Une étude des causes de l'échec scolaire chez les garçons s'impose Lire en page 5 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6387 Prix 10 DA France 1 C Mercredi 25 mai 2016 L’ALGÉRIE INTENSIFIERA SES EFFORTS POUR DIVERSIFIER SON MIX ÉNERGÉTIQUE Sonatrach investira 73 milliards de dollars d’ici 2020 Par FACE à la baisse des prix du pétrole, l’Algérie a décidé d’intensifier ses efforts dans d’exploration pour élargir la base de ses ressources et poursuivre la transformation du mix énergétique et du mode de consommation d’énergie. Cette décision annoncée déjà il y a quelques mois a été confirmée hier par le ministre de l’Energie, Salah Khebri, lors du premier forum Algérie-UE sur l’énergie. Le ministre fera savoir, dans ce sens, que l’Algérie est déterminée à maintenir ses engagements en matière de stratégie de développement de la branche exploration-production, et ce, malgré cette conjoncture de baisse des prix. Il a annoncé, d’ailleurs, un accroissement des activités d’exploration et de développement des gisements, en utilisant les différentes technologies de récupération à moyen terme. Le ministre, qui s’exprimait en présence du Commissaire européen chargé de l’action climatique et de l’énergie, Miguel Arias Canente, a assuré que ce «recentrage de la stratégie énergétique» du pays a été mis en œuvre dès la fin 2015. Photo : S. Zoheir Smaïl Boughazi Revenant sur les investissements de la compagnie publique Sonatrach, Khebri a indiqué dans son allocution qu’ils devraient DÉBUT DES ÉPREUVES DU BREVET D’ENSEIGNEMENT MOYEN HIER dépasser les 73 milliards de dollars entre 2016 et 2020. Un chiffre qui dénote de la volonté de l’Algérie de maintenir la production nécessaire pour satisfaire la demande nationale en constante croissance. Quant à la capacité installée des exportations gazières de l’Algérie, le ministre a ACTUALITÉ L’OPÉRATION DE RATISSAGE EST TOUJOURS EN COURS 3 terroristes abattus à Bouira et arsenal de guerre récupéré Les sujets des examens du premier jour rassurent les candidats FOIRE FIA-2016 : «L'investissement et l'entreprise au cœur de l'économie productive»...........p2 Par Adel Boucherguine LA LUTTE, sans relâche, des services de sécurité pour neutraliser les derniers éléments de groupes terroristes, encore réfugiés dans nos monts et forêts, se poursuit. Hier, un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) a abattu, dans l’après-midi, trois autres terroristes près de la forêt d’Errich, commune d’Aïn Turk dans la wilaya de Bouira, où l’opération de ratissage déclenchée il y a une semaine se poursuit encore, a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Suite en page 24 Photo : Archives Photo : Archives Par Chahira Cheref AVEC la participation de près de 560 000 candidats, les épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) ont débuté hier matin à travers le territoire national. Le coup d’envoi officiel de cet examen a été donné à partir de la wilaya d’El Oued par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Les candidats ont passé, hier dans la matinée, l’épreuve de langue arabe suivie de celles des sciences physiques et de technologie. En séance d’après-midi, ils ont subi les épreuves d’éducation islamique et d’éducation civique. Suite en page 5 Supplément Théma Les Algériens, consommateurs immédiats de la période estivale Lire pp 11 à 15 affirmé que celle-ci a été portée à près de 90 milliards m3/an dont plus de 50 milliards m3/an via les trois gazoducs dédiés à l’Europe, tandis que le reste est formé de GNL. S’agissant de la production des hydrocarbures, elle a atteint, selon le ministre, près de 200 millions de TEP en 2015 et devrait reprendre progressivement sa croissance dès cette année pour atteindre 241 millions TEP en 2020. Cette augmentation se fera grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements et à l’amélioration du taux de récupération des gisements existants. Khebri a, par ailleurs, évoqué la question de l’investissement dans les énergies renouvelables (EnR) pour lequel toutes les facilitations ont été mises en place à commencer par le cadre réglementaire qui offre plusieurs avantages au secteur privé. Dans ce sens, il a estimé que l’Algérie entend mettre en place toute la chaîne industrielle qui accompagne ses investissements. Il a appelé, lors d’un point de presse animé conjointement avec le Commissaire européen, à développer la base industrielle des EnR qui vient en amont. Suite en page 2 COOPÉRATION Les entreprises italiennes invitées à investir en Algérie......p3 MONDE Les Palestiniens rejettent la comédie franco-israélienne....................p17 2 L ’ É V É N E M E N T Mercredi 25 mai 2016 PRÉSENCE EN FORCE DE LA TURQUIE À LA 49E FOIRE INTERNATIONALE D’ALGER FIA-2016 : «L’investissement et l’entreprise au cœur de l’économie productive» Par Ziad Abdelhadi est sous le thème «L’investissement et l’entreprise au cœur de l’économie productive» que va se dérouler la 49e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA-2016) du 28 mai au 2 juin 2016, au Palais des expositions de la Société des foires et exportations (Safex) aux Pins maritimes. Le DG de la Safex, Mokhtar Bourouina, a présenté, hier, à la presse la fiche technique de cette grande manifestation économique. Au registre de la participation étrangère le DG a indiqué que 33 pays vont exposer, dont 28 sous pavillons officiels. Ce sont, entre autres, la Syrie, la République Tchèque, la Chine, le Portugal, la Turquie, l’Italie, la France, l’Inde, le Canada, le Brésil, la Pologne, le Sénégal, l’Espagne, la Tunisie, la Serbie et le Pakistan. En ce qui concerne la participation nationale le DG de la Safex a indiqué que 405 entreprises issues des secteurs public et privé seront présentes. Ces dernières représenteront plusieurs secteurs d’acti- Photo : Archives C’ vités. En termes d’espace occupé par ces dernières, c’est le secteur du partenariat qui vient en premier avec 108 entreprises occupant 12 745 m², suivi de l’agroalimentaire (55 entreprises/3 366 m2), l’énergie, chimie et pétrochimie (59/2 097 m2), électrique, électro- nique (32/ 3 381m2), les services (64/2 149 m 2), mécanique, sidérurgie, métallurgie (23/1 978 m2). Au total, la 49 e FIA va réunir 810 exposants qui vont occuper une surface de 37 353m², dont 18,75% réservé à l’exposition étrangère et 81,25% à l’exposition Sonatrach investira 73 milliards de dollars d’ici 2020 Suite de la page 1 Le ministre qui a rappelé toutes les mesures prises par le gouvernement au profit des EnR affirmera que «l’Etat n’investira plus dans ce secteur» laissant l’initiative au secteur privé national et étranger. Interrogé sur la demande émise par des parties européennes de revoir les accords de vente de gaz à long terme, le ministre a expliqué en substance que la configuration actuelle du marché n’encourage pas le marché spot. En d’autres termes, pour Khebri vu les investissements consentis dans les installations gazières, les organismes de financements exigent des garanties pour l’accompagnement des projets. Pour sa part, le Commissaire européen a mis en relief le rôle de l’Algérie dans l’approvisionnement du Vieux continent en gaz. «L’Algérie fait partie de nos partenaires énergétiques importants et nous avons besoin de son gaz pour le mix énergétique devant nous permettre de réduire nos émissions de CO2 à hauteur de 40% vers 2030», a-t-il affirmé. Et face à l’émergence des EnR en Europe, il a estimé nécessaire pour l’Algérie de miser sur les nouvelles technologies pour pouvoir continuer à répondre à la demande de ses clients dont principalement l’UE. Il dira même que «l’Algérie est obligée d’augmenter ses capacités de production». S. B. nationale. Quant au volet animation, le conférencier a fait savoir qu’il sera marqué par un événement majeur : le Djazaïr Export auquel pas moins de 180 firmes participeront et se partageront une superficie d’exposition de 2 540m² au niveau des pavillons S et N de la Safex. Toujours au chapitre de l’animation, Mokhtar Bourouina a informé que des rencontres africaines sur l’exportation seront organisées. «Une conférence sur le partenariat arabo-africain se tiendra le 29 mai prochain à la salle des conférences de la Safex et à l’issue de laquelle des rencontres B to B entre opérateurs économiques algériens et hommes d’affaires africains seront organisées», a indiqué le responsable de la Safex. A une question d’une consœur sur la faible participation arabe à cette 49 e FIA, Mokhtar Bourouina a confirmé qu’effectivement la participation arabe est faible cette année. Quant aux raisons, elles «nous sont inconnues», dira-t-il, non sans rappeler que seules la Tunisie, l’Egypte, la Palestine, la Syrie, la Libye et la Rasd ont confirmé à ce jour leur participation. A propos de l’invité d’honneur de l’édition 2016 de la Foire internationale d’Alger, le patron de la Safex a précisé que le choix s’est porté sur la Turquie au vu du nombre important de ses exposants. Z. A. Le gaz algérien est nécessaire pour le mix énergétique européen Le Commissaire européen chargé de l’action climatique et de l’énergie, Miguel Arias Canente a déclaré, hier à Alger, lors du forum Algérie-UE sur l’énergie, que «l’Algérie fait partie de nos partenaires énergétiques importants et nous avons besoin de son gaz pour le mix énergétique devant nous permettre de réduire nos émissions de CO2 à hauteur de 40% vers 2030». Soutenant que l’Europe aura encore, pour longtemps, besoin de gaz, il a souhaité que l’Algérie fasse le nécessaire pour maintenir sa position de fournisseur-clé pour l’Europe. «L’Algérie est un partenaire de confiance sur lequel nous pouvons compter. Il est donc logique que nous choisissions ce pays pour tenir avec lui un forum dédié à l’énergie», a-t-il insisté. D’autre part, M. Canente a attiré l’attention sur le défi à relever par l’Algérie dans un marché où la demande pour le gaz ne cessera d’augmenter, dictée par la priorité de réduire les émissions de Gaz à effet de serre (GES). A ce propos, il dira que durant la prochaine décennie, la demande mondiale pour le Gaz de pétrole liquéfié (GPL) devrait augmenter de 50%. «L’Algérie est obligée d’augmenter ses capacités de production» et devra pour ce fait miser sur les nouvelles technologies pour pouvoir continuer à répondre à la demande de ses clients dont principalement l’UE. Par ailleurs, il a également exprimé le plein soutien de l’UE à l’Algérie pour ses efforts relatifs au développement du segment des énergies nouvelles renouvelables (EnR) et a fait part de la volonté des Européens de développer leur partenariat stratégique avec l’Algérie dans ce domaine. Indiquant que l’Europe a réussi à créer deux millions de postes d’emplois dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, M. Canente a encouragé l’Algérie à aller de l’avant dans ce créneau. zzz AU FIL DES JOURS Tourisme, que des discours creux ! Par Kamel Amghar LA DIVERSIFICATION de l’économie algérienne, lent processus lancé officiellement au début des années 1980, est aujourd’hui un impératif, voire une urgence. L’ère des hésitations et des tergiversations a vécue. Le gouvernement ne rate, désormais, aucune occasion pour appeler les investisseurs et les porteurs de projets à se retrousser les manches et à se mettre au travail sans tarder. Le temps presse. Le pays ne pouvant plus lier son sort aux fluctuations et aux spéculations qui affectent constamment les cours mondiaux des hydrocarbures. Economistes et politiques prônent l’investissement dans l’économie productive, créatrice d’emplois et de richesses. L’agriculture, l’agroalimentaire, le tourisme, l’artisanat, les industries du futur sont autant de créneaux potentiels suggérés. Seulement, ce discours ne semble pas bien reçu au niveau des autorités locales qui sont censées le traduire en réalisations concrètes sur le terrain. Lors d’une récente session de l’Assemblée popu- laire de wilaya (APW) de Béjaïa, on apprend que plus de 27 projets d’hôtels, soumis aux autorités compétentes dans le cadre de la création de 14 Zones d’expansion touristique (ZET), sont bloqués par l’administration pour diverses raisons. Les dites ZET, laissées depuis près de dix ans à l’abandon, sont transformées en dépotoirs d’ordures. Beaucoup d’autres projets industriels et agricoles sont aussi en souffrance. On invoque surtout le manque de foncier (?) et d’exaspérantes lenteurs administratives. La situation est, à peu près, la même à travers le territoire national. La bureaucratie locale (commune, daïra, wilaya) est visiblement suspendue dans les années 1980. Son attitude est manifestement dissuasive. Pour aller de l’avant, les collectivités locales sont sommées de sortir de leur torpeur légendaire. Elles doivent, non seulement accompagner les investisseurs, mais aller à leur recherche, les encourager et leur faciliter les procédures. Pour rester dans le domaine du tourisme, les retards accusés dans l’infrastructure d’accueil est énorme. Les projets annoncés en grandes pompes s’éternisent, le foncier touristique fait l’objet de dilapidation et de trafic. Les prestations dans nos hôtels laissent toujours à désirer et, pour boucler la boucle, les prix sont manifestement exorbitants. Il est dommage de constater que des centaines de milliers de nos concitoyens partent annuellement pour de courts séjours dans les pays voisins, faute d’offre adaptée à leurs besoins sur place. Le pays recèle pourtant d’importantes potentialités par les privilèges que lui offrent sa position géographique, ses splendeurs naturelles, ses curiosités culturelles et ses innombrables richesses patrimoniales ainsi que l’hospitalité de ses populations. Une meilleure exploitation de ces atouts peut faire de l’Algérie une destination de choix pour les touristes et les vacanciers du monde entier. Mais pour y parvenir, on doit impérativement développer l’offre hôtelière, diversifier les infrastructures d’accueil, améliorer les prestations à tous les niveaux et adapter la tarification à celle des pays voisins qui polarisent, à eux seuls, l’attention des voyageurs étrangers. En un mot, faire face à la concurrence. Dans cette perspective, l’administration est appelée à faire une meilleure gestion du foncier touristique, à veiller sur l’aboutissement et la bonne exécution des projets agréés et à faire en sorte que les opportunités et les avantages offerts par les pouvoirs publics aillent réellement aux promoteurs du secteur. Le maire, le chef de daïra et le wali doivent sortir de leur torpeur, aller sur le terrain, voir de près ce qui cloche et apporter les solutions attendues par tout le monde. Il y a comme une dilution des responsabilités où l’Etat algérien et le simple citoyen sont les seuls perdants. Il est temps d’exiger des résultats et de réclamer des comptes à ces responsables locaux qui détiennent la réalité de la décision. L’Etat a certainement les moyens pour veiller sur la stricte application des lois, la transparence dans la gestion et l’obligation de résultat. Dès lors, les choses bougeront certainement dans la bonne direction pour instaurer une réelle culture touristique et une solide tradition du voyage. K. A. L ’ É V É N E M E N T Mercredi 25 mai 2016 PROJETS FERROVIAIRES POUR CONTRIBUER À LA CONCRÉTISATION DE LA NOUVELLE APPROCHE ÉCONOMIQUE L’Anesrif signe deux protocoles d’accord avec des sociétés allemande et portugaise Les entreprises italiennes invitées à investir en Algérie Par Bahia Aliouche e consul général d’Algérie à Milan, Abdelkrim Touahria, a appelé, hier, les opérateurs économiques italiens à dépasser le caractère «simplement mercantile» des relations économiques avec l’Algérie pour les élargir à d’autres secteurs que l’énergie, et ce, dans une logique de partenariat diversifié et bénéfique pour les deux parties. M. Touahria intervenait lors d’une rencontre d’affaires algéro-italienne tenue à Milan, et portant sur les opportunités d’investissements et de partenariat entre l’Algérie et l’Italie. Une rencontre qui a regroupé une centaine d’opérateurs économiques algériens des secteurs public et privé et les représentants d’une cinquantaine d’entreprises italiennes. Le consul général d’Algérie à Milan qui a évoqué les grands axes de la nouvelle approche économique adoptée par l’Algérie visant à réhabiliter l’appareil productif et à diversifier l’économie nationale, a invité les entreprises italiennes à contribuer à la concrétisation de ces objectifs à travers l’instauration d’un «partenariat gagnant-gagnant basé sur l’investissement productif». Selon lui, plusieurs formules de partenariat pourraient être mises en œuvre dont la délocalisation d’entreprises industrielles italiennes et la création de jointventures avec des sociétés algériennes. Il a également cité le secteur de la PME qui place l’Italie parmi les pays leaders dans ce domaine, en réaffirmant le souhait de l’Algérie de tirer profit de cette expérience. Le diplomate a aussi évoqué l’agriculture et l’industrie agroalimentaire ainsi que le Btph comme d’autres créneaux de partenariat économique. De son côté, la vice-maire de Milan, Francesca Balzani, a souligné que les efforts de diversification de l’économie algérienne devraient permettre à l’Algérie de consolider «son développement et sa modernisation». Dans ce sens, Mme Balzani s’est dite engagée à œuvrer pour le renforcement du partenariat économique en incitant les opérateurs milanais à investir davantage en Algérie. Par ailleurs, l’élue a affiché la disponibilité des autorités de la ville de Milan à accompagner les actions engagées par la wilaya d’Alger en matière d’amélioration du cadre de vie de la capitale, notamment dans les domaines de l’urbanisme et de la gestion des déchets ménagers. Selon elle, l’accord de jumelage entre ces deux villes, Photo : Archives L signé en octobre 2015, constitue le meilleur cadre institutionnel pour approfondir la coopération entre les deux parties. Mme Balzani a, d’autre part, noté que la wilaya d’Alger et la ville de Milan «partagent les mêmes soucis dans le secteur de l’habitat et de l’urbanisme», soulignant que le logement, qui représente un «besoin primaire», pourrait être un objet d’échanges d’expériences. Ainsi, a-t-elle poursuivi, Milan «est prête à mettre en œuvre son expérience dans la gestion et la préservation du patrimoine urbain au profit de la partie algérienne». Présent à cette rencontre, le secrétaire général de la wilaya d’Alger, Djamel Eddine Berimi, a émis le souhait de voir la coopération se renforcer davantage, notamment dans la restauration du vieux bâti, la gestion des déchets ménagers, les services publics de l’eau, les espaces verts et l’environnement ainsi que dans le domaine culturel. La wilaya d’Alger a participé à ce rendez-vous d’affaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de jumelage signé, en avril dernier à Alger, lors de la visite du maire de Milan, Juliano Pisapia. Cet accord de coopération entre ces deux collectivités locales prévoit divers domaines d’intervention dont la gestion du patrimoine urbain, l’environnement et la gestion des déchets ménagers, les services publics de l’eau, la culture et la cinématographie. A souligner que deux accords ont été signés à l’occasion de ce forum. Le premier concerne le domaine agricole, alors que le second consistera en la création d’une société mixte chargée de la restauration du vieux bâti de la ville d’Alger dans le cadre d’un partenariat économique et institutionnel entre la wilaya d’Alger et la mairie de Milan. Le premier accord a été conclu entre la société agricole privée Sarl Fatma N’kasraoui et Indo-european sustainable development (IESD), portant sur une déclaration d’investissement dans le domaine agricole pour un montant de 50 millions d’euros. Dans un premier temps, le partenariat portera sur la céréaliculture (blé et maïs) dans la wilaya de Nâama, avant d’être élargi à d’autres filières notamment les agrumes, les fruits et légumes, les cultures de serre et l’élevage, a indiqué le directeur de la société algérienne signataire, Salah Gaci, cité par l’APS. Il s’agira, surtout, d’élargir les superficies dédiées aux cultures de blé et de maïs dans le sud du pays avec deux campagnes par an, a-t-il expliqué. Un périmètre agricole d’une superficie de 500 hectares dont 200 ha irrigués est déjà réservé dans la wilaya de Nâama pour la mise en œuvre des opérations retenues. De son côté, le directeur exécutif de l’IESD, John Martin Thomas, dira que son orga- nisme s’engage à apporter la technologie italienne dans la céréaliculture et l’élevage. «Avec cette coopération, nous comptons contribuer aux efforts de développement de l’agriculture et de diversification des exportations en Algérie», ajoutera-t-il. Quant au deuxième accord, il porte sur les modalités de mise en œuvre du mémorandum d’entente pour la création d’une société mixte selon la règle 49/51% entre la Régie foncière de la wilaya d’Alger et la société Metropolitana Milanese (2M) laquelle opère, entre autres, dans la restauration des constructions. Cette société mixte, qui sera opérationnelle avant fin 2016, après validation de ses statuts, sera chargée de la restauration du vieux bâti d’Alger. Par ailleurs, en marge du forum, des rencontres B to B se sont tenues entre des opérateurs institutionnels et économiques nationaux et des représentants d’entreprises italiennes dans différents secteurs, notamment le bâtiment, la construction, les travaux publics, le tourisme et l’agriculture. D’autre part, des discussions ont eu lieu entre des représentants du ministère de l’Habitat et une société italienne de fabrication d’ascenseurs, pour un éventuel projet de réalisation en Algérie d’une unité de production d’ascenseurs destinés aux futurs sites des logements AADL. B. A./APS 3 L’AGENCE nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) a signé, hier, deux protocoles d’accord avec une société allemande et une autre portugaise pour concrétiser un partenariat dans le domaine de l’assistance à la gestion des projets ferroviaires et la réalisation de projets de lignes à grande vitesse. Les accords ont été signés en présence du ministre des Transport, Boudjemaa Talai, et les ambassadeurs d’Allemagne et du Portugal à Alger. Le premier protocole d’accord qui a été signé par le directeur général d’Anserif, Azzedine Fridi et le directeur des relations internationales de DB Engineering&Consulting GmbH, une filiale de la Deutsche Bahn AG, Michel Auli, porte sur l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour l’Anesrif dans le domaine ferroviaire, notamment la gestion et le management des projets. «Ce partenariat nous permettra de développer une approche concertée dans l’assistance générale et spécialisée des travaux en cours de réalisation ou de renouvellement ainsi que des études de nouvelles lignes à réaliser et à électrifier», a indiqué M. Auli. Soulignant l’importance du marché algérien où la présence de DB Engineering&Consulting GmbH remonte à 1961, ce responsable a indiqué que cet accord permettra aussi d’établir un partenariat d’assistance mutuelle et de partager les expériences et pratiques dans le secteur ferroviaire dans les deux pays. Le deuxième protocole d’accord a été signé par M. Fridi et le P-dg de la société portugaise Teixeira DuarteIndenierie&Construction SA, Pedro Teixeira Duarte. Dans ce cadre, les deux parties vont mettre en place un partenariat visant la réalisation des travaux de voie, d’électrification et de maintenance des lignes ferroviaires à grande vitesse. Les deux protocoles d’accords prévoient la création de deux sociétés mixtes selon la législation algérienne régissant l’investissement étranger et qui donne la majorité de l’actionnariat (51%) à la partie algérienne et 49% au partenaire étranger. M. Talai a souligné l’importance de ces deux accords étant donné que la création de sociétés mixtes de droit algérien permettra la formation dans l’exploitation des lignes ferroviaires à grande vitesse. «L’exploitation de ce genre de lignes doit se faire dans de meilleures conditions parce que la sécurité au sein de ces infrastructures exige une maîtrise de toutes les techniques», dira le ministre. Il a rappelé dans ce sens que 2 300 kilomètres de lignes électrifiées seront réceptionnées en 2017. Le transfert de ces projets par l’Anesrif vers la Société nationale de transports ferroviaires demande une maîtrise de technologie. «Donc, ce partenariat va aider l’Algérie à maîtriser la gestion et l’exploitation de ses projets ferroviaires», a résumé le ministre en soulignant l’importance des projets ferroviaires engagés par l’Algérie. Le plan national de lignes ferroviaires porte sur 12 500 kilomètres. Hormis les 4 200 km déjà achevés, 2 300 km sont en cours de réalisation et 6 000 km en phase d’étude. 4 L ’ É V É N E M E N T Mercredi 25 mai 2016 SELON LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’OFFICE NATIONAL DES DROITS D’AUTEUR Des poursuites judicaires contre les chaines de télévision non respectueuses des droits d’auteurs Par Abdallah Kaddour e directeur général de l’Office national des droits d’auteur et droits connexes (Onda), Samy Benchiekh, a affirmé, hier, sur les ondes de la Radio nationale que son département «lancera, à partir de dimanche prochain, des poursuites judiciaires à l’encontre des chaînes de télévision diffusant des programmes sans verser de redevances de droits d’auteurs». M. Bencheikh El Hocine signale que sur la soixantaine de TV émettant en offshore vers l’Algérie, seules trois se sont mises en conformité avec leurs obligations. Il cite, à cet effet, Ennahar de Anis Rahmani ainsi que Djazaïr TV et Djazaïr News de Ali Haddad. Il explique également que la chaîne de télévision Ennahar TV a été la première chaîne à se conformer à la loi, et a obtenu l’autorisation de l’Onda pour l’exploitation des œuvres de l’esprit. Deux chaînes seulement peuvent exploiter librement les œuvres de l’esprit car nous considérons qu’elles sont en règle». M. Bencheikh a fait savoir que le reste des chaînes de télévision privées «exploitent des œuvres de manière illicite, illégale et non conforme à la loi et elles sont passibles de toutes les sanctions prévu par la loi». Il dira également que l’Onda dispose de dossiers complets concernant ces dépassements, et a fait constaté l’exploitation d’œuvres musicales par huissier, ainsi que les mises en demeure adressées à ces chaînes «sans obtenir aucune réponse de la part de ces chaînes». «Aujourd’hui, nous allons recourir à la loi et demander des sanctions, la première sanction que nous demandons c’est de suspendre immédiatement ces émissions». L’intervenant estime que Photo : DR L l’Onda a longtemps «laissé faire adoptant une démarche conciliante». Rappelant que son organisme gère les intérêts d’environ 17 000 auteurs, compositeurs et artistes algériens, M. Benchiekh dira : «Nous ne pouvons plus continuer à tolérer l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques par de très nombreuses chaînes qui diffusent des œuvres algériennes sans verser des redevances de droits d’auteurs et sans obtenir les autorisations préalables auprès des titulaires de droits, cette situation est inadmissible et ne peut plus durer, sachant que les préjudices subis par les titulaires de droits s’amoncellent d’année en année», donnant ainsi lieu à un manque à gagner «de près de 200 millions de dinars/an de perte et de préjudice subi par nos artistes». «Cet argent aurait dû être versé aux familles des auteurs, des artistes et des producteurs algériens», ajoutera-t-il. Commentant l’action, largement médiatisée, entreprise lundi dernier, par son organisme de destruction de quelque 2 millions de CD, DVD et autres logiciels piratés, M. Bencheikh tient à relever le coût «énorme» du phénomène de la contrefaçon dans le pays. Le DG de l’Onda a fait savoir que «le piratage s’est redéployé de manière virtuelle, il y’a eu une dématérialisation de l’œuvre. Avant l’œuvre était transportée sur un support, aujourd’hui il n’y a plus de support, tout se fait via Internet, (téléchargement, partage) ce qui constitue un véritable danger». L’intervenant a signalé que «l’Algérie est signataire des traités et conventions sur les droits d’auteur et à chaque fois qu’elle négocie son adhésion à l’OMC ou entreprend des discussions avec l’Union européenne, elle est pressée de questions relatives à la nécessaire protection de la propriété intellectuelle. Répondant à une question sur les montants versés par l’Onda aux artistes il dira que «les montants ont été réévalués, à titre d’exemple l’artiste qui touchait 500 000 dinars, à présent ce montant a été multiplié par six, grâce à la redevance pour copie privée» sachant que «l’Onda encaisse des rémunérations de copies privées. Tous les importateurs qui introduisent des produits informatiques en Algérie (CD vierges, flash disques, graveurs, ordinateurs) versent des redevances au niveau de l’Onda. Ces redevances ont atteint les 2 milliards de dinars et nous les utilisons comme bonification pour compenser tous les préjudices subi par les artistes». A. K. AFIN D’OUVRIR DE NOUVELLES PERSPECTIVES PÉDAGOGIQUES AVEC LA E-ÉDUCATION Projet-pilote d’une classe immersive Par Fatiha Ouidir UN ACCORD pour le lancement d’un projet d’une classe immersive dans un établissement du centre du pays a été conclu, hier, entre le ministère de l’Education nationale et l’entreprise nationale Alfatron spécialisée dans le montage et l’installation des équipements informatiques. Selon le directeur général de l’entreprise, Habib Ghazi, la classe immersive est un nouveau concept de l’e-éducation, utilisée dans certains pays occidentaux depuis plusieurs années. Il explique par ailleurs qu’il s’agit d’un espace pédagogique équipé des dernières technologies, qui fait appel à tous les sens, le toucher, la vision, l’ouïe, pour apprendre. «Dans cet espace modulable, les murs, le sol et le mobilier sont des éléments interactifs. Il y a un TBI (tableau blanc interactif) et des tablettes mais aussi des tables interactives, un mur relié à une Kinect (périphérique permettant de contrôler des jeux vidéo) et un écran de projection en réalité augmentée», a-t-il indiqué. Ce concept qui garantit un apprentissage ludique inter- vient dans un contexte où plusieurs pays ont entamé des chantiers de refondation de l’école avec d’importantes promesses sur le numérique et où les avancées technologiques ouvrent de nouvelles perspectives pédagogiques. Le directeur d’Alfatron a, par ailleurs, déclaré que son entreprise est en négociation avec des opérateurs économiques sur la possibilité de financer trois autres projets pilotes de classes immersives à l’Ouest, à l’Est et au Sud du pays «de façon à donner la possibilité aux élèves des quatre coins du pays de découvrir ces nouveaux procédés pédagogiques», a-til souligné. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, n’a cessé depuis sa prise de fonction d’insister sur la nécessité de moderniser le système éducatif et de réorienter le numérique, déjà très présent dans la vie des élèves, vers une meilleure utilisation. Il est utile de rappeler que quatre conventions ont été signées le mois dernier entre les ministères de l’Education, et de la Poste et des TIC. Ces conventions concernent quatre projets. Il s’agit de la mise en place d’un système d’automatisation du management et de l’information de l’é- ducation et la numérisation du contenu pédagogique, la mise en place d’une bibliothèque numérique et d’une plateforme de formation à distance. Enfin, Mme Benghebrit estime que les nouvelles technologies occupent une place importante et prépondérante dans la vie scolaire et quotidienne des élèves qu’il faut impérativement accompagner pour les orienter vers une meilleure utilisation sachant que les élèves de la génération actuelle ont grandi avec les technologies numériques. F. O./APS Publicité L ’ É V É N E M E N T Mercredi 25 mai 2016 TIZI OUZOU SELON LA MINISTRE DE L’EDUCATION Une étude des causes de l’échec scolaire chez les garçons s’impose Sujet de physique «facile», de langue arabe «abordable» De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati es établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou ont accueilli, hier mardi, plus de 14 900 candidates et candidats à l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) prévu jusqu’à demain jeudi. Les conditions de déroulement semblent bonnes dans cette wilaya où les centres d’examen ont été «envahis» près d’une heure avant le début des épreuves. Si le stress était visible sur les visages des candidats et même dans leurs gestuelles, il s’est vite dissipé après qu’ils eurent reçu les copies de la première épreuve. En effet, plusieurs candidats interrogés ont qualifié le sujet de physique de «facile». «Nous nous sommes démenés à fond pour nous préparer avec les leçons les plus dures et les exercices les plus difficiles, et nous nous retrouvons avec un sujet abordable pour le dernier des élèves», affirme une candidate qui montrait tout son enthousiasme aux côtés de deux de ses camarades. L’une de ses camarades acquiesce en précisant cependant qu’elle a raté l’exercice sur l’électricité «malgré sa facilité». Ce n’est pas le même Photo : Archives L topo pour l’épreuve de langue arabe subie en seconde partie de matinée, même si les candidats ne se plaignent pas vraiment. Ceux abordés devant certains établissements du centre de la ville des genêts semblent soulagés également. «Le sujet d’arabe est abordable même s’il n’est pas aussi facile que celui de phy- sique», dira l’un d’eux non sans ajouter qu’il est satisfait de son travail, notamment s’agissant de l’emblème national et les martyrs de la Guerre de libération nationale. Son camarade aussi s’est dit satisfait avant de se retirer rapidement, pour préparer, dit-il, les deux épreuves de l’après-midi, celles de l’éducation islamique et de l’éducation civique. Galvanisés par le sujet de physique dont ils avaient peur, les candidats ne semblaient pas apeurés par les épreuves de l’après-midi, mais plutôt par celles d’aujourd’hui et demain, particulièrement les mathématiques et les sciences naturelles. M. B. BÉJAÏA Organisation impeccable De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar LES CANDIDATS au brevet d’éducation moyenne (BEM) à Béjaïa arboraient une mine réjouie, hier à la pausedéjeuner. L’épreuve de langue arabe, portant sur la symbolique du drapeau national, a été jugée abordable, voire très facile. On était, cependant, légèrement moins sûr concernant l’examen de technologie, même si l’on reconnaît que les questions ont porté sur des cours déjà traités en classe. «En gros, on a bien travaillé ce matin. On espère que les sujets de l’éducation civique et religieuse, prévus pour l’après-midi, seront aussi à notre portée», résument les collégiens, en soulignant les bonnes conditions de travail mis à leur disposition. La wilaya de Béjaïa compte, cette année, 13 329 postulants au BEM (dont 448 candidats libres), répartis sur 50 centres d’examens. 4 538 candidats sont concernés par l’épreuve de la langue amazighe. 2 602 enseignants ont été mobilisés pour encadrer le bon déroulement de cet examen de passage au lycée. «Tout se passe très bien. Les surveillants veillent au grain. Les inspecteurs aussi. Aucun dépassement n’a été enregistré», rétorquent, unanimes, les responsables de la direction de l’éducation et les directeurs de centres d’examens. Les services de police et de Gendarmerie nationales se sont de leur côté mobilisés pour sécuriser les établissements et le convoyage des sujets et des copies. La Protection civile a aussi répondu présente en dépêchant des équipes médicales sur les lieux pour assister psychologiquement les élèves stressés. Le ramassage scolaire a été également assuré pour les élèves habitant les zones excentrées. Et les cantines ont servi le déjeuner à midi. En somme, l’organisation a été impeccable. K. A. 5 LA MINISTRE de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a jugé, hier à El-Oued, important d’élaborer une étude pour «diagnostiquer» les causes de l’échec scolaire chez les garçons. L’élaboration d’une étude susceptible de diagnostiquer les causes de l’échec des garçons dans leur parcours scolaire s’avère nécessaire, notamment dans le palier de l’enseignement moyen où est constaté un «nombre beaucoup plus important de collégiennes, soit deux-tiers, des inscrits aux épreuves du brevet d’enseignement moyen (BEM) par rapport à celui des garçons qui ne dépasse pas le tiers dans plusieurs wilayas», a indiqué Mme Benghebrit. La ministre a souligné «la nécessité de trouver, avec le concours d’experts et de pédagogues, des solutions urgentes susceptibles de permettre d’offrir davantage d’opportunités de réussite aux garçons, dans tous les paliers scolaires». Le ministère de l’Education nationale s’est attelé à mener une étude à même de cerner les causes principales de ce «phénomène», notamment les causes sociales de dimension locale, a-t-elle fait savoir. Mme Benghebrit a révélé, à ce titre, que les services centraux travailleront, à la lumière de cette étude, sur l’élaboration d’une stratégie devant permettre de remédier de manière scientifique à ce phénomène qui, a-t-elle dit, a influé négativement sur les processus didactique et pédagogique dans plusieurs établissements scolaires. Les premières mesures préventives à prendre pour faire face à ce phénomène consistent en le traitement du phénomène de la déperdition scolaire, plus fréquente chez les garçons que chez les filles, en veillant scrupuleusement au respect de l’obligation de scolarisation jusqu’à l’âge de 16 ans, a souligné la ministre. Lors de sa visite, Mme Benghebrit a inspecté le chantier de réalisation d’un lycée dans la commune de Kouinine (5 km d’El Oued), d’une capacité de 800 places et dont les travaux de réalisation ont atteint un taux d’avancement de 85%. Sur le site, elle a insisté sur la nécessité de doter ce futur établissement de structures pour les activités récréatives, facteur d’amélioration du degré d’assimilation de l’élève. La ministre a visité, au quartier Taksebt (commune d’El Oued), un collège et un nouveau lycée de 1 000 places ayant ouvert ses portes au début de l’année scolaire, avant de visiter le service de la médecine du travail à l’ancien siège de la direction de l’éducation où elle a appelé à améliorer les conditions sociales des travailleurs du secteur, notamment en matière de couverture médicale. La ministre a suivi, à l’Institut de formation et de perfectionnement des cadres de l’éducation, un exposé sur les sessions de formation menées par cet institut, avant de visiter le siège de la direction de l’éducation et de s’enquérir de la situation générale du secteur de l’éducation dans la wilaya d’El Oued. Les sujets des examens du premier jour rassurent les candidats Suite de la page 1 Pour aujourd’hui, ils passeront les épreuves de mathématiques et d’anglais le matin, tandis que celles d’histoire et de géographie auront lieu dans l’après- midi. Pour demain, dernier jour de l’examen, les candidats passeront, le matin, les épreuves de Français et de sciences naturelles. Concernant les sujets des matières déjà abordées, la plupart des candidats ont estimé qu’ils étaient à la portée de tous, notamment pour l’arabe, et conformes aux programmes. «Pour moi le sujet d’arabe était très facile surtout que j’ai bien révisé cette matière. Pour ce qui est de l’examen des sciences physiques et de technologie, je pense que mes réponses étaient justes. Je suis contente et optimiste à la fois. J’attends les examens de l’après-midi pour clôturer le premier jour tranquille», nous a fait savoir une candidate rencontrée avec ses amies près du centre d’examen El Idrissi à la place du 1er-Mai. Confirmant le caractère abordable des sujets, son amie ajoute : «Le sujet d’arabe était facile et à la porté de tous mais j’ai commis quelques erreurs faute du stress. Pour le deuxième examen mes réponses étaient moyennes. Je suis un peu déçue mais je compte sur les prochains examens.» Le groupe de candidats a montré son soulagement après les premiers examens. Selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (Onec), 559 926 candidats (271 856 garçons et 288 070 filles) sont concernés par les épreuves de fin de cycle moyen et seront encadrés par 98 500 enseignants, directeurs et inspecteurs. Parmi les candidats, 551 532 sont scolarisés et 8 394 issus des catégories aux besoins spécifiques et de malades hospitalisés. Selon la même source, 2 192 centres d’examen, 18 autres pour le regroupement et le codage, 60 centres de correction et 3 centres de regroupement pour l’annonce des résultats ont été mobilisés pour la session présente. Il est à noter que tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés pour le bon déroulement de cet examen, notamment dans les wilayas du Sud où les structures ont été dotées d’appareils de climatisation et où la restauration est assurée pour les candidats et les encadreurs. La correction des épreuves commencera quatre jours après la fin de l’examen et les résultats seront annoncés en juin, selon le directeur de l’enseignement fondamental au niveau du ministère, Mohamed Mourad. Les candidats ayant obtenu une note supérieure ou égale à 10/20 au BEM, sont admis d’office en première année secondaire. Pour ceux qui ont eu moins de 10/20 à cet examen, leur admission au lycée dépendra de la de la moyenne obtenue en additionnant la moyenne annuelle de la quatrième année et la note obtenue au BEM. Dans la wilaya d’Alger, 48 804 candidats se sont présentés aux épreuves du BEM. Selon les statistiques de l’Office national des examens et concours (Onec), le nombre de candidats relevant de la direction de l’éducation d’Alger Centre s’élève à 11 208, outre 19 110 candidats au niveau de la direction de l’éducation d’Alger Est et 18 486 au niveau de la direction de l’éducation d’Alger Ouest, soit un total de 48 804 candidats à Alger. Les candidats concourent au niveau de 146 centres répartis à travers la wilaya d’Alger, précise la même source. Le coup d’envoi de cet examen a été donné au CEM AbdelmadjidMeziane, aux Bananiers (Mohammadia) relevant de la direction d’Alger Est, sous la supervision du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Selon, le directeur de l’éducation d’Alger Est, Liamine Mekhaldi, le CEM AbdelmadjidMeziane, centre d’examen réservé aux épreuves du baccalauréat, a été doté d’appareils de brouillage, en vue d’empêcher toute tentative de triche. «Tous les centres où se dérouleront dimanche prochain les épreuves du baccalauréat sont dotés de ce type d’appareils», a-t-il affirmé. C. C. 6 I D É E S Mercredi 25 mai 2016 Clarifier la question des réfugiés en Europe ÉDITORIAL Ennahda fait son aggiornamento idéologique ! Par Par Ana Palacio* Noureddine Khelassi AGGIORNAMENTO. Mot italien signifiant littéralement mise à jour. Utilisé à la fois par les évêques et les médias pendant le Concile Vatican II (1962-1965) pour désigner une profonde volonté de changement, d’ouverture et de modernité. «Bad Godesberg». En 1959, le programme de Bad Godesberg marque un tournant historique dans l’ex-RFA, le SPD abandonnant toutes idées marxistes. Il ne se considère donc plus comme un parti de classe, mais comme un parti populaire. Aggiornamento ou Bad Godesberg pour évoquer une rupture épistémologique. Et c’est apparemment le cas des islamistes tunisiens d’Ennahda. Le 10e congrès du mouvement a donc débouché sur une réforme majeure, peut-être même une révolution : la séparation du politique et du religieux, du profane et du sacré ! La motion a été adoptée à 93,5% par quelque 1 200 délégués. Ce score à la Ben Ali entérine la patiente politique réformiste du fondateur du parti Rached Ghannouchi, réélu triomphalement au poste de président. De prime abord, ce score pourrait refléter avant tout une rigoureuse discipline de vote des congressistes, forgée par de longues années de clandestinité. Et que ce résultat ne serait donc pas la traduction d’un consensus de la large base du parti. Il est vrai que de nombreux militants de base se posent des questions. On admet alors qu’il est assez difficile d’effacer trente-cinq ans d’imbrication de la politique et de la religion. Lorsqu’elles se font jour, les critiques publiques restent tout de même modérées. «L’absence de la prédication, déjà minime, va créer un vide religieux». Ou encore cette crainte que «le parti n’aura aucun lien avec ce qui est religieux.» Mais qu’importe finalement les appréhensions légitimes d’une partie de la base, la profonde adaptation du parti est préparée depuis deux ans par Ghannouchi et son équipe. Pour le dirigeant septuagénaire, après avoir été un mouvement idéologique identitaire et rigide dans les années 70, puis une organisation contestataire active durant la dictature de Bourguiba et de Ben Ali, Ennahda doit devenir «un parti démocratique national qui place l’intérêt de la Tunisie audessus des siens». Mais cette transformation idéologique ne semble pas convaincre tout le monde. Pour d’aucuns, il reste une ambiguïté qui réside dans le fait même qu’Ennahda continue de revendiquer des «racines islamiques». En effet, les liens entre les associations religieuses et le parti ne vont pas disparaître de sitôt même s’il n’y a plus de liens «organiques ou organisationnels». Aussi, la première force parlementaire du pays cherchet-elle à élargir sa base en ratissant au Centre et notamment auprès de la base électorale de la formation présidentielle Nida Tounes, en net recul dans l’opinion. Le risque de perdre les électeurs plus traditionnels reste quant à lui minime du fait qu’Ennahda n’a pas de concurrent crédible dans le champ politique islamique. Certains se sont demandé par ailleurs si la cible réelle de ce congrès ne serait pas plutôt la communauté internationale. Le message s’adresserait aux Occidentaux : Ennahda, qui abandonne ainsi l’islam politique, militerait désormais pour l’avènement d’une social-démocratie. A l’image du modèle social-démocrate allemand sur la question religieuse. Et surtout à l’instar du Parti de la justice et du développement, l’AKP de Recep Erdogan qui est aujourd’hui au pouvoir. Une formation qui se définit elle-même comme un parti populaire démocrate conservateur situé au centre de l’échiquier politique turc. Elle revendique un attachement au pluralisme idéologique, au respect des droits et des libertés fondamentaux et à une vision politique basée sur la citoyenneté et la tolérance. Programme généreux qui est peu ou prou respecté dans les faits. N. K. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. u niveau même de l’Union européenne, la réponse apportée à la crise des réfugiés est un véritable désastre. Cet échec semble défier toute logique : bien que cette crise constitue clairement un défi, la question des droits de l’Homme – et par conséquent celle de la protection des réfugiés – est profondément ancrée dans l’ADN de l’Europe. Par ailleurs, abritant une population vieillissante, et face à un certain nombre de défis démographiques, les Etats membres de l’UE ont absolument besoin d’immigrés. Et pourtant, plutôt que de faire apparaître des solutions, la crise actuelle n’aboutit qu’à mettre en lumière tout ce que l’on peut trouver de déplaisant, d’inefficace et de dysfonctionnel dans le projet européen. Comment l’expliquer ? Comme c’est si souvent le cas dans l’UE, le problème réside dans un manque de clarté. Le flou généré autour de la distinction entre réfugiés et immigrants rend quasiment impossible la formulation d’arguments convaincants en faveur d’une protection appropriée des réfugiés, ou d’une politique d’immigration plus efficace. Cette réalité anéantit toute possibilité de discussion franche et constructive, ce qui permet à ceux qui exploitent la peur et le nativisme de gagner du terrain. L’amalgame entre immigrants et réfugiés n’est probablement pas le fruit d’une mauvaise intention. Suite à la décision politique du mois de septembre dernier, consistant pour la chancelière allemande Angela Merkel à ouvrir ses portes aux réfugiés, de nombreux rapports sont venus fonder cette décision sur un certain nombre d’arguments économiques et démographiques. Seulement voilà, ces différents arguments ont en réalité rendu plus confu le principe de la protection des réfugiés. L’accent placé sur le rôle économique potentiel des réfugiés a malencontreusement renforcé la perception selon laquelle il s’agissait en réalité de migrants économiques. Les partis populistes, qui étaient d’ores et déjà montés en puissance en exploitant la peur et la frustration des citoyens face à la mondialisation, n’ont pas tardé à se ruer sur cette conception. En pleine période de chômage massif et endémique, sur fond de dettes publiques colossales, les acteurs populistes ont proclamé que les réfugiés finiraient par s’accaparer les emplois des Européens ou, pire encore, par épuiser les prestations sociales financées par le contribuable européen. Déçus par la manière dont l’UE avait géré un certain nombre de crises passées, plusieurs peuples européens avaient déjà commencé à succomber aux sirènes du nationalisme ; il n’était par conséquent pas difficile pour les partis populistes de dépeindre comme une nouvelle menace pour l’identité nationale les centaines de milliers de réfugiés affluant vers les pays européens. Les scènes de chaos observées aux frontières, que ce soit à Calais, en Macédoine, ou sur l’île de Kos, sont venues renforcer l’image de désordre. Enfin, les effroyables attentats terroristes de Paris et Bruxelles, bien que perpétrés par des citoyens européens, ont fini d’instiller dans la discussion un profond sentiment d’insécurité. Lorsque tous ces défis sont considérés de manière regroupée, le problème apparaît inextricable, créant l’impression qu’une réponse isolationniste constituerait pour les pays de l’UE le seul espoir de se préserver. Or, la situation à laquelle est confrontée l’Europe consiste en réalité en un défi triple : protéger les réfugiés (comme l’exigent le droit européen et le droit international), élaborer une politique d’immigration efficace et durable qui bénéficie à l’UE, et répondre au mécontentement des communautés d’immigrés de deuxième et troisième génération en Europe. Lorsque ces défis sont abordés de manière distincte, des solutions efficaces commencent à émerger. Beaucoup de choses ont été dites concernant la radicalisation de certains membres de communautés d’ores et déjà installées en Europe, notamment à la suite des attentats du mois de mars à Bruxelles. Ce que beaucoup ont oublié de dire, c’est que les protagonistes étaient Européens. Le A fait de répondre à l’agitation et à la frustration de ces communautés à travers le prisme de l’immigration n’aboutira qu’à les marginaliser davantage. Quant au défi des réfugiés, la solution doit débuter par une clarification des responsabilités effectives de l’Europe. Le devoir consistant à apporter une protection à tous ceux qui éprouvent une «peur fondée d’être persécutés» est énoncé dans la Convention des Nations unies sur le statut des réfugiés, et se trouve renforcé par le Traité de Lisbonne. Autrement dit, l’UE est tenue de protéger ceux qui s’exposeraient à un danger imminent en retournant dans leur pays natal, et non de venir en aide à la totalité des individus qui se présentent à ses frontières. Par ailleurs, cette protection n’a pas une vocation permanente. Lorsque le retour au pays ne représente plus un danger, ceux qui n’ont pas obtenu de citoyenneté ou de résidence permanente doivent regagner leur terre natale. Chacun doit comprendre que l’obligation de protéger les personnes ayant fui la persécution a ses limites. Bien entendu, l’Europe ne saurait supporter seule cette charge. Il incombe à l’ensemble de la communauté internationale d’assumer son rôle. En 1979, une conférence internationale a été organisée pour répondre à une crise des réfugiés née de l’achèvement de la guerre du Viêtnam, ainsi que du chaos engendré par le génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge ; au cours des deux années suivantes, plus de 620 000 réfugiés ont été réinstallés au sein de 20 pays. C’est de ce genre d’action coopérative dont nous avons aujourd’hui cruellement besoin. Tant que le reste de la communauté internationale manquera à ses responsabilités vis-à-vis des réfugiés, il demeurera difficile de convaincre une opinion publique européenne sceptique de le faire. La clarté est tout aussi essentielle à la résolution du problème de l’immigration. L’accueil d’un certain nombre d’immigrants s’inscrit dans l’intérêt de l’Europe. Seulement, c’est à l’Europe que doivent revenir les critères d’admissibilité. Or, ni l’UE dans son ensemble, ni aucun de ses Etats membres ne disposent d’une politique d’immigration cohérente en direction d’un tel objectif. Cette situation doit changer, et il incombe à l’UE de démontrer sa capacité à attirer les talents et la main-d’œuvre nécessaires pour assurer croissance économique et compétitivité. Au-delà de la nécessité d’une politique appropriée à la question des réfugiés et de l’immigration, l’Europe a besoin d’outils de mise en œuvre adaptés. Aucune démarche de communication et d’incitation ne pourra fonctionner en l’absence de frontières sécurisées, ou à défaut d’une application effective des règles sur l’immigration. Certains affirment que la distinction entre réfugiés et immigrants constituerait un prétexte visant à exclure chacun. Ce n’est pas le cas. Une compréhension plus précise des problèmes distincts auxquels l’Europe est confrontée s’avère indispensable à leur résolution. Si nous entendons répondre au mécontentement des communautés marginalisées au sein de l’Europe, il est nécessaire que nous comprenions les facteurs qui sous-tendent cette colère. Si nous entendons honorer nos obligations internationales vis-à-vis des réfugiés, il nous faut savoir quelles sont ces responsabilités. Et si nous souhaitons faire en sorte que l’immigration bénéficie à la fois aux nouveaux arrivants et à leur communauté d’accueil, il nous faut identifier les bienfaits auxquels nous aspirons. A défaut d’une telle clarté, les acteurs populistes, déterminés à nous diviser au moyen d’une propagande xénophobe simpliste, ne cesseront de monter en puissance. A. P. (Traduit de l’anglais par Martin Morel) *Ancienne ministre des Affaires étrangères espagnol et ancienne vice-présidente principale de la Banque mondiale. Membre du Conseil d’Etat espagnol, professeure invitée à l’Université de Georgetown. In project-syndicate.org R É G I O N S Mercredi 25 mai 2016 7 AFIN DE GÉNÉRER DE LA RICHESSE ET PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT Oran : un intérêt grandissant pour le tri et le recyclage des déchets Par Algérie presse service a wilaya d’Oran mise, ces derniers temps, sur le recyclage et la valorisation des déchets pour en faire un créneau économique à investir afin de générer de la richesse et préserver l’environnement. L’opération-pilote «Recyclage des déchets domestiques à partir de la source», initiée il y a une année par le bureau d’Oran de l’ONG R20, sera élargie à six grands groupements urbains de la capitale de l’Ouest du pays. Les experts en environnement estiment que cette décision montre les grandes possibilités qui s’offrent pour atteindre l’objectif tracé, celui du lancement d’un programme de recyclage économiquement fiable, viable et gagnant. Après une année de son lancement en coordination avec la direction de wilaya de l’environnement et le mouvement associatif au niveau des sites Aadl pépinière de Bir El Djir et Akid Lotfi, soit depuis le 25 avril 2015, cette opération a été généralisée aux quartiers d’Ibn Sina, Sidi Houari, Essabah dont une partie se trouve sur la compétence territoriale de Sidi Chahmi et une autre à Bir El Djir, ensuite à Hai Riyadh. Selon le directeur du bureau R20 d’Oran, Rachid Bessaoud, l’extension de l’opération vers ces nouveaux quartiers vient en réponse aux vœux des habitants qui se sont montrés très intéressés par la démarche de recyclage, suite aux campagnes d’information et de sensibilisation autour de l’opération, favorablement accueillie par des citoyens. Plusieurs parties se sont montrées intéressées par l’investissement dans ce créneau de recyclage et de valorisation des déchets, ajoute le même respon- Photo : DR L Deux premières expériences réussies Rachid Bessaoud a expliqué que le tri à partir de la source a commencé au site Aadl pépinière et a été réalisé à hauteur de 80%, alors que le taux enregistré à Haï Akid Lotfi n’a pas dépassé les 40%. Pour les services de la direction de l’environnement, le lan- cement de l’opération de tri des déchets au CET de Hassi Bounif se déroule dans de bonnes conditions. Cette opération a permis de générer 11 emplois directs au niveau du site en plus de postes créés auprès des entreprises privées activant dans le domaine de la collecte et celui du transfert des déchets triés à l’instar des produits plastiques et abrasifs. L’installation d’une commission de wilaya composée de représentants de plusieurs secteurs, chargée du suivi de l’opération, vise à développer à moyen et long termes des systèmes de recyclage et de valorisation des déchets selon une vision économique viable, a souligné une experte auprès du bureau d’Oran de l’organisation R20, Briksi Zhor. Le secteur de l’environnement d’Oran compte également lancer une opération visant la transformation du couloir de tri de Hassi Bounif en centre de tri indépendant du CET. Le projet doit être réceptionné début 2017 avec une capacité de traitement de plus de 150 tonnes de déchets/jour. Le bureau local de R20 envisage, pour sa part, de lancer des actions pour la récupération du papier à travers le système de tri au niveau des établissements scolaires et des administrations ainsi que dans les zones industrielles et pétrochimiques. Avec la collaboration des associations les plus actives dans la wilaya d’Oran, la campagne d’information et de sensibilisation sur ces actions de tri et de recyclage se poursuivent. Les associations Chougrani, Wouroud, El Hayat, Santé de Sidi Houari et autres participent dans la formation d’animateurs de quartiers et d’encadreurs du secteur de l’éducation et de l’enseignement qui sensibilisent leurs élèves. Adel Taibi, animateur associatif participant à l’opération, a estimé que toutes les conditions sont disponibles pour développer le créneau de la valorisation et du recyclage des déchets pour le transformer en activité économique viable et rentable. «La volonté d’acteurs associatifs à investir ce créneau, l’existence de plusieurs CET et la disponibilité d’équipements de qualité sont autant d’atouts pour développer cette activité», a-t-il indiqué. D’autres créneaux en vue Photo : DR sable qui souligne le succès de cette première expérience. Depuis le début de l’opération, quelque 300 tonnes de déchets ont été collectées dans le cadre du recyclage à partir de la source puis acheminées vers le couloir de tri, mis en service dernièrement au Centre d’enfouissement technique des déchets à Hassi Bounif, a souligné le responsable du bureau d’Oran du R20. Le même animateur, également co-fondateur de l’association de protection de la forêt de Canastel, a mis l’accent sur le développement d’une culture environnementale à Oran, à l’instar des autres villes algériennes, où certaines parties ambitionnent d’initier des alternatives économiques à valeur ajoutée dans le domaine de l’environnement. «De jeunes porteurs de projets désirent créer des PME versées dans ce secteur», a-t-il relevé. Parmi les exemples réussis, on cite celui de Hai Riyadh (5 000 habitants), situé à la limite du 4e périphérique. Une coopération est établie avec la structure gérant cette résidence pour trier et recycler les déchets. En quatre mois seulement, quelque 4 tonnes de déchets ont été collectées grâce au recyclage et au tri à la source. «L’opération est un succès», soutient-on au bureau local de R20, coordinateur de l’opération. En matière de formation et de sensibilisation des citoyens, pas moins de 20 sessions ont été organisées au profit de 471 bénéficiaires issus de différents secteurs, à l’instar des cadres de la direction de l’environnement, de l’entreprise d’enfouissement technique de Hassi Bounif, de l’entreprise publique d’hygiène de la wilaya d’Oran, outre les agents communaux d’Oran et les encadreurs du secteur de l’éducation. Ces actions de sensibilisation se sont élargies pour toucher les familles qui ont été destinataires de brochures et dépliants expliquant l’importance de cette opération, en plus de l’organisation de portes ouvertes et de la contribution jugée efficace des imams et cadres de la direction des affaires religieuses. D’autres actions en matière de recyclage de déchets sont en cours de préparation au niveau du marché de gros de fruits et légumes dans la commune d’El Kerma en plus d’un autre projet visant la récupération des déchets de bois. La démarche des initiateurs de ces actions vise également à impliquer les chaines hôtelières et à susciter l’intérêt des investisseurs potentiels dans le domaine afin que l’année 2017 soit celle du lancement d’une grande activité économique liée au recyclage. Outre la disponibilité des moyens liés au tri à la source au profit des quartiers d’habitat ciblés, la recherche des partenaires spécialisés en matière de développement des technologies de tri et recyclage est en cours en vue de permettre à Oran d’organiser des systèmes de pointe dans ce domaine capables de réaliser la performance économique escomptée. La wilaya d’Oran compte trois CET assurant un traitement quotidien de 1 420 tonnes de déchets. Ces centres sont implantés à Hassi Bounif, El Ancor et Arzew. APS 8 C O N J O N C T U R E Mercredi 25 mai 2016 RAFFINERIES, TERMINAL PÉTROLIER, DÉPÔTS DE CARBURANT : Le point sur les blocages lundi e Premier ministre, Manuel Valls, a appelé les Français, lundi 23 mai, à ne pas se précipiter dans les stations-service pour anticiper une éventuelle pénurie d’essence, alors que le blocage de sites pétroliers par des opposants au projet de loi de réforme du code du travail a continué à s’étendre lundi en France. Six raffineries sur les huit que compte le pays étaient touchées lundi soir, contre quatre la veille, le mouvement s’étendant du Grand Ouest au Sud-Est, tandis que plusieurs dépôts de carburant restaient bloqués, notamment à Valenciennes (Nord). Le personnel du terminal pétrolier du port du Havre, qui assure 40% des importations françaises, a voté à son tour la grève lundi soir. Les accès à la raffinerie et au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, occupés par des militants CGT depuis lundi, ont cependant été débloqués hier matin par les forces de l’ordre. «J’appelle les Français à ne céder à aucune panique», a déclaré le premier ministre, dénonçant le «chantage» d’une partie de la CGT qui, avec FO, a renouvelé lundi son appel à bloquer des raffineries et des dépôts de carburant pour demander le retrait du projet de loi de la ministre du travail. Il a enfin assuré que les sites seraient «débloqués». Sur les cinq raffineries exploitées par Total, trois Gonfreville-l’Orcher, en Seine-Maritime, Donges, dans la Loire-Atlantique, et Feyzin, dans le Rhône - subissent toujours la «mise à l’arrêt de certaines unités» en raison d’un mouvement de grève de certains salariés. A Grandpuits(Seine-etMarne) et à La Mède (Bouchesdu-Rhône), «des blocages d’expéditions de produits pétroliers» ont conduit à passer la production des sites «en débit réduit», a expliqué le groupe ce matin dans un point sur la situation. Selon Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT, la raffinerie Petroineos à Lavera, près de Martigues (Bouches-du-Rhône), est également affectée. Un porteparole du site n’a pas souhaité confirmer l’information. Les deux raffineries Esso de Fos-sur-Mer (Bouches-duRhône) et de Notre-Dame-deGravenchon (Seine-Maritime) continuent, elles, à fonctionner normalement, selon une porteparole, même si à Fos, «les expéditions en camion sont perturbées par des manifestations en dehors du site». de-Gravenchon et fournit aussi en carburants les aéroports de Paris. Plusieurs des 189 dépôts de carburant, dont une cinquantaine ont une capacité de plus de 10 000 m3, qui étaient bloqués par des salariés du secteur depuis plusieurs jours, ont été débloqués par les forces de l’ordre, a confirmé Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total, sans toutefois pouvoir fournir un nombre précis de dépôts bloqués en France. D’autres activités pétrolières touchées Le personnel de la Compagnie industrielle et maritime (CIM), terminal pétrolier du port du Havre, qui assure 40% des importations françaises, a voté lundi soir massivement en faveur de la grève de mardi 19 heures jusqu’à vendredi. La CIM est l’unique point de passage du pétrole brut au Havre, elle alimente par oléoducs les deux grosses raffineries de Total à Gonfreville-L’Orcher et d’ExxonMobil à Notre-Dame- Le gouvernement envisage-t-il des recours à la force pour lever les blocages ? Photo : DR Quelles sont les raffineries à l’arrêt ? Photo : DR L Certaines actions de blocage de raffineries et de dépôts de carburant ne sont pas «légitimes» et le gouvernement utilisera «tous les instruments» à sa disposition pour les faire cesser, a déclaré lundi le ministre des Finances, Michel Sapin, sur i-Télé, fustigeant notamment l’attitude de la CGT. Interrogé sur un éventuel usage de la force, Michel Sapin a répondu : «On verra, tous les outils de la démocratie sont là, et le premier des outils de la démocratie, c’est le dialogue.» Dimanche, le Premier ministre, Manuel Valls, et le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, avaient prévenu que l’Etat utiliserait au besoin la force publique pour «libérer» les dépôts de carburant bloqués par des actions extérieures. Des CRS sont déjà intervenus dimanche matin pour déloger les manifestants de deux dépôts de carburant de Dunkerque (Nord). Alors que le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a déploré, lundi matin sur RTL, que le gouvernement choisisse «de bomber le torse, (de) gonfler les muscles» au lieu d’être à «l’écoute de ceux qui ne sont pas contents», Michel Sapin a parlé d’«une CGT, pour des raisons souvent internes, qui s’est extraordinairement durcie et qui n’est que dans la protestation et qui n’est plus du tout dans le dialogue». Quel est l’état des stocks commerciaux ? Interrogé sur un risque de pénurie, M. Lépine a qualifié de «virtuels» les «quatre-vingt-dix jours de stocks stratégiques» avancés par le secrétaire d’Etat aux transports sur France 2. «Ces stocks sont très fluctuants, ils sont situés dans les raffineries pour la plupart et donc à partir du moment où elles ne sont pas accessibles, ça devient difficile.» Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat, a évoqué une «trentaine de jours» de stocks commerciaux pour les entreprises. Alain Vidalies a dit, dimanche, qu’il n’y avait «pas de risque de pénurie» de carburant «pour la semaine prochaine» dans les stations françaises, appelant les automobilistes à ne pas céder à la «panique». Sur les 12 000 stations-service que compte le pays, «il y en a à peine 1 500 qui sont impactées en totalité ou en partie, ça fait moins de 20%, certes, concentrées dans certaines régions», a expliqué M. Vidalies sur RTL, alors que les syndicats CGT et FO ont appelé les chauffeurs routiers à bloquer raffineries et dépôts de carburants. Durant le week-end des 21 et 22 mai, les automobilistes se sont rués sur les pompes à essence, notamment dans le Nord et l’Ouest. Plusieurs départements ont pris des arrêtés limitant la distribution de carburant. AFP In lemonde.fr C O N J O N C T U R E Mercredi 25 mai 2016 9 LES VENTES D’IPHONE RALENTISSENT EN CHINE ET PEINE À DÉCOLLER EN INDE Le patron d’Apple pas vraiment rassuré par sa tournée en Asie dans plein de petits magasins différents. Les smartphones làbas sont en entrée de gamme, à cause des réseaux et de l’économie, et le potentiel de ce marché n’a pas été excellent» pour Apple, a-t-il ajouté, comparant le marché indien à ce qu’était la Chine il y a 7 ou 10 ans. Photo : DR Un Indien sur deux ne connaît pas Apple a tournée en Chine et en Inde que vient d’effectuer Tim Cook a donné peu de motifs de satisfaction au directeur général d’Apple mais l’aura eu moins informé sur les défis à relever sur deux marchés particulièrement difficiles. Les ventes d’iPhone ralentissent en Chine, le deuxième plus gros marché du géant de la technologie, et peinent à décoller en Inde, où son L positionnement sur le haut de gamme est un handicap. «Avec la saturation observée en Chine, tout le monde se tourne vers l’Inde, où Apple doit rattraper son retard parce que ses concurrents y ont progressé depuis deux ans», explique l’analyste Ville-Petteri Ukonaho, de Strategy Analytics.Le potentiel du marché indien est énorme avec une population de 1,3 milliard d’habitants, dont moins d’un sur cinq possède un smartphone. Mais Apple ne peut pas y faire ce qu’il fait ailleurs, à savoir vendre ses appareils au prix fort aux opérateurs qui les revendent ensuite moins cher en échange d’un forfait. «En Inde, les opérateurs ne vendent pratiquement pas de téléphones», a expliqué récemment Tim Cook à des analystes. «Ils sont vendus au détail En Inde, Tim Cook a rencontré les dirigeants des deux principaux opérateurs du pays, Bharti Airtel et Vodafone India, pour étudier une coopération plus étroite dans la perspective du déploiement dans le pays de la 4G. «Le but du voyage était surtout d’étudier le marché indien et aussi de montrer au monde qu’Apple était arrivé en Inde», explique Vishal Tripathi, directeur de recherches chez Gartner. Un des gros problèmes pour Apple en Inde est d’y imposer ses produits, relativement chers, à des consommateurs aux revenus modestes. «En Inde, les revenus sont si bas que peu de clients apprécient pleinement l’écosystème Apple», fait valoir l’analyste de Strategy Analytics. «Apple aura beaucoup plus de mal à vendre ses Mac et ses iPad dans les maga- sins indiens qu’en Chine.» La plupart des Indiens gagnent l’équivalent de moins de trois euros par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale. Le prix moyen d’un smartphone y est d’environ 80 euros, alors que les appareils haut de gamme comme ceux d’Apple coûtent autour de 300 euros et ne représentent que 6% d’un marché dominé par Samsung Electronics et les marques chinoises. Selon une enquête réalisée par Morgan Stanley, un Indien sur deux ne connaît pas Apple, qui n’est que la 10 e marque la plus connue en Inde, derrière Samsung, Sony ou Blackberry. Apple vient d’investir un milliard de dollars (891 millions d’euros) dans une application chinoise de réservation de véhicules avec chauffeur. Une initiative qui, selon Tim Cook, pourrait aider le groupe à mieux comprendre le marché chinois. Le gouvernement indien aimerait voir Apple investir également dans son pays en y implantant notamment des unités de production d’iPhone. «Maintenant, c’est à Apple de présenter ses plans», a dit un collaborateur du Premier ministre Narendra Modi. Reuters TANDIS QUE WALL STREET EST EN LÉGÈRE PROGRESSION Les Bourses européennes dans le vert à la mi-séance APRÈS leur repli de la veille et leur ouverture en baisse, les Bourses européennes ont retrouvé le chemin de la hausse mardi à la mi-séance, notamment emmenées par les valeurs financières et celles liées aux matières premières tandis que Wall Street est attendue en légère progression après sa session irrégulière de lundi. A Paris, le CAC 40 prend 1,35% (+ 58,71 points) à 4.383,81 points vers 10h10 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,84% et, à Londres, le FTSE prend 0,69%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 1,15% et l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,28%. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3%. Les acteurs de marché ont apparemment relégué au second plan les inquiétudes concernant l’impact d’une possible hausse des taux d’intérêt américains, à l’origine de la baisse de lundi. Et ils ne semblent guère affectés par l’annonce d’une chute de l’indice ZEW mesurant le sentiment des investisseurs, recul surtout provoqué par les incertitudes entourant le référendum du 23 juin sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Avant l’Europe, les places asiatiques avaient nettement baissé en raison des craintes concernent l’impact d’un tour de vis monétaire aux Etats-Unis. «Tout le monde s’inquiète d’une hausse des taux de la Réserve fédérale en juin donc nous sommes dans un marché sans direction claire en ce moment», a noté Shahzad Hasan, analyste chez Global Alliance Investors. Après avoir marqué une pause lundi, le dollar reprend sa marche en avant face à un panier de devises internationales, toujours porté par la possibilité évo- quée par la Réserve fédérale d’un tour de vis monétaire en juin. A95,391(+0,17%), l’indice dollar se rapproche de son pic de deux mois de 95,502 atteint la semaine dernière.Cette évolution pèse sur certaines matières premières, notamment le pétrole qui recule pour la cinquième séance consécutive. A son cours actuel de 48,12 dollars (-0,48%) le baril, le Brent a basculé dans le rouge depuis le début du mois alors qu’il est sur une série, sur la période février-avril, de trois hausses mensuelles de suite. Le recul de l’or noir n’empêche pas l’indice regroupant les valeurs pétrolières européennes, l’une des plus fortes pondérations de la cote, de progresser de 1,36%, ce qui porte son gain à plus de 3,5% depuis le début de l’année. L’indice regroupant les valeurs européennes liées aux matières premières, dopé par un retournement à la hausse des cours du cuivre, gagne 1,79%, plus forte hausse sectorielle, ce qui donne une progression depuis le 1er janvier de quelque 10,5%. L’indice bancaire, autre poids lourd de la cote, avance de 1,57%, notamment emmené par la hausse de 2,8% du titre Société générale, ce qui ramène à 19% son recul depuis le début de l’année. Sur le marché obligataire, le rendement des obligations souveraines grecques à 10 ans est tombé plus tôt dans la séance à un nouveau creux de six mois, à 7,22%, avant de remonter à 7,41%, soit une hausse de quatre points de base. Une réunion de l’Eurogroupe consacrée à l’examen du respect des conditions imposées à la Grèce est prévue dans l’après-midi. Reuters Le FMI plaide pour des objectifs moins ambitieux pour la Grèce LE FONDS monétaire international (FMI) juge dans un rapport publié lundi que les objectifs en terme d’excédent budgétaire et de croissance assignés à la Grèce en échange d’un plan d’aide international ne sont pas réalistes. Peu de pays ont réussi pendant longtemps à maintenir un excédent budgétaire primaire de 3,5% et la volonté politique fait défaut pour mettre en oeuvre les mesures nécessaires pour y parvenir, fait valoir le FMI dans son analyse sur la viabilité de la dette. L’institution de Washington, dont le rapport paraît à la veille d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) sur la question de la dette grecque, juge plus raisonnable un objectif à long terme d’un excédent budgétaire de 1,5% du produit intérieur brut. Le FMI plaide depuis longtemps pour un aménagement de la dette grecque, se heurtant sur ce point à plusieurs membres de la zone euro, Allemagne en tête. Dans son analyse, le Fonds recommande de boucler avant 2018 le volet allègement de la dette. Il voit dans un tel allègement «sans conditions», un «signal fort et crédible envoyé aux marchés quant à l’engagement des bailleurs de fonds à assurer une gestion durable de la dette, ce qui en soi pourrait contribuer à abaisser les coûts de financement sur les marchés». L’Allemagne veut au contraire repousser toute décision à ce sujet jusqu’au terme du programme de renflouement de la Grèce, en 2018. Le Parlement grec a adopté dimanche une loi alourdissant la fiscalité, libéralisant la vente des prêts bancaires douteux et créant un nouveau fonds de privatisation pour convaincre ses créanciers de débloquer une nouvelle tranche d’aide et d’entamer les négociations sur l’allègement de la dette.L’Eurogroupe d’hier a pour objet d’examiner si la Grèce remplit les conditions qui lui ont été fixées. Une réponse positive permettrait le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 10 milliards d’euros. Le FMI réclame un «reprofilage important» des prêts européens, en particulier un taux d’intérêt bas de 1,5% jusqu’en 2040 et estime que prolonger les échéances de 30 ans au plus pourrait réduire les besoins de financements bruts de 7% du PIB d’ici 2060. Reporter les paiements audelà de 2040 pourrait réduire ces besoins de financements bruts dans une proportion supplémentaire de 17% du PIB. AFP 10 F O C U S Mercredi 25 mai 2016 CHYPRE Bilan politique négatif pour la troïka Par Romaric Godin hypre a renouvelé son Parlement dimanche. Même si le parti au pouvoir de centredroit reste en tête, l’abstention est en forte hausse et la fragmentation politique est renforcée. Les politiques d’austérité n’ont plus de majorité. Dimanche 22 mars, les 543 000 électeurs de la République de Chypre étaient appelés à renouveler les 56 sièges de la Chambre des Représentants, leur Parlement unicaméral. Le passage de la troïka à Chypre a laissé des traces politiques, comme, du reste, dans tous les pays où elle est passée. Pour la première fois depuis la division de fait de l’île en 1974, huit partis seront représentés au Parlement, contre six dans l’ancienne Chambre élue en 2011. Globalement, les grands partis ont subi de lourdes pertes. Les quatre partis traditionnels, le Disy (centre-droit), le Diko (centriste), l’Akel (communiste) et l’Edek (social-démocrate) représentent désormais 77,03% des voix contre 91,93% voici cinq ans, un recul de 14,9 points. L’électeur chypriote a donc cherché des solutions nouvelles, principalement dans les petits partis. Ce sont les centristes de l’Alliance citoyenne (Symmahia Politou), opposés à la politique d’austérité, qui en ont principalement profité avec 6,01%, alors que le parti européen, son prédécesseur avait obtenu 3,88% en 2011. Le parti de gauche Solidarité, nouveau venu, arrive derrière avec 5,24% des voix pour sa première apparition, suivi par les Verts (4,81%, soit une hausse de 2,6 points). Mais l’élément le plus inquiétant, c’est l’entrée du parti d’extrême-droite ELAM, proche des néo-nazis grecs de l’Aube Dorée, qui passe la limite de 3,6% des voix nécessaires pour entrer au parlement avec 3,71% des voix et qui gagne ainsi deux sièges. Recul des grands partis Parmi les grands partis, le grand perdant est le principal parti d’opposition, le parti communiste AKEL, qui, à Chypre, est considéré comme un des responsables de la crise de 2013, notamment parce que son gouvernement avait trop tardé à agir pour des raisons électorales, avant les présidentielles de mars 2013. L’AKEL perd ainsi 7,1 points à 25,7% des voix et quatre sièges à 15 députés. Ce recul est notable et a sans doute alimenté la fragmentation politique dans l’île. Quant au parti du Rassemblement démocratique (Disy, centredroit) du président Nikos Anastasiadis, il demeure le premier parti du pays avec 30,69% des voix, ce qui est une bonne performance dans la mesure où ce parti a été celui de la mise en œuvre de la politique d’austérité après la crise de mars 2013. Il perd néanmoins 3,7 points et deux sièges sur 20 par rapport aux élections de 2011 et revient à son niveau de 2006. Malgré la crise, le Disy a donc réussi à conserver son électorat traditionnel. Il a sans doute ainsi profité à la fois de l’espoir lié aux négociations actuelles de réunifica- cette politique. Si on y ajoute l’EDEK et l’AKEL, opposés également à cette politique, on obtient 27 sièges sur 56. Disy et Diko qui disposait de 29 sièges jusqu’ici n’en ont plus que 26 et perdent donc la majorité absolue. Chypre est un régime présidentiel, mais Nikos Anastasiadis doit compter sur une majorité parlementaire pour pouvoir faire passer sa législation. Pour poursuivre dans sa politique économique, il va donc devoir négocier ferme. Avec le Diko d’abord, qui n’est pas un allié officiel et qui n’a pas le ralliement aisé, même si, au final, il a permis l’adoption des mesures réclamées par la troïka. Mais il a fallu parfois en venir aux menaces. Ainsi, en 2014-2015, le Diko se refusait à adopter une loi favorisant les expulsions des résidences principales. La troïka a dû menacer de laisser Chypre faire faillite et la BCE a dû faire miroiter la possibilité d’une insertion dans les rachats d’actifs publics pour décider le vote. Le Diko demandera sans doute davantage de concessions dans les négociations avec Chypre du nord, négociations auxquelles il est opposé. Nikos Anastasiadis risque donc de devoir durcir le ton face à son homologue nordiste pour faire passer sa politique économique. Sauf que, comme on l’a vu, une alliance Disy-Diko ne suffit plus en cas d’alliance de tous les partis opposés à l’austérité. Il va donc devoir convaincre les trois députés Verts de soutenir sa politique, ce qui ne sera pas aisé compte tenu des projets de développement du gouvernement, fondés sur le maintien d’un taux d’imposition faible sur les sociétés (12,5%), l’exploitation gazière offshore et des zones touristiques dédiées aux casinos. Bref, construire une majorité sera un casse-tête pour Nikos Anastasiadis. tion avec l’administration turque de Chypre nord, mais aussi au redressement relatif de l’économie. Le Parti démocratique, allié occasionnel sur la politique économique du Disy, perd, de son côté, 1,3 point à 14,49%, tandis que les Sociaux-démocrates de l’Edek, qui étaient passés dans l’opposition durant la législature, reculent de 2,8 points à 6,18%. Ces deux partis souffrent de leur image de partis du «système», car il leur arrive fréquemment de «négocier» leur appui à des textes de loi au Parlement. La difficile construction d’une majorité présidentielle Quels impacts auront ces résultats ? Sur le plan économique, malgré les discours triomphants du gouvernement sur la «reprise économique», les Chypriotes n’ont pas réellement soutenus les «réformes» de la troïka. Les partis qui ont progressé, Symmahia, l’ELAM et Solidarité sont des partis opposés à Quel soutien aux négociations avec le nord ? Photo : DR Fragmentation Photo : DR C De même, son soutien dans les négociations avec Chypre du Nord est fragile. Le président chypriote va devoir prouver qu’il n’a pas accepté trop de concessions à la zone occupée par la Turquie pour faire accepter un éventuel accord. Ou bien il risque de devoir faire face à un rejet, comme le plan Annan de 2004 qui avait été repoussé par référendum par la majorité des Chypriotes de la république. En tout cas, le scrutin de dimanche a renforcé le camp des «durs» face à la Turquie, avec la progression de Symmachia et de Solidarité, tandis que Diko et Edek restent sur cette même ligne. Forte hausse de l’abstention Le principal fait de ce scrutin ne doit cependant pas être oublié : c’est la très forte progression de l’abstention. Le taux de participation est ainsi passé de 78,7% à 66,7%, soit un recul de 12 points. Un tiers des inscrits ont boudé les urnes dans un pays où, traditionnellement, on vote beaucoup. Comme en Grèce en septembre 2015, les électeurs chypriotes semblent se détourner de l’acte démocratique. C’est sans doute le fruit des coups de force de la troïka qui, en 2013, avait fait revoter le parlement sur le plan de «sauvetage» et avait menacé sur les expulsions. C’est aussi sans doute le fruit de l’expérience grecque de 2015 qui a prouvé l’incapacité du vote à changer la donne. Du coup, le soutien populaire aux partis représentés au nouveau parlement est beaucoup plus faible et ce sera une donnée qu’il faudra prendre en compte. Les deux grands partis, Disy et Akel représentaient en 2011 50,96% des inscrits, ils n’en représentent plus que 36,46% ce dimanche. La «victoire» de Disy ne doit donc pas cacher les effets désastreux des plans d’ajustement sur la vie politique chypriote. Désormais, la tâche du président Nikos Anastasiadis est particulièrement ardue. Chypre n’est donc pas une exception dans les pays passés sous les fourches caudines de la troïka : sa vie politique est désormais plus fragmentée, moins représentative, moins gérable. R. G. In latribune.fr T A E M H SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE DE LA TRIBUNE P14 P12 P15 Annaba Béjaïa La Coquette fait sa toilette Constantine La préparation de la saison estivale connaît un grand retard La cité millénaire sans perspectives en saison estivale SANS RÉELLE CULTURE ANCRÉE DE VACANCES ORGANISÉES Exception faite de ceux qui ont les moyens et font le choix de passer des vacances à l’étranger où ils trouvent un cadre de vie agréable, des structures d’hébergement accueillantes, une «attitude citoyenne» et les vertus du civisme, les Algériens n’ont pas encore cette culture de saison estivale préparée et des vacances planifiées. Tout est fait ponctuellement, l’habitude de la vie urbaine étant indécrottable, même si en réalité les vacances sont justement faites pour casser la routine et les mauvaises habitudes Par A. Lemili our cette année encore la pleine durée de la saison estivale sera escamotée en raison du mois de Ramadhan. En fait, même si par habitude la saison des vacances de nos concitoyens se limite à deux mois en l’occurrence celui de juillet et août, ils se trouvent malgré tout un grand nombre de personnes notamment celles qui ne sont pas tenues par des droits à congé limité à l’image du personnel enseignant, des étudiants et autres lycéens, en plus de celles (personnes) aux activités libérales, P Photo : Archives Les Algériens, consommateurs immédiats de la période estivale qui font le choix du mois de juin pour l’essentiel des vacances dans le pays, dans la mesure où le reste est ailleurs. Ceci étant, s’il y a des familles, des groupes, des amis en bande qui décident de partir en vacances pour une durée égale ou supérieure à sept jours, le choix, depuis le retour à la sérénité et la paix sociale et la réappropriation quasidéfinitive des plages réputées populaires, majoritairement, ces derniers optent pour un séjour en bord de mer sous abri traditionnel notamment les tentes ou la location d’habitations en dur. Cette deuxième solution est désormais coûteuse, pour ne pas dire littéralement saignante, pour ceux qui en font leur choix. Chers en plus de n’offrir aucun confort réel, même si le confort en période de vacances devrait être le dernier des soucis des… vacanciers. A l’est du pays, les jeunes réinvestissent les espaces côtiers considérés comme sauvages ou sinon ayant gardé intact leur aspect naturel pour planter leur abri. La ville de Collo est ce qu’il y a de plus représentatif en la matière compte tenu des sites splendides entre c o m b i n a i s o n f o r ê t e t m e r, f a u n e florale… Mais si les familles tentent, vaille que vaille de s’organiser pour leurs vacances, nombreuses sont celles qui font le choix de n’y aller que pour une journée, mais en répétant ces déplacements jusqu’à trois fois par semaine, avec l’avantage de changer de destination et d’aller donc à plus de «découvertes». De leur côté, entreprises économiques et établissement publics dont certains disposent d’espaces dédiés aux vacances collectives, se chargent d’en faire profiter tout travailleur désireux de bénéficier des b i e n f a i t s d e l a m e r, v o i r e d e l a montagne, avec en sus la «commodité» habituelle de la ville : espaces ludiques et aires de jeux pour les enfants, de convivialité pour les femmes, les hommes, des spectacles, excursions. Le tout accompagné de facilité d’approvisionnement dans la mesure où tout est à la charge de la structure des œuvres sociales. Suite en page 15 12 T H E M A Mercredi 25 mai 2016 LOISIRS ANNABA La Coquette fait sa toilette De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani l’approche de la saison estivale, Annaba change de look et se fait belle pour séduire le visiteur et le convaincre à y séjourner lui promettant des journées agréables et des nuits où les veillées durent jusqu’au petit matin avec cette nonchalance propre aux vacances. En effet, les agents de la commune «déployés» un peu partout nettoient à tout va. Ils sont au bord des routes à ramasser toute «impureté» qui défigurerait le paysage et repousserait le touriste, sachant que l’environnement joue un rôle primordial quant à l’image que renvoie une ville. Les bas côtés les accotements, les buissons sont «fouillés» à la recherche de la moindre ordure ou déchet jeté. Ainsi sachets, bouteilles en plastique, ou en verre, cannettes ou autre sont enlevés pour être mis dans de gros sacs déposés au bord de la chaussée et qu’un camion vient charger faisant des rotations pour tout transporter au centre d’enfouissement technique. Et cela se poursuit chaque jour, il fallait maintenir cette opération pour faire place nette. Il faut dire aussi que c’est là une forme d’éducation car automobilistes ou piétons voyant ces lieux propres apprennent à ne pas se débarrasser de leurs ordures n’importe où ou n’importe comment. Il y a aussi la présence de ces jeunes de Blanche Algérie qui font un travail remarquable et qui, juste parce qu’ils sont là, cela dissuade les gens à commettre quelque acte d’incivisme. Au niveau des plages, des engins nivellent le sable tout en le retournant ; les ouvriers ramassent là encore toutes sortes d’ordures qui y étaient déposées. Et là on y trouve de tout, des restes de pizzas aux emballages en passant par les bouteilles de toutes sortes et de boîtes de conserves et même des couches bébés abandonnés sur place. On ramasse tout et on le met dans des sacs qu’on transporte sur la promenade pour être enlevés par des camions mobilisés pour l’opération. Chaque jour, ces jeunes font le travail et chaque après-midi, des gens viennent pour encore dégrader les lieux. Photo :DR A Mais cela ne décourage pas pour autant ces travailleurs. «Nous continuerons à faire le travail jusqu’à ce que les gens comprennent qu’il ne faut pas jeter ses ordures sur la plage. Vous voyez là-bas les poubelles, eh bien elles sont vides, les passants, les promeneurs se débarrassent de leurs ordures sur le sable ou sur la promenade. Je suis sûr que si à chaque fois ils trouvent les lieux propres, ils ne jetteront plus par terre», nous dit un jeune rencontré sur les lieux. La plage propre brille sous le soleil de mai, le flux et le reflux des vagues de la grande bleue caressent le sable qui se «désaltère» de cette eau de mer venue le draguer. Les hôtels quant à eux, se préparent à la saison estivale qu’ils comptent cette année réussir surtout avec les travaux d’aménagement entrepris depuis le mois de janvier. «Nous avons changé les meubles, renouvelé la literie, repeint les chambres, installé des climatiseurs et apporté des modifications dans des chambres de sorte que le client se sente bien. Nous veillons au confort de nos clients et nous espérons les voir satisfaits et ainsi revenir l’année prochaine», nous confie un hôtelier. Selon le directeur du tourisme de la wilaya, les deux hôtels Seybouse international et El Mountazeh, gérés par l’Entreprise de gestion touristique locale (EGT-Annaba), ont subi un lifting tel que tout ou presque a été rénové avec l’introduction de nouveaux room-services. Le premier situé en plein centre ville et qui au fil des ans s’est dégradé, a connu des travaux de réaménagement et une mise à niveau pour maintenir son rang d’hôtel 3 étoiles. Le second est situé à Seraïdi, une station balnéaire sur les hauteurs de la ville, avec au sud, une vue imprenable sur une forêt dense et, au nord, l’infini de la mer Méditerranée. Le Sheraton, hôtel de grand standing, avec ses 14 étages, ses chambres et suites, et les services qu’il offre, sera certainement l’un des plus en vue à Annaba, son inauguration est prévue le 5 juillet prochain. L’Hôtel d’Orient, au cœur de la ville, donnant sur le Cours de la révolution, avec ses terrasses où de délicieuses glaces sont dégustées par les visiteurs, ouvrira ses portes au début de la saison estivale. Rym El Djamil, Sabri, le Majestic, des hôtels qui font le plein chaque saison, ont, eux également, connus ces derniers temps des relookages et ce avec pour objectif de grignoter encore plus des parts de marché. Annaba est donc parée pour «affronter» la saison estivale avec des atouts qui ne peuvent que la rendre encore plus attrayante. Côté culture, un programme riche et varié a été concocté par le comité des fêtes de la ville et la direction de la culture qui comptent inviter de grands artistes nationaux et internationaux. M. R LES VACANCES DES ALGÉRIENS DÉBUTENT APRÈS LE RAMADHAN Le choix de destination varie selon les goûts et surtout les moyens Chahira Cheref À L’APPROCHE de l’été et le début de la saison estivale, les familles algériennes commencent à préparer leurs vacances, chacune selon son budget. Pour la plupart, après une année pénible et fatigante pleine de stress, quelques jours de repos sont nécessaires pour sortir de la routine. Certaine familles sortent du pays et choisissent différentes destinations. «J’ai décidé de partir en Tunisie après le mois de Ramadhan pour passer une dizaine de jours. Depuis quelques années, ce pays est ma destination préférée», nous dit Amine, la trentaine. Pour lui, malgré la présence de sites touristiques en Algérie, les citoyens ne peuvent pas Photo : Archives Par profiter des vacances dans leur propre pays pour plusieurs raisons. «Les hôtels en Tunisie sont moins chers et les conditions sont meilleures. Les enfants profitent des loisirs. De plus, les lieux sont propres et la sécurité est assurée», poursuivra ce jeune père de famille. Même les jeunes choisissent le pays voisin pour profiter de quelques jours entre amis, loin du stress de travail et de tous les problèmes quotidiens. «Avec mes amis on a décidé de passer quelques jours en Tunisie. On a choisi d’y aller en voiture afin de profiter du beau paysage de notre pays qui est malheureusement mal pris en charge», dira Mohamed, la vingtaine. Après la Tunisie, la Turquie est la destination favorite des Algériens. «Je travaille dur durant l’année. C’est pour cela que je dois sortir du pays et changer un peu d’air. J’ai choisi la Turquie car c’est un pays plein de sites touristiques. De plus, ils ont mis en valeur leur tourisme. Ils savent comment se comporter avec le touristes», a indiqué Ahmed, la quarantaine. A part ces deux destinations, les choix des Algériens vont également à l’Espagne, la Grèce, la Thaïlande, le Maroc et l’Egypte. D’autres destinations commencent également à faire recette tels les pays de l’Est européen. Mais si certains boudent leurs pays en raison de l’inexistence de lieux de vacances dignes de ce nom chez eux, une autre catégorie d’Algériens favorise les vacances en Algérie et estime que la multitude de choix existe, malgré les failles et les manques. «Notre pays est riche en sites touristiques, même si ces lieux sont mal exploités. Pour moi, quelques jours dans ma ville natale, Jijel, me satisfont. Je trouve que rien ne peux remplacer les vacances dans une ambiance familiale au bled», affirme Hayet. «Mes filles attendent les vacances avec impatience pour partir chez leurs grands pères», ajoutera-t-elle. «Béjaïa, Tlemcen, Mostaganem, Oran, Annaba et plusieurs d’autres villes sont magnifiques. Ces lieux méritent d’être visités. On a besoin de connaître les valeurs touristiques de notre pays. C’est pour cela que je veille à choisir une destination chaque année pour montrer la beauté de l’Algérie à mes enfants», nous confiera Djamel, la cinquantaine. «Cela ne nous empêche pas de sortir hors pays durant l’année. Mais pour moi, les vacances de l’été doivent être passés en Algérie», affirme-t-il. Une autre catégorie, qui est loin d’être minoritaire, n’intègre pas de programme vacances dans son planning, pour des raisons financières essentiellement. Mais on essaye toutefois de profiter comme on peut de ces vacances, et surtout faire profiter les enfants. «Je ne peux pas sortir du pays pour des raisons financières mais j’ai programmé de partir deux ou trois fois par semaine à la plage avec mon fils», a indiqué une maman. C. C 14 Mercredi 25 mai 2016 T H E M A LOISIRS BÉJAÏA La préparation de la saison estivale connaît un grand retard De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar a préparation de la saison estivale cumule les retards à Béjaïa. Les huit communes côtières n’ont quasiment rien entrepris en prévision de l’accueil de dizaines de milliers d’estivants qui s’y rendent chaque été. A cinq jours de l’ouverture officielle de la grande saison des vacances, les plages sont partout dans un état lamentable. Les sables sont couverts de détritus de toutes sortes. Les accès, dégradés par les intempéries et envahis par les herbes folles, sont difficilement carrossables. Les agglomérations croulent aussi sous les ordures ménagères en raison de la fermeture momentanée du Centre d’enfouissement technique de Sidi Boudraham (Oued Ghir). Les élus locaux, suspendus à l’aide publique habituellement accordée à cet effet, tardent à se démener. «Nos prévisions budgétaires sont en baisse. L’Etat ne nous a accordés aucune aide spéciale pour nettoyer les plages. Même les équipes de «Blanche Algérie», qui nous viennent habituellement en appui, ne sont pas rendez-vous. Nos propres moyens ne nous permettent pas d’accomplir cette lourde tâche. La situation est difficile», s’est récemment plaint le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Tichy. Réunie en session extraordinaire, ces deux derniers jours (23 et 24 mai), l’Assemblée populaire de wilaya (APW) a instruit les maires pour agir dans les plus brefs délais afin de sauver la mise. En l’absence d’un budget spécial, il leur est recommandé d’intervenir en urgence avec leurs propres moyens, en s’appuyant sur le tissu associatif qui a déjà Photo : Archives L lancé, çà et là, des campagnes de volontariat. Devant la démission des autorités locales, les citoyens avaient, en effet, retroussé les manches pour assainir leurs quartiers et leurs villages ainsi que les plages les plus proches. Pour la présente saison, 33 plages ont été autorisées à la baignade sur les 45 recensées. Les élus et l’administration auront fort à faire, en ce mois de juin, pour collecter et évacuer des tonnes de déchets éparpillés le long du littoral. En raison du mois de Ramadhan, qui coïncide cette année avec le début de la saison estivale, ils ont, en quelque sorte, un délai supplémentaire d’un mois pour se «corriger» avant l’arrivée du gros contingent des estivants, attendus pour les mois de juillet et août. En matière de transport, la direction locale en charge du secteur a annoncé, au cours de cette même session de l’APW, le déploiement de deux groupes de transporteurs urbains pour couvrir les criques éloignées, notamment sur l’axe Oued Dass (côte Ouest). L’autorisation a été aussi accordée aux transporteurs exploitant des lignes rurales et intercommunales pour desservir les différentes plages et sites touristiques de la wilaya durant le weekend et les jours fériés à partir des communes intérieures et, éventuellement, la mise en œuvre, selon les besoins exprimés, d’un système d’exploitation de lignes en navettes à partir de midi pour les transporteurs desservant la côte Est. Les élus de la wilaya de Béjaïa ont abordé, par la même occasion, la situation peu reluisante du secteur du tourisme, malgré son énorme potentiel. En matière de structures hôtelières, la commission a recensé 45 établissements, 22 hôtels urbains et 23 stations balnéaires totalisant une capacité d’accueil de 3 412 lits. Une offre très limitée pour une région à forte vocation touristique qui reçoit chaque été plus 8 millions estivants. Les 14 Zones d’expansion touristique, cumulant une réserve foncière de 956 hectares, sont laissées quasiment en jachère. Les élus dénoncent ouvertement les lenteurs administratives et l’absence d’une réelle stratégie de développement du secteur. Selon des chiffres rendus publics par la même occasion, plus de 27 projets d’hôtels attendent depuis des années le quitus des autorités compétentes (agrément du ministère, permis de construire…). Seuls deux projets agréés seraient réellement en cours de réalisation. Toute la wilaya de Béjaïa ne compte qu’une quinzaine d’agences touristiques. Cela reste également très peu. En somme, les responsables du secteur sont, eux aussi, en retard. On a la nette impression qu’on ne fait que parler et tourner en rond depuis des lustres. K. A. TIZI OUZOU Mobilisation générale pour «réussir» la saison estivale tion. Souvent, les moyens infrastructurels manquent de façon criante dans certaines wilayas, alors que dans d’autres, des considérations socio-religieuses empêchent un accueil important d’estivants. Il y a également un problème de sécurité qui ternit la réputation de certaines destinations. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, la mobilisation des directions concernées par la préparation de la saison estivale est effective depuis quelques temps déjà. Sauf que pour ceux qui sont en charge des préparatifs, il s’agira de faire comme l’année dernière. Avec le même schéma et Photo : Archives De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati LA SAISON estivale arrive à grands pas et la mobilisation tous azimuts pour les préparatifs est déjà là. Les wilayas côtières du pays, à travers différentes directions à l’instar de celles du tourisme, de la culture et de la jeunesse et des sports, sont mobilisées avec un seul objectif, la réussite de la saison estivale. La réussite dans l’organisation de la saison estivale ne vient pas à chaque fois et dans chaque wilaya concernée, et ce n’est pas toujours pour des raisons de compétences dans l’organisa- probablement le même programme d’activités. Parce que tout simplement, pratiquement rien n’a changé depuis la saison estivale de l’année 2015 avec les mêmes infrastructures et le même nombre de plages. Donc c’est tout naturellement que le même dispositif sera reconduit à l’occasion de cette nouvelle saison. Il y a uniquement la nouvelle directive du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales qui interdit la concession des plages au privé, assurant ainsi le libre accès aux estivants vers toutes les plages du pays. La semaine dernière, le wali de Tizi Ouzou a présidé un conseil de l’exécutif consacré exclusivement à la préparation de la saison estivale et du programme du mois de Ramadhan, qui resteront encore enchevêtrés pour deux ou trois années. Il a demandé à ses collaborateurs de l’exécutif d’élaborer des programmes d’animation pour le Ramadhan et la saison estivale en ciblant particulièrement la jeunesse. Toutes les infrastructures relevant des secteurs de la culture et de la jeunesse et des sports devront être mises la disposition pour le bon déroulement de la saison estivale. De leur côté, les communes côtières sont autant mobilisées pour réunir les meilleures conditions pour un bon déroulement de la saison, particulièrement au niveau des plages autorisées, au nombre de sept. Dans son intervention lors de ce conseil exécutif, le wali a donné des consignes claires à ses collaborateurs. En raison du manque d’infrastructures d’accueil, il a fait savoir qu’il autorisait l’installation de camps de toile à proximité des plages. Les opérateurs privés sont donc autorisés à installer des camps de toile, pour peu qu’ils respectent la réglementation et qu’ils évitent l’anarchie. En ce qui concerne l’hygiène, les communes du littoral de la wilaya de Tizi Ouzou ont lancé des campagnes de nettoiement, touchant les plages et les lieux alentours. Leur action a été renforcée par celle de la direction de la jeunesse et des sports qui a mobilisé entre le 19 et le 21 mai dernier quelque 6 000 jeunes membres du mouvement associatif affilié à cette direction de wilaya. En outre, la saison estivale, c’est aussi un programme d’animation culturelle qui coïncidera avec le mois de Ramadhan. Des galas, de l’activité théâtrale et toutes sortes d’activités pour jeunes et enfants sont au programme de cette saison estivale. Si le chef-lieu de wilaya sera animé comme d’habitude et même certains centres urbains, l’action culturelle en été est plus concentrée sur les localités du littoral où un flux massif est observé chaque année. La direction du tourisme annonce chaque année plus d’un million de visiteurs dont la plupart opte pour une location chez des particuliers qui sont des milliers à mettre leurs logements à la disposition des estivants, à raison de 4 000 à 7 000 dinars la nuit, notamment dans les chefs-lieux des communes d’Azeffoun et de Tigzirt. M. B. T H E M A Mercredi 25 mai 2016 15 LOISIRS CONSTANTINE La cité millénaire sans perspectives en saison estivale De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi onstantine est connue pour ces étés moroses où la monotonie prend le dessus sur toute option estivale. Le zest des voyageurs passagers du printemps s’éparpille à l’entrée de la saison chaude. La période s’annonce cette année plus étendue par rapport aux trois dernières années ou le mois sacré s’y invitait plein dedans. Chaque région de l’Algérie profonde détient sa propre caractéristique saisonnière. Les villes intérieures suffoquent en pareille saison faute d’un substitut «aquatique» de grande envergure et d’aires de distraction. Ce qui place le tourisme local en basse position. Point de visiteurs durant la saison chaude. La fin de printemps à Constantine, et c’est une réalité qui s’éternise, marque le début de journées oisives. Les pouvoirs publics tentent à chaque fois de trouver des perspectives pour permettre à la population de casser leur monotonie. L’esquisse globale tarde à voir le jour. En été, Constantine renferme un record en matière de désert touristique. Ni moyens de loisirs ni espaces de détentes n’y ont bonne place pour briser le panorama lugubre. Les responsables du secteur admettent les capacités d’accueil assez honorables après la construction du Marriott, le Novotel, Ibis et la rénovation des hôtels Panoramic et Cirta. Mais en contrepartie d’une maigre récolte de visiteurs. Le tourisme bat de l’aile au niveau de cette wilaya et cela perdure. De l’avis de citoyens, «il faudra trouver d’autres mécanismes pour intéresser les vacanciers. Certes, la cité millénaire aura bénéficié de grands projets en la matière. Mais il manque un pivot essentiel pour drainer les populations en divers sites de Constantine Photo : DR C en particulier dans la saison estivale». Autant de maquettes étaient étalées pour faire de cette région un pôle touristique à plein temps. Il n’en fut rien. Tant l’imagination manquait à chaque perspective. La ruée vers la plage le week-end reste la seule alternative pour la population locale. En attendant les congés pour entrevoir des vacances, généralement chez le pays voisin, la Tunisie. Avec l’ouverture du tronçon de Djebel Ouahch, les citoyens pourront s’offrir un déplacement pour Skikda en une heure contrairement aux années précédentes où les bouchons donnaient du tournis aux environs de Zighoud-Youcef. C’est une satisfaction estime un Constantinois. «On passe moins de temps en voiture. C’est une bonne chose et en plus les risques de la route sont minimes sur ce tronçon de l’autoroute Est-Ouest. C’est la seule alternative de rallier cette ville côtière devant le manque flagrant de piscines publiques ou privées au niveau de Constantine», dira-t-il. Plusieurs assemblées de wilaya ou communales se sont succédées à la tête de la capitale de l’est. Mais aucune politique de développement dans le domaine n’est venue ouvrir le débat pour entrevoir des dessins en adéquation avec les potentialités naturelles de la cité. Béton et béton. Certaines sphères cantonnent l’aspect touristique dans une vision purement structurelle sans assortiments appropriés. Dire que la wilaya draine la foule, serait un leurre, voire une prétention démesurée. Les indicateurs touristiques demeurent en deçà des aspirations. Il y a «un blocage mental» qui fait de la wilaya une région «inhospitalière» en été. Le tourisme est pensé dans une stratégie globale mais pas liée uniquement à l’implantation de buildings sans vocation estivale par excellence. N. N. Photo : Archives Les Algériens, consommateurs immédiats de la période estivale Suite de la page 11 Les APC tentent pour leur part de pallier aux difficultés des familles démunies avec la prise en charge de leurs enfants notamment dans le cadre de l’action sociale dite «plan bleu» où sur un programme préalable établi, les services sociaux de la commune font profiter une fois par semaine d’une visite à la plage des enfants de lieux de vie enclavés. Toutefois, il y a lieu de souligner la spectaculaire innovation née des associations de quartier, lesquelles, à leur tour, affrètent autant de fois qu’il est nécessaire des bus pour le déplacement en bord de mer des familles, des jeunes d’une cité donnée. Là également, l’action est plus que plébiscitée et il faut reconnaître le mérite de ces associations d’avoir trouvé la solution idoine pour qu’existe réellement une espèce de justice sociale qui fait que désormais plus personne n’est laissé en rade quand arrive la saison estivale. Reste toutefois les conditions d’accueil, toujours à l’est du pays, exception faite d’une grande ville côtière comme Annaba, et à un degré moindre Skikda, les autres n’arrivent pas à relever le défi et dés le premier jour livrent aux estivants des plages sales que, malheureusement, ces derniers et plus particulièrement ceux qui ne font le déplacement que pour la journée, enlaidissent encore plus une fois qu’ils quittent les lieux, laissant derrière eux les vestiges de leur passage, autrement dit leurs ordures. En l’absence d’un entretien quotidien, les espaces sont très vite pollués et ceux parmi les estivants qui vont suivre devront faire preuve de «génie» ou d’un comportement civique exemplaire pour tenter d’assainir l’emplacement choisi. En conclusion, et toujours exception faite de ceux qui font le choix de passer des vacances à l’étranger où ils retrouvent effectivement une «attitude citoyenne» et les vertus du civisme, les Algériens n’ont pas encore ancré cette culture de saison estivale préparée. Tout est fait ponctuellement, l’habitude de la vie urbaine étant indécrottable, même si en réalité les vacances sont faites pour casser la routine et les mauvaises habitudes. A. L. 16 M O N D E Mercredi 25 mai 2016 LE PAYS S’ENLISE DANS LA CRISE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE Timides pressions internationales sur le Venezuela L’ex-chef du gouvernement espagnol Luis Zapatero, dépêché par l’Union des nations sud-américaines et les anciens présidents Leonel Fernandez et Martin Torrijos tentent, depuis jeudi dernier, d’instaurer un dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Mais les deux campent sur leurs positions Par Alexander Martinez de l’AFP lors que le Venezuela s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos politique et économique, de timides pressions internationales se font jour mais les analystes doutent de leur efficacité face à un président Nicolas Maduro inflexible. «Un grand dialogue national» : tel est l’objectif affiché par l’ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, dépêché sur place à la demande de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Venu avec les anciens présidents Leonel Fernandez (République dominicaine) et Martin Torrijos (Panama), il tente, depuis jeudi dernier, de promouvoir un rapprochement entre le gouvernement socialiste et la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD), majoritaire au Parlement. Mais dans un pays en pleine tourmente économique, politique et sociale, les voies du dialogue sont semées d’embûches : d’un côté, l’opposition ne veut rien entendre tant que sa demande de référendum révocatoire à l’encontre du président (élu jusqu’en 2019) ne sera pas acceptée. De l’autre, Nicolas Maduro leur oppose une fin de non-recevoir et a décrété l’état d’exception, lui conférant des pouvoirs accrus. Le chemin sera «long et difficile», ont reconnu les trois anciens chefs d’Etat. Leur démarche a reçu le soutien des Etats-Unis - accusés par M. Maduro de vouloir préci- Photo : DR A piter sa chute -, du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et du gouvernement colombien. Elle est aussi appuyée par le Chili, l’Argentine et l’Uruguay, qui proposent de créer un groupe de «pays amis» du dialogue. «Un processus de pression internationale sur les deux camps est en train de se mettre en place, pour que démarre une négociation», observe Milagros Betancourt, professeure de droit international de l’Université catholique Andrés Bello à Caracas. Mais «je suis un peu sceptique car je ne sais pas ce qui peut être négocié, l’Assemblée ne peut céder son autonomie» et «le gouvernement ne cède pas d’un millimètre», ajoute-t-elle. «Le pays est très polarisé». Les deux parties n’envisagent pas le dialogue du même œil : pour Nicolas Maduro, il s’agit de faire «céder» l’opposition pour qu’elle abandonne son «attitude putschiste». Pour l’opposition, il s’agit d’avancer vers un référendum porteur de «changement politique». «Comme dans tout dialogue entre adversaires, chacun adopte une position extrême», explique Raquel Gamus, professeure de relations internationales à l’Université centrale du Venezuela. «La possibilité de dialogue réside dans la probabilité que chaque position bouge vers le centre», estime-t-elle. L’hostilité entre les deux camps est exacerbée par la violente crise économique frappant le pays-sud américain, qui s’est effondré au moment où plongeaient les cours du pétrole, son unique source de richesse. L’exaspération de la population, lasse des rayons vides des supermarchés et des coupures incessantes d’électricité, se manifeste dans les sondages 68% des habitants souhaitent le départ de Nicolas Maduro - mais aussi dans la rue, théâtre de scènes de pillage récurrentes. L’opposition appelle une nouvelle fois à manifester cette semaine. Dans ce climat explosif, le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), l’Uruguayen Luis Almagro, tente de faire pression sur Caracas : à la demande du Parlement, il envisage d’envoyer sur place une délégation pour trouver une solution. En cas d’échec, le Venezuela pourrait être suspendu de l’OEA, selon les experts. Il a prévenu Nicolas Maduro que, s’il bloque le référendum, il deviendra un véritable «dictateur en herbe». «Ordure», «traître», lui a rétorqué le président vénézuélien, furieux. «Il y a une action croissante d’une partie de la communauté internationale vis-à-vis du Venezuela», souligne Félix Arellano, expert en politique internationale de l’Université centrale. Mais face à l’aggravation de la crise, «les réactions ont été timides. Les Etats-Unis ont été les seuls à agir avec fermeté». Après avoir publié en 2015, un décret qualifiant la situation au Venezuela de «menace inhabituelle et extraordinaire contre la sécurité» américaine, Washington est revenu à la charge ces derniers jours. «L’heure est venue pour les dirigeants d’écouter les différentes voix du Venezuela et de travailler ensemble pour véritablement trouver des solutions», a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. Même le pape François a écrit début mai à M. Maduro une lettre dont le contenu n’a pas été rendu public. Gouvernement et opposition avaient déjà entamé des conversations en 2014, retransmises à la télévision. Mais ce dialogue avait échoué. AFP DOUZE JOURS APRÈS LA DESTITUTION DE DILMA ROUSSEFF Le gouvernement de Temer rattrapé par le scandale Petrobras publiant l’enregistrement d’une conversation datant de mars, dans laquelle M. Romero prônait un «pacte» passant par la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff pour étouffer l’enquête sur les détournements de fonds au sein du groupe étatique Petrobras dans laquelle il est lui-même visé. «L’impeachment est nécessaire. Il n’y a pas d’autre issue. Il faut résoudre toute cette merde. Il faut changer de gouvernement pour stopper l’hémorragie», déclarait M. Juca lors d’un rendez-vous à Photo : DR LE SCANDALE de corruption Petrobras n’a mis que 12 jours pour exploser au sommet du nouveau gouvernement brésilien et coûter son poste à l’un des ministres les plus proches du président par intérim Michel Temer. Mis en cause dans la matinée de lundi dernier par des révélations explosives, le ministre de la Planification Romero Juca a été contraint d’annoncer sa «mise en réserve» du gouvernement. Le quotidien Folha de Sao Paulo a déclenché une tempête en son domicile avec un ancien sénateur de son parti, Sergio Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, luimême soupçonné de corruption. Romero Juca a tenté dans la matinée de se justifier en affirmant qu’il se référait par «hémorragie» à la crise économique et non à l’enquête Petrobras. Mais aucun des extraits de sa conversation publiés par Folha ne se réfère à la sévère récession économique qui plombe le géant émergent d’Amérique latine. Il n’y est question que de l’inquiétude des deux interlocuteurs face à l’avancée inexorable de l’enquête Petrobras, qui éclabousse une grande partie de l’élite politique brésilienne. «Il faut un accord, mettre Michel (Temer au pouvoir, ndlr), un grand accord national», y déclare M. Machado, qui a semblet-il enregistré cette conversation à son insu en vue de nouer un futur accord de collaboration avec la justice contre remise de peine. Un accord «avec le tribunal suprême, et tout le monde», abonde M. Juca, s’inquiétant à son tour de l’action des enquêteurs : «Ils veulent en finir avec la classe politique, pour faire émerger une nouvelle caste pure.» L’entourage de Dilma Rousseff a immédiatement réclamé la démission de M. Juca, dénonçant «un scandale, une honte». Ce dialogue «démontre la véritable raison du coup pratiqué contre la démocratie et contre le mandat légitime de Dilma Rousseff. L’objectif est de freiner l’enquête Petrobras et de la mettre sous le tapis», a réagi l’ancien ministre de gauche Ricardo Berzoini, sur la page Facebook de la présidente suspendue. Accusée de maquillages des comptes publics, mais pas de corruption, M me Rousseff a été écartée de la présidence le 12 mai pour un maximum de six mois par le Sénat, dans le cadre d’une procédure de destitution, en attendant le jugement final des sénateurs. Le sénateur Romero Juca a été l’un des principaux articulateurs politiques de cette procédure de destitution, dénoncée par Mme Rousseff comme un «coup d’Etat» institutionnel ourdi par le vice-président Temer. M. Juca est l’un des hommes de confiance de Michel Temer, 75 ans. Il a assumé récemment à sa place la présidence du grand parti centriste Pmdb qui avait précipité la chute de Mme Rousseff en claquant la porte de sa coalition chancelante fin mars. Le Pmdb est éclaboussé au plus haut niveau par le scandale Petrobras, au même titre que le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Mme Rousseff avec qui il a dirigé le pays depuis 2003. Romero Juca avait reconnu dans la matinée l’authenticité de sa conversation avec M. Machado, tout en accusant Folha de Sao Paulo d’avoir tronqué ses propos en n’en publiant que des extraits «hors de contexte». Il avait remis son sort entre les mains de M. Temer. Le président intérimaire a été hué aux cris de «putschiste !» en fin de journée à sa sortie d’une réunion au Sénat. Dans la matinée, la police militaire avait dispersé avec des gaz lacrymogènes des manifestants devant son domicile à Sao Paulo. Le suspense n’a duré que quelques heures. «Je me mets en réserve à partir de demain» car «je ne veux pas qu’aucune manipulation malintentionnée puisse porter préjudice à l’action du gouvernement», a annoncé en début de soirée Romero Juca. Le ministre a souligné qu’il allait demander au parquet de se prononcer rapidement sur la légalité de ses propos, dans l’espoir d’être blanchi et réintégré au gouvernement. Ce scandale tombe mal pour Michel Temer, dont la volonté déclarée de ne pas entraver l’enquête Petrobras avait déjà été mise en doute par la nomination de sept ministres visés par des enquêtes judiciaires dans son gouvernement de «salut national». AFP 17 M O N D E Mercredi 25 mai 2016 CONSIDÉRANT QUE L’EXTRÉMISTE NETANYAHU CHERCHE À GAGNER DU TEMPS Les Palestiniens rejettent la comédie franco-israélienne L’Etat colonial s’est constamment opposé à l’idée d’une conférence internationale sur la question palestinienne se limitant à ressasser l’idée de rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas dans un objectif évident de gagner du temps Par Moumene Belghoul e Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a rejeté la proposition insidieuse d’Israël à l’initiative française pour relancer le processus de paix, jugeant que l’israélien Benjamin Netanyahu cherchait à «gagner du temps». «Le temps presse. Netanyahu essaie de gagner du temps» avec sa sournoise offre de négociations directes avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Paris, «mais cette fois-ci, il n’échappera pas à la communauté internationale», a averti Hamdallah, lors d’une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie occupée à l’occasion de la visite du Premier ministre français Manuel Valls. L’extrémiste Benjamin Netanyahu a rejeté lundi le projet français de conférence internationale pour relancer l’effort de paix moribond avec les Palestiniens, proposant à Paris d’accueillir plutôt des négociations bilatérales. Lesquelles «négociations» qui permettent à Israël de coloniser en paix sans devoir rendre un quelconque compte à la communauté internationale. Paris, aux petits soins avec Tel-Aviv, a de nouveau défendu un format plus Photo : DR L élargi, revenant sur la réunion ministérielle du 3 juin à laquelle devraient participer les représentants de nombreux Etats et organisations internationales mais sans la présence des Palestiniens et des Israéliens, dans l’objectif de jeter les bases d’une éventuelle conférence internationale. Des formules de négociations qui ne font guère avancer les choses alors que la partie colonisatrice ne cesse de grignoter des terres pour imposer le fait accompli. «L’objectif est la réaffirmation de l’attachement de la communauté internationale à la solution politique à deux Etats» vivant côte à côte en paix, a affirmé Valls. «Nous savons que la paix sera faite par les parties et que nul ne peut leur imposer mais aujourd’hui il n’y a pas de négociations et la situation sur le terrain est catastrophique (...) Il faut sortir de cette impasse et cette approche qui est la nôtre jouit d’un important soutien international», a-t-il ajouté. Mais au delà du discours convenu la France reste un des plus fervents soutiens de l’Etat colonial. Ce dernier s’est constamment opposé à l’idée d’une conférence internationale sur la question palestinienne et se limite à ressasser l’idée de rencontrer le président Mahmoud Abbas dans un objectif évident de gagner du temps. Israël jouissant d’un statut au dessus du droit international et les puissances occidentales, dont Paris, ont toujours pesé de leurs poids pour éviter à l’Etat colonial d’être mis au ban des nations. De son côté, le mouvement Hamas a fait connaître une position claire à l’égard de cette comédie proposée, en soulignant ses ambiguïtés et présentant une argumentation solide sur la légitimité du combat des Palestiniens pour leurs droits inaliénables. Le mouvement de résistance a dénoncé l’erreur d’opter pour des propositions internationales qui ont toujours constitué un levier de pressions sur la population colonisée en échange d’une légitimité internationale qui, dans le cas de la Palestine, est soumise «au bon vouloir des projets coloniaux et impérialistes». M. B./Agences DANS UN DISCOURS RETRANSMIS EN DIRECT À LA TÉLÉVISION Plaidoyer d’Obama pour la démocratie au Vietnam Par Jérôme Cartillier et Jérôme Taylor de l’AFP BARACK OBAMA a loué, hier à Hanoï, la solidité des liens entre les Etats-Unis et le Vietnam, anciens pays ennemis, et prononcé, dans ce pays à parti unique, un vibrant plaidoyer en faveur de la démocratie. «Garantir les droits n’est pas une menace pour la stabilité» d’un pays, a lancé le président américain dans un discours, très applaudi, prononcé devant plus de 2 000 personnes et retransmis en direct à la télévision. «Quand les candidats peuvent se présenter librement aux élections, cela rend le pays plus stable car les citoyens savent que leurs voix comptent», a-t-il poursuivi, au lendemain d’un scrutin dont les candidats indépendants avaient été écartés. «Lorsque la presse est libre, le peuple a confiance dans le système», a ajouté M. Obama, dans un pays où les médias locaux sont étroitement contrôlés. Des milliers de personnes s’étaient massées sur le bord de la route menant à l’aéroport qu’il devait emprunter pour retrouver son avion Air Force One et se rendre à Ho-Chi-Minh-Ville, l’ex-Saïgon, lieu chargé d’Histoire mais aussi poumon économique du pays. Après avoir rencontré lundi les principaux dirigeants du pays et du Parti communiste vietnamien, et annoncé la levée de l’embargo sur les ventes d’armes au Vietnam, M. Obama a retracé le rapprochement spectaculaire entre les deux pays au cours des vingt dernières années. «Je viens ici, conscient du passé, de notre histoire difficile, mais tourné vers l’avenir», a lancé M. Obama, troisième président américain à se rendre au Vietnam depuis la fin de la guerre en 1975. «Nous pouvons dire une phrase longtemps inimaginable : aujourd’hui, le Vietnam et les Etats-Unis sont partenaires !». Saluant «les progrès extraordinaires» accomplis par ce pays de quelque 90 millions d’habitants dans la lutte contre la pauvreté ou encore la scolarisation des enfants, il a appelé les jeunes Vietnamiens à «prendre leur destin en main». «Je suis impressionnée», a réagi Tam Anh, étudiante en commerce international. «J’étais heureuse de le voir en vrai aujourd’hui, c’est un rêve qui devient réalité. Je ne rate jamais ses discours sur YouTube». «Je suis d’accord avec lui sur les droits de l’Homme, j’ai le droit d’exprimer mes idées, de dire ce que je pense». Peu avant, le Président américain avait rencontré des représentants de la société civile, mais déploré que certaines des personnes invitées n’aient pu participer. «Des membres de la sécurité m’empêchent d’y aller. Ils disent que je peux aller où je veux, mais pas à l’ambassade», a expliqué à l’AFP l’avocat Ha Huy Son, qui a défendu nombre de militants des droits de l’Homme. Des militants ont par ailleurs affirmé sur les réseaux sociaux que deux figures de la dissidence vietnamienne, l’ancien banquier Nguyen Quang A et le blogueur Pham Doan Trang, avaient été interpellées. Aucun des deux n’était joignable par téléphone hier. Mai Khoi, pop star et mili- tante pro-démocratie, a participé à la rencontre. «Rencontrer M. Obama était important car cela donne une reconnaissance officielle au mouvement pour une société civile indépendante au Vietnam», a-t-elle écrit après la rencontre. Surnommée la Lady Gaga du Vietnam pour ses tenues excentriques et son franc-parler, elle est dans le collimateur du régime depuis sa tentative de candidature pour les législatives qui ont eu lieu dimanche. Une centaine de candidats indépendants avaient déposé un dossier mais les autorités ont invalidé leurs candidatures. La quasi-totalité des quelque 500 députés sont des hommes, membres du Parti communiste. M. Obama a profité de son discours pour lancer une nouvelle fois une mise en garde à Pékin, appelant à la résolution «pacifique» des différends territoriaux en mer de Chine méridionale. «Les grands pays ne devraient pas intimider les plus petits», a-t-il lancé en référence aux conflits qui opposent la Chine à plusieurs de ses voisins d’Asie du Sud-Est. AFP Duterte s’attaque aux évêques philippins Le président philippin élu s’est lancé dans une série de diatribes contre l’Eglise catholique, et les évêques philippins corrompus responsables de la croissance démographique soutenue de l’archipel. Rodrigo Duterte a également affirmé qu’il allait augmenter nettement les moyens du planning familial. «Ne venez pas m’emmerder !», a lancé l’avocat controversé de 71 ans à l’intention des chefs de l’Eglise lors d’une conférence de presse lundi soir dernier dans sa ville de Davao. Juste avant l’élection, la conférence des évêques des Philippines avait appelé les électeurs à s’abstenir de voter pour des candidats «moralement répréhensibles», sans citer de nom. Mais Rodrigo Duterte s’est senti visé ainsi qu’il l’a dit dimanche lors d’une autre conférence de presse. «Il est temps de clarifier les choses entre nous. Vous me fustigez, vous me critiquez», a-t-il lancé à l’intention des dirigeants de l’Eglise. Les évêques sont des hypocrites corrompus dira-t-il promettant de révéler leurs «péchés». Il a aussi accusé l’Eglise d’être responsable de la croissance démographique rapide de l’archipel. Une loi de 2012 prévoyait la gratuité des moyens de contraception et l’éducation sexuelle à l’école mais l’Eglise a fait pression pour réduire les budgets. M. Duterte a déclaré qu’il élargirait le programme de planning familial, estimant qu’aucune famille ne devait avoir plus de trois enfants. Un ayatollah ultraconservateur à la tête de l’Assemblée des experts L’ayatollah ultraconservateur Ahmad Janati, 89 ans, a été élu, hier, président de l’Assemblée des experts par ce puissant organe du régime iranien. L’Assemblée des experts est composée majoritairement de religieux, chargés de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême. L’ayatollah Janati, qui dirige aussi le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de superviser les élections et d’approuver la conformité des lois votées par le Parlement avec la Constitution et les règles de l’islam, a remporté une majorité de 51 voix (sur 85 votants) tandis que les deux autres candidats, les ayatollahs Ebrahim Amini et Mahmoud Hachémi Chahroudi ont obtenu respectivement 21 et 13 votes. Les partis réformateurs et modérés, soutenant le président Hassan Rohani et l’ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani, tous les deux membres de cette assemblée, avaient fait campagne pour l’élection de l’ayatollah Amini. Durant l’élection du 26 février, la coalition des partis modérés et réformateurs avait demandé aux électeurs d’éliminer l’ayatollah Janati ainsi que deux autres religieux ultraconservateurs, les ayatollahs Mohammad Yazdi et Mohammad Taghi Mesbah Yazdi. Ces deux derniers avaient été battus, M. Janati étant élu de justesse à Téhéran. 18 Mercredi 25 mai 2016 C U L T U R E EXPOSITION «L’ALGÉRIE DANS LA PRÉHISTOIRE, RECHERCHES ET DÉCOUVERTES RÉCENTES» Un voyage temporel remontant à 1,8 million d’années au Musée Bardo L’exposition, qui se poursuit jusqu’à la fin de l’année, illustre la présence humaine en Algérie depuis la préhistoire et montre la richesse de la biodiversité végétale et animale dans cette région. Elle met également à l’honneur les chercheurs algériens en dévoilant leurs découvertes au grand public Par Sihem Bounabi e Musée national du Bardo convie le grand public à un voyage spatio-temporel remontant à plus d’un million d’années à travers l’exposition intitulé «L’Algérie dans la préhistoire, recherches et découvertes récentes», coordonnée par la paléontologue Faiza Riach. Organisée par le Musée de préhistoire et d’ethnographie en partenariat avec des chercheurs du laboratoire de préhistoire de l’Institut d’archéologie, cette exposition retrace dans un parcours chronologique l’occupation humaine de l’Algérie préhistorique, se déclinant en six volet, dont plusieurs sont le fruit de ces vingt dernières années de recherches et de fouilles sur le terrain qui ont permis des découvertes exceptionnelles pour l’écriture de nouveaux chapitres non seulement de l’histoire de l’Algérie, mais de toute l’Afrique du Nord. Ainsi, le visiteur est convier à marcher sur les pas des archéologues pour découvrir les résultats de fouilles menées sur les sites préhistoriques de Ain El Hanech à Sétif, Errayah et Oued El Hadj à Mostaganem, sur les grottes de Taza à Jijel, de Tighennif à Mascara et de Tin Hanakaten dans la région de Djanet). Avec une scénographie digne de l’importance scientifique de ces découvertes, le premier volet de l’exposition intitulé «Espace temps» présente des tableaux chronologiques retraçant les différentes périodes de la préhistoire avec un recensement de la faune et du climat à travers les différentes Photo : DR L époques préhistoriques. Il est à noter que plusieurs restes fossilisés et ossements d’animaux tels que des crocodiles, éléphant d’Afrique du nord et hippopotames découverts dans plusieurs régions du pays sont exposés. Les restes fauniques et lithiques (galets taillés, éclats de silex), découverts lors des fouilles du site de Ain El Hanech conduites par le P r Mohamed Sahnouni en 1992, remontent à 1,8 million d’années. Les fouilles du site d’Errayah à Mostaganem, réalisées à partir 1996 par le professeur Derradji Abdelkader et son équipe de l’Institut d’archéologie ont livré un matériel lithique diversifié remontant à 1 million d’années. Le site est localisé précisément à 2 km au nord-ouest de la daïra de Sidi-Ali, dans les environs de la ville de Mostaganem. Ce site, continue d’être exploré. Parmi les sites de recherche les plus fascinant, celui de Taza à Jijel. Reproduit dans une scénographie mettant en relief l’importance de la découverture dans une salle aménagée en forme de grotte et abritant justement les résultats des fouilles menées dans les grottes de Taza, on y trouve des meules et des outils ciselés dans des ossements d’animaux. Le visiteur est transporté 14 000 ans dans le passé au cœur de la culture ibéromaurusienne. Les fouilles menées depuis 1987 par des archéologues de l’Université d’Alger ont permis de reconstituer l’occupation humaine, les systèmes d’habitat, de vie sociale et culturelle dans ces grottes. Parmi les pièces exposées, la fascinante reconstitution du crâne de l’homo sapiens qui a permis de tirer le portrait de la «Femme de Taza». Il y a également le site de Tin Hanakaten ans le Tassili n’Ajjer à Djanet et qui remonte à 9 000 ans avant notre ère. Dans la présentation du site il est précisé qu’il comporte deux abris sous roche que les populations préhistoriques utilisaient comme espaces d’habitats, durant l’époque néolithique. L’occupation humaine s’y est développée pendant 10 000 ans. Les parois d’un des abris sont riches de peintures rupestres. Les fouilles ont également permis d’impressionnantes collectes d’informations sur les premiers pasteurs dans le Sud algérien. Le site comporte des restes humains, des pointes de flèches, des fragments de poterie remontant à plus de 11 000 ans en plus d’objets de culte et de gravures et peintures rupestres découvertes dans des abris sous roche. Il y a également des restes humains remontant à environ 750 000 ans découverts sur le site paléolithique de Tighennif à Mascara, où ont été découverts en 1954 les restes du premier homme d’Afrique du Nord aussi appelé «Homme de Palikao», un homo erectus appelé Atlanthrope, ou homme de l’Atlas. Il est a souligner que le musée a réserver un espace de vulgarisation pour les enfants où ils pourront voir des reproductions fidèles d’outils, d’animaux et d’armes préhistoriques, et organise des ateliers pour les jeunes archéologues apprentis. De même il est à saluer la louable initiative des organisateurs, en collaboration avec le ministère de la Solidarité et de la Famille, qui ont mis à disposition des textes et dépliant en braille. Au final, l’exposition qui se poursuit jusqu’ à la fin de l’année illustre la richesse de la biodiversité végétale, animale et la présence humaine depuis la préhistoire. Elle met également à l’honneur les chercheurs algériens en dévoilant leurs découvertes au grand public à l’instar des professeurs Mohamed Sahnouni, Abdelkader Derradji, Mohamed Medig et Ginette Aumassip qui ont permis, tel que le soulignent les organisateurs, de faire «des découvertes importantes et significatives. Le matériel collecté et étudié a donné lieu à des publications riches en informations sur les anciennes cultures de notre pays». S. B. 2E FESTIVAL CINÉ-PALESTINE À PARIS Par Rédaction Culturelle LA DEUXIÈME édition du Festival Ciné-Palestine (FCP) a ouvert lundi passé, ses portes et se poursuivra jusqu’au 5 juin à Paris au cours duquel 22 séances et 31 films sont prévus au programme. Selon les organisateurs, le 2e Festival Ciné-Palestine sera l’occasion de faire un focus Archives et Mémoire, avec la collaboration du département cinéma de l’Université Paris 8. A cet effet, des projections, de débats et d’une table-ronde seront organisées pour traiter les archives du cinéma palestinien, les difficultés de leur inventaire et de leur conservation, ainsi que du lien entre cinéma et mémoires historique, politique et culturelle des Palestiniens, rapporte l’APS. Selon toujours les organisateurs, de nombreux cinéastes et artistes palestiniens participeront aux débats organisés lors de la quinzaine de journées. Les films proposés au public, durant ce festival, ouvrira de multiples fenêtres sur l’histoire, la société et la culture palestiniennes, illustrera les liens entre passé et présent, et portera en avant plusieurs cinéastes qui sont le futur de la cinématographie palestinienne. La première semaine du 2e FCP se tiendra à Paris, puis durant la deuxième semaine à Saint-Denis à l’Université Paris 8 et Aubervilliers au cinéma Le Studio. Le film du réalisateur May Masri «3000 Nuits» a été projeté, dans la soirée d’ouverture, en avant-première à l’Institut du monde arabe (IMA), en présence d’un public nombreux venu découvrir le cinéma d’un peuple sous occupation israélienne. Une fiction de 103 minutes, qui a reçu plusieurs distinctions, raconte l’histoire d’une jeune palestinienne Layal qui se fait arrêter et incarcérer dans une prison israélienne hautement sécurisée, lieu où elle donne naissance à un garçon. Dès l’entame, le film accroche le spectateur en focalisant sur la lutte de cette jeune maman pour sa survie et celle de son nouveau-né à Photo : DR Découvrir la culture du peuple palestinien l’intérieur d’une prison de l’occupant israélien. Ce long métrage, sous-titré en français, a reçu le «Jury Award» de Women’s International Film & Television Showcase (Wifts), en 2015 à Los Angeles, «Audience Award», à Valladolid en 2015 en Espagne, «Prix du Public» au Festival international d’Annonay en France en 2016, «Youth award» au Festival international pour les droits de l’homme à Genève, «Circle Special Jury Award» au Festival international de Washington DC en 2016. Pour rappel, la première édition de ce festival, organisée en mai 2015, fut un succès tant sur le plan de la fréquentation (avec plus de 1 500 spectateurs pour 16 séances), que celui des retombées médiatiques, en France. R. C. 19 S P O R T S Mercredi 25 mai 2016 JEUX OLYMPIQUES RIO-2016 Ligue des champions (phase de poules/1re journée) : l’ES Sétif débutera à domicile face à Mamelodi Sundowns L’INSEP prévoit une médaille de bronze en boxe pour l’Algérie L’ES Sétif débutera la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique de football 2016 à domicile face aux Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, à l’occasion de la première journée (Gr. B) prévue entre le 17 et le 19 juin. Lors de la 2 e journée, prévue les 28 et 29 juin, les Sétifiens se déplaceront en Egypte pour affronter le Zamalek, avant de recevoir les Nigérians d’Enyimba entre le 15 et le 17 juillet pour le compte de la 3e journée. Le groupe A est composé, quant à lui, de Zesco United (Zambie), du Ahly du Caire (Egypte), de l’Asec Mimosas (Côte d’Ivoire) et du WA Casablanca (Maroc). Les deux premiers de chaque poule se qualifieront pour les demi-finales de l’épreuve. La prévision est obtenue à partir d’une compilation des résultats obtenus lors du dernier championnat du monde de la discipline Par A. Lemili elon l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, lors des Jeux de Rio-2016 l’Algérie ne remporterait qu’une médaille de bronze sur l’ensemble des disciplines où elle aurait engagé des représentants ayant réalisé les minima pour ce faire. Cette médaille de bronze serait le fait d’un boxeur en l’occurrence, Mohamed Flissi. La prévision qui ne concerne pas spécifiquement l’Algérie mais l’ensemble des nations qui seraient présentes au Brésil au lever de rideau des Jeux olympiques a été affichée sur le site dudit institut dont la fiabilité ne semble pas douteuse parce que confirmée par les résultats a posteriori de celles (prévisions) déjà réalisées pour le compte des différentes fédérations françaises. En fait, la prévision est obtenue, selon ce qui est souligné sur le site de l’Insep, à partir d’une compilation des résultats obtenus lors du dernier championnat du monde de la discipline. Celui-ci s’est déroulé en octobre de l’année écoulée à Doha, le pugiliste algérien a remporté la médaille de bronze, un résultat positif même s’il vient en dessous de ce qu’il avait réalisé deux ans auparavant lors d’un rendez-vous sportif analogue qui s’est déroulé à Almaty (Azerbaidjan), Mohamed Flissi terminant la compétition en qualité de vice-champion du monde, médaillé d’argent donc. Et sur son site, l’Insep de préciser que «… seuls sont pris en S Photo : DR Coupe de la Confédération (phase de poules/1re journée) : le MOB débutera à domicile contre Young Africans compte les résultats correspondants aux épreuves olympiques avec application des quotas, limitation du nombre d’athlètes par Comité olympique national par épreuve». L’institut a souligné également qu’il ne s’agit pas d’une prédiction. Par ailleurs, dans ce sondage et l’athlétisme en tant que discipline soumise aux prévisions ne figure finalement que le Kenya et aucun autre pays africain, c’est dire donc qu’aux yeux des prévisionnistes, voire des méthodes réputées scientifiques utilisées, il y a peu de chances que le champion olympique 2012 en l’occurrence Taoufik Makhloufi ne renouvelle pas son Brèves .... Ligue 1 Mobilis : un match à huis clos pour la JS Saoura La JS Saoura a écopé d’un match à huis clos pour «jet de projectiles : récidive», lors du match gagné à domicile contre l’USM Blida (2-1), vendredi passé dans le cadre de la 29e et avant dernière journée du championnat de Ligue 1 algérienne de football. La Ligue de football professionnel (LFP) a précisé mardi sur son site officiel que la direction de la JSS devra également s’acquitter d’une amende de l’ordre de 200 000 DA. La JSS (2e au classement), qui affrontera l’ASMO en déplacement vendredi prochain pour le compte de la dernière journée du championnat, purgera sa sanction en début de la saison prochaine. La commission de discipline de la LFP a infligé d’autres amendes de 30 000 DA à l’encontre des équipes du RC Relizane, MO Béjaïa et MC Alger, pour «utilisation de fumigènes», alors que l’USM Alger a été sanctionnée de 20 000 DA pour «conduite incorrecte de l’équipe», souligne la même source. LFP : Belkacem Niati (CR Belouizdad) suspendu pour quatre matchs Le milieu de terrain du CR Belouizdad, Belkacem Niati est suspendu pour quatre matchs ferme pour «comportement anti sportif envers des officiels» lors du match de son équipe face à l’USM El Harrach (1-1), vendredi passé dans le cadre de la 29e et avant dernière journée du championnat de Ligue 1 algérienne de football. Niati, exclu au cours de cette rencontre déroulée au stade du 5-Juillet (Alger), a également écopé d’une amende de 40 000 DA, indique la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel. De son côté, le gardien de but de l’USM Blida, El Hadi Ouadah, est suspendu pour deux matchs «en sus de l’avertissement reçu au cours bail, pis il ne ferait même pas partie du podium. Ce qui pour le moins paraît incongru mais tout aussi plausible sachant que depuis Londres, l’Algérien n’est pas parvenu à retrouver ou du moins à confirmer sa stature de spécialiste du 800 et 1 500 m et encore moins son statut de performer. Partant de ce constat, cette seule médaille qu’obtiendrait l’Algérie grâce à Mohamed Flissi, la classerait à 79e place sur 93 nations présentes aux Jeux de Rio. En outre, elle donnerait un sérieux coup de blues aux responsables des fédérations engagées dans la manifestation et dans la foulée pourrait, compte tenu de l’optimisme affiché et même claironné jusque-là, les confondre au cas où l’échec du collectif se confirmerait. Il ne faudrait pas, en effet, oublier que l’Etat a consenti tous les moyens nécessaires pour que l’Algérie soit bien représentée au cours du rendez-vous sportif le plus important en ce qu’il apporte de gloire aux sportifs et de notoriété à leur pays. Concluons enfin sur le fait qu’au meeting qui s’est déroulé, il y a quelques jours, à Rabat, Taoufik Makhloufi a terminé second dans une course du 800 m remporté par le Français Bosse Pierre-Ambroise. A. L. Brèves de la rencontre face à la JS Saoura (défaite 2-1) comptabilisé comme avertissement simple plus 20 000 DA amende». Pour sa part, le joueur Abderrahim Salim Dekhinet de l’USMH, est suspendu pour un match pour «contestation de décision». Il devra lui aussi payer une amende de 30 000 DA. Même sanction infligée au capitaine d’équipe du DRB Tadjenanet, Ali Guitoune, exclu lors du match en déplacement de son équipe face à l’USM Alger (défaite 2-1), tout comme Mohamed Waliou Ndoy du MO Béjaïa, suspendu lui aussi pour un match en plus d’une amende de 30 000 DA pour «contestation de décision» au cours de la rencontre gagnée par son équipe face au MC Alger (2-0). Idem pour Chérif Hichem de l’USM Blida. Haddad : «Aoudia renvoyé pour ses absences injustifiées» L’attaquant Mohamed Amine Aoudia a été renvoyé de l’USM Alger (Ligue 1 algérienne de football) pour «ses nombreuses absences injustifiées aux entraînements», a annoncé lundi soir le vice-président du club algérois Rebbouh Haddad. «Le joueur s’est absenté depuis un mois des entraînements, nous lui avons adressé une mise en demeure. Il a été convoqué ensuite en conseil de discipline mais il ne s’est pas présenté, alors nous avons décidé tout simplement de le renvoyer. Il ne fait plus partie de l’effectif de l’USMA», a affirmé le responsable du club sur le plateau d’Ennahar tv. Arrivé à l’USMA l’été dernier à titre de prêt d’une saison en provenance du FSV Francfort (Allemagne), Aoudia n’a pas trop brillé avec le champion d’Algérie, marquant seulement trois buts, toutes compétitions confondues. Il s’est contenté durant la plupart du temps du banc des remplaçants. La dernière apparition d’Aoudia sous le maillot de l’USMA remonte au 22 avril dernier à l’occasion du derby algérois face au MC Alger Le MO Béjaia débutera la phase de poules de la Coupe de la Confédération africaine de football 2016 à domicile face aux Tanzaniens de Young Africans, à l’occasion de la première journée (Gr. A) prévue entre le 17 et le 19 juin. Lors de la 2e journée, prévue les 28 et 29 juin, les Béjaouis se déplaceront au Ghana pour affronter Medeama, avant de recevoir le TP Mazembe (RD Congo) entre le 15 et le 17 juillet pour le compte de la 3e journée. Le groupe B est composé, quant à lui, du Kwakab Marrakech (MAR), de l’ES Sahel (TUN), du FUS Rabat (MAR) et du Ahly Tripoli (LIB). Sorti de la Ligue des champions par les Egyptiens du Zamalek (aller 2-0, retour 1-1) le MOB a été reversé en Coupe de la Confédération pour éliminer en 1/8 de finale (bis) les Tunisiens de l’EST (aller 0-0, retour 1-1). Les deux premiers de chaque poule se qualifieront pour les demi-finales de l’épreuve. Brèves .... (2-2) dans le cadre de la 26e journée du championnat. Aoudia (28 ans) qui avait prolongé son contrat avec Francfort jusqu’en 2018 avant son arrivée à l’USMA, est désormais libre de tout engagement avec la formation allemande après la relégation de cette dernière en troisième division. Le joueur avait déclaré à l’APS en juillet dernier que «si le FSV Francfort venait à être relégué en division 3, une clause dans son contrat lui permettrait d’être automatiquement libre». Ligue 2 : les représentants de l’ASK et de la JSMB auditionnés par la commission de discipline Les responsables de l’AS Khroub et l’avocat de la JSM Béjaïa ont été entendus lundi par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) dans le cadre de l’affaire des matchs CRBAF-ASK et USC-JSMB, disputés le 6 mai pour le compte de la 30e et dernière journée du championnat de Ligue 2 Mobilis, a indiqué hier la LFP. D’autres personnes concernées par ces matchs seront auditionnées incessamment à la lumière des informations recueillies, a précisé la même source. Auparavant, le président du CRB Aïn Fekroun, Hassen Bekkouche, a été entendu à son tour par la commission de discipline, tout comme le président de l’US Chaouia, Abdelmadjid Yahi. Ce dernier, dans ses récentes déclarations à la presse, a accusé ouvertement le CRBAF et l’ASK d’arranger le résultat de leur match disputé sur le terrain du premier. L’USC, tenue en échec à domicile par la JSM Béjaïa (1-1), allait être sauvée de la relégation, n’était-ce la victoire des Khroubis à Ain Fekroun (1-0) suite à un but inscrit à la dernière minute du temps additionnel. La partie a connu un arrêt de jeu de plus de 20 minutes après l’envahissement du terrain par des supporters avant que l’arbitre ne décide de reprendre les débats. M A G A Z I N E SELON LE BLOG DE L’ÉDITEUR D’ANTIVIRUS KASPERSKY Des moustiques Aedes aegypti «naturellement infectés» par le virus Zika au Brésil Par Raphaël Grably Photo : DR L utilisateurs - incluant le code secret. C’est souvent la seconde option qui l’emporte, afin de créer de fausses cartes bancaires par la suite. Ces dernières permettront d’effectuer des retraits sur des distributeurs non infectés, rendant bien plus longue la détection de ceux qui le sont. Le logiciel peut ainsi être utilisé de longs mois avant d’être repéré. Pour les clients, ce nouveau malware est d’autant plus problématique qu’il ne laisse aucune trace visuelle. Même en étant très attentif, il est impossible de se rendre compte de la fraude. Toujours selon Kaspersky, de nombreux distributeurs sont susceptibles d’être infectés, aux Etats-Unis, en Chine, en Russie, mais aussi en Espagne ou en France. Pour les victimes, la seule solution est de faire opposition rapidement et de prendre contact avec son agence. La banque est tenue de rembourser toutes les sommes indûment débitées. R. G. Source : Kaspersky Lab In 01net.com 21 VECTEUR DE TRANSMISSION LA PLUS FRÉQUENTE DANS LE PAYS Des hackers ont trouvé l’arme absolue pour pirater les cartes bancaires es distributeurs de billets sont depuis plusieurs années l’une des cibles préférées de certains pirates, notamment lorsqu’il s’agit de dérober des données bancaires. Généralement, les criminels ajoutent un petit boîtier à la fente existante, qui scanne le numéro de carte qu’un utilisateur introduit pour retirer de l’argent. Une caméra permet ensuite de récupérer le code. Mais ce procédé est en train de laisser la place à une nouvelle méthode bien plus pernicieuse. Selon le blog de l’éditeur d’antivirus Kaspersky, une équipe de hackers russes a mis au point un programme capable de soutirer de l’argent sans aucune trace et sans aucune présence physique, grâce à un logiciel. Le casse parfait, en somme. Baptisé Backdoor.Win32. Skimer, le malware peut être installé par accès direct ou par le réseau interne de la banque. Une fois en place, il donne un accès total à la machine. Le programme n’est pas nouveau, mais ses dernières mises à jour permettent aux escrocs de se passer de CD pour l’installation. Une fois le programme activé, en insérant une simple carte magnétique, les hackers ont alors plusieurs possibilités : retirer autant d’argent qu’ils le désirent ou collecter les données concernant les cartes bancaires des Mercredi 25 mai 2016 DES CHERCHEURS ont trouvé, pour la première fois au Brésil, des moustiques Aedes aegypti «naturellement infectés» par le virus Zika, ce qui renforce, selon eux, le rôle de ce moustique comme vecteur de transmission la plus fréquente du Zika dans le pays. L’Institut Oswaldo Cruz (Fiocruz) de Rio a indiqué dans un communiqué lundi que «cette identification inédite» a eu lieu lors d’études sur des moustiques collectés dans des quartiers de la zone nord de l’Etat de Rio de Janeiro où des cas de Zika ont été notifiés. Jusqu’à présent, il n’existait qu’un cas - dans tout le continent américain - d’un ensemble de moustiques (Aedes albopictus) «naturellement infectés» par le virus Zika, récemment publié par le ministère de la Santé du Mexique, précise la Fiocruz. Pendant dix mois, 1 500 moustiques de diverses espèces ont été capturés et examinés en laboratoire dont des Aedes aegypti pour près de la moitié. Le chef du Laboratoire de moustiques transmetteurs d’hématozoaires de l’IOC, Ricardo Lourenço, qui a dirigé l’étude, a expliqué que pour déterminer que la transmission d’une maladie est réalisée par une espèce déterminée d’insecte vecteur il faut d’abord identifier l’apparition de cette espèce naturellement infectée sur le terrain et ensuite prouver que ce vecteur est capable de transmettre le virus. «Notre laboratoire a constaté scientifiquement ces deux questions fondamentales pour comprendre la transmission du virus, estimer le risque de propagation de la maladie et orienter les actions de contrôle», a souligné le chercheur. Pour M. Lourenço, des facteurs comme le comportement, la distribution et la densité de la population de l’Aedes aegypti dans les régions brésiliennes peut avoir contribué à la rapide propagation du Zika. Un total de 1 384 nourrissons atteints de microcéphalie et 59 bébés morts à cause de cette malformation ont été confirmés au Brésil depuis le début de l’épidémie de virus Zika en octobre 2015, a indiqué mercredi le ministère brésilien de la Santé. Début février, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait estimé qu’un possible lien entre le virus Zika et l’explosion des cas de malformations congénitales devait être étudié et constituait donc «une urgence de santé publique de portée internationale». La Fiocruz tente de mettre au point un vaccin contre le virus, qui est beaucoup plus rarement la cause de troubles neurologiques tels que le syndrome de GuillainBarré, qui entraîne une paralysie voire la mort du patient. APS Publicité La Tribune du 25/05/2016/ANEP n° 25099070 www.latribunedz.com DANS UN MARCHÉ CARACTÉRISÉ PAR LA PRUDENCE Mercredi 25 mai 2016 MÉTÉO Le pétrole hésite en attendant le rapport sur les stocks américains L Ouest Max. 31° Plutôt Min 18°ensoleillé Est Max. 30° ensoleillé Min 15° Sud Max. 42° Ensoleillé Min 24° Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fadjr...........03.48 Echourouk ...05.34 Dohr...........12.45 Assar ..........16.35 Maghreb ....19.57 Icha ............21.33 Accidents de la circulation : 43 morts et 1 376 blessés en une semaine Photo : DR es prix du pétrole perdaient un peu de terrain hier en cours d’échanges européens, dans un marché caractérisé par la prudence avant les derniers chiffres sur les stocks américains de brut aujourd’hui et à l’approche de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le 2 juin. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait ce matin 48,10 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance lâchait 20 cents à 47,88 dollars. Les cours du Brent et du WTI, qui avaient été soutenus la semaine dernière par des interruptions prolongées de production, notamment au Canada et au Nigeria, accusaient quelque peu le coup alors que la situation semblait se normaliser dans ces deux pays. Avant qu’il ne commence à marquer le pas en fin de semaine dernière, le marché profitait en effet depuis le début du mois d’une conjonction de perturbations sur des sites pétroliers, que ce soit des sabotages et mouvements sociaux au Nigeria, les incendies dévastateurs dans la province canadienne de l’Alberta ou encore la fermeture d’un terminal portuaire en Libye. Or, sur le premier plan, les syndicats nigérians ont mis fin à leur grève, tandis que sur le second, plusieurs installations ont pu rouvrir dans l’Alberta, à la suite d’une météo plus fraîche et humide, et qu’enfin le port oriental d’Hariga, près de la frontière égyptienne, a pu rouvrir en Libye. Ainsi, malgré l’appa- Centre Max. 29° Plutôt Min 17° ensoleillé rent resserrement des fondamentaux sous-jacents (de l’offre et de la demande) du pétrole, il y a encore clairement des éléments de doute quant à savoir si l’actuelle tendance haussière des prix du pétrole a l’assise suffisante pour pousser davantage le Brent et le WTI en territoire positif, estiment les analystes. La preuve de cette incertitude a été fournie par l’incapacité des cours à franchir le seuil symbolique des 50 dollars, soulignent-ils. Selon eux, les investisseurs réalisent que le principal facteur soutenant dernièrement les prix à savoir les interruptions de production - serait de courte durée, ces perturbations imprévues allant nécessairement se régulariser dans les prochains mois. Par ailleurs, les producteurs américains de pétrole de schiste se rapprochent de leur seuil de rentabilité, ce qui pourrait faire repartir la production en nette hausse. Le pétrole continuait en outre de pâtir de l’appréciation du dollar, le billet vert profitant toujours d’un regain des spéculations sur une nouvelle hausse prochaine des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi que des craintes croissantes des investisseurs de voir l’Opep opter de nouveau pour le statu quo la semaine prochaine à Vienne. Les spécialistes du marché pétrolier estiment que les prix du brut ne devraient pas connaître de grandes fluctuations, mais continuer de se stabiliser aux niveaux de la semaine dernière, attendant les dernières statistiques sur les stocks américains de brut pour se prononcer. Ces données, qui seront publiées aujourd’hui, pourraient en effet bien être le catalyseur attendu par le marché. Le marché aura une idée plus précise de ces chiffres dès hier, après la clôture des échanges, avec les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), avant les statistiques officielles du département américain de l’Energie (DoE) mercredi. APS 3 terroristes abattus à Bouira et arsenal de guerre récupéré Suite de la page 1 Trois pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov et une quantité de munitions ont été récupérés suite à la neutralisation de ces criminels. L’identification des corps a établi qu’il s’agissait de J. Mohamed alias Abdellah, qui a rejoint les groupes terroristes en 1993, Ch. Djilali alias Abou Sara, qui a rejoint les groupes terroristes en 1994 et L. Abdelghani alias Hichem, a précisé le communiqué. Le bilan total de l’opération jusqu’à hier s’élève à la mise hors d’état de nuire de douze criminels et la récupération d’un important lot d’armements et de munitions. Par ailleurs, un deuxième communiqué du ministère de la Défense nationale a fait état de la destruction, à Tizi Ouzou, par un détachement de l’ANP d’«un atelier de fabrication d’explosifs contenant trois obus FLG, dix obus pour mortier 60 mm, trois demi bombonnes de gaz prêtes à exploser, 40 mines de confection artisanale, 100 seringues prêtes à exploser et 3 kilogrammes d’explosifs». Cette découverte a été faite lors d’une opération de ratissage près de la commune de Ouacif, dans la wilaya de Tizi Ouzou, En outre, un terroriste s’est rendu alors que deux éléments de soutien aux groupes terroristes ont été arrêtés par des éléments de la Gendarmerie nationale dans la wilaya de Khenchela, tandis que d’autres détachements ont détruit, dans la même wilaya, ainsi qu’à Jijel, Tizi Ouzou et Aïn Defla, sept casemates pour terroristes, un mortier et trois bombes de confection artisanale. Par ailleurs, dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée, des éléments des gardes-frontières relevant du secteur opérationnel de Béchar/3e Région militaire ont appréhendé un criminel et abattu un autre, dans l’après-midi d’hier, près de la commune frontalière de Meridja et ont récupéré un pistoletmitrailleur de type Kalachnikov, cinq chargeurs de munitions et un véhicule tout-terrain. A. B. Quarante-trois personnes ont été tuées et 1 376 autres ont été blessées suite à 1 177 accidents de la circulation, survenus durant la période du 15 au 21 mai, au niveau national, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya d’Aïn Defla avec 3 personnes décédées et 55 autres blessées suite à 32 accidents de la route, précise la même source. Les éléments la Protection civile ont par ailleurs mené durant la même période 1 169 interventions ayant permis l’extinction de 807 incendies urbains, industriels et divers. Ils ont également mené 4 364 interventions pour la couverture de 5 026 opérations diverses et l’assistance aux personnes en danger. Ouargla : peines de 20 ans par contumace pour adhésion à groupe terroriste Des peines de 20 ans de prison ont été prononcées, par contumace, hier, par le tribunal criminel d’Ouargla à l’encontre de deux individus pour port d’armes sans autorisation des instances compétentes et adhésion à groupe terroriste armé. Les deux mis en cause, affiliés à une organisation terroriste, sont condamnés également à verser une amende d’un million de dinars. Dans la même affaire, un troisième individu (32 ans) a été condamné en audience à une peine de trois ans d’emprisonnement pour apologie d’actes terroristes et financement de groupes terroristes. Selon l’arrêt de renvoi, le dernier mis en cause avait été arrêté en 2015 par les services de sécurité dans la wilaya de Tamanrasset, après confirmation de liens de ce dernier avec le groupe terroriste précité, et ce depuis 2008 dans la région de Djanet (Illizi) où il repérait les mouvements des forces de sécurité et des membres de l’Armée nationale populaire et en informait le groupe terroriste armé qu’il approvisionnait également en vivres. Le représentant du ministère public avait requis dans cette affaire une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende 500 000 DA à l’encontre d’un des terroristes présumés «au regard de la gravité des faits qui lui sont reprochés». M. Lamamra s’entretient avec son homologue mauritanien Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, s’est entretenu, hier à Alger, avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih. Les entretiens ont porté sur les relations bilatérales et les moyens de dynamiser et d’élargir la coopération entre les deux pays en prévision de la tenue de 18e session de la grande commission mixte prévue avant la fin de l’année 2016. Les deux responsables ont passé en revue des questions politiques et économiques internationales et les questions arabes d’actualité dans le contexte des préparatifs du sommet arabe prévu fin juillet à Nouakchott. Partenariat algéro-turc pour un quai minéralier à Arzew Un pacte d’actionnaires a été signé, hier à Alger, entre l’Entreprise portuaire d’Arzew et la société turque Tosyali pour la construction d’un quai minéralier spécialisé dans l’acier et le fer ainsi pour l’acquisition et l’exploitation d’équipements de déchargement du minerai brut. «L’exploitation du port et du complexe sidérurgique nécessite des équipements de haute technologie. C’est ce que permettra cet accord», a indiqué le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, lors de la cérémonie de signature. De son côté, M. Alp Topcuoglu, membre du conseil d’administration de Tosyali, a indiqué que le minerai de fer sera déchargé au port qui accueillera des navires de 200 000 tonnes, pour être transporté ensuite par convoyeur sur une distance de 8 km jusqu’au complexe sidérurgique situé à la zone industrielle de Bethioua (wilaya d’Oran). Ce complexe sera capable de produire 4 millions de tonnes d’acier en 2017 contre une capacité actuelle de 1,5 million de tonnes. Le ministère de la Santé rappelle les précautions à prendre face à la hausse des températures Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a rappelé hier dans un communiqué les précautions à prendre face à la hausse des températures annoncée, notamment pour les populations les plus vulnérables, dont les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques. Il s’agit, entre autres précautions, explique la même source, de «fermer les volets et les rideaux des façades exposées au soleil et de maintenir les fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure». Le ministère de la Santé recommande également d’«éviter de sortir aux heures les plus chaudes, de boire suffisamment, d’éviter les boissons très sucrées ou à forte teneur caféine et d’éviter les activités extérieures comme le sport et le jardinage».
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