bdelaziz Bouteflika ne signera pas le décret promulguant la nouvelle Constitution avant le 3 mars prochain, c’est-à-dire avant la reprise de la session de printemps du Parlement. C’est ce que nous apprenons de sources sûres. La raison ? C’est pour ne pas se retrouver avec un Parlement en contradiction avec les dispositions de ce qui sera la nouvelle Constitution. S’agissant du Parlement, en effet, il ne sera plus question de deux sessions par an, l’une d’automne, l’autre de printemps, mais d’une seule session de deux mois, de juillet à septembre. De ce fait, il ne faut, également, s’attendre à aucun changement, ni au niveau du gouvernement ni ailleurs avant cette date, au moins, à savoir le 3 mars, et la reprise de la dernière des sessions semestrielles du Parlement. K. A. Il y a vingt ans, la bombe l ELLE A DÉTRUIT LE SIÈGE DU SOIR D’ALGÉRIE, TUÉ 3 JOURNALISTES ET DE NOMBREUX CITOYENS PAGES 4, 5 et 6 Le Bonjour du «Soir» La capitale la plus triste du système solaire Alger. 19h. Les rideaux sont baissés dans la pénombre. Des lampions, oubliés depuis les fêtes de fin d'année, claquent au petit vent du soir... Madame la sinistrose, bien que visible le jour, étale sa morgue dans les rues désertées et sombres. La façade de l'Algeria pleure. Celle de la Grande-Poste est orpheline de quelques projecteurs... Mais là-bas, dans la vallée, le Mougar est ouvert. Un festival. La culture, chez nous, ne vit que dans les carnavals et moi j'ai envie d'écrire «carnivaux», ce serait plus proche de la réalité de cette multitude de dechras qui forment le Grand (le gros?)-Alger ! Le septième art ? Pour quoi faire ? Les six autres ne vous suffisent pas ? Quels six autres ? Comptez : les zerdas maraboutiques, les échanges interwilayas, la journée du chameau, le symposium sur la pensée d'Abou Machin, la semaine du couscous et le tournoi du jeu de la kora ! C’est pas de la culture ça ? Ils nous fourguent la sinistrose et sautent dans le premier avion pour vivre sous les lampions de la vraie culture moderne, quelque part dans ces villes où il fait bon vivre... loin de l'intégrisme ! [email protected] l LIGUE 1 MOBILIS (20e JOURNÉE) l AZOUAOU MEHMEL, P-DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM : indécis à Tchaker en Algérie» l MENACE SUR LA SANTÉ Une vingtaine Le leader pour «Il est temps de médicaments réagir, derby de produire touchés par le de la Mitidja la fibre optique marché informel PAGE 13 PAGE 7 Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Bouteflika ne signera pas le décret de la Constitution A l L’informel touche le médicament. Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop) alerte sur le phénomène qui touche actuellement une quinzaine, voire une vingtaine de médicaments et qui peut ouvrir la voie à la contrefaçon. PAGE 7 JeuDi 11 février 2016 - 2 DJoumADA eL ouLA 1437 - N° 7714 - Prix 15 DA - fAx : réDACtioN : 021 67 06 76 - PuBLiCité : 021 67 06 75 - téL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Bencheikh et Mahrez DIGOUTAGE Par Arris Touffan Laïcité perdue ! C’est la première fois, et sans doute la dernière, que Djaballah débarque dans le digoutage. Mais il mérite largement qu’on lui fasse de la pub gratuite tant est éclairée et lumineuse sa trouvaille : la nouvelle Constitution profite, selon lui, au courant laïque… Chouf ? Je ne sais pas à quoi ni avec quelles lunettes il le voit mais il l’affirme avec certitude. Alors que la Constitution est confessionnali sée à outrance, il trouve encore le moyen de suggérer qu’il en faut davantage… Ajouter quoi pour qu’elle ne profite plus au courant laïque ? Les desseins de Dieu sont impénétrables ! A. T. [email protected] [email protected] Jeudi 11 février 2016 - Page 2 Les internautes s’insurgent sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, contre les propos mitigés de Ali Bencheikh à l’endroit du joueur Riyad Mahrez. En effet, alors que les grands spécialistes du football mondial ne tarissent pas d’éloges sur le joueur algérien, l’ex-stra tège du MCA se montre encore très réservé pour ne pas dire autre chose. Les silos seront fabriqués en Algérie Batimetal va se lancer dans un créneau réservé jusqu’ici aux seules entreprises étrangères. En effet, cette entreprise publique va se spécialiser dans la fabrication des éléments entrant dans la réalisation des silos métalliques. L’OAIC a, là, une opportunité de lier une coopération stratégique avec Batimetal. Liquidation prononcée C’est fini pour l’entreprise de céramique de l’Est. En effet, le liquidateur vient, par voie de presse, de prononcer la lourde sentence. Une liquidation qui intervient au moment où les autorités veulent remplacer les matériaux de construction importés par la production nationale. Un jour, un sondage Pensez-vous que la télévision publique (ENTV) a su faire face à la concurrence des télés privées algériennes ? OUI NON Sans opinion Pensez-vous que les clubs professionnels vont appliquer le plafonnement des salaires des joueurs ? Oui : 10,7% I Résultat sondage Non : 82,1% S. opinion : 7,2% Partir pour réussir ? S O I T D I T E N PA S S A N T l est des jours comme ça où l’on se demande si l’on va avoir le courage d’aborder les heures qui viennent. Ce matin, je me suis demandée en quoi me lever me serait utile ? J’ai passé la nuit dernière à croiser les doigts et à attendre des nouvelles d’une jeune fille que j’ai regardé pousser comme ma propre enfant. J’ai patienté, la boule au ventre, qu’elle me fasse signe, qu’elle me dise qu’elle est enfin arrivée à bon port. A 23 ans déjà, la voilà partie à la rencontre d’horizons étrangers. Elle n’a pas eu de mal à décrocher le job pour lequel elle a postulé dans cet ailleurs où l’on ne vous choisit pas en fonction de vos origines quand les diplômes et compétences que l’on devine en vous sont ceux que l’on recherche. Au-delà de la peine que l’on éprouve à se séparer d’un enfant qui nous est cher, l’objet de ce billet vise à s’interroger sur le fait que, bardés de diplômes ou pas, nos jeunes n’ont très tôt qu’une idée en tête : celle de se barrer, comme ils disent, de ce pays où ils affirment que l’on n’a aucune chance de réussir si l’on n’appartient pas à une catégorie sociale privilégiée. C’est terrible quand même en les couvant à l’excès et en leur affirmant le contraire, vous ne les retenez pas. Ils ont déjà leurs propres certitudes, trop tôt convaincus qu’ici, ils sont déjà en panne d’avenir. Tout juste quelques appréhensions passagères et les voilà qui s’élancent, fermement résolus, à la domestication de cet autre morceau de rêve qui leur manquait. Bercés par les images et autres exemples venus parfois du bout du monde, ils rêvent d’un absolu différent. Ce qui inquiète, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à vouloir se donner les moyens de s’accomplir dans un autre contexte. Ils s’encouragent mutuellement à s’affranchir du pays quitte à sacrifier le cocon familial, parce que, pour eux, les choses deviennent Par Malika Boussouf [email protected] de plus en plus urgemment vitales. Et nous les écoutons, impuissants, nous asséner ces vérités qui sont les leurs et nous les regardons faire, résignés, en nous demandant lequel du système ou de nous a failli le premier et à quel moment ? M. B. Le Soir d’Algérie Il y a 20 ans, le terrible attentat Actualité Jeudi 11 février 2016 - PAGE 4 Il y a vingt ans, un terrible attentat terroriste avait ciblé notre journal. C’était le 11 février 1996 quand une bombe a soufflé le siège, emportant trois de nos confrères et nombre d’autres citoyens anonymes qui avaient la malchance d’être au mauvais moment et au mauvais endroit, la rue Hassiba-Ben-Bouali qui longe la Maison de la Presse Tahar Djaout à Alger. Vingt ans après, donc, les souvenirs douloureux de cette sombre journée ramadhanesque sont toujours vivaces parmi le personnel du journal, certes grandement renouvelé depuis, car, pour les gens de la presse, il n’est pas question d’oublier et de passer l’éponge sur cet épisode. A l’occasion, des rescapés et des témoins de cette tragédie ont bien voulu apporter leurs témoignages, pour nous replonger dans l’ambiance macabre de cette journée funeste et cultiver un esprit de mémoire pas du goût de certains esprits oublieux. «Ce ne sont pas de très bons souvenirs tant ils sont là, toujours présents. Je me rappelle que ce matin-là, en plein mois de Ramadhan, le ciel était gris et très chargé. Je n ai pas été au journal, car chef de rubrique Société, j’avais remis les pages du jour et je ne suis rentrée qu’en début d’après-midi. Je me rappelle que j’étais dans la salle de rédaction, en train de corriger les morasses à une heure du départ vers Sidi Fredj, où nous étions logés. A ce moment-là, Allaoua, le directeur de rédaction du journal, était venu me demander la remise impérative d’un papier qui devait paraître le lendemain, Il m’a un tout petit peu bousculée, lui demandant de m’accorder tout juste cinq minutes, le temps d’aller à la correction pour les ultimes correctifs. Juste après, il était allé vérifier le télex et Hamdane, un monteur du journal, que Dieu ait son âme, a eu juste le temps de lire les pages que je venais de lui remettre lorsque nous entendîmes la déflagration. C’était le noir le plus total, que je n’ai jamais vu de ma vie. Nous ne nous voyions plus et nous avions mal dans les oreilles. Nous ne savions pas ce qui venait de se passer, si c’était une bombe, ou autre chose. Nous voulions sortir mais nous ne retrouvions plus la sortie tellement tout était noir. Nous avons été un peu bousculés avant de nous retrouver dehors et là, nous n’avions pas vu les murs qui étaient par terre, c’était du noir, de la fumée incroyable. D’ailleurs, nous toussions et nous arrivions péniblement à respirer. Nous voyions les gens courir dans tous les sens, et nous commencions à entendre les sirènes et puis nos collègues de la Maison de la Presse commençaient à venir. Je me souviens que Ahmed Anser d’El Watan était venu à ma rencontre et était pétrifié de me voir le visage tout noir, de la poussière et de la poudre sur tout mon corps. Puis après, je rebroussais chemin pour voir mes collègues. Et là j’ai vu les deux corps, ceux de Derraza et Dorbane dont on avait recouvert le visage ensanglanté avec un journal. Je me rappelle qu’on ne m’a pas laissé entrer et qu’un journaliste dont je ne me rappelle plus le nom et qui est actuellement en France, m’a fait sortir et m’a informée qu’il s’agissait d’une bombe. Il y avait là mes collègues, entre autres Toumiat et Nacer qui n’arrivaient pas à sortir du siège tant ils n’arrivaient pas à ouvrir les portes, d’autres qui étaient par terre. Après, c’était le chaos, horrible et on commençait à chercher après Allaoua Aït-Mébarek et Mounir Abi, ainsi que d’autres confrères. La standardiste Safia a été blessée. De l’autre côté, la police a interdit l’accès à tous les parents, les amis qui venaient pour avoir des nouvelles. Je me rappelle que la femme de Badreddine Manaâ, Soraya, suppliait les policiers de la laisser entrer en leur disant qu’elle était journaliste du Soir, et qu’elle voulait voir ses collègues de travail, mais en vain. Et à ma vue, elle m’a prise dans ses bras et m’a embrassée de toutes ses forces. Je lui ai dit que je n’avais pas vu Allaoua et que Derraza et Dorbane étaient morts. Nous avons alors éclaté en sanglots. Nous n’avons retrouvé Allaoua que le soir sous les décombres alors que Abi un peu plus tôt avant de l’évacuer à l’hôpital, tout méconnaissable.» PENSÉE Cela fait maintenant vingt ans, le 11 février 1996, que nous a quittés à jamais notre cher et regretté Dorbhan Mohamed lors de l’attentat de la Maison de la Presse, laissant derrière lui un immense vide et une peine incommensurable. Le défunt était connu pour ses qualités humaines, sa bonté, son amour du savoir, son érudition, sa rigueur, son honnêteté, sa modestie, son humilité, son courage et son talent. Mohamed était un homme très créatif, très intelligent et pluridisciplinaire. Son souvenir demeurera toujours gravé dans nos mémoires et vivant dans nos cœurs. En ce douloureux souvenir, la famille DORBHAN demande à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée en sa mémoire. Puisse Dieu le Tout-Puissant lui accorder Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons.» Ali Guissem, El Watan : «Nous croyions que c’était une éternité entre le souffle et la déflagration» «C’était un jour de Ramadhan, on était sur le moment de partir à Sidi Fredj où nombre de journalistes étaient logés. On était pratiquement tous dans la cour de la Maison de la Presse Tahar-Djaout, chacun était affairé à faire les ultimes achats de la journée. A un moment, j’étais allé chercher mes bagages et comme j’avais une voiture et souvent, je ne partais pas seul, je prenais avec moi un collègue. Tous les journalistes prenaient de l’eau dans des jerricans, celle de Sidi Fredj n’était pas bonne. A mon retour à mon bureau, au dernier étage du bâti- ment central de la Maison de la Presse, et à peine arrivé, j’ai croisé le caricaturiste Maz. Nous allions sortir ensemble, et dans les escaliers, nous entendions de loin un bruit de verre, un souffle et puis la détonation quelques instants après. Mais nous croyions que c’était une éternité entre le souffle et la déflagration. Nous ne savions pas de quoi il s’agissait exactement. Nous étions certes dans le bain des actes terroristes quotidiens tant il y avait presque chaque jour des bombes dans les rues d’Alger, mais nous ne nous attendions pas qu’il y ait une bombe dans la Maison de la Presse. Donc, nous avons pris du temps pour comprendre ce qui venait de se passer. Nous voulions savoir peu après le lieu de l’explosion et chacun courait dans son bureau pour voir. Et c’est à cet instant que nous nous apercevions qu’un morceau de mur de notre siège s’était complètement détaché de la bâtisse et était tombé sur la tête de Smaïl, un chauffeur du journal. Nous ne savions pas si d’autres bombes allaient exploser. Nous étions entre la vie et la mort. Passé le moment de panique et de peur, nous étions descendus dans la cour pour voir où s’est pas- Photos : Samir Sid Naïma Yachir, journaliste au Soir d’Algérie : «C’était le chaos» sée l’explosion. Nous apercevions un journaliste d’Alger Républicain qui sortait des sanitaires, plein de poussière et dont nous ne voyions que les yeux Nous apprenions peu après que la bombe avait explosé juste derrière le journal Le Soir d’Algérie. Et comme par hasard, ce jour-là, nous discutions avec le défunt Allaoua Aït-Mébarek qui en était le directeur de la rédaction. Il nous avait habitués à une blague au quotidien et avait toujours une chanson d’Aït-Menguellet dans la bouche. C’était quelqu’un de très estimé car il avait une pointe d’humour. Je me suis alors mis, comme tout le monde, à évacuer les blessés vers l’hôpital. Et ce n’est qu’après que les informations commençaient à nous parvenir. Une image qui avait retenu mon attention : Amina, une ex-judoka, et une autre jeune fille du service de secrétariat de rédaction de notre journal qui récitaient la Fatiha pour les nombreuses victimes des passagers du bus, sur la rue Hassiba-Ben-Bouali, qui longe la Maison de la Presse. Il y avait un carnage dans ce bus qui était de passage au moment de l’explosion. Et puis, nous apprenions la terrible nouvelle, le décès de Allaoua, de Dorbhan et de Derraza.» Saïd Rabia, journaliste à El Watan : «Ce qui est terrible, vingt ans après, c’est qu’on a la mémoire courte» «C’est un jour terrible, dramatique, pas uniquement pour la presse mais pour les gens qui étaient sur place, dans les environs parce qu’en plus des trois journalistes décédés et des blessés parmi la corporation, il y a eu de nombreux morts et de blessés, parmi notamment les passagers du bus qui passait là, tout près de la Maison de la Presse. J’étais, au moment des faits, journaliste au défunt quotidien L’Opinion, en train de rédiger un reportage sur une bombe qui a explosé au siège de la mairie de Bab-el-Oued, à Alger. Nous n’avions pas entendu la déflagration, mais juste le souffle de la bombe qui passait à côté mais nous avions de la chance car le siège de notre journal était juste à côté de celui du Soir d’Algérie qui était en préfabriqué. J’imagine que s’il était en dur, l’édifice aurait cédé devant la force et la puissance de la déflagration. Allaoua Aït-Mébarek, directeur de la rédaction du Soir d’Algérie, était, quelques instants avant l’explosion, avec nous dans les locaux de notre journal. Je me rappelle qu’à son départ pour rejoindre son journal, il nous promettait de revenir quelques instants après. Il était à peu près 14h45, 15h quand la bombe a explosé et il avait la malchance d’être au mauvais endroit et au mauvais moment. C’était la panique générale. En plus des journalistes morts, il y a eu beaucoup de blessés parmi le personnel du Soir d’Algérie, et un carnage sur la rue Hassiba-Ben-Bouali. C’est terrible de revoir le film de ce drame, de cette tragédie parmi d’autres que les Algériens ont eu à endurer à cette époque. C’était leur lot quotidien et tout le monde était exposé au risque fort d’y laisser sa vie quelque part et ce jourlà autour du Soir d’Algérie. De retour de l’hôpital pour une blessure pas méchante, nous passions le temps à la recherche des victimes et je me rappelle que vers 20h, on cherchait encore le corps de Allaoua sous les décombres, qu’on a retrouvé à l’extérieur du siège et qu’on a reconnu à ses vêtements et ses effets personnels. Lui était juste à deux mètres du véhicule qui portait la bombe, à l’intérieur du siège du journal, en train de surveiller le télex. Ce qui est terrible de voir, aujourd’hui, vingt ans après, c’est qu’on a la mémoire courte, on a oublié tous ces moments tragiques et on a passé l’éponge comme si de rien n’était. Que c’est douloureux et rageant de passer ces événements tragiques sous silence.» Propos recueillis par M. Kebci Allaoua, Djamel et Mohamed, les victimes de l’attentat Actualité Le Soir d’Algérie ALLAOUA AÏT MÉBAREK : «Le directeur de la rédaction, ami de tout le monde» Allaoua Aït Mébarek était à cette époque le directeur de la rédaction du Soir d’Algérie. Pour le décrire, ses collègues qui l’ont côtoyé ne tarissent pas d’éloges sur lui. Un homme simple, discret avec un sourire légendaire qui ne s’est jamais accroché avec un membre de son équipe. Allaoua raconte-t-on, lorsqu’il veut faire une remarque à un membre de son équipe, il le fait toujours discrètement dans son bureau. «Amoureux de sa Kabylie, Allaoua avait une attention et un mot gentil pour chacun de nous», se souvient encore Hayet qui n’oublie pas non plus la poignée «énergique de Alloua lorsqu’il touchait la main de ses collègues». Disponible, ami de tout le monde, on disait de lui qu’il avait le don de tout tourner en dérision et le talent de dédramatiser les pires événements. «Sous cette carapace et cette indifférence se cachaient une âme sensible et un cœur d’or», a-t-on écrit sur le défunt au lendemain de l’attentat. Le journal était son univers unique et il se dévouait à cette cause. Ce qui caractérisait aussi Allaoua AïtMébarek et amusait beaucoup l’équipe du journal, c’est cette manie qu’il a de gribouiller les mains de ses collègues. Vingt ans après l’attentat, les journalistes du Soir d’Algérie, évoquent avec émotion, Allaoua, initiateur du premier téléthon algérien, et énième victime de terroristes. Repose en paix, Allaoua Aït Mébarek, tu as réussi à graver le sourire sur les visages des personnes qui t’ont connu à chaque fois qu’elles parlent de toi et des moments passés avec toi à la rédaction du Soir d’Algérie. MOHAMED DORBHAN : «L’artiste discret, le chroniqueur jovial» Mohamed Dorbhan était chroniqueur et caricaturiste au Soir d’Algérie. «Un brave homme et surtout un véritable artiste», disaient de lui les journalistes du Soir d’Algérie l’ayant connu. Toujours d’humour jovial, dit Naïma Yachir. Une joie de vivre qu’il a gardée jusqu’à ses derniers moments. Dorbane est sorti ce jour-là avec le sourire pour faire les derniers achats de l’Aïd pour ses enfants et il est rentré avec les bras chargés d’une paire de chaussures pour sa fille et du pain brioché, qu’il n’a hélas jamais pu déguster. Jeudi 11 février 2016 - PAGE Très discret et très observateur, Dorbane, se souvient encore Naïma, faisait à peine bouger ses lèvres sous sa moustache lorsqu’il parlait. «C’était est un véritable artiste» le résume encore Badreddine Mana. Le chroniqueur de la rubrique «Qelb Ellouz», avait un esprit très vif et rempli d’optimisme. Un luxe à cette époque où régnait la terreur du terrorisme intégriste. 5 Nous aurions souhaité te connaître, nous aussi la nouvelle génération des journalistes du Soir d’Algérie, qui aimons tout autant se réunir autour d’une ambiance chaleureuse et familiale au sein de notre rédaction où ton portrait est soigneusement accroché, nous rappelant l’un des hommes qui ont définitivement marqué l’histoire du journal et de l’Algérie. DJAMEL DERRAZA «Le méticuleux, mordu de mots croisés, responsable de la page détente» Djamel Derraza s’occupait de la page détente du quotidien. N’ayant pas l’habitude de venir dans les bureaux de celui-ci, Derraza qui habitait Koléa est venu ce jour de Ramadhan pour monter et suivre lui-même le montage de sa page loisirs, pour qu’il n’y ait surtout pas d’erreurs techniques. Car il mettait un point d’honneur à ce que chacune de ses créations artistiques soit parfaite afin qu’elle apporte à ses lecteurs l’occasion d’allier l’utile à l’agréable. Ce qui n’était pas monnaie courante à cette époque là. «Derraza était tout content de nous montrer le nouveau look de sa page», se souvient Naïma qui raconte que le défunt a tardé ce jour là à la rédaction du journal. Ceci en vu de prendre avec ses collègues le transport du personnel vers Zéralda. Une destination qu’il ne rejoindra malheureusement jamais, de son vivant. Pourtant, même étant de nature discrète, Derraza n’a pas manqué de marquer les esprits de ses collègues. Ces derniers s’en souviennent encore. Salima Akkouche NABIL, L’UN DES RESCAPÉS DU DRAME «Quand je pense à tous ceux qui n'ont pas eu la chance que j’ai eue, je me dis el hamdoullah» «Voilà, il devait être 15h. C’était le Ramadhan, en ce temps-là, le terrorisme battait son plein. C'est la fin de la journée, le journal se vidait de son personnel. En me dirigeant vers le service publicité, je croisai dans les couloirs Allaoua Aït Mebarek qui se précipitait vers le téléscripteur (télex). Dorbhan quant à lui revenait armé de pain brioché qu'il était allé chercher du marché Tnach à Belcourt. C’est la dernière fois que je les verrai. Dans le service pub, j'avais beaucoup de collègues. Que des filles, Nacéra du Club de l'amitié, Nadia de la correction, Mounia et Dalila de la commerciale et une autre personne dont je n'arrive pas à me rappeler le nom. Tout le monde était assis sauf moi. Je leur racontais une bonne blague de chez nous. Une blague que je n'avais pas eu le temps de terminer d'ailleurs. Soudain, on est soufflés par une explosion d'une incroyable puissance. Ça s’est passé très vite. Tout est plongé dans le noir sous un bruit assourdissant. Affalé par terre je me rappelle que la terre a tremblé pendant un long moment. Est-ce un séisme ? Suis-je mort ? Est-ce que je me suis réveillé dans la tombe pour répondre nakir et nakir ? Les questions se bousculent dans ma tête. Mais quand j’entends les gémissements de mes consœurs, je comprends que c'est un attentat à la bombe. Mes collègues femmes m'appelaient par mon prénom pour leur porter secours. Mon premier reflexe étant de tâter mon corps pour voir si je n'avais rien perdu. Je tente de me relever. Ma tête heurte les décombres du plafond du service pub. Je reste sur place. Lorsque la poussière a commencé à se dissiper, j'entraperçois un fuseau de lumière. A quatre pattes, je tente de le suivre car ça représentait pour moi le chemin de sortie de sous les décombres. J'y arrive tant bien que mal. Avançant à tâtons et après de grands efforts, j'arrive à sortir. Dehors, je trouve une foule de collègues affolés. La première personne que je croise était Noureddine le comptable. Il avait une blessure au visage. Ce dernier, en voyant mon visage, a fermé les yeux et tourné sa tête de côté. J'ai compris alors que j'étais défiguré. Quelques photographes ont eu le réflexe de me prendre en photo. Dont Zaza, photographe à El Watan. D'ailleurs elle ne m'a toujours pas donné une copie de cette photo. Il paraît qu'elle a fait sensation lors d'expositions à l'étranger. Par la suite, des personnes m'ont pris vers la sortie de la Maison de la presse pour être conduit à l'hôpital Mustapha. Les automobilistes affolés ne voulaient pas s'arrêter. Je me rappelle que le policier de faction a dû tirer en l'air pour obliger un vieux qui conduisait une Fiat Zastava à s’arrêter pour me conduire à l'hôpital. Ce qu'il a fait. Aux urgences de Mustapha-Pacha, c’était le branle-bas de combat, seul, je ne savais pas quoi faire, je m'assis au fond de la salle pendant que le sang coulait à flots sur mon visage. Une personne en tenue civile est venue m'examiner le visage. Elle me demande de la suivre. Du service des urgences, on est allés au service ORL. C’était un chirurgien ORL qui est revenu à l'hôpital après avoir entendu la bombe. Il choisissait parmi les personnes touchées aux oreilles. Après avoir été cousu à vif, le médecin ORL remarque que mon œil gauche n'allait pas bien. Il me prescrit une ordonnance et me demande d'aller vite aux urgences de l'ophtalmologie. Ausculté, les ophtalmologues sont unanimes. Il faut opérer l'œil gauche. Un bout de verre a sectionné ma cornée. Je suis resté environ 10 jours à l'hôpital. C’était une expérience assez particulière, heureusement que le temps panse les blessures de l'âme. Je ne sais pas comment on a fait, mais on est arrivé à tourner la page. Quand j'y pense, quand je pense à tous ceux qui n'ont pas eu la chance que j’ai eue, je me dis el hamdoullah. La vie N. M. et S. A. continue.» Vingt ans après l’attentat qui a ciblé notre journal le 11 février 1996, et même si les immeubles et les magasins alentour ont changé de look, certains n’existant plus, les images de ce massacre restent, en revanche, gravées dans la mémoire de ceux qui étaient présents sur les lieux. Leurs témoignages restent vivaces dans les esprits. chic type que tout le monde appréciait. Même les gens du Soir d’Algérie l’aimaient beaucoup et l’aidaient», dit-il encore. Lokmane Haddad évoque également son voisin le tourneur qui s’apprêtait à rentrer chez lui. «Il était à côté de sa voiture et il a été brûlé au troisième degré mais fort heureusement, il a survécu», précise-t-il. Les souvenirs de cet après-midi du 11 février 1996 sont gravés à jamais dans la mémoire de Djamila et de sa fille Yasmina. Occupant un petit appartement à quelques mètres du lieu de l’attentat, elles se rappellent du moindre détail de cet après-midi noir. «C’était un jour de Ramadhan. Mes sœurs et moi avions fini de préparer le f’tour et nous nous sommes installées devant la télévision», raconte Yasmina avant d’ajouter : «Soudain, nous avons entendu un bruit assourdissant et notre plafond s’est abattu sur nous. Dans la cuisine, tous les plats préparés étaient pleins de sable et de poussière et toute la vaisselle rangée dans les placards était partie en éclats. Les vitres ont explosé et les volets des fenêtres se sont compétemment envolés.» La septuagénaire et ses trois filles ne comprenaient pas ce qui se passait. «Nous avons commencé à crier et à pleurer. A aucun moment, nous n’avons pensé à un attentat à la bombe», poursuit Yasmina. La mauvaise nouvelle de la bombe qui a ciblé Le Soir d’Algérie a mis quelques minutes avant de tomber comme un couperet sur Djamila et ses filles dont le mari travaillait au Soir d’Algérie. «Sous le choc, nous avons marché pieds nus sur les éclats de verre sans que nous nous en rendions compte. Nous avons accouru chez la voisine qui a des fenêtres qui donnent sur la rue Hassiba», dira Yasmina qui décrit l’image qui s’offrait à ses yeux. Un bus qui brûlait en plein milieu de la route, des voitures incendiées, des corps déchiquetés et d’autres calcinés qui gisaient par terre, des gens affolés, apeurés et en pleurs qui courraient dans tous les sens. «Je me souviens également du siège du Soir d’Algérie complètemment détruit», dit-elle. Ce jour-là, le père de Yasmina était de service. «Mes sœurs et moi sommes alors sorties dans la rue à la recherche de notre père. Nous courrions comme des folles», se rappelle-t-elle. Ce n’est que tard le soir que son père est rentré. «Il était blessé à la tête. Il nous avait appris qu’il avait passé tout l’après-midi à transporter les blessés à l’hôpital Mustapha-Pacha», dit-elle. Ry. N. Les souvenirs restent toujours vivaces APRÈS VINGT ANS Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C’est avec beaucoup d’émotion que le gérant de l’imprimerie moderne sise 143, rue Hassiba-Ben-Bouali, évoque les souvenirs de ce lundi sanglant. «C’était un après-midi du mois de Ramadhan. Je revenais du marché T’nache et j’ai trouvé mes employés sur le seuil de l’atelier. Je les ai rappelés à l’ordre et ils se sont exécutés. Le temps de rejoindre les machines, une explosion s’est faite entendre. Sur le moment, nous n’avons pas réalisé que c’était une bombe car nos machines en marche faisaient beaucoup de bruit, sans oublier la voie ferrée située juste derrière l’atelier. Il a fallu sortir et voir la fumée qui se répandait pour se rendre compte de l’atrocité de ce qui venait de se passer», témoigne Lokmane Haddad. Qualifiant cet après-midi de «cauchemar», il ajoute : «Nous étions face à des scènes inimaginables. Des personnes déchiquetées en mille morceaux, des voitures incendiées, d’autres renversées, une fumée dense qui montait dans le ciel.» Face à une scène aussi atroce poursuit-il, «mes quatre employés et moi avons couru pour secourir les blessés. Tous les médecins des cabinets privés du quartier sont descendus dans la rue apporter les premiers secours. Tout le monde s’y mettait pour aider les blessés et les évacuer en urgence». Ce gérant se souvient d’une jeune femme, secrétaire dans une imprimerie voisine, qui avait trouvé la mort ce jour là. «Elle travaillait pour un confrère. Au moment de l’explosion, elle rentrait chez elle. Elle habitait dans le quartier des groupes. C’était une fille unique. D’ailleurs, sa mère est morte de chagrin, à peine deux mois après cet attentat», dit-il. Il se remémore aussi d’un vendeur de cacahuètes déchiqueté par la bombe. «C’était un vieil homme qui venait des Eucalyptus. Il s’installait sur les escaliers de la porte du quotidien Le Soir d’Algérie qui donnait sur la rue Hassiba-BenBouali, et vendait des cacahuètes. C’était un Le Soir d’Algérie Quand la terreur s’abattait sur les journalistes Actualité Jeudi 11 février 2016 - Page 6 abla Chérif - alger (Le Soir) Tout commence en 1993 lorsque les rédactions des journaux algériens apprennent avec effroi l’assassinat de Tahar Djaout, journaliste et écrivain réputé. Il a été tué de deux balles dans la tête alors qu’il quittait son domicile. La nouvelle atterre et provoque une onde de choc qui ne prendra fin qu’à la fin des années 90. Tahar Djaout est la première victime d’une liste qui ne fera malheureusement que s’allonger avec le temps. A travers ses branches armées, le Front islamique du salut (FIS) a déclaré une guerre sans merci contre les intellectuels en général et les journalistes en particulier. «Ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame», la phrase est gravée dans la mémoire de tous les survivants de cette époque. Le Front islamique du djihad armé (FIDA), spécialisé dans la traque et l’assassinat des journalistes, met à exécution sa «devise» sanguinaire en égorgeant Makhlouf Boukhezzar, journaliste à l’ENTV. Le corps mutilé de la victime est retrouvé dans le coffre de sa voiture. Très vite, d’autres groupes ter- roristes issus de la même matrice (le FIS) prennent le relais. L’Armée islamique du salut (AIS) et les Groupes islamiques armés (GIA) se déchaînent à travers tout le territoire. Désormais, le quotidien de tous les journalistes algériens change radicalement. Consigne est donnée de modifier chaque jour les horaires d’entrée et de sortie. La routine est bannie. Les déplacements scrupuleusement étudiés. En dépit de ces mesures draconiennes, les assassinats se poursuivent. La radio, la télévision, la presse officielle et privée sont mis à très rude épreuve. Mais la saignée se poursuit. Des journalistes continuent à tomber sous les balles des terroristes. Les groupes armés se basent sur les informations que leur fournissent les réseaux de soutien qui prolifèrent à travers les villes. Des individus sont spécialement détachés pour épier les cibles, guetter leurs allées et venues et surtout repérer les horaires de la victime potentielle. Des listes de journalistes à abattre sont publiées, parfois même collées aux murs des mosquées L’histoire du journalisme algérien restera à jamais marquée par le souvenir des années du terrorisme. sous contrôle de la mouvance islamiste radicale. La situation de la presse en Algérie fait le tour du monde. Elle atteint de telles proportions que l’Etat accepte la demande qui lui a été faite d’octroyer aux journalistes des logements sécuritaires de façon à leur épargner des déplacements routiniers mettant, à coup sûr, leur vie en danger. La Maison de la Presse, rebaptisée des années plus tard Maison de la Presse Tahar Djaout, bénéficie d’une surveillance particulière. Le 11 février 1996, un terroriste gare un véhicule piégé (300 kg de TNT) près de la façade externe de la Maison de la Presse. Le mur est mitoyen avec les locaux du Soir d’Algérie. La déflagration endommage gravement la bâtisse et provoque la mort de trois personnes. Sept blessés sont à déplorer. Des victimes, 26, sont également enregistrées parmi les passants. Une famille qui sortait ce jour-là faire des achats en prévision de l’Aïd est décimée. Les terroristes viennent de frapper un lieu symbolique. Mais la tentative d’annihiler toute volonté de combattre le terrorisme est, une fois de plus vouée à l’échec. Le Soir d’Algérie, doyen de la presse indépendante, réapparaît 2 jours après, en dépit du coup dur qu’il subit. A travers tous les médias, des reportages, des articles, et bien d’autres produits écrits dénoncent quotidiennement le mal qui menace le pays dans sa globalité. Au fil du temps, une résistance incroyable s’est mise en place au sein de la corporation. Elle a permis de dépasser et de vaincre l’une des étapes les plus terribles de l’histoire d’Algérie. a. C. La vie a toujours raison de la mort La vie a toujours raison de la mort et c’est ce que la plupart des Algériens, confrontés à une terrible épreuve et se trouvant seuls, ont prouvé. «Tirons notre courage de notre désespoir même», disait Sénèque. Les commanditaires du chaos qui ont eu recours aux voitures piégées, une année après le plébiscite du Président Zeroual, ont cru faire peur mais ils se sont trompés sur le réflexe de survie du citoyen. Celui-ci, ébranlé par tant de drames, voulait juste vivre dans la tranquillité : une aspiration légitime mais ô combien difficile à atteindre ! Dire que tout le monde, avant 1988, disait : «Que tout brûle !» Face au terrorisme, il y a la résilience citoyenne. On le voit aujourd’hui en Tunisie, en Syrie et en Irak – et, ironie du sort, au cœur même de Paris –, au lendemain d’un attentat dévastateur, la résistance au terrorisme est encore plus forte et plus motivée. Après le massacre du 11 février, il fallait que Le Soir d’Algérie sorte de nouveau des imprimeries. Il y a eu une solidarité des confrères et le soutien massif des lecteurs. C’est ainsi que le collectif rédactionnel du Soir d’Algérie avait été hébergé provisoirement dans les locaux d'El Watan, dans l’enceinte de la Maison de la Presse. L’aventure ne devait pas cesser et le combat avec. Tuer un journal, c’est tuer la liberté d’expression. Le Soir d’Algérie a repris dans les kiosques, il n’a pas cessé de paraître, et c’était une immense victoire. En pleine tour- J’avais deux ans … ATTENTAT DU 11 FÉVRIER 1996 Je n’avais sans doute pas l’âge ou peut-être pas assez d’imagination, à deux ans, pour comprendre ce qu’était le terrorisme intégriste, et tout ce qui s’y référait. Ces deux mots qui faisaient horreur à tout Algérien à cette époquelà, et auxquels on a substitué l’appellation réductrice de «décennie noire», n’ont pas tellement marqué mon enfance. Chose que je ne regrette certainement pas, Dieu merci … Par ailleurs, avec le temps, on me racontait progressivement que j’étais née à une époque où «rien n’était évident» … Avec le temps, j’ai compris que ce «rien», dont on parlait, désignait «la vie» avec ce qu’elle comprenait de plus simple, de plus banal : marcher dans la rue, revenir à la maison en un seul morceau, aimer, croire, encore moins rêver ou penser … L’attentat qui a ciblé Le Soir d’Algérie ce jour de Ramadhan, coïncidant avec un 11 février 1996 aux environs de 15h30, causant la mente de la guerre civile à Beyrouth, les journaux continuaient à sortir et à être lus ! L’autre victoire contre l’oubli est la sortie à titre posthume du roman Neuf jours de l'inspecteur Salah Eddine du talentueux et caricaturiste Mohamed Dorbhan, publié aux éditions Arak en 2011. Mohamed Dorbhan, victime de l’attentat du 11 février 1996, était discret, d’une extrême gentillesse, apprécié par ses collègues du Soir et par tous ceux qui ont eu le plaisir de le lire. Au milieu des années 1980, Dorbhan était à Algérie-Actualité, connu déjà pour son style mordant. Comment ne pas faire le lien avec le roman, prémonitoire, de Tahar Djaout, publié aussi à titre posthume, Le dernier été de la raison, avec le précieux concours d’Abrous mort de trois journalistes du quotidien et d’une trentaine de citoyens … je n’en connaissais pas grand-chose non plus. Du moins, c’était le cas avant que j’intègre la petite famille de ce journal, de «notre journal». Pas plus tard qu’hier, 20 ans après ce drame, mes collègues Safia, Naïma, Hayat, Kamel et Samir, rescapés de l’attentat, peinent encore à évoquer cette journée cauchemardesque sans revivre fatalement ces instants d’effroi et d’affolement. Une explosion qui a fait som- brer une grande partie de la Maison de la presse dans la noirceur, à l’image de ce terrorisme religieux à l’origine de ce massacre. Avec un souvenir insupportablement vivace que mes camarades, ayant vécu et survécu à ce génocide, décrivent cette scène d’horreur où gisaient par terre des lambeaux de chair et des débris de murs et de plafonds démolis et noircis. Une ambiance d’apocalypse régnait ce 11 février 1996, qui a enregistré l’attentat de Bab-El-Oued et celui de la Maison de la presse, Tahar-Djaout. Des cris d’horreur, des pleurs et des sanglots dans un air accablé. Il est vrai que les attentats terroristes étaient le quotidien des Algériens durant ces années de malheur, mais même si on ressentait la même terreur à chaque drame, on ne s’y habituait pas, on ne développait pas son instinct de survie. Pourtant, personne n’avait fui ces lieux de désastre à ce moment à la Par Mohamed Balhi* Outoudert ? L’autre geste symbolique entrepris par les responsables du Soir d’Algérie est le fait d’avoir baptisé leur salle de rédaction du nom du rédacteur en chef Allaoua Aït Mebarek. Aujourd’hui, si on n’entretient pas la flamme du souvenir, loin des rancœurs et de l’esprit de revanche, c’est comme si, quelque part, on a failli. Il ne faut pas qu’à l'oubli succède l'indifférence ! Quand rôdent les hyènes, il ne faut pas leur donner l’occasion de déterrer nos morts. M. B. *( Directeur de la rédaction au Soir d’Algérie de mars 1996 à 1997) Maison de la presse, chacun tâtait le terrain à la recherche de rescapés et de cadavres, du moins ce qu’il en restait, afin de les identifier. C’est dans cette même salle de rédaction où nous rédigeons quotidiennement nos articles, aujourd’hui, qu’ont été lâchement assassinés trois journalistes du Soir d’Algérie : Allaoua Aït-Mebarek, Mohamed Dorbhan et Djamel Derraza. Ce jourlà, mes collègues ont perdu les siens et l’Algérie a été encore dépossédée d’une partie de son élite. Des symboles qui ont fait de leur métier plus qu’un simple métier mais un véritable engagement. Un engagement inconditionnel à rassurer et à communiquer à leurs lecteurs, à travers leurs écrits, leur optimisme, leurs visions d’un Etat de droit et de liberté et leur rêve d’un avenir meilleur. Mais par-dessus tout, ils étaient parmi ceux qui luttaient d’arrache-pied pour transmettre ce petit grain d’espoir signifiant que la vie continue … c’est ce dont avait tant besoin l’Algérien à cette époque, où tout le contraignait à la détresse et au désespoir. Ce sont simplement des militants pour la vie, et que nous n’avons sûrement pas le droit d’oublier. Moi, comme la plupart des jeunes de ma génération, méconnaissons encore «un peu trop» ces années de drame et de sang qu’a subi le peuple algérien. Sans doute que les manuels scolaires n’évoquent aucunement le sujet. Or, c’est également le rôle de tout un chacun, de la société civile comme des médias de faire en sorte que cela se sache, que l’on n’ignore plus cet «entre-temps» de notre Histoire et parcelle de notre identité. Car ce n’est certainement pas en négligeant une profonde blessure que celle-ci se cicatrise, mais en la traitant. Naouel Boukir Photo : Samir Sid. L’histoire du journalisme algérien restera à jamais marquée par le souvenir des années du terrorisme. Des années noires : 120 professionnels assassinés. Des images insoutenables : celles de ces cortèges funèbres menant nos collègues vers leur dernière demeure. Et puis cette terreur, sciemment instaurée par l’organisation terroriste, pour tenter de détruire l’un des plus importants remparts de liberté. Première surprise. Selon la constitutionaliste Fatiha Benabou citée par TSA, le Conseil constitutionnel a estimé que l’article 51 stipulant que certaines fonctions dites « sensibles » interdites aux détenteurs de la double nationalité déroge au principe d’égalité consacré par les articles 29 et 31 de la Constitution qui consacrent le principe de l’égalité des citoyens Par Hassane Zerrouky devant la loi. Et qu’à ce titre, en touchant à un droit du citoyen, le projet constitutionnel aurait dû passer par un référendum. Je ne suis pas expert, mais voilà, la révision constitutionnelle a été adoptée sans faire de vagues et les binationaux sont priés d’aller monnayer leurs compétences ailleurs, au Maroc, par exemple, où les autorités de ce pays sont prêtes à leur dérouler le tapis rouge. Retour donc sur terre et place aux froides réalités parmi lesquelles, cet inquiétant contre-choc pétrolier. Le cours du baril (autour de 30 dollars) ne remontera pas de sitôt. Et s’il remontait au cours de l’année 2016, il est peu probable qu’il atteigne les 50 dollars. Des experts n’écartent pas un prix frôlant les 20 dollars en arguant qu’il suffit que la croissance mondiale ralentisse et que l’Iran, qui n’est plus frappé par un embargo, écoule sa part de pétrole sur le marché, pour que les capacités mondiales de stockage, qui ont énormément augmenté ces dernières années, soient saturées. Bien plus, les tensions géopolitiques dans la région n’ont eu jusque-là aucun impact sur les cours du baril comme cela avait été le cas les années précédentes. Qui plus est, avec leur stratégie d’inondation du marché, l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe ont perdu sur plusieurs tableaux. La production de pétrole de schiste, moins coûteuse en investissement – elle est surtout le fait de milliers de «petits» pétroliers américains – a certes baissé, mais elle se poursuit. Et pourrait redémarrer à tout moment. Quant à l’autre objectif de la stratégie saoudienne visant à affaiblir la Russie et l’Iran de sorte qu’ils n’aient plus les moyens financiers soutenant leur intervention en Syrie, il a échoué : Moscou et surtout Téhéran depuis la levée de l’embargo, sont plus que jamais impliqués dans le conflit syrien au point où le rapport de force est en train de basculer en faveur du régime de Damas. Dans cette guerre des prix qu’elles ont déclenchée, les pétromonarchies se retrouvent désormais dans la situation de l’arroseur arrosé. «Cumulant des déficits budgétaires de 160 milliards de dollars en 2015 et projetant un déficit de 159 milliards de dollars en 2016 en raison de la chute des prix du pétrole, ces pays vont s'endetter lourdement ou puiser dans leurs réserves financières», affirme un rapport du Kuwait Financial Centre (Merkaz), cité par l’AFP. De plus, en raison de leur forte implication dans le conflit syrien – des milliards de dollars sont dépensés pour soutenir l’insurrection islamiste – et dans le conflit yéménite où Riyad et ses alliés sont en train de s’enliser, l’argent va vite manquer pour financer les coûteuses opérations militaires. «En produisant à tout prix, les Saoudiens sont dans une ‘’stratégie de désespoir’’», assure Pierre Terzian de Pétrostratégies dans le Monde daté du 31 janvier. Pour ces raisons et, passé l’euphorie créée parmi certains cercles par l’adoption sans débat et sans vagues de la révision constitutionnelle, pour nos gouvernants qui font comme si de rien n’était, comme si les réserves de change étaient inépuisables, et qui en leur for intérieur tablaient sur un retournement de la conjoncture pétrolière, l’atterrissage sera dur. En effet, pour s’être entêtées à ne pas regarder la réalité en face, les autorités politiques prises de court par la rapidité et la brutalité de la chute des cours, ne disposaient même pas d’un «plan B» tant elles étaient persuadées que cette chute des prix du baril n’était que passagère et que l’argent facile continuerait à couler à flots. Or gouverner, c’est prévoir. Dans le cas de l’Algérie, l’imprévoyance a prévalu et la catastrophe est à nos portes. Un chiffre ? En 40 ans, la dépendance au pétrole est passée de 60 à plus de 95 %. L’argent finira par manquer. L’Etat ne disposera plus des moyens pour financer la paix sociale comme il l’avait fait en 2011 au plus fort du «printemps arabe». Et comme chacun sait, l’austérité qui s’annonce et qui va frapper durement les ménages algériens ne peut remplacer une vraie politique alternative de développement. H. Z. Jeudi 11 février 2016 - PAGE 7 Une vingtaine de médicaments touchés par le marché informel MENACE SUR LA SANTÉ L’informel touche le médicament. Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop) alerte sur le phénomène qui touche actuellement une quinzaine voire une vingtaine de médicaments et qui peut ouvrir la voie à la contrefaçon. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Le «Cabas» qui touchait jusque-là le secteur économique dans le textile, la cigarette, la pièce détachée ou encore l’agroalimentaire a atteint le médicament. «C’est très grave», s’exclamait hier Lotfi Benbahmed, président du Conseil de l’ordre des pharmaciens. Des produits, dit-il, supposés ne pas exister sur le marché, sont importés illégalement par des réseaux mafieux. Ces produits sont vendus à travers des distributeurs en parapharmacie et se retrouvent dans certaines pharmacies à travers l’ensemble du territoire national. Le phénomène, dit Benbahmed, qui existait déjà mais d’une manière très localisée est en train de se développer d’une manière inquiétante. «Nos pharmaciens nous alertent sur la multiplication de ces pratiques», a indiqué le président du Conseil de l’ordre qui était l’invité de la Radio Chaîne III. Devant l’ampleur de la situation, des réunions du Conseil ont été tenues avec le ministre de la Santé. Des inspecteurs commencent à être diligentés sur le terrain, selon Benbahmed qui avertit que les menaces seront très lourdes. Il a expliqué que depuis la révision de la loi sanitaire en 2008, le vide juridique dans ce domaine a été comblé. Ainsi, celle-ci prévoit des peines allant de 2 à 5 ans de prison et des amendes entre 5 et 10 millions de dinars pour quiconque enfreint aux règles d’importation, d’exportation, de distribution et de contrôle des produits pharmaceutiques. L’ordre aussi de son côté ne compte pas rester passif face à cette situation. «Nous allons prononcer des interdictions d’exercice lorsque nous constaterons des infractions et des récidives, et nous sollicitons l’ensemble de nos sections régionales et les DSP pour prendre en charge ce problème», lance l’invité de la radio. Cette situation, dit-il, risque d’ouvrir la voie à la contrefaçon. Un phénomène, souligne-t-il, qui s’est développé dans les pays voisins à l’exemple de la Libye où un produit sur trois est issu de la contrefaçon. Les médicaments qui font l’objet de trafic, cite ce pharmacien, sont des produits hors nomenclature appartenant à des laboratoires qui n’exercent plus en Algérie ou des produits qui sont fabriqués localement mais dont la molécule originale n’est plus importée. Benbahmed lance un appel aux citoyens pour ne pas acheter ces produits qui rentrent illégalement au pays et qui sont un danger de santé publique. « Lorsqu’on vous propose un produit importé illégalement sans vignette algérienne, il doit être signalé à l’Ordre régional ou aux autorités compétentes Ph. DR. Retour sur terre et parenthèse sur les binationaux CE MONDE QUI BOUGE Actualité L’informel touche le médicament. car il met votre santé en danger. Nous appelons aussi les médecins à ne pas prescrire des produits qui n’existent pas sur le territoire national», a lancé l’intervenant qui dénonce ces médecins qui prescrivent des médicaments qui rentrent illégalement en Algérie et orientent même les malades vers les pharmacies où ils sont disponibles. Le Conseil de l’ordre appelle ces médecins à prendre leur responsabilité. Par ailleurs, il a rappelé que le marché du médicament est de l’ordre de 2,8 milliards de dollars par an dont 55% sont issus de l’importation et 45% relèvent de la production nationale. Soit un bond de 4% pour la production nationale, dit-il, et c’est de «bon augure». Cependant, estime l’invité de la radio, les dépenses en médicaments ne sont pas si énormes. Les ratios de dépense, dit-il, sont de l’ordre de 66 euros par habitant alors que les pays développés dépensent entre 400 à 500 euros par habitant. Selon Benbahmed, la production nationale ne peut pas substituer à l’importation, du moins à court ou à moyen terme. Il a expliqué qu’un certain nombre de molécules, la biotechnologie, sont produites avec des moyens technologiques dont ne dispose pas l’Algérie. Cependant, cela peut être possible pour certaines molécules dans les formes sèches qui sont déjà fabriquées localement. Le président de l’Ordre demande, par ailleurs, une meilleure régulation de cette production. Selon lui, la régulation doit se faire à travers la diversification et mesures d’incitations à aller vers des molécules qui ne sont pas produites en Algérie. S. A. «Il est temps de produire la fibre optique en Algérie» AZOUAOU MEHMEL, P-DG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM : Le glissement du taux de change de la monnaie nationale impacte les finances de l’opérateur historique Algérie Télécom (AT), ce qui incite cette entreprise à chercher d’autres alternatives de financement de ses projets dont le montant, pour 2016, est de plus de 40 milliards de DA. Aussi, pour poursuivre la cadence des investissements prévus par AT, son P-dg n’exclut pas le recours à des emprunts obligataires. Younès Djama - Alger (Le Soir) «Nous trouverons les moyens pour nous développer», a annoncé hier Azouaou Mehmel, premier responsable d’AT lors des «Débats du FCE» (Forum des chefs d’entreprises), tout en soulignant que l’entreprise a entamé des discussions avec des opérateurs nationaux pour produire les équipements qu’elle importe et qui lui coûtent cher du fait de la dépréciation du dinar. «Il y a une action qui est lancée avec des industriels locaux en vue de produire localement ce que nous importons aujourd’hui. Notamment la fibre optique que nous consommons et consommerons beaucoup. Le câblage domestique va passer à moyen et long terme à la fibre optique», a précisé Mehmel qui ajoute : «Il est temps qu’on produise de ajoutant, à ce propos, que l’entreprise encourage l’émergence de startups en prenant des participations dans certaines PME. A l’exemple de la Société algérienne des technologies de l'information et de la communication (Saticom) filiale du CDTA (Centre de développement des technologies avancées) dont AT est l’actionnaire majoritaire. «Toutes les applications développées par Saticom sont adoptées par Algérie Télécom comme la gestion de la file d’attente dynamique», a expliqué Mehmel qui affiche la disponibilité de l’entreprise à aider des startups du secteur privé. «Il faut qu’il y ait d’autres opérateurs alternatifs qui puissent offrir d’autres prestations que AT ne fournit pas», à condition d’apporter de la valeur ajoutée, a encore plaidé Mehmel. Par ailleurs, Azouaou Mehmel a exclu toute augmentation des tarifs d’internet. « Il n’y aura pas d’augmentation des tarifs d’internet de même qu’il n’y aura pas de baisse car il va falloir que le client ressente l’effort qui est fait pour offrir aujourd’hui un service internet», a justifié l’invité du FCE. Face à la pression que subit la bande passante internationale, le P-dg d’Algérie Télécom a évoqué la possibilité de «greffer» une bretelle à partir de la sortie d’Alger de sorte à avoir une sortie à partir du câble sous-marin, reliant Alger à Palma en Espagne, pour soutenir les câbles Alger-Palma et AnnabaMarseille, en sus de la bande passante Oran-Valence (Espagne) en cours de réalisation. En outre, le P-dg d’AT a indiqué que le dégroupage physique n’était pas possible à l’heure actuelle. Y. D. Ph. DR. Le Soir d’Algérie Azouaou Mehmel, P-dg d’Algérie Télécom. la fibre optique en Algérie.» Il rappelle qu’AT travaille déjà avec un premier fournisseur, en l’occurrence Catel spécialisée dans la production des fils et câbles de télécommunications en cuivre et en fibre optique. «Mais cela reste insuffisant», admet Mehmel qui révèle qu’il y a des projets de mise en place d’unités de production de fibre optique. «Notre position stratégique (de l’Algérie) nous permet de pouvoir percer d’autres marchés maghrébin et africain. En tout cas, il y a cette idée de développer l’industrie de l’équipement qui va accompagner le développement du réseau d’AT», a déclaré le Pdg d’AT. D’autre part, le patron d’AT a assuré que son entreprise n’a pas «la prétention» d’être le seul opérateur des TIC en Algérie, Le Soir d’Algérie Régions Les bénéficiaires du lotissement de la nouvelle ville protestent Jeudi 11 février 2016 - PAGE M'SILA Un groupe de citoyens venus de la ville de Bou-Saâda se sont rassemblés devant le siège de la Wilaya implorant l'intervention du wali de M'sila auprès des services de l'agence foncière de la ville en vue de régler le problème du lotissement composé de 290 lots site 2 situé dans la nouvelle ville qui demeure en suspens depuis 2012, selon la pétition destinée au chef du gouvernement dont une copie a été remise au Soir d'Algérie. A l'époque, les contestataires se sont réunis en date du 22 janvier 2012, avec le chef de daïra qui leur a promis de régulariser leur situation dans un délai ne dépassant pas les six mois. Surtout que la plupart des bénéficiaires de lots de terrains se BLIDA sont acquittés des dus envers l'agence foncière, mais en vain car ne pouvant même pas retirer leurs actes de propriété et entamer les travaux de construction. A cet effet et devant cette lenteur, les signataires de la présente pétition se voient abandonnés et Hammam Melouane secoué par un tremblement de terre La commune de Hammam Melouane, à 35 kilomètres au sud-est de Blida, a été encore une fois secouée par un tremblement de terre d’une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter. L’épicentre a été localisé à 3 kilomètres au nord de Hammam Melouane. Il était 2h 12mn du matin d’hier lorsque la terre a tremblé. Le séisme a été fortement ressenti à Blida et dans l’Algérois. Une réplique, d’une faible intensité, a suivi, une demi-heure plus tard, la première secousse. Selon la Protection civile dont les éléments se sont dépêchés sur les lieux quelques minutes après la secousse, aucun blessé n’a été enregistré à l’exception de deux femmes, des malades chroniques, qui ont été emmenées à la polyclinique de Bougara pour consultation. Tout comme les sapeurs-pompiers qui n’ont relevé aucun dégât matériel sur le site. Trois morts et deux blessés graves dans un accident de la route à Oued-El-Alleug M. B. Les éléments de la Protection civile de Oued-ElAlleug, à 10 kilomètres au nord de Blida, ont enregistré, mardi dernier à 19h 24mn, un grave accident de la circulation qui a fait trois morts et deux blessés graves. Il s’agit d’un véhicule léger avec cinq passagers à son bord, lequel a dérapé avant de faire plusieurs tonneaux sur la RN 4 entre Oued-El-Alleug et Boufarik. Les trois blessés ont été transférés en urgence à l’hôpital Frantz-Fanon de Blida. M. B. marginalisés par les responsables de la wilaya depuis plus de deux décennies, en évoquant l'état critique de leurs situations sociales qui nécessitent dans l'immédiat l’acquisition d'une demeure pour abriter leurs familles et bien sûr le montant de son loyer, disent-ils. Malgré les moult réclamations auprès des responsables locaux, sans suite, ceci les a poussés à frapper à la porte du chef du gouvernement à travers une lettre remise hier au premier responsable de la wilaya de M'sila, fai- sant savoir que les procédures sont suspendues depuis le 23 février 2015 date du contrat de vente N°59 selon l'acte de notoriété N°133 établi par l'agence foncière de la ville de Bou Saâda en date du 18 /03/2015 et le plan du lotissement paraphé par la Direction de l'urbanisme portant le N°002/2015 et la décision de l'octroi d'une parcelle de terrain promotionnel située sur la route d'Alger dans la nouvelle ville de Bou-Saâda sous le N°334 en date du 4 août 2015 établie par le P/APC de la ville. A signaler que 8 les bénéficiaires ont abdiqué une fois en faveur de l’intérêt de tous, pour avoir abandonné leurs terrains à savoir 130 lots, afin de permettre aux autorités de construire de nouvelles structures publiques telles que les sièges de la daïra, de la justice, la Sûreté de daïra, un CEM et une maison de jeunes pour être malmenés en contrepartie durant plus de 20 ans, selon la pétition. Et cela perdure en dépit des gains de cause et l'obtention d'un jugement définitif. A. Laïdi Pas d’austérité pour les moyens de transport publics OUM-EL-BOUAGHI Depuis la chute des prix des hydrocarbures qui a secoué tous les pays producteurs notamment le nôtre, l'austérité dans la gestion de tous les secteurs n'a cessé de résonner ; d'ailleurs, même les citoyens ont été rappelés à l'ordre pour faire des économies dans la gestion de leurs propres budgets. Cependant, et paradoxalement à tous ces refrains, on constate que pratiquement tous les secteurs publics semblent ne pas être concernés par ces restrictions, il n'y a qu'à voir par exemple ces véhicules de service nettement identifiables par les différents logos et autres signes circuler dans tous les sens et souvent après les heures de travail et même pendant les jours fériés. Il nous arrive même de voir ces véhicules avec des enfants et des femmes à bord sans que les conducteurs ne soient gênés. Certains véhicules publics vont jusqu’à sillonner des quartiers dans des cortèges de mariages, sans parler des déplacements extra muros. L'on se demande comment ces responsables osent profiter de moyens qui ne leur appartiennent pas, en abusant des carnets d'essen- ce à plein temps. Pour les gens qui ont vécu les périodes antérieures, ils doivent bien se rappeler la gestion des véhicules du secteur public, les responsables directs ne prenaient jamais le volant, c'étaient les chauffeurs qui conduisaient les véhicules lors de missions bien distinctes, appuyées par des «ordres de mission» avec des instructions très strictes. D'ailleurs les véhicules ne passaient jamais de week-end hors organisme, même les consommations de carburants étaient sévèrement contrôlées. A ce sujet, n'a-t-on pas lu dans les journaux des véhicules abandonnés au bord des plages pour des raisons mécaniques souvent très coûteuses causées par des responsables partis en famille à la recherche de coins plus frais, aux frais de la République? Dans les conditions actuelles, tout un chacun doit s'y mettre pour arriver à atténuer les effets de la crise économique et financière qui secouent notre pays, d'ailleurs il n'y a qu'à constater que les retombées sont directement ressenties sur le quotidien du citoyen, aujourd'hui on parle même de légaliser des activités secondaires pour les fonctionnaires afin qu’ils arrivent à joindre les deux bouts. Moussa Chtatha BATNA Trois morts dans deux accidents de la route près de la commune de Ouled Aouf La petite commune de Ouled Aouf, dans la daïra de Aïn-Touta (Batna), a été le théâtre, mercredi, de deux accidents distincts de la circulation qui ont fait trois (3) morts, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Deux collisions se sont produites, la première entre un bus scolaire et un camion à la sortie du lieudit Chihat, à 9 km au sud de Aïn Touta, a causé le décès sur place du conducteur du poids lourd (60 ans), et la seconde entre un véhicule utilitaire et une voiture de tourisme est survenue près de Ouled Aouf, faisant deux morts (deux hommes âgés de 35 et 57 ans). Des enquêtes ont été ouvertes par les services compétents pour déterminer les circonstances de ces deux accidents. APS Plus de 7 000 familles relogées début juin prochain CONSTANTINE Pas moins de 7.077 familles résidant dans des habitations précaires à Constantine seront relogées début juin prochain, a indiqué hier le chef de daïra Mohamed Taleb. Les familles concernées par cette opération se répartissent sur 61 sites urbains dont 26 dans la vieille ville qui regroupe à elle seule 3.289 familles, a précisé ce responsable qui animait une conférence de presse. Le choix de la date (début juin 2016) «répond à un souhait des parents d’élèves qui ne voudraient pas voir la scolarité de leurs enfants perturbée», a ajouté M. Taleb, précisant que les 7.077 familles rejoindront des appartements neufs réalisés dans les unités de voisinage (UV) n° 18 et 20 dans le cadre de l’opération de résorption de l’habitat précaire entamée au lendemain d’un recensement effectué en 2011. Les quartiers Belouizdad, KitouniAbdelmalek, Souika, La Casbah et les bidonvilles El Berda 1, 2 et 3 figurent parmi les sites de précarité concernés par cette opération, a également indiqué le chef de daïra, affirmant que toutes les enquêtes confiées à une commission regroupant les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), de la Société d’architecture et d’urbanisme (SAU) et de la daïra ont été «achevées». Par ailleurs, au cours du premier semestre de cette année, 3.000 logements publics locatifs (LPL) de type F3 seront également distribués dans le cadre des efforts visant à répondre à la demande sur l’habitat social, a fait savoir M. Taleb. L’année 2016 sera également marquée par la distribution, durant le second semestre, d’un second quota de 2.920 unités LPL, selon le même responsable qui a indiqué que le taux d’avancement des travaux de ce dernier projet, en réalisation à Ali-Mendjeli, a atteint les 70 %. Près de 121.000 dossiers de demandeurs de logements publics locatifs ont été enregistrés entre les années 2004 et 2015, selon les dernières statistiques établies par les services de la daïra de Constantine. APS Régions Le Soir d’Algérie Les Patriotes manifestent devant la Wilaya BOUIRA Ils étaient, encore une fois, des dizaines de Patriotes affiliés à la Coordination nationale des Patriotes à se rassembler hier devant le siège de la Wilaya pour réitérer auprès des autorités leurs revendications. Ils étaient là de corps, mais ailleurs d’esprit. C’est que dès l'abord, ils nous expliquent tous leur colère face à un vécu pas du tout enchanteur. Un quotidien plutôt des plus pénibles. des pensions indécentes pour les veuves de Patriotes qui touchent à peine 8 000 dinars par mois, des Patriotes invalides qui touchent 15 000 dinars, d’autres qui sont rabroués en leur signifiant qu'ils n’ouvrent pas du tout droit à la pension, des cartes Chifa qui sont délivrées au compte-goutte et avec un taux de 80 % ; des quotas de logements sociaux inexistants alors qu’ils sont des centaines d’orphelins, leurs pères tombés au champ d’honneur car ayant aimé ce pays pour lequel ils se sont sacrifiés, à vivre dans la précarité et la misère ; d’autres qui n’étaient plus là, hier, mais vivant des situations intenables, avec des handicaps qui les ont forcés au fauteuil roulant à vie ; telle est l’histoire des Patriotes, ces «ridjal wakifoun» qui étaient un certain jour l’exemple de bravoure dans la lutte antiterroriste, des hommes qui avaient bravé la peur et qui étaient aux côtés des éléments de l’ANP à combattre les terroristes et à les traquer partout. Hier, le coordinateur national des Patriotes, Ali Bouguettaya, était encore là pour rappeler combien ces dizaines de milliers de Patriotes sont marginalisés et méprisés. Sur place, il nous dira qu’ils étaient au total, quelque 116 000, patriotes à avoir participé corps et âmes à la lutte antiterroriste. Depuis le début des années 2 000, l’Etat a décidé dans le cadre d’un retour progressif de la sécurité et de la paix, de libérer ces Patriotes. Quelques années plus tard, sentant que l’Etat n’avait pas l’intention de prendre en compte leur engagement aux côtés des éléments de l’ANP et des autres corps de sécurité, ces Patriotes ont multiplié les rencontres en créant un cadre dans lequel ils allaient revendiquer leurs droits. La Coordination nationale des Patriotes est née et à partir de là, les représentants de l’Etat se sont, à maintes reprises, réunis avec leurs représentants mais, «force est de constater que de toutes ces rencontres, aucune avancée palpable n’est enregistrée», nous dira amer, Ali Bouguettaya qui a rappelé qu’une délégation venait d’être reçue par le chef de cabinet du wali en présence du responsable de la sécurité de la wilaya. Notre interlocuteur nous résumera la situation des Patriotes en quelques points essentiels. Y. Y. gers et effectuera jusqu’à 8 dessertes/jour. Si l’on opte pour la formule balade, la durée de la traversée sera de 30 mn, dans le cas de la formule transport, cela durera 20 mn. Le projet nécessitera des ouvrages de protection à savoir le brise-lames ; il s’agit, dira l’exposant, d’une digue à talus, qui est un ouvrage de protection principalement constitué d’enrochement naturel et artificiel (blocs). Cet ouvrage sert, dit-il, à protéger les ouvrages d’accostage de l’attaque des houles venues du large. Le montant des travaux pour la réalisation du brise-lames est de 250 000 000 DA-HT, apprend-on. A. b. du genre à Sidi-Bel-Abbès après une formation par alternance pour être promu à des grades supérieurs. Les 922 lieutenants iront après renforcer les rangs des cadres de la police de la wilaya. A. M. Oran/Aïn-Turck en 20 mn, ce sera bientôt possible LE TRANSPORT MARITIME URBAIN ARRIVE À ORAN Amel bentolba –Oran- (le Soir) - Ainsi, hier, les deux directeurs des ports d’Oran et d’Arzew ont signé un accord pour sceller la réalisation de ce projet. La ligne de transport maritime aura comme point de départ, le quai de Béni Saf à l’intérieur du port d’Oran, qui répond aux exigences techniques et de commodités pour édifier la station de transport maritime et comme point d’arrivée un ouvrage qui sera réalisé au niveau du littoral de Aïn-Turck. Concernant le site de débarquement au niveau de la plage de AïnTurck, après prospection et étude, celui des Dunes situé à environ 14 km à l’ouest du port d’Oran a été retenu. Il se trouve à l’extrémité est de la plage Cap Falcon. Le site présente plusieurs accès, que ce soit pour les piétons en passant par des escaliers déjà existants, ou pour les véhicules où une route goudronnée aménagée est disponible, fera remarquer le représentant du bureau d’étude lors de sa présentation. Le navire qui devrait assurer le transport est d’une longueur de 37.50m, il peut contenir 206 passa- La cour de Sidi-Bel-Abbès a abrité hier une cérémonie solennelle présidée par le procureur général en présence de magistrats et hauts cadres de la police avec, à leur tête, le chef de Sûreté de wilaya lors de laquelle 922 nou- veaux lieutenants ont prêté serment.Ces lieutenants étaient déjà en fonction auparavant dans le corps de la police et avaient poursuivi leurs études universitaires en parallèle pour décrocher des licences et plus, avant de pré- tendre à une formation au niveau de l’école de police Taïbi-Larbi de Sidi-Bel-Abbès pour être promus à ce grade. Leur formation, qui a duré 24 mois, a été dispensée par alternance. Cette promotion est la 2e Jusque-là, les Oranais avaient une vague idée d’un projet annoncé discrètement concernant la réalisation d’une ligne de transport maritime urbain reliant Oran à la commune AïnTurck. Hier, nous avons assisté à la présentation de l’état d’avancement de l’étude du projet qui est fin prête et dont le lancement effectif des travaux devrait avoir lieu incessamment. Ce qu’il faut retenir, c’est bien l’insistance du wali d’Oran à ce que cette ligne de transport par bateau puisse être livrée pour cette saison estivale. Un pari qui semble improbable mais pas impossible face à l’enveloppe financière qui lui a été consacrée, près de 800 millions de dinars. 922 nouveaux lieutenants de la police prêtent serment SIDI-BEL-ABBÈS BIR OULD-KHELIFA 1 mort et 5 blessés dans le dérapage d’un véhicule sur la RN 14 C’est au retour vers Khemis Miliana, mardi dernier, peu avant 17h qu’un véhicule léger, une Renault Twingo, venant de Bordj Emir-Khaled, au lieudit Douar Zenati, dans la commune de Bir Ould-Khelifa, pour une raison encore indéterminée, a dérapé et est allé percuter de plein fouet une arbre puis un parapet en béton. Les éléments de la Protection civile de l’unité de Khemis Miliana qui ont intervenu sur le lieu du sinistre ont retiré de la carcasse du véhicule six personnes blessées, toutes de sexe féminin, appartenant à une même famille, à savoir la mère, T. Amina 64 ans, K. Radhia 39 ans, K. Asma 30 ans, A. Radjaâ 18 ans, R. Cheïmaâ 16 ans, Y. Iktihal 3 ans. Les six victimes ont été évacuées vers le service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital de Khemis-Miliana. Parmi les six personnes blessées, souffrant de divers traumatismes, K. Radhia a succombé à ses blessures. Elle a été inhumée, dans l’après-midi d’hier, au cimetière de Sidi-Abdelkader à Khemis Miliana. Karim O. CHLEF Nouveau recteur à l'université Il s'agit de Hocine Abdelkader, vice-recteur chargé de la pédagogie. C'est un scientifique, ancien professeur de génie mécanique. Il remplace M. Boudoukha qui a déposé sa démission. Il a réintégré son poste d'enseignant à l'université de Mostaganem. La charge de travail et le nombre élevé d'étudiants dans cette structure qui a une vocation régionale seraient à l'origine de cette désaffection. Medjdoub Ali MOSTAGANEM Avec une haine féroce, un homme tue sa jeune épouse Accusé d’actes de tortures et de barbarie ayant entraîné la mort, un homme de 31 ans a été mis sous mandat de dépôt à l’issue de sa présentation devant le procureur de la République et le juge d’instruction mardi dernier au palais de justice de Sidi-Ali. L’homme H.L. a avoué avoir tué sa deuxième épouse de 26 ans, une fille originaire de son patelin, dans la localité de Khadra, et titulaire d’un master en littérature arabe. Le mis en cause explique son crime odieux à la gendarmerie en évoquant une prétendue infidélité, il livrera d’ailleurs les détails de sa vie avec un mariage arrangé entre les deux familles. L’enquête a révélé que le tueur avait ligoté, bâillonné et électrocuté (avec des décharges électriques sur tout le corps) sa femme qui a succombé à ses blessures. Le tueur avait pris la fuite avant d’être interpellé dans sa région par les services de sécurité quelques jours après l’homicide. Le parquet de Sidi-Ali a ouvert une enquête judiciaire pour assassinat et tortures. A. b. KHENCHELA Jeudi 11 février 2016 - PAge 9 BRÈVES DE TLEMCEN Réfection des trottoirs : enfin une bonne solution L’état des trottoirs donnait une très mauvaise image du centreville, notamment les grandes artères. Un carrelage de mauvaise qualité et en piteux état était un vrai danger pour les piétons. Fallait-il importer ce carrelage de l’est du pays, alors que la solution était des plus simples et moins coûteuse. Les travaux en cours semblent être appropriés, et pour cause, les trottoirs sont refaits avec un béton tapissé pour éviter les glissades. Si le côté esthétique est un peu sacrifié, la qualité des travaux rassure les citoyens, qui sont plutôt satisfaits. Pour rappel, l’aménagement de ces servitudes publiques a été fait à plusieurs reprises et ce, depuis les années 80, sans résultat. Encore une fois les solutions les plus simples s’avèrent les meilleures. À quand la fin des parkings sauvages ? Ce phénomène est devenu par la force des choses un problème qui ne concerne pas seulement les automobilistes, mais aussi les piétons. Ne peut-on pas réglementer cette activité, car ce qui se passe est d’une certaine gravité, cet espace exploité par des «parkinguers» plutôt bien armés est une violation de la loi. Depuis quand l’espace public est-il devenu une propriété privée ? Les automobilistes sont rackettés, au su et au vu de tout le monde. On ne peut que louer la dernière initiative de la DGSN qui a entamé une campagne afin de libérer ces espaces publics au niveau du Grand Alger, en attendant sa généralisation à travers tout le territoire national. Délais de réalisation, fini la complaisance Depuis le dernier avertissement (plutôt sévère) lancé par le wali à un responsable d’une entreprise chinoise, lors d’une visite de travail dans un chantier qui accusait du retard dans l’avancement des travaux, beaucoup d’entreprises ont préféré prendre les devants, en renforçant leurs chantiers avec de la maind’œuvre nécessaire. Rappelons à l’occasion, qu’un chef d’entreprise qui voulait justifier le retard par le manque de main-d’œuvre, a eu plutôt une réponse appropriée du wali, ce dernier lui conseilla tout simplement d’offrir un salaire décent à ses ouvriers : une maind’œuvre de qualité ça se paye. M. Zenasni Levée de sanctions sur les centres d'examen de Mahmel Un grand ouf pour les candidats du bac et du BEM puisque la ministre de l'Education, lors de sa visite à Khenchela, a décidé de lever les sanctions sur les centres d'examen et désormais, les lycéens et les collégiens pourront à partir de cet été passer leurs épreuves de passage aux cycles supérieurs à domicile, chose qui a fait plusieurs heureux parmi la population de Mahmel et surtout le président de la commune de Tazouguert qui a versé des larmes de joie en entendant M. la ministre prononcer cette décision. De son côté, le directeur de l'éducation de Khenchela, Kadri Lembarek, a mis en valeur cette décision et a décidé de mettre tous les moyens logistiques et humains pour permettre aux candidats de tous les cycles d’aller de l’avant dans le but de réaliser les meilleurs résultats. benzaïm A. Le Soir d’Algérie PENSÉE DE MALEK BENNABI 32) Idées mortes Contribution es idées n’errent pas toutes seules dans l’histoire, elles ont besoin d’un milieu ; elles n’existent et n’agissent que dans et sur le cerveau de l’homme. Une idée peut germer dans le cerveau d’un seul homme et se propager ensuite à toute la communauté. C’est le cas des prophètes, des leaders politiques (Alexandre le Grand, Marx, Hitler, Mao...) et des génies scientifiques. Il s’ensuit des guerres, des découvertes, des philosophies utopiques ou de grandes avancées sociales. C’est là que Malek Bennabi veut en venir précisément, lui qui ne cherche pas à théoriser mais à trouver des solutions à des problèmes concrets. Il distingue dans la sphère d’une idée, l’islam par exemple, un certain nombre d’idées mortes (qui ne sont plus opérationnelles, qui ne peuvent plus représenter un de l’adaptation à l’environnement externe. Certaines influences externes sont nuisibles ; elles doivent être reconnues comme telles et traitées en conséquence. Les cellules chargées de ce type de relation avec le milieu extérieur sont les cellules du système nerveux et celles du système immunologique… Ce dernier protège l’organisme contre les envahisseurs étrangers et contre les corps exogènes de toutes sortes. Il veille à l’intégrité de l’organisme. Il réagit instinctivement à des influences qui se sont révélées nocives au cours du passé de l’évolution, mais il n’est pas infaillible dans ses jugements et peut se retourner contre des tissus appartenant à l’organisme dont il fait partie.» Les musulmans, en ne comprenant pas ces considérations, se sont retrouvés progrès, qui bloquent le processus d’évolution, qui ne produisent plus que des situations de décadence) et, tout à côté, un ensemble d’idées mortelles (qui sont importées d’un autre univers culturel, qui ne s’intègrent pas dans l’environnement auquel elles sont proposées ou imposées, qui nuisent aux équilibres en place). Les idées mortes sont celles issues de l’hérédité sociologique et les idées mortelles celles qui sont empruntées, sans décantation, d’autres cultures : «Mais s’il fallait de toute façon faire une discrimination, les idées mortes que nous a léguées la société post-almohadienne nous paraîtraient certainement plus mortelles… Celles-ci sont nées aux pieds des minarets de Karawiyine, de la Zitouna et d’El-Azhar durant les siècles post-almohadiens. Elles constituent, tant qu’elles n’auront pas été liquidées par un effort systématique, les virus héréditaires qui minent l’organisme musulman du dedans... C’est l’idée morte qui appelle, qui attire l’idée mortelle dans la société musulmane… C’est l’esprit post-almohadien qui, secrétant des idées mortes d’un côté, aspire des idées mortelles de l’autre. Ce double phénomène de capillarité pose par son second aspect un problème qu’il faut se garder de poser à l’envers. Il ne s’agit pas en effet de se demander pourquoi il y a des éléments mortels dans la culture occidentale, mais pourquoi l’élite musulmane va précisément chercher ces éléments-là. L’élément mortel qu’on rencontre dans ce contexte culturel n’est qu’une sorte de déchet, la partie morte de cette civilisation. Si la conscience post-almohadienne va précisément recueillir dans les capitales de l’Occident ces déchets, il ne faut incriminer qu’elle» (le «PISM»). Traduits en langage biologique, ces propos trouvent leur équivalent dans la vie des cellules. Le prix Nobel Salk note dans ses Métaphores biologiques(1) : «Outre les systèmes régulateurs de la cellule elle-même et de l’organisme dont le rôle est de maintenir l’ordre et la continuité de l’environnement interne, il existe des systèmes complets de cellules essentiellement chargées des problèmes dans une situation où ils ne sont ni authentiques ni efficaces, car ni ils sont restés fidèles à leurs archétypes originels ni ils ont repris à leur compte les idées des autres. Bennabi écrit : «La société musulmane subit la Némésis des archétypes de son propre univers culturel, et la vengeance terrible des idées qu’elle emprunte à l’Europe, sans observer à leur égard les conditions qui préservent leur valeur sociale. Il s’ensuit une dévitalisation des idées héritées et des idées acquises qui porte le plus grave préjudice au développement moral et matériel du monde musulman. Ce sont les conséquences sociales de cette dévalorisation que nous constatons quotidiennement sous forme d’inefficacité, de déficiences diverses dans nos activités sociales. D’une part, les idées qui ont montré leur efficacité dans l’édification de la civilisation musulmane il y a mille ans s’avèrent aujourd’hui inefficaces comme si elles n’avaient plus leur adhérence à la réalité. D’autre part, les idées de l’Europe qui ont édifié l’ordre que nous nommons civilisation européenne perdent à leur tour leur efficacité dans le monde musulman actuel. Notre comportement actuel est entaché d’une double infidélité. Les musulmans ont perdu le contact avec les archétypes de leur univers culturel originel. Et ils n’ont pas encore établi, comme le Japon l’a fait, de véritable contact avec l’univers culturel de l’Europe… La société musulmane paye actuellement son tribut à la trahison des archétypes… C’est le moment douloureux où le musulman déchiré se partage en deux : le musulman pratiquant qui fait sa prière à la mosquée et sort de là pour devenir le musulman pratique plongé dans un autre univers» (le «PISM»). Une société ne change pas facilement d’idées. Si on lui impose une transformation radicale qui viole ses credo et ses croyances, elle fait semblant de s’adapter, mais en fait elle se referme sur elle-même et attend le moment de rejeter les greffes et les prothèses imposées. C’est ce qu’on a vu en Turquie avec Mustapha Kemal, en Iran avec le shah et en Afghanistan L Les musulmans, en ne comprenant pas ces considérations, se sont retrouvés dans une situation où ils ne sont ni authentiques ni efficaces, car ni ils sont restés fidèles à leurs archétypes originels ni ils ont repris à leur compte les idées des autres. Jeudi 11 février 2016 - PAGE 10 avec le régime communiste, c’est-à-dire là où se sont écroulées des constructions idéologiques imposées de l’extérieur et ne recoupant pas les archétypes et les idées imprimées dans l’inconscient collectif musulman. Un observateur écrivait à l’époque où Atatürk engageait ses réformes de désislamisation de la Turquie : «Au point de vue psychologique, les Turcs resteront musulmans, même s’ils perdent toute leur foi : c’est que l’Islam les a formés. C’est justement pour cela que je crois fermement à une nouvelle unité islamique édifiée sur la ressemblance psychologique et l’uniformité des traditions et non pas sur la foi religieuse.»(2) Soixante-ans plus tard, la vie politique turque démontra la justesse de cette affirmation. C’est pour les mêmes raisons que les idéologies laïcisantes (socialisme, baâthisme et marxisme) ont été balayées par le discours islamiste dans les pays musulmans qui ont procédé à une certaine ouverture de leur champ politique au cours des dernières décennies. Les pays musulmans ont vécu la laïcité, le socialisme marxiste et le baâthisme comme des violences. Leurs populations ont rejeté ces idéologies qui non seulement ne leur semblaient pas authentiques, mais se sont avérées inefficaces sur le plan économique. Bennabi appelle ces échecs la Némésis des idées trahies et écrit dans le «PISM» : «Une idée morte est une idée dont on a trahi les origines, qui a dévié par rapport à son archétype et n’a plus de ce fait de racines dans son plasma culturel originel. Une idée mortelle est une idée qui a perdu son identité et sa valeur culturelle après avoir perdu ses racines demeurées sur place dans son univers culturel d’origine. De part et d’autre, il s’agit d’une trahison des idées qui les rend passives ou mauvaises… Les idées tuées et les idées trahies se vengent. Il est hasardeux a priori de prendre une solution américaine ou une solution marxiste pour l’appliquer à un problème posé dans le monde arabe et musulman parce qu’il s’agit de sociétés qui sont ou bien d’âges différents, ou bien allant dans des directions différentes.» peuples nouveaux n’ont pas d’idées. Quand ils grandissent dans une ambiance où existe, ou vient de mourir, une vieille culture, ils s’abritent derrière l’idée que celle-ci leur offre.» C’est ainsi qu’il juge que la Russie est un «peuple en cours de formation» et l’Amérique «un peuple primitif, camouflé par les dernières inventions». Gustave Le Bon est du même avis : «Le rôle des idées directrices fut toujours si prépondérant que jamais les peuples ne purent en changer sans changer aussi le cours de leur histoire…» Il avait noté quelques décennies plus tôt dans Psychologie des foules : «Les grands bouleversements qui précèdent les changements de civilisation semblent au premier abord déterminés par des transformations politiques considérables : invasions de peuples ou inversement de dynasties. Mais une étude attentive de ces évènements découvre le plus souvent comme cause réelle derrière leurs causes apparentes une modification profonde dans les idées des peuples… Les seuls changements importants, ceux d’où le renouvellement des civilisations découle, s’opèrent dans les opinions, les conceptions et les croyances»(3). Médecin, anthropologue, sociologue, fondateur de la psychologie des groupes, Gustave Le bon (1841-1931) était souvent cité par Freud. Après lui, José Ortega y Gasset écrira : «Les changements les plus décisifs de l’humanité sont des changements de De telles situations se sont présentées ailleurs : l’URSS, une fois l’idée communiste invalidée, n’avait plus de raison d’être ; la Yougoslavie, non plus. Toutes deux se sont effondrées comme des châteaux de cartes. La partie communiste de l’Allemagne (RDA) réintégra le bercail allemand, comme les deux Corées se réunifieront un jour. Ortega y Gasset parle de «camouflage historique» à propos des idées qui n’ont pas d’ancrage dans le «moi» profond des peuples à qui elles sont imposées et écrit dans La révolte des masses : «Dans tout fait de camouflage historique il y a deux réalités qui se superposent : l’une profonde, effective et substantielle, l’autre apparente, accidentelle et superficielle… Les croyances.»(4) Mais bien avant eux, Montesquieu avertissait «combien il faut être attentif à ne point changer l’esprit général d’une nation».(5) Quand elles ne trouvent pas là où elles sont apparues le cadre adéquat pour se réaliser, les idées, vraies ou fausses, cherchent ailleurs les conditions favorables à leur épanouissement. Elles cherchent un asile sûr qu’elles trouveront en Chine pour le bouddhisme, en Europe pour le christianisme, en Russie pour le communisme, etc. Le bouddhisme, né en Inde, a dû émigrer en Chine faute de pouvoir concurrencer l’hindouisme. Le christianisme n’a pas pu s’imposer à Jérusalem aux Juifs. Il a dû émigrer en Europe à la recherche d’âmes vierges. Par Nour-Eddine Boukrouh [email protected] Une société ne change pas facilement d’idées. Si on lui impose une transformation radicale qui viole ses credo et ses croyances, elle fait semblant de s’adapter, mais en fait elle se referme sur elle-même et attend le moment de rejeter les greffes et les prothèses imposées. et idées mortelles Contribution Le Soir d’Algérie Il n’a pas pris racine en Orient (Egypte, Turquie, Maghreb) même avant l’apparition de l’islam. C’est dans ces pays d’ailleurs que se sont déclarés les schismes les plus graves : donatisme en Afrique du Nord, arianisme en Egypte au IV siècle, nestorianisme un demi-siècle après, monophysisme qui a conduit à la rupture entre l’Eglise byzantine et Rome… Né en Allemagne avec Marx et Engels, le communisme a trouvé un terrain favorable en Russie et en Chine et non dans le pays où le capitalisme existait réellement. Les Etats et les mouvements politiques ont consacré au cours du XXe siècle la notion d’idéologie. Bennabi lui donne sa propre définition : «C’est une flèche vers un but, l’indication d’une direction, même si le but est une destruction, et si la direction indiquée est celle du suicide d’une nation. L’idéologie hitlérienne a tendu le peuple allemand au-delà des forces humaines. Mais on sait dans quel abîme elle l’a précipité finalement. Sans parler de ses conséquences morales dans le monde si elle avait triomphé.» Il introduit ainsi un autre paramètre de l’efficacité d’une idée : aller dans le sens de l’histoire : «Il faudrait que le but soit adéquat à l’évolution normale de la nation, qu’il soit adéquat aux destinées du monde, car si une politique coupée de l’âme universelle n’a aucune chance d’efficacité, elle ne peut plus être qu’un danger de plus dans le monde.» (6) Au moment où ces lignes sont publiées dans le «PISM» (1971), l’URSS est au sommet de sa puissance. Mais Bennabi a décelé depuis longtemps les signes de l’effondrement qui allait intervenir une vingtaine d’années plus tard : «La société soviétique ne retrouve plus en elle certaines notes imprimées qui avaient inspiré les grands moments de son édification à l’époque de Lénine et de Staline, et cet élan mystique qui l’avait dressée à Stalingrad. En franchissant le cap du demi-siècle, elle s’est engagée dans la deuxième phase d’une civilisation, sur ce palier où les notes fondamentales commencent à devenir illisibles sur le disque de son univers culturel originel.» Dans Le musulman dans le monde de l’économie (1972), il est encore plus net : «Il faut s’attendre au déclin de la société communiste moderne. Elle connaîtra le même sort que les sociétés communistes ont subi dans le passé à l’image des ‘‘Qarmates’’ dont le système a volé en éclats en un court laps de temps après avoir menacé l’Etat abbasside, pourtant à l’apogée de sa grandeur, ou encore la société persane avant l’avènement de l’islam.» Ses prémonitions remontent en fait aux années cinquante, après le congrès de la déstalinisation. Il voit la rupture idéologique — l’heure de Siffin — toucher le monde communiste déjà polarisé en trois : l’URSS, la Chine et la Yougoslavie. La société soviétique passe de la phase de l’âme à la phase de la raison. Khrouchtchev est celui qui a osé reconnaître publiquement que le facteur moral ne suffit pas pour stimuler le travail et que l’URSS a beaucoup à apprendre du monde capitaliste dans la production agricole. Pour le marxisme, abolir le «profit» c’était comme pour le christianisme effacer le «péché originel» par le célibat des moines. Bennabi n’applaudit certes pas à ce passage de l’«idée» à la «chose», et préfère les positions de Pékin. En mai 1973, il donne à Batna ce qui est peut-être sa dernière série de conférences publiques. Au siège d’une école militaire, il présente les idées comme «des armes invisibles, encore plus invisibles que les rayons invisibles. En manipulant d’une certaine manière un certain nombre d’idées, on peut réaliser des buts que la force physique ne peut réaliser» et ajoute : «Le colonialisme ne peut maintenir dans Jeudi 11 février 2016 - PAGE te… Le pays ne comptait pas seulement deux «élites», mais deux «sociétés» superposées. L’une représentait le pays traditionnel et historique, et l’autre voulait faire son histoire à partir de zéro. Les idées imprimées de l’un et les idées exprimées de l’autre ne pouvaient pas cohabiter dans un même univers culturel. Les deux sociétés parlaient deux langages différents. Ce qui se disait à la radio, dans la presse, même dans certains livres scolaires, s’il pouvait signifier les idées exprimées de l’une, n’avait aucun sens par rapport aux idées imprimées de l’autre… » (le «PISM»). Il s’ensuivra une déflagration qui coûtera à l’Algérie quelque deux cent mille morts et des traumatismes durables. Après qu’il eut achevé la rédaction de Vocation de l’islam, Bennabi prend En mai 1973, il donne à Batna ce qui est peut-être sa dernière série de conférences publiques. Au siège d’une école militaire, il présente les idées comme «des armes invisibles, encore plus invisibles que les rayons invisibles. En manipulant d’une certaine manière un certain nombre d’idées, on peut réaliser des buts que la force physique ne peut réaliser» nos pays la situation sous-développée qu’en nous maintenant nous-mêmes dans un univers privé d’idées ; et, au contraire, nous ne pouvons nous débarrasser de notre sous-développement qu’en nous débarrassant des sous-idées qui constituent l’univers idéologique que nous avons hérité des siècles de décadence.» Comme s’il annonçait vingt ans à l’avance la crise de société qui allait s’emparer de l’Algérie à la fin des années 80 et la cliver en deux idéologies et deux sociétés, Bennabi a brossé d’elle ce tableau : «Depuis l’indépendance, ce sont deux sociétés superposées qui constituent la réalité algérienne… On a d’un côté les idées d’une société de type post-almohadien, c’est-à-dire une société dont les idées imprimées sont à l’état confus, comme sur un film ou un disque effacé sur lequel ne se retrouvent pas les motivations existentielles. De l’autre, les idées exprimées qui n’expriment rien, comme un disque qui n’aurait gardé trace que des harmoniques séparées des idées fondamentales qui seraient restées sur le disque d’un autre univers culturel. De ce côté-ci, les idées exprimées représentent une matière intellectuelle plus confuse encore, incapable de fournir des modalités opératoires efficaces… D’un côté, c’est la forme subjective et littéraire, de l’autre c’est la forme pseudoobjective et pseudo-scientifique. D’un côté, c’est la société ankylosée qui impose ses coutumes, ses préjugés, ses superstitions comme des traditions authentiques, de l’autre c’est la société qui se veut révolutionnaire qui se révolte en fait non contre les fausses valeurs, mais les valeurs les plus authentiques. D’un côté, c’est l’idée qui a perdu son rayonnement social, de l’autre c’est l’idée qui a un rayonnement mortel. D’un côté, c’est l’inertie, la statique, de l’autre c’est la pseudo-dynamique, l’anarchie hurlan- 1) Op.cité. 2) Hermann de Keyserling : Analyse spectrale de l’Europe, Ed. Stock, Paris 1930. 3) Ed. Rets, Paris 1975. 4) 5) 6) 7) connaissance du livre de l’orientaliste britannique Gibb où ce dernier explique l’inadaptation de l’esprit musulman par sa nature «atomistique». Cet «atomisme» se manifesterait sous la forme d’une propension à «envisager les événements séparément», à «résister aux constructions synthétiques» et surtout à avoir «horreur du rationalisme», ajoutant qu’«au lieu de consacrer leur raison à mettre au point l’interprétation musulmane de l’univers en l’exprimant en langage moderne, les musulmans la mettent au service de la réaction émotive suscitée en eux par le défi lancé à l’esprit musulman» (7). Bennabi relativise ce jugement en expliquant que ce trait n’est pas une propriété de l’esprit musulman, mais un effet de la décadence. La mise au point qu’il lui adresse dans l’avant-propos de «VI» est ainsi libellée : «Je ne crois pas que l’atomisme — ce pli de l’esprit incapable de généralisation —soit le pli spécifique de l’esprit arabe comme l’affirme l’honorable orientaliste anglais. Il s’agirait plutôt d’une modalité de l’esprit humain en général, lorsque celui-ci n’a pas encore atteint un certain degré de développement et de maturité intellectuelle — ou lorsqu’il l’a dépassé… Plus précisément, l’esprit discursif s’inscrit dans l’évolution historique entre deux stades d’atomisme. C’est ainsi que la pensée est forcément «atomistique» dans ses premières démarches, comme ce fut le cas en Europe à l’époque pré-cartésienne, et qu’elle le redevient lorsqu’elle cesse tout effort intellectuel, comme à l’époque post-almohadienne dans le monde musulman. Mais l’important héritage culturel que la civilisation musulmane a légué à la civilisation moderne demeure le témoignage d’une tout autre tournure de l’esprit musulman aux époques de son épanouissement. Son labeur fut en effet marqué dans tous les domaines par le sens de la «loi», qui Cf Idées et croyances, op.cité. De l’esprit des lois. Politique et culture, op.cité. H.A.R.Gibb : Les tendances modernes de l’islam, Ed. 11 suppose l’aptitude à synthétiser. Les doctrines juridiques ont été élaborées en fonction de thèmes directeurs, les «Ouçouls». Le droit musulman offre pour la première fois dans l’histoire de la législation l’aspect d’un système philosophique développé à partir de principes fondamentaux, alors que le droit romain n’était qu’une compilation empirique de «recettes» légales. On pourrait aussi bien signaler en astronomie la découverte par Abul Wafa de la «variation», ou deuxième inégalité du mouvement de la lune, ou rappeler que c’est à Ibn Khaldoun que revient l’honneur d’avoir, le premier, dégagé les lois de l’histoire et leurs relations avec les activités des sociétés… L’on doit à cette civilisation la découverte du système décimal, l’application de la méthode expérimentale, notamment en médecine, et l’introduction de la notion mathématique du temps (les Arabes furent les premiers à utiliser les «heures légales») qui sont les premiers jalons de la pensée technique. On trouvera peutêtre même un jour que la «pomme de Newton» n’est pas sans quelque rapport avec les travaux des frères Ibn Moussa (dont l’aîné, mort en 873, a écrit un Traité sur la puissance de l’attraction). Ici, comme en d’autres parties de son œuvre, Bennabi répond à Gibb comme s’il était à l’origine de la thèse de «l’atomisme», alors que bien avant lui d’autres orientalistes avaient attribué à l’esprit musulman ce défaut. Louis Massignon parlait déjà en 1929 de la «conception atomistique et discontinue de l’histoire» chez les musulmans ; en 1943, il évoque dans un texte «l’atomisme occasionaliste de la pensée arabe» ; en 1945, il revient avec plus de vigueur sur la question : «On connaît assez la tendance occasionnaliste et atomistique de la théologie musulmane primitive, tendance conforme à la méthode de présentation discontinue, sous forme de hadiths isolés de la doctrine prophétique» ; en 1952, il martèle encore ce jugement, écrivant : «Pour le théologien musulman, le temps n’est pas une durée continue, mais une constellation, une voie lactée d’instants.»(9) La paternité de cette thèse reviendrait à l’américain Duncan Black Macdonald qui l’a esquissée en 1906 dans une conférence donnée à Chicago sous le titre «The religious attitude and life in Islam». On peut, enfin, pour rendre justice à Gibb, noter ce passage de son livre qui démontre que, somme toute, il n’était pas éloigné des propres conclusions de Bennabi : «L’Islam est une religion vivante et vitale… Ce n’est pas l’Islam qui est pétrifié, mais ses formulations orthodoxes, sa théologie systématique, son apologétique sociale». Bennabi a dû se fier au traducteur et préfacier de Gibb, B. Vernier, qui écrit dans sa présentation de l’ouvrage : «Gibb met en lumière un trait commun aux penseurs musulmans qu’il attribue à l’imprégnation du Coran… C’est ce qu’il appelle l’atomisme.» Dimanche prochain : 33) Bennabi, Kawakibi et Abderrazik G.P Maisonneuve, Paris 1949. 8) «Comment ramener à une base commune l’étude textuelle de deux cultures, l’arabe et la gréco-latine» 9) Cf. Louis Massignon Opéra Minora, T.II. Sports Le Soir d’Algérie Henkouche peaufine son plan de bataille face à la JSK Les coéquipiers de Bouda Ishak n’ont pas tous repris le chemin des entraînements comme d’habitude. Cela n’a pas été sans irriter le coach Henkouche qui a assuré que les résultats positifs passent par l’assiduité et la sérénité. Le coach n’a pas, pour autant, attendu les retardataires. Il a passé en revue son plan de bataille et la stratégie mise en place pour piéger son vis-à-vis du jour. «Bien que notre mission ne soit nullement facile face aux Canaris qui ont montré un meilleur visage lors de la phase aller, cela ne va pas anéantir nos chances quant à notre retour en force», dira le coach. Présent à l’entraînement, Bouhenni a discuté avec les joueurs sur le prochain match prévu à Zouggari-Tahar. Il leur a exigé les trois points de la victoire contre les Canaris. Les joueurs, qui attendent toujours leur dû, pensaient que le président allait leur assurer le règlement de leurs arriérés. Le numéro 8 des Lions de la Mina, Djerrar, sanctionné par son coach, s’est entraîné en solo. Selon le coach en chef, que nous avons joint hier, Djerrar a comparu devant le conseil de discipline et a été sanctionné financièrement par la direction. Selon nos sources, le joueur a réintégré le groupe à l’entraînement hier. Les quelques supporters du Rapid qui ont assisté à la séance de reprise ont bien apprécié l’ambiance qui régnait dans le groupe. D’ailleurs, ils ont applaudi leurs joueurs en attendant de découvrir l’équipe qui jouera le match du week-end prochain contre les Canaris du Djurdjura pour le compte de la 20e journée de la Ligue 1 Mobilis. A. Rahmane LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE : ASHANTI GOLD SC (GHANA) - MO BÉJAÏA, CE DIMANCHE Ndoye et Rahmani incertains pour le voyage La formation du MO Béjaïa qui se déplacera demain au Ghana pour affronter dimanche l’Ashanti Gold SC pour le compte du match aller du tour préliminaire de la Ligue des champions d’Afrique risque de se passer des services de deux de ses éléments, à savoir le Sénégalais Mouhamed Ndoye et le gardien Rahmani qui ont contracté des blessures mardi, lors du match avancé de la 20e journée de la Ligue 1 Mobilis face à l’ES Sétif. Rahmani, qui a été victime d’un télescopage avec un attaquant sétifien a d’ailleurs été transféré à l’hôpital de Béjaïa. Avec la blessure de Si Salah, le gardien espoir du MOB qui a bénéficié d’une licence CAF, et celle de Rahmani, les Crabes risquent de se rendre au Ghana avec un seul gardien de but. Par ailleurs, Messaoudi risque également de rater le déplacement des Crabes au Ghana. Et pour cause, le défenseur du MOB, qui a déposé tardivement son passeport, n’est pas encore certain d’être du voyage. Messaoudi devrait récupérer son document de voyage aujourd’hui et essayer d’avoir le visa d’entrée au Ghana rapidement. Le match aller entre l’Ashanti Gold et le MO Béjaïa de ce dimanche, qui sera officié par un trio arbitral burkinabé composé de Jean Ouattara, Max Philippo Toe et Drissa Modeste Sessouma, se jouera à 15h GMT au stade Len Clay à Obuasi. Un trio soudanais pour le match retour La Confédération africaine de football (CAF) a désigné des arbitres soudanais pour le match retour MOB-Ashanti Gold SC (Ghana) qui aura lieu dimanche 28 février à partir de 18h au stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa. Il s’agit du trio Sabri Mohamed Fadul-Mohammed Abdallah Ibrahim-Elmoiz Ali Mohamed Ahmed. Ahmed Ammour FOOTBALL 13 Le leader pour réagir, derby de la Mitidja indécis à Tchaker LIGUE 1 MOBILIS (20e JOURNÉE) l Le leader de la Ligue 1 Mobilis de football, l'USM Alger accueillera le CS Constantine pour conforter sa position, au moment où l'indécision planera sur le derby de la Mitidja entre l'USM Blida et le RC Arbaâ, à l'occasion de la 20e journée du championnat, prévue vendredi et samedi. Battue à Oran par le MCO (2-1), l'USMA tentera de réagir devant son public devant le CSC (12 e , 23 points) qui reste sur deux victoires de rang à domicile. Les Rouge et Noir, qui comptent dix points d'avance sur leurs deux dauphins, le CR Belouizdad et le MO Béjaïa (31 points chacun mais un match en plus pour le MOB) devront l'emporter pour éviter toute mauvaise surprise face à des Sanafir en pleine confiance. Le CRB, qui a vu sa série de huit matchs sans défaite s'arrêter à Tizi-Ouzou face à la JSK (1-0), est appelé à revoir ses cartes à la maison face au MCO, dans un match qui s'annonce a priori équilibré et ouvert à tous les pronostics. Le club oranais (9e, 25 points), mené par son goléador libyen Mohamed Zaâbia (10 buts), devrait constituer un sérieux client pour les joueurs d'Alain Michel. Le DRB Tadjenanet (4e, 30 points) se rendra, lui, à Alger pour croiser le fer avec l'USM Harrach (6 e , 27 points), complètement groggy après la lourde défaite concédée lors du derby face au NA Hussein Dey (3-0). Un autre faux-pas de la formation banlieusarde pourrait être fatal, d'autant que l'objectif du club est de terminer la saison sur le podium. Le MC Alger (5 e, 28 points) qui a enregistré le départ de l'entraîneur Meziane Ighil, effectuera un déplacement périlleux à Oran pour affronter l'ASMO (15 e, 17 points), à la recherche de points pour quitter la zone de relégation. Les Mouloudéens, qui seront dirigés sur le banc à l'occasion par le directeur sportif des jeunes catégories Lotfi Amrouche, qui assure l'intérim, doivent se réconcilier avec leur public, en colère suite au match nul concédé at home face à l'USMB (0-0). Quant aux Asémistes, ils devront impérativement l'empor- Start Vendredi 12 février A Oran stade Habib-Bouakeul (15h) : ASMO-MC Alger A Alger stade 20-Août-55 (16h) : CR Belouizdad-MC Oran A Alger stade Omar-Hamadi (18h) : USMA-CS Constantine A Béchar stade du 20-Août-55 (18h) : JS Saoura-NA Hussein Dey Samedi 13 février A Blida Mustapha-Tchaker (15h): USMB-RC Arbaâ A Alger 1er-Novembre-1954 (16h) : USM Harrach-DRB Tadjenanet A Relizane stade Mohamed-Zougari (16h) : RCR-JS Kabylie Déjà jouée : MO Béjaïa-ES Sétif 0-0 ter pour poursuivre leur opération de sauvetage. La JS Saoura (7e, 27 points), auteur de deux succès de suite dont un à l'extérieur face au RC Arbaâ (1-0), accueillera le NAHD (10 e , 25 points) dans un duel qui devrait revenir aux locaux, très efficaces dans leur antre du 20-Août-1955 de Béchar. Le Nasria, invaincu depuis le début de la phase Photo : DR RC RELIZANE Jeudi 11 février 2016 - PAGE retour, sera certainement mis à rude épreuve par la formation de la Saoura. Cette rencontre aura le goût d'une revanche pour les Bécharis, éliminés en 16 es de finale de la Coupe d'Algérie par cette même équipe du NAHD. La JS Kabylie (8e, 25 points), qui reste sur une victoire salutaire face au Chabab (1-0), est appelée à confirmer du côté de l'Ouest quand elle se rendra sur le terrain du RC Relizane (14e, 19 points) qui joue sa survie parmi l'élite. En bas du classement, le derby de la Mitidja entre mal classés, l'USMB (13e, 22 points) et le RCA (16e, 9 points) sera, à coup sûr, âprement disputé, même si Larbaâ a pratiquement perdu toutes ses chances de rester en L1. Blida aura, pour sa part, une occasion de remonter au classement mais cela passera inéluctablement par un succès face à son voisin de Larbaâ. Mardi en match avancé, le MOB a été tenu en échec par l'ES Sétif (0-0) mais rejoint provisoirement le CRB à la 2e place. PLUSIEURS AMÉNAGEMENTS APPORTÉS SUR LES HORAIRES DES MATCHS ASMO-MCA, CRB-MCO, USMB-RCA et RCR-JSK sur le petit écran La Ligue de football professionnel (LFP) a, de nouveau, réaménagé les horaires du coup d’envoi de trois rencontres de la Ligue 1 Mobilis pour permettre à l'Entreprise nationale de télévision d’assurer le direct des différents stades, vendredi et samedi. Ainsi, les téléspectateurs pourront suivre quatre rencontres : deux, le vendredi ASMO-MCA et CRB-MCO et deux le samedi à savoir le derby de la Mitidja qui mettra aux prises l’USMB au RCA et la rencontre RCRJSK. Ah. A. Programme du direct Vendredi 12 février ASMO-MCA (15h) sur Canal Algérie et chaîne terrestre CRB-MCO (16h) sur TV4 Tamazight Samedi 13 février USMB-RCA (15h) sur Canal Algérie RCR-JSK (16h) sur TV A3 ASO-OM et USMBA-MCEE à l'affiche LIGUE 2 MOBILIS (20e JOURNÉE) l ASO Chlef- O Médéa et USM Bel-Abbès-MC El-Eulma dominent la 20 e journée du championnat d'Algérie de Ligue 2 Mobilis de football, prévue vendredi, tandis qu’en bas du classement, l'OM Arzew, le CRB Aïn Fekroun et l'USMM Hadjout joueront gros. Le leader, l'OM se déplacera à Chlef pour affronter l'ASO dans un choc qui promet beaucoup. Un sérieux test pour les hommes de Slimani face à un adversaire qui reste sur une brillante victoire (1-0) chez un autre ancien pensionnaire de l'élite, le MC ElEulma. Le match reste cependant ouvert sur différentes probabilités, car si l'OM a déjà réussi à bien négocier certains périlleux déplacements, comme ce fut le cas contre le CA Bordj BouArréridj, où il s'était imposé (1-0), l'ASO Chlef, malgré son statut de prétendant à l'accession, a déjà concédé des faux pas à domicile. De son côté, l'USM Bel-Abbès (3e) accueillera le MC El-Eulma (7 e) avec l'objectif d'engranger les trois points de la victoire tout en espérant un faux pas du leader à Chlef. Les hommes de Benyellès devront cependant être vigilants devant une équipe du MCEE qui reste sur un échec à domicile et qui tentera de se refaire une santé à cette occasion. Le CA Batna (2e) partira pour sa part largement favori à l'occasion de la réception de l'Amel Bou-Saâda (9e). La JSM Béjaïa sous la conduite de son nouvel entraîneur Ali Fergani tentera de renouer avec la victoire contre le MC Saïda qui n'est pas facile à manier. Les matchs mettant aux Start Vendredi 12 février (15h) A Sidi Bel-Abbès : USMBA-MC El-Eulma A Oum El Bouaghi : US Chaouia-OM Arzew A Skikda : JSMS-CRB Aïn Fekroun Au Khroub : ASK-Paradou AC A Chlef : ASO-Olympique Médéa A Béjaïa : JSMB-MC Saïda (à huis clos) A Batna : CAB-Amel Bou-Saâda A Bordj Bou-Arréridj (16h) : CABBA-USMM Hadjout prises des clubs de bas de tableau ne s'annoncent pas moins palpitants, particulièrement ceux des trois derniers, qui auront tous la malchance de jouer en déplacement au cours de cette 20e journée. L'USMM Hadjout ira défier, en effet, le CA Bordj Bou-Arréridj, tout comme le CRB Aïn Fekroun, qui se déplace chez la JSM Skikda, au moment où l'OM Arzew sera engagé dans duel quasi direct pour le maintien, en se rendant chez l'US Chaouia, le premier club non relégable, et qui ne le devance actuellement que de deux points au classement général. De chauds duels où le faux pas sera interdit, particulièrement pour les mal classés, car les points se font de plus en plus chers dans cette dernière ligne droite du parcours. Sports Le Soir d’Algérie Farouk Houasnia arbitrera AlgériePalestine L'arbitre international algérien Farouk Houasnia officiera le match amical entre la sélection olympique algérienne et son homologue palestinienne prévu mercredi prochain (17h) au stade du 5-Juillet d'Alger. Houasnia sera assisté de ses compatriotes Brahim El Hamlaoui et Nabil Bounoua. Le 4 e arbitre est Lotfi Bekouassa, alors que Youcef Ben Medjber a été désigné commissaire de la rencontre, selon la même source. Il s'agira du premier test d'application des protégés du sélectionneur suisse, Pierre-André Schürmann, depuis leur participation à la Coupe d'Afrique des nations des (U23) CAN2015 au Sénégal (28 novembre-12 décembre), conclue par une qualification au tournoi football des Jeux olympiques JO-2016 de Rio de Janeiro. Lors de la CAN-2015, les coéquipiers de Zinedine Ferhat ont atteint la finale de la compétition (ndlr, défaite face au Nigeria 2-1) synonyme de qualification aux JO-2016. FOOTBALL Vers une revalorisation pour Mahrez l L'international algérien de Leicester City (Premier League anglaise de football), Riyad Mahrez, devrait bénéficier prochainement d'une revalorisation salariale, a rapporté mardi soir l'édition en ligne du tabloïd anglais Daily Mail. Le contrat du joueur algérien, renégocié l'été dernier qui lui procure jusqu'ici 45 000 euros/par semaine jusqu'en 2019, devrait être réévalué dans les prochaines semaines, selon la même source. Auteur de 14 buts et 10 passes décisives depuis le début de la saison, qui font de lui le joueur le plus influent de la Premier League, Mahrez sera probablement ajusté au même titre que le salaire de son compère en attaque Jamie Vardy, meilleur buteur du championnat (18 buts). Mahrez (24 ans) a été nominé pour le titre du meilleur joueur de la Premier League 2015-2016, au même titre que d'autres joueurs à l'image des deux joueurs d'Arsenal l'Allemand Mesut Ozil et le Chilien Alexis Sanchez. Leicester City, qui est à sa deuxième saison dans la cour des grands, occupe, à la surprise générale la place de leader avec 53 points, soit à cinq longueurs des deux poursuivants directs, Tottenham et Arsenal, au terme de la 25e journée. Dimanche prochain, Leicester se rendra à Londres pour croiser le fer avec Arsenal (13h algérienne) dans un match qui s'annonce important pour le titre. dien avec lui est un réel plaisir. Il nous fait progresser, et ça paye pendant les matchs. Parfois, il insiste sur des détails qui peuvent paraître sans importance et subitement, on comprend où il veut en venir. Là, on se dit que tactiquement, c'est un génie», a-t-il conclu. Naples veut prolonger Ghoulam Slimani joueur africain du mois de janvier L'attaquant international algérien du Sporting Lisbonne (division 1 portugaise de football), Islam Slimani, a été élu meilleur joueur africain évoluant en Europe du mois de janvier, selon le sondage effectué par le magazine spécialisé France Football. L'ancien joueur du CR Belouizdad (Ligue 1/Algérie) a devancé le Malien des Girondins de Bordeaux (Ligue 1/France) Cheick Diabaté et le Marocain du FC Twente (Div.1/Pays-Bas) Hakim Ziyech. Le meilleur goléador en activité de Algérie-Mauritanie entre le 1er et le 3 avril à Alger CAN-2017 DES U20 (ÉLIMINATOIRES, 1er TOUR ALLER) La sélection algérienne de football des moins de 20 ans (U20) accueillera son homologue mauritanienne entre le 1er et le 3 avril prochain en match aller du premier tour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017 prévue en Zambie, selon le programme dévoilé par la Confédération africaine de football (CAF). Le match retour se jouera entre le 22 et le 24 avril à Nouakchott, précise la même source. Seize pays sont exemptés du premier tour : Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Egypte, Lesotho, Libye, Mali, Maroc, Malawi, Nigeria, Sénégal. Plusieurs regroupements et un certain nombre de matchs amicaux ont été mis en place par la Fédération algérienne de football (FAF) en vue de préparer ces qualifications. L'équipe des U20 vient de livrer deux tests amicaux face à l'Egypte à Alger. Le premier match a vu la victoire des Egyptiens (3-2) alors que le second s'est soldé par un score de parité (1-1). tement mutuel», a indiqué la FRMF dans un communiqué, précisant qu'un nouvel entraîneur serait nommé dans les prochains jours. Ancien gardien de but international, Zaki, 56 ans, avait été nommé à la tête du onze national en mai 2014 mais les performances de la sélection n'ont depuis cessé de stagner. Cette décision intervient au moment où le nom d’Hervé Renard, ancien entraîneur de Lille (Ligue 1), est avancé pour reprendre la tête de la sélection marocaine. Fin janvier, le quotidien sportif français L'Equipe avait indiqué que le Maroc avait fait de lui «sa priorité pour reprendre les Lions de l'Atlas, (...) de sources proches de la Fédération». Âgé de 47 ans, Hervé Renard a remporté la Coupe d'Afrique des Nations à deux reprises, avec la Zambie en 2012 et la Côte d'Ivoire en 2015. Programme du 1er tour des éliminatoires Tunisie-Niger Éthiopie-Somalie Liberia-Guinée Sierra Leone-Gambie Algérie-Mauritanie Soudan-Kenya Burundi-RD Congo Rwanda-Ouganda Angola-Tchad Mozambique-Ile Maurice Swaziland-Namibie Zimbabwe-Botswana. Badou Zaki limogé, Renard annoncé pour le remplacer l La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a officialisé hier le limogeage du sélectionneur de l'équipe nationale Badou Zaki d'un commun accord entre les deux parties. «Après plus de 20 mois d'instabilité et des résultats incertains, la Fédération est parvenue à un accord avec Badou Zaki amenant à résilier son contrat par consen- 14 VERTS D’EUROPE MAROC Photo : Samir Sid MATCH AMICAL DE PRÉPARATION POUR LES JO-2016 Jeudi 11 février 2016 - PAGE l'équipe nationale (20 buts) a inscrit 8 buts en cinq matchs de suite en championnat depuis le début de l'année 2016, avant de rester muet lors des deux dernières sorties de son équipe. Au classement des buteurs de la «Liga Nos», Slimani occupe la 2e place avec 16 buts, devancé de sept réalisations par l'attaquant brésilien de Benfica Jonas (23 buts). «C'est mon travail au quotidien et celui de mes coéquipiers en match qui me permettent d'être bon devant le but. Mon métier, c'est de marquer. Cela l'a toujours été depuis le début de ma carrière», a indiqué Slimani dans un entretien accordé à France Football. Slimani n'a pas tari d'éloges sur son entraîneur au Sporting Lisbonne Jorge Jesus qui n'est pas étranger à sa forme actuelle, selon ses propos. «C'est un coach de niveau mondial. Et je n'exagère pas. Le travail au quoti- Sous contrat avec le club italien jusqu’en juin 2017, en provenance de S a i n t Etienne (Ligue 1, France), l’international algérien Fawzi Ghoulam pourrait prolonger son bail. Hier, les médias transalpins se faisaient l’écho de tractations entre les dirigeants du club napolitain et l’agent de l’arrière-gauche algérien en vue de repousser l’échéance jusqu’en 2020, au moins. L’opération concernerait d’autres cadres de l’équipe de Maurizio Sarri à l’exemple de l’Argentin Gonzalo Higuain, le défenseur sénégalais Khalidou Coulibaly et l’attaquant international italien Lorenzo Insigne. Pour Aurelio de Laurentis, il s’agira de barrer la route aux grands d’Europe à la cherche de joueurs confirmés pour se renforcer en prévision des saisons à venir. Sports Le Soir d’Algérie TENNIS : CHAMPIONNATS D'AFRIQUE 2016 JUNIORS Les Algériennes passent en quarts de finale Les trois joueuses algériennes de tennis, engagées dans la 39e édition des championnats d'Afrique juniors, organisée du 8 au 13 février à Tunis (Tunisie), se sont qualifiées pour les quarts de finale du tableau double, tandis que les deux garçons ont été éliminés au 2e tour. Inès Ibbou, ayant fait équipe avec la Tunisienne Chiraz Bechri, se sont imposées 7-6 (1) 6-0 contre la paire tunisienne, composée de Mouna Bouzgarrou et Oumaima Cherrad. De leur côté, Hanine Boudjadi et Lynda Benkaddour se sont qualifiées aux dépens de la paire égyptienne, composée de Lamis Al-Hussein Abdelaziz et Farah Yasser Abdelwahab suite à l'abandon de ces deux dernières au 2e set (6-4, 1-2 / RET). Le parcours des garçons Youcef Rihane et Toufik Sahtali s'est, en revanche, arrêté au second tour, suite à leur défaite (7-5, 6-4) contre la paire tunisienne, composée de Mohamed Ali Bellalouna et Youcef Dabbabi. En quarts de finale du tableau double, Hanine Boudjadi et Lynda Benkaddour seront opposées à une paire marocaine, composée de Salma Ziouti et Lilya Hadab. Dans le tableau simple, Inès Ibbou, s'est qualifiée aux quarts de finale en s'imposant facilement face à la Sudafricaine, Nadine De Villiers, en deux sets expéditifs (6-0, 6-0), hier à Tunis. Ibbou, 24e mondiale juniors, a été exemptée du premier et s'était imposée au deuxième tour face à la Tunisienne Mayssa Tebourbi (6-0,6-0). CHAMPIONNATS D'AFRIQUE U14 Des matchs de sélection les 12-13 février à Alger Des matchs de sélection pour arrêter la liste définitive des représentants algériens aux Championnats d'Afrique U14 de tennis, prévus en mars prochain en Afrique du Sud, se joueront les 12 et 13 février, à l'hôtel Sheraton d'Alger. «Ces matchs de sélection concernent uniquement les garçons, en attendant ceux des filles, qui auront lieu ultérieurement», a précisé la FAT. Cinq (5) joueurs sont concernés par ces matchs de sélection : Islam Kaïdi, Mohamed Forkan Lebdi, Aymen Ali Moussa, Anis Yemi et Anis Tahar. L’EN en stage à Bordj-EL-Kiffan HALTÉROPHILIE L’élite nationale d’haltérophilie est en stage de préparation depuis mardi dernier (9 février) à la salle OMS de Bordj-ElKiffan, devenue depuis 2013 centre fédéral de la FAH. Sous la houlette de l’entraîneur polonais Gos Waldeimar Edmund, les cinq athlètes retenus s’entraîneront jusqu’au 6 mars prochain à raison de 6 heures de travail/jour. Ce stage rentre dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques prévus en 2016 à Rio (Brésil). Les athlètes convoqués Bidani Walid (1 médaille d’or et 1 en argent au Championnat du monde juniors Kazan 2014), Ferdjellah Houssine (1 médaille de bronze au Championnat du monde Lima 2013), Touiri Aymen (3 médailles d’or au Championnat du monde de Lima, Pérou, en 2015), Messaoui Saddam (3 médailles d’argent aux Jeux africains 2015 à Brazzaville) et Fenni Amor (Champion d’Afrique et arabe). Jeudi 11 février 2016 - PAGE Le mano a mano GSP-CRBB se poursuit HANDBALL 15 DIVISION EXCELLENCE SENIORS-MESSIEURS (10e JOURNÉE) l Retour à la normale. La division excellence seniors-messieurs, qui a repris du service le week-end passé après deux mois d’hibernation, continue de vivoter sous le règne des Pétroliers qui, même sans vraiment écraser leur monde, assurent un leadership qui pourrait les consacrer dès demain champions de l’aller. Mohamed Bouchama Alger (Le Soir) - Un sacre symbolique qui passera par une nouvelle victoire, demain à Bordj El Kiffan face au CCL. Un ensemble de Chelghoum-Laïd pas au mieux de sa forme en cette fin de la phase aller. Après neuf journées, le Croissant drivé par Nourredine Badis «avance à reculons». En témoigne la défaite à domicile, le week-end passé, face au CRBBA. Les Pétroliers de Zeguilli qui ont ramené un difficile mais précieux succès de Saïda (27-28), mardi, devraient profiter de la mauvaise passe du Sept de l’ex-Châteaudun du Rhumel pour avancer dans son entreprise de prendre le large sur le CRB Baraki et la meute des poursuivants. Un Chabab de Baraki qui aura la visite d’un ensemble milevien qui a, lui aussi, goûté à l’amertume de la défaite, à domicile de surcroît, face à la JSES, vendredi dernier. Cela doit conforter la position de dauphin des hommes de Bechkour qui profitent notam- ment de la forme de ses internationaux Abdi, Bousmal et Daoud. Ces deux affiches (GSP-CCL et CRBB-CRBM) seront suivies avec attention par des équipes du milieu du tableau, la JSES et le CRBBA en particulier. Deux formations qui, à l’occasion de la 10e levée, partiront favorites respectivement devant le MB 13e journée de la Superdivision A. Le CRB Dar El-Beïda, devenu dauphin du GSP avec un match en moins justement face au leader, accueillera l’IRBB BouArréridj dans une rencontre qui devrait être disputée. Le NA Hussein-Dey, relégué à la 3 e place, affrontera le COBB Oran à Start Vendredi 12 février (15h) IC Ouargla-MC Oran WAB Ouargla-O. El-Oued JSE Skikda-MB Tadjenanet CRB Baraki-CRB Mila GS Pétroliers-C Chelghoum-Laïd CR Bordj Bou-Arréridj-GS Boufarik ES Aïn-Touta-MC Saïda Tadjenanet et la GS Boufarik. Cela pourrait être aussi le cas de la surprenante équipe de l’IC Ouargla qui accueille un MC Oran qui ne rappelle en rien le grand Mouloudia des années 1980/90. Il faudrait, enfin, suivre avec attention le duel ESATMCS, deux écoles en perte de vitesse, dont l’issue aura des conséquences regrettables sur le perdant. M. B. DIVISON EXCELLENCE DAMES Programme de la 7e journée HBC El-Biar-HBCF Arzew (11h) FS Constantine-HHB Saïda (11h) ESFOR Touggourt-GS Pétroliers (10h) HC Mila-HBC Gdyel (11h) Exempt : NRF Constantine Qui arrêtera le GS Pétrolier ? BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (19e JOURNÉE) l Large vainqueur à Skikda lors de la mise à jour du calendrier de la Superdivision A, le GS Pétrolier, qui prend la tête du classement, avec toujours une rencontre en moins face au CRBDB, se déplacera demain à Blida à l’occasion de la 19e journée du championnat. Les camarades de Benzegala, qui restent sur une seule défaite sur les 17 matchs disputés, ne devraient pas trouver de difficultés pour s’imposer devant une formation blidéenne déjà battue mardi à domicile par l’US Sétif, en match retard de la Start Vendredi 12 février (15h) Au Caroubier : HD Marines-MR Chlef A Saïda : MC Saïda-GS Pétrolier A Gué de Constantine : JK KoubaOM Relizane A B Bou-Arréridj : RCBBA-OM Jijel A Sétif : MT Sétif-EC El-Biar Vendredi 12 février (16h) A Batna : OB-PS El-Eulma A Staouéli : NBS-WA Boufarik Au Caroubier : NA Hussein-DeyCOBB Oran A Dar El-Beïda : CRBDB-IRBB Bou-Arréridj Samedi 13 février (15h) A Skikda : ABS-US Sétif A Blida : USMB-GS Pétroliers Mardi 16 février (15h) A Constantine : RCC-OMS Miliana Mise à jour (mardi) AB Skikda-GS Pétrolier 51-85 USM Blida-US Sétif 67-87 perfectionnement technico-tactique et de l'amélioration des capacités physiques, notamment sur le plan de l'endurance spéciale (résistance)», avait indiqué à l'APS, Nabil Sadi, président de la FAB. Selon le président de la FAB, l'occasion s'est offerte au staff technique national pour suivre de près l'évolution de quelques boxeurs, appelés à donner le meilleur d'eux-mêmes pour mériter leur place en équipe nationale. «Certaines catégories de poids sont désormais ouvertes à la concurrence. Le staff technique aura l'occasion de choisir les boxeurs les plus en forme pour représenter l'Algérie au prochain tournoi de Yaoundé (Cameroun), DIVISION NATIONALE DAMES Programme de la 15e journée la salle du Caroubier au moment où le NB Staouéli accueillera le WAB. Cette 19e journée est scindée en trois jours, le vendredi, samedi et mardi prochains avec une seule confrontation qui mettra aux prises le Racing de Constantine à l’OMS Miliana. Ahmed Ammour COUPE D’ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS (16es DE FINALE) Résultats des matchs en retard WA Boufarik-OM Bel-Abbès (forfait de l'OMBA, qualification du WAB) NA Hussein-Dey-JSB M’sila 60-47 L'Ukrainien Bihikob Vinikov nouvel entraîneur de la sélection algérienne l La Fédération algérienne de boxe (FAB) a signé un contrat d'un an avec l'entraîneur ukrainien, Bihikob Vinikov, en vue de renforcer le staff technique de la sélection algérienne de boxe «seniors». «Nous avons signé un contrat d'un an avec l'entraîneur ukrainien qui viendra renforcer le staff technique de la sélection nationale des seniors, composé du trio, Merchoud Behous, Rabah Hamadache et Boualem Ouadahi», a indiqué Fazil Ferhat, porte-parole de la FAB. Le coach ukrainien fera partie du staff technique national déjà en place en vue des prochaines échéances dont le tournoi qualificatif aux JO2016, prévu du 9 au 20 mars prochain à Yaoundé au Cameroun, a précisé la même source. La sélection algérienne de boxe (seniors) a effectué un stage de préparation à Bichkek au Kirghizistan avec la participation de 13 boxeurs qui ont pris part également à un tournoi, du 2 au 7 février. «Ce stage en commun avec les boxeurs Kirghizes s'inscrit dans le cadre du BOXE qualificatif aux JO-2016», a-t-il ajouté. La préparation de l'élite nationale de boxe bat son plein en vue de cette compétition importante pour la qualification aux JO2016.La Fédération algérienne de boxe (FAB) a programmé un autre stage de préparation à Cuba, dernière ligne droite avant le tournoi de Yaoundé. Les nageurs du GS Pétrolier annoncent la couleur NATATION : CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE OPEN Les athlètes du GS Pétrolier ont affiché leurs prétentions dès les premières finales du championnat d’Algérie Open d'hiver de natation en petit bassin, disputées mardi soir à la piscine de l’Ecole nationale des sports olympiques de Sétif. Huit finales ont été disputées (4 chez les garçons et autant pour les filles) lors de l’ouverture officielle de ce championnat, présidée par le président de la Fédération algérienne de natation, Ahmed Chabaraka. Chez les garçons, les nageurs du GSP ont dominé les premières finales de la tête et des épaules (100 m dos - 400 m nage libre - 200 m brasse - 100 m 4 nages) en plaçant à chaque course des athlètes sur le podium et, surtout, en exer- çant une véritable mainmise sur le 100 m dos qui a vu les pétroliers remporter les trois premières places. En revanche, les nageuses représentant les équipes engagées ont fait jeu égal, ou presque, puisque le podium dressé pour les vainqueurs des finales de mardi soir (1 500 m nage libre - 100 m 4 nages - 200 m brasse - 100 m nage libre) ont accueilli des athlètes appartenant à plusieurs clubs en compétition, en attendant la décantation qui devrait s’opérer dans les jours qui viennent, ce championnat devant se poursuivre jusqu’au 13 février prochain. Pas moins de 92 athlètes dont 26 filles participent à cette compétition qui réunit 20 équipes des différentes régions du pays. Culture Le Soir d’Algérie 16 Mohammed Assaf en concert [email protected] LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Chimère SALLE ATLAS Par Kader Bakou La nouvelle idole des jeunes, le chanteur et ambassadeur palestinien Mohammed Assaf, animera ce soir jeudi un concert à la salle Atlas de Bab El Oued à Alger. ohammed Assaf est né en 1989 à Misrata, en Libye, de parents palestiniens, et où il a vécu jusqu'à l'âge de 4 ans. Ses parents ont, ensuite, déménagé à Gaza. Il y grandit au camp de refugiés de Khan Younis, où il fréquente l'école primaire de l'UNRWA. Sa mère a déclaré: «Assaf a commencé à chanter à l'âge de cinq ans et avait une voix de quelqu'un qui était beaucoup, beaucoup plus mature.» Plus tard, il a commencé sa carrière en chantant aux mariages et autres événements et fêtes privés. Il est apparu la première fois en public en 2000, dans une émission de télévision locale où il avait interprété une chanson nationaliste. Peu de temps après sa première performance, il a chanté lors d'un événement à Gaza en présence du président palestinien Yasser Arafat. Mais c’est en 2013 que la carrière de celui que Ragheb Alama avait surnommé «Al Saroukh» (la fusée M ou le missile) a vraiment décollé. En effet, cette année-là, le jeune Palestinien qui avait eu beaucoup de mal à sortir de Gaza a remporté le premier titre de la deuxième saison du programme Arab Idol diffusé sur la chaîne MBC1. C’est ce jour-là d’ailleurs, qu’il a été surnommé «Al Saroukh» par le chanteur libanais Ragheb Alama, membre du jury d'Arab Idol. La performance (chanson) finale d'Assaf était une version de Aly alkeffieh («Soulève bien haut ton keffieh), un hymne nationaliste palestinien. Après ce sacre, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) avait immediatement annoncé qu'elle a nommé Mohammed Assaf comme son premier ambassadeur de bonne volonté de la jeunesse dans la région, qualifiant par la même occasion sa victoire de «fantastique». Assaf a donc été nommé ambassadeur de bonne volonté pour la paix par l'Office de secours Photo : DR «Votre mission, M. Hunt, si vous décidez de l'accepter, sera de récupérer un virus génétiquement modifié baptisé Chimera. Sean Ambrose, qui fut votre élève avant de devenir votre ennemi juré, s'est emparé de l'antidote et se terre dans un laboratoire secret. Son ex-maîtresse, Nyah Hall, pourrait s'avérer utile dans vos tentatives d'infiltration de ce QG hautement protégé. Comme toujours, si vous ou l'un de vos équipiers étiez capturés ou tués, le département d'Etat nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce résumé s'autodétruira dans cinq secondes.» C’est en résumé le message reçu par Hunt dans le film Mission impossible 2 de John Woo (2000). Vous ne trouvez pas un peu bizarre cette histoire de virus qui défraient la chronique de temps en temps ? K. B. [email protected] Jeudi 11 février 2016 - PAGE et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ce qui lui a conféré un passeport diplomatique. Le gouvernement palestinien l'a également nommé «ambassadeur de la culture et des arts». Un film retraçant l'histoire de Mohammed Assaf et sorti en septembre 2015. Le film dont le titre est The Idol (titre original Tayr El Tayer ) est réalisé par le cinéaste palestinien Hany Abu-Assad. Mohammed Assaf est souvent comparé au chanteur égyptien le «rossignol brun» Abdel Halim Hafez avec lequel, d’ailleurs, il a une certaine ressemblance physique. Le concert de Mohammed Assaf à la salle Atlas qui sera organisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) est prévu à partir de 20h. Les billets sont en vente aux salles El Mouggar (Alger-Centre) et Atlas. Kader B. Le 5 colloque sur Safia Ketou en mars e AÏN-SEFRA e cinquième colloque sur Safia Ketou sera organisé au mois de mars prochain, et ce, à l’occasion de la commémoration du 27e anniversaire de la disparition de la journaliste de l’APS, a-t-on appris auprès du président de l’association culturelle Safia Ketou de Aïn-Sefra, M. Abdelkader Difallah, qui a encore indiqué que le colloque serait tenu sous le thème du rôle de l’APS depuis la création de cette agence à ce jour. II y a 27 ans, le 29 janvier 1989, nous a quittés tragiquement Safia Ketou, alias Zohra Rabhi, poétesse et romancière, journaliste et écrivaine. Native de Aïn-Sefra, cette charmante ville qu’elle a tant chérie par ses écrits, un certain 15 novembre de l’automne 1944, Safia Ketou disparut tragiquement à l’âge de 45 ans au pont du Télemly à Alger. Qui est donc cette grande dame, qui a bravé les forces de l’Algérie post-indépendance ? Safia Ketou, de son vrai nom Zohra Rabhi, a enseigné de 1962 à 1969 à l’école laïque de Aïn-Sefra, puis se rendit à Alger et occupa un poste au ministère de l’Enseignement. A partir de 1973, elle opta pour une autre carrière, critique d’art et journalisme, et fit ses premiers pas à l’APS (Algérie Presse Service). Elle est l’auteure de plusieurs écrits et œuvres, entre autres Amie cithare (1979) un recueil de poésies, ainsi que La planète mauve (1983), tous deux édités par les éditions Naman (Canada) et d’une pièce théâtrale tournée à l’époque à la RTA intitulée Asma. Elle était aussi membre de l’Union des écrivains algériens. Safia Ketou a chanté l’enfant et la nature, la tendresse et les arts. Elle a célébré la paix, la liberté, la mère et la terre. Elle a dénoncé la misère, l’injustice, l’exploitation et le racisme. Elle a composé pour les cinq continents parce qu’elle espérait qu’un jour la guerre disparaîtra, que la justice sociale sera un fait concret, et que la fraternité aura le dernier mot. Dans son recueil de poésie Amie cithare, Safia se fait tout à la fois interprète et sœur par la plume et par la pensée de ces peuples, qu’ils soient chilien, palestinien, libanais ou autres, que l’oppression et l’injustice ont maintenus dans une condition de sous-humanité. Tortures physiques et morales des prisonniers ; angoisses éprouvées dans les recoins les plus repoussants des bidonvilles ; fierté de la mère du martyr ; cris agonisants arrachés par le napalm et les bombes incendiaires sont autant de souffrances présentées par l’auteure. Un autre recueil : La planète mauve et autres nouvelles, présenté par l’éditeur comme le premier écrivain algérien à avoir écrit des récits de science-fiction. L’ensemble des nouvelles est conçu comme une structure ambivalente : le vécu et le fantastique tels : Symphotérapie ; La lune en flamme ; Vika : reporter spatial ou encore La femme abstraite. Dans ces deux parties, c’est la lutte éternelle entre le bien et le mal ; le passé et le présent ; la beauté et la laideur. Elle repose éternellement aux côtés de sa consœur Isabelle Eberhardt au cimetière Sidi-Boudjemaâ de Aïn-Sefra. Elle reste éternelle dans les cœurs des Séfraouis qui ont créé en hommage à Safia Ketou une association à caractère culturel, défendant, protégeant et conservant le patrimoine culturel de la région. Le rendez-vous donc est pris pour le mois de mars 2016 pour le cinquième colloque qui sera organisé à l’occasion du 27e anniversaire de sa disparition. M. Difallah lance, de ce fait, un appel à tous ceux qui ont connu et côtoyé Safia Ketou, notamment les anciens de l’APS, pour prendre contact sur Facebook avec l’association. B. Henine GALERIE D'ART DU CENTRE COMMERCIAL & DE LOISIRS DE BAB EZZOUAR (ALGER) Jusqu’au 14 février de 9h à 18h : Expovente de brocante et d'artisanat. EXPACE ESPAGNE (10, RUE ALI- AZIL, ALGER) Jusqu’au 3 mars : Exposition collective «Art Propos » avec les artistes Abdeljalil Machou, Mejda Benchaâbane, Djamel Talbi, Mohamed Boucetta, Athmane Allalou, Ali Grib et Selma Dahman. AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY ELBINA, DELY IBRAHIM, ALGER) Du 13 au 28 février : Exposition collective par les artistes Zineb BoukhalfaMessani, Samia Boumerdassi et Meriem Kezouit. Vernissage le 13 février à 15h, avec un récital de poésie de Samia Boumerdassi. SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER) Jeudi 11 février à 20h : Concert de l’artiste palestinien Mohamed Assaf. CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA Samedi 13 février à 14h : Abdesslam AliRachedi (médecin et ancien député), Mohamed-Lakhdar Maougal (écrivain et professeur), Amar Ingrachen (journaliste) et Mourad Ouchichi (économiste) animeront un café littéraire autour de l’ouvrage Quelle transition démocratique pour quelle Algérie ?, paru en février 2016 aux éditions Frantz Fanon. La rencontre est prévue au Théâtre régional de Béjaïa. THÉÂTRE RÉGIONAL SIRATBOUMEDIÈNE DE SAÏDA Samedi 13 février à 15h : Pièce pour enfants Protégeons la nature ! de l’Association du théâtre pour jeunes et pour enfants de Sidi-Bel-Abbès. PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jeudi 11 février à 19h : L’association Mezghena anime un concert de musique andalouse en hommage au Pr et chef d’orchestre Kamel Belkhodja. Samedi 13 février à 10h : Rencontre «Du roman à la poésie, nécessité ou choix personnel», avec Abderezak Boukeba, Mohamed Djaâfar, Nacer Bakria, Rabia Djalti. SALLE IBN ZEYDOUN (EL-MADANIA, ALGER) Jeudi 11 février à 19h : One man show Des jeunes qui parlent de Djaouad ZahrEddine. Samedi 13 février à 19h : Concert de Hamidou. LIBRAIRIE KALIMAT (27, AVENUE VICTOR-HUGO, ALGER) Samedi 13 février à 14h : Ramdane Asselah signera son livre Mémoires d’un militant de l’OS, paru à Gaia Editions 2016. COMPLEXE CULTUREL ABDELWAHABSALIM (CHENOUA, TIPASA) Vendredi 12 février à 15h : Spectacle pour enfants éducatif divertissant Hadidwan yaoud lil maydan, interprété par l’Association El Hilm El Thakafi el Fani pour l’environnement et le tourisme. Réalisation : Rabeh lafkayer. Jusqu’au 14 février de 8h30 à 18h30 : Exposition d’arts plastiques de l’artiste Irki Mahamed. Samedi 13 février à 15h : Concerts d’Amir Aïssou et Fadhila Homri. GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS, BEN-AKNOUN, ALGER) Du 13 février au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes Hssicen Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed Laraba, Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi et Sofiane Dey. Vernissage le samedi 13 février à partir de 15h. CENTRE CULTUREL HISTORIAL (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Samedi 13 février à 10h : L’APC d’AlgerCentre rend hommage à Lakhdar Rebbah, décédé le 6 février 1989. Conférence de Mohamed Rebbah, auteur, chercheur en histoire, intitulée «La vie militante de Lakhdar Rebbah». GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 27 février : Exposition collective d’arts plastiques «Diaf Baya», avec les artistes Jaoudet Gassouma, Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et Hammouche Noureddine. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBIBEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jeudi 11 février à 18h : Dans le cadre du 7e Festival international d’art contemporain d’Alger, concert «Figures sonores V. Musiques du XXe siècle». 1re partie : Concert du Conservatoire nationale de Marseille. 2e partie : Concert du Quartet à cordes et Guitare du Conservatoire supérieur de musique de Séville (Espagne). Entrée libre. Jeudi 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. GALERIE D’ARTS ASSELAH-HOCINE (ALGER-CENTRE) Jusqu’au 18 février : Exposition de peinture par l’artiste Abderrahmane Bekhti. GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA, ALGER) Jusqu’au 20 février : Exposition des artistes Youcef Hafid, Mourad Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane Samet et Djamel Talbi, à l’occasion du 20e anniversaire de la galerie. La galerie est ouverte du dimanche au jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi et samedi de 11h à 17h30. MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS MUSTAPHAPACHA, BASSE-CASBAH, ALGER) Jusqu’au 26 mars : Exposition «Le maître et ses disciples» en hommage à Mostefa Ben Debbagh. L Le Soir [email protected] d’Algérie Si vous perdez vos cheveux, utilisez-la chaude en massant doucement votre crâne pendant 5 minutes, afin qu’elle pénètre profondément dans les follicules, nourrissant et renforçant ainsi vos cheveux. Puis laissez reposer pendant au moins une heure (2 à 4 pour une meilleure efficacité), puis lavez vos cheveux avec un shampoing doux. Vos cheveux doivent être lavés très soigneusement, un lavage médiocre entraîne des cumuls de sébum sur le crâne, ce qui empêche les cheveux de pousser. Non seulement l’huile de coco stimule la pousse des cheveux, mais elle les rend brillants. C’est aussi un remède efficace contre les poux, les pellicules et les boutons qui apparaissent parfois sur le crâne. magazine de la femme BEAUTÉ Photos : DR Info Comment utiliser l’huile de coco Le La fin des peaux flasques Jeudi 11 février 2016 - PAGE 17 Le blanc d’œuf Le blanc d’œuf est un astringent naturel. Par conséquent, ses composants qui permettent de soutenir la peau (les hydro lipides) liftent la peau flasque. Fouettez deux blancs d’œufs jusqu’à l’obtention d’une surface mousseuse. Appliquez sur le visage et le cou. Laissez 20 minutes, puis rincez à l’eau froide. Vous pouvez aussi mélanger un blanc d’œuf et une cuillère à café de yaourt nature et fouetter. Appliquez sur le visage et le cou et laissez 20 à 30 minutes avant de rincer. Vous pouvez utiliser l’une ou l’autre de ces recettes deux fois par semaine pour obtenir une peau ferme et lumineuse. Le miel Le miel est utile pour lutter contre la peau flasque grâce à ses propriétés antioxydantes, hydratantes et anti-âge. Mixez 2 ou 3 cuillères à café de miel avec 2 ou 3 gouttes de jus de citron et d’huile d’olive. Appliquez sur le visage et le cou, laissez sécher, puis rincez à l’eau chaude. Répétez cette opération chaque jour pour des résultats visibles. Mousse de fraises 400 g de fraises, 4 blancs d’œufs, 25 cl de crème fraîche, 100 g de sucre glace, jus d’1 citron Laver et équeuter les fraises, égouttez-les. Garder quelques fraises pour la décoration et mixer le reste avec le sucre glace et le jus de citron jusqu’à l’obtention d’une purée lisse. Monter les blancs d’œufs en neige ferme, incorporezles délicatement à la purée de fraises. Mettre la crème fraîche dans une terrine et montez-la à l’aide d’un fouet électrique, incorporez-la délicatement au mélange précédent. Tapissez un moule rectangulaire avec une feuille d’aluminium, remplir avec la mousse, placer le moule au réfrigérateur pendant 3 heures, démouler au moment de servir. Décorer la mousse avec les fraises et la purée de fraises. Servir très frais. Le citron La vitamine C présente dans le citron aide à la production de collagène qui restaure l’élasticité de la peau. Le citron possède également des propriétés astringentes qui tendent la peau et réduisent les rides. Pressez un citron et étalez le jus sur votre visage et votre cou. Laissez reposer 5 à 10 minutes, rincez votre visage avec de l’eau, puis hydratez votre peau avec une lotion de bonne qualité. Répétez cette opération plusieurs fois par jour. Vous pouvez aussi faire tremper un gros morceau de citron dans une tasse d’eau froide. Étalez l’eau sur votre visage et laissez-la sécher à l’air libre. Répétez cette opération chaque jour. Le concombre Le concombre est l’un des meilleurs toniques pour la peau, qu’il revivifie. Écrasez un demiconcombre et pressez-le sur une passoire afin de concentrer son BON À SAVOIR jus. Appliquez ce jus sur votre visage et laissez sécher à l’air libre, puis rincez à l’eau fraîche. Répétez cette opération chaque jour. Autre solution : mélangez du concombre haché et du yaourt nature en quantité égale. Appliquez la préparation sur votre visage et laissez reposer 10 à 15 minutes. Rincez à l’eau tiède et répétez cette opération plusieurs fois par semaine. Vous pouvez aussi fabriquer un masque en mélangeant 2 cuillères à café de jus de concombre, un blanc d’œuf . Étalez sur votre visage et votre cou, laissez reposer 15 minutes. Lavez à l’eau fraîche. Recommencez chaque semaine. L’eau de rose L’eau de rose est un astringent naturel et, par conséquent, un formidable tonique qui raffermit la peau. De plus, elle la garde claire et lumineuse. Appliquez de l’eau de rose sur votre visage et votre cou avant de vous coucher. Cela resserrera vos pores et combattra les effets de l’âge. L’huile de massage Vous pouvez raffermir la peau de votre visage grâce à un simple massage de votre visage et de votre cou avec de l’huile d’olive. Celle-ci contient des antioxydants, comme les vitamines A et E, qui ont des propriétés anti-âge. Faites légèrement chauffer de l’huile d’olive au micro-ondes. Appliquez-la sur votre visage et votre cou. Massez délicatement avec le bout de vos doigts par mouvements circulaires pendant 10 minutes. Faites ceci tous les jours avant de vous coucher. Quelques façons d’utiliser le papier aluminium que vous ne connaissez pas Dans chaque cuisine se trouve un rouleau de papier aluminium. Il peut être utilisé de différentes manières. En voici quelques-unes : l Redonnez de la brillance à votre argenterie préférée : couvrez le fond de votre casserole avec du papier aluminium, ajoutez de l’eau puis deux cuillères de sel. Trempez votre argenterie dans ce mélange. Ensuite laissez reposer pendant 3 minutes. Laissez sécher puis essuyer avec un chiffon de coton. l Faites une boule de papier aluminium et frottez avec les poêles, les casseroles et la cuisinière à gaz. l Nettoyez vos bijoux en couvrant le fond d’un récipient avec de l’aluminium, ajoutez-y du détergent à lessive. Ensuite, lavez vos bijoux et laissez-les sécher. Vos bijoux seront comme neufs. l Mettez du papier aluminium sur votre table de repassage. Ensuite déposez votre vêtement sur le papier aluminum pour le repasser. De cette manière et grace à la chaleur que va conserver le papier aluminium vous repassez les deux côtés en même temps. l Nettoyez votre fer à repasser en frottant avec du papier aluminium par-dessus. l Pliez le papier aluminium plusieurs fois et coupez-le avec des ciseaux, cela vous aidera à bien les aiguiser. l Pour protéger vos plantes contre les insectes, insérez dans le pot des morceaux de papier aluminium. Page animée par Hayet Ben Tajine de lapin au citron 1 lapin découpé, 1 citron, 3 oignons, 4 gousse d'ail, 50 g de beurre, sel, 1/2 c. à c. de gingembre frais râpé, 1/2 c. à c. de cumin en poudre, 1 bâton de cannelle, 1 c. à c. de safran, 1 bouquet de persil, 1 bouquet de coriandre, fond de volaille Emincez les oignons, écrasez l'ail, hachez le persil et la coriandre. Dans un grand faitout, faites fondre le beurre, et faites revenir les morceaux de lapin. Dès qu'ils sont dorés, ajoutez les oignons. Faites-les colorer également. Réservez le foie. Ajoutez le gingembre, le cumin, la cannelle, le safran et l'ail écrasé, et 30 cl de fond de volaille. Salez. Mélangez bien le tout et laissez cuire à feu moyen environ 30 minutes. Si nécessaire, ajoutez à nouveau 20 cl de fond de volaille en cours de cuisson. Ajoutez le jus d'un demi-citron, le persil et la coriandre. Ajoutez le foie et laissez cuire environ 10 minutes. Servez bien chaud . SANTÉ COMMENT SOULAGER SA SCIATIQUE NATURELLEMENT ET SIMPLEMENT La sciatique touche beaucoup de personnes et est très répandue, ces douleurs liées au nerf ischiatique sont parfois insupportables, voici donc quelques astuces pour vous soulager. Dans un premier temps, essayer de décoincer le nerf ischiatique. Une solution très simple existe pour décoincer ce nerf, la plupart du temps elle est très efficace, surtout si c’est un début desciatique, comment faire ? C’est un jeu d’enfant, il faut simplement monter sur une marche (un marchepied ou une pile d’annuaires) avec la jambe non douloureuse et de laisser pendre l’autre jambe dans le vide (celle qui fait mal, fig.1). Dans l’idéal aidez-vous d’une rambarde pour vous tenir, sinon faites vous aider. L’objectif de cet exercice est de tirer sur le nerf sciatique pour essayer de le remettre en place. Lorsque la jambe douloureuse est bien détendue, laissez tomber le bassin du côté de la jambe douloureuse et avec cette jambe faites un mouvement de balancier d’avant en arrière sans trop forcer (regardez la fig.2). En faisant ce mouvement (comptez tout de même une cinquantaine d’allers-retours), le nerf devrait se remettre en place et vous devriez être soulagé comme par magie ! Vous pouvez répéter ce mouvement plusieurs fois dans la journée. Mouvement anti-sciatique n°2 Un autre mouvement qui marche très bien contre la sciatique : allongez-vous sur le dos, jambes tendues, soulevez la jambe douloureuse et croisez au-dessus de l’autre jambe. Vous devriez sentir un décoincement des lombaires et des muscles lombaires. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Jeudi 11 février 2016 - PAGE 18 Par Tayeb Bouamar En fut le seigneur Flotte ---------------Bassins ---------------Loupes Arsenic ---------------Scandium ---------------Rassassiés Germanium ---------------Terre ---------------Moquerie Liaison ---------------Infinitif Volés ---------------Ecrasera ---------------Dinar Existence ---------------Cérium ---------------Donné Décodés ---------------Légume Métro ---------------Monnaie Têtes blondes ---------------Estimation Fort ---------------Cérémonies Roche ---------------Rappel Rire ---------------Erbium ---------------En l’état Gros ---------------Couteaux Fabriquer ---------------Adverbe Continent ---------------Déride Broyés ---------------Domptai Femmes ---------------Misa Possessif ---------------Utilisas Pierre ---------------Carte Calculer ---------------Note Invita Election ---------------Gros Bord ---------------Rince Erbium ---------------Echéances ---------------Age Camps ---------------Carrière Lettre ---------------Délai ---------------Oiseau Possessif ---------------Résultats ---------------Six à Rome Branché ---------------Salut (ph) ENUMÉRATION Son pays Muselé ---------------Ravi ---------------Durée Détruits ---------------Creux Aluminium ---------------Pronom Copain ---------------Stade Terre ---------------Tige Un de ses films L ET T R E S D E : Ratisbonne Ces colonnes abritent les noms de sept œuvres de Jules Renard. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Auteur français» G E R M A N I E 1 2 3 4 5 G I B A L E N G I V O E N A G E L E V A T M F I N R O C I S E D U M A S P E D N I A P O L E U R L E I L D E C E L E G A L A G N E R O L R S N A D N I V 1- POIL DE CAROTTE 2- CLOPORTES 3- CRIME DE VILLAGE 4- L’ÉCORNIFLEUR 5- LE PAIN DE MÉNAGE O P O L C E T T O E R T E S C R I M E D 6- LE VIGNERON DANS SA VIGNE 7- LA BIGOTE 6 7 8 1- COURS D’EAU 2- RÉGION 3- ART 4- PAYS 5- RÉGION 6- FLEUVE 9 10 7- INDUSTRIE 11 8- NOM ANCIEN 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS RONDELETTES-PIAF ETE-DIURNE-STORE CE-CARTES-RA-DER O-SU-AES-DE-SE-T NOIRCIS-PESTERAI SURSIS-B-CIEL-ML TT-UE-SALONS-MAI RIES-CENTRE-BONS ULE-LANG-A-BOUDA IS-AINTOUTA-N-ET R-AIMAIS-IVAN-SI EE-RAPE-DOIVES-O -CS-CE-DENSES-RN ALITE-SEC-EC-BERUSE-REPOSE-PAVE ASE-GA-ORO-TATON -E-TRIERA-RU-AIT P-ARE-UT-DELIVRE LIMONADES-PILE-R ANIMAS-EUROPE-PI NO-PT-PS-USE-FAN TUBE-MO-REA-PIRE AIE-VALEUR-MONTE TS-SELLES-FILE-S I-MORTES-CASE-RORAISON-ROUE-CAS NUIRAS-HAUT-PRIE SENS-EXISTENCIEL MOTS FLÉCHÉS -AUBAMEYANG-CLUB PUNI-OPERA-BRISA IRE-TIENT-BOA-EL EA-TATES-TOMBE-L R-EO-IS-VERBE-NO REMISE----DE-SON ECOLE-----E-ME-D ERIE-P-----GARBO MIS-VITAL-FR-I-R ET-POLAR-GRAINSR-CHIEN-BRADE-AS IMMOLE-CRAIE-CLE CA-TE-SOINS-ARTE K-DORTMUND-GABON LETTRES DE RAVENNE ----ADRIATIQUE ----FLAMINIE-----RAVENNA---EMILIE-------CORSINI-------LAMONE------ITALIE------- MOT RESTANT = DUMAS MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Jeudi 11 février 2016 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Fleurs ---------------Wilaya Triste ---------------Feuilletons Foncerai ---------------Instrument Erbium ---------------Titre ---------------Mesures Lithium ---------------Peuple ---------------Dissimulée Océan ---------------Béryllium ---------------Agités Article ---------------Monnaie ---------------Cérium Amas ---------------Article (inv) ---------------Approuva Pays ---------------Chlore ---------------Nazis Alliée ---------------Mélodie Chlore ---------------Note ---------------Chiffre Parti ---------------Laves ---------------Unis Capitale ---------------Obsession ---------------Eprouver Vieille ville ---------------Rumeurs Analyse ---------------Elus Fin de séries ---------------Démonstratif ---------------Briser Pièces ---------------Maquillée Gosses ---------------Célébrés ---------------Conjonction Filets ---------------Singulier ---------------Pris Mesures ---------------Dent ---------------Maux de dents Peuple ---------------Lot ---------------Méprisée Fin de séries ---------------Pauses Atouts ---------------Praséodyme Néon ---------------Osés ---------------Suivre Conjonction ---------------Cachés Caresses ---------------Géants Aimée ---------------Via Erbium ---------------Nazis Triste ---------------Assagies Venin ---------------Retentit Griffe ---------------Monsieur ---------------Existence Use ---------------Exigue Droits ---------------Stupéfait Pronom ---------------Possessif Agréables ---------------Bavarde Tuméfaction ---------------Fleuve Docteur ---------------Jaillit Terres ---------------Etain Détend ---------------Ville suisse Métal ---------------Armes ---------------Richesses Montagne ---------------Héros de Hugo Foncent ---------------Arme Coupé court (inv) ---------------A l’avant Durées ---------------Exclamée Héritage (ph) ---------------Dans le vent Indien ---------------Revient à Néon ---------------Négation Condescendre ---------------Membrane Désert ---------------Discussions Rayon ---------------Privatif Fin de série ---------------Terrain Etait obligé ---------------Récipient Robe Condition ---------------Tamis Cheptel ---------------Bruit ---------------Type (ph) Allongea ---------------Trompa Artères ---------------Enorme Cylindre ---------------Concert Mesure ---------------Capitale Béryllium ---------------Oiseau Refus de secours Courtois ---------------Tourna Partira (inv) ---------------Lac (inv) Hameau ---------------Capitale Aluminium ---------------Asticot ---------------Or espagnol Tellure ---------------Amas Caractère ---------------Consonne double Shoot ---------------Poème ---------------Soldat Proverbe ---------------Grecque Serre ---------------Via Océan ---------------Roche Infinis ---------------Uniformité Publicité APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350-Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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A Dieu nous appartenons et à Lui nous F106838/B13 retournons. –––––––––––––––––––– VEILLÉES –––––––––––––––––––– Cela fait déjà 40 jours depuis que nous a quittés à jamais notre cher et regretté père et grandpère Djaber Mouloud laissant derrière lui un vide que nul ni personne ne pourra combler. En ce douloureux souvenir, sa femme, ses enfants Abdenour, Farida et Ouerdia Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 –––––––––––––––– NS PERDU-TROUVÉ Perdu cachet rond portant la mention : Eurl Area Voyages - RC 15/00 + 0049372 B/14 24, rue des frères Hemdad, Tizi-Ouzou Agr. n° 405/2014 - Tél.: 026 22 94 84 + Décline toute responsabilité quant son utilisation frauduleuse. F10576/B13 ainsi que ses petits-enfants Merzouk et Melissa demandent à tous ceux qui l'ont connu, aimé et apprécié pour sa bonté, sa générosité, d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire et prient Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et lui réserver une place parmi les siens. Sa famille tient à informer les amis et proches que la veillée du 40e jour aura lieu demain vendredi 12 février 2016 à Aït-Idir, Beni-Douala. Repose en paix, cher père. A Dieu nous appartenons et à Lui nous F106123/B13 retournons. –––––––––––––––––––– REMERCIEMENTS –––––––––––––––––––– Dr Aouissi Youcef et sa famille remercient toutes celles et tous ceux qui ont compati à leur douleur suite au décès de leur père Aouissi Mahmoud à l’âge de 63 ans, survenu vendredi 22 janvier 2016, et les prient de trouver ici l’expression de leur profonde gratitude pour les innombrables marques de soutien en ces moments pénibles. A Dieu nous appartenons et à Lui nous F106124/B13 retournons. –––––––––––––––––––– AVIS RESTAURANT CHERCHE • Cuisinier • Aide-cuisinier • Serveur qualifié Alger-Centre, avec hébergement. Tél.: 0552 13 65 16 - 0552 13 84 11 Part. vend F2 à Boghni-Centre, accepte crédit bancaire. Tél.: 0550 93 82 44 F106128/B13 –––––––––––––––––––– Promo. immo. vend logts F2, F3, F4, à TiziOuzou, Tigzirt-sur-Mer, avec crédit CNEP 1 %. Tél.: 0552 28 22 13 - 0550 97 85 25 F10672/B13 –––––––––––––––––––– Promotion immobilière met en vente, à Tiziouzou (lotissement Sidi-Agad) : • 02 s/sols de 270 m2 chacun (atelier/lieu de stockage) avec 01 appartement F3 (73,5 m2 habitable) avec 02 garages (27,6 et 24,2 m). • 01 appartement F3 (73,5 m2 habitable) avec 02 garages (27,6 et 24,2 m2). Conditions de paiement intéressantes. Intermédiaire s’abstenir. 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C’était à l’occasion d’un reportage sur la pêche. Coup de foudre. La ville, débonnaire et élégante, semblait entièrement livrée à la mer, comme si elle voulait se détourner d’un arrière-pays particulièrement accidenté et qui lui rappelait les plus mauvais souvenirs. La guerre et ses ravages. Ses morts et ses sacrifiés aussi, jetés dans le dénuement par la politique répressive et inhumaine des forces coloniales. Mais comment oublier cette tragédie quand chaque lopin de terre, chaque pierre, chaque arbre vous rappellent que la terre jijelienne a été probablement celle où le sang algérien a le plus coulé durant les sept années de guerre ? Alors, dans cette Algérie sereine des années soixante-dix qui cherchait à oublier les ravages du conflit armé, le recours aux plaisirs de la mer était comme un remède pour reprendre goût à la vie. Et lorsque Abdelmadjid Hadji (que Dieu ait son âme) m’invita à monter dans un hors-bord, j’avais hâte de voir Jijel côté mer. Mais la vitesse à laquelle Madjid — qui était aussi notre rédacteur en chef adjoint à El Moudjahid — conduisait l’engin ne me laissa guère le loisir de profiter de cette vue splendide puisque les embardées intempestives du petit bateau me jetaient d’un coin à l’autre de la banquette, sans que je puisse faire entendre ma voix qui le suppliait de ralentir. Titubant, je finis par m’approcher de lui pour lui crier à l’oreille : «Je ne sais pas nager !» Cet argument fut décisif et Madjid stoppa brutalement l’embarcation avant de la faire glisser sur les eaux ; ce qui me permit, enfin, de jouir du spectacle absolument unique de la côte de Saphir, noyée dans la verdure des montagnes qui surplombaient de petites criques au sable d’or. Le lendemain, je fus presque rassuré par la taille du chalutier où je devais m’embarquer pour les besoins du reportage. Le bateau s’appelait Le Raïs et avait une bonne dizaine de marinspêcheurs à son bord. Il faisait encore noir lorsque le chalutier quitta la rade, sous les ordres du vieux capitaine qui semblait avoir roulé sa bosse sur la mer jijelienne par tous les temps. Le bruit de l’embarcation déchirait le silence matinal du port. La mer était d’huile. Les marins-pêcheurs préparaient leur matériel et chacun savait exactement ce qu’il faisait, répétant des gestes appris par cœur. Une fois sur les lieux de pêche, on largua l’immense filet et l’opération, qui semblait facile de prime abord, exigeait la mobilisation et la vigilance de tous les membres d’équipage. Les premiers rayons d’un soleil qui s’annonçait radieux lâchèrent leur lumière pourpre sur les lieux, faisant danser leurs reflets dans une eau limpide et apparemment très poissonneuse puisque la remontée du chalut livra une pêche abondante. D’autres membres de l’équipage s’empressèrent de remplir les cageots de ce poisson frais qui papillonnait encore dans leurs mains, avant de l'arroser d’une grosse couche de sel. Le soleil est maintenant bien haut. Quelques heures de repos dans une cabine douillette m’avaient permis de récupérer. Nous étions bien loin de Jijel, mais la corniche, inondée de cette lumière saturée de la Méditerranée, était parfaitement visible. C’est en regardant cette terre si intimement unie à la mer que l’on comprend son histoire d’important port qui marqua par son activité les différentes étapes de l’évolution de la ville. Après avoir été un comptoir phénicien connu sous le nom d’Igilgili, la cité n’échappa pas à la colonisation romaine, puis à l’occupation des Arabes qui apportèrent avec eux une religion qui fut rapidement adoptée par la population locale. Jijel est aussi connue pour avoir été un important bastion de la course et l’un des ports refuges des frères Barberousse qui en firent leur première capitale. La colonisation fit de la nouvelle Djidjelli une terre d’accueil pour des centaines de familles qui y trouvèrent toutes les commodités pour exercer leur métier dans la pêche, l’agriculture et l’industrie. Midi somnolait dans les eaux transparentes de la Méditerranée. C’était l’heure du déjeuner. Le menu ? Du poisson frais frit à l’huile de tournesol, bien sûr. Mais juste pour l’invité car l’équipa- ge préférait un ragoût de pomme de terre à l’agneau. Un bon café noir finira par me réveiller totalement, ce dont j’avais besoin pour poursuivre ma contemplation quasi religieuse de cette inoubliable côte de Saphir. En fin d’après-midi, et après avoir débarqué du Raïs, au milieu d’une foule bigarrée venue attendre le chalutier, je voulais découvrir de plus près cette corniche qui n’a pas son semblable sur toute la côte algérienne. La route, sinueuse, empruntait un parcours dessiné pour charmer les plus exigeants en matière de paysages exotiques où la mer et la montagne faisaient la fête et jouaient le plus bel air sous la direction d’un chef d’orchestre imaginatif : le soleil méditerranéen ! Voilà Ziama-Mansouriah, souriante comme une île, ouverte aux quatre vents de la mer, rassasiée de soleil et de friture, fière dans sa tenue de touriste rayonnante. Une halte au restaurant d’un vieux pied-noir qui a préféré rester au pays et qui n’en est pas mort ! Et puis, les Grottes merveilleuses qui portent si bien leur nom. Fabuleuse construction tout en désordre, mais si harmonieusement esquissée dans les profondeurs de la montagne qu’elle finit par vous impressionner comme le ferait le tableau d’un grand maître… Et, toujours omniprésente, la mer vous renvoie encore les images des batailles navales livrées par les frères Barberousse, Aroudj et Kheiredine, qui ont sillonné ces rivages maintes fois pour les défendre des agresseurs mais aussi pour agresser et piller des navires étrangers ! Corsaires, ils allaient jusqu’au bout de leur mission… Ma seconde visite à Jijel eut lieu en 1974, alors qu’elle dépendait de la wilaya de Constantine, à l’occasion de la couverture d’un voyage présidentiel. La route qui partait de Constantine longeait des paysages montagneux qu’elle avait du mal à parcourir, se limitant parfois à un petit filet de bitume trottant laborieusement au bord de gouffres impressionnants ou se tortillant au milieu de gorges dominées par de hauts pics. Parfois, ne trouvant plus d’issue, elle embarquait dans un tunnel jadis réservé au train mais qui ne jouait plus cette fonction depuis le sabotage des installations ferroviaires par l’ALN Par Maâmar Farah [email protected] durant la guerre de Libération. Nous éviterons cette fois-ci ce tunnel qui menait aux villages de la haute montagne, car notre route devait se poursuivre vers Jijel. Ancer et ses riches plaines, Sidi-Abdelaziz ou le village agricole socialiste que l’on prenait pour une station balnéaire et, enfin, la dernière ligne droite vers Jijel, avec l’omniprésence de la mer à droite. Jijel nous accueillit comme d’habitude, avec le sourire millénaire de ses habitants et leur légendaire hospitalité. Le couscous au mérou pris chez une famille de la ville était certainement le meilleur du Maghreb. Partie de dominos dans un café du centre-ville. Et comme il n’y avait pratiquement plus de place pour les journalistes dans les rares hôtels de la ville, on nous dirigea vers le dortoir d’un lycée. Mais le hasard fera que notre groupe sera invité par un citoyen de la ville, celui-ci deviendra un grand ami, Lyès. «Pas de dortoir ! Vous êtes les bienvenus chez moi !» On ne pouvait pas refuser l’offre. Après un repos bienfaisant, on nous servit un petit déjeuner royal. Un bon remontant avant d’entamer une couverture présidentielle toujours éreintante ! Mes autres voyages ne se comptent plus. Les années quatre-vingt et leur semblant de bonheur… Les années quatrevingt-dix et leur lot de malheurs, mais de bravoure aussi. Qui se souvient de Zahra, l’héroïne oubliée qui fit le serment de venger son fils et de défendre l’Algérie contre le projet intégriste ? M. F. POUSSE AVEC EUX ! De fil en aiguille, la révolution silencieuse est en marche ! Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] Par Hakim Laâlam Air-Méditerranée rappelle à ses passagers en provenance d’Alger qu’au décollage de ses appareils, la ceinture doit être attachée, le siège et la tablette relevés, et les … …gants de boxe rangés ! - Camarades chômeurs, ça ne peut plus durer comme ça ! Nous devons nous faire entendre. Et pour cela, je propose que nous nous cousions la bouche ! Les dirigeants d’Alger seront forcément interpellés face à ce nouveau mode de revendication sociale. - Heu …camarade-chômeur-chef ! Nous faire entendre, c’est bien, mais comment si nous avons la bouche cousue ? - Ah ! Zut ! Je n’y avais pas pensé. Mais j’ai de la ressource, c’est d’ailleurs parce que j’ai de la ressource que vous m’avez élu camarade-chômeur-chef... - Et donc…? - Et donc, nous allons confectionner des banderoles et des pancartes expliquant nos revendications avant de nous coudre les lèvres. Fallait y penser, hein ? - Camarade-chômeur-chef, et s’il y a des erreurs sur les pancartes et sur les banderoles, comment nous concerter pour rattraper tout ça ? - Eh bien, nous découdrons nos lèvres, le temps de discuter des corrections à apporter, des fautes à corri- ger, ensuite, nous les recoudrons et reprendrons notre mouvement de protestation si spectaculaire et si novateur. - Camarade-chômeur-chef, mais à notre rassemblement, il y aura forcément des journalistes. Et les journalistes voudront nous poser des questions, nous interroger sur le sens de notre action… -Dis-donc camarade-chômeur-tout court, tu t’es levé ce matin en te disant «tiens ! Aujourd’hui, je vais jouer avec les nerfs du camarade-chômeur-chef » ? -Non, pas du tout ! C’est juste que je ne vois pas comment faire entendre notre voix et répondre aux questions des médias avec des lèvres cousues ! Sauf à passer tout le temps de la manif’ à coudre et à découdre nos lèvres ! -Qu’à cela ne tienne ! L’un d’entre nous restera avec les lèvres libres, sans couture. Il pourra ainsi répondre aux journalistes, corriger les fautes sur les banderoles et dialoguer avec les gens d’Alger s’ils daignent enfin nous écouter, malgré nos lèvres cousues. -Et c’est lequel d’entre nous qui gardera ses lèvres intactes, sans couture, camarade-chômeur-chef ? - Heu… ben… tout naturellement celui qui vous a tous appris à fumer du thé pour rester éveillés à votre cauchemar couturé qui continue. C’est-à-dire moi ! H. L.
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