PAGE GABARIT - Le Soir d`Algérie

L’augmentation des prix
n’est pas exclue
Le gré à gré
au centre
du scandale
l NEUVIÈME JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Le Bonjour du «Soir»
Quand l'Algérie
s'éveillera,
elle aura
besoin de tous
ses enfants !
l Le groupe Sonatrach dispose-t-il d’une procédure interne qui définit le rôle de chaque structure et
qui impose le respect de la réglementation régissant le fonctionnement de ce géant pétrolier ? PAGE 3
Un ami me disait récemment qu'il ne
comprenait pas la haine des gardiens du
Temple envers certains pieds-noirs qui n'ont
fait aucun mal aux Algériens et dont beaucoup
ont été poussés à partir précipitamment suite
aux menaces des hordes fascistes de l'OAS.
Certes, dans le cafouillage des lendemains de
guerre, des groupes incontrolés de l'autre
camp ont commis également des crimes qui,
pareils à tous ceux qui se déroulent dans une
telle atmosphère aux quatre coins du monde,
ne justifiaient pas, toutefois, cet exode massif.
Mais on ne refait pas l'Histoire. Mon ami me
parlait de quelques retraités qu'il avait
rencontrés et dont le vœu le plus cher est de
passer les dernières années de leur vie dans le
pays de leur naissance ; là où reposent pour
l'éternité leurs parents et leurs grands-parents.
Je pose la question : y a-t-il du mal à cela ?
Sommes-nous devenus des monstres pour
refuser d'accueillir les enfants de cette terre,
oui, les enfants de cette terre et certainement
plus méritants d'y vivre que des excités nés
dans des pays limitrophes et qui sont devenus
algériens par la «force» de leur arabité et de
leur islamité ? Et les enfants des harkis,
doivent-ils payer pour les crimes de leurs
parents, encore que certains n'ont fait aucun
mal sauf celui d'avoir voulu nourrir leurs
familles affamées, en passant du mauvais
côté de l'Histoire...
[email protected]
(Suite en page 3)
l IMPORTATIONS DE CIMENT, ROND À BÉTON
ET DE VÉHICULES
La suspension des
opérations de domiciliation
signifiée aux banques
PAGE 3
Photos : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
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Photo : DR
l TRANSPORT PRIVÉ
l LOUISA HANOUNE À PROPOS DE
LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE :
«Une réforme
peu profonde»
«L’ordre des
priorités a
été inversé»
l ABDALLAH DJABALLAH :
PAGE 5
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Les prévisions
de Saâdani
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - Page 2
Il y a quelques jours, Ammar Saâdani, le secrétaire général du
FLN, affirmait que la révision constitutionnelle comportait de
«grosses surprises». Le projet a été rendu public et ce dernier
ne semble pas avoir tellement surpris l’opposition.
Saâdani n’a pas eu accès à la vraie mouture ?
A moins qu’entre-temps, le projet ait pu subir des modifi cations profondes.
DIGOUTAGE
Par Arris Touffan
Émigrés
Une fois n’est pas coutume, 100% d’accord avec Saâdani qui s’emporte, mais gentiment, tout doux même, contre les dispositions constitutionnelles réservées à
l’émigration. On a, en effet, l’impression que
les émigrés, qui se sont installés à l’étranger
pour des raisons diverses et variées, sont
pénalisés. Ne parlons pas alors des binationaux !
Une forme d’ostracisme contre eux se
dessine dans le projet. Et à cette occasion,
Saâdani a démontré qu’il ne dit pas que
des… Quoi déjà ?
A. T.
[email protected]
Dix stades en
gazon artificiel
La wilaya de Bordj-Bou-Arréridj va
lancer une opération pour doter dix
stades en gazon artificiel. A rappeler
que cette «boulimie» pour le gazon
artificiel a permis la création de moult
entreprises «spécialisées» dans ce créneau.
Certains de ces
spécialistes n’ont pas
hésité à critiquer la
nouvelle pelouse naturelle du stade du 5-Juillet.
Normal, ils voient là
une
concurrence
sérieuse à leur juteux
commerce.
Bas de tableau
L'Algérie figure au bas du
tableau africain du tourisme de
luxe. Sur les 43 000 touristes fortunés qui ont visité l'Afrique l'année 2015, l'Afrique du Sud en a
accueilli le quart.
Le Maroc est classé à la seconde place avec 4 000 visiteurs ayant
à leur actif au moins 10 millions de
dollars, selon une récente étude
du cabinet New World Wealth.
L'Algérie arrive au 22 e rang
avec seulement 412
multimillionnaires,
tous des industriels
et pétroliers, venus
plutôt dans le cadre
de voyages d'affaires.
Où est passé
«Sama Safia» ?
Il y a quelques années, les
autorités d’Alger avaient
lancé l’opération de calcul
quotidien du taux de pollution de l’air dans la capitale.
Aujourd’hui, on ne communique plus sur le sujet.
A-t-on abandonné cette
approche
environnementale ?
Un jour, un sondage
Pensez-vous que,
globalement,
les Algériens
se comportent
convenablement
avec les réfugiés
étrangers ?
OUI
Sans opinion
NON
Les chiffres avancés par le gouverneur de la Banque
d’Algérie vous inquiètent-ils ?
Oui :
60,69%
Résultat sondage
Non :
31,59%
Sans opinion :
7,75%
VOTRE REVUE EST CHEZ LES BURALISTES !*
w w w . m a g a z i n e m m . c o m / L e m e n s u e l d u s a t e l l i t e , d e l a t é l é v i s i o n n u m é r i q u e et d e s T é l é c o m s ( Di s p on ib le é ga l em e nt s u r v o s m ob il e s )
Au menu :
l Problème avec Algérie3 sur Nilesat ? « Programme National » est sur Nilesat,
mais quelle est sa fréquence, peut-on la décrypter facilement ? MM est là !
l IPTV : des démos sans parabole, un dossier de Nacer Aouadi
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l Un bouquet algérien sur Yah Sat
l Comment installer une parabole fixe
l Matériel : DiSecQ et Satfinder
l HOT BIRD : élévation et azimut pour quelques villes algériennes
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l A quoi vont ressembler nos téléviseurs ?
l Dossier : la TNT algérienne
l Dossier : réalisé entièrement à Oran, Alsat-2B sera lancé à partir de l’Inde
l 5 questions à Mme Houda-Imane Feraoun
l L’actualité des opérateurs mobiles
l Les nouveaux smartphones algériens en force
l Mobilis, Ooredoo et Djezzy optent pour les « packages »
l Astuces et applis pour mobiles
l Rétro : vivez la formidable épopée du complexe téléphone de Tlemcen, un
rêve brisé !
l L’édito de Maâmar Farah, les chroniques de Hakim Laâlam et Mourad Nini
-(*) : pour les villes de l’Est, à partir de lundi et mardi prochains
Ne ratez pas ce second numéro de votre revue
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Et bonne année satellitaire 2016 !
Le gré à gré au centre du scandale
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
NEUVIÈME JOUR DU PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH 1
Le groupe Sonatrach dispose-t-il d’une procédure interne qui définit le rôle de chaque structure et qui impose le
respect de la réglementation régissant le fonctionnement
de ce géant pétrolier ? La mise en place d’une procédure,
ou du moins son respect, suppose la connaissance «de
qui fait quoi?» et de «qui est qui ?». La réponse à ces
questions lèvera le voile définitivement sur la «motivation» des responsables de l’époque sur le recours au gré
à gré dans la conclusion de tous les marchés, aujourd’hui
au centre du scandale.
(Suite de la page Une)
«l’existence du dossier de transfert »,
alors que M. Senhadji maintient qu’il
n’était pas «destinataire en personne
du dossier sauf si celui-ci est transmis à titre d’information» et qu’il n’est
pas obligé de consulter. En somme,
l’ex-directeur exécutif des activités
centrales a rejeté toutes les accusations portées à son encontre, dont sa
connaissance personnelle avec Mme
Méliani.
Le gré à gré comme
mode d’emploi
En auditionnant l’ex-directeur des
activités centrales, le tribunal criminel
apprendra que d’autres marchés
figuraient dont notamment l’aménagement de la piscine du groupe, du
court de tennis du centre de repos de
Zéralda, les maisons d’hôtes dans
Photo : DR
Abder
Bettache
Alger
(Le Soir) - Bouclant sa seconde
semaine, le procès de l’affaire
Sonatrach 1 n’a toujours pas levé le
voile sur le rôle joué par toutes les
parties dans le processus d’octroi
des marchés de gré à gré. Cette
question était au centre des auditions, durant deux jours, des mis en
cause dans la partie concernant la
rénovation du siège Ghermoul à
Alger.
A chaque fois, on évoque, «l’urgence», ou encore «des ordres sont
venus d’en haut». C’est le cas pour
l’ex-directeur exécutif des activités
centrales, M. Senhadji Mohamed.
Appelé à la barre, ce dernier dira au
président du tribunal criminel que «le
ministre de l'Energie de l'époque a
souligné l’urgence du projet» du fait
que si un appel d’offres était lancé
pour les études, «leur finalisation
aurait duré un an».
Dans cette affaire, l’ex-exécutif
des activités centrales répondait de
l’accusation d’attribution d’avantages
indus à Mme Méliani Nouria, directrice
de CAD. Un bureau d’études qui a
obtenu le contrat de gré à gré. Invité
à s’expliquer sur cette affaire,
M. Senhadji a déclaré que le ministre
de l’Energie de l’époque a demandé
la désignation d’un bureau d’études
et que CAD était proposé par la
direction de gestion siège dirigée par
Abdelwahab Abdelaziz, tout en
déclarant «ignorer l’existence d’un
appel d’offres». Or, lors de la confrontation, Abdelwahab Abdelaziz n’a pas
été par trente-six chemins pour affirmer que «Senhadji était informé par
ses soins de toute la procédure».
Mieux encore, Aït El Hocine
Mouloud, membre de la commission
d’évaluation des offres techniques, a
confirmé «qu’il y a des procès-verbaux au sujet du transfert du dossier
à la direction des activités centre».
Même son de cloche chez Rahal
Mohamed Chawki, directeur activité
commerciale. Ce dernier a révélé
Le procès met à nu le dysfonctionnement dans lequel le groupe
Sonatrach se trouvait à l’époque.
les différentes villes du pays. Et le
appelé en urgence et m’a demandé
hasard a voulu que tous ces marchés
de manière tout aussi urgente d’occuper le siège à Ghermoul. Il m’a préont obéi au mode d’emploi du gré à
gré.
cisé que c’étaient là les instructions
Le mis en cause s’explique au
du ministre. Il m’a aussi précisé qu’il
sujet de l’affaire portant restauration
fallait commencer la démolition et
de l’ancien siège de Sonatrach sis à
lancer un appel d’offres pour le
Ghermoul. «Un jour, l’ex-Pdg m’a reconstruire». Chemin faisant, un
3
avis d’appel international a été lancé
pour le choix des meilleures entreprises ayant pignon à l’international.
Toutefois à la fin du parcours, le choix
a été porté sur une consultation restreinte et c’est le cabinet CAD appartenant à Nouria Méliani qui décroche
le projet dans son volet étude pour 45
millions de dinars. La grande
surprise : l’étude n’a pas été élaborée
comme l’exigeait la réglementation,
d’où le refus du financier de payer le
CAD. Résultats des courses : le
bureau d’étude en question n’était
pas qualifié.» Invitée à s’expliquer
sur cette affaire, Mme Nouria Méliani
rejette toutes les accusations, en tentant de s’expliquer sur relations avec
El Hachem Mohamed Réda, le chef
de cabinet du P-dg de Sonatrach.
L’affaire de la rénovation du siège
Ghermoul a réellement mis à nu le
dysfonctionnement dans lequel le
groupe Sonatrach s’est retrouvé à
cette époque. Pour ce jeudi, le président du tribunal criminel a tenté de
comprendre ce «phénomène de gré
à gré» usé comme mode d’emploi au
sein du groupe Sonatrach pour l’octroi des marchés. Et le hasard a
voulu qu’à chacune de leurs auditions, les mis en cause évoquent le
caractère «d’urgence», pour justifier
le recours au «gré à gré».
A. B.
La suspension des opérations
de domiciliation signifiée aux banques
IMPORTATIONS DE CIMENT, ROND À BÉTON ET DE VÉHICULES
Dans une note envoyée aux présidents et directeurs généraux des
banques, l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) a annoncé la
suspension des opérations de domiciliation des importations du ciment,
rond à béton et de véhicules.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - «Faisant
suite à la lettre n°29/MF du 5 janvier 2016, adressée par Monsieur le Ministre des Finances à
Monsieur le Gouverneur de la Banque d’Algérie et
dont l’Abef a été rendue destinataire, il est demandé aux banques la suspension, à compter de ce
jour, toute opération de domiciliation d’importation
de ciment, rond à béton et de véhicules», lit-on
dans la lettre de l’Abef. En conséquence, la domiciliation bancaire des opérations portant sur les
biens et marchandises précitées est subordonnée
à compter donc du mardi 5 janvier, à la présentation d’une licence d’importation établie par les
autorités compétentes.
Et à ce propos, rappelons que le ministre de
l’Industrie et des Mines a annoncé récemment lors
de son passage au forum du quotidien gouvernemental El Moudjahid que les licences d’importation
pour ce qui est des produits industriels portent
dans un premier temps sur trois produits, en l’occurrence le ciment, le rond à béton et les véhicules, ajoutant que ces licences seront élargies à
l’avenir à d’autres produits industriels à l’instar du
bois. «Les fiches techniques pour la filière du
ciment et le rond à béton sont fin prêtes», a précisé
Abdesselam Bouchouareb.
S’agissant de la filière automobile, il est à rappeler que les concessionnaires devraient être saisis incessamment par les services du ministère de
l’Industrie afin de leur fixer les quotas d’importa-
tion. Un quota qui sera fixé sur la base de la
moyenne des importations des deux dernières
années divisées par deux.
Le ministre du Commerce, Bakhti Bélaïb, a
estimé le coût global de l'ensemble des produits
soumis au régime des licences d'importation non
automatiques à 12 milliards de dollars dont un milliard de dollars concerne les produits contingentés
provenant de l'UE.
Pour les pouvoirs publics, le système des
licences d’importation concernera, dans une première phase, les produits qui pèsent lourdement
sur la balance des paiements du pays ou qui
menacent une industrie naissante.
Notons, par ailleurs, que le dispositif des
licences d'importation des produits agricoles et
agroalimentaires contingentés sera lancé le 10
janvier 2016, comme l’a annoncé le ministère du
Commerce.
Y. D.
Quand l'Algérie s'éveillera,
elle aura besoin de tous ses enfants !
D'ailleurs, dans chaque ville, chaque village, chaque
douar, les populations se souviennent et peuvent vous dire
qui a fait du mal et qui a eu un comportement non nuisible...
Nous étions plongés dans cette discussion quand la nouvelle Constitution est tombée avec son article discriminatoire
à l'égard des Algériens ayant fui les atrocités des hordes intégristes ou la répression du pouvoir et qui sont «éliminés» des
hautes fonctions de l'Etat ! Quel crime ont-ils commis ? La
force d'un pays n'est-elle pas aussi et surtout dans cette
masse de cadres éclairés et compétents qui portent l'Algérie
au cœur et qui ont souvent choisi la double nationalité pour
ne pas continuer à subir la ségrégation dans leur pays d'accueil, encore que leur teint basané ou leurs signes religieux
les vouent souvent aux gémonies ?
Non et non ! Les grandes nations se sont construites dans
la fraternité entre tous leurs enfants, quelles que soient leur
origine, leur race ou leur religion. Le père d'Obama n'était
pas américain de naissance. Celui de Sarkozy n' a obtenu la
LE BONJOUR DU SOIR
nationalité française qu'en 1976. Il y a un moment où la haine
de l'autre, l'exclusion, le racisme ordinaire, les petits calculs
nationalistes doivent reculer pour le grand rassemblement
des enfants de l'Algérie qui nous montrent, où qu'ils se trouvent, et même quand ils ne sont pas nés ici et qu'ils n'ont
jamais vu ce pays, qu'ils restent profondément attachés au
drapeau national !
Schwarzenegger a été gouverneur de Californie et peut
très bien devenir Président des Etats-Unis. Il y a quelques
années, c'était un obscur travailleur d'une entreprise autrichienne qui collaborait avec le complexe sidérurgique d'El
Hadjar. En prenant son cabas pour se rendre à la salle de
musculation des Mokhtari, située à l'avant-port annabi, se
doutait-il du fabuleux destin qui l'attendait outre-Atlantique ?
Nous nous posons souvent la question de savoir d'où vient la
force des Etats-Unis. Voilà l'une des réponses : on y accepte
toutes les compétences, tous les métiers, toutes les races,
toutes les religions et on ne leur ferme pas les portes du pouvoir, même dans ses plus hautes marches ! Ces gardiens du
Temple qui se comportent comme une secte fermée ont sou-
vent leurs familles, leurs biens et leur avenir dans d'autres
pays. Il y en a même, parmi eux, des voix jusqu'au-boutistes,
exploitant la haine de la France et le fonds de commerce
nationaliste aux limites de l'indécence ! Une fois qu'ils déposent leurs porte-voix, le visage encore trempé de sueur tellement ils ont gueulé leur opposition aux harkis, enfants de harkis, pieds-noirs et double nationalité, ils prennent aussitôt
l'avion et finissent leurs jours là-bas, dans ce territoire qu'ils
ont vomi quotidiennement dans leurs discours venimeux !
La solution, au-delà des articles et des textes rédigés par
des gens à l'esprit obtus ; la solution serait que ceux qui
aiment l'Algérie viennent ici, dans un pays qui sera moderne
et démocratique, quant à ceux qui aiment la France, qu'ils
partent au plus vite ! Voilà la décantation ! Notre amour pour
cette terre sera le moteur de notre renaissance car, partant
de tous les acquis — non négligeables — enregistrés depuis
1962, nous aurons la certitude que nous sommes entourés
d'Algériens honnêtes, sérieux, dignes, ayant enfin la possibilité de participer au réveil de ce véritable continent...
[email protected]
4
Le pouvoir tente de réinvestir le terrain
Actualité
Le Soir
d’Algérie
APRÈS UNE LONGUE ABSENCE
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
Abla Chérif - Alger (Le Soir) L’évidence, la présentation de
l’avant-projet de révision de la
Constitution a replongé l’Algérie
dans ces moments où le discours
officiel, même controversé, savait
rassurer y compris dans les
moments d’incertitude les plus terribles. Très à l’aise, maîtrisant parfaitement les trois langues (arabe,
francais et tamazight), Ouyahia a
tenté, durant plus de deux heures,
de convaincre sur l’utilité des
modifications introduites, esquivant très adroitement les questions gênantes (celle relative à la
consultation de Madani Mezrag
notamment) et trouvant réponse
aux sujets soumis par les journalistes même s’il n’en avait pas.
Ouyahia fait cependant partie
de ce personnel politique de haut
rang (chef de cabinet de la présidence de la République) s’étant
lui aussi cantonné dans un silence remarqué et semblant obéir à
une règle générale à laquelle se
sont astreints les officiels durant
toute cette période. Son «retour»
sur la scène publique intervient au
moment où un regain d’activité
est enregistré du côté d’ElMouradia où le Président
Bouteflika tente de communiquer
davantage à travers des lettres
longuement lues et commentées
au traditionnel JT de 20h. Même
si ces missives ont été officiellement adressées à l’Union générale des paysans ou à l’occasion de
la 17e semaine du Coran à
Constantine, elles visaient en réalité à rassurer une opinion alertée
par les conséquences de la crise
économique et à faire savoir qu’il
détenait toujours ses capacités de
gestion. «J’ai ordonné, dit-il, au
gouvernement de dire toute la
vérité au peuple sur la conjoncture actuelle pour que nous adoptions tous un mode de consommation adapté à ce que nous produisons (…)» Quelques jours
auparavant, les Algériens ont eu
droit à des images autres que
celles d’un Président recevant
des délégations étrangères ou
recevant des lettres de créance
de nouveaux ambassadeurs.
Bouteflika recevait cette fois
Lakhdar Brahimi, notre ancien
ministre des Affaires étrangères
bien en lice pour occuper de hauts
postes de responsabilité, laissent
entendre certaines sources. Puis il
apparaît de nouveau une semaine
plus tard présidant un Conseil restreint consacré à la révision de la
Constitution.
Enfin, l’ENTV le montre à nouveau, à l’issue du dernier Conseil
du gouvernement signant la terrible loi de finances 2016 quelques
heures seulement après la publication d’une nouvelle lettre signée
par le groupe des 19 l’enjoignant
de soumettre le texte à une seconde lecture en raison de la gravité
de ses conséquences sur le pays.
Au même moment, on enregistre également la réapparition
Photo : Samir Sid
Après une longue période de flottement, le pouvoir se
remet en activité comblant un vide décrié par une opposition qui percevait là les signes probants d’une instabilité
profonde mise à profit par des forces destructrices. En
apparence du moins. L’appareil est intervenu sur des projets attendus, impossibles à décaler plus longtemps, mais
demeure attendu sur toutes les questions lancinantes
relatives à la prise en charge de la crise à venir.
de Abdelkader Bensalah au Sénat
après de longues semaines d’absence dues à des soins médicaux.
Son retour répond à une nécessité, une obligation d’être présent à
l’heure où l’institution sensible qu’il
préside fait «peau neuve» à travers un renouvellement partiel de
ses sièges, se prépare à recevoir
la liste des nouveaux membres du
tiers présidentiel et à se doter (ou
maintenir) un nouveau Président.
Ces deux échéances laissent
d’ailleurs entendre qu’il y aura pro-
bablement du nouveau encore ces
prochains jours du moment
qu’elles nécessitent pour le moins
un remaniement partiel au sein
des hommes sur lesquels compte
le Président.
Ce regain d’activité sera-t-il à
même de faire baisser la tension
générée par toute cette période
d’absence quasiment qualifiée de
«vacance de pouvoir» par l’opposition ? Bien qu’opposés sur leurs
visions stratégiques des dimensions à donner à la crise actuelle,
Retour sur la scène publique de Ahmed Ouyahia.
la CNLTD et le groupe des 19
s’accordent tous deux, et sans le
vouloir, sur l’existence d’une véritable crise au sein du pouvoir liée
à la capacité de Bouteflika à gérer
les affaires du pays selon les
«normes» exigées.
Si la CNLTD parle d’absence
totale de gestion présidentielle,
les 19 évoquent eux une «confiscation» des prérogatives du président de la République par des
groupes occultes, une «maffia»
dont le but est de s’emparer de la
totalité du pouvoir en Algérie.
Cette même opposition n’a pas
hésité à désigner, parfois nommément, certains membres connus
de l’opinion de ce groupe occulte
sans que cela fasse frémir les
autorités concernées.
En guise de réponse, des
représailles malheureuses ont été
déclenchées à l’encontre des plus
féroces «dénonciateurs» de cette
situation, Mme Louisa Hanoune en
l’occurrence malmenée pour avoir
osé dire… Mais c’était avant cette
tentative de reprise du terrain par
Bouteflika et les plus proches de
ses hommes. Le pouvoir sera-t-il
pour autant en mesure de calmer
le jeu dans sa globalité ?
A. C.
2966, tamazight à l’honneur
DU 9 AU 12 JANVIER AU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
«Tameγra Yennayer 2966» sera
cette année célébrée durant presque
une semaine, soit du 9 au 12 du mois
courant. Sous la houlette du Haut
Commissariat à l’amazighité (HCA)
un programme copieux tout aussi
riche que varié a été concocté pour
marquer cet événement annuel.
Mais il faut observer que cette fois-ci, il
intervient, plus que par le passé, dans un
contexte tout à fait spécial, historique dirionsnous avec la consécration constitutionnelle de
tamazight langue nationale, aboutissement au
demeurant d’une ancienne revendication.
Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria, sur
les hauteurs d’Alger, abritera les différentes
variantes des festivités ludiques et pédagogiques qui vont des ateliers, tables rondes,
récitals poétiques, projection de films, expositions culinaires et arts plastiques. Des troupes
folkloriques et chants polyphoniques dont
Idaballen, Ahelil, Ayrad de Béni-Sous animeront au son et baroud les festivités.
Yennayer 2966, ce 12 janvier 2016, sera
rehaussé par l’implication des ministères de
l’Education nationale et de la Culture, représentés par leurs ministres respectifs, en l’occurrence Nouria Benghebrit et Azzeddine
Mihoubi, aux côtés de Si El Hachemi Assad,
secrétaire général du HCA. Ce n’est guère par
souci de protocole si l’on en juge par l’apport
attendu de chacune de ces institutions et
d’éminents professeurs et chercheurs invités
dans les débats sur tamazight quant à sa vulgarisation s’agissant des messages d’accueil
dans les différents modes de transport (avion,
bateau, train, métro, tramway).
A l’honneur aussi la calligraphie et l’écriture
amazighes (en tifinaγ, arabe ou latin), car ici le
choix définitif n’est pas fixé. Particulièrement
concernés, les élèves de l’éducation nationale
qui bénéficient déjà de cours de tamazight
dans plusieurs wilayas. C’est pourquoi au
deuxième jour, des élèves des établissements
scolaires feront le déplacement au Palais de la
culture Moufdi-Zakaria encadrés par des organisateurs pour un contact direct avec les réalités du monde amazigh à travers les récitals
poétiques dans toutes les variantes, chaoui,
kabyle, mozabite, targui. Mieux, ils auront
peut-être aussi à déguster des plats typique-
ment amazighs et assister au montage d’un
rituel de mariage traditionnel de Béjaïa ou à
Imensi n Yennayer – dîner de Yennayer –
confluence de toutes ses manifestations.
Il convient de noter, au programme, un
cours de tamazight qui sera dispensé dans
l’ensemble des établissements scolaires, son
intérêt est qu’il touchera les classes où il n’est
pas encore enseigné. De plus, là où on voit
que Yennayer 2966 se taille la part du lion,
c’est avec le coup d’envoi à partir d’Alger (4) et
d’Oran (1) de caravanes culturelles qui
sillonneront les wilayas du pays. Deux
autres annonces phares (entre autres)
concernent le lancement du concours national pour la réalisation d’une statue du roi
Massinissa et la présentation d’un premier
clavier dédié à l’écriture de tamazight baptisé «Clavier Azul» fruit de la collaboration
HCA-BMS informatique.
Ne remisez pas votre sensibilité artistique à
cette occasion puisque une exposition picturale vous sera assurée par deux peintres,
Ahmed Bilek de Tizi Ouzou et Noureddine
Hamouche d’Alger, deux palettes, deux styles.
Brahim Taouchichet
Communiqué sur la révision constitutionnelle
SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES (SNJ)
Le Syndicat national des journalistes,
qui avait pris part aux deux consultations
politiques lancées par la présidence de la
République, en juin 2011 puis en juin 2014,
autour de projets cruciaux pour le pays en
général et la corporation en particulier, ne
peut de la même manière, rester indifférent
à l’annonce du projet final de ce qui devra
constituer la nouvelle Constitution de la
nation, loi suprême par excellence.
Au plan strictement relevant de son
champ de compétence, le syndicat note, de
prime abord, la prise en charge, dans la
mouture finale du texte final dont il a été destinataire par la présidence de la République,
d’un certain nombre de principes et de
revendications qui sont, du reste, consubstantiels à son existence et à son combat.
Comme proposé par le syndicat via son
mémorandum de juin 2011 puis de juin
2014, la nouvelle Constitution algérienne
consacre ainsi la liberté de la presse, dans
toutes ses versions et bannit la censure
préalable, sous toutes ses formes. Cela est
expressément mentionné dans un article,
le 41, exclusivement consacré à la liberté
de la presse et qui, par ailleurs, bannit la
peine d’emprisonnement pour délit de
presse.
Le syndicat tient également à relever un
acquis considérable que constitue, incontestablement, l’obligation désormais constitutionnelle qui s’impose aux employeurs
d’assurer la protection sociale à l’ensemble
de leurs employés. Et, au sein de la corporation journalistique, il s’agit là d’un autre
combat de tous les instants, que le syndicat mène inlassablement depuis des
années face à des employeurs dont la
majorité ont souvent piétiné allègrement ce
droit fondamental, plongeant des centaines
de confrères dans des situations dramatiques et souvent découvertes sur le tard, y
compris par les victimes elles-mêmes.
Le syndicat qui, depuis sa création,
s’est retrouvé, dans bien des cas, confronté à des situations de déni de droit, au
niveau de certaines entreprises médiatiques, qui frappent d’ostracisme des centaines de ses adhérents, prend enfin acte
du fait que le droit à l’exercice syndical est
garanti, voire même conforté par la nouvelle Constitution.
Tout cela pour les énoncés de principes
généraux. Reste néanmoins les modalités
de la mise en pratique des dispositions de
la loi fondamentale. Notamment, à travers
les textes d’application que constituent, en
l’espèce, les lois inhérentes. L’expérience
récente des nouvelles lois en la matière,
comme le code de l’information, la loi sur
l’audiovisuel et celle sur la publicité qui n’a
d’ailleurs jamais vu le jour, nous fonde à
exprimer certaines réserves légitimes : une
loi, celle suprême davantage encore, n’a
de valeur que si elle est appliquée à tous,
de manière juste et non pas en fonction
des humeurs ou des intérêts des uns et
des autres.
P/ le Syndicat national
des journalistes, le Secrétaire général
Kamel Amarni
Le Soir
d’Algérie
Actualité
«Une réforme peu profonde»
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
LOUISA HANOUNE À PROPOS DE LA RÉVISION CONSTITUTIONNELLE :
L’avant-projet de révision de la Constitution, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune
n’a pas manqué d’en relever un certain contenu «hermaphrodite», d’en constater l’absence de réformes profondes.
de l’amendement opéré en 2008,
et sous-tendu par le souci de «l’alternance», la secrétaire générale
du PT relève qu’il aurait été davantage opportun de consacrer le
principe de la révocabilité par le
peuple de ses élus à tous les
niveaux de responsabilité (élus
aux Assemblées locales et nationales,
président
de
la
République…). Comme elle observera que l’indépendance réelle du
système judiciaire n’est pas consacrée, au-delà des dispositions
positives que prévoit l’avant-projet
au profit des avocats, des magistrats et des justiciables.
Tout en agréant semble-t-il
l’institution d’une commission indépendante de surveillance des élections, la secrétaire générale du PT
émettra le doute sur l’autonomie
réelle des membres de cette instance dans la mesure où ils seront
nommés par décrets. Mais c’est
concernant la consécration de
tamazight en tant que langue
nationale et officielle que Louisa
Hanoune formulera une appréciation mitigée.
Observant que cette consécration constitue «une victoire» pour
la Nation, la secrétaire générale
relèvera néanmoins une contradiction, voire «une énormité». «Si la
langue arabe a un statut de langue
officielle de l’Etat, et tamazight,
c’est la langue officielle de qui ?
Du peuple ? Des voisins ?», s’interroge la secrétaire générale du
PT. En ce sens, elle estimera que
l’avant-projet de révision constitutionnelle aurait dû entériner, dans
son article 178, le statut de tamazight en tant que constante nationale, à l’instar de la langue arabe.
Mais ce que Louisa Hanoune qualifiera d’assez consternant, c’est le
fait que l’avant-projet de révision
constitutionnelle propose l’institution d’une académie de la langue
amazighe vouée à unifier les dialectes des régions amazighes tout
Abdallah Djaballah joint
sa voix à celles de ses pairs
de l’opposition en considérant «inopportun» le projet
de
révision
de
la
Constitution. Pour lui, ce
projet est celui du pouvoir,
renouvelant son plaidoyer
pour une présidentielle
anticipée supervisée par
une instance indépendante.
tions, car, selon lui, mettre fin à la
calamité des fraudes électorales,
la trituration du fichier électoral,
entre autres, «ne peut être l’œuvre
d’une commission sous tutelle du
ministère de l’Intérieur».
Concernant l’officialisation de
tamazight que consacre cet avantprojet, Djaballah s’est appesanti
sur la problématique liée à la
transcription de cette langue qui
n’est pas évoquée.
Une «négligence voulue et qui
servira, selon lui, ceux qui appellent à ce que cette langue soit écrite avec l’alphabet latin». Une perspective lourde, par ailleurs, que le
leader islamiste perçoit comme
«un danger pour la langue arabe».
Le même danger, le président du
FJD dit l’entrevoir dans la définition de l’Etat algérien dans le préambule dudit avant-projet de révision constitutionnelle. Pour lui, le
texte qui stipule que «la
Constitution garantit la liberté de
tout individu dans le cadre d’un
Etat démocratique et républicain»,
constitue «une orientation laïque
de l’Etat» et non l’Etat décrit dans
la déclaration du 1er Novembre
«qui parle d’un Etat algérien,
démocratique, social, souverain
dans le cadre des principes islamiques».
M. K.
La consultation de la
majorité parlementaire par
le
Président
de
la
République en vue de la
nomination du Premier
ministre,
prévue
dans
l’avant-projet de révision
constitutionnelle, ne réjouit
pas l’opposition.
«nouveauté» n’en est pas une. «Il
s’agit uniquement de consulter la
majorité parlementaire et ça n’a
aucun sens», a affirmé le chef du
groupe parlementaire de l'Alliance de
l’Algérie verte, Naâmane Laouar.
Pour lui, cette consultation n’est
qu’une démarche «facultative»
puisque, explique-t-il, le Président de
la République n’est pas obligé de
prendre en considération l’avis de la
majorité parlementaire pour la désignation du Premier ministre. «C’est
juste une question de forme puisque,
finalement ça ne change rien», dit-il.
Naâmane Laouar rappelle, à cet
effet, la revendication commune de
tous les partis politiques (ceux du
pouvoir et ceux de l’opposition), celle
où le Premier ministre soit issu de la
majorité parlementaire. Or, poursuit-
Photo : Samir Sid
Cherif Bennaceur - Alger (Le
Soir) - Ayant ouvert hier à El
Achour, à Alger, les travaux d’une
session ordinaire du comité central
du PT, Louisa Hanoune considérera que le projet de révision, présenté récemment par le directeur
de cabinet de la présidence de la
République, comporte certes des
aspects positifs, «des avancées»,
mais qui sont néanmoins «contrariées». Sans se prononcer sur
toute la teneur du projet de texte
fondamental, une des thématiques
devant être abordées lors de cette
session ordinaire qui s’étale sur
deux jours, et tout en refusant
d’anticiper sur l’avis que formulera
le Conseil constitutionnel, la secrétaire générale du PT constate
cependant que l’avant-projet ne
traduit pas une réforme institutionnelle et politique «profonde» et ne
consacre pas pleinement le retour
au peuple, comme s’y engageait le
président de la République en
2011. «Ce ne sont que des modifications peu profondes», dira
Louisa Hanoune qui constate, de
manière évidente, qu’il n’y a ni
remise en cause du type de régime politique, ni séparation effective des pouvoirs et ni consécration
réelle des droits des députés…
Observant le projet de limitation
du mandat présidentiel, a contrario
Hanoune déplore que le projet ne consacre pas pleinement
le retour au peuple.
en éludant la problématique des
dialectes arabes. «On ne s’en sortira pas, si on devait aborder la
question des dialectes arabes»,
ironisera-t-elle.
D’autres points, d’autres «aberrations» marquent selon elle le
projet de révision constitutionnelle,
et notamment sur la question de la
transhumance politique, Louisa
Hanoune concédant le principe de
la déchéance et l’exclusion partisane des élus concernés tout en
dénonçant le maintien du mandat
de l’élu sans appartenance. «C’est
bled Mickey», ironisera la secrétaire générale du PT concernant ces
5
aberrations et d’autres, telles
celles relatives carrément «à une
police des mœurs» concernant les
rapports interfamiliaux, mais aussi
au regard de l’opinion externe
notamment. «Où est l’Etat civil ?»,
s’interroge-t-elle, doutant de cette
promesse tant galvaudée et observant que la pratique de la mise sur
écoute se poursuit.
Assurant que les conversations
téléphoniques des dirigeants de
son parti sont surveillées, Louisa
Hanoune invitera les responsables
de cette pratique à «nous écouter
intelligemment». Ce faisant, la
secrétaire générale estimera
qu’au-delà du fond de la révision
constitutionnelle projetée, la question de la forme prime également.
Ainsi, Louisa Hanoune constate
que la validation parlementaire du
projet est agréée par le Conseil
constitutionnel, cela constituerait
tant un reniement des engagements pris en 2011 qu’une incongruité au regard de l’absence de
légitimité de l’instance. Or, la dirigeante du PT prônera davantage
l’adoption du projet par référendum, la souveraineté du peuple
constituant le leitmotiv, le credo de
sa formation politique. Et ce, dans
le contexte de risques avérés de
dérives économiques, sociales et
politiques dans le pays, de fragilisation de l’immunité de la nation,
de paupérisation latente en raison
du «rouleau compresseur» que
constituent les mesures de la loi
de finances 2016.
C. B.
M. Kebci - Alger (Le Soir) Car pour le président du Front
pour la justice et le développement
(FJD), il y a eu «inversement» de
l’ordre des priorités, lui qui estime
que seul un Président issu de cette
élection libre et transparente est à
même de mener ce projet de révision constitutionnelle consensuelle
qui ne saurait se concrétiser, a-t-il
soutenu avant-hier lors d’une
conférence, «sans un dialogue
avec les forces vives de la nation».
Pour Djaballah, ledit avant-projet n’apporte que des changements «superficiels» en ce sens,
selon lui, qu’il ne fait que consacrer davantage de «failles», ceci
même s’il trouve que certains des
amendements «touchent à l’équilibre de la société». Mais l’approbation de ce texte ne doit en aucune façon être l’œuvre des parlementaires, lui préférant une
consultation populaire, lui qui
dénonce encore «l’illégitimité» de
l’APN.
Et au président du FJD de douter de la sincérité du pouvoir quant
à la constitutionnalisation d’une
instance de surveillance des élec-
L’opposition veut plus qu’une simple consultation
DÉSIGNATION DU PREMIER MINISTRE
Rym Nasri - Alger (Le Soir) L’alinéa 5 de l’article 77 de l’avantprojet de révision constitutionnelle
divise les formations politiques. Si
pour les partis du pouvoir la consultation de la majorité parlementaire par
le Président de la République en vue
de la nomination du Premier ministre,
constitue une «avancée», pour ceux
de l’opposition par contre, cette
Des changements superficiels, constate Djaballah.
il, «l’avant-projet de la nouvelle
Constitution mentionne que c’est au
Président de la République de choisir
le Premier ministre». Selon lui, ce
texte n’apporte rien de nouveau
quant à l’instauration d’une démocratie réelle. Par ailleurs, les partis du
pouvoir applaudissent cette «nouveauté».
Pour
le
RND
(Rassemblement national démocratique), c’est un «acheminement» vers
un Parlement disposant davantage
de prérogatives. «C’est un Parlement
qui va peser sur la vie nationale, un
Parlement avec des attributions qui
seront à même de lui conférer un
véritable droit de regard sur l’ensemble des segments de la gestion
des affaires publiques», dira Seddik
Chihab, porte-parole du RND et viceprésident de l’APN. Selon lui, les
nouvelles prérogatives du Parlement
prévues dans l’avant-projet de la révision constitutionnelle sont «des attributions caractéristiques d’un système semi-présidentiel où le Parlement
donne son avis sur le Premier
ministre proposé par le Président de
la République».
Même son de cloche chez le
député FLN (Front de libération nationale), Brahim Boulegane, qui estime
que la majorité parlementaire doit
donner son avis sur le Premier
ministre, tel que prévu dans l’avantprojet de la révision constitutionnelle.
Seulement, ajoute-t-il, «le Premier
ministre devrait être issu de la majorité parlementaire au lieu de se
contenter uniquement de consulter
cette même majorité».
Ry. N.
Photo : NewPress
«L’ordre des priorités a été inversé»
ABDALLAH DJABALLAH :
L’augmentation des prix n’est pas exclue
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
Le ministère des Transports n’exclut pas une éventuelle augmentation des prix du transport. Cependant,
s’il y a une hausse, elle sera «minime et symbolique»
rassure le directeur du transport terrestre et urbain au
ministère des Transports. L’augmentation ne touchera
pas le transport public.
Salima Akkouche - Alger (Le
Soir) -Salem Salhi qui s’exprimait
jeudi sur les ondes de la Radio
Chaîne III n’a pas écarté une éventuelle hausse des prix du transport
privé. Une revendication des transporteurs qu’ils justifient par la
hausse des prix des carburants et
qui ont recouru à des mouvements
de protestation pour exprimer leur
colère.
Le directeur terrestre et urbain
au ministère des Transports a indiqué qu’un groupe de travail a été
installé pour étudier et réfléchir sur
une éventuelle mesure d’allége-
ment de certaines charges dans le
but de réduire l’impact des augmentations du prix du carburant
sur les transporteurs pour ne pas
toucher le pouvoir d’achat des
citoyens.
«Je ne peux pas anticiper sur
les résultats du travail, mais s’il y a
une augmentation elle sera symbolique et minime», a-t-il soutenu.
L’intervenant a indiqué que le
département de Boudjemaa Talai a
déjà pris l’initiative d’alléger les
charges sur les transporteurs
concernant les redevances d’accès aux différentes gares routières.
Ainsi, souligne M. Salhi, la Société
de gestion de la gare routière
d’Alger, Sogral a reçu instruction
pour diminuer les charges relatives
à l’accès aux gares routières à partir de ce mois de janvier. «La diminution est minime mais significative», précise-t-il.
Concernant les autres charges
ne relevant pas du ministère des
Transports, le responsable a indiqué que la tutelle a pris l’engagement d’accompagner et d’assister
les fédérations des transporteurs
auprès des autres ministères
concernés.
«Nous allons les accompagner
pour obtenir, entre autres l’harmonisation de l’import forfaitaire unique,
la facilitation de l’octroi du crédit
pour le renouvellement du parc et le
rééchelonnement des dettes fiscales, afin de trouver un consensus
pour établir un tarif raisonnable
Photo : DR
TRANSPORT PRIVÉ
6
Une augmentation minime du prix du transport privé.
Du nouveau pour les agriculteurs
pour ne pas impacter le pouvoir
d’achat du citoyen», a expliqué ce
responsable. Toutefois, l’augmenta-
COTISATIONS SOCIALES
La Casnos, en collaboration avec
la CNMA, a organisé jeudi une journée d’information sur les nouvelles
dispositions que consacre le système de Sécurité sociale lié aux agriculteurs. Outre l’exonération des
pénalités, des avantages en nature
et l’amélioration du service rendu
sont également à l’ordre du jour.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Le nouveau dispositif s’accentue particulièrement
sur le volet des cotisations sociales particulièrement. Le directeur général de la Casnos,
Chawki Acheuk-Youcef, a précisé dans ce
cadre que l’exonération «totale» des majorations et pénalités de retard pour ce qui est du
paiement de la dernière échéance due, est
liée à certaines conditions. A savoir que la
souscription de l’échéancier de paiement des
cotisations antérieures devra se faire au plus
tard le 31 mars 2016.
Effectivement,
«ces
facilitations»
octroyées aux agriculteurs ont pour objectif
d’alléger la régularisation de leur situation. Et
ce, par le paiement des arriérés de cotisations pouvant remonter à l’année 1996, a indiqué le responsable. Concernant l’ensemble
des agriculteurs, abstraction faite de leur âge
ou de leur nombre d’années cotisées, cette
régularisation s’effectue par échéancier de
paiement d’une durée à «concurrence d’une
année» par cotisation due. Ceci en précisant
que les aidants familiaux sont également
bénéficiaires de cette mesure. Que ce soit
pour le conjoint, les ascendants, les descendants ou encore les frères et sœurs (collatéraux de premier degré). D’autres dispositions
facilitatrices s’ajoutent à celles-ci, toujours
liées au «respect de l’échéancier de paiement des cotisations». On citera : la carte
Chifa, l’amélioration du niveau de la pension
de retraite par l’élévation du seuil maximal
de l’assiette de cotisation passant de 8 à 20
seuils et la réduction du délai d’appréciation
du droit aux prestations de l’assurance invalidité à 45 jours.
S’agissant de l’amélioration et la modernisation du service rendu aux agriculteurs, la
Casnos prévoit la multiplication des points
de contact avec les agriculteurs par «des
structures de proximité».En vue de l’importance de ces acteurs «chargés de la sécurité
alimentaire» dans l’économie nationale, la
Casnos se veut plus coordinatrice avec la
CNMA par le biais de la mutualisation des
moyens techniques et infrastructurels. D’une
part, pour pousser à la hausse le nombre
d’adhésion à la Sécurité sociale, qui est
Issad Rebrab se défend
MONOPOLE SUR LE SUCRE
«Je veux corriger certains de
nos détracteurs dont l’un d’eux
avait déclaré qu’en encourageant la réalisation d’autres raffineries de sucre, il sera mis fin au
monopole de Cevital. Je tiens à
rappeler qu’avant la réalisation
de ces nouvelles raffineries,
quatre autres existaient déjà,
dont celles de Guelma, de
Khemis
Miliana
et
de
Mostaganem», a répliqué le Pdg de Cevital en réponse, sans
le citer nommément, au ministre
de
l’Industrie
Abdeslam
Bouchouareb qui pour rappel, a
déclaré à partir de Boumerdès,
au milieu du mois de décembre
de l’année passée, que lorsque
toutes les raffineries de sucre
entameront
la
production
«aucun producteur ne décidera
sur un coup de tête une augmentation de 15%.»
Faisant toujours allusion au
même membre du gouvernement, le premier homme d’af-
faires algérien poursuit dans sa
lancée : «En réalité, cette personne a menti et continue malheureusement encore de mentir
(...) Cevital n’a jamais augmenté
ses prix depuis quatre ans, au
contraire nous les avons diminués malgré la dévaluation du
dinar de 40%», a-t-il tenu à rappeler. Et de préciser, «c’est vrai
que nous ne les avons pas augmenté puisque nous avons fait
de bons achats sur le marché
international s’agissant des
matières premières».
Le patron de Cevital estime
que la multiplication du nombre
de raffineries avec un marché
couvert à plus de 250% et en utilisant les fonds publics, l’Algérie
subirait
inévitablement
les
conséquences
d’éventuelles
faillites.
«L’Algérie dispose d’une
dizaine de raffineries d’huile
végétale dont certaines sont subventionnées par l’argent public,
Photo : Samir Sid
Intervenant à l’occasion de la première édition
d’«Algerian Leadership» observée au campus
d’Aboudaou de Béjaïa à l’initiative du Club scientifique d’hydraulique, mercredi, le patron de Cevital,
Issad Rebrab, n’y est pas allé de main morte pour
répondre à ses détracteurs.
Issad Rebrab.
contrairement à Cevital qui
constitue le plus grand contributeur au budget de l’Etat après
Sonatrach. Cevital est le deuxième exportateur après Sonatrach
et le premier exportateur hors
hydrocarbures», assène Rebrab
tout en soulignant que son groupe œuvre pour l’intérêt de
l’Algérie en mettant en exergue
le nombre de postes d’emploi
créés avec le rachat de nombreuses sociétés étrangères.
Le P-dg de Cevital a fait
savoir que «la décision d’aller à
l’international a permis de diver-
sifier les activités du groupe mais
aussi de générer des emplois en
Algérie, contrairement à ce que
pensent certains».
Issad Rebrab citera à titre
d’exemple le rachat d’Oxxo, spécialiste de la fenêtre en PVC, qui
a sauvegardé 280 salariés
étrangers, et qui a permis la
création en Algérie de 3 000
postes d’emploi.
Parlant de l’unité Brandt, spécialisée dans l’électroménager,
le patron de Cevital a annoncé
«que toutes les activités qui ont
été délocalisées vers les pays
d’Asie seront relocalisées en
Algérie avec la création de 1 300
emplois».
La rencontre du campus
d’Aboudaou s’est ensuite poursuivie avec l’organisation de
trois autres communications
sous le thème «Créer une startup» par Farid Arab, expert en
accompagnement
start-up,
«Communication et développement durable», de Mme Christine
Nalies, fondatrice du Wording
conseil et «L’expertise en
hydraulique»,
animée
par
Thierry Dubourdieu Rayrot, président de 7 Seas.
A. K.
tion des prix ne touchera pas le
transport public, rassure-t-on.
S. A.
«volontaire» et ne représente que 3% seulement du nombre total d’agriculteurs. Et ce,
par la sensibilisation ainsi qu’à travers des
mesures incitatives pratiques et réglementaires. «Il y a lieu de leur expliquer qu’il y va
de leur intérêt» a signalé Zougar Saïda,
conseillère chargée d’études au ministère de
l’Agriculture. Il s’agit là d’une autre grande
bataille que doivent mener les pouvoirs
publics dans un secteur aussi stratégique
que celui de l’agriculture.
N. B.
ARRESTATION DE
SON PROPRIÉTAIRE
SUSPECTÉ DE LIENS
AVEC LE TERRORISME
Descente de la BRI
dans une librairie
islamiste à Béjaïa
La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Boumerdès a donné l’assaut
mercredi dans une librairie d’obédience
islamiste située au centre-ville de Béjaïa,
a-t-on appris d’une source policière.
Notre source rapporte que le propriétaire de la librairie en question, âgé de 51
ans, serait suspecté de financement de
groupes islamistes armés. Ce sont les éléments de la BRI de Boumerdès qui ont
intervenu dans la librairie de cet ancien
militant du parti islamiste dissous, le Front
islamique du salut (FIS) .
Selon nos informations, les éléments
de la BRI agissaient sur informations
recueillies après l’arrestation d’une femme
soupçonnée d’appartenance à un groupe
terroriste à Boumerdès. La femme mise
en cause a indiqué aux enquêteurs de la
BRI de Boumerdès qu’une personne de
Béjaïa lui aurait proposé de l’envoyer en
Syrie. «Une personne de Béjaïa m’a proposé de m’envoyer dans un camp d’entraînement de Daesh en Syrie», a-t-elle
déclaré à la BRI de Boumerdès.
Dans le cadre de minutieuses investigations, les éléments de la BRI ont abouti
à l’arrestation du propriétaire de la librairie
d’obédience islamiste qui serait «suivi»
depuis plusieurs mois par les services de
sécurité pour des relations qu’il entretiendrait avec le milieu terroriste, indique la
source policière.
A. K.
Nouvel an et nouvelles
règles chez Air France
Le Soir
d’Algérie
Contribution
LETTRE OUVERTE
e présentant au guichet d’enregistrement du vol Alger-Paris AF
1755, devant décoller à 19h55 ce
4 janvier, avec pour tout bagage une valise
cabine de 8 kg, il m’est proposé d’envoyer
celle-ci en soute, ce que je refuse. A son
tour, le personnel de service, se retranchant
derrière les consignes formelles reçues,
refuse de m’embarquer si je ne me dessaisissais pas de ma valise tout en reconnaissant que mon bagage était conforme aux
normes du bagage cabine.
C’était, m’avait-on expliqué, une nouvelle mesure prise pour des raisons de sécurité. Il fallait fluidifier les contrôles des
bagages à main qui prenait trop de temps.
Cette perte de temps provoquait des retards
qui pouvaient avoir des incidences graves
sur les vols en correspondance en particulier. Comme je fis remarquer que d’autres
passagers avaient gardé avec eux leur
bagage à main, on m’expliqua que ceux-là
voyageaient en classe business et non en
classe économique comme moi. Décidé à
ne pas me séparer de mon bagage qui
contenait une caméra et des copies d’examens, je demandais confirmation écrite de
cette nouvelle réglementation. Je fus orienté vers la personne à même de produire un
tel document : le chef d’escale. Je me rendis donc à son bureau où l’on entreprit de
me fournir les mêmes explications que
j’avais entendues au guichet d’enregistrement. Je fis la même requête. Après
quelques tergiversations, mon interlocuteur
me promit enfin d’accéder à ma demande.
Puis le chef d’escale se présente et à
son tour se lance dans les mêmes développements, répétant jusqu’à épuiser ma
patience les mêmes arguments avec les
mêmes mots et, ô surprise, s’oppose à ce
que l’on me remette le document qui venait
d’être établi en arguant qu’un tel document
relevait des compétences exclusives du
service client.
- Où se trouve le service client ? demandé-je ?
- Sur internet, répond-il.
- Vous changez les règles de voyage,
vous modifiez le contrat qui me lie à vous.
- Nous ne modifions pas le contrat, ce
sont des mesures prises à la demande des
services de sécurité, prévues dans le
contrat.
- A quand remonte ce changement ?
- Il date d’un mois.
M
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
7
Par Hend Sadi
- Mais je suis venu il y a moins d’un mois
de Paris avec un bagage en cabine.
- Cette mesure ne vaut que dans le sens
Alger-Paris.
Connaissant la longueur des files d’attente devant les scanners d’Orly et de
Roissy qui n’ont rien à envier à celles
d’Alger, je restais circonspect devant cette
précision.
- Vous ne pouvez pas faire cette attestation ? Cela ferait gagner du temps à tout le
monde, à vous comme à moi. Pourquoi
n’assumez-vous pas vos décisions ? Qu’y
a-t-il à cacher ?
- Non, il n’y a rien à cacher. Nous vous
expliquons et vous accueillons. Je vous
parle en toute transparence mais le chef
d’escale ne produit d’attestation que pour
justifier des retards dus aux conditions
météorologiques. Nous sommes là pour
vous faciliter le vol.
- En l’occurrence, vous me le compliquez.
Jusqu’à la fin, il demeura sourd à ma
requête, malgré mon instance mise à lui
demander de m’écrire «en toute transparence» une seule fois les trois phrases
qu’il m’avait répétées plus de vingt fois
oralement.
- Je vous répète que cela relève du service client. Vous pouvez leur écrire, ils me
saisiront et je répondrai, conclut-il droit
dans ses bottes.
Ce refus obstiné de franchir le cap de
l’oralité pour passer à l’écrit, cette phobie
de laisser des traces de sa gestion
comme si Air France était une organisation clandestine, phobie qui s’était accom-
pagnée d’une absence de considération
des clients, m’avaient exaspéré. Je retirai
de ma valise mes copies d’examens, les
documents administratifs dont le fameux
S12 ainsi que ma caméra et le roman
2084 en prévision de la longue attente à
venir et j’enregistrai mon bagage quasi
vide conformément aux consignes du chef
d’escale d’Air France de l’aéroport d’Alger
en espérant que je n’allais pas égarer une
copie ou un document dans les différentes
opérations de contrôle. Je repartis le voir
avec mes affaires sous les bras pour lui
montrer combien il m’avait facilité le vol et
lui demandai son nom. Il me remit sa
carte de visite tandis qu’un autre agent
m’apporta le contrat de voyage imprimé.
Je lus dans l’article «10.3 Bagages non
enregistrés» cet extrait :
«Certains bagages que le passager souhaite garder en cabine pourront, pour des
raisons de sécurité et/ou de sûreté, d’exploitation ou de configuration d’appareil, à tout
moment avant le départ, être refusés en
cabine et devront être embarqués comme
bagages enregistrés.»
Je ne trouvai aucune raison de sécurité
et/ou de sûreté pouvant justifiant le refus de
transporter mes affaires en cabine (qui ont
du reste été transportées – mais éparpillées
– avec moi en cabine). Je ne vis pas davantage de raison liée à «l’exploitation ou à la
configuration» de l’appareil, un airbus A320
avec de nombreux sièges inoccupés, pouvant plaider en faveur de cette mesure.
De surcroît, le règlement vise clairement
«certains bagages» pour des raisons de
sécurité et non tous les bagages. Mais si je
ne trouvai aucun fondement à ma mésaventure dans ce règlement, je compris par
contre que l’on pouvait être en 2084 sans
avoir quitté 1984.
Monté à bord, je cherchai confirmation
de cette nouvelle réglementation auprès du
personnel navigant. Mon interlocutrice
avoua tout ignorer de cette nouvelle mesure
dictée par le chef d’escale et au sujet de
laquelle elle ne dissimula pas son étonnement. Elle me suggéra de vérifier le poids et
les dimensions de mon bagage qui, selon
elle, ont sans doute été à l’origine du refus
de la compagnie. Elle revint me voir après
avoir consulté le chef d’escale qui était à
bord. Ce dernier lui avait confirmé que son
refus n’était pas dû aux caractéristiques du
bagage mais reposait exclusivement sur
des mesures de sécurité (j’imagine qu’il
s’agit de l’interprétation qu’il fait de l’extrait
sus-cité).
Peut-on raisonnablement croire que les
services de sécurité d’Alger imposent des
mesures spécifiques de ce type à la seule
compagnie Air France ? J’ai la preuve formelle que seule cette compagnie les
applique, puisque mon épouse avait voyagé la veille sur une autre compagnie mais
sur la même ligne et dans le même sens
Alger-Paris avec un bagage en soute et un
autre en cabine.
Pourquoi discriminer, y compris par rapport au contrôle de police, les passagers
selon des catégories de classes ?
Pourquoi n’avoir pas pris la peine d’informer au préalable les passagers de ces dispositions «transparentes» peut-être, mais
pour le moins inédites ?
Pourquoi refuser de les assumer par
écrit ?
En un mot, pourquoi si peu de considération pour les passagers de cette ligne ?
J’ai choisi de m’exprimer sous forme de
lettre ouverte pour mettre fin à la pérégrination de ma protestation du guichet d’enregistrement au chef d’escale, du chef d’escale au service clients, sans avoir la certitude
que cette dernière étape soit le terme du
périple. Et même si elle ne devait jamais
aboutir à son destinataire qualifié, j’aurais
du moins la satisfaction qu’elle sera lue par
des passagers qui, comme moi, ont subi les
mêmes désagréments que nous avons
vécus comme un arbitraire.
H. S.
Régions
Le Soir
d’Algérie
ARIB
(AÏN DEFLA)
Une femme
tombée dans un
puits, sauvée in
extremis par les
pompiers
Jeudi, vers 17 h, une
femme âgée de 52 ans a fait
une chute dans un puits
d’une profondeur de 6 m
d’eau. Immédiatement après
avoir été alertée, l’équipe de
plongeurs de l’unité principale
de Aïn Defla s’est rendue sur
les lieux. Munis d’un équipement spécial, les sauveteurs
ont pu repêcher la femme et
la faire remonter vivante.
Lors de son transfert vers
l’hôpital Makour-Hamou, des
actions de sauvetage ont été
menées. Après lui avoir fait
régurgiter toute l’eau qu’elle
avait dans son estomac et
dans ses poumons. La ténacité et le savoir-faire des sauveteurs ont permis de la
ramener à la vie.
Admise aux UMC de l’hôpital, la femme est hors de
danger. En un mot, la célérité
dans l’intervention et l’accomplissement des gestes qui
sauvent peuvent faire des
miracles !
Karim O.
Le sexe féminin prédominant
chez les demandeurs d’emploi
MOSTAGANEM
Le secteur de l’emploi dans la wilaya de Mostaganem a
connu en 2015 une dynamique particulière, avec le placement de près de 36 837 dont la plupart sont des universitaires, a déclaré le directeur de wilaya de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) au cours d’un forum organisé
mardi dernier par le journal Ouest-Info.
Le directeur a dressé un bilan
exhaustif des activités des quatre
agences de l’emploi que compte la
wilaya en donnant des chiffres
relatifs aux placements des
demandeurs d’emploi.
Selon les données, 36 837
demandes d’emploi ont été enregistrées en 2015 dont 18 832 sont
enregistrées dans les différents
dispositifs d’aide à l’emploi, à prédominance des jeunes filles sorties
des universités, tandis que des
offres d’emploi émanant de divers
organismes de 4 746 ont été enregistrées dans les secteurs : public
(1 185), privé national (1 719),
privé étranger (1 842). 995 agents
ont été titularisés par leurs
employeurs durant cette année.
M. Bachir Mechta, le directeur
de wilaya, a relevé que pratiquement les placements se font en
placement de contrat de travail
déterminé CDD, suivis par les
contrats de formation insertion CFI
et contrat d’emploi aidé CEA.
Le directeur a, par ailleurs,
évoqué en outre un système de la
gestion de l’offre et de la demande
que l’on appelle le système de
médiation et de la mise en place
d’un fichier national de l’emploi.
Le directeur a souligné que la
promotion de l’emploi des jeunes
de la wilaya s’appuie sur deux
mécanismes essentiels, il s’agit du
développement de l’entrepreneu-
Le groupement de la gendarmerie a
rendu, à la fin de cette semaine, le
bilan de son activité annuelle au
cours d’un point de presse animé par
le colonel Amardjia Mourad.
En détaillant l’exposé du bilan annuel 2015,
le colonel relèvera que 2 752 individus ont fait
l’objet de constats pour différents délits et
infractions dans lesquels 2 127 personnes ont
été écrouées. Une hausse sensible a été
constatée dans les affaires de drogue et de stupéfiants en comparaison avec l’année précédente, qui était de l’ordre de 9%.
MÉDÉA
Alors qu'il activait et sévissait dans les milieux
juvéniles de Guelb El Kbir à l'Est du chef-lieu de la
wilaya de Médéa, il a été intercepté en flagrant délit
de deal après avoir été dénoncé par son acolyte.
La gendarmerie a traduit devant les trois tribunaux de la wilaya 99 personnes dont 71 ont
été écrouées et saisi 223,717 grammes de kif
traité, 17 comprimés psychotropes et 3,4
grammes de cocaïne.
Sur le plan de la sécurité routière, 231 accidents de circulation ont été recensés par la
Gendarmerie nationale au cours desquels 57
personnes ont trouvé la mort et 431 blessées,
soit une diminution de l’ordre de 13,23% par
apport à l’année 2014.
La lutte contre l’émigration clandestine n’a
pas été en reste dans la mesure où 13 affaires
ont été traitées avec l’arrestation de 104 harra-
Les éléments de la police
se sont dépêchés sur les lieux
et ont conduit le jeune homme
une fois soigné au commissariat pour l'écouter en vue
d'ouvrir une enquête qui élucidera l'affaire. Lors de la fouille
préventive, il s'est avéré que
le jeune individu était en possession d'une cinquantaine
de comprimés psychotropes,
d'une quantité de kif traité et
d'une arme blanche, le tout
«dûment» dissimulé sous ses
vêtements.
Le prévenu est passé aux
aveux lors de l'interrogatoire
de la police judiciaire et a
ainsi dénoncé son «patron»,
un quadragénaire, dealer de
drogue notoire et redoutable,
connu sous le sobriquet de
Dergana, repris de justice et
récidiviste. Grâce à un guetapens qui lui a été tendu par
la police de Guelb El Kbir à
l'entrée ouest de la ville, dans
un village voisin, il a été
«pincé»
en
pleine
«besogne». Il détenait alors
170 pilules psychotropes.
L'affaire a été présentée
au
procureur
de
la
République près le tribunal de
Tablat qui l'a confiée à son
tour au juge d'instruction de la
même instance lequel a
ordonné l' incarcération des
deux mis en cause au sein de
l'établissement pénitentiaire
de Berrouaghia pour trafic,
détention et consommation
de drogue.
M. L.
Une première historique,
puisque plus de 30 années
après avoir été élevée au
rang de wilaya, en 1984, Mila
prend son autonomie et se
détache enfin en matière de
justice, de la wilaya mère, en
l’occurrence, Constantine.
En effet, le ministre a procédé à l’installation officielle
de
MM.
Boubetra
Abdelmalek et Djebbari
Abdelmadjid, respectivement
président et procureur général de cette nouvelle structure judiciaire qui chapeautera,
désormais, les trois tribu-
naux de la wilaya, à savoir,
ceux de Mila, Ferdjioua et
Chelghoum Laïd, pour une
population totale de près de
850 000 habitants et 32 communes.
A signaler que 48 h auparavant, Mila a accueilli un
autre ministre, en l’occurrence celui de l’Aménagement
du territoire, du Tourisme et
de l’Artisanat mais rien de tel
n’a été vu, si ce n’est les
sirènes-gyrophares qui précèdent le passage du cortège, comme de coutume !
A. M’haïmoud
Troupes folkloriques, baroud, fantasia
et tapis rouge à l’accueil !
VISITE DU MINISTRE DE LA JUSTICE À MILA
Des scènes d’un temps révolu ! C’est le moins
que l’on puisse dire, quant à l’accueil réservé par
les autorités de la wilaya de Mila à monsieur Tayeb
Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, en
visite de travail et d’inspection, ce jeudi 7 janvier.
Accès bouclés, troupes
folkloriques et de baroud,
fantasia et tapis rouge ont
été les éléments forts à l’accueil du ministre, drainant
une foule compacte de
curieux autour du site, dès
les premières heures de la
matinée.
Arrivé vers 11h, le
ministre a eu à visiter et à
8
riat par le biais de l’Ansej et de la
Cnac. Ainsi 702 projets dans le
cadre de l’Ansej générant quelque
1 221 emplois ont vu le jour en
2015 et 429 micro-entreprises
avec 1 007 emplois ont été créées
grâce à la Cnac.
Poursuivant son exposé, le
directeur a affirmé que la population active de la wilaya de
Mostaganem s’élève à 384 444
tandis que l’Anem recense
347.844 travailleurs répartis dans
les secteurs de l’agriculture (77
097), industrie (15 038), BTPH (70
662), administration (52 975), services (104 597), autres (27 475).
A. B.
Le nombre de morts sur les routes en baisse en 2015
Un narcotrafiquant notoire
dans les filets de la police
Les faits remontent à
quelques jours lorsque les
services de la Sûreté de
daïra de Guelb El Kbir à l'Est
de Médéa ont été alertés par
le service des urgences de
l'hôpital de ladite daïra suite
à l'admission de nuit d'un
jeune de 20 ans blessé au
visage suite à une agression,
a-t-il déclaré.
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
inaugurer le nouveau siège
de la chambre administrative, qui servira, temporairement, de cour de justice de la
wilaya, en attendant l’achèvement des travaux, bien
avancés d’ailleurs, de la future cour que le ministre a visitée, dans la foulée, pour
s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
ga par les gardes-côtes en pleine mer et traduits devant la justice.
Concernant le trafic de fausse monnaie, 1
affaire a été traitée impliquant trois personnes,
placées sous mandat de dépôt.
Concernant le trafic d’arme, sur 4 affaires, la
gendarmerie a mis la main sur 3 fusils de chasse, 1 révolver automatique, 885 grammes de
TNT, 174 cartouches, 340 grammes de poudre
ordinaire et 520 grammes de poudre noire.
Enfin, pour clore ce bilan, la gendarmerie a
traité 23 affaires de voitures volées dont 12 ont
été récupérées et où 13 personnes ont été arrêtées et écrouées.
A. B.
NAÂMA
17,5 quintaux de kif
saisis l’année écoulée
Le bilan pour l’année 2015, des activités des éléments de
la Gendarmerie nationale de la wilaya de Naâma, rendu public
lors d’une conférence de presse tenue par le colonel
Belkacem Ferhat, au siège du groupement de la gendarmerie
de Naâma, fait état de plusieurs tentatives de contrebande
déjouées, grâce à la vigilance et aux efforts de ses différentes
brigades. Concernant la drogue, durant l’année 2015, 26 individus impliqués dans 14 affaires de drogue ont été arrêtés où
1 758 kg et 861 g de kif traité (soit une saisie de près de 18
quintaux de kif traité et 16 comprimés psychotropes).
Concernant les crimes organisés, 95 individus impliqués
dans 54 affaires de crime ont été arrêtés ; alors que dans les
autres affaires de délits, 702 individus impliqués dans 372
affaires ont été également arrêtés. Dans la saisie de la contrebande : 563 têtes de cheptel ont été saisies dans 5 affaires,
impliquant 5 individus. Par ailleurs, 64 ressortissants de différentes nationalités étrangères en situation irrégulière ont été
arrêtés pour immigration clandestine. Concernant la sécurité
routière, l’on dénombre pour 2015, une hécatombe de 147
accidents, causant 39 morts et 303 blessés durant la même
période (contre 156 accidents, 52 morts, 361 blessés, enrégistrés en 2014). Ces accidents sont généralement causés par
des excès de vitesse, des dépassements dangereux, voire le
non-respect du code de la route. Dans le même sillage,
12 285 P-V ont été établis pour diverses infractions de la
route, 12 606 permis de conduire ont été retirés aux chauffards et 148 véhicules ont été mis en fourrière.
B. Henine
ORAN
Saisie de 526 grammes
de cocaïne
La brigade des stups relevant de la police judiciaire de la
Sûreté de wilaya d’Oran est parvenue à mettre la main sur un
individu condamné à perpétuité par contumace dans une
affaire dite des 25 quintaux de kif. Suite à des informations
parvenues aux enquêteurs faisant état de la présence du mis
en cause à Oran et qu’il continuait ses activités de trafic mais
cette fois dans la drogue dure, après une filature, il a été
appréhendé en possession de 526 grammes de cocaïne estimés à plus de 700 millions de centimes. L’accusé a été déféré
devant la justice pour répondre de ce nouveau chef d’inculpation.
A. B.
Régions
Le Soir
d’Algérie
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGe
Les acquéreurs dénoncent l’arnaque
d’un promoteur immobilier à Béjaïa
IL AURAIT REVENDU UNE SECONDE FOIS LEURS LOGEMENTS
Un promoteur immobilier est soupçonné d’avoir arnaqué plusieurs dizaines de personnes à Béjaïa.
Les acquéreurs des 52 logements en réalisation à l’entrée
Est de la ville de Béjaïa, plus précisément à Bir Slam, par un promoteur privé vivent quotidiennement un véritable cauchemar
depuis plusieurs années.
Une plainte en justice a été
introduite à l’encontre du promoteur mis en cause par les acquéreurs pour «escroquerie et
arnaque»,
rapporte
Hakmi
Mourad, délégué des victimes.
L’affaire remonte à l’année
2011 lorsque le promoteur immobilier en question a commencé à
vendre les logements tout en faisant savoir qu’il était en possession de l’ensemble des documents juridiques. «Nous avons
été désagréablement surpris en
découvrant à la signature du
contrat provisoire qui n’est pas
notarié que ce pseudo promoteur
n’avait obtenu son permis de
construire qu’en 2013» , fait
savoir le délégué des acquéreurs
des 52 logements. «Une autre
preuve que ce promoteur a transgressé les lois de la République,
notamment la loi 11-04 du 17
février 2011, qui règle l’activité de
la promotion immobilière.
L’article 71 de cette loi interdit
au promoteur de demander des
tranches d’argent avant la signature du contrat, de l’enregistrement au Fonds de garantie»,
explique le même délégué des
victimes tout en précisant que ce
promoteur «a encaissé de l’argent en 2011, alors que l’achat du
terrain sur lequel seront réalisés
ces logements n’aurait été effectué qu’en 2012».
A chaque fois que les acquéreurs demandaient des justifications sur le retard accusé dans la
réalisation de leurs logements, le
promoteur recourait à «des subterfuges». «Ce promoteur nous a
ruinés. Certains acquéreurs ont
payé à ce jour 800 millions de
centimes, alors que les travaux
de construction de ce bâtiment de
12 étages ne sont qu’au rez-dechaussée»,
indique
Hakmi
Mourad, représentant des victimes. «Pire encore, à chacune
de nos interrogations et autres
demandes de clarifications sur
les retards enregistrés dans la
réalisation, le promoteur réplique
par cette réponse méprisante :
«ces logements sont mes biens
personnels.» (…) Il augmente à
chaque fois le prix du m2. Au
début, il nous l’a cédé au prix de
7,5 millions le m2, puis il a relevé
le prix à 9 millions de centimes et
lorsqu’il nous a convoqués pour
signer le contrat provisoire, nous
étions surpris d’y lire qu’il y a une
possibilité de revoir à la hausse le
prix de 20%», se sont plaintes les
mêmes victimes.
Ce qui a plongé les acquéreurs de ces logements dans un
profond désarroi et de découvrir
que leurs logements «ont été
revendus une seconde fois». «En
plus, il a vendu nos logements, il
refuse de nous rembourser
même notre propre argent avec
lequel il a presque tout acheté se
disant intouchable et qu’il ne
reconnaît que sa propre justice»,
s’insurge notre interlocuteur,
Hakmi Mourad.
A. Kersani
connaître le travail souvent
pénible de ces agents et pour
mieux valoriser leur métier.
Avec les enfants et des comités de quartiers, une journée type
sera ainsi l’occasion d’un rapprochement et donc une action de
sensibilisation sur la propreté de
manière originale. Pour ce faire,
le bénévolat sera à chaque fois au
cœur des actions et des projets
mis en place.
Des visites aux enfants
malades, de l’aide et du soutien
aux personnes âgées, des manifestations sportives pour l’enfance
assistée. Voilà les quelques
actions qui verront le jour durant
l’année 2016.
L’objectif étant de créer une
culture du bénévolat, retrouver la
place de la solidarité au sein de la
société et c’est aussi et surtout
une manière noble de redonner
tout son sens au slogan de l’action
citoyenne, la citoyenneté. Mais la
participation et l’implication d’associations déjà censées être
actives sur le terrain seront indispensables pour faire le lien avec le
reste de la société. L’initiative
reste louable et va réconcilier la
ville avec sa jeunesse.
Fayçal M.
axes routiers de la wilaya. Cette
semaine, coup sur coup, deux terribles accidents ont été enregistrés par les services de la
Protection civile de la wilaya. L'un
impliquant des individus qui, à la
sortie de la ville de Bouchegouf, à
bord d'une Seat Leon, ont percuté
de plein fouet une Maruti, où trois
de ses passagers ont péri.
Le deuxième, mercredi dernier, à Chorfa-Ahmed (commune
de Boulahra ) sur le tronçon de la
RN 80 reliant Guelma et Sedrata
(wilaya de Souk-Ahras ), s'est
soldé par la mort du chauffeur
d'une Peugeot 207, un homme
âgé de 36 ans. Il est entré en col-
lision frontale avec une Toyota
Hilux qui roulait en sens inverse.
Ces deux accidents ont fait également quatre blessés graves.
Selon les bilans établis par les
services concernés, un grand
nombre des victimes des accidents de la route ne sont pas responsables, il s'agit donc d'un problème de prise de conscience. Un
sursaut est donc possible.
«Il ne faut pas attendre que
des drames surviennent comme
ceux qui se sont produits cette
semaine pour prendre les
mesures qui s'imposent», déclarent les riverains.
Noureddine Guergour
écartent, pour le moment, tout
autre mobile de nature politique et
privilégient la piste criminelle.
Rappelons que la même église
a été ciblée, en 2010, par des
actes du même genre et d’un
incendie dont les auteurs ont été
identifiés comme étant proches
du courant islamiste. Une enquête est ouverte par les services de
sécurité dont les éléments ont été
dépêchés sur place, dans la matinée d’hier, pour connaître avec
exactitude les tenants et aboutissants de cette affaire.
S. A. M.
Créer une culture du bénévolat
et de la solidarité
L’ASSOCIATION NESS EL KHEIR D’ORAN
L’association de jeunes bénévoles, dénommée Ness
El Kheir à Oran a, ces dernières années, réussi à investir
le champ de l’action sociale, de la solidarité et ce, grâce
à l’engagement bénévole.
Leurs tournées nocturnes en
hiver et durant le Ramadhan pour
apporter un peu de réconfort et de
bien être aux sans-logis et autres
laissés pour compte, sont devenues une tradition qui rassemble.
Aujourd’hui, l’association se lance
un nouveau défi, faire de cette
année et d’Oran, la ville du bénévolat 2016.
Un membre de l’association a
ainsi expliqué qu’un programme
de sensibilisation et d’action solidaire a été concocté avec l’appui
et l’implication d’une vingtaine
d’associations locales. De nombreux domaines seront ciblés
comme celui de l’environnement,
du sport, de l’éducation, du social
de manière générale. Ainsi, à titre
d’exemple, une journée, (ce
samedi), autour des travailleurs
de la voirie, (les éboueurs), sera
organisée pour mieux faire
Quatre morts en une semaine
HÉCATOMBE ROUTIÈRE À GUELMA
Un nombre inquiétant de tués sur les routes de
Guelma. Les chiffres sont particulièrement alarmants.
Quatre personnes ont perdu la vie en une semaine.
Le nombre des accidents augmente dans cette wilaya. Selon
les responsables de la sécurité
routière, de la Sûreté de wilaya,
cette nette aggravation est liée à
différents facteurs : un trafic routier beaucoup plus dense avec
l'augmentation vertigineuse du
parc auto, non-respect du code
de la route...
En conséquence, les usagers
continuent de payer un lourd tribut. D’après les spécialistes, la
mortalité routière dans toute la
région a connu ces dernières
années une forte hausse.
Avec ces données, on atteint
désormais une situation inquiétante. Les mauvais chiffres continuent donc de s'enchaîner. Le
constat sévère que l'on pouvait
espérer passager, en raison des
campagnes de sensibilisation
organisées par les services
concernés et les partenaires
sociaux, ne l'est pas et on assiste
à un nombre important de délits
de chauffards sur les différents
Cambriolage et saccage à l’Église protestante Tafat
TIZI-OUZOU
L’Eglise protestante Tafat (Lumière), sise au lotissement Blibek, au centre-ville de Tizi-Ouzou, a été cambriolée dans la nuit de jeudi à vendredi.
Plusieurs effets tels que le
matériel de sonorisation ont été
emportés, du mobilier et autres
objets de culte ont été saccagés
par le ou les voleurs, apprend-on
auprès de sources proches de ce
lieu du culte protestant et des services de sécurité. Ces derniers
9
AÏN-TÉMOUCHENT
Plus d'un milliard
de centimes pour
l'aménagement
de Ouled Kihel
La commune de Ouled Kihel rattachée administrativement à la daïra
d'El-Maleh a enregistré 2 milliards de
centimes pour relancer des projets de
développement local.
Ces projets comprennent entre
autres : l'aménagement urbain dans
les agglomérations qui manquent de
projets, à l'exemple de l'aménagement
du stade communal pour un montant
de 400 millions de centimes, et ce,
afin d’encourager la pratique du sport
au niveau de la commune, surtout que
celle-ci a bénéficié de l'engagement
d'une nouvelle association sportive qui
évolue à la division d'honneur dans la
ligue de wilaya de Aïn-Témouchent,
selon le président de l'APC,
M. Moulkhaloua Djelloul. Il précise
qu'un montant de 1,3 milliard de centimes est consacré à la réhabilitaion
des trottoirs et l'embellissement de la
commune, à travers des opérations de
bitumage et de carrelage de certaines
artères, ainsi que l'installation de
douches et de citernes pour les vestiaires du stade communal.
S. B.
L'écrivain
Yasmina Khadra
honoré
par les autorités
d'El-Maleh
Les autorités de la commune d'ElMaleh dans la wilaya de AïnTémouchent ont organisé une petite
réception en l'honneur de l'écrivain et
romancier Yasmina Khadra pour son
film Ce que le jour doit à la nuit, un
hommage organisé par une élue de
l'APC Maître Ziani Djamila qui a considéré cette rencontre comme une
opportunité pour les citoyens de la
wilaya de rencontrer le romancier qui
a cité dans son œuvre la ville d'ElMaleh, connue sous ex-Rio Salado à
travers ce film.
Elle ajoutera que cette idée s'est
manifestée chez elle en 2014 à l'occasion du 1er novembre où elle expliquera que le film en question évoque une
partie de la Révolution algérienne où il
traite du sort des pieds noirs, un
homme qui naît dans une région où il
passe sa jeunesse et est contraint à
l'exil....
S. B.
AÏN-SEFRA
Le moudjahed
Mohamed
Redouane trouve
la mort dans
un accident
de la route
Un grave accident de la circulation
survenu sur les hauteurs de
Belhandjir (10 km à l’ouest de AïnSéfra en allant vers Sfissifa) a causé
la mort du grand moudjahed
Redouane Mohamed et fait deux
blessés graves.
Le drame a eu lieu suite à une
embardée d’un véhicule venant en
sens inverse, provoquant ainsi une
violente collision entre les deux véhicules. Le défunt Redouane a été inhumé avec les honneurs, jeudi dernier,
dans son village natal à Sfissifa en
présence des autorités locales.
B. Henine
Monde
Chassé par la porte, Ennahda revient
par la fenêtre
Le Soir
d’Algérie
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
REMANIEMENT GOUVERNEMENTAL EN TUNISIE
De Tunis,
Kattou Mohamed
Fort critiqué pour la gestion de
son équipe gouvernementale, en
place depuis bientôt un an, Habib
Essid s’est résolu à procéder à un
remaniement ministériel dont les
principales victimes sont le ministre
de l’Intérieur et ceux des Affaires
étrangères et des Affaires religieuses. Ces derniers n’ont pas
perdu au change, puisque le communiqué du gouvernement laisse
entendre qu’ils seront appelés à
d’autres fonctions. Et selon certaines
sources fiables, Othmane Battikh qui
vient de quitter le ministère des
Affaires religieuses, après avoir été
en conflit avec de nombreux Imams,
reviendrait à son poste de «Muphti»
CRISE IRANOSAOUDIENNE
La Turquie
convoque
l'ambassadeur
iranien
La Turquie a convoqué
jeudi soir l'ambassadeur d'Iran
afin de protester contre les
attaques dans la presse iranienne à l'encontre du
Président turc Recep Tayyip
Erdogan pour avoir refusé de
condamner l'exécution par
Riyad d'un dignitaire chiite à
l'origine d'une grave crise
avec l'Iran.
«Nous condamnons fermement que notre Président ait
été pris directement pour cible
dans certains écrits de la
presse iranienne qui répondent des autorités officielles
iraniennes (...) et exigeons
que ces publications cessent
immédiatement», a indiqué un
communiqué du ministère turc
des Affaires étrangères.
Le Président turc avait jugé
mercredi que l'exécution du
dignitaire chiite qui a mis le
feu aux poudres entre l'Iran et
l'Arabie Saoudite relevait des
«affaires intérieures» de
Riyad, en contradiction avec
le gouvernement d'Ankara qui
avait déploré lundi cette décision.
Le texte du ministère turc
juge par ailleurs «inacceptables et déplorables» les
attaques contre l'ambassade
et un consulat saoudiens en
Iran. La crise entre Téhéran et
Riyad a éclaté après l'exécution samedi dans le royaume
saoudien d'un dignitaire chiite,
Nimr Al-Nimr, condamné pour
«terrorisme».
Sa mise à mort a entraîné
des manifestations et des
représentations diplomatiques
saoudiennes en Iran ont été
attaquées.
de la République. Celui des Affaires
étrangères, Tayeb Baccouche, irait
«en villégiature» à Rabat pour occuper le poste de secrétaire général de
l’UMA, poste qui revient de droit à la
Tunisie.
Son
successeur,
Khémaies
Jhinaoui, est un diplomate de carrière qui avait occupé, entre autres,
sous le règne de Ben Ali, le poste de
chef de la Mission tunisienne à TelAviv. Il était conseiller à la présidence
de la République et sa nomination
répond, selon les analystes, au souci
de cette institution d’instaurer l’harmonie nécessaire avec le département des affaires étrangères.
Quant au ministre de l’Intérieur,
Néjim Gharsalli, il occuperait le
poste, tant convoité, d’ambassadeur
à Paris. Les autres postes de souveraineté n’ont pas réservé de surprises.
L’universitaire Farhat Horchani
est maintenu au département de la
défense nationale alors que le département de la justice où l’on enregistre
beaucoup de «grabuges» a été
confié à un juge, jusqu’à mercredi,
gouverneur (wali) dont les administrés dans le gouvernorat de l’ARIANA
(proche de la capitale) ne disent que
du bien pour sa gestion des affaires
de la région.
Nouvelle particularité de ce remaniement, l’absence de secrétaires
Habib Essid, chef du gouvernement tunisien.
d’Etat. Cette décision du chef du gougouvernement dans l’espoir de le
vernement serait suscitée par un faire revenir sur sa décision. Parmi
désir, voire une détermination de M.
quatre partis représentés dans le
Habib Essid d’éviter, à l’avenir, toute
gouvernement, il est à noter que le
mésentente entre un ministre et un
parti islamiste a fait part de son entièsecrétaire d’Etat travaillant dans un
re satisfaction.
même département, avec des vues
Normal, dirait-on, quand on sait
différentes. Chaque ministre assume,
que rien ne se réalise dans le pays
désormais, la responsabilité entière
sans le consentement préalable de
du département qui lui est confié.
Rached Ghannouchi. Même son de
Qu’en est-t-il des réactions ? Au
cloche chez l’Union démocratique
lendemain de l’annonce du remanielibre (UPL) du richissime Slim Riahi
ment, elles se font rares. Un député
contrairement à Nidaa Tounès qui a
représentant les Tunisiens installés
manifesté son mécontentement,
en Italie a vu d’un mauvais œil la supnotamment, en ce qui concerne
pression du département chargé des
l’éviction du ministre de l’Intérieur,
affaires de la communauté tunisienne
Néjim Gharsalli.
à l’étranger annonçant même que
Cependant, ce remaniement qui
son groupe en parlerait au chef du
serait venu à point nommé donnera-
Photo : DR
Avec une équipe de 28 ministres dont trois femmes, la
Tunisie dispose, à partir de mercredi soir, d’un nouveau
gouvernement dont le chef est toujours Habib Essid.
10
t-il des ailes à la Tunisie qui vient de
connaître, au plan économique, l’année la plus difficile depuis la fuite de
Ben Ali, avec un taux de croissance
de 0,5%.
Même sous le règne du parti islamiste, la gestion économique n’avait
pas été aussi désastreuse. Avec l’entrée de nouveaux ministres aux
départements de l’intérieur, du commerce ou des affaires sociales, le
pays parviendra-t-il à mener à bien la
lutte contre le terrorisme, la contrebande et la corruption ?
Ce gouvernement est-il celui que
la Tunisie attendait, sachant que le
parti islamiste, chassé par la porte,
est revenu par la fenêtre, ne serait-ce
qu’en imposant ses vues pour évincer tel ou tel ministre ou imposer un
autre ? Tel est le cas du ministre de la
Justice ou de celui des Affaires religieuses qui n’était pas à son goût et
dont le successeur ne porte pas le
parti islamiste dans son cœur.
En effet, avec ce dernier, le parti
Ennahdha pourra-t-il mettre sous sa
main les lieux du culte comme il en a
l’intention et comme il le souhaite ?
Un bras de fer est en vue qui serait
exploité pour mettre les bâtons dans
les roues de l’action gouvernementale. Pourvu que les divergences n’embrasent pas d’autres secteurs, souhaitent bon nombre de citoyens.
Le remaniement de mercredi est
le premier à être opéré dans le gouvernement de Habib Essid qui dirige
le pays depuis une année.
K. M.
Un terroriste tue sa mère qui voulait lui faire
quitter Daesh
Un terroriste syrien de 20 ans a
exécuté en public sa mère qui avait
tenté de le convaincre d'abandonner
le groupe Etat islamique (Daesh), a
affirmé hier l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).
Le mère, Lina, une postière de 40 ans, a effectué les 50 km reliant Tabaqa, où elle habite, à
Raqa, capitale de facto de Daesh, pour implorer
son fils, Ali Saqr, de la suivre en lui exprimant ses
craintes qu'il trouve la mort dans des bombarde-
SYRIE
ments de la ville par l’aviation. Le jeune homme,
qui a appartenu successivement à l'Armée syrienne libre (ASL) et au Front Al-Nosra, branche
syrienne d'Al-Qaïda, avant Daesh, a aussitôt informé ses supérieurs qui ont arrêté cette femme pour
«apostasie».
Il a ensuite abattu mercredi sa mère d'une balle
dans la tête devant une centaine de personnes
rassemblées sur une place de Raqa face à la
poste.
L'OSDH a recensé une cinquantaine de
«crimes» méritant la mort chez Daesh. Parmi eux
figurent notamment l'adultère, l'homosexualité, la
zoophilie et le fait pour un terroriste «d'exposer ses
parties génitales». «Trahir des musulmans», critiquer un sermon religieux, travailler avec la coalition, couper des routes et... capturer et torturer un
militant anti-Daesh ou un adversaire armé sans
autorisation des autorités terroristes, figurent parmi
la liste des actions considérées comme un délit par
Daesh.
Cette sinistre organisation terroriste s'est fait
connaître pour ses atrocités, notamment les exécutions par décapitation, la mise à mort par le feu
ou la destruction de monuments appartenant au
patrimoine mondial de l'humanité.
a ouvert et ils sont partis avec elle», a précisé une
source de sécurité malienne. Le ministère suisse
des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué «avoir connaissance de l'enlèvement
présumé d'une Suissesse au Mali», soulignant que
pour des raisons de protection des données, il ne
donnerait aucune information supplémentaire. Cet
enlèvement n'avait pas encore été revendiqué hier
à la mi-journée.
Il survient après l'assassinat à la mi-décembre
dans la même ville de trois personnes, dont un
journaliste de la radio chrétienne Tahanite (pitié,
en langue
tamasheq) qui émet depuis
Tombouctou.
Une source de sécurité malienne avait alors
parlé d'«un lâche assassinat perpétré par ceux qui
veulent créer la guerre des religions», en référence à la confession catholique de deux des victimes. Béatrice Stockly vivait à Tombouctou, où
elle avait déjà été enlevée en avril 2012 par des
terroristes, puis libérée peu après grâce à une
médiation du Burkina Faso.
Elle avait été relâchée par le groupe islamiste
Ansar Dine, qui contrôlait alors la ville. Mme Stockly
avait alors refusé de quitter la cité historique baptisée «la perle du désert». La libération de cette
femme qui revendique sa foi chrétienne, très impliquée dans les actions sociales, était intervenue au
bout d'une dizaine de jours contre le paiement
d'une rançon, avaient affirmé à l'AFP plusieurs
sources de sécurité.
Un médiateur burkinabé et un responsable du
groupe Ansar Dine avaient démenti tout versement
de rançon.
Des nombreux étrangers enlevés ces dernières
années au Mali par des groupes djihadistes, seuls
deux restent officiellement en captivité: un Sudafricain et un Suédois, retenus par Al-Qaïda au
Maghreb islamique (Aqmi) depuis leur rapt à
Tombouctou en 2011.
Une Suissesse enlevée par des hommes
armés à Tombouctou
Une ressortissante suisse a été
enlevée dans la nuit de jeudi à vendredi à Tombouctou, dans le nordouest du Mali, où elle vivait depuis
plusieurs années, après y avoir déjà
été victime d'un rapt par des terroristes en 2012.
Il s'agit du premier enlèvement d'Occidental au
Mali depuis celui des journalistes de la radio RFI
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés
par leurs ravisseurs le 2 novembre 2013 à Kidal
(nord-est).
«Jeudi dans la nuit, Béatrice, une ressortissante suisse a été enlevée chez elle à Tombouctou
par des hommes armés», a déclaré à l'AFP un responsable du gouvernorat de Tombouctou.
«Des hommes armés sont venus chez Béatrice
à Tombouctou. Ils étaient armés. Ils ont tapé, elle
MALI
Changer d’air pour une nouvelle vie
Soirmagazine
Animé par Naïma Yachir
Numéro 207
[email protected]
ENTRETIEN
«Bien se préparer
au changement
est la clef de
la réussite»
M. Amrane Mourad,
psychologue clinicien,
thérapeute familial
systémicien clinique,
explique ce qu’est le
changement dans la
vie d’une personne.
Il donne des conseils
pour la réussite de
cette mutation et
comment
l'appréhender.
.............
Lire en page 12
C’EST MA VIE
La destinée
de Hakim
On l’appelle Hakim.
Il réside dans la
banlieue d’Alger. Cette
ville l’envoûte. Il est
issu d’une famille
«normalement»
constituée et même
charmante, avec des
parents très chaleureux.
Pourtant, il se sentait
différent de ces jeunes
qu'il fréquentait, et se
disait tout le temps que
jamais il ne leur
ressemblerait.
.............
VOYAGE CULINAIRE
Thamthounte,
un pain qui
accompagnait les
soirées en famille
Cette semaine, nous
allons nous évader,
le temps d’un
après-midi convivial,
pour apprécier et
déguster une recette
traditionnelle qui nous
vient du terroir
kabyle, si riche et
si simple à la fois.
Lire en page 13
ATTITUDES
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
11
«Au début, ce fut très dur,
notamment pour mon épouse et
mes enfants restés à Alger.
Heureusement, nous avons tous
tenu le coup. Aujourd’hui, avec
ma petite famille, je suis prêt à
affronter encore d’autres défis
entrepreneuriaux. Je réalise
maintenant qu’il n’y a pas
mieux que d’aller vers l’avant».
Sarah, maman de
deux filles : «Mon
mari, ma famille»
Il y a celles qui changent de vie en se
mariant. Pour ces jeunes
épouses, c’est un changement des plus radicaux
qui s’opère. «J’ai épousé
un militaire et nous avons
décidé que je le suivrai là
où il ira», explique Sarah,
mariée depuis huit ans.
«Au début, c’est facile à
dire mais la réalité est tout
autre. J’ai dû quitter mon
poste de travail et tout mon
environnement professionnel. Je ne parle même
pas de mes repères familiaux. J’ai dû m’adapter à
d’autres coutumes et culture. La première affectation fut plus ou moins facile car elle s’est opérée à
l’Ouest. Mais dans le Sud, cela est encore plus difficile. C’est vrai que toutes les commodités existent
pour une bonne installation que ce soit pour le
logement de fonction ou bien les crèches pour
enfant. Mais seule à la maison, le temps paraît
long. Heureusement qu’il y a internet !» dit Sarah
en riant. Pourtant, à aucun moment elle ne dit
regretter son choix.
«C’était une promesse que je lui ait faite et que
j’ai respectée, contrairement à beaucoup d’autres
épouses. C’est déjà une fierté pour moi. Mes filles
ne sont pas déracinées car leur appui sont nous,
leurs parents réunis. Oui, j’ai changé de vie. Avant
mon mariage, j’étais la chouchoute de la famille, la
fille unique à qui on ne refuse rien, alors que maintenant je suis une femme accomplie et responsable. Mes parents sont très fiers de moi lorsqu’ils
nous rendent visite et constatent que je peux
gérer une maison seule dans un environnement
qui m’était inconnu.
Ce changement de vie a été salutaire pour moi
pour assumer toute mes responsabilités et également important pour ma famille. Ceci d’une part.
D’autre part, il m’a permis de m’épanouir en m’ouvrant sur un monde nouveau.»
Mahmoud, entrepreneur. D’Alger vers
le Sud : «Tout pour mon entreprise»
Jeune et ambitieux, Mahmoud fait partie de
cette jeune génération qui veut réussir. «Au départ,
j’ai créé mon entreprise à Alger avec des associés.
Mais, c’était difficile à cause de la cherté du loyer
et mes associés ont fini par abandonner, faute de
jeunes entrepreneurs à ne pas baisser les bras et
continuer à croire en leurs rêves. Ils peuvent les
réaliser.»
Salim : «De chômeur à multimillionnaire»
!
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POURQUOI ONTRACONTENT
CE CHOIX ? ILS
CE.
LEUR EXPÉRIEN
commande et à cause du coût
de la gestion d’entreprise. Ils ont préféré trouver
des emplois stables dans des entreprises
publiques. Je n’ai pas voulu renier mon rêve d’être
mon propre patron même si ma famille ne m’encourageait pas vraiment. Avec mon master, je me
disais que je pouvais réaliser beaucoup de choses.
De fil en aiguille et à la guise des marchés
décrochés, j’ai compris qu’il faut délocaliser pour
être solvable et rentable, d’où mon choix de quitter
Alger et de m’installer dans le sud du pays. Au
début, ce fut très dur, notamment pour mon épouse et mes enfants restés à Alger.
Heureusement, nous avons tous tenu le coup
notamment au niveau mental. Aujourd’hui, avec ma
petite famille, je suis prêt à affronter encore d’autres
défis entrepreneuriaux. Je réalise maintenant qu’il
n’y a pas mieux que d’aller vers l’avant et ne regarder en arrière que pour en tirer de l’expérience pour
pouvoir avancer.
C’est très important pour moi et également pour
ma jeune entreprise. Oui, j’ai changé de vie pour
mon bien-être et celui de ma famille. J’en suis
content, Elhamdoullah. J’encourage les autres
Par Naïma Yachir
[email protected]
Au petit coin
Mouna serre les jambes, son visage se
crispe, ses yeux larmoient. Elle lève le
doigt en rougissant et demande, honteuse,
à la maîtresse si elle peut aller au petit
coin. L’institutrice se fâche et de son air le
plus hargneux répond : - Assieds-toi et
cesse de bouger ! Non, tu ne sortiras pas
de la classe avant la fin du cours. Et ne
Par Sarah Raymouche
t’aventures plus à déranger tes camarades
! Mouna passe par toutes les couleurs et
malgré son envie pressante tente de suivre
la leçon. Et comme pour la torturer davantage, Madame l’interroge :
- Mouna, passe au tableau. Récite-moi
la table de 4.
- Oui maîtresse.
Salim avait à peine 25 ans en 1995 lorsqu’il se
résout à quitter le pays. Et par tous les moyens.
C’est qu’en cette période trouble, sa ville natale,
Tébessa, n’offrait pas plus d’opportunités que toutes
les autres villes frontalières, autrement s’adonner à
la contrebande ou observer le temps s’écouler.
«J’avais un diplôme d’ingénieur de l’université BadjiMokhtar de Annaba. Après trois ans de chômage,
quelques vacations sans lendemain dans l’éducation
et des perspectives de plus en plus incertaines, je
m’étais décidé à partir. Où ? N’importe quelle destination ! L’Europe, l’Amérique... même l’Asie ! Avec
un groupe d’amis, nous nous décidâmes à tenter
l’aventure de l’immigration. Pour une aventure, c’en
fut une. Nous avons élaboré un plan pour passer à
travers plusieurs pays qui n’exigeaient pas de visas
aux ressortissants algériens. Nous avons fait plusieurs boulots pour poursuivre le périple. Notre premier objectif était d’atteindre Hong-Kong. Là bas,
nous pouvions acheter de faux papiers pour
l’Amérique. Ce qui fut fait au bout de huit mois.
Nous avons tous connu la misère. Mais l’important était d’avoir des papiers. Finalement, nous
avons réussi à avoir des passeports français et nous
voilà embarqués vers l’Amérique. Au niveau des
frontières américaines, nous avons passé les
contrôles normalement jusqu’à ce que le dernier de
nous se fasse prendre. Dans la panique, il donne les
noms des autres et nous sommes cueillis juste à la
sortie de l’aéroport. Nous sommes très vite présentés devant le juge qui, fasciné par notre périple, nous
accorde, eu égard à la situation sécuritaire dans le
pays, l’asile politique.» A partir de ce moment, Salim
décide de saisir sa chance et entreprend d’abord
une formation en anglais suivie d’une autre dans la
restauration. Deux ans après son arrivée, il ouvre sa
première crêperie puis une deuxième et une troisième. A présent, il a développé un concept de franchise autour de son enseigne.
Salim, le jeune ingénieur qui aspirait ne serait-ce
que d’intégrer l’administration publique à Tébessa,
est aujourd’hui un multimillionnaire. Il a changé de
vie, il s’est formé à un nouveau métier auquel il
n’était pas destiné et a pris son destin en main. Il a
changé de vie et il ne le regrette pas. n
Mouna se lève, avance doucement.
L’envie de faire pipi lui comprime la vessie. Elle a mal, très mal, mais cache sa
douleur. Elle ne veut pas flancher
devant ses camarades. Elle résiste et
refuse d’être la risée des autres élèves.
- Alors c’est pour demain ?
Mouna bafouille, ne peut plus prononcer un mot.
- J’attends.
Mouna éclate en sanglots
- Maîtresse, j’ai oublié. J’ai mal au
ventre, je veux aller au petit coin.
- Encore ! Non tu n’iras pas et si tu
continues, deux bons coups de règle
sur les mains te feront oublier l’envie
d’aller aux toilettes.
Des rires fusent dans la classe.
Mouna rougit, ne voit plus clair. Elle
n’en peut plus. Elle supplie encore, et
encore. Rien n’y fait. Son bourreau est
imperturbable.
Mouna, vaincue, sent tout d’un coup
un liquide chaud couler sur ses jambes,
et ne voit que les doigts accusateurs
des écoliers et leurs voix la traitant de
«pisseuse».
Mouna , humiliée, quittera la classe
en courant devant l’indifférence de l’institutrice, qui poursuivra son cours. n
Photos : DR
Enquête-Témoignages
Le Soir
d’Algérie
Le Soir
d’Algérie
Entretien
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
12
AÏT AMRANE MOURAD, PSYCHOLOGUE CLINICIEN, THÉRAPEUTE
FAMILIAL SYSTÉMICIEN, AU SOIRMAGAZINE :
«Bien se préparer au changement
est la clef de la réussite»
S
oirmagazine
Dans cet entretien,
M. Aït Amrane Mourad,
psychologue clinicien,
thérapeute familial
systémicien exerçant dans un
cabinet de psychologie
clinique et de psychothérapie,
explique ce qu’est le
changement dans la vie d’une
personne. Il donne de même
des conseils pour la réussite
de cette mutation et
comment l'appréhender.
Qu’est-ce que représente le changement ?
Pour les uns, cela peut être un
risque à ne pas prendre, ou après
Photos : DR
Soirmagazine : Le thème abordé
dans ce numéro est le changement
dans une vie : un mariage, une immigration, un changement de wilaya
ou autres. Comment doit-on se préparer à ces changements au plan
psychologique et émotionnel ?
Aït Amrane Mourad : Avant tout, je
voudrais dire que c’est intéressant et
très complexe en même temps. En tant
que psychologue clinicien, thérapeute
familial systémicien, je reçois des
patients qui présentent ce cas de figure. Dans mon cabinet dans la wilaya de
Chlef, je reçois des enfants, des adolescents, des couples et aussi des
familles. En parallèle, j'anime des
groupes de parole et des thérapies de
groupe. A travers mon expérience, je
voudrais d’ores et déjà mettre en avant
le fait que chacun de nous réagit différemment par rapport au changement.
Et nos réactions peuvent donner déjà
des indices très importants sur notre
fonctionnement psychologique, sur
l’état de nos liens et de nos relations, et
notre manière de s’engager.
Par Sarah Raymouche
réflexion, hésitation, négociation, on
peut sauter le pas. Et on peut être
dans la rigidité et le refus du changement. Pour d’autres, cela représente
une richesse et une évolution mais qui
nécessite une adaptation et une préparation. Et entre les deux, on peut
imaginer d’autres possibilités, d’autres
réactions. Le changement va engendrer un autre fonctionnement, un fonctionnement différent, inhabituel, de
nouvelles règles, des modifications
dans nos systèmes de vie (famille, travail…), de nouvelles fonctions qui peuvent apparaître. Le changement va
mettre en jeu notre réalité relationnelle, nos modèles interactionnels, notre
psychologie individuelle.
Il existe un lien très fort entre les
désordres psychologiques et le changement, et ça peut mener même
jusqu’aux crises au niveau des systèmes. C’est tellement complexe que
ça nécessite vraiment une grande
réflexion pour expliquer comment se
préparer au changement !
Ça implique toute la personne, son
histoire et sa projection sur l’avenir, ses
perceptions et ses représentations.
La séparation du cocon familial
peut être difficile. Comment la
gérer? Et quel est l'apport de la technologie pour y remédier ?
Cela rejoint ma première réponse.
Chacun de nous réagit différemment à
la séparation. Il y a, par exemple, le
psycho-régide qui, en général, trouve
des difficultés pour se séparer de sa
famille, ses amis et son environnement. Cet individu peut même développer des symptômes tels que la dépression, l’instabilité, l’irritabilité. Cela peut
être le cas d’une jeune épouse qui n’arrive pas à se séparer de sa famille et
surtout d’accepter les nouvelles règles
de fonctionnement, que ce soit auprès
de la belle-famille ou de l’époux. Cela
peut engendrer une dépression masquée qui provoquera de la maltraitance
sur les enfants, par exemple.
Il peut y avoir une multitude de situations pour pouvoir appréhender et
gérer la séparation. Mais ce qui est, je
pense, important de mettre en exergue
est la façon d’éduquer, dès l’enfance,
qui a une véritable importance.
Si l’enfant apprend, lors de la
construction de sa personnalité, cela
veut dire entre 0 et 5 ans, à s’exprimer
en toute liberté, c’est une très bonne
chose. Il faudrait que les parents laissent de la place à l’expression de l’enfant et ne pas faire de l’autoritarisme
surdimensionné pour que l’enfant,
devenu adulte, puisse appréhender les
différentes situations qui se présentent
à lui, et de là pouvoir s’exprimer avec
aisance et en toute liberté. Dans ce cas
de figure, la séparation peut être mieux
gérée car il y aura de facto instauration
de dialogue.
Et pour répondre à la deuxième partie de la question, je dirais que la séparation n’est pas uniquement géographique ou physique. Elle est surtout
émotionnelle. Dans certains cas,
quand il s’agit notamment de changer
de pays, donc d’émigration, les liens
familiaux se resserrent. On sent un
renforcement des relations parentsenfants, cette fusion devient de plus en
plus importante par ce qu’émotionnellement il y a plus de présence. Mais
cela n’est qu’un cas de figure parmi
d’autres. Tout dépend de la construction du lien familial.
Les nouvelles technologies facilitent, certes, la communication entre les
individus, mais ce n’est qu’un outil. Il
s’agit avant tout des liens existant entre
personnes, et c’est cela qui prime.
Donc, en résumé, lorsqu’il y a un
changement dans une vie, il faut savoir
se préparer émotionnellement et surtout en parler, somme toute instaurer
un dialogue. A cela s’ajoute le fait de se
mettre en position de pouvoir accepter
de faire des compromis et de changer
de statut. A ce moment-là, le changement peut s’opérer et la séparation
aussi.
Quelles sont les attitudes à adopter
pour bien s'intégrer dans son nouvel
environnement ?
La première attitude, et je considère
comme étant la base, est de savoir
qu’on a la possibilité d’ouvrir le dialogue. Ce qui veut dire instaurer un
nouveau système. En fait, lorsqu’il y a
dialogue, on peut accepter de changer
pour s’acclimater avec les nouvelles
règles de fonctionnement.
La deuxième attitude à adopter est
d’accepter le changement. S’interroger :
qu’est-ce qu’on peut faire pour s’adapter
? A titre d’exemple, changer de position
dans la relation et faire preuve de souplesse. Et puis, il faut savoir faire appel
à une aide ou un soutien, être accompagné par un membre de sa famille ou
d’un ami. Il faut s’attendre, aussi, à des
moments de crise, grande ou petite. De
façon générale, les changements ne se
font pas toujours avec aisance et facilité. La peur de l’inconnu s’installe, et
c’est ce qui rend la chose complexe. n
C’est ma vie
Le Soir
d’Algérie
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On l’appelle Hakim. Il
réside dans la banlieue
d’Alger. Cette ville
l’envoûte. Il est issu d’une
famille «normalement»
constituée et même
charmante, et des parents
très chaleureux.
Pourtant, il se sentait
différent de ces jeunes
qu'il fréquentait, et se
disait tout le temps que
jamais il ne leur
ressemblerait.
rrivé au collège, comme la
plupart des amis de mon âge
qui étaient révoltés, j’ai dit
adieu à l’école. Je suis resté longtemps
à me rouler les pouces. L’oisiveté
m’avait habité. Aucun passe-temps,
encore moins un travail. J’étais trop
jeune pour travailler. Il m’est arrivé de
solliciter des employeurs par-ci, par-là,
mais vu mon âge, on me refoulait.
L’ennui me pesait, je pensais alors à
faire du «trabendisme» pour lequel je
commençais à voyager dans deux ou
trois pays, servant d’intermédiaire pour
écouler des produits aux magasins
gérés par les grands frères de mes
copains ou voisins du quartier, déjà bien
rodés. Ils préféraient faire travailler les
jeunes qu’ils connaissaient. J’inspirais
confiance aux autres qu’à l’intérieur de
moi-même j’allais mal. En guise de
récompense, j’avais droit à deux ou trois
effets vestimentaires et quelques sous.
Après plusieurs expériences, je pris
goût à toutes ces aventures et ces
A
voyages, ces allées et venues, je voulais
à tout prix émigrer en suisse. J’ai choisi
ce pays, parce que mon frère aîné y était
déjà installé depuis déjà quelques
années et menait la belle vie. Il voulait
m’aider. C’était la seule façon pour lui de
sauver ses frères. Une manière aussi de
soulager mes parents.
Malheureusement
toutes
les
démarches déployées, toutes les interventions pour obtenir le visa sont restées vaines. J’ai vu tous mes rêves
s’évaporer. Déstabilisé, perdu, la déprime m’habitait.
Les jours se ressemblaient, les mois
aussi. J’étais tout le temps avec la même
bande de jeunes qui, eux également
étaient issus de familles convenables.
Cette situation m’a poussé à fumer ma
première cigarette enroulée et mélangée
«Les jours se
ressemblaient, les mois
aussi. J’étais tout le temps
avec la même bande de
jeunes qui, eux également
étaient issus de familles
convenables. Cette situation
m’a poussé à fumer ma
première cigarette enroulée
et mélangée avec de la
‘‘zetla’’, en compagnie de
quelques copains de quartier.
Depuis, j’ai pris l’habitude et
sans m’en rendre compte, je
suis devenu dépendant.»
avec de la «zetla», en compagnie de
quelques copains de quartier.
Depuis, j’ai pris l’habitude et sans
m’en rendre compte, je suis devenu
dépendant. Cette dépendance qui fait
VOYAGE CULINAIRE
Dans notre voyage culinaire de cette semaine, nous allons nous évader, le temps d’un
après-midi conviviale, pour apprécier et
déguster une recette traditionnelle qui
nous vient du terroir kabyle, si riche
et si simple à la fois.
C’est dans cette région montagneuse de la Kabylie aux
paysages innombrables et féeriques que nous avons découvert cette recette rustique par sa simplicité et pourtant enco-
peur à tous. Quand je ressentais l’approche d’une période de manque d’argent pour m’approvisionner, la solution
est vite trouvée, le vol pour pouvoir me
procurer la dose nécessaire habituelle et
combien importante. Et je vous assure
que dès que je me détache, un sentiment de regret m’envahit. Je me disais
tout le temps : mais qu’est-ce que je
suis en train de faire ? Surtout quand je
faisais ce geste de prendre des sous à
l’un des membres de ma famille…
J’étais torturé par les remords.
Il m’est arrivé de me regarder dans la
glace et m’insulter. Je faisais tout ça
pour me payer cette dose de poison. Je
dis poison parce que j’étais conscient de
son mal et de ses conséquences. Tant
dis que mes parents qui étaient d’une
bonne moralité ignoraient totalement
mon côté négatif, moi qui étais si doux et
si obéissant à la maison.
Devant eux, mon comportement était
très différent. J’arrivais à maîtriser certaines choses. Je ne montrais que mon
bon côté du jeune bien élevé. Alors
qu’entre-temps je me suis adonné à la
boisson alcoolisée que j’achetais avec
ces mêmes copains. De l’argent, il m’en
fallait tout le temps. Un jour, mon père
décida de m’inscrire dans un centre de
Par Baya Hammou
formation professionnelle situé dans l’un
des quartiers les plus chics d’Alger, tout
à fait différent du nôtre.
Il pensait bien faire. J’ai débuté ma
formation, mes fréquentations avaient
changé. Mais hélas le vice était là. Il était
en moi.
J’ai retrouvé certains élèves qui
fumaient, je suis devenu alors leur pourvoyeur. Je collectais l’argent et me chargeais de les approvisionner.
L’approvisionnement s’effectuait dans
mon quartier où nous trouvons toutes
sortes d’énergumènes.
Même si mon subconscient ne cessait de me parler, je pris vraiment goût à
ce milieu. Je devenais carrément le
revendeur en effectuant des achats
d’une valeur de 2 000 DA pour 100 g et
me chargeais de les préparer en petites
doses que je revendais à 100 et 200 DA
; j’obtenais ainsi un bénéfice net de 800
à 100 DA et bien sûr assurais ma dose
de consommation individuelle et quotidienne. J’aurais aimé parler de moi
autrement, hélas telle a été ma destinée.
L’argent ne manquait pas, je ne me privais de rien, et c’était ça ma vie. n
T hamthounte, un pain qui
accompagnait les soirées en famille
re présente parmi la liste inépuisable de recettes traditionnelles du patrimoine culinaire algérien.
Tirant ses produits directement des richesses naturelles,
la cuisine kabyle est réputée dans la production de recettes
complètement bio à base d’ingrédients frais et purs cultivés
dans les potagers domestiques. Ainsi, chaque jour, au petit
matin, les femmes de la maison se lèvent et se dirigent dans
la bhira de la famille pour s’approvisionner en légumes et
autres condiments afin de préparer les repas de la journée.
Une fois cette noble tâche accomplie avec un soin particulier, elles se dirigeaient alors vers le grenier et escaladaient la petite échelle fabriquée par les mains habiles de
leurs maris. Elles plongeaient alors la main dans les akoufins
qui contenaient les provisions de semoule et en ressortaient
la quantité dont elles avaient besoin. Car dans les régions
montagneuses de l’Algérie profonde, les hommes travaillent
dur et ils ont droit à des repas forts et consistants pour
affronter les rudes journées de travail.
Ingrédients
500 g d’un mélange de semoule fine et moyenne, 1 c. à
s. de farine tamisée, 1 c. à c. de sucre, 2 c. à s. de levure
boulangère, 1 pincée de sel, De l’eau tiède, de l’huile
végétale pour la friture.
Préparation
Par H.
Belkadi
Dans un récipient creux, en verre, diluer
la levure boulangère avec le sucre dans un
peu d'eau tiède puis laisser lever pendant quelques minutes.
Pendant ce temps, mélanger la farine et la semoule, ajouter
le sel puis le levain et pétrir la pâte en ajoutant l'eau petit à
petit jusqu'à obtenir une pâte souple et molle, et qui fait des
bulles sous la pression des mains. Couvrir d’un linge propre
et laisser reposer jusqu’à ce que la pâte double de volume
une première fois. Casser la pâte pour la dégazer puis la
diviser en boules de tailles égales, les saupoudrer de
semoule fine et les mettre dans des récipients en verre.
Ne pas hésiter à ajouter de la semoule sur les boules
pour qu’elles ne collent pas. Couvrir d’un linge propre et laisser les boules de pâte lever une seconde fois. Une fois
levées, prendre les boules une à une, les tapoter pour se
débarrasser de l’excès de semoule et réserver. Prendre la
première boule de pâte et l’aplatir avec la paume de la main
sans trop l’écraser, ensuite la couper en rectangles ou
losanges, selon les choix. Ces petits pains accompagneront
un bon café au lait bien chaud. Chauffer l’huile dans une friteuse assez profonde et faire frire les petits pains de chaque
côté jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur dorée. Ces petits
pains accompagneront parfaitement un bon café au lait
bien chaud ou un thé à la menthe odorant. n
Photos ; DR
La destinée de Hakim
Culture
Le Soir
d’Algérie
Ecrits vains
HOMMAGE
Pierre Boulez, un des signataires
du «Manifeste des 121»
Par Kader Bakou
K. B.
[email protected]
Dans la liste des 121 personnalités signataires de cette «Déclaration
sur le droit à l'insoumission dans la
guerre d'Algérie», figurent les noms
de Jean- Paul Sartre, Simone de
Beauvoir, François Truffaut, Simone
Signoret, André Breton, François
Maspero, André Mandouze et Théodore Monod.
Le Manifeste se termine par trois
engagements et positions de soutien
au peuple algérien : «Nous respectons et jugeons justifié le refus de
prendre les armes contre le peuple
algérien. Nous respectons et jugeons
justifiée la conduite des Français qui
estiment de leur devoir d'apporter
aide et protection aux Algériens opprimés au nom du peuple français. La
cause du peuple algérien, qui contribue de façon décisive à ruiner le système colonial, est la cause de tous les
hommes libres.»
Tous les intellectuels, universitaires et artistes signataires de cette
11e Festival culturel
de Yennayer à Oran
L
me à Santa Cruz, dans les
monts du Murdjadjo.
Un grand «couscous de
Yannayer 2966» sera préparé dans la soirée de jeudi
et offert vendredi au public à
la Médiathèque d'Oran.
Le fameux carnaval de
«Ayra», célébré à Tlemcen,
sera reproduit dans la salle
Es-Saâda» d'Oran. D’autres
activités sont, par ailleurs,
au programme dont un défilé d'habit traditionnel, un
spectacle de danse, un récital poétique et des représentations théâtrales.
Les festivités auront lieu
à la Médiathèque d’Oran, au
Théâtre régional Abdelkader- Alloula d’Oran, à la
salle Es-Saâda, à l’Université d’Oran et à l’auberge de
jeunesse de la localité de
SALLE EL KHAYYAM (ALGERCENTRE)
Samedi 9 janvier à 14h : Hommage
à Saïd Zanoun, le doyen de la bande
dessinée algérienne.
SALLE IBN-KHALDOUN (ALGERCENTRE)
Jusqu’au 10 janvier : Film Star
Wars, le retour de la force de J.-J.
Abrams. Séances : 14h, 17h et 20h.
EZZOUART GALERIE DU CENTRE
COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE
BAB-EZZOUAR (ALGER)
Du 9 au 28 janvier : Exposition de
l’artiste Jaoudet Gassouma. Le
vernissage est prévu le samedi 9
janvier à 15h.
Belgaïd. Yennayer est le
premier jour de l'année
amazighe, célébré depuis
l'Antiquité en Afrique du
Nord, témoignant de l’ancienneté de l’histoire des
Berbères qui date de plus
de 5 000 ans.
Le mot «Libyen» ou
«Libyque», qui désignait les
Berbères chez les Pharaons, a été découvert dans
les plus vieilles transcriptions pharaoniques.
La promotion de tamazight langue officielle dans
l’avant-projet de révision
constitutionnelle, en vue de
la consolidation de l'unité
nationale a été accueillie
avec une grande joie par
l’association Numidya qui a
estimé que cet acquis est le
fruit d’un long combat.
Samedi 16 janvier à 14h30 :
conférence de Jaoudet Gassouma
intitulée «L’art contemporain algérien,
est-ce une réalité ou un simple
exercice de style ?».
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
D’ALGÉRIE (EL HAMMA, ALGER)
Samedi 9 janvier à 14h : Hommage
à Kaddour M’hamsadi, par
l’Association des Amis de la Rampe
Louni-Arezki La Casbah et l’Onda.
SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 16 janvier : Film Refus de
Mohamed Bouamari, à raison de 4
séances : 14h, 16h, 18h et 20h.
Vendredi 15 janvier à 10h : Pièce
théâtrale La promenade des Anges de
la coopérative culturelle Talahoum de
Djelfa. mise en scène : Sadi El Bachir.
Photo0 : DR
Le chef d’orchestre et
compositeur français Pierre Boulez décédé mardi à
l’âge de 90 ans, à BadenBaden, en Allemagne, est
un des signataires du
«Manifeste des 121» en
septembre 1960, dont l’objectif principal était d’ informer l’opinion publique
française et internationale
de ce mouvement de
contestation contre la
guerre en Algérie.
PATRIMOINE
a 11e édition du Festival culturel de Yennayer, organisée par
l’association Numidya du 7
au 15 janvier à Oran, prévoit
un
riche
programme
incluant des conférences,
spectacles et visites guidées. Plusieurs conférences sont au programme
de cette manifestation sous
les thèmes, entre autres, de
«Yennayer, symbole du
renouveau amazigh, une
histoire à revisiter», «Yennayer, une fête, une culture
et un patrimoine à sauvegarder» et «Yennayer, segment identitaire, pour une
journée chômée et payée».
Deux randonnées et
visites guidées sont programmées, la première au
Palais du Bey et la deuxiè-
14
[email protected]
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Ce que racontent en privé des écrivains
est beaucoup plus émouvant ou au
contraire beaucoup plus décevant que ce
qu’ils écrivent dans leurs romans. Un écrivain algérien a commencé sa bibliographie par deux romans d’amour. Ce sont
deux histoires qu’il avait personnellement
vécues durant ses études universitaires
puis dans le monde du travail à Alger. Il
avait, à des périodes différentes, connu
deux femmes. Il avait même demandé la
main de l’une d’entre elles mais les circonstances avaient fait échouer leur projet
de fonder un foyer. Quelques années plus
tard, il avait parlé de ça dans deux romans
différents, sans expliquer au lecteur que le
héros de l’histoire c’est lui-même. Par respect pour la vie privée, Il avait donné des
pseudonymes aux deux filles et à tous les
gens qui ont un rôle dans les deux histoires.
L’écrivain est allé voir les deux
femmes. A chacune d’elles, il avait donné
«son roman» tout en leur expliquant que
c’est leur histoire commune. Il attendait
leurs réactions, commentaires, remarques
ou même critiques. Silence absolu de la
plus âgée des deux filles. C’est comme si
elle n’avait rien reçu, rien lu et rien ressenti. L’autre a eu quand-même une réaction.
Peu de temps après avoir reçu le livre, elle
est allé voir l’auteur, celui qui aurait pu
être aujourd’hui son mari, pour lui lancer à
la figure : «Reprend ton livre, je n’en veux
pas !» Etre l’héroïne d’un roman, pour
elles, c’est apparemment «rien». Mais en
réalité, ces deux femmes sont le produit
d’une société qui donne peu de valeur à la
culture et à la création intellectuelle.
Ce jour-là, le pauvre auteur avait décidé
de ne plus écrire d’histoire d’amour.
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
déclaration avaient été inculpés ou
suspendus de leurs fonctions. Pierre
Boulez qui résidait en Allemagne a
été empêché de passer la frontière à
cause de son engagement pour l’indépendance de l’Algérie.
Publié à l'étranger («Tempo presente», «Neue Rundschau»), le texte
devait initialement paraître dans le
n°4 du périodique français VéritéLiberté (septembre-octobre 1960) et
Les Temps modernes (octobre 1960).
La censure s'y opposa. Mais le
Monde en signala l'existence dès le 6
septembre et donna la liste complète
des signataires le 30 septembre.
Le «Manifeste des 121» est l'un
des textes les plus connus de l'histoire
des intellectuels français.
Pierre Boulez, né le 26 mars 1925
à Montbrison en France et mort le 5
janvier 2016 à Baden-Baden en Allemagne, est un compositeur, pédagogue et chef d'orchestre et person-
TIPASA
nalité influente du paysage musical et
intellectuel de son temps, connu pour
son esprit critique, sa culture universelle et polyvalente. Il a toujours cherché à ouvrir son art à toutes les
classes sociales, parce qu’«il était
exaspéré par l'attitude conservatrice
du monde musical français».
«Pour tous ceux qui l'ont côtoyé et
qui ont pu apprécier son énergie créatrice, son exigence artistique, sa disponibilité et sa générosité, sa présence restera vive et intense», indique sa
famille dans un communiqué diffusé
mercredi par la Philharmonie de
Paris.
Durant toute sa carrière, Pierre
Boulez prônait un décloisonnement
des arts entre peinture, théâtre et
concert. «C'est à ce prix que l'on touchera un public jeune, renouvelé
dans son aspect social comme dans
ses aspirations esthétiques», disait-il.
«Esprit critique redoutable, enseignant au Collège de France, il ne cessait de penser les disciplines les unes
avec les autres, faisant dialoguer
peinture, poésie, architecture, cinéma
et musique, toujours au service d'une
société plus humaine», a indiqué le
Président français François Hollande
dans un hommage à l’artiste.
Kader B.
Etat des lieux des associations culturelles
ors du forum animé par la radio de Tipasa, relatif au
secteur de la culture, ce fut M. Djilani Zebda, le directeur de la culture de Tipasa, qui a répondu aux questions des auditeurs de cette radio et aux interpellations des
médias concernant certaines préoccupations citoyennes
en matière culturelle.
Auparavant, M. Zebda a identifié le nombre de bibliothèques des agglomérations rurales qui est de 8 structures, ainsi que 5 bibliothèques communales, une maison
de la culture à Koléa, et le complexe culturel du Chenoua.
Le directeur de la culture, tout en admettant que la wilaya
a bénéficié de plusieurs structures d’accompagnement,
reconnaît l’existence d’insuffisances en la matière, sachant
que certaines d’entre elles ne sont pas encore opérationnelles, tout en rappelant l’impact des caravanes initiées
par le ministère de la Culture et dédiées à la lecture, au
profit de Tipasa et de plusieurs autres wilayas qui furent
concernées.
En réponse à la question posée et relative à la situation
des associations culturelles de la wilaya, M. Zebda dira :
«Il y a des associations qui présentent des programmes,
notamment pour l’enfance et la musique, tandis qu’il y a
d’autres dont on ignore même l’activité pour l’année et leur
programme.» «Sur la centaine d’associations culturelles
existantes, il y a peu qui font état de leurs activités», affirme l’orateur qui mettra en exergue la commune de Hadjret
Ennous qui encourage l’activité de ses associations.
Evoquant la tradition culturelle de la «M’nara», M.
Zebda dira à ce propos : «J’attendais des propositions
dans ce cadre pour l’organisation de cette manifestation,
mais hélas, ce fut une vaine attente ; toutefois, reprend M.
Zebda, nous solliciterons, pour le prochain Mawlid Ennabaoui, le parrainage du ministère de la Culture, en vue
d’organiser officiellement et au niveau régional la traditionnelle «M’nara».
S’agissant de la protection du Mausolée royal de Maurétanie (ex-Tombeau de la chrétienne), le directeur de la
culture estime qu’il faut une clôture en dur pour empêcher
son envahissement par des indus occupants. Toutefois M.
L
SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED,
ALGER)
Vendredi 15 janvier à 15h : Pièce
théâtrale La promenade des anges de
la coopérative culturelle Talahoum de
Djelfa. Mise en scène : Sadi Bachir.
COMPLEXE CULTUREL
ABDELOUAHEB-SALIM
(CHENOUA, TIPASA)
Vendredi 15 janvier à 15h :
Spectacle de marionnette Aâmi
Tayeb de l’association culturelle El
Skamla deTipasa.
Samedi 9 janvier à 15h : Célébration
de Yennayer. Soirée artistique.
Poésie avec Baaziz Bouhadi
Ighilasen, Ali Ibahriyen, Billel Annou,
Tighzer Safia.
Du 9 au 15 janvier 2016 : Exposition
Zebda précise qu’«un problème juridique de la propriété
foncière de cet espace est en cours de règlement». Pour
le reste des sites archéologiques, un plan de protection
prévoit de les illuminer. Quant au site historique de la
ferme Sidjiss, sise à la périphérie de Messelmoun, il a été
révélé qu’une étude pour sa protection, son nettoyage et
sa mise en valeur a été prévue, mais ce site qui évoque la
lutte des forces occidentales alliées contre le fascisme hitlérien reste porteur de questionnements, car il évoque
plusieurs états.
A propos des salles de cinéma, M. Zebda a révélé
qu’«une opération de transfert a été initiée par notre ministère, mais qui reste dans l’attente d’une décision d’autres
décideurs». Quant au site archéologique de la basilique de
Sainte-Salsa à Tipasa, il reste dépendant de l’aspect sécurité et protection de sa partie ouest, malgré que l’office ait
convenu de faire une réfection de ce site, qui est squatté
par des délinquants.
Interpellé à propos du site maritime de la basilique des
3 Îlots à El-Hamdania, un patrimoine national dont la gestion relève de l’OGBC (Office de gestion et d'exploitation
des biens culturels protégés), site qui risque d’être hypothéqué par la réalisation du plus grand port d’Afrique à ElHamdania, M. Zebda affirme n’avoir aucune donnée à ce
propos. Toujours dans le cadre de la protection des vestiges archéologiques, le directeur de la cultur dira que «le
PPMVSA, qui est un plan de protection légal, reste empiété par les constructions illicites, sur le parcours de chaque
vestige, dont certains sont classés patrimoine national et
international à l’instar de l’unique hippodrome romain, qui
est un vestige classé».
Pour les festivals culturels, Tipasa a lancé le Festival
maghrébin de la musique andalouse et s’apprête à
demander l’officialisation des Journées musicales de
Cherchell et du Festival théâtral de Koléa, ainsi que la
valorisation des autres types de musiques, de traditions,
de chansons et de spécificités du terroir qui sont partie
intégrante du patrimoine immatériel de l’Algérie.
Houari Larbi
artisanale : association El Founoun
Koléa (Ustensiles, argent, cuivre,
osier). Kaâda traditionnelle :
exposition en coordination avec la
direction de la culture de Tipasa avec
une association de Hadjret Ennous :
habits et plats traditionnels,
céramique, arts plastiques.
GALERIE DES ATELIERS
BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE
SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS,
BEN AKNOUN, ALGER)
Jusqu’au 14 janvier 2016 :
Exposition collective de peinture, par
les artistes Yacine Belferd, Nouredine
Chegrane et Ahmed Stambouli.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD
KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER)
Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition
de peinture «Sirocco» de l’artiste
Valentina Ghanem Pavlovskaya.
MUSÉE NATIONAL D’ART
MODERNE ET CONTEMPORAIN
D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI,
ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 11 février 2016 :
7e Festival international de l'art
contemporain (Fiac). Avec la
perticipation de Clémentine Carsberg
(France), Patrick Altes (France), Patrick
Maïssa (France), Francisco Javier
Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis
Stefanakis (Gréce), Paul Alden
Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau
Massamba Mbongo (Congo), les
artistes algériens Fatiha Bouziane,
Slimane Ould Mohand, Mohamed
Skander, etc.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Le technicien
français François
Bracci a signé
un contrat de
six
mois
renouvelable
avec le RC
Relizane,
a
appris l'APS
jeudi auprès du
club de Ligue 1
algérienne de football. Bracci (64 ans)
a rejoint lundi Relizane et n'a pas mis
trop de temps pour finaliser son engagement avec le RCR où il succède à la
barre technique à Abdelkrim Benyellès.
Le technicien français a dirigé auparavant plusieurs clubs de l'élite algérienne à l'image du MC Alger et du CS
Constantine. Benyellès a annoncé vendredi sa démission de son poste,
contestant «la situation catastrophique» dans laquelle se trouve le club
ayant mené à plusieurs mouvements
de grève des joueurs. Il a rejoint l'USM
Bel-Abbès, leader de la Ligue 2 algérienne. Bracci est le troisième entraîneur du RCR depuis le début de la saison après Omar Belatoui et Benyelles.
Au terme de la phase aller de la Ligue
1, le RCR pointe à la 14e place au classement avec 15 points. La formation de
Relizane s'est qualifiée en 16es de finale
de la Coupe d'Algérie après sa victoire
face à la JS Kabylie (1-0). Lors du prochain tour, prévu vendredi et samedi, le
RCR sera opposé en déplacement à la
formation de l'ESB Dahmouni.
Boumechra
entame les
entraînements
avec Al-Raed
ARABIE SAOUDITE
FOOTBALL
15
20-Août ou 5-Juillet, où se jouera
le derby CRB-MCA ?
16e JOURNÉE DE LA LIGUE 1 MOBILIS
USMA-NAHD
jeudi à 18h
l La domiciliation du derby
CR Belouizdad-MC Alger (16 e
journée de la Ligue 1 Mobilis)
continue d’alimenter les rues de
la capitale. Se jouera-t-il au
stade olympique du 5-Juillet ou
au stade du 20-Août ? La question reste posée du moment
qu’aucun communiqué officiel
de la Ligue de football professionnel (LFP) n’a été publié
pour annoncer clairement le
stade qui abritera le grand
derby.
Programmé initialement au
stade du 20-Août avant que la
LFP, sur instruction de la Wilaya
d’Alger, ne le délocalise pour le
stade olympique. Mercredi, en fin
de journée, le président du CRB
Réda Malek a annoncé qu’il a
reçu une correspondance de la
LFP sur la reprogrammation à
nouveau du derby au stade de
Belouizdad au moment où le président du MCA, Achour Betrouni,
affirme que le match se jouera
bien au stade olympique. «On n’a
rien reçu de la LFP sur la reprogrammation du derby au stade du
20-Août. Pour nous, c’est clair,
on jouera au stade du 5-Juillet»,
a déclaré Betrouni à la presse.
Cette histoire de domiciliation du
derby CRB-MCA a même poussé
les supporters du Chabab à organiser une marche lundi à
Belouizdad pour exiger de l’instance de Kerbadj de faire jouer le
L’USMA et l’O Médéa
se neutralisent
en amical (1-1)
Photos : DR
Bracci signe
pour six mois
renouvelables
RC RELIZANE
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
match au stade du 20-Août. La
nouvelle décision de domicilier le
derby au stade de Belouizdad,
qui reste à confirmer par la LFP,
aurait été dictée par le ministère
de l’Intérieur. En effet, il semblerait qu’une délégation du CRB
aurait été reçue au ministère de
l’Intérieur où les Belouizdadis
auraient exposé leurs doléances
en précisant que le MCA avait
refusé de jouer au stade de Blida
proposé par la LFP au match
aller et avait préféré évoluer au
stade de Bologhine. Les responsables du CRB ont demandé à ce
qu’ils soient rétablis dans leur
droit. Et «le Chabab a eu gain de
JSS-USMH avancé
au vendredi
La formation de l’USM Alger
a été tenue en échec, en amical, par l’O Médéa (L2), jeudi
(1-1) lors du match disputé à
Aïn Bénian dans le cadre de
son stage de préparation qui
durera jusqu’au 13 janvier.
Ah. A.
La commission des compétitions de la Ligue de football
professionnel (LFP) a avancé
la rencontre JS Saoura-USM
El-Harrach au vendredi 15 janvier à 18h alors qu’elle était
prévue initialement pour samedi 16.
Ah. A.
Les supporters du CR
Belouizdad sont décidés à soutenir leur équipe à Sétif face à
l’Entente cet après-midi pour le
compte des 16es de finale de la
Coupe d’Algérie. La troupe à
Alain Michel, 2e au championnat
de la Ligue 1 Mobilis derrière
l’USMA, a effectué une préparation spécifique pour cette rencontre de la Coupe d’Algérie
avec un stage bloqué d’une
semaine à Tlemcen. Les camarades du portier Asselah sont
arrivés à El-Eulma hier aprèsmidi avant d’effectuer une séance d’entraînement en fin de journée. Et parallèlement à la guerre
psychologique sur la domiciliation du derby CRB-MCA de la
16e journée du championnat que
les Belouizdadis auraient remportée notamment après la
marche des supporters la semaine dernière, ces derniers comptent se rendre en force à Sétif.
«Certains veulent semer la zizanie en avançant n'importe quoi
en prévision du derby face au
MCA. Comme je l'ai déjà dit,
nous évoquerons ce derby au
moment opportun mais pour le
moment, l'heure est au match de
coupe face à l'ESS. Je suis persuadé que nos supporters ne se
laisseront pas manipuler et
comme à leur habitude, je suis
confiant qu'ils feront une nouvelle fois preuve d'une grande
maturité et de sportivité pour
soutenir leur équipe. J'espère
que ce rendez-vous se déroulera
cause puisqu'il était dans son
droit», selon le site internet du
CRB. Pour rappel, depuis la
réouverture du stade du 5-Juillet
début septembre 2015, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj,
avait indiqué que tous les derbies
algérois devaient être abrités au
stade olympique…
Ahmed Ammour
L’autre derby algérois de la
16 e journée qui mettra aux
prises l’USM Alger au NA
Hussein-Dey programmé au
stade du 5-Juillet a été décalé
de deux heures, soit à 18h, au
lieu de 16h comme prévu initialement. Les Rouge et Noir, leaders du championnat à l'issue
de la phase aller avec dix points
d'avance sur leur dauphin
immédiat, le CR Belouizad,
devraient conforter leur avance.
Pour sa part, le NA HusseinDey a terminé la phase aller de
Ligue 1 à la 10e place avec 19
points. Les Sang et Or, qui
étaient relégables pendant plusieurs journées, ont réussi à
remonter la pente à la faveur de
ses deux stages effectués à
Tunis lors de deux mini-trêves
qu’a connues le championnat
de la Ligue 1 respectivement en
octobre et en novembre. Lors
de la 1re journée, le NAHD avait
battu l’USMA (2-1) au stade du
20-Août ; la seul défaite
d’ailleurs des poulains de
Miloud Hamdi en championnat.
USMBA-PAC décalée
au vendredi 15 janvier
16e JOURNÉE DE LA LIGUE 2 MOBILIS
Initialement prévue pour jeudi 14 janvier, la rencontre mettant
aux prises l’USM Bel-Abbès au Paradou AC, comptant pour la 16e
journée du championnat de la Ligue 2 Mobilis, a été reprogrammée
par la Ligue de football professionnel (LFP) pour vendredi 15 janvier au stade du 24-Février de Bel-Abbès. Ainsi, hormis la rencontre ASO Chlef-CRB Aïn Fekroun programmée pour samedi 16
janvier, toutes les autres rencontres de cette 16e journée de la
Ligue 2 se joueront vendredi 15 janvier à 15h. A l’issue de la phase
aller, l’USM Bel-Abbès occupe la tête du classement avec 28 points
devant le CA Batna et la JSM Béjaïa avec 26 points chacune,
talonnées de près par l’O Médéa (25 points) et l’ASO Chlef (23
points).
Ah. A.
Les supporters du Chabab en force à Sétif
16es DE FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE : ES SÉTIF-CR BELOUIZDAD
Le milieu offensif algérien Salim
Boumechra a effectué jeudi soir sa première séance d'entraînement avec AlRaed, pensionnaire du championnat de
première division saoudienne de football, où il devrait s'engager dans les
prochaines heures pour une durée de
six mois. Boumechra engagé par la JS
Kabylie l'été dernier, a vu son contrat
avec ce club de Ligue 1 algérienne
résilié au milieu de la semaine dernière
pour «insuffisance technique». Il s'est
envolé mercredi à Riyad pour s'engager avec Al-Raed qu'avait entraîné
l'Algérien Abdelkader Amrani en début
de saison. Le joueur de 33 ans formé à
l'ASM Oran avait également porté les
couleurs d'autres clubs notamment de
l'USM El Harrach et du MC Alger, deux
pensionnaires de l'élite algérienne. AlRaed occupe la 13 e place (1 er relégable) au classement du championnat
après 13 journées de compétition.
Boumechra est le deuxième joueur de
la Ligue 1 à rejoindre le championnat
saoudien à l'occasion du mercato d'hiver après Mohamed Benyettou qui a
quitté l'ES Sétif pour Al-Shabab.
Joués hier
USM El Harrach-IRB El Kerma
MC Alger-US Biskra
SCM Oran-USM Bel-Abbès
2-0
1-0
1-0
dans un fair-play total et que la
qualification nous sourira inch’
Allah», a déclaré Réda Malek,
président du CRB, sur le site officiel du Chabab qui précse que
«le Chabab mise énormément
sur la coupe d'Algérie afin d'offrir
un trophée à ses supporters».
Pour rappel, l’ESS a réservé 1
000 tickets aux supporters du
CRB, ce qui est insuffisant pour
les Belouizdadis qui comptent
prendre la route tôt ce matin. La
rencontre ESS-CRB est prévue
aujourd’hui à 16h au stade du 8Mai-1945 de Sétif. Le CRB s’est
qualifié aux 16es de finale après
avoir éliminé l'ASO Chlef (4-1)
au stade du 20-Août-55 alors
que l'ES Sétif a arraché sa qualification pour les 16es de finale en
dominant la formation de WRB
M’sila (3-1).
Ah. A.
Start
Aujourd’hui à 14h30
A Aïn Defla (stade Khellal-AEK) : RA Aïn Defla-CRB Ouled Djellal
A Chelghoum Laïd (stade Opow) : HB Chelghoum Laïd-E Collo
A Béjaïa (stade de l’Unité maghrébine) : MO Béjaïa-JSD Jijel (16h)
A Sétif (stade du 8-Mai-45) : ES Sétif-CR Belouizdad (16h)
A Oran (stade Habib-Bouakeul) : ASM Oran-ARB Ghriss
A Aïn M’lila (stade Demene-Debbih) : AS Aïn M’lila-ASB Maghnia
A Tiaret (stade Opow) : ESB Dahmouni-RC Relizane
A Alger (stade du 1er-Novembre): EC Oued Smar-DRB Tadjenant
A Ouargla (stade Opow) : CR Béni Thour-Paradou AC
A Tébessa (stade Opow) : US Tébessa-USM Blida
A Larbaâ (stade Smaïl Makhlouf) : RC Arbaâ-USB Tissemsilt
A Alger (stade du 20-Août): NA Hussein-Dey-JS Saoura (16h).
Sports
Le Soir
d’Algérie
BALLON D’OR AFRICAIN 2015
l Pierre-Emerick Aubameyang
a été couronné ce jeudi à Abuja
meilleur joueur africain de l’année
2015. L’international gabonais
remporte cette distinction pour
la première fois et détrône Yaya
Touré, qui termine 2e.
Première pour le Gabon ! A
l’issue de la cérémonie des Glo
CAF Awards ce jeudi soir à
Abuja, c’est Pierre-Emerick
Aubameyang qui a remporté le
trophée du meilleur joueur africain de l’année 2015. Meilleur
buteur africain au cours des 12
derniers mois avec 42 réalisations, l’attaquant du Borussia
Dortmund succède à Yaya
Touré, quadruple tenant du titre,
en remportant le plus de suffrages auprès des sélectionneurs
et DTN du continent. Les votes
ont toutefois été serrés,
Aubameyang cumulant au final
143 points, contre 136 pour son
dauphin ivoirien et 112 pour
André Ayew. Vainqueur de la
Ligue des champions avec le TP
Mazembe, Mbwana Aly Samatta
remporte de son côté le trophée
également très convoité de
joueur de l’année évoluant en
Afrique. Comme un symbole
pour l’international tanzanien en
passe de rejoindre le championnat belge. Titre en guise d’adieu
aux Corbeaux de Lubumbashi,
sacrés équipe de l’année. Autre
récompense très attendue, celle
Photos : DR
En Slovénie depuis mardi 5 janvier
courant pour préparer la 22 e Coupe
d’Afrique des nations, messieurs, qui
débutera le 21 de ce mois au Caire,
notre équipe nationale disputera aujourd’hui son premier match amical à 12h30
dans la ville de Maribor face à l’équipe
RK Maribor Branik qui évolue en Super
League slovène. Ce test sera suivi par
trois autres, toujours face à des formations de l’élite slovène. En effet, le Sept
national affrontera lundi 11 à Ormož, le
club de RK Ormož, puis mercredi 13 à
Velenje la formation du RK Gorenje
Velenje et enfin vendredi 15 à Celje,
l’ensemble du RK Celje Pivovarna
laško. Pendant ce séjour, le coach
national aura à effectuer les derniers
réglages sur le plan technico-tactique et
parfaire la cohésion de l’équipe sans
oublier le volet physique. Il faut dire que
Salah Bouchekriou, secondé par
Hichem Boudrali, aura pour la première
fois depuis le début de la préparation
en septembre dernier, l’ensemble des
joueurs évoluant en Algérie et à l’étranger, postulant à figurer dans la liste des
18 éléments devant rallier le Caire,
jeudi 18 de ce mois. Bien que les
joueurs évoluant en Algérie étaient
constamment regroupés durant les précédents stages, les 5 éléments professionnels n’ont rejoint leurs coéquipiers
locaux que progressivement. Après les
arrivées de Mokrani, Rahim, Boultif et
Kieffer, seul Hichem Kaâbèche n’a pas
rejoind ses camarades et était resté à
Alger pour achever sa rééducation.
Pour Riad Chehbour qui souffrait de
douleurs au dos, le médecin Youcef
Mellal et le kiné Belkacem Mahiout l’ont
bien pris en charge pour le remettre sur
pied très rapidement. Une fois de retour
au bercail, notre équipe nationale ralliera le Caire dès le 18 janvier courant afin
de prendre part à la prochaine compétition africaine. Pour rappel, l’Algérie est
versée dans le groupe A aux côtés de
l’Egypte, du Cameroun, du Gabon, du
Nigeria et du Maroc. Les Verts débuteront la compétition dès le 21 de ce mois
face aux Egyptiens.
H. C.
16
Aubameyang Roi d’Afrique
FOOTBALL
HANDBALL :
EN PRÉPARATION
EN SLOVÉNIE POUR
LA 22e CAN
Le Sept algérien se
teste aujourd’hui
face à une équipe
de l’élite slovène
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
de l’entraîneur de l’année, qui a
finalement atterri entre les mains
d’Hervé Renard. Vainqueur de la
CAN 2015 avec la Côte d’Ivoire,
le technicien français est devenu
le premier sélectionneur à remporter la compétition avec deux
équipes différentes. Un sacre
continental qui permet aux
Eléphants de rafler le trophée de
la sélection de l’année
Meftah, Brahimi et Bounedjah
dans le Onze de l’année
Trois joueurs algériens figurent dans le Onze de l’année de
Yaya Touré crie au scandale
«La honte de l'Afrique»
Au lendemain du sacre de Pierre-Emerick Aubameyang, désigné
Ballon d’Or africain 2015, son dauphin, Yaya Touré, a estimé que le
palmarès était honteux. Yaya Touré est remonté. Et l’a fait savoir.
Deuxième du Ballon d’Or 2015 derrière Pierre-Emerick
Aubameyang, le milieu de terrain de Manchester City et capitaine de
la Côte d'Ivoire sacrée championne d'Afrique en 2015 a estimé
«lamentable» d'avoir été devancé par le Gabonais. Touré se dit
«déçu» que ses prestations effectuées en sélection sur le sol africain aient eu finalement moins d’impact que celles d’Aubameyang
réalisées en club (avec le Borussia Dortmund, en l’occurrence) hors
des frontières africaines. «Je crois que c'est ce qui fait la honte de
l'Afrique, a-t-il lancé. Se comporter de la sorte, c'est indécent ! Mais
qu'est-ce qu'on peut faire ? Nous, les Africains, nous ne montrons
pas que l'Afrique est importante à nos yeux. Nous privilégions plus
l'extérieur que notre propre continent. C'est ce qui est lamentable !»
Crystal Palace prêt
à mettre 30 millions
d'euros pour Slimani
SPORTING LISBONNE
Le club anglais de Premier league Crystal
Palace serait prêt à mettre 30 millions d'euros
pour bénéficier des services de l'attaquant
international algérien du Sporting Lisbonne
(division 1 portugaise de football), a rapporté hier le quotidien sportif lusitanien A Bola.
Le club anglais pourrait proposer une offre
de 30 millions d'euros, montant de la clause
libératoire exigée par le Sporting pour céder
Slimani, lié au club jusqu'en 2020. Décisif sous les
couleurs du Sporting avec 12 réalisations en 15 rencontres de
«Liga Nos» cette saison, Islam Slimani (27 ans) devrait quitter le
Portugal dès l'été prochain. Lors de sa première saison sous les
couleurs de Sporting Lisbonne qu'il avait rejoint en août 2013 en
provenance du CR Belouizdad (Ligue 1, Algérie), Slimani avait
également marqué 8 buts en 26 matchs au cours de la saison
2013-2014. L'avant-centre de 27 ans, en nette progression
depuis son arrivée au Portugal, ambitionne d'atteindre la barre
de 15 buts en championnat cette saison, selon ses déclarations
à la presse. Il est bien parti pour atteindre son objectif et le
dépasser même, estiment les observateurs, du moment qu'il est
à sa 12e réalisation en seulement 15 rencontres jouées.
la Confédération africaine de
football (CAF), a-t-on indiqué sur
le site officiel de l’instance suprême du football africain. Il s’agit
du latéral droit de l’USM Alger,
Mohamed Meftah, du meneur de
jeu de l’EN et du FC porto,
Yacine Brahimi, et du buteur de
l’ES Sahel, Baghdad Bounedjah.
Le jeune attaquant de l’USMA
Zineddine Ferhat, figure parmi
les remplaçants.
Résultats
Meilleur joueur 2015 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon)
Meilleur joueur basé en Afrique : Mbwana Aly Samatta (Tanzanie)
Meilleure joueuse : Gaelle Enganamouit (Cameroun)
Meilleur jeune : Victor Osimhen (Nigeria)
Meilleur espoir : Etebo Peter Oghenekaro (Nigeria)
Meilleur entraîneur : Hervé Renard (France) – Ex-sélectionneur de
la Côte d’Ivoire
Meilleur arbitre : Bakary Papa Gassama (Gambie)
Meilleure équipe nationale masculine : Côte d’Ivoire
Meilleure équipe nationale féminine : Cameroon
Meilleur club : Tout Puissant Mazembe (RD Congo)
Trophée du fair play : Allez Casa
Dirigeant de l’année : Abdiqani Said Arab (Somalia)
Légendes africaines
Charles Kumi Gyamfi (Ghana)
Samuel Mbappe Leppe (Cameroun).
Onze de l’année
Gardiens : Robert Muteba Kidiaba (RD Congo)
Défenseurs : Serge Aurier (Côte d’Ivoire), Aymen Abdenour
(Tunisie), Mohamed Meftah (Algérie).
Milieux de terrain : André Ayew (Ghana), Yaya Touré (Côte
d’Ivoire), Sadio Mane (Sénégal), Yacine Brahimi (Algérie).
Attaquants : Mbwana Aly Samatta (Tanzanie), Pierre-Emerick
Aubameyang (Gabon), Baghdad Bounedjah (Algérie).
Remplaçants : Djigui Diarra (Mali), Azubuike Okechukwu (Nigeria),
Kelechi Nwakali (Nigeria), Zinedine Ferhat (Algérie), Adama Traoré
(Mali), Victor Osimhen (Nigeria), Kermit Erasmus (Afrique du Sud).
Blessé, Mesbah pas
encore fixé sur la date
de son retour
SAMPDORIA
L'international algérien, Djamel
Mesbah, blessé, n'a pas encore
repris l'entraînement avec son
club italien de football la
Sampdoria (Série A) et n'est pas
encore fixé sur la durée de son
indisponibilité, a indiqué hier la
presse locale. Le latéral gauche
avait déclaré forfait pour le derby de
Gênes qui a vu son équipe s'imposer face au Genoa
(3-2), mardi dernier en ouverture de la 19e journée du
championnat. Victime de blessures à répétition, le
joueur de 31 ans a fait sept apparitions seulement avec
son équipe cette saison, alors qu'il en a comptabilisé
16 lors de l'exercice passé. Mesbah, rappelé en sélection algérienne en novembre passé après sept mois
d'absence, avait déclaré forfait pour la double confrontation contre la Tanzanie, en éliminatoires du Mondial2018, à cause d'une blessure également. La presse
spécialisée évoque un possible transfert du joueur vers
un club de Série B italienne au cours de l'actuel mercato d'hiver.
L'entraîneur Julen
Lopetegui limogé
FC PORTO
L'entraîneur espagnol du FC Porto
(division 1 portugaise de football)
Julen Lopetegui a été démis de
ses fonctions, a affirmé le club
hier dans un communiqué. «La
direction a décidé de remplacer
l'équipe technique dirigée par Julen
Lopetegui», a annoncé le club du
nord du Portugal, précisant être en train
de négocier avec l'entraîneur les termes de son départ.
Julen Lopetegui, 49 ans, avait signé en mai 2014 au FC
Porto, initialement pour trois ans. Mais les critiques des
supporteurs se faisaient de plus en plus vives, alors que
le club n'a pas remporté le moindre trophée la saison
dernière et a été éliminé en phase de poules de la
Ligue des champions en décembre. Le FC Porto, où
évolue le milieu international algérien Yacine Brahimi
pointe à la troisième place en championnat, après une
défaite le 2 janvier contre le Sporting (2-0), l'un de ses
grands rivaux lisboètes, et un nul mercredi à domicile
contre le Rio Ave (1-1). Lopetegui, ancien gardien de
but du FC Barcelone et du Real Madrid, a débuté sa
carrière d'entraîneur en 2003 au Rayo Vallecano (Liga
espagnole).
Sports
Le Soir
d’Algérie
Michel Platini, le
patron
de
l'UEFA, suspendu huit ans de
toute activité
dans le football, annonce
son retrait de la
course à la présidence de la Fifa.
Dans un entretien, Michel Platini
annonce qu'il ne se «présentera(i) pas
à la présidence de la Fifa». «Je retire
ma candidature», explique le président
de l'UEFA, suspendu pour huit ans de
toute activité dans le football. Je ne
peux plus, je n’ai plus le temps ni les
moyens d’aller voir les électeurs, de
rencontrer les gens, de me battre avec
les autres. En me retirant, je fais le
choix de me consacrer à ma défense
par rapport à un dossier où on ne parle
plus de corruption, de falsification, où il
n’y a plus rien.
«Comment remporter une élection quand
on est empêché de faire campagne ?»
L'ancien capitaine et sélectionneur
des Bleus ajoute : «C’est une question
de calendrier, mais pas seulement.
Comment remporter une élection quand
on est empêché de faire campagne ?
Pourtant, quand Blatter s’est retiré, j’ai
reçu 150 soutiens déclarés. Une centaine de lettres officielles de fédérations et
une cinquantaine de promesses. Tout
cela en deux jours. Aujourd’hui, je dois
m’occuper de tous les recours, suivre
les procédures. En plus des motivations
qui doivent encore être rendues, il y
aura, derrière, le TAS puis la commission présidée par Domenico Scala (en
charge de la commission électorale de
la Fifa) qui a dit que j’avais falsifié les
comptes. (Ironique.) Ça ne se présente
pas très bien. Je me suis battu comme
je l’ai toujours fait dans ma vie mais on
ne m’a pas donné la possibilité de
concourir ce coup-ci.»
Qui commande à l'UEFA ?
En poste depuis 2007, Michel Platini
est privé de son poste de président de
l'UEFA depuis le 8 octobre et une suspension alors provisoire prononcée par
la justice interne de la Fifa devenue
ferme le 21 décembre. Comment est
gérée l'instance européenne du foot en
son absence ? L'UEFA s'est refusée
jusqu'ici à nommer un président intérimaire. Lors des séances du Comité
exécutif, soit le gouvernement du foot
du Vieux Continent, c'est le vice-président senior de cet organe, l'Espagnol
Angel Maria Villar Llona, qui mène les
débats et les décisions sont prises par
vote. «L'organisation est bien structurée, fonctionnelle, la machine tourne»,
explique un connaisseur de l'instance.
«Platini amenait des idées sur le long
terme, comme le fair-play financier,
l'Euro-2016 à 24 équipes, l'Euro-2020
dans plusieurs pays différents. Mais
dans le cycle actuel, la durée de son
absence n'est pas encore assez longue
pour qu'un manque, sinon médiatique,
se fasse trop ressentir», poursuit cette
source. La question de la présidence
ne figure pas à l'agenda du Comité
exécutif des 21 et 22 janvier prochains.
En fonction du traitement des appels de
Platini, elle le sera peut-être au
Congrès de l'UEFA programmé le 25
février. S'il y a besoin de nouvelles
élections, le Congrès ordinaire prévu le
3 mai pourrait être transformé en
Congrès électif.
FOOTBALL
17
Le Barça domine l'Espanyol, l'Atletico
freiné par le Rayo Vallecano
ESPAGNE : COUPE DU ROI (8es ALLER)
l Le FC Barcelone a dominé
l'Espanyol 4-1 mercredi en 8 es
aller de Coupe du Roi et pris
l'ascendant en vue des quarts, à
l'inverse de l'Atletico Madrid,
freiné par le Rayo Vallecano
(1-1).
Le Barça avait un compte à
régler dans le derby barcelonais:
neutralisé samedi par son voisin
en Liga (0-0), le club blaugrana
s'est vengé en Coupe avec une
belle démonstration offensive,
marquée par des débuts encourageants pour les recrues estivales Arda Turan et Aleix Vidal,
enfin autorisées à jouer. Avec un
Andres Iniesta en état de grâce
et un Neymar supersonique au
Camp Nou, Messi s'est mis au
diapason
pour
éteindre
l'Espanyol. Les «Periquitos»,
agressifs mais vite débordés, ont
même fini à neuf après les exclusions d'Hernan Pérez (72 e) et
Pape Diop (76 e ) dans une
ambiance électrique qui a fait
polémique. Auparavant, l'attaquant équatorien Felipe Caicedo
avait surpris la défense du Barça
au bout d'une contre-attaque parfaite (9e). Mais il a suffi de quatre
minutes pour voir l'intenable
Messi égaliser seul au point de
Photos : DR
«On ne m’a
pas donné
la possibilité
de concourir»
MICHEL PLATINI :
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
penalty après une offrande
d'Iniesta (13e), avant de marquer
sur un coup franc magistral qui a
heurté la transversale avant de
rentrer (44 e ). Et le quadruple
Ballon d'Or a insisté en seconde
période, servant Gerard Piqué
(49e) puis Neymar (88e) pour simplifier le match retour prévu mercredi prochain à Cornella-El Prat.
Un autre derby était au programme mercredi, entre le Rayo
Vallecano et l'Atletico Madrid, qui
a accouché d'un nul 1-1, Saul
(67 e ) ayant répondu à Nacho
(35e). L'«Atleti», actuel leader de
la Liga, avait aligné une équipe
bis mercredi et devra faire beaucoup mieux à domicile jeudi 14
janvier.
re manière de ne pas être obligé
de défendre, c’est d’avoir le ballon, c’est ce que nous allons
essayer de faire», a-t-il lâché,
notamment pour répondre à ceux
qui s’inquiètent du manque
d’équilibre défensif dans l’entrejeu. «Je suis parfaitement
convaincu que tout va bien se
passer. Quand je vois la qualité
de cette équipe, il ne peut en être
autrement». Zidane a aussi évité
de reproduire les mêmes erreurs
que son prédécesseur Rafa
Benitez, pas forcément des plus
chaleureux avec Cristiano
Ronaldo. Le Français a lui, tenu à
rappeler son soutien et son admiration. «Cristiano va jouer sur le
côté. Je lui dirai peu de choses.
Nous savons quel joueur il est, les
stats parlent pour lui, je veux qu’il
soit content, bien, à l’aise, le reste
viendra tout seul. Il gardera la responsabilité des coups francs bien
sûr», a-t-il glissé, avant de
répondre à une question sur un
éventuel départ du Portugais en
fin de saison. «C’est plus qu’in-
transférable, c’est l’âme de ce
club, de cette équipe, du madridisme. Tant que moi je serai là, il
ne partira pas». Des déclarations
qui feront sûrement plaisir à un
CR7 sensible à ce genre d’attentions. Zizou a également évoqué
les cas épineux de James
Rodriguez et Isco, deux joueurs
malheureux sous l’ère Benitez.
Ce matin, As annonçait que l’entraîneur français mettait en place
une équipe en 4-3-3 avec Isco
plutôt que James dans l’entrejeu.
«James et Isco, qui sont des
joueurs importants et très bons, il
ne faut que les aimer et leur donner de la confiance. Leur donner
de la confiance. Le plus important. Nous sommes 25, tous ne
peuvent pas jouer, l’important
pour moi, c’est le groupe. C’est ce
que je retiens de mon expérience
de joueur. Ce qui gagne, ce sont
les groupes.» Souriant et plutôt à
l’aise, le Français a réussi son
troisième oral. Mais maintenant,
seule la vérité du terrain pourra
valider son discours.
Suarez suspendu deux matches
La commission de discipline
de la Coupe du Roi a sanctionné
ce vendredi Luis Suarez de deux
matches de suspension pour son
comportement dans le tunnel
après le match tendu entre le
Zidane se confie sur les dossiers
chauds du Real Madrid
l Présent en conférence de
presse à la veille de son premier
match, Zidane a tenu à éviter les
erreurs de Benitez et a donné
son avis sur les dossiers chauds
du Real Madrid, de CR7 à Isco en
passant par James.
Après son intronisation officielle lundi et sa première conférence
de presse mardi pour sa présentation, Zinedine Zidane s’est à
nouveau adressé aux médias
aujourd’hui, à la veille de son premier match en tant qu’entraîneur
principal, prévu demain face au
Deportivo La Corogne. Pour ZZ, il
était temps d’entrer dans le grand
bain en évoquant ses premiers
choix tactiques et en réglant
quelques dossiers chauds. «Ce
que je peux vous dire, c’est que
sans le ballon, nous travaillerons
tous. Je vais faire passer ce message. Tu ne peux pas avoir un,
deux, ou trois joueurs qui ne
défendent pas. L’idée est de
défendre ensemble quand nous
n’avons pas le ballon. La meilleu-
CR7, ISCO, JAMES
Barça et l’Espanyol en 8 es de
finale aller de la compétition (41), rapporte le site du quotidien
espagnol As. Le FC Barcelone
envisage de faire appel de la
décision pour tenter de réduire la
suspension à un match et pouvoir compter sur l’attaquant uruguayen pour le quart de finale
aller, la suspension ne concernant que la Coupe du Roi. Selon
le rapport de l’arbitre de la rencontre, Luis Suarez avait lancé
aux joueurs de l’Espanyol dans
le tunnel : «Je vous attends,
venez-ici, vous êtes des
déchets», provoquant une mêlée
générale entre les joueurs des
deux équipes.
«Ronaldo est
intransférable»,
prévient Zidane
REAL MADRID
Zinédine Zidane, nouvel
entraîneur du Real Madrid, a prévenu vendredi que l'attaquantvedette Cristiano Ronaldo était
«plus qu'intransférable» et a
coupé court aux rumeurs de
transfert en assurant que le
Portugais ne quitterait pas le
club sous son mandat.
«Il est plus qu'intransférable, Cristiano, c'est l'âme de
ce Madrid. Tant que moi je
serai là, il ne partira pas, ça
c'est sûr», a dit le Français en
conférence de presse à la
veille de ses grands débuts sur
le banc samedi contre le
Deportivo
La
Corogne.
«Cristiano va jouer sur l'aile et
il va jouer quoi qu'il arrive. Je
vais donner peu de consignes
à Cristiano, ses statistiques
parlent pour lui. La seule chose
que je souhaite, c'est qu'il soit
heureux, à son aise.» Le triple
Ballon d'Or portugais, qui fêtera ses 31 ans le mois prochain,
semblait en froid avec Rafael
Benitez, prédécesseur de
Zidane sur le banc. Ronaldo a
lui-même alimenté les spéculations sur son avenir ces derniers mois en répétant à plusieurs reprise qu'il ne savait
pas «ce qui arrivera(it) l'an prochain». Son accolade avec
l'entraîneur du Paris SG
Laurent Blanc après un match
en Ligue des champions cet
automne a aussi nourri la
rumeur d'un possible départ.
Zidane, qui a remplacé Benitez
lundi, a également indiqué ne
s'attendre à aucun mouvement
au mercato d'hiver. «Des possibles départs, je ne crois pas
et je ne veux pas. Des arrivées
non plus, j'ai un groupe important et je m'en satisfais.» Dix
ans après sa dernière apparition officielle sur la pelouse du
stade Santiago-Bernabeu, l'ancien meneur de jeu du Real
(2001-2006) et de l'équipe de
France va connaître son baptême du feu comme entraîneur
du Real Madrid samedi contre
le Deportivo La Corogne
(20h30) en Championnat
d'Espagne.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son prénom
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Fut apte
---------------Blessant
Son
ex-club
Couleur
---------------Mauvais
film
Parfum
---------------Défaut
---------------Souveraine
Iridium
---------------Lettres de
janvier
---------------Possessif
Tellure
---------------Naturel
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Sélénium
---------------Cube
---------------Rocher
Salut
---------------Ex-UE
---------------Près de
Annaba
Esprit
---------------Ode
---------------Pronom
Planète
---------------Dans le hall
---------------Gîtes
Saison
---------------Pays
Poème
---------------Hésita
---------------Récompensée
Commission
---------------Travail
En fut le
président
---------------Son pays
Argon
---------------Cuivre (inv)
Bourrique
---------------Fer (inv)
Pronom
---------------Démonstratif
---------------Restitue
Espèce
animale
---------------Titre
Nabot
---------------Vaste
Possédais
---------------Femmes
Figure
---------------Saut
Titane
---------------Epoux
Dans le
gosier
---------------Mal de dent
---------------Possessif
Dans la nuit
---------------Organisation
internationale
Possédait
---------------Pronom
(inv)
Demandée
---------------Entaché
Loupa
---------------Piste
---------------Creuse
Profiter
---------------En l’état
Son ex-club
18
Dinar
---------------Alternative
---------------Article
Cuivre
---------------Monnaie
ENUMÉRATION
Côté
---------------Pronom
---------------Titre
Lac
---------------Cérium
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Livre
---------------Pronom
Alliée
---------------Vol
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Possessif
---------------Pronom
Souffle
---------------Fait feu
Son ex-club
L ET T R E S D E : Pointe Noire
Ces colonnes abritent les noms
de huit parties d’une pile électrique ronde.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Type de pile»
T
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1- CAPSULE
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P
P
4- SUPPORT
6- DISQUE D’ISO-
PAPUER
LATION
5- DISQUE DE
7- CRAYON
CONTACT
8- CONTENEUR
MOT RESTANT = ETALON
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6
7
8
1- SA VOCATION
2-
NOUVEAU
TERMINAL
3-
EXPORTA-
TIONS
4-
EXPORTA-
TIONS
5-
EXPORTA-
TIONS
9
6- PAYS
10
7- PAYS
11
8- SON STATUT
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
TAIFASTARS-CRISE
RIDE-PRIEES-A-AN
ILE-TAIDER-MI-IT
BE-CA-MEL-VALIDA
U-BRIDER-VER-LAS
NUMEROS-TETINE-S
ES-VAS-CANINE-CE
SITES-LACERE-POE
-NES-PALIRA-SOLS
PAS-PARITE-SEULLI-BAIGNE-GO-LEM
A-CRIEES-SAUTERA
INDIENS-MORTES-L
SA-L-S-RONCES-PA
AVILI-MONDES-SUD
NICE-TOUTES-CUIR
TRI-VO-GRE-LASSO
EE-AOUDIA-DAN-AI
R-EMIRAT-GE-I-ST
INCULTE-ORNONS-E
E-OSEE-MIAULE-FM
SURES-SA-NEE-RUE
-ENS-DERIDE-SAIN
TLE-FELINS-MOT-T
UE-RET-EE-COL-KR-RATEES-PRI-SAM
CLEMENT-ARA-VIRA
SERIEUSEMENT-CAS
MOTS FLÉCHÉS
-DORAN-ALMERIA-L
LISE-ORGIE-IV-SA
IRA-ET-ES-HARENG
NE-ETIRE-FANER-I
A-PLACE-SAUTS-PT
-UL-LE----TE-ARA
ORAGE-----S-RIEN
RITE-J-----PASSE
ANE-MEMES-EUTESNE-PATES-EPIS-EB
-SEULES-TRIS-S-L
D-NI-R-GARE-BUTA
EVASE-SERA-GRAND
YAGATAALEBHAR-TI
LETTRES DE
KANDAHAR
---MINCIO-------TANARO--------VISO----------RAVENNE----ITALIE------VERCEIL-----
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE
Paradis
---------------Brefs
Par Tayeb Bouamar
Foot à
Marseille
---------------Césium
---------------Lentille
Etain (inv)
---------------A vu le jour
---------------Saint
Singulier
---------------Note
---------------Lac
Pronom
---------------Osmium
Courroux
---------------Ecole
---------------Désira
Début de
soirée
---------------Loupa
---------------Lac
Eliminés
---------------Néon
---------------Conjonction
Concept
---------------Lipides
Religieuse
---------------Capitale
---------------Situation
Figures
---------------Sain
Fatigué
---------------Atouts
---------------Praséodyme
Attiré
---------------Remorque
Prétend
---------------Note (inv)
---------------Réflecteur
Pronom
---------------Arsenic
Europe
---------------Brin
Passions
---------------Aurore
Chiffre
---------------Issus
---------------Mépris
Fin de
soirées
---------------Tellure
---------------Banque
19
Caractères
---------------Conspue
Pays
---------------Monsieur
---------------Direction
Habitudes
---------------Etain
Lettres
sinistres
---------------Polies
Flaque
---------------Arbres
Qualités
---------------Sélénium
---------------Souverain
Intelligence
---------------Fin de série
Nickel
---------------Vol
---------------Décombres
Terrain
---------------Liaison
Défie
---------------Aisé
Aération
---------------Caresse
Réparées
---------------Loupée
Lacéra
---------------Perforés
Agissait
---------------Coutumes
Fin de série
---------------Préposition
Greffe
---------------Sièges
Suffoque
---------------Rongeur
Rompre
---------------Chrome
Dans la
rose
---------------Doute
Théâtre
---------------Préposition
Arbres
---------------Penses
---------------Calcium
Auberges
---------------Détesté
Issues
---------------Blessé
(dés)
Tombe
---------------Piège
Lentille
---------------Possessif
---------------Répercussion
Voyelle
double
---------------Corps
d’armée
A vu le jour
---------------Diplôme
Dans
l’arène
---------------Jeu
Radium
---------------Approuvées
Article
---------------Nobélium
Trempa
---------------Ornements
Foncera
---------------Spatial
Métro
---------------Ceinture
---------------Air
Aigres
---------------Bienfaiteur
Près de
Tlemcen
---------------Océan
Grade
---------------Consonne
double
Néon
---------------Sommet
Résolu
---------------Plantées
Pronom
---------------Sevré
Latine
---------------Après
premier
---------------Fatal
Fait
exception
---------------Mesure
Négation
---------------Part (oh)
Méchante
---------------Accroche
---------------Allure
Rejeter
---------------Désargenta
Fin de
soirées
---------------Forme
d’être
Héros
national
---------------Posé
Public
---------------Futur
Polars
---------------Maladie
Sérénité
---------------Agréable
Station
---------------Aride
Cartons
---------------Dinar
Signe
---------------Ville du Mali
Crasseux
---------------Pronom
Dommages
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Romancier
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Aux termes d’un acte dressé en l’étude le
06/01/2016 qui sera enregistré, il a été
constitué une société à responsabilité
limitée dénomée «Sarl BATIPRODIS».
Objet : commerce de gros de matériaux
de construction céramique, sanitaire,
verre plat. Code 304.101. Siège : local n°
26 au sud de la ville de Tizi-Ouzou, sur la
route menant vers le village Azih Ahmed
et Hasnaoua, commune, daïra et wilaya
de Tizi-Ouzou. Capital : 100.000,00 DA.
Durée 99 ans et M. Tazebinte Abdou est
désigné gérant de la société pour une
durée illimitée et M me Lateb Naïma est
désignée commissaires aux comptes pour
une durée de trois ans. Deux expéditions
dudit acte seront déposées auprès de
l’antenne du CNRC wilaya de Tizi-Ouzou.
Pour avis le notaire
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Vds terrain agricole, Tipasa.
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que nous a quittés à
jamais notre cher et
regretté père
Boukari Moussa
pour un monde meilleur,
laissant derrière lui un
vide que nul ne pourra combler.
En cette triste et douloureuse circonstance, sa femme Houria et ses enfants :
Zahir, Nadir, Faouzi, Samir, Nawel,
Zahoua et Assia, ainsi que ses gendres :
Faycel et Kamel, et toute sa famille prient
le Bon Dieu pour qu’Il l’accueille en Son
Immense Miséricorde et dans Son Vaste
Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous
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retournons.
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Vend. 8 - Sam. 9 janvier 2016 - PAGE 23
Beignets au
chocolat au four
220 g de farine, 1 c.à.c de levure de
boulanger, 40 g de sucre, 1 œuf, 40 g
de beurre mou, 10 cl de lait tiède, 150 g
de chocolat noir, décorations en sucre
Dans le bol du robot, versez la farine, la
levure, le sucre. Commencez à mélanger à
l’aide du crochet pétrisseur, incorporez
l’œuf puis le lait petit à petit. Une fois que
tout est bien mélangé, ajoutez le beurre.
Pétrissez bien de manière à avoir une belle
boule de pâte non collante. Couvrez le bol
et laissez reposer pendant une heure à
température ambiante. Étalez la boule de
pâte avec un rouleau sur le plan de travail
fariné. Elle doit faire à peu près 1,5 cm
d’épaisseur. A l’aide de l’emporte-pièce 7,5
cm coupez des ronds de pâte, puis avec
celui de 3,5 cm faites un trou dans le milieu
du beignet. Disposez-les dans un plateau.
Recommencez
l’opération
jusqu’à
épuisement de la pâte. Couvrez et laissez
gonfler pendant environ une heure à
température ambiante. Préchauffez le four
à 180 °C. Enfournez pendant 10 à 15 min.
Laissez-les refroidir sur une grille. Faites
fondre le chocolat au bain-marie et
plongez-y les beignets, saupoudrez de
décorations en sucre et laissez figer le
chocolat.
Note : Pour les non-adeptes de
chocolat, saupoudrez simplement de sucre
glace.
QUESTION
L ’ or d i n a t e u r
a b î m e - t - i l l es
ye u x ?
Non. Passer sa
vie devant l'écran
n'altère ni la vue ni
les
yeux.
En
revanche, cela peut
les fatiguer et, de ce
fait, révéler une
anomalie
restée
inaperçue jusque-là,
comme un astigmatisme. Il faut savoir que
quand on fixe un écran, on cligne environ
cinq fois moins des yeux et on a tendance
à les garder écarquillés, donc à exposer
davantage nos globes oculaires à l'air.
D'où une fréquente sensation de gêne à la
fin d'une journée de travail par exemple.
Les mesures
en cuisine
Saviez-vous que...
3 g = 1 c. à thé
9 g = 1 c. à soupe
36 g = 4 c. à soupe = 1⁄4 tasse
72 g = 8 c. à soupe = 1⁄2 tasse
145 g = 16 c. à soupe = 1 tasse
228 g = 1⁄2 livre (lb)
455 g = 1 livre (lb)
Sucre, beurre, légumes
5 g = 1 c. à thé
15 g = 1 c. à soupe
50 g = 3 c. à soupe
60 g = 4 c. à soupe = 1⁄4 tasse
120 g = 8 c. à soupe = 1⁄2 tasse
240 g = 16 c. à soupe = 1 tasse
Le
magazine de la femme
Presbytie, quels sont
les signes ?
BON À SAVOIR
La presbytie survient à partir
de 40 ans... Mais quels sont les
premiers signes ? Etes-vous déjà
concerné ? Contrairement aux
idées reçues, elle ne se
manifeste pas que par une
moins bonne vision de près...
Page animée par Hayet Ben
sa vue est meilleure le matin à la lumière
du soleil, que le soir dans la pénombre.
Et pour mieux voir, elle a tendance à se
rapprocher d'une source lumineuse plus
forte.
La presbytie arrive plus tôt chez
les hypermétropes
Nous serons tous un jour affectés par
la presbytie. Cela arrive cependant plus
tôt chez les hypermétropes (qui ont déjà
une certaine difficulté à voir de près),
vers 40 ans.
Vous voyez moins bien de près ?
Les premiers signes de la presbytie
se manifestent en général entre 40 et 50
ans, notamment par une vision moins
bonne de près (la lecture normale à 30
ou 40 cm devient difficile).
On se sent alors obligé de tendre les
bras pour lire son journal ou un livre,
jusqu'au moment où... les bras ne sont
plus assez longs !
Pourquoi ? Inévitable, la presbytie
provient de l'usure du cristallin, la lentille
qui permet à l'œil de faire une mise au
point automatique et de voir à toutes les
distances : ce mécanisme est appelé
accommodation.
En vieillissant, celui-ci perd de son
élasticité et ne se bombe plus
suffisamment pour assurer une bonne
vision de près. La presbytie est la perte
de l’accommodation. Voici quelques
autres signes de la presbytie.
Les myopes voient plus
longtemps de près
On entend souvent dire que les
personnes myopes sont moins touchées
par la presbytie. A tort ! La myopie
n'empêche pas la presbytie. Cependant,
au même âge, les myopes parviennent
plus longtemps à voir de près à
condition de retirer leurs lunettes ou
lentilles.
Vous souffrez de fatigue visuelle,
de maux de tête ?
Une personne qui devient presbyte a
de plus en plus les yeux qui piquent
surtout en fin de journée, des irritations,
la vision qui se trouble, parfois même
devient
double,
accompagnée
éventuellement de maux de tête.
Vous avez besoin de plus de
lumière pour lire
La pilule contraceptive
et la stérilité
INFOS
Une personne presbyte constate que
La pilule ne rend pas stérile. Par contre,
après l’arrêt de la pilule, les cycles mettent
parfois un peu de temps avant de redevenir
réguliers et, chez certaines femmes, il faut
attendre quelques mois avant de tomber
enceinte. Mais aucun risque de stérilité !
Soupe
de poulet
à la crème
Blanc de poulet, 2 tasses de bouillon
de volaille, 1 tasse de lait, 1 tasse de
crème fraîche, 1 c. à s. de jus de
citron, 4 c. à s. de farine, 3 c. à s. de
beurre, sel, poivre
Je positive
Le principe de la pensée positive est de
se servir de ses pensées, de son langage et
de sa façon de communiquer d'une façon
positive. Si, par exemple, nous répétons
chaque jour que «la vie est difficile», «je ne
peux pas réussir», «nous sommes en
pleine crise», comment pouvons-nous
espérer vivre et traverser sereinement des
périodes difficiles, que ce soit pour des
raisons
affectives,
médicales,
psychologiques ou professionnelles ? «Mon
esprit est rempli de pensées positives»...
Exemple : face à une situation nouvelle qui
vous fait peur, dites plutôt : «Il m'est facile
d'apprendre des choses nouvelles.» Face à
un sentiment d'incapacité à faire face à une
tâche, affirmez : «Je peux réussir.» Et plutôt
que de dire «il faut absolument que je
termine ce travail, dites plutôt : «Je préfère
finir ce travail avant de reprendre l'autre que
je trouve plus agréable.»
Cette méthode ne concerne pas
seulement les phrases contraignantes. Elle
peut être utilisée dans tous les champs du
langage. Par exemple, nous pouvons
transformer nos attentes qui peuvent
rapidement devenir frustrantes en source
de réjouissance ! Ainsi pourquoi ne pas
affirmer «j'attire toujours le succès» plutôt
que répéter «ça ne marchera jamais» ?
Faire cuire le blanc de poulet dans
l'eau salé pendant 25 minutes coupés
en cubes. Dans une marmite, faire
fondre le beurre à feu doux.
Ajouter le sel et la farine. Mélanger à
feu doux jusqu'à l'obtention d'une
couleur dorée, ajouter le lait froid,
fouetter vivement pour éviter la
formation de grumeaux. Ajouter le
poivre, mélangez régulièrement avec
une cuillère en bois, sans s'arrêter pour
empêcher la formation d'une peau à la
surface, ajouter le bouillon et le poulet, le
jus de citron et les cubes de poulet et
laisser cuire quelques minutes, ajouter
la crème fraîche et laisser cuire pendant
10 minutes.
Phots : DR
Le Soir
LETTRE DE PROVINCE
H
PANORAMA
ormis les habituels relais du
pouvoir, la presse dans son
ensemble est restée dubitative
quant à l’utilité de cet exercice de
communication. Le grand ratage souligné dans les commentaires vint, effectivement, confirmer tous les préjugés
des courants de l’opposition qui
avaient rejeté l’avant-projet avec son
«eau de bain» politique bien avant le
plaidoyer d’un certain Ouyahia.
De ce «non-évènement» qu’ignore
une bonne partie de la classe politique, il demeure tout de même
quelques traces des prestations de
l’éternel porte-parole qu’est Ouyahia.
Celui qui a été capable d’affirmer une
profession de foi politique un moment
puis de l’abandonner pour une autre
tout en en feignant la sincérité. C’est
qu’après le viol de la Constitution en
novembre 2008, c’est-à-dire 5 petits
mois avant la fin du second mandat de
Bouteflika, le revoilà investi de la
même opération pour faire de l’exégèse à partir d’un fatras de dispositions
que les constitutionnalistes de grande
notoriété ont déjà qualifié de saupoudrage inutile. En clair, «l’hypothèse
d’un changement de régime n’a pas
été retenue»(1) ce qui suppose que la
réécriture partielle de la loi fondamentale et surtout son adoption solennelle
constitueront un véritable appel d’air
pour le Président. Celui de pouvoir se
prévaloir d’avoir modifié les caractéristiques du futur Etat dont la naissance est fixée à la fin de l’actuelle mandature ! Voilà comment l’on s’apprête
à disqualifier le débat réel sur la
vacance actuelle au sommet en lui
substituant une réalité tangible à travers son projet ! Sauf qu’il faudra
attendre 2019 pour autoriser les
débats au sujet de la succession.
Ouyahia a qui fut dévolue la mission de défendre cette «cause» ne
pouvait ignorer que le parterre de journalistes l’interrogerait en particulier
sur le «rétro-pédalage» relatif à la limitation des mandats mais aussi sur
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
@hakimlaalam
Constitution : piètre copie
d’un régime en panne
l’obsession quasi compulsive du pouvoir de triturer à l’excès la
Constitution pour la retailler en fonction de ses caprices du moment. Or,
dans l’épreuve du feu roulant des
questions, il se révéla mal à l’aise au
point de recourir à la facétie pour louvoyer. Et c’est ainsi qu’il se surprend à
affirmer que l’avant-projet en question
n’est pas un changement de
Constitution mais un «enrichissement».
Surprenant aveu qui reconnaît
implicitement que le principe de l’alternance que l’on avait gommé en
2008 a été un acte de régression ! Mais
alors quels étaient à cette époque les
arguments avancés pour son abolition
et qui en fut le terrible procureur pour
cette abrogation ? Mais Ouyahia himself ! C’est bien lui qui est allé chercher chez le vertueux électorat cette
«peine de ne pouvoir désigner autant
de fois qu’il le souhaite le même président».
Toujours dans la même veine de
son propos, l’on se souvient également d’une harangue jetée en pâture à
un Parlement acquis : «C’est à vous
d’accomplir ce redressement démocratique», disait-il. De même qu’il persiste actuellement dans la dénégation
en faisant ressortir faussement le cheminement quasi filial des différentes
Constitutions
afin
d’innocenter
Bouteflika quant à son aversion marquée par tous les garde-fous qui le
contraignent dans son appétit excessif des pouvoirs. Or, la parenthèse
qu’il a consacrée aux enchaînements
des Constitutions pour exacte qu’elle
soit, ne devrait pas, par contre, lui
faire conclure «qu’on n’a pas changé
de Constitution depuis l’indépendance» (sic). Ce dernier point est tout à
fait imprécis même s’il est remarquable qu’aucune de toutes les lois
n’a osé envisager la possibilité d’une
seconde république. Or, ce blocage
historique, intériorisé par tous les prédécesseurs de Bouteflika comme le
saut dans l’inconnu, ne se nourrit-il
pas de «l’esprit du système» auquel
tous, sans exception, doivent leur
ascension ? Celui-ci est d’ailleurs une
des caractéristiques de la philosophie
du pouvoir contemporain à l’indépendance et qui édicte de ne jamais bouleverser les fondamentaux reçus et se
contenter d’agir sur les modalités
ponctuelles de son fonctionnement.
C’est ce que l’histoire de nos institutions illustre parfaitement à ce jour
encore. Car l’on peut remonter jusqu’à
Ben Bella pour retrouver sans peine
l’origine des crédos qui ont soutenu
tous les textes constitutionnels dont
le sigle RADP que l’on agite comme un
tabou.
Après la période grise allant du 19
juin 1965 à décembre 1976 au cours de
laquelle l’Etat a fonctionné sans loi
fondamentale, Boumediène fera plébisciter une Constitution d’inspiration
franquiste. Plus tard, son successeur
Bendjedid se résoudra en février 1989
à changer de loi sous la pression de la
révolte d’Octobre 1988.
Bien que ce texte ait gommé les
références idéologiques au concept
«parti-Etat», il est cependant demeuré
tout à fait muet sur les questions identitaires. Et c’est à Zeroual que l’on doit
le toilettage de 1996.
Celui qui introduisit une dose
d’amazighité et redessina le pouvoir
législatif en instaurant une seconde
chambre (Sénat). Or, ces quatre
Constitutions-clés, ayant accompagné
les moments forts de la vie politique
du pays, n’ont eu finalement que peu
d’effets sur la pratique du système et
ses procédés pour façonner des légitimités. Elles ne servirent en fait qu’à la
légalisation des pouvoirs avant leur
ratification formelle par le «vote»,
comme ce fut le cas en 1999 par la
promotion de Bouteflika. Autrement
dit, la filiation des pouvoirs que le
pays a connue n’avait que peu à voir
ou à devoir à la Constitution en
vigueur lors du choix.
Par Boubakeur Hamidechi
[email protected]
Les adoptions des cabinets noirs
valant plébiscite, comment donc ne
pas donner raison à la suspicion de
l’opinion à laquelle l’on persiste à vouloir vendre des ravalements institutionnels au tarif d’un changement vital
des mœurs politiques ? Hélas,
Bouteflika, malgré le crépuscule de sa
longue carrière, demeure figé dans les
vieilles certitudes que le «système» ne
peut jamais s’effondrer.
Une conviction certainement traduite en ordre et qui permet au VRP
Ouyahia de faire les louanges du timonier puis de vendre à l’opinion un lendemain fixé en 2019.
B. H.
(1) In l’interview de la constitutionnaliste Fatiha Benabbou dans El
Watan du jeudi 7 janvier.
Touche pas à mon mandat !
Et pour l’équipe nationale de foot composée de 98% de
non-résidents en Algérie depuis leur naissance, elle dit
quoi…
… la nouvelle Constitution ?
C’est trop facile de venir te planter devant moi en
2016, ta nouvelle Constitution sous le bras, et m’annoncer benoîtement le retour de la limitation des
mandats présidentiels à deux. Ah ! Non ! Non
M’sieur ! Qui te dit que ça me rend heureux de me
voir chiper sous le nez le mandat à vie ? Et pourquoi
t’y touches à mon mandat à vie ? Tu ne m’avais pas
dit, y a quelque temps déjà, que le mandat à vie,
c’était la garantie d’une «stabilité stabilisante» pour
l’Algérie ? Qu’il ne fallait pas considérer les canons
de la démocratie occidentale comme les seuls
modèles, que l’alternance au pouvoir n’était qu’un
leurre des Européens posé sur le comptoir d’un bar
de Stockholm par une pépé suédoise vachement
gironde ? Maintenant que je suis convaincu de la sincérité de ton approche, de la solidité de ton argumentaire, de la spécificité du mandat à vie à l’algérienne,
tu voudrais m’en priver ? Et que voudrais-tu que je
fasse de présidents de la République qui n’arrêteraient pas de changer, tous les deux mandats ? C’est
une affaire à te refiler le tournis, cette alternance
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speed. C’est même indécent, limite la yadjouz, cette
tournante présidentielle ! ça y est khô ! J’y ai pris
goût aux scotchés du fauteuil. Imagine un peu le
choc en face d’un Président debout. Allallalla ! Quoi,
un Président debout ? C’est louche aux yeux du quidam que je suis et qui ne voit depuis des lustres
qu’un raïs assis, planté dans son siège comme un
bonsaï centenaire. Au-delà de nos petites personnes
d’adultes égocentriques, sais-tu qu’il y a dans ce
pays des adolescentes et des adolescents qui n’ont
vu et connu qu’un Président assis, sur un fauteuil
roulant ? On a bien tenté de leur fourguer de temps à
autre des vidéos tournées en Super 8 Agfa-Color de
Abdekka marchant, mais ils ont vite flairé le
bidouillage. Leur châtelain, les mioches, qui seront
les adultes de demain (quelle phrase creuse, mon
Dieu !), ils le veulent assis, moulé dans le siège et
sans date de péremption. Remballe ta mouture de
Constitution, fais-en du marc de café, cale un pied de
lit dessus, mais oublie la limitation des mandats.
Maintenant qu’on l’a depuis Mathusalem, on ne va
pas le lâcher ! On le garde. Il supplierait de le laisser
s’en aller, qu’on le forcerait à rester ! Même dans le
formol ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.