Ghoul définit la vocation de la région centre-ouest

son nom est en Passe de deVenir
une exPression PoPulaire
abdelkader fedlaoui, le grand footballeur
asnami, se Confie au Chélif :
Kaddour bouzeghaia,
la légende
vivante du Chélif
«Nous jouions pour
les couleurs de l’équipe
sans contrepartie...»
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semaine du 10 au 16 décembre 2014 - n° 53 - prix 20 da
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manifesTaTions
de déCembre 1960
issn : 2352-9695
sid ahmed benali :
«Le soulèvement
des populations
n’était pas spontané»
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«Les contrées du Sud sont absolument à visiter»
Zoubir bessaiah :
«Mes souvenirs
du 11 décembre »
retards dans les Projets déVeloPPement de la Commune
elle initie une oPération
d’embellissement de la Ville
m. amar ameur à ProPos du jumelage Chlef-tamanrasset :
Page 3
Le waLi recadre
Les éLus de chLef
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l’association
ness el Khir
se réapproprie
Ténès
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ils ont été arrêtés
Par les PoliCiers
aPrès inVestigations
des voleurs
de cuivre
et des escrocs
sous les verrous
Page 7
les frères miloudi
le rePrésentent dans leur
show-room de hay meddahi
Visite du ministre des transPorts à Chlef
Ghoul définit la vocation
de la région centre-ouest
Page 4
salim haini «el akoul»,
le gargantua d’aïn defla,
se Confie à notre journal :
«Je veux
battre le record
du monde
du plus gros
mangeur»
Page 15
abderrahmane ChaouChe,
Chanteur de Chaabi :
«Il faut
favoriser
un climat
culturel dans
nos cités»
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Condor se déploie
à Chlef Page 13
le sujet fait l’objet
de débats Passionnés
Quand
la CriminaliTé
se propaGe
dans les milieux
juvéniles
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2
ACtueLLes
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
retards dans les Projets de déveloPPement de la Commune
Le wali recadre les élus
de Chlef
Ce sont quinze projets de développement de la commune de Chlef qui ont été passés au peigne fin par le wali de Chlef au cours d’une
tournée qu’il a effectuée jeudi dernier dans cette circonscription. M. Boucetta a relevé les incohérences et autres approximations dans
la conduite du développement local, appelant les responsables à être plus précis dans leurs démarches.
C’
est un véritable parcours du
combattant. Et ce n’est pas du
fait du nombre de projets devant
être inspectés, mais à cause de l’incohérence
et du manque de précision que l’on perçoit
au niveau de la présentation des projets ainsi
que de l’absence d’efficacité qui règne au niveau des chantiers. En effet, il n’y a pas un
seul projet qui donne l’impression d’une
réelle maitrise de la situation, ce que le wali
n’a pas manqué de souligner. Le premier magistrat de la wilaya a estimé qu’il y a un
manque de visibilité et qu’il faut y remédier
par la mise en place d’un tableau de bord
comprenant tous les projets de développement de la commune avec indication des institutions responsables de leur réalisation.
Une fois terminé, le tableau sera présenté à
la population qui saura alors à qui s’adresser
en cas de problème. Il est vrai que certains
projets, à l’image de la bibliothèque de
Chorfa, donnent la nette impression qu’ils
sont purement et simplement abandonnés.
Au niveau du chantier du marché couvert
de Hay El Houria, le wali n’a pas manqué de
rappeler aux responsables de la commune
de Chlef qu’ils ne doivent pas oublier la réhabilitation du stade Mohamed Sahli (électricité, vestiaires, douches et tartan). Le
second chantier inspecté est la réhabilitation
du réseau d’assainissement de Hay Chérif
dont le montant est de près de 52 millions
DA et dont les travaux ont démarré le 20 novembre 2014 avec des délais de réalisation
de 6 mois. Au niveau du projet d’amélioration urbaine de Hay Zmala, le wali, n’a pas
approuvé la démarche préconisée et a demandé à l’APC d’engager un programme
d’amélioration urbaine pour tous les réseaux
avec les montants estimatifs. Il dira à ce propos que «la population a raison, les voies
sont impraticables. Lorsque vous avez de
l’argent, faites un bon programme, terminezle et lorsque vous aurez besoin d’argent, on
vous en donnera. C’est comme çà qu’on
pourra terminer le travail.»
Le rond-point de la honte
Au quartier El Hamadia, la situation est
pire, la rue est impraticable, pleine de trous
et de nids de poules qu’il est difficile d’esquiver. Les travaux d’assainissement ont démarré le 10 novembre 2014 avec des délais
de réalisation de 3 mois et pour un montant
de 22 651 434 DA. Une proposition d’amélioration urbaine pour l’année 2015 portant
sur la voirie (3 km), le réseau d’assainissement (2, 200km), l’alimentation en eau potable (5, 550 km), l’aménagement extérieur
(25 200 m²) et l’éclairage extérieur (2, 300
km) pour un montant total des travaux de
156 millions DA est affichée en direction des
autorités locales.
Le chantier suivant est celui du rond-point
en cours de réalisation en face de l’hôpital
de Chorfa. C’est un chantier qui dure en lenteur au grand dam des riverains. Les travaux
qui ont démarré en octobre n’ont pas l’air de
vouloir finir. La chaussée qui a été éventrée
en son milieu n’a pas été remise en l’état. Sur
6 regards, 3 ont été fermés, mais n’ont pas
été remis en l’état. Ils surplombent la chaussée qui constitue le seul passage pour Chorfa
et constituent un danger permanent pour les
véhicules. Les 3 autres regards ont été laissés
ouverts avec des protubérances en fer rond
et constituent également un danger permanent pour les véhicules et même pour les personnes qui traversent la voie. Le revêtement
du rond-point a été effectué à peine 3 jours
avant la visite d’inspection des autorités locales. On peut parler de déliquescence et
d’absence de déontologie au niveau de ce
chantier qui a pris en otage la population entière de Chorfa. Ce corridor de 400 à 500
mètres est devenu un véritable cauchemar
pour les usagers qui sont obligés de l’emprunter. Que dire alors pour les malades qui
se rendent à l’hôpital mère-enfant et pour
lesquels il n’y a aucun autre itinéraire ?
Le projet suivant concerne la voie devant
relier le centre de formation administrative
et l’hopital à la nouvelle ville de Chorfa sur
1 km 100. Ce projet peine à être mis sur rails
du fait de l’opposition des propriétaires expropriés.
Réhabilitation
de la zone d’activités
d’Ouled Mohamed
La bibliothèque qui est le chantier suivant
donne une illusion d’abandon. Le carrelage
est à refaire, la porte d’entrée doit être délocalisée et la fiche technique ne donne pas
d’informations concernant le démarrage des
travaux ni les arrêts qu’a connus le chantier.
Les délais des travaux sont bien indiqués
mais il n’est pas possible de les situer dans
le temps. Nous savons également su que la
première opération a eu lieu par adjudication
(23 802 083,96 DA) et les trois suivantes par
convention. La première pour achèvement
de travaux pour un montant de 7 232 734,08
DA (opération résiliée), la deuxième pour
achèvement de travaux pour un montant de
4 281 643,08 DA et enfin la troisième pour
un reste à réaliser d’un montant à engager de
5 471 424,00 DA.
La délégation est passée ensuite à Chorfa,
zone 5 et 6, pour inspecter des projets de réseaux d’alimentation en eau potable (Hay Zitoune, Chorfa zone 5 sud-ouest, et Chorfa
zone 6 sud-ouest) et d’assainissement (Hay
Daim Ellah).
La délégation a ensuite inspecté l’aménagement de l’oued Chélif, qui est suivi par le
projet d’un siège pour la direction de l’éducation à Hay Bensouna. La wali a donné des
instructions afin que tous les détenteurs de
lots les clôturent afin d’éviter de nouvelles
décharges sur la voie publique. La délégation
a inspecté ensuite le projet de lycée à Hay
Charra, puis le siège de la direction des Travaux Publics à Hay Radar et enfin le projet
de réhabilitation de 510 logements à Hay
Zebboudj. A ce niveau, le wali a demandé au
directeur de l’Administration Locale de voir
ce qu’il reste comme argent et réhabiliter ce
qui peut l’être. Pour la réhabilitation du centre-ville, il faudra une seule façade, a-t-il
exigé. Au niveau de la zone d’activités d’Ouled Mohamed qui n’a jamais eu de réseau
d’assainissement, il a exigé qu’elle soit viabilisée totalement. Il ajoutera qu’il faut avoir
une vision globale et penser aux grands projets structurants de la ville, quitte à faire
appel à un bureau d’études
A. Cherifi
Crise au sein de l’aPC de Chlef
Le bureau régional du RCD appelle les élus à reprendre le travail
D
ans un communiqué diffusé le 7
décembre dernier et dont nous détenons une copie, le bureau régional RCD de Chlef appelle les élus de la
commune de Chlef à se mettre au travail «
dans l’intérêt primordial de leur collectivité
». Se disant « très attentif à la situation alarmante dans laquelle se trouve le chef-lieu
de wilaya depuis le mois de septembre dernier consécutivement à la division qui
règne au sein de l’assemblée populaire
communale de Chlef», l’instance locale du
rassemblement pour la culture et la démo-
cratie tient à tient à attirer l’attention des
élus concernés de se mettre au travail dans
l’intérêt primordial de leur collectivité et de
la mission dont ils sont investis.»
Le communiqué ajoute que «la dégradation du cadre de vie des citoyens au niveau
de Chlef» ne laisse pas indifférent le parti
et l’interpelle pour lancer un appel pressant
aux autorités concernées de lancer les opérations déjà inscrites afin de donner à la
ville de Chlef une image digne d’un cheflieu de wilaya à l’instar des autres grandes
agglomérations du pays.»
Rappelant que l’assemblée populaire
communale n’a ni le pouvoir de bloquer les
opérations inscrites ni la qualité de gérer les
affaires communales en dehors de l’exécutif communal, le communiqué souligne que
le comportement de certains des élus démontre leur insouciance pour la chose publique et leur indifférence à l’égard des
citoyens. «Il y a lieu de rappeler que des
projets financés sur concours de l’État demeurent gelés consécutivement à l’incompatibilité d’humeur qui règne au sein de
l’A.P.C de Chlef», notent par ailleurs les
rédacteurs du document, ajoutant qu’à ce
titre, aucune délibération de l’assemblée
populaire communale n’est exigée pour
lancer des opérations déjà inscrites. «Ces
pratiques qui font loi au niveau de certaines
communes démontrent le manque de compétence de certains élus incapables d’accomplir leurs missions à l’égard de la
population, situation accentuée par la faiblesse de l’encadrement de l’administration
communale», est-il écrit en conclusion par
le président du bureau régional, en l’occurrence M. Hocine Boughari.
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
3
AcTuelles
m. amar ameur à propos Du jumelage chlef-tamanrasset :
«Les contrées du Sud sont
absolument à visiter»
M. Amar Ameur, président de l’APW de Chlef, est revenu sur l’initiative de jumelage des wilayas de Chlef
et Tamanrasset, en nous indiquant que les perspectives de cette opération ont été paraphées à Tamanrasset entre
le 30 novembre et 5 décembre écoulés.
L
a délégation de la wilaya
de Chlef comprenait, entre
autres, son président, M.
Amar Ameur, le président de
l’APC de Beni Haoua, deux viceprésidents, 3 représentants communaux de Chlef et un représentant de
la direction de la Jeunesse et des
Sports. C’est sur invitation du président de l’APW de Tamanrasset
que la délégation chélifienne
conduite par M. Ameur s’est rendue à Tamanrasset où un chaleureux accueil lui a été réservé. Les
élus et cadres chélifiens, de l’avis
de M. Ameur, ont été agréablement
surpris par le développement des
projets promotionnels dans cette
région du sud du pays, notamment
dans le domaine hydraulique, touristique et sanitaire. Ils ont ainsi été
fortement impressionnés par la réalisation du mégaprojet d’approvi-
sionnement en eau potable de la
wilaya qui aura coûté trois millions
de dollars. L’eau coule désormais
dans les robinets des foyers familiaux ; l’Etat promettant une meilleure qualité de ce liquide avec la
mise en place progressive d’une
station de déminéralisation.
La visite des sites touristiques, tels
que l’Assekrem ou le tombeau de
Tin Hinan, la célèbre reine targuie,
et tout autant le constat de visu des
merveilles artisanales traditionnelles du Sud ou la délectation de
morceaux choisis des instrument
musicaux ancestraux de l’Imzad
révélant toute une histoire du terroir, n’ont fait qu’enchanter davantage les membres de la délégation
chélifienne qui ne s’attendaient absolument pas à tant de merveilles
de cette contrée du Sud vraiment
fascinante. Cela en dépit, observe
M. Ameur, du constat de certaines
situations de dénuement nécessitant des efforts et les soutiens publics
pour s’en dégager et
accroitre les chances de l’avenir de
cette région qui promet beaucoup
par ses multiples atouts à davantage valoriser.
A terme, le jumelage
de 10 communes…
Des accords ont été paraphés à
l’occasion de la visite de la délégation chélifienne à Tamanrasset et
ont porté sur des échanges entre
l’APC de Beni Haoua et d’Ablessa
(commune située à 110 km de Tamanrasset), des jeunes des deux
communes étant appelés à effectuer des visites touristiques durant
le printemps et l’été. Ces échanges
sont au fait multisectoriels et
concernent la culture, l’éducation,
l’université, les loisirs, les sports…
Durant leur visite à Tamanrasset,
les délégués chélifiens ont rencontré le vénérable Amenokal Idabir,
le sage guide spirituel qui, à l’instar
d’autres représentants de divers
secteurs de Tamanrasset, a été invité à se rendre à Chlef. L’APW de
Chlef comptant pour ce faire parvenir au jumelage de 10 communes
des deux wilayas venant s’ajouter
à celui de leurs chefs-lieux. Le président de l’APW de Chlef n’a pas
omis d’observer que sa délégation
a rendu une visite de courtoisie au
wali de Tamanrasset qui n’est autre
que l’ex-wali de Chlef, M. Mahmoud Djemaa, qui a offert un diner
en leur honneur.
Clôturant ses propos sur cette visite
effectuée à Tamanrasset, le président de l’APW de Chlef s’est féli-
cité des échanges intersectoriels et
contacts fructueux établis et a tenu
à rappeler que les contrées du Sud
sont absolument à visiter pour se
rendre à l’évidence des merveilles
qu’elles recèlent et qui n’ont rien à
voir avec ces fausses images
d’Epinal. Tout comme il est
convaincu que les jeunes du Sud,
en venant prendre contact avec les
régions du Nord, en visitant notamment les verdoyantes contrées maritimes du littoral algérien dont les
responsables des localités se devraient de développer une dynamique
d’inter-échanges
réciproques allant dans ce sens,seraient tout autant enchantés de
découvrir et jouir légitimement des
splendeurs de leur vaste et immense pays aux multiples atouts
encore inexploités.
Mohamed Ghriss
Des citoyens De tamanrasset commentent l’accorD
De jumelage entre leur wilaya et chlef :
«Il faut traduire les bonnes
intentions par des actes concrets»
Q
uestionnés à propos de
l’accord de jumelage qui
vient d’être signé entre
Chlef et Tamanrasset, des citoyens
de cette dernière wilaya ont bien
voulu nous donner leurs impressions. Insistant particulièrement
sur la multiplication de ce genre
d’initiatives, nos interlocuteurs ont
souhaité que ces accords se traduisent par des actes concrets et, en
particulier, l’organisation de circuits touristiques au profit des citoyens désirant visiter et séjourner
quelque temps dans l’une ou l’autre wilaya. M. Ahmed Taguedda,
directeur d’Immidir Voyages, une
agence touristique qui va bientôt
boucler ses 25 années d’activité, se
dit ravi de l’initiative. «Nous
sommes prêts à contribuer à notre
façon au développement des
échanges entre notre wilaya et
Chlef par l’organisation de circuits
touristiques, à des prix étudiés, aux
gens de Chlef qui veulent connaître
Tamanrasset et ses richesses », ex-
plique-t-il, ajoutant que «cet accord de jumelage est une opportunité à saisir par les professionnels
du tourisme des deux wilayas.» Ce
natif d’In Salah qui réside depuis
plus de 20 ans à Tamanrasset a développé plusieurs offres touristiques, notamment l’organisation
de circuits dans les parcs nationaux
de l’Ahaggar et le tassili de l’Immidir, vastes territoires couvrant
des centaines de milliers de km²
qui recèlent d’incroyables richesses naturelles. «Mes collègues
et moi sommes disposés à prendre
en charge les citoyens de Chlef en
leur offrant des séjours à la carte et
en fonction de leurs moyens», ditil non sans rappeler que la demande en matière de séjours dans
le nord s’exprime de façon exponentielle chaque été. M. Taguedda
qui affirme connaître la région côtière de Chlef souhaite voir se développer ses capacités d’accueil :
«A défaut de structures d’accueil
hôtelières, il faut que les autorités
locales de Chlef nous proposent au
moins des campings familiaux sur
la côte.» Enfin, cet opérateur touristique souhaite vivement l’ouverture de liaisons aériennes directes
entre Tam et Chlef, «ce qui n’existe
pas
malheureusement
aujourd’hui», commente-t-il.
Employé dans le secteur de la
santé, Lamine Takouba, également
de Tamanrasset, souhaite voir les
échanges se développer entre le
nord et le sud : «Il faut créer des
liaisons aériennes et terrestres entre
les deux wilayas et offrir des opportunités aux gens du sud pour
qu’ils puissent passer d’agréables
séjours sur la côte de Chlef ». Il estime que la signature de cet accord
vient à point nommé parce que,
avoue-t-il, «la majorité des agences
de voyages et de tourisme de Tamanrasset sont pratiquement à l’arrêt faute de touristes.»
Haoua Haddadi est cadre de la Jeunesse activant à Tazerouk, petite
localité située au nord-est de Ta-
Ahmed TAgueddA,
direcTeur de l’Agence
immidir VoyAges
manrasset. Elle se dit favorable à
ce genre d’initiative qui intervient
juste après la signature d’un accord
similaire signé entre Tamanrasset
et Batna. «L’idée est bonne en soi,
elle permet aux jeunes surtout de
mieux connaitre leur pays. Toutefois, il y a lieu de créer des comités
permanent de coordination et de
suivi pour que ces accords de jumelage ne restent pas de simples
bouts de papiers.» Cette éducatrice
pense que les comités de coordina-
tion et de suivi sont à même de proposer des programmes d’échanges,
que ce soit pour les jeunes (colonies de vacances, camps de vacances…) ou les séniors (campings
familiaux entre autres) et ce, en
coordination avec les autorités, les
opérateurs touristiques et les associations. «Il ne suffit pas de signer
des documents, il faut traduire ces
bonnes volontés par des actes
concrets», conclut-elle.
Propos recueillis par Ab. Kader
4
AcTueLLeS
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
Visite du ministre des transPorts à Chlef
Ghoul définit la vocation
de la région centre-ouest
Lancement de l’étude et la mise en place d’un tramway à Chlef, étude de faisabilité d’un téléphérique à Ténès, extension du
port de Ténès, lancement d’une voie ferrée entre Ténès et Chlef outre une autoroute, création de régies de transport, ce sont
les principaux sujets abordés par le ministre lors de sa visite à Chlef.
L
ments. «Vous avez constaté que durant ces
dernières années et grâce à l’acquisition de
nouveaux équipements, le chiffre d’affaire
du port de Ténès a été multiplié par trois.
C’est la preuve qu’avec l’agrandissement du
port et l’acquisition d’équipements modernes, le port pourra avoir une vocation nationale. Il pourra non seulement accueillir les
navires nouvellement acquis par la CNAN
mais également transporter des marchandises vers l’étranger. Le port de Ténès doit
avoir sa part dans le transport des marchandises à travers ces nouveaux équipements»,
expliquera le ministre.
e ministre des transports, M. Amar
Ghoul, a effectué le 2 décembre dernier une visite d’inspection et de travail à Chlef. Reçu par le wali de Chlef, M.
Abou Essedik Boussetta, à l’aéroport Belkaid, la délégation ministérielle a eu à passer
au peigne fin trois importants projets relevant du secteur des transports. Le premier est
la gare routière de type «A» en cours de réalisation à la sortie ouest de la ville de Chlef.
M. Amar Ghoul a demandé une étude visant
à faire de cette gare un pôle de regroupement
et de distribution pour tous les types de
transports, autocars, taxis et trains et un point
de jonction pour le tramway. D’où la nécessité d’une rallonge budgétaire sur le budget
initial qui lui est consacré. Le ministre a également demandé une étude portant sur la
mise en place d’un tramway à Chlef en
coordination avec la ligne moderne de chemin de fer et a insisté pour quez l’étude
prenne en compte les agglomérations existantes ainsi que leurs perspectives de développement, les pôles universitaires ou les
grands édifices sociaux, tels que les hôpitaux.
Téléphérique, tramway
et régies de transport
communales
Dédoublement de la voie
ferrée Oued Sly - Yellel
Le dédoublement de la voie ferrée entre
Oued Sly et Yellel, dans la wilaya de Relizane, a été le second projet inspecté par la
délégation ministérielle. Que ce soit pour le
transport de marchandises ou de voyageurs,
toutes les lignes programmées de Chlef vers
l’ouest du pays (Oran et Tlemcen), ou vers
la capitale, seront des lignes modernes à
double voie, électrifiées et avec une vitesse
allant de 160 à 220 km/h. Le ministre a déclaré que toutes les nuisances (passages à niveau) doivent être à terme supprimées, ce
qui nous implique au niveau national, la suppression de 1 256 passages à niveaux. Il revient aux autorités locales de choisir le tracé
qui convient le mieux à la ligne ferroviaire
rapide, moderne et électrifiée à partir du port
de Ténès vers Chlef. C’est un projet important qui va accompagner le développement
du port et donner des perspectives économiques importantes à la région tout en dégageant la pression qui existe actuellement
durant l’été sur les routes reliant Chlef à
Ténès.
Le troisième projet inspecté est l’aéroport
Abou Bakr Belkaid. Le ministre a déclaré
que l’aéroport est un acquis pour la wilaya
mais, dès le départ, ses structures auraient dû
être extensibles et modulables pour faire face
à toutes les situations. Les capacités dépendent de l’organisation et il faut rentabiliser
l’existant, a ajouté le ministre qui considère
que le chiffre avancé de 40 000 passagers par
an est négligeable. L’aéroport comprend une
tour de contrôle, une piste d’atterrissage
principale, 3 voies de roulement et 4 parkings.
La nécessaire extension
du port de Ténès
Le projet inspecté est le port de Ténès.
C’est une infrastructure qui dispose d’une
darse de 17 ha, d’un brise-lame de 420 ml,
d’une jetée Est de 420 ml et d’une jetée
Ouest de 820 ml. L’entreprise de gestion portuaire de Ténès, filiale de l’entreprise portuaire de Ténès, est chargée de la gestion et
l’exploitation des ports et abris de pèche de
Ténès, Béni Haoua, El Marsa et Sidi Abderrahmane qui disposent de 8 ha de plan d’eau
et 7,7 ha de terre-pleins, 1536 ml de quais
d’une capacité de d’accueil de 260 unités,
Passerelle de la gare d’aïn defla
Les piétons en danger
L
es piétons qui empruntent la passerelle métallique se trouvant à côté de
la gare ferroviaire d’Ain Defla sont
exposés en permanence au danger : un
énorme trou se trouve en plein milieu de
cette passerelle qui peut non seulement «
avaler » un enfant distrait mais aussi des
adultes s’ils n’y prêtent pas attention dans
l’obscurité de la nuit.
Les habitants limitrophes ont tenté de reboucher ce trou mais, hélas, après quelques
semaines, la cavité s’est rouverte suite à la
désintégration, par endroit, de la chape de
béton.
Plus grave, on peut observer sous cette
passerelle des tas d’immondices qui s’accu-
mulent au fil des jours et ce, en raison de
l’incivisme des uns et de l’inconscience des
autres.
Peut-on comprendre qu’il est difficile
pour venir d’un trou en plein milieu d’une
passerelle métallique, qui plus est fortement
sollicitée par la population d’e plusieurs
quartiers du chef-lieu de wilaya ?
Pourtant, ces jours-ci, on constate que les
services de l’APC d’ Aïn Defla et ceux des
autres collectivités locales ont engagé des
travaux de réfection et de nettoyage un partout à travers la ville. Alors, pourquoi ne pas
vérifier et réparer cette passerelle si utile à
la population ?
Djilali Deghrar
d’une flottille de pêche constituée de 174
unités et de 300 plaisanciers.
Les restrictions et contraintes rencontrés
pour les marchandises en transit sont dues au
fait qu’il n’y a qu’une seule voie (RN 19) reliant Ténès à Chlef. Concernant les navires,
il est à noter la faible profondeur (7 à 9 mètres avec le dragage) et l’insuffisance de
quais. Le ministre a fait remarquer que les
investissements projetés n’auront aucun sens
si le port ne procède pas à son extension. «Il
ne faut pas que l’autoroute et le rail arrivent
à Ténès et que le port demeure en l’état», devait dire le ministre. L’extension envisagée,
qu’elle se fasse par l’est, l’ouest ou le nord
du port doit donner à ce dernier un tirant
d’eau de 12 mètres, afin qu’il puisse réceptionner tous les types de navires et donc de
contribuer au désengorgement du port d’Alger.
S’adressant à la presse, le ministre dit
avoir donné des instructions aux responsables du port pour accélérer les études concernant l’agrandissement de ses capacités de
réception et la modernisation de ses équipe-
Le ministre a évoqué les parkings et les 11
agences de transport communales qui vont
renforcer les localités concernées et consolider l’organisation de la circulation routière. «Nous avons demandé aux
responsables l’échelle locale et nationale la
prise en charge, en coordination avec tous les
types de transport, de cette fonction pour
d’une part, atténuer la pression existant actuellement sur le secteur et d’autres parts,
prendre en compte le parc roulant existant.
Elle doit enfin s’inscrire dans une gestion
moderne de l’espace des transports», dirat-il. Evoquant le téléphérique, M. Ghoul que
des orientations et des instructions ont été
données pour l’inscription d’une opération
portant sur l’étude de faisabilité pour l’inscription d’un projet de transport par télécabines ou téléphérique pour la ville de Ténès
pour atténuer la pression du transport durant
la période estivale et également donner à la
ville de Ténès un cachet touristique et balnéaire». Enfin, le ministre abordera l’organisation du trafic à travers la diversification
et la coordination des moyens de transport
en disant ceci : «En parlons de Chlef, nous
avons dit que nous travaillons pour qu’il y
ait, à l’avenir, une coordination entre le
transport par taxi, le transport urbain intercommunal par bus et par car, le transport par
voie ferrée par le train rapide, le transport urbain par téléphérique à Ténès ou par le tramway à Chlef. Il faut donc qu’il y ait une
coordination et les autorités locales doivent
y souscrire, au niveau des communes, par
l’organisation de leurs problèmes internes».
A. Cherifi
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
ActueLLeS
5
ModErnisation Et ExtEnsion du résEau fErroviairE
Dédoublement de la ligne
Oued Sly-Yellel
Dans le cadre de la politique adoptée par l’Agence nationale d’étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires
(Anesrif), consistant à moderniser et élargir le réseau ferroviaire, un nouveau projet vient d’être lancé consistant en la réalisation
d’une ligne double voie reliant la municipalité d’Oued Sly à celle de Yellel (wilaya de Relizane). Cette ligne double voie sera mise en
place au niveau de la ligne principale Alger-Oran. Elle est d’une longueur de 93 km.
L
es travaux de réalisation dudit projet
sont lancés sous la conduite d’une
entreprise indienne appelée Rea
Ircon International Limited. Il est à rappeler
qu’il s’agit d’une entreprise très expérimentée du fait qu’elle a eu à réaliser un nombre
important de projets similaires dans plusieurs pays. Sa renommée n’est plus à présenter étant donné que l’entreprise est
omniprésente dans les trois continents européen, africain et asiatique. Le bureau national de contrôle et de surveillance des travaux
est chargé de la supervision de tous les travaux en question. Il assure d’ores et déjà une
meilleure supervision et garantit une cadence
de travail infiniment acceptable. Il veille à
ce qu’il n’y ait aucune forme de tricherie
pouvant entacher desdits travaux.
Y prennent part aussi, les fameux Studi International et Egis Rail. Pour le premier, il
s’agit d’un bureau d’étude Tunisien d’ingénieurs indépendants. Il cumule plusieurs années d’expérience dans ce domaine. Des
années durant lesquelles il a pu s’imposer et
défier tous les concurrents. Quant au
deuxième, c’est un concepteur français spécialisé dans l’ingénierie ferroviaire. Il rassemble toutes les compétences du transport
ferroviaire : réseau classique, grande vitesse,
train de banlieue, pôles multimodaux, fret
voyageurs des heures entières. Donc, cette
nouvelle ligne profitera aux usagers du transport ferroviaire qui n’auront plus à subir les
désagréments d’un retard contraignant.
Réalisation d’une nouvelle
gare
ferroviaire, gares, plates-formes, chantier
rail-route. Ce concepteur, venu de France,
mettra certainement toute son expérience et
tout son savoir-faire au service du bon déroulement de ce projet.
Il est à admettre que l’expérience des entreprises susmentionnées est mondialement
reconnue. Travaillant en collaboration depuis presque une décennie, elles ont réalisé
d’innombrables projets de haute qualité.
Elles utilisent une technologie de pointe lors
de l’accomplissement des différents travaux.
En attEndant la réalisation d’un CaC à ChlEf
Le cri de détresse
des cancéreux
L
a situation des personnes atteintes de
cancer n’est guère reluisante au niveau de la wilaya de Chlef. En effet,
de nombreux témoignages sont édifiants sur
les insuffisances criardes en matière de prise
en charge de ces malades. En principe, les
malades de la wilaya de Chlef sont pris en
charge par les hôpitaux d’Alger ou le centre
anti-cancer (CAC) de Blida. Mais dans la
réalité, les choses se passent autrement. Si,
pour des séances de chimiothérapie, il faut
user de connaissances pour se faire traiter, il
en est autrement pour la radiothérapie : le
malade ne peut même pas avoir de rendezvous ! Les raisons invoqués par ces établissements spécialisés sont les pannes des
machines ou la forte demande de malades.
D’où l’inquiétude et le désarroi des patients
Chélifiens qui savent pertinemment qu’à défaut d’une réelle prise en charge de leur problème de santé, leurs jours sont comptés.
Il faut souligner que le nouvel hôpital de
240 lits de Hay Bensouna, à Chlef, a ouvert
un service d’oncologie. Sur les 800 malades
cancéreux répertoriés au niveau de la wilaya
de Chlef et qui suivaient auparavant des
séances de chimiothérapie au niveau du
CAC de Blida, 250 sont pris en charge aujourd’hui par ce nouvel service. Mais en ce
qui concerne la radiothérapie, il faut attendre
l’achèvement des travaux du CAC de Chlef,
confiés à un groupe étranger. Par ailleurs, en
raison de la progression fulgurante de cette
pathologie, il est prévu dans un proche avenir la mise en place d’un registre du cancer
ou registre des tumeurs. Il sera un outil
d’étude épidémiologique ou éco-épidémologique rassemblant des données sur l’occurrence spatiale et temporelle d’un type
spécifique de cancer ou de l’ensemble des
cancers détectés par les praticiens.
Bencherki Otsmane
Les projets déjà réalisés en Tunisie et en
France, à titre d’exemple, nous renseignent
tant sur la précision et la méticulosité dont
font montre ces entreprises au cours de
l’achèvement de leurs tâches.
Par ailleurs, avec la finalisation de ce projet, le trafic ferroviaire, connaissant une densité remarquable en ces derniers temps, sera
plus réglementé notamment dans cette ligne
où des trains doivent obligatoirement observer des haltes pour éviter d’éventuelles collisions. Ce sont des haltes qui font perdre aux
L’actuel projet comprend aussi la réalisation d’une gare ferroviaire répondant aux
normes de transport ferroviaire en vigueur.
Cette gare sera équipée d’un certain nombre
d’appareils ultra-modernes destinés au
contrôle et à la vérification des bagages pour
parer à tout type de trafic ou de transit de
marchandises interdites.
Il sera disponible aux voyageurs désireux
de se déplacer vers Oran ou Alger, pour ne
citer que ces deux destinations phares, de
prendre leurs trains à partir d’Oued Sly. Les
billets se vendront au niveau de trois guichets qui seront réservés à cet effet. Certaines personnes, interrogées à Oued Sly,
affirment que ce projet permettra d’animer
la vie sociale au niveau local. Elles manifestent clairement aussi leur joie et espèrent que
les autorités continuent de soutenir les projets de développement au sein de leur commune.
Farouk Afounas
6
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
AcTUELLEs
elle initie une opération d’embellissement de la ville
L’association Ness El Khir
se réapproprie Ténès
«Changer la ville à coups de pinceaux», c’est le slogan choisi
par la célèbre association Ness El Khir de Ténès qui entend
redonner des couleurs à une cité touristique dont l’image est
ternie par le manque d’entretien et de maintenance des
équipements publics. S’inspirant du «street art» qui a fait des
émules un peu partout à travers le monde, l’association
ténésienne veut impliquer les citoyens dans l’opération qu’elle
compte lancer ce 20 décembre au niveau de la cité des 100
logements situés à la sortie ouest de Ténès.
N
«
ess El Khir» innove en s’attaquant cette fois-ci à la tristesse
et la grisaille qui caractérisent
nos villes. Ville balnéaire, attirant chaque
année des millions de touristes, Ténès, la
ville trois fois millénaire ne paie pas de mine
l’hiver venu. L’animation se fait rare et la
cité replonge dans un silence angoissant qui
rappelle que le chemin est long pour en faire
un centre économique névralgique. C’est
l’une des raisons qui ont poussé Ness El Khir
à redonner vie à la ville et, pourquoi pas, attirer des touristes même en hiver. La secrétaire générale de l’association, Nesrine
Chamma, croit dur comme fer que le pari
n’est pas impossible pour peu que la population et les élus adhèrent à la démarche.
«Nous voulons donner un aspect plus avenant à notre ville, il faut qu’elle respire la
quiétude et la joie de vivre, il faut rompre
avec la monotonie mortelle qui l’envahit dès
le départ des derniers estivants», explique-telle, ajoutant que l’idée proposée par son association fait son chemin. De fait, et quand
bien même ne roulerait-il pas sur l’or, un
jeune entrepreneur natif de la ville s’est proposé de prendre en charge l’ensemble des
frais liés à l’opération initiée par Ness El
Khir. Cette dernière consiste à peindre et
«donner des couleurs» aux escaliers de la
ville. Et ce n’est pas tant la beauté de la
fresque ou des dessins qui importe mais l’engouement que cette opération peut entrainer
chez les jeunes et moins jeunes. D’autres
opérations sont inscrites d’ailleurs qui visent
l’embellissement de tous les endroits
quelque peu négligés de la ville, y compris
les accès aux sites historiques et touristiques
de Ténès. Melle Chamma est convaincue
que l’adhésion des gens de Ténès sera à la
hauteur de ses espérances ; ces derniers
n’ayant jamais refusé d’aider son association.
Notre interlocutrice rappelle que Ness El
Khir a lancé plusieurs opérations depuis sa
création, la plus médiatisée est celle consistant à distribuer des couffins de victuailles
aux familles nécessiteuses durant le ramadhan, la distribution d’habits neufs lors des
fêtes de l’aïd et à la veille de la rentrée scolaire aux enfants pauvres, l’organisation de
visites aux malades dans les hôpitaux et la
participation active à l’animation des journées nationales et internationales, comme la
journée des handicapés, la journée de l’enfance, outre l’assistance aux personnes vivant des conditions difficiles.
A. L.
ils ont été arrêtés par les poliCiers après investigations
Des voleurs de cuivre et des escrocs sous les verrous
L
e brigade de recherche et
d’investigations (BRI) relevant de la sûreté nationale de la wilaya de Chlef a réussi
à mettre hors d’état de nuire une
bande de malfrats constituée de
deux individus âgés entre 25 et 35
ans, spécialisés dans le vol de câbles en cuivre qu’ils transféraient à
Alger pour la revente. Leur arrestation a eu lieu sur la base d’une information faisant état d’un
chauffeur d’un camion poids
lourds immatriculé à Boumerdes
spécialisé dans le vol de câbles de
cuivre. Les éléments de la brigade
mirent en place une souricière et
procédèrent au contrôle du camion,
au niveau du point de contrôle
ouest de la ville de Chlef aux environs de 23 heures. Ils découvrirent
56 quintaux de cuivre dissimulés
avec soin derrière des cageots en
plastique à l’intérieur du camion.
Arrêté, il fut présenté au procureur
de la république près le tribunal de
Chlef qui l’écroua pour constitution de bande de malfaiteurs, vol
de câbles de cuivre et détérioration
préméditée de biens publics.
Par ailleurs, les éléments de la
sixième sûreté urbaine ont réussi à
mettre hors d’état de nuire une
bande de criminels composée de 3
individus âgés entre 26 et 35 ans
provenant d’Ain Defla et spécialisés dans l’escroquerie et l’abus de
confiance. Ils se présentaient à
leurs victimes comme étant des
commerçants de gros, prenaient de
grosses quantités de marchandises
sans contrepartie et s’évanouissaient dans la nature. L’arrestation
de la bande s’est effectuée suite à
une plainte qui a été déposée par
une de leurs victimes, originaire de
Batna, qui s’était fait subtiliser une
marchandise composée de bidons
d’huile d’une valeur de 2000 000
DA. Les investigations menées
permirent aux éléments de la 6ème
sureté urbaine de découvrir le cerveau de l’affaire, le sieur A.H., 32
ans, un habitué des chèques sans
provision, et procéder à son arrestation. La perquisition du domicile
de l’intéressé à El Attaf, après
l’extension de la compétence territoriale, a permis aux enquêteurs de
récupérer 26 barils d’une valeur de
2 000 000 DA. Les deux autres
membres de la bande, en l’occurrence B.B.H., 26 ans et O.K.A., 35
ans, ont été également arrêtés. Présentés devant le procureur de la république près le tribunal de Chlef,
ils ont été placés en détention provisoire pour constitution de bande
de malfaiteurs, abus de confiance
et vol caractérisé.
A. Cherifi
Collège des Frères Zaher djebbar de boukadir
Un modèle d’établissement scolaire
L
e collège des frères Zaher Djebbar
est situé à l’entrée nord de la ville de
Boukadir, chef-lieu de commune
situé à quelques kilomètres à l’ouest de
Chlef. Cet établissement a été construit en
1984 sur une superficie de 16 000 m² répartis comme suit : 23 classes pédagogiques,
deux ateliers, deux laboratoires et six bureaux administratifs. Il abrite un effectif de
610 élèves, 32 professeurs, 4 agents administratifs et 19 travailleurs recrutés dans le
cadre du pré-emploi. Le collège est réputé à
travers la wilaya de Chlef pour le fort taux
de réussite qu’il réalise depuis plusieurs an-
nées. En effet, ce taux a atteint les 83% durant trois années successives.
L’on s’attend cette année à dépasser ce
taux à la suite de la nomination d’un nouveau directeur, en l’occurrence M. Mohamed Houari, un éducateur connu pour son
sens de la discipline et de l’organisation
outre son acharnement et son dévouement
au travail. Beaucoup pensent en effet que le
taux de réussite aux différents examens et
notamment pour le passage au cycle secondaire pourrait dépasser les 90% pour l’année
2015.
Houria Zourgane
Numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
7
ACTueLLes
Journée monDiale Du climat
Dangers sur la planète Terre
Le 8 décembre est célébré à travers le monde, la journée mondiale du Climat. Cette journée devra être mise à profit pour nous prendre conscience
du danger qui plane sur notre planète et par conséquent sur l’existence même de l’espèce humaine sur la Terre.
S
i le changement climatique est perceptible sur notre vie quotidienne, notamment à travers
les épisodes pluvieux avec ses
inondations catastrophiques
(celles de 2001 et 2011
dans la wilaya de Chlef)
ou encore de sécheresse
fatales pour l’agriculture
(celle de l’année passée),
il apparait urgent pour les
«grands» de ce monde de
se concerter pour atténuer
de peu les causes de ce réchauffement climatique.
Chez nous, le réchauffement climatique s’est caractérisé ces dernières
années par des périodes de sécheresses qui s’étalent sur de
longs mois et des épisodes
limités de pluie entrainant
des inondations avec leur
lot de dégâts humains et
matériels.
Selon de nombreux
scientifiques, le réchauffement global en cours induit par les activités
humaines, pourrait atteindre 1,1° à 6,4° Celsius
d’ici à 2100. Ces quelques
degrés de température de
plus, pourront apparaitre pour
certains de nos concitoyens,
sans conséquence pour la planète alors qu’une élévation de
température de cette grandeur va entrainer des bouleversements en chaine.
Primo : une élévation du niveau de la mer, due
principalement au réchauffement des océans le tout associé
à la fonte des glaciers continentaux qui demeurent avant tout
un indicateur du réchauffement planétaire. A ce sujet, des
données issues de plus de 30 glaciers répartis sur 9 chaine
de montagnes du Service Mondial
de Suivi des Glaciers (World
Glacier Monitoring Service – WGMS) publiées
par le Programme des
Nations unis pour
l’Environnement
(PNUE) en 2008,
confirment qu’un
certain nombre de
glaciers continentaux poursuivent
leur retrait quasigénéralisé. Secundo,
ce réchauffement climatique
entrainera une amplification des
phénomènes météorologiques
extrêmes, notamment les
tempêtes, les ouragans, les
cyclones, les inondations les canicules ou
les sécheresses.
Tercio, parmi les
risques encourus
figurent, les bouleversements des
conditions de vie,
pour les populations exposés à
ces aléas climatiques. Enfin
les scientifiques
redoutent un chamboulement écologique aussi
bien pour la faune que la
flore qui devront s’adapter rapidement au risque de disparaitre à jamais.
La question qui se pose aujourd’hui est
de savoir si l’on peut inverser la tendance ? Oui, disent les
scientifiques pour peu que tout le monde s’y mette. Pour relever le défi, nos scientifiques nous proposent de s’attaquer
aux causes et limiter les conséquences. Selon les scienti-
Développement agricole
Le FNDA sous-exploité à Chlef
L
a production agricole dans la
wilaya de Chlef a connu ces
dernières années un essor remarquable, à la faveur de divers programmes d’investissement soutenus
par les fonds mis en place par l’Etat
pour développer le secteur agricole.
Parmi ces derniers figure celui du
fonds national de développement de
l’investissement agricole (FNDA) qui
a contribué au soutien, durant les dix
dernières années, de plusieurs filières
agricoles, notamment l’élevage bovin
et ovin, la céréaliculture, l’arboricul-
ture, la plasticulture et l’irrigation agricole, a indiqué le directeur des services
agricoles de Chlef, M. Mokhtar Mohamed Belaid. Toutefois, ce fonds doté
d’une enveloppe de 75 milliards de dinars n’a été que partiellement
consommé, soit à hauteur de 20% seulement, indique notre source. Devant
cette situation, M. Aboubakr Essedik
Boucetta, wali de Chlef, a instruit le directeur des services agricoles d’y remédier, notamment en organisant des
rencontres avec les principaux concernés en l’occurrence les agriculteurs.
C’est ainsi que jeudi dernier le directeur des services agricoles a entamé sa
première sortie réservée dans un premier temps à la commune d’Abou-ElHassan pour y rencontrer les
agriculteurs, dans le cadre d’un programme de sensibilisation et d’informations sur le (FNDA). Cette
opération devra toucher dans un avenir
très proche, l’ensemble des 35 communes que compte la wilaya de Chlef
a-t-on appris de la direction des services agricoles.
B. Otsmane
fiques la cause principale du réchauffement de notre planète
est le rejet dans l’atmosphère des gaz à effet de serre surtout
de CO². Il faut savoir que nous vivons sur Terre comme dans
une serre, et notre atmosphère joue un rôle de vitre. Les gaz
dits à effet de serre», les GES, captent et retiennent la chaleur. Grâce à eux, la température de notre Terre est douillette,
en moyenne 15°C. Sans eux, il ferait un froid invivable, –
18°C. Les climatologues ont fait remarquer que depuis 150
ans environ, la concentration des gaz à effet de serre dans
notre atmosphère a augmenté d’une manière inquiétante. Ces
GES retiennent donc plus la chaleur. Résultat, la température
moyenne globale de notre planète s’élève (+ 0,74°C depuis
1850). C’est ce phénomène qui entraîne un bouleversement
du climat. Il faut savoir que la durée de vie du C0² dans l’atmosphère est d’environ 100 ans, et les scientifiques estiment
qu’il serait d’autant plus difficile de le limiter que les mesures seront prises avec retard.
Pour cela, et heureusement, les grands industriels se sont
déjà engagés en améliorant leurs processus de fabrication
pour faire des économies d’énergie et réduire le poids des
matières premières et des emballages. Quant à nous simples
citoyens nous pouvons également contribuer de notre part,
à la préservation de sa planète. Il nous suffirait d’adopter les
bons réflexes, comme éviter le gaspillage et réduire notre
consommation d’énergie, concevoir nos maisons avec des
matières isolantes, afin de faire des économies sur l’énergie
tout en s’équipant d’appareils économes. Et c’est à ce prixlà que nous pourrons contribuer à la sauvegarde de notre planète.
Bencherki Otsmane
el marsa
Des peines de prison
prononcée à l’encontre
des émeutiers
Le tribunal de première instance de Ténès a condamné
la semaine passée deux personnes impliquées dans les
émeutes qui ont secoué la ville côtière d’El Marsa respectivement à six mois de prison ferme assorti d’une
amende de 20.000 DA et de deux mois avec sursis assorti de la même amende au second. Une troisième personne a été acquittée. Cette affaire est intervenue suite à
la visite effectuée par le wali dans cette daïra pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets de développement deux jours auparavant. Le wali constata qu’en
dépit d’une enveloppe de 16 milliards allouée à cette
commune côtière pour mener différents projets qui devraient permettre une amélioration des conditions de vie
des habitants, les élus n’ont entamé aucun projet. Désirant sans doute que la population locale sache ce qui se
trame dans les couloirs de cette APC, et emttant les élus
devant leurs responsabilités, le wali invita au cours à une
réunion restreinte quelques citoyens pour leur faire entendre de la bouche du maire que 14 opérations inscrites
depuis 2013, représentant un montant de 16 milliards de
centimes, ne sont pas toujours pas lancées. Il n’en fallu
pas beaucoup pour que les habitants demandent à leur
manière, des comptes à leurs élus en procédant carrément à la fermeture du siège de la mairie.
Bencherki Otsmane
siDi-akkacha
Les sangliers se font nombreux et menaçants
L
es citoyens du bourg de «Flitta» distant d’une dizaine de kilomètres du
chef-lieu de la commune de SidiAkkacha s’inquiètent de la prolifération des
sangliers dont certains n’hésitent pas à investir les alentours des habitations à la recherche de nourriture. Les habitants nous
ont affirmé que la forêt qui ceinture leurs habitations pullule de ces bêtes qui se déplacent parfois hordes de quatre à six détruisant
tout sur leur passage et n’épargnant aucune
culture. Il est utile de rappeler qu’une femelle met bas entre douze à quinze marcassins par portée, à raison de deux portées par
année, et qu’un sanglier adulte pèse entre
180 kg et 200 kg ; il avale une ration de 30
kg de nourriture par jour, d’où les ravages
qu’ils causent à l’agriculture sur laquelle ces
voraces opèrent de véritables razzias en
toute quiétude . Un agriculteur habitant de
ce bourg nous affirme qu’il lui arrive de se
retrouver nez à nez avec un sanglier aux
portes de la maison. «Je ne peux rien faire
sinon de me précipiter à l’intérieur de ma
demeure pour m’y réfugier quoique je suis
détenteur d’un fusil de chasse mais je n’ai
pas le droit de m’en servir.»
Il faut noter que la chasse d’une manière
générale est suspendue et les rares battues
sont sévèrement contrôlées et programmées
par les pouvoirs publics. Et même si des dérogations sont délivrées, encore faut-il trouver sur le marché les munitions qui
demeurent interdites de vente. Là, c’est le
système de la débrouille et gare à celui qui
se fera épingler par les services de sécurité.
Cette situation a fait que le mammifère a tellement proliféré que les autorités de wilaya
étaient contraintes de délivrer de temps à
autre des autorisations des battues afin de limiter la nuisance de l’animal qui devient de
plus en plus envahissant. La dernière battue
remonte à plus d’une dizaine d’années.
Quant au produit de cette chasse, dont la
consommation de la viande est jugé illicite
pour le croyant musulman, certains chasseurs n’y voient pas d’inconvénients qu’il
soit vendu aux expatriés de différentes nationalités activant dans les différents projets.
Et là, il faut également que les vétérinaires
algériens soient formés à la pathologie porcine pour pouvoir établir un certificat sanitaire afin que la consommation de la viande
porcine ne représente aucun danger pour les
consommateurs potentiels.
Bencherki Otsmane
8
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
Commémoration
manifestations De Décembre 1960
«Le souLèvement des popuLations
n’était pas spontané»
Par ali Dahoumane
C’est ce que nous a assuré feu Sid Ahmed Bénali, plus connu sous le sobriquet « Sid Ahmed Radiola », lors d’un entretien qu’il nous a accordé en
décembre 2006. La rencontre s’est déroulée dans la salle des fêtes «Algerian Prestige» d’Aïn Benian, que le défunt avait entièrement décorée de
ses mains. Sid Ahmed Benali est l’un des principaux organisateurs du soulèvement populaire de décembre 1960. A 77 ans, l’homme gardait toute
sa lucidité et sa fougue, malgré les séquelles physiques qu’il a gardées des tortures que lui ont fait subir les parachutistes de Bigeard et les Brigades de la Mort (les BCRS).
L’
histoire de cet ancien ouvrier ébéniste qui, par un
de ces hasards de l’Histoire, s’est retrouvé, dans les années cinquante, à la tête d’une
immense fortune, est intéressante à
plus d’un titre ; elle renseigne surtout sur les longs préparatifs, dont
il est le principal financier, qui ont
conduit à l’éclatement, quasi-simultané à travers le pays, des manifestations
populaires
de
décembre 1960.
Tout a commencé durant la seconde guerre mondiale lorsque, encore jeune apprenti chez Salvano,
un riche ébéniste blidéen connu
pour sa brutalité envers ses employés indigènes, Sid Ahmed Benali reçut de son patron un
mémorable coup de pied au derrière. « C’était à un moment où
j’étais en train de nettoyer ses W.C,
et ce Salvano, qui ne ratait d’ailleurs jamais l’occasion de me brutaliser, m’a fait sentir ce jour là
toute l’humiliation que nous subissons de la part des colons ». Du
coup, les choses deviennent plus
claires pour Sid Ahmed qui versa
carrément dans les activités nationalistes clandestines de l’après
guerre, sous la conduite de Yahyaoui « Papa », un vieux militant
du PPA MTLD, des activités auxquelles il s’était déjà initié à son
adhésion, deux ans plus tôt, à la
section des Scouts Musulmans Algériens, sous la férule de Tayeb
Abou Al Hassan et Hassan Al Hassani.
Après 4 ans chez Salvano puis 2
autres chez les ébénistes Boukri et
Mahieddine, il s’installera à son
compte dans le petit magasin familial situé près de l’ancien tribunal.
Les affaires marchaient mal, Benali eut alors l’idée de se lancer
dans l’électroménager. Le commerce se développa si fort qu’il
dut, pour son extension, acquérir
un magasin de 300 m2 à la rue du
Bey, une artère commerçante en
plein centre-ville. En 1954, il arrachera l’exclusivité de la représentation des produits Radiola à Blida,
ville à partir de laquelle il desservira en postes radio tout le Sahara
central.
«radiola» au service
de la révolution
«Cette activité va faciliter énormément mes activités clandestines
et, outre l’argent que je gagnais- il
m’arrivait de réaliser un chiffre
d’affaire de 120 millions d’anciens
francs par mois – je fournissais tout
ce que me demandaient les responsables de la Révolution», nous explique Sid Ahmed. Ses revenus très
confortables vont lui permettre dès
lors de jouer un rôle de premier
plan dans sa ville, en finançant
nombre d’opérations permanentes,
sur le plan social notamment, en
Feu sid ahmed
ben ali
dit «radiola»
venant en aide aux militants incarcérés et à leurs familles, et ponctuelles, comme l’achat de divers
matériels et équipements pour les
besoins des maquisards de la wilaya 4. Ses activités, qu’il serait
fastidieux d’énumérer, lui vaudront
plusieurs séjours dans les camps de
torture. Il sera supplicié pendant 25
jours à la savonnerie Tiar, sur la
route de Chréa, où Bigeard en personne et ses paras se chargeaient de
la triste besogne. Dès sa libération,
sa famille l’enverra à l’hôpital
Mustapha pour y être soigné des
séquelles de la torture. Trois mois
plus tard, il sera arrêté par «les brigades de la mort» du camp d’aviation de Blida où il séjourna 45
jours. Présenté ensuite au tribunal,
il sera condamné à 6 mois de prison ferme. Il purge sa peine mais
sera aussitôt transféré au camp de
Haouch Chnou, où il resta 8 jours,
puis à celui de Tefeschoune, aujourd’hui Khemisti-Ville.
Il le quittera fin 1959, mais il
sera astreint à résidence à Blida durant 3 mois. C’est à cette période
qu’il est contacté par Taleb Hocine,
boucher de son état, qui l’informa
d’un rendez-vous de la plus haute
importance avec Si Khaled, lieutenant de la zone 2 de la wilaya 4. Ce
dernier lui souligne la gravité de la
situation, la faiblesse des maquis et
la nécessité d’une reprise urgente
de l’action révolutionnaire
Aussitôt, Benali prendra langue
avec tous les militants politiques libérés en 1958 pour recréer les réseaux démantelés.
les ronéos de leveilley
Quelques jours plus tard, Si Khaled contacte Benali pour une mis-
sion délicate : trouver une personne
sûre pour l’envoyer à Tunis y remettre deux lettres de Si Mohamed, l’une au GPRA, l’autre à
Abdelhafid Boussouf. Le choix se
portera sur Yahya Benomar qui,
après un long périple, reviendra
avec un message demandant à Si
Mohamed de remettre de l’ordre
dans la zone d’Alger, baptisée zone
6, laquelle dépendra désormais de
la wilaya 4. Yahya Benomar se déplacera une seconde fois à Tunis
porteur d’un message de Djilali
Bounaama au GPRA, message où
le chef de la wilaya dit attendre des
instructions pour parer d’urgence à
la situation qui ne cesse de se dégrader à travers tout le territoire.
« La réponse ne tarda pas à venir,
et là, une réunion de crise s’est
tenue dans ma maison (qui servait
en même temps de PC refuge, le
PC de la wilaya étant installé pas
très loin, dans la ferme Naïmi). Y
ont assisté Bounaama Djilali, Mustapha Naïmi, Si Khaled, Benyoucef Boumehdi, mon épouse et
moi-même. Si Khaled m’ayant
confié la délicate mission d’acheter
coûte que coûte des ronéos, j’ai
pris contact avec Rabah Ouezzane,
coiffeur au quartier Leveilley, à qui
j’ai demandé de me procurer ces
machines par n’importe quel
moyen : achat, vol, meutre au besoin mais il me les faut en urgence ». 8 jours plus tard, Rabah
Ouezzane informa Benali qu’un individu (en fait, un voleur) disposait
de 3 machines, deux Rotary neuves
sous emballage et une Gestetner
d’occasion, et qu’il exigeait 500
000 AF pour chacune. Accompagné de Yahya Benomar, Sid
Ahmed se rendit à Leveilley dans
sa voiture, une Citroën ID 19, prendre livraison des trois machines.
Au retour, à l’entrée de Boufarik,
un half-track barrait la route. Des
soldats lui demandèrent d’ouvrir le
coffre. « Je le fis sans broncher. En
voyant la Gestetner, qui était de
couleur cuivre, le soldat me demanda ce que c’était. J’ai répondu
que c’est une machine à sous.
Alors, sans vérifier, il me dit de déguerpir. Arrivé à Blida, j’ai déposé
dans ma villa deux machines et la
troisième dans mon dépôt».
les 500 rames
de papier
Les ronéos sont cachées dans
une pièce secrète dans l’immense
entrepôt d’appareils électroménagers. Une autre tâche, plus difficile
encore, sera confiée à Sid Ahmed
Benali : trouver des rames de papier, un produit sous haute surveillance qu’il achètera auprès d’une
papeterie à Hussein Dey. « J’étais
propriétaire de la maison de
disques « El Kawakib » et j’ai prétexté de la confection de catalogues
pour mes disques. J’ai dit qu’il me
fallait 250 rames ; le directeur a
tiqué, mais je l’ai convaincu que
c’était vital pour mon activité ». Finalement, il réussira le coup et, 15
jours plus tard, il revint à Hussein
Dey pour acheter la même quantité, prétextant cette fois qu’une
grande quantité de papier a été mal
imprimée. Nouveau succès ; Il fallait cependant trouver une machine
à écrire en caractères arabes, introuvable, celles en caractères latins étaient en vente libre. Il se
rappellera alors qu’en accompagnant Abderrahmane Aziz à la sta-
tion radio installée à l’époque à la
Salle Pierre Bordes, aujourd’hui
Ibn Khaldoun, il avait vu Rahab
Tahar en utiliser une. Il contacta
alors Laïd, le directeur, et lui soumit le projet de taper une lettre que
lui avait remis auparavant Si Khaled. Au départ indécis le directeur
profita de l’absence de Rahab pour
dactylographier sur stencils quatre
exemplaires le texte accompagnant
ladite lettre
«C’est dans mon entrepôt, derrière une cloison élevée pour la
circonstance, que furent tirés les
tracts en arabe par les frères Yahyaoui et Bouamra. Les tracts en
français le furent, eux, dans ma
villa, par Benyoucef Boumehdi,
Mustapha Naïmi, Si Khaled, ma
femme et moi-même. En ce qui
concerne les expéditions, Mustapha et Mohamed Naïmi en étaient
chargés avec leurs propres réseaux.
Commence alors le tirage de
l’appel
au
soulèvement
populaire dans l’imprimerie clandestine installée dans l’entrepôt de
Blida. « Yahyaoui et Benomar
s’étaient chargés du tirage des
tracts en arabe, Boumehdi, Mustapha Naïmi, Si Khaled, ma femme
et moi des tracts en français. Mustapha et Mohamed Naïmi étaient
chargés des expéditions par le
biais de leur réseau.
l’affaire du sahara
Une autre mission est confiée à
Benali par le colonel Bounaama
Djilali, le commandant de la wilaya 4 : s’assurer de l’engagement
des habitants de Ghardaïa envers
la révolution, la propagande française faisant croire que ces derniers appuyaient le projet de
République du Sahara. Benali passera 3 jours à Ghardaïa avec deux
anciens détenus originaires de
cette ville qu’il a connus en prison,
Mohamed Terichine et Rechoum
Younes. Le rapport qu’il adressera
à Si Mohamed est positif : le
M’zab est pour l’indépendance de
l’Algérie. Il fallait donc acheminer
des tracts dans cette région. Zaza
Mohamed et Achour, deux transporteurs qui se rendaient souvent
le sud, se sont chargés du transport
des documents, réceptionnés à leur
arrivée par le trois compères.
Et c’est ainsi, grâce à ces préparatifs secrets, qu’éclatèrent, en décembre, dans différentes villes
d’Algérie, des manifestations dont
l’ampleur surprendra le gouvernement français et frappera l’opinion
internationale. «Ces manifestations n’étaient pas spontanées,
elles ont été longuement préparés
par le FLN. Il fallait seulement saisir l’occasion propice pour les déclencher», conclut M. Benali.
Ali Laïb
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
commémoration
9
SouvenirS deS événementS
de décembre 1960
Par Zoubir bessaiah
L'auteur de ce texte, en l'occurrence Zoubir Bessaiah, qui relate des faits réels, est né le 20 mars 1947 à Alger-centre. Il est issu d'une modeste famille dont le père dénommé Laaredj est originaire de Chlef. Sa mère, Mina Kachef, originaire de Chlef également, était une femme incomparable,
admirée par l'ensemble de ses voisin(e)s, tant pour son courage que pour ses qualités et compétences culinaires ; c’était un vrai cordon bleu, et
derrière chacun de ses doigts se cachait une spécialité. Ainé de quatre frères et cinq sœurs, Zoubir qui est revenu, à l’âge adulte, vivre dans la ville
d’où sont originaires ses parents pour s’y est installer avec sa famille, a grandi donc, dans la capitale du pays, entre Ruisseau, Vieux Kouba, la rue
de la Marine et enfin Belcourt, dans l’allée des Muriers. T rès actif dans le quartier "El Aqiba", il était employé dans une huilerie (HSA) située au
sein du port d'Alger, ce qui lui valut le surnom de Ali E'Zit, donné par ses compagnons de l’époque, de dignes serviteurs de la cause nationale dénommés Tefaha, Souidi, Aïssat, Youcef l'aveugle, Ahmed Bouda, Driss, Brehmet etc., tous décédés. Voici son témoignage.
S
e remémorer la période de la fameuse
grève des huit jours s’avère assez
difficile, surtout à un certain âge.
Mais il me reste encore quelques images
d’un passé historique que j'essaie de reconstituer : celles relatives à cette semaine de
grève hors du commun, comme pour les manifestations qui précédèrent, quelles fussent
pro-coloniales (initiées par les Pieds noirs)
ou pro-Algériennes (dirigées par des nationalistes). Concernant les événements de décembre 1960, j'étais encore adolescent, à la
veille de fêter mon quatorzième printemps.
D'ailleurs, je me préparais à passer mon examen du CEP.
J’habitais avec mes parents à la Cité de la
Consolation, (avenue Malakoff) en plein
centre de Bab El Oued, sur le front de mer,
entre le Prado Plage "Padovani", (actuelle
piscine El Kettani) et le stade Marcel Cerdan, (actuel stade Ferhani). Dès l'annonce de
la grève, toute notre communauté musulmane se mobilisa, grands et petits conformément aux mots d’ordre du FLN. Nous nous
sommes tous enfermés dans nos maisons,
pratiquement tout était fermé : magasins,
boulangeries, boucheries, marchés, petits
ateliers d'artisans. De même que les usines,
les écoles et le port qui était complètement
déserté et inexploitable du fait qu'il employait une main-d'œuvre majoritairement
de souche autochtone.
Il y régnait un silence de cimetière, mais
cela ne dura pas longtemps malheureusement. C’était juste un petit intermède parce
que, brusquement, une cohorte de forces armées composées de parachutistes, zouaves
et gardes mobiles débarquèrent dans notre
cité, envahissant tout le quartier. Sautant de
leurs gros camions GMC, ils ont commencé
par arracher les rideaux des magasins fermés
pour aller ensuite défoncer les portes des demeures des musulmans et embarquer
hommes et enfants scolarisés, seules les
femmes, les enfants en bas âges et les vieillards étaient épargnés bien qu'ils aient quand
même été rudement malmenés avec une
haine et une férocité intolérables. Les
hommes ont été ficelés les uns derrière les
autres avec les cordes qui servaient à nos
mères de séchoirs à linges avant d’être embarqués comme des bêtes dans les camions
à destination des différends stades de la Capitale. Les nôtres, furent emmenés au stade
Marcel Cerdan (actuel Ferhani) juste à côté
de notre cité où ils ont été rassemblés afin
d’opérer un triage et les affecter, par la suite,
à leur lieux respectifs de travail pour les
adultes et les écoles pour les enfants.
Mon frère Omar, mon cadet d'une année
seulement, et moi, avions eu la chance de
fuir ce jour-là avant l'arrivée de la soldatesque coloniale pour aller nous réfugier derrière les rochers, juste à proximité de ce
fameux stade, au lieudit "Le Rocher carré",
à Rmilet l'oued. Notre retraite ne dura pas
longtemps et sachant que nous allions nous
faire repérer, nous avions donc décidé de
nous rendre à la Casbah pour rejoindre et rallier les manifestants : on ne pouvait absolument pas retourner à la maison sans risquer
de se faire pincer. Aussi, notre objectif était
d'aller à Bab Ej'did (Haute Casbah) qui, avec
Belcourt, étaient les principaux points
chauds du moment dans la capitale.
Et en ces circonstances particulières-là,
une question se posait à nous : comment
faire pour y parvenir à éviter tous les barrages militaires ? La cité était entièrement
cernée par les forces coloniales et d'importants barrages des bérets rouges y étaient implantés aux entrées et sorties du quartier
européen, et ce, surtout pour la sécurité de
ses habitants pieds noirs. Le plus important
barrage était implanté au niveau du Padovani
(à côté de l'actuelle piscine El Kettani, sur
l'Avenue Malakoff), le second à la place Bab
El Oued, au-dessus du marché Nelson et un
autre à la Bacetta sans évoquer tant d'autres
encore. L'essentiel pour nous était de parvenir à passer, coûte que coûte, entre ces filets
tendus avec une de ces peurs qu’il nous fallait absolument surpasser. Et nous parvînmes
à la surpasser cette peur avec notre ferme résolution de rejoindre la Casbah, en passant
notamment par les hauteurs de Bab El Oued,
points les moins gardés du fait que la totalité
de ses résidents étaient des pieds noirs. Nous
remontâmes donc jusqu'à l'usine à tabac
«Job», pour traverser ensuite le jardin Marengo et enfin franchir un dernier obstacle
avant de rejoindre, avec quelques petites astuces, bien sûr, la basse Casbah ou "Zoudj
Ayoune".
Cela n’a pas été facile, mais nous avons
tout de même réussi cette première étape. Il
nous restait la seconde qui ne s’annonçait
pas de tout repos, particulièrement pour celle
ou celui qui est étranger à ces lieux : parce
qu'il n'y avait tout simplement pas d'accès ruelles ou chemins d’emprunt -pour parvenir
à rejoindre la Casbah. Les principaux passages, entre autres Sidi Abderrahmane, la
Rampe Vallée, la Mosquée Katchaoua, la
Rue de la Lyre ou Soustara étant, alors, tous
inaccessibles, entièrement bouclés par les
barbelés et infestés de parachutistes et de
soldats du 9ème Zouave, sans parler des
gardes mobiles, des agents de la DST en civil
ou policiers aux abords des quartiers pieds
noirs.
En définitive, il ne nous restait que le passage menant de la basse à la haute Casbah,
ce qui représentait pour nous un jeu d'enfants, connaissant à fond les moindres petits
recoins, le plus dur étant déjà derrière nous.
Il ne nous restait plus qu'à passer par les impasses du Marabout Sidi H'lal, en circulant
par quelques «douerettes» (maisons mauresques). Cela fait, nous avons rejoint ensuite de l'autre côté une autre impasse qui
mène à la rue Randon ou "Djama'e lihoud"
(actuelle rue Amar Ali) en remontant les escaliers du côté du cinéma Nedjma et le tour
était joué !
Nous avions finalement pu rejoindre Bab
Ejdid dans la haute Casbah et avions ainsi
participé à la manifestation qui s'y déroulait,
en reprenant à tue-tête les slogans anticoloniaux de la population algérienne et en faisant fi des menaces de l'hélicoptère qui
faisait du sur place au-dessus de nos têtes en
tirant un coup de feu de temps à autre. Notre
aventure s'est répétée durant toute la période
de la grève des huit jours.
Après ces évènement, j'ai dû mettre plus
de trois mois pour rejoindre mon école, et
dieu merci, passant mon examen du CEP, j'ai
réussi à l’avoir sans pour cela obtenir l’attestation, le staff de l'école me l'ayant refusée
pour la simple raison que j'avais observé la
grève et que je m’étais trop absenté par la
suite. A cette époque, j'allais à l'école Rochambeau et dans la rue éponyme, il y avait
un dépôt désaffecté où s'entassaient les restes
de cartouches déjà utilisées et abandonnées
là. Il se trouve que tous les enfants des environs s'y rendaient fréquemment pour ramasser ces balles utilisées pour en faire des
pendentifs servant de chaînes ou de colliers.
Ensuite il s'est avéré que parmi ce tas de
balles inusitées, il y en avait qui étaient explosives -ce que nous ignorions- lesquelles
ont malheureusement occasionné des blessures graves à certains enfants, comme nous
l'ont signifié, par la suite, lors de leur visite
à l'école, les agents des services de la DST.
Ces derniers sont passés dans toutes les
classes, demandant à tous les élèves de vider
leurs poches et leurs cartables sur les tables
et de leur remettre toutes les balles en notre
possession.
C’est là qu'ils ont découvert en ma possession d’une trentaine de restes de balles et ils
m'ont alors demandé ce que je voulais en
faire ? J'avais répondu que comme tous les
autres enfants j’en faisais des pendentifs, ce
qui fut confirmé par certains de nos voisins
pieds noirs qui ont bien voulu me défendre.
Malgré cela, j'ai dû finir ma scolarité dans
un centre de rééducation à Benchicao, près
de Berrouaghia dans l’ex-département de
Médéa, en ayant eu la possibilité, néanmoins, d’entreprendre des études jusqu'en
4ème année moderne. Ensuite, après avoir
quitté ce centre, j'ai poursuivi mes études
jusqu'à un certain niveau d’études supérieures… Sans que j’aie eu jamais à regretter
la scolarité empêchée d’un élève dont le souvenir de son exaltante aventure enfantine durant ces grands évènements reste toujours
présent à l’esprit en dépit du passage du
temps.
Z. B.
10
Numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
CArNet
Anniversaire
En cette journée spéciale du 11 Décembre
notre très chere
Condoléances
fête son anniversaire.
Son époux Karim, ses enfants Mehdi et les
jumeaux Younès et Walid lui souhaitent
plein de bonnes choses, de belles surprises,
de joyeux événements, bref beaucoup
de bonheur !
Dr K. Benmouhoub et sa famille
présentent leurs condoléances
les plus attristées à la famille
Benouarab suite au décès
de leur père et grand-père
Benouarab, survenu à Chlef,
à l’âge de 93 ans.
Condoléances
décès
Amina Arfa épouse Hamidi
Djilali Deghrar s’associe avec la famille du défunt,
à la douleur et la perte de :
Rédha Mouaissi.
Djilali Deghrar s’associe avec la famille du défunt, à la
douleur et la perte de :
Si Abdelkader Mahrez.
Profondément attristés par le décès du jeune Redha, ses
voisins et ses amis présentent à la famille Mouaissi leurs
sincères condoléances. Rédha, par le passé, fut un jeune
simple mais combien apprécié. Ses voisins, ses amis et
toute la famille prient Dieu de l’envelopper de sa miséricorde et de l’accueillir dans son vaste paradis. A Allah
nous appartenons et à lui nous retournons. Tes amis, tes
voisins, ta famille…
Très affectés par cette disparition, ses voisins et sa famille
présentent à la famille Mahrez leurs sincères condoléances.
Abdelkader, par le passé, un homme simple mais combien
estimé. Au niveau du cimetière, c’était très émouvant.Ses
voisins, ses amis et sa famille prient Dieu de l’envelopper
de sa miséricorde et de l’accueillir dans son vaste paradis.
A Allah nous appartenons et à lui nous retournons. Tes enfants, ta famille, tes voisins, tes amis et tes petits fils.
RépubLique ALgéRieNNe DémoCRAtique et popuLAiRe
WiLAyA De bouiRA
DiReCtioN De LA JeuNesse et Des spoRts
seRviCe Des iNvestissemeNts et De L'equipemeNt
N° immAtRiCuLAtioN fisCALe : 099010015034539
RépubLique ALgéRieNNe DémoCRAtique et popuLAiRe
WiLAyA De tiARet
DAiRe De RAHouiA
CommuNe De gueRtoufA
CoDe fisCAL : 098414225118723
Avis d'Appel d'Offre
NAtiONAl Ouvert N°01
La direction de la Jeunesse et des Sports de la
wilaya de Bouira lance un avis d'appel d'offre
national pour la réalisation de l'opération :
aménagement et revêtement d'un terrain de
football en gazon synthétique, drainage,
vestiaires et terrassement à Bir Ghbalou.
Les entreprises intéressées par cet avis sont
appelées à retirer les cahiers des charges auprès
de la Direction de la Jeunesse et des Sports
«Service des Investissements et de
l'Equipement», sise à 120 logements Bouira.
Les offres doivent être obligatoirement
accompagnées des pièces réglementaires
suivantes dûment légalisées :
I. Offre technique :
1-Déclaration à souscrire
2-Déclaration de probité.
3-Cahier des charges (offre technique) signé et
cacheté, chaque page doit être paraphée.
4-Certificat de qualification et de classification
5-Copie du registre de commerce.
6-Casier judiciaire original.
7-Attestation de mise à jour CNASAT
actualisée.
S- Attestation de mise à jour CASNOS
actualisée.
9-Attestation de mise à jour CACOBATH
actualisée.
10-Extrait de rôle de moins de 03 Mois.
11-Références professionnelles,
12-Récépissé de dépôt de comptes sociaux
pour les sociétés.
13-Liste des moyens humains visés par la
CNAS, et liste des moyens matériels avec
justification "carte grise et facture d'achat".
14-Les trois derniers bilans financiers.
15-Les attestations fiscales et parafiscales.
16-Attestation de solvabilité bancaire.
II. Offre financière :
-Lettre de soumission.
-Cahiers des charges (offres financière) signé
et cacheté, chaque page doit être paraphée.
-Devis estimatif et quantitatif.
-Bordereau des prix unitaires.
La date de dépôt des offres est fixée à «15»
Quinze Jours à compter de la première
publication du présent avis dans les quotidiens
nationaux, et à 10h, toute offre incomplète ou
parvenue après ce délai est purement rejetée.
L'ouverture publique des offres techniques et
financières aura lieu le dernier jour
correspondant à la date de dépôt des offres à
10h 30mn
Les offres doivent être remises dans une
enveloppe fermée et anonyme portant la
mention :
« SOUMISSION A NE PAS OUVRIR »
Aménagement et revêtement d'un terrain
de football en gazon synthétique, drainage,
vestiaires et terrassement à Bir Ghbalou
Et adressée à la :
Direction de la jeunesse et des sports de la
wilaya de Bouira, Service des Investissements
& Equipements « Cité 120 logements Bouira »
Les soumissionnaires resteront engagés par
leurs offres pendant une durée de cent vingt
«120» jours, à compter de la date des dépôts
des offres.
Le Chélif N° 53 : Du 10/12/2014 au 16/12/2014
Anep N° : 161592
Avis d’AttributiON
prOvisOire
Conformément aux dispositions de l’article 46 alinéa 2 du décret présidentiel
N°10/236 modifié et complété portant réglementation des marchés publics, le
président de l’assemblée populaire communale de GUERTOUFA informe
l’ensemble des soumissionnaires ayant participés à l'avis d'appel d'offres national
restreint publié dans les quotidiens nationaux «EL WASSAT» le 29/10/2014
et «LE CHELIF» le 29/10/2014 .
Après étude et examen des offres par la commission d'évaluation des offres, les
opérations sont attribuées provisoirement aux entreprises suivantes :
intitulé de
l'opération
désignation
de
l'entreprise
Montant
en ttC (dA)
délais points
Critères
Code fiscal
de choix
Rénovation du
réseau d'Aep
RAmLi
à guertoufa AbDeLKADeR
Centre
23.905.119.42
7mois
62.57
moins
Disant
198148340
095120
Adduction
d'Aep à partir de
sARL HAuts
guertoufa centre
pLAteAuX
à la localité de
gouichi Habib
12.380.608.89
5 mois
67
moins
Disant
099814159
009514
Suivant les articles 114 et 125 du décret présidentiel N°10/236 du 07/10/2010
modifié et complété portant réglementation des marchés publics :
Tout soumissionnaire qui conteste le choix opéré par le service contractant dans le
cadre de l'avis d'appel d'offres , peut introduire un recours dans les dix (10) jours
à compter de la première publication de l'avis d'attribution provisoire du marché,
dans le bulletin officiel des marchés de l'opérateur public ou la presse, auprès de la
commission des marchés publics concernée.
Pour les autres soumissionnaires intéressés, sont invités de se rapprocher auprès du
service contractant au plus tard trois (3) jours à compter du premier jour de la
publication de l'attribution provisoire du marché à prendre connaissance des
résultats détaillés de l'évaluation de leurs offres technjai financières.
Le Chélif N° 53 : Du 10/12/2014 au 16/12/2014
Anep N° : 160603
numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
11
réACTiOns
eLLes font suite aux décLarations du président de La commission
empLoi-formation de La cci chLef
Précisions de la CACOBATPH
sur l’indemnité intempéries-chômage
En réaction aux informations erronées relevées dans l’interview réalisée par votre journal avec M. BELAICHE Mohamed, président
de la commission emploi et formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Chélif (CCI), parue dans le numéro 52 du 3 décembre 2014
à la page9, nous souhaiterions user de notre droit de réponse et apporter des éclaircissements aux élémentscontrouvés figurant dans cet article,
présentés à tort comme «des problèmes rencontrés avec la CACOBATPH».
E
n effet, la lecture des propos recueillis au sujet de la
CACOBATPH et les allégations proférées sur les délais de
déclaration de l’arrêt de chantier
par suite d’intempérie «24 heures»
et sur l’obligation de payer les services de la météo pour avoir cette
déclaration, appelle de notre part
les précisions suivantes afin de
lever toute équivoque et éclairer
vos lecteurs. L’indemnité de chômage-intempéries pour les travailleurs des secteurs du bâtiment, des
travaux publics et de l’hydraulique,
est un droit indemnisé par notre
Caisse conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 97- 01 du
11 Janvier 1997.
L’ordonnance 97-01 instituant
l’indemnité de chômage-Intempéries et fixant les conditions et les
modalités de son attribution, prévoit que les employeurs dont les
chantiers sont exposés à des conditions atmosphériques rendant l’accomplissement
du
travail
effectivement impossible ou dangereux pour la santé et la sécurité
des travailleurs, doivent interrompre les chantiers, tout en continuant
à assurer l’indemnisation de leurs
salariés temporairement privés
d’emploi.L’indemnité de chômageintempéries est payée aux travailleurs par l’organisme employeur
dans les mêmes conditions de lieu
et de temps que le salaire normal,
sans que cela n’excède un maximum de huit (8) heures par jour
ouvrable et trois quarts (3/4) du salaire ou de la rémunération horaire
perçus par le travailleur à la veille
de l’arrêt du travail, lorsque toutes
les conditions exigibles sont remplies par le bénéficiaire.
En cas d’intempéries, l’arrêt du
travail est décidé par l’employeur
ou par son représentant et ce, après
consultation du/ou des représentants des travailleurs et du maître
de l’œuvre lorsque les travaux sont
exécutés pour le compte d’une administration publique ou d’une collectivité locale. -Une déclaration
d’arrêt de travail, signée par l’em-
ployeur ou par son représentant et
par des représentants des travailleurs, est adressée à la Caisse dans
les quarante-huit (48) heures qui
suivent l’arrêt du travail ; non pas
«24 heures» comme il a été déclaré. -L’avis de reprise de travail,
pour l’ensemble ou une partie du
personnel, est adressé à la Caisse
dans un délai n’excédant pas les
quinze (15) jours suivant la reprise.
Toutefois, le délai de 48 heures
n’est pas opposable à l’entreprise,
lorsque cette dernière apporte les
arguments nécessaires pour justifier le non-respect de ce délai et le
bulletin météorologique nepeut en
aucun cas être exigé pour le dépôt
de ces déclarations, sachant que les
déclarations peuvent être déposées
ou envoyées par fax, voie postale
ou tous autres moyens mises à la
disposition des entreprises par la
Caisse.
La CACOBATPH rembourse
aux entreprises les indemnités versées à leur personnel ainsi que lescharges fiscales et parafiscales
«quote-part employeur» décomptées sur l’indemnité chômage intempéries, exclusivement sur la
base des déclarations formulées
par l’employeur après contrôle de
conformité, aux conditions suivantes :
-L’interruption de travail provoquée par l’intempérie se prolonge
après la première journée ouvrable
qui, elle, est à la charge de l’employeur ;
-Etre à jour de ses cotisations au
moment de l’arrêt de chantier et ce,
par rapport à la campagne précédente ;
-Compléter le dossier d’indemnisation par le dépôt des bordereaux de paiement ainsi que les
bordereaux nominatifs des travailleurs bénéficiaires et l’ensemble
des documents originels (déclaration d’arrêt de travail et avis de reprise de chantier), dans un délai de
trois (03) mois au plus tard, après
la réouverture du chantier.
Enfin, dans le cadre du plan de
développement dans lequel s’est
inscrite la CACOBATPH et aprèsle
succès de la solution de télé-déclaration des cotisations lancée officiellement le 11 décembre 2012 et
généralisée sur l’ensemble des
Agences en date du 29 juin 2013,
la Caisse poursuit son œuvre de
modernisation, notamment la facilitation des procédures de déclaration
par
le
lancementprochainement de la
télé-déclaration du chômage-intempéries, à partir du même portail
«TASRIHATCOM», offrant par ce
lien, une valeur ajoutée incontestable aux relations entre la Caisse,
les entreprises adhérentes et leurs
salariésJe vous demande donc, de
bien vouloir publier la présente
mise au point dans votre prochaine
édition et vous prie d’agréer, M. le
directeur, mes salutations distinguées.
Le directeur régional
Le doyen de La facuLté de génie civiL et d'architecture nous écrit :
«La porte du dialogue constructif est toujours ouverte»
Suite à l'article intitulé : "Des étudiants du pôle universitaire d'Ouled Fares en grève", la direction de la faculté de Génie Civil et d'Architecture
(FGCA) tient à rétablir la vérité sur les propos diffamatoires et sans fondements ci-dessous :
1- "Ces étudiants diplômés de la faculté
(FGCA)" : La faculté (FGCA) souligne que
ces étudiants sont juste en troisième année
architecture et ils ne sont pas encore diplômés de licence en Architecture, ils n'ont
même pas démarré les cours de la 3ème
année Architecture.
2- "L'attitude irresponsable et le laisseraller des responsables, que ces derniers refusent d'ouvrir les postes de master dans la
spécialité" : Sur ce point, je précise bien
que le master est ouvert au sein de notre faculté par arrêté ministériel qui fixe le nombre de postes ouverts dans cette formation.
Actuellement, la faculté a pris en charge
l'inscription de 190 étudiants de la 1ère pro-
motion durant l'année universitaire
2013/2014 ainsi que les 246 étudiants de la
promotion suivante 2014/2015. A cet effet,
je défie quiconque s'il reste un seul étudiant
porteur du diplôme de licence en architecture et qui se trouve actuellement sans inscription en master. Comme je précise que
le master sera ouvert l'année prochaine
(2015/2016) et que tous les étudiants lauréats bénéficieront d'une inscription en
master en Architecture.
3- "Les étudiants contestent l'ouverture
de la spécialité sciences de la terre" : Le domaine des sciences de la terre et de l'Univers est une spécialité qui diffère
totalement avec l'architecture. Cette spécia-
lité n'est pas destinée pour les étudiants en
architecture. Elle reçoit les nouveaux bacheliers dès la première année selon leurs
fiches de vœux et je ne vois pas pourquoi
des étudiants contestent l'ouverture d'une
spécialité qui n'est pas la leur.
4- "La spécialité manque d'encadreurs
alors que les conditions pour les études ne
sont pas réunies" : Bien que je sois d'accord
avec les contestataires sur ce point, on ne
doit pas oublier que la faculté a fourni des
efforts considérables pour combler ce vide
et cela par le renforcement du recrutement
et l'établissement de conventions avec d'autres universités. A cet effet, pendant la prochaine rentrée universitaire, la faculté va
ouvrir 150 postes en master en architecture
et va prendre en charge les autres lauréats
par une orientation vers d'autres universités
à l'échelle nationale.
5- "Les réunions tenues avec les responsables n'ont pas abouti à des résultats" :
Mais ces réunions ne se sont jamais terminées et la porte du dialogue constructif est
toujours ouverte.
Enfin, je demande aux étudiants de bien
songer à leurs intérêts, d'être sages et de retourner vers les ateliers et les salles de
classes afin d'achever leur formation en licence et de pouvoir poursuivre l'année prochaine leur formation en master.
Le Doyen
12
NatioN
Numéro53
du 10 au 16 décembre 2014
Gestion des structures Publiques de santé
25milliardsdedettesépongées
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, ce lundi, à Tipasa, que «toutes
les dettes des établissements de la santé publique seront épongées.» le ministre a également indiqué qu’une dérogation exceptionnelle
sera accordée aux agents du secteur pour le passage d’un grade à un autre.
S
elon le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, les
structures publiques de santé totalisent
sont redevables d’une dette de près de 25 milliards de dinars, dont la quasi-majorité des est
détenue par la Pharmacie centrale algérienne.
M. Boudiaf a précisé que 622 établissements au
plan national sont concernés par cette mesure
qui fait partie du plan d’action adopté en 2013,
dit aussi «feuille de route» dont l’objectif est le
«rétablissement» d’un secteur malade de sa désorganisation et des réformes successives qu’il a
subies.
La décision du ministère fait partie des mesures urgentes à appliquer impérativement pour
reprendre en main la gestion des structures de
santé pour un rendu optimal. M. Boudiaf a expliqué, lors de sa visite à Tipasa, que les responsables de son département ont été instruits
des mesures et décisions à prendre dans le cadre
de la mise en œuvre d’une politique de santé efficiente visant, outre l’amélioration de la gestion des hôpitaux et, partant, la «réhabilitation»
de l’image ternie des structures de santé publique, une meilleure prise en charge des patients, de quelque origine qu’ils soient et quelle
que soit leur maladie.
En plus de la décision d’effacer les dettes des
établissements de santé, le ministre a précisé
que l’Etat est disposé à rendre plus efficace les
prestations de santé, expliquant que des mesures importantes ont été prises pour l’amélioration de l’environnement hospitalier. Plus
explicite, il a affirmé que la disponibilité des
médicaments et la dotation des établissements
en équipements médicaux font partie de ses
préoccupations essentielles en tant que gestionnaire du secteur.
Pour ce qui est de l’approvisionnement régulier des établissements de santé publique en médicaments et consommables, le ministre estime
que le problème est inhérent, selon ses propos,
à «la mauvaise gestion des stocks» au niveau
des hôpitaux ou bien dans la planification de
l’achat et de la distribution des médicaments.
Pour enfoncer le clou, le ministre a même sug-
géré que le pays se suffit dans certains types de
médicaments, ajoutant que des laboratoires
pharmaceutiques activant en Algérie peuvent
prévoir dès l’année prochaine des opérations
d’exportation de médicaments. L’exportation
concernera, évidemment, l’excédent de médicaments par rapport aux besoins nationaux.
A propos de gestion, et pour permettre aux
établissements de santé de mieux anticiper sur
leurs besoins, le ministre de la santé a fait savoir
que les budgets de fonctionnement seront débloqués dès la première semaine de l’année prochaine. Pour le ministre, c’est une opération
«réalisable», puisque les budgets de l’année
2014 ont été débloqués avant le 15 janvier, une
performance jamais réalisée par le secteur.
DesCESendiabétologie,
gynécologieetoncologie
Abordant l’épineuse question de la lutte
contre le cancer, le ministre estime que le problème de traitement par chimiothérapie ne se
pose plus avec acuité grâce à la prise en charge
des malades à travers les 92 services existants
à l’échelle nationale. Il a également fait savoir
que le plan de réalisation de 19 centres anti-cancer d’ici à 2019 est en marche, précisant que le
centre d’Annaba entrera en fonction prochainement ainsi que trois autres centres, à savoir ceux
de Tlemcen, Laghouat et Sidi Bel Abbes qui seront livrés au premier semestre 2015. Le ministre a ajouté par ailleurs que les opérations de
réhabilitation des centres d’Oran, Alger, Blida
et Constantine connaissent un taux d’achèvement très avancé.
A propos de la nouvelle loi sanitaire, il a révélé que la mouture de projet loi a été déposée
dimanche dernier au niveau du secrétariat général du Premier ministère en attendant son
adoption par le conseil des ministres et l’assemblée nationale.
M. Boudiaf a annoncé ce qu’il considère
comme une «bonne nouvelle» pour les 289.000
fonctionnaires du secteur de la santé. Il a affirmé devant les responsables de la wilaya de
Tipasa et la presse que le Premier ministre, m.
Abdelmalek Sellal, a octroyé une «dérogation
exceptionnelle» permettant la promotion et le
passage d’un grade à un autre dans tous les
corps du secteur de la santé, en l’occurrence,
pour les praticiens, les paramédicaux, les techniciens et le personnel d’administration. La dérogation
concerne
l’ensemble
des
fonctionnaires répondant aux conditions de passage d’examens et de concours internes. Parmi
ces conditions, l’ancienneté accumulée dans le
même grade qui varie entre 5 et 7 ans selon le
corps. Le ministre a fait savoir aussi que son
Prévention des inondations et crues des oueds
Unsystèmed’alertedèslafin
del’annéeprochaine
U
n système de prévision et d'alerte
des crues des oueds sera opérationnel en décembre 2015 dans tout le
territoire national afin de protéger les villes
des inondations, a affirmé ce lundi, à Alger,
le ministre des Ressources en eau, Hocine
Necib. Le ministre a ajouté qu’il a été engagé, dans le cadre de la coopération avec
l'Union européenne, une étude portant sur
"l'élaboration d'une stratégie nationale de
lutte contre les inondations, qui sera achevée
en juillet 2015", avec pour objectif de "maîtriser la problématique des inondations". Actuellement, des solutions de protection des
villes contre les inondations, sont en place
dans plusieurs wilayas, telle Batna où un
tunnel pour la déviation des eaux a été réalisé, ainsi que l'aménagement et la couverture de plusieurs oueds à l'intérieure de la
ville.
Pour protéger la ville de Ghardaïa des
crues de oued M'zab, trois barrages érecteurs, à savoir, Labiadh, Boubrik et Himer,
sur les principaux affluents de l'Oued M'zab
ont été construits de même que l'aménagement et le reprofilage de l'oued, tandis qu'un
ouvrage similaire a été construit à Sidi Bel
Abbes, où un canal de déviation en amont de
la ville est opérationnel.
A Alger, la réalisation du collecteur Oued
M'kacel (sur les hauteurs de Bab El Oued),
ainsi que l'aménagement de Oued El Harrach, font partie aussi des projets lancés par
les pouvoirs publics qui ont engagé "des
moyens financiers importants", pour la réalisation d'ouvrages hydrauliques de protection, ainsi que l'entretien et le curage des
oueds pour la protection des villes contre les
inondations, a encore souligné le ministre.
A propos de l'aménagement de Oued El
Harrach, dont le taux d'avancement a atteint
52%, M. Necib affirme que le projet prévoit
d'ici fin 2015 la dépollution de ses eaux et la
création de plusieurs structures de loisirs
comme les piscines, les stades et des pistes
cyclables, pour un coût global avoisinant 38
milliards de DA. Il a annoncé que les tra-
vaux d'aménagement des 18 km de l'oued
dans sa partie située dans la wilaya d'Alger
et confiés au groupement d'entreprise Cosider-Daewoo sont en cours tandis que les travaux sur les 22 km situés dans la wilaya de
Blida, jusqu'à sa source à Hammam Melouane, seront entamés dans le prochain
quinquennat. M. Necib a assuré qu'un accord
a été trouvé avec la Wilaya d'Alger pour le
relogement des habitants des deux rives de
l'Oued. S'agissant de la gestion de ces espaces après leur réception le ministre a affirmé qu'un établissement public sera créé
pour assurer la gestion technique et technologique.
L.C. / Agence
département, dans le cadre de la politique de
mise à niveau des compétences de ses fonctionnaires, va rouvrir les stages de formation continue avec possibilité d’octroi de bourses à
l’étranger pour les praticiens. Enfin, M. Boudiaf
a affirmé que des stages pour l’obtention de certificat d’études spécialisées seront lancés dès
l’année prochaine. Ces stages concernent en
priorité les spécialités de diabétologie, gynécologie obstétrique, oncologie et les urgences médico-chirurgicales.
L. C.
Nouvelles
mesures
enfaveurdes
candidats
auBac2015
Le ministère de l'Education nationale a
rappelé lundi dans une note adressée aux directeurs de wilayas, les mesures adoptées en
faveur des candidats au baccalauréat, session
juin 2015, en vue d'assurer "le bon déroulement" de cet examen. Selon le document du
ministère, les candidats pourront choisir
entre deux sujets dans toutes les matières où
ils seront examinés et bénéficieront d'une
demi-heure additionnelle pour procéder à
une lecture attentive des questions.
Les candidats sont appelés à bien répartir
leurs révisions pour éviter le surmenage et la
pression, ajoute le document qui rappelle que
le baccalauréat est un examen qui se prépare
tout au long de l'année.
Le Bac blanc est prévu à partir du 24 mai
2014, selon la même source qui précise que
les directeurs de l'éducation ont toute la latitude de modifier les dates de déroulement de
ces épreuves en concertation avec les directeurs des établissements en tenant compte
des contraintes et des spécificités de chaque
wilaya. Le document évoque en outre "l'impact du travail en groupe ou en séances encadrées et surveillés" des élèves. Il précise
enfin qu'il sera tenu compte de l'effort de
l'élève à travers sa fiche d'évaluation continue qui permettra d'améliorer sa moyenne de
réussite au baccalauréat.
Numéro 53
du10au16décembre2014
REPORTAGE PROMOTIONNEL
13
lesfrèresMiloudilereprésententdansleurshow-rooMdehayMeddahi
Condor se déploie à Chlef
Un nouveau show-room Condor a été inauguré officiellement ce samedi, à Hay Meddahi, à proximité de la nouvelle mosquée de cet important
quartier résidentiel de la ville de Chlef. Géré par les frères Benmiloud, dit Miloudi, cet important espace commercial propose toute la gamme des
produits du groupe industriel Condor qui entend déployer son réseau de concessionnaires et représentants à travers tout le territoire national.
D
es produits électroménagers
aux smartphones et ordinateurs dernier cri doté des
technologies de pointe en passant par
les téléviseurs de dernière génération,
le show-room ouvert par les frères
Miloudi offre pratiquement aux visiteurs un large panorama de la production Condor. Spécialisée depuis les
années 1990 dans l’électroménager,
la famille Benmiloud, plus connue
sous le nom de Miloudi, qui possède
deux grands magasins à Chlef, s’enorgueillit de ce nouvel acquis qui, le
moins que l’on puisse dire, conforte
sa position de leader sur le marché
local. L’objectif avoué est en effet de
renforcer une assise commerciale acquise grâce aux efforts soutenus de
leur père, Si Ahmed Benmiloud, un
sexagénaire qui s’est fait connaître
comme l’un des opérateurs les plus
expérimentés dans le commerce de
l’électroménager. Fort d’une longue
expérience, Si Ahmed et ses enfants
sont confiants quant à l’opportunité
de cet investissement, sachant que le
groupe Condor offre, en plus de produits de qualité supérieure, un service
après-vente des plus performants en
Algérie. De fait, nous dit Mohamed
Benmiloud, le gérant du show-room,
tous les produits proposés à la vente
bénéficient de la garantie du fabricant. Il précise que les ateliers de
maintenance existent à Chlef qui
s’occupent et des appareils de chauffage et de climatisation, et des réfrigérateurs, cuisinières et autres
plaques chauffantes et de cuisson. De
même, précise-t-il, tous les produits
de téléphonie et informatique sont
couverts par la garantie. Mieux, tout
appareil et quel que soit sa nature qui
peut s’avérer défectueux ou présentant un quelconque défaut ou vice de
fabrication -ce qui arrive rarementest immédiatement remplacé au
client quand le délai n’excède pas les
24h. Au-delà, c’est le service de garantie qui prend le relais. Notre interlocuteur souligne que, quel que soit
le cas, le client est toujours gagnant
car, assure-t-il, la garantie n’est pas
un vain mot chez Condor.
MohaMed
benMiloud
«Miloudi»,
gérant
dushowrooM
Un contrat de 5 ans
Le choix de Condor comme partenaire est motivé par deux raisons essentielles, explique Mohamed
Benmiloud : la fiabilité des produits,
leur disponibilité et le fait que ce producteur national fabrique une large
gamme de produits électroménagers,
électroniques et informatiques. Et
pour un professionnel, travailler avec
un seul fournisseur présente de multiples avantages : approvisionnements réguliers, maintenance et
pièces de rechange assurés, garantie
et crédit-fournisseur, en somme, c’est
éviter les nombreux soucis au quotidien qui empoisonnent l’activité.
Le plus important est qu’il faut se
placer sur le marché en choisissant le
meilleur partenaire, relève M. Benmiloud, qui nous apprend que le
contrat conclu avec le groupe Condor
court sur cinq années renouvelables.
Ce choix est également motivé par la
réintroduction du crédit à la consommation, une décision gouvernementale qui vient à point nommé
puisqu’elle favorise uniquement les
producteurs nationaux. C’est un atout
supplémentaire que compte exploiter
nos interlocuteurs qui rappellent que
la superficie de leur nouveau magasin
s’étend sur plus de 200 m², soit une
surface qui permet d’exposer pratiquement tous les produits de leur
fournisseur exclusif.
Prévoyants, les frères Miloudi ne
comptent pas s’arrêter en si bon chemin. La famille est en train de réaliser
une unité de montage et de fabrication de produits électroménagers à
Le choix de
Condor comme
partenaire est
motivé par
la fiabilité de ses
produits et de leur
disponibilité
Chlef, précisément dans le quartier El
Moussalaha, à la sortie sud de la ville.
Selon Mohamed et son père, les travaux de réalisation ont atteint le taux
appréciable de 40%. L’achèvement
du projet est prévu pour l’année
2015. A l’occasion, les Miloudi promettent plein de surprises aux Chélifois. Alors attendons pour voir.
Ab. Kader
14
numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
les gens
Son noM eSt en PASSe de deveniR une exPReSSion PoPuLAiRe
Kaddour bouzeghaia, la légende
vivante du chélif
Jeune adolescent, j’entendais souvent des gens de mon entourage répéter à l’envi cette expression : «Mais tu te prends pour
qui, toi ? Tu te crois Kaddour Bouzeghaia ?» J’avoue que je ne comprenais pas ce que cela voulait, tout au plus je pensais
qu’il s’agit d’un personnage légendaire qui savait tout faire ou qui faisait tout à la fois.
C
ertes, Bouzeghaia, nous connaissions.
C’est cette petite localité à mi-chemin
entre Chlef et Ténès, que tout ceux
qui empruntent la RN 19 connaissent parfaitement pour ses cafés décrépis, ses commerces
modestes et les virages en fer à cheval qui la
surplombent. Mais qui était ce Kaddour ?
C’est un prénom très répandu dans la région
et chaque famille peut en compter un. C’est le
diminutif d’Abdelkader. Mais, au fil du temps,
on a commencé à comprendre que ce personnage existe réellement, que Kaddour Bouzeghaia habite la paisible localité éponyme et
que c’est sa passion du football qui a fait sa
renommée à travers toute la wilaya de Chlef
et ses régions avoisinantes. L’expression «
Kaddour Bouzghaia » a réussi à se propager
comme une trainée de poudre jusqu’à ce
qu’elle devienne courante et synonyme de
quelqu’un qui se croit tout faire et tout savoir.
Le qualificatif « Kaddour Bouzeghaia » est
attribué à tout ce qui se prend pour quelqu’un
qui veut tout faire.
L’origine de l’expression vient de ce que
faisait Kaddour au sein de l’équipe de football
de son village. En effet, Kaddour Bouzeghaia
a été un joueur essentiel au sein de l’équipe de
Bouzghaia qui évoluait dans le championnat
de wilaya dans les années soixante dix et qui
croisait le fer avec toutes les équipes du même
palier, que ce soit dans la wilaya de Chlef ou
dans les wilayas voisines. De par son comportement étrange, il a pu attirer l’attention de
tous ceux qui l’ont côtoyé de Ténès à Sendjas
et de Dahra, dans l’extrême ouest, à Djendel
à l’est de la wilaya (Djendel était rattachée administrativement à Chlef avant le découpage
de 1984). Dans son équipe, Kaddour était
l’homme à tout faire : c’était lui qui formait
l’équipe, lui le capitaine, le dirigeant, et sur le
terrain, il est le maestro par excellence, il botte
les coups francs, les corners, les remises en
jeu et les pénalties (tirs au but), il pratiquait
une hégémonie sur ses coéquipiers et personne n’osait commenter ses décisions.
La génération des années quatre vingt dix
connait parfaitement l’expression et ce qu’elle
signifie mais je doute fort qu’elle en connaisse
l’origine pour des raisons diverses. A titre
d’exemple, l’équipe de Bouzghaia n’est plus
en exercice depuis une belle lurette ou dans le
meilleur des cas, elle évolue dans les divisions
inférieures. Kaddour n’a pas donné de signe
de vie depuis longtemps.
Pour mettre en exergue ce phénomène, nous
avons jugé utile de lui rendre visite pour deux
raisons : en premier, transporter les amis de
Kaddour dans un passé récent et leur faire revivre les bons moments qu’ils ont vécus à ses
côtés sur les terrains de football de la wilaya,
les aventures et les anecdotes, en second, donner aux jeunes générations qui en ont entendu
seulement parler de lui l’occasion de le
connaitre par le biais de notre journal.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Kaddour Dahmane n’était pas seulement un footballeur mais aussi un enseignant et directeur
d’établissement scolaire par la suite. Actuellement, il est en retraite depuis l’année 1999.
Etant directeur chargé de la gestion de tout un
secteur, il recrutait même les enseignants.
Dans le domaine sportif, Kaddour n’est plus
à présenter, son comportement fait de lui
l’homme admiré, il est encensé là où il passe.
Kaddour dit avoir connu des footballeurs et
des dirigeants durant son parcours footballistique, des gens avec lesquels il entretient de
bonnes relations à ce jour et sur lesquels il
peut compter énormément.
Il faisait le spectacle et si les gens l’ont
aimé, c’était grâce au sens de l’humour dont
il jouissait. Dans un sondage effectué dans la
rue, notre question était la suivante : «Qu’entendez-vous entendez par Kaddour Bouzeghaia » ?
Les jeunes de vingt à trente ans pensent
qu’il s’agit d’une expression attribuée à
quelqu’un qui se croit capable de tout faire ;
un septuagénaire pense avoir affaire à un bandit, d’autres pensent qu’il s’agit d’une expression pour parler d’un sait-tout-faire. Mais ce
qui est sûr, c’est que tout le monde connait
l’expression.
Un ami à Kaddour que nous avons rencontré lors de notre visite dans la commune de
Bouzgehaia raconte cette histoire : des jeunes
suivaient un match de Chelsea à Londres
lorsque, à un certain moment, ils ont remarqué
un joueur qui exécutait toutes les fautes sifflées par l’arbitre. L’un d’eux s’est écrié : «Il
se prend pour Kaddour Bouzeghaia celui-là?
» Un spectateur qui était dans les gradins les
a entendus, il s’est levé et s’est dirigé vers eux
et sa surprise a été grande quand ils lui ont dit
qu’ils étaient tous originaires de la ville de
Sendjas.
Il semble que l’expression « Kaddour Bouzeghaia » a dépassé la personne, et Dahmane
Kaddour, le sexagénaire, vit paisiblement auprès de ses enfants, tous instruits et qui tiennent beaucoup de leur père. Pour l’anecdote,
le plus jeune est l’actuel président de l’équipe
de football à Bouzghaia.
Kaddour avec qui nous avons discuté un
bon moment dit qu’il condamne la violence
dans les stades et incite à la pratique du sport
pour le plaisir.
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Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
15
Société
SaLim Haini «eL akouL», Le gargantua d’aïn defLa, Se confie à notre journaL :
«Je veux battre le record du monde
du plus gros mangeur»
Chaque fois que Salim dit «El Akoul» se produit des émissions télévisées, il laisse les téléspectateurs sur leur faim alors que lui s’est copieusement
servis. Notre ami mange de tout en abondance : clous, morceaux de verre, quantités énormes de graisse, 20 à 40 kg de pommes de terres crues, 30
à 40 poulets crus ou cuits, 40 à 60 œufs durs, du papier, des journaux, 20 kg à 30 kg de carottes, des néons, des ampoules, de la sciure etc…). Ahurissant. Il mange toutes ces quantités sans éprouver le moindre trouble ou malaise. Alors, pour satisfaire notre curiosité et celle des spectateurs,
nous avons posé quelques questions à Salim Haini le boulimique.
Le Chélif : Pouvez-vous nous dire
comment êtes-vous devenu un gros
mangeur ?
Salim Haini : Je suis né le 10 juin 1985 à
Bouzaréah (Alger) et j’habite actuellement à
Ain Defla. Je suis l’ainé de mes cinq frères.
Je suis marié et j’ai deux enfants. Tout avait
commencé, lorsque j’avais 19 ans, c’était
pendant la nuit du 27ème jour du ramadhan.
Mon oncle m’avait chargé ainsi que ses enfants de faire le guet dans sa pépinière. Ce
soir là, c’était mon tour. J’ai pris mon diner.
Je me tenais adossé à un arbre lorsque quatre
individus ont surgi des buissons et m’ont demandé l’hospitalité. Je les ai invités, nous
avons mangé ensemble. Nous avons discuté
sur des sujets anodins, on a parlé de tout et
de rien. Ensuite, ils ont pris congé de moi.
Avant de partir, l’un d’eux s’est retourné pour
me dire ceci : «Nous sommes et serons toujours à vos côtés». Ils se sont évanouis dans
la nature. C’étaient des individus ordinaires,
comme nos voisins sauf que ceux là, je ne les
ai jamais vus auparavant. Ils étaient aimables
et très souriants. Après la fête de l’Aïd Seghir, j’ai commencé à ressentir cette envie de
manger, c’était un besoin irrésistible et démesuré. Je mangeais tout mais avec des
quantités incroyables. Ensuite, c’était au tour
des objets qui se trouvaient sous la main et
sans parler de la nourriture normale telle que
30 à 40 kg de pomme de terre, 20 à 30 kg de
carottes, 40 à 60 œufs durs, un carré de salade (une camionnette pleine de salade) et environ 100 baguettes de pain, 30 à 40 poulets,
sans parler des œufs durs. Au début, j’étais
angoissé, perplexe et étonné devant ce qu’il
m’arrivait. Ce qui me rendait encore plus
désorienté et perdu, c’est que je ne pouvais
pas y faire face financièrement. Certains amis
avaient peut être compris la situation. Ils me
payaient des repas de temps à autres, d’autres
n’en croyaient pas leurs yeux, on faisait des
paris, c’était toujours moi qui gagnais.
J’avais aussi d’autres amis qui possédaient
des champs de patates, d’oignons, de salades
ou de carottes. Ils me laissaient me rassasier
dans leurs champs. Je ne comprenais pas du
tout ce qui pouvait m’arriver mais mon souci
principal était de trouver toujours quelque
chose à mettre sous la dent. J’étais désemparé, et même inquiet, mais ce qui importait
pour moi, c’était de trouver comment assouvir mes exigences nutritionnelles. Ensuite, en
Comment s’effectue le déclic ?
Il y a un changement, comme je vous l’ai
dit, je commence à me maitriser. Lorsque je
suis chez moi, je mange comme mes frères,
et lorsque je suis au spectacle, je me transforme en Salim El Akoul ! Cela vient tout
seul, je fais un petit effort et tout s’enclenche !
l’absence de nourriture, je commençais à grignoter des néons, des ampoules, des clous,
du papier, des liasses de journaux, de la
graisse et même de la sciure.
Cela avait duré combien de temps ?
Cela avait duré pendant au moins trois
longues années, ensuite je commençais à me
maitriser lentement en ne mangeant que
lorsque j’avais vraiment faim. Donc, je ressentais une certaine cohérence, un équilibre
dans mon organisme. Les radiographies et
les visites médicales que j’ai subies entretemps n’ont rien montré de suspect. Les toubibs sont satisfaits des résultats mais ils
demeurent stupéfaits et angoissés par ce phénomène, ils m’ont posé beaucoup de questions. Les résultats n’ont rien montré de
suspect, tout était normal. Ils m’ont invité à
passer des radios et des consultations tous les
3 mois gratuitement. Psychologiquement,
j’étais comme libéré de ce fardeau qui était
pénible et douloureux. Et, c’est à ce moment
précis que la réputation d’un grand « mangeur » avait déjà fait son petit chemin et a
même dépassé les frontières de notre wilaya.
L’émission «Rahala» est venue me filmer.
Après, ce fut l’émission «Ouyoune» avec
Karima Abbad. Bien d’autres ont suivi
comme celle d’Al Djazira «El Hassad El
Magharibi» avec Abdelkader Ayad, Al Arabia avec Mohamed Dahou, MBC «Fi El Esboue» avec Rafik Bakhouche, France 24,
Discovery (Italie) avec 3 journalistes Italiens, Reuter international, «Saraha Raha»
avec Bouchra Okbi, «Djazair Show» avec
Sofiane Dani, émission «El Moufid» avec
Cheb Yazid, «El F’hama» avec Salim Alek,
Canal Algérie «Bonjour l’Algérie» lors de
l’émission «Sabahiète» et enfin Chourouk
TV avec Salim Alek. D’autres émissions ont
suivi, de même que des spectacles en Tunisie
ou au Maroc qui ont invité notre gargantua,
Un concours avec d’autres rivaux du «Grand
Sbitar» (Tunisie) à Marrakech, l’émission
«Kawn Eddounia» (qui parle des curiosités
dans le monde).
Dans tout cela, comment votre famille
vit cette fiction ?
Le plus normalement du monde, à la maison je mange comme mes frères, j’avais ma
part comme eux et je me sentais bien. Ma famille trouvait cela normal du fait que je
n’avais rien et que je n’avais aucun problème
de santé.
Il y a quand même un début, voire un
repère à tout cela ?
Moi-même je ne comprenais pas ce qui
pouvait vraiment m’arriver. La seule chose
qui m’avait paru un peu douteuse, c’était les
4 personnes avec lesquelles j’ai partagé mon
repas avec eux la nuit du 27ème jour du ramadhan.
C’est d’ailleurs le seul lien avec ce qu’il
m’est arrivé, sinon je ne vois absolument
rien qui donnerait une autre explication à
cela. Je me retrouve dans cette nouvelle situation, elle m’a apporté beaucoup de satisfactions sur tous les plans. Cette situation
m’a également permis de connaitre des gens
dans le cinéma, des comédiens, des sportifs,
des chanteurs, et chanteuses, du beau monde
quoi.
Donc, vous ne ressentez aucun malaise
et aucune gêne en prenant toutes ces
quantités de nourritures ?
Absolument rien, si comme j’avais pris un
repas normal. Je ne ressens aucune autre sensation. Certains disent que c’est l’œuvre des
djinns, d’autres estiment que c’est une des
maladies du siècle.
Le mot de la fin ou si vous voulez un
message à transmettre?
Personnellement, je ne ressens rien du tout
ni sur le plan mental ni sur le plan physique.
Mais pour l’instant, je suis bien, mon ambition est de gagner le titre mondial de plus
gros mangeur sur Terre. Je veux absolument
battre ce record qui est actuellement détenu
par un Japonais Kiobatchi qui avait mangé
un mouton ! Ma situation professionnelle est
à déplorer, je vis de mes exhibitions mais qui
peuvent un jour s’arrêter. Je souhaite obtenir
un travail permanent qui va me permettre de
subvenir réellement aux besoins de ma famille au cas où.
Propos recueillis par Djilali Deghrar
Le cri de coLère d’un citoyen :
Qu’attendons-nous pour améliorer notre quotidien ?
N
ous avons jugé utile de reproduire la lettre d’un lecteur qui s’indigne de l’état de dégradation de notre
environnement et qui souhaite que les gens prennent conscience que leur situation socio-culturelle est des
plus moroses. Pour lui, il faut fouetter les consciences et arriver coûte que coûte à agir sur notre vécu pour l’améliorer
constamment.
«En partant, les colons français nous abandonné un patrimoine que nous n’avons malheureusement pas pu garder intact, soit par ignorance, soit par indiscipline, soit par bêtise.
Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les constructions individuelles encore visibles pour constater les dégâts. Ces villas
étaient les joyaux de notre village, elles étaient entourées de
grilles en fer forgé et de roses, elles étaient bien peintes et
possédaient des entrées magnifiques.
Ils nous ont laissé des rues paisibles et ombragées, bordées
de grands arbres avec de l’eau qui coulaient sur les trottoirs.
Ils nous ont laissé peu de choses, c’est vrai, mais à leur départ, nous n’avions pas su les garder en l’état.
Finalement, c’est nous les perdants car à voir notre village
en 2014, avec de la saleté partout, malgré tous les efforts des
responsables de la commune d’y remédier et tous les moyens
mis à notre disposition par l’Etat pour rendre notre quotidien
meilleur, on est pris d’une colère sourde, difficile à contenir.
Tout le monde se dit croyant, tout le monde s’accorde à
dire que la propreté fait partie de notre religion. On nous enseigne cela dans les écoles et les mosquées qui sont pleines
à craquer les vendredis. Il y a des gens qui se disent « Ouled
Bled » qui nous le rappellent avec constance et qui s’offusquent de l’état de dégradation de notre milieu environnemental, mais, dans la pratique, personne ne respecte ce qu’il dit.
Une fois hors de chez eux, les gens perdent leur sérénité et
deviennent des êtres inqualifiables.
Qu’attendons-nous pour améliorer notre quotidien qui est
devenu si morose ? Que faire pour que notre village ressemble à ce qu’il était en 1962 ? Est-ce que les gens sont heureux
d’y vivre ? Que faisons-nous en dehors du travail dans notre
village ? Deux solutions : c’est soit se cloîtrer chez soi en at-
tendant le lendemain, soit errer dans les rues ou s’assoir dans
les cafés. Il n’y a aucun moyen de distractions pour les
adultes, les enfants, les femmes, les filles, pour tout le
monde. C’est à croire que nous avons dépassé le stade de la
jeunesse et c’est la mort qui nous attend. Et puis, même les
petits enfants s’ennuient à mourir. Il y a quelques infrastructures pour eux pour se distraire mais ils sont très peu par rapport à leur nombre. Dans le passé, nous n’avions pas besoin
que l’Etat intervienne pour nous créer des espaces pour jouer,
on le faisait nous-même. On avait la nature, les bois, les jardins... On avait les terrains nus partout dans le village.
Chaque quartier avait son petit stade ou les bambins jouaient
du matin au soir. L’oued, les puits et les séguias étaient nos
piscines .On avait pas besoin de se déplacer à Ténès ou à
Mostaganem pour aller prendre un bain et se rafraîchir.
On ne s’ennuyait jamais dans notre village, Imaginez
qu’on avait même un cinéma. Mais aujourd’hui, il ne reste
rien de tout ça. Dommage.»
Abdelkarim Ghezali
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numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
Détente
MotSfléchéS
Mots
croisés
HORIZONTALEMENT
1 - Forficule
2 - Squameuse
3 - Assemblée à une autre - Cannibale imaginaire
4 - Verbale - Vague
5 - Particulièrement court - Me préparerai à monter
6 - Presque riche - Palmipèdes migrateurs
7 - Claquée - Largeur de papier
8 - Gens du Nord - Biographie
9 - Bien à vous - Marteau de couvreur
10- Grisas - Personnage
VERTICALEMENT
Soduku
A - Qui fait perdre beaucoup de valeur
B - Nettoyai - Partie d'adresse
C - Glaneuse
D - Firmament - Ensemble de grains
E - Femmes mises en groupe - Etat autour de Salt
Lake City
F - Cri de passe - Assembla deux grelins
G - Palpables - Sinistres initiales
H - Cité sur la Bresle - Corrompt
I - Variété d'un même composé - Guide pour la mine
J - Frivole - Cycle des bois
K - Concilier
L - Couverte de corindon
Citations
«N'oublions jamais qu'il existe quatre choses dans la vie qu'on ne
pourra pas rattraper : la pierre après l'avoir lancée, le mot après l'avoir
dit, l'occasion après l'avoir perdue et le temps après qu'il soit passé.»
«Le mérite appartient à celui qui commence, même si le suivant fait
mieux.»
(Proverbes arabes)
SolutionSdeSjeux
Numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
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CoNTRIbuTIoN
LE SujET FAIT L’oBjET DE DÉBATS PASSIoNNÉS
QuAND LA CRImINALITé sE PRoPAgE
DANs LEs mILIEux juvéNILEs
Par Farouk Afounas*
Force est d’admettre que la criminalité, en l’absence d’une répression ferme, va crescendo et présage un devenir ténébreux
pour la nation entière. De jeunes garçons souffrant de problèmes familiaux, d’échec scolaire et de chômage n’hésitent point à
emprunter le chemin de la délinquance pour devenir des malfrats puis des criminels bravant toutes les lois de la morale et
celles de la République pour porter atteinte à l’ordre public.
I
l n’est de secret pour personne
que la criminalité suit toujours
sa courbe ascendante et inquiète réellement les spécialistes
qui n’arrêtent de pointer du doigt
un appareil judiciaire faillant à bon
nombre de ses missions. Des spécialistes qui mettent en garde
contre la montée en puissance
d’une multitude de bandes de criminels dont l’objectif consiste à
s’emparer d’un maximum de biens
et à imposer leur diktat où qu’ils
aillent. Ils imputent aussi cet état
de fait aux parents qui, d’après
leurs estimations, ne surveillent
nullement leurs enfants et ne se
soucient guère de leurs agissements. En d’autres termes, une fois
que le cursus scolaire s’achève prématurément, certains parents déclinent toute responsabilité vis-à-vis
de leurs enfants.
On sait pertinemment que beaucoup d’adolescents, sans occupation précise, n’optent que pour une
seule et unique voie qui est celle de
la délinquance. Poussés par des
bandits qui s’approchent d’eux et
leur décrivent mensongèrement
une vie meilleure, ces adolescents
finissent par faire leurs baptêmes
de feu dans ce monde innommable.
Tout de suite après, ils se mettent à
cambrioler des maisons, piller des
magasins, agresser des passants et
les délester de leurs biens.
Pour être en mesure d’accomplir
leurs forfaits sans être contraints
d’éprouver des crises d’angoisse,
les jeunes délinquants tiennent à
consommer de la drogue existant
sous différentes formes et ayant de
graves effets d’hallucination.
C’est, pour eux, un stimulant nerveux indispensable leur permettant
d’être en état de courage sans égal.
Agissant le plus souvent sous l’effet des substances psychotropes,
ces jeunes criminels ne se rendent
absolument pas compte de la gravité extrême de leurs actes. Asséner des coups mortels à quelqu’un
est pour eux un acte tout à fait ordinaire. Ils sévissent continuellement et sans relâche et se
considèrent imbattables. Ainsi, ils
ne manquent plus de faire de la vie
sociale du commun des Algériens
un véritable enfer.
Ces Algériens endurent un calvaire des plus intenables et ne sa-
vent plus à quel saint se vouer. Ils
se voient astreints d’être perpétuellement vigilants. Ils se cloitrent
chez eux dès les premières heures
du soir et ne pensent presque plus
à ressortir même si c’est pour une
urgence. Ils verrouillent leurs
portes et prennent toutes les précautions nécessaires pour être à
l’abri de l’agressivité maladive de
ces jeunes criminels.
D’où surgissent
ces criminels ?
Selon des sources bien informées, il existe bel et bien des réseaux, dont les ramifications
s’étendent sur plusieurs régions du
pays, qui sont spécialisés dans
l’enrôlement de jeunes garçons
dans les rangs des différents gangs
dont ils tirent les ficelles. Les
jeunes garçons recrutés sont vite
formés et initiés aux principes sur
lesquels se fonde l’activité criminelle. Ils apprennent d’horribles
choses ayant rapport avec l’accomplissement de divers forfaits. De
plus, ils sont sommés d’obéir aveuglément aux injonctions de ceux
qui tiennent les rênes des gangs
auxquels ils appartiennent. La
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à Chlef
LE CHÉLIF est publié par
«Les Presses du Chélif», eurl - Zone
différée Bt F n 10 - Chlef 02 000
règle d’or pour cette catégorie
d’humains est de ne jamais passer
à l’acte sans prendre une dose suffisante de drogue.
Au cours de la décennie écoulée,
les crimes se sont multipliés à une
très grande vitesse. Des crimes
odieux commis à l’égard des personnes innocentes étaient signalés
çà et là. Aujourd’hui, le quotidien
des Algériens est largement marqué par un nombre impressionnant
de délits et crimes très choquants
de par leur horreur ainsi que par
leur atrocité. Cette situation est favorisée par l’insécurité qui se manifeste de plus en plus. Beaucoup
de personnes sont devenues vulnérables et ne peuvent plus se défendre devant des criminels puissants
et armés jusqu’aux dents. De simples citoyens ne peuvent malheureusement rien faire contre des
bandes bien organisées agissant du
jour comme de nuit sans être inquiétées par qui que ce soit. La
passivité des services de sécurité
est à déplorer avec insistance.
Selon des témoignages, certains
agents de sécurité assistent à des
scènes d’agression sans intervenir
pour libérer les victimes des griefs
Directeur de la publication :
Ali Laïb
Rédaction :
M. Aït Djida, M. Boudia, A.
Chérifi, M. Ghriss, Larbi H.,
B. Kamel, B. Kiouar, A. Laïb,
M. Nakkab, L. Med
Abdelkrim, A. Zighem
de leurs agresseurs.
Par ailleurs, il y a des journaux
nationaux qui accordent à des faits
divers dangereux une grande importance et les mettent à leurs
Unes. Ils tâchent d’en informer les
lecteurs régulièrement on ne sait
pour quelle raison. Ces lecteurs,
dès qu’ils jettent le premier coup
d’œil, sont frappés par de mauvaises nouvelles qui ne font que
faire régner la terreur et l’incertitude dans leurs esprits. De longs
articles sont consacrés aux cambriolages, agressions, vols par effraction, viols, crimes, etc. Ce qui
fait que les lecteurs s’habituent à
ces ignobles méfaits. N’est-ce pas
une forme de banalisation de l’acte
criminel ? Cela ne va-t-il pas
conduire à véhiculer une idée
consistant à ne voir aucun mal en
ces méfaits et qu’il n’est pas tout à
fait grave d’en commettre un ou
plusieurs ?
Les criminels
sont-ils sévèrement
châtiés ?
Il est difficile voire impossible
d’occulter le fait que beaucoup de
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criminels échappent à la justice,
n’écopent d’aucune peine et ne répondent à aucun de leurs actes devant la justice. Une fois les délits
ou les crimes commis, leurs auteurs prennent la poudre d’escampette et disparaissent à jamais
même s’ils ne quittent pas le territoire national. Grâce à la complicité de certains, ils peuvent
commencer une nouvelle vie loin
de tout soupçon et de toute poursuite judiciaire. Il existe même des
fugitifs qui changent d’identité et
mènent une quiète vie.
Pour ceux qui sont capturés et
mis derrière les verrous, ils sont
écroués conformément à un mandat de dépôt. Ils doivent passer un
peu de temps dans le cadre d’une
détention préventive avant d’être
traduits devant la justice. Ensuite,
des peines, jugées ordinaires, sont
prononcées contre eux. Une fois
ces peines purgées, les condamnés
retrouvent leur liberté et renouent
avec leurs actes ignominieux
comme si de rien n’était. Ils deviennent même encore plus dangereux qu’ils ne l’étaient auparavant.
A partir de là, nous sommes en
droit de nous inquiéter et de poser
des questions concernant le caractère dissuasif des peines prononcées. Des peines qui sont, de l’avis
de tous, clémentes et ne peuvent en
aucun cas dissuader les criminels.
De plus, les conditions de vie dans
les centres carcéraux en Algérie
sont très bonnes. Il y a tout ce qui
est nécessaire à une vie digne.
Bref, les prisonniers n’y manquent
de rien.
Les citoyens, notamment ceux
ayant payé un lourd tribut à l’activité criminelle, clament à tue-tête
la sévérité et l’intransigeance dans
le traitement des affaires criminelles. Ils exigent une répression
sévère contre ces fauteurs de troubles. Ils veulent que justice soit
rendue à toute personne déclarée
victime d’un acte criminel. Cela ne
pourra se concrétiser que si les instances judiciaires redoublent de
fermeté et ne font preuve d’aucune
forme de flexibilité ou de clémence. Le châtiment doit être
d’une sévérité inouïe.
A. F.
Enseignant
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Impression :
SIA Alger
18
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
CuLture
abderrahMane chaouche, chanteur de chaabi :
«Il faut favoriser un climat
culturel dans nos cités»
Abderrahmane Chaouche, dit Abdou, est né à Chlef en 1996. Passionné tôt par le genre chaabi, c'est à 10 ans qu'il chanta devant le public chélifien sa première chanson andalouse et ce, lors de son intégration à l'ensemble andalou, "El Fen El Assil", qu'il quitta par la suite pour passer
quelque temps au conservatoire de musique El Hachemi Guerrouabi de Chlef avant de se retrouver dans l'association culturelle "Les Amis du Centre Larbi Tebessi", présidée par Mohamed Hemaidi Zorgui. Et c'est dans le groupe de son frère Tahar, mélomane, titulaire d'un master en économie, qu'il continue à exercer sa passion artistique. Mais à lui la parole pour de plus amples informations.
Le Chélif: Tout d'abord, sur
quel instrument tu joues et aurais-tu appris des notions de
solfège?
Abderrahmane Chaouche : oui je
joue sur l'instrument de prédilection du chaabi et de l’andalou, c’est
à dire la mandoline, de même que
je maitrise le violon. Quant au solfège, j’ai appris les notions de base
lors de mon passage au conservatoire de musique local «El Hachemi Guerroubi.» J'ai été aidé en
cela par l'exemple de mon grand
frère Tahar, finaliste du festival andalou d'Alger de 2011. C'est pour
vous dire que dans mon milieu familial, je n'ai jamais été empêché
pour poursuivre mon penchant
pour la musique populaire algérienne, mon père étant lui-même
un grand fan du chaâbi, vouant une
grande vénération aux maîtres du
genre. Et c'est en l'accompagnant
fréquemment aux diverses soirées
de galas organisées au fil du temps
à Chlef ou ailleurs, que mon intérêt
a commencé à s'éveiller pour la
«qacida» andalouse et la chanson
chaabie. Et inutile de vous ajouter
que mon frère aîné a fait le conservatoire pour vous souligner que
j'évolue dans un cadre familial
ayant de fortes attaches avec l'art et
la culture, d’une manière générale.
Te souviens-tu de ta première
chanson interprétée et devant
quel public ?
Ma première chanson était une
reprise du terroir andalou s'intitulant "Afala Tasqini". Je l'ai chantée
devant le public chélifien mais, par
la suite, j'ai eu à chanter beaucoup
le genre chaabi devant les publics,
entre autres, de Relizane, Mostaganem, Mascara, Batna, etc., et ce à
la faveur du déplacement de notre
groupe musical dans le cadre des
échanges inter-wilayas sous l'égide
de la direction de la Culture de la
wilaya de Chlef.
Votre groupe a aussi animé divers galas artistiques comme
vous êtes passés à radio- Chlef,
peut-on avoir une idée des
membres qui le composent?
Grâce à mon groupe, je suis passé
également à la télévision nationale
TV A3 et Canal Algérie en 2011 et
éloquemment maitrisée et, au chant
juste, caractérisé par une sobriété
prometteuse".
Et comment parviens-tu, d'une
manière générale, à concilier
études et pratique de ta passion musicale ?
J’accomplis cela le plus normalement du monde, en accordant bien
sur le temps nécessaire, selon les exigences du moment, tantôt aux nécessites immédiates des études tantôt à
celles inhérentes à la pratique musicale et culturelle, d'une manière générale. Je m'organise de façon à ce
que chaque discipline ait sa part judicieuse de temps consacré afin
qu'aucune d'elles ne vienne empiéter
sur l'autre.
As-tu des projets pour l'avenir
immédiat ?
Bien évidemment, cela consiste
en la réalisation d'un album sur lequel je travaille activement et que
j'espère voir se concrétiser au premier trimestre de 2015. Comme je
souhaite que notre association culturelle puisse marquer davantage
de son empreinte le paysage culturel et artistique régional et pourquoi pas national inchallah!
2012. De même qu'on a assuré des
soirées artistiques dans les cités universitaires d'étudiantes et d'étudiants
à Hay Salam et Ouled Farès, notre
label étant apprécié au vu de notre
répertoire assez riche qui reprend les
grands maitres tels Ammar Zahi, El
Hadj Guerrouabi, Kamel Messaoudi,
etc. Avec notre savoir-faire dans le
genre chaabi classique mais aussi
moderne, on a été sollicités maintes
fois pour prendre également part à
diverses festivités commémoratives
dans la région ou à des festivals nationaux. Notamment ceux de musique andalouse d'Alger et de
Mostaganem lors duquel, sur 200
concurrents, on s'est retrouvés parmi
les 30 formations retenues pour le
sacre final qu'on n'a pas décroché
mais ce n'est que partie remise sachant que notre jeune groupe, qui
s'impose relativement malgré le
manque de moyens, promet de
concrétiser de meilleures performances à l'avenir. C'est à quoi tendent avec obstination ses sept
membres suivants : Tahar Chaouche
(responsable du groupe), Sofiane
Benrenou (Synthétiseur), Abderrahmane Chaouch (violon et vocaliste),
B. Zakia (violon et vocaliste),
Hamza Abaci (banjo), Lahmar
Ahmed (derbouka) Madjid (tar),
Ahmed Haddad (bendir)…
Lors du 7è festival culturel national de la chanson chaabie
d'Alger en 2012, tu as été le
plus jeune conçurent d'après
ce qu'a rapporté le journal El
Watan.
Effectivement, j'étais alors âgé
de 15 ans (j'en ai maintenant 18) et
j'avais interprété alors laqacida "Ya
qadi nas el ghram" au courant de la
deuxième soirée de ce septième
festival culturel national de la
chanson chaâbie qui se déroula à
l'Espace Fadéla Dziria, à l'Institut
national supérieur de la musique
(INSM) d'Alger. Des observateurs
aguerris, tels que Abdelkader Bendaamache, considérèrent "ma voix
A propos, votre association
culturelle ne se limite pas seulement à la discipline musicale,
semble-t-il?
Notre association les "Amis du
Centre Larbi Tebessi" a effectivement des activités culturelles polyvalentes et se distingue notamment
par son apport culturel et éducatif
dans la lutte, entre autres, contre
l'oisiveté, les maux sociaux tels
que la consommation déplorable
des stupéfiants, etc. Nous avons, à
cet effet, organisé des manifestations artistiques sensibilisatrices
contre ce fléau, galas où à côté de
la musique, nous avons présenté
également une pièce théâtrale sur
le sujet. A mon humble avis, la pratique culturelle et artistique contribue dans une très grande mesure à
endiguer le poison de la consommation des psychotropes et de la
drogue qui tue à petit feu nombre
de jeunes paumés qui ont besoin
d'être aidés par les instances culturelles du pays.
Maison de la culture de chlef
La fête pour les handicapés
A
l’occasion de la journée mondiale des handicapées
et des personnes aux besoins spécifiques qui correspond au 3 décembre de chaque année, l’association « Ghaïth essihem lilfen » de Chlef a organisé, en
collaboration avec le groupe d’entraide «Ennia Essafia»,
une fête en l’honneur de cette catégorie de citoyens.
La cérémonie qui a eu lieu au niveau de la maison de la
culture de Chlef a attiré un grand nombre d’handicapés a
été animée par le groupe «Toxic crow» de musique «hip
hop». L’assistance a eu également droit, outre la danse et la
musique, à un spectacle de magie animé par le prestidigitateur Brahim Sekkal qui a ébloui les présents par ses tours
de passe-passe. Signalons aussi la bonne prestation des
troupes musicales et folkloriques participantes qui ont enflammé la salle et terminé leur tour de chant, de danse et de
musique sous les ovations nourries du public.
A la fin de cette journée mémorable, des cadeaux et des
distinctions ont été distribuées aux participants qui ont émis
le vœu de voir se renouveler ce genre d’initiatives.
Redouane Madaoui
Alors qu'avez-vous à dire à
l'adresse des responsables de
ces institutions pour clore?
Si j'ai un message à communiquer aux responsables de nos institutions culturelles et éducatives
c'est bien celui de tout entreprendre
pour favoriser un climat culturel
diversifié au sein des quartiers des
villes et villages afin de favoriser
l'émergence d'un cadre de vie environnemental sain, loin de l'image
inquiétante de nos jours où l'on
voit, hélas, des jeunes livrés à euxmêmes en l'absence évidemment
de structures et d'instance culturelles et sportives d’accueil, suffisantes et adéquates. Aussi, le rôle
des associations culturelles et éducatives, dans ce contexte, parait
plus que jamais d'une extrême nécessité, et c'est pourquoi on espère
ardemment que les autorités
concernées puissent nous venir
concrètement en aide, pour contribuer de manière efficace à l’évolution positive du cadre de vie
citoyen.
Pour notre part, on est disposés
à tout moment pour participer à des
actions d'envergure ou tout simplement animer des festivités ou galas
artistiques, notamment dans la
salle «El Djamel» fréquemment
vide tout au long de l'année et qui
ne demande qu'à être exploitée notamment durant les fêtes scolaires,
festivals régionaux d’encouragements des jeunes talents, etc. On
verra alors combien l'engouement
chez les jeunes résultant de la multiplication de telles initiatives en
collaboration avec l'ensemble des
parties concernées, est à même de
contribuer efficacement à l'assainissement de l'environnement socioculturel. Permettez pour finir de
rapporter, pour la circonstance, la
citation d'un illustre homme de culture dont je ne me rappelle pas le
nom mais dont les propos restent
gravés dans les mémoires: "Donnez-moi un théâtre (ou favorisez
les conditions d’un cadre artistique
adéquat) et je vous donnerai un
peuple puissant !"...
Propos recueillis par
Mohamed Ghriss.
numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
lEcturE
19
Terre de feu eT de lumière
Ou lE rOman dE l'algériE à travErS l'hiStOirE
Il s'agit d'un compendium de l'histoire de l'Algérie, écrit, dans une centaine de pages, avec un style romanesque pour rendre la lecture attrayante et efficiente. De
l'antiquité à l'indépendance, en passant par le temps des Aguellid, des conquêtes phéniciennes, romaines, vandales, Puniques, à l'arrivée des Arabes et l'instauration des dynasties musulmanes, de la régence d'Alger et son dernier Dey, de la colonisation française et l'insurrection d'Abdelkader, jusqu'à la guerre de libération… Des pages ouvertes sur le passé, pleines et profondes, de feu et de lumière, ravivent la mémoire, ressourcent l'esprit, renforcent l'identité…
Par rachid EzzianE
Quatrième Episode
iv - Ouvrons
une parenthèse
Ouvrons une fenêtre, et essayons de voir, de
comprendre cette Algérie Berbère, rebelle,
qu’on appelait la Numidie. Et pourquoi a-telle été toujours convoitée ?
La première réponse est toute simple. La Numidie, dit un proverbe romain, est le grenier
de Rome. Dans l’Algérie de cette époque,
deux atouts la rendaient toujours sous les
feux de la convoitise : la terre fertile et
l’abondance de l’eau. Donc abondance du
blé ; donc abondance de pain. Et c’est ce qui
manquait le plus aux romains, le pain. Et ce
ne sont pas, disent les historiens, les romains
qui apprirent aux berbères l’art de l’agriculture. Le blé, disait-on, était tellement moissonné en quantité considérable que le
berbère n’en fit pas seulement du pain avec.
Un autre plat, à base de semoule de blé, agrémenta la table Algérienne Amazighe. Le
couscous, qui n’a d’ailleurs était connu
qu’au Maghreb, était un plat consistant, qui
pouvait se manger avec de multitudes de
garnitures pour le rendre plus nutritif et succulent, comme le lait, le bouillon, le miel, les
légumes, l’huile d’olive ou le sucre…etc.
La culture du blé et de l’orge s’étendait sur
toutes les hautes plaines, allant de Sitifis
(Sétif) jusqu’à Tihert (Tiaret). Les moissons
apportaient cent quintaux à l’hectare. Et quatre cents tiges pouvaient sortir d’un seul et
même grain, en plus du poids et de la qualité.
Et tout cela, juste avec l’araire et la paire de
bœufs ou d’ânes. Ils cultivaient aussi de la
vesce pour la nourriture du bétail. Et tout autour de leurs maisons et jardins, ils plantaient
des arbres fruitiers : figuiers, grenadiers,
amandiers, cognassiers, noyers, vignes et
oliviers. Nos ancêtres berbères avaient
planté l’olivier et la vigne avant l’arrivée des
romains. Ajoutons à cela l’élevage des animaux : ovins, bovins, et volailles, sans oublier la race des bœufs de Guelma. En plus
des animaux sauvages, fauves et bêtes féroces, qu’ils vendaient aux romains pour le
cirque et les combats de gladiateurs.
N’en déplaise à tous ceux qui croient que
notre passé n’était que guerres et combats ;
voici ce que disent les historiens sur les exportations effectuées par les ports de la l’Algérie de ces temps-là : «L’Afrique
(comprenez ici, la Numidie, c’est-à-dire
l’Algérie) n’exportait guère que des matières
premières de luxe. Du bois de Thuga couleur
de vin et de miel, dont les belles coupes
noueuses servaient à tailler des tables de
prix, des pierres précieuses et des produits
pharmaceutiques. Les romains, qui exploitaient peu les carrières de marbre, faisaient
venir à grands frais une partie de leur marbre
de Numidie, des carrières de Filfila, à l’est
de Skikda.»
Et voici ce qu’a laissé, écrit sur un parchemin, un paysan berbère, de ce temps, nommé
Makthar : «Je suis né d’une famille de paysans pauvre ; mon père ne possédait ni maison, ni terre. Depuis mon enfance, j’ai
travaillé dans les champs. Je n’ai fais que ça.
J’étais toujours le premier à moissonner ma
terre. Et quand passaient les moissonneurs
qui allaient se louer du côté de Cirta, la capitale, ou dans les plaines dominées par la
montagne Jupiter, je partais avec eux. Et durant douze ans, j’ai moissonné pour les autres, sous la chaleur des étés. Après, j’ai
commandé une équipe de moissonneurs dans
les champs des Numides. Par la force de
mon travail, j’ai acheté une maison et un domaine. Aujourd’hui, je vis dans l’aisance.
J’étais appelé à siéger au sénat de ma ville.
Et d’un petit paysan, je suis devenu maître
de domaine, avec tous les honneurs.»
Cet exemple nous instruit sur la possibilité
de l’enrichissement, par le travail et le labeur, dans la «Berbérie heureuse», de
l’époque des Aguellid.
Tout ça fut confirmé, quinze siècles après,
quand Abdelkader, assiégé par Bugeaud, lui
écrivit ; je cite : «Vous incendiez, vous ravagez nos récoltes, vous pillez nos silos. Mais
que signifie pour nous la perte de la plaine
de Ghris, dont vous n’avez même pas ravagé
la vingtième partie. Quand nous en possédons tant d’autres ? Le sol que vous nous
prenez n’est qu’une goutte d’eau puisée dans
la mer… Est-ce que le flot cesse de soulever,
d’enfler ses vagues, quand un oiseau l’effleure ? Telle est l’image de votre passage en
Afrique.» C’est dire toute la richesse que décelait ce pays, qui avait rendu les envahisseurs ensorcelés, voir subjugués de son
abondance.
v - les insurrections
berbères et le déclin
de rome
«Si la civilisation romaine conquit, en apparence, les cités du pays plat, elle ne mordit
même pas sur les îlots montagneux du Maghreb», avait écrit Charles André Julien.
Dans toutes les régions montagneuses, des
Aurès au Rif Marocain, les romains ne purent même pas, et tout au long des siècles, à
parvenir à construire une fortification ou installation de garnison, sans qu’elles ne soient
attaquées ou assiégées. Et les habitants de
ces rudes contrées surent garder leurs us et
coutumes intactes. Notamment la langue. Du
haut des montagnes, les farouches Amazighs
attendaient le moment propice pour donner
le coup de grâce. En 238 A.P / J-C, Rome décida d’annexer carrément l’Afrique à l’empire. Mais cette décision attisa encore plus
la rébellion. Les soldats romains s’emparèrent du pouvoir pour mettre fin à ces insurrections, et pacifier une fois pour tout le pays
Numide. Et la guerre se propagea à un
rythme des plus fous. Les armées romaines
s’entretuaient entre elles pour des bagatelles
de lot de terrain ou autre commandement. Et
puis c’est carrément la crise qui s’installa en
long et en large. Dans tous les sens : politique, économique, sociale…etc. L’or devint
rare, la nourriture et les moyens pour équiper
les armées aussi.
Rome vécut durant plus de deux siècles dans
cette crise chronique, de 238 à 400. Tous les
empereurs qui se succédèrent ne purent rien
faire. De 270 à 275, régna un certain Aurélu.
De 284 à 337, un certain Dioclétien. Et de
305 à 337, un Constantin (à qui on donna le
nom de Constantine à la place de Cirta).
Aucun de ces empereurs ne put enrayer ou
endiguer la décadence de Rome et la folie
des ses armées.
En 253, éclata une rébellion dans toute la
Numidie, y compris en Maurétanie Césarienne. Suivant de près ce qui se passait entre
romains, les hommes des montagnes gagnaient les plaines à la poursuite des romains
et des berbères romanisés. En 289, une autre
rébellion, cette fois-ci, dans la Kabylie, et
qui s’étendit après, jusqu’en Hodna. Entre
temps, l’Afrique berbère se convertissait au
Christianisme. Et de cette Afrique-là, naquirent de grands hommes. Nous devons considérer ces hommes comme partie intégrante
Saint auguStin
de notre passé et de notre histoire.
Il y a Saint Augustin, appelé aussi
Augustin
Juba
1
d’Hippone (Annaba aujourd’hui), né à Thagaste (Souk-Ahras aujourd’hui) le 13 novembre 354 A/P J-C d’un père Algérien
berbère et d’une mère berbère chrétienne,
Monique. Philosophe, écrivain et théologien
chrétien de renommée mondiale. Il a été
évêque d’Hippone durant plusieurs années.
Mais plus que tout, il a été l’un des quatre
pères de l’Eglise latine. Ses idées avaient
donné naissance à un système de pensée philosophique appelé l’Augustinisme.
Et arriva le temps de la faillite. Ni le Christianisme, ni l’Eglise ne purent rien faire.
Gangrené de partout, l’empire faiblissait de
jour en jour, devient, comme on le dira dix
siècles après pour l’empire Ottoman,
l’homme malade.
La Numidie tenait son destin entre ses
mains, en cette année 410, quand s’écroula,
comme un tas de bois, l’empire romain.
vi - a l’horizon, un autre
envahisseur, les vandales
Genséric, le redoutable chef des vandales,
peuple Germain, après avoir enlevé Séville
et Cartagena, en Espagne, le voilà qui se prépare à conquérir l’Afrique du nord, en ce
début de l’an 425 A.P J-C. Mais comme à
l’accoutumée, les nôtres, vaillants guerriers,
s’interposèrent à cette conquête ; et les premiers affrontements entre Vandales et Berbères eurent lieu en Maurétanie Tingitane,
c'est-à-dire à l’ouest de la Numidie (aux
frontières Algéro-Marocaine.)
En 428, meurent Genséric, son frère hérita
du commandement des armées vandales. Ce
dernier, en voyant les troupes vandales repoussées par les Amazighs, décida de regrouper toutes ses armées à Tarifa, en
Espagne, pour une nouvelle organisation, et
enfin reprendre la conquête de plus belle. En
mai 429, le nouveau Genséric, frère du premier, ordonna à ses armées de franchir le détroit de Gibraltar (qui ne s’appelait pas
encore Gibraltar, mais les colonnes d’Hercule), et de se diriger vers Ad Fraters (Ghazaouet). Quatre-vingt mille vandales
débarquèrent sur les plages de Ghazaouet,
dont plus de quinze mille soldats. Il est à signaler que les vandales se déplaçaient en
communauté, avec femmes, enfants, et di-
verses populations escortées par des soldats
; pour pouvoir s’installer aussitôt que les
terres seront conquises. Les vandales avaient
une exécrable réputation ; ils étaient sans foi,
ni loi. Ils détruisaient tout sur leur passage.
Culture, forêts, massacre de population, incendie des moissons…etc. (d’où le mot vandalisme.)
Rome, qui était devenue, comme nous
l’avions cité plus haut, comme un homme
malade, ne pouvait rien faire contre ces vandales exterminateurs.
C’est durant cette période que mourut le
grand philosophe Saint Augustin, exactement, en 430. Il était évêque de l’église
d’Hippone (Annaba).
Il ne restait à Rome que de faire appel aux
autres romains d’orient, les Byzantins. En
431, une armée unie essaya de repousser les
vandales de Genséric, mais en vain. Parcelle
après parcelle, les vandales s’installaient en
terre de Numidie. Et sur chaque terre
conquise, Genséric plaçait le peuple qui le
suivait. Les nobles Numidiens furent expropriés de leurs domaines et distribués aux
nouveaux arrivants. Les historiens de
l’époque parlent de reconversion de ces nobles en esclaves. Le roi vandale dépouillait
les autochtones de la moindre parcelle de
terre fertile, fût-elle de quelques mètres carrés.
Autant les nôtres étaient réduits à la misère,
autant ils n’acceptèrent pas la vassalité, et
s’enfuirent dans les djebels et les massifs à
la recherche de leur liberté.
Le 2 juin 455, Genséric envahit l’Italie et
gagne Rome qui, durant plus de deux mois,
la saccagea de fond en comble. La Rome
Byzantine, de l’autre côté, tout à fait à l’est,
de la Syrie à l’Egypte, décida de donner un
grand coup dans la fourmilière vandale. On
mobilisa plus de mille vaisseaux de guerre
et plus de cent mille hommes. On parla alors
du grand «naval» de 468. Mais par une ruse
diabolique, Genséric le vandale put mettre,
en une seule nuit, hors d’état de nuire toute
la flotte Byzantine. (Remarquez qu’on ne
parle plus de romains, mais de byzantins).
Le dernier empereur romain, à vrai dire, sans
empire, était Romulus Auguste, et qui fut
renversé en 476. Et Constantinople reprit les
insignes du pouvoir.
A suivre
20
high tech
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
Yotaphone 2
l’idée géniale du smartphone
à deux écrans
Le deuxième smartphone du fabricant russe Yota est l’un des appareils les plus rafraichissants de l’année, grâce à son deuxième
écran à encre électronique. Si le premier Yotaphone manquait clairement de charme, mais pas d’idées, le second Yotaphone 2
change la donne. L’appareil intègre un écran AMOLED 5 pouces Full HD au recto, et un 4,7 pouces à encore électronique E Ink
(540 x 960 pixels) au verso. Les possibilités sont énormes, mais le smartphone offre-t-il des performances suffisantes pour les exploiter ? Nous l’avons eu en avant-première, et l’avons déjà testé.
design astucieux et soigné
Des selfies avec le capteur
arrière !
Rien à voir avec
le premier Yotaphone et ses allures de
bâtiment soviétique, le nouveau modèle
affiche des
lignes subtiles et harmonieuses. Sa coque
courbée et ses bords arrondis lui offrent une
très bonne prise en main. A l’arrière, la coque
du Yotaphone 2 adopte la même couleur que
l’encre électronique. L’écran E Ink fusionne
ainsi très bien avec l’appareil. Les deux écrans
sont couverts d’un revêtement Gorilla Glass 3,
qui devrait donc limiter la casse et les rayures.
Seul bémol : le choix d’intégrer les trois boutons de contrôle d’Android dans la barre virtuelle du système, alors qu’il avait de la place
pour les sortir de l’écran.
L’une des astuces les plus
profitables du second écran à
l’arrière, c’est la
possibilité de
faire des selfies
de bonne qualité
avec le vrai capteur photo 8 mégapixels du
smartphone, en oubliant le petit 2 mégapixels
en façade. La prévisualisation fonctionne très
bien sur l’encre électronique, de quoi bien cadrer sa photo, et même gérer les éventuels
contre-jour sans problème. Le Yotaphone 2 est
d’ailleurs plutôt bon en photos. Les aplats sont
très lisses, les détails bien conservés, la balance des blancs correcte. Même en basse luminosité, le bruit se fait très discret, les détails
restent. C’est globalement une bonne surprise,
même si l’appareil n’est pas le plus rapide à
déclencher, et que le mode HDR sature trop
les couleurs. En vidéo, les détails se perdent
un peu dans l’encodage, mais la qualité générale est plutôt maîtrisée.
le second écran très
bien exploité
Cet écran E Ink de 4,7 pouces
est assez bluffant. Il est
d’abord capable de remplacer
totalement l’écran AMOLED
de l’appareil (lui-aussi d’excellente qualité)
pour afficher
toute l’interface d’Android. Mais il
est surtout fait
pour être exploité
par la suite logicielle
de Yota : afficher des
images pour décorer l’appareil, mais aussi de nombreuses pages de widgets entièrement
personnalisables, et ses notifications. L’idée
consiste à avoir un écran toujours allumé, pour
vérifier ses messages, son emploi du temps,
etc. Le déblocage des deux écrans se fait en
fonction de l’accéléromètre du smartphone, et
ça fonctionne très bien : l’écran qui n'est pas
utilisé se bloque automatiquement.
puissance et fluidité
au rendez-vous
Armé d’une plateforme
Snapdragon 800
(compatible 4G),
avec 2 Go de mémoire vive, 32 Go
de capacité de
stockage interne
(sans lecteur de
carte mémoire !),
et un système Android
4.4.3 dans sa version la plus originale, le Yotaphone 2 se comporte très bien. Fluide et réactif en toutes circonstances, il est aussi prêt
pour les jeux vidéo en 3D, sans s’essouffler. Il
offre l’expérience d’un smartphone haut de
gamme sans avoir à rougir devant les grands
du secteur. Sur l’écran à encre électronique, à
10 images par seconde, la réactivité et la fluidité ne sont plus vraiment au rendez-vous,
mais tout reste utilisable (même le clavier tactile).
gain d’autonomie énorme
Parfait pour lire des livres, ses messages, ou
même des pages Web. Cet écran à encre électronique consomme de l’énergie uniquement
quand son image change. Dans un test extrême, nous avons constaté que l’économie
d’énergie est bien là : dans la même lecture
d’une vidéo Youtube, le Yotaphone aura tenu 3
heures 45 minutes sur l’écran AMOLED, et 8
heures 20 minutes sur l’écran E Ink. Le gain
est énorme, sachant que cet écran était alors à
son pic de consommation d’énergie, car la
vidéo lui imposait son taux de rafraichissement maximal (environ 10 images par seconde, selon nos tests). Certes, l’écran n’est
donc pas fait pour la vidéo, mais le gain d’autonomie est bien présent, et sera décuplé pour
la lecture d’un livre ou la consultation de ses
notifications (moins de rafraichissements). Le
fabricant annonce jusqu’à 106 heures !
page
animée
par
a. arfa
autonomie générale un peu trop moyenne
C’est plutôt du côté de l’autonomie que ça coince. L’appareil intègre une batterie de 2500 mAh qui
ne fait pas de miracle. Rien de très
grave pour autant, l’appareil tient
quand même presque 24 heures en
appel (écran éteint), et plus de 10
heures en surf Web 4G. Son endurance chute toutefois rapidement
quand on l’utilise plus sérieusement : moins de 5 heures dans
notre nouveau test, c’est peu. Il
faudra donc bien tirer parti de
l’écran à encre électronique pour
faire de longues journées avec son
Yotaphone 2, au risque de devoir
le recharger en fin de journée.
L’appareil reçoit encore beaucoup
de petites mises à jour système, et
il y a fort à parier que l’autonomie
s’améliore dans les mois à venir.
Le Yotaphone 2 nous a donc beaucoup enthousiasmés. Il offre une
réelle innovation très bien exploi-
tée. C’est une excellente nouvelle
pour le monde des smartphones,
qui ne peut que s’inspirer d’une
telle bonne idée. Deux ombres au
tableau : le prix de l’appareil, trop
élevé par rapport aus tarifs habituels des smartphones (mais pas si
choquant par rapport à son aboutissement technique), et son autonomie un peu trop moyenne, selon
nous.
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
21
CouRRiER
LETTRE ouVERTE à MonSiEuR
LE wALi DE MoSTAgAnEM
P
ermettez-moi de venir très respectueusement solliciter un moment
votre attention, sur le cas échéant suivant : étant célibataire, j'avais constitué un
dossier pour bénéficier d'un logement social
promotionnel (LSP) auprès de l'agence foncière de Sidi Ali. Cette dernière l'avait accepté puisqu’il était en bonne et due forme,
cela remonte au mois d'octobre 2007. En
2010, on me convoqua pour le paiement, ce
qui fut fait après plusieurs avertissements.
Je signale qu'entretemps je m'étais mariée
fin 2008. L'année suivante, la totalité des redevances du logement fut réglée, aussi je devenais propriétaire à part entière de mon
logis. Quatre ans plus après, c'est-à-dire en
avril 2014, l'agence foncière de Mostaganem, suite à un coup de fil insolite, me signifia qu'une décision d'annulation de
l'octroi de l'attribution du logement a été éta-
blie et ce, en se basant sur le fait que mon
mari possède un chalet à Chlef. Je tiens à
préciser que l'acquisition de cette baraque
entrait dans le cadre du recasement des sinistrés du tremblement de terre de 1980 et
qui tendent actuellement à être totalement
éradiqués vu l'état avancé de leur délabrement et impact désastreux sur la santé des
occupants et ce suite à une décision du gouvernement.
Par ailleurs, ce logis en préfabriqué est occupé par l'ex-femme de mon mari, aujourd'hui atteinte d'une scoliose en plaques
et cohabitant avec ses trois enfants adultes
mariés. Conséquemment à cette mesure, le
chef de la daïra a convoqué une tierce personne pour reprendre mon logement (LSP).
Suite à cette démarche, j'ai naturellement entrepris les pourvois nécessaires, et en me
présentant au siège de la CNL (Caisse Na-
tionale de Logement), on me précisa par
écrit que mon recours devrait être accompagné d'arguments valables. Aussi, je me suis
rendue auprès de la daïra afin de retirer une
attestation prouvant que j'avais remis un
dossier d'octroi du logis LSP à titre de célibataire et qui a été acquis effectivement
avant mon mariage. Mais, malgré maintes
démarches, le chef de daïra refusa de me délivrer ce document.
Inutile de rappeler que ce dossier est toujours auprès des services de la daïra de Sidi
Lakhdar. Aussi, compte tenu de cette situation absurde, je vous prie, Monsieur le wali,
de considérer avec l'esprit de justesse et de
bonne équité qui vous caractérise, ce qu'on
nous a créé comme impasse : en effet, ce qui
en découlera fatalement, c'est ce risque de
me faire retrouver moi, mon époux et mes
enfants sans foyer familial suite à une injuste
mesure coercitive qui voudrait qu'on cohabite tous, de façon aberrante, avec l'exépouse de mon mari et ses enfants mariés
dans la baraque tombant en ruines et dans la
ville de Chlef avec, par-dessus le marché,
l'éloignement considérable de nos postes de
travail de là où nous résidons !!!
Restant confiants en l'intérêt que vous témoignez pour les préoccupations citoyennes
et les problèmes ardus auxquels ils font face,
nous sollicitons votre bienveillante intervention afin que cette situation qui n'avait pas
lieu d'être, puisse rentrer dans l'ordre logique
des choses. Veuillez agréer, Monsieur le premier responsable de la wilaya de Mostaganem, l'expression courtoise de mes
salutations distinguées et le témoignage de
mon profond respect.
Mme Boukbir Houtia,
Sidi Lakhdar, wilaya de Mostaganem
Des mises en demeure de la Sonelgaz…
35 ans après le séisme !
T
rente-cinq ans après le tremblement de terre de la
wilaya d’El Asnam, les habitants de Hay Radar
de Chlef ont été surpris par les mises en demeures
faites par l’entreprise Sonelgaz au sujet des clôtures entourant les chalets établies sur les conduites de gaz. Et sachant que ces clôtures ont été édifiées par l’ex-DNC en
collaboration avec l’APC de Chlef, nous nous demandons
légitimement qu’est-ce qui a motivé les gestionnaires de
cette entreprise pour nous faire porter le chapeau à nous,
humbles résidants, de la construction de ces clôtures qui
se sont faites sur ces conduites de gaz ? Entreprendre de
pareilles initiatives et décisions à l’expéditive sans
concertations aucune et sans au préalable se renseigner
sur ce qui a été fait en amont pour s’en prendre aux effets
constatables en aval, cela témoigne, on ne peut mieux,
d’une certaine volonté de céder à la facilité plutôt que de
chercher à comprendre le pourquoi des choses ?
Le préjudice moral causé aux citoyens avec cette «sortie»
insolite, 35 ans après le séisme, parait extrêmement bizarre. Beaucoup de citoyens se demandent d’ailleurs qui
sont les responsables qui se cachent derrière cette décision
de mise en demeure et pour quels motifs exactement ? Sachant que les résidants de Hay Radar n’ont rien à voir
avec la construction des clôtures des chalets par l’ex-
DNC et l’APC pour le répéter encore une fois, en espérant
que les hauts responsables de la Sonelgaz puissent se pencher sur cette troublante question ( ?) Car il ne sied guère,
dans les usages et convenances sociales, de venir comme
ça -35 ans après s’il vous plait- exiger sans crier gare à
d’humbles citoyens de chalets tombant en ruine de débourser 25 000 DA (vingt-cinq mille dinars) comme pour
les pénaliser pour des irrégularités brusquement constatées dont ils ne sont en rien responsables !!!
P / le comité de quartier de Hay Radar
Djillali Zourgane et Ali Hattab
A nos
lecteurs cherche
cette page
est la vôtre
Mokrane
Ahmed dit
Bennaceur
Amis lecteurs, cet espace vous est réservé.
N’hésitez à nous envoyer vos suggestions,
remarques et points de vue sur l’actualité
de votre région mais également sur tous
les sujets qui vous tiennent à coeur.
correspondants
dans les wilayas de :
Chlef, Aïn Defla,
Relizane et Tissemsilt
Envoyez CV
Pour vos annonces, n’hésitez pas à nous
contacter au : 0554 75 34 73 et au 0662 35 46 98
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ainsi que par e-mail : [email protected]
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22
Numéro 53
du 10 au 16 décembre 2014
SportS
AbdelkAder FedlAoui, le légendAire FootbAlleur AsnAmi, se conFie Au chéliF :
«Nous jouions pour les couleurs
de l’équipe sans contrepartie...»
Nous avons rencontré Abdelkader Fedlaoui, l’ancienne
gloire du football algérien,
dans son modeste café situé
rue Ibn Rochd, à Chlef. Peu disert, il a consenti à nous parler
de son parcours sportif qu’il a
entamé à l’âge de 14 ans dans
le club de la Marsa (Mers El
Kébir), village situé sur la corniche oranaise, à quelques kilomètres à l’ouest d’Oran.
C’était durant la saison 19511952. C’est son oncle maternel
Bouhadji qui était gardien de
but dans l’équipe des séniors
que Fedlaoui a été intégré
comme junior.
B
battue par 4 buts à 3. C’était un moment
inoubliable.
rillant footballeur, il se fait remarquer dès son jeune âge par plusieurs
sélectionneurs et dirigeants qui appréciaient, outre ses dribbles et ses feintes
mortelles, sa vivacité, son audace et, surtout,
son sens de l’anticipation. Intégrant par la
suite l’équipe du GS Orléansville aux côtés
de grands joueurs dont il n’eut rien à envier,
Adelkader Fedlaoui sera ce numéro 7 indomptable, ce virevoltant ailier capable de
transpercer avec une incroyable aisance les
défenses adverses. Redouté de tous les gardiens de but et des défenseurs des grandes
équipes de cette époque, Fedlaoui deviendra
véritablement la star incontestée du football
algérien. Il s’affirmera sans peine dans
l’ASO postindépendance dont il sera le pivot
central pendant plusieurs saisons.
M. Fedlaoui, voulez-vous vous faire
connaître à nos jeunes lecteurs ?
Abdelkader Fedlaoui : Volontiers. Je
m’appelle Abdelkader Fedlaoui, je suis né le
8 janvier 1937 à Mers El Kébir, près d’Oran.
Je suis en retraite depuis plusieurs années
déjà et je passe le plus clair de mon temps
entre mes amis et les amoureux du football
dans mon café situé rue Ibn Rochd, à Chlef.
Comment avez-vous débuté votre carrière footballistique et dans quelles circonstances ?
Comme tous les jeunes Algériens de mon
époque et je suppose que cela n’a pas changé
depuis. J’étais très porté sur le ballon, et dans
mon quartier, les parties de foot s’enchainaient chaque jour que dieu fait. Jusqu’au
jour où, grâce à mon oncle Bouhadji, qui
était gardien de but dans l’équipe de Mers El
Kébir –on disait El Marsa- m’a fait admettre
dans la catégorie junior. J’y ai passé une saison et j’ai pu m’affirmer sur la pelouse, mes
encadreurs me faisaient toujours confiance
et m’encourageaient à aller de l’avant. Malgré le fait que la composante de l’équipe
était majoritairement d’origine européenne,
mon entraineur comptait beaucoup sur moi.
La saison d’après, j’ai rejoint l’équipe de
Oued Fodda qui s’appelait à l’époque l’OCBOF, je ne me rappelle plus du nom de notre
entraineur, mais je peux dire que j’ai été remarqué durant cette période de ma carrière
et par les dirigeants et par les supporters. Le
club ayant fait faillite, nous avons décidé,
Miloud Belabès -il est décédé dernièrementet moi, d’intégrer la prestigieuse équipe du
GS Orléansville en 1954. Nous jouions sur
la pelouse du stade de la Ferme, l’actuel
stade Maamar Sahli, sous la houlette de
Tomposki, qui était d’origine polonaise, et
de Jacques Stelle. C’était entre 1960-1962.
J’endossais toujours le numéro 7, c’est un
Quels sont vos meilleurs souvenirs de
cette époque ? Quels ont été aussi vos
pires déceptions ?
Des souvenirs, j’en ai plein, une édition de
votre journal ne suffirait pas pour les rapporter. J’ai marqué beaucoup de buts durant ma
carrière, je ne sais plus combien. L’un des
meilleurs souvenirs que je garde de l’ASO a
été de battre le WO Rouiba sur la pelouse du
stade Maamar Sahli par le score sans appel
de 3 buts à 0. J’ai réussi à inscrire deux buts,
le premier par une «tête plongeante», le second sur corner ; j’ai été à l’origine du troisième but grâce à une passe décisive à mon
coéquipier Henni, qui était en même temps
entraineur. La plus mauvais souvenir a été
cette méchante blessure au genou qui m’a
écarté des terrains deux mois durant.
poste dans lequel je donne mes pleins
moyens. A l’indépendance, nous avons tous
rejoint l’ASO. A cette époque, nous avions
pour coach feu Lakhdar Addad ; c’est lui qui
m’a permis de m’imposer et ce, malgré la
présence du joueur Baldo qui évoluait dans
le même poste que moi.
J’ai quitté l’ASO pour rejoindre le Widad
de Boufarik dans lequel j’ai évolué durant la
saison 1964-1965 sous la coupe de l’entraineur Saïd Saïd qui fut, dans le temps, joueur
au sein du Mouloudia d’Alger.
La saison suivante, je suis retourné à
l’ASO où j’ai connu plusieurs dirigeants et
entraineurs tels que Henni, Medjaher, Maazouz.
J’ai joué au sein de l’ASO jusqu’à ce que
j’ai décidé de mettre fin à ma carrière de
joueur en 1971. Mais le football coulait dans
mes veines et je n’ai pu me résoudre à quitter
les terrains de foot puisque, dès la saison suivante, j’ai endossé le rôle d’entraineur. J’ai
drivé pendant deux ans le NR Bocca Sahnoun qui venait de naître.
En ce temps, c’était Charef le photographe
qui présidait aux destinées de ce jeune club
sportif. Par la suite, j’ai eu à prendre en
charge des équipes au niveau de la wilaya de
Chlef telles que les équipes du WRACH,
l’OFLA, l’Hydraulique, les PTT, l’ESF, la
Wilaya et nombre d’autres clubs. Après cela,
je me suis complètement retiré du monde du
football pour me consacrer à la gestion de
mon café, celui dans lequel nous sommes
assis aujourd’hui.
Quels sont les joueurs qui vous ont le
plus impressionné ?
En Algérie, c’est bien Hacène Lalmas, il y
a aussi Meziani qui jouait à l’OMSE (St Eugène-Alger), Karamani de la JSK et, évidemment, Pelé, la perle noire du football
brésilien que je considère comme une véritable légende à ce jour. D’ailleurs, j’ai une
photo avec lui qui a été prise en 1965 à Oran.
Quand est-ce que vous avez reçu votre
première prime de match et quel a été
son montant ?
Nous n’avions pas de prime de signature
ou d’engagement à l’époque, on jouait pour
le plaisir et les couleurs de l’équipe. On avait
uniquement une prime de match de 50 DA
et si on gagne, cette prime était doublée, soit
100 DA par joueur.
Quels ont été vos exploits sportifs les
plus marquants ?
Ma première grande satisfaction a été de
décrocher la première place au championnat
de 1965 où notre équipe a pu surclasser des
équipes comme le WA Boufarik, l’OM Ruisseau (Alger), l’USM Blida, le SKAF Khemis
Miliana… J’ai ressenti cette même joie en
1963 lorsque j’ai été sélectionné en équipe
nationale où j’ai évolué pendant deux saisons sous la conduite de Smaïl Khabatou et
où j’avais comme coéquipiers Lalmas et
Nassou, le gardien de but légendaire de
l’équipe nationale, Meziani et Sikki… Nous
avons joué un match à Tripoli contre
l’équipe nationale de Libye que nous avons
Avez-vous un conseil à donner aux
jeunes footballeurs ?
Que les jeunes sachent que seul l’effort
peut mener au succès. Il faut que les jeunes
s’entrainent d’arrache-pied, avec rigueur et
discipline, en se conformant aux directives
de leurs encadreurs. Il ne faut surtout pas
abandonner ses études car on peut, grâce à
une bonne gestion du temps, concilier les
deux activités.
Selon vous, y-at-il une différence notable
entre le football d’aujourd’hui et celui
que vous pratiquiez dans le temps ?
Je suis dans le regret de dire que le joueur
algérien perçoit actuellement des sommes faramineuses pour ne pas dire utopiques alors
que son rendement sur le terrain est des plus
contestés. De notre temps, nous jouions pour
les couleurs de l’équipe sans aucune contrepartie et sans les moyens d’aujourd’hui.
Un dernier mot pour conclure ?
Je souhaite que la situation de l’ASO
s’améliore et que le club retrouve ses
marques le plus tôt possible. Je souhaite également que le club soit le réceptacle de tous
les jeunes talents de la région. En ce qui
concerne le journal Le Chélif, mon vœu le
plus cher est qu’il puisse poursuivre son chemin. Ce journal est en train d’accomplir un
travail admirable en direction des citoyens
en portant à leur connaissance des faits et
événements qu’ils ignorent, en même temps
qu’il fait sortir de l’anonymat des personnalités qui ont marqué de leurs empreintes la
région. A l’occasion de votre premier anniversaire, permettez-moi de vous féliciter et
de vous souhaiter longue vie.
Propos recueillis par Menouer Aït Saada
numéro 53
Du 10 au 16 décembre 2014
23
sports
32ème De finale De la cOupe D’algérie
le Crboa affrontera l’usMa
Le Chabab Erriadi Ouled Ben Abdelkader (CRBOA) qui joue le bas du tableau en division régionale 2, ligue de Blida, s’est qualifié
pour la première fois aux trente deuxième de finale de la coupe d’Algérie après avoir éliminé au dernier tour l’équipe de l’ USMM
Hadjout, pensionnaire de la ligue 2 Mobilis.
L
e CRBOA affrontera l’USM Alger
sur la pelouse du stade Mohamed
Boumezrag de Chlef, le 13 du mois
en cours. Tout le monde à Ouled Ben Abdelkader voit en cette qualification historique
un exploit, et affronter une équipe comme
l’USMA, n’est qu’un honneur pour tous, dirigeants, staff technique, joueurs et supporteurs affirme M. Djilali Maameri, président
du club.
La création du CRBOA remonte à l’année
1977. Les faibles moyens financiers jouent
en défaveur de l’équipe, vu le maigre budget
qui lui est alloué par l’APC d’Ouled Ben Abdelkader. Et si ce n’était la contribution financière de certains sympathisants, le club
aurait pu couler depuis longtemps.
Le président du club lance un appel aux
autorités locales pour qu’elles viennent en
aide à l’équipe qui n’a cessé d’évoluer en
donnant satisfaction à toute une population.
«Nous sommes sans entraineur à une se-
maine d’un grand rendez-vous de notre histoire,» souligne le président du CRBOA qui
ajoute que «ce n’est pas le potentiel humain
qui fait défaut car l’équipe renferme des éléments pétris de qualités, tous formés au sein
de l’équipe, tous y ont fait leurs classes, je
vois que c’est le moment le plus importun
pour que ces jeunes soient pris en charge.»
A toutes ces lacunes, financières notamment, s’ajoute le problème du stade qui est
en chantier depuis le mois d’août. «Il nous
pénalise davantage dans la mesure où nous
jouons tous nos matchs en déplacement», indique M. Mammeri en précisant que ses protégés sont obligés de se déplacer au stade de
Chlef pour préparer le match de coupe à partir de la semaine prochaine.
Tous les joueurs de l’équipe sans exception attendent impatiemment cette confrontation contre l’USM Alger. Ils disent avoir
une envie folle de jouer ce match.
Abdelkader Ham
Djilali MaaMeri,
présiDent
Du club
ils Ont Dit :
Walid Mechlouf, joueur :
Miloud zouini, joueur :
«C’est un honneur pour moi de jouer contre
une équipe d’une telle envergure, je vais
faire de mon mieux pour laisser au moins
une bonne impression, nos supporteurs ont
confiance en nous, nous allons essayer d’être
à la hauteur de cette confiance mise en nous.
Pour notre match contre l’USMA, nous
n’avons rien à perdre, nous allons jouer pour
le plaisir, ce qui nous intéresse, c’est le
championnat, notre classement n’est pas réconfortant, mais nous allons nous racheter.»
«C’est un très grand plaisir pour moi d’affronter l’équipe de l’USMA. Pour nous, l’objectif
est largement atteint, arriver à ce stade de la
compétition nous fait plaisir, l’USM Alger
n’est plus à présenter, nous devons nous estimer heureux d’avoir notre part de médiatisation, tous les médias seront braqués sur nous,
c’est vraiment un plaisir. Je dédie cet exploit à
tous les habitants d’Ouled Ben Abdelkader et
en particulier les anciens joueurs du CRBOA.»
Abdelkader Ham
acaDéMie Des vétérans Du scD
une association pour la promotion
du football à aïn defla
M. Chérif Mezaini, est président de l’association des footballeurs vétérans du club
SCD d’Aïn Defla. L’ancien joueur qui a préféré se consacrer à la formation des jeunes à
travers une association qu’il a créée avec
plusieurs de ses amis.
M. Chérif Mezaini, le président de l’association appelée «Académie des vétérans du
SCD» était un ancien avant centre de métier
(1975-1990), il est secondé dans cette association par plusieurs de ses amis et anciens
coéquipiers, à l’image, entre autres, de MM.
Ahmed Kouache, manager général et ancien
libéro pendant la période (1980-2004),
M’hamed Kastali, encadreur et milieu de terrain, Abdelkader Kerfi Ketib, encadreur, ancien stoppeur, Moussa Bougréa, encadreur,
milieu de terrain offensif, Abdelkader Mekhaneg, gardien de but, Taieb Nekar, défenseur, M’hamed Bessekri, professeur
d’éducation physique, Abdelkader Zerargui,
milieu défensif, Fatah Tabouche, entraineur
1er degré).
Selo M. Mezaini, c’est le manque de structures de formation qui ont motivé la création
de l’association des vétérans du SDC et, en
second, le nombre croissant et important de
jeunes entre 7 à 10 ans qui désirent s’initier
au sport. D’un commun accord avec les anciens footballeurs du SCD, il est arrivé à
mettre sur pied cette association, espérant
qu’elle puisse se développer et amorcer son
décollage à travers une idée simple : former
des jeunes footballeurs et les mettre ensuite
à la disposition des associations et clubs
sportifs. Pour ce faire, l’association a entamé
Chérif Mezaini,
abdelkader kouaChe
et M'haMed kastali
un travail de prospection avec l’aide des professeurs d’EPS au niveau de tous les établissements scolaires. Ainsi, au niveau de
chaque école, il a été dressé une liste de
jeunes enfants voulant pratiquer le football
ainsi que d’autres sports. Bien entendu, ne
sont choisis dans chaque discipline que ceux
qui disposent de prédispositions et aptitudes
sérieuses. La seconde étape sera de confier
ces jeunes sportifs à des encadreurs qui auront à les entrainer et les suivre pendant plusieurs saisons. D’autres jeunes, après le
passage de certaines épreuves sportives seront orientés vers des disciplines telles que
le handball, le basketball, le volleyball ou
l’athlétisme. Le jeune sera pris en charge depuis ses premiers pas dans l’association avec
un suivi scolaire. «La pâte existe, les encadreurs aussi, donc toutes les spécialités se-
ront honorées. Notre rôle est de faciliter
l’éclosion et l’épanouissement de ces jeunes
», explique M. Mezaini.
un effectif de 200 jeunes
talents
A propos des moyens dont dispose l’association et la stratégie planifiée, M. Chérif
Mezaini avoue que les moyens font actuellement défaut en ajoutant toutefois qu’il croit
en ce qu’il fait et que ces moyens seront réunis. «Nous possédons, pour l’instant, ce qui
est vraiment nécessaire pour avancer, à savoir les hommes et la détermination »,
ajoute-t-il. Notre interlocuteur estime par ailleurs avoir sa propre stratégie qui consiste à
planifier étape par étape. L’association, indique M. Mezaini a reçu «le strict néces-
saire» de la part de l’APC, l’aAPW et la direction de la Jeunesse et des Sports pour démarrer et entamer les débuts de cette
aventure. «Nous espérons qu’elle sera bonne
et pleine de bonnes choses», souligne notre
interlocuteur qui nous apprend qu’un effectif
de 200 jeunes qui possèdent des penchants
et des aptitudes pour le football a été déjà sélectionné. Pour le formateur, cela n’est qu’un
début, lui qui dit avoir axé sa stratégie sur la
formation ; cette dernière devant être encouragée non seulement prise en charge par les
anciens sportifs mais aussi encouragée par
les autorités locales.
L’initiative n’a pas été sans rencontrer des
difficultés. Parmi elles, le manque flagrant
de stades, ce qui oblige les formateurs à dispenser une seule séance d’entrainement et de
formation chaque vendredi matin. La nécessité de disposer de plusieurs aires s’impose,
vu du nombre important de jeunes. On pense
à ce propos utiliser les terrains et stades des
établissements scolaires après acquiescement des autorités concernées.
Le formateur indique qu’il y a aussi un
manque flagrant de matériel pédagogique.
Enfin, l’association, par le biais de son
président, lance un appel aux parents en les
rassurant que leurs enfants sont entre de
bonnes mains, et qu’ils n’hésitent pas à les
confier à l’association pour ceux qui ne l’ont
pas encore fait. M. Mezaini remercie au passage l’APC, l’APW et la DJS qui ont compris, dès le départ, le rôle que s’est assigné
l’académie des vétérans.
Djilali Deghrar
Le CHiffre de LA semAiNe
4
millions
C’est le nombre de Britanniques
(dont 500 000 enfants) qui ne
mangent pas à leur faim.
Ce chiffre est rapporté
par une commission
parlementaire du Royaume uni.
Le CHéLif /AN i
Petit journal deviendra grand
Dejà !!! Une année est déjà consommée pour mes amis et non moins
centurions de la plume qui viennent de brûler allègrement
la première bougie depuis la naissance du Chélif.
Q
uel courage et surtout avec
quelle tenacité mélée de
cette insolence propre aux
chevaliers de l’information ont-ils
fait pour surmonter tant de difficultés,
mangé du lion enragé, escaladé et devalé tant d’escaliers de l’administration, attendus vainement une aide qui
fut hypothétique de pseudo faux
amis, passé des centaines d’heures
face aux ordinateurs pour donner vie
à un journal. Même pas le temps de
respirer à la parution d’un numéro
que l’équipe rédactionnelle se retrempe illico presto dans la bataille
pour la confection du numéro suivant. Un numéro chasse l’autre, c’est
la règle dans la presse écrite et c’est
ce commandement qui guide chaque
instant le quotidien des journalistes.
C’est avec beaucoup d’émotion
que j’ai rencontré recemment à Chlef
celui qui a conçu cette publication et
lui a impulsé une personnalité propre
à cette wilaya dont deux séismes de-
vastateurs ont inscrit son nom au panthéon des villes martyres. Chlef, dont
beaucoup d’habitants souhaiteraient
un changement de toponymie par
pure retour identitaire à El Asnam, a
une chance inouie de bénéficier d’un
pareil support communicationnel.
Percutant, professionnelet mettant en
valeur l’information de proximité
comme seule sait le faire une presse
véritable régionale.
Cette qualité ne fait pas pourtant
du journal Le Chélif une affaire juteuse. Au contraire, les centurions qui
s’échinent à livrer vaille que vaille un
numéro par semaine aux lecteurs, le
font tous les jours en baignant le
maillot de sueur, engagement d’un
serment journalistique inoculé dans
les veines de tous ceux et toutes
celles qui se lancent dans cette fabuleuse aventure. De chétifs bancaires
chétifs, mais la tête pleine des succès
d’hier et de demain. C’est cela la
presse écrite, la fierté de décliner le
droit à l’information pour tous.
Et puis, par un incroyable des hasards, le
Chélif va fêter
sa
prem i è r e
année de
naissance un
onze décembre, date anniversaire
d’un
prestigieux moment d’histoire de
l’Algérie. Quelle aubaine ! Une date à immortaliser. On est certain
de ne plus jamais oublier
qu’est né un jour de décembre
un petit journal qui deviendra
grand. Bonne chance les gars !
Dahmane Chenouf, ancien
journaliste
à El Moudjahid
Le Chélif, la voix des Humbles
F
élicitations à notre hebdomadaire de proximité «Le
Chélif» pour le bouclage de sa première année malgré
les difficultés et obstacles rencontrés mais qu’il a su
dépasser grâce au management et maitrise de son directeur Ali
LAIB dont on ne louera jamais assez l’esprit de générosité et
d’intérêt pour la région, de même que nos félicitations vont
également à l’ensemble des membres de l’équipe rédactionnelle, sans exception aucune, qui ont collaboré de près ou de
loin au lancement et à la continuité du journal. Comme il sied
de ne pas omettre les illustres personnalités qui ont assisté la
publication, telles que MM. Abdelkader Klouch, Nacer Saa-
dadou, Abdelkader Meraini, Lakehal Lekehal, Mohamed Hamouni, Boudjalthia Djazouli, ou encore M. Abdelhamid pour
son apport déterminant ainsi que le Mokrane Aït Djida, ce docteur d’Etat en linguistique qui a sacrifié de son précieux temps
d’enseignement universitaire au profit de la notoriété du journal et bien d’autres encore qu’on ne pourra jamais tous citer
ici : ces honorables citoyens qui n’ont jamais cessé de soutenir
et d’encourager Le Chélif , particulièrement dans les moments
difficiles car sachant très bien que c’est leur journal qu’ils défendent. Le résultat est là, «Le Chélif», journal de bonne facture n’a absolument rien à envier aux autres publications
nationales. Et beaucoup se sont rendu compte à présent, passé
le temps des ragots, que «Le Chélif» n’a pas de parti-pris idéologique et qu’il s’affirme tout à fait comme indépendant. Et
s’il a une tendance, celle-ci est noble : elle est porteuse de «la
Voix des Humbles !» Bon anniversaire et meilleurs souhaits
pour le prochain rendez–vous sous des auspices nettement
plus favorables, Inchallah !
Au nom de citoyens de Chlef, de résidents et d’étudiants
chélifiens à Alger, Oran et en France, Belgique, Canada via le
Net et Facebook.
Me Mohamed El Bachir Bennegueouch
nous écrit
L
e premier anniversaire de la création de notre
hebdomadaire régional «Le Chélif» constitue
à mes yeux une joie pour tous ses nombreux
lecteurs. Je tiens à saluer à travers cet événement tout
mon plaisir que j’ai à lire régulièrement votre journal.
Les thèmes choisis et développés par votre hebdomadaire dans chaque numéro ne me laissent pas indifférent à ses contenus tellement d’actualité et riches qui
englobent toutes les informations de la région en par-
ticulier. Cette capacité d’informer dans le temps les
lecteurs de leur région prouve sans ambigüité la maturité et le professionnalisme de l’équipe de rédaction
«Le Chélif» malgré les difficultés matérielles que
vous rencontrez présentement en l’absence de toute
ressource publicitaire.
Mais cela ne vous a pas empêché d’être toujours
présent dans les étalages des buralistes, au bonheur de
vos lecteurs. Cette vitalité débordante d’être à l’écoute
des citoyens de toute une région marque le dynamisme qui anime toute l’équipe de la rédaction de
votre journal en vue de faire parvenir l’information à
ses lecteurs. A ce titre, je tiens à souhaiter une longue
vie pour notre hebdomadaire et une bonne continuation pour l’ensemble de l’équipe de la rédaction «Le
Chélif».
Me Bennegueouch Mohamed El Bachir Avocat
à Chlef
Erratum
Nous avons par
mégarde attribué
l’article publié
en page une dans
notre numéro 52
à Me Abdelkader
Klouch alors que son
auteur est son frère
Kouider Klouch
dit Laïd. L’auteur nous
pardonnera cette
étourderie.
Chronique du temps qui passe
Normal, ya kho
Mais qu’est-ce qui fait croire aux Algériens qu’habiter
un quartier chic (il n’en existe plus dans le pays, à
l’exception de quelques ilots d’immeubles difficilement préservés), posséder une voiture neuve (qu’importe la marque, l’important est qu’elle soit de
couleur blanche), porter des vêtements griffés (même
si c’est du toc chinois), manger tous les jours de la
viande (de préférence du foie et des abats), connaitre
l’officier de police ou de gendarmerie du coin ou le
chef de service de telle ou telle institution étatique,
c’est, de leur point de vue, être au-dessus de la masse
des petites gens qui peuplent nos villes délabrées et
nos cités décrépies ? Absolument tout, à commencer
par ce que les philosophes appellent dans leur jargon
«l’idéologie dominante», qui se décline en une somme
de pratiques sociales que la morale réprouve mais que
les Algériens nouveaux, jeunes et vieux d’ailleurs et
peu importe leurs origines, trouvent tout à fait ordinaires depuis ces deux dernières décennies.
«Normal ya kho», vous diront-ils s’il vous arrive de
vous étonner que, de nos jours, il est plus que permis
de graisser la patte d’un fonctionnaire, soudoyer un
banquier, falsifier toute sorte de documents y compris
les diplômes, tricher avec les Impôts, pirater l’énergie
électrique ou se connecter illégalement sur le réseau
de distribution d’eau potable… C’est de la «ch’tara»,
vous dira-t-on, et celui qui ne s’y applique pas finira
misérable à leurs yeux. Et quand l’Etat décide de
sévir, ce qui, même si ce n’est pas trop souvent, arrive
parfois, c’est le recours systématique au pot de vin, fidèle compagnon de la «maârifa», par le biais duquel
ils essaient de se soustraire à la sanction.
«Normal, yak ho», parce que la subite richesse -donc
mal acquise- de toutes ces gens qui s’exhibent sans retenue avec l’ostentation du parvenu devrait bien servir à quelque chose. Si elle ne sert pas à élever leurs
esprits, la masse d’argent qu’ils ont frauduleusement
amassé finira toujours par les plomber.
L. C.