www.algerienews.info - www.facebook.com/algerienews.dz Il rompt un silence de 15 ans Hamrouche parle ! L’ancien Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, est sorti enfin de sa longue hibernation qui a duré quinze ans pour, tenez-vous bien, rendre publique une déclaration politique sur la situation du pays. > Lire pages 2 et 3 Grève de l’éducation Baba Ahmed éliminé de l’équation Les membres de l’Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) ont été reçus par le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi qui a ouvert les négociations au nom du Premier ministre . > Page 5 Les fantômes d'El Mouradia UNE FICTION POLITIQUE D E H A M I DA AYAC H I 4- Chakhchoukha et politique > Page 2 Collecte de signatures pour un candidat virtuel Quand Ghoul innove Alors que le Président sortant ne s’est pas encore prononcé, la formation de Amar Ghoul a clos sa collecte de signatures. > Page 4 Investissement Rien ne va à Tizi Ouzou ! Rien ne semble avoir été fait pour attirer les investisseurs à Tizi Ouzou. Les détenteurs de capitaux résidant dans la wilaya et porteurs de projets d’investissements sont englués dans la jungle de l’administration. > Page 4 Abdelhamid Boudaoud «Tout le monde est architecte sauf l’architecte» Le président du Collège national des experts architectes souligne dans cet entretien que les pouvoirs publics n’arriveront pas à honorer leur engagement s’agissant de la réalisation des projets de logements. > Page 6 Quotidien national - Mardi 18 février 2014 - N°1743 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406 2 > A L A U N E Le s fantômes d'El Mouradia UNE FICTION POLITIQUE DE HAMIDA AYACHI 4- Chakhchoukha et politique Il était neuf heures du soir passé quand arrive Zina, journaliste émérite en compagnie de Da M'hend, compagnon des premières heures d'Aït Ahmed. Ils arrivent pile-poil, au moment où Hamrouche prie ses invités de passer à table. Le visage de Zina n'est plus ce qu'il était, beau, frais et pétillant. Le poids des années se lisait sur ses traits. On dit d'elle qu'elle était devenue depuis quelque temps la boîte noire d'Aït Ahmed. Il lui vouait une confiance presque absolue. On dit aussi qu'elle fut la muse d'un groupe de journalistes et de politiciens français qui ont inventé le concept du « Qui-tu-qui en Algérie ? ». Il se raconte aussi qu'elle fut « acceptée » dans ce cercle restreint grâce à ses relations privilégiées, au début des années 1990, avec le premier secrétaire en poste à l'ambassade de France à Alger, François Borde. De fil en aiguille, elle entretenait une relation amoureuse avec l'un des assistants du « diplomate » français. Ce dernier deviendra par la suite l'une des figures les plus influentes du Centre des études stratégiques français. Dès leur entrée « en scène », l'ambiance prend une autre trajectoire. Da M'hend jouit d'une grande estime parmi les convives, lui qui avait pris les armes contre Ben Bella et dont le militantisme ne souffre aucune suspicion. Comme par réflexe, la journaliste chevronnée pose sa première question au général à la retraite Rachid Benyellès. Elle voulait savoir si Bouteflika bénéficie toujours du même soutien du général Toufik. Avant même qu'il ne réponde, Da M'hend intervient pour dire que Toufik avait commis une grave erreur en voulant dissocier Bouteflika de son clan. « Il est impossible pour Bouteflika de laisser tomber ceux en qui il a confiance ». Hamrouche recadre le débat et déclare : « Mes amis, ce n'est pas une affaire de personnes, il ne s'agit pas de Si Toufik ou de Si Bouteflika. Ce dont on parle est plus profond. Il s'agit-là de tout un système qui vient d'entrer en crise. Une crise dont la solution n'est pas l'affaire d'une personne ou d'un clan, car ses origines sont profondes, complexes et remontent à plusieurs années. L’djmaâ, à mon avis, ont commis une erreur en pensant éviter un Selon mes sources, la situation connaîtra une changement radical en retardant le changement. Le temps et les évolution inédite et événements sont là pour prouver inattendue. On dit que Saâdani aurait été instruit leur erreur d'appréciation et de jugement. « Le général Benyellès pour faire exploser une ne tarit pas d'éloge sur la bombe... succulante chakhchoukha. Il paraissait ne pas être d'accord sur cette analyse qui veut que les personnes ne peuvent pas assumer leur part de responsabilité ou d'échec. Pour lui, il faudrait que quelqu'un ou un groupe puisse être tenu pour responsable de la situation de crise que connaît le pays. « C'est évident que le système vive une crise aiguë, et ce, depuis l'époque de Chadli Bendjedid, d'ailleurs, je le lui avais dit. Le peuple ne veut plus de nous et nous devons tous partir. Personne ne m'avait écouté et j'ai dû démissionner. J'ai voulu assumer ma part de responsabilité par la suite. Malheureusement, mes camarades au sein de l'armée n'ont pas su saisir l'opportunité qui s'était présentée à eux, lorsque Liamine Zeroual avait démissionné. C'était, à mon avis, une occasion en or pour eux et pour le pays d'aller vers une élection présidentielle libre et ouverte. Ils avaient naïvement cru, qu'en Bouteflika, ils avaient trouvé l'homme qu'ils pouvaient « utiliser » ou manipuler pour ensuite l'écarter et le jeter comme ils l'avaient fait avec ses prédécesseurs. Cela aura été leur plus grosse erreur. Zina demande l'autorisation à l'assistance de fumer une cigarette, et sans attendre le feu vert, alluma sa Marlboro rouge puis déclara : « Ne parlons plus du passé, ce qui est fait est fait. Selon mes sources, la situation connaîtra une évolution inédite et inattendue. On dit que Saâdani aurait été instruit pour faire exploser une bombe... » Le général Benyellès l'interrompt brusquement : « Qui? le percussionniste attitré de Menaï ? Vous voyez où on en est avec Bouteflika ?! Nous en sommes à évoquer un corrompu, un .... Il est venu punir le pays pour se venger de ceux qui n'ont pas voulu lui offrir le pouvoir sur un plateau au début des années 1980. Il se venge sur l'Algérie ». Sentant que la tension monte, Hamrouche tente de détendre l'atmosphère en orientant la discussion sur les retombées de la crise sur la position des étrangers et, notamment, sur la réaction de la France et des Américains pour sauvegarder leurs intérêts en Algérie. Le colonel Nasser est resté , jusque-là, silencieux, préférant s'en prendre à la viande tendre qui accompagne le plat traditionnel. Il ne faisait pas confiance à la journaliste qui a réussi à accaparer le cœur et l'esprit d'Aït Ahmed. Pour lui, elle a de tout temps travaillé pour les étrangers. Elle était en mission commandée mais il n'a jamais pu le lui dire ou l'affronter. A ce moment précis, le général Benyellès s'approche de lui et lui murmure quelques mots à l’oreille sans que Zina ne s'en aperçoive. Hamrouche rompt un silence de 15 ans Les «conditions» d'une sortie de crise… Voilà un autre homme qui rompt son long silence pour s'exprimer sur la situation du pays qui « vit des moments sensibles ». Mouloud Hamrouche, qui place l'avenir et le devenir de l'Algérie, « au-delà de la présidentielle » et « indépendamment du fait que le Président soit candidat ou pas », pose les « conditions » pour l'édification de l'Etat nation. D ans une déclaration rendue publique, hier, l'ancien Chef de gouvernement sous Chadli Bendjedid (1989-1991) estime que « nos constituants sociaux ne peuvent s'accommoder de pouvoir souverain sans contre-pouvoir ». Un message clair qui tend à rappeler sa vision qu'il a et continue de défendre, où l'armée doit rester partie prenante des mécanismes de décisions, sans pour autant désigner les dirigeants politiques. Pour Hamrouche, « il ne peut y avoir d'exercice d'un pouvoir d'autorité ou de mission sans habilitation par la loi et sans un contrôle », car, ajoute-t-il, « il y va de l'intérêt et de la sécurité de l'Algérie, de tous les Algériens et de toutes les régions du pays ». Dernier des personnalités politiques pesant dans l'histoire contemporaine de l'Algérie, si l'on excepte Hocine A ï t - A h m e d , « l'homme des réformes » a jugé donc, nécessaire de sortir enfin de son mutisme qu'il s'est, lui-même, imposé depuis maintenant quinze ans. Après la sortie commune des Ali Yahia Abdenour, Ahmed TalebIbrahimi et Rachid Benyellès qui ont dit « non » à un quatrième mandat de Bouteflika, Mouloud Hamrouche vient se placer au-delà de l'enjeu électoraliste. Pourtant, au sujet de la présidentielle du 17 avril, il estime ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 « primordial que les différents intérêts de groupes, de régions et de minorités soient préservés et garantis » pour qu'elle soit organisée dans la cohésion, la sérénité et la discipline légale et sociale. C'est dire que pour Hamrouche, la situation actuelle marquée par les déchirements internes au sein du pouvoir, conjuguée aux conflits sociaux n'augure pas d'un bon déroulement de l'échéance. De même, ajoute-t-il, qu'il est « impératif que l'État préserve tous les droits et garantisse l'exercice de toutes les libertés ». L'homme qui se réclame être « un fils du système» n'omettra pas, dans sa déclaration, de défendre franchement l'armée qui a sauvé le pays, d'abord du joug colonial, puis des mains de l'islamisme intégriste. « Faut-il rappeler ici et maintenant que la renaissance de notre identité algérienne et notre projet national ont été cristallisés, abrités et défendus, successivement, par l'Armée de Libération nationale, puis, l'Armée nationale populaire ? », a-t-il dit. Pis, Hamrouche ira plus loin en mettant en évidence le rôle des « hommes qui ont su trouver des compromis et élaborer des consensus ». « À chaque étape et à chaque crise, ces hommes ont su préserver l'unité des rangs, la discipline et transcender tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l'identité et le projet national », rappelle-t-il encore, dans une allusion à peine voilée aux hommes de l'ombre, tel qu'est toujours le général Toufik. Insistant sur l'édification d'« un État moderne », la poursuite du « processus démocratique » et la nécessaire continuité de « la réforme », -celle dont il se prévaut être l'initiateur-, Mouloud Hamrouche reste convaincu que « les conditions » qu'il présente sont à même de permettre à l'ANP « d'assurer sa mission plus aisément et efficacement » et à nos institutions constitutionnelles d'assumer « clairement leurs rôle et fonction ». Aussi, c'est à ces conditions, ajoute-t-il, « que notre peuple persévérera dans la voie du progrès (…) et relèvera les défis, tous les défis d'aujourd'hui ». Enfin, à ces conditions, estime Hamrouche, que « notre État demeurera crédible, sérieux et fiable pour ses partenaires et ses voisins ». Victime de la crise ayant suivi le début du multipartisme en Algérie, Hamrouche en bon élève qui a appris sa leçon, note qu'à chaque crise « ses victimes et ses opportunités». C'est pourquoi, il appelle à « éviter de gâcher ces nouvelles opportunités ou d'avoir de nouvelles victimes ». Se place-til, à présent, comme une « opportunité » ? Les jours à venir nous le diront… Aïssa Moussi > A L A Il a transmis des messages codés Quand Hamrouche rate l’occasion de se taire L’ancien Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, est sorti enfin de sa longue hibernation qui a duré quinze ans pour, tenez-vous bien, parler ! faire un clin d’œil à l’Armée nationale populaire. « Faut-il rappeler ici et maintenant que la renaissance de notre identité algérienne et notre projet national ont été cristallisés, abrités et défendus, successivement, par l’Armée de Libération nationale, puis, l’Armée nationale populaire », écrit-il. Se mettant dans la peau d’un homme d’Etat et pas celle d’un homme du pouvoir, Hamrouche ne veut pas s’impliquer dans les divergences, les luttes des clans et la quête du pouvoir. Il ne prend partie ni pour tel ni pour untel. Et pour dépasser une crise fomentée de toutes pièces, il suggère de prendre exemple sur « des hommes qui ont su trouver des compromis et élaborer des consensus. A chaque étape et à chaque crise, ces hommes ont su préserver l’unité des rangs, la discipline et transcender tout clivage culturel, tribal, régional en préservant l’identité et le projet national», souligne-t-il. Hamrouche fait-il allusion sans le nommer au cardinal de Frenda, Larbi Belkheir. Il confirme que dans la nomenklatura du système algérien aux mille facettes, la chaîne de l’harmonie et de la cohésion a été brisée. Une mission qui échoyait auparavant à celui qu’on surnommait « le parrain » qui par son poids, son charisme et son parcours dans les différents rouages de l’Etat parvenait tant bien que mal à éviter une confrontation directe entre les différents courants, à instaurer un climat de sérénité et de quiétude. Il avait le verbe pour convaincre et le savoir-faire pour vaincre. Hamrouche ne pouvait conclure son communiqué sans évoquer son attachement au boumédiènisme et mettre en garde contre l’atteinte à l’unicité de l’armée. Massinissa Boudaoud l faut dire en faveur de celui que la presse attribue pompeusement le sobriquet de « père des réformes », cet exercice est quasiment délicat. Hamrouche a-t-il soudainement retrouvé l’usage de sa parole après que sa langue eut été affectée d’une paralysie pseudobulbaire ? Il a prêté sa langue au chat pendant quinze ans et l’on se demande à qui l’a-t-il prêtée pour se mettre sous les feux de la rampe au moment où le brouillard ne s’est pas encore dissipé sous le ciel politique d’Alger. En tout cas, sa sortie, qui constitue un événement médiatique, n’est pas fortuite. Elle obéit à un calendrier bien précis et une conjoncture caractérisée par des règlements de comptes par presse interposée. L’on s’interroge aussi sur le timing et le contexte dans lesquels Hamrouche se distingue pour la première fois. Fidèle à sa méfiance, l’ancien Chef de gouvernement s’est contenté de généralités bien que chaque idée développée dans sa déclaration recèle un message en filigrane. Hamrouche commence son document en rappelant le contexte politique actuel, qui est, selon ses propos, « sensible » en relation avec l’avenir du pays. En fait, il faut dire qu’il est en relation avec le climat malsain généré par la diatribe lancée par le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani contre le Département de renseignement et de la sécurité, incarné par le général-major Mohamed Médiène, dit Toufik bien qu’il classe le 4e mandat de Bouteflika en seconde position dans l’ordre des priorités nationales. Implicitement, Hamrouche évoque dans le deuxième paragraphe les événements de Ghardaïa, en abordant le respect des minorités, les libertés individuelles et collectives avant de I Frioui Tahar, ex-officier supérieur à la retraite «Les politicards cherchent le parrainage des généraux» En marge d'une conférence organisée hier par le Front du changement, sous le thème, « Election présidentielle, entre le politique et le militaire », notre interlocuteur est revenu sur un sujet d'actualité. Pour lui, si le militaire s'est retrouvé à un moment ou un autre impliqué dans les affaires politiques du pays, cela incombe en premier lieu aux politiciens euxmêmes. Il rejette toutes les accusations et allégations sur le fait que c'est l'institution militaire qui impose ses choix lors des élections. Par ailleurs, Abdelmadjid Menasra a réaffirmé que le FC n'a pas encore tranché sur la forme que prendra sa participation au scrutin du 17 avril. Algérie News : Pourquoi l'armée se retrouve-telle, à chaque fois, impliquée dans les affaires politiques du pays ? Frioui Tahar : Il faut savoir que l'armée est une institution républicaine. Tout ce qui se dit dans la rue et ailleurs sur le contrôle de l'armée et son ingérence dans la prise de décision politique est totalement faux. Pour votre gouverne, ce sont les politiciens qui cherchent, à chaque fois, le soutien des généraux et pas le contraire. Personne, rien à l'horizon. Mais justement l'un de vos collègues a déclaré lors de son intervention que c'est l'armée qui gouverne toujours, et cela depuis 1962. Qu'en pensez-vous ? Non, c'est une illusion et un raccourci facile. Aujourd'hui, ce n'est pas l'armée qui gouverne mais l'argent et la chkara. J'y étais, vous pouvez me croire. Nous n'avons jamais donné de consignes de vote dans les casernes ni ailleurs. Mais en 1992, l'armée est intervenue et ne s'en est pas cachée. Oui, et pourquoi selon vous ? Parce que les politiciens avaient failli. Incapables d'assumer leurs responsabilités, l'armée, en tant qu'institution républicaine, était dans l'obligation d'intervenir pour sauver la République. L'armée est intervenue pour combler un vide provoqué et laissé par les politiciens. Quand vous dites que les politiciens sont des incapables, n'est-ce pas là exagéré ? Absolument pas, vous pouvez vous-même le constater. Y a-t-il actuellement une classe politique digne de ce nom ? Citez-moi un parti politique qui soit à la hauteur ? Citez-moi un « jeune » en politique qui jouit d'un charisme ou d’une réputation d’envergure nationale ? ALGERIE NEWS Si Bouteflika ne se porte pas candidat pour un autre mandat, ne pensez-vous pas que dans ce cas, le futur président de la République sera désigné par l'armée ? Non, personnellement je ne crois pas à ce scénario. Les gens spéculent. Je vous rappelle que cette façon de présenter les choses est l'une des conséquences de la faiblesse de la classe politique algérienne. L'ANP reste garante de la stabilité du pays, conformément à la Constitution dont elle tire ses prérogatives. Un commentaire sur la dernière diatribe de Saâdani contre le DRS, n’est-ce pas-là, un signe de faiblesse de ce service ? Le DRS est une institution qui relève du ministère de la Défense, personne n’a le droit de lui porter atteinte. Les déclarations de Saâdani ou d’un autre n'engagent que leurs auteurs, pas les institutions. Entretien réalisé par Yahia Maouchi Mardi 18 février 2014 U N E 3 LE LIEN Yacine Chabi Tout le monde en parle Cela fait quinze jours que Amar Sadaâni a dégoupillé sa grenade à fragmentation. Une sortie médiatique enrobant une vraie crise politique, qui n'a laissé personne indifférent, ou presque. Même ceux qui ne pouvaient se permettre d'en parler ouvertement, ont trouvé des astuces pour faire connaître leur position. C'est du moins ce qu’ont conclu les observateurs aguerris qui ont décelé auprès de Louisa Hanoune, la voix de l'institution militaire. Mouloud Hamrouche est le dernier à avoir réagi. Ceux qui connaissent l'homme de près, savent qu'il ne parle que quand il a vraiment quelque chose à dire. Mais pas seulement. Il n’est, paraît-il, pas du genre à « réagir » à chaud. Il préfère observer, tâter, décrypter, écouter pour ensuite analyser et conclure. Sa déclaration rendue publique hier a le mérite d'être « forte ». Contrairement à ses autres camarades de la « sphère » politique, il a réussi à dire beaucoup de choses et en insinuer une tonne d'autres sans évoquer des noms ou des faits. Un exercice de style à la mesure de la réputation de l'homme et de son parcours en dents de scie. Ses sympathisants ont attendu ce moment depuis au moins une quinzaine d'années. Certains avaient tout bonnement perdu espoir de voir leur « idole » sortir de sa réserve et briser le silence dans lequel il s'était « muré » depuis sa candidature à la présidentielle de 1999. A cette époque, il avait accusé « l'institution » d'avoir ramené, choisi et propulsé Bouteflika à la tête du pays sans lui donner sa chance. Il se retire avec les autres candidats. A la veille de chaque scrutin présidentiel, son nom est évoqué un court instant pour ensuite tomber dans l'oubli. 2004, rien. 2009, même scénario. Hier, au moment où les rumeurs les plus folles avaient circulé à son sujet, il se prononce, seul. Il aurait pu co-signer la déclaration avec Ali Yahia Abdennour, Rachid Benyellès et Ahmed Taleb, mais non. L'homme des « réformes » a préféré faire bande à part. Il a choisi ses mots avec le plus grand soin. Il s'est placé audessus de la crise. Il a désigné les « ennemis » de la nation, et surtout, il n'a pas été avare en éloges à l'égard de ceux qui l'avaient déçu à une certaine époque. 4 > A C T U TAJ innove Collecte de signatures pour un candidat « virtuel » ! A quelques jours du dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle du 17 avril et au moment où le président sortant ne s’est pas encore prononcé, une source généralement bien informée, nous certifie que la formation de Amar Ghoul a clos sa collecte de signatures. A mar Ghoul, président du nouveau parti Tajamou amal jazaïr (TAJ), a instruit les présidents des bureaux de wilaya d’entamer dans les meilleurs délais l’opération de la collecte de signatures au profit du président de la République, a indiqué une source généralement bien informée. Une instruction donnée lors du dernier regroupement des cadres à Sidi Fredj. Selon toujours notre source, l’opération prendra fin jeudi prochain. A cette occasion, le ministre des Transports et président de TAJ, réunira ses cadres ce week-end, afin d’évaluer l’opération, en attendant l’annonce du président sortant. Pis encore, au niveau de TAJ tout est fin prêt pour la campagne électorale au profit du candidat virtuel. Il a même élaboré un programme de campagne. Notre source nous a confié que le début de la campagne sera donné à partir de la wilaya de Tizi Ouzou, où Amar Ghoul animera un meeting le mois prochain. Une information qui confirme les récentes déclarations de Amar Ghoul, qui affirme « être désormais dans la perspective de collecte de signatures», estimant que cette question de savoir si Bouteflika est candidat ou pas est totalement dépassée. « En ce qui nous concerne, nous sommes passés à une autre étape : celle de la collecte des signatures au profit de notre candidat, Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes plutôt dans cette logique », a déclaré Amar Ghoul. La question qui se pose : avec quoi Amar Ghoul a-t-il lancé sa campagne de signatures, s’il n’a pas les documents nécessaires ? S’agit-il d’une ini- tiative personnelle ou d’une demande du chef de l’Etat ? Surtout, si on se réfère à la déclaration du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui a démenti les informations selon lesquelles le président de la République a retiré les formulaires de candidatures. Amar Ghoul se comporte en dirigeant de campagne d'un candidat non encore déclaré, pour annoncer la collecte des signatures devant valider son entrée en course pour la magistrature suprême, alors que la loi organique relative au régime électoral prévoit d'abord la déclaration à la candidature, au niveau du minis- tère de l'Intérieur, à travers le retrait, par les futurs candidats, des formulaires de souscription de signatures individuelles. Alors Amar Ghoul est-il en train de « violer » les dispositions de la loi organique relative au régime électoral ? Mohammed Zerrouki Investissements à Tizi Ouzou Rien ne va ! R ien ne semble avoir été fait pour attirer les investisseurs à Tizi Ouzou. Les détenteurs de capitaux résidant dans la wilaya et porteurs de projets d’investissements sont englués dans la jungle de l’administration. Le constat dressé, hier, par l’APW de Tizi Ouzou ayant appelé à une session extraordinaire pour débattre la question, est sans appel : « La plupart des zones d’activités sont inoccupées et désertées par les investisseurs. » L’APW, boycottée par ses élus RCD, qui s’est réunie hier avec l’ensemble des acteurs privés et étatiques impliqués directement dans l’investissement, n’apporte rien de nouveau sur ce chapitre, doit-on le dire. Ce qui est relevé par la commission investissement, développement, équipement et emploi, dans son rapport, traîne dans les discours depuis au moins huit ans sans qu’aucun fait nouveau ne soit apporté pour améliorer la situation. Celle-ci s’avère, à la lecture des rapports présentés hier, en nette aggravation. Plus de 260 projets n’ont pas connu de début de réalisation pour manque de viabilisation, a souligné les membres de la commission de l’APW. Rien que dans le domaine du tourisme, censé être le pivot pour les autres domaines d’activités dans la wilaya, près de deux tiers des projets ne sont toujours pas lancés. « L’investissement dans le domaine touristique, malgré les données citées dessus, ne compte que 36 projets, tous relevant du secteur privé, dont seulement 13 sont en cours de réalisation», a noté le président de l’APW, Hocine Haroune. Plus grave encore, poursuit devant l’hémicycle Rabah Aïssat, les demandes d’assiettes foncières déposées sur le bureau du Calpiref pour ne citer que la séance de 2013, un seul avis favorable fut accordé sur les 14 dossiers traités. Le président de l’APW relève encore que sur ce même chapitre, le Calpiref devait étudier 8 autres dossiers inhérents aux demandes d’assiettes, mais qu’il les a tous ajournées. « Quant aux autres projets d’investissement, pour ne citer que la séance du Calpiref du 6 juin 2013, sur 338 dossiers, 92 ont été étudiés, et depuis, pas une réunion n’est programmée », par cet organisme. Pourtant, la wilaya de Tizi Ouzou est dotée de 15 zones d’activités opérationnelles en théorie, en plus des deux nou- velles zones de Souama (Mekla/Illoula-Oumalou) et Tizi Ghennif/Draâ El-Mizan dans le sud de la wilaya. Les zones d’activités déjà créées totalisent une superficie de 877 ha pour 1 656 lots. Ce chiffre devrait refléter le nombre d’investissements physiques et opérationnels depuis très longtemps. Mais l’absence d’une réelle volonté à les concrétiser, fait que 881 soient affectés sans résultats probants sur la création d’emplois et de richesses, alors les 737 autres lots demeurent à ce jour vacants. « Cette situation a permis la prolifération de transactions foncières illicites ainsi que la transformation d’une partie de ces zones en quartiers résidentiels au détriment de l’investissement», ressasse encore l’actuel P/APW. Paradoxalement, en termes de création de PME, mais aussi en matière de quitus accordés par l’Andi (l’Agence nationale du développement de l’investissement, le guichet unique de la wilaya), les statistiques présentées par celle-ci et par la direction de l’industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, placent Tizi Ouzou sur le podium! Bien que le représentant de l’Andi ait avoué la baisse du ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 nombre de projets enregistrés en 2013 comparativement à 2012, soit 908 projets l’an passé contre 920 l’année d’avant, le nombre d’emplois prévus par ces investissements ainsi que leur coût global sont en nette hausse. Plus optimiste encore, l’Andi affirme que la qualité des projets déclarés s’est améliorée sensiblement, plus particulièrement dans les deux secteurs de l’industrie et du bâtiment. Deux secteurs, faut-il le dire, qui constituaient le parent pauvre de la vie économique de la wilaya par le passé. Pour les PME créées, - quoi que des spécialistes les qualifient de TPE (très petites entreprises)-, la direction de ce secteur a présenté un bilan contenant un total de 24 725 PME créées en 2012, contre 23 109 en 2011. Un chiffre qui classe ainsi Tizi Ouzou à la deuxième place nationale en termes de création de PME, derrière Alger et devant Oran et Béjaïa. Néanmoins, près de 95% de ces PME sont des secteurs des services qui ne traînent pas avec elles d’autres entités de sous-traitances. M. A. T. > A C T U El Ghazi négocie avec les syndicats au nom de Sellal Baba Ahmed écarté ! E La grève de l’éducation, qui en est à sa quatrième semaine, semble toucher à sa fin. n effet, les membres de l’Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) ont été reçus, dimanche après-midi, par le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi, en présence du Directeur général de la Fonction publique. Une réunion qui a duré près de quatre heures au cours de laquelle, le syndicat autonome a pu arracher une revendication qui se veut être la principale de sa plateforme. Il s’agit de l’intégration de certaines catégories d’enseignants du cycle primaire et moyen dans les postes correspondants à leurs profils, en application des lois et règlements et ce, sans condition. Une revendication qui a été satisfaite puisque tous les enseignants du cycle primaire embauchés avant 2011 ont été promus au poste de professeur principal de l’école primaire. « Le point le plus important dans les négociations, à savoir le droit de l’enseignant du cycle primaire à faire valoir ses années d’expérience professionnelle, est pris en charge », a affirmé M. Messaoud Amraoui, chargé de communication de l’UNPEF sur les ondes de la radio Chaîne III. Au programme également, la convocation des deux autres syndicats à savoir le Snapest et le Cnapest-e pour négocier avec eux les points de désaccord. Pour désamorcer cette grève illimitée, le département de Mohamed El Ghazi a opté pour des réunions individuelles avec les syndicats autonomes du secteur de l’éducation nationale en débrayage depuis près d’un mois. Selon des sources concordantes, c’est le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, qui a confié au ministre chargé de la Réforme du service public, le dossier de la grève dans le secteur de l’éducation. Abdelatif BabaAhmed, ministre du secteur, a donc été écarté du dossier. Il faut dire que Baba Ahmed lors de ses différentes sorties médiatiques n’a pas cessé d’affirmer que les revendications des syndicats de son secteur le dépassaient. Les négociations entre le ministre de l’Education et les syndicats auto- nomes, rappelons-le, n’ont pas abouti à la satisfaction de la plateforme de revendications des syndicats. Il est à souligner, dans ce cadre, que depuis l’installation de Baba Ahmed à la tête du ministère de l’Education, c’est pour la première fois qu’un bras de fer entre les deux parties perdure de la sorte paralysant de nombreux établissements scolaires à travers le pays. Hasna Zobiri Une fois leurs revendications satisfaites Les syndicats promettent de sauver l'année scolaire A près quatre semaines de grève, le dénouement serait proche après l'intervention du Premier ministre et l'engagement de la Fonction publique. En effet, les réunions de concertation marathoniennes entre syndicats de l'éducation et responsables de la Fonction publique sous l'égide du Premier ministre, semblent avoir abouti. L'arrêt de la grève n'est plus qu'une question d'heures. « Nous venons juste de recevoir un appel téléphonique de la part d'un médiateur, mandaté par le Premier ministère, qui nous a affirmé que les adhérents du Snapest seront à leur tour reçus par les responsables de la Fonction publique », nous dira, le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. Notre interlocuteur espère que les professeurs de l'enseignement secondaire et technique auront gain de cause, lors de cette réunion de travail. Dans le même ordre d'idée, Meriane a indiqué que si les adhérents de leur syndicat arracheraient leurs revendications, ils seront prêts à mettre en urgence un plan de rattrapage afin de sauver l'année scolaire en cours. « Nous sommes déterminés à mettre en urgence un plan de rattrapage de qualité au profit de nos élèves. D'ailleurs, nous serons prêts à rattraper les heures de cours perdues, les samedi et mardi saprès-midi », a-t-il insisté. Le même coordinateur estime que la situation actuelle est loin d'être catastrophique. « Comparé à la grève de 2003, durant laquelle les enseignants avaient observé sept semaines de grève, je pense qu'il est très facile de rattraper les cours cette fois-ci», a-t-il souligné. Le coordinateur a appelé le ministère de tutelle à annuler toutes les sanctions et mesures disciplinaires, en signe de bonne volonté, ce qui encouragerait les enseignants. Même son de cloche auprès du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi. Le chargé de la communication, Messaoud Boudiba, se dit confiant. « Vu l'expérience professionnelle acquise par nos adhérents, nous sommes convaincus que le retard sera vite rattrapé ». Avant d'ajouter : « Nous sommes en grève depuis le 4 février 2014. Ce qui fait que nous avons un retard d'une dizaine de jours. Toutefois, je dirais que ces journées sont rattrapables », a-t-il dit. Il a affirmé que si le gouvernement répond favorablement à leurs doléances, les enseignants affiliés au Cnapest-e seraient prêts à rattraper les cours les samedi et mardi. Interrogé sur l'option évoquée de travailler une partie des vacances solaires du printemps, notre interlocuteur dira « Nous l'avons fait pendant les vacances ALGERIE NEWS d'hiver après la grève du mois d'octobre. Cela n'a pas marché. Il est préférable de ne pas tenter à nouveau cette expérience ». Boudiba a indiqué, par ailleurs, que le ministère de l'Education nationale ne devrait pas se mêler sur la méthode de rattrapage. « Pour le bon déroulement des cours de rattrapage, il est préférable que les enseignants choisissent, en étroite collaboration avec leurs élèves, la meilleure méthode pour récupérer les cours perdus lors du dernier débrayage ». S'agissant de l'expiration des délais relatifs à l'application des mesures répressives qui ont été décidées par le ministre, Abdelatif Baba- Ahmed, les syndicats ont démenti toute application effective de ces mesures. Zohra Chender Mardi 18 février 2014 5 La voie ferrée fermée deux fois en 24 h Le trafic ferroviaire fortement perturbé Le trafic ferroviaire a repris du service, hier en début de matinée, avant d’être une nouvelle fois bloqué au niveau de la localité de Réghaïa sur la ligne « Est ». Selon une source, les habitants des quartiers Ben Saïdane et Faouci, dans la commune de Réghaïa, à l’Est d’Alger, sont revenus à de meilleurs sentiments, suite à l’intervention des autorités locales, ainsi que des responsables de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Ces derniers ont mis fin au mouvement de protestation déclenché avant-hier, pour réclamer l’annulation du projet de réalisation du Centre d’enfouissement technique (CET), prévu sur une importante surface agricole et près des habitations. Avant-hier après-midi, des milliers de voyageurs qui ont l’habitude de prendre le train pour se rendre chez eux, n’ont pas pu rallier leurs destinations, en raison de la fermeture de la voie ferrée par les habitants des quartiers Ben Saïdane et Faouci, dans la commune de Réghaïa, à l’est d’Alger. Le trafic ferroviaire entre la Capitale et les villes de l’Est du pays a été paralysé, dimanche aprèsmidi, ce qui a certainement, causé un énorme préjudice financier à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), et surtout un grand désagrément aux fidèles de ce moyen de transport, devenu, au fil des jours le moyen préféré des citoyens. Les manifestants réclament, toujours, l’annulation du projet de réalisation du Centre d’enfouissement technique (CET), prévu sur une importante surface agricole et près des cités d’habitation et des édifices publics se trouvant entre Réghaïa et Boudouaou. Ces derniers, ont même fermé la route qui relie les deux localités, à l’aide de pneus brûlés et des blocs de pierre durant toute la journée d’avant-hier, ce qui a provoqué d’énormes bouchons. Il y a lieu de rappeler que la SNTF a, jusque-là, assuré le transport des voyageurs d’Alger jusqu'à Réghaïa. Mais ces derniers seront obligés de prendre un autre moyen de transport pour se rendre chez eux. C’est le cas notamment pour les gens qui habitent Thenia, Boumerdès, Bordj Menaïel, Tizi Ouzou et Chabet El-Ameur. Moham‚med Zerrouki 6 > A C T U M. Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes «Tout le monde est architecte sauf l’architecte» Algérie News : Plusieurs grands projets de logements ont été lancés ces dernières années par l’Etat algérien, via plusieurs formes, telles que AADL, LPP, LPA… Pensez-vous que tous ces projets sont réalisables conformément aux normes et dans les délais ? Abdelhamid Boudaoud : Concrètement, tous ces projets ne peuvent pas être réalisés conformément aux normes et dans les délais requis. L’exemple le plus édifiant, c’est le fameux projet AADL 2001 qui a accusé un retard de plus de dix ans. Le délai de réalisation a été prévu pour quatre ans, mais treize ans après le projet traîne toujours, ce n’est pas normal. En plus, nous n’avons pas la compétence nécessaire pour la réalisation de tous ces grands projets malgré l’existence de plus de 34 000 entreprises publiques et privées spécialisées dans la construction. En plus de l’incompétence et le manque du savoir faire, il y a aussi la rareté du foncier. De nombreuses wilayas se plaignent de ce problème. La viabilisation d’un terrain agricole nécessite des fonds et du temps. Ce n’est pas une sinécure. Pis encore, l’Algérie ne dispose ni d’une stratégie ni d’un plan fiable élaboré à long-terme. Des grands projets ont été lancés récemment sans qu’il y ait une étude au préalable, ce n’est pas normal. Sinon comment expliquer les 1 300 avis d’appel d’offres infructueux enregistrés entre 2012 et 2013 ? Pour cela, je plaide pour qu’il y ait des bilans dans chaque wilaya afin de connaître la situation réelle dans laquelle se trouve ce secteur névralgique, car nous ne pouvons pas continuer sur ce chemin. En plus, trouvez-vous normal qu’aucun des 32 ministres qui se sont succédé à la tête de ce département, n’ait eu à présenter un quelconque bilan ? Aucun de ces responsables n’a mis en place une stratégie . Peut-on dire alors que le parent pauvre de ce secteur est bien la formation au profit de la main-d’œuvre ? Oui, le manque du savoir faire et d’une main-d’œuvre qualifiée sont de véritables entraves auxquels fait face actuellement ce secteur en Algérie. Il faut former le personnel dans les gros œuvres dans les 1 196 centres de formation professionnelle existant à l’échelle nationale. les Algériens ne veulent pas se former dans ce domaine, ils préfèrent le gain facile. Et la majorité des maçons et des manœuvres que nous trouvons dans les chantiers, n’ont pas de formation professionnelle. La sensibilisation doit être orientée sur cet axe des plus importants. Il faut aussi vulgariser la cartographie des centres de formation, car en Algérie, la formation professionnelle est le parent pauvre des entreprises algériennes. Devant cette situation, l’Etat algérien recourt aux entreprises étrangères pour étude et réalisation des projets de constructions de logements où ceux des infrastructures de base qui coûtent très cher à l’Etat… C’est une réalité amère, car nous n’avons pas une main-d’œuvre qualifiée. Mais pour parer à cette situation, il faut bénéficier de la technologie et du savoir-faire de ces entreprises étrangères, et ne pas se limiter uniquement à la sous-traitance. Il faut également bénéficier du savoir-faire des consultants dans le domaine technique, et sceller des partenariats avec des entreprises ALGERIE NEWS étrangères expérimentées. Mais je regrette que l’administration ne joue pas son rôle convenablement dans ce processus. Celle-ci a rendu un mauvais service aux entreprises de construction algériennes. En Algérie, tout le monde est architecte sauf l’architecte ! Pour me comprendre très bien, je vous cite le cas du programme des logements ruraux, un petit programme que nous n’arrivons même pas à gérer convenablement, alors comment voulez-vous réaliser des grands projets avec une bureaucratie d’une ère révolue ? J’estime donc que le logement doit être social dans son financement. Les entreprises étrangères sont de plus en plus réticentes à venir réaliser des logements en Algérie, peut-on en connaître les raisons ? La raison est simple, le prix de réalisation est très faible, il varie entre 400 et 500 euros/m2, alors que la moyenne de réalisation d’un m2 en France dépasse les 1000 euros. Mais le problème est que les Algériens ne veulent pas travailler dans ce domaine, et s’opposent à la main-d’œuvre étrangère. Le ministère de l’Habitat prône une politique qui encourage les sociétés étrangères, présentes sur le marché national de la construction à recruter et à former une main-d’œuvre algérienne et lui transmettre leur savoir-faire même en matière de management des grands projets, est-il le cas aujourd’hui ? C’était une démarche fort intéressante, mais aujourd’hui on ne peut pas faire encore le bilan, il faut attendre quelques années, pour évaluer ce qui a été réalisé Mardi 18 février 2014 dans ce secteur. Cette politique fera l’objet d’un examen exhaustif après le départ de ces entreprises étrangères. C’est à ce moment-là que les Algériens peuvent découvrir s'ils sont capables de relever seuls le défi sans l’aide des étrangers. Mais pour l’instant, il faut qu’il y ait un suivi dans ces entreprises pour dire si leur engagement a été honoré ou pas. Cela revient à dire que les entreprises algériennes doivent établir des partenariats avec des entreprises étrangères au lieu de travailler avec celles-ci sous forme de sous-traitant ? Effectivement, il faut assurer le transfert du savoir-faire et de la technologie, et ne pas se limiter seulement à la sous-traitance pour ne pas être dépendant du savoir-faire étranger. Il faut vérifier encore s’il existe un travail mutuel sur le terrain entre les entreprises algériennes et étrangères. Il faut qu’il y ait un suivi rigoureux assuré par le bureau d’architecte. Mais pour terminer, je vous rappelle une chose, nous sommes très loin dans ce domaine. Ne nous disposons d’aucune entreprise locale qui puisse honorer ses engagements, ni posséder une main d’œuvre qualifiée. Pis encore, nous n’avons pas de culture dans ce domaine. Ils ont tout clochardisé, nous n’avons pas de maîtres d’ouvrage qualifiés. Mais le plus important dans tout ça, est qu’il faut absolument établir un bilan sur tout ce qui a été réalisé, et engager un panel d’experts pour réfléchir aux solution adéquates dans le secteur de l’habitat avec tous ses équipements, tout en commençant à respecter les professions et les prérogatives. Entretien réalisé par Yahia Maouchi > C A P I T A L BOOM CRASH Le directoire de Porsche s'attellera bientôt à la mise en place d'un nouveau plan stratégique de cinq ans, l'objectif de ventes de 200 000 voitures fixé par le plan actuel « Strategy 2018 » n'étant pas loin d'être atteint, déclarent des sources proches du dossier. Les 200 000 ventes pourraient être réalisées dès 2015, donc, avec trois ans d'avance, et ce, grâce à la percée du groupe sur le segment des SUV (sport utility vehicle), a affirmé, mardi, le président du directoire, Matthias Müller. Le nouveau modèle de la marque, le Macan, sortira en avril mais il a déjà enregistré des commandes représentant huit mois de production. Le programme Strategy 2018 du groupe de Stuttgart, conçu en 2011, fixe aussi comme objectif une marge de plus de 15%. Elle était déjà de 18% sur les neuf premiers mois de l'exercice. La SNCF, déficitaire en 2013, vise 350 millions d'économie, cette année, afin d'améliorer sa marge opérationnelle, tout en améliorant de plus de 2% son chiffre d'affaires. La compagnie ferroviaire française a fait état d'une perte nette de 180 millions euros, l'année dernière, contre un bénéfice de 376 millions, un an plus tôt, sous l'effet d’une dépréciation comptable des rames TGV pour 1,4 milliard euros. L'opérateur a amélioré son chiffre d'affaires annuel de 0,5%, à périmètre et change constants, à 32,232 milliards euros, malgré une baisse de 1,4% pour SNCF Voyages (activité TGV). La SNCF a légèrement réduit sa dette financière de 131 millions, pour la ramener à 7,391 milliards euros et a dégagé un cash-flow libre record de 464 millions. 7 CHIFFRE 90 000 Sur les 146 000 dossiers du programme AADL de 2001 et 2002, réceptionnés, il n’en a été retenu que 114 548, « dont 90 000 pour Alger ». Conférence maghrébine de l’Agence universitaire de la francophonie 40 représentants au rendez-vous Prix algérien de la qualité Lancement de l’édition 2014 Le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement lance un concours national pour l’attribution du Prix de la qualité au titre de 2014, récompensant les entreprises et organismes pour les efforts consentis en vue de l’amélioration et du développement de la qualité. L e Prix de la qualité comporte une récompense financière de deux millions de dinars (2 000 000 DA), un trophée honorifique et un diplôme d’honneur. Le ministère invite les entreprises et organismes certifiés, selon les différents systèmes de management, et intéressés à retirer le cahier des charges relatif au concours. Dans le contexte économique actuel, marqué par la mondialisation des échanges et l’évolution des exigences du marché, intérieur et extérieur, les entreprises sont amenées à améliorer la qualité de leurs produits ou services pour renforcer leur compétitivité. La qualité est un mode de management d’un organisme, centré sur la qualité et basé sur la participation de tous ses membres. A ce titre, ce prix offre un cadre d’évaluation et d’auto-évaluation qui permet aux entreprises de mesurer leurs performances en matière de qualité et identifier les axes de progrès. A l’instar des pays industrialisés, et conformément au décret exécutif N° 02-05 du 06 janvier 2002, l’Algérie a institué le Prix algérien de la qualité. Ce prix permet de reconnaître et récompenser les entreprises et organismes pour les efforts consentis dans la démarche qualité, quel que soit le domaine d’activité. Pour rappel, le prix de la qualité, édition 2013, a été attribué à l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem). Le trophée a été remis par le ministre de tutelle, Amara Benyounes, en présence du Secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd, et les membres du jury, devant un parterre de chefs d’entreprise, en décembre 2013. Le Prix spécial du jury été attribué à l’entreprise Socothyd, en récompense à la qualité de son management. Le Prix de la qualité a pour but principal d’encourager les entreprises à produire mieux, pour une meilleure concurrence dans un marché ouvert à la création de richesse et d’emplois, mettant en avant les exigences de la qualité. Pour les responsables du secteur, il est important de renforcer le rôle de la normalisation pour fabriquer des produits de qualité, appelant les acteurs économiques à s’investir davantage dans la qualité. Par ailleurs, en 2012, c’était Mediterranean Float Glass (MFG), filiale du groupe Cevital, spécialisée dans la production et la transformation du verre plat, qui avait décroché le trophée. F.A-A. ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 U ne quarantaine de représentants d’établissements d’enseignement supérieur d’Algérie, du Maroc et de Tunisie se sont réunis le 10 février dernier à Tunis, pour la première rencontre de la Comares (Conférence maghrébine des responsables d’établissements d’enseignement supérieur membres de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) dont le Centre de développement des énergies renouvelables —CDER). Totalisant cent universités et grandes écoles, membres de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Algérie, le Maroc et la Tunisie représentent, à eux trois, un des plus denses espaces d’enseignement supérieur du monde francophone. La Comares qui a siégé pour la première fois, le 10 février dernier, à Tunis, s’offre comme plateforme de dialogue pour la coopération inter-universitaire trans-maghrébine. L’initiative lancée il y a près de deux ans par le bureau Maghreb de l’AUF, dont le siège est à Rabat, a été concrétisée grâce à la concorde et l’appel à la concertation existant au sein du réseau pour affronter des défis communs. Marquant la solennité de l’événement, le recteur de l’AUF, le Professeur Bernard Cerquiglini, a souhaité se joindre aux participants, présidents, recteurs et directeurs présents. Il a prédit qu’ « un rôle déterminant incombe à la Comares au Maghreb, comme cela est le cas pour les cinq conférences pré-existantes dans les régions Afrique, océan Indien, Caraïbes, Asie du Sud-Est, Europe centrale et orientale et Moyen-Orient », au vote des statuts, faisant suite à l’élection du bureau de la Comares dans la collégialité. Ainsi, son président, Lasaâd El-Asmi, président de l’Université de Carthage, sera épaulé de trois vice-présidents et trois représentants des membres, un par pays. S’adressant à l’assemblée, Cristina Robalo-Cordeiro, directrice du Bureau Maghreb de l’AUF et qui a suivi chacune des étapes de la création de la Comares, a insisté sur l’efficience de cette instance, instrument flexible et mobile, qui aura, à l’image de ce qui se passe dans les autres conférences régionales, l’autorité de se prononcer au nom de l’ensemble des membres maghrébins de l’AUF. 8 > P U B L I C I T E Algérie News 18-02-2014 Anep 107 128 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 130 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 134 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 137 ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 > C O U P S D E P R O J E C T E U R 9 En hausse ILS ONT OSÉ LE DIRE > Isaad Rebrab « Je n'arrive toujours pas à comprendre la grève dans l'Education nationale. Ces gens là veulent avoir ce qui n'est pas à eux. C'est revendiquer des choses auxquelles ils n'ouvrent pas droit » « Je suis prêt à une confrontation directe avec Bouteflika. Des ministres et des généraux m'ont apporté leur soutien. Dans ma République, les juifs et les athées seront les bienvenus » Abderrezak Mokri « Il faut que l'on soit associé aux négociations entre l'armée et la Présidence. C'est de l'avenir de l'Algérie dont il s'agit. Tout le monde doit être associé. C'est une occasion de rompre avec cette tradition du secret et du complot » Le monde de l’insolite Abdelkader Zoukh > Abdallah Ghlamallah Loth Bonatiro L'événement est tellement rare, qu'il mérite d'être noté. Ce n'est pas tous les jours qu'un président français reçoit un homme d'affaires algérien. Même Moumène Khalifa n'avait pas réussi cet exploit. Hollande va sûrement le remercier d'avoir sauvé des milliers d'emplois en France. Le recevoir à l'Elysée est la moindre des choses. Un trou avale des voitures Un impressionnant effondrement s’est déroulé mercredi au beau milieu d’un musée aux Etats-Unis, entraînant la chute de huit véhicules de collection, rapporte LCI. Le trou béant, d’une dizaine de mètres de large et de profondeur, est apparu soudainement vers 5h30 au sein du National Corvette Museum, à Bowling Green, dans l’Etat du Kentucky. Par chance, il n’y avait aucun visiteur ni personnel à cet horaire matinal. Une fois n'est pas coutume. Un wali d'Alger qui repasse au tamis les listes des bénéficiaires de logements sociaux pour s'assurer qu'il n'y a pas d'intrus. Une bataille ketchup mayonnaise Abderrahmane Belayat > La tradition perpétuée. La place de la Victoire de Bordeaux a été prise d’assaut par les lycéens de la ville ce vendredi matin, venus fêter le « Père Cent », rapporte Sud-Ouest. Cette tradition lycéenne, qui a lieu chaque année cent jours avant le bac, voit les lycéens de terminale de différents établissements s’affronter à coups de lancers de ketchup, de mayonnaise et de nourriture au centre de la ville. En baisse Des vêtements déductibles d'imp ô t s Selon une loi suédoise, leurs tenues de scène pouvaient être déductibles d'impôt… T'as le look coco. Plateforme shoes, col pelle à tarte pailleté et combinaisons moulantes... Célèbre pour sa musique, le groupe suédois Abba, qui fête cette année les 40 ans de sa victoire à l'Eurovision, l'était aussi pour sess tenues vestimentaires extravagantes. Sauf que, selon la presse britannique, les membres du groupe ont confirmé que leur look sur scène leur permettait en fait d'économiser de l'argent dans la vie civile. Beaucoup de journalistes se sont plaints de l'attitude de l'ex-coordinateur du Bureau politique du FLN. Ils ne comprennent pas sa réaction, avant-hier, lorsqu'il a reproché à certains, leurs insistance à avoir des informations sur la démarche du groupe auprès de la wilaya d'Alger. Quand il a besoin de parler, c'est lui qui appelle les journalistes et quand il perd une bataille, il change d'humeur et devient « agressif ». ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 10 > P U B L I C I T E Algérie News 18-02-2014 Anep 106 996 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 013 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 011 Algérie News 18-02-2014 Anep 107 015 ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 dclg é A n a l y s e s & aa e D é c r y p t a g e s La rédaction d'Algérie News propose une nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au décryptage de l'actualité qui nous concerne et qui nous entoure. Nous lançons un appel à tous ceux et toutes celles qui veulent y contribuer à travers des articles ou des propositions. Vos contributions seront les bienvenues. Contact : [email protected] A la veille de l’élection présidentielle ÇAVA SE SAVOIR La stabilité de l’Algérie menacée ? Louisa la mémère, Saâdani le pompier-pyromane Par Massinissa Boudaoud Par Abderrahmane Mebtoul A l’approche de l’élection présidentielle d’avril 2014, nous assistons à une atmosphère polluée où la majorité du personnel politique invoque la notion de stabilité politique, au moment où des tensions existent au niveau interne et où se dessinent d’importantes reconfigurations géostratégiques à la frontière du pays. Cette brève contribution se propose de faire un inventaire, une vingtaine, concernant la notion de stabilité, et ce, à partir de différentes déclarations de responsables reprises dans la presse nationale et internationale, entre janvier et février 2014. > Suite pages 12 - 13 ALGERIE NEWS 11 Mardi 18 février 2014 Les dieux ont soif. Le célèbre roman d’Anatole France a mis à la mode cette expression, qui signifie que les dieux – les idées et les passions qui mènent les hommes- ont soif du sang et de sacrifices humains comme certains dieux du paganisme antique. L’éminent écrivain qui donne ce titre à un roman de la Terreur jacobine sous la Révolution française, l’a emprunté du Vieux Cordelier de Camille Desmoulins. La métaphore et la locution ont étanché leur soif durant le Siècle des Lumières avant de s’impliquer dans le bon usage français pour décrire une situation dans laquelle un peuple qui aspire à plus de liberté devait passer impérativement sur l’autel des sacrifices. Saâdani est devenu sujet à caution. Sa diatribe par laquelle, il a ouvert la boîte à Pandore, a accouché finalement d’une souris. Après avoir attiré les feux de la rampe et attisé ceux de la haine et de la colère, il veut filer à l’anglaise. C’est l’adage qui veut qu’on ne puisse jamais apprendre au vieux singe à faire la grimace, il est vrai aussi que le vieux singe ne pourrait jamais être sage. Nous avons presque cru naïvement ses dires, quand il évoqua l’Etat civil, mais son intelligence n’a rien à envier à sa bêtise, ne dépassant pas le périmètre de la paperasse et presque cru des formulaires de l’état civil qu’on naïvement ses retire d’une mairie. Il a appelé les dires, quand il mouhafedhs et les militants de son évoqua l’Etat parti à « fermer la porte du débat civil, mais son politique » et à ce que toutes les intelligence n’a « interventions », les « déclarations » et les « entretiens» rien à envier à sa bêtise, ne tournent autour des questions dépassant pas le « organiques » et des « préparatifs de la campagne électorale au profit périmètre de la du candidat du parti qui n’a pas paperasse et des encore déclaré sa candidature. Le formulaires de pauvre ne fait pas la différence l’état civil qu’on entre un débat politique, une retire d’une cacophonie byzantine et les mairie. règlements de comptes. Il a dit ce qu’on lui avait dit de dire. Il ne cesse, d’ailleurs de commettre l’impair de clamer que le FLN veut un système de gouvernance semi-présidentiel. À moins que nos oreilles nous trahissent, l’on s’interroge sous quelle férule sommes-nous ? Juridiquement, la gouvernance en Algérie est paraprésidentielle, pratiquement elle est hyper-présidentielle, le président de la République accaparant la quasi-totalité des pouvoirs exécutifs avec un Parlement où les députés s’entendent comme des larrons en foire. Donc, comme il fallait s’y attendre, ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. Une quête de strapontins et une consécration en compensation des services rendus au maître des céans. Les mêmes procédés à l’origine de la gabegie et de nos infortunes nationales. Mais l’avatar politique n’est pas l’œuvre du seul FLN, la mémère Louisa excelle dans la roublardise. La trotskiste qui a de tout temps fait de la séparation des pouvoirs et de la non-immixtion de l’armée dans la vie politique son cheval de bataille, vient de trahir sa propre conviction, en faisant un saut aux Tagarins entre deux gorgées de mensonges. Puisqu’il y a une soixantaine de partis légaux, Gaïd devait, à ce titre, consacrer à chacun d'eux une séance de travail pour procéder à une évaluation de la situation régionale « à haut risque » et de ses répercussions sur l’Algérie. Ce que les Algériens attendent de leur armée, c’est de s'immiscer dans les affaires de la technologie militaire, dans la fabrication des missiles à longue portée, dans la maîtrise de la nanotechnologie, dans la construction aéronavale à usage militaire, en mettant en rade le premier porte-avions algérien. Il ne faut pas aussi céder à la paranoïa, mais la vigilance est de mise. L’Algérie donne l’impression d’un État vulnérable, fragile, cassable, divisible, friable. Et puisque les Algériens ne sont mûrs qu’à s’adosser à des murs, il est important de faire appel à la marraine ou plutôt à la mémère pour rassurer un peuple mineur. Que fera-t-il quand il deviendra majeur ? Et ça…ça va se savoir. Nous avons 12 a a e Décryptage dclg é A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s A la veille de l’élection présidentie La stabilité menacée ? 1- Pour ceux qui soutiennent un quatrième mandat du Président Abdelaziz Bouteflika, la stabilité passe par sa reconduction et ceux qui s’y opposent contribuent à l’instabilité du pays. 2- Pour ceux qui s’opposent au quatrième mandat, la stabilité passe par sa non-reconduction, invoquant sa maladie et son absence de l’arène nationale et internationale depuis plus d’une année, parlant de « clan présidentiel » qui prendrait en otage le président. 3- Pour certains, critiquer le bilan économique du président durant ces quinze dernières années, c’est s’attaquer à la stabilité, les dossiers de corruption qui seraient « vides » étant l’oeuvre d’un clan pour déstabiliser le président. 4- Pour d’autres, le bilan économique est désastreux eu égard à l’importance de la dépense monétaire entre 2000 et 2013, ayant favorisé les scandales de corruption touchant les proches du président et conduisant à l’instabilité du pays. 5- Pour d’autres, les attaques personnalisées contre un département sensible de l’armée nationale populaire constituent un acte de déstabilisation du pays. 6-Pour d’autres encore, tous les présidents de 1963 à 2009 ont eu la caution de l’armée pour stabiliser le système. 7- Pour d’autres encore, la mise au point du Président ne vise pas le secrétaire général actuel du FLN, « homme du clan présidentiel », mais l’ensemALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 ble des personnes et des in à la déstabilisation du pays 8-Pour d’autres aussi, mandat qui pose problèm vice-président qui n’aurait quant que la révision cons pour fin novembre-début d 9. Pour d’autres aussi, rupture de consensus au s un candidat alors que t République, de 1963 à 20 l’armée, explique que le co au système, soit sorti au gr la déstabilisation, du moin 1O- Pour d’autres enco tente entre les centres de d tation de l’information, le pour conserver le système e mes réels. 11. Pour d’autres encor centres de décision et, pou l’indépendance du pays, ancien commandant de la lant au nom de ses camara pre expression, va jusqu’ major actuel, cumulant la f ministre de la Défense (pro son rôle de leader de l’AN ses dires, ne représentant majorité de l’armée. Décryptage 13 ielle é de l’Algérie nstitutions qui contribuent s. ce n’est pas le quatrième me mais la désignation du t pas fait consensus, explistitutionnelle programmée décembre n’ait pas eu lieu. il s’en est suivi que cette sommet du pouvoir pour tous les présidents de la 009, ont eu la caution de ompromis, qui était interne rand public, contribuant à ns apparente, du système. ore, il n’y a pas de mésendécision, mais une alimenes élections étant fermées et, par là, voiler les problè- re, il y a rupture entre les ur la première fois depuis un général en retraire, a 3e région militaire, parades d’armes, selon sa pro’à dénier au chef d’étatfonction politique de viceoche du clan présidentiel), NP, celui-ci, toujours, selon t que lui-même et non la 12- Pour d’autres encore, la justice n’est pas indépendante mais instrumentalisée. Face aux scandales de corruption et des accusions d’une extrême gravité, dont celles portées par l’actuel secrétaire général du FLN, parti scindé en quatre tendances. Ces scandales reproduits au niveau international discréditant l’image du pays, et la justice qui ne réagit pas (ministre appartenant au clan présidentiel), ce qui reflèterait de profondes divergences. 13- Pour d’autres encore, on observe avec inquiétude, au niveau international, ces tumultes internes, à même de conduire à des dérives incontrôlables, laissant sceptiques les investisseurs internationaux qui attendent pour voir. Au niveau interne, les hommes d’affaires sont également inquiets. 14- Bon nombre constate qu’au niveau de la base populaire, se sentant non concernée, les cafés alimentent les rumeurs, les conflits au niveau du sérail, la grève de l’éducation, les tensions sociales qui se généralisent à toutes les régions, les tensions au Sahel et les événements de Ghardaïa, d’où un spectacle désolant pour le pays et une peur qui s’installe. 15- Pour d’autres encore, il est inexplicable qu’on assiste à plus de 100 candidats à la candidature, dont la majorité sont fantaisistes dénaturant, du coup, la politique. 16-Bon nombre d’observateurs s’inquiètent quant au taux de participation, déjà faible par le passé, et ce, après le désistement des partis islamistes, du RCD et, éventuellement, du FFS, le parti de Ghoul ne pouvant représenter, à lui seul, le courant islamiste et celui d’Amara Benyounes, la Kabylie. 17-Pour d’autres encore, le candidat du système, qui sera choisi, devrait avoir l’aval des Etats-Unis et de l’Europe, notamment de la France. 18- Pour la tendance trotskyste, représentée par le Parti des travailleurs, constant dans ses idées, ayant évoqué, il y a deux ans, une possible attaque indirecte contre l’Algérie par les USA et des pays européens, la déstabilisation viendra de l’extérieur, en référence à ce qui se passe en Egypte, en Libye et en Syrie. 19- Bon nombre encore constatent des alliances contre nature de la part de ceux soutenant un quatrième mandat ou ceux étant contre, les leaders politiques se contredisant sur l'option tant idéologique qu'économique. 20- Bon nombre, enfin, constatent la maturité dont a fait preuve tant l’élite politique que la population de Tunisie lors de la révision constitutionnelle. Comme on le constate, tout ce monde invoque le terme stabilité ou instabilité suivant ses objectifs, en dénaturant ainsi le sens, comme on a pu dénaturer par le passé le terme réformes. Pour en comprendre l’essence, il est nécessaire de donner la définition de ce concept. La « stabilité » peut être définie comme une constance, une capacité du système, de fonctionner, en gardant l’inaltérabilité de sa structure, permettant le fonctionnement et ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 le développement dans le cas d’influences internes et externes, tout en gardant sa structure et sa capacité de contrôle des changements sociaux. Elle ne saurait s’identifier à la légitimité populaire. La stabilité politique, l'ordre politique, peuvent être obtenus, en général, par deux moyens : la dictature ou un large développement de la démocratie, tenant compte de l’anthropologie de la société. La stabilité peut être synonyme de statu quo lorsqu’elle se caractérise par la création et la préservation de l'immobilité, de la constance des structures socio-économiques et politiques. Le statu quo peut être assimilé à une stabilité statique. Le statu quo est une locution francisée qui vient de la locution latine in statu quo ante, signifiant littéralement « en l'état où cela était auparavant » (ou statu quo ante). Cette locution est principalement utilisée pour désigner une situation figée, qu'on trouve dans des expressions typiques comme « maintenir le statu quo », « revenir au statu quo ». Le statu quo a un coût énorme pour la société algérienne, dominée par la distribution de la rente, en ce monde mondialisée où il n’existe pas d’équilibre, toute nation qui n’avance pas reculant forcément. Cet immobilisme sans base sociale réelle et sans dialogue conduit inéluctablement, à terme, à la décomposition de la société, car reposant sur l’autosatisfaction et continuant sur une trajectoire qu’on sait suicidaire en dépensant sans compter par une distribution de traitements sans contrepartie productive. Une stabilité réelle passe par des institutions crédibles évolutives dans le temps, une moralité chez ceux qui dirigent, une participation des citoyens à la gestion de la Cité, un minimum de consensus qui ne saurait signifier unanimisme, signe de décadence de la société qui doit prendre en compte la diversité, le développement multidimensionnel en tenant compte des nouvelles mutations mondiales, conciliant efficacité économique et justice sociale (ne pas confondre avec égalitarisme). Car, on doit différencier la stabilité statique de la stabilité dynamique, tenant compte tant de la transformation interne de la société que du monde. Deniz Akagül, politologue turc, note avec pertinence « que la stabilité politique se fonde sur la balance des intérêts coïncidant et résistant des divers groupes sociaux sur le rapport optimum de la succession et la modification conditionnée par les motivations intérieures et extérieures ». Aussi, faut-il poser correctement les problèmes : la stabilité politique a-t-elle un impact sur les performances économiques ou, au contraire, ce sont ces dernières qui déterminent la stabilité politique ? Ou, encore, la nature du régime, sa stabilité et sa croissance se renforcent-elles les unes les autres ? Les enquêtes menées par nombre d’experts montrent une situation complexe largement influencée par les évolutions politiques et économiques, les dynamiques internes et les facteurs externes. Les analyses sur les interactions entre la nature du régime politique, sa stabilité et le développement économique aboutissent à des résultats qui restent souvent perplexes, tant sur l’existence d’une corrélation que sur le sens des causalités. Quant au lien entre la stabilité du régime politique et le développement, les recherches parviennent à dégager des résultats plus probants, sans toutefois déboucher sur un schéma déterministe politique ou économique solide. En résumé, l’Algérie traverse un des moments les plus cruciaux de son histoire. Il faut vite éviter la sinistrose, en considérant que tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance n’est pas totalement négatif ou que l’autosatisfaction est source de névrose collective. Tout le monde reconnaît que les résultats sont loin des potentialités du pays, qui sont immenses, pouvant dépasser la crise multi-dimensionnelle à laquelle il est confronté. Le retour à la confiance, sans laquelle aucun développement viable ne peut se réaliser, passe nécessairement par une gouvernance renouvelée, une réhabilitation de l’entreprise créatrice de richesse et son soubassement la valorisation du savoir. Personne n’ayant le monopole du nationalisme, espérons un débat serein sur les vrais problèmes, une transparence par la démocratisation des décisions politiques et économiques et un Etat de droit afin de les mobiliser face aux enjeux futurs et aux réformes structurelles différées et qui seront douloureuses. Puissent les intérêts supérieurs de l’Algérie l’emporter sur les considérations personnelles dont le but est le contrôle et la distribution de la rente des hydrocarbures au profit d’une minorité ! L’Algérie, ce grand pays, saura concilier la modernité avec son authenticité par un dialogue productif sans exclusive et éviter, grâce aux femmes et aux hommes, toute dérive déstabilisatrice. é 14 dclg a a e Kiosque international A n a l y s e s & D é c r y p t a g e s Game of thornes : Un détonnant cocktail historique un plaisir fondamental. [Le 31 mars] verra le retour sur nos écrans de télévision d'une série qui, comme les deux ouvrages sur les Tudor de Mantel, récompensés par le Booker prize, explorent les plaisirs et les périls de l'ambition politique. Dans la bande-annonce de la troisième saison de Game of Thrones [Le Trône de fer], on entend la voix de l'acteur Aiden Gillen définir le chaos comme une échelle : "Monter, c'est tout ce qu'il y a à faire." La politique, un jeu très dangereux Tom Holland, The Guardian G uerre des Roses, mur d'Hadrien, sièges de Constantinople, invasions mongoles... Dans son oeuvre, George R. R. Martin mélange les références et les époques. Ce pourrait être un horrible fatras. C'est un récit âpre et réaliste qui séduit lecteurs et historiens. Même si [la célèbre romancière britannique] Hilary Mantel n'a pas encore commencé le troisième volume de sa trilogie consacrée à Thomas Cromwell, on peut être assuré que plusieurs développe- ments n'y figureront pas : Cromwell ne précipitera pas une guerre civile ; il ne trahira pas le mari de la jeune fille avec laquelle il a été élevé et dont il est amoureux ; il n'échappera pas au billot. Sa chute est écrite. On ne peut tromper les livres d'Histoire. Le Cromwell de Mantel est aussi lié à l'inéluctabilité de sa perte qu'un prisonnier au chevalet. Bien sûr, sous la plume d'un grand écrivain, le fait que le lecteur connaisse déjà le destin d'un personnage peut faire monter la tension. Malgré tout, le plaisir qu'on éprouve à suivre un récit sans savoir ce qui va arriver est Petyr Baelish, le personnage de Gillen, sait assurément de quoi il parle. Le monde dans lequel il vit semblera parfaitement familier aux lecteurs du Conseiller [la triologie historique à succès d'Hilary Mantel, qui décrit l'ascension et la chute de Thomas Cromwell, publiée en France aux Ed. Sonatine] : raffiné, traître et truffé de gens qui se font décapiter à la hache. La politique y est décrite comme un jeu dans lequel seuls les plus talentueux peuvent espérer gagner. Après des débuts modestes, Baelish lui-même s'est élevé pour atteindre une position où il exerce une influence et un pouvoir discrets. Dans la première saison de Game of Thrones, on le voit servir un roi guerrier qui s'est transformé en jouisseur et est assailli de graves problèmes conjugaux. Baelish est habile à profiter de la prodigalité de son maître. "Trois ans après son entrée à la cour, il a été fait Grand Argentier et membre du Conseil restreint. Aujourd'hui, les revenus de la Couronne sont dix fois supérieurs à ce qu'ils étaient sous son prédécesseur." Si Baelish ressemble fort à Thomas Cromwell, ce n'est peut-être pas entièrement une coïncidence. Westeros, le monde où il vit, a beau compter des dragons, des cadavres ambulants et un mur de glace gigantesque, il est loin d'être totalement fantastique. George RR Martin, dont la série de romans a inspiré la série télévisée de HBO, tisse une tapisserie d'une ampleur et d'une richesse extraordinaires et la plupart des trames qu'il utilise viennent de l'Histoire de notre propre monde. L'apparence de Gillen dans la série — pourpoint noir et barbe en pointe — résume habilement le rôle qu'il joue : celui d'un Machiavel Tudor. Cromwell et Walsingham ne sont pas les seuls modèles. Le personnage de Baelish s'inspire également des traditions de la tragédie de vengeance : il a un penchant pour le poison et nourrit une passion semi-incestueuse pour la jeune fille avec laquelle il a été élevé. Ce que ni l'Histoire ni la littérature de la période Tudor ne peuvent toutefois nous révéler, c'est la profondeur et la nature des intrigues qu'il concocte, ni ce que sera son sort — il reste encore deux livres à écrire avant la fin de la série. L'Histoire fournit des pièges pour les personnages Ce qui rend les choses encore plus difficiles à deviner, c'est que le monde de Westeros ne puise pas son inspiration dans une seule et unique période de l'Histoire. Le contexte général de la série dérive assurément de la guerre des Roses. De même que la maison de Lancastre a été renversée par la maison d'York, au début de Game of Thrones, la dynastie régnante des Targaryen est renversée par l'usurpateur Robert Baratheon. Italie Le coup d'Etat démocratique de Matteo Renzi Cesare Martinetti, La Stampa M atteo Renzi s’est donc élancé du point de penalty sans trembler, comme il l’avait annoncé. Mais il est encore impossible de savoir si la balle a franchi la ligne ou si elle s’est écrasée sur la transversale. Pour l’heure, le secrétaire du Parti démocrate (PD) a placé dans sa tentative une "ambition démesurée" afin de pousser Enrico Letta vers la sortie, le remerciant à demi-mot pour son "travail considérable". Si sa manœuvre a fonctionné, elle a également précipité la politique italienne dans un tourbillon qui était encore inconcevable il y a peu. Le protagoniste de l’action, Matteo Renzi, nie de telles manigances, lui qui clamait haut et fort il y a tout juste une semaine que "personne" ne le pousserait à prendre la place de son "ami" Enrico, selon les termes du jargon démocrate-chrétien. C’est bien là toute la question : qui a bien pu le pousser à le faire ? Que s’est-il passé au cours de ces dernières heures pour que les événements s’accélèrent à ce point le 13 février, aboutissant à la déclaration la plus effrontée qu’ait connue un président du Conseil en exercice ? A peine quarante-huit heures plus tôt, Renzi avait indiqué à La Stampa qu’il n’était pas du genre à se dérober : "Si on m’accorde un penalty, je le tire." Et en effet, hier aprèsmidi, Matteo Renzi s’est avancé sur le terrain boueux, s’est emparé du ballon, l’a soigneusement placé sur le point blanc et a frappé. "Renzi, maire de Florence mais pas de l'Italie" Comment allons-nous encore expliquer au monde ce qui se passe au sein de notre système politique labyrinthique ? N’oublions pas que nous ne sommes qu’à 100 jours des élections européennes. Si Matteo Renzi devait effectivement prendre la tête du pays d’ici là, ce sera le quatrième chef du gouvernement italien à participer au Conseil européen au cours d’une même législature. Un record. Aucun des deux présidents du Conseil qui ont succédé à Berlusconi – dont toute l’Europe se méfie désormais – n’a pris ses fonctions grâce à un vote populaire. Ni Mario Monti, ni Enrico Letta. Pas plus que Matteo Renzi, certes élu maire de Florence, mais pas de l'Italie. Certes, le 8 décembre 2013, il a été élu secrétaire du PD en obtenant deux milALGERIE NEWS lions de voix lors de la primaire. Mais le PD n’est pas l’Italie non plus, et il n’a même pas gagné les élections avec une marge suffisante pour gouverner seul le pays. Nous voilà revenus à cette éternelle anomalie italienne. A Bruxelles, on nous observe avec curiosité, surtout avec le vent populiste et eurosceptique qui souffle en Europe et sur le prochain Parlement européen. De quel bois se chauffe-t-il, ce Renzi ? Que se passera-t-il au Conseil européen, le saint des saints de l’Union, lorsque les portes se fermeront sur les chefs d’Etat et de gouvernement ? Après l'ère Berlusconi, imprévisible et rarement impliqué dans les grandes réunions du Conseil, est venue l'ère Monti, le professeur capable de donner des leçons à une Angela Merkel attentive. Puis les membres de Conseil européen s’étaient habitués au jeune Enrico Letta, qui avait construit sa culture politique sur l’autel de l’Europe et Mardi 18 février 2014 qui se présentait toujours au bâtiment Justus Lipsius en ayant bien fait tous ses devoirs – d’autant plus que Letta travaillait d’arrache-pied pour préparer la présidence italienne (à partir de juin 2014) comme s’il s’agissait d’une épreuve décisive qui permettrait d’asseoir définitivement sa capacité à diriger. Et maintenant ? A Bruxelles, on pensait que l’Italie avait enfin trouvé une certaine stabilité, malgré son anomalie incarnée par un chef de gouvernement non élu mais considéré comme le seul point d’équilibre politique au sein d’un Parlement bloqué. On pensait qu’il serait enfin possible de procéder à quelques réformes, à commencer par celle du système électoral qui permettrait de restaurer une normalité démocratique. Au lieu de cela, nous avons droit à une nouvelle exception, due à un politicien expérimenté, dans un climat politique qui semblait s’être résigné au mutisme. Il y a quelques jours, Renzi s’était empressé de dresser la liste des interlocuteurs avec lesquels le gouvernement ne parvenait plus à communiquer : les groupes parlementaires, les maires, les patrons d’entreprise, le peuple, etc. La politique est impitoyable. Une nouvelle exception italienne commence. Il était illusoire de croire qu’un homme comme Renzi allait attendre son tour, en restant patiemment dans l’ombre. Son acte politique est caractérisé par la rapidité. Le ballon est en plein vol. Nous découvrirons bientôt s’il finira sa course sur la barre ou au fond des filets. Kiosque international aa e dclg é A n a l y s e s & 15 D é c r y p t a g e s Afghanistan A la recherche des soldats disparus pendant la guerre Kira Kalinina, La Voix de la Russie Il y a 25 ans, les troupes soviétiques quittaient l'Afghanistan. Mais les recherches des soldats disparus se poursuivent. Nikolaï Bystrov a été pris en otage par les moudjahidines pendant la guerre, il était le garde du corps du commandant Ahmad Shah Massoud. N ikolaï Bystrov est né en 1964 dans la région de Krasnodar. Appelé à l’armée à l’âge de 18 ans, il a été capturé par les moudjahidines au bout de quelques mois. Il a essayé de s'échapper, mais en vain. Ayant miraculeusement survécu après un passage à tabac, il a rencontré le commandant des moudjahidines, Ahmad Shah. Sa deuxième tentative de fuite ayant échouée, il s’est fait à cette fatalité, a appris la langue, s’est converti à l’Islam et s’est habitué à la vie parmi les Afghans. Environ deux ans plus tard, se préparant à se retirer dans les montagnes, Massoud a laissé aux militaires le choix de rentrer chez eux. Mais Bystrov a décidé de rester en Afghanistan. Désormais, chaque année, il apporte son aide au comité spécial chargé de la recherche des soldats soviétiques en Afghanistan. Nikolaï Bystrov et Iouri Stepanov, qui a pu revenir en Russie grâce à l’aide de Bystrov, racontent à La Voix de la Russie leurs histoires. « Massoud nous a réunis tous ensemble, 7 personnes, et nous a demandé : « Qui veut renter en Union Soviétique ? Ou en Amérique, en Angleterre, au Pakistan, en Iran ? ». Mais en même temps, nous avions peur de rentrer en URSS. Tout le monde a dit : « Nous voulons aller en Amérique ». Il y en avait un qui a dit : « Je veux aller en France ». J’étais le seul à ne pas lever le bras. Massoud m’a demandé : « Pourquoi tu ne lèves pas le bras ? ». J’ai répondu : « Parce que je ne veux aller nulle part », se souvient Nikolaï Bystrov. Pendant de nombreuses années, Bystrov fut le garde du corps de Ahmad Shah. Il ne laissait personne l’approcher sans un contrôle préliminaire, qu’il s’agisse de journalistes, de fonctionnaires, ou même d'amis. Plus tard, il s’est marié avec une proche de Massoud. Ils ont eu deux enfants, un fils et une fille. Aujourd’hui, ils vivent tous ensemble en Russie. Bystrov est rentré dans sa région natale 11 ans plus tard. Nikolaï Bystrov travaille en Russie, aidant le Comité des soldats ayant combattu à l’étranger dans ses enquêtes. Presque chaque année, il se rend en Afghanistan pour des missions de quelques mois. Il y participe à des opérations de recherche des soldats soviétiques disparus et s’occupe du rapatriement des restes des soldats morts ou tués en Russie. « Je voudrais retrouver tout le monde, car je suis rentré vivant. Je voudrais ramener les restes de ces soldats à leurs parents. Pour que leurs dépouilles reposent en paix en Russie », explique Nikolaï Bystrov. « Je connais bien la société afghane, je connais leur psychologie et leurs traditions. Tant qu'ils coopèrent avec moi, je ferai ce travail. Ils discutent toujours avec moi. Tant que le dernier soldat n’est pas enterré, cette guerre n’est pas terminée. Et je veux terminer cette guerre. » Les voyages de Bystrov en Afghanistan ont permis de ramener en Russie tous les soldats capturés qui ont survécu. Iouri Stepanov était l’un d’eux. Il a passé près de 20 ans chez les moudjahidines. « Nous avons fait des passeports afghans, nous sommes arrivés à Kaboul pour rencontrer Nikolaï, et il nous a expliqué ce qui se passe en Russie. Il nous a dit que l’URSS n’existe plus. C’est un autre pays, et il faut aider l’équipe de recherche », raconte-t-il. Les recherches des militaires disparus se poursuivent même un quart de siècle plus tard. Nikolaï Bystrov et l’équipe avec laquelle il travaille sont persuadés qu’il faut reconstituer le destin de chaque combattant disparu en Afghanistan. PARCOURS Amine Kouider: pupitre & Cie Constance Desloire, Jeune Afrique D iriger un orchestre comme on gère une entreprise ? Pour ce mélomane hyperactif d'origine algérienne, l'opéra est surtout affaire d'organisation. Traditionnellement, l'homme-orchestre est affublé d'une dizaine d'instruments attachés autour du corps pour jouer dans les rues. Amine Kouider est un peu un homme-orchestre des temps modernes. Le violon dans la main droite, une baguette de direction dans la main gauche, un piano sur les genoux, un téléphone pendu autour du cou et un sac de voyage dans le dos. Accompagné par son parfum puissant dans les couloirs de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le chef d'orchestre algérien est un homme très occupé. Enseignant de violon en banlieue parisienne, directeur artistique du Choeur philharmonique international (CPI) à l'Unesco, chef "freelance" pour la Roumanie ou le Qatar, fondateur de l'Orchestre symphonique AlgérieFrance... Son CV est impressionnant, et extrêmement bien présenté dans une brochure imprimée en couleur sur papier glacé. Amine Kouider se forme d'abord au violon. Ses parents, mélomanes de la classe moyenne, l'inscrivent au conservatoire à l'âge de 7 ans. Talentueux, il devient le plus jeune violoniste de l'opéra d'Alger. Le violon, c'est son "passeport pour le monde", qui lui permet de rencontrer des gens de toutes cultures. Mais à Marseille, où il arrive à l'âge de 20 ans, en 1987, puis à Paris, il développe sa passion pour la direction d'orchestre. Il est doué pour la communication avec les musiciens. "Chef d'orchestre, c'est à la fois être musicien et homme de théâtre, raconte Kouider. On travaille le corps, l'énergie. On est l'intermédiaire entre le créateur et les interprètes." Il passe trois ans à Saint-Pétersbourg, au prestigieux Théâtre Mariinsky. "Mon souvenir de concert le plus fort, c'est là-bas, lorsque je dirigeais l'orchestre au même pupitre que Prokofiev et Tchaïkovski !" Il y découvre l'opéra, pour lequel il se passionne durablement. Décors, éclairage, littérature, mise en scène... Plusieurs arts réunis qui font du chef d'orchestre un manager. "Manager", en anglais, c'est ainsi que Kouider définit son métier. Gérer les personnes, les finances, le marketing, la politique... "Un chef est un entrepreneur. Et une entreprise, c'est une partition !" déroule-t-il, logique et pédagogue, en dessinant avec ses mains pyramides, lignes et cercles, plusieurs fois interrompu par des ALGERIE NEWS coups de fil liés à l'organisation pratique du prochain concert. Le CPI jouait La Traviata le 30 janvier à Paris. Le musicien, qui a fondé cette association, en est le directeur artistique depuis dix-sept ans. "Il gère un peu trop de choses, à mon avis, soupire Anne Leclerc, adjointe à la communication. Très souvent sous pression, il est à l'écoute et encourageant. Avec nous, chanteurs amateurs, c'est quelqu'un d'extrêmement patient, ce qui est remarquable pour un tempérament aussi bouillant !" "Artistes de l'Unesco pour la paix" depuis 1999, les artistes du CPI donnent trois à quatre concerts annuels de soutien aux programmes de l'organisation. Des performances qui mêlent souvent musique classique occidentale et traditions arabes. Les Mille et Une Nuits d'Offenbach, par exemple, ou des chants soufis sur la Neuvième Symphonie de Beethoven. Mardi 18 février 2014 "Amine conçoit ses concerts comme un dialogue, décrit Anne Leclerc. Et ses origines arabes sont fondamentales dans son inspiration." En 2012, Kouider fonde aussi l'Orchestre symphonique Algérie-France pour célébrer le cinquantenaire de l'indépendance d'Alger. Et il tient bon, malgré les pressions de nostalgiques haut placés de l'Algérie française. Les chefs d'orchestre arabes ne sont qu'une petite quinzaine dans le monde. "Il va nous mettre de la sauce algérienne sur du Mozart !" s'est entendu dire Kouider par certains. "Cela n'a pas été facile. J'y ai fait face avec courtoisie, mais fermeté, parce que je sais qui je suis. Oriental, occidental, arabe, africain et musulman. Je me suis appuyé sur ma double culture. La musique aide à ne pas avoir peur d'autrui, même si elle ne change pas le monde." Proche de sa famille en Algérie, qu'il n'a pas vue pendant cinq ans au cours de la décennie noire, l'homme s'investit à partir de 2001 dans la réouverture de l'opéra d'Alger, et dirige l'Orchestre symphonique national jusqu'en 2008. Le défi est énorme, mais avec d'autres personnalités algériennes il ranime la discipline et joue même de l'opéra, pour la première fois depuis 1962. Lorsqu'est donné Rigoletto, le père de Kouider est dans la salle, fier. Tailleur, il avait fabriqué les costumes de ce même opéra à Copenhague, des décennies auparavant... Alors à l'approche de la livraison, l'an prochain, du tout nouvel opéra d'Alger, le fils du pays se dit "prêt à faire des propositions" à la future direction. Une communication sans fausse note pour celui qui serait volontiers manager de spectacles, s'il devait un jour se reconvertir. 16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E Syrie Kerry accuse la Russie de favoriser la «surenchère» d'Assad Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a accusé lundi la Russie de « favoriser la surenchère» du président syrien Bachar Al-Assad après l'échec des négociations de Genève destinées à mettre fin à trois ans d'un conflit meurtrier. L e régime a fait obstruction, il n'a rien fait sinon de continuer à bombarder son propre peuple avec des barils d'explosif et à détruire son propre pays. Et je regrette de devoir dire qu'il le fait avec le soutien accru de l'Iran, du Hezbollah et de la Russie », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Jakarta. « La Russie doit être partie prenante à la solution au lieu de fournir encore plus d'armes et encore plus d'aide (au régime syrien) de sorte qu'elle favorise la surenchère d'Assad ». Quinze jours après un premier échec, une deuxième session de négociations à Genève entre le régime et l'opposition syrienne n'a permis aucune avancée. La conférence Genève II devait tenter de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 140 000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), et des millions de réfugiés et déplacés, selon l'ONU. Depuis le début des négociations en janvier à Genève sous Les gens l'égide de l'ONU, pas moins de 6 000 personnes ont été tuées, selon l'OSDH. La conférence visait à mettre en œuvre un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à l'issue de la première conférence de paix à Genève, mais jamais appliqué. Après un nouvel échec samedi, M. Kerry a dénoncé dimanche « l'obstruction » dont a fait preuve selon lui le président Bachar Al-Assad. A l'inverse, il a loué l'opposition pour son « courage » et son « sérieux » au cours de ces négociations qui n'ont toutefois permis aucune avancée. Dans une allusion à peine voilée à la Russie, il a aussi appelé les « soutiens du régime » à faire pression sur Damas pour qu'il mette fin à son « intransigeance dans les pourparlers et à ses méthodes brutales sur le terrain ». La Russie est l'un des principaux soutiens du régime syrien, auquel elle vend des armes. La Russie, ainsi que la Chine, ont par trois fois opposé leur veto à des résolutions occidentales au Conseil de sécurité de l'ONU, qui accentuaient la pression sur le président Bachar AlAssad. Les Russes, a souligné John Kerry à Jakarta, se sont pourtant « prononcés publiquement à plusieurs occasions, à mes côtés, en faveur d'un gouvernement de transition (...). Mais nous n'avons jamais vu d'efforts susceptibles de créer la dynamique pour y parvenir ». La Syrie a quant à elle « refusé d'ouvrir la moindre fenêtre sur un gouvernement de transition» et « tout le monde devrait s'apercevoir que l'attitude du régime d'Assad est responable de la difficulté des négociations ». De retour de Genève, le chef de sa diplomatie syrienne, Walim Mouallem, a affirmé que les négociations de Genève n'avaient pas échoué et que des « progrès importants » avaient été faits, en particulier sur l'ordre du jour de futures négociations qui sont encore très hypothétiques. Aucune nouvelle date n'a été fixée pour un nouveau tour de table. R. I. Attentat contre un bus de touristes sud-coréens Nicolas Maduro Quatre morts en Egypte Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé dimanche soir qu'il avait ordonné « l'expulsion de trois agents consulaires des États-Unis », les accusant d'avoir rencontré des étudiants protestataires. « J'ai donné l'ordre au ministre des Affaires étrangères de déclarer persona non grata et de procéder à l'expulsion de trois agents consulaires américains de l'ambassade des États-Unis d'Amérique. Qu'ils aillent conspirer à Washington ! », a déclaré M. Maduro sur les chaînes nationales de radio et télévision.Le Venezuela est depuis deux semaines le théâtre de manifestations étudiantes dont l'une, mercredi dernier, s'est achevée par de violentes échauffourées qui ont fait trois morts et plus de 60 blessés. Plus tôt, le gouvernement vénézuélien a accusé les États-Unis d'essayer de « soutenir et légitimer des tentatives de déstabilisation de la démocratie vénézuélienne », en réponse au secrétaire d’État John Kerry qui avait condamné samedi la « violence insensée » exercée contre les manifestants. ne bombe visant un autobus de pèlerins chrétiens sud-coréens a fait quatre morts dimanche dans le Sinaï, dans le premier attentat contre des étrangers en Egypte depuis que l'armée a destitué le président i s l a m i s t e Mo h a m e d Morsi. Trois Sud-Coréens ainsi que le chauffeur égyptien ont été tués dans cette attaque menée au poste-frontière de Taba, une station balnéaire sur la frontière avec Israël, selon le gouverneur du Sinaï du Sud Khaled Fouda. L'autocar transportait 31 membres d'une Eglise chrétienne de la province méridionale de Jincheon en Corée du Sud ainsi que leur guide, a précisé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, confirmant la mort de deux ressortissants. Selon un porte-parole du ministère égyptien de la Santé, l'attentat a également fait 15 blessés, qui se trouvaient tous dans un état stable à l'hôpital. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères s'est dit « choqué et furieux ». « Nous pensons que rien ne justifie jamais le terrorisme et que de tels actes inhumains et immoraux devraient être empêchés par tous les moyens », a ajouté le ministère. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui est lui-même sud-coréen, a « fermement condamné » cet attentat. Les attentats sont devenus fréquents en Egypte depuis que l'armée a destitué et arrêté Morsi le 3 juillet, mais ils ne visaient jusqu'à présent que les forces de l'ordre. La plupart ont été revendiqués par Ansar Beit alMaqdess, un groupe jihadiste basé dans le Sinaï, disant s'inspirer d'Al-Qaïda et assurant agir en représailles à la répression sanglante menée par le nouveau pouvoir dirigé de facto par l'armée contre les partisans de M. Morsi. U ALGERIE NEWS La bombe a explosé à l'avant du bus alors que le bus, parti du Caire, attendait au passage frontalier de Taba pour entrer en Israël, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Après l'explosion, la frontière a été fermée. Le haut de l'autocar jaune a été littéralement dévasté par la déflagration et l'incendie qui a suivi, et selon le ministère de la Santé, il était impossible de reconnaître les corps. Selon l'ambassadeur sud-coréen en Egypte, il s'agit d'un attentat-suicide. « Un homme d'une vingtaine d'année est monté subitement dans le bus et a fait exploser la bombe » qu'il portait sur lui, a-t-il dit à la chaîne de télévision MBN. L'attaque de dimanche risque de pousser un peu plus l'économie de l'Egypte vers le gouffre, le pays des pyramides et des célèbres spots de plongée de la mer Rouge étant déserté par les touristes depuis la révolte populaire de 2011 qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir. Aucun attentat n'avait plus visé des étrangers en Egypte depuis février 2009, quand une Française avait été tuée par l'explosion d'une grenade en bordure du souk de Khan el-Khalili, au coeur du Caire historique. Il s'agissait alors de la première attaque terroriste contre des Occidentaux en Egypte depuis 2006. Entre 2004 et 2006, nombre d'Egyptiens et de touristes étrangers avaient péri dans des attentats dans les stations balnéaires du Sinaï. Et en 1997, des insurgés islamistes avaient tué 58 étrangers à Louxor (sud). La sécurité s'est considérablement dégradée en Egypte depuis que le général Abdel Fattah Al-Sissi, chef de la toute-puissante armée, a destitué le premier président démocratiquement élu du pays. Depuis plus de sept mois, le pouvoir dirigé de facto par le nouvel homme fort de l'Egypte réprime dans un bain de sang toute manifestation des partisans de M. Morsi. Mardi 18 février 2014 Des chutes de neige historiques ont tué 19 personnes depuis vendredi au Japon, selon les derniers chiffres publiés lundi par la presse japonaise.Les victimes sont mortes dans des accidents provoqués par la neige et des vents très puissants qui ont frappé une large partie du pays, y compris Tokyo à l'est.Au moins 1 650 personnes ont en outre été blessées. Des milliers de dérapages de véhicules ont aussi été signalés à travers tout l'archipel. Des tronçons d'autoroutes restaient encore fermés à la circulation lundi aux premières heures, des trains supprimés et des vols annulés dans le nord du pays. Plus de 900 véhicules ont été coincés dimanche sur plusieurs grands axes routiers qui traversent les préfectures du centre et du nord du Japon. Népal Les dix-huit personnes à bord d'un avion de la Nepal Airlines disparu des radars dimanche sont morts, a annoncé la police après la découverte de l'épave dans une région montagneuse de l'ouest du pays. « L'avion s'est écrasé sur une colline, la police a trouvé l'épave dans un village, mais pas de survivants », a déclaré à l'AFP Bimlesh Lal Karna, aiguilleur du ciel en chef à l'aéroport de Katmandou.L'avion transportait 15 passagers et trois membres d'équipage. Les communications avec le sol s'étaient interrompues peu après son décollage de la ville touristique de Pokhara dimanche aprèsmidi. Sur le fil « Japon Afrique du Sud Onze premiers mineurs ont été sortis dimanche d'une mine d'or illégale de la banlieue de Johannesburg où des dizaines de mineurs, plus de 200 selon certaines informations, auraient été pris au piège depuis la veille. « Nous en avons secouru onze jusqu'à présent, la plupart ne présentent pas de blessures apparentes mais ils font l'objet d'un examen médical », a déclaré à l'AFP Russel Meiring, membre de l'organisation de secours d'urgence privée ER24.Un photographe et un vidéaste de l'AFP ont vu les onze hommes sortir à l'aide d'une échelle descendue dans le puits par les sauveteurs. Ceux-ci ont oeuvré plusieurs heures dimanche à l'aide d'équipements lourds pour accéder aux victimes, une trentaine au moins, peutêtre plus de 200, restés coincées dans la mine d'or d'une banlieue est de Johannesburg. > N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B Libye Début des élections de l'autorité constituante Le Premier ministre libyen de transition, Ali Zeïdan a estimé que le début des élections de la Commission constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution de la Libye est un signe de réussite de la révolution du 17 février à l'origine de la chute du pouvoir absolu de 4 décennies de l'ex-dictateur, Mouammar Kadhafi. L e Premier ministre a tenu ses propos au lancement officiel du début des élections des Libyens de l'extérieur, une cérémonie organisée par la Haute Commission électorale. Les opérations de vote des Libyens de l'extérieur ont démarré, samedi dans la matinée pour l'élection de la Commission constituante pour la rédaction de la Constitution dans 13 pays pour un total de 19 centres de vote. Ces élections vont se poursuivre jusqu'au 20 février, une date également retenue pour le démarrage effectif à partir du 8h00 du matin jusqu'à 19 h00 le soir des votes sur toute l'étendue du territoire national. Le nombre de Libyens inscrits pour prendre part à ces élections est estimé à 1,100 million électeurs, selon les chiffres fournis par la Haute Commission électorale. La Commission constituante pour la rédaction de la Constitution sera composée de 60 membres à raison de 20 pour chacune des trois régions traditionnelles que sont la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque qui composaient le pays à l'époque du Royaume libyen en 1951. Depuis le début des préparatifs de ces élections, a expliqué M. Zeidan, le gouvernement est en contact permanent avec le président de la Haute Commission électorale afin de créer un climat favorable à l'exécution de l'opération électorale, notamment pour ce qui 17 Brèves de Maroc Le fonds émirati Ipic en prospection Le Maroc a plus que jamais la cote auprès des investisseurs émiratis. Deux mois après la cession de Maroc Telecom à Etisalat, et après le rapprochement entre SNI (holding de Mohammed VI) et Al Futtaim (MC nº1085), c’est au tour du fonds d’investissement d’Abu Dhabi IPIC (International Petroleum Investment Corp.), de se mettre en quête de nouvelles opportunités dans le royaume. L’IPIC est déjà implanté au Maroc via Cepsa Maghreb (distribution de produits pétroliers), et envisage depuis des années de construire une raffinerie à Jorf Lasfar. Cette nouvelle offensive d'Ipic sera supervisée par son directeur général Khadem Abdulla AlQubaisi. Ce dernier est familier du royaume. De 2008 à 2012, il représentait les intérêts privés de la famille régnante d’Abu Dhabi au conseil d’administration de la Somed (Société MarocEmirats arabes unis de développement). Ce fonds d’investissement, présent dans l’immobilier, l’hôtellerie et l’industrie, associe à parts égales le Trésor public marocain, la SNI, et des capitaux émiratis. Par ailleurs, Khadem Abdulla Al-Qubaisi dirige personnellement les activités d’Aabar Investments, l’une des principales filiales d’IPIC. Celle-ci est actionnaire du fonds touristique Wessal Capital géré par le conseiller royal Yassir Zenagui Nador reliée à Paris-Orly est des aspects de la communication et de la sécurité. Selon M. Zeidan, le ministère de la communication a déployé d'importants efforts pour mobiliser les moyens nécessaires, tands que les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont mis en place des dispositifs destinés à assurer la transparence et la sécurité de ces élections.Les revenus des exportations pétrolières de la Libye ont atteint en 2013, un total de 35,8 milliards dollars, enregistrant une forte baisse par rapport aux chiffres enregistrés précédemment à cause de la fermeture des ports pétroliers par certaines milices armées, a annoncé samedi le directeur général de la banque l i b y e n n e d e l ' e x t é r i e u r, Mohamed Ben Youssef. Selon le DG de la banque libyenne de l'extérieur qui livrait des données sur la situation économique du pays en 2013, les revenus des exportations pétrolière de l'année dernière ont baissé pour se situer à 45,5 milliards de dinars libyens (35,8 milliards de dollars américains) contre des estimations budgétaires de 58,3 milliards de dinars. Le budget libyen dépend à 95pc des recettes pétrolières. Selon les estimations de la banque libyenne, la valeur des pertes enregistrée par le pays à cause de la poursuite de la fermeture des ports et sites pétroliers a dépassé 10 milliards de dollars en 2013. De 1,5 millions de barils/jour, les exportations du pétrole libyen sont tombées pour se situer par moments à 400 mille baril/jour, selon l'état de la crise politique ou tribale qui s'est répercuté dans les longues opérations de fermeture des sites pétroliers. Jeudi dernier, par exemple, les protestations au niveau des pipelines des champs pétroliers ''al-Wafaa'' et ''al-Charara'', ont entrainé une baisse de production du pays à 460 mille barils/jour, selon la Compagnie nationale libyenne du Pétrole (NOC).Selon les statistiques fournies par le ministère du pétrole et obtenues par la PANA, la production du pétrole du pays, durant la semaine écoulée, était de 5 millions 66 mille 939 barils, soit moins que la moitié de la production hebdomadaire, estimée à 10.5 millions de barils, avant la fermeture, depuis juillet dernier des terminaux d'exportation du brut libyen par les milices rebelles. Agadir et le rendezvous sur le tourisme Attentat de Jendouba Des suspects arrêtés D es suspects qualifiés d'«extrémistes » et soupçonnés d'avoir des liens avec les auteurs de l'opération d'Ouled Manaa (gouvernorat de Jendouba) ont été arrêtés dimanche à Souk Lahad, apprend-on de source sécuritaire dans la région. Les forces de l'ordre ont effectué dimanche soir une descente dans deux maisons abandonnées à proximité de la mosquée Echorfa. La perquisition dans les lieux n'a pas permis de découvrir des personnes ou d'armes en lien avec l'opération d'Ouled Manaa, explique-t-on de source sécuritaire, malgré des informations parvenues faisant état de repli de certains suspects dans les deux maisons. Des unités spéciales relevant de la brigade anti- terrorisme ont mené, dimanche aux environs de 19H00, une vaste opération de ratissage dans plusieurs quartiers et villages du gouvernorat de Jendouba, notamment, les cités Echorfa, Tatawer, Zahoua et Essaada, et dans le village de Souk Jomaa. Quatre personnes ont été tuées lors de cette opération : deux adjudants-chefs à la Garde nationale Abdelhamid Ghazouani et Fakhri Boussaidi, l'adjudant relevant de la direction des prisons et de la rééducation Issam Mechergui et le citoyen Ali ALGERIE NEWS La compagnie aérienne Royal Air Maroc reliera cet été Nador à Paris-Orly en direct deux fois par semaine, sa cinquième route internationale au départ de l’aéroport de l’est marocain. A partir du 15 juin 2014, la compagnie nationale déploie sur cette nouvelle liaison un Boeing 737800 pouvant accueillir 183 passagers en classe Economie. Les départs de Nador sont programmés mercredi à 16h25 (arrivée 20h05) et dimanche à 17h35 (arrivée 21h15), et ceux depuis Paris mercredi à 13h55 (arrivée 15h30) et dimanche à 15h10 (arrivée 16h45). Royal Air Maroc sera en concurrence indirecte avec la low cost Ryanair, qui propose un Beauvais – Nador les mêmes jours cet été. L’aéroport de Nador est déjà relié par la RAM à Amsterdam, Bruxelles, Düsseldorf et Francfort (plus Casablanca, Oujda et Tanger), tandis que Ryanair s’y pose également en provenance de Marseille, Charleroi, Francfort, Barcelone et Gérone ; Air Arabia Maroc y propose six routes, Transavia.com deux depuis les Pays-Bas, et Jetairfly, Corendon, Germanwings et Vueling une chacune. Rappelons que Royal Air Maroc dessert déjà Orly en provenance d’Agadir, Casablanca, Essaouira, Fès, Marrakech, Ouarzazate, Oujda, Rabat et Tanger. Lakti. Les martyrs ont péri dans une embuscade montée par un groupe terroriste dans la nuit de samedi à dimanche dans la localité d'Ouled Manaa (gouvernorat de Jendouba). Mardi 18 février 2014 «Pilotage et suivi de la durabilité dans le tourisme» est l'intitulé du 4e symposium international sur le tourisme durable, qui aura lieu le 24 février à Agadir, à l'initiative du ministère du Tourisme en partenariat avec le Partenariat mondial pour le tourisme durable. «Ce thème a, pour objectif, d'inciter à la création d'une dynamique progressive d'actions pour un tourisme durable, dans laquelle s'inscrivent aussi bien les décideurs que les chercheurs opérant à l'échelle des destinations», indique un communiqué des organisateurs. Conçu comme un espace de rencontres et d'échanges entre partenaires, experts et professionnels du secteur public et privé, ainsi que la société civile, cette rencontre sera «dédiée à la recherche, à l'échange d'expériences pratiques et à l'implémentation des actions et programmes du tourisme durable à l'échelle mondiale». Cette journée d'étude sera également une opportunité pour les partenaires de présenter et de partager les initiatives et les innovations en tourisme durable et de mettre en lumière le travail effectué au niveau local, relatif à la préservation de l'environnement naturel et à la préservation de la durabilité des destinations. Pour ce faire, le symposium se veut un lieu de mise en réseau des partenaires, décideurs et organismes de financement, ainsi qu'une plateforme d'échanges d'idées sur des projets en tourisme durable. 18 > S P O R T S Bundesliga Le Bayern Munich écrase Fribourg 4-0 Coupe d’Angleterre Arsenal prend sa revanche sur Liverpool Arsenal a vaincu Liverpool (2-1), avant-hier soir en 8e de finale de Coupe d'Angleterre, trois jours avant de recevoir le Bayern en Ligue des champions et une semaine après sa déroute (5-1) chez les mêmes Reds en Championnat. Le Bayern Munich peut s'autoriser toutes les rotations, il continue de faire tourner les têtes des défenseurs adverses. Samedi, face à une équipe remaniée, c'est Fribourg qui en a eu des maux de crâne à l'Allianz Arena (4-0) en Bundesliga. Déjà privé de Franck Ribéry, convalescent, Pep Guardiola s'était privé au coup d'envoi de Bastian Schweinsteiger, des deux Mario, Götze et Mandzukic, de David Alaba ou encore de Daniel Van Buyten. Mais Dante, Xherdan Shaqiri (doublé) et Claudio Pizzaro ont fait le travail. Le Bayern domine toujours la Bundesliga avec 59 points en 21 matches et 16 longueurs d'avance sur le Bayer Leverkusen, qui est tombé à domicile contre Schalke 04, à quatre jours de recevoir le PSG en Ligue des champions. Pour le suspense, il faut donc aller voir vers les places d'honneur. Le Bayer a 43 points, Dortmund en compte 42 après avoir écrasé l'Eintracht Francfort 4-0 avec un nouveau doublé de l'ex-Stéphanois Pierre-Emerick Aubameyang, et Schalke en a 40.Wolfsburg n'a pas ralenti sa course vers les places européennes avec une victoire sur la pelouse du Hertha Berlin (21), dimanche lors de la 21e journée du Championnat d'Allemagne, un succès qui le porte à la 5e place. Les Berlinois, 8e après la rencontre, avaient ouvert le score en première période par le Norvégien Per Skjelbred, avant qu'une tête du défenseur Robin Knoche ne remette les équipes à égalité. Le milieu du VfL Daniel Caligiuri, entré en cours de jeu, a offert la victoire aux siens à la 78e. Samedi, le Bayern Munich avait bien préparé son déplacement à Arsenal, mercredi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, en dominant Fribourg 4-0. Les Bavarois ont pris une avance de 16 points sur leur dauphin, le Bayer Leverkusen, battu à domicile (1-2) par Schalke. Serie A La Juventus domine le Chievo L es Londoniens ont retrouvé une hargne et une organisation tactique qui leur avaient cruellement manquées à Anfield il y a huit jours, quand Liverpool avait percé sa défense à quatre reprises dans les vingt premières minutes. Arsène Wenger, qui avait choisi de préserver Olivier Giroud et Wojciech Szczesny en vue de la réception du Bayern Munich, peut s'enorgueillir d'avoir fait les bons choix. Fabianski, dans les cages, a assuré l'essentiel en repoussant plusieurs tentatives du redoutable duo Stur r idge-Suarez, machine à marquer la plus prolifique de Premier League avec 39 buts. Le gardien a muselé le goleador uruguayen, muet depuis maintenant quatre matches, et a stoppé la série de Sturridge, auteur de 9 buts lors huit matches précédents. Giroud sur le banc, le jeune attaquant français Yaya Sanogo, 21 ans, a réussi un baptême du feu plein de promesse. Arrivé d'Auxerre l'été dernier, l'international Espoirs a conquis l'Emirates Stadium en exerçant un pressing continu sur les Liverpuldiens, coupant leurs relances et brisant leurs attaques. Dans une première mi-temps équilibrée, tant en termes de possession de balle que d'occasions de but (5 tirs chacun), les Reds ont pourtant été les premiers à se mettre en action. Daniel Sturridge était lancé à la limite du hors-jeu par une balle en cloche de Luis Suarez, mais sa frappe partait mourir dans le petit filet de Fabianski (5). Malgré cette pre- mière mèche allumée par les Reds, ce sont les Gunners qui ont fait parler la poudre après le premier quart d'heure de jeu. A la suite d'un coup franc de Mikel Arteta, Mezut Ozil récupérait un ballon perdu sur la droite et centrait pour Sanogo. Le Français, dans la surface, contrôlait de la poitrine avant que sa frappe, contrée par Steven Gerrard, ne soit reprise avec succès par Alex Oxlade-Chamberlain (16), à l'affût. Asphyxié par le pressing de Sanogo, Arteta et Flamini, de retour après avoir purgé une suspension de trois matches, Liverpool s'en remettait aux individualités de Sterling (33) et Suarez (43) pour percer la muraille londonienne. Sans succès. La reprise a offert un copiécollé du début de match: malgré un départ express de Liverpool, qui manquait d'égaliser par Suarez (46), un Arsenal oppor- tuniste faisait le break dans la foulée. Après un mouvement en deux temps initié par Ozil et Chamberlain, qui faisait valser le revenant Daniel Agger côté droit, Podolski reprenait victorieusement un centre de ce dernier (47). Il faudra quelques minutes et quelques vaines percées offensives pour permettre aux visiteurs de se remettre dans le sens de la marche. Toujours aussi accrocheur, Suarez était déstabilisé par Podolski dans la surface et offrait sur un plateau le but de l'espoir à Gerrard (59), déjà buteur mercredi sur penalty contre Fulham en championnat. Les Reds retrouvaient alors de l'allant et étaient à deux doigts d'égaliser dans la minute suivante par Sturridge (60), trop gourmand face à Fabianski. A un quart d'heure du terme, Wenger sacrifiait sa ligne d'attaque pour renforcer sa défense, Chamberlain sortant au profit de Kieran Gibbs. Sur un coup franc lointain de Gerrard, Agger tentait de se racheter de ses errances défensives en plaçant une lourde tête devant Fabianski (86), auteur d'une sortie manquée. Avec ce succès étriqué mais mérité, Arsenal retrouve des couleurs à trois jours du choc majuscule face au Bayern, champion d'Europe en titre. Les Londoniens devront se débarrasser en quart de finale d'Everton, vainqueur de Swansea (3-1) dimanche, pour espérer décrocher ce titre qui leur fait défaut depuis 2005, date de leur victoire en Coupe face à Manchester United. Ils pourraient cependant croiser sur leur route l'autre équipe de Manchester, City, qui après sa victoire contre Chelsea (2-0) samedi, va retrouver Wigan, le tenant du titre, au tour suivant, comme l'an passé en finale. R. S. Espagne Le trio de tête au diapason La Juventus ne fait pas deux fois la même erreur. Alors qu'elle avait gâché une avance de deux buts la semaine dernière contre l'Hellas Vérone, la Vieille Dame a assuré un succès 3-1, dimanche contre le Chievo en Serie A. Kwadwo Asamoah, Claudio Marchisio et Fernando Llorente ont marqué pour la Juve qui évoluait sans le Français Paul Pogba, jugé un peu dilettante il y a huit jours et qui a regardé ses équipier l'emporter du banc. Les Bianconeri sont toujours solidement installés en tête avec 63 points en 24 journées, neuf de mieux que l'AS Rome de Rudi Garcia qui a facilement battu la Sampdoria 3-0 dans la soirée avec un doublé de Mattia Destro. Le Napoli, vainqueur 2-0 à Sassuolo, est troisième avec 50 points. La Fiorentina, quatrième, est décrochée (44 points) après sa défaite contre l'Inter Milan (41). Mario Balotelli, lui, a inscrit à la 86e minute l'un des buts de la saison, d'une trentaine de mètres, vendredi pour offrir à l'AC Milan un court succès 1-0 sur Bologne. L e Real Madrid a tranquillement joué sa partition dimanche à Getafe (0-3) pour la 24e journée du Championnat d'Espagne, s'imposant grâce à Jesé, Karim Benzema et Luka Modric pour se maintenir à hauteur du FC Barcelone et de l'Atlético en tête. Même sans Cristiano Ronaldo, encore suspendu, le Real garde le tempo: le jeune Jesé a donné le "la" à la "Maison blanche" d'une belle frappe enroulée (5), avant que Benzema, en contre, ne double la mise d'un petit ballon entre les jambes du gardien (27). Modric a alourdi le score peu après l'heure de jeu (67). Les hommes de Carlo Ancelotti comptent désormais 60 points, tout comme le Barça et l'"Atléti", et les trois prétendants au titre ne se quittent pas d'une semelle. Seule leur différence de buts générale (+52) permet aux Catalans, larges vainqueurs du Rayo Vallecano samedi (6-0) de conserver la première place, devant les joueurs merengues (+44) et les "Colchoneros" (+43), qui ont pour leur part battu Valladolid (3-0). Le suspense reste total entre ces trois clubs, appeALGERIE NEWS lés à disputer les huitièmes de finale aller de la Ligue des champions la semaine prochaine et la suivante. Et il faudra peut-être attendre le derby Atlético-Real début mars puis le clasico Real-Barça fin mars pour décanter la situation. Comme ses rivaux Mardi 18 février 2014 samedi, le Real a pris l'avantage très rapidement dimanche sur la pelouse de Getafe. Servi par Bale dès la 5e minute, Jesé a bien ouvert son pied pour trouver le petit filet opposé, validant la confiance d'Ancelotti avec son cinquième but en six matches. > M E D I A N E T 19 Les gens Philippe Collin Un chirurgien a opéré dans un hôpital de Rennes en portant les Google Glass. Les images ont été transmises en direct à un de ses confrères au Japon. Le potentiel des Google Glass en matière de télémédecine se confirme. C'est une première en France et sans doute mondiale : les images d'une opération ont été filmées à Rennes par un chirurgien portant ces lunettes connectées en wi-fi et transmises en direct au Japon. Le Dr Philippe Collin a réalisé la pose d'une prothèse sur l'épaule d'une patiente âgée de 80 ans et a transmis en temps réel les images de l'opération à l'un de ses collègues japonais. En effet, cette prothèse vient d'être homologuée au Japon et ce chirurgien souhaitait assister à une opération avant de se lancer à son tour. Ils pourrissent la vie des gens sur le Web Profil psychologique des « Trolls» iPad Mise à jour au compte goutte Trois universitaires canadiens ont voulu en savoir plus sur le profil psychologique des trolls, ces sombres individus qui aiment pourrir la vie de leur congénères sur Internet. Et le résultat de leur étude est... inquiétant ! D ans la mythologie nordique, le troll est un géant, laid et malfaisant. Sur Internet... aussi. Voire pire, selon « les trolls veulent juste s’amuser », une étude réalisée par trois universitaires canadiens. D’après les travaux d’Erin Buckels, Paul Trapnell et Delroy Paulhus, les personnes qui « trollent » les forums sont machiavéliques, psychopathes, narcissiques et sadiques. Rien que ça ! Pour ces universitaires, les trolls se comportent « de manière déceptive, destructive ou disruptive dans le cadre social d'Internet sans raisons intéressées appa- rentes » et agissent sur la Toile comme des « agents du chaos ». Ils interviennent sur les sujets brûlants uniquement pour provoquer des réactions, expliquent les universitaires et « si un malheureux internaute tombe dans le piège, les trolls poursuivent leur œuvre juste pour le plaisir », ajoutent-ils. Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont posé différentes questions à près de 800 internautes sur leur comportement en ligne, leurs préférences (se faire des amis, chatter, débattre, troller...) et des tests ont mesuré la dimension psychologique de leurs réponses.Résultat, les trolls sont avant tout sadiques puisqu’ils tirent du plaisir du trouble qu’ils provoquent. « Les sadiques veulent juste s’amuser et Internet est un formidable terrain de jeu », déclarent les auteurs de l’étude. En revanche, les trolls seraient moins narcissiques que ceux qui passent leur temps à débattre en ligne. Mais que l’on se rassure : 23,8 % des personnes interrogées dans cette étude ont déclaré préférer débattre en ligne, 21,3 % aiment chatter et seuls 5,6 % ont avoué que troller était leur passetemps favori. La Toile ne regorge donc pas de trolls sadiques ! Ouf. 31 octobre 2014 La fin de vente des PC sous Windows 7 Smartphone LG G Flex Il bat des records malgré un écran retors A partir de cette date, les versions grand public de Windows 7 ne seront plus préinstallées sur les PC neufs. En revanche, aucune date n’a été définie pour l’instant pour Windows 7 Pro. Microsoft vient en effet de préciser les dates de fin de vente de Windows 7 qui, jusqu’à présent, n’étaient pas déterminées. En décembre dernier, Microsoft avait d’ailleurs créé un petit imbroglio à ce sujet, en publiant des fausses informations sur son site web. Où en est-on aujourd’hui ? Concernant les ventes de Windows 7 en version boîte sous blister, la date de fin de vente a été définie au... 31 octobre 2013. C’est un peu étrange de définir une date dans le passé, mais bon. Au moins, c’est fait ! Quant à la version préinstallée (OEM), la vente ces- sera le 31 octobre 2014 pour les versions grand public (Home, Home Premium, Ultimate). Ce qui veut dire que les intégrateurs de systèALGERIE NEWS A cause de l’iWatch et du développement d’un nouvel iPad, l’iPad mini Retina pourrait ne pas être mise à jour cette année. Seul l’iPad Air se verrait doté d’un nouveau processeur et du capteur Touch ID. Aussi difficile à croire que cela puisse paraître, Apple pourrait se faire discret sur le front des iPad cette année. C’est ce que laisse entendre un rapport de Ming-Chi Kuo, analyste pour KGI Securities, qui a à son actif quelques prédictions qui se sont avérées exactes. Dans un rapport publié samedi dernier et que le site américain AppleInsider s’est procuré, l’analyste indique que l’année 2014 devrait marquer un fort déclin des ventes d’iPad pour la simple et bonne raison que seul l’iPad Air sera mis à jour dans l’année. Les ventes d’iPad pourraient descendre à 30 millions d’unités pour la première moitié de 2014, contre 34 millions pour la même période en 2014. mes (Dell, HP...) ne pourront plus fabriquer de PC avec ces versions OEM à partir de cette date. Est-ce pour autant la fin des haricots ? Pas tout à fait, car les revendeurs pourront toujours commercialiser des ordinateurs sous Windows 7 auprès des particuliers tant que les stocks ne seront pas épuisés. Une fois qu’ils le seront, les petits malins pourront toujours obtenir un PC avec Windows 7 destiné aux entreprises. En effet, Microsoft n’a pas encore défini de date de fin de vente pour les PC avec Windows 7 Professional. Celle-ci se situera forcément après février 2015, car l’éditeur précise qu’il fera l’annonce au moins un an avant. Mardi 18 février 2014 Bourré de qualités, mais aussi handicapé par une très mauvaise qualité d'affichage, le G Flex de LG est une phablette incurvée des plus surprenantes.Le G Flex de LG est donc un grand smartphone courbé. Mais Attention, il n’est pas flexible ! Impossible de l'aplatir, nul doute qu’il se casserait. Le G Flex est aussi plus large et plus long que le Galaxy Note 3 de Samsung. C’est donc une phablette qu’il faudra utiliser avec les deux mains, même pour les plus grands d’entre nous. Les finitions de l’appareil sont très satisfaisantes, mais sa coque en plastique manque de classe. 20 > P U B L I C I T E Demande d’emploi Ingénieurs en génie des procédés, 48 ans, domaine de compétence traitement des eaux, cherche emploi : [email protected] Tél : 055-36-38-82 Demande d’emploi Aide pharmacien expérience 5 ans DEUA en management cherche un poste en qualité de gérant en pharmacie ou DRH. Tél : 0552-49-40-33 Algérie News 18-02-2014 Anep 106 961 Demande d’emploi J. H. 37 ans DEVA en Management + Responsable en HSE exp : 13 ans, Maitrise loutile info cherche emploi à mi ou plein temps. Tél : 0550-07-43-60 Algérie News 18-02-2014 ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 Anep 106 955 > T É L É V I S I O N S E L E C Football Bayer Leverkusen (All) / Paris-SG (Fra) Ce soir sur Canal+ T I O N Poseidon 21 LES GENS Stromae Ce soir sur MBC2 Après une première phase de compétition rondement menée, Blaise Matuidi et le Paris-SG entrent vraiment dans le vif du sujet en défiant le Bayer Leverkusen sur sa pelouse. Deuxièmes de la Bundesliga, Simon Rolfes et les Allemands connaissent toutefois une période difficile dans leur championnat domestique. Les hommes de Laurent Blanc espèrent, bien sûr, profiter de cette fébrilité sûrement passagère pour faire la différence dès ce match aller. Le retour est programmé au 12 mars prochain, au Parc des Princes. Person of Interest Ce soir sur TF1 Finch informe Reese que la nouvelle personne désignée par la machine est un ancien joueur de baseball, devenu chauffeur de taxi : Fermin Ordoñez. Ils commencent par le suivre dans les rues de New York et se disent que tous les clients qu'il fait monter dans son véhicule pourraient représenter une menace. Quand une jeune femme estonienne se fait conduire dans un lieu très peu fréquenté de la ville, Reese est convaincu qu'il s'agit d'un piège. Le chauffeur est en effet pris pour cible par des gangsters estoniens et l'agent doit intervenir pour le sauver. Plus tard, alors qu'ils fuient les criminels, Fermin se confie à Reese... Les aventuriers de l'Arche perdue Ce soir sur M6 Dans les années 30. Indiana Jones, un athlétique professeur d'archéologie, n'hésite pas à parcourir le monde à la recherche de fabuleux trésors dont il fait don à son université. De retour d'Amérique du Sud où Belloq, son principal concurrent, s'est joué de lui, il est contacté par les services secrets, qui le chargent d'une mission : court-circuiter les agents du IIIe Reich qui, avec l'assistance de Belloq, sont à la recherche de l'Arche d'alliance contenant les Tables de la Loi reçues par Moïse. Indiana s'envole pour le Népal, où réside la fille du professeur Ravenwood, la belle Marion qui, non contente d'être son amour perdu, est surtout l'heureuse dépositaire d'un bijou essentiel pour localiser l'Arche... Qatar, la puissance et la gloire Les prochains rois du pétrole Symbole de l'ultralibéralisme triomphant, le Qatar, petit pays coincé entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, est entré en quelques années dans la cour des grands. Sur la scène internationale, il est devenu un acteur incontournable, passant de l'anonymat à l'influence, puis à la puissance à une vitesse fulgurante. Le PSG, Harrods, Al Jazeera, la Bourse de Londres, les Frères musulmans ou encore le Mondial de foot 2022, tous ont un dénominateur commun : le Qatar. Comment l'ancien émir Hamad ben Khalifa alThani et son cousin, appelé HBJ, sont-ils parvenus à faire de ce minuscule émirat du Golfe persique un empire ? Dès l'origine, la France a encouragé leurs ambitions. Quel rôle a joué l'Hexagone dans cette ascension ? Dans les coulisses de la lutte acharnée qui se livre autour du pétrole du Ghana, mêlant compagnies pétrolières, grandes banques, gouvernements, forces rebelles. Ce soir sur France 5 MANAGER GENERAL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Hamida Ayachi 28, rue Ahmed Boualem Khalfi ex-Burdeau, Alger centre Quotidien d'informations générales Edité par EURL Express News au capital de 100.000 DA RC : 0962805B03 Siège social : Maison de la Presse Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place du Premier Mai, Alger… Une nuit de Saint Sylvestre festive a commencé au milieu de l'Atlantique Nord, sur le luxueux navire de croisière Poséidon. De nombreux passagers se sont rassemblés dans l'opulente salle de bal pour fêter dignement l'événement avec le capitaine Bradford. Pendant ce temps, le second scrute avec inquiétude l'horizon du haut de la passerelle. La menace surgit en quelques secondes, sous la forme d'une vague géante de plus de 30 mètres de haut, fonçant à toute allure sur le navire. Le second redresse la barre pour éviter un choc frontal, mais il est déjà trop tard. La muraille d'eau se fracasse avec une violence inouïe sur le paquebot qu'elle retourne, quille en l'air. Quelques centaines de rescapés se retrouvent dans la salle de bal, encore intacte quoique située sous la ligne de flottaison... La marionnette du chanteur belge a intégré l'émission satirique de Canal+ vendredi 14 février. Avec un sketch parodiant plusieurs de ses tubes. C'était vraiment sa fête ce week-end. Annoncé comme le favori des Victoires de la musique, Stromae est reparti avec trois trophées (meilleur clip, meilleur album, meilleur artiste masculin) vendredi 14 février. Le soir même, les Guignols de l'info ont un peu plus tôt inauguré sa marionnette, qui était en préparation depuis quelques mois.Comme à leur habitude, les auteurs de l'émission satirique de Canal+ se sont fait un malin plaisir d'égratigner l'artiste belge, en le présentant comme le roi de la « détresse party ». DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Chabi Yacine SECRETAIRE GENERAL DE LA RÉDACTION Massinissa Boudaoud MAIL [email protected] REDACTION Tél : 021 637 018 SITE www.algerienews.info REDACTION EN CHEF Tél/Fax : 021 637 016 ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 Ce soir sur Arte ADMINISTRATION Tél : 021 663 880 Fax : 021 663 879 PUBLICITÉ/MARKETING Tél / Fax : 021 663 693 ANEP : 1, av. Pasteur, Alger. Tèl : 021 737 678 / 021 737 128 Fax : 021 739 559 IMPRESSION Centre SIA DIFFUSION Express News Tél/Fax : 021 298 300 Les manuscrits, photos et tous autres documents transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque réclamation. Copyright : La reproduction de tout article est interdite sans l'accord de l'Administration. P U B L I C I T E Berlinale 23 Box-office Les Lego restent au sommet Provocation d’un génie Cette photo a rapidement fait le tour du globe dimanche dernier. The Lego Movie, film d'animation sur l'univers des célèbres briquettes, s'accroche à la première place du box-office nord-américain avec près de 49 millions de dollars amassés ce week-end, selon les chiffres provisoires publiés dimanche par Exhibitor Relations. Le film, qui raconte en Lego l'histoire d'un petit homme qui doit sauver le monde, a empoché au total 129 millions de dollars depuis sa sortie la semaine dernière. Pour sa première semaine sur les écrans, About Last Night, une comédie romantique, fait un démarrage remarqué à la seconde place avec 27 millions de dollars de recettes. Arts plastiques Expo « Tumultes de passion » à Tunis P résentant en silence la version intégrale du premier volet de Nymphomaniac, Lars von Trier est arrivé à la Berlinale vêtu d'un t-shirt faisant écho à son statut de « persona non grata » au Festival de Cannes en 2011. Si jamais la version intégrale du deuxième volet est lancée sur la Croisette au mois de mai, personne, pourtant, ne s'en étonnera. Quelques minutes avant le début de la projection, c’est l’acteur américain Shia LaBeouf de faire un passage remarqué au Festival international du film de Berlin. une conférence de presse du dernier film de Lars Von Trier, Nymphomaniac, abrupte- ment pour ensuite se présenter sur le tapis rouge la tête recouverte d'un sac de papier brun. Un homme vêtu chic tuxedo - et qui serait l'acteur, a pris la pose pour les photographes avec sur la tête un sac en papier sur lequel était inscrit le message « Je ne suis plus célèbre désormais ». LaBeouf a souvent fait cette déclaration sur son compte Twitter. Cette apparition hors de l'ordinaire est survenue peu de temps après qu'il eut quitté une conférence de presse à laquelle prenaient part deux autres têtes d'affiche de Nymphomaniac, Uma Thurman et Christian Slater. Le film, le premier d'une série de deux, raconte la vie sexuelle d'une femme de son adolescence à la cinquantaine. Interrogé par un journaliste quant à savoir si les acteurs étaient inquiets à propos des scènes de sexe dans le film, LaBeouf a répliqué: « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent que des sardines seront jetées à la mer. Merci beaucoup. » L'acteur a ensuite quitté la salle. Il a emprunté cette citation au joueur de soccer français, Éric Cantona, qui avait servi cette réponse aux reporters au milieu des années 1990 après avoir été questionné sur sa suspension pour avoir frappé un spectateur. R.C / Agences Couverture du Rolling Stone Drake s'excuse L e rappeur torontois Drake a publié une longue lettre d'excuses après avoir critiqué la décision du magazine Rolling Stone de l'avoir remplacé, sur la couverture de son plus récent numéro, par un hommage à l'acteur Philip Seymour Hoffman, décédé d'une surdose de drogue plus tôt ce mois-ci. L'artiste de 27 ans a publié son message sur son blog, affirmant vouloir s'expliquer au sujet d'une « journée remplie d'émotions ». Jeudi, il s'était plaint sur Twitter contre le fait que le Rolling Stone l'avait remplacé par Hoffman sur sa couverture sans l'en avertir. Il avait également juré qu'il ne donnerait plus jamais d'entrevues à des magazines. Il a cependant déclaré vendredi qu'il appuyait totalement la décision de mettre Hoffman en couverture, le décrivant comme étant l'« un des acteurs les plus incroyables de notre époque et un homme qui Organisée par la Fédération Tunisienne des Arts Plastiques (FTAP) et la Municipalité de Tunis, l'exposition collective « Tumultes de passion » a été inaugurée, vendredi aprèsmidi, au palais Kheireddine à la Médina de Tunis. Cette exposition, un subtil mélange d'art et de mémoire, se poursuivra jusqu'au 5 mars prochain avec la participation de près de 200 artistes peintres tunisiens et étrangers dont 50 jeunes plasticiens diplômés des écoles des Beaux-arts. « Tumultes de passion » regroupe 183 œuvres d'art dont des peintures à l'huile, aquarelles, gravures, sculptures, tapisseries, reliefs et installations, puisées dans diverses tendances picturales allant de la peinture abstraite à la nouvelle figuration, un mouvement artistique qui fait la transition entre l'abstraction et la figuration dite « narrative » (1966) s'inspirant de la vie quotidienne (actualité, objets,décors, personnalités...). Parmi les tableaux exposés, figurent « Installation céramique » de Asma Abdellawi, « Forum 2014» de Neila Ben Ayed, « Transparence » de Raja Fourati, « Lumière » de Ali Ridha Said, « Couleur et douleur »de Khélil Gouiaâ, « Blague de vie » de Samir Fitouri (artiste et secrétaire général de la FTAP) et « Lune de chevaliers » de Ali Zenaidi. Les gens mérite d'être immortalisé par cette publication ». Il a ajouté avoir été frustré par la manière dont le changement a été fait et a déploré que le magazine ait publié son numéro sans lui demander s'il voulait que son entrevue y soit publiée. Il a indiqué que si on lui avait laissé le choix, il aurait attendu son tour pour être en couverture. Le rappeur a malgré tout reconnu avoir eu tort. « Je voudrais présenter mes excuses à quiconque a lu mes commentaires hors de leur contexte, car je n'aurais jamais voulu choquer la famille Hoffman ou me présenter comme étant plus important que ce moment, at-il écrit. Je suis toujours la même personne. » « Je respecte le Rolling Stone pour avoir été prêt à donner à un jeune de Toronto la chance d'être sur sa couverture. J'imagine que c'est une journée où je dois apprendre et devenir plus mature. » Mounira Khemir L’artiste et écrivaine tunisienne Mounira Khemir poursuit son œuvre graphique et expose à la galerie PLAC à Genève, en Suisse, du 27 février au 21 mars 2014. Le titre de l’exposition, « J’ai vu l’arbre en blanc de titane et le vert une couleur séparée », « surgir comme une fulgurance entre matière et lumière pour dessiner un espace improbable. Un cheminement à travers les œuvres exprime ce va-et-vient entre le concept et le sensible. L’artiste n’est-il pas ainsi, celui qui invente un lieu ? », lit-on dans le texte d’invitation à l’exposition. ALGERIE NEWS Mardi 18 février 2014 Marcio Faraco AGENDA CULTUREL Le Brésilien en concert à Alger Salle Ibn Khaldoun Jusqu’au 20 février, cycle musical Brazil. Crasc Oran Le public algérois était invité à explorer le petit univers musical acoustique et feutré du chanteur et guitariste brésilien Marcio Faraco lors d’une soirée qu’il a animée avant-hier soir à Alger avec le jeune groupe algérien Freeklane. Du 18 au 20 février, le Crasc d’Oran organise un colloque international sous le thème « Les sociologues arabes face aux questions des mutations actuelles ». Instituts français D > Alger: Aujourd’hui à 17h30, conférence débat sous le thème « Les enjeux universels de la protection de la planète », animée par Nicolas Hulot. > Alger: Samedi, 22 fevrier, à 14h30, hommage à Assia Djebbar. Cycle les passeurs d'une rive à l'autre. > Alger: Jusqu'au 17 mars : exposition de peinture de Monique Tello, dans le cadre du cycle dédié à Assia Djebbar. Vernissage, le 27 février, en présence de la plasticienne. evant le public de soirées « Brazil rencontre El Bahdja», venu en nombre acceptable, le guitariste a présenté des compositions qui passent de la bossa à la samba avec des nuances de jazz et de bossanova avec une touche de pop. Avec une voix au timbre suave, Marcio Farcao a interprété de façon épurée et raffinée des compositions de musique brésilienne qui n’ont pas manqué de rappelé à une partie du publique les grands succès de la diva aux pieds nus, la capverdienne Cesaria Evora. La rencontre entre les deux formations programmées lors de cette soirée s’est limitée à un morceau du groupe Freeklane se rapprochant du reggae sur lequel les musiciens brésiliens ont accompagné les jeunes Algériens. Avant que le second groupe n’entre sur scène, le public, qui s’est déplacé en nombre pour le groupe Freeklane, a dû quitter la salle pour laisser le temps au personnel technique de réajuster les réglages de sonorisation, ce qui n’a pas été du goût des spectateurs. Dès son entrée sur scène, le jeune groupe à installé une ambiance survoltée avec un public acquis, majoritairement jeune et très sensible aux rythmes soutenus et à aux percussions battantes, en manque de spectacles artistiques. En dehors de quelques titres connus du public comme « Lalla mira » ou « Bent Essoltane », le public s’intéressait en particulier aux rythmes dansant souhaitant « se défouler, chanter et danser sans plus ». Malgré le potentiel certain du groupe, Freeklane peine encore à trouver un style musical défini puisque dans une seule composition se retrouvent juxtaposées, sans grande maîtrise, plusieurs musiques comme du diwan approximatif, de la musique chaouie, du rock, du reggae dénaturé ou de franches inspirations du groupe Gnawa diffu- sion. Cependant, ce live qui ne reflète pas le potentiel scénique du jeune groupe, qui peut encore évoluer grâce, notamment, à la voix du leader du band, a offert aux spectateurs le rythme et le son espérés pour danser. Quelques minutes à peine après la fin du spectacle, le personnel de la salle Ibn Khaldoun a sommé le public de quitter les lieux afin de « fermer la salle » laissant des familles et de jeunes spectateurs attendre dans la rue à une heure tardive que l’on vienne les chercher, un comportement jugé « inacceptable » par plusieurs spectateurs, surtout « vu le prix du billet ». Organisé par l’établissement « Arts et Culture », en collaboration avec Organic music, les soirées de « Brazil rencontre El Bahdja », inaugurées le 31 janvier dernier se poursuivent jusqu’au 20 février avec un spectacle de « Carnaval extravaganza do Brazil ». R. C. Escaliers des artistes Demain à 19h00, soirée salsa avec Pedro et Carlos. Salle El Mouggar Du 14 au 28 février, projection du film « Douar En'saa » de Mohamed Chouikh à raison de 04 séances par jour à partir de 14h L H Salle Ibn Zeydoun Jeudi, 20 février 2014, à 19h00, concert de l’artiste algérobrésilienne Anissa Bensalah. Orchestre symphonique national Une prestation qui subjugue L’ Orchestre symphonique national (OSN) a revisité avant-hier soir au Théâtre national MahieddineBachtarzi (Alger) des chefs-d’œuvre de la musique classique universelle sous la direction du maestro français Thomas Dubienko. Accompagné de son compatriote et violoniste prodige Alain Arias, le chef d'orchestre a présenté avec cinquante- sept musiciens de l'OSN un programme essentiellement basé sur la profondeur des instruments à cordes avec des pièces musicales de Mozart, Beethoven et Haydn, composées vers la fin du XVIIIe siècle. Devant une salle comble, l'orchestre a entamé son récital sur les airs tragi-comiques de l'ouverture du célèbre opéra « Don Juan », composé en 1787 par Wolfgang Amadeus Mozart, avant d'enchaîner avec le concerto pour violon et orchestre en ré majeur « Opus 61 » de Ludwig Van Beethoven. Cette œuvre en trois mouvements a été rehaussée par l'entrée en scène du soliste Alain Arias qui a démontré toute l'étendue de son talent dans l'exécution de notes rapides et aiguës d'une extrême technicité. La virtuosité de ce jeune musicien de 29 ans s'est, par ailleurs, plus librement exprimée lorsqu'il a choisi de ponctuer le programme de la soirée en interprétant en solo la fameuse « Sarabande », une suite réputée très difficile du compositeur allemand Johann Sébastien Bach. Sortant de scène sous les applaudissements nourris du public, le violoniste est vite revenu pour exécuter une balade et une sonate du violoniste Belge Eugène Ysaye (1858- 1931), deux morceaux « d'une extrême virtuosité », ainsi que les a qualifié Alain Arias qui dit avoir interprété ces solos pour changer « des phrases profondes » de Beethoven. Après cette prestation, le violoniste a rejoint les rangs de l'OSN pour la troisième partie du programme qui a mis plus en avant les instruments à vent à travers la symphonie n°104 en ré majeur de Joseph Haydn. Le concert s'est terminé sur des mélodies typiques de l'ouest algérien, avec une version symphonique « Arsem Wahran » du doyen de la chanson oranaise Blaoui Hourari. A la fin du concert, Thomas Dubienko, dont c'est la première collaboration avec l'OSN, s'est dit « impressionné » par la « réceptivité » et les « qualités artistiques» des musiciens de l'orchestre surtout, a-t-il ajouté, que le programme présenté à Alger et la veille à Oran était « très exigeant ». Formé à l'Ecole Normale de musique de Paris, Alain Dubienko a dirigé entre 2001 et 2006 l'Orchestre de chambre d'Ile de France dont il est le fondateur. Il est, depuis 2013, directeur artistique du Festival « Rencontres musicales en Aveyron ». Né en 1985, Alain Arias a étudié à l'Ecole nationale de musique de Lorient (Bretagne). Spécialiste en musique de chambre, il collectionne depuis 2002 les prix et les mentions d'excellence en France et en Italie. Créé en 1992, l'OSN regroupe actuellement près de quatre-vingt musicien. Dirigé depuis 2001 par Abdelkader Bouazara, il anime régulièrement des concerts sous la baguette de chefs d'orchestre algériens et étrangers. Nei Hug des du se f ann rev le 8 Jack ani fait à so film spe 201 fréq ferm une enr rec mil mo Bro Fro Ste esp com ce p
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