■ VISITE DU JUGE TRÉVIDIC À ALGER Les familles des moines satisfaites mais prudentes LIRE L’ARTICLE DE WALID MEBAREK EN PAGE 3 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 6 septembre 2014 ÉDITION DU CENTRE N°7270 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ACCIDENTS DE LA ROUTE EN HAUSSE A quoi servent les retraits de permis ? conduire sont effectués chaque jour sur nos routes, où les accidents continuent à faire de plus en plus de morts. Combien sont récupérés en quelques jours, voire en quelques heures, après avoir passé un coup de fil ? ■ Le nombre important de retraits de permis (135 000 en 2012 et 170 000 en 2013) n’a pas fait reculer le chiffre exceptionnel pour notre pays de décès par accidents de la route. 4447 morts en 2012 et 4540 en 2013. D’où la question de l’utilité d’une telle mesure. PHOTO : DR ■ Plus de 450 retraits de permis de LIRE LE REPORTAGE RÉALISÉ PAR FELLA BOUREDJI EN PAGE 4 CET APRÈS-MIDI (14H). ÉTHIOPIE - ALGÉRIE LES VERTS, UNE RÉPUTATION À DÉFENDRE UNIVERSITÉS D’ÉTÉ À BÉJAÏA RAJ. Nacer Djabi «LA TRANSITION NE SAURA SE FAIRE SANS LA JEUNESSE» ■ Plus de 150 jeunes de différentes régions du pays prennent part aux activités de l’université d’été de l’association nationale Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), qui se déroulent depuis jeudi, dans la ville côtière de Tichy, à 20 km de Béjaïa. LIRE L’ARTICLE DE M. H. KHODJA EN PAGE 3 FFS. Mohamed Nebbou «VOICI VENU LE TEMPS DE L’ACTION ET DE L’EXÉCUTION» ■ Le FFS a ouvert, en fin de journée de mercredi, son université d’été à Souk El Tenine en présence de plus de 400 participants et invités, dont les représentants de plusieurs partis politiques et de quelques syndicats, selon les organisateurs. LIRE DE K. MEDJDOUB EN PAGE 3 LI LIR L IIR RE L’ARTICLE L’AR RT DÉSERTIFICATION, IMPUNITÉ, CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE ● La sélection nationale, version Gourcuff, débutera sa campagne africaine pour la CAN-2015 aujourd’hui face à l’Ethiopie à 14h. Un match pas tout à fait décisif, mais important pour les camarades de Feghouli qui auront aussi à subir à d’autres adversaires : l’état de la pelouse et l’altitude. Addis-Abeba (Ethiopie). De notre envoyé spécial L a sélection nationale entamera son aventure dans les éliminatoires de la CAN-2015 (Maroc), cet après-midi, à Addis-Abeba, où elle sera mise à rude épreuve face aux Waliya éthiopiens. Deux mois après sa dernière sortie officielle et son exploit au Mondial brésilien avec une qualification historique en 8es de finale, la sélection nationale de football replongera dans l’ambiance africaine, cet après-midi à Addis-Abeba, en affrontant la sélection éthiopienne en match de la 1re journée des éliminatoires de la CAN-2015 (groupe B). (Suite page 23) Tarek Aït Sellamet Raconte-moi R Guerbès ! Guerbès, il paraît, vient de l’arabe dialectal skikdi «guer», qui veut dire «nid», et «bez» du nom d’un rapace assimilé à une buse. Situé à 30 km à l’est de Skikda et à 90 km à l’ouest de Annaba, ce douar maritime est un joyau, un véritable corail terrestre. LIRE LE REPORTAGE RÉALISÉ PAR MEHDI BSIKRI EN PAGE 5 El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 2 L’ACTUALITÉ PROMOTION DE 150 000 ENSEIGNANTS «Chiffre exagéré», selon les syndicats ● La rentrée scolaire est prévue demain ● Plus de 8,6 millions d’élèves rejoindront les bancs de l’école. PHOTO : H. LYÈS L e ministère compte promouvoir près de 150 000 enseignants. Les syndicats de l’éducation, qui n’ont prévu aucune grève à la différence des années précédentes, réagissent différemment au lendemain de cette nouvelle annonce. «Permaniser des pans d’enseignants, on ne peut que se satisfaire de cette décision, afin d’éviter la précarité de l’emploi», affirme le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest). Mais il estime qu’«chaque fois qu’on applaudit une décision, c’est avec la peur au ventre, car elle se fait avec l’argent des hydrocarbures. L’économie n’est pas diversifiée, et tant que la situation est ainsi, en cas de chute des cours du brut, on risque une crise multidimensionnelle», analyse-t-il. Il ajoute cependant que «beaucoup de dossiers restent en suspens, comme ceux liés à la médecine du travail et la situation des enseignants du Sud». Pour Larbi Nouar, porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), «la tutelle a beaucoup tardé pour ouvrir les concours de promotion et ce depuis 2008, car elle attendait les textes d’application». «Mais je ne pense Le nombre ne dépassera pas les 30 000 enseignants, selon Idir Achour, porte-parole du CLA pas que cela va pas entrer en vigueur tant que les négociations entre la Fonction publique, le ministère des Finances et le ministère de l’Education nationale ne sont pas finalisées», pense-t-il. Quant au débrayage, il est conditionné, selon M. Nouar, par les revendications. Du côté de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), le secrétaire général Messaoud Amraoui indique qu’«il faut juger l’enseignant selon son expérience, car avec les décisions prises par le ministère, nous risquons de revenir à la case départ». «Il aborde les anciens dossiers des ex-ministres. Il n’est pas normal qu’un enseignant, après 30 d’expérience, soit conditionné par des textes de 2014. Il faut commencer par remédier aux incohérences du statut particulier. Ils veulent occulter les problèmes en annonçant de telles décisions. Il faut aborder avec courage tous les dossiers qui fâchent», souligne-t-il. D’après Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Alger (CLA), «la mesure de promotion concerne particuilèrement les enseignants du primaire et du moyen. Mais le chiffre de 150 000 est exagéré, car ça ne dépassera pas les 30 000 enseignants». Pour sa part, le porte-parole des Professeurs techniques des lycées techniques (PTLT), Abdelhaq Abada, «le ministère considère que les enseignants du technique est un corps en voie d’extinction. Or, nous avons été marginalisés avant la publication du statut en 2008. Il fallait régulariser avant cette loi. L’adminsitration qui veut corriger ses erreurs veut organiser un concours. Mais il n’aura jamais lieu. C’est une promesse faite depuis 18 ans». Enfin, Ferhat Chebbakh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), affiliée à l’UGTA, indique que «la promotion ne concerne qu’une minorité d’enseignants ; le chiffre avancé est exagéré. La décision concernera ceux qui ont obtenu une licence ou ayant suivi une formation avant le 3 juin 2012. Il faut supprimer le seuil de cette date fixée par le Fonction publique et le ministère. Il faut des dérogations pour espérer une stabilité dans le secteur», soutient-il. M. B. ABANDONNÉS SANS LA MOINDRE CONSIDÉRATION 43 chibanis menacés d’expulsion L ’association Algériens des deux rives et leurs amis (ADRA) dénonce l’expulsion de 43 chibanis (vieux migrants) de l’hôtel meublé, situé au 73 rue du faubourg St-Antoine au 11e arrondissement de Paris. «Tous ces résidents ont reçu, en juillet dernier, une notification les priant de quitter les lieux sans qu’aucune solution de relogement ne leur soit proposée. Ils sont locataires de très petites chambres. Ils ont toujours payé leur loyer et y résident depuis plusieurs dizaines années, dont certains depuis 40 ans», indique un communiqué rendu public hier. Le président de l’ADRA, Yougourthen Ayad, explique que «la très grande majorité de ces résidents sont des chibanis algériens, autrement dit, ces invisibles de la France, ces immigrés maghrébins retraités venus travailler à la chaine en France au début des années 1950». «De part leur statut d’immigrés retraités, ils sont actuellement coincés, car ils ne leur est pas permis de s’absenter plus de trois mois par an hors de France. Une situation souvent accompagnée d’une grande précarité. Epuisés par une vie professionnelle physique ardue, beaucoup de ces retraités sont malades et finissent par sombrer dans la solitude et la dépression», ajoute-t-il. L’association ADRA appelle «tous les responsables politiques en France à faire preuve de reconnaissance mais aussi à trouver une solution de relogement dans les plus brefs délais, pour permettre à ces chibanis de vivre dignement». ADRA interpelle également «les pouvoirs publics algériens à renforcer les accords de coopération avec la France pour trouver des solutions durables afin de mettre fin à de telles situations». Un chibani algérien ne doit pas séjourner plus de 6 mois et 3 jours en Algérie et doit revenir en France s’il souhaite être inscrit au régime de la sécurité sociale. «Ne serait-il pas plus sage de permettre à ces retraités étrangers ayant été là lors de la reconstruction d’après-guerre de pouvoir terminer dignement leur retraite dans leur pays d’origine tout en ayant la possibilité de continuer à percevoir leurs indemnités, retraites et bénéficier des soins de santé en France ?», s’interroge ADRA. M. B. ÉMIGRATION CLANDESTINE 17 harraga arrêtés au large de Annaba I ls étaient dix-sept jeunes harraga à avoir été interceptés, dans la nuit de jeudi à vendredi par les éléments des garde-côtes de la station maritime Est, à bord d’une embarcation artisanale au large de la côte annabie, alors qu’ils tentaient de rejoindre la rive européenne, avons-nous appris hier du commandement de ce corps constitué. En effet, l’embarcation, qui s’est ébranlée vers minuit depuis la grande plage de Oued Bagrat, commune de Seraïdi, naviguait à 10 miles nautiques au nord de Ras El Hamra, lorsque l’unité des gardescôtes de la station maritime Est, relevant de la 5e Région militaire, l’a interceptée vers 2h. Les jeunes aventuriers tentaient de tromper la surveillance des gardes-côtes durant le week-end, d’autant plus qu’il coïncide avec la veille de la rentrée sociale. Mais c’était sans compter sur la vigilance des services de la marine militaire locaux. Agés de 18 à 33 ans, les jeunes infortunés sont tous originaires de la cité Safsaf, la plus importante cité populaire de la commune chef-lieu de la wilaya de Annaba. Ramenés à terre une heure après, ils ont subi une visite médicale par les médecins du SAMU, appelés à une heure tardive, avant d’être auditionnés par la police maritime. Les dix-sept candidats à l’émigration clandestine ont déclaré avoir payé à leur passeur entre 30 et 50 000 DA pour être embarqués et rejoindre les côtes italiennes, notamment l’île de la Sardaigne. Après leur audition et l’enquête judiciaire, ils seront présentés aujourd’hui devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur acte : tentative de quitter le pays clandestinement. Durant la dernière semaine, les mêmes gardes-côtes ont intercepté et arrêté 54 harraga dans plusieurs opérations distinctes. M.-F. G. APPELÉS ET RAPPELÉS DU SERVICE NATIONAL Le traitement des dossiers pour bientôt Le long mouvement de revendications mené par les rappelés de l’armée est en vue de connaître un heureux épilogue, à en croire un communiqué émanant jeudi du ministère de la Défense nationale (MDN). Les représentants des appelés du service national et les militaires rappelés dans le cadre de la mobilisation lors de la lutte contre le terrorisme ont été invités, le 3 septembre, à une réunion avec les responsables des services concernés «afin de régulariser leurs dossiers», lit-on dans le même communiqué qui souligne que ces dossiers seront traités «équitablement dans les plus brefs délais». Le MDN a rassuré jeudi les appelés du service national et les militaires rappelés dans le cadre de la mobilisation, que leurs dossiers seront traités et «chaque élément bénéficiera de ses droits selon le taux d’invalidité défini par les commissions d’expertises médicales», précise la même source. Le ministère indique dans ce sens que «dans le cadre de la poursuite des efforts consentis pour la prise en charge des revendications des éléments de l’Armée nationale populaire, à savoir : les appelés du service national et les militaires rappelés dans le cadre de la mobilisation, et afin de régulariser leurs dossiers, les représentants de ces catégories ont été invités, le 3 septembre 2014, au Cercle national de l’armée, à une réunion avec les responsables des services chargés de ce dossier au niveau du ministère de la Défense nationale. A cet effet, le ministère de la Défense nationale informe toutes les personnes concernées, dont la situation n’a pas encore été régularisée, ou celles désirant introduire des recours concernant les précédents rapports médicaux, qu’elles peuvent déposer leurs dossiers au niveau des bureaux régionaux des pensions militaires territorialement compétents pour les soumettre à l’étude». F. A. et APS CRASH DE L’AVION UKRAINIEN À TAMANRASSET Une des deux boîtes noires retrouvée Une des deux boîtes noires de l’aéronef ukrainien, qui s’est écrasé samedi dernier à Tamanrasset, a été retrouvée, a indiqué jeudi un communiqué du ministère des Transports. «Les membres de la commission d’enquête, mise en place par le ministre des Transports, Amar Ghoul, ont retrouvé une des deux boîtes noires de l’aéronef, à savoir l’enregistrement des paramètres du vol (flight data recorder)», précise la même source. Dans le cadre de l’enquête menée sur le terrain suite au crash de l’avion cargo de type Antonov 12, immatriculé en Ukraine et appartenant à la compagnie aérienne Ukraine Air Alliance, un groupe d’experts ukrainiens se déplacera au courant de la semaine prochaine à Alger à l’effet de coordonner l’enquête avec leurs homologues algériens, a ajouté le communiqué du ministère. R. S. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 3 L’ACTUALITÉ NACER DJABI À L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DU RAJ «La transition ne saura se faire sans la jeunesse» ● Les différentes conférences et activités ont pour thèmes essentiellement la jeunesse. PHOTO : M. SALIM P lus de 150 jeunes de différentes régions du pays prennent part aux activités de l’université d’été de l’association nationale Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), qui se déroule depuis jeudi dans la ville côtière de Tichy, wilaya de Béjaïa. La manifestation, qui prendra fin aujourd’hui et qui devra ressortir avec des recommandations sur plusieurs plans, a pour thème : «Pour une participation effective et active des jeunes dans la gestion des affaires publiques», et est dédiée «au peuple palestinien qui lutte pour sa liberté et à tous les peuples opprimés». Les activités, dont des conférences, des ateliers et des films-documentaires, animées des professeurs, des syndicalistes et des militants des droits de l’homme, traitent essentiellement de la thématique de la jeunesse, son rôle dans la société et son implication dans la vie politique. La première journée a été marquée par les conférences de Madjid Benchikh, professeur et ex-doyen de la faculté de droit de l’université d’Alger, et du sociologue Nacer Djabi. Intervenant en premier, Madjid Benchikh est revenu, dans une conférence intitulée «Système politique et Constitution en Algérie : essai de lecture pour comprendre», sur l’actualité relative à la révision constitutionnelle. D’emblée, le conférencier déclare que «la révision constitutionnelle est un projet qui s’inscrit dans la périphérie de la vie politique». Il défend sa thèse en expliquant que «le système politique ne tombe pas à partir d’une Constitution, mais d’un rapport de forces impliquant une société qui exerce effectivement ses libertés démocratiques». Pour étayer ses propos, le conférencier est parti, dans une rétrospective assez détaillée, sur les traces du mouvement national, rappelant les luttes internes qui minaient le FLN pour la prise du pouvoir, notamment l’été 1962, où le militaire commençait à prendre l’ascendant sur le politique. «Dès le départ, la réalité politique est différente de la Constitution et les décisions de l’Etat sont impulsées par ce qui provient d’abord du militaire, puis du politique», soutient l’orateur, ajoutant que «rien ne vient de la Constitution». De ce point de vue, M. Benchikh considère le Nacer Djabi, sociologue DRS «comme le plus grand organisme politique du pays, puisqu’il est à la fois l’œil et l’aiguillon du système, et sans lui, celui-ci deviendra aveugle». Selon le conférencier, c’est à la lumière de cet ensemble qu’il faut lire la réalité de la guerre de Libération nationale à nos jours, de même qu’«il ne faut pas faire de la révision constitutionnelle un événement majeur, puisque le régime s’en sert pour détourner l’attention de la politique réelle pratiquée, et que tout ce qu’il met en avant dans son projet, par ailleurs revendiqué par l’opposition, est déjà consacré depuis longtemps, mais jamais opérant, comme le sont la séparation des pouvoirs et l’autonomie de la justice». «La jeunesse et le renouvellement d’élite en Algérie» est l’intitulé de la conférence du sociologue Nacer Djabi, qui y traite la question générationnelle en rapport avec le monde politique. Le sociologue commence par donner le chiffre désastreux de seulement 2% de jeunes adhérents dans des partis politiques, puis se pose la question «pourquoi de cette triste réalité», d’autant que «la transition démocratique ne saura se faire sans la jeunesse» a-t-il dit. Pour lui, le problème est démographique et lié aux générations. Se servant de la théorie du sociologue allemand Karl Mannheim, le Moment générationnel, pour comprendre la carte sociologique et générationnelle de l’Algérie, Nacer Djabi distingue trois générations, dont la première, celle de 1954 qui a libéré le pays du colonialisme, «a trop duré dans le pouvoir et fermé politiquement toutes les portes aux deux générations ultérieures». La deuxième génération, selon le conférencier, est majoritairement issue de la classe moyenne et constituée de cadres, de directeurs... «Cette génération, qui a une relation bizarre avec la première et qui s’est embourgeoisée, n’arrive pas à tuer le père et ne croit pas en ses capacités de gestion des affaires politiques, n’étant formée qu’en gestion administrative.» La troisième génération est, quant à elle, celle «qui ne croit pas aux valeurs du nationalisme prônées par la première génération et est, d’ailleurs, entrée à maintes reprises en confrontation avec elle (1988, 1992)», soutient l’orateur. Par contre, cette génération entretient une bonne relation avec la deuxième et voit en elle le «boss», a expliqué Nacer Djabi, pour qui deux scénarios sont possibles, l’un optimiste, l’autre pessimiste, dans l’évolution du processus politique en Algérie. Le premier préfigure une transition pacifique, par l’organisation du départ de la première génération, qui cédera le pourvoir à la deuxième génération, ce après quoi on procédera au renforcement des institutions de l’Etat. Le deuxième scénario, violent, augure une confrontation dans la rue, et non dans les institutions. C’est là que la troisième génération, dépolitisée, entre en jeu. Pour le sociologue, l’issue pourrait être positive pour peu que la rente, qui est actuellement utilisée pour se maintenir, soit réorientée pour opérer la transition. Il conclut par un appel à la jeunesse qui doit s’investir en politique et chasser de son esprit les échecs passés pour rebondir. M. H. Khodja MOHAMED NEBBOU À L’OUVERTURE DE L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DU FFS À BÉJAÏA «Voici venu le temps de l’action et de l’exécution» L e FFS a ouvert, en fin de journée de mercredi, son université d’été à Souk El Tenine, en présence de plus de 400 participants et invités, dont les représentants de plusieurs partis politiques (Islah, MPA, RND, PT, FLN, Ennahda, PST…) et de quelques syndicats (Satef, CLA, Cnapest) et association (RAJ), selon les organisateurs. C’est la première fois que le parti fait autant de places à des représentants de partis invités à la cérémonie d’ouverture comme première pierre inaugurale de la reconstruction du consensus national à laquelle s’affaire le FFS. «Il y a de cela plus d’un an maintenant, lors de son 5e congrès, notre parti a appelé à la reconstruction d’un consensus national pour permettre le redressement de notre économie, la reconstruction d’un Etat de droit et un système politique ouvert respectant le pluralisme, les libertés et l’alternance politique» a déclaré, dans son allocution d’ouverture, le premier secrétaire Mohamed Nebbou. Depuis que le FFS s’emploie à vulgariser son projet politique qu’il a proposé à maturation, «le consensus est devenu un terme familier aux Algériennes et aux Algériens» estime Mohamed Nebbou qui a exprimé sa «satisfaction que le consensus national ne rencontre plus d’opposition frontale» que «la phase de socialisation de ce mot d’ordre est bien avancée». Voici donc le premier bilan que fait le FFS de la première étape de son projet. Cap maintenant sur la conférence nationale du consensus. Avant cela, le parti d’Aït Ahmed engage la réflexion sur «les méthodologies de formation» de ce consensus, prenant tout le soin de n’en imposer ni la démarche ni les méthodes, ni même «poser aucun préalable» comme gage «de la sincérité» du parti. «Nous prônons un dialogue loyal, à égalité entre les partenaires et nous-mêmes, un dialogue au même niveau d’information» précise le premier secrétaire «convaincu que si l’éthique politique venait à être respectée tant dans le camp du pouvoir que dans le camp de l’opposition, il y a possibilité d’un consensus fécond et réel». «L’éthique politique» supposerait donc de maintenir ses «valeurs, principes et revendications» loin des «pressions et tentations». La conférence du consensus, qu’au FFS on espère tenir avant la fin de l’année, fera sienne un ordre du jour restreint à «l’essentiel». «L’essentiel aujourd’hui, pour nous c’est que le consensus émerge d’un certain nombre de règles communément admises et de l’individualisation de quelques priorités et urgences à caractère politique, institutionnel, économique, social ou culturel» a souligné Mohamed Nebbou. Conscient que le consensus recherché «est un enjeu, un risque et une expérimentation», le premier secrétaire fait savoir que dans sa démarche le parti a «essayé dans toute la mesure du possible d’éviter la précipitation, l’intransigeance, la surenchère et l’opportunisme». Mais aussi de ne pas tomber «dans l’angélisme». «Le FFS a su réagir à toutes les tentatives qui visaient à torpiller sa démarche. Ces réactions ont bouleversé tous les scénarios qui visaient à nous isoler et à fermer les voies du dialogue et du consensus» a ajouté Nebbou convaincu que «la situation a mûri». «Je crois que voici venu le temps de l’action et de l’exécution pour mettre sur pied la Conférence de consensus», a-t-il conclu. K. Medjdoub VISITE DU JUGE TRÉVIDIC À ALGER Les familles des moines satisfaites mais prudentes A Paris, la justice et le défenseur des familles des moines de Tibhirine ne voulaient pas communiquer trop tôt sur l’autorisation par la justice algérienne de la venue du juge Marc Trévidic à Alger les 12 et 13 octobre. Lyon (France) De notre correspondant L e juge antiterroriste, chargé de l’enquête sur l’assassinat des sept moines de Tibhirine en 1996, avait obtenu le principe de l’exhumation des têtes des défunts religieux en novembre 2013, et l’expertise devait se dérouler au début de cette année, puis a été reportée. Pour continuer sur ce registre des déconvenues successives qui ont retardé ce déplacement, on se souvient de la visite, à Alger, du président François Hollande en novembre 2012. Il s’était chargé de demander aux autorités algériennes d’avancer sur ce dossier. Devant la lenteur par la suite, l’avocat Patrick Baudouin s’était même fendu d’une lettre ouverte au président de la République en juin 2013. C’est dire si dans les familles et au palais de justice à Paris, on préférait être circonspect en la matière et attendre quelques jours avant le départ pour la rendre publique. L’annonce à Alger par Tayeb Louh, ministre de la Justice, a changé l’ordre des choses. Pourtant, l’avocat des familles affiche sa satisfaction à cette nouvelle, considérée tout de même comme une avancée. «Cependant, nous sommes prudents, après les reports précédents. Et nous ne savons pas ce que va être autorisé à faire l’équipe du juge lors de ce déplacement qui, je le rappelle, avait été demandé pour que les têtes des moines soient exhumées afin que l’on puisse pratiquer l’autopsie qui n’a jamais été faite alors que c’est une règle normale et obligatoire en matière d’assassinat», nous confie-t-il. L’autre interrogation est de savoir si l’autopsie, si elle se réalise, le sera uniquement par des experts algériens. «Nous n’avons rien contre, nous n’y sommes pas opposés, mais le juge Trédivic avait demandé que des experts français soient associés.» Ce qui apparemment n’est pas le vœu des instances judiciaires algériennes, selon le récent communiqué du ministre. Maître Baudouin se dit malgré tout «confiant, dès lors que cette visite du juge entre dans le cadre des actes qui ont été demandés», en vertu de la justice internationale, puisque c’était la demande d’une commission rogatoire internationale, par le juge du Pôle antiterroriste de Paris, qui avait relancé l’enquête ouverte par le parquet de Paris après le dépôt d’une plainte par deux familles des moines et le Supérieur d’alors des trappistes, Armand Veilleux, en 2003. Depuis, nous apprend Me Baudouin, toutes les familles se tiennent informées de l’évolution du dossier sur l’assassinat des moines, en mai 1996, il y a 18 ans. «Les familles ne souhaitent pas autre chose que la justice française saisie puisse faire son travail sur les leurs, citoyens français. Elles font bloc, coopèrent, ne se découragent pas et attendent les résultats.» Elles ne désespèrent même pas que tant d’années se sont écoulées ainsi ! Walid Mebarek El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 4 L’ACTUALITÉ FAIT DU JOUR LES ACCIDENTS DE LA ROUTE EN HAUSSE A quoi servent les retraits de permis ? Plus de 450 permis de conduire sont retirés chaque jour sur nos routes, où les accidents continuent à faire de plus en plus de morts. Combien de permis sont récupérés en quelques jours, voire en quelques heures, après avoir passé un coup de fil ? P lus qu’un moyen de transport, sa voiture est un véritable bureau avec lequel elle sillonne, à longueur de journée, les rues d’Alger. «Je suis sans permis depuis deux mois, j’ai eu un retrait de 3 mois. Ma vie est devenue une véritable galère parce que je n’ai pas respecté un stop.» Meriem, 34 ans, déléguée médicale, parle avec consternation de cette sanction quelle juge «abusive». «Je risquerais de perdre mon job, si ce n’était la gentillesse de mon petit frère qui m’amène et me ramène tous les jours», confiet-elle encore, découragée. Elle a tout fait pour éviter de passer en commission. «J’ai tenté de faire intervenir des gens, comme tout le monde, pour éviter le retrait, mais c’était trop tard. C’est connu quand on passe en commission, c’est plus dur de se faire pistonner pour récupérer son permis», raconte-t-elle dans un sourire. «Ce qui m’offusque, c’est que les flics font une fixation sur les stops et les téléphones portables, mais ils ferment les yeux sur les dépassements dangereux», dénonce-t-elle. Ils sont nombreux, comme Meriem, à s’offusquer de ces retraits massifs des permis de conduire. Ils sont 79 934 à s’être vu retirer leur permis durant le 1er semestre 2014. Depuis les nombreuses promulgations du code de la route débutées en 2006, les mesures répressives se multiplient et les retraits de permis sont légion. Ils ne cessent d’augmenter d’année en année. En 2012, 135 414 personnes se sont vu retirer leur permis. 170 419 cas en 2013, soit une augmentation de 25,85%. Mais on ignore combien d’entre eux ont pu récupérer leur permis en quelques jours, voire en quelques heures, après avoir passé un coup de fil. RÉPRESSION ABUSIVE ? «C’était au niveau du barrage des Bananiers. Le policier me demande de m’arrêter, je lui remets mes papiers Un des trois feux de stop arrière était cassé. Je lui ai dit donnez-moi une amende et laissez-moi partir. Il m’a ensuite, dit qu’il y avait un problème avec le contrôle technique : on doit vous transférer au commissariat». Cette jeune Algéroise est elle aussi «offusquée» par «ces retraits de permis qui ne servent à rien», tient-elle à souligner. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de le dire au policier qui l’a arrêtée. Très vite, la bagarre s’est enclenchée. «Sur le PV, il a écrit non-respect du stop, ce qui était faux. Je me suis plainte du policier en question pour abus de pouvoir auprès de son supérieur qui m’a, lui, menacée, alors j’ai abandonné», raconte-t-elle encore. «Je suis reparti trois mois après à la daïra, non seulement mon permis n’y était pas, mais en plus ils l’ont gardé au commissariat. Pis encore, ils m’ont fait faire plusieurs allersretours durant un mois après les trois mois de retrait. Il a fallu que je fasse intervenir une personne haut placée pour me le récupérer. Résultat : retrait de 4 mois. Sans passer par la commission». Une histoire parmi tant d’autres. Youba, un autre conducteur crie lui aussi, «à l’abus de pouvoir». «Je suis victime d’un retrait abusif plus une amende de 4000 DA que j’ai payée le jour même et j’attends pour passer devant la commission depuis deux mois !» écrit-t-il dans un message destiné à la rédaction. Ils sont nombreux à se plaindre. Même ceux qui n’en souffrent pas forcément. UN COUP DE FIL ET C’EST RÉGLÉ Salim, 45 ans, cadre dans une entreprise privée a subi trois retraits d’affilée depuis le début de l’année. «La première fois, c’était pour un stop et les deux fois d’après c’était pour l’utilisation du téléphone. J’ai récupéré mon permis à chaque fois en deux jours. Je n’hésite pas à user de mes relations pour intervenir». Salim en parle sans culpabilité. «Nous ne sommes pas dans un pays de justice, je suis loin d’être un chauffard ou un danger public. Je suis prudent sur la route». Pour justifier les passe-droits dont il a bénéficié plus d’une fois, il ajoute : «C’est tout le monde qui fait intervenir des gens pour récupérer son permis, pas seulement les haut placés. C’est devenu la règle du jeu. Je ne vois pas pourquoi je m’en priverais !». Mais « je trouve un peu absurde la tournure que prend cette question», nuance-t-il. Les retraits de permis ont entraîné la constitution de réseaux de passe-droits et de corruption aux ramifications incontrôlables. Hamid, 65 ans, chauffeur de taxi, en sait quelque chose. «Ce n’est pas avec ma petite retraite que je peux m’en sortir, alors je continue à travailler comme chauffeur de taxi pour arrondir mes fins de mois», confie-t-il. «J’ai déjà eu des Permis à points, il faudra encore attendre Il était prévu pour mars 2014, puis son octroi a été retardé à fin mai. La fin de l’année 2014 approche à grands pas et toujours pas de permis biométrique, ni de permis à points. Le ministre des Transports, Amar Ghoul, qui a procédé à l’installation, le 20 août dernier, d’une commission interministérielle chargée de mettre en place un plan de travail pour l’élaboration du permis de conduire biométrique, a expliqué à cette occasion, le énième report de l’application du permis à points : «La difficulté d’application au niveau local et la création de trois banques de données nationales, celles des cartes grises, des permis de conduire et des infractions de la route ». Son instauration figurait parmi les recommandations des grandes Assises nationales sur les transports tenues en décembre dernier, qui ont été sanctionnées par la création d’une commission composée des ministères des Transports et de l’Intérieur, des services de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, ainsi que des représentants de l’imprimerie officielle. Le décret exécutif n°11-376 du 12 novembre 2011 fixant les règles de la circulation routière et d’application du permis à points devait être modifié après finalisation du fichier national des infractions au code de la route et suppression du permis vert. Tout détenteur d’un permis de conduire devait disposer d’un permis à points crédité d’un capital initial de 24 points, susceptible d’être réduit de plein droit, en cas d’infraction, selon le décret qui définit les différents aspects techniques du permis à points : «Quatre points sont défalqués en cas de contravention dite du 3e degré. Pour les contraventions de 4e degré, 6 points seront retirés et 8 points pour les délits. Le détenteur du permis à points peut reconstituer la moitié de son capital points à la faveur d’une formation spécifique, à sa charge, devant comprendre obligatoirement un programme de sensibilisation aux accidents de la route». Mais il faudra attendre… F. B. retraits de permis, mais j’ai à chaque fois payé un gars du quartier, connu pour avoir des relations influentes, pour qu’il me le ramène» raconte-t-il. Près de 5 000 DA à chaque fois. «Sauf la dernière fois, j’ai négocié différemment». Hamid a offert de faire le chauffeur pour la fille de «son sauveur» durant un mois, pour récupérer son permis en trois jours. Un deal passé en toute discrétion. DEUX PERMIS POUR LE PRIX D’UN ! Nassim, 25 ans, étudiant, a trouvé un autre moyen pour échapper à la galère du retrait de permis. «J’ai fait une déclaration de perte pour refaire mon permis, il y a deux ans. Et quand on me retire mon permis, j’utilise le deuxième en attendant», raconte-t-il, presque fier. Nassim attend justement le mois d’octobre pour récupérer son deuxième permis qui lui a été retiré en août pour «excès de vitesse». Mais il continue de rouler tranquillement et il est très content de s’en tirer à si bon compte. Mohammed, quinquagénaire, lui, fait autrement. Il prend le risque de conduire sans permis. «Ce n’est pas par manque de sagesse», insiste-t-il. «Si ces retraits étaient faits intelligemment, je me serais soumis à la loi, mais cette sanction est mal appliquée, mal pensée et elle ne sert à rien», soutient-t-il. Mohamed s’est fait retirer son permis par un motard qui lui a reproché de tenir le téléphone dans sa main. «Je ne parlais pas au téléphone, j’ai eu la malchance de regarder l’heure sur mon téléphone au moment où le motard est passé. Ça m’a valu une amende de 4 000 DA et un retrait de 4 mois. Je crois que la sanction est disproportionnée et très injuste. Je n’ai fait intervenir personne pour le récupérer par manque de connaissances, mais je roule sans permis et j’évite les barrages», raconte-t-il. Pour Mohamed, cette infraction, qui peut l’emmener tout droit en prison, se justifie : «Nul n’est obligé de respecter une loi injuste.» Autant de témoignages et de constats qui amènent à se demander, à quoi servent réellement les retraits de permis ? En 2012, 135 414 personnes se sont vu retirer leur permis. 170 419 cas en 2013, soit une augmentation de 25,85%. Les accidents de la route n’ont pas baissé pour autant. Ils ont même poursuivi leur ascension. 4 447 morts dans des accidents de la route en 2012, 4 540 en 2013. Les calculs sont simples. Une moyenne de 465 retraits par jour pour 12 accidents toutes les 24 heures. Fella Bouredji Dr MOHAMED ZERTALI. Enseignant-chercheur, spécialiste en ingénierie du trafic «Les mesures coercitives ne permettent pas de diminuer les accidents de la route» Propos recueillis par Fella Bouredji Les retraits de permis augmentent d’année en année, mais il y a toujours autant d’accidents sur nos routes. Quel commentaire pouvez-vous en faire ? La répression n’a jamais rien réglé. Ces mesures peuvent aider dans certains cas extrêmes, mais les sanctions massives ne traiteront pas le mal à sa racine. Les retraits de permis n’ont pas permis la diminution des accidents de la route pour la simple raison qu’à ce jour nous n’avons jamais réellement posé le problème des accidents de la route avec rigueur. Nous avons toujours posé la question sous l’angle de la trilogie des causes : l’état de la route, l’état du véhicule et la responsabilité du conducteur. Cette interprétation est à mon sens une fuite en avant. Après des années d’études sur les réseaux routiers, je rejette cette trilogie qui n’a rien réglé. Ce qui nous manque, en Algérie, c’est d’abord l’élaboration d’un réseau routier digne de ce nom et une nouvelle approche d’analyse des accidents de la route qui nous permettent de comprendre avec précision le phénomène. Ce n’est pas à travers des mesures de sanctions massives que nous réglerons le problème des accidents de la route. Vous avez effectué 26 études sur les plans de transport dans différentes wilayas du pays. Quelles ont été vos conclusions et à quoi ont-elles servi sur le terrain ? J’ai effectivement réalisé plusieurs études commandées par les directions des transports de wilaya. J’ai commencé à y travailler dans les années 1990 et j’ai sillonné le pays de Tindouf à Tipaza. Mes recommandations n’ont malheureusement jamais été appliquées. La conclusion est simple, il y a une discordance dans les responsabilités. Une absence flagrante de coordination entre les techniciens chargés de faire des études, les APC, les directions de wilaya et le ministère. C’est tout de même regrettable, qu’on n’applique pas des recommandations pourtant adoptées. Est-ce pour cette raison que l’Algérie peine à maîtriser le phénomène des accidents de la route ? Oui, entre autres raisons. Il ne peut y avoir de compréhension du phénomène des accidents sans approfondir nos analyses. Il faut aller en amont et élargir les questions pour évi- ter les interprétations erronées du phénomène. Arrêter de simplifier le problème en l’expliquant par le triptyque «Excès de vitesse, état d’ivresse, chaussées glissantes». Pour revenir aux retraits de permis qui visent à instaurer plus de discipline… Il y a un des problèmes de fond et plusieurs paramètres sociaux dans l’application de telles mesures répressives. Je pense qu’il faut changer de méthode et aller vers un mode de contrôle plus approprié. Pour qu’il y ait diminution réelle du nombre d’accidents, il faut impliquer les spécialistes qui maîtrisent la gestion et le fonctionnement de la voierie et du système de transport. Il faut aller vers la création d’un organe technique seul capable de comprendre les accidents de la route. F. B. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 5 R E P O R TA G E DÉSERTIFICATION, IMPUNITÉ, CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE Raconte-moi Guerbès ! Il est sans aucun doute des endroits dont la magnificence se manifeste à outrance et à longueur d’année. Encore faut-il que le civisme prime et que les autorités soient conscientes de leurs atouts et de leurs valeurs. Encore faut-il également que les réseaux maffieux soient empêchés d’agir en toute impunité et que le sens de la citoyenneté soit le garant de leur préservation. MENACE DE DÉSERTIFICATION Ici, le risque de désertification s’amplifie à cause de la multiplication des cultures de pastèques. Les agriculteurs, volontairement ou inconsciemment, participent à la disparition du couvert végétal, qui est pourtant un rempart indispensable pour une région maritime. Le sable des plages guerbesiennes va à la conquête des terres arables, vu que les arbustes et les maquis qui composent le patrimoine forestier périssent à une vitesse plus qu’effrayante. Le vent marin peut également charrier à son aise son haleine chargée de sel sur les terres intérieures, si néfaste pour la santé des terroirs et des arbres. Le constat est encore plus alarmant lorsque l’on s’aperçoit de la catastrophe à partir du sommet de «Keff de Filfila». En effet, en empruntant les sentiers tracés par les bovins, guidés ou pas par les éleveurs, ainsi que par les sangliers, une fois dans les altitudes la partie ouest de Sanhadja, voisine de Guerbès, paraît déjà comme un Sahara. Ironie du sort, «les habitants de cette localité qui dépend de Ben Azzouz seraient en majorité des descendants de la tribu saharienne Sanhadja ayant décidé de vivre dans le Nord pour diverses raisons», raconte Hadja Nouara, 78 ans. A présent, cette déferlante d’aridité est en passe de dévorer également toute la végétation de Guerbès. La menace est à prendre très au sérieux. Guerbès abrite la deuxième pépinière de chênes en Afrique. La source du mal, diront certains, ou l’origine du problème, diront d’autres, ne peut s’expliquer que par l’absence, en premier lieu, d’un manque d’informations chez les agriculteurs. La pastèque, qui consomme énormément d’eau, est cultivée au «hasard» et à la clémence des étés. C’est une culture à risque, et certains agriculteurs, comme Mustapha, y ont parfois perdu des centaines de millions. Ce qui est certain, nous expliquent plusieurs villageois guerbesiens, c’est que la terre sur laquelle est cultivée la pastèque perd de sa fertilité après 5 ans d’exploitation non alternée. Puis, c’est la mort de la parcelle, comme un être humain qui rend l’âme. Nous avons pu remarquer à divers endroits que la terre, qui était arable, est devenue sablonneuse. Elle n’est plus utile pour l’agriculture et le jeune plant trouvera des difficultés à se dresser. Secundo, par l’appât PHOTO : ELWATAN G uerbès, il paraît, vient de l’arabe dialectal skikdi «guer», qui veut dire «nid», et «bez», du nom d’un rapace assimilé à une buse. Situé à 30 km à l’est de Skikda et à 90 km à l’ouest de Annaba, ce douar maritime est un joyau, un véritable corail terrestre. Il ne faut pas confondre entre Guerbès la maritime avec le village socialiste du même nom, situé en amont, créé sous l’ère de feu Houari Boumediene. En fait, cette partie de la région s’appelle à l’origine «El Msajed». Administrativement, la région de Guerbès et sa voisine Sanhadja ne forment pas une entité. «Elle est fragmentée en trois zones, rattachées respectivement à Ben Azzouz, Djendel et Filfila. C’est une région écologique qui souffre de cette division. Ce qui rend difficile de la préserver sous ce mode de gestion, puisque, écologiquement, c’est un ensemble d’écosystèmes interdépendants», explique un militant de défense de l’environnement. Le risque de désertification s’amplifie à cause de la multiplication des cultures de pastèques. Les agriculteurs, volontairement ou inconsciemment, participent à la disparition du couvert végétal du gain facile de certains réseaux qui se sont convertis dans la transformation de forêts en terre de culture de pastèques. Actuellement, ils spéculent sur le foncier en prévision du succès touristique de la plage. DES «MAFFIEUX» QUI AGISSENT DANS L’IMPUNITÉ Le plus grand drame demeure cette impunité qui fait les beaux jours de quelques réseaux, qui lorsqu’ils étaient spécialisés dans le trafic de sable ont trouvé une autre astuce pour s’enrichir «maladivement» et sans la moindre inquiétude au détriment de la nature de Guerbès. Ces dernières années, il n’était pas rare de voir un incendie se déclencher à toute heure. Cette sorte de désherbage criminel est encouragée par l’absence de forestiers qu’on ne rencontre pas sur le terrain, ni en pleine forêt, ni à l’intérieur des maquis. Nos différentes sorties prouvent cette désertion. Aucun agent rencontré, y compris sur les chemins tracés par les autorités communales pour permettre aux citoyens d’accéder à la première et deuxième plages de Guerbès. Sur les neuf que compte la localité, les six autres sont sauvages et beaucoup moins fréquentées. Dans les faits, n’importe qui peut déclencher un feu, pour ensuite quadriller la partie brûlée et la métamorphoser en un espace maraîcher ou de pâture pour le bétail. «Jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer ?» s’interrogent des éleveurs et des habitants, désarmés, démunis de toute force, et qui sentent l’injustice dans leur chair. A prendre l’exemple de Rachid, berger de son état depuis sa tendre enfance et s’occupant d’un troupeau de vaches, les maffieux de la forêt brûlée, comme il les appelle, privent les éleveurs de la principale alimentation du bétail, des bovins notamment. Ces bêtes trouvent leurs mets dans les fôrets et surtout dans les maquis. Cette alimentation est diversifiée. Elle varie du «droh» (lentisque), un arbuste réputé pour sa vertu et saveur, jusqu’à la simple plante qui renferme en elle des secrets médicamenteux et qui sont indispensables pour la vache. Il y a aussi le gland qui est un très bon complément alimentaire pour le bétail. Ce régime totalement naturel donne d’ailleurs un goût succulent à la viande des vaches de Guerbès. Outre les frais vétérinaires, les éleveurs ne peuvent pas se permettre d’acheter en plus du fourrage. Seuls la forêt et le maquis représentent pour eux la source de nutrition, avec les rares prairies qui jalonnent la région. Quand une forêt brûle, ce sont des familles entières qui s’appauvrissent, et toute une région qui risque de disparaître, comme le port phénicien qui a fait sa réputation durant l’Antiquité. L’absence de forestiers dans ces territoires contribue-t-elle à encourager les crimes contre l’environnement et de facto contre le tissu socioéconomique qui a longtemps caractérisé Guerbès et sa voisine Sanhadja ? Certainement, estime Karim Tedjani, militant et défenseur de la nature algérienne. Ce dernier est également grand reporter et animateur du site web NouaraEcologie, consacrée à l’environnement national. Ce fin connaisseur de Guerbès, puisqu’il fréquente la région depuis 35 ans, expose une explication d’ordre social pour en sortir avec des déductions «scientifiquement» réalisables. Il pense que l’une des solutions d’urgence à entreprendre est de fortifier le terroir guerbesien ainsi que ses fôrets. Dans le détail, il souhaite l’installation de plusieurs postes de surveillance des fôrets et du maquis à plusieurs niveaux, entre autres sur les hauteurs. Le plus important, précise-t-il, ce sont les effectifs de forestiers qui restent à mobiliser et qui doivent être reconsidérés, respectés et jugés à leur juste valeur. «Payer un agent à 30 000 DA est inadmissible», soulève-t-il. RENFORCER LES EFFECTIFS DES FORESTIERS Il faut de bons salaires, de bonnes conditions de travail et des formations continues sur la nature des sols et du couvert végétal. De même, Karim Tedjani privilégie la transmission du savoir aux jeunes générations, même si ces dernières semblent perdre les repères anciens et traditionnels. Il considère qu’il faut injecter de l’espoir en elles. Elles sont dotées, familièrement et culturellement, d’une base pour pouvoir vivre des bienfaits de la forêt et des maquis, comme par exemple la récolte de plantes médicinales, le travail de guide, l’écotourisme agricole durable. Le cas de Mezzo Bilal en est la preuve irréfutable. Agé d’à peine 19 ans, ce Guerbesien futé connaît quasiment toutes les plantes, les arbustes et les arbres de son douar. Il connaît leurs avantages pour l’homme et leur utilité dans la vie de tous les jours. Des exemples comme celui de Bilal ne sont pas rares. Il suffit juste de leur donner une chance d’exploiter leur talent pour faire découvrir la région aux apprentis «écolos», les amoureux de la nature sauvage et des escapades, voire constituer des contacts de terrain pour les chercheurs et autres universitaires. «J’ai hérité du savoir des ancêtres de manière naturelle. Je connais les secrets de la fôret. Je sais qu’une fois respectée, elle respectera l’homme. Une fois disparue, elle le maudira», soutient-t-il. Karim ajoute que «l’existence d’une ferme pédagogique, qui serait un centre de sensibilisation, d’expérimentation agronomique et d’accueil touristique ou scientifique apparaît comme une nécessité urgente pour poser les bases d’un développement sain et écologique de la région.» Parallèlement aux propositions pour mettre fin aux exactions des trafiquants sans scrupules, qui peuvent être mis hors d’état de nuire avec la force de la loi, les éleveurs sont également appelés à guider leurs cheptels vers des terrains loin de ceux destinés à la régénérescence du couvert végétal. Les jeunes plants ne pourront pas pousser s’ils sont dévorés dès leurs premières floraisons par ces mammifères domestiques. Un autre point de taille à soulever, la prolifération du sanglier représente également une nuisance. Des battues régulières peuvent se tenir dans un cadre écotouristique et permettraient aux habitants de la région de trouver un nouveau débouché économique dans le secteur de la chasse sportive. ÉCOTOURISME ET AGRICULTURE DURABLE Guerbès ne peut pas devenir une zone d’habitation, à l’image des régions rurales urbanisées anarchiquement. C’est toute une architecture naturelle et forestière qui perdrait non seulement de sa splendeur, mais constituera un cauchemar pour les Guerbesiens. La volonté de modernisation est désirée, mais dans les normes, sans que cela ne puisse perturber le fragile équilibre existant de l’écologie guerbesienne, si rare à travers la Méditerranée. Les jeunes Guerbesiens ont besoin d’orientation pour prendre en charge leur famille. Ce n’est pas la volonté qui leur manque. Seul un tourisme responsable, respectueux de l’environnement, de la nature vierge et de l’écosystème peut constituer un tremplin pour créer des emplois durables. Une modernisation qui ne prendrait pas en compte les aspects propres à Guerbès ne sera que dévastatrice, prévient l’éleveur Rachid. Pour revenir aux vrais agriculteurs qui produisent la pastèque (à ne pas confondre avec les maffieux), ils veulent se convertir, car conscients que sans Guerbès ils ne peuvent prétendre à un avenir stable pour leurs enfants. Sinon, c’est l’exode qui en décidera ou la harga (émigration clandestine). Pour cela, pense Karim, il faut lancer des projets d’arboriculture, tout en assurant durant une période de 5 ans aux agriculteurs une rentrée d’argent. Une fois ce délai passé, les arbres donneront leurs fruits, et les agriculteurs pourront rembourser successivement les prêts et vivre de leur labour. C’est d’ailleurs le principal credo d’un programme mis en branle par la DGF et le PNUD pour préserver le complexe de zone humide qui se trouve entre Sanhadja, El Marsa et Ben Azzouz. Il faut dire qu’il est le deuxième classé par la Convention de Ramsar en Algérie et même en Méditerranée africaine. Mais l’annonce officielle de son démarrage en février dernier ne semble être qu’une rumeur pour les locaux. Si les propositions se concrétisent, le couvert végétal serait certainement préservé. Guerbès et le reste de la région resteront verts, au lieu que ce soit le sable qui prenne insidieusement le dessus sur ces paysages comme présentement. Mehdi Bsikri El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 6 ÉCONOMIE ZONE EURO Croissance à l’arrêt a zone euro a enregistré une croissance Lconfirmé nulle au deuxième trimestre, a hier l’office européen de statistiques Eurostat en publiant une deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) de la région. Cette confirmation intervient au lendemain des annonces de la Banque centrale européenne (BCE), qui a étoffé de manière spectaculaire son arsenal pour tenter de relancer l’économie, à base de nouvelle baisse des taux d’intérêt et de diverses autres mesures pour inciter les banques à octroyer plus de crédits. La BCE en a profité pour revoir à la baisse sa prévision de croissance pour la zone euro cette année, à 0,9% contre 1,0% précédemment. Le coup d’arrêt à la croissance de l’union monétaire au deuxième trimestre (0,0%) intervient après une hausse de 0,2% au premier trimestre. Cette contre-performance montre que «l’activité économique de la zone euro, qui manquait déjà de dynamisme, a sans doute souffert au deuxième trimestre de l’accroissement des tensions géopolitiques, en particulier la crise russo-ukrainienne qui a pesé sur l’investissement», expliquent les analystes. Dans le détail des composantes du PIB, les investissements des entreprises ont en effet diminué de 0,3% au deuxième trimestre, soit une contribution négative de 0,1 point de pourcentage. Les dépenses de consommation des ménages ont, elles, augmenté de 0,3%, apportant une contribution positive à la croissance de 0,2 point. La contribution du commerce extérieur a été positive (+0,1 point) grâce à une croissance des exportations de 0,5%, supérieure à celle des importations (+0,3%). Enfin, celle des variations de stocks a été négative (-0,2 point). Parmi les Etats membres de la zone euro, les meilleures performances ont été enregistrées par Malte (+1,3%) et la Lettonie (+1,0%). Le Portugal a enregistré une croissance de 0,6% après une baisse de 0,6% au trimestre précédent, une nouvelle «encourageante», tout comme le rebond observé également aux Pays-Bas (+0,5% après -0,4%). Mais, à l’exception de l’Espagne (+0,6%), qui réalise «sa meilleure performance depuis fin 2007», les grands pays du noyau dur de la zone euro ont enregistré de mauvaises performances, au premier rang l’Allemagne : Eurostat a confirmé une baisse du PIB de 0,2%. Le pays connaîtra cependant une croissance solide au troisième trimestre, comme en témoignent les rebonds des commandes et de la production enregistrés dans l’industrie en juillet. R. E. Lycée privé agréé EL-MANEL Villa 34 zone E Aïn Benian Tél. : 0560 19.60.77 - 0669 00.11.52 ———————————— Communiqué La direction informe les parents d’élèves que les inscriptions pour l’année scolaire 2014-2015 sont ouvertes pour les cycles • Préscolaire • Primaire • Moyen • Secondaire L’ONS PUBLIE LES GRANDS COMPTES ÉCONOMIQUES 2013 Les indicateurs macroéconomiques se dégradent ● En 2013, avec un taux de croissance de -5,5%, le secteur de l’industrie inscrit une nouvelle contreperformance, après la baisse de 3,4% de l’activité en 2012. L ’année 2013 aura été marquée par une évolution en demiteinte des indicateurs macroéconomiques. Si certains secteurs ont réalisé de petites performances, l’évolution générale de la situation ne peut justifier un optimisme béat. La revue des grands comptes économiques publiés il y a quelques jours par l’Office national des statistiques (ONS) fait d’ailleurs état d’un recul de la croissance globale malgré une accélération de la consommation finale qui a surtout profité aux échanges commerciaux avec l’étranger. C’est ainsi que les chiffres de l’ONS font état d’une hausse globale de 3,4% de la consommation en 2013. Si celle-ci a marqué une légère décélération par rapport à 2012, elle a particulièrement été tirée par la consommation finale des ménages laquelle se stabilise à un taux de croissance moyen de 5% en 2012 et 2013. Rien d’étonnant donc à constater un maintien de la tendance haussière des importations de biens et services lesquels ont augmenté respectivement de 10,4% et 6,1%. Cela est d’autant plus vrai que le marché interne de l’offre n’évolue que très peu. C’est ainsi que l’Office note une baisse du taux de croissance globale lequel passe de 3,3% en 2012 à 2,8% en 2013. Une décélération que l’ONS met sur le compte du recul «enregistré dans le secteur des hydrocarbures et 2013 des rythmes de croissance moindres dans l’industrie et le BTPH». En valeurs courantes, le PIB de 2013 est évalué à 16569,3 milliards de dinars soit un peu plus de 220 milliards de dollars pour un PIB per capita de 5543 dollars. Si l’agriculture avec ses 8,8% de croissance enregistre de bonnes performances, tous comme les secteurs du commerce et des services marchands, ce n’est pas le cas d’autres secteurs pourtant vitaux pour la bonne marche de l’économie nationale. C’est ainsi que l’ONS note que si le secteur de l’industrie rompt avec la forte décélération l’ayant marqué durant de nombreuses années, il inscrit un taux de croissance encore trop faible pour porter son taux de participation à la formation du PIB de 5% à 10% comme souhaité par le gouvernement. L’INDUSTRIE EN BAISSE L’Office précise ainsi que la valeur ajoutée industrielle a inscrit une hausse nominale de 5%. En volume, la croissance du secteur de l’industrie a été de l’ordre de 4,1% en 2013 contre 5,1% en 2012 «soit une nette décélération s’expliquant essentiellement par les baisses d’activité dans les secteurs de l’énergie, des ISMMEE et de la chimie». Mais la décélération la plus notable aura été celle du secteur des hydrocarbures. Celui-ci enregistre de nouveau une baisse de l’activité et n’arrive toujours pas à inverser la tendance baissière qui le caractérise depuis 2006. En 2013 et avec un taux de croissance de -5,5%, le secteur inscrit une nouvelle contre-performance, après la baisse de 3,4% de l’activité en 2012. Selon les statistiques du ministère de l’Energie et des Mines sur lesquelles s’appuie l’ONS pour ses conclusions, la production de pétrole brut et de condensat reste sur une baisse de 3,7%. La baisse de la production de gaz naturel est plus marquée avec un taux de 4,1%. Seule lueur au tableau, l’effort entrepris en matière d’investissement et qui permet le maintien de la croissance de l’indicateur de formation brut de capital fixe. Cet indicateur a ainsi inscrit un taux de croissance de 8,6% en 2013 contre 7,2% en 2012. Il ne faudrait néanmoins pas se leurrer d’autant que l’ONS précise que cet accroissement est dû essentiellement à l’augmentation de près de 13,8% du volume des importations et de l’augmentation des dépenses publiques, notamment en faveur des infrastructures économiques et administratives, de l’éducation, des services productifs ainsi que de l’agriculture et de l’hydraulique. Melissa R. BANQUE MONDIALE Réduire les déficits publics dans la région MENA es déficits budgétaires dans les pays de Lpréoccupations la région MENA demeurent parmi les majeures des économistes de la Banque mondiale. Le bureau de l’économiste en chef pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord s’est récemment et une nouvelle fois penché sur la question. C’est ainsi que l’économiste de la Banque mondiale, Lili Mottaghi qui s’est intéressée aux difficultés économiques dans 7 pays de la région à savoir l’Egypte, l’Iran, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Tunisie et le Yémen, estime que ces pays sont confrontés à des difficultés économiques similaires. Il s’agit d’une croissance instable qui reste bien en deçà de son potentiel, des marges de manœuvre budgétaire étroites du fait de la hausse des déficits et de la dette publique ainsi que du recul des réserves de change ; ces facteurs contribuant à réduire l’épargne disponible pour l’investissement public et privé et un secteur privé peu développé et loin de pouvoir devenir un moteur de croissance et de création d’emplois. L’économiste explique ainsi que l’explosion des déficits budgétaires entraîne la hausse des emprunts publics et aggrave les déséquilibres macroéconomiques. Elle précise ainsi que la montée des dépenses publiques n’est pas tenable alors que les recettes budgétaires n’ont pas connu d’évolution radicale vu que les revenus de l’Etat ne se sont pas diversifiés. Et d’ajouter que la hausse des déficits budgétaires a obligé les Etats à puiser dans leurs réserves de change. Mme Mottaghi explique enfin que «dans ces sept pays de la région MENA, le secteur privé manque de dynamisme en raison des difficultés que pose le cadre règlementaire et un accès limité au crédit. Le secteur public, et notamment les entreprises d’Etat, est vaste et jouit de privilèges dans tous les secteurs de l’économie, ce qui laisse peu de place pour la croissance du secteur privé». Elle rappelle ainsi que les sept pays concernés se retrouvent au bas de l’échelle des indicateurs de la Banque mondiale qui mesurent la qualité de l’environnement des affaires et que l’une des contraintes à l’amélioration de l’activité du secteur privé est l’accès au crédit et aux devises étrangères, qui est surtout réservé à l’élite, ainsi que les lois et règlements en matière de protection des investisseurs qui ne sont, selon elle, pas clairs et qui limitent la capacité des investisseurs à lever des capitaux. R. E. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 7 ALGER INFO EN L’ABSENCE DE PRISE EN CHARGE LES CLÉS ■ 62 000 Nombre d’habitants ■ 62 HA Superficie ■ 1816 Nombre de bâtisses à restaurer ■ 600 Nombre de bâtisses se trouvant dans le noyau de la médina a Casbah est menacée de disparition. Bien que classée patrimoine mondial depuis plusieurs années, les organismes qui ont à charge la gestion de ce patrimoine tardent à mettre en œuvre un vrai plan de restauration et de sauvegarde. Les derniers vestiges qui restent debout et qui peuvent être restaurés et valorisés sont laissés à l’abandon. Ils subissent les désagréments du temps et de ses aléas, sans que cela ne suscite auprès des responsables un quelconque intérêt. Les pouvoirs publics semblent, au contraire, reléguer la question de l’urgence au second plan. La vieille médina se meurt, mais on ne fait rien pour la sauver ! Entre-temps, La Casbah est devenue un fonds de commerce utilisé par certains habitants sans scrupule pour bénéficier de relogement. Les opérations de relogement dont ont bénéficié les habitants de La Casbah totalisent de quoi reloger trois fois de suite tous les habitants. Au lieu de servir de lieu touristique pouvant drainer des milliers de visiteurs, La Casbah est devenue un lieu de transit pour l’obtention d’un logement. Ceux qui veulent avoir un logement sont sûrs de l’obtenir en passant par une douira de La Casbah. D’après un responsable de la wilaya, plus de 11 000 logements ont été octroyés aux habitants de La Casbah, et ce, depuis que les opérations de relogement ont commencé à se succéder. En plus de la disparition qui menace le patrimoine architectural de La Casbah, toutes les activités qui gravitent autour de ce patrimoine sont également menacées de disparition. Les activités artisanales telles que la tannerie, l’ébénisterie, la sculpture ou encore la broderie ont complètement disparu. Le dernier atelier d’ébénisterie a fermé ses portes il y a deux ans, suite au décès de son propriétaire. Le local a PHOTO : K. SAMI La Casbah menacée de disparition L La vieille médina souffre du laisser-aller des pouvoirs publics : un joya multiséculaire en perdition été définitivement fermé et l’activité n’a, hélas, pas été reprise. Cet exemple illustre la situation de déliquescence générale que connaît La Casbah d’Alger, tant sur le plan de la structure socioéconomique que sur celui de la sauvegarde des vestiges dont elle regorge. LA BASSE CASBAH EN RUINE La dégradation ne concerne pas seulement la vieille médina, mais elle touche également les quartiers de la Basse Casbah qui tombent littéralement en ruine. De la rue Bab Azzoun, sur le flanc de la colline jusqu’aux petites ruelles naissantes à partir de la rue Bouzrina et qui serpentent le flanc de la montagne, tous les immeubles s’effritent au gré du temps et de ses désagréments. La question du vieux bâti dans cette partie de la capitale est une question de vie ou de mort. Les immeubles sont tellement délabrés que des pans entiers de balcons tombent à la moindre chute de pluie. Les planchers des appartements s’affaissent sous le poids de leurs occupants et les cages d’escalier sont suspendues dangereusement à des murs lézardés. Dans certaines ruelles, les bâtiments sont soutenus les uns aux autres par des madriers. Dans les bâtiments, les escaliers sont également consolidés par des chevrons. Il arrive souvent que des rampes cèdent, laissant les locataires dans l’incapacité de rejoindre leur appartement. Le dernier séisme a porté le coup de grâce à ces immeubles séculaires, en les fragilisant davantage. Au 7, rue des Frères Ousli- mani, les vieilles bâtisses présentent tous les signes avant-coureurs d’effondrement. Dans les appartements, les fissures sont si larges qu’elles laissent entrevoir la lumière du jour. Il y a même des fentes entre les appartements, laissant des entrebâillements entre les voisins. «Nous avons réparé ce qui pouvait l’être. Nous n’avons pas les moyens de restaurer la structure de l’immeuble. Il faut de gros moyens», soutient un habitant de la rue des Frères Ouslimani. «L’effondrement de cet immeuble est juste une question de temps», poursuit-il. Il est temps pour les pouvoirs publics de prendre sérieusement en charge la sauvegarde de La Casbah, car il y va de notre mémoire et de celle des générations futures. KS BELKACEM BABACI. Président de la fondation Casbah PHOTO : D. R. «Il nous faut des gardiens du patrimoine pour protéger les douirette de La Casbah des squatteurs» Que reste-t-il de la vieille médina d’Alger ? Que des souvenirs, des histoires et des légendes enfouies au cœur de chaque pierre des vieilles maisonnettes dégradées. Concrètement, d’après un bilan établi en 2007 par l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés et après élargissement du périmètre de La Casbah d’Alger jusqu’à sa périphérie, il y a quelque 1816 bâtisses habilitées à la restauration et la réhabilitation. Ils représentent 83% du nombre total de parcelles à La Casbah, estimé à 2189 maisons. Sur ces 1816 bâtisses qui tiennent encore le coup, 60% sont en état de dégradation partielle à avancée, 10% sont en état de ruine et 10% sont fermées ou murées. Pour nous, au cœur de La Casbah, 680 douirette résistent encore et peuvent faire l’objet de réhabilitation, voire même de restauration. Y a-t-il des métiers ancestraux qui résistent encore ? Oui ! Mais sur les 50 métiers qu’englobait La Casbah, plus de la moitié a disparu. Entre autres les dinandiers, les «debaghine» (teinturier), les «fekhardjia» (potiers), les «siaghine» (bijoutiers) et les «khabazine» (boulangers traditionnels). Dans notre vision avant-gardiste, la principale artère de La Casbah pourrait très bien être transformée dans le cadre du Plan de sauvegarde et de restauration de La Casbah en une ruelle commerciale pour ressusciter ces anciens métiers. Qu’en est-il de cette campagne de délogement initiée par la wilaya ? Ce sont des opérations d’une extrême urgence. Vu l’état de dégradation des douirette, déloger ces familles est plus que nécessaire pour sauver les vies de ces personnes et ce qu’il reste de ces maisonnettes. Même s’il y a des cas sociaux qui nécessitent une certaine prise en charge de la wilaya, il existe beaucoup de squatteurs qui ont débarqué dans ces maisons vides dans l’espoir de bénéficier d’un logement. Parce que l’opération de relogement doit être accompagnée d’une très grande rigueur et d’un suivi, nous avons proposé en tant que fondation Casbah de fermer tous les accès des petites douirette par des pans de murs. Vu que cela n’est pas suffisant pour arrêter les squatteurs, nous avons aussi suggéré de créer un nouveau métier, celui de gardien du patrimoine. Notre vision est de charger des jeunes de La Casbah, y compris les repris de justice, dans le cadre de la réinsertion dans la société, de veiller sur ces bâtisses et de parer à toute tentative de squat ou de retour de familles déjà relogées. Cette proposition que nous avons déjà menée sur le terrain dans le passé a apporté ses fruits. C’est presque l’unique solution pour protéger ces maisonnettes d’une grande richesse culturelle et historique. Des maffieux les ont transformés en fonds de commerce, au point de vendre ces petites douirette par chambre. Combien de fois La Casbah d’Alger a-t-elle bénéficié d’opérations de relogement ? Plusieurs fois. La plus importante reste celle menée du temps de l’ex-gouverneur d’Alger, Cherif Rahmani, où près de 1005 familles ont été relogées. D’autres opérations ont suivi, mais le problème qui perdure est l’absence de suivi, d’où la nécessité de placer ces gardiens du patrimoine. Surtout que l’opération de restauration n’est pas une affaire à prendre à la légère et doit impérativement passer par des étapes. La première consiste à mettre en état de restauration la maison en question, en enlevant tout ce qui alourdit la bâtisse et empêche le soleil d’y pénétrer. Il faudra ensuite, en deuxième étape, la laisser un certain temps pour qu’elle se stabilise et que les rayons de soleil absorbent le surplus d’humidité. Ce n’est qu’à ce moment-là que la 3e étape commence, qui est la restauration ou la réhabilitation, selon son degré de dégradation. Qu’en est-il des travaux d’urgence déjà lancés à La Casbah ? En prévision du Plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur de sauvegarde de La Casbah d’Alger, le projet des mesures d’urgence intervient pour arrêter tous les processus et phénomènes de dégradation et de détérioration, et ce, en passant, pour les cas critiques, à des investigations plus détaillées, fixant ainsi avec précision les différentes sources de dégradation. Elles se sont développées en 2 phases et ont touché 717 maisons. La 1re a couvert 394 maisons et la 2e, toujours en cours, couvre 323 maisons. 24 bureaux d’études et 150 entreprises sont actuellement sur le terrain. Pour la mise en œuvre de ces travaux, une enveloppe de 1 milliard et demi de dinars a été dégagée. Pour le Plan de sauvegarde, qui est encore dans la phase d’attaque, une somme de 25 milliards de dinars est dégagée, mais non consommée à nos jours. Selon la fondation Casbah, quel est l’avenir de la médina d’Alger ? Il faudra mettre à exécution tous ces programmes prévus par l’Etat, sinon La Casbah va vivre des périodes très difficiles. Il est vrai qu’il est impossible de faire revenir la belle ambiance d’antan, mais on peut tout de même préserver ce qu’il en reste et les perpétuer pour qu’ils demeurent les éternels témoins de l’histoire de la vieille médina d’Alger. Asma Bersali HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs SAMEDI 6 SEPTEMBRE 2014 Fadjr……..… 04:48 Chorouk.....…. 06:23 Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:23 Maghreb….. 19:09 Îcha……....... 20:34 El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 7 CONSTANTINE INFO RING ALGÉRIE DU GROUPE ORASCOM TÉLÉCOM VILLAGE DE LOISIRS À EL KHROUB Un timing mal choisi 30 TRAVAILLEURS DANS UNE IMPASSE DEPUIS 4 ANS ● Après la fin des vacances et à quelques jours de la rentrée scolaire, l’idée de lancer une telle initiative, pour une durée d’un mois, est quelque peu saugrenue ● Les horaires d’accès à cette structure ne conviennent guère pour une population, qui souffre chaque jour pour trouver un moyen de transport. T PHOTO: ELWATAN A près une longue attente et une visite ministérielle annulée, le village de loisirs a été enfin inauguré mercredi dernier par le ministre de la Jeunesse au lieudit La Pinède dans la commune d’El Khroub. Quoique l’initiative soit louable, le timing choisi pour la tenue de ce genre d’activités est inadéquat puisque, la reprise des cours des trois paliers scolaires, est prévue pour ce dimanche. Les enfants de la ville du Vieux Rocher ont quasiment consommé leurs jours de vacances. Cette détente qui a coûté à l’Etat pas moins de 100 millions de dinars, risque de passer pour un non événement pour des milliers d’enfants notamment les scolarisés. Le mauvais choix du timing n’est pas le seul inconvénient, le transport en est un autre. Lors de l’inauguration qui a eu lieu dans la précipitation, il faut le dire, le maire d’El Khroub Abdelhamid Aberkane, nous a affirmé que le transport est uniquement l’affaire du visiteur, selon ces propres dires : «les familles doivent compter sur les bus et taxis desservant la région stationnant non loin du village». Et pourtant le ministre a déclaré aux journalistes que «son département et les autorités locales feront de leur mieux pour le renforcement du transport». En tout cas la question du transport n’est pas une Le projet a coûté 100 millions de dinars chose à négliger surtout que le village reçoit les enfants entre 16h et 23h. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à ce moment même, les transporteurs commencent à déserter les lieux de stationnement. Par ailleurs, il n’est plus possible pour les enfants des autres communes, notamment Constantine, de rejoindre ce lieu à cette heure, dans une ville où les gens sont préoccupés par la rentrée scolaire, alors que les moyens de transport sont pratiquement inexistants en fin d’après- midi. A l’occasion, des chapiteaux renfermant des jeux ont été installés dans ce lieu de verdure «historique» longuement abandonné, mais qui n’a pas été suffisamment aménagé au vu des pistes poussiéreuses servant d’accès. Dans le même cadre, il a été décidé l’installation d’une piste pour patinage et des jeux de vidéo plutôt intéressant. Ces deux derniers loisirs sont abrités par le centre de jeunes se trouvant à la cité 1600 Logements d’El Khroub. O.-S. Merrouche PROJET DE LOGEMENTS AADL À DIDOUCHE MOURAD Le site de Ratba jugé inadapté L e projet de réalisation de 6000 logements selon la formule AADL au lieudit Ratba dans la commune de Didouche Mourad est, le moins qu’on puisse dire, très mal engagé. C’est ce qui ressort des propos tenus, sous le sceau de l’anonymat, par des ingénieurs du service technique de l’AADL de Constantine. Le site choisi pour abriter cet important projet, qui est une terre agricole déclassée par une commission interministérielle, comme nous l’a confirmé Tahar Boucheham, maire de Didouche Mourad, s’est avéré en effet très difficile de par la nature mobile du sol. «Des travaux de terrassement et de confortement, longs et onéreux, doivent être engagés pour stabiliser le terrain», affirment nos interlocuteurs. Ces derniers dénoncent à ce titre la décision des autorités quant au choix de ce site jugé pour le moins inadapté d’autant que ces mêmes autorités leur mettent une pression considérable pour finaliser au plutôt les études techniques et engager les travaux. Ces mêmes techniciens n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude sur la faisabilité du projet inscrit à Didouche Mourad, en rappelant le sort des tours réalisés à la cité Boussouf il y a près de deux décennies où un important glissement de terrain a été tardivement décelé, et qui sont désormais à l’abandon. F. Raoui MATERNITÉ DE SIDI MABROUK La réouverture prévue fin octobre C ’est officiel, la réouverture de la maternité de Sidi Mabrouk est prévue pour la fin du mois d’octobre et la structure sera inaugurée par le ministre de la Santé, selon le directeur de cet établissement hospitalier spécialisé (EHS), Hacène Brania. En effet, le directeur, lui aussi, impatient de reprendre du service, notamment avec le déplacement de son personnel ainsi que des équipements à l’hôpital Mohamed Boudiaf, à El Khroub, et ce depuis le 16 mars dernier, nous dira : «Ce déplacement, bien que nécessaire, a été pour nous une grande épreuve puisque, nous avons déplacé, en plus de l’ensemble de notre personnel, toute la logistique y afférente, y compris la nourriture, ce qui n’a pas été sans quelques anicroches avec le personnel de l’hôpital ; c’était prévisible du fait d’une surcharge qu’il était difficile de gérer ; actuellement, alors que les travaux sont en voie d’achèvement, on a vraiment hâte de retourner chez nous, surtout que les travaux de réhabilitation de la maternité sont probants et nous permettent de travailler dans de meilleures conditions». Sur un autre registre, notre interlocuteur nous fait part de l’existence de nouveaux équipements médicaux, flambants neufs, dont une bonne partie a été installée. «Nous avons, selon l’étude entreprise, encore six lits, gagné ce qui nous fait un total de 68 places. Mais plus important demeure l’extension que nous avons prévue et dont les travaux ont été malheureusement suspendus à cause de certains câbles et autres conduites relevant des services de la SDE», a révélé notre interlocuteur. En outre, ce dernier nous assure que la sécurité a eu sa part, notamment avec les systèmes de détection de feux, ainsi que le choix de peintures ignifuges. En somme, la maternité est aux normes requises en la matière. Toutefois, le directeur ne manquera pas de nous souligner que malgré tous ces efforts, notamment financier où le montant est de l’ordre de 40 millions de dinars, les sages-femmes devront faire face à plus de 150 accouchements par jour, quoique les conditions sont nettement meilleures. Il est à signaler que ces travaux ont été prévus en 2009 et c’est justement à cause de cette cadence effrénée que les pouvoirs publics n’ont pu prendre une décision et c’est, malheureusement à la faveur des incidents qui ont émaillé la maternité que l’on a décidé, enfin à entamer les travaux. L’ouverture de cette structure sera une véritable bouffée d’oxygène pour la maternité du CHU et celle de l’hôpital d’El Khroub, au bord de l’asphyxie. A noter enfin que la maternité du CHU sera fermée pour des travaux, similaires, certainement après l’ouverture de celle de Sidi Mabrouk. N. Benouar rente employés dans la wilaya de Constantine et deux cents quatre vingt (280) employés à l’échelle nationale, de l’entreprise Ring Algérie du groupe Orascom Télécom (affilié à Djezzy), sont dans une situation confuse et souffrent de plusieurs désagréments administratifs, avons-nous appris auprès de Dhiya Eddine Belkhodja, travailleur au sein de la direction mentionnée à Constantine. Selon ses déclarations, ces perturbations ont commencé après le fameux match Algérie-Egypte comptant pour les qualifications de la coupe du monde 2010. «La situation est devenue de plus en plus grave en janvier 2011 quand tous les sièges de cette entreprise ont été fermés sans régler la situation des travailleurs», a-t-il déclaré. Il nous a souligné aussi que les travailleurs sont en cessation de travail depuis quatre ans, sans avoir des explications de la part des gérants qui ont pris la fuite vers l’Egypte. Depuis, les employés recevaient leurs salaires régulièrement sans pouvoir obtenir des fiches de paye, et cela leur a causé plusieurs problèmes. «Nous avons rencontré plusieurs difficultés et complications administratives, tel le renouvellement de la carte Chifa, le dossier du visa ou autre. En plus nous n’avons même pas pu trouver un autre travail, car nous sommes encore assurés par le groupe Orascom ; aucune entreprise ne veut nous embaucher car ce sera un cumul de fonctions. Il n’ y a pas une seule personne avec qui on peut communiquer», dira-t-il. «L’avenir de ces pauvres gens reste toujours incertain où l’ambiguïté et la mauvaise gestion les empêchent de régler leur situation, mais ce qui est pire encore c’est qu’ils ne sont plus payés depuis presque une année, et aucun responsable n’a voulu trouver une solution à ce problème», nous a expliqué Bellami Hamza chargé des conflits sociaux au niveau de l’UGTA de la wilaya de Constantine. Ce dernier nous a avoué aussi que les travailleurs ont créé une section syndicale au sein de l’agence, mais ils étaient menacés par la suspension et harcelés pour se résigner. Effectivement, cette section n’a plus d’existence. «Selon la loi, une entreprise en faillite ne peut déposer son bilan sans qu’elle prouve que ses employés ont été complètement payés. Alors comment se fait-il que les gérants n’ont pas été poursuivis en justice, alors qu’ils sont hors Algérie actuellement ?» se demande Dhia Eddine Belkhodja. Yousra Salem UN HOMME MEURT SUITE À LA CHUTE D’UN MUR U n homme, N.A., âgé de 37 ans est décédé, jeudi à 13h, dans la localité de Fentaria, près du complexe Sonacome, dans la commune d’El Khroub, suite à la chute d’un mur, selon les services de la Protection civile. Un autre homme, qui serait probablement le père de la victime, âgé de 63 ans, a été également blessé. Alors que les services de la Gendarmerie ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de cet incident, le corps du défunt a été admis à la morgue de l’hôpital d’El Khroub où le blessé fut également évacué. S.A. UN ENFANT MORTELLEMENT PERCUTÉ PAR UNE VOITURE L e drame est survenu jeudi à 15h30, sur la RN5, route de Ain S’mara, près d’un restaurant, situé à quelques kilomètres de la sortie de la cité Boussouf. Se trouvant en visite familiale chez des proches, le jeune F.Islam, âgé de 9 ans, originaire de Oued Seguen dans la wilaya de Mila, a été violemment percuté par une voiture traversant cet axe routier à vive allure. Il décèdera sur le coup, selon les services de la Protection civile. La même source précise que le véhicule à l’origine de cet accident n’a pas été retrouvé sur place. La dépouille du jeune garçon a été évacuée vers la morgue de l’hôpital d’El Khroub. La Gendarmerie nationale a ouvert une enquête. S.A. El Watan Bureau de CONSTANTINE Pour toutes vos annonces publicitaires : Boulevard de l’Indépendance (près du lycée Youghourta), Coudiat Tél/fax : 031 91 22 28 El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 7 RÉGION OUEST EL-BAYADH AÏN TÉMOUCHENT Les diabétiques haussent le ton Les urgences médicales surchargées L es malades diabétiques revendiquent une maison des diabétiques depuis que leur association a été saisie de l’ordre de quitter le lieu qu’elle occupe, leur maison au sein de la polyclinique Abou Bakr Belkaïd à Aïn Témouchent. Ils sont dans l’embarras. Le calvaire est intense chez la catégorie des personnes âgées et illettrées qui sont effectivement dans la tourmente. Pis encore, le siège de leur association situé dans une cité marquée par l’insécurité a fait objet de plusieurs actes de sabotage selon la présidente de l’association. La présidente trouve énormément de difficultés pour recevoir ses adhérents. Leur nombre a dépassé les 12.000 malades diabétiques à l’échelle de la wilaya selon les statistiques en possession de l’association, a confirmé la présidente. En réponse, le directeur de l’entreprise publique de santé de proximité d’Aïn Témouchent Dr Berrabah Mohamed a rassuré hier ces malades : «Une maison de diabétique sera relogée dans une partie de l’ancien siège de la direction de la wilaya de la santé. Elle sera équipée en matériels de soins et de médecins spécialistes pour une prise en charge totale. Le malade n’aura pas à errer entre les salles de soins. O. Salem ● Le service des urgences médicales de l’hôpital d’El Bayadh n’a pas les moyens pour faire face au nombre de plus en plus croissant des malades. T Un présumé meurtrier arrêté A PHOTO: D.R. âche décidément ardue que celle réservée quotidiennement aux deux seuls médecins généralistes, chargés d’assurer le service des urgences à l’hôpital «Mohamed Boudiaf» du chef-lieu de la wilaya, qui ne savent plus sur quel pied danser dans ce qu’ils qualifient de fourmilière au lieu de service des admissions en urgence. Des malades souffrants ne savent plus à qui s’adresser, traînant et gisant à même le sol dans d’étroits couloirs, des infirmiers urgentistes qui perdent le nord face à des vagues de cas graves qui submergent leur service avec deux seuls médecins généralistes pour y faire face avec des moyens dérisoires. Tel est le spectacle déplorable qu’offre en permanence ce service censé accueillir et faire face aux cas les plus graves et les plus urgents et c’est dans un brouhaha et un charivari indescriptibles que vont et viennent ces deux seuls médecins dépassés par le flux des malades, tout en faisant face à la colère des accompagnateurs. Il faut hélas reconnaître que la descente aux enfers du secteur de la santé dans cette wilaya, lequel compte pas moins de 35 unités sanitaires, a été entamée au début de l’année 2011. L’hôpital de 80 places fait figure de bouée de sauvetage d’une population locale estimée à plus de 120 000 âmes, sans compter celle issue de la zone rurale et qui ne compte dans ses rangs qu’une poignée d’infatigables médecins généralistes sachant qu’il enregistre un déficit criard et sans précédent en matière Les urgences médicales sous pression de spécialistes neurochirurgiens, cardiologues et traumatologues, et cet état de fait ne semble nullement figurer sur l’agenda de la D.S.P., enfin pour le moment. La direction de la wilaya de la santé et de celle de cet établissement hospitalier se sont contenté de procéder à des aménagements d’ordre esthétique ou d’entretien des carrés et espaces verts au sein de cet établissement hospitalier à telle enseigne que les responsables en ont fait l’une de leur première priorité et ceci, au détriment des patients abandonnés dans de minuscules piaules en attente de passer dans la salle de soins et cela peut durer plusieurs heures pour certains. La situation de ces deux seuls médecins généralistes, lesquels ne savent plus où donner de la tête durant toute la journée, prend l’air d’un véritable chemin de croix et nous dit-on, il faut éviter de ne point tomber malade audelà de vingt heures le soir, car il n’y a pas âme qui vive dans cet établissement hospitalier, exceptés quelques jeunes infirmiers sans armes ni bagages. Nous avons été les témoins directs d’un cas très grave, il s’agit d’une jeune et dynamique femme-médecin qui versait des larmes au chevet d’un jeune enfant grièvement atteint, faute de moyens d’intervention médicaux adéquats et plus particulièrement de la direction de cet établissement qui ne répond guère aux doléances des hommes et femmes en blouses blanches. L’hôpital est lui-même malade, nous confient avec amertume et sous le sceau de l’anonymat des médecins internistes, eux croisés dans les travées de cet établisse- ment où seules des hordes de chiens errants et de chats de gouttière y trouvent en permanence le gîte et le couvert à satiété. Comme seul outil de travail dont ils disposent, un stéthoscope pour diagnostiquer les malades et blessés qui lui tombent par régiments sur les bras, et pour couronner ce tableau peu idyllique, certes, n’omettons pas de signaler que les deux seules ambulances valides et en état de marche, sur la trentaine en mauvais état, éloignées des regards indiscrets dans une vaste remise poussiéreuse dont dispose cet établissement hospitalier, sont utilisées à des fins personnelles par les chauffeurs, plus particulièrement pour les courses et le marché ou à défaut pour le transport du personnel médical de sexe féminin ou leurs proches. Rafik M. TIARET Une fillette agressée sexuellement par un septuagénaire L e juge d’instruction de la première chambre près le tribunal de Tiaret a décidé, mercredi, de la mise sous mandat de dépôt de T.M, âgé de 72 ans, après avoir fait l’objet d’une plainte d’un parent d’une jeune fille de 11 ans que l’inculpé tentait d’abuser sexuellement. Les faits, selon le communiqué de la SPWJ, ont pour cadre le populeux quartier «OuedEttolba». Le voisin de la victime a profité de la présence de la jeune innocente qui jouait sur une terrasse mitoyenne pour l’approcher et aller même commettre l’irréparable, n’eussent été les cris de sa proie qui a rameuté ses parents et le voisinage. Une violence inouïe qui intervient à l’heure où un débat national est lancé en marge de l’élaboration d’un texte de loi pénalisant lourdement les atteintes aux femmes et subsidiairement aux jeunes enfants. A.F. AÏN SEFRA Un nouveau plan de la circulation C es dernières années, le parc véhicule s’est développé de façon exponentielle, et pour limiter les dégâts causés assez souvent par les accidents de la circulation en milieu urbain, des feux tricolores ont été récemment installés dans les principales artères de la ville d’Aïn Sefra. Et ce, à l’exemple de la ville de Mecheria. A cela s’ajoute une protection des piétons par des passages cloutés. Notons par ailleurs que pour dissuader les chauffards de faire de la vitesse, la quasi-totalité des ralentisseurs (dos d’âne) sont réalisés d’une façon anarchique et ne répondent à aucune norme visant à assurer la sécurité des conducteurs, de leurs véhicules et celle des piétons. D.Smaili Aïn Témouchent, les éléments de la police judicaire relevant de la Sûreté de la wilaya d’Aïn Témouchent ont réussi, en un temps très court, à élucider l’affaire du crime commis le soir du 1er septembre 2014 dans un domicile de la cité des 320 logements à Aïn Témouchent, ayant coûté la vie au jeune N.G. âgé de 25 ans. En effet, leur enquête minutieuse a abouti à l’arrestation, le lendemain matin, du jeune H.J.K âgé de 18 ans, qui était un copain de la victime. L’enquête se poursuit, a indiqué hier un communiqué de la Sûreté de la wilaya d’Aïn Témouchent. O. Salem Un corps d’un homme découvert pendu A ïn Témouchent, un corps sans vie d’un homme âgé de 48 ans a été découvert durant la nuit du mardi dernier à l’intérieur d’une habitation située dans la ferme agricole Ben Douma dans la localité d’Aïn Kihel (15 km à l’ouest d’Aïn Témouchent), a indiqué hier une source sécuritaire de la wilaya d’Aïn Témouchent. Au sujet de la cause de sa mort, on en parle, sous toute réserve, d’un cas de suicide par pendaison. Le corps était dans un état très décomposé. Cependant, les éléments de la gendarmerie d’Aïn Kihel ont ouvert une enquête sur les circonstances de cette mort. Ce corps a été transféré aux services des urgences médicales d’Ahmed Medaghri d’Aïn Témouchent. O. Salem CHLEF 61 ha détruits par le feu 61 hectares de forêts ont été détruits par le feu durant les mois de juillet et août derniers, indique un bilan de la Protection civile. Il est précisé que l’intervention de la colonne mobile, installée sur le versant des monts ouest du littoral, a permis de limiter les dégâts et de sauver quelque 1947 hectares du patrimoine forestier. Les incidents ont été particulièrement enregistrés sur les côtés ouest, allant de Ténès jusqu’à El Marsa, et les localités de Breira, Mossadek et Beni Rached, au nord de la wilaya. En tout cas, les pertes recensées cette année sont nettement inférieures aux records enregistrés en 2012, où pas moins de 7000 ha de couvert végétal avaient été la proie des flammes. A.Yechkour Des trousseaux pour les élèves démunis A Chlef, les trousseaux de fournitures scolaires destinés aux élèves démunis seront distribués dans leur totalité avant la rentrée scolaire qui aura lieu dimanche prochain. Selon le directeur de l’action sociale, Salah Bouabdellah, l’opération en question sera complètement achevée cette semaine, grâce au nouveau dispositif organisationnel mis en place par la direction, en collaboration avec les collectivités locales. Elle concerne 33 000 enfants nécessiteux des trois paliers, pour lesquels une enveloppe financière de 5 milliards de centimes a été mobilisée par les services de l’action sociale et la wilaya. A.Yechkour Vous avez un diplôme de l’enseignement supérieur et vous maîtrisez la langue française. El Watan vous propose un travail de rédaction sur Oran. Envoyer votre CV à [email protected] El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 8 RÉGION CENTRE RÉGION OUEST DE BLIDA MITIDJA TENNIS CLUB DE BOUFARIK (MTCB) On prépare la baptisation des rues Quand le sérieux donne ses fruits ! D PHOTO : D. R. ● Chaque commune a vu l’installation d’une commission technique, présidée par le P/APC, chargée de recenser cités, rues, édifices et autres places publiques. A Mouzaïa, le problème se posera au niveau du choix des noms de chouhada C onformément au décret présidentiel n°14 /01 du 5 janvier 2014, fixant les modalités de baptisation ou de débaptisation des institutions, lieux ou édifices publics, les APC des daïras de la région ouest de la wilaya de Blida s’affairent à la mise en place des procédures réglementaires pour le début de cette opération nationale. C’est ainsi que chaque commune a vu l’installation d’une commission technique, présidée par le P/APC, chargée de recenser cités, rues, édifices et autres places publiques avec pour objectif la dénomination de ces lieux et leur identification. Au niveau de la commune d’El Affroun, l’opération connaît un avancement appréciable, comme le souligne le secrétaire général de l’APC, Toufik Bensouna. «La procédure, tel qu’énoncé dans la dernière instruction du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, est appliquée à la lettre, et ce, en collaboration avec les différentes parties concernées», souligne notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Seize noms de chouhada ont été proposés par la kasma d’El Affroun et plusieurs rues et établissements ont été désignés en vue de mettre en œuvre leurs nouvelles appellations. Pa exemple, la rue actuellement identifiée par la lettre ‘‘B’’ , qui est située à l’intersection de la rue Allili Benyoucef et celle de Mohamed Hacène Tayeb devrait être baptisée rue Chahid Mohamed Benaoudia. Quant à la rue désignée provisoirement par la lettre ‘‘S’’, à l’intersection de la rue Mohamed Amar Chérif et la rue du 1er Novembre, elle porterait le nom du chahid Abdessamed Mohamed Larbi. Les cités des 100 Logements et des 40 Logements seront, quant à elles, baptisées respectivement cité Djilali Bounaâma et cité Mohamed Merhouni. Alors que la rue El Qods du centre-ville portera désormais le nom du chahid Ali Lahouel». Rappelons enfin qu’au niveau de la ville d’El Affroun, l’opération de baptisation des lieux concernera 13 rues et 3 cités. TOUT EST FIN PRÊT À LA CHIFFA A La Chiffa, tout est fin prêt, ou presque, pour mettre en œuvre le dispositif chargé de la mise en application de l’opération de codification et d’adressage de l’ensemble immobilier d’habitats et autres équipements collectifs. Selon Rachid Laribi, vice-président de l’APC, il a été procédé à l’inventaire de tous les lieux non baptisés et des noms de chouhada ont été proposés par les représentants des moudjahidine. «Les différentes cités de Sidi Madani, récemment occupées par leurs locataires, les constructions réalisées dans le cadre de la RHP ainsi que la cité du Citronnier sont visées par l’opération de baptisation», explique notre interlocuteur. Il en sera de même pour la crèche communale de la localité de Hamdania et les aires de jeu d’oued Kerrouche qui devront porter les noms de révolutionnaires de la région, tombés au champ d’honneur. Rachid Laribi nous révélera qu’une enveloppe de 300 millions de centimes, allouée du budget communal, a été dégagée en vue de l’installation de plaques de baptisation et d’indication de lieux. L’élu local de La Chiffa signalera en outre que cette opération revêt une importance capitale puisqu’elle permettra de donner vie à plusieurs quartiers qui n’étaient désignés que par des repères parfois avilissants. MOUZAÏA EN RETARD Si à El Affroun et La Chiffa on s’attelle à procéder aux dernières retouches en vue de la mise en application de l’instruction du Président, à Mouzaïa il n’en est rien. Il est vrai que la commission technique a été installée, mais le recensement des cités, rues et autres édifices publics à travers la commune n’a toujours pas débuté, comme nous l’a indiqué le P/APC Rachid Kerrouche. Pourtant, des établissements publics, comme la nouvelle bibliothèque, les deux salles omnisports, des lotissements ainsi que des cités sont concernés par cette opération. Il en est de même pour l’installation de plaques indicatives, puisque toutes les rues en sont dépourvues ainsi que les panneaux de signalisation. A Mouzaïa, le problème se posera au niveau du choix des noms de chouhada. «C’est toujours les mêmes noms de familles de chouhada qui reviennent à chaque fois», souligne un habitant, en ajoutant : «Plusieurs membres de familles anonymes ont eux aussi fait la Révolution. Leurs noms doivent être honorés. Cela, sans oublier des personnalités locales qui n’ont pas certes pas fait la Révolution, mais qui ont marqué l’histoire de leur ville. Eux aussi méritent des égards et de la reconnaissance.» Abdelkader Lazereg Insécurité à l’université Blida 2 L ’université Lounissi Ali - Blida 2 - est située à El Affroun, sur un site idéal dont l’accès est facile de la route nationale Alger-Oran. «Trop facile même !» semblent penser les militants de l’Union générale des étudiants libres (UGEL) qui déplorent les nombreuses agressions physiques et les cas de violence contre les étudiants de la part de personnes étrangères à l’université (exemple : l’agression à l’arme blanche de cet étudiant du département de français devant sa salle de cours et qui a failli lui coûter la vie, ce qui démontre l’absence de sécurité à l’intérieur du campus). Ils dénoncent aussi le phénomène du vol à l’intérieur des salles de cours et des pavillons à cause de la présence d’intrus, puisque la vérification des cartes n’est pas faite à l’entrée. Les propriétaires de voitures qui pénètrent dans l’institution ne sont pas inquiétés à l’entrée principale. Les commerçants illicites qui ont squatté les accès aux pavillons et les arrêts de bus constituent un danger pour les étudiantes (agressions, harcèlement…). Ils s’inquiètent de l’absence «totale» de postes de surveillance : l’un des accès n’a ni porte ni poste de garde. Les quelques agents ne sont pas formés pour faire face à autant de problèmes à la fois. Les membres de l’UGEL, qui affirment avoir attiré l’attention des responsables du secteur sur le problème de l’insécurité, déplorent l’absence de réaction de la part de ces derniers. «L’université Lounissi Ali, devenue autonome, a désormais sa direction, ses œuvres universitaires et sa… cité pour filles, malgré le climat d’insécurité qui y règne ! Cette décision de laisser les filles dans cet endroit où la sécurité fait défaut fait craindre le pire aux étudiantes et à leurs parents». Les représentants de l’Union demandent aux premiers responsables de déléguer une commission sur les lieux pour enquêter sur l’insécurité à l’université d’El Affroun et les cités universitaires qui lui sont rattachées de revoir le décision de transférer les étudiantes à la cité universitaire El Affroun 3, jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie, et de faire participer les «partenaires sociaux de Blida 2» dans les concertations et les décisions de l’université pour permettre à l’étudiant d’avoir sa part de responsabilité dans le groupe. «L’UGEL continuera de suivre l’affaire. Elle pèsera de tout son poids – syndical – et usera de toutes les voies légales pour préserver les acquis et les privilèges de l’étudiant algérien», conclut le communiqué de l’Union des étudiants. Rahmani Mohammed epuis son inauguration officielle (agrément en 1992), le MTCB (Mitidja Tennis Club de Boufarik) a été sacré champion d’Algérie une vingtaine de fois, en simple et en double. Cette école de tennis, avec ses quatre courts, a formé 280 athlètes (130 filles et 150 garçons) toutes catégories confondues en 2013/2014. Pendant des années, les athlètes ont évolué dans des conditions déplorables : milieu inadéquat pour la pratique du sport, clôture en ronces, alentours défavorables, vestiaires en piteux état. Depuis la visite du wali, en 2010, et l’inscription d’un bloc dans le cadre de l’aménagement du club, des vestiaires (hommes et femmes), une cafétéria, une salle de musculation, une infirmerie, deux salles de cours équipées de l’outil informatique, une salle polyvalente et un bureau ont rendu cette structure plus opérationnelle. Rencontrés sur le site, Bouabdallah Mohamed, président de la Fédération de tennis, et Bendar Hocine, président du club, d’un commun accord demandent un cinquième court : «avec ce terrain supplémentaire, nous pourrons organiser des rencontres internationales. L’école et le club auront plus d’ampleur. Ce serait rendre justice au sérieux et au travail de cette jeune équipe qui veut aller loin !». Le président du club déplore l’inexistence d’une chaudière au niveau de l’école : «Les sportifs ont besoin de prendre leur douche après les exercices au niveau de l’école». Le wali de Blida a profité de son passage au club pour honorer deux benjamins (de 12 ans), membres de l’équipe nationale de tennis, qui ont participé au Championnat arabe qui s’est déroulé du 10 au 18 août 2014 au Maroc : Rachid Benbelka, 3e par équipe, champion d’Algérie en 2012, en poussins, en simple et en double, et Dahmani Ikram, finaliste en simple et vainqueur en double. Il a aussi honoré le doyen du tennis algérien, Mahmoudi Abdeslam, au riche palmarès, qui fait des envieux dans le monde du tennis. Le Mitidja Tennis Club de Boufarik, son staff, ses athlètes et les parents des plus jeunes qui participent à la vie et l’essor de cette école exemplaire nous réconcilient avec le sport en général et le tennis en particulier. Le MTCB est un exemple de travail, de dévouement, de volontariat et de réussite. Une équipe à encourager, un modèle à suivre. Rahmani Mohammed Le MSAN se généralise à Blida la wilaya de Blida sera couverte par les équipements Toute MSAN, ce qui permettra une amélioration significative de la qualité de la connexion Internet ainsi que la disponibilité immédiate de cette commodité (avant il fallait attendre son tour à cause de la saturation du réseau). Cela permettra aussi de réduire les vols de câbles (9 milliards de centimes de pertes à l’entreprise lors des 4 dernières années), et éviter par la même occasion les coupures téléphoniques et d’Internet. D’après Achouri Salim, directeur d’Algérie Télécom Blida, 34 équipements MSAN ont été déjà installés dans 8 localités de la wilaya de Blida. Ce nombre atteindra, selon lui, 70 d’ici fin 2014, alors que la couverture générale en MSAN est fixée à fin 2015. Les 34 nouveaux MSAN représentant 27 156 accès ont permis d’enrichir le réseau téléphonique d’Algérie Télécom Blida, lequel a atteint 131 676 lignes reparties sur 84 119 clients au service téléphonique et 46 919 au service Internet, 276 kiosques multiservices (taxiphones), 126 publiphones et 93 cybercafés. Brahim B LAGHOUAT Des entrepreneurs lésés es entrepreneurs relevant du dispositif «Blanche Algérie», D dans la wilaya de Laghouat, dénoncent, encore une fois, le retard du paiement de leurs dus, et ce, depuis mai dernier. «Nous avons effectué des travaux et nous voulons être payés. C’est notre droit quand même», réclament-ils. Ces chefs de chantier affirment qu’ils ont alerté tous les responsables sur ce contentieux qui demeure en suspens, mais en vain. Aujourd’hui, ils demandent l’intervention du wali pour dénouer cette situation qui les pénalise. «J’attends toujours qu’on me paye. Comment voulez-vous que j’enclenche d’autres travaux, alors que n’ai pas encore eu mes anciens dus. J’ai des ouvriers et des impôts à payer, des factures à honorer et puis, j’ai aussi mes charges personnelles», s’inquiète un entrepreneur de la commune de Sidi Makhlouf, dont des travaux d’entretien des espaces verts et de ramassage d’ordures ont été achevés par son entreprise. Taleb Badreddine El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 8 RÉGION EST PROJET DES LOGEMENTS FNPOS À BISKRA LA RENTRÉE SCOLAIRE À L’EST Un calvaire qui n’en finit pas pour les bénéficiaires Le syndrome de Boumeguer à Batna D ● Le projet présente l’aspect d’un chantier abandonné, alors que certaines parties demeurent au niveau de fondations. PHOTO: EL WATAN L ancée il y a plus de dix ans, la construction de 100 logements par le biais du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) à «Haï courses» dans la zone ouest de Biskra, est encore à un état larvaire, peut-on constater. En dépit des instructions de la wilaya et des promesses répétées des responsables du FNPOS, dont la direction est basée à Batna, de régler le problème en 2013, force est de reconnaître que cette formule, ayant à l’origine la visée de faciliter l’accès à un logement aux fonctionnaires aux revenus limités, s’avère un échec retentissant. En effet, en lieu et place de logements finis et habitables, ce quota de logement présente l’aspect d’un chantier abandonné. Même si quelques pères de familles ont choisi d’habiter leurs logements semi-finis, car ils n’avaient L’opération a été un échec total pas d’autres alternatives, de nombreux autres appartements demeurent au niveau des fondations. Abderahmane Almi, concerné par ce projet est au bord de l’apoplexie quand il en parle. «Nous attendons ces logements pour lesquels nous nous sommes saignés les veines depuis de longues années, Je suis devenu grand-père et je vis avec mes filles dans une chambre exiguë. Chacun des intervenants dans ce projet se rejette la balle au sujet des retards et des défaillances des entrepreneurs, sans que nous sachions où se trouve réellement le problème qui empêche la finalisation de ces logements.», clame-t-il. H. Moussaoui BISKRA Décès du chef de la daïra de Tolga L e chef de la daïra de Tolga, Omar Zeriaa, est décédé, jeudi à Ghardaïa en son domicile familial, des suites d’une longue maladie contre laquelle il luttait courageusement depuis des mois, a-t-on appris de la cellule de communication de la wilaya de Biskra. En poste depuis 4 ans à la tête de la daïra de Tolga regroupant la commune éponyme, Lichana, Bordj Ben Azzouz et Bouchagroune, le défunt âgé de 62 ans était un travailleur acharné, ayant le sens de la responsabilité et du respect des employés de l’administration locale et des citoyens de tous bords, témoignent ses proches collaborateurs et les habitants des oasis citées ayant le sentiment, disent-ils, d’avoir perdu un homme d’une grande valeur, n’hésitant pas, bien que diminué par la maladie, à venir s’enquérir régulièrement des affaires de la cité. H.M. ANNABA MILA Démolition de six constructions illicites UN ADOLESCENT SE NOIE À OUED EL KEBIR L es services de la commune de Sidi Amar ont procédé jeudi à la démolition de six habitations construites illicitement sur un terrain domanial par des riverains dans la localité de Hadjar Eddis, a-t-on constaté sur place. L’opération s’est déroulée en présence des éléments de la Gendarmerie de la brigade locale, renforcés par deux sections d’intervention de la Gendarmerie nationale, sur réquisition du président de l’APC de Sidi Amar. L’intervention qui a mobilisé de gros moyens a été précédée d’un recensement effectué par une commission mixte composée des services de la DUC, de la daïra, de l’APC et des services de sécurité. L. Azzouz BORDJ BOU ARRÉRIDJ Des habitants réclament un meilleur cadre de vie L es habitants de la cité 350 Logements plus connue par «Dallas», en plein centre-ville de Bordj Bou Arréridj, réclament la réfection des canalisations d’assainissement. En effet, le réseau existant date, d’après les citoyens interrogés, des années 1980, sans être jamais être rénové. Les habitants se plaignent des odeurs nauséabondes qui se dégagent des égouts à ciel ouvert. De plus, les risques de maladies à transmission hydrique et autres maladies qui peuvent être transmises par les mouches et les moustiques qui y pullulent, planent. «Nous avons adressé des requêtes au P/APC, au chef de daïra et même au wali, mais en vain. Vous savez, notre cité est le dernier des soucis du maire. Sans cela, comment peut-on expliquer le fait que malgré nos incessantes doléances, aucun écho ne nous est parvenu?», s’interroge un des protestataires. A.B. Un collégien de 15 ans, répondant aux initiales M.H., a trouvé la mort, ce jeudi vers 15h 10, alors qu’il faisait trempette dans les eaux d’Oued El Kebir, au niveau de la source thermale de Beni Haroun, au nord-ouest de Mila, a-ton appris de la Protection civile. La victime, élève dans un collège de la commune de Chigara, nageait dans les eaux profondes du cours d’eau en compagnie d’un groupe d’amis, quand elle se noya. Alertés, les services de la Protection civile de Grarem Gouga, secondés par une équipe de plongeurs, se sont rendus sur les lieux et ont repêché le corps sans vie du feu collégien. Une enquête a été ouverte. B.K. ans la wilaya de Batna, le cadre pédagogique est prêt pour accueillir plus de 300.000 élèves, le quart de la population de la wilaya, dans 879 établissements, selon Salah Chihab, directeur de l’éducation. Pas moins de 6 lycées et 2 collèges seront ajoutés à ces derniers, avec des directeurs qui viennent de terminer leur formation. Le transport scolaire est opérationnel et comble les besoins des élèves. Les cantines sont fonctionnelles mais manquent de personnel. Le nombre de livres scolaires est suffisant et tous les titres sont disponibles hormis celui de l’italien pour les classes de terminale. La distribution des livres sera gratuite pour les démunis et les enfants de profs. La prime de solidarité sera distribuée aux démunis avec la participation de la direction de l’action sociale (DAS). Mais est-ce là l’image de la réalité du terrain ? La question se pose avec acuité, surtout qu’il a fallu que le DE soit interpellé par le wali pour lui signifier les insuffisances, parfois graves, dans le secteur. Il s’agit des systèmes de chauffage notamment dans les établissements des régions reculées de la wilaya. Le wali a rappelé qu’à cause de ce type de manquement 27 élèves ont failli périr par asphyxie l’année passée à la commune de Boumeguer, dans la daïra de N’gaous, suite à une fuite de gaz. En ce sens, le wali a aussi signifié aux responsables de la Protection civile, qu’il faudra être plus vigilant lorsqu’il s’agit de leur rôle dans la commission d’octroi des certificats de conformité. Sami Methni Des lacunes persistantes à Jijel S i l’on se réjouit dans la wilaya de Jijel du bon déroulement des préparatifs pour la rentrée scolaire prévue pour ce dimanche, avec notamment l’ouverture de 82 classes dans le cycle primaire et la réception de deux demi-pensions et trois salles de sport, des lacunes sont toujours persistantes. Et pour cause, une bonne partie des 156 421 élèves recensés dans les différents cycles ont toujours besoin de transport scolaire, de chauffage dans leurs salles de cours et de bien d’autres commodités pour suivre leur scolarité dans des conditions idéales. Lors de la réunion, présidée par le wali, Ali Bedrici, il a été question de la mise à jour du système de chauffage dans les établissements scolaires en prévision de l’hiver. La direction des équipements publics évoque à ce sujet le raccordement au réseau de gaz de ville des établissements non encore raccordés d’ici le mois de novembre. Si on annonce, par ailleurs, que la moyenne du taux d’occupation par classe est de 25 pour le primaire et 30 pour le moyen, les salles de cours de certains établissements sont surchargées. Dans le volet solidarité, on recense, 65 000 élèves qui vont bénéficier de la prime de 3000 DA, en plus des 9500 trousseaux scolaires qui vont être distribués par la DAS. Adam S. 383 056 élèves attendus à Sétif L e secteur de l’éducation de la wilaya de Sétif s’apprête à accueillir plus de 383 056 élèves dont 48 689 nouveaux potaches. En plus du nombre d’inscrits (le plus élevé à l’échelle nationale), le secteur vient de recruter 2636 enseignants (2046 pour le primaire, 490 pour le moyen et 100 au profit du secondaire). En matière d’infrastructures d’accueil, l’on notera l’ouverture dans un premier temps d’un lycée à Mahdia commune d’Ain Arnat et un autre à El Eulma. Constituée d’un lycée à El Hidhab (Sétif) d’une capacité de 1000 places, d’un CEM de 400 places à Guellal (daïra d’Ain Oulmene) et d’un autre de 700 places à El Hidhab (chef-lieu de wilaya), une deuxième vague d’infrastructures sera livrée avant la fin du mois de septembre en cours. Il s’agit d’un programme qui comprend 10 lycées, 8 CEM, 16 écoles primaires, 17 cantines et autant de salles de sports qui seront réceptionnés durant l’année scolaire 2014-2015. «Concernant l’outil pédagogique, notamment le livre scolaire, l’opération qui a débuté au mois de mars dernier est presque achevée. Tous les établissements scolaires de la wilaya ont reçu leur quota. Tout comme la prime de scolarité de 3000 DA. Une enveloppe de 396 millions de dinars concernant 132000 élèves, a été débloquée. Son versement se fera avant la rentrée», souligne Saad Merazig, nouveau secrétaire général de la direction de l’éducation. Kamel Beniaiche Sous de bons auspices à Souk Ahras U ne réunion de travail tenue récemment à la wilaya en présence des membres de l’exécutif et des élus locaux, a été une occasion pour le wali d’expliquer les moyens déployés pour assurer la réussite de la rentrée scolaire 2014/2015. Il a déclaré à ce sujet que la rentrée connaîtra l’ouverture de trois groupes scolaires et de sept lycées. «Il sera mis fin graduellement au problème de surcharge des classes dans les lycées», at-il indiqué, avant d’ajouter que la couverture en matière de distribution du livre scolaire et de la prime de solidarité atteindra les 100%, car les moyens matériels existent. Il ajoutera dans le même contexte que cette année sera celle de l’ouverture de sept nouvelles UDS (unité de dépistage scolaire) et que le problème du transport scolaire sera résolu dans les zones reculées de la wilaya. «Les P/APC sont appelés à renforcer leurs moyens existants par l’appel à des transporteurs privés dans le cadre des conventions», a-t-il souligné. A.Djafri El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 8 RÉGION OUEST ORAN TLEMCEN Algérie Télécom promet un meilleur service Les mal-logés interpellent le ministre de l’Intérieur S ● La population a exprimé le vœu d’avoir un droit de regard sur les listes des bénéficiaires. PHOTO: D.R. L e relogement des habitants du quartier les Planteurs a été l’étape la plus importante de la visite à Oran du ministre de l’Intérieur Tayeb Belaiz qui s’est entretenu avec des habitants qui l’attendaient à l’occasion. 500 logements devraient être distribués avant la fin du mois d’octobre en attendant la livraison de 4 000 autres en cours de réalisation. L’opération sera forcément graduelle car, en tout, 11000 unités sont prévues pour ce quartier qui en compte 20 000 habitants. La population a par ailleurs exprimé le vœu d’avoir un droit de regard sur les listes des bénéficiaires. Le relogement des habitants de ce quartier insalubre a été décidé il y après d’une vingtaine d’années mais seule une partie de la promesse a été tenue. «Lors de sa visite à Oran en 2008, le président de la République a lui-même ordonné la construction de 6 000 logements mais 6 années Tayeb Belaiz, ministre de l’Intérieur après, je constate que rien ou presque n’a été fait», s’étonne le ministre de la République lors d’un point de presse organisé au Sheraton, à l’issue de son périple (inauguration d’un CEM à Ben Freha, supervision d’un projet de 8 000 logements à El Barki, entre autres). En contrepartie, Tayeb Belaiz a prévenu contre toute tentative d’occupation des locaux de l’administration publique (APC, etc.) ou blocage de la circulation en indiquant que «les voies de recours existent toujours pour résoudre les problèmes et même les cas d’injustice». Selon lui, alors que des textes spécifiques sont déjà prêts, la mise en action du concept de «démocratie participative» impliquant la société civile ou même le simple citoyen dans la gestion des affaires courantes sera effective incessamment, vers la mi-septembre. Cette idée, qui n’est d’ailleurs pas nouvelle, a fait réagir un observateur pour qui «il faut d’abord garantir la démocratie tout court avec ce que cela implique comme alternance au pouvoir et bon fonctionnement des institutions avant d’aller vers des idées développées ailleurs. BÉCHAR Un artiste sombre dans la précarité d’un logement social mais en vain. Mais le comble de son malheur c’est l’attaque hémiplégique qui a paralysé tout un côté de son corps et dont il a fait l’objet il y a quelque temps. Cette maladie a obligé l’humoriste à ralentir ses sorties et restreindre la production de ses spectacles. Sa situation sociale s’aggrave frôlant ainsi la mendicité. Nombreux de ses fans n’arrivent pas à admettre le silence des autorités locales pour lui venir en aide afin de surmonter ses dures épreuves et certains imputent sa situation à l’ingratitude des officiels qui l’ont toujours invité à animer des spectacles mais qui se détournent aujourd’hui de l’humoriste quand sa santé chancelle. L’artiste finira-t-il par être enfin secouru et sauvé du désespoir qui le ronge ? M.Nadjah PHOTO: D.R. D riss Belghanami est un artiste humoriste connu sur la scène locale et nationale depuis une vingtaine d’années. L’humoriste, qui organise et anime des spectacles du rire, compte de nombreux admirateurs dans la région. Ses spectacles qui attirent des foules nombreuses se déroulent généralement à la maison de la culture lors des fêtes nationales et des fêtes privées. Aujourd’hui, il vit dans une situation sociale extrêmement précaire et survit grâce à la générosité de certains établissements Driss Belghanami, artiste humoriste et donateurs car sa pension modique attribuée mensuellement par son se trouve, avoue-t-il humblement, dans la ancien employeur (établissement public) gêne pour recevoir chez lui ses fans et ne lui suffit pas de subvenir à sa famille admirateurs dans un logis indécent. Malcomposée de sept personnes. Sa précarité gré des promesses qui lui ont été faites, sociale est encore plus manifeste lorsqu’il il attend depuis des années l’attribution SIDI BEL ABBÈS La guerre contre la fièvre aphteuse est loin d’être gagnée L ’inspection vétérinaire de Sidi Bel Abbès vient d’entamer la dernière ligne droite devant parachever l’opération de vaccination du cheptel bovin contre l’épizootie de la fièvre aphteuse. Au cours de cette ultime phase de l’opération préventive qui avait été interrompue par une période de flottement due à l’épuisement inattendu des stocks de vaccins, les équipes vétérinaires déployées à cet effet auront à sillonner les différents sites d’élevage restants pour y vacciner, dans les délais les plus rapprochés, quelque 25 000 têtes bovines. Une véritable course contre la montre dans la mesure où, compte tenu de la situation éparse qui caractérise précisément les zones d’élevage bovin, les vétérinaires devraient, pour ce faire, se rendre dans les contrées rurales les plus reculées de la wilaya. Selon une source proche de l’inspection vétérinaire, la campagne vaccinale qui avait été lancée, à la mi-août dernier devrait se solder, à terme, par l’immunisation de plus de 40 000 têtes bovines contre les risques de contamination de la fièvre aphteuse. L’opération qui a nécessité la mobi- lisation d’importants moyens humains et matériels devrait, croit-on savoir, s’étaler sur une dizaine de jours seulement. Elle devrait, relève-ton, être sanctionnée par une réunion évaluative qui devrait permettre aux responsables et cadres locaux concernés, de se concerter sur d’éventuels points noirs et autres facteurs impondérables recensés sur le terrain. M.Habchi ’exprimant à l’occasion d’un point de presse organisé mardi dernier par la direction opérationnelle des télécommunications de la wilaya, relatif au bilan semestriel de ses différentes réalisations, Boughendja Djelloul, premier responsable de cette entreprise, a d’emblée souligné que l’amélioration permanente de la qualité de service à la clientèle et la mesure de la satisfaction du client sont plus que jamais au centre des préoccupations de son entreprise.«C’est pour cela d’ailleurs que nous avons mis en place un système de collecte et de traitement des informations provenant de nos clients par le biais des différents réseaux sociaux. Ainsi, nous resterons toujours à l’écoute de nos clients pour améliorer en constance nos qualités de service», a-t-il signalé. Dans ce contexte, au plan commercial, l’entreprise ambitionne de se déployer à travers les 20 daïras de la wilaya par l’ouverture d’agences commerciales, actuellement au nombre de 9 seulement. Toutefois, ce responsable n’omet pas de mettre l’accent sur le vol de câbles qui a occasionné à l’entreprise non seulement un préjudice financier monumental mais aussi la privation de centaines de clients du téléphone et d’internet. «Ce phénomène, combiné aux agressions répétitives subies sur le réseau par les entreprises des TP, entraîne inéluctablement des coupures qui parfois nécessitent un temps énorme pour leur rétablissement», se désole le directeur. Au titre des trois dernières années, le vol de 18 203 km de câbles, représentant une valeur monétaire de plus de 22 millions de DA, a été enregistré. En matière de réseau d’accès, 18 nouveaux postes de technologie MSAN, offrant l’accès à 16 662 clients abonnés, ont été installés durant les derniers mois. Cette dotation, associée aux anciens équipements en cours de remplacement, atteint une capacité de raccordement du potentiel de 175 966 lignes dont 55 190 de nouvelle génération MSAN. Par ailleurs, et dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du gouvernement relative au haut débit et très haut débit, un programme de raccordement en fibre optique de toutes les localités comptant plus de 1 000 habitants été lancé depuis janvier 2013. Sur les 87 localités inscrites à travers l’ensemble de la wilaya, 25 sont déjà raccordées. Il est prévu en outre, d’ici la fin du mois en cours, la mise en service de nouveaux équipements MSAN et le lancement des ventes des accès téléphoniques et d’internet au niveau d’Aïn El Hadjar, à Hennya Msala à Chetouane, Betaim, Chebikia et cité Ibn Sina à Maghnia et Oued Zitoune, Ahl el Ghaffer et Sidi Larbi à Sabra. Les habitants de ces localités peuvent d’ores et déjà déposer leurs demandes au niveau des agences commerciales AT. Aussi, M. Boughnedja a révélé que dans le cadre d’un contrat signé avec le ministre de l’Education, les écoles primaires peuvent bénéficier gratuitement de la téléphonie et d’un accès internet ADSL de 1 méga contre un espace mis à la disposition d’Algérie Télécom pour y implanter ses équipements. Réagissant à une question relative aux longues files d’attente observées au niveau des agences commerciales, le directeur évoque les moyens mis en place pour justement éviter ces longues files: il s’agit, entre autres, de la mise en place du guichet unique et le service e-paiement. Le client titulaire d’un compte CCP peut payer sa facture téléphonique, recharger son compte ADSL en quelques clics. O.El Bachir CHU D’ORAN Un nouveau service mère-enfant U n pôle médical «mère-enfant», dans le cadre du programme portant protection maternelle et infantile et l’application des directives et les orientations du Département de la Santé et de la Population, a été créé au niveau du Centre Hospitalo-Universitaire «Dr Benzerdjeb» d’Oran (CHUO). Selon le chargé de la communication, ce nouveau pôle médical, avec une structure d’accueil de 400 lits au profit des mères accompagnées de leurs enfants, est installé à proximité du bloc de la maternité avec des services relevant du CCI (Clinique de Chirurgie), des urgences infantiles, pédiatriques et la réanimation qui sont en voie d’achèvement pour être réceptionnées prochainement. Toujours dans ce chapitre, indique-t-on, de nouveaux pôles médicaux sont programmés pour assurer et améliorer la prise en charge des malades au sein du CHUO. D’autre part, à la suite de la communication des résultats du dernier concours pour le poste de chefs de service, le CHU d’Oran vient de bénéficier de 13 postes. L’installation par le Directeur du CHUO, Mr Benali Abdelghafour qui était entouré du staff médical et administratif et des membres du Conseil scientifique de ces nouveaux chefs de service, a débuté mardi à la maternité (Professeur Benroubay) et dans celui des maladies infectieuses (Pr Mouffek Nadjat). Tegguer Kaddour Où sortir aujourd’hui à Oran ? CINÉMATHÈQUE : 10h, séance pour enfants avec la projection du film de Charlie Chaplin «Le Kid» qui sera suivi à 15 et 18h par le coup d’envoi du cycle sur le cinéma italien. Deux films sont à l’affiche : «Mort à Venise» de Luchino Visconti» (1971) et «Parlons Femmes» d’Ettore Scola (1964). THÉÂTRE : 15h, projection cinématographique au profit des enfants d’un film titré «Salli2». VILLE D’ORAN :10h, organisation d’une série de rencontres d’activités culturelles à travers plusieurs sites et esplanades connus de la cité ainsi qu’au niveau de la pêcherie et T.K. Santa Cruz. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 9 KABYLIE INFO 13 OUVRIERS ATTENDENT LEUR INSTALLATION ILLOULA OUMALOU (TIZI OUZOU) Lemsela fête la figue reize candidats reçus au test de sélection et de Tde niveau recrutement comme ouvriers professionnels 1 à l’hôpital de Aïn El Hammam, à 45 ● Ce rendez-vous annuel dédié à la figue doit se départir du folklore et aller vers la concrétisation de véritables projets qui vont développer ce fruit, estiment des participants. e coup de starter de la 8e édition de la culture de la figue a été donné, jeudi dernier, au village de Lemsela, dans la commune d’Illoula Oumalou, à une soixantaine de km, à l’est de Tizi-ouzou et cela en présence du président de l’APW, des responsables de la direction de la culture, des autorités locales, des services agricoles de la wilaya, des participants et de plusieurs dizaines de citoyens venus des quatre coins de la Kabylie. La grande place du village s’est révélée encore une fois trop exigüe pour contenir une affluence toute en couleurs et avouant-le, dominée par la gent féminine qui a arboré ses plus beaux atours. A l’ombre du vieux frêne du village, le président de l’association «Tighilt» (La crête) de Lemsela a souhaité la bienvenue à tous les hôtes de cette fête qui rassemble, chaque année, les férus de ce fruit du terroir. Les différents intervenants ont salué ce grand rendez-vous qui invite la population à goûter et à apprécier les délices de ce fruit emblématique. L’intervention du P/APW est évidemment la plus attendue car c’est de lui que devraient venir tous les espoirs qui pourraient booster cette culture en difficulté. Naturellement, après avoir dressé un tableau fort élogieux à l’endroit de l’association culturelle «Tighilt» et la culture de ce fruit, le responsable de l’APW annonce que la wilaya se tient à la disposition de toutes les associations qui activent dans PHOTO : EL WATAN L Une dizaine d’espèces de figue fraiche ont été exposées les différents domaines. Il déclare que la promesse d’octroi de la subvention de l’année dernière (100 millions de centimes), a été tenue, que cette année, elle ne sera pas augmentée mais l’APW honorera et restera sur la même dynamique avec une autre subvention de 100 millions de centimes pour la prochaine édition. Le ton étant donné, les nombreux invités ont entamé une longue visite des stands d’exposition allant de la figue et autres produits du terroir, gâteaux traditionnels, bijoux, poterie, robe kabyle, tapisserie, herbes médicinales…etc. sans oublier le stand de vulgarisation et de la sensibilisation des jeunes à la formation professionnelle. L’exposition sur la figue située au beau milieu du village, était la plus visitée. Comparée à l’édition précédente, l’exposition sur la figue, qui est le point nodal de la fête, n’était pas très fournie. A l’exception d’un vieux producteur venu de Chellata (Bejaia), l’absence des producteurs de Beni Maouche a été très remarquée. Sur la quarantaine d’espèces qui existent en Kabylie, on en a dénombré qu’une dizaine d’espèces, entre autres : ajanjar, thaghanimt, thaghlit, thaverkant, thachevhant, thaâmrawith, avaqus, Avuanqiq, Tisgent, Aqorchi. On est vraiment très loin du compte quand on sait qu’en Kabylie on en dénombre une quarantaine d’espèces alors que la Turquie, premier producteur mondial de figues, dispose de quelques 600 espèces. Le pré- sident de l’association culturelle Tighilt, en dépit des nombreuses difficultés qui entourent ce rendez-vous, se voulait optimiste. La fête doit se départir, en effet, du folklore et aller vers la concrétisation de véritables projets qui vont développer ce fruit. Il regrette que les deux projets, la pépinière de figuiers et l’unité de séchage et de conditionnement de la figue, que l’association a déposé au niveau de la wilaya avec un dossier bien fourni, bute à encore l’incompréhension des décideurs depuis trois ans. «Comment voulez-vous aller de l’avant», s’est-il interrogé. Grâce à la mobilisation des villageois, la fête, avec ses relents appétissants, attire de nombreux artistes et draine encore une affluence nombreuse. Kamel K. AÏN EL HAMMAM Des citoyens ferment la daïra U ne quarantaine de personnes, demandant un recasement, suite à la démolition de leurs locaux, ont procédé mercredi dernier, à la fermeture du siège de la daïra de Ain El Hammam, empêchant les usagers d’y accéder. Comme lors de leurs précédents sitin, les protestataires rappellent via des banderoles et des affiches qu’ils attendent d’être recasés, depuis cinq ans. «La solution à notre problème tarde à venir malgré maintes promesses des autorités à tous les niveaux. Au contraire nous sommes revenus à la case de départ». «Cette fois, nous ne bou- gerons pas tant qu’on ne nous propose pas une solution définitive» ajoutera un ancien commerçant qui s’adressait au représentant de l’APW et à celui de la ligue des droits de l’homme, appelés à être présents lors de cette manifestation. De bonne heure, les protestataires avaient pris place à l’intérieur de la cour, fermant le portail de l’intérieur. Dehors la tension monte chez les citoyens venus retirer des passeports ou autres documents. Pour éviter tout dérapage, les services de police se manifestaient à chaque accroc. Les responsables de la sûreté urbaine et de la gendarmerie nationale, des représentants de l’APW, de l’APC et de la ligue des droits de l’homme étaient déjà sur les lieux à l’arrivée du chef de daïra par intérim qui allait rencontrer immédiatement les contestataires. A 13 h, l’entrée du siège de la daïra était libérée suite à la promesse du premier responsable local de trouver une solution à ce qui est qualifié de «cette histoire sans fin», par les frondeurs qui se donnent rendez-vous pour le 25 du mois en cours pour une éventuelle autre action au cas où les promesses ne seraient pas encore tenues. N.Benzekri ACCIDENTS DE LA ROUTE P as moins de 448 accidents de la circulation ont été enregistrés en juillet et août de l’année en cours. Bilan : 10 décès et 536 blessés. Le mois dernier, 240 accidents ont été recensés sur les routes, engendrant 6 morts et 310 blessés. Un pic jamais égalé auparavant lorsque l’on sait qu’à la même période de l’année 2013, 217 accidents ont été enregistrés, soit une hausse de 27%. Il en ressort également Un été meurtrier un taux de croissance de 8% des personnes décédées et de 28% des blessés. C’est ce que nous avons appris auprès du chargé de la communication et des statistiques de la Protection civile, le lieutenant Cherif Ghozali. Depuis le début de l’année, 1360 accidents ayant causé la mort de 26 personnes et engendré 1449 blessés ont été enregistrés. A la même période de l’année passée, 1067 accidents parmi lesquels 24 décès et 1130 blessés ont été déplorés. Des chiffres macabres qui relèvent entre autres, que 73 parmi ces accidents ont été enregistrés sur la route nationale N°12, un chemin où il est relevé le plus de dommages routiers. Selon un document de la Protection civile qui établit une répartition par type d’accident, 50% ont été causés par dérapage ou renversement de véhicule. Interrogé au sujet des principaux facteurs à l’origine des accidents de la route, Cherif Ghozali dira : «Les causes essentielles sont dues, primo, au fait que 40% des véhicules ont plus de 20 ans alors que le parc automobile est en perpétuelle augmentation. Secundo, le facteur humain en est responsable, compte tenu du non respect du code la route et de l’inconscience dont font preuve des conducteurs». Farid Guellil kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, attendent toujours désespérément leur installation dans l’établissement en question. Depuis le 12 février dernier, date du concours organisé au CFPA de Boukhalfa, les citoyens en question, dont cinq femmes, affirment que rien n’est fait pour leur installation dans les nouveaux postes accordés à l’hôpital de l’ex Michelet. «Le directeur de l’hôpital nous a reçu le 9 juillet dernier pour nous annoncer que nous avons été admis et qu’il allait nous installer dans un délai n’excédant pas dix jours. Mais, rien n’est malheureusement fait dans ce sens», expliquent-ils avant nous souligner que le directeur de la même structure hospitalière les a orientés vers la direction de wilaya de la santé, de la population et de la reforme de la santé où ils n’ont pas trouvé de solution à leur problème alors que la direction de la fonction publique leur a signifié qu’ils ont été bel et bien reçus au concours de recrutement comme ouvriers professionnels niveau 1 à l’hôpital de Aïn El Hammam. Aujourd’hui, devant cet état de fait, les quinze candidats demandent leur installation pour mettre fin à leur calvaire. «Il y a ceux qui ont quitté même leur boulot ailleurs quand on leur a signifié qu’ils ont été admis au concours en question. Où se situe le blocage ?», s’interrogent-ils. Hafid Azzouzi CONCOURS DE RECRUTEMENT D’ENSEIGNANTS LES DÉBOIRES D’UN CANDIDAT n candidat au concours de recrutement des U enseignants de Tamazight organisé par la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, ne sait plus à quel saint se vouer après avoir été recalé à l’examen en question sous prétexte qu’il était absent le jour des épreuves. «J’ai subi toutes les épreuves du concours mais, à ma surprise générale, on m’a signifié que j’ai raté le concours en raison de mon absence», nous dira Mokrane Acid, originaire de la daïra de Draâ El Mizan et titulaire d’une licence en langue et culture amazighes depuis sept ans. Il a postulé pour un poste d’emploi dans l’enseignement au CEM. «J’ai passé le concours au centre d’examen Fathi Saïd, ancien technicum de Draâ Ben Khedda, sous le numéro d’inscription 420», nous a-t-il précisé aussi. Puis, il se trouve qu’après proclamation des résultats, ce candidat s’est vu ajourner parce que, nous a-t-il souligné, les services concernés l’ont porté absent sur le registre des délibérations. Aujourd’hui, le jeune en question estime qu’il est vraiment lésé comme il demande que justice soit faite afin de le rétablir dans ses droits. «Comment voulez vous que je me taise devant ce qui s’est passé. C’est inconcevable de ne pas réagir surtout pour situer les responsabilités de cette situation», clame-t-il avant d’ajouter : «Je vais saisir tous les responsables à tous les niveaux car, je me sens victime de cette H. Azzouzi injustice». El Watan Bureau de Tizi Ouzou Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua. N°1 (axe école paramédicale stade du 1er Novembre). Tél./Fax : 026 11 76 86 El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 10 I N T E R N AT I O N A L E IMPOPULARITÉ ET MINISTRES FRAUDEURS QUE FAIRE FACE À L’ÉTAT ISLAMIQUE ? Les Occidentaux cherchent la riposte au pays de Galles FRANÇOIS HOLLANDE DANS DE SALES DRAPS ● Américains et Britanniques veulent une coalition internationale au-delà des membres de l’OTAN. F PHOTO : DR L es Alliés ont multiplié hier les consultations pour trouver la parade, y compris par des moyens militaires, au défi posé par les djihadistes de l’Etat islamique, au deuxième jour du sommet de l’OTAN au pays de Galles. Les Etats-Unis, qui ont mené depuis le 8 août plus d’une centaine de frappes ciblées contre les djihadistes afin de freiner leur avancée dans le nord de l’Irak, cherchent à former une coalition contre cette organisation qui a décapité deux journalistes américains et promet le même sort à un otage britannique. «Notre message est clair, nous condamnons unanimement ces actes barbares et ignobles», a lancé, hier matin, le Premier ministre britannique, David Cameron, à l’ouverture du Conseil de l’Atlantique Nord. Rappelant les «atrocités terrifiantes» commises par l’Etat islamique, qui a enlevé des milliers de civils et commis des meurtres de masse, le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a exhorté la communauté internationale à «arrêter l’avancée de l’Etat islamique». L’OTAN devait adopter hier un plan qui doit rendre ses forces plus réactives, capables de se déployer en quelques jours si une crise éclatait, à l’est où la Russie inquiète les Alliés, mais aussi au sud-est. L’Alliance a déjà déployé des missiles Patriot en Turquie, qui a une frontière directe avec l’Irak et la Syrie. Le scénario d’une exportation vers les pays occidentaux d’actes de terrorisme par l’EI, qui a attiré quelque 2000 djihadistes européens grâce à sa très forte présence sur internet, selon les Le scénario d’une exportation vers les pays occidentaux d’actes de terrorisme par l’EI est dans toutes les têtes services de renseignement, est également dans toutes les têtes. Une dizaine d’Américains se battent également aux côtés de l’EI, selon le Pentagone. COALITION ANTIJIHADISTE L’EI a été au centre du dîner entre les 28 chefs d’Etat et de gouvernement alliés jeudi soir dans un château de Cardiff. Mais les discussions se mènent surtout en comité plus restreint, alors que les Etats-Unis cherchent à bâtir une coalition contre les djihadistes qui se fera clairement en dehors de l’OTAN. Les ministres des Affaires étrangères américain, allemand, français, britannique, italien, turc, polonais, canadien, danois et australien ont ainsi abordé la question tôt vendredi matin. L’idée est de bâtir «une coalition éventuellement militaire, mais on n’imagine pas agir sans un cadre légal», par exemple avec l’aval des Nations unies, a souligné une source française. Le président français François Hollande, qui devait s’entretenir avec Barack Obama hier matin, s’est déjà montré ouvert à une «réponse militaire», précisant toutefois que cela devrait se faire «dans le respect du droit international». Paris de son côté tente d’organiser une conférence internationale courant septembre, à condition que le gouvernement irakien soit constitué. La livraison d’armes aux combattants kurdes, en première ligne face aux djihadistes dans le nord de l’Irak, entre également dans «la stratégie globale» de lutte contre l’EI. Sept pays, dont les Etats-Unis, la France, mais aussi l’Allemagne et l’Italie, livrent ou se sont engagés à livrer des armes aux Peshmergas. Rompant avec sa politique traditionnelle, l’Allemagne s’apprête notamment à fournir 30 systèmes de missiles antichars, 16 000 fusils d’assaut et 8000 pistolets. La Grande-Bretagne, concernée au premier chef en raison des soupçons sur la nationalité britannique du bourreau qui a décapité les deux journalistes américains, laisse la porte ouverte. «Il faut une stratégie complète afin de les mettre sous pression de toutes parts. C’est ce que nous essayons de faire à ce sommet», a expliqué David Cameron, qui a appelé les Alliés à ne pas payer de rançons pour les otages, soulignant que c’est «contre-productif». Les obstacles sont nombreux, car l’Etat islamique a établi son «califat» autoproclamé à la fois sur le territoire de la Syrie et de l’Irak. «En Irak, il y a un gouvernement demandeur d’aide, c’est un cadre défini. En Syrie, vous avez un Etat, une opposition, et l’Etat islamique. C’est une opération beaucoup plus complexe au niveau politique et juridique, d’autant qu’Al Assad n’est pas un partenaire», souligne la source française. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, se rendra au MoyenOrient à l’issue du sommet de l’OTAN. Les six monarchies arabes du Golfe se réunissent aujourd’hui à Jeddah, en Arabie Saoudite, pour évoquer le sujet. AP et AR (AFP) SANCTIONS ÉCONOMIQUES CONTRE LA RUSSIE L’UE pose ses conditions L e Royaume-Uni a indiqué hier que les nouvelles sanctions économiques prévues contre la Russie pourraient être levées en cas de cessez-le-feu en Ukraine. «Le plus raisonnable est d’aller de l’avant dans notre plan d’imposer de nouvelles sanctions. Si ensuite il y a un cessez-le-feu, s’il est signé et s’il entre en vigueur, nous pourrions alors considérer une levée des sanctions», a affirmé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, à la BBC. «Nous pourrons toujours lever les sanctions dans un deuxième temps. Pour l’instant nous ne voulons pas être distraits dans notre détermination d’imposer de nouvelles sanctions pour répondre à l’incursion d’envergure des forces russes en Ukraine», a fait remarquer M. Hammond présent au sommet de l’OTAN à Newport. Ces propos tenus par le chef de la diplomatie britannique interviennent alors que les Etats-Unis préparent, en coordination avec l’Union européenne (UE), de nouvelles sanctions économiques contre la Russie. Mercredi, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé un plan en sept points pour régler le conflit en Ukraine, tout en affirmant que la Russie n’est pas impliquée dans ces violences qui ont fait près de 2600 morts en près de cinq mois. Le président ukrainien, Petro Porochenko, s’est, lui, déclaré jeudi «prudemment optimiste» quant à la conclusion d’un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Kiev et les Occidentaux ont accusé la Russie d’avoir déployé ses troupes régulières dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou a démenti. R. I. rançois Hollande savait que la rentrée de septembre serait difficile. Mais entre une impopularité record, sa vie privée étalée dans un livre, le limogeage d’un ministre qui ne payait pas ses impôts et une économie française atone, le chef de l’Etat français est entré dans la période la plus sombre de son mandat. «Jusqu’à quand tiendra le président ?», se demandait hier le quotidien conservateur Le Figaro. «Inexorablement, on sent approcher le moment où François Hollande se trouvera totalement paralysé (...). Ce jour-là, il faudra bien se résoudre à rendre la parole aux électeurs.» Selon un baromètre de l’institut TNSSofres, réalisé avant la publication du brûlot de son excompagne Valérie Trierweiler, la popularité de François Hollande, à 55% au début de son mandat, est tombée à... 13%. Du jamais vu pour un président français ! «Il peut difficilement descendre plus», juge le politologue Philippe Braud. Et «il va rester Président jusqu’en 2017», ce que la Constitution française lui garantit, même si son gouvernement tombe avec une dissolution de l’Assemblée nationale, rappelle-t-il. Dans l’histoire de la Ve République, un président socialiste (François Mitterrand) a déjà dû cohabiter avec une majorité et un gouvernement de droite. Philippe Braud ne croit toutefois pas à des élections anticipées : «Cela dépend du comportement de la majorité socialiste.» Les députés «indisciplinés» savent que «s’ils renversent le gouvernement de Manuel Valls, il y aura une dissolution» de l’Assemblée nationale qui «serait catastrophique» avec le risque de favoriser l’opposition de droite et l’extrême droite. «Je crois que les députés socialistes reculent devant cette perspective catastrophique», ajoute cet expert. IL BAT TOUS LES TRISTES RECORDS A l’initiative de l’Exécutif, un vote de confiance est prévu le 16 septembre après un discours de politique générale du Premier ministre. Manuel Valls doit ensuite enchaîner avec la préparation du budget pour 2015. Les socialistes disposent d’une majorité absolue d’une voix, avec 290 députés sur 577. L’aile gauche de cette majorité compte une quarantaine de députés «frondeurs» qui critiquent régulièrement les options prises par l’Exécutif. Depuis août, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées pour le Président. Le premier choc est survenu le 25 août avec une démission du gouvernement ponctuant un week-end marqué par de vives critiques du ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, dénonçant la politique économique de l’Exécutif. Confirmé à son poste, Manuel Valls présente une nouvelle équipe, débarrassée de l’aile gauche du parti socialiste. Mais jeudi, neuf jours plus tard, le nouveau secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, un proche du numéro deux du gouvernement Laurent Fabius (Affaires étrangères), démissionne. Thomas Thévenoud, présenté comme une étoile montante à gauche, a admis des «retards de déclaration et de paiement» au fisc qui rendent impossible son maintien au gouvernement. Sur le plan économique et social, les chiffres accablent François Hollande : une croissance nulle et un record historique de chômage (plus de 10%). Depuis son élection en mai 2012, plus de 500 000 chômeurs supplémentaires ont été recensés et il n’a pas réussi à inverser la courbe du chômage comme il s’y était engagé. A la politique et l’économie, s’est ajoutée la vie privée étalée sur la place publique : la parution surprise cette semaine du livre de Valérie Trierweiler, un brûlot-confession, déballage de situations et d’anecdotes embarrassantes pour le chef d’Etat. Un «coup de grâce» pour nombre de médias. R. I. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 11 I N T E R N AT I O N A L E ELLE A ÉTÉ ANNONCÉE HIER PAR RASMUSSEN REPRISE DE LA COLONISATION ET APPROPRIATION L’OTAN CRÉE UNE FORCE «RÉACTIVE» Les odieuses provocations d’Israël L ● Après avoir dévasté Ghaza 50 jours durant, Israël se tourne vers la Cisjordanie pour y construire des colonies sauvages et s’approprier ses terres. ’entité sioniste n’arrête décidément une guerre contre les Palestiniens que le temps d’en préparer une autre. Quelques jours après avoir mis fin à son déluge de feu qui a dévasté Ghaza et tué plus de 2100 civils, voilà qu’il multiplie les provocations pour s’offrir un autre expédient pour reprendre les hostilités. Sinon comment interpréter cette décision des autorités d’occupation israéliennes de lancer un appel d’offres pour la construction de 283 logements dans une colonie en Cisjordanie occupée. En effet, cet appel d’offres dans la colonie d’El Kana, située au nord-ouest de la Cisjordanie, a été approuvé en janvier et publié jeudi, selon le site internet de l’autorité israélienne des terrains publics. Il intervient quelques jours après une annonce faite par Israël de s’«approprier» 4000 acres (l’équivalent de 400 hectares) de terres proches de la colonie de Gva’ot, dans le sud de Beït Lahm. Il s’agirait d’une confiscation de terres «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s’est alarmée l’organisation anticolonisation La Paix maintenant, tandis que les responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien. La poursuite de la colonisation dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967, dénoncée par la communauté internationale, est considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélopalestinien. Parallèlement à cette entreprise méthodique de confiscation de ce qui reste de la terre des Palestiniens, Israël recourt une nouvelle fois aux PHOTO : DR L Israël annonce de nouvelles annexions en Cisjordanie tentatives de liquidations physiques des leaders palestiniens notamment ceux proches du Hamas. Ainsi, des hommes armés ont tiré jeudi sur la voiture du vice-président du Parlement palestinien, Hassan Khriché, un indépendant soutenu par le Hamas, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué ce dernier. Cinq balles ont atteint le véhicule à l’intérieur duquel il se trouvait à quelques mètres de son domicile à Tulkarem, sans toutefois l’atteindre, a précisé M. Khriché. L’OCCIDENT A LA TÊTE AILLEURS… Le parlementaire, connu pour ses critiques de la direction de l’Autorité palestinienne, a ajouté que le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Rami Hamadallah lui avaient assuré qu’une enquête avait été ouverte. Pendant ce temps, les Ghazaouis attendent que ce que l’on appelle la «communauté internationale», qui a assisté presque avec amusement à l’opération Piliers protecteurs, veuille bien aider à reconstruire ce que l’armée d’occupation à détruit en 50 jours d’intenses bombardements. Et ce ne sera pas une mince affaire. Des experts palestiniens du Conseil économique pour le développement et la reconstruction (Pedcar) estiment, dans un rapport présenté jeudi, que la reconstruction de la bande de Ghaza coûtera six milliards d’euros. Cet organisme de l’Autorité palestinienne chargé de superviser la mise en œuvre de projets financés par des donateurs, a ajouté que cette coûteuse reconstruction prendrait «cinq ans dans l’hypothèse où Israël lèverait totalement le blocus sur Ghaza». Ce qui n’est évidemment pas acquis, pas plus qu’il n’est acquis que l’armée sioniste ne reprendra ses agressions contre la bande de Ghaza. Celle-ci est soumise depuis 2006 à un strict blocus israélien qui empêche l’entrée de nombreux matériaux de construction. Selon l’accord du cessez-le-feu récemment conclu au Caire, ces restrictions devraient être allégées. L’enclave palestinienne a été ravagée, du 8 juillet au 26 août, par sa troisième guerre en six ans. Le conflit a tué plus de 2140 Ghazaouis, détruit des milliers de maisons, fortement endommagé l’unique centrale électrique et réduit en cendres des dizaines d’usines. Les débris de bâtiments détruits représentent entre 1,8 et 2,2 millions de tonnes qui pourraient être utilisées pour étendre la superficie de la bande de Ghaza en construisant des avancées sur la mer, propose le rapport du Pedcar rédigé par 13 experts palestiniens et présenté lors d’une conférence de presse à Ramallah. Une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Ghaza pourrait avoir lieu courant septembre, en Egypte ou en Norvège. Il n’est pas sûr cependant que les Occidentaux puissent mettre la main à la poche, eux qui n’ont d’yeux que pour l’Ukraine. Hassan Moali ELLE A DIFFUSÉ HIER UNE VIDÉO AI Nosra menace d’exécuter neuf otages libanais L a branche syrienne d’Al Qaîda, le front Al Nosra, a diffusé hier une nouvelle vidéo des neuf soldats et policiers libanais qu’il détient en otages, en affirmant qu’ils pourraient «payer le prix» de l’implication du Hezbollah libanais dans le conflit en Syrie. La vidéo d’une trentaine de minutes montre les neuf otages, enlevés il y a un mois dans une localité libanaise frontalière de la Syrie, assis devant le drapeau du groupe sunnite. On y voit l’un des otages demander pourquoi devrait-il «payer le prix» de l’implication en Syrie du Hezbollah chiite qui combat, auprès du régime, les rebelles tout comme les djihadistes. Grâce au soutien militaire de ce puissant mouvement armé libanais, l’armée syrienne a pu reprendre, ces derniers mois, plusieurs bastions aux rebelles. Dans la vidéo, un autre otage affirme que si le Hezbollah continue de combattre en Syrie, il «aura notre sang sur les mains», en référence aux neuf otages. Le front Al Nosra avait déjà posté le 23 août une vidéo montrant les neuf soldats et policiers kidnappés, appelant le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie. Ces hommes font partie d’un groupe de plus de 35 policiers et militaires libanais qui avaient été enlevés le 2 août à Aarsal lors de combats sans précédent entre l’armée libanaise et des djihadistes venus de Syrie. Une trentaine de soldats et de policiers sont retenus en otage et répartis entre trois groupes : Al Nosra, le redoutable groupe djihadiste de l’Etat islamique (EI) et Jaich al islam, un groupe rebelle islamiste syrien. Un des soldats a été décapité par l’EI, des sympathisants ont diffusé la semaine dernière une vidéo de l’exécution. Les ravisseurs réclament le retrait du Hezbollah de Syrie ainsi qu’un échange avec des prisonniers islamistes détenus au Liban. Officiellement, les autorités libanaises refusent catégoriquement toute négociation ou échange de prisonniers. R. I. es pays membres de l’OTAN ont décidé hier de la mise en place d’une force «très réactive» qui pourra être déployée en réponse à une crise, a annoncé le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Les dirigeants des 28 pays de l’OTAN ont pris cette décision lors du Conseil de l’Atlantique nord au sommet de Newport (Pays de Galles). Un Plan de réactivité (Readiness action plan, RAP) a été également adopté par les pays membres et prévoit le déploiement de troupes en quelques jours, alors qu’actuellement la Force de réaction de l’OTAN (NRF) a besoin de plusieurs semaines pour se déployer. «C’est une démonstration de notre solidarité et de notre détermination», a affirmé M. Rasmussen. «L’un des résultats de ce plan de réactivité sera que l’OTAN aura une présence plus visible dans l’Est. Je pense que cela envoie un message très clair à Moscou», a-t-il ajouté. Kiev et les Occidentaux ont accusé la Russie d’avoir déployé ses troupes régulières dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou a démenti. L’organisation militaire de cette nouvelle force ne sera pas finalisée avant la fin de l’année. Le sommet de l’OTAN se poursuit hier à Newport pour la deuxième journée. Dans le même ordre d’idées, les séparatistes prorusses ont signé à Minsk un accord avec Kiev pour un cessez-le-feu à partir d’hier 15h GMT, mais espèrent toujours se séparer de l’Ukraine, a annoncé à la presse un représentant des rebelles. «Je confirme que nous sommes prêts à respecter le protocole d’accord signé et arrêter le feu à 18h, heure de Kiev (15h GMT) vendredi (hier)», a déclaré à la presse le «Premier ministre» de la République populaire autoproclamée de Lougansk, Igor Plotnitski. «Mais cela ne veut pas dire qu’on a renoncé à se séparer de l’Ukraine. Le cessez-le-feu est une mesure obligatoire pour arrêter l’effusion du sang», a-t-il souligné. CESSEZ-LE-FEU EN UKRAINE L’accord conclu dans le cadre d’une réunion du «groupe de contact» réunissant la Russie, l’Ukraine, les séparatistes et l’OSCE à Minsk a été qualifié de «bonne nouvelle» par la représentante de l’OSCE à Minsk, Heidi Tagliavini. «Nous venons tout juste de signer un protocole en douze points, dont le plus important est un cessez-le-feu immédiat aujourd’hui à partir de 18h, heure de Minsk (15h GMT)», a-t-elle annoncé. Le président ukrainien Petro Porochenko a confirmé que l’Ukraine avait signé un «protocole préliminaire» pour un cessez-le-feu avec les rebelles, et a ordonné à l’armée ukrainienne de cesser les hostilités dans l’est du pays à partir de 15h GMT vendredi. Quelques minutes avant la signature du document, son Premier ministre Arseni Iatseniouk a souligné que le plan de paix pour l’est de l’Ukraine devait prévoir le retrait des troupes russes de son territoire, en appelant les Occidentaux à se porter garants d’un tel accord. De son côté, Moscou espère que le cessez-le-feu ukrainien sera «respecté point par point», selon le Kremlin. R. I. DÉPLACÉS IRAKIENS LE HCR LANCE UN SOS L es déplacés irakiens ayant fui dans le nord du pays pour échapper aux insurgés de l’Etat islamique (EI) ont un besoin urgent d’hébergement, a indiqué hier le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) qui poursuit sa vaste opération humanitaire dans la région. «De nombreuses écoles continuent d’héberger les déplacés», a expliqué aux médias à Genève un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, soulignant «la pression aiguë qui s’exerce sur l’hébergement». «En outre, il y a un besoin urgent de renforcer les tentes et autres hébergements en prévision de l’hiver qui arrive», a-t-il poursuivi. Le 20 août, le HCR a démarré une grande opération humanitaire dans le nord de l’Irak visant à aider un demi-million de personnes ayant fui les attaques des insurgés de l’EI. Quelque 40 000 couvertures, 10 000 kits d’ustensiles de cuisine et près de 18 000 bâches en plastiques seront envoyés ces prochains jours, a-t-il déclaré. L’aide continue également d’être acheminée par convois maritimes et routiers, a-t-il ajouté. A ce jour, le HCR estime à 1,8 million le nombre des Irakiens déplacés par les combats en 2014 en Irak, dont 850 000 ont fui vers le Kurdistan irakien (nord). R. I. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 13 C U LT U R E AVANT-PREMIÈRE, CE SOIR, AU MOUGAR L’Oranais consacre Lyes Salem ● C’est ce soir, au Mougar, qu’aura lieu l’avant-première algérienne de L’Oranais, le second long métrage de Lyes Salem, et qui sera également projeté demain à Béjaïa, avant de connaître sa sortie nationale à la mi-octobre sur le territoire algérien. R appelons qu’après avoir décroché le Grand prix à Angoulême il y a sept ans, avec sa comédie Mascarades, Lyes Salem a récidivé le 26 août au Festival francophone où il a conquis le Valois d’or de la meilleure interprétation masculine. L’Oranais est plutôt un drame psychologique, alors que Mascarades était une comédie de mœurs contemporaine. Et Lyes Salem excelle autant dans ce genre, nouveau pour lui, qu’il le fut dans le truculent Mascarades. Pour la première fois sans doute dans l’histoire de la filmographie algérienne, un cinéaste s’empare à bras-le-corps de la vie politique du pays en embrassant trente ans de l’évolution du «système» à travers le récit d’une forte amitié entre deux hommes — Hamid (Khaled Benaïssa) et Djaffar dit Djef (Lyes Salem lui-même) —, laquelle amitié va venir se fracasser sur les affres de la corruption, le prix des compromis et le culte du mensonge. Ce qui distingue L’Oranais tout d’abord, c’est le scénario d’une grande densité qui épouse une progression dramatique menée de main de maître, quand on sait que l’écriture préalable d’un film demeure le talon d’Achille de la production algérienne en général. Il est extrêmement rare de rencontrer autant de maîtrise dans tous les compartiments d’un film : un scénario architecturé, des dialogues pertinents, une photographie de qualité, une bande son et une musique adéquates, une direction d’acteurs à la hauteur, une forte dramaturgie, un montage rythmé, des décors bien choisis, de même que les costumes… La perfection serait-elle de ce monde… du 7e art ? Le fil conducteur du récit est bien sûr cette histoire d’amitié entre Hamid et Djaffar, et se fond remarquablement dans le contexte historique d’une Scène du film L’Oranais de Lyes Salem PHOTO : D. R. Algérie qui va subir de profonds changements entre l’indépendance acquise et la veille des événements sociopolitiques de 1988/1989, qui vont profondément transformer le paysage institutionnel et social de l’Algérie. Le préambule du film s’ouvre sur l’année 1957 à Oran, lorsque nos deux amis «cornaqués» par Zyad vont rejoindre les rangs de la Révolution. L’un (Hamid) à l’Ouest, qui va plus tard représenter le FLN dans les capitales étrangères, dont Washington, d’où il ramènera Elisabeth, son épouse américaine, tandis que l’autre (Djaffar) se retrouve dans les maquis de l’Est où ses faits d’armes vont le hisser au grade de commandant et de héros (voir la scène de liesse du retour en 1962). Le drame personnel vécu par Djaffar va progressivement influer sur la relation entre les deux amis, d’autant qu’un secret découvert sur le tard va éclairer le commandant Djaffar quant à certaines pratiques de népotisme qui s’incrustent au cœur de la machine d’un pouvoir gagné par l’affairisme et les manipulations des «services»… Ancien menuisier, Djaffar est amené à diriger une entreprise d’Etat où pointe déjà la bureaucratie, alors que Hamid, plutôt homme politique et futur ministre et tribun, (il enflamme les foules lors d’un meeting), va peu à peu glisser dans la concussion et l’affairisme à tout crin (il est à la tête de quatorze hammans !). Le récit est un habile enchevêtrement de situations qui vont installer la dramaturgie d’une histoire sanctionnée par l’affrontement et l’échec. On est désormais très loin des espoirs et des aspirations de jeunes révolutionnaires enthousiastes et convaincus quant à un avenir qu’ils imaginaient prospère pour leur jeune pays. Ce qui fonde l’originalité de L’Oranais, c’est le talent avec lequel Lyes Salem a su entremêler avec justesse une histoire de personnages de fiction avec la grande Histoire. La richesse du scénario réside également dans la peinture des seconds rôles, aussi formidablement dessinés qu’écrits. Ici, point de «silhouettes» : que des personnages à forte épaisseur psychologique, conférant à L’Oranais un équilibre parfait exprimé par la mise en scène de Lyes Salem, ce qui vérifie le fait selon lequel un comédien est un bon directeur d’acteurs. Etre devant et derrière la caméra à la fois avec autant de conviction et de crédibi- lité n’est pas chose facile à réussir. Woody Allen en est un bon exemple. Le récit est, par ailleurs, parsemé de faits historiques passés au tamis de la fiction. Le viol des femmes pendant la guerre (Bachir, le «fils» de Djaffar, est blond aux yeux bleus…), l’introduction de l’arabe classique traité sur le mode de l’humour, le débat autour de la berbérité, la répression des journalistes, la torture érigée en système par les services... Dans L’Oranais, Lyes Salem a substitué l’émotion et la poésie à l’humour qui parcourait Mascarades. La séquence culturelle au théâtre est d’une grande beauté, et les chansons originales d’Amazigh Kateb confèrent une dimension quasi philosophique et poétique, en résonance avec les sentiments qui habitent le personnage de Djaffar en proie à des interrogations et des émotions contradictoires. Celles-là mêmes qui vont altérer l’amitié pourtant solide avec Hamid. La scène de dénouement dans une chambre d’hospitalisation — qui consacre aussi Khaled Benaïssa en brillant comédien — apporte également une note singulière dans un film qui classe désormais Lyes Salem dans le gotha des meilleurs cinéastes algériens. L’Algérie du «système» et de ses hommes a trouvé, ici, son film référence. Comme ce fut le cas pour un certain Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola sur l’Italie de l’aprèsguerre. Mouloud Mimoun DOCUMENTAIRE La Syrie douloureuse, en images et en cris ● Terrifiant et beau. Insoutenable et si nécessaire, le documentaire Eau argentée, Syrie autoportrait, du cinéaste syrien Ossama Mohammed, qui sera diffusé par Arte le 15 septembre prochain, est de ceux qui ne peuvent laisser indifférents. Lyon De notre correspondant C eux qui se laissent happer par le flux des sentiments contradictoires que crée le documentaire Eau argentée, Syrie autoportrait, ne doivent pas craindre le malaise ressenti. Il est humain, naturel, presque normal. D’abord, il y a le commentaire vibrant, dit dans une belle langue arabe, simple et expressive, Bien sûr, il y a des images fortes, certaines qui choquent violemment les consciences, comme celles des tortures. Elles ne sont pas là par hasard et il ne faut pas détourner les yeux, même si on a tendance à le faire. Ce qui se passe en Syrie depuis le soulèvement populaire réprimé par le pouvoir est une horreur sans nom. Il faut pouvoir la mettre en images et en cris. Les articles distillés ici ou là depuis 2011, les photos aperçues dans les journaux ou sur Internet ne sont rien face à ce que montre lucidement le cinéaste, dont on imagine l’ampleur de la souffrance au moment du montage lorsqu’il a bien fallu faire des choix. Reproduire et intensifier le message de douleur des Syriens, c’est une intention d’éclaireur, de mise en garde, un appel au secours, un pas qu’a franchi le cinéaste qui vit en exil depuis mai 2011. Du reste, sur un autre registre, Eau argentée, Syrie autoportrait n’est pas qu’un documentaire. Par la translation de la douleur syrienne, il devient universel, presque fictionnel tellement il est réel. «FILMER L’ESPOIR DE LIBERTE» Ce film, que nous avons pu voir en avantpremière, avait déjà été montré en sélection officielle, séance spéciale, au festival de Cannes en mai dernier. A partir des vidéos amateurs postées dès 2011par les Syriens en lutte contre le régime de Bachar El Assad, Ossama Mohammed compose une ode terrible et magnifique : «Si le cinéma est, selon moi, généralement l’affaire d’un seul point de vue, dans ce moment précis d’urgence et de guerre ; utiliser ces images plurielles m’a semblé la manière la plus juste de raconter la tragédie syrienne», dit-il à Arte qui va diffuser le film le lundi 15 septembre à 22h45 (heure algérienne). «C’était comme si j’avais devant moi un puzzle, un corps et un pays — mon pays — réduits en pièces, que je devais rassembler pour créer une image unique. Non pas en suivant les règles académiques du cinéma, mais en rendant justice à la vie de ces gens qui, en même temps qu’ils se révoltaient — et parfois mouraient—, filmaient leur désir et leur espoir de liberté. Une manière de sauver de la terrible machine médiatique la mémoire de ces auteurs anonymes et de leur restituer une place légitime au sein du cinéma.» Avec la culpabilité d’avoir quitté son pays, il compose peu à peu un film dont surgit une voix déchirante qui grandit au fur et à mesure que gonfle cette mosaïque d’images et de sons : les premières manifestations et les premiers martyrs, la naissance d’un bébé avec les moyens du bord, les chants traditionnels, un adolescent torturé, les corps déchiquetés, les rues détruites, les appels désespérés des insurgés à l’armée, le témoignage de soldats déserteurs, les gens qui quittent tout pour fuir, les chats euxmêmes dont le regard dit le désespoir. Le film dit aussi la rencontre virtuelle grâce à Internet avec une jeune Syrienne, Wiam Simav Bedirxan, devenue coréalisatrice du film à distance : «Quand Simav m’a envoyé son premier message sur Internet, à Noël 2011, je souffrais terriblement : je ne pouvais revenir en Syrie et je ne me pardonnais pas d’avoir abandonné mon pays. Pour moi, Simav est un miracle. Soudain, une de ces personnes anonymes rencontrées par images interposées me racontait sa vie là-bas et me demandait des conseils pour filmer : une femme, combattante pacifiste et intelligente, kurde de surcroît, une minorité traditionnellement rejetée en Syrie. Et je découvrais bientôt qu’elle était poète, capable de citer Shakespeare, Aragon ou encore Llorca. Elle représentait pour moi cette belle Syrie culturelle pétrie de rêves et de liberté, cette Syrie que notre peuple méritait.» Après être venu à Cannes pour présenter le film, Simav, dont le nom signifie en kurde «eau argentée», est rentrée en Syrie, «où elle continue aujourd’hui de se battre, filmer et partager son dernier morceau de pain». Avec en tête le livre de Ahlem Mosteghanemi, Mémoires du corps, qu’elle cite, témoin d’une autre souffrance, celle de l’Algérie de la décennie noire. Walid Mebarek El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 14 C U LT U R E PARUTION. MERCI POUR CE MOMENT DE VALÉRIE TRIERWEILER Le livre qui déshumanise François Hollande ● Merci pour ce moment, c’est le titre du livre choc que vient de publier Valérie Trierweiler, l’ex-compagne de François Hollande. Une petite déflagration politique, au moment-même où le chef de l’Etat français est au plus bas des sondages. Paris De notre correspondant «NOTRE SALLE DE BAIN EST DEVENUE UN LIEU DE RÉUNION» Par ailleurs, et au fil des pages, Trierweiler évoque la solitude dans laquelle elle se trouvait, voyant l’homme qu’elle aime profondément s’éloigner peu à peu d’elle, arborant un visage fermé et ne discutant que rarement avec elle. Devenu presque inaccessible à cause de la ribambelle de conseillers et de proches qui l’entourent, l’expremière dame de France avoue qu’elle éprouvait beaucoup de mal à s’offrir des moments intimes avec son ex-compagnon, voire même passer du temps avec lui. «Avec le temps, j’ai senti François s’éloigner de plus en plus de moi et ne me parlait point. Nous n’avions aucune intimité. Même notre salle de bain est devenue un lieu de réunion. Un jour, en fin de journée, j’ai vu Claude Sérillon (ex-conseiller de Hollande en communication ndlr) y suivre le président, après avoir traversé notre chambre. Je l’ai mis dehors, outrée par tant d’indécence». Valérie Trierweiler raconte également sa viscérale détestation de Ségolène royale. Elle avoue devenir «hystérique» lorsqu’elle les voit ensemble, notamment au Congrès du parti socialiste à Rennes. «Je ressens au sens littéral du terme cet excès émotionnel incontrôlable. Il m’est physiquement insupportable de les voir ensemble tous les deux main dans la main sur scène». Et elle ajoute : «Je suis impuissante devant ce désir collectif de les voir côte à côte». Parlant ensuite de Hollande, elle le décrit comme un homme «hautain, froid et méprisant», qui de surcroît déteste les «sans-dents», c’est-à-dire les pauvres et les sans-grade. «Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches, écrit Valérie Trierweiler, en réalité, il n’aime pas les pauvres, lui l’homme de gauche». La femme va même jusqu’à rapporter une discussion qui a eu lieu entre lui et elle à quelques heures seulement d’un dîner d’Etat. Alors que l’ex-première dame de France était en train de se maquiller et de se faire belle dans sa salle de bain, François Hollande s’adresse à elle et lui dit : «Ça te prend beaucoup de temps pour être aussi belle ?» «Oui, un peu», répond Trieweiler. Et Hollande de renchérir : «En même temps, on ne te demande rien d’autre». Autant de révélations croustillantes qui donnent une autre image du président français, outre celle d’un homme débonnaire, souriant et aimant blaguer. L’Elysée n’a pas réagi à la sortie du livre, mais des proches de Hollande ont minimisé la portée des écrits de son ex-compagne. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a estimé que l’ouvrage rabaissait un peu la République. Au parti socialiste, on tente de ne pas lui accorder trop d’importance, mais une chose est sûre, il a perturbé beaucoup François Hollande qui a cherché à recontacter son ex-compagne plusieurs fois, sans succès. Atterré, le président français peut tout de même dormir sur ses deux oreilles vu que le livre ne contient ni secrets d’Etat ni informations stratégiques. Yacine Farah Merci pour ce moment, 2014, Valérie Trierweiler/Edition Les Arènes, 320 pages MOMO, LE POÈTE BÉNI DE AMAR BELKHODJA La Casbah, l’Algérie et la foi ● «Mienne Casbah, dis-moi… Ya Bahjati, Goulili… !». Qui ne se souvient de ce début de déclamation de Momo pour sa (notre) chère cité dans le film poétique Tahia ya Didou de Mohamed Zinet ? V rai, qui n’aime pas son quartier n’aime pas sa ville, et qui n’aime pas sa ville n’aime pas son pays. «Mienne Casbah/Joyau de ma vie/Je sais «M l’amitié que tu éprouves à l’égard de la fil’a dé délité/Et les combats dans tes ruelles qui po portent encore en eux la résonance de la lib liberté, paraissent plus propres au milieu de leur saleté/Cette saleté diabolique qui s’a s’acoquine avec les agitations des gens avides d’argent et de gloutonnerie…». Sa av vi vie a été une transcendance totale, précisément une série de transcendances. De sé la poésie lyrique, l’amour pour la femme, à ssa passion pour La Casbah, à son amour pour la patrie, pour arriver à la spirituapo lité, à Dieu. Une quête ininterrompue lit en métaphysique, en soufisme. Amar Belkhodja poursuit le ou les chemins Be menant à cette figure haute en couleur, m aux multiples facettes, qu’est Himoud au Brahimi. Il nous montre dans le dernier Br livre à ce propos les différentes grandes étapes de l’évolution de Momo, son «univers poétique et spirituel». Momo, le recordman en plongée en apnée, Momo le poète, Momo l’acteur de cinéma et Momo le métaphysicien, le halladjien. Cette dernière étape-élévation a commencé, en 1951, par sa rencontre avec deux personnalités, Mohamed Gasbi, Marocain, «disciple reconnu de Mahieddine Ibn El Arabi» et Michel Valsan (Mustapha Abdelaziz), un diplomate roumain, qui se convertira à la religion musulmane et plongera dans le soufisme. Ce dernier lui conseillera le livre de René Guénon (Abdelouahed Yahia), professeur de mathématiques converti à l’Islam, intitulé La crise du monde moderne, publié en 1927. Un livre qui lui fera aboutir sa quête, avec bien sûr ses lectures antérieures du christianisme et du judaïsme et même de l’hindouisme. Si bien que sept ans après, soit en 1958, Momo écrira un essai métaphysique intitulé L’identité suprême, qui passera inaperçu, comme le film où il tenait le premier rôle, du réalisateur Tahar Hannache, Les plongeurs du désert. Forcément, il n’en pouvait qu’être ainsi, puisque l’Algérie était en pleine guerre de libération, alors que la France «refusait la mise en images» et ne daignait pas regarder du côté du «bicot». L’enquête de Amar Belkhodja auprès de la famille du défunt, de ses amis, nous éclaire sur les multiples talents de cette éminence, sur sa brillante intelligence et nous offre tant d’enrichissements. Momo déclame : «Le mensonge est brûlot qui use le cœur jusqu’à ce qu’il soit calciné…». Puis : «La seule vraie science en ce monde, c’est celle que le mortel a de son âme». Tahia, ya Didou ! A. Boumaza Momo, le poète béni de Amar Belkhodja, Editions El Ibriz, 2013, 142 pages. PHOTOS : D. R. V alérie Trierweiler raconte les mois passés aux côtés de son ancien «amoureux» au palais de l’Elysée, avant de découvrir par les médias que ce dernier avait, en même temps, une autre idylle avec l’actrice Julie Gayet. Rédigé dans le plus grand secret au cours de cet été, il a été imprimé en Allemagne et tiré à 200 000 exemplaires. Et ce n’est que mercredi soir que le livre fut acheminé par camions vers Paris, où il est en vente depuis avant-hier matin et rencontre un véritable succès. Revanche d’une femme humiliée ou désir de raconter comment est la vie au cœur de l’Elysée, l’ex-première dame de France a, d’emblée, averti que «tout ce que j’écris est vrai. A l’Elysée, je me sentais parfois comme en reportage. Et j’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour». Défile ensuite une succession de confidences présidentielles intimes. L’auteure raconte avec force détails son chagrin en apprenant l’existence d’une relation amoureuse entre François Hollande et Julie Gayet. «L’information Julie Gayet était le premier titre des matinales. Je craque, je ne peux pas entendre ça. Je me précipite dans la salle de bains. Je saisis le petit sac en plastique qui contient des somnifères. François m’a suivi, il tente de m’arracher le sac qui se déchire. Des pilules s’éparpillent sur le lit et le sol. Je parviens à en récupérer. J’avale ce que je peux. Je veux dormir. Je ne peux pas vivre les heures qui vont arriver. Je sens la bourrasque qui va s’abattre sur moi et je n’ai pas la force d’y résister. Je veux fuir, je perds connaissance», raconte Valérie Trierweiler qui avoue ressentir une haine «royale» à Ségolène, l’ex-compagne et mère des enfants du président français. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 15 C U LT U R E RENCONTRE INTERCULTURELLE À AUBERVILLIERS L’art et le droit de vote des étrangers ● «L’art est un support interculturel pour la sensibilisation sur le droit de vote des étrangers en tant que citoyens actifs dans la société européenne», estiment les organisateurs. PARIS De notre correspondant PHOTO : D. R. L ’Association des artistes des couleurs et de la diversité (AACD) d’Aubervilliers a organisé une rencontre de métissage culturelle durant le mois d’août dernier, dans le cadre du Programme européen jeunesse en action. Il s’agit d’une formation au profit des artistes venus de six pays qui ont eu l’opportunité de s’initier à des séances de partage et de convivialité artistique. Placée sous le thème «Regards de la société civile et des jeunes sur les élections européennes et le droit de vote des étrangers», cette rencontre a eu lieu à Aubervilliers, une ville connue surtout pour sa caractéristique de commune cosmopolite. Elle été encadrée par des formateurs de l’Amsed de Strasbourg, dont le directeur de cette structure est Djillali Kabeche. «Notre thématique s’articule essentiellement sur la citoyenneté de l’Union européenne et les droits qui s’y rattachent, dans le contexte de l’Année européenne des citoyens. Il s’agit de faire un travail de sensibilisation sur le droit de vote des étrangers en tant que citoyens actifs et facteur inclusif des jeunes issus des minorités migrantes dans la société européenne. L’art (musique, danse, peinture, théâtre), est utilisé comme un support interculturel pour la citoyenneté européenne favorisant l’esprit d’initiative et la créativité des jeunes», nous a souligné le chanteur Zayen, directeur artistique de l’association organisatrice et responsable du projet en question. Notons aussi que cette rencontre a regroupé des participants venus de Une rencontre multiculturelle initiée par l’association AACD d’Aubervilliers Turquie, Italie, France, Maroc, Tunisie et d’Algérie. Le programme de ces journées a porté notamment sur des activités qui ont trait à l’art, comme des ateliers artistiques pour les enfants ayant moins d’opportunités. Des échanges d’idées entre artistes, des séances de méthodologie sur le montage de projets de jeunesse et d’éducation non formelle étaient également au menu de ce rendez-vous. Des représentants du Collectif d’Aubervilliers du droit de vote et le Conseil consultatif pour la citoyenneté des étrangers de la même commune ont aussi pris part à cette manifestation interculturelle, et ce, avec des tables rondes axées, entre autres, sur la promotion du droit de vote des minorités migrantes. Les participants ont eu droit également à des activités pédagogiques de simulation liées à la citoyenneté active et l’inclusion, comme ils ont également pris part à des ateliers de créativités artistiques. Ils ont aussi eu un débat d’échanges d’idées autour de concepts liés à la «Citoyenneté active», «Participation à la vie démocratique», «Droits civiques», «Inclusion des jeunes ayant moins d’opportunités» et les «Nouvelles formes de participation». Par ailleurs, notons que le talentueux artiste peintre, Lyazid Chikden, a exposé ses toiles au stand de l’AACD, à l’occasion des activités de la fête qu’abrite, à chaque saison estivale, la ville d’Aubervilliers. Hafid Azzouzi SELECTION 19:55 Divertissement THE VOICE KIDS Le talent n’attend pas le nombre des années. Après 3 saisons exceptionnelles de «The Voice, la plus belle voix», le célèbre concours ouvre la voie aux enfants lors d’une édition spéciale. 19:35 Documentaire ÉCHAPPÉES BELLES PYRÉNÉES, UN DON DU CIEL A la découverte des Pyrénées, Jérôme Pitorin accompagne Laurent, guide-spéléologue, dans une randonnée dans le cirque de Gavarnie. Musique q LES COPAINS D’ABORD, 30 ANS, 30 CHANSONS A La Rochelle, sur la scène de Saint-Jean-d’Acre, devant plus de 10 000 spectateurs, pour fêter les 30 ans des Francofolies, les stars de la chanson française interpréteront les plus grands tubes de ces 30 dernières années. 19:45 jeu FORT BOYARD De nouvelles cellules comme «La Laverie» ou «Le Vélibérateur» attendent les candidats. 19:45 Téléfilm LA LOI DE BARBARA PAROLE CONTRE PAROLE 19:55 FILM NO PAIN NO GAIN 19:50 Documentaire DES PISTEURS SUR LES TRACES DU PASSÉ Pierre Consigny, patron d’un groupe de presse, est accusé de viol par Carole, son attachée de presse. L’accusé est difficile à défendre, tant il cumule les maladresses... Daniel Lugo est coach sportif à Miami. Mais ce bon patriote en veut toujours plus. Il veut le top du rêve américain, des maisons de luxe, des voitures de course et des filles divines... 19:50 Téléfilm 19:55 Série/Feuilleton / 19:50 Dessins animés TRUE JUSTICE : LA JUSTICE DANS LA PEAU NEW YORK, SECTION CRIMINELLE REQUIEM POUR UN ASSASSIN LES SIMPSON ADIEU COWBOY La CIA passe un marché avec Kane, toujours marqué par la perte de ses coéquipiers. Elle s’engage à lui transmettre toute information relative à l’attaque de son équipe en échange de quoi il doit abattre un chef de gang... Dans une église située dans un quartier défavorisé de New York, un jeune homme se dispute avec un autre sans-abri... Au cœur des grottes pyrénéennes, ornées d’œuvres laissées par les hommes du Paléolithique, une expédition scientifique inédite se prépare... Bart passe une excellente journée où tout lui sourit jusqu’au moment où il croise un chien fou qui veut le tuer ! Pour lui échapper, il pénètre dans la propriété de Buck McCoy, le cowboy le plus célèbre du cinéma... 19:50 Série TV FBI : DUO TRÈS SPÉCIAL L’INCONNU DU N°3 Bien que conscient que la trahison de Neal a joué un rôle dans sa sortie de prison, Peter n’arrive pas à lui pardonner. Il pense alors accepter un nouveau job de responsable de section à Washington... 22:00 Divertissement LE SUPER BÊTISIER DE L’ANNÉE VOLUME 13 Clara Morgane et Stéphane Jobert investissent un magnifique loft et nous présentent les images les plus drôles et les plus insolites de l’année. people en folie. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 16 I D É E S - D É B AT S POUR UNE NOUVELLE PÉDAGOGIE Par Abdelhamid Benzerari «Connaître ceux que l’on instruit, connaître ce que l’on enseigne : deux nécessités pour mener à bien sa classe.» «L’ignorance, mère de tous les maux, conduit toujours à la servitude.» L a connaissance de l’enfant est le premier des devoirs de l’éducation, car sans cette connaissance aucune adaptation de l’éducation n’est possible. Pour pouvoir instruire, cela suppose une culture psychologique, pédagogique et professionnelle. Ceux que l’on instruit, ce sont les enfants et les adolescents. Pour les connaître, il faut étudier leur psychologie et les observer. Qui les regarde de plus près verra luire dans leurs yeux le reflet d’une âme toute neuve, argile qu’il pétrira de ses mains et dont il fera des consciences. Qu’il sache s’en faire aimer, il découvrira leur cœur. L’école est assidûment et joyeusement fréquentée quand le maître ou la maîtresse ont su la faire aimer, en donnant à leur enseignement l’animation, la vivante gaieté qui conviennent à la nature des enfants. Ce qui fait la noblesse de l’éducateur, c’est qu’il se donne tout entier à ses élèves, qu’il se dépense pour eux sans compter. Il n’est pas le distributeur automatique de connaissances, mais un apôtre du travail, de la vérité, de l’altruisme, de la justice. Et il est certain que son enseignement sera persuasif, plus vivant s’il est familier, simple, cordial et s’il associe l’enfant à l’organisation du travail scolaire par la mise en œuvre des méthodes actives. Il va en être l’éducateur, le moralisateur, le philosophe. Ces enfants, il lui appartient d’en faire des hommes avec le souci constant de promouvoir une culture humaine. C’est un apostolat, en ce sens qu’il tend à former des disciples d’un idéal moral. Pourquoi faut-il connaître les enfants ? Pour les comprendre. Et pourquoi faut-il les comprendre ? Pour les aider à «croître et fleurir», suivant l’expression de Pestalozzi. Comment connaître les enfants ? a)- Connaissance directe, empirique : observation du comportement en classe, dans la cour de récréation, à la cantine scolaire, lors des sorties et visites pédagogiques… Cette connaissance intuitive est insuffisante, car l’écolier n’est qu’un aspect dans une certaine mesure artificiel de l’enfant. b)- Connaissance caractérologique : elle influence directement l’action éducative. Ainsi, le maître saura qu’une trop grande sévérité à l’égard de l’enfant ou de l’adolescent nerveux le conduit à la rébellion ; qu’humilier un sentimental, c’est le décourager ou le pousser à ruminer sa rancœur, que les ordres froids ont peu de prise sur le colérique, qu’il faut parler à la fois à l’esprit et au cœur d’un passionné, etc. La psychologie nous apprend que l’enfant n’est pas un adulte en raccourci, mais qu’au contraire, comme l’a dit Rousseau, c’est un être qui a ses propres manières de voir, de sentir, de penser. De plus, c’est un être en perpétuel devenir, qui passe par les différents stades d’une évolution qui commence dès la naissance et se poursuit jusqu’à l’âge adulte. Il importe donc de suivre son évolution pas à pas en observateur et en expérimentateur, en se plaçant dans le courant du développement. C’est un être affectif que l’intellectualité et la volonté ne se développent en lui que progressivement, corrélativement à la régression de l’affectivité. Il faut savoir avec quel équipement intellectuel il aborde cette connaissance du non-moi qui va l’occuper durant toute sa scolarité et vers quelles réalités le portent ses intérêts natifs, etc. L’enfant est un ange et trente-neuf anges font quarante démons. Le groupe d’enfants qui constitue une classe est une foule avec tous ses défauts : mobilité, inconscience, irresponsabilité, méchanceté. Contenir et diriger cette foule demande un effort de patience quotidien : enseigner, c’est peut-être avant tout savoir se dominer. Pourquoi donc faut-il connaître ceux que l’on instruit ? Mais tout simplement pour leur adapter l’enseignement et ne pas leur entonner des connaissances auxquelles ils ne peuvent prendre goût et qu’ils ne sont pas capables de digérer. Chaque maître connaît l’enfant qui pose un problème et qui n’est généralement pas dans une classe un cas unique. Tel enfant est lent, ne parvient jamais à terminer son travail ; tel autre ne s’intéresse à rien ; celui-ci n’accepte que certaines activités et méprise les autres. Chaque cas requiert une analyse psychologique individuelle et une pédagogie appropriée. Ce qui ne nous permet pas de mettre tous les apprenants dans le même moule. «La forêt est un bel ensemble, mais chaque arbre a ses racines. Une classe est un bel ensemble, mais chaque élève a sa personnalité». Chaque classe a donc ses spécificités propres. Pour cela, ne pas imposer aux maîtres les fiches de préparation de l’Institut pédagogique national (IPN), ainsi que les emplois du temps réalisés par certains inspecteurs. A force de les utiliser, ils deviendront en quelque sorte des «esclaves» du travail fait par d’autres. Il serait mieux de leur apprendre à les confectionner euxmêmes en conformité avec le niveau de leurs élèves. L’enseignement collectif, qui est de règle dans nos écoles, se complète obligatoirement d’une individualisation partielle du travail, sous la pression des nécessités. «Ce sont les élèves les moins doués qui forcent les maîtres à mieux enseigner», dixit Malcolm Forbes. LES RESSORTS PSYCHOLOGIQUES DE L’ÉDUCATION L’éducation implique le respect du sujet, c’est-à-dire sa participation. Mais cette nécessité psychologique et morale ne peut être perçue par le jeune enfant. Il importe donc de trouver chez l’écolier des ressorts psychologiques susceptibles de l’orienter naturellement vers les objectifs prévus pour lui par l’adulte. Ces ressorts psychologiques vont être recherchés parmi les caractéristiques propres à chaque âge. Ainsi, les buts successifs de l’éducation étant en grande partie déterminés en fonction des possibilités et des goûts, c’est encore à ces possibilités et ces goûts que l’on fera appel pour dynamiser le processus éducatif et amener l’élève à s’y associer. A chaque âge, en effet, se manifestent des intérêts, des désirs, des attraits spontanés qu’on éprouve pour un objet, un acte, une idée, sensiblement les mêmes pour tous les enfants, au point que de nombreux psychologues ont cru pouvoir tracer une esquisse de la psychologie enfantine en partant de cette notion d’approche. «L’effort est un principe de vie spirituelle, il est une flamme intérieure. L’intérêt n’est que la brindille qui faiblit. L’éducation doit tendre à alimenter la source de la flamme». POUR INSTRUIRE, IL FAUT CONNAÎTRE CE QUE L’ON ENSEIGNE «J’apprends chaque jour pour enseigner le lendemain», dixit Anton Tchékhov. Connaître ce que l’on enseigne, c’est d’abord posséder les connaissances que l’on doit faire acquérir aux enfants. Si par boutade on a dit que «la pédagogie est l’art d’enseigner ce qu’on ne sait pas», il est évident que l’art pédagogique le plus consommé n’est rien sans la matière qui lui sert de support. Et le maître ne doit pas savoir seulement ce qu’il doit enseigner : il doit savoir bien plus afin de dominer son enseignement et avoir le goût de l’effort intellectuel. Effort pour enrichir son savoir, pour le mettre au point, pour le simplifier et le rendre clair. «Il faut que le maître sache tout… Je veux qu’il n’ignore rien», dixit Erasme. Le maître doit savoir non seulement ce qu’il doit enseigner, mais davantage, car on ne domine son enseignement que lorsqu’on le dépasse. Le champ des connaissances est plus étendu de nos jours qu’au temps d’Erasme. Et pourtant, il est nécessaire que l’instituteur ait des clartés de tout. A cette quantité de savoir, s’ajoutera la qualité : connaissances de première main acquises par une méthode qui vise non seulement à meubler l’esprit, mais à le former. «Il y a un art de savoir et un art d’enseigner», dixit Cicéron. L’instituteur ne saurait oublier, cependant, qu’il est un travailleur intellectuel et qu’il doit le demeurer. S’intéresser à tout ce qui l’entoure est une règle de conduite, et doit compléter sans cesse sa culture intellectuelle. Sa vocation n’est pas seulement le goût d’enseigner, mais aussi le goût d’apprendre soi-même. Elle implique une constante recherche de l’âme enfantine à la lumière de sa propre recherche intellectuelle. Et cette habitude de travail intellectuel, cet amour de l’étude désintéressée qui fait l’intérêt de sa vie et la garantie de son indépendance. Connaître ce que l’on enseigne, c’est aussi en posséder les principes et savoir pourquoi on l’enseigne. A quoi servent les mathématiques ? Elles permettent de calculer, mesurer, raisonner, comprendre, penser, réfléchir. Connaître l’histoire, c’est en posséder les faits et la chronologie, mais c’est également savoir qu’on l’enseigne pour enraciner l’enfant dans son groupe national et lui permettre de se situer dans l’évolution humaine ; savoir la géographie, c’est connaître le visage de la terre et celui des hommes, mais aussi savoir qu’on l’enseigne pour conduire l’enfant du spectacle de la variété des hommes au respect des différences ethniques. «L’art d’enseigner n’est que l’art d’éveiller la curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite», dixit Anatole France. PRÉPARER SA CLASSE Savoir ne suffit pas, il faut savoir enseigner, c’est-à-dire communiquer à autrui ce que l’on sait, mais d’une manière ordonnée, claire, prenante, en adaptant la forme, le ton, le geste à la compréhension de l’auditoire, en dosant la qualité et la quantité selon son niveau. Travail automatique, dira-t-on ? Non pas. L’éducation aura besoin de toute sa conscience et de toute son énergie pour s’affranchir de la routine. Sa tâche est un perpétuel recommencement. Au fur et à mesure qu’il découvre la diversité des âmes enfantines, il arrive à diversifier ses méthodes et à renouveler ses procédés. Quelle que soit l’expérience acquise au cours d’une longue carrière, il est une expérience qui ne s’acquiert qu’au jour le jour et par un travail d’adaptation sans cesse poursuivi : c’est l’expérience de la classe vivante. Cette adaptation, au niveau de son auditoire, exige de la part de l’instituteur une révision constante de ses méthodes. Il devra renoncer à un enseignement trop exclusivement verbal, et suivre davantage l’activité spontanée des enfants, afin de laisser se dégager et s’affermir leur personnalité, qui se disciplinera elle-même au contact de la vie collective de la classe en action. Sans doute, la direction d’une classe dans cette ambiance de relative liberté exige-t-elle un effort soutenu du maître. Celui-ci ne parviendra à éviter le désordre des improvisations hâtives et à donner à son enseignement le maximum d’efficacité que s’il a minutieusement «préparé sa classe». D’abord répartir les matières du programme sur chaque mois, puis sur chaque semaine, sur chaque journée. Enfin rédiger la page quotidienne de son cahier-journal, mettre en place d’avance ses fiches, sa documentation, ses matériaux. N’oublions pas que le moindre effort est toujours suivi du moindre résultat. LA CONSCIENCE PROFESSIONNELLE «L’homme honorable commence par appliquer ce qu’il veut enseigner, ensuite il enseigne», dixit Confucius. S’améliorer soi-même pour perfectionner et rajeunir son enseignement : se rendre supérieur à sa tâche, non point pour s’en évader, mais pour mieux l’accomplir. Considérer enfin le labeur quotidien comme une œuvre que l’on parachève avec joie parce qu’on l’aime. L’instituteur n’enseigne-t-il pas, en morale, que le travail est un devoir et une joie, qu’il rehausse la dignité personnelle et que le bon ouvrier tire honneur du travail bien fait ? Les partisans du moindre effort croient obéir à une loi de nature qui fait redouter «de se donner du mal». La pente est glissante pour qui s’abandonne aux petites capitulations de la conscience. C’est l’abus des congés que l’on sollicite à tout propos, des retards. C’est l’irrégularité ou la nonchalance dans le travail. C’est l’omission de la correction journalière des devoirs et de la préparation des cours (fiches, cahier-journal), des notations sommaires dont l’élève ne tirera aucun profit. Une fois n’est pas coutume, dit-on, mais la coutume s’installe vite. Moins que tous les autres, les éducateurs peuvent avoir la tentation de s’abandonner, car ils le savent bien, ce sont des générations d’enfants dont ils amoindriraient la valeur individuelle et sociale. Il suffit que cette pensée soit sans cesse présente à leur esprit pour qu’ils accomplissent allègrement leur devoir. CONCLUSION. La valeur du maître dépend en grande partie de sa «valeur humaine» : les connaissances techniques professionnelles, pour indispensables qu’elles soient, demeurent insuffisantes. Il faut en plus le rayonnement personnel qui est sans doute, dans la plupart des cas, un don, mais qui peut aussi s’acquérir, dans la mesure même où la personnalité se construit et s’oriente par la culture et l’action volontaire. Si l’expérience des vieux maîtres est à l’origine de bien de réussites pédagogiques, «le goût de la recherche et le désir de perfectionnement» peuvent pallier chez les jeunes maîtres l’insuffisance provisoire de cette expérience. A. B. IDÉES-DÉBATS À NOS LECTEURS En raison des contraintes liées à la pagination et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉESDÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en Word. La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan. Nous demandons de la compréhension et de la discipline à nos lecteurs. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 17 I D É E S - D É B AT S L’ÉTHIQUE ACADÉMIQUE : RÉALITÉ OU ILLUSION ? Par Dr Malika Rebaï Maâmri Enseignante-chercheur P armi les éthiques se distingue celle du développement durable. Précisons que ce courant fait partie des éthiques anthropocentriques (Sauvé, & Villemagne, 2006), dans lesquelles l’être humain est le centre de la moralité. Selon cette approche, l’humain domine la nature dont il utilise rationnellement les ressources, afin de ne pas entraver la croissance économique, vue comme une condition essentielle du bien-être humain (Sauvé, & Villemagne, 2006). Les débats sur ce sujet ont permis à plusieurs experts, sociologues et philosophes, de rappeler les significations réelles de ces deux notions et leurs implications, en tentant non pas de trouver des réponses fermes aux paradoxes du développement durable, mais de questionner les moyens de mise en œuvre. La question qui nous interpelle tous est donc : comment développer notre pays quand le sens de l’éthique fait défaut ? QU’EST-CE QUE L’ÉTHIQUE ? En éthique, il est évidemment question de valeurs, de principes qui donnent des grandes orientations à l’action, qui fixent des attitudes de normes et de règles. L’éthique établit donc des critères de conduite. Elle est la source d’inspiration des règles juridiques : les règles morales sont souvent érigées en loi. La finalité de l’éthique fait donc d’elle-même une activité pratique. L’ÉTHIQUE COMME COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE L’exigence éthique fait désormais partie intégrante de l’image-même d’une institution académique. La société académique a pour mission de contribuer à la production de savoirs et de référentiels. Mais l’acte éducatif ne se réduit pas à un simple transfert de connaissances : il implique tout un apprentissage des valeurs. Il est le lieu d’une sensibilisation aux enjeux éthiques de l’être-ensemble. Mais, au-delà de l’affichage des normes collectives dans la charte de l’éthique et de la déontologie, ainsi que des divers programmes de développement durable, au-delà des généreuses déclarations d’intention, il est tout aussi important de s’interroger sur leur fonction, sur leur efficacité réelle, envisagées, cette fois-ci, du point de vue des acteurs qui en sont partie prenante. Quelle forme prend pour chacun — enseignants, étudiants et staff administratif — l’éthique vécue dans le contexte professionnel, l’éthique qui se fait au quotidien, dans la pratique concrète des relations humaines ? Quels sont les ressorts de cette sensibilité collective qu’on appelle parfois, sans trop savoir s’il s’agit d’un code d’honneur ou d’une véritable ligne morale, «l’éthique académique» ? Je propose d’explorer ces questions en les parcourant dans les deux sens : de l’individu au collectif, et du collectif à l’individu, sans perdre de vue les interactions complexes de ces deux niveaux avec l’environnement humain et social qui constitue le milieu naturel de l’institution académique. Et pour ce faire, concentrons-nous sur les institutions de l’enseignement supérieur. COMMENT CONSTRUIRE UN SAVOIR ÉTHIQUE EN MILIEU ACADÉMIQUE ? La vocation première de l’école est d’instruire et d’éduquer. Mais s’agit-il de former d’abord des citoyens ou des hommes ? D’inculquer des conduites, celles que réclame le bon fonctionnement de l’institution ou de transmettre des valeurs pour un développement durable ? Parler d’une éthique en milieu académique, c’est inscrire la profession enseignante dans une perspective bien déterminée, celle d’une élaboration collective de valeurs et de normes. Dans le domaine de l’enseignement, elle relève d’une théorie de la valeur, indépendamment des convictions et de l’engagement personnels des enseignants, l’adhésion à des références morales qu’on est en droit d’exiger de tous, parce qu’elles sont constitutives de l’acte d’enseigner dans une société démocratique. Elle relève en revanche d’une théorie des normes, c’est-à-dire de la déontologie proprement dite, les devoirs et les obligations concrets auxquels les enseignants et la hiérarchie sont soumis dans l’exercice de leur profession («déon» en grec signifie «ce qu’il faut faire»). Or, l’éthique dans nos établissements scolaires est devenue aujourd’hui un vrai problème. Elle semble se moquer de la philosophie morale, et s’est totalement détachée de sa coquille de valeurs. Les impacts négatifs de l’application de connaissances posent la question de l’éthique sous un nouvel angle. Certes, certains continuent d’y voir un mécanisme de régulation sociale, un recours efficace dans la gestion quotidienne des manquements aux règles de la communauté scolaire. Pour d’autres, par contre, c’est carrément un enjeu de «développement» personnel. Cette question nous amène à analyser les conditions qui rendent compte de la reformulation actuelle en termes d’éthique professionnelle du vieux problème des valeurs et des normes dont on attend le respect de la part de ceux qui sont institutionnellement chargés d’éduquer et d’instruire la jeunesse. L’EXCLUSION DANS L’OPULENCE Lorsqu’on décrit le malaise actuel dans l’enseignement supérieur, (et de l’Education) en contraste par exemple avec les années soixante-dix ou quatre-vingts, que veut-on dire ? En termes réels, on parle de la chute du niveau scolaire des étudiants. On parle du manque de motivation de l’étudiant, de son manque d’implication dans son travail scolaire. Mais s’est-on posé la question suivante : à qui la faute ? Il est vrai que l’étudiant a sa part de responsabilité, mais les enseignants ainsi que la hiérarchie n’ont-ils pas aussi leur part de responsabilité dans ce fiasco ? Pourquoi un étudiant ayant des difficultés scolaires ferait-il des efforts quand il sait qu’en s’adonnant à certaines pratiques contraires à l’éthique, telles que le copiage, parfois largement autorisé, ou espionnage pour le compte de la hiérarchie, peuvent lui faire obtenir les meilleures notes. N’avons-nous pas tous, chers collègues, été amenés à voir des mémoires ou thèses de doctorat plagiés obtenir des 18 sur 20, pendant que certains brillants étudiants, ayant fait un travail personnel, obtiennent une note inférieure ? N’avons-nous pas vu, chers collègues, des présidences de jury tournées en séance de règlement de comptes, soit visà-vis de l’encadreur de thèse, soit de l’étudiant lui-même dont le comportement exemplaire ne plaît pas ? Mais le plus grave dysfonctionnement est le suivant : en raison des piètres résultats de certains étudiants, on demande aux enseignants de gonfler les notes d’évaluation, quitte à les trafiquer. Dûment chapitrés dans leur hiérarchie pédagogique, certains enseignants se voient donc reprocher leurs notes jugées trop mauvaises et on leur demande de faire preuve de davantage d’indulgence. Les novices dans l’enseignement se voient donc contraints d’obéir à la hiérarchie sous peine de voir leur avancement retardé. Les chevronnés, ceux qui ont sacrifié plus de la moitié de leur vie à l’enseignement, ne décolèrent pas. Mais la hiérarchie a tous les pouvoirs ! Comment venir à bout de ces personnes récalcitrantes ? Simplement en annulant leur notes d’évalua- tion ! Des docteurs et chercheurs se sont vu annuler leurs notes sans aucune explication. Ils se sont pourtant investis pour bien mener leurs tâches pédagogiques. Ils ont fait leur examen tout comme leurs collègues, ils ont corrigé leurs copies, ils ont remis les notes aux étudiants et pourtant celles-ci ne figurent pas sur les PV de délibérations. N’est-ce pas là une atteinte à l’intégrité des enseignants ? N’est-ce pas là un manquement à l’éthique et à la déontologie que de discréditer ainsi des enseignants chevronnés ? Qu’en est-il maintenant du droit de l’étudiant qui a trimé tout un semestre et voit sa moyenne dégringoler, alors qu’un autre étudiant, un tricheur qui a toujours eu ses notes par des moyens contraires à l’éthique, lui vole sa place ? Le plus injuste est que ce même cancre obtient son passage en classe supérieure en session normale, sans avoir à passer de rattrapage…, au même titre que celui qui a passé des nuits blanches à travailler ! Pourquoi demander à ce cancre de s’impliquer ? Pourquoi reprocher aux éléments brillants leur démotivation ? Puisque l’honnêteté ne paie pas, n’est-ce pas là aussi une façon de pousser les étudiants sérieux à devenir malhonnêtes ? Alors que les établissements d’enseignement supérieur sont supposés être les acteurs principaux pour le développement durable de notre pays, nous constatons que certaines institutions de ce secteur ont pris la tangente et contribuent au sous-développement durable. Ce qui est en jeu ici, c’est bien sûr la conception que nous nous faisons de la mission de l’université. Si la gestion des incivilités ne peut servir de substitut à l’apprentissage de la morale, il reste à définir les modalités d’une éducation éthique. A qui revient cette tâche ? Les acteurs de l’institution scolaire doivent redéfinir en commun des modèles efficaces d’action et de comportement éthiques, afin d’assurer au mieux le développement de notre pays. Face à la perte de repères et aux inquiétudes éthiques, nous ne pouvons pas continuer à faire semblant que tout va bien alors que le système éducatif va à la dérive. Il est de notre devoir d’abord en tant que citoyens algériens, puis en tant que formateurs de revoir notre façon de gérer l’avenir de la jeunesse algérienne. Nous ne devons pas oublier que notre grande responsabilité est de former l’élite de l’Algérie de demain et que le développement du pays repose sur la qualité des enseignements que nous prodiguons à nos étudiants et cette formation implique une méthode rigoureuse de l’éthique. M. R.- M. PAS D’INDUSTRIE, PAS DE CROISSANCE DURABLE Par Kamel Sidi Saïd Consultant «Il vaut mieux agir trop rapidement qu’attendre trop longtemps.» Jack Welch L ’Algérie est en train de payer au prix fort l’inexistence d’une véritable politique industrielle. Il y a eu absence de vision stratégique. Il est urgentissime de rattraper ce retard. Il s’agit aujourd’hui d’avoir un regard des plus lucides sur nos échecs et nos réussites afin de bien comprendre le marasme de l’industrie algérienne. Notre pays mérite bien un secteur productif national performant sans distinction aucune entre capitaux publics et privés. Aujourd’hui, il n’y a aucune autre façon de faire progresser un pays que de favoriser l’émergence de nouvelles entreprises et la croissance de celles qui sont en activité. L’industrie n’est pas un secteur d’activité comme les autres, c’est le lieu principal de l’innovation et des gains de productivité. Le rôle de l’industrie est stratégique. L’expression «pas d’industrie, pas de croissance» n’a jamais sonné aussi juste. Le maillon fort de l’industrie c’est l’entreprise. Elle doit être au centre de toute stratégie industrielle en particulier et de politique économique en général. L’entreprise est à l’origine de la création de richesses et de valeurs, c’est l’élément moteur du développement. L’Etat n’est pas en reste, son rôle est très important, il doit accompagner les entreprises, défendre la compétitivité des fleurons industriels nationaux en évitant des ouvertures économiques à hauts risques et non réfléchies. Il faut mettre le cap sur les secteurs économiques d’avenir dans lesquels la production nationale est susceptible d’occuper des positions de leader. L’Etat doit contribuer à l’émergence de champions nationaux. Oui, les majors de notre industrie ont les capacités de prétendre à ce prestigieux statut. L’Etat doit aussi favoriser la libération des forces créatrices de richesses et elles sont nombreuses . Aujourd’hui, l’entreprise est le grand virage. Il n’est plus question d’affronter l’avenir à contre-courant Il faut suivre les courants économiques dominants. L’entreprise est le passage obligé à toute croissance économique, c’est le chemin le plus sûr à une prospérité durable. Le monde de l’entreprise change rapidement. Les nouvelles technologies et l’innovation sont devenues les nouvelles armes de l’entreprise qui font que ce ne sont pas toujours les grands qui prennent le dessus sur les petits, mais plutôt les rapides qui l’emporteront sur les lents. Il s’agit d’anticiper de quelle manière la technologie pourrait influencer une entreprise à dépasser son concurrent quelle que soit sa taille ! Le temps est venu pour quelque chose de différent en Algérie, quelque chose d’audacieux, et qui ne se résume pas simplement à injecter l’argent de la rente dans des puits sans fond. Le temps est venu de passer du «tout import» au compter sur «ses propres forces et atouts». Le temps est venu de passer de «pays en voie de développement» à «pays émergent». Le temps est venu de passer de «destruction de richesse «à la création de richesse». L’Algérie ne manque pas de gestionnaires. C’est plutôt une vision industrielle à long terme qui fait défaut ; au- jourd’hui, on ne doit plus raisonner en conservateurs de musée, il est grand temps de bousculer les vieux business models, surtout que le pays dispose de grands atouts pour l’émergence d’une industrie véritable. Faisons de l’entreprise algérienne le moteur d’un développement économique durable du pays qui est la principale source d’éradication de la pauvreté. Elle est l’un des fondamentaux de toutes les politiques sociales. Aujourd’hui, on parle d’entreprise socialement responsable avec la citoyenneté comme valeur majeure. Que nos décideurs politiques passent rapidement aux actes. Il ne s’agit pas d’une question uniquement économique, elle est aussi politique. Ne dit-on pas que le politique doit être au service de l’économie ? K. S-. S. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 20 L’ÉPOQUE Concert à Alger en solidarité avec Ghaza Un concert de solidarité avec la bande de Ghaza a été organisé jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun (Alger) avec la participation d’une pléiade d’artistes nationaux et en présence de membres de la communauté palestinienne résidant en Algérie.Le concert a été ouvert par la présentation d’une chanson collective sous forme de vidéo clip intitulé Ghaza la douce interprétée par des chanteurs algériens de renom, à l’instar de Karim Mesbahi, Naïma Ababssa, Mourad Djaâfri et El mounchid Djelloul. Initiée par l’Office national des droits d’auteur et droits connexes (ONDA), la chanson a été écrite par Djelloul, la musique composée par Sid Ahmed Fellah et produite par Rachid Atoussi. Les revenus de cette collaboration artistique seront destinés à la bande de Ghaza. Les artistes se sont succédé par la suite pour interpréter des chansons dédiées à Ghaza la résistante. Le directeur de l’ONDA, Samy Bencheikh, a déclaré à la fin de la soirée que ce «concert est dédié à toutes les victimes palestiniennes de l’agression israélienne». 18 infractions enregistrées à Aïn Témouchent ●Les pêcheurs n’ont pas le droit d’utiliser les filets dits chalut pélagique, semipélagique et de fond à l’intérieur des trois miles fixés par la loi, La Commission européenne a annoncé vendredi qu’elle débloquait 140 millions d’euros pour venir en aide aux pays actuellement touchés par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest, la Guinée, le Sierra Leone, le Liberia et le Nigeria. Le plus gros de cette enveloppe, soit 97,5 millions d’euros, serviront à renforcer l’offre de services publics, notamment de santé, dans les pays concernés, tandis que 38 millions iront à un «soutien direct aux systèmes de soins de santé», a précisé la Commission dans un communiqué. Découverte d’un nouveau foyer de dengue au Japon Un nouveau cas de dengue autochtone a été recensé vendredi au Japon en dehors du parc Yoyogi de Tokyo, considéré jusqu’ici par les autorités nipponnes comme le foyer de la maladie. Il s’agit d’un homme habitant la préfecture de Saitama, limitrophe de la capitale, qui a été confirmé malade. Contrairement aux autres personnes infectées, ce patient ne s’est pas rendu récemment au Yoyogi Koen, où les premiers cas de la maladie ont été recensés. Le malade a toutefois indiqué aux autorités avoir été piqué par des moustiques dans un autre jardin de Tokyo, le parc central de Shinjuku (Shinjuku Chuo Koen). Le Japon n’avait pas connu de cas local de dengue depuis 70 ans. A l’heure actuelle, 56 personnes ont été infectées, selon un dernier bilan des autorités.La dengue, parfois appelée «grippe tropicale», est une infection virale transmise par les moustiques mais qui ne se propage pas directement de personne à personne. La mise au point d’un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu’il existe non pas un, mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «les symptômes vont d’un syndrome fébrile bénin à une forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires». Un atelier méditerranéen sur les énergies renouvelables Le bureau régional pour la Méditerranée, de l’organisation mondiale R 20 organisera, à Oran, son premier atelier méditerranéen sur les énergies renouvelables du 23 au 25 septembre, a annoncé, hier à Oran, le directeur du bureau R 20 MED. Cette rencontre, qui se tiendra au Centre des conventions, verra la participation d’un nombre d’experts internationaux dans le domaine des énergies nouvelles et énergies propres, ainsi que des représentants d’institutions nationales et internationales activant dans le domaine, a indiqué Rachid Bessaoud en marge d’un atelier sur la modernisation de la gestion des déchets ménagers, à Aïn El Turck. La rencontre connaîtra également la participation des institutions financières internationales, telles que la Banque africaine de développement et des représentants de l’organisation mondiale R 20. Des débats et des communications sont prévus lors de cette rencontre, où seront abordés plusieurs thèmes liés à la promotion des énergies renouvelables, leur utilisation, le développement de technologies et les investissements en la matière. Cette manifestation sera la première à l’échelle méditerranéenne. Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - PHOTO : H. LYES 140 millions d’euros d’aide pour les pays touchés par le virus Ebola El Watan - Le Quotidien Indépendant L’appel d’un éleveur émigré à Abdelouahab Nouri REPOS BIOLOGIQUE ON VOUS LE DIT L e nombre d’infractions au repos biologique a connu, cette année, une hausse sensible au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, comparativement à l’exercice 2013, a-t-on appris auprès de la direction de la pêche et des ressources halieutiques. Pas moins de 18 infractions au repos biologique ont été enregistrées du 1er mai au 31 août 2014, date de clôture de l’opération, a-t-on indiqué. Relevées avec le concours des services des gardes-côtes de Beni Saf et de Bouzedjar, ces infractions ont eu lieu aux ports de pêche de Beni Saf (10) et de Bouzedjar (8). Elles concernent la pêche en zones interdites situées à l’intérieur des trois miles marins concernés par le repos biologique, l’utilisation de filets de pêche non réglementaires et le non-respect de la taille marchande des poissons, a-t-on ajouté. Ces actions de contrôle ont été marquées par la saisie de plusieurs caisses de poissons pêchés en infraction au repos biologique. Les pêcheurs n’ont pas le droit d’utiliser les filets dits chalut pélagique, semi-pélagique et de fond à l’intérieur des trois miles fixés par la loi, explique-t-on. La direction et la Chambre de la pêche ont organisé plusieurs rencontres de sensibilisation portant sur le respect du repos biologique par les professionnels, visant la reconstitution de la ressource halieutique. En outre, une brigade mixte chargée de faire respecter le repos biologique a été mise sur pied au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent. Composée des représentants du commerce, d’inspecteurs de la pêche, de vétérinaires et de la Chambre de la pêche et des ressources halieutiques, cette brigade est habilitée à opérer des saisies des produits de pêche, a-t-on rappelé. APS SANTÉ Un deuxième cœur artificiel Carmat implanté en France Un deuxième cœur artificiel Carmat, bioprothèse de haute technologie, a été implanté sur un patient à Nantes (ouest) il y a quelques semaines, huit mois après une première implantation à Paris, ont rapporté des médias. «Tout se serait très bien passé, mais on ne sait rien du patient», a relevé le quotidien Libération sur son site internet qui, comme la radio France Inter, fait état de cette nouvelle intervention faite «dans la plus grande discrétion». Interrogé par l’AFP, le Centre hospitalier universitaire de Nantes s’est refusé à tout commentaire, renvoyant sur le fabricant et concepteur du cœur, la société française Carmat. «Il n’y aura aucune déclaration de Carmat», a, pour sa part, indiqué une porte-parole de l’entreprise à l’AFP. D’après Libération, cette opération a été menée par l’équipe du Pr Daniel Duveau. Ce dernier était l’un des chirurgiens seniors présents, avec le professeur Christian Latrémouille, lors de la première implantation d’un cœur artificiel Carmat à l’hôpital GeorgesPompidou à Paris le 18 décembre 2013, ajoute le quotidien. Le premier malade, âgé de 76 ans, Claude Dany, souffrait d’une grave insuffisance cardiaque. Il est mort 75 jours après la pose de la bioprothèse. Une défaillance technique de l’appareil avait alors été invoquée Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 pour expliquer ce décès. Après sa mort, le 2 mars, la société Carmat avait précisé qu’elle maintenait son programme d’essais comprenant quatre patients «au pronostic vital engagé à brève échéance». Elle avait ensuite annoncé le 16 juillet avoir été autorisée à reprendre les essais de son coeur artificiel. Le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires ont émis un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants, avait également indiqué Carmat. La société avait souligné que le critère de succès retenu pour ces premiers essais était la «survie des patients à 30 jours» et qu’ «avec 74 jours de survie», la première implantation était «probante». Le cœur artificiel Carmat n’est pas destiné à faire patienter un malade en attente de greffe cardiaque, mais à remplacer définitivement le cœur défaillant, selon ses concepteurs. Cette prothèse présente la particularité d’être recouverte à l’intérieur de «biomatériaux» tirés de tissus animaux, afin d’éviter d’avoir à donner au malade des anticoagulants pour empêcher la formation de caillots. En raison de son poids (900 grammes), ce modèle est réservé pour l’instant à des gens présentant une certaine corpulence. Autre obstacle, son coût élevé. AFP ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 Oucif Mustapha, 51 ans, est un émigré algérien diplômé du prestigieux Centre de formation en élevage de Canappeville (France). Major de sa promo et unique Maghrébin à être diplômé de ce centre depuis sa création en 1946, il exerce actuellement le métier d’éleveur professionnel en HauteNormandie. Il est en déplacement, ces jours-ci, dans sa ville natale, Blida, pour prospecter les possibilités de bénéficier d’exploitations agricoles dans le cadre de la concession, et ce, afin d’investir dans l’élevage bovin et surtout la production des fourrages tels que l’ensilage maïs fourragé et l’enrubannage de foin. Cela permettrait, d’après lui, de diminuer le coût des concentrés (aliments) qui ont atteint un prix tellement exorbitant que les éleveurs n’arrivent plus à supporter, ainsi que la facture d’importation de lait en poudre. Les nouvelles techniques, proposées par Oucif Mustapha «permettent d’avoir un rendement meilleur et à moindre coût. » « Je veux contribuer à créer une nouvelle approche, en Algérie, dans l’alimentation des bovins pour la production laitière et l’engraissement. Je veux, aussi, aider les éleveurs à mieux produire leurs fourrages et leur transmettre mon savoir-faire dans ce domaine. Mais difficile de concrétiser ce projet vu le problème d’acquisition de terres cultivables (concession). C’est pour cette raison que je lance un appel à Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture pour que ses services m’aident à concrétiser mon projet. Mon E-mail est le suivant : oucif.mustapha@gmail. com», lance-t-il, avec beaucoup d’optimisme. Mohamed Benzerga La peinture bâtiment et la contrefaçon Dans une correspondance adressée le 31/8/2014 au directeur régional du commerce de la wilaya de Blida, l’Association algérienne de promotion et de protection du consommateur (Aappc) dénonce l’existence sur le marché d’un produit contrefait qui imite, avec la même dénomination, les mêmes caractéristiques apparentes et le même prix de vente, le bidon de 25 kg de Blanroc Super (peinture bâtiment) fabriqué par l’Entreprise nationale des peintures implantée à Lakhdaria (Bouira). Après enquête et saisie d’un spécimen de chaque bidon (l’authentique et le contrefait) et analyse de leur contenu, le président de l’association vient de dévoiler à la presse la mauvaise qualité du produit qui circule frauduleusement sur le marché du bâtiment et qui ne répond pas aux critères énoncés sur l’emballage. Ce sont les utilisateurs sur les chantiers qui se sont plaints et qui ont contacté l’Aappc. Un exemple à suivre ! Rahmani Mohammed Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 21 SPORTS Doublé des militaires algériens L’équipe nationale militaire senior de cross-court (5100 m) s’est adjugé hier au Liban le doublé en remportant le titre de champion du monde sur le plan individuel et par équipe, lors du 56e championnat du monde du CISM. Les 3 victorieux sont Rabah Aboud (1er), suivi de Mohamed Merbouhi (2e) et Lyes Belkheir (3e), qui ont réussi à compléter le podium. C’est la troisième fois consécutive que l’élite militaire algérienne de cross court domine le Mondial. Les deuxième et troisième places sont revenues respectivement à la Pologne et au Maroc. Tandis qu’au cross long (12km), l’Algérie a terminé 2e derrière la France. C. B. CHAMPIONNAT ARABE DE NATATION Médaille d’or pour l’Algérie Lors de la première journée du championnat arabe de natation, disputée jeudi soir, l’élite algérienne à remporté 7 médailles dont une en or grâce la chevronnée Sara Hadj Abderrahmane, qui a dominé le 200m papillon. Les quatre médailles d’argent on été remportées par Sahnoune (50 m NL), Tchouar Imad Eddine (1500 m NL), Souad Cherouati (1500 m NL) et par l’équipe du relais 4X100 m 4 nages. Enfin les deux médailles de bronze ont été décrochées par Baghriche Anis (200 m dos) et Rania Hamida Nefsi (200 m papillon). Les nageurs et nageuses égyptiens et tunisiens ont démarré en force la compétition. Selon le DTN de la FAN, Réda Benlakehal, les Algériens peuvent encore se distinguer au cours des C. B. prochaines journées. AFFAIRE DEROUAZ / IHF Le TAS se déclare incompétent Le Tribunal arbitral des sports de Lausanne (Suisse) s’est déclaré «incompétent» dans le traitement de l’affaire qui avait opposé, il y a plusieurs mois, l’ancien président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Aziz Derouaz, à la Fédération internationale (IHF). L’ancien ministre avait contesté la sanction qui a été prononcée contre lui par l’IHF, qui a conduit à son départ de la FAHB. La décision est apparemment sans appel. G. K. ESS- USMBA (MISE À JOUR DU CALENDRIER) ANNABA ENDEUILLÉE Une rencontre baromètre ALI DOUDOU NOUS A QUITTÉS A PHOTO : D. R. MONDIAL DE CROSSCOUNTRY Après le nul face à l’USMA, l’ESS recevra l’USMBA pour le compte de la 2e journée S uspendue, suite à la disparition tragique du joueur de la JSK, Albert Ebossé, la compétition nationale reprend ses droits ce soir. La confrontation qui opposera l’ESS à l’USMBA, (mise à jour du calendrier 2e journée de Ligue 1) n’est pas un match ordinaire. Intervenant deux semaines après le drame de Tizi Ouzou, cette rencontre est particulière à plus d’un titre. Elle sera pour les initiés un baromètre en matière de dispositions sécuritaires devant atténuer les ardeurs des pyromanes des stades. Pour cette reprise, qui précède la demi-finale de la Ligue des Champions d’Afrique prévue au 8 Mai 1945, le 21 septembre courant, un service d’ordre draconien sera nous dit-on, mis en place. Le cordon de sécurité sera renforcé par des caméras mobiles. Cet outil qui a montré son utilité et son efficacité dans un passé pas lointain, filmera les comportements des spectateurs, porteurs de laser et de fumigènes, des produits prohibés. L’accès de mineurs non accompagnés sera, nous dit-on, suivi à la loupe. Tout comme cette faune d’individus n’ayant rien à faire à la main courante. Occupée le plus souvent par de faux « VIP », la tribune «officielle» source de violences verbales, n’échappera pas au dispositif devant encadrer la rencontre qui s’annonce difficile pour les Noir et Blanc n’ayant pas gagné à domicile depuis quatre mois. Le manque de compétition risque d’in- fluer négativement sur le rendement du onze ententiste qui doit mettre un terme à la guigne qui le poursuit. En plus du déficit en temps de jeu, l’indiscipline de certains joueurs pollue l’atmosphère des Noir et Blanc. Pour l’illustration, Belameiri a, ces derniers jours, zappé plusieurs séances d’entraînement. Le joueur n’est pas certain de disputer la rencontre. N’admettant pas le retour de Khedaïria, l’autre gardien de l’équipe, à savoir Belhani, boude. En dépit de ces «gestes d’amateurs», le staff technique qui n’est pas aidé par les dirigeants ne faisant rien pour rappeler à l’ordre certains «pros», dispose de solutions de rechange… Kamel Beniaiche ES SÉTIF La CAF envisage de sanctionner l’Entente L a Confédération africaine de football envisage de prendre des sanctions envers l’ES Sétif, l’unique représentant algérien en Ligue des Champions africaine à cause du mauvais comportement de ses supporters lors des matches aller et retour contre l’Espérance de Tunis et Ahli Benghazi en matches de poules. Selon la CAF, qui s’est basée sur les rapports des officiels, les supporters de l’Entente de Sétif ont «enfreint les règlements de la CAF dans le cadre des quatre matchs de groupe que leur club a livrés pour se qualifier aux demi-finales de la Ligue des Champions d’Afrique». Il a été rapporté, en effet, que les L supporters de l’ES Sétif ont, lors desdites rencontres, allumé des fumigènes. «Certains d’entre eux ont même envahi les vestiaires et ont proféré menaces et mots déplacés à l’encontre de l’arbitre lors du match ES Sétif - Espérance de Tunis joué à Sétif», ajoute le communiqué publié sur le site de la FAF. Ces dépassements des supporters sétifiens «seront soumis, le 14 septembre 2014, pour examen à la commission de discipline de la CAF qui sanctionnera, certainement, le club sétifien pour les faits énoncés qu’aggrave la récidive», conclut le communiqué. K. G. li Doudou, l’ancien gardien de but de l’USM Annaba et exmembre de la glorieuse équipe du FLN, s’est éteint hier à Annaba à l’âge de 87 ans. L’ancien dernier rempart de sa ville qui l’a vu naître au début de l’année 1927 a accompli l’essentiel de sa carrière sous les couleurs de sa ville avant et après la Révolution. A la création de l’équipe du FLN, au printemps 1958, il a rejoint le groupe des fabuleux joueurs qui ont composé l’équipe du FLN avec laquelle il a vécu des moments inoubliables aux côtés d’illustres footballeurs qui ont quitté les clubs français pour répondre à l’appel du FLN. Au lendemain de l’indépendance, Hadj Ali Doudou est retourné au bercail et signé à l’USM Annaba avec laquelle il a remporté le seul titre de champion d’Algérie (1964) qui figure au palmarès du grand club annabi. Il a prolongé sa carrière de joueur jusqu’en 1968 avant de ranger ses crampons et passer de l’autre côté de la barrière avec plus ou moins de réussite comme entraîneur. Durant sa carrière, il a été convoqué à plusieurs reprises en sélection entre 1962 et 1968, sans toutefois jouer dans les matchs officiels. Hadj Ali Doudou a tiré sa révérence hier et a été inhumé dans l’après-midi au cimetière de sa ville natale. Il laisse le souvenir d’un homme affable, d’un gardien au talent et gabarit immenses. Sa disparition laisse le football algérien orphelin d’un homme aux qualités humaines unanimement reconnues et au grand cœur. A sa famille, la rédaction sportive d’El Watan présente ses condoléances et prie Dieu le Tout-Puissant et miséricordieux de l’accueillir en son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons. Y. O. REAL MADRID OM RUISSEAU Chiffre d’affaires record en 2013-2014 ABDERRAHMANE ZAIR S’EN EST ALLÉ DANS LA DISCRÉTION e Real Madrid a annoncé un chiffre d’affaires record de 603,9 millions d’euros pour la saison 2013-14, un résultat dû en grande partie à la victoire (la decima) en Ligue des Champions en mai dernier. Le revenu total du club madrilène est en hausse de 10,9% par rapport à la saison dernière, avec un bénéfice net en légère progression: 38,5 M euros contre 36,9 M euros pour l’exercice précédent. Le Real a également réduit sa dette nette de 21% à 71,5 millions d’euros. Toutefois, malgré le renforcement de sa position en tant que club de football le plus riche du monde, le conseil d’administration du Real a été sous le feu des critiques pour avoir autorisé des joueurs clés comme les milieux argentins, Angel di Maria et Xabi Alonso, à quitter le club lors de la dernière semaine du mercato pour des transferts cumulés de 85 M euros. Ces départs sont intervenus après que le Real eut dépensé quelque 100 millions d’euros pour engager des stars du Mondial brésilien, comme le Colombien James Rodriguez, l’Allemand Toni Kroos et le Costaricain Keylor Navas. Le président du club madrilène Florentino Perez a cependant défendu sa position concernant le départ de Di Maria, affirmant que l’Argentin voulait une augmentation de salaire qui en aurait fait le deuxième joueur le mieux payé du Real derrière le Portugais Cristiano Ronaldo, Ballon d’or et joueur FIFA de l’année. «Il avait des exigences financières que nous ne pouvions satisfaire. Nous avons fait la meilleure offre possible au plus haut niveau et il ne l’a pas acceptée», a expliqué le président Perez. «A l’exception de Cristiano Ronaldo qui, comme nous savons tous, est le meilleur joueur du monde, aucun autre joueur n’a ce niveau de revenu», a ajouté le dirigeant de la Maison Blanche. «Si nous avions accepté les exigences économiques de Di Maria, il y aurait eu un traitement inéquitable et cela aurait pu mettre la stabilité économique du club en danger», a conclu Florentino Perez. AFP I l y a deux mois, le 2 juillet 2014, l’ancien défenseur de l’OM Ruisseau des années 60 et 70 et du CR Belcourt, Abderrahmane Zair est décédé discrètement à l’âge de 68 ans suite à une crise cardiaque. Un décès qui a affecté tous ceux qui l’ont connu, joueurs, dirigeants et autres. Zair, qui était exemplaire sur les terrains et en dehors des stades, a fait partie de la grande équipe du Ruisseau à l’image du regretté Madani, Berroudji, Mesbah, Selmi, Hannachi, Lyes, les frères Ouali, Mazani sous la conduite de Smaïl Khabataou. Dans la catégorie junior de l’OMR, Zair était entraîné par le regretté Zoubir Benganif (ancien arbitre international). Grâce a ses qualités physiques et techniques, il a été convoqué en équipe nationale espoir. En 1970 Zair décida de changer d’air pour aller jouer pour une saison au CRB où il s’est fait aussi remarquer aux côtés des grands joueurs algériens de l’époque. L’ancienne vedette du Chabab, Mokhtar Khalem, qui vient d’apprendre la nouvelle du décès de Zair, témoigne : «Zair était d’une grande correction. On ne l’entendait jamais parler tellement il était réservé. Il était aussi un bon défenseur. Je regrette vivement de ne pas avoir assisté à son enterrement car personne ne m’a informé. Que Dieu ai son âme. Je présente mes sincères condoléances à sa famille». Chafik B. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 22 SPORTS ÉTHIOPIE – ALGÉRIE, CET APRÈS-MIDI (14H) ÉCHOS D’ADDIS-ABEBA ■ RISQUE DE NON-RETRANSMISSION de la rencontre. Le match Ethiopie-Algérie pourrait ne pas être retransmis, même sur la chaîne terrestre. C’est le groupe beIN Sport qui a décroché les droits de retransmission de ces éliminatoires de la CAN-2015. Et celui-ci ne veut apparemment pas céder ses droits à l’ENTV. Les négociations sont toujours en cours. ■ LA FÉDÉRATION ÉTHIOPIENNE aux abonnés absents. La Fédération éthiopienne de football était, ces derniers jours, aux abonnés absents. Le siège de l’instance footballistique était toujours vide. Aucun responsable n’était, par ailleurs, disponible pour répondre aux différentes sollicitations des journalistes algériens qui se sont déplacés sur place. ■ BALADE POUR LES JOUEURS hier matin. Les joueurs de l’équipe nationale ont effectué, hier matin (11h30 heure locale) une petite balade aux abords de l’hôtel Sheraton, où la délégation algérienne a élu domicile à AddisAbeba. Une balade qui a permis aux Verts de s’oxygéner un peu. ■ SÉANCE DE VISIONNAGE LA MATINÉE. Le staff technique national a programmé, hier, pour les joueurs, une séance de visionnage. L’objectif étant d’analyser le jeu des Ethiopiens et de tenter de montrer aux Verts les points forts et faibles de l’adversaire. Quelques moments choisis de matchs récents de l’Ethiopie ont donc été analysés par Gourcuff. ■ BARRETO dirigera son premier match officiel. Comme Christian Gourcuff, le Portugais Mariano Barreto, sélectionneur de l’Ethiopie, dirigera lui aussi son premier match officiel. Celui-ci avait été nommé à ce poste en avril dernier en remplacement de Sewnet Bishaw, limogé deux mois auparavant après les résultats décevants de l’Ethiopie au CHAN2014. HISTORIQUE DES MATCHES ALGÉRIE-ÉTHIOPIE 16 JANVIER 1968 à Addis-Abeba : Ethiopie - Algérie (3-1) CAN-1968 13 MARS 1982 à Benghazi : Algérie – Ethiopie (0-0) CAN-1982 4 SEPTEMBRE 1994 à AddisAbeba : Ethiopie - Algérie (0-0) éliminatoires CAN 1995 7 AVRIL 1995 à Alger : Algérie - Ethiopie (2-0) éliminatoire CAN1995 Les Verts à l’assaut des Waliya Autre adversaire : L’altitude et l’état du terrain PHOTO : EL WATAN ■ UN SUPPORTER REFOULÉ. Un supporter algérien, bien connu pour ses fréquents déplacements avec la sélection nationale, un retraité de l’ouest du pays, n’assistera pas à la rencontre de cet après-midi Ethiopie-Algérie. Il a été refoulé, jeudi soir, de l’aéroport d’Addis-Abeba faute de visa. Bloqué plusieurs heures durant par les services de l’immigration éthiopiens et malgré l’intervention de notre ambassade, l’Algérien a dû se résigner à rentrer tôt dans la matinée d’hier en Algérie via Le Caire. séance d’entraînement des Verts à Tessema Stadium sous une forte pluie Addis-Abeba (Ethiopie) De notre envoyé spécial : Tarek Aït Sellamet Suite de la page 1 U n match très particulier pour les Verts, appelé à réaliser un résultat probant dans une rencontre qui intervient dans un contexte particulier, avec une première sortie post-Mondial qui fait de l’Algérie l’équipe à battre, et une sélection qui a connu des remous cet été avec le départ du Bosnien Vahid Halilhodzic et l’intronisation du Français Christian Gourcuff à la tête de la barre technique des Verts. Dans un groupe comprenant aussi le Mali et le Malawi, avec deux tickets qualificatifs pour la prochaine CAN, les Verts sont déjà dans l’obligation de réaliser un bon résultat, cet après-midi face à l’Ethiopie, afin de prendre un bon départ. Les Verts, sous la conduite du nouveau sélectionneur, se montrent optimistes malgré la difficulté de la tâche, face à des Waliya, certes inconnus, mais qui demeurent de sérieux adversaires, eux qui évolueront devant leur public et sur leur terrain du Tessema International Stadium, avec la ferme intention de réaliser un exploit, celui de battre un 8e de finaliste mondial. Bien conscient de l’adversité et des L’ENTRAÎNEMENT DÉCALÉ À CAUSE DE LA PLUIE L’unique séance d’entraînement sur la pelouse du stade principal, prévue hier à 15h30 a été décalée d’une demi-heure à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le stade Tessema International Stadium, le rendant presque impraticable. Les Verts ont débuté l’échauffement sur la piste d’athlétisme avant d’effectuer une légère séance sur la pelouse après l’éclaircie. Cela dit, le match d’aujourd’hui, prévu à 17h (heure algérienne), risque d’être reporté si les conditions climatiques restent inchangées, car il serait vraiment difficile de faire jouer le match sur une pelouse gorgée d’eau. T. A. S. conditions du match sur les terrains de l’Afrique noire, les Verts, qui prennent très aux sérieux leurs adversaires du jour, ont affiché beaucoup de volonté et détermination pour réaliser leur objectif, en visant carrément une victoire, ou du moins ne pas rentrer bredouilles à Alger, avant la très attendue confrontation de ce mercredi face au Mali. BAPTÊME DU FEU POUR GOURCUFF Ce match officiel des Verts, le premier après le Mondial brésilien, s’annonce très particulier, puisqu’il sera question de voir la réaction des camarades de Feghouli deux mois après leur aventure brésilienne et surtout à la suite du changement opéré à la tête de la barre technique. Une première pour le technicien français, un mois seulement après son installation comme successeur de Halilhodzic et qui sera de ce fait sous une forte pression, lui qui devra impérativement réussir son baptême du feu à la tête des Verts, lui qui s’est vu assigner comme objectif de jouer les premiers rôles lors de la prochaine CAN au Maroc, ce qui passe par une qualification et donc un résultat probant pour sa première sortie officielle à la tête de la sélection nationale. T. A. S. BLOQUÉS DURANT 15 HEURES À L’AÉROPORT D’ADDIS-ABEBA Le calvaire de neuf journalistes U n groupe de journalistes algériens, qui a fait le déplacement à AddisAbeba pour couvrir la rencontre Ethiopie-Algérie de cet après-midi, a vécu une terrible mésaventure à l’aéroport international d’Addis-Abeba qu’ils ne sont pas près d’oublier. Arrivé à Addis-Abeba mardi à 3h, ce groupe de neuf journalistes n’a pu quitter l’aéroport et entrer sur le territoire éthiopien qu’après 15 heures de galère. En effet, bloquée par les services d’immigration faute d’un visa qui devait être délivré sur place, la délégation médiatique n’a pu voir le dénouement de la situation qu’après l’intervention de notre représentation diplomatique en Ethiopie et plus particulièrement de l’ambassadeur d’Algérie, mobilisés depuis 4h. L’ambassadeur d’Algérie en Ethiopie, en contact avec les journalistes, a fait appel à ses relations et fait peser son statut de diplomate au niveau des hautes autorités éthiopiennes pour venir en aide aux neuf journalistes. Son intervention a conduit au dénouement heureux de ce cauchemar vécu par les journalistes, et qui aurait pu prendre d’autres proportions, n’étaient la diplomatie et l’insistance de l’ambassadeur et des membres de notre représentation diplomatique. Il y a toutefois lieu de signaler que cet incident aurait pu être évité, si certains représentants de la communication au niveau de la FAF n’avaient pas induit en erreur bon nombre de journalistes chargés de couvrir ce match, en annonçant à ces derniers qu’ils pouvaient rallier l’Ethiopie sans visa, qui serait délivrer sur place au niveau des services de l’immigration éthiopiens,vu qu’il n’y a pas de représentation diplomatique éthiopienne en Algérie. Pis, en sus d’avoir induit en erreur bon nombre de journalistes, un responsable au niveau de l’ambassade algérienne à Addis-Abeba a confié que la FAF a été destinataire d’une correspondance officielle, la priant de communiquer aux médias les procédures d’usage pour fouler le territoire éthiopien, avec notamment l’envoi d’une liste commune de tous les représentants des médias désirant se rendre en Ethiopie pour couvrir le match. Ce qui n’a pas été fait, malheureusement, causant un grave préjudice à neuf journalistes bloqués 15 heures durant à l’aéroport d’Addis-Abeba. T. A. S. La sélection nationale, avec son statut de mondialiste, affrontera cet après-midi l’Ethiopie en progression. Les Verts partent favoris en ayant plusieurs atouts, à l’image des conditions climatiques plus que favorables. Les Verts évolueront d’ailleurs sous des cieux cléments avec une température qui ne devrait pas dépasser les 20°c, un ciel nuageux avec un fort risque de précipitations et un taux d’humidité très bas. Des atouts en faveur des Verts qui devront néanmoins faire face à des obstacles d’un autre genre, notamment l’altitude qui risque de poser un énorme problème aux joueurs sur le terrain. En effet, la ville d’Addis-Abeba étant située à plus de 2400 mètres au-dessus du niveau de la mer, les effets de l’altitude risquent de peser lourds sur les capacités techniques et surtout physiques des coéquipiers de Feghouli, en l’absence d’une adaptation à ce genre de situation. A cet effet, les Verts devront gérer leurs efforts pour ne pas terminer le match sur les genoux, devant un adversaire qui sera sans conteste plus présent physiquement. Autre obstacle qui risque de constituer un sérieux handicap pour les Verts : l’état du terrain du Tessema International. Loin d’être au top, la pelouse s’est davantage dégradée avec les pluies qui se sont abattues sur la ville ces dernières 48 heures. Tant d’obstacles que les Verts auront du mal à gérer et qui constitueront un obstacle de taille, même si techniquement l’Algérie demeure bien meilleure que son adversaire du jour. T. A. S. ONZE RENTRANT Des changements et plusieurs variantes Pour sa première sortie à la tête de la sélection nationale, Christian Gourcuff qui a entamé sa mission officiellement le 1er septembre dernier, soit depuis moins d’une semaine, ne devrait pas apporter un gros changement dans l’ossature des Verts en prévision de la confrontation de cet après-midi face à l’Ethiopie. Le sélectionneur qui l’a d’ailleurs annoncé à plusieurs reprises depuis son intronisation à la tête des Verts, l’a démontré en convoquant pratiquement la majorité des éléments qui évoluaient sous la coupe de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic. Cela devrait être de même concernant la composante qui devrait affronter l’Ethiopie cet après-midi, en faisant appel aux habituels titulaires ayant pris part au derniers match du Mondial face à l’Allemagne, avec quelques changements toutefois. Selon les derniers échos parvenant de l’entourage des Verts, Gourcuff ne compte pas remanier l’arrière-garde, avec un seul changement dans l’axe et la probable utilisation pour la première fois du duo Medjani-Belkalem, ainsi que le retour de Mesbah sur le côté gauche en l’absence de Ghoulam, et Mandi sur le flanc droit seront là. Dans la récupération et avec les nombreux milieux de terrain convoqués pour ce match, plusieurs variantes s’offrent à Gourcuff qui devra choisir un duo entre les Guedioura, Lahcen, Taïder et Bentaleb. Feghouli reste incontournable dans l’animation du jeu des Verts et sera aidé dans sa mission par Brahimi, alors que le duo d’attaque Slimani-Soudani sera reconduit. Tel est le onze de départ qu’on annonce à quelques heures du match, mais qui risque probablement de connaître des changements, d’autant plus que Gourcuff cache bien son jeu, avec une seule certitude, il a déjà donné les consignes à ses joueurs d’observer la prudence, notamment en première période, où les Verts devraient gérer le match sans trop prendre d’initiatives et ménager leurs efforts pour éviter les retombées de la fatigue sous l’effet de l’altitude. T. A. S. El Watan - Samedi 6 septembre 2014 - 23 SPORTS AÏSSA MANDI. Défenseur des Verts «On est là pour faire un bon résultat, c’est à notre portée...» Le défenseur de Reims qu’on a pu approcher, jeudi soir à l’aéroport d’Addis-Abeba, s’est dit confiant à la veille de la confrontation face à l’Ethiopie. Il estime que les Verts ont tous les atouts en main pour revenir avec un bon résultat. Comment appréhendez-vous ce match face à l’Ethiopie ? C’est un match délicat face à un adversaire qu’on ne connaît pas bien. Mais nous nous sommes bien préparés, même si nous sommes en stage depuis quatre jours seulement sous la houlette du nouvel entraîneur, où nous avons beaucoup travaillé l’aspect tactique. fatigant et en plus, on a le temps et surtout les moyens d’une bonne récupération. Reste maintenant le problème de l’altitude, ce que beaucoup d’entre nous vont découvrir. Néanmoins, nous nous sommes bien préparés et nous allons gérer cela comme il faut. Il n’y a pas de souci à se faire à ce propos. Nous sommes prêts pour le match. Beaucoup appréhendent l’état du terrain et l’altitude, mais aussi la fatigue du voyage. Qu’avez-vous à nous dire à ce propos ? Le voyage n’a pas été trop BOUGHERRA NE JOUERA PAS «Je ne suis pas prêt pour ce match» Le capitaine des Verts, Madjid Bougherra, ne devrait pas disputer le match de cet après-midi face à l’Ethiopie. C’est lui-même qui nous l’a annoncé, jeudi soir, à l’arrivée de l’équipe à Addis-Abeba. Accosté juste à la sortie de l’aéroport, le sociétaire d’Al Fujaïra nous dira : «Je ne suis pas au top physiquement et je ne pense pas que je suis prêt à jouer. J’estime que plusieurs de mes coéquipiers sont plus habilités à jouer en défense.» Une confirmation donc de la part de Bougherra lui-même quant à sa non-titularisation pour ce choc Ethiopie-Algérie de cet après-midi. T. A. S. Le match s’annonce difficile face à une équipe éthiopienne qui semble décidée à réaliser un exploit face à l’Algérie, qui est mondialiste et une des meilleures sélections d’Afrique ? On est conscient de la difficulté de la tâche face à une bonne équipe qui a fait un bon parcours lors de la dernière CAN. On prend très au sérieux notre adversaire et on s’est préparé en conséquence. Confiant donc à quelques heures seulement avant ce match ? Evidemment. On est là pour faire un bon résultat et on fera tout pour y arriver, d’autant plus qu’il y a un autre match, celui du Mali juste après. Il est donc important de faire une bonne entame dans ces éliminatoires et se mettre en pole position pour la qualification au Maroc. T. A. S. Ambiance ordinaire à Addis-Abeba ■ Les Ethiopiens, connus pour leur ferveur pour le football et surtout pour la sélection de leur pays, sont des fidèles et invétérés supporters des Waliya. Une ferveur qui ne se manifeste pas pour autant dans les grands boulevards et différents quartiers d’Addis-Abeba à quelques heures de la confrontation Ethiopie-Algérie, loin de donner l’impression qu’un match important attend leur sélection face à un mondialiste et qui se fait un point d’honneur à réaliser un exploit face aux Verts. Toutefois si aucun signe n’indique que la capitale éthiopienne abritera un match important, les Ethiopiens en parlent avec beaucoup de ferveur et souhaitent que leur team réalise l’exploit de battre l’Algérie, qui demeure pour eux une grande nation de football, et même la meilleure sélection d’Afrique du moment, pour reprendre l’expression de plusieurs supporters des Waliya, après la bonne impression laissée par les Verts lors du dernier Mondial brésilien. T.A.S. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 6 septembre 2014 BIR EL ATER (TÉBESSA) Deux contrebandiers meurent brûlés dans un accident ■ Deux contrebandiers, M. N. et B. Z., âgés respectivement de 19 ans et 22 ans, sont morts brûlés hier dans une collision survenue au lieudit Oglat Karkara, à quelques encablures de la commune de Bir El Ater, a-t-on appris de sources concordantes. L’accident, dont les circonstances demeurent inconnues, s’est produit quand une camionnette appartenant à l’un des contrebandiers et à bord de laquelle se trouvaient des jerricans de carburant destinés à la contrebande vers la Tunisie, a percuté un camion militaire de marque Magirus, circulant en sens inverse. Les corps complètement calcinés des deux contrebandiers ont été transportés aux urgences de l’hôpital de Bir El Ater. Les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête. Lakehal samir COMMENTAIRE CRASH DU VOL AH5017 AU MALI Le premier rapport sera présenté Les voies du désespoir le 20 septembre à Bamako Par Mohammed Larbi L'accident du vol AH5017 au Mali n'a encore livré aucun secret. Un premier rapport d'étape sera rendu public par le BEA prochainement PHOTO : DR L e premier rapport de l’enquête sur les causes de l’accident d’un avion d’Air Algérie, survenu le 24 juillet au Mali, sera rendu public le 20 septembre à Bamako, ont annoncé hier les enquêteurs français. «A la suite des réunions de travail o rga n i s é e s a u B u re a u d'enquêtes et d'analyses (BEA) cette semaine, le président de la commission d'enquête du Mali, N'Faly Cissé, conf irme que la présentation officielle du rapport d'étape aura lieu à Bamako le samedi 20 septembre», indique le BEA dans une note d'information diffusée sur son site internet. Cet accident a entraîné la mort de 116 personnes, dont 54 Français. Le 7 août, le BEA, chargé par les autorités maliennes de mener l'enquête technique, avait indiqué que l'avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison indéterminée alors qu'il traversait une zone orageuse. Le BEA avait également révélé que les enregistrements des conversations de l'équipage étaient «inexploitables». Mais les enquêteurs devaient tenter de reconstituer ces enregistrements qui permettraient de comprendre la réaction et les actions de l’équipage. Le BEA mène une enquête technique dont le but est d'améliorer la sécurité aérienne. Les responsabilités pénales sont du ressort de la justice : trois enquêtes ont été ouvertes, au Mali, en France et au Burkina Faso. AFP ACCIDENTS DE LA ROUTE 473 MORTS ET 5656 BLESSÉS DURANT LE MOIS D'AOÛT ■ Les accidents de la route ont causé la mort de 473 personnes et des blessures à 5656 autres durant le mois d'août, selon un bilan de la Gendarmerie nationale rendu public hier. Par rapport au mois d'août de l'année 2013, le nombre de décès, qui était de 507, a enregistré une baisse de -6,71%. Celui des blessés (6614 personnes) a aussi diminué de -14,48%, note le bilan. Le nombre d'accidents qui est de 2816 durant le mois d'août est en baisse de -15,71% par rapport à la même période de l'année passée, précise la même source. Alger a enregistré le plus grand nombre d'accidents de la route (147) ayant causé la mort de 13 personnes et des blessures à 232 autres, suivie de Médéa (130 accidents, 17 morts, 277 blessés) puis d'Oran (111 accidents, 16 morts, 185 blessés). Les principales causes des accidents survenus sur les routes algériennes, selon le bilan de la Gendarmerie nationale, sont l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, les mauvaises manœuvres, le nonrespect de la distance de sécurité et le manque de vigilance des piétons. R. S. EN BREF… ■ OTAGES ALGÉRIENS ENLEVÉS ET MORTS AU MALI président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La prière de l'absent accomplie dans les mosquées d'Algérie ■ TAMANRASSET La prière de l'absent a été accomplie hier dans l'ensemble des mosquées d'Algérie à la mémoire des deux diplomates algériens décédés lors de leur captivité à Gao (nord du Mali). Il s'agit du consul, Boualem Saies, décédé suite à une maladie chronique, et du diplomate Tahar Touati, assassiné, alors qu'ils étaient pris en otages depuis avril 2012 parmi cinq autres diplomates algériens. Trois des otages ont été libérés quelques jours après leur enlèvement, tandis que les deux derniers, Mourad Guessas et Kedour Miloudi, ne l'ont été que samedi dernier. Cette libération est intervenue après d'intenses et inlassables efforts déployés par les institutions de l'Etat dans la plus grande discrétion et sous la supervision directe du Arrestation d'une Africaine en possession de 3380 psychotropes Une femme de nationalité africaine a été récemment arrêtée par la police d'In Guezam (Tamanrasset) en possession de 3380 comprimés psychotropes, en flagrant délit de trafic de drogue. Elle a été présentée devant le procureur de la République près le tribunal territorialement compétent, a indiqué jeudi un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). «Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, l'enquête menée par la police d'In Guezam (Tamanrasset) le 28 août 2014 sur la présence d'une femme qui s'adonnait au trafic de psychotropes, et après d'intenses investigations, a abouti à l'arrestation de la mise en cause en possession de 3380 comprimés psychotropes», a souligné la même source. «Il s'agit de la dénommée S. Amina, une ressortissante africaine, âgée de 34 ans, qui a été présentée devant le procureur de la République près le tribunal territorialement compétent qui a ordonné sa mise en détention préventive», conclut le communiqué. ■ SOMALIE Les USA annoncent l’élimination du chef des insurgés shebab Le chef des insurgés somaliens shebab, Ahmed Abdi «Godane», a été tué au cours d’une frappe aérienne de l’armée américaine lundi, ont annoncé hier les EtatsUnis. La mort de Godane «est une perte majeure du point de vue symbolique et opérationnel pour la plus importante des entités affiliées à Al Qaîda», a souligné la Maison-Blanche dans un communiqué. Le Pentagone a également confirmé sa mort. «Même s’il s’agit d’une avancée cruciale dans la lutte contre les shebab, les Etats-Unis vont continuer à mettre en œuvre tous les outils à leur disposition - financiers, diplomatiques, en matière de renseignement et militaires- pour faire face à la menace que représentent les shebab et les autres groupes terroristes pour les Etats-Unis et le peuple américain», a souligné la Maison-Blanche. Elle a relevé que cette opération constituait «l’aboutissement d’années de labeur des services de renseignement, de l’armée et des forces de maintien de l’ordre». L’opération, menée par les forces spéciales américaines à l’aide de drones et d’avions, s’est déroulée lundi et a visé une réunion de hauts responsables shebab à laquelle participait Godane, avait expliqué mardi le Pentagone. L e processus israélien de colonisation des Territoires palestiniens se poursuit en dépit des réactions internationales avec un appel d’offres pour la construction de centaines de logements dans une colonie en Cisjordanie occupée. Mais n’est-ce pas justement en raison de ces réactions sans rapport avec la politique israélienne quand bien même de nombreux Etats la considéraient comme étant dangereuse pour eux, jusqu’à développer une vue plus générale en soulignant que la poursuite du conflit du Proche-Orient constituait une menace pour leur propre sécurité. C’était un temps à croire que de telles questions pourtant stratégiques étaient réglées. Que non ! L’on dira même et au regard de la gestion de certaines crises, ou tout simplement de rapports au niveau des Etats, il y a manifestement un double standard, sinon un double discours. Et de ce point de vue, Israël en est bénéficiaire, et même depuis longtemps, depuis à vrai dire sa création en 1948, avec une totale impunité qui lui a permis d’étendre ses limites territoriales, agresser le peuple palestinien et le priver de ses droits, avec en plus la négation de l’existence de ce peuple. A vrai dire rien n’a changé, sauf le discours, mais rien que cela, car les Palestiniens luttent encore et toujours pour le recouvrement de leurs droits nationaux. C’est la loi du plus fort, et il est juste de rappeler qu’Israël n’a jamais eu à rendre compte de ses violations du droit humanitaire et de son total mépris du droit international, comme en atteste la politique israélienne. C’est bien l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis qui a affirmé que l'Etat palestinien évoqué par le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, n'est pas «un Etat au sens classique» mais «un Etat qui aura de substantielles réductions de ses pouvoirs». Et c’est ce Premier ministre qui déclarait que si Israël construit des logements par centaines dans les différentes colonies «c'est qu'ils feront partie d'Israël dans la carte de paix finale». Et des logements il s’en construit, et par milliers, une cinquantaine par jour. Et pour que cela puisse se réaliser, Israël ne se prive pas de piller le patrimoine palestinien en s’appropriant des milliers d’hectares de terrain, la dernière opération ayant porté sur 400 hectares, suscitant des réactions sans rapport avec l’acte lourd il faut en convenir de menaces pour la paix dans la région. On ne peut pas rappeler à quelqu’un ses obligations internationales que lui-même ne reconnaît sinon qu’il s’emploie à bafouer. En raison justement de cette impunité laquelle suscite un sentiment de désespoir au sein de la population palestinienne. Très peu croient encore à la négociation avec Israël, et même depuis longtemps, et le sujet de discussion, c’est la nouvelle intifadha. On ne se demande pas s’il y en aura une autre, mais quand. Une question qui fait peur, et cela se sentait ces dernières semaines. EBOLA PLUS DE 2000 MORTS, SELON L’OMS ■ La fièvre hémorragique Ebola a fait 2097 morts dans les trois principaux pays africains touchés, sur 3944 cas, selon un bilan arrêté hier et publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il y a eu 1089 morts au Liberia, 517 en Guinée et 491 en Sierra Leone. En outre, le Nigeria, qui ne figure pas dans ces statistiques, a déclaré 22 cas, dont 8 décès. météo Aujourd’hui Demain 21° 32° ALGER 23° 32° 20° 32° ORAN 21° 31° 17° 32° CONSTANTINE 27° 42° OUARGLA 20° 36° 28° 41°
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