N°30 - Le Chélif

maNsouR mouaIssI, directeur de La caisse nationaLe des retraites de chLef :
«Nous sommes le dernier recours
des retraités et ils sont la cause
de notre existence»
semaine du 02 au 08 juillet 2014 - N° 30 - prix 15 Da
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ILs oNt DoNNé LE mEILLEuR
D’Eux-mêmEs facE
à L’aLLEmagNE
IssN : 2352-9695
L’aventure
brésilienne
des Verts s’achève...
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LE pHéNomÈNE DEVIENt uNE HaBItuDE Et NE cHoQuE pLus LE coNsommatEuR
Les prix des produits
alimentaires s’envolent
LEs HommEs Du cHéLIf
IL a été paRmI LEs mEmBREs
foNDatEuRs Du cLuB EN 1947
Pages 5 à 7
Marché de hay Bensouna
De la viande…
à déconseiller !
Halte aux excès
pendant le mois
sacré
L’abstention,
c’est aussi freiner
la flambée !
abed
Benmehdia,
une légende
vivante de l'aso
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cuLtuRE
nordine nedjai, Peintre,
artiste, scuLPteur et céraMiste :
«Le beau et le vrai,
c’est ce qui plaît
dans l’Art» Page 17
L’écrivaine anya MériMèche
au café Littéraire de chLef :
«La disparition
d’un être aimé
a provoqué le
déclic de l’écriture»
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Le waLi L’a décLaré Lors de La distriBution de 1 360 LogeMents à hay Bensouna :
«Ceux qui ont une décision seront logés
dès que leurs logements seront prêts»
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Ramadhan
booste
le marché
du halal
en Europe
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IL sERa coDé Et ImpRImé
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infalsifiable le mensonge
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ActueLLeS
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du 2 au 8 juillet 2014
direCtions de distribution de Chlef Centre et nord
Sonelgaz veut charmer
ses clients
La société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) a organisé une conférence de presse jeudi 26 juin à
l'hôtel Hadef, au centre-ville de Chlef. C'est un véritable plaidoyer auquel se sont livrés les directeurs de distribution centre et nord avec la présentation du bilan de l'activité 2013 et les perspectives 2014.
C
e sont les objectifs en matière de clientèle d'électricité et de gaz, les problèmes des pertes d'électricité et de
gaz, la situation des créances, l'évolution du réseau électrique et le plan d'urgence qui ont été
évoqués. La clientèle ne fait qu'augmenter, que
ce soit pour l'électricité ou le gaz. C'est une augmentation de 4,98% pour la clientèle électricité,
et 10,33% pour le gaz pour les directions centre
et nord. Le solde créances lui aussi augmente.
Il était de 799,86 milliards DA en 2012 et a
connu une progression de 9,13% (+66 milliards
DA). La Sonelgaz initie des actions en direction
de sa clientèle en assurant une meilleure prise
en charge du réseau et de l'activité, la mise en
place d'un dispositif de suivi et de contrôle des
affaires en instance, la mise en place depuis
2013 de la télé-relève qui consiste à extraire des
données générées par un appareil de comptage
qui peut être lu à distance grâce au réseau GSM.
Cette opération, qui a été lancée en 2013 va prochainement toucher les abonnés basse pression
et moyenne pression, et enfin l'amélioration de
l'accueil avec l'ouverture d'une nouvelle agence
commerciale à Hay Bensouna.
Le réseau de gaz en cuivre qui date des années 1980 va être progressivement remplacé. Le
programme qui a démarré en 2006 s'est accentué en 2013, 2014 et sera étalé sur l'année 2016.
Ce sont 26,42 km de réseau d'un montant de 55
755 KDA (Oued Fodda, Lalla Aouda et El Houria) qui ont été changés en 2013. En 2014, ce
sont 66,818 km de réseau à remplacer pour un
montant de 157 753 KDA (Oued Fodda, Radar,
Hay Zebboudj, El Hassania et Boukader). Il est
projeté pour l'année 2015 un changement de 40
km de réseau pour un montant de 101 000 KDA
uniquement pour la commune de Chlef. Un
plan d'urgence supplémentaire à celui de l'année 2013 et prévu pour l'été 2014 a également
été mis en place afin de parer aux faiblesses des
réseaux et d'améliorer l'alimentation, notamment durant les périodes d'été et d'hiver et remédier aux conséquences d'exploitation à long
terme. Ce plan consiste à réaliser 95 postes
HTA/BT et la réalisation de 195 km de lignes
HTA et BT. Le plan d'urgence de pour l'année
2015 sera axé essentiellement sur la réhabilitation du réseau basse tension avec la création
d'un poste HTA/BT et 93 postes, la réhabilitation de réseaux basse tension sur 68,31 km et la
restructuration et le remplacement de 117,6 km
de câble MT. Pour 2017, il est prévu un départ
HTA à partir d'Ouled Farès 60/30 dont 11 avec
une longueur réseau de 34 km, Zebboudja dont
7 avec une longueur réseau de 79 km et Tadjena
dont 7 avec une longueur réseau de 119 km.
Enfin, dans le cadre de la modernisation de l'exploitation, les directions de distribution de
Chlef ont mis en exploitation progressivement
un système appelé " SCADA" permettant de
télé-conduire, télé-surveiller et télécommander
le réseau de distribution d'électricité. Sa mise
en service est prévue incessamment. Les services de Sonelgaz se plaignent des vols de câble
de cuivre et font appel au civisme de la population pour faire barrage aux voleurs ou au faire
appel aux services de sécurité. Pour ceux qui
ont peur de représailles, il suffit d'informer les
services de sécurité par appel masqué.
A. Cherifi
Célébration de la journée nationale du tourisme à Chlef
Les facettes du terroir mises en exergue
L'
événement a été célébré le 25 du mois
courant au niveau de la maison de la
culture de Hay Meddahi, où la direction
du tourisme et de l'artisanat, en collaboration avec
la chambre de l'artisanat et des métiers, a organisé
une exposition dédiée cette année à la qualité des
prestations de service.
De nombreux professionnels du tourisme (hôteliers, voyagistes, exploitants de plages et associations touristiques et artisanales) ont séduit le
public par les différents produits exposés et leur
amabilité, notamment à faire savoir aux visiteurs
leur souci de préserver l'authenticité, la tradition
culinaire et vestimentaire comme nous l'a confié
le secrétaire de l'association "tourisme et archéologie" de Medjadja. Le tourisme culinaire était à
l'honneur grâce à des mets traditionnels généreusement offerts aux visiteurs dont certains eu l'occasion de manipuler les cuillers en bois. Comme
rafraîchissements, on a offert l'eau de la célèbre
source de Bouzaour, servie dans une jarre.
De nombreux artistes de renommée nationale
ont exposé leurs œuvres. Parmi eux, citons Belkacemi (broderie métallique), Tounsi (toile sur
sable), Negaz et Mekerba (sculpture sur bois),
sans oublier les établissements hôteliers de Fellag
(Ténès), El Wanchariss (Chlef-centre), Les Platanes (Oued Fodda) dont le directeur est un membre actif de la fédération nationale de l'hôtellerie
ainsi que l'agence de voyage "El Fakhama" de
Chlef. Une conférence fut animée par M. Kaïci
Moulay Idriss, chef de service à la direction du
Tourisme de Chlef qui a mis l'accent sur les techniques d'accueil, les règles d'or de leur qualité et
la nécessité pour les professionnels du tourisme
d'être au diapason des nouvelles technologies (facebook, twitter, youtube) car le client aujourd'hui
ne se fie pas aux étoiles mais plutôt aux commentaires sur la toile de ceux qui fréquentent ces
structures. Il a évoqué la fameuse application gratuite "trip advisor" qui permet aux citoyens où
qu'il soit de lire des commentaires des clients de
tous les hôtels du monde y compris l'Algérie.
Par voie de conséquence, un manager se doit
d'améliorer ses prestations de service dans le but
de fidéliser sa clientèle et de s'entourer d'une
équipe professionnelle, qualifiée, prête à satisfaire
les exigences des clients, être à leur écoute et les
prendre en charge. Il a insisté sur l'importance
pour le professionnel d'adopter une stratégie
basée sur la qualité de l'accueil et des prestations
de service.
Il a énuméré les règles d'or incontournables
pour fidéliser le client face à une compétitivité de
plus en plus rude vu le nombre impressionnant de
structures existantes au niveau de la wilaya : 12
hôtels de luxe, 4 en cours de réalisation et 6 000
lits offerts aux investisseurs au niveau des zones
d'expansion touristique de Mainis, Tegheza et Aïn
Hamadi. Cette journée fut ponctuée par la distribution à une quinzaine d'artisans de fonds d'équipement pour la réalisation d'entreprises
artisanales.
Ali Medjdoub
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Actuelles
le wAlI l’A déClAré lors de lA dIstrIbutIon de 1 360 logements à HAy bensounA :
«Ceux qui ont une décision seront logés
dès que leurs logements seront prêts»
C’est la semaine dernière, plus exactement le mardi 24 juin 2014, que 1 360 logements sociaux locatifs ont été distribués à Hay Bensouna,
commune de Chlef, par les autorités locales de Chlef. Il est à noter que d’autres distributions ont eu lieu à travers le territoire de la
wilaya, qui ont touché la plupart des communes. Les listes avaient été affichées au préalable au niveau de ces dernières et sur le site web
de la wilaya «www.wilaya-chlef.dz».
L
a nouvelle cité était noire de monde durant cette matinée. Un portique avait été
dressé et une troupe de musique folklorique avait été affrétée pour l’occasion. Il a été
demandé aux bénéficiaires de se présenter à partir de midi devant les agents de l’OPGI, au
niveau des immeubles concernés, munis de leurs
dossiers afin de prendre les clés de leurs appartements. Le wali de Chlef, M. Abou Bakr
Essedik Boucetta, dans une déclaration à la
presse, nous a affirmé que 2 949 logements ont
été distribués depuis la semaine précédente au
niveau de la wilaya. Cela en plus des 1 300 qui
ont été distribués il y a deux mois et des 500 logements participatifs qui ont également été distribués. Ce qui porte le nombre de logements
attribués pendant ces trois derniers mois à plus
de 5 000. En plus, il y a un programme de logements qui sera affecté dans les mois à venir.
«Pour les citoyens qui n’ont pas eu la chance
d’en bénéficier cette fois-ci, je porte à votre connaissance qu’il y a 16 000 logements en cours
de réalisation dont 4 000 sont presque terminés
puisqu’il ne leur manque que la réalisation urbaine extérieure et qui vont être distribués d’ici
à peu près deux mois.
L’État a, grâce à Dieu, mis en place un grand
programme, qui touche toutes les communes. Il
y a bien sur les procédures administratives, il y
a les recours et si les citoyens observent des
anomalies qu’ils nous en informent », a dit en
substance le wali. Il a ajouté que «la meilleure
preuve qu’il y a transparence, c’est que les listes
ont été affichées au niveau du site web de la
wilaya. Les citoyens qui ont fait de fausses déc-
larations et qui ont bénéficié de logements
seront passibles de poursuites judiciaires.» Concernant les bidonvilles, le wali a précisé que
«tous ceux qui ont fait l’objet d’un recensement
en 2007 seront déplacés et bénéficieront de logements. Le problème réside chez ceux qui ne
veulent pas être déplacés et rester sur place, il y
a également ceux qui n’ont pas été recensés en
2007 et n’ont donc pas de programme les con-
cernant. Ces gens là doivent déposer leur demande de logement au niveau de la daïra
comme tout le monde. Nous n’avons aucune raison de mentir à nos citoyens. Ceux qui sont enregistrés dans un programme auront leur
logement tôt ou tard et ceux qui ont une décision
seront logés dès que leurs logements seront
prêts.» Abordant le problème de la qualité du logement, le wali déclare que, «au vu du prix dé-
passant les 3 000,00 DA le mètre-cube, les logements livrés doivent être de qualité.» Puis,
s’adressant à la population, il lui a souhaité un
«ramadhan mabrouk». Il ajoute que la wilaya est
un immense chantier, qu’elle a des projets ambitieux et une position stratégique qui va la promouvoir, dans les années à venir en pôle
régional.
Ahmed Cherifi
Ils ont dIt :
nourine Abdelkader, chef de la daïra de Chlef :
«Nous venons de distribuer aujourd’hui, au
niveau de la commune de Chlef, 1360 logements.
Les listes ont été affichées il y a un peu plus d’un
mois. C’est après avoir terminé l’étude des recours
que nous avons pu aujourd’hui procéder à leur dis-
tribution aux citoyens, cela pour égayer les foyers
avant le début du mois sacré de ramadhan.
L’opération, au niveau de la commune de Chlef
est encore ouverte, puisqu’hier seulement, une
liste ponctuelle de 2 073 logements a été affichée
et les clés seront remises aux bénéficiaires avant
la fin du mois de ramadhan. L’opération se poursuit et nous, nous demeurons disponibles pour la
mener à bonne fin.»
Ahmed Cherifi
Il serA Codé et ImprImé sur un support en pVC
Bientôt, un registre de commerce infalsifiable
L
a direction du registre de commerce
(RC) de la wilaya de Chlef a organisé
jeudi 26 juin 2014, au profit des
opérateurs économiques, une journée d’études sur le registre de commerce électronique qui s’est déroulée au niveau de la
chambre de commerce et d’industrie de la
wilaya de Chlef.
Abordé en marge des travaux, M. Mansour
Bendjoudi, directeur du RC de Chlef a bien
voulu nous apporter les précisions concernant cette rencontre. M. Bendjoudi a expliqué que l’organisation de cette journée
d’étude répond au souci d’informer les
opérateurs économiques de la mise en place
d’un nouveau registre de commerce électronique. Notre interlocuteur a précisé que démarrage de l’opération s’est effectuée à partir
d’Alger pour être généralisée à compter du
15 juin 2014 sur l’ensemble du territoire national.
Mais tout d’abord, qu’est-ce que le registre
de commerce électronique et qu’est ce qu’il
apporte de plus ? «Dans la première phase,
nous avons réalisé le registre de commerce
qui existe, puis nous lui avons ajouté un code
crypté en haut à droite du document.
L’introduction du code crypté a pour objectif de rendre le registre infalsifiable car, il
faut l’avouer, le document actuel peut être
facilement contrefait.» La seconde étape, a
souligné M. Bendjoudi, va démarrer à fin
décembre 2015, « et là on va passer à autre
chose : le document de registre de commerce
changera d’aspect et sera confectionné sous
forme de carte PVC (plastique), toujours
évidemment avec le code crypté.» Le directeur du registre de commerce de la wilaya
de Chlef fait remarquer que «le RC électronique a deux avantages : le premier est de ren-
dre le document infalsifiable, et le deuxième,
qui est dû à l’avancée technologique, permet
avec la lecture du code par les mobiles de
troisième génération dotés d’applications
spécifiques, de voir le contenu du code et le
comparer à celui du registre. S’il est conforme, c’est que le RC est authentique. Si
vous scannez le RC actuel avec son code
crypté, ce dernier ne pourra pas être lu, donc
là également vous avez affaire à un faux document.»
A la question de savoir en quoi, il est important de savoir qu’un RC n’est pas faux,
M. Bendjoudi nous répond que lorsque le RC
est facilement falsifiable, n’importe quel individu mal intentionné peut, avec une fausse
carte d’identité, établir un RC, travailler
avec, réaliser des chiffres d’affaires parfois
importants, au nom d’une autre personne et
ensuite s’évanouir dans la nature. Parfois les
banques sont aussi perdantes lorsque qu’un
compte bancaire est ouvert avec un faux RC,
tandis que les impôts sont perdants à tous les
coups ; ils n’arrivent pas à récupérer leur argent puisqu’ils n’arrivent pas à trouver le
commerçant indélicat, qui, au moment où il
doit payer ses impôts, disparait de la circulation.
Avec la nouvelle formule, l’opérateur
économique sait que personne ne pourra plus
établir un RC en son nom et travailler avec,
et les opérations de commerce seront également sécurisées. L’aboutissement recherché
étant, avec l’avènement d’internet, et une
fois le système sécurisé totalement, et en cas
de marché avec une entreprise internationale,
permettre à cette dernière d’accéder sur le
site et de rechercher des informations sur son
partenaire local.
Ahmed Cherifi
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Actuelles
Mansour Mouaissi, directeur de la caisse nationale des retraites de chlef :
«Nous sommes le dernier recours des retraités
et ils sont la cause de notre existence»
A
«
guichets. Nous avons consacré deux jours par
semaine pour la réception du public par les responsables, tous les lundis et mercredis. Autre
chose, pour faciliter la tâche à cette catégorie
de nos citoyens nous avons créé trois centres
d’accueil et d’orientation à Boukader, Oued
Fodda et Ténès. Nous avons deux autres centres
en projet pour des raisons différentes. Le premier sera ouvert à Beni Haoua, pour son éloignement même de Ténès. Le second à Ouled
Farès pour la forte concentration de retraités.
h, si jeunesse savait et si vieillesse
pouvait. » C’est ce que pense un
grand nombre de retraités. Chaque
génération a apporté sa pierre à la construction
de ce grand édifice qu’est l’Algérie. La période
de l’indépendance est la plus difficile. La génération suivante était plus instruite dans les années 1970 et 1980. Actuellement, l’Algérie a
fait le plein en termes de formation de haut niveau à tel enseigne qu’il est plus facile de recruter avec effet immédiat plusieurs ingénieurs
ou licenciés dans différentes filières, alors qu’il
vous est impossible de dénicher un maçon par
exemple. Pour cette frange de la population, les
actuels retraités, qui a beaucoup donné pour que
l’Algérie reste debout, trop de questions restent
sans réponses. Trop d’impuissance pour entreprendre les démarches nécessaires à la régularisation de leur situation. Les distances sont trop
longues et les transports éreintants pour cette
population fragile et fragilisée. Imaginez un retraité prendre le bus à partir d’El Marsa ou de
Béni Haoua pour arriver à Chlef usé, lessivé,
exsangue. En fin de compte, il n’arrive même
pas à joindre le responsable gérant son dossier.
C’est mortel tout simplement. Pour répondre
aux attentes de nos concitoyens qui ont accompli leur devoir envers la nation, Le Chélif a joint
M. Mansour Mouaissi, directeur de la caisse nationale de retraite de la wilaya de Chlef dont le
siège se trouve centre-ville.
Le Chélif : M. le directeur, on vous remercie d’avoir accepté de nous recevoir malgré vos grandes occupations.
Mansour Mouaissi : Le temps qui vous est accordé est au bénéfice de nos retraités qui trouveront peut-être réponses à travers Le Chélif à
leurs préoccupations.
La dernier revalorisation de l’ordre de
12% a été bien accueillie par les retraités,
sera-t-elle pérenne ! Un grand nombre
d’entre eux ne comprennent pas le mode
de calcul et pensent qu’ils sont lésés. Voulez-vous les éclairer ?
A propos de nombre, permettez-moi d’informer
le public que nous gérons à l’heure actuelle 60
302 dossiers exactement. Pour le calcul de la re-
Quelles sont les différentes catégories de
retraités ?
Il y a la retraite à l’âge légal de 60 ans. La proportionnelle à 50 ans avec 20 ans de travail réunis. L’anticipée, qui est plus rare actuellement,
entre dans le cadre de la compression des effectifs. Là où les gens rencontrent de l’incompréhension, c’est pour la pension de réversion.
Exemple : lorsque le conjoint est seul (pas
d’ayant-droit) le bénéficiaire perçoit 75% de ce
que touchait l’assuré de son vivant. Lorsqu’il y
a le conjoint plus un autre ayant-droit, la pension est de 80%, soit 50% pour le conjoint et
30% pour l’ayant-droit. Lorsqu’il y a le conjoint
et plusieurs ayants-droit, le taux est de 90%, soit
50% pour le conjoint et 40% à répartir entre les
ayants-droit. Lorsqu’il n’y a pas de conjoint,
mais un seul ayant droit, le taux est de 45%.
S’ils sont plusieurs, le taux est de 90% à répartir
équitablement entre les ayants-droit. Permettezmoi d’ajouter que les taux ne sont pas gelés
mais évoluent avec la situation et sont révisables.
valorisation, il est fait sur la base du revenu
brut, à l’image du salaire brut lorsqu’ils étaient
en activité. Il faut défalquer les cotisations des
assurances et l’IRG, ce qui greffe énormément
le revenu net et selon les catégories. Pour ce qui
est de la pérennité de cette revalorisation, je dirais que l’augmentation est annuelle. Quant au
taux, s’il est maintenu à ce niveau, c’est tout le
mal qu’on leur souhaite. Soyez tranquille à ce
sujet, le conseil d’administration qui décide,
tient compte de beaucoup de facteurs, et celui
de l’inflation n’est pas des moindres. Il est pos-
sible que la revalorisation soit maintenue au
tour des 10%.
Beaucoup de retraités disent : ne nous accordez
pas la revalorisation, mais enlever la défalcation
de l’IRG puisque nous ne travaillons pas, cela
nous fera une belle augmentation de la pension.
Nous ne faisons pas les lois, nous les appliquons. La loi ne dit pas s’il y a travail mais parle
de revenus qu’il s’agisse de commerçants, de
salariés, de rentiers ou de pensions. La loi est la
même. Il ne faut pas oublier que nous recevons
quotidiennement notre public au niveau des
L’information est complète et précise, voulez-vous conclure ?
Je remercie Le Chélif de nous permettre d’informer nos retraités à travers votre organe, je
leur lance un appel. Complétez périodiquement
vos dossiers par des certificats de vie, de non
remariage pour les femmes de moins de 60 ans,
de célibat, de non activité professionnel et de
scolarité. Je dis toujours à mes collaborateurs,
nous sommes le dernier recours pour ces gens,
prenez-en soins. Ils sont la cause de notre existence.
Propos recueillis par Ali Elouahed
Gare aux chiens méchants… de la gare
D
es citoyens nous ont rapporté que se
rendre à la gare ferroviaire de Chlef
de bon matin risque de vous coûter la
vie. Il est préférable de laisser le soleil se lever
avant de s’aventurer du côté de la gare de chemins de fer. En effet, les citoyens ont peur de
prendre le train, surtout de nuit, ou de bonne
heure. Il y a une horde menaçante de chiens qui
vous attaquent sans crier… gare. Plusieurs citoyens ont été agressés, n’était-ce la promptitude de quelques passants, des voyageuses
auraient été déchiquetées par ces chiens pas
tout à fait « errants » car c’est l’entrepreneur
qui est charge de la construction de l’hôtel Rahmoune qui en a une flopée et qui sont lâchés
dès les prémices du crépuscule. Nous avons
pris attache avec le chef de gare qui nous a
confirmé les dires des citoyens. Il nous a même
avancé qu’il a pris attache avec les services de
l’APC pour l’abattage de ces chiens qui consti-
tuent une menace effective pour les usagers du
train. Nous avons même essayé auprès de l’entreprise pour que soient attachés ces chiens à
l’intérieur du chantier et qu’ils ne devraient pas
les laisser à l’air libre, mettant en danger la vie
des citoyens qui sont obligés d’emprunter ces
voies pour utiliser le train comme moyen de
transport. Nous lançons un appel pressant aux
autorités locales pour que cessent ces agressions contre les citoyens en droit d’avoir de la
quiétude pour leur déplacement en ville. Que
l’entrepreneur en charge de ce chantier comprenne une bonne fois pour toutes qu’il met la
vie des citoyens en danger et qu’il en est responsable pénalement devant la loi. Nous espérons seulement, un peu de civisme de la part
des propriétaires de ces chiens et qu’ils se mettent à la place des citoyens qui peuvent subir
des chocs, surtout s’ils sont diabétiques.
Mohamed Boudia
Félicitations
Notre confrère et ami Abdelkader Zighem a soutenu avec brio son mémoire pour l’obtention du master en sciences politiques, le 5 juin dernier, à l’université de Djelfa.
Notre confrère a obtenu la note de 16/20 (16 étant le seuil de plafonnement de la note décidé par le conseil scientifique) et, bien sûr, il a été le seul candidat à avoir obtenu les félicitations du jury.
Son mémoire avait pour problématique : «Les réformes politiques en Algérie, entre le
discours et la pratique.» C’est une étude centrée sur une analyse critique post discours
du 15 avril 2011 du Président de la République s'adressant à la nation. Bien entendu, le
mémoire a été rédigé et présenté dans la langue de d’ «Oumro al kais», en arabe.
Ses confrères de l’hebdomadaire Le Chélif ne peuvent que lui renouveler leurs félicitations et leur reconnaissance pour les efforts qu’il a déployés des années durant pour réussir ce véritable exploit.
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du 2 au 8 juillet 2014
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ActueLLes
Le PhénoMÈne deVIenT une haBITude eT ne choQue PLus Le consoMMaTeur
Les prix des produits
alimentaires s’envolent
La flambée des prix pendant le Ramadhan est devenue une tradition bien particulière pour les personnes activant dans le domaine du négoce qui, par pure cupidité manifestée sans vergogne, n’hésitent plus à augmenter les prix des marchandises
qu’ils écoulent au niveau des différents marchés et autres points de vente.
E
Les Algériens ont jeté 120 millions de
baguettes de pains et 6 millions de litres de lait
lors du Ramadhan 2013 !
Le taux d’augmentation des prix annoncé
par le ministre du Commerce, M. Amara Benyounès est de l’ordre de 12%. Le ministre a précisé dans la foulée que les prix des produits
non subventionnés par l’Etat seront librement
fixés en fonction du principe de l’offre et de la
demande bien entendu. Il met en garde contre
la frénésie d’achat qui s’empare des jeûneurs
qui ne maîtrisent plus leurs ardeurs gourmandes.
Il invite solennellement les Algériens à faire
preuve de rationalité, et cela en mettant un
terme au gaspillage qui a donné lieu l’année
dernière à la mise de 120 millions de baguettes
de pains et de 6 millions de litres de laits dans
les poubelles à travers les quatre coins du pays.
Il est à noter que le rush des clients, qui
s’empressent à dépenser sans compter pour
remplir de multiples sachets et repartir illico
presto, encourage les commençants éhontés à
redoubler de ruse et de perfidie pour écouler
leurs stocks moyennant des prix excessivement élevés. Dans ce cas de figure, les familles
aisées pourraient bien évidemment ne pas se
sentir lésées, mais ce sont les familles à revenu
modeste qui en payeront «un lourd tribut». On
ne peut qu’affirmer que parfois l’incivisme des
gens se répercute violemment contre eux. Que
nous changions nos mauvaises habitudes pour
un Ramadhan sans gaspillage. A Bon entendeur …
Farouk Afounas
n l’absence d’une mercuriale bien réglementée de la part du ministère du
Commerce,
les
commerçants,
vendeurs en gros et détaillants, s’acharnent à
imposer leur diktat et faire régner leur propre
politique en matière de taxation des différents
produits de consommation. Ces gens autant inhumains que mal intentionnés font de la spéculation leur cheval de bataille dans leur course
pour le gain facile et rapide. Les citoyens, notamment ceux dont les moyens financiers laissent à désirer, saignent à blanc et trouvent
toutes les peines du monde pour remplir leurs
paniers.
Chez nous à Chlef, une simple virée au
marché de Hay Ben Souna, situé au chef-lieu
de la wilaya, nous permettra de constater de
visu à quel point les commerçants sont devenus insensibles à la situation sociale délicate
des citoyens. Les prix qu’ils affichent pour les
fruits et légumes sont exorbitants. Le taux
d’augmentation des prix est de plus de 20%.
Cette spéculation ne date pas d’aujourd’hui vu
qu’à l’approche de chaque Ramadhan les commerçants passent à la vitesse supérieure en
s’ingéniant à crucifier les citoyens.
Le mois de Ramadhan est censé être celui
de la piété, de la miséricorde et de la tolérance,
où les musulmans s’unissent et œuvrent ensemble à instaurer une société de paix régie par
les plus vertueuses des valeurs humaines. Ce
qui meurtrit le plus, c’est la réaction virulente
des commerçants vis-à-vis des clients qui leur
demandent des explications plausibles justifiant les prix affichés.
Marché de hay Bensouna
De la viande… à déconseiller !
V
endredi et samedi dernier, il était quasiimpossible de circuler à l’intérieur du
marché de Hay Bensouna. L’immense
souk populaire grouillait d’acheteurs qui avaient
hâte de remplir leurs couffins, de peur d’être pris
au dépourvu le premier jour du ramadhan. Donc,
on fait provision de légumes, fruits, viandes,
légumes secs et autres condiments pour des plats
dignes de «sid’na ramdane», comme si ce mois
était synonyme de ripailles. Les immenses tas de
fruits et légumes fondaient à vue d’œil et des
chaînes interminables se formaient devant les
vendeurs de viande car, à voir dans quelles conditions sont débités les quartiers de bœuf et de
mouton, on ne peut franchement leur accoler le
titre de bouchers.
Mais on n’y peut rien, les imams ont beau rappeler les principes fondamentaux du jeûne et les
médecins de déconseiller les excès en matière
d’alimentation, on continue à se ruer sur les étals
des bouchers, les pendoirs des marchands de
poulet, les tréteaux et les carreaux des légumiers… L’occasion rêvée pour les commerçants
de refiler toutes sortes de cochonneries à ces consommateurs angoissés à l’idée de ne pas manger
à leur faim. Oui, et nous le répétons sans détour
: ce sont bien et bien des cochonneries car les
produits carnés écoulés au marché de Hay Bensouna ne subissent apparemment aucun contrôle.
La viande est découpée sur des troncs d’arbres
qui font office de tables de bouchers, les abats
sont entreposés dans des bassines en plastique à
l’hygiène douteuse, les pieds et les têtes de veau
brûlés au chalumeau… Il n’y a ni vitrine
réfrigérée ni réfrigérateur. Les morceaux de
viande sur lesquels s’agglutinent des nuées de
mouches vertes sont accrochés à des esses rouillés.
De quoi soulever un haut-le-cœur aux âmes
délicates. Cette vision cauchemardesque ne semble pas émouvoir outre-mesure les clients, très
nombreux à se bousculer devant ces étals qui font
le bonheur de l’abattage clandestin. Comment
peut-on tolérer pareilles pratiques dans une ville
où, pourtant, ce ne sont pas les bons bouchers qui
manquent ?
Un confrère installé de longue date à Chlef
nous fait comprendre que les prix pratiqués séduisent les consommateurs de condition modeste
qui, malheureusement, ne sont pas informés du
danger quant à consommer le type de viandes qui
s’écoulent au marché de Hay Bensouna. Tant
bien que mal, quelques citoyens tentent de résister à la ruralisation qui les prend à la gorge en
s’approvionnant chez les bouchers du centreville. Mais ces derniers ne peuvent répondre qu’à
une infime partie de la demande. De plus, ils se
comptent sur les doigts d’une main, beaucoup
d’entre eux a dû mettre la clef sous la porte, incapables de résister à la concurrence qui leur est
imposée par leurs collègues abatteurs clandestins.
Ab. Kader
Halte aux excès pendant le mois sacré
C
e qui frappe chez nous pendant le ramadhan, c'est le gaspillage. Les ménages
préparent
des
repas
gargantuesques mais au moment du f’tor, ils
n’en consomment qu'une partie et le reste atterrit dans la poubelle. La rationalité est totalement absente. Ce qui est navrant, c'est de
découvrir que beaucoup de nécessiteux auraient pu profiter de ce surplus et être la source
d'une bonne action pour ces nécessiteux
comme ces réfugiés syriens, maliens et
nigériens victimes de l'impérialisme. Le ramadhan est synonyme chez nous de veillées
jusqu'à une heure avancée du matin et de
longues siestes durant la journée. Tout est au
ralenti sauf les bagarres qui éclatent pour un
rien, au marché, entre les automobilistes. Des
noms d'oiseaux agressent nos tympans.
Heureusement qu'il y a encore des gens sages
pour empêcher l'irréparable.
Nos administrations, il vaut mieux les éviter
et laisser les fonctionnaires avec leur mine
maussade des lendemains de ripaille et de nuits
blanches. Toutes les excuses sont bonnes pour
vous donner rendez-vous après l'aïd : le
supérieur absent ou l'ordinateur en panne…
Vaut mieux prendre son mal en patience et l’on
arrive même à s'en vouloir de ne pas avoir réglé
ses affaires avant le mois sacré. Les imams, à
la mosquée, les médias et surtout les institu-
tions éducatives doivent sensibiliser les
citoyens à passer ce mois avec plus de bon sens
pour redonner toute sa sacralité au ramadhan,
c'est-à-dire ne pas abuser des veillées, manger
normalement pour ne pas agresser son organisme, multiplier les bonnes actions pour être en
harmonie avec sa religion et surtout accomplir
ses tâches et son travail quotidiens avec sérieux
et abnégation.
Djamila Boulares
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ActueLLes
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
Face au phénomène de la boulimie
L’abstention, c’est aussi
freiner la flambée !
Le mois sacré du ramadhan est là. Il arrive en ramenant avec lui la piété et la baraka, comme disent nos vieilles. Hélas, dans la réalité, ce mois déchaîne toutes les passions. Les citoyens, d’habitude raisonnables, se métamorphosent en ogres, raflant tout ce qui est mis
en vente dans les marchés des fruits et légumes. La quiétude cède le pas à la violence, la gabegie et le gaspillage.
L
a flambée des prix fait rage dans nos
marchés, et cela bien avant même début
du ramadhan. Les prix sont passés du
simple au double, provoquant la consternation
des consommateurs, les petites bourses notamment, qui ne comprennent pas pourquoi cet
acharnement sur leurs maigres ressources financières. Mais, l’habitude étant une seconde nature, les citoyens, en dépit de cette flambée,
continuent de se ruer sur les marchés, les
épiceries et les boucheries pour s’approvisionner de façon anormale et inquiétante. Ils achètent et raflent tout si comme si une tragédie qui
va s’abattre sur eux.
Une frénésie incompréhensible s’empare des
acheteurs et cet état d’esprit arrange beaucoup
les vendeurs. N’en parlons pas des vendeurs
véreux qui ne lésinent devant rien : marchandises trafiquées, arnaques sur la qualité et le
poids, rien ne les arrêtent, pas même les yeux
suppliants des pauvres ménagères.
Les citoyens comme à l’accoutumée font des
calculs et une gymnastique folle pour justement
passer «comme il se doit» le mois du carême,
mais très vite, ces calculs sont vite apparus incertains et inefficaces parce que, en face, il existe une armada d’arnaqueurs et de filous qui
préparent déjà ce mois depuis très longtemps
afin d’amasser un maximum d’argent. Sur le
dos des citoyens.
On pourrait dire que ces derniers le méritent
! Ou que c’est bien fait pour eux parce qu’ils
sont dupes et leur comportement anormal.
Qu’ils ont voulu imiter les riches alors qu’ils
n’ont pas le sou. En dernier ressort, ils apprennent à leur détriment qu’ils sont les seuls perdants.
«Ils le méritent»
Il existe pourtant plusieurs solutions pour
freiner cette inflation qui dépasse l’entendement. La première des choses à faire, c’est de
se comporter de façon rationnelle. Autrement
dit, procéder aux achats nécessaires pour le
repas d’une journée ou deux, mais pas davantage. Cela veut dire qu’il ne faut pas acheter
pour stocker, car l’épuisement des stocks est
une occasion pour les commerçants véreux de
créer la tension sur les produits qui manquent,
puis d’augmenter facilement leurs prix. En
économie, la rareté fait la cherté !
En n’achetant que le strict nécessaire, les prix
vont se stabiliser durant toute l’année, et par
conséquent, les comportements hérités de
l’époque des pénuries organisées vont disparaître petit à petit de notre société.
Mais nos citoyens se réveilleront-ils un jour
pour appliquer cette méthode pourtant si simple
?
Nous pouvons vaincre cette augmentation
des prix à condition que chacun s’y mette et
n’achète que ce qui est vraiment nécessaire et
indispensable. On peut justement gagner beaucoup d’avantages en optant pour l’abstention
afin de freiner l’inflation. C’est une possibilité
qui est à notre portée.
«La solution : être logique
et respectueux des autres»
Et beaucoup de citoyens approuvent cette
idée. Pour M. Bouri Abderrahmane, les
citoyens sont responsables de l’instauration de
l’inflation, parce que, selon lui, «ce sont eux qui
la soutiennent et l’encouragent.» L’inflation
pourrait être combattue à condition que tous les
citoyens s’y mettent, ajoute-t-il, soutenu par M.
Labdouni Ahmed-Bouziane qui considère que
l’inflation est «un cancer qui range les poches
des gens.» «Nous sommes face à des citoyens
irresponsables qui s’adonnent à des achats sans
réflexion ni modération.» Tahar Kadar estime
de son côté que l’inflation, «c’est la mort lente
d’un peuple, les citoyens sont devenus eux
même des ennemis envers eux-mêmes parce
qu’ils tombent et encouragent l’arnaque tendue
par les vendeurs.» Propos que semblent
partager Belahcène Merzouga pour qui la flambée des prix est la conséquence d’un état d’esprit chez les consommateurs. «Les citoyens
sont dupes en réalité alors qu’ils apparaissent
comme étant des gens civilisés et des gentlemen.»
Enfin, Amokrane Youcef propose un éventail
de solutions pour combattre la cherté des produits de consommation courante : «Il suffit
d’être logique et aussi respectueux des autres.»
Djilali Deghrar
Son commerce eSt d’une propreté impeccable
Aâmi Djelloul, un boucher pas comme les autres
E
n passant par la rue principale de Hay
Meddahi, vous ne pouvez rater la
boucherie de Aâmi Djelloul tant elle
ne désemplit pas de sa clientèle et ce, à
longueur d’année. Le rush dans ce modeste
lieu de commerce s’explique autant par le
professionnalisme u maître de céans que par
la propreté impeccable qui caractérise les
lieux. «Ici, chaque chose est à sa place», nous
dit tout de go Aâmi Djelloul auquel nous
avons rendu visite la veille du ramadhan. La
boucherie était bien achalandée, on y trouvait
de tout, des morceaux de viande bien découpés aux tranches de foie, de cœur et de
rognons exposés avec art dans des plats en
inox. Le tout est rangé à l’intérieur du frigoprésentoir, à une température ambiante afin
de préserver les viandes de toute avarie.
D’ailleurs, la porte vitrée du magasin n’est
pas ouverte aux quatre vents, et à cela, Aâmi
Djelloul y tient beaucoup. «D’abord, cela permet de garder l’intimité des lieux, ensuite cela
évite les poussières et les fumées des pots
d’échappement qui circulent en nombre sur
cette artère », nous dit-il, expliquant que la
moindre variation de température peut altérer
la marchandise. Aâmi est passé maître de la
découpe, c’est avec une précision de
chirurgien qu’il découpe steaks, entrecôtes,
filets et apprête avec une extrême finesse les
gigots et autres épaules prêts à être enfournés.
D’une propreté à faire pâlir d’envie les con-
currents, Aâmi Djelloul tient énormément à
la réputation de son commerce, d’où la qualité des viandes qu’il propose à ses clients.
Nous sommes aux antipodes de ces viandards, sales et dégoûtants, qui ont pris possession du commerce de la boucherie dans les
marchés populaires et qui trompent l’acheteur
en lui refilant de la viande qu’on n’ose pas
jeter aux chiens.
« C’est un métier noble, qui exige beaucoup d’efforts et de perspicacité : il faut
savoir choisir les bêtes à sacrifier, savoir
équarrir une carcasse, la découper, connaître
l’anatomie de la bête et ne pas découper au
kilomètre… », nous dit Aâmi, visiblement irrité par les « gens qui font tort à la profession». L’autre qualité du maître des lieux est
de ne jamais laisser tomber les pauvres. « Je
suis issu d’une famille pauvre, et je sais ce
que subissent ces gens », affirme-t-il, laissant
entendre qu’il ne refuse pas de venir en aide
à son proche. C’est une autre raison peut-être
qui fait aimer Djelloul le boucher, probablement l’un des plus anciens bouchers du
quartier.
Redouane Madaoui
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
7
ActueLLes
POint de vue
Ramadhan, le mois sacré qui
ne se vit plus comme avant !
Par Farouk Afounas
D'après les récits fabuleux de nos chères grands-mères, les Algériens d'autrefois avaient pour habitude de respecter tous les
rituels relatifs à la religion islamique à leur juste valeur. Ils célébraient absolument toutes les fêtes religieuses de manière
parfaitement festive frappée de l'indéniable et éternel sceau de la sacralité.
N
ous savons tous que, jadis, nos ancêtres, pour cause de colonisation impitoyable et privative de droits et de
libertés, étaient d'un niveau d'instruction très
modeste qui ne leur avait pas permis de rejoindre les prestigieuses universités pour
poursuivre des études supérieures ouvrant le
champ des possibilités pour l'exercice de
hautes fonctions dans des secteurs névralgiques. Cela ne les a tout de même pas empêché de mener une vie agréable basée sur des
légions d'us et de coutumes à ne pas omettre
ou mettre à l'écart quelles que soient les circonstances et les conjonctures. Ils vénéraient
surtout ces coutumes bien assisses qui renvoyaient à une existence humaine, avant
d'être arabo-musulmane, infiniment respectable.
Selon nos chères grands-mères toujours, le
mois de Ramadhan était d'une sacralité extrême qui n'acceptait aucune compromission.
C'était le mois où pratiquement toutes les nobles vertus humaines se réunissaient pour que
l'Algérien musulman puisse accomplir le culte
de jeûne conformément aux préceptes de la
Charia en ce sens. Le Ramadhan revêtait une
importance particulière du moment qu'Il
constituait une occasion en or, pour ceux
ayant failli à l'accomplissement de leur devoir
de musulmans pratiquants et dévoués, afin de
se ressaisir et resserrer les liens avec le Bon
Dieu. A une quarantaine de jours du début de
ce mois, les Algériens commençaient à se préparer, d'abord et au premier plan, spirituellement en chassant leurs démons en vue de
redonner à l'esprit sa pureté instinctive lui permettant d'être entièrement dévoué au culte.
Au second plan, ils se mettaient aussi à épargner quelques sommes d'argent pour s'approvisionner
suffisamment
en
denrées
alimentaires nécessaires pour garnir la table à
l'heure de la rupture du jeûne. Ils n'omettaient
plus de recenser les nécessiteux à l'approche
de chaque mois de Ramadhan pour les prendre en charge en leur octroyant des sommes
d'argent en guise de sincère et loyale solidarité
entre musulmans et non pas d'aumône.
On vaquait normalement
à ses occupations
De nos jours, la toute nouvelle et jeune génération, dont je fais partie malgré moi et
parce que le destin en a voulu ainsi, ne semble
nullement prête à perpétuer les " traditions religieuses " de nos prédécesseurs qui, en dépit
d'un niveau intellectuel limité pour la majeure
partie, avaient su comment créer un véritable
chemin de dévotion en suivant le Coran, et la
Sunna du Prophète Mohammed, que la Prière
d'Allah et son Salut soient sur Lui et ses Compagnons. Ils savaient pertinemment que
l'homme ne pourra être comblé et heureux
que lorsque ses liens avec son Créateur seront
d'une solidité sans faille. Une solidité qui se
raffermit davantage au fur et à mesure que
l'homme se dévoue corps et âme au Bon Dieu
en s'engageant fermement à appliquer, à la lettre, les préceptes de la religion.
Le Ramadhan était autrefois célébré dans la
sérénité la plus originale au sein d'une société
algérienne qui avait toujours été conservatrice
malgré les tentatives du colonisateur français
de la déstabiliser et ensuite la déraciner. Du-
rant la journée, personne n'accusait le moindre
retard à vaquer à ses préoccupations sauf
quand il s'agit d'observer une petite halte pour
accomplir une des prières du jour et réciter
une partie du Coran. Les femmes, quant à
elles, ne ménageaient aucun effort pour créer
cet équilibre entre les tâches ménagères et le
bon accomplissement du culte de jeûne qui est
l'un des cinq piliers de l'Islam.
Elles se battaient, primo, pour ne pas passer à côté de la Bénédiction et de la Miséricorde du Bon Dieu, et secundo pour satisfaire
les jeûneurs de la famille qui aimaient se régaler un tant soit peu afin d'oublier la fatigue
du jour. Les veillées ramadhanesques étaient
dédiées en premier temps aux prières de Tarawih qui duraient plus de 3 heures. Ensuite,
il y avait lieu à la consommation joyeuse et à
la délectation d'un certain nombre de sucreries
et de friandises accompagnées de l'indétrônable théière qui faisait le bonheur de tout le
monde.
Veillées interminables,
siestes obligatoires et rixes
quotidiennes
Le Ramadhan aujourd'hui n'est pas vraiment apprécié et sacralisé comme il l'était il
y a bien longtemps. Il est pour de nombreuses
personnes un mois durant lequel tout travail
doit s'arrêter pour cause de conditions…climatiques et sociales trop pénibles. La spiritualité n'est malheureusement que peu
présente car elle a tout simplement cédé sa
place à d'autres activités ludiques où d'aucuns
s'en donnent à cœur joie pendant de longues
heures juste pour " tuer le temps " en attendant l'instant de la rupture du jeûne. Les
siestes interminables prennent position de fort
belle manière étant donné que les jeûneurs y
ont recours pour ne plus se sentir mal à l'aise
! Il y en a d'autres qui, après une longue veillée et tout de suite après le S'hour, s'éclipsent
pour sombrer bien évidemment dans un sommeil profond de plus de 10 heures.
L'autre aspect haineux qui vient éclabousser la spiritualité des jeûneurs durant le Ramadhan, et qui s'est notamment affirmé lors
de ces dernières années, est cette espèce
d'énervement accentué qui s'empare de certains pour les rendre furieux et prêts à commettre des crimes crapuleux. A Chaque fin
d'après-midi, les Algériens ont rendez-vous
avec des spectacles pleins de rixes, d'escarmouches ou de batailles rangées qui éclatent
sans la moindre raison et qui finissent toujours mal en apportant un lot considérable de
victimes entre blessés et morts.
En somme, le Ramadhan est inéluctablement la meilleure occasion qui puisse être
présentée à tout musulman aspirant à dépasser
son malheur, causé par une vie bohémienne
sans objectifs ni perspectives, et à retrouver
le bonheur éternel en croyant fermement et
continûment en le Bon Dieu. C'est le mois où
tous les précédents péchés peuvent être tolérés voire effacés à jamais. Ne ratons pas cette
opportunité et œuvrons à nous mettre sur le
droit chemin, celui de la dure croyance en
Allah, de la rectitude et de l'idéale conduite
humaine…etc. Ramadhan Karim à tous les
musulmans du monde.
F. A.
RAmAdhAn à Ouled Ben ABdelkAdeR
Les prix horrifient les citoyens
R
amadhan frappe à nos portes. Sommesnous prêts pour l'accueillir comme
Dieu et son prophète nous l'ont prescrit
et recommandé ? Qui, parmi nous, pense à en
tirer profit pour se rapprocher de Dieu, en accomplissant la prière, réciter le coran, verser
l'aumône, aider les pauvres, pardonner, se réconcilier avec les gens et du coup tourner le dos
aux tentations ?
Si tout le monde prétend profiter de ce mois
pour être en étroite corrélation avec son créateur, il n'en demeure pas moins qu'il l'attend
pour satisfaire ses tentations et faire emplettes
de tout ce qui se vend comme produit alimentaire. Sinon, comment expliquer les queues interminables devant les boulangeries, les
boucheries et les marchands de légumes et de
fruits ? Comment expliquer aussi le fait d'effectuer de longs déplacements dans la recherche
des sucreries ou des boissons ? Les rixes quant
à elles sont devenues le menu des jeûneurs et
c'est le jeûne qui est toujours remis en cause par
ces énergumènes. Pour l'administration, c'est le
mois où le marasme et la stagnation règnent, les
prestations font du surplace et l'absentéisme bat
son plein. Pour se faire délivrer un document,
il est préférable de ne pas venir au moment de
la prière car tout le monde est à la mosquée.
Certains préfèrent prendre congé pour passer
des vacances loin du casse-tête des citoyens ou
pour observer le jeûne tranquillement. Quand
un employé de l'administration part en congé,
il n'est pas remplacé bien évidemment, le service est en panne et l'expression "va et reviens
après l'Aïd" est récurrente et répétitive parce
que celui qui doit te servir est absent. Ramadhan, qui est une propreté de l'âme et une zakat
pour le corps de l'être humain, est censé absoudre les croyants de leurs péchés potentiels. En
vérité, il est devenu une occasion en or pour les
commerçants à Ouled Ben Abdelkader, à l'instar
de toutes les villes du pays : c'est le moment où
ils dressent leurs traquenards, aidés en cela par
la gourmandise des jeûneurs. La pomme de
terre, par exemple, aliment essentiel, est cédée
à un prix inimaginable la veille de ramadan.
Certains l'ont stockée pour la présenter le jour
"j" à un prix exorbitant sans parler de la courgette dont le prix est passé de 30 DA à 100 DA
du jour au lendemain, de même pour la carotte
pour ne citer que ces produits. Les marchands
des sucreries (zlabia et kalb ellouz) surgissent
en des endroits précis et habituels à proximité
de la boulangerie. Cette année, le kilo de zlabia
atteint ou avoisine les 180 DA.
Chaque année, on entend parler d'un éventuel
contrôle de prix, mais hélas ! Que peut faire la
victime face de son bourreau ? Pourquoi nous
abstenons-nous de boire et de manger si le long
de ce mois sacré nous exhibons nos travers ?
Une question qui demeure posée.
Ramadhan Karim pour tout le monde tout de
même et sans rancune.
Abdelkader Ham
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Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
ACtueLLes
les lieux attirent une Foule nomBreuse
La piscine d’Oued Fodda,
un lieu de détente estivale
A partir de la moitié du mois de juin, la vallée du Chélif flambe. Le soleil ne filtre plus ses rayons ardents qui sont lâchés pour griller bêtes et gens
et même les forêts. Oued Fodda n’échappe pas à ce régime. Les climatiseurs marchent à fond la caisse. Cela ne suffit pas. Les mordus de la pêche
à l’hameçon continuent d’aller taquiner le barbeau au barrage de l’Oued Fodda, voire plus loin, dans celui de Zeddine.
C
des «kalb elouz» ou autres friandises sucrées. Les boissons fraiches
ne manquent pas, notamment lors
des veillées ramadhanesques.
eux qui ne peuvent supporter la chaleur torride,
fuient par bus entiers vers
les plages de Ténès, Mostaganem et
Tipaza. D’autres, et ils sont nombreux, découvrent un coin de
fraicheur de jour comme de nuit. Il
s’agit de la piscine semi-olympique
d’Oued Fodda. Hérité de l’ère coloniale, et très bien conservée, elle est
située sur la RN4 et juste en face de
la gare routière. Cette piscine fait le
bonheur des jeunes de jour comme
de nuit. Le soir, les jeunes et les enfants continuent de plonger ; quand
les séniors, attablés sous les arbres
et les palmiers et sous l’éclairage
des lampions, s’adonnent à leurs
jeux favoris de la belotte et autres
jeux de société ou tout simplement
pour siroter un thé à la menthe avec
Du semi-olympique
pour les barbotteurs
d’Oued Fodda, rien
que ça !
La piscine d’Oued Fodda est
grande avec ses 25 mètres de long
et surtout ses 5 mètres de profondeur sous les trois plongeoirs qui
la surplombent. Un autre bassin
avec beaucoup moins d’envergure
est réservé aux enfants. Il est conforme à leurs tailles et leurs ambitions de briser les records de
plongée sous marine ou de vitesse.
Parfois, il ya une musique douce qui
vient couvrir d’un voile doux à l’oreille, et plonger l’ensemble de l’assistance dans une sorte de bulle, loin
des tracas de l’extérieur. Une belle
soirée pour se reposer et se
ressourcer pour la modique somme
de cent dinars pour les adultes.
Quant aux enfants, ils peuvent barboter tout leur plaisir pour
cinquante dinars. Les lieux sont propres et bien tenus sous l’œil vigilant
de Hichem Kouider Elouahed, le
gérant de ce joyau. Un maîtrenageur et un agent de sécurité veillent à la quiétude des baigneurs. Un
petit coin idéal pour la détente et le
repos ; pas loin, même pour les environs puisqu’il est situé juste devant la station des bus. Bonne soirée
et bon ramadhan.
Ali Elouahed
Feux de Forêts
La partie sud-est du Doui s’enflamme
V
endredi dernier, un feu
s’est propagé sur le versant sud-est du Doui,
dévorant plusieurs parcelles de
forêts selon les riverains. Les
flammes et les colonnes de fumées
qui étaient visibles à partir de l’autoroute A1, ont attiré l’attention des
automobilistes lesquels n’ont fait
que constater les dégâts. Dans la
même journée, des feux ont été observés sur le versant sud-ouest du
Zaccar. Là aussi, il a fallu l’intervention des unités de la protection
civile pour circonscrire l’incendie.
La journée de vendredi a été particulièrement chaude, et c’est que
qui a favorisé, vraisemblablement,
la propagation des flammes. Selon
des riverains, ce sont les brûlis pratiqués chaque été par des paysans
en quête de nouvelles parcelles de
terrains cultivables qui sont à l’origine de ce type de sinistre. Sou-
vent impossible à maîtriser dès
qu’un petit vent se lève, ces feux,
au départ très restreint, se propagent à grande vitesse, prenant de
court leurs auteurs.
C’est ce qui s’est passé ce même
vendredi aux environs d’Oued
Fodda, tout près des relais routiers.
Le feu qui a ravagé une parcelle
dédiée aux céréales a été éteint par
les sapeurs-pompiers.
Brûlis en zone urBaines
Les habitants du Radar asphyxiés
D
ès l’approche de l’été, et
c’est devenu une coutume,
des habitants peu regardants en matière de civisme et de
citadinité, s’empressent d’arracher
les herbes folles sèches de leur
jardin et des pourtours de leur maison qu’ils disposent en tas pour ensuite les brûler, espérant ainsi s’en
débarrasser à moindre coût. Ces petits feux qui se multiplient dans les
zones d’habitation ont cet incon-
vénient majeur de gêner considérablement le voisinage qui doit
subir les fumées asphyxiantes.
Beaucoup de riverains sont pris de
malaises, d’autres sont obligés de
fermer portes et fenêtres par ces
temps caniculaires pour atténuer un
tant soit peu les nuisances.
«Tant que c’est des herbes sèches,
ça peut aller car elles brûlent assez
vite. Mais quand, en plus, on y
ajoute les détritus des poubelles,
alors là, c’est l’asphyxie assurée»,
nous dit Kheira C., qui réside dans
un chalet dans la zone 11 du Radar.
Le plus grave est que malgré le tort
qu’ils causent à autrui, certains habitants se permettent toujours ces
brûlis qui empoisonnent la vie de la
population des alentours.
Des requêtes nt été adressées aux
services compétents de la mairie
mais sans succès. Cela ne fait pas
longtemps, quelques écervelés ont
cru bon mettre le feu à la broussaille
qui entourait un centre de santé à
Hay Chorfa, provoquant une
panique sans pareille parmi les
malades et le personnel médical qui
ont cru qu’un incendie s’était
déclaré à l’intérieur même de la
structure sanitaire. Mme Kheira C.,
très remontée contre ce genre de
pratiques qui n’ont rien de citadines
est ulcérée à l’idée que l’on ne les
interdise pas par arrêté communal.
«Le pire est que la fumée enveloppe
nos demeures, imprègnent nos intérieurs et colle à nos vêtements. On
se croirait à l’époque des hommes
de cavernes», s’emporte-t-elle, consciente que cet été sera aussi pénible
que les autres. A moins d’une prise
de conscience des gens ou, à défaut,
de la verbalisation de tout individu
s’adonnant à cette pratique dangereuse.
Ab. Kader
L’école primaire M’hamed Boutraa Chorfa honore
les élèves admis en 5ème
L’
équipe pédagogique de
l’école
primaire
M’hamed
Boutraa,
située à Chorfa, zone 5, a honoré
les élèves de 5ème année, admis
en première année moyenne, ainsi
que leur directeur M. Zerrouki
Mohamed, parti en retraite.
Les enseignants de l’école et en
terme de reconnaissance pour leur
responsable ont procédé à l’organisation d’une fête durant laquelle
des élèves ont été récompensés
pour les efforts fournis au long de
toute une année le moins que l’on
puisse dire qu’elle était dure et
fatigante.
L’organisation de cette fête intervient suite au résultat encour-
ageant réalisée par les élèves de
l’école à l’examen de fin de cycle
primaire en guise de récompense
et aussi pour faire des adieux à M.
Zerrouki, désormais ex-directeur
d’école.
La cérémonie a pu entrainer un
nombre considérable de personnes, tous venus partager la liesse
avec leurs enfants. Parmi les
présents, on notera la présence
d’enseignants retraités, enthousiasmés par l’initiative, venus pour
rendre hommage à leur directeur
et lui remettre des cadeaux en contrepartie des efforts fournis par
cette personne dans la gestion durant sa carrière professionnelle.
La cérémonie est caractérisée
par des activités culturelles
présentées par les élèves, toutes
portées sur le nationalisme, la reconnaissance, la tolérance ainsi
que l’amour pour l’école et l’enseignant.
A la fin, des cadeaux ont été
décernés, l’opération a visé
l’ensemble des admis et M. le directeur s’en est taillé la part du
lion. Après, l’assistance a été invitée pour déguster du café, du thé
et des gâteaux dans une atmosphère conviviale. De telles initiatives demeurent souhaitables du
fait qu’elles peuvent consolider
l’amour et le respect entre les
gens.
Abdelkader Ham
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
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LES hOmmES Du ChéLIF
Il a été parmI les membres fondateurs du club en 1947
Abed Benmehdia,
une légende vivante de l'ASO
Qui se souvient encore de Abed Benmehdia, cet homme qui a participé à la création de l'équipe prestigieuse de l'ASO
dans les années quarante-cinquante ? Pas grand-monde si on se fie au petit sondage que nous avons réalisé dans quelques
lieux fréquentés pourtant par des sportifs fort connu sur la place asnamie. Très rares sont en effet qui le connaissent
et pourtant, le parcours de cet homme d'exception est très riche.
N
é le 5 novembre 1924 à Orléansville, l'actuel Chlef, Abed Benmehdia a été un des piliers de l'ASO
durant la période coloniale aux côtés de
Bendjelloul et Chaoui et ce, depuis la création du club en 1947.
Comme chacun le sait, en ce temps-là, les
autorités coloniales imposaient aux équipes
et clubs indigènes d'avoir dans leurs effectifs
au moins 3 joueurs jouissant pleinement de
leurs droits civiques, des français-français en
quelque sorte et non des français-musulmans, soumis eux à une législation ségrégationniste, semblable à celle de l'apartheid qui
était appliquée en Afrique du sud jusqu'en
1990. Le club arabe orléansvillois devait
donc s'offrir les services de Medjaher -qui
était considéré comme français à part entière-, Michelin et Trinpignon.
La création du club, confirme M. Benmehdia, n'a été possible que par la ténacité d'Ahmed Bacha qui fut d'un grand apport pour
l'émergence de l'ASO sur la scène sportive
algérienne de l'époque. C'est grâce à lui que
le club put obtenir son agrément en tant
qu'association sportive. Pourquoi ? Parce
que tout simplement, M. Bacha était fonctionnaire à la préfecture d'Orléansville et
c'est ce qui lui a facilité l'obtention du précieux sésame qui, dès lors, ouvrit grande la
voie aux footballeurs de l'ASO.
M. Benmehdia soutient qu'il n'était pas
seulement obsédé par le développement de
la pratique footballistique par ses congénères
musulmans. Il a aussi été un dirigeant de valeur qui a su impulser une certaine dynamique au développement et à l'émergence
d'une élite dans l'art de la boxe. Dans les années 1960, il sera parmi le staff qui va manager des grands noms de la boxe tels les
Berroudja, Bensaïd, Tergou, etc.
M. Benmehdia nous rappelle que le premier match joué par l'ASO l'a été durant l'année 1940 contre le REMC (Maison Carrée,
actuel El Harrach). L'ASO (Asnam sport
olympique) a remporté la partie en battant
les visiteurs par 2 à 1. La rencontre s'est disputée au stade Colomb qui était proche du
stade Paul Robert, baptisé depuis l'indépendance Maamar Sahli. Ce même Sahli qui fut
l'auteur du premier but qu'il inscrivit à la première minute de la rencontre, d'un tir qu'il
exécuta depuis le milieu du terrain.
Pour le souvenir, M. Benmehdia nous fait
savoir aussi qu'à l'époque, il existait deux
équipes à Chlef, le GSO qui recevait au stade
Paul Robert de la Ferme, et l'ASO qui disputait ses matchs au stade Colomb. A l'indépendance, le GSO disparut et il ne resta que
l'ASO qui, depuis, dut prendre ses quartiers
au stade Paul Robert, devenu stade " Maamar Sahli ". Le talentueux footballeur est en
effet tombé au champ d'honneur.
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à chlef
le cHélIf est publié par
«les presses du chélif», eurl - Zone
différée bt f n 10 - chlef 02 000
L'ASO de cette époque comprenait en son
sein les joueurs Fadhlaoui, Zaïri, Medadi,
Slimane Teggar, Boukrari, Hamza qui, pour
l'anecdote, a acheté la première tenue sportive aux couleurs rouge et vert, qui ressemble à celle du doyen, le MCA.
Directeur de la publication :
ali laïb
Rédaction :
m. aït djida, m. boudia, a.
chérifi, m. Ghriss, larbi H.,
b. Kamel, b. Kiouar, a. laïb,
m. nakkab, l. med
abdelkrim, a. Zighem
Notre interlocuteur nous gavera de plusieurs anecdotes, indiquant que Chlef a un
riche passé footballistique. Les générations
actuelles, nous dit-il, doivent savoir que les
anciens présidents de l'ASO tels Sayah
Bouali et Beneguouch, qui sont considérés
RC : n 02/00-0906487 b12
NIF : 001202090648712
Cpte bancaire :
cpa agence chlef : 1234000018913-44
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pour votre publicité, s’adresser
à l’anep, 1 avenue pasteur, alger
tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28
fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19
comme les dirigeants les plus brillants qu'a
connus l'ASO, n'hésitaient pas à mettre la
main à la poche pour financer le club et ce,
par amour pour ce dernier.
Dans les années 1970, poursuit-il, M.
Boudjaltia Djazouli a été élu président de
l'ASO et c'est lui qui est à l'origine du changement des couleurs du club en imposant le
noir et le blanc avec un lion sur la poitrine,
d'où le nom des lions du Chélif.
Cette discussion nous a appris qu'Abed
Benmehdia a été écarté du mouvement sportif local et de l'ASO par des personnes mues
par la jalousie plus qu'autre chose. Grand
seigneur et ne voulant pas user des mêmes
armes que ses ennemis, il a préféré se retirer
sans faire de bruit, estimant que toute polémique à son sujet serait fatale à l'évolution
du club. Cela ne l'empêchera pas d'être, à ce
jour, un fervent supporteur de l'ASO et de
suivre les péripéties de l'équipe dans les détails. Notre homme se déplace au stade Boumezrag chaque fois que l'ASO reçoit une
équipe adverse, juste pour supporter le club
et cela, à l'âge vénérable de 90 ans.
Le seul regret -un point noir, dit-il- est
qu'aucun responsable sportif, aucun dirigeant de club, qu'il soit membre du staff administratif ou technique, ne demande après
lui ni ne s'inquiète de ce qu'il devient. D'ailleurs, note-t-il avec amertume, "je n'ai jamais
été invité à une quelconque rencontre organisée ou disputée par l'ASO."
Une marginalisation et un oubli qui ne font
pas honneur au club et à ses dirigeants actuels, M. Benmehdia se considérant comme
mort et enterré. Et oublié des vivants. Et il
n'est pas le seul. Son ami Teggar Slimane vit
la même situation alors qu'il a tant donné à
l'ASO. "Slimane est aujourd'hui alité, se débattant contre la maladie, mais personne ne
demande après lui", dit avec regret M. Benmehdia qui ne comprend pas pourquoi les
gens sont devenus aussi inhumains. Mais
Abed Benmehdia n'est pas du genre à se lamenter sur son sort. Altruiste, il nous charge
de transmettre un message très clair aux dirigeants du mouvement sportif local : "N'oubliez pas de leur dire de s'intéresser aux
jeunes, et de mettre à leur disposition tous
les moyens pour en faire une élite. Et dans
toutes les disciplines sportives. Surtout,
qu'ils ne marginalisent aucun cadre formateur, comme leurs prédécesseurs l'ont malheureusement fait envers de brillants
sportifs."En conclusion, il nous avoue qu'il
n'est pas du genre à demander quoi que ce
soit à l'équipe ni à ses dirigeants. Il ne veut
surtout pas que l'on applique sur lui l'adage
arabe qui dit : "quand il était vivant, il souhaitait juste avoir une datte. Quand il est
mort, on lui en a tendu un régime."
Menouer Aït Saada
Tél : 06 62 35 46 98
05 54 75 34 73
Fax : 027 77 83 28
Fax bureau d’Alger
021 38 75 13
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Impression :
sIa alger
10
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
NatioN
commerce durant l’été et le ramadan
Mise en place d'un dispositif
de suivi de l'approvisionnement
Le ministère du Commerce a mis en place, pour le mois de ramadhan et de l'été, un dispositif de suivi de l'approvisionnement
du marché national en produits de consommation courante ainsi qu'un dispositif de contrôle de la qualité et de la conformité
de ces produits, a-t-on appris auprès du ministère.
C
e dispositif vise notamment à "veiller
sur la régularité de l'offre et des approvisionnements" en produits de large
consommation et à lutter contre la "prolifération
de certaines pratiques illicites et frauduleuses
susceptibles de porter atteinte à la santé, à la sécurité et aux intérêts matériels des consommateurs".
Ainsi, ces actions s'orientent vers la surveillance accrue des unités de production afin de
s'enquérir des conditions de fabrication et du
respect des règles d'hygiène et de salubrité.
Aussi, les services de contrôle renforceront
leurs opérations de contrôle sur les produits alimentaires importés afin de s'assurer de leur
conformité aux spécifications réglementaires
notamment celles relatives à la composition, à
l'étiquetage, au respect de la chaîne de froid et
aux conditions de transport et de présentation à
la vente afin de parer à tout risque d'intoxication
alimentaire.
Le dispositif veillera aussi au respect des prix
réglementés des produits alimentaires de large
consommation tels que le lait pasteurisé en sachets, la semoule ordinaire, l'huile de table raffinée où encore le sucre.
Quelque 3.500 agents de contrôle seront mobilisés par les directions de commerce des 48
wilayas du pays pour le contrôle des activités
commerciales durant le mois de ramadhan.
Le ministère du Commerce, a travers une
campagne de sensibilisation, a tenu à informer
que toutes les mesures nécessaires ont été prises
par les pouvoirs publics en vue d'assurer un approvisionnement régulier du marché national et
que les stocks actuellement disponibles couvrent largement les besoins de la population.
Le ministère du Commerce et celui de l'Agri-
culture et du développement rural avaient assuré récemment que les produits alimentaires
de large consommation seront disponibles durant le mois du ramadhan et que des mesures
sont prises en ce sens par son département et
celui de l'agriculture.
Des stocks de différents produits agricoles,
notamment les légumes et les viandes ont été
constitués. Environ 30.000 tonnes de viandes
rouges avaient été importées par des opérateurs
publics et privés pour couvrir la demande durant le mois de jeûne.
ils ont été introduits depuis 2000
Plus de 257.000 recours en instance
à la Cour suprême
P
Selon les statistiques, 50% des affaires liées
aux délits et infractions accusent des fins de
non-recevoir, les recours ne répondant pas aux
conditions de forme soit 109.274 affaires.
98% de ces affaires concernent le non dépôt
de la requête du recours, soit 107.089 affaires,
ajoute la même source.
Pour traiter ce cumul, le ministère de la Justice a procédé à la mise à jour du système de
gestion informatique du dossier judiciaire à la
Cour suprême. Il s'agit du "transfert des dossiers parvenus du parquet vers la première présidence puis vers le président de la chambre".
Le ministère a, par ailleurs, lancé un projet
de numérisation du service Documentation afin
de mettre en place des bases de données sur les
décisions, la législation et la jurisprudence
ainsi que la relance du site internet de la Cour
suprême. L'exposé a été présenté en présence
du ministre de la Justice, garde des Sceaux,
Tayeb Belaiz, de magistrats et de cadres du ministère.
lus de 257.000 recours enrôlés au niveau de la Cour suprême depuis 2000
"n'ont pas encore été tranchés" jusqu'à
avril 2014, selon les statistiques présentées
lundi par la Cour suprême à l'occasion du lancement du projet de modernisation de cette
structure.
"257.117 recours n'ont encore pas été tranchés par la Cour suprême jusqu'au au 31 avril
2014 dont 218.549 concernent les affaires de
délits et infractions soit 85% du total des affaires non tranchées depuis 2000, sachant que
la durée moyenne de traitement par la chambre
des délits et infractions est de 5 années", indique la même source.
Depuis la création de la Cour suprême en
1964, un "équilibre" a toujours été enregistré
entre les affaires enrôlées au niveau de la Cour
et les affaires tranchées, jusqu'en 2000 où un
"cumul" a été enregistré, d'où la modernisation
de la Cour suprême en y introduisant de nouvelles techniques.
Violence faite aux femmes
Le projet de loi prévoit des peines
plus lourdes
Le projet de loi relatif à la violence faite aux femmes prévoit
des peines plus lourdes dans le
cas des violences corporelles en
vue de préserver la famille et la
relation conjugale, a affirmé
lundi, le ministre de la Justice,
garde des sceaux, Tayeb Louh.
"Le projet de loi relatif à la vio-
lence faite aux femmes prévoit
des peines plus lourdes contre
tous ceux qui recourent à la violence corporelle contre les
femmes notamment en présence
d'enfants mineurs", a précisé le
ministre en marge d'une rencontre
autour de la numérisation du dossier judiciaire et de la jurispru-
dence à la Cour suprême. Qualifiant le projet de loi de "très important", M. Louh a fait savoir
que le texte approuvé récemment
en Conseil de gouvernement,
"n'est pas contraire aux traditions
de la société algériennes en matière de promotion des droits de la
femme et de l'enfant et d'éradica-
tion de la discrimination".
Parmi les aspects prévus par le
projet de loi, figurent "la violence
économique et psychologique
contre la femme et la lutte contre
toute forme de violence y compris
la violence sexuelle qui sera criminalisée".
numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
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Le monde
il aCCUse al assad de CommerCer aveC les djihadistes
Quand Fabius fait dans le mensonge
Laurent Fabius veut-il faire admettre à l’opinion internationale que le plus urgent est de débarrasser le monde d’Al Assad plutôt que de
s’opposer à la folie des djihadistes qui opèrent avec une sauvagerie extrême sur le territoire syrien ? Si l’on suit le raisonnement du
ministre des Affaires étrangères français, l’urgence est en effet d’en finir avec le régime syrien. Quitte à user des grands moyens. Et du
mensonge éhonté.
D
evant les succès de l’Armée arabe syrienne qui a repris l’essentiel des positions stratégiques aux djihadistes
radicaux –dont des centaines d’éléments jouissent de la nationalité française- et surtout, face
à la farouche détermination des larges couches
du peuple syrien à protéger leur pays contre les
agresseurs extérieurs, M. Fabius semble désemparé.
Dernièrement, toute honte bue, il n’a pas hésité à accuser le régime syrien de collusion avec
les djihadistes, faisant croire à l’opinion française qu’Al Assad achète du pétrole auprès des
islamistes de l’EIIL, lui qui est censé être en
guerre contre eux. Du n’importe quoi, pourvu
que ça fasse mal aux dirigeant syriens.
L’autre fois, il a regretté que les Américains
n’aient pas mis à exécution leur menace d’effectuer des bombardements massifs sur les positions de l’Armée arabe syrienne, saluant au
passage la traitrise guerrière de ses amis israéliens. Les raids aériens de l’armée juive contre
la Syrie semblent tout à fait acceptables, voire
indispensables aux yeux de M. Fabius qui a applaudi aux initiatives de Benyamin Netanyahu,
son confident. Les attaques meurtrières israéliennes ont ceci de bon qu’elles amenuisent les
capacités opérationnelles de l’armée régulière
syrienne qui doit ainsi lutter sur plusieurs fronts.
Une intervention américaine en Syrie, M. Fabius le sait, provoquera un chaos indescriptible
qui fera disparaître la Syrie de la carte du
monde, et son remplacement par des émirats du
même type que ceux qui vont fleurir en Irak. De
quoi arranger ses amis israéliens qui auront
ainsi la possibilité historique de mettre tout le
Moyen-Orient sous leur botte et réaliser le rêve
qu’ils caressent depuis qu’ils ont mis les pieds
en terre de Palestine : bâtir le Grand-Israël.
Le ministre français des Affaires étrangères
sait que la chute d’Al Assad va accélérer le processus de domination des israéliens de toute la
région comprise entre le Sinaï et l’Euphrate. A
moyen terme, la chute d’Al Assad aura des
conséquences désastreuses sur la résistance libanaise et palestinienne dont la survie dépend,
actuellement, de la Syrie. Ce n’est pas sans raison d’ailleurs qu’à chaque attaque aérienne israélienne en territoire syrien, on prétexte de la
destruction de convois d’armes destinées au
Hizbollah libanais.
Si le complot ourdi contre la Syrie par les
puissances occidentales, dont la France de Sarkozy et Hollande, venait à se réaliser, c’est la
république islamique d’Iran qui en sera aussi
victime. La principale victime puisque les dirigeants israéliens n’ont jamais tu leurs intentions
d’attaquer l’Iran et réduire ses capacités de nuisance militaire. Le plan, savamment mis à exécution par les officines occidentales avec la
complicité active des régimes fantoches de la
région, n’a malheureusement pas fonctionné
comme on s’y attendait. La résistance du peuple
syrien et le soutien sans faille de la Russie et de
la Chine ont pesé lourd dans le conflit qui
tourne aujourd’hui à l’avantage de la résistance.
Le printemps arabe a vécu. Si les Libyens se
sont laissé séduire par la « révolution démocratique », les Egyptiens eu, ont très vite compris
le danger de laisser les rênes du pouvoir aux
Frères musulmans. Le renversement de Morsi
n’est en réalité que le début du reflux révolutionnaire véritable.
AB. Kader
Israël promet d’éradiquer le Hamas
L
e Hamas a prévenu lundi Israël que
"toute escalade ou guerre lui ouvrirait
les portes de l'enfer", en réponse aux
responsables israéliens qui ont accusé le Hamas
de la mort de trois jeunes disparus en Cisjordanie et menacé de représailles. "Si les occupants
se lancent dans une escalade ou une guerre, ils
ouvriront sur eux les portes de l'enfer", a déclaré
un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou
Zouhri, mettant de nouveau en doute la "version
israélienne" de l'enlèvement.
Les trois jeunes israéliens, tous trois étudiants
dans des écoles religieuses de colonies juives,
ont été retrouvés morts près de la localité de
Halhoul, à une dizaine de minutes de la route
où ils ont été vus pour la dernière fois, a indiqué
lundi soir la radio publique israélienne. Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir en urgence pour discuter des suites de cette
découverte, près de Halhoul, où se concentraient les recherches, et où d'importants effec-
tifs étaient déployés. Le vice-ministre israélien
de la Défense Danny Danon, membre de l'aile
la plus à droite du gouvernement a promis
"d'éradiquer" le Hamas, dans un communiqué.
Israël a accusé deux membres du Hamas de
l'enlèvement des trois Israéliens qui faisaient de
l'auto-stop près d'un bloc de colonies juives
dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Depuis, selon une porte-parole militaire, l'armée israélienne a arrêté 420 Palestiniens en Cisjordanie, dont 305 membres du Hamas, qui a
nié être impliqué dans le rapt mais a salué l'opération, et fouillé 2.200 bâtiments. Cinq Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens
depuis le début de l'opération.
"La disparition et le meurtre des trois Israéliens sont une thèse israélienne, et l'occupant
cherche à utiliser cette version (des faits) pour
justifier sa guerre contre notre peuple, contre la
résistance et contre le Hamas", a accusé M.
Abou Zouhri.
Conflit entre Kiev et les séparatistes de l’est de l’UKraine :
Accord quadripartite pour un cessez-le-feu
V
ladimir Poutine et Petro Porochenko sont convenus de
travailler à un cessez-le-feu entre l'armée ukranienne et
les séparatistes dans l'est de l'Ukraine et ont accepté le
principe d'un mécanisme effectif de contrôle de la frontière
russo-ukrainienne, a annoncé ce lundi la présidence française
dans un communiqué.
Cette annonce a été faite après un entretien téléphonique à
quatre incluant les présidents russe et ukrainien, François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Les mêmes dirigeants s'étaient déjà longuement parlé mercredi et dimanche.
A l'issue d'une conversation téléphonique d'une heure trente
environ, "le président ukrainien et le président russe sont convenus de travailler sur les points suivants : adoption d'un accord
sur un cessez-le-feu bilatéral entre les autorités ukrainiennes et
les séparatistes", peut-on lire dans le communiqué de la présidence française.
La trêve en vigueur depuis le 20 juin dans l'est de l'Ukraine
doit prendre fin ce lundi soir, après avoir été prolongée de trois
jours par le président ukrainien.
Vladimir Poutine a insisté pendant la conférence téléphonique
pour que le cessez-le-feu soit à nouveau prolongé, a indiqué le
Kremlin dans un communiqué.
"Les dirigeants se sont prononcés en faveur d'un troisième
cycle de consultations entre Kiev et les régions du sud-est (de
l'Ukraine) le plus rapidement possible", lit-on dans le communiqué russe. Selon la présidence française, Vladimir Poutine et
Petro Porochenko ont de fait accepté de lancer des négociations
"tripartites substantielles" impliquant pro-séparatistes, autorités
ukrainiennes et Organisation pour la sécurité et la coopération
en Europe (OSCE).
L'Elysée annonce une réunion, ce lundi, du groupe de contact
"pour trouver un accord sur la mise en oeuvre de ces différents
points". Les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien
s'y joindront "dans la journée".
S'exprimant après la conversation téléphonique, le chef de la
diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré à la télévision nationale russe que Moscou était prêt à autoriser la présence d'observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe) et de gardes-frontières ukrainiens du côté
russe de la frontière, en vue d'une surveillance conjointe.
12
numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
Education Et prisE En chargE dEs troublEs dE l'Enfant
Des solutions immédiates
ou une thérapie progressive ?
Nous avons rencontré dans la bibliothèque principale de lecture durant la clôture du mois de l'enfance, des profils que nous ne nous
attendions pas à voir, des spécialistes militant pour la prise en charge de l'enfance et qui se débattent dans des problèmes sans fin
pour mener à bien leurs projets. Il s'agit du Dr Bouchir Habiba et M. Lamraoui Chihab qui vont bouleverser, par leurs propos,
quelques-unes de nos certitudes.
I
l y a des enfants normaux, mais il
y a également tous les autres,
ceux qui ont des handicaps et qui
doivent également être pris en charge.
"Tous les êtres humains naissent libres
et égaux en dignité et en droits",
énonce la déclaration des droits de
l'homme qui précise que la " maternité
et l'enfance ont droit à une aide et à
une assistance spéciales. Dans son
5ème principe, la déclaration universelle des droits de l'enfant spécifie que
l'enfant physiquement, mentalement
ou socialement désavantagé doit recevoir le traitement, l'éducation et les
soins spéciaux que nécessite son état
et sa situation.
Le Dr Habiba Bouchir, psychologue
orthophoniste en neurosciences cognitives, porteuse d'un projet de clinique
médico-psychologique ou crèche hospitalière, explique ce qui suit : les
neurosciences désignent l'étude scientifique du système nerveux, tant du
point de vue de sa structure que de
son fonctionnement, de l'échelle moléculaire à l'organisme dans son entier.
Les neurosciences cognitives quant à
elles, désignent le domaine de recherche dans lequel sont étudiés les
mécanismes neurobiologiques qui
sous-tendent la cognition (perception,
motricité, langage, mémoire, raisonnement, émotions). Elle nous explique
que le projet dont nous parlons est la
résultante de quatorze années de travail dans les hôpitaux d'Alger, en collaboration avec les grands noms de la
médecine. Je me suis tendue compte,
nous dit-elle, qu'il y avait des problèmes au niveau de l'enfance. Ce sont
des enfants de 4 à 5 ans qui sont ramenés par leurs parents alors qu'ils auraient dû les ramener alors qu'ils
avaient 2 ans. En effet les parents ne
se rendaient compte des problèmes de
leurs enfants qu'à la rentrée scolaire
lorsque les enseignants font des remarques qui mettent dans la gêne enfants et parents. Ces derniers
souhaiteraient alors trouver des solutions immédiates aux problèmes d'élocution de leurs enfants. Ce projet vient
en réponse, nous explique-t-elle, à une
problématique qu'elle a soulevée en
Master 2 sur les neurosciences cognitives (obtenu avec mention) et qui est
la suivante : "Pourquoi les parents ne
ramènent-ils l'enfant qu'à partir de 4 à
5 ans en disant qu'il présente des troubles, pourquoi pas à 2, 3 ans alors que
les signes sont là, apparents ?"
S'ils ne se rendent pas compte, le spécialiste est là (par exemple le pédiatre). Il peut se rendre compte du
problème et orienter les parents.
Chaque période au niveau de la croissance de l'enfant est accompagnée de
troubles (poussée dentaire par exemple, problèmes au niveau de la sphère
ORL). Toute poussée de température
chez l'enfant (moins de 24 heures)
peut provoquer des problèmes (résultats recherches OMS), l'enfant peut
convulser et alors là, il y a problème.
En effet, cela peut générer des retards
de croissance que ce soit au niveau du
langage ou de la motricité. La croissance se fait en retard et lorsqu'il rentre à l'école, il vient à peine
d'apprendre à parler et à marcher. Il a
alors des problèmes de prononciation,
de compréhension qu'on appelle troubles phonétiques phonologiques, Il y a
également la dysphasie, le retard de
parole, le retard du langage, les troubles nerveux et comportementaux de
l'enfant autiste, les troubles liés au bégaiement.
Ces troubles ne peuvent pas être traités par un seul spécialiste mais par un
groupe pluridisciplinaire d'où l'idée de
réaliser un centre de prise en charge
de cette frange de la population. C'est
le projet d'un centre qui concerne la
prise en charge de petite enfance en
difficulté. Ce sont des enfants qui sont
encore normaux mais qui ont des difficultés, c'est-à-dire ayant une hyper
motricité, des troubles du langage.
Un centre neuroscientifique pour enfants à
Chlef ?
Mme Bouchir ajoute que les enfants
handicapés seront également pris en
charge par le centre. "Nous avons récemment été invités à Alger", nous dit
-elle. "Nous étions 10 femmes porteuses de projet à avoir été choisies au
niveau national par l'ANDI dans le
cadre de la meilleure innovation féminine pour le trophée trèfle de l'ANDI.
Les autres projets étaient tous soutenus par leurs wilayas d'origine sauf le
mien alors que c'est le seul projet au
niveau national qui présente une approche psychosociale. Les autres projets avaient une approche
technologique ou économique. Il y
avait Constantine, Annaba, Sétif,
Alger, Oran et Chlef. L'ANDI nous a
proposé Alger pour la réalisation du
projet mais nous n'avons pas accepté,
nous désirons que notre projet soit implanté à Chlef. C'est un projet qui nécessite une assiette de 750 m² en
milieu urbain. Il se compose d'une
crèche avec une assistance psycho-or-
numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
L’événement
thophonique. Il doit accueillir des enfants en difficulté âgés de 3 ans et
plus. Il comprend un suivi médical
spécialisé avec rééducation, suivi de
l'appareillage, éducatif, psychologique
et social pour le maintien de l'enfant
dans son milieu naturel de vie.
C'est un centre unique en genre en Algérie puisqu'il va s'appuyer sur de
nouvelles formes de prise en charge
éducationnelles. L'ancienne prise en
charge de l'enfance se basait sur la
psychologie tandis que la nouvelle
prise en charge se base sur la neuroscience. Une nouvelle analyse a eu
lieu, et les spécialistes ont découvert
que les troubles trouvaient leur explication par le bais de la neuroscience et
non pas par le biais de la psychologie,
d'où la mise en place de nouvelles méthodes de prise en charge de l'enfance.
M. Lamraoui Chihab, membre du
forum national pour l'éducation pour
tous qui est sous tutelle de l'éducation
nationale et encadré par l'UNESCO,
secrétaire général de l'association nationale du livre et de la lutte contre
l'analphabétisme, va plus loin dans ses
explications.
Parmi les objectifs de notre forum, un
conseil formé par plusieurs secteurs
gouvernementaux spécialisés dans
l'éducation dont la première mission
est la prise en charge et l'éducation de
la petite enfance. Cette structure a été
créée par l'Unesco dans tous les pays.
Les recherches scientifiques de par le
monde ont prouvé que la prise en
charge de la petite enfance est très importante.
«L'éducation
commence dès
la naissance»
La rencontre organisée en Thaïlande
en 1990 (165 pays y ont participé, et
plus de 1500 spécialistes mondiaux) a
annoncé que l'une des politiques prioritaires à mettre en place par les nations est l'éducation de la petite
enfance, c'est-à-dire de la naissance à
6 ans. Cela a changé la vision de
l'éducation, qui doit commencer à partir de la première année et non plus à
partir de 6 ans. Les experts internationaux ont confirmé que plus de 60 %
du cerveau se forment durant cette période, ce qui a confirmé que la prise
en charge durant cette période est importante. En 1990, ils se sont encore
réunis et ont prôné l'éducation pour
tous. 10 années après, en 2000, se sont
réunis les nations, les experts et les
ministres de l'éducation et ont édicté
la déclaration de Dakar (Sénégal) qui
demande à chaque nation de s'engager
dans l'éducation de la petite enfance et
réaffirmé la vision de la déclaration de
mondiale sur l'éducation adoptée à
Jomtien, en Thailande. En tant que secrétaire général de l'association du
livre et de la lutte contre l'analphabétisme, nous avons réalisé le premier
forum sur l'éducation pour tous à
Alger, sous le haut patronage de M. le
président de la république qui s'est engagé par message personnel au forum
à propos de l'éducation pour tous.
Nous avons alors déclaré qu'il faudrait
qu'il y ait un forum national sous le
patronage de l'Education nationale. En
2011, le ministère de l'Education a
créé le conseil officiel du forum pour
l'éducation pour tous qui est encadré
par l'Unesco. C'est pour cela que nous
avons initié en tant qu'association du
livre en collaboration avec l'université
de Bouzareah 2 et les laboratoires
scientifiques, l'université de Chlef et
les laboratoires scientifiques, l'université de Tlemcen et de Tizi Ouzou, la
mise en place d'un forum national à
Chlef auquel vont assister plus de 150
personnalités nationales qui vont représenter tous les secteurs et organisations concernées par l'enfance et qui
sera encadré par l'Unicef et l'Unesco.
Après que la commission nationale de
l'éducation de l'Unesco, secrétariat général eut annoncé son patronage à ce
forum qu'elle a qualifié de meilleur
forum au niveau algérien, nous avons
préparé une feuille de route que nous
avons fait parvenir à différentes institutions pour la prise en charge de ce
forum qui devait se tenir les 16 et 17
juin dernier. Malheureusement, par
manque de prise en charge, nous
n'avons pas pu tenir nos assises à la
date indiquée et l'avons donc reporté à
une date ultérieure. Nous demeurons
cependant déterminés à tenir ce forum
qui va lever plusieurs obstacles et déterminer pour la première fois une
obligation nationale pour la prise en
charge de la petite enfance de 1 à 6
ans. Il va de même tenir diverses et
nouvelles résolutions, qui vont prôner
le changement de la politique nationale de prise en charge de la petite enfance, étendre l'enseignement à la
période post primaire avec la participation du privé dans l'investissement
dans le domaine de la petite enfance
ainsi que le changement des programmes et la, participation des laboratoires scientifiques universitaires
dans l'encadrement des programmes et
la mise en place de stratégies atours
de la petite enfance. Nous pouvons
dire que ce forum vient en réponse
aux engagements de l'Algérie avant
2015, et aux accords de Dakar et de
la Thaïlande et donner la priorité à la
politique nationale de prise en charge
de la petite enfance, d'autant que les
experts de l'éducation et de l'enseignement que si l'enfant durant cette période est bien pris en charge, ce sera
un investissement pour l'avenir et
qu'au contraire, s'il est mal pris en
charge, il va constituer un fardeau
pour la nation.
Propos recueillis par A Cherifi,
journaliste, psychologue
13
M. MohaMEd KaMouMia à la clôturE du Mois dE l'EnfancE à chlEf :
«Désormais, l'enfance sera célébrée
toute l'année dans notre bibliothèque»
La bibliothèque principale de lecture de la wilaya
Mohamed mahdi de Chlef a clôturé ce jeudi 26 juin
2014,les activités qu'elle avait programmées durant
tout le mois en faveur de l'enfance.
L
e programme
comprenait des
activités culturelles, des conférences,
la lecture, le livre et le
dessin. Un concours de
dessin destiné aux enfants a été également été
initié et c'est justement
ce jeudi que les lauréats
ont été récompensés. .
Le directeur de l'établissement, M. Mohamed
Kamoumia, nous explique que toutes ces activités ont été clôturées
durant la journée et que
les enfants, tous, sans
exception ont été honorés. Ce sont près de 100
enfants qui ont ainsi été
récompensés avec des
diplômes et par des livres de contes, des livres
de valeur pour enfants.
"Tout le monde était
content, enfants et parents et nous profitons
de l'occasion pour remercier l'équipe qui, au
sein de la bibliothèque,
n'a ménagé aucun effort
pour la réussite de l'événement ", nous dira à ce
propos M. Kamoumia. Il
ajoute qu'il a pris la résolution qu'à l'avenir, "la
célébration de la journée
mondiale de l'enfance ne
se fera pas uniquement
le 16 juin, mais toute
l'année, et ce seront tous
les jours qui seront des
jours de fête pour les enfants." "C'est dans un
environnement comme
celui-ci où l'on doit investir afin de former
l'homme et le lecteur de
demain, car nous pensons, que d'ici une quinzaine d'années, les
graines que nous
sommes en train de
planter produiront leurs
fruits", soulignera notre
interlocuteur. "Aujourd'hui, les usagers de
la bibliothèque sont des
jeunes qui sont obligés
de venir vers nous pour
rechercher des ouvrages
de références pour leur
travaux, alors que ce que
nous voulons c'est que,
d'ici quelques années,
nous aurons des jeunes
qui viendront par amour
de la lecture", conclura
M. Kamoumia.
A. Cherifi
14
numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
Les gens
elle se disTinGue PaR ses GÂTeauX de luXe
La pâtisserie algéroise entre
les mains d’un artiste chélifien
N’est-ce pas là une façon de respecter le client que de lui offrir la
possibilité de s’enivrer en goûtant à une pâtisserie propre et délicieuse ? Car, il faut savoir que de nos jours le citoyen rouspète
moins pour un prix jugé élevé que pour un gâteau mal préparé
même lorsque celui-ci lui est offert gratuitement.
D
écidément, à Chlef, les pâtisseries de
luxe, ce n’est surement pas ce qui va
manquer à l’avenir. Les commerçants commencent à s’y intéresser
sérieusement et les consommateurs dont la demande est de plus en plus exigeante, constituent
une
source
d’inspiration
incontournable pour la préparation de gâteaux
aux formes et au goût singuliers. En effet, il
faut admettre que lorsque le produit est bien
fait, le client se soucie rarement du prix. Il
préfère faire plaisir à son palais en s’offrant de
délicieuses pâtisseries propres et préparées par
des professionnels, plutôt que de payer moins
mais en ne savourant absolument rien. Ainsi,
prenant conscience de cette nouvelle donne, et
soucieux d’être à la hauteur des exigences du
client, des Chélifiens ont décidé d’ouvrir des
pâtisseries dont le moins qu’on puisse dire est
qu’elles feront désormais la fierté de la ville.
C’est le cas de M. Chaoui, connu pour avoir
été un directeur d’entreprise publique, qui a eu
l’idée d’en ouvrir une en plein centre ville et
qu’il baptisera Pâtisserie Algéroise. Cette appellation concerne aussi bien les gâteaux préparés à l’algéroise que le personnel ramené
directement d’Alger.
D’ailleurs, dès qu’on franchit le seuil de la
boutique, on est vite enveloppé dans une atmosphère algéroise qui ne trompe guère : airs
du chaâbi, accent algérois des serveurs et
toutes sortes de gâteaux qu’on ne pouvait rencontrer autrefois que dans la capitale. Le moderne et le traditionnel se côtoient dans une
parfaite harmonie si bien que le client est souvent amené à désirer l’un tout en lorgnant sur
l’autre. La baklaoua et l’éclair font bon ménage et le kalb ellouz dignement installé dans
un plat rond aiguise la gourmandise de la
clientèle. Des gâteaux traditionnels de toutes
sortes sont exposés au grand bonheur des
dames qui pour honorer leurs convives ne
trouvent pas mieux à offrir.
Miel et amendes rivalisent avec différentes
variétés de crèmes pour générer des pièces
dont le goût et la forme éblouissent aussi bien
le fin gastronome que le commun des consommateurs. Hocine, le nouveau chef pâtissier
ayant déjà prouvé ses compétences à l’hôtel
Sofitel, promet des surprises pour le Ramadhan. Il faut savoir que durant ce mois, les gens
sont friands de desserts sucrés qu’ils consomment goulument et avec une certaine
démesure après le repas. S’il est vrai que
l’abus est fortement déconseillé par les
médecins, il n’en demeure pas moins que le
palais a le droit de réclamer sa part de délices.
En effet, on ne peut s’empêcher, ne serait-ce
que périodiquement, de goûter à une baklaoua
qui fond dans la bouche ou à des ktaïefs dont
la pâte en fibres part dans tous les sens avant
de revenir se concentrer en un seul point, attiré
par les amendes miellées qui en constituent le
noyau.
Les odeurs qui s’en dégagent sont on ne
peut plus alléchantes si bien que les passant ne
peur résister à la tentation de s’introduire dans
la boutique et de se soumettre à ses pulsions.
En définitive, ce qui fait la singularité de cet
endroit, c’est que dès qu’on y met les pieds,
on se sent chez soi. C’est en quelque sorte une
partie de notre patrimoine collectif qui y est
savamment sauvegardé par des gens soucieux
de perpétuer la tradition sans pour autant
tourner le dos à la modernité.
M. A.
Hadj aHmed mazouz, 104 ans, doyen de la ville d’ain defla :
«Ma nourriture est à base de blé dur
et d’orge»
Nous sommes allés à la rencontre du doyen
de notre ville, un homme qui dépasse le siècle
de quatre années. Nous l’avons retrouvé dans
son coin matinal favori. Il était là, assis comme
à l’accoutumée, scrutant les passants et ces
derniers s’arrêtent souvent pour lui dire bonjour et échanger avec quelques mots. Avec
beaucoup de déférence. Lorsque nous lui avons
parlé de notre journal, il était content de savoir
qu’il existe des éditions locales et même régionales. Et il était ravi de nous parler de sa vie
et des secrets de sa longévité. Assez dynamique, cet homme de petite taille arrive à se
mouvoir facilement sans l’aide de personne.
Ecoutons-le.
«Je m’appelle Hadj Ahmed Mazouz, j’ai
104 ans, je suis né en 1912 à Ain Defla. J’ai eu
quatre enfants et trois filles et environ 40 petits-enfants et arrières petits-enfants. Lorsque
j’étais jeune, j’ai travaillé comme tout le monde
chez les colons. Nous avons travaillé surtout
dans les domaines viti-vinicoles. Nous nous
rendions à notre travail aux aurores et nous
revenions chez nous la nuit. On ne possédait
pas de montres pour savoir et connaitre l’heure,
donc, on se lève très tôt pour ne pas décevoir
nos employeurs. Le travail nous prenait tout
notre temps, on ne pouvait voir nos enfants, on
ne savait pas s’ils étaient malades, nos femmes
ne nous disaient rien de peur de nous encombrer avec ces problèmes qui leur paraissaient
futiles par rapport à la survie. En ces temps-là,
les hommes doivent travailler pour que les
familles puissent survivre. Nous n’avons pas
vu nos enfants grandir ni nous sourire. Pour
nous, il fallait se tuer à la tâche et c’est ce qui
importait le plus. Après l’indépendance, nous
avons été recrutés comme travailleurs communaux. Travailleurs endurcis, nous avons exercé
en qualité d’agents de sécurité et d’hommes de
peine car nous n’avions que la force de nos bras
pour vivre. Et nous avons fait cela jusqu’à la
retraite.»
Pour ce qui est de ma longévité, je rends
grâce à Dieu qui me garde toujours parmi les
vivants. Beaucoup me souhaitent d’autres
belles années devant moi entouré de mes enfants, mes petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Le secret de ma longévité tient tout simplement au fait que je ne mange pas n’importe
quoi. Mes plats préférés sont à base de blé dur
et d’orge, en plus, je ris beaucoup. Rien ne
m’émeut, car j’ai vu tellement de choses dans
ma vie. Je n’accorde point d’importance aux
choses dérisoires et insignifiantes. Il faut toujours croire à la vie, à Dieu et surtout savoir
comment se divertir avec ses amis, ses voisins
et sa famille ; le reste ne représente rien du tout
pour moi.
Je vous remercie beaucoup de m’avoir tenu
compagnie, et d’avoir échangé ces propos en
ce moment agréable. Ce n’est pas les jours
qu’on discute avec des jeunes. Je vous remercie
d’avoir voulu partager ces moments avec moi
et je vous remercie également de cette manière
de vouloir informer les autres. Ces canaux d’information n’existaient pas par le passé et c’est
une bonne chose car, avec les journaux, les
gens sont au courant de ce qui se passe autour
d’eux.»
Djilali Deghrar
Numéro 30
Du 2 au 8 juillet 2014
NOSTaLgIE
15
NOS PETITS SOUVENIRS
D’ECOLIERS (2)
Par Djilali Metmati*
Q
uel soulagement lorsque le portail de
l’école s’ouvrait largement et que le
flot d’élèves entrait, grouillant, recouvrant la surface de la cour. Ces petites
têtes, à chacune sa pensée, prêtes à emmagasiner de nouvelles connaissances, se pressaient devant les salles de classes, par des
maîtres empreints de morale et de culture.
Après quelques minutes, on entendait le son
de la cloche, un tintement qui rappelait celle
de l’église et le brouhaha commençait à
s’estomper et le flot de cette nuée d’enfants se
catalysait en rangées uniformes dans un silence respectueux. Les rangées commencèrent
à s’effilocher pour entrer dans les salles et
débuter leurs cours du jour. Ah ! J’oubliais !
Dans cet angle, sous le préau, était stocké des
bûches de bois qui servaient à alimenter les
poêles en hiver, sûrement déchargées par les
ouvriers de la mairie pour le chauffage des
classes. A chaque fois, un élève était désigné
pour allumer et alimenter le poêle en bûches.
En hiver, lorsque certains élèves étaient complètement mouillés par la pluie, la maître,
magnanime, les laissait se sécher et se
réchauffer auprès du poêle. Quel bonheur de
sentir cette chaleur vous imprégner après le
vent glacial et la pluie torrentielle qui vous entrait et vous mouillait jusqu’aux os. C’était revigorant pour ceux qui n’avaient pas pris de
petit-déjeuner composé d’un bol de lait ou
d’un dîner formé d’un plat de couscous, pour
apaiser la faim. Hélas, certains venaient en
ville, l’estomac vide mais ne s’en plaignaient
guère. Ils avaient le sens de l’amour propre.
Ceux qui étaient aisés ne pourraient jamais
comprendre l’état d’esprit de celui qui combat
les souffrances et les affres de la faim, dans
cette cruelle misère qui ne quittait pas le peuple algérien en ces temps de disette. Entre
nous, on surmontait cette tristesse et cette misère. On acceptait, bon gré mal gré, cette vie
dure. On inventait n’importe quel propos pour
rester joyeux et gais et rire à gorge déployée.
On s’entraidait entre nous et comme exemple,
un crayon était coupé en trois et partagé entre
nous. Nous étions solidaires. Nous cédions
notre part à l’orphelin. Notre belle et innocente enfance s’illuminait et se remarquait sur
nos visages, par la simplicité, l’amour d’autrui
et l’entraide entre nous. Personne ne devait se
sentir esseulé. Il faisait partie intégrante du
groupe et aucun n’était écarté de ce dernier.
Cette solidarité nous structurait et nous rassurait en même temps. Nous faisions partie d’un
tout qui nous formait pour la vie dure que nous
menions. Nous étions sous le joug du colonialisme. Nous avions toujours refusé cette appellation d’ « indigène » qui nous blessait
intérieurement. Il n’y a rien qui puisse remplacer l’indépendance, la liberté, la justice,
dans un pays libre où les droits et devoirs sont
identiques pour tous. Nous en sommes
moralement et légalement responsables.
Je saute du « coq à l’âne », vous m’en excuserez. Je reviens à notre instituteur qui s’appelait, M. Sale, mais il était intrinsèquement
propre, très grand, élégant. Il avait l’allure
d’un acteur fini. Nous l’imaginions ainsi. Bien
habillé et coiffé d’un chapeau, il ne quittait sa
cravate qu’à la fin de l’année scolaire. Elle
symbolisait sa personnalité et son sérieux pour
son noble métier d’éducateur.
C’était un maître compétent et à la hauteur
de sa tâche d’éducateur.
Nous arrivâmes chez lui. Sa femme nous
accueillit avec un large sourire, plein de bonté
et sans malice aucune. Elle se pressait pour
nous avancer toutes les chaises disponibles
que possédait le couple. M. Sale, allongé sur
son lit, se retirait un peu pour laisser place à
ceux de ses élèves qui n’ont pas de chaises
(deux de nos camarades qui étaient restés debout). On sentait qu’une intense satisfaction
l’envahissait et on remarquait que ses yeux
formaient déjà des larmes qui n’arrivaient pas
à couler. Notre maître était brave et très sentimental. Il ne s’attendait, en aucun cas, à ce que
nous découvrions son adresse et que nous lui
rendions visite et cela l’a énormément touché.
Après quelques minutes, sa femme était
revenu avec une soucoupe pleine de gâteaux
qu’elle nous offrait avec un large sourire en
nous souhaitant à tous, la bienvenue. M. Sale
insistait sur la révision du texte qu’il nous
avait donné à apprendre pour le revoir ensemble dans la classe lorsqu’il reviendra. Comme
nous lui souhaitions un prompt rétablissement,
il nous dit que s’il pouvait se relever du lit, il
écourterait son congé et viendrait reprendre
son travail pour nous.
Le quatrième jour, nous l’avions vu sortir
du bureau de M. le directeur de l’école, ce qui
nous a réjouit de le voir revenir. En deux minutes, nos rangs étaient formés devant notre
salle de classe. Nous l’avions salué par un
petit « Bonjour, Monsieur » après avoir enlevé
nos chéchias et calottes. Nous entrâmes en silence dans la classe. Il accrocha son chapeau,
enleva sa veste qu’il suspendit au porte-manteau. Il mit sa blouse grise, cette couleur était
unique pour tous les enseignants du primaire.
D’un seul regard, il repéra les places vides et
inscrivit les noms de ceux qui étaient absents
ce jour-là. Il arrivait à dominer toute la classe.
Il débuta son cours. Il contrôlait notre travail
individuellement.
Nous le voyions mal à l’aise lorsqu’il remarque qu’un élève a mal assimilé la leçon. Il
employait toutes les méthodes pour arriver à
une juste compréhension par l’élève. Il y a un
adage qui dit : « lorsqu’un enseignant va au
cinéma deux fois par mois, c’est qu’il a raté sa
vocation ». Oui, bien sûr ! Avec un emploi
hebdomadaire chargé, ses heures de préparation des leçons, l’instituteur n’a pas le temps
de vaquer à autre chose qu’à son enseignement. C’est une lourde responsabilité que
d’assumer l’enseignement à ses élèves. L’enseignant doit aimer et considérer ses élèves,
ces petits êtres naïfs, et de leur inculquer les
connaissances nécessaires qui leur permettront
de faire face à la vie, sinon il est préférable
qu’il choisisse une autre profession. C’est un
dévouement à cette noble tâche. Chez un instituteur, le temps imparti à la préparation des
cours est plus important que le cours luimême, peut-être, car lorsqu’on réussit à asseoir une méthode fiable d’enseignement, on
réussit par la suite son cours. L’instituteur est
tenu de mentionner sur son cahier journal, tout
le travail quotidien, les leçons, les exercices,
les notes d’application, etc… Il doit se procurer le matériel didactique pour agrémenter
ses leçons et pouvoir ainsi amener ses élèves
à la compréhension de la leçon par un cheminement logique. Une leçon ne devrait pas être
abstraite. L’élève doit observer, toucher,
palper afin que ce qu’il apprend puisse rester
gravé dans sa mémoire. L’horaire prescrit est
réparti selon le programme officiel édicté par
l’éducation nationale. Les cours des différentes disciplines sont élaborés et transcrits
sur des fiches numérotées, classées et
archivées et conservées avec toutes les annotations pédagogiques nécessaires qui pourront
servir les années suivantes au relèvement de
leur enseignement.
Elles peuvent être demandées par les responsables hiérarchiques à tout moment
comme le directeur, l’inspecteur, le conseiller
pédagogique, etc… Est tenu en parallèle, un
registre d’appréciation et de notation des
élèves. Son indispensabilité ne fait aucun
doute. L’instituteur sérieux devrait noter et
classer tous les devoirs et compositions. Il doit
avoir
ses
répartitions
mensuelles,
trimestrielles et annuelles toujours présentes
et affichées dans sa classe. La liste détaillée
des élèves avec la pyramide des âges est
nécessaire pour la connaissance des élèves par
l’instituteur. Ce dernier doit donner une importance capitale à certains élèves handicapés
pour les préparer au mieux à assumer leur
handicap et leur permettre une intégration sans
fioritures dans la société.
Sur les cahiers de classe, l’instituteur doit
transcrire les modèles d’écrire avec leurs
pleins et déliés, à la plume et apprendre à
l’élève à se servir du porte-plume. Quelle joie
d’acheter cette plume (sergent major) ou
(comtoise) à cinq centimes, neuve, brillante et
la tremper dans l’encrier pour l’imbiber d’encre violette, s’appliquer en écriture des lettres
avec leurs pleins et leurs déliés, tant en
français qu’en arabe, comme l’exigeaient, de
nous, nos maîtres tels M. Bourezak et M. Antri
Houari, ainsi que M. Dahmani Zoubir. Ils se
donnaient à fond dans leur métier. Certains ont
mérité les palmes académiques comme M.
Dahmani Zoubir. Ils n’étaient pas tenté par
d’autres activités lucratives. Ils ne s’intéressaient qu’au sport et à la culture.
A suivre ……..
D. M.
*Directeur de CEM en retraite
16
Culture
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
AnyA MériMèche Au cAfé littérAire de chlef :
«La disparition d’un être aimé
a provoqué le déclic de l’écriture»
La notoriété du café littéraire de Chlef n’est plus à faire ni à prouver car, chaque semaine, une personnalité du monde de l’écriture, vient rejoindre
son espace sis à la bibliothèque principale de lecture de la wilaya de Chlef. En effet, pour le mardi 24 juin dernier, il a accueilli la plus jeune
écrivaine d’Algérie, Melle Anya Mérimèche, nominée dernièrement par la revue littéraire LivrEscQ, lors du forum international organisé par cette
dernière au niveau de l’hôtel Hilton à club de pins à Alger.
M
elle Anya Mériméche a entamé
l’écriture dès l’âge de treize ans avec
un premier roman dont le titre est :
«Alexander, la chute aux enfers» puis un
deuxième recueil dans la littérature jeunesse
«La nuit aux deux soleils».
Pour son premier roman dont la trame se
déroule en Amérique et concerne le drame
d’une famille, composée d’une mère et d’un
adolescent qui, le jour de sa réussite à ses
examens, se voit frustré dans son allégresse par
la perte brutale de sa mère. Toute la trame du
roman est concentrée sur le jeune homme et sur
l’impact psychologique qu’a eu sur lui le décès
ou plutôt le suicide de sa maman. Le héros du
roman ou plutôt la victime de la tragédie, fut
recueilli par son père marié à une autre femme
qui avait enfanté avec lui une fille. Je
m’arrêterais là car je risque de tout raconter à
ma façon et priver le lecteur du bonheur de la
lecture et la découverte de la fin heureuse qu’ait
eu Alexander, à la fin de la tragédie dans le
roman.
Pour ce qui est du deuxième roman, on jurerait
que c’est l’histoire d’une cendrillon algérienne,
peut-être, mais avec des différences dans la
trame du roman. C’est peut-être une variante de
cette dernière. Le style est tellement beau que
cela vous donne envie de terminer le roman
sans en départir. Melle Mérimèche a présenté
ses deux bouquins en précisant que le déclic de
l’écriture lui a été imposé par la perte de son
grand-père qu’elle aimait beaucoup et par
l’affliction qui en résulta. Plusieurs questions
lui furent posées dans ce sens et Melle
Mériméche répondait comme une grande dame
tantôt au Dr Ali Medjdoub, tantôt au Dr Aït
Saâda Maâmar, tantôt à M. Belhanafi qui la
harcelaient de questions plus pertinentes les
unes que les autres. La façon dont elle
accueillait les questions de forte pertinence est
celle d’une grande personne ayant tous les
atouts en main et répondant avec sérénité à tous
les questionnements tant d’ordre culturel, social
que philosophique. Le débat était très animé et
Melle Mériméche Anya se faisait un plaisir d’y
participer avec dévotion et respect à tous ses
aînés présents dans la salle et l’accablant de
questions très pertinentes. La convivialité était
de mise et une ambiance «bon enfant»
rayonnait sur toute la salle. Rendons grâce aux
parents d’Anya pour l’avoir élevée dans une
parfaite harmonie et de l’avoir aidée à se
prendre en charge dès son jeune âge. Ne dit-on
pas que «la célébrité n’attend point le nombre
des années ?»
A la fin des débats, la tribune fut prise d’assaut
par l’assistance pour une dédicace des deux
romans de l’auteure : «Alexander, le chute aux
enfers» et «La nuit aux deux soleils». La radio
régionale de Chlef était présente, représentée
par M. Abdelkrim El Houari chroniqueur
culturel et en même temps directeur intérimaire
de la radio de Chlef. N’oublions pas de citer une
anecdote : l’attachée culturelle de l’ambassade
de Suisse, a tenu à inviter Anya et ses parents à
un déjeuner d’honneur pour la gratifier en tant
que plus jeune auteure francophone en Algérie.
N’oublions pas aussi que Melle Anya
Mériméche a été nominée par la revue
culturelle « LivrEscQ » lors du Forum
International du même nom qui s’est tenu à
l’hôtel « Hilton » club des pins à Alger, le 13
mai 2014. Revenons à nos moutons : des
cadeaux symboliques ont été offerts par les
membres du café littéraire, à Anya Mériméche,
à son père ainsi qu’à sa maman. Une collation
fut proposée à l’assistance en l’honneur des
invités du café littéraire de Chlef par M.
Kamoumia Mohamed, directeur de la
bibliothèque principale de lecture de la wilaya
de Chlef. En fin de parcours, une photo
souvenir a été prise en compagnie de tous les
adeptes du café littéraire avec les invités du jour
et à leur tête, Melle Anya Mériméche. Tous les
présents ont tenu à souhaiter à cette dernière
toute la réussite dans ce domaine et qu’elle
représentera dignement l’Algérie dans tous les
forums littéraires nationaux et internationaux.
Mohamed Boudia
Avis aux adeptes
du Café littéraire
Après la clôture officielle du programme
annuel du café littéraire, voilà qu’il
reprend ses activités durant le mois sacré
de Ramadhan avec deux conférences par
semaine, les mardis et les samedis après les
prières surérogatoires (tarawih) en veillées
ramadhanesques. L’invitation est générale.
Des boissons et des friandises seront
offertes à tous les adeptes du café littéraire.
Bienvenue et « Ramadhan Karim » à tous.
Le président du café littéraire de Chlef
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
17
CulTuRE
nordine nedjai dit sid ahmed, peintre, artiste, sCulpteur et Céramiste :
«Le beau et le vrai, c’est ce
qui plaît dans l’Art»
Nous avons rencontré Nordine Nedjai, l’artiste peintre aux multiples facettes, dans son quartier d’enfance. Une fois les présentations faites, il a
accepté de nous parler de son art qui est la peinture sur toile, la sculpture et surtout la céramique. Diplômé de l’Ecole nationale des Beaux Arts
d’Alger (Télémly), Sid Ahmed –c’est son second prénom- a aussi évoqué sa jeunesse, sa vie professionnelle agitée et l’art qu’il pratique dans ses
moments perdus.
Le Chélif : M. Nedjai Nordine, voulezvous vous présenter à nos lecteurs ?
Nordine Nedjai : Tout d’abord, laissez-moi
vous souhaiter la bienvenue dans notre charmante ville Miliana et je suis ravi qu’un journal local s’intéresse à mon parcours artistique.
Je suis diplômé de l’école des Beaux Arts
d’Alger, je suis né le 9 octobre 1950 à Miliana,
mon cursis scolaire primaire et moyen, je l’ai
effectué entre Ain Defla et Miliana. Par contre,
le secondaire je l’ai passé au lycée Ferroukhi
Mustapha de Miliana. La ville d’Ain Defla fut
choisie par mon père Said, qui était muté à la
daïra d’Ain Defla en tant que cordon bleu,
c'est-à-dire comme cuisinier.
Est-ce que des souvenirs vous ont marqué
durant cette jeunesse ?
Effectivement, à Ain Defla, j’avais M. Dang,
un Chinois, comme professeur d’anglais. Un
jour, en vérifiant mes cahiers, des dessins et
des croquis ont suscité chez lui une attention
particulière, il était étonné de voir un gamin
faire des miracles à son âge. Un jour, il m’avait
invité chez lui pour me montrer un travail qu’il
avait lui-même réalisé. Lorsque j’ai vu pour la
première fois le tableau, j’étais stupéfait, surpris et étonné par les couleurs qui semblaient
parler et sortir du tableau. Le professeur ne disait rien, il voulait justement voir ma réaction
et surtout la manière de me comporter devant
ce tableau. Moi, ébahi, je ne parlais pas, je continuais à scruter les parties les plus intenses,
les plus enfouis et une curiosité m’a saisie pour
essayer de comprendre comment M. Dang
avait accompli cette toile, je ne pouvais détourner ma tête de peur que ce tableau ne disparaisse ou s’éclipse d’une manière ou d’une
autre. J’étais complètement subjugué, il y avait
beaucoup d’émotions, j’étais émerveillé et désorienté avec une grande émotion. Le tableau
était plus vrai que nature. Et c’est à ce moment
précis que j’étais sous l’effet de l’envoûtement
et finalement j’ai opté pour cette merveille qui
m’a ensorcelé.
Donc, ce don artistique, vous l’aviez
lorsque vous étiez très jeune ?
Oui, et c’est aussi grâce à M. Dang, Il avait
vu mes dessins et croquis, il avait vite compris
où était ma véritable destinée. Et je le remercie
au passage de m’avoir fait découvrir pour la
première fois la peinture. D’ailleurs, depuis, il
n’avait cessé de me conseiller et de m’encourager de faire une carrière dans ce domaine.
Donc, après la terminale, j’ai opté pour l’école des Beaux-Arts d’Alger
Vous étiez prédestiné pour faire une carrière dans le domaine artistique ?
Détrompez-vous, une fois le diplôme des
Beaux-Arts en main, j’ai dû faire plusieurs demandes pour justement travailler, je n’ai reçu
que des offres qui n’avaient rien avec mon profil. Alors j’ai dû accepter des postes de travail
pour vivre. L’inconvénient, et le fait d’habiter
Miliana à l’époque ne m’a pas vraiment aidé ;
il fallait résider à Alger ou dans une autre
grande ville.
Vous êtes passé à côté, si l’on peut dire...
Oui si l’on veut, il fallait bien que je vive,
alors j’ai accepté de faire des travaux et j’ai dû
apprendre dans la pratique le métier de projeteur en bâtiment, ce qui m’a d’ailleurs poussé
à apprendre et maîtriser l’architecture et même
la topographie parce que j’ai également tra-
Ce qu’ils en pensent :
Tahar Kadar, ami de l’artiste :
vaillé dans beaucoup de barrages. J’ai également travaillé dans le textile à Nedroma et à
Oran.
J’ai été enseignant à l’ITE (Institut Technologique d’enseignants) en tant que professeur de dessin et de peinture. Au niveau de
la verrerie d’Oran, je travaillais la perspective
(géométrie dans l’espace) et à l’ENAVA
comme cadre commercial (marketing). Dans
le privé, j’ai exercé comme entrepreneur pendant 4 ou 5 ans.
Vous avez vraiment roulé votre bosse
mais toujours pas dans votre métier de
base.
Effectivement. Mais en parallèle, je dessinais toujours des toiles, des tableaux, je faisais
également de la sculpture et aussi de la
céramique pour des entreprises, les services de
la wilaya et ainsi pour des particuliers. J’ai pris
contact avec la direction de la culture et celle
de l’artisanat pour des expositions.
Parlez-nous de cet aspect. Qu’en est-il
vraiment ?
J’ai été retenu justement en 1978 lors des
jeux Africains, grâce un concours sur pour
réaliser des fresques gigantesques, ma maquette fut retenue par Isiakhem M’hamed, alors,
président de jury. La fresque qui faisait 10 m
sur 4 m a été placée sur la route moutonnière
d’Alger, elle avait pour thème «Visages de
femmes Africaines» symbolisant l’Afrique.
J’ai participé à quelques expositions à Alger,
Tiaret et Miliana pour diverses peintures, dans
d’autres à Ain Defla et Médéa pour exposer
mes produits en céramique.
Que représentent pour vous la peinture et
Ettayeb Belgacem, ancien voisin :
l’art d’une manière générale ?
C’est une manière de s’exprimer, de relater
la vérité vraie, l’art, c’est le beau, le beau c’est
aussi le vrai et le vrai, c’est ce qui plait universellement. Je ne regrette rien de ma trajectoire, mais au contraire, je remercie celui qui
m’a mis sur ce chemin.
Que pensez-vous du mécénat ?
Le mécénat permet de faire évoluer rapidement les étapes et vous permet également de
gravir un niveau appréciable et cela dans
presque l’ensemble des créneaux. Il permet
aussi de donner une assurance à l’artiste qui ne
peut en aucun cas faire marche arrière. Il est
stimulé et il parvient aussi faire des sacrifices
pour innover et faire plaisir à ses clients
Quelle est la ville qui vous inspire le plus ?
Toutes les villes et les villages Algériens et
Maghrébins parc qu’il existe beaucoup de lumière, donc, beaucoup de nuances et beaucoup
de couleurs qui attisent l’inspiration.
Et le sud Algérien ?
Je n’ai pas eu la chance d’y aller et de le visiter. Le grand sud Algérien, à ma connaissance,
devrait recéler beaucoup de couleurs qui
touchent au surréel.
Le mot de la fin ?
Mon souhait est que l’artiste que je suis continue son parcours jusqu’à la fin. En conclusion, je remercie énormément votre journal
d’avoir pensé à un artiste plus au moins marginalisé et je vous remercie particulièrement
d’avoir eu la patience de m’écouter.
Djilali Deghrar
Mohamed Roudali, l’ami de toujours :
«Sid Ali Nedjai est un véritable artiste, la chance ne lui a pas encore souri comme il l’entend. Néanmoins, il a fait beaucoup d’expositions un peu partout. Chaque artiste recherche son étoile,
Nordine ne l’a pas encore trouvée.»
«Il a été tout le temps un brave type, calme et serein, il était
sérieux dans son travail et il était aimé par tout le monde. Son
talent va le propulser vers des lieux plus forts et plus accessibles.»
«Sid Ali est un brave type, il mérite qu’il réussisse dans son domaine qui est vaste et renferme plusieurs créneaux. On dit que
l’artiste sillonne les plaines ainsi que les monts pour retrouver
cette perle qui va faire de lui le véritable artiste.»
Mokadem Mohamed, ancien
camarade de classe :
Hadj Remmali Abdelkader, ami :
El Hadi Nedjai, cousin de l’artiste :
«Nordine a beaucoup de talent, il excelle dans la peinture, la
sculpture et la céramique, autant de créneaux… Il mérite mieux
que ça, peut être que la chance va lui sourire de nouveau, en plus
il a eu une riche expérience dans d’autres domaines.»
«Nordine mérite mieux parce qu’il possède les capacités. Néanmoins la chance ne lui a pas encore souri. Je lui souhaite un
avenir plein de succès et je suis sûr et certain que d’ici peu, il y
arrivera.»
«La valeur de Nordine réside dans la force de ses œuvres, et
souvent, il réalise des toiles avec une portée digne des grands
peintres. La gloire viendra et il retrouvera la sérénité attendue.»
18
Numéro 30
Du 2 au 8 juillet 2014
CARNET
Félicitations
Félicitations
Félicitations
Notre fille Ikram Kerdjadja a obtenu l’excellente
moyenne de 9.50/10 à l’examen de fin de cycle primaire.
Tes parents sont très fiers de toi pour ce résultat qui traduit
on ne peut mieux les efforts que tu fournis chaque jour et
tout au long de l’année scolaire.
Puisse ce succès t’ouvrir les voies de la réussite dans le
futur
Félicitations
Notre fils Islam Mameri a obtenu la
moyenne de 13,74 à l’examen du BEM.
En cette heureuse occasion, tes parents te
félicitent chaleureusement et te souhaitent plein d’autres succès.
Bravo
Notre fille Inès Rezki a passé avec succès l’examen de fin de cycle primaire en
obtenant la note méritoire de 8.40/10
Son père Khelifa, sa mere Boudia Nadia
et ses frères Lamis et Walid tiennent à la
féliciter chaleureusement en espérant
qu’elle réalisera d’autres succès.
La famille Ham de Chlef et Touria de Tlemcen félicitent Zakaria Guedda de Tlemcen à l’occasion de sa réussite à l’examen du B.E .M.
Bravo Zakaria
Tu es la fierté de ton père, ta mère, tes grands parents, tes
tantes et tes oncles. Que Dieu te garde pour eux et te guide
pour d’autres exploits.
Ta tante Touria
Félicitations
Félicitations
Félicitations
Notre fille Ahlam Mimoun a obtenu
l’excellente moyenne de 7.50/10 à l’examen de fin de cycle primaire.
Tes parents sont très fiers de toi. Puisse ce
succès t’ouvrir les voies de la réussite
dans le futur
Notre fille Aya Benchouia a obtenu l’excellente moyenne de 8.70/10 à l’examen
de fin de cycle primaire.
Tes parents sont très fiers de toi pour ce
résultat qui traduit on ne peut mieux les
efforts que tu fournis chaque jour et tout
au long de l’année scolaire.
Mohamed Anouar
A l’occasion de ta réussite au B.E.M, ton père, ta
mère, tes frères et sœurs te souhaitent une longue
vie plein de succès et de beaucoup de santé et de
bonheur. Que Dieu te guide vers d’autres exploits.
Ton père
Félicitations
Les familles Boukandil et Mataoui sont fiers de leur
fils Akram Boukandil
Qui a réussi son examen de la sixième avec brio.
Ton père et ta mère te souhaitent d’autres réussites.
La sixième n’est qu’un début.
Condoléances
Dr Medjdoub Ali, sa famille, les
membres du café littéraire et les
journalistes de l’hebdomadaire «Le
Chélif» adressent leurs plus sincères
condoléances à M. Kaici Moulay
Idriss, chef de service à la direction
du tourisme, ainsi qu'à sa famille,
suite au décès de son père, survenu
le 4 juin 2014, en France.
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique
Université d’Alger 2
NIF : 408020000160965
AVIS D’ANNULATION
D’ATTRIBUTION PROVISOIRE
du lot n° 05 Aménagement Extérieur
de l’appel d’offres national ouvert
N° : 01/2014/VRDPO/UA2
Suite au retrait de l’entreprise ETBPH Brouri Lakhdar
du marché relatif aux «Travaux de Réhabilitation
du Bâtiment B, lot N° 05 Aménagement Extérieur»,
l’attribution provisoire qui a été signifiée à cette
entreprise est annulée.
Le Chélif N° 30 : Du 02/07/2014 au 08/07/2014
Anep N° : 130951
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’AGRICULUTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
DIRECTION GENERALE DES FORETS
CONSERVATION DES FORETS DE BORDJ BOU ARRERIDJ
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE
Conformément aux dispositions réglementaires des marchés publics, notamment les articles n°49 alinéa 2 et 125 du décret présidentiel n° 10/236 du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics modifié et complété, la conservation des forêts de Bordj Bou Arreridj informe les entreprises
soumissionnaires dans l’avis d’appel d’offres restreint n° 05/2014 portant travaux d’aménagement de
pistes sur 80 kms (répartis en 10 lots sur le territoire de la wilaya) paru dans le quotidien en arabe
Ennahar et en français dans Le Chélif à partir du 12/05/2014 et suite au PV de la commission d’analyse
et de jugement des offres, réunie le 03/06/2014, il a été décidé ce qui suit :
N°
du
lot
Entreprise
choisie
Montant
(offre) (après
correction)
N°
d’identification
fiscal (NIF)
Délai
d’exécution
Critères
de choix
01
Mohamadi
Lakhder
6.184.620,00
1971.34.100001060
08 mois
Offre moins
disante
02
Sarl Entravor EL HIDHAB
5.545.800,00
0010.28.019000850
02 mois
Classé 2ème après
Mohamadi Lakhder
bénéficiaires
03
Eurl Aïn N’sour
3.480.750,00
0004.34.050839841
09 mois
Offre moins disante
04
Benzioueche
Azedine
6.885.450,00
1973.34.1000.46.633
12 mois
Classé 3ème après Sarl
Entravor et Mohamadi
Lakhdar bénéficiaires
05
Guendouz
Achour
4.202.640,00
1976.34.110026339
08 mois
Classé 2ème après
Mohamadi Lakhder
bénéficiaire
08 mois
Classé 3ème après
Guendouz Achour et Sarl
Entravor bénéficiaires
06
Bencheikh Rabie 4.299.750,00 1990.34.270008139
07
Abbes Lakhdar
3.349.990,80
1971.34.220011250
06 mois
Classé 5ème après
Bencheikh, Guendouz
Achour, Sarl Entravor
et Mohamadi Lakhder
bénéficiaires
08
Sarl Jiramed
7.897.500,00
0007.34.010005762
03 mois
Classé 3ème après
Mohamadi Lakhder et
Bencheikh, bénéficiaires
09
Hamdadou
El Hadj
12 mois
Classé 4ème
après Benzioueche,
Mohamadi Lakhder,
Guendouz Achour,
bénéficiaires
07 mois
Classé 5ème après
Guendouz Achour,
Mohamadi Lakhder, Sarl
Jiramed et Bencheikh,
bénéficiaires.
10
Dahoumen
Lakhdar
4.475.250,00
5.651.100,00
1973.29.170008923
1964.34.220039237
N. B : Les soumissionnaires peuvent introduire leurs recours auprès du comité des marchés de la wilaya
dans un délai de 10 jours dès la parution du présent avis dans les quotidiens nationaux sus visés.
- Les autres soumissionnaires intéressés à prendre connaissance des résultats détaillés sont invités de se
rapprocher des services de la conservation des forêts, au plus tard (03) jours à compter du premier jour
de la publication de cet avis dans les journaux et le BOMOP.
Le Chélif N° 30 : Du 02/07/2014 au 08/07/2014
Anep N° : 131233
Numéro 30
Du 2 au 8 juillet 2014
19
LECtuRE
ROMAN INEDIT
Le dernier empire
des Maghrawa du Chélif
Par RACHID EZZIANE
Pour que nul n'oublie la vallée exaltée de passion et d'histoire
Voici l'épopée du dernier empire des Maghrawa du Chélif. La terre de nos ancêtres, là-bas, dans la vallée où les épis d'or, comme les vagues de la mer,
oscillaient au gré des éléments enchanteurs. Urchik, le seigneur des terres brûlées, poursuivi par les siens, est accueilli par les habitants de Brechk, l'antique
Lasnab. Au cours de sa dernière razzia, le regard d'une fille blessée et l'appel incantatoire d'une gazelle réveillent en lui l'honneur des hommes libres…
Juste au moment où il allait reconquérir l'empire de ses ancêtres, le géant Urtezmar, à la tête d'une gigantesque armée, assiège la ville de Brechk et prend
en otage la fille et sa gazelle. Pour sauver le dernier empire des Maghrawa du Chélif, Urchik se battra seul contre l'armée d'Urtezmar. L'esprit des anciens
lui viendra en aide. La lune cachera le soleil, et la nuit, en plein milieu du jour, mettra fin à l'une des plus meurtrière bataille de l'histoire de la vallée…
12ème Episode
Si tout semblait suivre les traces du destin, qui
s’accomplissait en un cheminement serein et
imperturbable, en vérité, dans le cœur d’Urchik, le dernier Aguellid des Maghrawa du
Chélif, persistait un doute. Qu’allait devenir
Chaïma à qui il avait fait le serment d’être toujours à côté d’elle ? Et puis… il y avait sa
beauté, il y avait ses yeux d’agates. Il y avait
surtout les appels de Leila la gazelle. Elle venait roder autour de lui, se mettait en travers de
son chemin, s’accroupissait et, avec son regard
fluorescent et ses doux cris, le suppliait.
Comme la première fois, ses paroles emplissaient son âme d’une langueur jamais ressentie.
Le soir, seul, loin des tumultes de la grande joie
et des préparatifs, Urchik prenait le chemin du
Chélif. Tout en longeant les méandres de
l’oued, il n’arrêtait pas de penser et de repenser
à l’avenir de Chaïma. Qu’adviendra-t-elle
après son mariage ? Etait-ce juste ce qu’il était
en train de faire ? De temps en temps, parvenaient jusqu’à lui les bruits de Brechk en fête.
Et le remords emplissait son âme de dégoût.
Mais la faveur du vieux Merouane, comment
pourra-t-il la refuser ? Pour que Sidi Maâmar
consente à fructifier sa descendance, il devait
accepter la main de la belle Thiberkanine. Mais
son cœur et sa magnanimité de seigneur refusaient le fait accompli.
Le premier jeudi du mois des moissons, juste
au moment où le soleil déclinait vers l’horizon,
la procession s’ébranla en un seul mouvement.
Les hommes au devant et les femmes fermant
la marche. Au milieu de la procession, sur un
cheval blanc, tout auréolé de fleurs et de guirlandes en tissus multicolores, était assise Thiberkanine, la fille aux yeux noirs comme du
jais, future princesse des Maghrawa.
Les femmes chantaient en tapant des mains,
rouges de henné. D’autres, drapées dans des
voiles aux couleurs vives, aspergeaient l’assistance avec de petites fioles de musc et de jasmin. Les enfants suivaient la marche presque
en courant.
Après avoir fait tout le tour de Brechk, la procession arriva devant la maison d’Urchik. On
continua à chanter et taper des mains. Des
youyous fusèrent, suivis de salves de baroud.
Le vieux Merouane, aidé de deux autres
hommes, aida Thiberkanine à descendre du
cheval blanc. A cet instant, le rythme des chants
s’accentua en même temps que les youyous.
Deux femmes s’avancèrent pour accompagner
la mariée dans sa nouvelle maison. Les autres
restèrent devant la porte en continuant à chanter et danser. Les hommes s’alignèrent de l’autre côté et attendirent l’arrivée d’Urchik…
Urchik s’avança lentement. Thiberkanine gardait sa tête baissée au-dessous du voile blanc.
Des gouttes de sueurs ruisselaient le long de
son échine. Elle n’avait pas encore vu Urchik.
Mais comme tous les autres habitants de
Brechk elle avait attendu son arrivée. Et
comme tous les autres, elle avait vu en lui le
nouveau seigneur des Maghrawa. Et elle s’était
faite belle pour lui. Un doux parfum embauma
la pièce. Le son des chants, par bribes, emplissait la pièce puis s’éloignait dans une alternance régulière.
Quand il arriva à son niveau, il resta un long
moment pensif. Un grattement de patte sur la
porte le fit revenir à lui. Il se retourna. Le grattement persista. Il comprit que c’était elle. Leila
voulait lui parler. Leila était venue défendre la
cause de sa maîtresse. Il hésita un instant puis
s’avança vers la porte et l’ouvrit lentement. Un
regard de braise s’illumina devant lui. Il recula
et la laissa entrer. Elle alla directement vers la
mariée qui gardait toujours la tête sous le voile.
Elle fit plusieurs va-et-vient tout en lançant ses
petits cris. Urchik comprenait bien ce qu’elle
voulait mais gardait toujours le silence. Les cris
de la gazelle s’accentuèrent au rythme de ses
mouvements. En la voyant tourner sans cesse
autour de la mariée, Urchik s’avança, et d’un
geste lent, découvrit le visage de Thiberkanine.
Une lumière se dégagea comme si elle venait
d’une aurore boréale. Urchik en fut ému
jusqu’à l’étonnement. Une langueur indescriptible l’envahit, pleine et agréable. Il oublia pour
un moment Leila et resta figé.
D’un seul coup, Leila mit ses deux pattes sur
les jambes d’Urchik et commença à lancer des
cris. Urchik la prit dans ses bras et se dirigea
vers la porte. La gazelle se débattit avec frénésie. Elle donnait des coups de pattes tout en essayant d’atteindre par son museau le visage
d’Urchik. Au moment où il ouvrit la porte pour
la laisser partir, elle s’agrippa à lui avec force.
Urchik évitait de la regarder dans les yeux. Car
il savait qu’elle réclamait une faveur pour
Chaïma, mais la beauté de Thiberkanine avait
déjà gagné son cœur.
Il referma la porte derrière elle et revint vers la
belle aux yeux de jais. Il la contempla avec
envie et passion.
La nuit fut longue, belle, illuminée…
Les grattements sur la porte n’avaient pas cessé
toute la nuit.
Un grand silence enveloppait les lieux au petit
matin. Leila avait disparu avec la nuit. La trace
de ses petites griffes était restée sur la porte,
fraîche et distincte. Et dans le cœur d’Urchik
se contracta une douleur mêlée de doute et de
remords. Il s’habilla rapidement et sortit, laissant Thiberkanine encore endormie. Il ne
trouva personne dans la petite maison sous le
grand noyer. Il chercha dans les alentours mais
il n’y avait aucune trace de Chaïma et sa gazelle. Un sentiment de culpabilité l’empoigna
jusqu’au dégoût. Il lâcha un long soupir, ajusta
sa cape, serra la ceinture de son épée et se dirigea vers l’étable.
Brechk dormait encore quand il empoigna son
cheval et galopa en direction des ruines de Lasnab. Il avait comme un pressentiment qu’il les
trouvera au milieu de ces vestiges, car il y avait
plusieurs caches et souterrains difficiles à repérer. Il se souvint qu’avant d’arriver à Brechk
ils avaient passé la nuit dans cette ville en amas
de pierres. Une fois sur les lieux, il passa tous
les recoins au peigne fin, mais pas âme qui
vive. Le vent ajoutait à la désolation des lieux
un présage de mauvais augure. Et le cœur d’Urchik se comprima en douleur et amertume.
Il courut comme un fou, d’un lieu à un autre,
jusqu’au coucher du soleil. Quand les premières ombres de la nuit glissèrent de derrière
les montagnes avoisinantes, Urchik décida de
retourner à Brechk. Las et exténué, il rejoignit
sa nouvelle maison où l’attendait Thiberkanine,
éblouissante comme le jour qui se lève. Elle remarqua sa tristesse et lui lança un doux sourire.
Il s’avança vers elle, lui prit la main, la baisa et
dit :
-Tu es belle et mon cœur t’a déjà apprivoisée
comme le jour apprivoise la lumière du soleil.
Mais je voudrais te parler d’un fardeau qui
m’accable le cœur de culpabilité et de remords.
Thiberkanine l’écouta avec attention. Et une
fois qu’il s’arrêta de parler, elle lui dit d’une
voix douce et affable :
-Si j’ai accepté d’être ton épouse, c’est pour
soulager ton cœur et calmer ton corps. Tu trouveras en moi, si Dieu le veut, une nouvelle demeure, saine et solide. Mon cœur et mon corps
sont pour toi, fais-en ce que tu veux.
Urchik ne sut quoi répondre. La beauté de cette
fille et sa sincérité l’avait troublé au point
d’augmenter son dilemme. Le cri d’un hibou
dans la nuit ajouta du doute au dilemme. Il la
regarda au fond des yeux, serra sa main bien
fort et dit :
-Tu m’as déjà beaucoup donné en une seule
nuit. Mais au lieu de trouver de l’apaisement,
mes sens et mon esprit continuent de m’accabler d’inquiétude et de soupçon.
Il relâcha la main de Thiberkanine, puis la reprit. Inspira une longue bouffée d’oxygène, et
comme s’il parlait à lui-même, il continua :
-J’ai fait le serment à ma conscience et au saint
qui m’était apparu plusieurs fois dans mes
rêves, de réparer mon offense. Et si j’ai accepté
que mon destin prenne un autre tournant, c’est
à cause d’elle. Si je suis ici… c’est aussi à
cause d’elle. Mais ta beauté a tout détruit…
-Si tu veux reprendre ta liberté, tu n’as qu’à me
demander de repartir, dit-elle les larmes aux
yeux. Elle retira sa main de la sienne et reprit :
car dans un même cœur il ne peut y habiter
qu’un seul autre cœur. Et si le tien est déjà habité par celui de la fille et sa gazelle, je suis
prête à subir la loi du destin, aussi amer soit-il.
-Donne-moi un peu de temps. Juste le temps…
A l’instant, un grand coup se fit entendre sur la
porte de la maison. Urchik se leva et attendit
un moment. Un autre coup, plus fort que le premier, secoua la porte avec force. Des voix se
firent entendre, incompréhensibles, tumultueuses…
Dans la nuit noire, des silhouettes fantomatiques, tout autour de Brechk, s’activaient en
silence à des desseins occultes. Des ombres,
comme sorties de nulle part, prenaient place,
les unes aux côtés des autres, en un alignement
de fourmis guerrières. Devant les grandes
portes de la ville, et le long de la muraille, des
hommes, armés de lances, d’épées et d’arcs, à
pieds ou montés sur des chevaux, vêtus de
capes noires et de turbans rouges, se tenaient
prêts à agir.
Il était déjà trop tard quand les habitants de
Brechk découvrirent le complot et coururent
avertir Urchik. Avant même qu’ils n’eurent le
temps de comprendre ce qui se passait, une
nuée de flèches s’abattit sur Brechk endormie.
Sans attendre, Urchik ordonna de battre les
tambours de la guerre pour réveiller toute la
ville. Il demanda à l’Imam de monter sur le minaret et d’appeler les fidèles à rejoindre la
grande place avec leurs armes.
A suivre…
20
numéro 30
Du 2 au 8 juillet 2014
Détente
MotSfléchéS
Mots
croisés
HORIZONTALEMENT
1 - L'envoi est pour lui
2 - Toufous - Préposition
3 - Eructer - Hume
4 - Mot de choix - Dépistage des anticorps
5 - Rondelet
6 - Prouverai
7 - En-cas de nourrisson - Passer au blutoir
8 - Rage trés classique - Bien connu - Eau de Grenoble
9 - Juron de bébé - Grand vitrail - Dans le vent du
moment
10 - Concrétions de grands fonds - Existent
VERTICALEMENT
Soduku
A - Manquement à la loi
B - Tronquer
C - Partie de partie - Prend patience
D - Mise en réseau - Il vaut de l'or
E - Excitations perturbatrices
F - Surgi - Pièce de viande - Bovidé d'autrefois
G - Attribués - Petit problème
H - Outil de dessinateur - Déchiffrerais
I - Alternasses les cultures
J - Lieu de recueillement
K - Abjuré - Irlande poétique
L - Montèrent au cerveau
Citations
«Ne confonds pas ton chemin avec ta destination. Ce n'est pas parce que le
temps est orageux aujourd'hui que cela signifie que tu ne te diriges pas vers
le soleil.»
Anthony Fernando
«Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle ; ce qui
n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et
l'amour.»
Tahar Ben Jelloun
SolutionSdeSjeux
numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
21
Santé
convUlsions fébriles chez le noUrrisson
Un mal qui effraie les parents
C'est le symptôme qui emmène le plus souvent les parents à présenter leur enfant en consultation. Avec la canicule qui sévit
ces derniers jours, le nombre de cas a augmenté. Mme Bouchir Habiba, psychologue clinicienne, a bien voulu apporter un éclairage
pertinent sur ce mal qui effraie l'entourage mais peut aussi s'avérer bénin.
Le Chélif : Qu'est-ce qui peut
causer l'apparition d'une fièvre?
Dr bouchir : le plus souvent, c'est
une infection à quelque point de l'organisme qui est à l'origine de ce
symptôme. L'irruption dentaire, les
troubles neurologiques comme l'épilepsie, un traumatisme crânien peuvent donner de la fièvre…
tourage doit garder son calme et toute
sa lucidité. Avec beaucoup de précaution, l'enfant doit être allongé en position latérale de sécurité et veiller à
ce qu'il ne frappe pas sa tête sur un
plan dur (lui placer un coussin sous
la tête) et s'assurer que l'enfant n'a
rien dans la bouche. Il ne faut surtout
pas tenter de bloquer les mouvements
liés à la convulsion. Si la convulsion
dure moins de 5 minutes et qu'il s'agit
de la première crise, le médecin ne
prescrira pas d'examen complémentaire. Il prescrira des anti-inflammatoires
pour faire baisser la
température. S'il y a un doute, il prescrira une ponction lombaire et un
EEG (électro encéphalogramme) en
cas de suspicion de méningite. Pour
faire baisser la fièvre, on peut plonger
le nourrisson dans un bain d'eau
fraîche.
A partir de quelle température
peut survenir une convulsion?
Au-dessus de 38 degrés. C'est le Pr
Laplaine qui, en 1976, a décrit la
convulsion fébrile du nourrisson qui
apparait entre 0 et 3 ans. Le Pr Khiati
a recensé 2 sur 3 nourrissons qui présentent ce symptôme.
Quelles en sont les causes?
Les causes exactes ne sont pas très
connues. Elles peuvent être liées à
une immaturité du cerveau chez le
jeune enfant qui est facilement excitable. Une prédisposition familiale
peut être à l'origine de cette convulsion fébrile chez le nourrisson.
Quelles sont les séquelles neurologiques de ces convulsions?
Nous rencontrons surtout un trouble du langage, c'est la dyslexie qui
est un problème articulatoire. On
parle de retard de langage chez l'épileptique.
Ali Medjdoub
Quelle attitude adopter ? Quelles
sont les premiers gestes face à
une crise de ce genre ?
Pendant la crise convulsive, l'en-
Utilisation de prodUits chimiqUes aU travail
160 millions de personnes affectées chaque année
L
es dangers des produits chimiques sur
le lieu de travail sont sous-estimés,
alerte l'organisation internationale du
travail. Nous les respirons tous les jours. Les
produits chimiques ne sont plus l'apanage des
chantiers industriels (raffinerie, construction
production automobile). Ils empoisonnent tous
les secteurs professionnels, s'inquiète l'Organisation internationale du travail (OIT) dans un
rapport sur leur utilisation au travail. "Tous les
lieux de travail ont recours aux produits chimiques, et de fait, de nombreuses catégories de
travailleurs sont potentiellement exposées".
Selon l'OIT, les produits chimiques "posent un
problème" potentiel dans tous les types d'emploi.
L'organisation cite quelques exemples. Les
professionnels des salons de coiffure et de manucure manipulent ponctuellement des produits
dangereux comme le méthacrylate de méthyle
"en dehors de toute mesure de protection ou de
prévention adéquate comme la ventilation, les
équipements de protection ou la formation du
personnel".
Dans les bureaux aussi, le personnel n'est pas
à l'abri des produits toxiques. Il est exposé aux
particules de toner et autres produits similaires.
Sans parler des agents de nettoyage et d'entretien de bureau encore plus en contact avec ces
substances dangereuses pour la santé.
Le prix à payer pour le travail dans ces milieux plus ou moins à risque est lourd, même on
dispose d'encore peu d'études sur l'impact sanitaire à long terme de l'exposition aux produits
chimiques au travail. Quelques chiffres donnent
une idée des ravages de ces produits : plus de 2
millions de personnes meurent tous les ans de
maladies et d'accidents du travail dans le
monde, selon l'OIT. Et 160 millions de personnes développent une maladie (non mortelle)
au travail chaque année à, l'échelle de la planète.
Un nouveau test pourrait prédire le cancer
du sein 10 ans avant
U
n nouveau test sanguin permettrait de découvrir, 10
ans avant l'apparition de la
tumeur, quelles sont les femmes à
risque de cancer du sein. Ce qui laisserait le temps de prendre des mesures préventives.
Les chercheurs de l'University
College de Londres déclarent avoir
découvert le premier outil permettant de déterminer quelles sont les
femmes à risque de cancer du sein,
dix ans avant que la tumeur n'apparaisse. Selon les scientifiques, ce test
sanguin permettrait de mettre en
place rapidement certaines mesures
de prévention et d'hygiène de vie,
afin de réduire le nombre de cancers
qui se déclarent chaque année, no-
tamment chez les femmes de plus de
50 ans. Jusqu'à présent, le seul test
existant permettait surtout de déterminer les femmes porteuses d'un
gène BRCA 1 défectueux (comme
l'actrice Angelina Jolie) afin de leur
faire subir une mastectomie préventive. Mais aucun test de permettait
de prédire les cancers héréditaires,
qui représentent malgré tout 90%
des cancers du sein.
Ce nouveau test sanguin permet
d'identifier une "signature" sur
l'ADN des cellules du sang, qui serait un moyen fiable de prédire un
futur développement de la maladie.
Pour le Pr martin Widschwendter,
principal auteur de cette découverte,
le test pourrait être proposé aux
femmes dès la ménopause, et pourrait être pratiqué ensuite tous les 5
ans. "Nous adapterions ensuite la réponse médicale en fonction de l'importance du risque. Par exemple,
pour certaines femmes cela pourrait
signifier un changement de mode de
vie, pour d'autres, cela pourrait signifier un suivi intensifié. Pour
celles à haut risque, on pourrait utiliser la chimiothérapie ou d'autres
traitements de prévention" ajoute le
médecin.
A l'heure actuelle, le seul moyen
de dépistage organisé demeure la
mammographie, qui est proposée
aux femmes âgées de 50 à 74 ans.
Catherine Cordonnier
22
Numéro 30
Du 2 au 8 juillet 2014
HIGH-TECH
Top 10 des smartphones
à moins de 200 euros
Bien équipés, de plus en plus performants et souvent 4G, les smartphones low cost n’ont plus à rougir devant les stars du
marché. Voici les 10 meilleurs modèles testés récemment par notre labo.
SoshPhone
Le nouveau smartphone de Sosh a tout
pour lui ou presque. Compatible 4G, il séduit au premier coup d’œil par son grand
écran HD et son boîtier ultrafin. Côté performances, son système récent (Android KitKat), ses aptitudes en photo et vidéo et son
autonomie - qui n’a rien à envier à celle
d’un grand - achèvent de convaincre. Seul
reproche à formuler, sa mémoire de 16 Go,
certes confortable mais non extensible.
Pour 169 euros hors subvention, il reste tout
de même l’un des meilleurs bons plans de
ce dossier.
Note : 5/5
Prix : 169 euros
Infinix Alpha 8 X550
Les amateurs d’écrans XXL peuvent se réjouir. Avec son Alpha 8, Infinix livre une
phablette richement équipée, sous la barre
des 200 euros. Pour ce prix, ce modèle
n’est « que » 3G mais ses performances sont
à la hauteur. Mémoire extensible, affichage
HD correct, processeur octocoeur pour répondre à la plupart des usages et autonomie suffisante pour passer le cap de la
journée… ce grand smartphone ne commet pas d’impair. Pour la photo, son capteur 13 mégapixels constitue même une
excellente surprise.
Note : 4/5
Prix : 199 euros (disponibilité juillet)
ZTE Grand S Flex
Encore un smartphone 4G tout confort à
moins de 200 euros, mais pour les utilisateurs
basiques cette fois. Les deux principales
qualités du Grand S Flex sont particulièrement appréciables : son autonomie est très
bonne, et son écran est le plus lumineux du
secteur. Ses faiblesses : son processeur peu
puissant, l'absence de lecteur de carte mémoire, et sa batterie non amovible.
Note : 4/5
Prix : 199 euros
Bouygues Telecom Ultym 5
Cet Ultym 5 offre un équipement milieu de
gamme pour un prix... d’entrée de gamme.
Pour seulement 170 euros, on y trouve tous
les raffinements de rigueur : processeur sérieux, 1 Go de mémoire vive, lecteur de
carte mémoire, écran 4,5 pouces IPS, et
surtout la 4G ! Pas mauvais en photo,
confortable à utiliser avec sa surcouche et
son écran lumineux, il ne retombe dans les
travers de l'entrée de gamme que par son
autonomie moyenne.
Note : 4/5
Prix : 170 euros
Kazam Thunder 4.5L
Nous avions été agréablement surpris par la
version 3G de ce Thunder, le premier smartphone de Kazam. Avec la version 4G, ce
nouvel entrant fait encore mieux, même si
le design n'est pas sa priorité. Le boîtier un
peu bedonnant du 4.5L recèle tout de
même un équipement de qualité : écran de
4,5 pouces, processeur performant et capteur photo 8 mégapixels correct. L’autonomie est un peu juste en appel mais on
apprécie la mémoire extensible, la batterie
amovible et, surtout, l’écran que Kazam
s'engage à remplacer gracieusement en
cas de casse.
Note : 4/5
Prix : 169 euros
Microsoft Nokia
Lumia 635
Sans être tout à fait à la hauteur de ses prédécesseurs, ce Lumia 635 ne manque pas
d’intérêt. Tout d’abord par ses performances très honnêtes couplées à un prix
plancher et ensuite parce qu’il est le premier, avec son cousin le Lumia 630, à bénéficier de la dernière version du système
Windows Phone de Microsoft (8.1), revu à la
sauce Nokia avec musique gratuite illimitée, navigation GPS performante et nombreuses applis photo. Sa bonne autonomie
et son capteur photo petit mais performant
sont ses deux principaux atouts.
Note : 4/5
Prix : 169 euros
Wiko Wax
Armé du processeur le plus puissant de ce comparatif (Nvidia Tegra 4i), le Wiko Wax offre un gros
potentiel en termes de performances et de confort
d’utilisation, notamment dans les jeux vidéo. Seulement voilà, son système Android 4.3 souffre actuellement de forts ralentissements au bout de
quelques jours d’usage, et de quelques bugs gênants. Les mises à jour se succèdent, et l’appareil
devrait passer sous Android 4.4 très bientôt. Nous
gardons donc espoir, et lui maintenons ses 4
étoiles, surtout qu’il est, lui aussi, compatible 4G !
Note : 4/5
Prix : 199 euros
Archos 50 Helium 4G
Au format 5 pouces, ce smartphone 4G
signé Archos séduit par son design à la finition irréprochable. Suffisamment puissant
pour assurer dans tous les domaines, cet
Helium peut même se targuer d’être l’un
des meilleurs en photo dans sa catégorie.
Quelques faiblesses le relèguent à la huitième place comme son écran HD, d’une
bonne qualité d’affichage mais pas très lumineux, et son autonomie moyenne notamment en lecture vidéo.
Note : 4/5
Prix : 199 euros
Acer Liquid E3
Un bel écran HD de 4,7 pouces, un capteur
photo 13 mégapixels qui semble le prédestiner à la photo, une connectivité 3G+ à 42
Mbit/s... ce Liquid E3 partait plutôt d’un bon
pied. Malgré son design fin et élancé et des
performances honnêtes, il ne parvient pas à
éclipser son prédécesseur, le Liquid E2. En
cause une autonomie un peu juste, plus particulièrement en surf et des aptitudes photo
décevantes.
Note : 3/5
Prix : 199 euros
Wiko Darknight
Si l’on met de côté que le Darknight n’est
qu’une version esthétiquement améliorée
de son prédécesseur le Cink Five (un peu
daté), il reste un smartphone au design soigné, assez fin, avec une coque en aluminium brossé plutôt séduisante. Peu puissant,
ce mobile est en revanche compatible
avec la 3G+ à 42 Mbit /s et offre une assez
bonne qualité d’affichage. Sa seule vraie
lacune : une autonomie franchement médiocre en surf et à peine meilleure en lecture vidéo.
Note : 3/5
Prix : 199 euros
Numéro 30
du 2 au 8 juillet 2014
23
SportS
Ils ont donné le meIlleur d’eux-mêmes face à l’allemagne
L’aventure brésilienne
des Verts s’achève...
Finalement, l’aventure des Verts au Brésil est stoppée par l’Allemagne qui a pu remporter la partie par deux buts à un, tous inscrits lors les prolongations. Au bout des 90 minutes réglementaires, les deux équipes se sont en effet quittées sur un score vierge
non sans avoir créé des occasions nettes pour marquer.
E
t ce sera l’Algérie qui aura cette opportunité à la 8ème minute lorsque
Slimani se retrouve en contre seul
face au gardien allemand. Il rate le cadre de
peu et obtient un corner.
A la 14ème minute, c’est le turbulent Feghouli qui feinte dans la surface adverse, il
préfère tenter sa chance, mais sa frappe
passe au-dessus.
A la 16ème minute, tout le monde a cru au
but de Slimani qui, sur un centre de Ghoulam, envoie de la tête le ballon dans les filets
du goal allemand. Mais Slimani est signalé
hors-jeu. Le but est refusé.
Mais les Allemands ne sont pas restés
inactifs, non plus. Plusieurs fois, ils porteront le danger dans la surface algérienne et
c’est M’bolhi, grâce à d’incroyables parades, qui arrivera à sauver ses filets. Les Allemands dominent un moment mais
n’arrivent pas à imposer leur jeu, ils étaient
tout le temps contrecarrés par la défense des
Verts.
La partie s’emballe dans la seconde mitemps et les Allemands, bien organisés, vont
porter le danger dans le carré de M’bolhi qui
défendra crânement ses bois, notamment
face à Müller et Schweinsteiger.
Après 90 minutes et 4 autres supplémentaires, les deux équipes vont disputer les
prolongations. Dès l’entame, les Allemands
trompent la défense algérienne et ouvrent le
score sur un tir de Schürlle sur un centre de
Müller.
Les Algériens ne se laissent pas abattre
pour autant et cela, malgré la fatigue qui
commence à prendre le dessus sur certains
joueurs. C’est l’usure des algériens qui va
permettre aux Allemands de se créer
quelques relances dont l’une, à la 118ème,
va être fatale à M’bolhi qui sort de ses bois
pour défendre sa cage. Il est effacé par Özil
qui envoie le ballon au fond des filets.
Deux minutes plus tard avant la fin de la
partie, Djabou, bien servi, crucifie le portier
allemand. Le but est accordé et l’honneur
sauf.
L’Allemagne est qualifiée. Les Verts sortent la tête haute de la Coupe du Monde. Ils
se sont pourtant créé les meilleures occasions en première mi-temps !
De la déception mais beaucoup de fierté
Malgré la défaite contre l’Allemagne, les
millions de supporters Algériens qui ont
suivi le match en direct sur leur petit écran
ont tenu à féliciter leur équipe qui n’a pas
déméritée, loin s’en faut. En effet, porter le
danger à plusieurs reprises dans le camp adverse et stopper les attaques de brillants
joueurs comme Müller ou Özil n’est pas
chose à négliger. Bien au contraire, et grâce
à leur sens du jeu, les Algériens ont imposé
leur rythme aux Allemands, les contraignant
à se retrancher plus souvent dans leur camp.
Mieux, tenir tête à une équipe que les sondages donnent comme éventuel finaliste de
l’édition 2014 de la Coupe du monde de
football pendant plus de 90 mn n’est pas à
la portée de la première équipe venue. Et le
plus beau, inscrire un but à la fin des prolongations augure d’un nouvel état d’esprit
chez l’équipe algérienne, chose que l’on n’a
jamais vu auparavant. Les joueurs algériens
ont joué pleinement les 120 mn. Sans baisser
les bras et sans trainer les pieds malgré le
rythme effréné de la partie. Et en ce sens, ils
ont démontré qu’ils étaient aussi performants que les autres footballeurs de leur génération, qu’ils n’ont rien à leur envier.
Parce que dans une partie de football, il
faut se donner à fond, du coup d’envoi au
coup de sifflet final. La leçon a été bien apprise. Que les clubs de première division
s’en inspirent si l’on veut réellement élever
le niveau de notre football et, par la même,
prétendre à des titres régionaux, continentaux et mondiaux.
Merci les gars, vous n’avez pas démérité.
Ab. Kader
Un supporter de Chlef terrassé par une crise cardiaque
M
ohamed Hasnaoui, dit «Tchalabi», est décédé ce lundi des
suites d’une crise cardiaque
alors qu’il suivait chez lui le match Algérie-Allemagne. Selon ses proches, la vic-
time a ressenti de vives douleurs à la poitrine au moment où l’Allemagne a inscrit
le second but.
Evacué d’urgence à l’hôpital de Ouled
Mohamed, «Tchalabi» a rendu l’âme à son
arrivée dans cette structure hospitalière.
La victime était âgée de 52 ans et travaillait à la direction de l’urbanisme et de la
construction de (DUC) de la wilaya de
Chlef. D’après les dires de sa famille, Mo-
hamed Hasnaoui souffrait de problèmes
cardio-vasculaires. La nouvelle de son
décès a mis en émoi ses proches et ses voisins du quartier dit «Chara».
Ab. Kader
Le chiffre de LA semAine
40
millionsde
baguettes
C’estlaquantitédebaguettesde
painconsomméeschaquejour
enAlgérieselonlaFAO.Durant
leramadhan,cettequantité
augmentede10%.
Afin de prévenir tout dépAssement et Agression
Lapoliceadopteunplanspécialramadhan
L
a sûreté nationale a mis en exécution
à partir de dimanche soir le plan sécuritaire spécial Ramadhan 2014 à travers l'ensemble de ses territoires de
compétence. Après finalisation des préparatifs
organisationnels liés à la sécurité et au trafic
routier, la sûreté nationale a mis en place le
plan sécuritaire "conformément aux orientations et sous la supervision du directeur général de la sûreté nationale, le général major,
Abdelghani Hamel, a indiqué un communiqué
de la Direction générale de la sûreté nationale
(DGSN) rendu public lundi dernier.
Le DGSN a instruit les personnels des di-
rections et services de police et les responsables des sûretés de daïra et de wilayas, des
postes frontaliers et des unités républicaines à
l'effet de "redoubler d'efforts et prêter assistance et facilités à l'ensemble des citoyens"
tout en "veillant au déploiement sécuritaire et
au contrôle des marchés et espaces commer-
ciaux publics pour prévenir la survenue de
tout incident fâcheux", précise la même
source.
Le DGSN a appelé toutes les catégories de
la société à coopérer avec les éléments de la
sûreté nationale et à respecter les règles de la
sécurité routière, ajoute le communiqué.
Ramadhanetlemarché
duhalalenEurope
de Bordeaux : embarek djaballah
Pendant de longues années, il était assez difficile de trouver des produits halal, ceux-ci étaient uniquement disponibles dans les boucheries
musulmanes ou les épiceries spécialisées. Il faut dire que la consommation halal en France, par exemple, était assez marginale, ce n’est
que très récemment que la communauté musulmane, tant nord-africaine en France, Espagne, Belgique que turque en Allemagne, est de plus
en plus comblée par la profusion de produits hallal dont certains (innovations européennes) n’existent pas encore dans les pays d’origine.
L’
avènement du mois de ramadhan
n’est plus une campagne marketing
comme dans les années 1990. Depuis que certains grands groupes agroalimentaires et une dizaine de grands distributeurs se
sont emparés de la question du commerce hallal, il est devenu l’évènement d’un vrai business
pour les enseignes de la grande distribution. Les
grandes surfaces ont bien compris le profit
qu'elles peuvent en tirer. Le marché du halal
progresse de 15% par an depuis le début des années 2000.
Produits halal, pâtisseries et épices orientales
garnissent les rayons des hypermarchés et des
supermarchés, afin de s'adapter à la demande
des musulmans européens. Finies les tracasseries qu’ont connues les premières générations
d’immigrés qui s’approvisionnaient en viande
casher, au moins pour le mois du ramadhan, où
elles étaient contraintes de parcourir des centaines de kilomètres pour, enfin, trouver un boucher musulman dans l’une des cinq plus
grandes villes du pays.
Peu à peu, en dépit des polémiques récurrentes et en l'absence d'une certification hallal
commune à tous les pays d’Europe qui reste un
frein à son développement, les industriels et les
distributeurs ne veulent à aucun prix rater cette
aubaine qui pèse plus que le marché bio. Il a représenté 5,5 milliards d’euros en 2010 et a enregistré une croissance à deux chiffres en 2011.
«Le chiffre d’affaires généré à l’occasion du ramadan devrait avoisiner les 400 millions d’euros rien qu’en France. Durant cette période, les
ventes sont multipliées par deux par rapport aux
autres mois de l’année», notent les professionnels. Après les tentatives timides d’ouverture de
boucheries hallal des années 1980, l’essentiel
du marché est actuellement accaparé par les petits commerces de quartiers et les supérettes
dans une sorte de démocratisation appuyée par
les grands groupes agroalimentaires. Ces commerces de proximité vendent principalement de
la viande, même s’ils se mettent à diversifier
leur offre avec des épices et des plats cuisinés à
l’instar du hachis-Parmentier et de la charcuterie halal.
Le filon a également branché depuis l’année
dernière d’autres corporations comme les
concessionnaires automobiles, dont Volkswagen, qui ont opté pour une communication autour du thème Ramadan. Ils vont même jusqu’à
ouvrir leur showroom après le f’tour.
Cette période est également du pain béni pour
les chaînes de télévision qui diffusent des spots
publicitaires ciblés. «Ramadan représente entre
10 et 15% de notre chiffre d’affaires annuel»,
confie Badr Khyari, directeur Brand Development du groupe Label’Vie. Mais le secteur qui
tire le plus profit du mois de jeûne est celui de
la grande distribution. Plusieurs jours, avant Ramadan, les chariots sont remplis à ras-bord et
les files d’attente aux caisses sont interminables. Une récente étude du cabinet Solis estime
que «le chariot moyen d’une famille qui fait le
Ramadan augmente de 30%». Cette hausse de
la consommation n’est pas le propre des pays
musulmans mais également des pays européens
ou ceux asiatiques à forte communauté musulmane. Pour tirer au maximum profit de ce pic
de consommation, «de plus en plus d’entreprises non-musulmanes adoptent une stratégie
marketing basée sur le Ramadan», révèle une
étude d’Euromonitor International sur l’impact
du Ramadan sur les consommateurs et les stratégies de vente. Ainsi, certaines marques européennes commencent à prendre le pari de la
communication directe vers la communauté
musulmane. A titre d’exemple, Carrefour a troqué sa campagne de communication contournée
sur les «saveurs de l’Orient» pour un catalogue
«Spécial Ramadan». Certaines multinationales
se sont complètement adaptées comme Mc Donald’s et Pizza Hut qui proposent des f’tours
pour la circonstance. Le phénomène est même
décliné en Grande Bretagne avec Tesco Supermarket. Les produits les plus sollicités sont les
feuilles de brick, la viande halal et le lait fermenté. Mais surtout la farine, l’huile, le sucre,
les œufs, le miel, les dattes, le lait.
Le marché halal mondial pèserait 632 milliards de dollars (chiffres de 2010), soit 17% du
marché mondial de la nourriture. Les produits
halal qui étaient principalement commercialisés
via les canaux de distribution halal traditionnels, comme les boucheries halal ou les commerces spécialisés, sont maintenant accaparés
par les grandes chaînes de distribution qui ont
de plus en plus conscience du marché halal et
de son potentiel. Même le concept halal a évolué sous l’emprise des grands groupes de distribution et les industriels : la nourriture halal ne
concerne plus uniquement la méthode d'abattage rituel au sens strict, mais qualifie tout ce
qui est permis pour un musulman, par opposi-
tion au "haram" qui est relatif au péché ou au
sacré. Ce qui signifie qu’une gamme illimitée
de produits alimentaires et non alimentaires est
commercialisable sous cette étiquette.
Forts de leur succès locaux en Europe, ces
grandes multinationales ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Avec l’augmentation de
la population musulmane et sa répartition dans
le monde entier, le potentiel mercantile du Ramadan est en croissance. Le filon arrive même
aux Etats-Unis. Le pays compte 8 millions de
personnes qui observent le ramadan chaque
année. L’engouement n’est pas uniquement
porté sur les produits de grande consommation.
Les boutiques de luxe londoniennes aussi enregistrent d’importantes hausses des ventes pendant ce mois. Cette tendance a conduit ces
marques à proposer des collections dédiées à la
circonstance.
Cette croissance inespérée, fruit d’un pari osé
mais qualifié d’aventureux à ses débuts, est la
conséquence de l'inexistence d'un standard
consensuel ou du moins légal pour les produits
halal. Il en résulte une demande croissante d'une
norme halal qui profiterait aussi bien aux produits qu'aux consommateurs et permettrait de
contrecarrer le manque de transparence et certaines mauvaises pratiques.
Autant le dire clairement, ces mêmes grands
groupes en mal d’exportation comptent inonder,
dans les cinq prochaines années, les pays musulmans de denrées alimentaires adaptées à leur
goût et leurs coutumes au détriment des industries agroalimentaires locales.
E. D.