Irak : troubles dans la Zone verte de Baghdad Lire en page 19 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6384 Prix 10 DA France 1 C Dimanche 22 mai 2016 LORS D’UNE OPÉRATION DE RATISSAGE TOUJOURS EN COURS Six terroristes abattus à Bouira Par Dans la forêt E’chaâra, commune de Yakouren, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où les forces militaires mènent un autre ratissage, les POUR ASSURER UN SUIVI RÉGULIER DE L’APPROVISIONNEMENT UN dispositif spécial de surveillance et de contrôle du marché durant le Ramadhan et la saison estivale a été mis en place par le ministère du Commerce, a appris l’APS auprès de ce département ministériel. Les services locaux du ministère ont ainsi été instruits d’assurer un suivi régulier de l’approvisionnement du marché et une observation quotidienne efficace des prix, accompagnés d’une analyse des données recueillies et exploitées. Suite en page 3 PLUS de 700 000 élèves se présenteront aujourd’hui aux épreuves de l’examen de fin de cycle primaire (2015-2016) à travers tout le territoire national. 705 460 élèves, dont 366 057 garçons et 339 403 filles, passeront l’examen de fin de cycle primaire dans 13 118 centres d’examen à travers tout le territoire national, selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (Onec) obtenus par l’APS. L’examen porte sur trois matières, à savoir la langue arabe, les mathématiques et la langue française. Cette année, 10 centres de regroupement pour le codage, 59 centres de correction et trois centres de regroupement pour l’annonce des résultats sont réquisitionnés à travers le territoire national. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, donnera le coup d’envoi de cet examen à partir de la wilaya d’Illizi. R. N. Supplément sports Le sport, otage d'un anachronique empirisme Lire pp 11 à 16 terroristes et une bombe de confection artisanale. A l’autre bout du pays, l’extrême sud, l’ANP est engagée dans le même combat, avec la même volonté de faire barrage à tous les criminels et toutes les actions qu’ils entreprendraient. Ainsi, grâce à la vigilance constante des forces de l’ANP, un détachement de forces combinées qui faisait une patrouille de reconnaissance près des frontières sud du pays, a découvert, vendredi dernier, à Bordj Badji M o k h t a r, f r o n t i è r e s a l g é r o maliennes, une cache d’arme contenant un important arsenal, a indiqué un communiqué de ministère de la Défense nationale. Détaillant le lot d’armements, munitions et équipement découvert, le communiqué indique que les forces militaires ont mis la main sur deux fusilsmitrailleurs de type FM, quatre pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, un fusil à répétition, un fusil de chasse, dix-neuf grenades, six roquettes RPG-7, dix-neuf détonateurs, deux postes radio et une grande quantité de munitions de guerre de différents calibres. Le ministère de la Défense nationale rappellera que c’est la deuxième fois qu’un important arsenal de guerre est découvert dans cette région durant ce mois. R. C. ACTUALITÉ PARTIS Plus de 700 000 élèves à l’examen de fin de cycle primaire Photo : Archives Par explosifs et un groupe électrogène. Par ailleurs, d’autres détachements ont découvert et détruit à Batna, Jijel et Aïn Defla, trois abris pour LES ÉPREUVES SE DÉROULERONT À TRAVERS TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL Un dispositif spécial de contrôle du marché durant le Ramadhan et la saison estivale Abdallah Kaddour éléments de l’ANP ont découvert, hier, un abri pour terroristes contenant 19 mines de confection artisanale, 4 kilogrammes de produits Le FFS réaffirme son attachement au «Consensus national» ............................p2 ÉCONOMIE Photo : Archives L’OPÉRATION de ratissage que mènent les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la forêt d’Errich, commune d’Aïn Turk, dans la wilaya de Bouira, a permis la neutralisation de six autres terroristes, qui ont été abattus dans la matinée d’hier par les forces militaires, a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale. Les six criminels ont été identifiés. Il s’agit de A. Mustapha, alias Abou Rawaha, ayant rejoint les groupes terroristes en 1997, N. Belkacem, alias Abou Fares, ayant rejoint les groupes terroristes en 1998, A. Mohammed, alias Abou Silah, ayant rejoint les groupes terroristes en 1998, M. Mekki, alias Abou Youcef, C. Ismaïl, alias Ammar Eldjound et H. Abdelhakim, alias Abdelhakim, précisera un autre communiqué en fin de journée. Quatre pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, un fusilmitrailleur de type RPK, un fusil semi-automatique de type Simonov et une quantité de munitions, ont été également récupérés au cours de cette opération. Ainsi, le bilan du ratissage qui a été lancé le 17 mai dernier, et qui est toujours en cours, s’élève à ce jour à huit terroristes abattus et un neuvième capturé. Photo : Archives Reda Cadi Forum d'affaires algérobritannique pour identifier de nouveaux créneaux de coopération ..................p3 CULTURE Sahi bel noum, une satire sociale pour un théâtre populaire..........................p21 2 L ’ É V É N E M E N T Dimanche 22 mai 2016 UN NOUVEAU PREMIER SECRÉTAIRE DU PARTI A ÉTÉ NOMMÉ Le FFS réaffirme son attachement au «Consensus national» Par Adel Boucherguine ceux qui «délivrent» le certificat géographique de partis politiques, le FFS répond par la méthode politique et démocratique. C’est au moment d’une conjoncture incertaine, marquée par des guerres politiquomédiatiques fratricides, que le parti d’Aït Ahmed réaffirme sa dimension nationale, et nomme un premier responsable, issu de l’est du pays. Refusant l’embrigadement du parti dans la seule région du centre et de la Kabylie -que le temps et le climat délétère à la pratique politique lui ont imposé- le travail de proximité, de terrain, la participation tactique aux dernières législatives, le FFS semble réussir sa mission historique, celle de reconquérir l’Algérie profonde, pour laquelle, il s’est pleinement investi depuis quelques années. Pour un observateur de la scène politique, le Front a désormais de fortes fédérations dans au moins une trentaine de wilayas du pays. Lesquelles, à leurs têtes des militants, capables d’assumer des tâches, longtemps occupées sinon réservées, par circonstances ou force des choses, aux seuls cadres du centre du pays. Certes, la Kabylie restera le cœur palpitant d’une Algérie avide de fédération de ses enfants, mais il était cependant temps d’aller à la reconquête de ces forces démocratiques. Ainsi, le conseil national réunit en session ordinaire ce week-end au siège national du parti, a, sur proposition du présidium (instance Photo : DR À dirigeante du parti), plébiscité Abdelmalek Bouchafaâ premier secrétaire national du vieux parti d’opposition. «C’est une décision prise dans l’esprit d’alternance, de collégialité et de rotation des cadres dirigeants du parti», a-t-on expliqué, dans un laconique communiqué. Premier secrétaire fédéral de la puissante fédération de la capitale de l’Est, Constantine, l’enfant prodige de Jijel est compté parmi les fidèles du parti, depuis les années chaudes de «l’ouverture démocratique». A la faveur des dernières élections locales, le désormais chef du FFS a été élu membre à l’Assemblée populaire de wilaya (APW) où il préside la commission «jeunesse et sport». En compagnie de ses camarades de la même structure locale, le parti lui témoigne d’un travail conséquent auprès de la population et de la mobilisation autour des idéaux du parti, dans un contexte des plus hostiles à la pratique partisane et politique. Succédant au désormais ex-premier secrétaire, Mohamed Nebbou, ce dernier, rappelons-le, a eu à gérer le premier parti d’opposition dans des conditions très particulières, marquées d’abord, par les cycles de rencontres et débat en vue de la reconstruction d’un consensus national, ensuite par la disparition du leader charismatique, chef spirituel de l’opposition algérienne, le révolutionnaire Hocine Aït Ahmed. A son tour, le très connu du mouvement associatif constantinois et désormais nouveau patron du FFS aura à emboîter le pas à son prédécesseur dans la continuité du processus de concertation de la classe politique en vue d’asseoir une conférence nationale de consensus mais, il aura aussi à gérer l’échéance électorale prochaine, prévue pour 2017. Dans une quinzaine de jours, le tout nouveau chef du parti réunira son premier conseil national post-Nebbou et proposera, pour approbation, sa nouvelle composante du secrétariat national. Par ailleurs, dans une résolution rendue publique, le conseil national décortique la situation politique du pays et analyse les déballages politico- médiatiques étalés au grand jour. «La situation politique est caractérisée : d’un côté, par l’aggravation de la crise nationale, à la fois systémique, structurelle et multidimensionnelle; de l’autre côté par des campagnes de diversion qui se succèdent à un rythme effréné pour nous empêcher de réfléchir, de comprendre, de nous organiser et donc d’agir. Ces campagnes détournent l’attention de l’opinion publique des défis et des enjeux qui engagent l’avenir de notre pays», indique le communiqué du FFS, soulignant «l’incapacité» du pouvoir à trouver une cohérence et une cohésion interne autour d’un programme politique et économique consensuel. Un pouvoir, ajoute le conseil, «qui continue de gérer d’une façon autoritaire et unilatérale les affaires de l’Etat et tente de gagner du temps pour imposer ses choix et son agenda politique et économique». Une attitude, qui, regrette-t-il, «menace la stabilité nationale et la cohésion sociale tout en exposant notre pays aux menaces extérieures». Cette situation déjà alarmante s’est aggravée avec la chute des prix du pétrole, rappelle-t-il. «Le pouvoir croyait compenser sa faiblesse politique, démocratique et institutionnelle par la redistribution de la rente pétrolière qu’il répartit entre ses clans et clientèles», analyse le conseil qui rétorque: «C’est une thérapeutique qui soulage, mais qui ne guérit pas.» Se démarquant de toute ou alternance clanique, le FFS réaffirme, encore une fois, sa volonté de réaliser un «consensus national le plus large possible pour la concrétisation d’une deuxième République fondée sur l’Etat de droit, la souveraineté nationale et populaire, la démocratie et la justice sociale». A. B. DANS UN MEETING RÉGIONAL À TÉBESSA Saâdani s’attaque au «lobby actionné par des généraux à la retraite» Par Reda Cadi ANIMANT un meeting régional des mouhafadhate de l’Est et du Sud-est du pays à Tébessa, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, a tiré, hier, à boulets rouges sur «un lobby» qui mènerait une campagne exécutée par «plu- sieurs relais» pour imposer le futur président de la République. M. Saâdani représente ce lobby comme «une pieuvre avec cinq bras, sécuritaire, médiatique, politique, financier et administratif», qui seraient actionnés par des généraux à la retraite, avec l’objectif de prendre en main l’administration, les rouages de l’Etat et même les commandes. Plus précis, le SG du FLN cible, selon TSA, l’ex-patron du DRS qu’il accuse d’être à la tête de ce lobby grâce auquel il souhaite revenir et s’imposer à travers d’autres relais, notamment le bras politique. Plus virulent, il s’attaque aux partis qui soutiennent le Groupe El Khabar contre le ministère de la Communication, particulièrement le PT. «Ils se disent trotskistes, socialistes ou démocrates; en réalité ils sont très loin de ce qu’ils revendiquent, preuve en est le Parti des travailleurs ne voit aucun inconvénient à ce qu’on vende les employés d’El Khabar à l’homme d’affaires, Issad Rebrab», dénonce-t-il, ajoutant que c’est en fait le général Toufik qui souhaite reprendre El Khabar et non Rebrab, et que le général à la retraite a également projeté de racheter un autre journal francophone, pour préparer les élections de 2019. Revenant à Issad Rebrab, il dira de lui que «l’homme d’affaires qui s’est bien enrichi veut faire maintenant de la politique». «Il faut choisir entre la politique et les affaires. Si Rebrab opte pour le premier, il perdra son argent», avertit M. Saâdani. R. C. zzz AU FIL DES JOURS Bruit d’obusier Par A. Samil L’OBUSIER est à la gâchette ce que le tonneau vide est à la fiole de nectar, breuvage divin qui n’a pas son pareil, selon la légende. Dans le passé, les armées qui ont privilégié les grands obusiers effrayants par leur bruit de fin du monde se sont parfois trouvées démunies face à la redoutable mobilité de petites troupes qui ne visent que pour faire mouche. Comme quoi une fine gâchette, économe de ses munitions mais cadrant bien sa cible peut se révéler plus utile sur le théâtre des opérations. Hier, M. Amar Saâdani, jusqu’à présent mitrailleur intermittent, n’a pas craint de s’essayer à l’obusier. Depuis Tébessa où il présidait une rencontre des militants de son parti après une absence du pays de plusieurs semaines, il a tiré à boulets rouges sur plusieurs cibles à la fois. Il est sûr que cela fera du bruit et mettra en émoi les médias qu’il cible. Mais pas qu’eux. Comme la pièce d’artillerie est trop lourde pour cibler plus finement, le secrétaire général du FLN ne fait pas dans le détail. Voudrait-il signer son retour en grâce qu’il ne s’y prendrait pas autrement, à en juger par les personnes et groupes de personnes qu’il bombarde. A tout seigneur tout honneur, le général Toufik, bien qu’à la retraite, prend la part du lion dans ce canardement en règle. Comme s’il avait un retard à rattraper ou était mû par un fort désir de retrouver son rôle d’oracle des décideurs, il accuse l’ancien homme fort de rien moins que de comploter pour revenir au pouvoir à la faveur de l’élection présidentielle de 2019. Raison pour laquelle, d’après lui, l’ancien patron du DRS, à travers l’homme d’affaires Rebrab, est derrière l’opération de rachat du Groupe de presse El Khabar. En homme bien «sourcé», M. Saâdani se fait fort de démonter la mécanique du «complot». Il évoque l’existence d’un «lobby» s’activant à une campagne exécutée par «plusieurs relais» pour imposer le futur président de la République : ce lobby ressemble «à une pieuvre avec cinq bras, sécuritaire, médiatique, politique, financier et administratif. Au passage, le patron de Cevital est sommé de choisir entre «la politique et les affaires». Non son assortir son propos d’une lourde menace : «Si Rebrab opte pour la politique, il perdra son argent.» «Le pire des mensonges est celui qui contient 90% de vérité», disait récemment un grand économiste français à propos de l’affaire «Panama Papers». Dans le réquisitoire de M. Saâdani, il y a une part de vrai. Dans quelle proportion ? Seul lui le sait. Si c’est 90%, les 10% restant représentent la part de la manœuvre. Franchement, comment imaginer un seul instant l’ancien chef du DRS à la tête d’une conspiration alors qu’il a été dessaisi de tous ses pouvoirs, le président Bouteflika l’ayant soumis à un véritable effeuillage avant de le faire partir à la retraite : transfert à l’état-major des directions importantes, dissolution du redoutable GIS (Groupe d’interventions spéciales), seule force de frappe dont pouvait disposer le général Toufik…Au surplus quelle serait cette logique qui le conduirait à conspirer pour ravir un pouvoir qui ne l’a pas tenté au faîte de sa puissance. Peut-être que M. Saâdani condescendra à nous en dire plus les tout prochains jours. A. S. L ’ É V É N E M E N T Dimanche 22 mai 2016 PÉNÉTRANTE AUTOROUTIÈRE BÉJAÏA-AHNIF LA RENCONTRE S’OUVRE AUJOURD’HUI À ALGER Forum d’affaires algéro-britannique pour identifier de nouveaux créneaux de coopération La moitié du linéaire sera livrée le 20 août prochain Par Ziad Abelhadi our exprimer leur grand intérêt au marché algérien, 190 hommes d’affaires britanniques prendront part au forum algéro-britannique sur l’investissement qui va se tenir aujourd’hui à Alger. Selon M. Sandhu, P-dg de Developing Markets Associates, organisateur de ce forum en partenariat avec le gouvernement algérien, cité hier par l’APS, les hommes d’affaires britanniques commencent à comprendre «la détermination du gouvernement algérien à diversifier l’économie algérienne». C’est d’ailleurs pourquoi, d’après l’organisateur, ils se disent intéressés par les secteurs proches de leurs corps de métier. On peut citer, entre autres, les secteurs de l’industrie, des hydrocarbures, des infrastructures, des énergies renouvelables, du transport, des TIC, des finances et des services juridiques. Ces hommes d’affaires britanniques venus en explorateurs pourront à cette occasion se faire une idée sur les opportunités d’affaires en Algérie, a indiqué M. Sandhu. Ce dernier a, par ailleurs, fait savoir que le forum sera rehaussé par la présence du côté britannique de Richard Risby, représentant personnel du Premier ministre britannique, David Cameron, du ministre chargé du Trésor, Gregory Hands, et de la présidente du Conseil d’affaires algéro-britannique (Algerian British Business Council-Abbc), Lady Olga Maitland. Pour sa part, Lord Risby, cité part l’APS, a déclaré que le forum était une occasion supplémentaire de mettre en évidence les opportunités pour plus d’investissements britanniques en Algérie comme il a souligné que le Royaume-Uni est «toujours disponible» pour accompagner l’Algérie dans la diversification de son économie. Il a également exprimé sa grande satisfaction quant à l’élargis- 3 De notre correspondant à Béjaïa P Photo : Archives Kamel Amghar sement du partenariat entre les deux pays, en dehors du secteur des hydrocarbures, affirmant que l’Algérie est un «partenaire privilégié» pour le Royaume-Uni. De son côté, l’Ambassadeur d’Algérie à Londres, Amar Abba, estime que le forum est un «moment fort» dans les relations entre les deux pays, et que la coopération économique a été marquée ces dix dernières années par l’édification d’un partenariat multiforme allant au-delà du secteur traditionnel des hydrocarbures, et que la rencontre constitue une «excellente opportunité» pour les deux gouvernements d’évaluer l’état de la coopération économique bilatérale et d’identifier de nouveaux créneaux pour la renforcer davantage, mais aussi pour les hommes d’affaires, afin d’approfondir leurs contacts en vue de l’établissement de partenariats mutuellement avantageux. A noter que les secteurs présents à ce forum seront le transport, l’ingénierie et la logistique, représentés par Tell Group et Sarens, les services pétroliers par Petrofac, l’ingénierie, l’installation et la maintenance des centrales électriques par Clarke Energy, la gestion des projets par Amec Foster Wheeler, et les services par Grant Thornton. De même qu’Astra-Zeneca, déjà présent en Algérie, producteur de produits pharmaceutiques, et DLA Piper, spécialisé dans le secteur juridique. Il faut savoir, par ailleurs, que les Britanniques manifestent un grand intérêt pour le créneau très porteur des technologies de l’information et de la communication. Soulignons également que la coopération entre les deux pays se distingue aussi par l’obtention par les compagnies britanniques de nombreux projets tels que la conception du nouveau terminal de l’aéroport d’Alger, les études relatives à la construction de trois raffineries de pétrole et la fourniture de réacteurs Rolls-Royce à la compagnie aérienne Air Algérie. Il est à préciser que le RoyaumeUni se place parmi les premiers partenaires économiques de l’Algérie dans l’industrie pétrolière et gazière, mais de nombreux autres secteurs de l’activité économique ont été investis par les compagnies britanniques. Le secteur bancaire a été le premier concerné, avec l’installation en Algérie de Hsbc en 2007. il y a eu également Unilever, pour la production de détergents, qui a installé une unité à Oran, et, dans l’industrie mécanique, l’angloaméricain Massey Ferguson qui a choisi Constantine pour la production de tracteurs. Dans le domaine de l’élevage, une unité de production laitière britannico-irlandaise active dans le sud du pays, un domaine dans lequel les Britanniques détiennent un savoirfaire mondialement reconnu. Soulignons qu’en 2015 les exportations du Royaume-Uni à destination de l’Algérie s’élevaient à plus de 471 millions USD, et ses importations à 2,53 milliards USD. Les principales exportations du Royaume-Uni vers l’Algérie étaient principalement les produits chimiques, les dérivés pétroliers, les machines industrielles, les véhicules et les produits manufacturés, tandis que ses principales importations étaient le pétrole et le gaz, pour un montant de 2,46 milliards USD. Rappelons qu’un premier Forum similaire s’est tenu à Londres en décembre 2014, en présence de près de 500 compagnies des deux pays, qui a été, selon M. Sandhu, un «succès» d’où la décision «d’organiser une deuxième édition». Z. A./APS Un dispositif spécial de contrôle du marché durant le Ramadhan et la saison estivale Suite de la page 1 En matière de suivi de l’approvisionnement du marché, le système d’information consiste à communiquer quotidiennement, jusqu’à la fin de la saison estivale, les renseignements relatifs à la disponibilité des produits de base sur le marché, aux produits faisant l’objet d’une augmentation de la demande et les répercussions sur les prix pratiqués. Il s’agit de surveiller les conditions de distribution de ces produits et de s’enquérir de la cause d’éventuelles tensions et perturbations qui pourraient les toucher. Les brigades chargées de l’observation des prix du marché sont, quant à elles, mobilisées pour le suivi des prix pratiqués sur le marché ainsi que leur tendance à travers l’élaboration et la communication du relevé des prix sur le marché de gros et de détail. En cas de perturbation du marché pour un produit de base donné, le système d’alerte mis en place est immédiatement déclenché. Concernant l’information et la sensibilisation des consommateurs, les actions envisagées s’articulent autour de la poursuite de la campagne de sensibilisation sur la prévention des risques liés aux intoxications alimentaires avec la participation des associations des consommateurs et des associations professionnelles. Cette campagne est axée sur le respect des conditions de conservation et d’entreposage des produits alimentaires sensibles périssables, notamment la chaîne de froid, la lutte contre l’exposition et la vente des produits et denrées alimentaires sur la voie publique et devantures de magasins et le respect des conditions d’hygiène. D’autre part, le ministère prévoit la poursuite de la campagne de sensibilisation des commerçants distributeurs (grossistes et détaillants) pour assurer l’approvisionnement régulier des citoyens en produits à forte demande en cette période, le respect des prix réglementés, le maintien des prix à des niveaux raisonnables et la lutte contre toute pratique spéculative comme la rétention des stocks de produits. «La campagne de sensibilisation des commerçants vise à assurer à la population un approvisionnement fluide du marché, durant la saison estivale et à la veille et durant le mois de Ramadhan, pour contrecarrer toute velléité de spéculation ou d’augmentation injustifiée des prix», précise le ministère du Commerce. Par ailleurs, il est prévu la reconduction du dispositif relatif à l’organisation des marchés spécifiques à l’occasion du Ramadhan, et ce conjointement avec l’Ugta et l’Union générale des commerçants (Ugcaa). En matière de contrôle économique et de la répres- sion des fraudes, les activités de contrôle visent à veiller au respect des règles de transparence et de loyauté des transactions commerciales ainsi qu’à la conformité des biens et des services mis sur le marché. À ce titre, un dispositif spécifique de contrôle est arrêté et sera mis en oeuvre à partir du 25 mai en cours pour la période considérée. Ce dispositif sera modulé en fonction des spécificités de cette période, notamment en ce qui concerne la prolifération de certaines pratiques illicites ou frauduleuses susceptibles de porter atteinte à la santé, à la sécurité et aux intérêts matériels du consommateur, voire leurs répercussions sur les niveaux des prix pratiqués sur certains produits particulièrement à la veille et durant la première semaine du Ramadhan. Ainsi, les actions programmées seront axées sur la surveillance des unités de production des produits alimentaires afin de s’enquérir des conditions de fabrication et du respect de l’obligation de l’autocontrôle et des règles d’hygiène et de salubrité. Ces actions s’articuleront aussi sur le respect de chaîne de froid lors du processus de la mise à la consommation des produits alimentaires périssables notamment lors du transport et de la manutention. A. K./APS LES TRAVAUX de réalisation de la pénétrante autoroutière, qui reliera prochainement la ville de Béjaïa à l’autoroute EstOuest, avancent désormais à une cadence jugée acceptable, selon le wali de Béjaïa qui s’est récemment rendu in-situ pour inspecter de très près les différents ateliers. S’étalant sur un linéaire total de 100 ki l om èt r es ( Béj aï aAhnif, dans la wilaya de Boui r a) , l ’ ouvr age com prend huit échangeurs, un tunnel et 71 ouvrages d’art (ponts et viaducs). Un premier tronçon de 50 kilomètres (AhnifOuzellagène) sera livré et ouvert à la circulation cet été. Son inauguration officielle coïncidera avec les festivités du 20 Août, marquant le 60 e anniversai r e du Congr ès de l a Soummam. Le lancement du chantier a été, pour rappel, contrarié par des oppositions tous azimuts des propriétaires terriens qui réclament des indemnisations largement supérieures aux dédommagements proposés par les pouvoirs publics. Ces perturbations ont évidemment engendré du retard que les ent r epr i ses r éal i sat r i ces ( l e gr oupem ent chi noi s Crcc, le groupe public Sapta et le privé national Etrhb) s’emploient à ratt r aper pour êt r e dans l e délai contractuel de livraison de l’intégralité de l ’ ouvr age, f i xé pour l e 1 er Novembre prochain, à l’occasion du 62 e anniversaire de la Révolution algérienne. Pour la seconde moitié de l’autoroute (Ouzellaguène-Béjaïa) où est concentré l’essentiel des ouvrages d’art, «le tracé a pris forme et le bitume a été posé par endroit», indique la cellule de communication de la wilaya, en soulignant que le wali veille personnellement à aplanir toutes les difficultés rencontrées par les entreprises engagées. Cependant, «le wali a instruit les responsables du projet afin d’accélérer la cadence des travaux et de rattraper le ret ard accusé pour permet t re l a l i vrai son du proj et dans l es dél ai s contractuels», ajoute la même source. 1 700 travailleurs chinois et 3 000 algériens travaillent ce gr and chant i er . Les entreprises se plaignent toutefois du manque de la main-d’œuvre, malgré les appels lancés aux jeunes chômeurs de la région. K. A. 4 Dimanche 22 mai 2016 L ’ É V É N E M E N T DES DISPOSITIFS OPÉRATIONNELS FIXES ET MOBILES SONT MIS EN PLACE Premier carrefour de l’employabilité à Oran La Gendarmerie mobilisée pour les examens de fin d’année scolaire Par Algérie presse service a Gendarmerie nationale a mis en place tous les moyens humains et matériels afin de garantir le bon déroulement des examens de fin d’année scolaire (primaire, moyen et secondaire), indique samedi le Commandement de la Gendarmerie nationale dans un communiqué. La Gendarmerie nationale, en coordination avec le ministère de l’Education nationale, «a mis en place des dispositifs opérationnels, fixes et mobiles» pour la réussite de cette opération inscrite dans le cadre de la sécurisation de ces examens qui se dérouleront le 22 mai 2016 pour le cycle primaire, du 24 au 26 mai pour le Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et du 29 mai au 2 juin pour le Baccalauréat, précise la même source. «Les unités de la Gendarmerie nationale mettront en place tous les moyens humains et matériels afin de garantir le bon déroulement de cet événement d’importance nationale au niveau des 48 wilayas en déployant un dispositif préventif et opérationnel spécial pour la couverture sécuritaire des centres d’impression, centres d’examens regroupement pour le codage et les centres de correction», assure cette source. Il s’agit d’assurer les escortes par les unités de la Gendarmerie nationale des sujets et feuilles d’examens en Photo : DR L coordination avec les responsables du secteur de l’Education nationale vers tous les centres d’examens. Il s’agit également de sécuriser les centres d’examens et de leurs alentours et des sièges des directions de l’éducation par les brigades de la Gendarmerie nationale. La Gendarmerie nationale veillera, en outre, à la sécurisation et l’escorte lors de l’acheminement des sujets de l’examen en temps réel et de l’escorte et la protection des sujets d’examens à partir des directions de l’éducation vers les centres d’examens. Elle veillera, aussi, à la sécurisation de l’acheminement des feuilles d’examens pour la correction à partir des centres d’examen vers les directions de l’éducation et à partir des directions de l’éducation vers les centres de correction. Les unités de la Gendarmerie nationale auront pour mission le renforcement du dispositif de la sécurité routière sur l’ensemble des routes nationales, chemins de wilayas et communales, surtout au niveau des pénétrantes vers les agglomérations avant et pendant le déroulement des examens. Il s’agit aussi de mettre en place une organisation de service et des dispositifs fixes et mobiles des unités qui exécutent un plan, points de contrôle et exécution des patrouilles dans les différentes zones de compétence de la Gendarmerie nationale pour assurer une meilleure couverture sécuritaire des lieux du déroulement de ces examens selon le nombre de centres d’examens dans toutes les wilayas du pays. APS ENCOURAGEANT L'INVESTISSEMENT DANS LES ACTIVITÉS RÉPONDANT À SES SPÉCIFICITÉS Sidi Bel Abbès veut développer son économie locale LE DIRECTEUR de l'Agence nationale du soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de Sidi Bel-Abbès, Bekkdour Hakim, a insisté, hier, sur la nécessité d'investir dans les activités qui répondent aux spécificités de la région afin d'assurer le succès de ces micros projets financés par l'Etat. En marge de la 6e édition du Salon national de l'emploi des jeunes, qui se tient à la Maison de la culture Kateb-Yacine, ce responsable a invité les jeunes à investir des créneaux répondant aux spécificités de la région pour assurer une meilleure rentabilité des projets et créer de l'emploi. Dans ce contexte, Bekkdour Hakim a rappelé que la wilaya dispose de plusieurs potentialités dans le domaine agricole qui nécessite le renforcement de l'investissement dans les différentes filières et dans l'industrie alimentaire afin d'assurer la sécurité alimentaire locale. La wilaya dispose également d'un tissu industriel important, représenté notamment par l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie), ce qui ouvre des possibilités d'investissements importantes dans le domaine de la recherche et fabrication de multiples composants et renforcer l'investissement dans les énergies renouvelables, en plus du développement de l'industrie électronique. Concernant les entreprises créées au niveau de la wilaya dans le cadre de l'Ansej, le même responsable a indiqué que la wilaya compte 8 000 micro-entreprises activant dans plusieurs domaines, ajoutant que les agents de l'Agence effectuent périodiquement des sorties pour contrôler les activités de ces entreprises. Dans ce cadre, quelque 1 000 micro-entreprises ont été contrôlées. Sur ce nombre, 800 d'entre elles ont réussi à concrétiser leurs projets tandis que les 200 restantes ont soit échoué ou changé de domiciliation, a-t-il précisé. Ces sorties visent, selon la même source, à assister ces jeunes porteurs de projets non concrétisés à les réorienter pour relancer leurs entreprises et de ce fait pouvoir rembourser leurs crédits. Concernant le financement de nouveaux projets, le responsable a indiqué que l'Agence donne la priorité aux activités qui ne connaissent pas une saturation et ceux qui vont apporter une valeur ajoutée pour impulser la dynamique du développement. A noter que cette 6e édition du Salon national, ouverte le 19 mai dernier à l' occasion de la célébration de la Journée nationale de l'étudiant, enregistre la participation de plus de 60 entreprises créées dans le cadre de l'Ansej. APS L’université Oran 2 organise, du 29 mai au 2 juin prochain, un carrefour de l’employabilité dans le but de rapprocher l’université des partenaires socio-économiques, a appris l’APS auprès des organisateurs. «Le Carrefour de l’Employabilité s’inscrit comme un véritable pont multidisciplinaire qui vise à réunir tous les acteurs socioéconomiques», a-t-on souligné. Dans le cadre de cet évènement, l’université mettra à la disposition des acteurs socio-économiques, impliqués dans le processus d’innovation, un espace afin de leur permettre de mettre en exergue leurs différentes activités dans le secteur ainsi que leur stratégie en matière de politique de recrutement. Ce carrefour vise à aider l’étudiant dans «la recherche du poste qu’il souhaite occuper», a-t-on souligné ajoutant qu’il est important pour l’université de développer chez l’étudiant la «capacité de trouver un emploi dans des délais raisonnables». Selon les organisateurs, ce carrefour regroupera un grand nombre d’entreprises qui exposeront leurs activités et leurs besoins en matière d’emploi. Cette initiative vient en réponse aux instructions du ministère de tutelle qui n’a cessé de souligner l’importance d’adapter les formations des universités aux besoins des partenaires socioéconomiques et de construire avec eux des partenariats solides et durables. Plus de 6 600 qx de blé dur moissonnés à In Salah Une production de 6 640 quintaux de blé dur a été engrangée dans la wilaya déléguée d’In Salah (Tamanrasset) lors de la campagne moissons-battage qui a pris fin, hier, a appris l’APS auprès de la délégation des services agricoles. Cette production a été réalisée sur une superficie globale de 270 hectares, emblavée sous pivot, à travers différentes périmètres agricoles des communes d’In Salah, Foggaret Ezzoua et In Ghar, a précisé le délégué du secteur, Boudjemaâ Cherouine. Tous les moyens requis ont été mobilisés par la Coopérative des céréales et légumes secs (Ccls) de la wilaya d’Adrar, dont deux moissonneuses, deux camions de grand tonnage et un tracteur agricole, pour assurer la réussite de cette campagne, a-t-il ajouté. M. Cherouine a fait savoir, en outre, que le secteur s’attelle, en prévision de la prochaine saison agricole, à élargir les surfaces réservées à la culture du blé dur sous pivot dans cette région pour la porter à 1 000 hectares, dans le but d’augmenter la production, et ce en assurant l’accompagnement des agriculteurs désireux d’investir dans la céréaliculture. 5 Selon un bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie 28 tonnes de cannabis saisies au 1er trimestre 2016 L ’ É V É N E M E N T Dimanche 22 mai 2016 AUGMENTATION EFFECTIVE DU PARC HÔTELIER À CONSTANTINE Plus d’une année de retard pour la réception du Cirta De notre correspondant à Constantine A. Lemili ul ne saura combien d’étrangers ont visité Constantine au cours de l’année culturelle arabe. C’est du moins la réponse donnée par M. Lebad, directeur de wilaya du tourisme, qui, toutefois, n’hésite pas à donner des chiffres en ce sens mais des chiffres concernant le nombre de nuitées enregistrées à hauteur des structures d’hébergement, notamment celles spécifiquement affectées à la manifestation, «150 000 nuitées pour les nationaux et 30 000 pour les étrangers». Le directeur du tourisme soulignant, toutefois, que les infrastructures créées à cet effet, et non encore réceptionnées, représentent un investissement à long terme et devraient par voie de conséquence fournir une solution définitive au problème d’accueil des touristes dans une ville qui regorge de sites naturels, culturels et historiques qui leur sont dédiés. En fait, durant toute l’année culturelle c’est pratiquement l’hôtel Marriott, compte tenu de son incontestable faste, qui a absorbé l’essentiel des invités de la manifestation et plus particulièrement les étrangers. Les deux grands autres hôtels qui devaient faire l’appoint à partir du jour de l’ouverture de «Constantine, capitale de la culture arabe» n’ont pas ouvert à ce jour, d’abord pour le récurrent motif de travaux d’aménagement et réhabilitation trainant en longueur, notamment pour l’hôtel Cirta, et pour un contentieux administratif s’agissant du Panoramic. Un conflit concernant la gestion post-réception avec la Société d’investissement hôtelier (maître Par N Photo : Archives Fatiha Ouidir d’ouvrage délégué).A ce sujet, conscient de la complexité du contentieux qui oppose le propriétaire du Panoramic, en l’occurrence l’EGT Est, et la SIH, son partenaire a récemment affirmé que «les deux parties sont en négociation pour déterminer à qui sera dévolue la gestion de la structure», le directeur du tourisme considérant que désormais celle-ci (gestion) ne saurait se suffire de prestations approximatives et nécessite un management à hauteur des normes internationales en la matière «à l’image de ce qui se fait à l’hôtel Marriott», précise-t-il. Il est vrai que jusque-là le Cirta et le Panoramic ont fonctionné avec un personnel formé sur le tas, les deux structures n’ayant commencé à renouveler le personnel, toutes activités liées à celles spécifiques à la réception, la restauration, que durant les deux dernières années seulement. Or, la Société d’investissement hôtelier souhaiterait pour sa part à ce que la gestion soit confiée à des intervenants étrangers. D’où les âpres négociations entreprises depuis l’ouverture ponctuelle et surtout provisoire du Panoramic lors de la clôture de la manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015» (Ccca-2015). «Quoiqu’il en soit, ce petit contretemps administratif devra trouver dans les jours à venir une solution dans la mesure où tous les cas de figure susceptibles de contrarier l’une ou l’autre partie seront aplanis par des dispositions contractuelles pour une durée déterminée». Quant au Cirta, il demeure toujours fermé, en chantier et ne devrait certainement pas être réceptionné avant le début de l’été. Ce qui fera que la durée du retard aura largement dépassé celle annoncée pour sa réhabilitation. Encore heureux qu’entretemps la wilaya s’est dotée de nombreux autres complexes privés qui n’ont rien à envier à ceux publics, voire qui leur seraient même supérieurs notamment en ce qui concerne la qualité des prestations. En conclusion, malgré la présence d’un parc hôtelier important le tourisme ne décolle toujours pas. Il relèverait carrément du vœu pieux de croire à la présence de visiteurs, nationaux et/ou étrangers, autres que ceux faisant le déplacement dans le cadre d’affaires, qui sont à mêmes de donner toutes les garanties aux investisseurs qui ont fait le choix de ce créneau de voir leurs affaires prospérer à l’avenir. A. L. ENCADRÉS PAR 60 AGENCES DE TOURISME PRIVÉES Hadj 2016 : plus de 16 000 hadjis LE DIRECTEUR de l’Office national du Hadj et de la Omra (Onho), Youcef Azzouza, a fait savoir, hier à Alger, que 60 agences de tourisme prendront en charge plus de 16 000 hadjis dans le cadre du Hadj 2016. 16 360 hadjis seront encadrés par des agences de tourisme privées soit plus de 60% des 28 7000 pèlerins a indiqué M. Azzouza dans une déclaration à la presse à l’issue d’une rencontre d’orientation en direction des agences de tourisme et de voyages participant au Hadj 2016. Deux agences de tourisme publiques prendront en charge 12 400 hadjis, a-t-il ajouté, soulignant l’augmentation du nombre d’agences privées chargées de l’encadrement des hadjis par rapport à l’année dernière (43). A une question sur le quota de chaque agence il a répondu qu’il variait entre 130, 260 et 520 pèlerins expliquant cette différence par la capacité d’accueil des avions. Les agences de voyages remplaceront les pèlerins dans toutes les opérations relatives au Hadj, à commencer par le paiement du coût du pèlerinage à la réception du passeport avec visa pour les Lieux saints, a-t-il dit, rappelant que le billet d’avion sera acquis cette année avant l’obtention du visa. Il a encore fait savoir que cinq commissions ont été créées dans le but de procéder à l’évaluation de prestations de ces agences et des membres de la mission nationale du Hadji. «L’Onho appliquera des sanctions sévères allant jusqu’à l’exclusion des agences défaillantes», a soutenu son responsable. Pour ce qui est des mesures adoptées pour l’encadrement du Hadj 2016, il a rappelé le processus numérique de transport et d’hébergement des pèlerins qui permettra selon lui de localiser la position du hadji depuis son départ vers les Lieux saints à son retour au pays. En plus la tenue unifiée des hadjis algériens facilitera leur orientation. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, présent à la réunion, a appelé les représentants des agences associées à l’organisation du Hadj 2016 à fournir des prestations de qualité aux hadjis pour leur permettre d’accomplir leurs rites dans les meilleures conditions. Il a donné dans le même contexte le coup d’envoi de la caravane du hadj destinée à initier les pèlerins à l’accomplissement des rites. Cette caravane sillonnera dans une première étape 14 wilayas. Elle sera généralisée à partir de l’année prochaine à tout le territoire national, a indiqué M. Aïssa qui inspectait des répliques miniaturisées des Lieux saints élaborées à cette fin. Les pèlerins recevront des attestations au terme de cette initiation. APS L’OFFICE national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt) a indiqué dans son dernier rapport basé sur les bilans des services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale, police et D o u a n e s), q u e d u ra n t le p re m ie r trimestre de 2016, une quantité de 27,8 tonnes de résine de cannabis a été saisie en Algérie dont plus de 81% à l’ouest du pays. Selon une source proche de l’Office, la quantité de résine de cannabis saisie durant les trois premiers mois de 2016 a enregistré une baisse de 21,42% en raison du renforcement du dispositif sécuritaire aux niveaux des frontières. Mais malgré cette baisse, les quantités saisies restent encore élevées. Selon le même rapport, 10,68% de la quantité saisie a été enregistrée dans la région sud du pays, 6,12% dans la région Centre et 2,19% dans l’est du pays. S’agissant des drogues dures, la quantité d’héroïne saisie en Algérie a fortement augmenté, passant de 18,3 grammes à 145,44 grammes, soit une hausse de 694,75% durant la même période de référence, ajoute le même bilan. En re v a n c h e , la q u a n tité d e c o c a ïn e sa isie a e n re g istré u n e b a isse d e 91,69%, passant de 84 216 grammes durant la même période de 2015 à 7 000 grammes en 2016. Le rapport a également relevé une légère augmentation des saisies des comprimés de types psychotropes, passant de 197 616 à 215 081 comprimés durant la même période de référence, soit une hausse de 8,84%, dont 39,67% saisies à l’ouest du pays. Par ailleurs, les investigations menées par les services concernés ont abouti à l’interpellation de 9 806 individus dont 49 étrangers pour des affaires liées à la drogue, selon le même bilan qui fait ressortir que sur la totalité des personnes impliquées, 280 sont présentement en fuite. Les données de ce bilan révèlent également que parmi les personnes interpellées, 2 305 sont des trafiquants alors que 5 459 sont des usagers de la résine de cannabis et que 1 072 sont des trafiquants de substances psychotropes et 905 autres en sont des usagers. S’agissant du trafic de cocaïne, les services de sécurité ont procédé à l’arrestation de 58 trafiquants et de 5 usagers de cette drogue, en plus d’un 1 trafiquant d’héroïne et d’un 1 autre cultivateur de cannabis. Selon la même source, le nombre des personnes interpellées pour des affaires liées à la drogue est en forte hausse, passant de 6 520 à 9 8 0 6 in d iv id u s, d u ra n t la m ê m e période de comparaison. Durant le 1 er trimestre de l’année en cours, 7 467 affaires ont été traitées, contre 4 883 affaires en 2015, en hausse de 52,92%. Sur le total de ces affaires, 1 969 sont liées au trafic illicite de la drogue et 5 497 autres à la détention et à l’usage de drogue, conclut la même source. F. O./APS I D É E S Dimanche 22 mai 2016 ÉDITORIAL Bienvenue !? Réaffirmer la loi humanitaire Par Par Javier Solana* Hassan Gherab L’ÉTÉ ARRIVE. Les pays où le tourisme est un secteur économique performant sont déjà prêts à accueillir les milliers, voire millions, de visiteurs. La toile est inondée. Tour-operators, sites spécialisés, entreprises touristiques, sociétés de services, compagnies de transports multiplient formules et offres pour accrocher le touriste. Parcs aquatiques, hôtels, restaurants, particuliers proposant des locations de logements, offices de tourisme…publient des images attrayantes et proposent des visites virtuelles, avec commentaires de voyageurs, pour promouvoir et vendre leurs produits. Et ça marche. Pas en Algérie. On parle du tourisme, mais on ne l’exploite pas, bien qu’on reconnaisse son potentiel économique et qu’on lui accorde un caractère prioritaire dans la stratégie du gouvernement. La contribution de ce secteur au PIB, selon son premier responsable, n’a été que de 4%, contre seulement 2% à fin 2015, et les projections portent sur 10% dans les prochaines années. Que fait-on pour atteindre cet objectif ? Pas grand-chose. Certes, des hôtels et complexes touristiques ont été construits, des mesures d’encouragement de l’investissement ont été mises en place. Le ministère du Tourisme travaille même, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, à la facilitation de l’octroi de visas d’entrée en Algérie aux touristes étrangers à partir de cet été. Des opérateurs algériens ont aussi conclu une trentaine d’accords avec des partenaires étrangers pour attirer les touristes en Algérie. Est-ce suffisant ? Certainement non. Car, un bel hôtel, de beaux sites à visiter et toutes les facilitations ne sont pas les seuls critères d’un produit touristique ni les seuls arguments de ventes. Une destination touristique est définie autant par les structures d’accueil que par l’environnement. La société algérienne est-elle prête à accueillir des touristes qui se baladeraient en shorts et bikinis en ville ? Sorti de son hôtel, un touriste trouvera-t-il toutes les commodités pour passer une journée agréable ? En résumé, est-ce que l’Algérien peut devenir un promoteur du tourisme ? Pour illustrer la problématique, on citera l’exemple de la Suède, où le tourisme n’est pas la première ressource du pays. Initiative publicitaire de l’Association suédoise du Tourisme, la Suède s’est dotée d’un numéro de téléphone à l’international (+46 771 793 336). En appelant ce numéro, on vous répond que «vous allez être connecté à un Suédois, au hasard, quelque part en Suède». Et une personne prendra l’appel. Ce sont des volontaires suédois qui prennent au téléphone des étrangers du monde entier voulant mieux connaître leur pays et leur façon de vivre. Une journaliste a testé ce numéro et, après avoir discuté avec trois bénévoles, a conclu qu’elle n’avait pas appelé un pays, mais qu’elle avait appelé de vrais citoyens et que c’était «merveilleux». C’est à ce niveau que se situe le défi que doit relever l’Algérie pour devenir un pays touristique. H. G. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. ême au milieu du chaos et des catastrophes causés par la guerre, il existe à l’échelle internationale des limites reconnues quant au comportement des combattants. Et pourtant, les récentes attaques délibérées sur les camps et les hôpitaux de réfugiés, en Syrie et ailleurs, démontrent un mépris absolu des normes humanitaires fondamentales. En effet, de tels comportements – ainsi que l’obstruction de l’aide humanitaire et les attaques contre le personnel médical et humanitaire – sont devenus bien trop communs. Aujourd’hui, l’Organisation des Nations unies estime qu’environ 125 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire – un nombre qui augmente chaque année. Plus de 60 millions de personnes – dont la moitié est des enfants – sont actuellement déplacées à la suite de violences ou de conflits. Au cours de la dernière décennie seulement, le coût de l’aide humanitaire a augmenté de 600%, ce qui compromet sa viabilité. C’est avec cette préoccupation à l’esprit que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a convoqué un sommet humanitaire mondial, le premier du genre en 60 ans d’histoire de l’ONU. Les réunions et discussions qui auront lieu à Istanbul les 23 et 24 mai aborderont les cinq éléments de base présentés dans le document Agenda for Humanity des Nations unies : prévenir et faire cesser les conflits; défendre les normes humanitaires ; réduire le nombre de personnes déplacées, protéger les femmes et les filles et assurer l’éducation dans les zones de conflit; renforcer les capacités nationales et locales à fournir de l’aide humanitaire ; et augmenter les investissements dans le développement humain. Bien que les besoins causés par les catastrophes naturelles (certaines liées au changement climatique) ou les épidémies soient urgents, ceux liés aux conflits ne le sont pas moins. Compte tenu de la longueur et de l’ampleur de la plupart des conflits actuels – dans lesquels de grandes puissances sont fréquemment impliquées, un engagement international audacieux et global est nécessaire d’urgence dans les domaines de la prévention et de la réponse humanitaire. En plus de chefs d’Etat et de gouvernement de partout dans le monde, le sommet réunira des organisations de la société civile et du secteur privé, parce que, en ce qui concerne la satisfaction des besoins humanitaires, tout le monde doit être impliqué. Néanmoins, tandis que la responsabilité de faire respecter les normes humanitaires ne concerne pas seulement les gouvernements, ces derniers sont essentiels pour assurer leur application. Afin de prévenir les catastrophes humanitaires résultant de la guerre, la première priorité est de respecter les normes visant à protéger les civils. Les Conventions de Genève concernent les personnes et les zones qui doivent rester hors de portée du conflit armé et qui devraient bénéficier d’une aide garantie. Le fait que des acteurs non gouvernementaux, comme les terroristes, ne tiennent pas compte de cette loi de la guerre ne doit en aucun cas être un prétexte à des comportements similaires de la part de pays. Ce qui est en jeu est à la fois la vie de milliers de civils et l’efficacité durable du système multilatéral, par lequel ces normes ont été adoptées et des mécanismes pour les faire respecter établis. Le 3 mai, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à la protection des civils dans les conflits et condamnant fermement les récentes violations du droit international humanitaire. Ces messages doivent être mis en œuvre concrètement, en particulier parmi les membres du Conseil de sécurité. Ce sommet doit, au minimum, servir de puissant appel aux Etats pour qu’ils respectent les normes établies, mais aussi pour qu’ils poussent d’autres à le faire. Si nous voulons éviter de perdre un siècle de progrès dans la promotion du M Photo : DR 6 respect de la dignité humaine, nous devons reconnaître que la responsabilité d’un pays ne peut pas se limiter à son propre comportement dans les conflits ; elle devrait s’étendre aux actions de ses alliés. Nous avons adopté ces normes pour éviter la barbarie ; si nous voulons qu’elles soient respectées, nous avons besoin de l’engagement indéfectible des grandes puissances, tel que la promesse de ne pas soutenir ni de rester dans des coalitions avec ceux qui méprisent les normes humanitaires. L’une des mesures proposées dans le rapport préparatoire du sommet visant à l’application effective des normes, est la création d’un organe de contrôle spécialisé. En outre, tous les pays devraient reconnaître l’autorité des tribunaux internationaux, comme la Cour pénale internationale, pour faciliter la poursuite de ceux qui violent le droit humanitaire. Le rapport soutient également une demande faite il y a quelque temps : que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité renoncent à leur droit de veto lorsque des mesures pour éviter des atrocités de masse sont soumises au vote. Cette proposition est cruciale pour rendre le Conseil de sécurité un organe essentiel et efficace en matière de sécurité mondiale. Il est essentiel que les pays profitent de l’occasion offerte par le sommet d’Istanbul pour réaffirmer leurs engagements juridiques à protéger les civils dans les conflits et pour accélérer le développement de nouveaux mécanismes pour empêcher que les victimes de catastrophes soient abandonnées à leur sort. Le respect des normes les plus fondamentales que nous nous sommes données pour garantir la protection de l’humanité est une affaire sérieuse. Il est de notre responsabilité de citoyens d’exiger que nos dirigeants nationaux respectent ces principes, de sorte que les accords conclus à Istanbul ne restent pas de vagues désirs utopiques. La protection de la vie humaine – même au milieu de la guerre et des catastrophes – devrait être une préoccupation pour nous tous, en tant que citoyens du monde. Au cours des trois prochaines années, les progrès vers la réalisation des engagements pris lors du prochain sommet seront évalués. Pendant ce temps, nous ne devons pas nous laisser devenir habitués à des images de personnes qui se noient en fuyant la persécution, ou d’hôpitaux et de camps de réfugiés qui sont rasés. La mesure du progrès humain est de savoir si un tel comportement est considéré – par quiconque – comme normal ou inévitable. J. S. (Traduit de l’anglais par Timothée Demont) *Président du Centre ESADE pour l’économie mondiale et Géopolitique, Distinguished Fellow à la Brookings Institution et membre du Forum économique mondial. Ancien haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et la sécurité, Secrétaire général de l’OTAN, et ministre des Affaires étrangères de l’Espagne. In project-syndicate.org R É G I O N S Dimanche 22 mai 2016 7 JADIS HAUTS LIEUX DE SAVOIR ET DE CULTURE Les librairies d’Oran ne font plus recette es librairies d’Oran sont désertées par les lecteurs qui ne franchissent que rarement le seuil de ces commerces, jadis hauts lieux de savoir et de culture, de rencontres et d’échanges fructueux. Aujourd’hui, le nombre de ces librairies est nettement bas pour une ville ayant un statut de capitale de l’ouest du pays, avec ses universités, ses centres de recherche et de milliers d’étudiants fréquentant les bancs des campus. «La fureur de lire» n’est plus à l’ordre du jour à Oran où, comme dans toutes les régions du pays, les moyens de communication modernes et Internet ont donné le coup de grâce au livre et à la lecture Actuellement, seule «la Librairie Internationale» organise parfois des rencontres avec des auteurs venus dédicacer leurs ouvrages et débattre de leurs contenus avec des universitaires, des hommes de culture et des journalistes. Les autres se contentent de ranger les livres sur des étalages et attendre un hypothétique client. Au cours d’une tournée effectuée par une journaliste de l’APS dans certaines librairies du centre-ville, leurs gérants ont confirmé une situation qu’ils vivent âprement et au quotidien, à savoir la désertion du large public et le peu d’intérêt qu’il accorde à la lecture et au livre en général. La gérante de la librairie «El Djaliss» explique cette réticence par le fait que les jeunes, sont plus «accrocs» des nouvelles technologies de la communication et de l’information qu’au livre dans sa version papier. Les prix affichés expliquent également cette situation. «De nos jours, acheter un livre à 1 000 dinars est un véritable sacrifice et grève sérieusement le budget familial», explique-telle. La gérante d’El Djaliss souligne que de nombreux jeunes entrent dans la librairie, repèrent l’ouvrage qui les intéresse, le feuillettent, l’examinent sous toutes les coutures, mais à la vue du prix affiché, ils ressortent les mains vides. «Les livres sont chers. Certaines collections de théologie sont proposées jusqu’à 100 000 DA. C’est hors de portée du citoyen ordinaire», déplore un quinquagénaire rencontré sur place. Des coins de lecture pour les accrocs Afin de contourner une situation plus que déplorable, la gérante de cette librairie a aménagé un coin de lecture à l’intention de ceux qui ne peuvent acquérir un ouvrage. Des tables et des chaises sont là pour Photo : S. Zoheir L «accueillir» les lecteurs d’un jour et leur permettre d’assouvir leur soif de lire. La gérante d’«El Djaliss» assume pleinement ce choix même si cela va au détriment de son chiffre d’affaires. «Nous avons choisi cette méthode pour encourager la lecture et l’accès au savoir. Nous ne sommes pas de vulgaires commerçants qui cherchent uniquement le gain facile. Nous ne transformerons jamais notre espace en fastfood ou en pizzeria. Notre mission est noble. Nous voulons diffuser le savoir et la culture pour que notre peuple puisse s’ouvrir sur les autres», déclare-t-elle. La gérante de la librairie «Millénium» à Hai El Emir, au centre-ville, est catégorique. Son constat est sans ambigüité : «La nouvelle génération n’aime pas lire», avoue-t-elle. Pour elle, ceux qui franchissent le seuil de sa librairie ne viennent que pour chercher des manuels scolaires, des annales des examens du baccalauréat ou du BEM ou autres ouvrages parascolaires. La dame considère aussi que la jeune génération est beaucoup plus ouverte aux TIC et accède facilement aux ouvrages électroniques du fait de sa maitrise parfaite de l’outil informatique et des Ntic. Derrière son comptoir, la gérante constate chaque jour que seules les personnes d’un certain âge - des quinquagénaires et des retraités essentiellement- viennent consulter les ouvrages disponibles et achètent parfois un ouvrage ou deux comme c’est le cas pour des universitaires. Elle déplore les «ravages» du «copier- coller» auquel recourent les étudiants pour élaborer leurs exposés ou mémoires. «Ce n’est plus dans le contenu des livres que l’on puise l’information, mais dans Internet», constate-t-elle. Le livre pour enfants à la cote Le propriétaire de la librairie «Tawkiya», l’une des plus anciennes sur le boulevard Emir Abdelkader du centre-ville d’Oran, estime que les ouvrages d’histoire, les mémoires de personnalités, les livres de droit et religieux ainsi que les livres de cuisine sont très demandés chez lui. Tous les responsables des librairies visitées soulignent le succès remporté par le livre pour enfants. Parents et écoliers demandent des ouvrages didactiques et des contes puisés dans les patrimoines national et universel. Leurs prix sont jugés à la portée de toutes les bourses. Sur les étalages et dans les rayons des librairies, des dizaines de titres d’ouvrages, aux couvertures chatoyantes et bien colorées, sont proposés aux petits lecteurs. Plusieurs parents rencontrés dans certaines librairies estiment qu’il est de leur responsabilité et de leur devoir de faire aimer la lecture à leurs enfants. «J’encourage mes enfants à lire dès leur jeune âge. Je les emmène avec moi aux librairies et chez moi, je laisse toujours un livre à leur portée. C’est comme cela qu’ils pourront aimer le livre et la lecture», indique-t-il. La gérante de la librairie «El Djaliss» considère que la présence d’un enfant dans une librairie est en soit une chose positive. «C’est à cet âge là qu’on peut susciter l’amour du livre et la fureur de lire», opine-t-elle. Les libraires d’Oran ont constaté une forte demande pour les ouvrages de référence en Tamazight, comme les lexiques, les dictionnaires et autres livres d’apprentissage de cette langue nationale. Sa récente officialisation serait à l’origine de cet engouement pour ce genre livresque, estimet-on. En dépit du fait qu’elle soit la seconde plus importante métropole du pays, Oran reste très peu «desservie» sur le plan culturel comme le reflètent le nombre réduit de ses librairies, leur très faible fréquentation par le public et la «pauvreté» flagrante de leurs fonds livresques. «Le Petit Lecteur», l’association qui œuvre et milite pour encourager la lecture dans le milieu des enfants, tente de «compenser» un tant soit peu ces manques. Mais, comme dit l’adage, une hirondelle ne peut faire, à elle seule, le printemps ...du livre. APS Photo : S. Zoheir Par Algérie presse service 8 Dimanche 22 mai 2016 C O N J O N C T U R E COMMENT LA DETTE A ATTEINT 100% DU PIB L’Espagne doit 1 095 milliards d’euros Par (2 points) et plus fort entre 2011 et 2015 (plus de 10 points). Enfin, les intérêts payés ont contribué à augmenter le stock de dettes de 7 points entre 2007 et 2011 et de 13 points entre 2011 et 2015. Romaric Godin elon la Banque d’Espagne, la dette publique espagnole a dépassé pour la première fois depuis 1909 le niveau de la richesse du pays. Explication d’un mouvement qui ramène l’Espagne à un passé qu’elle voulait oublier. L’Espagne est entrée en mars 2016 dans le club des pays dont la dette publique dépasse le PIB. Selon les chiffres publiés jeudi 19 mai par la Banque d’Espagne, les administrations publiques espagnoles sont endettées à hauteur de 1 095 milliards d’euros, soit 101,3% du PIB du pays. Le chiffre doit certes être pris avec précaution dans la mesure où les chiffres du PIB peuvent être révisés à la hausse, comme à la baisse. La meilleure croissance du premier trimestre 2015 a ainsi permis à l’Espagne de demeurer, à cette date, sous la barre des 10 % du PIB (à 99,8% exactement), contrairement à ce qu’avait initialement annoncé la Banque d’Espagne. S Une position parmi les pays les plus endettés Si ce chiffre symbolique est confirmé, l’Espagne rejoindra cinq autres pays de la zone euro parmi ceux qui ont une dette supérieure à la richesse nationale : la Grèce (dont la dette s’élève à 176,9% du PIB), l’Italie (132,7% du PIB), le Portugal (129% du PIB), Chypre (108,9% du PIB) et la Belgique (106% du PIB). Grâce à sa forte croissance, l’Irlande est repassée sous cette barre symbolique, mais avec l’arrivée de l’Espagne, ce sont désormais quatre des cinq pays ayant connu la visite de la troïka qui sont au-dessus de ce niveau de 100% du PIB. En termes d’évolution, l’Espagne figure parmi les plus fortes hausses de l’endettement public dans la zone euro et l’Union européenne. A fin 2007, la dette publique espagnole se situait à 35,5% du PIB. Le ratio a donc, depuis, été multiplié par 2,8. L’Irlande, endettée fin 2007 à hauteur de 23,9% du PIB a fait pire, même avec la baisse récente, puisque ce ratio a été multiplié en huit ans par 3,8. En revanche, les ratios grec (mais la Grèce a restructuré sa dette à hauteur de 100 milliards d’euros en 2012), italien ou portugais ont progressé de moins de 100%. L’Espagne, ancien mauvais élève de la dette Historiquement, ce niveau rappelle de fort mauvais souvenirs à l’Espagne. Selon les données de l’historien de l’économie de l’université de Alcalá de Henares, Francisco Comin, il faut remonter à 1909 pour retrouver un tel niveau de dette de l’économie espagnole. Dans son article de juin 2012 résumant ses travaux qui lui ont permis de reconstituer le parcours de la dette espagnole depuis 1850, Francisco Comín estime que le point haut du ratio d’endettement du pays date de 1879 où il était de 165% du PIB. Cet endettement était cependant réglé par la faillite, car l’Espagne a longtemps été un des principaux mauvais payeurs de l’Europe. La Photo : DR La dynamique de l’endettement monarchie espagnole était, comme sa cousine française, une habituée des banqueroutes régulières pour financer ses dépenses. Mais si, en France, malgré la banqueroute de 1797, la révolution a rompu avec ses méthodes et placé le respect des créanciers de l’Etat comme priorité pour l’administration, l’Espagne n’a pas connu cette évolution et les pratiques anciennes se sont longtemps perpétuées. Le pays était connu au 19e siècle pour être le favori des spéculateurs d’effets publics. On pouvait gagner gros sur les intérêts promis... ou tout perdre sur une décision de Madrid. Selon les données de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, l’Espagne a, depuis 1800, connu 13 restructurations ou défauts, un record en Europe et vécu 23,7 ans en état de défaut sur ses engagements, ce qui le place en cinquième position européenne. Du reste, c’est ce qui explique que, selon les calculs de Francisco Comín, la dette espagnole n’a que modérément progressé durant la guerre civile espagnole (1936-39). En 1940, le ratio d’endettement était de 71,9% du PIB en 1940 contre 67,6% du PIB en 1933. Mais le régime franquiste n’a pas reconnu les dettes émises par le régime républicain. La guerre avait, par ailleurs, été plutôt financée par de l’émission monétaire que par de la dette. La conversion espagnole à l’orthodoxie budgétaire Ce passé de mauvais payeur a longtemps hanté les dirigeants espagnols qui se sont évertués, après la guerre civile, à réduire la dette. Le régime franquiste a réduit le ratio jusqu’à 9% du PIB en ayant recours à des méthodes autoritaires, notamment la captation de l’épargne locale servie à des taux d’intérêts artificiellement bas, ce qui faisait jouer pleinement l’effet inflationniste. Après le retour de la démocratie en 1978, les gouvernements ont eu plus largement recours à la dette publique pour financer le développement du pays, mais dans des proportions plus raisonnables que beaucoup d’autres pays européens. Le ratio d’endettement est ainsi passé de 13,8% en 1978 à 60,5% du PIB en 1996, franchissant la barre des 60% du PIB fixée par le traité de Maastricht. Mais la réaction du gouvernement Aznar a été vive : pour «qualifier» le pays dans la zone euro et sauvegarder la bonne image du pays sur les marchés, l’Espagne a réduit fortement son déficit, dégageant régulièrement des excédents. De plus, grâce à l’accélération de la croissance dans les années 2000, alimentée par la spéculation immobilière, le ratio est redescendu à 35,5% en 2007. On perçoit combien les dirigeants espagnols étaient soucieux d’effacer les souvenirs d’antan et de restaurer la crédibilité de l’Etat espagnol. Avec succès, car, au milieu des années 2000, la dette espagnole est très recherchée sur les marchés et elle bénéficiera même d’une prime par rapport à la dette allemande. L’Espagne est alors un exemple brandi par Bruxelles pour tous les pays de la zone euro. On comprend que l’explosion de la dette mette les Espagnols dans une situation délicate, face à un passé qu’ils auraient voulu oublier. Mais cette orthodoxie budgétaire des années 1996-2007 n’a pourtant pas placé l’Espagne à l’abri de la crise de la dette. Pour une raison simple : la faible dette publique cachait en réalité une immense dette privée qui est une des raisons de la bonne santé, à l’époque, des finances publiques du Royaume. Après la crise, cette dette privée est devenue insoutenable. Elle a donc été reprise par l’Etat qui, pour faire face, a dû, en 2011, faire appel au Fonds européen de stabilité financière qui a réclamé au pays un régime d’austérité qui avait, en fait, débuté dès 2010. Les raisons de l’explosion de la dette La dynamique de la dette est un sujet complexe qui relève de plusieurs facteurs. Le Trésor espagnol a tenté d’identifier entre 2007 et 2015 les raisons de la hausse de la dette. Cette analyse relève que, jusqu’en 2011, le déficit primaire de l’Espagne a été le premier contributeur à la hausse de la dette, à hauteur de 25 points de pourcentage. Entre 2011 et 2015, ce même déficit a rajouté 10 points. Viennent ensuite les «éléments exceptionnels», lié entre autres au sauvetage bancaire, qui sont assez faibles entre 2007 et 2011 Ce détail est intéressant, mais il ne rend pas compte des mécanismes en œuvre et donne l’impression de causes «indépendantes», ce qui n’est pas le cas. Le point de départ, on l’a vu, est l’explosion de la bulle immobilière. Cette explosion est le fruit des déséquilibres internes à la zone euro où certains pays dégagent de forts excédents qu’il faut rentabiliser. Parallèlement, l’unification de la zone euro a conduit à des taux bas en Espagne, ce qui a fait grimper le rendement immobilier et attirer les fonds en quête de forte rémunération. Lorsque les prix se sont effondrés, le secteur de la construction a massivement débauché et le nombre de cas de surendettement a explosé, conduisant à un recul de la demande intérieure. Ceci a doublement joué sur le déficit espagnol en réduisant les recettes et en augmentant les dépenses liées au chômage. Effet boule de neige des intérêts Cette situation a provoqué le doute sur les marchés et a augmenté les taux demandés, ce qui a conduit à une nouvelle augmentation du déficit et, partant, du besoin d’endettement. Or, cet effet d’intérêt est redoutable, car il provoque un «effet boule de neige» en renchérissant la dette. Il conduit alors à une aggravation des mesures austéritaires qui réduisent davantage les recettes fiscales et creusent le déficit. Dans le cas de l’Espagne, le sauvetage bancaire et l’appel aux Fonds européens de Stabilité financière (FESF) qui a imposé des politiques «d’ajustement» ont encore amplifié le phénomène. La hausse de la dette s’auto-alimente alors et le retour à la croissance ne suffit pas à le freiner. Selon le Trésor espagnol, la croissance a ainsi ôté 2 points de PIB à la croissance de la dette entre 2011 et 2015, alors que les intérêts ont pesé pour 12 points de plus... Des taux bas, mais... Quel avenir pour la dette espagnole ? Il existe quelques éléments positifs. D’abord, les taux sont désormais très faibles. Grâce à la politique de rachat de la BCE, ils sont historiquement bas. Le taux espagnol à 10 ans est proche de 1,5% et est désormais inférieur à celui des Etats-Unis. Le problème, c’est que l’inflation espagnole ne décolle pas. Depuis juin 2014, l’inflation espagnole est nulle ou négative, ce qui renchérit les taux et empêche la dévalorisation du capital de la dette. Or, la «taxe inflationniste» est le moyen le plus efficace de réduction de la dette. Avec une inflation négative de 1,2% en avril 2016, le taux réel espagnol à 10 ans est de 2,7%. C’est moins qu’en juillet 2012, lorsque le taux de 7,2% était compensé par une inflation de 1,8%, mais c’est plus que voici dix ans, en avril 2006 où le taux réel espagnol était nul... Croissance forte, mais... Deuxième élément positif : la croissance est assez forte, mais on a vu qu’il faudrait une croissance plus forte et plus durable pour briser la dynamique. Même la croissance de 0,8% au premier trimestre n’a pas suffi pour freiner la hausse de la dette. Le problème est que la croissance espagnole est une croissance fondée principalement sur la déflation : déflation salariale pour augmenter la compétitivité externe, et impact sur le pouvoir d’achat des ménages de la baisse du prix de l’énergie. C’est donc une croissance qui a un impact limité sur les recettes fiscales et qui ne réduit que de façon limitée les dépenses sociales, notamment celles liées au chômage qui reste très élevé (20,4% de la population active) et qui ne descend plus depuis quelques mois. Si l’on ajoute l’approche des élections du 20 décembre où le gouvernement était en danger, on aura le cocktail qui explique le maintien à un niveau élevé du déficit espagnol à 5,1% du PIB en 2015, ce qui a contribué à constituer ce nouveau record de mars 2016. Mouvement lent et marges de manœuvre réduites La Commission s’attend en fin d’année à un ratio de dette publique de 100,3% du PIB, le FMI de 99%. On voit que le point haut a peut-être été atteint, mais que la décrue sera limitée et longue. La marge de manœuvre espagnole est cependant limitée : baisser les dépenses comme l’avait demandé la Commission européenne, avant d’accorder mercredi un nouveau délai, conduirait à affaiblir la reprise et à aggraver la déflation. Il n’est pas à exclure que ce soit le choix fait par le gouvernement après le 26 juin. Mariano Rajoy, le président du gouvernement, a dit vouloir aussi baisser les impôts, donc les recettes, tout en restant dans les clous du pacte de stabilité, donc en baissant les dépenses. Ce serait un cocktail risqué pour l’économie espagnole. Face à ces solutions «classiques», Podemos et son nouvel allié IU («gauche unie») réfléchissent à des moyens alternatifs pour rendre la dette moins contraignante. La dette est donc au cœur des enjeux politiques espagnols. Pour preuve : selon El Mundo, Berlin aurait demandé à Bruxelles de la compréhension pour soutenir la campagne de Mariano Rajoy... Moyen de pression pour les Catalans Sans compter que cette dette est aussi un moyen de pression des indépendantistes catalans qui menacent de laisser ces 1 095 milliards de dettes publiques à la charge d’un Royaume sans la Catalogne (17% du PIB). Dans ce cas, le ratio passerait à 122% avec des pertes de recettes fiscales importantes... Le chef du parti de la Gauche Républicaine Catalane (ERC), Oriol Junqueras, vice-président de Catalogne, a souvent évoqué ce moyen de pression en cas de dégradation de la situation entre Madrid et Barcelone. Cette dette risque donc de peser lourd à l’avenir dans le Royaume. R. G. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Dimanche 22 mai 2016 9 SOUTENUE PAR LE SECTEUR TECHNOLOGIQUE Wall Street a profité du bond des valeurs technologiques Par Reuters a Bourse de New York a fini en hausse modérée vendredi, soutenue par un secteur technologique lui-même dopé par le bond de près de 14% de l’action Applied Materials après que le numéro un mondial des équipements pour semi-conducteurs a annoncé des résultats supérieurs aux attentes L’indice Dow Jones a gagné 0,38%, soit 65,54 points, à 17 500,94. Le S&P-500, plus large, a pris 12,28 points, soit 0,6%, à 2 052,32. Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a avancé de son côté de 57,03 points (+1,21%) à 4 769,56. Sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones accuse toutefois un repli de 0,2%, accumulant sa quatrième perte hebdomadaire de suite. Mais le S&P est dans le vert sur la semaine (+0,3%), mettant fin à une série de trois baisses hebdomadaires de suite. Et le Nasdaq, avec un gain hebdomadaire de 1,1%, inscrit une première semaine de hausse après quatre semaines d’affilée dans le rouge. Le titre Applied Materials a terminé sur un gain de 13,81%, à 21,66 dollars, après avoir également fait état jeudi soir de prévisions pour le trimestre en cours également supérieurs aux attentes. L’indice S&P regroupant les Photo : DR L valeurs technologiques a progressé de 1,18%, meilleure performance sectorielle du jour, qui s’explique aussi par le bond de 7,25% de l’action Micron Technology, deuxième plus forte hausse du S&P 500 derrière Applied Materials. Les investisseurs commencent à se faire à l’idée que la Réserve fédérale pourrait relever ses taux en juin, comme la Banque centrale américaine l’a suggéré mercredi, prenant alors de court les acteurs de marché. Le fait que, selon la statistique du jour, les reventes de logements ont augmenté plus que prévu en avril aux Etats-Unis, confirmant ainsi le rebond de la première économie du monde au deuxième trimestre, ne peut aller que dans le sens d’un tour de vis monétaire.«Cela pourrait être une bonne dynamique : que le marché actions monte dans la perspective d’une probable hausse des taux d’intérêt (en juin)», a noté Walter Todd, chargé des investissements chez Greenwood Capital Associates. Baisse du titre de Yahoo. Les autres résultats digérés ce vendredi n’ont pas reçu le même accueil que ceux d’Applied Materials. Le titre Campbell Soup a plongé de 6,38%, deuxième recul le plus prononcé du S&P 500, après que le premier fabricant mondial de soupes a annoncé un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes. L’action Deere a perdu 5,48% à la suite de l’abaissement des prévisions annuelles annoncé par le fabricant d’équipements agricoles. Le titre Foot Locker a reculé de 6,46%, plus forte baisse du S&P 500, après que le chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes publié par la chaîne de magasins de chaussures. Toujours dans l’habillement, l’action Gap a en revanche pris 4,22%, l’une des plus fortes hausses du S&P 500, au lendemain de l’annonce du groupe de prêt-à-porter de la fermeture de 75 magasins Old Navy et Banana Republic à l’étranger, principalement au Japon, après un premier trimestre marqué par des résultats en forte baisse. Le titre Interoil a pris 37,66% après une offre de rachat de cette compagnie pétrolière et gazière pour 2,2 milliards de dollars par l’australien Oil Search. L’action Yahoo a fini sur un repli de 1,40% à la suite d’un article du Wall Street Journal disant que les candidats intéressés par ses activités internet devraient proposer de deux à trois milliards de dollars pour les racheter, moins que ce qu’espérait le groupe. Reuters ALLÈGEMENT DE LA DETTE GRECQUE Le FMI détaille son projet rait le poids de l’amortissement de la dette d’environ cinq points de produit intérieur brut sur la période 2020-2040, pour le ramener de 13% à 8% du PIB, précise le document. Le FMI souhaite également que les échéances des prêts accordés dans le cadre des trois plans d’aide conclus depuis le début de la crise soient reportées à 2080, soit de 40 ans pour le premier plan, de 24 ans pour le deuxième et de 20 ans pour le troisième. «Cela contribuera à maintenir les besoins bruts de financement sous 20% jusqu’en 2060», précise le FMI. Le Fonds précise souhaiter que toutes les modalités soient arrêtées dès maintenant, ce qui risque de susciter des réticences car l’accord serait lié à des réformes promises par Athènes dans le programme actuel mais pas encore appliquées. Plusieurs pays de la zone euro, emmenés par l’Allemagne, s’opposent à l’adoption immédiate de décisions à long terme de peur de perdre de l’influence sur la Grèce, qui n’a pas respecté la totalité de ses engagements dans le passé. «Les modalités de l’allègement de la dette devraient être conclues immédiatement», dit le document du FMI, tout en esquissant un compromis qui consisterait à assortir l’accord de conditions liées à la mise en oeuvre des réformes, avec un examen annuel. Reuters Photo : DR LE FONDS monétaire international (FMI) souhaite que les pays de la zone euro prolongent jusqu’en 2040 le délai de grâce accordé à la Grèce sur ses emprunts et reporte l’échéance de ceux-ci à 2080, avec un taux fixe jusqu’en 2045, montre un document confidentiel de l’organisation. Le document, intitulé «Grèce : note résumée sur la viabilité de la dette», constitue la contribution du FMI aux débats à venir sur la restructuration de la dette publique d’Athènes, censés permettre que les intérêts et les remboursements ne plombent pas indéfiniment l’économie. «Le premier objectif clé est de maintenir les besoins bruts de financement à l’intérieur de la fourchette de 15% à 20% du PIB (...) pendant la période de prévisions», explique le document que s’est procuré Reuters. Les prévisions du Fonds portent jusqu’en 2060. «Le deuxième objectif est de maintenir le ratio d’endettement sur une pente baissière.» Pour atteindre ce double objectif, l’organisation dirigée par Christine Lagarde propose que les pays de la zone euro allongent la période de grâce déjà prévue sur la totalité de leurs prêts à la Grèce, afin que cette dernière n’ait à débourser ni intérêts ni remboursement du principal avant 2040. Cela reviendrait à prolonger la période de grâce de 20 ans pour le premier plan d’aide, de 17 ans pour le deuxième et de six ans pour le troisième. Une telle mesure rédui- Brexit : le G7 inquiet pour l’économie mondiale mais sans alternative CONSCIENTS qu’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne aurait de «lourdes conséquences», les ministres du G7 n’ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu’afficher leur soutien au Premier ministre britannique David Cameron, avant le référendum du 23 juin. Une mise en garde à défaut de mieux. La réunion des ministre des Finances du G7 s’est achevée samedi au Japon sur un constat commun qu’une sortie du Royaume-uni de l’Union européenne porterait tort à l’économie mondiale, mais aussi qu’il n’y a pas grand chose de plus à faire qu’espérer que les Britanniques ne voteront pas en faveur du Brexit. «Le G7 n’a pas évoqué de plan B pour répondre à ce qui arriverait si la Grande-Bretagne quittait l’Union européenne», a déclaré à Reuters le ministre français des Finances, Michel Sapin.«Nous avons parlé des moyens d’aider la Grande-Bretagne à rester dans l’UE», a-t-il ajouté sans les détailler, insistant toutefois sur les «lourdes conséquences» qu’aurait un Brexit. «Nous sommes clairement inquiets, collectivement, du risque de Brexit (...) mais nous n’avons pas parlé de mesures spécifiques qui pourraient être prises à ce sujet», a déclaré à Reuters le ministre canadien des Finances, Bill Morneau. «Il suffit de parler avec les ministres des Finances français, allemand et d’autres pays européens pour comprendre que si le Royaume-Uni quittait l’UE et voulait accéder au marché unique (...) nous devrions payer pour le budget de l’UE, accepter la liberté de mouvement des personnes, le tout sans avoir notre mot à dire sur ces politiques», avait déjà souligné le ministre britannique des Finances, George Osborne, vendredi à Sendai. L’issue du référendum qui sera organisé le 23 juin inquiète les marchés financiers et les responsables politiques mondiaux, dont les grandes institutions multilatérales (FMI, Ocde), qui ont été nombreux à se prononcer publiquement en faveur du maintien du Royaume-uni dans le bloc des 28. Les ministres du G7 n’ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu’afficher leur soutien au Premier ministre britannique. La campagne de David Cameron en faveur du «oui» semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-Mori publié vendredi qui donne une nette avance au camp du maintien (55% contre 37%), ce qui a contribué à faire remonter la livre sterling à un plus haut de trois mois et demi face à l’euro. Reuters et AFP 10 F O C U S Dimanche 22 mai 2016 SELON UN RAPPORT DE LA FONDATION TENT ET L’OPEN POLITICAL ECONOMY NETWORK Les réfugiés, futur moteur économique des pays riches de l’UE Par Georgi Gotev* es réfugiés ont beaucoup à offrir en tant que travailleurs, entrepreneurs, innovateurs, contribuables, consommateurs et investisseurs, révèle un rapport réalisé par la Fondation Tent et l’Open Political Economy Network (Open) publié le 18 mai. Selon l’auteur du rapport, Philippe Legrain, c’est la première étude internationale et complète sur la manière dont les réfugiés peuvent contribuer à des économies avancées. Elle s’appuie que des estimations du Fonds monétaire international sur l’impact économique des demandeurs d’asile et des réfugiés sur l’Union européenne. «Les réfugiés sont souvent perçus comme un fardeau que l’on se partage ou que l’on esquive, alors qu’en réalité ils représentent une véritable opportunité qu’il faudrait accueillir», explique Philippe Legrain, fondateur d’Open et chercheur émérite à l’institut européen de la London School of Economics. «Avec des investissements de départ adaptés, les réfugiés qui travaillent, quelles que soient leurs compétences, ont beaucoup à offrir à l’économie, aux entreprises et au secteur public.» À travers différents graphiques, la situation dans les pays européens les plus riches tels que l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suède, et le Royaume-Uni est analysée. «Accueillir des réfugiés n’est pas seulement une obligation juridique et humanitaire : c’est un investissement qui peut avoir des retombées économiques importantes», indique le rapport. 1% du PIB. Les dépenses de l’Allemagne devraient quant à elles passer de 0,08% à 0,35% du PIB. La Commission européenne propose aussi de réallouer 1,7 milliard d’euros du budget européen (soit 0,01% du PIB de l’UE) à la crise des réfugiés, ramenant ainsi le total des dépenses à 9,2 milliards d’euros (0,07% du PIB de l’UE) en 2015-2016. Les Etats-Unis, le Canada et l’Australie, concentrent leur investissement initial sur les réfugiés réinstallés, en dépensant entre 7 400 et 9 100 dollars par personne. L’UE reçoit principalement des demandeurs d’asile et dépense jusqu’à 12 000 euros pour chacun d’eux la première année. Retour Alors que les migrants qui viennent pour travailler et trouvent un emploi dès qu’ils arrivent sont beaucoup plus efficaces que les pays européens pour intégrer les réfugiés dans le monde du travail. Le FMI calcule que cette dépense supplémentaire pour les demandeurs d’asile et les réfugiés dopera le PIB de l’UE de 0,09% en 2016 et de 0,13% en 2017. D’ici à 2017, l’impact le plus fort se fera ressentir en Autriche, où le PIB devrait augmenter de 0,5%, suivie de la Suède (0,4%) et de l’Allemagne (0,3%). deviennent immédiatement des contributeurs nets à l’économie, les réfugiés représentent généralement un coût budgétaire net, mais c’est aussi le cas pour les citoyens du pays en question. Les réfugiés peuvent donc même devenir des contributeurs nets avant les locaux, affirme l’auteur du rapport. Selon lui, une fois que les réfugiés commencent à travailler, cet investissement peut engendrer sept fois plus de dividendes. Certains réfugiés se lancent dans des emplois difficiles, dangereux ou ennuyeux que les natifs refusent, tels que le nettoyage de bureau, ou le soin aux personnes âgées, qui est le domaine où la croissance de l’emploi est la plus rapide des économies avancées. Cela permet aux citoyens du pays de prétendre à des emplois plus qualifiés et mieux payés. Le rapport montre entre autres que dans l’ensemble, les États-Unis Facteur démographique Sans migration, le nombre de personnes en âge de travailler dans l’UE par personne en âge de partir à la retraite chuterait de 3,5 en 2015 à 2,5 en 2030. C’est en Allemagne que les changements démographiques sont les plus extrêmes. Sans migration, la population active diminuerait d’un sixième d’ici à 2030 (8,7 millions de personnes), alors que la population de personnes âgées augmenterait de plus d’un quart (4,7 millions de personnes). Au total la population de l’Allemagne diminuerait de 5 millions d’habitants. L’Allemagne n’aurait donc plus que deux personnes actives pour chaque personne à la retraite. Les décideurs politiques et les professionnels devraient donc arrêter de voir les réfugiés comme un fardeau et comprendre que les accueillir peut avoir des retombées économiques considérables qui augmenteront à mesure qu’ils évoluent dans leur nouveau pays. Recommandations Photo : DR Dépenses Le FMI estime que les dépenses publiques pour les réfugiés et les demandeurs d’asile en Europe passeront de 0,08% du PIB en 2014 à 0,19% en 2016. La plus forte hausse devrait être enregistrée en Suède, où elles atteindraient Photo : DR L Le rapport conseille de replacer les réfugiés dans des régions où il y a de l’emploi, et non pas là où les loyers sont peu chers, mais où le marché du travail est dans l’impasse. Par ailleurs, les gouvernements devraient faire appliquer vigoureusement les lois anti-discrimination. Les pays ayant des marchés du travail trop rigides, qui privilégient les citoyens au détriment des immigrants devrait ouvrir leur marché et faciliter la recherche d’emploi des réfugiés. Permettre aux réfugiés de créer des entreprises est une autre raison que les gouvernements devraient prendre en compte pour alléger les lourdeurs administratives qui étouffent les entreprises. Le rapport indique que les gouvernements doivent se tourner vers l’avenir et s’assurer que les enfants ne sont pas laissés pour compte à l’école. Les réfugiés peuvent aussi apporter des bénéfices sur le plan du développement, notamment en envoyant de l’argent dans leur pays d’origine. Les preuves montrant que les réfugiés peuvent contribuer à l’économie des pays riches ne manquent pas, mais le besoin de recherche à ce sujet et d’expérimentations politiques est urgent afin d’améliorer leur intégration. «Accueillir les réfugiés n’est pas seulement la bonne décision d’un point de vue morale, mais aussi d’un point de vue économique», a résumé Ruma Bose, présidente de la Fondation Tent. « À plus d’un titre, les pays qui accueillent des réfugiés aujourd’hui y gagneront beaucoup à l’avenir. Les décideurs politiques doivent reconnaître le talent, l’énergie et le dévouement remarquables de ces nombreuses personnes qui fuient la guerre et la violence, et savoir apprécier le travailleur, contribuable, entrepreneur, et innovateur qu’ils deviendront un jour», a déclaré Peter Sutherland, représentant spécial de l’ONU pour la migration et le développement international. G. G. Traduit par Marion Candau d’Euractiv. In latribune.fr DES SPORTS SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 Tant que le minimum pour une pratique classique n'est pas réuni P14 La technologie au service du sport, un appoint de haut niveau Les nouvelles technologies dans le sport ? Une utopie ! En Algérie, on a encore des soucis avec les fondamentaux LE SURPLACE DES DISCIPLINES SPORTIVES Dans tout cela et dans notre pays où peut-il se situer le secteur ? Cela dépend d’abord de la nature même de la discipline, si celleci est porteuse ou non en termes de consécration internationale. Ainsi, l’athlétisme en ce qu’il a pu moissonner au profit de l’Algérie dans les compétitions mondiales majeures (JO et Mondiaux) tout au long des années 1990 et quelques poussières du début 2000 a durant ces deux périodes catalysé l’attention officielle, d’autant plus que les athlètes concernés (Boulmerka, Morceli, Benida Merah…) budgétisés par le Trésor public pour leur préparation, étaient coachés par des spécialistes étrangers et profitaient des installations et équipements des fédérations européennes et américaines, en plus de se retrouver dans un environnement propice à souhait. Et les résultats ont été là avec une moisson de médaille et de titres mondiaux Photo : DR Le sport, otage d’un anachronique empirisme Par A. Lemili e manière générale, le sport, dans tout ce que peut englober n’importe quelle activité dans ce sens, n’est plus à l’empirisme d’antan. Et même si ces pratiques d’antan construites sur une dose de bon sens et une autre de naïveté ont donné de fabuleux champions, elles sont désormais inscrites à l’aune du modernisme et de la modernité. De toutes les manières, les performances sportives, voire les exploits, ne se suffisent plus de la seule volonté de l’athlète ou de ses capacités physiques et techniques, aussi importantes seraient-elles. Mental, coaching particulier sont deux autres volets qui se sont depuis une vingtaine d’années graduellement et surtout scientifiquement D ajoutés. Certes, parfois au grand dam des puristes ou tout bonnement de ceux qui s’opposent à toute idée d’évolution du sportif autre que naturelle. Néanmoins, l’exigence du résultat et l’obligation de performance qui ne sont plus de l’apanage du sportif mais pratiquement d’institutions et depuis quelque temps de l’Etat même, ne peuvent ainsi contrarier une démarche incontournable pour les raisons précitées. Il faut dire que l’esprit des Jeux olympiques antiques n’est plus. Du coup, avancées scientifiques et progrès technologiques n’ont eu cesse d’abord de multiplier de manière formidable les performances des sportifs, mais aussi, et surtout, de les rendre plus efficaces quant à l’objectif à atteindre. Dans tout cela et dans notre pays où peut se situer le secteur ? Cela dépend d’abord de la nature même de la discipline, si celle-ci est porteuse ou non en termes de consécration internationale. Ainsi, l’athlétisme en ce qu’il a pu moissonner au profit de l’Algérie dans les compétitions mondiales majeures (JO et Mondiaux) tout au long des années 1990 et quelques poussières du début 2000 a durant ces deux périodes catalysé l’attention officielle, d’autant plus que les athlètes concernés (Boulmerka, Morceli, Benida Merah…) budgétisés par le Trésor public pour leur préparation, étaient coachés par des spécialistes étrangers et profitaient des installations et équipements des fédérations européennes et américaines, en plus de se retrouver dans un environnement propice à souhait. Et les résultats ont été là avec une moisson de médailles et de titres mondiaux. Suite en page 12 SPORTS Dimanche 22 mai 2016 DES 12 TANT QUE LE MINIMUM POUR UNE PRATIQUE CLASSIQUE N’EST PAS RÉUNI Les nouvelles technologies dans le sport ? Une utopie ! Par Malik Boumati a scène sportive mondiale a connu deux débats majeurs ces quinze dernières années. Deux débats polémiques qui ont traîné en longueur tellement l’incidence de l’objet en débat sur les compétitions internationales était redoutée. Les combinaisons utilisées par les nageurs à partir de 1999 n’ont pas laissé indifférents les responsables de la Fédération internationale de natation qui ont fini par les interdire en 2008, arguant que les matériaux performants avec lesquels ont été conçues ces combinaisons permettent l’accroissement des exploits des nageurs en compétitions. De l’autre côté, la planète entière se rappelle du sprinter sud-africain Oscar Pistorius, amputé des deux jambes et qui rivalisait avec les plus grands sprinters valides grâce à des prothèses réalisées à l’aide de progrès techniques. Ces deux polémiques ont montré à la face du monde les énormes progrès technologiques introduits graduellement dans le monde du sport. D’autres technologies sont également utilisées lors des entraînements des athlètes de haut niveau, comme des logiciels en 3D, dans le but de leur faire gagner quelques fractions de seconde durant les compétitions. En somme, les fédérations nationales de différentes disciplines de nombreux pays tentent d’introduire les nouvelles technologies dans la pratique sportive avec l’objectif principal d’améliorer les performances de leurs athlètes et de glaner de plus en plus de trophées et de médailles durant les compétitions internationales. Ce n’est malheureusement pas le cas en Algérie. La scène sportive algérienne est loin de s’intéresser à l’idée d’introduire les nouvelles technologies. Comment serait-il ainsi quand on voit que les athlètes de haut niveau ne trouvent même pas le minimum pour se préparer Photo : DR L en vue des compétitions internationales ? Comment penser aux nouvelles technologies quand on constate que le professionnalisme introduit dans le football n’est toujours pas effectif depuis son «entrée en scène», il y a cinq ans. Et que des clubs continuent à évoluer dans des stades qui ne répondent pas aux normes. Les athlètes algériens de haut niveau qui rivalisent avec les meilleurs sont obligés de s’entraîner à l’étranger et de se choisir des entraîneurs étrangers, en raison notamment de l’absence de commodités nécessaires aux champions. C’est en constatant tous ces manques dont souffrent les sportifs professionnels et les grosses lacunes qui touchent le sport en général que l’on se dit que l’introduction des nouvelles technologies dans la pratique sportive en Algérie restera une utopie. Cela restera un vœu pieux tant que le minimum n’est pas encore réuni pour une pratique sportive classique. Traditionnelle. Les fédérations des différentes disciplines sportives et le ministère de la Jeunesse et des Sports devraient unir leurs efforts pour mettre de l’ordre dans leur secteur et combler toutes ces lacunes qui empêchent le développement effectif de la pratique sportive en Algérie. Parce qu’une mise à niveau effective est nécessaire avant une éventuelle introduction des nouvelles technologies qui permettraient l’amélioration des performances de nos athlètes. Pour l’instant, c’est de la science fiction, mais rien n’est impossible avec une volonté de fer et des moyens. M. B. Photo : DR Le sport, otage d’un anachronique empirisme Suite de la page 11 La difficile situation économique traversée par le pays à partir des années 1990 n’a donc pu permettre de prendre en charge cette discipline d’autant plus que le reste des autres entrait dans un passage à vide rarement vécu par le secteur avec une véritable régression du football, une discipline qui avait fourni les plus grands espoirs en ex-Yougoslavie, Espagne et au Mexique. Il en était de même pour le handball au moment où les autres sports naturellement continuaient à végéter à l’image du volley-ball alors que le sport féminin, lui, allait à l’extinction. Seule la boxe, par intermittence, et là grâce aux volontés individuelles, parvenait, de temps à autre, à émerger, mais sans pour autant qu’une fois hors des frontières elle ne parvienne à se mettre effectivement en valeur. Au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas eu une grande évolution et comme seul le football domine le secteur autant souligner que la discipline en question continue à se dérouler comme du temps du football de papa, direction de club, coach et athlètes ignorant quasiment l’incroyable évolution qui caractérise la discipline à l’étranger : préparation physique, technique et tactique, préparation mentale, diététique, hygiène de vie, introduction des techniques scientifiques (biologie, physiologie, médecine…) et généralisation de test grâce à des équipements miniaturisés qui aident à reproduire et analyser en milieu restreint gestes et attitudes réalisés dans un environnement normal. Les responsables du staff médical des clubs ont beau avoir un discours de scientifiques, à complexifier les démonstrations, il n’en demeure pas moins que toutes les formations sportives, et toutes disciplines confondues, sont bien loin du compte. L’absence de l’Algérie dans les compétitions internationales, autres que celles arabes où elle donne l’illusion de briller, est criante d’autant plus qu’elle ne limite pas sa présence, si tel est le cas, qu’à la participation… Sans plus. Les joueurs de la sélection nationale de 1982 qui, est-il besoin d’insister là-dessus, étaient exceptionnels et plus particulièrement ceux qui ont tenté une aventure professionnelle à l’étranger, ont tout de suite été confrontés à une autre réalité où il ne leur suffisait pas d’être des génies mais aussi d’être des sportifs complets, et là est toute la différence. Autre exemple, il suffit de voir l’évolution qualitative spectaculaire de Slimani depuis qu’il est à Lisbonne pour saisir l’ampleur du décalage entre ce qui se fait ici et ce qui se fait ailleurs. A. L. SPORTS Dimanche 22 mai 2016 DES 14 LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU SPORT, UN APPOINT DE HAUT NIVEAU En Algérie, on a encore des soucis avec les fondamentaux Par Kamel Amghar a science, c’est le progrès. Depuis toujours, l’évolution de la technique propulse le monde au devant dans tous les domaines de la vie. La performance sportive n’échappe pas, non plus, à l’innovation technologique. Il est vrai que le talent, la détermination, l’application à l’œuvre et la concentration psychologique comptent énormément dans les exploits d’un athlète, mais la technologie participe à l’amélioration constante de ses prouesses et contribue souvent à faire la différence lors des grands meetings comme les Jeux olympiques ou les championnats du monde. «Une victoire olympique est, à la fois, une affaire de sport, de technologie et de finances», tranche un célèbre ingénieur du sport, en reconnaissant toutefois «qu’aucune technologie, fut-elle la plus avancée ne pourrait remplacer les trois principaux ingrédients de la victoire, à savoir le talent du sportif, l’intelligence de son coach et les longues heures d’entraînement». La technique et le savoir à ce niveau interviennent notamment dans le domaine médical et celui du matériel sportif. Le marché mondial des équipements sportifs, selon les spécialistes, dépasse aujourd’hui la barre des 50 milliards d’euros. Non seulement tous les équipements ont connu une évolution vertigineuse, mais les techniciens et les sportifs disposent présentement d’un nombre impressionnant de dispositifs de mesure de la prestation (métabolimètres, ergomètres, soufflerie, bassins hydrodynamiques, gammes variées de caméras et de logiciels). Cet attirail permet à l’entraîneur et à ses collaborateurs d’avoir une idée précise sur les aptitudes et les insuffisances de chaque athlète. Dans chaque discipline sportive, scientifiques et industriels ont développé des matériaux, des instruments, des méthodes et des logiciels qui répondent aux attentes des professionnels et leur permettent de situer avec exactitude leurs lacunes et leurs points forts. En somme, la technologie apporte ce petit plus qui permet au sportif d’avoir un léger ascendant sur ses concurrents qui, très souvent, se mesure en Photo : DR L plines peu populaires - travaillent, il est vrai, dans la précarité. Les autorités de tutelle devraient impérativement se pencher sur ce problème afin d’améliorer cette regrettable situation. Toutefois, les premiers concernés ne sont pas indemnes de tout reproche, car ils ont également des efforts à faire en matière de professionnalisme, d’éthique et d’hygiène de vie. Ces derniers temps, les sportifs algériens, de manière générale, ont déçu leur public par des attitudes et des comportements antisportifs. La consommation consciente ou inconsciente - de substances prohibées (produits dopants, drogues) a gravement terni leur blason. Leur manque de discipline, qui se traduit par des absences récurrentes aux séances d’entraînement et un manque flagrant d’application lorsqu’ils leur arrivent de se présenter, joue contre eux. Leur mode de vie, en dehors des terrains est indiscutablement contraire à leur vocation. Automédication, incapacité d’apprécier centimètre ou en centième de seconde. La technologie moderne a atteint un tel degré de complexité qu’une seule personne peut difficilement réunir toutes les compétences et les capacités pratiques nécessaires à la construction d’un dispositif ou d’une machine donnée. Des équipes de chercheurs pluridisciplinaires (médecins, mécaniciens, électroniciens, informaticiens…) travaillent en parfaite symbiose pour mettre au point ces précieuses technologies du sport qui permettent aux athlètes de se surpasser et de briser leurs records. En Algérie, cette technologie du sport est quasi-inexistante. On se plaint encore du manque d’infrastructures de base (salles, terrains et centres de regroupement) pour s’entraîner, se préparer, s’améliorer. Instances sportives, entraîneurs et athlètes accusent constamment les mauvaises conditions de travail mises à leur disposition et réclament un peu plus d’attention. Nos élites sportives - notamment dans les disci- l’importance du staff médical, attitude frivole à l’égard du régime alimentaire, réfraction aux contrôles médicaux périodiques, veillées nocturnes et tabagisme sont autant de traits de caractère négatifs qui mine notre mouvement sportif du dedans. Avant de réclamer des infrastructures de haut standing et des équipements high-tech, nos sportifs sont appelés à faire preuve de professionnalisme et à montrer patte blanche. Avec le mode de vie qui est le leur et cette façon de travailler, ils n’iront pas loin, même si on les met dans les meilleures conditions possibles. Ils ont d’abord un grand effort mental à faire sur eux-mêmes. En définitive, les fondamentaux (talent, éthique, sérieux au travail et bonne conduite en dehors des arènes sportives) constituent la véritable clé du succès. Les infrastructures et les équipements ne sont, au fond, que des appoints qui pèsent lourd quand on atteint le haut niveau. K. A. DEVENUE INDISPENSABLE POUR LES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU La technologie au service du sport, un atout inexploité en Algérie LA TECHNOLOGIE joue un rôle important dans le sport moderne. Elle constitue souvent une partie nécessaire pour certains sports (comme le sport automobile). La technologie est utilisée également pour améliorer les performances des sportifs. La science du sport est une discipline académique répandue, et peut être appliquée à des domaines tels que la performance des athlètes, tels que l’utilisation de l’analyse vidéo pour affiner la technique, ou à l’équipement, tels que les chaussures de course améliorées ou maillots de bain concurrentiel. L’ingénierie du sport est la conception et la production d’équipements de sport et des Photo : DR Par Abdallah Kaddour installations utilisant du matériel et une technologie de pointe. La technologie touche plusieurs aspects liés au sport (infrastructure, équipement, vêtements sportifs, chaussures intelligentes, et même l’arbitrage). Sachant qu’une nouvelle technologie vient d’être introduite dans le football, il s’agit d’un dispositif électronique et/ou vidéo d’assistance à l’arbitrage, utilisé pour déterminer de façon certaine si un ballon a franchi entièrement ou non la ligne de but. La technologie accompagne ainsi le développement du sport pour assurer la meilleure performance possible. La technologie permet aux athlètes de courir plus vite, de sauter plus haut, de nager plus vite et de suivre leur performance au détail prêt grâce à des logiciels mesurant la vitesse, la force et l’endurance. La technologie permet aussi aux spécialistes et au staff technique de suivre la performance d’un athlète. Dans le football, il existe des logiciels qui permettent de calculer combien de kilomètres un joueur court en moyenne, ou calculer la puissance de tir d’un joueur, pareil pour le tennis ou des appareils sont installés sur le terrain pour calculer la puissance de tir de l’athlète en temps réel. En Algérie, le recours à la technologie dans le monde du sport n’est pas pour tout de suite. En Algérie, on parle encore du manque des équipements sportifs de bases. Cependant la plateforme technologie est quasi inexistante pour l’introduction de la technologie dans le monde du sport. Il faut dire aussi que la mentalité archaïque qui règne dans le monde du sport en Algérie ne permet pas une telle avancée à l’heure actuelle. Alors que l’introduction de la technologie dans le sport ne peut être que bénéfique. La technologie peut être aussi un moyen d’assistance pour les sportifs handicapés. Grace à cette technologie d’assistance, les sportifs handicapés amateurs ou professionnels participent de plus en plus à des activités sportives. En conséquence, la technologie d’assistance peut être trouvée dans les sports allant de loisirs aux Jeux paralympiques d’élite. Au fil du temps des aides techniques plus complexes sont développées permettant aux sportifs handicapés d’améliorer leur performance et de devenir de plus en plus compétitifs. En plus du talent du sportif, les longues heures d’entraînement et le financement, la technologie est devenue également un facteur déterminant pour la réussite d’un athlète. La technologie devient alors plus qu’un apport ou un moyen d’assistance mais une nécessité. A. K. SPORTS DES Dimanche 22 mai 2016 15 DOPAGE Enquête sur un labo au-dessus de tout soupçon Par Yann Bouchez l n’est pas sûr que Grigory Rodchenkov soit un lecteur assidu de John Le Carré. L’histoire que l’ancien patron du laboratoire antidopage de Moscou a racontée aux journalistes du New York Times, publiée le 12 mai, aurait pourtant pu constituer un excellent scénario pour le spécialiste britannique des romans d’espionnage. Des trafics nocturnes d’échantillons d’urine en plein Jeux de Sotchi, en 2014. Des agents des services secrets impliqués. Le patron d’un laboratoire antidopage chargé de «préparer» certains athlètes, listés par le ministère des Sports, au moyen de cocktails à base de stéroïdes anabolisants et d’alcool. Et, au terme de la compétition, une Russie triomphante, avec 33 médailles, dont 13 d’or. S’il est avéré, le stratagème décrit par M. Rodchenkov, désormais exilé à Los Angeles, apparaît comme le plus gros scandale de dopage de l’histoire des Jeux olympiques. Ces révélations soulèvent une question qui dépasse les frontières russes. Comment le laboratoire antidopage de Moscou, délocalisé à Sotchi durant les Jeux, a-t-il pu recevoir un blanc-seing pour tester les échantillons prélevés lors des JO ? La question se pose d’autant plus que l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui délivre les accréditations à une trentaine de laboratoires dans le monde, mais peut aussi les leur retirer, était préoccupée, plusieurs mois avant les Jeux, par de nombreux dysfonctionnements au sein de la structure dirigée par M. Rodchenkov. Manque de co-opération Un courrier daté du 25 juin 2013, auquel Le Monde a eu accès, en offre une illustration édifiante. Dans cette lettre à Grigory Rodchenkov – adressée en copie au vice-ministre des sports, Youri Nagornykh, et au directeur médical du CIO, Richard Budgett –, le directeur scientifique de l’AMA, Olivier Rabin, souligne le manque de co-opération du laboratoire. «A la suite de nos visites sur place, en janvier et avril 2013, 18 mesures correctives étaient attendues de la part de votre laboratoire, et devaient être envoyées à l’AMA au plus tard le 30 mai 2013. A ce jour, l’AMA a seulement reçu cinq mesures correctives qui ne sont pas considérées comme satisfaisantes (…).» Parmi les nombreux manquements, le fait par exemple que les réfrigérateurs servant à stocker les échantillons n’aient pas été connectés à une ligne téléphonique, dispositif censé alerter les «laborantins», notamment en cas de réchauffement des prélèvements. Embarrassant. Pour le directeur scientifique de l’AMA, qui déplore la faible collaboration de la structure moscovite, «cette situation démontre l’incapacité (du) laboratoire à remplir ses devoirs, et suscite les plus grandes inquiétudes concernant sa capacité à continuer ses activités en accord avec les exigences de l’AMA». En guise d’ultimatum, le Français ajoute : «Afin de donner à votre laboratoire une opportunité de faire face à la situation actuelle, nous (lui) accordons exceptionnellement un délai jusqu’au 5 juillet 2013 pour fournir à l’AMA toutes les mesures correctives demandées. En l’absence de réponses et de documents satisfaisants à cette date, l’AMA se réserve le droit de prendre des actions immédiates, ainsi qu’il est écrit dans l’article 4.4.12.2 du Standard international des laboratoires (SIL).» L’article évoqué par M. Rabin – qui n’apparaît plus dans la nouvelle version du SIL, entrée en vigueur en 2015 – mention- Photo :DR I nait à l’époque que «tout manquement du laboratoire à fournir en temps voulu et à la date spécifiée les informations demandées pour l’évaluation de ses performances sera considéré comme un refus de coopérer et entraînera la suspension ou la révocation de l’accréditation». Et pourtant. L’accréditation du laboratoire de Moscou n’a pas été suspendue en 2013. Début 2014, Olivier Rabin et le président de l’AMA, Sir Craig Reedie, ont signé un document permettant à la structure dirigée par M. Rodchenkov de conduire les tests à Sotchi, en amont et lors des Jeux. Quelques mois auparavant, le laboratoire de Moscou avait aussi été chargé de tester les centaines d’échantillons recueillis lors des Mondiaux d’athlétisme dans la capitale russe, du 10 au 18 août 2013. Soit six semaines après le courrier d’Olivier Rabin. Là aussi, la Russie est arrivée en tête du classement des nations, avec 17 médailles, dont 7 d’or. Et si plusieurs des médaillés russes ont depuis été pris par la patrouille, aucun n’a été testé positif lors de cette compétition. En cet été 2013, l’antidopage russe fait pourtant déjà l’objet de critiques publiques. Le mail on Sunday révèle que la sœur de Rodchenkov a été condamnée pour trafic de produits interdits. Grigory, luimême ancien athlète ayant reconnu s’être dopé, a été inquiété par la justice avant de voir les poursuites à son égard abandonnées. «Incisif, pas alarmant» L’ultimatum fixé par le directeur scientifique de l’AMA concernant l’envoi de «mesures correctives» avant le 5 juillet 2013 a-t-il été respecté ? Dans son rapport de novembre 2015 - qui a conduit à la suspension du labo puis à sa révocation en avril 2016 - sur le dopage organisé en Russie, la commission d’enquête indépendante de l’AMA note, sans mentionner le courrier de M. Rabin, que «malgré les délais supplémentaires accordés par l’AMA, les mesures correctives n’avaient pas été mises en place au 19 juillet 2013». La commission «comprend que, malgré les performances du laboratoire ne répondant pas aux normes, il y avait une volonté claire de ne pas révoquer l’accréditation du laboratoire avant les Jeux de Sotchi». Contacté par Le Monde au sujet du courrier du 25 juin 2013, Olivier Rabin souligne que «lorsqu’on visite un laboratoire antidopage, on va très en détail sur un certain nombre de choses. Une action corrective, ce n’est pas forcément un problème énorme». La qualité des analyses du labora- toire n’était pas en cause, assure-t-il. Et celui qui occupe le poste de directeur scientifique de l’AMA depuis 2002 nuance le ton de la lettre, qu’il ne juge «pas alarmant, plutôt incisif. Cela fait partie du jeu de faire monter la pression sur un laboratoire, au cas où il n’aurait pas compris. Si on avait eu le moindre doute sur les qualités techniques du laboratoire de Moscou, il aurait été suspendu, même avant les championnats du monde d’athlétisme». Une procédure disciplinaire a toutefois été entamée à l’été 2013. En marge de la Conférence mondiale sur le dopage, organisée à Johannesburg du 12 au 15 novembre 2013, le comité disciplinaire de l’AMA a décidé d’envoyer un groupe d’experts indépendants «pour s’assurer de la mise en œuvre de tout le contrôle qualité du laboratoire», précise le docteur Rabin. «A Johannesburg, le bruit a couru que le labo allait être suspendu, raconte un observateur alors présent en Afrique du Sud. Ça avait été très chaud.» Mais il n’y eut pas de suspension à l’époque. Délocaliser les échantillons était possible Le laboratoire de Moscou a donc pu être déplacé à Sotchi pour les Jeux. Retirer l’accréditation avant la grande fête olympique de 2014 serait apparu comme un affront pour Vladimir Poutine, alors que le président russe s’était beaucoup investi dans la compétition. Pourtant, délocaliser les analyses des échantillons n’a rien d’impossible. En 2013, l’AMA a décidé de suspendre l’accréditation du laboratoire de Rio, à quelques mois du Mondial de football 2014 au Brésil. Les échantillons prélevés durant le tournoi ont été envoyés et analysés à Lausanne. Pourquoi l’agence n’a-t-elle pas fait de même pour Sotchi ? «Le laboratoire de Rio avait été suspendu pour des raisons analytiques, explique le docteur Rabin, des problèmes techniques qui pouvaient interférer avec la qualité analytique des échantillons. On n’était pas sur le même volet avec Moscou.» A Sotchi, une vingtaine d’observateurs ont été dépêchés pendant les Jeux, dont certains patrons d’autres laboratoires antidopage, à l’instar de Martial Saugy, le directeur de celui de Lausanne. Contacté par Le Monde, M. Saugy n’a pas donné suite à nos sollicitations. Aucun des observateurs n’a tiré la sonnette d’alarme ou vu de trafics d’échantillons nocturnes. Dans son rapport publié juste après les Jeux, l’AMA estime que le bilan est satisfaisant, même s’il est noté qu’il y a eu, pendant la compétition, environ 10% d’échantillons trop dilués. Des résultats positifs, mais aucun athlète russe «Si le laboratoire avait été techniquement mauvais, Rodchenkov n’aurait même pas eu à s’inquiéter, estime le docteur Rabin. Si certaines personnes – et il faudra que ce soit vérifié – ont pris soin d’interférer avec les échantillons avant les analyses, c’est qu’elles savaient bien que la qualité analytique était au rendez-vous.» Le Comité international olympique (CIO), qui a annoncé, le 17 mai, les contrôles positifs de 31 sportifs à la suite de nouvelles analyses d’échantillons des Jeux de Pékin, en 2008, a demandé que ceux de Sotchi, conservés au laboratoire de Lausanne, soient testés à nouveau. Le CIO a également demandé à l’AMA d’enquêter sur les allégations de M. Rodchenkov, qui intéressent aussi désormais la justice américaine. A l’issue des JO de Sotchi, Grigory Rodchenkov avait pourtant reçu des courriers élogieux. Dans une lettre du 15 avril 2014, le docteur Mario Thevis, «au nom du laboratoire de Cologne», se réjouissait d’une «collaboration transparente» : «J’ai personnellement beaucoup apprécié le professionnalisme, l’efficacité et le haut niveau du travail analytique qui a permis de dévoiler la présence de substances interdites parmi les échantillons analysés dans votre laboratoire.» Sur les quelque 2 500 contrôles effectués lors de ces Jeux, une poignée de positifs avaient été pris dans les mailles du filet, mais aucun Russe. Le directeur médical du CIO, Richard Budgett, n’est pas en reste. Ancien champion olympique d’aviron, en 1984, M. Budgett, pourtant destinataire du courrier d’Olivier Rabin en juin 2013, semble avoir oublié les difficultés de l’année précédente. «Cela a été un vrai plaisir de travailler avec vous et votre équipe lors de la préparation et durant les Jeux, écrit-il à M. Rodchenkov, le 4 mars 2014. Merci de transmettre les félicitations et les remerciements du CIO à votre personnel.» Des louanges qui se sont depuis largement dissipées, à en croire la tribune confiée au Monde par le président Thomas Bach, le 18 mai : «Si l’enquête devait confirmer la véracité de ces allégations (à l’encontre du laboratoire de Sotchi), cela révélerait une nouvelle dimension choquante du dopage, assortie d’un degré de criminalité sans précédent.» Y. B. In lemonde.fr SPORTS Dimanche 22 mai 2016 DES 16 FIFA : FIN DE L'ÉTAT DE GRÂCE POUR LE NOUVEAU PRÉSIDENT Avec Infantino, «on retombe dans le blatterisme» Elu le 26 février à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Gianni Infantino traverse actuellement une zone de turbulences. Le 14 mai, soit au lendemain du 66e congrès de l’instance, à Mexico, son compatriote Domenico Scala, dirigeant du comité «indépendant» d’audit et de conformité de l’organisation depuis 2013, a annoncé avec fracas sa démission. Ex-patron du comité de gouvernance chargé de réformer la fédération (2011-2013) et professeur à l’université de Bâle, le criminologue Mark Pieth réagit à ce départ qu’il considère comme une éviction. Par Rémi Dupré Il y a une explication structurelle, c’està-dire une question de principe, et aussi une raison personnelle naturellement. Tout d’abord, ce qu’il s’est passé est fondamental. En 2011 et 2012, quand on a commencé à réformer la FIFA, une des premières étapes avait été de dire à M. Blatter (président de la FIFA de 1998 à 2015, puis radié pour six ans par le comité d’éthique de l’instance) que ce n’était pas à lui «de décider qui mène une enquête, ou qui fait le contrôle de l’institution, mais (qu’il fallait) des gens indépendants». En première ligne, on a introduit un auditeur en chef, M. Scala, et en plus, un enquêteur et un juge (respectivement présidents des chambres d’instruction et de jugement du comité d’éthique de la FIFA), avec des suppléants. Le principe essentiel était que toutes ces fonctions soient assumées par des gens indépendants, qui ne viennent pas de l’institution même, mais aussi qui ne soient pas dépendants des gens qu’ils contrôlent. A Mexico, qu’a fait le congrès ? Il a permis à ceux qui sont soumis au contrôle d’éliminer ceux qui contrôlent, pour les remplacer par des gens qui sont peut-être plus malléables. La décision du congrès de déléguer jusqu’en 2017, au «conseil» (gouvernement) de la FIFA présidé par Gianni Infantino, le pouvoir de nommer ou destituer les membres des comités d’audit, de conformité et d’éthique, explique-t-elle donc en partie cette démission ? Photo : DR Quel regard portez-vous sur la démission de Domenico Scala ? président de la FIFA, et de ses attributions. On a séparé ses deux fonctions. Aujourd’hui, le secrétaire général est responsable de l’opérationnel, du business, tandis que le président, chargé de la surveillance générale de l’institution, est la figure politique. Son salaire annuel est de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros). Et le bonus est réservé au secrétaire général (qui est mieux rémunéré que le président). Cette décision a été pour Infantino tellement inacceptable qu’il voulait se libérer de Scala afin d’avoir quelqu’un qui est plutôt son ami. C’est du blatterisme tel qu’on le connaissait avant, avec des fonctions et une structure totalement remplies par des amis. Infantino a donc trouvé inacceptable cette rémunération de 2 millions de francs suisses. C’est pire que ça. Il était prêt à casser carrément les réformes, ou la pièce centrale des réformes, les corps indépendants, pour son profit personnel. Il était prêt à revenir aux années d’avant 2012, sous Blatter, quand on a commencé les réformes. Parce que si vous éliminez les fonctions indépendantes, tout le reste est cosmétique. C’est parce qu’Infantino n’acceptait pas les deux millions. C’est comme s’il disait : «Vous ne me donnez pas ce que Blatter gagnait (3,6 millions de francs suisses, soit 3,25 millions d’euros en 2015), alors je vais casser la réforme». forte dans le Daily Telegraph. Il parle de «trahison». Ceux qui connaissent les idées et le concept de la réforme voient très clairement ce qu’il se passe. La décision prise par le congrès représente-t-elle une menace pour les membres du comité d’éthique de la FIFA ? D’après vous, Gianni Infantino est-il un réformateur ? J’ai toujours eu des doutes. En 2013, lui et Platini (président de l’UEFA de 2007 à 2016, suspendu pour quatre ans) s’étaient opposés au principe de test d’intégrité (réalisé au niveau de la FIFA). Infantino a ensuite été confronté à ça pendant sa campagne pour la présidence de la FIFA. Il a dit «les temps ont changé», mais ce qu’on voit maintenant ne s’apparente pas vraiment à une démarche nouvelle. Moi, l’architecte de la réforme, je constate qu’on ne peut plus prendre la FIFA au sérieux. C’est triste car tout le monde a espéré, avec un nouveau président, qu’on allait se libérer de tout ce passé. Or, on retombe carrément dans le blatterisme et d’une manière moins souple et plus ouverte qu’avec Blatter. Il y a même, en Suisse, des journaux qui titrent «Dictateur Infantino». Les gens commencent à se fâcher. Le Prince Ali, l’ex-concurrent d’Infantino, a donné une interview très Peut-être qu’ils vont rester maintenant. Parce que ce serait très difficile pour Infantino de les virer. Voyons ce qu’il se passerait si le comité d’éthique s’occupait d’Angel Villar (premier vice-président de l’UEFA, qui a écopé d’une amende de 25 000 francs suisses et d’un avertissement en novembre 2015). Il y a un très grand risque concernant ce groupe très intime s’il fait l’objet d’une enquête. Et si on en trouvait encore plus dans les Panama papers sur Infantino… Le 13 mai, la nomination de la Sénégalaise Fatma Samoura au poste de secrétaire générale représentait pourtant un bon signal pour la FIFA. Sur le principe, c’est une bonne idée d’avoir une femme, africaine, comme secrétaire générale. C’est un signal. Mais elle a été présentée à la dernière minute. Et elle n’a pas été soumise au test d’éthique obligatoire. Infantino est allé contre les règles pour réussir son petit coup. Ce n’est pas une bonne démarche. Réactions de la FIFA ? On est face à un très grand problème. Pour moi, Scala a fait la seule chose logique qui valait. Estimant qu’il perdait son indépendance, il a décidé de partir, pour ne pas avoir à se bagarrer quotidiennement avec Infantino sur ces questions. C’est très triste. Je sais qu’on a essayé d’éliminer Scala la veille, en le poussant à la démission. Il y avait de fortes menaces, on a dit «on va vous virer» en pleine réunion, et lui a répondu «allez-y, faites-le». La démission, c’était le plan B. Le plan A, c’était de le virer carrément en plein congrès. Scala était auditeur en chef et aussi le chef du comité des rémunérations de la FIFA. Avant même l’élection d’Infantino le 26 février, il a pris des décisions concernant le salaire du Photo : DR Pourquoi ? Interrogée par Le Monde sur la «situation salariale» de son président Gianni Infantino, la FIFA «est éberluée d’apprendre que M. Pieth aurait des informations concernant les rémunérations des salariés, car celles-ci sont privées et confidentielles». De leur côté, Cornel Borbely et Hans-Joachim Eckert, respectivement présidents des chambres d’instruction et de jugement du comité d’éthique de la FIFA, «ont pris note de la démission de Domenico Scala». Ils estiment que «la décision du congrès (…) n’a pas d’impact sur le contenu de leur travail». «Les deux chambres continueront à exercer leur travail avec une totale indépendance», déclarent-ils dans un communiqué. R. D. In lemonde.fr 17 S P O R T S Dimanche 22 mai 2016 Athlétisme/ Meetings de Rabat et Nuremberg : quatre Algériens engagés DERNIÈRE JOURNÉE DE CHAMPIONNAT DE FOOTBALL LIGUE 1 MOBILIS La mise en garde du bureau exécutif de la FAF Cette sortie médiatique semble être une allusion à ce qui risquerait de se passer lors de la dernière journée de championnat, une mise en garde aux clubs qui animeront des rencontres décisives pour l’un des protagonistes et qui seront sans nul doute suivies à la loupe Par A. Lemili est désormais sérieux, la Fédération algérienne de football a des inquiétudes quant à la transparence des rencontres venant en clôture de la saison. C’est le constat fait par son bureau exécutif. Cette réaction intervient après le tollé provoqué par les rencontres ayant opposé le CRBAF à l’ASK, dans le cadre de la dernière journée de division deux et USM AnnabaUS Biskra pour la division d’honneur, groupe Est. L’US Biskra étant désormais sociétaire de la deuxième division après son accession à l’issue du championnat amateur et d’une rencontre qui l’avait opposé à l’USM Khenchela. Dans le communiqué du bureau exécutif il est souligné que celui-ci a ordonné «l’ouverture d’enquêtes sur certaines rencontres entachées de faits douteux» et précisant leur pensée, les membres du BE soulignent confirment que «des mesures coercitives seront prises à l’encontre de toute partie impliquée dans une affaire d’arrangement ou tentative d’arrangement de match». Cette sortie médiatique de la Fédération algérienne de football semble être une allusion à ce qui risquera de se passer lors de la dernière journée de Ligue 1 tout en Photo : DR C’ constituant une mise en garde aux clubs qui animeront des rencontres décisives pour l’un des protagonistes et qui seront sans nul doute suivies à la loupe. Ainsi USM Blida – USM Alger et USM El-Harrach – RC Relizane devraient focaliser toute l’attention des instances du football national sachant que le destin des Blidéens et des Relizanais que ne séparent que deux points favorables au club de l’ouest du pays se jouera le week-end prochain. Toutefois au-delà de la mascarade qui a fait le buzz sur la toile lors de la rencontre ayant opposé le CRB Aïn-Fakroun à l’AS Khroub et où l’on voit un joueur remettre une balle ayant amené le but à un attaquant adverse, les possibilités de détecter une éventuelle forfaiture aussi bien à Blida qu’à El-Harrach paraissent très minces. En effet, sans en arriver à verser dans la passivité citée précédemment, l’une et l’autre des deux équipes du centre (USMA et USMH) pourraient se contenter d’aligner la formation des U21, voire U20 sans pour autant que cela n’en arrive à poser un problème réglementaire sachant pertinemment que le souci des dirigeants des instances sportives nationales est justement d’aligner, voire il est fait obligation d’intégration d’un minimum de sept éléments des U21 parmi l’effectif senior. Etrange époque quand même que celle que vit le sport le plus populaire avec notamment des résultats qui ne sont plus le fruit du jeu, mais de tractations en coulisses et de combines honteuses. Des rencontres au cours desquelles la morale n’a plus de place. Ceci étant, la Fédération algérienne de football semble enfin sortir de sa léthargie et devrait finalement confirmer sa reprise en main d’une discipline tellement dévoyée que nombreux sont les supporters parmi les plus chauvins qui dénoncent. A. L. FOOT / LIGUE 1 MOBILIS (29E J) : La JSS en ballottage favorable pour la 2e place, le RCR pour le maintien LA JS SAOURA a pris une sérieuse option sur la 2 e place suite à sa victoire (2-1) contre l’USM Blida dans un match à rebondissements, vendredi lors de la 29 journée de Ligue 1 Mobilis, au moment où dans le bas du tableau, le RC Relizane a réalisé une bonne opération dans la lutte pour le maintien, en quittant provisoirement la zone rouge suite à sa victoire (3-1) contre l’ASM Oran. Malgré l’avantage du terrain et le soutien du public, la JSS a commencé par être menée au score, avant de renverser la vapeur (2-1) dans le temps additionnel, prenant ainsi option au passage pour la 2e place qualificative pour la prochaine Ligue des Champion africaine. Un avantage devenu possible grâce aux défaites des autres concurrents pour cette 2e place, notamment, la JS Kabylie et le DRB Tadjenanet, battus respectivement (2-0) chez l’ES Sétif, et (2-1) chez l’USM Alger. Le MO Béjaïa a lui aussi entretenu l’espoir de pouvoir décrocher cette 2 e place en battant le MC Alger (2-0), même si la JSS semble en ballottage favorable, surtout qu’au cours de la 30e et dernière journée, elle se déplacera chez la lanterne rouge, l’ASM Oran, qui de surcroît ne devrait pas lui poser trop de problèmes, du fait qu’il soit déjà relégué en Ligue 2. Autre bonne affaire, celle de l’Aigle noir sétifien, qui s’est hissé à la 4e place avec 43 points suite à sa victoire contre la JS Kabylie (2-0), mettant fin au passage à la bonne série des Canaris, ayant aligné six victoires consécutives, avant de subir ce revers au stade 8-Mai-1945. En revanche, le CRBelouizdad a fait une mauvaise opération en se faisant accrocher par l’USM El Harrach dans le derby algérois, surtout que les Rouge et Blanc avaient mené au score pendant un bon moment, grâce à Mohamed Derrag, avant que Gherbi n’égalise pour l’USMH. Un nul au goût de défaite pour les Belouizdadis qui, en cas de victoire, auraient rejoint la JSK sur la 3e marche du podium. Ce qui leur aurait permis de rester à l’affût d’un éventuel faux pas des autres concurrents pour la 2e place avec la possibilité de les coiffer au poteau lors de la 30 e et dernière journée. Dans le bas du tableau, c’est le RC Relizane qui a réussi la meilleure opération, en battant l’ASM Oran (3-1). Un succès d’autant plus important que son concurrent direct pour le maintien, l’USM Blida, a perdu sur le fil (2-1) à Béchar devant la JSS. La dernière journée sera décisive pour le maintien avec le déplacement du RCR à Alger pour affronter l’USMH, tandis que l’USMB accueillera le champion d’Algérie l’USMA. Dans les autres matchs, la victoire est revenue aux clubs recevant, à commencer par le MC Oran, ayant battu le RC Arbaâ (2-1) et le CS Constantine, ayant pris le meilleur sur le NA Hussein Dey (1-0). APS QUATRE athlètes algériens à leur tête le champion olympique du 1 500m, Taoufik Makhloufi, seront engagés ce dimanche dans deux meetings, au Maroc et en Allemagne, avec l’objectif de réussir les minima pour les JO de Rio, ou alors pour peaufiner leur préparation en vue des importantes échéances à venir, concernant les éléments ayant déjà composté leur billet pour le Brésil. Makhloufi, déjà qualifié pour les olympiades de Rio, sera engagé sur le 800m du meeting de Rabat (Maroc) afin de jauger ses capacités après plusieurs mois de préparation, en vue notamment des prochains Championnats d’Afrique d’athlétisme, prévus du 22 au 26 juin à Durban (Afrique du Sud). Le demi-fondiste Salim Keddar sera quant à lui engagé sur le 1 500m au meeting de Rabat et avec l’objectif de confirmer les minima exigés pour les Jeux olympiques de Rio (5-21 août). Pour leur part, les marcheurs Bariza Ghozlani et Aymen Saber seront engagés dans le meeting de Nuremberg, prévu également ce dimanche 22 mai en Allemagne. Le 28 mai, six autres Algériens seront engagés dans le meeting de Lyon (France). Il s’agit de Bilel Tarebhat et Mohamed Merbouhi sur 5 000m, ainsi que TakeyEddine Hedili, Ali Messaoudi, Abdelhamid Zerifi et Amine Cheniti sur 1 500m. Eliminatoires CAN-2017 (Seychelles-Algérie) : début aujourd’hui du stage des Verts LA SÉLECTION algérienne de football a débuté, hier au Centre technique de Sidi Moussa, ses préparatifs en vue de son match en déplacement contre les Seychelles le 2 juin prochain dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017). Vingt-trois joueurs ont été convoqués en prévision de cette rencontre, dont deux nouveaux : le défenseur Abdelghani Demmou (MC Alger) et le milieu de terrain Sofiane Bendebka (NA Hussein Dey). Yacine Brahimi (FC Porto) et Riyad Mahrez (Leicester-City) manqueront le début du regroupement. Le premier prépare avec son équipe la finale de la Coupe du Portugal, alors que le second se trouve actuellement en Thaïlande avec les Foxes qui viennent de remporter le trophée de la Premier League anglaise. Pour sa part, le milieu de terrain du FC Lorient (Ligue 1, France), Walid Mesloub, est incertain pour le déplacement de Victoria en raison de blessure. Une décision finale à son sujet devrait être prise dans les prochaines heures. La sélection algérienne est sans sélectionneur en chef depuis la séparation à l’amiable avec le technicien français Christian Gourcuff au lendemain de la double confrontation des Verts contre l’Ethiopie (7-1, 3-3) début avril dernier pour le compte des éliminatoires de la CAN-2017. C’est l’entraîneur adjoint Nabil Neghiz, assisté de Yazid Mansouri, qui assure l’intérim jusqu’à la nomination d’un nouveau sélectionneur. Le déplacement aux Seychelles est programmé pour le 28 mai en cours à bord d’un vol spécial de la compagnie nationale Air Algérie. Les Verts, qui dominent le groupe J avec 10 points, auront besoin d’un nul pour valider leur billet pour la CAN qu’organisera le Gabon en début de l’année 2017. L’Ethiopie est deuxième avec 5 points suivie par les Seychelles et Lesotho avec respectivement 4 et 3 unités. APS 18 M O N D E Dimanche 22 mai 2016 UN PLAN D’ACTION SERA ENTÉRINÉ LORS DU SOMMET, LA SEMAINE PROCHAINE SYRIE Le G7 déterminé à combattre le financement du terrorisme Washington écarte des frappes communes avec la Russie Autres actions promises : mieux collaborer dans la mise en œuvre des sanctions financières, comme le gel de comptes bancaires, et renforcer le Gafi, le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux LA RUSSIE a proposé, vendredi dernier, aux Etats-Unis et à la coalition internationale menée par Washington d’effectuer des frappes aériennes ensemble à partir du 25 mai contre des «groupes terroristes» en Syrie, une proposition aussitôt rejetée par le Pentagone. «Nous proposons aux Etats-Unis (...) que les forces aériennes russes et l’aviation de la coalition menée par les Etats-Unis commencent, à partir du 25 mai, à planifier et effectuer ensemble des frappes aériennes» visant les groupes «terroristes» dont le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d’une réunion à Moscou, diffusée par la télévision publique. Selon lui, les frappes devraient viser également les groupes armés illégaux qui ne soutiennent pas le cessez-le-feu instauré en Syrie depuis le 27 février, ainsi que les groupes armés et les «caravanes transportant des armes et des munitions qui traversent illégalement la frontière turcosyrienne». Le Pentagone a cependant aussitôt écarté cette proposition, soulignant que les Etats-Unis ne «collaboraient pas» militairement avec les Russes en Syrie. «Nous ne collaborons pas et nous ne nous coordonnons pas avec les Russes» sur les opérations militaires en Syrie, a indiqué un porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis, en expliquant que le but des opérations militaires russes et américaines n’était pas le même. Il a affirmé que des avions russes déployés en Syrie depuis fin septembre à la demande du président syrien Bachar al-Assad pour lutter notamment contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avaient pour objectif de «soutenir» son régime, alors que la coalition se concentrait «uniquement sur la défaite du groupe Etat islamique». Pour sa part, la Russie se réserve «le droit de mener unilatéralement des frappes à partir du 25 mai contre les détachements des groupes terroristes et les groupes armés illégaux qui ne respectent pas le cessez-lefeu», a précisé M. Choïgou. La Russie et les Etats-Unis se sont engagés début mai à «redoubler d’efforts» pour aboutir à un règlement politique du conflit syrien et étendre le cessez-le-feu sur tout le territoire syrien. Moscou et Washington, qui coprésident le groupe de soutien international à la Syrie (Giss, 17 pays), pilotent le dossier et le contrôle du cessez-le-feu, instauré sous leur impulsion le 27 février et globalement respecté. Les groupes jihadistes comme l’EI sont toutefois exclus de la trêve décrétée en Syrie afin de favoriser des pourparlers entre le régime de Damas et les rebelles pour mettre fin à un conflit complexe qui dure depuis cinq an et a fait plus de 270 000 morts. Par Ursula Hyzy de l’AFP es grands argentiers du G7, réunis au Japon, ont décidé de muscler leur offensive contre le financement du terrorisme, via un plan d’action qui sera entériné lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement la semaine prochaine. Les débats ont aussi été occupés par le brûlant sujet du Brexit, «un choc» qui fragiliserait une croissance déjà poussive, tandis que le Japon, qui avait récemment ravivé le spectre d’une «guerre des monnaies», était rappelé à l’ordre. Dans un document final, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialisés ont réaffirmé leur «engagement à contrer le financement du terrorisme, qui fournit aux terroristes les moyens de commettre leurs attaques, d’alimenter leurs réseaux et de diffuser leur idéologie via la propagande». «Nous sommes maintenant dans une phase opérationnelle. Nous allons déposer des outils efficaces de lutte contre le financement du terrorisme, c’est absolument nécessaire», a déclaré le ministre français des Finances, Michel Sapin, dans un entretien à l’AFP. La mise en œuvre sera «rapide», a-t-il assuré, dans la foulée du sommet organisé les 26-27 mai à Ise-Shima, alors que la communauté internationale a intensifié son combat dans ce domaine depuis les attentats de Paris de janvier 2015 puis du 13 novembre. Photo : DR L Tout d’abord, «bien échanger entre les organismes de renseignement dans le domaine financier de manière à ce que ce qui se passe dans un pays soit connu du pays d’à côté. Tout particulièrement pour lutter contre les grands mouvements de financement, par exemple du groupe Etat islamique en Syrie ou en Irak», a expliqué le ministre. Il faut aussi «lutter contre l’anonymat : des cartes prépayées mais anonymes, des mouvements de cash qui permettent anonymement de financer. Il faut des traces», a-t-il ajouté. Autres actions promises : mieux collaborer dans la mise en œuvre des sanctions financières, comme le gel de comptes bancaires, et renforcer le Gafi, le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux. Sujet incontournable, le ralentissement économique mon- dial était dans tous les esprits, avec la volonté réaffirmée d’utiliser «tous les outils» monétaires, budgétaires et structurels à leur disposition et de «ne pas cibler les taux de change». Les pays du G7 ont réitéré leur promesse «d’éviter les dévaluations compétitives». Sur ce sujet, le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew a accentué la pression sur le Japon, qui avait récemment menacé d’intervenir pour freiner la hausse du yen. Le gardien des deniers japonais, Taro Aso, a dit à plusieurs reprises qu’il n’hésiterait pas à agir en cas de mouvements jugés «biaisés» dans une optique purement spéculative. Mais selon Washington, le renforcement récent du yen, même s’il porte un coup aux exportateurs japonais, ne justifie aucunement une intervention sur le marché. De son côté, M. Sapin a calmé le jeu en estimant qu’il ne «pouvait pas y avoir» et qu’«il n’y aurait pas» de guerre des monnaies, perspective d’ailleurs «très peu» abordée dans les discussions communes. Enfin, à l’approche du référendum sur la sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne, prévu le 23 juin, tous ont parlé d’une même voix pour souligner le danger d’un tel scénario. A l’heure où «les incertitudes» sont nombreuses, avec les conflits géopolitiques, le terrorisme, l’afflux de réfugiés, «le choc d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne complique l’environnement économique mondial», ont insisté les grands argentiers du G7. Les avertissements se sont multipliés, de la part du Britannique George Osborne, du Français Michel Sapin ou encore de l’Allemand Wolfgang Schäuble. Appuyé par les grandes institutions multilatérales (FMI, Ocde), le camp des partisans du maintien de Londres dans l’UE multiplie les déclarations alarmistes sur l’impact économique ravageur que pourrait entraîner un départ, ce qui enrage les partisans du Brexit (pour «British exit», ou sortie britannique) selon lesquels le Royaume-Uni serait plus prospère sans l’entrave bureaucratique bruxelloise. Nul doute que Japon, EtatsUnis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Canada renouvelleront à l’occasion du sommet la semaine prochaine leur mise en garde. AFP LA TENSION MONTE DANS UN VENEZUELA EN PLEINE CRISE Maduro organise de vastes exercices militaires LE VENEZUELA a lancé des exercices militaire «sans précédent» sous l’impulsion de son président Nicolas Maduro confronté à son plus important mouvement de contestation depuis son arrivée au pouvoir, une crise que tentent d’apaiser des médiateurs internationaux. La fièvre est brusquement montée ces derniers jours dans un Venezuela en pleine crise économique, politique et sociale, politique et sociale où le président Maduro a décrété l’état d’exception qui lui accorde des pouvoirs accrus en matière de sécurité, de distribution alimentaire et énergétique. C’est dans le cadre de cet état d’exception, rejeté par le Parlement, où l’opposition est majoritaire, que 519 000 militaires et miliciens ont entamé, vendredi dernier, des exercices pour deux jours, le président socialiste prétextant une «intervention extérieure» visant à le déloger du pouvoir. L’armée vénézuélienne avait déjà procédé à des exercices de défense en mars 2015, mais d’une ampleur moindre avec quelque 100 000 hommes, lorsque le président américain Barack Obama avait décrété que le pays sud-américain était une «menace» pour la sécurité des Etats-Unis. Le gouvernement «veut procéder à de grands déploiements militaires pour que les gens aient peur (...). Le faire avec le prétexte d’une menace extérieure est une bonne façon de montrer ses muscles», a expliqué à l’AFP l’analyste Benigno Alarcon. «Cet exercice n’est pas fait pour provoquer une inquiétude quelconque dans le pays», a répondu le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez, qui a répété que le «Venezuela était menacé en ce moment». Il s’agira d’exercices «sans précédent», selon lui, qui impliquent 160 000 soldats et des centaines de milliers de réservistes et partisans armés. Le rôle de l’armée vénézuélienne sera déterminant dans cette crise, estiment des experts. Pour l’opposant Henrique Capriles, défait de peu par M. Maduro lors du scrutin présidentiel de 2013, un «soulèvement militaire» est même «dans l’air» au pays. Après plusieurs jours d’escalade, d’anciens chefs de gouvernement étrangers, dont l’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, ont tenté de faire retomber la pression à l’issue des réunions à Caracas avec l’opposition antichaviste et le chef de l’Etat vénézuélien, successeur du défunt président Hugo Chavez. «Ce sera long, compliqué et difficile, mais c’est le chemin que doit emprunter le Venezuela, celui du dialogue national qui devra aborder les problèmes sociaux, économiques, institutionnels, de cohabitation pacifique, de libertés», a déclaré M. Zapatero, qui conduit cette délégation à la demande de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Les deux parties ont manifesté leur «volonté» d’échanger, a-t-il souligné. Le Chili, l’Argentine et l’Uruguay ont eux appelé à un «dialogue politique urgent» pour dénouer la crise au Venezuela, pays doté des premières ressources pétrolières au monde mais frappé par une inflation de 180,9% (le FMI prévoit 700% en 2016), la plus élevée au monde, un recul du PIB (-5,7%), et des finances publiques dans le rouge car très dépendante des cours du brut. «Le dialogue avec un accompagnement international doit avoir lieu» mais «la solution à la crise passe par l’organisation d’un référendum révocatoire», pour destituer Nicolas Maduro, a déclaré vendredi Enrique Marquez, le vice-président du Parlement, où l’opposition est majoritaire. De son côté, le président Maduro a dit espérer jeudi soir que le dialogue fasse cesser «l’attitude de coup d’Etat» de la coalition d’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD). Le bras de fer entre chavistes et antichavistes s’est intensifié depuis que l’opposition a rassemblé début mai environ 1,8 million de signatures pour lancer le processus du référendum de destitution, une initiative à laquelle les autorités ont opposé une fin de non-recevoir, même si la commission électorale doit encore se prononcer officiellement. Les antichavistes, qui espèrent l’organiser d’ici fin 2016 et qui accusent les autorités de jouer la montre, sont descendus mercredi dans la rue pour accélérer le calendrier mais les manifestations ont été réprimées. Si ces défilés n’ont pas été massivement suivis, la tension sociale au Venezuela peut se mesurer à la taille des files d’attente devant les commerces, où règne la pénurie. Des habitants de Valencia (centre) ont même fait état de commerces pillés, ce qui n’avait pas été confirmé par les autorités. AFP 19 M O N D E Dimanche 22 mai 2016 AU MOINS DEUX MANIFESTANTS TUÉS PAR LES FORCES DE L’ORDRE Irak : troubles dans la Zone verte de Baghdad Des milliers de manifestants, la plupart partisans du puissant dignitaire chiite Moqtada Sadr, ont réussi à occuper brièvement le bureau du Premier ministre Haïdar al-Abadi, situé dans la Zone verte, la zone de Baghdad ultra sécurisée, interdite donc au public, où se trouvent l’essentiel des institutions irakiennes Par la Rédaction internationale es forces de sécurité irakiennes ont tué au moins deux personnes en dispersant des manifestants qui avaient pénétré de force dans la Zone verte, le secteur ultrasécurisé de la capitale. Une soixantaine de personnes ont en outre été blessées dans la manifestation lors de laquelle les forces irakiennes ont fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau et de bombes assourdissantes. Certains protestataires ont riposté en jetant des pierres et d’autres projectiles. Les forces de sécurité ont également tiré à balles réelles lors de la manifestation, la plupart du temps en l’air, mais les responsables ont affirmé que les victimes avaient bien été tuées par balles. Après avoir réussi à entrer en force dans la Zone verte, qui abrite les bâtiments gouvernementaux et des ambassades, certains des manifestants étaient parvenus à pénétrer dans le bureau du Premier ministre Haider al-Abadi, où ils sont restés brièvement. Des milliers de manifestants, la Photo : DR L plupart partisans du puissant dignitaire chiite Moqtada Sadr, ont réussi à occuper brièvement le bureau du Premier ministre, situé dans la Zone verte, la zone de Bagdad ultra sécurisée, interdite donc au public, où se trouvent l’essentiel des institutions irakiennes. Faisant fi des grenades lacrymogènes, des bombes assourdissantes et des tirs à balles réelles, la foule a réussi à pénétrer dans le bureau du Premier ministre. Certains ont posté sur les réseaux sociaux des photos du bureau ainsi que de la salle de réunion du gouvernement. Haïdar al-Abadi a donné l’ordre de déloger les intrus. Les manifestants sont des partisans de Moqtada Sadr qui réclame depuis des semaines des réformes visant à lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme. Il a mis en garde vendredi contre toute tentative de bloquer des «manifestations pacifiques». «Aucune partie n’a le droit d’empêcher ça. Sinon, la révolution prendra une autre forme», a-t-il averti. Abadi a déclaré que «prendre d’assaut des institutions de l’Etat (...) ne peut être accepté». Il a cependant dit soutenir «les revendications des manifestants pacifiques». Il s’agissait de la seconde intrusion des partisans de Moqtada Sadr dans la Zone verte en trois semaines. Ils avaient occupé le Parlement fin avril. Le leader Moqtada Sadr et ses partisans réclament depuis des semaines des réformes politiques profondes dans le système institutionnel irakien. Autrement dit la crise politique en Irak est loin d’être résolue. R. I. EN PLEINE TENSION ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE Le Venezuela organise de vastes exercices militaires dans le pays», a déclaré le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, qui a répété que le «Venezuela était menacé en ce moment». Il s’agit d’exercices «sans précédent», selon lui, qui impliquent 160 000 soldats et des centaines de milliers de réservistes et partisans armés. Le rôle de l’armée vénézuélienne sera déterminant dans cette crise, estiment des experts. Pour l’opposant Henrique Capriles, défait de peu par Maduro lors du scrutin présidentiel de 2013, un «soulèvement militaire» est même «dans l’air» au pays. Après plusieurs jours d’escalade, d’anciens chefs de gouvernement étrangers, dont l’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, ont tenté de faire retomber la pression à l’issue des réunions à Caracas avec l’opposition anti-chaviste et le chef de l’Etat vénézuélien, successeur du défunt président Hugo Chavez. «Ce sera long, compliqué et difficile, mais c’est le chemin que doit emprunter le Venezuela, celui du dialogue national qui devra aborder les problèmes sociaux, économiques, institutionnels, de cohabitation pacifique, de libertés», a déclaré Zapatero, qui conduit cette délégation à la demande de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Les deux parties ont manifesté leur «volonté» d’échanger, a-t-il souligné. Le Chili, l’Argentine et l’Uruguay ont eux appelé à un «dialogue politique urgent» pour dénouer la crise au Venezuela, pays doté des premières ressources pétrolières au monde mais frappé par une inflation sans précédent et des finances publiques dans le rouge car très dépendantes des cours du brut. Le président Maduro a dit espérer que le dialogue fasse cesser «l’attitude de coup d’Etat» de la coalition d’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD). Le bras de fer entre chavistes et anti- chavistes s’est intensifié depuis que l’opposition a rassemblé début mai environ 1,8 million de signatures pour lancer le processus du référendum de destitution. Une initiative à laquelle les autorités ont opposé une fin de non-recevoir, même si la commission électorale doit encore se prononcer officiellement. R. I. Photo : DR LE VENEZUELA a lancé des exercices militaire «sans précédent» sous l’impulsion de son président Nicolas Maduro confronté au plus important mouvement de contestation depuis son arrivée au pouvoir. Une crise que tentent d’apaiser des médiateurs internationaux. La fièvre est brusquement montée ces derniers jours dans un Venezuela en pleine crise économique, politique et sociale où le président Maduro a décrété l’état d’exception qui lui accorde des pouvoirs accrus en matière de sécurité, de distribution alimentaire et énergétique. C’est dans le cadre de cet état d’exception, rejeté par le Parlement, où l’opposition est majoritaire, que 519 000 militaires et miliciens ont effectué des exercices durant deux jours, le président socialiste s’attendant une «intervention extérieure» visant le pays. L’armée vénézuélienne avait déjà procédé à des exercices de défense en mars 2015, mais d’une ampleur moindre avec quelque 100 000 hommes, lorsque le président américain Barack Obama avait déclaré que le pays sud-américain était une «menace» pour la sécurité des Etats-Unis. «Cet exercice n’est pas fait pour provoquer une inquiétude quelconque C U L T U R E Dimanche 22 mai 2016 21 LA PIÈCE A ÉTÉ PRÉSENTÉE SUR LES PLANCHES DU TNA Sahi bel noum, une satire sociale pour un théâtre populaire La pièce est portée par la puissance du texte écrit en arabe dialectal et qui reflète toute l’âme du peuple, avec ses contradictions, ses paradoxes, ses interrogations, ses frustrations, ses espoirs et son attachement à la terre natale Par Sihem Bounabi es planches du Théâtre national MahieddineBachtarzi (TNA) ont accueillis, hier, la satire sociale Sahi Bel noum écrite par Rochdy Redouane et mise en scène par Abdelkrim Beriber. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le directeur du TNA Mohamed Yahyaoui, ainsi que des personnalités du monde de la culture, des médias et des amateurs du 4e art ont assisté à la représentation. La pièce produite par le TNA pour le programme théâtre de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», a été présentée dans le cadre d’une tournée nationale qui lui a permis de sillonner plusieurs wilayas du pays depuis le mois de mars dernier et au cours de laquelle elle a connu un très bon écho auprès du grand public. Dès le lever de rideau, le public est plongé au cœur d’un musée où trônent les portraits des symboles de la révolution algérienne et la statue d’un soldat de la Guerre de libération algérienne fusils à l’épaule. Dans ce lieux hautement symbolique que Mouh interpréter par Mahfoud El Hani, le gardien de nuit du musée donne Photo : Archives L rendez-vous à sa dulcinée Hadjla interprétée par Nesrine Belhadj illustrant toute la détresse des couples en Algérie qui ont du mal à vivre pleinement de vrais relations et doivent se retrouver en catimini dans des lieux les plus saugrenues. En attendant sa dulcinée, l’ami de Mouh Richa interpreté par Mohamed Bezahi, débarque à l’improviste à moitié soul et s’incruste dans les lieux au grand dam de Moh. Après avoir offert quelques verres de spiritueux qui ont mis le jeune couple dans un état d’inconsciences, Richa est venu en fait pour voler le portrait de l’Emir Abdlekader, toute une symbolique qui va faire basculer la pièce de situations loufoque et cocasse, à une véritable réflexion sur les valeurs et les fondements de la nation algérienne. Des questionnements qui seront posés notamment avec l’entrée en scène de deux autres personnages qui incarnent toute la corruption et les fossoyeurs de ces valeurs qui gangrènent la nation. Ainsi, ce lieu de préservations de mémoire à transmettre aux nouvelles générations, devient le microsome de tout une société, du mal être de la génération de l’après indépendance qui a du mal à trouver ses repères. Mouh qui valse entre état de sommeil et éveils, entre rêves et réalité, entre fantasmes et désillusions, interpelle les spectateurs présents et les amène à la réflexion sur le ton de l’humour. Dans les faits, la pièce est portée par la puissance du texte écrit en arabe dialectal et reflète toute l’âme du peuple, avec ses contradictions, ses paradoxes, ses interrogations, ses frustrations, ses espoirs et son patriotisme, malgré les trafiquants de la mémoire et les usurpateurs de cette fibre nationaliste qui pour des fins mercantilistes, foulent aux pieds le sacrifice des martyrs qui ont abreuvé de leur sang la terre sacrée de la patrie, hélas, devenue un terrain foncier au cœur des marchandages les plus vils. Un regard tendre et lucide sur la société, sur le sens du devoir et celui du sacrifice. Au tomber de rideau, l’agent de service sera mis face à un dilemme et tel ses ancêtres, c’est au prix de sa vie qu’il défendra la mémoire des martyrs, et ce, sur un bout de terre du musée qui incarne toute la patrie, et son portrait trônera dans ce musée au côté des symboles de la révolution algérienne. Ainsi malgré toutes les contradictions, malgré la difficulté de vivre au quotidien, les frustrations engendrées par une société en mal être, au moment où il faut défendre la patrie, l’Algérien du plus profond de ses entrailles dans un sursaut héroïque est encore capable de faire le sacrifice ultime; et l’Histoire est là pour nous le prouver. S. B. RÉSIDENCE DE CRÉATION ARTISTIQUE DANS LE CADRE DU 17E FESTIVAL EUROPÉEN EN ALGÉRIE Soirées de jazz à la rencontre de l’andalou à Dar Abdeltif DANS le cadre du programme artistique de la 17e édition du Festival européen en Algérie, le cadre idyllique de villa Dar Abdeltif à Alger, a accueilli, vendredi passé, une aventure musicale, fruit d’une rencontre entre un duo de musiciens autrichiens de jazz de composition et la chanteuse algérienne de formation andalouse Amel Zen, et d’autres jeunes musiciens algériens à Alger. Après une résidence de création artistique organisée pas l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en collaboration avec le Festival culturel européen en Algérie, des classiques de la musique andalouse ont été revisités avec des arrangements jazzy et une instrumentation occidentale enrichie du son du luth rapporte l’APS. Représentant l’Autriche lors de ce 17e Festival culturel européen en Algérie, qui se déroule depuis le 9 mai à Alger, avec quelques activités dans d’autres villes du pays, ce duo composé de la trompettiste Michaela Rabitsch et du guitariste Robert Pawlik avait donné deux concerts dans les villes d’Alger et d’Annaba avant d’assurer une résidence de création avec des artistes algériens. Accompagné de la chanteuse Amel Zen qui œuvre depuis quelques années à retravailler le répertoire andalou en le positionnant dans d’autres univers musicaux comme la pop ou le jazz, le duo autrichien a tenté un dialogue entre les deux styles en incorporant le luth dans une instrumentalisation déjà orientée vers le jazz oriental. Des morceaux comme Ghorbati fi balad ennas ou Nesrah en plus de plusieurs istikhbar et insiraf ont été revus et réadaptés pour donner un résultat harmonieux sur lequel chacun des musiciens pouvait s’exprimer en toute liberté, et très apprécié par le public venu nombreux,. La voix somptueuse d’Amel Zen s’était également posée sur des compositions du duo, comme Africa, ou des classiques de jazz exécutés par l’ensemble. Habituée de la fusion, la chanteuse avait également accompagné la trompettiste britannique Yazz Ahmed lors de sa prestation pour le compte de ce festival. Une autre résidence de création avait également été animée par le saxophoniste belge Manuel Hermia, autour de l’improvisation dans le jazz, à l’adresse de jeunes musiciens algériens Inauguré le 9 mai, le 17e Festival culturel européen en Algérie s’est clôturé hier après un riche programme marqué par des concerts, des projections et spectacles pour enfants. R. C. Photo : DR Par Rédaction Culturelle www.latribunedz.com COLLOQUE INTERNATIONAL SUR JUGURTHA À ANNABA Dimanche 22 mai 2016 MÉTÉO HCA : «C’est une question de sécurité identitaire» Centre Max. 28° Plutôt Min 14° ensoleillé Ouest Max. 31° Plutôt Min 18°ensoleillé Est Max. 32° Ensoleillé Min 14° Sud Max. 35° Ensoleillé Min 20° De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani e colloque est source d’inspiration pour les jeunes générations car il réhabilite une figure illustre de l’histoire antique de l’Algérie, son courage sa résistance ses guerres, son combat et ses luttes contre Rome et ses légions pour préserver la souveraineté de son pays, cette Algérie qui a de tous temps été l’objet de convoitises. C’est aussi une question de sécurité identitaire, on retrouve à travers cette auguste personnalité, cette fierté de l’Algérien, son attachement à sa patrie et son refus de se soumettre et d’abdiquer.» C’est ainsi qu’a résumé, hier, le secrétaire général du Haut commissariat à l’amazigité, Si El Hachemi Assad, le colloque international consacré au roi numide sous le thème «Jugurtha affronte Rome» qui se tiendra du 20 au 22 août prochain à Annaba. Selon M. Assad qui s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue au siège de la wilaya, la date et le lieu choisis ne sont pas fortuits car eux mêmes tirés de l’Histoire, Annaba avait connu des événements qui se déroulaient à l’époque où elle faisait partie de la Numidie, et la date coïncide avec la Révolution algérienne et le Congrès de la Soummam pierre angulaire de cette glorieuse Révolution à l’origine du recouvrement de l’indépendance qui n’est qu’un «C Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.51 Echourouk ...05.36 Maghreb ....19.57 Icha ............21.32 Photo : DR Sidi Bel-Abbès: démantèlement d’un réseau national de faussaires de billets de banque prolongement du combat de Jugurtha, ses descendants n’ont pas, de ce point de vue, failli à ses principes. Le colloque réunira des chercheurs, des spécialistes, des historiens de renom et des étudiants qui se pencheront sur ce pan important de l’histoire d’Algérie. Un appel à communication a été diffusé et l’on se prépare activement pour cette date pour en faire un grand événement. En marge de cette rencontre, des manifestations culturelles seront organisées et toucheront un large public par la qualité des activités programmées, mais aussi par les animations qui les accompagneront. Ainsi des ateliers d’apprentissage de la langue amazighe se tiendront, des projections de films ayant trait à l’histoire seront faites et des expositions de livres auront lieu dans des espaces proches pour que tout le monde puisse en profiter. Abordant la question de la constitutionnalisation de la langue amazighe, Si El Hachemi dira que dans un avenir proche l’enseignement de cette langue touchera 32 wilayas, en attendant sa généralisation graduelle. «La langue amazighe appartient à tous les Algériens sans exclusive et donc il s’agit pour notre institution de généraliser son apprentissage à tous les niveaux, nous préférerions que l’on commence à l’école primaire, nous avons aujourd’hui une académie Amazighe avec un encadrement compétent et hautement qualifié», conclut le conférencier. M. R. SELON LE DIRECTEUR DE L’ECOLE NATIONALEPOLYTECHNIQUE D’ORAN Adapter les offres de formation aux attentes du secteur économique L’IMPORTANCE de l’adaptation des offres de formation aux attentes du secteur économique a été mise en relief, samedi à Oran, par les participants à la première édition oranaise des conférences américaines TEDx (Technology, Entertainment and Design / Technologie, loisirs et design) dédiées au partage d’idées dans différentes disciplines. «Le contenu des offres de formation est au coeur du processus de rapprochement entre l’université et le secteur industriel», a souligné Pr Abdelbaki Benziane, le directeur de l’Ecole nationale polytechnique d’Oran (Enpo), établissement d’accueil de cette rencontre intitulée TEDxPolytechOran. Le directeur de l’Enpo a mis l’accent, dans ce cadre, sur les défis relevés par son établissement à l’effet de mieux répondre aux besoins du secteur industriel environnant, notamment depuis la rentrée universitaire 2012-2013, date de Dohr...........12.45 Assar ..........16.35 la transformation du statut de l’ex-Enset d’Oran (Ecole normale supérieure d’enseignement technique) en Ecole d’ingénieurs. Cette transformation a permis à l’Enpo de s’inscrire dans «une logique de croisement des disciplines», l’incitant à mettre en oeuvre «une démarche participative» associant la communauté universitaire et les acteurs du secteur économique, a fait valoir Pr Benziane. Le développement de la recherche scientifique figure à ce titre parmi les atouts majeurs de l’Ecole, a-t-il ajouté en insistant sur l’étroite collaboration entre les 9 laboratoires de recherche de son établissement et le tissu industriel. L’Enpo compte plusieurs partenaires au sein du secteur industriel à l’instar de la Société algérienne d’ingénierie et de réalisations (Safir), le Groupe Lafarge-Algérie (matériaux de construction) et la Société Chaudral (industrie mécanique), rap- pelle-t-on. Le directeur de cette école préside également le Réseau international des établissements d’enseignement supérieur et organismes pour le développement durable qui s’attelle actuellement aux préparatifs d’un colloque international sur le développement durable, prévu d u 1 er a u 3 j u i n p r o c h a i n à l’Université de Koudougou (Burkina Faso). Plusieurs étudiants, enseignants et chercheurs ont pris part à la rencontre TEDx marquée par les interventions d’une dizaine de professionnels versés dans divers segments d’activité et réunis sous le thème générique «Quand les disciplines se croisent». Le dessalement de l’eau de mer, l’imagerie médicale et les énergies renouvelables figurent parmi les sujets développés dans le cadre de cette manifestation visant à «offrir davantage de visibilité aux idées portées par les jeunes étudiants et professionnels», a indiqué le coordinateur de l’événement, Larbi Rahmani. APS La brigade criminelle de la sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbès a démantelé un réseau national de faussaires de billets de banque et arrêté onze mis en cause et saisi 1,6 million de dinars de faux billets, a-t-on appris hier auprès de la cellule d’information et communication de la sûreté de wilaya. Agissant sur informations faisant état de personnes de différentes wilayas du pays qui utilisent de faux billets de banque au centre-ville de Sidi Bel-Abbès, la brigade criminelle a réussi à démanteler ce réseau, a-t-on indiqué. Cette opération a permis la saisie, lors de perquisitions dans plusieurs maisons, de 1,6 million de dinars en faux billets de 1 000 et 2 000 DA, d’un ordinateur et d’un photocopieur utilisés dans la contrefaçon. Les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt et l’enquête se poursuit, a-t-on ajouté. Accidents de la circulation: 9 morts et 43 blessés en 48 heures Neuf personnes ont été tuées et 43 autres ont été blessées dans 14 accidents de la circulation survenus durant la période du 19 au 21 mai, au niveau national, indique samedi un communiqué de la Protection civile. Des interventions ont par ailleurs été menées pour le repêchage de six personnes décédées suite à des noyades dans des retenues collinaires, oueds et mares d’eau dans la wilaya de Bel Abbès, Laghouat, Guelma, Mostaganem, Médéa et Annaba alors que trois pécheurs, en difficulté en mer, ont été secourus au large de la plage de Djenen El Bey, à Annaba. Les agents de la Protection civile sont par ailleurs intervenus pour l’extinction d’incendies, urbains et industriels, dans les wilayas de Mascara, Ouargla, Blida, Tizi Ouzou, et Ain Defla, où des secours ont été portés à cinq personnes, en détresse suite à une gène respiratoire causée par la fumée, alors que deux autres ont été secourues dans un autre sinistre à Médéa. SEAAL : perturbation du dimanche à jeudi dans l’alimentation en eau potable dans des communes d’Alger- centre L’alimentation en eau potable sera perturbée du dimanche à 00h00 jusqu’à jeudi à 9h00 dans des communes d’Alger- centre en raison de l’arrêt total de la station de dessalement du Hamma pour des travaux de maintenance, a annoncé samedi la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) dans un communiqué. L’arrêt de la station de dessalement engendrera un déficit en production qui générera quelques perturbations en eau potable au niveau des communes d’Alger-centre, a ajouté la même source, sans toutefois, préciser quelles sont ces communes. La Seaal rassure ses clients des communes touchées par cette perturbation que la remise en service de l’alimentation en eau potable se fera progressivement durant la journée du jeudi 26 mai tout en rappelant qu’un dispositif de citernage sera mis en place, pour la durée de la suspension, afin d’alimenter en priorité les établissements publics et hospitaliers. Alger : démantèlement de deux réseaux spécialisés dans le trafic de drogue Deux réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogue dures (cocaïne) et de psychotropes activant sur l’axe routier Zeralda-Palm Beach (Alger) ont été démantelés, a indiqué hier un communiqué de la cellule de communication relevant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale à Alger. Selon la même source, la brigade de la gendarmerie de Palm Beach relevant de la brigade de Zeralda ont démantelé le premier réseau, après avoir reçu des informations sur les agissements d’une bande de trafic de cocaïne et de psychotropes sur l’axe Zeralda-Palm Beach. Après le lancement d’une enquête, les membres du réseau ont été arrêtés en possession de 22 grammes de cocaïne et de 190 comprimés psychotropes. Une voiture de luxe que les dealers utilisaient dans leurs déplacements, a été également saisie. Le deuxième réseau arrêté est composé de quatre individus âgés de 20 à 25 ans, spécialisés dans le trafic de psychotropes. 357 comprimés psychotropes ont été saisis lors de cette opération ainsi qu’une voiture et une somme d’argent. Le procureur de la République près la cour de Cheraga a ordonné la mise en détention préventive des mis en cause en attendant de les traduire devant la justice. Par ailleurs, une quantité de 10 kg de cannabis sous forme de plaquettes jetées par les flots a été saisie, suite à des informations reçues sur le Numéro vert (1055). Une enquête a été ouverte pour arrêter les individus impliqués dans cette affaire. Le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération en visite à Alger à partir de mardi Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, effectuera à partir de mardi une visite à Alger, a indiqué samedi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le ministre mauritanien des AE effectuera une visite à Alger «en sa qualité d’Envoyé spécial, porteur d’un message du président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra évoquera, avec son homologue mauritanien, «les relations bilatérales et les voies de leur relance et de leur développement, en prévision de la 18e session de la Grande Commission mixte, prévue avant fin 2016 à Alger». Les deux parties examineront «les questions politiques et économiques internationales ainsi que les questions arabes d’actualité, à la lumière des préparatifs en cours pour la tenue du prochain sommet arabe, prévu fin juillet à Nouakchott».
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