LE QUOTIDIEN D ORAN du 10.04.2014

Meetings de Sellal à Ghardaïa
L’ÉPISODE DE BÉJAÏA RÉÉDITÉ À METLILI
Le Quotidien
Edition Nationale d'Information
P. 6 à 17
AUDIOVISUEL :
ET MAINTENANT...
QUE FAIRE ?
D'ORAN
LA PRÉSIDENTIELLE,
UNE OCCASION
POUR NE RIEN FAIRE
Belkacem Ahcene-Djaballah
MÉDIAS, L’INSOUTENABLE
POUVOIR
Salim Metref
Salim Metref
Abed Charef
L'ÉCHEC À L'ÉLECTION N'EST
PAS L'ÉCHEC DE L'ÉLECTION !
Cherif Ali
Ce à quoi aspire
le peuple
El yazid Dib
Nation en otage,
condescendance
et dévotion
Mazouzi M
ohamed
Mohamed
Où veut-on
en arriver ?
Bachir Ben Nadji
Pourquoi je suis
optimiste ?
A. Bousenane
Lettre à Monsieur
Ali Benouari
Amar Ingrachen
18 avril,
le jour d'après
Brahim Sen
ouci
Senouci
ÉTAT
DE SANTÉ
ET ÉTAT
DE DROIT
Mourad Benachenhou
P. 5
La dimension
régionale
de l’aménagement
du territoire :
l’exemple de
l’écosystème saharien
Nadir Marouf
Qu'est-ce que
le bien-être dans
l'entendement
collectif !
Abdelkader
Khelil
La personnalisation
et l’individualisation
du pouvoir
Yazid Haddar
Bourguiba :
revisiter l’histoire
Kmar Bendana
Rwanda :
un déni français
Akram Belkaïd
Vingt ans après
le génocide rwandais :
leçons apprises
et leçons oubliées
Ban Ki-M
oon
Ki-Moon
Secrétaire général
des Nations Unies
JEUDI 10 AVRIL 2014 - 10 JOUMADA ETHANIA 1435 - N° 5892 - PRIX: ALGÉRIE : 15 DA - ISSN 1111-2166
02
EVENEMENT
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Des précisions
sur le service
national
La régularisation de la situation
vis-à-vis du service national
concerne «exclusivement les
citoyens âgés de trente (30) ans
et plus au 31 décembre 2011», a
précisé mardi le ministère de la
Défense nationale.
El-Houari Dilmi
L
Tirage du N°5891
119.672 exemp.
e MDN précise que la
régularisation de la
situation vis-à-vis du
service national, décidée par
le président de la République,
chef suprême des forces armées, ministre de la Défense
nationale, en mars 2011, concerne exclusivement les citoyens âgés de trente (30) ans
et plus au 31 décembre 2011,
à savoir les citoyens nés en
1981 ou antérieurement», a
indiqué la même source dans
un communiqué. Les précisions du ministère interviennent suite à un article paru
dans la presse nationale le
jeudi 3 avril 2014, basé sur un
communiqué du MDN dans
lequel ont été publiés les résultats de l’opération de régularisation des citoyens âgés de
trente ans et plus, «ce qui a
engendré un afflux de citoyens non concernés par cette opération de régularisation
sur les centres du service national», explique la même
source. «L a situation de
101.645 citoyens vis-à-vis du
service national a été régularisée depuis le début de l’opération en mars 2011 et jusqu’au 20 mars 2014», a indiqué mercredi le ministère de
la Défense nationale dans un
communiqué, précisant que
l’opération se poursuit dans
«
de «bonnes conditions». Le
ministère informe que la régularisation des citoyens âgés
de trente ans et plus, décidée
par le président de la République, «se poursuit dans de
bonnes conditions». «A ce titre et depuis le début de cette
opération en mars 2011 et
jusqu’au 20 mars 2014, le
nombre de citoyens ayant bénéficié des mesures présidentielles s’élève à 101.645 dont
2.106 résident à l’étranger»,
précise le communiqué. Dans
le cadre de ces mêmes mesures, 428.939 retardataires des
classes de 2002 à 2010 ont
été également régularisés
pendant cette même période.
Par ailleurs, le MDN porte à
la connaissance des citoyens
que les centres du service national, à travers tout le territoire, «continueront à recevoir
et à prendre en charge, avec
toute la diligence requise, les
personnes concernées, et ce indépendamment des calendriers de passages fixés pour
chaque classe». La durée du
service national sera prochainement revue à la baisse. C’est
ce qu’avait indiqué, en janvier
dernier, le général-major, Ali
Akroum, directeur central de
l’équipement au ministère de
la Défense nationale. D’après
ce haut responsable, les jeunes n’auront que 9 mois de
service militaire à passer.
Le Quotidien
D'ORAN
Edition Nationale d'Information
Editée par la SPA
ORAN - PRESSE
au Capital de 195.923.000,00 DA
Président
Directeur Général
Directeur
de la Publication
Mohamed Abdou
BENABBOU
Fièvre Ebola
Les spécialistes rassurent
mais mettent en garde
Abdelkrim Zerzouri
S
i l’alarmisme n’est pas mieux indiqué dans cette polémique soulevée par les risques de propagation
du virus Ebola en Algérie, la prévention, elle, doit être de mise. Surtout
lorsque le sujet est débattu sur la scène médiatique par des spécialistes et
qui n’excluent pas totalement nos contrées de la menace en question. Tous
les spécialistes parlent en effet de «risque minime», laissant planer la probabilité d’une menace qui pèserait sur
l’Algérie. Hier, donc, M. Faouzi Derrar, spécialiste en épidémiologie à
l’Institut Pasteur, a minimisé le taux
de probabilité d’une infestation de
l’Algérie par le virus Ebola lors d’une
intervention sur les ondes de la Radio nationale. A l’appui de ses déclarations rassurantes, le spécialiste évoque l’espace assez vaste qui sépare
l’Algérie des pays où le virus s’est déclaré, en l’occurrence en Guinée, au
Libéria et au Sierra Léone. Affirmant
qu’aucun cas d’atteinte au virus Ebola n’a été signalé dans les pays voisins, le Mali et la Mauritanie. Par contre, il n’a pas nié le cas probable d’un
transfert du virus en question en Algérie par des personnes porteuses,
«quoique l’environnement humide
qui favorise son expansion n’est pas
en vigueur chez nous», tiendra-t-il
encore à souligner.
Dans ce contexte, le docteur Faouzi
Derrar a explicité les symptômes de
la maladie, presque identique à une
fièvre bénigne accompagnée de diar-
A
rhée et de vomissements, ainsi que la
rapidité de sa multiplication et sa propagation. Le virus Ebola, qualifié de
tueur à juste titre, dont la propagation demeure encore à l’étude par les
scientifiques pour ce qui est notamment des modes de son transfert, ne
peut être diagnostiqué qu’au bout de
sept jours ! C’est-à-dire après une
longue progression qui provoquerait
au bout une mort certaine des suites
d’une hémorragie aiguë entraînée par
une déshydratation fatale du corps du
malade. Voilà pourquoi le virus Ebola provoque la peur panique. Le docteur Faouzi Derrar a, ainsi, plaidé pour
un traitement serein du dossier, conseillant aux autorités concernées
d’agir «dans la transparence», de donner «des informations réelles» sur la
maladie, et s’il s’avère qu’un quelconque voyageur a introduit le virus Ebola en Algérie, il faut procéder à «sa
mise en quarantaine dans l’immédiat», tout en indiquant dans ce sillage qu’il est impératif de prendre les
dispositions sanitaires qui s’imposent
au niveau des frontières terrestres et
dans les aéroports. Pour rappel, le Pr
Kamel Kezzal, directeur général de
l’Institut Pasteur Algérie, avait indiqué
pour sa part que les risques pour que
l’Algérie soit atteinte par le virus Ebola «sont minimes», non sans signaler
que toutes les mesures sont prises au
niveau de l’Institut pour parer à toute
éventualité. «Le risque est minime car
cette épidémie se transmet à partir des
chimpanzés et des chauves-souris à
l’homme», a rassuré à la presse le Pr
Kezzal, en marge du Salon national
de valorisation des programmes nationaux de recherche, soulignant toutefois, tout comme l’a fait hier le docteur Faouzi Derrar, qu’il n’existe pas de
«risque zéro». Il a annoncé, à ce propos, qu’une commission d’experts relevant du ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière devait se réunir, hier, pour procéder à l’évaluation des risques de développement de cette maladie infectieuse. Le virus Ebola, hautement contagieux, se transmet par contact direct
avec le sang, les liquides biologiques
ou les tissus des sujets infectés, qu’il
s’agit d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts.
De son côté, le directeur de la prévention du ministère de la Santé, le
Pr Ismaïl Mesbah, avait affirmé lundi que l’Algérie a mis en place un dispositif de surveillance et d’alerte pour
la prévention de la fièvre Ebola, écartant toute éventualité de contamination, tout en soulignant le durcissement des mesures préventives pour
faire face à cette épidémie meurtrière. Mais, il y a cet autre aspect de la
question, inquiétant et incontrôlable :
l’immigration clandestine. La situation
conflictuelle dans les contrées africaines a poussé les populations de ces
pays vers un exode massif et nos rues
sont pleines d’immigrés clandestins
subsahariens qui échappent à tout
contrôle sanitaire ! Peut-être qu’il est
temps de traiter ce dossier de l’immigration clandestine loin de toute émotion et avec la rigueur qui s’impose.
Kharroubi Habib
et Israéliens ne peut plus se conucun subterfuge dicevoir dans le cadre biaisé pour
plomatique ne mas
John Kerry
eux de tête à tête avec le binôquera l’échec du proa enfin osé
me israélo-américain. Il leur faut
cessus de négociaégalement recourir à toutes les
tion de paix entre Palestiniens
et Israéliens. Le secrétaire d’Etat américain John formes de pression pour contraindre Israël à accepKerry qui a été à l’origine de sa relance a fini par ter une bonne fois pour toutes la solution de créal’admettre implicitement lui-même. L’échec de ce pro- tion de l’Etat palestinien. Des pressions qui combicessus, Benyamin Netanyahu et son cabinet l’ont cy- nent l’action diplomatique consistant à faire reconniquement programmé en poursuivant l’extension de naître internationalement l’existence de cet Etat et
la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem- une intensification de la résistance populaire palesEt et en posant des préalables inacceptables pour la tinienne à l’occupation israélienne de ses territoires.
L’OLP et Mahmoud Abbas semblent avoir opté pour
partie palestinienne. Ils l’ont acté avant même que
ne démarre le processus des négociations et, à partir suivre cette stratégie comme le prouve leur décision
de là, leur stratégie a consisté à faire matraquer l’opi- de demander officiellement la reconnaissance de l’Etat
nion internationale par les organes de propagande palestinien pleine et entière par l’ONU et ses organide l’Etat sioniste et leurs relais sur le thème que cet- sations spécialisées qui en dépendent et la multiplication des faits de résistance populaire à l’occupation
te issue est imputable à la partie palestinienne.
Mais si cette stratégie a réussi à l’Etat israélien par israélienne en Cisjordanie. L’Autorité palestinienne
le passé, elle a fait long feu cette fois-ci car cette n’ignore pas que ce faisant elle s’expose à des mesuopinion internationale s’est refusée à prendre pour res de représailles visant à lui ôter les moyens pour la
argent comptant ce que la propagande israélienne a mise en œuvre de sa stratégie. D’où la demande par
déversé pour culpabiliser les Palestiniens. L’échec de Abbas d’une réunion urgente de la Ligue arabe en vue
cette stratégie est si patent que John Kerry dont l’is- que ses pays membres fournissent à l’Autorité palestiraélophilie est inattaquable n’a pu « couvrir » l’Etat nienne non seulement leurs aides diplomatiques mais
sioniste et a dû admettre que celui-ci est responsa- un filet financier qui lui permettrait de passer outre
ble de l’impasse dans laquelle se retrouve le proces- les représailles israéliennes.
Quant aux Occidentaux qui ont prévenu qu’ils sancsus de négociation de paix. Son aveu a surpris et
déconcerté la partie israélienne habitée à ce que l’ad- tionneraient la partie qui aura été responsable d’un
ministration américaine reprend à son compte systé- échec du processus de négociation de paix (ce qu’ils
matiquement sa présentation des causes des échecs ont fait quand le binôme israélo-américain pointait
celle des Palestiniens), ils ne peuvent sans se décondes négociations de paix palestino-israéliennes.
Il faut croire que frustré et humilié par le cynisme sidérer irrémédiablement s’en tenir à la formulation
des Israéliens, John Kerry s’est refusé à l’autoflagel- de regrets et de platoniques dénonciations. Seuls des
lation ignominieuse consistant pour lui à les absou- sanctions fermes, l’isolement international d’Israël
dre de la responsabilité de l’échec de sa tentative de et pourquoi pas son boycott multiforme sont suscepfaire aboutir le processus de paix. Son aveu est une tibles de le ramener à la table de négociations avec
victoire pour les Palestiniens qu’il leur faut désor- pour unique objectif : l’instauration à ses côtes de
mais fructifier. Il leur est impératif d’exiger doréna- l’Etat palestinien souverain respectueux de la sécuvant que toute négociation de paix entre Palestiniens rité nationale de ses voisins.
Direction - Administration
Rédaction centrale
63, Ave de l'ANP - Oran
B.P.N°110 - Oran
Tél. 041.32.63.09
32.72.78 / 32.91.34
32.86.66 / 32.86.67 / 32.86.68
Fax Pub: 041.32.69.06
Fax et Rédaction
041.32.51.36 /32.69.06
INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com
Imp. : Oran : imprimerie
"Le Quotidien d'Oran"
Rédaction Algéroise
Rédaction Constantinoise
Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57 Tél. : 031.64.19.81 -Fax : 031.64.19.80
Pub
Diffusion : Ouest: SEDOR Tél.: 041.58.85.52
Tél.: 021. 64.96.44 Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE - Sud: TDS
E-mail : [email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Alger : imprimerie "Le Quotidien d'Oran"
Constantine : S.I.E.
Ouargla: S.I.A.
EVENEMENT
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
03
Projets confiés à des étrangers
Les architectes
dénoncent des
«violations de la loi»
A. Mallem
L
e conseil local de l’ordre
des architectes (CLOA) de
Constantine, dont «quelque 500 membres sont au chômage, faute d’avoir bénéficié de
projets accordés par les maîtres
d’oeuvre des projets de développement lancés dans la wilaya»,
crient à l’irrégularité et à la violation de la loi dans la mise en
oeuvre de la procédure «études
et réalisation» et les marchés de
gré à gré. «Les projets sont plutôt accordés à une liste restreinte de confrères ainsi qu’à des
architectes étrangers, non inscrits au tableau national de l’ordre », nous a déclaré, hier, M.
Dris Ramdane, secrétaire général du CLOA de Constantine, en
ajoutant que le président du
Conseil national de l’ordre des
architectes, M. Filali, vient de
saisir, le 7 avril dernier, par correspondance, le directeur du
Logement et des Equipements
de la wilaya (DLEP) à ce sujet.
Dans ce document dont nous
détenons une copie, le président du CNOA, a attiré l’attention du DLEP sur cette pratique
illégale, au regard de l’article 17
du décret législatif n° 94-07, du
18 mai 1994, relatif à la production architecturale. Cet article stipule, en effet, que les
architectes étrangers doivent
être inscrits au tableau national
de l’ordre et titulaires d’un agrément précaire et révocable. Et
par conséquent, il a demandé
au DLEP de Constantine de remédier à cette situation qui,
non seulement, viole les lois algériennes mais porte un préjudice grave à la corporation.
Contactée hier, Mme Lamia
Djeradi, secrétaire générale adjoint du CLOA de Constantine,
a confirmé que les architectes
étrangers n’ont pas le droit de
prendre une partie de la commande publique. «Malheureusement, a-t-elle déploré, ici à
Constantine, il semble qu’on ne
tient nullement compte des textes réglementaires, régissant le
secteur, puisqu’on a recensé
des architectes étrangers qui ont
pris certains projets, comme
celui du musée d’Arts et un
autre qui est impliqué dans la
construction du pont transrhumel. Et ces étrangers exercent
sur le territoire de la wilaya
alors qu’ils ne sont pas inscrits
au tableau des architectes. Pour
nous, ils sont donc en exercice
illégal». Ne s’arrêtant pas là, son
confrère M. Dris Ramdane, en
l’occurrence, a déclaré qu’en
matière d’irrégularités commises dans l’attribution des projets par les maîtres d’œuvre ne
se sont pas arrêtés au niveau de
la procédure étude et réalisation
mais sont passés maintenant à
un autre stade : celui du suivi
«puisque l’on constate que les
projets, obéissant à la procédure du gré à gré, ne respectent
pas la procédure de la consultation large mais ils sont attribués, arbitrairement, à des architectes figurant parmi : une
liste restreinte choisie suivant
on ne sait quel critère».
Reprenant la parole, Lamia
Djeradi avertira que les architectes de Constantine ne vont pas
fermer les yeux sur toutes les infractions à la loi, commises à leur
détriment et ils vont saisir toutes
les autorités locales et nationales. «Il se peut même qu’on fasse
recours aux sit-in et à des manifestations de protestation musclées si nous continuons à être
marginalisés et spoliés de nos
droits ». Et de terminer, en disant, qu’une large consultation
nationale est menée, actuellement, au sein de la corporation
pour arrêter les mesures et action
à entreprendre, dans ce sens.
Signalons pour notre part que
le malaise, existant au sein de
la corporation des architectes
algériens, n’est pas propre à la
wilaya de Constantine, mais
qu’il touche plusieurs autres
wilayas. A titre d’exemple, le
CLOA de Béjaia, par la voix de
son président M. Ikhlef Amine
Fayçal, nous a déclaré, il y a
deux jours de cela, que la dénonciation de cette procédure
‘étude et réalisation’, qui se
poursuit un peu partout, depuis
environ trois mois, ne travaille
nullement la créativité, ni la concurrence loyale, ni le principe fondamental de l‘éthique et de la
déontologie. «Auparavant, nous
a-t-il expliqué, les pouvoirs publics passaient par la trilogie constituée par celui qui passe commande du projet, le maître de
l’ouvrage et le maître de l’œuvre, ce dernier maillon de la
chaîne étant l’architecte.
Malheureusement, a-t-il déploré, on a mis de côté cette trilogie,
au profit de la procédure ‘étude
et réalisation’ qui a la particularité de créer des ‘monopoles, en
mettant de côté l’intérêt de l’habitat en général, en ce sens que
l’entreprise va chercher d’abord
son intérêt commercial».
Bordj Badji-Mokhtar
Des armes
et des munitions saisies
U
n détachement de l’Armée
nationale(ANP) a réussi mardi à récupérer des armes et des munitions de guerre enfouies près des
frontières sud du pays, près de
Bordj Badji-Mokhtar, indique mercredi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
«Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le crime organisé et grâce à l’exploitation
efficace d’informations, un détachement de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji-Mokhtar,
6e Région militaire, a réussi, le 08
avril 2014 à 17h30 lors d’une
opération de fouille et de recherche, à récupérer des armes et des
munitions de guerre enfouies
près des frontières sud du pays,
à environ 6 km à l’ouest de
Bordj Badji-Mokhtar», précise
le communiqué.
Cette opération s’est soldée
par la récupération de cinq fusils automatiques Kalachnikov,
trois fusils mitrailleurs (FM), un
canon de mitrailleuse lourde calibre 12,7 mm et 1005 cartouches de différents calibres, ajoute-t-on de même source.
Kamel Daoud
santerie de Sellal, le sinistre de
force de jets de
Ghardaïa, l’incompétence de
yaourts, de meetings
Benyounès et de Ghoul, le
empêchés, d’oppo
scandale musical old fashion
sants embarqués, de
de Saadani et par tous les homchaîne TV fermée et d’Ouyahia
mes qui se sont chargés de
dégagé, on a oublié une ques«vendre» Bouteflika aux électeurs. Ensuite, il a
tion de forme : qui a fait vraiment campagne en
été servi par l’argument de sa visibilité jouant
Algérie ? Ceux de Bouteflika ont essayé de le faire
contre un adversaire invisible.
sur terrain mais l’épopée a tourné à la résistance
Ali Benflis avait commencé sa campagne par
contre la huée. Ce n’était pas une campagne mais
une élocution moyenne, tiède, trop longue et vaune contre-campagne menée par les hommes de
seuse. Au fil des jours, il s’est affermi, a trouvé
Bouteflika contre Bouteflika. A force d’erreurs, de
ses mots, posé ses arguments et construit une
mauvais discours, de tromperies et de cris et d’inoffre. Il est arrivé à transcender le rôle d’enfant du
sultes. La partie Bouteflika a promis peu et s’est
FLN et d’adversaire de Bouteflika pour s’habiller
surtout attelée à expliquer, justifier, démentir et
en homme «national» capable d’assurer une alterfaire des bilans chinois du passé. En position dénative à l’impasse Bouteflika. Les électeurs algéfensive contre une partie de la population qui lui
riens, ceux nombreux qui ne disent rien, sont senen veut, qui ne comprend pas, qui ne s’intéresse
sibles à la sécurité et à l’image de l’homme qui peut
pas ou qui se scandalise ou qui veut plus.
l’assurer. Et, paradoxalement, Bouteflika est vu
Les autres candidats? Moussa Touati. Flou, à peine
comme source d’instabilité malgré sa campagne
visible si ce n’est pas sa dernière déclaration menabasée sur la stabilité : il est diminué et sa vie
çant de sortir dans la rue. L’homme est désormais
est entre les mains de Dieu et des ans, pense
totalement confondu avec son statut de lièvre et il
l’âme profonde du pays. A côté, Benflis apparaît
ne pourra jamais sortir de ce règne du secondaire.
jeune, vivant, ne murmure pas et serre des mains
Louisa Hanoune? Etonnant parcours qui comet promet de la propreté et de la dignité.
mença par la lucidité et qui a fini, deux décennies
Peu à peu donc, le candidat de 2004 s’est afaprès, dans la paranoïa, l’invective, les théories exfirmé, a parlé, a dit et autour de lui, de loin,
traterrestres, la médiumnité. Cette femme devient
certains commencent à croire à quelque chose
inexplicable. Sa campagne a eu cette étrange ford’inattendu : il pourra gagner dans un jeu sans
me de ne pas faire campagne pour Louisa, d’en
triche. La raison ? Pas politique, mais psychologifaire pour un adversaire (en principe) alias Bouteflique et stratégique : l’homme rassure dans le chaka et contre un autre qui ne lui a rien fait, Benflis.
os des hommes de Bouteflika et il a su jouer des
La bonne femme part du principe qu’elle est là pour
faiblesses de son adversaire.
défendre Bouteflika et attaquer Benflis. Etrange
Le grand bilan «esthétique» de la campagne se
campagne électorale.
résume ainsi : Benflis a fait campagne, les homL’autre jeune du FLN dont personne ne retient le
mes de Bouteflika ont fait contre-campagne contre
nom ? On ne sait rien de lui, pas même son visage
Barakat, le temps, l’évidence, les images, le Net et
destiné à incarner l’angle mort de la palette, le casles populations et les jets d’œufs et de yaourts.
ting du «jeune de service».
Benflis a parlé de ce qu’il va faire, les BouteflikisEt alors ?
tes ont parlé de ce que Bouteflika a fait. Benflis a
Sans faire du rabattage, il n’y a que Benflis qui a
essayé de convaincre, les autres ont essayé d’achefait campagne, dans la tradition de la campagne. Il
ter. Grosse différence. Même si les «clients» sont
ne s’agit pas de jugement politique mais d’un bilan
plus actifs que les citoyens.
esthétique. Le bonhomme a été servi par la plai-
A
Qui a fait vraiment
campagne ?
Le cas Benflis
El-Tarf
Des habitants bloquent la RN44
A
yant bloqué la RN44 pendant
une heure, vers 16h dans
l’après-midi du lundi passé, les habitants de la localité de Mezdour qui
en compte 500, sont revenus à la
charge une 2ème fois en barrant la
même route au même endroit à hauteur de la station d’essence, à partir
de 11h du matin ce mercredi, en
dressant des blocs de pierres, un
caisson à ordure et des fûts usagés.
Mezdour est situé à la sortie de Sidi
Kassi, commune de Ben M’Hidi
dans la wilaya d’El-Tarf.
Sur place, avec un mercure élevé,
des longues files de voitures se sont
formées de part et d’autre de cette
double voie névralgique dont le contournement nécessite plus de 20km
d’où, un malaise et une colère qu’ar-
rivait difficilement à contenir certains
automobilistes pressés et impatients
et qui ont failli en découdre avec
quelques uns de ces contestataires.
En ce sens, leur diront des automobilistes, «vous dites que vous
êtes marginalisés, que vous subissez une injustice ? Mais vous empêchez les gens de passer alors
qu’ils ne vous ont rien fait ! C’est
de l’injustice aussi, car ils n’ont rien
à voir avec vos problèmes».
Le problème, comme nous l’ont
signifié ces protestataires, concerne un lot de terrain de 300 m2 acquis en 2004 par un particulier
auprès de l’agence foncière de Ben
M’Hidi. Mais ledit terrain se trouve au beau milieu d’une route en
attente d’être bitumée ce qui a con-
traint les travaux a s’arrêter à cet
endroit précis. Le propriétaire de
ce lot ne veut pas que la route passe par son terrain et les habitants
assurent que cette route existe depuis l’ère coloniale et tiennent à ce
qu’elle passe par là. Ce lot de la discorde, stratégique, faut il le rappeler,
car donnant sur la RN44 est traversé
aussi par deux conduites d’eau.
Selon le chef de Daïra et le P/APC
de Ben M’Hidi qui se sont déplacés
sur les lieux pour désamorcer la crise, tous les concernés, en l’occurrence le subdivisionnaire des Travaux
publics, celui de l’Hydraulique et,
bien sûr, le responsable de l’agence
foncière ont été convoqués au même
titre que les parties en conflit.
A. Ouelaa
Le Quotidien d'Oran
04 Jeudi 10 avril 2014
C O M M U N I C AT I O N
EVENEMENT
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Touati écarte un retrait de la course
«pour le moment»
Meetings de Sellal à Ghardaïa
L’épisode de Béjaïa
réédité à Metlili
«Est-ce que nous sommes des
Algériens ?» interrogeait une large
banderole que des jeunes de Metlili
ont déployée hier à la face du staff
de campagne du candidat Bouteflika venu
pour animer un meeting mais
a fait face à une terrible hostilité.
Ghania Oukazi
M
etlili a vu hier de jeunes
Chaâmbis s’emballer pour
tenter de barrer la route au
cortège qui amenait Sellal vers la
salle omnisports pour animer un
meeting électoral. Il est descendu
pour leur parler. Ils étaient tous en
colère. Une fois le cortège parti, les
jeunes manifestants se sont tournés vers la presse pour la traiter de
tous les noms. «Chiata, Hrak,
Bouteflika dégage. Non au 4e
mandat !» Ils lanceront aussi «Allah Akbar, malikia (malékites).»
Personne ne saura exactement
pourquoi ce groupe de jeunes qui
n’était pas important a exprimé son
hostilité à Sellal et à la presse. Chacun y va de son commentaire. «Ils
en veulent à Sellal parce qu’il a ramené avec lui deux Mozabites»,
nous disent certains. D’autres pensent que «c’est juste pour semer la
pagaille». Sellal a tenu quand
même son meeting même s’il l’a
fait devant une assistance éparse.
Il fera de nombreuses promesses
aux jeunes pour ce qui est de l’emploi et de la formation. «Ayez confiance en nous, nous serons au rendez-vous», leur dit-il. Il a avoué que
les difficultés sont importantes. «Il
y a aussi des dérives qui risquent
de nous emmener loin», a-t-il affirmé. «Je suis venu pour assurer
que nous prônons une politique
d’ouverture, de dialogue avec tous
les citoyens, je vous assure
qu’après les élections, si Bouteflika est élu, et après la constitution
du gouvernement, je reviendrais
autant de fois qu’il faudra dans
cette région, jusqu’à ce que je résous le problème définitivement
parce que nous sommes un peuple uni et une seule Nation». Il rassure que «nous réglerons le problème sans démagogie, sans mensonge». Il corrigera «si Dieu le veut et
si je reste avec vous». Sellal dénoncera «Enamima, el fitna, n’écoutez
pas ceux qui veulent diviser le
pays, vous êtes des hommes libres,
écoutez ce que vous dit Bouteflika, il trouvera la solution à vos problèmes et prendra toutes les mesures pour que la paix, la sécurité
et le développement soient définitivement assurés». Il reste convaincu que «rien ne divise les Algériens,
certes, il y a des problèmes économiques et sociaux mais Bouteflika
a une politique forte pour les résoudre». Il fera la promesse de faire construire un hôpital dans la région. Il dira encore aux Chaâmbis,
«vous êtes libres, vous avez des
sages, vous avez de grands hommes, une élite forte». Il leur promet
encore «on reviendra pour instaurer la paix et la sérénité». Il leur recommande «faites attention à l’unité nationale et à la stabilité, c’est la
clé de l’espoir et de l’avenir».
METLILI, OU LE FÂCHEUX
ÉPISODE DE BÉJAÏA
Le meeting de Metlili a duré à
peine dix minutes. Il faut reconnaître que le climat dehors n’était pas
à la sérénité. En effet, le cortège
de Sellal sera empêché de quitter
le quartier où se trouvait la salle.
Des jeunes en colère tentent de lui
barrer la route, des jets de pierre,
des insultes et des banderoles dont
une disait «les Chaâmbis boycot-
teront les élections». Mais avant
qu’il ne sorte de la salle, une femme lui dit que «Bouteflika gagnera sans problème, rassurez-vous,
la population de Ghardaïa est
avec lui». Il sort de la salle avec
le sourire. «Où était l’Etat quand
les gens s’entretuaient», lui lance
un jeune de loin…
Fort déploiement des services de
sécurité. La voiture de Sellal
s’ébranlera à toute vitesse suivie de
celles transportant son staff. Les
journalistes, eux, seront assiégés.
Ils ont été pourchassés jusqu’à ce
qu’ils regagnent la salle, encadrés
par les brigades antiémeutes et les
gendarmes. Le fâcheux épisode de
Béjaïa s’est répété. Les journalistes ont été mis dans une arrièresalle pour être évacués par la sortie de secours mais cette fois-ci les
services de sécurité ont pu ramener les bus. Sellal était descendu
plus loin et attendait à ce que les
bus des journalistes le rejoignent
pour que le cortège démarre vers
Beni Yezguene à 40 km de Metlili.
«NOUS DEMANDONS
À L’ETAT DE PUNIR
LES CRIMINELS»
Deuxième halte donc de Sellal dans
la wilaya de Ghardaïa, un meeting
en plein cœur de Beni Yezguene la
mozabite. Il l’a tenu dans la maison de âachiret Ath Ba M’Hamed
dans le quartier historique d’El
Marcid. La salle est un lieu où, nous
disent des jeunes, se réunissent les
notables pour se concerter et où
sont organisés des mariages
collectifs. L’organisation du meeting de Sellal était impeccable. Les
Mozabites veillaient au grain pour
contrer toute tentative de perturbation ou chahut. Ils seront près de
800 personnes à scander des slogans en faveur de Bouteflika.
A Beni Yezguene, les soutiens de
Bouteflika présents dans la salle ont
entonné Kassamen en chœur.
«Bou-te-fli-ka, allez, allez, allez !»,
chantaient-ils. «Ahl El M’Zab
echouhada», criaient-ils encore.
Entre autres propos de Sellal,
«nous sommes tous des musulmans, nous parlons tous arabe et
tamazight». Avant lui, un notable
avait déclaré qu’ «on reçoit
aujourd’hui un frère que nous
aimons et qui nous aime. (…),
nous avons vécu une période difficile, nous avons eu des morts,
des blessés, des familles dispersées, des biens et commerces saccagés, nous rendons hommage
aux institutions de l’Etat avec à
leur tête la gendarmerie, à tous
ceux qui ont déployé des efforts
pour mettre fin à cette tragédie.»
Il continue «nous demandons à
l’Etat de punir les criminels dans
le cadre des lois de la République».
Sellal promettra aux Mozabites «Inchallah, bientôt tout sera fini».
Après cet accueil chaleureux, les
Mozabites ont convié la délégation
de Sellal à un déjeuner à Daïa, à
20 km de Beni Yezguene.
Dans l’après-midi, le directeur de
campagne de Bouteflika a survolé
300 km pour atterrir à El Menea
où il a animé son 3èmemeeting de
la journée. Une des revendications
de la population que El Menea bénéficie du statut de wilaya.
Aujourd’hui, Sellal sera à Tiaret et Frenda.
05
M. Aziza
L
e président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati,
candidat à la magistrature suprême,
a écarté «pour le moment» l’idée de
se retirer de la course à la présidentielle du 17 avril prochain. Sa décision de retrait dépendra de la tenue
ou non de son meeting, prévu le 12
avril à Blida. Plus virulent, Moussa
Touati, a affirmé hier, au forum d’El
Moudjahid, qu’il ira à la confrontation dans le cas où l’administration
le privera de tenir son meeting, à
Blida. Il a même annoncé la possibilité de se rallier au rang des boycotteurs s’ils annoncent une désobéissance civile, le jour de scrutin.
Le président du FNA est revenu
sur les dépassements constatés, lors
de cette campagne, en expliquant
que son parti a été privé d’une salle, à Blida, à la dernière minute,
pour la réserver au chef de cabinet
du président sortant, Ahmed Ouyahia. Moussa Touati a dénoncé
l’Administration qui sert, avec l’argent du peuple et tous les moyens
de l’Etat, le candidat Bouteflika. Il
a, également, critiqué le financement de la campagne du candidat
sortant par les grandes entreprises
privées, sous la coupe du patronat.
Et il a critiqué le fait que la campagne électorale de Bouteflika soit
faite par procuration. Irrité par l’affichage anarchique des photos des
candidats, notamment par la dominance de celle du président sortant,
Moussa Touati a dénoncé le fait que
les photos de Bouteflika soient collées sur ses propres photos. Il s’insurge : «vous n’avez pas le droit de
m’agresser et vous n’êtes pas une
star, monsieur Bouteflika». Pour lui,
le président sortant n’a ni des militants, ni des partisans «il a les chèques et les décisions».
Le président du FNA a parlé de
l’argent sale, de la fraude, des dépassements et des dérapages au
cours de la conférence. Et d’avertir sur les «dangers» de la candidature de Bouteflika. «Sa candidature a été décidée dans le but de promulguer, après les élections, un
décret d’amnistie générale pour
gracier Abdelmoumen Khalifa et
Chakib Khelil», dira-t-il.
Béjaïa
Hanoune promet une réforme
du système universitaire
L
a candidate du Parti des travailleurs (PT) aux élections présidentielles du 17 avril, Louisa Hanoune, a promis mercredi à Béjaïa d’opérer une réforme «complète» du système universitaire en vue, notamment,
d’accorder aux étudiants le droit de
choisir entre le système classique et le
système LMD (licence-master-doctorat) durant leur cursus universitaire.
Intervenant au cours d’un meeting
populaire animé à la salle omnisports
de la capitale des Hamadites, Mme
Hanoune a critiqué le système LMD
qui ne répond pas, selon elle, aux
aspirations de l’université algérienne
et «n’ouvre guère de perspectives de
recrutement aux futurs diplômés universitaires». La leader du PT a affirmé que «seule» sa formation politique s’était opposée à l’introduction
de ce système importé anglo-saxon
(LMD), qui ne «cadre pas avec les
spécificités» de l’université algérienne, promettant dans ce sillage d’opérer une réforme «profonde» du système universitaire algérien, en offrant
la possibilité aux étudiants de choisir entre le système classique et le système LMD. Mme Hanoune a souli-
gné, dans ce sens, que l’université
de Béjaïa avait toujours été utilisée
comme «un cobaye» pour expérimenter les politiques «désastreuses»
qui ont conduit à l’échec de l’université algérienne, s’engageant, au cas
où elle serait élue présidente de la
République, à réhabiliter l’université de Béjaïa, en la transformant en
«un pôle culturel, scientifique et novateur national».
La candidate du PT a relevé l’absence, dans cette ville, d’infrastructures de base à même d’assurer son
développement socio-économique,
notamment dans le domaine routier,
mettant en exergue l’absence d’une
pénétrante permettant de relier la
ville de Béjaïa à l’autoroute EstOuest. Pour elle, les infrastructures
de base pourraient transformer la
capitale des Hammadites en un pôle
économique et industriel, générateur
d’emplois et créateur de richesses.
La seule femme candidate aux présidentielles du 17 avril a promis, par
ailleurs, de réconcilier les Algériens
avec leur histoire, en tenant compte
de ses aspects positifs et négatifs, à travers l’institutionnalisation des dates du
8 mai 1945, 5 octobre 1988 et la fête
de Yennayer (qui correspond au 12
janvier de chaque année) et en faire
une journée chômée et payée. Cette
réconciliation concerne également la
mise en place d’un secrétariat d’Etat
chargé de la généralisation de la langue amazighe et sa promotion en une
2e langue officielle, pour qu’elle soit
utilisée dans la recherche scientifique
et les correspondances administratives,
ajoutant qu’il s’agissait de réparer «une
injustice historique».
Evoquant son projet de réforme
institutionnelle, Mme Hanoune a
plaidé en faveur du renforcement des
prérogatives des élus locaux en leur
accordant les moyens nécessaires
pour qu’ils puissent accomplir correctement leur mandat électif et servir efficacement le citoyen. Mme Hanoune a estimé, dans le même cadre, qu’il
était nécessaire de procéder à un nouveau découpage administratif, en
augmentant le nombre de communes et de wilayate pour offrir de
meilleurs services aux citoyens et les
rapprocher davantage de l’administration et créer plus d’emplois dans le
cadre des projets de développement.
Skikda
Benflis s’engage à relever de 15% la
contribution du secteur de l’industrie au PIB
L
e candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, Ali Benflis,
s’est engagé, mercredi à Skikda, à relever de 15% la contribution du secteur de l’industrie au PIB, en adoptant
un plan national de relance industrielle. «Je m’engage, une fois élu président de la République, à relever de
15% la contribution de l’industrie au
PIB, en adoptant un plan national de
relance industrielle s’étalant sur cinq
ans», a déclaré M. Benflis lors d’un
meeting au centre culturel Aïssat Idir
au 18e jour de la campagne électorale. M. Benflis, qui a critiqué l’absence
d’une stratégie «aux contours clairs»
dans l’industrie nationale, a promis de
relancer plusieurs filiales de l’industrie,
à l’instar de l’industrie pétrochimique
qui a pour base la wilaya de Skikda.
Dans ce sens, il a souligné que les
mesures et engagements du programme de renouveau national qu’il propose au peuple algérien dans le secteur de l’industrie visaient à créer des
milliers de nouveaux postes d’emploi.
Par ailleurs, M. Benflis s’est engagé à
éliminer la pollution environnementale
due à l’activité industrielle, particulièrement dans la wilaya de Skikda, en
s’appuyant sur les nouvelles technologies et en adoptant un nouveau
modèle énergétique basé sur les énergies nouvelles, à l’exemple de l’énergie solaire dans le secteur de l’industrie et le transport en vue d’introduire
l’ère de l’économie verte en Algérie.
Le candidat à la magistrature suprême a, en outre, réitéré son engagement
à revoir le découpage administratif
actuel, à travers la création de wilayas
et de communes nouvelles. M. Benflis
a également promis de créer un syndicat pour le corps de la police, en vue
de gérer cet organe de sécurité avec
ses responsables. «L’Algérie ne sortira
de sa crise qu’à travers des élections
libres et honnêtes», a-t-il martelé.
Relizane
Rebaïne promet de régler les problèmes
des victimes du terrorisme
L
e candidat du parti Ahd 54 à
l’élection présidentielle, Ali Fawzi
Rebaïne, a axé mercredi à Relizane son
discours électoral sur la décennie noire, promettant aux familles qui ont subi
les affres du terrorisme de régler définitivement leurs situations à travers
l’instauration de plusieurs lois d’indemnisation notamment.
S’adressant d’abord aux familles victimes du terrorisme, M. Rebaïne s’est
engagé, devant une nombreuse assistance à la Maison de la Culture de la
wilaya, à instaurer une loi protégeant
non seulement les personnes victimes
de cette tragédie mais également les
familles ayant perdu un des leurs. «Je
suis contre une prise de décision politique pour régler les problèmes de tou-
te personne ayant subi de loin ou de
près le terrorisme, car viendra le jour
où cette décision sera effacée par une
autre», a-t-il déclaré. «Relizane est une
ville, qui a beaucoup subi les affres du
terrorisme. Je comprends les peines
des familles qui n’ont, à ce jour, pas
eu d’indemnisations. Je vous promets,
si vous votez pour moi, d’instaurer
une loi garantissant vos droits et de
remettre le dossier entre les mains de
la justice qui tranchera au nom du
peuple», a-t-il ajouté. Concernant le
volet des disparus, Rebaïne s’est engagé également à rendre justice à
toute personne lésée, promettant de
remettre le dossier entre les mains de
la justice, à condition de protéger le
juge, a-t-il averti. «La question des
disparus est l’un des dossiers les plus
sensibles qui touchent beaucoup de
familles. Nous ne devons pas laisser
le politique trancher sur la question,
mais plutôt la justice à travers ses juges que nous devons protéger de toutes pressions extérieures», a expliqué
Rebaïne. Le candidat n’a pas manqué
d’évoquer également les cas des patriotes, des gardes communaux, des
policiers et des militaires retraités qui
ont vécu le terrorisme et qui, selon lui,
n’ont pas eu leur droit, promettant de
régler leur situation et protéger leur
dignité. Par ailleurs, il a critiqué le gouvernement actuel pour n’avoir pas
encore réglé la situation des familles
victimes de séismes, à l’instar des wilayas d’Alger, Boumerdès et Chlef.
06
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Aujourd'hui, en République centrafricaine,
pouvoirs publics et responsables locaux
font tout ce qu'ils peuvent pour mettre le pays
sur la voie de la paix.
Vingt ans après
le génocide
rwandais:
leçons apprises
et leçons oubliées
Par Ban
Ki-moon
Sécretaire géneral
des Nations Unies
○
○
○
○
○
○
L
○
○
○
○
○
○
○
undi, je me ren
drai à Kigali pour
être avec le peu
ple rwandais à
l'occasion du
vingtième anniversaire du génocide, dont
l'écho résonne encore dans toute la région des Grands Lacs et
dans la conscience collective de
la communauté internationale.
Chaque situation obéit à des
dynamiques qui lui sont propres. C'est le cas du conflit en
Syrie, qui fait chaque jour des
centaines de nouvelles victimes. Mais, dans chaque situation, ce sont les mêmes questions complexes, vitales, qui se
posent : que peut faire la communauté internationale devant
le massacre de populations innocentes, quand les pouvoirs
publics n'ont pas les moyens,
ou la volonté, de protéger les
civils, voire quand ils sont
eux-mêmes les instigateurs de
la violence? Et que peut-on
même faire pour prévenir de
telles atrocités?
Le génocide du Rwanda,
comme celui de Srebrenica, est
un échec patent de la communauté internationale. L'échelle
du carnage rwandais choque
encore tous les esprits : 10 000
morts par jour, tous les jours,
pendant trois mois, sur fond
d'émissions radiophoniques
prêchant la haine et incitant des
Rwandais à tuer d'autres Rwandais. Tirant les leçons de ces abominations, la communauté internationale a fait depuis d'importants progrès. Nous présentons
désormais un front uni contre l'impunité, comme en témoigne la
création de la Cour pénale internationale. Les tribunaux internationaux o u s o u t e n u s p a r
l'ONU, dont le Tribunal pénal
international pour le Rwanda,
continuent à œuvrer pour que justice soit rendue, avec un effet dissuasif sensible sur ceux qui seraient tentés de porter atteinte aux
normes internationales les plus
fondamentales. Fait historique,
un ancien Chef d'État a été condamné pour crimes de guerre.
La communauté internationale reconnaît à présent qu'elle a
la responsabilité de protéger;
les États ne peuvent plus prétendre que les atrocités commises sont des questions internes
qui ne sont pas du ressort de la
communauté internationale.
Les gouvernements et les organisations régionales sont toujours plus nombreux à se doter
de mécanismes de prévention
du génocide. Il arrive plus souvent que l'ONU et ses partenaires déploient des observateurs
dans les points chauds de la planète pour montrer aux gouvernements comme aux acteurs
non étatiques que le monde les
regarde. Comme de tels crimes
résultent d'une planification
minutieuse, nous essayons de
détecter les facteurs de risque déterminants, qu'il s'agisse d'institutions défaillantes ou de revendications laissées sans réponse.
Nous agissons aussi plus résolument pour protéger les civils, y compris d'une violence
sexuelle omniprésente. La fermeté de notre conception du
maintien de la paix a permis de
venir à bout des milices les plus
meurtrières qui sévissaient
dans l'est de la République démocratique du Congo. Au Soudan du Sud, l'ONU a ouvert les
portes de sa mission de maintien de la paix à des dizaines de
milliers de personnes qui craignaient pour leur vie. Il y a 20
ans, de telles mesures auraient
été impensables. Aujourd'hui,
elle font partie d'une politique
assumée, elles sont emblématiques de notre initiative " les
droits avant tout ", elles sont le
résultat d'une leçon apprise au
Rwanda. Les situations que je
viens d'évoquer demeurent
précaires, mais la dynamique
est claire : nous allons vers plus
de protection et non l'inverse.
Mais nous avons subi plusieurs revers en cours de route.
Lors de la fin de la guerre civile
au Sri Lanka en 2009, qui a fait
des dizaines de milliers de
morts, l'ONU s'est montrée foncièrement incapable de dire
stop et d'agir. En ce qui concerne la situation en Syrie, voilà
plus de trois ans que la communauté internationale est divisée,
ne finançant qu'une fraction de
l'aide humanitaire nécessaire et
soufflant sur les braises en armant les deux camps dans
l'idée illusoire qu'une solution
militaire est p o s s i b l e . L e
monde se doit de remédier
à ces angles morts de la morale. Il se peut que les États
Membres aient des conceptions diamétralement opposées de l'intérêt national ou
qu'ils ne veulent pas assumer
de nouvelles responsabilités financières ou militaires. Il se
peut qu'ils soient découragés
par la complexité de la tâche et
les risques encourus ou qu'ils
craignent que l'intérêt porté à
une crise qui éclate dans un
autre pays ne se tourne un
jour vers leur propre situation. Mais cette indifférence et cette inertie ont un prix
: des innocents massacrés,
des sociétés anéanties et, signe de leur perpétuelle impuissance, des dirigeants réduits à répéter encore et encore " Plus jamais ça! ".
Depuis 10 ans, la République
centrafricaine lutte pour que le
monde s'intéresse à son sort. Un
pays qui, depuis un an, voit
l'État s'effondrer, l'anarchie
s'installer et des tueries semer
la terreur et provoquer l'exode
des populations. Les identités
religieuses sont instrumentalisées à des fins politiques, mettant en péril une longue tradition de coexistence pacifique
entre musulmans et chrétiens.
J'exhorte la communauté internationale à mobiliser l'aide
militaire nécessaire pour sauver
des vies, faire revenir la police
dans les rues et permettre aux
populations de retourner chez
elles. Si l'Union africaine et la
France ont engagé des troupes,
les efforts déployés par l'Union
européenne pour mettre sur
pied une force n'ont jusqu'ici
mené à rien. Il faut aussi que
s'ouvre d'urgence un processus
politique centré sur la réconciliation. Toute nouvelle flambée
de violence risque d'embraser
l'ensemble de la région. Quand
l'effondrement d'un pays est
aussi total, la difficulté peut
sembler insurmontable. Mais
l'histoire prouve qu'il n'en est
rien. C'est grâce à l'appui soutenu de la communauté internationale que la Sierra Leone et
le Timor-Leste ont pu se transformer en profondeur, que le
Rwanda a accompli des progrès
considérables en matière de développement, et qu'après avoir
été le théâtre d'indicibles violences, d'autres pays ont su
panser leurs plaies. La République centrafricaine peut emprunter le même chemin. Je resterai aux côtés du Gouvernement pour l'aider à trouver la
voie d'une stabilité et d'une
prospérité que, grâce à ses ressources et ses traditions, le pays
peut connaître.
Au Rwanda, j'irai au mémorial du génocide pour rendre
hommage aux victimes, comme
je l'ai fait pour d'autres tragédies qui ont endeuillé le monde, de celles d'Auschwitz et du
Cambodge il y a des dizaines
d'années à d'autres plus proches de nous. La communauté
internationale ne peut prétendre s'intéresser aux crimes atroces et ne pas mobiliser les ressources nécessaires quand il
s'agit de les empêcher. Les dirigeants de la planète doivent faire plus pour prévenir ce qui
peut l'être et pour combattre la
barbarie qui se déchaîne sous
nos yeux. Nous devons tous
nous mettre à la place des plus
vulnérables, en Syrie comme en
République centrafricaine, et
nous demander ce que nous
pouvons faire de plus pour
construire un monde où la dignité et les droits de l'homme
de chacun sont respectés. Montrons à tous ceux qui sont en
péril qu'ils ne sont pas seuls ni
abandonnés et qu'ils peuvent
compter sur nous.
Ban Ki-moon est le Secrétaire
général de l'Organisation des
Nations Unies
Paris : Akram Belkaïd
Rwanda :
un déni français
P
ersonne ne peut décemment affirmer
que Paul Kagamé est un démocrate.
Personne non plus ne peut démentir
l'idée qu'il ne fait pas bon d'être un op
posant à l'actuel président du Rwanda
surtout si l'on a fait défection après
avoir été l'un de ses proches (1). Derrière la façade
démocratique et pluraliste de son régime, un habillage dont l'Afrique, y compris du nord, a le secret,
l'homme est en réalité un autocrate qui n'entend pas
partager son pouvoir. Cela même si on lui concèdera bien volontiers d'importantes et spectaculaires
réussites en matière de reconstruction de son pays,
de développement économique et d'efforts pour atténuer les conséquences du terrible génocide de 1994
commis par les milices et la population hutues (plus
de 800.000 morts dont la très grande majorité appartenaient au groupe ethnique des Tutsis).
M
ais la personnalité cassante de Kagamé (l'homme est un ancien militaire), sa poigne de fer et
le rôle très controversé de son armée dans la crise
sans fin que connaît la République du Congo voisine
(RDC, ex-Zaïre) ne doivent pas servir à occulter le
passé et à exonérer de leurs fautes les acteurs ayant
eu une responsabilité directe ou indirecte dans les
massacres des Tutsis. Pour Kagamé, la France (comme la Belgique) a eu un rôle dans " dans la préparation politique du génocide " et dans " la participation
(…) à son exécution même " (2). Des propos graves
et récurrents qui ont provoqué la colère des autorités françaises lesquelles ont annulé la présence de
Christiane Taubira aux commémorations organisées
le 7 avril à Kigali.
○
○
○
○
○
La responsabilité
de la France
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Pour disqualifier les accusations du président rwandais, de nombreuses personnalités françaises, parmi
lesquelles l'ancien ministre des Affaires étrangères
Hubert Védrine (il était Secrétaire général de l'Elysée - sous la présidence de François Mitterrand - durant le printemps sanglant de 1994), ont insisté sur
l'isolement diplomatique croissant de Kagamé et rappelé que son grand protecteur étasunien manifeste
des signes d'impatience à l'égard de son autoritarisme. Cela est vrai mais ce genre d'argument ne répond pas à l'essentiel. Il sert surtout à éluder le vrai
débat en allumant des contrefeux grâce à des faits avérés. Le schéma dialectique avec ses " éléments de langage " est simple : Kagamé accuse la France, Kagamé est
un dictateur isolé, ses accusations sont donc fausses
et servent à la fois à masquer ses propres difficultés
et à ressouder l'adhésion des Rwandais à son pouvoir de plus en plus contesté.
L
e problème, c'est que la France a beaucoup à se
reprocher dans cette triste affaire. Ce n'est pas
un secret, elle a porté à bout de bras le régime de
l'ancien président Juvénal Habyarimana (tué dans la
nuit du 6 au 7 avril 1994, après que son Falcon 50 a
été abattu au-dessus de Kigali). Partie prenante des négociations entre le pouvoir rwandais de l'époque et la
rébellion armée du Front patriotique rwandais (FPR) de
Paul Kagamé, elle a aussi été un acteur du conflit en formant l'armée rwandaise et en lui fournissant une assistance militaire à partir d'octobre 1990 avec l'opération
Noroit. " C'était pour empêcher que le FPR ne l'emporte
et pour obliger Habyarimana à s'asseoir à la table des
négociations " se défend aujourd'hui Hubert Védrine. On appréciera cette explication à sa juste valeur…
La France a aussi toléré que s'exacerbe, dès le début des années 1990, une propagande fasciste et génocidaire à l'encontre des Tutsis. Contrairement à l'argument ressassé par les négationnistes et ceux qui
cherchent à régler leurs comptes avec Kagamé, ce
n'est pas parce que l'avion d'Habyarimana a été abattu que la folie meurtrière a eu lieu. Les tueries de
masses étaient préparées depuis longtemps et pas
uniquement par le biais de l'immonde radio des mille collines. C'est toute l'idéologie officielle du régime
rwandais qui a conduit à l'irréparable. En tant que
parrain et protecteur d'Habyarimana, la France avait
les moyens d'enrayer cette machinerie démoniaque.
Elle ne l'a pas fait.
Et à ce jour, des questions restent posées quand à
cette période qui a précédé l'hécatombe. Des troupes spéciales françaises ont elles directement participé aux combats contre les forces du FPR ? Quand
exactement les livraisons d'armes françaises se sontelles vraiment interrompues ? Avant ou après le 7
avril ? L'Elysée ou le Quai d'Orsay étaient-ils informés des agissements de certains barbouzes français
présents à Kigali auprès des génocidaires ? Et, question fondamentale, pourquoi la France n'est-elle pas
intervenue ensuite auprès des autorités intérimaires
rwandaises (celles qui avaient succédé à Habyarima-
na) pour ordonner l'arrêt des massacres? " Une simple menace de Mitterrand aurait suffi " affirment
aujourd'hui encore des rescapés tutsis.
E
t puis, il y a eu cette fameuse opération Turquoi
se lancée par l'armée français le 22 juin 1994 (un
mois et demi après le début du carnage) non pas pour
(enfin) faire cesser les exactions mais pour s'interposer entre l'offensive militaire triomphante du FPR et
les populations civiles hutues en fuite. Pour Kagamé et
ses pairs, la France n'est intervenue que pour permettre
aux génocidaires de s'enfuir. Et il est vrai qu'une bonne
partie des organisateurs et planificateurs de la boucherie
ont pu quitter le pays et se cacher aux quatre coins de la
planète. Certains d'entre n'ont jamais été inquiétés à ce
jour notamment ceux qui ont formé les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui opèrent
aujourd'hui à partir de la RD Congo. Avec l'opération
Turquoise, la France a privé Paul Kagamé d'une victoire
militaire totale sur les génocidaires et offert, volontairement ou non, une porte de sortie à ses ennemis :
c'est cela, entre autre, qu'il ne lui pardonne pas.
○
○
○
○
La France ne veut
pas demander pardon
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
On pourrait consacrer plusieurs autres paragraphes
à détailler les multiples griefs formulés par les Rwandais, et pas simplement leur président. Mais, l'un des
aspects les plus importants de ce drame est que la
France n'a jamais demandé pardon pour ce qui s'est
passé au Rwanda. Du bout des lèvres, elle a reconnu
des " fautes " comme l'a fait le président Nicolas
Sarkozy en 2010 à Kigali. Des diplomates admettent
des " erreurs graves " dans la gestion des événements
ayant précédé le drame. Mais d'excuses présentées,
point. Et ce n'est pas le retour aux affaires de l'ancienne gauche mitterrandiste qui va changer les choses. En effet, poser la question de la responsabilité
de la France dans le génocide des Tutsis, c'est questionner le rôle de François Mitterrand et de ses collaborateurs de l'époque.
D
e façon générale, il y a en France une complai
sance réelle à l'égard de ce qui n'est rien d'autre
que du négationnisme. On peut tranquillement y expliquer que les Tutsis sont responsables de leurs malheurs, qu'ils ont payés " le mal qu'ils ont infligé aux
Hutus ". Qu'ils sont un peuple " menteur " et " dissimulateur ". Des propos qui empruntent à l'argumentaire antisémite sans que cela n'interpelle les autorités
françaises. A Paris, on peut aussi développer en public la
thèse du " double génocide " en affirmant que s'il y a bien
eu massacre de Tutsis par les Hutus, ces derniers ont subi
la même chose de la part des premiers ceci, bien entendu, expliquant cela… On peut aussi y relativiser le carnage en jurant que c'est un Tutsi, en l'occurrence Paul
Kagamé, qui l'a sciemment déclenché contre les siens en
faisant abattre l'avion d'Habyarimana. Une thèse rejetée
aujourd'hui par la justice française laquelle, au passage
a mis bien du temps avant de se réveiller pour traquer
les génocidaires réfugiés dans l'Hexagone. Et, contrairement à la destruction des Juifs par les nazis ou le massacre des Arméniens par les Ottomans, on peut nier, ou
réviser, ce qui s'est passé au Rwanda en 1994 sans craindre d'être poursuivi par cette même justice française…
On peut même se saisir des massacres des Tutsis
pour en faire le sujet d'un sketch fécal diffusé sur l'antenne d'une grande radio, comme l'a osé en février dernier l'imitateur Nicolas Canteloup. Prenant la voix de l'animateur Julien Courbet, spécialiste télévisuel et radiophonique du règlement à l'amiable des différends entre voisins, ce dernier a brodé sur un " conflit de voisinage "
entre " monsieur Hutu " et " monsieur Tutsi ", le premier exagérant dans les supplices infligés au second.
Un " amusement " très franchouillard qui a ulcéré les
Tutsis vivant en France mais pour lequel Canteloup
a refusé de s'excuser, recevant même le soutien
d'Alain Jakubowicz, président d'une Licra à l'indignation à géométrie variable…
" La France doit défendre son honneur " a
protesté Alain Juppé (ministre des Affaires
étrangères en 1994) après les nouvelles accusations de Paul Kagamé. En réalité, et quel que soit le
sujet, l'honneur commande de reconnaître ses erreurs et
de demander pardon pour ses fautes. Mais encore faudrait-il que la France officielle se débarrasse d'une suffisance héritée d'un temps pas si ancien où l'obsession
de " sa grandeur " et de son influence dans le monde
permettait toutes les dérives. A commencer par le
soutien accordé à des régimes bien peu recommandables. Et c'est même en demandant aux Rwandais
de lui pardonner que la France contribuera à les aider
à se relever et à se reconstruire.
(1) Rwanda : Paul Kagame met de nouveau
en garde les dissidents en exil, RFI, 17 mars 2014.
(2) Paul Kagamé, " du génocide à la 'rwandité' ", Jeune
Afrique, 6 avril 2014.
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
La présidentielle,
une occasion
pour ne rien faire
L'échec à l'élection
n'est pas l'échec de
l'élection !
L’Algérie a vécu trois mois délicats, mais
n’en a pas tiré profit. Car au lendemain du
17 avril, il faudra bien se rendre à
l’évidence : tout est à faire.
Les élections approchent ; la tension monte
dans les états-majors des candidats. Une seule
et même obsession les hante : gagner !
Par Cherif Ali
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
O
○
○
○
○
○
○
○
A
Par Abed
Charef
○
○
○
○
○
○
○
○
○
une semaine de la présidentielle du 17 avril,
les grandes lignes de
l’opération électorale
se précisent. Elles sont
sans surprise. Les
grandes tendances, déjà en place depuis
plusieurs mois, se sont précisées, ou accentuées. A l’exception de questions de
second plan, relatives à l’existence d’un
conflit au sommet du pouvoir, et à l’incertitude qui plane sur le lendemain du
vote, l’opération électorale n’offre pas de
suspense véritable. Elle se déroule selon
le scénario annoncé.
Le président Abdelaziz Bouteflika,
malgré son état de santé qui l’empêche
d’exercer ses fonctions dans des conditions optimales depuis avril 2013, est
bien parti pour obtenir un quatrième
mandat. Malgré les mouvements de
protestation, les appels de nombreuses
personnalités à la sagesse, et malgré le
sentiment d’humiliation ressenti chez
nombre de citoyens, l’Algérie a maintenu la candidature d’un homme physiquement très diminué, qui se meut et
s’exprime avec beaucoup de difficultés,
et qui est réduit à mener une campagne par procuration. Les adversaires de
M. Bouteflika apparaissent pour ce
qu’ils sont, des lièvres, à l’exception de
M. Ali Benflis, qui peine toutefois à
donner à sa candidature l’envergure
nécessaire pour se risquer à un grand
défi, celui de la confrontation éventuelle avec le pouvoir. Comme attendu,
Louisa Hanoun s’en prend plus à l’opposition qu’au pouvoir, Rebaïne a des
difficultés à organiser ses meetings, et
Moussa Touati semble plus soucieux de
terminer une corvée que de convaincre
les citoyens de voter pour lui.
La campagne électorale elle-même n’a
rien apporté de fondamental. Elle a plus
valu par les bourdes et les excentricités
de M. Abdelmalek Sellal, directeur de
campagne du président Bouteflika, que
par le débat ou le discours politique. A
l’exception de formules plates et de promesses alignées sans conviction, les Algériens n’auront rien retenu de passionnant. Ni le TGV dans le sud, ni l’idée de
transformer Mascara en une nouvelle
Californie, n’ont mobilisé les foules. A
un point tel que la campagne électorale
a été plus marquée par les idées et personnalités externes à l’opération que par
les participants. Les interventions remarquées de l’ancien président Liamine Zeroual et de l’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche ont
ainsi plus marqué l’opinion que celles
des candidats. Quant au débat politique,
il a été essentiellement centré sur l’idée
d’une période de transition, elle aussi
par des interventions de personnalités
qui ne participent pas au scrutin.
Tout est à faire
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
A l’inverse, la campagne électorale a
confirmé un mouvement de fond qui
menace le pays, à travers la fragilité des
institutions et l’indigence marquée
d’une partie importante du personnel
politique. Ainsi, l’Algérie, qui a toujours
tenté de vendre l’image d’une armée
unie, soudée autour de la défense de la
république et disciplinée envers sa hiérarchie, a montré une ligne de fracture
inhabituelle. Celle-ci a opposé un étatmajor favorable au maintien du président Bouteflika, et un DRS plutôt hostile
à cette éventualité. Au final, le président
Bouteflika a gagné le droit de postuler à
un quatrième mandat, grâce à d’habiles
manœuvres, soutenues par une classe
politique qui n’a jamais été aussi bas aux
yeux d’une opinion sidérée par le comportement de M. Abdelmalek Sellal, ancien premier ministre, et de nombreux
membres du gouvernement, devenus la
risée de réseaux sociaux.
Mais l’Algérie a aussi perdu gros.
Dans cette aventure pré-électorale, elle
a sacrifié des atouts considérables de
manière inutile. La maladie de Bouteflika a sérieusement entamé la sacralité du
poste de président de la République. Les
dérives de la campagne ont détruit
l’autorité du responsable gouvernemental, qui a perdu sa crédibilité et son aura.
Enfin, la mésentente au sein de la hiérarchie de l’armée, et le fait que cela soit
devenu un objet de discussion banal, a
réduit cette impression de mystère et de
puissance que dégageait l’armée.
Pour quel bénéfice ? Aucun. Car il faudra se rendre à l’évidence, la présidentielle ne règlera aucun problème, elle ne
fait que les reporter. Y compris la succession de M. Bouteflika. A ce jour, l’Algérie ne sait pas de quoi sera fait le 18
avril. Elle ne sait pas si M. Benflis est
capable de mobiliser des troupes pour
dénoncer la fraude, s’il est capable d’occuper la rue, et quelle sera la réponse
du pouvoir dans ce cas. Et au lendemain
du 17 avril, l’Algérie se retrouvera devant une réalité surprenante. Elle se rendra compte que tout est à faire. Elle fera
le constat que l’élection présidentielle
n’était pas un enjeu, mais un moyen de
se quereller sur quelque chose de secondaire pour éviter d’aller à l’essentiel.
Plus grave encore, l’Algérie sera obligée
de constater, le 18 avril, que tout est à
faire, mais dans des conditions devenues
plus difficiles, plus complexes, avec
moins d’arguments et moins d’atouts.
07
ui, les uns et les
autres, veulent gagner les élections
mais ne savent pas
comment s'y prendre, ou pensent,
peut-être, détenir les clefs de la réussite. Les uns prétendent qu'on ne peut
pas perdre les élections que l'on organise soi-même.
D'autres veulent, coûte que coûte,
accéder au pouvoir : c'est notre tour,
nous avons attendu longtemps. Ils
sont prêts à légitimer tous les abus, y
compris les coups d'Etat que leurs
soutiens appellent de leurs vœux ;
d'ailleurs, ils le disent " en cas de fraude, ils descendront dans la rue ! ".
En vérité, les uns et les autres sont,
presque, les mêmes, tantôt au pouvoir
et dans l'opposition en même temps.
Aux commandes du pays, l'ivresse du pouvoir les rend, en effet,
sourds et aveugles.
Dans l'opposition, ils sont animés
des plus belles intentions du monde
et apparaissent comme les plus
grands humanistes de la planète.
Pourquoi les élections sont-elles
toujours l'objet d'empoignes et nous
font prendre, à nouveau, conscience
de la singularité de la vie politique de
notre pays et du danger qui la guette,
" printemps arabe ", oblige.
En effet, en plus d'une bipolarisation annoncée, dont les contours ont
commencé à se dessiner à partir de
Béjaïa et les événements qui s'y sont
produits, il y a une détestation (sans
doute sur-jouée) qui transforme des
adversaires, supposés démocrates, en
ennemis irréconciliables.
L
e combat démocratique devrait,
pourtant, nonobstant quelques
périodes électorales, être plus pacifique. En sur-jouant des oppositions, en
scénarisant des inimitiés et en cachant
leurs complicités, les acteurs politiques laissent à penser qu'il y a des
gouffres entre eux.
Que nenni ! Au nom d'un passé ancien, ou d'idéologies auxquelles certains font encore semblant d'y croire,
ces politiciens arrivent, à notre grand
étonnement et malgré leurs différences criardes, à se réunir, par exemple,
dans la salle Harcha, pour s'entendre
sur un minimum syndical : " contrer
le 4ème mandat " ; et dire qu'au départ, ces gens-là n'avaient aucun dénominateur commun.
Pendant ce temps-là, dans le camp
de ceux qui sont d'accord avec le processus électoral, la campagne se poursuit vaille que vaille ; chacun des candidats a pu mener, librement, ses activités. Il en est de même des " boycotteurs " qui s'expriment par " Barakat " interposé.
L
a tension est par moment montée,
elle n'arrive pas, tout de même, au
point de déboucher sur des actes malheureux ou regrettables, même si les
derniers événements survenus à Béjaïa sonnent comme une alerte.
Lors de la campagne qui arrive à son
terme, on a pu voir se côtoyer dans
nos capitales régionales et ailleurs,
des candidats haranguant leurs sympathisants, presque à la suite. Des
meetings ont été tenus sur des espaces presque mitoyens, dans une ambiance, certes chaude, mais bon enfant tout de même, jusqu'à ce samedi " bougiote " et son lot imbécile de
victimes dans les rangs des journa-
listes et des policiers, qui ne faisaient
que leur métier.
Jusque là, dans cette campagne, chacun des candidats et candidate y est
allé de sa stratégie, de ses propositions réalistes, superflues, utopiques… Bref ! C'est de bonne guerre,
surtout que pour Georges Clémenceau : " on ne ment jamais autant
avant les élections, pendant la guerre
et après la chasse ! "
Toutefois, il ne faut pas se leurrer,
les candidats ou ceux qui parlent en
leur nom, se connaissent tous, ils se
sont même fréquentés.
C'est en fait une camaraderie de personnes qui se sont connus, se côtoient
encore, certains anciens députés,
membres du parti FLN, d'autres encore, militants issus de la matrice originale du vieux parti. Et leur camaraderie, ils nous la cachent, parce qu'elle les desservirait.
Observez-les bien, ceux-là mêmes
qui vocifèrent et s'invectivent sur les
plateaux de télévision, ils vont se retrouver au café ou au restaurant pour
se redonner des forces, tout en riant
de leurs numéros d'acteurs.
Mais le bon peuple, lui, croit aux envolées, ces effets de robes et autres joutes spectaculaires, ces haines souvent
mimées, à ces arguments lancés à la cantonade et aussi à la figure des uns et des
autres et aux téléspectateurs aussi.
L
es hommes politiques jouent, en
définitive, sur ces apparences
pour exister dans cette campagne
électorale. Mais le résultat est désastreux : nous sommes parmi les pays
les plus pessimistes au monde, par
la faute de ces piètres acteurs, déclinologues à leurs heures. Ils adoptent des comportements de rejet envers ceux qui ne pensent pas comme eux, refusent la réalité et commentent tout, y compris les choix
de Wahid Hallilozic.
Quant au niveau du débat politique,
mieux vaut ne pas en parler : chez certains candidats, il est au raz des pâquerettes et ce n'est pas leur faire injure que de le dire !
Le pays a pourtant, de quoi se sauver s'il renonce à ces grotesques luttes intestines.
Ah, si tous les gens de type Ahmed
Benbitour, Mouloud Hamrouche,
Soufiane Djillali et des personnalités
comme Mokrane Aït-Larbi et tant
d'autres qui ne sont pas éloignées
autant qu'elles le croient, décidaient
d'unir leurs efforts, pour un temps,
pour le pays ?
B
ref ! Arrêtons de fantasmer, car
pendant ce temps-là, élections présidentielles oblige, les petites piques à
l'endroit des adversaires, de même que
les témoignages d'anciens ministres
transfuges du pouvoir, soutiens de la
dernière heure affluent, et choquent, en
même temps l'opinion, sidérée de tant
de retournements de vestes et d'attitudes à la limite de la " trahison ".
Que dire aussi de toutes ces lettres,
codées, émanant d'un ancien président, d'anciens chefs de gouvernement et même de généraux en retraite, qui font jaser, qui interpellent mais
qui ne font pas avancer pour autant,
le schmilblick et ne retardent pas,
pour autant, le processus électoral.
La campagne électorale vit ses dernières heures et tous les moyens sont
mis en œuvre par les candidats et
leurs soutiens pour attirer les sympathisants ou les retourner, c'est selon.
Et la presse et de manière générale les
médias lourds ne sont pas en reste
dans cette course, pour forger l'opinion et l'inciter, pour le moins, à aller
voter le 17 avril prochain, car il s'agit,
ne l'oublions pas, d'un devoir civique
et d'élections majeures. Il s'agit, surtout, de choisir le président de la République.
E
n théorie, tout porte à croire que
la démocratie qui a mis plus d'un
siècle pour s'ancrer en Europe, commence à s'installer, confortablement, dans les habitudes de l'algérien, même si ce n'est pas l'avis des
boycotteurs et les opposants au
4ème mandat.
Il n'empêche que plus le temps passe, plus le processus démocratique
conquiert du terrain et l'esprit, même
si en politique, la vision selon laquelle " qui sème le vent récolte la tempête " reste de vigueur ; attention à ne
pas enfreindre les lignes rouges, les
atrocités vécues par certains pays arabes et maghrébins devraient nous instruire. Pas de remake de Béjaïa ! Les
lignes rouges sont là, et puis l'armée
républicaine veille au grain. Elle
veille sur la démocratie chèrement
acquise grâce à certains gamins qui
ont décidé de " chahuter " un certain 5 octobre 1988. Venus de BabEl-Oued, et d'autres quartiers populaires d'Alger et d'ailleurs, ils ont
restitué la parole au peuple pour
qu'il puisse dicter son choix ; et nul
n'a le droit de la confisquer !
Est-il besoin de rappeler, par
ailleurs, qu'une élection politique est
un pacte entre le corps électoral et le
candidat qui, s'il est élu, deviendra
son représentant; pacte, dit-on, originaire du latin " pactum " qui veut dire
accord entre les partis, scellé dans des
conditions de confiance et de respect ;
à savoir, l'exact contraire d'un compromis immoral ou dangereux par lequel
on cherche à parvenir à ses fins.
Certains candidats, malgré le fait
qu'ils n'ont pas réussi jusqu'à présent à
convaincre l'électorat crieront à la fraude et au scandale quand viendrait le
moment de proclamation du résultat.
Ceux-ci ignorent, sans doute, que
faire une campagne électorale, c'est
aussi raconter une histoire de telle
sorte que l'enfant (l'électeur), qui sommeille croit que le narrateur (candidat, par ailleurs), est le seul héros crédible de l'histoire. Réussir cela, c'est
se donner forte chance de succès.
Rarement en politique et à fortiori
lors d'élections, les plaintes et les
complaintes, le louvoiement, les menaces ont produit des résultats tangibles et durables.
Même en politique, les chiens ne
font pas des chats, comme on dit.
L
a vérité des urnes, quand on se
prétend démocrates, transparents,
fairplay, ne doit faire rougir les yeux
d'aucun candidat qui rêve de devenir,
ou rester un homme d'Etat.
L'homme d'Etat c'est celui qui, en
toutes circonstances, domine ses sentiments et surtout ses pulsions de vengeance destructrice.
Le compte à rebours a commencé,
le 17 avril approche à grands pas et le
monde nous observe.
Il est grand temps que les élites de
ce pays arrêtent de pointer un doigt
accusateur ; qu'ils arrêtent de manipuler et, à leur tour, se faire manipuler. L'intérêt du pays doit être hissé
au-dessus des préoccupations partisanes d'individus, souvent en rupture
de ban avec le vrai peuple pour qui,
ils prétendent agir, aux noms de Benboulaïd et Benmhidi.
Les urnes rendront leur verdict au
soir du 17 avril 2014, dictant la voie
légitime et souveraine du peuple algérien. La tradition républicaine et le
respect de la volonté du peuple commanderont de féliciter celui qui a su
emporter sa décision et la rue devra
être laissée à sa vocation originelle.
Et qu'on se le tienne pour dit, l'échec à
l'élection, n'est pas l'échec de l'élection !
08
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Etat de santé
et Etat de droit
○
○
○
○
○
○
○
○
Par Mourad
Benachenhou
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
I
Le grand malentendu
Elections démocratiques
ne signifient pas gouvernement
démocratique
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Gouverner, c'est compromettre
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L'application de ce programme dépend d'autres
éléments, dont certains sont contrôlés ou contrôlables par le candidat élu, et dont d'autres
dépendent des vues et intérêts de la minorité
qui l'a poussé vers le pouvoir, et l'aide dans le
gouvernement des affaires collectives.
Le pouvoir dont dispose un gouvernant n'est
jamais absolu, quoique proclame le texte juridique
qui détermine ses attributions et fixe les limites à sa
capacité de décider. Il reste à satisfaire non seulement ceux qui le soutiennent, collaborent avec lui,
ou peuvent lui créer des difficultés. Dans les compromis qu'il met en œuvre, il arrive souvent qu'il
soit obligé de sacrifier les intérêts d'un groupe au
profit de ceux d'un autre groupe. Et il est plus aisé
pour lui d'oublier les intérêts des électeurs qui lui
ont permis d'accéder à son poste de responsabilité,
que d'ignorer les intérêts de ceux qui sont en contact permanent avec lui et ont toutes sortes de
moyens pour faire sentir leur poids auprès de lui.
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Les contraintes physiques
et intellectuelles de l'exercice
du Pouvoir
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L'exercice de responsabilités politiques n'est pas
de tout repos, et exige de celui qui accepte ces
charges une capacité à la fois physique et intellectuelle hors du commun. Plus le niveau de responsabilité est élevé, plus les exigences physiques et mentales sur les tenants du Pouvoir deviennent lourdes.
Il apparaît évident que les responsabilités pesant sur le chef d'Etat sont plus contraignantes
que celles prises en charge par le maire. Le premier agit au niveau national et doit ajuster ses
décisions à l'environnement international, car il
a la responsabilité d'assurer la tranquillité dans
le pays, mais également à éviter d'engager la
nation dans des situations qui suscitent l'agression extérieure. Le second doit seulement veiller
au quotidien de ses administrés dans une circonscription géographiquement limitée et ne tenir compte des rapports de forces locaux entre
différents groupes.
○
L'élection démocratique n'est pas synonyme de
gouvernement démocratique. Loin de là ! Tout
gouvernement, si démocratiquement élu soit-il,
est un gouvernement d'une minorité sur une
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
De plus, parce qu'il représente la nation dans sa
totalité, le chef d'Etat doit assumer ses responsabilités dans la solitude la plus totale. Il ne peut
pas partager son pouvoir de décision avec
d'autres ; chacune de ses décisions engage le
pays dans sa totalité et chacune d'entre elles, si
marginale soit-elle, influe, de manière plus ou
moins définitive, sur l'avenir du pays.
Ceci concerne tant les décisions qu'il prend
directement que celles qu'il laisse prendre par
ses collaborateurs. Car dans chaque acte de ceux
qu'il fait participer à son gouvernement, sa responsabilité personnelle est engagée, qu'il connaisse ou non de chacune des décisions, si marginales soient-elles, prises par ses collaborateurs,
quels que soient leurs titres ou leurs domaines de
responsabilité. Dans son exercice, tout pouvoir suprême est, d'une certaine façon, dictatorial, qu'on le
veuille ou non. Le chef d'Etat peut consulter qui il
veut, à son bon plaisir ou suivant les compétences
impliquées dans le domaine de ses décisions;
mais, en finalité, il prend ses décisions seul; et
même l'absence de décision de sa part, quelles
qu'en soient les motivations, est également une
décision souveraine qu'il assume seul.
Le chef d'Etat n'échappe
pas à sa condition humaine
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Du fait des sollicitations de ses charges, qui sont
lourdes et pèsent jour et nuit sur ses épaules, le
chef d'Etat doit, par définition, bénéficier à tout
moment de toutes ses capacités physiques et
mentales. Mais, hélas ! Malgré le fait qu'il jouisse de qualités intellectuelles, caractérielles et morales le plaçant au-dessus du commun des mortels,
il n'en demeure pas moins un être humain, soumis
aux avatars de la déliquescence physique qu'apporte
l'âge. Comme l'a si bien dit le général De Gaulle : "
la vieillesse est un naufrage ". Le problème de la
relation entre la santé du chef d'Etat et sa capacité
d'assumer ses fonctions n'est pas propre à l'Algérie, dans les circonstances actuelles, et n'a pas
reçu de solution acceptable, même dans les pays
qui se targuent d'être les parangons de la démocratie et de l'Etat de droit.
La santé du chef de l'Etat,
un problème politique
○
Gouvernement d'une minorité
sur une majorité
○
○
La démocratie est fondée sur un grand malentendu entre électeurs et élus. Les électeurs choisissent leurs gouvernants sur la base des apparences des candidats, depuis leur caractère supposé ou réel, en passant par les traits de leur visage ou leur voix, et, évidemment, en terminant
par leurs promesses électorales, telles qu'elles
sont exprimées dans leurs programmes.
Les gouvernants gouvernent en temps réel,
c'est-à-dire souvent au jour le jour, sans tenir
compte de leurs promesses, mais en fonction des
rapports de forces avec les autres acteurs politiques, nationaux ou internationaux, qui peuvent
avoir sur eux des moyens de pression et d'influence plus ou moins apparents, plus ou moins
secrets. Le gouvernant n'est jamais à cent pour
cent le candidat choisi pour exercer le pouvoir.
C'est un homme différent, dont seul l'exercice
du pouvoir réel permet de découvrir le vrai visage, et les vraies opinions. Une fois qu'il a été
élu, il se libère totalement de l'influence de ses
électeurs, si ouvert qu'ait été le processus électoral qui l'a poussé au pouvoir.
Etre capable de se faire élire n'est pas synonyme d'un engagement sans faille à respecter
les promesses faites aux électeurs. Le pouvoir
s'exerce dans la solitude et dans le secret, si transparent que soit le système politique en cause.
Et, faut-il encore le rappeler ? Le monde est
devenu tellement complexe que la notion de citoyenneté est réduite à sa plus simple expression : mettre un bulletin dans une urne et s'assurer que son choix a été comptabilisé.
Une fois la démocratie élective acceptée et mise
en œuvre, reste posé le problème majeur du
mode de gouvernement. Car le pouvoir de l'électeur se limite à placer dans une urne un bulletin
de vote en faveur de tel ou tel candidat et à attendre le décompte des voix qui déterminera si
son candidat prendra les rênes du pouvoir ou
non. Le processus électoral passé, en supposant
qu'il se soit déroulé de manière transparente et
sans manœuvres frauduleuses, l'électeur perd
tout pouvoir d'influer sur le comportement, les
actions et les décisions de son candidat.
La délégation de pouvoir qui a été donnée à
ce candidat est absolue et sans appel pendant
toute la période de son mandat. Il ne rend compte de ses actes à personne d'autre que ceux qui
participent au pouvoir avec lui, qu'ils aient été
élus, ou qu'ils fassent partie du groupe dont l'appui financier, matériel, politique ou autre lui a
permis de mieux faire entendre sa voix que ses
opposants. Le programme sur lequel il s'est engagé auprès de ses électeurs n'est valide que
pour obtenir leur vote.
○
○
majorité. Et, quelles que soient les institutions
sur lesquelles s'appuie un gouvernement " démocratique ", même en régime parlementaire
partisan, l'ordre du jour de ce gouvernement est
exclusivement de son ressort. C'est lui qui décide de faire passer telle ou telle loi, de mettre l'accent sur tel ou tel problème, de résoudre telle
ou telle situation. Aucun mécanisme de contrôle populaire des gouvernements, si démocratiques se proclament-ils, n'existe pour les forcer
à tenir, à tout moment, compte des vœux de la
majorité qui les a élus.
l n'est nullement nécessaire d'avoir fait
des études de droit constitutionnel ou
de se prétendre politologue pour savoir
que la démocratie est fondée sur l'élec
tion populaire des responsables politi
ques, du maire jusqu'au chef de l'Etat.
○
Les responsabilités du chef
d'Etat s'exercent dans la solitude
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Comme l'écrivent Pierre Rentchnick et Pierre
Accoce dans un best-seller " Ces malades qui
nous gouvernent " (Editions Stock, Paris, 1997)
" Il faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et
qui refusent, d'une part, de considérer leur état
de santé comme incompatible avec la direction
d'un pays ou d'une armée et, d'autre part, d'admettre que les conséquences de leur maladie
peuvent être graves pour leurs concitoyens... On
peut parfaitement imaginer une commission
médicale dont les membres seraient désignés
par le Conseil constitutionnel. Elle examinerait
le président de la République chaque année et
pourrait constater le début d'une maladie grave. Elle garderait le secret quelques mois et déciderait, à un moment donné, d'alerter le Conseil constitutionnel qui apprécierait et prendrait
une décision. Les médecins doivent rester des
consultants et non pas des décideurs ".
Ainsi, même dans un Etat de droit, le problème
des implications politiques de la mauvaise santé du chef d'Etat ne trouve pas de solution acceptable et applicable de manière systématique,
et sans tenir compte du contexte à la fois insti-
tutionnel et politique du moment. Les médecins
ne peuvent pas s'ériger en juges finaux de la capacité d'un chef d'Etat d'assumer pleinement ses
fonctions, même en régime dont le caractère
démocratique n'est disputé par personne. Il y a
des données de politique qui doivent être mises
en équation pour décider si un chef d'Etat, quelle
que soit sa condition physique, peut ou non assumer ses fonctions, dont la plus importante est d'assurer la stabilité du pays. Même dans les systèmes
politiques où la transparence dans l'exercice du pouvoir est assurée par des institutions qui font contrepoids au pouvoir du chef de l'Etat, on n'est pas parvenu à établir des règles qui assurent une transition sans faille et sans désordre, au cas où celui qui est au sommet de la hiérarchie politique
est incapable d'assumer ses fonctions.
La bonne santé ne fait
pas le bon responsable politique
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Et bénéficier du plein contrôle de ses membres
n'est pas un critère de bonne gouvernance ou
de rectitude dans les décisions. N'a-t-on pas vu
un athlète, adepte fanatique du jogging quotidien, proposer de vendre le champ pétrolier de
Hassi Messaoud, pour sortir l'Algérie de la situation d'endettement extrême et de faillite dans
laquelle l'avaient placée des hommes tout aussi
maîtres de leurs capacités physiques que lui ?
Ne se souvient-on pas que le même homme, lors
des élections législatives truquées de décembre
1992, prédit la victoire de l'ex-parti unique, et
ne put comprendre que la situation sociale et
économique délétère du moment devait fatalement pousser à l'extrémisme ? Faut-il rappeler que,
peu avant lui, des hommes qui n'étaient pas assis
sur des chaises roulantes, proclamaient, lors de la
victoire électorale, au niveau local, de l'ex-parti dissous, le 12 juin 1990, que cette victoire constituait un
appui à leur politique d'ouverture économique ? Ces
mêmes hommes, qui pourtant n'étaient frappés
d'aucun impotence physique, n'ont-ils pas abandonné les collectivités locales à ce parti dissous,
lui donnant ainsi les moyens financiers et matériels pour ouvrir la voie à la décennie noire, et
préparer la guerre civile qui nous a coûté, suivant les chiffres officiels, 250 000 morts ?
En conclusion
La pleine maîtrise de ses capacités physiques
pour un homme d'Etat n'est, hélas ! pas la pleine maîtrise de ses capacités intellectuelles.
Et, à choisir entre un impotent qui réfléchit, et
des hommes politiques à la forme physique athlétique, mais qui sont incapables non seulement
d'exercer un bon sens de base, et manquent visiblement de la puissance d'analyse et de synthèse nécessaire pour prendre les bonnes décisions à
l'échelle nationale, et saisir intuitivement
toutes les conséquences de ces décisions,
la décision est sans appel. Mieux vaut un
homme d'Etat en chaise roulante qui, certes, ne dispose plus de tous ses moyens
physiques, mais dont la seule présence garantisse le minimum de stabilité pour assurer un passage de relais, à la fois indispensable et inévitable, que des personnes qui,
certes, peuvent marcher et s'exprimer sans handicap, mais manquent du talent nécessaire pour
assumer une fonction aussi complexe, car les critères sur la base desquels a été faite leur accession à la vie et à la notoriété politiques contredisent leurs ambitions personnelles, et constituent
même un danger pour le pays.
Est-on conscient de ce danger dans ce contexte de remous sociaux, d'appels à la revanche régionale et régionaliste, et de grands
bouleversements géopolitiques encore en
gestation ? C'est là la grande et grave question à laquelle aucune règle de droit ne
peut donner de réponse.
18 avril, le jour d'après
○
○
○
Par Brahim Senouci
○
○
○
L
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
e jour d'après, " the dayafter ",
dans l'imaginaire collectif, dé
signe le lendemain d'une catas
trophe telle qu'une guerre ato
mique, ou la chute d'un méga
astéroïde. Ce thème a inspiré
plusieurs ouvrages de fiction, tels que le " Ravage " de Barjavel ou la célébrissime " Planète des Singes ". Toutes proportions gardées,
le 18 avril prochain ressemble à ce fameux "
jour d'après "… Ce jour-là, les Algériens
auront voté (ou pas !). La veille au soir, le
Ministre de l'intérieur aura égrené les résultats d'une voix morne. Que dira-t-il ?
Scénario n°1 : Il n'y aura pas de deuxième
tour. Le Président sortant aura été réélu avec
une majorité absolue des suffrages. Scénario
n°2 : Il y a ballottage, ce ballottage étant selon toute probabilité extrêmement favorable
à ce même président sortant. Autres ? Plus
chimériques les uns que les autres, victoire
de Benflis au premier tour, retrait des cinq "
concurrents " de la compétition, comme en
1999, et puis l'imprévisible…
La campagne électorale s'est déroulée sur
fond de protestation parfois violente contre
l'idée même de l'éventualité d'un quatrième
mandat pour le président sortant. C'est ainsi
que des prises de parole de ses représentants
(délégués, mandataires ? On ne sait comment
désigner cette fonction issue d'une procuration donnée par un candidat absent) ont été
empêchés en divers endroits du pays. Même
à l'étranger, les meetings de soutien à ce
même candidat sont le siège de perturbations
et de contestation. Ajoutons à cela la mini
guerre civile désormais installée à Ghardaïa et la
tentation de la violence, de moins en moins latente
et de plus en plus patente, qui s'exprime dans toute
l'Algérie. C'est donc dans cette ambiance délétère,
ambiance de fin de règne, que la commission électorale rendra son verdict. Quel que soit ce dernier, il risque fort d'être source de violence.
On ne peut imaginer les très nombreux contestataires, hostiles au quatrième mandat, replier leurs bannières et reprendre le cours
morne de la vie en Algérie. On peut craindre
plutôt, ce qu'à Dieu ne plaise, l'embrasement… Il est toujours temps d'arrêter la machine infernale, de faire un rétro pédalage ju-
dicieux. L'intérêt suprême du pays doit dicter les attitudes, au-delà de toute autre considération. Ce dont rêvent les Algériens, ce
n'est pas de lendemains qui chantent mais de lendemains tout court. Ceux qui n'excluent pas totalement l'idée de servir leur peuple lui doivent le souci
de sa sécurité, de cesser d'être pour lui une source
d'angoisse permanente. Notre peuple est recru
d'épreuves, fatigué du mépris dont il fait l'objet, harassé par le peu de cas qui est fait de
son devenir, malade de vois ses ressources et
celles de ses enfants être dilapidées. Si ceux
qui président à son destin, souhaitent lui rendre un
ultime service, c'est de stopper ce processus mortifère et engager un dialogue avec lui pour définir une
transition vers une nouvelle république. La
marque du courage, c'est de commander aux
événements plutôt que d'en être le jouet !
09
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Ce à quoi aspire le peuple
○
○
○
○
○
○
○
○
Par El yazid Dib
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L
a campagne n’a été que bipolaire. L’on dirait que seuls les
deux candidats en pôle position ont droit d’avoir chacun
un mot de la fin. L’acharnement y est des plus âcres.
L’épouvantail de la fraude électorale, le
spectre de la mafia du foncier, l’argent
sale, le danger des néo-révolutionnaires ne
cessent d’alimenter la vacuité quotidienne.
L’un donne par procuration la sensation
d’un triomphe avant termes, l’autre objecte par menace de ne pas se laisser faire.
C’est en somme le condensé, après la diatribe directe et les croche-pieds ; non pas
dans les montages de programmes mais
dans les salles et par-devant les micros. En
fait de programmes électoraux ou encore
leur euphémisme, tous vont s’estomper au
fil agonisant d’une campagne trop moelleuse. Ni les cors, ni les décors n’ont pu
générer l’engagement populaire sans étiquetage. Seul le clan de chacun des candidats croit se mouvoir dans une dynamique
de foule. L’essentiel aurait été loupé dans
cet événement. Le manque de pragmatisme et de dénudation d’allusions se mouvaient dans toutes les charpentes orales des
tribuns. Sans attendre un diagnostic à établir par les candidats sur ce qui décale le
projet de la réalité ; la masse se résigne à
une patience devenue comme un pli coutumier. Certains « permanenciers » croient
que badigeonner les murs par collage de
centaines de photos est déjà une victoire.
L’on n’aurait pas trop vu de magasins,
d’offices, de bureaux privés s’engageant
dans la promotion de l’un ou de l’autre par
acte de décliner une identité pré-électorale. Soit s’afficher en affichant son soutien
par l’affichage de son choix. Seuls les édifices publics, les supports physiques abandonnés, les écoles et les murs nus sont
agressés par la visqueuse colle de minuit.
L’outrecuidance du collage pousse à l’ironie. Des affiches encollées sur des toilettes
publiques ne sont pas une bonne invite de
choix. D’ailleurs une affiche n’a jamais fait
un président quel que soit son tableau d’affichage. Par ailleurs les promoteurs du président candidat semble-t-il sont tièdement
frileux. Une sorte d’appréhension les aurait
pris. L’on ne voit nulle indice de leur allégeance dans leur demeure, leur bâtiments,
leur entreprise. Un amour silencieux et un
engagement anonyme sont ainsi devenus
une stratégie électorale à observer pour ce
« sait-on jamais ! ».
Ce qui reste
d’une campagne
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Pas plus qu’un bout de pain à l’ombre tranquille d’un olivier encore fécond. Comme
étrennes ; il tend à pouvoir se permettre d’oser rêver. Car rêver est déjà une action
salutaire qu’inspire une invisibilité aveuglante.
○
Des photos lacérées. Des voix éteintes et
déteintes. Mais aussi des blessures, des vidéos et des parasites. La campagne se finit
mais la haine de l’autre attisée par l’autre
ne va pas finir de si tôt. Empêcher un candidat ou son représentant de dire sa vérité
est une autre vérité à ne pas imposer à tous.
D’où l’urgence d’apporter un nouveau regard sur les lois régissant le mode électoral. Un cahier des charges devra être imposé à la direction de campagne en vue de
moraliser, et codifier, sous peine de sanctions l’affichage, le trouble de meeting,
l’entrave etc. Placarder un portrait sur un
autre n’est-ce pas là une négation d’expression et une imposition d’avis ? Au lieu
d’avoir recours à des désœuvrés, genre baltagia, pour la « décoration » à la hussarde des artères d’une ville, pourquoi ne pas
rendre obligatoire le passage par une agence de publicité et de communication ? Il
restera aussi de cette campagne des créances, des impayés et beaucoup d’argent qui
ira ailleurs. De même que subsisteront l’affection des gosiers aboyeurs et celle des
tympans sourdingues.
Dans certaines directions de campagne,
l’apathie et l’amorphie ont scellé l’imperfection qui y règne. Notamment dans celles du président candidat. Seule une reproduction géante d’un visage, un ou deux vigiles renseignent sur l’existence d’un siè-
ge sans âme politique. Se réunir ou réunir
autour de soi des va-et-vient incessants ne
semble pas être intrinsèquement un acte
politique. Par contre, aller au devant de
l’électeur acquis, indécis ou désintéressé
s’avérerait un objectif fondamental dans la
raison d’être. Certains ministres en poste,
voulant exhorter les qualités de leur candidat lui ont apporté plus de mal que de
vertus. Il fallait, si besoin politique y est,
le faire d’abord dans son entourage, chez
soi, dans son propre village et non pas dans
une wilaya qui les a vu simplement passer comme un train qui traverse plusieurs
gares. D’autres préfèrent se rabattre sur le
secteur géré.
Une aubaine ; la passation
de consignes
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Si Octobre et ses soubresauts successifs
avaient raté de ramener dans un temps
automnal, un « le printemps arabe » prématurément ; les années consécutives
charroyaient en leur sein les condiments
pour en faire un. Pourtant le printemps
ne se fait que par les roses et les éclosions. Et non par la mélancolie et le sang.
Des milliers de jeunes citoyens avaient
alors décidé de prendre en main leur histoire. Face à la placidité qui régnait dans
l’atmosphère politique d’alors cette année là englobait en sein les germes d’un
détonateur. Ce ne seront pas le plan antipénurie, l’ouverture vers l’ailleurs, le
slogan de pour une meilleure vie et la
suppression de l’autorisation de sortie
du territoire qui avaient poussé ces gosiers à vociférer leur mal-vie ou ses
mains destructrices d’édifices publics. Le
temps était tout aussi périlleux que s’annonçait la crise internationale. Là,
l’émeute en tant qu’organe de dialogue
avec un pouvoir en perte d’audience
s’érigeait bel et bien pour les initiateurs
en une aubaine mais mal et en pis pour
l’autorité. Elle trouvait, cette rue contestataire et ca continue gravissement des
mobiles un peu partout. Le désespoir et
la vie sans issue faisaient la quotidienneté citoyenne. Comme dira Sellal 22 ans
après « les jeunes ont besoin de respirer ». N’est-ce pas là un paradoxe d’une
compréhension tardive et encore traînarde ? De ces aveux, l’on déduit qu’après
deux décennies et tant de morts cette jeunesse, enfin celle d’une autre fournée est
toujours prisonnière d’un système étrangleur. Ils ne respirent parfois que les
odeurs lacrymogènes.
Parmi la quantité de la complainte sociale
figure en figure de proue, cette passation
de consignes qui tarde à s’acquiescer. La
passation de consignes est un acte complémentaire et ne doit pas se faire voir en une
fin de mission pour les transmetteurs. Sinon de qui l’auraient-ils pris à leur tour ?
La succession dans la prise d’une partie
de l’histoire d’une nation est une chaine
incessante de responsabilité. Ce sont ces
ultimes élections qui doivent permettre
la transmission douce et paisible d’un
pouvoir époumoné en quête de bon preneur. Ce qui a été avance comme promesses par les uns et les autres converge
unanimement vers une harmonie de
changement. Ce dernier à défaut d’émerger comme première action salutaire, risque de s’obtenir par un malaise qui saura généraliser désagréablement ses métastases. Quand une porte est fermée de
l’intérieur, vouloir l’ouvrir de l’extérieur
exige une effraction. La révision de la constitution prônée par tous doit donc viser les
fondements d’aller vers la rénovation de
l’Etat, sa redéfinition et provoquer le jaillissement d’une citoyenneté rénovée. Une révision sans garantie de contre pouvoirs est
vouée d’avance à perpétuer la promesse et
étirer aux calendes grecques les attentes.
Que ce quatrième mandat avec les gros risques qu’il engendre soit une halte sérieuse
pour en assurer une transition vers une
passation de consignes digne de ceux qui
sont morts pour la perpétuité de la nation.
Liberté et sécurité
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Lorsque le peuple voulait son indépendance, il l’a eue. Lorsqu’il persiste à vouloir
sa liberté, il tergiverse et lui fait-on prendre la sécurité comme une antinomie. La
liberté est indissociable de la sécurité. Les
deux sont des produits sociaux très chers
qu’il faudrait chérir davantage. Penser à
sauvegarder des libertés individuelles et
collectives dans un pays où il était interdit
de penser à contre-courant du pouvoir est
en soi un combat continuel. Au souvenir
frustrant qu’en ces temps là, la liberté se
confinait exclusivement dans un pack
d’importation ou s’assimilait à un produit
impérialiste. Ayant dépassé les premiers
balbutiements libertaires, la passion de les
accentuer s’est aiguisée au fur et à mesure
de l’évolution de la lutte pour le pouvoir.
La liberté de ce jour ne peut se limiter à
une simple expression sans écho. Elle est
multiple et plurielle. En quoi une banderole, un slogan, un sit-in puisse-t-il embarrasser des niveaux supérieurs ? Ces élections ont démontré qu’une simple blague
certes de mauvais gout mais en somme toute innocente à l’apparence a pu ébranler
un palier de pouvoir qui se veut confiant
et imperturbable. La consécration des libertés est une entité totale. L’exclusion, l’exil
forcé ou le refuge politique ne doivent pas
s’élever comme ritournelle à une opposition en mal d’ancrage sociétal. L’on n’a jamais vu un français ou un américain affichant nettement son opposition au pouvoir
agir à partir d’un Etat étranger. Il le fait de
chez lui, avec les siens et sans « la main
étrangère ». Tant que l’on a des « opposants » ou des détenteurs d’avis contraires
installés ailleurs car interdits de séjour chez
eux ; l’on est loin de la liberté d’opinion et
de ses connexes expressions.
Renforcer la liberté est un attribut d’un
Etat fort qui ne craint pas de sévir là où
celle-ci est menacée. La rétrécir par contre,
en avoir la trouille à fleur de peau ou en
être frétillant ne sera qu’une résistance
précaire face à un besoin instinctif et biologique. Car l’histoire qui devra se faire
aura à retenir ce rétrécissement comme
une honte à dégueuler le jour du bris de
chaines. Que de pans historiques dans
l’évolution des pays n’aient pas eu à rougir de certains hommes ayant pour raison de survie escamoter les libertés populaires. Laisser-faire dans la règle, laisser-dire dans l’éthique, canaliser le tout
dans un contrat social agrée est loin des
actions tendant à gadgétiser la démocratie par des libertés à menu fretin.
Pour une meilleure vie
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Ceci rappelle le fameux programme antipénurie, alimentaire surtout. Le peuple
n’était à cette époque qu’une chaine humaine agglutinée le long des portes de
souk el fellah ou des galeries algériennes.
Ainsi, après avoir rempli l’estomac, la tête
demande aux langues de se diluer. Le besoin de parler, de vider ses grands sacs
n’eut comme satisfaction qu’une illusion
d’être écouté. Tout semble n ce jour bien
marcher au même moment où tout s’arrête de fonctionner normalement. Tout le
monde, omettant un présent pris pour un
passé consommé, se lance vers l’hypothétique espoir à faire rattaché à un lendemain. Mais ce lendemain, incertain, obscur et mal illuminé ; tient mordicus à ravir l’attention que l’on s’oublie dans la
morosité actuelle. En pensant à l’avenir de
nos enfants, l’on néglige vite les péripéties
arguées d’obstacles et de gâchages de notre passé. Aucun candidat n’a dit mot sur
une thérapie apte à combattre l’anxiété et
l’état dépressif général. Cet état du à la
déperdition de repères provoque des phénomènes tellement connus et sus qu’il ne
réagit par surprise qu’à l’occasion de pres-
sions politiques, de marches populaires, de
grèves ou de boycott. C’est dans son diamètre, conçu comme un salon restreint, que
repose toute l’intelligence qui fait les pour
et les contre de l’éruption. Il nous suffit en
somme de bien regarder l’état économique
de nos élus, de visionner lentement le planning politique de nos dirigeants et d’écouter régulièrement les râlements de nos cadres ; pour qu’on puisse se dire en face et
avec courage des vérités pas bonnes d’être
des vérités à dire. Personne n’est heureux,
pas même le président de la république et
ceux qui l’entourent. Tous les candidats
montrent une mine désespérante, un teint
blafard et soufflent comme ils respirent des
soupirs, et gémissent comme des remords
des hélas et des complaintes. Tous bouffés par
la mal vie, le régime ou le système les a conditionnés à vie dans l’obligation de ne s’inscrire que dans l’espoir d’une vie meilleure.
L’embellie ne semble pas pour demain. La
violence silencieuse et gangrénante est plus
dangereuse dans le long terme que celle exercée au grand jour. La menace du désordre est
toujours imminente. L’on ne sent ni ressent
plus ce plaisir de pouvoir continuer à servir
L’Etat, tant que celui-ci se trouve entre des
mains inappropriées.
Mourir de belle vie
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
La belle vie est cette existence sans soucis
majeurs. Malheureusement elle n’est pas
l’apanage de tous les créneaux sociaux.
L’évolution humanitaire a fait apparaître,
pour cette belle vie, une classe médiane.
Les sociologues la qualifient de classe
moyenne sans pour autant lui attribuer la
quintessence morale et l’esprit petit-bourgeois qui sont censés l’animer tel que fut
le cas vers la fin du siècle dernier. Cette
frange qui, ayant reçu un minimum de confort social se sent fortement concernée par
le maintien de l’ordre établi. A sa charge,
cet agencement se pratique par elle et non
pour elle. Elle en tire certes des dividendes, un peu d’apparat et point final. Pas
d’opportunités de pouvoir gagner du terrain sur la parcelle de sa marraine. Comme elle refuse à son tour de se voir faire
grignoter son espace par des ratatouilles.
Pense-t-elle. Bien lotie dans sa tête de large fonctionnariat, de commerçants débutants, de nouveaux portefeuilles, elle fait à
son tour graviter à ses alentours pour les
mieux pignonnés, des sous-traitants du
deuxième cercle de la première classe.
Mais en tout et pour tout c’est au nom
de cette vaste société que les mentors semblent agir. Dans son intérêt, tiennent-ils à
rassurer ou à la rassurer. Mais les guichets
de banque, les lots industriels et les passedroits légalisés ont grandement participé
à la mutation, parfois contre-nature de
l’échelle des valeurs. Il suffit d’un rien pour
qu’un rien puisse devenir une somme.
C’est tout à fait vrai que le sens des affaires fait partie d’une science bien établie.
Mais à voir des affaires se faire sans science des affaires, que faudrait-il déduire, sinon l’escroquerie, la rapine et la diablerie.
L’autre, classe dite inferieure n’aspire qu’à
garder un sourire, avoir un toit et un lendemain ensoleillé. Cette classe est très
abondante, ses membres sont nombreux,
elle forme le grand des troupes démographiques qui aspire à une vie heure et sans
heurts. Cette belle vie souhaitée est un acte
à fabriquer impérativement par le pouvoir.
Sa mission est ainsi de rendre heureux, ses
administrés. Ce bonheur là, messieurs n’est
pas forcement dans l’autoroute malgré ses
pistes scabreuses ou dans les centaines de
logements denses et manquant de « centralité » mais parfois il se situe tout simplement dans l’égalité devant la loi, le droit
pour tous et le devoir à partager.
En fin, le peuple aspire à un bonheur
constitutionnel, une mutation du régime,
un nouveau personnel en charge de lui offrir des sourires, de l’espoir et du bon rêve.
Sinon la campagne mourante n’aurait fait
qu’allonger davantage la longue nuit qui
va encore continuer.
10
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Où veut-on en arriver ?
Quelle est la logique ou quelles sont les logiques qui guident les hommes, quelles
logiques guident le monde, je veux bien comprendre, et là je voudrais bien qu'on me
parle de ce qui se passe en Algérie, en cette période de campagne électorale.
○
○
○
Par Bachir Ben Nadji
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
langue amazigh et les techniques de manipulation et de sabotage, en est venu à
mobiliser des enfants et des jeunes pour
incendier la Maison de la culture, un joyau
ou les bougiotes s'exprimaient et faisaient
exprimer leurs talents. A la fin du compte, des dégâts humains et matériels et plus
d'une dizaine de milliards partis en fumée,
saccagé, pillé et volé par les nouveaux vandales de la démocratie de BHL et compagnie qui règne depuis plusieurs années sur
les hordes détruisant tout sur leur passage afin d'instaurer de nouveaux pouvoirs
dociles et maniables à volonté, au service
de l'oncle Sam et des sionistes racistes.
○
U
n nombre indéterminé de
candidats s'est présenté à
la présidentielle et six ont
été acceptés par le Conseil
constitutionnel, six pro
grammes différents les uns
des autres, chacun sa chanson, chacun sa
musique. Il y a eu les déçus, parce que
leurs dossiers incomplets n'ont pas passé
l'étape du Conseil constitutionnel. Il y a
eu les boycotteurs qui se sont ligués pour
appeler les électeurs et le corps électoral à
s'abstenir et les pousser à bouder les urnes le 17 avril prochain. Il y a eu les neutres, il y a eu ceux qui ne disent mot et
consentent. Il y a eu ceux qui appellent à
une période de transition " douce " ou je
ne sais comment la qualifier, il y a eu de
longs " courriers " passés à travers les colonnes de la presse nationale et les titres
triés sur le volet, il y a eu des entretiens "
organisés " de personnalités publiques,
hier aux commandes de ce pays, et
d'autres ayant fait des carrières dans l'Armée nationale populaire. Il y a eu aussi et
comble de l'ironie, une ou des levées de
boucliers pour une visite diplomatique, "
lue " par certains à leurs guises, et qui en
fin de compte n'a été qu'un flop de plus
pour eux. Il y a eu ceux qui veulent impliquer l'ANP, elle qui crie sur tout les toits
qu'elle est celle de tous les algériens, qu'elle est loin de toutes les accointances, et
qu'elle n'en veut pas, et il y a eu et il y a
eu ces dernières semaines….une activité
intense et des plus chaudes.
Et il y a eu des démocrates plus que les
autres, des supers, qui se sont opposés à un
candidat, le Président de la République briguant un quatrième mandat, il y a eu des
manifestations hostiles à l'homme, à son
choix personnel, à ses représentants, et j'en
passe. Et comme ça on se dit démocrates et
respectant les choix démocratiques.
Mais, chers lecteurs, le plus grave dans
tout ce carnaval que " gère " et mène des
éléments formés par des experts israéliens
de " freedom house " à Tunis, c'est le dérapage de Bejaia, une ville des hommes,
des vrais, ou un groupuscule utilisant la
E
t là, à travers ces actes répréhensibles,
l'on se demande ou veut-on en arriver
avec ces comportements de malappris et
de voyous d'un autre siècle et d'un autre
monde arriéré. Faudrait-il laisser ces gens
faire ce qu'ils veulent, faudrait-il les combattre, faudrait-il se taire devant ce qu'ils
font et ou ils veulent en venir. Ce sont des
questions que l'on se pose tous, et l'on
voudrait bien savoir vers quel objectif veulent en arriver ces gens avec pareils comportements. Voudrait-on rééditer octobre
1988 en 2014, voudrait-on revenir à la période sanglante qu'a vécue l'Algérie il n'y
a pas si longtemps. Non, les algériens, et
tous les algériens, ne les suivront pas avec
leurs mots d'ordre creux et leurs velléités
destructrices. Si à Bejaïa on a su manipuler, ça ne pourra se faire ailleurs, les algériens sont vaccinés par tant et tant d'évènements douloureux qui ont couté la vie
à tant d'hommes, et retardé le pays et son
développement de plusieurs années. Mais
tout cela a été des enseignements pour que
l'on ne tombe pas aussi facilement dans le
panneau des fausses " révolutions ", car
qui dit révolution dit noblesse de la cause, dit pureté des hommes et des objectifs.
On appelle et on crie à tue-tête à la démocratie, on se prend pour démocrates et on
agit en nazis et en sionistes en cassant, en
brulant, en jetant des pierres et n'importe
quels projectiles sur les autres, en crachant
sur les autres, en les insultants, en les traitant de tous les noms, est-ce ça la démocratie qu'ils prônent, est-ce ça être démocrate et respecter le choix des autres et les
autres. Qu'on ne vienne pas nous chanter
la chanson des corrompus, des voleurs,
des et des...
C
'est à ne rien comprendre ceux qui prétendent vous libérer vous promettent
le cauchemar et deviennent des extrémistes bafouant toutes les lois de la logique
et de la politique! Et les libertés individuelles et collectives qu'est-ce que vous en
faites, serait-ce des slogans creux qu'ils
utilisent pour endormir les autres.
Ça me rappelle les marches du Fis, les
mots d'ordre des barbus qui refusaient
pouvoir et vote, voulant instaurer leur
propre Califat. Les " fissistes " de 1990
voulaient arriver au pouvoir sans vote, et
les prétendus démocrates de 2014 veulent
une transition politique par la force, en
refusant le droit à un candidat de se présenter à la présidentielle, prétendant son
incapacité, alors que c'est eux qui sont
dans cette incapacité, en faisant peur à un
certain peuple en lui tenant un discours
selon lequel si le processus électoral aboutira, il y aura chaos et hécatombe. Incroyable, mais vrai. Au lieu de promettre à ce
peuple prospérité et bien-être, on lui promet une nouvelle nuit et un avenir sombre. On lui dit même que l'aisance financière actuelle ne servira à rien. On lui promet même de changer tous les hommes du
pouvoir, va-t-on les remplacer par des extraterrestres, propres et n'ayant ni volé, ni
corrompu et ni et ni. C'est à peine croyable, mais je dirais qu'à la guerre comme à
la guerre et ce sont les arguments les plus
plausibles qui tiendront la route, car le
faux restera faux jusqu'au bout, et les mercenaires binationaux rejoindront, tout
compte fait, leurs bases sous des cieux cléments, là bas en occident et laisseront ce
peuple dans ses déboires, mais qui vivra
verra. Le 18 avril 2014 n'appartiendra pas
à ces gens-la. Le 18 avril appartiendra à
l'Algérie, aux algériens et à ceux qui y
croient en elle, pas à ceux dont les billets
d'avion sont toujours dans leurs poches et
les valises toujours prêtes pour le dernier
voyage. Et là je vous dirais que même s'il
y a un deuxième tour pour cette présidentielle, elle sera celle des algériens et pas
celle des mercenaires, qu'ils fassent ce
qu'ils fassent, ils n'arriveront jamais aux
fins de leurs commanditaires, le peuple est
vacciné, ils n'arriveront pas à l'entrainer
dans leurs méandres et dans leurs eaux
troubles. Les jours qui viennent nous le
démontreront sans aucun doute !
Ça c'est pour l'Algérie ou la campagne
électorale tire à sa fin tant bien que mal,
avec ses évènements positifs et négatifs,
avec les grands et petits discours, qu'à cela
ne tienne.
Outre l'Algérie, le monde connait de
nouveaux développements avec ce qui se
passe en Ukraine ou les deux Grands du
monde, en plus de l'Union européenne essayent chacun d'imposer son plan, et ce
qui se passe dans ce pays est très révélatrice pour nous algériens.
E
t là figurez-vous que le président des
USA, M. Barack Obama a condamné "
l'entrée " (si cela est vérifiable) des forces
russes en Crimée, incroyable mais vrai
pour celui qui ne sait pas que les USA ont
déplacé leurs armées combien de fois pour
entrer en Irak, en Afghanistan et dans tant
d'autres pays directement ou indirectement ! Savez-vous que les USA ont bombardé gratuitement le Soudan, participé à
la ruine de la Libye et continuent à œuvrer
pour détruire la Syrie par groupes terroristes interposés.
Sachez aussi que les USA qui ont déstabilisé nombre de pays outre la Libye, la
Syrie et j'en passe, continuent leurs œuvres
de mauvais augure dans combien d'autres
pays en Amérique latine et ailleurs dans
le monde en utilisant des BHL qui en existent à outrance et des gens qui crient "
barakat ", " pouvoir assassin " et "x et y
dégage "!
En faisant " dégager " eux qui dérangent leurs maitres et leurs projets maléfiques, les mercenaires des temps nouveaux
mettent à la place des hommes, des " hommelettes " maniables qui exécuteront ce
que vous voudrez, qui opèreront les changements que les puissants amerlocks et occidentaux dicteront et voudront. Et là, allez-y retrouver le peuple, le peuple
moyen, le bas peuple, regardez ce qui se
passe non loin de chez nous, juste à côté
et au-delà de la mer Méditerranée, dans
des pays européens que l'Europe ellemême a abandonnée et laisser leurs peuples pourrir dans la misère. La Grèce en
est un exemple édifiant, et ce qui se passe
en Espagne, au Portugal, en France, en Italie et un peu partout dans le pourtour
méditerranéen et dans plusieurs autres
pays sur les plans économique et social
doit nous instruire sur les dangers qui
guettent notre pays si les mercenaires arriveront à imposer le diktat de ceux qui
les utilisent comme porte-voix. Vigilance,
vigilance. A bon entendeur salut !
Pourquoi je suis optimiste ?
Les spécialistes de la chose géostratégique sont anonymes sur trois dimensions
stratégiques avec lesquelles on prédit l’avenir d’un État nation. Je pense qu’ils sont tous
réunis dans notre pays :
○
Par Abdellatif Bousenane *
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
1 La première dimension est géographique : le territoire vaste et diversifié,
2 La deuxième est démographique : la population qui reste constamment jeune et
croître d’une manière soutenue,
2 La troisième concerne le sous-sol du
pays : les richesses naturelles immenses
(les hydrocarbures y compris les énergies non conventionnelles qui classent
notre pays parmi les plus grand réserve
au monde).
A partir de ces potentialités considérables dont jouisse notre pays, il est légitime, ainsi, de croire en l’avenir de cette jeune nation. Mon optimisme est d’ailleurs
plus grand, si on lie ce constat avec le contexte international. Dans ce sens, le chamboulement que la géopolitique a connu ces
derniers temps permettant ainsi à notre
pays une marge de manœuvre et de liberté un peu plus grande, que ce soit au niveau économique ou diplomatique. Le retour en force d’une puissance de l’est, la
chine en l’occurrence, qui a transformé
d’une manière remarquée la scène internationale surtout dans le champ économique. Les problèmes à répétition entre la
Russie et l’occident, qui vont, à mon sens,
avec le retour de la chine et l’affaiblissement de l’occident par les crises économique et démographique ainsi que la dépendance énergétique, mettre fin à l’hégémonie occidentale sur le monde.
Cela va équilibrer plus au moins les relations internationales et les libères enfin
de l’unipolarité. Par conséquent notre
pays sera parmi les premiers bénéficiaires
de cette situation car, on le sait très bien,
l’Algérie est un pays non aligné qu’il a eu
beaucoup de problèmes avec l’occident à
cause de ses positions fermes et inchangeables sur plusieurs questions internationales ( bases militaires sur son sol, Sahara
occidentales, Palestine, « printemps »
arabe…etc.).
I
l y a une autre raison, qui me rend plus
optimiste encore et qui se conjugue très
bien avec ces trois dimensions stratégiques, c’est les points très positifs que l’Etat
algérien a marqué cette dernière décennie
sur le chemin du développent. Car, sur le
plan macro-économique, on note, avec une
grande objectivité, la grande sagesse et
prudence dans la démarche économique
du pays : payer la dette, mettre des réserves de changes dans des bons de trésors
étrangers, investir massivement dans l’in-
frastructure de base et soutenir l’agriculture avec un appui sans précèdent au secteur stratégique de l’hydraulique qui a
connu une avancée très significative, personne ne peut minimiser le rôle majeur de
l’eau dans le développement. Avec cette
vision économique, plutôt keynésienne et
sans rentrer dans des détails techniques
interminables, on a pu relancer, en fait,
une grande partie de l’économie. Il reste
beaucoup à faire, certes, comme partout
dans le monde, mais je pense qu’on a pu
bâtir un socle très solide pour accomplir
un saut qualitatif dans les années à venir
et pourquoi pas rendre l’Algérie un pays
émergent, c’est vraiment plausible. Donc,
il faut continuer à travailler de plus en
plus sur la politique de développement en
corrigeant les erreurs et les failles pour,
justement, construire d’avantage l’édifice
d’un état qui compte dans ce monde si
changeant et difficile.
O
n peut rajouter à mon argumentation
optimiste, contrairement à ce qu’on
entend ici et là, l’aspect social dans la politique de l’Etat algérien, qui est considéré parmi les plus importants dans les pays
du sud. Ainsi, la distribution de la richesse nationale bénéficie à un très grand nombre de la population. Logement sociale,
aides aux classes sociales les plus vulnérables, crédit sans intérêt aux jeunes, subventions aux prix des produits de premières nécessités, augmentation des salaires,
gratuité de l’éducation et des hôpitaux
publics…etc. par conséquent, on a réussit
à diminuer les préjudices néfastes du système capitalise mondialisé sur les populations. Cela peut ainsi, non seulement,
assurer la paix sociale mais peut mobiliser également une synergie et un dynamisme du capitale humain qui ne peut être
que bénéfique.
E
nfin, les grandes capacités dont l’armée de notre pays disposent
aujourd’hui et qui l’ont classée au top 30
des plus puissantes armées du monde selon Global Firepower (GFP). Ce classement reflète, en réalité, le progrès indiscutable de l’armée algérienne sur, au
moins, trois dimensions principales : la
formation des soldats et leurs nombre, la
qualité et quantité des armes achetée et la
production militaires, car beaucoup de
gens ignorent que notre armée a entamé
la production de certains équipements
militaires avec ses propre moyens ou avec
la coopération étrangère.
A partir de tout cela et contrairement
aux scénarios prophétiques effrayants que
certain « illuminés » nous prédisent, je
peux affirmer sans aucun excès d’un sentiment nationaliste déplacé, que l’Algérie
est un pays à grand destin.
* Docteur en sociologie politique
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
11
Qu'est-ce que le bien-être
dans l'entendement collectif !
Akraht Yakho! Digoutit! Madarouna Walou! Hadi Mahiche Bled! El Harga Tsalek! Telles sont les expressions les plus
courantes du tout nouveau lexique, du regard désespéré, porté par une jeunesse sans repères sur notre société ! N'est-ce
pas là le résultat de cette atmosphère de violence des années 90, où ces jeunes de moins de 35 ans aujourd'hui étaient
livrés à eux-mêmes, et terrorisés par le discours ambiant de la yadjouz ?
○
○
Par Abdelkader Khelil *
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
O
ui ! Il ne faut pas oublier qu'à
cette époque, tout ce qui se rapportait à la vie courante relevait
du domaine de l'interdit, y compris les besoins les plus basiques, comme s'instruire, s'émanciper ou goûter au plaisir d'un spectacle ! La frustration cumulée, manifestée par nos jeunes à travers le rêve de cet outre-mer ou d'aucuns pensent
assouvir leurs fantasmes, cet ailleurs considéré
meilleur que chez soi, quoique nous fassions, comme par complexe d'infériorité, n'est-elle pas, cet
effet collatéral d'une déficience culturelle et d'une
défaillance de cette école, qu'on n'a pas su réformer dans le sens de la formation à la citoyenneté ?
DU CONFLIT GÉNÉRATIONNEL !
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
N'est- ce pas aussi, cette négation de tout ce qui
vient de cette génération d'adultes qui dans sa
dimension dirigeante, est soupçonnée d'agir et
d'activer dans son seul intérêt, comme si elle était
de facto, la seule détentrice de la légitimité qui
l'autorise à gérer sans partage, ce pays qu'elle
dit avoir libéré ? C'est ainsi que pense la majorité
de nos jeunes ! Mais quoiqu'il en soit, cette dichotomie générationnelle qui renvoie au besoin
de plus de libertés et d'autonomie de penser dans
une ère nouvelle, a induit une sorte de cassure
dans l'élan libérateur de notre peuple, qui aurait
du avoir pour objectif premier, la construction
d'un idéal collectif autour d'un projet de société,
fait de bien être global, durable pour tous et sans
exclusive ! C'est certainement ce manque de lisibilité, que nos jeunes reprochent à leurs ainés,
par défaut de communication ! Ils cherchent à
savoir en quelque sorte, s'il y a un avenir possible pour eux en Algérie, ce qui est en soi, un questionnement tout à fait légitime !
Pour ce qui nous concerne, nous la génération
de l'indépendance, dite " ringarde ", il est injuste
de considérer que le malaise de notre société est à
attribuer à la responsabilité exclusive de nos "
vieux ", toutes catégories confondues ! Le respect
que nous vouons aux " cheveux blancs " n'autorise à ce titre, aucun écart ! Pour s'en convaincre, il
me vient à l'esprit, l'ouvrage " des noms et des lieux
" et cet autre livre sur " l'État-Nation " tous deux
écrits par Mostafa LACHERAF, ce révolutionnaire qui n'est malheureusement plus de ce monde,
et dont l'Algérie doit être fière, comme pour bien
d'autres gestionnaires, commis de l'Etat de cette
même génération et celle d'après, pour lesquels
notre ingratitude collective reste avare en hommages ! C'est là, une autre perte de valeurs et de repères, qu'il faudra bien reconquérir un jour, quand
l'Algérie sera enfin apaisée ! Oui ! Ce Ministre émérite, savait trouver le temps pour lire et pour écrire, en même temps qu'il gérait avec dextérité et
parfaite maîtrise, le secteur sensible de l'éducation
qui lui a été confié, convaincu qu'il était, sur le chemin qui mène à l'émancipation de toute société,
passe par l'école de la citoyenneté. C'est sa droiture, son sérieux et son abnégation dans le travail
bien accompli, qui l'ont fait démissionner, lui l'illustre philosophe, à partir du moment où il fût
empêché de poursuivre correctement sa mission
de restauration de l'édifice éducationnel, à hauteur des exigences d'une société moderne, ancrée
dans son authenticité ! Alors, il prit vacance de
l'État et le train de son école qu'on a fait dérailler,
s'est mis sur une autre voie, celle dite de la " régression féconde ", dont les " répliques sismiques
" se font encore sentir, aujourd'hui !
Oui ! Le malaise de notre jeunesse n'est pas totalement corrélé à l'attitude des vieux comme on dit
! Il est plus en rapport avec cette absence d'affirmation identitaire de notre société, qui tel un produit anodin, reste sans marque déposée ni label.
De toute évidence, il est à croire que la détermination n'est pas une constante chez nous ! Il faut dire,
que la valse à deux ou trois temps pratiqué, de
compromission en compromission, ne nous a pas
été tout à fait salutaire, car à trop vouloir regarder dans le rétroviseur, on fini par rentrer dans le
décor, pour peu qu'on soit quelque peu distrait! Il
faut aussi faire observer, qu'à trop vouloir arrondir les angles, l'on s'y perd dans le chemin sinueux
qui mène au compromis.
Alors ! Il nous arrive certaines fois d'avancer,
mais bien souvent de reculer ! Notre société pati-
ne et la visibilité de l'horizon reste au stade de ce "
bulletin météo " du pas tout à fait clair, sans pour
autant être franchement obscur. Nous sommes en
quelque sorte, dans cet état médian, qui crée bien
évidemment, une sorte de turbulence et de malaise social, face à l'incertitude du lendemain. C'est
bien cela qui inquiète nos concitoyens et tout particulièrement notre jeunesse, dont le rêve du bienêtre in situ semble relever pour elle, du domaine
de l'aléatoire ! Rien n'est moins sûr ! Tout est possible chez les gens qui savent se dévouer au bienêtre de leurs concitoyens, sans calcul autre, que le
plaisir d'être au service de la chose publique, cette
éthique de nature à estomper, voire d'effacer les
effets pervers nés de relations conflictuelles entre
générations. Mais c'est quoi au juste le bien-être !
Comment peut-il s'apprécier ! Comment est-il perçu d'une société à une autre ! Tout cela pour dire,
que même si nous devons avoir notre propre grille
de lecture de cet idéal auquel tout un chacun aspire, il n'est pas sans intérêt de voir comment il est
perçu par les autres et quels sont ceux qui peuvent s'en prévaloir !
LA RÉFÉRENCE DU BIEN-ÊTRE NORDIQUE
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
De par le monde, les pays scandinaves que sont :
la Suède, la Norvège, le Danemark, la Finlande et
l'Islande, sont toujours classés premiers en termes
de qualité de vie et leurs taux de chômage sont les
plus bas, par rapport à la moyenne européenne.
Oui ! La zone nordique est considérée depuis bien
longtemps, comme étant cette " oasis de bien-être
". C'est ainsi que quand ce n'est pas la Norvège et
l'Islande qui tiennent le haut du classement par
rapport à l'indice de développement humain
(IDH), c'est la Suède qui caracole en tête du " bonheur mondial ", suivie par la Norvège, alors que
l'Islande et la Finlande sont plébiscités à l'échelle
mondiale, comme pays les moins corrompus de la
planète. Si nous essayons de décrypter le bonheur
scandinave, l'on s'aperçoit que cela tient au civisme, à la gouvernance des affaires publiques et au
système d'aides sociales qui protège les individus
en répondant à leurs besoins en logements, en éducation et à la prise en charge des handicapés et de
la petite enfance. En plus, ces pays ont adopté un
mode de vie assez sain. Ils font appel pour leurs
déplacements, dans une large proportion, au mode
de transport collectif et utilisent souvent le vélo.
Ces descendants des vikings font mieux que tous
les autres pays, en termes d'efforts écologiques (recyclage des déchets, utilisation des énergies renouvelables) et leur mode de vie trouve ses origines
dans l'attachement qu'ils ont à l'environnement.
Dans ces pays, la vie publique a aussi un rôle
primordial dans ce " bien-être scandinave ", dès
lors que la confiance est instaurée entre le peuple
et les dirigeants des pays. Elle est basée sur la transparence dans la gestion des deniers publics et chaque citoyen a le droit de demander des comptes à
toute institution étatique et aux collectivités locales. C'est pourquoi, quand des scandales éclatent,
ce qui peut arriver même chez ces gens adeptes
de la civilité et du respect de la chose publique, les
responsables n'ont pour choix, que la démission.
Voilà un beau geste dont il faudra bien s'en inspirer, si l'on veut instaurer chez nous, l'autorité morale de l'État !
C'est à partir de cet état d'esprit, qu'au fil du
temps, les Suédois et dans la foulée, les Nordiques
d'une manière générale ont réussi à se convaincre
et à convaincre le reste du monde qu'ils étaient dépositaires du " mètre étalon " du bien-être social.
Ce qui est extraordinaire chez ces gens du Nord,
c'est que le sentiment collectif d'un avenir partagé, toujours meilleur, tient au fait que la société
est réellement ancrée dans l'entente générale, qui
fait sa cohésion et préserve ses valeurs.
L'INDICE DE PROSPÉRITÉ ET DE BIEN-ÊTRE !
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L'indice de prospérité et de bien-être établi en 2013
par Legatum Institute basé à Londres, tient compte des performances économiques, de la gouvernance, de l'entreprenariat, des opportunités d'affaires, de l'éducation, de la lutte contre la corruption, de la santé, des libertés individuelles, de la
sécurité et du capital social. Dans le classement des
pays arabes, selon cet indice, les Emirats Arabes
Unis arrivent en tête, suivis du Koweït, de l'Arabie Saoudite, du Maroc, de la Jordanie, de la Tunisie, de l'Algérie et de l'Egypte.
Sur le plan mondial, l'Algérie occupe la 99ème
place sur un total de 142 pays. Les Emirats Arabes
Unis se classent à la 28ème place et mènent le peloton arabe, devant le Koweït (33ème), l'Arabie
Saoudite (50ème), le Royaume Hachémite (88ème),
la Tunisie (91ème), l'Algérie (99ème), l'Egypte
(106ème) et la Mauritanie (125ème). La Norvège
arrive bien évidemment en tête du classement
mondial pour la cinquième année consécutive,
suivie par la Suisse, la Nouvelle Zélande et le Danemark. Sur la base de ce classement, l'on s'aperçoit que notre pays qui a consenti d'énormes efforts au plan social ne mérite pas cette position
peu enviable dans le classement mondial et encore moins, dans celui des pays arabes où, il doit être
plutôt dans le peloton de tête ! En effet, l'on ne
peut pas croire que des pays à faibles revenus font
mieux que l'Algérie, qui pourtant a consenti plus
d'efforts qu'eux tous réunis, tout au moins en matière de logement, d'énergie et de développement
humain où son indice (0.72) est supérieur par
exemple, à celui de la Tunisie (0.71), de la Jordanie (0.70) et du Maroc (0.59). Alors ! L'explication
est certainement à rechercher ailleurs, comme dans
cette prédisposition à plus d'ouverture au monde
des affaires et dans l'émission de signaux forts au
plan de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, pour lesquelles, il est vrai, nous n'arrivons
pas à donner suffisamment de lisibilité, à ceux qui
nous observent, nous jugent et nous classent, selon leurs propres standards d'appréciation. Quoiqu'il en soit, ce classement à caractère indicatif, qui
peut paraître subjectif, ne doit pas nous faire perdre de vue l'essentiel, à savoir que notre pays a
tous les moyens pour être tiré vers le haut !
LE BIEN-ÊTRE SOCIAL MADE IN ALGÉRIA !
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
À bien y réfléchir, au-delà des besoins sociaux, ce
dénominateur commun à tous les individus quelque soient leurs origines, le bien-être est plus une
prédisposition de l'esprit, ou tout un chacun peut
se sentir bien dans sa peau comme on dit, sans
avoir à courir derrière des choses factices qui renvoient à une forme de mimétisme à caractère artificiel. Il ne relève donc pas de la seule responsabilité de l'État, même si les pouvoirs publics sont
interpellés par rapport à la couverture des besoins
basiques des citoyens, objectif largement atteint.
Nous pouvons même dire, sans choquer personne, que cette Algérie qui ne compte pas ses " sous
" quand il s'agit de soulager la mal-vie et la détresse de sa population, est à considérer comme la "
championne du social " ! C'est là sans doute, un
élément de fierté nationale, même s'il faut songer
à revisiter l'action de l'Etat providence ! Chacun
de nous pourra apprécier à sa manière ! Par contre, la où l'Etat prête le flanc à la contestation populaire et au discrédit des institutions internationales, c'est dans ses pratiques de gestion des affaires publiques, qui restent marquées par un déficit
de gouvernance et de communication, un manque
de transparence et une attitude laxiste, par rapport aux scandales liés à la corruption. C'est à ces
niveaux, qu'il est attendu plus de détermination
et moins de complaisance !
Le citoyen est aussi, cette autre partie prenante
qui a sa part de responsabilité ! Oui ! Il est trop
facile de dire que les autres n'ont rien fait pour
nous, quand nous mêmes nous ne faisons rien pour
rendre quelque peu, notre vie agréable. Le bienêtre, c'est aussi ces choses simples qui nous rattachent au bonheur de cette vie agréable faite : d'une
sécurité retrouvée à l'échelle nationale qui incite
au voyage et à la découverte de notre si beau pays,
de villes à visage humain disposant de toutes les
commodités, sans stress ni pollution et où il fait
bon vivre, de convivialité partagée à l'échelle d'une
communauté de quartier, d'une diversité culturelle, architecturale et artistique, d'une vie de nuit et
d'un accès à la nature, de solidarité et de regard
magnanime en direction des humbles, de tolérance et de prédisposition citoyenne. C'est à travers
l'esprit civique que sont interpellés les citoyens !
Cela est en rapport avec la culture et l'éducation,
c'est à dire avec cette symbiose qu'il convient d'établir au sein du couple : famille-école, d'où la nécessité impérative de restauration du système éducatif et celui de la formation professionnelle qui
doit anticiper sur l'échec scolaire, en offrant aux
jeunes de nouvelles formes d'insertion qui soient
plus attractives. C'est là, une toute première priorité à inscrire dans le prochain quinquennat, dans
la mesure où la question de l'emploi doit se poser
plus en termes d'égalité des chances, autrement
dit d'accéder à un métier, que d'octroi de crédits
au profit de jeunes ne disposant d'aucun savoirfaire. Indépendamment du rôle que doivent jouer
les citoyens, l'implication des pouvoirs publics sur
plusieurs fronts, de la vie économique, sociale et
culturelle, suppose bien évidemment, une mobilisation de toute la ressource humaine, y compris
celle mise en retraite prématurément, ou négligée,
qui doit être non seulement réhabilitée, mais aussi, constamment sollicitée par notamment, les collectivités territoriales. C'est là, une nécessité absolue. A défaut de cela, il est à craindre que nous
soyons condamnés " à boire notre vin jusqu'à la lie
", comme dit le proverbe !
Il faut qu'on puisse sortir rapidement de ce complexe qui nous hante et nous habite et qui consiste
à souligner les performances des autres, commeci par dépit, nous soyons arrivés à cette conclusion : qu'il n'y a rien à faire chez nous, comme si
nous étions démunis de créativité, sans talent, son
savoir-faire et sans ambition ! Cette attitude défaitiste qui porte atteinte au moral de toute une nation, nous fait courir vers les autres, dans cette
quête de bien-être, le temps d'un voyage, comme
pour se rappeler qu'on a les mêmes besoins de vie
agréable. Mais jusqu'à quand devrions-nous rester dans cette situation de peuple " aliéné " sur la
culture des autres ?
Le bien-être peut être aussi personnalisé à travers la beauté des paysages où les gens font aussi
de chaque endroit, un lieu spécial à y vivre et de
ses référents sociaux tels : l'Ourit, Lalla Setti, le
Mausolée de Sidi Boumediène et les grottes d'Ain
Fezza, pour les Tlemcéniens, le Mémorial de l'Émir
Abdelkader, Bouhanifia et le Mausolée de Sidi
Kada, pour les Mascariens, le Mausolée de Sidi
Lakhdar Benkhlouf et la Salamandre pour les
Mostaganémois, Béni-Haoua et les plages paradisiaques pour les habitants de Ténès et de Chlef,
Chréa et les gorges de la Chiffa par les Blidéens, la
Casbah, le jardin d'essai, le mausolée de Sidi Abderrahmane, Notre Dame d'Afrique, le bastion 23
et l'Amirauté pour les Algérois, le Tombeau de la
Chrétienne et les ruines romaines pour les habitants de Tipaza et de Cherchell, les villages typiques et solidaires de la convivialité et de la touisa,
Sidi Beloua, et l'atmosphère de sérénité du Djurdjura, pour les gens de la grande Kabylie, Yama
Gouraya, la Casbah pour les Bédjaouis, Ain el
Fouara et le festival de Djemila pour les Sétifiens,
les Grottes Merveilleuses et la Côte turquoise pour
les Jijelis, le Pont suspendu, Sidi Rached et Djebel
Ouahch pour les Constantinois, Stora et les plages
de Collo pour les Skikdis, les ruines Romaines et
les Thermes pour les Guelmis et les habitants de
Souk-Ahras, le Tombeau de Massinissa et le Festival de Timgad pour les Batnéens, le Mausolée de
Sidi Okba et les gorges d'El Kantara pour les Biskris, la Basilique de Saint Augustin, Séraidi et le
Parc National pour les Annabis et les habitants
d'El-Kala, les Fantasias et les Waadates pour les
gens des Hauts-Plateaux, les Festivités du Maoussem Annabaoui pour les gens du Touat-Gourara
et de la Saoura, le Ksar de Béni Izguen et la palmeraie pour les Mozabites, l'Assekrem et son coucher de soleil et le refuge du père Foucault pour
les Touaregus et bien d'autres lieux et rituels aussi merveilleux et riches les uns que les autres, dans
cette si belle Algérie, " carte postale " des noms et
des lieux, ici évoqués.
Oui ! Chacun a sa propre évaluation du bonheur
! Les gens heureux sont connectés à leurs familles,
leurs voisins et leurs communautés ! Les gens heureux savent serrer les dents face à l'adversité, pour
avoir compris que la vie ne peut pas être un long
fleuve tranquille ! Les gens heureux sont ceux qui
ne permettent pas qu'un problème dans un domaine précis ne vienne contaminer le reste de leur
existence ! Les gens heureux savent que c'est bien
de faire le bien et sont disposés à aider les autres !
Tout ceci pour dire, que dans le bonheur qui habite le cœur, les richesses n'occupent qu'une petite
part de l'équation ! Alors ! Pourquoi ne serionsnous pas heureux, sans chercher à courir partager
le bonheur des autres ! Oui le bonheur in situ est
possible ! Il faut juste avoir la volonté collective
d'y croire pour le construire !
* Professeur
12
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
La dimension régionale
de l’aménagement du territoire :
l’exemple de l’écosystème saharien
○
○
○
Par Nadir Marouf *
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L
’exemple saharien n’est pas présen
té ici comme un cas d’espèce, mais
un espace tout à fait représenta
tif du reste des régions du pays
et donc justiciable de méthodo
logie d’approches comparables
en dépit des singularités régionales.
○
○
ELÉMENTS DE RÉFLEXION
POUR UNE MÉTHODOLOGIE
DE L’AMÉNAGEMENT RÉGIONAL
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L’idée d’aménagement du territoire est née, en
Europe d’abord, pour répondre aux contraintes de
l’urbanisation et aux goulots d’étranglement sousjacents. Dans les pays du Tiers-Monde, cette idée
est reprise dans une perspective souvent «prospective». Empruntant aux anciennes métropoles coloniales leurs méthodes, les pratiques d’aménagement résultent très souvent, à la fois d’une vision
futuriste de l’avenir (mais sans effets réels en raison des contraintes financières et techniques ainsi
que de la non-finalisation des projets) et de la pression démographique exercée sur les villes avec,
pour corollaire, la désaffection agricole.
L’Algérie est tout à fait représentative du caractère à la fois prospectif et volontariste (mais non
toujours opérationnel du projet global d’aménagement), d’une part, et défensif, d’autre part, face
à l’imminence des dysfonctionnements en matière de répartition des ressources disponibles et des
hommes aux prises à une croissante mobilité.
C’est pourquoi le projet futuriste a du mal à s’enclencher en raison des défis qui s’adressent au planificateur appelé de ce fait à répondre au cas par
cas. Cette situation peut, dans certains cas, déboucher sur des dispositifs qui, sous la pression des
événements, sont susceptibles de mettre en péril
l’équilibre d’une région appelée à compenser les
déficits ou les distorsions patentes dans une autre.
C’est pourquoi l’aménagement régional doit être
à la fois l’émanation de la base, c’est-à-dire celle
des composantes politiques, administratives et
sociales de la région, d’une part, ainsi que du sommet d’autre part, dans la mesure où l’arbitrage
des équilibres inter-régionaux, notamment la division des vocations respectives, relève des fonctions régaliennes de l’Etat.
Cette double perspective évite, d’un côté tout
risque de distorsion pouvant provenir d’une vision lointaine des problèmes, et de l’autre tout
glissement corporatiste. En effet, une sereine intelligence de l’inter-régionalité doit résulter des
données physico-géographiques, historico-culturelles mais aussi stratégiques et volontaristes.
Définir la régionalité, c’est aller à l’encontre d’une
bureaucratisation des décisions d’une part, et du
régionalisme fondé sur les attaches ethno-culturelles de l’autre, c’est mettre dos à dos l’arbitraire
du prince et le népotisme.
Il ressort de ces remarques préalables que,
d’un côté, la régionalité est une catégorie fondamentale pour le développement dans un
pays aussi vaste et aussi diversifié que l’Algérie, et que, de l’autre, cette régionalité signifie
à la fois la prise en compte des potentialités
de tout ordre et de toute nature dans leur appréciation quantitative et qualitative en collaboration avec la base, et l’existence d’un partenariat représentatif de la société civile, au
travers des associations notamment.
En définitive, la fonction régalienne de l’Etat et
la fonction citoyenne de la région ne sont nullement opposables. Bien au contraire, les régulations dont leur articulation dynamique est porteuse ne peuvent être, à l’avenir, qu’un garant à
la fois du développement et de la démocratie, l’un
ne pouvant se faire sans l’autre.
Partant de cette philosophie générale de l’action,
on peut en déduire la problématique que pose la
recherche sur les écosystèmes désertiques.
PERSPECTIVES SAHARIENNES :
QUELQUES PROBLÈMES DE MÉTHODE
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Les recherches sur le monde agricole contemporain en milieu désertique ou semi-désertiques sont
immenses, riches en qualité et fort variées. Le paradoxe de ces recherches est qu’elles ont le défaut
de leurs qualités : portées par un souci de concision pour éclairer le décideur en développement
rural ou en aménagement régional, le caractère
monographique de ces recherches, forcément localisées, n’a pas toujours facilité les synthèses
comparatives ou typologiques. Ce handicap vient
sans doute d’une tradition en matière de recherche où le sens pratique, voire académique n’est
plus hérité de la géographie humaine de la première moitié du 20ème siècle (Maximilien Sorre, Demangeon… pour ce qui est de la France).
La quête de pragmatisme, qui a pu se manifes-
A l’heure où les prétendants à la magistrature suprême de notre pays prônent la révision de la
Constitution, et dont on peut discerner ici ou là quelque allusion à la question territoriale, il n’est pas
inutile de réfléchir sur le paradigme régional, pluridisciplinaire à l’évidence, dans la mesure où il
articule tout à la fois les données techniques et administratives du découpage, les données historiques,
culturelles et politiques de leur refondation (le workshop organisé actuellement par El-Watan sur le
M’zab en constitue une excellente initiative), et les données socio-économiques qui se posent au
planificateur national. In fine, ce papier aura contribué, je l’espère, à concourir à cette réflexion.
ter pour conforter aussi bien la recherche fondamentale que celle empirique liée à l’action, pour
salutaire qu’elle a pu être, n’en est pas moins tributaire aujourd’hui d’une vision holiste de l’écodéveloppement.
Cette vision exige que soit prise en compte
une échelle de temps (horizon d’attente) et
d’espace plus large, susceptible de donner une
réponse en termes de système. Ce concept se
construit au carrefour de trois sous-systèmes
ou niveaux de rationalité :
1- La rationalité locale fondée sur l’expérience,
la mémoire collective et l’habitus du groupe, souvent aux prises avec les politiques volontaristes
suscitées par l’entreprise privée ou par l’Etat, et
s’instaurant de façon contingente, conjoncturelle
et sous le coup d’incitations exogènes ou d’injonctions politiques subordonnant l’œuvre locale à des
finalités extérieures à la collectivité considérée.
2- La rationalité régionale se superposant aux
cadres administratifs du découpage territorial,
donc aux logiques de décision, et obéissant à la
fois aux contraintes objectives telles que définies
par l’expertise officielle, et par des motivations
institutionnelles de légitimation.
3- La rationalité nationale qui n’est que l’interface ou la modalité géopolitique de prise en compte d’une rationalité centrale, à l’échelle mondiale.
La rationalité nationale reproduit cette dernière,
sinon la réfracte, à des degrés variables suivant
les rapports de force au niveau de l’Etat, et suivant la capacité de négociation critique au niveau
des composantes de la nation, ou de la capacité
contractuelle de la société civile.
Les trois niveaux de rationalité ne convergent
pas, tant s’en faut, car ils répondent à des contraintes et à des objectifs différents.
La convergence éventuelle entre ces trois niveaux peut découler d’un artefact où la prégnance du leadership traditionnel et socialisé comme
tel s’incarne dans les personnages ubiquitaires,
c’est-à-dire représentés aux trois niveaux.
Quelle que soit la configuration des fonctionnements sociétaux, la question de la recherche-action s’inscrivant dans le précarré du pragmatisme ne peut faire l’économie de la réflexion sur
l’articulation entre ces trois niveaux. A défaut d’y
trouver systématiquement une réponse, elle constitue pour le moins une démarche méthodologiquement plus fiable, dans la mesure où elle consiste à approfondir l’analyse et à poser plus correctement les paramètres de l’action à envisager.
Cependant, cette profession de foi du parfait
chercheur n’est pas toujours aisée à appliquer.
D’abord la recherche-action ne s’arrête pas au
monde universitaire et scientifique. Elle est de
plus en plus le fait d’institutions spécialisées, et
fonctionnant sous le modèle de la prestation de
service financée en grande partie sur base de convention et de contrat : elles sont tenues de répondre à la question posée par le maître d’œuvre.
Une autre question rend également difficile
l’exercice de la recherche telle que postulée plus
haut : pour que la rationalité locale soit fondée,
encore faut-il qu’on ait affaire à un établissement
humain enraciné dans un territoire et ayant produit une mémoire et une superstructure normative exprimant les rapports du groupe avec le
substrat foncier d’une part, et les rapports à l’intérieur du groupe lui-même d’autre part.
On ne peut pas mettre sur le même plan, par
exemple, des espaces désertiques mis en valeur
en ex nihilo, avec l’appui de capitaux extra-nationaux, dans le cadre d’une politique volontariste
de l’Etat allant jusqu’à transférer les populations
« paysannes », fussent-elles étrangères à la localité, voire au pays de résidence d’une part, et les
écosystèmes oasiens qui abritent pour le meilleur
et pour le pire, des communautés de base séculaires faisant partie du paysage culturel du pays
auquel elles appartiennent.
La recherche-action n’aura pas la même signification, ni les mêmes enjeux, et encore moins les
mêmes pesanteurs sociologiques dans l’appréciation des projets, suivant qu’il s’agit de l’un ou de
l’autre cas de figure.
Un regard plus précis de l’écosystème saharien
des oasis occidentales, permettra de situer, à
grands traits, le débat pour ce qui est de ce milieu
spécifique et de cette région particulière.
Mais il s’agit bien plus que l’évidence, d’une
spécificité et d’une particularité de l’histoire sociale concrète de cette région par rapport à
d’autres ayant les mêmes caractéristiques phyto-
géographiques, voire le même tissu social. Le discriminant n’est pas celui de l’historicité ni du déterminisme morphologique, il repose tout simplement sur des combinaisons, éventuellement différentes, entre rationalités locales, régionales et nationales, voire internationales, et de façon plus
concrète, sur des destins historiques différents.
HISTORICITÉ OASIENNE
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
L’écosystème oasien est souvent décrit comme une infrastructure de services appelée à
servir de relais à l’économie caravanière, à
l’instar des motels qui sillonnent aujourd’hui
les autoroutes occidentales.
Cette vision moniste est erronée. Certes, le commerce transsaharien des groupes caravaniers s’est
superposé à ces espaces de vie en les régentant
bien souvent, ce qui nous éloigne d’une vision
idyllique de la convivialité entre nomades et sédentaires des Ksour. Par ailleurs, la vocation agricole stricto sensu de la région est tout à fait indépendante de sa vocation hospitalière, même si la
rationalité marchande et les alliances tissées au
cours des siècles entre tribus nomades et pouvoirs
dynastiques des métropoles du Maghreb a pu apparaître comme étant dominante au regard tout
au moins de l’histoire.
Il faut tout de même rappeler que les communautés paysannes des Ksour ont subi la même
exaction fiscale de la part de l’acteur nomade et
de celle du pouvoir central. Cette double sujétion
séculaire de la communauté Ksourienne (tous statuts confondus), est une donnée importante car
elle a marqué tant le paysage foncier que sociologique de la région. La culture de l’hospitalité
confine aussi à celle de la soumission façonnée par l’obligeance aux ordres éminents. C’est
pourquoi les rapports qu’entretient
aujourd’hui le décideur lointain (et ses subordonnés locaux délégués aux différentes tâches)
avec les populations locales, peuvent être sujets à confusion, voire alourdir les sujétions du
passé, si l’on ne tient pas compte de ces réalités.
Un deuxième aspect de l’histoire sociale, non négligeable, c’est le caractère servile du travail fondé sur le droit éminent des notables tenant leur
noblesse soit d’un artifice lignager les faisant appeler « chorfa », soit d’une construction segmentaire locale fondée sur l’ancêtre éponyme et les
faisant appeler « m’rabtîn ».
Cela signifiait en clair qu’en dehors des deux
notabilités concurrentes auxquelles ce sont joints
d’anciens nomades sédentaires, appelés « arabes »
pour désigner le statut de « roturiers », tout le reste de la population était soumis soit au servage
(haratîn), soit au statut d’esclave (« ‘abd » ou
« iklân » en milieu touareg).
BILAN CONTEMPORAIN
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Ce statu quo n’a que faiblement évolué : d’abord
au début du siècle, à la faveur de la ruine des propriétaires (contraints de payer l’impôt « per capita » à l’administration coloniale) et aspirant à racheter quelques droits d’eau après une carrière
salariale épisodique – notamment dans l’armée –
ensuite, depuis l’indépendance, à la faveur de la
Révolution Agraire, et surtout des programmes
spéciaux et des mesures de décentralisation subséquentes, le tout s’étant traduit par une appel de
main-d’œuvre drastique. Ainsi, la salarisation à
grands pas, tout au moins à partir du premier plan
quadriennal, a donné l’occasion aux fellahs (notamment les haratîn) de s’engager dans le secteur
du bâtiment et progressivement dans les services.
Cette situation donne lieu à une réalité pour le
moins paradoxale car elle permet d’espérer en
même temps qu’elle inquiète. En effet, le désenclavement des Ksour et, conséquemment, la scolarisation, ont donné l’occasion aux couches défavorisées d’aspirer à une activité urbaine. Le
phénomène d’urbanisation et la tertiairisation des
emplois relativement importante qu’elle charrie,
constituent un facteur d’abandon de la palmeraie,
ce qui est, d’un côté, porteur d’espoir pour ceux
qui y voient le moyen de rompre avec un joug
féodal séculaire, et de l’autre, le facteur de désaffection hydro-agricole, dans la mesure ou la prédation de l’homme, ici, se fait par atrophie, c’està-dire par sa défection et sa capitulation même
devant les tâches de restauration, de barrage
« afreg » contre la dune, et de curage des foggara,
grâce auxquelles l’écosystème oasien a pu connaître un équilibre et une pérennité relatifs. A ce facteur de recul des cultures par désaffection de la
main-d’œuvre, s’ajoute, depuis les années 1980,
l’exploitation irrationnelle des nappes par les forages puissants devant alimenter les nouveaux périmètres de mise en valeur.
La perspective offerte aux investisseurs nationaux de mettre en valeur des terres ex nihilo n’appelle pas de remarques au niveau du principe.
Mais le caractère quelquefois improvisé des démarches a pu donner lieu, au terme des trente
dernières années d’expérience en la matière, à une
série d’aberrations dont les principales sont :
a – L’affaiblissement accéléré des nappes de faible profondeur alimentant les foggara, et donc le
rétrécissement consécutif des surfaces cultivables
ainsi que le dessèchement des palmiers.
b – L’impossible concurrence sur les marchés
tant locaux que nationaux pour ceux, parmi les
fellahs, qui aspirent à se placer dans une logique de petite production marchande. La conséquence de ce phénomène, que l’Algérie avait
connu au début de la colonisation sur les grandes plaines du Tell, c’est la prolétarisation du
petit fellah se mettant au service des propriétaires des grands périmètres.
La prolétarisation en soi est peut-être un mal
nécessaire, mais la question fondamentale est que
le nouvel investisseur n’est pas sûr de s’implanter durablement dans la région, ce qui renvoie à
une troisième aberration.
c – Parmi les investisseurs, la majorité ne sont
pas issus de la région ; cela peut les conduire à
une attitude prédatrice de la pratique agricole.
Face à la remontée des sels, par exemple pour laquelle les solutions appropriées existent à l’échelle
des terroirs, mais sur laquelle on n’a pas encore
trouvé de solutions à l’échelle des grandes surfaces, on peut être enclin en effet à abandonner
l’agriculture sur une appréciation strictement
marchande du coût de restauration des sols (cela
est d’ailleurs confirmé par le nombre de désistements et d’abandons des nouvelles exploitations).
Par ailleurs, les périmètres de mise en valeur ne
font pas l’objet d’un cahier des charges précis ; ce
qui a permis de se limiter aux seuls forages, aux
équipements modernes d’irrigation avec ou sans
clôture en dur. Les sols ainsi dégarnis et manquant
d’un régulateur thermique essentiel que constitue le palmier-dattier entraînent une surutilisation de l’eau pour compenser l’évaporation, ce qui
dénote – comme il a été signalé plus haut – une
attitude prédatrice vis-à-vis du milieu et présuppose pour le moins une gestion à court terme et
permissive d’abandon, le cas échéant. La palmeraie, ayant été de tout temps un indice majeur
d’établissement humain durable, est en même
temps propice à l’habitat « in situ », conformément à la trilogie séculaire que constitue la synergie entre la tenure, le palmier et le cadre de vie.
La dissociation entre ces trois éléments ne peut
être, en revanche, qu’un indicateur de précarité
dans la vision des investisseurs concernés.
d – A la précarité prévisible du mode d’établissement humain s’ajoute la faible part de
réinvestissement local des plus-values réalisées. En effet, les retombées sur la région, tant
en termes de richesse qu’en termes d’emploi,
ne sont pas sensibles, en raison du transfert
de valeur vers d’autres régions, ce qui ajoute
au dysfonctionnement inter-régional déjà patent et auquel le projet initial de mise en valeur était censé apporter remède.
C’est pourquoi, en attendant que les vocations
régionales soient précisées dans un cadre légal
d’orientation foncière et de schémas directeurs
pour celle du Touat-Gourara-Tidikelt, il convient,
à titre conservatoire, de prendre un certain nombre de dispositions dont l’urgence peut être hiérarchisée suivant les possibilités d’intervention et
les moyens de les mettre en œuvre.*
*Universitaire
* Un rapport circonstancié préconisant des mesures
conservatoires fait partie d'une publication ultérieure, dans
le cadre du projet de création de la Maison des Sciences de
l'Homme au sein de l'université Abou Bekr Belkaid
(Tlemcen).
C O M M U N I C AT I O N
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
13
14
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Je dois vous dire que je ne vous connais
pas vraiment et je ne peux pas faire
le bilan de votre parcours, ni ici en Algérie
ni en Suisse.
Lettre
à Monsieur
Ali Benouari
○
○
○
○
○
Par Amar Ingrachen*
○
○
○
C
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
e n'est d'ailleurs pas mon
objectif tant il est vrai que,
à mon avis, les bilans doi
vent être faits en public et
soumis, nécessairement, au
verdict des citoyennes et
des citoyens. Je dois tout simplement vous
dire que les positions que vous avez prises
depuis quelques mois m'interpellent, en tant
que citoyen algérien, à plus d'un titre.
Après une absence de plusieurs années,
vous qui aviez occupé de hautes responsabilités dans les institutions de l'Etat algérien,
vous êtes rentré en Algérie pour vous porter candidat à la candidature aux élections
présidentielles du 17 avril 2014. Au cours
de votre exil suisse, vous vous êtes enrôlé
dans un parti politique et vous en êtes même
devenu une vedette à un moment donné.
Certes, vous avez intégré ce parti, le Parti
Radical de Cologny en l'occurrence, parce
qu'il répond, dans le contexte suisse, à vos
visions et convictions libérales. Mais, vous
n'avez pas hésité à le quitter en l''accusant
d'être " islamophobe " pour rejoindre un
autre, le Parti Libéral Radical dont vous
n'êtes plus, naturellement, membre. Vous
avez même crée, en Suisse, l'Association
suisse des Musulmans pour la Laïcité
(ASML). Il faut dire que vous avez mis
beaucoup de temps pour faire votre
choix de l'Algérie - en matière d'engagement politique bien entendu-, mais,
comme la gestion du temps obéit à des critères souvent irrationnels, je me contenterai de reprendre à mon compte un vieil adage : mieux vaut tard que jamais.
En Algérie, faut-il le rappeler, celle-ci que
vous aspirez à présider, vous n'avez jamais
appartenu à un parti politique. De prime
abord, cela peut sembler compréhensible
puisque, en plus de la culture politique algérienne basé essentiellement sur la prééminence du chef, les visions et les approches politiques de nos partis sont souvent
illisibles à tel point qu'il est pénible, même
pour les analystes les plus fins, de faire la
distinction entre tel et tel autre parti autrement qu'à travers leurs dénominations.
Ceci, et je vais être parfaitement d'accord
avec vous, est une très bonne raison pour
ne pas prendre au sérieux le paysage politique national. Néanmoins, le peuple algérien
auquel j'appartiens ne se souvient nullement d'une position prise par Monsieur Ali
Benouari en sa faveur, en faveur de la démocratie ou en faveur de l'Algérie d'une
façon générale, au cours de ces vingt dernières années. Votre retour au bercail relève-t-il, pour ainsi dire, d'un mea culpa à
l'adresse des Algériennes et des Algériens?
Je ne saurais le dire. Néanmoins une analyse sérieuse de votre démarche politique
depuis que vous êtes rentré au pays m'en
donne une image absolument incohérente.
D'abord, vous avez décidé individuellement, ou peut-être avec le concours de quelques uns de vos proches collaborateurs, de
vous porter candidat à la candidature aux
élections présidentielles de 2014. Si votre
décision est fondée du point de vue de la
loi, il n'en demeure pas moins que, moralement, elle relève d'un mépris actif pour l'activité militante à laquelle vous déniez indi-
rectement toute pertinence politique. En fait,
en inscrivant votre candidature dans une
optique non partisane, non-militante, nonpopulaire, vous ne faites que légitimer la
logique du pouvoir en place qui privilégie
les " candidats indépendants ", lesquels candidats sont faciles à manipuler et, par essence, non comptable devant " leur " base
militante puisque ils n'en ont pas, dans l'objectif de déqualifier ad vitam aeternam l'activité politique. Ensuite, vous affichez un
mépris encore plus prononcé pour le peuple algérien dont vous ne semblez solliciter
ni la sympathie, ni le soutien. En effet, la
démocratie à laquelle vous appelez mais
dont vous ne semblez pas bien imprégné
consiste, par essence, à permettre au peuple de choisir d'abord ses candidats, ensuite ses élus. Or, en déniant le premier droit
aux Algériennes et aux Algériens, à savoir
celui de choisir leurs candidats, vous ne leur
donnez aucune garantie de respecter le
deuxième, c'est-à-dire celui de choisir leurs
élus. Bien au contraire.
Vous êtes libéral, favorable à une rupture radicale avec le système en place et vous
l'assumez pleinement, ce qui est presque
une première dans les annales de la jeune
démocratie algérienne. En effet, face à des
partis politiques et à des personnalités versatiles pour lesquels l'incohérence est synonyme de tactique, l'opacité est synonyme de
prudence, l'entêtement est synonyme de
conviction, la couardise est synonyme de sagesse, l'inefficacité est synonyme de complot, l'éloge du statu-quo est synonyme de
vision à long terme, etc., votre franchise,
votre clarté et votre pragmatisme valent
bien leur pesant d'or. Bien que vous ayez
été loin de l'Algérie des années durant, vous
y êtes resté très attaché et c'est visible dans
votre façon de faire étalage, à chaque fois
que l'occasion vous est donnée, des problèmes et des problématiques auxquels font
face, au quotidien, les Algériennes et les Algériens. Votre capacité à identifier les blocages qui paralysent, depuis au moins un
quart de siècle, l'Algérie, votre aptitude à
cerner la crise algérienne dans ses diverses
dimensions, sont indéniables. En écrivant,
dans votre lettre au Président de la Commission Européenne, au Président des
Etats-Unis et au Secrétaire Général de
l'ONU, qu'il faut rompre avec la gestion
autoritaire ", " la dépendance de notre économie des hydrocarbure ", vous ne risquez
pas de vous faire contredire par les Algériennes et les Algériens, encore moins les "
experts " que vous évoquez. Néanmoins, à
la lettre, il manque l'esprit. Pour, au moins,
deux raison essentielles.
Premièrement, après avoir échoué à faire
valider votre candidature à l'élection présidentielle de 2014 auprès du Conseil Constitutionnel, vous avez dénoncé une partialité de celui-ci prétextant que le pouvoir
aurait " peur de vous ". Possible. Vous avez
par la suite rejoint le staff du candidat Ali
Benflis. C'est un engagement qui a, tout au
moins, le mérite de donner de vous l'image d'un intellectuel en mouvement. Cependant, vous n'êtes pas sans savoir que votre
lettre à José Manuel Dura?o Barroso, Barak Obama et Ban Kimoon est susceptible
d'être interprétée comme étant un appel au
soutien de l'Union Européenne, des EtatsUnis et de toute la communauté internationale à votre candidat, Monsieur Ali Benflis, et non pas l'avènement d'un " régime
démocratique " en Algérie dont vous par- mer pacifiquement son attachement a?
lez. De plus, vous gratifiez l'Europe, et l'Oc- l'alternance politique ", mais, juste après, vous
cident d'une façon générale, d'une crédibi- affirmez, sans ambages, vos " craintes d'évenlité dont vous êtes, me semble-t-il, le seul à tuels dérapages ", prenant ainsi le peuple algévoir les manifestations. Si, en effet, il est rien pour exactement ce qu'il refuse obstinément
vrai que les régimes occidentaux sont es- d'être : un peuple de mineurs. Vous ne vous
sentiellement démocratique, il n'en demeu- arrêtez pas là, Monsieur Ali Benouari. Vous
re pas moins que ceux-ci se sont construit poussez le bouchon plus loin en appelant " le
sur la paupérisation, l'exploitation et l'hu- père " que les Algériennes et les Algériens s'évermiliation de plusieurs peuples du monde, tuent à tuer depuis des années, à les " protéger
dont le notre, et que la solidarité interna- ". Vous vous garder, éthique " niffienne " algétionale au nom de laquelle vous les ap- rienne oblige, d'appeler cela de l'ingérence. Et
pelez à " encourager la démocratie en pourtant, il ne peut s'agir que de cela et vous le
Algérie " n'est qu'un instrument de savez mieux que quiconque. Vous vous efformise à mort des souverainetés nationa- cez à noyer votre analyse dans la conjoncture
les et de fragmentation des Etats-na- électorale actuelle, faisant mine d'oublier que
t i o n s q u i a d é j à é t é e x p é r i m e n t é les relations internationales ne sont pas une hisailleurs, en Yougoslavie, au Soudan, au toire de détails et d'humeurs mais de grands
Congo, en Centrafrique, au Mali, en Irak, enjeux et de stratégies. Pris dans un élan d'exuetc. Donc, de grâce Monsieur Ali Benoua- bérance " démocratisationnelle ", vous faites
ri, soyez franc comme vous l'avez toujours délibérément dans la fuite en avant et vous
été : votre objectif est-il de mobiliser la com- refusez d'admettre que les relations entre
munauté internationale en faveur de votre les Etats relèves de confrontations conticandidat, Monsieur Ali Benflis ?
nues d'intérêts et que, selon toute évidenDeuxièmement, vous
parlez dans votre lettre
d'une Algérie fragile qui, Votre retour au bercail relève-t-il, pour ainsi
" au terme du prochain dire, d'un mea culpa à l'adresse des Algériennes
mandat
présidentiel
et des Algériens? Je ne saurais le dire. Néanmoins
(2019), risque de ne même
plus pouvoir nourrir sa une analyse sérieuse de votre démarche politique
population, qui se sera ac- depuis que vous êtes rentré au pays m'en donne
crue, entre-temps, de 4
millions d'âmes. " Vous une image absolument incohérente.
évoquez également un "
pouvoir dictatorial qui "
est une source de déstabilisation pour tou- ce, comme dirait le philosophe, " il n'y a
te la région euro-méditerranéenne." Bien pas de modèle démocratique universel " et
que je ne partage pas tout à fait votre ter- que " seul le capitalisme est universel ". En
minologie, je souscris totalement à votre gros, en récusant aux pays occidentaux que
constat que je trouve clair, net et précis. La vous appelez à " démocratiser " l'Algérie, eux
nécessité d'aller vers un régime plus dé- qui ont par le passé échoué à la " civiliser ", le
mocratique, plus transparent, plus sérieux, droit de s'abriter derrière la " raison d'Etat ", vous
d'aller vers une Algérie plus ambitieuse, mettez l'Etat algérien en jeu et vous offrez à ces
plus libre et plus responsable, vous l'évo- derniers, " démocratiseurs malgré eux ", l'opquez avec des mots justes et ces mots, on portunité de mettre le genou en vous abritant
peut les entendre dans la bouche de plu- derrière " la raison démocratique ". Ce n'est
sieurs centaines de milliers, voire de mil- peut-être pas votre intention, Monsieur Ali
lions d'Algériennes et d'Algériens. Ce fai- Benouari, mais le remède que vous proposant donc, vous n'innovez pas, Monsieur sez est, à mon avis, pire que le mal.
Ali Benouari. Vous ne faites que reprenCeci étant dit, je ne saurais terminer ma
dre pour votre compte un combat qui lettre sans vous inviter à retirer celle que vous
compte, à l'heure où écrivez, des milliers avez envoyée au Président de la Commission
de martyrs. Vous êtes ainsi une voix européenne, au Président des Etats-Unis et au
qui s'ajoute au chœur des partisans, de Secrétaire Général de l'ONU, à vous excuser
plus en plus nombreux, d'une Algérie auprès d'eux- auprès du peuple algérien- en leur
démocratique et républicaine, et tant disant simplement que vous vous êtes trompé
mieux. Je ne vais pas vous accuser de destinataires et à réécrire cette même lettre à
d'usurpation parce que vous avez une l'adresse, cette fois-ci, des Algériennes et des
voix plus audible que la mienne et que Algériens, notamment les élites politiques et incelle de plusieurs autres militants. Je n'en tellectuelles. Car, contrairement à ce que vous
ai ni la volonté, ni le droit. Tout au con- pensez, seule une synergie citoyenne entre
traire, je suis heureux de voir des Algériens les Algériennes et les Algériens, qu'ils
de votre trompe s'engager politiquement. soient au pouvoir ou dans l'opposition, leur
Toutefois, Monsieur Ali Benouari, je ne mobilisation permanente, sont en mesure
saurais m'empêcher de douter de la perti- de préparer l'avènement d'un régime vérinence du choix de vos interlocuteur, à sa- tablement démocratique et républicain en
voir le Président de la Commission Euro- Algérie. La démocratie, Monsieur Ali
péenne, le Président des Etats-Unis et le Se- Benouari, ne se décrète, ni ne s'importe, ni
crétaire Général de l'ONU et, à travers eux, ne s'achète. Elle se construit et ça a un prix.
l'Europe, les USA et la communauté internationale toute entière. Vous écrivez que "
le peuple algérien se prépare a? assumer
*Journaliste Indépendant
ses responsabilités en descendant dans la
rue, au lendemain du scrutin, pour expri○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
page
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
15
Nation en otage,
condescendance et dévotion
Par Mazouzi Mohamed *
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
P
our l'union des Algériens. Pour leur
union autour de la rente et du profit. Qu'ils soient reconnaissants au
sauveur de leur nation. Qui les a
nourris, logés et délivrés de la terreur! Voilà ce à quoi nous avons accoutumés et assujettis les algériens. Et tel sera ce
logos/leitmotiv de cette campagne présidentielle
et de toutes les précédentes. N'oubliez jamais ce
qu'on a fait pour vous, les miracles et les faveurs,
les largesses et les privilèges. Non, détrompezvous ! Ce ne sont pas des droits. Vous resterez éternellement débiteurs à l'égard de vos seigneurs et
maîtres .On vous fera constamment sentir que vous
êtes rivés au statut de mendiant dont le sort ne
dépend que de la magnanimité de vos protecteurs,
de vos sauveurs.
Hélas ! Le monde n'a pas tellement changé. Nous
pensions très loin ce système féodal avec sa tourbe insignifiante qui vivotait à l'ombre des seigneurs, guettant désespérément ce que leurs mains
généreuses pouvaient laisser choir.
On peut aisément expliquer n'importe quelle fatalité de ce genre, il suffit pour cela de faire l'inventaire des rouages qui lui sont intrinsèques : Une
menace (endémique si possible). Un peuple aux
abois (en permanence si possible). Un sauveur. (qui
en appelle d'autre de toute évidence). Et c'est ainsi
qu'apparaissent les cultes, la dévotion et les divinités. Et c'est ainsi que prospèrent des systèmes
politiques immuables dans le fond et dans la forme. Tel fut pitoyablement le destin de ce pays.
En 1962, on a voulu éviter une guerre civile à ce
peuple qui venait de s'affranchir de 130 années de
servitude. On a donc remis en place un culte de la
personnalité avec les tares qui lui sont propres, une
véritable calamité qu'on s'est auparavant échiné à
combattre avec tant de peine.
Q
uelques années plus tard le destin y met son
grain de sel et contrarie la volonté des hommes. Les monarques autoproclamés s'entredéchirent. Certains finiront leur parcours glorieux assignés à résidence tandis que d'autre subiront une
interruption de règne inopinée due à une maladie
hélas imprévisible.
En 1977, personne ne pouvait prévoir ce scénario catastrophe pour un peuple aux abois face à
une menace opiniâtre. Suite à des tractations dont
le peuple était complètement exclu comme toujours, le système pondra le dirigeant le moins désavouable. Un répit provisoire pour un peuple
avide de gadgets. Le temps passe en tissant insidieusement la trame de la débâcle et de la discorde jusqu'au jour ou un sauveur d'un autre type
frappera à la porte. Autoproclamé émissaire plénipotentiaire de Dieu il replongera le pays dans
l'inquisition et la terreur du moyen-âge.
De nouvelles tractations se mettront en place et
les affaires reprennent car la menace est toujours
là, le peuple est toujours aux abois et le sauveur
bivouaque dans les parages.
1999 - Une époque pleine de promesse s'annonce, le nouveau régime s'installe, miné de l'intérieur
car trop méfiant, possessif, vindicatif et berné.
De l'argent coule à flots instillant dans le cœur
des gens de la convoitise et de la haine. Nous
pensions que cet " Etat pourri " sur lequel le
président avait trébuché en 1999 allait disparaître par enchantement. Ni ses menaces, ni son
regard courroucé, ni son doigt pointé vers le
ciel ne parviendront à nettoyer la saleté morale
qui régnait et qui règne toujours.
2014 - Aujourd'hui les menaces sont multiples
et multiformes, elles sont au Sahel, de part et
d'autres chez nos voisins et frères limitrophes, à
l'intérieur du pays. Des narcotrafiquants, des terroristes, des islamistes d'importation, des barons
de l'import-import, des envieurs de tout bord, Bref
! On se ligue pour la razzia et la décadence. Une
nuée de sauterelles ravageuses.
Un fléau qui incite de nouveau à la prudence, à
la cohésion et nécessairement encore une fois à un
sauveur et à un " statu quo " reconduit jusqu'à
nouvel ordre.
Il ne s'agit pas de savoir si notre société est ou
pas pour un quatrième mandat. Il s'agit de savoir
si un jour cette nation serait en mesure de produire des hommes d'état interchangeables et enfin
aisément disposés à nous concocter un autre sort
loin de ces fatalités menaçantes et infantilisantes.
La disparition du prophète n'a ni hypothéqué
l'essor de l'Islam ni empêché d'autres serviteurs
et hommes d'Etat de voir le jour et de régner dans
un esprit de lumière et de justice. Ce n'est pas le
prophète qui a trimballé l'Islam aux confins de l'Indus, installé les merveilleux jardins de l'Alhambra, inauguré la Maison de la sagesse à Baghdad.
ple algérien sera capable de retrouver sa voie ou
d'affronter d'autres sorts moins cléments.
Avec des milliards de dollars, fallait-il un très
grand génie pour construire des autoroutes, des
usines de dessalement, des barrages, des logements
? C'est ce foutu algérien de demain qu'il fallait construire. Toutes les richesses de la terre n'y viendront
pas à bout de ce chantier gigantesque.
C'est tout simplement le message d'un homme
qui n'a fait que transmettre la volonté de Dieu sans
essayer à aucun moment de se substituer à lui. Le
prophète n'a jamais pensé que sans lui la terre cesserait de tourner. Au contraire , pour mettre fin à
la panique et au désordre qui risquaient de se propager à l'annonce de sa mort, son plus fidèle compagnon, Abû Bakr As-Siddîq eut l'extrême intelligence et sagesse de balancer ces vérités que chacun de nous devrait méditer longuement : " Quiconque adorait Muhammad qu'il sache que Muhammad est mort et quiconque adore Allâh qu'il
sache qu'Allâh est Vivant et qu'Il ne meurt jamais.
" Il récita ensuite la Parole d'Allâh : " Muhammad
n'est qu'un Messager - des messagers avant lui sont
passés -. S'il meurt ou s'il est tué, retournerez-vous
sur vos talons ? " Sourate- Âl `Imrân- verset 144
Alors, à mon tour de vous poser la même question, comptez-vous procéder à la cryogénisation
de vos présidents ?
Peut-être que le prophète Moïse croyait-il qu'il
réussirait de son vivant à introduire son peuple
dans cette foutue terre promise dont tout le monde bavait de désir. Dieu en a voulu autrement.
Nous pouvons penser que le libérateur des Hébreux a du avoir quelques déceptions sachant qu'il
allait mourir sans avoir accompli entièrement sa
mission, enseveli dans l'anonymat en plein désert,
coincé entre cette maudite Egypte et cet Eden qui
refusait de surgir, laissant son peuple indiscipliné
et impénitent sans foi ni boussole. Dieu y pourvoira. Les hommes ne sont que des instruments.
Nous disons à nos présidents immortels, à nos
partis uniques, à nos sauveurs et à nos hommes
providentiels qu'ils peuvent aller en paix, le peu-
C
omment ose-t-on nous balancer avec une tel
le condescendance que l'Etat nous a construit
des routes et des logements comme si cela relevait
du miracle et de la seule mansuétude de ce système providentiel, alors que ces réalisations ne sont
que le fruit d'une transformation due à nos pétrodollars. On construit des routes depuis le moyen
âge et tous les troglodytes de la terre disposent
d'un logis. Il n'y a aucune fierté à caser des gens
dans des cages, ça les rendra probablement heureux pour un temps. Les faire sortir à la lumière,
les débarrasser des mythes de la caverne, voilà ce
qui aurait été un exploit. Le plus grand des privilèges, c'est de les affranchir de leurs aliénations et
de ce syndrome de Stockholm qui courbe leurs
échines et ploie leurs genoux.
S'il y a bilan à faire, ce n'est sûrement pas celui
d'un système qui a consommé son troisième mandat et s'apprête hypothétiquement à convoler en
quatrième voyage de noces.
C'est le bilan d'une époque révolue, d'un état
d'esprit obsolète, d'une mentalité miteuse.
On se rappellera de ces héros comme ceux qui
nous ont nourris et logés comme si nous avions
été jusque là qu'un ramassis d'affamés et de gueux.
Je doute que l'on se soit débarrassé de la mentali-
té " Kech Bakhta ou Fnajel Meriem ", pour reprendre les termes du Président Abdelaziz Bouteflika
En conclusion, il est utile de rappeler que toutes
ces calamités évoquées plus haut ne nous sont pas
tombées du ciel, la fatalité n'a absolument rien à
y voir, ce n'est pas non plus l'œuvre d'une main
étrangère. Nous en sommes les artisans exclusifs.
Nous avons produit un parti unique et une militarisation du pouvoir, un absolutisme qui fera le
lit au terrorisme qui à son tour reproduira une
remilitarisation du pouvoir et un autre absolutisme. Un cycle ininterrompu d'effets pervers. Et ainsi de suite, de l'absolutisme à l'intégrisme, c'est ce
à quoi on a toujours exposé cette nation.
E
n ces temps si confus où l'on risque fort bien
de se méprendre sur les intentions des gens,
de leur attribuer des arrières pensées ou une quelconque allégeance dissimulée. Je dois vous
avouer qu'il y a quand même, et aussi bizarre
que cela puisse paraître, de nombreux algériens
au profil apolitique et agnostique, qui ne sont
affiliés ni à un syndicat, ni à aucun parti politique, ni à aucun cénacle de minables thuriféraires. De ceux qui font discrètement la prière chez
eux. Qui n'ont pas besoin de porter de Kamiss et
des babouches pour rentrer en communion avec
leur seigneur. Ces algériens qui façonnent le patrimoine immatériel de ce pays .Ceux qui n'ont
jamais détroussé leurs prochains ou dilapidé les
biens de " Beït el-mel ". Ceux qui se terrent chez
eux et qui n'ont pas encore volé un seul dinar.
Mais ceux-là même qui sont hantés par une certaine idée de la justice et de la vérité.
* Universitaire
Médias, l’insoutenable pouvoir
Par Salim Metref
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
E
n France par exemple, la couver
ture médiatique de l’après élections municipales laisse perplexe.
Oubliée la déculottée subie par le
parti socialiste, oubliée la montée
en puissance de l’extrême droite et
oubliée même la droite dite républicaine qui a pourtant conquis des fiefs ayant toujours appartenu à la
gauche. Rien de tout cela. Ni débats contradictoires,
ni discussions. Rien. Mais place aux couvertures et
émissions spéciales. A la politique people.
A la com. L’événement, c’est le remaniement gouvernemental opéré au lendemain de la débâcle subie. Les profils des vrais nouveaux ministres sont
décortiqués tout comme le sont ceux des faux nouveaux ministres. Tout est fait pour oublier ce que
veut une majorité de français. Une autre politique,
moins d’austérité et plus d’emplois. Peut-être
même une alternance au pouvoir.
C
ertains observateurs disent qu’il eut été préférable de procéder à la dissolution de l’assemblée française pour, disent-ils, redonner de la vigueur
à la vie politique. Mais le prix à payer aurait été trop
élevé et personne ne souhaite, coté majorité actuelle,
revivre une nouvelle cohabitation.
Les français les plus modestes ont exprimé, à
l’occasion de ces municipales, leurs préoccupations
Dans le générique d’un film américain, une voix off
déclare solennellement qu’aux states les avocats peuvent
faire deux choses, assombrir une situation pourtant claire
où éclaircir une situation extrêmement confuse et
inextricable. Partout dans le monde, le pouvoir des médias
est désormais abyssal.
et leurs préférences. Seront-ils entendus ? Pas si sûr.
Ils risquent d’oublier que leur colère, comme beaucoup d’autres dans de nombreux pays du monde,
sera volée et violée par les faiseurs de mirages.
C
eux qui structurent et qui façonnent l’opinion publique. Qui la construisent et la pervertissent. Ce pouvoir incommensurable des médias qui
manipule, transforme, ment, hiérarchise et inéluctablement retourne les conjonctures et finit même par
convaincre les plus sceptiques et ces pauvres accros
que nous sommes devenus. Plus que jamais et comme on dit, l’information appartient à ceux qui savent
l’exploiter. Mais cela est déjà de bonne guerre ! Unique dans les annales de la république française. Ce
parti pris flagrant des médias au profit de l’équipe
gouvernementale en place en France affaiblit la démocratie qui elle a permis à la majorité des votants
de dire basta. Cette messe médiatique ne durera bien
entendu que le temps de la passation entre le vrai
ancien et le faux nouveau. Les réalités reprendront
le dessus. Et le nouveau premier ministre français
qui espérait sans doute constituer une équipe à son
image devra se soumettre et composer avec les choix
du président. Notamment des ministres qui ont déjà
occupé ces fonctions durant les années 90.
L
e vieillissement des élites politiques ou de ce qui
est qualifié ainsi et au grand dam des nouvelles
générations, est finalement une pathologie planétaire.
Les jours à venir seront extrêmement pénibles, en France mais aussi partout ailleurs dans le monde. Une colère sourde grande. Elle est grandissante. Et les élites
ne l’entendent plus. Mais cela n’a semble-t-il plus d’importance. Ce qui compte c’est de savoir se tenir droit
en entrant dans la cour de l’Elysée. Peu importe ce
que le peuple demande. En France où ailleurs. Alors
en guise d’emplois, offrons-lui grâce aux médias, de
l’image, de la com. et du vent. Et il faut bien continuer
de rêver en attendant la tempête.
16
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Bourguiba :
revisiter l’histoire
La personnalisation
et l’individualisation
du pouvoir
Depuis 2011, on ne cesse d’évoquer Bourguiba, en partie pour oublier
l’inertie qui a accompagné, pendant treize ans, sa mise à l’écart.
La personnalisation du Pouvoir existe en
même temps que la démocratie. Mais leur
coexistence n’est pas pour autant
définitive. La personnalisation du Pouvoir
est-elle un nouveau signe de
l’affaiblissement des régimes en voie de la
démocratisation ?
Par Kmar Bendana
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
I
l a vécu entre le 7 novembre
1987 et le 6 avril 2000 au milieu d’un long silence entre
coupé d’apparitions télévisées,
orchestrées une fois par an,
pour faire croire que son successeur le vénérait. On croyait stopper
l’histoire ou en décider.
○
Produit et acteur de l’histoire
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
« Ecrire sur Bourguiba
sans Bourguiba » ?
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
De grands points d’interrogation demeurent posés sur ses actes et choix
d’homme politique, sans compter le
côté privé encore peu exploré, malgré
les anecdotes et souvenirs de ceux qui
l’ont côtoyé. Les mémoires du personnel politique qui l’a connu, en hausse
croissante depuis 1987 et davantage
depuis 2011, fournissent des détails
palpitants. Les entretiens menés avec
Wassila Bourguiba entre novembre
1972 et 1973 (Jacqueline Gaspar, Tunis, Déméter, 2012) comme ceux de
son fils entre 2002 et 2006 (Habib Bour-
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
P
○
Les visites de ses proches lui étaient
comptées, celles des personnalités
étrangères soumises à autorisation, se
sont peu à peu réduites, tandis que le
peu de voix tunisiennes qui se sont fait
entendre pour dénoncer l’isolement
du vieux leader, se sont perdues dans
l’apathie de l’époque.
Sa mort aurait pu donner lieu à un
adieu national, un sursaut qui aurait
compensé en son temps un peu de cet
abandon. Alors que les Tunisiens, soudain frappés par la nouvelle de sa
mort, attendaient une cérémonie réparatrice, celle-ci a été confisquée par un
pouvoir craignant toujours marques
d’affection démesurées ou débordements. On a arrangé des funérailles
sans spontanéité ni panache, réduites
au minimum visuel et transmises en
différé afin de contrôler les images,
comme pour n’importe quel journal télévisé. Les caméras étaient chargées de
prouver qu’on avait rendu les honneurs dus au personnage, de montrer
la brochette d’émissaires venus de partout et de capter l’émotion de la foule,
juste ce qu’il faut.
Sa réémergence publique après 2011
fait partie de la déferlante du refoulé
qui submerge le pays. Elle obéit aux
mêmes excès émotionnels et contribue
à alimenter joutes et clivages. Le vocabulaire de Bourguiba refait surface,
ses citations sont reprises et ses références pointent, y compris chez ses
adversaires déclarés. Sa réapparition
sur la scène médiatico-politique tunisienne renforce le mythe dans ses deux
facettes, magnifié ou noirci. Or, s’il
continue à inspirer les comparaisons
avec les situations actuelles, c’est que
pleinement inscrit dans l’histoire du
XXème siècle tunisien, il a pu marquer
les générations suivantes. Les politiques publiques d’enseignement, de
santé, de régulation des naissances,
d’organisation judicaire qui imbibent
le tissu social, transforment les mentalités et les comportements, sont à la
fois produit et moteur d’une histoire
où il est incorporé, comme témoin et
comme acteur.
Il serait temps de revenir sur la double inscription de Bourguiba dans
l’histoire contemporaine de la Tunisie,
afin de dépasser ce qu’on a appris de
lui de son vivant et qui a peu changé
depuis sa mort.
○
Par Yazid
Haddar
guiba Jr, Notre histoire. Entretiens avec
Mohamed Kerrou, Tunis, Cérès Editions, 2013) parus dernièrement éclairent un peu la vie familiale. On y apprend entre autres les difficultés de
Bourguiba en tant que fils et frère, les
faiblesses du mari et du père, de quoi
humaniser le « monstre », tempérer
l’image du « zaïm », inciter à en savoir
davantage sur ses cercles et conditions
de vie. Le musée de Skanès, inauguré
le 6 avril 2013 patrimonialise le personnage autour des mêmes clichés,
alors qu’on a besoin de connaître les
aspects obscurs de sa biographie. Le flot
d’interviews, de discours et de photos
enfle grâce à Internet, sans ouvrir à une
meilleure intelligence de l’homme,
public et privé.
Son fils a prédit : « On ne pourra pas
écrire sur Bourguiba sans Bourguiba ».
De fait, le récit officiel a eu le temps
de pénétrer pendant trente et un ans
(1956-1987), à travers manuels et médias. Ce récit reste vivant, dans ses
mots (« bâtisseur de la Tunisie moderne »), ses images comme sa chronologie. De l’eau a pourtant coulé sous le
pont et des travaux ont paru sur les
persécutions de ses opposants (youssefistes, gauchistes, islamistes, militaires…), ses liens tumultueux avec
l’UGTT, la façon dont il a « phagocyté » la Zaytouna, géré l’affaire de Bizerte, réprimé les mouvements contestataires, écarté les prétendants à la succession comme ceux qui voulaient
ouvrir le Néo Destour -devenu parti
socialiste destourien- à des pratiques moins hégémonistes. Sympathisants ou détracteurs continuent
cependant à entretenir des stéréotypes : amateur de théâtre, hostile au
jeûne de ramadan, continuateur de
Khayreddine et de Haddad, émule
d’Atatürk, « auteur » du Code du
Statut Personnel, adversaire de l’armée, francophile, pro-américain ….
Autant de raccourcis qui méritent
d’être reliés au contexte, à l’héritage
de Bourguiba, aux logiques de son
parcours et de ses entourages.
Relire l’histoire
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
Plutôt que d’encenser son aura ou de
tenter de renommer l’avenue qui porte son nom, il est possible de mieux
connaître Bourguiba, à travers et au-
delà de ce que l’on sait. Relire cette
histoire, moins centrée sur son culte ou
son aversion, la rendra plus intelligible. Au lieu d’exalter ou condamner
ses gestes, comprendre les contextes
qui les ont suscités permet d’évaluer
leur portée en leur temps. Face aux
images de « constructeur de l’Etat moderne », « libérateur de la femme » ou
« ennemi de la religion » apparaît un
champ d’interrogations qui peut partir de l’acquis pour aller au-delà des
représentations admises. Son goût
pour l’histoire, sa relation à Abdelaziz Thaâlbi, ses amitiés politiques ombrageuses, sa conception de la diplomatie (relations avec le FLN algérien,
politique africaine, vision du conflit
israélo-palestinien…), les dessous de
sa rivalité avec Jamel Abdennasser et
jusqu’au rôle, éminemment politique,
quoique différent joué par chacune de
ses épouses (Mathilde Lorrain, 18921976 et Wassila Ben Ammar, 19121999), sont autant de pistes qui peuvent nuancer l’approche de l’homme
et de son époque. Le processus de formation de l’Etat tunisien auquel on
l’associe mérite un examen plus attentif à l’évolution longue de la société,
des paramètres économiques, de l’environnement matériel et du contexte
régional et international. La colonisation puis la décolonisation qui ont façonné la psychologie de l’homme, sa
formation et son action politiques ont
modelé le paysage social, culturel et
économique dans lequel il a agi durablement. Bourguiba, produit d’interactions diverses a pris certes valeur de
force agissante ; mais il n’est pas le seul
fruit des conditions matérielles et des
combinaisons mentales qui continuent
à sculpter l’histoire de la Tunisie. Elargir la focale autour de lui permettrait
de mieux voir qui il fut et la complexité des situations où il a évolué.
Au-delà de la nostalgie et du droit
d’inventaire, l’histoire de Bourguiba
est à relire, dans sa forme comme dans
le fond, pour y trouver et prolonger
celle (s) de la Tunisie qui continue
(nt) à s’écrire, après lui et sans lui, à
travers des hommes et des femmes
qui lui font miroir, sans toujours
bien savoir, en quoi ni comment,
cette créature du XXème siècle tunisien peut peser sur leur vie publique et privée, leurs conduites et
leurs opinions, leurs refus et leurs
aspirations, leurs contradictions.
our répondre à cet
te question, il est
important de faire
une distinction primordiale entre l’individualisation et
la personnalisation du Pouvoir.
Le phénomène de l’individualisation du Pouvoir a été observé par les auteurs contemporains sur l’exemple des dictatures fascistes. Un individu
exerce le Pouvoir en dehors des
cadres habituels de l’Etat. Ce
n’est pas un hasard qu’Hitler
comme Mussolini, Kadhafi et
d’autres aient choisi leur qualification en dehors des titres
traditionnels des régimes
constitutionnels; le Führer, le
Duce, le Guide ou le Père de
la nation, voulaient être des
chefs au sens le plus absolu et
non pas seulement des chefs
d’Etat ou de gouvernement.
D
ans cette perspective l’individualisation du Pouvoir s’oppose directement au
Pouvoir institutionnalisé. Il
n’en est pas de même de la personnalisation du Pouvoir.
L’homme d’Etat qui détient le
Pouvoir se place dans les cadres constitutionnels.
Sa personnalité émerge sans
doute des institutions, mais
n’en fait cependant pas abstraction. Le Pouvoir personnalisé
s’accommode des structures
constitutionnelles; le Pouvoir
individualisé les détruit ou les
ignore. C’est s e u l e m e n t e n
considération de cette différence fondamentale qu’on
peut déterminer l’influence
de la personnalisation du
Pouvoir sur les régimes démocratiques. La rencontre du
Pouvoir personnalisé et de la
démocratie ne date pas seulement du siècle dernier, elle
était à l’époque romaine.
La personnalisation du Pouvoir est un paradoxe des sociétés politiques contemporaines. Au moment même où
l’exercice de l’autorité devient plus complexe, qu’elle
s’étend par force à tous les domaines, on confie à un homme
seul la tâche redoutable de diriger l’Etat, écartant l’avantage
du partage du travail institutionnel (par la séparation des
trois pouvoir : juridique, législative et exécutives) qu’assuraient des institutions variées
et coordonnées.
L
’avènement des dictatures
avait permis aux auteurs libéraux, aussi bien que fascistes,
de démonter le mécanisme de
la succession d’un Pouvoir individualisé à un Pouvoir institutionnalisé. Si le processus
n’est plus aujourd’hui exactement le même, puisque la personnalisation du Pouvoir n’a
pas détruit le régime démocra-
tique, mais cherche au contraire à s’y intégrer, les causes ne
sont pourtant pas tellement différentes. Il faut d’abord tenir
compte d’une constante, la tendance naturelle des gouvernés
à réclamer que l’autorité s’incarne en un homme. Cette tentation toujours présente s’est
trouvée actualisée par une nouvelle crise de la démocratie. Les
hommes ont toujours éprouvé
le besoin de voir l’autorité s’incarner en une personnalité. Les
sociologues, qui en avaient déjà
fait l’observation dans les sociétés primitives, ont retrouvé
la même tendance dans les régimes politiques modernes. Un
siècle de lutte contre le gouvernement personnel et le triomphe à peu près total de la démocratie à la fin du 19ème et de
début de 20 ème siècle allaient
amener paradoxalement les
penseurs libéraux à regretter sans le dire- le temps où le Pouvoir s’identifiait à un individu,
humainement responsable de
la conduite de l’Etat. Le regret
de la disparition des personnalités manifestait aussi la tendance naturelle à vouloir
qu’existe un responsable, un
être humain qu’on puisse louer
et surtout blâmer de la réussite ou des échecs du gouvernement de l’Etat.
A
lors qu’une élite, pourtant
entraînée à la pensée démocratique et institutionnelle,
se laissait aller à la tentation
d’identifier le Pouvoir à un
homme, il aurait été contraire
à la nature des choses que l’opinion non avertie puisse y résister. On a souvent affirmé l’inclination permanente dans certains pays à confier l’exercice
et la responsabilité du Pouvoir
à un « homme providentiel ».
Cependant, les conditions institutionnelles est garante d’une
stabilité politique et elles permettent de limiter l’exercice
d’un « homme providentiel ».
Le leader doit respecter les règles fondamentales de la démocratie. Néanmoins un tel principe n’est pas sans poser quelques problèmes d’application
délicats. C’est ainsi que l’élection populaire ou le referendum, qui trouvent leur place
dans le cadre du leadership,
comportent le risque de tourner au plébiscite.
A
terme de cette réflexion,
comme je l’ai souligné
dans mes précédant articles, le
temps est venu pour préparer
une nouvelle forme de gouvernance, en conséquent la naissance d’une seconde république est primordiale. Ceci dit,
cette nouvelle forme de gouvernance devrait être soumise
à des règles et au suffrage universel, c’est-à-dire, le vote.
Puisque le citoyen doit être acteur de la gestion politique et
la solution ne peut émane endors de sa volonté. Sans responsabilité de la gestion de la
cité, il n’y aura pas de maturité de la citoyenneté.
17
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Par Belkacem
AhceneDjaballah
Audiovisuel :
Et maintenant... Que faire ?
Fin mars 2014, on dénombre près ou
plus de 30 chaînes de télévision «algéroétrangères» diffusées par satellite (dont
1 sportive qui a déjà réservé l’ emplacement, mais qui n’émet, pour l’instant,
aucune émission, 1 spécialisée dans la
mode et la cuisine, 1 autre spécialisée
dans les émissions destinée aux enfants,
3 diffusant de la réclame (des cartes de
visite publicitaires fixes sur fond
musical) , 3 circonstancielles liées à
l’élection présidentielle (une avec des
images «en mouvement» soutenant
franchement le candidat A. Bouteflika
et deux autres, avec seulement des
images fixes sur fond de musique et de
discours, et que l’on dit «cadeaux» imposés sans l’ accord préalable des
concernés, dit-on, mais que ne dit-on
pas en cette époque de rumeurs et de
vérité effarantes - d’un homme d’affaires ( un malin qui a le sens des affaires
!Mais, c’est quoi, pour lui, 4 à 6 000
dollars par mois au total durant un ou
deux mois ?) aux deux candidats
Bouteflika et Benflis… et toutes les
autres, pour la plupart, faisant de
l’info’....en continu ou non(et parfois
des films, de la musique assurément, et
des incontournables prêches religieux...). Quant aux radios, il n’y en a,
pour l’instant, que sur la Toile.
A
lea jacta est ! Le sort en est
jeté. Il faut seulement espérer que ce ne soit pas le
plus mauvais et que nos
décideurs politico-admi
nistratifs ne fassent pas
traîner plus que de raison l’application du
texte récemment promulgué sur l’activité
audiovisuelle en Algérie (Joradp n° 16 en
date du 23 mars 2014). Bien d’entre eux
rétorqueront qu’après 24 ans de disette
communicationnelle (c’est-à-dire depuis la
loi d’avril 90 qui avait libéré, aussi, le paysage audiovisuel, mais qui, juste au moment où elle allait être mise en œuvre pour
cet aspect-ci, et l’état d’urgence aidant,
tout avait été renvoyé aux calendes grecques… «algériennes» serait un terme plus
approprié, les pauvres grecs étant dans
une autre mélasse), ce ne sont pas quelques petits six mois ou douze qui causeront du mal.
De toutes façons, la loi si attendue est,
par ces hasardeuses situation et démarche
économiques qui ne se rencontrent qu’en
Algérie, (regroupé sous le terme générique
«l’informel»), devenue presqu’inutile,
sauf pour les juristes «pinailleurs» et les
éternels chercheurs de poux sur les têtes
de chauves.
A
ujourd’hui, en pleine campagne élec
torale pour les présidentielles, on ne
compte pas moins d’une trentaine de chaînes (ou programmes) de télévision «algériennes», dont 27 (si le compte est bon) ont
pour siège social une adresse à l’étranger
(Jordanie, France, Emirats, Suisse...), les
cinq autres étant les programmes de l’unique chaîne du secteur public. Et qui, par
le plus simple des tours de passe-passe
(encore peut-on franchement qualifier de
«tour» une pratique largement usitée, celle de l’informel, presque officialisée, dans
notre économie : le change de devises en
plein jour dans la plupart des grandes villes avec des lieux et des cambistes connus
de tous, services de sécurité y compris, le
système éducatif parallèle avec ses cours
de soutien offerts contre paiement par des
enseignants, la médecine parallèle avec ses
médecins qui diagnostiquent dans le public et opèrent dans le privé, des ministres ou des hommes de pouvoir qui décident à l’avance qui doit avoir tel ou tel
marché et ce bien avant que l’appel d’offres ne soit lancé...) sont bien présents sur
le marché national de l’information (avec
ou sans des bureaux et personnels accré-
dités selon la législation en vigueur régissant les journalistes étrangers opérant en
Algérie, la seule qui existe de manière permanente, pour l’instant). La production
audiovisuelle étant totalement libre sur le
sol national, la magie d’internet aidant, la
publicité passant par les maisons de production et/ou de publicité installées en
Algérie, la cause est entendue. Ni vu, ni
connu… La loi, bien que n’étant pas respectée, est largement contournée. Bof, le
pays n’est pas à un viol près !
Plusieurs interrogations dont deux essentielles : Pourquoi tout ce «remue-business» ? Et, surtout, comment se sortir de
ce bourbier du «trabendo audiovisuel»
pour emprunter à Salim Ferdi, et retrouver sans casse les chemins de la légalité
(surtout pour les employés, entre autres,
qui ne souhaitent nullement voir se renouveler l’ «expérience» de Kalifa Tv et qui
viennent de connaître, récemment, le chômage après l’arrêt d’Atlas Tv. On sait, aussi, qu’après les élections, et un ministre,
fervent soutien de A. Bouteflika, a déjà
laissé entendre que beaucoup de «comptes» seront réglés par la suite. Gare aux
tièdes, aux opposants, aux contestataires
et à tous ceux qui veulent rester objectifs
ou au-dessus de la mêlée !)? Faudra-t-il
«régulariser» tout le monde et n’appliquer
les textes que pour les tout nouveaux acceptant de s’installer en Algérie (comme
cela s’était fait avec le Csi qui avait validé
l’existence de tous les titres de presse écrite, pour la plupart en français, parus avant
son installation, alors que le texte de loi
exigeait, aussi, une édition en langue arabe ) ? Faudra-t-il obliger tout l’existant à
revoir sa copie organisationnelle ? Un véritable sac de nœuds.
P
remière question ! Les plus sceptiques
d’entre les observateurs et analystes
spécialisés sont catégoriques. Tout a été
fait (comme dans d’autres domaines) afin
de permettre aux amis et autres soutiens,
politiques et/ou affairistes, journalistes,
publicitaires, réalisateurs, artistes et chanteurs... de se préparer, de se placer (marchés de la diffusion, mais aussi de la production des programmes et de la publicité… les plus juteux, en tout cas les plus
prometteurs), de se positionner et d’en
profiter (et de faire profiter, cela va de soi)
Les moins sceptiques favorisent la thèse
de l’incompétence et de l’incapacité de
l’Etat à gérer des situations innovantes ou
délicates, préférant, comme d’habitude, et
ce malgré le nombre de ses diplômés, s’appuyer sur «la gouvernance du bon sens
paysan», laisser le terrain faire et défaire
les situations… et n’intervenir qu’en fin
de parcours. Coup double ! Apparaître en
sauveur de situations désespérées ou entremêlées et, dans la foulée, imposer sa
façon de faire et de voir à des gens soit
repus, soit lassés ou acculés.
En tout cas, en matière de communication, il n’était plus question de laisser se
renouveler l’expérience de la presse écrite qui avait profité de la (courte et petite)
parenthèse hamrouchienne des réformes
pour prendre son envol, et du même coup,
se libère, peu à peu, difficilement mais sûrement, de l’emprise de l’Etat. Tous les
jeux ou manipulations et autres manœuvres ou menaces des pouvoirs n’ont jamais
pu faire revenir tout ce beau (et jeune)
nouveau monde à «l’âge d’or» (sic !) de la
presse (écrite) aux ordres et des «fonctionnaires de la vérité». Chat échaudé craint
l’eau froide, dit-on. L’Histoire de la communication nationale reste à écrire... mais
l’on sait déjà que c’est juste au moment
où le Csi, créé par la loi d’avril 90, avait
commencé à travailler sur la libéralisation
de l’audiovisuel, qu’il avait été «supendu»
sans explications (l’état d’urgence étant
une excuse facile) et ses attributions tranférées au ministère de la communication
de l’époque. Plus de 20 années de
disette audiovisuelle!
S
econde question ! Pour la future Auto
rité de régulation qui ne saura pas où
«donner de la tête», tout particulièrement
quand il s’agira d’examiner les dossiers
des chaînes existantes, déjà bien placées
(bien introduites ! bien soutenues !) sur
l’échiquier politique national (le public
étant une autre affaire) : Vont-elles déménager en Algérie... avec siège social... et
comptes en banque ? Vont-elles accepter,
facilement et rapidement, de changer de
contenu afin qu’il soit adapté au futur cahier des charges (un cahier des charges –
qui réglemente une mise en œuvre - qui
sera encore plus précis que la loi ellemême qui ne fait qu’énoncer des fondamentaux), tout particulièrement en matière de thématique (s) traitée (s) ? Ne vontelles pas vouloir continuer à avoir un pied
ici et l’autre ailleurs… pour ne pas être totalement sous la coupe d’un Etat encore
assez «interventionniste» (exemple récent
d’Al Atlas), pour conserver un certain
«pouvoir d’influence» à partir de l’étran-
ger et aussi, parce qu’elles n’arriveront
pas à se déshabituer d’une «harga» qui
leur a, jusqu’ici, bien réussi. Certaines chaînes ont déjà commencé à expérimenter leurs
«doubles». Principe de précaution !
Toutes les Autorités de régulation prévues
n’y pourront rien… au départ et mettront
bien du temps, et avec beaucoup de dégâts,
avant d’enregister des succès bénéfiques
pour la société et l’intérêt général… comme
pour le service public du secteur public.
Le politologue Chérif Dris a bien résumé
la situation, en conclusion d’une étude récente sur le marché de la presse en Algérie,
sur la loi relative à l’information de 2012 et
sur le système de régulation («ni une co-régulation, encore moins une autorégulation… et, forcément, une hétéro-régulation») : «Même dans une économie qui se
dit de marché, l’emprise de l’Etat reste prégnante (…). En aucun cas, l’Etat ne semble
disposé à laisser le marché de la presse se
réguler lui-même. In fine, l’autonomie du
marché algérien de la presse (…) reste une
perspective bien lointaine».
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
MAIS, L’ESSENTIEL N’EST–IL
PAS DE COMMENCER ?
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
○
En espérant de véritables «Assises» ou
«Etats généraux», sorte d’Assemblée constituante, de la Communication, faut-il
donc attendre que la vague de l’informel,
dans le domaine de la télévision et de la
radio (il ne faut pas l’oublier, celle-ci, encore tapie, «mahgoura» et attendant son
heure… et des fréquences), grâce tout particulièrement à l’utilisation combinée satellite-internet, et à des coûts de diffusion
de plus en bas, nous inonde… ?
Le drame, c’est que parmi nos «trabendistes de l’audiovisuel», beaucoup sont
plus préoccupés par leurs «affaires» (commerciales et politiciennes) que par l’intérêt général. On le voit déjà : sur la trentaine de chaînes de télévisions algéro-étrangères satellitaires, cinq ou six sont strictement commerciales et publicitaires.
Ne manque plus qu’une chaîne spécialisée dans le courrier du cœur (le «soft» existe déjà au sein même de certaines chaînes
avec un cheikh Chemssou assez osé bien
souvent) et plus (du «hard» ?), si affinités. On y pense, on y pense ! On peut freiner le progrès d’une société, mais rarement l’arrêter et encore moins l’usage…
avec ses dérapages, par les individus,
des technologies (en constant renouvellement) de la com’.
18
p
Le Quotidien d'Oran
a
g
e
Jeudi 10 avril 2014
L'orphelinat ? Non merci
Elles se sont révoltées contre leur orphelinat pour mener leur vie ailleurs,
mais sous un même toit. C’est leur façon de faire face à la violence du monde, mais en pleine liberté.
Rencontre avec sept soeurs qui ont choisi la différence.
D
e la cité du 6 Octobre à celle
de Madinati en passant par
le quartier de Maadi au Caire, la jeune Nahla Al-Nimr déménage d’un appartement à l’autre.
Nahla, 29 ans, est suivie par un
clan formé de 7 autres jeunes
filles, dont elle semble être le
chef. Elle guide une petite famille
qui mène une nouvelle vie hors
des murs de l’orphelinat dans lequel elles ont grandi. «Je suis la
plus âgée, mes soeurs à l’orphelinat me prêtaient toujours l’oreille»,
dit-elle sur un ton affirmé.
Après la révolution du 25 janvier
2011, une révolte a eu lieu dans
les locaux de l’association de
charité où ces filles ont été élevées. L’esprit révolutionnaire
s’est emparé des lieux, comme
l’explique Laïla B., responsable
de l’orphelinat. Elle estime que
les filles qui sont allées à la place Tahrir ont voulu imiter les révolutionnaires. Elles ont décidé
de quitter l’orphelinat où elles
grandissaient. Une révolte due à
la négligence et à la passivité des
responsables quand par exemple
l’une d’elles tombait malade.
Elles ont alors décidé de quitter définitivement l’orphelinat.
«Nous étions partagées entre
deux sentiments, la reconnaissance envers les personnes qui
nous ont élevées et le refus de
toute forme d’autorité. Mais nous
avons opté pour l’indépendance
et la liberté», assure Nahla qui a
guidé la «rébellion». Malgré les difficultés économiques et les pressions sociales, elles ont décidé de
faire face à la vie. Les sept soeurs
partagent à présent le même toit,
mais aussi beaucoup de souvenirs.
Le choix du logement n’a pas été
laissé au hasard. Nahla choisissait
des banlieues où les curieux ne les
pourchasseraient pas. «Dans les
quartiers populaires, les loyers des
appartements sont modérés, mais
on les a évités à cause de la proximité entre habitants qui peuvent
nous causer des problèmes. On
préfère les complexes résidentiels,
parce que chacun y mène sa vie
tranquillement. Il y existe une marge de liberté qui nous permet de
vivre paisiblement. On veut à tout
prix être à l’abri des interrogations
sur notre statut social», confie
Somaya, infirmière de 28 ans. Et
d’ajouter que lorsqu’elles habitaient à Maadi, elles ont beaucoup
souffert à cause de leur présence
dans un immeuble habité par des
familles. «Tout le quartier parlait
de l’appartement des filles, au supermarché, à la pharmacie, partout. Les regards et la curiosité du
portier nous blessaient. Tout le
monde voulait mettre son nez dans
notre vie et savoir pourquoi nous
vivions seules. C’est pour cette
raison qu’on a décidé de quitter le
quartier», avance-t-elle. Une manière de lutter contre les stéréotypes classiques de la société égyptienne qui a du mal à accepter un
orphelin ayant grandi dans une association de charité. «Nous ne voulons plus de ce casse-tête qui ravage notre quotidien».
D’après l’associationWataniya, il
y a en Egypte un million d’orphelins qui résident dans des foyers
d’accueil. Mais, chaque année, 43
000 enfants trouvés dans la rue
viennent gonfler les rangs des orphelins. D’après les lois qui gèrent
les orphelinats, ils ont le droit de
se loger dans les locaux de ces
foyers d’accueil jusqu’à l’âge de 21
ans. Au-delà, ils peuvent louer de
petites pièces dans ces orphelinats,
s’il y a de la place, ou choisir de
quitter définitivement le lieu.
Des choix qui n’ont pas plu à ces
sept filles. Elles ont décidé de quitter ces foyers à jamais, fermant
cette page de leur vie. Dans le
nouvel appartement formé de trois
pièces situées à Madinati, une nouvelle cité résidentielle, 2 filles
partagent une chambre, et un lit
est réservé aux visites de leurs
soeurs ou mères. L’appartement
a été meublé grâce à certains donateurs que les filles connaissent
depuis l’orphelinat. Les filles ont
appris que leur force réside dans
leur présence conjointe. Les cris,
les rires et les plaisanteries vont
bon train pendant les repas communs. Roqaya se souvient quand
une étudiante à l’institut près de
l’orphelinat a osé humilier une de
ses soeurs en la qualifiant d’ «enfant abandonnée». Les jeunes
éclatent de rire en se rappelant
que, le lendemain, cette étudiante s’était retrouvée face à une
armée de filles qui l’ont accablée
de coups et d’insultes.
TENSIONS
SOUS-JACENTES
Mais cette ambiance chaleureuse
n’empêche pas l’existence d’une
tension sous-jacente. Nahla veut
imposer les règles du jeu alors que
les plus jeunes se rebiffent. Pourtant, il semble qu’une certaine loi
gère effectivement ce quotidien
commun. «Quand j’ai choisi celle
qui allait vivre avec moi sous le
même toit, on a conclu un accord»,
confie Nahla. Et d’ajouter : «On a
tenté de former un groupe homogène pour pouvoir s’entendre.
Je suis la plus âgée et mes soeurs
de l’orphelinat ont pour moi beaucoup d’estime et sont prêtes à
obéir aux lois que je dicte».
Tout d’abord, les habitantes doivent travailler et partager les frais
de logement. Le loyer est de 1 600
L.E. ; la nourriture, les factures
d’électricité et de gaz coûtent dans
les 2 200 L.E. Chacune doit donc
se trouver un emploi. Ce qui a
poussé Roqaya, 23 ans, à retourner vivre à l’orphelinat faute de
moyens. En cuisine, Nahla prépare le déjeuner à ses soeurs alors
que Sara et Somaya s’occupent du
ménage. Une troisième fille étend
le linge et prend soin de Dana, la
fille de l’une de leurs soeurs. «Les
tâches ménagères sont réparties.
Sinon cela nous gâcherait la vie et
nous obligerait à regagner l’orphelinat», assure Somaya.
Sur la console qui occupe le centre du salon, trône une photo géante en forme d’arbre généalogique.
Une manière d’exprimer la fierté
quant à leur grande famille : les
23 amies du même dortoir à l’orphelinat et leurs enfants. Au milieu de l’arbre, il y a la photo de
leur père spirituel à qui elles sont
très attachées, c’est l’un des responsables de l’orphelinat où elles
ont grandi. «Les vendredis, il arrive parfois que nous célébrions des
anniversaires ici en présence de
papa», avance Nahla.
Devant le poste de télévision,
Fatma, 50 ans, tricote. C’est elle
qui les a élevées à l’orphelinat.
Chaque mois, elle rend visite aux
filles, leur fait les courses et appelle un plombier ou un électricien
si des réparations sont nécessaires. Elle se montre à l’entourage
pour prouver sa présence. «On
veut transmettre le message que
nous ne vivons pas seules. Notre
mère est présente et si elle n’est
pas là tous les jours, ça ne veut
pas dire qu’elle n’est pas avec
nous. C’est une couverture indispensable car le complexe résidentiel dans lequel nous habitons se
trouve dans une région isolée et
on ne veut pas être la cible
d’agression ou de harcèlement»,
se justifie Nahla.
Les frères sont aussi autorisés à
venir. «Ils ont eux aussi grandi dans
un orphelinat. On avait l’habitude de
se rencontrer dans les camps d’été
organisés par le ministère des Affaires sociales qui chapeaute les associations de charité. On a gardé avec
eux de très bonnes relations et ils
nous viennent en aide quand on a
besoin. On compte sur eux pour
les déménagements. La présence
d’une figure masculine signifie que
nous sommes bien protégées»,
avoue Sara, 28 ans, surveillante
dans un orphelinat.
LE CERCLE VICIEUX
D’après le Dr Hala Saad, psychiatre, les orphelins se trouvent souvent face à un choix difficile : celui
de suivre le parcours de ceux qui
les ont précédés, à savoir tourner
dans le cercle vicieux de la vie active tout en demeurant à l’orphelinat, ou bien opter pour un choix
plus difficile, celui de faire face au
monde et de tenter leur chance
dans la vie, et ce, malgré les risques que cela pose, car «d’habitude, les orphelins éprouvent une
grande crainte face au monde extérieur». C’est toutefois ce que ces
filles ont décidé de faire.
Mais les règles établies à la
maison n’autorisent pas la présence de fiancés. Et les filles doivent regagner le domicile à 21h.
«On veut de la discipline. Il ne
faut pas que les gens pensent du
mal de nous. C’est très important surtout devant les familles
des prétendants, car en général
peu de familles acceptent de marier leurs fils à des jeunes filles élevées dans un orphelinat. On veut,
par notre vie ici, prouver le contraire et obliger la société à nous
respecter», avance Nahla.
Des règles qui ne plaisent pas
aux plus jeunes. L’une d’elles
vient chuchoter : «Nous n’avons
pas quitté l’orphelinat pour rester dans un ghetto. On s’est uni
pour briser des tabous. Je ne veux
pas quitter cette famille qui incarne pour moi un vrai soutien, mais
je ne veux plus suivre un troupeau.
Il est temps de rompre les murs
de ce ghetto. On a choisi de vivre
ensemble pour une nouvelle vie et
non pour raser les murs».
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
19
Le principal clan yakuza
affiche ses «bons sentiments» sur son site internet
Chanson sirupeuse, messages contre la drogue, gangsters gentlemen...
le clan Yamaguchi veut faire bonne figure sur la Toile japonaise.
I
l avait déjà sa revue, genre
"Mafia Gazette" : le principal
clan du syndicat du crime japonais a désormais son site internet, au moment où le monde des
yakuza connaît une "crise des vocations". Sur ce site assez ringard
au style carrément démodé, le clan
Yamaguchi fait tout pour donner
l'image de "gentils p'tits gars",
avec des messages contre la drogue, des images de cerisiers en
fleurs, du mont Fuji enneigé, le tout
agrémenté avec son propre hymne. Dans cette quête de respectabilité et pour illustrer la vie de messieurs biens sous tous rapports, le
site offre des vidéos guimauve. Ici,
on voit par exemple arriver quelqu'un de nuit dans un temple shintoïste sous une nuée de flashes,
en humble kimono gris et sandales, certainement un gros bonnet
du syndicat. Mitraillé par la presse
telle une star de cinéma, l'homme
vient faire ses dévotions nocturnes, jeter son obole et taper deux
fois dans ses mains pour attirer la
bienveillance des dieux.
Sur une autre vidéo, on peut voir
d'honorables yakuza occupés à
écraser à coup de maillet de bois
du riz gluant pendant un festival
de nouvel an bon enfant, le tout
agrémenté d'une chanson sirupeuse à souhait contre l'injustice
et pour la défense des faibles. Le
site offre également des galeries
de photos de "Yamaguchi boys"
participant aux travaux de nettoyage après le séisme de Kobe (ouest)
en 1995 et le tsunami de 2011 dans
le nord-est du Japon. Journaliste
spécialiste du monde souterrain
des yakuza, Jake Adelstein ne semble pas convaincu, loin de là : les
yakuza ne sont pas un inoffensif
club de gentils défenseurs de la
veuve et de l'orphelin. Leur fonds
de commerce, ça serait plutôt le
jeu, le trafic de drogue, la prosti-
tution, en passant par l'usure, le
racket, l'immobilier et même des
intérêts dans la finance.
"CONTACTEZ-NOUS"
"La devise des yakuza est aider le
faible, combattre le fort. Dans la
pratique, ça serait plutôt le contraire", ironise Adelstein, auteur du
best-seller Tokyo Vice. Cet ancien
journaliste du quotidien Yomiuri
Shimbun ne nie pas que lors de
grandes catastrophes naturelles les
yakuza ont pu être utiles, notamment "grâce à leurs liens avec le
Vols : après le cuivre,
les pots catalytiques
La pièce la plus précieuse du pot d'échappement est la nouvelle cible
des voleurs. Une épidémie qui touche l'ouest, l'est et le sud-est du pays.
M
1.285 : c'est le nombre de vols de pots catalytiques en 2013 en France. Un trafic presque inexistant il y a encore un an, et qui explose en ce début d'année, comme en atteste
la lecture de la presse régionale. Les histoires se ressemblent toutes. Des larcins nocturnes, en une poignée de minutes voire de
secondes, qui visent sans distinction entreprises, garages, particuliers.
"Et soudain, j'ai entendu un énorme bruit", raconte cette propriétaire d'une Citroën dans "La
Dépêche". A son volant, elle met d'abord en
cause le pot d'échappement, avant de se voir
détromper par son garagiste : "Non Madame,
le pot d'échappement n'a rien. Par contre il
vous manque le pot catalytique !"
Inventé il y a seulement 40 ans par General Motors comme système de dépollution,
le pot catalytique est obligatoire sur toutes
les voitures neuves depuis 1993. Et les réseaux de malfrats ne s'y intéressent pas
pour l'amour de la technique ou de l'environnement : cette pièce, qui comporte des
métaux catalyseurs comme le palladium et
le platine, est tout simplement la plus précieuse du pot d'échappement.
DES PIÈCES REVENDUES
1 % DE LEUR PRIX D'ORIGINE
Europe1.fr, qui s'est penché sur le sujet, signale
que les propriétaires de Renault et de Peugeot
seraient plus touchés que les autres, en raison de
la plus forte concentration de ces métaux dans
leurs pots catalytiques. Les voleurs s'adaptent
surtout au marché des matières premières : le
prix du palladium a triplé en dix ans ; quand au
platine, il s'échange désormais plus cher que l'or.
Neuve, la pièce coûte entre 1.500 et 3.000
euros. Découpée à la disqueuse, elle sera revendue... entre 15 et 50 euros, selon le modèle, avant
d'être rapidement expédiée à l'étranger : autant
dire que le trafic ne devient rentable qu'à grande
échelle et au prix d'une solide organisation.
QUI SONT LES PLUS TOUCHÉS ?
La lecture de la presse régionale montre trois
principales zones cibles : l'ouest, où les forces de l'ordre disent viser un gang de Lituaniens, l'est et le sud-est où les filières semblent mener en Allemagne et en Pologne.
Selon une enquête du "Figaro", les nouveaux
gangs de l'est (Kosovars, Serbes, Géorgiens)
semblent être en première ligne sur ce trafic d'un
nouveau genre, après les épidémies de vol de
câbles téléphoniques ou de caténaires de train.
+1.500 % en un an, et la tendance ne semble pas s'inverser en ce début d'année 2014.
monde du transport ou encore les
masses de cash dont ils disposent". Mais, au bout du compte,
tout cela relève selon lui de la
"com" et de l'image. Car en réalité, même dans des situations tragiques comme le tsunami d'il y a
trois ans, la pègre continue son
business. On a ainsi découvert
dernièrement que des travailleurs
chargés de la décontamination
autour de la centrale nucléaire dévastée de Fukushima avaient été
recrutés en sous-main par des
mafieux à des salaires de misère.
Mais depuis que la police a décidé
de combattre un peu plus énergiquement le crime organisé, toléré jusque-là, les yakuza traversent une passe difficile : en
2012, selon la police, leur nombre a chuté de 28 % par rapport
à il y a dix ans. Même s'il en reste environ 63 000, plus de 25.000
rien que pour le clan Yamaguchi,
l'heure serait donc à la "retape"
et à la pub pour se débarrasser
de cette image de "forces antisociales", l'appellation que la police japonaise leur colle. Tout comme leurs cousins italiens (la mafia) ou chinois (les triades), les
yakuza sont craints, mais en
même temps fascinent le public,
qui se régale de leurs aventures
au cinéma ou dans des bandes
dessinées (manga). Il existe toutefois une grosse différence : aussi
incroyable que cela puisse paraître, les clans yakuza sont légaux,
avec des bureaux dans les principales villes japonaises!
Même si la police effectue des
descentes de temps en temps,
l'existence de ces clans en tant que
tels est autorisée, bien qu'une partie de leurs activités soit interdite.
D'après les sociologues, la présence des yakuza réduit en effet la
petite délinquance qui est "contrôlée" par ces organisations. Le site
internet, déjà visité par plus de 500
000 personnes, est accessible à
cette l'adresse, où l'on peut cliquer
sur l'icône "contactez-nous".
Un amant
qui en tue un autre
anquant cruellement d’argent,
Souad qui demeure à Bouznika
n’arrive même pas à payer son
loyer, et ce depuis plusieurs mois. Et c’est
tout normalement que le propriétaire lui
demande d’évacuer son domicile tout en
la menaçant de recourir à la justice. Mais
Souad, ayant pourtant un diplôme en
littérature française, gagne sa vie en
donnant des cours de soutien en langue française aux élèves. Elle est mariée, mais n’a pas d’enfants. Son mari,
sans emploi stable, se débrouille comme il peut pour aider sa femme qui s’occupe de tout. Que faire pour sortir de
cette crise ? Devant le peu de solutions
qui se présentent à elle, celle de recourir à son amant, Moulay Driss, 42
ans, célibataire, fonctionnaire à la commune urbaine Es Sabah, à Temara, lui
paraît la plus faisable, et surtout la plus
rentable. Comment ? en lui demandant
tout simplement à l’aider à payer ses crédits ? Non, elle pense à un moyen plus radical: lui extorquer de l’argent. Nous sommes le vendredi 28 février. Souad téléphone à son amant, Moulay Driss, et lui demande de passer ensemble la nuit. Moulay Driss accepte et la sollicite de le rejoindre chez lui à Témara. Mais, elle lui
demande de passer la nuit chez elle, à
Hay Essalam, à Bouznika puisque son
mari est en voyage. Effectivement, il la
rejoint. Tous les deux se mettent au lit.
Tout d’un coup, un jeune homme,
armé d’un couteau, surgit de nulle part.
Passé l’effet de la surprise, l’amant demande à Souad qui peut bien être cet
homme. Elle lui répond qu’il s’agit de
son mari, El Mahdi. Pour qu’il le laisse
partir, Souad lui demande de négocier
avec lui. Le marchandage commence.
Moulay Driss remet sa carte bancaire à
El Mahdi tout en lui notant le numéro
de code sur un papier. S’apprêtant à
sortir pour aller au guichet, El Mahdi le
somme de l’attendre jusqu’à ce qu’il se
rassure de l’authenticité du numéro de
compte et si ce dernier est garni d’une
somme importante ou non.
Avant de terminer ses ordres, El Mahdi
remarque Moulay Driss qui s’apprête à
prendre la fuite en sautant par la fenêtre.
Aussitôt, il se jette sur lui, tente de l’immobiliser. Moulay Driss résiste. Mais
enfin El Mahdi lui assène des coups de
couteau. Il tombe par terre gisant dans
une mare de sang, mais reste encore en
vie. Aussitôt, Souad l’étouffe en lui mettant la tête dans un sachet en plastique. Et
Moulay Driss passe de vie à trépas. Les
deux meurtriers essaient ensuite de couper le cadavre. Mais en vain. Enfin, ils pensent à une solution simple.
Ils mettent le cadavre à l’intérieur d’un
matelas. À bord d’un triporteur, ils arrivent à le jeter au quartier El Wifak, à
Témara, non loin de la gare de train.
Un gardien d’un chantier de construction le prend pour s’en servir dans son
cagibi. Deux jours plus tard, une odeur
insupportable commence à piquer le
nez du gardien qui ouvre le matelas.
Et c’est la mauvaise surprise: un cadavre d’un homme se trouvait dedans.
L’enquête commence et révèle qu’El Mahdi n’est autre que son second amant.
Tous les deux ont été arrêtés.
20
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
Melilla : une entrée sur l'Europe
Des milliers d'immigrés rêvent chaque année d'entrer à Melilla, enclave espagnole
au Maroc. Dans un assaut désespéré, ils doivent franchir la Valla, une barrière
métallique haute de 6 mètres, porte d'entrée de l'Eldorado européen.
L
es chevilles craquent, les
poumons brûlent, les vêtements deviennent trop
lourds. Puis c'est le front qui perle, les gouttes de sueur qui troublent le regard, les bras qui balaient l'air tiède de midi pour rétablir l'équilibre. Au sol, les pierres qui fuient dans le vide préviennent d'une chute imminente. L'escalade des 900 mètres du
mont Gurugú est sévère.
Devant nous, quatre Subsahariens en guenilles, secs comme des
troncs d'acacia, ouvrent le chemin
sans un mot, sans un regard pour
le paysage sublime planté de pins,
entre une mer miroir et des nuages nomades. Ils ont accepté de
nous faire découvrir l'«Enfer», leur
salle d'attente avant de monter à
l'assaut d'une Europe-Eldorado.
Un Eldorado au bout de leur index, là-bas, tout en bas, à Melilla,
enclave espagnole en terre marocaine à moins de dix kilomètres.
C'est là qu'ils rêvent tous d'arriver
pour trouver ou retrouver plus loin
encore, à Rome, Paris ou Berlin,
un proche, du travail, et oublier
enfin «ces présidents-dictateurs
corrompus» comme ils disent, qui
les affament et les poussent à l'exil.
Tous savent déjà que le défi est
immense, qu'ils vont devoir affronter en pleine nuit la caméra thermique de l'hélicoptère de la guardia civil espagnole, les coups de
barre de fer des militaires marocains et, surtout, escalader en
moins de deux minutes la Valla, un
barrage composé de trois rideaux
métalliques longs de 11,5 kilomètres et hauts de six mètres avec
leurs fils barbelés tranchants comme des lames de rasoir, et leur
maillage truffé de pièges.
Sur les 12 kilomètres carrés de
Melilla (80000 habitants), se donne, depuis près de vingt ans une
sinistre pièce de théâtre, dont les
acteurs principaux jouent à guichets fermés de part et d'autre
d'un rideau qui ne s'ouvre jamais.
Côté cour, les gardes civils espagnols gardent une Europe censée
briller comme un lingot mais qui,
affaiblie par une crise sans fin, ne
peut et ne veut plus recevoir «toute
la misère du monde». Côté jardin,
le Maroc monnaie sa coopération
dans la lutte contre l'immigration
clandestine en échange du soutien
de l'Espagne dans tout ce qui l'oppose à l'Algérie, ainsi qu'à grand
renfort d'accords commerciaux privilégiés avec l'Europe.
Au milieu, entre le marteau et
l'enclume, des milliers de Camerounais, de Gambiens, de Sénégalais, de Maliens, d'Ivoiriens, de
Centrafricains, de Guinéens, fuyant
la guerre et la misère chez eux,
arrivent par vagues au Maroc après
un voyage cauchemardesque de
plusieurs mois, voire plusieurs années. En guise d'aperçu de ce qui
les attend dans les «ghettos» plantés sur les flancs du Gurugú, les
polices des pays qu'ils ont traversés, Mali, Algérie, Sénégal, Mauritanie, Niger, Libye, les ont consciencieusement passés à tabac,
dépouillés du peu d'argent qu'ils
avaient et leur ont confisqué sans
état d'âme leur portable, unique
lien avec la famille restée au pays.
«Les polices d'Afrique noire comme du Maghreb sont impitoyables,
confirme Walid, 24 ans, originaire
de Côte d'Ivoire, détenteur d'un
Deug de physique-chimie, qui a fui
son pays où étudier ne mène à
rien. Pluie de coups, taxes imaginaires, et finalement, obligation de
trouver un travail mal payé pour
continuer le trajet. Certains fonctionnaires poussent le vice jusqu'à
nous emmener dans le désert, loin
de tout, avant de nous abandonner. Des voyages qui se soldent
régulièrement par la mort.»
A chaque étape, hommes et femmes (parfois violées) se redressent sans une plainte. A la frontière du Maroc et de l'Algérie,
seuls ou en groupe, les immigrés
sont pris en charge par des passeurs qui les mèneront à
l'«enfer» moyennant un «droit de
guide» de 5 euros. Arrivés au sommet du Gurugú après trois heures
de marche, ils doivent choisir le
ghetto de leur pays. «Dans la boue
et le froid, on se sent moins seul
avec les siens», ironise al-Hassan,
un Guinéen de 19 ans.
Puis c'est au tour d'un chef de
leur demander un droit de ghetto
(10 euros). Cela ne comprend
aucune nourriture, aucune boisson,
aucun abri. A chacun de trouver
un coreligionnaire pour partager
un «bunker», une tente en plastique bleu qu'il faut monter et démonter tous les jours pour éviter qu'elles soient détruites par
les autorités marocaines aux
cours de rafles. Certains bunkers
peuvent abriter une dizaine de
personnes. Boubakar, un chômeur sénégalais de 23 ans, précise qu'il n'a jamais connu d'endroit
plus horrible. Et de nous raconter
les bâches qui protègent à peine
de la pluie et du froid, les nuits de
trois heures, de peur de se faire
surprendre et arrêter au cours
d'une descente des militaires marocains connus pour leur brutalité.
Une fois installés, les clandestins vont entamer un ballet incessant entre le Gurugú et Nador, la
ville voisine de Melilla, afin d'y faire les poubelles pour se nourrir. Récupérer des bidons en plastique
pour y mettre de l'eau, faire de
petits boulots pour gagner quelques dirhams. Ils ne restent jamais
longtemps dans les villages péri-
phériques, car on les chasse à coups
de pierres. Qu'importe, disent tous
les habitants du Gurugú, car le «grillage» est là, tout proche.
SOUDAIN EN PLEINE NUIT,
L'ORDRE EST DONNÉ
Enfin arrive le jour tant attendu.
Les chefs de ghetto signalent qu'il
va y avoir un assaut contre le grillage et qu'il faut se préparer. «On
part à plusieurs centaines en obligeant tous ceux que l'on croise à
nous suivre pour qu'ils ne soient
pas tentés de nous dénoncer», raconte Marius, Camerounais de 30
ans qui a fui la répression politique du président Paul Biya. Installé à Nador après avoir raté
l'épreuve du grillage, il vit de trafics en tout genre et «aide» les illégaux, pour 300 à 3000 euros, à
passer en Europe en les cachant
dans les coffres, les pare-chocs et
même les moteurs des voitures.
«On marche de tranquilo en tranquilo, petites étapes sur la route
du grillage afin d'y attendre le
moment le plus favorable, poursuit-il. On peut y rester deux ou
trois jours sans rien manger ni
boire, mais l'espoir nous fait tenir.
En pleine nuit, l'ordre est donné.
On écoute s'il n'y a pas l'hélico et
on court jusqu'à suffoquer.» A ce
moment-là, trois ou quatre cents
immigrés foncent sur les premières lignes marocaines qui sont en
général prévenues. Les militaires
tentent de les arrêter à coups de
barre de fer en leur cassant les
jambes pour les empêcher de monter, mais ils sont tellement nombreux que chacun a une chance de
passer. Pendant la course vers le
grillage, les immigrés se déshabillent pour y arriver le plus légers
possible et abandonnent leurs
chaussures dans les tout derniers
mètres. Ils vont grimper sous les
coups. Certains tomberont dans
l'enclave de Melilla pieds et
mains en sang, mais heureux. Ils
ont atteint l'Eldorado. Pour les
autres, c'est l'hôpital, ou le bus
du retour vers Rabat.
Ceux qui ont réussi à «traverser» hurlent leur joie à genoux, les
bras tendus vers le ciel. Après être
passés par le commissariat, où leur
sera donnée une carte leur permettant de circuler librement dans
Melilla, ils vont intégrer le Centro
de estancia temporal de inmigrantes (Ceti), où ils seront logés, nourris, suivis médicalement, avant de
rejoindre l'Europe. Capacité officielle du centre: 480 personnes,
nombre de pensionnaires: 975…
«Depuis 2005, nous nous trouvons
dans une configuration catastrophique, nous explique Carlos Montero Díaz, directeur du centre d'accueil. Les assauts sont de plus en
plus fréquents, les printemps arabes poussent des milliers de familles vers l'Europe. Maintenant,
nous avons près de 3000 personnes de 40 nationalités différentes
qui passent par le centre avant de
rejoindre le Vieux Continent.»
COMMENT FAIRE
CONFIANCE À DES
DESPOTES CORROMPUS
Le centre coûte à l'Espagne un
million d'euros par an. Indépendamment de l'entretien permanent, il faut débourser 80000
euros mensuels pour la sécurité, 170000 pour l'alimentation,
40000 pour¬ la propreté. Il faut
fournir aussi des vêtements, des
chaussures, du matériel scolaire
pour les enfants, des produits d'hygiène tous les mois. Certains illégaux porteurs du sida ont droit à
un traitement gratuit. Tout est aux
frais du seul Etat espagnol.
Sans oublier les problèmes de
sécurité. Ce sont les Algériens qui
posent le plus de problèmes, car
ils boivent et se droguent. Ils ne
restent généralement pas longtemps dans le centre. Ils préfèrent habiter des cabanes aux alentours. Ensuite, apparaissent des
difficultés liées à la prostitution organisée par la mafia nigériane,
très agressive, car elle veut se
faire rembourser au plus vite les
40000 euros du voyage.
Sortie du Ceti pour le village algérien voisin: celui-ci consiste en
quelques cabanes entourées d'ordures. Sur un fauteuil éventré, au
milieu de canettes de bière, un
homme au regard incertain accepte de nous parler. Il se dit
réfugié politique, incapable pourtant du moindre discours cohérent. Son voisin évoque deux
sœurs dans la banlieue parisienne qu'il veut rejoindre, et la façon dont les Espagnols lui ont
pris ses papiers et l'ont, dès lors,
considéré comme marocain. Mais
il n'est pas marocain, ne veut pas
retourner en Algérie, veut aller en
banlieue parisienne pour se reposer avant de trouver un travail. Il
ne veut plus entendre parler de son
pays natal mis en coupe réglée, ditil, par les militaires.
Retour aux abords du Ceti et discussion à bâtons rompus avec des
Subsahariens. Savent-ils que l'Europe n'est plus l'Eldorado qu'ils
imaginent? «On le sait, mais on
préfère dormir sous des ponts en
Europe plutôt que chez nous sans
espoir, quitte à vendre des cigarettes dans la rue», avoue Abdel
Malik, un Sénégalais de 32 ans,
étudiant en sciences éco. Ont-ils
conscience que la crise génère
beaucoup de chômage? «Peutêtre. Mais en France ou ailleurs en
Europe, on aura de toute façon une
chance que l'on n'a pas en Afrique», défend Ahmadou, un Malien
de 22 ans, employé dans l'administration à Bamako. Et que pensent-ils de leurs dirigeants? «Comment voulez-vous que nous fassions confiance à des hommes politiques propriétaires de palais en
Afrique, d'appartements luxueux à
Paris, dont les fils s'achètent, toute honte bue, des voitures de luxe,
des montres à plus de 100000
euros, des dizaines de costumes à
10000 euros avec de l'argent que
l'Europe leur a envoyé pour notre
développement», raille Marius, Camerounais de 30 ans et opposant
politique. «Nous, on n'a pas le
choix, c'est marche ou crève»,
ajoute-t-il tout en se demandant
si la politique de l'Europe n'est pas
«plus dangereuse pour nous que
celle de nos despotes…»
Le Quotidien d'Oran
ORAN
Jeudi 10 avril 2014
Des «miradors» pour mieux
gérer la circulation automobile
K. Assia
E
Un homme percuté
par le tramway à Boulanger
U
n homme a été percuté, avant-hier
soir, par le tramway au niveau du
quartier de Boulanger. L’homme en question, qui tentait de traverser la voie au
passage du tramway, a été touché à la tête
et a été évacué immédiatement vers les
Le registre de commerce
se modernise
L
sition. A priori, Oran est de plus
en plus en proie à d’interminables
embouteillages qui mettent les
nerfs des automobilistes à rude
épreuve. Face à l’urgence, la sûreté de wilaya d’Oran avait depuis
des mois mobilisé ses effectifs
pour réorganiser la circulation,
une bouffée d’oxygène pour une
ville qui ne cesse de s’agrandir. En
l’absence d’un plan de circulation,
la présence des agents de la circulation routière est la seule solution que les instances locales ont
dû initier pour en améliorer la fluidité. Avec le futur plan de circulation et des transports, confié à
un bureau d’études national, de
nouvelles modifications sont prévues et des améliorations seront
apportées. Avec la saison estivale qui s’annonce déjà et l’afflux
considérable des estivants, l’expérience des miradors va nettement
contribuer à l’amélioration de la
gestion du trafic routier, surtout
dans les artères où l’on signale des
goulots d’étranglement.
e Centre national du registre de commerce de la wilaya d’Oran se modernise avec le projet de numérisation de ses
dossiers, une opération qui faisait l’objet
de réflexion depuis plus d’une année et qui
va permettre de contenir l’évolution progressive de l’activité commerciale. L’opération devra débuter durant le mois de juin
prochain. Il s’agit, en effet, de la numérisation de tous les documents grâce à la télématique et ce, en application d’un programme tracé par la tutelle. Il en résultera
un réseau intranet comportant tous les détails sur les registres de commerce. Une
opération qui facilitera l’accès à l’information en temps réel et mettra fin aux chaînes interminables au niveau de la direction du CNRC. Ce sera également l’occasion pour revoir tous les dossiers. L’objectif
de ce projet est surtout de maîtriser les statistiques, avoir une banque nationale de
données qui pourra être consultée à n’importe quel moment et surtout de sécuriser
les informations. Cette opération, qui a déjà
commencé à Alger, a nécessité la formation de cadres du CNRC pour mener à bien
cette mission. En outre, d’importants
moyens ont été mis en place pour mener à
L
es travailleurs de l’EPIC de wilaya Ermeso, chargé de l’entretien et de la réhabilitation de
l’éclairage public, ont observé,
hier, un sit-in de protestation, le
deuxième du genre au cours de
ce même mois d’avril. Objectif :
exiger l’accélération de l’adoption
de la convention collective et du
règlement intérieur, deux revendications sur lesquelles l’administration s’était engagée. Le mouvement a connu la présence, en
plus des représentants de la section syndicale de l’entreprise, des
émissaires de l’Union de wilaya de
l’UGTA. Après plusieurs heures de
discussions, il a été convenu de
soumettre le projet de la conven-
L
a décision serait
peut-être un jour
prise. Fermer toutes les écoles.
«Alli, tous barra !»
Le budget affecté à
l’enseignement et à la formation
servira à autre chose. Plus de
ministère. Plus de direction de
l’éducation. Plus d’académie.
Plus d’inspecteurs. Plus de directeurs. Plus d’enseignants.
Plus d’examens. Plus de collèges. Plus de lycées. Plus d’instituts. Plus d’universités. Plus
de plus et plus encore.
Mais que deviendraient alors
tous ces établissements scolaires et autres? Ils seront tout
simplement affectés au ministère de l’Agriculture. La démarche serait simple. A chaque Algérien, on donnera quelques
brebis et un étalon. Les écoles
seront transformées en bergeries et les classes divisées en
mini-zribas. Plus de devoirs. Le
seul devoir serait que chacun
élève ses têtes et apprenne à
son enfant le métier de berger.
Les brebis ont, pour ceux qui
ne le savent pas, deux portées
par an. Imaginez un peu le cheptel dans chaque quartier.
Les plus âgés élèveront des
tion collective au conseil de l’administration de l’EPIC dont la présidence est, rappelle-t-on, assurée
par le wali d’Oran et qui compte
parmi ses membres, des élus de
l’APW d’Oran et des chefs de daïra, entre autres. Selon les travailleurs de l’EPIC Ermeso, dont
le nombre total avoisine les 115
travailleurs, la situation est devenue carrément insoutenable et
cela dure depuis 2012. Actuellement, et à cause de l’absence
d’une convention collective, nos
salaires ne sont composés que du
salaire de base. Et avec les retenues de la sécurité sociale, on se
retrouve avec des salaires en dessous même du salaire de base.
Cela ne peut pas continuer de la
sorte, on a beaucoup sacrifié pour
cette entreprise naissante, mais le
temps est désormais venu pour
que la wilaya d’Oran, qui est notre tutelle, et à sa tête le wali, s’engage enfin à corriger cette méprise et nous rétablir dans notre droit
fondamental», affirment les travailleurs, dont la totalité des effectifs est liée à l’entreprise par des
contrats à durée déter minée
(CDD). De son côté, le directeur
de l’EPIC, M. Gharbi Mohamed,
a affirmé que l’adoption de cette
convention collective est une priorité pour l’administration qui devra en soumettre le projet au
cours de cette semaine au conseil
d’administration pour approbation avant d’engager les négociations avec le partenaire social
pour son adoption finale.
Par El-Guellil
Programme
vaches. Même phonétique : «tables-étables». El begri, ça donne du veau, de la viande et surtout du lait. On apprendra à nos
filles à traire les vaches, fabriquer du fromage et autres laitages. En quelques années, on
deviendra le plus grand pays
producteur d’ovins, bovins et
dérivés. On palliera ainsi un
éventuel épuisement des ressources pétrolières. On développera les tanneries au lieu de
ces écoles où se développent
des âneries. Le sof, la laine, il y
en aura à gogo. Donc, l’industrie textile reprendra. Aucune
crainte ! L’éleveur ne pourra jamais laisser ses bêtes mourir de
faim. Il ne fera pas grève. Tout
rentrera dans l’ordre dans ce
monde de bergers.
Une fois tout cela réalisé, on
vous demandera de faire rentrer
vos enfants qui sont dans les
écoles à l’étranger, là où on crée
les ressources humaines. Derrière leurs pacages, ils repenseront des réformes scolaires
pour nos enfants, ils construiront des écoles comme ils en ont
vues felghorba. Ils viendront mel
kharij, pour devenir ministre
de… et d’eux…; ils choisiront
leur président et nous on continuera à les transformer en bergeries et zribas, on y fabriquera
notre fromage. Il sera algérien,
c’est certain ! Donc, dès maintenant, laissons les enseignants
crever de faim. Et qu’on en finisse ! Voilà un volet pour un
programme de candidat lucide.
terme ce projet. Ainsi et tout en explicitant
l’importance de cette réorganisation et l’impact de ce programme de modernisation
et de facilitation pour répondre à la demande croissante de l’activité commerciale, les
initiateurs de ce projet ont affirmé que toutes les dispositions sont prises pour prendre en charge les doléances des commerçants. La direction prévoit, dans ce cadre,
l’ouverture prochaine d’une antenne à
Gdyel pour desservir les zones Est de la
wilaya d’Oran et, à terme, une autre antenne à Bir El-Djir. Cette nouvelle infrastructure est destinée à alléger la forte tension constatée sur le siège abritant le Centre national du registre de commerce situé
à la rue de Mostaganem. Il s’agit d’une
bâtisse R+1, un ancien siège de l’agence
foncière qui a été retenu pour abriter cette
antenne du CNRC. Ainsi et grâce à cette
nouvelle acquisition, laquelle permettra
d’améliorer les conditions de travail du
personnel chargé du traitement des dossiers des opérateurs, l’idée de concrétiser
une nouvelle infrastructure pour abriter la
direction du CNRC à Oran a été retenue
dans le programme des instances locales.
K. A.
Aïn El-Turck
Les travailleurs de l’EPIC ERMESO protestent
Houari Barti
urgences de l’hôpital d’Oran. Au vu de
ses blessures, l’homme a été hospitalisé
au niveau de ce service. Une enquête a
été ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident.
R. L.
Numérisation des dossiers dès le mois de juin
Ph.: B. H. Karim
n vue de mieux gérer la circulation dans les grands
carrefours et artères à grand
trafic routier, cinq miradors ont
été installés, ces derniers jours, par
les services de la sûreté de la wilaya d’Oran. Cette initiative consiste en l’installation de petites
tours d’observations lesquelles
permettront aux agents de la sécurité routière de mieux maîtriser
le trafic routier dans les périmètres dans lesquels ils se trouvent,
ainsi que pour se protéger de la
chaleur et intempéries. Haut de
quelque 5 mètres, ces miradors
renforcent la présence des policiers sur les lieux et contribuent
également à une meilleure visibilité de la circulation. Les cinq miradors ont été installés près de la
CNAS, en face du théâtre de verdure, à hauteur de la direction
régionale de la Sonelgaz, sur le
boulevard de l’ALN et près du jardin public. Le sixième sera installé à la place Roux, un autre carrefour où la circulation est des très
denses. Outre le volet fluidité de
la circulation, la sûreté de la wilaya d’Oran a également opté
pour développer le volet de la
proximité. Ces miradors s’inscrivent dans la stratégie de rapprochement citoyens-police, puisqu’ils mentionnent aussi le numéro vert, le 1548, mis à leur dispo-
21
Conflit autour
d’un terrain à St Roch
Rachid Boutlélis
U
n énième problème de foncier semble en toute vraisemblance se profiler à l’horizon et ce, avec le rassemblement de plusieurs personnes, qui ont revendiqué avant-hier ce qu’elles ont qualifié de «leurs droits d’acquisition de 32
villas» devant être construites sur une superficie sise dans la partie basse de la localité de St Roch, sur le territoire du cheflieu de la daïra d’Aïn El-Turck. Les protestataires, qui disent s’être acquittés de
leurs premiers versements pour la construction de ces villas, ont affirmé être des
victimes «d’une machination sournoisement concoctée à leurs dépens». Selon
une source proche de ce dossier, la parcelle de terre en question, qui s’étend sur
une superficie de 3 hectares et 450 ares,
source d’un litige très complexe, est actuellement occupée par une coopérative
immobilière. Une véritable bataille judiciaire au sujet des droits sur cette superficie oppose, en effet, depuis 1997, les parties en conflit, à savoir ladite coopérative,
l’agence foncière, l’APC d’Aïn El-Turck et
les «futurs» acquéreurs des 32 villas. On
apprend qu’un complexe touristique y est
projeté. Notre source indique que la loi
25/90 portant sur le transfert de gestion
du foncier vers l’agence foncière demeure l’unique solution pour régler ce conflit,
qui ne cesse de s’amplifier au fil du temps.
On apprend à ce sujet, auprès de cette
même source, qu’une enquête vient d’être
ouverte par les services de sécurité et ce,
pour tenter de démêler ce très compliqué
écheveau, qui constitue le thème principal
des discussions sur la place d’Aïn El-Turck.
Une caravane de sensibilisation
au profit des enfants
sourds-muets
P
as moins de 110 enfants sourds-muets
d’Oran bénéficient d’une caravane de
sensibilisation aux maladies transmissibles
et non transmissibles, lancée mardi. L’initiative, première du genre au niveau national, vise à prendre en charge cette couche de la société, en l’informant sur la prévention contre les maladies, a indiqué le
directeur de la santé et de la population.
Coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale de la santé, l’opération se
veut une rencontre entre sourds-muets
d’Oran pour les informer et les préparer à
véhiculer les informations reçues, a souligné Abdelkader Guessab. La secrétaire
générale de l’association des sourds-muets
«Tawassoul» a mis l’accent sur l’importance de la caravane qui s’étalera sur deux
mois et demi sur le plan de l’éducation sanitaire et la prévention contre des mala-
dies et les maux sociaux. La jeune Messabih Chaïma (12 ans), de l’école des sourdsmuets de Gambetta, estime que l’initiative
constitue une occasion pour contribuer à
la préservation de l’environnement et obtenir des informations supplémentaires sur
les dangers des maladies transmissibles.
Prennent part à la caravane, 28 enfants de
cinquième année du primaire de cette école
dont ceux ayant obtenu de meilleures notes au deuxième trimestre, a indiqué la
responsable de l’école, Achouri Zoubida. Le programme de la caravane, initiée par la direction de la santé et l’association Tawassoul, comporte des expositions sur des maladies, les facteurs de
transmission, ainsi que des conférences, des
tables rondes, des projections de films, des
représentations théâtrales et autres, abordant les moyens de prévention.
ILS NOUS ONT QUITTES HIER
Marghadi Youcef, 79 ans, Bir El-Djir
Fellahi Aek, 51 ans, Ras El-Aïn
Meguigue Benouda, 80 ans, Saint-Pierre
Zoheri Youcef, 09 ans, Tlemcen
Horaires des prières pour Oran et ses environs
10 joumada ethania 1435
El Fedjr
05h09
Dohr
13h03
Assar
16h42
Maghreb
19h35
Icha
20h55
Le Quotidien d'Oran
O R A N IE
22 Jeudi 10 avril 2014
CHETOUANE
BECHAR
17 milliards
pour un grand pôle médical
Des présidents
de centres et bureaux
de vote en formation
A. Roukbi
O
rganisé par la daïra de Be
char le regroupement des
présidents de 27 centres et 228
bureaux de vote s’est déroulé
dans de bonnes conditions, selon des participants requis pour
la première fois et qui affirment
avoir pris connaissance des directives pour un bon déroulement du scrutin du 17 avril conformément à la loi.
Chapeauté par MM le chef de
la daïra, l’inspecteur de l’administration locale pour ce qui est
des consultations électorales.
Lors du passage en revue du contenu du lexique d’organisation
conçu pour la circonstance et mis
à la disposition des présents, la
lecture était ponctuée de temps
à autre par le responsable de la
daïra afin de faciliter la compréhension du document. Notons
enfin que la wilaya de Bechar
compte 436 bureaux de vote
dont 10 itinérants et 86 centres.
MOSTAGANEM
Un riche programme
pour la journée mondiale
de la santé
H. B.
Projet du nouveau CHU de Chetouane
Khaled Boumediene
O
utre un autofinancement
dans le cadre du budget
communal de nombreuses
interventions dédiées à l’aménagement urbain, assainissement, réseau
AEP, réseau d’électricité et gaz, bitumage, désenclavement de nombreux quartiers et création de paysages urbains, le programme complémentaire 2010-2014 marque
durablement la commune de Chetouane par la réalisation de nombreuses opérations pour améliorer le
cadre de vie des habitants. Une enveloppe budgétaire de 17 milliards
de centimes a été affectée au titre
de ce programme à la commune.
Selon le président de l’APC, M. Saïdi
Mohamed, cette dotation concerne
les quartiers de M’sala et Ouzidan
(4 milliards), Hay El-Bayada (3,4
milliards), centre de Chetouane (5
milliards), le renforcement de l’éclairage public (1 milliard), la réalisation d’un stade communal (4 milliards), la réalisation d’un lycée et
la construction de 1000 logements
sociaux à Ouzidan. Ainsi, une grande opération pour l’aménagement
des grands quartiers de M’sala et
Ouzidan et du boulevard principal
d’Ouzidan (1 milliard de centimes)
est en cours. Les travaux concernent
la réfection des trottoirs, le bitumage des rues, l’éclairage public, l’aménagement des espaces verts et l’élagage des arbres avec ornement et alignement. En plus de la réalisation
d’une salle de soins, d’une annexe
communale et la réhabilitation du
stade de proximité à M’sala, ainsi
que la rénovation des réseaux AEP
pour 1,5 milliard de centimes et le
nettoyage des avaloirs au niveau des
points noirs et notamment aux endroits de stagnation des eaux (6 millions de DA), une grande opération
de raccordement en gaz et électricité est en voie de lancement à Sidi
Yahia et Chetouane-ville.
On prévoit aussi la réception
d’une école et d’un CEM à Haï DNC
pour la prochaine rentrée, soulignet-on de même source.
Par ailleurs, plus de 8 milliards de
dinars ont été mobilisés par l’APC
de Chetouane pour la résolution du
problème crucial des eaux pluviales
et crues qui affectaient, à chaque
averse, le grand quartier d’Aïn-Defla, qui contient la plus grande zone
industrielle de la wilaya de Tlemcen.
D’autres opérations d’aménagement
urbain et de raccordement en gaz et
électricité, seront lancées ces joursci à Saf Saf, Haï Sidi Aissa et M’dig.
Le président de l’APC a en outre signalé que Aïn Hout a une nouvelle
école en plus de l’ancienne qui a été
agrandie, le réseau AEP a également
été réhabilité. Un CEM et une école
seront bientôt lancés à Flanc Nord
et une grande opération de réhabilitation des réseaux AEP est en cours
dans les cités 62 et 270 logements
de la ville de Chetouane. S’agissant
des projets structurants, la ville de
Chetouane a été intégrée dans le tracé de circulation du futur tramway
qui englobera le Grand Tlemcen
(Tlemcen, Mansourah et Chetouane). Selon le président de l’APC, le
choix de terrain de la station «Terminus» a déjà été fait. Cette station
engendrera selon lui la création de
quelque 250 emplois directs et indirects. L’implantation du centre anticancer, clinique d’ophtalmologie,
centre de transfusion sanguine et du
nouveau CHU (d’une capacité d’accueil de 400 lits), constituent les plus
importants équipements de santé
parmi les grands chantiers qui s’érigent pour Chetouane et la wilaya.
CHLEF
Trois nouveaux bureaux de poste
Abbad Miloud
M
adame la ministre de la Poste
et des Technologies de l’Information et de la Communication a été
l’hôte, ce mardi, de la wilaya de Chlef
où elle a visité des structures et inauguré d’autres relevant de son secteur
dans trois communes : Chlef, Boukader et Oued Fodda.
Elle a inauguré deux bureaux de
poste, l’un au quartier de Chorfa
dans la commune de Chlef, baptisé
«les frères Khelif» et l’autre au quartier Douaïdia dans la commune de
Boukader, baptisé « Ahmed-Slimani ». Un centre technique de liaison
et de contrôle du réseau Mobilis a été
également inauguré au quartier EnNasr dans la commune de Chlef.
A la commune de Oued Fodda, la
ministre a inauguré une agence commerciale Mobilis.
Dans le souci du rapprochement
de la clientèle et de l’amélioration du
service public d’autres réalisations,
bureaux de poste et agences commerciales, sont prévues. Certaines
ouvriront leurs portes avant la fin de
l’année en cours.
Dans le cadre du programme
2014, le secteur va bénéficier dans
le courant du troisième trimestre de
trois bureaux de poste itinérants pour
les localités éloignées, 11 terminaux
de paiement électroniques (TPE), 11
guichets automatiques de billets
(GAB), 120 micro-ordinateurs, deux
mobylettes et quatre fourgonnettes
pour la distribution du courrier.
Le secteur des télécoms bénéficiera d’un vaste programme de
raccordement en fibre optique. A
cet effet, la ministre a instruit les
responsables concernés de prendre
attache avec l’ANSEJ pour encourager la création d’entreprises locales spécialisées dans le raccordement de la fibre optique. S’il y’ a
un déficit en formation, une «convention existe entre notre secteur
et celui de la formation professionnelle». Toutes les annexes d’APC
vont être raccordées en fibre optique avant la fin de l’année en cours».
Dans le courant du deuxième semestre il est prévu l’installation de 60 équipements MSAN avec une capacité de
plus de 42650 points d’accès. Le nouvel équipement va offrir plusieurs
avantages, dont débit d’internet élevé, absence de coupures…etc. Le raccordement a été effectué pour l’université, les lycées et, partiellement,
pour les collèges.
Concernant les écoles primaires,
un programme leur est consacré
dans le cadre de la stratégie du
haut et très haut débit.
ROGASSA
Saisie de 280 kilogrammes
de viandes blanches avariées
Hadj Mostefaoui
N
e se doutant point de ce qui les at
tendait dans cette paisible ville de
Rogassa, deux commerçants qui étaient
à bord d’un camion frigorifique de faible tonnage ont été surpris lorsqu’ils
sont tombés dans les mailles du filet des
éléments de la police de la sûreté de
Daïra. Nos deux lascars ont été appréhendés au moment où ils tentaient
d’écouler auprès d’un commerçant alléché par le prix très bas, soit 200 DA
le kg, une quantité de 280 kilogrammes
de viandes blanches. Les résultats révélés par le service vétérinaire après les
analyses d’usage ont été sans appel. La
marchandise était avariée et a été déclarée impropre à la consommation.
U
n riche programme a été
confectionné par le bureau
de coordination des travailleurs
de la santé affilié à l’UGTA de
Mostaganem en collaboration
avec la Direction de la Santé et
de la population de la wilaya à
l’occasion de la célébration de la
journée mondiale de la santé qui
coïncide avec le 7 avril. Cette
journée a donné lieu à plusieurs
manifestations de sensibilisation
et d’information sur diverses
maladies notamment une formation au profit des praticiens du
secteur, souligne Mr Belakhdar
Abdelkader, coordinateur de wilaya du secteur de la santé.
Des portes ouvertes au profit
du grand public et une manifestation sportive ont été également
organisées à cette occasion à travers l’ensemble des structures de
santé de proximité.
AÏN-TEMOUCHENT
Le cambrioleur de haï Zitoune ne sévira plus
Il n’a que 20 ans mais il avait
jeté son dévolu sur les habitants
de ce quartier, situé juste sur la
sortie ouest de la ville. Selon le
communiqué de la SWAT, le
mis en cause profiterait de l’absence des propriétaires pour
passer à l’acte. Il serait impliqué dans 3 affaires similaires,
ajoute t-on. Les signalements,
fournis par les victimes, avaient
d’abord permis aux enquêteurs
de la PJ de la 3ème sûreté ur-
baine de l’identifier avant son
arrestation à haï Zitoune. Les
policiers ont découvert plusieurs outils avec lesquels il opérait pour défoncer les entrées.
En plus des objets de valeur qui
constituaient son butin, l’enquête a révélé que le mis en
cause s’intéressait aussi aux accessoires de voitures. Il a été mis
en détention préventive sur ordonnance du procureur, conclut-on dans le communiqué.
L’OPGI a réalisé 16.480 logements publics
locatifs en 14 ans
Durant les 3 plans quinquennaux, l’OPGI d’Aïn-Temouchent a réalisé un parc de
16.490 logements sociaux, soit
60% de ce qu’il gérait antérieurement à l’année 1999. Toutefois, les chiffres seraient bien
meilleurs si la wilaya ne souffrait pas du manque de
moyens. Les entreprises de réalisation se comptaient sur le
bout des doigts.
Certaines n’avaient pas les
capacités de réaliser au-delà de
200 logements en une seule
opération. Actuellement, pas
moins de 2266 unités sont en
cours de réalisation.
Ce quota pourrait être achevé avant la fin du troisième
plan quinquennal, soit la fin
de l’année en cours. Il est à a
préciser que 2000 unités seront distribuées très prochainement et concerneront 14
communes. Les commissions
de daïras sont à pieds d’œuvre pour finaliser les listes des
bénéficiaires.
Mohamed Bensafi
SAÏDA
Hadj Benghabra
tire sa révérence
H
adj Djelloul Abdelkader,
l’humoriste qui délectait au
petit déjeuner les auditeurs de
Radio-Saïda à ses débuts, est décédé ce mercredi des suites d’une
longue maladie. Plus connu à
l’antenne sous le sobriquet de
Hadj Benghabra, l’artiste a chapeauté trois émissions, «Dhawahir», «Kleme el mleh ma yetleh»
et «Chijar el adjiel», en qualité
d’animateur contractuel. Sa prestation a connu un succès latent,
mais «la fleur ayant embaumé les
foyers saïdéens n’a pas eu le
temps d’éclore, fanée en pleine
floraison par un regrettable différend d’avec la direction de
l’époque», avons-nous déploré,
en son temps, dans les colonnes
de «Le Quotidien d’Oran». En
effet, Hadj Benghabra, le Sirat local, décriait le quotidien terne du
citoyen et les aléas auxquels il est
confronté dans des monologues
craquants et croquants et des
sketches égrillards. Ravi par la
Faucheuse à la fleur de l’âge, le
regretté, né le 21/02/1972, a laissé trois enfants. Il habitait à la
cité 5 Juillet de Saïda. Des auditeurs inassouvis l’ont accompagné pour sa dernière demeure au
cimetière de Sidi El Hadj Djelloul,
à Sidi Amar où il fut inhumé.
Ali Kherbache
C E N T R E & EST
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
GUELMA
BLIDA
L’eau en priorité
La campagne
de plus en plus terne
Au dernier conseil de l’Exécutif tenu, cette semaine,
le wali de Guelma M. Larbi Merzoug a passé en revue
divers secteurs d’activité, disséquant les actions en cours
de réalisation sur l’échiquier du développement local.
Menani Mohamed
L
e secteur des forêts a fait
l’objet d’une évaluation
dans l’avancement des travaux pour la préservation du patrimoine forestier, à travers les
actions d’ouverture de pistes, de
repeuplement ou des corrections
torrentielles, le tout couvert par
une dotation financière de 970
millions de DA, à l’exercice 2014.
Le DTP a confirmé la prise en
charge de la réfection, en urgence, du tronçon sur le CW122 dégradé, suite à un affaissement du
terrain où les études ont été lancées, tenant compte de l’option
d’évitement des sols à risques de
glissement. Outre cela, il donna
un exposé succinct, respectivement, sur les 23 actions inscrites
en 2014, ayant mobilisé une autorisation de programme de l’ordre
de 4,93 milliards de DA et liées aux
travaux sur le réseau routier notamment les RN 80, 16 et 102.
Le wali a écouté les rapports
d’opportunité des secteurs de l’Habitat, la Santé, l’Education, l’Environnement où il releva des retards
dans l’avancée des opérations, fustigeant les responsables pour leur
lenteur et leur laxisme injustifiés qui
grèvent la maturation des projets à
travers l’élaboration des cahiers de
charges, les études, la consultation
et le lancement, dira-t-il, et chaque
jour de retard pénalise le développement local. Vous êtes tenus de
vous ressaisir et se mettre à l’ouvrage pour rattraper les retards».
Des minutes de ce conseil, l’on
dénote la mise sous les feux de
la rampe du secteur de l’Hydraulique qui est l’une des hautes
priorités des pouvoirs publics et
dont le programme semble battre de l’aile. L’équipage se montre chancelant et hagard dans la
gestion des ressources en eau, au
point de soulever l’ire du chef de
l’exécutif, se déversant sur la responsable du secteur qui fut tancée sur un ton virulent: «Nous
nous sommes engagés auprès
des citoyens, en matière d’alimentation en eau potable, notamment à Medjez Sfa, et vous
êtes en pleine stagnation. Il vous
appartient de vous départir de
cette situation d’insouciance stérile et désinvolte en hiérarchisant
les priorités de votre secteur, en
fonction des préoccupations majeures des citoyens».
Le département des Ressources en eau dispose, à l’exercice
2014 d’une dotation financière
de 2,93 milliards de DA, destinée
à réaliser 8 opérations inhérentes à la réhabilitation du système
d’AEP et l’extension du réseau de
transport ainsi que les ouvrages
Tahar Mansour
L
es journées de la campagne élec
torale s’égrènent, à grande vitesse, alors que rien, dans les propos des
candidats ou de leurs représentants,
n’a changé, hormis parfois des promesses qui n’ont rien de réalisable. Le
scepticisme gagne, peu à peu, une
frange importante de la population
qui vaque à ses besoins, sans s’intéresser, vraiment, à cette campagne qui
devient, de plus en plus, terne. Même
si deux des candidats semblent sortir
du lot, les programmes proposés demeurent les mêmes et prêchent par
un populisme qui n’a plus de prise sur
des citoyens échaudés par des élections, pas toujours claires.
Beaucoup d’entre les gens reconnaissent à Bouteflika des efforts non
négligeables pour ramener la paix,
offrir aux Algériens des conditions
de vie meilleures, le règlement de la
dette extérieure de l’Algérie et bien
d’autres choses encore mais: «nous
savons qu’il est malade, qu’il ne
peut plus gouverner comme avant,
qu’on le laisse en paix», affirment de
nombreux citoyens que nous avons
rencontrés, au hasard de la rue. En
de stockage inter médiaires.
Nous relevons que dans une projection visionnaire, dans le cadre
de la politique d’expansion et la
mobilisation des potentialités hydriques, le wali avait initié une
action de prospection, sur le territoire de la wilaya, en vue de sélectionner des sites potentiels
devant recevoir de nouveaux
barrages de capacités moyenne,
favorisant ainsi la récupération
des eaux de ruissellement et
des oueds, notamment dans les
régions de Bouchegouf et de
Hammam N’baïlis.
Le bon sens exige de nos hydrauliciens une révision concertée de leurs copies dans l’optique de se démarquer de ce
marasme ambiant. Demain ils
vont devoir affronter la manière
de s’en sortir de la spirale menaçante dans la consommation
abusive des eaux souterraines
qui a atteint le taux de 70%.
Le défi à relever serait d’atteindre le seuil de 80% en matière
de consommation des eaux de
surface au terme du programme
quinquennal 2015-2019. Toutes
les opportunités doivent converger vers cet objectif qui nécessite
une mobilisation constante de
tous les moyens de la collectivité. La bonne gouvernance de
l’eau dites-vous !
Tahar Mansour
I
ls étaient sept camarades adeptes de
Bacchus qui se sont donné rendezvous sur une terre agricole, dans la
commune de Chéraga, afin de consommer autant que faire se peut, de
bouteilles de vin, par une froide nuit
de ce milieu du mois d’avril 2014.
Soudain, une dispute éclata entre
deux d’entre eux, à cause d’un téléphone portable que chacun disait être
le sien. Les esprits embrumés par l’alcool s’échauffèrent rapidement et les
deux protagonistes en vinrent aux insultes puis aux mains. Les choses ont
pris une autre tournure quand les cinq
autres individus vinrent en aide à l’un
d’eux et rouèrent de coups l’adversaire de leur ami, en utilisant de gros
bâtons et même des pierres. Après
leur forfait, ils laissèrent le malheu-
Deux morts dans un accident
de la route
B. Bousselah
L
e renversement d’un vé
hicule a fait 2 mor ts,
avant-hier à 18h30, à proximité du village Benbouali,
dans la commune de Oued
Séguen, apprend-on, auprès
de l’unité centrale de la Protection civile de Mila.
En effet, le véhicule de
type «Clio Campus» immatriculé à Constantine a dérapé
sur le bas-côté de la route à
l’amorce du virage. Sous le
choc, le chauffeur K.H., âgé
de 26 ans, a été tué sur le
coup tandis que son frère
K.S. âgé de 25 ans, a rendu
l’âme, quant à lui, avant son
admission au service des Urgences de la polyclinique de
Téléghma.
Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie de
Oued Séguen pour déterminer avec exactitude les
causes de ce drame.
reux, le dénommé F.R. âgé de 32 ans,
baignant dans son sang et disparaissent. N’ayant pu être secouru à temps,
il décéda avant que les agents de la
Protection civile ne puissent le faire.
Une enquête fut diligentée par la brigade de la Gendarmerie de Chéraga
qui réussit, en un temps record, à identifier les suspects en se basant sur les
témoignages de citoyens qui ont aperçu la victime en compagnie de ses
amis de beuverie ainsi que plusieurs
indices découverts sur les lieux du crime. Les six mis en cause ont été arrêtés et présentés auprès du procureur
de la République près le tribunal de
Chéraga qui en plaça trois en détention préventive et les autres sous contrôle judiciaire, sous les chefs d’inculpation de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et non-assistance à personne en danger.
BOUMERDÈS
Le poisson, encore lui
Ph.: Arch.
L
OUARGLA
Pour l’expansion touristique
ne surface de 184.4 ha est
proposée pour l’expansion
touristique, dans le cadre du
schéma directeur de l’Aménagement touristique (SDAT) de la
wilaya de Ouargla, a-t-on appris,
mardi, auprès de la direction du
Tourisme et de l’Artisanat. Ce
SDAT, qui s’étalera jusqu’à l’horizon 2030, s’inscrit dans le cadre des efforts visant la promotion du tourisme saharien et à
faire, de la wilaya, un pôle et une
destination touristique privilégiés, selon la même source.
Ce pôle touristique sera réparti
sur 6 ZET, à savoir : Bordj Devicque et Ferdjemoune (commune de Tebesbest), Oued N’sa et
Haoud djenine (commune de
N’goussa), le lac El-Mir (commu-
effet, ce n’est pas pour dire non à
un 4ème mandat que beaucoup refusent la candidature de Bouteflika,
mais c’est surtout cette manière de
mener campagne par personnes interposées, sans qu’il se soit adressé,
au moins une fois, de vive voix, aux
Algériens, qui fait peur: «nous
avons peur qu’il soit trop malade
pour faire ce qu’il veut et que des
personnes malintentionnées lui fassent prendre des décisions graves
pour notre pays», déclarent-ils.
Pour les autres candidats, les citoyens leur reprochent leur silence et
leur absence de la scène politique
durant de nombreuses années : «où
étaient-ils quand nous avions besoin
d’eux? Qui nous a aidés à surmonter
les difficultés rencontrées chaque
jour?» questionnent-ils. Enfin, tous ont
tenu à dire que: «nous n’aspirons à
rien d’autre qu’à une vie décente, en
paix avec nous-mêmes et avec les
autres et, surtout, que les Algériens,
tous les Algériens, comprennent qu’ils
doivent oublier toutes les dissensions,
en ces heures très graves. Il faut préserver, avant tout, notre pays puis
nous règlerons nos différends, s’ils
existent, plus tard».
ALGER
Une beuverie se termine
en drame
MILA
U
23
ne d’El Hedjira), en plus du lac
de Hassi Benabdallah (commune éponyme).
Des hôtels, des restaurants,
des aires récréatives et de détente seront réalisés, dans ce cadre,
ainsi que des kiosques et des locaux de vente d’articles artisanaux, ce qui permettra d’accroître l’attractivité touristique de la
région en devenant une destination touristique de choix.
La wilaya a enregistré, l’année dernière, l’approbation de
53 projets d’investissement par
le Comité d’assistance à la localisation et la promotion des
Investissements et de la régulation du foncier (Calpiref), dont 6
sont en cours de réalisation, pour
un volume d’investissement de
4,4 milliards de DA. Ces projets
touristiques consistent en la réalisation de 2 relais routiers, 1
complexe touristique, 2 hôtels et
1 bain thermal, livrables l’année
prochaine, selon la même source. La wilaya de Ouargla a connu une augmentation de la capacité d’accueil et d’hébergement pour atteindre 1.643 lits,
avec l’entrée en service de 2 nouveaux hôtels. Elle a enregistré,
l’année dernière, également, un
total de 67.507 nuitées, dont
3.100 de touristes étrangers,
dans le cadre des activités des
établissements hôteliers, ainsi
que 881 touristes, dont 816 nationaux, dans le cadre des activités des agences de voyages, selon les statistiques du secteur.
a pêche a accusé une «nette bais
se», en 2013 et durant le premier
trimestre 2014, dans la wilaya de Boumerdès, entraînant une «très faible»
offre et une flambée des prix des produits de la mer. Selon la direction du
secteur, la quantité de poissons bleus
et blancs, pêchée, n’a pas dépassé
7.600 tonnes, à fin 2013, soit une
baisse estimée à 30%, par rapport à
l’année dernière. Les conséquences
de cette baisse sont visibles auprès des
poissonneries de la wilaya, où le kilo
de sardines, à titre d’exemple, n’est
pas descendu au-dessous de la barre
des 500 DA, depuis le mois de décembre dernier, allant même jusqu’à
atteindre 600 DA, alors que ce produit est écoulé dans une fourchette de
300 à 400 DA, par les vendeurs de
gros du port. «Même s’il est difficile
de déterminer les causes exactes du
phénomène, nous estimons que les
mauvaises conditions climatiques
ayant caractérisé cette saison, sont,
en grande partie, à l’origine de cette
situation», a déclaré à l’APS, le président de la chambre de la Pêche et
de l’Aquaculture de la wilaya, Ali
Boulissia. A titre illustratif, il a expliqué que le mauvais temps a réduit les
sorties des marins-pêcheurs du port
de Dellys notamment, à une vingtai-
ne de jours, seulement, alors que
durant les années écoulées, leurs sorties dépassaient la centaine de jours.
Pour les vieux pêcheurs du port, situé
à une cinquantaine de kilomètres, à
l’est de Boumerdès, cette baisse drastique de la production halieutique
trouve une autre explication dans les
«contraintes administratives» qui empêchent les marins d’obtenir leurs
permis de pêche, en temps opportun,
parallèlement à d’autres difficultés
liées à la disponibilité du matériel nécessaire pour améliorer leur rendement. D’autres facteurs liés à la pollution marine, causée par les ordures
jetées, directement, dans la mer, et le
déversement des eaux usées, ont été,
également, cités parmi les causes de
cette baisse, au même titre que les phénomènes naturels relatifs, entre autres,
à l’émigration, certaines années, des
bancs de poissons vers d’autres milieux
marins plus sains, a signalé un vieux
marin. D’une longueur de près de 90
km, s’étalant d’Afir à l’est, vers Boudouaou El Bahri à l’ouest, le littoral de
Boumerdès compte 9 plages
d’échouage et 3 ports principaux de
pêche: Dellys, Zemmouri et Cap Djinet, d’une capacité globale de 409
embarcations. Le secteur compte, en
outre, près de 3.700 pêcheurs.
Horaires des prières pour Alger et ses environs
10 joumada ethania 1435
El Fedjr
04h51
Dohr
12h49
Assar
16h28
Maghreb
19h21
Icha
20h43
A NNONCES C LASSÉES
Le Quotidien d'Oran
24 Jeudi 10 avril 2014
Part. vend F3 aménagé en F4 Cité
Grande Terre Tour N° 2. 3 étg. côté très
ensoleillé. 80 m². Excellent Voisin. Loue villa Aïn El Turck 2 Niv. 220 m²
pour Sté – Tél : 041.29.62.68 040.22.49.87
Vends Appart F4. Acté. 1 étage, bien
aménagé, dalle de sol, faïence, salle de
bain et cuisine équipées. Adresse : Cité
les Amandiers Cité A Bloc 15 – Tél :
0777.59.01.62 - 0556.20.74.83
er
Vends Appart F3 à Bel Air. 5
étage
+ parking – Tél : 0553.53.76.34
ème
Ag. Mon Rêve - 0771.91.66.82 –
0557.10.29.94 - Vend : F3, 1 er 3 F. HLM
– F2, 5 ème vue sur mer Akid – Loue F2,
1 er (Villa) meublé Bon Accueil – F3 RDC
meublé Millenium
A louer : F3 à Millénium 3 ème 3 U - F3
Bir Djir 2 ème - F4 avec local Haï Nedjma
- F3 à Gdyel 2 ème 1,8 - F4 Haï El Yasmine 4 ème 2,5 – Tél : 0551.99.99.62 ou
0772.44.04.31
Vends appartement F4 grand standing. Sup. 134 m², avec place de parking. Résidence Eden. ORAN. Prix
après visite - Intermédiaire s’abstenir –
0555.62.75.64
Vends appartement F2 au 2 ème étage.
Rue Tlemcen - Tél : 0793.85.27.90 - prix
50000
A vendre un joli F2 - 35 m². Refait à
neuf - au Bd Larbi Ben M’hidi - toutes
commodités (en face les Arcades). PO :
500 U – PD : 575 U négociable – Tél :
0555.84.74.20
ORAN : à louer F5, 120 m², refait à
neuf, bien sécurisé, 02 portes d’entrée.
1 er étage centre-ville, convient siège société ou institut d’enseignement, libre
de suite - Prendre contact au :
041.42.59.12 - 0552.75.96.77
Vends F3 refait à neuf, grand salon, 2
chambres avec dressing, 2 toilettes, cuisine aménagée, salle de bain avec petit hammam avec serpentin. Promoteur
BATIOR Akid Lotfi. 8 ème étage avec ascenseur- N° Tél : 0553.83.49.27
F3 à vendre Bir El Djir - ORAN - nouvelle construction – Tél : 0551.40.58.91
Vends F3 - 72 m² - Acté - au 5 ème étage Résidence Bel Horizon (REBANO)
au rond-point Pépinière - Bir El Djir ORAN – Tél. 0794.59.96.76
A louer (01) appartement F3 (2 pièces + salon + cuisine) au RDC à Haï
Maram à côté Haï Salam - ORAN – Tél.
0555.23.53.05
ORAN : Vends bel Appart F2 modifié
en F3 - 84 m² - Acté - 4ème étage, refait
à neuf et pas de vis-à-vis ; très bien ensoleillé - USTO en face l’arrêt de Tram
- Nekkache USTO – Tél : 0660.37.32.23
Vends ou Echange F2 - 03 façades.
2 ème et dernier étage. 60 m² à Mohgoun
- ARZEW – 0560.32.48.18 0672.44.43.63
Part. Vend/ Ech. à Oran Résidence Felaoucène « Bt Sonatrach » : F4 Top 125
m². Acté. 5e étg. Rés. clôturée surveillée H24 - C/ M.M. à Oran ou environs - P. Ap. Vis. Etudie ttes Propos. Tél : 0775.54.64.33
A.V. F2 - 68 m² - Acté - 1 étage à
côté nouvelle daïra Bir El Djir, immeuble privé de 3 étages - Prix 860 U – Tél :
0555.25.66.75
A GDYEL : Vends F3 aménagé en F4.
Acté. 4 ème étg. Cité 500 Logts. Libre de
suite - P.D. 580 U – Tél : 0770.10.28.87
– Ag. Immo. BRIZINA
Loue F4 à usage de bureaux (immeuble bureaux) 2 ème étage - 87 m² - 2 façades - 4 pièces + cuisine. Toutes commodités + sécurité - Akid Lotfi côté Millenium - ORAN – Tél : 0561.923.255
Vds F3, 1 er étage, 02 voisins - 67 m² pour Bureau – Vide : 52, Bd Benzerdjeb - Plateau – 0795.41.18.09
Loue Appart F4 meublé, 6 ème étage
avec ascenseur, situé au début Rue de
Mostaganem « Sémiramis ». Prix 5 U/
mois – Contacter : 0795.34.76.34
er
Loue appartement F3 refait à neuf,
3 ème étage Cité Jean La Fontaine - Gambetta - 3,5 U/mois – Tél : 0556.81.04.14
- 0775.18.60.14
Location d’appartement les Glycines :
F2 - 2 ème étage - Contrat pour un an –
N° : 0771.80.59.05
A louer un F4 au 2 ème étage Cité Haï
Essabah. Nouvelle construction – Tél :
0661.70.13.65
Vends F5 - 87 m²- toutes commodités. Libre de suite à Grande Terre – P.O.
11 – P.D. 12,50 – Tél : 0555.86.47.44
A vendre F3 par Désistement avec une
grande cour + sanitaires à SID EL BACHIR – PO : 460 U – PD : 480 U ferme
– Tél : 0776.92.54.99
Urgent : Vends F3 refait à neuf. Sup.
78 m². Bon Voisin. au 1 er étg. avec sculpture marocaine, 1 couloir, 3 Ch. avec
des balcons, 1 Gde douche, 1 Cuis., 2
placards. Libre de suite à St Pierre à
côté de commissariat 17 ème - P. Ap. visite – 0778.56.49.77 - 0776.88.23.99
A vendre appartement 3 Pces, cuisine, S/B - 100 m². 4 ème étage, double façade. Centre-ville ORAN – Tél :
0771.64.28.34
Loue F3 - ttes commodités - 86 m²,
trois façades, RDC HLM, à côté salle
des fêtes RIAD, immeuble sécurisé,
bâche d’eau 2000 litres, refait à neuf –
Tél : 0699.34.11.55 - visite à 15 h et
après 18 h 00
Loue Gd F2 avec cuisine, SDB, terrasse, véranda, jardin - à Eckmühl.
ORAN – Tél : 0555.17.18.79
Vente bel Appart Duplex (F5) 1 er et 2e
étage (pas de rez-de-chaussée) situé
au Bd Millenium à côté de Bir El Djir ORAN – 0770.48.98.50
ORAN - Cherche Achat logement F2
ou F3 à Oran dans immeuble ou cité
propre et calme au 1 er ou 2 ème étage
maxi. - Faites propositions Tél :
0780.26.88.18
A vendre appartement F4 grand standing. Sup.131 m². Acté. SAFIA. 2 façades. 3 ème étage, situé à Aïn El Biya 454
Logts BETHIOUA, cité clôturée (Eau.
Gaz. Tél. Internet) à 20 min de route
d’Oran - Tél. 0555.06.73.80
SIDI BEL ABBES - Achète logement
F3 avec Promesse de vente (Sauf Sidi
Djillali) - Accepte versement d’une partie du prix logement à négocier - Tél :
0780.09.73.36
Loue appartement F4 - 1er étage Haï
Yasmine près du projet Hasnaoui - cité
calme, sécurisée - Prix 32 000,00 – Tél :
0672.46.32.80 ou 0697.49.45.81
TLEMCEN : Vends 01 appartement à
BIROUANA avec grand garage – Tél :
0561.23.58.50
A vendre F3 - 1er étage. Cuis. et SDB
- Refait à neuf - Bien situé à Akid Lotfi –
Contactez N° : 0661.71.03.01 - Prix
après visite
A ORAN - Vends appartement F3 au
RDC élevé Aïn El Turck (Les Dunes) appartement F3 sup. 77 m² au 5 e étage
ARZEW – 041.33.46.68 / 0772.22.86.92
/ www.louni-immobilier.com
Loue un F3 dans un immeuble privé à
ORAN à côté la RTA. 3ème étage pour
un couple, un an au minimum, intimité
et sécurité assurées – Contactez le
0772.10.62.43
Vds F3 aménagé F4 - 100 m² - RDC.
Dble Faç. à Seddikia face mosquée
(Bât. Taliane) ou Ech. C./Terrain – Cherche Loc. Cafétéria à Oran et environs –
Tél : 0779.98.82.38
Particulier met en location un appartement F3 au RDC à Es-Senia - Tél :
0560.90.56.22
A louer F2 à Haï El Djazaïr - Marsa El
Kébir-Centre - ORAN – Tél :
0770.81.36.21
Vends ou Loue bel Appart F3 Gd standing. 90 m². Acté. Double Faç. Meublé
+ Cuis. Equipée - situé à la Résidence
El Nour (Rd-point des Amandiers) à côté
de l’hôpital militaire et la brigade régionale de la gendarmerie. Immeuble avec
Ascens. et gardiennage + parking clôturé et surveillé. Tél : 0540.02.81.78
Vends Appart F4 avec terrasse intérieure. Refait à neuf. Centre-ville ORAN
dans immeuble 4 voisins. Convient aussi pour Profession libérale - Prix après
visite – Tél : 0561.99.21.82 0774.58.12.09
A vendre : F4 à Akid Lotfi, double façade, 1 er étage, refait à neuf, vue sur 2
grands boulevards - N° Tél :
0559.40.12.25
Cherche Achat Appart F3 et F4 par
Promesse de vente à ORAN et environs
– 0770.26.28.16 - étudie toutes propositions
Vends beau F3. Acté. Refait à neuf,
équipé de ttes commodités. ADSL,
WIFI, alarme, Réserv. 1000 L, Cuis.
Equipée. 02 Faç. Parking. Bon voisinage. Cité Lescure ORAN en face gendarmerie. 9 ème étage. Prix après visite – Interm. s’abstenir – Tél : 0658.44.47.75
Vends F3 à Akid Lotfi, 4ème étage, immeuble donnant sur le boulevard - « Affaire à saisir » – 0550.20.66.30
URGENT - Pour cause départ : Vends
un joli F3 Akid Lotfi. Libre de suite. 5ème
et dernier étage - cité clôturée - prix
après visite – Tél : 0770.91.24.83 0556.79.77.61
Vends F3, 1 er étage, 3 façades, toutes
commodités (eau - gaz - élect…) - Désistement - avec grande cour - situé à
GDYEL - PD 480 U - Tél : 0554.17.70.22
A vendre Maison de Maître Vieux Bâti
centre-ville ORAN. Sup. 300 m² - Tél :
0559.35.46.23
A vendre F4 de plus de 90 m² au centre-ville d’Oran - Lamartine - 3 ème étage. Refait à neuf - Pas d’intermédiaire Tél : 0770.90.16.75
Vds Maison 240 m² double façade, vue
sur mer : Gd salon, Gd hall, 3 Pces,
Cuis., Sanit., cour - garage 2 Voit. Cave
220 m². MOSTAGANEM - KHARROUBA - 0560.90.45.36
Vends Appart F3 - 4 ème étage avec terrasse (127 m²) - Acté - au Bd de la
Soummam - ORAN - Contact :
0792.73.49.40
Vends villa 206 m² Ht Standing. Garage sous-sol. R+1 - Coop. Hoggar derrière Pier Import - Intermédiaire s’abstenir – N°: 0669.59.41.47
A vendre bel F3. Surface 85 m². Acté,
9 ème étage à la Cité BATIOR. Akid Lotfi.
ORAN. Ascenseur neuf en marche.
Deux façades, vue sur mer, très ensoleillé - Parking avec gardien et très bon
voisinage – Tél : 0661.40.51.48
A vendre Maison de Maître 120 m² surface, près des Andalouses : 02 pièces,
cuisine, douche, garage avec bâche
d’eau, cours (25 m²) - CNL El Ançor Aïn El Turck – 0791.72.09.55
Vente Appart F3, double balcon, 77 m²
- avec Livret Foncier. 5 ème étage Cité
HLM Gambetta. ORAN – Contact :
0557.08.27.75
A.V. Haouch 230 m². Acté + L.F. – 5 P.
+ 2 cuisines + 2 WC + douche + Gde
cour - Eau. Gaz. Elect. – 3, rue Ali Ben
Med - Sidi Yassine - SBA - Endroit très
calme et bon voisinage - Vide – Tél :
0778.24.37.95
Vends Appart F4. Acté. 10ème étage
avec ascenseur Cité Ahmed Zabana ARZEW - Tél : 0661.89.48.58
Femme retraitée seule cherche location F3 en RDC ou Maison de Maître Tél : 0551.62.26.57
Vends F3 Seddikia (Gambetta) 4 ème et
dernier étage. Rénové. 2 Faç. - 2 balcons, dans cité sécurisée - ou Echange
avec Maison de Maître en RDC 100 à
150 m² + Complém. éventuellement à
Es-Senia si possible – Tél :
0551.62.26.57
Loue appartement F5. Gd standing.
Ttes commodités. 205m². 1 er étage +
Studio. Panoramique 4ème étage 25 m²
1 P., coin cuisine. Terrasse de 30 m² Sid
El Bachir Haï Louz – Tél :
0550.45.40.90
ORAN : A vendre bel Appart F3 à Gambetta Cité des Lilas, 7 ème étage, deux
façades, à côté Police 11 ème – Tél :
0553.89.36.13 - 0554.56.21.31
A vendre Studio F1 - 34 m². Désistement. 1 pièce, cuisine, sanitaires et balc o n . 1 er é t a g e à H a ï E s s a b a h –
0555.18.51.10 - 0774.21.58.05
Loue à Aïn El Turck (Cap Falcon) F2
et F3 meublés, terrasses avec vue sur
mer, garage, toutes commodités - Possibilité location courte durée et Réservation pour l’été – Tél : 0773.84.67.39 /
0794.55.26.32
URGENT. Cause départ : Part. V. belle M.M. R+2 + extension C.V. d’Oran.
P.O. 17 ou Echange + Complément Tél : 0557.30.81.94 - 0556.94.31.94
Vends ou Loue : Studio de 70 m² au
RDC d’une villa à Aïn Turck à 200 m de
l’Eden + 02 locaux à ORAN Rue de Mostaganem en face l’immeuble N° 109 (30
m² chacun + sanitaires) - Mobile :
0770.31.62.60
Vds F5 Acté de 171 m² à ORAN Résidence les Oeillets - Plaza - Photos et
détails
sur
site
web :
www.ouedkniss.com – Intermédiaire ou
curieux s’abstenir – Tél : 0771.65.45.06
Loue F1 et F2 au RDC. F1 au 2 ème étage avec sanitaires. Tous à usage de bureau + Vends 1 Etage de 240 m² au 5ème
étage - Tél : 0558.49.76.70 0555.35.88.99
Vds F3 aménagé F4. 2 Faç. 7 ème 168
m. 2 WC. Ascens. Résidence. Cuisine
équipée. Caméra. Interphone. Caméra
surveillance h24, immeuble neuf tranquille, rue Général Nivelle Boulanger,
Oran – 0772.94.81.89
Loue 4 p, pour cabinet ou bureau
d’études, en RDC, à Gambetta. Oran –
Tél : 0558.14.35.93
A louer appartement Médina El Jadida F2 + cuisine + SDB au 3ème étage Tél: 0550.69.82.79
A.V. Maison nouvelle construction Prix intéressant - à BC.7 (Boutlélis). 140
m² avec un local commercial + garage
– Tél : 0550.58.48.52
Vends villa à El Kerma 230 m² plus
une terrasse. 6 Ch., 2 salons, 2 SDB, 3
sanitaires, garage et jardin, puits. 2 façades - Chauffage central – Tél :
0770.51.82.89
Vends Maison R+1 : 4 chambres - salon - hall - cuisine. Douche + WC - Sup.
148,5 m² - Finie à 95% - à GDYEL 0550.56.78.81
Vends à ORAN – Eckmühl : Maison Actée - d’un étage. Double façade Ayant 4 Apparts : 2 en haut et 2 en bas
- située entre les Arènes et l’Ecole normale – Tél : 041.34.31.01
A vendre carcasse/ S-Sol + R + 1 176 m². 02 façades parallèles - à TAMAZOUGHA (SAINT MAUR) - Pour plus
d’informations
appelez
au :
0557.19.40.79
Vends villa R+1 - Sup. 150 m². Actée.
Finie : jardin + Sal. + 4 Ch. + Gde Cuis.
2 halls, SDB, WC, garage + toutes commodités, bien située à Fleurus Rha à 18
Km d’Oran près de l’école et la marie –
Tél : 0550.22.68.34
Vds : villa 280 m². 2 F. (Es-Senia) +
carcasse 210 m² Possib. R+3 (Maraval)
- LSP, F3 2 ème étg. 82 m² (Haï Yasmine)
- LSP F4 1 er étg. 98 m² (Aïn Turck) - Tél :
0560.20.06.46 / 0771.32.47.19
Vends villa de 300 m² avec toutes commodités aux 200 Logts ES- SENIA du
côté de la Caserne Cdt Chérif Yahia Prix après visite - Tél : 0699.92.56.51
A vendre Bâtisse non finie – Actée - à
Aïn Franin (ORAN) - 610 m² - Eau.
Elect. Vue imprenable sur la mer – 5 U
le m² - Tél : 0795.60.19.95
Vds villa 260 m². R+1. Finie à 75% située environs Clinique Le Caducée. Haï
Khemisti - Fernandville - ORAN – Tél :
0790.75.68.76
Vends villa R+1. Superficie 250 m² Actée - à Haï Emir Abdelkader (Ex-St
Remy). ORAN - 0790.75.64.49
Vds M.M. actée, située à Nedjma (Chteïbo) 120 m², 2 façades. RDC : 2 Ch.,
2 garages, cuisine, sanitaires. 1 er étg.:
2 Ch., Gd salon, cuisine, sanitaires.
2 ème étg.: 3 chambres, hall, sanitaires –
Tél. 0797.80.27.62 – 0770.73.45.59
Vends très belle villa très bien située
à Fernandville. ORAN - Contacter :
0550.46.18.22
Vds M. de Maître à Hai Zabana - Misserghine - R+1 - 234 m². RDC : Gd salon + local + Gd garage. Cuisine. SDB.
Sanitaires. Cour avec jardin. 1er étg.:
Gd hall, 04 Pces, Gd salon + Sanit. - P.
Ap. visite – Tél. 0799.50.40.77
Vends Maison sup. 120 m². Actée. 3
pièces, cuisine + 2 Ptes cours - située
à El Kerma - ORAN – Contacter :
0778.04.61.80
Vends M.M. S. 100 m². F5. R+1 + garage + cour + terrasse. 3 façades. 2 entrées principales (Désistement Logts
OPGI) Chahid Mahmoud (Boudjemaâ) Tél : 0790.35.49.81 – Interm. Curieux
s’abst. Prix Ap. visite
Vends villa à Sidi Chahmi. Acte. 120
m² - R+2 - 3 salons + 5 pièces + 4 SDB
+ 2 cuisines + cour + hall + terrasse –
Bac. d’eau + garage – P. après visite Tél : 0799.75.25.68
Vends Maison de 58 m² - Acte - Composée de RDC garage. 1 er : 2 PC. WC +
cour et terrasse. Façade 5,33 m. Située
5, Rue Bentabet Djillali – Eckmühl ORAN – Tél : 0771.48.57.01
TLEMCEN : Loue RDC villa à usage
administratif ou cabinet à côté BNP et
Société Gle et Tribunal Kiffane – Tél :
0770.84.72.47 / 0791.95.33.24
Vds villa Dble Faç. en carcasse 220 m²,
actée, à Fleurus Rha, finie à 60% conformément au rapport de l’expertise. P.O. 17
Millions DA - 2ème villa coloniale actée, 297
m² Dble Faç. à démolir 2,3 au C.V. Fleurus, bien positionnée pour le commerce.
P.O. 2,3 Mds - Mr Belkheir : 0773.92.57.49
– 0668.63.09.52
A vendre Maison 1er et 2 ème étage. 260
m². RC : deux magasins C. + garage
personnel 4 voitures + une cour et un
puits à ORAN – Tél : 0773.39.84.19 –
(8 H à 22 H)
Vends villa nouvelle construction à
BOUZEDJAR-plage. 200 m² - Tél :
0550.86.04.04 ou 0771.29.21.23
A vendre belle villa R+2 - 290 m² - Actée
+ 116 m² devant villa à Aïn El-Turck. Garage 2 voitures + jardin + puits + 2 suites
parentales + 5 chambres +2 grands salons
+ 2 halls – Tél : 0557.04.55.78
Vends villa 280 m² - Actée - R+1 à
120 Cité Fellaoucen villa N° 12. ORAN
(Résidence Djebari – Barki) – Tél :
0773.25.71.30
Vente un Hectare et un Are. Route de
M e s r a - M O S TA G A N E M – T é l :
0773.87.0922.39 - 0554.71.16.57
A vendre Maison de Maître 110 m² R+1 à Victor Hugo - ORAN - Rez-dechaussée : garage + salon + cuisine
+ S. de bain. 1 er : 3 chambres + toilettes – Tél : 0792.96.36.73
Vends ferme agricole sur axe Sidi Bel
Abbès – Oran 18 Ha dont 08 irrigués +
bâtiment élevage + maison + accès par
route goudronnée & électrification. Acte
de concession. Etude toutes propositions - Tél : 0554.08.91.65
Vends villa à SAÏDA-Ville. à Cité
Boukada - Sup. 280 m², 3 façades.
R+2. RDC : Convient pour clinique ou
autre activité ou société + 1 er et 2 ème
habitables – Tél : 0661.50.90.72
Vends terrain Les Falaises 1279 m²,
mitoyen au Méridien avec 33 m de façade - Permis de construire R+12 et 1
sous-sol - curieux s’abstenir –
0792.10.33.80
AG. HOUHOU - Maraval 041.35.34.27 - 0776.37.88.74 Echange villa CNEP contre F3 Frt de
Mer - Echange villa Coca contre 02
F2 - Vds lot 1500 m² Delmonte 13 U
le m² - Vds villa Pépinière 35 – M.M.
C. Petit 160 m² 19
Affaire à Saisir : Vends un superbe lot
de terrain situé à Brédéah – D. / Boutlélis. seule façade en face Autoroute.
Sup. 258 m² - Acte + Permis - Etudie
toutes
propositions
Tél :
0775.92.36.28
Echange : M.M. 90 m² R+2 : 6 P.+
C. SB. Chaudière. Climatisée à Savignon + Appart F3 à Haï Yasmine - contre villa à ORAN – Tél : 0661.98.31.01
– Interm. s’abstenir
Vends très belle Maison R+1 à la
LOFA. 300 m². Bâtie 275 m². Comprenant au RDC 1 Gde chambre, Gd salon, Cuis., SDB, 1 Gd jardin + 1 local
+ garage. Au 1 er étage : 4 Gdes chambres + 1 salon + hammam – Tél :
0770.31.02.58 - Mr Khaled
Boutlélis (Oran) : Vends villa en
construction, 232 m2, 2 façades, 7
pièces, 2 garages, cour/jardin - eau +
électricité + gaz - Cité les Castors Tél : 0661.30.07.52
A vendre villa R+1 actée, sup. 225
m² livret foncier. RDC : garage 2 Voit.
+ cuisine + cour + jardin + hammam.
1 er étage : salon + 4 Pces + douche
Jacuzzi. Terrasse + buanderie. B.
d’eau + climat + chaudière - à Haï
Zabana - Messerghine - Tél :
0555.63.37.90
A vendre ancienne Maison. Sup. 300
m² à Es-Senia à côté des impôts Boulevard Bahi Amar – Senia - près parc
APC – 0778.11.75.96 - 0776.29.95.68
Vends villa 175 m² Messerghine Haï
Rahma. 2 façades. R+1, RDC garage
2 V., local, 2 cours, cuisine, salle à
manger, chambre, SDB, WC. 1 er 3 Ch.
1 S. séjour, Gd hall, WC. 2 ème Gd salon + buanderie et terrasse access. Tél : 0551.88.86.48
A.V. un RDC de 240 m² (12 x 20) D.F.
parallèle avec Acte et LF. P/Promesse de vente - N° 58 Bahi Amar - ESSENIA – Tél : 0795.71.06.95
Vends lot de terrain à Hamou Ali près
de la Base de TAFRAOUI. Sup. 180 m²
- Acté - Contacter le : 0790.01.90.84
A vendre lot de terrain 150 m², façade
10 m à Bir El Djir Lot 14 – Prix offert
1560 - Prix demandé 1650 - Tél :
0662.49.57.02
Ech. Terrain nu 250,24 m². 1 F. 12,50
m résidentiel 217 Logts Misserghine
(Acté) + Pte M. 77 m² (R+1) 5 P.C. SDB,
2 WC (très bien aménagée). Acté + L.F.
en cours. Primaire - Lycée et N. marché à 50 m C.V. A/Turck - contre plus
Gd (R+2) Oran- Est - environs – Tél :
0799.94.92.09
Vends lot de Terrain superficie 250 m².
Bon voisinage. Viabilisé. VRD - Haï Sidi
Marouf - Curieux s’abstenir - Contacter
Tél : 040.23.54.88
A Misserghine : Vds Ferme 3 Ha. Actée. Entièrement clôturée mur en pierre. Située en bordure de route goudronnée. 1 Habitation finie équipée et 1
autre en cours. Puits équipé. Ecurie
pour chevaux 5 box. Piscine équipée.
Arbres fruitiers. P. Ap. visite - Tél :
0658.26.67.65
Terrain à vendre à Gambetta en face
Cité Jeanne d’Arc 1.400 m² promotionnel 30 m façade ou à vendre la moitié
700 m² 15 m façade – Tél :
0670.17.53.02 - 0793.84.48.20
A vendre terrain 2.500 m² avec l’entourage : gaz - eau - électricité - à la
Zone Industrielle HERBEL sur la Route
Nationale – Tél : 0550.57.86.36
Vends lot de terrain 125 m² - 10 m façade - Acté + Permis de construction situé à Benfreha – Contacter :
0552.42.14.89
Vends villa 2 façades Bir El Djir.
RC : 3 garages. 1 C. équipée + grand
salon + véranda + 2 pièces + sanitaires. 2 ème : 4 Ch. + sanitaires + hall +
t e r r a s s e . To u t c o n f o r t – T é l :
0556.30.86.83
Vends 2 lots de terrain nus, commerciaux, situés sur le Gd boulevard. Le 1 er
600 m² (40 x 15) 2 façades. Le 2 ème lot
1.800 m² 90 x 20 Boulevard Hassi – Rocher - ORAN – Tél : 0553.78.71.14
Vends M.M. R+1 à Victor Hugo pas
loin du marché. 280 m². 02 Gds garages + douche en activité de 11 cabines + hassi + 06 chambres + 02 cuisines + petite terrasse – Tél :
0770.66.72.13
Vends terrain à Saint Rock - Aïn Turck
- Oran 376 m² + 2 lots de terrain à Canastel - Oran 214 m² + 323 m² - Maison
à Sig-Village bien située de 500 m² bâtie sur 120 m² - Tél : 0672.54.43.83 0555.88.80.94
Vends Maison 480 m², 3 façades,
face Ecole SIBAWYH. Bâti 355 m².
Grand garage 220 m² - Tél :
0790.79.45.96
Vends terrain 363 m². 3 façades - situé centre-ville Chabat Leham - W. Aïn
Témouchent 46 – Tél : 0552.59.31.24
Part. vends villa R+2, avec piscine
à Belgaid, Oran, sup 265 m², bâti 135
m², architecture moderne, extérieur
fini à 100 %, intérieur non fini. PO 3.5
Md, PD 3.7 MD -Tel: 0556.61.30.50
A vendre lot de terrain 250 m² à Diar
Er-Rahma (PD 17,50 U) – Contactezmoi N°: 0797.24.31.96
AG. NADJET. Vend terrains : 120 m²
220 U (PV) Rouaïba. 220 m² 450 U Bredia. 150 m² 160 U Bredia. 180 m² 3 F.
450 U Msaïd. 128 m² 320 U Benfriha.
430 m² 950 U Saint Pierre Es-Senia –
0777.04.46.83 / 0552.98.13.81
Vends : Terrain industriel 5000 m².
Acté. Zone Hassi Ameur + local 34 m²
Gdyel + Future Zone Hamoul 2 Ha 70 –
4 Ha Benokba + 1 Ha Aghbal – Tél :
0550.13.19.62 - 0793.12.49.77
Vends Terrains Actés : 100 m² (02 façades) Boudjemaâ - 270 m² + 220 m² +
120 m² + 100 m² à Fleurus Rha – Tél :
0550.13.19.62 - 0793.12.49.77
A vendre ou Echange : Lot 200 m² à
BOUZEDJAR 2 façades contre Appart
– plate-forme plus dalle –Tél :
0661.29.95.67 - 0550.62.10.12
Vends 270 m². Façade 10 m. Acté. Livret foncier - Cité Protin - Appeler :
0552.24.17.05
Vends 32 Ha usage industriel. Acte +
Livret foncier. Bordure d’Autoroute Oran
- Oued Tlélat – APC Ras El Ayn - W.
Mascara – 0660.67.59.32
Vends Terrain 270 m². Façade 13,5 m
- Acte + Permis de construire R+2 - Cité
Police - Canastel - ORAN –
0550.21.21.56
Vends Ferme agricole sur axe SIDI
BEL ABBES – ORAN. 18 Ha dont 08 irrigués + Bâtiment élevage + Maison +
accès par route goudronnée & électrification - Acte de concession. Etudie toutes propositions - Tél : 0554.08.91.65
Vends lot 300 m². 2 façades à Eckmühl- ORAN - Acté – Tél :
0672.41.54.64
PORT-SAY (MARSA B. M’HIDI). Vends
lot de terrain 150 m². Eau. Electricité.
Gaz. Tél. - Commerce de proximité.
Bord de la Nationale - Acte notarié. Livret foncier – Tél : 0551.52.55.04
Vente Ferme agricole 9 Ha - Acte +
Livre foncier. 2 Hangars + Poste Transfo + Puits - Adresse : MATMAR – Tél :
0555.87.12.84
Lot de Terrain 320 m² avec Permis de
construire R + 7 étages sur le grand
boulevard Millenium – 0554.27.29.18 0774.31.99.87
Base à vendre de 25000 m² (Acte et
Livret foncier) Z.I. de TOUGGOURT –
W. OUARGLA - équipée de tout (Admin.,
vestiaires, 2 postes police, hangar de
940 m², 2 entrées, villa avec jardin et
puits d’eau) - Tél : 0660.45.16.84 0771.61.30.78
A NNONCES C LASSÉES
Loue local 12 m². 2 façades. 14.500 DA
par mois - 2ème 54 m² avec sanitaires plus
soupente. 22.000 DA/mois : 25, Rue Pélissier angle Marcel Cerdan. ORAN - Tél :
0553.00.31.75
Location Salon de coiffure et d’esthétique pour femme en fonction, bien situé à
ORAN ( avec matériel complet) - toutes
commodités - prix après visite - Faire toute proposition - visite de 9 h 00 à 17 h 00
- Tél : 0557.03.93.85 (W.31) ORAN
A vendre un magasin bien aménagé situé en plein centre-ville d’Oran - Acté 12 m² + terrasse. Vide – Tél :
0560.41.08.63
Loue local commercial. Sup. 13 m², au
centre-ville d’Oran (Rue des Jardins) à
côté de la Place d’Armes- Tél :
0550.97.95.21
Loue magasin 600 m² (3 niveaux : S.Sol + RDC + 1er étage) + 5 étages à usage de bureaux de 150 m² chacun sur un
Gd Bd Maraval - ORAN – Tél :
0661.20.55.86 - 0560.31.76.80
TLEMCEN : Loue ou Vends locaux près
APC + Tribunal Kiffane - Contact
0770.40.94.37 / 0552.39.70.46
ORAN : A vendre local commercial. Acté.
Place Bel Air. 40 m² + soupente entrée
indépendante 12 m² - Tél : 0661.404.403
- Prix offert 500
Loue local. Convient dépôt / atelier. Bien
aménagé (sanitaires - bureau) superficie
120 m² situé dans un quartier calme près
du 4 ème Périphérique
– Tél :
0551.06.31.46
Location local de 400 m². Bien aménagé avec sanitaires avec deux portails Haï Emir AEK. Bir El Djir - ORAN –
0552.86.25.14
MOSTAGANEM : Vends 02 grands locaux à usage commercial. Bien situés au
centre-ville. Conviennent à toutes activités. Sup. 106 m² et 100 m² - Contactez
Tél : 0798.44.07.09 - 0771.12.89.27
A vendre local surface 113 m² Rue Sergent Labhar - Karguentah - ORAN – Tél :
041.29.41.34 - 0668.87.22.36
AG. HOUHOU - 041.35.34.27 0776.37.88.74 - Cherche Achat - Vente –
Location de F1 studio à F5 - Niv. de villa
- Villa - Maison coloniale - Hangar - Terrain - Ardes Flahas Jdoude… Faites vos
offres
Vends local 300 m² à Cuvelier à côté
Maison Renault + Boulangerie + Cafétéria en activité – Tél : 0792.26.66.94 0558.55.04.52
De Part. à Part - Vends ou Loue local
53 m². N.C. Dépôt ou Activité professionnelle - au C.V. d’Oran dans une impasse
commerciale. Possibilité de stationnement + sécurité totale - prix raisonnable
– Tél : 0557.30.81.94 - 0556.94.31.94
Vends local sup. 20 m². Acté + soupente Av. Sid Chahmi ORAN - 0550.61.47.85
- 0778.36.70.84
Local à louer superficie 120 m². Bien
aménagé. 2 rideaux - avec sanitaires au
25, Avenue Jules Ferry (Colonel Amirouche) ORAN - Tél : 0661.21.84.11 - de 9
h à 13 h
A.V. à HASSI EL GHELLA Centre-ville
dans villa en finition R+2 - RDC : 2 locaux. 1er étage : Niveau de villa. 2ème
étage : Niveau de villa - Tél :
0667.14.51.52
Vends local commercial. Acté. Murs et
Fonds. Situé au 32, Rue des Aurès (La
Bastille) 27 m² - Tél : 0552.24.17.05
A vendre magasin au centre-ville
d'Oran. 2 façades (33 M) - 37, Rue des
Aurès (La Bastille) - Tél : 0550.69.82.79
Loue local - Conviendrait dépôt ou autre
activité. 110 m². Hauteur 3,70 m - St Remy
- ORAN – Tél : 0795.69.58.25
A.V ou A louer dépôt 500 m² dalle plus
1er étg. 120 m². Hauteur 4,50 m Z.I. ESSENIA - ORAN – Tél : 0558.81.59.17.
A vendre local commercial au Bd Millenium N° 01 - Superficie 43 m² - Contacter : 0668.544.757 ou 0553.316.291
Vends à ORAN Miramar 3 locaux refaits
à neuf. Superficie : 18 m² - 40 m² - 55 m²
- avec possibilité de les transformer en
un seul local – Tél : 0555.62.30.03 0555.04.07.41
Vends / Loue Hangar Z.A. EL KERMA.
ORAN. 1000 m² - couvert panneaux sandwich - façade 25 m + hauteur 8 m - Poste
de garde+ 2 bureaux + magasin + S/P 240
m² - Tél : 0561.923.255
Vends local de 83 m² avec toutes commodités à BIR EL DJIR la cité Bel Horizon du côté de la clinique Er-Rahman et
le rond-point de la Pépinière – P.D. 1,950
– Tél : 0699.92.56.51
TLEMCEN : Loue magasin commercial
en plein centre-ville 13 m² avec vitrine et
étagères - Tél : 0771.82.07.58
Vends local 16 m², bien situé, à Haï Yasmine 2 (Café Rabiaa Hasnaoui) en face
CEM Yasmine 2 - bien aménagé - sanitaires et électricité - Tél : 0699.66.30.03
Cherche jeune Dentiste pour association dans l’Est de l’Algérie - Intéressés
appelez le : 0666.15.61.51
Bureau d’études recrute : Architectes de
conception - Ingénieur G.C. – T.S. Métreur Vérificateur - Ingénieur ou TS en
VRD - (Personnel expérimenté) - Envoyer
C.V. N° Fax : 041.40.51.33
Société Imp/Export recrute une Assistante Commerciale maîtrise l’anglais et
Gestionnaire de Stock avec expérience Envoyez votre CV par mail :
[email protected]
A louer : 2 Ch. Froides Nég. 80 m3 chacune + 1 Ch. 40 m3 + 1 Tunnel de Congélation 30 m3 + 1 Ch. 20 m3 Posit. + 1
Labo + bureaux + sanitaires - à Z.I. N° 3
avant Rond-point Senia-Douar – Tél :
0561.71.73.89
Vends local à AÏN TEMOUCHENT - 72
m². 2 façades - Cité 100 Logts Tounsi Route de Terga - Tél : 0664.48.21.08
Vends local. Superficie 236 m². Comprenant : cave – rez-de-chaussée et 1er
étage - état neuf - 3 vitrines - Prix après
visite - local situé Boulevard Benzerdjeb.
ORAN – Contactez : 0561.97.50.41 ou
0549.31.36.20
TLEMCEN. Bureau Marketing & Pub.
Cherche J.F. Assistantes Commerciales
Secrétaires, dynamiques, présentables &
motivées - Merci de transmettre CV par
email : [email protected] ou d’appeler le 0555.05.90.10
Cherche Femme de ménage sérieuse,
ponctuelle, libre, âgée de 40 à 50 ans,
habitant Canastel ou les environs. Salaire mensuel 21000 DA (Horaire de 9 h 30
à 16 h 30) - Contacter le 0661.10.44.63 de 11 h à 19 h
Important bureau d’études, recrute : Secrétaire bilingue (arabe, français). Licenciée en droit (Juriste spécialisée dans le
foncier). Expérience : 5 ans – Chauffeur.
Expérience : 5 ans - Envoyer demande et
CV par e-mail : [email protected]
Entreprise privée située au niveau d’ALGER spécialisée en Electroménager cherche à recruter 1 - Un Technicien meuble.
2 - Manutentionnaire. 3 – Vendeuse - Tél :
021.50.80.90 - 021.50.81.32
Société privée à Oran - Senia cherche
responsable commercial et marketing et
assistante commerciale - cadre commercial - Transmettre CV à Email :
[email protected]
Société privée à ORAN recrute : Assistante de Direction - Commerciale - Chauffeur poids lourd - expérience exigée –
email : [email protected]
URGENT : Ets cherche Vendeurs au
rayon électroménager + Femme de ménage - Veuillez vous présenter avec votre C.V. au 16/18, Rue Cavaignac - ORAN
Société de Taxi recrute des Chauffeurs
de taxis diplômés - sise à Savignon ORAN – Tél. 0560.900.122
Société à ORAN recrute : Secrétaires
+ Assistantes de Direction ayant un diplôme universitaire – Mobile :
0560.666.777 - Tél : 041.533.396 - Heure d’Appel : de 10 H à 16 H
Entreprise privée à ORAN cherche des
Foreurs expérimentés - CV au :
041.62.40.17
ETP TLEMCEN : Cherche une Secrétaire maîtrise l’outil informatique et affiliée à l’ANEM – Tél : 0555.50.84.31
A vendre grand magasin très bien placé centre-ville ORAN - RDC 140 m² +
cave 170 m² + 1er étage 140 m². Total
environ 450 m² - Endroit très fréquenté –
Contacter :
0550.55.16.24
ou
0550.48.48.66
Organisme privé à Oran recrute : Une
Chargée du Marketing (F), diplômée avec
expérience dans le domaine. Apte aux déplacements, maîtrisant parfaitement le
français et l’anglais - Adressez vos CV +
photo : [email protected] ou
Fax : 041.35.78.14
Entreprise privée spécialisée en Electroménager à ORAN cherche à recruter
un Agent commercial expérimenté – Tél :
0772.75.90.66 - [email protected]
A louer local de 26 m² situé au 13, Rue
Derghem Adda angle 58, Bd Docteur Benzedjeb (près de CHUO) ORAN - endroit
commercial et pour une durée de 2 ans
Cash - S’adresser au : 0556.68.83.34
Loue Zone Industrielle ES-SENIA :
17.000 m² couvert 10.000 m². Hauteur 8
m aux poteaux. Administration R+2 - Poste 400 KVA - Tél : 0550.21.21.56
Recrutons à Oran : Vendeurs / Vendeuses en Pharmacie, expérience exigée
dans la vente en officine. Conditions de
travail agréables. Salaire motivant 6
Adressez vos CV + photo : [email protected] ou Fax : 041.35.78.14
Importante Société de Fabrication de
Salons et Meubles cherche : Couturiers /
Couturières - Coupeurs / Coupeuses Zone Industrielle Chteïbo. Nedjma Veuillez contacter : 0560.33.08.90 /
0770.93.69.48
Société de Taxi EL YAOUMI à ORAN recrute des Chauffeurs de taxi diplômés
avec expérience - Adresse : Akid Lotfi Cité
BATIOR – ORAN - Mob : 0560.08.32.07
Vends Dortoir 18 chambres en activité
+ Restaurant en aménagement à BOUHNIFIA - 0777.13.81.12 - 0558.07.33.13
Sté privée médicale ORAN recrute : Des
Commerciaux. Expér. exigée - Une Aide
Comptable (sexe féminin) une expér. de
travail dans un cabinet comptable souhaitable
Envoyer
CV :
[email protected]
Magasin de luxe de vente en détail des
produits cosmétiques situé dans un centre commercial au centre-ville d’Oran
cherche : Vendeuse - Agent de saisie Caissière (âge 20 - 35 ans) - Résider à
Oran –Tél : 0798.87.78.14
Vends local commercial (F.C. et Murs)
100 m² Av. L. Tebessi ex-Av. Loubet - Prix
après visite – AG. NOUR - Choupot 0773.30.81.70 - 041.24.26.70
A vendre local 25 m² à Hay Yasmine –
Tél : 0553.39.60.74
Entreprise spécialisée dans l’importation et le conditionnement des produits
cosmétiques, cherche Homme Technicien
Supérieur en électronique, électrotechnique ou en maintenance de matériel biomédical
Envoyer
CV
à :
[email protected]
Société Mixte recrute (Doct. Ing.) Ingénieur / D.E.U.A. / Tech. Sup. / Licence /
Technicien / en Informatique / Web Design / Management / Anglais et Chinois Candidature retenue possibilité perfectionnement
à
l’étranger
[email protected]
–Tél :
0540.26.15.32
Offre d’Emploi : Cherche Secrétaire, niveau universitaire, maîtrisant l’informatique, âgée entre 27 et 34 ans - Adresse :
30, Rue Dixmude - Delmonte (Face à
l’ORVO) - Tél : 041.45.68.57 [email protected]
Société d’importation cherche Assistante commerciale maîtrisant le commerce international et les relations extérieures (banque, douane) - Envoyez CV à
([email protected])
Une Société d’Automatisme sise à Bir ElDjir cherche une Assistante Commerciale
Envoyez
CV
par
mail :
[email protected] / et Appelez
sur N° Tél : 0560.05.49.28
Importante Société recrute des Poseurs
de meubles d’importation. Apprenti - Salaire motivant plus avantages –
0560.97.68.55 - 0560.97.68.58
Recrutons Vendeuses (48 W) - Envoyez
vos coordonnées à la boîte mail :
[email protected] ou Appelez au
0555.598.000 ou 0770 178 304
Société privée cherche à recruter un Déclarant en douanes expérimenté - Veuillez
envoyer votre C.V. avec photo à :
[email protected]
Pharmacie à Maraval cherche Vendeur
avec expérience en pharmacie pour travailler à partir de 15 h 30 – N° T :
0554.74.76.76
Conducteur de travaux. Longue Expér.
Redressement chantiers en difficulté, suivi, coordination, attachements, situations,
équipes, main-d’œuvre spécialisée, contacts services techniques… etc., cherche
Poste (même extrême sud) – Tél :
0799.46.53.57
Société d’importation cherche Commerciale expérimentée et libre de suite - Envoyez CV à ([email protected])
Cherche Vendeuse à plein temps pour
boutique habillement enfant - Résidant
zone : Maraval - Choupot – Contacter :
0661.20.80.93
Pharmacie à ORAN cherche Vendeur ou
Vendeuse expérimenté (e) - Tél :
0560.90.56.22
Pizzeria DREM cherche Plaquiste et
Femme de ménage - Tél : 0771.99.93.95
TLEMCEN : Cherche Secrétaire bilingue,
maîtrise l’outil informatique - Tél :
0771.82.81.06 - [email protected]
Cherche une Institutrice pour enfant de
3ème Année Primaire pour pouvoir l’aider
dans ses études – Tél : 0550.32.98.49
Société privée recrute Aide Comptable
avec diplôme, maîtrise parfaite de l’outil informatique, maîtrise de la langue française, résider à ORAN - Envoyez CV à :
[email protected]
Restaurant - Pizzeria en plein centreville Oran, 98 Bd Emir AEK cherche Cuisinier Gastron. et Oriental. Dynamique Bon salaire et assuré – N° Tél :
0549.12.38.80
Toutes les nouvelles offres d'emploi sont
disponibles sur notre site Internet :
www.lapem-dz.com et aussi sur facebook.
Tapez «lapem»
Société de Distribution recrute : Vendeurs (Réf. : V01) - Administrateur des
Ventes (Réf : AV. 02) - Adresse :
[email protected]
A vendre une Puce Millenium Djezzy ORAN - N° 0770.19.51.52
Vends un Frigidaire neuf CONDOR blanc.
Prix 02 millions – Tél : 0664.41.40.41
Cherche : dans le cadre de l’ANEM recrute Jeune Fille bilingue maîtrisant la
comptabilité Gle + l’informatique - Envoyer demande manuscrite + CV par
Fax : 041.53.00.32
Vends : Tour 2 mètres + Fraiseuse + Raboteuse de culasse + Perceuse + Scie mécanique + Presse – Tél : 0770.12.13.00
GROUPE SEBAA Recrute : 1 Chef service des ressources humaines - 1 Gestionnaire de stock - 1 Ingénieur de travaux publics - 1 Technicien Vérificateur
Métreur - Le choix des candidats sera
selon l’expérience – Tél : 041.42.91.44 /
0561.65.88.58 - Fax : 041.42.91.44
ICCO Call Center basé sur Oran recherche Téléopératrices & Téléopérateurs, formation interne, maîtrise du
français et outil informatique exigée Rémunération Fixe + Prime – envoyer
CV : [email protected] – Tél :
041.46.33.33
Ecole privée EL HAYET. Place Fontanelle – Gambetta - Recrute Agents d’administration retraités - Se présenter avec CV
A louer Licence de café à ORAN - Contactez le 0542.59.26.27
A vendre SPARK Elégance. Année 2012
en bon état. Couleur noire – Tél :
0558.15.28.33
A vendre Camion SONACOME K.66 plateau - Année 2007 - B.E. – Tél :
0663.77.53.67
A vendre Camion SONACOME K.120
benne - Année 2004 - B.E. – Tél :
0663.77.53.67
Vends HONDA CIVIC année 2005, immatriculée 31, première main, toutes options, boîte à vitesse automatique, 140000
Km. Véhicule en très bon état – Tél :
0696.58.52.02
Cherche location Camion Frigo KIA 2700
ou bien HYUNDAI H100 / sans chauffeur
– Contacter 0561.26.07.36
Cherche Location Camion Frigo KIA 2700
ou MASTER Frigo pour durée de 3 mois
sans chauffeur – Tél. 0770.34.19.08 0553.64.98.35
A vendre Remorque porte voiture très bon
état - année 2008 – Tél : 0558.49.00.59
A vendre PEUGEOT 207 Fennec. Blanche. Année 2012. Climatisée. Roulé 25000
Km. Pas de Retouche - Options de série
plus alarme et jantes en alliage – W. 31 Tél : 0699.66.30.03
A vendre POLO Life 2013 - état neuf roulé 10.000 Km. Prix offert 152 U + La
Nouvelle CLIO Campus. Couleur Gris Argent. Roulé 400 Km - Tél : 0560.37.22.17 /
0775.15.11.14
Vends SCENIC 1,9 DCI. La Toute. 2011.
Couleur Grise. 25.000 Km - Tél :
0665.69.93.10
Vends Tracteur routier SHACMAN. Année 2010 T.B.E. + Remorque SICAM. Année 2010 T.B.E + Désistement Contrat de
travail bon rendement - Tél : 0770.23.91.29
Mets en location des Véhicules neufs
SYMBOL (Quantité 10) – Contacter :
0779.54.85.41
A vendre : une GOLF 6 type R 2.0. Année 2011. Roulé 50000 Km. Toutes options
- d’origine allemande. Couleur blanche –
Tél : 0550.32.98.49
Agence de Location de voiture ANISTOUR - TLEMCEN : Réservez votre voiture sur www.anistour.com – Tél :
043.38.47.81
25
Bateau de plaisance français 6,5 x 2,42 Toutes options. Papiers en règle : Vends
ou Echange contre F2 - Etudie toute proposition – 0555.57.83.32
SAC PLUS propose pour « ANSEJ CNAC » Mach. « Mouchoirs - Serviette –
Gobelet » - « Conditionneuse » –
036.65.33.34 / 35 / 36 - 0555.62.34.91 /
92
Cherche Fabricant de moule, pour passer commande, prière appeler au
0770.52.95.69
SAC PLUS propose pour « ANSEJ CNAC » Mach. Impression Gd Format Gravure Num. sur Bois – 036.51.47.14 0555.62.34.93 / 94 / 95 / 96
A Vendre Chambre Froide 95 m3 panneaux sandwich épaisseur 12 cm (Positif
et Négatif) – Tél : 0661.21.84.11 - de 9 H à
13 H
SAC PLUS propose pour « ANSEJ CNAC » Machines Transformation « Plastique - Papier – Carton » – 036.51.47.14 0555.62.34.97 / 98 / 99
SIDI BEL ABBES - Ecole de formation privée (Esthétique - Coiffure Dames) - Inscriptions limitées - Tél : 048.56.65.12 0554.28.83.75
Fourniture et Pose de : Papier peint Gerflex - Moquette - Parquet stratifié Gazon synthétique - ORAN : Maraval
« Rond-point Nakhla » - SETIF : Route de
Constantine
041.45.45.92
0554.25.30.65 - 0560.01.51.79
SIDI BEL ABBES : Vente Matériel d’esthétique d’occasion : Vapo - Bac cire – UV
– Lampe - Tél : 0554.28.83.75
Vds Big Bag neuf – Tél : 0554.271.360
Vds Extrudeuse 2 vis 100 BANDERA –
Tél : 0554.271.360
Entreprise privée dispose de 22 Transformateurs aériens de distribution 50 KVA
/ 30 KV / 400V - état neuf - adaptables aux
régions chaudes 60 °C + Altitude 1200 m –
Contacter : 0555.04.73.42
Architectes Formateurs DAO, CAD et
PAO donnent des cours + et proposent
leurs services de sous-traitances 2D, 3D,
Rendu et Animations – Tél : 0560.02.31.01
/ 0773.33.86.57
Vente Remorque Frigo TRAILOR. Année
1988. Bon état - Appeler Tél :
0798.29.66.25
Jeudi 10 avril 2014
Pour toutes vos livraisons, déménagements et transport de marchandises diverses, national et à l’international, une équipe de professionnels est à votre écoute et
disposition - un devis gratuit 0560.100.400 - 041.51.41.32 [email protected]
L’usine MCL recrute des Vernisseurs expérimentés et des Menuisiers - Ebénistes ayant plus de 5 ans d’expérience –
Tél : 041.51.51.37 - 0560.94.33.76 - de 8
h à 16 h 30
Cherche des Jeunes Femmes de ménages sérieuses (entre 18 et 25 ans max)
wilaya d’Oran salaire. 16 000.00 DA/mois
– Contacter : 0553.30.26.33 (Entre 9 H
et 15 H) Merci
Le Quotidien d'Oran
Réparation à domicile : Machine à laver
(Linge et Vaisselle) - Réfrigérateur - Climatiseur - Pièces de rechange disponibles.
Travail garanti - Tél : 0662.87.45.68
A louer Licence de café W. d’ORAN - Tél :
0790.43.74.76
A vendre 1 - Lot de Plaques (Grilles) de
Caillebotis galvanisées d’importation européenne. Différents formats - Prix 7.000 DA/
m² - Tél : 0658.26.67.65
Moteur 220 Turbo Diesel In-bord MERCRUISER - Bonne occasion et en état de
marche – Tél : 0550.86.04.04 ou
0771.29.21.23
Vends Matériel de Charcuterie et Fromagerie : Poussoir - Cutter - Hachoir - Broyeur
- Clippeuse - Marmite - Chambre Froide –
0770.83.07.52
A vendre Matériel de coiffure et esthétique bon état - 8 unités – N° : 0553.37.34.66
A vendre Pompe à béton marque SONACOME Moteur DEUTZ - Utilisée que 1.300
heures. Très bon état avec Accessoires –
Tél : 0791.71.06.27
Particulier vend à ORAN une Chambre
Froide Positive 60 m3, Panneaux Sandwich
10 - Appelez : 0550.84.43.10
Vends Engins : LIEBHERR 902 - 86 / LIEBHERR 911 - 77 / O&K chenilles 89 / Chargeur FIAT ALIS 84 / Rétro Chargeur ENMTP 96 – Tél : 0550.32.69.24
A louer Engin Bulldozer, COMATSU D155
- COMATSU D85A18 – Tél : 0770.52.64.51
A vendre Plieuse Colleuse marque VEGA
bon état de marche pour imprimerie. Prix
intéressant – Contacter : 0550.55.16.24 ou
0550.48.48.66
Vends Briques réfractaires. Dalles. 3
Chaudières à vapeur marque F. + Broyeur
à mâchoires 13 dents. 08 Stabilisateurs 80
KV. 3 Bobines - Tél : 0771.92.73.42
A vendre Four rotatif Pavailler R10 - 4
chariots + Pétrin Rex + Pétrin à spirale N° Tél : 0793.85.72.57 - 0557.21.11.86
Vends : Osmoseur 4000 l/H - Groupe de
soudage Hobart 600A - Compresseur 3 Cyl.
Moteur Kubota - Gerbeur élect. 2 T. – Tél :
0772.05.12.53
La Sarl ESTHETAL, importatrice exclusive en Algérie de la marque MARY COHR,
propose aux esthéticiennes et SPA, la gamme complète des produits MARY COHR à
usage professionnel : 11, Avenue (ex-Loubet) Oran - 0661 200 571 / 041 33 60 91 /
[email protected]
Vends Extracteur Pad Coling. Matériel
avicole. Sacs aliment de bétail 50 Kg. Batterie de Poule pondeuse toute capacité 046.97.97.86 - 0697.65.02.64
Vends Unité de production Sac Kraft Ciment - Aliment Bétail – 046.97.97.86 0697.65.02.64 - Prix après la visite
INST. SELMANE - Formation : Plomberie - Chauffagiste - Froid - Climat. - Installation Caméra - Topographie – Tél :
0554.58.56.08
INST. SELMANE - Formation diplômante par Correspondance. Tech. Sup. Maintenance Informatique - Tél : 0554.58.56.08
INST. SELMANE - Formation : Secrétariat Médical - Comptabilité - Agent HSE Superviseur HSE - GRH – Tél :
0554.58.56.08
INST. SELMANE - Formation accélérée :
Vendeur - Hôtesse d’accueil - Déclarant
Douane - Chargé Transit – Tél :
0554.58.56.08
INST. SELMANE - Formation : Anglais Français - Maintenance Informatique Montage Vidéo - Infographie – Tél :
0554.58.56.08
Vends Fabrique Aliment marque française - Batterie Poule pondeuse 046.97.97.86 - 0697.65.02.64
Vends des Incinérateurs Déchet de poulet et animal - 046.97.97.86 - 0697.65.02.64
‫وة‬
‫ان‬
‫وا‬
‫ش‬
‫وة واه‬
!" ‫ذ و‬$‫اب و ا‬
‫*م‬+ "‫ا('ل "ش ور‬
.2014/04/05
,- ،6( 7‫ا ا‬8‫ ه‬9‫و أ‬
;<$+ ‫ أن‬6(‫" ا= و‬
>‫? أه‬+‫@ و‬A‫رو> ا‬
.‫*ان‬C‫ وا‬7‫ا‬
PENSÉE
Il y a des dates
qu’on ne peut
effacer, des
douleurs qu’on ne
peut soulager et
des êtres qu’on
ne peut oublier.
Cela fait une (1) année que nous a
quittés notre père, mari, frère et ami
Mr NAHOUI KADA (MAESTRO).
En ce douloureux et triste souvenir,
quiconque t’a connu, côtoyé et aimé
de lire une prière pour le repos de
ton âme.
Hafid - Reda - Allilou - Attou et le
petit Yanis. Nassera.
(Le monde Music)
REMERCIEMENTS
Profondément touchées par les marques de sympathie à la suite du
décès de leur cher et regretté
HADJ MOKHTAR AÏD
de Mascara, ancien Cadre de la DGSN, ancien Moudjahed et ancien
Sprinter, les familles AÏD de Mascara et d’Alger remercient vivement
parents, amis et tous ceux qui ont compati à cette douleur. Les
sincères remerciements sont adressés à MM. le Wali, le P.APC, le
chef de Cabinet et le chef de Sûreté de wilaya qui ont témoigné leur
soutien dans cette pénible épreuve.
Encore une fois merci pour le réconfort en les assurant
de la reconnaissance.
C O M M U N I C AT I O N
Le Quotidien d'Oran
26 Jeudi 10 avril 2014
‫ار اا
ا
ا ا‬
‫"
ي ا اة‬# ‫"ذ‬%& '‫اان ا‬
‫ن‬/1 ‫"ر‬% 02 -.‫ * )رة "ل" ر‬325 '
T/F : 043.20.24.85
‫إن اد ا ا‬
‫ا"! ا
ا‬#
‫ ع‬،‫ن‬/1 :‫=< و‬1 > ?‫
و ا<اآ‬AB/ /‫ق ا‬% 1 %4 ‫ ا‬6/7
‫ر‬D "‫ ا‬E "B‫
ا‬FG‫ ا‬7%‫ ا" ا‬E
) 'H/‫ ااد ا‬/ ‫ ا اة‬
.‫ن‬/1 :‫=< و‬1 > /‫ق ا‬% JK‫
وا<اآ? دا‬AB/ / /‫ ض ا‬25
:'"‫ آ‬H 101 '‫ إ‬76 .
‫ا
ت‬
‫ و ا‬
/‫ة آ‬7U 2‫ م‬30 J‫ آ‬
/‫ة آ‬7U 2‫ م‬60 ?"
‫)د ا
ت‬
24
01
:‫ات‬
<‫ أ‬Y/ ‫ د‬J ‫ا‬Z‫ ا وه‬6"* ‫ د"
ا
وط‬6% "‫]*ن ا" ا‬-1
.‫ر `ا
ي‬H‫( د‬2.000.00)
a‫ إ‬b %"‫ ا) ا‬cB‫ ا‬a‫ إ‬d% ‫ م‬J‫ر آ‬e f‫* زرة ا
ت ا
و‬-2
.‫ ءا‬ii‫ا) ا‬
- ،E/U ‫
ف دوج‬F JK‫ا دا‬Z‫ وه‬،‫م‬l"%‫ ا‬Jb‫ و‬J ‫ ا‬6"* ‫ ا
وض =
ة‬-/1-3
‫ )رة‬J ‫و‬
.‫)"ر‬:‫ ا‬ZK4 : :‫ وإ‬. – 2014/01 – ‫ ر‬
.‫ ا‬6"* ‫' ا) ا
ا ءا‬/) 2014 J
‫ أ‬29 ‫م ا
وض م‬l"%: J`‫
أ‬Km ‫د‬-4
.b ‫ ا) ا=
ة‬a/) 2014 J
‫ أ‬30 ‫ م‬%4‫ ) ا
وض ا‬o*‫ ا‬/) -"1‫و‬-5
(043.20.24.85) #$%‫ا )( '& ا‬+‫*" ! ات ا‬
6‫ ا‬#$%
Importante entreprise de construction dans le secteur GAZ & OIL
Recherche pour ses projets
au Sud et Nord :
Réf.
Poste
01
Chef de Projet
02
03
Construction Manager
Electricité / Télécom
Responsable Bureau
Technique
04
Responsable QA/QC
05
Responsable HSE
06
Responsable Stocks / Appro.
07
Chef de Brigade Topographe
08
Planificateur
09
Ingénieur QA/QC G. Civil
10
11
12
Ingénieur QA/QC
G. Mécanique
Ingénieur QA/QC Elec. /
Instrum.
Ingénieur Bureau Technique
(Architecte/Civil/Elec./Instrum.)
13
Ingénieur de site G. Civil
14
Ingénieur de site Mécanique
(Montage, Pipe, HVAC central)
15
Ingénieur Maintenance
REMERCIEMENTS
16
Métreur Vérificateur
Les familles AÏD Kader et AÏD Sid-Ahmed, Aouicha et Khaldia, leur oncle Benamar AÏD, leur tante Hadja Zoubida, les
familles BELKESSIR - MESSABIH - CHOUITAH - SI-ALI - AMOURI - CHABANE - BERHOUCHE - SAYAH et BENGARÂA,
les familles parentes et alliées, d’Algérie et de l’Etranger, très éprouvées par le décès de leur Père, Frère, Oncle et Grandpère le regretté : Si El Hadj Mokhtar AÏD
Moudjahed - Ancien Commissaire Principal de Police
Enterré au cimetière de Sidi Mouffok Vendredi 21 Mars 2014
Remercient les autorités civiles, militaires et religieuses de Mascara, les représentants du Wali, de la DGSN et de
l’O.N.M., les responsables de la Presse et de la Radio Béni Chougrane, le personnel médical de l’hôpital, le Dr Boucif, et
la population venue exprimer sa solidarité et rendre un dernier hommage au disparu.
Ces familles expriment leur gratitude et remercient toutes celles et ceux qui se sont associés à leur peine, par leur
présence ou leurs messages, et leur ont témoigné de la compassion.
Elles leur demandent également d’avoir une pieuse pensée pour Habiba, épouse disparue du défunt.
Ina Lillah Oua Ina Illayhi Rajioune
17
Topographe
18
Technicien HVAC Central
19
20
Electricien Industriel
Frigoriste
DÉCÈS
Les familles BENYELLES,
ACHOUR, KERROUM, BEZZEGHDOUD, ZERHOUNI, MALTI,
GORA, ALACHAHER, ZERLA,
AMOU, ALLAL, BEKHCHI,
BENSENANE
ont l’immense douleur de faire part
du décès de leur chère et regrettée
mère, grand-mère et belle-mère
ACHOUR FADILA
(fille de Feu Cheikh KADDOUR
ACHOUR ZERHOUNI)
épouse BENYELLES MOHAMED
survenue le 07 Avril 2014 à l’âge de
86 ans.
« Puisse Dieu Le Tout-Puissant lui
accorder Sa Sainte Miséricorde et
l’accueillir en Son Vaste Paradis ».
DÉCÈS
Les familles BOUZEROUATA,
BENYAKHOU et SAÏD ont la
douleur de faire part du décès de
leur chère regrettée :
BOUZEROUATA KHEÏRA,
âgée de 85 ans.
Puisse Dieu, Le Tout-Puissant,
accueillir la défunte en Son
Vaste Paradis.
PENSÉE
PENSÉE
A la mémoire de notre très cher
et regretté oncle
HACHEMI Mohamed Ali
décédé le 10/04/2008. Cela fait 6
ans depuis qu’il nous a quittés
pour un monde meilleur, en
laissant derrière lui un immense
vide irremplaçable. En cette
malheureuse occasion, les
familles HACHEMI et BELMEKI
et particulièrement sa nièce
Hadjera et son fils Mohamed
demandent à tous ceux qui l’ont
connu d’avoir une pieuse pensée
en sa mémoire.
Puisse Dieu, Le Tout-Puissant,
l’accueillir en Son Vaste Paradis.
PENSÉE
DÉCÈS
Mon fils
LEHLOUH
NACER
Pénible et
douloureux le
11-4-12. Depuis ta disparition, la
douleur est toujours la même. Je
demande à tous ceux qui t’ont
connu d’avoir une pieuse pensée
à ta mémoire.
A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
Repose en paix mon fils.
Ta mère Meriem
Les familles
BRAHIMI,
YAKER,
BENALLOU, SI
MERABET,
MIMOUN et
AZIZ ont l’immense douleur de
faire part du décès de leur fille et
sœur
Melle BRAHIMI Kamelea
décédée le 05/04/2014 à l’âge de
31 ans. Nous demandons à tous
ceux qui l’ont connue d’avoir une
pieuse pensée à sa mémoire.
REMERCIEMENTS
PENSÉE
PENSÉE
La famille
BOUHADIBA de
Maraval remercie
tous ceux qui ont
partagé sa
douleur suite au
décès de leur
fille, sœur et
tante
SABRIA,
survenu le 07 Avril 2014 et
demande à tous ceux qui l’ont
connue ou côtoyée d’avoir une
pieuse pensée pour elle.
Repose en paix, SABRIA. Que
Dieu t’accueille en Son Vaste
Paradis.
Première
commémoration ce
Jeudi 10 Avril 2014
CHEKROUN SIDI
MOHAMED
Une très longue
année s’est
écoulée depuis ton départ pour un
monde meilleur.
Cette longue année n’a pu occulter le
souvenir de l’être aimé, tu es dans
nos prières.
Un jour, nous serons réunis de
nouveau mais d’ici là continue de
veiller sur nous. Nous suivrons le
chemin que tu nous as tracé. Ta
bienveillance a fait de toi un homme
vertueux que tout le monde respecte
et apprécie.
Ta femme et tes enfants
Trois ans tristes et
pénibles se sont
écoulés depuis que
tu nous as quittés
cher Papa
BENDANI HADJ
ADDA,
l’homme qui a servi
sa patrie et qui a accompli son devoir,
en restant inébranlable, très honnête,
droit, ferme et fidèle à ses principes et à
ses positions. Notre homme qui n’a pas
laissé un autre exister
Mme BERRAHAL BADRA
ép. AOUMEUR MILOUD
(2009 - 2014) (09 Avril)
Le souvenir des êtres aimés ne
peut s’éteindre, car la lueur de
leur passé nous suit toujours à
jamais et aussi longtemps que le
cœur se souvient, puisque les
êtres que nous aimons y
demeurent et y vivent.
Vous nous avez guidés vers la
lumière. Merci beaucoup.
Tes enfants qui t’aiment
« Même si la justice ne s’accompli pas
toujours sur la terre, le Jugement
Dernier relèvera que la justice de Dieu
triomphera de toutes les injustices ».
Ton épouse, tes filles et ton fils Sid
Ahmed Chérif
Profil
Ingénieur en GC ou Architecte + 15 ans
d’expérience dans la gestion de projet
de construction (secteur Gaz & Oil)
Ingénieur en Electrotechnique + 10 ans
d’expérience
Ingénieur en GC ou Architecte + 10 ans
d’expérience
Ingénieur en GC ou Architecte + 10 ans
d’expérience
Ingénieur en HSE + 05 ans d’expérience
Licence en gestion + 10 ans d’expérience
+ maîtrisant PCSTOCK
Ingénieur en Topographie + 10 ans
d’expérience
Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans
d’expérience + maîtrisant Primavira
Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans
d’expérience
Ingénieur en G. Mécanique + 05 ans
d’expérience
Ingénieur en Elec. Ou Instrum. + 05 ans
d’expérience
Ingénieur (Architecte/Civil/Elec/Instrum)
+ 05 ans d’expérience
Ingénieur en GC ou Architecte + 05 ans
d’expérience
Ingénieur en G. Mécanique
(Construction) + 05 ans d’expérience
Ingénieur en G. Mécanique (Maintenance)
+ 05 ans d’expérience
TS Métreur Vérificateur + 05 ans
d’expérience
TS Topographe + 05 ans d’expérience
DEUA/TS en G. Mécanique + 05 ans
d’expérience
Diplôme + 05 ans d’expérience
Diplôme + 05 ans d’expérience
Les candidats intéressés par ces postes doivent transmettre
leur CV par mail en indiquant la référence du poste au :
[email protected]
« Importante Société étrangère implantée à Mostaganem »
Recrute pour son projet de réalisation d’une unité
de lavage de sable
Un (01) Chef de chantier
Deux (02) Superviseurs dans chacune des spécialités suivantes :
- Montage mécanique des équipements.
- Tuyauterie (Piping) métallique et non métallique.
- Génie civil industriel.
- Electricité.
- Instrumentation.
- H S E.
Il est demandé aux postulants (Ingénieurs ou Techniciens) une expérience de plus
de quatre années, de solides références, connaissance en anglais souhaitée, maîtrise de l’outil informatique.
Résider sur l’axe Tlemcen - Sidi Bel Abbès
Faire parvenir lettre de motivation et CV détaillé à l’adresse suivante :
[email protected]
Il ne sera répondu qu’aux candidatures jugées intéressantes.
Importante société recrute :
RECRUTEMENT
Un (e) Assistant (e) Achats
internationaux
A TLEMCEN
Importante société privée en
zone industrielle à Tlemcen et
Hennaya, recrute
dans l’immédiat :
Les taches :
- Prospection / Consultation
des fournisseurs étrangers
- Gérer et suivre les procédures des achats
internationaux à partir du choix du fournisseur
jusqu’à la réception de la marchandise
- Procéder à l’ouverture des lettres de crédits
- Faire le suivi des achats de la commande
à la livraison en magasin
Profil recherché :
- Expérience de plus de deux (02) années
dans un poste similaire
- Dynamique, sérieux, précis et rigoureux
- Capacité d’organisation
- Autonomie et sens de l’initiative
- Grande disponibilité et engagement
personnel
- Bonne maîtrise de l’outil informatique,
MS Office
- Maitrise de la langue française, arabe
et anglaise / espagnole
Merci d’envoyer vos CV et photo par mail :
[email protected]
- 1 aide comptable
(homme ou femme) avec expérience
- 1 magasinier avec expérience
- 1 aide magasinier universitaire
Conditions :
-
Résidant à Tlemcen ou environs
Maîtrisant l’outil informatique
Diplôme dans la filière
Permis de conduire souhaité
Salaire selon compétence
Envoyer CV par Fax aux :
043.27.15.37 / 043.36.71.38
Email : [email protected]
C O N S TA N T I N E
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
La dernière
station-service du
centre-ville sera rasée
A. El Abci
L
a dernière station d’essence, en
core en activité, au centre-ville
du ‘vieux rocher’ sera démolie
dans une dizaine de jours, au plus
tard, et délocalisée ailleurs, pour les
besoins de réalisation du projet de la
bibliothèque urbaine de haut standing, pour un montant de 50 milliards de centimes, à l’avenue Zaâmouche, et qui entre dans le cadre
des préparatifs de «Constantine, capitale, en 2015, de la Culture arabe», nous a déclaré, hier, le directeur de l’Energie et des Mines, M.
Bouzidi. Et celui-ci, d’expliquer que
cette décision a été prise, suite à la
visite d’inspection, en début du
mois en cours, de la ministre de la
Culture, Khalida Toumi, en compagnie du wali, au chantier de construction de la bibliothèque en question.
La station d’essence, concernée par
la délocalisation, est une station Naftal cédée, pour la gestion, à un particulier et dont la délocalisation va,
encore, accentuer les difficultés des
automobilistes, qui auront à aller jusqu’à la périphérie de la ville pour faire le plein de carburant. Car, la disparition de cette station qui était la
dernière encore, située au centre-ville, après la démolition des quatre
autres du ‘Chalet des pins’, décidée,
il y a quelques années, pour les nécessités de la construction du viaduc
géant, fera en sorte qu’il n’y en aura
plus aucune, au centre-ville de Constantine. Sachant, d’autre part, que la
‘ville des ponts’ souffre, déjà, d’un
déficit terrible en matière de stations
d’essence, que la direction de l’Energie a estimé, auparavant, à une dizaine, au moins, c’est autant dire que
les chaînes des automobilistes devant
les quelques stations qui restent mais
toutes à la périphérie, n’en seront que
plus allongées. En tout état de cause
et toujours selon notre interlocuteur,
la démolition de la station d’essence,
qui fait partie du patrimoine de Naftal et qui est cédée en gestion libre
(GL) à un privé, qui est, à sa tête,
depuis l’indépendance, induira des
compensations et indemnisations. Et
d’indiquer, dans ce sillage, que le gérant sera pris en charge dans le cadre
des dispositions réglementaires qui lui
permettront d’être compensé par un
autre terrain et pour ce faire, son dossier a été transmis au Calpiref (Comité local de promotion des investissements et de la régulation foncière.)
En sus de cet aspect, dira-t-il, il y
a celui afférent au statut du terrain
de la station à démolir et une procédure administrative est enclenchée, en ce sens, pour prendre en
charge cet aspect. Mais comme le
cas ne peut relever d’une procédure
d’expropriation, car le terrain appartient aux Domaines, donc à l’Etat, il
s’agira surtout de trouver une formule qui permette à Naftal de prendre
en charge le gérant par l’octroi d’indemnités, au titre du manque à gagner auquel il aura à faire face, en
attendant l’attribution d’un terrain
par le Calpiref, conclura-t-il.
Programme 2006 de l’ex-Cnep-Immo
Des pré-affectations
bientôt remises
aux bénéficiaires
D
es pré-affectations des logements, réalisés dans le cadre
d’un programme initié, en 2006, par
Assur-Immo (ex-Cnep-Immo) seront
«incessamment» remises aux bénéficiaires, a-ton appris, mardi, auprès
de la direction régionale de la Cnepbanque. Ces pré-affectations concernent les citoyens ayant souscrit
pour des logements, dans le cadre
de la formule location-vente, ayant
déposé leurs demandes, en 2006,
date du lancement du programme
totalisant un quota de 4.352 logements, a précisé la même source. La
remise aux bénéficiaires de ces préaffectations vise à «rassurer les souscripteurs et à prouver le respect des
engagements par la Cnep-banque»,
a-t-on souligné de même source. Le
programme de logements géré, dans
un premier temps, par Assur-Immo,
filiale de la Cnep-banque, a été scindé, par la suite, entre cette filiale et
l’Agence nationale d’amélioration et
de développement du logement
(AADL). Le retard dans la concrétisation du programme d’habitat avait
Béni Hmidène
veut garder
sa place
suscité des mécontentements parmi
les souscripteurs qui ont observé
plusieurs mouvements de protestation, revendiquant «la libération de
la liste des bénéficiaires».
Construits dans les unités de voisinage (UV) n° 1,10, 17, 18 et 13
de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, les
logements n’ont pas été attribués,
faute de finalisation des travaux
de VRD (voirie et réseaux divers),
a-t-on expliqué à la direction
régionale de la CNEP-banque.
Les chantiers de viabilisation, lancés, dans certains sites, «oscillent
entre 20 et 40%, en matière de
taux d’avancement des travaux»,
selon la même source.
La wilaya de Constantine avait bénéficié, en 2013, d’un nouveau programme de réalisation de 12.000 logements de la formule Assur-Immo,
a-t-on rappelé, précisant que le
même promoteur immobilier avait
déjà livré 160 logements de ce segment, à la nouvelle ville Massinissa
et 110 «unités promotionnelles libres» à Aïn Smara.
Des responsables du secteur de l’agriculture de la
wilaya ont déclaré hier que
la commune de Béni Hamidène, située au nord de
Constantine dans la daïra de
Zighoud Youcef, fera tout
pour garder, cette année encore, sa place de leader national dans la production du
lait de vache.
Et d’indiquer que la commune compte pas moins de
800 vaches laitières de différentes races et produit
mensuellement entre 1,2 et
1,5 million de litres de lait.
Seule ombre au tableau : les
éleveurs se plaignent de taux
des coûts de production élevés faisant que le prix de revient du litre de lait atteint
50 dinars alors le prix de
vente du même litre ne dépasse pas les 35 dinars. Et
demandent donc l’aide de
l’Etat pour compenser les
pertes qu’ils subissent.
A. M.
La santé prête pour les élections
A. Mallem
S
elon les informatisations recueillies, hier, auprès de la direction du Centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC), le plan
‘Orsec’ pour la couverture sanitaire
des centres de vote est «déjà élaboré
et n’attend que le jour J pour son déclenchement». Le directeur de l’information du CHU, M. Kaâbouche Aziz
nous a déclaré que ce plan couvre la
période allant du 15 au 19 avril et il
est déjà doté de tout le personnel humain et de la logistique nécessaire.
« Le personnel médical et paramédical, technique et administratif, réquisitionné dans le cadre de ce plan, a
été déjà désigné et leurs coordonnées
personnelles (adresse, téléphone, etc.)
ont été établies et testées, en prévision de cet évènement important.
Dans chaque centre de vote, il va y
avoir un médecin, un infirmier et une
ambulance. En plus, les services spécialisés, tels que les urgences, la chirurgie, le service paramédical, les psychologues, le Samu et les administrateurs de garde, seront réquisitionnés,
sur place, et des équipes se relayeront pour travailler H/24, afin d’assurer la couverture médicale de l’évènement et parer à toute éventualité
sur le plan de la santé, dans la ville de
Constantine et de sa commune. Sur
un plan plus large, affirmant qu’il est
autorisé à s’exprimer au nom de la
direction de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière de
la wilaya ( DSPRH), M. Kaâbouche
a indiqué que le même dispositif et
les mêmes équipes médicales vont
être mises en place dans chaque centre de vote de la wilaya, ceci en plus
des plans prévus par les polycliniques, les établissements publics de
santé de proximité (EPSP) et les établissements hospitaliers de santé
(EHS), éparpillés, dans toutes les
communes de la wilaya.
Horaires des prières pour Constantine et ses environs
10 joumada ethania 1435
El Fedjr
04h39
Dohr
12h35
Assar
16h14
La malédiction
du chemin des touristes
Des manœuvres
stoppent le
téléphérique
Mardi dernier, à partir de
16h00, les usagers du téléphérique de Constantine ont
eu la désagréable surprise de
constater que celui-ci s’était
arrêté de fonctionner. Et ce
qui a augmenté leur inquiétude encore était le fait de
voir des véhicules de sapeurs-pompiers arrêtés au
niveau des trois stations de
la cité Emir Abdelkader, de
l’hôpital Benbadis et de la
rue Tatache. Ils se sont alors
rabattus sur les taxis et les
clandestins en se rassemblant en grand nombre dans
les stations de taxis dans
l’espoir de trouver des places pour rejoindre les deux
rives du Rhumel.
Ce qui n’a pas manqué
alors de créer la pagaille que
l’on devine, d’autant plus
que la circulation était engorgée un peu partout sur
les axes de pénétration et de
dégagement du centre-ville.
Contacté hier, le directeur
général de l’entreprise
de transport de Constantine
(ETC) qui gère le téléphérique, M. Kharchi, nous a
révélé qu’il s’agit de manœuvres de sauvetage organisées
avec la protection civile. «Cette manœuvre va se poursuivre aujourd’hui et le fonctionnement du téléphérique va
cesser également à 16h. Mais
ce sera la dernière manœuvre car le téléphérique reprendra normalement jeudi, sans
aucun arrêt».
Maghreb
19h07
Icha
20h29
27
Abdelkrim Zerzouri
L
a malédiction pèse-t-elle sur réhabilitation du chemin des touristes ? Le projet se trouve en souffrance depuis 1997, année durant laquelle il a été inscrit à l’ordre du jour sur
l’agenda de l’APW de l’époque et remis au goût du jour avec l’avènement
de «Constantine capitale de la culture arabe, 2015» mais il n’est pas encore, hélas, près de voir le jour. La
Direction du Tourisme et de l’Industrie traditionnelle de la wilaya de
Constantine avait annoncé en grandes pompes au mois de juin dernier
le lancement imminent des travaux afférents à l’étude, au suivi et à la réhabilitation du quasi mythique chemin
des touristes gravé dans la roche des
gorges du Rhumel pour un montant
de près de 31 milliards de centimes.
Dix mois plus tard, on découvre que
rien n’a été entrepris dans ce sens. Pis,
on apprend de sources concordantes
que tout a été annulé pour des raisons qui demeurent obscures et que
l’on s’apprêterait à relancer un second
avis d’appel d’offres pour le même
objet. Notons que le chemin en question qui est un site classé serpentant
sur la paroi rocheuse du Rhumel sur
une longueur de 2,5 kilomètres avec
1, 60 mètre de largeur, devait constituer le coup d’envoi du premier projet entrant dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe
en 2015 ». Le projet comportait l’étude, le suivi et la remise en état dudit
chemin comme à l’origine. Les tra-
vaux de réhabilitation seront achevés
à cette date fatidique. Pour rappel, le
marché a été attribué une première
fois suite à un appel d’offres nationales et internationales à un groupement
d’entreprises mixtes, algériennes et
françaises, spécialisées dans le domaine et qui ont déjà travaillé sur de la
roche et réalisé des projets similaires.
Leur mission devait consister en
l’aménagement de barres métalliques
qui serviront de structure alors que la
partie escalier sera réalisée en briques
pleines avec une couche en béton léger, et ce à l’effet de lui rendre son cachet d’origine. On avait avoué que
«même si le projet dans son ensemble
enregistrerait un léger retard, il est question que son tronçon intermédiaire, le
plus important, allant depuis le pont de
Sidi M’cid jusqu’à la passerelle Mellah
Slimane, soit fin prêt et livré impérativement avant le démarrage de l’évènement aux usagers et aux touristes
arabes, nationaux et étrangers».
L’ambition était plus grande encore,
car on avait annoncé que d’autres travaux et aménagements plus conséquents sont prévus pour une réalisation
ultérieure, car le chemin des touristes
comporte d’autres attractions d’importance à l’instar des «bains de César»
(près de six) à rénover, ainsi que la réalisation d’un théâtre de verdure entre
le pont de Sidi M’cid et celui d’El
Kantara. En tout cas, et malgré la
bêtise humaine, le spectacle naturel du Vieux Rocher, à lui seul, demeure captivant au-delà de toute
ambition de réhabilitation.
Renforcement du dispositif
de prévention contre
les feux de forêts
D
es opérations destinées à prévenir les feux de forêts seront, incessamment, lancées dans la wilaya
de Constantine, a-t-on appris, mardi, auprès de la Conservation des forêts. Les actions, inscrites, au titre de
l’exercice 2014, portent, notamment,
sur l’ouverture et l’aménagement de
pistes forestières sur un linéaire de 55
km et sur l’ouverture de tranchées
pare-feu sur 60 ha, a précisé, à l’APS,
M. Kheireddine Saïghi, chargé de la
protection de la faune et de la flore.
Les opérations cibleront, en priorité,
«les communes forestières déjà touchées, ces dernières années, par des
incendies, à l’image d’Ibn Ziad, Ain
Smara, Zighoud Youcef et Ibn Badis»,
selon le responsable.
Devant être lancées, l’été prochain,
les actions sont, également, destinées
au désenclavement de certaines localités isolées, a ajouté M. Saïghi,
mettant l’accent sur «l’importance des
voies de communication, dans la dynamisation des activités agricoles et
la facilitation de la conduite des travaux d’entretien du patrimoine forestier». Il est, également, prévu le lancement en construction d’un nouveau
poste de vigie, dans la forêt d’El Kantour, relevant de la commune de Zighoud Youcef, a-t-il encore fait savoir,
rappelant que le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies
de forêts était «fort, durant les étés
2013 et 2012, de 9 postes de vigie et
5 groupes d’intervention».
Rappelant que la stratégie de lutte
contre les feux de forêts était fondée
sur la sensibilisation, les actions de
prévention et l’alerte rapide. Il a
souligné que la contribution des populations, résidant près des espaces
boisés, comme la forêt de Draâ
Naga, à El Khroub, d’El Hambli, à
Ibn Badis, d’El Megharouel, à Ibn
Ziad et de Chettaba, à Ain Smara,
«reste nécessaire».
Plusieurs actions, visant la préservation et l’extension du patrimoine forestier, ont été réalisées, tout au long
de l’année 2013, dans la wilaya de
Constantine, à travers le reboisement
et le repeuplement d’une superficie
de 400 ha, a-t-il, par ailleurs, indiqué.
La wilaya de Constantine qui dispose d’un patrimoine forestier de
18.900 ha, soit 8,49 % de sa superficie, avait bénéficié, au titre du programme quinquennal 2010-2014,
d’une enveloppe financière de près
de 3 milliards de DA pour le financement de projets de développement du
secteur des forêts, a-t-on signalé, à la
Conservation des forêts.
Une femme sauvée de l’asphyxie
A. E. A.
E
ncore une victime du monoxyde de carbone sauvée in extremis.
Dans la wilaya et malgré toutes les
campagnes de sensibilisation, les cas
de fuite de gaz brûlés continuent
d’être enregistrés.
Ainsi et selon la cellule de communication de la Protection civile, avanthier, mardi, vers 11h30, une femme,
âgée de 50 ans, a failli périr asphyxiée, suite à l’inhalation du gaz
brûlé dégagé par le chauffe-bain et a
perdu conscience. Heureusement, la
victime est parvenue à s’en sortir grâce à l’intervention rapide de l’équipe
de secours envoyée sur place. La victime a été évacuée au CHU Benbadis de Constantine, ajoute-on, pour
des soins plus appropriés. Les raisons
de ces accidents domestiques, rappelle la Protection civile, sont nombreuses et dus essentiellement à un manque de vigilance des familles quant à
une bonne aération de l’appartement
et à un entretien régulier des appareils de chauffage.
Par ailleurs et concernant les accidents de la circulation et toujours selon la même source, une collision
entre 2 véhicules est survenue vers
16h05 minutes, sur la route reliant la
nouvelle ville de Ali Mendjeli à El
Khroub, qui a causé des blessures plus
ou moins graves.à 4 personnes. Celles-ci, âgées de 22 à 35 ans, ont reçu
les premiers secours sur les lieux de
l’accident avant d’être transportées à
l’hôpital de Ali Mendjeli.
S P O RT S
Le Quotidien d'Oran
28 Jeudi 10 avril 2014
Procès Pistorius
Le champion
handicapé
accusé d’avoir
fait «exploser»
son amie
«comme
une pastèque»
Europa League
Suspense à Séville
A. L.
D
es huit équipes qui aborderont
ce soir les quarts de finale re
tour de l’Europa League, c’est
Benfica, Juventus et Bâle qui paraissent les mieux loties pour figurer dans
le carré final de cette compétition et ce,
après avoir pris option jeudi dernier.
En effet, à Lisbonne, on voit mal Benfica qui domine le championnat portugais avec en point de mire un autre titre à l’horizon et qui a fait le plus dur à
Alkmaar avec à la clé une précieuse
victoire, laisser échapper la qualifica-
tion. C’est le même cas de figure pour
la Juventus qui a fort bien géré l’aller
au stade de Gerland en s’imposant par
un but à zéro.
Ceci veut dire que les Turinois sont
pratiquement qualifiés. A Valence, les
partenaires de Feghouli sont condamnés à l’exploit à Mestalla après la débâcle de l’aller en concédant trois buts.
Sauf grande surprise, le FC Bâle fort
de son avantage a presque composté
son billet. En revanche, plus incertain
s’annonce le choc entre les deux formations latines.
En effet, le FC Porto doit s’accrocher
pour préserver son but d’avance face
au FC Séville certainement dangereux
dans son fief et qui voudrait sauver
sa saison du fait qu’en Liga il fait
partie des clubs distancés par le trio
Atletico, Barcelone, Real Madrid. On
remarquera, enfin, que les clubs latins
se sont taillé la part du lion dans ces
quarts de finale.
Aujourd’hui à 20h05
Juventus ............. - ............ Lyon
Valence ............... - ............ Bâle
Benfica ............... - ............ AZ Alkmaar
FC Séville ........... - ............ FC Porto
Ligue des champions
Chelsea et le Real Madrid dans le carré final
L
e procureur sud-africain
Gerrie Nel a reproché
hier à Oscar Pistorius
d’avoir fait exploser la tête
de son amie «comme une
pastèque» et affirmé qu’il
était temps qu’il assume ses
torts, au début de son contre-interrogatoire, qui a suscité une objection de la défense. Après la projection
au tribunal d’une vidéo où
l’on voit le champion handicapé s’exercer au fusil sur
un champ de tir puis faire
exploser une pastèque d’un
coup de pistolet, Nel s’est
tourné vers Oscar Pistorius,
accusé de meurtre prémédité mais aussi d’infraction
à la législation sur le port
d’arme. «(...) Vous voyez
l’impact que cette munition
a eu sur la pastèque? Elle a
explosé, n’est-ce pas ?», at-il lancé, Pistorius acquiesçant. «Vous savez que c’est
la même chose qui est arrivé à la tête de Reeva, elle a
explosé, regardez... Je vais
vous montrer». « Pistorius,
cela a eu exactement le
même effet, la balle qui lui
est rentrée dans la tête!»,
a-t-il tonné. «C’est ça, regardez! Je sais que vous ne
voulez pas car vous n’avez
pas envie d’assumer vos
responsabilités, mais il est
temps de regarder ça, d’assumer ce que vous avez
fait!», a-t-il ajouté, faisant
projeter la photo de la tête
blonde ensanglantée de la
victime. Pistorius s’est alors
défendu, balbutiant en larmes qu’il ne voulait pas
revoir une image qui le
tourmente. «Quand j’ai relevé Reeva, j’ai touché sa
tête, je me rappelle, je n’ai
pas besoin de voir la photo, j’étais là», a-t-il lancé,
bouleversé, se prenant la
tête entre les mains et le visage rougi. Sa soeur Aimée
est alors venue prendre Oscar dans ses bras dans le
box des accusés pendant
qu’il essayait de récupérer.
Il est ensuite resté seul, et
a continué à pleurer. Lorsque la photo du visage ensanglanté de Reeva a été
projetée, sa mère a détourné le regard et gardé la tête
baissée. Son avocat Dup de
Bruyn, assis à côté d’elle,
a passé un bras autour de
ses épaules.
C
helsea, vainqueur 2 à 0 du Paris SG,
et le Real Madrid, malgré sa défaite
2 à 0 à Dortmund, se sont qualifiés mardi pour les demi-finales de la Ligue des
champions. José Mourinho a donc soigné sa légende en retournant la situation
après le quart de finale aller perdu par
Chelsea à Paris 3 à 1.
Le but à l’extérieur permet aux Blues
de passer après leur succès à Stamford
Bridge 2 à 0 en quart retour mardi soir.
Jamais «Mou» n’a été éliminé en quart
de finale de la C1. C’était écrit.
La qualification du Real est plus logique, après l’aller remporté 3 à 0. La révolte de Dortmund, finaliste l’an passé,
n’a pas suffi au retour.
Le tirage au sort (intégral, c’est à dire
sans tête de série ni protection nationale) des demi-finales aura lieu ce
vendredi à la mi-journée au siège de
l’UEFA à Nyon (Suisse). Les demies
auront lieu les 22 et 23 avril pour les
matches aller et les 29 et 30 avril pour
les matches retour. La finale aura lieu le
24 mai à Lisbonne.
Chelsea avait été battu 3 à 1 à Paris à
l’aller. Comment Mourinho allait-il tenter de renverser la situation ? D’abord en
titularisant Eto’o, absent sur blessure à
l’aller et incertain jusqu’au dernier moment avant le retour. Mais Chelsea s’est
surtout relancé en première période à la
suite de ce qui aurait pu être une mauvaise nouvelle. Hazard, très effacé, sortait, visiblement sur blessure, à la 18e
minute, remplacé par Schürrle. Un remplacement qui s’avérait payant. Sur une
longue touche d’Ivanovic, déviée par
David Luiz, Schürrle, oublié par les Parisiens (Lucas aurait dû être au marquage), ouvrait en effet la marque à la 32e
minute. Puis Demba Ba, autre coaching
gagnant de «Mou», rentré après l’heure
de jeu, marquait le but de la qualification en toute fin de match. Dans l’autre
affiche, on croyait le suspense raboté
après le match aller remporté par le Real
(3-0). La seule question qui se posait,
était: Cristiano Ronaldo allait-il encore
marquer et devenir le meilleur buteur de
l’histoire de la Ligue des champions sur
une saison ? Mais «CR7», gêné à un genou, restait sur le banc tout le match. Et
c’est un joueur de Dortmund qui fit parler de lui en faisant trembler les filets.
Reus ouvrait ainsi la marque sur une erreur de Pepe (1-0, 25e), puis suivant bien
une balle de Lewandoswki renvoyée par
le poteau, signait un doublé (2-0, 37e).
Les Allemands avaient donné auparavant le ton devant leur «mur jaune» avec
un penalty de Di Maria arrêté par Weidenfeller (17e): ils ne lâcheraient rien.
Emmitouflé dans sa doudoune aux couleurs du club, Cristiano Ronaldo trépignait d’impatience sur le banc. Mais le
sursaut des hommes de Jürgen Klopp n’a
pas suffi. La marche était trop haute.
Belgique
Deux semaines d’indisponibilité
au moins pour Eden Hazard
L
e milieu international belge de Chel
sea, Eden Hazard, sorti mardi soir
en cours de jeu lors du quart de finale
(retour) de la Ligue des champions
d’Europe de football face au Paris SG
(2-0) pour blessure, sera indisponible
pour deux semaines, a rapporté hier le
site de la RTBF. Hazard, qui souffrait
du mollet depuis l’échauffement, est
sorti debout et en marchant, après 17
minutes de jeu, précise la même
source.Le Belge s’est plaint après avoir
été percuté à l’arrière de la jambe par
le défenseur parisien Alex. La gravité
de la blessure n’est pas encore connue
et l’ex-Lillois devait passer un scanner
hier pour déterminer son indisponibilité. «J’ai ressenti une douleur à l’échauffement, je me suis arrêté car je ne voulais pas aggraver» la blessure, a affirmé
le joueur à l’issue de la partie. De son
côté, l’entraîneur du club londonien, le
Portugais José Mourinho, a estimé que
la blessure de son stratège n’est pas «très
sérieuse». «C’est le mollet, c’est un problème musculaire. Ce n’est pas très sérieux, mais normalement avec ce genre de blessure, vous ne pouvez pas jouer
deux semaines minimum. Il m’a dit qu’il
ne pouvait pas continuer», a indiqué
Mourinho. Hazard, auteur de 14 buts
en Premier League, manquera à coup
sûr les matchs à Swansea City (15e
journée) et contre Sunderland (20e
journée). José Mourinho sera aussi logiquement privé de son N.17 pour la
manche aller des demi-finales de la Ligue des champions (22 ou 23 avril). Il
s’agit du troisième international belge
à se blesser en l’espace d’une semaine. L’attaquant Christian Benteke (Aston Villa/Angleterre) s’est rompu le ten-
don d’Achille jeudi dernier alors que le
gardien de but Koen Casteels (Hoffenheim/Allemagne) s’est fracturé le tibia
ce week-end. Au Mondial 2014, la Belgique qui effectue son retour à cette
compétition après douze ans d’absence, évoluera dans le groupe H, avec
l’Algérie, la Russie, et la Corée du Sud.
Sidi Bel-Abbès
Doussas
Mohamed
et feu
Boutareg
Boucif honorés
Kadiri M.
L
e mouvement associatif a
tenu à rendre hommage à
deux grandes figures sportives
locales et à encourager des
clubs qui se sont illustrés en
football féminin et en handball.
En effet, l’ex-joueur de l’USMBA et de l’ASMO, feu Boutareg Boucif, décédé il y a deux
ans a été honoré à titre posthume en présence de sa famille et des dizaines d’amis et
fans du défunt. La cérémonie
s’est déroulée dans l’agréable
cadre de la maison de la culture Kateb Yacine. Outre Boutareg, une autre personnalité, de
retour au bercail, a reçu un bel
hommage.
Il s’agit de Hadj Doussas
Mohamed, ancien coach de
l’USMBA et ex-DJS post-indépendance qui a eu sous
sa coupe les Henia, Rouaï,
Khelladi, feu Fellah, Lacarne. Dans un autre registre,
les féminines U 17 de F.Sidi
Bel-Abbès qui disputeront
la finale de la coupe d’Algérie
de la catégorie le 26 avril à
Alger au stade de Dar El
Beïda face à l’ASE Alger
Centre ont été conviées à
cette réception à titre d’encouragement au même titre
que les minimes du club Tayeb
Brahim Cherifa entraînés par
le tandem Moumen-Assou.
JSK
A Blida
pour préparer
le RCA
et le MCA
L
a JS Kabylie a entamé ce
mardi un stage bloqué à
Blida, en vue de la finale de la
50e édition de la coupe d’Algérie face au MC Alger, prévue
le jeudi 1er mai au stade Mustapha Tcha k e r d e B l i d a
(16h00), a appris l’APS
auprès de la direction du
club kabyle. Les coéquipiers
de Djamel Eddine Benlamri
ont pris leurs quartiers à l’hôtel des «Roses», avant d’entamer les choses sérieuses
mercredi au cours de ce regroupement qui s’étalera
jusqu’au 18 avril.
La JSK, qui joue sur les deux
fronts (2e place du championnat et une finale de coupe
d’Algérie), compte mettre à
profit ce regroupement pour
recharger les batteries en vue
du reste de la saison qui s’annonce intense.
Outre leur finale de coupe, les
«Canaris» restent en course
avec l’ES Sétif pour la seconde place au classement de la
Ligue 1. Le championnat de
Ligue 1, à l’arrêt en raison de
l’élection présidentielle du 17
avril, reprendra ses droits le
samedi 26 du même mois avec
le déroulement de la 25e journée qui verra les Kabyles se
déplacer pour donner la réplique au RC Arba.
Le club kabyle partage la seconde place au classement
avec l’Entente de Sétif, à onze
longueurs du leader, l’USM
Alger, qui caracole en tête avec
54 points.
C O M M U N I C AT I O N
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
29
Elections présidentielles du 17 Avril 2014
Direction de la campagne de M. Ali Benflis
Wilaya d’Oran
APPEL
Oranaises ! Oranais !
Le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 17 avril 2014, Monsieur Ali BENFLIS viendra ce samedi à votre
rencontre dans le cadre de la campagne électorale. Il sera l’hôte d’Oran El Bahia pour y exposer le projet de société qu’il
propose aux Algériens. Un programme de renouveau national qui cultive les valeurs du travail, de l’effort, de l’intégrité et
qui sème l’espoir et fait renaître l’espérance.
Le projet que propose M. Benflis est celui de l’instauration d’une société des libertés seule à même de libérer les énergies
et de créer une véritable synergie qui permettra aux Algériennes et aux Algériens de mettre leur talent et leur dynamisme
au service de leur pays.
Le projet de M. Benflis est celui de l’Etat de droit, un Etat fort de la légitimité de ses institutions et de
l’exemplarité de son action. Un Etat comptable de ses actes devant les citoyens. Un Etat au
service de tous comptant sur l’apport de tous, en d’autres termes l’Etat de tous les Algériens
sans exclusive.
Ce sera celui de la consécration d’une justice indépendante, de l’émergence des pratiques de
bonne gouvernance au service des citoyens, de celui de la concertation et du dialogue au
service du développement humain, économique et social.
Un projet portant de la diversification économique pour bâtir une industrie compétitive, une
agriculture productive et un secteur des services à plus haute valeur ajoutée. Ce sera celui
de la croissance et de l’emploi, de l’amélioration qualitative de nos systèmes
d’enseignement, de l’exploitation optimale des technologies de l’information.
Ce sera celui de l’équité et de la cohésion sociale afin de reconstruire la confiance et
garantir la cohésion nationale.
Le projet de M. Benflis sera celui d’une transition générationnelle permettant à la
jeunesse algérienne de participer pleinement à la construction d’une société qui réponde
à ses aspirations.
Oranaises, Oranais !
Vous qui aspirez au changement
Venez nombreux assister au meeting qui sera présidé par Monsieur Ali Benflis
Le Samedi 12 Avril à partir de 14 heures
Au palais des sports Hammou Boutlélis à Oran
La direction de campagne de la wilaya d’Oran
du candidat indépendant M. Ali Benflis
Eclairage et signalisation
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation
ermeso
E. R. M. E. S. ORAN
Avis d’annulation de l’avis d’attribution provisoire de marchés
L’Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation - E.R.M.E.S.
ORAN - informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint n°
02/ERMESO/2013, portant sur l’acquisition de matériels électriques ; paru dans les quotidiens nationaux
et le BOMOP ; que les marchés qui ont été attribués provisoirement sont annulés.
Eclairage et signalisation
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation
ermeso
E. R. M. E. S. ORAN
Avis d’annulation de l’avis d’attribution provisoire de marchés
L’Etablissement de Réalisation et de Maintenance de l’Eclairage et de la Signalisation - E.R.M.E.S. ORAN informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint n° 03/ERMESO/
2013 portant sur la réalisation des travaux de génie civil et confection de massifs, tranchées, pose de câble et
mats à travers la wilaya d’Oran, paru dans les quotidiens nationaux et le BOMOP, que les marchés
qui ont été attribués provisoirement sont annulés.
30
T ÉL É V I S I O N
Le Quotidien d'Oran
Jeudi 10 avril 2014
JEUDI
07.00 Journal télévisé
07.20 Sabah el kheir
09.00 Saïdati
10.00 Baït El Sisan
10.30 El âida
Feuilleton arabe
11.40 Chahid wa chawahid
12.30 Campagne électorale
13.00 Journal télévisé
13.30 Koul aouladi
15.00 Mahla di aachiya
16.00 Atlas el hayawan
16.30 Ben 10
17.20 Fi taâni salama
17.30 Campagne électorale
18.00 Journal télévisé amazigh
18.20 Djemaï family
18.45 Taqdar tarbeh
20.00 Journal télévisé
21.15 Emission spéciale
Des candidats à l'élection présidentielle
22.30 Rana hana
23.45 Concert de chant
19.55 Alice Nevers,
le juge est une femme
- Les dessous du palais
Avec Marine Delterme, Ahmed Sylla
Accusée d'avoir aidé le père de son fils à
s'enfuir avec des diamants, Alice risque la prison. Elle ne peut s'empêcher de voir Marquand
alors qu'il doit être le témoin principal de sa
défense. Le procureur Divo se sert de ce faux
pas pour empêcher le témoignage de Marquand. Un cadavre est alors retrouvé dans
les sous-sols du Palais de justice. Victor, le
greffier d'Alice, est soupçonné de meurtre.
19.50 Perception
19.55 House of Cards
- L'hallucinant docteur Pierce
Avec Eric McCormack, Kelly Rowan,
Rachael Leigh Cook, Arjay Smith
Brillant professeur de neurosciences, Daniel Pierce reçoit la visite inattendue de Kate
Moretti, l'une de ses anciennes étudiantes,
devenue agent au FBI. Elle sollicite son aide
pour une affaire complexe visant à élucider la mort d'un employé d'une société
pharmaceutique. Pierce accepte alors de
reprendre son rôle de consultant.
- Liaisons dangereuses
Avec Robin Wright, Kevin Spacey,
Michael Kelly, Mahershala Ali
Doug s'inquiète de la présence de Lisa chez
Rachel et lui demande de la faire partir. Une
réunion de crise est organisée pour tenter de
résoudre un différend entre la Chine et le Japon à propos des îles Senkaku. Un ancien
marine est repéré à proximité du domicile des
Underwood avec un sac rempli d'explosifs.
Jackie fait une confidence troublante à
Remy. Par ailleurs, la jeune femme refuse
de soutenir le projet de loi de Claire.
21.40 The Big C
19.55 Van Helsing
19.45 Volte/Face
Avec John Travolta, Nicolas Cage,
Joan Allen, Alessandro Nivola
Après des années de traque, l'agent d'élite
Sean Archer réussit à mettre hors d'état de
nuire les terroristes Castor et Pollux Troy.
Mais les deux frères ont dissimulé une bombe
en plein Los Angeles. Pour en retrouver la trace, Sean accepte de se faire greffer le visage de
Castor, dans le coma. Le but est de se faire
passer pour lui auprès de son frère, emprisonné. Mais bientôt, Castor se réveille.
19.47 Des paroles
et des actes
Avec Hugh Jackman, David Wenham,
Kate Beckinsale, Richard Roxburgh
Au XIXe siècle, mi-scientifique, mi-aventurier, Van Helsing traque les créatures
démoniaques à travers l'Europe de l'Est
pour le compte du Vatican. Il n'a qu'un
objectif : éradiquer le Mal. Sa nouvelle
mission l'amène en Transylvanie où règne en maître le comte Dracula. A son
arrivée, Van Helsing rencontre la belle
Anna dont le frère, Velkan, a disparu après
avoir été mordu par un loup-garou.
Présenté par
David Pujadas
Le journaliste reçoit la présidente
du Front national et
candidate à l'élection présidentielle
de 2012 Marine Le
Pen. Elle s'exprime
notamment sur la
percée de son
parti aux élections municipales. Entouré
des journalistes Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet et Jeff Wittenberg, d'experts
ou encore d'intellectuels, David Pujadas
anime le débat avec une ou plusieurs personnalités d'opinion opposée.
- Retrouvailles
Avec Laura Linney, Oliver Platt,
Gabourey Sidibe, Gabriel Basso
Quatre mois ont passé et Cathy met au
point tous les détails pratiques de ses funérailles. Contre l'avis de son frère, elle décide de contacter son père pour l'informer
de la situation. Les Jamison apprennent
que leur mutuelle ne couvre plus les frais
des soins palliatifs. Toute la famille se prépare alors au retour de Cathy à la maison.
Isaac Mizrahi propose à Andrea de la prendre en stage à New York. Sean rencontre
le malade qui doit recevoir son rein.
VENDREDI
09.00 Bonjour d'Algérie week-end (direct)
10.30 Sur el fil
11.25 Campagne électorale
12.00 Journal en français
12.20 Assr El Khoulafa'e
13.20 Prière du vendredi (direct)
13.45 Association El Fen El Assil «Koléa»
14.10 Réflexions
15.05 Mawid maâ el qadar
17.00 Dessins animés
17.25 Campagne électorale
18.00 Journal en amazigh
18.25 Yamachi fel layle
19.00 Journal en français
19.25 Campagne électorale
20.00 Journal en arabe
21.15 Emission spéciale élections 2014
22.30 Djemaï family
23.45 Gala artistique
00.20 Sketch algérien
19.55 Vendredi, tout
est permis avec Arthur
19.47 Caïn
Présenté par Arthur
L'animateur convie des personnalités de la
chanson, de l'humour ou de la comédie à
une soirée où ils pourront donner libre
cours à leur créativité. Ont répondu présents ce soir : Tal, Ary Abittan, Baptiste
Lecaplain, Philippe Lelièvre, Issa Doumbia, Laurent Ournac, Claudia Tagbo, Florent Peyre, Laurent Baffie et Titoff. Dans la
décontraction et la bonne humeur, les invités relèvent des défis d'improvisation où
l'autodérision est de mise.
Avec Bruno Debrandt, Julie Delarme,
Frédéric Pellegeay, Anne Suarez
Un chirurgien est retrouvé mort chez lui.
Au cours de l'enquête, Caïn se retrouve face
au neurologue qui l'avait opéré six ans plus
tôt, le laissant amputé. Le policier a de la
rancune contre son médecin qui l'a laissé
en fauteuil roulant d'autant plus qu'il commence à se plaindre de douleurs chroniques à la colonne vertébrale.
21.35 Ce soir
(ou jamais !)
19.45 Thalassa
19.50 NCIS : enquêtes
spéciales
- Shanghai, voyage au centre du monde
Présenté par Georges Pernoud
Cet ancien village peuplé de pêcheurs est
devenu, en un temps record, une mégapole de près de 25 millions d'habitants.
La ville la plus peuplée de Chine sera demain, sans doute, la plus grande cité du
monde et un carrefour maritime incontournable. Shanghai attire chaque année
des milliers d'aventuriers venus puiser
dans son énergie. La milliardaire Yvonne
Wang fait construire des villes nouvelles
comme celle des Neuf Dragons, une réplique de Venise grandeur nature.
- Les aigles de l'espoir
Avec Mark Harmon, Ralph Waite,
Michael Weatherly, Sean Murray
Trois vols à main armée ont été commis
récemment dans le même quartier suivant un mode opératoire similaire. Un
marine a trouvé la mort au cours du
dernier braquage. Parallèlement, Gibbs
accepte d'accompagner son père qui
veut rendre visite à l'un de ses vieux amis
de l'armée, sur le point de mourir.
Présenté par Frédéric Taddeï
Décrypter le monde d'aujourd'hui à travers
le prisme de la culture, tel est le défi de ce
talk-show. Fidèle à sa liberté de ton, Frédéric Taddeï reçoit des invités venus d'horizons divers : intellectuels, romanciers, essayistes, hommes politiques, cinéastes, comédiens. Ensemble, ils décodent le monde contemporain et débattent des temps
forts de l'actualité culturelle, politique et
sociale. Le présentateur accorde également
une place à la musique avec, en fin d'émission, un artiste en live sur le plateau.
19.55 Les profs
Avec Christian Clavier, Isabelle
Nanty, Kev Adams, Arnaud Ducret
Alors que la France connaît un nouveau
record d'élèves admis au BAC, le lycée
Jules Ferry obtient l'indigne distinction de
pire école de France. La direction de l'établissement décide alors de tenter une nouvelle approche : embaucher les plus mauvais professeurs pour les plus mauvais élèves de France. Cutiro, Gladys, Polochon
font partie des nouvelles recrues. Les professeurs, très fantaisistes, sont peu appréciés des parents d'élèves.
21.20 Le monde
fantastique d'Oz
Avec James Franco, Mila Kunis,
Rachel Weisz, Michelle Williams
Au Kansas, en 1905, Oscar Diggs, illusionniste, est le concepteur et l'interprète d'une
attraction foraine : Oz le magnifique. Le
personnage, manipulateur, apprend qu'Annie, un amour d'enfance, va prochainement se marier. Peu après cette révélation,
il est poursuivi par un forain, dont il a séduit l'épouse. Alors qu'il s'enfuit en montgolfière, un ouragan le projette dans un
univers étrange, celui d'Oz.
D ÉTENTE
Le Quotidien d'Oran
31
Jeudi 10 avril 2014
Jeux proposés par Chérifa Benghani
A B C D E
F G H
I
J
IL FERAJOUR
DEMAIN...
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
CROISÉS N° 5289
1. Laisser froid.
2. Une place à faire dire : «j’y suis,
j’y reste !». Pronom.
3. Hémiptères.
4. Indéfini. Tel pas tel.
Fin de groupe.
5. Pièce jaune.
Fait œuvre de bienfaisance.
Pas de sitôt.
6. Retour de vague.
Pièce à soutenir.
7. Influent.
8. Fis une réduction de taille.
Pronom.
9. Conjonction.
Entre dans le vague du sujet.
Latin, cela va de soi.
10. Bonne distante. Tiré au clair.
A. Manière d’aller sans peine.
B. Une femme pour mon fils !
Coup de rigolo.
C. Partisan du Pacte d’acier.
Offre d’échange.
D. Cas de rage.
Donne la préférence.
E. Va en remontant.
F. Flacon.
Note.
G. Courant d’Eire.
Préposition.
H. Situation de fait.
I. Conjonction.
Tapote.
J. Quand elle est générale, il
faut dire générale !
C O U R T E S
T
I
U
T R E S
A
L A O S
E M E R
E N M
D
O P
I
I
Z E
T E
S E
I
I
S E
I
I
M
N
E R
T
I
L E
E
I
N
I
S
D
S U R
A S T R E
N
N
R E
T E T U
R A V
C
I
L
A R M E E
D E
S E
E R R E U R
R
B T
I
A
P A R T E N T
N A
I A G N O S T
O M N
A
I
S
CONTRACTÉ
--------------------100 M 2
--------------------IRRITÉ
A M
R
T R E P A S S E
A U
E R
I
E N
I
R E S T E R
FOUILLIS N° 5288 AVALER ( A - Va - Les )
CODÉS N° 5288
1
2
S
15
14
N
4
R
16
5
M
17
6
A
18
19
2
9
L
V
20
21
22
10
11
X
12
C
23
24
13
I
O
25
26
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
E
15
4
7
10
8
9
8
2
4
8
9
6
13
7
2
14
2
5
14
5
11
6
2
9
14
15
13
7
4
14
8
6
5
2
6
9
7
5
10
6
7
2
7
9
2
1
13
4
6
2
15
8
E
T
3
6
7
G
5
8
4
8
9
10
9
7
4
5
9
2
2
4
12
7
6
13
14
2
7
13
6
4
12
2
6
7
2
7
5
6
10
6
4
8
6
3
7
8
3
7
15
2
4
13
6
2
5
4
9
1
7
11
2
6
2
6
6
10
5
1
12
7
4
3
2
5
11
5
9
7
CODÉS N° 5289
M
3
U
NOTE
--------------------FETE
TIRÉE DU
DANGER
--------------------SOLUTION
--------------------RÉGLE
POSSESSIF
--------------------DECREPER,
RENDRE LES
CHEVEUX
LISSES
QUATRIÈME
CALIFE
JEUNE
PREMIER
--------------------FLOTTE
SEUL À
BORD
--------------------TROMPER
ACAJOU – AGNELET
– ARBRE – COBAYE –
COMMENCER –
COURSIER – CRUE DOSE - FORET –
FORTIFICATION –
FOUGERE –
FRICASSEE –
FRITURE – FROMENT
– GLADIATEUR –
GOMINA –
GOURMANDISE –
GUIPURE- IMPORT –
JAMAIS – JUSTICIER
– LAME – MASSUE –
MATERNITE – MOME
– MOUETTE –
ORNEMENT –
PINCEMENT –
PIPEAU – REFLUX –
RIEN – SABIR –
SALIERE – SCIE –
SEMER – TROC –
VENT.
Balance
Scorpion
Sagittaire 23-11 au 21-12
S
E
S
I
D N A M R
N
F
A R
E
C N
U O G A
T
E
O F
B R A
V
R R
E
I
E
T
I
R
E
I
T
B N O E
S
F
U R
C M A R A
C G S
L
E R
S
I
R A
E M E
E
E
T
E M M O C C
E
N
I
M O G A
L
N N
I
T
S
U
E
F
E R R R
S
O N M O O M
I
J
U G E
O N
E
U
O A
E R
T
E
O
F
C
E
S A
I
R
I
R
D M L
R
I
C
C A
C
J
S
N
P
E
C
E
P
I
U N
L
I
T
R R
E
F
L
U X
S
I
E
P R A
R
I
U M E Y
A
B O C
F
O E M T
R
O P M
I
P R
I
E
N
E
U T
E
C N O R
U
E
T
A
I
D A
T
S
U
E
T
T
E
M A
S
24-10 au 22-11
Une belle aventure dans les
affaires pourrait se décider
brusquement surtout si vous savez
surveiller la bonne direction.
T
A
24-09 au 23-10
Grâce à votre forme physique qui revient en force, vous aurez la chance de gagner une plus grande indépendance dans votre vie. Si seulement vous vouliez prendre quelques risques, votre vie vous semblerait infiniment plus radieuse.
C
24-08 au 23-09
Faites attention à certains
indices dans une entreprise
relativement hardie. Les difficultés
qui pourraient contrarier le dénouement heureux de cette affaire nécessite de vous un moral excellent.
23-07 au 23-08
Vierge
FLEUVE
DETOURNÉ
--------------------CANCANS
--------------------PROFESSEUR
22-06 au 22-07
Vous connaitrez le repos du
guerrier. Vous avez le sens
du devoir accompli et partant du
principe que toute peine mérite récompense, vous vous octroyez le
droit à une pause bien gagnée. Votre forme a tout à y gagner. Vous saurez profiter de l’instant présent.
-C---O--T--É---C--O---U--R---
ARGENT
--------------------DIRECTION
GÉNÉRALE
Cancer
Vos finances ne semblent
pas trop menacées par des
dépenses imprévues. Vous aimeriez
repousser des échéances qui pourtant ne doivent pas attendre.
Lion
NOTE
RENVERSÉE
--------------------PRONOM
21-04 au 21-05
On vous recommande
une certaine opportunité à saisir qui pourrait être la bonne occasion. La décision vous appartient de savoir dire oui ou non.
NEZ
--------------------CREATURE
Taureau
Gémeaux 22-05 au 21-06
EST TENU DE
--------------------PIECES A
SOUDER
E
D E T E S T E N T
L E S
DONNER
TORT À
FOUILLIS N° 5289
G
H S
--P--A--R--C---O--U---R--U---
FLÉCHÉS N° 5289
N A T A S
--------------------TITANE
--------------------ETAIN
FLECHES N° 5288
A D O L E S C E N T
LES SOLUTIONS
CROISÉS N° 5288
VEHICULE
Bélier 21-03 au 20-04
Une nouvelle opportunité
s’offre à vous, vous pourriez atteindre un objectif décisif. Cela se fera aisément car vous
allez trouver en vous le courage et la
perspicacité nécessaires.
A l’impossible nul n’est
tenu, encore moins vous
que quiconque dans les circonstances que vous connaissez.
REGISTRE
DE
COMMERCE
--------------------ASSISTA
PNEU
ÉCLATÉ
--------------------CENTIMETRE
TOUCHÉ
--------------------D'UN GRAND
ÂGE
--------------------AMPOULES
TRÉS BIEN,
PARFAIT !
--------------------POSSEDENT
Verticalement:
14
Horizontalement:
1
--------------------DÉSOBEISSANCE
HOROSCOPE
E
L
G A
P
U O M M
I
Les 7 lettres restantes composent le tout de la charade suivante :
- Mon 1er bloque.
- Il en fait des cônes, mon 2e !
Mon tout est un petit carnet.
7
E
R
R
E
U
R
S
Des nouvelles intéressantes vous obligent à réfléchir sérieusement à la question
posée. Votre opinion sur ce sujet
délicat pourrait choquer. Pensez
à modérer vos affirmations pour
éviter tout conflit.
Capricorne 22-12 au 20-01
Vous avez besoin de nouvelles énergies pour être
au mieux de votre forme. Vous
aurez des idées nouvelles. Suivez
votre inspiration. Laissez-la vous
mener dans une nouvelle aventure ou à un endroit que vous
n’avez jamais vu avant. Vous êtes
en pleine forme allez faire de nouvelles découvertes.
Verseau 21-01 au 18-02
Vous allez connaître une
agréable nouvelle. Vous
prenez le relais et vous vous mettez
en quatre pour répandre autour de
vous cette annonce qui donnera
beaucoup de plaisir à tous ceux qui
veulent bien l’entendre. Vous aimerez rendre les gens heureux.
Poissons 19-02 au 20-03
Vous ressentirez le besoin
de faire une pause. Vous
pourrez profiter d’une occasion
agréable pour respirer un peu et
faire le point. Après cet entracte
mérité, une activité débordante
vous permet de combler un retard qui se révèle ne pas être aussi
important que vous le pensiez.
Poutine appelle
Kiev à «ne rien
commettre
d’irréparable»
4.000 migrants
secourus
en 48 heures
par l’Italie
Le Quotidien
D'ORAN
Edition Nationale d'Information
Un officier de l’armée et un
chef djihadiste tués en Libye
n officier de l’armée de l’air
libyenne a été tué et des
membres de sa famille blessés mercredi dans l’explosion de sa voiture
à Benghazi, a-t-on appris de source
hospitalière. «L’officier Abdelhamid
Tahar Al-Imam a été mortellement
blessé par l’explosion. Sa fille et son
épouse, qui l’accompagnaient dans
la voiture, ont été gravement blessées et sont actuellement en soins
intensifs», a indiqué à l’AFP une
source du centre médical de Ben-
U
e président russe, Vladimir Poutine, a appelé mercredi les autorités
de Kiev à ne «rien commettre d’irréparable» en Ukraine, tout en espérant que
les efforts diplomatiques auront une «issue positive». «J’espère que l’initiative
du ministère russe des Affaires étrangères pour régulariser la situation aura de
l’effet et que l’issue sera positive», a déclaré M. Poutine au début d’une réunion
avec le gouvernement sur la crise ukrainienne. «J’espère dans tous les cas que
les autorités intérimaires ne vont rien
commettre d’irréparable», a-t-il ajouté
dans ces déclarations retransmises à la
télévision publique. M. Poutine a fait ces
déclarations alors que la situation est
extrêmement tendue depuis dimanche
dans l’est russophone de l’Ukraine, où
des militants pro-russes, qualifiés de «terroristes et criminels» par les autorités de
Kiev, occupent des bâtiments administratifs dans plusieurs villes.
Un espoir d’issue diplomatique est cependant apparu avec l’annonce de discussions entre Russes, Américains, Ukrainiens et Union européenne la semaine
prochaine. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le
pays a absorbé en mars la péninsule
ukrainienne de Crimée selon un scenario maintenant redouté dans les régions
de l’est, a cependant estimé mardi que
les régions pro-russes devaient être représentées à ces négociations.
L
Kerry : une
frappe contre
la Syrie n’aurait
pas changé
le cours de
la guerre
e secrétaire d’Etat américain John
Kerry a estimé mardi qu’une frappe militaire des Etats-Unis contre la Syrie, telle qu’elle était prévue à l’été 2013,
n’aurait pas modifié le cours de la guerre. Le chef de la diplomatie américaine
a passé une partie de la journée devant
la commission des Affaires étrangères
du Sénat à défendre la politique étrangère du président Barack Obama, vivement critiquée par les sénateurs, tant sur
le processus de paix israélo-palestinien,
que sur les négociations avec l’Iran, la
crise ukrainienne ou le conflit syrien.
Sur la Syrie, le président Obama avait
renoncé à la dernière minute à la fin de
l’été dernier à frapper militairement le
régime du président Bachar al-Assad,
et les Etats-Unis avaient finalement trouvé un accord avec la Russie — soutien
de Damas — pour démanteler l’arsenal chimique syrien. A l’époque, M.
Kerry avait plaidé avec passion pour
une action militaire «ciblée» et limitée
dans le temps contre la Syrie.
Devant le Sénat mardi, M. Kerry assuré que cette éventuelle frappe «aurait
eu un effet, mais pas l’impact dévastateur grâce auquel (le président Assad)
aurait dû changer le calcul» de sa stratégie sur le terrain. «Il a fallu 30.000
sorties et 30 jours en Bosnie pour avoir
un impact. Là, on allait avoir un ou deux
jours pour réduire (les capacités militaires du régime syrien) et envoyer un
message», a défendu le secrétaire d’Etat.
L
ghazi, dans l’est-libyen. Une source
de sécurité de la ville a précisé que
l’explosion avait été provoquée par
un engin placé sous le véhicule. L’attaque a eu lieu dans le centre ville,
provoquant la colère de plusieurs
habitants du quartier qui ont bloqué des routes et brulé des pneus.
Par ailleurs, un chef djihadiste
libyen a été tué par des inconnus
à Derna, dans l’est libyen, fief d’islamistes radicaux. Ali Ben Tahar,
alias al-Far a été tué lundi soir par
balles à Derna, a rapporté le site
libyen al-Wasat, qui le présente
comme un «dirigeant d’Al-Qaïda
en Libye». La mort d’Ali Ben Tahar a été annoncée par plusieurs
médias libyens et des photos de
son corps ont été publiées sur les
réseaux sociaux. Les institutions
de l’Etat sont totalement absentes
de la ville de Derna où des groupes islamistes radicaux font la loi
depuis la chute du régime de
Mouammar Kadhafi en 2011.
Les députés espagnols rejettent
l’indépendance catalane
es députés espagnols ont
massivement rejeté, mardi,
le projet de référendum sur l’indépendance de la Catalogne,
que les nationalistes au pouvoir
L
dans cette région veulent organiser le 9 novembre, encouragés
par une lame de fond dans l’opinion publique. Après sept heures de débats, les députés ont
comme prévu rejeté cette demande à une écrasante majorité
- 299 voix contre, 47 pour et une
abstention -, le Parti populaire de
Mariano Rajoy, l’opposition socialiste et plusieurs petits partis
ayant voté contre. Malgré le résultat attendu du vote, les dirigeants indépendantistes et nationalistes catalans, sous très forte
pression de leur opinion publique, avaient averti qu’ils poursuivraient sur la voie de l’autodétermination. «Le 9 novembre,
nous voterons. Nous ne renoncerons pas à la consultation parce que c’est notre dignité qui est
en jeu», affirmait samedi Carme
Forcadell, présidente de l’Assemblée nationale catalane (ANC),
un puissant lobby favorable à
l’indépendance à l’origine d’immenses rassemblements depuis
deux ans le 11 septembre, Jour
de la Catalogne.
30 morts dans des affrontements
en Centrafrique
u moins 30 personnes, dont
une majorité de civils, ont
été tuées mardi dans des affrontements entre miliciens anti-balaka
et ex-rebelles Séléka dans la région de Dékoa, à 300 km au nord
de Bangui, a-t-on appris auprès de
la gendarmerie locale mercredi.
«Au moins trente personnes, en
majorité des civils, ont été tuées
et plus d’une dizaine d’autres blessées mardi dans des affrontements» à Dékoa, entre milices essentiellement chrétiennes anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon une
source de la gendarmerie locale.
Le Conseil de sécurité de l’ONU
devrait adopter jeudi matin une
résolution autorisant le déploiement en septembre d’environ
12.000 Casques bleus en République centrafricaine (RCA) pour
A
y rétablir l’ordre et la sécurité, ont
indiqué des diplomates. Le déploiement effectif des Casques
bleus est fixé au 15 septembre
mais la nouvelle mission pourra
recevoir immédiatement une aide
logistique (génie, moyens de
transport). La plupart des soldats
africains devaient passer sous casque bleu, comme au Mali.
uelque 4.000 migrants ont été secourus en 48 heures par l’Italie et
plus de 15.000 depuis le début de l’année, a affirmé mercredi le ministre italien
de l’Intérieur Angelino Alfano. «Les débarquements ne s’arrêtent pas et l’urgence est de plus en plus criante: deux navires marchands sont en train de secourir
deux bateaux avec à bord 300 et 361 personnes. Il semble qu’il y ait au moins un
cadavre à bord», a ajouté le ministre au
GR1, le journal de la radio publique Rai
Uno. «L’Italie est sous une pression migratoire très forte qui arrive de Libye», at-il poursuivi. Selon lui, «entre 300 et
600.000 migrants» seraient prêts à embarquer depuis la Libye pour atteindre
l’Europe. «C’est une estimation par défaut, qui a été confirmée par le commissaire (européen aux Affaires intérieures)
Cecilia Malmström», a-t-il assuré. L’Europe «doit prendre en main la situation. Elle
ne peut pas dire que, en ayant donné 80
millions d’euros à Frontex (l’agence de
surveillance des frontières européennes),
elle a résolu le problème», a-t-il argué.
Q
Toyota
rappelle plus
de 6 millions
de véhicules
e premier constructeur mondial
d’automobiles, le japonais Toyota,
a annoncé mercredi le rappel de 6,39
millions de véhicules dans le monde à
cause de divers problèmes techniques,
dont des câbles d’airbag et des supports
de colonne de direction défectueux. Le
constructeur a précisé que 27 modèles
étaient concernés au total, dont la citadine Yaris et le SUV RAV4. Il a souligné
qu’aucun accident n’avait été constaté, au
moment où son concurrent américain
General Motors doit s’expliquer sur 13
accidents mortels qui ont entraîné des
rappels massifs. Quelque 2,34 millions
des véhicules concernés sont rappelés en
Amérique du Nord, 1,09 million au Japon et 770.000 en Europe. Les quelque
2,19 millions restants se répartissent dans
les autres régions du monde. La majorité
des véhicules (3,5 millions, dont des
exemplaires des modèles de moyenne
gamme à succès Corolla et Camry mais
aussi des Yaris et RAV4) sont appelés au
garage pour un problème de câble spiral
d’airbag, qui peut entraîner la coupure
de l’alimentation électrique de l’airbag et
l’empêcher de fonctionner.
L
EDITORIAL
L
es Occidentaux ont très fortement poussé en Ukraine à ce que leurs médias appellent la «révolution du Maidan». On a
fait tomber, au nom de cette révolution
«spontanée», un gouvernement élu. Une des premières mesures des nouvelles autorités a consisté à remettre en cause le statut de la langue russe. Mesure «révolutionnaire» dont elles n’ont pas mesuré l’effet de répulsion qu’elle provoque chez les russophones du pays. Et
l’est et le sud de l’Ukraine sont très fortement composés de russophones.
La «révolution» du Maidan s’est immédiatement dirigée dans le sens de la mise à feu du
clivage ethnolinguistique ukrainien. Elle a désigné des perdants, très rapidement. Trop rapidement. Les Occidentaux ont gagné un coup
sur Moscou… Mais le revers du Maidan n’a
pas tardé à se manifester. La Crimée est désormais rattachée à la Russie tandis que l’Est
et le Sud sont en ébullition et ne se reconnaissent pas dans la «révolution du Maidan».
Les médias occidentaux avec leur propre prisme refusent d’admettre que ce qui vaut pour
Kiev vaut également pour les autres régions
du pays. Quand un pouvoir «révolutionnaire»
Par M. Saadoune
LE REVERS
DU MAIDAN
s’installe, la légalité vacille au profit du rapport de forces. Une action révolutionnaire entraîne, par définition, une remise en cause des
équilibres et ceux qui la mènent ne doivent pas
s’attendre de voir ceux qui s’estiment lésés se
contenter d’être des spectateurs.
Il n’y a aucune supériorité morale de ceux
qui s’appuient sur les Occidentaux sur ceux
qui regardent du côté de la Russie. Ils ont
fait leur révolution, les russophones de
l’Ukraine réagissent à leur tour. Ils font leur
Maidan à eux. Dans un pays composé, il y
avait un gros risque à jouer l’Ouest contre la
Russie. La réussite de la «révolution du Maidan» supposait des perdants passifs. Il n’en
est rien. Elle supposait aussi que la Russie qui pense que les Occidentaux sont les chefs
d’orchestre du «Maidan» - reste passive pour
préserver ses «intérêts économiques». Il n’en
est rien. Cette révolution « orange» butait sur
la réalité sociologique de l’Ukraine. Elle la
heurtait frontalement. La déstabilisation actuelle que connaît ce pays n’est donc pas une
surprise. C’était même la situation la plus prévisible qui soit.
Une révolution n’est pas une promenade,
c’est une sortie du cadre légal pour remettre
en cause un ordre et en créer un nouveau. Et,
on n’invente rien, ce nouvel ordre ne peut s’imposer que par la violence avant de se créer
une nouvelle légalité. L’Ukraine est bien dans
cet entre-deux. Un mouvement a été enclenché pour remettre en cause un ordre et rencontre une forte résistance. Or, le contexte
ukrainien rend pratiquement impossible le
recours à la violence pour imposer le nouvel
ordre. Cela donne une révolution ratée. Le
Maidan a créé son revers. Il n’a pas créé un
nouvel ordre. Ou alors il ne le créera que dans
une partie de l’Ukraine. Tout comme les
russophones et Moscou ont vu dans Maidan un
complot occidental, les gens de Kiev parlent
de complot russe. C’est un dialogue de sourds.
Le pays peut déraper vers la guerre civile, ce
n’est pas une impossibilité. Ceux qui ont fait le
Maidan ont cru faire une révolution, ils ont probablement perdu un pays.
Jeudi 10 avril 2014 - 10 joumada ethania 1435 - N° 5892