REPORTERS DU 06.11.2014

ISSN n° 2335-1047
N° 611 - Jeudi 6 novembre 2014 - Prix : 10 DA
L’accident ferroviaire a fait un mort
et une centaine de blessés
Déraillement
dramatique
à Alger
Deux commissions d’enquête ont été installées pour faire la lumière
sur les causes de la catastrophe. La première a été mise en place
par la SNTF tandis que la seconde a été ordonnée par
le ministère des Transports
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USINE RENAULT D’ORAN
Suspense sur le prix de
la Symbol made in Algeria
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24 HEURES AU PAYS
Protection civile
Guerre de communiqués entre
syndicats UGTA et Snapap
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REPORTAGE / Transport scolaire,
un casse-tête toujours pas résolu
Ces bus qui décrochent...
de l’école
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PLANÉTARIUM
Syrie
El Qaïda promet de porter
sa guerre au Liban
Lire en page 15
BOUILLON DE CULTURE
Kamel Daoud rate
de peu le prestigieux
prix
Lydie Salvayre,
prix Goncourt
2014
Lire en page 16
2
jeudi 6 novembre 2014
10
novembre
2014
ACTUJOURD'HUI
2015
est la date fixée pour la sortie du premier
véhicule Symbol monté en Algérie, au niveau de
l’usine Renault installée dans la wilaya d’Oran.
Aucune information n’a été encore révélée
concernant le prix de ce véhicule.
le point
La valse des
modèles
PAR KAHINA SIDHOUM
Le débat sur l’économie algérienne et les
moyens de la rendre plus performante
qu’elle ne l’est aujourd’hui présente,
parfois des aspects très surprenants qui
méritent d’être analysés, au moins pour
s’assurer de leur pertinence et pour savoir
de quoi l’on parle exactement.
L’un d’eux consiste à considérer que la voie
royale pour le développement et la
croissance en Algérie se trouve
immanquablement chez les pays dont
l’émergence bouscule aujourd’hui l’ordre
économique mondial. Aux yeux de
nombreux experts, le modèle se trouverait
chez les « dragons » asiatiques et en Corée
du Sud en particulier, pays dont les
mutations et les performances
économiques depuis près de cinquante ans
sont citées en référence presque absolue.
Pour réussir, conseillent-ils, il faut prendre
leçon sur Séoul, Djakarta ou Kuala Lumpur,
dont les champions en entreprise
challengent les plus grands groupes dans
le monde. Plus récemment, d’autres
économies, quand ce ne sont pas les
mêmes, se mettent à avancer d’autres
préférences géographiques et d’autres
exemples à suivre. Plutôt que de
s’intéresser à quelques pays asiatiques
parmi ceux qu’on vient de citer et dont ils
continuent quelquefois d’en rêver, ils
estiment, eux, que la clé du succès se
trouve chez les BRICS, ce club de pays qui
a créé une banque d’investissement à part
et défie les institutions de Bretton Woods,
qu’ils considèrent comme servant un peu
trop les intérêts des économies
occidentales. Pourquoi pas ? La réussite
crée toujours une fascination intellectuelle.
Et on ne se compare qu’aux meilleurs pour
chercher à copier sur les plus performants
d’entre eux. Mais, à force de comparer et
de considérer que les modèles à suivre sont
chez les autres, on risque de sombrer dans
le théorique propre aux professeurs
d’université qui ne se soucient pas de
l’application ou de l’adéquation de leurs
idées et propositions avec la réalité du
terrain.
En Malaisie, on ne le dit pas souvent, ce
sont les opérateurs et les hommes d’affaires
chinois du cru, installés depuis des siècles
dans ce pays, qui ont été à la pointe du
renouveau de l’entreprise. En Corée du
Sud, la propension à la rigueur, la
discipline et même la culture martiale dans
les années soixante sont à l’origine des
résultats obtenus aujourd’hui.
On peut citer d’autres nuances et d’autres
éléments qui peuvent déstabiliser ces
constructions intellectuelles, dont les
porteurs pensent plus ou moins que
l’adoption d’un modèle peut se faire clé en
main.
Mais ce n’est pas là le propos devant le
rappel nécessaire que chaque pays a son
propre « génie » et qu’au-delà des recettes
classiques connues des économistes, c’est
la capacité de chacun d’eux à créer sa
propre dynamique en fonction de ses
propres atouts qui est fondamentale. Pour
l’Algérie, il est certainement question
d’inventaire, réel celui-là, et d’organisation.
est l’année au cours de laquelle le crédit à la
consommation verra son retour dans le cadre de la
loi de finances adoptée pour cette année. Le véhicule
Symbol produit en Algérie pourra être acquis dans le
cadre de cette formule
Usine Renault d’Oran
Chère ou pas chère la première
voiture produite en Algérie ?
Cher ou pas cher le
véhicule Renault qui
sortira de l’usine d’Oran,
la semaine prochaine ?
La question n’a pas été
élucidée lors de
l’intervention, hier, du
P-DG de Renault Algérie
Production, Bernard
Sonilhac, à l’occasion de la
conférence nationale sur le
développement économique
et social, tenue au palais
des Nations, Club des Pins.
PAR FARID MESSAOUD
Sonilhac, n’avançant pas de fourchette de
prix, s’est contenté d’expliquer qu’il s’agit de
prix de vente identique pour le client final
entre un véhicule importé et un véhicule
produit en Algérie. Et d’ajouter : les surcoûts
sont compensés par les mesures de soutien
accordées par le gouvernement algérien.
L’unité de production d’Oran va mettre sur
le marché un produit 100% nouveau, avec
un design moderne et une qualité de production dans l’usine d’Oran conforme aux standards internationaux Renault. C’est, affirme
le patron français, un engagement de Renault. Le véhicule Renault offre un avantage
concurrentiel, avec le GPS (unique en Algérie). C’est le 1er GPS constructeur autorisé en
Algérie, note Bernard Sonilhac, qui a évoqué
au passage le rétablissement du crédit à la
consommation pour les productions locales.
Une production qui manque de compétitivité. Un handicap pour un opérateur étranger
dans une filière aussi concurrentielle que
l’automobile ? Pas vraiment ! Pour compen-
ser l’écart de compétitivité de la production
locale, Renault a bénéficié d’exonérations de
taxes, d’aides à l’emploi, de la formation, de
concession de terrain (un site de Sonitex de
Oued Tlelat). La principale exonération
concerne la TVA, permettant un accès large
aux Algériens (ventes prioritaires aux particuliers), ainsi que le souligne le responsable
de Renault Production Algérie, qui a, par
ailleurs, ajouté que « pour assurer une partie
du financement de la deuxième phase (CKD),
du projet, il est attendu un réinvestissement
des dividendes dans le cadre d’une collaboration très étroite avec notre partenaire la
SNVI et les autorités algériennes en vue de
créer, de développer et de maintenir une dynamique favorable.
L’usine Renault en question constitue, selon
la partie Renault, un « projet modèle » et
«moteur » dans la transformation de l’environnement des affaires en Algérie pour devenir « plus attractif » aux investisseurs étrangers. Un projet lancé dans le strict respect
des lois et codes (règlements et loi 51/49,
dispositions liées à une industrie naissante et
autres conventions (ANDI), ainsi que des
mesures spécifiques accordées par le CNI.
Bernard Sonilhac a parlé également dans son
intervention d’hier de gouvernance de la so-
ciété commune qui permet à Renault d’apporter sa connaissance dans la mise en place
et le pilotage du système industriel. Des revues de projet régulières avec les autorités
algériennes et nos partenaires pour assurer
le planning et lever les difficultés rencontrées, a-t-il dit. L’Usine d’Oran (25 000 unités à produire dans une première phase
avant d’atteindre 75 000 unités dans les
courtes prochaines années) est un projet par
étape dont la finalité est d’intégrer progressivement les métiers de l’automobile en Algérie. Il y aura ainsi une première étape pour
intégrer les métiers de la logistique, de l’assemblage et initier l’intégration locale des
sous-traitants. Il y aura ensuite une deuxième étape pour intégrer les métiers de la tôlerie, la peinture, la géométrie, puis l’emboutissage. Et Renault s’y engage, affirme Sonilhac. L’usine Renault d’Oran est gérée par
une société commune à majorité (51 %) détenue par des sociétés algériennes et 49%
par Renault avec un Conseil d’administration constitué de 10 membres, dont six représentant Renault, trois la SNVI et un le
Fonds national d’investissement (FNI). Et
avec un management opérationnel assumé
par Renault (plan produit, investissements,
formation, fabrication, qualité).
Khaled Menna, économiste
« Le prix du pétrole augmentera
dès février 2015 »
PAR AHMED GASMIA
« La baisse du prix du baril du pétrole
est conjoncturelle. Les prix augmenteront
dès le mois de février prochain », affirme
l’économiste Khaled Menna, chercheur au
Centre de recherche en économie appliquée
pour le développement (CREAD). Le prix du
pétrole, qui a baissé de 25% depuis l’été dernier et qui a chuté tout particulièrement ces
quinze derniers jours, ne justifie pas le vent
de panique qui s’est emparé de l’Algérie, ces
derniers jours, selon l’économiste. « Cette
baisse pourrait être réellement considérée
comme inquiétante si elle s’étalait sur toute
l’année», rassure-t-il. « En moyenne annuelle, nous n’avons en réalité perdu que quatre
dollars par rapport à l’année dernière. Entre
janvier et novembre 2013, la moyenne du
prix du pétrole était de 108 dollars. Elle est
de 104 dollars entre les mois de janvier et de
novembre 2014. C’est une chose qu’il ne faut
pas oublier », dit-il. « Mis à part quelques
éléments nouveaux, le cycle du prix du pétrole suit sa courbe habituelle », estime l’économiste.
De son point de vue, les pays importateurs
de pétrole n’ont pas encore consommé le
stock de pétrole acquis entre janvier et août
2014. « Un stock qui devra, comme chaque
année, être consommé vers janvier prochain.
La demande devra donc reprendre en février
2015 impliquant, de fait, une augmentation
des prix », explique-t-il. Il avouera, toutefois,
que les prix atteints ces derniers jours sont
assez bas par rapport à la même période de
l’année dernière avec, ces derniers jours, un
baril à moins de 80 dollars. « Cette année, il
y a un certain nombre de facteurs qui ont
favorisé cette baisse qui inquiètent certains
observateurs et notamment la presse nationale. Il s’agit, essentiellement, du fait que les
Etats-Unis soient devenus un pays fortement
producteur d’énergies non conventionnelles
en plus de l’augmentation de la production
pétrolière de l’Arabie saoudite décidée afin
de compenser la baisse de production liée
aux tensions dans la région du MoyenOrient», souligne-t-il.
Cependant, il existe, d’après lui, d’autres facteurs favorisant l’augmentation du prix du
pétrole. « Face à l’autosuffisance américaine,
il y a l’augmentation de la demande asiatique en énergie et notamment celle de la
Chine. De plus, la machine économique
européenne se remet en marche après s’être
affranchie des séquelles de la crise subie en

ACTUJOURD'HUI j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 3
154

est le classement de l’Algérie établi par la Banque mondiale dans son
dernier rapport lié au climat des affaires dans 189 pays à travers le monde.
L’indicateur Doing business, dans le cadre duquel ce classement a été mis au
point, n’a pas été du goût de certains participants à la Conférence nationale
sur le développement économique.
2008, ce qui implique l’augmentation de sa demande en énergie»,
fait-il remarquer. En parlant de
2008 justement, Khaled Menna
rappelle la baisse spectaculaire
du prix du baril au cours de cette
année.
« En 2008, le prix du pétrole est
passé de 148 dollars à 48 dollars,
pendant au moins quinze jours,
avant de remonter, mais sans atteindre les 100 dollars pendant
une bonne période.
Il s’agissait bel et bien d’un choc
pétrolier, mais l’Algérie ne l’a pas
réellement ressenti», rappelle-t-il.
Un choc qui n’a pas été ressenti
pour une raison principale : l’existence du Fonds de régulation des
recettes (FRR), un fonds chargé
de couvrir le déficit lorsque le
prix du baril chute sur les marchés internationaux. « Le choc
pétrolier de 1986 a ébranlé l’économie algérienne précisément
parce que nous n’avions pas de
FRR à l’époque », affirme-t-il.
Pour information, la loi de finances 2015 adoptée il y a quelques
jours prévoit un FRR d’un montant de 2634,2 milliards de dinars.
Pour le chercheur, si la baisse du
prix du pétrole ne devrait pas
nous effrayer, elle nous oblige,
toutefois, à réfléchir. « Ce qui se
passe sur le marché pétrolier
mondial, ces derniers temps, est
un signal nous rappelant la nécessité de diversifier notre économie
pour ne plus dépendre de la rente
pétrolière», conclut-il.
2003
est l’année à laquelle l’indicateur Doing business
a été créé par la Banque mondiale pour mesurer la
facilité de faire des affaires à travers l’analyse de
la réglementation économique et son application
effective dans différents pays.
Les conditions d'efficience du secteur public économique en débat
« Libérer l’esprit d’initiative et
revoir le statut des entreprises »
La conférence
économique et sociale
qui se tient, depuis
avant-hier à Alger, est
une opportunité pour
débattre des questions
liées à l’industrialisation
et à la mise sur pied
d’une économie forte.
SYNTHÈSE DE OUIZA K.
Cet objectif tracé par la conférence ne
peut voir le jour sans réunir les
conditions et l’amélioration du climat des investissements. Ainsi, lors
d’une table ronde organisée dans le
cadre des travaux de la conférence,
plusieurs experts et opérateurs économiques ont mis l’accent sur la nécessité de libérer l’initiative dans le
domaine économique, seule condition, à leurs yeux, permettant d’assurer une évolution positive pour l’entreprise.
« Il faut libérer l’esprit d’initiative et
la prise de décision des cadres dirigeants des entreprises publiques
pour une meilleure performance et
compétitivité du secteur public »,
ont-ils plaidé, en soulignant que le
statut juridique de l’entreprise publique nationale en vigueur ne lui permet pas d’évoluer et d’atteindre le
niveau de performance requis, d’où
la nécessité de réviser ce statut pour
redéployer les entreprises de l’Etat.
Les mêmes intervenants ont appelé «
à laisser les cadres dirigeants des entreprises publiques prendre des décisions et opérer tel qu'il se fait dans le
secteur privé ». Cet appel, lancé par
M. Hocine Hani, P-DG de l’Entreprise
nationale des peintures (ENAP), est
soutenu par le fait que « le développement de l’entreprise ne pourrait se
réaliser sans une amélioration du climat des affaires ». Parmi les principaux écueils entravant le fonctionnement de l'entreprise publique, ont
relevé plusieurs participants, figure
le code des marchés publics qui les
soumet obligatoirement aux appels
d’offres pour assurer leurs commandes en matières premières et en équipements. Cette procédure, selon eux,
est l'une des principales raisons des
retards dans la réalisation des projets. « La lenteur des délais dans la
procédure des appels d’offres nous
fait perdre beaucoup de temps et engendre des coûts supplémentaires
que les entreprises pourraient éviter
si les négociations des marchés se
faisaient au gré à gré », a observé le
P-DG du groupe industriel du papier
et de la cellulose (Gipec), Messaouad
Zehar. Il a suggéré, à ce propos, une
révision de la réglementation régissant les marchés publics de manière
à permettre aux entreprises de l’Etat
à assurer une gestion dans des conditions similaires à celles du secteur
privé.
Le même responsable n'a pas manqué, aussi, «de dénoncer le niveau
très bas des salaires » perçus par « les
cadres dirigeants des entreprises publiques tout en faisant état d’absence
de vision et de perspective au sein de
cette catégorie d'entreprises ».
M. Ali Oumellal, directeur de gestion
du système public marchand au ministère de l’Industrie et des Mines, a
affirmé qu’il était nécessaire «d’accélérer le processus de mise en œuvre
de la réindustrialisation du pays tout
en donnant une place primordiale au
secteur public. Le système public
marchand n’a pas été restructuré de-
puis 2002, ce qui s'est traduit par la
caducité de son organisation actuelle
», a-t-il admis. Ces recommandations
faites par des opérateurs et des experts ont été aussi évoquées par le
Premier ministre et le ministre de
l’Industrie et des Mines lors de leurs
interventions à l’ouverture des travaux de la Conférence.
Le projet de la nouvelle reconfiguration du secteur public marchand vise
à redynamiser les entreprises industrielles publiques à travers leur réorganisation.
Il s'agit de rendre les entreprises publiques plus performantes et compétitives en les dotant d'un système de
management souple basé sur des
techniques de gestion modernes et
stratégiques. Le projet de reconfiguration du secteur public marchand
industriel porte sur la réorganisation, en groupes, des 18 Sociétés de
gestion des participations de l'Etat
(SGP) et des 5 entreprises publiques
économiques (EPE) non affiliées relevant du secteur. Une dizaine de
groupes industriels (Grands groupes
industriels homogènes) seront issus
de cette réorganisation qui devrait
être finalisée avant la fin 2014.
entretien
Belkacem Boukhrouf, économiste et enseignant à l’université de Tizi-Ouzou
« Un diagnostic systémique doit précéder toute tentative de relance »
PROPOS RECUEILLIS PAR OUIZA K.
Reporters : Le gouvernement parie sur une restructuration du secteur
public industriel et une
relance de l’appel à l’investissement, notamment
étranger, pour sortir de
la dépendance du pétrole et de l’importation. Un
commentaire ?
Belkacem Boukhrouf : Voilà
un double niveau de myopie stratégique : primo, on fait une fixation
sur le secteur public. Or, il a englouti plus de 200 milliards de dol-
lars dans des plans précédents de
restructuration et de mise à niveau
sans que cela apporte absolument
quoi que ce soit à la dynamique industrielle du pays. Bien au contraire. Car avec une telle allocation de
ressources, on aurait construit une
nouvelle économie très compétitive. Secundo, on décide d’appeler
les étrangers comme s’ils se bousculaient au portillon et qu’ils sont
les seuls salvateurs à notre économie. Que ce soit dit pour une énième fois : les investisseurs étrangers
sont des entrepreneurs opportunistes qui savent saisir les belles affaires. Ils ne viendraient pas en réponse à un appel du cœur. Ils viendraient si on leur prépare un bon
climat des affaires et on les rassure.
Aussi, nous avons suffisamment de
potentiel entrepreneurial en Algérie qu’il faut mobiliser. Quand je
vois le succès des groupes industriels tels Cevital, Amor Ben Amor
et NCA Rouiba, je développe un optimisme quant à la capacité de nos
hommes d’affaires à contribuer à
l’essor économique du pays ; à
condition qu’on leur fasse confiance. Et cela est important même visà-vis des hypothétiques investisseurs étrangers qui ne seraient attirés que si les nationaux réussissent.
On ne peut pas bloquer des projets
industriels d’envergure soumis par
des entreprises et s’attendre à une
ruée d’investisseurs étrangers. Il y a
là une question d’attractivité d’un
territoire qu’il convient d’améliorer. L’Algérie n’est pas un terrain
fertile aux affaires. Bien au contraire, il est hostile et le climat des affaires y est pesant. Il faut penser à
cela avant de proposer des solutions inopérantes. Ce nationalisme
économique à deux sous nous mènera à la ruine.
Des économistes, au sujet
du plan quinquennal
2014-2019, parlent du
plan de la dernière
chance. En quoi le temps
est-il devenu un facteur
déterminant de la réussite ou non des réformes ?
Je n’aime pas cette expression
«dernière chance». Je ne pense pas
qu’il y ait rupture de perspectives. Il
est vrai que les sphères de décision
politico-économiques sont borgnes
et ne réfléchissent qu’à partir d’un
modèle industriel dépassé et inopérant. Un diagnostic systémique doit
précéder toute tentative de formulation de stratégie économique ou
industrielle. Nous ne pouvons pas
ignorer les expériences vécues par
beaucoup de pays émergents, mais,
en même temps, nous devrions en
inventer une qui se ressourcera de
notre culture, de nos attentes et de
nos contraintes. Mais un préalable
majeur doit être observé : il faut libérer l’initiative nationale et se départir de tous les paternalismes primaires et stériles qui régentent l’initiative entrepreneuriale. Sinon, en
quoi un Conseil national de l’investissement décide-t-il de la pertinence d’un projet industriel initié par
un entrepreneur algérien ? Il n’y a
pas de solution miracle. Il y a un cycle qui tend à sa fin et j’ai vraiment
la conviction qu’il entraînera, en
plus de bouleversements politiques,
des remises en cause profondes du
modèle économique qu’a adopté
jusque-là l’Algérie. Un modèle social démocrate qui favorise l’initiative combinée du privé et du public
et même des partenariats publicprivé (PPP) et qui assure une justice
sociale par la péréquation des systèmes de redistribution de la richesse
peut nous servir de modèle. Et pour
cela, un énorme travail nous attend
tous. 
4
jeudi 6 novembre 2014
24 HEURES AU PAYS
L’accident ferroviaire a fait un mort et une centaine de blessés
Déraillement dramatique
à Alger
Une femme de 55 ans est
décédée et 93 personnes ont
été blessées, hier, non loin de
la gare ferroviaire d’Hussein
Dey, dans le déraillement d’un
train assurant la liaison entre
Alger et Thénia.
été suspendu. La SNTF explique, dans un communiqué, qu’après « ce malheureux déraillement, le
trafic ferroviaire de voyageurs entre Alger/Oran/
Constantine et Annaba est interrompu jusqu’au rétablissement de la voie ferrée». La SNTF a présenté
ses condoléances à la famille de la défunte, tout
en souhaitant « un prompt rétablissement aux
blessés ». Peu familiers des déplacements sur les
sites de catastrophes en Algérie, plusieurs ministres, dont celui de la Santé et de l’Intérieur, se sont
rendus sur les lieux de l’accident. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui s’est rendu sur place
également, a insisté sur la nécessité de mettre rapidement sur pied une commission d’enquête pour
déterminer les causes de l’accident de train.
PANIQUE À L’HÔPITAL
MUSTAPHA
Hier, à 10h30, à l’hôpital Mustapha-Pacha, c’était
la panique totale. Des proches et amis des victimes
du déraillement survenu près de la gare d’Hussein
Dey, à Alger, s’étaient rendus en grand nombre à
l’hôpital. La liste des blessés était affichée au bloc
des urgences. « Nous avons des collègues qui prennent cette ligne chaque jour. Et là nous sommes
venus nous enquérir de leur état après avoir
constaté qu’ils étaient injoignables sur leurs portables », témoigne Karima Boudiaf, élue à l’Assemblée populaire de wilaya (APW) d’Alger. « On ne
comprend rien ! Certains parlent d’un mort et
d’autres parlent de trois », enchaîne son frère Sid
Ali. Quelque temps après, la cour de l’hôpital ne
pouvait plus contenir ce monde renforcé, de plus
en plus, par des nouveaux venus. Une dizaine
d’agents de sécurité accompagnés de quelques policiers en tenue, débordés par l’afflux, ne pouvaient plus faire face à la colère des visiteurs. Ces
derniers commencent à perdre patience. D’ailleurs,
a-t-on constaté sur place, des altercations verbales
ont éclaté entre les deux parties. « A part ces listes
affichées sur le mur, on ne nous donne aucune
autre information supplémentaire et on ne nous
laisse pas entrer », fulmine une dame. Sur le bilan,
en effet, plusieurs versions circulaient durant cette
matinée. « On parle de deux morts en plus d’une
centaine de blessés… mais ce n’est pas à moi de
donner le bilan, je m’excuse», répond un jeune médecin. Aux environs de midi, la chargée de communication du CHU s’adresse aux représentants
de la presse nationale annonçant la tenue d’une
conférence de presse devant être animée par le directeur général de l’hôpital. Lors de la conférence,
le directeur indique qu’une femme est décédée
dans ce déraillement.
Démentant les rumeurs qui avaient circulé dans la
matinée, le directeur a affirmé qu’il s’agissait de la
seule personne décédée. « Nous avons enregistré
93 blessés. Trois cas sont dans un état grave, dont
le conducteur du train, qui se trouve en salle de
réanimation ». Il a ajouté que le Premier ministre
et le ministre de la Santé se sont déplacés dès la
première heure pour « s’enquérir de la situation ».
Par ailleurs, « un hall d’urgence a été réquisitionné
pour accueillir les blessés.
Celui-ci a une capacité d’accueil de 500 personnes.
Le responsable indique que des blessés ont été
transférés dans d’autres hôpitaux. Cependant, des
sources sûres affirment que parmi les 8 blessés
transférés à l’hôpital Parnet (Hussein Dey), « deux
sont dans un état grave et ont subi une hémorragie
cérébrale », ajoutant que d’autres victimes de cet
accident ont été évacuées vers l’hôpital Zemirli (El
Harrach). Ce qui fera au total, plus d’une centaine
de blessés.
UNE COMMISSION D’ENQUÊTE
MISE EN PLACE
Suite au déraillement hier matin du train assurant
la liaison Alger-Thénia à proximité de la gare ferroviaire d’Hussein Dey, il a été procédé sur instruction du ministre des Transports, d’une commission d’enquête sous la supervision de l’inspection générale, a indiqué le ministère dans un communiqué. La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a, de son côté, procédé à la mise
en place d’une deuxième commission à son niveau,
ajoute le communiqué précisant qu’une cellule de
crise mixte a été mise en place pour le suivi des
opérations d’évacuation du lieu de l’accident des
débris du train et le réaménagement de la ligne
ferroviaire endommagée en vue de la reprise du
trafic ferroviaire. 
Projets des codes sanitaires et de travail
Le SNPSP se positionnera aujourd’hui
PAR YOUNÈS SAADI
Le Syndicat national des prati-
ciens de santé publique (SNPSP) se
positionnera aujourd’hui, à l’occasion d’une session ordinaire de son
conseil national sur les projets de loi
sanitaire (mouture proposée par le
MSPRH) et du nouveau Code du travail.
Selon une source au sein de cette organisation syndicale, les membres du
conseil national rejetteront dans le
fond et dans la forme les deux projets
de loi. La raison ? « Ils sont en des-
«L’Algérie
a réalisé
d’énormes
progrès»
PAR IMAD BOUBEKRI
PAR FAYÇAL DJOUDI ET ADEL BOUCHERGUINE
Le train, qui transportait plus d’une centaine de
passagers, est sorti de la voie à 8h10 exactement
au moment où il s’était engagé sur une voie parallèle. L’accident était spectaculaire au vu des wagons déchiquetés éparpillés sur le sol, dont certains en travers de la voie.
Une dizaine de camions et ambulances ont été dépêchés sur les lieux pour venir au secours des victimes de cet accident, dont certains ont été difficilement dégagés des voitures du train. Il est à noter
également qu’un important dispositif d’intervention a été déployé par les éléments de la Sûreté
nationale. Il s’agit de la police scientifique et de la
brigade de recherches et d’intervention (BRI) de la
sûreté de wilaya d’Alger qui ont mis en place un
cordon de sécurité. Dans la matinée d’hier, le chargé de la communication de la Protection civile
d’Alger, le lieutenant Sofiane Bakhti, a livré un
premier bilan selon lequel 63 personnes auraient
été blessées en plus de la femme décédée. Un bilan
qui s’est alourdi après les recherches menées par
les éléments de la Protection civile. Arrivé rapidement sur les lieux, M. Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, a déclaré, pour sa part,
que les circonstances de cet accident tragique ne
sont pas encore connues, soulignant que les tachymètres du train électrique ont été récupérés. «Nous
en saurons plus grâce à ces tachymètres », a-t-il
dit. Concernant la prise en charge des blessés, le
chargé de la communication de la Protection civile
pour la wilaya d’Alger a informé que trois structures hospitalières ont accueilli les victimes du déraillement. Il s’agit de l’hôpital Parnet (Hussein
Dey), Ben Omar (Kouba) et Mustapha Pacha
(Champ-de-Manœuvre) qui a reçu le plus grand
nombre de blessés. Le directeur général de l’hôpital Mustapha-Pacha, Rabah Bara, a affirmé que les
services des urgences des établissements hospitaliers ont accueilli 93 blessés précisant que tous
étaient sortis après avoir reçu les soins nécessaires
mis à part 4 personnes placées en observation médicale. Le responsable a expliqué à la presse qu’un
blessé a été placé en réanimation et que son état
était stable. Le chauffeur du train figure parmi les
blessés admis aux urgences de l’hôpital MustaphaPacha, a encore fait savoir son premier responsable. Les services de l’hôpital ont publié une liste
nominative des blessés admis dans cette structure
sanitaire. Il est à souligner que tout le trafic ferroviaire entre Alger, Oran, Constantine et Annaba a
La vice-présidente
du CICR au sujet
des prisons
algériennes
sous des attentes, voire décevants
pour les praticiens de la santé publique et pour tous les citoyens algériens ». Le Syndicat de Lies Merabet
croit que le projet de loi sanitaire
élaboré par le ministère de la Santé
et de la Réforme hospitalière ne répond pas aux attentes des professionnelles de la santé, notamment ceux
relevant du secteur public.
En ce qui concerne le projet de Code
de travail, le syndicat croit que ce
dernier « est une véritable menace
sur les acquis sociaux chèrement arrachés par les travailleurs algériens,
notamment le droit de grève et les
libertés syndicales ». Ainsi, il se joint
au constat fait par la patronne du
Parti des travailleurs, Mme Louisa
Hanoun, qui a menacé de recourir à
la rue pour amener le gouvernement
à réviser sa copie. Notons que les revendications principales du SNPSP
se résume en la révision du statut
particulier et du régime indemnitaire, l’accès aux grades de « principal »
et « en chef », l’harmonisation de la
prime d’amélioration de prestations
de soins, alignement entre nouveaux
et anciens diplômes de pharmaciens
et de chirurgiens-dentistes généralistes; application des arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs, levée des entraves à l’activité
syndicale et fonctionnement des unités de soins jusqu’à 20 heures.
Le bilan d’un an d’Abdelmalek Boudiaf à la tête du ministère de la Santé
est jugé peu reluisant par le syndicat
qui a déclaré récemment que le changement intervenu « n’a pas donné de
suite à la prise en charge effective de
la plateforme des revendications
malgré les engagements et les
assurances».
En visite en Algérie depuis
quatre jours, la vice-présidente
du Comité international de la
Croix-Rouge (CICR), Christine
Beerli, a animé hier une
conférence de presse à l’hôtel
El Djazaïr, pour parler de sa
visite, mais aussi pour donner
une idée sur le dialogue
«stratégique et confidentiel»
qu’elle a eu avec les autorités
algériennes. Un dialogue lié à
des questions de droit
international humanitaire et
aux domaines de coopération
entre cette institution et l’Etat
algérien. La visite de
Mme Beerli a été aussi une
occasion pour rencontrer la
présidente du Croissant-Rouge
algérien, Saïda Benhabilès. «Cet
entretien a été consacré au
renforcement du partenariat qui
lie, de longue date, les deux
institutions», a expliqué
Mme Beerli lors de la même
conférence de presse. «Dans
chaque pays, la société est le
partenaire naturel et privilégié
du CICR, avec lequel nous
développons et échangeons
des idées et mettons en
commun des compétences
diverses et complémentaires,
ce qui, à terme, permet d’avoir
plus de force et d’impact», a
déclaré Mme Beerli. «Je suis
très satisfaite de cette visite,
qui a permis de consolider les
relations historiques existant
entre l'Algérie et le CICR, tout
en explorant de nouvelles
pistes de coopération. L'Algérie
est un partenaire de premier
plan, avec lequel nous avons pu
approfondir notre dialogue
humanitaire», a-t-elle souligné.
Rendant compte de ses
entretiens avec les hauts
responsables algériens, elle a
dévoilé avoir «rencontré aussi
le ministre algérien de la
Justice, des représentants des
ministères des Affaires
étrangères et de l’Intérieur, des
membres de collectivités
locales, ainsi qu'un haut
responsable du ministère de la
Défense nationale». «Ces
réunions nous ont permis de
discuter avec les autorités
algériennes du renforcement de
l’Etat de droit et du soutien du
CICR à l’Algérie», a-t-elle dit. Et
d’ajouter que lors des visites
qu’effectue son organisation
aux centres de détention, «le
CICR a constaté d’énormes
progrès au niveau des
conditions de détention dans
les prisons algériennes».
L’émissaire du CICR a rappelé
que son institution
accompagne la réforme
pénitentiaire depuis son
lancement par l’Algérie, en
2003, et continuera le dialogue
ainsi que l’appui à l’Etat
algérien en la matière.
Interrogée au sujet de ce qu’elle
a qualifié de «dialogue
stratégique et confidentiel»
avec l’Etat algérien, la
conférencière n’a pas donné de
détails, se contentant de dire
que «ce dialogue est toujours
en cours».
24 HEURES AU PAYS j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 5
Protection civile
Guerre de
communiqués
entre les syndicats
UGTA et SNAPAP
PAR ABDELLAH BOURIM
Entre le Syndicat national des agents
de la Protection civile affilié à l’Union
générale des travailleurs algériens
(UGTA) et la Fédération des agents
de la Protection civile affiliée au
Syndicat national autonome du
personnel de l’administration
publique (SNAPAP), la guerre des
communiqués se poursuit.
Le premier assure que la plate-forme
de revendications soumises le 20
octobre au ministère de l’Intérieur a
été prise en charge au moment où le
deuxième dément cette information
en lançant un appel à ses adhérents
pour se mobiliser et entamer un
mouvement de protestation en
tenant un sit-in le 18 novembre
prochain devant le siège de la
direction générale de la Protection
civile à Alger. Pour atténuer la voix
des protestataires, le Syndicat
national des agents de la Protection
civile a annoncé, hier dans un
communiqué, les résultats de sa
rencontre avec les responsables de la
direction générale portant sur la prise
en charge de la totalité des
problèmes de la corporation. Le
syndicat évoque une série de
décisions prises par le département
de Mustapha Lahbiri visant à
l’amélioration de la situation des
agents de la Protection civile et à la
réorganisation du secteur. Une
réaction qui intervient au lendemain
de l’annonce du report de la
Fédération nationale des agents de la
Protection civile de son action de
protestation prévue pour aujourd’hui.
Rappelons que la Fédération
nationale des agents de la Protection
civile avait appelé le 14 octobre
dernier, au lendemain de la grande
marche des policiers à Alger, ces
troupes à la mobilisation afin de
mettre pression sur le département
de l’Intérieur pour la prise en charge
de sa plateforme de revendications.
Parmi les points soulevés par les
protestataires le départ de
M. Mustapha Lahbiri, directeur
général de la Protection civile, et
l’amélioration de la situation de plus
de 50 000 éléments, qualifiée de
«déplorable » et également la
réintégration et la régularisation de la
situation d’environ 10 000 agents,
renvoyés par la direction générale. Le
syndicat des pompiers affilié à
l’UGTA a indiqué que les
négociations avec la direction
générale de la Protection civile sont
sur la bonne voie. Selon ce dernier, la
précédente réunion, qui a regroupé
les représentants du syndicat et le
premier responsable de la Protection
civile, a été sanctionnée par une série
de décisions visant à l’amélioration
de la situation des fonctionnaires de
la protection civile. Parmi les points
abordés lors de la rencontre,
l’accélération de l’application du
statut particulier des agents de la
protection civile, l’installation de la
commission chargée d’établir la
prime de contingent, l’installation de
la commission nationale chargée des
services sociaux, le logement et la
réorganisation du secteur de la
Protection civile. Le porte-parole de la
Fédération des agents de la
Protection civile affiliée au Snapap a
appelé, pour sa part, à la vigilance
pour ne pas tomber dans le piège de
la propagande que mène le syndicat
relevant de l’UGTA. La situation des
agents de la Protection civile est
«intenable », selon le porte-parole.
Situation aggravée par le silence du
ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales, selon ses dires.
Front social
Les enseignants du paramédical
défient Boudiaf
Au deuxième jour de la
grève cyclique entamée
mardi, les professeurs
d’enseignement
paramédical continuent à
bloquer les 38 instituts de
formation à travers le
territoire national.
PAR AÏSSA MOUSSI
Selon les estimations fournies par
Hachemi Mecheri, membre du bureau du Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical
(SNPEPM), « le taux de participation
pour ce deuxième jour est presque de
100% si ce n’est deux ou trois écoles
dont nous n’avons pas pu avoir les
chiffres exacts ». Jointe, hier, par nos
soins, notre source a regretté le fait
qu’« aucune réaction n’ait été enregistrée de la part du ministère de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ». Preuve, dit-il,
de « la politique de la fuite en avant »
suivie par les responsables de la santé
dans notre pays, ignorant une catégorie importante du corps médical.
Pour lui, « le ministre de la Santé ne
semble pas mesurer les conséquences
du débrayage des professeurs d’enseignement paramédical » car, ajoute-til, c’est toute la formation du personnel paramédical, dont tout le monde,
y compris le département de tutelle,
reconnaît le manque criant au niveau
des structures et établissements de
santé, qui est affectée et remise en
cause. « Nous ne comprenons pas
comment le ministre cherche-t-il à
avoir une formation de qualité du
personnel paramédical, sans pour
autant mettre les moyens à même de
réussir cette formation en prenant en
charge les revendications des profes-
seurs », s’indigne M. Mecheri pour
qui « cette grève cyclique est l’ultime
recours pour sauvegarder la dignité
des professeurs d’enseignement paramédical».
Plus encore, tant que le ministre de
tutelle refuse de répondre à nos doléances, « c’est la santé publique qu’il
met en danger », dit-il. Les professeurs d’enseignement paramédical,
estime le syndicaliste, sont exposés
aux risques au même titre que les stagiaires, d’où la revendication portant
sur la prime de contagion. Sur ce
point, notre interlocuteur révèle que
le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’était engagé de débattre de la
question avec le ministre des Finances. « Hélas, la promesse est restée à
ce stade », dénonce-t-il. Autre question que le SNPEPM trouve « méprisante », la nouvelle loi sur la santé
qui « exclut les PEPM», alors qu’ils
avaient participé aux assises nationales organisées par le département
d’Abdelmalek Boudiaf. Pour couvrir
le manque en personnel paramédical
et une meilleure formation de ce dernier, « le ministère doit mettre les
moyens », tranche notre interlocuteur, tout en rappelant que le premier
responsable du secteur avait pourtant
instruit de prendre en charge toutes
les doléances discutées en commissions mixtes et portées sur des PV
dûment signés par les deux parties.
Les revendications sont restées, donc,
à ce jour, prisonnières des tiroirs.
Pour rappel, les grévistes exigent une
prime de contagion élargie à tous les
PEPM en activité, la prise en charge
immédiate du dossier de titularisa-
tion des PEPM stagiaires, ainsi que
l’ouverture de postes supplémentaires. Aussi, le syndicat réclame un statut digne de la profession des professeurs d’enseignement paramédical,
notamment par la reconnaissance pédagogique du diplôme de PEPM,
ainsi qu’un statut pour les instituts de
formation en paramédical. Toujours
sur le plan pédagogique, les PEPM
revendiquent la prise en charge du
dossier de formation des formateurs
et des filières paramédicales et
d’autres primes relatives à l’encadrement des mémoires ou des travaux
pratiques.
Les médecins spécialistes du secteur privé défient la DSP
Les blouses blanches dans la rue
Rien ne va plus entre les
médecins spécialistes du
secteur privé et la direction de la
santé publique.
En fait, hier, des dizaines de
médecins spécialistes exerçant
dans le secteur privé ont
protesté devant le siège de la
wilaya de Bouira pour réclamer
des pouvoirs publics
l’annulation des réquisitions
dont ils étaient destinataires
pour assurer des gardes au
niveau des hôpitaux publics de
la wilaya. « Non à l’arbitraire et
non à l’abus de l’autorité du
DSP », pouvait-on lire sur les
pancartes.
« Nous n’avons jamais refusé
d’assister des malades en
difficulté au niveau des
établissements publics.
Mais nous refusons d’assurer
des tours de garde, alors
qu’aucune loi n’existe et aucune
convention n’a été signée entre
les deux parties (DSP et
médecins spécialistes privés,
NDLR) », dénonce un médecin
en gynécologie. Notons, par
ailleurs, que pas moins de trois
cabinets privés ont été fermés
par les autorités locales pour ne
pas s’être soumis aux
réquisitions de la DSP.
Les blouses blanches ont
confirmé que d’autres actions
de rue auront lieu dans les
prochains jours si les pouvoirs
publics ne revoient pas leurs
décisions.
S. S
Nouveaux remous à l’Agence de développement social
Le SNAPAP dépose un autre préavis de grève
Les négociations entre le syndicat national
SNAPAP et la direction générale de l’Agence de
développement social viennent de buter sur une
impasse. Selon les responsables du SNAPAP, la
pomme de discorde entre le partenaire social et
la direction générale se situe au niveau des interlocuteurs des syndicalistes. En effet, selon les
informations recueillies auprès des syndicalistes, « le DG par intérim refuse de recevoir les
syndicalistes… Ce sont le directeur de l’administration DAM et le directeur des études DEP,
ceux-là mêmes que les travailleurs ont récusés
dans plusieurs assemblées générales des personnels des antennes régionales, tenues dans certaines wilayas de l’Est et du Centre, qui parlent en
son nom », nous dit-on. Ces deux responsables
au sein de la direction générale « sont tous deux
responsables de la gestion catastrophique du
projet PADSELNEA, financé par l’Union européenne ». Cette dernière refuse de payer sa
quote-part du projet pour non-satisfaction et au
vu des résultats négatifs enregistrés sur le terrain. « Des experts européens ont demandé à
voir les projets, mais n’ont pu le faire, à cause de
certaines situations paradoxales », nous dit-on.
Des entrepreneurs, qui ont participé dans ces
projets, ont déposé plainte contre l’ADS pour
non-paiement de leurs honoraires. Or, les deux
responsables en question sont promus à des postes supérieurs DAM pour le premier et proposition de directeur général adjoint DGA pour le
second. Par ailleurs, deux dossiers « chauds »,
selon l’avis des syndicalistes, fâchent les travailleurs : la convention collective et les départs
en retraite. Selon nos interlocuteurs, « le DG par
intérim avait déjà affiché son hostilité vis-à-vis
de la nouvelle mouture proposée par les membres de la commission installée par son prédécesseur, à qui il voue une rancune sans pareille»,
selon des indiscrétions.
Un secret de polichinelle et surtout « une attitude subjective, qui semble prévaloir dans toutes les décisions prises depuis son installation, il
y a quatre mois », nous dit-on. Autre détail non
moins important, la suppression d’un article de
la convention collective, relatif au statut des
ayants droit.
Des dépassements verbaux sont signalés à ce
propos et des lettres ont été adressées au ministère des Moudjahidine et autres instances, nous
dit-on.
Appareillages et accessoires pour personnes handicapées
Grève illimitée des travailleurs de l'ONAAPH
PAR FAYÇAL DJOUDI
Les travailleurs de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées
(ONAAPH) d’Alger, affiliés à l’Union
générale des travailleurs algériens
(UGTA), sont en grève illimitée depuis hier.
Ils revendiquent l’amélioration de
leur situation socioprofessionnelle
en exigeant tout particulièrement
des augmentations salariales.
Des dizaines d’employés de l'Office
ont observé, hier, un sit-in au niveau de la direction générale à la
rue Victor Hugo, à Alger.
Ils exigent que leurs salaires soient
alignés sur ceux des autres branches de leur secteur. Rencontrés
sur les lieux, certains travailleurs
se disent marginalisés par leur direction et demandent le départ de
leur directeur général.
Pour Saïs Abderrahmane, syndicaliste affilié à UGTA, « les travailleurs exigent une augmentation de salaire de 114% », rappelant que les travailleurs avaient
déjà entamé une grève en juin der-
nier paralysant le secteur. Ce syndicaliste informe, en outre, qu’un
ultimatum avait été donné à la direction et qu’il a expiré il y a quelques jours. Il informe, en outre,
que ce mouvement de grève implique l’ensemble des travailleurs de
l’office à travers le territoire national et qui emploie 1500 travailleurs. 
6
jeudi 6 novembre 2014
24 HEURES AU PAYS
Transport scolaire, un casse-tête toujours pas résolu
Ces bus qui décrochent...
de l’école
A chaque nouvelle rentrée scolaire, des centaines de
nouveaux bus sont alloués à un certain nombre de
communes afin de faire face à une demande de plus en
plus accrue. Lors de la rentrée 2013-2014, à titre
d’exemple, 5372 bus ont été mis à la disposition de 1108
communes. Mais en dépit de ce soutien appuyé de l’Etat,
des milliers d’élèves font toujours face à d’énormes
difficultés pour rejoindre leurs établissements scolaires.
PAR MARIAM ALI MARINA
Le problème du manque de transport scolaire
se pose essentiellement pour des enfants issus de
familles démunies et habitant des villages reculés, contraints de faire de l’auto-stop, d’aller à
pied ou à dos de mulet qui sont utilisés comme
moyen de transport scolaire, notamment dans
certaines localités de l’est et de l’ouest du pays.
D’autres, et ils sont nombreux, sont contraints de
monter dans des camions et des tracteurs pour
aller à l’école, souvent entassés et exposés à tous
les dangers. Les différents organes de la presse
privée (journaux et chaînes de télévision) en font
régulièrement des sujets de reportage, sans que
cela «secoue» les responsables concernés afin de
venir en aide à cette couche fragile de la société.
Le discours des pouvoirs publics sur la nécessité
de garantir une scolarisation obligatoire à tous les
enfants algériens jusqu’à l’âge de seize ans se
trouve ainsi contrarié par une réalité des plus
amères. Des parents assistent impuissants au supplice infligé à leur progéniture, se contentant
d’interpeller les autorités locales pour leur venir
en aide. «Comment voulez-vous que nos enfants
étudient convenablement, alors qu’ils marchent
plus de 3 kilomètres pour arriver à l’école ? La
fatigue de ce marathon s’ajoute au poids de leur
cartable et à la peur d’être agressés. Et ce sont
souvent les enfants issus de familles démunies qui
en souffrent, car les autres font appel à des transporteurs privés !», se désolent des parents d’élèves dans la localité de Sidi-Ghilès, à Tipasa. «Dans
ces haouchs, chaque année plusieurs élèves abandonnent l’école, en raison de l’absence de transport scolaire. Pourtant, on est qu’à quelques kilomètres de la capitale !», regrettent des parents
d’élèves aux haouchs Bouroumi, Fabre et Maurice, à l’ouest de Blida. Nos interlocuteurs n’arrivent pas à trouver d’explication à cette grave défaillance. «Dans un pays aussi riche que le nôtre
et où les responsables du secteur de l’éducation
évoquent à chaque fois la nécessité d’assurer le
transport scolaire, annonçant des enveloppes faramineuses allouées à cet effet, nos enfants continuent de souffrir comme si nous étions au XVe
siècle !».
FATIGUE, PEUR ET MÉTÉO !
Durant la saison des grandes pluies, le déplacement des élèves vers leur établissement devient
encore plus pénible. Ils sont contraints de sortir
de chez eux dans l’obscurité, d’emprunter des
chemins semés d’embûches et de dangers, et ne
rentrent à la maison qu’après le coucher du soleil.
Ils sont aussi exposés au froid et à la pluie, arrivant souvent mouillés et grelottant à leur établissement scolaire. Pour protéger leurs affaires, ils
doivent souvent couvrir leurs cartables de sacs en
plastique imperméable. Mais parfois, ce couvert
est déchiré surtout lorsqu’il y a du vent, ce qui
rend leur quotidien encore plus pénible. «Nous
craignons déjà l’arrivée de l’hiver, durant lequel
notre souffrance s’accentue. Nous arrivons à
l’école mouillés et, le pire, est que nos salles de
classe ne sont pas pourvues de chauffage ! En
cette période, nous détestons l’école et nous nous
absentons beaucoup», avouent certaines élèves,
habitant à Khemis El-Khechna, dans la wilaya de
Boumerdès. «Craignant pour ma santé, mes parents me conseillent de rester à la maison lorsque
la pluie est abondante. Ils veulent bien que je
réussisse à l’école, mais ils m’expliquent que mon
bien-être est prioritaire», avoue Houssam, 10 ans,
habitant à Bounouh, au sud de Tizi Ouzou. Parcourir plus de quatre kilomètres pour arriver à
l’école n’est pas chose aisée et représente même
une menace pour la santé de ces milliers d’enfants, dont le seul tort est d’habiter dans des villages isolés. Et la responsabilité incombe, il faut le
souligner, aux autorités locales qui n’ont pas
pourvu ces localités de moyens de transport. Avec
le fléau de la violence à l’égard des enfants, qui
ne cesse malheureusement de prendre de l’ampleur dans notre société, la peur envahit aussi
bien les élèves que leurs parents. «Lorsqu’un enfant en bas âge quitte la maison à 7 heures du
matin et rentre à 18 heures en hiver, peut-on attendre à ce qu’il réussisse dans sa scolarité ? Psychologiquement, ces enfants sont déjà instables,
de peur d’être agressés ou enlevés. Nous, aussi, la
peur ne quitte jamais nos esprits. Il faut que les
autorités publiques prennent des mesures urgentes afin de mettre un terme à cette situation pénible !», rouspètent des parents d’élèves. «Ici, des
dizaines d’élèves quittent l’école chaque année en
raison de ce problème de transport. Si l’Etat veut
réellement assurer une scolarité convenable à
tous les enfants, comme le soulignent régulièrement les hauts responsables, il faut absolument
parer à cette grave défaillance. Dans les villages
enclavés, les parents ont généralement de faibles
revenus et ils ne peuvent, alors, louer des taxis
pour emmener leurs enfants à l’école !», insistent
nos interlocuteurs. Si les élèves mènent une vie
des plus pénibles, leurs parents aussi souffrent le
martyre, en assistant impuissants à cette situation. Seule la mise en place d’une stratégie globale visant à annihiler cette lacune est à même de
soulager ces derniers et, surtout, assurer une
meilleure scolarité et de bons résultats pour la
jeune génération issue des localités isolées.
LES FILLES, PREMIÈRES
VICTIMES !
Si le déplacement, à pied ou à travers divers
moyens, à l’école peut être supporté par les garçons, ce n’est nullement le cas pour les filles. Ces
dernières font souvent les frais de l’incapacité
des autorités à assurer un réseau fiable de transport scolaire à travers toutes les localités du
pays, car elles finissent par abandonner leur scolarité. Les parents leur imposent de «revenir à la
maison», à contrecœur certes, car ils craignent
pour leur sécurité. «Personnellement, j’ai une
fille qui était excellente à l’école primaire.
Elle a réussi son examen de fin de cycle avec
mention excellente, mais j’étais obligé de lui imposer d’abandonner ses études à cause de l’absence de bus de ramassage scolaire. Elle a même
attrapé une dépression nerveuse, car elle tenait
à réaliser son rêve de devenir médecin. Maintenant, elle a fini par accepter son destin. Elle
m’en veut beaucoup, mais Allah Ghaleb, j’ai fait
cela pour son bien avant toute autre considération», avoue, sur un ton d’amertume, Tahar, originaire de Aïn Lebel, dans la wilaya de Djelfa, et
qui exerce comme maçon dans une entreprise
publique à Alger. «Si j’avais les moyens de lui
payer un taxi en aller-retour, je l’aurais certainement fait.
Un jour, elle va comprendre que la faute n’incombe pas seulement à son père, mais surtout à
ces responsables qui n’ont pas pu assurer le
transport scolaire, en dépit des moyens colossaux, dont dispose notre pays», poursuit notre
interlocuteur.
C’est dire que pour assurer une scolarité convenable à tous les élèves, il faut réunir tous les
paramètres. Car, la faille dans un volet mène à
hypothéquer l’avenir des élèves…
UNE DES CAUSES DU
DÉCROCHAGE SCOLAIRE
Le transport scolaire demeure une tache noire pour
le secteur de l’éducation nationale et pour les collectivités locales qui en ont théoriquement la charge. En dépit des moyens mis en place, le transport
scolaire n’est pas encore assuré au profit de tous les
élèves, ce qui crée un sentiment de dégoût, prélude
à l’échec scolaire dans de nombreux cas. Plus grave
encore, cette lacune est à l’origine de l’abandon des
études par une partie des élèves, notamment les
fillettes, dans certaines régions enclavées du pays.
Certaines wilayas du pays occupent depuis plusieurs années les dernières places dans le classement concernant les résultats des examens de fin
de cycle des trois paliers du système éducatif national (primaire, moyen et secondaire). Il est vrai que
le manque d’encadrement pédagogique y est pour
beaucoup dans cette situation, mais les conditions
pénibles du déplacement des élèves vers leurs écoles, les retards, les absences dues aux mauvaises
conditions climatiques et l’attitude de ces élèves à
rater les cours de l’après-midi afin de rentrer chez
eux avant le coucher de soleil constituent également un facteur de poids. Toutes les études spécialisées menées sur l’assimilation pédagogique démontrent, en effet, l’importance de la sérénité et du
bien-être, qui permettent «une présence totale d’esprit» des apprenants. Les responsables du secteur
de l’éducation et les autorités locales sont, sans nul
doute, au courant de cela, mais n’arrivent, malheureusement, pas à mettre en place toutes les conditions nécessaires. Bachir Hakem, enseignant de
mathématiques au Lycée Lotfi d’Oran, et syndicaliste au sein du Conseil des lycées d’Algérie (CLA),
soutient amplement cette thèse. « Pour venir à bout
de la déperdition scolaire et qu’aucun élève ne doit
quitter les bancs de l’école avant la neuvième année moyenne, il faut assurer la disponibilité des
cantines, et ce, plus spécialement dans les HautsPlateaux et dans le sud du pays où les distances
sont importantes au point où beaucoup d’élèves, en
l’absence de moyens de transport, sont obligés d’interrompre leur scolarité», nous a-t-il affirmé à propos. Il faut doter, à ses dires, tous les établissements
de cantines et de revenir au système d’internat
dans les collèges et les lycées. « Par ailleurs, tous les
élèves et surtout les plus démunis doivent bénéficier de structures d’internat, notamment dans les
régions isolées », a-t-il insisté, soulignant que le
transport doit être utilisé uniquement pour rapprocher les élèves de leur établissement qui ne doit pas
dépasser 15 km c’est-à-dire à 15 mn de leur domicile. Quant aux régions éloignées, des internats doivent être ouverts aux élèves dans chaque commune. Car l’élève ne doit pas venir fatiguer en cours
dès la première heure à cause du transport.
Les contrevenants passibles d’une fermeture définitive
Les écoles privées interdites d’organiser
des séjours scolaires à l’étranger
PAR WARDA SLIMANE
Le ministère
de l’Education
nationale a mis en garde individuellement les directeurs d’écoles privées de toute tentative
d’organiser un séjour scolaire à
l’étranger sans l’obtention d’une
autorisation explicite en ce sens
de la part de la tutelle sous peine
de fermeture définitive de l’établissement.
L’instruction
n° 134/003 assujettit toute organisation de voyages de loisirs en
Algérie ou à l’étranger au profit
des élèves au consentement express du ministère de l’Education
qui vient ainsi mettre en place de
nouvelles procédures concernant
la programmation de sorties sur
le terrain au profit des élèves des
écoles privées. Selon une enquête
menée par le ministère de tutelle, un certain nombre d’écoles
privées organisaient des voyages
de loisirs et culturels sur le territoire national et même à l’étranger au profit de leurs élèves sans
avoir obtenu l’approbation du
ministère de l’Éducation, y com-
pris après avoir eu le consentement des parents. A travers cette
instruction, il s’agit pour le ministère de l’Education nationale
de tenir compte de tous les aspects qui entourent le processus
de l’organisation d’une sortie
scolaire, en particulier la responsabilité juridique des propriétaires des écoles. 
INTÉRIEUR/VUE j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 7
Oued Drabla
282 foyers
raccordés au
gaz de ville
PAR ZAOUI ABDERAOUF
Oued Drabla, une mechta
relevant de la commune
d’Aïn Melouk, dans le sud
de la wilaya, se chauffera
au gaz de ville cet hiver.
282 foyers ont été
raccordés au réseau
d’alimentation depuis ce
dimanche. Le wali, en
compagnie d’une forte
délégation, a ouvert
symboliquement le
robinet et allumé la
flamme bleuâtre, sous les
yeux admiratifs des
riverains. L’opération a été
accueillie avec beaucoup
de joie par les habitants
de cette dechra où les
bonbonnes de gaz butane
se font grandement
désirer en période
hivernale. L’alimentation
de cette mechta en gaz de
ville entre dans le cadre du
plan quinquennal
2010/2014. Une
enveloppe de plusieurs
millions de dinars,
prélevée sur le budget de
wilaya, est allouée au
raccordement en gaz de
ville à des milliers de
foyers. Le taux de
recouvrement en gaz
naturel, dans la wilaya de
Mila, avoisine
actuellement les 70%.
Ouargla
15 ans de
prison pour
trafic de drogue
Une peine de 15 ans de
prison ferme, assortie
d’une amende de 5
millions de dinars, a été
prononcée mardi par le
tribunal criminel près la
Cour d’Ouargla à
l’encontre de deux
individus impliqués dans
une affaire de trafic de
drogue. Il s’agit des
nommés Brahim B. (36
ans) et Ahmed H. (29 ans)
condamnés pour
«stockage illicite de
stupéfiants». Selon l’arrêt
de renvoi, l’affaire remonte
au 22 octobre 2013,
lorsque les éléments de la
gendarmerie ont, sur
informations précises
concernant une bande
criminelle activant dans le
trafic de drogue dans la
wilaya d’Ouargla, mis la
main sur une quantité de
33 kilos de drogues
enfouies sous le sable
dans une exploitation
agricole (propriété de
Brahim.B) située près de la
RN-56, entre Ouargla et
Touggourt. Les éléments
de la gendarmerie ont
procédé, sur site, à
l’arrestation du nommé
Mustapha B. (frère de
Brahim B.), impliqué dans
cette affaire et pour
laquelle il a écopé d’une
peine de huit ans de
prison ferme. L’affaire
s’est soldée également
par la saisie d’un véhicule
utilitaire acquis avec les
revenus du trafic de
drogue. La poursuite des
investigations a permis
par la suite d’appréhender
les deux principaux mis en
cause. Ces deux accusés
avaient auparavant déjà
été condamnés, par
contumace, à la réclusion
à perpétuité, au niveau de
la même juridiction, pour
la commercialisation
illicite de stupéfiants dans
le cadre d’une bande
Tizi-Ouzou
Retour progressif des brigades
de gendarmerie
Dans le cadre du programme visant le retour
progressif des brigades de gendarmerie dans la
wilaya de Tizi-Ouzou, délocalisées suite aux
événements tragiques survenus en Kabylie en 2001,
la Gendarmerie nationale a commencé à renforcer
sa présence dans la région, et ce, en mettant en
place de nouvelles structures de sécurité. Le
programme prévoit l’installation d’une brigade à
travers chacune des 67 communes que compte la
wilaya, qui connaît pour l’heure un taux de
couverture de 25%. Une quinzaine de brigades
sont en passe d’être inaugurées dans les prochains
mois, annonce-t-on.
PAR S. OULARBI
En effet, le commandant régional de
la Gendarmerie nationale de Blida, le
général Aïssa Bidel, a procédé, avanthier, à l’installation officielle du nouveau commandant du groupe territorial
de la Gendarmerie de Tizi-Ouzou, le
lieutenant-colonel Nourredine Akrouf.
Une cérémonie qui s’est déroulée en
présence de différents responsables de
ce corps et d’une délégation officielle à
sa tête le wali, Abdelkader Bouazghi. La
Gendarmerie nationale envisage de
renforcer sa présence dans la région, et
ce, en mettant en place de nouvelles
structures de sécurité. D’ailleurs, deux
nouvelles unités de brigades ont été
inaugurées durant la journée d’avanthier par le général Bidel. Il s’agit de
l’unité opérationnelle installée dans la
localité de Maâtkas, à une trentaine de
kilomètres du chef-lieu de la wilaya, et
la seconde sise au niveau de la ville de
Tizi-Ouzou. Rappelons que l’édifice de
Maâtkas abritera la nouvelle brigade de
gendarmerie en remplacement de celle
déjà existante et qui a été délocalisée
suite aux troubles qu’a connus la Kabylie au début des années 2000. L’inauguration s’est déroulée en présence des
autorités locales ainsi que des représentants des comités de villages de la daïra
à qui les responsables ont réitéré la disponibilité de l’Etat à assurer la sécurité
des biens et des personnes. Il faut dire
que Maâtkas compte parmi les daïras
de la wilaya de Tizi-Ouzou les plus sensibles sur le plan sécuritaire. De nombreux kidnappings et des instruisons de
groupes terroristes dans les villages
ainsi que des faux barrages ont été fréquemment enregistrés dans un passé
proche. En dehors du chef-lieu de daïra
qui dispose d’une unité des services de
sécurité, les deux autres communes sur
les trois qui constituent cette daïra ne
sont pas dotées de structures de sécurité. L’installation d’une brigade la BMPJ
est en projet au niveau de la commune
de Souk El Tenine. Lors de son allocution, le lieutenant-colonel Nourredine
Akrouf, nouvellement installé dans ses
fonctions, a souligné que le commandement régional de la Gendarmerie nationale sera doté de nouveaux projets, tout
en insistant à dire que l’objectif est
d’élargir la couverture sécuritaire. Se
référant aux chiffres, il a annoncé
qu’une quinzaine d’unités de proximité
sont en phase de réalisation, dont 4 seront opérationnelles d’ici à la fin de
l’année en cours, à l’image de celle de
la localité d’Ifigha. S’agissant de la cadence de ces projets, le même orateur a
souligné que l’état d’avancement des
travaux portant réalisation de ces 4 brigades et qui devront être livrés d’ici à la
fin de l’année est estimé entre 70 et
75%. Quant aux projets restants, leur
taux d’achèvement varie entre 25 et
50%, a-t-il expliqué. Avant d’ajouter :
«Actuellement, je dirais que la capitale
du Djurdjura est dotée de 25 brigades,
dont les deux infrastructures installées
aujourd’hui». A une question sur les
kidnappings qui menacent la région, le
général Aïssa Bidel a remis en cause le
nombre de cas de kidnappings enregistrés en Kabylie rapporté dans les médias, puisque, selon lui, ce fléau de
rapts ne concerne pas seulement la région, mais toutes les wilayas du pays.
Tout en soulignant que le nombre de
cas de kidnapping ne reflète guère la
réalité. « Il faut savoir que le nombre de
cas de kidnapping estimé à 80 ne reflète
pas seulement le nombre de rapts, mais
il s’agit aussi de cas de fugues des domiciles familiaux, des disparitions momentanées… ». Par ailleurs, le Commandement général de la Gendarmerie
nationale de Blida a indiqué que le taux
de couverture sécuritaire en Kabylie est
estimé actuellement à 37%. « En attendant la réalisation de nouvelles unités
d’intervention qui nous permettra d’atteindre un taux de couverture de 100%
», a-t-il précisé. En dernier, le même
interlocuteur a appelé les citoyens à apporter leur contribution au profit des
services de la Gendarmerie afin qu’ils
puissent veiller à leur sécurité et à celle
de leurs biens.
Boumerdès
Plusieurs produits cosmétiques contrefaits saisis
PAR KACI K.
Les éléments de la brigade économique et financière
de la Sûreté de wilaya de
Boumerdès viennent de procéder à la saisie de plusieurs
produits cosmétiques contrefaits de différentes marques
étrangères et nationales,
avons-nous appris d’un communiqué émanant de la cellule de communication de la
Sûreté de wilaya. Ces articles
ont été découverts en vente
au niveau du marché hebdomadaire de la ville de Boumerdès lors d’un contrôle
routinier des éléments de la
brigade économique de la
Sûreté de la wilaya. Les couleurs et les prix pratiqués de
ces produits exposés à la vente ont attiré l’attention des
policiers qui ont aussitôt procédé à la saisie pour effectuer
des analyses qui ont révélé la
contrefaçon et la non-conformité de ces produits qui sont
une menace sur la santé des
Mila
517 accidents en neuf mois
ZAOUI ABDERAOUF
De janvier à septembre,
le groupement territorial
de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Mila a
enregistré 517 accidents
de la circulation, dont 61
mortels. Comparativement
à 2013, les accidents ont
diminué, et ce, selon le bilan de ce corps, grâce à la
multiplication des barrages de contrôle routier. 18
161 patrouilles de gendarmeries et 13 105 barrages
ont été établis par les diverses unités de la Gen-
darmerie nationale durant
la période précitée. On
note une hausse de 6 806
contrôles
comparativement à l’année 2013. 317
accidents se sont produits
sur les routes nationales,
71 sur les routes départementales, 9 sur des chemins vicinaux, 77 sur des
routes non classées (pistes), 20 à l’intérieur des
agglomérations, 1 sur la
voie ferrée et 22 sur l’autoroute Est-Ouest. Les routes
nationales 79 et 100 reliant respectivement Ferdjioua à Mila et Ferdjioua à
Téleghma occupent le devant de la scène dans le
nombre d’accidents qui,
selon le bilan, se produisent en général les dimanches et les jeudis. 475 accidents sur les 517 enregistrés durant les neuf
premiers mois, soit 91,9%,
sont dus au non-respect du
Code de la route par les
conducteurs, 17, soit
03,3% sont dus à l’inattention des piétons, 8, soit
01,5% à l’état des routes
et de l’environnement et
17 soit 3,3% à l’état des
véhicules.
citoyens. Ces articles cosmétiques sont fabriqués dans
des ateliers clandestins dans
la wilaya de Bordj Bou Arréridj et Sétif pour les écouler
dans les marchés de la wilaya
de Boumerdes, Alger et dans
d’autres localités. L’enquête
qui a été menée a abouti à
l’arrestation de 2 individus
qui ont été présentés devant
le procureur près le tribunal
de Boumerdès qui les a placés sous mandat de dépôt et
incarcérés à la prison de Tidjelabine. Il a été procédé à la
saisie de plus de 520 flacons
de shampoings et une quantité de différents produits
cosmétiques.
8
jeudi 6 novembre 2014
INTÉRIEUR/VUE
Relizane
Oran
Vers le lancement du recensement des sites
vulnérables et des terrains à risque de glissement
Le ministre des Travaux
publics, Abdelkader Kadi,
qui était en visite d’inspection,
avant-hier, dans la wilaya
d’Oran, a donné des
instructions pour le lancement,
la semaine prochaine,
des travaux de la trémie
du boulevard Millénium,
à l’est d’Oran.
D’ORAN, M. AYANE
Programmé il y a près de cinq ans, le projet de
réalisation de la trémie du Millénium a été dépoussiéré et remis sur la table, récemment, après un
retard dû à son inscription. Plusieurs habitants de
la région, qui ont fait part de leur incompréhension quant au grand retard enregistré dans la réalisation de cette trémie, ont indiqué que sa concrétisation rapide est impérative pour réguler la circulation, très dense à longueur de journée, d’une
part, et, de l’autre, épargner un temps précieux et
les désagréments dont souffrent des centaines
d’automobilistes sur l’axe menant à la zone industrielle d’Arzew. C’est également le cas pour les étudiants et les professeurs venant d’Oran pour rallier
l’université Belgaïd, qui sont contraints de faire un
grand détour pour regagner ce pôle universitaire.
Notons que l’enveloppe budgétaire allouée à ce
projet est de plus de 800 millions de dinars, avec
un délai de livraison de 8 mois.
Par ailleurs, M.Kadi s’est rendu au port d’Oran
pour s’enquérir des différents projets entamés. Le
ministre a mis l’accent sur le respect des délais de livraison, vu
l’impact de ces travaux qui visent
à renforcer et moderniser l’activité
du port d’Oran, qui a bénéficié
d’un projet de confortement de la
jetée, réalisé par une entreprise
sino-algérienne. Toujours en matière de renforcement, une opération de rempiétement est également programmée sur deux quais,
à savoir ceux de Conakry et du Sénégal. Dans le cadre de l’activité
commerciale, le port d’Oran est
également concerné par une opération d’extension du terminal à
conteneurs, qui s’étendra sur 54
hectares et permettra d’accueillir
un million de conteneurs par an.
Rappelons qu’au chapitre des travaux publics, parmi les grands
projets inscrits, il est prévu dans la
wilaya d’Oran la création d’un abri
de pêche à Cap Blanc, dans la commune de Aïn El Kerma, un port de
plaisance à Cap Falcon, ainsi que la réalisation de
la deuxième rocade (5e boulevard périphérique),
dont les travaux ont été lancés l’été dernier. Il est
à signaler que la wilaya d’Oran a bénéficié de
200 milliards de dinars au titre du budget d’équipement pour 2015, correspondant à la première
année de la mise en œuvre du plan quinquennal
(2015-2019). Cette enveloppe sera mobilisée pour
l’achèvement du programme en cours de réalisation et, en deuxième lieu, à l’injection de nouveaux
projets de manière à consolider ce programme de
réalisation.
Par ailleurs, une étude est en voie de lancement
pour recenser l’ensemble des sites vulnérables et
Les premières pluies d’hiver
dévoilent le bâclage de l’été
Avec plus d’un mois de retard, la saison des pluies a
finalement commencé, hier, par des averses tant
attendues par les fellahs notamment. Parallèlement,
c’est le début de la saison des tracas, constatée
chaque hiver à Oran et ses environs avec des
incidences aussi diverses que néfastes. Les
assurances données depuis plusieurs semaines par
les communes de la wilaya à travers leurs bilans
relatifs aux opérations de curage des avaloirs, en
prévision de la saison des pluies, vont apparaître
dès ce premier test complètement «décalées» par
rapport à une réalité du terrain implacable et têtue
par ses carences. Plusieurs axes importants de la
ville, submergés par les flots suite aux averses
intenses enregistrées, sont devenus très vite
impraticables à la circulation automobile, donnant
un avant-goût qui confirme que cette saison
hivernale ne sera pas différente des précédentes.
Le groupement d’Oran compte de nombreux points
noirs, aussi bien dans les axes relevant des zones
est de la ville (Haï Es-Sabah, cité Djamel, USTO) que
sur les artères de la zone ouest (Cité-Petit, Maraval,
les Amandiers). Certaines intersections étaient
submergées par de véritables torrents, à l’image du
croisement de l’avenue Mekki Khelifa (ligne B), la
rue Hadj Freh Daïfallah (ligne 16). En plus de ces
axes routiers, plusieurs groupements d’habitations
sont menacés par les eaux, à l’instar d’El Barki (haï
Fellaoucen) et Petit-Lac (haï Dhaya), où certaines
maisons voient leur rez-de-chaussée souvent
inondé. La cité Lamur, dans le même quartier,
devient le réceptacle de toutes les eaux
avoisinantes. Les habitants de haï El-Emir
Abdelkader, à l’est d’Oran, ont également dû passer
une matinée difficile à cause d’un système d’avaloirs
quasi inopérant.
Les précipitations tant attendues sont bel et bien
arrivées, et avec elles leur lot de désagréments,
mettant une fois de plus à nu une ville qui frôle la
catastrophe à la première pluie d’hiver qui dévoile le
bâclage de l’été.
M. A.
terrains présentant un risque de glissement à Oran,
a annoncé M.Kadi. S’exprimant en marge de sa visite de travail à Oran, M.Kadi a souligné qu’une
étude commune entre les ministères des Travaux
publics et de l’Habitat est en cours de lancement
pour recenser les sites vulnérables et les terrains à
risque de glissement. Les résultats de ce travail seront mis à la disposition des bureaux d’études qui
seront appelés à prendre les précautions nécessaires dans la réalisation des projets, a-t-il ajouté. Ciblant l’ensemble du territoire national, cette étude
constituera une importante base de données pour
mieux programmer les projets et gérer les chantiers, a-t-il encore affirmé. 
50% des migrants souffrent de maladies
La DSP lance une campagne de
vaccination des enfants subsahariens
Une large campagne de vaccination
ciblant les enfants subsahariens installés à
Oran sera lancée la semaine prochaine. Cette
action, initiée par la direction de la santé et
de la population, touchera l’ensemble des enfants et concerne la diphtérie, l’hépatite et
autres maladies. Près de 1 050 enfants, dont
certains sont nés à Oran, seront ainsi vaccinés. La campagne sera lancée à partir du
lieudit El Hassi, qui accueille une importante
concentration de Subsahariens. Un véhicule
clinomobile et une équipe médicale seront
ainsi mobilisés.
En effet, les résultats d’une étude effectuée
par l’association Médecins du monde sur un
échantillon de Subsahariens ayant élu domicile dans des baraques, au niveau du quartier
Coca, à l’ouest de la ville d’Oran, ne sont pas
reluisants : conditions de vie précaires, pro-
blèmes de santé, prolifération de maladies et
absence de vaccination des enfants. Tels sont
les premiers résultats de l’étude. Le rapport a
aussi révélé que la majorité des enfants ne
sont pas vaccinés contre les maladies contagieuses et que 50% des migrants souffrent de
maladies liées au manque d’hygiène, comme
les problèmes respiratoires, les inflammations et autre maladies. Il y a lieu de noter
que de nombreux Subsahariens ont élu domicile ces derniers jours dans les quartiers de la
ville d’Oran.
La Direction de l’action sociale (DAS) d’Oran
a recensé près de 3 400 migrants clandestins
de différentes nationalités subsahariennes et
a mobilisé tous les moyens pour les déloger
des ruelles et quartiers de la ville pour rejoindre les centres mis à leur disposition.
M. A.
Sanafir réclame
un transport
scolaire
DE RELIZANE, E. OUAIL
A ce jour, le village de Sanafir, c’est
bien son nom, ne dispose pas d’un
établissement scolaire du premier
palier malgré le tragique accident
qui a failli coûter la vie à une
écolière, écrasée par un camion
semi-remorque, alors qu’elle se
rendait à son école deux kilomètres
plus loin. Les habitants du quartier
se remémorent ce triste événement
qui a failli endeuiller leur village.
Aujourd’hui encore, les enfants de
Sanafir sont obligés d’emprunter ce
dangereux itinéraire long de
deux kilomètres pour se rendre à
l’école, hiver comme été. Beaucoup
de ces écoliers ne se déplacent pas
durant les jours de pluie, paralysés
par la peur de se faire renverser par
un camion.
Le manque de transport public et
de ramassage scolaire est la
principale raison de l’échec scolaire
cuisant et surtout de l’évitement de
la scolarité des filles au douar.
Certains parents ont une peur
bleue de laisser étudier leurs filles,
craignant qu’elles ne se fassent
agresser en cours de route. M. H.,
parent d’élève, est encore réticent à
laisser sa fille reprendre l’école
qu’elle a abandonnée en 4e année ;
il panique quand ses deux enfants
tardent à rentrer à la maison ; dès
17 heures, il prend son gourdin et
va à leur rencontre. M. H. n’en peut
plus de vivre sur des braises au
moindre retard de ses fils… Les
citoyens de Sanafir réclament le
transport scolaire pour leur
progéniture afin d’éviter un autre
drame.
Mostaganem
La CNAC, une
aubaine pour les
jeunes chômeurs
La Caisse nationale d’assurancechômage (CNAC) agit comme un
«élément dynamique» pour donner
une impulsion à même de
«favoriser» l’éclosion d’un
authentique marché de l’emploi
pour les jeunes chômeurs. Les
derniers bilans officiels établis par
la direction de la CNAC de la wilaya
de Mostaganem font état d’une
nette amélioration de la prise en
charge et du traitement des
dossiers des souscripteurs, aidés
par les nouveaux dispositifs de
soutien à la création et l’extension
d’activités par les chômeurs
promoteurs, notamment ceux liés à
l’âge de (30 à 50 ans) et au seuil
des crédits (fixé à 10 000 000 DA)
octroyés par les institutions
bancaires. Le travail de proximité
engagé par les services d’écoute
de la CNAC et la coopération des
banques ont permis d’établir un
lien entre les jeunes des
communes et les administrations.
A la lumière des statistiques et
chiffres avancés, la CNAC peut se
targuer d’avoir réussi au moins un
pari de confiance entre les porteurs
de projets et l’institution de soutien
et d’accompagnement. Les
dispositions du nouveau dispositif
de soutien comptent plusieurs
avantages consentis par la CNAC,
dont un prêt non rémunéré (sans
intérêt et remboursable), un
accompagnement personnalisé
assuré par un conseiller animateur
et une assistante.
E. O.
INTÉRIEUR/VUE j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 9
Tamanrasset
Tipasa
Une colonne verte pour
le barrage de Boukourdane
Une colonne verte sera réalisée autour du
barrage de Boukourdane pour le délimiter et le
protéger des diverses agressions en particulier
celles des fellahs qui n’hésitent pas à pratiquer
des cultures sur ses abords.
DE TIPASA, SEDDIKI DJAMILA
C’est du moins ce qui a été proposé par les responsables des services
des forêts qui ont réalisé dernièrement, à l’occasion de la Journée na-
Bou Haroun
Cinq pêcheurs
disparus toujours
introuvables
L’énigme reste entière à propos
de la disparition des cinq
pêcheurs embarqués à bord d’un
chalutier parti de Bou Haroun le
vendredi et qui n’ont plus donné
signe de vie.
Malgré les nombreuses
recherches engagées par les
garde-côtes accompagnés d’un
hélicoptère, les recherches n’ont,
pour le moment, rien donné et ce
n’est pas faute d’avoir tenté de
retrouver leurs traces ou celles du
bateau qui s’est évaporé en mer,
explique-t-on au niveau local.
Les parents des cinq pêcheurs
d’espadon disparus disent avoir
eu peu avant leur disparition un
appel téléphonique précisant
qu’ils venaient de terminer leur
pêche et s’apprêtaient à rentrer et
depuis cet appel plus de
nouvelles. Les parents des
disparus n’ont pas hésité, avanthier, à bloquer la circulation
prétextant le manque d’efforts
des garde-côtes qui ont déjà
abandonné les recherches.
Les supputations vont bon train
quant à cette disparition
énigmatique poussant certains à
évoquer la thèse de la « Harga »
des cinq jeunes pêcheurs « qui se
seraient fait la belle dans une
mer très calme ce jour-là ». Pour
sa part, la cellule de suivi a
indiqué que les recherches
engagées par les gardes-côtes
des forces navales se
poursuivent toujours le long du
littoral algérien.
Selon un responsable de la
cellule de suivi, qui réunit des
éléments des forces navales,
chargés de coordonner les
opérations de recherches, des
représentants de la Direction de
la pêche et des ressources
halieutiques, de la Chambre de la
pêche et la sûreté de wilaya,
« une commission a été installée
dès l’annonce de la disparition
des pêcheurs, avec l’émission
d’un bulletin de recherches tout
le long des eaux territoriales du
littoral algérien »
« Tous les moyens humains et
matériels ont été mis à
contribution, et nous suivons le
développement des recherches,
d’heure en heure, en dépit du peu
de chances que nous avons de
retrouver les disparus », a indiqué
la même source.
S. Dj.
tionale de l’arbre, une opération de
reboisement et de plantations de diverses espèces forestières.
Le taux de remplissage du barrage,
qui est très faible actuellement, eu
égard au déficit en précipitations ces
deux dernières années, exige des responsables une rationalisation de
l’utilisation de l’eau qui est destinée
avant tout aux ménages. Situé dans
la commune de Sidi Amar, le barrage
de Boukerdane avec un volume mobilisable estimé à 51 millions de mètres cubes dessert 8 localités, à savoir
Sidi Ghilès, Cherchell, Sidi Amar,
Hadjout, Meurad, Nador, Tipasa et
douar Khechni de la commune d’Aïn
Tagouraït qui reçoivent globalement
un volume d’eau potable de 70 000
m3/jour.
Il faut rappeler que de nombreuses
opérations avaient été menées auparavant pour protéger le barrage qui
ont consisté en un traitement du bassin versant grâce à la plantation de
260 ha d’espèces forestières et 774
ha d’oliviers et autres arbres fruitiers
en même temps que la réalisation de
25 banquettes.
Concernant la consolidation de
l’ouvrage, il a été réalisé 20 km de
protection des berges et 41 km des
abords de celui-ci, ainsi que 40 pistes
aménagées avec la réhabilitation
d’un point d’eau sans oublier la réalisation de 758 ha de travaux sylvicoles.
En 2007, la Sonatrach et la direction
générale des forêts avaient signé une
convention de coopération pour le
reboisement de 20 ha (12 800 plants
de pin d’Alep, 3 200 de pin maritime,
6 400 de pin Pignon, 4 800 cyprès de
l’Arizona et 2 100 de Robinier) sur le
versant est du barrage qui s’est étalé
de 2008 à 2010. Outre, la contribu-
tion à l’effort national de reboisement, ce programme avait plusieurs
objectifs, dont celui écologique par
la protection des barrages contre
l’envasement, la protection des bassins versants contre l’érosion, l’extension du patrimoine forestier, la
limitation de la vitesse de ruissellement, le rétablissement de l’équilibre
écologique (augmentation du couvert végétal) et enfin la contribution
à la lutte contre les changements climatiques à travers la séquestration
du C02 présent en atmosphère. Sur le
plan socio-économique, le projet visait la création de nouveaux emplois
destinés aux chômeurs de la région.
Le site du barrage est devenu, ces
dernières années, un lieu de villégiature où des centaines de familles
viennent régulièrement s’y reposer et
s’y distraire. Le site du barrage abrite, également, un centre régional
d’aviron où s’est déroulée en octobre
dernier la 9e édition du Championnat
africain. 
Des alevins
de tilapia dans
les bassins
d’irrigation
de Tidekelt
PAR ABDELKRIM KIRÈCHE
L’opération relative à
l’ensemencent d’alevins de
tilapia du Nil dans les bassins
d’irrigation agricole du Sud se
poursuit toujours dans la
commune d’In Salah, à 700 km
au nord de Tamanrasset. Des
responsables de la Chambre
régionale interwilayas de la
pêche et de l’aquaculture
saharienne, basée à Ouargla,
ont indiqué lundi dernier qu’un
troisième lot de cette espèce de
poisson africain, expérimentée à
travers le sud du pays depuis
plusieurs années déjà, a été
introduit dans le bassin de
Tinarkoko, à 5 km du périmètre
agricole de Tidekelt. L’opération,
réalisée en coordination avec la
Chambre agricole de
Tamanrasset et le Centre
national de la recherche et du
développement des ressources
halieutiques et de l’aquaculture
saharienne, vise ainsi à
promouvoir ce créneau d’activité
dans le Sahara algérien à même
d’élargir le périmètre
d’expérimentation de
l’aquaculture intégrée à
l’agriculture dans cette région
dotée d’importantes
potentialités hydriques et de
structures techniques
convenables à l’élevage de
poisson. Cette expérience, qui
en est à sa 3e étape après les
deux premières opérations,
lancées en avril dernier dans les
périmètres agricoles d’El Maleh
(à 7 km d’In Salah), intervient
également dans le cadre de la
concrétisation du plan
aquapêche 2020, permettant à
Tidekelt de devenir un pôle
d’aquaculture par excellence,
ajoutent les mêmes
responsables qui ont fait savoir
que les 50 aquaculteurs
bénéficiaires de ce projet seront
conviés prochainement à une
session de formation sur les
nouvelles techniques adoptées
pour réussir l’élevage de poisson
dans le Sud.
Impliqués dans l’affaire de l’enlèvement du bébé Leith Kawa à Constantine
Les cinq fonctionnaires de la maternité
du CHU en attente de leur procès
DE CONSTANTINE, FARID BENYAMINA.
Alors que trois des cinq présumés coupables
dans l’affaire du bébé Leith Kawa, détenus à la prison de Boussouf, ont entamé une grève de la faim,
les familles, proches et amis des mis en cause ont
organisé, dimanche, deux sit-in devant la cour de
Constantine et la maternité du CHU Constantine et
une marche avortée par la police. Les familles réclament « justice » et « la libération » de leurs proches « détenus à tort », selon eux.
Les familles, proches et collègues des cinq fonctionnaires de la maternité du CHU de Constantine, arrêtés et emprisonnés, en mai dernier, pour leur présumé implication dans l’affaire d’enlèvement du
bébé Leith Kawa ne comptent plus rester les bras
croisés. La demande de libération provisoire, introduite en deuxième appel près le tribunal de Ziadia
par les avocats des détenus, rejetée par la chambre
d’accusation, a poussé les familles à investir la rue
pour réclamer « justice » et « vérité ». En effet, des
dizaines de personnes, membres des familles des
détenus, qui ont été rejoints par la suite par des sa-
ges-femmes, des paramédicaux et des agents de sécurité, ont organisé, dimanche, un rassemblement
de protestation devant la maternité du CHU de
Constantine. Accompagnés d’enfants en bas âge, les
protestataires, notamment des femmes en sanglots,
ont brandi des pancartes réclamant la libération de
leurs « enfants ». « Nos enfants sont aussi des victimes comme l’a été Leith », ont estimé les familles,
qui ne comprennent pas pourquoi leurs enfants sont
toujours emprisonnés, alors que les vrais coupables
sont connus et qu’il n’existe aucun indice impliquant les leurs dans cette affaire. Il est utile de rappeler que les cinq fonctionnaires en question, une
sage-femme, deux infirmières, un coursier et un
agent de sécurité ont été placés en mai dernier en
détention provisoire et sont toujours en attente de
leur procès. Selon les informations recueillies
auprès des familles, trois détenus, à savoir L. Asma,
sage femme, B. Y., infirmière, et l’agent de sécurité
ont entamé une grève de la faim depuis quelques
jours. Les griefs retenus contre ses derniers sont :
association de malfaiteurs dans l’objectif de commettre un crime, falsification de documents offi-
ciels, enlèvement d’un mineur, complicité, négligence et corruption. Les protestataires ont été rejoints durant leur sit-in entamé vers 9 h par des
fonctionnaires de la maternité venus apporter leur
soutien à leurs collègues et par la même dénoncer
une énième fois les conditions « intenables » dans
lesquelles ils exercent leur fonction au quotidien.
Vers 10 h, les protestataires qui ont tenté une marche qui s’est ébranlée depuis le CHU en direction
du palais de la justice ont été interceptés par les
forces de l’ordre au niveau de l’entrée du pont suspendu de Sidi M’cid. Dispersées par la police, les
familles des cinq fonctionnaires se sont réunies
quelques minutes après devant la cour de Constantine où ils ont organisé un autre sit-in. Sur place,
les protestataires ont soulevé les mêmes revendications, à savoir la libération provisoire de leurs enfants incriminés à tort dans cette affaire. Le sit-in a
été levé vers 13 h après que, apprend-on, des assurances ont été données aux manifestants qu’une
audience leur sera accordée dans les prochains
jours par le procureur général de la cour de
Constantine. Affaire à suivre. 
ENVIRONNEMENT j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 11
Changement climatique
L’Amazonie s’invite à la Conférence de Lima
A trois semaines de la
tenue de la Conférence
des Nations unies sur
le climat prévue à
Lima, au Pérou, du 2
au 12 décembre 2014,
l’Amazonie revient audevant de l’actualité
écologique.
PAR M’HAMED REBAH
Les communautés indigènes
de l’Amazonie péruvienne ont annoncé qu’elles allaient, à cette occasion, réclamer 20 millions d’hectares
de ses forêts pour en assurer la pérennité et freiner la crise climatique.
Par ailleurs, le chercheur brésilien,
Antonio Donato Nobre, de l’Institut
national des recherches spatiales
(INPE), vient de publier un rapport
intitulé «L’avenir climatique de
l’Amazonie». Dans une interview accordée à une journaliste de l’AFP, il
explique dans quel but il a rédigé ce
rapport : «Au cours des 40 dernières
années, on a détruit 763 000 km2 de
forêt (deux fois la superficie de l’Allemagne), c’est-à-dire 2 000 arbres
par minute. Cela correspond
à une route de 2 km de large
qui va de la Terre à la Lune.»
Or, selon lui, «le climat se
ressent de chaque arbre retiré de l’Amazonie». Il explique que «les arbres amazoniens arrivent à émettre dans
l’atmosphère l’équivalent de
20 milliards de tonnes d’eau
par jour, plus que l’Amazone
n’en déverse chaque jour
dans l’océan Atlantique (17
milliards de tonnes). C’est
comme une pompe qui envoie l’eau vers les autres régions». Antonio Donato Nobre estime que «le gouvernement
brésilien a fait un travail magnifique,
de 2004 à 2012, en réduisant les déboisements de 27 000 km2 par an à
4 000 km2». On sait que le gouvernement brésilien s’est engagé à réduire
la déforestation de 80% à l’horizon
2020. La déforestation illégale aurait
fortement ralenti grâce à un système
de satellites sophistiqués. En janvier
2013, le gouvernement a annoncé le
lancement d’un grand recensement
de la forêt amazonienne destiné à
mieux comprendre les impacts de la
déforestation et du réchauffement
climatique, afin de développer une
meilleure politique de conservation.
En juillet dernier, le Brésil et l’Inde
(qui sont deux des cinq membres des
BRICS) ont signé un accord sur le
traitement des données satellitaires
qui doit aider à lutter contre la déforestation dans la forêt amazonienne.
Mais Antonio Donato Nobre constate
que le nouveau code forestier qui a
amnistié ceux qui déboisent a été
perçu comme un signal d’impunité.
Pour lui, reconstruire les écosystèmes est la meilleure solution et, pour
cela, il faut s’unir dans un «effort de
guerre», dit-il.
Dans les années 1980 déjà, on s’inquiétait, dans le monde, des feux de
forêt qui détruisaient l’Amazonie et
représentaient un pourcentage appréciable des émissions
de dioxyde de carbone. Sanctuaire naturel et sacré de la
planète, l’Amazonie avait, à
l’époque, un gardien : Chico
Mendes, militant pacifique de
la cause écologique, chef d’un
mouvement de récolteurs de
latex, les seringueiros. Il luttait contre la mort de la forêt
et avait joué un rôle de premier plan dans le combat
pour sauver l’Amazonie ; le
milieu brésilien l’a condamné.
Le 22 décembre 1988, Chico
était assassiné sous les yeux
de sa famille, par les tueurs à gages
des gros propriétaires terriens. Personne ne s’attendait au tollé général
qui retentit dans le monde entier à
l’annonce du meurtre. Il était devenu
un héros de légende, symbole du
combat pour préserver l’Amazonie
des appétits des hommes d’affaires.
Plus de 25 ans après, le danger n’est
pas écarté. L’organisation Greenpeace a dénoncé récemment l’abattage
clandestin d’arbres, en Amazonie
brésilienne, qui seraient acheminés
de nuit par des camions vers des scieries frauduleuses pour des opérations
d’exportation vers la France, la Belgique, la Suède et les Pays-Bas. 
Venezuela
Les ONG se préparent pour le Pérou
Du 4 au 7 novembre, le Venezuela accueille une PréCOP sociale
réunissant, en plus d’une quarantaine
de gouvernements, près de 80 organisations de la société civile internationale. Il s’agit de la première consultation publique qui proposera un dialogue entre les gouvernements et mouvements et organisations sociales du
monde entier, afin d’établir les bases
d’une alliance entre les peuples et les
gouvernements face à la menace que
représente le changement climatique
pour l’ensemble de l’humanité. Cette
réunion vise à finaliser un document
émanant de la société civile internationale établissant des propositions
pour un accord contraignant, ambitieux et à la hauteur des enjeux. Ce
document sera présenté aux gouvernements présents aujourd’hui, jeudi 6
novembre. D’ores et déjà, des gouvernements se sont engagés à porter les
revendications et exigences qu’il
comprend dans le cadre officiel des
négociations.
Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) vient de publier son
rapport de synthèse rappelant la gravité de la situation et la nécessité
d’agir sans attendre, les ONG, mouvements sociaux et écologiques, syndicats prennent leurs responsabilités
face à des gouvernements, récalcitrants à toute véritable politique ambitieuse de lutte contre les dérèglements climatiques. Près d’un an après
A environ 1000 m d’altitude, le village
d’Iguersafene, agglomération de 4500 âmes,
dans la commune d’Idjeur (daïra de
Bouzguène), à une soixantaine de kilomètres
à l’est de Tizi-Ouzou, est un exemple de
solidarité villageoise et de respect de
l’environnement. «Chez nous, la préservation
de l’environnement ne se limite pas à des
discours tenus dans des salles, c’est un
travail quotidien et des actions qui se
traduisent immédiatement sur le terrain par
des projets concrets», témoigne Bakour Ali,
président du comité de village.
Le visiteur, dès son arrivée au village,
découvre la propreté des rues. Des corbeilles
sont placées un peu partout, à cet effet, le
long des trottoirs plantés d’arbres
ornementaux. Des poubelles pour le tri
sélectif des déchets sont également
proposées à chaque groupe d’habitations. Si
ces contenants sont tous de même couleur,
des affiches y sont collées pour désigner le
type de déchets à y déposer.
Le comité de village, épaulé par l’association
écologique locale Alma Vert, ne s’est pas
la décision historique et quasi-unanime de la société civile internationale ayant consisté à quitter les négociations internationales à Varsovie, il est temps d’imposer les solutions des organisations de la société
civile à la table des négociations.
Un des documents de la PréCOP sociale est la déclaration de Margarita
sur le changement climatique, intitulée «Changeons le système, pas le climat» qui rassemble les éléments fondamentaux que la société civile souhaite porter dans le cadre des négociations climatiques d’ici à la COP
20, qui aura lieu à Lima en décembre
prochain. Cette déclaration a été
adoptée par les participants à une
réunion qui a eu lieu sur l’île de Mar-
arrêté au tri sélectif des déchets, puisqu’il se
soucie aussi de leur destination. Après avoir
réalisé un centre de tri, ces deux
organisations ont trouvé un récupérateur
pour le plastique, particulièrement pour les
bouteilles d’eau et de boissons. «Nous avons
constaté que sur les déchets recyclables, le
matériau le plus présent est le plastique qui
est aussi très dangereux pour
l’environnement, car non biodégradable», a
indiqué Mohelbi Karim, membre de
l’association Alma Vert.
L’argent récupéré par la vente de ce produit
est versé à la caisse du village, qui l’emploie
dans des actions d’utilité publique. Avec la
subvention de cinq millions de dinars
obtenue au concours Rabah Aïssat du village
le plus propre, l’association étudie la
possibilité d’acquérir un broyeur pour
rentabiliser davantage la vente du plastique.
Poursuivant la visite du village, des bacs en
bois qui rappellent des ruches d’abeilles,
posés un peu partout près des habitations et
des établissements scolaires, attirent
l’attention. Ce sont de petites unités de
garita, au Venezuela, du 15 au 18
juillet 2014. Les participants militent
en faveur du « bien vivre», du vivre
en harmonie avec les écosystèmes de
la planète comme voie pour faire
face à l’actuelle crise environnementale et au changement climatique
(qui en est l’une de ses illustrations
les plus flagrantes). Ils se disent préoccupés par la dimension sociale
trop longtemps ignorée de cette crise, mais remplis d’espoir et de foi
quant à la puissance créatrice des
peuples, moteur indispensable au
changement du système. Ils saluent
les processus sociaux qui se vivent et
se construisent au sein de différents
pays, communautés et modèles de
société.
(Source : Attac France)
compostage des déchets biodégradables,
indique M. Mohelbi. Les membres du comité
de village et de l’association Alma Vert
soulignent que leur objectif est de faire
d’Iguersafene «un village sans décharge».
*En plus du compostage et du tri sélectif des
déchets, le comité de village a décidé de
franchir une autre étape en supprimant
définitivement le sachet en plastique. A cet
égard, il a été décidé de réhabiliter l’usage du
couffin.
Le secret de la réussite de toutes ces actions
est, selon M. Bakour, lié au fait que toutes les
décisions concernant le village sont prises
par consensus lors des assemblées
générales regroupant pas moins de 1400
villageois, organisées périodiquement pour
traiter des affaires de la cité. L’arrivée du gaz
de ville en 2013 dans le village d’Iguersafene
a été accueillie avec beaucoup de
soulagement par les villageois, mettant enfin
un terme à la coupe de bois qu’ils
pratiquaient, à contrecœur, dans la forêt de
l’Akfadou, confie-t-on.
(Source : APS)
Ecologie et
démographie
Les technologies
vertes pour
faire face à
l’accroissement
de la population
L’humanité est menacée de famine
et de guerre mondiale. Selon les
chercheurs australiens de
l’université d’Adélaïde, à la fin du
XXIe siècle, la population du globe
pourrait augmenter de 7 à 10
milliards d’individus. Les
ressources naturelles permettrontelles de nourrir autant d’habitants ?
Ou bien faudra-t-il appliquer
partout la politique chinoise de
l’enfant unique ? Quelle quantité
de population est optimale pour
que la Terre puisse nourrir tout le
monde ? A présent, l’humanité
consomme à une vitesse
démesurée les réserves créées sur
Terre durant des millions d’années.
Il s’agit surtout du pétrole et du
gaz. Des territoires immenses sont
occupés par des cultures agricoles.
Mais l’efficacité de l’utilisation des
ressources naturelles laisse à
désirer. Le problème de l’utilisation
rationnelle de la nature doit être
résolu en premier lieu, est
convaincu le directeur du Centre
d’études des problèmes de la
population à la faculté d’économie
de l’université Lomonossov de
Moscou, Valeri Elizarov.
Le développement des
technologies «vertes» est une
priorité pour de nombreux pays.
Ainsi, une centrale thermique
existe à Lahti, en Finlande, utilisant
l’incinération des déchets. Toujours
en Finlande, il est interdit de
déposer à la décharge des déchets
biologiques : ceux-ci sont recyclés
et utilisés dans l’agriculture. Des
technologies écologiques
innovantes sont répandues de par
le monde. Les autorités de
plusieurs pays obligent les grandes
sociétés à rendre leur production
plus «pure» bien qu’une telle
modernisation coûte cher.
Mais les experts sont convaincus
que face à une rapide
augmentation de la population, le
souci de l’écologie doit tenir le haut
du pavé. Cela permettra
d’approvisionner la population
croissante en nourriture et en eau
potable sans causer de tort à la
nature. Cela demande cependant
de changer radicalement d’attitude
envers les ressources naturelles
dans le monde entier et pas
seulement dans un pays donné.
Cela permettra de libérer des
surfaces occupées actuellement
par des décharges et de passer
progressivement à l’utilisation de
sources d’énergie renouvelables.
Selon la chef de secteur de
reproduction de la population à
l’Institut d’études socio-politiques
de l’Académie des sciences de
Russie, Evguenia Sigareva, la
population du monde continuera
de croître, mais il est encore
prématuré de parler de 10 milliards.
La directrice du centre scientifique
de développement social de
l’Académie russe de l’économique
nationale et de la fonction publique
près la présidence de Russie,
Lioubov Khrapylina, signale que
des guerres, des épidémies, des
changements du climat pourraient
modifier cardinalement la situation
et que l’histoire connaît déjà de
nombreux exemples de ce genre.
(Agences)
12 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4
Géopolitique
Ordre mondial et le test du Conseil de sécurité
La composition du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies sera modifiée en 2015, mais elle ne sera pas si
différente de ses versions précédentes. Les victorieux de la deuxième guerre mondiale – les Etats Unis, le Royaume Uni, la
France, la Russie, et la Chine – préserveront les premières loges associées au pouvoir. Cinq membres non permanents – la
Nouvelle Zélande, l’Espagne, l’Angola, la Malaisie et le Venezuela – intègreront le Conseil pour un mandat de deux ans,
en remplacement respectivement de l’Australie, du Luxembourg, du Rwanda, de la Corée du Sud, et de l’Argentine. Les
strapontins restant seront occupés pour un an de plus par le Tchad, le Chili, la Jordanie, la Lituanie, et le Nigeria.
PAR GARETH EVANS
A l’exception du Ni-
géria, aucun des principaux acteurs du vingtet-unième siècle – le
Brésil, l’Allemagne, l’Inde, le Japon ou l’Afrique
du Sud – n’y occuperont un siège. Tous les efforts produits pour réformer la structure du
Conseil de sécurité – y compris mettre un terme
à l’impossibilité pour un membre non permanent d’être réélu pour un deuxième mandat
consécutif, ce qui permettrait pourtant un engagement pérenne, ou même une adhésion permanente officielle – ont abouti à une impasse.
Reconstruire le Conseil de sécurité pour faire
en sorte que toutes les puissances influentes
aient toujours un siège à la table n’est pas à
l’ordre du jour de la réforme, mais cette proposition est pourtant l’une des plus importantes.
La légitimité institutionnelle du Conseil en tant
que premier organe décisionnaire du monde en
matière de paix et de sécurité n’est pas acquise.
Si le Conseil préserve son profil actuel, il ne
faudra pas s’étonner que sa crédibilité et son
autorité soient avant peu, peut-être même
moins d’une quinzaine d’années, menacées.
La priorité est de trouver d’autres moyens pour
dynamiser le statut global du Conseil de sécurité. Les enjeux auxquels il est confronté n’ont
jamais été aussi délicats. Il se trouve aujourd’hui
un nombre croissant de crises dans un nombre
croissant de régions ; le nombre des violations
du droit humanitaire international et des droits
de l’homme n’a jamais été aussi élevé ; et le
nombre de personnes contraintes à se déplacer
du fait de ces conflits atteint un niveau inégalé
depuis des décennies. Le Conseil de sécurité a
jusqu’à présent plutôt bien géré la situation
pour répondre à ces défis. Il a obligé la Syrie à
abandonner ses armes chimiques et à accepter
le principe d’un couloir humanitaire sans le
consentement du régime en place. Il a autorisé
la présence d’un plus grand nombre de Casques
bleu sur le terrain, avec des mandats renforcés
de protection des civils. Il a aussi maintenu certaines sanctions efficaces envers certains régimes, et a transmis certains cas à la Cour pénale
internationale. Il a mis fin à un massacre imminent en Libye en 2011 en acceptant (du moins
au début) que la notion internationalement validée de « responsabilité de protéger » justifie
une intervention militaire. Il a répondu de manière décisive à la crise Ebola, et a voté d’importantes résolutions anti-terroristes.
Il s’améliore aussi en matière de consultation
globale, et débat plus ouvertement des questions à l’ordre du jour. Mais les problèmes de
sécurité des individus gangrènent toujours une
large part du territoire africain et de l’Asie occidentale. Trop souvent, le Conseil de sécurité
continue d’ignorer les problèmes les plus sérieux relatifs aux droits de l’homme et à la sécurité, empêtré dans le carcan de la vieille rhétorique datée de la Realpolitik, ou freiné par sa
prudence, les limitations institutionnelles, ou
des ressources inadéquates. Il s’est retrouvé
presque totalement paralysé dans les crises récentes parmi les plus critiques – l’Ukraine,
Gaza, la Syrie et l’Irak. Pour restaurer et améliorer la crédibilité du Conseil de sécurité, il
faudrait désormais se concentrer sur des changements qui ne nécessitent pas d’amendement
à la Charte des Nations Unies. Un bon point de
départ serait d’appliquer plus souvent les
meilleures pratiques déjà existantes, faisant de
l’exception la norme. Ainsi que l’a démontré le
cas de l’arsenal chimique de la Syrie, le Conseil
peut obtenir des résultats lorsqu’il établit un
cadre clair, un calendrier explicite, des mécanismes de vigilance actifs, des processus de
rapports réguliers, et lorsqu’il explicite clairement les conséquences en cas de non respect
des règles. Le Conseil doit moins se consacrer à
la rhétorique qu’aux processus formels de prévention des crises et des conflits, avec de
meilleurs mécanismes de veilles et de synthèse.
Il doit comprendre que d’anticiper et répondre
aux principales violations des droits humains
fait partie de ses principales prérogatives. Il devrait encourager le Secrétaire général de l’ONU
à utiliser la formidable autorité que lui confère
l’article 99 de la Charte qui l’autorise à porter
lui-même les questions importantes à l’attention du Conseil.
Il est impératif de rétablir un consensus sur la
manière de répondre au mieux aux situations
de crimes si atroces qu’elles requièrent une réponse militaire. Des efforts doivent être consentis pour surmonter l’amertume encore ressentie
vis à vis des Etats-Unis, du Royaume Unis et de
la France – et qui explique pour une grande
part la paralysie concernant la Syrie ; leur attitude a été perçue comme expansionniste lorsque sans repasser par le Conseil de sécurité, le
simple mandat de protection civile octroyé
pour la Libye s’est transformé en une volonté
de modifier entièrement le régime. La solution
semble reposer sur une forme de variation du
principe de « responsabilité de protéger » ini-
tialement proposé par le Brésil (et accueilli positivement mais officieusement par la Chine et
la Russie), qui nécessiterait une forme de surveillance et de révision constante des mandats
militaires.
La France a proposé un changement réellement
transformatif : les membres permanents du
Conseil de sécurité renonceraient à l’usage de
leur droit de véto dans les cas d’atrocités de
crimes de masses avérés soit par le Secrétaire
général, soit par tout autre processus acceptable, du moins si aucun intérêt national vital
n’est en jeu. Mais ce ne sera pas chose facile. Si
le Royaume Unis accepte d’en étudier le principe, la Russie s’y est ouvertement opposé. Les
Etats-Unis sont discrètement dans l’embarras,
et la Chine est restée muette sur ce point.
Ces diverses réactions nous rappellent que ce
dont à le plus besoin le Conseil de sécurité est
de faire évoluer les mentalités de ses membres
permanents. Ils doivent se souvenir que leurs
responsabilités globales sont formidables ; que
leur obligation première est de trouver un terrain de coopération commun ; et qu’il n’y aura
qu’une tolérance limitée pour toute forme de
poursuite aveugle d’étroits intérêts personnels.
S’ils ne réagissent pas, l’autorité globale du
Conseil en sera affaiblie, et il sera alors confronté au risque d’un retour à la paralysie marginalisée des années de la guerre froide.
Gareth Evans , ancien ministre australien des
Affaires étrangères (1988-1996) et président de
l’International Crisis Group (2000-2009) , est
actuellement chancelier de l’Université
nationale australienne . Il a co- préside le Centre
mondial basé à New York pour la responsabilité
de protéger et le Centre basé à Canberra pour
non-prolifération nucléaire et le désarmement .
Gouverner un monde, sans ordre du monde
PAR ANNE-MARIE SLAUGHTER
Peut-on améliorer un ordre
international pour maintenir la paix et
permettre aux pays de respecter des
règles communes ? C’est la question
que pose Henry Kissinger dans son
nouveau livre World Order.
Malheureusement, ce n’est pas la
bonne question. Kissinger définit le terme « ordre du monde »
comme un concept d’arrangements internationaux équitables,
qui est « considéré comme applicable au monde entier. »
Avant l’avènement de l’Union européenne par exemple,
l’Europe concevait l’ordre du monde comme un équilibre entre
les grandes puissances, dans lequel coexistaient plusieurs
religions et plusieurs formes de gouvernement. En tant que
civilisation et religion, l’Islam envisage l’ordre du monde
optimal très différemment : comme un califat où foi et
gouvernement sont unis et où la paix règne dans le Dar alIslam, dans la maison de l’Islam. Ce n’est certainement pas la
conviction de tous les musulmans ni des gouvernements des
États à majorité musulmane, mais le radicalisme adopté par
des groupes comme l’État islamique cherche à diffuser non
seulement des codes de conduite, mais une vision du monde
tout entière. D’après Kissinger, des conceptions rivales de
l’ordre du monde apparaissent non seulement au MoyenOrient, mais aussi en Asie. La Chine respecte actuellement les
règles internationales, mais exprime de plus en plus son
intention d’être traitée comme la première parmi ses pairs
dans la région (de la même manière que les États-Unis ont
longtemps insisté sur leur position au sein des Amériques).
Mais alors que la Chine s’affirme et revendique ce qu’elle
estime être sa position historique en Asie et dans le monde,
combien de temps va-t-elle attendre avant d’insister pour
refondre les règles internationales ? La Russie enfreint
ouvertement ces règles et ne se soucie plus de se justifier par
rapport au droit international. Au lieu de cela, elle se vante de
récupérer des territoires autrefois gouvernés par le Kremlin et
menace de recourir à la force pour « protéger » des groupes
ethniques russes contre de prétendues menaces. Quand la
Russie a annexé la Crimée en mars dernier, Kadri Liik du
Conseil européen des affaires étrangères, a fait remarquer une
nette différence dans la façon de gérer l’invasion de la Géorgie
en 2008. Le gouvernement russe a essentiellement poussé la
Géorgie à attaquer la première et a ensuite mis au point une
justification élaborée, en vue de rendre ses actions
compatibles avec le droit international. Mais cette fois, note
Kadri, « Moscou a contesté l’ensemble de l’ordre européen
hérité de la Guerre froide ainsi que son régime réglementaire.
Kissinger espère que ces pays et ces puissances émergentes,
comme l’Inde et probablement Brésil, (il ne tient pas compte
de l’Amérique latine dans son analyse des différents ordres du
monde) seront en mesure de conclure un accord sur un
ensemble de règles que tous considéreront comme légitimes,
en maintenant de la sorte un équilibre stable du pouvoir
mondial. Le principe Westphalien de multiplicité sera
déterminant, estime-t-il, car il sera nécessaire pour permettre
aux différents pays et civilisations de fonctionner sur des
principes nationaux très différents. Cependant, un ordre
mondial efficace pour le XXIème siècle doit faire beaucoup
plus que garder la paix. Kissinger se concentre sur les
relations interétatiques : sur la manière, du point de vue d’un
pays, d’éviter la guerre avec d’autres pays tout en les
dissuadant de commettre des agressions ou d’autres actions
susceptibles de perturber l’équilibre des pouvoirs régionaux
ou mondiaux. Pourtant un rapide coup d’œil sur les titres de
l’actualité laisse penser que ce qui est le plus susceptible de
tuer et de déplacer des millions (voire des centaines de
millions de personnes) dans les prochaines décennies, ce sont
des menaces mondiales du type des pandémies, du
changement climatique, des activités terroristes ou des
réseaux criminels. Mais pas une guerre entre États. Oui,
l’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé plus de 3 000
morts. Mais les prévisions actuelles sur la propagation du
virus Ebola prévoient 1 million de cas d’ici janvier. Selon
l’Organisation Mondiale de la Santé, l’épidémie de VIH/SIDA
a tué 36 millions de personnes, soit environ dix millions de
plus que le nombre estimé de décès militaires de la Seconde
Guerre mondiale, avec 35 millions de personnes infectées. Un
grand nombre de ces menaces mondiales sont intimement
liées à la guerre, mais la guerre a beaucoup plus de chances
d’éclater au sein des frontières qu’à travers elles. Pensez
qu’environ deux-tiers de la population de la Syrie ont été
déplacés par la guerre civile et que des millions de personnes
vivent dans la misère des camps de réfugiés. L’état désastreux
des services de santé au Libéria et en Sierra Leone, où fait
rage le virus Ebola, renvoie aux décennies d’une horrible
guerre civile dans les deux pays. Les violences dans la région
des Grands lacs en Afrique, qui ont coûté des millions de vies
civiles, s’enracinent dans le génocide de 1994 au Rwanda et
dans l’exode massif de réfugiés hutus dans les pays voisins.
Les sécheresses et les inondations provoquées par les
changements climatiques vont mettre des millions de
personnes en mouvement, d’abord dans les villes surpeuplées
et victimes d’incendies, puis au-delà des frontières. La Russie
et le Canada seront peut-être heureux de les accueillir pour
venir peupler leurs nouveaux territoires disponibles, mais
beaucoup d’autres parties du monde sont déjà surpeuplées,
ce qui laisse présager des conflits. Maintenir la paix est
principalement une question de restriction ou de contrainte.
Une coopération mondiale efficace exige bien plus encore.
Les gouvernements doivent pouvoir se réunir, ainsi que des
acteurs indispensables au monde des affaires et à la société
civile, afin d’adopter des plans d’action détaillés. Ces plans
exigent à leur tour un financement, de la main d’œuvre, une
volonté collective et la capacité de faire appliquer la loi.
Aujourd’hui pourtant, face à un virus qui tue la moitié de ceux
qu’il infecte et face à la perspective qu’il puisse décimer tout
une région de l’Afrique, perturber le trafic aérien et mettre en
quarantaine des populations partout dans le monde, le monde
n’a livré qu’une fraction de l’aide financière et matérielle
nécessaire. Nous vivons dans un monde de problèmes
mondiaux et les solutions ne sont en grande partie que
nationales. Le besoin d’institutions capables de répondre
rapidement et efficacement, ainsi que d’administrations
nationales dans des États bien gouvernés, est plus urgent que
jamais. Les institutions héritées de la Seconde Guerre
mondiale sont devenues insuffisantes. Il est temps de les
réformer et de concevoir de nouvelles structures et de
nouveaux outils afin de résoudre les problèmes mondiaux.
Anne- Marie Slaughter, ancienne directrice de la planification
politique au Département d’État des États-Unis (2009-2011) , est
présidente et chef de la direction de la New America Foundation,
professeur émérite de science politique et des affaires
internationales à l’Université de Princeton et membre du World
Economic Forum du Conseil de l’ordre du jour mondial sur
l’avenir de la gouvernance .
ANEP154804 / Reporters du 06/11/2014
ANEP 154630 / Reporters du 06/11/2014
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PLANÉTARIUM j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 15
Libye
Le port de
Benghazi
fermé
Le port commercial de
la ville Benghazi a été
fermé mardi en raison
des violences et des
affrontements entre
l’armée libyenne et
des groupes armés
dans cette partie de la
deuxième ville de
Libye. « Tous les
mouvements de
navires et tous les
déchargements de
produits importés ont
été arrêtés », a indiqué
hier un responsable
des autorités
portuaires. Le port de
Benghazi est un point
d’entrée essentiel
pour le blé, le
carburant et d’autres
produits d’importation
à destination de la
partie est de la Libye.
De violents combats
se sont produits lundi
aux abords de la zone
portuaire, où une
opération a été
menée par des forces
loyales au général à la
retraite Khalifa Haftar
appuyées par des
unités de l’armée
libyenne, qui vise « à
nettoyer la zone des
groupes islamistes
armés », selon le
porte-parole du chef
d’état-major, le
colonel Ahmed alMesmari. Avant
l’attaque, M. Mesmari
a assuré avoir appelé
les habitants à
évacuer le quartier
d’al-Sabiri, situé à
proximité du port, où
des groupes armés
s’étaient selon lui
« barricadés au milieu
des civils ». Au moins
13 personnes ont été
tuées au cours de ces
affrontements et un
bateau de la marine
libyenne a été touché.
L’armée a mobilisé
des renforts de
blindés et d’artillerie
dans cette zone. Ces
groupes armés, dont
les radicaux d’Ansar
Ashariaa, s’étaient
emparés en juillet de
la quasi-totalité de la
ville de Benghazi et
en avaient chassé les
forces régulières, en
réponse à une
opération
« antiterroriste »
lancée en mai par le
général Haftar qui,
appuyé par l’armée, a
lancé mi-octobre une
nouvelle offensive
pour tenter de
reconquérir la
deuxième ville de
Libye. Depuis, au
moins 250 personnes
ont été tuées dans les
combats. Après la
chute du régime de
Maamar El-Gueddafi
en 2011, la Libye est
livrée aux milices face
à des autorités de
transition faibles, qui
n’ont pas réussi à
mettre fin aux
violences meurtrières
qui ravagent le pays.
SYRIE El Qaïda promet de porter sa
guerre au Liban
Le Liban ne semble pas être à l’abri d’une
déstabilisation qui risque de le faire éclater.
Comme si les tiraillements et les déchirements
confessionnels traditionnels ne suffisaient pas, le
chef du Front Ennosra, branche syrienne d’El
Qaïda, a prévenu le Liban, dans un nouvel
enregistrement audio, que «la véritable bataille»
allait bientôt commencer dans ce pays.
PAR ABDELKRIM GHEZALI
Dans l’enregistrement diffusé mardi
dernier sur Internet, Abou Mohammad
Eljolani a averti le Hezbollah libanais
qu’il allait regretter son intervention
dans le conflit en Syrie où le mouvement chiite combat aux côtés du régime du président Bachar Elassad. «Nos
frères dans le Qalamoun cachent beaucoup de surprises», dit Eljolani, en faisant référence à la région montagneuse
au long de la frontière syro-libanaise.
«La véritable bataille au Liban n’a pas
encore commencé», ajoute-t-il, en affirmant que le chef du Hezbollah
Hassan Nasrallah allait «regretter ses
actions contre les sunnites en Syrie».
La décision du Hezbollah d’envoyer
des combattants pour soutenir le régime d’Assad a soulevé la colère de
groupes modérés et extrémistes en Syrie. Ennosra et d’autres groupes djihadistes ont visé les fiefs du Hezbollah
dans des attaques qui ont fait des dizaines de morts. Depuis 2013, le Hezbollah affirme qu’il combat en Syrie
pour empêcher l’extrémisme de se propager au Liban. Son implication divise
toutefois profondément le pays où ses
rivaux sont des détracteurs du régime
syrien et exacerbe les tensions confessionnelles entre sunnites et chiites. En
plus des attentats, les djihadistes comme Ennosra et le groupe de l’Etat islamique (EI) ont combattu l’armée libanaise et les miliciens du Hezbollah
tout au long de la frontière. En août,
des combattants des deux groupes djihadistes ont brièvement pénétré dans
la ville frontalière d’Aarsal. 27 policiers et soldats libanais sont toujours
détenus par ces deux groupes qui ont
tué trois d’entre les militaires libanais.
Si le groupe Ennosra venait à mettre à
exécution ses menaces et attaque le
Hezbollah dans les territoires libanais,
le pays du Cèdre ne résisterait pas à
l’éclatement, d’autant plus que les tensions confessionnelles et ethniques ont
fragilisé le pays et disloqué les liens
sociaux et nationaux. L’armée libanaise, qui peine à prendre corps, ne peut
faire face aux terroristes d’Ennosra
aguerris. Si ce scénario venait à prendre forme, c’est le Hezbollah qui en tirerait les dividendes dans la mesure où
il serait, encore une fois, le défenseur
et protecteur du Liban, comme il le fut
face aux différentes agressions israéliennes, notamment celle de 2006.
Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah,
n’a pas tardé à répondre à la menace
d’El Qaïda lorsqu’il est apparu dans un
meeting dans la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a organisé mardi
dernier un rassemblement monstre
dans la banlieue sud de Beyrouth qui a
été totalement bouclée pour la première fois en raison des craintes d’attentats comme ceux ayant ensanglanté
des bastions du parti depuis 2013.
Hassan Nasrallah a appelé à une forte
mobilisation malgré ces craintes. «Demain, nous prouverons que nous sommes au-dessus de toute menace, de
tout danger, de tout défi», a-t-il clamé,
tandis que ses partisans lançaient :
«Nous sommes à tes ordres, O Hussein», cri de ralliement chez les chiites.
Les attentats avaient été revendiqués
par des groupuscules sunnites qui ont
dit agir en représailles à l’implication
du parti chiite aux côtés du régime de
Damas dans la guerre qui ravage la Syrie voisine. Au cours de son discours
lundi dernier, le chef du Hezbollah a
apporté pour la première son soutien
officiel à la candidature de son principal allié, le chrétien Michel Aoun, à la
présidentielle libanaise. «Nous soutenons un candidat (...) qui représente le
mieux la communauté chrétienne, Michel Aoun», a dit M. Nasrallah. Le pouvoir présidentiel est vacant depuis le
25 mai en raison des profondes divisions entre les deux principaux camps
politiques du pays, sur fond de conflit
en Syrie voisine. Le bloc soutenu par
Damas et Téhéran et dirigé par le Hezbollah est partisan du régime de Ba-
char al-Assad, tandis que celui appuyé
par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite
et emmené par l’ex-Premier ministre
sunnite Saad Hariri soutient l’opposition. Les chrétiens sont répartis entre
ces deux camps. Le Parlement libanais,
qui élit le président selon la Constitution, a échoué déjà 14 fois à le faire. Le
terrorisme sunnite veut faire croire à
l’opinion publique que Hezbollah est
coupable de soutien au régime d’El Assad alors qu’en Irak, et bien avant
l’avènement de Daech, El Qaïda ciblait
et cible toujours les chiites considérés
comme les ennemis numéro un. Dimanche et lundi dernier, Daech a commis des attentats à Bagdad faisant
trente-quatre morts parmi les chiites.
En dépit de cette menace permanente,
les chiites ont défié El Qaïda et son alter ego, Daech, et ont commémoré
Achoura dans la ville symbole de Karbala où près de trois millions de personnes se sont rassemblées pour célébrer la fête religieuse à leur manière.
Aucun attentat n’a pu être commis tant
la mobilisation des forces de sécurité
était importante.
Le Parlement libanais prolongé jusqu’en 2017
sur fond de crise politique
Le Parlement libanais a décidé hier de s’auto-prolonger jusqu’en 2017 en raison d’une crise politique liée à la
guerre en Syrie qui divise profondément la classe dirigeante au Liban. « Le Parlement libanais a adopté une loi
prolongeant son mandat jusqu’au 20 juin 2017 par une majorité de 95 sur 97 députés présents à la session », a
affirmé une source parlementaire. Deux députés du parti arménien Tachnag ont voté contre. D’un mandat de
quatre ans, l’actuelle législature aurait dû se terminer en principe le 20 juin 2013. Mais en raison de divergences
au sujet de la loi électorale entre formations chrétiennes et musulmanes, les députés l’avaient prolongée le 31
mai 2013 jusqu’au 20 novembre 2014. Entre-temps, les 128 députés divisés profondément entre partisans et
opposants au régime en Syrie, n’ont pu se mettre d’accord sur le nom d’un président de la République pour
remplacer Michel Sleimane, dont le mandat s’est terminé le 25 mai 2014. Pour éviter que le pays ne se retrouve
sans président ni Parlement, les députés ont voté la prolongation jusqu’au 20 juin 2017, soit la date prévue de
la fin de la législature si l’élection s’était tenue en 2013. Une partie des 128 députés ont boycotté la séance.
Burkina Faso
La transition en marche
Les chefs d’Etat du Ghana, du
Nigeria et du Sénégal sont arrivés
hier à Ouagadougou pour faciliter
la transition démocratique au Burkina Faso, où le lieutenant-colonel
Zida, en charge du pouvoir intérimaire, s’est engagé à remettre le
pouvoir aux civils. L’avion de
Macky Sall, le président sénégalais, a été le premier à se poser,
vers 9H30 (locales et GMT), sur le
sol burkinabé. Son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, a atterri vingt minutes plus tard. John
Dramani Mahama, chef de l’Etat
ghanéen et président en exercice
de la Cédéao, l’organisation régionale ouest-africaine, qui comporte
quinze membres - dont le Sénégal,
le Ghana, le Nigeria et le Bukina
Faso - est arrivé le dernier, vers
10H15. Le lieutenant-colonel Isaac
Zida s’est rendu sur la piste de l’aéroport pour accueillir les visiteurs,
devant lesquels il s’est mis au gar-
de-à-vous, avant de leur faire l’accolade, sans qu’aucun hymne soit
été joué, a constaté l’AFP. Les ambassadeurs de France, des EtatsUnis et de l’Union européenne, les
trois plus importantes représenta-
tions au Burkina Faso, étaient également présents à l’aéroport, ainsi
que leurs homologues africains.
Les trois présidents doivent se rendre dans un hôtel de Ouaga 2000,
le quartier de la capitale où se
trouve également le palais présidentiel de Kosyam, pour y multiplier les rencontres toute la journée, avant de repartir dans la soirée. Sous forte pression internationale, l’homme fort de la transition,
le lieutenant-colonel Isaac Zida,
s’est engagé mardi à « remettre le
pouvoir aux civils » auprès du plus
influent chef traditionnel du pays.
L’ancien numéro 2 de la garde présidentielle a ensuite déclaré à un
leader syndical que la transition
devrait se faire sous quinze jours,
un délai correspondant à l’ultimatum de l’Union africaine, qui a
brandi lundi la menace de sanctions. M. Zida a été désigné comme
chef du régime intérimaire par
l’armée après la chute du président
Blaise Compaoré, que la rue a renversé après 27 ans de règne parce
qu’il souhaitait modifier pour la
troisième la Constitution afin de se
maintenir au pouvoir.
16 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 BOUILLON DE CULTURE
Kamel Daoud rate de peu le prestigieux prix
Lydie Salvayre,
prix Goncourt 2014
Auteur aux éditions algériennes Barzakh du roman Meursault,
contre-enquête, coédité aussi par les éditions françaises Acte Sud,
le journaliste et romancier, Kamel Daoud, a raté de peu le Goncourt
2014, l’un, des plus prestigieuses sinon la plus prestigieuse des
distinctions littéraires en France. Favori au côté de David Foenkinos
pour son Charlotte qui a décroché le prix Renaudot, il a été
devancé par la romancière française, Lydie Salvayre, pour son
ouvrage Pas pleurer.
PAR KHALED ZEGHMI.
Cette auteure,
qui poursuit une
carrière romanesque de plus d’une
vingtaine d’années, n’aura été préférée par le jury qu’au cinquième tour
de vote, « par 5 voix contre 4 » en faveur de Meursault contre-enquête de
Kamel Daoud. Son texte, paru en août
dernier aux éditions du Seuil, porte
sur le thème générique de la Guerre
civile d’Espagne.
Il évoque l’affrontement entre les Républicains et les franquistes, l’exil de
beaucoup d’Espagnols en France,
l’amour impossible entre deux jeunes
gens. Avec, en toile de fond, le grand
écrivain Georges Bernanos, témoin de
cette guerre et auteur d’un magnifi-
que roman intitulé Les grands cimetières sous la lune, sorti en 1938. L’Académie Goncourt par la voix de son
président Bernard Pivot a déclaré à
propos de son choix que Pas pleurer
est «un roman d'une grande qualité
littéraire, un livre à l'écriture très originale », même s’il contient trop d’espagnol, a plaisanté M. Pivot. Lydie
Salvayre, en effet, est issue d’une famille espagnole, elle est fille d’un couple de républicains exilés dans les sud
de la France.
Kamel Daoud, qui aurait été le premier Algérien à décrocher le Goncourt, semblait avoir prévu ce résultat
en postant hier matin un message sur
sa
page
Facebook
:
« J'aurais voulu offrir de la joie aux
miens, aux gens, aux lecteurs. Tous.
Rentrer au pays avec une belle image
de soi », avait-il écrit. Rappelons que
Kamel Daoud donne dans son livre
Meursault contre-enquête la parole au
frère de « l'Arabe » anonyme tué par
Meursault dans L'Étranger d'Albert Camus (1942).
Il a déclaré à l’AFP déplorer le choix
du jury qui a, selon lui, raté une occasion historique de s'ouvrir vers le reste
du monde ». Recevoir le Goncourt
aurait été « un message d'apaisement
pour les jeunes élites du Maghreb », a
affirmé l'auteur. « Je suis très heureuse, je suis très émue », a, quant à elle,
réagi Lydie Salvayre, les larmes aux
yeux prête pour une nouvelle carrière
romanesque. Le Goncourt, rappelle-t-
on, reste la consécration suprême
pour un auteur, mais aussi un jackpot,
avec en moyenne 400 000 ventes à la
clé pour le roman primé et des traductions en hausse. Le Goncourt 2013,
Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre,
tiré initialement à 30 000 exemplaires, s'est écoulé à ce jour à 620 000
(Canada compris).
Il est traduit en 30 langues. Le bal des
prix littéraires français, un marathon
unique au monde, s'était ouvert le 30
octobre avec le prix de l'Académie
française décerné à Adrien Bosc,
auteur français de 30 ans, pour
Constellation, une captivante enquête
sur le crash légendaire dans lequel périt le boxeur Marcel Cerdan.
Lundi dernier, le Femina avait récom-
pensé l'Haïtienne Yanick Lahens pour
Bain de lune, un roman sur son pays,
traversé par les cataclysmes et l'opportunisme politique.
Le « Femina étranger » avait été décerné à l'Israélienne Zeruya Shalev
pour Ce qui reste de nos vies, une œuvre sur l'amour et la famille. Mardi
d’après, l'écrivain français Antoine
Volodine a reçu le prix Médicis pour
Terminus radieux, une fresque sauvage et noire dans une Sibérie dévastée
par les explosions nucléaires.
L'Australienne Lily Brett a obtenu
pour sa part le Médicis étranger pour
Lola Bensky, portrait de femme, fille
de rescapés de la Shoah, et émouvant
hommage aux génies du rock des années 60 et 70.
A l’initiative de l’Institut français d’Algérie POÉSIE Des vers et des femmes à Constantine
PAR MYASSA ILLOUL
Maissa Bey sera la
marraine du concours,
qui en est à sa deuxième édition après celle,
à succès, de 2013. Mardi dernier, au stand de
l’Institut français d’Algérie (IFA) au Salon
international du livre
d’Alger (SILA), un point
de presse a été organisé
pour annoncer le lancement de la deuxième
édition du prix de la meilleure nouvelle fantastique de langue française. L’évènement, dont
c’est la deuxième édition après celle de 2013, a
été lancé officiellement par Alexis Andres, directeur de l’IFA. Il s’est déroulé en présence de
Maïssa Bey, auteure et marraine de la nouvelle
édition, Mourad Krinah, plasticien et concepteur de l’affiche de 2015, Saïd Hannachi, directeur des éditions Média Plus, partenaire officiel
du prix, Essia Bougherra, lauréate de la 1re édition, ainsi que d’autres nouvellistes en herbe
qui ont participé au concours. Ce dernier, qualifié de « grand succès » par ses organisateurs, a
donné le jour à un beau recueil intitulé Noces
en hommage à Albert Camus. Il contient les 10
meilleures nouvelles sélectionnées lors du premier concours et a été publié par les Editions
Media plus. A l’origine, le prix de la
nouvelle fantastique a été créé pour
les jeunes plumes
algériennes, mais il
a été vite élargi à
tous ceux qui voulaient s’essayer à
un genre littéraire
parmi les plus populaires et inventifs dans le monde,
mais qui reste encore peu prisé dans
notre pays. L’objectif premier, aujourd’hui, est
de valoriser ce genre et susciter l’intérêt des
jeunes algériens pour l’écriture et la création.
Selon Christel Potdevin, responsable de la communication et du mécénat à l’IFA : « Ce genre
littérature n’est pas très développé en Algérie,
alors qu’il plaît aux jeunes. L’idée de ce
concours est de mettre en valeur ce style littéraire ». En 2013, le jury du prix a reçu des centaines de nouvelles intéressantes. La lauréate,
madame Bougherra, originaire de Constantine,
a été sacrée comme l’auteure du meilleur texte.
Cette année, le thème retenu, sans doute en raison du sommet mondial sur le climat qui se
tiendra à Paris à la fin de l’année 2015, s’intitule « climats ». Un sujet d’une actualité brulante ! 
Plus de 40 poétesses se donnent rendez-vous à la 7e édition du Festival
culturel national de la poésie féminine, prévue à Constantine du 8 au 13
novembre prochains. La commissaire du Festival, Mounira SaâdaKhelkhal, a précisé dans un point de presse, hier, que ce rendez-vous
littéraire permettra au public constantinois de découvrir, six jours durant,
des poésies en langues arabe, française, anglaise et amazighe, ainsi que
des poèmes de tradition populaire. Le festival culturel national de la
poésie féminine prévoit également, lors de cette 7e édition, des lectures et
des récitals de poésie, des conférences-débats et des communications
sur « la présence du patrimoine dans la poésie féminine contemporaine »
que présenteront 15 conférenciers de diverses universités du pays.
PUB
RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Wilaya de Tissemssilet
Daïra de Ammari
Commune de Sidi Abed
AVIS D'INFRUCTUOSITÉ DE L'OPÉRATION
Conformément aux dispositions de l'article 44 du décret présidentiel n° 10/236
du 07/10/2010 portant réglementation des marchés publics, modifié et complété.
Suite à l'avis d'appel d'offres n° 03 du 10/09/2014 paru dans les quotidiens
Edyars - Reporters du 13/09/2014 durant 10 jours. En vertu du PV de la commission d'ouverture des plis n° 14 du 22/09/2014, le président de l'assemblée
populaire communale de la commune de Sidi Abed annonce l'infructuosité de
l'opération suivante :
Etude, Extension, Aménagement et Equipement des bureaux d'état civil (lot
extension et aménagement) pour non réception d'offre.
ANEP 154881 / Reporters du 06/11/2014
Le prix de la nouvelle fantastique
portera sur les « climats »
BOUILLON DE CULTURE
jeudi 6 novembre 2014
17
A C T U W E E K
Exposition
A l’occasion de la célébration de 60e anniversaire de la guerre d’Algérie, l’établissement Arts
et Culture de la wilaya d’Alger en partenariat avec : Fondema, et en collaboration avec Keep
the moment et studio 21-école, vous invite à l’exposition photographique intitulé :
« Visions Croisées sur l’Europe et l’Afrique du nord »
Et ce, du 04 Novembre 2014 jusqu’au 15 Novembre 2014 au centre culturel Mustapha
Kateb sis au 5, rue Didouche Mourad-Alger, à partir de 14h30.
VERNISSAGE
A l’occasion de
la célébration
de 60e anniversaire
la guerre de
libération Algérienne,
l’établissement Arts
et Culture de la
Livres
CONCOURS
DE LA MEILLEURE NOUVELLE
La 11e édition du Concours de la meilleure nouvelle, initié par l’Etablissement Arts et
Culture de la wilaya d’Alger, est lancée. L’édition de cette année a pour thème “la
Résistance” en solidarité avec le peuple palestinien. Ouvert du 20 août au 20 octobre
2014, ce concours s’adresse à toutes les franges de la population et dans toutes les
langues en usage en Algérie. Les nouvelles présentées ne doivent pas dépasser
10 pages. Les œuvres seront soumises à un jury composé d’hommes de lettres et
d’écrivains. Trois grands prix seront décernés lors de la cérémonie de remise des prix.
Les candidats peuvent envoyer leurs œuvres en trois exemplaires accompagnées
d’une fiche de renseignements à l’adresse suivante : Bibliothèque jeunesse
Didouche-Mourad – 38/40, rue Didouche-Mourad, Alger. Tél : 021 63 20 65.
Le Salon international du livre
d’Alger (SILA), du 30 octobre au
8 novembre 2014 au Palais
des Expositions
des Pins-Maritimes (SAFEX)
wilaya d’Alger vous
invite à l’exposition
de peinture présenté
par l’artiste :
Lamine
A zzouzi
Et ce, du 06
Novembre 2014
jusqu’au 20
La première édition « Layali el Andalous »
avec Arts et Culture
La première édition du « Layali El Andalous », ouvre ses portes ce Jeudi 16 Novembre 2014,
dans la ville d’Alger pour se poursuive jusqu’au 27 Novembre 2014, par initiative de l’établissement arts
et culture de la wilaya d’Alger.
Cette manifestation lyrique sera abrité par le centre culturel Oued Koriche, à partir de 20h30, plusieurs
soirées seront entamée par une pléiade d’associations musicales, pour créer une ambiance sera fortement
appréciée par les mélomanes et les amateurs de l’art andalou, et ce afin de préserver ce riche héritage.
Novembre 2014 à la
galerie d’arts
Aseelah Hocine, sise
au 39, rue Didouche
Mourad-Alger, à
partir de 15h00.
AU PROGRAMME :
Jeudi 06 Novembre 2014 à 20h30 :
Soirée Andalous avec l’association MEZGHANA
Jeudi 20 Novembre à 20h30 :
Soirée Andalous avec l’association EL MOUSSILIA
Jeudi 13 Novembre à 20h30 :
Soirée Andalous avec l’association KORTOBA
Jeudi 27 Novembre 2014 à 20h30 :
Soirée Andalous avec l’association EL DJAZIRA
18 j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 SPORTISSIMO
World Grand Prix-2015 de volley-ball
L’Algérie et le Kenya représentent l’Afrique
Les deux représentants du continent africain auront fort à
faire face à de redoutables adversaires qui sont des nations
de volley-ball.
PAR MOUNIR M.
Les sélections
nationales féminines de
volley-ball d’Algérie et du Kenya représenteront l’Afrique au Grand Prix mondial FIVB
2015, suite à la nouvelle formule de la compétition adoptée lors de la réunion World Grand
Prix du Conseil pour les groupes 2 et 3, tenue
en début de semaine à Cagliari en Italie. Le
tournoi de l’année prochaine pour les groupes 2 et 3 (26 juin-1er août 2015) et le groupe 1 finale (22-26 juillet prochain) se déroulera
à Omaha (USA). Outre l’Algérie et le Kenya, le
groupe 3 est composé de l’Australie, du Kazakhstan, du Mexique, Cuba, la Colombie et le
Pérou. Le tournoi du groupe 3 débutera le 26
juin et prendra fin deux jours après, pour laisser la place au second qui a été programmé du
3 au 5 juillet 2015, alors que les finales se joueront en Australie du 10 au 12 juillet. Pour le
groupe 2, les matchs débuteront pour le 1er
tour du 3 au 5 juillet, pour le second tour du 10
au 12 juillet, tandis que la finale se jouera en
Pologne du 31 juillet au 1er août. La Bulgarie,
la Croatie et la République tchèque ont été promues du groupe 3 au groupe 2 et rejoindront
l’Argentine, le Canada, les Pays-Bas, la Pologne
et Porto Rico. Le Grand Prix mondial FIVB de
volley-ball a été élargi à 28 pays pour la première fois en 2013, dans un effort d’étendre le
jeu dans de nouveaux territoires. Le Brésil a
remporté son 10e titre volley-ball FIVB World
Grand Prix en 2014, devant le Japon (médaille
d’argent) et la Russie (médaille de bronze). La
sélection algérienne a été versée dans la poule
P du groupe 3 du Grand Prix mondial FIVB
2015, dont le premier tournoi aura lieu du 26
au 28 juin 2015. L’équipe évoluera aux côtés
du Kazakhstan, Cuba et de l’Australie, alors
que la poule Q est composée du Kenya, Pérou,
Mexique et Colombie. Les équipes du groupe 2
ont été réparties également en deux groupes.
Le premier groupe (K) est composé de l’Argentine, Porto Rico, Canada et Croatie. Le second
groupe (L) comprend les Pays-Bas, Bulgarie,
Pologne et République Tchèque.
LA TUNISIE ET L’EGYPTE À
LA LIGUE MONDIALE 2015
Par ailleurs, les sélections de Tunisie et d’Egypte représenteront l’Afrique à la Ligue mondiale2015 de la Fédération internationale de volleyball (FIVB), a annoncé l’instance mondiale de
la discipline. Cette décision a été prise par le
Conseil de la Ligue qui a été approuvé, lors de
sa réunion de début de semaine à Lausanne, en
Suisse. La Tunisie est donc maintenue pour la
deuxième fois consécutive après celle de l’année dernière, alors que l’Egypte revient après
cinq années d’absence. La Tunisie figure dans
le groupe F, aux côtés de la Turquie, le Monténégro et Porto Rico, alors que l’Egypte jouera
dans le groupe H, qui regroupe le Japon, l’Espagne et Kazakhstan. La décision du conseil
repose sur certains critères d’ordre technique et
organisationnel relatifs à la première participation tunisienne à la World League, les résultats
acquis considérés satisfaisants, et le déroulement du Tournoi de Tunis (le second du tour
préliminaire) en application stricte des normes
internationales. Ainsi, la Tunisie consolide sa
place dans cette épreuve de grande envergure
qui se tient chaque année depuis 1990. Le nombre de participants a été augmenté de 16 à 28 à
partir de l’édition 2014. La Ligue mondiale a
débuté avec 8 équipes, puis avec 10 en 1991,
12 lors des années 1992, 2002, 2004 et 2005,
et 16 équipes les années 2001, 2003, 2006,
2012 et 2013. Pour l’édition 2015, la 26e, la
Tunisie figure dans la poule F aux côtés de la
Circuit mondial de beach-volley
La première étape à Doha
Le Circuit mondial de la Fédération internationale de volleyball FIVB marquera sa première étape cette semaine à Doha
(Qatar) avec la tenue d’un Open FIVB masculin de beach-volley
du 4 au 8 novembre, a indiqué mardi un communiqué de l’instance mondiale (FAVB). L’étape de Doha sera l’avant-dernier
tournoi Open de l’année, avant celui de Mangaung en Afrique
du Sud (9-14 décembre). C’est la première fois que la capitale
du Qatar accueille un tournoi du Circuit mondial. L’Open de
Doha débute deux jours seulement après la fin de l’Open de Paran (Argentine) qui a vu le sacre du duo canadien Josh
Binstock/Sam Schachter et de la paire brésilienne Larissa Franca/Talita Antunes, qui remportait là sa quatrième médaille d’or
consécutive dans la compétition féminine. Doha est situé sur la
côte du Golfe persique et compte un peu plus d’un million d’habitants. Il s’agit de la plus grande ville du Qatar, avec environ
60% de la population du pays, ainsi que de son centre économique. La capitale a accueilli les Jeux d’Asie en 2006, les Jeux
panarabes 2011, ainsi que la Coupe d’Asie AFC 2011, et elle sera
l’une des villes hôtes de la Coupe du Monde de la FIFA 2022.
Tous les tournois internationaux de beach-volley organisés sous
l’égide de la FIVB suivent le même format, adopté en 2013. Il est
composé d’une phase de poules et d’une phase à élimination
directe, qu’il s’agisse du Championnat du monde FIVB de beachvolley, des tournois du Grand chelem FIVB de beach-volley ou
des tournois Open FIVB de beach-volley. 
African Open 2014 de judo
Onze Algériens présents aux Iles Maurice
L’Algérie sera représentée par onze athlètes, dont cinq filles,
lors de l’African Open de judo-2014 (seniors) prévu du 7 au 11
novembre à Port-Louis (Maurice), a-t-on appris mardi auprès de
la Fédération algérienne de judo (FAJ). Le staff technique national a décidé d’intégrer deux judokas juniors, Oussama Djeddi et
Djazia Haddad, dans la sélection qui a fait le déplacement hier
à Maurice pour leur offrir l’opportunité de cumuler de l’expérience. « C’est un tournoi important, car il permet aux vainqueurs d’engranger 100 points dans le classement mondial en
prévision de la qualification aux jeux Olympiques 2016 de Rio »,
a déclaré à l’APS le nouveau directeur technique national (DTN),
Samir Sebaa. Sebaa (44 ans) a remplacé Nabil Amalou qui s’est
retiré de la présidence de DTN, mais qui aura d’autres missions
dans cette structure technique fédérale, a précisé la FAJ. « L’African Open sera aussi une occasion de préparer le Grand Chelem
du Japon fin novembre », a encore précisé Sebaa. Concernant
ses objectifs en tant que DTN, Sebaa a indiqué que la qualification d’un maximum de judokas aux JO-2016 de Rio figure parmi
ses principales missions. « Je suis dans la phase du constat. Un
bon travail a été effectué par mes prédécesseurs que je remercie
au passage. Nous allons opter pour la continuité pour aider les
judokas et judokates à progresser davantage », a-t-il expliqué. 
Turquie, du Monténégro et de Porto Rico. Ce
quatuor se rencontrera dans deux tournois éliminatoires du premier tour et deux équipes seront qualifiées pour le tournoi décisif pour le
passage au second tour. Le Monténégro accueillera le premier tour du 12 au 15 juin, la
Turquie abritera le deuxième, une semaine
après. On enregistre pour la nouvelle édition le
retour de l’Egypte, absente depuis 2010, et la
présence pour la première fois du Monténégro
et du Kazakhstan. La Ligue mondiale est la plus
riche et la plus prestigieuse compétition annuelle de la Fivb. Le total de ses récompenses
pour les meilleures équipes classées et individualités classées s’élève à vingt millions de dollars. 
Equitation
100 cavaliers à l’épreuve du
saut d’obstacles à Relizane
Le Grand Prix de
Relizane du
concours national
de saut
d’obstacles aura
lieu les 7 et 8
novembre au
centre équestre
Ahmed Ben Bella
de la ville, a-t-on
appris mardi
auprès de la
Fédération
équestre algérienne (FEA). Huit épreuves sont au
programme de cette manifestation hippique de
deux jours, organisée par le Club équestre de la
wilaya de Relizane en collaboration avec la FEA et
qui devra regrouper plus de 100 cavaliers
représentant plus de 20 clubs de trois régions du
pays, dans les catégories cadets, juniors et seniors
des 1er et 2e degrés. La première journée prévoit le
déroulement de quatre épreuves s’adressant aux
cavaliers cadets, juniors et seniors titulaires des 1er
degré minimum, montant des chevaux âgés de 4
ans et plus avec des obstacles de 1,05 mètre à 1,25
mètre. Le lendemain, c’est au tour des 5e et 6e
épreuves, qui font appel aux cavaliers juniors et
seniors de 1er et 2e degrés, en deux phases,
montant des chevaux C et B, suivies de la 7e
épreuve réservée aux cavaliers juniors et seniors
de premier degré enfourchant des chevaux âgés
de 5 ans et plus avec dimension des obstacles de
1,15 mètre. Cette manifestation équestre sera
clôturée par la 8e et dernière épreuve du Grand Prix
de la ville de Relizane réservée aux cavaliers
seniors titulaires du 2e degré et aux chevaux âgés
de 6 ans et plus avec 17 obstacles de 1,25m, avec
rivière et douve. Cette épreuve reine sera disputée
en 2 manches, A et B, jugées au barème A sans
chronomètre pour la 1re manche et au chronomètre
pour la 2e, selon les organisateurs. De nombreux
prix seront remis aux lauréats de ce concours
national, ainsi qu’au vainqueur du grand prix de la
ville de Relizane.
SPORTISSIMO j e u d i 6 n o v e m b r e 2 0 1 4 19
Ligue des
champions 2015
Kerbadj : «La
participation
d’un 3e club
algérien est
peu probable»
Le président de la Ligue
de football professionnel
(LFP), Mahfoud Kerbadj, a
indiqué mardi qu’il était
«peu probable» de voir
l’Algérie se présenter avec
un club supplémentaire à
la prochaine édition de la
Ligue des champions
d’Afrique, malgré la
récente consécration de
l’ES Sétif dans cette
compétition. «Certes, le
succès de l’ESS permet à
l’Algérie de participer avec
un club supplémentaire
lors de la prochaine
édition de la Ligue des
champions, mais cette
hypothèse est à mon avis
peu probable», a déclaré
Kerbadj à l’APS. «S’il y a
une décision dans ce
sens, elle devrait être
prise au cours de la
prochaine réunion du
bureau fédéral. Mais
jusqu’à preuve du
contraire, je me réfère au
communiqué de cette
instance clôturant sa
dernière réunion et dans
lequel il a été annoncé les
noms des quatre clubs
concernés par les deux
compétitions africaines
de 2015, parmi lesquels
est retenu le nom de
l’ESS, désigné initialement
pour remplacer la JS
Kabylie en Ligue des
champions», a-t-il
expliqué.
L’ESS est le premier club
algérien à remporter cette
épreuve (nouvelle
version) après le nul face
au Vita Club du RD
Congo 1 à 1 (2-2 à l’aller à
Kinshasa). Cette
distinction permet aux
Sétifiens de se qualifier
d’office pour l’édition
2015, afin de défendre
leur trophée. L’Aigle noir,
classé 3e au
championnat de Ligue I
algérienne la saison
dernière, avait été
désigné par la FAF pour
remplacer, dans l’édition
2015, la JS Kabylie, vicechampionne d’Algérie,
après la suspension de
deux ans dont elle a
écopé de la
Confédération africaine
de football (CAF). Le
nouveau trophée permet
ainsi à l’ESS de participer
à la Ligue des champions
2015 en sa qualité de
détenteur du titre en
compagnie de l’USMA,
championne d’Algérie en
titre. «Certes, l’Algérie a le
droit de désigner un
troisième club pour
prendre part à la Ligue
des champions grâce au
trophée que vient de
remporter l’ESS, mais je
ne pense pas que l’on va
procéder de la sorte», a
encore poursuivi Kerbadj.
Le MC El Eulma,
quatrième de l’exercice
2013-2014, est engagé en
coupe de la CAF en
compagnie du MC Alger,
détenteur de la coupe
d’Algérie.
Ligue I de football (10e journée) / Matchs avancés
L’USMA et la JSK en appel
Canaris et Usmistes
souhaitent confirmer
leurs derniers succès
arrachés en dehors
de leurs bases pour
se rapprocher plus
du podium, mais leur
tâche ne sera pas
des plus faciles.
PAR MOUNIR M.
L’USM Alger
et la JS Kabylie, qui
jouent des matchs avancés ce vendredi, tenteront de confirmer leurs derniers succès enregistrés à l’extérieur de
leurs bases. La JSK, qui l’avait emporté
lors du dernier match à Alger face au
Mouloudia local, donnera la réplique
au récent champion d’Afrique, l’En-
tente de Sétif, dans un match qui se
jouera à huis clos au stade du 20-Août
1955 d’Alger. Les Canaris partent avec
les faveurs du pronostic, surtout qu’ils
ont le moral au top après le succès face
au Doyen. Les gars de la ville des
Genêts savent ce qui les attend dans ce
match où ils se doivent de l’emporter
pour continuer sur leur lancée et garder la dynamique enclenchée. Toutefois, les coéquipiers de Cicolleni seront
quelque peu handicapés avec l’absence
de l’Irakien Kerrar, blessé. De leur
côté, les Sétifiens sont fatigués après
les gros efforts déployés pour remporter le titre africain et se présenteront
avec une forme quelque peu entamée.
Malgré cela, il faudra s’attendre à une
opposition farouche de l’Aigle noir qui
se présentera avec une grande détermination pour repartir d’Alger avec un
résultat probant. L’USM Alger, qui
l’avait emporté face au MC El Eulma,
reçoit l’USM Bel Abbès qui avait rem-
Ligue II (11e journée)
porté le derby de l’Ouest face au MCO.
Les Rouge et Noir souhaitent maintenant continuer et confirmer leur retour
en l’emportant face aux gars de la Mekerra qui, eux, ne se laisseront pas faire aussi facilement. Les Algérois compteront encore une fois sur leur star,
Belaïli, pour transpercer la défense belabésienne et donc prendre les trois
points du succès qui leur permettront
de se replacer dans le classement et
coller ensuite au peloton de tête, même
si ce ne sera pas une sinécure.
pas, tenter de le creuser en
cas de victoire.
Les gars de Saïda voyagent
bien et l’ont prouvé à plusieurs reprises ; ils se rendront donc dans la capitale
des Hammadites pour revenir avec un résultat probant.
L’O Médéa, qui reste tout
proche de ce duo, aura un
déplacement périlleux à effectuer d’autant plus qu’il se
rendra à Tlemcen où le WAT
l’attend de pied ferme. Il est
clair que la mission ne sera
pas de tout repos pour cette
équipe du Titteri qui doit batailler ferme si elle souhaite
revenir avec un résultat probant.
La journée sera aussi marquée par ce derby de la Mitidja qui opposera l’USMM
Hadjout à l’ESM Koléa. Les
gars de Marengo partent
avec les faveurs du pronostic, mais ils doivent faire attention à cette équipe de
Koléa qui ne se laissera pas
faire. L’US Chaouïa, qui
compte aussi jouer les premiers rôles, aura fort à faire
dans son déplacement à Relizane où le RCR, qui revient
en force ces derniers temps,
compte l’emporter.
M. M.
Un match à
huis clos pour
le MCA et
l’ESMK
LE PROGRAMME VENDREDI
7 NOVEMBRE 2014 À 15H
RCR-USC
ASK-CABBA
CAB-DRBT
USMMH-ESMK
USMB-ABS
CRBAF-ABM
WAT-OM
JSMB-MCS
Equipe-type des Africains évoluant en Europe
Feghouli et Ghilas dans le onze de Footafrica
Les deux internationaux algériens de
la Liga espagnole de football, Nabil
Ghilas (Cordoue) et Sofiane Feghouli (FC
Valence), figurent dans l’équipe-type des
joueurs africains évoluant dans les cinq
championnats majeurs, établie mardi par
le site spécialisé Footafrica. Ghilas s’est
distingué samedi en inscrivant un doublé
lors de la défaite de son équipe sur le terrain de l’Atlético Madrid (4-2), dans le
cadre de la 10e journée de la Liga. Ghilas
a inscrit jusque-là trois buts depuis son
arrivée au club andalou à l’intersaison, en
provenance du FC Porto (division 1 portugaise). «L’attaquant algérien a su tirer
son épingle du jeu en inscrivant un doublé contre les champions en titre», souligne Footafrica à propos de Ghilas. De son
côté, Feghouli, titularisé pour la troisième fois de la saison lors du déplacement
à Villareal (victoire 3-1), s’est illustré par
une passe décisive. «Une grosse activité
dans son couloir, qui lui permet d’être
impliqué dans un maximum d’occasions
de Valence et notamment sur le deuxième
but», écrit la même source sur Feghouli.
Le onze-type :
JSK-ESS (17h)
USMA-USMBA (19h)
Sanctions de la LFP
Choc à Béjaïa entre le leader
et son dauphin
La 11e journée de Ligue II
sera caractérisée par un choc
entre deux prétendants à
l’accession et aura pour
théâtre le stade de l’Unité
magrébine de Béjaïa et opposera la JSMB locale à la
formation du MC Saïda, qui
avait pris la tête du classement lors de la précédente
journée.
Les Bougiotes, qui ont connu
une baisse de régime ces
derniers temps, feront tout
leur possible pour l’emporter, aller de l’avant et reprendre le fauteuil de leader
à leur adversaire du jour.
Mais il est clair que ce ne
sera pas une sinécure pour
les locaux, d’autant plus
qu’en face, ils auront une
équipe motivée, qui souhaite
garder l’écart et, pourquoi
Le programme
Non retenu pour les deux derniers matchs
de l’équipe d’Algérie face au Malawi, le
11 octobre à Blantyre (2-0) et le 15 octobre à Blida (3-0), Ghilas effectue son retour chez les Verts à l’occasion des rendez-vous face à l’Ethiopie et le Mali,
comptant respectivement pour la 5e et 6e
journée des qualifications à la Coupe
d’Afrique des nations (CAN-2015) prévus
en novembre. Avec 12 points au compteur, l’Algérie, leader incontesté du groupe B, est d’ores et déjà qualifiée pour la
phase finale.
Gardien de but : Vincent Enyeama (Lilla/Nigeria)
Défenseurs : Lamine Gassama (Lorient/France), Nicolas Nkoulou (Marseille/France),
Abdelhamid El Kaoutari (Montpellier/Maroc), Elderson Echiejile (Monaco/France)
Milieux de terrain : Sofiane Feghouli (FC Valence/Espagne), Yaya Touré
(Manchester City/Angleterre), Victor Wanyama (Southampton/Angleterre), Victor
Moses (Stoke City/Angleterre)
Attaquants : Nabil Ghilas (Cordoue/Espagne), Modibo Maiga (FC Metz/France)
Le MC Alger (Ligue I) et
l’ESM Koléa (Ligue II) ont
écopé d’un match à huis
clos et d’une amende de
100 000 DA chacun pour
mauvais comportement
de leurs supporters au
cours de la précédente
journée de championnat,
respectivement contre la
JS Kabylie et la JSM
Béjaïa, indique la Ligue
de football professionnel
(LFP) sur son site officiel.
Le MCA a été battu (2-4)
par les Canaris au stade
Omar-Hamadi de
Bologhine, tandis que
l’ESMK a été tenue en
échec (1-1) par la JSM
Béjaïa à Koléa, d’où le
comportement déplacé
de leurs supporters
respectifs, qui ont eu
beaucoup de mal à
digérer ces échecs à
domicile.
La commission de
discipline de la LFP devait
trancher également dans
l’affaire MC El EulmaUSM Alger (1-2), disputé
au stade MessaoudZougar pour le compte de
la même journée, mais le
verdict a finalement été
reporté à après audition
du président usmiste,
Rabah Haddad, et du
coach eulmi, Denis
Goavec. Le dirigeant
usmiste et l’entraîneur
français sont convoqués
à la prochaine séance de
la commission de
discipline, indique encore
la LFP, tout comme le
président de la JS Kabylie,
Mohand Cherif Hannachi.
Le premier responsable
administratif des Canaris
devait se présenter
mercredi dernier devant
la commission de
discipline, mais il a
transmis des documents
prouvant son
indisponibilité à répondre
à cette convocation. Son
audition a donc été
reportée à la prochaine
séance de la commission
de discipline.
Société
Yémen
Campagne «choc» contre la violence
L’Etat prend au sérieux la
prolifération de la violence qui
touche nos stades, nos écoles,
nos foyers, nos rues et autres.
Il a décidé d’agir pour tenter
de contenir ce phénomène
nuisible à la société.
PAR YOUNES. SAADI
En effet, le ministère de la Communication a
annoncé, hier, le lancement officiel, aujourd’hui
à Ouargla, d’une «vaste campagne» de sensibilisation citoyenne contre toutes les formes de violence qui s’étalera sur quatre semaines et visera,
à travers un «dispositif choc», à promouvoir les
comportements non violents au sein de la société.
Selon un document du ministère de la Communication cité par l’APS, «cette campagne est une
première en son genre de par la nature et la
force de son déploiement, mais aussi et surtout
de par la forte adhésion de tous les ressorts de la
société». La campagne «Agissons sans violence»
repose sur «des actions de sensibilisation répercutées à travers différents canaux porteurs comme les médias audiovisuels, les réseaux sociaux
et l’affichage public», a-t-on expliqué.
Trois films TV «choc» racontent en 30 secondes
trois formes de violence dans la société : «la violence urbaine, la violence routière et la violence
conjugale», selon le document, qui ajoute que
«chacun de ces films se situe quelques secondes
seulement après l’acte fatal», invitant l’auteur
de cet acte à revenir en arrière pour éviter ses
«conséquences dramatiques».
La Radio nationale n’est pas en reste de cette
campagne puisqu’une campagne audio articulée
autour de quatre spots – trois d’entre eux «com-
plètent l’approche» des films TV et le quatrième
illustre «l’autre voix» à travers un texte mettant
en valeur «les bénéfices d’un vivre-ensemble
dont on prend soin» – est au programme.
En outre, il est prévu le lancement d’un double
affichage destiné à «amplifier l’impact et stimuler la mémorisation». La première campagne
d’affichage souhaite «heurter pour donner à réfléchir», à travers quatre visuels pour quatre formes de violence différentes qui «montrent cet
instant de suspension où tout va basculer. L’intensité du visuel est amplifiée par les accroches
textuelles qui décrivent la conséquence fatale
qui va survenir» de ces actes, explique-t-on encore. La seconde campagne vise à «stimuler positivement la conscience collective» et, pour ce
faire, «sept célébrités (artistiques et sportives)
ont accepté de prêter leur image», invitant les
citoyens par une affiche à se connecter sur facebook, à la page «lahnabinatna», pour participer
en ligne au «plus grand défi solidaire algérien
contre la violence», indique-t-on.
Autre approche : le recours à la vidéo pour recueillir les réactions comportementales et verbales des citoyens à travers des caméras cachées
face aux conséquences de la violence. Le ministère de la Communication a sollicité l’ensemble
des médias publics et privés pour que les messages de cette vaste campagne «soient véhiculés
de la manière la plus intense et la plus persistante sur l’ensemble du territoire national». Le
lancement de cette campagne nationale a été
décidé lors d’un Conseil interministériel, tenu le
31 août dernier sous la présidence du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal. A noter que l’opinion publique ainsi que les autorités ont pris
conscience des dommages collatéraux de la violence suite à la mort du joueur de la JSK, Ebossé, touché par un projectile lancé par des supporters au stade du 1er Novembre, à Tizi-Ouzou.
Suite à cette affaire, des voix se sont élevées
pour dénoncer la violence dans les stades – et
ailleurs – et réclamer en même temps des mesures fermes pour lutter contre ce phénomène. 
Regain de violence terroriste dans la région de Bouira
Un repenti tué en plein centre-ville de Lakhdaria
PAR CHAFIK AÏT M’BAREK
Un repenti de 38 ans, répondant aux initia-
les de T. M., a été tué par balles, avant-hier,
mardi 4 novembre, vers 19h30, alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, à Lakhdaria, chef-lieu
de daïra situé à quelque 33 kilomètres à l’ouest
de Bouira, a-t-on appris de source sécuritaire.
La victime, un ancien terroriste islamiste qui
avait rejoint les maquis de Zbarbar au début des
années 2000, avant de se rendre aux services de
sécurité pendant le mois de Ramadan passé, venait de sortir de la mosquée à l’issue de la prière
du Maghreb, lorsqu’il fut surpris par des individus armés qui ont tiré à bout portant sur lui.
Après avoir accompli leur forfait, les auteurs du
crime ont réussi à prendre la fuite à la faveur de
la tombée de la nuit, laissant leur proie gisant
dans une mare de sang. La scène, digne d’un véritable film d’horreur, s’est passée en plein centre-ville de Lakhdaria, plus précisément au
quartier dit El Hayat. Aussitôt alertés par des
riverains, les services de sécurité ont investi les
lieux pour ouvrir une enquête et déclencher une
opération de recherche en vue de traquer ces
criminels en cavale. Il faut dire que cet attentat
Lutte contre la contrebande
Cinq personnes arrêtées
dans l’extrême sud du pays
Cinq contrebandiers de nationalité algérienne ont été arrêtés récemment par les forces
de l’Armée nationale populaire (ANP) qui a saisi
également 18 600 comprimés de psychotropes
dans l’extrême sud du pays, a indiqué hier un
communiqué du ministère de la Défense nationale. « Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le
crime organisé, un détachement des forces de
l’Armée nationale populaire relevant du secteur
opérationnel de Tamanrasset/6e région militaire, a arrêté, mardi, lors d’une patrouille de reconnaissance, deux contrebandiers de nationalité algérienne et a saisi un véhicule tout-terrain
et 2450 litres de carburant », précise le communiqué. « Aussi, des éléments du secteur opéra-
tionnel de Bordj Badji Mokhtar ont appréhendé
le même jour, lors d’une embuscade tendue près
de Tinzaouatine, deux contrebandiers de nationalité algérienne et ont saisi deux véhicules
tout-terrain », note la même source. « Par
ailleurs, un détachement relevant du même secteur opérationnel a intercepté, lundi, près de
Timiaouine, un contrebandier de nationalité algérienne et a saisi un camion chargé de 800 litres de carburant ».
« Un autre détachement, en coordination avec
les éléments des Douanes algériennes de la ville
de Tamanrasset, a saisi dimanche une quantité
de 18 600 comprimés psychotropes, un véhicule
tout-terrain et 5862 unités de produits cosmétiques », a-t-on ajouté. 
meurtrier, qui intervient dans une conjoncture
marquée par un regain de la violence islamiste,
a replongé la population de la région ouest de
Bouira dans un climat de psychose générale, qui
rappelle les mauvais souvenirs de la décennie
noire des années 90. 
ILA-DIS
Un Algérien tué et un Français
blessé à Sanaa
Un Algérien, dont l’identité n’a pas encore été
précisée, a été tué et un Français blessé hier
par des tirs de miliciens chiites à un barrage
dans le sud de la capitale yéménite Sanaa.
Les deux hommes, selon une source
sécuritaire yéménite, se trouvaient à bord
d’un taxi. Ils ont été arrêtés au barrage puis
fouillés, a dit cette source, ajoutant que
l’Algérien était soupçonné de porter des
explosifs. Une altercation a éclaté : l’Algérien,
qui portait des habits traditionnels yéménites,
a poignardé un milicien chiite avant d’être
abattu, alors que son compagnon français a
été blessé, a précisé cette source. Aucune
indication n’a été immédiatement fournie sur
l’identité des victimes ou sur les raisons de
leur présence au Yémen. Selon la source de
sécurité yéménite, le corps de l’Algérien a été
transporté dans un hôpital public de Sanaa,
tandis que son compagnon blessé a été
emmené par des miliciens chiites vers un
dispensaire qu’ils contrôlent. Les incidents
armés, souvent mortels, sont fréquents au
Yémen, notamment à Sanaa que des
miliciens chiites contrôlent depuis le 21
septembre. Ces miliciens, appelés Houthis,
sont arrivés du nord, dans le cadre d’une
offensive qui leur a permis d’élargir leur
influence dans le centre et l’ouest du pays.
Destiné aux élèves des classes
préparatoires et primaires
Un cahier de lecture
bourré de fautes
PAR SEDDIKI DJAMILA
Connaissez vous la boujie, le robo, le soire, le
fusie, la flut, le fauteil, le monteau, le cordonier,
le qvion, la telvsion, l’escargo pour ne citer que
ces quelques perles repérées dans un cahier
de lecture appelé pompeusement Mon cahier
d’entrainement destiné aux enfants du
primaire. Le cahier de lecture, de l’auteur Salah
Goura et édité par Numidia Kids, qui le destine
aux élèves des classes préparatoires et
primaires, est truffé de fautes d’orthographe et
de grammaire du style « colorie sans s ou
encore compléter au lieu de complétez » étant
donné qu’il s’agit de l’impératif. Ces perles de
la langue française nous ont été signalées par
une maman qui n’a pas hésité à payer 150 DA
pour son acquisition pensant avoir déniché un
petit ouvrage qui aidera les enfants à améliorer
leur connaissance des mots et du vocabulaire
français. La question qui se pose est de savoir
s’il y a un comité de lecture et surtout des
correcteurs comme cela se faisait dans le
temps au niveau des maisons d’édition et qui
veillent à ne pas laisser ces aberrations et
anomalies se propager dans un secteur censé
prodiguer du savoir et de la connaissance. Ce
qui est le plus amusant ou le plus dramatique,
c’est selon, dans ce cahier, c’est
l’avertissement (bien en évidence et coloré) de
l’éditeur qui interdit toute reproduction d’une
partie de l’ouvrage sous quelque forme ou par
quelque moyen électronique ou mécanique
que ce soit… ainsi que le préambule qui affirme
que l’apprentissage et « la maîtrise de la
lecture est plus que jamais à l’ordre du jour en
éducation ».