ameur amar, Président de L’aPw de chLef : Le waLi de chLef L’a annoncé à La cLôture de La session d’automne de L’aPw «Notre wilaya est exposée aux risques naturels» «Certains responsables devront rendre des comptes» Page 12 Page 13 semaine du 22 au 28 octobre 2014 - N° 46 - Prix 15 DA «Rendeznous notre nom !» IssN : 2352-9695 Lire en page 24 l’article de Mohamed M’hammedi Bouzina iL fait Partie de La mémoire coLLective asnamie La fabuleuse histoire du champ de boules Page 7 Le matériau nocif est Présent dans queLques tyPes de chaLets à chLef Faut-il avoir peur de l’amiante ? Pages 2 à 4 Pour beaucoup, c’est une certitude : amiante et cancer font bon ménage, et les Chélifiens en font les frais. Vrai ou faux ? C’est la question à laquelle nous avons tenté de répondre pour séparer le bon grain de l’ivraie nous avons goûté à ses fruits charnus et Parfumés Il pousse un vrai palmier-dattier à Chlef ! Page 14 iL s’adonne à ce genre musicaL dePuis son très jeune âge CouP De gueuLe De suPPoRteR Rezkallah Bacha, le digne représentant du «chaabi» à Aïn Defla Page 17 Ramenez nos jeunes, M. Medouar ! Page 23 2 Dossier Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 Le matériau nocif est présent dans queLques types de chaLets Faut-il avoir peur de l’amiante ? Beaucoup de choses ont été dites sur les chalets en préfabriqué, en particulier leur durée de vie qui, d’après les spécialistes, ne devrait pas excéder les dix ans. Mais, la réalité est là : 30 ans ont passé, voire davantage, et des milliers de ces maisonnettes sont encore debout. Conçues au départ pour abriter des familles de trois à quatre personnes, elles sont aujourd’hui occupées par plusieurs individus, souvent les parents et leurs enfants mariés. De plus, on dit qu’elles renferment de l’amiante... C ertes, beaucoup de citoyens se sont adaptés à la situation en construisant qui des pièces supplémentaires dans la courette, qui des dépendances telles la cuisine, les toilettes, la salle de bains, voire un débarras ou un réduit pour ranger tout ce qui peut à la longue devenir encombrant. Du provisoire en quelque sorte en attendant une solution définitive qui a fini par pointer du nez… après des émeutes d’une rare violence qui ont failli tourner à l’insurrection généralisée, mais qui ont provoqué quand même un choc difficile à oublier par ceux qui l’ont vécu. Le propos n’est pas de s’étendre sur les conditions de vie dans les «baraques», ni de s’appesantir sur les raisons objectives qui obligent les autorités à résoudre une fois pour toutes un problème qui n’a que trop duré et dont la solution réside dans l’éradication totale du préfabriqué et son remplacement par des constructions en dur. La question, de nos jours, est de savoir si habiter sous le toit d’un des chalets de Chlef –ou Aïn Defla- peut, à la longue, provoquer des problèmes de santé ? Question qui, sans conteste, devrait concerner tous les Chélifiens ou, à tout le moins, les nombreuses familles logeant encore dans des habitations qu’on avait dit provisoires et destinées seulement à atténuer, pour un temps, les souffrances des 480 000 sinistrés du séisme d’octobre 1980… En attendant que l’Etat vienne à engager la troisième phase, soit reconstruire en dur les maisons, les quartiers, en un mot les villes et villages ayant subi de plein fouet la secousse tellurique. Sur le sujet, on a beaucoup disserté. On a dit que le bois qui pourrit entraine des allergies chez les enfants et les personnes âgées. On a même avancé d’effrayants chiffres sur les cancers qui, semble-t-il, ont connu une progression pour le moins inquiétante à Chlef, faisant d’elle, selon certains incendiaires, la wilaya la plus touchée par cette affection redoutable. La cause ? L’amiante contenue dans les chalets. Pour beaucoup, c’est une certitude : amiante et cancer font bon ménage, et les Chélifiens en font les frais. Vrai ou faux ? C’est la question à laquelle nous avons tenté de répondre pour séparer le bon grain de l’ivraie. Autrement dit, en interrogeant quelques personnes ressources au fait de ce phénomène et en écartant les supputations et spéculations n’ayant aucun rapport avec la réalité. D’emblée, nous précisons à nos lecteurs que les conclusions de cette enquête journalistique restent parcellaires et incomplètes à bien des égards, et ce en raison de l’impossibilité de trouver des archives –et d’y accéder- sur les constructions en préfabriqué et quelles en sont les parties floquées d’amiante. On sait que cette substance, si lar- gement utilisée par le passé récent dans plusieurs secteurs et en particulier le bâtiment, l’industrie, la construction navale (pétroliers et méthaniers notamment), le textile (vêtements ignifuges) entre autres, provoque des cancers multiples par simple inhalation de ses fibres. Ce qu’un médecin du travail nous a parfaitement résumé dans ce dossier. Mais l’amiante est-il présent dans tous les chalets de Chlef ? Un technicien qui a eu à exercer longtemps dans le secteur de la construction à Chlef et qui a fait partie des cellules de suivi de la réalisation des sites en préfabriqués témoigne également dans ce dossier. Comme lui, une employée de l’Education fait part de sa conviction que l’amiante a tué plusieurs de ses collègues enseignants… Nous regrettons cependant le fait que certaines personnes ressources se sont décommandées au dernier moment, refusant de s’impliquer dans un débat qui les concerne au plus haut point. Leurs témoignages et éclairages auraient eu le mérite de clarifier une situation des plus confuses, que d’aucuns n’hésitent pas à exploiter pour faire monter les tensions. Et franchement, la population de Chlef n’en a pas besoin maintenant, elle qui depuis quelques temps a repris espoir en constatant de visu une amélioration nette de ses conditions de vie. A. L. Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 3 Dossier Cheval de bataIl de nombreux PolItICIens loCaux L’amiante est-il présent dans tous les chalets en préfabriqué ? On a beaucoup parlé d’amiante dans les chalets en préfabriqué implantés dans les alentours de Chlef-ville et de nombreuses autres localités de la wilaya de Chlef et d’Aïn Defla. Fort heureusement, les autorités centrales ont pris conscience de la nécessité d’éradiquer ces édifices. De même, la reconstruction en dur des établissements scolaires en préfabriqué, tous paliers confondus, est pratiquement en voie d’achèvement à travers la wilaya. Ce qui a suscité un sentiment de soulagement chez les citoyens en attendant que l’opération de reconstruction des chalets en dur s’étende à l’ensemble des baraques comme l’a assuré le Premier ministre lors de sa visite à Chlef. L’ Notre spécialiste a tenu à préciser que la présence de l’amiante est localisable par ailleurs au niveau des établissements hospitaliers de la ville, des établissements scolaires, du centre de formation professionnelle et des immeubles en préfabriqué jouxtant les environs du Technicum de Chlef à Hay Meddahi. Et si la reconstruction des établissements scolaires touche à sa fin, il reste à espérer que celle des établissements sanitaires soit également entreprise à la grande satisfaction des citoyens Chélifiens. éradication du préfabriqué parait, en effet, au centre des préoccupations, compte tenu de la présence de l’amiante dans un certain nombre de bâtisses en préfabriqué. Mais pas toutes, vraisemblablement. Mais tout d’abord, c’est quoi au juste l’amiante? Matériau isolant et résistant, c’est un silicate fibreux qui a été très utilisé en Occident avant son interdiction totale ou partielle de nos jours dans de nombreux européens, asiatiques, américains et africains. On a recouru à ce matériau parce qu’il offrait les avantages de résistance au feu, aux agressions chimiques et aussi du fait de son coût peu élevé. Il existe différentes variétés qui sont utilisées dans l’isolation thermique, la fabrication de câbles électriques, de canalisations, des joints ou des faux-plafonds, etc. Les fibres d’amiante sont aussi incorporées aux bitumes, mélangées aux résines et aux ciments. Connu depuis l’Antiquité, ce matériau a surtout vu son essor à partir des années 1860. Mais la particularité dangereuse de l’amiante n’a pu être décelée qu’au début du 20ème siècle. Côté règlementation, la première loi ayant trait à l’amiante a vu le jour en 1931 au RoyaumeUni et il n’a été interdit en France qu’à partir de 1997 en raison du constat établi des effets nocifs sur la santé des résidents dans le bâti comportant la présence d’amiante. Un risque relatif à Chlef ? Cependant, il y a lieu de relativiser les risques encourus devant cet amiante signalée dans les édifices en préfabriqué à Chlef. De fait, ce matériau n’est pas présent dans tous les chalets, contrairement à ce que font croire certains politiciens locaux, selon un spécialiste que nous avons consulté et qui a tenu à garder l’anonymat. Ce technicien est passé par la DUCH, les bureaux d’études des équipes de coordination «Gagner du temps» et de suivi de l’installation des sites e préfabriqué. Il compte de nombreuses années dans le secteur du bâtiment et de l’habitat en particulier. Il connait pratiquement tous les types de chalets édifiés à Chlef et ses environs. Il nous a ainsi fait part des catégories de chalets érigés par pays à travers la wilaya de Chlef et lesquels comportent de l’amiante. Voici les différents types de chalets et leur origine avec indication de présence ou non de l’amiante : Treco (Ca- nada), Batimex (présence d’amiante), Leroy, Prisme, Oohot, (France), Sicel, Saira, Feritje, Volani, Secomex, Bortolazo (présence d’amiante) (Italie) ; Hosby House, Rosley House, Jespersen, Hem international (Danemark), Lamy, Hobesl Group, Immoly, Acomal (Belgique), AP (présence d’amiante) (Portugal) ; Guily, Adda System (Angleterre), Durizol, Zolog (présence d’amiante) (Suisse), Dragados (présence d’amiante) (Espagne)… Notre consultant a tenu, à l’occasion de l’évocation du plan de reconstruction de Chlef, à rendre hommage au défunt Abou Bakr Belkaïd, alors secrétaire général du ministère de l’Habitat, puis vice-ministre de l’habitat durant cette pénible période, pour la coordination inlassable des travaux de reconstruction de la capitale du Chélif. Parlant de ce responsable qui venait souvent inspecter lui-même et s’enquérir de visu de l’état d’avancement des chantiers des sites en préfabriqué, feu Belkaïd aurait répondu à une question relative à la mauvaise qualité de certains équipements que «l’Algérie est soucieuse de gagner du temps surtout pour mettre à l’abri les nombreuses familles sous les tentes avant le déferlement de l’hiver.» Pari tenu par la conjugaison des efforts de tous les hommes et femmes de bonne volonté. Reste celui nouveau de la reconstruction progressive des habitats avec le soutien promis des autorités centrales et déjà mis en exécution. Aide qui n’a touché, pour l’instant, qu’un pourcentage réduit du taux global des résidents dans le préfabriqué et dont les plus concernés devraient être, en principe, les occupants de bâtisses où il y a présence évidente d’amiante. Mohamed Ghriss Professeur C. Idder, sPéCIalIste en médeCIne du travaIl : «L’amiante est à l’origine de plusieurs pathologies» L e professeur C. Idder, médecin du travail, explique brièvement ce qu’est l’amiante, quelles sont ses utilisations et quelles pathologies peut provoquer ce matériau qui a été largement utilisé dans l’industrie et le bâtiment, entre autres, pour ses qualités ignifuges, son imputrescibilité et sa haute résistance à la corrosion. L’exposition aux fibres d’amiante –qu’on peut inhaler dans les endroits les plus insolites et même dans les rues de nos villes- est à l’origine de plusieurs pathologies dont les cancer de la plèvre. Le professeur explique que le mot amiante désigne une famille de fibres très utilisées dans beaucoup de secteurs de l’industrie. Les plus fréquemment retrouvées sont le chrysotile, la crosidolite et l’aminosite. Il précise que l’exposition professionnelle peut être retrouvée dans les métiers du bâtiment, l’électricité, la construction navale, l’automobile et le textile. Et de citer des métiers où l’activité de travail peut exposer à l’amiante et qui font partie de notre quotidien : découpe de joints, entretien complet d’une chaudière, enlèvement de calorifuge, entretien périodique d’ascenseurs, perçage dans un enduit plâtre-amiante, découpe ou perçage ou tronçonnage d’éléments en amiante-ciment, montage et perçage de garnitures de freins. Ce sont donc, aux yeux de l’universitaire, des populations directement exposées au risque, «mais d’autres peuvent être exposées indirectement», signale-telle. Selon le professeur Idder, les activités exposants à l’amiante peuvent être partagées en trois catégories : la transformation d’amiante ou de matériaux en contenant, le retrait ou le confinement de matériaux contenant de l’amiante et les activités susceptibles d’exposer à l’amiante mais qui n’ont pas pour finalité de traiter l’amiante. Il faut ajouter pour les pays producteurs l’extraction de l’amiante Canada et Afrique du Sud. L’Algérie n’est pas un pays producteur mais utilisateur (importation). L’exposition professionnelle est dite intramurale lorsque les personnes travaillant ou séjournant dans des locaux contenant des matériaux amiantés et n’ayant aucune action de travail portant atteinte à ce flocage. La réalité de l’exposition doit être évaluée au cas par cas. Des expositions environnementales dans la population générale sont possibles lorsque des matériaux dégradés libèrent des fibres (Eternit, isolation des bâtiments, des fours, plaques de freins, habitations à proximité d’usine utilisant de l’amiante). Les expositions extraprofessionnelles qu’il ne faut pas omettre de signaler telle l’exposition du bricoleur lors d’activité de loisirs, l’exposition domestique liée soit à l’environnement des habitations soit aux vêtements de travail que les salariés ramènent à la maison pour l’entretien, c’est le conjoint qui peut développer des maladies liées à l’amiante (mésothéliome chez les femmes de mineurs d’amiante d’Afrique du Sud). Enfin, l’air des villes contient des fibres d’amiante qui résultent des activités humaines diverses : démolition des bâtiments, flocages et calorifugeages, usures des matériaux de friction du parc automobile, usure des revêtements routiers, érosion des sols… poursuit le professeur Idder, soulignant que la connaissance de la dangerosité de l’amiante s’est enrichie depuis les années 1960, date de la découverte des liens entre les pathologies chez les mineurs d’Afrique du Sud et l’amiante à ce jour, permettant ainsi l’amélioration des conditions de prévention lors de d’utilisation de l’amiante. Par exemple, l’interdiction de certaines variétés, la substitution d’autres matériaux telles les fibres de verre… Le professeur Idder explique que le risque est difficile à détecter, et qu’il faut donc être vigilant quant à la possibilité de la présence de l’amiante lors de la rénovation, la maintenance ou la démolition de certains bâtiments. Elle insiste sur le fait que les citoyens concernés par la démolition de leurs baraques à Chlef prennent en compte le risque qui peut en découler. «La prise en compte du risque permet de mettre en œuvre les précautions nécessaires à la protection de la santé des travailleurs et des populations», fait-elle remarquer. L’amiante est une fibre qui ne craint ni le feu, ni les microbes, ni les produits chimiques ; c’est ce qui permet de fabriquer pour le bâtiment ou le textile des matériaux ignifuges, imputrescibles et résistants à la corrosion. Ces qualités font de l’amiante un produit non dégradable dans les conditions ordinaires. La spécialiste note que les pathologies liées à l’amiante sont regroupées en pathologies bénignes (plaques pleurales, pleurésies, calcifications pleurales, pneumoconiose (asbestose)) et pathologies malignes dont le cancer de la plèvre (mésothéliome malin de la plèvre), le cancer broncho-pulmonaire. D’autres organes peuvent être atteints de cancers suspectés comme pouvant avoir un lien avec une exposition à l’amiante. Il s’agit, entre autres, du cancer du larynx, des cancers digestifs et certains cancers urogénitaux (reins, ovaires) sans que les preuves scientifiques n’en soient formelles. Ces dernières localisations restent controversées, explique-t-elle, ajoutant que les maladies professionnelles liées à l’amiante sont réparées par le tableau n° 30 de la législation algérienne pour les personnes professionnellement exposées. La prévention des risques professionnels en général est une constante des textes réglementaires dans notre pays. Mais pour certains risques, les pouvoirs publics renforcent l’action par la mise en place de comité spécialisé. C’est le cas du «comité amiante» qui joue un rôle de conseil, fait-elle remarquer en signalant que plusieurs textes spécifiques ont été promulgués traitant de la prise en charge des travailleurs exposés pendant et après leur carrière professionnelle dans le cadre de la médecine du travail. Ces textes recommandent l’identification des sources et des populations exposées dans tous les secteurs. Comme conseil, le professeur Idder indique que la meilleure prévention est d’éviter d’être exposé à l’amiante et la mise en place de moyens de protection adéquats pour tous travaux de désamiantage. Il est recommandé de faire appel à des entreprises spécialisées pour ce genre d’opérations, conseille-t-elle. Si ce travail n’est pas fait dans de bonnes conditions, la quantité de fibres d’amiante dans l’environnement peut être plus importante qu’avant. L. C. 4 DoSSiEr Numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 Service oncologie De l’hôpital DeS SœurS BeDj Des chiffres révélateurs de causes autres que... l’amiante Dimanche 19 octobre 2014, neuf heures du matin. Direction de la Santé et de la Population de Chlef. Nous nous présentons au secrétariat du directeur. Il semble que Le Chélif a la côte et est bien apprécié dans cette direction puisque nous fûmes reçus immédiatement par le docteur Henni Chebra qui était pourtant sur le point de sortir pour affaire urgente. Nous expliquons l’objet de notre visite et de notre démarche. Dr Sihem Braikia, oncologue L e Dr Henni Chebra reconnait que sur le plan de l’oncologie, les malades de la wilaya ont souffert le martyr pendant longtemps. Surtout pour les déplacements fréquents que ses derniers devaient effectuer sur les hôpitaux d’Alger, de Blida, d’Oran etc. «Nous avons entrepris de recenser nos malades sans dans les hôpitaux d’Alger par exemple, sans grand succès», nous dira notre interlocuteur car les malades ne donnaient pas les véritables adresses de peur de se voir refouler. Après un tour d’horizon sur la question, le Dr henni Chebra nous orienta sur le nouvel hôpital de 240 lits de la Cité et précisément vers le Dr Braikia qui, dit-il, est à même de nous renseigner mieux que quiconque dans la wilaya. «Le Dr Braikia était en poste à Blida où il assurait le suivi de nos malades y était assuré par ce dernier. Maintenant que ce praticien de renom est parmi nous, je ne vois vraiment pas qui mieux que le médecin en question pourrait vous informer», ajouta le Dr Henni Chebra qui appela au téléphone notre praticien pour nous recommander. Ce qui fut fait sur le champ. La Cité, hôpital des 240 lits. Service d’oncologie. On nous annonce, et le Dr Sihem Braikia vient en personne dans la salle d’attente pour nous dire que nous devions patienter un peu (c’est le lieu par excellence où il faut patienter et c’est le cas de le dire). C’est tout à l’honneur du spécialiste de donner la priorité aux malades. Ici, nous l’avons constaté de nous-mêmes. Après cela, nous avons été reçus dans le bureau du praticien en présence d’un de ses collègues, en l’occurrence le Dr Benazzi, spécialiste de la chirurgie vasculaire et qui était très intéressé par le sujet de l’entretien puisque touchant de près son domaine. D’ailleurs, nous avons pris rendez-vous avec lui pour évoquer plusieurs sujets ayant très à la chirurgie en général, et les différents problèmes que rencontrent nos praticiens sur le terrain en particulier. Le Dr Sihèm Braikia prend la parole pour nous indiquer que le service oncologie dispose de 32 lits. Du point de vue des spécialistes, dit-elle, «nous sommes trois oncologues. Nous n’avons malheureusement pas de médecins généralistes, ils sont nécessaires pour la bonne marche du service et pour le suivi permanent des patients. Nous assurons deux consultations par semaine avec le Dr Badaoui, tous les lundis et mercredis.» Elle ajoute que le troisième oncologue est arrivé au mois d’août. Notre interlocutrice fait remarquer qu’il faut également prévoir les congés de maternité, ou tout simplement les congés annuels, ajoutant que la maladie, elle, ne prend pas de congé et le patient ne peu pas attendre, il faut le prendre en charge et le soulager. «Nous suivons 510 malades. 140 hommes et 370 femmes. Nous avons assuré deux mille consultations depuis septembre 2013, c'est-à-dire en une année. C’est énorme. Il faut au minimum cinq oncologues et quatre médecins généralistes pour pouvoir être efficace», souligne-t-elle. Comparant son service à d’autres dans des wilayas limitrophes, elle nous interpelle ainsi : «Regardez, à Chlef, nous avons trois oncologues pour 32 lits. A Saida, ils ont 7 oncologues pour 10 lits seulement, à Mascara et Relizane, c’est le même topo à peu près avec 8 lits seulement. A Tlemcen, en une année, nos confrères réalisent 500 consultations, voyez par vous-mêmes maintenant» A la question de savoir qui veille sur les malades la nuit, sachant qu’il n’y a que trois oncologues, elle nous répond : «Nous ne gardons pas les malades de nuit, parce que nous n’avons pas les moyens humains de le faire. Le plateau technique n’est pas disponible pour garder les malades de nuit », explique-t-elle. Nous expliquons à cette praticienne que la rumeur fait circuler l’information selon laquelle le nombre important de cancéreux à Chlef est dû à l’amiante contenue dans les chalets. Qu’en pense-t-elle ? Voici sa réponse : «Écoutez, quand vous parlez d’amiante et de cancer, ce sont les poumons qui sont attaqués. Et encore, la littérature scientifique ne fait pas ressortir exclusivement ce facteur. Je vais vous donner les différents statistiques et à vous de faire les comparaisons. Nous avons diagnostiqué, par exemple, 15 cancers de la prostate, 34 cancers de l’estomac, 36 cancers du colon, 25 cancers de l’amiante eSt préSente DanS cette infraStructure éDucative Le technicum de Chlef est un «tueur» D urant notre enquête sur la présence ou non de l’amiante dans les chalets préfabriqués implantés dans la wilaya de Chlef au lendemain du séisme de 1980, nous avons rencontré un ancien cadre de l’éducation qui a travaillé dans différents établissements de la ville de Chlef et qui a tenu à apporter son témoignage, le voici : «Comment se fait-il que nos responsables refusent de croire à la version selon laquelle l’amiante contenue dans les chalets est cancérigène ? D’où viennent-ils ? Où vivent-ils ? Ceux qui pensent de cette façon n’ont rien d’asnami. Ils sont étrangers à la ville et à la région. Je vais vous donner les preuves de ce que j’avance. Rien qu’au technicum de Chlef beaucoup d’enseignants sont morts en silence. Parce que le technicum tuait dans le silence. Où sont messieurs Benazzouz chef des travaux, Akerma magasinier des ateliers, Bentoucha professeur de mécanique, Benzegane professeur de gestion, Benderrar ingénieur en électrotechnique. Essayer de savoir de quoi ils sont morts ensuite venez nous dire comme les autres que c’est le destin et que l’amiante n’a rien à y voir là dedans. Attendez, j’ai oublié le directeur Habbar qui a longtemps souffert de la maladie. Monsieur Habbar que dieu ait son âme, était très conscient du problème. Il a même écrit à la société française qui a réalisé la construction de l’établissement, la Rabot Dutilleul qui lui a répondu par écrit en lui disant que l’ensemble des bâtiments étaient floqués d’amiante et que seuls les logements du personnel ne l’étaient pas. Ils ont ajouté qu’en cas d’incendie, vous n’aurez même pas le temps d’évacuer les élèves. Dans ce cas de figure la situation est connue de par le monde. Est-ce pour cela que la reconstruction de cet établissement a été accélérée ? Selon certaines indiscrétions, mêmes les archives n’ont pas été ménagées par les déménageurs dans leur précipitation. » Après ce témoignage accablant de l’amiante, nous n’avons absolument rien à ajouter. Nous préférons, comme à notre habitude donner la parole aux professionnels, de la santé pour ce cas de figure. Qui mieux que le directeur de la santé pour mieux nous éclairer ainsi que nos lecteurs ? Suivez le journaliste dans ses déplacements et les spécialistes de la question et vous vous construirez une idée précise et sans à priori. Ali Elouahed la vessie, 12 cancers du poumon, 18 cancers du rectum, 277 cancers du sein, 12 des ovaires, 6 du cavum et 52 de cause indéterminée.» Pour notre interlocutrice, pour être réellement efficace, il faut un service de chirurgie affecté au service d’oncologie en attendant la réalisation du CAC (Centre Anti Cancer). «Pour revenir à votre question, seul le registre du cancer est à même de déterminer avec précision l’origine des différentes maladies et détermine l’épidémiologie même analytique. Vous tombez à pic puisque nous sommes sur le point de lancer sa réalisation », nous révèle le Dr Braïkia. En conclusion, elle nous fait savoir qu’il faut lutter «au nom des malades» pour garder ce service ouvert, expliquant qu’elle est à Chlef dans le cadre du service civil. «Qu’adviendra t-il après nous ? Il faut prendre toutes les dispositions. Nous sommes là pour améliorer la durée de vie et améliorer la qualité de vie de nos patients. Que nos patients sachent que malgré la surcharge de travail inhumaine que nous subissons, nous serons toujours là pour eux, et rien que pour eux, nous savons combien ils souffrent. Nous combattrons la maladie ensemble. Et dans la mesure de nos possibilités, ensemble nous vaincrons. Je remercie tous ceux qui ont œuvré pour l’ouverture de ce service car ils ont contribué à leur façon à améliorer la qualité de vie de nos patients.» Propos recueillis par Ali Elouahed PENSÉE «Les êtres chers ne meurent pas quand on les enterre, ils ne meurent que lorsqu’on les oublie.» Le 18 septembre 2014, nous a quitté MEDJADJI Bouali à l’âge de 79 ans. Président des étudiants algériens en Europe durant la guerre de libération, ex-assistant du PDG, chargé des approvisionnements à l’ENAGEO à Hassi Messaoud. Sa famille : sœurs, neveux et nièces ne l’oublierons jamais. Que ceux qui l’ont connu et côtoyé se souviennent de sa bonté, son honnêteté, sa sympathie et sa franchise aient une pieuse pensée pour lui. Que Dieu lui accorde Sa sainte miséricorde et l’accueille en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 5 LA vIE DES COmmuNES LES PLAFONDS DES CLASSES MENACENT DE S’EFFONDrEr Le SOS des élèves de l’école d’El-Hmyate à Harchoune L’école primaire Mohamed Hamidi de la localité d’El-Hmyate, à Harchoune, dans la daïra d’El-Karimia, à une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, qui regroupe l’ensemble des élèves de plusieurs douars, se trouve actuellement dans un état lamentable à différents niveaux. B ien qu’une visite de travail et d’inspection ait été effectuée il y a quelques mois par les autorités de la wilaya qui avaient pris ample connaissance de l’état des lieux et promis d’y remédier, la situation n’a guère changé pour cet établissement scolaire qui continue de manquer, malheureusement, de tout. «Le toit de certaines classes qui accueillent des élèves, menacent sérieusement de s’effondrer sur leurs têtes. De gros morceaux de plâtre se sont subitement détachés du plafond des classes en question comme l’attestent ces photos prises quelques moments après le déroulement de l’incident et que nous mettons à votre disposition », nous ont dit des citoyens de cette bourgade. Ils assurent que les fissurations du plafond et de certaines cloisons et murs de séparation sont de plus en plus apparentes : «Nous craignons beaucoup pour nos enfants surtout que la saison des pluies approche. Face à cette situation, combien de fois nos enfants ont hésité d’aller étudier dans cette école de peur qu’il ne leur arrive un quelconque malheur », ajoutent-ils en rappelant que leur espoir était grand lorsque des responsables de la wilaya avaient inspecté cette école. Sur place, ces derniers «C’est pourquoi, nous interpellons une nouvelle fois les autorités compétentes afin que cette situation soit définitivement prise en charge avant qu’il ne soit trop, et avant qu’un drame ne se produise dans cette école», préviennent de nombreux habitants et parents d’élèves dans cette localité. Le réservoir d’AEP ne fonctionne toujours pas ! avaient pris beaucoup de décisions qui consistaient, notamment, à engager de nombreux travaux dont la réparation du plafond et des murs de séparation. Malheureusement, les décisions en question n’ont pas été sérieusement concrétisées sur le terrain étant donné que la situation ne s’est toujours pas améliorée ! Profitant de cette occasion, de nombreux citoyens de ce village ont évoqué le problème d’alimentation en potable qui se pose, selon eux, avec acuité depuis bien longtemps. D’après leurs nombreux témoignages à ce sujet, le réservoir devant alimenter les habitants du douar en eau potable n’est plus opérationnel. «Encore une fois, nous demandons également aux autorités compétentes d’intervenir afin de nous régler cet problème qui a trop duré. Sincèrement, nous en avons marre de courir à longueur de journée derrière des citernes tractables afin d’acheter une eau qui nous arrive on ne sait d’où, et à des prix exorbitants», se lamentent enfin nombre d’habitants d’El-Hmyate. A. Hakim Une fuite d’eau agaçante à Hay Meddahi L es habitants de la cité Meddahi (Zebboudj) sont excédés par la situation qui prévaut dans leur quartier depuis trois mois si ce n’est davantage : il s’agit du déversement de grandes quantités d’eau –potable il faut le noter- sur la chaussée à cause d’une grosse fuite. Le précieux liquide qui manque tellement à certains habitants coule à longueur de journée, allant jusqu’à esquin- ter la chaussée en différents endroits, en particulier à proximité du dispensaire. La stagnation des eaux durant des journées entières, ajoutée à la dispersion des eaux par les véhicules, rend ce quartier pratiquement insalubre, notamment pour les commerçants ayant pignon sur rue qui se plaignent de cet état de fait. Cette fuite qui risque de perdurer au grand dam des riverains est survenue au mo- ment où les habitants du quartier dit « seconde tranche » peinent à obtenir la moindre goutte d’eau. Et cela, malgré les nombreuses réclamations et démarches entreprises par les habitants auprès de l’Algérienne des eaux (ADE). La population demeure toutefois confiante quant à une solution rapide à ce problème. R. Madaoui OUED FODDA L’état-civil ne dispose plus d’imprimé «12 S» S sance dit «S 12» ou «nek’wa el khadra» comme on l’appelle au Maroc, que vous pouvez retirer de n’importe quelle mairie du pays. Mais, à Oued Fodda, au niveau des guichets de l’état-civil, on vous répondra que l’opération est impossible, non en raison d’une panne du système informatique ou d’une rupture de la liaison Intranet. On vous dira tout simplement ceci : «Nous n’avons pas d’imprimés, revenez demain.» Le problème est que chaque jour, vous aurez droit à la même réponse. Si vous insistez, la i vous voulez vous déplacer à l’étranger pour une quelconque raison, il vous est fait aujourd’hui obligation d’établir un passeport et pas n’importe lequel : le biométrique qui est exigé partout dans le monde, raisons sécuritaires obligent. Qu’à cela ne tienne, nous sommes en pays démocratique et obtenir ce document de voyage n’est qu’une simple formalité, ce sont les responsables qui le disent, pas nous. Première étape, le document essentiel pour cette opération est le fameux extrait de nais- Le Chélif, hebdomadaire régional d’informations de proximité édité à Chlef LE CHÉLIF est publié par «Les Presses du Chélif», eurl - Zone différée Bt F n 10 - Chlef 02 000 Directeur de la publication : Ali Laïb Rédaction : M. Aït Djida, M. Boudia, A. Chérifi, M. Ghriss, Larbi H., B. Kamel, B. Kiouar, A. Laïb, M. Nakkab, L. Med Abdelkrim, A. Zighem RC : n 02/00-0906487 B12 NIF : 001202090648712 Cpte bancaire : CPA Agence Chlef : 1234000018913-44 Publicité : Pour votre publicité, s’adresser à l’ANEP, 1 avenue Pasteur, Alger Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28 Fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19 réponse sera plus explicite : «Cela fait quinze jours que nous n’avons rien et puis c’est chacun son tour, n’allez pas croire que…» Oui, nous avons fini par comprendre, mais comme nous avons la tête un peu dure, nous avons préféré partager cette mésaventure qui dure avec nos lecteurs pour que nos têtes se ramollissent un peu. Ou snos responsables sont de sacrés farceurs ou nous n’avons encore rien compris au fonctionnement de l’administration. Ali Elouahed Tél : 06 62 35 46 98 05 54 75 34 73 Fax : 027 77 83 28 Fax bureau d’Alger 021 38 75 13 E-mail : [email protected] Impression : SIA Alger 6 numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 La vie des Communes eLLe se tient habitueLLement au mOis d’OctObre à OuLed ben abdeLkader La waada de «R’jal sly» compromise cette année Waada «R’jal sly» se tient à Ouled Ben Abdelkader chaque année au début du mois d’octobre. Les visiteurs viennent de partout, de la proche Aïn Defla et de la lointaine Naâma ou El Bayadh, quand ce n’est pas de Tiaret, Tissemsilt, Saïda ou Aïn Témouchent. Les festivités de la waada s’étalent sur deux jours. Le premier jour, les familles désignées pour préparer des repas pour les visiteurs venus de loin dressent plusieurs tentes à tel point qu’on a l’impression d’avoir affaire aux bivouacs d’une armée en campagne. Ce sont les Laawachria (la famille Achour), les Lagtaib (les familles Moudjahed, Lemouchi, Boudia, Mestrah et Serradj) avec les familles Maameri, Merouchi, Zidane, Tergou, Lazaar et d’autres connues sous le nom de «Zemmala» étaient assignés à cette tâche. L L’après-midi de la première journée était consacré à la fantasia, pratique équestre séculaire qui est considérée de nos jours comme un patrimoine immatériel. Les groupes de cavaliers montant des chevaux arabes, barbesarabes ou barbes se donnent en spectacle, exécutant des courses effrénées et simulant une charge contre un ennemi invisible. Les meilleurs groupes sont ceux qui parviennent à maitriser et leur course et à synchroniser le tir des fusils. Le groupe de Bouzghaia avec El hadj «par exemple» assiste constamment à la waada de R’jal sly, celui de Oued Fofda, dirigé par Elhadj «elmeragueb» est le premier à marquer sa présence chaque année. Les autres groupes venus d’El Bayadh, Naama et d’autres wilayas sont pris en charge, cavaliers comme chevaux, par les frères Tergou, Elhadj Ahmed Attaf dit Becharati, et Zouaoui Boudjeltia dit Aouad. En plus de la fantasia, le chant bédouin est omniprésent lors des festivités. Les Chouyoukhs de «bedoui» (chant bédouin) régalent les présents des chansons religieuses. On psalmodie des versets du Coran jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les enfants s’arrangent quant à eux pour prendre des photos souvenirs sur les dos des chevaux et en compagnie des cavaliers, fusils à la main. Les citoyens ont droit aussi à des achats traditionnels comme les paniers faits avec des cordelettes de palmiers nains et d’autres ustensiles faits en argile et bien décorés. Le lendemain matin, on retourne sur les lieux pour continuer la fête, écouter le chant bédouin, acheter ce dont on a besoin et apprécier le spectacle équestre. Le jeu équestre prend fin un peu plus tôt pour permettre aux cavaliers de prendre du repos avant de se restaurer. Autrefois, on n’avait pas le droit de manger avant qu’Elhadj Djelloul ne tire un coup de feu en l’air. On faisait asseoir par groupe tout le monde sans exception et devant chaque groupe, on posait une terrine pleine de couscous, de la sauce, du miel, du lait caillé et de l’eau fraîche bien sûr. Une fois qu’El Hadj Fjelloul fait tonner son fusil, les convives font honneur au repas. Elhadj Djelloul, que Dieu ait son âme, était un homme respecté, il était écouté par tout le monde et nul n’ose le contredire. Fusil à la main, il passe de groupe en groupe en s’assurant que tout va bien et que rien ne manque. L’organisation de cette waada ne date pas d’hier, certains racontent que la première édition remonte au 19ème siècle, bien avant affirment d’autres. Il y a eu une rupture avec ce rituel pendant plus de vingt ans. Ce n’est qu’en 1986 qu’on a repris et, depuis, la tenue de la fête est régulière. Mais cette année, le spectre de laisser passer l’organisation du «taâm» plane à Ouled Ben Abdelkader. Ni les autorités locales qui avaient l’habitude de prendre l’initiative, ni les tribus n’en parlent cette fois-ci. D’habitude, il a lieu au plus tard la première quinzaine du mois d’octobre. Cette année, le mois d’octobre touche à sa fin et il n’y a rien à qui se profile à l’horizon. Abdelkader Ham On laboure les rues à Oued Fodda I l est vrai que c’est la saison des labours. Les fellahs se préparent, prévoient les semences, les engrais ou le fumier, nettoient, graissent et astiquent le matériel en prévision de cette grande opération annuelle et symbolique de la vie à la fois. Les «kachabias» sont sorties en prévisions des pluies, les bottes, les socles, les mulets quand c’est nécessaire et bien d’autres choses que seuls les vrais fellahs peuvent prévoir. Cette fois, nous allons vous parler d’un nouveau genre de fellahs. Ceux là n’attendent pas la pluie. Ils préfèrent labourer à sec, comme chez le dégraissage. Seulement, ce ne sont pas eux qui vont chez le dégraissage, mais nous autres citoyens. Non, nous ne parlons pas charabia, c’est gens défoncent les rues à Oued Fodda. Le plus beau boulevard, celui qui fait la fierté d’Oued Fodda et que tous les maires qui se sont succédé y ont mis du leur. Histoire de marquer son territoire (les psychologues savent de quoi nous parlons), chacun apporte sa contribution ou démolit ce qu’a réalisé son prédécesseur. Bref, le centre-ville comme on l’appelle est en train de se faire violer devant tout le monde. Des excavatrices au bras long, violent et pénètrent dans les entrailles de la terre pour y enfouir des buses. Ces buses desservent la grande canalisation des eaux usées et pluviales de la RN4. Des amis ont posé la question pour nous au réalisateur de ces travaux. La question était : La viLLe cOntinue d’être sens dessus-dessOus Ça bitume partout à Chlef A près avoir refait les trottoirs par les bitumes, voici venu le tour des rues. En ville, au centre-ville même, à la rue de Zenket Zouaoua, du matériel lourd est déployé pour la rapidité dans l’exécution des travaux. Les rouleaux passent très vite pour ne laisser nulle trace où la main ne passe et repasse. Il est à prévoir que les Chélifiens qui faisaient la moue en été et juste après les premières pluies, quand les avaloirs étaient en partie bouchés, et surtout, selon les explications du directeur des travaux publics devant l’assemblée populaire de wilaya, la semaine écoulée, la pluviométrie dans le temps et dans l’espace était considérable et inhabituel. Il faut comprendre à travers tout cela qu’un violent orage s’est abattu sur la ville de Chlef. Pour les orages violents et limités dans l’espace, nous avons en Algérie une référence, il s’agit de Bab-el-Oued à Alger. Si le membre de l’exécutif fait allusion à cela, nous dirons que Chlef a reçu une trombe ou un demi-orage. Dans toute cette histoire de chaussées et de trottoirs, il faut retenir une seule chose : c’est que le citoyen se débarrasse des poussières de l’été et de la gadoue et des inondations de l’hiver. Le temps donnera-t-il raison à M. le wali Boucetta qui veut faire de la ville de Chlef une ville propre, avec des rues propres, des trottoirs pro- pres ? Avec un nouveau plan de circulation et des feux tricolores qui verrons bientôt le jour, les nostalgiques d’El Asnam son- ils sur le point de revoir le beau visage de leur ville que le séisme a défiguré un certain dix octobre de l’an quatre vingt du siècle dernier ? Il semble que le wali de Chlef est près à relever le défi. Lors de la dernière session de l’assemblée populaire de wilaya, nous avons retenu une phrase lourde de sens qu’il a prononcée juste avant la clôture des travaux : «Notre intention est de travailler». Rêvons et attendant voir, nous jugerons sur pièce. Ali Elouahed «D’où ramenez-vous ces buses ?» La réponse : «Nous les ramenons de Mostaganem». Une autre question s’imposait d’elle-même : «Pourquoi aller si loin quand le produit est disponible sur place ? Hydrocanal (entreprise d’Etat sise à Oued Fodda) produit en effet des buses de différents calibres et de bonne qualité à notre connaissance.» La réponse de l’entrepreneur était simple et répondait strictement à des critères économiques : «A Oued Fodda, les prix sont très élevés.» Là, c’est nous qui posons les questions : si les buses ramenées de Mostaganem avec tous les frais de transport, de manutention, de levage qui s’imposent, et avec tout cela le produit revient moins cher que celui produit à deux cents mètres du lieu des travaux, cela veux , de deux choses l’une, ou bien le produit ramené de Mostaganem n’est pas fiable et ne répond pas aux critères de solidité et de pression exprimée en bars, ou alors les prix pratiqués par «Hydrocanal» d’Oued Fodda sont effectivement élevés. Cette dernière hypothèse pose une question purement économique et de gestion à la direction de la seule société implantée à Oued Fodda et qui emploie pas mal d’ouvriers et de cadres de la région. Estce du harakiri ? Il faut au moins placer ses produits dans les projets de la région faut-il démarcher les différents entrepreneurs qui réussissent à arracher les différents marchés. Une autre situation existe. Si les buses sont de mauvaise qualité, quel est la structure chargée du control du matériel employé ? Messieurs les élus, messieurs les responsables, nous attendons les réponses aux questions que se posent les citoyens ou verrons nous vos déplacements sur le terrain ? En attendant, le laboureur des temps modernes sillonne nos boulevards. Ali Elouahed Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 7 REpoRtAGE Il faIt partIe de la mémoIre collectIve asnamIe La fabuleuse histoire du champ de boules Beaucoup de Chélifiens l’ignorent peut-être, mais leur ville abrite un joyau inestimable. Je veux parler du champ de boules qui a été considéré pendant de longues années comme étant le meilleur boulodrome d’Afrique. Dans une ville où les distractions et les loisirs font cruellement défaut, le champ de boules demeure le seul refuge qui permet aux Chélifiens de se rencontrer, de se voir et fuir la monotonie de la vie quotidienne. R (considéré parmi les meilleurs boulistes du monde) que nous félicitons vivement et à qui nous souhaitons d’autres succès à l’avenir. Parmi les joueurs qui ont laissé leurs empreintes dans le monde des boules beaucoup de boulistes ont cité sans l’ombre d’une hésitation Abdelkader Benaddada, Abdelkader Houari (dangereux pour les habitués des lieux) et Benali Kenniche etiré et situé dans une rue peu fréquentée du centre-ville, le boulodrome reste cependant un endroit peu connu par les nombreux visiteurs qui sillonnent la ville matin et soir. Datant de l’époque coloniale, ce lieu de détente offre aux Chélifiens l’occasion de s’adonner à leur passe-temps favori : les boules pour la grande majorité ou quelques parties de rami ou de belote pour une petite minorité. La construction d’un hôtel à la place de la belle terrasse fleurie l’a quelque peu dénaturé et lui a enlevé cette particularité qui faisait son charme mais il a néanmoins su garder ce terrible pouvoir de séduction qui oblige les Chélifiens à venir le voir quotidiennement. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’il fasse beau ou mauvais temps, les Chélifiens y affluent chaque fin d’après-midi pour se réfugier dans cette grotte magique. On y rencontre des personnes qui viennent de Bocca Sahnoun, de la Cité, de la Ferme et également de Hay Nasr ou de la CIA. Ali Rabah : un tireur hors du commun Pour pénétrer cet univers secret nous avons sollicité l’aide d’un ancien bouliste pour nous faire découvrir ce monde cloisonné et méconnu du grand public. Ali Rabah, ancien professeur d’Espagnol, a accepté et c’est avec un grand plaisir empreint d’une certaine curiosité que nous nous sommes amusés à le suivre dans ce monde passionnant et combien fascinant des carreaux, de la pétanque, du jeu long, des quadrettes et des racleuses, autant de termes inconnus pour les novices que nous sommes. Nulle autre personne que lui ne peut prétendre nous parler des joueurs qui ont évolué et des nombreux tournois qui se sont déroulés à l’intérieur de cet édifice sportif. J’ai essayé d’égrener avec lui les souvenirs de ses plus belles années. Il nous parlera d’une voix douce de ses débuts, des victoires et de les joies des joueurs mais également avec émotion de leurs défaites et de leurs déceptions. Habitant à quelques pâtés de maisons du boulodrome, il commença à le fréquenter et à entendre le bruit fracassant des boules à l’âge de 14 ans. Et c’est également à cet âge qu’il fit ses débuts. C’est avec beaucoup de respect et d’admiration qu’il évoquera le défunt Abdelkader Ouaddah (Bekakou pour les intimes) qui a été son premier initiateur et lui a fait aimer ce sport pas très populaire à l’époque. Quand Chlef se souvient d’El Asnam Ce tireur hors pairs ne tarda pas à être relevé comme cadet au grand public en remportant le championnat d’Algérie en 1969 avec le regretté Mohamed Mirraoui à Alger. En 1984, il connaitra une grande notoriété en devenant champion d’Algérie à Chlef avec la quadrette composée de Mohamed Boukrari, Ali Bourouina et El Haddi Ouaddah. Invité à nous parler de ses plus beaux souvenirs, il répondra que c’est incontestablement le championnat d’Algérie remporté avec brio en 1984. Enfin, comme mauvais souvenir, il gardera toujours en mémoire le terrible accident survenu à Gdyel alors qu’il revenait d’un tournoi organisé à Oran, et dans lequel périssent deux grandes figures des boules de Chlef à savoir les regrettés Mustapha Mirraoui et son fils Ahmed. Ali Rabah s’en sortira avec de graves blessures qui ont nécessité plusieurs mois d’hospitalisation. Parlant des joueurs qu’il a eu le privilège de côtoyer, il n’hésitera pas à citer Sid Ahmed Ouaddah, Mohamed Mirraoui et bien entendu Mohamed Moulfi considérés parmi les meilleurs boulistes d’Algérie. Enfin, il convient de souligner que notre «Espagnol» comme on s’amuse à l’appeler quelquefois a terminé sa carrière comme arbitre fédéral. La grande épopée Les jeunes Chélifiens doivent être fiers de leurs ainés qui ont énormément contribué pour promouvoir cette discipline dans leur ville et leur région mais surtout à travers tout le pays. Ils doivent s’enorgueillir d’avoir comme Chélifien, le premier président de la fédération algérienne de boules en la personne de M. Cherif Djebbour. Les habitants de cette ville peuvent se vanter de savoir que M. Abdelkader Ouaddah, Chélifien comme eux, a été entraineur de l’équipe nationale de boules. Les Chélifiens peuvent ressentir une grande fierté de savoir que le premier arbitre international algérien, en l’occurrence M. Ahmed Brahmia, est natif de leur ville. Ils seront sans aucun doute heureux d’apprendre que leur équipe de boules, à savoir le BCA (Boules Club d’El Asnam) possède l’un des plus beaux palmarès d’Algérie. Personnage incontournable de l’univers des boules à Chlef et actuellement responsable du champ de boules, Mohamed Moulfi a bien voulu nous dresser le palmarès de cette grande équipe. Ainsi, il nous apprendra que le BCA a remporté 6 fois le championnat d’Algérie ainsi que de nombreux tournois organisés dans diverses régions de notre pays. La nouvelle génération n’est pas en reste puisqu’elle a su admirablement relever le défi en raflant deux années consécutives le championnat d’Algérie 2013 et 2014 grâce à la doublette composée d’Ahmed Dahmani et Amine Yahi Dans la ville, aucune trace n’est visible pour rappeler aux habitants le terrible séisme qui les a frappés et meurtris dans leur chair et dans leur âme le 10 octobre 1980.Heureusement que le champ de boules organise un tournoi chaque année pour lutter contre l’oubli. Cette commémoration, et c’est tout à l’honneur des organisateurs, est devenue une tradition au sein de cette enceinte sportive. Le tournoi se déroule dans une ambiance festive avec la participation de plusieurs équipes de la ville, de la région et même d’autres wilayas. Des prix modestes sont décernés aux différents vainqueurs mais tous repartent satisfaits d’avoir rendu hommage aux victimes du séisme. A noter que le champ de boules a eu l’insigne honneur d’abriter un grand tournoi maghrébin pour commémorer ce triste anniversaire. Depuis quelques années, et durant le mois sacré du Ramadhan le champ de boules devient un véritable espace culturel. De grandes soirées musicales y sont programmées au grand bonheur des mélomanes. Un podium a été installé au milieu des terrains et on a vu des grands artistes de chaabi et de bedoui se produire sous les applaudissements des spectateurs qui ne peuvent que se réjouir et vibrer en écoutant Meskoud, Elkoubbi ou Bendaamache. Espérons que cette louable initiative se perpétuera à l’avenir et deviendra une tradition bien ancrée dans le paysage culturel d’une ville qui croule sous le poids de l’ennui. Ces spectacles connaissent une très forte affluence. Par oubli, manque de temps ou simplement par ignorance, certaines personnes ou certains faits n’ont peut-être pas été cités ou signalés. Que les amoureux de cette discipline trouvent à travers cet article l’expression de notre plus profonde gratitude pour tout ce qu’ils ont fait pour promouvoir ce sport dans notre ville. Ali Dahoumene Ils ont dIt : Maamar Hadri, commerçant : Amari Guimmour, retraité : Maamar Chentar, vétérinaire : «Comme j’habite à hay En Nasr (radar) où les distractions sont pratiquement inexistantes ? le champ de boules me permet de rencontrer mes amis. C’est un lieu de retrouvailles.» «Je considère le champ de boules comme une ile au milieu de la ville. Il nous apporte cette quiétude et cette tranquillité tant recherchée et puis nous avons le plaisir de revoir les personnes que nous connaissons.» «Après une dure journée de labeur, une partie de pétanque ou de belote nous procure une forme d’évasion. On retrouve cette ambiance conviviale.» Djillali Khatir, commerçant : Ahmed Zerrouki, professeur : «Dans une ville où il n’y a ni salle de cinéma ni salle de théâtre, le champ de boules reste pour nous le seul lieu de distraction.» «Je viens chaque fin d’après-midi respirer une bouffée d’oxygène dans ce jardin magique. Dès qu’on franchit le seuil du portail, on s’éloigne de la ville, de ses bruits et de ses fumées.» 8 Numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 CARNET Pensée Condoléances Nous venons d’apprendre avec douleur la perte de : Hadja Gouba Zohra, épouse de Zouggari Ahmed Il y a de cela 30 ans que notre père à tous et aussi notre très bon voisin M’hamed Dracine Très affectés par cette disparition, ses amis et ses voisins présentent à la famille Zouggari leurs sincères condoléances. Ses amis et sa famille prient Dieu de l’envelopper de sa miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis. A Dieu nous lui appartenons et à Lui nous revenons. Ses fils Abdelkader, M’hamed et Métai Mohamed nous a quittés Que ses amis, ses voisins et tous ceux qui l’ont connu aient une pieuse pensée pour lui. Ta disparition a laissé un grand vide parmi vos voisins et votre entourage. Nous prions Dieu de l’envelopper de sa miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Tous ses amis et sa famille PENSEE REMERCIEMENTS C'est avec une grande peine et une énorme douleur pénétrant nos cœurs que nous supportons ta disparition. Nous, tes enfants, tes petits-enfants et nos proches te rendons hommage très chère Hadja Tidjania Nous te remercions pour ta générosité, ton dévouement et ton grand amour pour nous. Rien ne pourra combler ton vide. Puisse Dieu t'accueillir en Son vaste paradis. Repose en paix, toi la mère, la grand-mère et la tante si tendre. A tous ceux qui t'ont connu et aimé nous demandons d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. La famille Dahmani tient à remercier vivement les familles Denai, Benhamada, Benmdjahed, Radaoui, Bengueda, Benturquia et tous ceux qui ont compati à leur douleur à la suite du décès de leur chère et regrettée mère, grand-mère et tante : Mme veuve Dahmani Zoubir née Tami Tidjania Que Dieu l'accueille en Son vaste paradis. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA DE CHLEF DIRECTION DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Conformément aux dispositions de l’article 114, alinéa 01, du décret présidentiel 10/236 du 07/10/2010, modifié et complété, portant réglementation des marché publics, le wali de la wilaya de Chlef porte à la connaissance de toutes les entreprises ayant soumissionné à l’avis d’appel d’offre national restreint n° 39/DJS/2014, programme PCCE 2014, paru sur les quotidiens nationaux le 26/08/2014, relatif à la : REHABILITATION ET RENOUVELLEMENT DES EQUIPEMENTS DU CENTRE MEDICAL DE REGROUPEMENT DE PREPARATION DES TALENTS ET L’ELITESPORTIVE(CNRPTES)ACHLEF qu’à l’issue de l’évaluation des offres en date du 16/09/2014, le marché sera attribué provisoirement aux soumissionnaires suivants : Désignation Entreprise Montant enTTC Note technique Délais Observations Lot n° 01 : Réhabilitation du bloc administratif KACEMI AHMEDCHLEF 28.044.587.14 DA 82/100 10 MOIS Offre moins-disante 79.44/100 09 MOIS Offre moinsdisante 95/100 06 MOIS Offre moinsdisante 92/100 03 MOIS Offre moinsdisante Lot n° 02 : Réhabilitation HEUS AMARI 68.446.521.00 du bloc – CHLEF DA hébergement Lot n° 03 : Réhabilitation de la salle OMS MAIMOUNE AHMED – CHLEF Lot n° 04 : VDR BOURASS MOHAMED – CHLEF 24.918.660.00 DA 25.983.489.29 DA N.B.: Tout soumissionnaire qui conteste ce choix peut introduire un recours auprès de la commission de wilaya des marchés publics dans un délai de DIX (10) jours, à compter de la première parution de cet avis dans le BOMOP ou les quotidiens nationaux. Le Chélif N° 46 : Du 22/10/2014 au 28/10/2014 Anep N° : 148975 Pensée Il ya de cela 3 ans que notre ami, notre voisin nous a quittés : Abdelkader Mazouzi Sa famille, ses fils demandent à ses amis et à ses voisins et à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée pour lui. Ses amis et sa famille prient Dieu de l’envelopper de sa miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous revenons. Mahdi, Farouk et Tewfik Anniversaire MANAl BOUAïCHA, tu vas fêter ton anniversaire, ce 19 octobre 2014 et tu éteindras ta première bougie – Reçois à cette occasion les meilleurs vœux de santé, de bonheur et longue vie de la part de Djeddou et Mima ainsi que de maman et papa Mehdi Pensée Quarante jours viennent de s’écouler depuis la disparition brutale de notre chère mère Hadja Kaddouri Roukia, épouse Kellaci Kouider Depuis ton départ, les journées ne ressemblent à rien. La famille Kellaci demande à tous ceux qui l’ont connue d’avoir une pieuse pensée pour elle. A Dieu nous appartenons et lui nous retournons. Tes enfants, tes petits-enfants et toute ta famille. Pensée Il ya de cela très longtemps que notre frère, ami et voisin Moussa Médouar dit Kiki nous a quittés. Ses voisins et amis, demandent à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée pour lui. Ses amis et sa famille prient Dieu de l’envelopper de sa miséricorde et de l’accueillir dans son vaste paradis. A Dieu nous lui appartenons et à Lui nous revenons. Abdelkader Belahcène, Allili Mohamed, ses amis et ses voisins du quartier Négrier. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA DE CHLEF CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIvE DE ZERALDA COMMUNE DE RAHMANIA NIF : 4100020000160850149 AVIS D’INfRUCTUOSITé Conformément aux dispositions du décret présidentiel N°10/236 du 07/10/2010 modifié et complété par le décret présidentiel N°12/23 du 18/01/2012 portant réglementation des marché publics. Le président de l’Assemblée Populaire Communale de Rahmania informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint N°08/2014, concernant l’opération suivante : Aménagement et Revêtement Voirie Hai NaamaneLamriRahmania Publié dans les quotidiens suivants : - Eddiare ( ) le : 16/09/2014 - Le Chélif le : 17/09/2014 Après consultation du procès-verbal d’analyse N°22/2014 daté au 16/10/2014, que l’appel d’offres est déclaré infructueux pour préqualification technique d’une seule entreprise. Le Chélif N° 46 : Du 22/10/2014 au 28/10/2014 Anep N° : 152248 Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 9 ActUeLLes EllE a pourtant unE vocation d'information localE Et dE proximité La presse régionale encore à l'état de balbutiement L'Algérie compte actuellement plus d'une centaine de quotidiens nationaux mais la presse régionale fait figure de parent pauvre, comptant à peine quelques titres, paraissant surtout dans les grandes villes comme Oran, Constantine ou Annaba, contrairement à la période coloniale durant laquelle la presse régionale était très développée. A ctuellement certains quotidiens nationaux tentent de compenser ce manque par l'édition de pages régionales mais l'initiative, quoique louable, reste insuffisante. Seul un journal local est à même de prendre en charge, convenablement et dans le détail, l'information de proximité locale en rapport direct avec les diverses préoccupations régionales. Nombre de journaux et hebdomadaires régionaux ont vu le jour, notamment à Alger (La Cité) , Oran (Eray) , Annaba (El Annab), Ghardaïa (El Waha), Tizi-Ouzou (La Dépêche de Kabylie), Médéa (Le Chroniqueur), Chlef (Le Courrier du Chélif, Centre Ouest et Le Chélif), Mostaganem (Réflexion) et dans de nombreuses autres villes de l'intérieur du pays comme Bejaïa, Tlemcen, Jijel, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Blida, Bouira, mais le manque de moyens professionnels et soutiens publicitaires, notamment, n'a permis de subsister sur les étals que quelques titres se comptant sur les doigts d'une main. D'où la nécessité de développer et d'encourager ce créneau par les instances de tutelle centrales pour accompagner les dynamiques de développements multisectoriels régionales, dans le cadre de politiques de décentralisations et d'équilibres régionaux, entre autres. Principalement en cette phase de vent de changement de par le monde et celui arabomusulman, où la prise en charge des préoccupations citoyennes de proximité sont de plus en plus le fait de médias cernant les réalités politiques et socioéconomiques pressantes, les instances publiques n'hésitant pas à soutenir par les apports de la publicité les titres faisant preuve de rigueur professionnelle, indépendamment de leurs lignes éditoriales conformément au sacro-saint principe du droit à la liberté d'expression, Par ailleurs, la presse en ligne commence à faire son irruption progressive, et le bouleversement ne faisant que commencer, certains quotidiens nationaux prévoyant ses conséquences incontournables, ont entrepris, déjà, des initiatives dans ce contexte. Mais si la presse numérique constitue un défi à relever par la presse traditionnelle, il n'est pas sûr que cette dernière soit à moyen terme menacée d'une relative disparition, comme cela plane sérieusement sur les pays d'Occident. Evidemment, cette perspective des journaux en ligne nationaux ou provinciaux, est en cours, s'attelant d'ores et déjà à faire face au déclin du support papier, en créant notamment des sites web originaux proposés comme supports publicitaires et médiatiques de plus en plus prisés par les nouveaux publics de plus en plus familiarisés par les achats en ligne, les commandes et services en ligne, etc., et les téléchargements sur les cellulaires GPS, etc. Quoique d'une manière générale, il parait quasi-certain qu'il subsisterait toujours une complémentarité entre le papier et le web. Et bien que certains titres soient allés plus loin en abandonnant carrément le support papier et en optant pour le support tablette et l'Internet, la presse régionale sur tablette numérique ne pourrait jamais éclipser totalement le support papier. Ce qui a fait dire à des observateurs des médias française que la galaxie Marconi s'appuie sur celle de Gutenberg pour se valoriser et vice-versa (exemple les journaux vantant telles prouesses informatiques et les sites web ou télés-numériques faisant la promotion de tels livres ou contribuant à la propa- gouvernement Merbah : "C'était un document à forte connotation réglementaire qui n'envisageait à aucun moment l'ouverture du champ médiatique. Le quatrième projet était issu des journalistes eux-mêmes, suite à une houleuse et mémorable assemblée générale tenue un soir de Ramadhan à la salle exABC". Un succès envié par beaucoup gation de tels articles de presse qui commentent telles émissions ou tels contenus de réseaux web, twiters, etc.) Le chemin qui reste à parcourir… Au vu de ce qui a été fait, on peut dire que beaucoup de chemin a été parcouru par la jeune presse algérienne écrite postindépendance, le plus dur étant passé, comme l'estime le professeur Brahim Brahimi. (Cf. Le pouvoir la presse et les intellectuels en Algérie, Brahim Brahimi, éd. L'Harmattan, Paris 1990, p, 29-32-35 et 38 ). Mais il reste également beaucoup à faire dans la perspective de la consolidation des chers acquis et notamment de la liberté d'expression de plus en plus menacée aujourd'hui, en Algérie, témoin en sont les divers procès intentés aux journalistes algériens, d'autres en cours qui ne sont pas sans ternir l'image du pays à l'extérieur. Certes les journaux et gens de la corporation de presse algérienne ne sont pas exempts de fautes, mais ils sont pour la plupart intensément animés d'un puissant idéal démocratique qui se voient mal œuvrer en se conformant au moule du "politiquement correct", au risque de susciter de temps à autre, ces incontournables conflits périodiques "presse-institutions représentatives du pouvoir, pressepersonnalités politiques", etc. Quand on se veut s'acquitter honorablement de sa tâche, il est indispensable de se conformer à la pratique journalistique universellement admise et tolérée dans toutes les contrées du globe, dont certains pays émergents du "Tiers-monde" se déclarent résolu- ment pour le respect de la liberté d'expression, à plus forte raison quand cela est consacré par la législation en vigueur, mais qui nécessiterait peut-être une actualisation pour une reconsidération des droits et devoirs des gens de la corporation plus que jamais appelés à défendre et promouvoir leurs droits et la promotion de leurs acquis. Et comment ne peuvent-ils pas être inquiets pour le devenir de leur profession ces journalistes qui ont vu différents avant-projets de lois sur l'information dont ceux considérés comme étant un véritable "code pénal bis". Et à propos de ces lois sur l'information chez nous, relevons ce qu'évoque le Dr Ammar Belhimer dans une de ses contributions sur la presse nationale, mentionnant que durant une période charnière, quatre différents avant-projets ont vu le jour. Le premier dont l'ambition était de toucher à tous les points était l'œuvre d'une commission nationale préparatoire à laquelle étaient associés des journalistes élus parmi leurs pairs, écrit M. Belhimer. Concernant le second, il a été élaboré par une cellule de réformes animée par Hadj Nacer, sous l'autorité de Mouloud Hamrouche, secrétaire général de la présidence à l'époque, avant- projet qui a été soumis à une délégation du Mouvement des journalistes algériens (MJA). Plus concis que le premier, le texte de la présidence n'avait pas pour ambition de réglementer la sphère des médias. Prônant une philosophie et une démarche libérales, il se limitait à lever les interdits pesant jusque-là sur les libertés de presse et d'édition". Le troisième avant-projet, poursuit l'universitaire et journaliste, émanait quant à lui du Récemment, une autre loi de l'information est intervenue en janvier 2012 venant abroger tous les agréments des titres délivrés en 1990 et obligeant leurs acquéreurs de se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation en vigueur…en attendant la mise en place de nouveaux mécanismes promis dans un proche avenir. Y compris l'ouverture du secteur audiovisuel qui semble ouvrir progressivement l'obturateur de ses objectifs avec un apport pour le moment insuffisant de l'éclairage de son paysage médiatique parallèlement à la multiplication des stations radios locales dont l'aval pour les stations libres risque d'attendre longtemps encore… Quelques temps avant sa disparition, le regretté M'hamed Yazid, ex-ministre de l'information du GPRA, notait : " (...) L'exode des élites intellectuelles, des cadres de la nation et de citoyens vers d'autres cieux a de nombreuses raisons. Il y en a une qui est rarement évoquée et qui est la plus importante. Les candidats à l'exil sont à la recherche d'un modèle de société, celui d'une société démocratique où chacun a sa chance, toutes ses chances. Ils considèrent que ce modèle démocratique n'existe pas chez nous et que les quelques libertés arrachées sont menacées. Ils n'ont pas tort de le penser. La liberté d'expression qui existe en Algérie (...) a été arrachée en 1988", ajoutant par ailleurs que le secteur public subit lui-même cette mainmise étouffante : "Cette main basse sur les médias lourds et les journaux du secteur public a brisé moralement des membres de la profession qui ont une vocation de journalistes et sont réduits au rôle de rédacteurs. Du rôle de créateurs intellectuels, ils sont passés à celui d'instruments." Evoquant la nécessité de l'entraide, feu M'Hamed Yazid lançait cet appel d'assistance aux gens de la corporation en difficulté : "Il faut leur tendre la main pour qu'ils puissent être libérés et apporter leur contribution à la démocratie et à la liberté d'expression". Cela concerne naturellement tous les membres de la corporation de la presse algérienne, du secteur public ou privé, l'idéal de liberté d'expression étant un acquis cher dont s'enorgueillissent chaque Algérienne et chaque Algérien… Tant il est vrai que l'aventure de la jeune presse privée en Algérie a été un formidable succès, envié par beaucoup, et constituant un point d'honneur pour tous les animateurs du secteur journalistique, et pour le rappeler, un hommage aux femmes et hommes de la corporation tragiquement disparus dans l'exercice de leur devoir. Conscients qu'ils étaient de cette éclatante vérité qu'a si bien mise en exergue l'universitaire et spécialiste des médias, Mohamed Bensalah, en rappelant dans un article publié dans Le Quotidien d'Oran cette évidence : "La liberté de la presse n'est pas seulement le baromètre de la démocratie, elle est la démocratie !" Mohamed Ghriss 10 numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 MonDE ExpErts Et stratègEs russEs affirmatifs sur la quEstion : «L'opposition syrienne ne pourra jamais venir à bout de Daech !» Les officiels américains, turcs et britanniques ont confirmé leur intention d'entraîner et armer "l'opposition syrienne modérée" pour en faire un outil de lutte contre l'Etat Islamique (EI). Commentant cette décision, les experts russes doutent que la soi-disant opposition syrienne "modérée" divisée et peu nombreuse, soit en mesure de faire face à l'EI. L'Occident n'a eu de cesse d'essayer de renforcer depuis trois ans l'aile supposée laïque des forces antigouvernementales en Syrie mais, chaque fois, l'argent et les armes disparaissaient sans laisser de traces ou se retrouvaient chez les radicaux comme l'EI. "Alors, on peut légitimement se demander pourquoi cela doit se passer autrement maintenant", écrit un analyste de la radio russe. V ladimir Evseev, directeur du département du Caucase de l'Institut des pays de la CEI estime que les nouvelles injections d'argent et des armes dans l'opposition syrienne créent une menace y compris pour les pays voisins : "Je suis convaincu que l'armement et l'entraînement d'une des parties du conflit est un facteur destructif. D'un autre côté, qui peut être considéré aujourd'hui comme opposition modérée? A mon avis, elle est soit inexistante, soit très minoritaire dans les rangs de l'Armée Syrienne Libre. Le fait est qu'une partie l'ASL collabore avec l'EI ou a rejoint l'armée nationale syrienne. Je tiens à rappeler que les armes livrées en son temps à l'ASL se retrouvaient entièrement entre les mains des islamistes. L'ASL les vendait aux islamistes de l'EI ou ceux-ci en prenaient possession. Alors, il est fort à parier que ces armes seront utilisées à des fins terroristes dans d'autres pays." L'analyste militaire Vadim Makarenko est pratiquement du même avis, estimant que l'aide occidentale à l'opposition n'a aucun sens : "Je crois que les livraisons des armements modernes aux membres de l'opposition syrienne ne feront qu'aggraver la situation dans ce pays. Le renforcement d'une des parties signifie une nouvelle spirale des violences et de nouveaux sacrifices pour le peuple syrien. De plus, l'armement de l'opposition syrienne qui n'a pas d'objectifs politiques clairs n'a aucun sens en principe. En effet, l'opposition reste toujours divisée sur la structure étatique et territoriale de la Syrie et n'a formulé aucun programme constructif qui engagerait l'avenir du pays." accepté avec ferveur eu égard au souhait d'Ankara de précipiter la chute de Bachar El Assad. «Des erreurs analogues» Une tactique inefficace et dangereuse Pour d'autres, la tactique des Etats-Unis en Irak et en Syrie a prouvé son inefficacité comme en témoigne la situation à Aïn el Arab (Kobani). En plus de la tiédeur de l'inefficacité des bombardements aériens et du refus de la Turquie de prêter main-forte aux combattants kurdes assiégés, cette dernière s'est permis d'ouvrir un front inattendu : l'attaque de positions du PKK, qui ne font que compliquer la donne. Pour autant, et même après avoir subi quelques revers, les forces de l'Etat islamique demeurent pratiquement intactes et ses rangs ne font que se renforcer de jour en jour. Fort de ses avancées, il a ouvertement menacé de déchaîner une nouvelle guerre dans le Golfe. Ses commandos ont diffusé sur Internet une vidéo sur laquelle on voit l'otage britannique John Cantlie exprimer la disposition de l'EI à déchaîner une guerre mondiale d'envergure. Cette vidéo-déclaration est une nouvelle réponse aux attaques aériennes de l'aviation de guerre de la coalition internationale avec à sa tête le Pentagone contre les positions de l'EI sur le territoire irakien et syrien. Néanmoins, les militaires de la coalition sont contraints d'avouer qu'il est impossible de réprimer l'EI sans une opération terrestre. Washington entend appliquer sa tactique préférée : au lieu d'envoyer son armée, instruire et armer les forces locales dans la zone du conflit armé. Ce que la Turquie d'Erdogan a Une partie de la gauche française pour la reconnaissance de l'Etat palestinien Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) emboîte le pas à trois députés socialistes qui ont demandé il y a une semaine à ce que le Parlement français vote une résolution, à l'instar du Parlement britannique. La pression monte à gauche pour la reconnaissance de l'Etat palestinien. Samedi dernier, dans un communiqué, Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) "appelle la France à prendre ses responsabilités et à acter rapidement la reconnaissance de Etat palestinien, à l'instar de ce qu'a fait la Suède récemment, ou le Parlement britannique qui s'est également prononcé pour cette reconnaissance". "Il est temps désormais "pour la patrie des droits de l'homme" de se montrer à la hauteur des enjeux et de prendre sa part à la construction d'une paix durable dans toute la région. Au-delà de la charge symbolique d'une telle décision, la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait un signal fort dans la perspective de la création de deux Etats, seule solution viable pour résoudre le conflit israélo-palestinien qui a trop duré." Mercredi dernier, ce sont trois députés socialistes, Benoît Hamon (Yvelines), Gwenegan Bui (Finistère) et François Loncle (Eure), qui avaient proposé que l'Assemblée nationale adopte une résolution invitant "le gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine au côté de l'Etat d'Israël". Laurent Fabius : une reconnaissance "le moment venu" Il y a une semaine, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déclaré que la France reconnaîtra l'Etat palestinien "le moment venu" mais cette décision doit être "utile à la paix" et non pas seulement "symbolique". " À partir du moment où nous disons qu'il faut qu'il y ait deux États [israélien et palestinien], il y aura nécessairement une reconnaissance de l'État palestinien, cela va de soi, c'est logique", a déclaré le chef de la diplomatie hexagonale devant les députés. Et d'ajouter : "La seule question, c'est : quelles sont les modalités et comment faire pour être le plus efficace possible". Rappelons que les parlementaires britanniques ont adopté le 13 octobre dernier par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouvernement britannique à "reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l'Etat d'Israël". Le 3 octobre, c'est le nouveau Premier ministre suédois, Stefan Löfven, qui a annoncé que son pays reconnaitrait l'Etat palestinien de façon bilatérale. Vendredi, la chaîne Al Arabiya a assuré que le Parlement espagnol avait également l'intention de se saisir de cette question "très prochainement". L'expert de l'Institut russe d'études stratégiques Ajdar Kourtov souligne que, "pratiquement toutes les tentatives des Etats-Unis de satisfaire leurs intérêts dans la politique étrangère par le biais des mutins locaux ont échoué à Cuba, au Nicaragua, en Angola, en Somalie." Et d'ajouter : "Les Etats-Unis préfèrent ces cinquante dernières années mener une guerre en employant les mercenaires. Ils ne dédaignent pas le recours aux islamistes radicaux, aux criminels, aux groupes terroristes de droite pourvu qu'ils aident à réaliser les objectifs géopolitiques des Etats-Unis. Les armes remises aux radicaux, les moyens, le soutien politique ne portent pas souvent les fruits escomptés. Les commandos armés ne sont plus subordonnés à Washington et emploient les armes contre les Américains ou leurs alliés." Les exemples de l'Afghanistan et de la Libye le confirment. Cela concerne également l'Etat islamique, estime le président de l'Institut du Proche-Orient Evgueni Satanovski : "Cela se produit en premier lieu parce que les conceptions d'entraînements ne sont fondés sur la connaissance du pays ni sur la compréhension qui et à quoi bon sont recrutés ou entraînés dans les forces armées ni sur l'aptitude à établir les liens avec les chefs locaux. C'est l'erreur permanente des EtatsUnis. Ils entendent armer la dénommée opposition modérée en Syrie, ce qui promet des erreurs analogues." L. C. Pedro Almodovar reçoit le prix Palestine Le réalisateur espagnol, devenu vendredi dernier le 6ème Prix Lumière à Lyon, a également été récompensé symboliquement par le collectif Palestine 69. Ce dernier a tenu à lui remettre le prix Palestine pour avoir "signé une pétition en juillet dernier contre les crimes menés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza". Aux côtés de ses acteurs fétiches, Penélope Cruz et Javier Bardem, Pedro Almodovar s'était en effet engagé pour les Palestiniens, ce qui lui avait valu à l'époque un tombereau de reproches à Hollywood. C'est déjà le second Prix Lumière à recevoir symboliquement le Prix Palestine après le réalisateur anglais Ken Loach en 2012. numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 11 L’événement GestIon des catastrophes naturelles à chlef Les risques majeurs évoqués par les experts La salle de réunion de la wilaya de Chlef a abrité ce jeudi 16 octobre 2014 une réunion sur la prise en charge de la prévention des catastrophes naturelles qui a été animée par M. Tahar Melizi, ex-wali et délégué national chargé des risques majeurs au niveau du ministère de l’Intérieur en présence du wali, du président de l’APW, du secrétaire général de la wilaya, des directeur de l’exécutif, des chefs de daïras et des présidents d’APC. Lors de son allocution d’ouverture et après les salutations d’usage, le wali de Chlef va au cœur du sujet en précisant que la réunion concerne les problèmes posés au niveau de la prévention et de la gestion de toutes les perturbations climatiques et les catastrophes naturelles ainsi que les dispositions qui ont été prises par l’administration dans le cadre de la gestion des eaux pluviales. Le délégué national, prenant la parole, précise que cette rencontre fait suite à d’autres manifestations organisées dans d’autres wilayas sur instruction du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Il se demande quant à lui quelles sont les mesures de prévention prises par les autorités légales et concernant les catastrophes naturelles parce que, d’une manière générale, le danger provoqué par les inondations menace le pays. En ce qui concerne notre pays, Il vient en 2ème position, et tout le monde se rappelle la catastrophe nationale de Bab el Oued qui a endeuillé le pays avec plus de 800 morts et des dégâts matériels très importants, sans oublier que ces inondations ont entrainé d’énormes dégâts dans beaucoup de wilayas comme Ghardaïa, Bechar, El Bayadh ainsi que d’autres wilayas dans l’Est algérien. Et ça continue. Il y a d’autres régions qui sont également menacées. A titre d’exemple, M. Melizi précise qu’entre 2000 et 2013, les inondations ont causé plus de 2 700 milliards de dinars de dégâts. En une seule année, les pertes matérielles ont dépassé les 1 800 milliards de dinars, ce qui représente le budget annuel de pays comme l’Autriche ou la Roumanie et les pertes sont de plus importantes, ce qui a contraint la communauté internationale à prendre des mesures pour les contenir et à les prévenir, ce qui réduira leur impact. Une préoccupation permanente : la prévention Les mesures à prendre doivent donc être toujours mises à jour, ajoute l’orateur qui précise que les inondations peuvent maintenant surgir à n’importe quelle période de l’année. La prévention doit donc constituer une préoccupation permanente des responsables qui doivent demeurer vigilants à tous les instants, d’autant que la prise en charge du citoyen est programmée. Dans les prochaines semaines ou mois à venir, l’aspect éducatif sera pris en charge par le ministère de l’Education qui va mettre en place des cours spéciaux au profit des élèves tandis que l’aspect préventif du citoyen sera pris e charge par les médias qui organiseront des spots et des ta- bles rondes en collaboration avec la protection civile ainsi que d’autres partenaires en y associant le citoyen. Une autre mesure et non des moindres sera de délimiter les lieux où peuvent survenir les catastrophes. La protection civile doit donc mettre en place une commission de suivi des perturbations climatiques avec mise en place des équipements nécessaires. Il y a un décret en préparation pour prendre en charge la nouvelle mouture du plan Orsec dont la mise à jour doit se faire en temps réel. Il faut qu’il y ait un recensement de tous les points noirs en collaboration avec les présidents d’APC et les prendre en charge. Ces points noirs doivent logiquement disparaitre avec le temps. Après la prise de parole des directeurs de la Protection civile et des Ressources en eau, le délégué reprend la parole pour affirmer que lorsque d’importantes précipitations ont lieu, comme la dernière fois (330 mm), il y a stagnation d’eau pendant quelques heures, ce qui dérange tout le monde. Ca devient alors un risque grave. En premier lieu, cela bloque la circulation et une ambulance ne pourra pas passer. Il faudrait, en accord avec tous les directeurs concernés et en coordination, commencer à traiter tous les points noirs. Il faut traiter les causes de la stagnation des eaux et lever définitivement le problème. Une bonne circulation de l’eau diminue les risques. Il faut se préparer pour réduire les risques. Déterminer les zones à risque Prenant la parole, le wali de Chlef, souligne que d’une manière générale, Chlef n’est pas une grande zone à risques. Il y a eu inscription d’une étude pour la protection des berges de l’oued Chélif contre les intempéries. L’assainissement des routes doit être pris en charge par les subdivisionnaires des travaux publics, ajoute-t-il en soulignant une absence totale de moyens de l’ONA et un retard important en matière d’aménagement urbain. Le directeur de l’Urbanisme intervient pour souligner que les zones à risques sont prises en charge et délimitées par le PDO. Il est suivi par le directeur des Travaux Publics qui cite les routes prises en charge (routes nationales, chemin de wilayas et chemins communaux) ainsi que les problèmes posés par les maisons cantonnières sans équipement ni personnel. Le conservateur des forêts aborde quant à lui le traitement des versants (Ténès, El Marsa et Béni Haoua), la correction des talwegs, les programmes de plantation annuelle ainsi que le programme qui touche les incendies de forêt. Il y a de nouvelles mesures dans le monde, il faut donc les intégrer dans la problématique des risques lors de l’inscription de chaque projet au niveau de la commission de choix de terrain (à Oran, un lycée a été construit sur le lit d’un cours d’eau). La coordination, en matière d’inondation entre le directeur de la protection civile et ses collègues de l’Urbanisme et des Ressources en eau, doit être accrue. La vigilance, durant toute l’année jusqu’à la résolution finale du point noir pris en charge, doit être permanente. Les journalistes doivent subir des mises à niveau sur le sujet. En un «monsieur risques majeurs» devra bientôt être désigné dans le cabinet du wali. Dans la foulée, nous sommes invités, ce dimanche 19 octobre 2014 à l’aéroport Abou Bakr Belkaid de Chlef pour assister à une réunion de préparation à un exercice de simulation de crash d’avion qui aura lieu de la matinée du mardi 21 octobre 2014 à l’aéroport. A. Cherifi Ils ont dIt : Matouk Youcef, dIrecteur de la sécurIté aéronautIque à l’aéroport abou bakr belkaId de chlef : «Nous allons procéder à un exercice de simulation d’un crash en vertu d’une instruction ministérielle qui ordonne à tous les aéroports algériens de procéder à des exercices de simulation d’une catastrophe aérienne. La réunion de ce dimanche vise la mise en place des équipements et des interventions des parties concernées. Les parties présentes sont en principe les membres du centre directeur des opérations d’urgence qui comprend la base militaire, le ministère des transports, la protection civile, les hôpitaux, les services de sécurité (police aéroport), les services de la météorologie et l’organe de gestion des aéroports. Ce sont ces parties qui participent à l’exercice de simulation de l’aéroport. Le rôle de chaque partenaire est bien précisé dans le plan d’urgence de l’aéroport. Nous avons déjà effectué des exercices de ce genre en 2010, à l’intérieur de l’aéroport, en 2012, toujours à l’intérieur de l’aéro- port. Nous avions alors enregistré des insuffisances et des succès également. Cette fois-ci, nous allons varier et simuler un crash à l’extérieur de l’aéroport. Il y aura des ambulances, des médecins, des infirmiers et les services de la wilaya. Mardi prochain, juste après le décollage du vol international en direction de Marseille, entre 9 H 30 et 10 H. Ce sera juste après le décollage de l’avion d’Air Algérie, un Boeing 707-800, qui aura 130 passagers, un équipage et une autonomie de 4 heures. Juste après le décollage, il y aura le moteur gauche en feu, un décrochage de l’avion, une perte de vitesse subite qui va provoquer la destruction de l’appareil après 2 ou 2,5 kms de distance, à l’extérieur de l’aéroport du coté de la RN3 en direction d’un chemin communal. Les textes prévoient la présence de tous les membres réglementaires déjà cités. Propos recueillis par A. Cherifi 12 numéro 46 Du22au28octobre2014 lewAliDechlefl’AAnoncéàlAclôtureDelAsessionD’AutomneDel’Apw «Certains responsables devront rendre des comptes» L’ouverture officielle de la saison s’est faite le 30 septembre avec, comme ordre du jour de la première journée, un exposé sur l’usine de dessalement d’eau de mer de Mainis (Ténès), la situation du réseau de distribution d’eau et enfin la rentrée universitaire 2014-2015. La reprise s’est effectuée s’est effectuée le 14 octobre dernier sous la présidence de M. Ameur Amar, en présence de M. Abou Bakr Essedik Boussetta, wali de Chlef, et a traité de la régularisation des constructions conformément à la loi 8-15 du 20 juillet 2008. L a lecture du rapport a fait ressortir un état des lieux accablant. L’opération de régularisation et d’achèvement des constructions conformément à la loi a buté au niveau des commissions de daïra qui ont complètement échoué dans leur mission. Les contrats, quant à eux n’ont pas connu plus de succès. A titre d’exemple, au niveau de la daïra de Chlef, il n’y a eu que 52 contrats qui ont pu voir le jour tandis que la commission de daïra n’a pu étudier à ce jour que 2% des 7 000 dossiers. La direction des domaines a justifié cet échec par les retards des textes d’application, la circulaire d’application de la loi sus citée ne leur étant parvenue que le 8 avril 2013. Le wali de Chlef, M. Abou Bakr Essedik Boussetta, a été très incisif dans son intervention en qualifiant les dépassements effectués sur ce dossier comme très dangereux et en promettant des décisions importantes dans les jours à venir. «Le dossier de régularisation concerne les constructions qui ont démarré avant 2008 et personne ne peut déposer un dossier s’il ne peut pas prouver qu’il a construit ou démarré sa construction avant 2008. On n’acceptera aucun dossier incomplet. Il est vrai que c’est un dossier sensible, mais nous allons prendre des dispositions dans les jours à venir et nous allons organiser une journée d’études pour donner les instructions nécessaires», a indiqué le wali, ajoutant qu’après cela, «les responsables devront rendre des comptes. C’est comme cela que nous allons opérer et il va y avoir des gens qui vont être sanctionnés. Les textes ont l’avantage d’exister et sont clairs. Ils doivent être appliqués et ceux qui ont fait correctement leur travail doivent être félicités, Quand aux autres, ils seront sanctionnés.» Le logement, le préfabriqué et la gestion de la cité La troisième journée, qui a eu lieu le 15 octobre, a traité du projet de budget pour l’année financière 2015 qui, après déduction des salaires des fonctionnaires et de la garde communale, s’est rétréci comme une peau de chagrin, réduisant ainsi les possibilités d’agir efficacement sur le développement local. Aux nombreux questionnements des élus à ce propos, ce sont les chefs de daïra ainsi que les directeurs de l’exécutif qui ont répondu de manière détaillée. Concernant la souscription AADL (programme étatique de logements en location-vente), l’éradication du préfabriqué et le montant de la contribution de l’Etat que va percevoir de fait le citoyen à la fin de la construction de son logement, c’est le directeur du logement qui apportera les éléments de réponse. Ainsi, pour ce qui est du programme AADL, ancien et nouveau, il a été recensé 500 logements au niveau du programme AADL 1. Entretemps, en 2001, 2002, il y a eu inscription de 800 souscripteurs qui attendent. En 2013, lors du lancement du programme AADL 2, les 800 souscripteurs retardataires ont été pris en charge prioritairement dans le nouveau programme. Il y a donc actuellement 800 demandeurs dont 500 seulement vont bénéficier de logements, les autres ayant intégré d’autres formules d’acquisition de logements. Le programme AADL qui va être réalisé à Chlef va donc satisfaire les anciens souscripteurs de 2001 et 2002. Le site choisi pour la réalisation du DesélusDevAnt l’ApwDechlef programme est à El Hassania où un choix de terrain a été fait pour 2 000 logements ; le dossier est fin prêt. Au niveau central, il y a également un programme de 1 000 logements. Pour l’habitat rural complémentaire, ce sont les communes qui ont déposé les dossiers qui vont en bénéficier. Il y a 144 logements de ce type. Le montant exact de la subvention de l’Etat pour l’éradication des chalets est fixé par l’arrêté interministériel de 2012. Il est de 128 millions de centimes et se subdivise en plusieurs tranches. Selon la dernière note de septembre 2014, le bénéficiaire va percevoir les 120 millions en deux tranches. Il percevra la première tranche de 40 % (48 millions de centimes) dès le dépôt du permis de construire. La deuxième tranche de 60 % (72 millions de centimes), lui sera versée une fois qu’il aura réalisé les fondations, la plateforme et le premier niveau. Sur les 8 millions de centimes restants, la moitié ira au centre de contrôle de la construction (CTC) et le bureau d’études (BET). La wali a ajouté que celui qui n’a rien perçu et a réalisé les poteaux percevra directement les 120 millions de centimes. Il a précisé que l’opération sera clôturée à la fin 2015, ce qui veut dire que ceux qui sont concernés par l’éradication de leur chalet et la reconstruction de leur maison doivent profiter de l’occasion maintenant, d’autant que les conditions d’aide ont été simplifiées au maximum. A propos des nouveaux marchés couverts terminés, le wali ordonne à ce que leur ouverture soit programmée le 15 novembre prochain comme dernier délai. Pour les autres, des dispositions de prise en charge sont en cours de mise en place. Pour ce qui est des opérations de nettoyage, L’APC de Chlef dispose de 4 tracteurs AboubAkr esseDik boussettA, wAliDechlef opérationnels. 4 autres sont en panne. Elle dispose de 7 bennes tasseuses et 7 autres sont en panne et elle ne dispose que d’un seul camion pour l’électricité. Nous avons renfloué l’APC avec 26 milliards pour l’acquisition du matériel et sommes en train d’étudier la possibilité de créer une entreprise. Sans moyens, on ne peut rien faire. Pour le problème de chauffage, le wali rappelle qu’il a renfloué les caisses de toutes les communes pour équiper les écoles. «Il y a des problèmes qui exigent des solutions», a ajouté M. Abou Bakr Essedik Boussetta, rappelant que «si elles sont centrales, elles seront proposées, si elles sont locales, elles seront prises. Nous avons une idée sur la question, noue entendrons encore les concernés, puis nous ferons uns synthèse et nous prendrons les décisions», devait-il dire en conclusion. A. Cherifi* 13 numéro 46 Du22au28octobre2014 L’événement AmeurAmAr présiDentDel’ApwDechlef: «Notre wilaya est exposée aux risques naturels» En marge des travaux de la session, nous avons rencontré M. Ameur Amar, président de l’APW qui a bien voulu apporter quelques éclairages supplémentaires aux dossiers examinés durant la session. D’emblée M. Ameur Amar tient à remercier toute l’équipe de l’hebdomadaire Le Chélif pour le travail réalisé. Il signale qu’il l’a souligné en plénière dans la mesure où le journal fait maintenant partie du paysage médiatique de la wilaya et que la persévérance est de mise. Il souligne également que tous les moyens seront mis à sa disposition afin qu’il devienne l’ami du chélifien au quotidien. Le Chélif : L’application de la loi 15-08 pose apparemment problème. Qu’en dites-vous M. le président ? Ameur Amar : Effectivement. Nous avons abordé la loi 15/08 relative à l’achèvement des constructions. La préfabriqué est une autre paire de manches. Nous l’avons abordé par le bais de questionnement effectués par les élus et de points inscrits à l’ordre du jour dans le cadre des divers. Ce sont les inquiétudes des citoyens qui ont été exprimés et qui ont suscité des réponses de M. le wali et du directeur du logement. Pour ce qui est de l’achèvement des constructions dans le cadre de l’application de la loi 15/08. Vous avez constaté que le constat était amer. Il y a un grave déficit dans l’exécution de cette loi de la part des chefs de daïra, des présidents d’APC et surtout, des domaines qui n’ont instruit que 2 dossiers sur les 18 000 déposés. Il y a donc un dysfonctionnement grave qui laisse perplexe. D’abord au niveau des APC qui acceptent tous les dossiers alors que la loi ne concerne que les constructions qui ont été réalisés avant 2008. C’est comme si au niveau de notre wilaya, il n’y a ni laboratoires, ni structures à même de nous dire approximativement la date de construction. C’est à ce niveau que commence le problème. Nous avons un encombrement de dossiers qui, parfois ne sont pas traités alors qu’en face, le citoyen se plaint de la lenteur du traitement. Au niveau de la daïra et au niveau de la commission, c’est la même chose. Au niveau des domaines, c’est le flou total et le directeur par intérim des domaines se dit incapable d’appliquer les textes, ce qui est aberrant. Heureusement que nous avions des députés avec nous. Cette situation ne peut être réglée que par une décision centrale qui sera à même de faciliter le dossier, permettre aux APC de mieux le gérer et surtout, d’appliquer les recommandations émises par l’assemblée populaire de la wilaya de Chlef, surtout en matière de nominations. Il faut établir un arrêté nominatif pour les membres des commissions de wilaya, de daïra et de recours pour éviter les échappatoires et où c’est personne et c’est tout le monde qui est responsable. Il faudra également uniformiser les méthodes de travail et ceci ne peut se faire que par le bais de l’organisation d’une journée d’information et vous avez dû constater que le wali en a pris l’initiative. Nous allons donc organiser cette opération en faveur des intervenants au niveau de la commune, de la daïra, de la commission de recours de la wilaya et surtout, au niveau des domaines. Pourquoi tant d’intérêt accordé par l’APW de Chlef à cette loi ? C’est parce qu’elle est à même de redonner à nos quartiers et à nos villes le lustre d’antan, de gaieté, d’achèvement. Personne ne peut nier actuellement ce goût d’inachevé que présentent nos villes avec des bâtisses inachevées, sans peinture, même au centreville de Chlef. C’est une situation qui ne peut plus durer. On a tout à gagner tant sur le plan de l’environnement, de l’embellissement que sur celui du bien-être du citoyen. Il y aura également un problème encore plus épineux, c’est celui des conformités. Avec les nouvelles mesures prises par les ministères de l’Intérieur et de l’Habitat, concernant la vente, la location ou l’utilisation des biens qui ne peuvent être effectuées que sur la base du certificat de conformité, chose qui n’existe pas dans la plupart des situations, d’où le recours par les citoyens a des pratiques plus nocives encore. L’APW n’a pas mis de gants pour traiter ce dossier et n’a ménagé ni enquêtes sur le terrain, ni témoignages, et des chiffres de l’administration, pour dire que ce dossier nécessite une prise en charge, d’abord au niveau central, puis au niveau local, par la mise en œuvre de nouvelles dispositions à même de faciliter l’accès à l’application de la loi 15-08. Nous avons compris, à partir du débat en plénière, que le budget primitif est insignifiant. Su’en pensent les élus ? Pour ce qui est du budget primitif, pour l’année 2014, les membres de la commission et leur présidente ont fait un travail remarquable qui a abouti à la mise en place d’un budget primitif équilibré et répondant aux exigences de notre wilaya. Malheureusement, le montant du budget reste dérisoire. En effet, si on excepte la masse salariale des fonctionnaires et de la garde communale et ses accessoires, il ne reste pas grand-chose pour accompagner le développement au niveau des communes et gérer certaines situations au niveau de la wilaya. Le problème ne réside pas dans l’élaboration ou l’exécution du budget primitif, mais dans la collecte des ressources nécessaires, et cela, malheureusement, est un point noir dans notre wilaya. Sur 5 taxes, les impôts n’ont pu recouvrir qu’une seule, pour un montant qui avoisine les 64 millions de dinars (64 MDA) qui ne représentent que 72 % de ladite taxe. Cela veut dire que 28% demeurent dans la nature. Multipliez ces 28 % par 5 et vous aurez l’étendue du désastre. Il y a un autre point négatif dans le cadre du recouvrement. La wilaya peut récupérer 700 MDA sur la taxe de l’habitation et la taxe d’enlèvement des ordures qui vont directement dans le fond des collectivités locales. La collecte, à ce niveau, ne dépasse pas les 2% dans les meilleurs des cas. Il y a là beaucoup de travail à faire en direction des gestionnaires des collectivités locales pour assurer le recouvrement et en direction de la population pour développer l’esprit civique des citoyens afin qu’ils payent leurs taxes et participent de fait au développement de leur pays. A travers vos interventions, il semble que vous n’êtes pas satisfait de la gestion des risques majeurs… A propos de la gestion des risques majeurs, je dirai que la wilaya de Chlef a une relation amoureuse avec les risques. Il n’y a pas une seule décade ou la wilaya n’a pas été frappée Ameur AmAr par un sinistre. Le risque majeur que j’appréhende personnellement est le débordement du Chélif et je m’explique : le séisme de 1980 à obstrué le cours du Chélif, d’où les inondations constatées à Bir Saf Saf avec l’inondation de 4 000 ha. Maintenant que les choses se sont rétablies avec l’intervention de l’ex-ministre de l’hydraulique, l’oued a retrouvé son cours normal. Cela veut dire qu’à la moindre précipitation, l’eau va se déverser sur le Chélif (Chlef, Oum Drou et Chettia). En allant de Dechria vers Béni Haoua, vous avez une chaine montagneuse dont les précipitations se déversent en direction de la mer. Et là, nous avons 5 petites villes pour ne pas dire chefslieux de communes qui subissent les inondations. Avons El Guelta, Taghzoult (répétitif), Ténès (répétitif), et à Béni Haoua au niveau de l’oued Mentrah. Il faut une protection en amont de toutes ces villes. Ajoutez-y la bêtise humaine avec les rejets solides vers la mer, mais là, c’est une autre histoire. Pour les tremblements de terre, il n’y a rien de prévisible. Il y a des situations comme celles de vendredi passé, de fortes précipitations en l’espace d’un temps très court, 30 mn. Cela a dépassé les capacités d’absorption des avaloirs. Cela également nécessite un plan Orsec réactualisé qui ne consiste pas seulement en pompes, groupes électrogènes, tentes et couvertures. Il faut qu’il y ait des moyens avec la prévision de canalisation de la population vers des abris sécurisés en cas de force majeure. Par exemple pour les inondations de la semaine passée, les habitants de la Ferme ont été obligés d’évacuer leurs maisons. Si ce n’était l’intervention de la protection civile, les familles étaient inondées, surtout à Hay El Houria. Imaginez qu’il n’y avait même pas une superficie de 100 m2 ou l’on pouvait installer des tentes pour mettre les femmes et les enfants à l’abri. Il faut souligner l’intervention de la protection civile et de citoyens qui ont intervenu efficacement pour secourir des automobilistes. Propos recueillis par A. Cherifi 14 Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 SoCIété nous avons goûté à ses fruits Charnus et parfumés Il pousse un vrai palmier-dattier à Chlef ! Surprenant est ce jeune palmier-dattier planté dans la cour du tribunal administratif de Chlef. Contrairement à ses congénères du nord qui produisent des dattes de forme ronde, peu charnues et dotés d’un gros noyau, celui-là donne des dattes comparables à la «deglet nour». Et leur maturation se fait presque au même moment que dans ses zones de prédilection dans le sud-est du pays, à Biskra et El Oued notamment. Q uel est le secret de ce phénomène peu courant dans le nord du pays ? L’agent de sécurité qui veille sur le petit jardin dit que le climat de Chlef est, à bien des égards, comparable à celui qui prévaut dans le sud du pays, ce qui est quelque peu exagéré vu la différence de latitudes entre Chlef et Biskra par exemple. Certes, il fait chaud, voire très chaud dans la vallée du Chélif mais ce ne sont pas les 45° à 55° sous lesquels brûlent pendant plus de 5 mois sur 12 des villes comme Ouargla ou Tolga. Mais le fait est là : il s’agit bien de dattes, très goûteuses d’ailleurs, qui ont la même consistance que la «degla». Et le gardien n’en est pas peu fier : il dorlote les quelques régimes comme ses propres enfants, allant jusqu’à les envelopper de plastique. «C’est pour éviter que les visiteurs et les employés les picorent au passage», dit-il en plaisantant. Il nous en a offert quelques-unes, elles le goût et le parfum de celles qui nous viennent de Tolga… Surprenant et à la fois édifiant sur les possibilités de produire des dattes… loin du désert. Est-ce le changement climatique qui nous joue des tours ? Ou simplement la variété du palmier qui a réussi à s’acclimater sous d’autres cieux ? Nous avons observé le même phénomène à Sidi Fredj il y a quelques années où un palmier a donné des fruits semblables à la «degla». Notre collègue et aîné Tahar Benaïcha, l’érudit natif de Guemmar, dans la wilaya d’El Oued, était à l’origine de la fécondation de ce palmier-dattier. Il nous a expliqué qu’il était possible de produire des dattes dans le nord, à condition de respecter certaines règles et de prendre quelques précautions. Nous étions circonspects. Et voilà que la preuve nous est donnée, une seconde fois, par le palmier-dattier du tribunal administratif de Chlef. A. L. Conservation des forêts Un havre de paix pour les oiseaux L l’existence d’une flore diversifiée notamment des arbres centenaires mais surtout à la quiétude des lieux qui permet aux oiseaux d’évoluer sans être inquiétés par l’homme ou d’éventuels prédateurs naturels». Il faut noter que l’accès au site n’est autorisé qu’au personnel exerçant à la conservation des forêts. Quant aux espèces inventoriées on citera entre autres la palombe, la tourterelle, la huppe, le merle, le verdier, le serin, la mésange, le moineau ou l’épervier. Les condi- e siège de la conservation des forêts de Chlef qui date de l’époque coloniale abrite une faune et une flore remarquablement riches et diversifiées. En effet on y trouve une variété d’oiseaux qui évoluent dans cette zone située en plein centre-ville d’une superficie de plus de deux hectares. Selon le responsable de la faune et de la flore, «la présence de ces populations d’oiseaux sur un site situé en plein cœur de la ville est due principalement à tions de nidification idéales dans ce sanctuaire permettent aux oiseaux de se multiplier loin de tout danger potentiel. Par ailleurs, la conservation des forêts a effectué un recensement du peuplement d’oiseaux nicheurs sur les différents arbres. Cette opération dira le responsable de la faune et de la flore «permettra de calculer le nombre de couples par espèce afin de prendre d’éventuelles mesures pratiques pour préserver ce biotope naturel». Bencherki Otsmane Vécu Quand les spéculateurs s’emparent du pain et de l’eau A Chlef, les quotidiens se vendent à 20 DA, la bouteille d’eau minérale à 30 DA, la baguette de pain à 15 DA… et le reste des produits de consommation courante avec une différence de 15 à 30 DA par rapport aux autres régions d’Algérie. Ce phénomène qui s’apparente ni plus ni moins qu’à de la spéculation, inquiète la population qui ne sait plus à quel saint se vouer pour s’en prémunir. Premiers incriminés, les boulangers qui font fi de la loi et de la réglementation. Pratiquement, aucun d’entre eux ne se croit obligé de vendre la baguette de pain à 8,50 DA. C’est 10 DA pour le pain «normal» et 15 DA pour le pain dit «amélioré». Plus grave, nous avons constaté qu’il y a souvent –pour ne pas dire systématiquement- tricherie sur le poids. Ainsi, on vous refilera des baguettes de moins de 200 gr à la cité Bensouna ou carrément du pain à peine touché par les rayons des fours. Et qui plus est bourré de produits dits «améliorants» dont on sait qu’ils sont très nocifs pour la santé. Ces produits ont été interdits il y a plusieurs années en Europe et dans le monde. Pour rendre leur pain croustillant, certains boulangers n’hésitent pas à ajouter des quantités de sucre dans la pâte, ce qui s’apparente, là aussi, à une tricherie ; les diabétiques étant nombreux à méconnaître les méfaits d’une telle pratique sur leur santé. Enfin, pour écouler rapidement leurs fournées, beaucoup sont en accointance des revendeurs de pain qui pullulent à Chlef. Ces derniers exposent leurs paniers à même les trottoirs poussiéreux et crasseux des grandes artères telles Hay Bensouna, Bocca Sahnoun ou la Ferme. Les seconds ne sont autres que les épiciers et autres gérants de superettes qui ont pris forme à travers tous les quartiers de la ville, s’incrustant même dans les endroits les plus insolites. Dans certains cas, il suffit juste de transformer une pièce de sa maison pour ouvrir un commerce… Ici, chez ces marchands, il faut être d’une extrême prudence car ils peuvent vous refiler des produits périmés ou mal conservés, comme le lait, les yaourts, le fromage, les viandes «cashir», les conserves, les olives... Le plus inquiétant est qu’ils écoulent la bouteille d’eau à 30 DA, que vous l’achetiez par pack de six bouteilles ou à l’unité. Les «tabacs et journaux» ne sont pas en reste. Très rares sont en effet ceux qui vendent les quotidiens à 15 DA –comme indiqué sur leur Une- ou qui respectent le tarif imposé pour les cigarettes. On spécule sur le prix des stylos, des briquets, des bonbons et autres babioles qu’ils écoulent sans disposer d’aucun document justifiant la provenance des produits. Jusqu’à quand l’Autorité devrait-elle tolérer pareilles pratiques qui, si elles enrichissent leurs auteurs n’en portent pas moins de graves préjudices aux consommateurs. Ab. K. numéro 46 du22au28octobre2014 15 Les gens iLssontsubjuguésparLaquaLitédesactesmédicaux,dessoinsetdeL’accueiL auseindeL’ehsd’ophtaLmoLogie La clinique Front de mer d’Oran fait rêver les patients Chélifois Larbi Zerdani, 63 ans, vient de subir une seconde intervention chirurgicale réussie au niveau de la clinique d’ophtalmologie du front de mer d’Oran. Admis une première fois en juin pour un décollement de rétine, il est rappelé une seconde fois pour une cataracte. Les deux interventions sont une réussite et Larbi a tenu à témoigner de l’efficacité de l’équipe d’ophtalmologie de la «clinique Lazreg», ainsi appelée pour avoir été longtemps dirigée par l’éminent professeur Hassan Lazreg, médecin officier de l’ALN de 1960 1962, et premier recteur de l’USTO. T out a commencé lorsque Larbi a vu son acuité visuelle baisser rapidement. Croyant à une fatigue passagère, il n’y prêta pas beaucoup attention, se disant que tout allait rentrer dans l’ordre dans les jours qui viennent. Erreur : l’homme parvenait difficilement à voir et c’est qui le poussa à consulter un ophtalmologiste privé à Chlef. «Quand vint mon tour après une attente de plusieurs heures, le jeune médecin, un remplaçant, sans me dire un mot, prît des espèces de grosses lunettes qu’il voulait me faire essayer. Mais avant de les poser sur mon nez, un verre se détache et tombe à terre. Il appelle alors l’infirmière et lui dit : «Je ne peux pas travailler dans ces conditions». Et que lui répond cette dernière ? «C’est la visse qui a dû se détacher, cherchez-là.» J’ai assisté malgré moi à un dialogue surréel qui montre la réalité de la médecine privée à Chlef. Je continue : le médecin s’assoit, prend une ordonnance et me prescrit 3 médicaments à prendre pendant une semaine avant de revenir. Il me fait payer ensuite 1000 DA. J’ai très mal accepté la chose parce qu’il ne m’avait même pas examiné.» Hors de lui, Larbi sort du cabinet et déchire l’ordonnance. Il décide de voir un second ophtalmologiste, le Dr Boughrab, installé à Hay Bensouna, juste en face du marché. «Quand il m’a examiné, il m’a dit expliqué que c’est un décollement de rétine, qu’il fallait au plus vite me faire opérer…» Angoissé à l’idée de perdre la vue, il se dirige deux jours plus tard vers Baba Hassen, à Alger, où est implantée une clinique oph- talmologique espagnole que certaine de ses connaissances lui avaient recommandée. Sur place, il est reçu par une secrétaire médicale qui lui exige une somme de 30 millions de centimes pour l’intervention. C’est l’abattement. «Je n’ai pas cette somme, ma pension de retraite ne dépasse pas les 20 000 DA. Que faire ?» Larbi revient rendre compte au Dr Boughrab qui, sans hésiter, rédigea une lettre à ses collègues de la clinique «Lazreg», un établissement hospitalier public spécialisé en ophtalmologique de réputation nationale, où il leur fait part de son diagnostics. Larbi est reçu à la clinique Oranaise «de façon très correcte», selon ses dires. C’est même l’étonnement. «Je ne pensais pas que je pouvais être reçu de cette manière, le personnel était très courtois, on m’a fait passer chez l’ophtalmologiste de service qui m’a examiné et qui a décidé de me programmer pour le lendemain vu mon cas. J’ai donc été hospitalisé sur le champ et toute la batterie d’analyses a été faite au niveau de la clinique.» Et son étonnement ne va pas s’arrêter là : «On m’a ensuite donné un bon et on m’a orienté vers le pressing de la clinique où un employé m’a remis des draps et des couvertures sous cellophane. Je n’en revenais pas. En remontant, j’ai trouvé une employée qui m’attendait près de mon lit pour le faire. Sur la table de nuit, on avait posé une bouteille d’eau minérale et un verre… Juste après, comme il était déjà 12h, on nous a ramenés un repas très équilibré avec viande, légumes, salade et fruits. C’était tous les jours comme Larbi Zerdani ça : croissant, beure, confiture, café au lait au petit déjeuner, repas complet avec viande, poisson ou volaille à midi, idem le soir avec, en sus, un goûter en fin d’après-midi…» M. Zerdani raconte que l’intervention sur le décollement de rétine a eu lieu le jour du match Algérie-Russie, elle a été effectuée par le Dr Belayachi qu’il tient à remercier du fond du cœur. «Je ne pensais pas qu’en Algérie, on pouvait être soigné de cette manière et par un personnel aussi compétent. J’ai vécu plus de 30 ans à l’étranger et ce que je viens de voir à Oran m’a rendu ma fierté d’Algérien.» M. Zerdani avoue qu’il a vécu cette première expérience comme un rêve : «Je ne pensais pas qu’on était capable de cela en Algérie, d’autant que j’ai vécu des déboires à Chlef où la médecine a vraiment périclité. Les citoyens de ma ville peuvent en témoigner.» Et ce n’est pas du tout : «Après les examens préliminaires, on m’a dit que je traînais une cataracte aussi à l’œil droit. On m’a expliqué que l’urgence était d’intervenir sur le décollement de rétine. L’intervention sur la cataracte a été programmée et réalisée le 12 octobre dernier», explique M. Zerdani. «Et avec succès», précise-t-il. Le patient Chélifois tient à remercier vivement le personnel qui l’a pris en charge. «Je n’ai payé aucun centime et j’ai été soigné comme il se doit. Que Dieu prête longue vie à tous le personnel de la clinique et en particulier aux Dr Neggaz et Belayachi, sans oublier les infirmiers et infirmières qui ont été d’une gentillesse et d’un professionnalisme exemplaires. Encore une fois, je leur dis bravo, vous honorez votre peuple et votre pays.» M. Zerdani espère que la médecine évolue «positivement» dans sa ville, Chlef. Il souhaite surtout que le personnel médical se dévoue davantage à son métier pour le grand bien des malades. Ab. Kader ahmedbenmeraiem,artisan-décorateur,dessinateurenbâtiment: «Nous nous adoptons au marché et aux goûts de la clientèle» A hmed Abdemeraiem, 47 ans, se définit comme artisan-décorateur. Sa spécialité, le décor des villas et des maisons individuelles, très rarement les sièges d’institutions dont les responsables, d’après-lui, sont réticents à conclure des marchés avec les petites entreprises locales. Cela fait plus de 15 ans qu’Ahmed gère la petite unité familiale de production de balustres, colonnes, tables et bancs en ciment, des éléments utilisés notamment dans la décoration des villas. Le jeune artisan s’est fait connaître par la qualité et la finition soignée des objets qu’il arrive à écouler la concurrence féroce qui a cours dans ce métier. En particulier dans la région d’Oued Fodda et El Attaf où des centaines d’hectares de terres arables ont été transformées en ateliers de fabrication de parpaing, hourdis, bordures de trottoirs, buses et, évidemment, de moulage de colonnettes et autres objets entrant dans la décoration des extérieurs et des intérieurs des maisons individuelles. La raison en est toute simple : un travail soigné, des prix étudiés… et la recherche continuelle de nouveaux produits. Ahmed dit que son obsession est de ne pas se laisser distancer par ses concurrents. «Il demain de l’indépendance», nous apprend-il, soulignant que la décoration est devenue presque «une affaire de famille». La voie d’accès pose problème me faut être à l’aguet des nouveautés, des besoins et des goûts de la clientèle mais aussi et surtout proposer ce qui se fait de mieux dans le métier, quitte à importer des modèles de l’étranger », explique-t-il. Il ajoute qu’il est tout le temps sur les routes pour s’informer des nouveaux produits. Installé à «Carmela», sur les berges du Chélif, Ahmed Abdemeraiem emploie deux ouvriers à plein temps. Parfois, quand les commandes se font nombreuses, il lui arrive de faire appel à deux autres travailleurs. «Mais ça devient de plus en plus difficile ces dernières années car on ne trouve plus de bons artisans comme avant», souligne notre interlocuteur. Technicien en dessinbâtiment, Ahmed a longtemps cherché un poste de travail... En vain. Les portes étaient fermées et les recrutements se faisaient à la tête du client. Népotisme, favoritisme, régionalisme et «benamisme» ont, comme on le sait, rendu les entreprises publiques hermétiques aux jeunes n’ayant d’autres atouts que leurs diplômes. Et Ahmed en a été victime. Qu’importe, le jeune ne s’est pas laissé abattre, préférant saisir la proie plutôt que son ombre… Et c’est pour cette raison qu’il s’est retrouvé aux côtés de feu son père pour prendre la relève. Ahmed dit qu’il a hérité le métier de son père qui a longtemps travaillé chez un artisan juif d’Orléansville. «Mon père a appris le métier chez son employeur et c’est tout naturellement qu’il a lancé une petite unité de fabrication au len- Ahmed Benmeraiem est tout aussi concerné par l’état de la route menant au lotissement Carmela. Son chiffre d’affaire s’en ressent énormément puisque très rares sont les clients qui osent encore affronter le chemin crevassé, une voie qui plus est rétrécie par un riverain qui y a érigé un mur de soutènement et des extensions sans permis de construire. «Tous les artisans de Carmela ainsi que les producteurs qui y sont installés souffrent le martyre et, malheureusement, malgré leurs appels, ils ne se sont pas fait entendre par les autorités», note-t-il en souhaitant une solution rapide au problème. «Les rares clients qui nous rendent visite sont ceux qui apprécient la qualité de nos produits. Si on faisait la même chose que les autres, il y a longtemps qu’on aurait mis la clé sous le paillasson», souligne notre interlocuteur, estimant que «si la route était dans un meilleur état, nul doute que l’activité économique à Carmela va être intense, avec tout ce que cela va entrainer comme choses positives». Pour l’heure, ajoute Ahmed, la route est impraticable en hiver. «Que dis-je, il suffit d’un simple orage pour transformer les lieux en marécage boueux», précise-t-il. «Il y a des clients qui nous attendent sur la route nationale 4, à l’entrée de la piste et c’est à nous de leur livrer la marchandise avec nos propres moyens. Les gens refusent de risquer leur matériel sur cette piste», ajoute-t-il encore. Ahmed dit ne rien comprendre à la situation qu’il vit avec ses autres voisins. Mais cette difficulté imprévue ne l’empêche pas d’aller de l’avant. «Le plus important, c’est de travailler dur et d’être toujours à la page pour ne pas se laisser distancer», reprend Ahmed qui nous fait part de ses nouvelles trouvailles : la conception manuelle de barbecues, de jets d’eau de jardin ainsi que la fabrication de tables et bancs sur mesure. «On peut tout faire pratiquement, soit nous proposons nos produits au client, soit c’est lui qui nous commande les objets qu’il souhaite avoir chez lui», conclut Ahmed qui nous donne rendez-vous l’année prochaine pour admirer ses nouvelles trouvailles. Dont acte. Ab. Kader 16 numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 Détente MotSfléchéS Mots croisés HORIZONTALEMENT 1 - Apparemment inexplicable 2 - Brisera le miroir - Contracté mais au pluriel 3 - Pédant - Bruit sec 4 - Bonne pomme - Surfer dans le réseau 5 - Voisine de Digne - Statue couchée 6 - Changerons l'atmosphère - Point de saignée 7 - Père de Jason - Tiens à l'oeil 8 - Coincé - Pas trés enthousiaste - Pouffé 9 - Dernier séjour aprés la flamme - Bien appris - A la mode vous serez dedans 10- Affluent de l'Aar - Loin d'être dissolu VERTICALEMENT Soduku A - Cloison isolante B - Pays idéal - Gibier de gaulois C - Jeune fille bien méritante - Trés peu couvert D - Dément - Bouts de peau E - Astringent - Chef d'état F - Polygones à grand nombre de côtés G - Patrie d'Abraham - Boisson de table - Grand titre H - Ruinée I - Officier du sultan - Fonctionne J - Incomplets K - Feuilleté - Oppressé L - Café - Voisin de l'équerre Citations Celui qui sait qu'il sait, écoute-le. Celui qui sait qu'il ne sait pas, éduque-le. Celui qui ne sait pas qu'il sait, éveille-le. Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis-le. (Proverbe chinois) SolutionSdeSjeux Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 CulTuRe 17 Il s’adonne au genre musIcal depuIs son très jeune âge Rezkallah Bacha, le digne représentant du «chaabi» à Aïn Defla Saxophoniste, comédien et enseignant, Rezkallah Bacha est aussi un féru de la chanson «chaâbie», un genre musical qu’il a adopté dès son jeune âge et dont il a appris les rudiments auprès de son frère Bouziane. Ce dernier était un excellent chanteur et interprète de chaâbi qui, malgré son talent, n’a pas reçu en son temps les faveurs de la télévision et de la radio nationale, contrairement à des chanteurs moins doués que lui. Sami Toumi, Badji Bahri, Rezkallah Bacha et Karim Ouidet R ezkallah Bacha est né le 29 septembre 1957 à Chlef. Ses parents ont déménagé de cette ville pour aller vivre à Ain Defla. Très jeune, Rezkallah commença déjà à taper de la «derbouka» et du «tar» de son frère ainé, Bouziane, un grand chanteur de chaabi méconnu qui a pourtant chanté ce genre de 1963 à 1980. A l’âge de 14 ans, Rezkallah dut, pour des raisons familiales, s’initier avec son frère, feu Mohamed, aux travaux de garniture d’automobiles et de réfection des salons. Il aidait également son frère pour préparer les marionnettes au foyer d’animation de la jeunesse (FAJ). Ce travail lui ouvrira le chemin pour devenir plus tard un professeur d’enseignement professionnel (PEP) au niveau du CFPA de Botane, à Khemis Miliana. «Tout a commencé un jour et cela grâce à mon frère ainé Bouziane qui était déjà chanteur du chaabi. De temps à autres, il m’initiait non seulement aux tambours qu’on croit faciles comme le «tar» et la «derbouka» mais également à répéter avec lui des couplets de chansons « chaabi ». Déjà, très jeune, l’aubade du chaabi m’avait bercé et emporté pour toujours. Là où j’allais, je fredonnais quelques accords. Ensuite, ce fut au FAJ où j’ai vraiment aiguisé mon sens artistique. Le FAJ était en quelque sorte comme un véritable temple où se pratiquaient diverses activités culturelles qui attiraient de nombreux jeunes. C’était en quelque sorte une espèce de maison de la culture et des sports où l’on pouvait pratiquer la musique, le ping pong, le tennis, le football, la pétanque, s’initier à l’animation des marionnettes, au théâtre et assister aux projections et débats du cinéclub.» Rezkallah poursuit : «Les dirigeants de ce temple à merveilles étaient des gens très connus dans la région qui possédaient un profil d’animateurs confirmés, c’était le cas de Zidour Ali, Rezkallah Rachid, Korfi Abdelkader, Medjdoub Bacha, Mohamed Bacha, Chaachoua Mohamed et Kabli Ahmed entre autres… On était là, on se recherchait tout le temps pour découvrir réel- lement notre vrai chemin artistique.» Selon notre interlocuteur, les jeunes étaient bien encadrés parce qu’ils avaient cette rage d’apprendre et d’évoluer. Pour ma part, je voulais devenir saxophoniste, j’étais fasciné et très attiré par cet instrument, j’étais quelqu'un d'engagé. Je voulais jouer de ces morceaux de musique qui galvanisent les supporters des équipes de football. Mais mon frère Bouziane m’a convaincu que ma véritable vocation, c’était le « chaabi ». Il me disait toujours que ma voix était parfaite pour l’interprétation de la chanson « chaabi ». Sur son insistance, j’ai finalement opté pour ce genre. Il faut dire que beaucoup de mes camarades trouvaient que je possédais de très bonnes dispositions et aptitudes pour la chanson « chaabi ». J’ai réussi à réunir plusieurs troupes en passant par le chant moderne, le chant oranais pour justement finir au chant du chaabi.» Perpétuer la tradition Pour Rezkallah Bacha, la musique chaabi s’est imposée il y a très longtemps à Aïn Defla, bien avant les années 1940. Un article sur les débuts du chaabi dans notre ville a été publié dans un quotidien oranais en 2010 sous le titre : «En 1940, Ain Defla possédait déjà son chantre dans la chanson chaabi », en l’occurrence le chanteur Kaddour Djilali dit Belarbi. «On s’était fixé définitivement avec une troupe composée de Benaissa Benzahra (derbouka et tar), Salim Lounici (banjo) Mustapha Sadi (banjo) Rezkallah Bacha (mandoline), Nacer Bouabdellah (violon), Mohamed Hammadi (banjo, flûte) Abdelkader Hadjer (derbouka). Ma voix enrouée, qu’on dit aussi mielleuse et un peu grave avaient fait le reste. C’était cette voix et surtout les conseils de mon frère ainé qui m’ont vraiment permis de faire ce choix. Et, depuis, je ne cesse de progresser dans ce style», souligne Rezkallah, ajoutant avoir apporté «des nouveautés dans la préparation, le moulage et surtout le changement d’orientation.» L’empreinte du groupe commençait à s’im- planter un peu partout et la reconnaissance de ses mérités donna des ailes à ses membres. Rezkallah qui ne cessait de fredonner des chansons du répertoire « chaabi » lorsqu’il s’adonnait à son activité qui était la garniture pour autos et salons et surtout la confection des marionnettes, a beaucoup appris sur les subtilités de ce genre musical caractéristique de l’Algérois. C’est grâce à sa maitrise de cet art qu’il a pu apporter des changements et un style nouveau. Il témoigne qu’un certain Allili Ahmed dit Lalmas lui avait procuré des livres sur des qacidat (poèmes) de chaabi. «Cela m’a permis de mieux corriger et anticiper sur des passages jusqu’à ce jour incompris et surtout mal interprétés. En tout cas, ces livres m’ont été d’une très grande utilité », avoue-t-il. En progressant, il ne cessait d’aller un peu partout se produire en Algérie, il a eu la chance de connaitre le monde merveilleux mais très fermé du chaabi. Il a eu à connaître les maîtres du genre andalou, duquel prend sa racine le chaabi, à Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Ain Témouchent, Alger et à Oran. Il a connu de grands noms de la chanson algérienne comme Samir Toumi, Badji Bahri, Karim Ouidet et Rim Hakiki. «Ce sont des chanteurs très connus qui m’ont tout le temps encouragé. Le chaabi représente pour moi la clarté, l’éducation et aussi l’art de communiquer. Le chaabi, pour le comprendre, il faut savoir l’écouter et le respecter», nous dit-il. De l’interprétation à la composition «J’ai réussi également à écrire une chanson sur ma mère ainsi que d’autres chansonnettes. Je suis arrivé à faire la composition moi-même. Je ne voulais pas les commercialiser mais je les chante en tournée et dans des fêtes de mariages », nous apprend-il. Aux yeux de Rezkallah, chanter le chaabi, c’est aussi affirmer certaines valeurs humaines. «Ce chant était écouté et très prisé par des gens qui possédait des qualités hu- maines comme ne pas semer la haine et la discorde entre les gens, se surpasser et dépasser certaines contradictions terrestres pour élever son âme et son esprit, chanter et glorifier la joie, l’amour, l’amitié et le sens des responsabilités, montrer l’esprit vertueux et courageux de l’homme, avoir la « rojla » et ne pas faire montre de trop de fierté… Celui qui ne possède pas ces qualités ne peut en aucun cas apprécier ou du moins savoir écouter les chansons «chaabi». Les «chouyoukhs» (pluriel de Cheikh, autrement les maîtres), exprimaient la sagesse et la pureté de l’âme à travers des paroles d’une très subtilité linguistique. Les propos étaient voilés, c’étaient des paraboles difficiles à saisir par les non-initiés. Avec intelligence, ils savaient répondre à leurs détracteurs, ils rendaient la monnaie à la pièce de leurs rivaux avec une grandeur et une affinité qui laisse pantois plus d’un. Et tout cela, sans écart de langage. C’est vrai que pour bien comprendre le sens des qacidat «chaabi», il faut comprendre les mots au second degré, savoir apprécier le sens de la répartie, l’extrême finesse des phrases que certains comparent à un breuvage enivrant. Le choix des mots, la composition lyrique, les histoires elles-mêmes –la qacida est un long poème racontant une épopée, une aventure, un destin- sont belles et captivantes… Malgré leur apparente désharmonie, les orchestres «chaabi» sont organisés à la perfection : tous les musiciens de l’orchestre travaillent sous l’œil vigilant du cheikh qui se fait comprendre par un simple hochement de tête, une variation de voix, une note spécifique sur son instrument, pour éviter les errements ou que l’on sorte du thème. Chaque Cheikh privilégie un style et un mode d’interprétation tirant ses origines des noubas andalouses. Le « chaabi » est ainsi : c’est ce breuvage avec ses tasses que ne peut comprendre que l’illuminé, comme l’a si bien dit un grand poète andalou. Djilali Deghrar 18 Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 CULTURE Café littéraire de Chlef Un programme à la hauteur des attentes Pour cette rentrée 2014-2015, le programme annuel du Café littéraire de Chlef promet d’être très intéressant au vu des personnalités et universitaires de divers profils, littéraire, linguistique, sociologique, historique, médiatique, etc., appelés à animer des conférences-débats avec le public chélifien. M. Mohamed Boudia, président du Café littéraire activant sous l’égide de l’association nationale de l’héritage algérien (ANHA) dont il est le vice-président, a tenu a nous préciser que pour cette année, le Café littéraire organisera ses séances de chaque mardi après-midi au siège du Centre des loisirs scientifiques de Hay Bensouna, remerciant au passage son directeur Kaddouri Hamid pour son soutien à l’action culturelle. Il convient de signaler que M. Boudia déploie d’intenses efforts pour la continuité des activités de ce Café littéraire depuis des années, n’hésitant pas à contribuer, lui et ses collaborateurs Mokrane Ait Djidda, Djillali Matmati, Baroudi Mohamed Kiouar, Mohamed Ayad, Nadir Dahmani et bien d’autres encore, au financement des frais de réception des conférenciers et gens de Lettres et de savoir sollicités pour l’animation de ces rencontres culturelles tout au long de l’année ; la direction de la Culture se chargeant des frais d’hébergement à l’hôtel des personnalités venant de loin. Mais il y a à espérer que les instances publiques responsables concernées puissent appuyer un peu plus, à l’avenir, ces initiatives, les animateurs du Café littéraire œuvrant bénévolement et ne disposant pas souvent des moyens adéquats pour répondre aux nécessités de pareilles manifestations culturelles et scientifiques. La dernière fois, l’APC de Chlef a apporté sa contribution pour l’organisation de la réception donnée en l’honneur des participants à la première séance de cette rentrée 20142015 du Café littéraire en attendant que, dans un proche futur, toutes les modalités d’organisation soient prises en charge par les institutions relevant du secteur culturel et socioéducatif. N’était-ce la volonté de bien faire de M. Mohamed Boudia, voué corps et âme à Dame Culture, le Café littéraire n’aurait assurément pas connu cette activité continue avec un programme à chaque fois renouvelé et dont ceux qui tiennent les têtes d’affiche n’ont rien à envier aux animateurs des Cafés littéraires des grandes mégapoles du pays. Cet éventail de participants nationaux et étrangers n’est pas dû au hasard mais aux choix méticuleux de Mohamed Boudia, lui-même partie-prenante du monde des Arts et Lettres et de la culture, en général, étant un écrivain comptant pas moins d’une vingtaine de livres avec trois autres ouvrages en projet. Cependant tous ses ouvrages ont été publiés en France chez les éditions de Edilivre et Ebooks, en attendant qu’ils soient tous ou du moins une partie réédités en Algérie où il ne compte que trois livres publiés à Dar El Gharb dont «L’évasion spectaculaire» qui a été soutenu par le ministère de la Culture et le ministère des Moudjahidine. L’écrivain qui se fond dans la file d’attente du «naql» Par ailleurs, le talent de Mohamed Boudiaécrivain ayant été apprécié en France, il a été invité à cet effet à prendre part à la foire internationale du livre de Paris en 2012 où il a dédicacé nombre de ses livres tandis que, d’autre part, il a été retenu pour une bourse de résidence d’écriture à laquelle il n’a pu, cependant, prendre part pour la simple formalité de sa non résidence en France. Quoi qu’il en soit, M. Boudia préfère de loin parler des activités des autres que des siennes, Mohamed Boudia, Président du Café littéraire de Chlef son souci principal étant la relance du Café littéraire dont il souhaite en faire un lieu de rayonnement culturel pour tous, insiste-t-il. Lors de son allocution inauguratrice de la nouvelle saison 2014-2015, le président du Café littéraire de la capitale du Chélif s’est fait un devoir de rappeler, que de par le monde, les lieux de rendez-vous périodiques des Cafés littéraires ont été, de tous temps, les milieux particuliers qui ont assisté à l’éclosion précoce des futurs talents de la littérature et des arts, en général, citant à cet effet l’exemple des célèbres cafés d’Egypte évoqués par le prix Nobel Naguib Mahfoud qui en était un fervent adepte comme tant d’autres. «Puissent nos Cafés littéraires contribuer à faire émerger de futurs talents en art, littérature, histoire… et ce, en travaillant d’arrache-pied dans l’immédiat à inculquer aux jeunes les notions pédagogiques du travail d’écriture, l’amour des Lettres et savoirs, l’importance consacrée à l’Histoire du pays et son patrimoine multimillénaire et tout autant la spiritualité de l’Islam des lumières. Et partant l’intérêt accordé à l’universalité et l’esprit d’ouverture salutaire sur les sciences, la technologie, les Humanités, arts et cultures des civilisations du globe de ce début du troisième millénaire, loin des affres de l’obscurantisme entretenu des adeptes de l’intolérance et de l’extrémisme antidémocratique de tous bords, nuisant tant aux intérêts suprêmes de la nation», devait conclure M. Mohamed Boudia. Après quoi, il s’en allé se fondre parmi la longue file d’attente des citoyens chélifiens, guettant sous un soleil de plomb l’arrivée de l’autobus qui tarde à pointer. Mais il en faut beaucoup plus pour décourager ce tenace retraité de l’Education, écrivain et cadre culturel bénévole dont la grande force réside -pour qui ne le connait pas- dans la légendaire modestie d’esprit voilant la richesse de ce qu’il véhicule comme idées, esprit d’engagement en faveur des humbles et générosité de cœur exemplaires. C’est un résistant pour ne pas dire un combattant pour le triomphe de la Culture dans la Cité. Mohamed Ghriss Programme du café littéraire 2014-2015 Mardi 21 octobre : conférence de Vincent Bertaut du Chazaud- architecte près la cour d’appel de Paris. Mardi 28 octobre : conférence de du Dr Ait Djida Mokrane Mardi 04 novembre : conférence du Dr Mohamed Kassoul Mardi 11 novembre : conférence de Dr Ait Saada El Djoumhouria Mardi 18 novembre : Conférence du Dr Abdelkader Bendamèche Mardi 25 novembre : conférence de Mme Bouch’ir Habiba- sociologue Mardi 02 décembre : conférence de Dr AitSaada El Djoumhouria Mardi 09 décembre : conférence du Pr Leila Aslaoui Mardi 16 décembre : conférence du Dr Ali Medjdoub Mardi 23 décembre : conférence du Dr Ait Djida Mokrane Mardi 30 décembre : conférence de Mme Sebkhi Nadia –Directrice de la revue culturelle « Livr’EscQ » Mardi 04- janvier 2015 : La jeune écrivaine Anya Mériméche Mardi 13 janvier 2015 : conférence du Dr Amiche Abdelkader Mardi 20 janvier 2015 : conférence du Dr Mohamed Kassoul Mardi 27 janvier 2015 : conférence de Mohamed Moulesshoul (Yasmina Khadra) Mardi 03 février 2015 : conférence du Dr Babaci Belkacem Mardi 10 février 2015 : conférence du Dr Ait Saada El Djomhouria -Mardi 17 février 2015 : conférence De Mohamed Boudia – La journée du Chahid -Mardi 24 février 2015 : Kiouar Mohamed Baroudi - Le syndicalisme en Algérie l’UGTA. Mardi 03 mars 2015 : conférence de Maamar Farah, co-fondateur du journal «Le Soir d’Algérie» Mardi 10 mars 2015 : conférence de Mme Zohra Drif Vve Bitat Mardi 24 mars 2015 : conférence du Dr Mme Bouch’ir Habiba Mardi 31 mars 2015 : conférence de Mohamed Boudia – la journée du mensonge (1er Avril) - Mardi 07 avril 2015 : conférence du Pr El Hachemi Mahieddine – La numérologie et la cabale juive (magie noire) – Le Soufisme Mardi 14 avril 2015 ; conférence du Pr Mohamed Boudia- La journée de la science « Youm El Ilm » Mardi 21 avril 2015 : conférence du Pr Djillali Bencheikh (Prix de l’ADELFFrance) Mardi 28 avril 2015 : conférence de Mme Breksi –Rahal Djamila – Editrice «Les Editions 3 pommes» - Oran Mardi 05 mai 2015 : conférence de Mohamed Boudia : Les évènements du 8 mai 1945 – Les prémices de la révolution du 1er novembre 1954 Mardi 12 mai 2015 : conférence du colonel Hassan (Youssef El Khatib) – La wilaya IV historique Mardi 19 mai 2015 : conférence du Dr Ali Medjdoub - L’appel du 19 mai 1956- Grève des étudiants algériens Mardi 26 mai 2015 : conférence du Dr Bouziane Benachour – Ecrivain – Homme de théâtre – journaliste d’El Watan Mardi 02 juin 2015 : conférence du Dr Mohamed Magani Mardi 09 mai 2015 : conférence du Dr Ait Djida Mokrane Mardi 16 juin 2015 : conférence de Mohamed Boudia - Les enfumades de la Dahra et d’Ouled Younès Mardi 23 juin 2015 : conférence du Dr Mohamed Kassoul Mardi 30 juin 2015 : conférence de Mohamed Boudia – Fête de l’indépendance et de la jeunesse (5 juillet 1962) – Clôture du Café Littéraire pour la saison 2014-2015/ DELOCALISATION DU CAFE LITTERAIRE DE CHLEF Le Café Littéraire de Chlef a été délocalisé suite à des contraintes administratives. Désormais, son siège se trouve au Centre des Loisirs Scientifiques (face à la Salle de Sport « Chahid M’hamed Nasri dit Nini). Les séances du Café littéraire se tiennent habituellement tous les mardis à partir de 14 h30. .L’invitation est générale. Bienvenue à tous ! Le Président : Mohamed Boudia Numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 19 LECturE ROMAN INEDIT JE DéfENDRAI mA mèRE AvANt lA JustICE Par RACHID EZZIANE Villeblevin, France, le 4 janvier 1960. La Facel Vega 3B, la voiture la plus rapide de l'époque, dérape, sort de la route et percute un arbre. Dans la voiture se trouvaient Albert Camus, Michel Gallimard, sa femme et leur fille Anne. Dans ce roman, l'auteur fait parler Albert Camus au moment de son agonie, en imaginant un dialogue avec le jeune Algérien qui lui avait posé la question sur la guerre d'Algérie à Stockholm. Aussi, pour essayer d'apporter des éléments de réponse sur l'engagement d'Albert Camus au sujet de l'Algérie. Son histoire, son peuple, sa nation. "Je crois en la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice", avait-il dit. Est-ce suffisant pour lui faire endosser tout ce qui a été dit sur lui jusqu'à ce jour ? Pouvait-il être autre que ce qu'il était ? "Compatriote à temps partiel", comme disait Abdelkader Djeghloul… Cinquième Episode Les cerisiers de Miliana attendent la floraison sous les flocons. En juillet, ils donneront les plus belles cerises. Là-bas, sous l’ombre du Zaccar, j’ai passé plusieurs étés. Un autre soleil d’Algérie m’avait réjouit, durant ces années-là. En tant que fils de pauvre, seul ce coin de paradis m’était permis. Partout en Algérie, la nature se confond avec le soleil. Et tout est gratuit. La nature, la mer et le soleil. La générosité et la chaleur humaine. Autrefois, plus maintenant. Il recommence à parler, l’arabe. «Ce n’est pas non plus de la nature dont je voudrais vous parler. Même pas du soleil. Le soleil vous pouvez le trouver partout dans le monde. De la Californie à Djibouti. Ni de la mer non plus. Même le slogan : l’Algérie Française, est désuet par rapport à la question qui me taraude l’esprit, depuis bien longtemps. Ton mal est trop profond. Il habite les abysses de quelque chose qui ne veut pas dire son nom. Ton mal est métaphysique… monsieur Mucas.» Son visage s’adoucit à chaque mot qui me fait mal. Chaque syllabe lui procure le plaisir d’avoir touché l’abcès. Je sais, il veut revenir à ce fameux jour de Stockholm ; il veut revenir à : «Je défendrai ma mère avant la justice». Les arabes croient que j’avais choisi le colonialisme en disant ça. Je n’oserai jamais déposséder un arabe de sa terre. Je n’oserai jamais prendre les armes contre lui. Mais contre ceux qui tuent des innocents, je n’ai point de respect. Et s’ils croient que leurs actes -l’insurrection, comme ils l’appellent, est une justice, ils se trompent, et c’est de cette logique de justice, qui est fausse pour moi, dont je parle ; contre cette justice, je choisirai la vie, celle de ma mère et celle de tous mes autres concitoyens, y compris les arabes. D’ailleurs, j’étais parmi les premiers qui s’étaient opposés à la création d’une milice d’autodéfense par les colons. J’en ai écrit beaucoup de lettres aux différents responsables. Toutes mes lettres disaient que j’avais l’Algérie en travers de la gorge. Toutes mes lettres, relisezles, toutes, parlent de réconciliation entre les deux communautés. Et puis, personne ne peut me contester, ou m’enlever, mon amour pour l’Algérie. En janvier 1956, j’avais appelé pour une trêve, entre les deux peuples. On m’avait dit que c’était trop tard. La trêve c’était pour discuter, parler d’hommes à hommes ; la paix viendra après. Oui, j’ai dit des choses un peu dures, surtout quand on voulait nous faire porter le chapeau, à nous autres -Français des petits métiers et employés salariés. Nous aussi on avait le droit d’être écouté. D’autant plus que de l’autre côté, dans la France des intellects, on nous traînait dans la boue et le mensonge. Ils ne connaissent rien à la vie de l’Algérie. La paix ne se décrète pas, elle se négocie ; elle se vit. J’ai passé des moments difficiles, durs ; plusieurs fois, l’envie d’arrêter tout et de partir effleurait mon esprit saturé de dégoût. J’ai aussi vécu des jours sans mémoire, l’esprit stérile, l’âme vide, comme un barbare. L’humiliation m’accablait, me faisait vivre dans l’enfer. Et j’ai haï l’injustice coloniale comme ceux qui prétendaient la réparer par la «la phénoménologie», devant un demi, au café Flore. Savaient-ils que je souffrais ? Plus que tous ! Combien de demandes de grâce j’avais écrites. Combien de cris j’avais lancés aux gouvernants. Personne ne m’écoutait. J’étais seul dans la tourmente Algérienne. Et si mon silence, durant plus d’une année, avait ouvert la voie à toutes les supputations possibles, des uns et des autres, c’est, justement, pour ne pas ajouter de l’huile sur le feu – de la guerre. Ce jeudi 12 décembre, je ne l’ai pas oublié, le débat, avec les jeunes étudiants, était studieux et pacifique, et qui devint à la fin, cris et chuchotements. Mon «Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice», je sais, avait fait le tour du monde ; et jusqu’au fond des djebels, y est arrivé. Aujourd’hui, je demanderai une seule chose, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je parlais de l’aveugle justice, qui tue, enfants et femmes ; et ma mère, n’est que la représentation de tous les autres, fauchés, ou qui pouvaient être fauchés par cette justice aveugle. On ne choisit pas les ténèbres, même s’ils prétendent servir la justice. Et si c’est ça votre justice, je la dénigre. Voilà, j’ai dit le fond de ma pensée ; j’assume. «Je voudrais encore ajouter, à propos du jeune Algérien qui m’a interpellé, que je me sens plus près de lui que de beaucoup de Français qui parlent de l’Algérie sans la connaître. Lui savait ce dont il parlait et son visage n’était pas celui de la haine mais du désespoir et du malheur. Je partage ce malheur, son visage est celui de mon pays. C’est pourquoi j’ai voulu donner publiquement à ce jeune Algérien, et à lui seul, les explications personnelles que j’avais tues jusque-là…» Ah Tipasa ! Ton soleil me manque. Ton air pur, qui m’aidait, dans mes moments acariâtres, avec une jatte pleine, à dégager mes étouffements, me manque aussi. Et du haut du mont Chénoua, en face de tes ruines, je m’imaginais accomplir le sommeil des justes, au milieu de tes champs fleuris. Ton printemps, comme des tableaux, en patchwork, se succédant, les uns après les autres, me faisait remémorer ce passé – Romain, d’il y a plus de deux mille ans. Et tout près d’une tombe romaine, non loin de la mer, j’aurais aimé finir mon dernier sommeil. Ah Tipasa ! Si tu sais combien tu me manques. Si tu peux m’envoyer, sur le dos de tes vagues blanches, ou sur les ailes de tes blanches mouettes, un petit rayon, ou une goutte des ceps de Marengo, rouge comme tes crépuscules d’été. De Rome à Tipasa, combien aurait été mon bonheur de le parcourir ce chemin… seul. Le jeune arabe transpire. Il a chaud, ou il a peur, ou il veut dire quelque chose d’important. Il a le visage de l’arabe couché sur le sable de la plage d’Alger. Je sens l’odeur des beignets au miel. La rue Bab Azoun, grouillante de passants, baignée dans cette odeur de friandises arabes, m’accueillait les matins d’hiver avec nonchalance et nostalgie. Je m’arrêtais devant ces petites échoppes, je prenais le temps de déguster un beignet que me remettait, enroulé dans un papier, le petit serveur arabe, portant chéchia rouge et pantalon large. Tout en mordant sur la friandise, je m’amusais à regarder l’homme, tout au fond de la boutique, avec son air de fakir, assis en tailleur, le brasier de feu devant lui. Je continuais mon chemin vers le lycée en passant devant l’église qui tournait le dos à la ville arabe. La casbah. Peintes en blanc, les maisons de la casbah d’Alger ressemblaient à des escaliers qui montaient vers le ciel. Au printemps, les maisons deviennent des bateaux à voiles, amarrés, avec leur linge qui sèche dans le vent. Mon âme balance entre le silence et les mots. Le silence me raconte le passé. Les mots le présent. Quel présent ! La bière s’est refermée. L’œil de Caïn, incarné en un juvénile visage, en sueur, m’épie, tantôt de près, tantôt de loin. Il s’approche. Son souffle m’effleure. Il parle. Un brandon enflammé de mots illumine son visage. Les lettres crépitent, flamboient, forment des phrases, m’accablent. «Le premier homme était un soldat. Il était armé. Il était poudre et bateaux de guerre. C’était un matin du mois de juin. Le bleu et l’ocre de l’aube naissante dévoilaient l’armada en rade. Sur les ponts, les longues-vues scrutaient, cherchaient les failles, puis partaient au rapport. La ville blanche, couchée à flanc de montagne, dormait. Les petites fleurs, sur les balcons, s’ouvraient avec la rosée qui montait de la mer. Les enfants rêvaient, recroquevillés sur eux-mêmes. Les femmes, légèrement habillées, s’étiraient les bras, en sortant dans le patio puiser l’eau du puits. Les hommes gardaient toujours les nattes. Ils ne s’éveilleront qu’avec les odeurs matinales, qu’exhaleront les galettes cuites sur les braseros. Dans les rues, bordées de maisons à étages, les premières ombres, tels des fantômes, rasaient les murs ; ils deviendront silhouettes, épouvantails, puis maures descendant vers la mer. Le jour se levait. Les habitants d’Alger «subissaient» l’histoire en ce treizième jour du mois de juin de l’an 1830. Maudit sera ce jour à jamais. Sur le pont du ville de Marseille des peintres et des dessinateurs se préparaient à illustrer la campagne va-t-en-guerre, comme s’ils allaient à une fête. Ils immortaliseront, à leur manière, la noce de la prise d’Alger ; la défloration de la vierge fut douce et rapide, diront-ils. Mais le silence du matin d’Alger la laiteuse fut secoué par des murmures, qui deviendront cris et pleurs à la fin de la journée. Et l’étrange guerre ne dura pas longtemps. Quelques jours. Quelques mois, tout au plus. Car les Francs étaient plus de quatrevingts mille, entre soldats et marins. De l’autre côté, une petite garnison pour garder la ville. On tuait en riant. A chaque salve qui faisait mouche, des hourras emplissaient les lieux de joie. Dès les premiers jours, les cales se remplirent de prisonniers. Toulon et Marseille les accueillirent, comme des bêtes, dans des lazarets. Les autres, qui étaient plus de deux mille, on les liquida en une seule salve d’un feu de bataillon. L’écrivain était là. Merle, comme un merle, chantait la victoire. Décrivait le spectacle. Il se voyait sur les planches d’un théâtre de Paris en train de jouer les scènes. A sa femme, comédienne de renom, il donnera les meilleurs rôles. Par la poudre et le feu, par le sabre et la baïonnette, par l’art et la littérature, on fêta la victoire. Et l’écrivain, dans sa villégiature, distribuant des morceaux de sucre à quelques blessés maures, comme dans un zoo. Il racontera des anecdotes, belles, pour être lues à Paris, Marseille et Toulon. « Fanatisme musulman », écrira-t-il à chaque fois qu’il décrivit un acte de bravoure d’un arabe. Et puis, c’était le pillage. L’or, par caisses, avec d’autres butins, fut transporté jusqu’au nouveau roi, qui venait de monter au trône après un coup d’arcane concocté avec les républicains contre Charles X. Le roi qui avait ordonné la conquête est déchu, vive le nouveau qui la continue. La France, toute la France, des royalistes et des républicains, des poètes et des écrivains, des scientifiques et des ignorants, des nobles et du peuple, salua la victoire, plébiscita l’ère de l’empire. Tel un volcan, la littérature des souvenirs de la conquête se propagea à la vitesse de la haine des bédouins. Militaires, interprètes, scientifiques, homme de religion, médecins et autres se mirent de la partie. Chacun allant à qui avait mieux vu, su et fait. La civilisation s’installait en Algérie…» A suivre 20 Numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 HigH tecH présente un nOuveL imac 27 pOuces retina et 5K Apple a officialisé son nouveau tout-en-un, le tout premier iMac 27 pouces de sa gamme à bénéficier d'un écran 4K Retina. En revanche, le 21,5 pouces attendra. Apple a lancé ce soir un nouvel iMac 27 pouces. Et les aficionados de la marque à la pomme seront contents d'apprendre que le nouveau tout-en-un géant de la marque passe... à la 5K. Pour la vidéo, et le montage plus précisément, l'intérêt est d'avoir plus de surface de travail pour l'exploitation de contenus 4K. Le 21,5 pouces reste lui en Full HD et le 27 pouces "normal" conserve sa définiton d'image aussi (2560 par 1440 pixels). Même pied, même boîtier tout en aluminium fin et élégant. Le fond, lui, change légèrement. Et bien entendu, Yosemite, la nouvelle version de MacOS X, répond présente. imac with retina 5K Display : l'écran change mais pas que.... Soyons honnête, de loin, cet iMac ne tranche absolument pas avec la généra- tion précédente. Pour constater les différences, il faut prendre ses lunettes ou sa loupe et se pencher attentivement sur l'enveloppe aluminium de l'engin. La plus grosse inovation est surement le moniteur 5K (5120 x 2880 pixels) et son cadre de 5 mm d'épaisseur (au plus fin). Les ingénieurs ont dû inventer de nouvelles dalles, proposant plus de pixels par pouce et surtout une consommation maîtrisée. La dalle IPS est épaulée par une puce de traitement de pixels additionnelle, dédiée à l'affichage de telles images. Difficile d'en dire plus pour le moment car Apple ne donne pas beaucoup de détails sur celle-ci. En outre, la puce graphique AMD, détaillée ci-dessous, est en l'état incapable d'afficher les jeux 3D de façon fluide. Enfin, si l'on se fie à la fiche technique du processeur 3D, ce dernier ne peut pas afficher des images dont la définition dépasse celle de la 4K. Le modèle 27 pouces 5K carbure aux processeurs Intel Core i5 à i7, avec 8 Go de mémoire et un disque dur Fusion de 1 To. Il repasse sur une puce AMD Radeon R9 M290X 2 Go GDDR5 (ou M295X 4 Go GDDR5), délaissant les solutions Nvidia pourtant toujours présentes sur le 21,5 et le 27 pouces "normaux". À noter aussi, la présence de deux prises ThunderBolt 2 sur le 27 pouces 5K (le 27 pouces classique se contente de prises Thunderbolt... classiques). Quant aux prix, l'iMac 21,5 pouces reste vendu à partir de 1100 euros, le 27 pouces "simple" est vendu 1800 euros, et le 5K, lui, a un prix de démarrage de 2600 euros. La disponibilité est immédiate. Omate Lutetia La montre connectée dessinée pour les femmes L’Omate Lutetia serait la première smartwatch exclusivement pensée pour la gent feminine. Un modèle chic conçu autour d'un écran LCD rond, recouvert de verre saphir. près la TrueSmart, une montre connectée un peu épaisse et pas franchement très design, le constructeur Omate vient d’annoncer la Lutetia : une “smartwatch” exclusivement dessinée pour les femmes. Nous avions bien en tête la Cogito Pop comme modèle unisexe, voire légèrement féminin, mais d’une conception un peu trop “toc” pour accompagner ses dames en soirée. Ici le style est non seulement plus tranché, mais plus chic aussi, optant pour un bracelet perlé, décliné en version dorée, argentée ou rose. Le bijou est naturellement plus adapté aux petits poignets des femmes : 12 mm d’épaisseur pour 4 cm de diamètre. Sobre, mais bel et bien connectée Impossible aussi au premier coup d’œil de penser que l’Omate Lutetia est une montre connectée. A l’image de la Withings Activité, ronde elle aussi, la Lutetia joue la carte de la sobriété. Mais c’est bien un écran LCD transflectif (qui capte la lumière ambiante) et qui reste al- lumé en permanence qui fait office de cadran. Un écran par ailleurs recouvert d’un verre saphir et qui est tactile pour naviguer dans les différentes notifications en provenance du smartphone Android ou iOS (SMS, mails, appels, notifications des réseaux sociaux, etc.), à condition qu’il soit compatible Bluetooth 4.0. L’Omate Lutetia fonctionne avec un processeur (MT2502) et une plateforme maison. Il s’agit de LinkIt, dédiée aux objets connectés et développée par MediaTek Labs. Il faudra donc installer une application sur son smartphone pour appairer cette montre. Enfin, Omate indique que l’autonomie de sa montre serait de 5 jours “en veille”. Il faut craindre qu’en fonction du nombre de notifications qu’on recevra par jour, cela soit réduit, à une bonne grosse journée d'utilisation. L’Omate Lutetia est d’ores et déjà disponible en précommande sur le site omate.com à 170 dollars pour une livraison en fin d’année. Et apriori les livraisons en France ne sont pas exclues. numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 21 santé cancer du sein Les grands progrès de La tumoreCtomie Octobre Rose 2014, mois du dépistage du cancer du sein, et l'occasion de faire le point sur la maladie. C'est toujours difficile à accepter mais, dans 75 % des cas, la tumeur cancéreuse peut aujourd'hui être ôtée grâce à une chirurgie locale qui permet de conserver le sein. La tumorectomie est une chirurgie dite « conservatrice », elle ne concerne que la tumeur et une marge de tissu sain tout autour, la « marge de sécurité », ainsi qu'un ganglion lymphatique. Elle permet de garder intacte la plus grande partie possible de la glande mammaire. Le sein est donc conservé y compris l'aréole, à moins que la tumeur soit très proche. D ans les trois quarts des cas, cette intervention est possible, et ce chiffre augmente : il faut que la tumeur du sein soit de petite taille par rapport au sein ( d'où l'intérêt des dépistages précoces) et qu'elle soit unique (s'il y a deux tumeurs, elles doivent être très proches). Le type d'intervention est proposé lors d'une réunion de concertation comprenant des spécialistes de plusieurs disciplines (chirurgie, oncologie, radiologie, psychologue...), puis soumise à l'accord de la patiente. souvent la patiente est opérée en ambulatoire L'intervention de déroule de plus en plus souvent en ambulatoire : environ 40 % des patientes sont opérées en une journée à l'Institut Curie. Sinon, il faut compter deux nuits d'hospitalisation. Le matin, la patiente arrive à jeun. « A l'Institut Curie, elle entre le plus souvent en salle d'opération debout », précise le Dr Severine Alran, chirurgienne, responsable de l'unité de chirurgie ambulatoire à l'Institut Curie à Paris. Si le nodule est palpable, on opère directement. Sinon un repérage préopératoire a été réalisé le jour précédant l'intervention par le radiologue. L'intervention se déroule sous anesthésie générale et dure d'une demi-heure à une heure et demie. Les tissus retirés sont envoyés au laboratoire afin d'y être analysés. L'empla- L cement des cicatrices est décidé « à la carte » en tenant compte de l'anatomie de la patiente et en fonction de la localisation de la tumeur. Celles qui se situent autour de l'aréole sont choisies le plus souvent pour plus de discrétion. Dans tous les cas, la patiente a été informée par le chirurgien au préalable. La « mauvaise surprise » au réveil n'existe pas ! La tumeur est envoyée au laboratoire pour analyse. Si la marge enlevée se révèle insuffisante, il faut réopérer dans les jours sui- vants. Un geste qui concerne environ 15 % des patientes. Un contrôle est réalisé par téléphone le jour qui suit pour vérifier que la patiente va bien. Elle sait qu'elle peut utiliser des antidouleurs (paracétamol, tramadol). Le pansement est simple à effectuer. des cicatrices les plus discrètes possibles Il n'y a plus d'opération standard, les techniques chirurgicales s'adaptent à la forme du sein et les cicatrices sont le plus discrètes possibles (autour de l'aréole, sous le sein). Mais enlever une tumeur laisse toujours une dépression, ou un effet de dissymétrie entre les deux seins. Le chirurgien veille à ce que ce problème soit le moins important possible en repositionnant des tissus sains en regard de la dépression. Après tous les traitements (radiothérapie), une reprise des cicatrices, un remodelage de l'aréole si nécessaire, et un comblement avec des cellules graisseuses peut être envisagé. Après l'intervention, comment être certain que tout a été bien enlevé ? Des cellules cancéreuses ne sont-elles pas en train de partir ailleurs, transportées dans la lymphe qui draine le sein ? De cette réponse dépend la survie de la patiente. Pour plus de sécurité, on a longtemps enlevé toute la chaîne des ganglions lymphatiques située sous l'aisselle. Au risque d'handicaper la femme, qui devait passer par des séances de drainage et des soins parfois compliqués pour juguler l'effet « gros bras » dû à la stagnation de la lymphe. Une séquelle aujourd'hui beaucoup plus rare grâce à la pratique de la technique du « ganglion sentinelle ». Lors de l'opération, on ôte le premier ganglion qui draine la tumeur. S'il est sain, la chaîne n'est pas enlevée. On envoie le ganglion au laboratoire pour vérifier qu'effectivement, il est sain. CanCer : les recommandations pour bien s'alimenter râpée...). Le patient doit consommer 30 calories par kilos de poids par jour. Soit par exemple 2100 calories pour 70 kilos. es patients atteints de cancers sont soignés avec des traitements lourds qui ont des répercussions sur la manière de s'alimenter. Comme les risques de dénutrition existent et qu'ils ont des conséquences sur l'efficacité du traitement, voire sur la mortalité, il est essentiel de tout mettre en œuvre le plus tôt possible pour éviter que les malades ne perdent du poids, conservent un bon apport calorique et gardent le plaisir de manger. Bruno Raynard, chef de service diététique et nutrition à Gustave Roussy et membre du Conseil d'administration de la Société francophone nutrition clinique et métabolisme (SFNEP), fait le point sur cette situation. Même si chaque patient a besoin de conseils diététiques personnalisés, il nous apporte des recommandations qui peuvent s'appliquer à tous les malades. Quels sont les risques sur l'alimentation d'un traitement ? La plupart des traitements cause des nausées, altère l'appétit et le goût des aliments et provoque un phénomène de satiété précoce. Les patients n'ont plus faim dès qu'ils ont consommé une faible quantité de nourriture. Si ces effets sont causés directement par le traitement, la maladie génère aussi de la fatigue, des déprimes ou de la dépression qui, elles aussi, modifient la faim. Pour accompagner le patient, l'entourage et les professionnels de santé ne doivent jamais faire de forcing alimentaire, car cela aggrave les problèmes de nutrition. En revanche, avant que le problème devienne irréversible, il existe quelques principes simples à mettre en place. se faire plaisir, oublier tous les règles de l'alimentation équilibrée Fractionner les repas Pour limiter la nausée et s'adapter la satiété précoce, on préfère fractionner les repas en 4 à 6 collations par jour plutôt qu'en 3 gros repas. Le patient choisit l'aliment qu'il a le plus envie de manger mais en plus petite quantité. enrichir en calories les plats Pour faire le plein de force, on enrichit les plats pour les rendre plus riches en calories et en protéines. On rajoute du beurre, du fromage, de l'huile d'olive, des lardons, un jaune d'œuf dans sa purée, sa soupe, ses pâtes, de la chantilly ou de la crème fraiche sur les fraises, de la mayonnaise dans la salade. On n'hésite pas à rajouter des fruits oléagineux (cacahuètes, noix, amandes, poudre d'amande, noix de coco L'altération du goût provoque souvent un dégoût de la viande rouge qui devient métallique, mais peut toucher sans distinction tous les aliments. Il n'existe aucune règle. En fonction des patients il est essentiel de réadapter les menus et éliminer tous les goûts parasites. Pour atténuer l'alternation du goût on cuisine plutôt des repas froids. Et surtout, on oublie les régimes anticholéstérol, les régimes antidiabètes, et les régimes sans sel. La priorité est de garder un poids constant. Nous ne sommes pas dans le cadre d'une alimentation de prévention des cancers. Si le patient a envie par exemple de se nourrir de junk food ce n'est pas un souci. Aucun aliment n'est interdit, sauf le pamplemousse pour le cas très particulier de la greffe de moelle car ce fruit bloque la métabolisation des médicaments antirejet après une greffe. avoir une bonne hygiène de vie Si on oublie les règles de l'alimentation équilibrée, il est fortement recommandé d'arrêter le tabac, qui diminue l'appétit et altère les goûts. Il est aussi important de pratiquer une activité physique adaptée (20 minutes de marche, de gym, ou se forcer à monter des escaliers) pour stimuler la faim et ne pas perdre trop de masse musculaire. Il est aussi important de soigner son hygiène bucco-dentaire pour réduire les troubles du goût. 22 sCienCes numéro 46 Du 22 au 28 octobre 2014 des greffes de Cellules souChes prometteuses Contre la CéCité Une thérapie aux cellules souches a été utilisée sur des patients atteints de dégénérescence de la macula afin de vérifier si des effets secondaires néfastes apparaissaient. Les cellules n'ont causé aucun dommage et, mieux encore, 13 des 18 patients ont constaté une amélioration de leur vision. C' est un nouvel espoir pour toutes les personnes souffrant de maladies affectant les yeux. Et s'il devenait possible d'inverser les dommages sur la vision grâce à des cellules souches ? C'est ce que suggère une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet. Celle-ci a consisté à injecter des cellules souches dans les yeux de patients atteints de dégénérescences de la macula.Initialement, le test ne devait servir qu’à vérifier si les traitements aux cellules souches étaient bien sans danger mais au final, il a abouti à des résultats prometteurs : le traitement a nettement amélioré l’état de certains volontaires, a constaté l'équipe de l'entreprise américaine Advanced Cell Technology. tester les risques Les cellules souches offrent l’espoir de pouvoir réparer et remplacer n’importe quel organe sans avoir à passer par des greffes. Ces dernières demandent en effet des interventions chirurgicales lourdes et des donneurs, sans compter les difficultés liées au phénomène de rejet. D'où l'intéret croissant pour les traitements à base de cellules souches.Mais l’emploi de ces cellules n’est pas encore au point et des tests sur des animaux ont montré l’apparition de tumeurs et même de rejets. L’étude d’Advanced Cell Technology souhaitait donc vérifier ces risques sur un petit nombre de volontaires. Pour cela, les patients étaient divisés en deux groupes. Sur les 18 volontaires, une moitié était atteinte de dégénérescence de la macula due à l’âge et l’autre de la maladie de Stargardt, qui affecte aussi la macula mais qui est d’origine génétique. Ils ont ainsi tous reçu une injection d’entre 50.000 et 150.000 cellules dans un seul œil, tandis que l’autre servait de groupe de contrôle. L’œil est également un site de choix car le système immunitaire n’y est pas très développé, ce qui limite les risques de rejet. une amélioration chez 13 patients Au bout de 22 mois, aucun patient n’a montré d’effets secondaires négatifs dus aux cellules. La méthode d’implantation en elle-même a par contre provoqué quelques dégâts qui ont réclamé une opération de la cataracte chez quatre patients. Mais ce qui a le plus frappé les chercheurs, c’est que 13 patients ont connu une amélioration notable de leur vision dans leur œil traité. Cette amélioration a été constatée en faisant lire les patients. Huit d'entre eux étaient même capables de lire 15 lettres supplémentaires un an après la transplantation, précisent les auteurs de l'étude dirigée par Robert Lanza. L’œil qui avait été laissé tel quel n’a pas montré le moindre signe d’amélioration, preuve qu’il s’agit bien d’un effet des cellules souches. Dans un commentaire diffusé par la revue, Anthony Atala, un spécialiste américain de la médecine régénérative a salué les nouveaux résultats comme "une avancée majeure". Néanmoins, les auteurs soulignent tout de même que les tests n’ont pas été menés en double aveugle et qu’un effet placebo n’est pas exclu.Pour en savoir plus, ils entendent poursuivre les recherches afin de déterminer notamment le bon dosage de cellules pour obtenir un effet positif. Ces abeilles ont une redoutable teChnique de défense Contre les frelons géants C Pour lutter contre le redoutable frelon-géant japonais, les abeilles ont développé une stratégie consistant à rôtir leur prédateur à petit feu. inq fois plus gros qu'une abeille, le frelon-géant japonais (Vespa mandarinia japonica) est capable d'en tuer 40 en moins d’une minute pour assurer sa subsistance. Les mœurs du redoutable prédateur sont en effet des plus sinistres puisque l’insecte se nourrit de ses propres cousins sociaux hyménoptères. Les abeilles, les guêpes, mais aussi les frelons plus petits que lui constituent sa principale source nutritive.Lorsque l’on croise un frelon-géant près d’un essaim d'abeilles, celui-ci est la plupart du temps condamné. Les membres de la colonie ont beau être nombreux et combattifs rien n’y fait. Si le nid est trop développé, le prédateur n’hésite pas à se joindre à d’autres pour chasser en groupe et éradiquer en peu de temps la totalité de la population. Les ravages qu’ils infligent à leur proies sont si fulgurants que celles-ci ont du mal à s’adapter pour survivre.Fort heureusement, aussi redoutable que peut être le frelon-géant, celui-ci a lui aussi son propre talon d’Achille : la chaleur. Les abeilles japonaises le connaissent d’ailleurs assez bien puisqu’elles ont fait de cette faiblesse une stratégie pour tenter de lutter contre l’envahisseur. La vidéo ci-dessus réalisée auprès d’un nid dévoilent comment celles-ci s’y prennent pour faire reculer le prédateur. Cuisson à petit feu A travers la séquence, on peut voir les abeilles s’en prendre à l’intrus non pas en le piquant mais en vibrant pour augmenter la température collective jusqu’à ce que celle-ci atteigne 47,2°C. En recouvrant le frelon-géant sous leurs corps en mouvement, les abeilles créent autour du prédateur un environnement semblable à celui d’un four traditionnel.Si les ouvrières qui défendent la colonie peuvent supporter des vagues de chaleurs allant jusqu’à 47,8°C, les frelons géants en revanche ne tolèrent pas les température au delà de 46,1°C. Aussi le prédateur, rôti vivant, finit par succomber sous la chaleur et emporte avec lui le secret de l'emplacement du nid. La colonie est sauvée. Numéro 46 du 22 au 28 octobre 2014 23 SportS L'ASO SORt victORieuSe de SOn MAtch cOntRe Le Rc ARbA Est-ce le déclic ? Fraichement désigné à la tête de l'ASO Chlef, Mohamed Benchouia a pu obtenir la dérogation de s'asseoir sur le banc de touche et suivre de près son équipe lors de la septième journée du championnat national, ligue 1 mobilis. Peut-on dire qu'il est l'homme providentiel ? L e désormais nouveau coach de l'équipe chélifienne avait tenu une conférence de presse quelques heures après son désignation à la tête de la barre technique, lors de laquelle il a remercié la direction pour la confiance et le public de Chlef pour son soutien. En réponse à une question sur la mission qui l'attend, M. Benchouia a affirmé qu'il n'est pas facile de prendre en main une équipe dans de telles conditions, estimant toutefois que "tout demeure possible pour rendre à l'équipe son zèle enthousiaste." Le nouveau coach des rouge et blanc pense que "le problème est d'ordre psychologique." Il s'agit donc pour le team de surpasser la situation actuelle, ce qui, d'après lui, nécessite "la conjugaison des efforts de toutes les parties, administration, staff technique et les supporteurs qui sont priés plus que jamais de nous venir en aide par leur soutien à l'équipe." Le mercato hivernal est aux portes, il faut toutefois en profiter et bien l'exploiter en allant chercher les oiseaux rares pour renforcer l'équipe dans ses différents compartiments, a encore souligné M. Benchouia.. Le retour de Benchouia semble déclencher une volonté chez les joueurs, cette volonté qui leur a manqué, faut-il le dire, depuis l'entame de la saison footballistique et le match qu'ils ont livré samedi dernier face au RC Arba en témoigne. En effet, les camarades de Zaoui ont dominé leurs homologues du jour et sont parvenus à secouer les filets de Fellah par deux fois, grâce à la prestation du groupe qui a fait montre d'un nouveau visage, celui de gagneur qui l'a caractérisé pendant plusieurs saisons. La victoire de Zaoui et consorts fait penser à un réveil d'un groupe qui a failli perdre confiance en ses valeurs. Signalons que la programmation de la rencontre à 16h n'a pas réussi à entrainer grand monde, elle s'est déroulée devant des gra- dins clairsemés, voire vides. Les quelques poignées de supporteurs qui ont fait le déplacement du côté du stade Boumezrag ont longuement applaudi les joueurs au coup de sifflet final de M. Saidi, l'arbitre de la rencontre, en reconnaissance de leur rendement sur le terrain. Tout porte à croire que la touche du nouveau coach a apporté ses fruits dans l'attente d'une éventuelle confirmation. Pour rappel, le résultat des U21 est revenu aux locaux qui jouent le haut du tableau sur le score d'un but à zéro, le match est en ouverture. Abdelkader Ham coup de gueule de supporter Ramenez nos jeunes, M. Medouar ! L a moindre des politesses est de remercier les gens quand ceux-là vous rendent service, ou vous facilitent la tâche dans n'importe quel domaine que ce soit. C'est pour cela que nous remercions M. Medouar d'avoir lu notre article intitulé : "L'ASO a perdu ses principes". Nous le remercions d'avoir répondu point par point à nos questions et ceux que se pose depuis un certain temps le public de l'ASO. On dit qu'une faute reconnue est à moitié pardonnée. C'est pour cela que nous avons décidé de pardonner à M. Medouar… mais à moitié ! Parce que, et pour la simple raison, nous réclamons l'autre moitié. M. Medouar, vous venez de virer Ighil, pardon, nous voulons dire que vous vous êtes séparés à l'amiable. C'est comme une femme qui se sépare à l'amiable avec son époux. Mais le mari doit payer sinon une pension, du moins une indemnité. Jusqu'ici, nous sommes d'accord, n'est-ce pas ? Alors M. Medouar, dites-nous s'il vous plait combien nous a coûté cette amabilité ? Est-ce qu'elle est égale à la somme des salaires des jeunes qui ont été libérés ? Eux qui nous coûtaient quarante mille dinars chacun (4 millions de centimes par mois), c'est vous qui avez donné ce chiffre M. Medouar, vous avez même promis de les augmenter car ils ont été des hommes et ont sauvé le club de la relégation. L'ASO est un club formateur à l'instar d'El Harrach et de l'ASMO, n'est-ce pas M. Medouar ? Au lieu de tenir parole comme à votre habitude, vous avez failli et vous les avez chassé, pardon, nous voulons dire comme vous dites, "libéré" nos jeunes. Nous allons nous faire un devoir de vous rafraichir la mémoire car vous êtes très occupé M. Medouar. L'entraineur Amrani avait dit un jour : "Les jeunes de cette région sont doués techniquement. Seul l'aspect tactique leur manque à l'état brut." Il est encore en vie et peut le confirmer. Sinon, nous sortons les archives des journaux spécialisés. Un autre technicien de renom s'est aperçu que nos jeunes sont pétris de qualités intrinsèques et à l'état brut. Il s'agit de votre ami Saadi qui n'a jamais tari d'éloges à votre sujet. N'est-ce pas lui qui, après que vous lui ayez retiré l'équipe fanion à la fin de son mandat, vous a demandé de le laisser entrainer les jeunes, quitte à être payé en conséquences ? Il est encore en vie et peu le confirmer, sinon nous revoyons les archives de l'époque puisqu'il l'a dit sur un plateau de télévision. Vous faites revenir le pompier Benchouia, nous n'avons rien contre, mais si vous l'aviez gardé, vous n'auriez pas libéré nos jeunes, car lui travaillait avec eux, et la confiance était réciproque entre eux. Ce n'est pas Benchouia qui vous inspirait confiance M. Medouar, vous voulez copier le modèle Sétifien, n'est-ce pas ? Si Madhoui a réussi à Sétif, pourquoi pas Benchouia à Chlef ? Et puis c'était un vœu populaire. Demain s'il y a échec, ce n'est pas vous le responsable, c'est le peuple de l'ASO. Mais c'est du plagiat M. Medouar ? Vous nous avez habitués à mieux que cela. Vous nous avez habitués à vendre un joueur pour en ramener quatre pour le même prix. Rappelez-vous le bras de fer que vous avez tenu à Hannachi à propos de Zaoui et Tahraoui. Ce Medouar là, nous l'avons perdu, et c'est lui que nous aimerions retrouver, ce qui nous donnera une équipe solide et fringante. En termes de facteurs humains, l'équipe nationale est un modèle. Des jeunes pétris de qualités pour aller très loin, dans les compétitions et dans le temps. Pouvez-vous nous faire revenir nos jeunes ? Travaillez avec les jeunes de cette région M. Medouar et advienne que pourra. Nous allons vous raconter une petite anecdote M. Medouar : un jour, au stade Tchaker de Blida, sur les gradins, en train de regarder le match opposant l'USMB à l'ASO, deux hommes, l'un de Blida et l'autre de Chlef. Le Blidéen demande au Chélifien de lui compter combien il y avait de joueurs de l'ASO originaire de la wilaya de Chlef. Ce jour-ci, il y avait sept Chélifiens titulaires sur le terrain. La réponse de notre ami Blidéen était : "Comme ça, nous ne pourrons jamais vous vaincre". M. Medouar, ne faites pas comme le corbeau qui a perdu sa façon de marcher en essayant de copier la démarche de la perdrix. Revenez à vos principes. Si la politique change les gens de bien en mal, qu'elle aille au diable ! A l'instar de nos lecteurs, vous avez dû deviner que c'est un fervent supporter de l'ASO qui a déversé sa bile sur vous par dépit, en connaisseur et non par méchanceté. Ali Elouahed le Chiffre de lA semAine 471 Cubains C’estlecontingentdemédecinset techniciensdelasantédépêchépar CubaenAfriquepourluttercontrele virusEbola.175d’entreeuxsesont rendusenSierraLeone,les296autres sontattendusenGuinéeetauLibéria. rendez-nous notre nom ! PAr m’hAmmedi BouzinA mohAmed* Etrange destin que celui de cette ville frappée par un drame collectif dont on a associé le nom d’origine à une hérésie. Aujourd’hui, Chlef vit dans le souvenir douloureux d’El Asnam. J e veux vous parler d’El Asnam, une ville que les jeunes et moins jeunes d’aujourd’hui n’ont pas connue et à laquelle la légende prête une histoire fantastique et un destin tragique : l’Atlantide ! Aujourd’hui encore, archéologues, historiens et chercheurs creusent les mémoires enfouies sous les épaisses couches de cendres du temps et de l’oubli dans l’espoir d’une renaissance. Les poètes, eux, chantent le souvenir d’El Asnam et lui dédient des odes dans le secret espoir qu’elle survivra au temps jusqu’aux arrières-arrières petits-enfants. C’est ainsi que les légendes naissent pour l’éternité. On raconte qu’El Asnam était autrefois entourée de vergers luxuriants réputés pour leurs fruits et que la ville n’avait jamais soif. Les eucalyptus, platanes, cyprès, pins, mûriers, noisetiers et bien d’autres «ombrelles» longeaient ses bras et protégeaient son corps du soleil blanc des étés et adoucissaient ses hivers lorsqu’ils s’annonçaient froids et rigoureux. A intervalle régulier, le printemps s’installait et la ville s’habillait de vert. El Asnam, une oasis pour ses habitants d’hier et un mirage pour ses héritiers d’aujourd’hui. On raconte que la ville somnolait dans cette quiétude jusqu’au jour où la colère de cette nature si généreuse décida de se venger de ce bonheur trop provoquant : la punition vint de la terre sous les ordres du ciel disait-on. La ville disparue à jamais dans un gigantesque chaos dominé par les hurlements, les larmes et le sang de ses habitants. La terre trembla au moment même où les Asnamis s’inclinaient dans un élan collectif de prières pour remercier le créateur de tant de bonheur : vendredi, 13h 26. Au retour de cette date, chaque année, les survivants d’El-Asnam reprennent le chemin du retour à la recherche de leur Cité perdue. Ils implorent «Chlef» et l’interrogent pour comprendre pourquoi El Asnam ne ré- Chlef ou el AsnAm, que Choisir ? pond plus. Chlef ne peut témoigner pour El Asnam. Orphelins du paradis perdu, les chélifiens d’aujourd’hui errent dans les méandres de l’oued dont ils portent, désormais le nom. Chlef, cet oued autrefois majestueux où ils aimaient, l’été venu, se baigner et se sécher sous les eucalyptus avant de repartir avec des ceintures où pendaient des barbeaux, des anguilles et des carpes destinés au barbecue du soir. C’était un oued capricieux : l’été accueillant et l’hiver mélancolique, grondant, tempétueux et souvent vengeur. Il emportait tout quand il rugissait. L’oued Chlef s’est tari. Il a soif comme la ville dont il est le nom. Lui aussi El Asnam lui manque. El Asnam victime d’un double drame : l’un naturel, celui de cette fatidique journée du 10 octobre1980 ; l’autre humain et qui lui a effacé son nom. Les Asnamis ont été dépouillés de leur identité, de leur histoire, de leurs racines, de leur nom. Le choc a été terrible au point que des illuminés ont lié notre drame à notre nom. El Asnam, les idoles traduisaient-ils. Le Ciel nous a punis parce que nous étions des idolâtres. Il fallait effacer cette hérésie. Nous, nous aimions El Asnam et nous…l’adorions comme un cadeau du ciel. Rien de plus. Nous avons enterré nos morts et soigné nos blessés comme d’autres victimes d’autres colères de la nature après nous : Boumerdes, Mostaganem, Tipaza, Alger et ses inondations meurtrières et dont on n’a pas changé le nom. L’Algérie entière a vécu collectivement le drame de la décennie noire avec des centaines de milliers de morts. Elle s’est réconciliée avec elle même. Pourquoi seule El Asnam doit changer de nom en raison d’une catastrophe naturelle ? Nous ne voulons pas être une exception sur ce plan là et pleurer indéfiniment sur notre sort. Nous voulons juste récupérer notre histoire, notre nom. Parce que nous n’oublierons jamais l’incroyable élan de solidarité de tous les Algériens dès l’annonce de la catastrophe d’octobre 1980 et le soutien du monde entier, du Japon aux USA en passant par l’Europe et l’Asie. Partout dans le monde, le nom d’El Asnam était répété. Les aides provenant du pays et du monde entier portaient le nom d’El Asnam. Rien que pour cela, rendez-nous notre nom d’origine. Et Chlef, l’oued, reviendra à son cours parce qu’il est indissociable de l’histoire et de l’identité d’El-Asnam. Nous ne sommes point des idolâtres, nous sommes des Asnamis avec une longue histoire et un passé glorieux. Et une décision administrative ne peut éradiquer tout un passé. Nous continuerons de dire El Asnam, sans en vouloir à Chlef qui fait partie de notre patrimoine et notre identité. Nous voulons nous réconcilier avec nous-mêmes. M. M. B. *Journaliste professionnel Chronique du temps qui passe Plus fort que moi ? il n’y en a pas ! J e ne pense pas qu’ils soient capables de diriger un de mes services, quand bien même auraient-ils obtenu tous les diplômes universitaires de la planète. Et quand ça dit être diplômé des universités algériennes, je n’en fais même pas cas. Quand ils viennent chercher du boulot et que je les rencontre devant le bureau de ma secrétaire, je ne leur prête même pas attention, je sais qu’il y a des supérieurs à Alger qui s’acquittent bien de cette pénible tâche, pourquoi doisje les rencontrer et subir leurs supplications ? Tels qu’ils sont, ils ne me viennent même pas à la cheville, je les toise de haut, je les méprise, moi qui n’ai pourtant pas fait de longues études ni connu les bancs des universités. Moi, c’est différent : par mille et un subterfuges, en faisant surtout intervenir des connaissances par l’intermédiaire des intermédiaires, j’ai pu garder mon emploi, mieux, je me suis hissé au sommet de la hiérarchie de mon institution régionale, alors que j’ai failli être tout bonnement licencié… pour incompétence avérée. Aujourd’hui, alors que d’autres se font de la bile pour décrocher je ne sais quel titre à l’université -c’est tellement compliqué que je n’arrive pas à faire la différence entre master-magister-doctorat-doctorant et tutti quanti- mon certificat de scolarité de 4ème année moyenne me suffit amplement pour gagner, sans trop de remous, le double du salaire des praticiens que j’emploie, et 5 à 6 fois qu’un jeune universitaire nouvellement intégré à mon équipe dirigeante… Je les défie de rédiger un rapport, que dis-je, une seule fiche, sans se faire corriger par un de mes subordonnés. D’ailleurs, comme moi, ils ne maîtrisent ni le français, ni l’arabe, ni l’anglais… Mais moi, contrairement à eux, je suis directeur, et je ne suis donc astreint à aucun exercice qui trahirait ma faiblesse, mon ignorance et mes capacités justes bonnes pour remplir les fiches multicolores que mes chefs me confiaient autrefois. Mais ça, c’est du passé. A. L.
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