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Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Le «raz de
Mahrez»
déferle sur
l'Angleterre
l Transféré du Havre (2e div. française) à Leicester dans l'anonymat le plus complet en janvier
2014 pour 500 000 euros, l'ailier algérien Riyad Mahrez affole cette saison les compteurs en
Angleterre et postule pour le titre de meilleur joueur de la saison.
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Quatre groupes
pour relancer
le secteur
l Une nouvelle organisation du secteur des transports verra le jour très
prochainement, a-t-on appris de source sûre. Les initiateurs de cette
restructuration ont mis en place quatre groupes, en l’occurrence les
transports terrestre de voyageurs, maritime et aérien.
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Feux rouges
Le Bonjour du «Soir»
Photo : DR
l NOUVELLE RESTRUCTURATION DANS LES TRANSPORTS
Tlemcen, 12 février 2016.- La sécheresse a
laissé des traces partout, mais c'est à Tlemcen
que son impact est le plus visible. Dans cette
plaine située au nord de Remchi, au milieu de
montagnes dégarnies et jaunâtres, qui vont
jusqu'aux confins des gorges de la Tafna, la
désolation est totale. Jadis opulente et à la
végétation fournie, cette plaine est actuellement
plus proche du paysage saharien, avec ses
immensités fauves et ses quelques taches de
verdure qu'on prendrait pour des... oasis !
Ici, les plus optimistes disent que les anciens
n'ont jamais baissé les bras avant fin février et
qu'il faut attendre encore avant de décréter l'état
de sécheresse. Mais, à voir ce terrible spectacle
dans une région que l'on comparait aux jardins
d'Andalousie et en une saison généralement
pluvieuse, il y a vraiment de quoi s'inquiéter...
Il n'y a pas que la baisse du prix du baril qui
fait clignoter le rouge au-dessus de nos têtes.
Cette cinquième saison qui rentre dans le
printemps sans sortir d'un hiver, est peut-être
une bénédiction car, maintenant, la terre, le
sous-sol et le ciel nous disent, à l'unisson :
«Retroussez vos manches!»
[email protected]
13 morts et 2 blessés
l UNE COLLISION ENTRE UN MINI-BUS ET UN SEMI-REMORQUE À AÏN SEFRA
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VEND. 12 - SAM. 13 FÉVRIER 2016 - 3-4 DJOUMADA EL OULA 1437 - N° 7715 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
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Riadh-El-Feth attend un plan d’urgence
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Oued Street
Franchement, c’est duraille. Je me
suis levé ce matin avec plein de bonne
volonté enténébrée par quelques
interrogations existentielles peut-être
sans réponse. Ok, tu as l’infinie chan ce de vivre dans un pays formidable
où, chaque fois que ça coince, on
envoie la Constitution se faire ravaler
la face chez l’esthéticienne. OK, tu vis
avec des artistes qui savent mieux
que personne retoucher comme une
photo abîmée la «loi fondamentale».
Mais cette habileté change quoi à ton
quotidien ? Tu vois toujours l’horizon
encombré, le prix du baril fait des tontonneaux, et l’euro s’échange à 192 DA
chez les cambistes ambulants de
Oued Street ! Et n’oublie surtout pas
de payer le parkingueur, hein !
A. T.
[email protected]
[email protected]
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - Page 2
Joyau architectural, Riadh-El-Feth, qui faisait la fierté des Algérois,
n’arrive toujours pas à retrouver son lustre d’antan. Un
simple tour à «Houbel» et vous constaterez de visu la
déchéance de ce centre qui fut, à un moment, un haut
lieu de culture. Plusieurs commerces sont fermés et
ceux qui sont ouverts n’ont aucune vocation, ni de
près ni de loin, avec l’art. Et d’ailleurs, son parking est devenu, par la force des choses, un
entrepôt de véhicules pour certains concessionnaires. Où est le cahier des charges ?
À chacun sa charte...
graphique
En Algérie, chaque ministère a sa
propre charte graphique dans les correspondances (police de caractères).
Certains ministres y ajoutent
leur petite «touche» pour
montrer leur «islamité». Les
services du Premier ministre
devraient normaliser les
choses afin de mettre fin à
cette vraie anarchie
graphique.
Une fuite d’eau bloque
la... circulation
Pendant plusieurs heures, la circulation automobile sur l’axe de l’autoroute
Alger-Zéralda a été fortement perturbée.
Le motif n’avait aucun lien
avec les fréquents accidents
de la route qu’enregistre cet
axe. Il s’agissait tout simplement d’une... fuite
d’eau qui a complètement
submergé l’autoroute.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que la douane peut mettre fin à
l’importation des médicaments contrefaits ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que la télévision publique (ENTV) a su faire face
à la concurrence des télés privées algériennes ?
Oui :
52,20%
Résultat sondage
Non :
46,80%
Sans opinion :
1%
Y’a pas de doute, on est les meilleurs !
S O I T D I T E N PA S S A N T
Il est des matins comme ça où, sitôt les
yeux ouverts, vous repensez à une discussion que vous avez eue la veille avec des
amis et où il a inévitablement été question
de crise. Personnellement, je n’aime pas les
jours où cela m’arrive, parce que, allez
savoir pourquoi, au même moment, je ne
peux m’empêcher de penser à notre valeureux président de la République.
Je pense à lui, à toutes les acrobaties
faites en son nom et à celles destinées à
convaincre essentiellement les autres qu’il
est un chef d’Etat que le monde serait bien
inspiré de nous envier. Mais comme dans
l’affaire personne n’est dupe et que tous
font semblant d’y croire au nom de la cordialité due à un partenaire aussi important
que l’Algérie, j’essaie de comprendre pourquoi, sans exception, les invités qu’il reçoit
s’escriment à rouler dans la farine les
citoyens que nous sommes ? Pourquoi se
croient-ils tous obligés d’en faire des
tonnes à propos de ses capacités à gérer le
pays ? Je n’arrive pas, malgré tous les
efforts que je fais dans le bon sens, à croire
que Bouteflika soit naïf au point de croire
réellement qu’il est le maître absolu de ses
actes, à défaut de l’être de ses gestes ? Et
une question en inspirant une autre, je me
demande quel intérêt on a à aider au main-
tien en l’état un système qui montre autant
d’essoufflement que d’incompétence ? Les
visiteurs étrangers qui ne sont dupes de
rien cautionnent bien volontiers tous ces
actes destinés à nous détrousser, comme la
construction de la gigantesque mosquée,
moins conçue pour la méditation et la prière
que pour satisfaire un besoin obsessionnel
de reconnaissance.
A chaque dirigeant mégalomaniaque
son astuce pour prolonger son règne ! Mais
pourquoi s’en prendre aux autres si les premiers concernés que nous sommes ne
savent plus comment réagir face à la
moindre injustice ? Dans un pays où l’on
Par Malika Boussouf
[email protected]
reconduit volontiers aux affaires ceux qui
ont fait le plus de tort à la communauté,
pourquoi s’étonner que l’on se soumette
avec tant d’ardeur à la maltraitance de la vie
et à celle des gouvernants ?
M. B.
Actualité
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Quatre groupes pour relancer le secteur
Le Soir
d’Algérie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
NOUVELLE RESTRUCTURATION DANS LES TRANSPORTS
Une nouvelle organisation du secteur des transports
verra le jour très prochainement, a-t-on appris de source
sûre. Les initiateurs de cette restructuration ont mis en
place quatre groupes, en l’occurrence les transports terrestres de voyageurs, maritimes et aériens et la SNTR.
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - Se trouvant actuellement
au niveau du département des
transports, la copie portant nouvelle restructuration du secteur
des transports sera au centre de
la prochaine réunion du Conseil
des participations de l’Etat
(CPE). Mais en attendant la
réunion qui sera présidée par le
Premier ministre, il est programmé avant la fin du mois en cours
une autre réunion de tous les
managers du secteur des transports sous l’égide du premier
responsable du secteur.
La même source ajoute que
cette réorganisation a été décidée par le gouvernement qui
reste déterminé à maintenir l'investissement dans le secteur,
avec 832,7 milliards de dinars
(7,7 milliards d'euros) pour être
affectés au ministère des
Transports dans le cadre du nouveau plan de cinq ans (2015 –
2019). Mais en attendant la validation par le CPE de cette nouvelle réorganisation, il est attendu des différents groupes en
charge de la gestion des portefeuilles des différentes entreprises de remettre à la tutelle des
«rapports détaillés», portant
notamment sur l’état des dettes
des entreprises, qui englobe
notamment les découverts bancaires et la situation fiscale.
C’est le cas particulièrement
pour le groupe transport terrestre, ou la SGP FIBDER qui
compte plaider auprès du CPE le
rachat du découvert bancaire
d’un montant de 4 980 millions
DA et l’effacement de la dette fiscale (pénalités et majorations)
d’un montant de 200 millions DA.
Cela dit, il est important de rappeler que cette idée de reconfiguration du secteur des transports a vu le jour au lendemain
du constat établi par le ministre
M. Boudjemaa Talai, suite à la
série de réunions tenues avec
les responsables des compagnies publiques des transports
aérien, maritime et terrestre,
ainsi que les directeurs des
transports des 48 wilayas. Selon
lui, le «manque de coordination»
entre les structures est la cause
principale des problèmes que vit
le secteur.
Le programme quinquennal
2015-2019 pour le secteur des
transports prévoit, faut-il le rappeler, la poursuite du dédoublement des voies ferrées sur l’ensemble de la rocade nord, l’électrification progressive de l’ensemble du réseau, la réalisation
de nouvelles gares, la réalisation
du port commercial de la région
centre ainsi que l’engagement de
nouvelles opérations d’extension
et de réalisation de nouvelles
lignes de métro. Concernant le
transport maritime, on accorde
une attention particulière pour le
projet du futur port commercial
de la région centre prévu entre
les villes de Cherchell (Tipasa) et
de Ténès (Chlef) dont le coût
nécessite un investissement de
près de 200 milliards DA.
Les financements pour la réalisation de cette infrastructure
d'envergure, qui devra être réalisée en 3 étapes dans un délai de
10 ans, ne seront pas supportés
par l'Etat. Une partie de ce budget concerne la réalisation de
nouveaux projets alors que le
reste sera affecté au titre des
compléments d'autorisations de
programmes pour certains projets ayant connu des modifications ou des extensions importantes durant leur réalisation,
avait expliqué le ministre.
Pour rappel, depuis 2001, le
secteur public marchand regroupé en une trentaine de SGP et
d’entreprises publiques économiques (EPE) non affiliées, sous
l’autorité du ministère en charge
des participations de l’Etat, est
régi par les dispositions de différents textes, notamment l’ordonnance 01-04. Ce n’est qu’à partir
de l’année 2008, et sur résolution
du Conseil des participations de
l'Etat (CPE), qu’il avait été décidé que chaque ministre sectoriel
concerné par l’activité de la SGP
assure la présidence de son
assemblée générale et le suivi du
développement des entreprises
en portefeuille.
C’est ainsi que le portefeuille
du secteur public marchand a été
ventilé entre différents ministères. Ce portefeuille est constitué de 18 SGP et de six EPE non
affiliées dans le secteur de l'industrie, de trois SGP et de quatre
EPE.
A. B.
SURABONDANCE CONTINUELLE DE L'OFFRE ET CONFLITS D'INTÉRÊTS
ENTRE MEMBRES DE L'OPEP
Le pétrole à bas prix a encore de beaux jours devant lui
Les prix du pétrole ont augmenté, hier vendredi, en cours
d'échanges européens, après une
forte baisse la veille à un plus bas
en près de 13 ans à New York. Le
baril de Brent de la mer du Nord
pour livraison en avril valait 31,42
dollars
sur
l'Intercontinental
Exchange (ICE) de Londres, en
hausse de 1,36 dollar par rapport à
la clôture de jeudi.
Younès Djama- Alger (Le Soir) - Le
cours du Brent était en effet tombé jeudi à
29,97 dollars, son niveau le plus faible en
deux semaines et demie. Le 20 janvier, il
était tombé à son plus bas niveau depuis
début novembre 2003, à 27,10 dollars. Dans
les échanges électroniques sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex), le baril de
«light sweet crude» (WTI) pour livraison en
mars prenait 1,13 dollar à 27,34 dollars. Le
prix du WTI était tombé jeudi à 26,05 dollars,
au plus bas depuis début mai 2003. «Les
cours du brut étaient orientés à la hausse
vendredi, grimpant d'environ 5%, alors que
le ministre de l'Energie des Emirats arabes
unis a entretenu les spéculations sur une
possible collaboration entre membres et
non-membres de l'Opep (Organisation des
pays exportateurs de pétrole) pour réduire
la production mondiale», ont commenté les
analystes. Selon eux, malgré un retour des
spéculations, une réduction effective de la
production, en collaboration ou non, semble
peu probable notamment car la Russie et
l'Arabie Saoudite pompent actuellement à
des niveaux presque record. Pour rappel,
les cours du pétrole continuaient de se rapprocher de leurs plus bas niveaux depuis
2003 jeudi à l'ouverture new-yorkaise, plom-
bés par la surabondance générale et une
nouvelle chute des marchés mondiaux,
dans laquelle la déprime de l'or noir joue
elle-même un rôle. «Tant que l'économie va
rester faible et la demande morose, le marché pétrolier restera à un bas niveau», analyse un expert. Les observateurs affirment
qu’avec la surabondance continuelle de
l'offre et les conflits d'intérêts entre membres
de l'Opep, qui continuent à injecter des
niveaux record de production sur le marché,
le pétrole à bas prix risque d'avoir encore de
beaux jours devant lui.
La production de schiste en chute
de 500.000 barils par jour
Parallèlement, et comme conséquence
de la chute du prix du pétrole, le secteur des
énergies non conventionnelles américaines
pourrait en subir le contrecoup. Si le cours
mondial descend en dessous de la limite
fatidique de 22 dollars, le marché du gaz de
schiste sera confronté à des problèmes de
rentabilité, préviennent des analystes. Les
puits américains continueront toutefois à
fonctionner et à être rentables, si le baril de
Brent reste au-dessus de ce seuil. «22 dollars, c’est un seuil qu’il faut surveiller de
près, selon Emmanuel Lechypre, éditorialiste de BFM TV. Prenons le Dakota, une grande région de production de schiste avec un
million de barils par jour pour 10 000 puits ;
le seuil de rentabilité de ces puits est à 22
dollars. Cela veut dire que tant que le baril
de Brent reste sur les marchés au-dessus
de 22 dollars, ces puits vont continuer à
fonctionner». Le P-dg de Total Patrick
Pouyanné a déclaré récemment que la production de pétrole de schiste était en chute
depuis mars 2015, ayant diminué de
500.000 barils par jour.
Y. D.
Des mesures pour «préserver» la crédibilité des examens officiels
ÉDUCATION NATIONALE
Le secteur de Benghebrit se veut désormais plus rigoureux concernant l’organisation des examens de fin de
cycle et les sanctions relatives aux tentatives de triche.
Ainsi, plus intransigeant quant à l’octroi des diplômes
certifiant du succès des candidats.
Naouel Boukir – Alger (Le
Soir) - Lors de la conférence
régionale des cadres de l'éducation des wilayas du centre organisée jeudi à Alger, la ministre de
l’Education nationale est revenue
sur une série de mesures qu’elle
souhaiterait appliquer dès cette
année scolaire afin de «préserver» la crédibilité des examens
officiels.
Insistant spécialement sur
celui du baccalauréat, Noria
Benghebrit a parlé de «mesures
rigoureuses» quant aux pénalités
liées aux tentatives de triche ; si
le fraudeur use notamment des
«nouvelles technologies» lors de
son épreuve. Les sanctions
seront définitivement intransigeantes, pouvant aller jusqu’à
cinq ans d’exclusion de l’examen
du bac, a assuré la ministre.
Dans le même sens, elle a rajouté que son département élabore
actuellement une campagne de
sensibilisation des élèves et des
parents sur «les retombées» de
ce genre de pratiques sur l’avenir
scolaire, entre autres, des «tricheurs».
En l’occurrence, N.Benghebrit
a rappelé pour la énième fois que
les examens de rattrapage, prévus fin juin prochain, n’impliquent
que les élèves des trois cycles
dont la moyenne générale varie
entre 4 et 4,99 sur 10 ou entre 9
et 9,99 sur 20. Ceci ne concernant évidemment pas les classes
d’examens nationaux (5e, BEM et
bac).
Néanmoins, la ministre, se
voulant rassurante, a promis la
réactivation du «dispositif de
soutien pédagogique» dédié aux
classes de terminale en leur
offrant «également» la possibilité
d’exploiter le site de l’Office
national de l’enseignement et de
la formation à distance.
Par ailleurs, afin d’assurer le
bon déroulement des examens
relatifs aux trois cycles, N.
Benghebrit a souligné la nécessité de coordonner les procédures
administratives (octroi des pièces
d’identité numérique aux candi-
dats se présentant au baccalauréat) avec le volet logistique. Tout
en veillant au respect de ce qu’elle a qualifié de «règles de sécurité». Ceci, en vue de «garantir»,
encore une fois, «la crédibilité»
de ces examens.
N. B.
POSTES OUVERTS AU CONCOURS DE RECRUTEMENT
DES ENSEIGNANTS
Benghebrit attend les précisions
de la Fonction publique
La ministre a révélé jeudi, à l’occasion de la
conférence régionale des cadres de wilayas du
centre, que le concours de recrutement des enseignants est planifié pour la fin du mois de mars prochain. Par contre, la question relative au nombre de
postes à pourvoir demeure toujours une interrogation. Puisque cela est du ressort de la direction de la
Fonction publique, qui n’a toujours pas communiqué
l’effectif et les nouvelles spécialités intégrées, selon
Benghebrit. Ceci à quelques semaines du concours
en question. Sachant que dans une déclaration antérieure, la ministre a annoncé que ce nombre ne sera
pas «loin» de celui de l’année précédente, étant de
190 000 postes.
D’autre part, N. Benghebrit a rappelé que cette
épreuve sera désormais fractionnée en deux parties,
l’une étant écrite et l’autre orale.
N. B.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAge
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La coopération algéro-tunisienne s’intensifie
SANTÉ ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
La Tunisie mise beaucoup sur le partenariat algéro-tunisien dans le domaine de
la santé. Lors de sa visite ce jeudi, au
Centre national d'imagerie médicale
(Cnim) du CHU Mohamed-Lamine
Debaghine à Alger, le ministre tunisien de
la Santé, Saïd Aïdi, a justement insisté sur
la promotion de ce partenariat notamment
à travers l'investissement dans l'industrie
pharmaceutique. Un investissement commun qui, selon lui, permettra d’«envisager
l'exportation vers les pays africains».
Le procès-verbal de coopération, au
titre de la mise en œuvre de la convention
de coopération conclue entre l’Algérie et la
Tunisie en octobre dernier, a été signé par
les deux parties qui ont souligné la nécessité d’une coopération bilatérale en matière de surveillance épidémiologique transfrontalière et en faveur de l'amélioration
des services de santé dans les régions
frontalières, cité par l’APS. Il a été convenu, à cet effet, de renforcer la coopération
en matière de systèmes sanitaires, notamment dans les régions frontalières et d’ac-
corder un «intérêt particulier» à la prévention contre les maladies à travers la garantie du traitement aux populations de ces
régions. Par ailleurs, les deux pays ont
également signé le même jour à Tunis, le
procès-verbal des travaux de la commission algéro-tunisienne élargie dans le
domaine de l'enseignement supérieur et
de la recherche scientifique. Signé par le
ministre de l'Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et
son homologue tunisien, Chihab Bouden,
cette coopération vise entre autres à
«améliorer la performance pédagogique et
de recherche et à généraliser la coopération scientifique».
Il est également question de valoriser le
travail entre les universités de la bande
frontalière et de l’élargir à la majorité des
universités pour permettre la présentation
de magister/master ou le doctorat (doctorat d'excellence). La commission veillera
ainsi à définir le domaine de la coopération
scientifique dans les spécialités d'intérêt
commun sous forme de «projet d'une
Conclusion de plusieurs accords, dans les domaines de la santé et de l’enseignement supérieur.
école de doctorat spécialisée». Hadjar
estime que les résultats obtenus devraient
hisser la coopération algéro-tunisienne à
«un niveau supérieur», ce qui dénote «la
volonté des deux pays à aller de l'avant,
vers un avenir prospère».
Selon lui, les perspectives de la coopération bilatérale sont «prometteuses»
notamment dans les domaines de la
recherche scientifique, du progrès technologique et de l'échange inter-universitaire,
UNE COLLISION ENTRE UN MINI-BUS
ET UN SEMI-REMORQUE À AÏN-SEFRA
13 morts et 2 blessés
Un grave accident de la route, survenu sur les hauteurs du hameau Draâ-Saâ, situé à une quarantaine de
kilomètres au sud de Aïn-Sefra (RN6) et 10 km au nord
du chef-lieu de la commune de Moghrar, a causé la
mort de 13 personnes (5 femmes, 7 hommes et une
fillette) et une autre a été grièvement blessée.
Le drame s’est produit dans
la matinée de ce jeudi, suite à
une violente collision entre un
mini-bus assurant la navette
entre la localité de Moghrar et
Aïn-Sefra et un poids lourd
semi-remorque. L’hécatombe
sur nos routes continue donc à
moissonner des vies humaines,
tellement le choc était très violent tous les occupants du minibus (fonctionnaires, pères de
famille, mères de famille,
jeunes et moins jeunes) ont
péri dans cet accident très
grave, a-t-on appris auprès de
la Protection civile de Naâma,
qui a aussitôt déclenché les
premiers secours en évacuant
les dépouilles vers la morgue
de l’hôpital Mohamed-Boudiaf
de Aïn-Sefra.
Une enquête a été ouverte
par la brigade de Gendarmerie
nationale pour déterminer les
circonstances exactes de ce
drame qui a endeuillé toutes les
populations des régions de
Moghrar et de Aïn-Sefra.
B. Henine
outre des ressources humaines qualifiées
à même de consolider les liens bilatéraux.
Pour le ministre tunisien, la signature de
ce procès-verbal «vient de hisser le niveau
de la coopération bilatérale afin d'aboutir à
une vision d'avenir» dans le domaine de
l'enseignement supérieur et de tisser des
relations d'amitié entre les étudiants des
deux pays, cadres de demain, pour «édifier un Maghreb arabe prospère».
Synthèse Ry. N.
Secousse
tellurique
de 3,1 à Blida
Une secousse tellurique de magnitude 3,1 sur l'échelle ouverte de Richter a
été enregistrée hier à 6h26 (heure locale) dans la wilaya de Blida, annonce un
communiqué du Centre de recherche en
astronomie astrophysique et géophysique (Craag). L'épicentre de la secousse a été localisé à 8 km au sud-est de
Hammam Melouane (wilaya de Blida),
précise la même source.
(APS)
APRÈS LE VOYAGE DE MOHAMMED VI À LAÂYOUNE OCCUPÉE,
BRUXELLES INSTALLE UN PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ AVEC LE MAROC
Federica Mogherini retire le filet de l’UE
Mohammed VI est à Laâyoune
au Sahara occidental colonisé
pour peser sur le rapport de force
en vue de l’ouverture, prochaine et
certaine, des négociations avec le
Polisario. Bruxelles prend ses distances.
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
En à peine quelques semaines, le roi
du Maroc a effectué deux visites surmédiatisées au Sahara occidental colonisé.
Très affaibli à l’international, à cause, justement, de son entêtement à vouloir imposer une marocanité à des territoires nonautonomes, relevant de la doctrine des
Nations-Unies en matière de décolonisation. Pourtant, cette descente royale sur
Laâyoune mérite, clairement, d’être analysée froidement.
Autour du monarque marocain au
palais royal à Rabat, deux lobbies présentaient des arguments pour ou contre aller
à Laâyoune.
C’est, paradoxalement, l’état-major de
l’armée qui portait la thèse de l’éloigne-
ment de Mohammed VI de la gestion du
dossier, en ces temps politiques «difficiles» et «incertains» sur la notion des
«provinces du sud» (Sahara occidental,
ndlr).
Les militaires, au contact du réel, du
concret, des réalités, savent, pertinemment, que les populations sahraouies des
territoires occupés n’ont pas peur des
bidasses marocaines en folie répressive
folle. Appuyés par les rapports des renseignements, les chefs de l’armée
conseillent au roi de faire de la politique,
de gagner du temps, de tergiverser quitte
à accepter de rencontrer des délégations
du Polisario.
Mohammed VI semblait, à l’évidence,
convaincu par l’argumentaire de la caserne. Il charge deux de ses principaux
conseillers de prendre langue, secrètement, avec des responsables de l’Union
européenne pour leur faire part de la
«volonté marocaine d’opter pour la sagesse» et de négocier avec le Polisario.
Les Européens consultés restent,
cependant, sceptiques et mettent en
garde Rabat contre le louvoiement. «Une
négociation, a précisé Federica Mogherini
(numéro 2 de la Commission européenne
et gestionnaire pour les 28 du dossier
sahraoui, ndlr), est une négociation, il est
dangereux et contre-productif de vouloir
discuter en dehors des bases juridiques
de l’ONU».
La responsable des relations extérieures et de la sécurité commune de l’UE
savait de quoi elle parlait. Et comment !
Les envoyés spéciaux de Mohammed VI
avaient, effectivement, laissé entendre
que les discussions avec le Polisario pouvaient avoir lieu mais en dehors de «toute
pression».
Comprendre, ne pas s’engager sur le
plan de paix onusien, sur le principe du
référendum d’autodétermination et sur le
statut définitif du territoire.
Federica Mogherini, Italienne chevronnée et évaluant les chances, nulles, de la
doléance marocaine, oppose un non poli,
néanmoins ferme, à Rabat.
Le roi du Maroc sollicite, ensuite, Paris
pour forcer la main à Alger et à Tifariti
pour contribuer à la «nouvelle initiative de
paix». Les Français refusent et disent à
leurs interlocuteurs pourquoi. Ni les
Sahraouis, ni les Algériens, ni aucun Etat
au monde d’ailleurs ne s’aventureraient à
«parrainer» une telle offre qui mènera
vers l’impasse, pire, ranimera de vieux
démons.
L’Elysée et Matignon profitant de l’occasion pour signifier à l’officier du renseignement marocain, chargé par le roi de
sonder Hollande et Valls sur l’affaire, de
transmettre à son monarque le message
à peu près suivant : «Il est temps pour le
Maroc de penser, sérieusement, à régler
le dossier sahraoui conformément au
consensus international».
Les Français précisent, ensuite, qu’ils
n’opposeraient plus, dorénavant, leur
«veto» à des résolutions contraignantes
pour le Maroc sur le Sahara occidental.
Après l’échec de cette option dite politique, les faucons civils dont les agents
israéliens, montrent la voie, la seule qui
vaille à leurs yeux, celle de l’intransigeance et du «Sahara marocain pour l’éternité», à l’image de «Jérusalem, capitale
éternelle d’Israël». Mohammed VI colérique, sanguin, incapable de faire la part
des choses, opte dès lors pour la fuite en
avant.
Mohammed VI travaille, dorénavant,
comme un trapéziste sans filet. Attention
à la chute...
A. M.
Photo : D.R.
Cette fin de semaine a connu une intense activité au niveau des relations algéro-tunisiennes avec des visites ministérielles de part et d’autre
et la conclusion de plusieurs accords, notamment dans les domaines de
la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
Quelle feuille de route
pour l’opposition ?
5
L’ICSO TRANCHERA LE 28 FÉVRIER POUR LA DATE
DE SON DEUXIÈME CONGRÈS
Salima Akkouche – Alger
(Le Soir) – Le deuxième cycle
des réunions des trois commissions installées par les membres
de l’Icso pour préparer le second
congrès de l’opposition après
celui tenu le 10 juin 2014, s’est
tenu jeudi dernier au siège du
MSP. Le troisième et dernier
conclave de ces commissions
aura lieu jeudi prochain.
Ainsi, les membres de l’Icso
auront bouclé leurs préparatifs
pour être au rendez-vous du
mois de mars prochain, où devait
se tenir le deuxième grand
congrès de l’opposition. Lors de
la réunion du jeudi, 21 janvier, les
membres de l’Icso ont arrêté la
date du 27 mars prochain pour la
tenue du Mazafran II. Cependant, ça sera le 28 février prochain que les partis de l’opposi-
tion réunis au sein de l’Icso trancheront définitivement sur la date
exacte et la salle où devra se
tenir ce second grand rassemblement, après celui de la
CNLTD (Coordination pour les
libertés et la transition démocratique), qui s’est agrandie après
être rejointe par le Pôle des
forces du changement. Joint par
téléphone, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid et membre de
l’Icso, a expliqué que lors de la
dernière réunion, les membres
de l’Icso ont installé trois commissions. L’une chargée de la
préparation des textes politiques
et présidée par Farouk Tifour
membre du MSP, la deuxième
est chargée de la préparation de
tout ce qui est lié à la logistique
et elle est présidée par Khaled
Dehina, membre de Talaie El
Photo : Samir Sid.
Le troisième et dernier round des rencontres des
trois commissions installées par l’Icso, chargées
des préparatifs du second congrès de l’opposition
se tiendra jeudi prochain. L’Instance de concertation
et de suivi de l’opposition sera fixée sur la date définitive de son deuxième grand sommet, qui sera communiquée le 28 février prochain, lors d’une conférence précongrès. Quelle feuille de route pour l’opposition qui se réunit au moment où la nouvelle Constitution, tant contestée, est déjà adoptée ?
Le second congrès de l’opposition se tiendra jeudi prochain.
Houriet et la troisième est chargée du volet communication et
protocole et elle est présidée par
maître Mohand-Arezki Ferrad.
Pour rappel, c’était le 10 septembre 2014 que l’Icso a été installée dans le but de constituer
un front commun de l’opposition.
Laquelle devrait proposer aux
Algériens un programme pour
une sortie de crise à travers une
transition démocratique consen-
suelle. Mais plusieurs dates ont
été avancées pour la tenue du
Mazafran II avant d’être reportées. Initialement annoncé avant
la fin de l’année 2015, le grand
rassemblement de l’opposition a
été reporté pour le 18 février dernier avant qu’une nouvelle date
ne soit annoncée en janvier dernier pour le 27 mars prochain.
Actuellement, un consensus,
nous dit-on, a été arrêté pour le
mois de mars, certes, mais la
date exacte n’est pas encore
définitive.
Le Mazafran II se tiendrait
alors que la nouvelle Constitution
tant contestée a été adoptée.
Quelle feuille de route adopteront
les partis de l’opposition lors de
ce prochain congrès? Et surtout
finira-t-elle par être mise en
œuvre sur le terrain ?
S. A.
«La plupart des décisions non exécutées
concernent l’administration publique»
ORAN/ 1ER FORUM NATIONAL DES HUISSIERS DE JUSTICE
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) Abordant le rôle de l’huissier de justice
dans l’exécution des décisions de justice,
M. Bouchachi Brahim, président de la
Chambre nationale des huissiers de justice, dira qu’elle se déroule à un très bon
rythme. «Pour vous dire, les décisions de
justice de 2016 sont en cours d’exécution.
Dites-vous que pour toute décision non
exécutée il y a une raison, certaines se
heurtent à la réalité du terrain, d’autres
font face à des difficultés d’application
quand il s’agit de l’administration publique
qui est protégée par des lois de l’Etat.
D’où le fait que la plupart des décisions
non exécutées sont celles qui concernent
l’administration publique.»
Pour l’intervenant, il s’agit là du raisonnement du fait du prince «je suis le juge et
le décideur». Néanmoins, il estime qu’il
faut que tous soient égaux devant la loi et
qu’elle s’applique pour tous sans exception. L’autre rôle et pas des moindres que
Photo : DR
Ce jeudi, s’est ouvert à Oran le
premier Forum national des huissiers de justice avec la participation de près de 1 700 professionnels algériens affiliés à ce corps
auxiliaire de la justice. Cette rencontre de deux jours avait pour
thème «L'indépendance de l'huissier de justice, garant de la sécurité
économique et sociale».
L’huissier de justice, garant de la sécurité économique et sociale.
doit exécuter l’huissier de justice : le
recouvrement des créances. Sur ce point
précis, M. Bouchachi évoquera la situation
économique du pays qui connaît une
crise. «Vous savez tous qu’au ministère
des Finances, ses mécanismes de recouvrement sont anciens et faibles et les
employés font leur possible mais nous, les
huissiers, nous avons l’expérience et les
mécanismes juridiques et nous avons nos
procédures pour le recouvrement. Si l’on
nous accorde cette tâche et que les lois
sont appliquées, nous pourrons approvisionner la trésorerie publique avec des
milliers de milliards de dinars. Nous ne
demandons pas de coordination avec le
ministère des Finances mais nous proposons nos services et attendons la réponse. L’ère de demander est révolue, aujourd’hui, nous en sommes à celle de l’offre et
de la demande».
Sur un autre volet, le président de la
Chambre nationale des huissiers de justice dira que lorsqu’il s’agit de mouvements
de capitaux à l’étranger et de poursuivre
les personnes condamnées à travers le
monde, il n’est plus question de souveraineté de l’Etat mais de l’économie d’un
pays. De son côté, M. Mohamed Bousmaha, membre dirigeant de la Chambre
nationale des huissiers de justice, estime
que « l’Algérie traverse une crise économique, suivie de la chute du prix du pétrole, ce qui a mis à nu les déséquilibres
dans la gestion de l’économie nationale,
parmi elle la difficulté de l’administration
publique à procéder au recouvrement des
dettes publiques ». Il indique que dans la
moyenne nationale, ce recouvrement ne
dépasse pas les 2%. Rappelant, par la
même occasion, que l’huissier de justice
est une force de proposition, qui tient un
rôle important particulièrement en matière
de recouvrement des créances de l’Etat.
Invitée au 1er Forum national des huissiers
de justice, la présidente de l'Union internationale des huissiers de justice (UIHJ),
Me Françoise Andrieux considère que
«l'huissier de justice algérien est un professionnel libéral indépendant qui offre
des garanties pour le justiciable, qui est à
même de couvrir toutes les activités d'exécution des décisions de justice et de
recouvrement. C'est un professionnel qui
garantit les échanges économiques».
L'UIHJ est, dit-elle, reconnaissante
quant aux efforts accomplis par les gouvernements en faveur de l'Etat de droit en
plaçant la profession de l'huissier de justice au cœur du dispositif, ce qui est le cas
en Algérie notamment, ajoute-t-elle.
A. B.
Le Soir
d’Algérie
Régions
Prévention, diagnostic et traitement
du diabète en débat
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
ANNABA
ce rendez-vous scientifique est tout
aussi intéressant à suivre car
s’agissant de la prise en charge du
pied et de la main diabétiques.
Devraient intervenir respectivement l’un après l’autre, les Dr
Guechi, Abdelaziz et Ménadi pour
expliquer à leurs ouailles et non
moins confrères, l’artériopathie et
la neuropathie diabétiques, le cas
clinique du pied, la prise en charge
de la lésion du pied et éducation
relative au pied, ainsi que la main
diabétique. Ces cours de formation
médicale continue seront ponctués
par un atelier de réflexion du pied
diabétique et sur le type d’organisation de soins pour une meilleure
prise en charge du pied diabétique
animé par l’ensemble des orateurs.
A souligner que parallèlement à
cette deuxième rencontre du
genre, sponsorisée par le laboratoire «Novo Nordisk», des paramédicaux suivaient dans une salle
mitoyenne des cours de formation
continue sur la meilleure façon
d’appliquer le traitement prescrit
aux malades diabétiques.
A. Bouacha
urbain de tout survol de haute et
moyenne tension à même de permettre certainement une récupération d’un portefeuille foncier important», a précisé la chargée de communication de la wilaya dans son
communiqué.
Le wali a déploré l’absence
d’une étude de diagnostic concernant l’éclairage public, bien qu’un
bureau d’étude français spécialisé
dans ce domaine est venu effectuer
ce travail. «Une étude malheureusement mal exploitée et mal orientée» regrette le wali de Bejaïa.
Constatant une disparité dans les
différents quartiers dans le domaine
de l’éclairage public, Ouled Salah
Zitouni a demandé au chef de daïra
de Béjaïa «de remédier à cette
situation». Le directeur de l’urbanisme a présenté un rapport sur le projet de réhabilitation du vieux bâti de
la ville de Béjaïa. Une opération
lancée en étude s’étalant sur un
périmètre de 70 ha conformément
au décret n° 13 -187 du 06/05/2013
portant création et délimitation du
secteur de sauvegarde de la ville
de Béjaïa. L’étude en question a été
confiée à l’organisme de contrôle
CTC/Est et comporte 4 phases : la
phase 1 concerne l’identification,
diagnostic et investigation de l’état
des lieux. Les 2e et 3e phases
concerneront «les conclusions et
recommandations avant la présentation des résultats des travaux
menés et leur validation». La dernière phase prévoit la mise en
place du système (SIG), l’intégration des données et validation du
système qui concernera 170 habitations collectives, 1100 habitations
individuelles et 280 équipements
publics. Les objectifs de cette étude
sont le diagnostic et la connaissance exacte de l’état de santé de
chaque édifice, la mise en place
d’un instrument d’identification,
d’information, d’analyse et d’évaluation du cadre bâti basé sur le
système d’information géographique (SIG), affiner la stratégie
globale de gestion et de la planification urbaine de la ville, établir un
état des lieux du cadre bâti faisant
ressortir les immeubles menaçant
ruine, les immeubles nécessitant
un renforcement ou un confortement de type léger, moyen ou lourd
et les immeubles sains», souligne
Kahina Ziani dans son communiqué. Les deux premières phases
sont approuvées par la commission
pluridisciplinaire le 06 /05/2015 tandis que les dernières phases liées à
la levée de réserve et l’approbation
sont prévues pour le 04/06/2015.
La conclusion de cette étude permettra la prise de mesures appro-
priées, soit préserver le bâti existant ou démolir les constructions
menaçant ruine. Le wali a instruit le
directeur de l’urbanisme afin de travailler en collaboration avec l’APC
de Béjaïa dans une «concertation
étroite dans toutes les opérations
engagées et dans le cadre de la
lutte contre les constructions illicites». Le wali a annoncé que des
agents de la municipalité de Béjaïa
seront assermentés très prochainement pour effectuer le travail d’inspecteur de l’urbanisme. Au cours
de la même réunion, le directeur du
logement a également fait un exposé de la situation des projets inscrits au profit de la commune de
Béjaïa. La première autorité de la
wilaya a demandé au responsable
du logement d’orienter dans l’avenir
tout les programmes du logement
vers le site de Sidi Bouderhem
puisque plusieurs équipements
publics y sont également injectés.
Le directeur de l’hydraulique a
été exhorté par le wali de Béjaïa
pour mettre fin aux différentes fuites
d’eau constatées à travers les quartiers tout en déplorant l’absence
d’un schéma directeur concernant
l’AEP et l’assainissement. Une
commission est annoncée pour
prendre en charge le dossier de
l’hydraulique et recenser tous les
points noirs en vue d’engager des
solutions appropriées.
A. Kersani
Enfin après une semaine de perturbatioins et autres actes de
destruction de biens d'autruis, la ville de Aïn Fekroun, une localité à 25 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya connaît un
retour progressif au calme après presque une semaine de perturbations causées par des échauffourées et autres contestations de jeunes.
Pour rappel, une multitude de score de parité d'un but partout, un
contestations a secoué la ville résultat qui n’arrange pas Aïn
après que des jeunes ont investi les Fekroun et compromet la suite du
principaux boulevards de la ville et championnat.
saccagé tout ce qu'ils ont trouvé
Cet échec a mis les supporters
devant eux. Tout a commencé lors des «Tortues» hors d'eux et les a
d'une partie de football de division poussés à commettre des dépassedeux qui a opposé la semaine pas- ments inexplicables arrivant même
sée l'équipe des «Tortues» aux visi- à s'opposer farouchement aux
teurs venus de Sidi-Bel-Abbès, un agents de sécurité qui étaient à ce
match qui s’est terminé par un moment-là en renfort.
Ce climat d'insécurité qui a
paralysé la ville pendant cinq jours
a connu hier des signes de retour
au calme. C'est grâce à la vigilance
et le bon sens des sages de la
région que la ville a repris sa quiétude, ces derniers dans une initiative louable initiée par les services
de sécurité de la ville ont rencontré
le chef de Sûreté de daïra, le chef
de compagnie de la Gendarmerie
nationale ainsi qu'un groupe de
représentants des supporters du
club local. Nos sources nous
apprennent que des rumeurs ont
alimenté la rue faisant état de la
démolition de certaines habitations
supposées illicites, ce qui a donné
un autre contour aux choses et a
excité davantage ces jeunes blasés
par les résultats enregistrés par leur
équipe de football.
Voyant les choses prendre des
dimensions plus graves, les services de sécurité ont même demandé des renforts des unités de wilaya
limitrophes pour parer à toute éventualité.
Entretemps, les services de
sécurité ont entamé des interpellations dans les milieux de jeunes
pour identifier les sujets qui seraient
derrière ces manifestations.
Moussa Chtatha
DestinéS à répondre aux besoins de soins de base avec
pour objectif principal la prévention primaire et la création
de ponts entre les différents intervenants, les cours de formation médicale continue ont été lancés ce dernier jeudi.
L’initiative d’organiser pareille
manifestation scientifique sur trois
jours a été prise par l’association
Réseau diabétique Annaba que
préside le Dr Samira Abdelaziz. Y
ont pris part plusieurs praticiens,
majoritairement des généralistes,
qui prennent en charge 80% des
malades atteints par cette pathologie, ainsi que des agents paramédicaux venus des zones enclavées
des wilayas de Annaba, El Tarf,
Guelma, Souk-Ahras et Tébessa.
Pour les organisateurs, il s’agit
d’expliquer les meilleurs moyens à
mettre en œuvre pour une bonne
maîtrise de la prise en charge du
diabétique à travers un travail de
réseau et créer des ponts entre les
différents participants. Les organisateurs ont élaboré plusieurs
thèmes d’intervention tels ceux
portant sur la prévention, le diagnostic et le suivi du diabète développé
par
la
diabétologue
Abdelaziz. Tout au long de ses
interventions en étroite relation
avec l’accès aux traitements pour
les patients diabétiques, cette praticienne s’est longuement attardée
sur la prise en charge de cette
pathologie, notamment la prévention du diabète de type 2, son diagnostic, le dépistage et la classification. «Complications aiguës» et
«Complications macro-angiopathies du diabète» de respectivement Dr Far et Sedrati ont servi de
thèmes d’inspiration aux participants. Ces approches ont permis à
ces derniers de débattre de la disponibilité et l’accessibilité des
médicaments et des technologies
essentielles pour lutter contre cette
maladie. L’on a ainsi évalué la prise
en charge du patient et le diagnostic jusqu’au traitement y compris
les longs traitements. C’est là que
sont intervenues les communica-
BORDJ-BOUARRÉRIDJ
Changement
à la tête de la
Direction de
l’éducation
Mercredi dernier, M. Chihab
Salah a été muté en tant que
directeur de l'éducation de la
wilaya de Batna à Bordj-BouArréridj, en remplacement de M.
Ayachi Ahmed. Ce dernier a été
affecté à Annaba. Une cérémonie de distinction a été organisée
par le wali au siège de la wilaya
de Bordj-Bou-Arréridj pour souhaiter la bienvenue à M. Chihab
Salah et remercier Ayachi
Ahmed pour son dévouement. Il
a su piloter une Direction qui
souffrait d'une crise de gestion
de plusieurs années, ce qui
explique sa promotion vers une
Direction beaucoup plus importante.
Layachi Salah-Eddine
insulines» (Dr Bouabdallah). «Etant
donné que le diabète est une maladie au long cours, il faut pouvoir
suivre les patients sur le long
terme», ont expliqué les praticiens.
Compte tenu du nombre croissant
des malades et de ceux en attente
de diagnostic, il est important, ontils estimé, que les patients puissent
être pris en charge non pas dans
des centres spécialisés uniquement mais dans des structures de
santé primaires tel le réseau diabète disposant de services multidisciplinaires. La 3e journée qui ponctue
6
tions programmées durant la
seconde
journée
à
savoir
«Education thérapeutique et prise
en charge pharmaceutique». Elles
ont été développées par le Dr
Bouabdallah ; «Le rôle des associations» par conjointement les Dr
Abdelaziz et Ramoul ; «Diététique
et activité physique» ainsi que les
«antidiabétiques oraux» et «les
Les dossiers du logement, le gaz naturel
et l’hydraulique passés au crible par le wali
UN CONSEIL DE WILAYA CONSACRÉ À LA COMMUNE DE BÉJAÏA
Le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, a réuni l’ensemble des directeurs de l’exécutif de wilaya mardi dans
un conseil de wilaya consacré exclusivement à la commune de Béjaïa.
En présence de l’exécutif municipal de Béjaïa, les directeurs de
l’exécutif ont chacun dans son secteur présenté un large exposé de la
situation des différents projets inscrits au profit de la commune de
Béjaïa.
Le directeur de l’énergie et des
mines a fait savoir que le taux de
pénétration au réseau de gaz naturel est estimé à 73%. Un taux de
pénétration jugé «insuffisant» par le
premier responsable de l’administration de wilaya qui a instruit séance tenante le directeur de l’énergie
et des mines afin «de tout mettre en
œuvre en vue de rattraper le retard
à travers la concrétisation du projet
des 4 487 branchements inscrits
dans le cadre des perspectives de
l’année 2016», rapporte Kahina
Ziani, chargée de la communication
de la wilaya de Béjaïa. Une instruction ferme a été donnée aussi au
directeur de la SDE afin de mettre
en place une commission composée des éléments de la commune
de Béjaïa avec ceux de sa direction
avec comme feuille de route «arrêter les modalités pratiques en premier lieu pour l’assainissement de la
situation de créances impayées et
ensuite recenser et nettoyer le tissu
Les sages de la région à l’origine du retour
au calme dans la ville
AÏN FEKROUN
«Je suis venu réorganiser l’université»
Régions
Le Soir
d’Algérie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
LE NOUVEAU RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE BOUMERDES :
7
Question : Monsieur le recteur, on
constate
que
l’université
de
Boumerdès vit depuis quelques
années au rythme des grèves, fermetures de facultés et autres protestations et remous. Cette instabilité s’est
répercutée sur le niveau global de l’institution ; c’est un constat que fait l’opinion publique. Cette situation a eu
donc, d’une manière générale, une
influence négative ; l’on constate par
conséquent une stagnation et même
une régression de la qualité de l’enseignement qu’elle dispense et la crédibilité des diplômes qu’elle délivre.
Réponse : Vous avez en partie raison
dans la mesure où je pense qu’il n’y a pas
eu d’impact sur la formation. Je vais vous
dire pourquoi. Pour assurer une bonne formation, il nous faut un minimum de 12
semaines d’enseignement par semestre.
Nous tournons actuellement, à l’échelle
nationale dans les meilleures universités,
autour de 14 semaines. Mais rien ne nous
empêche par exemple de ne faire que 8
semaines et au lieu de 24 heures par
semaine, on en fait 36 heures. L’essentiel
et qu’il ne faut pas réfléchir en grève mais
en volume horaire réalisé.
Effectivement, vous avez raison parce
que quand je dis 36 heures, c’est antipédagogique et cela est du bourrage du
crâne. Il faut donc faire très attention. En
termes de la nouvelle approche de gestion, lors de ma première rencontre directe
avec mes collaborateurs, les vice-recteurs
et doyens, je leur ai dit que je suis venu
avec deux objectifs. Le premier est très
simple, je veux que l’année universitaire
2016/2017 démarre le 15 septembre. Cela
veut dire quoi ? Cela veut dire que nous
avons commencé, fin janvier, l’assainissement de toutes les situations de notre université pour terminer impérativement cette
mise à niveau, début juillet. Le premier
objectif sera donc de ramener la stabilité
et la sérénité. Pour atteindre ces objectifs
et démarrer l’année sereinement, j’ai
demandé la concertation et le dialogue.
Ma politique est de ne pas attendre que
les problèmes surgissent pour les étudier,
mais j’irai en amont de ces problèmes. Je
suis un homme de terrain et je supporte
mal de rester 8 heures dans un bureau.
J’ai, par ailleurs, entamé une demande
auprès de ma tutelle pour qu’elle m’aide à
restructurer l’université et à la réorganiser.
En effet, je dois l’avouer il y a effectivement une petite pagaille dans tous les
domaines. La tutelle a été sensible à ce
problème de restructuration. Il faut aussi
mettre de l’ordre ; aux agents, aux responsables et aux structures d’accomplir chacun son travail. Dans ma première note
qui est une indication sur mon style de travail, j’ai responsabilisé les gens. J’ai rappelé à tous et à toutes que je ne pourrai
rien faire tout seul. Il faut absolument aller
vers l’étudiant. Le noyau de ce secteur est
l’étudiant. Nous sommes là pour l’étudiant.
C’est à partir de ce principe que nous
pourrions assurer une formation de qualité
dans la stabilité, la sérénité avec le dialogue et la concertation.
On a l’impression que l’ancienne
direction a focalisé ses efforts sur la
coopération tout azimut avec les entités scientifiques et universitaires,
étrangères entre autres, délaissant
quelque peu ce qui se passait au
niveau de cette université. Est-ce que
vous allez recadrer cette coopération
pour orienter vos efforts vers l’intérieur
de l’université ?
D’abord, je ne me permettrai jamais de
dire que mes prédécesseurs ont bien ou
mal travaillé. Ce n’est pas à moi de les
juger. Seulement, moi j’ai une politique à
mettre en place et j’ai des objectifs. Mon
principal souci sera la pédagogie. C’est
d’abord bien former ces jeunes avec une
Photo : DR
L’important pôle universitaire de Boumerdès (32.534 inscrits) vit, tout
le monde s’en est plaint, une instabilité qui coûte cher au plan de l’efficacité, de la qualité pédagogique de son enseignement et de la crédibilité de ses diplômes. Lui a-t-on envoyé un homme pour lui appliquer le
remède nécessaire ? Directeur central chargé de la formation doctorale
au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Abdelhakim Bentellis revient au bercail puisqu’il
est sortant de l’INH (Institut national des hydrocarbures) avec le diplôme de géophysicien spécialiste en exploration et production pétrolière.
L’INH est, rappelons-le, l’ancêtre de l’université M’hamed-Bougara de
Boumerdès (UMBB) dont le professeur a, depuis une quinzaine de
jours, la charge. Il remplace le professeur Ouiza Chirifi. Homme de terrain, comme il se définit, le nouveau recteur, installé dans l’urgence,
«avec des directives très précises de M. le ministre» rappelle-t-il, a pris
la mesure de l’immensité de la tâche qui l’attend. Justement, notre première question va dans ce sens.
formation de qualité. C’est présentement
un objectif et c’est le principal. J’espère
que j’aurai assez de force pour que ce ne
soit pas le seul. Je vous remercie pour
cette question qui me permet de dire
qu’après ce premier objectif, qu’est la
pédagogie qui consiste à prodiguer une
formation de qualité aux jeunes qui sont
en licence et en master , pour ensuite passer aux laboratoires de recherches, aux
chercheurs , aux enseignants et aux doctorants. L’évolution et la visibilité de l’université se font, certes, au niveau international, mais cette évolution et cette visibilité ne se feront pas au détriment de la
pédagogie. Nous sommes enseignants
chercheurs, on s’occupera de l’enseignement d’abord. J’ai été agréablement surpris par ce qui se fait par certains laboratoires et unités de recherches où il y a des
publications internationales de très haut
niveau, mais il n’y a aucune visibilité à
l’université. Ce sont de petits détails qu’il
faut régler pour permettre à l’université de
Boumerdès de reprendre son rayonnement parmi les plus grands pôles universitaires du pays.
Monsieur le recteur, est-ce que l’université de Boumerdès a fait son bilan
du système LMD et quelles en sont les
conclusions tirées, éventuellement, de
ce bilan ?
Ce n’est pas uniquement l’université de
Boumerdès qui a fait son bilan, c’est une
organisation, présidée par MM le ministre
et le secrétaire général, qui a travaillé
durant trois mois pour organiser cette
conférence nationale, laquelle a réuni 800
personnes. Nous ne reviendront plus sur
le système LMD qui est bon et qui est
mondial. Le problème, c’est sa mise en
œuvre de manière correcte.
Justement, si vous permettez monsieur le recteur, j’aimerai insister sur
l’université de Boumerdés.
Concernant Boumerdès, je pense que
le système a été mis en place mais en fin
de compte, Boumerdès a trébuché mais,
fort heureusement, elle n’est pas tombée.
Vous avez soulevé tout à l’heure le
nombre extraordinaire de grèves, de fermetures de facultés, d’arrêts de cours.
Tout ça entraîne un problème dans la formation. Ce qui est tout à fait juste et je suis
tout à fait d’accord avec vous. La situation
est là. Il faut trouver des solutions et
essayer au moins durant ce semestre de
sortir de ce marasme. Je persiste à dire
que c’est l’affaire de tous. J’ai dit à tous les
responsables que ces étudiants ne sont
pas des fous. S’ils ferment une faculté,
c’est qu’il y a des problèmes. Cependant
cela ne veut pas dire qu’il faut tolérer
l’anarchie. Il faut analyser certaines situations avec perspicacité en ayant une main
de fer dans un gant de velours dans l’intérêt de l’étudiant. Je constate, en outre, que
les instances intermédiaires entre les étudiants et la tutelle font défaut ; où sont les
conseils de discipline, où sont les comités
pédagogiques et les structures de dialogue ? Tout cela sera remis en marche, j’y
tiens car il y va de notre université.
Personnellement, j’ai une petite histoire
avec cette université puisque j’ai fait mes
études ici pendant la période faste et
c’était une formation de qualité. J’espère
être à la hauteur avec mes collègues qui
sont tous solidaires avec moi. Je leur fais
confiance pour qu’ils tournent la page euxmêmes. Mais la confiance a aussi des
limites.
Interview réalisée par
Abachi L.
L’opération de rapatriement des ressortissants nigériens
dans leur pays d’origine largement entamée
Suite à un accord intergouvernemental entre l’Algérie
et le Niger, une opération de regroupement de tous les
ressortissants nigériens entrés clandestinement en
Algérie et vivant sur le territoire de la wilaya de Aïn Defla
a débuté mardi dernier.
Pour ce faire, ont pris part à
l’opération, les représentants
de la DAS, (Direction des
affaires sociales), le CRA,
(Croissant-Rouge
algérien),
ceux de la daïra et des élus
locaux, de la Protection civile,
encadrés par les différents services de sécurité, police et gendarmerie.
Le panel de la commission
ainsi constituée s’est rendu
dans la nuit de mardi à mercredi aux environs de 21h dans les
AIN DEFLA
différents foyers installés dans
différents quartiers des grandes
agglomérations principalement.
La commission a commencé
par rassembler les concernés
par groupes, avant de procéder
à leur identification.
L’objectif n’a concerné que
les personnes d’origine nigérienne, les personnes d’origine
malienne, pour des considérations humanitaires en rapport
aux événements qui ont touché
leur pays ont été uniquement
identifiées. Les premiers résultats de l’opération ont permis
de regrouper 82 personnes de
nationalité
nigérienne,
73
hommes, 7 femmes et 2
enfants dans les locaux du
stade omnisports de Khemis
Miliana. Selon nos sources,
cette opération, encore en
cours, étendue aux 36 communes de la wilaya, est inscrite
pour un délai de 5 jours et pren-
dra fin dimanche. On nous a
affirmé que l’opération a été
menée dans le respect du droit
humanitaire. Pour la suite de
l’opération, nous n’avons pas
pu obtenir d’autres informations.
Tout ce qui nous a été assuré, c'est que ces personnes
seront conduites à la frontière
dans leur pays et remises aux
autorités concernées.
Karim O.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
8
Assia Djebar, plus immortelle que jamais
[email protected]
UN HOMMAGE DE PARIS À L'ACADÉMICIENNE
Un an après sa disparition, Assia
Djebar n'a pas pris une ride dans la
mémoire de ses lectrices et lecteurs,
qui sont venus nombreux, de France,
d'Europe, et aussi d'Algérie, pour lui
rendre hommage. C'est au «Petit
Palais», haut lieu de la culture à
deux pas des Champs-Élysées, que
s'est déroulé cet hommage, sous la
forme de tables rondes et de lectures de textes, avec un documentaire en apothéose. Cette journée du
souvenir a été animée par Fadéla
Mehal (1), présidente de la Commission Culture, patrimoine et mémoire
du Conseil de Paris.
our entrer dans le vif du sujet, il n'y
avait pas mieux que la voix de Taos
Amrouche, la grande prêtresse des
chants traditionnels de Kabylie. C'est ensuite, le comédien et auteur, Daniel Mesguich,
qui a lu deux textes de l'écrivaine disparue,
dont le premier est justement consacré à la
cantatrice. Une entrée en matière idoine,
pour accéder à l'univers et aux sources de la
littérature d'Assia Djebar, et sur laquelle a
rebondi la modératrice de la première table
ronde, Mireille Calle Gruber. Cette dernière,
qui est écrivaine et enseigne à la Sorbonne
nouvelle, est l'auteure de plusieurs ouvrages
sur Assia Djebar, dont elle a retracé la vie et
l'œuvre, placées sou le signe de la cause
des femmes.
Évoquant le milieu dans lequel Assia Djebar a grandi, Mme Calle-Gruber a affirmé
que l'académicienne a toujours su la difficulté de prendre la parole lorsqu'on est une
femme. "J'écris à force de me taire", a affirmé celle qui s'est inscrite très tôt dans le rapport ambivalent à la langue française, à la
fois langue de la colonisation et langue de
l'émancipation pour la jeune fille qu'elle était
alors. Cette langue du dominateur, du colon,
cette langue de l'autre, Assia va s'employer à
en faire une langue de poésie et de résistance. Elle va l'essorer, la secouer devant elle,
pour la débarrasser de toute sa poussière
compromettante, souligne l'universitaire
citant les propres mots de la romancière. Il
Photos : DR
De Paris, Ahmed Halli
P
Assia Djebar.
s'agissait de dire, d'être la voix des femmes
sans voix, sans droits, proclame le refus de
la polygamie et de la déshérence qui
dépouille les sœurs au profit des frères (2).
Cette "francophonie d'écriture", elle la travaille de termes arabes, de rythmes de l'Andalousie, des chants de femmes, ensevelies
et analphabètes, "les exilées de l'écriture".
C'est sur ce problème du rapport à la langue
française qu'a rebondi l'écrivain et poète
algérien, Habib Tengour, qui a refusé comme
d'autres auteurs de se laisser emprisonner
dans ce débat paralysant.
Il a cité à cet égard l'exemple de Malek
Haddad, un immense écrivain, qui a brutalement mis fin à une carrière littéraire prometteuse, pour ne plus avoir à écrire dans une
langue qui n'était pas sa langue maternelle.
Il cite aussi le cas de Kateb Yacine, moins
sensible que son aîné aux pressions et à la
surenchère nationalistes, mais qui a aussi
cessé d'écrire, pensant que la langue l'éloignait de sa mère. Quant à Assia Djebar, à
propos de laquelle il préfère parler d'ambiguïté, plutôt que d'ambivalence, Habib Tengour dit qu'elle ne s'est jamais considérée
comme exilée dans la langue française.
Assia Djebar qu'il a connue et souvent ren-
contrée lorsqu'elle formait un duo littéraire
talentueux avec Malek Alloula, disait qu'elle
était habitée par cette langue, le français.
Ce problème de possession, l'écrivaine
va le régler par le procédé de la biographie,
elle va parler d'elle, ce qui est assez rare, et
dans une société où le "Je" est haïssable, à
l'instar du "Moi" de Pascal. Et Habib Tengour
de citer la langue du père qui lui a appris le
français, et qu'elle utilisera pour sa correspondance sentimentale, en faisant "une
langue entremetteuse", selon sa propre
expression ironique. Cependant, note le
poète algérien, Assia Djebar "va se
débrouiller pour que le français soit son français et qu'il devienne arabe, algérien», sous
sa plume. «Elle écrit en français, mais c'est
de l'Algérien!», a-t-il relevé.
Auparavant, l'historienne Michèle Perrot
était revenue sur la fracture qu'il pouvait y
avoir dans la vie d'Assia, d'un côté la mère et
sa culture berbéro-andalouse, et de l'autre la
langue française qui est loin de ce monde
maternel. La langue française qui est celle
de la colonisation, et qui ne concède l'instruction et l'accès à l'école française qu'aux
filles qui peuvent servir son entreprise. C'est
pourquoi, elle va s'attacher à donner une
voix à ces femmes de l'oralité, exclues de
l'écriture, "elle est la femme qui écoute
devant les femmes qui parlent". Elle le fait
pour les femmes dans la vie quotidienne,
mais elle le fait aussi pour certaines héroïnes
de l'Histoire, et Michèle Perrot d'évoquer le
cas de Zoulikha, martyre de la guerre de
Libération nationale. C'est à cette grande
figure du combat pour l'indépendance, arrêtée et jetée d'un hélicoptère par l'armée française, qu'Assia Djebar a consacré l'un de ses
livres les plus attachants "Femme sans
sépulture».
C'est précisément du sujet «Littérature et
histoire des femmes» que devait traiter la
seconde table animée par un autre historien,
Gilles Manceron, avec notamment l'écrivaine
Maissa Bey et Amel Chouati, la présidente
du "Cercle des amis d'Assia". Gilles Manceron a évoqué la place d'Assia Djebar dans
l'histoire non seulement avec son œuvre littéraire, mais en y participant.
Il a rappelé comment l'écrivaine, alors
élève de l'École normale supérieure de
Sèvres, avait renoncé en 1956 à passer son
agrégation pour répondre à l'appel lancé aux
étudiants algériens afin qu'ils se joignent au
combat libérateur. Maïssa Bey a précisé
qu'elle aussi était fille d'instituteur, et comme
Assia Djebar, son père l'a accompagnée à
l'école, et lui a appris la langue française.
Elle a rappelé également qu'une autre écrivaine algérienne, Leïla Sebbar, était aussi
fille d'instituteur, ce qui confère à ce métier
un surcroît de mérite, qui ne lui est pas toujours reconnu. Maïssa Bey a fait part de son
émotion à partager cette commémoration et
cet hommage à une écrivaine qui a beaucoup compté dans sa vie. C'est en lisant
Assia Djebar qu'elle a été encouragée à écrire et à se consacrer à la littérature.
A. H.
1) Fadéla Méhal, conseillère de la Ville de
Paris, élue du 18ème arrondissement de Paris,
s'est d'abord fait connaître en 2006 en créant
les Mariannes de la diversité. En juin 2015, elle
a fondé en juin 2015 l'association «La République ensemble», dont elle est la présidente.
2) Ce sujet suscite une passion qui n'est
pas près de s'éteindre comme en témoignent
les quelques interventions parmi l'assistance,
et qui confirment que l'Algérie a encore beaucoup de chemin à faire pour résorber les
inégalités hommes-femmes.
Rachid Mimouni, forcé à l’exil par les porteurs de la malédiction
«
I
l n'est pas facile, dans ce pays d'être
administrateur. C'est un poste qui exige
beaucoup de qualités. Il faut faire
montre d'une grande souplesse d'échine, de
beaucoup d'obséquiosité, d'un neurone toute
disponibilité pour accueillir celles du chef. Il
faut surtout se garder comme de la peste de
toute forme d'initiative. Notre administrateur
observe à la lettre ces sacro-saints principes.
C'est un homme intelligent. Je prédis qu'il
montera haut dans la hiérarchie.» Rien d’extraordinaire, dira-t-on.
Le rédacteur de ces quelques lignes a tout
simplement regardé l’actualité, particulièrement ce qui s’est passé ces derniers jours au
boulevard Zighout-Youcef pour rédiger cette
courte chronique. Seulement, cette sentence
a été rendue publique il y a 34 ans par un
homme, Rachid Mimouni, dans son roman Le
fleuve détourné. La question n’est plus de
savoir si Rachid Mimouni, le fils d’Alma, présentement Boudouaou, a eu raison d’écrire
ce passage prémonitoire sur la société algérienne, pourtant le roman en question relatait
le passé trouble de l’Algérie, mais de s’interroger sur les gigantesques capacités de l’homme à se mouvoir avec aisance dans les
entrailles de la société algérienne pour sentir
IL EST DÉCÉDÉ LE 12 FÉVRIER 1995
la moindre pulsion. Cette capacité talentueuse a laissé fort heureusement une liste
impressionnante d’œuvres, Le printemps n'en
sera que plus beau (1978), le Fleuve détourné (1982), La paix à vivre (1983), Tombéza
(1984) et d’autres œuvres tout autant majestueuses font partie de l’héritage littéraire laissé par Mimouni qui reste encore méconnu en
Algérie par le grand nombre de ses compatriotes. Malheureusement, l’opposition de
Rachid Mimouni (1945/1995) au régime autoritaire et corrompu et sa forte implication dans
le combat pour la démocratie et le respect des
droits de l’Homme lui valurent de fortes inimitiés qui sont venues à bout de son attachement non démenti à sa terre natale. Il a été,
par conséquent, forcé en 1993 à l’exil par la
menace de mort de la part des porteurs de la
malédiction. Il est mort sur son lit d’hôpital
parisien le 12 février 1995.
Enfin quelqu’un pense à sa date
de naissance
En Algérie on n’aime que la mort puisque
nous ne célébrons nos héros que lorsque
nous nous rappelons de la date de leur décès.
Quelqu’un veut enfin renverser cette tendan-
ce, du moins s’agissant de Rachid Mimouni.
En effet, la Direction de la culture de Boumerdès met en chantier l’organisation d’un colloque national sur l’œuvre de l’écrivain né le
20 novembre 1945 à Boudouaou (w. de Boumerdès). «Un comité scientifique composé
d’intellectuels qui ont travaillé directement ou
indirectement sur l’œuvre de Rachid Mimouni
qui se réunira pour déterminer les thèmes à
étudier lors de ce conclave. Nous pensons
pouvoir organiser cette rencontre vers le mois
de novembre, date qui coïncide avec sa date de
naissance», nous dira le directeur de la culture.
Espérons que ces membres auront l’autorité
intellectuelle nécessaire pour choisir des
thèmes conduisant à l’étude de l’œuvre de
Mimouni dans toute sa complexité. Par ailleurs,
pour commémorer la date de son décès, la
même direction a prévu pour demain une cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt
au cimetière de Boudouaou.
Dans la même ville, où l’écrivain est encore
méconnu par les jeunes et où aucune instance
ne porte son nom, une journée d’étude sera
également organisée. Des personnalités qui ont
étudié le travail de l’écrivain animeront des
conférences sur l’homme et son œuvre.
Abachi L.
Rachid Mimouni.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Give peace
a chance !
Par Kader Bakou
With God on our side (Avec
Dieu à nos côtés) est une chanson de Bob Dylan, dont la première version est parue en janvier 1964 sur l’album The times
they are a-changin. L’artiste américain parle de plusieurs événements historiques, notamment le
massacre des Indiens d'Amérique, la guerre de Sécession, les
deux
guerres mondiales et la
guerre du Vietnam (dans la version des années 1980).
Dylan écrit au début de la
chanson : «Le pays d'où je viens
s'appelle le Middle-Ouest. C'est
là que je fus élevé et qu'on m'a
appris les lois à observer. Et ce
pays dans lequel je vis a Dieu à
ses côtés.» Ensuite, il évoque
les différentes guerres, dont la
guerre hispano-américaine, que
les Etats-Unis ont livrées ou
connues «avec Dieu à nos
côtés», chaque fois. Au sujet de
la Seconde Guerre mondiale,
Bob Dylan dit : «Quand la
Seconde Guerre mondiale vint à
son terme, nous pardonnâmes
aux Allemands et nous devinrent amis, bien qu'ils aient
assassiné six millions de gens,
qu'ils brûlèrent dans les fours
crématoires. Les Allemands eux
aussi maintenant ont Dieu à
leurs côtés.»
Ce passage, on dirait qu’il a
été écrit
cette semaine de
février 2016 : «J'ai appris à haïr
les Russes, toute ma vie durant.
Si une autre guerre éclate, c'est
eux que nous devrons combattre, les haïr et les craindre,
courir et se cacher et tout accepter vaillamment, avec Dieu à nos
côtés. Mais maintenant nous
avons des armes à base de
poussières chimiques. Si nous
sommes forcés de tirer sur eux,
alors nous devrons faire feu.
Une pression sur le bouton, puis
un ébranlement mondial. Et tu
ne te poses jamais de questions,
quand Dieu est à tes côtés.»
Que faire ? «Mais je ne peux
réfléchir à votre place. Ce sera à
vous de décider (...) C'est pourquoi, alors que je pars, j'ai une
lassitude d'enfer. La confusion
que je ressens, aucune langue
ne peut la décrire. Les mots
emplissent ma tête et tombent
par terre. Si Dieu est à nos
côtés, il empêchera la prochaine guerre.»
K. B.
[email protected]
GALERIE D’ART SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM, TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’à la fin du mois de février :
Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya.
GALERIE D'ART DU CENTRE COMMERCIAL & DE LOISIRS DE BAB
EZZOUAR (ALGER)
Jusqu’au 14 février de 9h à 18h :
Expo-vente de brocante et d'artisanat.
EXPACE ESPAGNE (10, RUE ALIAZIL, ALGER)
Jusqu’au 3 mars : Exposition
collective «Art Propos » avec les
artistes Abdeljalil Machou, Mejda
Benchaâbane, Djamel Talbi, Mohamed
Boucetta, Athmane Allalou, Ali Grib et
Selma Dahman.
AÏDA GALLERY (VILLA 132, HEY ELBINA, DELY IBRAHIM, ALGER)
Du 13 au 28 février : Exposition
collective par les artistes Zineb
Boukhalfa-Messani, Samia
[email protected]
9
Algérien d’origine européenne, ces frères de combat
RIE
BRAI
EN LI
LES DERNIERS MARTYRS DE LA RÉVOLUTION DE ABDALLAH CHABANI
Le lecteur qui n’a pas encore
ouvert le livre pourrait croire à un
essai, tant le titre et la une de couverture sont du premier degré. En
fait, Les derniers martyrs de la
Révolution est un roman. Et plutôt
du genre bref, détonnant, humain.
on auteur n’est autre que Abdellah Chabani. Oui, celui-là même
qui avait créé, à l’époque, un
remarquable jeu de société qu’il
dénomma «Le Phénix». Cette invention se résume en un «jeu qui réunit
cette bonne façon de jouer à la fois
aux échecs et au scrabble, un nouveau moyen d’évasion intellectuelle,
un jeu intéressant pour les littéraires
et les scientifiques». Malheureusement, ce jeu a valu bien des déceptions et de déboires à son créateur,
tant en France qu’en Algérie (ses
mésaventures, il les raconte dans un
livre publié en 2010 et préfacé par
Kamel Bouchama).
Abdellah Chabani, tel le phénix qui
renaît de ses cendres, se rappelle à
notre mémoire par ce roman paru aux
éditions Enag. Pour se faire à l’injustice des hommes, il fallait écrire encore.
Se relever par un ressourcement profond, c’est cette fois une œuvre romanesque qui ne devait céder aucun
pouce à la haine et au ressentiment.
Un message d’humanisme. Mohammed Ould Si Kaddour El-Korso, ancien
président de la Fondation 8 Mai 1945,
en donne déjà quelques clés de lecture, dont «la raison d’être du passionnant roman de Abdellah Chabani». Il
souligne, dans sa préface : «La guerre
de Libération algérienne n’a été ni une
guerre de religion ni une guerre d’une
communauté contre une autre. C’est
pourquoi nous retrouvons dans les
rangs du FLN-ALN des Européens
d’origine catholique, des protestants
et des hébraïques, des laïcs et des
communistes. Il ne s’agit pas de les
quantifier en disant combien ils
étaient, mais de souligner qu’ils
étaient là, au front, même si la plupart
d’entre eux étaient dans le camp
adverse. Ne dit-on pas que c’est la
conviction qui fait la force et non le
nombre.» Le préfacier de s’interroger
ensuite : «Combien sont-ils les Algériens de l’après-guerre qui savent que
des Européens ont prit fait et cause
S
pour l’indépendance de notre pays, de
leur pays natal au point qu’ils réfutent
par moment violemment l’appellation
d’Européens : nous sommes, disait le
défunt professeur Pierre Chaulet, des
Algériens d’origine européenne. La
nuance est grande et elle explique
bien des choses, dont leur engagement aux côtés de leurs frères, les
Algériens.» Juste rappel des choses
et, pour ceux qui soupçonneraient
Abdellah Chabani de révisionnisme
par le moyen de la littérature, la préface de Mohammed El-Korso dissipe
certaines équivoques qui peuvent
entretenir la confusion. De même que,
dans l’avertissement au lecteur, l’auteur prend soin de préciser : «Une part
du récit qui suit relève de la pure fiction. Ce qui ne l’est pas et qui traduit la
dure réalité, c’est bien l’évocation de
faits vécus par des Algériens d’origine
européenne totalement engagés dans
la lutte de Libération nationale (...).
Ce n’est qu’une modeste contribution que de rappeler leur mémoire à
travers cet écrit.» Un récit qui part au
quart de tour, en pleine «Bataille d’Alger». Personne n’est encore entré en
scène, mais le décor est planté et nous
sommes tout de suite dans l’action.
L’histoire qui va suivre part de ce
cadre hautement significatif : «Un
attentat a eu lieu près de la GrandePoste. La nouvelle s’est aussitôt
répandue à travers tout Alger. La grenade jetée dans un bar fréquenté par
des légionnaires a fait trois morts et
des blessés, dont quatre gravement
atteints. L’attentat terroriste entrant
dans un plan révolutionnaire était
signé.» Tout comme Albert Camus,
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
dans L’étranger, avait signé le meurtre
de l’Arabe ! «Pourtant, l’Arabe, étranger chez lui, est tué froidement par
balle dans une fiction littéraire avec
coup de grâce et sans regret», enchaîne l’auteur pour marquer le ton et l’atmosphère de cette histoire. «Ambiance de terreur et de sauvage répression
(...). Ce n’était plus une fiction.»
Apparaît alors «un homme trapu, la
soixantaine», à l’allure bourgeoise. Gaston Marget, né en Algérie, a un «commerce florissant d’importateur-exportateur bien établi sur la place d’Alger».
Naturellement, «ces musulmans qui le
côtoient au quotidien, il ne les percevait
que comme des êtres obéissant aux
ordres, ignorants et incapables d’initiatives, que la mission civilisatrice de la
France peine à éduquer». Il a été témoin
de l’attentat et, «malgré la gravité des
événements qui prenaient la tournure
d’une guerre franchement déclarée, M.
Marget campait toujours dans ses
croyances selon lesquelles la situation
finirait bien par s’arranger un jour». Il est
surtout le père de trois jeunes hommes
trop dissemblables pour s’entendre.
C’est dire son aveuglement à ne pas
pressentir le tourbillon dans lequel allait
être entraînée sa famille.
Son fils aîné, Robert, 24 ans, lui
cause déjà bien des soucis. Alors que
ses frères sont étudiants à la Faculté
de droit d’Alger, Robert a achevé sa
scolarité au collège technique de
Constantine, «peu avant que son père
se désiste de sa ferme pour venir vivre
à Alger et se lancer dans le grand
commerce». à Constantine, dans la
ferme parentale, il «puisa ses premières sensibilités d’humaniste au
contact des ouvriers agricoles musulmans employés par son père». Robert
a aussi appris à parler couramment
l’arabe... L’auteur conduit son lecteur
à faire des sauts dans le passé
proche. Il utilise des flash-backs pour
retracer le parcours singulier de
Robert Marget et expliquer les motivations du personnage. Ce portrait psychologique est révélé par l’action, par
des faits et des détails significatifs.
Jusqu’à sa prise de conscience finale
quant à la justesse du combat du
peuple algérien, lequel combat mérite
engagement et sacrifice. Il fallait commencer par une rupture avec l’ordre
colonial, et «c’est au plus fort de la
EL-OUED
bataille d’Alger que Robert se détermina pour ne plus cohabiter avec son
père». L’histoire prend la forme d’une
tresse, le personnage principal
(Robert) ne cessant de s’entrecroiser
et de se rejoindre avec un autre personnage-clé (Abderrahmane Belhadj).
Abderrahmane, c’est cet ami d’enfance qu’il avait connu à Sidi Mabrouk du
temps où sa famille possédait une
ferme à Saint Arnaud. Ils avaient tant
et tant de souvenirs en commun, de
choses partagées. Des liens «tissés
de longue date». La famille de Abderrahmane ayant elle aussi déménagé
pour s’installer à Alger, les deux amis
sont redevenus inséparables. Aujourd’hui des hommes et «armés de leur
conviction morale et politique, Robert
et Abderrahmane se voulaient partie
prenante pour combattre le colonialisme. Leur engagement dans la lutte a
été décidé non sans mesurer les réels
dangers qu’ils encourent». Ils ont
donc été volontaires pour attaquer le
bar près de la Grande-Poste, fréquenté par des légionnaires...
«En acceptant d’un commun
accord d’accomplir volontairement
cette mission, chacun savait que son
destin était lié au sort de l’autre pour la
vie ou pour la mort, animés par une
fraternité qui ne se recherche plus
dans les liens familiaux, de tribu,
dépassant les frontières de la langue,
des mœurs usées, des coutumes
dépassées, mais dans un idéal de justice universelle», rappelle le narrateur
juste avant que l’histoire s’accélère.
Arrêté par les paras, Robert subit la
question. Il résiste à la torture, réussit
à s’échapper avec le concours d’un
appelé du contingent. Les deux amis
et frères d’armes, recherchés, rejoignent le maquis où ils poursuivent la
lutte jusqu’à la fin de la guerre. Ou
presque. Car, comme le dit un proverbe russe, «la mort n’est pas derrière
les montagnes, mais derrière les
épaules». Il a suffi d’une erreur, ou
plutôt d’un malentendu pour que
Robert et Abderrahmane figurent
parmi «les derniers martyrs de la
Révolution».
Hocine Tamou
...........
Abdellah Chabani, Les derniers
martyrs de la Révolution, éditions
Enag, Alger 2015, 162 pages
Plusieurs pays arabes attendus aux 4es Journées théâtrales maghrébines
e nombreux pays arabes sont attendus pour
prendre part aux 4es Journées théâtrales maghrébines, du 15 au 19 février courant à El-Oued,
a-t-on appris mardi de l’association théâtrale locale
Amoureux des planches.
Neuf pièces théâtrales seront présentées lors de
ce rendez-vous culturel par les représentants de 7
pays, à savoir Algérie, Tunisie, Libye, Maroc, Palestine, Egypte et Arabie Saoudite, a précisé le prési-
D
Boumerdassi et Meriem Kezouit.
Vernissage le 13 février à 15h, avec un
récital de poésie de Samia
Boumerdassi.
CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA
Samedi 13 février à 14h : Abdesslam
Ali-Rachedi (médecin et ancien
député), Mohamed-Lakhdar Maougal
(écrivain et professeur), Amar
Ingrachen (journaliste) et Mourad
Ouchichi (économiste) animeront un
café littéraire autour de l’ouvrage
Quelle transition démocratique pour
quelle Algérie ?, paru en février 2016
aux éditions Frantz Fanon. La
rencontre est prévue au Théâtre
régional de Béjaïa.
THÉÂTRE RÉGIONAL SIRATBOUMEDIÈNE DE SAÏDA
Samedi 13 février à 15h : Pièce pour
enfants Protégeons la nature ! de
l’Association du théâtre pour jeunes et
pour enfants de Sidi-Bel-Abbès.
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER)
dent de l’association, Nabil Messaï. Trois autres
pays (Jordanie, Syrie et Koweit) prendront part au
volet académique de la manifestation, à travers des
ateliers consacrés aux techniques du 4e art, dont
l’expression corporelle, l’interprétation, l’écriture
théâtrale et la réalisation, en plus de communications ayant trait au théâtre.
Le programme de ces journées prévoit aussi, en
hors concours, six représentations, dont trois
Samedi 13 février à 10h : Rencontre
«Du roman à la poésie, nécessité ou
choix personnel», avec Abderezak
Boukeba, Mohamed Djaâfar, Nacer
Bakria, Rabia Djalti.
SALLE IBN ZEYDOUN (EL-MADANIA,
ALGER)
Samedi 13 février à 19h : Concert de
Hamidou.
LIBRAIRIE KALIMAT (27, AVENUE
VICTOR-HUGO, ALGER)
Samedi 13 février à 14h : Ramdane
Asselah signera son livre Mémoires
d’un militant de l’OS, paru à Gaia
Editions 2016.
COMPLEXE CULTUREL
ABDELWAHAB- SALIM (CHENOUA,
TIPASA)
Jusqu’au 14 février de 8h30 à 18h30
: Exposition d’arts plastiques de
l’artiste Irki Mahamed.
Samedi 13 février à 15h : Concerts
d’Amir Aïssou et Fadhila Homri.
GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE
D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES
dédiées à la catégorie d’enfants en vue de développer le 4e art chez les petits. Les neuf pièces théâtrales projetées à ces journées ont été retenues par
un comité de sélection sur un total de 30 œuvres
déposées, selon la même source. Cette édition est
dédiée au regretté Sid-Ali Kouiret (1933-2015) en
reconnaissance à tout ce qu’il a laissé sur la scène
artistique nationale comme œuvres théâtrales et
cinématographiques de haute facture.
DEUX BASSINS, BEN-AKNOUN,
ALGER)
Du 13 février au 3 mars : Expositionvente collective par les artistes
Hssicen Saâdi, Youcef Hafid, Mohamed
Laraba, Djanet Dahel, Mimi El-Mokhfi
et Sofiane Dey. Vernissage le samedi
13 février à partir de 15h.
CENTRE CULTUREL HISTORIAL
(RUE LARBI-BEN-M’HIDI,
ALGER-CENTRE)
Samedi 13 février à 10h : L’APC
d’Alger-Centre rend hommage à
Lakhdar Rebbah, décédé le 6 février
1989. Conférence de Mohamed
Rebbah, auteur, chercheur en histoire,
intitulée «La vie militante de Lakhdar
Rebbah».
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA
CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 27 février : Exposition
collective d’arts plastiques «Diaf Baya»,
avec les artistes Jaoudet Gassouma,
Amel Benghezala, Smaïl Ouchen et
Hammouche Noureddine.
GALERIE D’ARTS ASSELAHHOCINE (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 18 février : Exposition de
peinture par l’artiste Abderrahmane
Bekhti.
GALERIE D’ART DAR EL KENZ (LOT
BOUCHAOUI 2, N° 325, CHÉRAGA,
ALGER)
Jusqu’au 20 février : Exposition des
artistes Youcef Hafid, Mourad
Belmekki, Ahmad Mebarki, Adlane
Samet et Djamel Talbi, à l’occasion du
20e anniversaire de la galerie. La
galerie est ouverte du dimanche au
jeudi de 8h30 à 17h30 et les vendredi
et samedi de 11h à 17h30.
MUSÉE PUBLIC NATIONAL DE
L’ENLUMINURE, DE LA MINIATURE
ET DE LA CALLIGRAPHIE (PALAIS
MUSTAPHA-PACHA, BASSECASBAH, ALGER)
Jusqu’au 26 mars : Exposition
«Le maître et ses disciples» en
hommage à Mostefa Ben Debbagh.
Le Soir
d’Algérie
Des espoirs mais aussi beaucoup
d'interrogations
Monde
TRÊVE EN SYRIE
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAge
10
Aller de l'avant
Les Occidentaux leur reprochent depuis des mois de frapper
sans discrimination groupes
extrémistes et rebelles modérés,
susceptibles de s'asseoir à la
table des négociations, et craignent que cela ne continue malgré l'accord de Munich, les
Russes classant de nombreux
groupes sous la même étiquette
«terroriste».
«Al-Nosra est actif à Alep et
plusieurs groupes ont des liens
avec cette organisation. C'est un
feu vert donné aux Russes pour
poursuivre leurs actions militaires
tout en faisant semblant de respecter l'accord», anticipe Julien
Barnes-Dacey,
expert
à
l'European Council on Foreign
Relations.
Prudent, Mazen Darwich, un
défenseur des droits de l'Homme
emprisonné pendant trois ans par
le régime, a relevé que «tous les
efforts étaient bienvenus» mais
appelé à bien «évaluer sur le terrain» le bon vouloir de Moscou.
Pour la Turquie, vers laquelle
se pressent les civils fuyant les
bombardements, l'accord de
Munich est un «pas important sur
la route d'une solution à la crise
syrienne». Il convient désormais
de
«stopper
les
frappes
aériennes» et de fournir un
«accès aux humanitaires", a toutefois insisté le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu.
Les 17 pays membres du
Groupe international de soutien à
la Syrie (ISSG) doivent se réunir
dès vendredi à 16h (15h GMT) à
Genève pour mettre en œuvre le
volet humanitaire de l'accord.
Les négociations intersyriennes, suspendues début février
en pleine offensive du régime
appuyée par l'aviation russe sur
Alep (nord), doivent par ailleurs
«reprendre dès que possible», a
insisté John Kerry à Munich.
Ces négociations doivent avoir
lieu «sans ultimatums et préconditions», a souligné de son côté
Sergueï Lavrov.
Moscou refuse notamment de
faire du départ de Bachar AlAssad un préalable alors que les
Occidentaux continuent d'affirmer
qu'avec lui une solution durable
en Syrie est impossible.
L'opposition syrienne réclame
des signes concrets humanitaires
et l'arrêt des bombardements
avant de reprendre ces négociations reportées pour le moment
au 25 février.
Pour Alexeï Malachenko,
expert au centre d'études
Carnegie de Moscou, «toutes les
parties prenantes au conflit se
trouvent actuellement dans une
impasse absolue. Tous ont compris qu'il est temps de s'arrêter».
«La Russie avait appelé tout le
monde à s'asseoir à la table des
négociations tout en continuant à
bombarder l'un des participants.
Cela ne menait nul part et les
Russes l'ont compris», estime-t-il.
groupe pro-gouvernemental sont
retombées depuis la conclusion
d'un accord la semaine dernière.
La semaine a également été
marquée par la mort jeudi à
Hombori (nord) d'un douanier et
deux civils lors d'une attaque attribuée à de présumés djihadistes.
Trois militaires maliens ont
aussi été tués mardi dans l'explosion d'un engin improvisé au passage de leur véhicule un peu plus
au sud, près de la frontière avec
le Burkina Faso.
La capitale du Burkina Faso,
Ouagadougou, a été frappée le
15 janvier par un attentat qui a fait
30 morts. Le 20 novembre, un
attentat contre un grand hôtel de
Bamako, la capitale malienne,
avait fait 20 morts, outre les deux
assaillants. Ces deux attaques
ont été revendiquées par Aqmi,
en coordination avec le groupe AlMourabitoune.
La menace représentée par
les organisations djihadistes en
Afrique, telles qu'Aqmi dans le
Sahel, les Shebab somaliens,
Boko Haram au Nigeria, et le
groupe Etat islamique en Libye a
augmenté, a affirmé cette semaine le commandant des opérations
spéciales américaines sur le
continent, le général Donald
Bolduc.
"Ces 12 derniers mois, ils sont
devenus plus actifs. Ils ont exporté des tactiques et des techniques, en particulier en matière
d'engins explosifs improvisés", a
précisé le général Bolduc à l'occasion du lancement au Sénégal
de l'exercice militaire annuel
Flintlock organisé par les EtatsUnis en Afrique avec une trentaine de pays, du 8 au 29 février.
Le nord du Mali était tombé en
mars-avril 2012 sous la coupe de
groupes djihadistes liés à AlQaïda après la déroute de l'armée
face à la rébellion à dominante
touareg, d'abord alliée à ces
groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes djihadistes ont
été dispersés et en grande partie
chassés du nord à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se
poursuit. Mais des zones entières
échappent encore au contrôle
des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en
mai-juin d'un accord de paix entre
le gouvernement et l'ex-rébellion.
La Tunisie a annoncé hier qu'elle allait mettre en place
des commissions régionales chargées d'élaborer "un
plan" pour faire face aux conséquences d'une éventuelle
intervention militaire internationale en Libye, pays voisin
livré au chaos.
de travail au niveau de chaque
gouvernorat, pour se préparer à
faire face de manière réussie et
sur le terrain aux (...) évènements
exceptionnels qui pourraient se
produire", poursuit le texte, sans
davantage de précisions.
Le ministère de la Santé avait
déjà indiqué jeudi dans un communiqué avoir
consacré une
réunion à l'examen d'un "plan d'urgence dans le domaine de la
santé (...) en prévision de l'afflux
sur le territoire tunisien de réfugiés
et de migrants fuyant les frappes
militaires qui pourraient se produi-
re en Libye". Une éventuelle intervention militaire internationale en
Libye inquiète grandement en
Tunisie. "Je dis, et très clairement,
aux amis qui pensent à cela (à une
intervention, ndlr) de ne pas penser seulement à leurs intérêts. De
penser aux intérêts des pays voisins et au premier rang la Tunisie",
a récemment déclaré le président
Béji Caïd Essebsi.
"Avant tout acte de ce genre,
s'il vous plaît, consultez-nous,
parce qu'il peut vous servir mais
nous porter atteinte", a-t-il fait
valoir.
L'accord des grandes puissances sur une cessation
des hostilités en Syrie s'annonce fragile mais il constitue
l'unique voie pour espérer relancer le processus de paix
et stopper l'engrenage guerrier, ont estimé hier pays
impliqués et experts.
A l'issue d'intenses négociations, les Etats-Unis, la Russie et
leurs principaux alliés dans ce
dossier sont tombés d'accord
dans la nuit de jeudi à vendredi
sur une trêve qui, si elle se
concrétise, constituera une première étape pour faire taire les
armes depuis le début en 2011 du
conflit qui a déjà fait 260.000
morts.
«Nous avons convenu d'une
cessation des hostilités dans tout
le pays dans un délai d'une
semaine», a annoncé le chef de
la diplomatie américaine John
Kerry à l'issue d'une réunion du
Groupe international de soutien à
la Syrie (ISSG) à Munich (sud de
l'Allemagne).
Les parties ont aussi convenu
d'intensifier dès les prochains
jours l'aide humanitaire vers les
villes assiégées par le régime de
Damas ou le groupe Etat islamique (EI), par voie terrestre ou
aérienne.
Mais pour les Occidentaux, les
Russes, principaux soutiens du
régime de Bachar Al-Assad dans
son offensive militaire contre les
rebelles, doivent désormais montrer l'exemple dans la mise en
œuvre de l'accord.
«Les mots doivent être suivis
de faits (...) et c'est à la Russie
que revient la principale responsabilité» dans ce domaine, a
insisté une porte-parole du gouvernement allemand, Christine
Wirtz.
«Nous avons à présent la possibilité de sauver ce processus
mais nous attendons dans le
même temps que la période jusqu'à un cessez-le-feu ne soit pas
utilisée pour une accentuation
des bombardements», a-t-elle
martelé en référence aux frappes
russes qui visent actuellement le
bastion rebelle d'Alep.
Par ailleurs, la trêve exclut les
groupes djihadistes tels l'EI et AlNosra - branche locale d'Al-Qaïda
Deux Casques bleus de
l'ONU au Mali ont été tués
et trente autres blessés hier
à Kidal (nord-est) par des
djihadistes présumés, une
semaine après l'attaque
visant des policiers nigérians de la force de l'ONU à
Tombouctou, revendiquée
par Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi).
assaillants. Elle avait été revendiquée par Aqmi.
La Minusma, déployée depuis
juillet 2013, est la mission de
maintien de la paix de l'ONU la
plus coûteuse en vies humaines
depuis la Somalie en 1993-1995.
- et donc l'arrêt des bombardements contre ces groupes. «Nous
continuerons, de même que la
coalition conduite par les EtatsUnis, à les combattre», a souligné
le chef de la diplomatie russe,
Sergueï Lavrov.
La coalition emmenée par les
Etats-Unis mène depuis 2014 des
raids aériens contre l'EI, essentiellement dans l'est du pays. Les
Russes concentrent de leur côté
leurs bombardements sur la partie ouest du pays, en appui direct
à Bachar Al-Assad.
Deux Casques bleus tués à Kidal
"Notre camp à Kidal a été attaqué ce vendredi tôt le matin par
des terroristes. Nous avons riposté, mais deux Casques bleus ont
été tués, et 30 autres blessés", a
déclaré à l'AFP une source sécuritaire au sein de la Mission de
l'ONU au Mali (Minusma).
Les "terroristes ont attaqué à
l'aide de roquettes. Il y a eu au
moins deux heures d'échanges
de coups de feu", a indiqué cette
source.
Un militaire guinéen de la
Minusma a précisé à l'AFP que
les Casques bleus tués appartenaient à ce contingent, soulignant
que parmi les trente blessés,
"sept sont dans un état grave".
Deux soldats guinéens de
l'ONU avaient déjà été tués fin
novembre à Kidal dans une
attaque à la roquette contre le
camp de la Minusma, revendiquée par le groupe djihadiste
Ansar Dine.
Le 5 février, une attaque
contre une base de policiers nigérians de la Minusma installée
dans un ancien hôtel à
Tombouctou (nord-ouest) avait
coûté la vie à un militaire malien,
ainsi qu'à au moins quatre
Première tournée du chef
de la Minusma
L'attaque de vendredi coïncide
avec la première visite de terrain,
entamée lundi dans le nord du
pays, du nouveau chef de la
Minusma,
Mahamat
Saleh
Annadif. M. Annadif s'est notamment rendu à Kidal, bastion de la
Coordination des mouvements
de l'Azawad (CMA, ex-rébellion),
où les tensions suscitées par l'arrivée en force dans la ville au
début du mois de membres d'un
MALI
La Tunisie se prépare aux conséquences
d'une intervention militaire en Libye
En 2011, la Tunisie, pays d'environ 11 millions d'habitants, avait
accueilli plusieurs centaines de
milliers de personnes - Libyens et
non Libyens - fuyant le conflit qui a
provoqué la chute de Mouammar
Kadhafi en Libye.
"En prévision du développement de la situation en Libye et de
ses conséquences, le chef du
gouvernement Habib Essid a autorisé les gouverneurs des régions
du sud-est à former des commissions régionales", a indiqué le
gouvernement dans un communiqué.
Elles seront composées "des
diverses parties concernées afin
de prendre les précautions nécessaires et mettre au point un plan
Animé par Naïma Yachir
Numéro 212
[email protected]
ÉCLAIRAGE
«la situation
de l’anorexique doit
être considérée avec
la plus grande
attention»
L’anorexie est une
perte de l’appétit.
Elle peut être
passagère et durer
quelques jours, comme
elle peut s’installer
dans la durée pour
devenir chronique.
Dans ce dernier cas,
elle sera à l’origine de
complications liées à la
malnutrition. Eclairage
avec le Dr Mohamed
Tahar Zerouala.
.............
VOYAGE CULINAIRE
Seksou bel loubiat
lekbayel, une
recette pittoresque
Cette semaine, nous
allons escalader les
montagnes de Kabylie
pour arriver dans un
petit village accroché au
sommet de l’une d’elles,
semblable à ceux
qu’on voit dans les
contes de fées.
L’anorexie mentale est une af fection chronique, qui se
manifeste par une perte de l'appétit, et dont la complication
majeure est la malnutrition. Connaissons-nous vraiment
cette maladie ? Entre inquiétude de l'entourage, peur des
complications et autres soucis des parents, les craintes s'entremêlent devant ce tableau clinique qui se traduit par un
refus de se nourrir. L'équipe du S oirmagazi ne a recueilli
quelques témoignages chez des jeunes filles ayant été victimes de cette affection qui constitue le diagnostic dif férentiel de l'anorexie d'origine organique.
Manel, 22 ans, étudiante
J’ai vécu durant une année avec
une anorexie mentale. J'ai eu la chance
de pouvoir m’en débarrasser progressivement. Mais elle a eu tout le temps de
perturber sérieusement ma vie et celle
de mon entourage. C'est une expérience qui m’a fait comprendre bien des
choses. J'ai voulu apporter mon témoignage pour essayer de rassurer et
d’encourager ceux qui risquent de vivre
ce que j’ai vécu : on peut vaincre l'anorexie mentale, à condition de prendre la
décision d'agir à temps. Mais sans pour
autant jouer au psychologue, j’aimerais
donc décrire les troubles dont j’ai souffert. Chaque fois qu'on parle d'anorexie
mentale, on présente habituellement
les symptômes classiques : perte d'appétit, fatigue, troubles d'humeur, difficultés à être à l'aise lorsqu'on est en groupe... Chez moi, cette maladie a toujours
été accompagnée par deux signes très
envahissants, rarement décrits par les
patients et pourtant confirmés par les
psychologues : une intense phobie de
la prise de poids — qui m’oblige à avoir
des comportements qui pourraient éviter l’obésité — et l'envie de s'isoler
socialement.
Zohra, 22 ans, étudiante
en médecine
J'ai eu ce problème à l'âge de 16
ans, alors que j'étais au lycée. Au début,
je n'y ai pas attaché d'importance, pour
.............
C’EST MA VIE
Khalti Hamida au
Lire en page 12
secours des autres
Depuis son jeune âge,
khalti Hamida était
attentive aux soucis et
au mal-être des autres.
Maman, elle devenait de
plus en plus sensible
aux injustices sociales
dont souffraient ses
semblables et refusait
la fatalité.
Lire en page 13
ATTITUDES
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
moi c'était une perturbation de mon
appétit due essentiellement à une abstention de s'alimenter régulièrement,
bien que j'ai conservé mon appétit. Je
trouvais que j'étais moche à cause de
mon excès de poids, j'ai beaucoup souffert moralement. J'ai voulu être comme
les stars, les mannequins et les femmes
des magazines. La situation s'est compliquée avec une altération de mon état
général, je me suis retrouvée au service
des urgences avec un tableau clinique
alarmant : fatigue, amaigrissement
important, fragilité de la dentition, vertiges et nausées. On m'a gardée trois
jours à l'hôpital.
Les médecins m’ont orienté vers la
psychologue clinicienne. Après la première séance, j’ai pris conscience de
mon problème. Cette praticienne m'a
beaucoup aidée, c'est grâce à elle que
je me suis rendu compte qu'on ne peut
pas aller à l'encontre de la nature. J'ai
commencé à reprendre les kilos que j’ai
perdus et tout allait pour le mieux, et
comme ça, au bout de quelques mois,
j'ai vaincu l'anorexie. Toutefois, j'ai
gardé des séquelles sur les plans gastrique et corporel.
Houria, 23 ans, secrétaire
Il m’est impossible d'oublier ce que
j'ai enduré comme souffrances durant
deux longues années à cause de cette
maladie. C'est une épreuve pénible qu'il
m'est très difficile de décrire brièvement. J'ai quitté mon fiancé, mes amies
et ma vie a complètement changé. Mais
je suis consciente que cette affection
est apparue lors d'un changement
volontaire de mon régime alimentaire.
Mais j'ai voulu enfin m'en sortir, car je
n'en pouvais plus de ces souffrances
qui m'empêchaient de vivre pleinement.
C'était un processus très long, je m'en
suis sortie, très forte. J'ai consulté plusieurs psychologues cliniciens, chacun
«IL M’EST IMPOSSIBLE D'OUBLIER
CE QUE J'AI ENDURÉ COMME
SOUFFRANCES DURANT DEUX
LONGUES ANNÉES À CAUSE DE
CETTE MALADIE. C'EST UNE
ÉPREUVE PÉNIBLE QU'IL M'EST
TRÈS DIFFICILE DE DÉCRIRE
BRIÈVEMENT. J'AI QUITTÉ MON
FIANCÉ, MES AMIES ET MA VIE A
COMPLÈTEMENT CHANGÉ. MAIS JE
SUIS CONSCIENTE QUE CETTE
AFFECTION EST APPARUE LORS
D'UN CHANGEMENT VOLONTAIRE
DE MON RÉGIME ALIMENTAIRE.»
a son avis sur cette maladie, et sur les
conduites à tenir qui nous permettent
de nous en sortir. Une psy m'a recommandé de suivre des étapes à travers
une série de consultations, pour comprendre d'où vient l'installation brutale
de mon anorexie. C'est grâce à elle que
j'ai déduit que c'était un problème de
manque de confiance en soi, donc un
problème de dysfonctionnement psy-
Par Naïma Yachir
[email protected]
Rahla
Décor apocalyptique. Des gravas, des
pans de mur en parpaings jonchent le sol, du
mobilier et des effets hétéroclites s’entassent dans des camions. Dans un va-et-vient
incessant, des adolescents, excités, chargent
les derniers ballots sous l’œil vigilant des
gendarmes. Une énième rahla (recasement)
dans la capitale. Les badauds suivent les pelleteuses qui, dans un bruit assourdissant,
écrasent en un mouvement fracassant les
baraquements, soulevant ainsi des nuages
de poussière. Une armada de policiers, d’éléments de la Protection civile et agents de
Sonelgaz contrôle l’opération. Assis sur les
décombres, un jeune homme farfouille.
Il soulève des pierres et tire des fils électriques. Il les enroule puis les dépose. Il
continue sa fouille, en découvre d’autres,
chique que les malades cherchent à
dissimuler derrière la décision d'opter
pour un régime alimentaire strict qui
aboutit sur l’anorexie. Elle m'a préconisé une thérapie comportementale qui
m'a beaucoup aidée à dominer cette
maladie. Mes conseils aux jeunes filles
qui veulent maigrir : ne vous montrez
pas exigeantes face à la vie, mais prenez ce qu'elle vous offre !
Soulef, 31 ans, enseignante
J’ai été victime d’une anorexie à
l'âge de 26 ans. Elle s'est installée progressivement. Mais j’ai toujours préféré
souffrir en secret sans impliquer ma
petite famille, dont le niveau socioculturel était assez limité pour pouvoir vraiment comprendre le fond de ce problème. J'ai donc affronté toute seule cette
situation, par peur de perdre mes êtres
chers. Ma mère, avec qui je m’entendais le mieux, est décédée après une
longue maladie. En même temps, mon
fiancé m’a quittée. J’ai senti que j'avais
tout perdu au point que j’ai voulu en finir
à mon tour, en silence.
Un jour, je suis tombée par hasard
sur un documentaire très intéressant
sur l'anorexie sur une chaîne de télévision étrangère, j'ai su beaucoup de
choses sur cette maladie, ses facteurs
déclenchants et son évolution.
Ce fut un véritable déclic. Alors j'ai
décidé de lutter pour m'en sortir. J'ai
consulté une psy dans une unité de
santé scolaire de Guelma. Finalement
j'ai réussi à me sortir de ce calvaire,
bien que ce fût très difficile et tout est
rentré dans l'ordre. Vu mon expérience
je pense qu'il s'agit également d'un pro-
puis s’adresse à son compère, qui, lui, est en
quête de madriers, planches, cadres de
fenêtres, de portes et contreplaqués.
«Je crois qu’aujourd’hui c’est notre jour
de chance.» Plus loin, un sexagénaire
marche sur les débris, un bouquet de fleurs
en plastique à la main qu’il prend soin
d’épousseter. Il se baisse, cherche, furète
puis ramasse une marmite cabossée, il continue à chercher espérant trouver son couvercle. C’est sans doute cet homme qui a
gagné le gros lot. Il est installé sur une chaise
bancale qu’il cale grâce à un gros bloc et surveille son butin : une machine à coudre
presque en bon état, un vieux téléviseur, des
étagères de cuisine, des tabourets en bois et
un lit de bébé. Il rêve déjà de sa fortune quand
Par Nourredine Guergour
blème de communication. Il faut donc
en parler, mais avec des spécialistes.
Fatima, 19 ans, étudiante
Mon médecin pense que j'ai un profil psychologique particulier qui, selon
lui, constitue un terrain favorable aux
troubles d'appétit, car avant cela j'étais
boulimique et j'avais 14 kg en surplus. A
chaque problème, à chaque conflit, je
cherchais à manger et avalais n’importe
quoi pour me remplir le ventre, c'était le
seul moyen pour me calmer. Pour arrêter ça été très pénible, presque impossible. J’en ai pris conscience quand
mon entourage m'a signalé que j'étais
en surpoids. Mon problème avec l'anorexie a commencé lorsque mon ami m'a
abandonnée et j'ai pensé que c'était à
cause de mon obésité puisqu'il a connu
une fille plus mince que moi. J’ai décidé
alors de suivre un régime strict.
Au fil du temps j'ai perdu l’appétit,
presque totalement, je ne supportais
aucun aliment, rien ne pouvait passer
dans mon estomac. J’ai commencé à
me sentir faible. Aussi, avec des signes
de malnutrition, mon état de santé a
nécessité plusieurs hospitalisations en
une année. Les médecins de l'hôpital
m'ont conseillée de voir un psychiatre.
Avec l'aide donc de mes parents, j'ai pu
vaincre cette maladie. Mais aujourd'hui
j'ai bien compris mon problème.
C'était selon mon médecin traitant,
une grande peur de grossir et le besoin
de maigrir était si fort que j'ai cessé de
me nourrir. n
tout sera vendu ! La petite Manel est fascinée
par les gros engins qui détruisent tout sur
leur passage. «Regarde maman, on dirait
des dinosaures.» Deux jeunes embarquent
une porte en fer à moitié rouillée dans leur
camionnette et démarrent. Les langues se
délient et les mécontents dénoncent déjà
les techniques sournoises d’injustice.
Ce jour-là ce fut la fête pour les enfants
qu’on n’a pas envoyés à l’école. Ce fut aussi
une trêve pour les marchands ambulants de
cette importante agglomération.
De ces bidonvilles érigés depuis plusieurs années, il ne reste plus rien.
Les camions, en une longue procession, prennent la route vers de nouvelles
destinées. n
Photos : DR
Soirmagazine
11
L'anorexie mentale pour contrer l'obésité ?
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Eclairage
Le Soir
d’Algérie
Soirmagazine
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
PAR LE Dr ZEROUALA MOHAMMED-TAHAR,
MÉDECIN ESSAYISTE
12
«La situation de l’anorexique doit être
considérée avec la plus grande attention»
Mais tout n’est pas irréversible, si le
patient est pris en charge correctement par la médecine. Des traitements bien conduits entraînent la
guérison ou du moins l’amélioration.
Cette thérapie, basée sur les médicaments, vise à rééquilibrer l’individu en éliminant les carences afin
qu’il retrouve la bonne forme.
L’anorexie est une perte de l’appétit. Elle peut
être passagère et durer quelques jours, comme
elle peut s’installer dans la durée pour devenir
chronique. Dans ce dernier cas, elle sera à l’origine de complications liées à la malnutrition.
L’anorexie peut être un symptôme d’une maladie plus ou moins
grave. Une maladie bénigne peut se
traduire par une anorexie : une
simple grippe, une indigestion, une
petite intoxication alimentaire…
Dans ces cas, la perte de l’appétit
est transitoire. Le patient retrouve
son appétit normal en quelques
jours, ce qui élimine d’ailleurs une
maladie plus grave.
Dans d’autres situations, l’anorexie est le maître symptôme : le
cas d’une tuberculose qui évolue,
d’un cancer... En général, d’autres
symptômes accompagnent cette
anorexie et permettent d’orienter le
diagnostic. Dans tous les cas, l’anorexie entraîne des désordres physiologiques dus aux déséquilibres
alimentaires. C’est l’amaigrissement, la fatigue, la diminution de la
concentration… Les carences s’installent. Chez la femme, les règles
sont peu abondantes ou disparaissent. Il y a chute de cheveux, les
ongles sont cassants, la pâleur est
évidente due à l’anémie causée par
la carence en fer. Celui-ci entre
dans la composition de l’hémoglobine, pigment indispensable pour
l’oxygénation des tissus. Par ricochet, les organes souffrent. Le
patient est sujet à des vertiges.
Cette semaine, nous allons
escalader les montagnes de
Kabylie pour arriver dans un
petit village accroché au sommet
de l’une d’elles, semblable à ceux
qu’on voit dans les contes de fées.
Ce village est l’un des plus pittoresques
que j’ai jamais vus, autant par la place où il se
trouve que par les habitants qui l’occupent.
Pour arriver à cet endroit féerique, il nous a
fallu grimper à travers les dédales de chemins
sinueux et étroits. Il est difficile alors de croire
qu’au bout de ces sentiers caillouteux, se trouvent des maisons ancestrales, bâties directement dans la rocaille, abritant des familles
entières depuis des décennies.
Et c’est dans ces foyers chaleureux que
nous avons été accueillis par une foule de
bambins vifs et hardis, curieux de nous voir
débarquer ainsi dans leur village perdu au bout
des temps et heureux de notre visite inopinée
car les visiteurs se faisaient bien rares.
Dès que nous eûmes franchi le seuil de la
maison de nos hôtes, une incroyable sensation
de repos et de sérénité envahit nos corps et
nos âmes, et on se sentit immédiatement chez
nous. Les femmes de la maison nous introduisirent dans nos appartements et s’éclipsèrent,
nous laissant la liberté de nous délasser de
Photos : DR
L’anorex ie mentale peut
s’avérer parfoi s grave
Elle est causée par un déséquilibre psychique ou psychiatrique. Le
patient présente des troubles du
comportement alimentaire. Les
jeunes filles sont les plus exposées.
L’anorexie qu’on appelle, dans ce
cas, mentale peut toucher également les garçons mais dans une
moindre proportion.
L’anorexie mentale peut s’installer à la suite d’un choc émotionnel
important comme elle peut être le
résultat d’une obsession de la jeune
fille pour son poids. Il lui semble
qu’elle est toujours en surpoids
alors que la balance dont elle fait
son baromètre lui indique le contraire. Elle se prive de repas, mais elle
garde néanmoins de l’énergie. Elle
continue à faire du sport intensément dans le but de ne pas grossir.
Il lui arrive parfois de tomber dans
une boulimie extrême qu’elle n’arrive pas à contrôler.
A la suite de cette alimentation
anarchique elle se fait vomir. La
famille ou les proches s’inquiètent.
La malade, c’est une vraie malade,
entre dans la phase de carences.
Son poids est inférieur aux normes.
On peut évaluer la norme d’un indi-
vidu par un calcul simple. C’est celui
de l’IMC ou indice de masse corporelle. Il faut diviser le poids par la
taille au carré. Plus simplement diviser le poids en kilogrammes par la
taille multipliée par la taille. Le résultat est en kilogrammes par mètre
carré. Le chiffre normal se situe
autour de 25 kg par m2.
L’anorexique est à 18 et parfois
moins. Malheureusement la complication ultime est le suicide ou le
décès par carence grave. Plus la
prise médicale est précoce, plus les
chances de s’en sortir sont grandes.
Ainsi la situation de l’anorexique
doit être considérée avec la plus
grande attention. Ce tableau se rencontre aussi chez les femmes qui
s’astreignent à un régime pour maigrir. Elles ont peur de s’alimenter.
Il leur arrive d’utiliser une série
de produits qu’elles considèrent
amaigrissants : ce sont les laxatifs
pour accélérer le transit intestinal,
les diurétiques pour uriner abondamment, ce qui peut entraîner une
déshydratation, des hormones thyroïdiennes qui donnent des tachycardies, des coupe-faim.
Les dernières «trouvailles» pour
maigrir : des produits qui déferlent
sur le marché en provenance du
Moyen-Orient. Leurs effets secondaires sont inconnus et ils n’ont
aucune autorisation officielle de
mise sur le marché (AMM) car ils
sont vendus sous l’étiquette de
compléments alimentaires.
Quelques conseils pour mai-
grir ou perdre du poids
En dehors de l’anorexie mentale qui
relève de soins particuliers, les
conseils qu’on peut proposer pour
maigrir ou ne pas prendre du poids
c’est d’éviter les régimes drastiques
(extrêmes). Il faut savoir que les
régimes amaigrissants entraînent
nécessairement des carences.
Un régime alimentaire correct
doit s’abstenir de sucres rapides,
d’aliments trop salés ou trop gras.
Le pain qui contient beaucoup de
sucre doit être consommé avec
modération.
Les boissons gazeuses et les jus
industriels doivent être proscrits. Le
plus important c’est de pratiquer
une activité physique régulière. n
Seksou bel loubiat lekbayel,
une recette pittoresque
Par
H. Belkadi
Khalti Sekoura qui était assise sur une
natte à même le sol, se leva d’un bond et ôta
le linge qui recouvrait une panoplie d’assiettes
en terre cuite remplies de gâteaux au sucre et
au miel. Elle nous servit du café et nous invita,
en insistant, à goûter aux spécialités du village. On se goinfra de mchaoucha, de sfenj, de
makrout aux dattes jusqu’à n’en plus pouvoir
tout en écoutant les explications détaillées de
notre hôtesse sur les us et coutumes de la
région. Pendant que nous papotions, une
odeur alléchante qui nous arrivait des cuisines
se répandait dans toute la maison et venait
titiller nos papilles.
C’était les jeunes femmes de la maison qui
préparaient sans plus attendre le dîner et elles
s’affairaient sans bruit à concocter un menu
traditionnel des plus appétissants.
notre périple. Les plus âgées d’entre elles restèrent cependant un moment avec nous pour
nous mettre à l’aise et s’enquérir de nos
besoins immédiats. Khalti Sekoura, la doyenne
parmi elles, se faufila dans la pièce voisine qui
servait de cuisine et au bout d’un court instant,
revint suivie d’une jeune femme. Cette dernière portait une grande meïda en bois brut
recouverte d’un linge blanc immaculé. Elle
déposa la table basse et disparue sans bruit.
LA RECETTE
Ingrédients
-1 kg de couscous moyen, 1 ou 2 morceaux
de viande séchée (keddid), 1 poignée de cornilles (haricots à œil noir) sèches trempées la
veille , 1 oignon sec, 3 à 4 navets, 3 à 4
carottes, 2 à 3 courgettes, 3 pommes de terre,
1 à 2 tomates fraîches, 1 c. à s. de concentré
de tomates, 3 c. à s. d’huile d’olive, sel/ poivre.
Préparation
Dans le bas du couscoussier, faire revenir
l’oignon émincé finement dans 1 cuillerée d’huile à feu doux jusqu’à ce qu’il devienne translucide. Laver les morceaux de viande séchée
abondamment à l’eau froide pour les dessaler
puis les mettre dans la marmite.
Laver et couper les légumes dans le sens
de la longueur en commençant par les carottes
puis les navets. Ajouter les tomates réduites en
purée puis le concentré de tomates. Saler, poivrer et laisser mijoter quelques minutes pour
que les légumes et la viande s’imprègnent de la
sauce. Mouiller ensuite avec 1 litre d’eau tiède
et ajouter les haricots. En parallèle, faire cuire le
couscous de la manière classique à la vapeur
de la sauce. Avant la deuxième cuisson du
couscous, ajouter les pommes de terre et les
courgettes coupées dans le sens de la longueur
et terminer la cuisson.
Vérifier qu’il y a suffisamment d’eau et rectifier l’assaisonnement. Lorsque la viande, les
légumes et les haricots sont bien cuits, retirer
du feu. Présenter dans un grand plat de service
en mettant le couscous au milieu et en plaçant
les haricots dessus en dôme. Mettre alors les
légumes tout autour et garnir avec les morceaux de viande. Arroser d’un filet d’huile d’olive et accompagner de piments verts grillés. n
Khalti Hamida au secours des autres
Le Soir
d’Algérie
C’est ma vie
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
Photos : DR
Depuis son jeune âge,
khalti Hamida était
attentive aux soucis et
au mal-être des autres.
Maman, elle devenait de
plus en plus sensible
aux injustices sociales
dont souffraient ses
semblables et refusait
la fatalité.
ne femme au grand cœur qui
vivait dans un appartement peu
spacieux, mais pour ceux qui la
connaissaient il était aussi grand que
son cœur pour porter secours et apaisement aux autres. Sans même s’en
rendre compte, elle en a fait un centre
d’accueil pour les femmes qui y transitaient. Elle avait accueilli bon nombre de
femmes tourmentées, ne sachant plus
où aller.
Un jour, effondrée, en sanglots, une
de ses amies tape à sa porte.
- Ghir el khir, qu’est-ce qui t’arrive ?
- Ma chère amie, un malheur nous est
tombé sur la tête. Qu’allons-nous devenir ? Que vais-je faire ?
- Attends, attends, repose-toi,
reprends ton souffle et raconte-moi. Tu
t’es disputée avec ton mari ?
- Non Hamida. Non. Mossiba (un
malheur). Qu’est-ce que j’ai pu faire
pour que Dieu me punisse ainsi ?
Hamida, ma sœur, je ne sais plus où
donner de la tête ! Ma fille Yasmine est
enceinte. Trouve-moi une solution.
Comment faire ? Quoi dire aux voisins,
à la famille, dis-moi ?
Khalti Hamida la dévisagea, lui prit
tendrement la main : «Calme-toi mon
U
A
nos
lecteurs
amie, je sais que c’est le déluge, mais je
te promets que j’en ferai mon premier
souci et je vais t’épargner les foudres de
ta famille. T’inquiète pas, je te jure que je
vais régler ce problème sans que tu t’en
rendes compte.
- Comment ça, tu as une solution ?
- D’abord invente un prétexte d’absence, et ta fille ne sortira de chez moi
qu’après son accouchement. Tu as compris ? Retourne chez toi, apporte-lui
quelques affaires nécessaires, c’est tout
ce que je te demande pour le moment.
Et surtout calme-toi et fais comme si de
rien n’était. Allez, vas-y.
«CE QUI NE DEVAIT PAS SE
FAIRE EST FAIT ! L’EMBARRAS
EST LÀ. CE QU’ELLES
SUBISSENT ET SUPPORTENT
EST DÉJÀ ASSEZ LOURD POUR
ELLES. DONC, IL NE FAUT
PAS RABÂCHER, SE LAMENTER
MAIS PLUTÔT AGIR ET LES
SAUVER, ON NE VA PAS LES
LAISSER MOURIR.»
- Mais Hamida, et après l’accouchement ? Et le bébé?
- Ecoute ma chère et tendre amie, si
je décide de l’aider, c’est toi que j’aide en
fait, et j’irai jusqu’au bout, c'est-à-dire
que je placerai le bébé dans une famille
privée de ce don du ciel. Dieu sait ce
qu’il fait.
Tout au long de la grossesse, son
soutien était sans relâche ni calculs. Elle
respectait même la durée courte des
envies où elle lui mijotait des petits plats.
Elle se concédait ce droit en disant que
c’est un devoir de venir en aide à des
femmes en pareilles situations. Elle
avait juré de faire tout ce qui était en son
pouvoir pour la soulager, pour lui faire
oublier sa culpabilité. «Ce sont toujours
elles qui subissent et encaissent en
même temps. Elles sont marginalisées,
jugées et condamnées aussi bien par
leur propre famille que par la société tout
entière. Ce n’est pas juste», disait-elle.
Habitant un F4 aux alentours d’ElBiar, khalti Hamida a fait serment de
porter secours aux mamans célibataires.
Elle disait tout le temps : «Ce qui ne
devait pas se faire est fait ! L’embarras
est là. Donc, il ne faut pas rabâcher, se
lamenter mais plutôt agir et les sauver,
13
Par Baya Hammou
on ne va pas les laisser mourir. Dieu a
toujours prôné essoutra.»
Après le problème qu’à connu son
amie, elle aménagea une des pièces
qu’elle avait réservée à ces futures
mamans. Elle avait choisi la chambre la
plus spacieuse qu’elle avait dotée de
deux lits et une petite armoire déjà à
moitié pleine.
Quelques draps, des serviettes ;
mieux encore, une petite pharmacie.
Elle disait sans arrêt : «Je veux que ces
jeunes femmes soient très à l’aise. Ce
qu’elles subissent et supportent est déjà
assez lourd pour elles. Je devine le
regard des gens sur ces pauvres filles.
Elles sont même reniées par leurs
proches, ce n’est pas la peine d’en
rajouter. Il faut les sauver et sauver les
pauvres innocents qu’elles portent.»
Elle redoutait à chaque fois le
moment de recevoir une jeune mère
célibataire, mais dès que celle-ci franchit
le seuil de la porte, elle est soulagée.
C’est l’appréhension qui la rendait ainsi.
Un jour, elle avait accueilli une jeune
fille d’à peine 17 ans. Ce jour-là, on
l’avait vue désemparée, très chagrinée
par sa situation et surtout le fait qu’elle
était aussi jeune, une enfant. Elle en
voulait à toute l’humanité. La grossesse
de cette adolescente était compliquée et
quand elle s’est présentée seule chez
elle, elle a eu des frissons.
- Ma fille, t’es toute seule, t’es pas
accompagnée par ta sœur comme
prévu ?
- Non khalti, après réflexion, on
avait peur de semer le doute au sein
du voisinage.
- OK ! Dans ce cas, je vais voir
Mouni, ma voisine du dessus, qui va
m’aider.
En bonne et due forme, elle ordonna
à Mouni de descendre au moment
opportun pour porter aide à cette jeune
maman. Il faut signaler aussi que
Hamida ne pouvait pas rester constamment à la maison, puisqu’elle faisait le
marché et autres tâches quotidiennes
de la maison. De son temps, elle apportait surtout le soutien moral. Ce qui était
merveilleux chez cette femme, c’est
qu’elle avait affronté la société et imposé à son mari et ses enfants cette attitude ô combien vaillante. n
Cette page est la vôtre. Si vous avez été témoin
de faits qui vous ont paru hors du commun, de
situations heureuses ou malheureuses, si vous
connaissez des personnes qui mènent une vie peu
ordinaire, profitez de cet espace que nous vous
offrons pour vous exprimer. Partagez-les avec nos lecteurs.
Cette richesse d’expériences que vous allez leur conter les
rendra, sans nul doute, un peu plus forts pour affronter
avec courage la vie. Alors, à vos plumes !
Sports
Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
Le «Raz-de-Mahrez» déferle
sur l'Angleterre
Round-up européen
LEICESTER
Mahrez (24 ans), un des principaux joueurs du leader surprise de
Premier League, c'est l'histoire d'un
gamin indolent de Sarcelles en
région parisienne issu de la 2e génération d'immigrés. Un de ces gosses
fluets qui a pris son temps, un de
ces enfants en lequel la France n'y a
pas cru et dont l'exil forcé est devenu une «Success story» outremanche. «La mort de mon père (à
15 ans, ndlr) est peut-être le point de
départ. Je ne sais pas si j'ai commencé ensuite à devenir sérieux
mais, à sa mort, les choses ont commencé à tourner», expliquait-il en
début de saison au Guardian. «Ils
disaient tous que j'étais trop maigre,
que tout le monde allait me prendre
le ballon, poursuivait-il dans le quotidien britannique.
Techniquement, ça allait mais
physiquement je n'étais pas très fort.
Ni rapide d'ailleurs. Quand vous êtes
petit, vous évitez les duels. A
Quimper, on m'avait dit : Joue en
évitant le contact. Tu n'es pas fort, il
faut que tu sois plus intelligent».
Formé à l'AAS Sarcelles, le jeune
ANGLETERRE (26e JOURNÉE)
Samedi 13 février (16h)
Sunderland-Manchester United (13h45)
Bournemouth-Stoke
Crystal Palace-Watford
Everton-West Bromwich Albion
Norwich-West Ham
Swansea-Southampton
Chelsea-Newcastle (18h30)
Dimanche 14 février
Arsenal-Leicester (13h)
Aston Villa-Liverpool (15h05)
Manchester City-Tottenham (17h15)
Mahrez est repéré en 2009 par
Quimper. Après une saison chez les
amateurs, il est recalé par Lens et
malgré l'intérêt conjoint du PSG, le
club de sa région d'origine, et celui
de l'OM, celui de son coeur, il opte
modestement pour Le Havre.
«L'Angleterre ce n'est pas pour toi...»
D'abord comme stagiaire, puis
comme pro au bout d'un an. Après
des débuts timides, il perce en 2e
division et Leicester, qui le suit
depuis 18 mois, saute sur l'occasion
en janvier 2014. «On me disait,
Riyad, l'Angleterre ce n'est pas pour
toi, c'est trop physique. L'Espagne te
conviendra mieux. Et quand je suis
arrivé, j'ai adoré, je me suis dit que
j'avais été stupide d'hésiter, rigole-t-il
maintenant. Si je jouais toujours en
L2, personne ne s'intéresserait à
moi».
Six mois plus tard, Mahrez
accroche la Championship à son
palmarès et célèbre la montée en
Premier League. Là encore, il lui faut
une saison d'apprentissage avant
d'exploser cette année. Avant le
déplacement à Arsenal dimanche, le
gaucher a ainsi inscrit 14 buts et
délivré 10 passes décisives, et sa
valeur est désormais estimée à 20 M
EUR par les sites de référence. En
décembre, quatre mois après avoir
prolongé jusqu'en 2019, il devient
même le premier Algérien à inscrire
un triplé en Premier League.
FRANCE (26e JOURNÉE)
Photo : DR
l Transféré du Havre (2e div.
française) à Leicester dans l'anonymat le plus complet en janvier
2014 pour 500 000 euros, l'ailier
algérien Riyad Mahrez affole cette
saison les compteurs en Angleterre
et postule pour le titre de meilleur
joueur de la saison.
Snobé par l'OM
«Cette année, Mahrez est pour nous
un incroyable magicien, vient ainsi
de reconnaître son entraîneur
Claudio Ranieri. Je ne saurais dire à
qui il ressemble. Il est devenu notre
point de référence et quand il faut
créer quelque chose, on lui donne
juste le ballon». Originaire de
Tlemcen par son père algérien, à la
frontière du Maroc, le pays de sa
mère, Mahrez a logiquement fini par
attirer sur lui l'attention des Fennecs.
Appelé pour la première fois en
équipe d'Algérie en mai 2014, il a
disputé le Mondial-2014 et s'est
depuis affirmé comme un cadre.
Désigné Ballon d'or algérien en
2015, il a inscrit quatre buts en 21
sélections. Rien que cette saison, il
a marqué une fois et délivré quatre
passes en six rencontres internationales. Une montée en puissance
que n'a pu ignorer Marseille, dont le
président Vincent Labrune, sollicité
par un agent, l'avait snobé, «ne supportant pas d'être pris pour un
gogo». «Pensez-vous réellement
que des joueurs de Leicester peuvent aujourd'hui avoir leur place à
l'OM ? De façon à gagner du temps,
je me permets de vous préciser que
nous essayons d'être professionnels
et qu'en conséquence, la probabilité
que nous prenions des joueurs de
cette façon est égale à zéro», avait,
visionnaire, répondu le dirigeant du
10e de L1.
niers. Les Reds, tout juste éliminés
mardi en Cup après 120 vaines
minutes d'efforts, ont eux un déplacement européen à Augsburg puis
leur première finale de Coupe de la
Ligue depuis 2012 à préparer au
mieux.
Et il n'est pas question de griller
le revenant Sturridge même si
Benteke marque le pas. Enfin, une
tâche encore plus ardue attend
mardi les Blues contre le PSG en
C1. Les Londoniens restent sur 11
matchs sans revers mais ils ont
accumulé un retard trop important
et n'ont pas obtenu contre MU la
victoire de prestige qui aurait été
synonyme d'un nouveau souffle. Il
ne leur reste donc plus qu'à peaufiner leur dispositif, entretenir la
forme de Costa (7 buts en 9
matches), raviver celle de Hazard et
relancer Cahill puisque Zouma a
désormais mis fin à sa saison.
Leicester veut le scalp d'Arsenal
après celui de City
l Le leader Leicester, une
semaine après avoir plombé le
moral de Manchester City, a
bien l'intention d'envoyer également Arsenal par le fond,
dimanche en début d'après-midi
dans le cadre de la 26e journée
du Championnat d'Angleterre.
Arsenal-Leicester : Après
Liverpool (2-0) et City (3-1), les
chocs s'enchaînent pour les surprenants Foxes qui ont jusque-là sauté
quasiment toutes les haies avec
aisance et n'auront ensuite sur la
route du titre plus aucun col à grimper avant MU et Chelsea lors des
trois dernières journées. Les
Londoniens, 3es avec 48 points, ontils les moyens de combler l'écart sur
le 1er, qui caracole à cinq longueurs
devant et vient de prendre 13 points
sur 15, alors qu'ils ont tout juste
décroché contre le promu
Bournemouth (2-0) leur première
victoire en cinq matchs ? Avant un
enchaînement périlleux, Barcelone,
MU et Tottenham d'ici début mars,
c'est maintenant, avec toute l'équipe type et le retour de Mertesacker
qui a purgé sa suspension, qu'il faut
répondre impérativement aux questions. Les Gunners ont toutefois des
arguments car ils ont infligé la moitié de leurs défaites aux Foxes, lors
d'un 5-2 mémorable chez eux fin
septembre. Mais depuis, Vardy (18
buts) et Mahrez (14 buts, 10 passes
décisives) ont pris une autre dimension.
City-Tottenham : L'autre choc
d'une journée riche oppose City,
ANGLETERRE (26e JOURNÉE)
tombé à la 4e place, à Tottenham,
monté à la 2 e, alors qu'un point
sépare les deux clubs. Les Citizens,
favoris pour le titre, viennent de
prendre une grosse claque après
sept matchs sans défaite. Alors
qu'ils auraient pu prendre le pouvoir, ils se retrouvent à six longueurs de la tête. Surtout que les
attend ensuite une série éprouvante
: Chelsea en Cup, Kiev en C1,
Liverpool en finale de Coupe de la
Ligue puis les Reds encore en
championnat. Agüero a beau avoir
marqué la moitié de ses 14 buts en
2016, les absences de Bony, de
Bruyne, Kompany et Mangala pourraient se faire sentir sur la durée.
Surtout que le fournisseur Silva est
de nouveau incertain. S'il joue,
l'Argentin livrera un joli duel à distance avec Kane (15 buts), qui,
avec la diabolique activité de Alli, a
permis aux Spurs d'enchaîner six
victoires. Du coup, le déplacement
à Florence jeudi n'est peut-être pas
la priorité de Mauricio Pochettino.
La vérité est ailleurs pour
United, Liverpool et Chelsea :
Désormais officiellement décrochés,
Manchester United (5 e avec 41
points), Liverpool (9 e , 35) et
Chelsea (13e, 30) ont d'autres chats
à fouetter avant de visiter le fond de
la classe. Contre Sunderland (19e),
Aston Villa (20e) et Newcastle (17e)
respectivement, il s'agit avant tout
de bien préparer les échéances
européennes qui arrivent. Après un
nul frustrant contre Chelsea (1-1),
les Red Devils, qui iront jeudi à
Mydtjylland en C3, n'ont ainsi gagné
que trois matchs sur les 12 der-
15
Joué hier : Rennes-Angers
Samedi 13 février (20h)
Paris SG-Lille (17h)
GFC Ajaccio-Troyes
Montpellier-Toulouse
Guingamp-Bordeaux
Nantes-Lorient
Reims-Bastia
Dimanche 14 février
Lyon-Caen (14h)
Saint-Etienne-Monaco (17h)
Nice-Marseille (21h)
ESPAGNE (24e JOURNÉE)
Joué hier
Sporting Gijon-Rayo Vallecano
Samedi 13 février
Real Madrid-Athletic Bilbao (16h)
Villarreal-Malaga (18h)
Valence-Espanyol Barcelone (20h30)
Deportivo La Corogne-Betis Séville
(22h05)
Dimanche 14 février
Real Sociedad-Grenade (12h)
Séville FC-Las Palmas (16h)
Eibar-Levante (18h15)
Getafe-Atletico Madrid (18h15)
FC Barcelone-Celta Vigo (20h30)
ITALIE (25e JOURNÉE)
Joué jeudi
Lazio Rome-Hellas Vérone 5-2
Joué hier : Carpi-AS Rome
Samedi 13 février
Empoli-Frosinone (15h)
Chievo Vérone-Sassuolo (18h)
Juventus Turin-Naples (20h45)
Dimanche 14 février
AC Milan-Genoa (12h30)
Palerme-Torino (15h)
Sampdoria Gênes-Atalanta Bergame (15h)
Udinese – Bologne (15h)
Fiorentina - Inter Milan (20h45)
Allemagne (21e journée)
Joué hier : Mayence - Schalke
Samedi 13 février (15h30)
Dortmund-Hanovre
Wolfsburg-Ingolstadt
Darmstadt-Leverkusen
Stuttgart-Hertha Berlin
Werder Brême-Hoffenheim
Cologne-Eintracht Francfort (18h30)
Dimanche 14 février
Hambourg-Mönchengladbach (15h30)
Augsbourg-Bayern Munich (17h30)
Juventus-Naples : c'est l'heure
de l'explication
l La Juventus et Naples, les deux
meilleures équipes d'Italie, s'affrontent ce
soir à Turin dans un véritable choc au
sommet de la Serie A, dont la 25e journée
sera également marquée par une autre
belle affiche, entre la Fiorentina (3e) et
l'Inter Milan (4e).
Juve-Naples, enjeu et spectacle
Tous les ingrédients sont réunis: les
deux premiers du classement, la
meilleure attaque (Naples), la meilleure
défense (Juventus), le meilleur buteur
(Higuain) et surtout beaucoup d'enjeu.
Car même si les intéressés se sont
bien gardés cette semaine de faire de
ce Juventus-Naples un match décisif
pour l'attribution du scudetto, c'est
peut-être à un tournant du championnat
que l'on assistera samedi à Turin.
Naples est devant, avec deux points
d'avance, et c'est donc pour les
hommes de Sarri qu'une défaite serait
ITALIE (25e JOURNÉE)
le moins pénalisant. Mais voir la
Juventus passer en tête et poursuivre
son incroyable série de victoires (14
actuellement) pourrait faire très mal au
moral. A l'inverse, si Naples s'impose et
porte à neuf sa propre série de succès
consécutifs, la Juve verrait l'écart se
creuser à nouveau et repasser à cinq
points. Outre l'enjeu, il y a une vraie
curiosité à voir s'affronter ces deux
groupes équilibrés, joueurs et talentueux. Et si la Juventus sera handicapée par les absences de Chiellini et,
sans doute, Khedira, Naples sera quant
à elle au complet. Gonzalo Higuain, 24
buts en 24 matches, et Paulo Dybala,
remarquable pour sa première saison
turinoise (13 buts et 7 passes décisives), seront les principales attractions
offensives. Et Dybala a déjà proposé
un accord à son compatriote argentin :
«A toi le titre de meilleur buteur, à nous
le scudetto».
Bataille pour le podium
Un peu éclipsée par le duel au sommet de samedi, il y a aussi une très
belle affiche, dimanche, avec
Fiorentina-Inter Milan. Le troisième
accueille le quatrième et l'enjeu est là
aussi évident: la troisième place, qualificative pour les barrages de la Ligue
des champions.
La dynamique est plutôt favorable à
la Fiorentina, l'Inter avançant au ralenti
depuis le mois de janvier avec une
seule victoire lors de ses six derniers
matches. Surtout, les Milanais auront
sans doute en tête la leçon reçue lors
du match aller, quand la Fiorentina était
venue s'imposer 4-1 à GiuseppeMeazza, étalant une qualité de jeu
alors impressionnante. La Viola et
Nikola Kalinic, auteur ce soir-là d'un triplé, sont depuis un peu rentrés dans le
rang, mais la défense milanaise est
prévenue.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Les Crabes à
l’heure africaine !
Après un long périple, le MO Béjaïa est
arrivé au Ghana au petit matin vendredi en
provenance de Casablanca (Maroc).
Composée de 35 personnes dont 20
joueurs, la délégation du MOB, conduite par
Ikhlef, Bennaï et Omar Abdelkaoui, a pris
ses quartiers dans la ville d’Obuas, située au
sud du Ghana où se déroulera d’ailleurs la
rencontre de demain face à l’Ashanti Gold
SC.
Après avoir récupéré du long voyage,
les camarades du gardien de but
Rahmani ont effectué une légère séance
d’entrainement dans l’après-midi avant
celle prévue cet après-midi à l’heure du
match au stade Len Clay Sports
Stadium. Pour sa première aventure africaine, le MOB compte revenir avec un
bon résultat qui lui permettra d’assurer la
qualification à Béjaïa aux 16es de finales.
Pour cela, hormis Messaoud laissé à
Alger, le staff technique des Crabes a
convoqué l’ensemble de son effectif y
compris Rahmani et Ndoye, qui sont toujours incertains pour la rencontre pour
cause de blessures. «Nous avons un
groupe de grande qualité, nous ne pouvons donc qu'être confiants. Nous allons
faire de notre mieux pour livrer un excellent match au Ghana et faire de notre
mieux pour revenir avec un score probant qui nous permettra de finir le travail
au match retour chez nous», a déclaré le
défaiseur des Crabes, Bentayeb avant
d’embarquer avec ses camarades pour
le Ghana. La rencontre Ashanti Gold
Sporting Club et le Mouloudia Olympique
de Béjaïa, qui sera officié par un trio arbitral burkinabé composé de Jean
Ouattara, Max Philippo Toe et Drissa
Modeste Sessouma, se jouera à 15h
GMT au stade Len Clay Sports Stadium
d’une capacité de 30 000 places.
Ahmed Ammour
Les joueurs convoqués
Gardiens de but : Rahmani et Daif.
Défenseurs : Khadir, Boukria, Baouali,
Benali, Mebarakou, Aguid et Lakhdari.
Milieux de terrain : Ferhat, Yaya,
Sidibé, Salhi, Zerdab, Bentayeb, Athmani
et Betorangal.
Attaquants : Belkacemi, Hamzaoui et
Ndoye.
FOOTBALL
16
L’Algérie bel et bien tête de série,
les Maghrébins dispersés
QUALIFICATIONS AFRICAINES POUR LE MONDIAL-2018
l Le très attendu tirage au
sort du dernier tour africain,
qualificatif pour le Mondial2018 en Russie, aura lieu au
Caire, le 24 juin prochain. Cette
date a été communiquée par la
Fifa en juillet dernier en marge
du tirage au sort effectué au
Konstantin Palace de SaintPétersbourg. Seul le continent
africain n’était pas concerné
par cette opération, la CAF, qui
avait lancé les éliminatoires par
deux tours de chauffe, devant
d’abord attendre le nom des 20
sélections appelées à animer le
tour final dont la première
journée est attendue en
octobre prochain.
Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - La cacophonie ayant
présidé au mode de qualifications
de la zone africaine devrait
connaître son épilogue en juin prochain au Caire (Egypte). Le 24 de
ce mois, la CAF, qui connaît désormais ses 20 concurrents pour les
cinq sésames attribués à la zone
africaine, procédera à l’opération
finale. Avant ce protocole bien de
probabilités, projections et rumeurs
ont germé dans la tête des responsables des 20 fédérations dont les
équipes sont encore en lice pour le
tour final. Le principal souci de ces
dirigeants étant le pot dans lequel
leur team sera casé. Une case que
le classement mensuel de la Fifa
devrait trancher. Les plus folles
rumeurs ont été émises, à cet effet.
Les fluctuations connues en ce
début d’année dans le tableau
mondial des équipes, avec notamment la montée en puissance du
Cap-Vert, a mis une pression supplémentaire sur les fédérations
concernées par ce tour dramatique. Le dernier classement rendu
public jeudi passé a surpris plus
d’un. Le prochain, attendu le 3
mars, sera encore plus déroutant :
le Cap-Vert pourrait, à ce titre, se
retrouver au sommet de la hiérarchie africaine devant l’Algérie et
l’actuel leader, la Côte d’Ivoire.
Si des certitudes de figurer
dans le premier pot lors du tirage
au sort de juin prochain animent
des sélections qui ont pris l’habitude de figurer dans le trio de tête du
classement africain, en l’occurrence l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le
Ghana, il n’en est pas de même
pour des formations pourtant
cotées en Afrique à l’image de la
Tunisie et l’Egypte. Le site footballrankings.info.com
apporte
quelques réponses aux inquiétudes
des uns et des autres. D’abord, le
site spécialisé avance que la Fifa
prendra en considération le classement du 2 juin 2016 pour arrêter
les quatre pots de cinq équipes.
Les prévisions émises par footballrankings.info.com prévoient un
retour à l’ordre dans le classement
Fifa. L’Algérie, annoncée 2 e au
classement de mars prochain, est
attendue comme leader en juin.
Les deux rencontres des qualifications pour la CAN-2017, contre
l’Ethiopie (en aller et retour) fin
mars, seront prises en considération dans ces probabilités. Ceci dit,
football-rankings.info.com précise
que si les cinq équipes de chaque
pot n’évoluent point d’ici le 2 juin
2016, il se pourrait que l’ordre de
passage dans chaque pot (du 1er
au 5 e ) change.Aussi, le pot 1
devrait, selon le site en question,
comprendre l’Algérie, la Côte
d’Ivoire, le Ghana, le Cap-Vert et le
Sénégal. Ces deux dernières
équipes appartiennent à la zone
africaine Ouest A alors que les
Ivoiriens et les Ghanéens sont
issus de la zone Ouest B. Dans la
seconde poule, de grosses cylindrées devront s’y retrouver.
Deux pays de la zone nordAfrique (Tunisie et Egypte), le
Nigeria (Ouest B), le Congo et le
Cameroun (zone centrale) formeront le pot 2. Le pot 3 sera composé de la Guinée, la RD Congo,
l’Afrique du Sud, le Mali et
l’Ouganda, soit un véritable «patchwork zonal» (la Guinée de la zone
Ouest A, la RDC de la zone centrale, l’Afrique du Sud de la zone Sud,
le Mali de la zone Ouest B,
l’Ouganda du Centre-Est).
Le dernier pot est encore plus
exotique avec deux Maghrébins
(Libye et Maroc), le Burkina Faso
(zone Ouest B), le Gabon (zone
centrale) et la Zambie (zone Sud).
En somme, des pots équilibrés
si ces formations devaient en
découdre dans un même championnat. C’est plutôt de potentiels
dangers pour les meilleures
équipes africaines du moment
qu’elles devraient s’attendre, dans
tous les cas, à de la résistance
sans nulle autre pareille. Ce qui est
normal dans un tour final qui élira
les cinq représentants africains
pour Russie-2018.
M. B.
Les 5 pots
Pot 1: Algérie, Côte d'Ivoire, le
Ghana, le Cap-Vert, le Sénégal
Pot 2 : Tunisie, Egypte, Nigeria,
Congo, Cameroun
Pot 3 : la Guinée, la RD Congo,
Afrique du Sud, Ouganda, Mali
Pot 4 : le Maroc, le Burkina Faso,
la Zambie, le Gabon, la Libye
La sélection des U23 en stage dès demain au CTN
EN PRÉVISION DE LA RENCONTRE AMICALE FACE À LA PALESTINE
l Pierre-André Schürmann,
le sélectionneur national des
U23, en prévision de la rencontre amicale face à la
Palestine, a dressé la liste de 22
joueurs qui entameront un stage
de quatre jours dès demain au
CTN de la FAF de Sidi Moussa.
Une rencontre qui rentre dans
le cadre de la préparation des
Verts pour les Jeux olympiques de
Rio et qui devrait permettre «aux
joueurs de gagner plus de cohésion, a indiqué le technicien suisse. Le match face à la Palestine
est très important pour nous. Dès
que le président de la Fédération
m’a demandé si j’étais d’accord
de jouer le match contre la
Palestine, j’ai vite répondu par l’affirmative. J’ai vu jouer cette équipe de Palestine et croyez-moi elle
pratique un beau jeu». Le sélectionneur national des U23 finalistes de la dernière Coupe
d’Afrique des nations affirme qu’il
est important de bien gérer
l’après-CAN. «On a effectué un
regroupement au mois de janvier
afin d’évaluer l’état de forme de
chaque joueur et se situer. Puis,
on fera tout pour bien gérer notre
préparation (...) Nous avons préfé-
ré disputer cette rencontre (face à
la Palestine) avant les choses
sérieuses qui commenceront lors
de la prochaine date Fifa, en
mars». Par ailleurs, parmi les 22
joueurs convoqués pour cette rencontre amicale internationale, hormis l’absence de Gagaâ convalescent et de Derfalou qui poursuit sa
rééducation, Schürmann a fait
appel pratiquement à l’équipe
finaliste de la dernière CAN avec
deux nouveaux éléments qui
découvriront la sélection à savoir
Bakir Islam du RC Arbaâ et son
coéquipier Merbah Gaya. La rencontre amicale Algérie-Palestine
des U23 aura lieu mercredi au
stade du 5-Juillet. Au sifflet, ce
sera l’Algérien Farouk Houasnia
qui sera assisté de Brahim El
Hamlaoui et Nabil Bounoua alors
que le 4 e arbitre sera Lotfi
Bekouassa.
Ahmed Ammour
Liste des 22 sélectionnés
Salhi Abdelkadir (ASO Chlef), Chaâl Farid (USM Harrach), Metehazem
Oussama (MC El-Eulma), Merbah Gaya (RC Arbaâ), Benguit Raouf
(Paradou AC), Halaimia Mohamed-Réda (MC Oran), Salah Nour-Islam
(ASO Chlef), Abdellaoui Ayoub (USM Alger), Rebiaï Miloud (ES Sétif),
Kenniche Ryad (ES Sétif), Cherif Redouane (USM Bel-Abbès), Ferhani
Houari (JS Kabylie), Ferhat Zinédine (USM Alger), Semahi Khalil (ASO
Chlef), Benkhemassa Mohamed (USM Alger), Draoui Zakaria (CR
Belouizdad), Chita Oussama (MC Alger) Haddouche Zakaria (ES Sétif),
Meziane Bentahar (RC Arbaâ), Amokrane Abdelhakim (ES Sétif), Benkablia
Mohamed (ASM Oran), Bakir Islam (RC Arbaâ).
Photo : DR
LIGUE DES CHAMPIONS
D’AFRIQUE : À J-1 DU MATCH
ALLER DU TOUR PRÉLIMINAIRE,
ASHANTI GOLD SC – MO BÉJAÏA
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
Sports
Le Soir
d’Algérie
«Nous sommes
conscients de
ce qui nous attend
face à la JSK»
Le jeune portier de Relizane, Islam Batchali,
se dit prêt pour le match de samedi contre
l’équipe de la JS Kabylie. Il affirme également que
la rencontre sera difficile pour les deux équipes
du moment qu’elle se jouera pour les mêmes
objectifs. Pour Batchali, l’équipe qui gardera son
sang-froid aura de fortes chances de l’emporter.
Comment est l'ambiance à quelques
heures du match face aux Canaris ?
L’ambiance est toujours la même, c'est-àdire excellente. Cela dit, il faut rester concentrés sur notre sujet, à savoir le prochain rendez-vous qui s’annonce difficile.
Comment voyez-vous ce match ?
Que ce soit cet adversaire ou un autre,
nous avons des atouts à faire valoir et on est
prêts à nous surpasser pour reprendre de plus
belle, car notre situation ne nous permet pas
de perdre. On doit confirmer notre dernier
succès et rendre heureux nos supporters qui
sont toujours aux petits soins avec nous.
Nous traversons une période somme toute
pas plaisante et leur présence aux entraînements nous a mis du baume au cœur. Notre
coach ne cesse de nous remonter le moral
afin de reprendre de plus belle. Devant notre
public qui nous assistera, on sortira le grand
jeu et on fera un match d’hommes pour quitter
la zone de turbulences, sachant que nos
concurrents pour le maintien joueront, eux
aussi, à domicile. L’erreur est donc interdite.
Ce match face à la JSK, comment se
présente-t-il pour vous ?
C’est un match à la fois très important et
très difficile. On va affronter une bonne équipe
de la JSK, qui fera tout pour nous battre dans
notre antre et devant les siens. Cependant,
on va prendre cette équipe, dans la peau
d’une victime mais pour chercher un résultat
probant. Certes, notre mission ne sera pas de
tout repos, mais on fera le maximum pour
gagner cette confrontation. Nous sommes
conscients de ce qui nous attend à Zouggari
et on sera à la hauteur des attentes de nos
supporters.
Un mot sur l'adversaire ?
Une chose est sûre, il n'y a plus d'équipe
faible en Ligue 1 professionnelle. Avec notre
entraîneur, on va bien préparer ce rendezvous durant toute la semaine. Il faut donc rester sur ses gardes et prendre au sérieux
toutes les équipes du groupe, à commencer
par cette formation du Djurdjura.
Donc, vous êtes optimistes ?
Effectivement, car on est déterminés à
aller jusqu’au bout. L’ambition et l’optimisme
sont des qualités dont il faut toujours faire
preuve.
Entretien réalisé par A. Rahmane
FOOTBALL
17
Alger-Oran, pleurs et regrets !
LIGUE 1 MOBILIS (20e JOURNÉE)
l Ouverte mardi passé par un MOB- ESS stérile (0-0), la 20e journée de la Ligue 1 Mobilis s’est poursuivie, hier, avec le
déroulement de quatre joutes dont deux duels entre clubs d’Alger et d’Oran. Si le MCA a réussi à rentrer de son déplacement à
Bouakeul avec le point du nul, grâce notamment à son gardien Chaouchi, le Chabab, co-dauphin, a été par contre surpris par
une formation d’El-Hamri qui semble sonner la révolte après une première moitié de saison décevante.
Chaouchi assure le point
ASM ORAN 0 – MC ALGER 0
our ce périlleux déplacement à Oran, les Vert et
Rouge étaient condamnés
à réaliser un résultat probant
pour pouvoir se remettre sur les
rails. Face à un adversaire qui
jouait également une carte importante pour sa survie, l’équipe
mouloudéenne confiée au DTS
Lotfi Amrouche a réussi l’essentiel, en ramenant le point du
stade Bouakeul. Les Asémistes
ont assiégé la cage du gardien
Chaouchi, avec un pressing haut
et fort. Les Algérois avaient du
mal à stabiliser leur jeu face une
équipe de Medina Djedida qui a
complètement monopolisé le ballon. La défense des visiteurs s’est
distinguée par sa grande fébrilité,
ce qui a permis aux Asémistes de
menacer à plusieurs reprises la
cage de Chaouchi. Celui-ci sauvera son team de plusieurs
actions dangereuses. L’attaque
mouloudéenne était loin d’inquiéter les Asémistes. Le milieu de
terrain composé de Mokdad,
P
CONDOLÉANCES
Le président de la FAHB, M.
Saïd Bouamra, ainsi que l’ensemble des membres du BF de
la fédération ont appris avec tristesse le décès du père du gardien international Abdelmalek
Slahdji. En ce moment de douleur, ils lui présentent, ainsi qu’à
toute la famille Slahdji, leurs sincères condoléances. Le personnel du Soir d’Algérie, rédaction
et direction, se joint à la douleur
de la famille de Abdelmalek
Slahdji et prie Dieu d’accueillir le
regretté défunt en Son Vaste
Paradis.
A Dieu nous appartenons, à
Dieu nous retournons.
LIGUE 2 MOBILIS
(20e JOURNÉE)
Résultats
Chita et Kacem semblait manquer d’automatismes, disloqué et
incapable d’orienter ou stabiliser
le jeu mouloudéen. En seconde
période le même topo, une équipe de l’ASMO qui pousse et
menace l’arrière-garde mouloudéenne, et des visiteurs qui cherchent leurs repères sur le terrain.
Les dix dernières minutes de la
rencontre vont voir les deux
équipes tenter le tout pour le tout.
Mokdad, à deux reprises (85' et
86’) manquera deux balles de
match au grand dam des fans
algérois.
A. A.
USM Bel-Abbès-MC El-Eulma
US Chaouia-OM Arzew
JSM Skikda-CRB Aïn Fekroun
CABBA-USMM Hadjout
AS Khroub-Paradou AC
ASO Chlef-Olympique Médéa
JSM Béjaïa-MC Saïda
CA Batna-Amel Bou-Saâda
Arab sauve le Chabab !
CR BÉLOUIZDAD 2 - MC ORAN 2
Le MCO est imprévisible. Tombeur du leader usmiste, le weekend passé à Oran, les joueurs de Bouali ont failli refaire le coup, hier,
en déplacement face au dauphin. Le Chabab, à la recherche d’un
succès depuis le derby face au MCA, espérait l’emporter pour
conforter sa position. C’était compter sans Larbi (24’) et Dahar (40’)
qui allaient, en première mi-temps, surprendre un ensemble de
Laâqiba mou et sans génie. En seconde mi-temps, les protégés de
Michel avaient beau tenter une salutaire remontée, par l’entremise
de l’ex-attaquant mouloudéen, Nekkache (54’), il fallait davantage de
grinta et d’efficacité devant les buts de Natèche pour venir à bout
d’un vis-à-vis qui a fait le serment de rentrer à Oran avec les trois
points. Une quête que les Bélouizdadis vont atteindre grâce à la
générosité de l’arbitre Arab qui accordera un penalty à l’ultime minute
du match (90’) transformé par Rebih.
M. B.
Résultats
Joué mardi
MO Béjaïa+ES Sétif
Joués hier
CR Belouizdad-MC Oran
ASM Oran-MC Alger
USM Alger-CS Constantine
JS Saoura-NA Hussein Dey
0-0
Programme d’aujourd’hui
La valse
des… CV
MC ALGER
Photo : DR
ISLAM BATCHALI (GARDIEN
DE BUT DU RCR) :
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
2-2
0-0
(en soirée)
(en soirée)
1-0
2-0
1-1
1-1
2-2
0-0
0-1
1-0
Alors que la direction du
Doyen ne semble pas pressée de
trancher le choix du prochain
coach de l’équipe première, les
CV d’entraîneurs étrangers particulièrement, continuent d’atterrir
sur le bureau du président Achour
Betrouni. Après Garzitto, Anigo,
Barreto et Savoy, c’est au tour
d’un entraîneur hongrois, Attila
Pinter de postuler à la barre technique des Vert et Rouge. Ancien
international hongrois (20 sélections et trois buts inscrits) entre
1986 et 1991, il raccrochera ses
crampons en 1997 pour se lancer,
en 2003, dans une nouvelle carrière, celle d’entraîneur, dans
laquelle il aura à diriger plusieurs
clubs
hongrois
dont
le
Ferencvaros puis la sélection de
son pays entre décembre 2013 et
septembre 2014. Evoquant le
futur entraîneur, Achour Betrouni
avait indiqué avoir sur la table plusieurs noms d'entraîneurs locaux
et étrangers. «Nous ne voulons
pas nous précipiter. Nous recherchons un entraîneur dont le profil
correspond à nos exigences», a-til souligné.
M. B.
LE DÉBAT CONTRADICTOIRE EST-IL PERMIS ?
l Quand il arrive de poser la
question aux gens pour savoir ce
qu’ils en pensent du football en
général et de l’équipe nationale en
particulier, on n’est pas surpris de
découvrir que les Algériens sont
prompts à se mettre à piétiner
tout ce qui est à terre pour se
montrer et démontrer à la fois que
le football, c’est leur affaire.
Dès lors la contradiction qui doit
avoir nécessairement droit de cité
pour mieux engager le débat est
subtilement écartée, effacée pour
laisser place à une autre forme de
dialogue qui rappelle cette attitude,
celle d’un père à l’égard de ses
enfants. D’emblée, si nous nous
amusons à faire participer tous les
Algériens aux débats télévisés sur le
football on s’apercevra vite qu’il y’a
autant d’avis que de personnes. Les
points de vue seront nombreux sans
être convergents. Allez donc savoir
qui a raison ? Des débats sont régulièrement organisés ici et là et ils
semblent merveilleusement l’illustrer.
Si bien que certains (pas tous heureusement) qui, faute peut-être d’un
raisonnement adéquat, bien
construit, et à cours d’arguments
livrent des points de vue avec force
qu’ils estiment plus élevés que les
autres dans un langage qui frise la
condescendance véhiculant des propos incohérents, en déphasage avec
l’ordre du jour voire avec l’actualité.
Est-ce cela le débat contradictoire ?
On en rencontre souvent pareils cas
de figure annonçant des débats qui
se veulent unilatéraux où la moindre
incartade ne soit tolérée. C’est l’impression qui se dégage généralement de ces lieux de confrontation
«amicale» dont l’argumentaire des
uns doit systématiquement l’emporter sur celui des autres parce qu’on
en a ainsi décidé et on doit s’y
résoudre
sans
complainte.
S’agissant d’Ali Bencheikh, il
convient toutefois de signaler que ce
dernier n’entre pas dans ce registre
et cette tendance des internautes à
A Blida Mustapha-Tchaker (15h) : USM Blida-RC Arbaâ
A Alger 1er-novembre (16h) : USM Harrach-DRB Tadjenanet
A Relizane (16h) : RCR-JS Kabylie
CONTRIBUTION
lui en vouloir parce qu’il tient un
autre langage que le leur sur Mahrez
n’est pas faite pour les honorer, eux
qui se prétendent porteurs de
valeurs qui prêchent l’objectivisme.
Ali Bencheikh a cette particularité
d’être spontané, de foncer sans faire
de calcul pour apostropher tout intervenant dont il estime le profil sportif
amoindri pour se permettre d’en
débattre et de porter des jugements
sur une stratégie, un schéma tactique conçu par des professionnels
pour un terrain de football où les mal
initiés n’ont aucun intérêt à y pénétrer sans être préalablement accompagnés.
Ceux qui se sont insurgés contre
Ali Bencheikh ont certainement leurs
raisons. Mais, lui, en fin connaisseur
a déjà ses propres certitudes, issues
de sa grande expérience s’étalant
sur plusieurs années de pratique
sportive, rompu à toutes les vicissitudes, convaincu de porter le message, le vrai. En revanche ceux qui se
plaisent à le tarabuster ont-ils les
moyens d’expliquer objectivement
voire de démontrer la justesse de
leur argumentaire ? L’on doit s’attarder un peu sur le parcours d’Ali
Bencheikh pour mieux le comprendre et surtout comprendre ses
réactions toujours empreintes de
convictions fortes dont il tire sa plus
grande force pour faire passer son
message. Indépendamment de la
polémique qui ait pu surgir,
Bencheilkh aspire quoique l’on ait pu
dire à montrer à cette génération qui
s’emploie à le disqualifier ce qu’il
représentait il y’a quelques années
et ce qu’il a pu apporter à son pays
quand il pouvait le faire en y affichant la plus grande disponibilité.
Ses propos témoignent d’une vie
d’épreuves et il arrive que l’on sente
dans un comportement, le sien ou
celui d’un autre dans la même situation l’amertume de ne pouvoir se
réincarner à nouveau pour pouvoir
s’illustrer une deuxième fois. Je le
trouve porté par cet élan dominateur
et triomphateur à la fois dont il incar-
nait la justesse il y’a peu de temps
en continuant à défendre ce pourquoi on le fait participer à ces débats
où l’on ne parle pourtant que de football.
Ne prendrait-il pas plaisir tout
passionné du football qui cultive
cette vision de partir en quête de ce
qui peut unir et pousser au désir de
vivre ensemble d’apprendre que tous
les Algériens se ressemblent et affichent en commun le même tempérament, les mêmes impulsions et qu’ils
ressentent les mêmes sensations
quand il s’agit de l’équipe nationale
de Mahrez, Brahimi, Slimani et de
tous les autres ? Porté par son statut
que lui confère son prestigieux parcours sportif, fier des succès qui ont
jalonné sa vie durant, Bencheikh
avait à cœur de se mettre en évidence de raconter pour extirper son glorieux passé de l’oubli, le dérouler,
pour permettre à cette jeunesse de
s’en imprégner, de s’en inspirer et à
juste titre, assure-je ?
Abderrahmane Zerouati
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
Un de ses
tubes
Y a grandi
Rictus
---------------Pures
---------------Placés
Plus âgée
---------------Jeta
Béryllium
---------------Cri d’arène
---------------Moquerie
Cérium
---------------Arme
---------------Nickel
Branché
---------------Huile
Décodée
---------------Hélium
---------------ExConstantine
Baryum
---------------Substance
---------------Note
Organisation
nationale
---------------Désolé
Liaison
---------------Plante
Dieu du
vent
---------------Evoquée
Lave
---------------Remerciée
Avant
---------------Thorium
Osmium
---------------Changea
---------------Plie
Végètes
---------------Individus
Peuple
---------------Raide
Echéance
---------------Fatal
Mur
---------------Agirai
Gallium
---------------Saisit
Y est né
Mollusque
---------------Apprendra
Béryllium
---------------Récit
Génitrice
---------------Pli
Sensé
---------------Champs
Dans le tek
---------------Capitale
Article
---------------Traîne
---------------Démonstratif
Captif
---------------Refus
Feuille
---------------Naturel
---------------Océan
Indien
---------------Incapable
---------------Tableau
Tantale
---------------Note
ENUMÉRATION
Torrent
---------------Molybdène
Grasse
---------------Tellure
---------------Rejeter
Réputation
---------------Planète
Son style
L ET T R E S D E : Queensland
A
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1- LES FLEURS
BLEUES
2- COURIR LES
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L
HIVER
6- CHÊNE &
CHIEN
7- ODILE
MOT RESTANT = PHILOLOGUE
RUES
E L E E L A R
L I H P E L I
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&
C
F L E U R S B
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U E S G U E U
3- GUEULE DE
PIERRE
4- MORALE ÉLÉMENTAIRE
5- UN RUDE
Titane
---------------Dans l’œil
Maladie
---------------Filet d’eau
Ces colonnes abritent les noms
de sept œuvres de Raymond Queneau.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Il l’est aussi»
N
T
A
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Caché
---------------Cérium
M
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P
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6
7
8
9
1- CAPITALE
2- ÉLEVAGE
3- CULTURE
4- GISEMENT
5- VILLE
6- VILLE
7- GISEMENT
8- GISEMENT
10
9- CITE PÉTRO-
11
LIER
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
CAMELIAS-TLEMCEN
AMER-RUERAI-ALTO
SIR-SAXONS-MI-UN
BE-LEK-UD-VALIDA
A-AIR-CL-COULEES
HANTISE-MAIRES-S
-DIRES-SALLES-CI
MOMES-FERIES-CAS
ARES-CANINE-PART
IES-CARTES-TUS-A
NE-HARDIS-POISON
D-PAR-ER-GRISE-C
UTILISE-MR-SERRE
JUSTES-SUAVES-EU-TES-HERNIE-PSI
ILES-DERIDE-SION
FER-SABRES-RUENT
-G-ANNEES-SAR-NE
M-EV-UTE-DAIGNER
INCOMBE-REG-IE-M
SARI-E-DEVAIT-SI
ETIRA-BETAIL-SON
RUES-BOBINE-GALA
ARE-GALANT-MAS-B
BE-ARI-TE-VER-AL
L-ADAGES-TIR-ODE
ETRENNE-PAR-GRES
STANDARDISATIONMOTS FLÉCHÉS
-CAGE-DELAGUERRE
NAGE-REPUS-SC-ET
ILE-RAVIS-PILERA
CE-RADIS-DINAR-T
H-RITES-GALET-PS
OBESES----ER-CRU
LAMES-----S-LOIN
ASIE-R-----MATAI
SES-DAMES-PAVE-S
-S-PESER-VOTE-PU-DATES-DATE-PLI
SCORES-VOLE-A-AL
AV-IN-VIDE-ARENE
S-BADLIEUTENANTLETTRES DE
RATISBONNE
----REGEN----BAVIERE----------BAROQUE----ALLEMAGNE-------WALHALLA----DANUBE-------CHIMIE------REGENSBURG-
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Ecarta
---------------Continent
Mutilation
---------------Consommeraient
Tellure
---------------Vent
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Nickel
---------------Captifs
Assemblée
---------------Région
militaire
Lettres
sinistres
---------------Bâtis
Question
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Pronom
---------------Rasade
Recette
principale
---------------Miroitées
Concept
---------------Platine
Lettres de
Tunis
---------------Volonté
Possédai
---------------Surface
Préfixe (inv)
---------------Erbium
---------------Bavarde
‘dés)
Cacher
---------------Aisés
Possessif
---------------Conjonction
Trou du nez
---------------Poète
américain
Cycles
---------------Fruit
Diffuse
---------------Vanta
Feuilles
---------------Bijoux
Aseptisée
---------------De même
Paliers
---------------Gaillard
Mou
---------------Fleur
Course
---------------Type (ph)
Odeurs
---------------Riche
Lampes
---------------Ennuyeux
Frottés
---------------Espiègles
Musique
---------------Voyelle
double
Pronom
---------------Extrait
Détresse
---------------Infinitif
Aride
---------------Institut
---------------Renvoyer
Ventilé
(dés)
---------------Otée
Raisons
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d’Espagne
Tantale
---------------Lent
Méchantes
---------------Jus
---------------Endort
Invité
Embouchures
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Un à Berlin
---------------Figure
Deux à
Rome
---------------Césium
Religieux
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Océan
---------------Déclama
Raidit
---------------Pronom
---------------Oiseaux
Apporta
---------------Espions
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Chutes
---------------Clairement
---------------Bruit
Sodium
---------------Fuite
Trésors
---------------Via
Station
---------------Aperçu
Traînes
---------------Sélénium
Note
---------------Démonstratif
Lanthane
---------------Lentille
Roche
---------------Voyelle
double
Article
---------------Ile
---------------Titre
Nazis
---------------Figés
19
Par Tayeb Bouamar
Demeure
---------------Profit
Fond
---------------Préposition
---------------Etain (inv)
Dans la
ruche
---------------Fin de série
---------------Erbium
Conviendra
(inv)
---------------Liaison
Rejeté
---------------Monnaie
Dans le ton
---------------Pays
Test
---------------Ternies
---------------Irrigua
Etonnait
---------------Traîner
Asséchée
---------------Protection
Diplôme
---------------Mariée
Continent
---------------Arme
Parti
---------------Dans l’allée
---------------Autocar
(inv)
Singe
---------------Angle
---------------Amoureuse
Vend. 12 - Sam. 13 février 2016 - PAGE
Pressera
---------------Possessif
Possessif
Entrebâillées
---------------Fin de
séries
Dinar
---------------Dévêtue
Note
---------------Monnaie
(dés)
Tables
---------------Concert
---------------Abri
Institut
---------------Revenu
---------------Diriger
Serment
---------------Monnaie
Camembert
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Légume
---------------Charge
Entraver
---------------Nickel
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---------------Coupés
Publicité
Le Soir
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d’Algérie
Vend. 12- Sam. 13 février 2016 - PAGE 23
Question
Pour maigrir,
il faut
supprimer les
féculents ?
Faux !
Il est important de
consommer des féculents
3 à 4 fois par semaine, car
leur apport en glucides
complexes est nécessaire
à l’organisme.
Privilégiez des produits
céréaliers complets (pain,
pâtes, riz…), consommez
régulièrement des
légumineuses (légumes
secs) riches en minéraux,
fibres et vitamines du
groupe B. L’idéal est de
les associer à des
légumes frais, afin
d’alléger les plats.
Hachis
Parmentier
aux carottes
et au fromage
8 carottes, 400 g
de pommes de terre, 50 cl
de bouillon de légumes,
200 g de viande de bœuf
hachée, 100 g de fromage
rouge (le fromage de
chèvre serait meilleur),
sel, poivre
Le
BEAUTÉ
Signes qui prouvent
que vous avez un
problème cardiaque
es maladies cardiaques sont
la cause principale de mort.
Mais plusieurs cas peuvent
être sauvés si les personnes
savent décoder les symptômes et
en parler très vite à leur médecin.
Voici lquelques signaux d’alarme
auxquels vous devez être
vigilants.
1- Douleur dans la poitrine :
c’est le premier symptôme que le
médecin
cherche.
Et
plus
précisément, la douleur sous le
sternum, un peu à gauche du
centre de la poitrine. Cette douleur
est comparée à un éléphant assis
sur la poitrine, ou à une sensation
inconfortable de pression ou de
serrement. La douleur de la
poitrine pendant le sport est
appelée angine de poitrine. Elle
est le symptôme d’une maladie
chronique des artères coronaires.
2Essoufflement
:
les
personnes essoufflées au repos et
au moindre effort peuvent avoir
des
problèmes
pulmonaires
comme l’asthme ou une maladie
qui obstrue les poumons. Mais
cela peut être aussi un signe
d’insuffisance cardiaque ou de
crise cardiaque.
3- Vertiges : les crises
cardiaques peuvent causer des
vertiges et une perte de
conscience.
Les
arythmies
(anomalies du rythme cardiaque)
sont très dangereuses.
4- Fatigue : une fatigue
L
inhabituelle peut survenir des
jours, voire des semaines avant
une attaque cardiaque. Le cœur
ne peut plus pomper suffisamment
de sang pour répondre aux
besoins des tissus de l’organisme.
Il le détourne des muscles et
l’envoie aux organes vitaux : le
cerveau et le cœur.
5- Transpiration soudaine : une
sueur froide soudaine est un
symptôme commun de crise
cardiaque.
6- Pulsations rapides ou
irrégulières : pour compenser sa
perte de capacité de pompage, le
cœur bat plus rapidement. Des
pulsations rapides ou irrégulières
accompagnées
de
fatigue,
faiblesse, vertige et essoufflement
sont la preuve d’une insuffisance
ou d’une crise cardiaque. Si elles
ne sont pas traitées, certaines
arythmies sont aussi la cause des
morts subites.
7- Douleurs dans le corps : la
crise cardiaque commence par
une douleur à la poitrine mais peut
s’étendre aux épaules, aux bras,
aux coudes, au cou, à la mâchoire
ou à l’abdomen. Parfois la douleur
atteint ces parties du corps sans
toucher la poitrine.
8- indigestion, nausée et perte
d’appétit : Il n’est pas rare que les
personnes qui font une attaque
cardiaque aient mal à l’estomac et
vomissent. Le système digestif
reçoit moins de sang et cause des
problèmes à la digestion. Un
gonflement
abdominal
accompagné
d’insuffisance
cardiaque altère l’appétit.
9- Gonflement : une crise
cardiaque peut causer un excès
de liquides dans les tissus et donc
un gonflement souvent au niveau
des pieds, des chevilles, des
jambes ou de l’abdomen. Il y a une
prise de poids malgré la perte
d’appétit.
10- Faiblesse : quelques jours
avant une attaque cardiaque, une
sensation d’une grande fatigue,
non expliquée, peut surgir.
11- Toux persistante : une
accumulation de fluides dans les
poumons
est symptomatique
d’une attaque cardiaque.
12- Confusion et pensée
perturbée : le changement du taux
de certaines substances dans le
sang, comme celui du sodium,
engendre confusion, perte de
mémoire
et
sentiment
de
désorientation.
13- Dysfonctionnement sexuel :
les troubles sexuels peuvent être
dus à des problèmes cardiaques.
Ils arrivent lorsque les vaisseaux
sanguins ne marchent pas bien.
14- Ronflement et apnée du
sommeil : les personnes qui ont
les voies respiratoires obstruées,
qui souffrent d’apnée du sommeil
ou qui ronflent, ont de grands
risques d’avoir une maladie
cardiaque.
Anti-douleurs naturels
Bon à savoir
Epluchez les carottes et
les pommes de terre.
Coupez-les en dés de taille
moyenne. Faites chauffer le
bouillon de légumes et
plongez-les dedans. Faites
cuire 25 min puis égouttez.
Coupez le fromage en cubes,
gardez quelques morceaux
pour la décoration. Passez
les légumes et le fromage au
moulin à légumes, pour
obtenir une purée onctueuse.
Salez et poivrez. Emiettez le
bœuf haché et répartissez-le
au fond de 4 ramequins.
Recouvrez
de
purée.
Parsemez de dés de
fromage. Faites cuire 20 min
dans le four préchauffé à
180°C.
magazine de la femme
Quand une partie de votre corps vous
fait souffrir, n’ayez pas recours
systématiquement à des comprimés
analgésiques vendus en pharmacie.
Découvrez les aliments disponibles
dans votre cuisine qui auront les
mêmes effets de manière saine et
naturelle.
Le gingembre
Cette exceptionnelle racine odorante
apaise les douleurs chroniques liées
aux articulations et à l’arthrite en
général. Vous pouvez en ajouter dans
une grande variété de plats, mais aussi
dans vos soupes, jus de fruits et
desserts. Certaines personnes sont
très sensibles au goût très prononcé du
gingembre, il convient donc de l’ajouter
avec parcimonie dans votre régime
alimentaire.
Le piment rouge
Le piment rouge doit ses effets
bénéfiques à son principal composant :
la capsaïcine. Celui-ci affaiblit le signal
d’une douleur que le corps fait parvenir
au cerveau. Le piment rouge est très
efficace
contre
les
douleurs
articulaires, la fibromyalgie, les
migraines et les éruptions cutanées.
L’ail
Les rages de dents, les otites et les
douleurs liées à l’arthrite peuvent
toutes être soignées grâce à l’ail.
Préparez votre propre huile d’ail de
cette façon : mettez trois gousses d’ail
émincées dans une casserole avec
l’équivalent d’une demi-tasse à café
d’huile d’olive. Faites chauffer le tout à
feu doux pendant deux minutes jusqu’à
Page animée par Hayet Ben
Madeleines
aux pommes
et pépites de
chocolat
2 tablettes de chocolat, 1 pomme,
1 œuf, 60 g de farine, 50 g de beurre
+ 1 noix, 30 g de sucre, 1 cuillerée à café
rase de levure chimique
Faites fondre 140 g de chocolat cassé en
morceaux avec le beurre, ajoutez l'œuf, le
sucre et la farine. Mélangez et ajoutez la
levure. Pelez la pomme et coupez-la en petits
dés, ajoutez au mélange. Répartissez la pâte
dans un moule à madeleines beurré et
répartissez les carrés de chocolat coupés en
4, enfoncez-les légèrement. Faites cuire 9 à
10 minutes dans un four chauffé th.7/8
(220°C).
Info
Protéger sa peau
l’hiver
Diminuer les exfoliations
En hiver, l’exfoliation se fait 2 à 3 fois
dans le mois pour ne pas agresser votre
peau déjà sensibilisée par le froid.
Après chaque gommage, mettez en
place un rituel cocon : vaporisez une
eau thermale sur le visage, estompez
délicatement avec un mouchoir avant
d’appliquer une crème fluide très
hydratante sans oublier le cou et le
décolleté… Si vous avez la peau grasse,
ne faites pas plus d’un gommage par
semaine, au risque de provoquer une
poussée de sébum.
ce que l’huile frémisse. Passez ensuite
la mixture au tamis et conservez-la au
réfrigérateur pendant plus de deux
semaines. Pour l’utilisation, massez
délicatement avec l’huile d’ail les
articulations
ou
les
muscles
douloureux. Si vous avez une otite,
versez deux gouttes d’huile tiède dans
votre oreille infectée. En cas de rage de
dent, préparez une mixture composée
d’ail écrasé et de sel et appliquez-en
une pincée sur la dent douloureuse.
Le clou de girofle
Les rages de dents et les douleurs
gingivales peuvent être traitées
instantanément par le clou de girofle.
La meilleure et plus simple façon de
procéder est de le mâcher car vous
libèrerez ainsi l’eugénol – un puissant
analgésique – qu’il renferme. Si vous
ne supportez pas le goût extrêmement
prononcé et si particulier de cette
épice, ajoutez une pincée de clou de
girofle en poudre à votre thé.
LETTRE DE PROVINCE
T
PANORAMA
L’UGTA… 60 ans après :
rien qu’un mur des lamentations
out ou presque a été dit au sujet
de l’historique organisation
syndicale. Alors qu’elle s’apprête à boucler soixante années
(1956 – 2016) d’existence, l’UGTA
n’est plus qu’une officine dont la
représentativité est tout à fait contestable alors qu’elle continue à bénéficier du statut exorbitant « d’interlocuteur exclusif » du gouvernement,
habilitée donc à parler au nom des
travailleurs. Au prétexte d’être la
dépositaire de la légitimité historique
que les pouvoirs successifs ont
confortée sous la forme d’un monopole, l’UGTA en avait fait un exercice
de parrainage sur tout ce qui touche
de près ou de loin au monde du travail au point de n’admettre que sa
seule « médiation ». A contrecourant
des multiples mutations socio-économiques que le pays a connues en
moins de 20 années, les régimes
politiques préférèrent, à leur tour, se
satisfaire de sa mainmise en reconduisant les vieux codes syndicaux
chargés d’encadrer le front social au
lieu de s’adapter aux nouvelles réactions de ce dernier. Fantasmant sur
les dérives que pouvait engendrer la
pluralité dans la représentativité syndicale, ils finirent par cultiver le déni
vis-à-vis de ceux que l’on désignera
sous le label des « autonomes ». Cela
s’étant souvent répété qu’à telle
enseigne
la
succession
des
débrayages « sauvages» révélèrent à
leur tour le peu d’autorité ou d’influence de l’UGTA dans des secteurs
entiers du monde du travail. Ce n’est
donc pas le seul fait d’une direction
syndicale, totalement inféodée aux
diktats du pouvoir, qui fut à l’origine
de l’effritement de sa base syndicale
mais la conséquence d’une mauvaise stratégie politique ayant consisté
à faire de l’obstruction à toutes les
velléités visant à briser l’insupportable monopole. Pourtant combien
de fois des partis politiques se sont
exprimés sur le sujet et critiquèrent
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
ces errements anticonstitutionnels,
sans être entendus ? Ce qui, en soi,
soulignait clairement la volonté du
pouvoir de ne rien céder sur ce qui
s’apparentait, de son point de vue, à
une démission face au front social
qu’il craignait par-dessus tout. Car si
à travers la chronologie du refus de
tout pluralisme syndical l’UGTA est
effectivement désignée comme l’initiateur d’un courant unitaire afin de
s’opposer à l’islamisme du FIS qui
venait de créer le SIT (Syndicat islamiste des travailleurs) ; par contre,
tous les procédés favorables à la
confiscation des libertés syndicales
provenaient du centre nerveux du
pouvoir. Que le problème en vienne à
prendre désormais des proportions,
préjudiciables au pays, montre clairement que les courants autonomes
sont en train de déposséder le vieil
appareil rongé par les échecs mais
également par la compromission. A
ce propos, le lent rapprochement
avec le palais opéré par son secrétaire général à partir des années 2004 –
2005 prouve à son tour que ses dirigeants ont définitivement renoncé à
l’arsenal de la contestation pour se
doter d’une doctrine « collaborationniste », présentée sous l’intitulé de «
force de proposition ». C’est ainsi
que de bipartite en tripartite, la
fameuse «union» ne sut traduire sa
contribution que par le soutien aux
options du gouvernement. Or cette
posture de négociateur n’a pas seulement montré ses limites, elle a surtout révélé le degré de compromission où l’UGTA a été ravalée au rang
de faire-valoir. Et c’est précisément
sur le profond décalage qui caractérise ses actuels dirigeants par rapport
à la réalité du front social que les
syndicats libres sont en train de se
construire. Car non seulement ils
gagnent chaque fois en pugnacité
mais attirent aussi les travailleurs les
plus jeunes : ceux qui constituent la
nouvelle pépinière du salariat. Il est
d’ailleurs
notoirement
admis
qu’entre la légitimité formelle
octroyée à la moribonde « union » et
la présence réelle sur le terrain de
l’action des coordinations sectorielles et autonomes il n’y a pas
photo pour les départager. Le monde
du travail, c'est-à-dire celui de la
contestation et de la défense des
droits, découvre justement la montée
en puissance de ces réseaux dont on
persiste à ignorer aussi bien leur
capacité de mobilisation que leur
intelligence, à savoir finir une grève
dans l’intérêt de tous. C’est ainsi
d’ailleurs que ces nouveaux syndicats sont parvenus à capter la sympathie de l’opinion. Or ce qui demeure incompréhensible dans le landerneau de l’UGTA a trait à l’injustifiable
circonspection vis-à-vis de cette pluralité alors qu’elle avait là une opportunité pour briser un tabou et reconstruire une nouvelle identité syndicale
en conformité avec les exigences de
l’époque. L’idée d’une sorte de
confédéralisme où les branches
d’activités s’émanciperaient de tout
jacobinisme syndical au nom des
spécificités multiples n’était sûrement pas une conception étrangère
aux pères fondateurs qui en accouchèrent de ses règlements en 1956.
En somme cela aurait consisté à
demander la légalisation de ces syndicats en tant qu’entités autonomes
capables par elles-mêmes de se
doter chacune d’une doctrine, pour
ensuite s’efforcer de les convaincre
afin de les agréger à un socle unitaire.
Et cela dans le seul but de pouvoir
imposer aux vis-à-vis, que sont et
l’Etat et le patronat, un partenariat
syndical pour toute négociation.
Cette démarche aurait pu constituer
le grand tournant du syndicalisme
algérien. Celui qui devait changer de
perspective quant à la manière de
faire du militantisme tout en mutualisant les arsenaux de la négociation.
Par Boubakeur Hamidechi
[email protected]
Or du côté de l’UGTA, la réfutation
n’a pas baissé depuis une dizaine
d’années. En se représentant en tant
qu’union « confédérale» exemplaire,
elle occulte sciemment le fait que le
fédéralisme de ses structures n’est
que ceux d’une organisation de
masse dans le cadre d’un Etat dirigé
par un parti unique. C’est dire, qu’au
moment où les convergences entre
les corporations sont à l’ordre du
jour dans les milieux des syndicats
libres, l’UGTA feint de maintenir le
cap en déclinant ses vieux crédos et
en demeurant à l’écart du prochain «
unionisme » syndical qui se dessine
à grands traits. Ainsi, l’heure venue,
le pouvoir politique tout comme le
patronat n’auront pas d’état d’âme à
rencontrer les nouveaux interlocuteurs en se détournant d’une UGTA
que plus personne ne délègue. Tant il
est vrai que les pouvoirs également
n’ont jamais d’amis mais seulement
des intérêts.
B. H.
Les parkingueurs des lieux saints !
Sellal a exhorté les Algériens de l’étranger à investir et à
s’investir en Algérie. Un appel aussitôt entendu. Ils lui ont
envoyé un chèque de …
…51 centimes d’euros !
Oui, oui !, je sais ! Le terme «parkingueurs» n’existe
pas. Mais c’est le seul, assez parlant, que j’ai trouvé
pour désigner nos chers frères saoudiens. Des frères
en religion qui, paraît-il, pour effacer la brouille et
l’amas de brouillard qui se sont amoncelés au-dessus
de nos deux capitales ces derniers mois, sont allés —
suprême sacrifice pour ce grand frère si puissant —
jusqu’à changer leur ambassadeur à Alger, juste pour
nos si beaux yeux de copine courroucée et passablement boudeuse. Sauf que quelques heures à peine
après cette si touchante attention, les «parkingueurs
des lieux saints» ont envoyé leur ministre des Affaires
étrangères à Rabat dire aux Marocains tout le bien que
pense l’Arabie de l’occupation du Sahara occidental,
et entrevoir même des investissements saoudiens
futurs dans cette «province». Le sommet de la fraternité en mode «parkingueur». Ils encaissent les 50
dinars de ton stationnement dans leur cœur et te cassent ton déflecteur et te crèvent les roues dès que t’as
le dos tourné ! Ah ! Mes frères en religion ! Ah mes
hébergeurs de foi et mes entremetteurs divins ! Je
vous sais fourbes, même si ce qualificatif fait un peu
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
[email protected]
«cliché orientaliste», mais là aussi, je n’ai trouvé que
ce terme-là pour désigner votre relation au monde. La
fourberie du chamelier qui veut semer les autres
membres de la caravane pour arriver le premier au
puits afin d’y puiser lui et sa bête l’eau la moins saumâtre. Oui ! Fourberie, car sachant qu’ici, en D.Z-Land
la question du Sahara occidental est entrée depuis
quelque temps déjà en phase de doute et de «réajustements objectifs». Les tontons flingueurs de la cause
sahraouie ont envoyé leur plus grosse et plus grossière gâchette, Saâdani, faire le premier tir de déblaiement, les salves de roquettes presque à l’aveugle,
sans calcul de trajectoire précis. Les fines gâchettes,
elles, travaillent comme travaillent toutes les fines
gâchettes du monde, dans l’ombre des bureaux de
cogitation. Al-Saoud sait tout cela. Alors, que lui coûtent de telles déclarations en terre marocaine ? Rien.
Sinon quelques piaillements d’oisillons, dont les
nôtres. Mais dans le fond, les «parkingueurs des lieux
saints» savent qu’ils nous tiennent par là où ça fait le
plus mal. Et ils appuient à leur guise, lorsqu’ils jugent
le moment venu d’appuyer. Alors, comme toujours
avec les «parkingueurs», payons les 50 dinars du parking, baissons la tête, ça sera toujours ça de sauvé, un
pare-brise et une roue ! Je fume du thé et je reste
éveillé, le cauchemar continue.
H. L.