L’affaire des moines de Tibhirine relancée PAGE 7 Le Bonjour du «Soir» Bouteflika or not Bouteflika ? M. Sellal a bien fait de rassurer les Algériens. Dans la cacophonie actuelle et la cascade de mauvaises nouvelles, avec l'une des plus redoutables sécheresses qui s'annonce à l'horizon, il était temps qu'une voix officielle autorisée vienne semer un peu d'optimisme. Mais les Algériens sont-ils pour autant rassurés quand ils entendent le même discours sur les «miracles» des privatisations, alors que le pays a besoin en urgence de nouveaux investissements massifs dans l'industrie, alors que tant de matières premières attendent d'être transformées pour remplacer les produits d'importation... Des fois, je me dis que les 19-4 ont peut-être raison : se peut-il que le Président Bouteflika, qui serait le concepteur de cette ancienne-nouvelle politique, soit le même homme qui avait déclaré en juillet 2008 «nous avons échoué !», en guise de bilan de la politique économique menée par Temmar ? Mais quand je vois le rappel en force de notre soutien aux Sahraouis, le réchauffement des relations avec notre allié traditionnel, l'Iran, et la position ferme face aux coalitions montées par les Saoudiens, je sais que c'est du pur Bouteflika et que ça ne peut pas être du... Saâdani ! Bouteflika serait-il actif et réguler sur les seules questions extérieures alors que la situation intérieure exige une urgente rectification du parcours hasardeux emprunté par le PLF ? [email protected] l Les cours du pétrole qui fluctuent autour des 34 dollars ne devraient pas remonter en 2016, l’offre restant surabondante, notamment dans les hydrocarbures de schiste. Conséquence pour l’Algérie : moins de revenus et des déficits plus aggravés. «La lutte des clans constitue le problème et non pas la solution» PAGE 3 l MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD, AU SOIR D’ALGÉRIE : l Le président du RCD alerte sur les dangers d’une police politique parallèle, officieuse, résultant de luttes de clans qui constituent, selon lui, «la marque de fabrique du système algérien et qui relèvent, désormais, du domaine public». PAGES 4 et 5 Photo : Samir Sid l VISITE DE LA MINISTRE DE LA JUSTICE FRANÇAISE À ALGER Anep n° 355 443 - Le Soir d’Algérie du 22/12/2015 Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Alerte sur les finances de l’Algérie l EN RAISON DE LA BAISSE CONTINUE DES COURS DU PÉTROLE MARDI 22 DÉCEMBRE 2015 - 10 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7670 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 DIGOUTAGE Par Arris Touffan Esprit de Novembre Ce sont les associations qui vont, entre autres, payer pour les pauvres riches. Les gros au cigare arrivent toujours à passer à travers les mailles fiscales, et comme, paraît-il, c'est la crise et qu'il faut donc faire des économies, on va sabrer dans les maigrelettes subventions allouées aux associations. C'est plus facile, tu comprends. Plus pratique... Ouallah que c’est une loi de finances antisociale turbo qui a été soumise au vote pavlovien de l’Assemblée nationale. On a coupé dans tout ce qui est social pour laisser libre cours aux ramasseurs de blé qui nous narguent du haut du pouvoir qu’ils achètent comme une marchandise. C’est la loi du fric. Pauvres pauvres, vous ne pouvez même plus compter sur «l’esprit de Novembre». Il a été bradé au dinar symbolique. Comme une entreprise privatisée... A. T. [email protected] P ERISCOOP La colère des taxis [email protected] Mardi 22 décembre 2015 - Page 2 Les chauffeurs de taxi algérois sont en ébullition. Et pour cause: les services de la Direction des transports viennent de les aviser de l’obligation de peindre leurs véhicules en deux couleurs (noir et orange). Le hic est que la même note stipule que cet habillage ne peut être effectué que par cinq prestataires dûment sélectionnés par la Direction des transports pour un montant de 25 000 DA. Ce que les chauffeurs de taxi rejettent en estimant qu’ils devraient avoir le droit de recourir à d’autres prestataires pour une somme beaucoup moins importante. La virée de Mme Taubira M Christiane Taubira, ministre française de la Justice, a effectué une visite surprise hier à la librairie du TiersMonde, accompagnée de l’ambassadeur de France en Algérie et de certains de ses conseillers. Les responsables de la librairie lui ont offert plusieurs livres dont un sur Frantz Fanon, un autre sur le Sahara algérien et un dernier sur l’émir Abdelkader. Notre ami Arezki Metref, qui s’y trouvait pour une vente-dédicace, lui a dédié La traversée du somnambule. me Un jour, un sondage Grave dérive à Aïn Defla Le président du groupe parlementaire de l’APN, Zahali Abdelkader, venu soutenir le candidat effelenniste aux élections sénatoriales à Aïn Defla, lors d’un regroupement des élus FLN, tenu dans l’après-midi de samedi dernier, ne s’est pas gêné de vilipender ceux qui ont remis en cause certaines pratiques électoralistes et qui se présentent en candidats libres, en les traitant de «traîtres» et de «femmes divorcées qui n’ont plus de tuteur» en brandissant et en distribuant une décision d’exclusion, largement diffusée à toutes les instances, concernant ces dissidents. Pensez-vous que la ville d’Alger sera totalement débarrassée des bidonvilles avant la fin de l’année 2016 OUI Sans opinion NON Avez-vous été rassuré par le discours de Sellal à Sétif sur la situation financière du pays ? Oui : 7,02 % Résultat sondage Non : 88,48 % Sans opinion : 4,5 % VOTRE REVUE EST CHEZ LES BURALISTES !* www.magazinemm.com / Le mensuel du satellite, de la télévision numérique et des Télécoms ( Disponible également sur vos m obiles) Au menu : l Problème avec Algérie3 sur Nilesat ? « Programme National » est sur Nilesat, mais quelle est sa fréquence, peut-on la décrypter facilement ? MM est là ! l IPTV : des démos sans parabole, un dossier de Nacer Aouadi l Aston Diva HD premium : la TNT française en gratuit et pour toujours ! l Un bouquet algérien sur Yah Sat l Comment installer une parabole fixe l Matériel : DiSecQ et Satfinder l HOT BIRD : élévation et azimut pour quelques villes algériennes l Les actualités satellite, chaînes locales et étrangères l A quoi vont ressembler nos téléviseurs ? l Dossier : la TNT algérienne l Dossier : réalisé entièrement à Oran, Alsat-2B sera lancé à partir de l’Inde l 5 questions à Mme Houda-Imane Feraoun l L’actualité des opérateurs mobiles l Les nouveaux smartphones algériens en force l Mobilis, Ooredoo et Djezzy optent pour les « packages » l Astuces et applis pour mobiles l Rétro : vivez la formidable épopée du complexe téléphone de Tlemcen, un rêve brisé ! l L’édito de Maâmar Farah, les chroniques de Hakim Laâlam et Mourad Nini -(*) : pour les villes de l’Est, à partir de lundi et mardi prochains Ne ratez pas ce second numéro de votre revue Sat/Télécoms ! Et bonne année satellitaire 2016 ! Alerte sur les finances de l’Algérie Actualité Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PAGE EN RAISON DE LA BAISSE CONTINUE DES COURS DU PÉTROLE Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Trop de pétrole. Une évidence notamment aux Etats-Unis où les stocks de brut sont bien plus élevés que prévus et où la production d’hydrocarbures de schiste continue sa progression. En effet, selon la société de services pétroliers Baker Hughes, le nombre de puits de pétrole en activité a, la semaine dernière, augmenté de 17 puits par rapport à la semaine précédente. Cela même si le nombre des puits en activité reste encore réduit. Ce faisant, un excédent de production qui pourra être écoulé à l’extérieur dans la mesure où le Congrès américain a décidé de lever l’interdiction pesant depuis 40 ans sur les exportations de pétrole américain. Des facteurs qui ne contribuent qu’à déstabiliser le marché mondial, à le déséquilibrer davantage d’autant que la demande pétrolière persiste à demeurer morose. Et une situation de déséquilibre que l’attitude timorée de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui au début de ce mois a refusé de limiter ses niveaux de production, a contribué à exacer- ber. Dans ce contexte, les cours de l’or noir poursuivent leur dégringolade, baissant hier lundi en Asie aux alentours de 34 dollars le baril. En effet, le cours du baril de light sweet crude (WTI), pour livraison en janvier, cédait 20 cents à 34,53 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en février, reculait de 33 cents à 36,55 dollars. Vers 14h05 GMT, le cours du baril de WTI, pour livraison en janvier, perdait 43 cents à 34,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà fini la semaine précédente à son plus bas niveau depuis février 2009. A Londres, le prix du baril de Brent, pour livraison en février, est, lui, tombé à son plus bas depuis 2004 pour un contrat de référence et évoluait un peu au-dessus de 36 dollars le baril. Notons que vendredi à la clôture, le WTI pour livraison en janvier a perdu 22 cents à 34,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a cédé 18 cents à Photo : DR Les cours du pétrole qui fluctuent autour des 34 dollars ne devraient pas remonter en 2016, l’offre restant surabondante notamment dans les hydrocarbures de schiste. Conséquence pour l’Algérie : moins de revenus et des déficits plus aggravés. Le nombre de puits de pétrole a augmenté aux Etats-Unis. 36,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Même si les cours devaient connaître par la suite une légère hausse, la situation restera pour autant inquiétante. En déroute de près d’un cinquième de leur valeur depuis le 4 décembre dernier, de plus de 60% depuis l’été 2014, les cours ne remonteront pas de sitôt. En d’autres termes, un baril à plus de 40 dollars durant les mois prochains risque d’être incertain, voire impossible si rien ne contribue à inverser la tendance actuelle du marché (offre surexcédentaire notamment dans le schiste et en raison du retour annoncé en force de l’Iran, une demande encore faible et une régulation quasi-absente). Notons que l’Iran devrait consolider et sa production et ses exportations, à hauteur d’un million de barils par jour, dès la levée concrète et progressive des sanctions internationales imposées à son encontre. Or, avec un baril qui frôle les 34 dollars, voire moins, les conséquences seront désastreuses pour l’économie nationale. Ainsi, les exportations d’hydrocarbures génèreront des recettes moindres que celles escomptées dans le projet de loi de finances pour 2016 (quelque 24,6 milliards de dollars). Par conséquent, les réserves de changes seront également en deçà des attentes et ne permettront pas de 3 couvrir suffisamment les importations, escomptées en hausse à 54,7 milliards de dollars. Notons que le projet de loi de finances prévoit des réserves de changes de l’ordre de 121 milliards de dollars à fin 2016 représentant l’équivalent de 23 mois d’importation. Notons ainsi que la balance des paiements sera déficitaire à hauteur de 30,3 milliards de dollars. Mais avec un budget basé sur un prix de référence de 37 dollars, donc seulement 3 dollars de plus que le niveau actuel des prix, l’Algérie ne pourra pas disposer de recettes assez suffisantes pour alimenter le Fonds de régulation des recettes (FRR). Et alors que la fiscalité pétrolière attendue représentera quelque 1682 milliards de dollars, les disponibilités du FRR sont évaluées, à la fin 2016, à quelque 1797 milliards de dinars 2016, soit une vingtaine de milliards de dollars ! Ce qui ne pourra pas servir à résorber suffisamment le déficit du solde global du Trésor, celui étant estimé à 2452 milliards de dinars. Ainsi, l’incertitude demeure quant à la capacité de l’Algérie, nonobstant les assurances de l’exécutif et la mise en œuvre de mesures palliatives, à engranger des revenus et à financer ses dépenses. Des perspectives déjà assombries pour 2016 ?! C. B. 17,26 milliards DA pour relancer le groupe SNVI LE PLAN D’URGENCE VALIDÉ PAR UN CONSEIL INTERMINISTÉRIEL C’est officiel, le plan d’urgence du groupe SNVI a été validé et les financements nécessaires ont été obtenus. Selon une source sûre, la mise en application du plan est prévue dans les prochains jours. C’est la décision prise avant-hier, lors d’une réunion d’un conseil interministériel une heure trente minutes après la communication faite par le premier responsable du département de l’industrie et des mines. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Comme nous l’avions annoncé dans notre édition du 9 décembre dernier (voir le Soir d’Algérie du 9 décembre 2015. SNVI : validation imminente du plan d’urgence), le plan d’urgence du groupe SNVI a été validé par les pouvoirs publics. La décision a été prise lors d’une réunion interministérielle qui s’est tenue avant-hier et lors de laquelle, le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselem Bouchouareb, avait arraché le quitus de ses pairs du gouvernement. Le ministre a réussi à décrocher les financements nécessaires pour la relance des activités du groupe SNVI. Le ministre de l’Industrie avait déjà annoncé la couleur lors de sa visite effectuée il y a quelques jours dans la wilaya de Boumerdès. Lors de sa visite, Abdesselem Bouchouareb avait déclaré : «J’ai entendu le cri des travailleurs de la SNVI qui demandent du travail. C’est un bon signe et c’est une attitude positive et constructive. La SNVI ne fait pas seulement partie de l’histoire de l’industrie algérienne, elle fera encore l’histoire de la relance industrielle et le plan d’investissement est une réalité.» Et d’ajouter : «Je demande aux travailleurs de la mobilisation et de la solidarité de projeter la symbolique de ce complexe dans le futur. Je leur demande aussi de faire attention et ne pas se laisser charrier par les vagues de fond. Il y a ceux qui ne veulent pas voir la SNVI se redresser. Ensemble, dans l’union, nous mettrons en échec leurs visées.» En terme plus concret, le plan d’urgence en question est d’un apport financier de 17, 26 milliards de dinars répartis sur trois niveaux. Un financement immédiat de 5,1 milliards DA Selon notre source, le premier niveau du plan d’urgence considéré comme prioritaire a bénéficié d’un financement immédiat de 5,1 milliards de dinars. Les objectifs assignés à ce premier plan sont notamment la «relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, à savoir la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l’apaisement du climat social». Il est par ailleurs indiqué que sur les 5,1 milliards de dinars affectés à ce premier plan, une bonne partie est destinée au financement des intrants en vue de compléter l’encours de production qui générera un chiffre d’affaires de 1,8 milliard DA, assurer le fonds de roulement indispensable au fonctionnement et la couverture des salaires incluant les indemnités de départ à la retraite. Le plan d’urgence en question, dont nous tenons une copie, stipule également que le niveau deux du traitement consiste en le traitement de certains chapitres ayant trait au volet endettement. «Il permettra d’éviter le blocage du fonctionnement de l’entreprise par les différents créanciers. L’objectif escompté est la recherche de l’efficacité, l’amélioration de la productivité et une relation saine avec les différents partenaires», a-t-on indiqué. Enfin le troisième traitement du plan d’urgence a pour finalité, ajoute-t-on «la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l’exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards DA couvrant «l’approvisionnement des intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme et l’approvisionnement des intrants à l’import à financer par un crédit à moyen terme». Pactiser avec le partenaire social Cette importante somme qui sera versée en trois tranches est destinée à la relance de l’activité des quatre filiales du groupe sur les trois années, soit à échéance 2018. Il s’agit des filiales de Tiaret, de Sidi Moussa, de la carrosserie et des véhicules industriels (VIR) de Rouiba. Ainsi, cet argent débloqué au profit du groupe SNVI lui permettra de relancer son activité et par conséquent «respecter ses engagements pour les 3 000 véhicules commandés pour 2018». Mieux encore, les 7 500 travailleurs du groupe SNVI sont appelés à doubler d’efforts «à compter de la semaine prochaine pour finir de livrer les 700 véhicules dont le taux d’avancement de la production avoisine les 85%. Selon le secrétaire général du syndicat du groupe SNVI, «il ne manque que quelques pièces pour réceptionner cette importante commande, dont le délai est fixé à la fin de l’année en cours». Pour l’année 2016, le groupe SNVI est appelé à respecter l’échéance de la livraison de 1 250 unités, dont des camions, des tracteurs, des bennes, des citernes etc. C’est dans cette optique, ajoute-t-on, que des actions prépondérantes seront engagées pour assurer la pérennité de l’entreprise. Notre source avance trois paramètres. Il s’agit de l’élaboration «d’un pacte de stabilité à négocier et à arrêter avec le partenaire social, de l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement du Groupe et de la mise en œuvre du plan d’action relatif à la stratégie corporative du Groupe SNVI. A. B. Le binôme enfouissement-tri est le défi de demain VERS UNE ÉCONOMIE VERTE Les résultats de l’enquête menée par l’Agence nationale des déchets, tout au long de l’exercice 2014, concernant la caractérisation des déchets ménagers et assimilés, ont été exposés hier par celle-ci. Leur traitement par enfouissement uniquement n’est pas une solution et adopter exclusivement le tri n’en est pas une non plus. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Vu l’intervention des facteurs climatiques dans le processus de traitement et de transformation des déchets, l’étude consacrée à cette thématique a été établie au niveau de trois régions du pays, dont chacune est représentée par une wilaya. Concrètement, le site Corso de Boumerdès consacre le Nord (65% de la population globale), celui de BourdjBou-Arréridj la région semi-aride (25% de la population globale) et le site de Biskra le Sud ou la région aride (10% de la population globale). Il en résulte que les zones urbaines produisent 28% plus de déchets ménagers et assimilés que les zones rurales. Néanmoins leur taux de croissance nationale avoisine les 3% avec une production annuelle de près de 11 millions de tonnes pour l’année 2015. D’où l’importance de l’enquête sur leur caractérisation et l’étude de leur potentialité, selon les secteurs spécifiés notamment. Les statistiques obtenues ont révélé que : les matières fermentescibles (à dominance organique) représentent 54,40% des déchets recueillis durant l’exercice de 2014, 17% de plastique (tous types confondus), 13% de textile et 10% de carton. Des chiffres qui sont à débattre puisqu’il s’agit d’une moyenne pondérée et que la marge d’erreur subsiste à tous les niveaux. Par ailleurs, vu la forte compo- sante organique des déchets au niveau national, l’enfouissement demeure le procédé le plus adapté pour leur traitement, selon les chargés d’étude. A ce titre, le centre d’enfouissement de Zeralda prenant à sa charge Alger et ses environs n’est exploité qu’à 75% de sa capacité sachant qu’on prévoit son extension à en croire des sources ministérielles. En outre, ce processus exige d’énormes investissements en foncier ce qui peut poser problème à moyen et long terme, particulièrement dans les zones urbaines. Par ailleurs, les intervenants de l’OND et les attachés au ministère des Ressources en eau et de l’Environnement sur l’importance d’intégrer le tri, à la source notamment, pour une valorisation des déchets et leur recyclage. Il est vrai que ce système nécessite des moyens financiers et des efforts de communication et de sensibilisation pour incarner cette culture dans le quotidien de chaque foyer et dans le comportement du citoyen. Changer radicalement les habitudes de celui-ci n’est certainement pas chose aisée ont-il admis. D’un autre côté, la gestion technique sur le long terme du processus de l’enfouissement exige la maîtrise des produits résiduels toxiques et à effet de serre qu’il produit (biogaz, lixiviat et autres nuisances). D’où l’urgence d’unir le binôme enfouissement-tri pour aller vers une économie verte d’une part et de respecter les engagements de l’Algérie lors de la COP21, à savoir la réduction des émissions à effet de serre de 7%. C’est un projet sur lequel travaillent le ministère et l’OND. Cependant le faire passer de la théorie à la pratique peut s’évérer plus complexe et ces derniers ont indiqué en être conscients. Beaucoup de choses restent à faire et à repenser. Le dossier est à suivre autant pour les pouvoirs publics que pour le citoyen. N. B. «La lutte des clans constitue le problème et non pas la solution» Actualité Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PagE MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD, AU SOIR D’ALGÉRIE : 4 Le président du RCD alerte sur les dangers d’une police politique parallèle, officieuse, résultant de luttes de clans qui constituent, selon lui, «la marque de fabrique du système algérien et qui relèvent, désormais, du domaine public». Surtout si jamais, explique-t-il, «ces deux clans réussissaient à entraîner chacun de son côté une partie de la population dans cette guerre désormais ouverte. Une lutte des clans qui constitue le problème et non pas la solution». Dans l’entretien qui suit, Mohcine Belabbas aborde nombre de questions d’actualité, non sans s’appesantir sur ce qui semble constituer le credo de l’opposition structurée et dont son parti est partie prenante, une «transition démocratique pacifique et négociée, seule à même de dépasser la crise de système actuelle qui déteint sur l’ensemble des institutions du pays». Le Soir d’Algérie : Le Premier ministre a voulu rassurer le citoyen en répondant, hier, aux déclarations alarmistes de l’opposition. Pour lui, la situation est sous contrôle… Mohcine Belabbas : A-t-on un jour entendu un responsable issu du système admettre que malgré la confiscation du pouvoir depuis l’indépendance, le régime était responsable des problèmes qui s’abattent sur la nation. ? Ce que vous considérez comme une réponse ne sont que des slogans maintes fois répétés par tous les tenants du pouvoir en place à travers lesquels ils tentent de calmer le citoyen faute de pouvoir affronter leur bilan dans un débat libre et contradictoire dans des institutions verrouillées. Le citoyen algérien est effectivement inquiet quant à l’avenir immédiat de son pays du fait de l’amenuisement des ressources financières dû essentiellement à la baisse des prix du baril de pétrole et à la dilapidation du matelas financier amassé durant les années où le prix du baril avait dépassé les 140 dollars. L’Algérien est aussi inquiet parce qu’il voit les libertés individuelles violées quotidiennement et qu’il constate que le statu quo est intenable et qu’aucune solution crédible ne peut venir d’un pouvoir qui est l’acteur principal des échecs à répétition et sur tous les plans, aucun secteur n’échappant à la faillite généralisée. Le citoyen constate aussi que le pouvoir reste sourd aux appels de l’opposition à la négociation pour une sortie de crise politique et pacifique. Incapacité à innover, écouter et composer d’un pouvoir illégitime qui marmonne seul, oui l’Algérien est inquiet et il a raison. Les dernières déclarations du Premier ministre sont à la fois pathétiques et irresponsables. Le RCD s’est distingué ces derniers temps en parlant de police politique parallèle… D’abord, la police politique est par définition un pouvoir parallèle dès lors que ce pouvoir est occulte et au-dessus de tout contrôle. Le RCD relance régulièrement sa demande de dissolution de la police politique, parce que de tout temps, nous savions que cette police politique se mêlait, pour ne pas dire dominait, la gestion politique. Elle décidait de la désignation des responsables à commencer par les chefs de l’Etat, elle organisait les fraudes électorales, elle est à l’origine de la déstabilisation des partis politiques de l’opposition comme, d’ailleurs, de ceux du pouvoir quand il fallait reprendre la main par le biais de personnes plus manipulables. Nous avons toujours dit qu’il y a une différence entre une police politique et des services de renseignement qu’il faut renforcer et rendre plus performants dans leur mission de contre-espionnage, de lutte contre le terrorisme et le crime économique. Maintenant, il se trouve que depuis quelques mois, nous assistons à une opération que certains appellent la déstructuration du DRS, pendant que d’autres la désignent plutôt comme une tentative de restructuration. Au RCD nous disons que si, réellement, on veut aller vers la restructuration des services de renseignement, on doit passer par une loi qui fixe un cadre juridique, qui en précise les missions énumérées plus haut, les conditions de leur fonctionnement, leurs objectifs et les modes de désignation de leurs responsabilités et cela dans la transparence. Au lieu de cela, nous avons assisté en réalité à quelques limogeages d’anciens responsables militaires émargeant tous dans un clan adverse à celui qui est à l’origine de ces décisions. Le clan vainqueur tente de récupérer le pouvoir du DRS mais il faut cependant savoir que la fragmentation des attributions concentrées dans un service invisible fragilise considérablement ses capacités de nuisance. Maintenant des groupes résiduels exclus des centres de décision qui ont été élevés dans l’impunité continuent de manœuvrer dans la voie de la seule chose dans laquelle ils excellent : la manipulation, la désinformation, voire même la déstabilisation, d’où les manœuvres de ces derniers mois. Dans les faits, on se retrouve avec deux polices politiques : l’une officielle qui hérite des différents segments de l’ancien DRS et l’autre qui est constituée de groupes agissant de façon plus ou moins coordonnée pour des missions d’anciens tuteurs. Tout cela ne contribue pas à une meilleure information du citoyen ni à la stabilité du pays. Pouvez-vous être plus explicite. Nous l’avons remarqué à travers les manœuvres lancées ces derniers temps. Une lettre dont nous connaissions l’essentiel du contenu, l’objectif, le destinataire et ceux qui devaient la signer au départ a été rendue publique avec des signataires différents. C’est ce qui nous rappelle les pratiques de la police politique et nous confirme l’existence d’une police politique officieuse. Vous ne pensez pas que ce discours peut semer davantage de peur et d’inquiétudes au sein du peuple ? C’est l’opacité et le manque de lisibilité qui accentuent la peur et les inquiétudes. C’est le fait de se dire que l’on peut être arrêté, licencié, interdit de sortie du pays par un pouvoir invisible et terrifiant qui fait peur. Les luttes de clans sont la marque de fabrique du système algérien. Ces luttes sont désormais du domaine public. Effectivement, il y aura un danger si jamais ces deux clans réussissent à entraî- Mohcine Belabbas, président du RCD. ner chacun de son côté une partie de la population dans cette guerre désormais ouverte. C’est pour cela que nous attirons l’attention des acteurs politiques et sociaux d’abord et l’ensemble des citoyens ensuite pour refuser à être otages de cette fatalité qui veut interdire l’idée même d’une solution extérieure au clan. Et sur ce sujet, la presse a une grande responsabilité. Le RCD a toujours dit que la lutte des clans constitue le problème et non pas la solution. L’opposition se réunit et se concerte depuis des mois, notamment le 10 juin 2014.Elle a élaboré et adopté une plateforme consensuelle pour une transition démocratique. C’est autour de cette plateforme que devront avoir lieu les négociations si on veut réellement sortir de la crise. Il y a des solutions concrètes contenues dans cette plateforme, notamment l’institutionnalisation d’une instance indépendante de gestion des élections, une élection présidentielle anticipée, une Constitution consensuelle, des élections générales, suivies d’un débat autour de la transition économique et énergétique. Ce sont là les questions essentielles qui devraient être abordées durant ces négociations et qui ont toujours été occultées. C’est tout le contraire de ce qui a été proposé par la police politique à travers les dernières manœuvres qui participent de la pollution du débat public, de la perturbation du travail de l’opposition, ce qui permet au pouvoir en place de gagner encore du temps. Mais si guerre de clans il y a, elle est supposée prendre fin avec le renvoi du général Toufik et de son équipe…. La lutte des clans continue à travers les médias et à travers les tentatives de ces clans d’instrumentaliser un certain nombre d’acteurs politiques et sociaux. Elle n’a pas pris fin mais il est clair qu’il y a un clan qui a pris le dessus sur l’autre qui refuse de s’avouer vaincu. C’est connu, un patron du renseignement ou un général, à partir du moment où il quitte son poste, n’a plus la même influence et surtout pas dans les rangs de l’institution à laquelle il a appartenu. Il y a beaucoup d’exemples dans notre pays ou ailleurs, où d’anciens dirigeants de police politique qui avaient droit de vie et de mort ; ils étaient très influents mais ils ont perdu leur pouvoir et n’ont pas réussi à se replacer dès qu’ils ont quitté leurs postes. D’aucuns estiment que l’ex-patron du DRS s’est trompé en osant son «intrusion médiatique». Je pense que la vraie question dans cette affaire n’est pas celle-là, je pense plutôt que le général Toufik a été contraint de rendre publique cette lettre. Il a été contraint pour des raisons que je ne connais pas. Mais il paraît très clair qu’il a été poussé à s’exposer publiquement, ce qui n’est pas dans ses habitudes. C’est pour la première fois qu’on a lu ou entendu parler d’un message de ce général. C’est très clair qu’il y a une prise de position qui lui a été en quelque sorte dictée. Certains diront qu’il a été piégé. Le pouvoir accuse l’opposition de trop noircir le tableau… La situation est difficile, personne ne peut le nier. Nous vivons dans l’illégitimité des institutions, à commencer par la présidence de la République. La situation est faite d’une crise financière aiguë, de l’amenuisement des réserves pétrolières et financières, les tensions sociales et régionales s’exacerbent. Les officiels les plus sérieux quand ils se confient assurent que nous disposons de moins de deux ans d’importations. La situation est aussi faite de cacophonie ou d’inertie au niveau du gouvernement. On traîne, depuis plus de cinq ans, dans l’élaboration d’un projet de Constitution pourtant annoncé en grande pompe et qui a vu défiler trois commissions et deux consultations en 2011 et en 2014. Celles de 2014 ont été par ailleurs largement boycottées par l’opposition. La situation est faite également de crises et de guerres à nos frontières, la Libye et le Mali notamment, de l’accentuation du terrorisme international avec l’apparition de Daesh depuis maintenant une année. La crise est multiforme et à son paroxysme. Le citoyen algérien a raison d’être inquiet pas parce que c’est difficile de trouver des solutions qui, elles, existent mais parce que tout simplement le pouvoir reste autiste, ne veut pas écouter l’opposition et surtout refuse jusque-là l’institutionnalisation d’une instance indépendante de gestion et d’organisation des élections pour redonner de la légitimité aux institutions, préalable au règlement des autres crises, notamment économique et sociale. Photo : Samir Sid Entretien réalisé par M. Kebci Le Soir d’Algérie Mais, visiblement, le peuple demeure en marge. Il faut comprendre que les partis de l’opposition, notamment ceux activant au sein de la CNLTD, sont des partis responsables et non des pyromanes. Ce sont des partis qui ne veulent pas d’un mouvement violent qui va contester le pouvoir. Nous avons une opposition qui veut aller vers des négociations sur la base d’un projet, celui de la conférence de Mazafran, et discuter avec le pouvoir pour aller vers une transition démocratique pacifique. C’est pour cela que nous demandons l’organisation de marches populaires, car nous considérons que ces manifestations organisées par des partis qui ont de l’expérience dans la gestion des foules, qui ont des capacités à encadrer, à structurer les revendications les plus importantes c’est mieux qu’une manifestation «spontanée» de jeunes qui en auront marre de la situation et qui voient leurs perspectives d’avenir s’assombrir. Une telle explosion sera inévitable si le verrouillage persiste. Elle arrivera par la colère à laquelle on n’a pas su répondre ou à la suite de manipulations des cercles dont nous avons parlé plus haut. Et cette question des rapports de force ? Il y a une évolution des rapports de force en présence en faveur de l’opposition, c’est une réalité. Le discours de l’opposition, ses propositions, sa réussite à regrouper un maximum d’acteurs autour d’un même projet, autour de mêmes revendications et à les structurer dans une coordination active qui se réunit régulièrement pour évaluer la situation politique, pour anticiper sur un certain nombre d’événements ont largement contribué à amplifier les désertions en cours dans les rangs du système. Il y a beaucoup d’anciens ministres, d’anciens Premiers ministres, de cadres de partis politiques du pouvoir qui ont quitté le système, qui n’arrivent pas, certes, à se placer de manière structurée au sein de l’opposition mais sont en train de contester et même de reprendre une partie du discours de l’opposition. Il y a donc un affaiblissement du système qui renforce l’opposition même s’il n’y a pas une adhésion automatique de ces anciens notables au combat de l’opposition. N’y a-t-il pas, aussi, l’effet pervers que ces désertions puissent altérer l’action de l’opposition et la décrédibiliser ? Le risque est dans le cas où l’opposition renonce à ses revendications essentielles, à savoir la transition démocratique, pacifique et négociée. Ce n’est pas le cas pour le moment. Bien sûr, ces acteurs qui sont en train de quitter les rangs du système n’assument pas pour l’instant l’idée d’une transition démocratique qui dépasse les clans. C’est pour cela qu’ils ne se retrouvent pas directement dans l’opposition mais ils ne sont plus dans le système ; ils sont en train de contester le chef de l’Etat pas avec les mêmes termes que ceux utilisés par l’opposition mais c’est une réalité. Bien entendu, le jour où vous verrez l’opposition renoncer à la revendication d’une instance indépendante de gestion des élections, renoncer à l’idée d’une transition démocratique, renoncer à l’idée d’une Constitution consensuelle, là, effectivement, on pourra dire que le combat de l’opposition a été détourné, que l’opposition n’est plus ce qu’elle était. Le RCD aux côtés de partis islamistes, beaucoup trouvent cela comme anormal. Une fois pour toutes, je dis à ces faux amis qui apprécient le RCD dans les cimetières, les prisons ou les manifestations, qu’il leur faudra faire leur deuil d’un RCD isolé qui parle quand leurs tuteurs se taisent. Je tiens aussi à préciser que, nous au RCD, nous n’avons pas ressenti un quelconque malaise ou une quelconque contestation qu’un parti comme le nôtre travaille avec des partis islamistes pour une transition démocratique qui est une de nos revendications historiques. Je vous rappelle qu’à l’origine de cette démarche, il y a eu le discours du RCD qui disait que les conditions d’exercice et de la compétition politiques n’existent Actualité pas en Algérie. Donc, il faut travailler à faire en sorte à ce que ces conditions soient réunies pour mettre en concurrence les programmes et des partis politiques différents. Autrement dit, vous voulez faire une sorte de table rase du passé … On veut créer les conditions d’exercice et de la compétition politiques qui n’existent pas car nous sommes convaincus qu’on ne peut pas être en concurrence entre partis tant qu’il n’y a pas ces conditions. On s’est dit qu’il s’agit d’aller à la rencontre d’acteurs politiques de différentes obédiences, qu’ils soient de droite, de gauche, islamistes, nationalistes, laïques, … L’idée est de leur faire accepter et partager l‘analyse qu’il n’y a pas les conditions d’exercice politique. Cela est maintenant acquis puisque tous les acteurs de l’opposition soutiennent que ces conditions font effectivement défaut. Maintenant, comment faire pour créer ces conditions ? On a trouvé l’instrument essentiel pour ce faire, c’est une instance indépendante de gestion des élections. Le président de la République fait désormais sienne cette revendication puisqu’il promet sa constitutionnalisation. Tant mieux qu’il y ait une avancée dans l’acceptation des propositions de l’opposition par le pouvoir même si, c’est connu, le pouvoir a toujours fait en sorte qu’il détourne les propositions de l’opposition de leur sens originel. On se souvient tous des réformes promises par le chef de l’Etat dans son discours à la Nation en 2011 où il a parlé de réformes de la loi électorale, de celle sur les partis politiques, de la loi sur les associations, et la révision de la Constitution. Nous avons constaté très vite, moins d’un mois après, que toutes ces réformes ont consacré des régressions par rapport aux anciennes lois. Pour nous, il est important d’aller vers une Constitution consensuelle, qui soit l’émanation d’un débat large qui associe les acteurs politiques, sociaux, et les citoyens, et mettre en place des instruments qui garantissent l’inviolabilité des lois dont la Constitution car cette dernière a de tout temps été violée. Ne faudrait-il pas saisir cette perche comme le préconise Amara Benyounès ? Moi je m’intéresse à ce que dit le véritable pouvoir, les sous-traitants ne comptent pas et sont insignifiants dans ce genre d’équations. Les intentions du pouvoir, on les déchiffre à travers les messages écrits du chef de l’Etat ou même à travers les déclarations du secrétaire général du FLN. On y décèle qu’il y a au minimum une suggestion d’une prise en considération de certaines des propositions de l’opposition. Mais nous considérons que tant que nous n’avons pas vu le projet en question concrètement, ce qui y est écrit, on ne peut en juger du fond, car entre la parole, l’écrit et l’acte, il y a une grande différence. Nous savons qu’il y a, à travers les messages du pouvoir, une acceptation de l’idée d’aller vers des élections libres surtout qu’ils reconnaissent officiellement que les élections ont de tout temps été truquées et que beaucoup bénéficiaient de quotas. Est-ce qu’ils vont aller jusqu’à institutionnaliser une instance indépendante de gestion et non d’observation des élections ? Nous ne le savons pas pour l’instant. Il faut bien savoir que pour nous cette commission doit disposer de tous les pouvoirs judiciaires, administratifs et logistiques avant, pendant et lors de la proclamation des résultats. Il ne s’agit pas d’installer une commission fantôme de plus et laisser les pouvoirs occultes gérer le scrutin. Les services de l’Etat doivent dépendre de cette commission et d’elle seule pour tout ce qui concerne la préparation, l’organisation et l’exploitation du vote. C’est ce qui s’est fait chez nos voisins tunisiens. Il y a aussi ces messages allant dans le sens de la séparation et d’équilibre des pouvoirs, la saisine du Conseil constitutionnel par les groupes parlementaires. Ce sont autant de propositions de l’opposition, il suffit de relire le projet de Constitution pérenne du RCD pour y trouver toutes ces propositions, notamment celle de la saisine du Conseil constitutionnel où on a été plus loin puisque nous avons préconisé que cette possibilité soit accordée aux citoyens, il y a l’idée de l’équilibre des pouvoirs, l’idée de l’officialisation de tamazight, de l’institutionnalisation d’une instance indépendante de gestion des élections, celle de la dissolution de la police politique, c’est un projet complet que nous avons pensé au RCD et soumis à un large débat. Tant mieux que certaines de nos propositions soient reprises par le pouvoir mais il est encore trop tôt pour juger du contenu du projet du pouvoir. Dans tous les cas, nous considérons que quelles que soient les propositions qui seront prises en compte à partir du moment où il n’y a pas un débat large autour de cette Constitution, un débat qui associe un maximum d’acteurs politiques et sociaux et de citoyens, à partir du moment où l’adoption de cette Constitution passe par le Parlement, ça va être, encore une fois, une Constitution qui va manquer de légitimité. C’est pour cela que nous avons préconisé dans le cadre de la CNLTD qu’il faudra d’abord institutionnaliser une instance indépendante de gestion des élections qui doit gérer aussi le référendum. Et qu’en est-il de l’initiative du FLN ? Nous avons, en fait, donné une première réponse à la sollicitation qui nous a été adressée, nous avons précisé dans un communiqué du secrétariat national de novembre dernier que nous sommes déjà inscrits dans une initiative dans le cadre de la CNLTD ; cette initiative qui préconise une transition démocratique pacifique et négociée comme solution à la crise du pays. Donc, il est très clair que le RCD ne va pas adhérer à l’initiative du FLN. Pour nous, nous l’avons précisé dans le cadre de la CNLTD, il n’y a que deux initiatives et elles sont en compétition : celle de Saâdani qui est celle du pouvoir et celle de l’opposition adoptée à Zéralda. Mais vous laissez là, en marge, des partis pas des moindres comme le RND ou le FFS… L’initiative de la CNLTD est ouverte, elle l’a été de tout temps. A la conférence de Mazafran, un maximum d’acteurs politiques, sociaux et syndicaux y ont assisté et ont adopté la plateforme qui en est sortie. Maintenant, il y a l’initiative du pouvoir qui est différente de la nôtre. La CNLTD dit dans son projet que les institutions de l’Etat sont illégitimes, à commencer par la présidence de la République. L’initiative de Saâdani dit le contraire, que le pouvoir en place est légitime et qu’il s’agit seulement d’appuyer un peu plus le programme du chef de l’Etat. Un programme qui, pour la CNLTD, n’existe même pas. C’est vrai que les deux initiatives parlent de dialogue mais l’initiative de la CNLTD parle plutôt de négociations de l’opposition avec le véritable pouvoir pour une sortie de crise alors que celle de Saâdani parle de la construction d’un large front de soutien au chef de l’Etat. Vous voyez bien que les deux initiatives ne sont pas superposables. C’est pour cela qu’un acteur politique crédible ne peut pas se retrouver dans les deux initiatives en même temps. Il est dans l’une ou dans l’autre. Il y a ceux qui assimilent la transition démocratique que vous préconisez à un chaos, à un coup d’Etat. Ces acteurs participent de la pollution du débat public. Quand on refuse le débat, on s’attaque avec ce genre de propos à des propositions sérieuses qui participent pourtant du simple bon sens. La transition démocratique n’est pas une invention algérienne, c’est un processus par lequel plusieurs pays sont passés pour sortir de l’autoritarisme. L’exemple le plus proche est la Tunisie qui a connu une transition démocratique, œuvre de son peuple et de ses forces politiques et sociales. Tout le monde l’a suivie de très près. Elle a commencé par l’institutionnalisation d’une instance indépendante de gestion des élections, puis une Constituante, et des élections législatives et Mardi 22 décembre 2015 - PAgE 5 présidentielle. C’est une réussite du peuple tunisien, il n’y a aucune ingérence étrangère. C’est au contraire, quand il n’y a pas d’élections libres, quand il y a fraude électorale, quand il y a opacité qu’il y a des forces étrangères qui peuvent appuyer des acteurs en compétition ou des clans pour garantir les intérêts de leurs pays respectifs. Et c’est cela qui peut conduire au chaos. Vous avez décidé de participer au vote portant renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Une position que d’aucuns trouvent contradictoire pour un parti qui a eu à boycotter les dernières législatives… Nous n’y voyons aucune contradiction et la raison est très simple. Premièrement, les décisions se prennent dans le cadre des instances du parti après un débat le plus large possible qui a commencé de la base avant que la décision ne soit prise par l’instance habilitée, à savoir le conseil national. Secundo, à partir du moment où le RCD a pris part aux élections locales du 29 novembre 2012, il était tout à fait normal qu’il participe aux sénatoriales car ce sont les grands électeurs qui votent. Ce sont ceux que nous avons réussi à placer comme élus qui choisiront les membres élus du Conseil de la Nation. Le corps électoral est connu et précis. Dans ces scrutins, les risques de fraude sont quasiment nuls. Or tout le monde le sait, ce sont les fraudes qui nous poussent au boycott. Nous avons décidé de participer dans six wilayas, Sétif, Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Tipasa et Boumerdès. Il est utile de rappeler au passage que c’est le RCD qui a introduit la culture de l’organisation de primaires pour élire les candidats au nom du parti à cette élection. Nos élus ont choisi en toute liberté leurs représentants à cette compétition et s’impliquent sur le terrain dans la campagne en faveur des candidats du RCD. Beaucoup soutiennent, à tort ou à raison, que le RCD, tout comme l’opposition, est transparent. Tous les observateurs crédibles reconnaissent une présence effective du RCD sur le terrain à travers ses activités, ses offres politiques mais surtout par l’engagement de ses militants. Vous pouvez remarquer sur notre site internet les comptes-rendus réguliers de sorties sur le terrain de nos secrétaires nationaux et cadres, de nos conférences-débats publiques, des marches populaires que nous organisons, des universités d’été, des conventions, des colloques, des structures mises en place telle celle de la jeunesse du parti par l’organisation d’assises nationales... Dois-je rappeler que nous sommes le seul parti politique à organiser au minimum trois marches par année. Nous sommes un des rares partis à réunir régulièrement son conseil national, sans aucun décalage, dont le secrétariat national tient ses sessions mensuelles régulièrement. Nous sommes aussi l’un des rares partis où les bureaux régionaux se réunissent régulièrement, et dans les délais, un parti dont les structures communales sont renouvelées dans le cadre du respect des statuts et du règlement intérieur. Maintenant, il y a une réalité. Nous sommes boycottés, depuis une bonne dizaine d’années, par les médias publics, la télévision et les radios et par la majorité des chaînes de télévison privées car ce sont des chaînes qui sont, pour l’essentiel d’entre elles, dans un clan ou dans un autre. Il faut peut-être éviter de donner des primes à la censure. On saura quel parti est consistant, quel est celui qui est transparent et quel est celui qui est dopé le jour où l’Algérien votera librement. Seule la commission indépendante de gestion des élections permettra de connaître le poids de chaque courant politique algérien. Cette possibilité a été refusée à notre peuple depuis l’indépendance. Le RCD s’honore d’être le premier parti à avoir proposé la manière de réparer cette injustice historique. M. K. Actualité Le Soir d’Algérie Atteindre l’objectif zéro de rejets des eaux usées Mardi 22 décembre 2015 - PAGE RÉALISATION DE PROJETS DE RÉSEAUX D'ASSAINISSEMENT Lors de cette rencontre, il a été indiqué que l’Algérie a investi 450 milliards de dinars dans la réalisation de projets de réseaux d'assainissement et de stations d'épuration entre 2000 et 2013, et ambitionne d'atteindre l'objectif zéro rejet d'eaux usées à l'horizon 2030. Selon la même source, les dépenses affectées à l'assainissement (réseau et traitement) ont totalisé 450 milliards de dinars entre 2000 et 2013. Ces investissements se sont traduits par des «avancées significatives» en matière de raccordement des populations au réseau d'assainissement dont le taux a atteint 94% dans les zones urbaines et 80% dans les zones rurales. L'Algérie compte actuellement 171 stations d'épuration des eaux Photo : DR L'Algérie ambitionne d’atteindre l'objectif zéro rejet d'eaux usées à l'horizon 2030. C’est ce qui ressort de la rencontre portant schéma national de développement de l’assainissement organisé, hier, par le département des ressources en eau et de l’environnement. L’assainissement, un défi majeur pour l’Algérie. usées (Step) d'une capacité de 900 millions m3/an contre 10 stations seulement en 2000. «Ces efforts ont permis de passer d'une capacité totale nationale de traitement de 1,3 million d'équivalent habitants en 2000 à une capacité de 12,4 millions d'équivalent habitants en 2013», selon ce document élaboré par le ministère et l'UE. Néanmoins, 6 l'assainissement demeure un défi majeur que l'Algérie devrait relever dans les quinze prochaines années, en raccordant toute sa population au réseau d'assainissement et à celui d'épuration et parvenir ainsi à réaliser le sixième objectif du développement durable des Nations-Unies à l'horizon 2030 relatif au raccordement de l'ensemble de la population à l'eau potable et à l'assainissement. «(...) C'est pourquoi l'assainissement est considéré maintenant comme étant le défi le plus important que nous ayons à relever dans les prochaines années», a indiqué le secrétaire général du ministère, El Hadj Belkateb. Si 94% de la population est connectée au réseau d'assainissement actuellement, 40% seulement est raccordée aux stations d'épuration. L'objectif étant de relever ces taux à 100% au niveau national à l'horizon 2030 afin de garantir la protection des ressources en eau, la réduction des maladies à transmission hydrique et assurer la dépollution du littoral. R. N. Une feuille de route commune pour les pays de la région MENA NOUVELLE STRATÉGIE D’ACCÉLÉRATION DE DÉPISTAGE DE VIH C’est la capitale algérienne qui abrite depuis hier et pendant deux jours la réunion régionale sur l’accélération du dépistage du VIH dans la région Mena. Une nouvelle stratégie de lutte commune pour la région sera adoptée aujourd’hui. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - C’est un appel à l’action pour lutter contre le virus du VIH qui est réclamé par l’Onusida pour la région Mena. Réunis hier à Alger, des experts dans le domaine de dépistage, des responsables des programmes VIH/sida au niveau de la région Mena et la société civile partenaire de l’Onusida et de l’OMS vont sortir lors d’un conclave de deux jours par une déclaration commune pour une stratégie d’accélération de dépistage du VIH. Onusida a mis en place un programme d’action en faveur des pays afin de s’assurer que d’ici à 2020, 90% des per- sonnes vivant avec le VIH connaîtront leur statut, 90% d’entre elles recevront un traitement antirétroviral et 90% des personnes recevant ce traitement auront une charge virale indétectable, c’est l’objectif 90-90-90. Mais cet objectif ne sera possible, indiquent ses initiateurs, que s’il est accompagné d’une réorientation totale du dépistage du VIH à travers un plaidoyer, des politiques et des programmes et un renforcement par des technologies novatrices. «C’est pour la première fois dans l’histoire de la santé publique que l’on atteint un objectif avant sa date butoir. Nous avons fixé 2015 comme échéancier pour atteindre 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes à 17 millions de personnes sous traitement mais nous devons en 2030 mettre fin au sida comme étant un problème de santé publique dans le monde, c’est un pari, car si nous n’arrivons pas, nous allons vivre avec le sida pendant des décennies, mais nous devons changer notre mode opératoire pour y arriver», a indiqué hier Badara Samb, membre d’Onusida. L’organisation dit disposer de cinq ans (2016-2021) pour mettre fin à la pandémie et agir rapidement, autrement la maladie du sida risque de revenir en force. Ainsi l’objectif d’ici à 2020 est d’arriver à 90% des personnes dépistées et qui connaissent leur statut sérologique et avec 500 000 nouvelles infections par an contre 2 millions aujourd’hui et l’on évitera 21 millions de décès d’ici 2030 si la riposte est accélérée. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué que la volonté politique s'est traduite par une mobilisation totale du gouvernement dans un cadre multisectoriel consacré par un décret exécutif du Premier ministre et appuyé par le maintien du recours à un financement conséquent avec plus de 95% du budget alloué sur le seul budget de l'Etat, permettant d'assurer à titre gratuit toutes les prestations y compris le dépistage et le traitement antirétroviral pour tous. Selon Boudiaf, la riposte nationale est basée sur une approche de planification axée sur les résultats préconisés par l'Onusida et par la mise en œuvre de plans nationaux multisectoriels succes- sifs, et que le plan national stratégique 2016-2020 a déjà intégré la cible 90-90-90 en tant que priorité. «Grâce à cette riposte nationale, l’Algérie demeure un pays à épidémie peu active, avec une prévalence de l’ordre de 0,1% mais les comportements à risque, le faible niveau d’utilisation des moyens de protection, la consommation de drogues injectables, les phénomènes de migration sont autant de facteurs de vulnérabilité que nous avons pris en considération et qui imposent le maintien de notre vigilance», préconise Boudiaf. Pour la représentante de l’Onusida dans la région Mena, Yamina Chakkar, «la région Mena sera la première région du monde à éliminer le sida». La région, ditelle, possède la volonté politique et une stratégie régionale. S. A. importante» qu’occupent ces deux sciences dans les programmes nationaux de recherche, et le «nombre croissant» de chercheurs et projets de recherche liés à ce domaine et les «budgets colossaux» qu'accorde l'Etat à la recherche scientifique et au développement technologique, en sont la preuve. La célébration de l'Année internationale de la lumière est pour la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, Imane Houda Faraoun, une «opportunité» pour la communauté universitaire de cultiver le sens de la créativité et répandre la cul- ture des sciences parmi les jeunes à tous les niveaux. Elle souligne ainsi le rôle du secteur des technologies de l'information et de la communication. «C’est le moteur qui permet le développement de tous les autres secteurs», dit-elle. Ry. N. Un centre de recherche prochainement mis en place DÉVELOPPEMENT DES SCIENCES ASTRONOMIQUES L’Algérie se dotera prochainement d’un Centre national de recherches et d'études astronomiques. Une instance qui contribuera au développement des sciences liées à l’astronomie. Rym Nasri - Alger (Le Soir) «Nous sommes sur le point de créer un Centre national de recherches et d'études astronomiques conformément aux instructions du président de la République», a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique hier, à Alger. Une instance qui, selon lui, sera chargée du développement des recherches et études en collaboration avec les autres structures concernées. Intervenant à la conférence internationale «Lumière et Astronomie», ouverte pendant deux jours à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, Tahar Hadjar précise que ce centre qui s’inscrit dans le cadre de l’édification des institutions scientifiques nationales va «contribuer au développement des sciences liées à l’astronomie». Et de rappeler l’«intérêt» qu’accorde l’Algérie au savoir et à toutes les sciences y compris l'optique et la physique. Selon lui, la «place La tutelle et les partenaires sociaux vont bientôt se rencontrer ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique rencontrera les partenaires sociaux du secteur le 28 décembre prochain. C’est ce qu’a indiqué le ministre, Tahar Hadjar, hier, à Alger. Une rencontre précise-t-il, qui «n'a aucune relation avec les mouvements de protestation», faisant certainement allusion au mouvement de contestation du Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur), organisé le 15 décembre dernier, revendiquant l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants du secteur. Précisant que cette réunion s’inscrit dans le cadre des rencontres «périodiques» programmées par son département, le ministre de l'Enseignement supérieur rappelle que d’autres rencontres sont prévues en mars et en juin prochains. Toutefois, il assure que la relation et les contacts avec le partenaire social «n'ont jamais été interrompus, l'organisation d'une rencontre le 28 décembre en est la preuve». S’agissant du décret relatif à l'équivalence des diplômes universitaires, Tahar Hadjar a par ailleurs souligné qu’il tendait à «adapter le décret de 1971, à simplifier et à réduire les délais d'examen des dossiers». Selon lui, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a enregistré en 2014, près de 3 000 équivalences de diplômes. Ry. N. L’affaire des moines de Tibhirine relancée Le Soir d’Algérie Actualité Mardi 22 décembre 2015- PAge VISITE DE LA MINISTRE DE LA JUSTICE FRANÇAISE À ALGER Abla Chérif - Alger (Le Soir) Les propos qu’a tenus Mme Christiane Taubira lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien, M. Tayeb Louh, sont sans équivoque. «Il est urgent, a-t-elle ainsi déclaré, que les familles des sept moines français enlevés puis tués en 1996 en Algérie connaissent la vérité sur la mort de leurs proches, d’avoir une réponse et de savoir très précisément ce qui s’est passé. Nous en avons le souci de part et d’autre.» Sans entrer dans les détails, Mme Taubira a également annoncé «qu’il y a encore quelques actes d’expertise à accomplir et nous disposerons des matériaux nécessaires pour le faire». Sur un ton grave, elle s’est ensuite adressée aux familles des moines en disant : «Pendant des années, vous avez eu le sentiment d’être seules, d’être abandonnées. Il revient aujourd’hui de poser des paroles sur ces blessures qui sont profondes et nous savons parfois que les cicatrices saignent plus encore que les plaies.» Le sujet a-t-il été évoqué avec le ministre algérien de la Justice ? A-t-elle introduit une demande officielle des autorités judiciaires françaises afin de pouvoir aller audelà des limites auxquelles se sont retrouvés confrontés les deux magistrats qui avaient assisté en 2014 à l’exhumation des crânes des moines ? Tayeb Louh s’est abstenu de commentaire sur le dossier, mais les propos de Mme Christiane Taubira ne laissent planer aucun doute. «Il s’agit, dit-elle, d’une procédure dans laquelle la coopération entre l’Algérie et la France est extrêmement intense». Même si elle s’est refusée à livrer des détails, il apparaît clairement que les «actes d’expertise» à venir font suite au travail mené donc par les deux juges français, Marc Trévidic et Nathalie Poux, venus à Alger en octobre 2014 pour «enquêter» une nouvelle fois sur les circonstances de la mort des sept moines enlevés puis assassinés en 1996. A l’époque, le GIA (Groupe islamique armé) avait revendiqué le meurtre des religieux dans un communiqué daté du 21 mai 1996. Dans ce document, le GIA révélait également avoir dépêché un messager à l’ambassade de France pour négocier le sort des moines encore vivants. L’affaire s’est ensuite tassée pendant de longues années avant d’être officiellement remise sur le tapis suite, dit-on, à une pression des familles des victimes. C’est ainsi que l’enquête menée par les deux juges français a abouti à de nouvelles conclusions. Dans leur rapport, Marc Trévidic et Nathalie Poux indiquent que les religieux auraient été décapités bien après leur mort. Les deux experts se basent sur les résultats des analyses issus des prélèvements effectués sur Christiane Taubira et Tayeb Louh lors de la cérémonie de signature d’un mémorandum d’entente algéro-français. les crânes des moines. Toujours selon ces mêmes experts, «ces prélèvements indiquent que la décapitation a eu lieu post mortem, enterrés une première fois puis exhumés et à nouveau enfouis sous terre. Les éléments botaniques et la présence de terre différente de celle du cimetière de Tibhirine (où sont enterrés les moines) sont en faveur d’une première inhumation. En revanche, en raison de l’absence des corps, il est impossible de dire s’il y a eu mauvais traitement ou torture». Photo : NewPress L’affaire des moines de Tibhirine semble encore loin de connaître son épilogue. En visite depuis dimanche à Alger, la ministre française de la Justice a de nouveau relancé le débat sur un sujet que l’on croyait clos en déclarant crûment qu’il était «temps d’arriver au terme de ce dossier». Le juge Marc Trévidic avait ensuite déclaré à la presse que «les experts ont pu conclure à 80% les causes et la date de la mort, mais pour avoir une certitude, il nous faut vraiment ces prélèvements». On se souvient cependant que l’Algérie avait refusé que le juge Trévidic emporte en France les prélèvements des dépouilles pour les analyser ce qui avait fait dire à l’avocat des familles de victimes qu’il s’agissait là d’une «confiscation de preuves». A en croire les propos de la ministre française de la Justice, ce «blocage» pourrait cependant être levé du moment qu’elle évoque l’existence d’une prochaine étape «d’expertise» à même de conduire aux conclusions définitives et ce, avec l’apport de l’Algérie («nous en avons le souci de part et d’autre»). L’affaire risque non seulement de connaître de nouveaux rebondissements mais de sombrer dans un débat dont on imagine mal l’issue… A. C. Le 3e congrès international sur la paix et la sécurité clôturé aujourd’hui ORAN Hier, les travaux à huis clos du 3e Congrès international sur la paix et la sécurité en Afrique se sont poursuivis, enregistrant la venue du diplomate algérien et ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, qui y a pris part. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Pour Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, ce séminaire aspire à renforcer et assurer la cohésion de l’action des pays africains non permanents du Conseil de sécurité (les A3), et ce dit-il «à travers une meilleure compréhension et assimilation des modalités de fonctionnement des mécanismes, aussi bien onusien qu’africain. La complexité des tâches qui les attendent et l’ampleur du travail qui impose au Conseil de se réunir désormais sur une base quotidienne, dictent en effet, une disponibilité de tous les instants.». Hier, lors d’une brève déclaration accordée à la presse en marge de ces travaux, le diplomate algérien a évoqué le rôle d’AMANI AFRICA2. «L’Afrique a recours à des pratiques diplomatiques pour résoudre les conflits en privilégiant la paix et la sagesse. Toutefois, parfois nous avons recours à d’autres méthodes telle que la force africaine constitué d’unités militaires africaines qui a effectué récemment une démonstration de solidarité entre les brigades qui constituent la force africaine qui la prépare à toute action sur le terrain.» Réfutant l’idée d’un échec du Nepad, Ramtane Lamamra dira que ce dernier a fait beaucoup de choses à travers des projets de portée stratégique et structurant pour le continent africain. Simplement, dit-il, «il s’agit de projet gigantesque, il ne faut pas s’attendre que ça se réalise du jour au lendemain. Le plus important c’est que les pères fondateurs du Nepad y compris le président Bouteflika, ont réussi de dégager cette vision de long terme qui est adoptée, soutenue par l’ensemble du continent africain». Le ministre des Affaires étrangère de l’Angola, George Chicoty, s’est exprimé sur la question du Sahara occidental qui est, dit-il un problème d’autodétermination. «Nous nous sommes tous inscrits sur le principe du référendum, il y a un accord entre les Nations-Unies et l’Union africaine donc il faut forcément appliquer ce qui est déjà le consensus. Jusqu’ici, nous n’avons pas tergiversé, il y a effectivement les positions des uns et des autres, mais il faut savoir que la position de l’Union africaine elle a une et un accord unique est sorti au sommet des chefs d’Etats. Je pense que c’est cette voie qu’il faut continuer à suivre. Les gens ont pris des positions différentes mais cela en violation par rapport à la position des chefs d’Etats. Nous, on cherche à réitérer cette position, c’est la seule option valable.» A l’issue de ce séminaire qui prend fin aujourd’hui, il sera question d’œuvrer à la promotion des intérêts de l’Afrique au sein de cet organe principal des Nations-Unies. Pour Ramtane Lamamra, les représentants des pays africains « devraient veiller à refléter et à défendre les positions arrêtées par l’Union africaine et tout particulièrement les décisions des sommets sur l’ensemble des questions à l’ordre du jour ». A. B. «Les pays arabes doivent coopérer pour faire face à la grande criminalité multiple» LE GÉNÉRAL HAMEL À BOUMERDÈS : nus par Ali Badaoui et ses collaborateurs. Ainsi, 13 officiers sont nommés commissaires et 13 autres officiers sont passés inspecteurs principaux. Les autres ont été nommés à divers postes dans la nomenclature spécifique aux forces de police. Lors de cette cérémonie, le général a tenu à féliciter spécialement l’officier de police, Djamel Kramdi, qui a fait tomber, à Alger, un important réseau de trafic de drogue. Deux championnes de la police ont été également honorées. Il s’agit de Tariket Radia, championne d’Afrique de judo, médaillée d’or lors des Jeux africains qui se sont déroulés au Congo et Yahiaoui Souad champion- Abdelghani Hamel. ne d’Algérie de tir à l’arme. Pour rappel, le directeur de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès, Ali Badaoui, a vu ses efforts depuis les Photo : Samir Sid Hier, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale a effectué une visite à Boumerdès. Sur place, le patron de la Police nationale a présidé, à l’occasion de la célébration de la Journée arabe de la police, la cérémonie de promotion du personnel de la Sûreté de Boumerdès. Ces festivités se sont déroulées au siège de la Sûreté de wilaya en présence de la ministre-wali de Boumerdès Yamina Zerhouni et des hauts responsables sécuritaires de cette wilaya. Les observateurs ont, par contre, noté l’absence du président et du procureur général de la cour de Boumerdès. Pour rappel, certains promus sont, du point de vue de la loi, leurs subalternes. Lors de cette cérémonie, 96 policiers de rang, officiers et sous-officiers se sont vu attribuer des grades supérieurs. Le choix de Boumerdès, pour la venue du Premier policier du pays, est probablement à imputer aux résultats obte- 7 années de lutte contre le terrorisme récompensés. Il a été en effet promu au grade de contrôleur de police, l’équivalent de général dans l’armée. Sur un autre plan de cette visite, prise en charge sur le plan protocolaire par les collaborateurs directs du général, les confrères qui ont longtemps attendu une déclaration ou un point de presse du chef de la Sûreté nationale, ont été déçus. La seule déclaration du patron de la Police nationale a été lue, en son nom, par le directeur de la Sûreté de la wilaya, Ali Badaoui. Dans cette missive rendue publique, Hamel est brièvement revenu sur ses précédentes déclarations, notamment celle faite lors de la réunion des chefs de polices arabes dont il a assuré la présidence la semaine passée en Tunisie. Le général a notamment réitéré essentiellement son appel au renforcement de la coopération entre les Polices arabes qui ont plusieurs défis à relever. «Nous avons des défis à affronter. Nous devons le faire ensemble, car nos pays sont confrontés à la criminalité sous divers aspects. Il y a l’extrémisme et le terrorisme, la corruption, le trafic d’armes, la criminalité sur les réseaux sociaux, l’immigration illégale et le grand banditisme.» Il n’a pas maqué par ailleurs de tirer la sonnette d’alarme sur la dispersion des armes de tout genre dans les territoires des pays arabes. Il insistera ensuite sur l’utilisation de la grande criminalité. «Les organisations criminelles jouissent grandement du développement technologique disponible par le biais de la mondialisation. Ce qui rend aisé leur mouvement et leurs échanges criminels.» «Le terrorisme est devenu le plus grand défi des pays arabes et des peuples arabes», conclura-t-il. Abachi L. Régions Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PAGE ÉLECTION POUR LE RENOUVELLEMENT PARTIEL DU SÉNAT Nekkache et les indépendants en trouble-fête à Tizi-Ouzou A Tizi-Ouzou, si l’on doit en juger par ce qui se trame dans les étatsmajors des partis et surtout entre des élus parmi lesquels une armée d’indépendants de toute chapelle politique, du moins présumés comme tels, c’est une élection pas du tout banale qui s’annonce pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation. Si à première vue, la logique voudrait que l’on se dirige droit vers une course à trois avec les poids lourds que sont le RCD, le FFS et le FLN, il n’en demeure pas moins qu’une autre candidature semble avoir des atouts dans sa manche au regard de la tournure prise par les événements dans la maison RND. Le parti d’Ahmed Ouyahia qui, au tout début du processus, n’était pourtant pas partant, et ceci se comprend aisément du fait du nombre d’élus plutôt restreint dont il dispose à l’échelle de la wilaya et puis, et surtout, en conséquence de la longue crise qui meuble son quotidien depuis plusieurs années maintenant. Ainsi, alors que tout le monde s’était fait à l’idée que le RND n’était pas intéressé par les sénatoriales, voilà qu’il décide d’entrer dans la danse avec comme candidat Sid-Ali Zemirli, alors que depuis un moment déjà, tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à ce scrutin avaient eu vent de l’implication d’Idir Nekkache, vice-président à l’APC de TiziOuzou, auquel les responsables du parti n’ont pas voulu reconnaître la qualité de porte-drapeau du RND pour cette élection. Ainsi, la candidature du vice-président de l’APC de Tizi-Ouzou semble toute faite pour fausser les ambitions, très modérées, du parti d’Ouyahia à Tizi-Ouzou. Ceci, d’autant que le réfractaire du RND, selon des élus, jouit d’un crédit certain auprès de nombre de ses pairs indépendants et d’autres élus de son bord, le RND. A. M. Distribution de 205 logements sociaux DAMOUS (TIPASA) La commune de Damous, distante de 150 kilomètres de la capitale, est une région côtière, mais aussi une région foncièrement agricole. Il convient de signaler par ailleurs que la commune de Damous est une zone touristique de haut niveau très prisée par des milliers d’estivants provenant d’Alger, Blida, Aïn Defla et Chlef. Outre cette caractéristique balnéaire d’une côte alternant la mer et la forêt, Damous est privilégiée par une vaste zone agricole spécialisée dans la culture sous serre sur une superficie de plusieurs centaines, voire des milliers d’hectares où le maraîchage règne en maître avec le poivron, la tomate, le concombre et la courgette. Mais le revers de la médaille de cette riche contrée fut marqué par une situation urbaine paradoxale dont la précarité des habitations nous a été décriée dans un passé récent par les citoyens de cette contrée d’une manière alarmante. Ce faisant, nous venons d’apprendre par le biais du chef de la daïra de Damous, le Dr Guemama, qu’une opération de relogement au profit de 205 citoyens vient d’avoir lieu récemment. Selon le communiqué qui nous est parvenu, une cérémonie de distribution de 168 décisions d’affectations de logements sociaux s’est déroulée récemment au sein de la Maison de jeunes de la ville de Damous, où l’attribution des logements s’est déroulée conformément aux dispositions du décret 08/142 du 11 mai 2008 déterminant les bases et critères de bénéfice de logements sociaux locatifs. S’agissant des 37 autres bénéficiaires, ces derniers qui occupaient un habitat précaire ont reçu des notifications de décisions qui leur permettront de rejoindre leur nouvelle affectation, dès qu’ils auront évacué l’habitat précaire qu’ils occupent. Outre l’aspect habitat, il convient de rappeler que la daïra de Damous, composée des communes de Damous, Larhat et Beni Milleuk, avait bénéficié dans le passé de plusieurs projets de développement, à l’instar de l’aménagement et de la réhabilitation du tronçon routier de Damous situé sur la route nationale N°11 Alger-Ténès. Cette réalisation avait bénéficié d’une enveloppe financière de 80 milliards de centimes, concernant un tronçon routier de 12 kilomètres situé à l’entrée est de Damous et une autre partie est située sur le côté ouest de la daïra de Damous et jouxtant la direction menant vers la ville de Ténès, sise sur le territoire de la wilaya de Chlef. Cette volonté de désenclaver la région durablement était dédiée au développement du tourisme, de l’agriculture et du commerce ; de ce fait, cela a constitué avec la voie express Bou-Ismaïl — Cherchell, un apport majeur pour le développement de la région. Cette réalisation routière avait permis la suppression des virages dangereux à l’origine des accidents, mais aussi la suppression des points noirs qui jalonnaient ce tronçon routier depuis longtemps et dont la suppression avait eu un impact positif majeur pour la région. Damous dispose aussi d’un fabuleux barrage hydraulique dont la finalisation des travaux et sa réception seront aussi d'un apport remarquable et certain pour le développement de l'immense vallée agricole, constituée par le croissant fertile des vallées de Damous, Larhat, de la bande agricole côtière de Gouraya, de Oued Sebt, et de Messelmoun. Ce barrage, d’une capacité de production de 125 millions de mètres cubes d’eau par an est un géant qui alimentera toute la région et les wilayas environnantes. Il va desservir la wilaya de Tipasa avec plus de 21 millions de mètres cubes par an pour les besoins de l’AEP. Les besoins touristiques et ceux de l’agriculture qui se taillent la part du lion avec 17 millions de mètres cubes/an, seront eux aussi desservis par ce barrage. La wilaya de Chlef va disposer quant à elle, de plus de 12 millions de mètres cubes par an, tandis que la wilaya de Aïn Defla aura près de 8 millions de mètres cubes d’eau par an, à partir du barrage de Kef Eddir. Ainsi, le barrage de Kef Eddir va couvrir les besoins d’une partie de la wilaya de Chlef dont les besoins en AEP sont de près de 4 millions de mètres cubes par an dédiés aux localités de Beni Haoua, Breira et Oued Goussine, tandis que les besoins en irrigation sont de 4 millions de mètres cubes d’eau par an pour les communes de Zeboudja, Beni Haoua et Breira. Pour la wilaya de Aïn Defla, le barrage de Kef Eddir va alimenter les localités de Tacheta, Aïn Bouyahia et El Abadia, dont les besoins en AEP sont estimés à près de 8 millions de mètres cubes d’eau par an. Quant à la wilaya de Tipasa, le barrage de Kef Eddir va couvrir les besoins de Damous, Beni Mileuk, Larhat, Aghbal, Gouraya, Messelmoun, Hadjret Ennous, Sidi Simiane, Sidi Ghilès et Cherchell, besoins estimés à plus de 21 millions de mètres cubes d’eau par an. La demande en eau potable touristique sera satisfaite pour les communes de Damous, Larhat, Gouraya, Messelmoun, Hadjret Ennous, Sidi Ghilès et Cherchell, selon un besoin de près de 15 millions de mètres cubes d’eau par an dont la satisfaction des besoins estimés à plus de 2 millions de m3 d’eau pour la PMH située en aval de Kef Eddir. La capacité de retenue de ce barrage qui est de 125 millions de m3 avec un volume régularisé de 57,4 millions de m3 d’eau réjouira les riverains. Houari Larbi TIARET Quelle stratégie pour lutter contre les accidents en plein tissu urbain ? Décidément, les accidents de la circulation survenus fréquemment ces derniers temps, en plein tissu urbain de surcroît, n'en finissent pas de susciter des interrogations parmi la population, à même d'attiser son inquiétude. Malgré les incessantes campagnes de sensibilisation menées et les mesures de répression entreprises dans les cas d'excès de vitesse et du non-respect du code de la route, cela n'a pas dissuadé pour autant les nombreux contrevenants, si l'on tient compte évidemment de l'ampleur effrénée que continue de prendre ce phénomène. Des enfants et même des jeunes payent le prix de l'inconscience de certains chauffards pour se retrouver malheureusement sans vie. L'illustre exemple est sans conteste celui de Merouane 40 ans, violemment heurté le week-end dernier par une voiture roulant dans le sens interdit au niveau de la cité des 500 logements AADL à la sortie de la ville. Le même endroit a été auparavant le théâtre d'un drame similaire, un enfant qui tentait de traverser la double voie a été tout bonnement écrasé pour finir dans la morgue. L'horrible scène s'est déroulée devant les yeux médusés des voisins. L’hécatombe qui endeuille des familles entières a été derrière la mise en place de ralentisseurs certes, mais sans résultats probants. Tout récemment, au quartier la Cadat c'est un autre bambin un peu plus grand qu'une baguette de pain qui fera les frais d'un chauffard ; et la liste est certainement loin d’être clôturée en l'absence de mesures rigoureuses à l'encontre des conducteurs fautifs. Il y a quelques jours, la Sûreté de wilaya a procédé à la mise en place de radars en plein tissu urbain où la vitesse est limitée à 40 km/h et à 20 km/h à proximité des établissements scolaires, mais cela est-il suffisant pour endiguer un phénomène aussi dramatique, car lié à des vies humaines. Il importe de souligner que dans ce cas de figure, et compte tenu des tristes conséquences qui en découlent, les services concernés, les élus, la société civile dans sa diversité, les parents et tous les citoyens sont interpellés à lutter de façon efficiente contre ce fléau aux multiples malheurs... Mourad Benameur L'histoire entre la mémoire et les futures générations en débat Outre de nombreux moudjahidine, des chercheurs universitaires de plusieurs universités nationales à savoir Dr Medaci, Montasser Oubatroun, Dr Mizab, M. Mibarki et autres ont pris part à un colloque historique de deux jours, qui en est à sa première édition, initié par l’Association algérienne des jeunes intellectuels de la wilaya de Khenchela et intitulé «L'histoire entre les générations et la mémoire» et ce, en collaboration avec la Maison de la culture Ali-Souaihi, l'Odej de Khenchela et d’autres partenaires. Intervenant à l’ouverture d’un colloque national sur l'histoire de l’Algérie abrité par la Maison de la culture Ali-Souaihi et l'Odej, les intervenants ont mis l'accent sur les héros de la Révolution nationale tombés au champ d'honneur aux Aurès et à travers tout le pays, dans une bataille où la confrontation directe était nécessaire avec l’ennemi français, qui a été acculé à avouer «l’importance des pertes qu’il a subies sur le terrain, durant un rude face-à-face». Après avoir salué la grandeur de la Révolution algérienne et des hommes qui l’ont faite, KHENCHELA M. Oubatroun et Teblit ont présenté un aperçu du parcours du héros Abbès Laghrour, cet «homme hors pair», a-t-il dit, «qui est né et a grandi sur la terre de Mascula, où il a également appris le Saint Coran». «Devant le constat des exactions du colonialisme français et de la situation misérable de ses compatriotes, notre héros national, dont le courage et la détermination étaient connus par l’ennemi lui-même, ne pouvait qu’abhorrer et rejeter les colons français, tout en s’interrogeant sur le moyen de libérer son peuple du joug colonial», ont poursuivi les conférenciers. «Aussi, l’histoire retiendra pour toujours, ont-il ajouté, sa contribution certaine à la 8 mobilisation de toutes les conditions nécessaires pour le succès de la Révolution armée.» Ils ont aussi, à travers leurs interventions, approfondi sa relation avec l’un des pionniers de la Révolution dans la région des Aurès, le chahid Mustapha Ben Boulaïd. Ils ont affermi ses convictions révolutionnaires, sa grande bravoure au combat encore plus sa relation avec Ben Boulaïd, qui le nomma responsable des unités de l’Armée de libération nationale (ALN) au Sahara. Il a également soutenu la nécessité, pour le Parlement algérien, d’instituer une loi pour «criminaliser le colonialisme», en réponse à la décision du Parlement français de glorifier le colonialisme. M. Oubatroun Montasser a évoqué aussi le cas des charniers qui ont fait couler beaucoup d'encre et qui nécessitent une mobilisation totale pour la réécriture de notre histoire parce que chaque cadavre parle de lui-même et dénote un événement dur dans les annales de notre révolution sacrée. Le conférencier a appelé tout le monde à se ressaisir et à sauvegarder notre patrimoine culturel. Enfin, le président de l'association des jeunes intellectuels M. Ansel Sifou a appelé tous les membres du mouvement civil et par le biais du Soir d'Algérie d'unifier tous les efforts pour le bien de la wilaya et du pays. Benzaïm A. Régions Le Soir d’Algérie Pas de répit pour les protestations BOUIRA Début de vacances d’hiver houleux pour les autorités de la wilaya de Bouira qui a enregistré pour la seule journée de dimanche dernier pas moins de trois points de protestation citoyenne. Au centre-ville de Bouira, la journée a commencé avec un rassemblement des habitants de la cité évolutive qui réclament, pour la énième fois, leur relogement en raison de l’état de délabrement avancé de cette cité dont la construction remonte aux années 1970. Des protestataires qui n’en démordent pas même si leurs demandes n’ont pas encore abouti à une prise de décision concrète de la part des autorités de la wilaya. Une situation qui commence à embarrasser les responsables locaux en raison de la précarité de certaines familles qui s’entassent dans des 35 m2 et qui ont, pourtant, signé des désistements notariaux afin d’être éligibles au relogement. Ainsi, c’est le hall de la wilaya qui a été la scène de rassemblement du dernier espoir ; celui de décrocher des promesses écrites de la part du wali et de pouvoir enfin envisager une vie décente. D’autre part, dans les locaux de la Direction de la jeunesse et des sports, la DJS, une autre protesta a éclaté, initiée par des cadres et des éducateurs sportifs en colère contre leurs responsables qu’ils accusent de bloquer les salaires et freiner leurs pro- motions professionnelles. Pour rappel, ces mêmes cadres avaient adressé de nombreuses requêtes aux responsables de la wilaya et à leur tutelle à cause de la dégradation de leurs conditions de travail et du retard latent dans le versement de leurs salaires. Un sit-in a été donc observé dans la matinée en présence de quelquesuns des 400 cadres de la wilaya, sous les pancartes «nous demandons nos droits à la promotion et à l’égalité entre tous les fonctionnaires du secteur». Une situation délicate et qui n’est pas près d’aboutir en raison de l’incapacité du directeur par intérim de signer les fiches de paie mais qui assure toutefois que les opérations de promotion s’effectuent conformément au règlement. Pour finir, c’est la commune d’AthRached, située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la wilaya dont le siège a accueilli des dizaines de villageois habitant les localités de Chivoun, Ighil et Tammacht et qui n’ont pas hésité à fermer le siège de leur APC pour crier à la marginalisation de leurs villages qui culminent à plus de 1 000 mètres d’altitude et appeler à leur raccordement au gaz naturel et à l’électricité. Des citoyens qui ont profité de l’actuelle accalmie climatique pour lancer leur appel à l’aide en prévision des grands froids et surtout des neiges abondantes qui risquent de malmener des familles entières esclaves de la bouteille de gaz butane et du bon vouloir des commerçants. Katya Kaci friche et semés d’immondices et de déchets, des ruines à l’abandon devenues depuis des années le repaire des délinquants et des sans-abri, sans parler de l’absence de sécurité qui ont fait que l’endroit est resté isolé et boudé par les habitants de la ville et de ses environs. Pourtant, la graine de l’initiative a finalement germé, grâce à la mobilisation des agents de l’APC et des services de la Direction de l’environnement, offrant le spectacle aussi enchanteur que vivifiant de familles entières, de jeunes et d’enfants qui viennent savourer des moments de détente à l’ombre des grands arbres ou d’animation autour de parcours de jeux variés, de toboggans et de balançoires. Ainsi, c’est un espace verdi par les essences d’eucalyptus et de plantes ornementales et animé par les rires des enfants et les nuées de visiteurs qui accueille chaque jour des visiteurs en manque de loisirs, notamment en ces vacances d’hiver aux accents de printemps durant lesquelles les visiteurs sont appelés à venir oublier la monotonie de leurs cités et retrouver, pour un temps, leur âme d’enfant. K. K. Le rendez-vous des familles bouiries LA MAISON DE L’ENVIRONNEMENT Aménagée ces derniers temps, la parcelle qui accueillait jadis les ruines d’un théâtre abandonné et les repaires des jeunes délinquants du quartier est devenue, depuis peu, lieu de rendez-vous des familles de Bouira qui viennent s’y ressourcer avec leurs enfants. Au départ du lancement du projet de la maison verte, réalisée à l’initiative de la direction mère dans le but de sensibiliser les citoyens à la cause environnementale, ce projet ne présentait qu’une construction pilote, englobant différentes techniques écoresponsables comme le système de climatisation et de chauffage autonome du puits canadien, l’équipement en panneaux solaires et éoliennes pour l’autonomie énergétique ainsi que la mise à la disposition pour les «rares» visiteurs, notamment les groupes d’écoliers et d’associations, de coins verts censés les encourager à aimer et protéger leur nature. Une lueur d’optimisme louable si ce n’était l’état des lieux environnants ; des espaces laissés en «Les projets structurants inscrits au profit de la wilaya avancent très bien» LE WALI DEVANT LES ÉLUS DE L’APW DE BÉJAÏA : Intervenant devant les élus, dimanche dernier, à l’occasion de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya consacrée à l’adoption du budget primitif 2016, le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, a fait savoir que les projets structurants inscrits au profit de la wilaya avancent très bien. «Les différentes visites effectuées sur chantiers qui ont été suivies par des réunions de travail ont permis de lever toutes les contraintes et obstacles à l’origine de blocages des projets en question», a assuré le premier responsable de l’administration de wilaya, en signalant que les travaux de réalisation du projet de la pénétrante ainsi que le carrefour des quatre chemins avancent de manière satisfaisante depuis la levée de certaines contraintes liées notamment aux indemnisations des citoyens. La prise en charge de manière très sérieuse des différentes contraintes a permis aussi de lancer rapidement les travaux de la réalisation du projet de réhabilitation et de modernisation de la ligne ferroviaire Beni Mansour-Béjaïa, a-t-il estimé. Pour ce faire, le wali signale que des réunions de travail ont été tenues afin de relancer ce projet «repêché», avec les représentants de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) en présence des présidents d’APC concernés par le tracé. Il convient de signaler que ce projet structurant a failli être annulé suite aux oppositions de certains propriétaires terriens concernés par le tracé auxquelles s’était heurtée l’entreprise de réalisation. S’agissant du CHU, la première autorité de wilaya s’est montrée aussi rassurante quant au maintien de son inscription. Ouled Salah Zitouni a fait savoir qu’il a «beaucoup plaidé» auprès du ministère de la Santé pour le lan- cement rapide de ce mégaprojet dans la wilaya. «Le projet de CHU est en bonne voie pour sa réalisation étant donné que le terrain est déjà choisi pour l’accueillir», a affirmé le wali tout en informant au passage avoir débloqué 8 000 aides dans le cadre de l’habitat rural, depuis son installation. Evoquant le projet de transfert du port pétrolier, Ouled Salah Zitouni a annoncé qu’un dossier a été transmis au ministère de tutelle. L’ étude du dossier est cours de traitement après la levée de plusieurs obstacles, a affirmé le wali tout en informant les élus de l’APW que des mesures sont également prises pour booster l’investissement dans la wilaya. A. Kersani Le BP 2016 adopté sur fond d’une vive polémique entre le FFS et l’opposition Les élus de l’APW, réunis dimanche en session ordinaire, ont adopté à l’unanimité le budget primitif de l’exercice 2016 évalué à un montant de près de 4 milliards de dinars. Le premier acte obligatoire du cycle budgétaire annuel de l’APW a été adopté ; néanmoins, après des échanges incendiaires entre des élus du RCD qui constituent une opposition minoritaire et ceux du FFS qui dirigent l’institution élue avec le FLN et le RND. Les élus du RCD ont longuement contesté de nombreux choix de la commission finance et économie notamment les chapitres 969, 914 et 958 consacrés respectivement aux sections : Programme pour les com- Mardi 22 décembre 2015 - PAge munes et leurs unités économiques, jeunesse, sport et culture, ainsi que développement agricole et pêche. Benyoub Djamel , élu du RCD, juge le budget consacré aux communes «très dérisoire». Le même élu n’a pas caché dans son intervention son mécontentement suite à la suppression des subventions que l’APW consacrait autrefois à l’organisation de manifestations visant la promotion des produits du terroir, tel que la figue sèche. Dans le BP 2016, l’APW a consacré sur le chapitre 958 un montant de 5 millions de DA pour financer des études et des recherches, confiées à l’université de Béjaïa, sur l’apiculture et la création d’une pépinière d’un montant de 30 000 000 DA. Abordant le chapitre 914, les élus de l’opposition ont réitéré à l’occasion de cette ses- sion de dimanche consacrée à l’examen et à l’adoption du BP 2016, leur revendication d’une ouverture d’une enquête sur les subventions attribuées aux associations lors du précédent exercice. Dans son intervention, le P/APW, Mohamed Bettache s’est montré rassurant en faisant savoir que les lacunes et manquements du PB 2016 soulevés par l’opposition seront rattrapés lors de l’élaboration du budget supplémentaire (BS) 2016. Il convient de noter que le BP 2016 a été présenté par le nouveau directeur de l’administration locale (DAL) sous le signe de l’optimisation des ressources et de la rationalisation des dépenses, dans le sillage de la conjoncture actuelle marquée par l’austérité, suite à la chute des prix du pétrole. A. K. 9 SIDI-BEL-ABBÈS (CAÏD-BELARBI) L’affichage de la liste des 78 logements provoque la colère des insatisfaits Depuis dimanche dernier, la paisible localité de Caïd-Belarbi vit une contestation des prétendants au logement social écartés de la liste des 78 affichés. En effet, dès l’affichage de la liste des 78 logements sociaux, la contestation ne s’est pas fait attendre. Des dizaines de prétendants ont déferlé vers les points où ont été placardées les listes pour s’informer. Les écartés ont tout de suite manifesté leur colère criant à l’injustice avançant que pour certains bénéficiaires leur situation ne leur ouvre pas droit. Les contestataires ont fermé la RN92, un axe principal reliant leur localité au chef-lieu Sidi-Bel-Abbès et à la wilaya de Saïda. Plusieurs autres dizaines se sont dirigés vers le siège de l’APC qu’ils ont fermé au public. Bref, la localité était en effervescence depuis dimanche, ce n’est que dans l’après-midi de lundi, lorsque le P/APC est allé à la rencontre des protestataires et après s’être entretenu avec leurs représentants en leur promettant de prendre leurs recours en charge dans les meilleurs délais que ces derniers ont fini par céder afin d’ouvrir et l’APC et la route fermée. Il y a lieu de signaler que cette route est très importante en matière de trafic entre Sidi-Bel-Abbès et Saïda. A. M. TLEMCEN La sécurité alimentaire dépendante d’une agriculture performante Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche a affirmé, lors de sa visite de travail à Tlemcen, que «le renouveau agricole national implique la généralisation et l’extension des différents systèmes d’irrigation agricoles, pour l’exploitation de deux millions d’hectares, dans un proche avenir», le défi de l’autosuffisance alimentaire s’impose eu égard à la nouvelle donne économique, que vit actuellement le pays. Les 900 000 hectares exploités sont loin de répondre aux besoins croissants de la population. A rappeler que le ministre de l’Agriculture a fait une halte dans la ville de Maghnia, pour inaugurer le séminaire national sur l’oléiculture qui se tient à l’hôtel El Izza, où la culture de l’olivier est tout un symbole pour la population rurale de la région. Sur un autre registre, M. Ferroukhi a inspecté le projet pilote aquacole d’Agla, à Honaine, en mettant l’accent sur les objectifs de la pêche qui, dit- il, ont été été déterminés par les professionnels du secteur. Selon le ministre, il existe plus de 600 projets d’aquaculture en mer et sur le territoire, qui seront réalisés dans les quatre années à venir. Le ministre s’est attardé aussi sur la formation en s’adressant aux élèves de l’ITMA à Mansourah, en évoquant la modernisation des méthodes et la formation agricole pour la maîtrise des nouvelles technologies ainsi que leur transfert rapide en milieu productif. Pour le prochain quinquennat, une enveloppe de 1 000 milliards sera investie pour la mise en œuvre des différentes mesures et actions afin de booster l’investissement privé. L’amélioration des conditions de vie des populations rurales figure en pole position de ce programme du renouveau agricole, qui ciblera plus de 700 000 foyers à l’’échelle nationale soit plus de 4 millions d’habitants. M. Zenasni Culture Le Soir d’Algérie Non-sens Par Kader Bakou «LES CHANTIERS DE L’ART», PERFORMANCE ÉPHÉMÈRE Enfants et dompteurs du chaos Féconder le chaos et l’harmoniser sans défigurer son esprit, telle fut la démarche de la performance «Les chantiers de l’art» tenue samedi dernier dans un lieu atypique qui deviendra plus tard un espace de création et de résidence artistique. Si nous sommes toujours par terre, c’est la faute au pays de Voltaire. Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à son voisin le pays de Rousseau. Ces comploteurs américains et occidentaux, tous nos problèmes viennent d’eux. Ils savent que nous formule la possédons magique qui nous développera et nous rendra plus forts qu’eux et qu’ils ne veulent absolument pas pour eux. Alors, profitant de leur force, ils font tout pour nous diviser, affaiblir et maintenir Ils sous-développés. essayent de nous éloigner de l’éducation, et nous le savons. C’est pour ça que nous donnons si peu d’importance à la culture et à l’éducation. «Eduquer», chez nous, son enfant, c’est lui donner ce qui rend le corps, pas l’esprit, plus grand. K. B. [email protected] Maya Bencheikh El Feggoun, Fella Tamzali, Mehdi Bardi Djellil, Adel Bentounsi et Mounir Gouri ont investi un espace où se rejoignent les notions paradoxales de construction, de ruine et d’avenir ambigu. «Les ateliers sauvages» sont une sorte de hangar situé au 44, rue Didouche-Mourad ; acquis récemment par l’écrivaine et militante féministe Wassyla Tamzali, il est en travaux depuis quelques semaines en vue d’en faire un refuge et un lieu de rencontres pour des artistes algériens dans ce contexte de manque dramatique d’espaces de travail. Des piliers métalliques ramenés du chantier de la Tour Effel, des murs décapés et poussiéreux, des gravats jonchant le sol, un haut plafond où l’on se plaît à imaginer vivre une peuplade de pigeons ; l’endroit est fascinant en soi tant son attrait relève à la fois du lugubre et du beau. Ces mêmes épithètes reviennent aussi aux œuvres des cinq artistes exposants. Ils sont les enfants du chaos, les témoins et acteurs d’une névrose collective qui franchit allègrement les frontières de leur territoire originel et se voit devenir un pays en soi, e nouvel an amazigh 2966 sera célébré à travers cinq caravanes culturelles qui sillonneront, à partir d'Alger, 14 autres villes d'Algérie du 10 au 13 janvier, a annoncé le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad. Organisée pour la première fois par le HCA, cette tournée culturelle prendra son point de départ du Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, avant de faire escale à Tizi Ouzou, Mila, Guelma, Bouira, Béjaïa, Oran, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Relizane, Aïn Defla, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Jijel. Ces caravanes devront contribuer à l'effort de «sensibilisation» et à la «préparation à la généralisation progressive» de tamazight au reste des régions d'Algérie, a expliqué à l'APS Si El Hachemi Assad qui rappelle que cette langue ancestrale est déjà enseignée dans 23 wilayas sur les 48 que compte l'Algérie. Selon le HCA, 251 797 élèves ont été recensés en classe de tamazight durant l'année scolaire 2014-2015, sans compter ceux des nouvelles wilayas ayant adopté le programme d'apprentissage de cette langue, comme El-Bayedh, Illizi, Tipasa, Saïda, Ghardaïa ou encore Béchar. Pour cette année, un programme pédagogique sera organisé le 12 janvier en partenariat avec le ministère de l'Education nationale et celui de la Culture, et concernera 28 000 établissements scolaires à travers toute l'Algérie, a indiqué le SG du HCA. Il estime que ces caravanes culturelles sont une opportunité pour exprimer la détermination du HCA à donner à ces festivités un «caractère national», de même qu'elles traduisent l'«intérêt des institutions de l'Etat» porté à tamazight. La célébration du nouvel an amazigh, a-t-il dit, est aussi l'occasion de rappeler la nécessité de «réhabiliter» cette pratique ancestrale et de lui donner la «place légitime» qui lui revient en la célébrant dans l'espace public. Lancées par le HCA en collaboration avec l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement des adultes (Onaea) et l'association Iqra, les cinq caravanes culturelles feront la tournée des centres d'alphabétisation des villes où elles sont attendues. Selon M. Assad, 352 élèves inscrits dans ces villes (Alger, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Oran, Oum ElBouaghi, Bouira, Béjaïa et Setif) bénéficieront du programme d'apprentissage de tamazight. Des inspecteurs de tamazight, des représentants de l'Onaea, ainsi que des poètes et hommes de lettres accompagneront les cinq caravanes pour sensibiliser les habitants de ces régions à la pratique de tamazight et permettre la généralisation progressive. Les adultes amazighophones, premiers concernés par l'apprentissage de tamazight, seront invités à s'inscrire aux programmes d'alphabétisation, également ouverts aux non-amazighophones. Le HCA, qui organise depuis 1999 la célébration de Yennayer, avait lancé en janvier 2015 une seule caravane, partie d'Alger à destination de plusieurs villes. YENNAYER 2966 Cinq caravanes culturelles sillonneront les villes d'Algérie L LIBRAIRIE OMAR CHEIKH (AVENUE ABANE-RAMDANE, TIZI OUZOU) Mercredi 23 décembre à 14 h : L’écrivain-journaliste Nadjib Stambouli sera l’invité d’une rencontre littéraire. L’auteur procèdera à la vente-dédicace de son livre Ma piste aux étoiles (Casbah-éditions). Soyez les bienvenus ! BIBLIOTHÉQUE NATIONALE D’ALGÉRIE (EL-HAMMA, ALGER) Samedi 26 décembre à 14h : Hommage à Kaddour M’hamsadji, organisé par l’ONDA en collaboration avec l’Association des amis de la rampe Louni-Arezki. MUSÉE NATIONAL DU BARDO (3, RUE FRANKLIN D.-ROOSEVELT, ALGER) Chaque jour : A l’occasion de l’année de la lumière de l’Unesco, exposition «Le Bardo en lumières. Le savoir-faire d’hier et le design d’aujourd’hui». THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN 10 [email protected] MAHIEDDINE-BACHTARZI (ALGER) Mardi 22 décembre : 7e Festival culturel international de danse contemporaine. PLACE DU 1ER-NOVEMBRE (TAMANRASSET) Jusqu’au 24 décembre : 8e Festival national de la chanson amazighe. BIBLIOTHÈQUE PRINCIPALE DE LA VILLE DE TAMANRASSET Jusqu’au 24 décembre : Salon national des arts plastiques. SALLE IBN-ZEYDOUN DE RIADHELFETH (EL-MADANIA, ALGER) : Jusqu’au 26 décembre : 10e Festival culturel international de musique andalouse et des musiques anciennes. AUDITORIUM DE LA RADIO ALGÉRIENNE (21, BD DES MARTYRS, ALGER) Mardi 22 décembre à 18h30 : Concert du groupe de musique traditionnelle japonaise Wasanbom, composé de Toen Hibiki au taïko (tambour), Akihito Obama au shakuhachi (flûte) et Dai une terre biblique dont l’aridité peut être le terreau d’une nouvelle naissance… Ici, il s’agit de l’art et de sa capacité de redessiner les contours abrupts du non-sens sans pour autant s’astreindre à lui donner une forme moins angoissante, mais au contraire le réinventer dans un langage médian entre l’allégorique et le brutal, le sensuel et le hideux. Ainsi, les décombres deviennent univers utérin où convulsent les imaginaires et les obsessions : des draps ensanglantés, des animaux égorgés, des oiseaux en perdition, une sépulture sans fin, une poche de résistance… Dispersés, éclatés et distordus à l’extrême, ces fragments attirent irrésistiblement l’œil, puis s’y incrustent avec violence, le blessent grièvement avant de transformer sa vision sur le monde. L’art n’est-il pas, au final, ce pouvoir presque malsain de pervertir noblement notre regard trop aplati par une condition humaine de plus en plus indigente ? Maya Bencheikh El Feggoun poursuit sa joute picturale avec les rites et symboles de la société algérienne. Dans sa volonté de comprendre la hantise qu’est devenue la femme dans l’espace et le débat publics, l’artiste ne cesse de creuser les modes de représentation et de sublimation de ce phénomène avec cette peur constante de tomber dans l’analyse, la dénonciation basique ou la colère stérile. Curieusement, plus elle s’efforce d’établir une distance avec son thème, Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Mardi 22 décembre 2015 - PAGE plus nerveuse et agressive est sa stylistique. Son installation «Izar» (drap) confronte les multiples facettes de l’ensevelissement, du caché, du honteux, devenant les ersatz de valeurs morales comme la pudeur ou le respect. Des langes de bébé jusqu’au linceul, en passant par ce drap blanc où trône la grosse tache rouge prouvant «l’honneur» de la mariée, ce sempiternel rideau la protégeant du regard de la rue, ces emmitouflements divers l’immunisant contre l’amour et le sexe ; autant de tissus hantant ce mur ébréché mais dont échappent des mains, des pieds, des morceaux de chair féminine fuyant tant bien que mal la tyrannie de l’habit et essayant malicieusement d’offrir une part de soi à l’admiration de l’autre, moins pour le conquérir que pour sentir sa propre existence… A quelques pas de là, on retrouve l’iconographie sacrificielle de Fella Tamzali Tahari dont la fresque «La ronde» questionne la relation étroite entre la fête et le sang, le meurtre et la jubilation ; un cercle fermé où, dit-elle, la réalité rencontre la mythologie. PUBLICATION Le taureau vient d’être égorgé et pendant qu’il saigne ou vomit sur l’Humanité, de petits garçons jouent avec sa queue tranchée et des filles vêtues de blanc virginal dansent et tournoient joyeusement. Triste et flamboyant, le tableau trouve comme une continuité logique dans les trous perçant le mur et Fella ne trouve aucun mal à les intégrer comme éléments naturels de son histoire sanglante sans jamais négliger le pouvoir de la lumière, fabuleuse tragédienne chorégraphiant le mouvement commun des cadavres et des jeunes corps en fleur… La mort est encore au rendez-vous avec l’installation de Adel Bentounsi : une tombe faite de gravats, coincée entre deux miroirs en bas desquels scintillent une bougie. L’effet de réfraction fait donc croire au spectateur que l’œuvre se démultiplie à l’infini et envahit l’ensemble des espaces environnants. Vertige et malaise s’emparent alors du regard qui, à l’image du mort, devient captif de cette transformation instantanée des lieux et pourrait même ressentir l’insoutenable claustration de ce cadavre imaginaire. Instinctivement, le regard fuit et va vérifier que l’espace alentour est toujours le même et qu’il ne s’agit là que d’une illusion d’optique ; mais il revient dans ce couloir tombal se réfléchissant interminablement, revit la même sensation suffocante et s’enfuit de nouveau… Adel n’aura pas seulement réussi une prouesse technique et esthétique mais surtout pénétré par effraction l’esprit de son spectateur dont il a fait son complice dans cette visite coupable au Royaume interdit ! Sarah Haidar Sortie officielle, à Oran, du livre d'art Fantasia, une mémoire, un art e livre d'art Fantasia, une mémoire, un art, signé Leïla Boutammine Ould Ali, édité par la Fédération équestre algérienne (FEA) et préfacé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été dévoilé à Oran lors d'une cérémonie marquant le lancement officiel de son édition. «Cette publication qui donne ses lettres de noblesse à la fantasia à travers un regard et une plume authentiquement algériens se veut une contribution à l'enrichissement de la bibliographie universelle sur le cheval barbe et la fantasia», a indiqué le président de la FEA, M'hamed Zoubir Metidji lors de la cérémonie tenue au Centre de conventions Mohamed-Benahmed (CCO). «L'édition de cet ouvrage, auquel nous souhaitons assurer une diffusion nationale et internationale aussi large que possible, est un hommage et une reconnaissance à tous ceux et celles qui ont contribué à maintenir vivant ce patrimoine», a souligné M. Metidji. «La préface faite par le président de la République illustre tout son intérêt pour la protection et la promotion des riches patri- moines de notre pays, et sa passion pour le cheval et l'équitation», a-t-il relevé. «Cette préface rehausse bien évidemment le prestige et la portée de cet ouvrage et lui donne une résonance et une aura exceptionnelles», a-t-il déclaré, ajoutant que «la FEA accorde une importance primordiale à l'équitation traditionnelle, sans occulter l'équitation moderne». Dans une déclaration à l'APS, M. Metidji a également fait part d'un projet porté par sa fédération en vue de l'accueil, en 2018 en Algérie, du Championnat du monde d'endurance. «Le projet est à la phase étude, et, une fois achevée, le dossier de candidature y afférent sera déposé au niveau de la Fédération équestre internationale (FEI)», a-t-il précisé tout en signalant que l'Algérie abritera en 2016 cinq compétitions équestres de dimension internationale. La richesse du patrimoine équestre et les différentes sortes de fantasias organisées aux quatre coins du pays sont mises en relief dans le beau-livre Fantasia, une mémoire, un art, lequel réunit, selon l'auteure, tous les critères de classification en catégorie «Livre d'art». Disponible à la Libraire des arts et des lettres basée à Alger, cet ouvrage, conçu en format tabloïd, pèse près de 4 kilogrammes et comporte 230 pages riches en textes et photos également signées Leïla Boutammine. La présentation de l'ouvrage a été appuyée par une exposition de près de 40 grands panneaux photographiques reproduisant une partie du contenu du livre d'art pour convier les visiteurs à la découverte de la culture et des traditions ancestrales portées par la pratique de la fantasia dans différentes contrées du pays. La cérémonie de présentation de son nouvel ouvrage s'est tenue en présence de plusieurs personnalités à l'instar du wali d'Oran, M. Abdelghani Zaâlane et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Agée de 40 ans, Leïla Boutammine a vu sa vocation artistique s'épanouir au début de son parcours professionnel dans le domaine de la décoration et de l'aménagement intérieur. Elle a à son actif plusieurs expositions de peintures et de photographies dans différents espaces culturels du pays comme la galerie Mohamed-Racim d'Alger et le Musée national Ahmed-Zabana d'Oran. Yamamoto au shamisen (luth). SALLE ZENITH AHMED-BEY (CONSTANTINE) Jeudi 24 décembre à 18h30: Concert du groupe de musique traditionnelle japonaise Wasanbom, composé de Toen Hibiki au taïko (tambour), Akihito Obama au shakuhachi (flûte) et Dai Yamamoto au shamisen (luth). GALERIE D’ART EL-YASMINE (ALGER) Jusqu’au 3 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sérénité» de Salah Hioun. GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD (84, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER) Jusqu’au 31 décembre : Exposition de peinture de l’artiste Meriem Kazouit. INSTITUT CULTUREL ITALIEN (4 BIS RUE YAHIA-MAZOUNI, EL-BIAR, ALGER) Jusqu’au 31 décembre : Exposition de peintures «Un Chant de couleurs» de l’artiste Ahmed Mebarki. EZZOUAR’ART, GALERIE DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BAB EZZOUAR (ALGER) Jusqu’au 25 décembre : Expositionvente de peinture «Algérie toujours» de l’artiste Mira Naporowska. GALERIE D’ART DE L’HÔTEL SOFITEL(EL HAMMA, ALGER) Jusqu’au 31 décembre : Expositionvente de peinture et de photoraphie «Du soleil à la lune», avec Nourredine Chegrane, Farid Benyaâ, Valentina Ghanem, Ferrante Ferranti, etc. Les bénéfices seront utilisés pour acheter du matériel spécial aux enfants de la Lune souffrant du xeroderma pigmentosum et qui ne peuvent supporter le moindre rayon de soleil. GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER) Jusqu’au 14 janvier 2016 : Exposition collective de peinture, par les artistes Yacine Belferd, Nouredine Chegrane et Ahmed Stambouli. GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo),Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. L Le Soir d’Algérie Sports «Les joueurs sont très motivés» HANDBALL Mardi 22 décembre 2015 - PAGE SALAH BOUCHEKRIOU SE CONFIE AU Soir D’ALGÉRIE : Au terme du stage d’avant-départ vers la Serbie, le coach national Salah Bouchekriou est revenu sur les péripéties de ce sixième stage avec des arrêts sur certains aspects du travail effectué et une projection sur la campagne égyptienne. Lecture ! aller bien représenter notre pays au Caire.» Photo : DR Le Soir d’Algérie : Comment appréciez-vous le cycle de préparation entamé depuis le mois de septembre dernier ? Salah Bouchekriou : «Je dois avouer que dès le début de la préparation, les joueurs avaient un problème physique. Comme les équipes effectuaient une séance quotidienne seulement, j’ai programmé deux séances par jour pour diminuer ce déficit physique. Par la suite, il y a eu un travail tactique. Nous avons effectué un déplacement très intéressant en Tunisie où nous avons disputé des matchs amicaux pleins d’enseignements. Nous avons rencontré, rappelons-le, les Tunisiens qui étaient au complet, les Iraniens qui disputaient alors des matchs de qualification dans leur continent et enfin des Suisses avec des éléments au top au niveau technique et physique et qui sont très contents dans les différents championnats nationaux euro- 11 Salah Bouchekriou, entraîneur national. péens. Comme je vous ai déclaré auparavant, nous avons trouvé d’énormes soucis face aux Suisses où nous avions mal joué. C’était difficile de les contrer car ils avaient une très bonne mobilité en attaque où ils excellaient dans les contre-attaques. Nous avons été un peu surpris par leur vivacité D’ailleurs, mes gardiens de but n’étaient pas bien préparés. Pour le match d’après, j’ai senti un léger mieux pour mes joueurs devant les Tunisiens qui, je dois l’avouer, étaient plus forts en défense et en attaque. Quant à la troisième rencontre devant l’Iran, je pense que mes éléments ont fourni leur meilleure production et cela s’est caractérisé par les 33 buts inscrits et c’est rare que les Algériens marquent un tel nombre de buts.» Un mot sur l’effectif ? «Je peux dire qu’il y a eu dans l’ensemble, des satisfactions car mes joueurs ont retrouvé progressivement leur forme et leur efficacité comme Hamoud, Benmenni et Daoud. Cependant, le décalage du stage de Slovénie m’a contraint de faire la sélection des joueurs, à partir des rencontres disputées en Tunisie et sur l’expérience des joueurs. J’espère que je ne me suis pas trompé sur certains d’entre eux mais je n’avais pas le choix. D'un autre côté, je sens que les joueurs sont très motivés pour Comment se présente ce stage en Serbie ? «C’est la dernière ligne droite où nous ferons en sorte de trouver la meilleure cohésion entre les joueurs évoluant en Algérie et ceux qui jouent à l’étranger. Je dois dire que ces derniers se préparent bien avec leurs clubs et sont en pleine compétition. Les seuls soucis concernent deux joueurs professionnels. D’abord, Kaâbache qui s’est blessé avec son équipe. Ce sera au médecin de notre équipe de l’ausculter pour déterminer s’il sera opérationnel ou non lors de la CAN d’Égypte. Il y aussi Mokrani qui doit subir un examen professionnel du 22 au janvier prochain. Il m’a promis de faire le nécessaire pour le reporter et nous rejoindre.» Mais il y a ce problème avec la Fédération du Bahreïn … «Ce problème est en train de trouver sa solution après des discussions téléphoniques avec le président de la Fédération du Bahreïn, M. Ali Mohamed Isa Eshaqi qui m’a promis de tout régler. Inch’Allah, je serai présent sur le banc pour driver l’EN durant la CAN 2016». Propos recueillis par Hamid Chabaraka Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PAGE 12 Sports LIGUE 1 MOBILIS (MISE À JOUR DU CALENDRIER) : AUJOURD’HUI (18H) AU STADE DU 5-JUILLET, USMA- MCA Qui triomphera de la nouvelle bataille d’Alger ? FOOTBALL Mohamed Bouchama-Alger (Le Soir) USMA- MCA n’a certes plus les ingrédients d’antan. Ni l’ambiance qui faisait de cette explication de football un moment de rivalité sportive entre les membres d’une même famille. Autres temps, autres mœurs, donc. Pour autant, une certaine passion continue d’enivrer les nouveaux acteurs, joueurs, dirigeants et supporters, le duel entre Rouge et Noir et Vert et Rouge. La magie du roi football, la coïncidence du calendrier avec les fêtes du Mawlid Ennabaoui et celles de fin d’année, et une certaine vitalité retrouvée au sein de cette inséparable paire qui, en mai dernier, livrait des batailles de survie, font de ce 97e derby un moment sacré. Tellement sacré que le public, sevré de beaux derbies en raison, entre autres, des huis clos imposés par la LFP, attendait impatiemment cette soirée du 22 décembre. La preuve aura été fournie par le rush sur les points de vente des 60 000 billets édités pour les besoins d’un derby pas comme les autres. Un face-à-face qui intervient quelques jours après un week-end de Coupe d’Algérie préjudiciable pour l’équipe de Soustara, éliminée d’entrée dans une épreuve que l’USMA a tant côtoyée. Dans la souffrance avant de la séduire une fois pour toutes. Le dernier trophée en date des Usmistes fut conquis au nez et à la barbe d’un Doyen qui se croyait tout permis. Comme de boycotter le protocole de cette finale perdue face à l’ennemi-juré en mai 2013. Depuis, les deux galeries se jurent une revanche. Les Mouloudéens qui se sentaient trahis par l’arbitre et les coulisses comptent apporter la réponse du terrain qu’ils restent l’indomptable rival alors que les Unionistes assurent qu’ils sont vraiment de retour au-devant de la scène et que le manque de reconnaissance de leurs «victimes» se doit d’être traitée sur ce même rectangle vert du temple d’Alger. Des absents mais la même détermination Sur le terrain, donc, de nombreuses vedettes des deux côtés n’y seront pas. Les gardiens de l’USM Alger, Zemmamouche, Mansouri et Berrefane étaient incertains jusqu’à hier. Blessé sérieusement au coude, l’international Zemmamouche doit passer sur le Photos : DR Tant attendu par les puristes, le derby algérois USMA-MCA, qui sera la 97e copie, aura lieu aujourd’hui à partir de 18h au stade du 5-Juillet. Un rendezvous, comptant pour la mise à jour de la 11e journée de la Ligue 1 Mobilis, qui ne manquera pas de piment, en dépit des absences de part et d’autre et d’un enjeu pas spécialement déterminant. billard très prochainement. Son remplaçant, Smaïl Mansouri, également blessé lors du derby face au CRB, laisse planer le doute sur sa participation, ce soir, face au MCA. L’ancien gardien de la JSK, Mourad Berrefane, touché lors du match de coupe contre le PAC, est forfait pour la sortie de ce mardi. Si Mansouri venait à être titularisé, c’est le jeune Hocine Lagoun qui n’avait pu éviter l‘élimination contre les Académiciens, jeudi dernier, qui assumera l’intérim en cas de rechute de l’ex-béjaoui. Toujours en défense, Miloud Hamdi ne pourra pas compter sur Arslan Mazari, pas remis d’une blessure contractée lors du match aller de la finale de la LDC face au TP Mazembe. Pour pallier cette défection, Hamdi a nombre de solutions comme celle de reprendre le défenseur international olympique Abdelaoui aux côtés de Chafaï et Khoualed. Sur les couloirs défensifs, Bedbouda et Benmoussa (de retour de suspension) se disputeront le flanc gauche alors que Meftah est certain de débuter le match à droite quelle que soit la configuration choisie par le coach (3-5-2 ou 4-4-2). Cette même abondance se fera remarquer sur la ligne médiane où le retour de Benkhemassa, Koudri et de Bouchema fera oublier la blessure d’El-Orfi. Un milieu qui ressemblera finalement à ce trio qui avait étouffé pas mal d’adversaires depuis août dernier. Reste l’énigmatique compartiment offensif qui bénéficiera du retour du buteur des U23 algériens à Dakar, Zinédine Ferhat, mais qui n’arrive pas, cependant, à confirmer les statistiques affichées en cette première phase du championnat. Derrière Seguer, auteur de 7 réalisations, le meilleur buteur du champion d’automne est le latéral droit Rabie Meftah (5 buts). Incroyable situation pour une équipe qui compte en son sein des attaquants de la trempe de Beldjillali, Aoudia, Nadji et autre Andria. L’absence d’un animateur de la trempe d’un Belaïli (suspendu pour dopage) a pesé négativement sur le comportement offensif de la formation de Hamdi qui se procure beaucoup d’occasions mais qui se suffit du peu. USMA-MCA, à qui profitera le 97e derby. Le Mouloudia veut se relancer L’arrivée du Français Bernard Simondi, en tant que DTS, serait-elle une (autre) raison valable pour expliquer le dernier faux-pas de l’USMA en Coupe d’Algérie. Miloud Hamdi, qui assumait l’intérim depuis le limogeage de l’Allemand Pfister, a montré ses limites en fin de parcours de la LDC matérialisée notamment par une double défaite face aux Congolais du TP Mazembe. La pression devenue plus insistante, plus asphyxiante, a fini par se transposer des épaules de Hamdi à celles des joueurs dont certains n’ont pas soutenu la grosse charge de travail. La multiplication des blessures au sein de l’équipe et la répétition de ces cas chez certains éléments laissent supposer une mauvaise gestion des troupes de la part du staff technique. Qu’en sera-t-il ce soir face à un adversaire dont l’avantage est d’avoir, contrairement aux Usmistes, bénéficié de deux trêves en novembre et au début de ce mois de décembre ? Avec une série de cinq matchs sans défaite, les Mouloudéens n’ont certes pas convaincu sur le plan de la prestance individuelle. Sur un plan collectif, le groupe semble vivre mieux et se comporte de manière plus professionnelle. L’objectif numéro 1 d’Ighil est donc atteint, celui de faire régner l’ordre perdu sous Artur Jorge. Désormais, la quête se résume à rattraper le retard accusé avec le leader qui est de l’ordre de 10 longueurs. Une victoire, aujourd’hui face à l’USMA, scellerait une fois pour toutes le regain de confiance des camarades de Derrardja, grand bénéficiaire de la «méthode Ighil». L’enfant du Milaha, mis au frigo depuis le derby contre le NAHD, semble renaître. En témoigne son doublé (mais beaucoup de ratages) face à l’USMO, jeudi passé en Coupe d’Algérie. C’est l’une des armes avec laquelle le staff mouloudéen compte «bombarder» l’arrière-garde de l’USMA. Avec Merzougui, Gourmi et autre Abid, le Doyen semble armé offensivement. Sa défense (12 buts encaissés) n’a pas les mêmes assurances. Surtout que Demmou est incertain, Bachiri est forfait et que Bouhenna, de retour de suspension, affiche une inquiétante fébrilité. Zeghdane et Hachoud, eux, semblent prédestinés à tenir leurs couloirs si Ighil viendrait à opter pour un classique 4-4-2 dans lequel Benbrahem ne serait pas une mauvaise option. Latéral gauche de métier, l’ancien joueur d’Amiens a suffisamment de qualités pour «prendre en charge» un rôle dans l’entrejeu aux côtés des revenants Karaoui et Chita. Exit Kacem et Azzi du plan anti-USMA ? C’est au milieu de terrain, en définitive, où Ighil a les plus belles cartes et c’est dans ce secteur que la nouvelle bataille d’Alger trouvera sa clé. M. B. IL SERA DIFFUSÉ EN ALGÉRIE ET PAR DEUX CHAÎNES QATARIES Où voir le derby Le derby de la capitale, ce soir (18h) au stade du 5-Juillet se jouera à guichets fermés. Les 55 000 heureux supporters qui auront réussi à arracher le fameux sésame d’accès ne seront pas, toutefois, les seuls à voir le spectacle. Les caméras de la TV seront là pour filmer les péripéties de cette rencontre qui intéresse le public sportif d’autres contrées. Beaucoup d’Algériens expatriés vont du coup savourer leur passion au 97e derby d’Alger qui sera retransmis, en Algérie, par Canal Algérie et Tamazigh TV mais également par satellite à l’exemple des chaînes qataries de BeInSports (HD 6), et Al-Kass (HD 3 et HD 4). PAS DE CONFÉRENCE DE PRESSE D’AVANT-MATCH Un derby sans avant-propos Un grand match mais une «petite» organisation. Les deux clubs algérois n’ont en tout cas pas jugé utile de respecter la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Les Usmistes qui y tenaient absolument à s’exprimer avant chaque rendez-vous, quel que soit le calibre de l’adversaire du jour, sont demeurés muets. Leur mise au vert, à l’EHS d’Aïn Bénian, se déroule dans un délirant huis clos. L’équipe alterne les entraînements entre Bologhine et le CTN de Sidi Moussa où les joueurs de Hamdi ont effectué une séance spécifique, dimanche. Pour les poulains de Meziane, également empêchés de s’exprimer à la veille du derby, sont entrés hier en mise au vert à l’hôtel Jardy (Bab Ezzouar) après avoir effectué un ultime entraînement sur le terrain du stade annexe du complexe olympique d’Alger. M. B. «Je suis au service de mon équipe» Mardi 22 décembre 2015 - PAGE KHEIREDDINE MERZOUGUI (ATTAQUANT DU MC ALGER) : Le buteur maison du MCA se dit prêt à vivre un de ses rêves de footballeur, celui de jouer le derby MCA-USMA au stade du 5-Juillet. Merzougui, révélation de la saison passée sous les couleurs de RC Relizane, compte bien marquer de son empreinte ce derby. Après avoir purgé une suspension face à l’USM Oran en Coupe d’Algérie, l’attaquant de pointe des Vert et Rouge est à nouveau d’attaque. «Les derniers résultats acquis ces dernières semaines ont permis à l’ensemble du groupe de se libérer d’une certaine pression qui pesait négativement sur son rendement», dira d’emblée Merzougui. Ce dernier confirme la bonne santé de son équipe, laquelle pourrait se traduire par un ascendant psychologique sur le voisin usmiste. «Il est vrai que le moral des joueurs est au beau fixe. Mais chaque match a sa propre spécificité. Donc, il ne faut pas verser dans une ambition démesurée qui risque d’être fatale à l’équipe», assure-t-il en axant sur l’impérieuse vigilance à observer face à un adversaire «blessé». Exhortant ses camarades à se concentrer sur le match qui aura lieu sur «un vrai terrain de football», Merzougui explique que «l’USMA est une équipe qui marche très fort cette saison. Ce n'est pas l’élimination en coupe qui va l'enterrer ! L’USMA a les moyens de revenir en force, et je sens qu’elle veut le faire lors de ce derby afin MEHDI ABID-CHAREF PRESSENTI Quel arbitre pour le sommet ? La question était d’actualité dans les discussions des fans de l’USMA et du MCA. Qui arbitrera le 97e derby algérois ? La commission fédérale d’arbitrage ne communique plus, depuis l’installation de Hamoum Khelil, les noms des referees chargés d’officier les rencontres du championnat ou de coupe d’Algérie. Pourtant, suivant la tendance qui se dégage à chaque désignation depuis la mise en place de ce «système», tout porte à croire que le derby USMA-MCA sera confié à l’arbitre international Mehdi Abid-Charef. Cette saison, M. Abid-Charef a sifflé trois matchs concernant les deux adversaires de ce soir. En l’occurrence le derby algérois USMH-MCA (0-1,6e journée), le choc MCA-MOB (1-0, 14e journée) ainsi que l’autre classique du championnat USMA-MCO (3-2,4e journée). Par le passé, Abid-Charef s’est vu attribué l’office des derbies MCA-USMA à l’image de la confrontation comptant pour la Supercoupe, le 9 août 2014 à Blida (victoire du MCA 1-0) ou le face-à-face USMA-MCA comptant pour la 26e journée de L1 en mai 2012 (victoire de l’USMA,3-1). Désigné au Mondial-2015 des U17 puis à la CAN-2015 des U23, Abid-Charef est le prétendant en puissance pour diriger le derby de ce soir. Ses états de service plaident pour lui. Qu’en décidera Hamoum Khelil ? M. B. Kheïreddine Merzougui (MCA). de se racheter auprès de ses suis pas obsédé par l’idée d’augfans». menter ma solde en buts. Sur un plan personnel, Je serai au service du groupe. Merzougui dégage une grande Le plus important pour moi, c’est sérénité avant ce rendez-vous. que l’équipe gagne, c’est ma Dans sa «bulle» de concentra- principale préoccupation. Mais si tion, Merzougui n’a qu’une seule l’occasion se présente pour envie, «faire plaisir au peuple secouer la cage adverse, je ne la mouloudéen». Pour ce faire, l’en- raterai pas.» fant d’Aïn Defla se confie : «Je ne A. A. LIGUE 2 MOBILIS (15e JOURNÉE) CA Batna-USM Bel Abbès délocalisé au stade Sefouhi La rencontre devant opposer le CA Batna à l'USM Bel-Abbès, pour le compte de la 15e et dernière journée de la phase aller du championnat de Ligue 2 Mobilis, aura lieu le jeudi 24 décembre (15h00) au stade Sefouhi de Batna. Cette rencontre au sommet avait été domiciliée auparavant au stade du 1er-Novembre de Batna. Avant cette 15e journée, l'USM Bel Abbès est leader de la Ligue 2 avec 27 points, devant son poursuivant immédiat le CA Batna (25 pts). 13 Le Soir d’Algérie COUPE D'ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS (SEIZIÈMES DE FINALE) Programme et dates communiqués La commission fédérale de Coupe d’Algérie a communiqué les dates et les lieux des rencontres des seizièmes de finale dominées par les affiches ESS-CRB et NAHD-JSS. Aussi, la commission d’Ali Malek a prévu quatre matchs pour l’aprèsmidi du vendredi 8 janvier tandis que les douze autres empoignades auront lieu le samedi 9 janvier. Vendredi 8 janvier 2016 A Alger stade du 1er-Novembre (14h45) : USM El Harrach- IRB El Kerma A Alger stade Omar-Hammadi (16h) : MCA - US Biskra À El-Eulma stade Messaoud-Zoughar (16h): MCEE - CRB Aïn Fekroun A Oran Ahmed-Zabana (16h) : SCMOUSM Bel Abbès Samedi 9 janvier 2016 À Aïn Defla stade OPOW (14h30) : RAAD - CRB Ouled Djellal À Chelghoum Laïd stade du 11Décembre 1960(14h30) : HBCL - E. Collo À Oran stade Habib-Bouakeul (14h30): ASMO - ARB Ghriss À Aïn M’lila stade Demmène- Debbih (14h30) : ASAM - ASB Maghnia À Tiaret stade Aït-Abderrahim (14h30) : ESB Dahmouni - RC Relizane À Alger stade du 1er-Novembre (14h30) : EC Oued Smar - DRB Tadjenanet À Ouargla stade OPOW (14h30): CR Béni Thour - Paradou AC A Tébessa stade OPOW (14h30) : USTUSM Blida À Larbaâ Smaïl-Makhlouf (14h30) : RC Arbaâ - USB Tissemsilt À Alger stade du 20-Août (16h) : NA Hussein Dey - JS Saoura A Béjaïa stade de l’UMA (16h) : MO Béjaïa - JSD Jijel A Sétif stade du 8-Mai-45 (16h) : ES Sétif - CR Belouizdad Sports Le Soir d’Algérie LA FIFA INFLIGE 8 ANS DE SUSPENSION POUR BLATTER ET PLATINI FOOTBALL Photo : DR La chute de deux empereurs du football confirmée Le couperet est tombé pour les deux empereurs du sportroi : Joseph Blatter, président de la Fifa depuis 1998, et Michel Platini, président de l'UEFA depuis 2007, ont été suspendus 8 ans de toute activité liée au football en raison du fameux paiement controversé de 1,8 million d'euros qui les lie. Tous deux ont annoncé leur intention de faire appel devant la justice sportive, voire ensuite devant la justice civile. «Je sers de punching ball», s'est plaint Blatter lors d'une conférence de presse à Zurich. «C'est une véritable mascarade», a déploré dans un communiqué Platini, qui perd toute chance de se présenter à la présidence de la Fifa le 26 février. La charge de corruption n'a pas été retenue contre les deux hommes par le tribunal interne de la Fifa, qui les juge en revanche coupables d'«abus de position», de «conflit d'intérêt» et de «gestion déloyale». Platini écope d'une amende de 80 000 francs suisses (74 000 euros) plus élevée que celle de Blatter, 50 000 francs suisses (46 295 euros). Les conséquences de ce verdict sont plus lourdes pour le Français que pour le Suisse. A 60 ans, le premier doit sans doute faire une croix sur ses ambitions et ne pourra pas non plus assister à titre officiel à «son» Euro, organisé chez lui en France du 10 juin au 10 juillet. Le second a 79 ans et n'aspirait qu'à présider son instance jusqu'à l'élection, puis passer la main. Ce jugement touche toutefois Blatter dans sa chair, puisque c'est «sa» Fifa, celle qu'il a fait grandir depuis qu'il y est entré en 1975, qui le condamne. Le Suisse s'est senti «trahi», at-il assuré lors de sa conférence de presse, organisée dans l'ancien QG de la Fifa — joli pirouette devenu un restaurant chic. Physique marqué, pansement sous l'œil droit, Blatter a annoncé qu'il ferait appel devant la chambre des recours de la Fifa, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et la justice civile de son pays. «Ici pour être condamné 8 ans il faut faire quelque chose de grave», a-t-il lâché, combatif. Le Valaisan a aussi assuré que Platini était «un honnête homme». «Pathétique» Pour Platini, l'onde de choc est dévastatrice. Il était le mieux placé jusqu'ici pour devenir le prochain président de la Fifa. Malgré sa volonté de faire appel, le calendrier sera sans doute trop serré pour lui : les candidatures doivent être enregistrées le 26 janvier au plus tard. «Ce verdict n'est que l'habillage pathétique d'une volonté de m'éliminer du monde du football», a-t-il jugé. «Parallèlement à la saisine du Tribunal arbitral du sport (TAS), je suis déterminé à saisir, le moment venu, la justice civile pour obtenir réparation». Cette mise sur la touche est un crèvecœur pour celui qui a fait du football sa vie: trois Ballons d'Or, un Euro-1984 gagné, des années de gloire à la Juventus puis l'administration du foot européen. Comment lui et celui qui était son mentor avant de devenir son meilleur ennemi en sont-ils arrivés là? Au coeur de dossier, il y a le versement contesté de 1,8 million d'euros en 2011 par Blatter à Platini, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Les deux hommes étaient pour cela déjà suspendus provisoirement jusqu'au 5 janvier, en attendant le jugement sur le fond d’hier. «Pas d'influence sur les procédures pénales» Platini, qui a toujours clamé sa bonne foi, ne se faisait guère d'illusion. «Je suis convaincu que mon sort était déjà scellé avant l'audience du 18 décembre», a-t-il ainsi estimé hier. C'est pour cela que l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France avait décidé de boycotter cette audience, laissant son avocat le défendre durant 9 heures devant les juges de la commission d'éthique de la Fifa. Platini a toujours réfuté les accusations d'irrégularité pour le versement, qui correspond selon lui à un reliquat de salaire touché sur la base d'un contrat oral, un type d'engagement accepté en Suisse. Blatter, lui, a été entendu durant 8 heures jeudi dernier à la Fifa. Outre la justice sportive, il est mis en examen par la justice suisse en raison du versement à Platini et pour un contrat de droits TV jugé anormalement défavorable à la Fifa. Nathalie Guth, porte-parole du procureur général suisse, a indiqué lundi à l'AFP que la «décision de la Fifa n'a pas d'influence sur les procédures pénales.» La double décision d’hier sonne comme le point d'orgue d'une année cauchemardesque pour la Fifa, cernée par les actions en justice de la Suisse et des Etats-Unis pour corruption à grande échelle. Mardi 22 décembre 2015 - PAGE 14 HANDBALL DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT LA CAN 2016 Les Verts à pied d’œuvre à Belgrade Notre équipe nationale messieurs se trouve actuellement en Serbie pour un séjour précompétitif allant jusqu’au 31 de ce mois. Ayant rallié la Serbie après une escale à Rome, la délégation algérienne, conduite par le chef de la délégation, Farouk Belabbès, a pris ses quartiers dans un centre sportif de haut niveau, dans la banlieue de Belgrade, la capitale serbe. Hier matin et sous la férule du coach national Salah Bouchekriou et de son adjoint Hichem Boudrali, les capés algériens ont entamé ce regroupement, l’avant-dernier du cycle préparatoire avec un travail comportant plusieurs aspects technico-tactiques sans oublier le volet physique. Ainsi, les 16 joueurs évoluant en Algérie qui seront rejoints dans la capitale de ce pays par cinq éléments évoluant à l’étranger s’activent lors de chaque matinée et chaque après-midi dans des séances d’entraînement. Elles seront ponctuées par des matchs amicaux face à des équipes de clubs du championnat national serbe et devant l’équipe nationale du Monténégro à deux reprises. Concernant l’effectif retenu, il y aura Rahim Abdelkader d’Istres de la D2 française et son coéquipier Kaâbache Hichem qui a rejoint cette formation cette saison après avoir porté les couleurs de la JSE Skikda. L’autre habitué est Boultif Saci du Nasr Dubaï des Emirats arabes unis. Par contre, deux nouveaux joueurs évoluant en France feront leurs premiers pas en sélection algérienne. Il s’agit de Kieffer-Laforest Sylvain portant les couleurs de «Chartres Métropole Handball 28» en LNH et Soltane Mathias jouant au «Grand Nancy ASPTT HB» en France. Il faut rappeler que ce déplacement en Europe, prévu initialement du 8 au 19 de ce mois a été retardé pour un problème de délivrance des visas d’entrée sur le territoire Schengen. Les raisons sont indépendantes de la volonté de la FAHB mais plutôt liées aux derniers développements en Europe qui ont engendré des mesures plus drastiques au niveau des services consulaires des pays européens dans le traitement des demandes de visa d’entrée sur le territoire Schengen. Une fois de retour à Alger, les Verts reprendront le chemin de l’Europe et plus exactement en Slovénie où ils effectueront un dernier stage du 5 au 16 janvier 2015. Rappelons que notre équipe nationale disputera le premier tour de cette CAN, prévue du 21 au 30 janvier 2016, dans le groupe aux côtés de l’Égypte, du Cameroun, du Gabon, du Nigeria et du Maroc. H. C. Soir Retraite Le Soir d’Algérie Le Soir d’Algérie - Espace «Retraite» — E.mail : Mardi 22 décembre 2015 - PAGE 15 De la pension complémentaire de retraite de la Mutuelle de l'industrie du pétrole (PCR/MIP) acte II LIBRE DÉBAT «Ibi ius, ibi remedium» : «Là ou il y a un droit, il y a un remède». Je suis convaincu que le contentieux qui oppose la MIP (Mutuelle de l’industrie du pétrole) à ses 19 000 bénéficiaires de la pension de retraite complémentaire ne peut être résolu que dans un cadre légal, par un débat contradictoire serein, loin de toute surenchère, invective et entêtement. Alors, je pense qu'il faut, encore une fois, le recadrer sur la cause réelle de la discorde due à l'application du nouveau taux de 0,625% aux anciennes pensions liquidées sous l'empire des anciennes conventions et non sa mise en œuvre à compter de janvier 2015 aux nouvelles pensions. L'application du nouveau taux de 0,625% aux anciennes pensions a entraîné une diminution drastique d'environ 40% de la pension attribuée, il est tout à fait normal que les pensionnés réagissent pour exprimer leur mécontentement, chacun selon ses moyens, par des sit-in, sur la Toile, sur les réseaux sociaux, par des écrits dans les journaux et autres... Dans ce cadre, j'ai donné un point de vue juridique sur la mesure prise dans une contribution parue dans Le Soir d'Algérie du 22 septembre 2015 dans l'espoir de susciter des réponses sur la légalité et le bien-fondé de cette décision. Dans sa mise au point parue dans le quotidien El Watan du mardi 6 octobre 2015, la Mutuelle de l’industrie du pétrole a évité de répondre directement à la question du fondement légal de cette mesure qualifiant au passage ma contribution de diatribe juridico-juridique mêlant le faux et le vrai sans apporter les précisions souhaitées à ce sujet. Dans sa mise au point, la MIP insiste sur le cadre conventionnel des changements opérés et semble ainsi justifier, sans le dire expressément, son application aux anciennes pensions comme si le droit conventionnel pouvait disposer, contrairement aux sources, de droits supérieurs (lois, décrets...). Faudrait-il rappeler qu'au même titre que les lois Fausse annonce de réforme des retraites ou comment mettre le feu aux poudres ! Le journal Echourouk (édition du 14 décembre 2015) a commis une énorme erreur en annonçant une réforme des retraites du régime des salariés, alors qu'il s'agissait de la parution au Journal officiel n°61 du 18 novembre 2015 d'un décret exécutif(*) — qui est une prérogative du Premier ministre — concernant les assurés sociaux du régime des «non-salariés», c'est-à-dire les professions libérales, les commerçants et les artisans : ce décret qui apporte quelques aménagements pour améliorer notamment les prestations retraite des «non-salariés» ne concerne pas du tout les salariés. 1. Cette énorme erreur a provoqué une grosse frayeur chez des dizaines de milliers de salariés proches de la retraite. 2. Erreur aggravée par une absence de communication ou une communication désastreuse du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, et des organismes de Sécurité sociale concernés, Caisse nationale des retraites, plus particulièrement (régime des salariés). 3. Le ministre concerné n'a réagi que le jeudi 17 décembre, soit 3 très longs jours après l'article d’Echourouk, en démentant très timidement les informations publiées par ce journal, mais sans évoquer l'erreur qui est à l'origine, c'est-à-dire la confusion entre les régimes des «non-salariés» et celui des «salariés». 4. Entre-temps, durant ces 3 jours, des dizaines de milliers de salariés proches de la retraite, craignant d'être pénalisés par les «fausses» réformes annoncées par erreur (notamment le recul de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 65 ans), se sont rués sur les agences de la CNR dans les 48 wilayas du pays pour faire valoir leurs droits à la retraite. 5. Cette «erreur» professionnelle d'un journal à grand tirage peut être à l'origine à la fois d'une déstabilisation de la CNR qui est déjà très mal en point financièrement, et plus grave encore, d'un mécontentement social aux conséquences désastreuses. 6. Enfin pour les non-initiés : pour réformer le système de retraite — quel que soit le régime —, au-delà d'une concertation avec les partenaires sociaux, à travers la Tripartite notamment, il y a nécessité de réviser la loi de juillet 1983 relative à la retraite, donc en passant par le Parlement, ou de légiférer par ordonnance entre 2 sessions parlementaires. Djilali Hadjadj (*) Nous reviendrons longuement sur le contenu de ce décret qui concerne la Casnos dans une de nos éditions de janvier 2016 [email protected] pénales, civiles, commerciales... le droit conventionnel obéit aux mêmes règles de non-rétroactivité dans le temps et aux droits acquis, sauf si les nouvelles dispositions sont plus favorables ou avantageuses. Dans le cas d'espèce, et bien que le contenu des conventions est laissé à la liberté des partenaires contractants, toute disposition contraire aux lois supérieures est considérée comme nulle. A quand une réponse claire ? On ne peut pas convenir comme en veut, il y a des fondamentaux à respecter obligatoirement et parmi eux les principes de non-rétroactivité et des droits acquis. La MIP ne peut se prévaloir d'un dispositif conventionnel contraire aux lois, elle se doit tout au moins, à la lumière de ces éclaircissements, vérifier le bien-fondé et la légalité de cette mesure, elle doit faire le possible et l'impossible pour éviter le feuilleton judiciaire vécu dans un passé récent, et qui lui a coûté la bagatelle de 187 milliards de centimes environ (source PV du 29 décembre 2014) au titre des rappels et de régularisation aux pensionnés pour avoir pris une décision qui a été déclarée illégale par la justice. Ce précédent doit être médité, la MIP se doit d'apporter une réponse claire et nette aux pensionnés sur le fondement de la mesure prise sans recourir aux procès longs et coûteux, les procédures de conciliation sont, aujourd’hui, privilégiées, il faut y réfléchir en toute âme et conscience. Pour terminer, supposons que le gouvernement décide de ramener le taux de validation de 2,5% l'an à 2%, pour avoir le taux maximum de 80% il faudrait cotiser 40 ans au lieu de 32 ans. Est-ce que la CNR va appliquer ce nouveau taux aux pensions liquidées sous l'empire de l'ancienne loi ? La réponse à cette question est la solution au problème posé. M. Bouharouf, juriste retraité de Naftal PS : Un grand merci à toute l'équipe du Soir d'Algérie pour l'espace dédié aux retraités. COURRIER DES LECTEURS Présalaire apprenti On a un apprenti en gestion des ressources humaines, qui, en plus de la prime de panier qu’il perçoit au prorata des 3 jours présents au sein de notre société, selon la réglementation en vigueur, je vous informe qu’à partir du 29 septembre 2015, son présalaire sera pris en charge par notre société. Cette période correspond au semestre 2 et à 30% du SNMG. L'agent de paie s'est déplacé au service de la Cnas pour avoir des éclaircissements sur le mode de payement de notre apprenti vis-à-vis de la Cnas. Doit-on le déclarer au service de la Cnas, ou bien c’est le centre (INFSP) qui s’en occupe ? Les 30% du SNMG pris en charge par RATP DZ sont-ils soumis à cotisation (9% du salarié et 26% de l’employeur) ? Merci d'avance. Cordialement Cbb. Lectrice B. S. RÉPONSE : Ce que l’entreprise verse comme revenu à l’apprenti doit être déclaré à la Cnas, revenu qui est soumis à cotisations de Sécurité sociale, notamment pour la branche «assurance- maladie». Droit à la retraite en France Je vous prie de bien vouloir m’éclairer sur le point suivant. J’ai résidé en France dans les années 70 avec une carte de séjour valable 10 ans et une carte d’immatriculation à la Sécurité sociale. J’ai effectué un stage de 7 mois d’apprentissage en plomberie. J’ai travaillé dans différentes boîtes d’intérim tout en étant assuré pour des périodes de 2 à 3 mois, en totalité environ 2 années. Quels sont mes droits et à quel âge pourrai-je en jouir ? Actuellement j’ai 63 ans. Veuillez agréer mes sincères salutations. Kader amar, Boumerdès RÉPONSE : En France, pour les assurés nés en 1952, l’âge légal de départ à la retraite est de 60 ans et 9 mois. Voici un lien internet où vous pourrez faire valoir vos droits éventuels et faire vos démarches en ligne : «https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/accueil» A propos des cotisations et du travail effectif Je vous remercie pour la réponse à mon courrier publié le 20 octobre 2015, toutefois je vous prie de m’expliquer ce qui est écrit en rouge dans la pièce jointe. Merci. Je trouve une contradiction entre votre réponse du 20 octobre 2015 et ce qui est écrit en rouge dans la pièce jointe. Betka Houria RÉPONSE : Ne pas confondre entre année d’assurance qui donne lieu à des prestations d’assurance-maladie et année de cotisations effective pour le calcul de la retraite. Exemple : après une période de chômage suite à un trimestre d’activité effective avec versement de cotisations, vous serez couverte en assurance-maladie — et non pas comme durée pour la retraite, pendant une année entière (le trimestre d’activité compris). Droits à la retraite pour les femmes salariées bonjour Madame, Monsieur. Je suis salariée dans le secteur de la santé et je voudrais avoir des renseignements concernant ma retraite. Je suis en poste depuis 27 ans et j'ai trois enfants. J'ai 57 ans. Je voudrais savoir combien me reste--t-il d'années pour avoir ma retraite ? Je vous remercie d'avance et je vous souhaite une bonne journée. Soufi Fazia RÉPONSE : Vous pouvez prendre votre retraite dès maintenant (âge légal de 60 ans moins 3 années au titre des 3 enfants), mais vous n’aurez pas le taux plein de 80%, car il faut avoir cotisé pendant 32 ans pour en bénéficier. Avec 27 années de cotisations, vous aurez droit à 27 x 2,5% par année, soit 67,5% de la moyenne des salaires soumis à cotisation (moyenne des salaires des 5 dernières années ou des 5 meilleures années). 16 Derniers réglages avant l’indépendance Monde Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PAge L’UNION EUROPÉENNE BOUGE LES LIGNES AU SAHARA OCCIDENTAL La Cour de justice européenne, la Suède, le Parlement belge, Podemos en Espagne, les lignes bougent au Sahara occidental. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari C’est évident et c’est clair, dans les pays de l’Union européenne pris séparément ou dans l’ensemble composite qui les lie dans les institutions qu’ils ont créées, la question sahraouie bouge les positions, bouscule les hypocrisies et oblige, désormais, à avancer à visage découvert. L’arrêt de la Cour européenne de justice qui a annulé l’Accord agricole avec le Maroc et qui englobait le Sahara occidental a eu des effets désastreux sur Rabat. Présentement, aucune institution européenne, de droit ou politique, ne peut assumer la «marocanité» du Sahara occidental, ni même de continuer de reporter aux calendes grecques la question. Depuis, le Parlement européen à Strasbourg, ensuite à Bruxelles, a adopté une résolution dans laquelle il demande à ce que la Minurso (Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) élargisse ses prérogatives à la défense des droits de l’Homme, l’une des principales exigences du Front Polisario depuis longtemps. La Commission européenne, on le sait, maintenant, a longtemps hésité avant de faire appel de la décision de justice européenne invalidant, illico presto, l’Accord agricole avec le Maroc. Non pas que les Européens aient été satisfaits de la décision des juges du Luxembourg, mais parce qu’ils savent qu’ils n’ont aucune chance d’obtenir l’annulation de l’arrêt. La commissaire aux relations extérieures et à la défense commune, Federica Mogherini, numéro 2 en définitive du gouvernement de l’UE, faisant valoir dans d’interminables réunions autour de la question, qu’il ne servirait à rien d’engager des avocats, de solliciter des «conseils» à engraisser alors que l’issue est connue. Les magistrats de la cour d’appel ne casseront pas le premier jugement, un arrêt «blindé». Le président Jean-Claude Juncker a même dit, en coulisses : «Le Maroc ne veut pas regarder les choses en face, au lieu d’aller négocier avec le Polisario, il s’entête à proposer des formules auxquelles plus personne ne croit.» Entretemps, des informations parvenant de Suède font état de l’imminente reconnaissance par ce pays de la République sahraouie, la RASD. Les Suédois l’ont dit et donc le feront, tout le monde, ici, en est conscient. Même la Belgique, traditionnellement si discrète, si vicieuse en relations internationales, s’y met et évoque le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La semaine dernière, au Parlement belge, plusieurs députés ont pris la parole pour exhorter l’Union européenne à ne pas prendre ses distances avec le droit international concernant le Sahara occidental. Juste retour des choses ou ironie de l’histoire, l’Espagne, qui a permis au Maroc la colonisation du Sahara occidental en lui servant la soupe, est Démantèlement d'une cellule recrutant des femmes pour les terroristes TUNISIE Une «cellule extrémiste» spécialisée notamment dans le recrutement de femmes pour des d'organisations terroristes, où elles étaient «mariées» à des «terroristes», a été démantelée en Tunisie, a indiqué lundi le ministère de l'Intérieur. Quatre personnes ont été interpellées dans le cadre de cette opération menée dans la région de Bizerte (nord) par les forces de l'ordre, selon le communiqué du ministère. Elles «recrutaient des jeunes, en particulier des filles, afin de les envoyer dans les zones de conflit en vue de les marier aux éléments terroristes là-bas», précise le texte. Les autorités tunisiennes ont multiplié les arrestations depuis le nouvel attentat revendiqué par Daesh le 24 novembre, dans lequel 12 agents de la sécurité présidentielle ont été tués. La Tunisie est l'un des pays qui compte le plus de ressortissants — près de 6 000 — dans les organisations terroristes en Syrie, en Irak et en Libye voisine. Parmi eux figurent quelque 700 Tunisiennes, a récemment affirmé la ministre de la Femme, Samira Meraï. «Nous avons constaté un développement du phénomène du terrorisme (...) auprès des enfants et des femmes», s'était-elle inquiétée lors d'un discours au Parlement, évoquant la nécessite de l'élaboration d'un plan de lutte. Dès 2013, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Lotfi Ben Jeddou, s'était lui alarmé du recrutement de Tunisiennes pour assouvir en Syrie les besoins des combattants islamistes. «Elles ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100» terroristes, avait déclaré M. Ben Jeddou aux députés. «Après ces rapports qu'elles ont au nom du jihad al-nikah, elles reviennent enceintes». Ces propos avaient ensuite été minimisés par une source sécuritaire, qui avait évoqué auprès de l'AFP «au maximum une quinzaine de Tunisiennes allées en Syrie». L'Union européenne prolonge de six mois ses sanctions économiques contre la Russie LA DÉCISION A ÉTÉ ADOPTÉE HIER Les Etats membres de l'Union européenne (UE) ont adopté formellement, lundi, la décision de prolonger de six mois les sanctions économiques contre la Russie pour son implication présumée dans le conflit en Ukraine. «Le 21 décembre 2015, le Conseil a prorogé les sanctions économiques de l'UE contre la Russie jusqu'au 31 juillet 2016», a indiqué le Conseil de l'UE dans un communiqué. La décision de renouveler ces sanctions, qui expiraient fin janvier, jusqu'à fin juillet 2016, a été prise par les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'UE après le sommet européen tenu jeudi et vendredi à Bruxelles. La décision formelle adoptée, à l'issue d'une procédure écrite prévue dans ces cas de figure, par les pays membres lundi paraîtra mardi au Journal officiel européen. En mars 2014, le Conseil européen a adopté ses premières mesures diplomatiques en réponse à l'annexion de la Crimée par la Russie, suite à un référendum, imposant des gels d'avoirs et interdictions de circulation aux personnes impliquées dans le conflit en Ukraine. L'UE a imposé également des sanctions économiques en juillet 2014 et les a renforcées en septembre de la même année. En mars 2015, le Conseil européen a lié la durée de ces restrictions économiques à la mise en œuvre complète des accords de Minsk. Cependant, le Conseil souligne que «les accords de Minsk ne seront pas totalement mis en œuvre d'ici le 31 décembre 2015», pour expliquer la prolongation de la durée des sanctions, assurant, toutefois, qu'il poursuit son évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre de ces accords. Vendredi, à l'issue du Sommet européen, le Premier ministre italien Matteo Renzi a affiché ouvertement son opposition à la prolongation des sanctions contre la Russie, critiquant particulièrement la façon dont cette nouvelle décision a été prise. «J'ai trouvé incohérent de vouloir confirmer les sanctions sans avoir d'abord une petite discussion», avait -il déclaré, soutenant que «pour combattre l'extrémisme et le radicalisme, nous avons aussi besoin de la Russie». M. Renzi a récemment estimé que «l'approche antirusse ne conduira nulle part». sur le point de corriger un crime à nul autre pareil. La fin du bipartisme dans ce pays signifie, aussi, que les complicités du Parti socialiste et de la droite populaire avec Rabat concernant le Sahara occidental ne peuvent plus être aussi ouvertement assumées. Les forces montantes dans l’échiquier politique, Podemos et Ciudadanos, ont inscrit dans leurs programmes la question sahraouie. Même au sein des forces traditionnelles, droite conservatrice et PSOE, les nouveaux dirigeants ne sont pas sur la même ligne que leurs aînés, tout en pharisianisme, en duplicité et en corruption. C’est ainsi. Il n’est pas de colonialisme éternel. Ni au Sahara occidental, ni ailleurs. A. M. SELON UN RESPONSABLE IRANIEN «Efforts en cours» en faveur d'un dialogue direct Téhéran-Riyad Des «efforts diplomatiques» sont en cours pour faciliter un «dialogue direct» entre l'Iran et l'Arabie Saoudite afin de régler les différends entre les deux pays, a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. «Des efforts diplomatiques sont en cours entre l'Iran et l'Arabie Saoudite pour préparer le terrain à un dialogue direct afin de régler les différends et les questions régionales», a affirmé Hossein Jaber Ansari, lors d'un point de presse. L'Iran et l'Arabie Saoudite, deux puissances régionales, s'opposent sur les dossiers de la Syrie, l'Irak, le Yémen mais aussi Bahreïn et le Liban. M. Ansari a également affirmé qu'un nouvel ambassadeur saoudien allait très prochainement prendre ses fonctions dans la capitale iranienne. M. Ansari, cité par l'AFP, a été plus circonspect sur la récente annonce par les autorités saoudiennes de la création d'une coalition de 34 pays pour lutter contre le terrorisme. Cette coalition ne comprend pas l'Iran, l'Irak et la Syrie. «Leur action (des Saoudiens) doit être conforme à leur parole et il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures. Toute action contre le terrorisme doit se faire dans le respect de l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale des pays qui y sont confrontés. On doit aussi respecter les règles internationales», a déclaré M. Ansari. Il a également critiqué l'envoi de troupes turques dans le nord de l'Irak, dénoncé par le gouvernement irakien qui a exigé leur retrait. «Toute action contre le terrorisme doit se faire en coordination avec les gouvernements irakien et syrien et aucune action non coordonnée n'est acceptable à nos yeux», a-t-il affirmé. [email protected] d’Algérie TRUCS ET ASTUCES Coup de pompe Pour vous redonner de l’énergie, brossez-vous énergiquement les paumes des mains à la brosse à ongles. L’adrénaline que ce traitement ne manquera pas de vous faire diffuser vous donnera un coup de tonus immédiat. Le magazine de la femme Suivez ces quelques règles afin que votre masque soit efficace Mardi 22 décembre 2015 - PAGE 17 Beauté Plat trop salé Pour enlever le surplus de sel dans une sauce, ajoutez à votre plat en train de cuire un bouchon de liège bien propre et laissez-le pendant quelques minutes, cela absorbera le sel. Apaiser une brûlure Pour apaiser une brûlure, • Posez votre masque sur une peau parfaitement démaquillée en évitant le contour des yeux. • Appliquez-le à l'aide d'un pinceau sur l'ensemble de votre visage et n'oubliez pas votre cou. • Détendez-vous durant le temps de pose : évitez de parler ou de bouger. • Appliquez enfin votre crème habituelle. Petit truc : afin d'accroître l'efficacité de votre masque, plongez-vous dans un «bon bain» parfumé et relaxant. Masque hydratant et nourrissant au miel (toutes peaux) Ingrédients : - 2 cuillères à soupe de miel - 1 cuillère à soupe de citron - un peu de glycérine Conseil d'utilisation : Mélangez le miel et le citron, incorporez un peu de glycérine afin d'obtenir une pâte lisse. Appliquez sur votre visage, laissez poser 20 minutes puis rincez à l'eau tiède. Tajine de banane à l'orange 5 bananes, 2 jus de citron, 2 c. à café de cannelle en poudre, 6 oranges (à jus), 8 c. à soupe de sucre, 2 c. à soupe d’eau de fleur d'oranger, 2 bâtons de cannelle, 3 étoiles de badiane appliquez une peau de banane dessus. Cela vous soulagera immédiatement. Coquille d'œuf fêlée Si vous ne voulez pas que le blanc de vos œufs s'échappe d'une coquille fêlée, frottez-la avec un citron avant de plonger l’œuf dans l'eau. Le blanc restera à l'intérieur. On peut aussi utiliser du vinaigre. Gratin de courgettes aux 2 fromages 6 courgettes, 100 g de fromage blanc, 100 g de chèvre frais, 50 g de riz blanc, 1 gros oignon, 3 œufs, 150 ml de crème fraîche liquide, 1 c. à soupe de curry, margarine (pour graisser le moule), 2 c. à soupe d'huile d'olive, sel, poivre Masque tenseur (toutes peaux) Ingrédients : - 2 cuillères à soupe de miel - 3 cuillères à café de farine d'orge - 1 blanc d'œuf Conseil d'utilisation : Mélangez bien les ingrédients. Appliquez sur votre visage en masque, laissez agir 20 minutes puis rincez à l'eau tiède. Réchauffer du riz Pour faire réchauffer du riz déjà un peu trop cuit, fermez le dessus du récipient avec un papier aluminium que vous déposez sur une grande casserole d'eau chaude. Le riz se réchauffera à la vapeur sans s'écraser. Page animée par Hayet Ben Epluchez les bananes et coupez-les en gros tronçons. Mettez-les dans un saladier, arrosez du jus de citron, saupoudrez de cannelle et laissez macérer 20 min. Pressez les oranges et versez le jus dans une cocotte. Ajoutez le sucre, l’eau de fleur d’oranger, les bâtons de cannelle et la badiane. Portez à ébullition et laissez réduire 15 min à couvert. Ajoutez les tronçons de bananes et leur jus de macération dans la cocotte et poursuivez la cuisson 15 min à couvert. Servez dès la fin de cuisson Préchauffez votre four th.6 (180 °C). Faites cuire le riz à l’eau bouillante, émiettez les deux fromages. Lavez soigneusement les courgettes et râpez-les. Pelez l’oignon et émincez-le. Faites-le revenir quelques minutes dans une poêle anti-adhésive sans matière grasse. Retirez-le, ajoutez l’huile d’olive dans la poêle et faites cuire les courgettes râpées pendant 5 min en remuant bien. Salez, poivrez, mélangez avec l’oignon, le riz et le fromage blanc. Graissez un plat à gratin allant au four et versez la préparation. Dans un saladier, battez les œufs avec la crème, le curry, le sel et le poivre. Incorporez le reste des deux fromages émiettés. Versez ce mélange sur les légumes et enfournez 30 min. Réussir une béchamel Photos : DR Le Soir Masque aux fraises et au miel (spécial peaux grasses) Ingrédients : - 1 œuf - 4 à 6 fraises - 2 cuillères à café de miel - 1 cuillère à café de jus de citron Conseil d'utilisation : Mélangez bien les ingrédients. Appliquez le masque sur votre visage. Laissez poser 15 minutes environ puis rincez à l'eau tiède. La béchamel, plus qu’une sauce, est une base servant à lier certains plats, notamment les gratins. Pour la réussir, c’est très simple : prendre le même poids de farine, beurre et lait (exemple 30 grammes, 30 centilitres). Remuer le mélange avec un fouet sur feu doux puis y ajouter le lait froid d’un seul coup en dehors du feu. Remuer et faire cuire le tout à feu doux pendant 10 minutes sans arrêter de remuer. Faire une crème anglaise express Mélanger 2 pots de crème dessert vendus dans le commerce à la vanille avec un yaourt nature et bien fouetter ; le résultat vaut le coup ! Bougez, vous mangerez moins ! Pour garder la ligne, il est indispensable de dépenser son énergie dans le cadre d'une activité physique quotidienne : marcher, courir, monter les escaliers, tout est bon, du moment que vous bougez ! Un minimum de 30 minutes d'activité physique modérée, chaque jour, est préconisé. Pratiqué régulièrement, le sport vous aide à «sculpter» votre corps et s'avère bénéfique sur le plan psychologique : il favorise la sécrétion d'endorphines, des hormones euphorisantes qui procurent une sensation de bienêtre. Mieux dans votre tête, moins nerveuse, cela vous aidera à éviter les grignotages dus au stress. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Mardi 22 décembre 2015 - PAGE Par Tayeb Bouamar Son métier Son club Gros ---------------Entrée ---------------Riche Plus jeune ---------------Rongeurs ---------------Fleurs Osmium ---------------Oiseaux ---------------Sodium Enlevé (ph) ---------------Faits ---------------Tresse Extrait ---------------Messieurs ---------------Peinture Piège (ph) ---------------Pressée Démonstratif ---------------Rejetées Poissons ---------------Fin de série ---------------Récipient Liera ---------------Ereintée ---------------Consonne double Jeu ---------------Palpée Ingurgiter ---------------Lettres d’Oran 18 Dans la jetée ---------------Saisit Prié Vide ---------------Diplôme ---------------Pareil Interrogatif ---------------Technicien ---------------Stoppe Tableau ---------------Humide Achevé ---------------Plante Néon ---------------Reconnu Nerveux ---------------Palace Touché ---------------Utilisas Monnaie ---------------Compagnie Halte ---------------Fondit Teinte ---------------Menottes Consonne double ---------------Comparatif Créations ---------------Décodés Champignon ---------------Dépôt Fin de séries ---------------Polies Artères ---------------Vieux do ENUMÉRATION Aliments ---------------Article ---------------Arsenic Roche ---------------Adresse ---------------Parier Subtiles ---------------Mélodie Sages ---------------Ternisses Ces colonnes abritent les noms de treize joueurs de l’USMM Hadjout (2015). Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Ex-sélectionneur national» L ET T R E S D E : Ougarit O U G A R I T 1 2 3 4 5 U I L A L L I J D E O L K L A H K U F D 1- CHALLALI 2- IKHLEF 3- ZITOUNI 4- TALLAH A I M A L L C E M O U I E H A D D A I S A L L A L O S I M U O I A I H D N T I J A R B E D L 5- OULD TOUMI 6- SOUKHAL 7- KADDAÏ 8- SELLAMI 9- AOURES MOT RESTANT = LEMOUI R E S C H E I K H N O T I Z F E L H K U U N I T A L L A H O 10- CHEIKH 11- NEDJAR 12- BENDHIAF 13- DJILLALI 6 7 1- ROYAUME 2- PEUPLE 3- MER 4- NOM ARABE 8 5- PAYS 9 6- ÉCRITURE 10 11 7- PORT ANCIEN 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS CONFIDENTIELLESHUEE-EPIEES-AV-M ERS-ETA-TS-IMAGE NS-MUETTE-AMIDON E-TE-NEE-VV-NETS -MILITE-GEOLES-O TIRADE-PANIER-RN RN-IE-HUITRE-BEG OIES-SONNES-CODE NET-ETRIER-POLIER-PX-MES-LEU-TA -SURPRIS-TOURS-S A-RIRAS-MET-BASBRIMES-DERIDE-OR AINES-NORMES-CLE T-ER-AO-LES-NO-P TER-AVISES-GOUTA OR-HAIRAS-PA-RER I-UE-OEN-CAGES-A RESTONS-MALES-MT -PIRES-DENIE-CRI MINES-HEROS-BI-O ANES-BALLE-RATON SES-JOLIE-RIVE-S SU-DOUTE-GERE-LESSEULE-RAME-RIU REUNIE-MAGE-MUET ASSISTANT-TATERA DINE-N-----MIT-O -DE-GI-NU-NOCE-L BE-GRADE-BOUE-TI OSERAIS-ELUS-PRE X-RATS-GROS-LOIR ET-NT-SEIN-CASES -MEDAILLEDOR-ER- MOTS FLÉCHÉS LETTRES DE OUADAÏ -FLISSI-ALGERIEMAIN-ALLIA-CAR-G ODE-CV-IR-MUTAIS HE-BRAVE-LAMES-P A-UR-TA-FILER-HE MASURE----LS-TET EVITA-----E-LEUR -----KODAMA-------TUNDJURS------ABECHE---TCHAD---------MABAS-----------ISLAM--- MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Mardi 22 décembre 2015 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Enfants bruyants ---------------Orage Cycle ---------------Raide Passions ---------------Alliance Voyelle double ---------------Plus âgé ---------------Déchiffrer Ile ---------------Néon ---------------Note Plat (ph) ---------------Parasite Institut ---------------Note ---------------Sodium Mesure ---------------Culture Pouffé ---------------Fin de nuit Cycle ---------------Polonium ---------------Brisée Aperçue ---------------Arme ---------------Pays Planète ---------------Source ---------------Bouse Nobélium ---------------Conviendra ---------------Colère Etoffe ---------------Brefs Rappel ---------------Dans la prime ---------------Soldat Fleuve ---------------Erronée ---------------Monnaie Mentor ---------------Fleur ---------------Infraction Possessif ---------------Nazis Obstiné ---------------Assurances Individu ---------------Divinité ---------------Lancées Visée ---------------Cube Lac ---------------Petits ---------------Exiguë Plante ---------------Note ---------------Songent Roche ---------------Tellure ---------------Tantale Préposition ---------------Champ Restitua ---------------Dressais Voies ---------------Jeune Article ---------------Monnaie Fausses ---------------Stoppa Indéfini ---------------A payer Cachés ---------------Choisi (inv) Obstination ---------------Canailles Substance ---------------Apporte Murs ---------------Confiant Espagnols ---------------Suffoqua Drame ---------------Préposition ---------------Béryllium Dévoila ---------------Possessif Cigare ---------------Amas Désigna ---------------Extrait Wilaya ---------------Titane (inv) ---------------Consonne double Chanson ---------------Avec vue Préfixe ---------------Cervidés Saison ---------------Carburant Cartes ---------------Dissimulés Nickel ---------------Expriment ---------------Nécessaires Souverain ---------------Actinium Oral ---------------Douleur Parvenu ---------------Dans la suite Pronom ---------------Etain (inv) Joua à l’AJA ---------------Chlore Sommet ---------------Préserver Emprisonna ---------------Panser Etuis ---------------Mise Oubliées ---------------Cartouches Dans les normes ---------------Sudiste Dans le jus ---------------Clairs Type (ph) ---------------Wilaya Volonté ---------------Roche Préposition ---------------Infinitif Accès ---------------Attacha Etires ---------------Vire Récent ---------------Tendre Liquide ---------------Traîner Equipée ---------------Tennis Note ---------------Hardie Transpire ---------------Titre Effacer ---------------Gorges Dans le pont Erbium ---------------Issue (inv) Quais Vanta ---------------Via Fleuve ---------------Pronom Parasites ---------------Bruit ---------------Dans la mèche Egoutter ---------------Grecque Pousser ---------------Possessif Invites ---------------Regretter Théâtre ---------------Fertile Semblable ---------------Touche Règle ---------------Sous-entendu Publicité Le Soir d’Algérie LE SOIR DE L’IMMOBILIER NECROLOGIE PENSÉES –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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F142004 Son fils Mourad. –––––––––––––––––––– Pensée pour Farhi Rachid et Mme Farhi Tassadit Depuis 5 ans déjà que nous vivons avec l’absence de notre père et de notre grand-mère, éloignés de nous pour toujours, chaque jour est une souffrance. La flamme de l’amour brûlera éternellement dans nos cœurs, l’effacement de ce lien par la mort n’est qu’un simple leurre. Les jours passent et les larmes laissent place à la nostalgie. Vos souvenirs seront éternellement présents dans nos esprits et dans nos cœurs à tout jamais, nous vous y garderons une grande place. Il est vrai que nos parents furent inoubliables, tant par leurs qualités que par leur grandeur d’âme. Vous avez marqué vos empreintes, et c’est pourquoi vous êtes passés à la postérité. Nous ne vous oublierons jamais ! Vos enfants Fifi, Hicham, Nihad, Saïd F127428/B15 et le petit Rachid. 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En cette heureuse circonstance, nous souhaitons à notre chérubin une longue vie jalonnée de bonheur et de succès. F10544B13 A tes 100 ans. –––––---------------------Le 7 décembre 2015 Youcef Arous a soufflé sa première (1re) bougie. Son père Tahar et sa mère Fahima Rouabah lui souhaitent une longue vie pleine de F142002 bonheur. NAISSANCE Une jolie poupée prénommée MANEL est venue égayer le foyer de M. Lahouel, le 16 décembre dernier. La Direction et le personnel du Soir d’Algérie ainsi que tous ses collègues de travail le félicitent et souhaitent prompt rétablissement à la maman et longue vie au bébé. CADEAUX DE FIN D’ANNÉE À TOUTES LES ENTREPRISES ET PARTICULIERS Si vos cadeaux de fin d’année vous causent du souci, Epsilon Communication est là pour vous en décharger. Objets divers et prise en charge de la sérigraphie. 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Non loin de là, l’élection présidentielle argentine de 2015 – tenue le 25 octobre 2015 pour le premier tour et le 22 novembre 2015 pour le second tour –, afin délire un successeur à la présidente sortante, Christina Fernandez de Kirchner, élue par deux fois en 2007 et 2011 (elle ne pouvait pas être candidate à un troisième mandat suivant la Constitution), a porté au pouvoir Mauricio Macri, candidat conservateur de la coalition «Changement». En Equateur, la révolution citoyenne de Rafael Correa qui, en l’espace de trois mandats, a apporté une stabilité politique sans précédent et une croissance économique inégalée – jusqu’à 7,9% en 2011 – s'essouffle elle aussi et sa base sociale se réduit comme une peau de chagrin. Au même moment Dilma Roussef perdait la première manche de la L Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam bataille engagée par ses détracteurs à l'Assemblée en vue de sa destitution. M me Rousseff, qui est accusée de maquillage des comptes publics en 2014 et 2015, est embourbée depuis le début de son second mandat, en janvier, dans une triple crise qui ébranle le Brésil (économique, politique et morale), avec les rebondissements en cascade suite au scandale de corruption autour du groupe national pétrolier Petrobras. Ces quatre événements marquants de cette fin d’année s’inscrivent dans le cadre d’une tendance électorale «favorable aux partis et candidats conservateurs ou antisystème», si l’on croit Jean-Jacques Kourliandsky, auteur d’une récente Note pour la Fondation Jean Jaurès(*). Ce dernier rappelle que les candidats de l’Internationale socialiste ont été battus en Argentine, en Colombie, au Costa-Rica, au Guatemala et à Panama, alors qu’au Honduras et au Paraguay, «les présidents issus du Forum de Sao Paulo, écartés après des coups d’État institutionnels, n’ont pas, eux ou leurs amis, été en condition de gagner». Leur défaite profite à «une droite gestionnaire et civilisée» (en Argentine, en Colombie et à Panama) ou à des «candidats marginaux, sans expérience de gouvernement» (au Costa-Rica ou au Guatemala). La gauche au pouvoir ne dispose pas de dénominateur commun : la place du «chef» est prépondérante en Bolivie, en Équateur et au Venezuela, alors qu’au Brésil, au Chili et au Mexique existent «des partis politiques structurés, ayant une vie collective et tenant régulièrement des congrès». Des sociétés longtemps travaillées par des dictatures militaires ne peuvent pas facilement se défaire de leur conservatisme : «La montée en puissance de la droite électorale et des candidats marginaux reflète l’hégémonie idéologique de la pensée économique et politique libérale.»Par ailleurs, la gauche paie les frais d’une surveillance critique impitoyable. En effet, si l’identité de la droite «valorise, à tort ou à raison, la recherche de la prospérité individuelle» et autorise certains écarts par rapport à la morale, les électeurs attendent de la gauche «un respect scrupuleux des vertus publiques». D’autres facteurs interviennent dans le revirement en cours qu’on ne souhaite pas durable. Comme dans beaucoup de systèmes régis par les «contrats autoritaires» de troc de la rente contre la paix sociale, la crise économique a sapé «les capacités budgétaires et la perpétuation des programmes sociaux» et alimente «l’effacement des différences entre droite et gauche», avec pour conséquence logique un mécontentement populaire qui valorise «l’alternance aux sommets de l’État». Un responsable du PT brésilien, Valter Pomar, en conclut qu’une erreur stratégique a été commise à l’époque des «vaches grasses». «Les fenêtres d’opportunité [des années 2000, celles de l’ouverture sur le marché chinois] auraient dû permettre d’engager des réformes structurelles.» Faute de l’avoir fait, «nous sommes dans une impasse stratégique, peut-être à la fin d’un cycle historique pour le Brésil», et, faudrait-il ajouter, peut-être au-delà pour l’Amérique latine. Revenant plus particulièrement sur les enseignements de l’élection au Venezuela, Kourliandsky relève, dans une autre étude (**) , que «l’issue du scrutin ne faisait pas de doute. La détérioration du quotidien depuis plusieurs mois avait créé un climat d’exaspération croissant et la situation économique et sociale, très dégradée, laissait présager une victoire électorale à l’opposition vénézuélienne. Son socle traditionnel, les classes moyennes et supérieures, était très mobilisé. Celui du gouvernement, les classes populaires, était érodé par le désordre économique, les difficultés de la vie quotidienne, et une insécurité de plus en plus grande.» Par Ammar Belhimer [email protected] L’effet domino attendu ne fait aucun doute : «Cette élection et son résultat, au-delà du Venezuela, vont avoir des retombées régionales.» Il reste à tirer les leçons d’une formule perdante : «Le système mis en place par Hugo Chavez en 1999, socialement et internationalement ambitieux, repose sur les exportations de pétrole. Le renversement des termes de l’échange et la baisse par conséquent des revenus tirés de l’exportation des matières premières énergétiques, minérales et agricoles, affectent l’Amérique latine en général et le Venezuela en particulier. Ce dernier avait construit une politique sociale active et innovante sur les revenus élevés tirés du pétrole qui lui avait également donné des capacités d’influence diplomatique inédite. La chute brutale des cours du pétrole a ébranlé ces deux piliers du régime.» A. B. (*) Jean-Jacques Kourliandsky, Amérique latine : Gauches en panne, Fondation Jean-Jaurès Observatoire de l’Amérique latine, Note n°4, 27 novembre 2015. (**) Du même auteur, Elections au Venezuela : Enseignements d’une alternance démocratique, Note n°5. Avec ou sans Ferrero Rocher, Joan a toujours raison ! Algérie. Réforme de l’éducation. Dès la rentrée prochaine, le… … perse obligatoire dans toutes les écoles ! C’est vraiment là que j’ai pu mesurer la puissance des Etats-Unis. Pas à travers leurs bombardements en Syrie. Pas plus au regard de leurs tapis de bombes, plus loin dans le temps, en Irak, et encore plus loin, au Viêtnam. Non ! Moi, la puissance des States, je l’ai enfin jaugée, avec une précision millimétrée, à travers le pouvoir extraordinaire de leur ambassadrice à Alger. Sacrée femme que Joan Polaschik ! Elle a fêté le Mouloud… quatre jours avant la date officielle. Ya bouguelb ! Quand les Etats-Unis veulent un truc, même le calendrier officiel, même le calendrier religieux leur obéit. Elle s’est fait enduire la paume de la main avec du henné. Elle a eu droit aux bougies. Au décor affreusement kitch du Mouloud. La totale, quoi ! Et qui aurait pu lui faire remarquer qu’elle était un peu en avance sur les dates de nos fêtes, hein, qui ? Toi ? Va lui dire, toi, à l’ambassadrice de la première puissance de la planète, voire même plus loin dans la galaxie, qu’il lui faut encore attendre un peu, quatre petits jours avant de se farcir l’enduisage au henné ? Bien sûr que non ! Si la représentante officielle du «pays des pays» décide que Mouloud c’est le 20, et pas le 24 au soir, eh bien ça sera le 20 ! El-Marikan, khouya. Et ceux qui ont participé à cette petite cérémonie du Mouloud anticipée et privative ont eu raison de le faire. Si demain, l’ambassadrice vient te dire que l’Aïd el-Kébir doit être avancé d’un mois, que vas-tu lui répondre ? «Non madame ! C’est pas le moment ! La yadjouz !» Oublie ! Si elle veut que l’Aïd soit avancé d’un mois, il le sera. Si elle souhaite également que les dates du bac soient chamboulées et que nos candidats passent les épreuves en janvier, là, dans quelques jours, et bien faudra monter l’opération en vitesse, tenir ce pari, et tant pis si, au bout, on se retrouve avec 41 élèves sur 1 000 qui décrochent cet examen à l’issue du long cycle d’études. Moi, y a juste un truc qui m’inquiète. J’imagine avec un effroi à peine dissimulé que Madame l’Ambassadrice se mette en tête d’avancer ou de reculer la date des circoncisions. Initialement prévue le 27e jour du Ramadhan, Joan pourrait se mettre dans l’idée de demander à programmer cette boucherie juvénile un… 8 mars ! Comme une sorte de revanche chirurgicale contre la junte machiste en activité et celle en devenir. Ça fout les jetons ! Ce que je fais là ? Là, maintenant, au moment de conclure ma chronique ? J’apprends The Star-Spangled Banner, l’hymne officiel américain. La main sur le cœur, je m’entraîne à le chanter, tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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