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Lancement
d’une étude
pour sa
réhabilitation
l Le ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche, Sid
Ahmed Ferroukhi, présidera dimanche 15
mai 2016, à Boussaâda (M’sila), une
journée d’étude sur le Barrage vert, sous
le thème «bilan et perspectives».
Coup dur
pour Daesh
l APRÈS L’ÉLIMINATION DE SEPT TERRORISTES, DONT TROIS ÉMIRS
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l Moins de 24 heures après l’opération chirurgicale qui s’est soldée par l’élimination
de sept terroristes dans la localité de Moumlil, dans la commune de Mâala,
daïra de Lakhdaria, nous nous sommes déplacés sur les lieux où nous avons
pu discuter avec les citoyens de la région qui ont suivi cette opération qui a duré
plus de 8 heures en ce mercredi 11 mai, mais également certains militaires qui
n’ont pas participé à l’opération mais qui l’ont suivie minute par minute depuis leur
détachement situé quelques kilomètres plus loin dans ce no man's land comme ils
qualifient les lieux, même si ceux-ci ne sont pas vraiment désertés par les populations.
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Vers la régularisation
des indus occupants
l VENTE DES LOGEMENTS SOCIAUX
l Le ministre de
l’Habitat, Abdelmadjid
Tebboune, s’est expliqué
jeudi dernier au Conseil
de la nation sur les
lenteurs que connaît
l’opération de vente des
logements sociaux mis
en service avant 2004,
lancée, faut-il le
rappeler, au temps du
ministre Noureddine
Moussa. Les chiffres
sont très parlants…
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Quels changements pour
la prochaine rentrée ?
l ÉDUCATION
l Le ministère de l’Education nationale entame, à partir de la rentrée scolaire prochaine, la mise en place
des premières réformes. C'est donc sous le signe du changement que se déroulera la rentrée 2016-2017.
Nouveaux programmes, nouveau système d’évaluation, nouveaux manuels scolaires et réduction des jours
de l’examen du bac sont les principales nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès septembre prochain.
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Photos : DR
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
l BARRAGE VERT
«Nous avons
un sursis
de trois ans»
l LE MINISTRE DES FINANCES :
VEND. 13 - SAM. 14 MAI 2016 - 6-7 CHAÂBAN 1437 - N° 7793 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
Le Professeur
Abdelhamid Aberkane
nous écrit
La lecture de l'information me concernant dans Le
Soir d’Algérie du 11 mai pourrait laisser penser que le
gestionnaire qui m'a assigné par huissier de justice, à
mon domicile, aux fins de libérer le bureau du service
du CHU où j'exerçais depuis 1968, s’était vu opposer
un refus. Certainement pas.
J'ai informé, il y a quatre semaines, que le déménagement des archives contenues dans ce bureau du
service de réanimation que j’ai créé il y a 45 ans, et qui
concernent des décennies au service de la santé
publique et de la formation médicale (au niveau local
comme professeur, doyen et recteur, au niveau national comme ministre de l'Enseignement supérieur puis
de la Santé, au niveau international comme président
de l'Organisation mondiale de la santé) était en cours.
Les derniers jours de cette évacuation ont été choisis pour faire de ce départ une punition, complaisamment étalée et divulguée, alors que j'ai, depuis trois
ans, quitté de mon plein gré mes fonctions de chef de
service en acceptant une charge de professeur associé
que m'a confiée le Conseil scientifique de la Faculté de
médecine, eu égard à un long parcours au service des
malades, des étudiants, de leurs formateurs, et de mon
pays. Ainsi, alors que le centre hospitalier n'est universitaire que par le cachet que lui donne la Faculté de
médecine, un gestionnaire hospitalier peut décider de
ne pas appliquer une décision de la faculté ou de ne
pas bénéficier lui-même, par suffisance, de
la présence et de l’accompagnement
d’un ancien, de surcroît ancien
ministre de son secteur. Qu’il l’ait
fait seul ou qu’il ait été instruit de
le faire par la meute de l'ingratitude, de l'allégeance et du silence
honteux, c’est là un indicateur du
niveau de servilité des différents
acteurs. En ce qui me concerne, j’ai
mis mon expérience au service de
citoyens qui m’ont, proprement,
élu et me témoignent tous les
jours du respect et de la reconnaissance. Et cela me suffit.
A. Aberkane
P
ERISCOOP
Le bracelet électronique fait baver
[email protected]
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - Page 2
Depuis l’annonce par le ministère de la Justice du lancement, prochain, du
bracelet électronique à la place de la détention préventive, des entreentreprises s’agitent via leurs réseaux ici en Algérie pour décrocher
le marché.
200 scooters
pour Algérie
Poste
Algérie Poste semble de
plus en plus privilégier les
scooters pour la distribution
du courrier.
En effet, on
apprend que
cette entrepri se va encore
acheter 200
scooters
pour renforcer
son
potentiel de disdistribution.
Du matériel
pour l’hôpital
Mustapha
L’hôpital Mustapha,
dont plusieurs services
ont connu des travaux de
réhabilitation, va recevoir
un important lot de maté riel. Il sera
destiné aux
services
ophtalmol o g i e ,
oncologie
pédiatrique
et
greffe
rénale.
Un jour, un sondage
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Le passeur
d’éponge
Ksentini, le sieur droits de l’Homme version El Mouradia, fait un double aveu.
D’abord, il reconnaît que des terroristes
ont été amnistiés. Ce qui est déjà pas mal
grave. Ensuite, il admet, contrairement à
beaucoup qui nient qu’il y ait eu des scandales de corruption, qu’il y a de hauts responsables corrompus. Tout cela, il le résume dans cette phrase de la plus haute
morale politique : «Si des personnes ayant
commis des crimes comme le terrorisme
ont pu être amnistiées, pourquoi ne pas le
faire avec celles qui se sont rendues responsables de faits moins lourds ?»
A. T.
[email protected]
Pensez-vous que Ammar Saâdani a encore la
mainmise sur le FLN ?
Pensez-vous que le gouvernement pourra, dans un proche
avenir, imposer le chèque ou le paiement électronique pour toute
transaction dépassant les 500 000 DA ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que la capitale Alger sera sans
bidonvilles dans moins d’une année ?
OUI :
14,1%
I
Résultat sondage
NON :
83,2%
S. OPINION :
2,7%
Au-dessus de la mer !
S
SO I
IT
T D
DI T E
E N PA
AS S
SA N
NT
l est des jours comme ça où, comme
je le racontais précédemment, à la
seule perspective de monter dans un
engin qui vole, je suis terrorisée.
Comment planer au-dessus de la terre
dans laquelle il fait bon enfoncer ses
pieds si l’on veut garder son équilibre et
ne pas paniquer ?
Au moment où je rédige ce billet, je me
trouve au-dessus de la mer Méditerranée
et jette un coup d’œil à ma montre toutes
les dix minutes. Au moment où le personnel de bord recommandait d’éteindre son
téléphone et les autres appareils électroniques en marche, j’en étais, moi, à vérifier pour la 15e fois que ma ceinture était
bien bouclée. Lorsque l’hôtesse de l’air
s’est attelée à la fameuse démonstration
dont les passagers sont censés ne rien
rater, j’ai fermé les yeux pendant tout le
temps où les différents conseils étaient
prodigués. C’est un rituel. Je fais toujours pareil parce que si j’écoute les
directives, je me mets à réfléchir aux
risques encourus. C’est là que mon cœur
s’emballe et que je suis obsédée par
l’idée que nous pourrions nous écraser
dans les minutes qui suivent. Quand je
regarde les gens dormir paisiblement, se
déplacer allègrement ou manger sans
sourciller, je me trouve plutôt ridicule. Il y
a longtemps que j’ai découvert combien il
était utile de
travailler dans l’avion. Se
concentrer sur des articles que j’ai téléchargés dans ce but ou carrément rédiger
comme je suis en train de le faire en ce
moment. ça m’aide à évacuer un peu le
stress. Un peu seulement parce qu’il suffit
d’un trou d’air ou d’une simple perturbation, pour que, tétanisée, je referme les
yeux et me prépare à dire adieu au monde
qui m’entoure. Même si l’on pense qu’être
assis côté couloir et pas côté hublot nous
protège des nuages auxquels la stabilité
de l’appareil pourrait ne pas résister.
Et essayer de me persuader que si
l’avion ne résiste pas aux turbulences, je
ne sentirai rien ne me console pas.
Par Malika Boussouf
[email protected]
Merci de m’avoir tenu compagnie. On
vient d’annoncer que l’avion se préparait
à atterrir. Je respire sans oublier que
c’est précisément l’un des moments où le
pire peut arriver.
M. B.
Coup dur pour Daesh
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
APRÈS L’ÉLIMINATION DE SEPT TERRORISTES, DONT TROIS ÉMIRS
En ce jeudi 12 mai, le temps
était un peu nuageux et une atmosphère lourde pesait avec une
humidité qui dépassait la norme,
résultat du barrage de Koudiate
Asserdoune, dont le volume
dépasse les 600 millions m3, le
deuxième plus grand barrage
d’Algérie après celui de Béni
Haroun, mais non visible depuis ce
CW93, que nous avons emprunté
pour rallier, depuis Lakhdaria, la
commune de Mâala, située, elle,
sur les hauteurs de ces montagnes, prolongement de l’Atlas
blidéen et du Bouzegza.
En suivant ce chemin sinueux
qui monte toujours, nous avons
été frappés d’abord par la nature
sauvage très fleurie en cette période de printemps, mais plus par
cette solitude et ce vide qui remplissent les lieux. Le terrorisme
était passé par là durant des
années et les séquelles sont toujours là : les populations, quoique
vivant toujours dans les lieux, ont
adopté un autre style de vie fait de
méfiance. D’ailleurs, ce sentiment,
nous le confirmerons plus tard lors
d’une discussion avec des militaires que nous retrouverons à
hauteur d’un barrage fixe dressé
par un détachement de l’ANP installé sur les lieux depuis le début
des années 1990.
En effet, après avoir parcouru
plusieurs dizaines de kilomètres
sur ce chemin sur lequel nous
n’avons croisé que quelques véhicules, nous sommes enfin arrivés
à un barrage militaire. Notre souhait était d’arracher certains détails
sur l’opération de la veille, car,
jusque-là, notre espoir de rencontrer les files de véhicules militaires
qui étaient censés être toujours
dans les parages en train de poursuivre l’opération de ratissage
comme indiqué la veille par le
communiqué du MDN, était vain.
Pas un militaire sur cette route ni
dans la région de Moumlil,
d’ailleurs.
Aussi, à notre arrivée au niveau
de ce barrage militaire dressé sur
les hauteurs, au croisement des
routes menant vers Mâala via le
CW1 et Zbarbar via un chemin
communal, et après avoir salué les
deux militaires qui étaient sur la
avons pu discuter avec les citoyens de la région
qui ont suivi cette opération qui a duré plus de 8
heures en ce mercredi 11 mai, mais également
certains militaires qui n’ont pas participé à
l’opération mais qui l’ont suivie minute par
route, nous avons décliné notre
identité en leur montrant notre
carte professionnelle avant d’engager la discussion sur l’opération
de la veille. «Vous voulez parler de
l’opération d’hier où nous avons
éliminé sept terroristes ; eh bien,
vous avez dépassé l’endroit.
Faites demi-tour et voyez la maison où le drapeau de Palestine est
déployé, et une mosquée en
construction, c’est là.» «Mais,
nous venons de passer par cet
endroit et nous n’avons rien remarqué. Pourtant, l’opération est toujours en cours d’après le communiqué du MDN», avons-nous rétorqué comme pour mettre nos interlocuteurs en confiance en leur
évoquant le MDN.
«Non, l’opération est terminée.
Nous avons éliminé tous les terroristes qui étaient sur les lieux, dont
trois «émirs» de groupes, et récupéré leurs armes. Nous les avons
encerclés pendant 48 heures et se
voyant cernés et n’ayant aucune
chance d’échapper, le mercredi
matin, ces terroristes ont tiré les
premiers. D’ailleurs, ils nous ont
tué un militaire, un para, et blessé
deux autres. Mais, à partir du
moment où ces terroristes ont fait
usage de leurs armes, les militaires se sont avancés derrière un
bull qui a ouvert la piste jusqu’à
hauteur des deux casemates où ils
étaient cachés, avant de passer à
l'action. L’opération a duré
presque toute la journée, à chaque
fois que les militaires essayaient
d’avancer un peu plus, ils étaient
arrêtés par des tirs de riposte de la
part de ces terroristes qui possédaient quand même des armes de
guerre.»
En effet, dans son communiqué, le MDN faisait part des armes
récupérées
dont 4 pistolets
mitrailleurs de type kalachnikov, un
fusil à répétition et un autre à
lunette, 4 chargeurs et 8 téléphones portables.
En leur parlant des détails des
armes récupérées, notre interlocuteur est mis en confiance et nous
donne plus de détails sur cette
opération. «Oui, c’est logique, il y
avait quand même parmi eux trois
«émirs». Oui trois, un «émir» du
secteur 2 du côté de Guerrouma, il
La région où les sept terroristes ont été éliminés,
en encadré, le lieu des casemates.
minute depuis leur détachement situé quelques
kilomètres plus loin dans ce no man's land
comme ils qualifient les lieux, même si ceux-ci
ne sont pas vraiment désertés par les populations.
avons suivie pendant toute la journée à partir d’ici, était marquée par
des tirs sporadiques. Pendant
toute la journée, on entendait de
temps en temps des tirs. Vers 17
heures, alors que les militaires
étaient encore là, des gens qui
sortaient de chez eux, nous
avaient appris que les militaires
venaient d’éliminer sept terroristes. Nous étions là mais le bilan,
nous l’avons appris depuis la télévision. Mais ce n’est pas Moumlil.
L’endroit où ces terroristes ont été
éliminés est juste là, à côté du
douar que vous voyez là, Douar
Laâmarchia.»
Est-ce à dire que le terrorisme
est toujours là ? «Non, jusqu’à
cette opération, nous vivions dans
une quiétude totale. D’ailleurs,
lorsque les militaires ont commencé leur déploiement ici, nous
étions étonnés, surtout après avoir
appris que des terroristes étaient
éliminés ici. De toute façon, ces
terroristes sont étrangers à la
région. Ils ont fait de notre coin paisible un lieu de repli.»
En effet, la région paraissait
paisible mais en apparence. Car,
si les gens ici parlent et évoquent
le terrorisme au passé, ce n’est
pas le cas pour certains autres
douars que nous avons retrouvés
sur notre chemin où les gens,
comme nous l’avait rappelé un
militaire un peu plus tôt, ont appris
les M, synonyme de négation en
arabe. Des gens qui n’ont rien vu,
rien entendu, rien su, rien, rien.
Des réponses par la négative que
beaucoup semblent avoir apprises
comme leçon de survie dans ces
endroits où les terroristes circulent,
selon nos informations, à leur
guise et en pleine journée sans
aucune crainte.
Des endroits qui donnent le frisson même en pleine journée. Vous
voulez la preuve ? Mais le drapeau
palestinien, pardi ! En tout cas,
personne n’a pu nous expliquer les
raisons de son existence dans ces
lieux ; sinon peut-être un mot de
passe, un repère pour les terroristes étrangers qui transitent par
cet endroit…
Plus tard dans la journée de ce
jeudi, nous avons appris, via le
communiqué du MDN, l’identité
des quatre autres terroristes éliminés mais sans autres précisions si
ce n’est leur nom de guerre au
maquis et qui nous renseignent un
peu sur leur lieu de naissance
avec ces deux terroristes originaires de Blida, A. Issa, alias Saâd
El Blidi, et H. Ahcène, alias Yasser
El Blidi, ou encore B. Bahaeddine,
alias Khetab El Msili, qui serait originaire de M’sila.
Pour les quatre autres, nous
savons que les trois «émirs»
seraient ceux qui étaient identifiés
dès la première journée, à savoir
A. Ammar, alias Ami Chouaïb qui a
rejoint le maquis terroriste en
1993, R. Ali, alias Abi Abbas, qui a
rejoint le maquis en 2001, et Z.
Lamine, alias Abou Aymen, à cela
s’ajoute le septième, B. Mohamed,
alias Bouzenad, identifié parmi les
quatre derniers.
H. M.
Photos : D. R.
Moins de 24 heures après l’opération chirurgicale qui s’est soldée par l’élimination de sept
terroristes dans la localité de Moumlil, dans la
commune de Mâala, daïra de Lakhdaria, nous
nous sommes déplacés sur les lieux où nous
La maison sur laquelle est déployé le drapeau palestinien.
appartient à la phalange Al Farouk
ou Al Ghoraba, c’est un «émir» qui
vient de faire allégeance à Daesh.
Il s’apprêtait avec son groupe et
les deux autres «émirs» venus de
Boumerdès et de Sidi Ali Bounab à
préparer un autre lieu de rencontre
pour faire alliance avec Djund Al
Khalifa et déclarer ensemble leur
allégeance à Daesh.»
«Une autre rencontre ?» «Oui,
il y a de cela deux semaines, du
côté de Guerrouma, une quinzaine
de terroristes dont des «émirs» ont
préparé une rencontre similaire
pour signer leur acte de renaissance et d’allégeance à Daesh sous la
houlette de Djund Al Khalifa qui
vient de trouver des alliés de taille
dans cette région avec la phalange
Al Farouk et une partie de la phalange Al Arkam de Boumerdès.
Grâce à des informations précieuses que les éléments des services de renseignement fournissent à l’armée, nous avons bouclé
le périmètre mais les terroristes
avaient réussi à quitter les lieux
bien avant notre déploiement. La
semaine dernière, un autre groupe
de cinq terroristes était signalé du
côté de Médéa, dans la région
ouest, mais là aussi, les troupes
de l’ANP qui les avaient traqués,
n’ont pas réussi à les avoir.
Cependant, cette fois-ci, et
grâce toujours aux renseignements précieux fournis par les éléments des services de renseignement qui travaillent étroitement
avec l’armée, les sept terroristes
ont été encerclés dans cette localité de Moumlil et après 48 heures
et en ne voyant plus d’issue, ils se
sont montrés en tuant un militaire
para Allah Yerrahmou, et en en
blessant deux autres. C’est
comme ça qu’ils font toujours ; une
fois cernés de toutes parts, les terroristes attaquent pour emporter
avec eux le maximum de militaires. Mais, cette fois-ci, les unités
spéciales de l’ANP, qui ont participé à cette opération, ne leur ont
laissé aucune chance.»
Ainsi, grâce à l’opération de ce
mercredi, l’armée vient une nouvelle fois de déjouer les desseins
macabres des terroristes de Djund
Al Khalifa qui ont essayé de rallier
3
à leur cause certains groupes des
phalanges Al Farouk, qui active
dans la région de Lakhdaria, à
Bouira, et Al Arkam dans la région
sud-est de Boumerdès, aux limites
avec la région de Lakhdaria. La
phalange Djund Al Khalifa, dont le
premier «émir» est le tristement
célèbre Abdelmalek Gouri qui était
derrière le kidnapping et la décapitation du Français Hervé Gourdel
en septembre 2014, avant que
l’ANP ne l'élimine en décembre de
la même année à Bordj Ménaïel.
La même phalange avait
essayé de se redéployer en organisant un congrès dans la région
de Boukram en mai 2015 avant
que l’ANP n’intervienne et n’élimine 25 éléments de cette phalange
; une action considérée comme un
tournant dans la lutte antiterroriste
et la fin de cette phalange qui a
voulu introduire la fameuse organisation terroriste Daesh en Algérie.
Une année après cette tentative, la même phalange a voulu se
redéployer mais là aussi, et grâce
à la vigilance des services de
sécurité, sa tentative s’est soldée
par un échec cuisant après l’élimination des sept terroristes ce mercredi. Laissant ces vaillants militaires, grâce auxquels l’Algérie est
debout, ces vaillants fils de
l’Algérie qui font face à la menace
terroriste et qui sont là à braver le
froid et la solitude des lieux pour
assurer la quiétude aux citoyens,
nous avons rebroussé chemin via
toujours le CW93. Et là, effectivement, nous avons retrouvé sur
notre chemin la fameuse maison
qui a le drapeau palestinien et plus
loin, la mosquée en construction,
avant d’arriver au lieu qui était,
moins de 24 heures auparavant, le
théâtre d’une vaste opération de
ratissage. Là, sur cette vastitude
des lieux, nous nous sommes
arrêtés à hauteur d'une échoppe
où nous avons abordé trois
jeunes.
«Vous voulez parler de l’opération d’hier ? C’est juste là, en bas.
Vous voyez les traces du bull qui a
ouvert le chemin aux militaires ?
Le bull est arrivé jusqu’en bas. Il
paraît qu’ils ont trouvé des abris de
terroristes. L’opération que nous
Actualité
Le Soir
d’Algérie
4
Vers la régularisation des indus occupants
VENTE DES LOGEMENTS SOCIAUX
Vend. 13 - sam. 14 mai 2016 - page
lyas hallas - alger (le soir) Sur les 571 000 logements
sociaux locatifs mis en service
avant 2004 et proposés à la vente
par les Offices de promotion et de
gestion immobilière (OPGI), à
peine 155 000 ont été cédés à
leurs occupants. Et pour cause, la
majorité des occupants de ces
logements à loyers modérés ne
comptent pas parmi les bénéficiaires initiaux et n’ont pas le droit
de jouir de ces logements.
Dans sa réponse jeudi passé à
une question orale au Conseil de
la nation, le ministre de l’Habitat
Abdelmadjid Tebboune a rendu
publics les résultats partiels de
l’enquête réalisée par une commission installée au niveau de
son département afin d’analyser
les difficultés que connaît l’opération.
La commission, a-t-il précisé, a
révélé que 144 000 locataires
occupent indument ces loge-
ments. «Nous attendons les résultats définitifs. Le nombre des
indus occupants serait beaucoup
plus important, il tourne autour de
250 000», a-t-il indiqué.
Si la loi limite la cession du
droit de jouissance des logements
sociaux locatifs aux seuls descendants du bénéficiaire, beaucoup
de bénéficiaires recourent à la
«vente du pas de porte» moyennant une reconnaissance de
dette.
Le mode de distribution de ces
logements où le piston est érigé
en règle, a créé un marché parallèle où les logements sociaux
changent de main comme s’ils
étaient la propriété de leurs occupants. Cette situation a fortement
déséquilibré les trésoreries des
OPGI qui accumulent des milliers
de milliards d’arriérés de loyers et
trouvent énormément de difficultés à les recouvrer. L’Etat a, ainsi,
décidé de vendre ceux mis en
Photo : Samir Sid
Le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s’est
expliqué jeudi dernier au Conseil de la nation sur les lenteurs que connaît l’opération de vente des logements
sociaux mis en service avant 2004, lancée, faut-il le rappeler, au temps du ministre Noureddine Moussa. Les chiffres
sont très parlants…
abdelmadjid tebboune, ministre de l’habitat.
service avant 2004. Mais les
conditions posées par la loi, exigeant qu’ils doivent être cédés au
bénéficiaire du droit de jouissance, a bloqué l’opération qui a vite
tourné au fiasco en dépit des bas
prix affichés pour ces logements,
desquels seront déduits les montants des loyers versés jusque-là
par l’acquéreur. Près de la moitié
des occupants de ces logements
sont, donc, des indus occupants.
En effet, la commission dont
parle le ministre a pour objet
d’analyser les difficultés et proposer des solutions au gouvernement. Abdelmadjid Tebboune a
indiqué qu’il y a plusieurs catégories d’indus occupants.
«Concernant les membres de
la famille du bénéficiaire initial
(ascendants, frères et sœurs,
beaux-frères), le gouvernement a
tranché sa décision et les indus
occupants de cette catégorie vont
être régularisés. Quant aux
autres, bientôt le gouvernement,
solidaire, prendra une décision à
leur sujet», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le ministre de
l’Habitat a annoncé en marge de
cette séance de questions orales
que les prix de vente des logements AADL vont être augmentés
pour les souscripteurs au programme 2013.
Il a expliqué cette décision par
l’augmentation des coûts de réalisation. Cette augmentation, a-t-il
ajouté, est actuellement à l’étude
avec le ministère des Finances et
tournera autour de 20% des prix
fixés initialement (2,1 millions de
dinars pour un F3 et 2,7 millions
de dinars pour un F4). Et de
conclure : «Cette augmentation
ne concerne pas les souscripteurs
aux programmes de 2001 et
2002. D’autant qu’elle ne sera pas
intégrée dans l’apport initial des
souscripteurs mais plutôt répercutée sur les versements mensuels
et répartie sur l’échéancier de
paiement établi suivant la solvabilité de chacun».
l. h.
Le ministère de l’Education nationale entame à partir de
la rentrée scolaire prochaine la mise en place des premières réformes. C'est donc sous le signe du changement
que se déroulera la rentrée 2016-2017. Nouveaux programmes, nouveau système d’évaluation, nouveaux
manuels scolaires et réduction des jours de l’examen du
bac, sont les principales nouvelles mesures qui entreront
en vigueur dès septembre prochain.
salima akkouche - alger (le
soir)- La rentrée scolaire 20162017 sera marquée par des changements. N’en déplaise aux
opposants de la réforme, le système éducatif connaîtra bel et bien
ses premiers changements à partir de septembre prochain.
Imperturbable,
Nouria
Benghebrit poursuit sa feuille de
route pour le développement de
l'école, tout en étant obligée de
répondre et contredire les
rumeurs qui circulent à chaque
fois qu’elle annonce l’introduction
d’une
nouvelle
mesure.
«Certaines
parties
étaient
connues pour résister aux changements et aux réformes engagées depuis 2003 en faveur d'une
école de qualité», disait-elle.
Benghebrit estime nécessaire
qu’il y ait une évaluation et un
point de situation, après douze
ans de mise en œuvre de la réforme pour tenir compte de toutes
les innovations à l’échelon mondial. Une année après la conférence nationale du système éducatif, le secteur va mettre sur le
terrain les premières recommandations issues de ce conclave des
experts, dès septembre prochain.
La ministre de l’Education
nationale a ouvert tout un chantier
pour l’approfondissement du processus de la réforme du système
éducatif entamé en 2003 mais la
priorité, selon elle, sera donnée
au cycle primaire, qui constitue
72% du parc des structures scolaires.
Le secteur a ainsi formé depuis
avril 2015 près de 1600 inspecteurs et 60 000 enseignants pour
mener à bien les nouveaux programmes de l’enseignement qui
portent sur les valeurs algériennes et les langages fonda-
Photo : Samir Sid
Quels changements pour la rentrée prochaine ?
ÉDUCATION
Des cartables plus légers pour la prochaine rentrée.
mentaux qui sont la langue arabe,
les mathématiques et les langues
étrangères.
s. a.
Décryptage Des principaux changements pour la rentrée 2016-2017
Nouveaux programmes de deuxième
génération
De nouveaux programmes scolaires sont
attendus à la rentrée et c'est l'un des chantiers qui ont suscité les plus fortes polémiques. Alors que le système éducatif passe
simplement de la méthode d’enseignement
centrée sur la mémorisation à l’utilisation
des compétences et de l’intelligence de l’élève.
La ministre de l’Education a expliqué que
les nouveaux programmes, dits de «deuxième génération», accordent plus de liberté à
l'enseignant et plus de responsabilité dans
l'évaluation des élèves, en prenant en considération ses différentes compétences dans
l'apprentissage.
«C'est une vision qui donne une meilleure cohérence et confort à l'enseignant qui
doit avoir une capacité de mesure. Nous
sommes passés du programme au curriculum, une méthodologie qui permet à l'enseignant de prendre en compte l'ensemble des
compétences, capacités et activités de l'élève», a expliqué Mme Benghebrit.
Priorité au contenu algérien
Le contenu algérien sera à l’honneur
dans les nouveaux programmes scolaires.
Les élèves pourront mieux découvrir l’histoire de l’Algérie, ses auteurs à travers un
contenu qui sera désormais à 80% algérien
contre 2% auparavant.
Nouveaux manuels scolaires
Un livre unique sera introduit pour les
classes de la première et deuxième année
primaire pour alléger le cartable des élèves.
Il y aura un livre regroupant les matières
scientifiques comme les mathématiques et
l’éducation scientifique, et un autre regroupant les matières littéraires comme l’arabe
et l’éducation religieuse.
Les nouvelles mesures vont toucher
aussi le cycle moyen puisque les élèves de
la deuxième année moyenne qui comptent
actuellement près de onze livres, découvriront également de nouveaux manuels à partir de la rentrée.
Nouveau système d'évaluation
Le système de notation des élèves va
aussi changer. Il y aura toujours des notes,
mais le système d'évaluation sera basé sur
la situation exacte des lacunes dans chaque
matière en vue de les pallier. «Le système
d'évaluation va passer d'une évaluation globale, notes et observations, à celle de la
définition exacte des lacunes dans chaque
matière en vue de faciliter leur traitement et
leur assurer un soutien scolaire», a expliqué
la ministre de l’Education. Le secteur de
l’éducation absorbe 16% du budget national
soit 6 milliards de dollars par an, alors que le
taux de réussite est très insuffisant. En effet,
sur 100 élèves qui entrent à la première
année primaire, seuls quatre obtiennent le
bac sans redoublement et 32% abandonnent l’école avant l’âge de 16 ans.
Le bac en trois jours
L’examen du baccalauréat devra se
dérouler en trois jours à partir de l’année
prochaine. La commission mixte, tutelle et
syndicats, installée pour définir la formule à
suivre pour réduire les jours d’examens de
cinq à trois jours, devra rendre son travail au
cours du mois de juin prochain pour trancher
entre des épreuves anticipées, intégrer le
contrôle continu ou introduire des épreuves
orales.
Renforcement
du personnel enseignant
Le personnel enseignant sera renforcé
l’année prochaine. Plus de 33 000 nouveaux
enseignants viendront renforcer l'effectif
déjà existant. 28 000 enseignants feront leur
rentrée dans le cadre du concours de l’enseignement et 5 000 autres sont des sortants des écoles nationales supérieures
(ENS).
s. a.
Actualité
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAge
«L’amnistie pour les personnes corrompues
est un projet insensé»
LOUISA HANOUNE :
Mme Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs a,
dans la matinée d’hier, animé un meeting au niveau de la
Maison de la culture de Sidi-Bel-Abbès en présence d’une
foule de sympathisants et de curieux venus écouter le
discours que d’aucuns qualifient d’enflammé à l’égard de
certaines personnalités du pouvoir.
De prime abord et d’emblée,
Louisa Hanoune a entamé son
intervention avec le recul des
recettes des hydrocarbures
constaté. Elle dira que cette
situation n’explique pas les
déclarations du ministre des
Finances qui, lui, a justifié par un
déficit de la trésorerie publique.
Non, scandera-t-elle, ce déficit
s’explique autrement, il réside
dans les dépenses pour faire
profiter une minorité de gens,
pour l’acquisition de projets faramineux.
Cette minorité s’est approprié
l’argent du peuple avec des projets pour la plupart fictifs, ajoutera-t-elle.
Si cette situation se prolonge,
elle va conduire inéluctablement
à l’épuisement des Fonds du
Trésor public et, cela, peut être
une menace pour les deux volets
social et économique.
Poursuivant son discours, elle
chargera d’emblée le ministre
des Finances et lui reproche de
pratiquer la politique de la terre
brûlée et le militantisme pour le
retour à l’endettement de
l’Algérie. Le refuge au crédit de
consommation est un leurre voire
un piège dangereux, dira-t-elle,
car c’est l’occasion inespérée du
blanchiment d’argent.
Évoquant Farouk Ksentini,
président de la commission des
droits de l’Homme, elle dira : «Il
propose un projet d’amnistie
pour les personnes entachées de
corruption dont les noms sont
publiés», un projet qu’elle qualifiera de fou.
Au cours de son meeting,
Louisa Hanoune a aussi évoqué
le retour de Chakib Khelil qu’elle
qualifiera de provocateur à
l’égard du peuple.
Elle se montrera très incisive
à l’égard des gens qui le soutiennent en lui reprochant l’utilisation
5
Louisa Hanoune très incisive.
des zaouïas à des fins politiques
pour dévier le regard dans une
utilisation qui pourrait être la
Photo : Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
cause de dissidence au sein de
ces dernières, ajoutera-t-elle.
A. M.
«Les femmes demeurent largement
marginalisées»
MOHCINE BELABBAS AUX ASSISES DE L’AILE FÉMININE DU RCD :
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une représentation encore beaucoup plus faible au
niveau de la sphère politique ou dans les
institutions de l’Etat, ou encore dans les
entreprises, relève le président du RCD.
S’exprimant, hier vendredi, à l’occasion
des assises de l’aile féminine de son parti
auxquelles ont pris part près de 600
femmes et filles militantes venues des
quatre coins du pays, Mohcine Belabbas
qui dit se fier seulement au nombre de
femmes dans les structures du pouvoir
exécutif, tant au plan national, régional
que local, situera la racine du mal dans le
code de la famille voté par l’APN en 1984
du temps du parti unique et qui a réintroduit l’inégalité pourtant bannie par le
peuple algérien dans son combat pour la
liberté et l’indépendance. Et de ressasser
un des fondements du parti, l’abrogation
de ce code, «la plus grande violence faite
aux femmes», comme le dira un peu plus
tard, Me Fetta Sadat, rappelant à l’endroit
de certains qui s’en sont appropriés, que
les aménagements introduits ces dernières années qui sont d’abord «l’œuvre
du combat des femmes particulièrement
dans les décennies de terrorisme».
Pour Belabbas, le combat du RCD
demeure la promulgation de lois civiles
pour tous sans aucune discrimination»,
considérant ces assises comme un
moment privilégié pour faire le bilan des
luttes et des acquis et mettre aussi, en
relief, la résistance et l’engagement incontestables de la femme dans la libération
du pays et la quête du progrès social malgré un environnement, notamment dans
sa dimension institutionnelle dominée par
un conservatisme caractérisé par des
hostilités, des préjugés et le confort des
situations acquises par l’héritage d’archaïsme que la guerre de libération a
masqué sans les dissoudre».
Et au président du RCD de récuser la
politique volontariste pour faire émerger
les femmes dans la vie publique, ayant, à
ses yeux, ses limites, considérant que
l’option des quotas ou de discrimination
positive ont également «leurs travers».
«C’est l’État qui monopolise
les médias»
S’exprimant sur l’affaire qui oppose le
ministère de la Communication au groupe
médiatique El Khabar, au sujet de la cession par ce dernier des biens de ses
actions à une filiale du groupe Cevital, le
président du RCD a estimé que le vrai problème réside dans le «monopole média-
tique illégal exercé par l’Etat, une entité
morale». Le plus grave, a-t-il expliqué, est
que «des individus se sont emparés des
médias publics pour les exploiter dans le
dénigrement de l‘opposition et des gens
qui veulent construire le pays», rappelant,
au passage, que son parti est «privé
depuis des années, de passage dans ces
médias publics».
M. K.
«Nous avons un sursis de 3 ans»
LE MINISTRE DES FINANCES :
«Pour plus de prudence, c’est vrai qu’il faut changer notre économie, c’est vrai qu’il faut assurer de
meilleures procédures, mais il faut aussi une dose de
citoyenneté», a déclaré ce jeudi le ministre des
Finances à partir d’Oran.
Amel Bentolba - Oran (Le
Soir) - Pour le ministre
Abderrahmane Benkhalfa, la
situation financière du pays,
affectée par la chute des prix
du pétrole, a un sursis de trois
ans, «nous n’avons pas un
risque important maintenant»,
toutefois précise-t-il «il faut
changer trois choses essentielles : il faut remplacer les
ressources pétrolières par des
ressources non pétrolières ;
les ressources additionnelles
doivent être ramassées à tous
les niveaux ; il faut remettre la
valeur
dans
l’économie.
L’emprunt obligataire n’est
qu’une mesure parmi tant
d’autres à venir». Et de préciser à ce sujet à l’intention des
opérateurs économiques, des
commerçants et des épargnants locaux qu’il faut adhérer à l'emprunt obligataire. «Un
moyen, dit-il, pour attirer des
milliards de dinars, qui sont
hors des banques, pour les
employer dans l'édification de
l'économie nationale au lieu de
recourir à l'endettement extérieur».
L’occasion de rappeler qu’il
faut que l’argent qui «dort»
sorte, et de dire à ceux qui
voient en cet appel un blanchiment d’argent que l’argent sale
n’est pas à l’intérieur du pays.
«Nous n’avons pas le droit
d’échouer dans les trois ans à
venir, car, ainsi, nous remettons en cause la confiance du
Président, ainsi que l’équilibre
de la société. Nous avons peur
pour la nouvelle génération,
qui a vécu dans le confort».
Regrettant de constater que
la société algérienne gaspille
beaucoup, en électricité, gaz,
pain, médicaments… «Il faut
changer d’attitude, de comportements et se montrer plus
responsables», dit-il. Pour
M. Abderrahmane Benkhalfa, il
Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances.
y a deux choses sur lesquelles
son ministère travaille, d’une
part les administrations qui
doivent changer de comportement, notamment celle des
domaines et surtout l’administration des impôts, dit-il. «J’ai
demandé aux impôts de changer deux choses, Oran est
l’une des métropoles économiques les plus importantes,
mais avec un niveau d’immatriculation des commerçants
faible, il faut aller vers eux, les
inciter à s’inscrire et élargir
l’assiette».
Autre reproche que le
ministre a fait aux services des
impôts, le niveau faible de
recouvrement. «Je suis contre
le contentieux fiscal parce qu’il
prend trop de temps à être
résolu, il vaut mieux être efficace dans le recouvrement».
Pour le ministre des
Finances, lorsque l’administration centrale n’est pas à la portée de l’économie locale «nous
sommes dans la déficience».
En conclusion, pour le
ministre des Finances, il faut
que les impôts travaillent
beaucoup, il en est de même
pour le milieu d’affaires, les
banques quant à elles doivent,
dira le ministre, continuer à
ramasser les ressources.
A. B.
Photo : Nexpress
Si elles se sont imposées dans
plusieurs domaines de la vie
publique et à plusieurs niveaux de
responsabilité économique et
sociale, l’enseignement et la santé
notamment, les femmes demeurent
encore marginalisées avec une
représentation de seulement 14,9%
de la population active.
Le Soir
d’Algérie
Effectif avant fin 2016
Actualité
PERMIS DE CONDUIRE À POINTS
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Adopté mercredi dernier au Conseil
du gouvernement, le permis de
conduire à points sera opérationnel
d’ici fin 2016. Un document qui intervient après la mise en place des
fichiers nationaux du permis de
conduire, des infractions et de la
carte grise. Trois fichiers «nécessaires» et «indispensables» pour la
mise en place effective du permis à
points, a affirmé Salem Salhi, directeur des transports terrestres au
ministère des Transports, ce jeudi
sur les ondes de la Radio Chaîne 3.
Selon lui, ce permis est un document à vocation «pédagogique»,
«préventive» et «répressive». «Le
permis à points incitera le conducteur
à avoir une conduite responsable afin
de préserver son capital de points initial», dit-il avant de rappeler que plus
de 90% des accidents de la circulation
en Algérie sont dus au facteur
humain.
Salem Salhi est justement
convaincu que la mise en place du
permis à points va réduire considérablement le nombre des accidents de
la route. «Lorsqu’un conducteur est
conscient qu’une fois son solde de
points égale à zéro, son permis de
conduire sera déclaré invalide, je
pense qu’il va beaucoup réfléchir
avant de s’engager et de s’aventurer
sur la route», souligne-t-il.
Doté de 24 points, ce document
est soumis à un barème de retrait de
points. En plus détaillé, le directeur
des transports terrestres au ministère des Transports a expliqué que la
contravention du premier degré
impose le retrait d’un point et celle
de deuxième degré le retrait de deux
points. La contravention du troisième
degré conduit à moins quatre points
et celle de quatrième degré à moins
six points. Quant aux délits, dix sont
retirés du permis de conduire. «Dans
le cas de non-paiement de l’amende
Photo : DR
Le permis de conduire à points sera effectif d’ici fin
2016. Doté de vingt-quatre points, ce document est à
valeur «pédagogique», «préventive» et «répressive».
Le permis est définitivement retiré, une fois tous les points perdus.
forfaitaire relevant des contraventions, un retrait de deux points sera
effectué systématiquement après un
délai de 30 jours», ajoute-t-il.
Toutefois, le projet de loi du permis à points compte un principe de
récupération des points. Une possibilité explique-t-il encore, qui permet
au conducteur n’ayant pas commis
de contraventions durant une période déterminée entre trois à quatre
années, d’atteindre son forfait initial.
Autre recours pour récupérer les
points perdus : l’accomplissement
d’une formation aux frais du
conducteur.
Par contre, le document de
conduire est définitivement retiré,
une fois tous les points perdus. «Le
concerné sera obligé de refaire la
formation du permis à conduire.
Après une période de six mois, il
peut postuler pour l’obtention d’un
nouveau permis de conduire en pas-
6
sant par une période probatoire»,
précise-t-il.
S’agissant des autoécoles, l’invité de la Chaîne 3 indique que l’ouverture de ces établissements n’est
pas permise aux personnes possédant soit un diplôme CAPP et sept
ans d’expérience, soit un diplôme
universitaire et autre CAPP et trois
ans d’expérience.
Quant à la formation au permis
de conduire, il affirme que de nouveaux manuels des moniteurs ont
été élaborés par le Centre national
de permis de conduire.
«Nous avons finalisé trois catégories : B, C et D. Ces manuels ont
été diffusés à l’ensemble des autoécoles pour qu’ils soient pris en considération dans la formation des candidats», dit-il.
L’invité de la Chaîne 3 évoque par
ailleurs, la numérisation de la carte
grise. «Le ministère de l’Intérieur a
engagé la mise en place de la carte
grise biométrique. Un projet qui a été
d’ailleurs, entériné lors du dernier
Conseil du gouvernement».
Ry. N.
Syndicat et employeur campent
sur leurs positions
LA GRÈVE DES CONDUCTEURS DE TRAIN SE POURSUIT TOUJOURS
C’est le statu quo au niveau de la
SNTF. La grève enclenchée par les
conducteurs de train depuis
dimanche dernier est entrée depuis
hier dans son sixième jour. Les
conducteurs grévistes campent
sur leurs positions et refusent de
céder de leurs revendications.
Jeudi dernier, ils ont rendu public
un communiqué dans lequel ils
«déplorent et dénoncent rigoureusement la politique du deux poids
deux mesures concernant la
manière engagée par l’entreprise
dans l’octroi des grades».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Les
conducteurs de train déplorent et dénoncent
rigoureusement la politique du deux poids
deux mesures concernant la manière engagée
par l’entreprise dans l’octroi des grades», lit-on
dans le communiqué du collectif. Ils persistent
dans leur démarche en revendiquant «une
revalorisation de leur prime de rendement et le
reclassement de leur filière, principal point de
discorde entre la direction et les grévistes».
Selon des sources syndicales, «c’est le
conflit interne qui serait à l’origine de la poursuite de la grève». En effet, alors qu’on s’acheminait vers le dénouement de la crise qui paralyse le transport ferroviaire depuis dimanche
dernier à travers un accord qui devait être
conclu avant-hier dans la soirée entre l’employeur et la fédération des cheminots, les syndicalistes représentant les conducteurs de train
ont quitté la table des négociations, après que
la direction générale de la SNTF a refusé de
reconnaître la spécificité de la revendication
des concernés, à savoir l’évolution de carrière.
Cette même source a ajouté que «la SNTF
a engagé un bureau d’études spécialisé en
ressources humaines pour dresser un nouveau
tableau de l’évolution des carrières pour l’ensemble des filières, y compris celles des tractionnaires».
La direction générale et la Fédération nationale des chemins de fer considèrent que c’est
un problème global et non spécifique aux tractionnaires. D’ailleurs, la SNTF organise l’évolution de carrière de l’ensemble des filières «qui
sont toutes aussi indispensables les unes que
les autres».
Un avis que soutient également la fédération des cheminots arguant que «c’est un problème global et non spécifique aux tractionnaires». Cela dit, le débrayage des conducteurs de train a causé des pertes à la SNTF
estimées à 80% du chiffre d'affaires quotidien
de la société, a indiqué à l'APS le directeur de
l'inspection technique de la SNTF, Abdelmalek
Hamzaoui.
Malgré une reprise partielle du trafic sur les
lignes de la banlieue d'Alger dans le cadre du
service minimum assuré, le trafic ferroviaire
reste quasiment paralysé suscitant un mécontentement général chez les clients de la SNTF
qui ont été obligés de recourir aux autres
moyens de transport.
Le trafic ferroviaire avait repris mardi sur les
lignes de la banlieue est (Alger-Thenia) et
ouest (Alger-El Afroun) après un arrêt total
durant les journées de dimanche et lundi.
Selon M. Hamzaoui, le trafic est assuré à
hauteur de 25% pour la ligne Alger-Thenia (10
voyages sur 50) et à hauteur de 20% pour la
ligne Alger-El-Afroun (12 voyages sur 60). Il a
ajouté que les grévistes sont toujours attachés
à leurs revendications portant sur des garanties immédiates pour la révision de leur situation professionnelle.
Des revendications auxquelles la direction
ne peut pas répondre d'autant plus qu'il y a 36
sections professionnelles pour l'ensemble des
travailleurs de la société. Il a également estimé
que cette révision ne pourrait pas toucher une
catégorie et exclure une autre (les conducteurs), ajoutant que la société a chargé un
bureau d'étude de la question.
Selon la Fédération nationale des cheminots (FNC), les grévistes réclament une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les weekends et les jours de fête, l'augmentation de la
prime de travail de nuit et le reclassement.
A. B.
Lancement d’une étude portant
sur sa réhabilitation
BARRAGE VERT
Le ministre de l’Agriculture, du Développement
rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, présidera
dimanche 15 mai 2016, à Boussaâda (M’sila), une journée d’étude sur le Barrage vert sous le thème «bilan et
perspectives».
Younès Djama - Alger (Le
Soir) - La réhabilitation du barrage vert, œuvre emblématique de
notre pays leadeur africain dans la
prise de conscience pour lutter
contre la désertification, est une
des priorités du secteur pour les
prochains programmes, lit-on
dans une note d’information du
ministère. Et en guise d’élaboration d’un plan d’action permettant
la protection et la réhabilitation de
cet ouvrage historique, le ministère de l’Agriculture, à travers la
Direction générale des forêts, a
confié au Bureau national
d’études pour le développement
rural (Bneder) la réalisation d’une
étude portant sur sa réhabilitation
et son extension.
L’étude en question vise
comme objectifs d’appréhender
les menaces qui pèsent sur le
Barrage vert, d’évaluer les
impacts environnementaux et
sociaux de cet investissement,
d’analyser l’apport des différents
programmes de lutte contre la
désertification qui y ont été menés
et enfin de proposer un plan d’action opérationnel permettant la
reprise et l’extension de l’ouvrage
moyennant une stratégie adaptée
au contexte économique, social et
écologique qu’impose la réalité
d’aujourd’hui.
Le plan d’action prévoit l’extension de la zone du Barrage vert
sur plus de 1,7 million d’hectares
au niveau de 10 wilayas, la réhabilitation des plantations sur plus
de 159 000 ha, l’extension forestière et dunaire sur plus de
287 000 ha, entre autres mesures.
La journée d’étude organisée
à M’sila intervient à l’occasion du
45e anniversaire du lancement de
ce projet.
Cette journée d’étude sera
l’occasion de présenter le bilan
des réalisations du Barrage vert
depuis son lancement ; les résultats de l’étude et notamment le
plan d’action relatif à la réhabilitation et extension du Barrage vert
réalisé par le Bneder ; de valider
le plan d’action par les différents
acteurs et partenaires (ministères, autorités locales, société
civile, professionnels et privés).
La désertification est aujourd’hui un problème des plus préoccupants, aggravée par les changements climatiques. Elle menace
la totalité des écosystèmes naturels par la réduction du potentiel
biologique et la rupture des équilibres écologiques et socioéconomiques.
Directement après l'indépendance, le reboisement était l'une
des priorités d'urgence et ce, pour
le renouvellement du patrimoine
forestier qui avait subi un endommagement intense durant la guerre de Libération.
Depuis son lancement (19702015), le bilan des principales
réalisations fait ressortir que plus
de 300 000 ha de plantation forestière (reboisement-repeuplementbrise vent ceinture verte-fixation
de dunes ; plus de 42 000 plantations pastorales ; plus de 21 000 h
de plantation fruitière ; plus de
2 000 000 ha de mise en défens,
plus de 14 000 km de pistes (agricoles et rurales), plus de 1 500
unités de mobilisation de ressources en eau, plus de 1 000 000
m3 de correction torrentielle, etc.
Le Barrage vert s’étend sur 3
millions d’hectares, produit de sa
largeur théorique moyenne de 20
kilomètres et de sa longueur,
calée entre les extrémités frontalières, de 1 500 km. Cette délimitation a englobé un ensemble de
13 wilayas et 165 communes.
Les wilayas touchées par le
Barrage vert sont au nombre de
10. Il s’agit, d’est en ouest, de
Tébessa, Khenchela, Batna,
M’sila, Bouira, Médéa, Djelfa,
Laghouat, El-Bayadh et Naâma.
Y. D.
Plaidoyer pour un récit
oxygéné de notre Histoire
Contribution
Le Soir
d’Algérie
L’
Histoire, on le sait, est un produit
explosif à manier avec précaution.
La raison en est simple, elle est
un champ de bataille miné où les
acteurs qui s’affrontent veulent imposer leur
vision du monde pour consolider leur présent
et se prémunir des surprises du futur (renouvellement social des élites comme garantie).
Heureusement, l’Histoire n’est pas seulement le passé, elle dit des choses sur notre
présent qu’elle ne cesse d’influencer. Certains
veulent nous faire croire que l’Histoire est un
éternel recommencement(*). L’immuabilité des
choses arrange bien les affaires des adeptes
de cette théorie et satisfait leur imaginaire peu
exigeant. Pour eux, l’Histoire est en quelque
L’absence ou la timidité de ces interrogations,
outre le silence imposé à la parole, s’explique
aussi par l’armature squelettique du récit
national de notre histoire à la fois cadenassé
et disputé par certaines idéologies. D’aucuns
affirment que l’histoire serait l’apanage des
seuls historiens qui seraient en quelque sorte
les seuls «écrivants» d’un récit national. Que
non ! Le récit national ne doit pas être confisqué par les historiens. Ces derniers sont «prisonniers» en principe des faits et archives
qu’ils exploitent selon des méthodes d’analyse propres à leur discipline. Je dis en principe,
ne soyons pas naïf, l’historien n’échappe pas
à ce serpent à 7 têtes qu’on nomme idéologie.
Nous sommes bien placés, nous Algériens,
sorte un cortège d’évènements, de dates, de
héros qui se suivent à la queue leu leu au fur
et à mesure que le temps s’écoule. En
revanche les contradicteurs de cette école
regardent ce temps qui passe comme le fleuve d’Héraclite qui nous apprend que c’est
bien de l’eau qui coule dans le lit d’un fleuve
mais ce n’est jamais la même eau.
J’ose cette petite introduction «philosophique» pour signaler deux écoles qui ont un
rapport particulier avec l’histoire. Celle qui
s’appuie sur la philosophie en se coltinant
avec la rudesse et la complexité de l’Histoire.
Et celle qui se perd dans les méandres des
constructions idéologiques. L’opposition entre
ces deux conceptions n’est pas une coquetterie intellectuelle. Elle est cruciale car sur le
plan théorique, chacune de ces écoles a la
prétention de saisir l’Histoire pour être au plus
près de la vérité historique. Sur le plan politique, chaque école utilise sa «vérité» pour
légitimer un pouvoir en place mais aussi pour
alimenter un imaginaire social. Le cas de
notre pays est intéressant quant aux luttes
sourdes qui se déroulent encore pour imposer
une certaine histoire. En dépit de la «séquestration» de beaucoup d’archives, du manque
de rigueur ou du trop-plein de subjectivité des
acteurs d’une séquence de l’Histoire, nous
arrivons à cerner les grands traits des chemins sinueux empruntés par le mouvement
national et les déchirures de la guerre de
Libération. Cependant, beaucoup de questions restent taboues.
Quand certains auteurs osent affronter ces
tabous, ils rencontrent sur leur chemin une
étrange coalition regroupant les pouvoirs successifs et les futurs prétendants au pouvoir.
Ces acteurs, au lieu de s’interroger sur tous
les tenants et les aboutissants de la guerre de
Libération se contentent de faire flotter leurs
réflexions sur l’écume des vagues au lieu d’aller voir ce qui se passe dans les profondeurs
de l’océan nommé histoire et société algérienne. Pour toutes ces raisons, certains ne comprennent pas, d’autres ne savent pas pourquoi le sacrifice des Algériens n’a pas donné
tous les fruits escomptés.
A l’indépendance, le pays a frisé la guerre
civile et hérité d’un pouvoir militaire. Autre
question lancinante et «mystérieuse», pourquoi un pays indépendant issu d’une guerre
de libération, après avoir échappé à la
«congolisation» en 1962, a été soumis, 30
ans après, à une atroce période de terreur
intégriste ? Les explications psychologisantes
ou moralisantes et autres théories de la guerre des clans ne peuvent satisfaire un esprit
qui connaît l’alchimie de Dame Histoire faite
de ruses, de servitudes et de noblesse.
pour savoir que des historiens ou des philosophes de l’autre côté de la Méditerranée
écrivent ou ont écrit sans rougir sur les bienfaits de la colonisation laquelle aurait sorti
l’Algérie de l’enfer de la misère et des affres
de la maladie.
Un «philosophe» comme Michel Onfray,
au détour d’une phrase sur Albert Camus,
écrit noir sur blanc que l’armée française a eu
recours à la répression et à la torture pour
répondre à la terreur du FLN. Ce genre d’historiens ou de philosophes sont des serviteurs
des «vainqueurs» qui écrivent l’Histoire pour
masquer leurs turpitudes et traîner dans la
boue leurs adversaires. Ce genre d’intellectuels partent d’un fait historique donné, le
passent à la moulinette de leur idéologie pour
mieux ensevelir ses dimensions politique et
historique. C’est pourquoi un récit national a
besoin d’autres renforts autres que les historiens. Sa construction est un dur et long
labeur. Pour cette noble mission, il fait appel à
tous ceux dont la création a une relation avec
la représentation artistique ou intellectuelle de
l’Histoire. Cette «armée» est «naturellement»
constituée de romanciers, poètes, philosophes, peintres, musiciens, cinéastes dont
les œuvres finissent par entrer dans le cercle
magique du récit national. Pourquoi ce privilège ? Parce que la création artistique/intellectuelle a pour témoin le temps, le seul juge qui
peut la hisser sur un piédestal. Quant au rejet
des «mauvaises œuvres» dans les oubliettes,
le temps laisse ce cruel travail au silence de la
société qui se détourne d’elles. Le passeport
pour une œuvre d’art méritant une place dans
un tel récit n’est autre que le regard de l’artiste
qui permet, à nos yeux, de caresser le noyau
dur d’une épopée historique en choyant notre
esprit des plaisirs de la connaissance et de la
sensualité de la beauté…
… Ainsi un récit national se doit d’être à la
hauteur de l’épopée d’un peuple. Dans
Guerre et Paix, Tolstoï chante le patriotisme
du peuple russe qui a fini par faire courber
l’échine à Napoléon. Chez nous un slogan a
couvert en 1962 les murs dans tout le pays :
«Un seul héros, le peuple !» Ce slogan ne nie
nullement les grandes figures de la
Révolution, les Ben Boulaïd, Abane
Ramdane, Zighoud Youcef, Ben M’hidi. Il rappelait seulement aux individus ou aux tendances politiques qui se disputaient le pouvoir
en 1962 que leur rôle et éventuellement leur
bravoure ne suffisent pas à détrôner le peuple
de son statut d’acteur premier de la guerre de
Libération.
«Un seul héros le peuple» a été symbolisé
dans la Bataille d’Alger où le peuple algérien
des plus jeunes hommes aux plus âgés,
Autre question lancinante et «mystérieuse», pourquoi un
pays indépendant issu d’une guerre de libération, après
avoir échappé à la «congolisation» en 1962, a été soumis,
30 ans après, à une atroce période de terreur intégriste ?
* Pour les philosophes sérieux, la théorie de l’histoire comme
éternel recommencement n’est pas sérieuse. L’histoire, quand
elle se répète, elle vire à la farce (Karl Marx). La farce, que ce
soit en cuisine ou au théâtre, c’est insultant pour Dame Histoire.
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAge
femmes et hommes (petit Omar, Ali la Pointe,
les combattantes transportant ou posant des
bombes, etc.) ont fait l’histoire fi el aâssima
(dans la capitale). C’est quoi au juste un récit
national de l’Histoire ? Il met en scène des
événements, des dates, des personnages qui
constituent à la fois le socle et l’humus sur
lesquels vont fleurir des légendes qui parfument l’histoire d’un pays, fortifient l’âme d’un
peuple en racontant sa résistance et son
apport à l’humanité. Les légendes et les
mythes peuplent l’histoire du monde.
Alexandre le Grand, César et Cléopâtre,
Hannibal, les Mille et Une Nuits,
Shakespeare, Cervantès, Tolstoï, la Bible, le
Coran, 1492 (découverte de l’Amérique et
chute de Grenade), 1789 (révolution française), 1917 (révolution russe), etc. Ces noms et
ces dates ne sont pas de simples repères du
passé. Bien au contraire, ils offrent aux
hommes une idée du parcours franchi par
l’humanité et ces parcours sont autant de
conquêtes dans tous les domaines.
Un récit n’est pas là pour uniquement être
dans des livres ou dans des musées pour
satisfaire la curiosité des touristes. Il habite et
hante en permanence l’imaginaire d’un
peuple, il rôde sans bruit dans la vie d’une
société, il est en quelque sorte un arsenal où
le peuple vient puiser dans l’intelligence de
son histoire des armes pour affronter les obstacles de son présent. Les exemples dans le
monde ne manquent pas de ces hommes
politiques qui ont ignoré un des piliers du récit
national de leur pays. Ils ont dû soit reculer
d’une façon penaude soit carrément être
balayés de la scène politique pour leur arrogance têtue. Le récit national s’impose même
aux politiques les plus retors car il chante ce
qu’un peuple a de plus précieux, ses épopées
et ses tragédies. Il arrive qu’une seule œuvre
soit l’étoile qui brille le plus au milieu d’un
riche récit national. Guerre et Paix de Tolstoï,
déjà cité, La liberté guidant le peuple de
Delacroix, Guernica de Picasso. Les
Américains ont leurs films du fameux Far
West qui disent tant de choses sur leur jeune
histoire (conquête et massacres). Les
Japonais ont leurs samouraïs admirablement
mis en scène par un géant du cinéma mondial, Akira Kurosawa. Chez nous, outre la
Bataille d’Alger déjà cité, on a Nedjma de
7
Par Ali Akika, cinéaste
peuple sont colportées soit par un «récit national» soit par un «roman national». Derrière
cette sémantique(***) se cachent les fureurs de
l’histoire avec ses tragédies et les espérances
des Hommes. Il y a ceux qui mettent sur un
piédestal le rôle de certains personnages historiques et se focalisent sur les racines de
l’ancêtre-arbre d’un pays. Ils font peu de cas
des branches éclatantes de couleurs des nouveaux arbres qui ont poussé autour de l’arbreancêtre. Cette vision de l’histoire a opté pour
la notion de roman national.
La deuxième école a choisi le récit national pour mieux rendre compte de la complexité de la notion même d’Histoire. Cette vision
se force de saisir le rapport entre le rôle des
acteurs et les évènements historiques. Elle
s’efforce de démontrer que les rapports entre
les différentes époques (guerre et paix, et
révolution et contre-révolution) ne sont pas
étrangers aux ruptures dans le politique, les
mœurs et la morale des sociétés, etc.
Y a-t-il chez nous une relation entre nos
problèmes d’aujourd’hui et l’absence d’un
récit national bercé par une poétique de
l’Histoire ? Quelle place occupe la colonisation où tous les Algériens étaient en résidence
surveillée ? Quelle était le moteur de la guerre
de Libération quand le peuple avait montré
son unité et lutté pour la défense de l’intégrité
du pays face au colonisateur ? L’épopée de la
guerre de Libération ne doit pas masquer les
tragédies qui ont traversé cette période. C’est
à ce prix que nous rendrons un hommage
éternel à ceux qui ont libéré le pays et les
valeurs qui ont fait que le peuple n’a jamais
douté de sa place dans l’histoire que le colonisateur lui refusait.
Un récit national librement construit éviterait au bateau Algérie de naviguer dans des
eaux boueuses de l’ignorance et de la hogra.
Un récit national empêcherait les manipulateurs de sortir leurs inepties sur le passé de
l’Algérie et de déblatérer sur son présent. Le
récit national avec la puissance évocatrice de
ses épopées est une sorte d’oxygène qui fait
frontière avec la pollution idéologique aussi
bien endogène qu’exogène.
Un récit national aurait économisé des
querelles byzantines et infantilisantes sur
Pourquoi sont-ce les œuvres d’écrivains et des artistes en
général qui constituent les éléments les plus riches et les plus
séduisants dans le corpus d’un récit national ? Parce que les
œuvres d’art, par le plaisir qu’elles procurent, bercent nos
imaginaires individuel et collectif.
Kateb Yacine(**) où l’aventure pour un amour
impossible d’une femme se déroule durant la
longue marche d’un peuple pour retrouver
l’amour chéri de la liberté. Si le pays se donnait les moyens de transposer ce roman au
cinéma pour favoriser la diffusion d’une
œuvre dense et complexe, ça réduirait les
funestes effets de la bigoterie et gonflerait de
fierté les jeunes pour leurs ascendants.
Pourquoi sont-ce les œuvres d’écrivains et
des artistes en général qui constituent les éléments les plus riches et les plus séduisants
dans le corpus d’un récit national ? Parce que
les œuvres d’art, par le plaisir qu’elles procurent, bercent nos imaginaires individuel et collectif. Parce que l’art, outre qu’il est censé traiter avec respect les faits historiques, «n’aime» pas cohabiter avec une idéologie qui tord
le cou aux faits. L’art par la puissance de son
expression traque tout à la fois le mensonge
et donne à voir une époque avec ses tragédies, sa spiritualité et ses ténèbres.
Les épopées qui peuplent l’imaginaire d’un
** Des personnages comme Apulée, saint Augustin,
Jugurtha sont des monuments de l’histoire politique, littéraire et
philosophique qui témoignent que les racines de l’Algérie se
perdent dans la nuit des temps.
cette «identité» que l’on va dénicher ailleurs
par aliénation au sens philosophique du
terme. S’adonner à un mimétisme enfantin ou
faire reposer une identité sur un seul paramètre quelle que soit sont importance est toujours réducteur. La seule chose belle et
importante est celle de ce fameux fleuve de
l’Histoire qui fait nager dans la même eau
d’un même territoire des hommes et des
femmes qui s’aiment pour peupler, vivre et
défendre leur existence sur leur terre natale.
Quand un récit national finit par s’élaborer,
son message subliminal est le suivant : une
société capable de sauter par-dessus ses
tabous peut regarder sans peur ni honte son
passé et affronter paisiblement les angoisses
engendrées par les inconnues de l’avenir.
A l’heure de l’invasion des images, l’art
cinématographique par sa capacité à dessiner
notre propre image avec nos propres visages
et notre propre espace peut nous aider à combler le retard de l’hibernation coloniale.
A. A.
*** Cette sémantique traduit une frontière idéologique. La
notion de roman national a la préférence des hommes de droite
alors que le récit national «recrute» ses partisans chez les progressistes.
8
La population rend un grand hommage
au président du HCI
Régions
Le Soir
d’Algérie
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
AÏN-SEFRA
Le défunt était l’un des grands
«avocats» d’Isabelle Eberhardt.
Rappelons qu’il a tenu une
conférence sur l’islamisation
d’Isabelle Eberhardt, il y a 12
années (octobre 2004) à AïnSéfra. Nous avons jugé utile de
reprendre quelques déclarations
de cette conférence-débat.
Le président du HCI ,a en
effet, cassé un tabou : Isabelle
n’a jamais été une espionne. II
aurait même souhaité la création
de
la
fondation
Isabelle
Eberhardt. C’est donc sous le
thème : l'islamisation d'Isabelle
Eberhardt, que le Cheikh a levé
toute équivoque sur le doute de
son islamisation et sur l’espionnage : «Isabelle est une musulmane et n'a jamais été une
espionne».
Dans sa longue intervention
qui a duré plus de trois heures, le
président du HCI dira que cette
«grande aventurière journaliste
et romancière, mérite aujourd'hui
tout l'honneur et le respect,
comme elle mérite une baptisation en son nom d’un grand édifi-
ce culturel». «Espionne pour
qui ?» s'était-il interrogé «pour
les Algériens ou pour le colonialisme ? Ceux qui la traitent d'es-
hospitaliers dont un pour les
malades dialysés avec un taux
d’occupation de 52,14%.
Pour une ville dont la population dépasse les 140 000 habitants, il faut le dire la demande en
matière de soins est supérieure
aux capacités humaines et financières de cette structure hospitalière. Pas moins de 3 701 journées
d’hospitalisation ont été dénombrées du 1er janvier de cette année
au 31 mars, avec admission de
769 malades, et 3 117 consultations spécialisées.
Le nombre des interventions
chirurgicales durant cette période
est de 277, les accouchements
sont de l’ordre de 361, soit une
moyenne de 4 accouchements par
jour.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré la prise en
charge adéquate au niveau de
cette structure hospitalière avec le
manque de moyens humains et
financiers, l’autre écueil auxquel
sont confrontés les patients est le
manque flagrant des médecins
spécialistes en gynécologie obstétrique et traumatologie.
Barour Yacine
Une bonne prise en charge des patients
SANTÉ À SOUK AHRAS
Certes, l’Etat a entrepris depuis plusieurs années des
réformes hospitalières dans le but de moderniser et
humaniser les structures de santé pour une meilleure
prise en charge des malades tant sur le plan de l’accueil
que sur le plan des soins. Au demeurant il y a du pain sur
la planche, certes, il y a une amélioration mais dans le
domaine des ressources humaines pour élaborer une
stratégie à la hauteur des aspirations des citoyens en
matière de capacités d’accueil et au manque de médecins
spécialistes, en sus de la parcimonie financière, il faut le
dire, la louche est encore loin de la bouche.
L’exemple le plus illustratif est
l’établissement public hospitalier
Houari-Boumediène de la daïra de
Sedrata, cet hôpital est doté d’une
capacité d’accueil de 238 lits techniques répartis sur 11 services
La campagne de désinfection
en période larvaire retardée
RELIZANE
Alors que dans un passé récent,
les services d’hygiène de la commune
de Relizane se contentaient de campagnes de démoustication au cheflieu de l’APC, cette année l’absence
de ladite campagne se fait déjà sentir
cruellement et partout.
La saison estivale n’a pas encore débuté
que la prolifération des moustiques et même de
certains reptiles inquiète les habitants.
L’insalubrité de l’environnement due aux
déchets ménagers éparpillés un peu partout,
les eaux usées dégagées à ciel ouvert, comme
c’est le cas aux villages de Rehaïlia et Mhafid,
sont autant de facteurs immédiats qui favorisent la propagation de moustiques. Toutefois, il
faut dire que «s’il y a des eaux usées dégagées
en plein air, c’est parce qu’il y a absence de
réseaux d’assainissement, si nos déchets et
autres détritus jonchent nos rues, c’est à cause
de la mauvaise, voire de l’absence de gestion
de ces déchets par les services de l’APC, mais
l’absence de campagnes de désinfection en
période larvaire en est le comble», estiment les
habitants. Par ailleurs, au moment où «les
odeurs nauséabondes nous étouffent à cause
des eaux usées que charrie l’oued traversant
notre village, le foisonnement de moustiques de
tout genre et autres vermines et reptiles n’est
qu’une conséquence directe de ce milieu insalubre», nous dira un habitant de Rehaïlia. Un
village dont les habitants souffrent depuis des
années de la pollution de l’oued longeant leur
localité. «Ces insectes… c’est l’enfer», résume
un autre habitant dudit village. Ainsi, outre le
dérangement causé par ces insectes, le risque
de maladies contagieuses plane sérieusement
sur la santé des habitants, notamment les
enfants et les vieux. C’est cette situation de
malaise pendant cette saison, dont le mercure
s’annonce déjà chaud, que devront endurer
une fois de plus ces villageois.
A. Rahmane
Photos : DR
Les Séfraouis viennent de rendre un grand hommage
au président du HCI (Haut Conseil islamique), Dr Cheikh
Bouamrane, rappelé à Dieu, jeudi dernier, à l’âge de 92
ans. Une reconnaissance, une gratitude et un grand respect à cette grande personnalité qui mérite tout l’honneur
d’un seigneur.
pionne, qu'ils nous ramènent la
preuve. Isabelle ne racontait de
l'Algérie rien de ce qui aurait pu
plaire. Elle aurait pu rester vivre
en Europe, mais le destin l'a
voulu autrement, elle a embrassé
l'islam, vivre avec les Algériens
et mourir musulmane était sa
devise. Voilà que Dieu a exhorté
son souhait pour mourir sous les
décombres de Oued Séfra, et
être enterrée au cimetière musulman de Sidi-Boudjemaâ de AïnSéfra», avait-il déclaré.
Le Président du HCI avait
déclaré devant l'assistance que
la machine était mise en œuvre :
«Déjà, je viens d'apprendre que
le ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur M. Zerhouni est très
content de cette conférence qui
se tient sur Isabelle ici à AïnSéfra.
Donc, il est temps de penser
dès à présent à la création de la
fondation Isabelle Eberhardt»,
aurait souhaité Bouamrane à
l’époque. A tout seigneur, tout
honneur. Que Dieu le garde en
Son Vaste Paradis.
Voilà donc une reconnaissance des Séfraouis envers ceux qui
les aiment.
B. Henine
À CAUSE DE LA
GRÊLE ET DU
VENT DE SABLE
Des pertes
énormes chez
les agriculteurs
de la zone sud
de Khenchela
Des toits complètement
saccagés, des dizaines de
serres de légumes détruites et
des maisons endommagées,
tel est le bilan enregisté après
plusieurs jours de terreur et de
panique vécus par les fellahs
et leurs familles dans la zone
sud suite à une grande masse
de grêle et une vague de vent
de sable qui ont transformé
cette zone en une région sinistrée et toute nue.
Selon une source crédible,
les habitants de cette partie de
la wilaya ont préféré quitter les
lieux ou se réfugier chez des
voisins afin de préserver leur
vie et sauver leurs enfants.
Ces pertes sont estimées à
des milliards de centimes, surtout que c’est l'une des régions
qui alimentent la wilaya et des
wilayas limitrophes en fruits et
légumes.
De ce fait, les agriculteurs
attendent la réaction des autorités compétentes de la wilaya
pour leur venir en aide et surmonter cette situation très difficile.
Benzaïm A.
Faits divers
Le Soir
d’Algérie
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGe
Saisie de 178 kg de kif traité durant
les 4 premiers mois de l’année 2016
MOSTAGANEM
Depuis jeudi dernier et durant trois jours, des portes
ouvertes sont organisées par la Gendarmerie nationale à
la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki.
L’objectif de ce rendez-vous est d’informer les citoyens
des missions de la GN en matière de protection des biens,
de sécurité routière et de politique judiciaire.
Cette manifestation a permis
au public de prendre connaissance de la mission qui incombe
à ce secteur vital qui est en perpétuel développement et de
modernisation technologique.
Le commandant du groupement territorial de la Gendarmerie
nationale de wilaya, le colonel
Amardjia, a lors de son intervention mis en avant les diverses
activités de ce corps de sécurité
dans la lutte contre la criminalité
sous tous ses aspects.
Ainsi, les statistiques des
quatre premiers mois de l’année
en cours ont démontré que les
services de gendarmerie ont saisi
176 kg de kif traité rejetés par la
mer tout au long du littoral mostaganémois et deux autres kg au
cours d’une seule opération.
Le bilan de la sécurité routière
fait ressortir 38 accidents de la
circulation, causant 16 morts et
92 blessés à différents degrés de
gravité.
Concernant le vol de véhicules, 10 affaires sont enregistrées avec 10 voitures volées
tandis que 2 ont été récupérées
et l’arrestation de 3 malfaiteurs,
tous écroués. Le premier jour de
ces portes ouvertes a été mar-
qué aussi par une exposition sur
différents stands où sont présentés l’ensemble des activités de
ce corps de sécurité.
D’autre part, il y a eu des exhibitions sportives avec une équipe
de l’USI (Unité de sécurité d’intervention) qui a réalisé des combats avec, en outre, une démonstration d’une brigade cynophile
qui a réalisé des exercices émerveillant le public en matière de
discipline, de chiens bien dressés
et en matière de lutte contre l’attaque des malfaiteurs.
A. B.
près de 46 quintaux de kif traité ;
comme il a été présenté des statistiques sur les accidents de la
circulation, les vols de cheptel et
autres….
Notons également que plusieurs partenaires de la gendar-
merie ont été honorés pour leurs
contributions avec ce corps dans
tous les domaines, et ce, en présence des autorités civiles et militaires, principalement, le général
de la 36e BIM et le wali de
Naâma.
B. Henine
Près de 46 quintaux de kif saisis en 4 mois
NAÂMA
Le groupement de la Gendarmerie nationale de la
wilaya de Naâma a ouvert ses portes au public.
Dans son allocution d’ouverture, le colonel Belkacem Ferhat a
fait état des efforts déployés par
les différentes brigades opérant
à travers le territoire de la wilaya,
qui veillent à la sécurité des
frontières, des biens et des
personnes.
En effet, trois jours durant, à la
maison de la culture AhmedChami, le public a eu à s’enquérir
à travers les expositions et les
démonstrations du rôle de ce
corps constitué.
L’occasion était de présenter
un bilan au 30 avril 2016 sur les
différentes activités des brigades,
notamment il y fait état de plusieurs tentatives de contrebande
déjouées grâce à la vigilance des
différentes unités et brigades de
la Gendarmerie nationale qui lut-
tent davantage avec tous les
moyens contre ce phénomène.
L'on note plusieurs démantèlements de réseaux de trafiquants
de drogue avec une saisie de
Un quinquagénaire retrouvé mort
à Hammam Debagh
GUELMA
Mercredi dernier vers 16h45, un homme âgé de
58 ans a été découvert en état de mort apparente, à
la cité Bourouh-Mohamed dans le chef-lieu de commune de Hammam Debagh, à une quinzaine de kilomètres de Guelma. Une enquête a été ouverte par
les services de sécurité.
L'alerte a été donnée auprès de l'unité secondaire de la Protection civile de cette localité. Le corps
du défunt a été transporté par les secouristes à la
La paisible localité de
Belouladi secouée
par un meurtre
Dans la soirée de mercredi dernier, la
paisible localité de Belouladi, située à
quelques encablures du chef-lieu de SidiBel-Abbès, a été secouée par le meurtre
d’un jeune homme de 32 ans, agent de
sécurité d’une structure sanitaire. Selon les
informations recueillies, c’est une querelle
de voisinage qui s’est soldée par la mort du
jeune homme ayant reçu des coups assénés à l’aide d’une arme blanche par son
assaillant.
La victime évacuée vers les UMC du
CHU de Sidi-Bel-Abbès a rendu l’âme dès
son admission au service. L’auteur présumé
de l’homicide a été arrêté.
A. M.
polyclinique de Hammam Debagh (EPSP de OuedZenati).
La mort a été constatée par le médecin de garde
de cette structure de santé. Les circonstances du
décès ne sont pas établies pour l'instant.
L'hypothèse d'une crise cardiaque semble, toutefois,
être privilégiée. Une autopsie doit être pratiquée par un
médecin légiste, a révélé une source hospitalière.
Noureddine Guergour
SIDI-BEL-ABBÈS
RAS-EL-MA
12 kg de kif traité
saisis et 4 personnes
arrêtées
Dans la journée de mercredi dernier, la
police de Ras-El-Ma dans le sud de la
wilaya de Sidi-Bel-Abbès a, à l’issue d’exploitation d’informations recueillies, réussi à
arrêter quatre personnes accusées de
s’adonner au trafic de stupéfiants.
La police a d’abord ciblé le domicile d’un
des suspects signalés où lors d’une perquisition de son domicile, elle a découvert 12
kilogrammes de kif traité sous forme de plaquettes. Conduit au poste de police, ce dernier, lors de son interrogatoire, a dénoncé
trois autres personnes qui ont été arrêtées à
leur tour. Les quatre accusés devront être
déférés incessamment devant le procureur
de la République de Telagh.
A. M.
NUIT MOUVEMENTÉE
AU FAUBOURG
GAMBETTA
9 arrestations et
25 armes blanches
et des antennes de
paraboles saisies
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le faubourg Gambetta, actuellement appelé
Larbi-Ben M’hidi de la ville de Sidi-Bel-
9
AÏN-TÉMOUCHENT
Mort tragique
d'un nonagénaire
dans une douche
Les
éléments
de
la
Protection civile de la wilaya de
Aïn-Témouchent sont intervenus
en fin de semaine pour évacuer
une personne décédée dans
une douche publique sise rue
Maghni-Sandid-Fatima au cheflieu de wilaya, à 20 heures. Le
malheureux était âgé de 90 ans
et résidait à Aïn-Témouchent.
Les
éléments
de
la
Protection civile ont déposé le
corps à la morgue de l'hôpital
Ahmed-Medeghri
de
AïnTémouchent, la cause du décès
reste inconnue, les services de
sécurité territorialement compétents ont ouvert une enquête
d'usage.
Découverte
du corps d'un
jeune homme
Les mêmes services de la
Protection civile, après avoir été
informés par la Gendarmerie
nationale de l'existence d'un
corps au niveau de la RN96 à la
sortie de la ville de AïnTémouchent en direction de la
commune d'Aghlal, se sont rendus au lieu-dit pour découvrir le
corps d'une personne dont la
tête était fracassée. La victime
de sexe masculin, était âgée de
29 ans et est originaire
d'Aoubellil.
Le corps a été transporté à la
morgue de l'hôpital AhmedMedeghri de Aïn-Témouchent.
L'enquête des services de la
Gendarmerie nationale devra
élucider les causes de la mort
de cette personne.
S. B.
Abbès, a vécu une nuit mouvementée
ponctuée par les sirènes de la police et
de courses-poursuites après des malfaiteurs qui sévissaient à travers plusieurs
quartiers.
Cette course-poursuite s’est soldée
par l’arrestation de neuf personnes âgées
de 25 à 28 ans qui ont tenté de se réfugier
un peu partout dans le faubourg
Gambetta où elles résident. La police qui a utilisé beaucoup de
moyens pour neutraliser cette bande de
malfaiteurs a, outre les arrestations, saisi
25 armes blanches dont des épées, des
assiettes paraboliques qui servaient
d’écus pour se protéger.
Les neuf personnes arrêtées devront
être déférées dans la journée du vendredi
19 mai devant le procureur de la
République de Sidi-Bel-Abbès.
A. M.
Culture
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
L’intellectuel organique
Par Kader Bakou
Les écrits d’Antonio Gramsci sur la défintion et le rôle
de l’intellecteul méritent une (re) lecture. Selon l’écrivain et
théoricien politique italien, l’organisation de la culture est
«organiquement» liée au pouvoir dominant. Ainsi, ce qui
définit les intellectuels, ce n’est pas tant le travail qu’ils
font que le rôle qu’ils jouent au sein de la société. Ainsi,
cette fonction est plus ou moins consciemment, une fonction de «direction» technique et politique exercée par un
groupe (le groupe dominant ou un autre qui tend vers une
position dominante). Gramsci qui estime que tous les
hommes sont des intellectuels, critique et rejette la distinction traditionnelle entre «travail manuel» et «travail
intellectuel». Il considére, en outre, que cette critique est
une des démarches les plus importantes en direction
d’une nouvelle théorie de l’éducation. Selon Gramsci, cette
distinction est idéologique dans la mesure où elle détourne l’attention des fonctions réelles présentes dans la vie
sociale et le monde du travail, pour l’orienter vers ce qui
n’est que «détail technique».
«Dans n’importe quel travail physique, même le plus
mécanique et le plus dégradé, il existe un minimum d’activité intellectuelle [...]. C’est pourquoi, pourrait-on dire, tous
les hommes sont des intellectuels, mais tous les hommes
ne remplissent pas dans la société la fonction d’intellectuel. [...]. Il n’existe pas d’activité humaine dont on puisse
exclure tout à fait l’intervention intellectuelle, il n’est pas
possible de séparer l’homo faber de l’homo sapiens»,
écrit-il.
Ainsi tous les hommes sont des intellectuels, mais
n’ont pas tous le rôle ou la fonction sociale d'intellectuels.
Selon le membre fondateur du Parti communiste italien, les
intellectuels modernes ne doivent pas se contenter de produire des discours, mais doivent s’impliquer dans l'organisation des pratiques sociales. Ainsi les intellectuels engagés aux côtés de la classe ouvrière joueraient un rôle
majeur en produisant des évidences qui détruiraient le
sens commun produit par la bourgeoisie.
Antonio Gramsci établissait donc une distinction entre
une «intelligentsia traditionnelle» qui se pense (à tort)
comme une classe distincte de la société, et les groupes
d'intellectuels que chaque classe génère «organiquement».
Ces intellectuels organiques ne décrivent pas simplement
la vie sociale en fonction de règles scientifiques, mais
expriment plutôt les expériences et les sentiments que les
masses ne pourraient pas exprimer . L'intellectuel organique comprendrait ainsi par la théorie mais sentirait aussi
par l'expérience la vie du peuple.
K. B.
[email protected]
K
EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES «CONSTANTINE,
REGARDS CROISÉS, PATRIMOINE ET CULTURE»
Escale algéroise
L’exposition itinéitinérante de photographotographies «Constantine,
regards
croisés,
patrimoine et cultuculture» fait une escale à
Alger. Le vernissage
de cette très intéresintéressante expo, qui entre
dans le cadre du 17 e
Festival
culturel
européen en Algérie,
a eu lieu mercredi au
Bastion 23, en préprésence
de
M.
Johannes
Hahn,
commissaire euro péen pour le voisinavoisinage et les négocia tions
d ’élargisse ment.
L’exposition réunit environ 70 œuvres, en couleur
ou en noir et blanc, réalisées
par une vingtaine de photographes algériens et européens dont Jean-Christophe
Ballot (France), Gastão de
Brito de Silva (Portugal),
Ákos Major (Hongrie), Frédéric Materne (Belgique) et les
Algériens Louiza Sid Ammi,
Yassin Belahsene, Sarah
Bellache et Labib Benslama.
Les (belles) photographies
de cette exposition sont le
fruit de la 2e édition de la résidence euro-algérienne des
photographes, sous le thème
«Constantine, regards croi-
sés, Patrimoine et culture»,
qui a eu lieu du 21 au 24
novembre 2014 dans la ville
de Constantine, sous la
direction
artistique
du
célèbre photographe espagnol Juan Angel De Corral.
Cette résidence de création,
pour rappel, a été organisée
par la Délégation de l'Union
européenne en Algérie, en
coordination avec les services culturels des Etats
membres de l'Union européenne et le «Programme de
protection et de valorisation
du patrimoine culturel algérien», en collaboration avec
le ministère de la Culture
algérien.
L’initiative a pour objectif
la valorisation et la promotion
du patrimoine de Constantine à travers la photographie.
«Cette exposition aspire à
rapprocher l’Europe de l’Al-
Kader Attia et Dalila Dalleas-Bouzar
e
à la 12 biennale «Dak'Art 2016»
LIBrAIrIe «TouT Pour L’ALGérIe»
(4, rue du 1er -Novembre, cité 66
logements, Zéralda, Alger) :
samedi 14 mai à 14h : rencontre avec
Nadjib Stambouli autour de son livre Ma
piste aux étoiles (éditions Casbah).
LIBrAIrIe GéNérALe D’eL-BIAr
(4, PLACe KeNNeDy, ALGer)
Samedi 14 mai à 14h30 : Youcef Tounsi
signera son roman Face au silence des
eaux, paru aux éditions Apic.
GALerIe D’ArT ASSeLAh-hoCINe (rue
hoCINe-ASSeLAh, ALGer- CeNTre)
Jusqu’au 30 mai : Exposition collective de
10
[email protected]
ART CONTEMPORAIN
ader Attia et Dalila Dalleas- Bouzar
prennent part aux côtés de 66
artistes issus de 24 pays, à la 12e
Biennale de Dakar de l'art contemporain
africain, «Dak'Art 2016», qui se poursuit
jusqu'au 2 juin, annonce-t-on sur le site
internet de la biennale.
Programmés dans la section «Exposition internationale» sous le thème «Réenchantements», les deux plasticiens
participent à la biennale parmi les artistes
venus de plusieurs pays d'Afrique.
Mondialement connu, Kader Attia est
présent à cette biennale avec «Les rhizomes infinis de la révolution», une installation composée d'arbres en tiges de fer à
béton piquées de frondes, «une métaphore sur la nature humaine et les révolutions
qui commencent parfois par de simples
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGe
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
jets de pierres». L'artiste, né à Paris en
1970, est installé à Berlin où il pratique
également la photographie d'art.
Il participe régulièrement aux manifestations internationales dédiées à l'art
contemporain où il a été plusieurs fois distingué, entre autres, du «Berlin Art Prize Jubilee Foundation 1848/1948», décerné
en 2014 par l'Académie des arts à Berlin,
et du Prix «Marcel Duchamp» de l'art
contemporain obtenu en France en 2005.
De son côté, Dalila Dalleas-Bouzar
présente une collection de portraits intitulée «Série Princesse», où des princesses
expriment, sous des traits différents, leurs
rêves. Née à Oran en 1974, Dalila Dalleas-Bouzar, dont les œuvres s'inscrivent
dans l'art abstrait et l'expressionnisme,
exerce également sa passion à Berlin et a
peinture par les artistes de l’atelier Mira
Naporowska. Vernissage le samedi 14 mai
à partir de 15h.
CAfé LITTérAIre De ChLef
Samedi 14 mai à 14h : le Dr Mohamed
Magani animera le café littéraire de Chlef
au cinéma El-Djamal.
CAfé LITTérAIre De BéJAïA
Samedi 14 mai à 14h : Au Théâtre régional
de Béjaïa, rencontre autour de l'ouvrage
collectif Femmes ici ou ailleurs, en présence
d'auteures ayant contribué à cet ouvrage.
BASTIoN 23 (BD AMArA-rAChID,
BAB-eL-oueD, ALGer)
Jusqu’au 21 mai : Exposition de
photographies «Constantine, regards
croisés, patrimoine et culture», dans le
déjà participé à plusieurs expositions en
Europe.
Placée sous le thème «La cité dans le
jour bleu», le «Dak'Art 2016» a choisi
pour invités d'honneur de sa 12e édition le
Nigeria et le Qatar.
Le Grand Prix «Léopold Sédar Senghor» de la biennale a été décerné à l'ouverture de la biennale, le 3 mai, à l'Egyptien Youssef Limoud qui succède à l'Algérien Driss Ouadahi.
Fondée en 1992, la Biennale de Dakar
de l'art contemporain africain «Dak'Art»
est considérée comme le plus important
évènement culturel dédié à l'art contemporain en Afrique. Elle se fixe pour objectif
de donner de la visibilité aux créations
des artistes africains ou d'origine africaine, sur le continent d'abord.
cadre du 17e Festival culturel européen
en Algérie.
ThéâTre réGIoNAL De ANNABA :
Samedi 14 mai à 18h : Concert de jazz
avec Michaela Rabitsch & Robert Pawlik
(Autriche), dans le cadre du 17e Festival
culturel européen en Algérie.
GALerIe D’ArT SIrIuS
(TéLeMLy, ALGer)
Du 13 au 31 mai : Exposition «Haïk Vibes.
Amour, mystère et féminité», de l’artiste
Alexandra Gillet. Vernissage le 13 mai à partir
de 16h, en présence de l’artiste.
PALAIS De LA CuLTure MoufDIZAKArIA (KouBA, ALGer)
Jusqu’au 30 mai : Exposition «Les villes
d’Algérie».
gérie et à avoir des regards
bienveillants et compréhensifs les uns sur les autres et
d’acceptation mutuelle et à
faire mieux connaître l’Algérie à travers les regards croisés des uns et des autres»,
soulignent les organisateurs.
Un (beau) livre d’art
réunit ces photographies sur
le patrimoine architectural de
l’antique Cirta, ses habitants,
ses ponts, ses vieilles
ruelles, sa culture et son
style musical, le malouf
andalou. L’expo «Constanti-
ne, regards croisés, patrimoine et culture» a déjà eu lieu
dans la ville du Vieux
Rocher, dans le cadre de la
manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe
2015».
Cette exposition itinérante se tiendra dans d’autres
villes algériennes et européennes. Au Bastion 23 à
Alger, elle restera ouverte
jusqu’au 11 juin 2016.
Kader B.
OUM-EL-BOUAGHI
Journées culturelles et
artistiques «Aïssa-Djermouni»
es journées culturelles et artistiques autour de la vie
du chantre de la chanson chaouie, Aïssa Djermouni
(1885-1946), se sont déroulées durant trois jours
consécutifs à Oum-El-Bouaghi. Au milieu d'une foule joyeuse et dansante, les troupes folkloriques et de fantasia
venues de toute la région des Aurès, qui se produisaient en
ouverture de cette manifestation, ont chanté et enchanté le
public présent.
Ce festival ambitionne, selon le chef de l’exécutif de
cette wilaya, de mettre la lumière sur les différentes facettes
du patrimoine artistique d’Oum-El-Bouaghi, et de perpétuer
sa diffusion auprès des générations montantes et des visiteurs de la région. Cet évènement qui, a-t-il noté, est financé intégralement par les férus du ténor des Aurès, pour permettre aux festivaliers de mieux connaître son legs, ambitionne d’être officialisé.
Les anciens, comme les moins anciens, attestent du parcours artistique riche et intense de cette icône qui a chanté
les aspirations et les déboires de tout un peuple et a enregistré de nombreux événements de son époque, ce qui lui
vaut un statut particulier.
Par ailleurs, et selon les promoteurs de ces journées, cet
événement sera également diffusé dans la ville voisine de
Aïn-M’lila, en plus d’une journée d’étude qui se tiendra dans
la soirée, au théâtre régional de la ville de Aïn-El-Beïda, sur
le style de la chanson «Djermounia», dont la notoriété a
atteint la rive nord de la Méditerranée. Celui qui s’est opposé à toutes les lois coloniales, en particulier la fiscalité et le
service militaire, le chanteur Aïssa Djermouni, de son vrai
nom, Merzouk Aïssa Ben Rabah, est né en 1886, dans la
localité de Sidi R’ghiss, près d’Oum-El-Bouaghi.
L
TourNée ArTISTque DeS
GrouPeS IMZAD, freeKLANe eT
DZAïr
Le 15 /5/2016 : Oran – TRO à 18h
Le 16 /5/2016 : Aïn-Témouchent —
Maison de la culture à 18h30
Le 17 /5/2016 : Sidi Bel-Abbès —Maison
de la culture à 19h
Le 19 /5/2016 : Alger — Salle Atlas (BabEl-Oued ) à 16h.
GALerIe SeeN ArT (156,
LoTISSeMeNT eL-BINA, DéLy
IBrAhIM, ALGer)
Jusqu’au 31 mai : Exposition collective
«Regards intemporels» des artistes
Mustapha Adane, Souhila Belbahar, Salah
Hioun et Rezki Zerarti.
GALerIe AïChA-hADDAD (84, rue
DIDouChe-MourAD, ALGer)
Jusqu’au 17 mai : Exposition de l’artiste
Taieb Benabbas Bakhti.
MArChé VoLTA (ALGer)
Jusqu’au 21 mai : Exposition «Picturié
générale 3» avec la participation de 23
artistes dont Fella Tamzali, Maya
Bencheikh El-Feggoun, Mourad Krinah,
Yasser Ameur, El Panchow et Youcef
Krache.
MuSée PuBLIC NATIoNAL DeS
BeAux-ArTS (eL-hAMMA, ALGer)
Jusqu’au 18 mai : Expositiom «La
miniature tourmentée» de l’artiste
Mustapha Adjaout.
S oirmagazine La retraite, le cap difficile à franchir
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
11
Animé par Naïma Yachir
Numéro 255
[email protected]
ENTRETIEN
Dans un passé plus ou
moins récent, la retraite
était définie par la notion
de liberté et de repos
mérité. Aujourd'hui les
retraités se trouvent le plus
souvent confrontés à une
multitude de contraintes,
dont celles liées à des
difficultés de santé,
de pouvoir d'achat ou de
solitude. Mohamed Salah
Z., sociologue
universitaire, nous éclaire
sur la question.
.............
Lire en page 12
C’EST MA VIE
Bakhta ou l’espoir
d’une vie meilleure
C’est sous sa tente
plantée dans cette steppe
qui lui a brûlé le visage,
que Bakhta heureuse,
reçoit ses invitées venues
d’ailleurs. Elle est née
dans cette immensité
désertique et ne l’a
jamais quittée. Ce jourlà, la nomade a sorti ces
maigres pacotilles. Elle
voulait ressembler à ces
femmes de la ville.
.............
VOYAGE CULINAIRE
El batoute, un plat
corsé qui nous
vient du Sud
Nous allons partir
dans la ville de Biskra
pour y découvrir et
partager ensemble une
recette très prisée par les
gens de la région, surtout
en période estivale.
Lire en page 13
ATTITUDES
M ettre un terme à une longue vie active est souvent saumâtre même pour celui qui est heureux de
prendre sa retraite. Il y a 70 ans, le retraité c’était cet homme fatigué qui n’en avait que pour une
petite poignée d’années avant que sa santé ne l’abandonne. Le terme «sénior» est tendance ces dernières années, il remplacerait élégamment les personnes du troisième âge. Mais aujourd’hui comment
peut-on définir nos seniors écartés du monde du travail ? Témoignages.
Ahmed, 60 ans,
ancien directeur dans
une entreprise étatique
Ahmed s’était réjoui d’avoir ficelé
son dossier de mise à la retraite,
heureux surtout de changer de rythme, du moins c’est ce qu’il croyait.
«Je jubilais à l’idée d’être enfin
maître de mon temps, de ne plus
être soumis au stress, d’abattre 12
heures de travail par jour, de présider parfois trois réunions en une
seule journée, de vivre constamment sous tension. Je me sentais
enfin libéré !
Aujourd’hui, cela fait deux mois
que je suis à la retraite et je m’ennuie déjà. Je me rends compte
qu’en fait, au sein de l’entreprise, je
menais une vie sociale ritualisée,
mais d’une forte intensité, et j’ai basculé dans une vie solitaire. J’ai trois
enfants, ils sont tous mariés, c’est
en étant plus souvent à la maison,
en prenant mes repas chez moi que
je me rends compte du vide. Et le
pire, c’est que je ne me sens pas du
tout épuisé. Je ne ressemble pas du
tout à mon père, un ancien fonctionnaire de la mairie, un salarié performant motivé, actif, qui après 40 ans
de service était affaibli. Il est devenu un vieux, sage, très détaché et
serein. On avait l’impression que
toutes ces années de travail où il
avait imposait son charisme, où il
menait son équipe à la baguette ne
sont pour lui que de vagues souve-
nirs. Il s’occupait de son jardin,
c’était ça son bonheur. Moi, je me
sens perdu. Je ne sais plus quoi
faire de mes journées. Les réunions
me manquent. J’ai comme le sentiment que pendant 35 ans je me droguais au travail, et aujourd’hui je
n’arrive pas à décrocher.»
Fatiha, 62 ans,
ancienne infirmière
Calme, posée, Fatiha parle de
ses années de travail avec beaucoup de nostalgie. «J’ai choisi ce
«JE NE SUIS PLUS DIRECTRICE MAIS JE CONTINUE À ME RENDRE
AU TRAVAIL, SANS RIEN FAIRE. JE NE VOYAIS JAMAIS LE TEMPS PASSER,
JE POINTAIS À 7H PARCE QUE J’AVAIS UN DOSSIER IMPORTANT À
PRÉSENTER AU P-DG, IL M’ARRIVAIT DE TRAVAILLER MÊME LE SAMEDI.
AUJOURD’HUI JE ME SENS COMME UNE ÉTRANGÈRE, COMME SI JE N’AVAIS
JAMAIS TRAVAILLÉ NI OCCUPÉ UN POSTE DE RESPONSABILITÉ. SE SENTIR
INUTILE DU JOUR AU LENDEMAIN, ALORS QUE DURANT DES ANNÉES RIEN
NE SE FAISAIT SANS MOI, C’EST AFFLIGEANT.»
métier, et j’en rêvais toute petite.
Soigner les malades, aider les gens
en détresse, c’était comme un
sacerdoce pour moi.
D’ailleurs je ne me suis jamais
mariée. Je me suis donnée corps et
âme aux autres et je ne le regrette
pas. Quand j’ai quitté l’hôpital pour
la retraite, j’ai gardé un souvenir
émouvant des malades. J’ai eu droit
à une fête qu’ils m’avaient organisée. Ils ont pleuré mon départ. Je
crois que c’est la plus grande satis-
Par Naïma Yachir
[email protected]
Le carnet
Il ajuste ses lunettes, ouvre son carnet
et, à l’aide de son stylo rouge, coche. Il
barre la dernière dette. «Ça y est, il vient
de me payer le bidon d’huile qu’il a pris le
mois dernier», dira Rabah, l’épicier du village situé au pied des falaises du
Djurdjura. L’épicerie n’était guère sa vocation. Rabah vivait de l’élevage de ses
vaches lâchées en pleine nature.
Il escaladait presque au quotidien des
montagnes abruptes sur des dénivelés de
plus de 1000 m, pour contrôler et compter
son troupeau. Fatigué de courir les monts,
il a décidé de gérer son petit commerce.
faction et le meilleur témoignage de
reconnaissance et de gratitude.
Cela me suffit amplement. Cela fait
deux ans que j’ai pris ma retraite, et
c’est incroyable qu’après toutes ces
années je n’ai pas senti l’épuisement. D’ailleurs je travaille toujours.
Je suis chef de service dans une clinique. Et je suis très heureuse de
retrouver mes malades. Je crois que
si j’étais restée à la maison ma
santé en aurait sérieusement pris un
coup. Je pense que les retraités
d’aujourd’hui ont changé. Ils ne sont
plus assimilés à des vieux séniles
Une aubaine pour les habitants d’Aidloul,
le quartier de l’extrémité dominante du village. C’est ainsi qu’il a percé les secrets
des habitants qui venaient chaque jour
s’approvisionner en différentes denrées. Il
tenait un carnet pour ceux qui, de revenus
plutôt modestes, payaient leurs achats à
crédit. Un deal signé de part et d’autre qui,
en général, se passait sans problème. Il y
avait les pères de famille qui, souvent, peinaient à joindre les deux bouts, mais aussi
les ouvriers occasionnels.
C’était en général les enfants qu’on
envoyait pour 1 kilo de sucre, des œufs ou
qui attendent tranquillement la mort.
Ce sont des ‘’jeunes’’ retraités qui
peuvent encore donner. Et je pense
que c’est à eux seuls d’en juger.»
Farida, 60 ans, directrice
d’une entreprise d’Etat
Son visage n’a presque pas de
rides. Son élégance est restée intacte, et les années n’ont en rien altéré
sa beauté. «Quand je dis mon âge,
les gens ne me croient pas.
une bouteille de jus de fruits pour les invités surprise. Rabah tirait alors son carnet
a ressort et révisait ses comptes.
Il s’adressera avec un sourire à cette
gamine venue chercher de la farine :
«N’oublie pas de rappeler à ton père qu’il
a une liste de provisions de la quinzaine
passée qu’il n’a pas encore réglée.» Son
carnet c’est sa mémoire. Des pages noircies, d’une écriture digne d’un bon élève
des années 1950. «Il s’applique même en
raturant», dira de lui M’hand.
«Je suis obligé de tout noter pour éviter des incidents avec mes clients que je
considère comme ma famille. C’est vrai
que certains me fatiguent, mais cela fait
partie du métier. Mon carnet, j’en prends
soin comme ma caisse. Il ne me quitte
jamais. Et Dieu seul sait combien j’en ai
utilisés. Je ne les jette jamais. Ma femme
tenait souvent l’épicerie, mais depuis peu,
elle se sent un peu faible, elle se limite
Par Naïma Yachir
D’ailleurs, cela m’a valu la jalousie
de certaines de mes collègues.
Quand je me regarde devant une
glace, j’ai du mal à croire que je fais
partie des personnes du troisième
âge, que je n’ai plus rien à donner à
mon entreprise. Mais ce qui m’attriste le plus, c’est qu’on n’a pas attendu
que je parte pour me remplacer. Je
dois quitter dans un mois et demi, et
mon successeur est déjà en poste.
Je ne suis plus directrice mais je
continue à me rendre au travail, sans
rien faire. Moi qui ne voyais jamais le
temps passer, qui pointais à 7h
parce que j’avais un dossier important à présenter au P-DG, il m’arrivait
de travailler le samedi pour préparer
une réunion au ministère. Je trouve
que c’est tout de même indélicat de
la part de l’entreprise où j’ai travaillé
comme une forcenée, me vouant
entièrement à mon travail que j’accomplissais
avec
abnégation
(d’ailleurs je sors avec une hypertension artérielle), de me considérer
aujourd’hui comme une étrangère,
comme si je n’avais jamais travaillé
ni occupé un poste de responsabilité.
Le téléphone ne sonne plus,
alors qu’il ne s’arrêtait pas, même
les jours de repos ou fériés. C’est
tout simplement de l’ingratitude. Se
sentir inutile du jour au lendemain,
alors que durant des années rien ne
se faisait sans moi, c’est affligeant.
C’est comme un citron qu’on a bien
pressé et qu’on jette.» n
alors aux travaux ménagers.» Rabah est
devenu, par la force des choses, le confident de ses voisins.
Il compatit à leurs soucis, et il est une
source d’informations intarissable, mais il
reste toujours discret.
Dans ses moments de détente, il s’assoit à proximité de sa boutique et se joint
aux discussions des vieux. C’est la montagne, ses cols, ses crêtes et ses pâturages qui enflamment les palabres. Les
débats furent interrompus par une vieille
cliente, na Saâdia, 80 ans, qui, accompagnée de ses deux chèvres, porte difficilement le fagot de bois qu’elle porte sur le
dos. Elle l’interpelle de loin :
- Donne-moi vite un paquet de café et le
ballot que j’ai laissé ce matin chez toi.
Il lui lancera en riant :
- Tu ne me payes pas grippe-sous ?
- Marques sur ton carnet et arrête de
faire du chichi. n
Photos : DR
«La retraite marque
une rupture dans la
vie ; elle constitue
souvent un véritable
bouleversement»
Le Soir
d’Algérie
S oirmagazine
Entretien
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
MOHAMED SALAH Z., SOCIOLOGUE AU SOIRMAGAZINE :
12
«La retraite marque une rupture dans la vie ; elle
constitue souvent un véritable bouleversement»
Par Noureddine Guergour
Dans un pas sé p lu s ou moins
récent, la retraite était dominée
par la notion de liberté et de
repos mérité. Aujourd'hui les
retraités se trouven t le plus
s ouvent confrontés à une
multitu de de contrain tes, don t
celles liée à des difficultés de
s anté, de p ouvoir d'achat ou de
solitude. Mohamed Salah Z.,
sociologue universitaire, nou s
éclaire s ur la ques tion.
La notion de retraite a-t-elle aujourd'hui
un autre sens pour la société ?
Tout à fait, je viens de l'expliquer. Avant, le
départ à la retraite était vécu comme un soulagement, un repos définitif. Et la retraite était
perçue comme un synonyme de liberté.
Cette période était considérée comme une
étape de la vie qui permet aux retraités de se
racheter vis-à-vis de leur famille en s'occupant
d'elle et lui consacrer beaucoup plus de
temps, de voyager, de rendre visite à des
proches. Pour autant, contrairement à cette
idée, la retraite n'est pas faite que de repos et
moins encore de loisirs.
Les retraités sont aujourd'hui obligés de
chercher une activité rémunérée pour aider
financièrement les enfants et les petitsenfants.
Que signifie la fin de la vie active pour
une personne qui a travaillé durant de
longues années ?
C'est immédiatement l'inquiétude de voir
baisser le revenu. A l'entame de la retraite, les
gens sont directement convaincus que leur
niveau de vie est appelé à se dégrader dans
les années à venir. Cette inquiétude va de pair
avec une crainte de ne pas pouvoir joindre les
deux bouts.
Il s'ensuit un sentiment de précarité qui
provoque chez le retraité de l'angoisse. Je
trouve que cela est dû essentiellement au
manque d'engagement collectif des retraités,
mais aussi à l'image actuelle du retraité dans
l'opinion publique.
Les termes ingratitude, inutilité reviennent souvent dans la bouche des retraités
même s'ils ont encore à donner, pourquoi ?
Le terme ingratitude devient un véritable
leitmotiv non seulement dans la bouche des
retraités, mais aussi dans celles des actifs.
C'est un sentiment qui envahit particulièrement l'esprit des employés de la Fonction
publique, qui estiment qu'ils sont sous-payés
et privés de privilèges. Et cette idée domine
l'esprit des bénéficiaires de la retraite anticipée, qui ont tendance à justifier leur décision
par cet argument.
Dans certains cas, il s'agit de propos qui
sont dépourvus de sincérité. Ils sont entachés
d'une forme d'égoïsme. Toutefois, des cas
d'ingratitude ont été signalés notamment pour
des employés ou des retraités en situations
difficiles (soins, hébergement...).
Photo : DR
Soirmagazine : Le départ en retraite
signifie pour beaucoup de jeunes comme
un pas vers une vie qui prépare la mort.
Qu'en pensez-vous ?
Mohamed Salah Z. : Outre les problèmes
financiers, les jeunes pensent également qu'à
la retraite, ils doivent surmonter ce qu'ils qualifient d'épreuve douloureuse, qui survient
dans les premiers mois de la retraite. Bien sûr
pour la majorité, ce sont des moments de
désespoir. Pour eux un retraité, c'est une personne qui a quitté son poste de travail malgré
elle. Un jeune me disait un jour : «Déjà la vie
active à Guelma est à peine vivable, pendant
les horaires de travail, ça va, après 17h, on
passe des moments terribles, vous imaginez
un peu à la retraite.» Je dirais que certains de
nos jeunes pensent que la retraite c'est la mort
à moyenne échéance, ça explique le désespoir ressenti par les retraités. Mais je pense
plutôt que pour la majorité elle représente la
dernière étape de la vie.
vie et dans la majorité des cas, elle constitue un véritable bouleversement, qui nécessite une prise en compte de la part de la
société.
En plus du problème financier, les retraités vivent généralement un déséquilibre
social, il est donc impératif de prendre en
charge leurs différentes revendications spécifiques. Beaucoup craignent l’isolement et
souhaitent garder un réseau relationnel.
Les pouvoirs publics doivent donc s'intéresser à eux et leur proposer une autre vie à
travers différentes activités. Bien sûr cela
doit se faire en fonction de leurs penchants
mais aussi de leur âge.
Avant même de quitter son emploi, le
futur retraité se sent déjà écarté par ses
supérieurs et parfois même ses collègues
au sein de son lieu de travail. Comment
expliquez-vous ces attitudes ?
Il s'agit d'une attitude condamnable qui
n'est pas heureusement fréquente. Elle dévoile la personnalité de certains responsables et
certains collègues de travail. Et elle apporte
d'autres éléments de réponse à votre question
précédente, car c'est une attitude qui exprime
l'ingratitude de certains.
Retraite rime souvent avec vieillesse et
pourtant les retraités d'aujourd'hui ont 60
ans et ne se sentent pas aussi vieux
(vieilles), et peuvent encore donner. Quelle
est votre
analyse ?
Effectivement, c'est pour cette raison qu'ils
veulent continuer, histoire de trouver une autre
ressource, surtout s'ils estiment que leur
retraite est faible. Et ils disent souvent pour
expliquer ce sentiment : «Je ne suis pas trop
vieux encore et ma retraite est mince, je dois
donc chercher un travail pour pouvoir boucler
les fins de mois».
Finalement, ils sont nombreux les retraités
qui reconnaissent que leur retraite ne correspond pas à ce qu'ils avaient imaginé et de ce
fait ils exercent toujours une activité rémunérée.
On a l'impression que les pouvoirs
publics se «débarrassent» d'un effectif
vieux pour le remplacer par un plus jeune.
Pas vraiment, parce que de l'avis général,
la situation ne cesse de se compliquer, chez
les nouvelles recrues, qui mettent beaucoup
de temps à intégrer le milieu professionnel,
sur tous les plans : relations humaines, communication, culture générale... Donc de ce
côté-là, je ne pense pas que les pouvoirs
publics cherchent à se débarrasser des vieux
employés, du moins pour les responsables les
plus consciencieux. Je pense que cela est
exploité par certains employeurs comme prétexte pour régler des comptes en cas de
conflits.
Doit-on comprendre que le retraité est
mis à l'écart ? Que ses compétences,
quelles qu'elles soient, ne profitent plus à
personne ?
C'est vrai dans certains cas conflictuels, où
l'égoïsme et les intérêts personnels l'emportent. Et malheureusement l'intérêt de l'entreprise est relégué en dernière position.
Certains employeurs persistent dans leurs
prises de position pour une raison ou une
autre pour écarter un élément compétent tout
en privant les autres de ses compétences et
de son expérience. Malheureusement ces attitudes ont tendance à devenir monnaie courante.
La phobie de l'incertain, la peur de
l'ennui de la plupart des retraités, ne
s'expliquent-elles pas par le fait que,
dans notre éducation, l'esprit d'assistanat a toujours dominé, et aussi du fait
que la société n'offre pas de divertissements et d'activités culturelles à cette
frange de la population ?
La retraite marque une rupture dans la
Publicité
Aujourd'hui, comment est défini le
retraité, quelle place les pouvoirs publics
et la société algérienne veulent donner
aux retraités, et par ricochet, aux personnes âgées ?
Quelle que soit l'image couramment
véhiculée par les uns et les autres, les
retraités ont l'image réelle de leur place
dans la société. Ils sont conscients qu’ils
font partie d'une frange tout juste moyenne
sur le plan économique.
Et sur le plan social, ils sont conscients
qu'ils peinent à s'organiser pour améliorer
leur quotidien.
C'est la raison pour laquelle ils restent
trop isolés, notamment les plus âgés. Mais
ce qui accentue leur inquiétude, c'est qu'ils
estiment que la société, notamment les
actifs, n'ont pas une bonne opinion d'eux.
Mais il y a également le problème du risque
de la perte d'autonomie à cause de leur
modeste pouvoir d'achat. n
Bakhta, ou l’espoir
d’une vie meilleure
C’est ma vie
C’est sous sa tente plantée dans cette steppe qui lui
a brûlé le visage, que Bakhta heureuse, reçoit ses
invitées venues d’ailleurs. Elle est née dans cette
immensité désertique et ne l’a jamais quittée.
Ce jour-là, la nomade a sorti ces maigres pacotilles.
Elle voulait ressembler à ces femmes de la ville.
e gîte, qui abrite sa famille composée de plus de quinze personnes, a été érigé il y a un an.
Le froid rude de l’hiver et la chaleur accablante de l’été, elles en ont fait leurs alliés.
Ils y puisent leur courage et leur endurance. Bakhta est née sous la tente, tout
comme ses huit frères, quelque part dans
ce sahara à plus d’une centaine de kilomètres de Ouled Djellal, dans la wilaya de
Biskra. Les femmes qui occupent la maisonnée faite de tapis en poils de chèvre
ne quittent pas leur bivouac.
Pendant que les hommes font paître
leurs troupeaux de moutons, dont la race
fait leur fierté, celles-ci s’occupent du
«ménage» et de la restauration de leurs
hommes. Bakhta n’a jamais vu un autre
paysage que celui des vastes espaces
arides où il pleut rarement. ses souvenirs
L
Cette semaine dans notre
voyage culinaire, nous allons
partir dans la ville de
Biskra pour y découvrir et
partager ensemble une recette très prisée par les gens
de la région surtout en
période estivale.
Et pour cause, le plat est une salade
très corsée à base de pain fait maison et
de légumes d’été.
Ce mélange de poivrons, de piments
et de tomates, ajouté d’une galette croustillante, le tout arrosé d’huile d’olive est un
régal pour les papilles d’amateurs de
plats relevés et piquants. Et c’est d’une
façon très conviviale que nous a été présentée cette entrée froide, dans une
grande djefna en bois, dans laquelle chacun des convives puisait à main nue bouchée après bouchée.
Notre hôte nous explique que cette
recette est préparée lors du déjeuner de
sbah edkhoul (ftour laâroussa). La famille
du mari présente cette entrée bien corsée
à la mariée pour lui donner vigueur et
force. Ainsi, elle s’habituera aux plats traditionnels de la région qui sont réputés
être très corsés et apprendra à cuisiner à
se limitent à ses incessants déplacements
à l’affût de pâturage. La ville, elle ne
connaît pas, elle ne l’a jamais vue ; même
pas Ouled Djellal qui se situe pourtant audelà de l’horizon.
Depuis son adolescence, elle caresse
le rêve de voir le goudron, le béton, les
belles maisons, les immeubles, et tous
ces gens qui grouillent. La seule jolie robe
longue qu’elle possède et qu’elle cache
jalousement pour l’exhiber les jours d’exception, c’est son frère qui la lui a rapportée de la ville.
«Le tube de rouge à lèvres et le fard à
joue c’est une journaliste de passage pour
un reportage qui me les a offerts. J’en
prends soin comme la prunelle de mes
yeux.» Elle cache aussi soigneusement
une revue, et, dans ses moments d’évasion, se délecte de ses belles images qui
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
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illustrent la vie moderne. Elle en feuillette
Par Naïma Yachir
les pages et rêve du jour où elle quitterait
sa steppe. ses hôtes sont bombardés de Mes enfants sont tous nés dans cette
questions à propos de la vie, là-bas, dans steppe, sauf le premier. J’avais 17 ans et
la ville. «C’est magnifique, il y a de grands je ne savais pas m’y prendre. Mon mari
bâtiments, de vastes avenues, des voi- m’a emmenée dans une polyclinique à
tures, et la nuit, les lumières brillent ; et Ouled Djellal où j’ai accouché. Pour mes
puis il y a la mer. Les filles sont belles, autres enfants, je me suis fait aider par ma
elles portent de jolies tenues.» Elle se belle-mère. Elle est morte à cent ans,
cache le visage, affiche un sourire et lance c’était une accoucheuse réputée, et Dieu
d’une voix à peine audible : «Et les gar- merci, cela s’est toujours bien passé.
Bakhta est mon
çons, ils sont beaux ?»
unique fille, pour
Bakhta, cette belle
DEPUIS SON
rien au monde je
brune aux grands
ne voudrai qu’elle
ADOLESCENCE, ELLE
yeux noisette, aux
subisse le même
traits fins, emmitouflée
CARESSE LE RÊVE DE
sort. Jamais je ne
dans ses vêtements
VOIR LE GOUDRON, LE
la marierai à un
ne laisse rien transpaBÉTON, LES BELLES
nomade.»
raître de son corps
Bakhta acquiesmince et élancé, sauf
MAISONS, LES
ce. «Je n’ai pas mis
ses pieds. Elle se
IMMEUBLES ET TOUS CES les pieds dans une
déplace avec agilité
GENS QUI GROUILLENT.
école mais je me
sur cette terre rugueudébrouille dans pas
se qu’elle ne sent
mal de choses. J’ai
presque plus.
sa mère ne cache pas sa tristesse en juré que le jour où je sortirai de ce fin fond
évoquant sa vie de nomade. Elle peut se du monde, j’apprendrai à lire et à écrire.
confier, car les hommes sont loin, et puis Pour moi, le savoir est la seule façon de
les invités sont des étrangers qu’elle ne se libérer, de ne plus dépendre des
autres, je veux dire surtout des hommes.
reverra peut-être jamais.
«J’avais seize ans quand je me suis Je me rappelle, j’avais tout juste dix ans,
mariée, j’habitais un gourbi à Ouled mon petit frère en avait cinq, il a failli mouDjellal, et mon mari, un nomade, m’a offert rir, mon père était absent et ma mère n’a
une tente pour m’abriter et ce désert pas su lui donner la bonne dose de médicomme unique paysage. Aujourd’hui, j’ai cament. Je ne voudrais pas qu’un jour
45 ans et je suis toute ridée par le soleil et cela m’arrive. L’idée de quitter cet endroit
le froid. Je passe mon temps à me dépla- me hante l’esprit. Je ne perds pas espoir.
cer avec ma famille, ce n’est pas une vie. J’y arriverai avec l’aide de Dieu.»n
El batoute, un plat corsé
qui nous vient du Sud
la manière de sa nouvelle famille. Ce qui
fera d’elle un membre totalement intégré
comme tous les autres, petits et grands,
qui ne peuvent se passer de piment, ce
légume fétiche qui est présent à toutes
les sauces à longueur d’année.
D’ailleurs, les femmes, dans chaque
foyer, préparent une sorte de petits
piments verts marinés dans du vinaigre
rouge qu’elles gardent dans des bocaux
pendant 3 à 4 mois et qu’elles conservent
pendant toute l’année.
Elles en préparent de grandes quantités pour leur consommation personnelle
et il n’est pas commun de voir un foyer en
manquer.
LA RECETTE
Ingrédients :
. 3 belles tomates fraîches et bien mûres
. 4 à 5 piments verts frais
. 3 à 4 poivrons verts
. 4 à 5 gousses d’ail
. 1 bouquet de coriandre fraîche
. 1 c. à s. de concentré de tomates
. Le jus d’un citron
. 1 verre à thé d’huile d’olive
. sel/poivre
Pour la galette :
500 g de semoule fine
1 c. à c. d’huile végétale
sel, poivre, eau
Par
H. Belkadi
Préparation de la galette :
Dans une terrine en bois, mettre la
semoule, le sel et l’huile. Mélanger le tout
puis mouiller avec de l’eau par petits jets
jusqu’à obtenir une pâte homogène et
souple. Couvrir d’un film plastique et
réserver.
sur un tadjine, faire cuire la galette très
légèrement sur les deux faces sans la
laisser former une croûte et durcir.
Lorsque la galette est cuite, la laisser tiédir puis l’émietter dans une assiette creuse. Pendant ce temps, laver les tomates,
les éplucher et les couper en très petits
dés. Couper aussi les poivrons et les
piments verts en menus morceaux, éplucher les gousses d’ail et mettre tous les
légumes dans un mortier en bois. saler et
poivrer puis ajouter l’huile d’olive et bien
écraser tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte molle et homogène.
Mettre le tout sur feu très doux pendant 10 minutes en remuant puis réserver.
Prendre une djefna en bois, y verser la
sauce des poivrons et tomates, verser le
jus de citron, ajouter la galette émiettée et
mélanger le tout en aspergeant d’un peu
d’eau chaude.
Continuer de bien mélanger en pétrissant jusqu’à ce que l’eau soit bien absorbée. Rectifier l’assaisonnement si nécessaire, parsemer de coriandre fraîchement
ciselée puis arroser d’huile d’olive.
Cette salade se présente dans le récipient où elle a été préparée. Elle peut
accompagner une bonne chorba frik ou
tout simplement se déguster seule. n
Le Soir
[email protected]
d’Algérie
Le
magazine de la femme
Marcher, rien de mieux
pour la santé
Fourmillements, gonflements,
picotements... Ne prenez pas
ces symptômes à la légère :
l'insuffisance veineuse a mille
et une façons de se signaler.
Hommes et femmes, tout le
monde peut être concerné par
ce problème un jour ou
l'autre. D'autant que sous
l'influence des hormones, des
variations de poids comme de
l'alimentation, ces
manifestions peuvent être
lourdes de conséquences.
Saisissez toutes les
occasions de marcher, mais
attention, la marche ne
devient efficace qu'à partir du
31e mètre parcouru sans
s'arrêter. C'est en effet la
distance minimale pour
dynamiser les circulations
lymphatique et sanguine, et
SANTÉ
Page animée par Hayet Ben
Galettes de légumes
Pomme de terre, carottes, courgettes,
œufs, 80 g de fromage râpé, 1 bouquet de
persil, huile, sel, poivre,
Photos : DR
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE 14
donc, commencer à éliminer.
Avant, à chaque arrêt, les
toxines et les déchets
s'accumulent et créent un
mini-embouteillage. L'idéal
pour avoir la jambe légère ?
Info
BON À SAVOIR
Les ostéopathes vous le
diront, serrer les dents a
beaucoup de
conséquences sur le corps,
comme sur le vieillissement
du visage. Cela favorise
l’affaissement du bas du
visage, avec création d’un
pli d’amertume au coin des
lèvres et, à la longue, des
bajoues. A l’inverse, sourire
permet de remonter les
traits. Le conseil : dès que
l’on est sur son ordi,
moment propice au
serrage inconscient de la
mâchoire, on pense à ouvrir légèrement la bouche, les dents
ne doivent plus du tout être en contact. Mieux, on force le
sourire, ce qui active les muscles de soutien.
Comment me passer de lait
Pour les gâteaux comme pour
le pain, vous pouvez
remplacer le lait par du jus de
fruit.
Si vous avez besoin de lait
fermenté, prenez du yaourt
mélangé à du lait ou de la
crème diluée dans du lait et
quelques gouttes de citron.
Comment conserver le lait
Pour qu'il ne prenne pas
toutes les odeurs du frigo,
fermez hermétiquement les
bouteilles et les briques avec
un bouchon, un trombone, une
pince à linge... Et s'il est sur le
point de tourner, utilisez-le vite
pour une pâte.
DESSERRER LES DENTS
Suprêmes de
poulet farcis
Cuisson 25 min. Pour 4 personnes : 4
blancs de poulet, 60 g d’anchoïade, 4
tomates, romarin, sel, poivre, 2 c. à
soupe d’huile d’olive, 10 cl d’eau
Posez 4 blancs de poulet sur le plan de
travail et aplatissez-les avec un rouleau à
pâtisserie. Etalez dessus 60 g d’anchois et
éparpillez 4 tomates coupées en petits
morceaux. Enroulez soigneusement les
suprêmes de poulet sur eux-mêmes,
mettez dessus un brin de romarin et ficelezles. Salez-les légèrement et poivrez-les.
Faites-les dorer pendant 5 min dans une
cocotte avec 2 cuil. à soupe d’huile d’olive
chaude puis ajoutez 10 cl d’eau. Couvrez et
poursuivez la cuisson 5 min. Vous pouvez
accompagner ces suprêmes de poulet avec
des pâtes ou de la purée.
Le lait
Pratiquer 20 minutes de
marche par jour, d'une traite
et à un bon rythme.
Une recette simple au lait
Le lait de poule : faites chauffer
du lait. Ajouter un jaune d'œuf
en battant efficacement (pour
qu'il ne fasse pas «omelette»)
et sucrez le tout.
LE SAVIEZ-VOUS ?
FAIRE UNE DÉTOX BEAUTÉ
Ça repose sur le même principe que le
régime alimentaire . Cinq jours par
semaine, on applique son maquillage
comme à son habitude, avant de faire une
détox les deux jours suivant en renonçant
aux poudres, mascaras et autres fonds de
teint. Ne pas appliquer de maquillage
pendant deux jours consécutifs par
semaine permet à la peau de se
débarrasser des agents agressifs.
Résultat, l'épiderme respire et au bout
d'un mois la peau paraît plus jeune. Mais
attention, ne pas se maquiller ne veut pas
dire négliger sa routine de soin.
L'hydratation et le nettoyage quotidien du
visage restent indispensables !
Epluchez les carottes et les pommes de terre.
Lavez les courgettes. Coupez tous les légumes
en dés et faites-les cuire 15 minutes dans l’eau
bouillante salée. Egouttez-les et mettez-les
dans un saladier. Ecrasez-les grossièrement à
la fourchette. Lavez, séchez, effeuillez et
ciselez le persil. Ajoutez-le dans le saladier.
Battez les œufs en omelette et versez-les sur
les légumes. Ajoutez le fromage, poivrez,
mélangez bien. Façonnez des petites galettes
de légumes. Préchauffez le four en position
grill. Faites chauffer quatre cuillères à soupe
d’huile dans une sauteuse. Faites-y dorer les
galettes des deux côtés. Posez-les ensuite sur
une feuille de papier sulfurisé et enfournez.
Faites cuire 15 minutes.
COMMENT SOULAGER
SA SCIATIQUE
NATURELLEMENT
ET SIMPLEMENT
La sciatique touche beaucoup de personnes et
est très répandue, ces douleurs liées au nerf
ischiatique sont parfois insupportables. Voici
donc quelques astuces pour vous soulager.
Dans un premier temps, essayer de décoincer
le nerf ischiatique. Une solution très simple
existe pour décoincer ce nerf, la plupart du
temps elle est très efficace, surtout si c’est un
début desciatique.
Comment faire ?
C’est un jeu d’enfant, il faut simplement monter
sur une marche (un marche-pied ou une pile
d’annuaires) avec la jambe non douloureuse et
de laisser pendre l’autre jambe dans le vide
(celle qui fait mal, fig.1).
Dans l’idéal aidez-vous d’une rambarde pour
vous tenir, sinon faites-vous aider.
L’objectif de cet exercice est de tirer sur le nerf
sciatique pour essayer de le remettre en place.
Lorsque la jambe douloureuse est bien
détendue, laissez tomber le bassin du côté de
la jambe douloureuse et avec cette jambe faites
un mouvement de balancier d’avant en arrière
sans trop forcer (regardez la fig.2).
En faisant ce mouvement (comptez tout de
même une cinquantaine d’allers-retours), le nerf
devrait se remettre en place et vous devriez
être soulagé comme par magie !
Vous pouvez répéter ce mouvement plusieurs
fois dans la journée.
Mouvement anti sciatique n°2
Un autre mouvement qui marche très bien
contre la sciatique :
Allongez-vous sur le dos, jambes tendues,
soulevez la jambe douloureuse et croisez audessus de l’autre jambe. Vous devriez sentir un
décoincement des lombaires et des muscles
lombaires.
«Le Petit Journal», c’est fini…
Le Soir
d’Algérie
LE SOIR NUMÉRIQUE ET SATELLITE
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Yann Barthès et «Le Petit Journal», c’est fini. La saison
prochaine, le journaliste officiera sur TF1. Dans son émission d’hier, quelques heures après l’annonce de son
entrée sur la première chaîne, Yann Barthès en a profité
pour s’amuser de son départ de la chaîne cryptée. Après
un reportage où une journaliste dénonce les méthodes de
travail de TF1, Yann Barthès comme à son habitude sort
son plus grand sourire : «C’est très bien TF1 non ?».
C’est toujours avec humour que
l’animateur phare de Canal+ ironise
donc la situation au sujet de son
départ. Une réaction qui dédramatise
les nombreux avis négatifs des téléspectateurs qui n’imaginent pas Le
Petit Journal sans lui.
C’est un nouveau chamboulement dans les plages en clair. Le
groupe n’a pas réduit le volume
horaire du clair (5 heures par jour),
mais il a tendance à retirer des émissions phares pour faire des économies. C’est notamment le cas du passage en crypté des Guignols ou
encore le remplacement de la production du Grand Journal.
Un proche de Canal+ explique
qu’«à l’époque bénie où Canal+ se
portait bien, il y a quelques années, le
groupe avait beaucoup investi dans
les plages en clair, pour en faire une
vitrine. Mais aujourd’hui, alors que
Canal perd de l’argent et que son
avenir est en jeu sur l’accord avec
SAT NEWS
BeIN, le clair est devenu une charge
dans un contexte publicitaire plus difficile».
Changement de cap, l’idée, c’est
que le meilleur soit réservé aux abonnés car toujours d’après ce proche,
«il n’y a pas de lien direct entre le
clair et les abonnements». Il y a aussi
la publicité qui diminue. En 2015, les
revenus de la publicité en clair représentaient 137 millions d’euros, contre
une prévision de 110 millions d’euros
cette année. En plus, l’audience des
tranches en clair s’effondre. En début
de soirée, la part d’audience est tombée de 5% sur la saison 2014-2015
contre 3,3 cette saison. L’audience
du Grand Journal a chuté de moitié.
Pour en revenir à Yann Barthès,
sa décision n’est pas très surprenante. Si vous aviez lu en avril l’enquête
de Carole Boinet et David Doucet sur
Le Petit Journal, vous pouviez vous
douter que le gars Barthès n’était plus
en excellente posture chez Canal+.
Samsung embarque la box
de Canal + dans ses écrans
Samsung et Canal + ont présenté mardi,
lors d’une conférence de presse, la première
box télé embarquée dans des écrans avec l’intégration de MyCanal, l’application mobile de
Canal+, sur les téléviseurs SmartTV du groupe
coréen.
Il s’agit de permettre aux possesseurs d’un
écran télévisé intelligent de Samsung, d’avoir
accès, via l’interface du groupe de médias, à
l’ensemble des chaînes du groupe Canal en
s’abonnant directement depuis sa télévision
connectée, sans avoir besoin de nouveaux
branchements ni d’un décodeur.
SAT.1 et KabelEins vont diffuser
la CopaAmerica 2016
Alors que Ronaldo, Ibrahimovic, Müller et
compagnie disputeront l’Euro 2016 de football en France, les stars sud-américaines
joueront elles la célèbre CopaAmerica.
L’édition de cette année sera disputée, une
fois n’est pas coutume, en dehors du continent
sud-américain : c’est aux Etats-Unis que les
seize équipes engagées fêteront, du 3 au 26
juin prochain, le centenaire de la Copa et de la
Confédération sud-américaine de football.
Vincent Bolloré avait prévenu : il voulait une émission moins chère.
Et quand Bolloré dit que ça coûte
trop cher, c’est qu’il n’en veut plus,
point à la ligne. Mais là, c’est Barthès
qui prend les devants, avec l’élégance et la discrétion qu’on lui connaît.
C’est fini, a-t-il déclaré avec une
grande simplicité.
Juste après, sur les réseaux
sociaux, Canal+ a annoncé sa décision de continuer Le Petit Journal
dans une série de tweets d’une rare
fébrilité : «Bien sûr, Le Petit Journal
La bonne nouvelle pour les fans allemands et autres de football est que les
chaînes Kabel 1 et SAT.1 vont accompagner
le tournoi : la première diffusera douze
matchs de la compétition alors que la
deuxième s’engagera à partir des quarts-definale – tous les matchs seront également
retransmis en streaming direct sur «ran.de.»
Parallèlement à la CopaAmerica, la chaîne SAT.1 annonce qu’elle diffusera également, du 19 au 22 juin, six matchs de groupe
décisifs de Championnat d'Europe en direct
et en exclusivité.
Kabel 1 est SAT.1 sont disponibles par
satellite sur Astra (19,2° Est).
Les finales de C1 et C3 en direct
sur YouTube au Royaume-Uni
Pour la première fois, les Britanniques
pourront regarder les finales de Ligue des
champions et de Ligue Europa en direct sur
YouTube.
BT Sport va diffuser les finales de Ligue
des champions et de Ligue Europa en direct
gratuitement sur YouTube, a annoncé la
chaîne de télévision, qui compte parmi ses
présentateurs Gary Lineker. Toute personne
habitant au Royaume-Uni et bénéficiant
d’une connexion à Internet pourra donc
regarder les rencontres entre le FC Séville et
reprendra à la rentrée sur Canal+
dans une formule rénovée.» Peutêtre une émission présentée par
Gilles Verdez et produite par «la petite beauté» Cyril Hanouna ? Ou peutêtre, un mélange du Grand et du Petit
Journal qui pourrait tout simplement
s’appeler Le Moyen Journal, histoire
d’annoncer
définitivement
les
médiocres ambitions éditoriales de la
chaîne ? Bref, en officialisant luimême son départ, Yann Barthès a
délivré un message clair et précis :
Canal+, c’est terminé.
Liverpool (C3) le 18 mai et entre le Real
Madrid et l’Atlético de Madrid (C1) le 28 mai.
Les internautes habitant en dehors du
Royaume-Uni n’auront pas accès à cette diffusion sur YouTube.
Euro 2016: en Espagne,
aucune chaîne de télé ne veut
diffuser les matchs
Comment vont faire les Espagnols pour
regarder les matchs de leur sélection nationale pendant l’Euro 2016 ? La question peut
prêter à sourire, mais elle commence vraiment à inquiéter en Espagne.
Mediaset, le dernier groupe audiovisuel
encore en lice pour acquérir les droits de
retransmission (comme en 2012), a finalement renoncé en raison du prix réclamé par
l’UEFA (la presse espagnole évoque un
montant de 45 millions d’euros).
Comme aucune chaîne ne s’est positionnée, les téléspectateurs ibériques risquent
de se retrouver le bec dans l’eau : «Les
négociations pour l’achat des droits du tournoi entre les opérateurs et l’UEFA ne sont
pas complètement fermées, explique le journal ABC, mais force est de constater qu’elles
sont mal engagées et que le risque existe
que les matchs n’arrivent jamais dans les
Mais alors Le Petit Journal va-t-il
survivre au départ de son animateur
phare ? Rien n’est moins sûr.
Véritable emblème de cette ironie
mordante qui caractérise l’émission
satirique, Yann Barthès, vêtu d’un
impeccable
costume-cravate,
décryptait les discours des politiques
de tout bord, dévoilant souvent leurs
artifices de communication.
Reste maintenant à savoir à quoi
va ressembler la nouvelle formule du
Petit Journal annoncée par Canal+.
N. A.
foyers espagnols». Ça la fout mal quand on
sait que l’Espagne est tenante du titre.
Arab TV Network lance une
nouvelle chaîne TV destinée
aux Maghrébins
«Une nouvelle chaîne Tv Al Arabi+2,
dédiée au Maghreb et à l’Afrique du Nord,
sera bientôt lancée», a annoncé Islam Lotfi,
CEO Arab Tv Network. Il a indiqué que le
projet a été lancé depuis plus d’un an et le
démarrage effectif de la chaîne sera prévu
juste après le mois de Ramadhan. «Cette
chaîne sera plus proche de ses téléspectateurs maghrébins et plus adaptée à leur culture»,a-t-il dit.
M. Lotfi a précisé que cette chaîne d’information et de variétés est fondée à
Londres et appartient à des investisseurs
qataris. Il a indiqué, par ailleurs, que la ligne
éditoriale de la chaîne sera totalement différente d’Al Jazeera, en affirmant que la télévision «Al Arabi» est totalement indépendante des autorités qataries.
Le responsable a confié, d’autre part,
que la Tunisie sera le siège régional et le
centre de production du réseau d’Arab Tv
Network.
Sports
Le Soir
d’Algérie
C’est ce matin aux coups de 8h30,
à côté du siège de la Wilaya de Sétif,
que sera donné le coup d’envoi de la
course de 10 km Iris Run Sétif. Une
première à laquelle un millier de participants est annoncé. Des sportifs de
«fortune», faut-il le préciser, puisque
les élites athlétiques ne sont pas
admises à prendre part à cette épreuve que ses initiateurs veulent populaire. Jusqu’à jeudi soir, il y avait déjà
600 personnes, hors de la wilaya organisatrice, qui s’étaient inscrites sur la
liste en attendant la confirmation du
nombre des représentants de Sétif à
cette course. M. Abdelmadjid
Rezkane, président de ProOrganisation, estime à cet effet que le
nombre dépassera, à l’heure du starter, le chiffre avancé lors de la conférence de presse organisée le 3 mai
dernier. «On s’attend à la participation
des employés d’Iris, une centaine
selon les dirigeants de l’entreprise, en
sus des agents de la Protection civile
et ceux de la Sûreté de wilaya.
J’espère, pour ma part, que la fête
sera grande à l’occasion de ce premier
rendez-vous qui sera suivi par
d’autres, certainement», affirme-t-il.
Cette manifestation, que la direction
d’Iris compte développer à l’avenir,
sera l’occasion peut-être de découvrir
de nouveaux talents dans une discipline, l’athlétisme, qui n’arrive plus à former des champions. La course d’aujourd’hui concernera plusieurs
catégories d’âge et des deux sexes,
en l’occurrence les 18-30 ans, 31-40
ans, 41-50 ans, 51-60 ans, 61 ans et
plus. Les cinq premiers, dans chaque
catégorie d'âge et des deux sexes,
auront droit à des coupes, des
médailles et quelques cadeaux symboliques, ont annoncé les organisateurs.
M. B.
Feu Ahmed
Boussouf
et Mohamed
Kessas (ex-GCM)
honorés
A l’initiative de l’association La
Radieuse, le regretté officier de police
Ahmed Boussouf, ex-commissaire de la
Sûreté de la wilaya d’Alger, plus connu
sous le pseudonyme d’Ammi Ahmed, et
le joueur du GC Mascara des années
1970, Mohamed Kessas, ont été honorés jeudi dernier au siège de la Wilaya
de Mascara en présence des autorités
locales, de l’ex-gloire de l’équipe du
FLN, Saïd Amara, ainsi que d’anciens
joueurs du GCM, comme Chaâbane,
Boutaleb, Benatia et Yessad Mohamed.
Le wali de Mascara a offert une Omra à
l’ancien joueur du GCM et à son épouse, et ce, devant une assistance émue
et ravie par l’hommage rendu à ces
deux personnalités.
23 joueurs convoqués
pour les Seychelles
FOOTBALL
16
ÉLIMINATOIRES DE LA CAN-2017 (GROUPE J, 5e JOURNÉE)
l Le staff technique provisoire de l’EN A, conduit par Nabil
Neghiz, a rendu publique hier la
liste des joueurs devant effectuer le déplacement aux
Seychelles où les Verts affronteront le 2 juin prochain à Victoria
l’équipe locale pour le compte de
la cinquième et avant-dernière
journée des qualifications pour
Gabon-2017.
Dans cette liste communiquée
hier par le site de la FAF, plusieurs
absences et autres nouveautés.
D’abord, l’absence pour cause de
suspension d’Islam Slimani.
L’attaquant du Sporting sera remplacé par le revenant Soudani qui
reprend du service après plusieurs
mois d’absence en raison de blessures. L’ancien centre-avant de
l’ASO Chlef, convoqué face à
l’Ethiopie, en mars dernier, avait
dû déclarer forfait pour cause de
Photo : DR
Plus d’un
millier de
participants
attendu
IRIS RUN SÉTIF
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
blessure. Parmi les autres revenants, signalons la paire défensive
de
l’USMA
KhoualedBoudebouda. Au chapitre des premières, deux joueurs, des finalistes de la Coupe d’Algérie 2016.
Liste des joueurs convoqués
Gardiens (3) : Malik Asselah (CRB), Azzeddine Doukha (JSK), Raïs M’Bolhi
(Antalyaspor, Turquie).
Défenseurs (9) : Mehdi Zeffane (Rennes, France), Mohamed Khoutir Ziti
(JSK), Faouzi Ghoulam (Naples, Italie), Brahim Boudebouda (USMA), Carl
Medjani (Levante, Espagne), Nacereddine Khoualed (USMA), Aïssa Mandi
(Reims, France), Abdelghani Demou (MCA), Hichem Belkaroui (Nacional CD,
Portugal).
Milieux de terrain (8) : Walid Mesloub (Lorient, France), Saphir Taïder
(Bologne, Italie), Sofiane Bendebka (NAHD), Ryad Boudebouz (Montpellier,
France), Sofiane Feghouli (Valence, France), Yassine Brahimi (FC Porto,
Portugal), Ryad Mahrez (Leicester, Angleterre), Rachid Ghezzal (Lyon,
France).
Attaquants (3) : Hilal Al-Arabi Soudani (Dynamo Zagreb, Croatie), Sofiane
Hanni (Malines, Belgique) et Yassine Benzia (Lille, France).
Il s’agit du défenseur axial du
MCA, Abdelghani Demou, et du
médian du NAHD, Sofiane
Bendebka. Au chapitre des
absences, notons celles des
défenseurs Ramy Bensebaïni
(Montpellier) et Rafik Halliche
(Qatar SC), des milieux Abeid
(Panatinaïkos),
Guedioura
(Watford)
et
Bentaleb
(Tottenham). Ce dernier était également coché dans la dernière
liste de Gourcuff pour le déplacement à Addis-Abeba. Il a dû, lui
aussi, déclarer forfait pour ce
match et fut remplacé par
Guedioura. Il y a lieu de signaler
que le stage des Verts débutera le
21 mai au CTN/FAF de Sidi
Moussa. L’EN se rendra aux
Bendebka surpris par sa première
convocation en sélection
l Le milieu de terrain et capitaine du NA Hussein Dey, Sofiane
Bendebka, s'est dit hier «surpris»
par sa première convocation en
équipe nationale en vue du déplacement aux Seychelles le 2 juin
prochain dans le cadre de la 5 e
journée (Gr.J) des qualifications
de la Coupe d'Afrique des nations
CAN-2017.
«Franchement, je ne m'attendais pas à recevoir cette convocation, c'est une belle surprise
pour moi. Je suis fier et honoré
de faire partie de cette sélection,
je dois maintenant travailler dur
pour rester le plus longtemps
possible», a indiqué à l'APS
Bendebka (23 ans). Outre le
sociétaire du Nasria, un autre
joueur issu du championnat local
a été retenu pour la première fois
chez les Verts, il s'agit du défenseur du MC Alger Abdelghani
Demmou. «Chaque joueur aspire
à représenter son pays, l'occasion est venue moi pour tenter de
m'imposer en dépit de la rude
concurrence existante au sein de
la sélection», a-t-il ajouté. Le staff
technique national, dirigé par le
sélectionneur intérimaire, Nabil
Neghiz qui remplace le Français
Christian Gourcuff parti à Rennes
(France), a renouvelé la confiance au même effectif ayant pris
part à la double confrontation
contre l'Ethiopie en mars dernier
(7-1 et 3-3). A deux journées de
la fin des qualifications, l'Algérie
(1re, 10 pts) aura besoin d'un seul
point pour valider son billet à la
phase finale de la CAN-2017 qui
aura lieu au Gabon.
part d'un club qui m'est très cher»,
a-t-il affirmé. Menad avait déjà
entraîné le MCA lors de la saison
2012-2013, conclue par une finale
perdue en coupe d'Algérie face à
l'USM Alger (1-0). Un échec suivi
par une suspension d'une année
dont a écopé l'ancien buteur de
l'équipe nationale, après l'incident
survenu lors de la cérémonie de
remise des médailles que les
Mouloudéens avaient boycottée.
«Je dois rencontrer Ghrib la
semaine prochaine pour discuter
d'abord du projet sportif et de l'objectif assigné. Je vais également
imposer mes conditions liées au
travail, tournant notamment autour
de la composante du futur staff
technique et des joueurs», a-t-il
ajouté. Malgré le 8e trophée en
coupe d'Algérie que l'actuel entraîneur du Doyen Lotfi Amrouche a
réussi à offrir au club le 1er mai
dernier, les responsables mouloudéens ont décidé de renforcer leur
staff technique par un nouvel
entraîneur en chef, tout en reléguant Amrouche au poste d'entraîneur assistant. «La question de
l'entraîneur-adjoint sera l'un des
points importants que je vais évoquer avec Ghrib», a expliqué
Menad.
Menad : «j'ai donné mon
accord de principe»
l Djamel Menad a affirmé
vendredi avoir donné son accord
de principe pour diriger la barre
technique du MC Alger en vue de
la saison prochaine, a appris
l'APS auprès de l'intéressé.
«J'ai été relancé mercredi dernier par Omar Ghrib (manager
général du MCA, ndlr) qui m'a proposé l'idée de prendre les commandes techniques de l'équipe,
j'ai donné alors mon accord de
principe en attendant de finaliser
mon engagement dans les prochains jours. Je ne pouvais rester
insensible à cette sollicitation de la
MC ALGER
Seychelles par vol spécial d’Air
Algérie le 28 juin au soir.
Le match avancé de 48 heures
Le match initialement prévu le
samedi 4 juin aura lieu finalement
le jeudi 2 juin au stade Mahé à
Victoria à partir de 18h locales,
(15h à Alger). La Fédération seychelloise ayant accepté la demande formulée par la partie algérienne d’avancer la date de cette joute
de quarante-huit heures afin de
permettre aux joueurs évoluant en
Europe de prendre leurs vacances
mais aussi de leur éviter un long
trajet au retour, lequel coïnciderait
avec le premier jour de
Ramadhan.
M. B.
REPORTÉ À CAUSE
DES MAUVAISES
CONDITIONS
MÉTÉOROLOGIQUES
JS Saoura-CR
Belouizdad
reprogrammé
pour mardi
Initialement programmé
pour hier vendredi à 17h30,
comme le reste des matchs de
la 28e journée du championnat
de la Ligue 1 Mobilis, le match
JS Saoura-CR Belouizdad a été
reporté au mardi 24 mai à
cause des mauvaises conditions météorologiques empêchant l’atterrissage du vol AlgerBechar jeudi après-midi. En
effet, l’appareil qui transportait
la délégation du Chabab a été
contraint de faire demi-tour en
raison des mauvaises conditions météorologiques, a indiqué le vice-président du CRB,
Hamza Boudoumi : «L'appareil
n'a pas pu atterrir sur le tarmac
de l'aéroport de Béchar en raison d'un vent de sable, ce qui a
poussé le pilote à retourner à
Alger». La Ligue de football professionnel (LFP), pour rappel,
avait programmé toutes les rencontres des trois dernières journées à la même heure, 17h30,
pour faire respecter l’éthique.
En course pour les places africaines, la JS Saoura comptabilise 41 points avec un point
d’avance sur le CR Belouizdad
(40 points).
Ah. A.
Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Barça ou Real, enfin
le verdict !
ESPAGNE (38e JOURNÉE)
l Après neuf mois haletants, le
Championnat d'Espagne livre son verdict
aujourd’hui pour l'ultime journée: le FC
Barcelone semble bien parti pour s'adjuger la 24e Liga de son histoire mais le Real
Madrid de Zinédine Zidane rêve d'un ultime coup de théâtre.
Toute l'Espagne attend fébrilement
l'issue du duel pour le titre entre le
Barça (1er, 88 pts) et le Real (2e, 87
pts). Cet après-midi (16h), les Catalans
seront sacrés s'ils s'imposent à
Grenade, qui a déjà assuré son maintien, ou bien si les Madrilènes ne
gagnent pas au même moment contre
La Corogne, également sauvé. Seul un
incroyable effondrement du leader barcelonais offrirait le sacre à la «Maison
blanche», sachant que l'Atletico (3e, 85
pts) ne peut pour sa part plus être
sacré, en vertu d'une différence de buts
particulière défavorable. Si on revoit
samedi le Barça fébrile de début avril,
le suspense existe. En revanche, si
c'est le Barça implacable des quatre
dernières journées (21 buts inscrits,
aucun concédé), les chances du Real
sont minces. Et dans l'atmosphère
électrique de cette fin de Championnat,
les médias espagnols ont ravivé toute
la semaine le spectre des «maletines»,
ces primes occultes offertes aux clubs
arbitres de la course au titre pour qu'ils
donnent tout sur le terrain. Pour
Barcelone, invaincu pendant 39
matches officiels d'octobre à mars
(record espagnol), une sixième Liga en
huit ans atténuerait un peu l'élimination
en Ligue des champions en avril et la
perte du titre européen conquis en
2015. Cela lancerait en outre les
Catalans vers un possible doublé avec
la finale de la Coupe du Roi le 22 mai
contre Séville. «Au vu du nombre de
journées passées comme leaders,
nous méritons (cette Liga)», a estimé
l'entraîneur barcelonais Luis Enrique,
dont l'équipe occupe la première place
depuis janvier. A l'inverse, pour le Real,
un 33e titre national samedi aurait des
airs de divine surprise, en particulier
pour l'entraîneur Zinédine Zidane. Le
Français, nommé début janvier en pleine crise de résultats, a réussi à redres-
ser l'équipe et à la qualifier pour la finale de la C1 contre l'Atletico le 28 mai.
«Nous allons montrer jusqu'au bout
que nous avons envie d'aller chercher
ces deux trophées», a lancé le technicien français, qui devrait récupérer
aujourd’hui l'attaquant Gareth Bale et le
gardien Keylor Navas, absents le
week-end dernier.
Les buteurs comme juges de paix
Le duel pour le titre comporte aussi
un choc de buteurs : le Barcelonais
Luis Suarez (37 buts) peut être sacré
meilleur marqueur du Championnat s'il
devance le Madrilène Cristiano
Ronaldo (33 buts), deuxième devant
Lionel Messi (26 buts). C'est un petit
événement qui s'annonce en Liga si
Suarez parvient à conserver son avantage : pour la première fois depuis six
ans, le «pichichi» de la Liga pourrait
être ni Messi, ni Ronaldo (trois trophées chacun). Le «Pistolero» rejoindrait ainsi au palmarès un autre
Uruguayen, Diego Forlan, sacré en
2009. Cela permettrait au passage à
Suarez de décrocher aussi le Soulier
d'Or de meilleur buteur des championnats européens, une récompense déjà
obtenue en 2013-2014 avec Liverpool,
à égalité avec Ronaldo (31 buts chacun). «Si on n'est pas champion, si on
n'atteint pas les objectifs de groupe,
tout cela ne m'intéresse pas», a néanmoins lancé Suarez jeudi.
Trois prévenus, deux condamnés
En bas de tableau, le dénouement
s'annonce cruel dimanche pour Getafe
(17e, 36 points), le Sporting Gijon (18e,
36 points) et le Rayo Vallecano (19e, 35
points): deux de ces trois clubs accompagneront Levante (20e) à l'étage inférieur la saison prochaine. Getafe, en
déplacement sur la pelouse du Betis
Séville dimanche soir, a son destin en
main et sera sauvé en cas de victoire.
Gijon et le Rayo, de leur côté, doivent
espérer un faux pas du club de la banlieue de Madrid pour se maintenir. Et ils
joueront leur peau à domicile, respectivement contre Villarreal et Levante.
Round up européen
(en heure algérienne)
ITALIE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Samedi 14 mai
Juventus Turin-Sampdoria Gênes (16h)
AC Milan-AS Rome (19h45)
Naples-Frosinone (19h45)
Dimanche 15 mai (17h)
Chievo Vérone-Bologne (17h)
Empoli-Torino (17h)
Genoa-Atalanta Bergame (17h)
Lazio Rome-Fiorentina (19h45)
Palerme-Hellas Vérone (19h45)
Sassuolo-Inter Milan (19h45)
Udinese-Carpi (19h45)
ALLEMAGNE (34e ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Samedi 14 mai (14h30)
Dortmund-Cologne
Bayern Munich-Hanovre
Leverkusen-Ingolstadt
Augsbourg-Hambourg
Wolfsburg-Stuttgart
Hoffenheim-Schalke
Werder Brême-Eintracht Francfort
Darmstadt-Mönchengladbach
Mayence-Hertha Berlin
FRANCE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Samedi 14 mai (20h)
Reims-Lyon
Monaco-Montpellier
Saint-Etienne-Lille
Guingamp-Nice
Troyes-Marseille
Lorient-Gazélec-Ajaccio
Rennes-Bastia
Paris SG-Nantes
Angers-Toulouse
Caen-Bordeaux
ESPAGNE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Joué hier
Valence-Real Sociedad
Samedi 14 mai
Deportivo La Corogne-Real Madrid (16h)
Grenade-FC Barcelone (16h0)
Athletic Bilbao-Séville FC (18h30)
Atletico Madrid-Celta Vigo (18h30)
Dimanche 15 mai (16h)
Malaga-Las Palmas (11h)
Sporting Gijon-Villarreal
Betis Séville-Getafe
Rayo Vallecano-Levante
Espanyol Barcelone-Eibar (18h)
PORTUGAL (34è ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Samedi 14 mai (19h30)
FC Porto-Boavista (11h45)
Arouca-Vitoria Guimaraes (18h)
Tondela-Academica Coimbra
Vitoria Setubal-Paços Ferreira
Uniao Madeira-Rio Ave
Belenenses- Estoril
Dimanche 15 mai
Moreirense-Maritimo (15h)
Benfica-Nacional Funchal (17h)
Sporting Braga-Sporting Lisbonne (17h)
ANGLETERRE (38e ET DERNIÈRE JOURNÉE)
Dimanche 15 mai (15h)
Arsenal-Aston Villa
Chelsea-Leicester
Everton-Norwich
Manchester United-Bournemouth
Newcastle-Tottenham
Southampton-Crystal Palace
Stoke-West Ham
Swansea-Manchester City
Watford-Sunderland
West Bromwich Albion-Liverpool
Sports
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
BASKET-BALL
17
Du spectacle attendu
à la Coupole
DEMI-FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE SÉNIORS
GARÇONS AUJOURD’HUI
l La salle OMS de la coupole du Complexe olympique
Mohamed-Boudiaf renoue avec
la compétition sportive à l’occasion des deux rencontres des
demi-finales de la coupe
d’Algérie de basket-ball
séniors garçons qui mettront
aux prises le NB Staouéli à l’US
Sétif, en ouverture, et le NA
Hussein-Dey au GS Pétrolier,
respectivement à 15h et à
17h30.
Deux affiches qui détermineront les deux équipes qui animeront la finale le 4 juin prochain. Si le GSP, détenteur, et
l’USS se sont qualifiés sur le
terrain en éliminant respectivement le PS El-Eulma et le
CRBDB sur le parquet, le NB
Staouéli et le NA Hussein-Dey
se sont retrouvés au dernier
carré à la faveur des forfaits de
l’USM Alger et du MS Cherchell.
Le NBS, détenteur de 3 troStarts
Aujourd’hui
NB Staoueli-US Sétif (15h)
NA Hussein-Dey-GS Pétrolier (17h30)
phées (1999, 2000 et 2007) et
quatre fois finaliste (1972, 1973,
1993 et 2008), a d’ailleurs
atteint ce niveau de compétition
cette saison sans jouer le
moindre match éliminatoire
après le retrait de ses adversaires successivement des 16es,
8 es et quarts de finale. Son
adversaire du jour, l’US Sétif,
grand favori pour cette empoignade pour avoir battu le NBS à
deux reprises lors des deux dernières confrontations en playoff, court derrière sa première
finale. Dans l’autre demi-finale,
le GS Pétrolier, le plus titré de la
discipline avec 15 trophées dont
les cinq derniers (2011, 2012,
2013, 2014 et 2015), ne devrait
pas trouver de difficultés devant
le NA Hussein-Dey, quatre fois
détenteur de la coupe d’Algérie
(1977, 1982, 1984 et 1991) et
une finale perdue (1983). Les
Sang et or espèrent battre le
GSP et atteindre ainsi la finale
comme leur coéquipiers du football. Deux rencontres qui
devraient attirer du beau monde
qui renouera ainsi avec le sport
Mohamed Harat s'engage pour une
saison avec Al Shamal du Qatar
Le basketteur algérien, Mohamed Harat, en fin de contrat avec le
GS Pétrolier, évoluera la saison prochaine (2016-2017) avec le club
qatari Al Shamal. De retour au GS Pétrolier cette saison après deux
années au FUS de Rabat (Maroc), Harat (25 ans) s'est engagé pour
une année avec Al Shamal. «Ce sera ma deuxième expérience
internationale, j'espère que je serais à la hauteur des attentes placées en moi», a déclaré Harat. Elu meilleur joueur (MVP) du championnat arabe des clubs de basket-ball, disputé en novembre 2015 à
Dubaï, Harat a été le fer de lance du GSP lors de cette compétition
avec une moyenne de 20 points, 10 rebonds et 2 passes par match.
Toujours en course pour le doublé «Coupe-Championnat» d'Algérie
avec les Pétroliers, le natif d'Annaba a indiqué que son objectif de
fin de saison sera de gagner les deux trophées.
à la Coupole d’Alger.
Ahmed Ammour
HANDBALL
Ayoub Abdi
rejoint le Pays
d'Aix Université
Club (France)
L'arrière droit international
algérien du CRB Baraki, Ayoub
Abdi, s'est engagé avec Pays
d'Aix Université Club (PAUC), a
annoncé jeudi le club marseillais,
évoluant en Division 1 française
de handball. «Les dirigeants du
PAUC se sont mis en quête d'un
latéral pour l'an prochain. C'est le
jeune Algérien Ayoub Abdi qui
rejoint le PAUC Handball», écrit
le PAUC sur site officiel. Ayoub
Abdi (19 ans), s'est illustré lors
de la dernière Coupe d'Afrique
des nations (CAN-2016) disputée
en Egypte aux côtés de joueurs
évoluant en France tels Kieffer
(Chartres), Mokrani (Créteil) et
Rahim (Istres).
L'Algérie a
terminé la compétition africaine à
la 4e place ratant un billet qualificatif aux championnats du
monde 2017 prévus en France,
suite à sa défaite en match de
classement devant l'Angola.
«Repéré par les dirigeants du
PAUC en janvier dernier lors de
la CAN-2016, où il avait été plutôt bon avec un 4/7 aux tirs malgré la défaite face au futur vainqueur de la compétition. Le club
souhaite donc la bienvenue à
Ayoub et beaucoup de réussite
avec le PAUC Handball», a ajouté le club français. Le PAUC a
terminé le championnat de
France de division 1 saison
2015-2016, à la 12e place avec
15 points à 29 longueurs du premier Paris SG.
La sélection algérienne espère
se qualifier pour les JO de Rio
VOLLEY-BALL : TOURNOI TQO (MESSIEURS)
La sélection algérienne
(seniors-messieurs) de volley-ball
«jouera ses chances à fond» lors
du tournoi prévu du 2 au 4 juin au
Mexique pour décrocher sa qualification aux Jeux olympiques de
Rio, a assuré le président de la
Fédération algérienne de la disci-
pline (FAVB), Okba Gougam. «La
tâche s'annonce difficile, surtout
en présence de redoutables
concurrents comme la Tunisie et
le Mexique, sans oublier le Chili,
sur lequel nous ne connaissons
pratiquement rien et face auquel
on ne sait donc pas trop à quoi
s'attendre. Mais nous jouerons
quand même nos chances à fond,
pour aller à Rio», a-t-il indiqué.
Pour aider la sélection algérienne
à atteindre cet objectif, la FAVB a
décidé de mettre tous les moyens
nécessaires à la disposition des
athlètes et des techniciens.
Les dames séniors du GS
Pétroliers et du NR Chlef s’affronteront aujourd’hui à la salle
Harcha en finale de la coupe
d'Algérie de volley-ball dans une
rencontre indécise, même si les
Pétrolières partent favorites pour
succéder à elles-mêmes.
Si les spécialistes du volleyball féminin estiment que le GSP
est candidat à la victoire finale,
eu égard à la richesse de son
effectif et de son expérience
dans la compétition, le NR Chlef
tentera de mettre fin à la longue
domination des Pétrolières qui
dure depuis 2008. Les filles du
club algérois disputeront ainsi
leur 9e finale consécutive, dont la
8 e avec son nouveau sigle
(GSP), avec l'espoir de décrocher leur 26e trophée dont le 9e
de suite. Par ailleurs, les filles du
NR Chlef s'apprêtent à disputer
la première finale de l’histoire du
club, qui pour rappel, succède au
GS Chlef qui avait remporté le
trophée en 2005, avant de dispu-
ter deux autres finales perdues
en 2006 et 2010. Pour atteindre
la finale, le GSP avait battu le
MB Béjaïa (3-2) au tie-break (2025, 21-25, 25-16, 25-17, 15-9) en
quart de finale, avant de se
défaire du Seddouk VB (3-0) en
demi-finale. La finale de la 49e
édition de coupe d'Algérie de volley-ball, seniors dames, sera
arbitrée par le quatuor Dalila
Arzoug, Torkia Benamirouche,
Kahia Benbeka, et Rania
Benmakhlouf.
Chlef en quête d'exploit
FINALE DE LA COUPE D'ALGÉRIE (SENIORS DAMES) GSP-NRC
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
18
Par Tayeb Bouamar
Son nom
Son rang
Vente
---------------Déplace
---------------Rincer
Ville
d’Espagne
---------------Possessif
Sélénium
---------------La veille
---------------Feuilleton
Sa dynastie
Briller
---------------Lettres
d’Italie
Suffixe
---------------Vieux
---------------Fauves
Sodium
---------------Attaché
Lettres de
Chaldée
---------------Sensés
---------------Etonnai
Unie
---------------Note
---------------Piqûre
Shoots
---------------Cuve
---------------Hisser
Forêt russe
---------------Arme
Bâti
---------------Pays
---------------Attente
Voyelle
double
---------------Paresseux
Singea
---------------Palladium
---------------Poisson
Sport
---------------Crack
---------------Coupé court
Pure
---------------Fruit de mer
Monnaies
---------------Calmes
Certains
---------------Boxeur
algérien
Son fils
---------------Lac
Vêtement
---------------Hurler
---------------Détestera
Saison
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d’Algérie
Queue
de souris
---------------Brin
Possessif
---------------ExSonelgaz
Bondit
---------------Argon
G
O
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C
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S
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Bronzé
---------------Larcin
---------------Durée
Doté
---------------Sportif
A B E I L A H
M A N E D I A
X A N D R E L
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A
P L A I D E U
H P E I N E G
R O M A Q U E
1- ANDROMAQUE
2- IPHIGENIE
3- PHEDE
4- LES PLAIDEURS
5- ESTHER
Douche
---------------Condition
---------------Existence
Ouverte
---------------Légumes
---------------Chrome
Enlève
---------------Pronom
Préau
---------------Surface
En est la
souveraine
L ET T R E S D E : Lisbonne
Ces colonnes abritent les noms de
10 œuvres de Racine.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Genre littéraire»
A
R
L
S
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Outils
---------------Terres
Détériore
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américain
ENUMÉRATION
Z
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I
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H
T
S
E
S
H
P
6- ATHALIE
7- BAGAZET
8- BRITANNICUS
9- ALEXANDRE LE GRAND
10- THEBAIDE
1
L
2
I
S
B
O
N
N
E
3
4
5
6
7
8
1- A RECONSTRUIT
LA VILLE
2- FONDATEURS
3- FOOTBALLEUR
4- CLUB DE
FOOTBALL
5- MONASTÈRE
6- SITE
TOURISTIQUE
7- SECOND CLUB
DE FOOTBALL
8- FLEUVE
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
SIDIKHETTAB-LAIC
IMITE-MUANTE-MCO
DAME-NE-RTA-SEIN
IGE-RARETE-SEN-F
ME-FE-ILE-SONDAI
E-EDN-TU-PENSEES
REPRISE-RANGEE-C
OTITES-LENTES-DA
URNES-RASSIS-FAT
AIES-BUSTES-RAMI
NES-FRISES-OEU-O
ER-JAUNES-MENTON
-SCANNER-VARIERC-RUEES-CASTES-V
ORAGES-TOISER-MO
MENES-CERNES-BAL
MIES-BADDES-MANO
ENS-MORTES-PILON
ME-GOUTER-VA-AIT
O-PRUDED-MOISIRA
RIVALES-GOUTTE-R
AD-IES-PENDRE-AI
TIENS-CENTRE-BCA
IONS-VOTERA-SORT
OTA-RA-ARE-BAIENS-MORALE-HAUT-R
--VITALE-HAIR-OU
MASSINISSA-LASSE
MOTS FLÉCHÉS
-NAZLI-LEWHEM-AM
COIN-ROUTE-CARGO
OUR-RA-NE-ALI-IN
NA-LE-RE-COURT-T
S-RAVIN-CORSE-AR
TRAQUE----TE-FIE
ARDUE-----E-RI-A
N-EE-R-----REGAL
TAS-HUAIT-LEVERIL-VAINE-SAGES-G
N-MORNE-SEVIR-BA
ECOULA-MARES-MAL
-A-TE-CARIE-EPIE
WCHEMELEIN-CHANT
LETTRES
LITUANIE
-SETIUSMONS------FRANCE--------------PORT----------MEDITERRANEE----CONSERVERIE-----------------------------------------------------------------------------------
MOT RESTANT = ROMAN
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Démonstratif
Dieux viking
---------------Approche
---------------Lettres de
Finlande
---------------Hurlement
Pronom
---------------Couche
---------------Sans reliefs
Dépêcher
---------------Reconnaissance
Direction
----------------
Shoots
---------------Distraite
Equivalentes
Récompenses
---------------Lèseras
Coupé
court
---------------Sommets
Retirés
---------------Soupçons
---------------Sombres
Alternative
---------------Possessif
Rien à
signaler
---------------Pays
Parente
---------------Version
Hameau
---------------Note (inv.)
---------------Renvoi
(inv.)
Fatigué
---------------Cervidé
Erbium
---------------Manganèse
Contournée
---------------Méchante
Organes
---------------Philosophe
---------------Broyée
Pronom
(inv.)
---------------Trompés
---------------Entreprise
Terres
---------------Enlevas
Carte
---------------Pointes
---------------Platine
A payer
(inv.)
---------------Région
de France
Corde
---------------Pointe
Drame
---------------Lettres de
Turquie
Rigolé
---------------Assoiffés
Concept
---------------Fixer
Chut !
---------------Offrit
Chiffrée
---------------Candide
---------------Reposes
Ville de
France
---------------Fatal
Recette
pincipale
---------------Cone
Coach
de judo
Vantée
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Ravagé
---------------Maladies
Réputation
---------------Profit
---------------Insectes
Flâne
---------------Césium
Poèmes
---------------Oiseau
---------------Arbres
Article
---------------Rivages
---------------Duos
Vend. 13 - Sam. 14 mai 2016 - PAGE
Crack
---------------Rejetés
---------------Condition
Tubes
---------------Clôturé
Coupé court
Jadis
---------------Réjouis
Encerclée
---------------QG
Admise
Rôtis
---------------Vallée
engloutie
Génie
---------------Mal
Film de
Kubrick
Erbium
---------------Mine (inv.)
Loi du
silence
---------------Elu
---------------Orient
Mâchoires
---------------Eculé
Pronom
---------------Tête blonde
Périras
---------------Distance
Soins
---------------Apprise
Cité antique
---------------Réfute
Odeurs
---------------Comparatif
Allé
Esprit
---------------Possessif
Libérai
---------------Entravés
Par Tayeb Bouamar
Monnaie
---------------Dévêtues
Ex-OUA
---------------Possessif
----------------
Coins
---------------Fleuve
---------------Mesures
19
Règles
---------------Gallium
Coiffure
---------------Ville d’Italie
Aride
---------------Joua au
CRB
Pronom
---------------Fin de nuit
Ont vu
le jour
Graine
----------------
Tournois
---------------Préfixe
---------------Orifice
Etain
---------------Sélénium
Pronom
---------------Implique
Sucer
(pho.)
---------------Sabota
Désemplissai
Maladie
---------------Enduisit
Exclamée
---------------Poisson
Coup de
feu
---------------Etain
Traîne
---------------Possessif
---------------Titane
Standardi sation
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Clair
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Bayern
Déroba Arrangement
---------------- ---------------Mer
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NECROLOGIE
NS
DÉCÈS
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La famille Boumbar a l’immense douleur de faire part du décès de son fils et
frère
Boumbar Youcef
survenu le 11 mai 2016 à Lille (France).
Le rapatriement de la dépouille est
prévu aujourd’hui 14 mai 2016 en fin
d’après-midi à l’aéroport d’Alger H-B.
L’enterrement aura lieu demain
15 mai 2016 à 12 h, à Tizi-Rached
(wilaya de Tizi-Ouzou).
Inna Lillah oua Inna Ilayhi Radji’oun.
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LETTRE DE PROVINCE
PANORAMA
n récupérant l’ensemble des privilèges, dont il en bénéficiait
avant de connaître la disgrâce
en 2012, Ouyahia n’est-il pas en train
de nous donner à «lire» son propre
roman politique ? Celui qui l’avait vu
émerger à la lumière médiatique sous
la présidence de Zeroual puis de
s’épanouir aux côtés de Bouteflika
jusqu’à manifester parfois des tendances au «cannibalisme» politique
afin de trancher certaines hostilités
personnelles. Sauf que la récente
«reconquista» de la maison RND,
dont il se prévaut lors des conférences de presse, est loin d’avoir été
l’œuvre de son autorité de leader au
point de constituer un marqueur
significatif de sa récente émancipation. Bien au contraire, elle est déjà
interprétée comme la preuve que
cette conquête n’aurait pu aboutir
sans le secours des injonctions administratives et pénales émanant des
tireurs de ficelles agissant à partir du
palais. D’ailleurs, quand il déclame
comme une profession de foi sa
«fidélité infaillible» au Président et au
pouvoir, il ne manifeste en vérité son
allégeance qu’à l’actuelle camarilla
qui, après l’avoir écarté avec beaucoup d’humiliation en 2013, a changé
d’avis à son égard en vue de probables missions. Car il ne fait guère
de doute que son retour dans le jeu
du pouvoir est d’abord le fruit d’un
deal conclu avec les parrains en
question l’engageant à prendre part
au complot permanent que l’on devine chaque jour un peu plus. Celui,
entre autres, de s’inscrire sans conditions dans l’ensemble des démarches
relatives à la redoutable traversée du
gué à laquelle se prépare le dernier
carré du régime de Bouteflika.
Ainsi, contrairement à certaines
assertions rapportées par la presse,
E
Ouyahia et le «clan» : un deal
pour un aventureux projet ?
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail :
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POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
son prétendu succès ne le réhabilite
guère dans la mesure où il lui a coûté
personnellement un fardeau de compromissions qui finiront bien par le
priver, un jour ou l’autre, de la maîtrise de son propre destin. Mais tel qu’il
est perçu dans le microcosme de la
capitale, il demeure cependant l’archétype du politicien roué et capable
de se défaire de son engagement
chaque fois qu’il éprouve la nécessité
de se replacer. En effet, son aptitude
à se couler aisément dans le moule
des coteries triomphantes le vaccine
justement des fidélités à long terme.
Autrement dit, il n’éprouverait aucune
gêne intellectuelle à changer de camp
afin d’offrir ses services au «mieux
disant» qui l’agréerait politiquement.
Car tout chez lui s’organise en fonction de sa carrière.
Homme de servitude, n’a-t-il pas
été maintes fois abject sur des dossiers sensibles dans l’opinion (ponction des salaires en 1996 et chasse
aux sorcières des cadres) au point de
brouiller sa propre image. Considéré,
peut-être à tort, comme un acteur
seulement efficace quand la meute du
pouvoir le soutient, certains centres
de décision ont depuis longtemps
commencé à douter de sa capacité à
s’imposer comme leader. C’est dire
que dans le secret des cabinets noirs,
l’on n’évoque le profil du successeur
qu’à partir de critères allant dans le
sens de «l’esprit du système» : celui
que le fameux «complexe militarolégitimiste» avait forgé au lendemain
de l’indépendance. Il est vrai qu’à
l’origine, le jeune Ouyahia était apparu comme une bonne pousse politique susceptible de perpétuer celuici. Seulement voilà, lors de la seconde partie de son itinéraire, il eut affaire à un parrain peu accommodant et
notamment accroché à son pouvoir
jusqu’à la paranoïa.
Maître des lieux, Bouteflika n’a-t-il
pas, en effet, sanctionné toute allusion à l’idée de sa succession jusqu’à
démettre en 2007 Ouyahia de son
poste de chef de gouvernement à la
suite d’un équivoque débat sur le
sujet. Or, actuellement il en va, certes,
différemment avec une présidence
formelle de même que le système,
bien qu’inoxydable, a tout simplement changé de méthode et d’approche sur le thème. C’est ainsi que
la préoccupation qui mobilise les
esprits au sommet de l’Etat consiste
à trouver la voie de sortie la moins
périlleuse pour l’ensemble de la
caste. Or, c’est sur la carte Ouyahia
que l’on a décidé de miser. Il semblerait même qu’elle réponde correctement à l’urgence du contexte sans
pour autant préjuger d’autres virtualités.
Efficace comme un anti-dote pour
neutraliser l’agitation du FLN, la mise
en lumière de Ouyahia servira ensuite
d’atout maître lorsque les évènements exigeront une certaine transparence à commencer par le fameux
«qui est qui» susceptible d’incarner
la transition. Ce serait donc la validation de son ticket qui aurait été promise à Ouyahia. Une hypothèse qui vaut
ce qu’elle vaut mais qui commence à
être étayée par quelques indices.
Ceux que l’on décèle dans la tonalité
des propos de l’impétrant lui-même
lorsqu’il cite dans le même éloge et le
patronat et l’UGTA et l’armée et la
presse et le Parlement… Bref, nul n’a
été privé de sa révérence ! Ce serait
donc, cette personnalité, peu avare
de gages, qui ne verrait pas d’inconvénient à finir sa carrière avec les
attributs d’un Président-alibi. C'est-àdire un chef de l’Etat-lige tout à fait
dévoué aux oligarques déjà en place.
Ceci expliquant cela, il ne semble pas
y avoir une autre raison à cette réhabilitation que soulignent, par ailleurs,
les arrhes que constitue cet appareil
de propagande qu’est le RND. Une
dotation significative dans la mesure
où il se retrouve désormais à parité
de responsabilité avec le Saâdani du
FLN.
Appelé à siéger dans le premier
Par Boubakeur Hamidechi
[email protected]
cercle que dirigent communément un
frère planqué derrière les rideaux et
un généralissime soupçonneux, il
retrouvera tout de même la compagnie d’un Premier ministre à bout de
souffle et surtout cet alter ego du FLN
qui commence à lasser par ses
excessives polémiques. Patiemment,
il attendra son heure. Plus tard, c'està-dire bientôt, il aura le droit de caresser l’idée de succéder à celui qui,
jadis, refusa d’être un «trois quarts»
de Président, quand lui se contentera
de n’en exercer que le «petit quart»
de cette haute fonction. Cela voudra
dire qu’il lui importera peu que son
autorité ne soit pas totale pourvu qu’il
atteigne le saint graal de son ambition afin que son destin s’accomplisse. Comme quoi, Ouyahia n’est au
mieux, qu’un aventurier politique de
plus dans le catalogue de ceux qui
postulent à la conquête d’un pouvoir
quand, de toutes parts, le pays se
désintègre.
B. H.
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Ksentini, l’avocat sauce-maison, l’a clairement
annoncé au Soir d’Algérie. Il travaille à un texte qu’il
devrait soumettre incessamment-sous peu-très vitebientôt à la présidence. Un texte prévoyant une
amnistie générale pour toutes les personnes impliquées dans des faits de corruption. L’avocat saucepiquante explique sa démarche par cet axiome non
encore reconnu par la Société Mondiale de
Mathématiques mais déjà opérationnel chez nous et
que Si Farouk résume superbement par cette formule
: «On a blanchi des terroristes, pourquoi pas eux !»
Oui ! Il a raison, l’avocat ! Mais son réalisme, sa
logique ne peuvent éclipser un aspect de la question
qui m’a toujours interpellé, interrogé, questionné,
intrigué et même interloqué. Tellement que je saisis
la perche que me tend si gentiment l’avocat saucevinaigrette-light pour évoquer ce sujet aujourd’hui, et
avoir enfin la conscience tranquille. Parce que finir
ma carrière sans l’avoir fait, ça me hantera tout le
restant de ma vie. Voilà ! Je me lance : n’êtes-vous
pas, comme moi, intrigués par l’absence d’une
industrie locale de la machine à laver ? Dans un pays
comme le nôtre où l’on blanchit à tour de bras, où, à
la moindre tache sur une robe ou un costume, on
vous sort triomphalement la blanchisseuse, comment se fait-il qu’il n’existe pas à… proprement parler
de vraies manufactures produisant des machines à
laver estampillées «Made in Bladi» ? Je n’évoque pas
ici les unités de montage de produits étrangers. Ni
les lessiveuses importées et revendues directement.
Non ! Je parle de la machine à laver 100% algérienne,
de la carte mère du tableau de commande au tambour, en passant par le filtre et le hublot. Notre activité intensive de blanchisserie industrielle, notre expérience dans le lessivage du linge sale devraient nous
placer en position de leader mondial en la matière.
Les machines à laver algériennes devraient inonder
les marchés internationaux, même les plus reculés,
comme celui du Panama ou des îles Vierges.
Pourtant, dans les faits, rien ! Je ne sais pas si l’avocat sauce-barbecue a une réponse à cela, une explication rationnelle à ce phénomène. S’il en a une – et
connaissant sa disponibilité à répondre sur tout, de
tout et de n’importe quoi – je l’attends avec impatience, tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.