Lancement d’une étude pour sa réhabilitation l Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, présidera dimanche 15 mai 2016, à Boussaâda (M’sila), une journée d’étude sur le Barrage vert, sous le thème «bilan et perspectives». Coup dur pour Daesh l APRÈS L’ÉLIMINATION DE SEPT TERRORISTES, DONT TROIS ÉMIRS PAGE 5 l Moins de 24 heures après l’opération chirurgicale qui s’est soldée par l’élimination de sept terroristes dans la localité de Moumlil, dans la commune de Mâala, daïra de Lakhdaria, nous nous sommes déplacés sur les lieux où nous avons pu discuter avec les citoyens de la région qui ont suivi cette opération qui a duré plus de 8 heures en ce mercredi 11 mai, mais également certains militaires qui n’ont pas participé à l’opération mais qui l’ont suivie minute par minute depuis leur détachement situé quelques kilomètres plus loin dans ce no man's land comme ils qualifient les lieux, même si ceux-ci ne sont pas vraiment désertés par les populations. PAGE 3 Vers la régularisation des indus occupants l VENTE DES LOGEMENTS SOCIAUX l Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s’est expliqué jeudi dernier au Conseil de la nation sur les lenteurs que connaît l’opération de vente des logements sociaux mis en service avant 2004, lancée, faut-il le rappeler, au temps du ministre Noureddine Moussa. Les chiffres sont très parlants… PAGE 6 Quels changements pour la prochaine rentrée ? l ÉDUCATION l Le ministère de l’Education nationale entame, à partir de la rentrée scolaire prochaine, la mise en place des premières réformes. C'est donc sous le signe du changement que se déroulera la rentrée 2016-2017. Nouveaux programmes, nouveau système d’évaluation, nouveaux manuels scolaires et réduction des jours de l’examen du bac sont les principales nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès septembre prochain. PAGE 4 PAGE 4 Photos : DR Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l BARRAGE VERT «Nous avons un sursis de trois ans» l LE MINISTRE DES FINANCES : VEND. 13 - SAM. 14 MAI 2016 - 6-7 CHAÂBAN 1437 - N° 7793 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Le Professeur Abdelhamid Aberkane nous écrit La lecture de l'information me concernant dans Le Soir d’Algérie du 11 mai pourrait laisser penser que le gestionnaire qui m'a assigné par huissier de justice, à mon domicile, aux fins de libérer le bureau du service du CHU où j'exerçais depuis 1968, s’était vu opposer un refus. Certainement pas. J'ai informé, il y a quatre semaines, que le déménagement des archives contenues dans ce bureau du service de réanimation que j’ai créé il y a 45 ans, et qui concernent des décennies au service de la santé publique et de la formation médicale (au niveau local comme professeur, doyen et recteur, au niveau national comme ministre de l'Enseignement supérieur puis de la Santé, au niveau international comme président de l'Organisation mondiale de la santé) était en cours. Les derniers jours de cette évacuation ont été choisis pour faire de ce départ une punition, complaisamment étalée et divulguée, alors que j'ai, depuis trois ans, quitté de mon plein gré mes fonctions de chef de service en acceptant une charge de professeur associé que m'a confiée le Conseil scientifique de la Faculté de médecine, eu égard à un long parcours au service des malades, des étudiants, de leurs formateurs, et de mon pays. Ainsi, alors que le centre hospitalier n'est universitaire que par le cachet que lui donne la Faculté de médecine, un gestionnaire hospitalier peut décider de ne pas appliquer une décision de la faculté ou de ne pas bénéficier lui-même, par suffisance, de la présence et de l’accompagnement d’un ancien, de surcroît ancien ministre de son secteur. Qu’il l’ait fait seul ou qu’il ait été instruit de le faire par la meute de l'ingratitude, de l'allégeance et du silence honteux, c’est là un indicateur du niveau de servilité des différents acteurs. En ce qui me concerne, j’ai mis mon expérience au service de citoyens qui m’ont, proprement, élu et me témoignent tous les jours du respect et de la reconnaissance. Et cela me suffit. A. Aberkane P ERISCOOP Le bracelet électronique fait baver [email protected] Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - Page 2 Depuis l’annonce par le ministère de la Justice du lancement, prochain, du bracelet électronique à la place de la détention préventive, des entreentreprises s’agitent via leurs réseaux ici en Algérie pour décrocher le marché. 200 scooters pour Algérie Poste Algérie Poste semble de plus en plus privilégier les scooters pour la distribution du courrier. En effet, on apprend que cette entrepri se va encore acheter 200 scooters pour renforcer son potentiel de disdistribution. Du matériel pour l’hôpital Mustapha L’hôpital Mustapha, dont plusieurs services ont connu des travaux de réhabilitation, va recevoir un important lot de maté riel. Il sera destiné aux services ophtalmol o g i e , oncologie pédiatrique et greffe rénale. Un jour, un sondage DIGOUTAGE Par Arris Touffan Le passeur d’éponge Ksentini, le sieur droits de l’Homme version El Mouradia, fait un double aveu. D’abord, il reconnaît que des terroristes ont été amnistiés. Ce qui est déjà pas mal grave. Ensuite, il admet, contrairement à beaucoup qui nient qu’il y ait eu des scandales de corruption, qu’il y a de hauts responsables corrompus. Tout cela, il le résume dans cette phrase de la plus haute morale politique : «Si des personnes ayant commis des crimes comme le terrorisme ont pu être amnistiées, pourquoi ne pas le faire avec celles qui se sont rendues responsables de faits moins lourds ?» A. T. [email protected] Pensez-vous que Ammar Saâdani a encore la mainmise sur le FLN ? Pensez-vous que le gouvernement pourra, dans un proche avenir, imposer le chèque ou le paiement électronique pour toute transaction dépassant les 500 000 DA ? OUI NON Sans opinion Pensez-vous que la capitale Alger sera sans bidonvilles dans moins d’une année ? OUI : 14,1% I Résultat sondage NON : 83,2% S. OPINION : 2,7% Au-dessus de la mer ! S SO I IT T D DI T E E N PA AS S SA N NT l est des jours comme ça où, comme je le racontais précédemment, à la seule perspective de monter dans un engin qui vole, je suis terrorisée. Comment planer au-dessus de la terre dans laquelle il fait bon enfoncer ses pieds si l’on veut garder son équilibre et ne pas paniquer ? Au moment où je rédige ce billet, je me trouve au-dessus de la mer Méditerranée et jette un coup d’œil à ma montre toutes les dix minutes. Au moment où le personnel de bord recommandait d’éteindre son téléphone et les autres appareils électroniques en marche, j’en étais, moi, à vérifier pour la 15e fois que ma ceinture était bien bouclée. Lorsque l’hôtesse de l’air s’est attelée à la fameuse démonstration dont les passagers sont censés ne rien rater, j’ai fermé les yeux pendant tout le temps où les différents conseils étaient prodigués. C’est un rituel. Je fais toujours pareil parce que si j’écoute les directives, je me mets à réfléchir aux risques encourus. C’est là que mon cœur s’emballe et que je suis obsédée par l’idée que nous pourrions nous écraser dans les minutes qui suivent. Quand je regarde les gens dormir paisiblement, se déplacer allègrement ou manger sans sourciller, je me trouve plutôt ridicule. Il y a longtemps que j’ai découvert combien il était utile de travailler dans l’avion. Se concentrer sur des articles que j’ai téléchargés dans ce but ou carrément rédiger comme je suis en train de le faire en ce moment. ça m’aide à évacuer un peu le stress. Un peu seulement parce qu’il suffit d’un trou d’air ou d’une simple perturbation, pour que, tétanisée, je referme les yeux et me prépare à dire adieu au monde qui m’entoure. Même si l’on pense qu’être assis côté couloir et pas côté hublot nous protège des nuages auxquels la stabilité de l’appareil pourrait ne pas résister. Et essayer de me persuader que si l’avion ne résiste pas aux turbulences, je ne sentirai rien ne me console pas. Par Malika Boussouf [email protected] Merci de m’avoir tenu compagnie. On vient d’annoncer que l’avion se préparait à atterrir. Je respire sans oublier que c’est précisément l’un des moments où le pire peut arriver. M. B. Coup dur pour Daesh Actualité Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE APRÈS L’ÉLIMINATION DE SEPT TERRORISTES, DONT TROIS ÉMIRS En ce jeudi 12 mai, le temps était un peu nuageux et une atmosphère lourde pesait avec une humidité qui dépassait la norme, résultat du barrage de Koudiate Asserdoune, dont le volume dépasse les 600 millions m3, le deuxième plus grand barrage d’Algérie après celui de Béni Haroun, mais non visible depuis ce CW93, que nous avons emprunté pour rallier, depuis Lakhdaria, la commune de Mâala, située, elle, sur les hauteurs de ces montagnes, prolongement de l’Atlas blidéen et du Bouzegza. En suivant ce chemin sinueux qui monte toujours, nous avons été frappés d’abord par la nature sauvage très fleurie en cette période de printemps, mais plus par cette solitude et ce vide qui remplissent les lieux. Le terrorisme était passé par là durant des années et les séquelles sont toujours là : les populations, quoique vivant toujours dans les lieux, ont adopté un autre style de vie fait de méfiance. D’ailleurs, ce sentiment, nous le confirmerons plus tard lors d’une discussion avec des militaires que nous retrouverons à hauteur d’un barrage fixe dressé par un détachement de l’ANP installé sur les lieux depuis le début des années 1990. En effet, après avoir parcouru plusieurs dizaines de kilomètres sur ce chemin sur lequel nous n’avons croisé que quelques véhicules, nous sommes enfin arrivés à un barrage militaire. Notre souhait était d’arracher certains détails sur l’opération de la veille, car, jusque-là, notre espoir de rencontrer les files de véhicules militaires qui étaient censés être toujours dans les parages en train de poursuivre l’opération de ratissage comme indiqué la veille par le communiqué du MDN, était vain. Pas un militaire sur cette route ni dans la région de Moumlil, d’ailleurs. Aussi, à notre arrivée au niveau de ce barrage militaire dressé sur les hauteurs, au croisement des routes menant vers Mâala via le CW1 et Zbarbar via un chemin communal, et après avoir salué les deux militaires qui étaient sur la avons pu discuter avec les citoyens de la région qui ont suivi cette opération qui a duré plus de 8 heures en ce mercredi 11 mai, mais également certains militaires qui n’ont pas participé à l’opération mais qui l’ont suivie minute par route, nous avons décliné notre identité en leur montrant notre carte professionnelle avant d’engager la discussion sur l’opération de la veille. «Vous voulez parler de l’opération d’hier où nous avons éliminé sept terroristes ; eh bien, vous avez dépassé l’endroit. Faites demi-tour et voyez la maison où le drapeau de Palestine est déployé, et une mosquée en construction, c’est là.» «Mais, nous venons de passer par cet endroit et nous n’avons rien remarqué. Pourtant, l’opération est toujours en cours d’après le communiqué du MDN», avons-nous rétorqué comme pour mettre nos interlocuteurs en confiance en leur évoquant le MDN. «Non, l’opération est terminée. Nous avons éliminé tous les terroristes qui étaient sur les lieux, dont trois «émirs» de groupes, et récupéré leurs armes. Nous les avons encerclés pendant 48 heures et se voyant cernés et n’ayant aucune chance d’échapper, le mercredi matin, ces terroristes ont tiré les premiers. D’ailleurs, ils nous ont tué un militaire, un para, et blessé deux autres. Mais, à partir du moment où ces terroristes ont fait usage de leurs armes, les militaires se sont avancés derrière un bull qui a ouvert la piste jusqu’à hauteur des deux casemates où ils étaient cachés, avant de passer à l'action. L’opération a duré presque toute la journée, à chaque fois que les militaires essayaient d’avancer un peu plus, ils étaient arrêtés par des tirs de riposte de la part de ces terroristes qui possédaient quand même des armes de guerre.» En effet, dans son communiqué, le MDN faisait part des armes récupérées dont 4 pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil à répétition et un autre à lunette, 4 chargeurs et 8 téléphones portables. En leur parlant des détails des armes récupérées, notre interlocuteur est mis en confiance et nous donne plus de détails sur cette opération. «Oui, c’est logique, il y avait quand même parmi eux trois «émirs». Oui trois, un «émir» du secteur 2 du côté de Guerrouma, il La région où les sept terroristes ont été éliminés, en encadré, le lieu des casemates. minute depuis leur détachement situé quelques kilomètres plus loin dans ce no man's land comme ils qualifient les lieux, même si ceux-ci ne sont pas vraiment désertés par les populations. avons suivie pendant toute la journée à partir d’ici, était marquée par des tirs sporadiques. Pendant toute la journée, on entendait de temps en temps des tirs. Vers 17 heures, alors que les militaires étaient encore là, des gens qui sortaient de chez eux, nous avaient appris que les militaires venaient d’éliminer sept terroristes. Nous étions là mais le bilan, nous l’avons appris depuis la télévision. Mais ce n’est pas Moumlil. L’endroit où ces terroristes ont été éliminés est juste là, à côté du douar que vous voyez là, Douar Laâmarchia.» Est-ce à dire que le terrorisme est toujours là ? «Non, jusqu’à cette opération, nous vivions dans une quiétude totale. D’ailleurs, lorsque les militaires ont commencé leur déploiement ici, nous étions étonnés, surtout après avoir appris que des terroristes étaient éliminés ici. De toute façon, ces terroristes sont étrangers à la région. Ils ont fait de notre coin paisible un lieu de repli.» En effet, la région paraissait paisible mais en apparence. Car, si les gens ici parlent et évoquent le terrorisme au passé, ce n’est pas le cas pour certains autres douars que nous avons retrouvés sur notre chemin où les gens, comme nous l’avait rappelé un militaire un peu plus tôt, ont appris les M, synonyme de négation en arabe. Des gens qui n’ont rien vu, rien entendu, rien su, rien, rien. Des réponses par la négative que beaucoup semblent avoir apprises comme leçon de survie dans ces endroits où les terroristes circulent, selon nos informations, à leur guise et en pleine journée sans aucune crainte. Des endroits qui donnent le frisson même en pleine journée. Vous voulez la preuve ? Mais le drapeau palestinien, pardi ! En tout cas, personne n’a pu nous expliquer les raisons de son existence dans ces lieux ; sinon peut-être un mot de passe, un repère pour les terroristes étrangers qui transitent par cet endroit… Plus tard dans la journée de ce jeudi, nous avons appris, via le communiqué du MDN, l’identité des quatre autres terroristes éliminés mais sans autres précisions si ce n’est leur nom de guerre au maquis et qui nous renseignent un peu sur leur lieu de naissance avec ces deux terroristes originaires de Blida, A. Issa, alias Saâd El Blidi, et H. Ahcène, alias Yasser El Blidi, ou encore B. Bahaeddine, alias Khetab El Msili, qui serait originaire de M’sila. Pour les quatre autres, nous savons que les trois «émirs» seraient ceux qui étaient identifiés dès la première journée, à savoir A. Ammar, alias Ami Chouaïb qui a rejoint le maquis terroriste en 1993, R. Ali, alias Abi Abbas, qui a rejoint le maquis en 2001, et Z. Lamine, alias Abou Aymen, à cela s’ajoute le septième, B. Mohamed, alias Bouzenad, identifié parmi les quatre derniers. H. M. Photos : D. R. Moins de 24 heures après l’opération chirurgicale qui s’est soldée par l’élimination de sept terroristes dans la localité de Moumlil, dans la commune de Mâala, daïra de Lakhdaria, nous nous sommes déplacés sur les lieux où nous La maison sur laquelle est déployé le drapeau palestinien. appartient à la phalange Al Farouk ou Al Ghoraba, c’est un «émir» qui vient de faire allégeance à Daesh. Il s’apprêtait avec son groupe et les deux autres «émirs» venus de Boumerdès et de Sidi Ali Bounab à préparer un autre lieu de rencontre pour faire alliance avec Djund Al Khalifa et déclarer ensemble leur allégeance à Daesh.» «Une autre rencontre ?» «Oui, il y a de cela deux semaines, du côté de Guerrouma, une quinzaine de terroristes dont des «émirs» ont préparé une rencontre similaire pour signer leur acte de renaissance et d’allégeance à Daesh sous la houlette de Djund Al Khalifa qui vient de trouver des alliés de taille dans cette région avec la phalange Al Farouk et une partie de la phalange Al Arkam de Boumerdès. Grâce à des informations précieuses que les éléments des services de renseignement fournissent à l’armée, nous avons bouclé le périmètre mais les terroristes avaient réussi à quitter les lieux bien avant notre déploiement. La semaine dernière, un autre groupe de cinq terroristes était signalé du côté de Médéa, dans la région ouest, mais là aussi, les troupes de l’ANP qui les avaient traqués, n’ont pas réussi à les avoir. Cependant, cette fois-ci, et grâce toujours aux renseignements précieux fournis par les éléments des services de renseignement qui travaillent étroitement avec l’armée, les sept terroristes ont été encerclés dans cette localité de Moumlil et après 48 heures et en ne voyant plus d’issue, ils se sont montrés en tuant un militaire para Allah Yerrahmou, et en en blessant deux autres. C’est comme ça qu’ils font toujours ; une fois cernés de toutes parts, les terroristes attaquent pour emporter avec eux le maximum de militaires. Mais, cette fois-ci, les unités spéciales de l’ANP, qui ont participé à cette opération, ne leur ont laissé aucune chance.» Ainsi, grâce à l’opération de ce mercredi, l’armée vient une nouvelle fois de déjouer les desseins macabres des terroristes de Djund Al Khalifa qui ont essayé de rallier 3 à leur cause certains groupes des phalanges Al Farouk, qui active dans la région de Lakhdaria, à Bouira, et Al Arkam dans la région sud-est de Boumerdès, aux limites avec la région de Lakhdaria. La phalange Djund Al Khalifa, dont le premier «émir» est le tristement célèbre Abdelmalek Gouri qui était derrière le kidnapping et la décapitation du Français Hervé Gourdel en septembre 2014, avant que l’ANP ne l'élimine en décembre de la même année à Bordj Ménaïel. La même phalange avait essayé de se redéployer en organisant un congrès dans la région de Boukram en mai 2015 avant que l’ANP n’intervienne et n’élimine 25 éléments de cette phalange ; une action considérée comme un tournant dans la lutte antiterroriste et la fin de cette phalange qui a voulu introduire la fameuse organisation terroriste Daesh en Algérie. Une année après cette tentative, la même phalange a voulu se redéployer mais là aussi, et grâce à la vigilance des services de sécurité, sa tentative s’est soldée par un échec cuisant après l’élimination des sept terroristes ce mercredi. Laissant ces vaillants militaires, grâce auxquels l’Algérie est debout, ces vaillants fils de l’Algérie qui font face à la menace terroriste et qui sont là à braver le froid et la solitude des lieux pour assurer la quiétude aux citoyens, nous avons rebroussé chemin via toujours le CW93. Et là, effectivement, nous avons retrouvé sur notre chemin la fameuse maison qui a le drapeau palestinien et plus loin, la mosquée en construction, avant d’arriver au lieu qui était, moins de 24 heures auparavant, le théâtre d’une vaste opération de ratissage. Là, sur cette vastitude des lieux, nous nous sommes arrêtés à hauteur d'une échoppe où nous avons abordé trois jeunes. «Vous voulez parler de l’opération d’hier ? C’est juste là, en bas. Vous voyez les traces du bull qui a ouvert le chemin aux militaires ? Le bull est arrivé jusqu’en bas. Il paraît qu’ils ont trouvé des abris de terroristes. L’opération que nous Actualité Le Soir d’Algérie 4 Vers la régularisation des indus occupants VENTE DES LOGEMENTS SOCIAUX Vend. 13 - sam. 14 mai 2016 - page lyas hallas - alger (le soir) Sur les 571 000 logements sociaux locatifs mis en service avant 2004 et proposés à la vente par les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), à peine 155 000 ont été cédés à leurs occupants. Et pour cause, la majorité des occupants de ces logements à loyers modérés ne comptent pas parmi les bénéficiaires initiaux et n’ont pas le droit de jouir de ces logements. Dans sa réponse jeudi passé à une question orale au Conseil de la nation, le ministre de l’Habitat Abdelmadjid Tebboune a rendu publics les résultats partiels de l’enquête réalisée par une commission installée au niveau de son département afin d’analyser les difficultés que connaît l’opération. La commission, a-t-il précisé, a révélé que 144 000 locataires occupent indument ces loge- ments. «Nous attendons les résultats définitifs. Le nombre des indus occupants serait beaucoup plus important, il tourne autour de 250 000», a-t-il indiqué. Si la loi limite la cession du droit de jouissance des logements sociaux locatifs aux seuls descendants du bénéficiaire, beaucoup de bénéficiaires recourent à la «vente du pas de porte» moyennant une reconnaissance de dette. Le mode de distribution de ces logements où le piston est érigé en règle, a créé un marché parallèle où les logements sociaux changent de main comme s’ils étaient la propriété de leurs occupants. Cette situation a fortement déséquilibré les trésoreries des OPGI qui accumulent des milliers de milliards d’arriérés de loyers et trouvent énormément de difficultés à les recouvrer. L’Etat a, ainsi, décidé de vendre ceux mis en Photo : Samir Sid Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s’est expliqué jeudi dernier au Conseil de la nation sur les lenteurs que connaît l’opération de vente des logements sociaux mis en service avant 2004, lancée, faut-il le rappeler, au temps du ministre Noureddine Moussa. Les chiffres sont très parlants… abdelmadjid tebboune, ministre de l’habitat. service avant 2004. Mais les conditions posées par la loi, exigeant qu’ils doivent être cédés au bénéficiaire du droit de jouissance, a bloqué l’opération qui a vite tourné au fiasco en dépit des bas prix affichés pour ces logements, desquels seront déduits les montants des loyers versés jusque-là par l’acquéreur. Près de la moitié des occupants de ces logements sont, donc, des indus occupants. En effet, la commission dont parle le ministre a pour objet d’analyser les difficultés et proposer des solutions au gouvernement. Abdelmadjid Tebboune a indiqué qu’il y a plusieurs catégories d’indus occupants. «Concernant les membres de la famille du bénéficiaire initial (ascendants, frères et sœurs, beaux-frères), le gouvernement a tranché sa décision et les indus occupants de cette catégorie vont être régularisés. Quant aux autres, bientôt le gouvernement, solidaire, prendra une décision à leur sujet», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le ministre de l’Habitat a annoncé en marge de cette séance de questions orales que les prix de vente des logements AADL vont être augmentés pour les souscripteurs au programme 2013. Il a expliqué cette décision par l’augmentation des coûts de réalisation. Cette augmentation, a-t-il ajouté, est actuellement à l’étude avec le ministère des Finances et tournera autour de 20% des prix fixés initialement (2,1 millions de dinars pour un F3 et 2,7 millions de dinars pour un F4). Et de conclure : «Cette augmentation ne concerne pas les souscripteurs aux programmes de 2001 et 2002. D’autant qu’elle ne sera pas intégrée dans l’apport initial des souscripteurs mais plutôt répercutée sur les versements mensuels et répartie sur l’échéancier de paiement établi suivant la solvabilité de chacun». l. h. Le ministère de l’Education nationale entame à partir de la rentrée scolaire prochaine la mise en place des premières réformes. C'est donc sous le signe du changement que se déroulera la rentrée 2016-2017. Nouveaux programmes, nouveau système d’évaluation, nouveaux manuels scolaires et réduction des jours de l’examen du bac, sont les principales nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès septembre prochain. salima akkouche - alger (le soir)- La rentrée scolaire 20162017 sera marquée par des changements. N’en déplaise aux opposants de la réforme, le système éducatif connaîtra bel et bien ses premiers changements à partir de septembre prochain. Imperturbable, Nouria Benghebrit poursuit sa feuille de route pour le développement de l'école, tout en étant obligée de répondre et contredire les rumeurs qui circulent à chaque fois qu’elle annonce l’introduction d’une nouvelle mesure. «Certaines parties étaient connues pour résister aux changements et aux réformes engagées depuis 2003 en faveur d'une école de qualité», disait-elle. Benghebrit estime nécessaire qu’il y ait une évaluation et un point de situation, après douze ans de mise en œuvre de la réforme pour tenir compte de toutes les innovations à l’échelon mondial. Une année après la conférence nationale du système éducatif, le secteur va mettre sur le terrain les premières recommandations issues de ce conclave des experts, dès septembre prochain. La ministre de l’Education nationale a ouvert tout un chantier pour l’approfondissement du processus de la réforme du système éducatif entamé en 2003 mais la priorité, selon elle, sera donnée au cycle primaire, qui constitue 72% du parc des structures scolaires. Le secteur a ainsi formé depuis avril 2015 près de 1600 inspecteurs et 60 000 enseignants pour mener à bien les nouveaux programmes de l’enseignement qui portent sur les valeurs algériennes et les langages fonda- Photo : Samir Sid Quels changements pour la rentrée prochaine ? ÉDUCATION Des cartables plus légers pour la prochaine rentrée. mentaux qui sont la langue arabe, les mathématiques et les langues étrangères. s. a. Décryptage Des principaux changements pour la rentrée 2016-2017 Nouveaux programmes de deuxième génération De nouveaux programmes scolaires sont attendus à la rentrée et c'est l'un des chantiers qui ont suscité les plus fortes polémiques. Alors que le système éducatif passe simplement de la méthode d’enseignement centrée sur la mémorisation à l’utilisation des compétences et de l’intelligence de l’élève. La ministre de l’Education a expliqué que les nouveaux programmes, dits de «deuxième génération», accordent plus de liberté à l'enseignant et plus de responsabilité dans l'évaluation des élèves, en prenant en considération ses différentes compétences dans l'apprentissage. «C'est une vision qui donne une meilleure cohérence et confort à l'enseignant qui doit avoir une capacité de mesure. Nous sommes passés du programme au curriculum, une méthodologie qui permet à l'enseignant de prendre en compte l'ensemble des compétences, capacités et activités de l'élève», a expliqué Mme Benghebrit. Priorité au contenu algérien Le contenu algérien sera à l’honneur dans les nouveaux programmes scolaires. Les élèves pourront mieux découvrir l’histoire de l’Algérie, ses auteurs à travers un contenu qui sera désormais à 80% algérien contre 2% auparavant. Nouveaux manuels scolaires Un livre unique sera introduit pour les classes de la première et deuxième année primaire pour alléger le cartable des élèves. Il y aura un livre regroupant les matières scientifiques comme les mathématiques et l’éducation scientifique, et un autre regroupant les matières littéraires comme l’arabe et l’éducation religieuse. Les nouvelles mesures vont toucher aussi le cycle moyen puisque les élèves de la deuxième année moyenne qui comptent actuellement près de onze livres, découvriront également de nouveaux manuels à partir de la rentrée. Nouveau système d'évaluation Le système de notation des élèves va aussi changer. Il y aura toujours des notes, mais le système d'évaluation sera basé sur la situation exacte des lacunes dans chaque matière en vue de les pallier. «Le système d'évaluation va passer d'une évaluation globale, notes et observations, à celle de la définition exacte des lacunes dans chaque matière en vue de faciliter leur traitement et leur assurer un soutien scolaire», a expliqué la ministre de l’Education. Le secteur de l’éducation absorbe 16% du budget national soit 6 milliards de dollars par an, alors que le taux de réussite est très insuffisant. En effet, sur 100 élèves qui entrent à la première année primaire, seuls quatre obtiennent le bac sans redoublement et 32% abandonnent l’école avant l’âge de 16 ans. Le bac en trois jours L’examen du baccalauréat devra se dérouler en trois jours à partir de l’année prochaine. La commission mixte, tutelle et syndicats, installée pour définir la formule à suivre pour réduire les jours d’examens de cinq à trois jours, devra rendre son travail au cours du mois de juin prochain pour trancher entre des épreuves anticipées, intégrer le contrôle continu ou introduire des épreuves orales. Renforcement du personnel enseignant Le personnel enseignant sera renforcé l’année prochaine. Plus de 33 000 nouveaux enseignants viendront renforcer l'effectif déjà existant. 28 000 enseignants feront leur rentrée dans le cadre du concours de l’enseignement et 5 000 autres sont des sortants des écoles nationales supérieures (ENS). s. a. Actualité Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAge «L’amnistie pour les personnes corrompues est un projet insensé» LOUISA HANOUNE : Mme Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs a, dans la matinée d’hier, animé un meeting au niveau de la Maison de la culture de Sidi-Bel-Abbès en présence d’une foule de sympathisants et de curieux venus écouter le discours que d’aucuns qualifient d’enflammé à l’égard de certaines personnalités du pouvoir. De prime abord et d’emblée, Louisa Hanoune a entamé son intervention avec le recul des recettes des hydrocarbures constaté. Elle dira que cette situation n’explique pas les déclarations du ministre des Finances qui, lui, a justifié par un déficit de la trésorerie publique. Non, scandera-t-elle, ce déficit s’explique autrement, il réside dans les dépenses pour faire profiter une minorité de gens, pour l’acquisition de projets faramineux. Cette minorité s’est approprié l’argent du peuple avec des projets pour la plupart fictifs, ajoutera-t-elle. Si cette situation se prolonge, elle va conduire inéluctablement à l’épuisement des Fonds du Trésor public et, cela, peut être une menace pour les deux volets social et économique. Poursuivant son discours, elle chargera d’emblée le ministre des Finances et lui reproche de pratiquer la politique de la terre brûlée et le militantisme pour le retour à l’endettement de l’Algérie. Le refuge au crédit de consommation est un leurre voire un piège dangereux, dira-t-elle, car c’est l’occasion inespérée du blanchiment d’argent. Évoquant Farouk Ksentini, président de la commission des droits de l’Homme, elle dira : «Il propose un projet d’amnistie pour les personnes entachées de corruption dont les noms sont publiés», un projet qu’elle qualifiera de fou. Au cours de son meeting, Louisa Hanoune a aussi évoqué le retour de Chakib Khelil qu’elle qualifiera de provocateur à l’égard du peuple. Elle se montrera très incisive à l’égard des gens qui le soutiennent en lui reprochant l’utilisation 5 Louisa Hanoune très incisive. des zaouïas à des fins politiques pour dévier le regard dans une utilisation qui pourrait être la Photo : Samir Sid Le Soir d’Algérie cause de dissidence au sein de ces dernières, ajoutera-t-elle. A. M. «Les femmes demeurent largement marginalisées» MOHCINE BELABBAS AUX ASSISES DE L’AILE FÉMININE DU RCD : M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une représentation encore beaucoup plus faible au niveau de la sphère politique ou dans les institutions de l’Etat, ou encore dans les entreprises, relève le président du RCD. S’exprimant, hier vendredi, à l’occasion des assises de l’aile féminine de son parti auxquelles ont pris part près de 600 femmes et filles militantes venues des quatre coins du pays, Mohcine Belabbas qui dit se fier seulement au nombre de femmes dans les structures du pouvoir exécutif, tant au plan national, régional que local, situera la racine du mal dans le code de la famille voté par l’APN en 1984 du temps du parti unique et qui a réintroduit l’inégalité pourtant bannie par le peuple algérien dans son combat pour la liberté et l’indépendance. Et de ressasser un des fondements du parti, l’abrogation de ce code, «la plus grande violence faite aux femmes», comme le dira un peu plus tard, Me Fetta Sadat, rappelant à l’endroit de certains qui s’en sont appropriés, que les aménagements introduits ces dernières années qui sont d’abord «l’œuvre du combat des femmes particulièrement dans les décennies de terrorisme». Pour Belabbas, le combat du RCD demeure la promulgation de lois civiles pour tous sans aucune discrimination», considérant ces assises comme un moment privilégié pour faire le bilan des luttes et des acquis et mettre aussi, en relief, la résistance et l’engagement incontestables de la femme dans la libération du pays et la quête du progrès social malgré un environnement, notamment dans sa dimension institutionnelle dominée par un conservatisme caractérisé par des hostilités, des préjugés et le confort des situations acquises par l’héritage d’archaïsme que la guerre de libération a masqué sans les dissoudre». Et au président du RCD de récuser la politique volontariste pour faire émerger les femmes dans la vie publique, ayant, à ses yeux, ses limites, considérant que l’option des quotas ou de discrimination positive ont également «leurs travers». «C’est l’État qui monopolise les médias» S’exprimant sur l’affaire qui oppose le ministère de la Communication au groupe médiatique El Khabar, au sujet de la cession par ce dernier des biens de ses actions à une filiale du groupe Cevital, le président du RCD a estimé que le vrai problème réside dans le «monopole média- tique illégal exercé par l’Etat, une entité morale». Le plus grave, a-t-il expliqué, est que «des individus se sont emparés des médias publics pour les exploiter dans le dénigrement de l‘opposition et des gens qui veulent construire le pays», rappelant, au passage, que son parti est «privé depuis des années, de passage dans ces médias publics». M. K. «Nous avons un sursis de 3 ans» LE MINISTRE DES FINANCES : «Pour plus de prudence, c’est vrai qu’il faut changer notre économie, c’est vrai qu’il faut assurer de meilleures procédures, mais il faut aussi une dose de citoyenneté», a déclaré ce jeudi le ministre des Finances à partir d’Oran. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Pour le ministre Abderrahmane Benkhalfa, la situation financière du pays, affectée par la chute des prix du pétrole, a un sursis de trois ans, «nous n’avons pas un risque important maintenant», toutefois précise-t-il «il faut changer trois choses essentielles : il faut remplacer les ressources pétrolières par des ressources non pétrolières ; les ressources additionnelles doivent être ramassées à tous les niveaux ; il faut remettre la valeur dans l’économie. L’emprunt obligataire n’est qu’une mesure parmi tant d’autres à venir». Et de préciser à ce sujet à l’intention des opérateurs économiques, des commerçants et des épargnants locaux qu’il faut adhérer à l'emprunt obligataire. «Un moyen, dit-il, pour attirer des milliards de dinars, qui sont hors des banques, pour les employer dans l'édification de l'économie nationale au lieu de recourir à l'endettement extérieur». L’occasion de rappeler qu’il faut que l’argent qui «dort» sorte, et de dire à ceux qui voient en cet appel un blanchiment d’argent que l’argent sale n’est pas à l’intérieur du pays. «Nous n’avons pas le droit d’échouer dans les trois ans à venir, car, ainsi, nous remettons en cause la confiance du Président, ainsi que l’équilibre de la société. Nous avons peur pour la nouvelle génération, qui a vécu dans le confort». Regrettant de constater que la société algérienne gaspille beaucoup, en électricité, gaz, pain, médicaments… «Il faut changer d’attitude, de comportements et se montrer plus responsables», dit-il. Pour M. Abderrahmane Benkhalfa, il Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances. y a deux choses sur lesquelles son ministère travaille, d’une part les administrations qui doivent changer de comportement, notamment celle des domaines et surtout l’administration des impôts, dit-il. «J’ai demandé aux impôts de changer deux choses, Oran est l’une des métropoles économiques les plus importantes, mais avec un niveau d’immatriculation des commerçants faible, il faut aller vers eux, les inciter à s’inscrire et élargir l’assiette». Autre reproche que le ministre a fait aux services des impôts, le niveau faible de recouvrement. «Je suis contre le contentieux fiscal parce qu’il prend trop de temps à être résolu, il vaut mieux être efficace dans le recouvrement». Pour le ministre des Finances, lorsque l’administration centrale n’est pas à la portée de l’économie locale «nous sommes dans la déficience». En conclusion, pour le ministre des Finances, il faut que les impôts travaillent beaucoup, il en est de même pour le milieu d’affaires, les banques quant à elles doivent, dira le ministre, continuer à ramasser les ressources. A. B. Photo : Nexpress Si elles se sont imposées dans plusieurs domaines de la vie publique et à plusieurs niveaux de responsabilité économique et sociale, l’enseignement et la santé notamment, les femmes demeurent encore marginalisées avec une représentation de seulement 14,9% de la population active. Le Soir d’Algérie Effectif avant fin 2016 Actualité PERMIS DE CONDUIRE À POINTS Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE Rym Nasri - Alger (Le Soir) Adopté mercredi dernier au Conseil du gouvernement, le permis de conduire à points sera opérationnel d’ici fin 2016. Un document qui intervient après la mise en place des fichiers nationaux du permis de conduire, des infractions et de la carte grise. Trois fichiers «nécessaires» et «indispensables» pour la mise en place effective du permis à points, a affirmé Salem Salhi, directeur des transports terrestres au ministère des Transports, ce jeudi sur les ondes de la Radio Chaîne 3. Selon lui, ce permis est un document à vocation «pédagogique», «préventive» et «répressive». «Le permis à points incitera le conducteur à avoir une conduite responsable afin de préserver son capital de points initial», dit-il avant de rappeler que plus de 90% des accidents de la circulation en Algérie sont dus au facteur humain. Salem Salhi est justement convaincu que la mise en place du permis à points va réduire considérablement le nombre des accidents de la route. «Lorsqu’un conducteur est conscient qu’une fois son solde de points égale à zéro, son permis de conduire sera déclaré invalide, je pense qu’il va beaucoup réfléchir avant de s’engager et de s’aventurer sur la route», souligne-t-il. Doté de 24 points, ce document est soumis à un barème de retrait de points. En plus détaillé, le directeur des transports terrestres au ministère des Transports a expliqué que la contravention du premier degré impose le retrait d’un point et celle de deuxième degré le retrait de deux points. La contravention du troisième degré conduit à moins quatre points et celle de quatrième degré à moins six points. Quant aux délits, dix sont retirés du permis de conduire. «Dans le cas de non-paiement de l’amende Photo : DR Le permis de conduire à points sera effectif d’ici fin 2016. Doté de vingt-quatre points, ce document est à valeur «pédagogique», «préventive» et «répressive». Le permis est définitivement retiré, une fois tous les points perdus. forfaitaire relevant des contraventions, un retrait de deux points sera effectué systématiquement après un délai de 30 jours», ajoute-t-il. Toutefois, le projet de loi du permis à points compte un principe de récupération des points. Une possibilité explique-t-il encore, qui permet au conducteur n’ayant pas commis de contraventions durant une période déterminée entre trois à quatre années, d’atteindre son forfait initial. Autre recours pour récupérer les points perdus : l’accomplissement d’une formation aux frais du conducteur. Par contre, le document de conduire est définitivement retiré, une fois tous les points perdus. «Le concerné sera obligé de refaire la formation du permis à conduire. Après une période de six mois, il peut postuler pour l’obtention d’un nouveau permis de conduire en pas- 6 sant par une période probatoire», précise-t-il. S’agissant des autoécoles, l’invité de la Chaîne 3 indique que l’ouverture de ces établissements n’est pas permise aux personnes possédant soit un diplôme CAPP et sept ans d’expérience, soit un diplôme universitaire et autre CAPP et trois ans d’expérience. Quant à la formation au permis de conduire, il affirme que de nouveaux manuels des moniteurs ont été élaborés par le Centre national de permis de conduire. «Nous avons finalisé trois catégories : B, C et D. Ces manuels ont été diffusés à l’ensemble des autoécoles pour qu’ils soient pris en considération dans la formation des candidats», dit-il. L’invité de la Chaîne 3 évoque par ailleurs, la numérisation de la carte grise. «Le ministère de l’Intérieur a engagé la mise en place de la carte grise biométrique. Un projet qui a été d’ailleurs, entériné lors du dernier Conseil du gouvernement». Ry. N. Syndicat et employeur campent sur leurs positions LA GRÈVE DES CONDUCTEURS DE TRAIN SE POURSUIT TOUJOURS C’est le statu quo au niveau de la SNTF. La grève enclenchée par les conducteurs de train depuis dimanche dernier est entrée depuis hier dans son sixième jour. Les conducteurs grévistes campent sur leurs positions et refusent de céder de leurs revendications. Jeudi dernier, ils ont rendu public un communiqué dans lequel ils «déplorent et dénoncent rigoureusement la politique du deux poids deux mesures concernant la manière engagée par l’entreprise dans l’octroi des grades». Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Les conducteurs de train déplorent et dénoncent rigoureusement la politique du deux poids deux mesures concernant la manière engagée par l’entreprise dans l’octroi des grades», lit-on dans le communiqué du collectif. Ils persistent dans leur démarche en revendiquant «une revalorisation de leur prime de rendement et le reclassement de leur filière, principal point de discorde entre la direction et les grévistes». Selon des sources syndicales, «c’est le conflit interne qui serait à l’origine de la poursuite de la grève». En effet, alors qu’on s’acheminait vers le dénouement de la crise qui paralyse le transport ferroviaire depuis dimanche dernier à travers un accord qui devait être conclu avant-hier dans la soirée entre l’employeur et la fédération des cheminots, les syndicalistes représentant les conducteurs de train ont quitté la table des négociations, après que la direction générale de la SNTF a refusé de reconnaître la spécificité de la revendication des concernés, à savoir l’évolution de carrière. Cette même source a ajouté que «la SNTF a engagé un bureau d’études spécialisé en ressources humaines pour dresser un nouveau tableau de l’évolution des carrières pour l’ensemble des filières, y compris celles des tractionnaires». La direction générale et la Fédération nationale des chemins de fer considèrent que c’est un problème global et non spécifique aux tractionnaires. D’ailleurs, la SNTF organise l’évolution de carrière de l’ensemble des filières «qui sont toutes aussi indispensables les unes que les autres». Un avis que soutient également la fédération des cheminots arguant que «c’est un problème global et non spécifique aux tractionnaires». Cela dit, le débrayage des conducteurs de train a causé des pertes à la SNTF estimées à 80% du chiffre d'affaires quotidien de la société, a indiqué à l'APS le directeur de l'inspection technique de la SNTF, Abdelmalek Hamzaoui. Malgré une reprise partielle du trafic sur les lignes de la banlieue d'Alger dans le cadre du service minimum assuré, le trafic ferroviaire reste quasiment paralysé suscitant un mécontentement général chez les clients de la SNTF qui ont été obligés de recourir aux autres moyens de transport. Le trafic ferroviaire avait repris mardi sur les lignes de la banlieue est (Alger-Thenia) et ouest (Alger-El Afroun) après un arrêt total durant les journées de dimanche et lundi. Selon M. Hamzaoui, le trafic est assuré à hauteur de 25% pour la ligne Alger-Thenia (10 voyages sur 50) et à hauteur de 20% pour la ligne Alger-El-Afroun (12 voyages sur 60). Il a ajouté que les grévistes sont toujours attachés à leurs revendications portant sur des garanties immédiates pour la révision de leur situation professionnelle. Des revendications auxquelles la direction ne peut pas répondre d'autant plus qu'il y a 36 sections professionnelles pour l'ensemble des travailleurs de la société. Il a également estimé que cette révision ne pourrait pas toucher une catégorie et exclure une autre (les conducteurs), ajoutant que la société a chargé un bureau d'étude de la question. Selon la Fédération nationale des cheminots (FNC), les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les weekends et les jours de fête, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. A. B. Lancement d’une étude portant sur sa réhabilitation BARRAGE VERT Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, présidera dimanche 15 mai 2016, à Boussaâda (M’sila), une journée d’étude sur le Barrage vert sous le thème «bilan et perspectives». Younès Djama - Alger (Le Soir) - La réhabilitation du barrage vert, œuvre emblématique de notre pays leadeur africain dans la prise de conscience pour lutter contre la désertification, est une des priorités du secteur pour les prochains programmes, lit-on dans une note d’information du ministère. Et en guise d’élaboration d’un plan d’action permettant la protection et la réhabilitation de cet ouvrage historique, le ministère de l’Agriculture, à travers la Direction générale des forêts, a confié au Bureau national d’études pour le développement rural (Bneder) la réalisation d’une étude portant sur sa réhabilitation et son extension. L’étude en question vise comme objectifs d’appréhender les menaces qui pèsent sur le Barrage vert, d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux de cet investissement, d’analyser l’apport des différents programmes de lutte contre la désertification qui y ont été menés et enfin de proposer un plan d’action opérationnel permettant la reprise et l’extension de l’ouvrage moyennant une stratégie adaptée au contexte économique, social et écologique qu’impose la réalité d’aujourd’hui. Le plan d’action prévoit l’extension de la zone du Barrage vert sur plus de 1,7 million d’hectares au niveau de 10 wilayas, la réhabilitation des plantations sur plus de 159 000 ha, l’extension forestière et dunaire sur plus de 287 000 ha, entre autres mesures. La journée d’étude organisée à M’sila intervient à l’occasion du 45e anniversaire du lancement de ce projet. Cette journée d’étude sera l’occasion de présenter le bilan des réalisations du Barrage vert depuis son lancement ; les résultats de l’étude et notamment le plan d’action relatif à la réhabilitation et extension du Barrage vert réalisé par le Bneder ; de valider le plan d’action par les différents acteurs et partenaires (ministères, autorités locales, société civile, professionnels et privés). La désertification est aujourd’hui un problème des plus préoccupants, aggravée par les changements climatiques. Elle menace la totalité des écosystèmes naturels par la réduction du potentiel biologique et la rupture des équilibres écologiques et socioéconomiques. Directement après l'indépendance, le reboisement était l'une des priorités d'urgence et ce, pour le renouvellement du patrimoine forestier qui avait subi un endommagement intense durant la guerre de Libération. Depuis son lancement (19702015), le bilan des principales réalisations fait ressortir que plus de 300 000 ha de plantation forestière (reboisement-repeuplementbrise vent ceinture verte-fixation de dunes ; plus de 42 000 plantations pastorales ; plus de 21 000 h de plantation fruitière ; plus de 2 000 000 ha de mise en défens, plus de 14 000 km de pistes (agricoles et rurales), plus de 1 500 unités de mobilisation de ressources en eau, plus de 1 000 000 m3 de correction torrentielle, etc. Le Barrage vert s’étend sur 3 millions d’hectares, produit de sa largeur théorique moyenne de 20 kilomètres et de sa longueur, calée entre les extrémités frontalières, de 1 500 km. Cette délimitation a englobé un ensemble de 13 wilayas et 165 communes. Les wilayas touchées par le Barrage vert sont au nombre de 10. Il s’agit, d’est en ouest, de Tébessa, Khenchela, Batna, M’sila, Bouira, Médéa, Djelfa, Laghouat, El-Bayadh et Naâma. Y. D. Plaidoyer pour un récit oxygéné de notre Histoire Contribution Le Soir d’Algérie L’ Histoire, on le sait, est un produit explosif à manier avec précaution. La raison en est simple, elle est un champ de bataille miné où les acteurs qui s’affrontent veulent imposer leur vision du monde pour consolider leur présent et se prémunir des surprises du futur (renouvellement social des élites comme garantie). Heureusement, l’Histoire n’est pas seulement le passé, elle dit des choses sur notre présent qu’elle ne cesse d’influencer. Certains veulent nous faire croire que l’Histoire est un éternel recommencement(*). L’immuabilité des choses arrange bien les affaires des adeptes de cette théorie et satisfait leur imaginaire peu exigeant. Pour eux, l’Histoire est en quelque L’absence ou la timidité de ces interrogations, outre le silence imposé à la parole, s’explique aussi par l’armature squelettique du récit national de notre histoire à la fois cadenassé et disputé par certaines idéologies. D’aucuns affirment que l’histoire serait l’apanage des seuls historiens qui seraient en quelque sorte les seuls «écrivants» d’un récit national. Que non ! Le récit national ne doit pas être confisqué par les historiens. Ces derniers sont «prisonniers» en principe des faits et archives qu’ils exploitent selon des méthodes d’analyse propres à leur discipline. Je dis en principe, ne soyons pas naïf, l’historien n’échappe pas à ce serpent à 7 têtes qu’on nomme idéologie. Nous sommes bien placés, nous Algériens, sorte un cortège d’évènements, de dates, de héros qui se suivent à la queue leu leu au fur et à mesure que le temps s’écoule. En revanche les contradicteurs de cette école regardent ce temps qui passe comme le fleuve d’Héraclite qui nous apprend que c’est bien de l’eau qui coule dans le lit d’un fleuve mais ce n’est jamais la même eau. J’ose cette petite introduction «philosophique» pour signaler deux écoles qui ont un rapport particulier avec l’histoire. Celle qui s’appuie sur la philosophie en se coltinant avec la rudesse et la complexité de l’Histoire. Et celle qui se perd dans les méandres des constructions idéologiques. L’opposition entre ces deux conceptions n’est pas une coquetterie intellectuelle. Elle est cruciale car sur le plan théorique, chacune de ces écoles a la prétention de saisir l’Histoire pour être au plus près de la vérité historique. Sur le plan politique, chaque école utilise sa «vérité» pour légitimer un pouvoir en place mais aussi pour alimenter un imaginaire social. Le cas de notre pays est intéressant quant aux luttes sourdes qui se déroulent encore pour imposer une certaine histoire. En dépit de la «séquestration» de beaucoup d’archives, du manque de rigueur ou du trop-plein de subjectivité des acteurs d’une séquence de l’Histoire, nous arrivons à cerner les grands traits des chemins sinueux empruntés par le mouvement national et les déchirures de la guerre de Libération. Cependant, beaucoup de questions restent taboues. Quand certains auteurs osent affronter ces tabous, ils rencontrent sur leur chemin une étrange coalition regroupant les pouvoirs successifs et les futurs prétendants au pouvoir. Ces acteurs, au lieu de s’interroger sur tous les tenants et les aboutissants de la guerre de Libération se contentent de faire flotter leurs réflexions sur l’écume des vagues au lieu d’aller voir ce qui se passe dans les profondeurs de l’océan nommé histoire et société algérienne. Pour toutes ces raisons, certains ne comprennent pas, d’autres ne savent pas pourquoi le sacrifice des Algériens n’a pas donné tous les fruits escomptés. A l’indépendance, le pays a frisé la guerre civile et hérité d’un pouvoir militaire. Autre question lancinante et «mystérieuse», pourquoi un pays indépendant issu d’une guerre de libération, après avoir échappé à la «congolisation» en 1962, a été soumis, 30 ans après, à une atroce période de terreur intégriste ? Les explications psychologisantes ou moralisantes et autres théories de la guerre des clans ne peuvent satisfaire un esprit qui connaît l’alchimie de Dame Histoire faite de ruses, de servitudes et de noblesse. pour savoir que des historiens ou des philosophes de l’autre côté de la Méditerranée écrivent ou ont écrit sans rougir sur les bienfaits de la colonisation laquelle aurait sorti l’Algérie de l’enfer de la misère et des affres de la maladie. Un «philosophe» comme Michel Onfray, au détour d’une phrase sur Albert Camus, écrit noir sur blanc que l’armée française a eu recours à la répression et à la torture pour répondre à la terreur du FLN. Ce genre d’historiens ou de philosophes sont des serviteurs des «vainqueurs» qui écrivent l’Histoire pour masquer leurs turpitudes et traîner dans la boue leurs adversaires. Ce genre d’intellectuels partent d’un fait historique donné, le passent à la moulinette de leur idéologie pour mieux ensevelir ses dimensions politique et historique. C’est pourquoi un récit national a besoin d’autres renforts autres que les historiens. Sa construction est un dur et long labeur. Pour cette noble mission, il fait appel à tous ceux dont la création a une relation avec la représentation artistique ou intellectuelle de l’Histoire. Cette «armée» est «naturellement» constituée de romanciers, poètes, philosophes, peintres, musiciens, cinéastes dont les œuvres finissent par entrer dans le cercle magique du récit national. Pourquoi ce privilège ? Parce que la création artistique/intellectuelle a pour témoin le temps, le seul juge qui peut la hisser sur un piédestal. Quant au rejet des «mauvaises œuvres» dans les oubliettes, le temps laisse ce cruel travail au silence de la société qui se détourne d’elles. Le passeport pour une œuvre d’art méritant une place dans un tel récit n’est autre que le regard de l’artiste qui permet, à nos yeux, de caresser le noyau dur d’une épopée historique en choyant notre esprit des plaisirs de la connaissance et de la sensualité de la beauté… … Ainsi un récit national se doit d’être à la hauteur de l’épopée d’un peuple. Dans Guerre et Paix, Tolstoï chante le patriotisme du peuple russe qui a fini par faire courber l’échine à Napoléon. Chez nous un slogan a couvert en 1962 les murs dans tout le pays : «Un seul héros, le peuple !» Ce slogan ne nie nullement les grandes figures de la Révolution, les Ben Boulaïd, Abane Ramdane, Zighoud Youcef, Ben M’hidi. Il rappelait seulement aux individus ou aux tendances politiques qui se disputaient le pouvoir en 1962 que leur rôle et éventuellement leur bravoure ne suffisent pas à détrôner le peuple de son statut d’acteur premier de la guerre de Libération. «Un seul héros le peuple» a été symbolisé dans la Bataille d’Alger où le peuple algérien des plus jeunes hommes aux plus âgés, Autre question lancinante et «mystérieuse», pourquoi un pays indépendant issu d’une guerre de libération, après avoir échappé à la «congolisation» en 1962, a été soumis, 30 ans après, à une atroce période de terreur intégriste ? * Pour les philosophes sérieux, la théorie de l’histoire comme éternel recommencement n’est pas sérieuse. L’histoire, quand elle se répète, elle vire à la farce (Karl Marx). La farce, que ce soit en cuisine ou au théâtre, c’est insultant pour Dame Histoire. Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAge femmes et hommes (petit Omar, Ali la Pointe, les combattantes transportant ou posant des bombes, etc.) ont fait l’histoire fi el aâssima (dans la capitale). C’est quoi au juste un récit national de l’Histoire ? Il met en scène des événements, des dates, des personnages qui constituent à la fois le socle et l’humus sur lesquels vont fleurir des légendes qui parfument l’histoire d’un pays, fortifient l’âme d’un peuple en racontant sa résistance et son apport à l’humanité. Les légendes et les mythes peuplent l’histoire du monde. Alexandre le Grand, César et Cléopâtre, Hannibal, les Mille et Une Nuits, Shakespeare, Cervantès, Tolstoï, la Bible, le Coran, 1492 (découverte de l’Amérique et chute de Grenade), 1789 (révolution française), 1917 (révolution russe), etc. Ces noms et ces dates ne sont pas de simples repères du passé. Bien au contraire, ils offrent aux hommes une idée du parcours franchi par l’humanité et ces parcours sont autant de conquêtes dans tous les domaines. Un récit n’est pas là pour uniquement être dans des livres ou dans des musées pour satisfaire la curiosité des touristes. Il habite et hante en permanence l’imaginaire d’un peuple, il rôde sans bruit dans la vie d’une société, il est en quelque sorte un arsenal où le peuple vient puiser dans l’intelligence de son histoire des armes pour affronter les obstacles de son présent. Les exemples dans le monde ne manquent pas de ces hommes politiques qui ont ignoré un des piliers du récit national de leur pays. Ils ont dû soit reculer d’une façon penaude soit carrément être balayés de la scène politique pour leur arrogance têtue. Le récit national s’impose même aux politiques les plus retors car il chante ce qu’un peuple a de plus précieux, ses épopées et ses tragédies. Il arrive qu’une seule œuvre soit l’étoile qui brille le plus au milieu d’un riche récit national. Guerre et Paix de Tolstoï, déjà cité, La liberté guidant le peuple de Delacroix, Guernica de Picasso. Les Américains ont leurs films du fameux Far West qui disent tant de choses sur leur jeune histoire (conquête et massacres). Les Japonais ont leurs samouraïs admirablement mis en scène par un géant du cinéma mondial, Akira Kurosawa. Chez nous, outre la Bataille d’Alger déjà cité, on a Nedjma de 7 Par Ali Akika, cinéaste peuple sont colportées soit par un «récit national» soit par un «roman national». Derrière cette sémantique(***) se cachent les fureurs de l’histoire avec ses tragédies et les espérances des Hommes. Il y a ceux qui mettent sur un piédestal le rôle de certains personnages historiques et se focalisent sur les racines de l’ancêtre-arbre d’un pays. Ils font peu de cas des branches éclatantes de couleurs des nouveaux arbres qui ont poussé autour de l’arbreancêtre. Cette vision de l’histoire a opté pour la notion de roman national. La deuxième école a choisi le récit national pour mieux rendre compte de la complexité de la notion même d’Histoire. Cette vision se force de saisir le rapport entre le rôle des acteurs et les évènements historiques. Elle s’efforce de démontrer que les rapports entre les différentes époques (guerre et paix, et révolution et contre-révolution) ne sont pas étrangers aux ruptures dans le politique, les mœurs et la morale des sociétés, etc. Y a-t-il chez nous une relation entre nos problèmes d’aujourd’hui et l’absence d’un récit national bercé par une poétique de l’Histoire ? Quelle place occupe la colonisation où tous les Algériens étaient en résidence surveillée ? Quelle était le moteur de la guerre de Libération quand le peuple avait montré son unité et lutté pour la défense de l’intégrité du pays face au colonisateur ? L’épopée de la guerre de Libération ne doit pas masquer les tragédies qui ont traversé cette période. C’est à ce prix que nous rendrons un hommage éternel à ceux qui ont libéré le pays et les valeurs qui ont fait que le peuple n’a jamais douté de sa place dans l’histoire que le colonisateur lui refusait. Un récit national librement construit éviterait au bateau Algérie de naviguer dans des eaux boueuses de l’ignorance et de la hogra. Un récit national empêcherait les manipulateurs de sortir leurs inepties sur le passé de l’Algérie et de déblatérer sur son présent. Le récit national avec la puissance évocatrice de ses épopées est une sorte d’oxygène qui fait frontière avec la pollution idéologique aussi bien endogène qu’exogène. Un récit national aurait économisé des querelles byzantines et infantilisantes sur Pourquoi sont-ce les œuvres d’écrivains et des artistes en général qui constituent les éléments les plus riches et les plus séduisants dans le corpus d’un récit national ? Parce que les œuvres d’art, par le plaisir qu’elles procurent, bercent nos imaginaires individuel et collectif. Kateb Yacine(**) où l’aventure pour un amour impossible d’une femme se déroule durant la longue marche d’un peuple pour retrouver l’amour chéri de la liberté. Si le pays se donnait les moyens de transposer ce roman au cinéma pour favoriser la diffusion d’une œuvre dense et complexe, ça réduirait les funestes effets de la bigoterie et gonflerait de fierté les jeunes pour leurs ascendants. Pourquoi sont-ce les œuvres d’écrivains et des artistes en général qui constituent les éléments les plus riches et les plus séduisants dans le corpus d’un récit national ? Parce que les œuvres d’art, par le plaisir qu’elles procurent, bercent nos imaginaires individuel et collectif. Parce que l’art, outre qu’il est censé traiter avec respect les faits historiques, «n’aime» pas cohabiter avec une idéologie qui tord le cou aux faits. L’art par la puissance de son expression traque tout à la fois le mensonge et donne à voir une époque avec ses tragédies, sa spiritualité et ses ténèbres. Les épopées qui peuplent l’imaginaire d’un ** Des personnages comme Apulée, saint Augustin, Jugurtha sont des monuments de l’histoire politique, littéraire et philosophique qui témoignent que les racines de l’Algérie se perdent dans la nuit des temps. cette «identité» que l’on va dénicher ailleurs par aliénation au sens philosophique du terme. S’adonner à un mimétisme enfantin ou faire reposer une identité sur un seul paramètre quelle que soit sont importance est toujours réducteur. La seule chose belle et importante est celle de ce fameux fleuve de l’Histoire qui fait nager dans la même eau d’un même territoire des hommes et des femmes qui s’aiment pour peupler, vivre et défendre leur existence sur leur terre natale. Quand un récit national finit par s’élaborer, son message subliminal est le suivant : une société capable de sauter par-dessus ses tabous peut regarder sans peur ni honte son passé et affronter paisiblement les angoisses engendrées par les inconnues de l’avenir. A l’heure de l’invasion des images, l’art cinématographique par sa capacité à dessiner notre propre image avec nos propres visages et notre propre espace peut nous aider à combler le retard de l’hibernation coloniale. A. A. *** Cette sémantique traduit une frontière idéologique. La notion de roman national a la préférence des hommes de droite alors que le récit national «recrute» ses partisans chez les progressistes. 8 La population rend un grand hommage au président du HCI Régions Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE AÏN-SEFRA Le défunt était l’un des grands «avocats» d’Isabelle Eberhardt. Rappelons qu’il a tenu une conférence sur l’islamisation d’Isabelle Eberhardt, il y a 12 années (octobre 2004) à AïnSéfra. Nous avons jugé utile de reprendre quelques déclarations de cette conférence-débat. Le président du HCI ,a en effet, cassé un tabou : Isabelle n’a jamais été une espionne. II aurait même souhaité la création de la fondation Isabelle Eberhardt. C’est donc sous le thème : l'islamisation d'Isabelle Eberhardt, que le Cheikh a levé toute équivoque sur le doute de son islamisation et sur l’espionnage : «Isabelle est une musulmane et n'a jamais été une espionne». Dans sa longue intervention qui a duré plus de trois heures, le président du HCI dira que cette «grande aventurière journaliste et romancière, mérite aujourd'hui tout l'honneur et le respect, comme elle mérite une baptisation en son nom d’un grand édifi- ce culturel». «Espionne pour qui ?» s'était-il interrogé «pour les Algériens ou pour le colonialisme ? Ceux qui la traitent d'es- hospitaliers dont un pour les malades dialysés avec un taux d’occupation de 52,14%. Pour une ville dont la population dépasse les 140 000 habitants, il faut le dire la demande en matière de soins est supérieure aux capacités humaines et financières de cette structure hospitalière. Pas moins de 3 701 journées d’hospitalisation ont été dénombrées du 1er janvier de cette année au 31 mars, avec admission de 769 malades, et 3 117 consultations spécialisées. Le nombre des interventions chirurgicales durant cette période est de 277, les accouchements sont de l’ordre de 361, soit une moyenne de 4 accouchements par jour. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré la prise en charge adéquate au niveau de cette structure hospitalière avec le manque de moyens humains et financiers, l’autre écueil auxquel sont confrontés les patients est le manque flagrant des médecins spécialistes en gynécologie obstétrique et traumatologie. Barour Yacine Une bonne prise en charge des patients SANTÉ À SOUK AHRAS Certes, l’Etat a entrepris depuis plusieurs années des réformes hospitalières dans le but de moderniser et humaniser les structures de santé pour une meilleure prise en charge des malades tant sur le plan de l’accueil que sur le plan des soins. Au demeurant il y a du pain sur la planche, certes, il y a une amélioration mais dans le domaine des ressources humaines pour élaborer une stratégie à la hauteur des aspirations des citoyens en matière de capacités d’accueil et au manque de médecins spécialistes, en sus de la parcimonie financière, il faut le dire, la louche est encore loin de la bouche. L’exemple le plus illustratif est l’établissement public hospitalier Houari-Boumediène de la daïra de Sedrata, cet hôpital est doté d’une capacité d’accueil de 238 lits techniques répartis sur 11 services La campagne de désinfection en période larvaire retardée RELIZANE Alors que dans un passé récent, les services d’hygiène de la commune de Relizane se contentaient de campagnes de démoustication au cheflieu de l’APC, cette année l’absence de ladite campagne se fait déjà sentir cruellement et partout. La saison estivale n’a pas encore débuté que la prolifération des moustiques et même de certains reptiles inquiète les habitants. L’insalubrité de l’environnement due aux déchets ménagers éparpillés un peu partout, les eaux usées dégagées à ciel ouvert, comme c’est le cas aux villages de Rehaïlia et Mhafid, sont autant de facteurs immédiats qui favorisent la propagation de moustiques. Toutefois, il faut dire que «s’il y a des eaux usées dégagées en plein air, c’est parce qu’il y a absence de réseaux d’assainissement, si nos déchets et autres détritus jonchent nos rues, c’est à cause de la mauvaise, voire de l’absence de gestion de ces déchets par les services de l’APC, mais l’absence de campagnes de désinfection en période larvaire en est le comble», estiment les habitants. Par ailleurs, au moment où «les odeurs nauséabondes nous étouffent à cause des eaux usées que charrie l’oued traversant notre village, le foisonnement de moustiques de tout genre et autres vermines et reptiles n’est qu’une conséquence directe de ce milieu insalubre», nous dira un habitant de Rehaïlia. Un village dont les habitants souffrent depuis des années de la pollution de l’oued longeant leur localité. «Ces insectes… c’est l’enfer», résume un autre habitant dudit village. Ainsi, outre le dérangement causé par ces insectes, le risque de maladies contagieuses plane sérieusement sur la santé des habitants, notamment les enfants et les vieux. C’est cette situation de malaise pendant cette saison, dont le mercure s’annonce déjà chaud, que devront endurer une fois de plus ces villageois. A. Rahmane Photos : DR Les Séfraouis viennent de rendre un grand hommage au président du HCI (Haut Conseil islamique), Dr Cheikh Bouamrane, rappelé à Dieu, jeudi dernier, à l’âge de 92 ans. Une reconnaissance, une gratitude et un grand respect à cette grande personnalité qui mérite tout l’honneur d’un seigneur. pionne, qu'ils nous ramènent la preuve. Isabelle ne racontait de l'Algérie rien de ce qui aurait pu plaire. Elle aurait pu rester vivre en Europe, mais le destin l'a voulu autrement, elle a embrassé l'islam, vivre avec les Algériens et mourir musulmane était sa devise. Voilà que Dieu a exhorté son souhait pour mourir sous les décombres de Oued Séfra, et être enterrée au cimetière musulman de Sidi-Boudjemaâ de AïnSéfra», avait-il déclaré. Le Président du HCI avait déclaré devant l'assistance que la machine était mise en œuvre : «Déjà, je viens d'apprendre que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur M. Zerhouni est très content de cette conférence qui se tient sur Isabelle ici à AïnSéfra. Donc, il est temps de penser dès à présent à la création de la fondation Isabelle Eberhardt», aurait souhaité Bouamrane à l’époque. A tout seigneur, tout honneur. Que Dieu le garde en Son Vaste Paradis. Voilà donc une reconnaissance des Séfraouis envers ceux qui les aiment. B. Henine À CAUSE DE LA GRÊLE ET DU VENT DE SABLE Des pertes énormes chez les agriculteurs de la zone sud de Khenchela Des toits complètement saccagés, des dizaines de serres de légumes détruites et des maisons endommagées, tel est le bilan enregisté après plusieurs jours de terreur et de panique vécus par les fellahs et leurs familles dans la zone sud suite à une grande masse de grêle et une vague de vent de sable qui ont transformé cette zone en une région sinistrée et toute nue. Selon une source crédible, les habitants de cette partie de la wilaya ont préféré quitter les lieux ou se réfugier chez des voisins afin de préserver leur vie et sauver leurs enfants. Ces pertes sont estimées à des milliards de centimes, surtout que c’est l'une des régions qui alimentent la wilaya et des wilayas limitrophes en fruits et légumes. De ce fait, les agriculteurs attendent la réaction des autorités compétentes de la wilaya pour leur venir en aide et surmonter cette situation très difficile. Benzaïm A. Faits divers Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGe Saisie de 178 kg de kif traité durant les 4 premiers mois de l’année 2016 MOSTAGANEM Depuis jeudi dernier et durant trois jours, des portes ouvertes sont organisées par la Gendarmerie nationale à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki. L’objectif de ce rendez-vous est d’informer les citoyens des missions de la GN en matière de protection des biens, de sécurité routière et de politique judiciaire. Cette manifestation a permis au public de prendre connaissance de la mission qui incombe à ce secteur vital qui est en perpétuel développement et de modernisation technologique. Le commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de wilaya, le colonel Amardjia, a lors de son intervention mis en avant les diverses activités de ce corps de sécurité dans la lutte contre la criminalité sous tous ses aspects. Ainsi, les statistiques des quatre premiers mois de l’année en cours ont démontré que les services de gendarmerie ont saisi 176 kg de kif traité rejetés par la mer tout au long du littoral mostaganémois et deux autres kg au cours d’une seule opération. Le bilan de la sécurité routière fait ressortir 38 accidents de la circulation, causant 16 morts et 92 blessés à différents degrés de gravité. Concernant le vol de véhicules, 10 affaires sont enregistrées avec 10 voitures volées tandis que 2 ont été récupérées et l’arrestation de 3 malfaiteurs, tous écroués. Le premier jour de ces portes ouvertes a été mar- qué aussi par une exposition sur différents stands où sont présentés l’ensemble des activités de ce corps de sécurité. D’autre part, il y a eu des exhibitions sportives avec une équipe de l’USI (Unité de sécurité d’intervention) qui a réalisé des combats avec, en outre, une démonstration d’une brigade cynophile qui a réalisé des exercices émerveillant le public en matière de discipline, de chiens bien dressés et en matière de lutte contre l’attaque des malfaiteurs. A. B. près de 46 quintaux de kif traité ; comme il a été présenté des statistiques sur les accidents de la circulation, les vols de cheptel et autres…. Notons également que plusieurs partenaires de la gendar- merie ont été honorés pour leurs contributions avec ce corps dans tous les domaines, et ce, en présence des autorités civiles et militaires, principalement, le général de la 36e BIM et le wali de Naâma. B. Henine Près de 46 quintaux de kif saisis en 4 mois NAÂMA Le groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Naâma a ouvert ses portes au public. Dans son allocution d’ouverture, le colonel Belkacem Ferhat a fait état des efforts déployés par les différentes brigades opérant à travers le territoire de la wilaya, qui veillent à la sécurité des frontières, des biens et des personnes. En effet, trois jours durant, à la maison de la culture AhmedChami, le public a eu à s’enquérir à travers les expositions et les démonstrations du rôle de ce corps constitué. L’occasion était de présenter un bilan au 30 avril 2016 sur les différentes activités des brigades, notamment il y fait état de plusieurs tentatives de contrebande déjouées grâce à la vigilance des différentes unités et brigades de la Gendarmerie nationale qui lut- tent davantage avec tous les moyens contre ce phénomène. L'on note plusieurs démantèlements de réseaux de trafiquants de drogue avec une saisie de Un quinquagénaire retrouvé mort à Hammam Debagh GUELMA Mercredi dernier vers 16h45, un homme âgé de 58 ans a été découvert en état de mort apparente, à la cité Bourouh-Mohamed dans le chef-lieu de commune de Hammam Debagh, à une quinzaine de kilomètres de Guelma. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité. L'alerte a été donnée auprès de l'unité secondaire de la Protection civile de cette localité. Le corps du défunt a été transporté par les secouristes à la La paisible localité de Belouladi secouée par un meurtre Dans la soirée de mercredi dernier, la paisible localité de Belouladi, située à quelques encablures du chef-lieu de SidiBel-Abbès, a été secouée par le meurtre d’un jeune homme de 32 ans, agent de sécurité d’une structure sanitaire. Selon les informations recueillies, c’est une querelle de voisinage qui s’est soldée par la mort du jeune homme ayant reçu des coups assénés à l’aide d’une arme blanche par son assaillant. La victime évacuée vers les UMC du CHU de Sidi-Bel-Abbès a rendu l’âme dès son admission au service. L’auteur présumé de l’homicide a été arrêté. A. M. polyclinique de Hammam Debagh (EPSP de OuedZenati). La mort a été constatée par le médecin de garde de cette structure de santé. Les circonstances du décès ne sont pas établies pour l'instant. L'hypothèse d'une crise cardiaque semble, toutefois, être privilégiée. Une autopsie doit être pratiquée par un médecin légiste, a révélé une source hospitalière. Noureddine Guergour SIDI-BEL-ABBÈS RAS-EL-MA 12 kg de kif traité saisis et 4 personnes arrêtées Dans la journée de mercredi dernier, la police de Ras-El-Ma dans le sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès a, à l’issue d’exploitation d’informations recueillies, réussi à arrêter quatre personnes accusées de s’adonner au trafic de stupéfiants. La police a d’abord ciblé le domicile d’un des suspects signalés où lors d’une perquisition de son domicile, elle a découvert 12 kilogrammes de kif traité sous forme de plaquettes. Conduit au poste de police, ce dernier, lors de son interrogatoire, a dénoncé trois autres personnes qui ont été arrêtées à leur tour. Les quatre accusés devront être déférés incessamment devant le procureur de la République de Telagh. A. M. NUIT MOUVEMENTÉE AU FAUBOURG GAMBETTA 9 arrestations et 25 armes blanches et des antennes de paraboles saisies Dans la nuit de mercredi à jeudi, le faubourg Gambetta, actuellement appelé Larbi-Ben M’hidi de la ville de Sidi-Bel- 9 AÏN-TÉMOUCHENT Mort tragique d'un nonagénaire dans une douche Les éléments de la Protection civile de la wilaya de Aïn-Témouchent sont intervenus en fin de semaine pour évacuer une personne décédée dans une douche publique sise rue Maghni-Sandid-Fatima au cheflieu de wilaya, à 20 heures. Le malheureux était âgé de 90 ans et résidait à Aïn-Témouchent. Les éléments de la Protection civile ont déposé le corps à la morgue de l'hôpital Ahmed-Medeghri de AïnTémouchent, la cause du décès reste inconnue, les services de sécurité territorialement compétents ont ouvert une enquête d'usage. Découverte du corps d'un jeune homme Les mêmes services de la Protection civile, après avoir été informés par la Gendarmerie nationale de l'existence d'un corps au niveau de la RN96 à la sortie de la ville de AïnTémouchent en direction de la commune d'Aghlal, se sont rendus au lieu-dit pour découvrir le corps d'une personne dont la tête était fracassée. La victime de sexe masculin, était âgée de 29 ans et est originaire d'Aoubellil. Le corps a été transporté à la morgue de l'hôpital AhmedMedeghri de Aïn-Témouchent. L'enquête des services de la Gendarmerie nationale devra élucider les causes de la mort de cette personne. S. B. Abbès, a vécu une nuit mouvementée ponctuée par les sirènes de la police et de courses-poursuites après des malfaiteurs qui sévissaient à travers plusieurs quartiers. Cette course-poursuite s’est soldée par l’arrestation de neuf personnes âgées de 25 à 28 ans qui ont tenté de se réfugier un peu partout dans le faubourg Gambetta où elles résident. La police qui a utilisé beaucoup de moyens pour neutraliser cette bande de malfaiteurs a, outre les arrestations, saisi 25 armes blanches dont des épées, des assiettes paraboliques qui servaient d’écus pour se protéger. Les neuf personnes arrêtées devront être déférées dans la journée du vendredi 19 mai devant le procureur de la République de Sidi-Bel-Abbès. A. M. Culture LE COUP DE BILL’ART DU SOIR L’intellectuel organique Par Kader Bakou Les écrits d’Antonio Gramsci sur la défintion et le rôle de l’intellecteul méritent une (re) lecture. Selon l’écrivain et théoricien politique italien, l’organisation de la culture est «organiquement» liée au pouvoir dominant. Ainsi, ce qui définit les intellectuels, ce n’est pas tant le travail qu’ils font que le rôle qu’ils jouent au sein de la société. Ainsi, cette fonction est plus ou moins consciemment, une fonction de «direction» technique et politique exercée par un groupe (le groupe dominant ou un autre qui tend vers une position dominante). Gramsci qui estime que tous les hommes sont des intellectuels, critique et rejette la distinction traditionnelle entre «travail manuel» et «travail intellectuel». Il considére, en outre, que cette critique est une des démarches les plus importantes en direction d’une nouvelle théorie de l’éducation. Selon Gramsci, cette distinction est idéologique dans la mesure où elle détourne l’attention des fonctions réelles présentes dans la vie sociale et le monde du travail, pour l’orienter vers ce qui n’est que «détail technique». «Dans n’importe quel travail physique, même le plus mécanique et le plus dégradé, il existe un minimum d’activité intellectuelle [...]. C’est pourquoi, pourrait-on dire, tous les hommes sont des intellectuels, mais tous les hommes ne remplissent pas dans la société la fonction d’intellectuel. [...]. Il n’existe pas d’activité humaine dont on puisse exclure tout à fait l’intervention intellectuelle, il n’est pas possible de séparer l’homo faber de l’homo sapiens», écrit-il. Ainsi tous les hommes sont des intellectuels, mais n’ont pas tous le rôle ou la fonction sociale d'intellectuels. Selon le membre fondateur du Parti communiste italien, les intellectuels modernes ne doivent pas se contenter de produire des discours, mais doivent s’impliquer dans l'organisation des pratiques sociales. Ainsi les intellectuels engagés aux côtés de la classe ouvrière joueraient un rôle majeur en produisant des évidences qui détruiraient le sens commun produit par la bourgeoisie. Antonio Gramsci établissait donc une distinction entre une «intelligentsia traditionnelle» qui se pense (à tort) comme une classe distincte de la société, et les groupes d'intellectuels que chaque classe génère «organiquement». Ces intellectuels organiques ne décrivent pas simplement la vie sociale en fonction de règles scientifiques, mais expriment plutôt les expériences et les sentiments que les masses ne pourraient pas exprimer . L'intellectuel organique comprendrait ainsi par la théorie mais sentirait aussi par l'expérience la vie du peuple. K. B. [email protected] K EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES «CONSTANTINE, REGARDS CROISÉS, PATRIMOINE ET CULTURE» Escale algéroise L’exposition itinéitinérante de photographotographies «Constantine, regards croisés, patrimoine et cultuculture» fait une escale à Alger. Le vernissage de cette très intéresintéressante expo, qui entre dans le cadre du 17 e Festival culturel européen en Algérie, a eu lieu mercredi au Bastion 23, en préprésence de M. Johannes Hahn, commissaire euro péen pour le voisinavoisinage et les négocia tions d ’élargisse ment. L’exposition réunit environ 70 œuvres, en couleur ou en noir et blanc, réalisées par une vingtaine de photographes algériens et européens dont Jean-Christophe Ballot (France), Gastão de Brito de Silva (Portugal), Ákos Major (Hongrie), Frédéric Materne (Belgique) et les Algériens Louiza Sid Ammi, Yassin Belahsene, Sarah Bellache et Labib Benslama. Les (belles) photographies de cette exposition sont le fruit de la 2e édition de la résidence euro-algérienne des photographes, sous le thème «Constantine, regards croi- sés, Patrimoine et culture», qui a eu lieu du 21 au 24 novembre 2014 dans la ville de Constantine, sous la direction artistique du célèbre photographe espagnol Juan Angel De Corral. Cette résidence de création, pour rappel, a été organisée par la Délégation de l'Union européenne en Algérie, en coordination avec les services culturels des Etats membres de l'Union européenne et le «Programme de protection et de valorisation du patrimoine culturel algérien», en collaboration avec le ministère de la Culture algérien. L’initiative a pour objectif la valorisation et la promotion du patrimoine de Constantine à travers la photographie. «Cette exposition aspire à rapprocher l’Europe de l’Al- Kader Attia et Dalila Dalleas-Bouzar e à la 12 biennale «Dak'Art 2016» LIBrAIrIe «TouT Pour L’ALGérIe» (4, rue du 1er -Novembre, cité 66 logements, Zéralda, Alger) : samedi 14 mai à 14h : rencontre avec Nadjib Stambouli autour de son livre Ma piste aux étoiles (éditions Casbah). LIBrAIrIe GéNérALe D’eL-BIAr (4, PLACe KeNNeDy, ALGer) Samedi 14 mai à 14h30 : Youcef Tounsi signera son roman Face au silence des eaux, paru aux éditions Apic. GALerIe D’ArT ASSeLAh-hoCINe (rue hoCINe-ASSeLAh, ALGer- CeNTre) Jusqu’au 30 mai : Exposition collective de 10 [email protected] ART CONTEMPORAIN ader Attia et Dalila Dalleas- Bouzar prennent part aux côtés de 66 artistes issus de 24 pays, à la 12e Biennale de Dakar de l'art contemporain africain, «Dak'Art 2016», qui se poursuit jusqu'au 2 juin, annonce-t-on sur le site internet de la biennale. Programmés dans la section «Exposition internationale» sous le thème «Réenchantements», les deux plasticiens participent à la biennale parmi les artistes venus de plusieurs pays d'Afrique. Mondialement connu, Kader Attia est présent à cette biennale avec «Les rhizomes infinis de la révolution», une installation composée d'arbres en tiges de fer à béton piquées de frondes, «une métaphore sur la nature humaine et les révolutions qui commencent parfois par de simples Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGe Photo : DR Le Soir d’Algérie jets de pierres». L'artiste, né à Paris en 1970, est installé à Berlin où il pratique également la photographie d'art. Il participe régulièrement aux manifestations internationales dédiées à l'art contemporain où il a été plusieurs fois distingué, entre autres, du «Berlin Art Prize Jubilee Foundation 1848/1948», décerné en 2014 par l'Académie des arts à Berlin, et du Prix «Marcel Duchamp» de l'art contemporain obtenu en France en 2005. De son côté, Dalila Dalleas-Bouzar présente une collection de portraits intitulée «Série Princesse», où des princesses expriment, sous des traits différents, leurs rêves. Née à Oran en 1974, Dalila Dalleas-Bouzar, dont les œuvres s'inscrivent dans l'art abstrait et l'expressionnisme, exerce également sa passion à Berlin et a peinture par les artistes de l’atelier Mira Naporowska. Vernissage le samedi 14 mai à partir de 15h. CAfé LITTérAIre De ChLef Samedi 14 mai à 14h : le Dr Mohamed Magani animera le café littéraire de Chlef au cinéma El-Djamal. CAfé LITTérAIre De BéJAïA Samedi 14 mai à 14h : Au Théâtre régional de Béjaïa, rencontre autour de l'ouvrage collectif Femmes ici ou ailleurs, en présence d'auteures ayant contribué à cet ouvrage. BASTIoN 23 (BD AMArA-rAChID, BAB-eL-oueD, ALGer) Jusqu’au 21 mai : Exposition de photographies «Constantine, regards croisés, patrimoine et culture», dans le déjà participé à plusieurs expositions en Europe. Placée sous le thème «La cité dans le jour bleu», le «Dak'Art 2016» a choisi pour invités d'honneur de sa 12e édition le Nigeria et le Qatar. Le Grand Prix «Léopold Sédar Senghor» de la biennale a été décerné à l'ouverture de la biennale, le 3 mai, à l'Egyptien Youssef Limoud qui succède à l'Algérien Driss Ouadahi. Fondée en 1992, la Biennale de Dakar de l'art contemporain africain «Dak'Art» est considérée comme le plus important évènement culturel dédié à l'art contemporain en Afrique. Elle se fixe pour objectif de donner de la visibilité aux créations des artistes africains ou d'origine africaine, sur le continent d'abord. cadre du 17e Festival culturel européen en Algérie. ThéâTre réGIoNAL De ANNABA : Samedi 14 mai à 18h : Concert de jazz avec Michaela Rabitsch & Robert Pawlik (Autriche), dans le cadre du 17e Festival culturel européen en Algérie. GALerIe D’ArT SIrIuS (TéLeMLy, ALGer) Du 13 au 31 mai : Exposition «Haïk Vibes. Amour, mystère et féminité», de l’artiste Alexandra Gillet. Vernissage le 13 mai à partir de 16h, en présence de l’artiste. PALAIS De LA CuLTure MoufDIZAKArIA (KouBA, ALGer) Jusqu’au 30 mai : Exposition «Les villes d’Algérie». gérie et à avoir des regards bienveillants et compréhensifs les uns sur les autres et d’acceptation mutuelle et à faire mieux connaître l’Algérie à travers les regards croisés des uns et des autres», soulignent les organisateurs. Un (beau) livre d’art réunit ces photographies sur le patrimoine architectural de l’antique Cirta, ses habitants, ses ponts, ses vieilles ruelles, sa culture et son style musical, le malouf andalou. L’expo «Constanti- ne, regards croisés, patrimoine et culture» a déjà eu lieu dans la ville du Vieux Rocher, dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Cette exposition itinérante se tiendra dans d’autres villes algériennes et européennes. Au Bastion 23 à Alger, elle restera ouverte jusqu’au 11 juin 2016. Kader B. OUM-EL-BOUAGHI Journées culturelles et artistiques «Aïssa-Djermouni» es journées culturelles et artistiques autour de la vie du chantre de la chanson chaouie, Aïssa Djermouni (1885-1946), se sont déroulées durant trois jours consécutifs à Oum-El-Bouaghi. Au milieu d'une foule joyeuse et dansante, les troupes folkloriques et de fantasia venues de toute la région des Aurès, qui se produisaient en ouverture de cette manifestation, ont chanté et enchanté le public présent. Ce festival ambitionne, selon le chef de l’exécutif de cette wilaya, de mettre la lumière sur les différentes facettes du patrimoine artistique d’Oum-El-Bouaghi, et de perpétuer sa diffusion auprès des générations montantes et des visiteurs de la région. Cet évènement qui, a-t-il noté, est financé intégralement par les férus du ténor des Aurès, pour permettre aux festivaliers de mieux connaître son legs, ambitionne d’être officialisé. Les anciens, comme les moins anciens, attestent du parcours artistique riche et intense de cette icône qui a chanté les aspirations et les déboires de tout un peuple et a enregistré de nombreux événements de son époque, ce qui lui vaut un statut particulier. Par ailleurs, et selon les promoteurs de ces journées, cet événement sera également diffusé dans la ville voisine de Aïn-M’lila, en plus d’une journée d’étude qui se tiendra dans la soirée, au théâtre régional de la ville de Aïn-El-Beïda, sur le style de la chanson «Djermounia», dont la notoriété a atteint la rive nord de la Méditerranée. Celui qui s’est opposé à toutes les lois coloniales, en particulier la fiscalité et le service militaire, le chanteur Aïssa Djermouni, de son vrai nom, Merzouk Aïssa Ben Rabah, est né en 1886, dans la localité de Sidi R’ghiss, près d’Oum-El-Bouaghi. L TourNée ArTISTque DeS GrouPeS IMZAD, freeKLANe eT DZAïr Le 15 /5/2016 : Oran – TRO à 18h Le 16 /5/2016 : Aïn-Témouchent — Maison de la culture à 18h30 Le 17 /5/2016 : Sidi Bel-Abbès —Maison de la culture à 19h Le 19 /5/2016 : Alger — Salle Atlas (BabEl-Oued ) à 16h. GALerIe SeeN ArT (156, LoTISSeMeNT eL-BINA, DéLy IBrAhIM, ALGer) Jusqu’au 31 mai : Exposition collective «Regards intemporels» des artistes Mustapha Adane, Souhila Belbahar, Salah Hioun et Rezki Zerarti. GALerIe AïChA-hADDAD (84, rue DIDouChe-MourAD, ALGer) Jusqu’au 17 mai : Exposition de l’artiste Taieb Benabbas Bakhti. MArChé VoLTA (ALGer) Jusqu’au 21 mai : Exposition «Picturié générale 3» avec la participation de 23 artistes dont Fella Tamzali, Maya Bencheikh El-Feggoun, Mourad Krinah, Yasser Ameur, El Panchow et Youcef Krache. MuSée PuBLIC NATIoNAL DeS BeAux-ArTS (eL-hAMMA, ALGer) Jusqu’au 18 mai : Expositiom «La miniature tourmentée» de l’artiste Mustapha Adjaout. S oirmagazine La retraite, le cap difficile à franchir Enquête-Témoignages Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 11 Animé par Naïma Yachir Numéro 255 [email protected] ENTRETIEN Dans un passé plus ou moins récent, la retraite était définie par la notion de liberté et de repos mérité. Aujourd'hui les retraités se trouvent le plus souvent confrontés à une multitude de contraintes, dont celles liées à des difficultés de santé, de pouvoir d'achat ou de solitude. Mohamed Salah Z., sociologue universitaire, nous éclaire sur la question. ............. Lire en page 12 C’EST MA VIE Bakhta ou l’espoir d’une vie meilleure C’est sous sa tente plantée dans cette steppe qui lui a brûlé le visage, que Bakhta heureuse, reçoit ses invitées venues d’ailleurs. Elle est née dans cette immensité désertique et ne l’a jamais quittée. Ce jourlà, la nomade a sorti ces maigres pacotilles. Elle voulait ressembler à ces femmes de la ville. ............. VOYAGE CULINAIRE El batoute, un plat corsé qui nous vient du Sud Nous allons partir dans la ville de Biskra pour y découvrir et partager ensemble une recette très prisée par les gens de la région, surtout en période estivale. Lire en page 13 ATTITUDES M ettre un terme à une longue vie active est souvent saumâtre même pour celui qui est heureux de prendre sa retraite. Il y a 70 ans, le retraité c’était cet homme fatigué qui n’en avait que pour une petite poignée d’années avant que sa santé ne l’abandonne. Le terme «sénior» est tendance ces dernières années, il remplacerait élégamment les personnes du troisième âge. Mais aujourd’hui comment peut-on définir nos seniors écartés du monde du travail ? Témoignages. Ahmed, 60 ans, ancien directeur dans une entreprise étatique Ahmed s’était réjoui d’avoir ficelé son dossier de mise à la retraite, heureux surtout de changer de rythme, du moins c’est ce qu’il croyait. «Je jubilais à l’idée d’être enfin maître de mon temps, de ne plus être soumis au stress, d’abattre 12 heures de travail par jour, de présider parfois trois réunions en une seule journée, de vivre constamment sous tension. Je me sentais enfin libéré ! Aujourd’hui, cela fait deux mois que je suis à la retraite et je m’ennuie déjà. Je me rends compte qu’en fait, au sein de l’entreprise, je menais une vie sociale ritualisée, mais d’une forte intensité, et j’ai basculé dans une vie solitaire. J’ai trois enfants, ils sont tous mariés, c’est en étant plus souvent à la maison, en prenant mes repas chez moi que je me rends compte du vide. Et le pire, c’est que je ne me sens pas du tout épuisé. Je ne ressemble pas du tout à mon père, un ancien fonctionnaire de la mairie, un salarié performant motivé, actif, qui après 40 ans de service était affaibli. Il est devenu un vieux, sage, très détaché et serein. On avait l’impression que toutes ces années de travail où il avait imposait son charisme, où il menait son équipe à la baguette ne sont pour lui que de vagues souve- nirs. Il s’occupait de son jardin, c’était ça son bonheur. Moi, je me sens perdu. Je ne sais plus quoi faire de mes journées. Les réunions me manquent. J’ai comme le sentiment que pendant 35 ans je me droguais au travail, et aujourd’hui je n’arrive pas à décrocher.» Fatiha, 62 ans, ancienne infirmière Calme, posée, Fatiha parle de ses années de travail avec beaucoup de nostalgie. «J’ai choisi ce «JE NE SUIS PLUS DIRECTRICE MAIS JE CONTINUE À ME RENDRE AU TRAVAIL, SANS RIEN FAIRE. JE NE VOYAIS JAMAIS LE TEMPS PASSER, JE POINTAIS À 7H PARCE QUE J’AVAIS UN DOSSIER IMPORTANT À PRÉSENTER AU P-DG, IL M’ARRIVAIT DE TRAVAILLER MÊME LE SAMEDI. AUJOURD’HUI JE ME SENS COMME UNE ÉTRANGÈRE, COMME SI JE N’AVAIS JAMAIS TRAVAILLÉ NI OCCUPÉ UN POSTE DE RESPONSABILITÉ. SE SENTIR INUTILE DU JOUR AU LENDEMAIN, ALORS QUE DURANT DES ANNÉES RIEN NE SE FAISAIT SANS MOI, C’EST AFFLIGEANT.» métier, et j’en rêvais toute petite. Soigner les malades, aider les gens en détresse, c’était comme un sacerdoce pour moi. D’ailleurs je ne me suis jamais mariée. Je me suis donnée corps et âme aux autres et je ne le regrette pas. Quand j’ai quitté l’hôpital pour la retraite, j’ai gardé un souvenir émouvant des malades. J’ai eu droit à une fête qu’ils m’avaient organisée. Ils ont pleuré mon départ. Je crois que c’est la plus grande satis- Par Naïma Yachir [email protected] Le carnet Il ajuste ses lunettes, ouvre son carnet et, à l’aide de son stylo rouge, coche. Il barre la dernière dette. «Ça y est, il vient de me payer le bidon d’huile qu’il a pris le mois dernier», dira Rabah, l’épicier du village situé au pied des falaises du Djurdjura. L’épicerie n’était guère sa vocation. Rabah vivait de l’élevage de ses vaches lâchées en pleine nature. Il escaladait presque au quotidien des montagnes abruptes sur des dénivelés de plus de 1000 m, pour contrôler et compter son troupeau. Fatigué de courir les monts, il a décidé de gérer son petit commerce. faction et le meilleur témoignage de reconnaissance et de gratitude. Cela me suffit amplement. Cela fait deux ans que j’ai pris ma retraite, et c’est incroyable qu’après toutes ces années je n’ai pas senti l’épuisement. D’ailleurs je travaille toujours. Je suis chef de service dans une clinique. Et je suis très heureuse de retrouver mes malades. Je crois que si j’étais restée à la maison ma santé en aurait sérieusement pris un coup. Je pense que les retraités d’aujourd’hui ont changé. Ils ne sont plus assimilés à des vieux séniles Une aubaine pour les habitants d’Aidloul, le quartier de l’extrémité dominante du village. C’est ainsi qu’il a percé les secrets des habitants qui venaient chaque jour s’approvisionner en différentes denrées. Il tenait un carnet pour ceux qui, de revenus plutôt modestes, payaient leurs achats à crédit. Un deal signé de part et d’autre qui, en général, se passait sans problème. Il y avait les pères de famille qui, souvent, peinaient à joindre les deux bouts, mais aussi les ouvriers occasionnels. C’était en général les enfants qu’on envoyait pour 1 kilo de sucre, des œufs ou qui attendent tranquillement la mort. Ce sont des ‘’jeunes’’ retraités qui peuvent encore donner. Et je pense que c’est à eux seuls d’en juger.» Farida, 60 ans, directrice d’une entreprise d’Etat Son visage n’a presque pas de rides. Son élégance est restée intacte, et les années n’ont en rien altéré sa beauté. «Quand je dis mon âge, les gens ne me croient pas. une bouteille de jus de fruits pour les invités surprise. Rabah tirait alors son carnet a ressort et révisait ses comptes. Il s’adressera avec un sourire à cette gamine venue chercher de la farine : «N’oublie pas de rappeler à ton père qu’il a une liste de provisions de la quinzaine passée qu’il n’a pas encore réglée.» Son carnet c’est sa mémoire. Des pages noircies, d’une écriture digne d’un bon élève des années 1950. «Il s’applique même en raturant», dira de lui M’hand. «Je suis obligé de tout noter pour éviter des incidents avec mes clients que je considère comme ma famille. C’est vrai que certains me fatiguent, mais cela fait partie du métier. Mon carnet, j’en prends soin comme ma caisse. Il ne me quitte jamais. Et Dieu seul sait combien j’en ai utilisés. Je ne les jette jamais. Ma femme tenait souvent l’épicerie, mais depuis peu, elle se sent un peu faible, elle se limite Par Naïma Yachir D’ailleurs, cela m’a valu la jalousie de certaines de mes collègues. Quand je me regarde devant une glace, j’ai du mal à croire que je fais partie des personnes du troisième âge, que je n’ai plus rien à donner à mon entreprise. Mais ce qui m’attriste le plus, c’est qu’on n’a pas attendu que je parte pour me remplacer. Je dois quitter dans un mois et demi, et mon successeur est déjà en poste. Je ne suis plus directrice mais je continue à me rendre au travail, sans rien faire. Moi qui ne voyais jamais le temps passer, qui pointais à 7h parce que j’avais un dossier important à présenter au P-DG, il m’arrivait de travailler le samedi pour préparer une réunion au ministère. Je trouve que c’est tout de même indélicat de la part de l’entreprise où j’ai travaillé comme une forcenée, me vouant entièrement à mon travail que j’accomplissais avec abnégation (d’ailleurs je sors avec une hypertension artérielle), de me considérer aujourd’hui comme une étrangère, comme si je n’avais jamais travaillé ni occupé un poste de responsabilité. Le téléphone ne sonne plus, alors qu’il ne s’arrêtait pas, même les jours de repos ou fériés. C’est tout simplement de l’ingratitude. Se sentir inutile du jour au lendemain, alors que durant des années rien ne se faisait sans moi, c’est affligeant. C’est comme un citron qu’on a bien pressé et qu’on jette.» n alors aux travaux ménagers.» Rabah est devenu, par la force des choses, le confident de ses voisins. Il compatit à leurs soucis, et il est une source d’informations intarissable, mais il reste toujours discret. Dans ses moments de détente, il s’assoit à proximité de sa boutique et se joint aux discussions des vieux. C’est la montagne, ses cols, ses crêtes et ses pâturages qui enflamment les palabres. Les débats furent interrompus par une vieille cliente, na Saâdia, 80 ans, qui, accompagnée de ses deux chèvres, porte difficilement le fagot de bois qu’elle porte sur le dos. Elle l’interpelle de loin : - Donne-moi vite un paquet de café et le ballot que j’ai laissé ce matin chez toi. Il lui lancera en riant : - Tu ne me payes pas grippe-sous ? - Marques sur ton carnet et arrête de faire du chichi. n Photos : DR «La retraite marque une rupture dans la vie ; elle constitue souvent un véritable bouleversement» Le Soir d’Algérie S oirmagazine Entretien Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE MOHAMED SALAH Z., SOCIOLOGUE AU SOIRMAGAZINE : 12 «La retraite marque une rupture dans la vie ; elle constitue souvent un véritable bouleversement» Par Noureddine Guergour Dans un pas sé p lu s ou moins récent, la retraite était dominée par la notion de liberté et de repos mérité. Aujourd'hui les retraités se trouven t le plus s ouvent confrontés à une multitu de de contrain tes, don t celles liée à des difficultés de s anté, de p ouvoir d'achat ou de solitude. Mohamed Salah Z., sociologue universitaire, nou s éclaire s ur la ques tion. La notion de retraite a-t-elle aujourd'hui un autre sens pour la société ? Tout à fait, je viens de l'expliquer. Avant, le départ à la retraite était vécu comme un soulagement, un repos définitif. Et la retraite était perçue comme un synonyme de liberté. Cette période était considérée comme une étape de la vie qui permet aux retraités de se racheter vis-à-vis de leur famille en s'occupant d'elle et lui consacrer beaucoup plus de temps, de voyager, de rendre visite à des proches. Pour autant, contrairement à cette idée, la retraite n'est pas faite que de repos et moins encore de loisirs. Les retraités sont aujourd'hui obligés de chercher une activité rémunérée pour aider financièrement les enfants et les petitsenfants. Que signifie la fin de la vie active pour une personne qui a travaillé durant de longues années ? C'est immédiatement l'inquiétude de voir baisser le revenu. A l'entame de la retraite, les gens sont directement convaincus que leur niveau de vie est appelé à se dégrader dans les années à venir. Cette inquiétude va de pair avec une crainte de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Il s'ensuit un sentiment de précarité qui provoque chez le retraité de l'angoisse. Je trouve que cela est dû essentiellement au manque d'engagement collectif des retraités, mais aussi à l'image actuelle du retraité dans l'opinion publique. Les termes ingratitude, inutilité reviennent souvent dans la bouche des retraités même s'ils ont encore à donner, pourquoi ? Le terme ingratitude devient un véritable leitmotiv non seulement dans la bouche des retraités, mais aussi dans celles des actifs. C'est un sentiment qui envahit particulièrement l'esprit des employés de la Fonction publique, qui estiment qu'ils sont sous-payés et privés de privilèges. Et cette idée domine l'esprit des bénéficiaires de la retraite anticipée, qui ont tendance à justifier leur décision par cet argument. Dans certains cas, il s'agit de propos qui sont dépourvus de sincérité. Ils sont entachés d'une forme d'égoïsme. Toutefois, des cas d'ingratitude ont été signalés notamment pour des employés ou des retraités en situations difficiles (soins, hébergement...). Photo : DR Soirmagazine : Le départ en retraite signifie pour beaucoup de jeunes comme un pas vers une vie qui prépare la mort. Qu'en pensez-vous ? Mohamed Salah Z. : Outre les problèmes financiers, les jeunes pensent également qu'à la retraite, ils doivent surmonter ce qu'ils qualifient d'épreuve douloureuse, qui survient dans les premiers mois de la retraite. Bien sûr pour la majorité, ce sont des moments de désespoir. Pour eux un retraité, c'est une personne qui a quitté son poste de travail malgré elle. Un jeune me disait un jour : «Déjà la vie active à Guelma est à peine vivable, pendant les horaires de travail, ça va, après 17h, on passe des moments terribles, vous imaginez un peu à la retraite.» Je dirais que certains de nos jeunes pensent que la retraite c'est la mort à moyenne échéance, ça explique le désespoir ressenti par les retraités. Mais je pense plutôt que pour la majorité elle représente la dernière étape de la vie. vie et dans la majorité des cas, elle constitue un véritable bouleversement, qui nécessite une prise en compte de la part de la société. En plus du problème financier, les retraités vivent généralement un déséquilibre social, il est donc impératif de prendre en charge leurs différentes revendications spécifiques. Beaucoup craignent l’isolement et souhaitent garder un réseau relationnel. Les pouvoirs publics doivent donc s'intéresser à eux et leur proposer une autre vie à travers différentes activités. Bien sûr cela doit se faire en fonction de leurs penchants mais aussi de leur âge. Avant même de quitter son emploi, le futur retraité se sent déjà écarté par ses supérieurs et parfois même ses collègues au sein de son lieu de travail. Comment expliquez-vous ces attitudes ? Il s'agit d'une attitude condamnable qui n'est pas heureusement fréquente. Elle dévoile la personnalité de certains responsables et certains collègues de travail. Et elle apporte d'autres éléments de réponse à votre question précédente, car c'est une attitude qui exprime l'ingratitude de certains. Retraite rime souvent avec vieillesse et pourtant les retraités d'aujourd'hui ont 60 ans et ne se sentent pas aussi vieux (vieilles), et peuvent encore donner. Quelle est votre analyse ? Effectivement, c'est pour cette raison qu'ils veulent continuer, histoire de trouver une autre ressource, surtout s'ils estiment que leur retraite est faible. Et ils disent souvent pour expliquer ce sentiment : «Je ne suis pas trop vieux encore et ma retraite est mince, je dois donc chercher un travail pour pouvoir boucler les fins de mois». Finalement, ils sont nombreux les retraités qui reconnaissent que leur retraite ne correspond pas à ce qu'ils avaient imaginé et de ce fait ils exercent toujours une activité rémunérée. On a l'impression que les pouvoirs publics se «débarrassent» d'un effectif vieux pour le remplacer par un plus jeune. Pas vraiment, parce que de l'avis général, la situation ne cesse de se compliquer, chez les nouvelles recrues, qui mettent beaucoup de temps à intégrer le milieu professionnel, sur tous les plans : relations humaines, communication, culture générale... Donc de ce côté-là, je ne pense pas que les pouvoirs publics cherchent à se débarrasser des vieux employés, du moins pour les responsables les plus consciencieux. Je pense que cela est exploité par certains employeurs comme prétexte pour régler des comptes en cas de conflits. Doit-on comprendre que le retraité est mis à l'écart ? Que ses compétences, quelles qu'elles soient, ne profitent plus à personne ? C'est vrai dans certains cas conflictuels, où l'égoïsme et les intérêts personnels l'emportent. Et malheureusement l'intérêt de l'entreprise est relégué en dernière position. Certains employeurs persistent dans leurs prises de position pour une raison ou une autre pour écarter un élément compétent tout en privant les autres de ses compétences et de son expérience. Malheureusement ces attitudes ont tendance à devenir monnaie courante. La phobie de l'incertain, la peur de l'ennui de la plupart des retraités, ne s'expliquent-elles pas par le fait que, dans notre éducation, l'esprit d'assistanat a toujours dominé, et aussi du fait que la société n'offre pas de divertissements et d'activités culturelles à cette frange de la population ? La retraite marque une rupture dans la Publicité Aujourd'hui, comment est défini le retraité, quelle place les pouvoirs publics et la société algérienne veulent donner aux retraités, et par ricochet, aux personnes âgées ? Quelle que soit l'image couramment véhiculée par les uns et les autres, les retraités ont l'image réelle de leur place dans la société. Ils sont conscients qu’ils font partie d'une frange tout juste moyenne sur le plan économique. Et sur le plan social, ils sont conscients qu'ils peinent à s'organiser pour améliorer leur quotidien. C'est la raison pour laquelle ils restent trop isolés, notamment les plus âgés. Mais ce qui accentue leur inquiétude, c'est qu'ils estiment que la société, notamment les actifs, n'ont pas une bonne opinion d'eux. Mais il y a également le problème du risque de la perte d'autonomie à cause de leur modeste pouvoir d'achat. n Bakhta, ou l’espoir d’une vie meilleure C’est ma vie C’est sous sa tente plantée dans cette steppe qui lui a brûlé le visage, que Bakhta heureuse, reçoit ses invitées venues d’ailleurs. Elle est née dans cette immensité désertique et ne l’a jamais quittée. Ce jour-là, la nomade a sorti ces maigres pacotilles. Elle voulait ressembler à ces femmes de la ville. e gîte, qui abrite sa famille composée de plus de quinze personnes, a été érigé il y a un an. Le froid rude de l’hiver et la chaleur accablante de l’été, elles en ont fait leurs alliés. Ils y puisent leur courage et leur endurance. Bakhta est née sous la tente, tout comme ses huit frères, quelque part dans ce sahara à plus d’une centaine de kilomètres de Ouled Djellal, dans la wilaya de Biskra. Les femmes qui occupent la maisonnée faite de tapis en poils de chèvre ne quittent pas leur bivouac. Pendant que les hommes font paître leurs troupeaux de moutons, dont la race fait leur fierté, celles-ci s’occupent du «ménage» et de la restauration de leurs hommes. Bakhta n’a jamais vu un autre paysage que celui des vastes espaces arides où il pleut rarement. ses souvenirs L Cette semaine dans notre voyage culinaire, nous allons partir dans la ville de Biskra pour y découvrir et partager ensemble une recette très prisée par les gens de la région surtout en période estivale. Et pour cause, le plat est une salade très corsée à base de pain fait maison et de légumes d’été. Ce mélange de poivrons, de piments et de tomates, ajouté d’une galette croustillante, le tout arrosé d’huile d’olive est un régal pour les papilles d’amateurs de plats relevés et piquants. Et c’est d’une façon très conviviale que nous a été présentée cette entrée froide, dans une grande djefna en bois, dans laquelle chacun des convives puisait à main nue bouchée après bouchée. Notre hôte nous explique que cette recette est préparée lors du déjeuner de sbah edkhoul (ftour laâroussa). La famille du mari présente cette entrée bien corsée à la mariée pour lui donner vigueur et force. Ainsi, elle s’habituera aux plats traditionnels de la région qui sont réputés être très corsés et apprendra à cuisiner à se limitent à ses incessants déplacements à l’affût de pâturage. La ville, elle ne connaît pas, elle ne l’a jamais vue ; même pas Ouled Djellal qui se situe pourtant audelà de l’horizon. Depuis son adolescence, elle caresse le rêve de voir le goudron, le béton, les belles maisons, les immeubles, et tous ces gens qui grouillent. La seule jolie robe longue qu’elle possède et qu’elle cache jalousement pour l’exhiber les jours d’exception, c’est son frère qui la lui a rapportée de la ville. «Le tube de rouge à lèvres et le fard à joue c’est une journaliste de passage pour un reportage qui me les a offerts. J’en prends soin comme la prunelle de mes yeux.» Elle cache aussi soigneusement une revue, et, dans ses moments d’évasion, se délecte de ses belles images qui Photos : DR Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 13 illustrent la vie moderne. Elle en feuillette Par Naïma Yachir les pages et rêve du jour où elle quitterait sa steppe. ses hôtes sont bombardés de Mes enfants sont tous nés dans cette questions à propos de la vie, là-bas, dans steppe, sauf le premier. J’avais 17 ans et la ville. «C’est magnifique, il y a de grands je ne savais pas m’y prendre. Mon mari bâtiments, de vastes avenues, des voi- m’a emmenée dans une polyclinique à tures, et la nuit, les lumières brillent ; et Ouled Djellal où j’ai accouché. Pour mes puis il y a la mer. Les filles sont belles, autres enfants, je me suis fait aider par ma elles portent de jolies tenues.» Elle se belle-mère. Elle est morte à cent ans, cache le visage, affiche un sourire et lance c’était une accoucheuse réputée, et Dieu d’une voix à peine audible : «Et les gar- merci, cela s’est toujours bien passé. Bakhta est mon çons, ils sont beaux ?» unique fille, pour Bakhta, cette belle DEPUIS SON rien au monde je brune aux grands ne voudrai qu’elle ADOLESCENCE, ELLE yeux noisette, aux subisse le même traits fins, emmitouflée CARESSE LE RÊVE DE sort. Jamais je ne dans ses vêtements VOIR LE GOUDRON, LE la marierai à un ne laisse rien transpaBÉTON, LES BELLES nomade.» raître de son corps Bakhta acquiesmince et élancé, sauf MAISONS, LES ce. «Je n’ai pas mis ses pieds. Elle se IMMEUBLES ET TOUS CES les pieds dans une déplace avec agilité GENS QUI GROUILLENT. école mais je me sur cette terre rugueudébrouille dans pas se qu’elle ne sent mal de choses. J’ai presque plus. sa mère ne cache pas sa tristesse en juré que le jour où je sortirai de ce fin fond évoquant sa vie de nomade. Elle peut se du monde, j’apprendrai à lire et à écrire. confier, car les hommes sont loin, et puis Pour moi, le savoir est la seule façon de les invités sont des étrangers qu’elle ne se libérer, de ne plus dépendre des autres, je veux dire surtout des hommes. reverra peut-être jamais. «J’avais seize ans quand je me suis Je me rappelle, j’avais tout juste dix ans, mariée, j’habitais un gourbi à Ouled mon petit frère en avait cinq, il a failli mouDjellal, et mon mari, un nomade, m’a offert rir, mon père était absent et ma mère n’a une tente pour m’abriter et ce désert pas su lui donner la bonne dose de médicomme unique paysage. Aujourd’hui, j’ai cament. Je ne voudrais pas qu’un jour 45 ans et je suis toute ridée par le soleil et cela m’arrive. L’idée de quitter cet endroit le froid. Je passe mon temps à me dépla- me hante l’esprit. Je ne perds pas espoir. cer avec ma famille, ce n’est pas une vie. J’y arriverai avec l’aide de Dieu.»n El batoute, un plat corsé qui nous vient du Sud la manière de sa nouvelle famille. Ce qui fera d’elle un membre totalement intégré comme tous les autres, petits et grands, qui ne peuvent se passer de piment, ce légume fétiche qui est présent à toutes les sauces à longueur d’année. D’ailleurs, les femmes, dans chaque foyer, préparent une sorte de petits piments verts marinés dans du vinaigre rouge qu’elles gardent dans des bocaux pendant 3 à 4 mois et qu’elles conservent pendant toute l’année. Elles en préparent de grandes quantités pour leur consommation personnelle et il n’est pas commun de voir un foyer en manquer. LA RECETTE Ingrédients : . 3 belles tomates fraîches et bien mûres . 4 à 5 piments verts frais . 3 à 4 poivrons verts . 4 à 5 gousses d’ail . 1 bouquet de coriandre fraîche . 1 c. à s. de concentré de tomates . Le jus d’un citron . 1 verre à thé d’huile d’olive . sel/poivre Pour la galette : 500 g de semoule fine 1 c. à c. d’huile végétale sel, poivre, eau Par H. Belkadi Préparation de la galette : Dans une terrine en bois, mettre la semoule, le sel et l’huile. Mélanger le tout puis mouiller avec de l’eau par petits jets jusqu’à obtenir une pâte homogène et souple. Couvrir d’un film plastique et réserver. sur un tadjine, faire cuire la galette très légèrement sur les deux faces sans la laisser former une croûte et durcir. Lorsque la galette est cuite, la laisser tiédir puis l’émietter dans une assiette creuse. Pendant ce temps, laver les tomates, les éplucher et les couper en très petits dés. Couper aussi les poivrons et les piments verts en menus morceaux, éplucher les gousses d’ail et mettre tous les légumes dans un mortier en bois. saler et poivrer puis ajouter l’huile d’olive et bien écraser tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte molle et homogène. Mettre le tout sur feu très doux pendant 10 minutes en remuant puis réserver. Prendre une djefna en bois, y verser la sauce des poivrons et tomates, verser le jus de citron, ajouter la galette émiettée et mélanger le tout en aspergeant d’un peu d’eau chaude. Continuer de bien mélanger en pétrissant jusqu’à ce que l’eau soit bien absorbée. Rectifier l’assaisonnement si nécessaire, parsemer de coriandre fraîchement ciselée puis arroser d’huile d’olive. Cette salade se présente dans le récipient où elle a été préparée. Elle peut accompagner une bonne chorba frik ou tout simplement se déguster seule. n Le Soir [email protected] d’Algérie Le magazine de la femme Marcher, rien de mieux pour la santé Fourmillements, gonflements, picotements... Ne prenez pas ces symptômes à la légère : l'insuffisance veineuse a mille et une façons de se signaler. Hommes et femmes, tout le monde peut être concerné par ce problème un jour ou l'autre. D'autant que sous l'influence des hormones, des variations de poids comme de l'alimentation, ces manifestions peuvent être lourdes de conséquences. Saisissez toutes les occasions de marcher, mais attention, la marche ne devient efficace qu'à partir du 31e mètre parcouru sans s'arrêter. C'est en effet la distance minimale pour dynamiser les circulations lymphatique et sanguine, et SANTÉ Page animée par Hayet Ben Galettes de légumes Pomme de terre, carottes, courgettes, œufs, 80 g de fromage râpé, 1 bouquet de persil, huile, sel, poivre, Photos : DR Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 14 donc, commencer à éliminer. Avant, à chaque arrêt, les toxines et les déchets s'accumulent et créent un mini-embouteillage. L'idéal pour avoir la jambe légère ? Info BON À SAVOIR Les ostéopathes vous le diront, serrer les dents a beaucoup de conséquences sur le corps, comme sur le vieillissement du visage. Cela favorise l’affaissement du bas du visage, avec création d’un pli d’amertume au coin des lèvres et, à la longue, des bajoues. A l’inverse, sourire permet de remonter les traits. Le conseil : dès que l’on est sur son ordi, moment propice au serrage inconscient de la mâchoire, on pense à ouvrir légèrement la bouche, les dents ne doivent plus du tout être en contact. Mieux, on force le sourire, ce qui active les muscles de soutien. Comment me passer de lait Pour les gâteaux comme pour le pain, vous pouvez remplacer le lait par du jus de fruit. Si vous avez besoin de lait fermenté, prenez du yaourt mélangé à du lait ou de la crème diluée dans du lait et quelques gouttes de citron. Comment conserver le lait Pour qu'il ne prenne pas toutes les odeurs du frigo, fermez hermétiquement les bouteilles et les briques avec un bouchon, un trombone, une pince à linge... Et s'il est sur le point de tourner, utilisez-le vite pour une pâte. DESSERRER LES DENTS Suprêmes de poulet farcis Cuisson 25 min. Pour 4 personnes : 4 blancs de poulet, 60 g d’anchoïade, 4 tomates, romarin, sel, poivre, 2 c. à soupe d’huile d’olive, 10 cl d’eau Posez 4 blancs de poulet sur le plan de travail et aplatissez-les avec un rouleau à pâtisserie. Etalez dessus 60 g d’anchois et éparpillez 4 tomates coupées en petits morceaux. Enroulez soigneusement les suprêmes de poulet sur eux-mêmes, mettez dessus un brin de romarin et ficelezles. Salez-les légèrement et poivrez-les. Faites-les dorer pendant 5 min dans une cocotte avec 2 cuil. à soupe d’huile d’olive chaude puis ajoutez 10 cl d’eau. Couvrez et poursuivez la cuisson 5 min. Vous pouvez accompagner ces suprêmes de poulet avec des pâtes ou de la purée. Le lait Pratiquer 20 minutes de marche par jour, d'une traite et à un bon rythme. Une recette simple au lait Le lait de poule : faites chauffer du lait. Ajouter un jaune d'œuf en battant efficacement (pour qu'il ne fasse pas «omelette») et sucrez le tout. LE SAVIEZ-VOUS ? FAIRE UNE DÉTOX BEAUTÉ Ça repose sur le même principe que le régime alimentaire . Cinq jours par semaine, on applique son maquillage comme à son habitude, avant de faire une détox les deux jours suivant en renonçant aux poudres, mascaras et autres fonds de teint. Ne pas appliquer de maquillage pendant deux jours consécutifs par semaine permet à la peau de se débarrasser des agents agressifs. Résultat, l'épiderme respire et au bout d'un mois la peau paraît plus jeune. Mais attention, ne pas se maquiller ne veut pas dire négliger sa routine de soin. L'hydratation et le nettoyage quotidien du visage restent indispensables ! Epluchez les carottes et les pommes de terre. Lavez les courgettes. Coupez tous les légumes en dés et faites-les cuire 15 minutes dans l’eau bouillante salée. Egouttez-les et mettez-les dans un saladier. Ecrasez-les grossièrement à la fourchette. Lavez, séchez, effeuillez et ciselez le persil. Ajoutez-le dans le saladier. Battez les œufs en omelette et versez-les sur les légumes. Ajoutez le fromage, poivrez, mélangez bien. Façonnez des petites galettes de légumes. Préchauffez le four en position grill. Faites chauffer quatre cuillères à soupe d’huile dans une sauteuse. Faites-y dorer les galettes des deux côtés. Posez-les ensuite sur une feuille de papier sulfurisé et enfournez. Faites cuire 15 minutes. COMMENT SOULAGER SA SCIATIQUE NATURELLEMENT ET SIMPLEMENT La sciatique touche beaucoup de personnes et est très répandue, ces douleurs liées au nerf ischiatique sont parfois insupportables. Voici donc quelques astuces pour vous soulager. Dans un premier temps, essayer de décoincer le nerf ischiatique. Une solution très simple existe pour décoincer ce nerf, la plupart du temps elle est très efficace, surtout si c’est un début desciatique. Comment faire ? C’est un jeu d’enfant, il faut simplement monter sur une marche (un marche-pied ou une pile d’annuaires) avec la jambe non douloureuse et de laisser pendre l’autre jambe dans le vide (celle qui fait mal, fig.1). Dans l’idéal aidez-vous d’une rambarde pour vous tenir, sinon faites-vous aider. L’objectif de cet exercice est de tirer sur le nerf sciatique pour essayer de le remettre en place. Lorsque la jambe douloureuse est bien détendue, laissez tomber le bassin du côté de la jambe douloureuse et avec cette jambe faites un mouvement de balancier d’avant en arrière sans trop forcer (regardez la fig.2). En faisant ce mouvement (comptez tout de même une cinquantaine d’allers-retours), le nerf devrait se remettre en place et vous devriez être soulagé comme par magie ! Vous pouvez répéter ce mouvement plusieurs fois dans la journée. Mouvement anti sciatique n°2 Un autre mouvement qui marche très bien contre la sciatique : Allongez-vous sur le dos, jambes tendues, soulevez la jambe douloureuse et croisez audessus de l’autre jambe. Vous devriez sentir un décoincement des lombaires et des muscles lombaires. «Le Petit Journal», c’est fini… Le Soir d’Algérie LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 15 Yann Barthès et «Le Petit Journal», c’est fini. La saison prochaine, le journaliste officiera sur TF1. Dans son émission d’hier, quelques heures après l’annonce de son entrée sur la première chaîne, Yann Barthès en a profité pour s’amuser de son départ de la chaîne cryptée. Après un reportage où une journaliste dénonce les méthodes de travail de TF1, Yann Barthès comme à son habitude sort son plus grand sourire : «C’est très bien TF1 non ?». C’est toujours avec humour que l’animateur phare de Canal+ ironise donc la situation au sujet de son départ. Une réaction qui dédramatise les nombreux avis négatifs des téléspectateurs qui n’imaginent pas Le Petit Journal sans lui. C’est un nouveau chamboulement dans les plages en clair. Le groupe n’a pas réduit le volume horaire du clair (5 heures par jour), mais il a tendance à retirer des émissions phares pour faire des économies. C’est notamment le cas du passage en crypté des Guignols ou encore le remplacement de la production du Grand Journal. Un proche de Canal+ explique qu’«à l’époque bénie où Canal+ se portait bien, il y a quelques années, le groupe avait beaucoup investi dans les plages en clair, pour en faire une vitrine. Mais aujourd’hui, alors que Canal perd de l’argent et que son avenir est en jeu sur l’accord avec SAT NEWS BeIN, le clair est devenu une charge dans un contexte publicitaire plus difficile». Changement de cap, l’idée, c’est que le meilleur soit réservé aux abonnés car toujours d’après ce proche, «il n’y a pas de lien direct entre le clair et les abonnements». Il y a aussi la publicité qui diminue. En 2015, les revenus de la publicité en clair représentaient 137 millions d’euros, contre une prévision de 110 millions d’euros cette année. En plus, l’audience des tranches en clair s’effondre. En début de soirée, la part d’audience est tombée de 5% sur la saison 2014-2015 contre 3,3 cette saison. L’audience du Grand Journal a chuté de moitié. Pour en revenir à Yann Barthès, sa décision n’est pas très surprenante. Si vous aviez lu en avril l’enquête de Carole Boinet et David Doucet sur Le Petit Journal, vous pouviez vous douter que le gars Barthès n’était plus en excellente posture chez Canal+. Samsung embarque la box de Canal + dans ses écrans Samsung et Canal + ont présenté mardi, lors d’une conférence de presse, la première box télé embarquée dans des écrans avec l’intégration de MyCanal, l’application mobile de Canal+, sur les téléviseurs SmartTV du groupe coréen. Il s’agit de permettre aux possesseurs d’un écran télévisé intelligent de Samsung, d’avoir accès, via l’interface du groupe de médias, à l’ensemble des chaînes du groupe Canal en s’abonnant directement depuis sa télévision connectée, sans avoir besoin de nouveaux branchements ni d’un décodeur. SAT.1 et KabelEins vont diffuser la CopaAmerica 2016 Alors que Ronaldo, Ibrahimovic, Müller et compagnie disputeront l’Euro 2016 de football en France, les stars sud-américaines joueront elles la célèbre CopaAmerica. L’édition de cette année sera disputée, une fois n’est pas coutume, en dehors du continent sud-américain : c’est aux Etats-Unis que les seize équipes engagées fêteront, du 3 au 26 juin prochain, le centenaire de la Copa et de la Confédération sud-américaine de football. Vincent Bolloré avait prévenu : il voulait une émission moins chère. Et quand Bolloré dit que ça coûte trop cher, c’est qu’il n’en veut plus, point à la ligne. Mais là, c’est Barthès qui prend les devants, avec l’élégance et la discrétion qu’on lui connaît. C’est fini, a-t-il déclaré avec une grande simplicité. Juste après, sur les réseaux sociaux, Canal+ a annoncé sa décision de continuer Le Petit Journal dans une série de tweets d’une rare fébrilité : «Bien sûr, Le Petit Journal La bonne nouvelle pour les fans allemands et autres de football est que les chaînes Kabel 1 et SAT.1 vont accompagner le tournoi : la première diffusera douze matchs de la compétition alors que la deuxième s’engagera à partir des quarts-definale – tous les matchs seront également retransmis en streaming direct sur «ran.de.» Parallèlement à la CopaAmerica, la chaîne SAT.1 annonce qu’elle diffusera également, du 19 au 22 juin, six matchs de groupe décisifs de Championnat d'Europe en direct et en exclusivité. Kabel 1 est SAT.1 sont disponibles par satellite sur Astra (19,2° Est). Les finales de C1 et C3 en direct sur YouTube au Royaume-Uni Pour la première fois, les Britanniques pourront regarder les finales de Ligue des champions et de Ligue Europa en direct sur YouTube. BT Sport va diffuser les finales de Ligue des champions et de Ligue Europa en direct gratuitement sur YouTube, a annoncé la chaîne de télévision, qui compte parmi ses présentateurs Gary Lineker. Toute personne habitant au Royaume-Uni et bénéficiant d’une connexion à Internet pourra donc regarder les rencontres entre le FC Séville et reprendra à la rentrée sur Canal+ dans une formule rénovée.» Peutêtre une émission présentée par Gilles Verdez et produite par «la petite beauté» Cyril Hanouna ? Ou peutêtre, un mélange du Grand et du Petit Journal qui pourrait tout simplement s’appeler Le Moyen Journal, histoire d’annoncer définitivement les médiocres ambitions éditoriales de la chaîne ? Bref, en officialisant luimême son départ, Yann Barthès a délivré un message clair et précis : Canal+, c’est terminé. Liverpool (C3) le 18 mai et entre le Real Madrid et l’Atlético de Madrid (C1) le 28 mai. Les internautes habitant en dehors du Royaume-Uni n’auront pas accès à cette diffusion sur YouTube. Euro 2016: en Espagne, aucune chaîne de télé ne veut diffuser les matchs Comment vont faire les Espagnols pour regarder les matchs de leur sélection nationale pendant l’Euro 2016 ? La question peut prêter à sourire, mais elle commence vraiment à inquiéter en Espagne. Mediaset, le dernier groupe audiovisuel encore en lice pour acquérir les droits de retransmission (comme en 2012), a finalement renoncé en raison du prix réclamé par l’UEFA (la presse espagnole évoque un montant de 45 millions d’euros). Comme aucune chaîne ne s’est positionnée, les téléspectateurs ibériques risquent de se retrouver le bec dans l’eau : «Les négociations pour l’achat des droits du tournoi entre les opérateurs et l’UEFA ne sont pas complètement fermées, explique le journal ABC, mais force est de constater qu’elles sont mal engagées et que le risque existe que les matchs n’arrivent jamais dans les Mais alors Le Petit Journal va-t-il survivre au départ de son animateur phare ? Rien n’est moins sûr. Véritable emblème de cette ironie mordante qui caractérise l’émission satirique, Yann Barthès, vêtu d’un impeccable costume-cravate, décryptait les discours des politiques de tout bord, dévoilant souvent leurs artifices de communication. Reste maintenant à savoir à quoi va ressembler la nouvelle formule du Petit Journal annoncée par Canal+. N. A. foyers espagnols». Ça la fout mal quand on sait que l’Espagne est tenante du titre. Arab TV Network lance une nouvelle chaîne TV destinée aux Maghrébins «Une nouvelle chaîne Tv Al Arabi+2, dédiée au Maghreb et à l’Afrique du Nord, sera bientôt lancée», a annoncé Islam Lotfi, CEO Arab Tv Network. Il a indiqué que le projet a été lancé depuis plus d’un an et le démarrage effectif de la chaîne sera prévu juste après le mois de Ramadhan. «Cette chaîne sera plus proche de ses téléspectateurs maghrébins et plus adaptée à leur culture»,a-t-il dit. M. Lotfi a précisé que cette chaîne d’information et de variétés est fondée à Londres et appartient à des investisseurs qataris. Il a indiqué, par ailleurs, que la ligne éditoriale de la chaîne sera totalement différente d’Al Jazeera, en affirmant que la télévision «Al Arabi» est totalement indépendante des autorités qataries. Le responsable a confié, d’autre part, que la Tunisie sera le siège régional et le centre de production du réseau d’Arab Tv Network. Sports Le Soir d’Algérie C’est ce matin aux coups de 8h30, à côté du siège de la Wilaya de Sétif, que sera donné le coup d’envoi de la course de 10 km Iris Run Sétif. Une première à laquelle un millier de participants est annoncé. Des sportifs de «fortune», faut-il le préciser, puisque les élites athlétiques ne sont pas admises à prendre part à cette épreuve que ses initiateurs veulent populaire. Jusqu’à jeudi soir, il y avait déjà 600 personnes, hors de la wilaya organisatrice, qui s’étaient inscrites sur la liste en attendant la confirmation du nombre des représentants de Sétif à cette course. M. Abdelmadjid Rezkane, président de ProOrganisation, estime à cet effet que le nombre dépassera, à l’heure du starter, le chiffre avancé lors de la conférence de presse organisée le 3 mai dernier. «On s’attend à la participation des employés d’Iris, une centaine selon les dirigeants de l’entreprise, en sus des agents de la Protection civile et ceux de la Sûreté de wilaya. J’espère, pour ma part, que la fête sera grande à l’occasion de ce premier rendez-vous qui sera suivi par d’autres, certainement», affirme-t-il. Cette manifestation, que la direction d’Iris compte développer à l’avenir, sera l’occasion peut-être de découvrir de nouveaux talents dans une discipline, l’athlétisme, qui n’arrive plus à former des champions. La course d’aujourd’hui concernera plusieurs catégories d’âge et des deux sexes, en l’occurrence les 18-30 ans, 31-40 ans, 41-50 ans, 51-60 ans, 61 ans et plus. Les cinq premiers, dans chaque catégorie d'âge et des deux sexes, auront droit à des coupes, des médailles et quelques cadeaux symboliques, ont annoncé les organisateurs. M. B. Feu Ahmed Boussouf et Mohamed Kessas (ex-GCM) honorés A l’initiative de l’association La Radieuse, le regretté officier de police Ahmed Boussouf, ex-commissaire de la Sûreté de la wilaya d’Alger, plus connu sous le pseudonyme d’Ammi Ahmed, et le joueur du GC Mascara des années 1970, Mohamed Kessas, ont été honorés jeudi dernier au siège de la Wilaya de Mascara en présence des autorités locales, de l’ex-gloire de l’équipe du FLN, Saïd Amara, ainsi que d’anciens joueurs du GCM, comme Chaâbane, Boutaleb, Benatia et Yessad Mohamed. Le wali de Mascara a offert une Omra à l’ancien joueur du GCM et à son épouse, et ce, devant une assistance émue et ravie par l’hommage rendu à ces deux personnalités. 23 joueurs convoqués pour les Seychelles FOOTBALL 16 ÉLIMINATOIRES DE LA CAN-2017 (GROUPE J, 5e JOURNÉE) l Le staff technique provisoire de l’EN A, conduit par Nabil Neghiz, a rendu publique hier la liste des joueurs devant effectuer le déplacement aux Seychelles où les Verts affronteront le 2 juin prochain à Victoria l’équipe locale pour le compte de la cinquième et avant-dernière journée des qualifications pour Gabon-2017. Dans cette liste communiquée hier par le site de la FAF, plusieurs absences et autres nouveautés. D’abord, l’absence pour cause de suspension d’Islam Slimani. L’attaquant du Sporting sera remplacé par le revenant Soudani qui reprend du service après plusieurs mois d’absence en raison de blessures. L’ancien centre-avant de l’ASO Chlef, convoqué face à l’Ethiopie, en mars dernier, avait dû déclarer forfait pour cause de Photo : DR Plus d’un millier de participants attendu IRIS RUN SÉTIF Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE blessure. Parmi les autres revenants, signalons la paire défensive de l’USMA KhoualedBoudebouda. Au chapitre des premières, deux joueurs, des finalistes de la Coupe d’Algérie 2016. Liste des joueurs convoqués Gardiens (3) : Malik Asselah (CRB), Azzeddine Doukha (JSK), Raïs M’Bolhi (Antalyaspor, Turquie). Défenseurs (9) : Mehdi Zeffane (Rennes, France), Mohamed Khoutir Ziti (JSK), Faouzi Ghoulam (Naples, Italie), Brahim Boudebouda (USMA), Carl Medjani (Levante, Espagne), Nacereddine Khoualed (USMA), Aïssa Mandi (Reims, France), Abdelghani Demou (MCA), Hichem Belkaroui (Nacional CD, Portugal). Milieux de terrain (8) : Walid Mesloub (Lorient, France), Saphir Taïder (Bologne, Italie), Sofiane Bendebka (NAHD), Ryad Boudebouz (Montpellier, France), Sofiane Feghouli (Valence, France), Yassine Brahimi (FC Porto, Portugal), Ryad Mahrez (Leicester, Angleterre), Rachid Ghezzal (Lyon, France). Attaquants (3) : Hilal Al-Arabi Soudani (Dynamo Zagreb, Croatie), Sofiane Hanni (Malines, Belgique) et Yassine Benzia (Lille, France). Il s’agit du défenseur axial du MCA, Abdelghani Demou, et du médian du NAHD, Sofiane Bendebka. Au chapitre des absences, notons celles des défenseurs Ramy Bensebaïni (Montpellier) et Rafik Halliche (Qatar SC), des milieux Abeid (Panatinaïkos), Guedioura (Watford) et Bentaleb (Tottenham). Ce dernier était également coché dans la dernière liste de Gourcuff pour le déplacement à Addis-Abeba. Il a dû, lui aussi, déclarer forfait pour ce match et fut remplacé par Guedioura. Il y a lieu de signaler que le stage des Verts débutera le 21 mai au CTN/FAF de Sidi Moussa. L’EN se rendra aux Bendebka surpris par sa première convocation en sélection l Le milieu de terrain et capitaine du NA Hussein Dey, Sofiane Bendebka, s'est dit hier «surpris» par sa première convocation en équipe nationale en vue du déplacement aux Seychelles le 2 juin prochain dans le cadre de la 5 e journée (Gr.J) des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017. «Franchement, je ne m'attendais pas à recevoir cette convocation, c'est une belle surprise pour moi. Je suis fier et honoré de faire partie de cette sélection, je dois maintenant travailler dur pour rester le plus longtemps possible», a indiqué à l'APS Bendebka (23 ans). Outre le sociétaire du Nasria, un autre joueur issu du championnat local a été retenu pour la première fois chez les Verts, il s'agit du défenseur du MC Alger Abdelghani Demmou. «Chaque joueur aspire à représenter son pays, l'occasion est venue moi pour tenter de m'imposer en dépit de la rude concurrence existante au sein de la sélection», a-t-il ajouté. Le staff technique national, dirigé par le sélectionneur intérimaire, Nabil Neghiz qui remplace le Français Christian Gourcuff parti à Rennes (France), a renouvelé la confiance au même effectif ayant pris part à la double confrontation contre l'Ethiopie en mars dernier (7-1 et 3-3). A deux journées de la fin des qualifications, l'Algérie (1re, 10 pts) aura besoin d'un seul point pour valider son billet à la phase finale de la CAN-2017 qui aura lieu au Gabon. part d'un club qui m'est très cher», a-t-il affirmé. Menad avait déjà entraîné le MCA lors de la saison 2012-2013, conclue par une finale perdue en coupe d'Algérie face à l'USM Alger (1-0). Un échec suivi par une suspension d'une année dont a écopé l'ancien buteur de l'équipe nationale, après l'incident survenu lors de la cérémonie de remise des médailles que les Mouloudéens avaient boycottée. «Je dois rencontrer Ghrib la semaine prochaine pour discuter d'abord du projet sportif et de l'objectif assigné. Je vais également imposer mes conditions liées au travail, tournant notamment autour de la composante du futur staff technique et des joueurs», a-t-il ajouté. Malgré le 8e trophée en coupe d'Algérie que l'actuel entraîneur du Doyen Lotfi Amrouche a réussi à offrir au club le 1er mai dernier, les responsables mouloudéens ont décidé de renforcer leur staff technique par un nouvel entraîneur en chef, tout en reléguant Amrouche au poste d'entraîneur assistant. «La question de l'entraîneur-adjoint sera l'un des points importants que je vais évoquer avec Ghrib», a expliqué Menad. Menad : «j'ai donné mon accord de principe» l Djamel Menad a affirmé vendredi avoir donné son accord de principe pour diriger la barre technique du MC Alger en vue de la saison prochaine, a appris l'APS auprès de l'intéressé. «J'ai été relancé mercredi dernier par Omar Ghrib (manager général du MCA, ndlr) qui m'a proposé l'idée de prendre les commandes techniques de l'équipe, j'ai donné alors mon accord de principe en attendant de finaliser mon engagement dans les prochains jours. Je ne pouvais rester insensible à cette sollicitation de la MC ALGER Seychelles par vol spécial d’Air Algérie le 28 juin au soir. Le match avancé de 48 heures Le match initialement prévu le samedi 4 juin aura lieu finalement le jeudi 2 juin au stade Mahé à Victoria à partir de 18h locales, (15h à Alger). La Fédération seychelloise ayant accepté la demande formulée par la partie algérienne d’avancer la date de cette joute de quarante-huit heures afin de permettre aux joueurs évoluant en Europe de prendre leurs vacances mais aussi de leur éviter un long trajet au retour, lequel coïnciderait avec le premier jour de Ramadhan. M. B. REPORTÉ À CAUSE DES MAUVAISES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES JS Saoura-CR Belouizdad reprogrammé pour mardi Initialement programmé pour hier vendredi à 17h30, comme le reste des matchs de la 28e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis, le match JS Saoura-CR Belouizdad a été reporté au mardi 24 mai à cause des mauvaises conditions météorologiques empêchant l’atterrissage du vol AlgerBechar jeudi après-midi. En effet, l’appareil qui transportait la délégation du Chabab a été contraint de faire demi-tour en raison des mauvaises conditions météorologiques, a indiqué le vice-président du CRB, Hamza Boudoumi : «L'appareil n'a pas pu atterrir sur le tarmac de l'aéroport de Béchar en raison d'un vent de sable, ce qui a poussé le pilote à retourner à Alger». La Ligue de football professionnel (LFP), pour rappel, avait programmé toutes les rencontres des trois dernières journées à la même heure, 17h30, pour faire respecter l’éthique. En course pour les places africaines, la JS Saoura comptabilise 41 points avec un point d’avance sur le CR Belouizdad (40 points). Ah. A. Le Soir d’Algérie FOOTBALL Barça ou Real, enfin le verdict ! ESPAGNE (38e JOURNÉE) l Après neuf mois haletants, le Championnat d'Espagne livre son verdict aujourd’hui pour l'ultime journée: le FC Barcelone semble bien parti pour s'adjuger la 24e Liga de son histoire mais le Real Madrid de Zinédine Zidane rêve d'un ultime coup de théâtre. Toute l'Espagne attend fébrilement l'issue du duel pour le titre entre le Barça (1er, 88 pts) et le Real (2e, 87 pts). Cet après-midi (16h), les Catalans seront sacrés s'ils s'imposent à Grenade, qui a déjà assuré son maintien, ou bien si les Madrilènes ne gagnent pas au même moment contre La Corogne, également sauvé. Seul un incroyable effondrement du leader barcelonais offrirait le sacre à la «Maison blanche», sachant que l'Atletico (3e, 85 pts) ne peut pour sa part plus être sacré, en vertu d'une différence de buts particulière défavorable. Si on revoit samedi le Barça fébrile de début avril, le suspense existe. En revanche, si c'est le Barça implacable des quatre dernières journées (21 buts inscrits, aucun concédé), les chances du Real sont minces. Et dans l'atmosphère électrique de cette fin de Championnat, les médias espagnols ont ravivé toute la semaine le spectre des «maletines», ces primes occultes offertes aux clubs arbitres de la course au titre pour qu'ils donnent tout sur le terrain. Pour Barcelone, invaincu pendant 39 matches officiels d'octobre à mars (record espagnol), une sixième Liga en huit ans atténuerait un peu l'élimination en Ligue des champions en avril et la perte du titre européen conquis en 2015. Cela lancerait en outre les Catalans vers un possible doublé avec la finale de la Coupe du Roi le 22 mai contre Séville. «Au vu du nombre de journées passées comme leaders, nous méritons (cette Liga)», a estimé l'entraîneur barcelonais Luis Enrique, dont l'équipe occupe la première place depuis janvier. A l'inverse, pour le Real, un 33e titre national samedi aurait des airs de divine surprise, en particulier pour l'entraîneur Zinédine Zidane. Le Français, nommé début janvier en pleine crise de résultats, a réussi à redres- ser l'équipe et à la qualifier pour la finale de la C1 contre l'Atletico le 28 mai. «Nous allons montrer jusqu'au bout que nous avons envie d'aller chercher ces deux trophées», a lancé le technicien français, qui devrait récupérer aujourd’hui l'attaquant Gareth Bale et le gardien Keylor Navas, absents le week-end dernier. Les buteurs comme juges de paix Le duel pour le titre comporte aussi un choc de buteurs : le Barcelonais Luis Suarez (37 buts) peut être sacré meilleur marqueur du Championnat s'il devance le Madrilène Cristiano Ronaldo (33 buts), deuxième devant Lionel Messi (26 buts). C'est un petit événement qui s'annonce en Liga si Suarez parvient à conserver son avantage : pour la première fois depuis six ans, le «pichichi» de la Liga pourrait être ni Messi, ni Ronaldo (trois trophées chacun). Le «Pistolero» rejoindrait ainsi au palmarès un autre Uruguayen, Diego Forlan, sacré en 2009. Cela permettrait au passage à Suarez de décrocher aussi le Soulier d'Or de meilleur buteur des championnats européens, une récompense déjà obtenue en 2013-2014 avec Liverpool, à égalité avec Ronaldo (31 buts chacun). «Si on n'est pas champion, si on n'atteint pas les objectifs de groupe, tout cela ne m'intéresse pas», a néanmoins lancé Suarez jeudi. Trois prévenus, deux condamnés En bas de tableau, le dénouement s'annonce cruel dimanche pour Getafe (17e, 36 points), le Sporting Gijon (18e, 36 points) et le Rayo Vallecano (19e, 35 points): deux de ces trois clubs accompagneront Levante (20e) à l'étage inférieur la saison prochaine. Getafe, en déplacement sur la pelouse du Betis Séville dimanche soir, a son destin en main et sera sauvé en cas de victoire. Gijon et le Rayo, de leur côté, doivent espérer un faux pas du club de la banlieue de Madrid pour se maintenir. Et ils joueront leur peau à domicile, respectivement contre Villarreal et Levante. Round up européen (en heure algérienne) ITALIE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE) Samedi 14 mai Juventus Turin-Sampdoria Gênes (16h) AC Milan-AS Rome (19h45) Naples-Frosinone (19h45) Dimanche 15 mai (17h) Chievo Vérone-Bologne (17h) Empoli-Torino (17h) Genoa-Atalanta Bergame (17h) Lazio Rome-Fiorentina (19h45) Palerme-Hellas Vérone (19h45) Sassuolo-Inter Milan (19h45) Udinese-Carpi (19h45) ALLEMAGNE (34e ET DERNIÈRE JOURNÉE) Samedi 14 mai (14h30) Dortmund-Cologne Bayern Munich-Hanovre Leverkusen-Ingolstadt Augsbourg-Hambourg Wolfsburg-Stuttgart Hoffenheim-Schalke Werder Brême-Eintracht Francfort Darmstadt-Mönchengladbach Mayence-Hertha Berlin FRANCE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE) Samedi 14 mai (20h) Reims-Lyon Monaco-Montpellier Saint-Etienne-Lille Guingamp-Nice Troyes-Marseille Lorient-Gazélec-Ajaccio Rennes-Bastia Paris SG-Nantes Angers-Toulouse Caen-Bordeaux ESPAGNE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE) Joué hier Valence-Real Sociedad Samedi 14 mai Deportivo La Corogne-Real Madrid (16h) Grenade-FC Barcelone (16h0) Athletic Bilbao-Séville FC (18h30) Atletico Madrid-Celta Vigo (18h30) Dimanche 15 mai (16h) Malaga-Las Palmas (11h) Sporting Gijon-Villarreal Betis Séville-Getafe Rayo Vallecano-Levante Espanyol Barcelone-Eibar (18h) PORTUGAL (34è ET DERNIÈRE JOURNÉE) Samedi 14 mai (19h30) FC Porto-Boavista (11h45) Arouca-Vitoria Guimaraes (18h) Tondela-Academica Coimbra Vitoria Setubal-Paços Ferreira Uniao Madeira-Rio Ave Belenenses- Estoril Dimanche 15 mai Moreirense-Maritimo (15h) Benfica-Nacional Funchal (17h) Sporting Braga-Sporting Lisbonne (17h) ANGLETERRE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE) Dimanche 15 mai (15h) Arsenal-Aston Villa Chelsea-Leicester Everton-Norwich Manchester United-Bournemouth Newcastle-Tottenham Southampton-Crystal Palace Stoke-West Ham Swansea-Manchester City Watford-Sunderland West Bromwich Albion-Liverpool Sports Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE BASKET-BALL 17 Du spectacle attendu à la Coupole DEMI-FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE SÉNIORS GARÇONS AUJOURD’HUI l La salle OMS de la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf renoue avec la compétition sportive à l’occasion des deux rencontres des demi-finales de la coupe d’Algérie de basket-ball séniors garçons qui mettront aux prises le NB Staouéli à l’US Sétif, en ouverture, et le NA Hussein-Dey au GS Pétrolier, respectivement à 15h et à 17h30. Deux affiches qui détermineront les deux équipes qui animeront la finale le 4 juin prochain. Si le GSP, détenteur, et l’USS se sont qualifiés sur le terrain en éliminant respectivement le PS El-Eulma et le CRBDB sur le parquet, le NB Staouéli et le NA Hussein-Dey se sont retrouvés au dernier carré à la faveur des forfaits de l’USM Alger et du MS Cherchell. Le NBS, détenteur de 3 troStarts Aujourd’hui NB Staoueli-US Sétif (15h) NA Hussein-Dey-GS Pétrolier (17h30) phées (1999, 2000 et 2007) et quatre fois finaliste (1972, 1973, 1993 et 2008), a d’ailleurs atteint ce niveau de compétition cette saison sans jouer le moindre match éliminatoire après le retrait de ses adversaires successivement des 16es, 8 es et quarts de finale. Son adversaire du jour, l’US Sétif, grand favori pour cette empoignade pour avoir battu le NBS à deux reprises lors des deux dernières confrontations en playoff, court derrière sa première finale. Dans l’autre demi-finale, le GS Pétrolier, le plus titré de la discipline avec 15 trophées dont les cinq derniers (2011, 2012, 2013, 2014 et 2015), ne devrait pas trouver de difficultés devant le NA Hussein-Dey, quatre fois détenteur de la coupe d’Algérie (1977, 1982, 1984 et 1991) et une finale perdue (1983). Les Sang et or espèrent battre le GSP et atteindre ainsi la finale comme leur coéquipiers du football. Deux rencontres qui devraient attirer du beau monde qui renouera ainsi avec le sport Mohamed Harat s'engage pour une saison avec Al Shamal du Qatar Le basketteur algérien, Mohamed Harat, en fin de contrat avec le GS Pétrolier, évoluera la saison prochaine (2016-2017) avec le club qatari Al Shamal. De retour au GS Pétrolier cette saison après deux années au FUS de Rabat (Maroc), Harat (25 ans) s'est engagé pour une année avec Al Shamal. «Ce sera ma deuxième expérience internationale, j'espère que je serais à la hauteur des attentes placées en moi», a déclaré Harat. Elu meilleur joueur (MVP) du championnat arabe des clubs de basket-ball, disputé en novembre 2015 à Dubaï, Harat a été le fer de lance du GSP lors de cette compétition avec une moyenne de 20 points, 10 rebonds et 2 passes par match. Toujours en course pour le doublé «Coupe-Championnat» d'Algérie avec les Pétroliers, le natif d'Annaba a indiqué que son objectif de fin de saison sera de gagner les deux trophées. à la Coupole d’Alger. Ahmed Ammour HANDBALL Ayoub Abdi rejoint le Pays d'Aix Université Club (France) L'arrière droit international algérien du CRB Baraki, Ayoub Abdi, s'est engagé avec Pays d'Aix Université Club (PAUC), a annoncé jeudi le club marseillais, évoluant en Division 1 française de handball. «Les dirigeants du PAUC se sont mis en quête d'un latéral pour l'an prochain. C'est le jeune Algérien Ayoub Abdi qui rejoint le PAUC Handball», écrit le PAUC sur site officiel. Ayoub Abdi (19 ans), s'est illustré lors de la dernière Coupe d'Afrique des nations (CAN-2016) disputée en Egypte aux côtés de joueurs évoluant en France tels Kieffer (Chartres), Mokrani (Créteil) et Rahim (Istres). L'Algérie a terminé la compétition africaine à la 4e place ratant un billet qualificatif aux championnats du monde 2017 prévus en France, suite à sa défaite en match de classement devant l'Angola. «Repéré par les dirigeants du PAUC en janvier dernier lors de la CAN-2016, où il avait été plutôt bon avec un 4/7 aux tirs malgré la défaite face au futur vainqueur de la compétition. Le club souhaite donc la bienvenue à Ayoub et beaucoup de réussite avec le PAUC Handball», a ajouté le club français. Le PAUC a terminé le championnat de France de division 1 saison 2015-2016, à la 12e place avec 15 points à 29 longueurs du premier Paris SG. La sélection algérienne espère se qualifier pour les JO de Rio VOLLEY-BALL : TOURNOI TQO (MESSIEURS) La sélection algérienne (seniors-messieurs) de volley-ball «jouera ses chances à fond» lors du tournoi prévu du 2 au 4 juin au Mexique pour décrocher sa qualification aux Jeux olympiques de Rio, a assuré le président de la Fédération algérienne de la disci- pline (FAVB), Okba Gougam. «La tâche s'annonce difficile, surtout en présence de redoutables concurrents comme la Tunisie et le Mexique, sans oublier le Chili, sur lequel nous ne connaissons pratiquement rien et face auquel on ne sait donc pas trop à quoi s'attendre. Mais nous jouerons quand même nos chances à fond, pour aller à Rio», a-t-il indiqué. Pour aider la sélection algérienne à atteindre cet objectif, la FAVB a décidé de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition des athlètes et des techniciens. Les dames séniors du GS Pétroliers et du NR Chlef s’affronteront aujourd’hui à la salle Harcha en finale de la coupe d'Algérie de volley-ball dans une rencontre indécise, même si les Pétrolières partent favorites pour succéder à elles-mêmes. Si les spécialistes du volleyball féminin estiment que le GSP est candidat à la victoire finale, eu égard à la richesse de son effectif et de son expérience dans la compétition, le NR Chlef tentera de mettre fin à la longue domination des Pétrolières qui dure depuis 2008. Les filles du club algérois disputeront ainsi leur 9e finale consécutive, dont la 8 e avec son nouveau sigle (GSP), avec l'espoir de décrocher leur 26e trophée dont le 9e de suite. Par ailleurs, les filles du NR Chlef s'apprêtent à disputer la première finale de l’histoire du club, qui pour rappel, succède au GS Chlef qui avait remporté le trophée en 2005, avant de dispu- ter deux autres finales perdues en 2006 et 2010. Pour atteindre la finale, le GSP avait battu le MB Béjaïa (3-2) au tie-break (2025, 21-25, 25-16, 25-17, 15-9) en quart de finale, avant de se défaire du Seddouk VB (3-0) en demi-finale. La finale de la 49e édition de coupe d'Algérie de volley-ball, seniors dames, sera arbitrée par le quatuor Dalila Arzoug, Torkia Benamirouche, Kahia Benbeka, et Rania Benmakhlouf. Chlef en quête d'exploit FINALE DE LA COUPE D'ALGÉRIE (SENIORS DAMES) GSP-NRC MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 18 Par Tayeb Bouamar Son nom Son rang Vente ---------------Déplace ---------------Rincer Ville d’Espagne ---------------Possessif Sélénium ---------------La veille ---------------Feuilleton Sa dynastie Briller ---------------Lettres d’Italie Suffixe ---------------Vieux ---------------Fauves Sodium ---------------Attaché Lettres de Chaldée ---------------Sensés ---------------Etonnai Unie ---------------Note ---------------Piqûre Shoots ---------------Cuve ---------------Hisser Forêt russe ---------------Arme Bâti ---------------Pays ---------------Attente Voyelle double ---------------Paresseux Singea ---------------Palladium ---------------Poisson Sport ---------------Crack ---------------Coupé court Pure ---------------Fruit de mer Monnaies ---------------Calmes Certains ---------------Boxeur algérien Son fils ---------------Lac Vêtement ---------------Hurler ---------------Détestera Saison ---------------Montagnes d’Algérie Queue de souris ---------------Brin Possessif ---------------ExSonelgaz Bondit ---------------Argon G O E A C I N S E D Bronzé ---------------Larcin ---------------Durée Doté ---------------Sportif A B E I L A H M A N E D I A X A N D R E L E G R A P L A I D E U H P E I N E G R O M A Q U E 1- ANDROMAQUE 2- IPHIGENIE 3- PHEDE 4- LES PLAIDEURS 5- ESTHER Douche ---------------Condition ---------------Existence Ouverte ---------------Légumes ---------------Chrome Enlève ---------------Pronom Préau ---------------Surface En est la souveraine L ET T R E S D E : Lisbonne Ces colonnes abritent les noms de 10 œuvres de Racine. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Genre littéraire» A R L S U N A E D N Outils ---------------Terres Détériore ---------------Auteur américain ENUMÉRATION Z E T B R I T L E A Baryum ---------------Bond T B E H T D N R I I A R E H T S E S H P 6- ATHALIE 7- BAGAZET 8- BRITANNICUS 9- ALEXANDRE LE GRAND 10- THEBAIDE 1 L 2 I S B O N N E 3 4 5 6 7 8 1- A RECONSTRUIT LA VILLE 2- FONDATEURS 3- FOOTBALLEUR 4- CLUB DE FOOTBALL 5- MONASTÈRE 6- SITE TOURISTIQUE 7- SECOND CLUB DE FOOTBALL 8- FLEUVE S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS SIDIKHETTAB-LAIC IMITE-MUANTE-MCO DAME-NE-RTA-SEIN IGE-RARETE-SEN-F ME-FE-ILE-SONDAI E-EDN-TU-PENSEES REPRISE-RANGEE-C OTITES-LENTES-DA URNES-RASSIS-FAT AIES-BUSTES-RAMI NES-FRISES-OEU-O ER-JAUNES-MENTON -SCANNER-VARIERC-RUEES-CASTES-V ORAGES-TOISER-MO MENES-CERNES-BAL MIES-BADDES-MANO ENS-MORTES-PILON ME-GOUTER-VA-AIT O-PRUDED-MOISIRA RIVALES-GOUTTE-R AD-IES-PENDRE-AI TIENS-CENTRE-BCA IONS-VOTERA-SORT OTA-RA-ARE-BAIENS-MORALE-HAUT-R --VITALE-HAIR-OU MASSINISSA-LASSE MOTS FLÉCHÉS -NAZLI-LEWHEM-AM COIN-ROUTE-CARGO OUR-RA-NE-ALI-IN NA-LE-RE-COURT-T S-RAVIN-CORSE-AR TRAQUE----TE-FIE ARDUE-----E-RI-A N-EE-R-----REGAL TAS-HUAIT-LEVERIL-VAINE-SAGES-G N-MORNE-SEVIR-BA ECOULA-MARES-MAL -A-TE-CARIE-EPIE WCHEMELEIN-CHANT LETTRES LITUANIE -SETIUSMONS------FRANCE--------------PORT----------MEDITERRANEE----CONSERVERIE----------------------------------------------------------------------------------- MOT RESTANT = ROMAN MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Démonstratif Dieux viking ---------------Approche ---------------Lettres de Finlande ---------------Hurlement Pronom ---------------Couche ---------------Sans reliefs Dépêcher ---------------Reconnaissance Direction ---------------- Shoots ---------------Distraite Equivalentes Récompenses ---------------Lèseras Coupé court ---------------Sommets Retirés ---------------Soupçons ---------------Sombres Alternative ---------------Possessif Rien à signaler ---------------Pays Parente ---------------Version Hameau ---------------Note (inv.) ---------------Renvoi (inv.) Fatigué ---------------Cervidé Erbium ---------------Manganèse Contournée ---------------Méchante Organes ---------------Philosophe ---------------Broyée Pronom (inv.) ---------------Trompés ---------------Entreprise Terres ---------------Enlevas Carte ---------------Pointes ---------------Platine A payer (inv.) ---------------Région de France Corde ---------------Pointe Drame ---------------Lettres de Turquie Rigolé ---------------Assoiffés Concept ---------------Fixer Chut ! ---------------Offrit Chiffrée ---------------Candide ---------------Reposes Ville de France ---------------Fatal Recette pincipale ---------------Cone Coach de judo Vantée ---------------Céréale Ravagé ---------------Maladies Réputation ---------------Profit ---------------Insectes Flâne ---------------Césium Poèmes ---------------Oiseau ---------------Arbres Article ---------------Rivages ---------------Duos Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE Crack ---------------Rejetés ---------------Condition Tubes ---------------Clôturé Coupé court Jadis ---------------Réjouis Encerclée ---------------QG Admise Rôtis ---------------Vallée engloutie Génie ---------------Mal Film de Kubrick Erbium ---------------Mine (inv.) Loi du silence ---------------Elu ---------------Orient Mâchoires ---------------Eculé Pronom ---------------Tête blonde Périras ---------------Distance Soins ---------------Apprise Cité antique ---------------Réfute Odeurs ---------------Comparatif Allé Esprit ---------------Possessif Libérai ---------------Entravés Par Tayeb Bouamar Monnaie ---------------Dévêtues Ex-OUA ---------------Possessif ---------------- Coins ---------------Fleuve ---------------Mesures 19 Règles ---------------Gallium Coiffure ---------------Ville d’Italie Aride ---------------Joua au CRB Pronom ---------------Fin de nuit Ont vu le jour Graine ---------------- Tournois ---------------Préfixe ---------------Orifice Etain ---------------Sélénium Pronom ---------------Implique Sucer (pho.) ---------------Sabota Désemplissai Maladie ---------------Enduisit Exclamée ---------------Poisson Coup de feu ---------------Etain Traîne ---------------Possessif ---------------Titane Standardi sation ---------------Privatif Clair ---------------Joua au Bayern Déroba Arrangement ---------------- ---------------Mer Mi-journée Publicité Le Soir d’Algérie LE SOIR DE L’IMMOBILIER APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350Logts, Bougara, wilaya de Blida. Tél.: 0771 47 13 89 NS –––––––––––––––––––– Vds appt F3 spacieux, d’une superficie de 94 m2, situé au 3e étage, à la place Audin, Alger-Centre. Tél.: 0770 90 86 03 NECROLOGIE NS DÉCÈS –––––––––––––––––––– La famille Boumbar a l’immense douleur de faire part du décès de son fils et frère Boumbar Youcef survenu le 11 mai 2016 à Lille (France). Le rapatriement de la dépouille est prévu aujourd’hui 14 mai 2016 en fin d’après-midi à l’aéroport d’Alger H-B. L’enterrement aura lieu demain 15 mai 2016 à 12 h, à Tizi-Rached (wilaya de Tizi-Ouzou). Inna Lillah oua Inna Ilayhi Radji’oun. –––––––––––––––––––– PENSÉES F106378/B13 –––––––––––––––––––– SOS SOS SOS Jeune femme malade, dans le besoin, cherche le médicament : Hydrocortisone 10 mg. - Contacter le journal qui transmettra. J. fille, 24 ans, besoin de couches adultes. 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Nous demandons à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée pour lui. –––––––––––––––––––– Vds F3, F4 Draria, studio Hydra. 0770 490 647 - 0550 30 90 30 F141976 –––––––––––––––––––– Ag. - Tél.: 0556 90 20 13 - 026 19 05 71 - Vd semi-fini F3, 4e étage, 86 m2, acté, accepte crédit bancaire, à Tigzirt-surMer, plus F4 rez-de-chaussée surélevé en face l’école Berkani, Tizi-Ouzou, acté, plus F4, 1er étage, acté, cité Bekkar. Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE CYLKA - Soins à domicile • Ambulance 24h/24 • A votre disposition et assurés par une équipe médicale et paramédicale qualifiée • Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers, post-opératoires • Prélèvements, analyses et résultats • Conseil, orientation, accompagnement aux hôpitaux d’Alger • Garde-malades. Appelez-nous au : 0550 40 14 14 –––––––––––––––– Elli ihabb iechri sa3a - montre (bin 200 ou 200.000 DA), flashdisk (men 120 DA ou zid) oulla carte mémoire (men 200 DA ou zid) ou hadjat oukhrine. 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Bien au contraire, elle est déjà interprétée comme la preuve que cette conquête n’aurait pu aboutir sans le secours des injonctions administratives et pénales émanant des tireurs de ficelles agissant à partir du palais. D’ailleurs, quand il déclame comme une profession de foi sa «fidélité infaillible» au Président et au pouvoir, il ne manifeste en vérité son allégeance qu’à l’actuelle camarilla qui, après l’avoir écarté avec beaucoup d’humiliation en 2013, a changé d’avis à son égard en vue de probables missions. Car il ne fait guère de doute que son retour dans le jeu du pouvoir est d’abord le fruit d’un deal conclu avec les parrains en question l’engageant à prendre part au complot permanent que l’on devine chaque jour un peu plus. Celui, entre autres, de s’inscrire sans conditions dans l’ensemble des démarches relatives à la redoutable traversée du gué à laquelle se prépare le dernier carré du régime de Bouteflika. Ainsi, contrairement à certaines assertions rapportées par la presse, E Ouyahia et le «clan» : un deal pour un aventureux projet ? Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam son prétendu succès ne le réhabilite guère dans la mesure où il lui a coûté personnellement un fardeau de compromissions qui finiront bien par le priver, un jour ou l’autre, de la maîtrise de son propre destin. Mais tel qu’il est perçu dans le microcosme de la capitale, il demeure cependant l’archétype du politicien roué et capable de se défaire de son engagement chaque fois qu’il éprouve la nécessité de se replacer. En effet, son aptitude à se couler aisément dans le moule des coteries triomphantes le vaccine justement des fidélités à long terme. Autrement dit, il n’éprouverait aucune gêne intellectuelle à changer de camp afin d’offrir ses services au «mieux disant» qui l’agréerait politiquement. Car tout chez lui s’organise en fonction de sa carrière. Homme de servitude, n’a-t-il pas été maintes fois abject sur des dossiers sensibles dans l’opinion (ponction des salaires en 1996 et chasse aux sorcières des cadres) au point de brouiller sa propre image. Considéré, peut-être à tort, comme un acteur seulement efficace quand la meute du pouvoir le soutient, certains centres de décision ont depuis longtemps commencé à douter de sa capacité à s’imposer comme leader. C’est dire que dans le secret des cabinets noirs, l’on n’évoque le profil du successeur qu’à partir de critères allant dans le sens de «l’esprit du système» : celui que le fameux «complexe militarolégitimiste» avait forgé au lendemain de l’indépendance. Il est vrai qu’à l’origine, le jeune Ouyahia était apparu comme une bonne pousse politique susceptible de perpétuer celuici. Seulement voilà, lors de la seconde partie de son itinéraire, il eut affaire à un parrain peu accommodant et notamment accroché à son pouvoir jusqu’à la paranoïa. Maître des lieux, Bouteflika n’a-t-il pas, en effet, sanctionné toute allusion à l’idée de sa succession jusqu’à démettre en 2007 Ouyahia de son poste de chef de gouvernement à la suite d’un équivoque débat sur le sujet. Or, actuellement il en va, certes, différemment avec une présidence formelle de même que le système, bien qu’inoxydable, a tout simplement changé de méthode et d’approche sur le thème. C’est ainsi que la préoccupation qui mobilise les esprits au sommet de l’Etat consiste à trouver la voie de sortie la moins périlleuse pour l’ensemble de la caste. Or, c’est sur la carte Ouyahia que l’on a décidé de miser. Il semblerait même qu’elle réponde correctement à l’urgence du contexte sans pour autant préjuger d’autres virtualités. Efficace comme un anti-dote pour neutraliser l’agitation du FLN, la mise en lumière de Ouyahia servira ensuite d’atout maître lorsque les évènements exigeront une certaine transparence à commencer par le fameux «qui est qui» susceptible d’incarner la transition. Ce serait donc la validation de son ticket qui aurait été promise à Ouyahia. Une hypothèse qui vaut ce qu’elle vaut mais qui commence à être étayée par quelques indices. Ceux que l’on décèle dans la tonalité des propos de l’impétrant lui-même lorsqu’il cite dans le même éloge et le patronat et l’UGTA et l’armée et la presse et le Parlement… Bref, nul n’a été privé de sa révérence ! Ce serait donc, cette personnalité, peu avare de gages, qui ne verrait pas d’inconvénient à finir sa carrière avec les attributs d’un Président-alibi. C'est-àdire un chef de l’Etat-lige tout à fait dévoué aux oligarques déjà en place. Ceci expliquant cela, il ne semble pas y avoir une autre raison à cette réhabilitation que soulignent, par ailleurs, les arrhes que constitue cet appareil de propagande qu’est le RND. Une dotation significative dans la mesure où il se retrouve désormais à parité de responsabilité avec le Saâdani du FLN. Appelé à siéger dans le premier Par Boubakeur Hamidechi [email protected] cercle que dirigent communément un frère planqué derrière les rideaux et un généralissime soupçonneux, il retrouvera tout de même la compagnie d’un Premier ministre à bout de souffle et surtout cet alter ego du FLN qui commence à lasser par ses excessives polémiques. Patiemment, il attendra son heure. Plus tard, c'està-dire bientôt, il aura le droit de caresser l’idée de succéder à celui qui, jadis, refusa d’être un «trois quarts» de Président, quand lui se contentera de n’en exercer que le «petit quart» de cette haute fonction. Cela voudra dire qu’il lui importera peu que son autorité ne soit pas totale pourvu qu’il atteigne le saint graal de son ambition afin que son destin s’accomplisse. Comme quoi, Ouyahia n’est au mieux, qu’un aventurier politique de plus dans le catalogue de ceux qui postulent à la conquête d’un pouvoir quand, de toutes parts, le pays se désintègre. B. H. L’avenir est dans le tambour ! Vous voulez faire plaisir ? Vous êtes en panne d’idée cadeau ? Offrez le pack… … Zaouïa offshore ! Ksentini, l’avocat sauce-maison, l’a clairement annoncé au Soir d’Algérie. Il travaille à un texte qu’il devrait soumettre incessamment-sous peu-très vitebientôt à la présidence. Un texte prévoyant une amnistie générale pour toutes les personnes impliquées dans des faits de corruption. L’avocat saucepiquante explique sa démarche par cet axiome non encore reconnu par la Société Mondiale de Mathématiques mais déjà opérationnel chez nous et que Si Farouk résume superbement par cette formule : «On a blanchi des terroristes, pourquoi pas eux !» Oui ! Il a raison, l’avocat ! Mais son réalisme, sa logique ne peuvent éclipser un aspect de la question qui m’a toujours interpellé, interrogé, questionné, intrigué et même interloqué. Tellement que je saisis la perche que me tend si gentiment l’avocat saucevinaigrette-light pour évoquer ce sujet aujourd’hui, et avoir enfin la conscience tranquille. Parce que finir ma carrière sans l’avoir fait, ça me hantera tout le restant de ma vie. Voilà ! Je me lance : n’êtes-vous pas, comme moi, intrigués par l’absence d’une industrie locale de la machine à laver ? Dans un pays comme le nôtre où l’on blanchit à tour de bras, où, à la moindre tache sur une robe ou un costume, on vous sort triomphalement la blanchisseuse, comment se fait-il qu’il n’existe pas à… proprement parler de vraies manufactures produisant des machines à laver estampillées «Made in Bladi» ? Je n’évoque pas ici les unités de montage de produits étrangers. Ni les lessiveuses importées et revendues directement. Non ! Je parle de la machine à laver 100% algérienne, de la carte mère du tableau de commande au tambour, en passant par le filtre et le hublot. Notre activité intensive de blanchisserie industrielle, notre expérience dans le lessivage du linge sale devraient nous placer en position de leader mondial en la matière. Les machines à laver algériennes devraient inonder les marchés internationaux, même les plus reculés, comme celui du Panama ou des îles Vierges. Pourtant, dans les faits, rien ! Je ne sais pas si l’avocat sauce-barbecue a une réponse à cela, une explication rationnelle à ce phénomène. S’il en a une – et connaissant sa disponibilité à répondre sur tout, de tout et de n’importe quoi – je l’attends avec impatience, tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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