EL WATAN DU 28.10.2014

■ 19e ÉDITION DU SILA
ILA
Tapis rouge
e
pour l’histoire
ire
LIRE L’ARTICLE DE FAYÇAL MÉTAOUI
OUI EN PAGE 16
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 28 octobre 2014
ÉDITION DU CENTRE
N°7313 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
LES ISLAMISTES SANCTIONNÉS
La Tunisie
montre la voie
PHOTO : DR
LIRE LES ARTICLES
DE MOURAD SELLAMI
(CORRESPONDANT
À TUNIS), HACEN OUALI
ET ALI BOUKHLEF
EN PAGES 2, 3 ET 4 ET
LE COMMENTAIRE DE
HASSAN MOALI
EN PAGE 24
VICTIMES
DU TERRORISME
ILS DÉNONCENT UNE TV FERMÉE
Les experts se
penchent sur
les dommages
collatéraux
LES JOURNALISTES
DE L’ENTV INDIGNÉS
■ Un symposium
africain sur les
victimes du
terrorisme se tient
depuis hier à Alger.
De nombreux
experts du continent
et des représentants
de la société civile
prennent part à
cette rencontre.
LIRE L’ARTICLE DE
S. TLEMÇANI EN PAGE 6
● «A l’heure où l’Algérie s’apprête à l’expérience
de l’ouverture, nous nous interrogeons sur l’avenir
de l’ENTV qui vit dans un contexte difficile», lance
le syndicat dans un communiqué rendu public hier.
LIRE L’ARTICLE DE H. OUALI EN PAGE 5
VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES DE REGGANE
«LE MINISTRE FRANÇAIS DE LA DÉFENSE
FUIT SES RESPONSABILITÉS»
LIRE L’ARTICLE DE RABAH BELDJENNA EN PAGE 6
Liberté, Le Quotidien d’Oran et El Watan
à 20 DA à partir du jeudi 30 octobre 2014
■ A partir du jeudi 30 octobre, les quotidiens Liberté,
Le Quotidien d’Oran et El Watan verront leur prix majoré de
cinq (05) dinars et coûteront donc 20 dinars. Cette mesure
n’a pas été prise de gaieté de cœur, elle est aussi nécessaire
à notre survie qu’à la liberté d’expression auxquelles notre
lectorat est farouchement attaché. Les ressources actuelles
jusque-là générées par la vente et la publicité — nos seules
entrées financières — ne nous permettent plus de maintenir le
niveau que nos fidèles lecteurs sont en droit d’exiger de nous.
Les salaires et les coûts d’impression et de diffusion ont connu
une hausse constante dans un contexte de crise générale de la
presse écrite. A cette donnée objective s’ajoutent les retombées
d’une politique restrictive des pouvoirs publics, spécialement
en matière d’accès à la publicité publique et institutionnelle,
monopole de l’ANEP, une agence gouvernementale qui n’obéit
pas aux lois du marché. Nos lecteurs doivent savoir aussi que
depuis 1996, les prix des journaux sont toujours restés stables
et que l’unique augmentation a eu lieu en novembre 2011, la
hausse n’ayant, à cette date, pas dépassé les 5 DA. Au-delà de
la compréhension, nous demandons à nos lecteurs de garder
confiance en leurs journaux, lesquels s’engagent à rendre leurs
contenus encore plus attractifs.
Alger, le 26 octobre 2014
Liberté, Le Quotidien d’Oran et El Watan
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 2
L’ÉVÉNEMENT
NOUVEAU PAYSAGE POLITIQUE
Un rapprochement entre Ennahdha
et Nidaa Tounes est-il inévitable ?
● La composition fortement bipolaire de la nouvelle Chambre des représentants du peuple en Tunisie pousse les observateurs
à s’interroger sur les possibilités de gouverner ce pays.
Pour certains observateurs, une
éventuelle complaisance avec les
islamistes risquerait d’avoir des
conséquences sur l’harmonie de
Nidaa Tounes
Tunis
De notre correspondant
vec un Parlement, dominé à
hauteur de ses trois quarts par
Ennahdha et Nidaa Tounes,
et dont le quatrième quart est une
mosaïque de petites formations, l’obtention d’une forte majorité parlementaire est nécessaire mais elle n’est pas
facile à obtenir. «La stabilité politique
est une condition nécessaire pour
aborder la marche vers le redressement socioéconomique», n’ont cessé
de recommander les institutions internationales. Les élections sont certes
un passage obligé pour parvenir à
cette stabilité. Mais, le système politique adopté facilite l’émiettement des
structures et rend les coalitions très
volatiles, à l’image de ce qui a été vécu
lors des travaux de l’Assemblée nationale constituante (ANC). «Ennahdha
a défendu avec obstination les candidatures libres au Parlement, dans le
cadre de la loi électorale», a rappelé
le doyen Fadhel Moussa, ex-membre
de l’ANC.
Nidaa Tounes a gagné près de 40%
des sièges de la Chambre des représentants du peuple, alors qu’Ennahdha est à près de 30%, ce qui
rendrait envisageable une coalition
entre les deux partis. A première vue,
l’axe Nidaa Tounes-Ennahdha peut
bénéficier du soutien de plus des
deux-tiers des membres du Parlement.
Mais, «il ne faut pas oublier que le
soutien populaire à Nidaa Tounes
trouve son origine dans son antagonisme avec Ennahdha», avertit Néji
Jalloul, dirigeant de Nidaa Tounes.
«Le président Béji Caïd Essebsi et
plusieurs membres de la direction du
parti, avaient régulièrement insisté
sur l’opposition ‘‘éternelle’’ entre Nidaa et Ennahdha», poursuit-il. «Une
éventuelle complaisance avec les
islamistes risque d’avoir des consé-
A
PHOTO : D. R.
quences sur l’harmonie au sein du
parti», souligne l’universitaire. «C’est
une ligne rouge à ne pas traverser»,
conclut-il. Face à l’impossibilité d’une
telle coalition, souhaitée de vive voix
par les pays occidentaux, que reste-t-il
à Béji comme alternative ?
LES ISLAMISTES D’ENNAHDHA DEUXIÈMES,
SELON LEUR PORTE-PAROLE
Le parti islamiste tunisien Ennahdha est arrivé en deuxième
position aux élections législatives de dimanche, selon ses
premières estimations, a annoncé hier à l’AFP son porteparole, plaçant le mouvement séculier Nidaa Tounes en
tête. «Nous avons des estimations qui ne sont pas encore
définitives. Ils (Nidaa Tounes, ndlr) sont en avance de plus
ou moins une douzaine de sièges. Nous aurions environ 70
sièges et eux 80» sur les 217 à pourvoir, a déclaré Zied
Laadhari. Ces chiffres sont basés sur des données
d’observateurs d’Ennahdha présents au dépouillement
dans les bureaux de vote, «mais ce n’est pas complet», a-t-
il précisé. Les deux partis étaient les grands favoris du
scrutin. Le chef de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, avait
dès dimanche soir déclaré disposer d’«indicateurs
positifs» plaçant son parti «en tête». Le président
d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait pour sa part
affirmé, dans la nuit, que «quel que soit le premier, Nidaa
ou Ennahdha, l’essentiel est que la Tunisie a besoin d’un
gouvernement de coalition nationale, d’une politique
consensuelle». «C’est cette politique qui a sauvé la Tunisie
de ce que traversent les autres pays du Printemps arabe»,
R. I.
avait-il ajouté.
COMPÉTENCE ET COALITION
Lors de la dernière interview de sa
campagne électorale, donnée vendredi
dernier sur Nessma TV, le président
de Nidaa Tounes a laissé entendre que
son parti «peut envisager d’attribuer
la présidence du gouvernement à
une personnalité indépendante». Une
telle formule pourrait éviter deux
contrariétés à Nidaa Tounes, selon
les observateurs. D’une part, le pays
traverse une grave crise économique
et sociale. Il vaudrait donc mieux
éviter de s’exposer. D’autre part, ce
gouvernement pourrait bénéficier du
soutien de la majorité des partis politiques sans qu’ils n’en fassent partie ;
Nidaa esquive ainsi la problématique
d’alliance avec Ennahdha, contestée
par ses bases militantes, toujours selon
les observateurs.
Il est toutefois utile de rappeler que
la campagne électorale pour les élections présidentielles commence le
1er novembre. Béji Caïd Essebsi est
candidat. Il est également le président
du parti qui va désigner le chef du gouvernement. Béji bénéficie toutefois
de deux mois pour former ce gouvernement. Va-t-il renvoyer l’échéance à
l’après-23 novembre, date du scrutin
présidentiel ?
Mourad Sellami
HAMADI REDISSI. Politologue tunisien
«Je ne voudrais pas prendre
la place de Béji Caïd Essebsi»
Entretien réalisé par
Mourad Sellami
Pour le politologue Hamadi Redissi, la composition du nouveau Parlement en Tunisie est
très complexe.
Le professeur Redissi ne souhaite pas être
à la place de Béji Caïd Essebsi, sorti pourtant
victorieux des élections législatives, pour former une majorité gouvernementale et trouver
une issue à ce casse-tête. Quel sera l’impact
de la bipolarisation sur les perspectives politiques ?
Les résultats des élections ont confirmé la
bipolarisation entre Ennahdha et Nidaa Tounes,
déjà perçue de longue date dans le paysage politique en Tunisie. Une telle situation n’aurait pas
causé de soucis, si c’était dans une démocratie
stable comme la Grande-Bretagne. Mais, étant
la précarité des équilibres en Tunisie, le mieux
serait de proposer un gouvernement d’intérêt national, afin que Nidaa Tounes évite également les
suspicions de larges franges parmi ses membres
en cas d’une coalition avec Ennahdha. Or, les réserves de certains partis, par rapport à une éventuelle coexistence dans le même gouvernement
qu’Ennahdha, rendent difficile cette alternative.
C’est trop complexe et je ne voudrais pas être à la
place de Béji Caïd Essebsi à ce moment-là.
Y aura-t-il un nouvel épisode de gouvernement de technocrates ?
Absolument pas. La situation, issue des
législatives de dimanche dernier, ouvre sur une
législature de cinq ans, où un programme socioéconomique est envisagé pour être appliqué. Ce
n’est nullement comme les périodes transitoires.
Donc, je pense qu’il est exclu de recourir de nouveau à cette formule.
La victoire de Nidaa Tounes est-elle une
sanction électorale contre Ennahdha ou le
résultat d’un savoir-faire particulier de Béji
Caïd Essebsi ?
C’est un mélange de plusieurs facteurs à la
fois. D’une part, il ne faut pas ignorer que l’avan-
cement des élections législatives par rapport aux
présidentielles a poussé Béji Caïd Essebsi à jouer
toutes ses cartes lors du scrutin législatif. Le
président de Nidaa Tounes sait, pertinemment,
qu’un éventuel échec de son parti aux législatives compromettrait sérieusement ses propres
chances aux présidentielles. D’où la bataille
acharnée, livrée par Béji, à la tête des listes électorales de son parti. Le désir d’écarter Béji de
la vie politique, par Ennahdha, a transcendé le
vieux dirigeant.
D’autre part, la gouvernance catastrophique
des gouvernements de la troïka a été derrière une
sanction populaire contre Ennahdha via l’arbitrage des urnes, lors du premier vote qui s’est
proposé. Les islamistes d’Ennahdha ont été donc
piégés à leur propre jeu.
M. S.
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 3
L’ÉVÉNEMENT
ENNAHDHA BATTU AUX LÉGISLATIVES EN TUNISIE
L’islam politique sanctionné
par les urnes Tunis
De notre correspondant
éji Caïd Essebsi et Nidaa
Tounes sont parvenus à détrôner Rached Ghannouchi et le
parti islamiste Ennahdha de l’avantgarde du paysage politique en Tunisie,
lors des élections législatives d’avanthier, remportées haut la main par le
parti de Béji, qui a obtenu autour de
85 sièges, alors qu’Ennahdha ne parviendrait pas à dépasser les 70 élus,
selon les résultats partiels annoncés
hier par l’Instance de surveillance des
élections (ISIE).
Les élections législatives du 26 octobre ont consacré la bipolarisation,
déjà annoncée, de la scène politique,
entre les sociaux-démocrates de Nidaa
Tounes et les islamistes d’Ennahdha,
qui ont obtenu, à eux seuls, les troisquarts des 217 sièges du nouveau Parlement. Le parti de Béji Caïd Essebsi
dépasse toutefois celui de Rached
Ghannouchi d’une quinzaine de sièges
au moins. L’Union populaire libre du
milliardaire Slim Riahi est troisième
avec 17 sièges, alors que le Front
populaire de la figure emblématique
de l’opposition, Hamma Hammami,
arrive en 4e position avec 12 sièges.
Le parti des cols blancs, Afek Tounes,
création de l’après-Ben Ali, arrive
en cinquième place avec neuf sièges,
alors que les autres partis n’ont obtenu
PHOTO : D. R.
B
Explosion de joie au siège du parti de Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes, après l’annonce des résultats des législatives
que des miettes. Parmi ces partis,
ignorés par les électeurs, il y a le
Congrès pour la République du président Moncef Marzouki, Ettakattol
du président de l’Assemblée nationale
constituante, Tayar Al Mahabba de
Hachemi Hamedi, Mustapha Ben Jaâfar et le parti Al Joumhouri de l’opposant Ahmed Néjib Chebbi. Ces quatre
partis, dont les présidents sont candidats aux élections présidentielles, ont
obtenu moins de 2% des suffrages et
très peu de sièges. C’est dire l’étendue
des dégâts causés par ce scrutin.
FIN D’UN RÈGNE
En conséquence des résultats médiocres de Tayar Al Mahabba, Hachemi Hamedi a annoncé, depuis
Londres, le retrait de sa candidature
aux présidentielles. Chebbi, Marzouki
et Ben Jaâfar en feront-ils de même ?
Alors que les islamistes croyaient
prendre le pouvoir pour une longue
échéance, le premier examen électoral
leur a été fatal.
Pourtant, leur concurrent, Nidaa
Tounes, ne s’est pas présenté dans
son meilleur élément. En effet, il
s’agit d’un nouveau parti, dont la
cohésion est encore faible en raison
de la multitude de ses composantes.
Béji Caïd Essebsi a réuni des adeptes
de Bourguiba, des syndicalistes, des
gauchistes et des indépendants au sein
de ce mouvement. Le choix des listes
électorales a créé des tensions au sein
de cette formation et plusieurs observateurs ont suspecté une implosion
prochaine.
C’était sans compter sur la capacité
de BCE à souder son parti autour de
sa personnalité et ses slogans d’attachement à la patrie, son drapeau et ses
institutions. Nidaa Tounes a fait du
rétablissement de la sécurité et de l’autorité de l’Etat son cheval de bataille,
dans une Tunisie où les citoyens ont
soif de stabilité.
En face, Ennahdha perdait continuellement de sa notoriété en raison des
échecs enregistrés pendant la gouvernance de la troïka.
L’islam politique n’est pas parvenu à
satisfaire les attentes des citoyens qui
ont dégagé Ben Ali pour l’obtention de
meilleures conditions de subsistance,
notamment dans l’arrière-pays. En
face, Béji Caïd Essebsi se réclame
de l’héritage de Bourguiba, le père
fondateur de l’Etat tunisien. Entre
Ghannouchi qui demande une nouvelle chance, et Bourguiba qui a fait
ses preuves, les Tunisiens ont choisi.
L’avenir ne se présente toutefois pas
sous les meilleurs auspices pour Nidaa
Tounes. La situation socioéconomique
est très difficile.
Mourad Sellami
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 4
L’ÉVÉNEMENT
RÉACTIONS
PROCESSUS DÉMOCRATIQUE EN TUNISIE
PR
L’Algérie se dit «satisfaite»
remier pays étranger à s’impliquer dans le processus
démocratique en Tunisie,
l’Algérie a été également le premier pays à avoir réagi au déroulement des élections chez son voisin
de l’Est. Dans un communiqué
signé par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benal-Cherif, l’Algérie «se
réjouit du bon déroulement des
élections législatives en Tunisie
et du climat de sérénité et d’apaisement qui les a caractérisées».
Elle «tient à féliciter le peuple et
le gouvernement tunisiens pour
la bonne tenue de ce scrutin qui
constitue une étape décisive dans
le processus de consolidation des
institutions démocratiques et de
l’Etat de droit», ajoute encore le
document qui précise que «ce nouveau succès n’aurait pu se réaliser
sans la sagesse, la clairvoyance
et la persévérance de toutes les
forces politiques en présence».
Cette réaction algérienne n’est
pas fortuite. Frileuse dès qu’il
s’agit de se «mêler» de la politique intérieure d’un pays voisin,
l’Algérie a fini par mettre son nez
dans le processus démocratique en
cours en Tunisie. Sans s’ingérer
directement dans la cuisine interne
qui se préparait à Tunis, Alger a
tenté de rapprocher les positions
des partis politiques, largement
séparés sur le plan idéologique.
Ainsi, Abdelaziz Bouteflika est
sorti plusieurs fois de sa conva-
africains qualifient
de «démocratique
et pacifique» le scrutin
PHOTO : D. R.
P
■ Des observateurs
L’Algérie a toujours accompagné la Tunisie dans son processus démocratique
lescence pour recevoir, séparément, Rached Ghennouchi, leader
du parti islamiste Ennahdha et
Béji Caïd Essebsi, chef de Nidaa
Tounes et ancien Premier ministre.
Après chacune des audiences, les
responsables tunisiens évoquent
des visites de «courtoisie». Et
en l’absence quasi-totale d’une
communication officielle en Algérie, c’est de Tunis que sortaient
des bribes d’informations sur ces
conciliabules qui se tenaient en
secret. On y apprend, entre autres,
que ces rencontres ne sont pas que
protocolaires.
Le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, a fini, lui aussi, par avouer
que «l’Algérie aide» les Tunisiens
dans leur quête d’une solution politique à la crise qui secouait leur
pays. Mais, insiste-t-il, «c’est aux
Tunisiens de trouver une solution
à leur pays».
Cette neutralité algérienne a pourtant failli être mise à mal. En septembre, Abdelaziz Bouteflika reçoit, seul, Rached Ghennouchi. Ce
dernier affirme que l’entrevue n’a
rien de politique. «La rencontre
est programmée depuis longtemps.
Je suis juste venu féliciter le Président pour sa réélection», déclare
le chef islamiste à la presse. Mais
à quelques jours du scrutin législatif de dimanche, Caïd Essebsi a
exprimé ses réserves. «L’Algérie
ne doit pas favoriser un parti par
rapport à un autre», a-t-il dit dans
une interview accordée au journal algérien El Khabar. Message
entendu ? «L’Algérie s’engage
(…) à continuer à apporter son
plein soutien à la Tunisie soeur,
décidément engagée sur la voie de
la stabilité et de la prospérité», a
déclaré, hier, Benali-Cherif, dans
ce qui semble être une réponse
aux inquiétudes d’une partie de la
classe politique tunisienne.
Ali Boukhlef
LOUISA DRIS-AÏT HAMADOUCHE. Professeur à la faculté de sciences politiques
«L’expérience tunisienne dédiabolise
la notion de changement»
Pour l’universitaire, «les acteurs
de la transition en Tunisie ont
retenu les leçons des erreurs
commises lors de l’ouverture
démocratique en Algérie».
«Aujourd’hui, c’est à l’Algérie
d’apprendre de l’expérience
tunisienne», préconise-t-elle.
Propos recueillis par
Hacen Ouali
Quel commentaire vous inspire ce nouveau cap que vient de franchir la Tunisie dans
le processus démocratique ?
Une élection qui se déroule dans des conditions de transparence, de compétitivité et
d’équité comme celle-ci est, quel que soit son
résultat, une élection remarquable. Le processus
de démocratisation de la Tunisie se construit
comme un édifice, pierre par pierre. L’Assemblée constituante, la Constitution, un régime
parlementaire et, maintenant, des élections
législatives sont des étapes cruciales. La Tunisie
est en train de donner une leçon au Maghreb, au
Monde arabe et à tous ceux qui croient à l’incompatibilité de cette région avec la démocratie.
Bien entendu, le processus de consolidation
sera encore long. Il faudra éradiquer le système
de rente artificielle mis en place par le clan
Ben Ali ; relancer l’appareil économique qui
souffre autant des mouvements sociaux que du
ralentissement économique en Europe ; investir
dans le développement des régions intérieures et
frontalières… L’un des plus grands défis à venir
sera aussi d’éviter de tomber dans un discours
politique sécuritaire qui permet tous les amalgames et excuse tous les dépassements.
Contrairement aux autres pays qui ont
connu des insurrections, la Tunisie fait exception en réussissant sa révolution. A quoi cela
est-il dû, selon vous ?
L’effondrement du régime Ben Ali n’a pas
causé celui de l’Etat. Les institutions, même
gangrenées par la corruption et le népotisme,
ont résisté et garanti la pérennité de ce qui fait
un Etat viable. Deuxièmement, l’autoritarisme
policier du régime précédent avait quand même
toléré des espaces où les acteurs sociaux, syndicaux, intellectuels ont activé. Ce sont eux qui ont
conduit à la chute de Ben Ali et ils constituent
aujourd’hui une partie des acteurs politiques
et partisans. Troisièmement, l’existence d’une
opposition «historique» qui n’a jamais accepté
de compromis avec le régime contribue à créer
un cadre référentiel important qui permet de ne
pas démarrer de zéro. Enfin, l’insurrection dont
vous parlez est restée pacifique en raison de
l’absence de dynamique de radicalisation. Et si
la répression est restée limitée, c’est parce que
les détenteurs de l’usage de la violence légitime
(l’institution militaire en l’occurrence) ont
refusé une politisation suicidaire.
Quel impact aura ce mouvement démocratique sur la Maghreb, dont la construction est bloquée ?
A court terme, certainement aucun. Un
impact est possible si l’ensemble des régimes en
place évoluent vers des processus de démocratisation. Car il n’y a aucun exemple, dans l’histoire des blocs régionaux, de cas d’intégration
régionale entre des régimes non démocratiques.
L’Algérie, voisin immédiat de la Tunisie,
n’arrive pas à briser l’enfermement dans
lequel l’a maintenu le système politique mis
en place depuis l’indépendance. Quelles sont
les leçons que l’Algérie doit tirer de l’expérience tunisienne ?
Les acteurs de la transition en Tunisie ont
retenu les leçons des erreurs commises lors de
l’ouverture démocratique en Algérie. Ils les ont
évitées et ont donc franchi un cap que l’Algérie
n’a toujours pas atteint.
Aujourd’hui, c’est à l’Algérie d’apprendre
de l’expérience tunisienne. Celle-ci est extrêmement intéressante. Elle contribue à dédiaboliser la notion de changement, à concrétiser un
modèle de transition et à réhabiliter le statut du
politique.
Elle montre que la Constituante peut effectivement représenter une option de sortie de
crise. Elle prouve que le consensus se construit
par le débat, la négociation et les compromis
et qu’il ne se décrète pas par une autorité hiérarchiquement supérieure. Elle montre que la
polarisation idéologique n’empêche pas les
arbitrages pacifiques des différends. En un
mot, elle montre que la démocratisation est
possible au Maghreb.
H. O.
La mission d’observation électorale de la
diaspora africaine en Europe a estimé, hier,
que le scrutin législatif du 26 octobre en
Tunisie, a répondu dans son ensemble aux
normes internationales d’élection sécurisée,
libre, transparente et démocratique. «Ces
élections ont été inclusives, démocratiques,
pacifiques, apaisées, justes, crédibles, libres,
transparentes, sécurisées et ouvertes», a jugé
Gombo Olivier Adoux, le chargé des opérations
électorales, lors d’un point de presse tenu
hier, au Palais des congrès à Tunis, soulignant
que la mission d’observation accorde à cette
élection son quitus de crédibilité. Il a ajouté que
la mission appelle tous les partis et groupes
politiques ayant pris part à ces élections à
accepter le verdict des urnes. Le chargé des
opérations électorales a rendu hommage à
l’Etat et au peuple tunisien pour avoir pris son
destin entre ses mains. Evoquant quelques
insuffisances enregistrées par les observateurs
de la mission le jour du scrutin, M. Adoux a cité
«le retard accusé dans l’ouverture de certains
bureaux de vote, l’absence de la grande majorité
des délégués de certains partis politiques et
candidats indépendants dans les bureaux de
vote et la mauvaise interprétation dans certains
endroits des règles de vote autant par des agents
de bureaux de vote que par les électeurs». Pour
sa part, le chef de la mission, Jean Kouadjaman
Amoikon a indiqué que le compte rendu des
observateurs internationaux de la mission
dont le nombre s’élève à une cinquantaine fera
l’objet d’un rapport général, qui sera porté
à la connaissance de l’opinion nationale et
internationale. Le taux de participation aux
élections législatives dans l’ensemble des
circonscriptions électorales en Tunisie a atteint
61,8% à la fermeture des bureaux de vote,
selon le président de l’Instance supérieure
indépendante pour les élections (ISIE), Chafik
Sarsar. Quant au taux de participation dans les
six circonscriptions électorales à l’étranger, il a
frôlé le seuil de 29%, taux qui n’est pas encore
définitif. 1329 listes de partis, de coalitions et
indépendantes étaient en lice pour 217 sièges de
parlementaires à pourvoir. Elles se répartissent
entre 33 circonscriptions électorales, dont
27 en Tunisie territoriale et 6 à l’étranger. Les
premières sont créditées de 199 sièges au total.
Selon le code électoral tunisien, l’opération
de dépouillement aura lieu publiquement en
présence des observateurs et représentants
des listes des candidats en lice. Les résultats
préliminaires des élections, qui ont pris fin
dimanche à 18h, seront annoncés dans les trois
jours qui suivent le dépouillement par l’ISIE.
Cette dernière est habilitée, selon le code
électoral, à annuler les résultats dans un bureau
ou circonscription électorale dans le cas de
dépassements. APS
■ Le peuple tunisien
a franchi un «cap
historique», selon Paris
La France a estimé lundi que les Tunisiens
avaient «franchi un cap historique» en votant
pour élire leur Parlement et qu’ils offraient la
preuve que la démocratie était possible dans
le Monde arabe. «Près de quatre ans après la
révolution tunisienne, les Tunisiens se sont
rendus aux urnes pour ce scrutin décisif qui
inaugure la mise en place des institutions
pérennes et démocratiques de la IIe République
tunisienne. La France s’en réjouit», a déclaré le
ministre français des Affaires étrangères, Laurent
Fabius. «En confirmant leur attachement à la
démocratie, les Tunisiens ont franchi dimanche
un cap historique. Ils offrent la preuve que la
démocratie est possible sur tous les continents
et dans toutes les cultures», a-t-il ajouté. La
Tunisie attendait hier les résultats officiels des
législatives, alors que le grand parti séculier
Nidaa Tounes annonçait être en tête face aux
islamistes d’Ennahdha à l’issue de ce scrutin-clé
pour le berceau du Printemps arabe. AFP
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
CONFÉRENCE NATIONALE DU CONSENSUS
ILS DÉNONCENT UNE
TÉLÉVISION FERMÉE
ET DÉCONNECTÉE
Le FFS poursuit
les consultations
Les journalistes
de l’ENTV indignés
L
PHOTO : D. R.
L
e Front des forces socialistes (FFS) a entamé, hier,
son deuxième round de
consultation en vue de la tenue
de la conférence nationale du
consensus. Le plus vieux parti
de l’opposition refuse d’abdiquer. Il a décidé, en dépit des
critiques qu’il a subies, d’aller
jusqu’au bout de son initiative.
Pour cette deuxième semaine,
l’instance présidentielle du FFS
a choisi d’aborder la série de
consultation avec la patronne
du Parti des travailleurs, Mme
Louisa Hanoune, alors que les
journées d’aujourd’hui et de demain seront réservées à d’autres
formations politiques notamment le Mouvement populaire
algérien, le Front du changement et le Front El Moustakbal.
Mais à partir de jeudi et jusqu’à
samedi, le FFS changera de cap
et donnera la parole à d’autres
acteurs politiques, plus particulièrement aux syndicats (Cnapest,
Unpef et le Snapap) et aussi à la
Ligue algérienne pour la défense
des droits de l’homme. Face au
PT, l’instance présidentielle du
parti a défendu son projet et a
rappelé que le FFS n’est qu’un
facilitateur et de ce fait, il a sa
propre vision de sortie de crise,
comme toutes les autres formations politiques. «L’idée d’aller
vers une conférence du consensus
est dictée par la gravité de la
Mohamed Bebbou, premier secrétaire du FFS
situation du pays. Nous avons
décidé d’écouter tout le monde. Il
n’y a pas de virulence envers quiconque parce que nous sommes
dans une démarche de consensus», a expliqué M. Nebbou,
premier secrétaire du FFS. Les
deux partis ont échangé leur point
de vue par rapport à la situation
économique, sociale, politique,
et sécuritaire qui prévaut dans le
pays.
La délégation du FFS a rassuré
les responsables du PT quant à
la neutralité et la transparence
qui caractériseront la conférence
du consensus. «Nous avons rappelé le cadre de cette conférence
qui est sans préalable, participa-
tif, transparent et sans ordre du
jour. Il y aura deux phases. Une
première au cours de laquelle
chaque participant va venir avec
sa proposition de sortie de crise
par rapport à la situation du
pays», a affirmé M. Nebbou.
Contacté par nos soins pour avoir
le bilan de la première semaine,
M. Nebbou juge prématuré de
faire, aujourd’hui, un bilan de la
première semaine, mais estime
que certains objectifs fixés ont été
atteints. «Nous étions conscients
à l’entame de cette action que
nous serions confrontés à certaines réticences. Les critiques
des uns et des autres n’influeront
nullement sur le devenir de notre
initiative. Nous allons continuer à
rencontrer des partis, des personnalités, des syndicats et d’autres
membres de la classe politique
et de la société civile, selon notre
calendrier», soutient M. Nebbou. Le FFS, selon son premier
secrétaire, est ouvert à toutes les
critiques, mais M. Nebbou se dit
déçu par «les propos déplacés»
de certains acteurs politiques.
«Nous sommes un parti politique
ayant une histoire et un parcours
connus de tous. Nous ne sommes
pas des donneurs de leçons, mais
certains se permettent de nous
juger et de nous insulter… c’est
décevant», déplore M. Nebbou.
Nabila Amir
BALISES
PAR ALI BAHMANE
L’Algérie aura-t-elle sa transition ?
L
e Printemps arabe a donné au moins un fruit, c’est la
Tunisie, pays qui entre de plain-pied dans la transition
démocratique avec d’immenses atouts de réussite... Si
elle a été pionnière dans les soulèvements démocratiques, en
Octobre 1988 notamment, l’Algérie, elle, a raté sa première
transition, au début des années 1990. Elle risque encore une
fois de passer à côté de celle que propose le projet élaboré par
le sommet de l’opposition de juin dernier. Comme le pouvoir
l’a rejeté dans le fond et sur la forme, la CNLTD s’est tournée
vers la classe politique et la société en vue de susciter un courant
d’opinion favorable au projet et faire pression sur le régime.
Mais la bataille est loin d’être gagnée car, en plus de l’hostilité
frontale des autorités, se dresse au sein même de l’opposition un
énorme écueil : la course au leadership, maladie infantile du
multipartisme. L’histoire témoigne que tant d’occasions de
rassemblement démocratique ont été ratées car des partis ont
voulu soit prendre la tête coûte que coûte, soit faire cavalier
seul. Ce sont généralement des partis conduits par des leaders
charismatiques, tirant leur légitimité soit du Mouvement national
ou de la Guerre de Libération, soit des luttes frontales contre
les autorités avec leur lot d’assassinats, d’emprisonnements,
de harcèlements, etc. Les régimes en place ont toujours
encouragé les ambitions partisanes en solo, sachant qu’elles
conduisent inévitablement à des divisions et des éclatements
au sein de l’opposition. Est-ce le cas de la dernière initiative
du FFS pour une conférence du «consensus national» ? Le
parti a-t-il été «manipulé» par le pouvoir pour casser l’idée de
«transition politique» qui lui fait peur car elle le dépouille de
toute légitimité ? Beaucoup l’ont dit clairement. Mais certains
ne pensent pas que le plus vieux parti politique de l’opposition
en soit réduit aujourd’hui, alors même qu’il engrange plus d’un
demi-siècle de luttes politiques dans l’opposition, à renier son
âme et s’arrimer à un pouvoir qu’il a combattu frontalement. Il
adhère plutôt à l’idée de la singularité qui a toujours caractérisé
le FFS, trait de caractère que son fondateur Aït Ahmed a
accentué tout au long de son combat militant. Parce qu’il se
considère comme le précurseur et le creuset de l’opposition
politique de l’Algérie indépendante, le FFS ne se voit pas dans
les seconds rôles. Tout au contraire, il pense qu’il est destiné
à ne jouer qu’un rôle moteur. Mais est-il conscient qu’à force
d’accentuer le trait de la singularité, il prend le risque de casser
la dynamique de l’opposition mise en œuvre patiemment par la
CNLTD ? Malgré sa fragilité, celle-ci est la dernière chance pour
l’Algérie de voir surgir enfin d’autres alternatives politiques
au système qui phagocyte le pays depuis plus de cinquante ans,
semant ruine et désolation. La Tunisie n’est pas plus mûre que
l’Algérie, mais elle est devenue une référence. Et les Algériens
gagneraient à s’en inspirer.
es journalistes de l’Unique brisent le silence et veulent
déverrouiller une ENTV totalement sclérosée. En
saisissant la journée du 28 octobre, anniversaire du
recouvrement de la souveraineté nationale sur la Télévision algérienne, la section syndicale des journalistes de
la Télévision algérienne s’élève contre la chaîne anachronique. «A l’heure où l’Algérie s’apprête à s’engager
dans l’expérience de l’ouverture, nous nous interrogeons
sur l’avenir de l’ENTV qui vit une situation difficile», se
demande le syndicat dans un communiqué au vitriol rendu
public hier. Les journalistes décrivent une télévision
«recroquevillée sur elle-même alors que le champ médiatique audiovisuel connaît une ouverture sur la société».
Ils dénoncent également «le flou et la duplicité dans le
traitement des grandes questions posées sur la scène nationale, ce qui est contraire aux exigences du service public».
C’est un appel explicite à l’ouverture de la télévision nationale à toutes les sensibilités politiques et sociales. Les journalistes, muselés, n’en peuvent plus de la chape de plomb
qui paralyse une télévision dont l’écran est aux couleurs
nord-coréennes. Ils réprouvent «la mainmise d’un appareil
bureaucratique sur la travail d’information de terrain qui
est son rôle» et «l’absence d’une vision sérieuse en mesure
de définir les grands objectifs pour l’avenir de la Télévision algérienne et la marginalisation des compétences au
profit d’une infime minorité
qui
accapare les rares projets
existants». Les journalistes
de la section syndicale,
Les journalistes,
visiblement exaspérés par
muselés, n’en
une situation intenable,
évoquent également «l’abpeuvent plus de
sence de cadres juridique
la chape de plomb
et législatif réglementant
qui paralyse une
la gestion des cinq chaînes
qui constituent l’ENTV
télévision dont
alourdit l’entreprise-mère
l’écran est aux
depuis des années et rencouleurs nordforce la centralisation de la
décision et de la gestion».
coréennes.
Face à cette description
sombre, la télévision nationale, qui fait office d’instrument de propagande entre les mains du pouvoir politique,
les journalistes se disent interpellés par «leur conscience
professionnelle» et rappellent le destin funeste réservé à la
presse écrite publique. Pour sauver ce qui reste de l’ENTV
et lui éviter le même sort, le syndicat des journalistes appelle
«toutes le bonnes volontés pour faire réussir l’expérience
audiovisuelle publique et privée en mettant en place un encadrement juridique clair et des mécanismes transparents pour
organiser la profession selon des standards internationaux
comme ceux appliqués au Japon, en Grande-Bretagne et en
Suisse». Les journalistes disent vouloir rendre à la télévision
sa mission de service public en affirmant que «le rôle de la
presse publique est central et doit être au service de l’intérêt
général du pays».
En filigrane, ils ne veulent pas d’une télévision au seul
service du pouvoir politique, qui squatte l’écran de l’inique
Unique. Il est vrai que depuis sa création, la Télévision algérienne a été le bras médiatique des pouvoirs successifs. Hormis la parenthèse démocratique du début des années 1990, le
boulevard des Martyrs a été inaccessible aux voix critiques.
Certains journalistes contraints à l’exil font les beaux jours
des chaînes étrangères ; d’autres sont mis sur le carreau et
confinés au silence, laissant place à une médiocrité qui fait
fuir les téléspectateurs. Ainsi, les journalistes révèlent le clair
et l’obscur d’une télévision totalement déconnectée. Leur cri
de colère réduit à néant le discours aussi suffisant que trompeur du ministre de la Communication, Hamid Grine.
Hacen Ouali
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 6
L’ACTUALITÉ
OUVERTURE À ALGER D’UN SYMPOSIUM AFRICAIN SUR LES VICTIMES DU TERRORISME
Les experts se penchent sur les
dommages collatéraux du terrorisme
● Lors de cette rencontre, il est question de donner une voix, un visage et un nom à tous ceux qui subissent en silence les affres du terrorisme
et de trouver les moyens de les protéger ● Les travaux de ce symposium, qui se tiennent à huis clos, s’achèveront aujourd’hui avec des
recommandations.
enus des pays frappés par le
terrorisme, de nombreux experts
du continent africain et représentants de la société civile prennent
part depuis hier, à Alger, aux travaux
d’un symposium africain consacré,
exclusivement, aux victimes des actes
terroristes. Organisée au Centre africain
d’étude et de lutte contre le terrorisme
(Caert) par l’Union africaine, cette
rencontre de deux jours permettra de
mettre l’accent sur «l’importance de
la prise en charge» des victimes du
terrorisme mais aussi sur les initiatives
nationales visant à «délégitimer» la
propagande des groupes terroristes et
à «rejeter» la violence commise contre
les Etats et les communautés. Lors de
son allocution d’ouverture, le directeur
général du Caert, Francesco Madeira,
s’est attardé sur «les conséquences des
actes terroristes sur les populations»
qui, a-t-il souligné, «n’ont pas fait
l’objet d’une attention particulière sur
le continent africain». L’orateur a
rappelé que durant des décennies, différentes régions d’Afrique (Ouest, Est,
Centre et Sahel) ont enregistré «une
recrudescence des activités et attaques
terroristes qui ont porté gravement
atteinte aux équilibres intertribaux, à la
cohésion sociale, au développement et
PHOTO : APS
V
Symposium sur les victimes du terrorisme au Centre africain d’études
et de recherche contre le terrorisme (Caert) à Alger
à la consolidation de la paix». Pour M.
Madeira, la population civile, première
victime des actes terroristes, se retrouve
privée de son droit à la vie, alors
qu’elle vit dans une situation de précarité avancée. «Ce sont les civils qui
se retrouvent la cible des tirs d’armes
à feu, de l’explosion des bombes, des
prises d’otage et enlèvements. Pour les
terroristes, il n’y a aucun lieu sacré.
Ils détruisent aussi bien les mosquées
que les églises, les marchés, les écoles
ou les universités, les centres commerciaux... Les femmes et les enfants
subissent des violences sexuelles et sont
vendus comme une marchandise en
Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs»,
a-t-il noté. A travers ce symposium, at-il ajouté, il est question «de donner un
visage, une voix et un nom à toutes les
victimes du terrorisme, pour montrer
que chaque vie a son importance et
que celles-ci ne doivent pas garder le
silence». M. Madeira a parlé aussi des
victimes qui prennent part au symposium, dont «les souffrances ne les ont
pas poussés à oublier». «Les terroristes
n’ont pas réussi à convaincre le monde
de leur cause. Celle-ci est inacceptable.
Les victimes somaliennes doivent pouvoir s’exprimer sur la violence qu’elles
subissent. A partir de cette tribune, nous
exigeons que tous les otages soient immédiatement libérés et que les auteurs
de ces rapts payent pour les actes qu’ils
ont commis» a-t-il déclaré, insistant sur
«la nécessité de la mise en place de systèmes nationaux d’aide et d’assistance
aux victimes afin qu’elles puissent
reprendre une vie normale». A la fin de
son intervention, l’orateur a rappelé les
efforts déployés par les Etats en matière
de lutte contre le terrorisme, citant l’expérience de l’Algérie, qu’il a saluée en
soulignant «le rôle important» qu’elle
a joué dans la lutte contre le terrorisme
«A l’heure où personne ne croyait
quelle était la magnitude de la menace
à laquelle l’Afrique était confrontée,
durant les années 1990, l’Algérie avait
déjà la vision claire de ce qui allait se
passer», a conclu M. Madeira.
Au programme de ces deux journées,
de nombreuses communications traiteront du cadre international pour le soutien et l’assistance aux victimes, des initiatives, pratiques et modèles nationaux
de soutien aux victimes, de l’expérience
des victimes et de leurs associations,
des défis et opportunités ainsi que du
CONFÉRENCE RÉGIONALE DE L’ÉDUCATION
VICTIMES
DES ESSAIS NUCLÉAIRES
DE REGGANE
Un nouveau mode
de gouvernance dès novembre
Sétif
De notre envoyé spécial
L
a majorité des 16 wilayas de l’Est
accusent un retard dans la réalisation
des nouveaux établissements scolaires
à la rentrée 2014-2015. C’est l’une des
nombreuses insuffisances constatées par la
conférence régionale des wilayas de l’Est,
qui a clôturé ses travaux hier matin à l’Institut national de formation des fonctionnaires de l’éducation nationale (INFFEN)
El Khansa, à Sétif, qui s’est dressé pour
objectif l’«Evaluation-bilan de la rentrée
scolaire et perspectives de travail». En effet, selon Messeguem Nedjadi, inspecteur
général au ministère de l’Education nationale, ces retards ont causé plusieurs poches
de sureffectifs dans la région, notamment
dans la wilaya de Sétif. «On a dû recourir à
des établissements annexes. Ce qui constitue une contrainte sur les plans pédagogique et de gestion», a-t-il dit. Et d’ajouter
: «30% des élèves de terminale sont des
redoublants récupérés grâce à l’instruction de Madame la ministre. Avec ces
retards, on n’a pas de capacité d’accueil
suffisante.» Il tient pour responsables de
ces retards les directions des équipements
publics, sous la direction des walis, et se
contente d’affirmer que «globalement, la
rentrée s’est faite normalement puisque les
cours sont donnés». L’inspecteur général a
souligné le retard mis dans la distribution
des 3000 DA de prime causé, selon lui, par
la grève des intendants. Un retard dans la
distribution des manuels scolaires a aussi
été relevé. Outre les insuffisances du sec-
teur, la conférence régionale, inaugurée
par Nouria Bengherbit, ministre de l’Education nationale, avec la participation de
l’ensemble des directeurs de l’éducation,
des directeurs et inspecteurs centraux du
ministère de tutelle, s’est choisi comme
axe de travail «La professionnalisation des
personnels».
En outre, selon M. Nedjadi, l’évaluation
de la réforme de l’éducation a constitué
l’élément accessoire de la rencontre. Il
s’est agi, selon lui, de la mise en place d’un
plan d’action sur les éléments retenus lors
de la conférence nationale qui s’est tenue
en juillet 2014. Parmi ces éléments : la
formation des formateurs, la gouvernance,
la communication et la gestion des ressources humaines. Cela passera par la mise
en place de trois leviers identifiés lors de
cette évaluation : la refonte pédagogique
(forme de régulation de la pédagogie), la
professionnalisation de l’ensemble des
éléments du secteur (directeurs, enseignants…) et un nouveau modèle de gou-
vernance. Tout cela sera introduit, selon
notre l’orateur, à partir de novembre 2014.
Il est à signaler que les ateliers, où toutes
ces mesures ont été prises, étaient interdits
d’accès. Par ailleurs, les programmes des
1re et 2e années primaires ainsi que la 1re
année moyenne seront réformés. «Il faudra
revoir les manuels pour l’année prochaine
et la façon de les présenter. L’opération
va durer toute l’année scolaire», a-t-il
annoncé.
Le manuel unique sera aussi au programme. Il s’agira de deux livres pour
les 1re et 2e années primaires, le premier
pour les matières scientifiques et le second
pour les langues et les matières sociales.
Concernant la charte de déontologie annoncée dimanche dernier par Mme Benghebrit, M. Nedjadi dira que l’école doit
devenir un espace d’égalité. «La règle de
droit doit devenir l’élément de partage de
l’ensemble des intervenants et partenaires
dans un établissement scolaire», a-t-il
conclu.
Sami Methni
Le ministère recommande une ligne
à suivre
Tandis que la grève des intendants se poursuit, M. Nedjadi, inspecteur
général au ministère de l’Education nationale, a évoqué la ligne à suivre par
les contestataires pour se faire entendre : «La ministre a déjà affirmé que
leurs revendications étaient légitimes. Le dialogue continue pour ramener les
contestataires à communiquer sincèrement leurs demandes afin qu’elles soient
prises en charge. Il y a une diversité de parties qui interfèrent dans ces demandes.
Madame la ministre ne peut pas écouter à chaque fois une partie. Il faut qu’il y en
ait une seule pour être considérée.»
rôle des victimes et des associations de
victimes dans la prévention du terrorisme et de l’extrémisme violent.
Les thèmes choisis pour le symposium
permettront, indiquent les organisateurs, de mettre en évidence l’impact du
terrorisme sur les individus, les familles
et les collectivités et de promouvoir le
rôle et la contribution des associations
de victimes et des organisations de la
société civile dans la prévention du
terrorisme ainsi que dans l’application
de la loi, dans l’accès des victimes à la
justice et leur participation aux procédures pénales.
Les conférenciers se pencheront aussi
sur le rôle des médias dans le traitement
de l’impact humanitaire du terrorisme,
ainsi que l’intérêt accordé aux souffrances des victimes et à la nature
criminelle des attaques afin d’éliminer
la sympathie avec les auteurs ou leur
glorification. Malheureusement, les
organisateurs africains ne semblent pas
très convaincus de ce rôle important que
pourrait jouer la presse. Celle-ci a été,
tout simplement, interdite d’accéder
aux travaux qui se tiennent à huis clos.
Une conférence de presse est prévue
aujourd’hui pour annoncer le contenu
des recommandations.
Salima Tlemçani
«Le ministère français
de la Défense fuit ses
responsabilités»
L
es victimes des essais nucléaires français de Reggane (Algérie)
s’opposent aux dernières modalités de fonctionnement du Comité
d’indemnisation, qui passe sous la tutelle du ministère français de la
Santé. Un nouveau décret relatif à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français a été publié au JO français le 17 septembre 2014. La principale mesure qu’il édicte concerne
les modalités de fonctionnement du Comité d’indemnisation, qui
devient une autorité administrative indépendante du ministère de la
Défense et passe sous la responsabilité du ministre de la Santé, qui présidera les séances de la commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires. Ce qui n’est pas du goût de la Coordination des victimes des essais nucléaires de Reggane, qui dénonce «une
fuite en avant» du ministère de la Défense français. «Ce transfert au
ministère de la Santé est une fuite en avant du ministère français de la
Défense concernant notre indemnisation», estime le coordinateur des
victimes de ces essais nucléaires, Mohamed Mohamedi. Auparavant,
les victimes des essais de Reggane avaient qualifié de «discrimination» le fait que la commission en charge de leurs dossiers ait refusé le
traitement d’un certain nombre de dossiers examinés sur les 268 soumis à la commission. La commission en question avait justifié alors
son rejet en s’appuyant sur la loi française n°2-2010 du 5 juillet 2010
et la loi 653-2010 du 11 juin 2010, lesquelles avaient défini les catégories de personnes ouvrant droit au statut de victime et donc éligibles à
l’indemnisation. Selon ces deux textes, seules les personnes qui ont eu
une présence permanente sur les lieux des essais jusqu’à 1967, date de
la fin des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, ont droit
à l’indemnisation. «Ils veulent nous faire faire encore des expertises
pour déterminer celui est victime et celui qui ne l’est est pas, mais nous
refusons, car ce que nous voulons c’est un suivi médical des victimes»,
ajoute notre interlocuteur, qui s’est déplacé hier à la rédaction. Pour
M. Mohamedi, outre ces 268 dossiers déposés au bureau des anciens
combattants, il y aurait encore beaucoup d’autres victimes qui ne sont
pas inscrites.
R. Beldjenna
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 7
ÉCONOMIE
PROJET DE LOI DE FINANCES 2015
76 amendements
proposés
Des dispositions passées
D
sous silence
● Le projet de loi de finances pour 2015 compte un certain nombre d’articles qui pourraient susciter
l’intérêt dans la mesure où ils touchent à des secteurs aussi sensibles que celui des télécoms et des
hydrocarbures.
L
e projet de loi de finances
pour 2015 devrait être adoptée par l’Assemblée populaire nationale demain. Mis à part
quelques points de détails qui
devraient touchés par des amendements, aucun changement
notable n’est attendu. Pourtant et
au-delà dispositions ayant suscité le débat à l’hémicycle et liées
notamment aux équilibres budgétaires, ainsi qu’au avantages et
exonérations fiscales, dont bénéficient les investisseurs qu’ils
soient nationaux ou étrangers,
le projet de loi de finances pour
2015 compte au titre des dispositions diverses un certains nombre
d’articles qui pourraient susciter
l’intérêt dans la mesure où ils
touchent à l’activité des opérateurs dans des secteurs aussi sensibles que celui des télécoms et
des hydrocarbures. Ainsi et dans
ce dernier considéré hautement
stratégique, le PLF 2015 apporte
certaines clarifications et élargie
le champ des avantages fiscaux
et qu’il aurait été pertinent de
clarifier avant le lancement du 4e
appel d’offres dans le cadre de la
nouvelle loi sur les hydrocarbures
lequel s’est soldé par l’attribution de 4 périmètres sur 31. Le
PLF 2015 par le truchement des
articles 94 et 95 amendent une
nouvelle fois la loi sur les hydrocarbures. Des amendements
motivés par la nécessité d’un
côté de la clarifier la définition
des hydrocarbures non conventionnels bénéficiant d’un régime
fiscal préférentiel et qui met
fin aux diverses interprétations
qui pourraient être faites par les
compagnies étrangères à ce propos et qui ne reflètent en aucun
cas l’esprit de la loi. D’un autre
côté, les amendements apportés,
notamment dans le cadre de l’article 95 ont pour objectif de faire
bénéficier de mesures fiscales
incitatives les compagnies pétrolières qui recourent aux techniques de récupération tertiaire
des hydrocarbures, et ceux afin
d’inciter les compagnie à utiliser
ces techniques plus coûteuses,
mais qui contribuent à améliorer
les taux de récupération, notamment dans les gisements matures.
D’autres correctifs touchent
d’autre part la loi d’août 2000
sur la poste et les télécommunications via l’introduction de pas
moins de sept amendements, dans
l’objectif d’instaurer un régime
de sanctions en direction des
opérateurs du secteur qui ne respecteraient pas la législation en
vigueur. La nécessité d’introduire
des sanctions intermédiaires et
notamment pécuniaires envers
les opérateurs ne respectant pas la
réglementation permettrait ainsi à
l’autorité de régulation et à l’autorité en charge de la concurrence
de sévir, sans pour autant aller
aux solutions extrêmes se reflétant dans le retrait partiel ou définitif des licences d’exploitation.
LES CONTRIBUABLES
ÉTRANGERS SOUS LA LOUPE
Enfin le projet de loi de finances
pour 2015 introduit une disposition assez étonnante pour un
pays ayant instauré un contrôle
stricte et dont la place financière n’est pas reconnue pour
son attractivité. En effet, l’article
78 du PLF 2015 introduit l’obligation à toutes les sociétés et
organismes financiers de la place
(banques, compagnie d’assurances, fonds de placements…
ect) de transmettre à la direction
générale des impôts les données et informations concernant
les contribuables des Etats ayant
conclu avec l’Algérie des accords
d’échange de renseignement à
des fins fiscales. Une disposition
justifiée selon l’exposé des motifs par l’impossibilité pour l’administration fiscale algérienne
actuellement d’exploiter ce genre
d’information au-delà de ses
ALGÉRIE TELECOM
propres besoins, vu que l’usage
de ces dehors en-dehors du cadre
de conventions fiscales internationales est non autorisé. Ainsi,
cette disposition a été introduite
afin de permettre à l’Algérie
d’honorer ses engagements. Il
faudrait néanmoins signaler que
cette nouvelle disposition n’est
que le fruit du lancement aux
Etats-Unis du Foreign Account
Tax Compliance Act (Facta) en
tré en vigueur au mis de juillet
dernier, et qui oblige tout pays
ayant un accord d’échange d’information fiscal avec les EtatsUnis de transmettre des données
fiscales concernant les ressortissants américains voulant échapper au fisc, sous couvert de pénalités et de sanctions. Bien loin
d’être un paradis fiscal, l’Algérie
a introduit les nouvelles dispositions dans le cadre d’une mise
à niveau, non seulement avec
la législation américaine, mais
aussi avec les normes OCDE en
matière de fraude fiscale, et ce,
dans l’attente d’une certaine réciprocité en matière de renseignement fiscal. Il faut dire cependant
qu’en ce qui concerne le renseignement financier l’Algérie est
membre du Gafi et de groupe
Egmont, lui permettant l’accès
aux données. Melissa Roumadi
’intenses tractations sont menées depuis dimanche entre parlementaires et représentant du
gouvernement, au sein de la commission des
finances te du budget de l’Assemblée populaire nationale. Les députés ont introduit pas moins de 76 amendements au projet de loi de finances pour l’exercice 2015,
dont une partie risque fort de passer à la trappe. Il en
d’ailleurs ainsi pour une part des amendement introduits
par les députés des du Parti des travailleurs, de l’Alliance
de l’Algérie verte, du FJD et du FLN en ce qui concerne
l’ensemble des incitations fiscales accordées aux investisseurs du secteur industriel et hydrocarbures.
Si la majorité des parlementaires ont tenu à conditionner
ces avantages par un résultat et un impact en terme de
croissance et de regain de l’activité économique, il leur
a été signifié que les avantages fiscaux accordés jusqu’à
aujourd’hui ont contribué à la croissance économique,
la hausse du PIB et la baisse du chômage au cours de la
dernière décennie.
Au titre des amendements qui pourraient toucher directement le quotidien des citoyens , les parlementaires tablent
sur une baisse du prix du timbre du passeport, dont le
principe serait acquis , si ce n’est un différend sur le montant de la baisse. Ainsi et si le gouvernement souhaite
maintenir un prix du timbre à plus de 8000 DA au lieu des
10 000 DA prévus initialement, les députés tableraient
sur un timbre à 4 000 DA. D’autres amendements se
penchent sur la question de l’abrogation de l’article 87
bis dans la mesure où les députés réfutent l’idée selon
laquelle le SNMG devrait être défini par le biais d’un
nouveau texte règlementaire, et préfèreraient plutôt que
la définition du SNMG soit inscrite dans le code du
travail comme englobant le salaire de base et l’indemnité
d’expérience professionnelle (IEP). Les parlementaires
ont également proposé d’introduire un mécanisme d’aide
au rapatriement des ressortissants algériens résidant à
l’étranger. Amendement rejeté par la commission des
finances et du budget de l’APN qui propose toutefois
l’institution d’une commission pour se pencher sur
la question. Enfin certains amendements proposent
l’introduction de certains avantages au profit des parlementaires tels que la prise en compte de l’ensemble des
années de travail dan le calcul des retraites des députés,
ainsi que l’élargissement au députés des avantages liés au
crédits immobiliers accordés aux personnes occupant des
fonctions supérieures de l’Etat.
M. R.
INNOVATION INDUSTRIELLE
Ericsson pour moderniser le réseau Un projet de décret en préparation
’équipementier de télécommunications sué- d’affaires et de fournir de multiples offres de
a journée d’étude algéro- de l’industrie «à l’adoption de moyens et de formation.
LTélécom
dois Ericsson a été sélectionné par Algérie services et répondre à de nouvelles opportuni- L allemande consacrée, hier d’une approche sectorielle Pour remédier à ce retard du
pour la modernisation de son réseau tés avec un temps plus rapide sur le marché.» à la résidence Djenane El Mi- au lieu d’une approche trans- selon les experts interrogés
haut débit, a annoncé hier un communiqué de
l’entreprise dont le siège social est basé à Stockholm. Ericsson qui était en concurrence avec
Nokia, Alcatel-Lucent, Huawei et ZTE n’a
pas fourni le montant de la transaction. Selon
les termes de l’accord, Ericsson va consolider
l’infrastructure existante à l’aide de sa gamme
de routeurs de services intelligents SSR 8000,
composante clé de la 4ème génération de
réseaux IP, ainsi que les applications BNG.
La plate-forme SSR 8000 d’Ericsson permettra à Algérie Télécom de « répondre de façon
compétitive à la demande croissante pour la
connectivité haut débit des particuliers et va
offrir des services sécurisés à haute vitesse de
réseau privé virtuel (VPN) pour ses clients professionnels », d’après la firme suédoise. Une
fois modernisé, le réseau d’Algérie Télécom
pourrait « offrir des services triple play à valeur
ajoutée avec IPTV et la vidéo sur demande », a
relevé le communiqué. En outre, la plate-forme
SSR 8000 va permettre à l’opérateur public
de « mettre en œuvre de nouveaux modèles
« Cette nouvelle infrastructure fournira la
fiabilité, l’évolutivité, les performances et la
flexibilité afin de nous permettre d’offrir de
meilleurs choix aux clients particuliers et professionnels », a commenté Mohamed Sebaa,
directeur général adjoint de l’opérateur algérien. Pour sa part, Anders Lindblad, Directeur
de la Business Unit Cloud et IP d’Ericsson, a
relevé que cet « accord est le résultat de la relation solide que nous avons mise en place avec
l’Algérie Télécom au cours des années et une
forte preuve de la capacité d’Ericsson à fournir
des réseaux IP convergents pour le haut débit
fixe avec la SSR 8000.» Présent dans 180 pays,
Ericsson emploie plus de 100 000 personnes.
Le chiffre d’affaires de la firme suédoise en
2013 était 34,9 milliards de dollars. Lancée par
Algérie Telecom en avril dernier, le service 4G
LTE sans fil est accessible depuis un mois aux
clients résidentiels, après avoir concerné seulement les entreprises. Le projet de déploiement
de la 4G LTE prévoit deux millions d’accès au
très haut débit d’ici 2016.
H. L.
MISE AU POINT
M. Karim Cherif, P-DG du groupe Eden et vice-président de l’actuel bureau exécutif du Forum
des chefs d’entreprises (FCE), tient à apporter une correction à l’article de presse paru le 18
octobre dernier sous le titre « Issad Rebrab se lancera-t-il dans la course » et motionnant un
information erronée quant à une éventuelle démission de M. Karim Cherif du FCE. Nous
tenons à porter à votre connaissance qu’il n’a jamais été question d’une quelconque
démission de M. Karim Chérif du FCE. Il semblerait qu’une confusion avec la fin de son mandat
de président de la fédération nationale des hôteliers algériens, soit à l’origine de cette
rumeur qui pourrait donner lieu à toutes les interprétations.
thak, à Alger, à l’innovation
industrielle et technologique
a permis encore une fois de
mesurer le peu de progrès
enregistré en Algérie dans ce
domaine.
Notre pays qui a d’ailleurs
été classé à la 123e sur 143
pays évalués en 2014 par
l’organisation mondiale de
la propriété intellectuelle
(OMPI) dans sa 7e édition
peine à baliser le terrain pour
permettre aux différents talents de s’exprimer et de faire
progresser concrètement
l’innovation industrielle.
Le bilan établit par les
différents intervenants
qu’ils soient institutionnels ou hommes
d’affaires, confirme
que les progrès dans le
domaine de l’innovation, un des moteurs du
développement économique, restent bien en
deçà des attentes.
La stagnation observée
depuis une vingtaine
d’années est due essentiellement, selon M
Mohamed Hannache,
chef de la division innovation au ministère
versale qui mette tous les acteurs en contact et facilité les
échanges et les innovations.»
Pour d’autres experts s’exprimant en marge du séminaire, la démarche adoptée
dans le cadre d’une ébauche
d’un système national d’innovation (SNI) ne favorise
aucunement l’innovation
et aurait plutôt tendance à
inhiber les initiatives dans
les entreprises publiques
qui peinent à prendre de
risques, alors que les PME
privées sont handicapées
pour leur part par le manque
« à des facteurs politiques et
financiers», le ministère de
l’industrie planche actuellement sur un programme
d’aide à l’innovation qui
pourrait passer par un projet
de décret exécutif et la création d’une agence nationale
dédiée à l’innovation pour
tenter de baliser notamment
le terrain juridique et donner
aux entreprises les repères
nécessaires pour s’émanciper
et prendre les risques nécessaires. L’aspect du financement est aussi étudié.
Zhor Hadjam
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 8
ALGER INFO
CHEMINS DE WILAYA 121, 122 ET 149
Les travaux
d’élargissement inachevés
PHOTO : M. SALIM
● Ces projets ont nécessité une enveloppe budgétaire de 100 milliards de dinars.
Dédoublement de la route inachevé
L
es travaux d’élargissement de trois chemins de
wilaya, à savoir les CW
121, 122 et 149 à l’est de la capitale butent sur de multiples
problèmes. Ces trois grands
projets ont été lancés initialement pour permettre le désengorgement de toute cette partie
de l’Algérois qui connaît une
grande congestion. Le CW
121 relie la commune de Aïn
Taya à celle de Khemis El
Khechna dans la wilaya de
Boumerdès, en passant par la
commune de Rouiba. Le CW
122 relie la commune de Heuraoua à celle d’Ouled Moussa,
en passant par Braïdia et Aïn
Kahla. Le CW 149 relie la
commune de Bordj El Bahri à
celle de Hamadi en passant par
les localités de Ben Zerga et de
Harraga.
Une fois achevés, les dédoublements de ces chemins
de wilaya pourraient, entre
autres, servir de pénétrantes
entre les pôles urbains de l’est
d’Alger et ceux de la wilaya
limitrophe de Boumerdès.
Outre cette caractéristique,
ces routes, une fois élargies,
absorberont l’incessant flux
de voitures, notamment durant les saisons estivales, où
des milliers d’automobilistes
convergent tous vers les sites
de baignade se trouvant sur
le littoral est de la capitale.
Le CW 121 passe par la commune de Rouiba et les localités de Sbaâte, Chebacheb
et Mouatsa pour aboutir à
Khemis El Khechna dans la
wilaya de Boumerdès. A l’entrée de la ville de Aïn Taya,
le doublement s’arrête net.
Des poteaux électriques ponctuent par leur présence impromptue le reste du tronçon
et qui attend son parachèvement. En attendant que les
travaux puissent avancer, les
marchands informels se sont
installés durablement de part
et d’autre de la route, lui
INSTANTANÉ
conférant des allures de marché à ciel ouvert. Outre l’arrêt
des travaux, le dédoublement
de la route n’a servi pratiquement à rien, puisque le tronçon
foisonne de ralentisseurs qui
ont été installés même sur un
sommet d’une côte au lieudit
«Les pins», ou encore sous des
passerelles, au lieudit Haouch
Ramel et au lotissement les
Pins devant une école primaire.
S’agissant du CW 149, les travaux de dédoublement se sont
également arrêtés au lieudit
Douar Ben Ziane. Prévu pour
aboutir à Qahouet Chergui, le
dédoublement de cette route
s’est arrêté au niveau d’un
pont qui traverse un oued.
Au-delà de ce pont, la route
reprend à deux sens seulement avec beaucoup de rétrécissements. Signalons qu’une
nouvelle route a été construite
à partir du CW 149. Elle
contourne les localités de Ben
Zerga et de Harraga, pour
aboutir directement dans la
localité de Dergana du côté
sud. Cependant, les travaux
connaissent les mêmes difficultés et les mêmes lenteurs. A
quelques centaines de mètres
de la ville de Dergana, les travaux se sont arrêtés. En dépit
de la non-ouverture officielle
de la route, les automobilistes
empruntent cette route inachevée. Quant au CW 122, les
travaux d’élargissement s’arrêtent dans quelques endroits
où les habitations débordent
sur la route.
K. Saci
M. Tchoubane
Ces biens immeubles qui pleurent
leur peine
C
es dernières années, les pouvoirs publics s’escriment
tant bien que mal à réhabiliter les anciens immeubles
haussmanniens de la capitale, principalement le cœur
palpitant de la ville, le long des rues Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad, Ahmed Chaïb (ex-Tanger) et autres boulevards
Zighout Youcef et Amirouche. Des échafaudages sont installés ici et là pour donner un new look aux façades des
immeubles centenaires. Des entreprises s’attellent, elles
aussi, à prêter main forte à cette opération de ravalement
en recourant au traitement par hydrosablage (décapage
par pression de jets) des piliers des arcades de l’ex-boulevard de la République. Bien fasse à la cité d’El Djazaïr
qui peine à retrouver sa blancheur immaculée. A l’opposé,
d’autres biens immeubles des quartiers moins huppés sont
dans un piteux état, notamment les parties communes
affectées à l’usage de l’ensemble des copropriétaires.
Le «je m’en foutisme» est maître des lieux. Du terrain à
usage de parking ou de jardin jusqu’à la terrasse squattée,
en passant par la porte d’entrée, le vestibule, la cour et les
voies d’accès, la conciergerie – si cette dernière existe
encore – et la rampe d’escalier, le constat est on ne peut
plus amer. Les ouvrages d’intérêt général à usage commun
de nos immeubles, dont certains sont des chefs-d’œuvre
architecturaux, ont fini par craquer. La main de l’homme a
eu raison de ces bâtiments, surtout depuis le début des années
1980 lorsque l’Etat a décidé de se décharger de la gestion
des biens immeubles (v/décret n°83-666 du 12 novembre
1983), avant de fixer les règles relatives à la copropriété et
la gestion des immeubles collectifs, dont l’article 14 énonce
clairement que «l’administration et la gestion d’un immeuble
ou d’un ensemble immobilier en copropriété sont assurées
par la collectivité des copropriétaires et/ou occupants». En
matière d’harmonie et d’entretien de l’immeuble, l’article
16 précise que «l’assemblée (de l’immeuble) est responsable
des dommages causés aux copropriétaires et/ou occupants
ou aux tiers par le défaut d’entretien des parties communes».
Mais on est loin de la citation de l’écrivain grec Pausanias :
«La loi doit avoir autorité sur les hommes, et non les hommes
sur la loi». Le geste «destructor» a fini par s’installer dans
la durée dans notre cité rurbanisée, rangée par ailleurs dans
les villes les plus inhospitalières. On cultive toujours cette
paresse, celle d’attendre l’intervention des pouvoirs publics
pour nous assister dans la réhabilitation de notre propre bien
immeuble. Le sevrage d’assistanat n’est pas encore, sommesnous tenus de dire, consommé, même si on voit ces derniers
temps des copropriétaires d’immeubles faire appel à des entrepreneurs pour rafistoler des balcons après que des pans ont
lâché sur la tête des passants.
SAOULA
LE PROJET DE
L’ÉVITEMENT
BIENTÔT LIVRÉ
L
ancé en grande pompe et annoncé par le ministre des
Travaux publics de l’époque Amar Ghoul, le projet
d’évitement de la commune de Saoula sera bientôt livré.
Ce projet touchant plusieurs communes, à savoir Draria,
Khraïcia, Baba Hassen, Saoula et Birkhadem, a, depuis
son lancement en 2012, connu d’immenses retards.
Selon le premier responsable de la commune de Saoula,
Azem Mahmoud, la cause principale est la lenteur des
procédures d’expropriation des propriétaires de terrains
agricoles situés sur le tracé. «Aujourd’hui, cette contrainte
étant levée, les travaux vont bon train, explique-t-il. Il
sera normalement réceptionné à l’aube de l’année prochaine». Pour rappel, ce projet consiste en la réalisation
d’un nouveau chemin reliant les 5 communes déjà citées,
en commençant par Draria et s’achèvera au centre-ville
de Birkhadem. Cet évitement a pour but de diminuer le
trafic sur les centre- villes de ces communes et d’alléger la
circulation de et vers Birkhadem.
Asma Bersali
BLOCAGE AUX
BUREAUX DE POSTE
ALGÉRIE POSTE
RASSURE
D
epuis quelques jours, plusieurs bureaux de poste dans
la capitale connaissent un rush. Ces flots d’usagers forment des chaînes interminables. Jusque-là, rien d’anormal.
Sauf que ces longues files durent de longues heures avant
que les citoyens puissent retirer leur argent. «Cela fait des
heures que nous sommes là et jusqu’à maintenant je n’arrive
pas à retirer mon salaire. Si ce n’est pas une panne de réseau, c’est un manque de liquidités. Et ce dernier argument
est très répandu ces derniers jours. C’est la 2e fois que l’on
me dit qu’il y a un manque d’argent», fulmine un usager de
la poste du 1er Mai. Contacté à ce sujet, Nadjim Hekiktene,
chargé de la communication à Algérie Poste, récuse tout
déficit de fonds au niveau des bureaux de poste de la capitale
et assure que l’acheminement des fonds vers ces bureaux se
fait dans de bonnes conditions. Aucun cas similaire n’a été
rapporté par les responsables des trois directions régionales
d’Alger, même durant la rentrée sociale.
A. B.
ÉCOLE PRIMAIRE
AHMED BOUTOUTOU
À BAB EZZOUAR
SCOLARITÉ PERTURBÉE
A
près la décision imprévisible de transférer les
élèves de l’école primaire du 18 Février vers
l’école voisine Ahmed Boutoutou, à Bab Ezzouar, à
cause de la réalisation de quelques salles de classe,
les élèves des deux écoles pâtissent en conséquence
des conditions défavorables d’une scolarité sereine.
En premier lieu, le système antipédagogique de la
double vacation due au nombre important d’élèves
que doit recevoir cette petite infrastructure éducative.
Les élèves sont ainsi contraints d’entamer la semaine
avec un «maximum» de cours condensés uniquement
les après-midis. Les parents, quant à eux, vivent au
quotidien l’angoisse des entrées et sorties en dehors
de l’établissement scolaire avec tous les dangers qui
guettent leurs enfants. Le secrétaire général de la direction de l’éducation d’Alger-Est n’a pas trouvé mieux
que de déclarer avec aplomb en septembre dernier que
«les travaux de réalisation restants seront achevés dans
trois mois», c’est-à-dire à la fin du premier trimestre.
Une échéance donnée aux élèves transférés qui rejoindront leur école d’origine. Ainsi, l’emploi du temps de la
double vacation cessera à l’école Ahmed Boutoutou, ce
qui permettra aux élèves de se «reposer».
R. A. I.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
MARDI 28 OCTOBRE 2014
Fadjr……..… 05:34
Chorouk.....…. 07:06
Dohr………… 13:20
Asser……….. 15:33
Maghreb….. 17:57
Îcha……....... 19:21
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 8
CONSTANTINE INFO
REPORT DE LA SESSION DE
L’APW
MISE À NIVEAU DU VIEUX BÂTI EN PERSPECTIVE DE 2015
Prévue pour le 29 de ce mois, la
session ordinaire de l’APW a du
être reportée au 5 novembre
prochain sur demande du wali,
semble-t-il. Le président de
l’APW, Abdelghani Yaïche, nous
a confirmé le report en le
justifiant par un problème
«dans quelques dossiers qui
doivent être finalisés pour les
discuter amplement lors de la
session», a-t-il dit. N. Benouar
De la réhabilitation au simple
ravalement de façades
Dans de précédentes éditions,
nous avons annoncé l’ouverture
des stations de service de
Aïn Smara et celle de la cité
Boussouf en juillet puis en
octobre, selon des déclarations
des responsables du secteur de
l’énergie et des mines. Mais
pour des raisons qui restent à
éclaircir, ce n’est pas le cas.
Cette situation n’est pas sans
effet sur l’approvisionnement
des automobilistes en plus
d’autres dégâts collatéraux,
notamment sur la fluidité de la
circulation à la zone industrielle
Palma. Le directeur de l’énergie
et des mines, Ahmed Bouzidi,
impute cette situation à Naftal
et explique que « Pour la station
de Aïn Smara, son inauguration
s’effectuera le 1er novembre,
celle de Boussouf pour la fin de
l’année quant aux stations du
Chalet des pins, elles ont été
programmées pour février 2015.
Les retards enregistrés
incombent à NAFTAL,
l’entreprise chargée de ces
réalisations».
N. B.
DU THÉÂTRE À GOGO POUR
LES ENFANTS
Durant la semaine de vacances
scolaires du mois de novembre,
les enfants seront au rendezvous avec la 15ème édition du
festival national de théâtre pour
enfants. L’évènement qui sera
abrité par la maison de jeunes
de la cité Filali du 1er au 3
novembre, marqué par la
participation de troupes
venues de 15 wilayas, verra la
présentation de seize pièces, en
raison de trois représentations
le matin, à partir de 10h et trois
autres l’après-midi à compter
R. C.
de 14h.
● Précisions de la
présidente de la
commission de l’UNFA
La présidente de la commission
de wilaya de l’union nationale
des femmes algériennes (UNFA),
Mme Assia Benmhidi, a tenu à
préciser que les personnes
citées dans l’article paru sur
notre édition du dimanche
26 octobre sous le titre: Conflit
à l’UNFA- le procés n’est pas
terminé - «ne font plus partie de
l’organisation et n’ont plus la
qualité de militantes de l’UNFA
depuis 2011». Une affirmation
soutenue par la composante
de la délégation constantinoise
ayant pris part au dernier
congrès de l’UNFA tenu à Alger
début 2014.
L
es travaux de réhabilitation
d’une partie de l’ancien patrimoine immobilier de la ville de
Constantine, inscrits dans le cadre
du programme d’accompagnement
des projets en cours de réalisation,
en perspective de la manifestation
2015, risquent de prendre un sérieux
retard sur les prévisions. Pire, l’opération de réhabilitation d’un total de
343 immeubles anciens risque de se
transformer en une simple opération
de …ravalement de façades. Ni plus
ni moins.
Initialement prévue pour fin 2014, la
finalisation des travaux de réhabilitation des vieilles bâtisses concernées
prendra certainement beaucoup plus
de temps à cause notamment des
lourdeurs bureaucratiques. Certaines
sources proches du dossier évoquent
à cet effet, le mois de février voire
mars pour que la rénovation des immeubles concernés soit achevée. Le
problème réside, selon notre source,
dans l’octroi tardif des ordres de
services (ODS) et la signature des
marchés par les entreprises étrangères
retenues. «Les entreprises étrangères
chargées de la réhabilitation ne signeront le marché que cette semaine.
PHOTO: EL WATAN
DES STATIONS DE
SERVICES TOUJOURS
FERMÉES
● Les travaux risquent de connaître de sérieux retards à cause des lourdeurs bureaucratiques.
Les entreprises ont reçu les ODS cinq mois après le lancement des chantiers
Elles viennent également de recevoir
les ODS. Ces entreprises ont entamé
les travaux par anticipation pour
ne pas trop perdre de temps car
la procédure réglementaire aurait
pris beaucoup plus de temps, mais
malgré cela les travaux n’ont pas
beaucoup avancé», nous dit-on. En
effet, en dépit de ce prétendu gain de
temps les travaux piétinent, car les
entreprises étrangères engagées dans
ce processus de relooking attendent
depuis plusieurs semaines que le
financement nécessaire à l’importation de matériaux spécifiques et
de main d’œuvre qualifiée soit enfin
débloqué. Entamés au mois d’août
2014, les travaux relatifs à la mise à
niveau du vieux bâti de Constantine
devaient durer environ six mois et
cibler l’étanchéité des terrasses, la
réfection des vieilles toitures, la
réfection des cages d’escaliers et le
ravalement des façades. Or, avec le
retard enregistré dans la signature des
marchés et l’octroi des ODS, l’ambitieux programme de réhabilitation de
ces immeubles pourrait être revu à la
baisse et se transformer en un simple
ravalement de façade. «Les travaux
ont pris un mauvais départ. Les choses ont été faites tardivement, dans la
précipitation. Ces projets constituent
une chance inespérée pour Constantine d’acquérir de nouvelles infrastructures et des immeubles rénovés,
mais il aurait fallu engager ce grand
chantier dans les temps pour que tout
soit exécuté correctement loin de tout
bricolage dicté par les retards importants enregistrés sur les prévisions»,
déplore une source proche de la
wilaya. Malheureusement, au regard
des lenteurs et des retards qui caractérisent la plupart des projets inscrits
dans le cadre des préparatifs pour le
rendez-vous de 2015, l’irrespect des
délais de réalisation est devenue une
marque déposée caractérisant le méga
chantier portant le sceau de 2015.
Lydia Rahmani
CONFORTEMENT DE LA RUE CHITOUR AMAR
Des errements qui durent depuis huit ans
L
es péripéties du projet de la réhabilitation de la
rue Chitour Amar risquent de prendre les allures
d’un long feuilleton. Pour preuve, cette opération remonte déjà au mois de février 2006, date à laquelle
la commune avait décidé l’évacuation de l’ancienne
station de taxis pour, soit disant, réaliser un mur de
soutènement pour cette artère, située juste derrière
la clôture du square Bachir Bennacer. Mais le projet
sera finalement abandonné, faute de financement,
selon une source de la commune de Constantine.
Pourtant l’APC avait bien l’intention de mettre un
terme au dangereux phénomène de glissement de
terrain, qui risque de provoquer l’effondrement
du mur surplombant l’avenue Zaâbane, et dont les
effets seraient dus, selon des spécialistes, aux infiltrations des eaux souterraines à partir du square
Bachir Bennacer, situé dans les allées Benboulaïd.
Les effets de celles-ci ont même affecté toute la partie qui s’étend jusqu’à l’unité de la Protection civile,
dont la clôture connaît depuis des années de sérieuses déformations. En 2008, soit deux ans après, le
projet est resté à l’état d’hibernation au moment où
des citoyens faisaient le pied de grue chaque jour
pour dénicher des taxis «sans domicile fixe». Devant
l’insistance du syndicat des chauffeurs de taxis et ses
multiples réclamations, la commune décidera enfin
de céder. La rue Chitour Amar sera encore rouverte
au début de l’année 2009 pour servir de station aux
taxis desservant les cités des banlieues nord et nordest de la ville. Une mesure bien accueillie par les
citoyens, mais elle sera de courte durée. Moins d’une
année après, la commune décidera encore une fois
de revoir le dossier de la station de la rue Chitour
Amar, après la dégradation de l’état du mur. «En
2011, un début d’affaissement près des escaliers
situés à proximité du centre culturel Ibn Badis (exUP), vient confirmer que la situation devient plus
inquiétante d’où la décision de fermer cette rue à la
circulation», nous confie un cadre de la commune
qui explique que la municipalité n’a pas voulu revivre l’expérience du boulevard Zighoud Youcef,
survenue quelques années plutôt et qui a été le théâ-
tre d’un important affaissement juste à coté du siège
de l’APW, mais qui ne causera pas heureusement de
dégâts. Depuis la fermeture de la rue Chitour, trop
de tergiversations ont marqué ce projet, dont on a
annoncé à plusieurs reprises son entame, mais qui
ne sera jamais lancé. «Bien qu’une première enveloppe de six milliards de centimes a été dégagée, la
commune a toujours trouvé des difficultés pour bien
aborder cette opération», affirment des sources de
la municipalité. En voulant savoir plus sur ce sujet,
nous avons trouvé d’énormes difficultés pour avoir
l’information au niveau de l’APC de Constantine,
surtout que la question intéresse les Constantinois,
désireux de connaître ce qui se trame dans «les
coulisses de la mairie». Le problème concerne aussi
bien les chauffeurs de taxis privés d’une station qui
rendait aussi des services aux citoyens. Néanmoins,
un black out total semble être imposé par le P/APC,
qui refuse obstinément d’être plus communicatif
avec la presse, qui, en somme, ne fait que son travail
pour informer les citoyens.
S. Arslan
E-science ou l’enseignement à distance
L
a création du Réseau maghrébin de laboratoires à distance (2012-2015), dans
le cadre du projet e-science, appuiera «la modernisation de l’enseignement
supérieur des sciences technologiques», a estimé lundi à Constantine la vicerecteur de l’université Constantine-1, Farida Hobar. S’exprimant en marge des
travaux de la 1ère journée nationale sur «L’enseignement à distance des travaux
pratiques», Mme Hobar a précisé à l’APS que le projet soutiendra «les cours
dispensés de manière traditionnelle» et «permettra de former un grand nombre
d’étudiants». Elle a ajouté, à ce propos, que le projet E-science «apportera une
réponse dans le domaine de l’ingénierie» et «contribuera à l’évolution des
sciences technologiques en prenant en compte les attentes du monde du travail».
Trois modules relatifs à l’électronique analogique, aux fonctions principales de
l’électronique et à l’optoélectronique ont été retenus pour le projet e-science à
l’université Constantine-1, a fait savoir la même responsable. Le projet comporte
la mise en ligne de cours accessibles à distance, des travaux dirigés (TD) et des
travaux pratiques (TP) destinés aux étudiants en licence et en master en électronique, a-t-on noté au cours de cette rencontre. Des cours de mise à niveau pour
les techniciens supérieurs et les ingénieurs des filières électroniques sont également inclus dans ce projet, a-t-on également relevé. Au cours de cette première
journée nationale sur l’enseignement à distance des travaux pratiques, organisée
au campus numérique de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), les
participants, venus de plusieurs universités du pays, ont présenté un projet portant «développement d’une plateforme matérielle générique pour les télétravaux
pratiques». Des projets d’implémentation et d’enseignement en ligne des cours
d’informatique, et de développement d’un e-TP sur les amplificateurs opérationnels, les diodes électroluminescentes et les oscillateurs analogiques, ont
également été présentés. Le projet e-science, d’une durée de trois ans, élaboré
en coordination avec l’université Bordeaux-1 (France), associe seize (16) partenaires universitaires et industriels de pays maghrébins et européens. Après le
passage obligé des évaluations, les réseaux de laboratoires créés seront intégrés
dans les formations déjà habilitées par les ministères de l’Enseignement supérieur des pays participants à ce projet, «en respectant le programme pédagogique
établi», a-t-on indiqué.
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 8
ORAN INFO
ENERGIES RENOUVELABLES
Ouverture de la 5ème édition du salon
international ERA
● La 5ème édition du salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (Era 2014) a été
inaugurée, hier, au Centre des conventions d’Oran, pour une durée de 3 jours.
U
ne centaine d’exposants dont une bonne moitié représentant des entreprises et organismes nationaux, prennent
part à cet événement. Cette année, le pavillon français
est, également, présent en force avec notamment la visite en
Algérie, entre le 26 et le 28 octobre, d’une délégation de 17
sociétés françaises toutes membre des pôles de compétitivité
et spécialisées dans le domaine des énergies renouvelables. Un
déplacement organisé par UBIFrance, l’Agence française pour
le développement international des entreprises. Cette mission,
attendue au salon, vient en appui au 9 entreprises qui exposent
officiellement à l’Era. «De manière générale, indique-t-on à
ce sujet, l’objectif des tous les participants français est de rencontrer les acteurs algériens, clients et partenaires (clusters,
entreprises, centres de recherches, etc.) afin de comprendre le
plan de développement des énergies renouvelables en Algérie,
de présenter leurs activités et de collaborer activement au côté
des entreprises algériennes qui le souhaitent». Le partenariat
est également mis en avant par la Pologne qui participe avec son
ambassade. «La facilitation des procédures administratives et
les échanges de savoir-faire entre les deux pays» sont les principaux points soulevés par les représentants du stand. Est également remarquable la participation chypriote, un pays où les produits solaires sont bien développés car entamés dès le début des
années 1980. Six entreprises proposent des produits originaux
comme les chauffe-eau solaires et les réservoirs de stockage.
La fabrication et l’installation des panneaux solaires photovoltaïques est une industrie qui intéresse beaucoup de nationaux,
notamment privés. Le groupe Condor s’est doté d’une filiale
d’une capacité de 50 MW par an à Bordj Bou Arreridj et vise le
marché de l’exportation. L’usine qui produit des panneaux utili-
sant la technologie du Silicium emploie 200 personnes. «Nous
avons un taux d’intégration de 20% et nos produits ne sont pas
destinés aux particuliers mais aux centrales solaires», explique
le représentant du stand d’une usine similaire à Tlemcen. Sur le
registre de l’environnement, l’Etat, par le biais de son ministère
de l’Aménagement du territoire, a créé un Centre national des
technologies de production plus propre pour inciter les opérateurs économiques à minimiser l’impact environnemental de
leurs activités. Cet organisme initie des actions de formation au
profit des délégués environnementaux recrutés à l’intérieur des
entreprises et commence à se doter de représentations régionales
avec celles de Bordj Bou Arreridj, Djelfa et Batna.
Un grand travail pour la sauvegarde l’environnement est également effectué par l’ONA, l’office de l’assainissement (voir
encadré et entretien).
Djamel Benachour
AMAR CHOUIKH. Directeur de l’Exploitation au sein de l’ONA
«Nous avons un projet de recherche
avec un partenaire hollandais»
Directeur de l’exploitation au sein de cet organisme, Amar Chouikh,
développe, dans cet entretien, les projets en cours pris en charge par
l’ONA, le partenariat de recherche avec une université hollandaise
(Wageningen) pour une réutilisation plus poussée des eaux épurées
dans le domaine de l’agriculture et les ambitions affichées pour l’horizon 2025-2030.
Propos recueillis par
Djamel Benachour
L’ONA réalise et gère les stations d’épuration. Elle commence à réutiliser l’eau
dans le domaine de l’agriculture mais sous
quelles conditions?
Il faut d’abord souligner que dans un premier
temps, on ne réalise pas de stations d’épuration
pour économiser l’eau, ce n’est pas l’objectif.
C’est surtout pour préserver l’environnement
et la ressource hydrique. Accessoirement, s’il
y a un périmètre irrigué ou un manque d’eau
quelque part, on peut utiliser cette eau à des
fins agricoles, urbaines, municipales ou même
industrielles, pourquoi pas. Il y a plusieurs
débouchées. Maintenant pour le cas précis de
l’agriculture, il faut garder en tête le fait que,
depuis janvier 2012, il y a eu deux arrêtés
ministériels qui ont défini, pour le premier,
les paramètres physiques et microbiologiques
des eaux épurées et leurs valeurs limites sur
lesquels on se base pour autoriser cette pratique de réutilisation de cette ressource non
conventionnelle, et le second a fixé les types
de cultures qu’on peut irriguer avec les eaux
épurées. Avant, il y avait des normes OMS (organisation mondiale de la santé) qu’on appliquait. Il faut savoir que c’est interdit d’utiliser
les eaux usées épurées pour tout ce qui est maraichage. C’est permis pour quelques plantes
industrielles, la lisière. Et, c’est autorisé d’irriguer exclusivement l’arboriculture: oliviers,
agrumes, palmiers dattiers, etc. Nous sommes
producteurs de cette eau mais la réglementation exige qu’il y ait un concessionnaire qui
la reçoit et c’est lui qui devrait se charger de
sa distribution au profit des fellahs ou autres
utilisateurs. Cependant, pour le moment, cet
intermédiaire n’existe pas et il faut gérer la
situation telle qu’elle. S’il y a une demande
ponctuelle et locale quelque part, nous jouons
ce rôle de concessionnaire pour ne pas refuser
la demande. Nous devons donc, nous-mêmes,
nous assurer de la bonne qualité de l’eau qu’on
distribue. Cela exige un contrôle plus rigou-
reux et oblige le fellah demandeur à s’engager
avec nous sur son utilisation.
Y a-t-il des exemples concrets pour illustrer cette démarche ?
Nous avons un projet pilote qui fonctionne
très bien sur la plaine de Hennaya à Tlemcen.
Toute l’eau produite par la STEP de Tlemcen
est cédée à L’ONID (office national d’irrigation et du drainage) qui joue donc le rôle de
concessionnaire. Il a un réservoir de stockage
muni d’un système de canalisations pour la
distribution vers un périmètre irrigué occupé
par plusieurs fellahs spécialisés dans l’arboriculture, particulièrement les agrumes. Le
projet est très bien géré, nous sommes très
satisfaits des résultats et nous attendons maintenant qu’il se généralise. Un plan d’action a
été arrêté avec l’ONID pour voir la position
des stations d’épuration (implantées à travers
tout le territoire national) par rapport aux périmètres irrigués que gère cet office. Ce sera des
opérations stratégiques de grande envergure.
Ce travail a été fait avec les experts des deux
organismes qui ont effectué des sorties sur le
terrain, vérifié si la station peut irriguer ou pas,
étudié les coûts, etc. Tout le travail en amont a
été fait. Maintenant nous attendons les arrêtés
de concession, ce n’est plus qu’une question
de temps.
En attendant que fait-on de cette eau
épurée ?
En attendant l’eau épurée est déversée dans le
milieu récepteur prévu à cet effet. Les normes
de traitement existent, c’est un peu différent de
l’eau qui est réutilisée pour l’irrigation.
L’ONA a également investi dans la
recherche pour étudier la possibilité d’irriguer même les produits maraichers. Où en
est-on aujourd’hui?
Il est certain que dans les zones arides
et semi-arides du grand Sahara algérien, la
question de la ressource en eau, sa sauvegarde
et ses usages constituent un enjeu majeur.
Amar Chouikh
Depuis des millénaires, les sociétés vivant
dans ces zones vulnérables ont dû construire
des savoirs et développer des techniques
adaptées tel que les systèmes d’irrigation par
les foggaras qui sont des systèmes de canalisations souterraines construites pour alimenter les jardins dans les palmeraies, lorsqu’il
n’est pas possible de creuser des puits et les
«ghouts» qui sont des excavations de plusieurs
mètres de diamètre creusées, il y a plusieurs
siècles, par les hommes pour permettre l’alimentation directe des palmiers en eau depuis
la nappe phréatique. Face à la croissance
démographique et aux besoins alimentaires,
la pression sur la ressource en eau est de plus
en plus grande et révèle de nouvelles tensions
qu’il est urgent d’étudier. En vue de réfléchir
aux enjeux futurs liés à l’eau en zone aride et
semi-aride et de proposer des actions relevant
du développement durable, il est essentiel de
s’appuyer sur l’héritage et les expériences acquises par les sociétés vivant dans ces milieux
par la prise en compte des savoirs développés
par les populations locales à l’exemple d’El
Oued et Ouargla, mais, aussi, sur le transfert
du savoir-faire technologique acquis de par le
monde à l’image des Pays-Bas. La question
de l’eau occupe, ainsi, une part de plus en plus
importante dans l’aide et la coopération internationale. Dans cette aide et cette coopération
internationale, il est à distinguer entre une coo-
pération institutionnalisée, appelé G2G, et une
coopération scientifique et technique portée
par des instituts de recherche et de développement publics et privés. C’est dans ce dernier
contexte que nous avons initié un projet dans
le cadre de la coopération avec la Hollande,
un projet dénommé «Wawaria». C’est un autre
projet pilote de recherche, cette fois, avec
l’université Wageningen, des entreprises des
Pays Bas, l’INRA de Touggourt et l’ONA.
Les partenaires hollandais ont fourni, en plus
du savoir-faire et la formation des équipes
sur site, une station de traitement tertiaire à
membrane et un système d’irrigation intelligent. Les eaux usées épurées par la station
d’épuration de Ouargla seront traités encore
une fois dans un troisième étage pour rendre
cette eau plus pure, et essayer de se rapprocher
le plus possible de l’eau originelle. Il y a lieu de
préciser que les eaux de la nappe de Ouargla
sont caractérisées par une salinité importante,
et c’est pour cela que seules quelques plantes
résistent à de telles conditions. En plus, il faut
tenir compte du fait qu’il y a des germes pathogènes qui subsistent après une première étape
d’épuration. L’unité de filtration à membrane
que nos amis hollandais ont fournie, est déjà
opérationnelle. Trois types de plantes maraichères ont été expérimentées: concombres,
tomates et patates qui ont été irriguées avec
trois qualités d’eau: l’eau épurée de la station
de l’ONA, l’eau de la ville et, enfin, l’eau filtrée au troisième degré par l’unité destinée à la
recherche, pour pouvoir comparer les résultats
des analyses des plantes, de l’eau et des sols .
L’INRA de Touggourt, signataire de la convention, a été un partenaire de taille, il a pris en
charge la sélection et la fourniture des plantes
ainsi que les analyses des sols. Les analyses de
l’eau ont été assurées par les laboratoires de
l’ONA et celui de l’ADE. Le périmètre a été
délimité, protégé. Les trois réservoirs pour les
trois types d’eau fournis par le partenaire hollandais ont été montés et remplis. Les autres
équipements (systèmes d’irrigation, gouttes
à gouttes) également fournis par un autre
partenaire hollandais ont été installés par les
équipes de l’ONA qui ont aménagé les 9 serres
(3 pour chaque type d’eau) pour se prémunir
contre le givre et le vent de sable. La restitution de ce projet de recherche a été effectuée
en mai 2014, en présence de son excellence
l’ambassadeur des Pays-Bas à Alger, M. Frans
BIJVOLET.
D. B.
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 8
SUD INFO
IN SALAH
HASSI MESSAOUD
Inauguration de l’International
Training Center
● Une création algéro-anglaise entre TSP et KCA Deutag.
L
PARTENARIAT GAGNANTGAGNANT
La création de l’International Training Center est le fruit d’un partenariat entre KCA Deutag, une
entreprise anglaise de renommée
que les invités présents à l’inauguration ont eu le droit de découvrir.
PHOTO : DR
e centre de formation «International Training Center»,
conjointement créé par la
compagnie anglaise KCA Deutag et
l’entreprise algérienne Team Source
Petroleum, par abréviation TSP, a
été officiellement inauguré samedi,
à Hassi Messaoud, avec le lancement des différentes formations
requises par l’activité d’exploration
et d’exploitation des hydrocarbures
au sud de l’Algérie.
Rehaussée par la présence de son
Excellence l’ambassadeur d’Angleterre en Algérie, M. Andrew
Noble, l’inauguration de l’International Training Center a vu la
présence de plusieurs entreprises
du secteur des hydrocarbures intéressées par ce centre qui recèle
un grand potentiel de formations,
toutes catégories confondues, dont
profiteront les entreprises installées
dans le champ pétrolier de Hassi
Messaoud ainsi que les différentes
zones de production de la région
qui veulent offrir à leurs employés
de nouvelles compétences dans le
secteur des hydrocarbures, en faisant appel à d’autres centres de formation installés à l’étranger. Après
l’allocution de bienvenue de Mme
Fatima Zohra Amiar, propriétaire de
TSP, l’ambassadeur d’Angleterre en
Algérie a tenu à exprimer l’intention
du Royaume-Uni «de promouvoir
les relations entre l’Angleterre et
l’Algérie en apportant le soutien
nécessaire de son pays à l’Algérie,
notamment en matière de formation
et l’acquisition des nouvelles technologies dans tous les domaines.»
Inauguration de l’International Training Center, en présence de
l’ambassadeur anglais Andrew Noble
mondiale dans le forage offshore
et onshore et dans l’engineering
et la construction d’appareils de
forage, et Team Source Petroluem
(TSP), entreprise privée algérienne
qui s’est chargée, quant à elle, de
la mise en exécution de cette idée
en offrant les infrastructures et les
compétences humaines ayant pour
la plupart forgé leur savoir-faire
dans le secteur des hydrocarbures
du pays. Mme Fatima Zohra Amiar
expliquera d’ailleurs que «ce centre
d’entraînement permettra de proposer aux entreprises du secteur une
panoplie de formations spécialisées
et qualifiantes touchant exactement
au cœur du métier et aux besoins
en formation de sorte à produire
un impact positif sur l’efficacité
et l’efficience de leurs employés».
La promotrice ne manquera pas de
souligner l’apport des autorités de
la wilaya, à leur tête le wali de Ouargla, qui a contribué activement à la
réalisation de ce centre. Un segment
de l’activité de l’International Trai-
ning Center est dédié aux filières
liées au forage de l’université Kasdi
Merbah de Ouargla, en mettant à la
disposition des jeunes étudiants une
formation aussi bien pratique que
variée sur des normes réelles, ce qui
les préparera au mieux à prétendre à
assumer leur poste d’encadrement
dans les entreprises du secteur des
hydrocarbures. Ce centre, comptant
plus de 60 chambres, une salle de
conférences, 7 blocs de classes,
une aire de détente, des espaces
de travail et toutes les commodités
d’hébergement et de restauration,
offre donc la possibilité d’une formation de haut niveau à Hassi Messaoud et dans plusieurs domaines de
l’exploration et du forage pétrolier,
notamment plusieurs niveaux du
Well Control, les formations de
foreur, de superviseur forage, les
formations en HSE (santé, sécurité
et environnement), les manutentions
sécurisées, les stages dédiés aux
gestes qui sauvent, la lutte contre les
incendies pétroliers... Une panoplie
SIMULATEUR DE FORAGE,
13e AU MONDE
L’événement phare de l’inauguration
de l’International Training Center se
trouve être la mise à la disposition
des employés du secteur d’un simulateur des différentes opérations de
forage, le DrillSim 600 Advanced
Rig Rraining Technologie, proposant
non seulement la formation de Well
construction fluids (WCF) que doit
subir obligatoirement l’encadrement
de l’activité forage à travers le monde,
mais il offre également, entre autres,
la possibilité de diagnostiquer avec
les données enregistrées sur un puits
de forage toutes les anomalies pertinentes, permettant ainsi d’intervenir
en amont pour prévenir d’éventuelles
catastrophes qui sont malheureusement nombreuses et peuvent survenir
facilement et de façon inattendue
suite à des négligences ou oublis dans
l’exercice du métier très dangereux du
forage pétrolier en Algérie, à savoir
les arrivées de gaz et de fluides de
forage. Ce simulateur, 13e au monde,
fabriqué par KCA Deutag, est doté
des dernières technologies dans le
domaine de la formation pratique
sur des normes réelles. Avec un siège
pilote, il dénombre plusieurs écrans
géants de sorte à simuler parfaitement la cabine du chef de poste d’un
appareil de forage, connue aussi dans
le domaine du forage par son appellation anglaise «The dog house».
Existant aussi dans son format portable d’environ 30 sur 40 centimètres
et d’une épaisseur de 15 centimètres,
ce simulateur facilitera la dispense de
différentes formations sur de nombreux chantiers de forage en Algérie. Une aubaine pour l’encadrement
forage ne pouvant aisément quitter
son poste.
Ali Mohamed
OUARGLA
Grande affluence au Village des loisirs
PHOTO : DR
U
ne semaine après son inauguration, le Village des loisirs de
Ouargla connaît une affluence record
des familles à l’affût d’espaces de
détente. Tous les jours de la semaine,
de 17h à 23h, des familles entières
se déplacent au parc botanique de la
ville de Ouargla qui abrite pour un
mois entier des activités de loisirs
destinées aux familles et aux enfants.
Les espaces de cinéma 7D et 9D
enregistrent des flux inégalés, de longues files d’attente qui n’en finissent
pas, mais le plaisir de la découverte
semble valoir largement le détour à
voir le nombre de familles à l’extérieur du chapiteau. Les sourires, les
commentaires, l’attente patiente de
la séance à venir, tout plaide pour
un beau spectacle. L’autre attraction
massive est sans doute le toboggan
d’escalade, où les essais de franchir
la montagne se multiplient donnant
lieu à de belles ascensions et où les
filles excellent. Elles sont en effet de
plus en plus nombreuses à vouloir
Le Village des loisirs de Ouargla attire la grande foule
s’adonner à ces grimpettes à couper
le souffle tentant de se surpasser pour
découvrir un plaisir nouveau qui
va malheureusement leur manquer
sous peu. La patinoire reste elle aussi
l’attraction la plus convoitée par les
teenagers qui y trouvent toutes les
belles sensations du patinage avec de
vrais patins. Dotés d’un équipement
de protection et devant un public qui
apprécie de plus en plus le spectacle
de ces jeunes qui découvrent le patinage dans un bel espace avec un jeu
de lumière magnifiquement coloré,
les patineurs de Ouargla s’y plantent
et s’essaient, mais il faut leur reconnaître le mérite d’essayer vraiment
et d’y mettre tout le cœur et la volonté devant des spectateurs heureux.
Heureux, c’est le maître-mot de cette
belle panoplie d’activités familiales à
laquelle s’ajoutent le karting, le bowling, les circuits de rollers, ceux de
cyclisme ou de motocycles ainsi que
des toboggans de différentes formes
et couleurs pour jeunes et petits.
Des activités qui se sont naturellement greffées à l’immense parc de
Ouargla qui y trouve toute sa vocation et sa raison d’être. Pourvu que
ça dure. L’assoiffement des familles
est tel que la ville entière semblait
s’être déplacée à El Khafdji le weekend dernier, où une file ininterrompue de voitures était visible du
rond-point de Jalco. Des centaines
d’enfants s’amusaient partout dans
le parc dans une ambiance conviviale que l’on ne connaissait pas à
Ouargla. Enfin, grand chapeau au
service d’ordre et à la police qui
encadrent brillamment ce village où
les familles arrivent à trouver de la
distraction saine en toute sécurité.
Houria Alioua
Lancement
prochain
d’une
cimenterie
et d’une
briqueterie
de réalisation d’une unité
Ld’uneesdetravaux
conditionnement du ciment et
briqueterie ont été lancés dans
la commune d’In Salah, a annoncé
l’Entreprise de production des matériaux de construction (EPMC) de
Tamanrasset. Retenus dans le cadre du
développement de la base de production de l’entreprise, ces investissements
contribueront à assurer l’approvisionnement en matières premières destinées à satisfaire la demande croissante
induite par les nombreux projets de
développement dans cette wilaya de
l’extrême Sud du pays, a précisé le
directeur général de l’entreprise, Farid
Benyekkène. Dotée d’un financement
de 1,7 milliard DA, la future briqueterie, qui disposera d’une capacité
théorique de 120 000 tonnes/an, sera
opérationnelle avant la fin du premier
semestre de 2015, a-t-il précisé. M.
Benyekkène a fait savoir aussi qu’une
enveloppe de 350 millions DA a été
consacrée à la concrétisation de la nouvelle unité de conditionnement du
ciment, d’une capacité de 380 tonnes/
jour et dont l’entrée en service est
prévue en février prochain. Une fois
opérationnels, ces investissements généreront un total de 150 emplois directs
et 200 autres indirects, au profit notamment de la main-d’œuvre locale, a-til souligné. D’autres investissements
relevant de l’EPMC sont attendus
dans la wilaya, à l’instar d’une usine à
Tamanrasset de charpente métallique
d’une capacité de 2500 tonnes/an (extensible à 4000 tonnes/an), en plus de
deux concasseurs, à In Salah et Tamanrasset (180 tonnes d’agrégats chacune)
et deux unités de production de béton
armé (Tamanrasset et In Salah), selon
la même source. De nouveaux équipements et matériels, véhicules, engins,
machines, ont été acquis, pour un
investissement global de 1,5 milliard
DA, afin d’améliorer les capacités de
production de l’entreprise, a ajouté M.
Benyekkène. Les effectifs à l’EPMC
ont été augmentés, avec l’acquisition de
ces nouveaux équipements, à 800 travailleurs, sachant qu’ils devront ensuite
s’accroître à 1000 travailleurs avant la
fin de l’année en cours et à 1300 travailleurs au premier semestre de 2015,
a-t-il poursuivi. Dans l’objectif d’améliorer les aptitudes professionnelles
de 400 travailleurs de l’entreprise, au
moins 80 d’entre eux ont déjà bénéficié
de cycles de formation au niveau des
Centres de formation professionnelle
et d’apprentissage CFPA implantés à
Tamanrasset et In Salah.
APS
EL WATAN RECRUTE
des collaborateurs à Ouargla, Hassi
Messaoud, Touggourt, Illizi, El
Ménéa et In Salah.
Conditions : bonne maîtrise
du français et des techniques
de rédaction.
Envoyez vos
CV à l’adresse suivante :
[email protected]
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 9
RÉGION CENTRE
BOUFARIK
BLIDA
élèves
Le virage de la mort fait 40
par classe
de nombreuses victimes O
fficiellement, les classes préparatoires dans les écoles
primaires ne doivent pas recevoir plus de 25 élèves.
Mais la réalité est pourtant autre. A Blida, certaines
classes contiennent une quarantaine d’élèves, comme c’est le
cas de l’établissement Larbi Tbessi. Les parents d’élèves ne
cessent de crier leur colère, mais ne trouvent pas encore une
oreille attentive. «Officiellement, on nous dit que nos enfants
sont bien pris en charge pour ce qui est du préscolaire. Mais
sur le terrain, nos enfants ont du mal à s’initier aux activités
scolaires vu la surcharge des classes», dénoncent des parents
d’élèves mécontents. Dans l’école en question, le directeur a
préféré fusionner deux classes en une seule, et ce, au détriment
de la santé de l’institutrice (malade chronique) et de la qualité de l’enseignement et l’éducation des petits élèves. M. B.
● Sur ce tronçon autoroutier, on a dénombré plusieurs décès ces dernières années.
S
L’université
Blida 1 favorise
les masters
L
PHOTO : EL WATAN
ur le versant droit de la ville de
Boufarik, à 500 m de la base aérienne sur l’autoroute reliant Alger
à Blida, il ne passe pas un jour sans qu’un
accident de la circulation ne soit signalé.
La raison est simple : un virage digne
de porter le nom macabre de «virage
de la mort» est emprunté quotidiennement par plusieurs personnes. Beaucoup
d’écoliers, de collégiens, de lycéens, de
personnes âgées ont trouvé la mort en traversant ce tronçon autoroutier, soit pour
se rendre à leur établissement scolaire, au
travail ou faire des emplettes, car le marché hebdomadaire (lundi) de Boufarik se
trouve juste à côté. La majorité des victimes habitent à Haouch Errabie, Haouch
El Kharoub, aux Deux fermes. Les habitants de ces fermes qui veulent se rendre à
Boufarik doivent traverser l’autoroute. Au
lieu de faire chaque matin 2 à 3 km pour
arriver à l’heure dans les lieux de savoir,
les élèves des trois paliers préfèrent raccourcir les distances en traversant l’autoroute (les deux voies). Lorsque l’on sait
qu’une voiture, la moins rapide, roule à 90
km/h, on imagine le danger auquel sont
soumises ces personnes. «Ces dernières
années, il y a eu plus d’une quinzaine
de victimes de ces accidents, notamment
mon frère. Dieu merci, il n’est pas mort,
il l’a échappé belle», témoigne une enseignante les larmes aux yeux, rien qu’au
souvenir de cette tragédie. Les autorités
locales, elles, ont l’air moins concernées.
Par contre, elles crieront à la manipulation
si les citoyens se révoltent pour crier leur
désarroi ou bloquent l’autoroute pour
faire entendre leur voix à qui de droit.
C’est ce qu’ont fait les habitants d’une
La construction d’une passerelle sur cet axe routier est plus qu’urgente
bourgade après la mort d’une jeune
fille il y a une dizaine de jours. La
victime a été fauchée par un automobiliste tôt le matin. Elle voulait traverser l’autoroute pour aller à l’école.
Hélas, quelque part, en cette journée
automnale et très ensoleillée, la faucheuse la guettait au tronçon de la mort.
Malheureusement,
elle
n’est
ni la première ni la dernière.
Si les autorités anticipaient les événement, elles auraient dû penser à construire
une passerelle dès le premier accident qui
a coûté la vie à un écolier. Ainsi, ce virage
ne porterait plus ce nom lugubre.
T. Bouhamidi
AGRICULTURE À LAGHOUAT
PHOTO : M. SALIM
Les jeunes agriculteurs réclament
le fonds d’aide
Malgré leur bonne volonté, les jeunes agriculteurs sont confrontés au manque de moyens
P
ourquoi s’acharner contre
nous alors que nous voulons travailler et développer
le secteur agricole dans notre
région ?» s’interrogent avec
amertume plusieurs jeunes qui
ont bénéficié d’une concession dans le cadre de la mise
en valeur des terres du Sud,
mais qui manquent de moyens
pour avancer. Ils sont quelque
75 jeunes bénéficiaires. Mais
ils viennent d’apprendre, après
plusieurs années d’attente, que
les fonds du programme spécial
Grand Sud ont été «mystérieusement» retirés par l’Etat. Ce
qui remet en cause leur investis-
sement et leurs projets vont être
compromis définitivement.
«Toute notre volonté s’est heurtée à l’absence de ces aides.
Ces dernières sont bloquées
depuis 2005. Il y a une dizaine
d’années, nous avions bénéficié de ces terres sur lesquelles
nous avions programmé d’im-
portantes activités agricoles
au bénéfice de la commune
et ses environs», expliquentils. Pour tenter de résoudre
leur problème, ils ont frappé
à toutes les portes, sollicité
les autorités locales et même
le wali de Laghouat, en vain.
«Il y a deux ans, le wali de
Laghouat soutenait que l’arrêt
des travaux de mise en valeur
était dû au fait que ces périmètres étaient sous enquête
judiciaire. Ce qui se révéla
plus tard être une affabulation,
dont les desseins sont inconnus,
car l’argument du détournement par les bénéficiaires a
été démenti par la justice ellemême», ajoutent-ils. Récemment, ces jeunes investisseurs
ont adressé une lettre de réclamation au chef de l’Etat et au
Premier ministre, sollicitant
leur intervention et l’ouverture
d’une enquête sur ce qu’ils
qualifient de «détournement
de leurs biens par l’administration».
Taleb Badreddine
’université Blida 1 (Saâd Dahleb) a beaucoup favorisé les
masters pour cette rentrée universitaire. Ainsi, le nombre
de formations en master dépasse les formations débouchant
à une licence (81 spécialités master contre 63 spécialités
licence). Selon le professeur Sid Ahmed Snoussi, vice-recteur
chargé de la pédagogie au sein de cette université. Une circulaire émanant du ministère de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique appelle à favoriser les formations
en master vu la forte demande des étudiants qui aspirent à
continuer leurs études une fois le diplôme de licence en poche.
«Le recteur de l’université Blida 1 nous a instruit également à
développer les masters. Pour l’année universitaire 2014/2015,
notre université a introduit sept nouvelles spécialités qui
seront enseignées en master. Elles concernent l’architecture
et les sciences de la vie et de la nature. Nous avons même
donné la chance aux détenteurs des diplômes classiques
(licence, DEUA) à s’inscrire dans une formation master». M. B.
Une «victime»
de l’OPGI se plaint
A
près avoir déposé son dossier de logement LSP auprès de
l’OPGI de Blida il y a plus de six ans, un citoyen de Boufarik
a vu son dossier, quelques mois après, accepté par cet office. On
lui a même délivré, le 18 février 2008, une autorisation de versement de la première tranche (500 000 DA).
Chose qui a été faite et le postulant a eu son reçu de versement. Il devait bénéficier d’un logement LSP (programme
320/220) dans la commune de Bouarfa. Mais le comble, c’est
que ce même postulant a été destinataire, plus de deux ans
après, d’un courrier de l’OPGI de Blida lui demandant de
récupérer son argent versé sous prétexte que son dossier n’a
pas été accepté par la commission de daïra de Boufarik ! A
ce jour, son problème est toujours en instance. «Mettre plus
de deux ans pour m’annoncer que mon dossier n’a pas été
accepté, il y a du louche dans tout cela ! J’ai beau écrire aux
administrations concernées, mais rien !» se désole Achour
Fethi, qui se dit victime de la «non-transparence» de l’OPGI
de Blida. Par ailleurs, un programme de construction de plus
de 200 logements à Ouled Yaïch (LPA) traîne depuis trois ans.
Les postulants s’inquiètent du sort de leur dossier. La confection
de la liste des bénéficiaires est toujours renvoyée aux calendes
grecques. Un «flou» entourant ce projet, dont les logements
devaient être disponibles il y a plus d’une année ! M. Benzerga
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El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 9
RÉGION EST
TLS CONTACT ANNABA
KHENCHELA
Démantèlement d’un réseau
de trafic de dossiers de visa L
es lycéens des communes de M’sara et Chelia,
relevant de la daïra de Bouhmama, qui poursuivent leurs études aux lycées de Bouhmama ont
bloqué lundi les deux chemins reliant leurs communes à celle de Bouhmama engendrant une perturbation dans la circulation routière. Les jeunes protestataires ont dénoncé les conditions de la scolarisation
notamment le transport scolaire qui n’a pas trouvé
de solution à la mesure de la demande de ces lycéens.
«Il faut se lever tôt pour avoir une place dans le bus.
Dans l’intérieur, il est impossible de respirer vu le
grand nombre d’élèves qui l’empruntent. A la sortie
du lycée on est obligés d’attendre des heures pour
l’arrivée du bus.» nous a affirmé un lycéen.
Le problème du transport scolaire se pose avec
acuité dans ces communes et inquiète aussi les
parents d’élèves qui ont peur que cette situation ne
dure jusqu’a la saison hivernale avec ses risques.
«Depuis la rentrée des classes, on n’a pas cessé de
réclamer des bus pour transporter nos enfants, mais,
à chaque fois, les autorités concernées font la sourde
oreille.» regrette un parent d’élève. Notons que c’est
le deuxième mouvement de protestation des lycéens
de M’sara après celui du 08 octobre dernier et suite
auquel le P/APC de M’sara, avait pris l’engagement
de régler ce problème dans les plus brefs délais.
Kaltoum Rabia
● Les présumés trafiquants vendaient de faux documents au prx de 7 000 DA la pièce.
PHOTO: D.R.
L
e procureur de la République près le tribunal correctionnel de Annaba a ordonné
avant-hier tard dans l’après midi la mise
sous mandat de dépôt de B.L., 35 ans et CH.A.,
44 ans tandis que B.B., 30 ans a été mis sous
contrôle judiciaire, avons-nous appris de sources sécuritaires. Ils sont accusés, chacun en ce
qui le concerne, d’association de malfaiteurs
et faux et usage de faux sur documents officiels. Selon les éléments de l’enquête, menée
par les éléments de la brigade de recherches et
d’investigations, relevant du groupement de la
gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba,
les mis en cause animent un réseau de trafic de
dossiers de visa à la demande des candidats qui
peinent d’avoir tous les documents nécessaires.
Le dépôt s’effectue au niveau de TLS Contact
Annaba, en charge du traitement des dossiers
des demandeurs de visas au profit du consulat
général de France à Annaba.
Agissant sur informations portant sur l’existence d’un trafic de dossiers de visa, la brigade
de recherches de la gendarmerie locale a ouvert
une enquête. De fil en aiguille, les gendarmes
ont réussi à localiser un jeune demandeur B.B.,
qui s’apprêtait à déposer son dossier devant le
siège de TLS Contact. Interpellé, il a été conduit
aux locaux de la gendarmerie pour vérifier
son dossier auprès de l’administration locale.
Une opération qui a permis de confirmer que
sa fiche familiale en français et son attestation d’affiliation à la CNAS sont falsifiées.
Interrogé, il a révélé aux enquêteurs l’identité
de celui qui lui a fourni ces deux faux papiers
administratifs, en contrepartie de 7.000 DA la
pièce. Identifié, B.L., est originaire d’El-Bouni.
La filature engagée à son encontre a permis son
arrestation au centre ville de Annaba, à bord
d’un véhicule utilitaire, un Citroën Berlingo. La
fouille de son véhicule a révélé un équipement
Les trois accusés et leur arsenal informatique
informatique et des dossiers de candidats. Il
s’agit d’une unité centrale de micro-ordinateur,
un disque dur, des documents officiels, des
photocopies de passeports, cartes d’identité et
permis de conduire appartenant à des tiers.
A la faveur d’un mandat de perquisition,
d’autres documents officiels falsifiés ont été
saisis dans son domicile. Auditionné, il a avoué
être le complice de Ch.A., un commerçant de
pièces détachés pour véhicules qui lui fournit
les attestations de travail et les fiches de paie.
A son tour, il a été arrêté et présenté au même
titre que ses complices à la justice. Actuelle-
JIJEL
La RN 43 coupée à la circulation
à Sidi Abdelaziz
D
es citoyens excédés par l’accumulation des
dépôts d’ordures dans une décharge sauvage sur les bords de l’Oued El Kébir, dans la
localité côtière de Ladjnah, à Sidi-Abdelaziz, à
l’est de la wilaya de Jijel, ont investi, tôt le matin de ce lundi, la RN 43, bloquant la circulation
dans les deux sens. De nombreux voyageurs se
sont retrouvés coincés dans cette localité toute
la matinée, avant l’arrivée des responsables
locaux qui ont tenté d’ouvrir un dialogue avec
les protestataires. Face à l’intransigeance de
ces derniers, des éléments de la gendarmerie
nationale ont été contraints d’intervenir pour
rétablir la circulation, vers dix heures du matin.
Rappelant que la pollution provoquée par cette
décharge, dont le problème est soulevé depuis
un certain temps, est la principale cause de
cette sortie sur la route des habitants. Avant
cet épisode, des banderoles de dénonciation
de cette situation ont même été suspendues sur
la passerelle traversant la route du village pour
attirer l’attention des autorités concernées. Un
responsable local a indiqué que la solution
à ce problème passe impérativement par la
concrétisation du projet intercommunal d’un
centre d’enfouissement technique, inscrit pour
la réalisation dans la commune de Chekfa.
Adam S.
Un policier grièvement blessé
par une bande de délinquants
U
n policier a été transporté peu après minuit par ses collègues,la nuit du dimanche à la lundi,
au service des urgences médicochirurgicales de l’EPH Mohamed Seddik Ben Yahia, après
avoir été blessé par une bande de délinquants, à la cité Berkouka, à la périphérie de la ville de Jijel.
Repérés par une patrouille de police qui faisait une ronde dans le quartier, les quatre individus,
composant cette bande, munis de chiens et d’armes blanches, se sont attaqués aux policiers qui
tentaient de les arrêter, avant de prendre la fuite. La victime a été grièvement touchée à la tête et au
niveau des pieds ce qui lui a valu la pose de plusieurs points de suture. Identifiés, les membres de
cette bande de malfaiteurs sont activement recherchés par les services de sécurité. Selon d’autres
sources, des affrontements auraient même opposés deux groupes rivaux dans cette cité avant l’arrivée des policiers.
A. S.
ment l’enquête a pris une autre tournure où les
enquêteurs soupçonnent des dossiers falsifiés
qui seraient l’œuvre de ce réseau de trafiquants,
ayant été déposés au niveau de TLS Contact
les dernières semaines. En avril 2010, suite à
une plainte déposée par le consulat générale de
France, la même brigade de recherche avait mis
hors d’état de nuire un important réseau de 20
trafiquants de dossiers de visa Schengen.
Ils ont été condamnés à la prison ferme pour
escroquerie et faux et usage de faux sur des
documents d’état civil et bancaires.
M- F. Gaidi
ALI HAROUN ET NILS
ANDERSON À BATNA
Ali Haroun et Nils Anderson, qui
s’apprêtent à donner une conférence
autour du livre de Hafid Keramane, «la
pacification», le 6 novembre prochain, au
centre culturel algérien de Paris, étaient
hier les invités des premières journées
ouvertes sur l’histoire de l’émigration,
organisées par l’université Hadj Lakhdar de
Batna. Deux interventions qui ont résumé
les fameuses manifestations d’octobre
1961. Le premier, a relaté les démarches de
la fédération FLN de France qui ont présidé
à la préparation de la manifestation du 17
octobre 1961, alors que le deuxième s’est
concentré sur la solidarité et la sympathie
du peuple français. «Que les témoins de
l’histoire s’expriment en évitant de parler
en leur nom personnel» car, a-t-il insisté, la
révolution n’appartient pas aux individus
mais à la collectivité. Le deuxième, pour sa
part, a insisté sur la solidarité du peuple
français à travers la position prise par les
appelés et qui ont payé le prix de leur
insoumission. Il citera l’un d’eux qui était
condamné à mort et qui a adressé une lettre
à son père en lui écrivant «Pardonne ma
position, elle est bien réfléchie et si je ne
l’avais pas prise, je n’aurais jamais eu le
courage de te regarder dans les yeux à mon
retour d’Algérie». Notons que l’auditorium
de l’université était plein et les présents
étaient attentifs aux deux allocutions.
Lounes Gribissa
Les lycéens de
M’sara et Chelia
bloquent la route
1 kg de kif saisi
à El Mahmel
L
es éléments de la gendarmerie nationale ont
procédé au cours des dernières 24 heures dans la
commune de El Mahmel (7 km du chef-lieu de wilaya de Khenchela) à l’arrestation de deux trafiquants
de drogue et à la saisie d’environ 1 kg de kif traité, a-ton appris auprès du groupement de la gendarmerie.,
Les deux individus arrêtés ont été déférés devant le
parquet pour trafic de drogue.
Mohamed Taïbi
BORDJ BOU
ARRÉRIDJ
L’université paralysée
par un mouvement
de grève
L
es étudiants de l’université Bachir Ibrahimi, de
Bordj Bou Arréridj, ont déclenché, hier, une grève
pour réclamer le transport universitaire. «Depuis plusieurs années, les étudiants des communes voisines
de Bordj Bou Arreridj réclamaient plus de transport
universitaire. Mais à chaque rentrée, c’est le même
scénario», dira Guessabi Abdenasser, le représentant
de l’UGEL. Dans un communiqué dont nous avons
une copie, les étudiants réclament plus de bus et dénoncent les agressions dont plusieurs d’entre eux ont
été victimes.
A. B.
TÉBESSA
Les chômeurs de
Ferkane protestent
U
ne dizaine de jeunes chômeurs de la localité de
Ferkane, observent depuis dimanche un mouvement de protestation devant le siège de l’entreprise
nationale de prospection (Enp), située à la sortie de
la ville, pour réclamer de l’emploi et l’équité des
chances. Par cette action les protestataires qui n’ont
pas trouvé, selon eux, d’autre moyen pour obliger les
autorités locales à satisfaire leur doléance, dénoncent
la marginalisation dont souffrent les jeunes de cette
localité déshéritée, située en extrême sud de Tébessa.
Ils se disent également victimes d’exclusion de toutes
opportunités de recrutement notamment par les entreprises pétrolières qui opèrent dans la région. Ces
jeunes chômeurs qui sont déterminés à aller jusqu’au
bout, menacent d’entrer d’ici là en grève de la faim si
leur revendication n’est pas prise en considération.
Lakehal Samir
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 9
RÉGION OUEST
TIARET
ANSEJ
1062 dossiers financés
depuis janvier à Oran
Des lycéens assiègent une APC
● Des lycéens ont organisé un sit-in, avant-hier, devant le siège de l’APC, pour manifester
leur colère. Ils ont dénoncé notamment les conditions d’hébergement et de transport,
et ont réclamé une meilleure prise en charge.
A
vec quelque 1062 dossiers financés depuis janvier, l’agence
nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) d’Oran a
validé 2330 dossiers, a indiqué un responsable à l’agence.
Grâce à ce dispositif d’accompagnement et d’orientation des porteurs de projets, l’agence mise désormais sur la création d’emplois
en encourageant les jeunes dans les secteurs jusque là délaissés, à
l’exemple de l’aquaculture, la pêche, le BTPH, l’environnement. Les
responsables ont dû geler, provisoirement, d’autres secteurs dont la
boulangerie, les pâtisserie, le transport et la location d’engins afin
de garantir une stabilité entre l’offre et la demande. Une suspension
temporaire qui relancera d’autres créneaux futurs et permettra de
répondre aux besoins du marché. En effet, plus de 3000 emplois
ont été crées dans le cadre de ce dispositif. L’agence mise ainsi sur
l’emploi durable à travers la mise en place d’une cartographie des
métiers. Une banque de données permettant d’identifier les besoins.
Pour concrétiser ce projet, l’antenne d’Oran a saisi les 26 communes
de la wilaya pour lui communiquer ces informations en vue de l’élaboration de cette cartographie. La nouvelle formule d’encouragement consiste, selon la même source, à venir en aide aux porteurs de
projets et à développer des activités ciblées.
F. A.
PHOTO : DR
INDUSTRIE MILITAIRE
Des lycéens en colère
P
lusieurs dizaines de lycéens de
l’établissement Didouche Mourad
de la commune de Zmalet Emir
Abdelkader, 156 kilomètres à l’est de
Tiaret, ont observé un sit-in pacifique
avant-hier devant le siège de l’APC en
signe de protestation contre les conditions d’hébergement et de transport.
Les élèves de cet nouvel établissement
scolaire disent ne pas comprendre pourquoi la cantine reste jusqu’à l’heure
dépourvue d’équipements de cuisine et
font part des conséquences que génère
l’incapacité des responsables communaux à mettre à leur disposition plus de
deux bus pour ceux et celles qui habitent
dans les zones rurales de cette localité
steppique. Aux retards accusés pour être
à l’heure dans les classes jusqu’au retour
à leurs domiciles, trop souvent avec
des conséquences sur leur sécurité, les
protestataires n’ont eu que de vagues
promesses au moment où, à la direction de l’Education, aucun communiqué
n’est venu atténuer les appréhensions
bien qu’il est loisible de le souligner, le
transport scolaire reste du ressort de la
collectivité. En l’absence d’un responsable attitré au service programmation et
suivi à l’académie, on a tenté de joindre
le directeur mais celui-ci ne répond point
aux appels. C’est dire la communication
qu’il voudrait voir instaurer dans une
institution qui englobe plus de 200000
élèves et près de 20000 travailleurs.
A. Fawzi
SIDI BEL ABBÈS
L’université se dote d’un centre
dédié à l’histoire
U
n centre de documentation spécialisé dans
l’histoire de l’Algérie ouvrira
ses portes, dès le premier novembre prochain, à l’université Djillali Liabès de Sidi Bel
Abbès. S’intégrant dans une
optique de diversification et
de consolidation des espaces
d’études et de recherches universitaires, l’édifice est doté
d’un intéressant fonds documentaire comprenant une
variété d’ouvrages, manuels
et autres publications traitant
des multiples événements et
péripéties qui ont marqué
l’histoire de l’Algérie depuis
les temps les plus reculés
jusqu’au déclenchement de
la lutte armée et le recouvrement de la souveraineté
nationale.
Selon une source proche du
rectorat, le centre de documentation est appelé à devenir un véritable lieu de prédilection tant pour les étudiants
que pour les chercheurs universitaires qui auront toute
latitude de puiser les données
et références de base nécessaires à leurs travaux (doctorat, thèses, prospections,
etc.). Le centre de documentation, a-t-on appris, devrait
disposer prochainement d’un
abonnement à la bibliothèque
numérique nouvellement lancée par l’agence «Algérie Télécom». Ladite bibliothèque,
rappelle-t-on, est dotée d’un
fonds documentaire dépassant les 65000 ouvrages traitant précisément de divers
domaines de la connaissance
et du savoir. Il est utile de
signaler que l’université Djillali Liabès qui constitue de
troisième pôle universitaire
de l’Ouest du pays, après
ceux d’Oran et Tlemcen,
compte jusqu’alors un effectif de plus de 30000 étudiants
répartis entre 08 facultés.
M. Habchi
MOSTAGANEM
Deux dealers et un pharmacien
derrière les barreaux
L
e procureur près le tribunal de Mostaganem vient d’ordonner de mettre
derrière les barreaux trois dealers parmi
lesquels un pharmacien, poursuivis pour
possession et vente de comprimés psychotropes, selon le chargé de la cellule de
communication près la sureté de wilaya
de Mostaganem. Les faits de cette affaire
remontent à la fin de semaine lorsque
les éléments de la brigade de lutte contre
les stupéfiants, relevant de la police
judiciaire de Mostaganem, ont reçu des
renseignements fournis par les résidents
de la cité populaire du 5 juillet, à l’entrée
nord du chef-lieu de Mostaganem, faisant
état d’un individu commercialisant des
comprimés hallucinogènes de marque
Parkidel, ajoute notre interlocuteur. C’est
suite à des investigations des enquêteurs
chargés du dossier, que ces derniers ont
mis la main sur un dealer répondant aux
initiales K.M., 58 ans, de la ville de Mos-
taganem dit «le robot». Le suspect a été
arrêté au niveau de la nouvelle gare routière de la ville en possession 480 comprimés psychotropes. Lors de l’interrogatoire, ce dealer n’a pas tardé à dévoiler
ses acolytes dont un pharmacien, installé
à Merdjat Sidi Abed, relevant de la daïra
d’Oued Rhiou, wilaya de Relizane. Après
extension des compétences, les policiers
ont fini par arrêter le principal fournisseur K.A, âgé de 50 ans.
A. Taoui
Des infrastructures
inaugurées
P
oursuivant sa visite entamée dimanche dans trois wilayas de
l’Ouest du pays, le général des corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah,
vice ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP,
accompagné du chef de la 2ème région miliaire, le général-major Bey
Saïd, a réuni les officiers supérieurs de la région ainsi que différents
chefs des unités de l’ANP, avant-hier après midi, à Oran. Auparavant,
durant la même matinée, il était à Tiaret et Sidi Bel Abbès où il a procédé à l’inauguration de deux unités de fabrications industrielles, spécialisées dans la construction de véhicules utilitaires et des équipements
de surveillance et de communication au profit du secteur militaire. A
Oran, le chef d’état-major a procédé à l’inauguration d’un établissement hôtelier et d’assistante médicale. Sur place, le chef d’état-major
de l’ANP a eu un aperçu sur le fonctionnement et la composition
technique de cette structure hôtelière située à Aïn El Beida, à proximité de l’hôpital régional universitaire militaire Mohamed Amir. Cet
établissement hôtelier, qui dispose de 80 chambres dont une dizaine
médicalisées et deux suites, est réservé aux familles des malades ou
aux convalescents en déplacement à Oran.
Tegguer Kaddour
MAGHNIA
Projet d’un studio de formation
et de création artistique
S
ur proposition du dramaturge professionnel Abdou Elaïdi vivant à
Grenoble, l’APC de Maghnia vient de donner son accord pour la
création d’un studio de formation et de création artistique. «J’ai rêvé de
cet atelier de théâtre à Maghnia, ville où moi-même en 1974, j’ai pris
le chemin des arts de la scène avec de jeunes comédiens. Nous avons
crée en 1975 «Eloumnia», une pièce de théâtre sélectionnée pour le
Festival du théâtre de Mostaganem dont le succès nous a permis de
sillonner toute l’Algérie», confesse M. Elaïdi qui continuera son parcours artistique en France en 1983, en tant que comédien et metteur
en scène. «Aujourd’hui, avec une expérience de 40ans, j’ai décidé de
me consacrer à l’installation de ce studio de création et de formation
artistique. Mon objectif est de former une troupe professionnelle de
théâtre, maîtrisant les formes artistiques, le travail d’acteur, la mise en
scène, la scénographie et les éclairages», précise-t-il. Le dramaturge
qui désire ainsi rendre hommage à sa ville, après avoir réalisé le même
projet en France et au Maroc, se dit heureux que l’APC de Maghnia ait
accepté ce projet: «Question infrastructures, la ville dispose d’un beau
centre culturel et les comédiens amateurs n’en manquent pas, c’est
superbe!» Abdou Elaïdi a, à son actif, une quarantaine de pièces, en tant
que comédien et metteur en scène professionnel, dont «Les champs de
couscous ne donnent plus de blé», «Ce qu’il était beau ton pays Djamila» et «Assemblée des femmes», entre autres.
Chahreddine B.
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El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 11
FRANCE-ACTU
Des paroles pour se
réapproprier la mémoire
● L’idée est aussi simple qu’efficace. Sur le lieu d’une exposition, qui met en lumière des pages sinistres
de la guerre de libération algérienne, versant français, plusieurs visiteurs prennent la parole.
● Cela donne un documentaire : La guerre et nous.
Lyon
De notre correspondant
délicat à aborder. Un sentiment de méconnaissance reste prégnant dans la population,
voire une impression de censure, alors même
que le travail des historiens a produit un socle
de connaissances communes qui pourrait être
un bon étayage pour un débat apaisé».
Selon elle, «nous sommes à un moment-clé
où il faut assumer la responsabilité d’un
‘‘devoir de mémoire’’ à l’égard des générations futures afin d’éviter des cristallisations
irréversibles».
Le documentaire prouve que «les énergies
constructives, la volonté d’apaisement sont
bien présentes dans la société française, mais
elles ont peu l’occasion de s’exprimer. Les
médias s’intéressent plus généralement aux
événements négatifs qu’à ce discret travail de
compréhension mutuelle et de dépassement».
Le film est plutôt diffusé dans un circuit
éducatif, associatif et c’est le travail de fond
de l’association «Grand ensemble» que de
construire ces relais et ces réseaux qui permettent à ces films de rencontrer un public.
A
ppelés, militants FLN, descendants
de l’immigration algérienne, rapatriés, harkis... Beaucoup sont pris sur
le vif par la caméra de Béatrice Dubell. Ils
paraissent étonnés, déclarent qu’ils n’ont rien
à dire, mais parlent et racontent des choses
qu’ils n’auraient jamais énoncées avant cette
invitation à s’exprimer. D’autres sont volubiles. Cela fait longtemps qu’ils voulaient
sortir ce qu’ils avaient sur le cœur et ils ne
s’en privent aucunement. «Le tournage s’est
très bien passé», nous explique la réalisatrice de La guerre et nous, qui sortira le 4
novembre à Lyon, et que nous avons pu voir
en avant-première. «Nous avons été surpris
par la capacité des gens à s’exprimer. La
grande difficulté tient au montage du projet.
Comme ce type de démarche ne raccorde pas
avec l’industrie audiovisuelle ou cinématographique, on travaille avec de tout petits
moyens et il faut beaucoup de ténacité, d’engagement professionnel pour faire aboutir un
projet comme celui-ci. Ce film a été tourné en
2012 et le montage n’a pu être réalisé qu’en
2014».
Heureusement, en tout cas, que ce film existe
à présent dans une grande ville de France
comme Lyon, très concernée par la guerre
d’Algérie. La diversité des récits reflète l’état
des mémoires et des représentations de cette
guerre, en 2012, pour les cinquante ans de la
fin de la tragédie. Entre 1955 et 1962, Lyon
avait été le théâtre d’une guerre clandestine
menée par les organisations nationalistes
FLN et MNA et de tortures dans les commissariats et autres lieux militaires. Le tribunal
militaire de Lyon, juridiction d’exception,
siège à Montluc, lieu symbole de la résistance
française au nazisme. 112 condamnations
à mort de militants indépendantistes sont
prononcées. Onze Algériens sont guillotinés,
alors que 22, au total, sont exécutés en France
pendant la guerre. De nombreux Lyonnais font partie des réseaux de soutien aux
militants algériens. Béatrice Dubell leur avait
consacré son précédent film documentaire,
très émouvant, intitulé El bir.
«CETTE GUERRE DIVISA PROFONDÉMENT
LES FRANÇAIS »
Il est intéressant de revenir sur cette histoire
et ces parcours d’engagement, alors que la
région lyonnaise, et par extension la région
Rhône-Alpes, est l’une des plus peuplées
aujourd’hui en France de résidents d’origine
algérienne.
Bien sûr, certains intervenants posent la question du silence, pensant qu’il ne faut pas rouvrir les plaies. Il s’ensuit de beaux échanges
contradictoires qu’a captés Beatrice Dubell.
Pour la réalisatrice, il est important d’en
parler : «Cette guerre divisa profondément
les Français et c’est un sujet qui est encore
UNE PLATEFORME INTERNET
«Après El Bir et La guerre et nous, nous
travaillons actuellement avec un groupe
de chercheurs en sciences humaines, à la
mise en place d’une plateforme internet,
consacrée à l’histoire et aux mémoires de
la guerre d’indépendance algérienne, afin
à la fois de diffuser les connaissances et de
faire entendre de nouveaux récits mémoriels.
Nous faisons aussi un gros travail en milieu
scolaire, avec des ateliers ‘‘Mémoires vives’’,
qui permettent à des lycéens de rencontrer et
de filmer des témoins», précise enfin Béatrice
Dubell.
Walid Mebarek
* En savoir plus sur www.grandensemble.
fr. La guerre et nous sera vu en avantpremière, le 4 novembre à 19h30 à Lyon, au
CIFA St Denis -77, grande rue de la CroixRousse 69004 Lyon. Métro C, arrêt Hénon
ou Croix-Rousse. Tél : 04 78 39 81 51. www.
grandensemble.fr
DEUX OUVRAGES PUBLIÉS EN FRANCE LEUR RENDENT HOMMAGE
Les ingénieurs et enseignants européens de l’Algérie
indépendante
Paris
De notre correspondant
L
es éditions Karthala viennent
d’éditer en France deux ouvrages socio-historiques importants sur les premiers cadres
algériens qui ont lancé le tout
jeune Etat indépendant qu’était
l’Algérie en juillet 1962. Les
deux livres intitulés Les ingénieurs en Algérie dans les années
1960 et Instituteurs et enseignants en Algérie 1945-1975 sont
le fruit d’un travail de recherche
approfondi et collectif de plusieurs sociologues et chercheurs
en histoire et en sociologie. Le
premier est coécrit par Mohamed Benguerna et Aïssa Kadri.
Ce dernier a dirigé la conception collective du deuxième
ouvrage. Les auteurs apportent
des éclairages inédits sur la
période charnière post-indépendance. Ils se sont intéressés à une
catégorie sociale particulière qui
a permis le maintien du fonctionnement des différents services et
institutions étatiques sensibles,
après le départ massif des cadres
français. Les témoignages livrés
dans le premier livre racontent
les premiers jours d’indépendance où un groupe d’ingénieurs
(quelques très rares jeunes Algériens — comme Abdenour
Keramane, responsable de l’exEGA (devenue Sonelgaz), des
pieds-noirs, qui avaient choisi de
rester en Algérie, des Français
métropolitains pro-FLN) vont
faire démarrer les centrales électriques, gérer et maintenir les
infrastructures aéroportuaires, les
routes, les barrages et les entreprises stratégiques de l’Algérie
indépendante. On y trouve l’his-
toire fascinante de René Vella,
dit Ould Elblad (Enfant du pays,
ndlr). Grâce à ses compétences et
sa volonté, la centrale électrique
d’Alger-Port a continué à fournir de l’électricité à une grande
partie du pays. D’autres jeunes
ingénieurs algéro-français ont
tout fait pour maintenir la jeune
Algérie libre debout : Michel
Ray s’est chargé de la remise à
niveau des infrastructures aéroportuaires, Hubert Roux de faire
la maintenance et la réorganisation des grands ouvrages hydrauliques, Joël Maurice de construire
de nouveaux barrages, etc.
Quant au deuxième ouvrage, il
retrace et analyse les parcours de
plusieurs enseignants et instituteurs «européens» qui sont restés
en Algérie après l’indépendance.
Ils étaient plus de 12 000 à être
solidaires avec les enseignants
algériens dans le démarrage de
l’école, de l’université et des
institutions de formation. Certains ont même été les premiers
walis et chefs de daïra, comme
Audouard Pierre, sous-préfet à
Collo, Mas Roger, sous-préfet à
Aïn Témouchent, Ripoll Pierre,
préfet à Tiaret, et Albert Victori,
nommé préfet à Batna.
Quant à André Mandouze, qui
prendra la direction de l’université d’Alger, son discours
de rentrée universitaire apparaît en perspective comme un
programme toujours d’actualité
pour la fondation d’une université autonome et critique. De son
côté, Pierre Bourdieu, épaulé par
un certain Abdelmalek Sayad,
crée le premier Centre algérien de
recherche et de documentation en
sciences sociales (Cerdess).
Samir Ghezlaoui
KAMEL MEZITI.
Enseignant
et écrivain
Un symbole
d’islamophobie et de
«discrimination d’Etat»
«On m’a déclaré incompatible avec la
laïcité et réduit mon statut à mon
appartenance religieuse», a déclaré
d’emblée Kamel Meziti, enseignant
et écrivain, lors d’une conférence de
presse tenue mercredi dernier à
Paris, au siège du Mouvement contre
le racisme et pour l’Amitié entre les
peuples (MRAP).
Paris / De notre correspondant
I
nformée des
engagements
personnels contre
l’islamophobie de
M. Meziti et de
son appartenance
à la communauté
musulmane, une
fonctionnaire de
l’Education, inspectrice à l’académie de Nantes,
aurait orienté
l’évaluation professionnelle du concerné autour de ses croyances
confessionnelles. Cette attitude est punie par la
loi, puisqu’elle viole l’article L. 1132-1 du code
français du travail qui condamne ce genre de discriminations dans le recrutement.
Depuis plusieurs mois, ce professeur d’anglais au
lycée Montesquieu, dans la ville du Mans, lutte
pour sa «dignité». Soutenu dans sa démarche par le
MRAP et la Ligue des droits de l’homme (LDH),
qui ont qualifié cette affaire de «gravement discriminatoire», il veut «mettre l’Etat français devant
ses responsabilités de faire respecter sa devise :
‘‘Liberté, égalité fraternité, ainsi que la laïcité’’ ».
Titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat de l’université Paris Sorbonne, Kamel Meziti a été recruté
en 2000 en tant qu’enseignant contractuel d’anglais. En 2013, il est professeur certifié stagiaire.
Pour son année scolaire 2013/2014 au lycée Montesquieu, le proviseur et le tuteur de son stage expriment leur satisfaction quant à son travail et préconisent sa titularisation. Entre-temps, en septembre
2013, Kamel Meziti, qui a suivi un deuxième cursus
en histoire, a publié un livre intitulé Dictionnaire de
l’islamophobie.
Cet ouvrage semble avoir été mal perçu par l’inspectrice en question. Il subira trois inspections,
toutes dans le même sens et avec le même ton : le
16 octobre 2013, le 31 mars 2014 et le 26 mai 2014.
Durant sa première inspection, l’inspectrice va
jusqu’à lui poser des questions d’ordre privé, voire
carrément intime. «J’ai fait des recherches sur vous,
vous savez monsieur Meziti, il y en a des choses sur
vous, il suffit d’aller sur internet», lui déclare-t-elle
quand il cherchait à comprendre la relation entre
les questions et son éventuel recrutement. Elle récidive en lui demandant ce qu’il pensait de la laïcité.
A la fin de l’entretien, l’inspectrice lui lance à la
figure : «Ouf, me voilà rassurée ! Car il faut être vigilant, j’ai déjà dû virer un professeur pédophile !»
Kamel Meziti se plaint auprès de sa hiérarchie qui
le signifie à l’académie de Nantes.
Le 7 juillet 2014, il s’est vu refuser son admission
au certificat d’aptitude au professorat du second
degré, violant ainsi la réglementation en vigueur,
en écartant l’avis du chef d’établissement et du
professeur tuteur préconisant plutôt la titularisation. Après maintes interpellations et réclamations
vaines des hautes autorités françaises, y compris
l’Elysée, Kamel Meziti a décidé de médiatiser son
affaire. En plus du MRAP et de la LDH, qui portent
désormais son combat, un appel à soutien, signé
déjà par plusieurs personnalités publiques, a été
lancé par Me Megherbi, militant du MRAP et avocat
de la victime de cette «discrimination d’Etat». S. G.
PHOTO : D. R.
SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE DU DÉCLENCHEMENT DE LA RÉVOLUTION
14
GROUPE IVAL
15
Nouveau distributeur
de Fiat Professional
TEST DRIVE
Audi A6 : restylage
et puissance
El Watan
AUTO
Mardi 28 octobre 2014 - Supplément hebdomadaire
email : [email protected] - [email protected]
VW NOUVELLE PASSAT
Des prestations dignes des
familiales des marques premium
P
résentée au dernier Mondial de l’automobile de Paris, la
8e génération de la VW Passat vient de faire l’objet d’un
essai dynamique. Produite à pas moins de 22 millions
d’exemplaires depuis 1973, la Passat est le deuxième modèle
le plus vendu par Volkswagen après la Golf, avec jusqu’à
1,1 million d’exemplaires produits par an. Modèle le plus
populaire du groupe, la nouvelle Passat marque une rupture
avec un poids à vide allégé de 85 kg et une consommation
jusqu’à 20% plus faible. De plus, elle sera disponible pour
la première fois avec une motorisation hybride rechargeable.
Elle inaugure un moteur diesel 2-litres TDI biturbo de 240
ch, fait inédit sur ce segment, ainsi que des technologies
embarquées révolutionnaires comme le freinage d’urgence
en ville avec détection des piétons, le Trailer Assist, assistant
de conduite en embouteillage et système Emergency Assist.
La nouvelle Passat est la première Volkswagen à disposer
de l’Active Info Display et d’un affichage tête haute. Bâtie
à partir de la plateforme modulaire transversale MQB, cette
nouvelle Passat se distingue par d’élégantes proportions.
Une carrosserie à peine plus courte (- 2 mm) mais plus basse
(- 14 mm), des porte-à-faux réduits, des surfaces vitrées
moins hautes et une calandre étirée accentuant visuellement
sa largeur. «Sans rien perdre de ses qualités fonctionnelles,
la Passat a sensiblement gagné en charisme, en exclusivité et
en dynamisme», peut-on lite sur la brochure du constructeur.
Son design extérieur allie «une clarté élégante des lignes
et une impression de puissance accentuée». Un design
«résolument contemporain plutôt que branché, expressif
mais jamais quelconque. Un design dont chaque ligne est
dessinée avec soin. Un design qui marquera son époque»,
poursuit le communiqué du groupe de Wolfsburg. Ses phares
à LED de conception nouvelle (de série à partir de la finition
«Highline») et ses feux arrière à LED de série lui confèrent
une signature lumineuse inimitable, y compris la nuit. De
l’intérieur, cette nouvelle venue sur le segment des berlines
affiche de nombreux choix nouveaux en matière de design,
comme le bandeau horizontal marquant avec des buses
d’aération sur toute la largeur et des technologies comme
l’Active Info Display (instruments numériques interactifs),
l’affichage tête haute ou l’éclairage d’ambiance sous la
forme d’un filet très fin. «Une allure plus avant-gardiste et
exclusive que jamais». Nadir Kerri
Suite en page 14
14 EVENEMENT
ESSAI
El Watan Autos - Mardi 28 octobre 2014
VW NOUVELLE PASSAT
Des prestations dignes des familiales des marques premium
D
8e édition innove avec une pléiade de propulseurs.
Une dizaine de moteurs entre TSI et TDI, turbo à
injection directe couvrent une gamme de puissance
de 120 ch à 280 ch. Toutes les motorisations sont
nouvelles à bord de la Passat. La consommation des
moteurs et les émissions de CO2 ont pu être réduites
jusqu’à 20% dans le meilleur des cas. Toutes les
versions sont dotées d’un système Start-Stop
avec mode récupération d’énergie. Chaque
moteur peut être associé à une boîte à double
embrayage DSG en option (même de série
pour les motorisations haut de gamme).
La gamme des moteurs à essence ou TSI
débute par le 125 ch, alors que le TSI de
150 ch dispose de la coupure des cylindres
active. Il se distingue par une consommation de 4,9 l/100 km, soit 1,3 l/100 km de moins à
modèle équivalent sur la génération précédente. Les
autres moteurs développent respectivement 180 ch,
220 ch et 280 ch. Côté moteur diesel ou TDi, VW
vient d’inaugurer le TDI high-tech 240 ch, soit le
plus puissant turbodiesel quatre cylindres à injection
directe (TDI) jamais construit par Volkswagen. Ce
nouveau moteur 2,0 l biturbo de 240 ch consomme
seulement 5,3
l/100 km. «Avec ce moteur, la version berline atteint
la vitesse maximale de 240 km/h (238 km/h dans
le cas de la Passat SW)». En raison de son couple
maximal élevé de 500 Nm, cette Passat de 240 ch est
dotée de série de la transmission intégrale 4 Motions
PEUGEOT 308 SW GT
GROUPE IVAL
Essai d’un véhicule toujours en test
C
’est au niveau du parking du Musée de
l’Aventure Peugeot, à Sochaux (France),
que nous avons pu, en compagnie d’un groupe
de journalistes algériens spécialisés dans
l’automobile, tester pour quelques kilomètres
seulement la nouvelle Peugeot 308 SW dans
sa version GT. Une féline puissante et séduisante qui devra faire face aux redoutables allemandes. Et c’est le chef de projet 308 himself, Philippe Lamy, qui s’est fait le plaisir
de nous prêter les clefs de ce nouveau bolide,
toujours équipé d’un ordinateur de calcul pour
les tests pour un tour de piste… ou de parking. «C’est un bolide puissant, dynamique et
bien racé», dira-t-il, tout en précisant que ces
tests, qui s’étendront sur plusieurs centaines
de kilomètres, permettront d’apporter «les
derniers ajustements et les derniers réglages
pour valider une commercialisation annoncée
pour janvier prochain». Possédant un look
racé et sportif, la Peugeot 308 SW GT se
mesurera désormais et de plein fouet aux modèles germaniques leaders de ce segment. Au
niveau de sa face avant, le client aura droit à
une calandre avec de larges écopes d’air, des
projecteurs LED, la
griffe GT qui est mentionnée
aussi sur les ailes avant, avec des jantes
18 pouces et des diffuseurs arrière qui lui
confèrent une allure dynamique. De l’intérieur, le look sportif est plus que visible. Une
assise sportive, des sièges en cuir de couleur
noire, barré de rayures rouges. Le tableau de
bord accueille lui aussi des surpiqûres rouges.
Pour son lancement, l’équipe Marketing Peugeot a opté pour une nouvelle teinte, le Bleu
Magnetic, «qui rappelle le bleu historique des
voitures de compétition française», dira notre
vis-à-vis. A bord de la 308 SW GT, c’est un
plaisir de rouler avec ce bolide et de «goûter»
aux sonorités du moteur qui changent dès que
vous appuyez sur la touche «Sport». Le look
sportif de la Peugeot 308 GT se distingue
par une livrée exclusive Bleu Magnétic, des
jantes de 18 pouces et un châssis abaissé de
7 mm à l’avant et de 10 mm à l’arrière. Outre
les badges GT apposés sur la calandre, le
hayon et sur les ailes avant, la 308 GT arbore
un bouclier au dessin plus viril qui se singularise par deux entrées d’air supplémentaires.
et d’une boîte DSG 7 vitesses. Le client retrouvera
aussi des moteurs diesel TDI de 150 ch consommant
seulement 4,1 l/100 km. Les turbo-diesel supérieurs
développent 190 ch et 240 ch. Comme sa devancière, la Passat nouvelle génération sera proposée en
trois niveaux de finition : Trendline, Comfortline et
Highline. Lors de notre périple d’essai, la nouvelle
Passat s’est avérée efficace et facile à conduire avec
l’option amortissement piloté qui équipait nos voitures d’essai incluant aussi un choix possible entre
différents modes de conduite. Le diesel 2.0 TDI
biturbo que nous avons pu tester également s’avère
puissant et ses performances se rapprochent de
celles des gros bolides. Enfin, cette nouvelle Passat
qui sera dévoilée sans aucun doute en Algérie au
prochain Salon de l’automobile d’Alger en 2015
n’aura aucun souci pour conserver sa place de leader sur son segment, du moment que, vu ses prestations et ses qualités, elle n’aura aucun concurrent de
poids face à elle.
Nadir Kerri
Côté
m o teur, on annonce
180 ch pour la Peugeot 308 GT en diesel
blue Hdi. Cette motorisation est d’ailleurs
associée à la nouvelle boîte automatique à
six rapports. Pour la version à essence, on annonce 205 ch pour la Peugeot 308 GT. L’offre
essence qui culminait jusqu’alors avec le 1.6
THP de 155 ch revendique désormais 205
ch. Il s’agit toujours d’un 1.6 THP cette fois
issu de la Peugeot 208 GTI. Pierre Foret, directeur général de Peugeot Algérie, a affiché
lors d’un point de presse son intention de se
lancer dans l’aventure SW et d’introduire ce
bolide lors du prochain Salon de l’automobile
d’Alger. «Nous allons pousser la réflexion
un peu plus loin et voir si nous pouvons nous
lancer dans cette aventure du break en Algérie. Parfois, il faut susciter l’envie et créer la
demande», dira le patron de Peugeot Algérie.
Nadir Kerri
(Dans notre prochaine édition : immersion dans
l’univers Peugeot)
Nouveau
distributeur de
Fiat Professional
PHOTOS: D. R.
Suite de la page 13
e nouveaux systèmes d’aide à la conduite,
de confort et d’infodivertissement font leur
apparition comme le Front Assist, avec
freinage d’urgence en ville et détection des piétons,
l’Emergency Assist (immobilisation du véhicule
en cas d’urgence), le Trailer Assist (manœuvres
assistées avec remorque) et l’assistant de conduite
en embouteillage, des premières mondiales dans
le monde de l’automobile. Il faudrait ajouter à tout
cela le combiné d’instrumentation digitale de 12,3
pouces, semblable à celui du nouvel Audi TT, introduit sur la nouvelle Passat mais réservé au haut de
gamme, de même que les projecteurs directionnels
à LED. La planche de bord est aussi sobre que soigneusement finie. Les aérateurs intégrés dans une
planche de bord, mimant la calandre, rehaussent
le standing, à l’image de l’horloge trônant en son
centre. Les sièges Confort avec appui lombaire réglable ajoutent à l’impression de confort. Les places
arrière sont plus spacieuses et le volume de coffre
progresse de 27 litres dans la berline et 47 litres dans
le break, pour atteindre, respectivement, 586 litres
et 650 litres. Côté moteur, la nouvelle Passat dans sa
Ival Algerie est de nouveau le
distributeur algérien de Fiat
Professional. Selon un communiqué
parvenu à notre rédaction, ce
partenariat fait suite à un contrat signé
entre Ival et le constructeur italien. «Le
constructeur transalpin Fiat
Professional compte se redéployer
solidement en Algérie avec son ancien
distributeur local qui connaît assez bien
le marché algérien», est-il indiqué sur
le communiqué du groupe Ival qui
précise que le groupe Ival va œuvrer à
répondre efficacement aux attentes des
professionnels à travers une écoute
attentive et une offre de véhicules
diversifiés. Le réseau national de
l’entreprise sera basé sur plusieurs
wilayas pivots.
EVENEMENT 15
El Watan Autos - Mardi 28 octobre 2014
TEST DRIVE
Audi A6 : restylage et puissance
Dresden (Allemagne)
De notre envoyé spécial
C
’est à Dresden, petite ville riche en histoire,
en culture, avec ses différents palais et monuments, située à l’est de la capitale allemande
que nous avons pu découvrir les nouveautés apportées à la marque Audi. Le A6 et le S6 l’illustrent
parfaitement. Une chose est sûre, Audi A6 a fait
l’objet d’une refonte en profondeur, mais d’une
génération à l’autre le design de cette berline évolue
mais ne change pas. Mise à l’épreuve à l’occasion
des essais presse internationaux organisés le 23 octobre dernier, ce spectaculaire bond en avant qualitatif nous est apparu comme une évidence. Avec
ses optiques aux fins traits de diodes et ses moteurs
augmentant de puissance, la famille A6 (quattro,
berline, break avant, et la S6) se peaufine. Pour les
spécialistes en automobile et les ingénieurs avec
lesquels nous nous sommes entretenus, l’Audi A6
est depuis toujours un modèle à part chez Audi. La
dernière innovation chez ce constructeur allemand
ne déroge pas à la règle, avec en plus cette touche
d’exclusivité et de charme qui la rend unique. Le
A6 avec plusieurs modèles a été complètement
amélioré.
SIMPLES RETOUCHES
La gamme couronnée de succès de la classe «affaires» a été perfectionnée. Audi a revu la famille
A6 dans de nombreux domaines. De nouvelles
motorisations, de nouvelles boîtes de vitesse et de
nouveaux phares, ainsi qu’un nouveau système
d’infodivertissement rendent la berline et l’Avant
encore plus efficientes, performantes, séduisantes et
excellentes. De même, le modèle polyvalent A6 allroquattro ainsi que les modèles sportifs S6, S6 Avant
et RS 6 Avant sauront convaincre par de nombreus-
es nouveautés. Des lignes saillantes, des droites
horizontales marquées et des surfaces athlétiques
tendues – le style des modèles A6 associe précision
et élégance sportive. A l’occasion de cette évolution
de modèle, les détails stylistiques ont encore été
affinés avec précaution. Par exemple, au niveau de
la calandre Singleframe, des phares, des prises d’air,
des pare-chocs, des bas de caisse latéraux, des feux
arrière et des sorties d’échappement lui donnent une
allure sportive. En option, Audi livre les véhicules
avec des phares à DEL ou à faisceau matriciel à
DEL, combinés à des clignotants dynamiques.
Grâce à sa conception mixte intelligente, la carrosserie est tout à la fois rigide et sûre. De nombreux
composants en aluminium et en acier trempé sur
presse forment la colonne vertébrale d’un concept
de construction allégée logique. La nouvelle A6 1.8
TFSI ne pèse à vide (sans conducteur) que 1535 kilogrammes. Le confort d’amortissement est royal et
le niveau de bruit dans l’habitacle est extrêmement
faible. L’allure sportive de l’extérieur se retrouve
dans l’habitacle spacieux : tous les détails témoignent du niveau de qualité sans compromis que le
conducteur Audi connaît. Des coloris élégants et
des matériaux soigneusement recherchés mettent en
évidence l’atmosphère noble. Les nouvelles options
Audi design selection dans les coloris d’intérieur
gris silex (modèles A6) et rouge Arras (S6) s’adressent aux clients particulièrement exigeants, a
confirmé un cadre de la marque présent à
l’occasion de ces essais. Par ailleurs, les
sièges avant sont pourvus en option de
fonctions de ventilation et de massage, et leur commande est simple.
Le système de commande MMI
Radio et le climatiseur confort
automatique sont montés de série.
Pour ce qui est de l’Audi A6 Avant,
le coffre à bagages offre un volume compris entre
565 et 1680 litres et de nombreux détails pratiques.
En option, un hayon à ouverture automatique avec
commande par capteurs et un cache-bagages électrique rendent le chargement encore plus aisé. En
matière d’infodivertissement également, les nouveaux modèles A6 ont une longueur d’avance sur
la concurrence, la palette d’équipements s’étendant
jusqu’au MMI Navigation plus avec MMI touch. Le
système de navigation haut de gamme associé à un
écran de huit pouces qui se déploie électriquement
fait appel maintenant à une nouvelle plateforme
technique qui utilise le processeur graphique rapide
Tegra 30 du partenaire Audi Nvidia. Le module
complémentaire Audi connect transmet des données via le standard de transmission rapide LTE et
importe des services en ligne sur mesure dans le
véhicule, dont de nouvelles applications de diffusion médias. L’offre de systèmes d’assistance à la
conduite possède également de nombreux attraits,
le fin du fin étant la régulation automatique de la
distance de sécurité.
L’OFFRE DE MOTEURS
Pour mouvoir les A6 et A6 Avant, la nouvelle offre
de moteurs comprend trois organes propulseurs
TFSI de 140 kW (190 ch) à 245 kW (333 ch) et
cinq TDI dont la plage de puissances s’étend de
110 kW (150 ch) à 240 kW (326 ch). Tous les
moteurs respectent les valeurs limites de la norme
antipollution Euro 6 et leurs émissions de CO2 ont
été réduites jusqu’à 22%. Les moteurs à essence et
diesel les plus efficients portent chez Audi le badge
«ultra». Dans la nouvelle Audi A6 allro quattro,
la gamme qui sera commercialisée en Algérie
probablement au début du mois de mars de l’année
prochaine, qui repose sur l’A6 Avant, la carrosserie
est rehaussée et des habillages en acier inoxydable
encapsulent les parties avant et arrière vers le bas.
Le style confère au véhicule une allure robuste et
masculine. Les lamelles de la calandre Singleframe
sont disposées de manière verticale. L’offre de moteurs comprend quatre V6 d’une cylindrée de trois
litres, à savoir le 3.0 TFSI et son homologue 3.0 TDI
disponible en trois puissances. Dans ces véhicules,
la suspension pneumatique adaptative air suspension est montée de série.
LE MARCHÉ ALGÉRIEN, DÉBUT MARS 2015
La livraison de la nouvelle famille Audi A6 qui
a débuté au début d’automne en Allemagne sera
commercialisée en Algérie ainsi que dans d’autres pays du Maghreb au début de mois de mars
prochain, a-t-on précisé. La berline, pourvue du
moteur 1.8 TFSI, est proposée en Allemagne au
prix de base de 38 400 euros, tandis que le
prix d’entrée de gamme de l’A6 Avant
1.8 TFSI est fixé à 40 900 euros et
celui de l’A6 allro et quattro 3.0 TDI à
56 650 euros. Le tarif affiche un prix de
75 400 euros pour l’Audi S6 et 109 200
euros pour l’Audi RS 6 Avant.
Amar Fedjkhi
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 16
C U LT U R E
19e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER
Tapis rouge pour l’histoire
● Le 19e Salon international du livre d’Alger (SILA) célébrera à sa manière le 60e anniversaire
du déclenchement de la Guerre de Libération nationale.
PHOTO : H. LYÈS / ARCHIVES
N
ovembre à la loupe de l’histoire» sera l’un des rendezvous les plus importants du
19e Salon international du livre
d’Alger (SILA), prévu du 30 octobre au 8 novembre 2014 au Palais
des expositions des Pins maritimes
(Safex). La rencontre est prévue
le samedi 1er novembre, jour de
la célébration du 60e anniversaire
du déclenchement de la guerre
de Libération nationale à la salle
des conférences située au pavillon
central. «L’organisation de cette
rencontre se fera sous forme de
plateaux dans lesquels interviendront des universitaires en panels.
Le premier plateau, par exemple,
apportera des éléments de réponse
à la question : pourquoi le 1er novembre ? Nous allons donc essayer
de remonter aux origines du 1er
Novembre. Quels étaient les cheminements de pensée et d’action
qui ont conduit au 1er Novembre», a
précisé Slimane Hachi, responsable
au commissariat du SILA.
Ce premier panel sera constitué
de Omar Carlier, Abdelmadjid
Merdaci et Mohamed El Korso.
«Le deuxième panel s’intéressera
au retentissement dans le monde
du 1er Novembre. Je peux citer, par
exemple, la conférence de Bandung
en 1955. Le troisième panel sera
axé sur la solidarité internationale
avec l’Algérie en combat. Des
pays comme l’ex-URSS, la Chine,
l’Inde se sont solidarisés avec
le peuple algérien. Le troisième
panel évoquera ce qu’a provoqué la 1er Novembre auprès de la
puissance coloniale, c’est-à-dire
la répression», a soutenu Slimane
Hachi. Les débats seront animés,
Le Salon international du livre dans sa 18e édition tenue en 2013 à Alger
entre autres, par Luo Lin (Chine),
James House (Grande-Bretagne),
Claire Mauss-Copeaux (France),
Khaled Kchir (Tunisie), Benjamin
Brower (Etats-Unis), Damien Carron (Suisse), Mohand Amer Amar,
Malika El Korso et Fouad Soufi
(Algérie). «Comment décoloniser
l’Histoire ?» est un autre débat
intéressant prévu le 3 novembre à
10h, à la salle Ali Maâchi au Palais
des Expositions. Reda Malek, Zahir Ihaddaden et Amar Belkhodja
interviendront autour de l’ouvrage
à deux textes de Mohand Chérif
Sahli, Décoloniser l’Histoire, introduction à l’Histoire du Maghreb
et Le message de Yougourtha, paru
aux éditions Quipos à Alger. Le
même jour et dans la même salle,
Azzeddine Mihoubi évoquera La
langue arabe dans les maquis de la
Révolution. Il sera entouré de, entre
autres, Mohamed Seghir Bellalam,
Mohamed El Bey et Lamine
Bechichi.
Le jeudi 30 octobre, le stand Panaf’
(pour Festival culturel panafricain)
abritera un débat sur les éditeurs qui
ont soutenu la lutte d’indépendance
du peuple algérien, en présence
de Samah Idriss du Liban, Rachid
Khatab d’Algérie et Nils Anderson
de Suisse.
Le débat sera modéré par Ali
Haroun. Autour de Omar
Chaâlal, Salima Sahraoui
Bouaziz, Sadek Hadjres et Dominique Wallon (France) discuteront
dans le même espace de «la bataille
de l’écrit pendant la Révolution
algérienne». L’esplanade du Palais
des Expositions sera le théâtre
d’une animation intitulée «J+60»
avec un recueillement à la mémoire
des martyrs et un lâcher de 60 ballons, le samedi 1er novembre.
Au pavillon G, les visiteurs du
SILA pourront découvrir une exposition des planches des albums sur
L’Histoire de l’Algérie de Benattou
Masmoudi et de l’album Emir
Abdelkader de Defali et Azzoug
Begag. Le 19e SILA rendra hommage à l’historien algérien Abou
El Kassem Saâdallah le 4 novembre à la salle des conférences,
en présence de Abdallah Boudjela,
Ahmed Saâdallah, Djamel Yahiaoui
et Nacer-Eddine Saïdouni. Durant la même journée, d’autres
hommages seront rendus au poète
palestinien Samih El Kacem, au
romancier colombien Gabriel
Garcia Marquez, à l’écrivain français Emmanuel Roblès, et au journaliste et militant anticolonialiste
français Jean Louis Hurst. «Annik
Hurst, la fille de Jean Louis, sera
là pour évoquer son père, celui qui
a écrit Le déserteur sous le nom
d’emprunt de Maurienne (en 1960,
Ndlr). Ce livre sera réédité à Alger
par les éditions Inas de Boussad
Ouadi. Nous rendrons aussi un
hommage à Emmanuel Roblès à
l’occasion du centenaire de sa
naissance. Roblès était un grand
ami de l’Algérie. Deux auteurs
colombiens viendront évoquer
l’œuvre de Marquez, grand nom de
la littérature mondiale», a précisé
Youcef Sayah, en charge du volet
«hommages» au SILA.
Fayçal Métaoui
COMPAGNIE NACÉRA BELAZA
2e édition de «Temps dansé 2014»
● La deuxième édition de la manifestation «Temps dansé 2014» se déroulera, du 27 octobre
au 6 novembre, au niveau des cinq antennes de l’Institut français d’Algérie, à savoir Alger,
Constantine, Oran, Annaba et Tlemcen.
C
et événement artistique et culturel est proposé
par l’Institut français d’Algérie sous la direction artistique de la compagnie Nacera Belaza.
Celle-ci a choisi de programmer cinq soli proposés par des compagnies internationales de danse
contemporaine.
Un point de presse a été animé, hier matin, à l’Institut français d’Alger, conjointement par Alexis
Andres, conseiller de coopération et d’action
culturelle et directeur de l’Institut français d’Algérie et la chorégraphe algérienne Nacéra Belaza.
Les animateurs ont présenté toutes les dimensions
de l’esprit du Temps Dansé 2014. D’emblée, le
conseiller de coopération et d’action culturelle et
directeur de l’Institut français d’Algérie a rappelé
que la démarche du Temps Dansé repose sur cette
conviction que la danse contemporaine est un
secteur artistique à développer en Algérie. «Nous
vons souhaité en tant qu’Institut français de nous
associer à la compagnie de Nacéra Belaza pour
proposer au public algérien une programmation
riche et exigeante de danse contemporaine»,
dit-il.
De son côté, Nacéra Belaza a soutenu que la
danse contemporaine est présente en Algérie,
mais qu’il fallait créer un temps de danse qui soit
suffisamment important et fédérateur à la fois.
«Le programme que nous allons présenter est des
plus complets, réparti entre spectacles, formations et rencontres avec le public. J’ai souhaité à
travers cette édition mettre en valeur l’expérience
du solo, celle de l’interprète seul sur le plateau.
Le solo est à mes yeux une forme d’autoportrait
comme il en existe souvent dans les autres arts.
Le cheminement intense du danseur seul sur le
plateau résonne sans aucun doute au cœur de
l’intime de chaque spectateur qui fait la démarche
de venir au théâtre pour faire l’expérience d’une
nouvelle aventure en lui-même. Car, bien souvent,
ce qui se produit sur le plateau n’est que le reflet
trouble de ce qui se produit en soi.»
La chorégraphe a ajouté que la demande sans
cesse croissante des danseurs dans certaines
wilayas du pays a donné lieu à un projet inter-
médiaire de formation qui pourrait avoir lieu au
printemps prochain. Un événement qui permettrait de maintenir un suivi et une dynamique sur
toute l’année.
Cette année, à la différence de 2013, un jeune réalisateur aura la mission de réaliser un film documentaire d’une trentaine de minutes sur ce que
peut être ce «Temps Dansé» sur deux semaines
dans cinq wilayas, à savoir, Alger, Constantine, Annaba, Oran et Tlemcen. Perfectionniste,
Nacéra Belaza a émis le souhait d’être entourée,
pour la troisième édition, par des sociologues
pour essayer, justement, d’aborder la place du
corps. «J’aimerais étoffer le débat avec un angle
de vue qui permettrait d’enrichir ce travail autour
de l’art chorégraphique. Il faut cesser de s’interposer entre le spectateur et l’œuvre», argue-t-elle.
Le programme en question qui sera présenté se
compose de cinq univers artistiques différents,
dont «Voyage Des Poussières» du hip-hop algérien Ahmed Khemis, en passant par des mouvements circulaires avec la pièce américaine Not
About Everything de Daniel Linehan. Un solo sur
la quête d’idendité «Maa Labyrinthe» de Souleymane Koné, du Burkina Faso.
La compagnie Nacéra Belaza présentera un solo
intitulé «La traversée».
Nacima Chabani
PARUTION
Ils ont trahi
notre combat !
De Zoulikha Bekaddour aux
éditions Koukou, novembre
2014
Par A. Tahri
C
’est un cri du cœur, un cri de révolte que
ce livre de Zoulikha Bekaddour, moudjahida, paru aux éditions Koukou, qui, à
travers un récit autobiographique, retrace
les différentes étapes de son combat. Zoulikha
a essayé de ne pas trahir la vérité sans fioritures
et sans en rajouter. «Plus qu’un récit, ce livre est
un réquisitoire contre celles et ceux qui, sans état
d’âme, n’entendent ni le langage du cœur ni celui
de la raison», écrit-elle dans ce livre, agrémenté
d’un «poème de prison» de Zhor Zerrari et introduit par son amie Khaoula Taleb Ibrahimi, professeur de sciences du langage à l’université d’Alger.
Cet ouvrage de près de 250 pages se lit d’un trait,
truffé de faits méconnus et parfois croustillants.
De la prise de conscience, pendant sa jeunesse à
Tiaret où elle est née en 1934 à son engagement
politique alors qu’elle était encore lycéenne,
Zoulikha nous conte ses militances au sein de
l’Ugema à l’université d’Alger où elle entamait sa
propédeutique en lettres en 1955. C’est là qu’elle
fit la connaissance d’illustres hommes comme
Amara Rachid, André Mandouze, Maurice Audin
et bien d’autres. L’auteur évoque la grève des
étudiants le 19 Mai 1956, sa clandestinité à Oran
et son arrestation avec Jacqueline Orengo, qui
deviendra l’épouse de Ali Tadjer, responsable
des SMA. Le 17 novembre 1956, Zoulikha est
incarcérée au lendemain de l’arrestation d’El
Hadj Benalla à la prison centrale d’Oran. Elle
est condamnée en mars 1957 avec Eveline. Elle
écope de 10 ans de privation de droits civiques
et est assignée plus tard à résidence surveillée.
Zoulikha est expulsée à Versailles en 1960 et
exilée à Tunis. Là, le GPRA la délègue en tant
que missionnaire à Budapest et à Baghdad. A
l’indépendance, après moult pérégrinations dans
l’ouest du pays, elle exerce en qualité de conservatrice en chef à la bibliothèque universitaire.
Mais elle est inexplicablement «remerciée» en
1986 par le ministre de l’Enseignement supérieur
de l’époque. Elle considère cette décision injuste
et arbitraire. Zoulikha confesse qu’àprès les
rêves de lendemains qui chantent l’Algérie a été
«desillusionnée» avec le fiasco de l’arabisation et
l’espoir brisé d’Octobre 1988. Déjà au début de
son témoignage, Zoulikha avait donné le ton : «Je
n’ai aucun penchant pour les poncifs, mais je ne
peux m’empêcher de dénoncer la mascarade du
dictateur austère en mal d’identité qui a usurpé
les noms de deux saints d’Oran et de Tlemcen.»
D’autres amabilités de ce genre sont contenues
dans ce livre, par ailleurs bien illustré par des photos d’époque, parfois inédites, de Nacima Hablal,
de Benalla, du Dr Nekache, du colonel Lotfi... A
lire, curieux ne pas s’abstenir. Le livre est disponible au SILA.
H. T.
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Recommandation avec force et
insistance 2.Arbre épineux. Contraire à la raison 3.Petite
quantité de liquide. Blason. Personne 4.Poisson. Tinterait 5.
Breuvage divin. Matrice 6.Marque la surprise. Anneau de
mousse. Virtuose. Annonce la matière 7.Gai luron. Religion.
Chrome 8.Grivoise. Salut romain. Traite avec égards 9.
Molybdène. Te laisses aller à la rêverie. Récipient de terre 10.
Homme mandaté. Sol caillouteux. Premier impair. Prend sur
bloc 11.Possessif. Administrent. Tuer 12.Mis à sec. Matériel
de travail. Sur une borne 13.Tsiganes. Monnaies de l'Iran
14.Saint de la Manche. Petit saint. Sottise. Note 15.Soudé.
Créature. Enlève l'eau.
VERTICALEMENT : 1.A lire de droite comme de gauche.
Colle 2.Coup de soles. Mécanisme de défense psychique
3.Diminuée. Astate 4.Collège en initiales. Remorquer un
navire. Epais 5.Fit passer sur le billard. Fatigue 6.C'est nickel.
Tranche de temps. Ondée 7.Infante d'Espagne. Bord de mer.
Poisson 8.Traumatismes. Lac du Soudan. Précède le pas 9.
Tartempion. Coud une plaie 10.Métal symbolique. Issu.
Termine une prière. Voiture 11.Intercalâmes. Travers 12.
Squelette. Cours courts. Caduques 13.Jeunes filles. Partie de
voiture 14.Fait tort. Chicaner sur des riens. Ville de fouilles
15.Peuple. Temps très long.
Quinze sur 15
1
N° 254
9
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
Tout Codé
1
2
7
4
1
4
3
8
N° 3954
Définition
du mot encadré
5
6
VII
7
VIII
8
IX
5
6
7
1
11
6
5
12
13
10
5
9
13
9
15
4
15
5
13
4
12
5
13
10
13
10
15
12
15
4
5
14
4
12
8
10
10
2
10
15
9
15
5
16
13
10
17
4
5
13
10
4
15
12
15
13
12
5
12
1
4
13
1
14
4
14
5
10
14
15
10
4
12
14
5
4
9
13
14
10
V
6
10
12
13
VERTICALEMENT : 1.HYDRATATION. TAN 2.OA. EGO. BANANE
3.MNEMONIQUES. LOT 4.OK. BBA. UNISSON 5.LEVAIN. EIRE 6.
OEIL. CASSA. RE 7.ELEIS. SIROTER 8.APRETE. LOTERIES 9.TAGE.
REIN. PERLE 10.ISE. CESSE. AL 11.OSSUAIRE. ARIDES 12.NO. NI.
DIANE 13.SINISTRE. EGO. SI 14.TIRENT. EULER 15.FETERA.
SASSIONS.
1
2
3
9
1
8
3
1
8
qui enfreint
la loi
plante
ombellifère
14
15
14
3
7
1
9
4
6
5
8
2
4
6
5
7
8
2
1
9
3
7
3
9
4
5
8
6
2
1
pièce de
harnais
changement
brusque
8
2
6
3
9
1
4
5
7
1
5
4
6
2
7
8
3
9
I- CREMATIONS. II- RAPETASSEE. III- ADIRE PC. IV- PI - ELYTRE. V- ACE - IN. VI- HA - ASES UR. VII- ULVE - INO. VIII- TIERCELETS. IXESSE - EU - ES. X- RE - ESSEULE.
VERTICALEMENT
1- CRAPAHUTER. 2- RADICALISE. 3- EPI - VES. 4MERE - AEREE. 5- ATELES. 6- TA - EPEES. 7- ISATIS LUE. 8- OS - RN - IE. 9- NEPE - UNTEL. 10- SEC CROSSE.
Fléchés Express
incroyable
petite
prairie
services
secrets
lettres de
cour
N° 3954
support de
quartiers
paresseux
collé dos
au mur
épaisseur
cube
12
2
10
10
réellement
15
13
qui résiste à
la pression
contenus
essentiels
mot pour
remercier
10
13
10
10
9
17
10
avant le pas
5
8
drogue
1
18
16
10
D
10
lentilles
bâtardes
élément
de soutien
chambre
anglaise
lustre
13
clair
10
9
8
2
1
3
5
7
6
4
paresseux
de nature
4
14
6
1
8
2
7
3
9
4
5
chrétien
chez nous
défunt
depuis peu
7
10
5
9
3
8
1
4
2
7
6
SOLUTION N° 3953
HORIZONTALEMENT
légèrement
humide
12
15
2
4
7
5
8
9
3
1
8
1- Déclarations d’un témoin. 2- Galvanisée. 3- Se dit d’un
membre mal formé - Crack. 4- Pouffé - Principes odorants. 5Têtes nucléaires - Genre de musique. 6- Vont avec les autres Extirpes. 7- Soit - Platine - Eclat de rire. 8- Rentables. 9- Vilain
dépôt - Ce qui est distribué en abondance. 10- Rival - Feuilleté.
vieille note
11
6
7
10
mortifications
prénom
allemand
4
15
9
4
5
10
Solution
Sudoku
précédent
2
13
8
VERTICALEMENT
15
10
16
7
14
9
1
6
I- Elucide. II- Ecarte - Privatif. III- Gaz de malotru - Sur la Tille
- Pas des masses. IV- Dialecte de mistral - Quatre, romain Tranche de pain. V- Formule banale. VI- Symbole chimique Ancien camp médiéval - Capone pour les intimes. VII - Grand
plat en terre - Tracas. VIII- Ville d’Algérie (Les…) - Métal
symbolique. IX- Chef d’œuvre - Possessif - Indubitable. X Fut en vogue jadis - Une contre seth.
11
8
10
5
HORIZONTALEMENT
1
13
4
X
9
Qui manque d'éducation.
4
3
V
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
3
2
VI
7
2
N°3954
Par M. IRATNI
IV
5
2
1
Mots Croisés
10 11 12 13 14 15
4
9
9
9
II
6
5
8
III
6
5
8
7
3
5
7
6
2
7
4
5
I
4
4
4
1
6
REGLE DU JEU
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :
1.HOMOLOGATIONS 2.YANKEE. PASSOIRE 3.VIERGES 4.
REMBALLEE. UNITE 5.OBI. ET. SAISIR 6.TENANCIER. TRA 7.AGI.
AS. ECRIRE 8.TOQUES. LIEE. ENS 9.UNISSONS. TA 10.OBEIRAIT.
SAIE 11.NASSE. REPERAGES 12.DORE. INOUI 13.TALON. TIRADE.
LO 14.ANON. REELLE. SEN 15.NET. VERSE. SOIRS.
Sudoku
2
N° 3954
aussi
13
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
conduit
côtier
REVECHE - CHARLOTTE LE BON
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : EXECUTION / PREFEREE / PEU / ORALE / RC / LAIE / NITRO /
MANGE / UN / HETAIRES / NI / ERSES / ETON / OTEE / ANION / IL / FRETIN / EVE / SURS.
VERTICALEMENT : EXPERIMENTALE / ERUCTATION / ACE / RNA / NIFE / UFOLOGIE / OR
/ STERA / ERRONES / IRAIT / EST / TU / POELE / USEE / IR / NEE / AN / SEINS.
volcan
actif
futur
officier
unité de
vitesse
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 21
L’ÉPOQUE
RADIO NATIONALE CHAÎNE II
ON VOUS LE DIT
Les jongleurs de Bordj
Menaïel en exhibition
à Béjaïa
La position des retraités
de l’ANP de Blida
●●●
L’appel lancé par le coordinateur de Constantine de
l’Organisation nationale des retraités de l’ANP quant
à l’organisation d’un rassemblement des anciens
de l’Armée nationale populaire devant le siège de
la présidence de la République, le 1er novembre
prochain, ne fait pas l’unanimité. Et pour cause, le
bureau régional de Blida de l’Organisation nationale
des retraités de l’ANP ainsi que l’ensemble de ses
membres «s’opposent énergiquement à cet appel».
«Le bureau régional de l’Organisation nationale
des retraités de l’ANP de Blida considère que le 1er
novembre étant une date symbolique de la glorieuse
Révolution algérienne, ne peut être une journée de
protestation, et ce, quel que soit le motif affiché», liton dans un communiqué du bureau régional de Blida
de l’ONR/ANP.
● La longévité de l’émission hebdomadaire est liée à sa proximité avec les habitants des zones enclavées.
L
’émission «Portrait de mon
village» qu’anime Saïd
Fréha à la Chaîne II de la
Radio nationale fête son 30e
anniversaire, après trois décennies au service du citoyen dans
plusieurs localités de la Kabylie,
et ce, avant de s’étendre même
vers toutes les autres wilayas
du pays.
Cette émission hebdomadaire
s’articule beaucoup sur un riche
travail de proximité et de mémoire que réalise l’animateur
lors de ses sorties à la rencontre
des villageois, parfois enclavés et dépourvus de toutes les
conditions élémentaires d’une
vie descente. Saïd a d’ailleurs
tendu son micro à toutes les
couches de la société qui font
part de leur calvaire aux pouvoirs publics.
Il a réalisé plusieurs reportages
avec les populations de ces régions déshéritées à qui il a servi
de porte-voix pour interpeller
les responsables concernés qui
ont souvent fini par agir pour
régler beaucoup de problèmes
Le service de chirurgie de Blida vient de se voir
décerner la distinction de «Meilleure communication
scientifique», lors du 116e Congrès français de
chirurgie, qui s’est déroulé à Paris. Ce congrès,
événement incontournable en chirurgie viscérale
et digestive, a vu la participation de près de
2000 chirurgiens, 26 sociétés savantes avec 459
communications sélectionnées, 2 rapports de
synthèse et 106 posters. La communication de
Blida, présentée par le Dr El-Mokretar Faouzi, était
relative au traitement de l’infarctus intestinal par
thrombolyse (liquéfaction du caillot) à l’instar de la
thrombolyse dans l’infarctus du cœur ou du cerveau
(AVC). Cette innovation thérapeutique prometteuse
apporte une réelle avancée dans la prise en
charge de cette grave affection, dans la mesure
où elle sauve l’intestin et donc la vie du patient,
particulièrement dans les infarctus massifs. Elle
est surtout innovante dans les infarctus d’origine
artérielle lorsqu’ils sont diagnostiqués précocement.
Installation d’un nouveau
procureur général à Médéa
Dans le cadre d’un mouvement partiel de magistrats
décidé par le président de la République, la cour de
Médéa a été touchée par ces nouvelles affectations
avec l’installation, jeudi, d’un nouveau procureur
général, en l’occurrence Othmane Moussa, en
remplacement de Abdelkader Farès, muté à la
cour de Saïda. Cette cérémonie d’installation a
été présidée par un représentant du ministre de
la Justice et garde des Sceaux, en l’occurrence
Mokhtar Sidhoum, d’un président de chambre à la
Cour suprême d’Alger, et en présence de Boudjemaâ
Zaïdi, président de la cour de Médéa. L’après-midi
de la même journée a été réservé à la cérémonie
d’installation du nouveau président du tribunal
administratif de Médéa, en l’occurrence Saâd
Chemloul Mohamed.
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61
008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
élémentaires, tels que l’eau,
l’état des routes, l’électricité
dans les régions rurales et reculées du pays.
Il aborde également plusieurs
aspects socioculturels des localités de l’Algérie profonde,
comme les us et coutumes de
chaque région en recueillant
les témoignages de personnes
âgées et d’anciens moudjahidine.
Par ailleurs, le 22 octobre dernier, à l’occasion de la Journée
nationale de la presse, Saïd
Fréha a été honoré à la Chaîne
Le groupe Hayat
présente 3 nouveaux
produits
Plus de sept quintaux
de kif traité saisis
P
lus de sept quintaux de kif traité ont
été saisis par les services de la Gendarmerie nationale relevant des wilayas
de Tlemcen et de Biskra, a indiqué,
hier, le commandement de la Gendarmerie nationale dans un communiqué.
A Tlemcen, il a été procédé à la saisie
de 7 quintaux et 30 kg grâce au numéro
vert 10.55. En effet, suite à un appel
d’un citoyen, pour signaler qu’un véhicule de tourisme venait de prendre feu
sur la route reliant Aïn Fetah, au village
Sidi Ali Ben Zemmoura de la même
commune, les gendarmes ont découvert
à son bord 7 quintaux et 30 kg de kif
traité, précise la même source.
A Biskra, les gendarmes de la brigade
de Chetma ont interpellé, suite à un
mandat de perquisition, une personne
et saisi dans son domicile, au centreville de la localité, 4 kg et demi de kif
traité. Toujours dans le cadre de la lutte
contre la criminalité et de la contrebande, les services de la gendarmerie
ont saisi 15 720 litres de carburant, dans
les wilayas de Tlemcen, El Oued, ainsi
qu’aux frontières Est, abandonnés par
les contrebandiers. Les gardes-frontières de Boukanoune et Sidi Boudjnane (Tlemcen) ont récupéré lors de
patrouilles à proximité de la bande frontalière un véhicule de marque Mercedes,
70 cartouches de cigarettes étrangères
et 10 920 litres de carburant. A El Oued,
les gardesfrontières de Taleb Larbi (El
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax
: 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
Oued) ont récupéré lors d’une patrouille
près de la bande frontalière 3000 litres
de carburant. Pour ce qui est des frontières Est, les gardes-frontières de Sidi
Salah (Souk Ahras), Bordj Boulares (El
Taref) ont récupéré lors de patrouilles à
la bande frontalière 94 chèvres, 10 quintaux de son et 1800 litres de carburant.
Concernant l’immigration clandestine,
les gendarmes de la brigade d’In Amenas (Illizi), à un barrage permanent
dressé sur la route reliant Ouargla à
Illizi, ont immobilisé 2 véhicules de
marque Toyata Yaris et Hyundai Accent,
conduits par 2 Algériens, ayant à leur
bord 9 ressortissants syriens en situation
régulière, qui se dirigeaient vers Debdeb. Les gardes-frontières ont appréhendé également lors d’une patrouille
à proximité de la bande frontalière un
citoyen qui tentait de franchir illégalement le tracé frontalier pour regagner le
territoire libyen.
Les gardes-frontières de Debdeb ont
en outre interpellé 4 immigrants clandestins à bord d’un véhicule de marque
Toyota. A Alger, un nouveau-né de sexe
masculin, enveloppé dans un morceau
de tissu, a été découvert abandonné
devant l’usine de marbre en bordure de
la route entre Sidi Moussa et Baraki. Il
a été pris en charge par les services de
l’hôpital de Nefissa Hamoud (Hussein
Dey), a conclu le communiqué de la
Gendarmerie nationale.
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :
Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax
: 041 40 91 66
II. Il est utile de noter que Saïd
Fréha avait animé, pendant une
bonne période l’émission «Portrait de mon village», avec Saïd
Abbes, Hamid Bousbassi. Il a
aussi beaucoup travaillé sous la
réalisation d’Arezki Mellal.
Hafid Azzouzi
COMMUNIQUÉ
CRIMINALITÉ
Le service de chirurgie
honoré
●●●
El Watan - Le Quotidien Indépendant
PHOTO : D. R.
Les jeunes jongleurs de l’école de Bordj Menaïel
dirigée par Farid Rachid se produiront aujourd’hui
à Béjaïa, à l’occasion des Journées théâtrales
organisées dans cette ville. Les jeunes jongleurs
se produiront sur un bateau lors d’une croisière
programmée par les organisateurs. Les jeunes élèves
de Farid Rachid se sont déplacés à Béjaïa grâce à la
gracieuse contribution de M. Achaïbou, directeur
général de la Socothyd (Bordj Menaïel). Les jeunes
jongleurs sont souvent invités par les organisateurs
de manifestations sportives à travers tout le
territoire. Cette association de jeunes jongleurs
de Bordj Menaïel mérite toute l’aide et l’attention
des autorités locales, ainsi que des ministères des
Sports et de la Jeunesse.
«Portrait de mon village»
souffle sa 30e bougie
Le groupe Hayat, connu pour sa marque
de détergents «Test», a présenté, samedi,
à l’hôtel Sofitel, trois nouvelles marques.
Il s’agit de couches bébé «Bebem»,
de couches pour adultes «Evony» et
«Familia» pour la catégorie du papier.
Le directeur de la Sarl Hayat AlgérieTolga
Yazgan souligne que «l’économie de
l’Algérie se développe, nous constatons
une croissance considérable de
consommation des couches bébé,
de papier hygiénique et de produits
d’entretien ménager. Dans le segment
économique, nous observons une
croissance très importante. A court terme,
notre objectif est de devenir leaders de ce
segment. Nous avons consacré une chaîne
de distribution spécifique à ce segment
pour mieux nous focaliser sur ces types
produits». La réunion a débuté par la
présentation de la marque «Bebem», une
marque qui promet d’acquérir un grand
succès sur le segment économique par
sa qualité et son prix compétitif. Idem
pour la marque «Evony», qui pénètre
ambitieusement le marché des couches
adultes en Algérie, dont la demande
croissante est loin d’être négligeable.
Pour «Familia», ce produit sera lancé sur
le marché dans quelques mois et annonce,
dès lors, son ambition de réussite grâce
à son caractère novateur par rapport aux
autres produits de la même catégorie,
présents sur le marché. Rappelons que le
groupe Hayat est présent sur 5 continents
et 101 pays, dont l’Algérie. Il est détenteur
de la marque de détergent «Test» et celle
des couches bébé Bimbies.
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 22
SPORTS
ILS ONT OFFERT SON PREMIER TITRE AFRICAIN À L’ESS
Que sont devenus les champions
d’Afrique de 1988 ?
PHOTO : D. R.
Q
La glorieuse équipe de l’ES Sétif qui a offert à l’Entente son premier titre africain
de GB, a effectué deux passages dans le staff technique
de l’ESS, où il était en charge
des gardiens. Il est en marge
du football lui qui a gagné,
deux années plus tard, la coupe
d’Afrique des nations 1990
avec l’équipe nationale.
Sa doublure, Faycal Kessai,
s’est éloigné du football. C’est
le cas de nombreux autres
joueurs de cette génération, à
l’image du défenseur Djamel
Nabti qui a donné la préférence
au commerce, tout comme son
coéquipier Kamel Adjes qui,
après avoir longtemps entraîné
les catégories jeunes, a donné
une autre orientation à sa carrière. Le roc Ammar Bernaoui,
installé à Lyon, a rejoint le staff
dirigeant de l’ESS aux côtés
de son camarade Abdelhakim
Serrar avec qui il a joué à El
Kef (Tunisie), mais n’est pas
demeuré très longtemps au sein
du club qu’il a quitté, dit-on,
faute de rémunération en rapport avec la qualité du travail
accompli. Abdelkrim Serrar est
le joueur de la génération 1988
qui a le mieux «réussi» son
après-carrière ; il a été tour à
tour dirigeant au sein de la section volley ball avant d’accéder
aux fonctions de président de
l’ESS qui, sous sa direction, a
remporté plusieurs titres et acquis une notoriété qui a dépassé les frontières algériennes.
Actuellement, il est en marge
du football après avoir quitté
l’USMBA. Beaucoup sont
convaincus qu’il reviendra à la
tête de l’ESS dans les années,
voire les mois à venir. L’élégant
Malik Zorgane, actuellement
coach de l’USM Sétif (Interrégions) n’a pas eu le destin que
lui prédisaient tous ceux qui
appréciaient son talent de footballeur. Après quelques passages au sein de l’ESS comme
membre du staff technique, il
a dirigé la sélection nationale
cadette, il cumule les fonctions
de coach de l’USMS et de sélectionneur des jeunes talents à
l’Est, aux côtés de Khelifa Belhouchet, ex-joueur du MCEE,
du MCA et de la JSMB.
Adjissa Nouredine (Nacir) tient
un commerce à Sétif (café). Il a
fait une brève apparition (un
mois) au sein du staff dirigeant
de l’Entente en 2005, avant de
s’éloigner définitivement du
milieu. Actuellement, il fait
face à quelques soucis de santé.
Boulehdjilat Dhia Eddine (Djihad), conseiller formé à l’ISTS,
est le directeur sportif de l’ESS
après avoir dirigé l’USMS,
le SAS et l’AB Merouana.
Ammar Doudou, habitant El
Ouricia (banlieue de Sétif), a
entraîné plusieurs équipes de
la région. Lui aussi s’occupe
de son commerce. Raïs Bouzid,
retraité de l’ENPC, n’a plus de
contact avec le football. Il s’en
est éloigné après son passage
à l’ESS.
Rahmani
Abder razak
(Rezzouk) est l’entraîneur du
SA Sétif, club qui a enfanté
plusieurs chouhada, a dirigé
plusieurs équipes de la wilaya
de Sétif avant d’aller poser ses
valises du côté de Bou Saâda,
Ouargla, Khemis El Khechna.
Les frères Bendjaballah, Abderrahim (Aantouri) et Derradji ont grandement contribué
aux performances de l’ESS de
l’époque. Abderrahim a tenté
et réussi une carrière en France
après le sacre de 1988. Il a évolué durant plusieurs années au
sein d’un club de second rang
en France (amateur) où il réside
toujours. Son aîné, Derradji,
s’occupe de son commerce
(magasin d’articles de sports)
à Sétif.
Mustapha Gherib, auteur d’un
but extraordinaire (un retourné) en demi-finale contre El
Ahly du Caire, dont le gardien
était Shoubeir, est aujourd’hui
gardien du stade de la cité
des 500 Logements. Détenteur
d’un diplôme d’entraîneur, il
n’a pas trouvé grâce aux yeux
de ceux qui dirigent le club
actuellement, même pour s’occuper des petites catégories. Il
a un enfant handicapé à 100%.
Rouai Badredine, qui faisait
partie de l’effectif champion
d’Afrique, s’est définitivement
éloigné du football après cette
période dorée et s’occupe actuellement de son commerce.
Yazid Ouahib
et Salim Oussaci
AKRAM DJAHNIT. Attaquant de l’Entente
«Le plus dur reste à faire»
Discret en dehors du
périmètre vert, le
métronome ententiste,
auteur d’une
époustouflante
prestation ponctuée
d’un beau but, parle du
premier et du deuxième
acte de cette 18e édition
de la Ligue des
Champions d’Afrique.
Ne pensez-vous pas que
vous êtes passés à côté d’un
succès ?
Certes, l’équipe pouvait prétendre à un meilleur résultat. On
ne doit pas non plus occulter
dans quelles conditions l’équipe
a évolué. Il n’est pas donné au
premier venu de réaliser un tel
résultat dans cet environnement
hostile.
Une fois de plus, vous
n’arrivez pas à gérer votre
avance ?
L’équipe qui a encaissé
un but litigieux à quelques
secondes de la fin de la première mi-temps, a trouvé les ressources pour inscrire un second
but et installer le doute dans le
camp du Vita Club, qui n’est
pas facile à jouer aussi bien à
l’intérieur qu’à l’extérieur de ses
bases. On aurait aimé revenir au
bercail avec un succès, qui était
à notre portée. Mais les circonstances ont fait que la partie se
termine sur un score de parité.
Que pensez-vous de ce
score de 2 buts partout ?
C’est un score piège ! On
doit non seulement s’en méfier,
mais l’oublier pour aborder le
match retour avec un autre état
d’esprit. Si certains considèrent
que le coup est joué, ils se
trompent lourdement car le plus
dur reste à faire.
Que retenez-vous de la
PHOTO : D. R.
ue sont devenus les
joueurs de l’ES Sétif
qui a remporté la coupe
d’Afrique des clubs champions
en battant 4-0, en match retour,
Iwanmanyou (Nigeria), le 9 octobre 1988 au stade du 17 Juin
de Constantine ? 26 ans se sont
écoulés depuis ce premier sacre
continental de l’ESS. L’homme
qui dirigeait cette équipe, qui
évoluait à l’époque en division
nationale 2, faut-il le rappeler,
Mokhtar Arribi, s’est éteint
une année après ce succès sur
la scène continentale. Il était
l’âme de cette équipe et du
football sétifien, qu’il a servi
tout comme la glorieuse équipe
du FLN dont il avait fait partie
comme coach. Son adjoint de
l’époque, Abdelkrim Khalfa,
vit toujours à Sétif mais en
marge du football. Après une
brillante carrière d’attaquant
qui l’a mené, successivement
de l’USM Sétif à l’ES Sétif en
passant par le CR Belouizdad,
il a secondé Mokhtar Arribi
lors de l’épopée de 1988. Il a
ensuite dirigé l’ESS, l’USMS,
le CABBA, l’USM Annaba et
l’US Biskra avant de prendre
ses distances avec le football.
L’ancien gardien de but Antar
Osmani, détenteur du diplôme
confrontation de Kinshasa ?
Je n’oublierais pas de sitôt les
milliers de fans du Vita Club en
jaune et noir. En plus de la tenue,
les supporters congolais n’ont
pas, 90 minutes durant, cessé de
transcender leur équipe. Le soutien de ses supporters a permis
au Vita Club de revenir au score.
J’espère que nos milliers de fans
feront de même, samedi prochain, car on aura une nouvelle
fois besoin de leur incommensurable appui.
K. Beniaiche
AFRIQUE DU SUD
Le capitaine Senzo Meyiwa tué
L
e capitaine de l’équipe d’Afrique du Sud de
football, Senzo Meyiwa, a trouvé la mort
dimanche dans une fusillade à son domicile
de Vosloorus, un township à 20 km au sud de
Johannesburg. Les circonstances de la fusillade
dans laquelle Senzo Meyiwa, 27 ans, a trouvé la
mort, ne sont pas encore connues. Mais d’après
certains médias, Senzo Meyiwa se trouvait chez
des amis lorsqu’un inconnu a fait irruption,
réclamant les téléphones portables avant d’ouvrir
le feu. Le décès de Senzo Meyiwa a été confirmé
par son club, les Orlando Pirates, pour lequel il
avait joué samedi à Soweto. Depuis qu’il avait été
promu gardien n°1 et capitaine de la sélection,
Senzo Meyiwa avait conduit les Bafana Bafana
à la victoire devant le Soudan et la RDC, et aux
matchs nuls face au Nigeria et au Congo sans
encaisser le moindre but.
AFP
El Watan - Mardi 28 octobre 2014 - 23
SPORTS
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (FINALE RETOUR)
L’Entente prépare sa
finale à Sidi Moussa
a page de la première manche de
la finale de la LDC
est tournée. Les Ententistes qui ont posé pied
sur le tarmac de l’aéroport
Haouari Boumediène hier
à 5h, entrent de plain pied
dans la deuxième phase,
qui s’annonce rude. Après
avoir contraint les protégés de Florent Ibenge
au partage des points, les
Noir et Blanc ont quitté le
sol congolais à 22h20.
Fatigués par la bataille
livrée à Tata Raphaël,
n’offrant aucune commodité pour abriter une
finale de la LDC, les Sétifiens, qui avaient besoin
d’un sommeil réparateur,
tombent rapidement dans
les bras de Morphée. Les
sept heures de voyage
se passent bien, dans un
silence de cathédrale. A
leur descente d’avion, les
camarades de ce lutin de
Djahnit — qui mérite un
clin d’œil du sélectionneur
national — prennent place
dans le bus de l’équipe
PHOTO : APS
L
De retour de Kinshasa, les Sétifiens s'attèlent à préparer la manche retour
nationale. Ils mettent le
cap sur le centre de Sidi
Moussa, mis à leur disposition par la Fédération
algérienne de football.
Avant d’entrer dans le vif
du sujet, le staff technique
ententiste, n’oubliant pas
les efforts consentis par les
joueurs, compte consacrer
les premières 48 heures
du stage à la régénération. «Les joueurs, qui ont
cravaché dur pour tenir
en respect un adversaire
soutenu par un public qui
tout entrepris pour nous
faire craquer, doivent
souffler un peu. Le nouveau microcycle ne débutera qu’après un repos
actif de deux jours (lundi
et mardi). Notre travail
sera axé sur les spécificités du match retour. En
plus du travail, nous allons beaucoup parler avec
les joueurs qui ont tourné
la page du match aller»,
souligne le préparateur
physique, Farès Belkheir.
Abondant dans le même
sens, l’entraîneur en chef
donne les grandes lignes
de la feuille de route de la
dernière étape : «Devant
l’indisponibilité du terrain
du centre de Sidi Moussa,
on doit en principe s’entraîner une fois par jour
à Blida. On a en outre
programmé un travail spécifique pour chaque compartiment. Le visionnage
des matchs TP Mazembé-
Vita Club et CSS-Vita
Club est au menu.»
Interrogé sur l’état de
santé des troupes, le médecin de la formation sétifienne, le docteur Karri,
rassure : «Contraint de
céder sa place, Ziaya ne
souffre que d’une légère
contusion. Belaiméri, qui
a été remis dans le bain
par le staff technique, se
sent bien.»
Pour permettre à son
équipe de bien préparer
le difficile match retour
dans le calme, la direction
de l’Entente a opté pour le
huis clos.
En plus du point presse de
mercredi, l’occasion pour
présenter le maillot de
la finale, les journalistes
n’assisteront qu’à une
seule séance. Notons par
ailleurs que la délégation
du Vita Club qui doit faire
Kinshasa-Istanbul-Alger,
est attendue jeudi. Soit
48 heures avant le grand
show de la 18e édition de
la LDC.
Kamel Beniaiche
LFP
Haddad devant la CD
Le vice-président de l’USM Alger, Rebouh Haddad, a
été auditionné hier par la commission de discipline
(CD) de la Ligue de football professionnel (LFP) suite
à sa conduite à la fin de la rencontre USMA-NAHD
(0-0) et ses déclarations jugées «inacceptables et
inadmissibles» par l’instance qui dirige le football
professionnel. En l’absence du président de la CD
de la LFP, Hamid Haddadj, qui se trouve au Qatar
(tournoi des U17), ce sont deux membres de la CD
qui ont reçu le dirigeant usmiste. Nul doute que
l’étude de cette affaire sera reportée jusqu’au
retour de Hamid Haddadj. Pour rappel, les officiels
de match (arbitres directeur et délégué) ont indiqué
dans leur rapport respectif que «Rebouh Haddad a
accusé l’arbitre et le président de la CFA, Khellil
Hammoum, de corrompus». Affaire à suivre. Y. O.
CFA
Séminaire
des évaluateurs
Plus de 40 évaluateurs de la Commission fédérale
des arbitres (CFA) étaient en séminaire les 26 et
27 octobre à Zéralda. Les séminaristes ont pris
connaissance des dernières recommandations
formulées dans ce domaine par les responsables
de l’arbitrage, et ce, au même titre que les
arbitres. Tous les évaluateurs avaient le grade
d’international ou de fédéral. Le séminaire a été
ouvert par Khelil Hammoum. Rachid Medjiba et
Rachid Belhaoua étaient les conférenciers. Les
principaux chapitres abordés ont traité de la loi
11 et 12 (pénalty et hors jeu). D’autres séminaires
du genre seront prochainement organisés au profit
des évaluateurs de la Division nationale amateur
(DNA) et de la Ligue interrégions (LIRF).
Y. O.
MONDIAL DE
LA CAF ADRESSE UNE SÉVÈRE MISE EN GARDE À LA FAF HANDBALL 2017 (U21)
Fédération algérienne de parties algériennes sont tenues de l’OPOW de Blida n’a rien à voir leurs obligations dans ce domaine.
L’Algérie organisera
(FAF) a publié hier, régler au mieux des intérêts de puisqu’il relève des prérogatives Le vase a débordé à l’occasion
L afootball
sur son site, la «mise en garde l’équipe nationale et du football exclusives de la Fédération et de de la rencontre Algérie-Malawi,
sévère» qu’a prononcé contre
elle la Confédération africaine de
football (CAF) «suite à la mauvaise organisation (par l’OPOW
de Blida, dixit le communiqué
de la FAF) qui a caractérisé le
match Algérie-Malawi, marqué
par l’envahissement du terrain
à plusieurs reprises par des supporters, ce qui a entraîné momentanément l’arrêt de la rencontre,
ainsi que les envahissements de
la pelouse à la fin du match». Cet
épisode alimente le chapitre de la
guéguerre que se livrent la wilaya
de Blida et la FAF. Tout ce qui est
contenu dans la correspondance
de la CAF est avéré et que les deux
algérien. Il est inadmissible qu’en
pleine période de lutte contre la
violence dans les stades, de tels
faits puissent se produire dans un
stade qui abrite un match international officiel. Les responsabilités
des uns et des autres doivent être
situées clairement afin d’éviter
que les Verts soient les victimes
d’un conflit qui n’a pas de nom.
Sur un autre plan, il y a lieu de
mettre l’accent sur les carences
avérées et renouvelées en matière
d’organisation du travail et de la
mission des journalistes (algériens
et étrangers) accrédités pour la
couverture des rencontres internationales à Blida. Dans ce chapitre,
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sa division médias. Rares ont été
les fois où les journalistes ont pu
travailler normalement et convenablement au stade Mustapha
Tchaker.
Plus d’une fois, des confrères
ont déploré les conditions lamentables dans lesquelles ils accomplissent leur mission au niveau
de ce stade, où l’anarchie est
toujours de mise dans ce domaine.
Nonobstant l’inobservation répétée des règles d’usage en matière
de conférence de presse d’aprèsmatch, sans parler de l’anarchie
qui a presque toujours régné en
mixed zone, les organisateurs de
la FAF ont très rarement rempli
Opposition
Perdu le 23.10.2014
à Bordj El Bahri Alger
- RC portant mention : Amara Omar
ETHPB
Adr : 188, rue N. Bordj El Bahri, Alger
RC n°16/00 - 482 3524A05
- Carte fiscale
- Carnet de chèque BEA Boumerdès
portant mention : SARL BTP Hydro Gaz
Ikhlas
- Carnet de chèques CCP
- Carnet de chèques BEA Boumerdès
portant mention Amara Omar
Nous déclinons toute responsabilité
quant à leur utilisation frauduleuse. Une
déclaration de perte a été déposée le
23.10.2014 à la Sûreté urbaine de Bordj
El Bahri, Alger.
jouée le 15 octobre dernier à
Blida.
L’équipe nationale a élu domicile
à Blida depuis 2008 sans que la
Fédération ne se soucie des conditions de travail des journalistes.
Les victoires et les qualifications
obtenues par les Verts ont toujours
masqué les graves manquements
aux conditions de travail des journalistes. Espérons seulement que
la sonnette d’alarme tirée par
la CAF réveillera tous ceux qui
ont une once de responsabilité
dans l’organisation d’événements
aussi importants que les matchs de
l’équipe nationale.
Yazid Ouahib
le tournoi
Après la demande de l’Algérie, la Fédération
internationale de handball (IHF) a attribué
l’organisation du 21e Championnat du monde
juniors garçons de l’édition 2017. Le président de
la Fédération algérienne d’athlétisme, Saïd
Bouamra, s’est réjoui que l’Algérie ait la
confiance du conseil de l’instance internationale
d’organiser pour la première fois le Mondial.
«C’est une immense réhabilitation du handball
algérien sur le plan international. Cela permettra
de donner une autre dimension à la pratique du
handball algérien, notamment chez la catégorie
jeune. Il y aura impact sur tous les plans.» En
attendant la date officielle du Mondial des U21,
ainsi que les lieux de compétition et
d’hébergement, une commission d’inspection de
l’IHF sera prochainement à Alger.
C. B.
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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 28 octobre 2014
COMMENTAIRE
Le printemps
a donné un
bourgeon en Tunisie
Par Hassan Moali
L
BÉJAÏA
Sit-in pour la prise en charge
des réfugiés subsahariens
● Des citoyens ont observé un sit-in, hier, devant la wilaya en signe de solidarité avec les réfugiés
de guerre subsahariens et pour demander aux pouvoirs publics de les prendre en charge.
L
rienne des droits de l’homme
(LDDH), du Comité de solidarité avec les travailleurs de
Béjaïa, du MDS et du Comité
des étudiants et enseignants
de l’université de Béjaïa, qui
avaient lancé l’appel au sit-in
sur les réseaux sociaux depuis
quelques jours.
Des banderoles et des pancartes
dénonçant
la
«Discrimination raciale» avec
d’autres qui appellent à la
«Prise en charge effective par
l’Etat des réfugiés de guerre
subsahariens» ont été brandies par les manifestants.
a société civile n’est pas
insensible à ce qu’endurent, dans les rues
d’Algérie, les réfugiés
de guerre subsahariens,
contrairement aux pouvoirs
publics qui semblent ne pas
faire de la question une priorité. Hier à Béjaïa, des
citoyens ont observé un sit-in
devant la wilaya en signe de
solidarité avec les réfugiés
de guerre subsahariens et
pour demander aux pouvoirs
publics de les prendre en
charge. L’action est l’initiative
conjointe de la Ligue algé-
«Non au mutisme des
pouvoirs publics», «Pour un
statut digne des réfugiés de
guerre», «Prise en charge
des réfugiés, responsabilité de
qui ?», sont, entre autres, les
slogans repris par les manifestants, qui étaient plusieurs
dizaines.
Hocine Boumadjane, responsable du Centre de documentation en droits de l’homme
de Béjaïa, préconise que
«l’Etat intervienne pour
mettre fin aux souffrances de
ces réfugiés, surtout avec
l’approche de la saison froide,
en mettant à leur disposition
des centres viables et convenables». Il avance le chiffre
approximatif de 2000 réfugiés
présents rien que sur le
territoire de la wilaya de
Béjaïa. En effet, des centaines
de Subsahariens de différentes nationalités vivent
depuis maintenant plusieurs
mois à Béjaïa, complètement
livrés à eux-mêmes, dans des
camps de fortune qu’ils ont
eux-mêmes improvisés, avec
comme seule ressource la
générosité des citoyens.
M. H. Khodja
BRÉSIL
réseaux sociaux, qui a radicalisé
le clivage gauche-droite dans
le géant émergent d'Amérique
latine. Dilma Rousseff, 66
ans, a tout de même perdu
beaucoup de terrain par rapport
à sa première élection en 2010,
dans l'euphorie finissante du
miracle socioéconomique de
la présidence de son mentor
Luiz Inacio Lula de Silva. Elle
avait alors gagné haut la main
avec 56,05% des voix contre le
candidat du PSDB de l'époque
José Serra (43,95%). Le PT, au
pouvoir depuis 12 ans, avait luimême perdu 18 sièges le
5 octobre lors des législatives.
L'ex-guerillera va donc devoir
maintenant s'atteler à réconcilier
un pays divisé, donner des gages
sur l'économie et la corruption.
Elle semble avoir immédiatement
tiré les leçons du scrutin, en
promettant d'être «une bien
meilleure Présidente».
R. I.
PHOTO : DR
DILMA ROUSSEFF RÉÉLUE
■ Malgré tout, fidèles à 12 ans de
conquêtes sociales historiques de
la gauche, les Brésiliens ont réélu
la présidente Dilma Rousseff,
candidate du Parti des travailleurs
(PT), avec 51,64% des voix contre
48,36% pour son adversaire
de centre-droit Aecio Neves, du
Parti social-démocrate brésilien
(PSDB). La victoire intervient au
terme d'une campagne à couteaux
tirés, émaillée d'attaques
personnelles amplifiées par les
POINT ZÉRO
Entreprise cherche chef d'entreprise
Par Chawki Amari
C
ause vacance de pouvoir et dans un souci de
rendement, la SARL RADP, registre du commerce
n°05.07.1962, sise à Alger, Algérie, lance dans
l'intérêt des familles un appel d’offres national et
international pour la fourniture du lot suivant :
Un (1) président de la République, bon état, peu servi, taille
moyenne, de préférence sans moustache et sans barbe.
Le candidat doit avoir le niveau universitaire et avoir lu au
moins cent (100) livres dans sa vie. Il doit avoir moins de
60 ans et posséder des enfants pour pouvoir se projeter
dans le futur et penser aux générations à venir. Le candidat
à ce poste devra n’être d’aucune origine particulière afin
d’éviter qu’il ne ramène ses cousins au gouvernement ou à
la tête d’institutions. Il doit pouvoir se déplacer, parler au
téléphone, faire des discours à son peuple une fois par an
et répondre aux questions des journalistes au moins une
fois tous les 10 ans. A ce titre, le candidat devra fournir un
certificat de scolarité ainsi qu'un dossier médical complet
signé par un organisme indépendant qui n’a aucun lien avec
une quelconque institution militaire. Le candidat doit, par
ailleurs, être patriote et démocrate tout en étant convaincu
qu’il ne sert à rien de frapper les citoyens ou d’insulter les
gouvernants et mettre en prison tous ceux qui ne sont pas
d’accord avec lui. Le candidat doit, par ailleurs, ne pas avoir
été impliqué dans des affaires de justice, ne pas avoir été
drabki ni participé à un orchestre et avoir des frères qui
ont déjà un travail et n'aspirent pas à de hautes fonctions.
Enfin, le candidat doit s’engager à ne jamais apparaître à la
télévision en pyjama ; toute autre tenue sera autorisée.
Veuillez envoyer vos demandes accompagnées d'un CV
complet et d’une photo (récente, de face, de près et en
couleurs) au département du renseignement et de la
sécurité, Dély Ibrahim, Alger.
PS : toute demande incomplète sera rejetée.
es Tunisiens viennent de négocier
admirablement un virage dans la construction
de la démocratie et la consolidation des
acquis de leur révolution. Il nous faut saluer
ce sursaut politique et cette prise de conscience
populaire que la Tunisie est suffisamment vaste pour
accueillir ses enfants, tous ses enfants, dans leurs
différences politiques et idéologiques. Ce 26 octobre
restera pour la postérité un marqueur de l’évolution
politique de ce pays voisin.
Beaucoup craignaient que cette démocratie
balbutiante en Tunisie ne tourne au vinaigre à la
faveur de ce deuxième scrutin législatif pluraliste. Ils
pensaient que le mouvement Ennahdha, qui a écrasé
la vie institutionnelle depuis la chute de Ben Ali,
pouvait être tenté par un coup de force si jamais les
urnes ne lui souriaient pas. Mais c’était compter sans
la perspicacité et le sens de la mesure des responsables
d’Ennhadha et de tous les autres partis pour qui le
sauvetage de la Tunisie est au-dessus de tous les
enjeux et de tous les ego. Le mouvement de Rached
Ghannouchi, arrivé en deuxième position derrière
Nidaa Tounes de Caïd Essebsi a sportivement
reconnu sa défaite et appelé à une coalition nationale
pour remettre définitivement la Tunisie sur les rails.
C’est une belle leçon d’alternance au pouvoir que les
Tunisiens viennent de nous administrer. N’ayant pas
vraiment réussi à amorcer un décollage économique,
dans un contexte sécuritaire pas très facile faut-il le
reconnaître, Ennahdha a été logiquement «puni» par
le suffrage populaire. Le peuple tunisien a décidé,
souverainement et sans trituration des résultats, de
faire confiance au parti du vieux briscard Caïd
Essebsi, comme cela se passe dans les vieilles
démocraties.
Au final, il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu dans
cette élection législative. C’est toute la Tunisie qui a
gagné en offrant au monde l’image d’un pays stable,
serein, qui découvre (et pratique) rapidement les
vertus de la liberté, de la démocratie et du respect du
choix du peuple.
C’est cela, la moralité à tirer de cet examen de
passage d’un pays qui a émergé du Printemps arabe
et qui vient de réussir à déjouer les pronostics
alarmistes de certains irréductibles imprécateurs. En
Tunisie, le printemps commence à donner des
bourgeons démocratiques que le peuple et la classe
politique ont greffés depuis trois années. Et il ne sera
que plus beau au fur et à mesure que l’architecture
institutionnelle se mettra en place, en attendant de
charpenter les acquis de la révolution par l’élection
d’un président de la République au suffrage universel.
Le dictateur déchu sera alors bien mort et son bilan
juste le mauvais souvenir d’une Tunisie d’un autre
temps.
Ironie du sort, vue d’Algérie, la Tunisie paraît
aujourd’hui un modèle de transition et d’alternance
au pouvoir à suivre, et un laboratoire d’incubation de
la démocratie que l’Algérie a cessé d’être depuis des
dizaines d’années. Nos voisins ont prouvé que le
changement de régime ne signifie pas forcément le
chaos comme en Libye, en Egypte et en Syrie.
L’exception tunisienne est un cas d’école. Abdelaziz
Bouteflika, qui était un fervent admirateur du régime
policier de Ben Ali, devrait se sentir dépaysé…
météo
Aujourd’hui
Demain
12°
26°
ALGER
11°
26°
15°
26°
ORAN
15°
27°
8°
22°
CONSTANTINE
14°
29°
OUARGLA
8°
22°
14°
30°