SUPPLÉMENT ÉCONOMIE CONSULTATIONS AVEC OUYAHIA Une Constitution pour s’affranchir de la rente EN PAGES 19, 20, 21, 22, 23, 24 ET 25 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 23 juin 2014 ÉDITION DU CENTRE N°7209 - Vingt-quatrième Ving Vi Vingt-qu ngt-qu ng q a année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com RETENTISSANTE VICTOIRE DES VERTS FACE À LA CORÉE DU SUD (4-2) ● Retrouvez les articles de nos envoyés spéciaux Yazid Ouahib, Abdelghani Aïchoun et Anis B. Photos : B. Souhil dans votre spécial Mondial en pages 13, 14, 15, 16 et 17 PUBLICITÉ PHOTO : B. SOUHIL ÇA FAIT PLAISIR ! El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 2 L’ACTUALITÉ LA MINISTRE DE LA SOLIDARITÉ L’A DÉCLARÉ HIER La pension des handicapés sera augmentée de 100% ● En plus de l’octroi du double de l’aide actuelle, la ministre a souligné que les procédures administratives seront facilitées en vue d’améliorer le niveau de vie des personnes handicapées. PHOTO : DR L ’allocation au profit des personnes handicapées va être enfin augmentée. Elle sera doublée. «On est en train de préparer un texte de loi pour augmenter l’allocation des handicapés de 100%, elle passera de 4000 à 8000 DA», a indiqué hier la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, précisant que son département «est en train de finaliser ce texte qui sera par la suite présenté au gouvernement». Cette augmentation soulagera à coup sûr cette catégorie sociale, confrontée à des problèmes multiples, tant sur le plan professionnel que social. Les personnes handicapées n’ont eu de cesse d’ailleurs de réclamer une augmentation de leur pension, jusqu’à égaler le SNMG. Cependant, Mounia Meslem a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne III que «l’allocation versée à cette catégorie n’est pas une paye, mais plutôt une aide financière de l’Etat». Ainsi elle soulignera que les procédures administratives d’accès aux allocations seront facilitées, en vue d’améliorer le niveau de vie des personnes handicapées. Mme Mounia Meslem Si Amer «N’oubliez pas que l’Etat assure également pour les personnes vulnérables, la couverture sociale, par l’accès gratuit aux soins et l’achat de leurs matériels», a noté la ministre. ACTUALISATION DES FICHIERS DES PERSONNES VULNÉRABLES Cela étant, Mme Meslem a annoncé, par ailleurs, avoir instruit les présidents des directions de l’action sociale (DAS) à l’effet d’actualiser les fichiers des personnes vulnérables à travers le pays. Cette donnée est d’autant plus importante, pour elle, qu’elle permettra d’avoir «une meilleure vision» sur la politique de la solidarité nationale et notamment sur l’insertion sociale des personnes handicapées. «Nos DAS n’ont pas toutes les données par rapport au nombre exact des personnes vulnérables ni sur les types de handicap», regrette la ministre qui estime que l’«on doit avoir ce fichier pour orienter la politique d’insertion sociale et diminuer le taux de handicap en Algérie». Il n’en demeure pas moins que, selon elle, les entreprises sont dans l’obligation d’employer des personnes handicapées ou de payer des indemnités qui seront versées à cette catégorie de la population. La première responsable de la Solidarité nationale a annoncé, par ailleurs, qu’un texte relatif à la création du fonds d’aide destiné aux femmes divorcées (hadhana) est en phase d’être finalisé au niveau du ministère de la Justice. La ministre promet l’adoption de ce texte à la prochaine rentrée sociale, soit en septembre. Non sans omettre d’insister sur le fait que ce fonds que le juge va fixer servira à venir en aide aux mères divorcées, n’arrivant pas à subvenir aux besoins de leurs enfants. Sur un autre volet, pas moins de 54 milliards de dinars ont été dégagés par le ministère de la Solidarité nationale dans le cadre d’«une opération de solidarité» pour venir en aide aux personnes nécessiteuses, durant le mois de Ramadhan, selon la première responsable de ce département. Celle-ci évalue le nombre de personnes nécessiteuses à 1 660 000 sur tout le territoire national. Mais, elle a annoncé que cette aide se fera à partir de l’année prochaine sous forme d’aide financière (chèque ou mandat), après une actualisation du fichier recensant les personnes «vivant sous le seuil de pauvreté». Cette aide sera repartie sous forme de colis d’un montant de 4000 à 8000 DA, a souligné Mme Meslem, précisant que le contenu du colis dont la distribution a commencé depuis une semaine, variait en fonction des wilayas. Pour lutter contre le détournement de ces colis, la ministre a averti que des mesures ont été prises pour un «contrôle rigoureux» à travers toutes les wilayas. Rabah Beldjenna APRÈS UN MOIS DE BLOCAGE À LA FRONTIÈRE AVEC LE MAROC L’Algérie accueille les familles syriennes L PUBLICITÉ es deux familles syriennes Aïd, composées de huit membres (deux couples et quatre enfants dont un en bas âge et malade) et prises dans un engrenage juridique dans un no man’s land, sur le tracé frontalier (Akid Lotfi et Zoudj Bghal) entre l’Algérie et le Maroc, ont finalement eu l’autorisation des autorités algériennes pour (re)fouler le sol national et s’installer chez un proche à Oran. «L’Etat algérien a permis à mes deux frères, leurs épouses et leurs enfants de retourner en Algérie à l’approche du Ramadhan. C’est un acte humanitaire de grande importance ; nous en sommes reconnaissants», nous a confirmé le citoyen syrien qui héberge les deux familles, lequel n’est autre que le frère des deux pères de famille, bloquées dans des conditions inhumaines, près d’un mois dans la bande frontalière des deux pays. Les familles Aïd sont retournées à Oran, par Maghnia, jeudi dernier. «Il était normal de trouver une solution à ces familles, prises malgré elles, dans un piège juridique. C’est un acte purement humain», nous a expliqué un responsable local. Ainsi donc, les appels de ces familles syriennes qui «quémandaient» un territoire pour sortir de leur calvaire, de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et la réaction de centaines de lecteurs d’El Watan ont été entendus par l’Etat algérien. La genèse des faits : les deux familles sont entrées en Algérie en novembre dernier pour fuir la guerre en Syrie. «Nous nous sommes dirigés vers le Maroc pour l’obtention d’une carte de résidence, comme c’est le cas pour d’autres réfugiés, suivant des informations qui nous ont été fournies concernant la possibilité donnée aux Syriens d’obtenir ce fameux document au Maroc, raconte Sobhi, l’un des pères de famille. Nous sommes allés à Oujda où nous avions introduit une demande. Nous y sommes restés quatre mois, le temps d’attendre la délivrance de cette fameuse carte. On nous avait remis des récépissés. Mais, comme la validité du passeport de mon frère avait expiré, nous étions obligés de retourner à Alger pour le renouvellement de ce document auprès de notre ambassade. Ce qui a été fait. Cependant, alors que nous nous apprêtions à traverser la frontière, les soldats marocains s’y sont opposés. Leurs homologues algériens, à leur tour, en ont fait de même. Nous nous sommes retrouvés dans une situation kafkaïenne… Aujourd’hui, nous sommes délivrés hamdoulillah…» Chahreddine B. MIGRANTS SUBSAHARIENS Les capacités d’accueil dans le Sud seront renforcées L e Croissant-Rouge algérien (CRA) s’apprête à mobiliser ses troupes sur le terrain. La présidente de l’ONG, Saïda Benhabylès, a affirmé hier, à El Watan, que «les capacités d’accueil des réfugiés subsahariens dans les villes du sud du pays seront renforcées». Elle a annoncé, en outre, que «durant le mois de Ramadhan, des restaurants destinés spécialement aux migrants seront ouverts». La majorité des Subsahariens présents en Algérie observent le jeûne. Selon Saïda Benhabylès, «le CRA s’est mobilisé depuis le début pour apporter aide, assistance et soutien psychologique». Et d’ajouter : «Nous sommes quotidiennement en contact avec les migrants. Nous proposons nos services. Mais nous ne pouvons restreindre leur liberté de déplacement.» Sur un autre point, «le CRA accueillera des enfants subsahariens dans des colonies de vacances, même s’ils sont accompagnés de leurs parents». AIDE CITOYENNE Les citoyens algériens sont généreux à l’égard des migrants subsahariens. Ils n’hésitent pas à les aider «dans la mesure du possible». Selon l’avis de plusieurs habitants de quartiers populaires, notamment Belouizdad et Alger-Centre, «il faudrait les aider et en urgence». «Il est inadmissible de les laisser ainsi. L’Etat algérien doit prendre ses responsabilités. Non seulement c’est important pour l’image du pays, mais l’esprit humaniste doit primer», estime Narimène, étudiante à la faculté de droit d’Alger. Rappelons que depuis l’intervention militaire française au nord du Mali, en janvier 2013, les populations locales, vulnérables, ont fui vers les pays limitrophes, dont l’Algérie. Depuis cette date, les malheurs des réfugiés ne cessent de s’accumuler. Ils sont livrés à leur sort. Ces derniers mois, force est de constater que des migrants subsahariens, fragiles et abandonnés, circulent dans les rues des grandes villes algériennes. Les titres provocateurs et méprisants de quelques journaux, frôlant le racisme primaire, n’aident pas les Subsahariens, déjà stigmatisés. Une réflexion au niveau étatique est plus qu’indispensable pour trouver une solution qui ferait honneur à notre pays. M. B. El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 3 L’ACTUALITÉ GUERRE DE TRANCHÉES ENTRE SAADANI ET BELKHADEM CNLTD Le Président au centre des enjeux du comité central Réunion d’évaluation aujourd’hui ● A la veille de la 9e session ordinaire du comité central (CC), la guerre est déclarée entre l’ancien et l’actuel SG du FLN. Chacun d’eux revendique le soutien indéfectible du président de la République. P PHOTO :M. SALIM PHOTO : B. SOUHIL A vant la 9e session ordinaire du comité central (CC), prévue demain, la bataille est lancée entre Amar Saadani et Abdelaziz Belkhadem. Depuis hier, c’est le soutien du président de la République que revendique chacune des deux parties antagonistes. Pour l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, le Président «déplore l’état dans lequel se trouve le parti et souhaite que les choses se clarifient par un retour à l’urne». C’est du moins les propos que le ministre d’Etat et conseiller du Président a tenus hier devant la centaine de membres du comité central et d’anciens ministres qui avaient participé à sa chute, réunis à Baraki pour fêter la circoncision du fils d’un cadre du parti. «Il a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées. On a senti qu’il avait le feu vert du patron et que la sortie de crise a été décidée au plus haut niveau de l’Etat», révèle un membre du comité central sous le couvert de l’anonymat. Pour Abdelaziz Belkhadem, le recours à l’urne aura bien lieu lors de la session ordinaire du CC et le soutien présidentiel lui est désormais acquis. «Il est apparu comme un homme qui est chargé de mener à bien sa mission avec tous les appuis requis», souligne un des participants à la rencontre. Reste que chez les soutiens de Belkhadem, on craint une entourloupe de la direction actuelle du parti. Des informations font état de la volonté de Amar Saadani de permettre à des «personnes qui n’ont rien à voir avec le comité central d’assister à la réunion du CC» et Les frères ennemis du FLN : Belkhadem et Saadani d’avoir demandé un rapport au sujet des sept membres du CC censés avoir été traduits devant le conseil de discipline pour être présenté lors de la réunion du 24 juin. «Le problème qui se pose, c’est que parmi les sept, plusieurs n’ont pas été auditionnés par le conseil de discipline», précise un membre du comité central. Dans le camp adverse, on se prévaut du même soutien et on rejette l’idée d’un recours au vote à bulletins secrets. Pour y faire face, la direction actuelle avait pris soin de «blinder» l’ordre du jour qui devait se limiter à trois points : le bilan financier, un compte rendu sur l’élection présidentielle du 17 avril et les propositions du FLN sur la révision de la Constitution. Pour Amar Saadani, il n’est donc pas question d’accéder à la demande de ses adversaires, d’autant qu’un vote à bulletins secrets pourrait être fatal pour lui et permettre le retour de l’ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, à la tête du parti. En bon stratège, le secrétaire général du FLN s’est rapproché de l’un de ses plus farouches adversaires, Abdelkrim Abada. Pour le président du mouvement des redresseurs, qui a été l’un des initiateurs de la plainte déposée au Conseil d’Etat pour invalider le comité central du 29 août, il est hors de question d’un retour de l’ancien ministre des Affaires étrangères à la tête du parti, même si cela doit passer par un accord avec Amar Saadani. Ce qui fait dire à un ancien membre du bureau politique que «Abdelkrim Abada est le grand perdant dans cette affaire, il a perdu tout crédit». Salim Mesbah IL S’OPPOSE À LA PARITÉ HOMME-FEMME Les dérives de Menasra ● L’ancien ministre islamiste et président du Front du changement, Abdelmadjid Menasra, proclame la parité entre homme et femme «haram» car, selon lui, elle est en violation avec la religion. Il renvoie ainsi la moitié de la société au statut de mineure à vie. L ’ancien ministre de l’Industrie, Abdelmadjid Menasra, estime que «la parité entre homme et femme au sein de la famille est une atteinte aux constantes de la société algérienne». Il affirme avoir attiré l’attention du chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, sur l’article qui la consacre, pour qu’il soit abrogé. En fait, ce transfuge du MSP, reconverti en leader d’un nouveau parti appelé Front du changement, a tout simplement déclaré la parité entre homme et femme «haram» parce que, selon lui, elle est contre la religion. Pourtant, les juristes, qui ont bien étudié le projet d’amendement de la Constitution, affirment que le sujet de la parité n’a pas été évoqué. Mme Nadia Aït Zai, directrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef), déclare : «A aucun moment cette question de parité au sein de la famille n’a été abordée. Menasra ne semble pas savoir ce qu’est la parité. Ce n’est qu’un outil pour la construction de l’égalité qui est, qu’il le veuille ou non, en marche, y compris au sein de la famille, puisque dans le code de la famille, l’époux et l’épouse gèrent le ménage et les enfants ensemble.» La juriste regrette que l’ancien ministre se focalise sur la question de la femme dans un débat sur la révision constitutionnelle. «Je ne sais pas ce qui s’est passé entre lui et Ouyahia, mais je pense qu’il fait dans la manipulation en disant que ce dernier a parlé de mauvaise formulation du projet d’article concernant la parité, alors qu’il n’existe même pas. En fait, Menasra est resté fidèle à une idéologie qui ne cadre pas avec l’égalité en droits et devoirs entre l’homme et la femme», ajoute Mme Aït Zaï. Cette dernière, se demande «comment peut-on être contre l’islam, lorsqu’on décide que l’époux et l’épouse ont le de- voir de gérer ensemble leur ménage ? Comment peut-on être contre l’islam lorsqu’on décide que les enfants soient mis sous la tutelle de l’époux et l’épouse ? Lorsque cet ancien ministre était au pouvoir, il avait les coudée franches, mais sitôt éjecté, il s’en prend à la femme.» La directrice du Ciddef n’a pas eu tort de rappeler à Menasra a passé ses années passées sous le giron du régime avec la casquette du MSP, qu’il a quitté en 2008, après sa débâcle pour la direction du parti. Il est entré dans le domaine de la politique au début des années 1990, par le biais du CNT, avant d’être élu (MSP) en 1997 à l’APN, puis nommé ministre de l’Industrie. En clair, au moment où les Algériennes menaient le combat contre le terrorisme islamiste, pour une Algérie républicaine, lui était bien protégé dans les résidences d’Etat. Aujourd’hui, il sort de sa tanière pour proclamer la parité homme-femme «haram» et renvoyer ainsi au statut de mineure toutes celles qui, par leur sacrifice, lui ont permis de parler en toute quiétude. Ses déclarations reflètent tout simplement son animosité à tout ce qui incarne les valeurs algériennes, basées sur la modernité et les droits. Raison pour laquelle il n’a pas hésité à accuser les Berbères d’être à la solde de la France, en déclarant qu’il s’oppose «fermement» à l’officialisation de tamazight sous prétexte qu’elle «fera l’affaire de la langue française». Comme si les Berbères des Aurès, du Sud, de l’Ouest et du Centre, qui ont payé le prix fort pour l’indépendance, sont à la solde de la France. Quel sacrilège ! Surtout lorsqu’on sait que Soltani fait partie de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique autour de laquelle s’est rassemblée l’opposition dans le but de pousser le pays vers la démocratie. Salima Tlemçani révue pour la journée d’hier, la réunion de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a été ajournée une nouvelle fois. Elle devrait se tenir, ce matin, au siège du mouvement Ennahda. «Le report de la rencontre est lié à la disponibilité des présidents des partis qui forment cette coordination. Certains d’entre eux étaient à l’étranger. Mais demain (aujourd’hui, ndlr), ils seront tous présents», assurent les chargés de communication d’Ennahda et du MSP, Mohamed Hadibi et Zineddine Tebbal. Selon eux, l’ajournement de cette réunion, ayant pour principal ordre du jour l’évaluation de la première conférence nationale de transition tenue le 10 juin dernier à Zeralda, «n’est lié à aucune autre considération». Outre l’évaluation de cette conférence, les responsables de la CNLTD devront procéder à l’installation de la commission de suivi et d’application des recommandations de la conférence et à l’élaboration d’une nouvelle plateforme qui tiendra compte des interventions des leaders de l’opposition ayant participé au M. M. sommet de Mazafran. TERRORISME Sept personnes devant la justice L e procès de sept terroristes présumés, impliqués dans des assassinats, pose de bombes dans des lieux publics, rapts et viols commis en 1997 à Alger et ses environs, s’ouvrira aujourd’hui devant le tribunal criminel d’Alger, a rapporté l’APS en citant le parquet. Parmi les accusés figure le dénommé Hocine Kobbi, à l’origine également du démantèlement d’une cellule du groupe islamique armé (GIA) à Alger, est-il noté dans l’arrêt de renvoi. Les accusés doivent répondre des chefs d’accusation de «constitution d’un groupe terroriste armé, massacre avec pose de bombes dans des lieux publics, assassinats, rapts et viols», selon la même source. L’affaire remonte à 1997, lorsque l’accusé Hocine Kobbi a été chargé par le groupe terroriste sévissant à Alger de poser une bombe artisanale à la gare ferroviaire de Gué de Constantine. L’engin a explosé entre les mains de Kobbi, lui causant une cécité quasi totale. Malgré son handicap, l’accusé Kobbi a continué d’être un élément de soutien et d’appui pour ce groupe terroriste ; il s’est chargé d’obtenir des renseignements ainsi que d’assurer le transport des terroristes pour commettre des attentats dans plusieurs zones de la capitale. Chargé par l’émir du GIA, Rachid Abou Tourab, d’exécuter un attentat-suicide à la ceinture explosive, Hocine Kobbi décida alors d’alerter les forces de sécurité sur les activités de ce groupe terroriste. Il les a également informées des caches des groupes terroristes, ce qui a permis l’arrestation de plusieurs personnes et la récupération d’armes et de munitions de guerre. R. P. CONSEIL DE L’EUROPE L’Algérie présente aujourd’hui à la troisième session L a migration mixte et le règlement du conflit au Sahara occidental seront au centre de la session ordinaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui commencera à partir d’aujourd’hui 23 au vendredi 27 juin à Strasbourg (France), à laquelle prendra part le Parlement algérien, a indiqué hier un communiqué du Conseil de la nation. Une délégation du Conseil de la nation, présidée par Rachid Bougharbal, participera aux travaux de la troisième session ordinaire 2014 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. L’ordre du jour de la session prévoit l’examen de plusieurs thèmes ayant trait au «flux de migration mixte vers les côtes italiennes», la «contribution parlementaire au règlement du conflit au Sahara occidental» et «l’évaluation de la mise en œuvre des réformes relatives à l’Assemblée parlementaire». Le Parlement algérien prend part régulièrement aux réunions de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en tant qu’invité. APS El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 4 L’ACTUALITÉ PREMIER «CAFÉ DE L’ARCHITECTURE» À DAR ABDELTIF «Faut-il se débarrasser des architectes ?» ● La somptueuse villa Abdeltif a abrité samedi dernier la première édition du Café de l’architecture, une louable initiative que l’on doit au Syndicat national des architectes agréés (Synaa) ● Il s’agit d’un espace de débat et de réflexion entièrement décloisonné autour des problématiques urbanistiques. PHOTO : M. SALIM A défaut de prendre le pouvoir, les architectes ont pris la parole. Et ils l’ont fait plutôt avec véhémence, pour dire leur ras-lebol d’être les boucs émissaires de la médiocrité esthétique de nos villes. C’était samedi dernier, à l’occasion d’un débat de haute volée qui a réuni les gens de la profession mais aussi des artistes, des écrivains, des chercheurs en sciences sociales. C’est un nouveau concept baptisé «Café de l’architecture», une initiative du Syndicat national des architectes agréés (Synaa). La somptueuse villa Abdeltif, joyau architectural du patrimoine fahs (fin XVIIIe) a servi d’écrin à cette première édition qui s’est déclinée sous le thème «L’Algérie sans l’architecture ?». Le débat s’est déroulé dans le patio de Dar Abdeltif, sous une lumière éclatante, dans une ambiance décontractée. Et c’est notre collègue Ameziane Ferhani, rédacteur en chef du supplément culturel d’El Watan (Arts & Lettres) qui a été le «maître d’œuvre» de cette rencontre. Usant de son entregent et de son humour, il a veillé intelligemment à la bonne circulation de la parole entre les nombreux participants à ce forum. Dans une allocution liminaire, Hasna Hadjila, architecte et secrétaire générale du Synaa, affirme : «Le but de ces rencontres est de contribuer à instaurer un débat sur l’architecture en Algérie en réunissant des artistes, des écrivains, des acteurs économiques, des journalistes et l’ensemble de la société civile.» Dressant un constat accablant de la pratique urbanistique sous nos latitudes, elle ajoute : «L’Etat de notre environnement bâti parle de lui-même, à croire que l’Algérie n’a pas formé d’architectes.» Et de s’interroger : «Faut-il se débarrasser des architectes ? C’est une question qui se pose.» Le débat a été structuré en trois moments. Une première séquence, intitulée «Le regard de l’émotion», a réuni essentiellement des artistes et des auteurs : Hajar Bali, Samir Toumi, Noureddine Saoudi, Mustapha Nedjaï et, pour le cinéma, le regard critique de Ahmed Bedjaoui. L’idée était de convier des néophytes du premier art à s’exprimer sur la manière dont l’architecture se reflétait dans leurs œuvres et dans leur processus de création. Le deuxième panel, dédié au «Regard de la réflexion», a été centré sur le rapport entre la sociologie et l’architecture avec, à la clé, les interventions de Ghania Lahlouh, Rachid SidiBoumedine et Samia Bounaïra. Ghania Lahlouh, professeure à l’EPAU, a invité affectueusement L’architecte Hasna Hadjila, SG du Synaa, à l’ouverture du Café de l’architecture à Dar Abdeltif les architectes à se déculpabiliser : «Nous sommes très sévères envers les architectes (…) alors que l’architecture est le reflet et le produit de la société.» Plus loin, elle précise : «L’architecture essaie d’élever à un niveau esthétique ce qui vient de la société.» «Les architectes sont largués, livrés à eux-mêmes, ils ne peuvent assumer toutes les contradictions de la société», fait observer Mme Lahlouh, en insistant sur l’impact de l’environnement social, culturel et institutionnel dans lequel s’inscrit le geste architectural. «Arrêtez de vous culpabiliser, les gouvernants ont un rôle à jouer aussi», plaide l’oratrice. Pour sa part, Rachid Sidi-Boumedine, spécialiste en sociologie urbaine, analyse le statut de l’architecte et son rapport à ce «demandeur central», comme il l’appelle, qu’est l’Etat. Il rappelle que «l’architecte est un prestataire de service qui dépend d’un client» et l’Etat, selon lui, demeure le «client dominant». Le sociologue parle, à ce propos, d’une «double domination», à la fois économique et politique. L’architecte, appuie-t-il, n’a pas seulement affaire à un «producteur de logements», mais aussi à un «système autoritaire producteur de normes». «L’architecte devient, dès lors, nu esclave», assène le sociologue. «Il ne lui est pas demandé de réfléchir. Il obéit.» Rachid Sid-Boumedine invite la profession à opérer une révolution mentale. «Il faut faire comme dans toute situation de libération de manière à impulser une réflexion urbanistique pour une architecture de qualité. Ne restez pas prostrés dans vos têtes», recommande-t-il. «CONSTRUIRE DES BÂTIMENTS QUI PARLENT ET QUI CHANTENT» Dans le dernier panel, consacré au «Regard de la profession», la parole est enfin donnée aux architectes. A la tribune Hasna Hadjila, Larbi Marhoum, Tewfik Guerroudj et Achour Mihoubi, président du Synaa. Tewfik Guerroudj, architecte établi en France, dresse une typologie poétique des bâtiments à la manière de Paul Valéry qui, dans Eupalinos et l’Architecte, écrit : «As-tu remarqué en marchant dans la rue que la plupart des immeubles sont muets tandis que certains parlent alors que d’autres chantent ?» A quoi Guerroudj ajoute une autre catégorie : les bâtiments qui pleurent de tristesse. «C’est lié au mépris du contexte», commente-t-il. «Qu’est-ce qui différencie l’architecture de la construction ?» interroge l’auteur de Petit vocabulaire de l’urbanisme. Il répond : «L’architecture utilise la construction pour lui donner du sens, pour faire parler et chanter les bâtiments.» Abordant le volet technique, Guerroudj évoque l’importance de l’ingénierie (l’expertise architecturale, en l’occurrence) pour amener les promoteurs immobiliers à construire du beau. «Le coût de l’ingénierie est de 20% en France. En Algérie, c’est entre 7 et 8%», dit-il. Hasna Ha- djila enchaîne : «Je tiens à dénoncer une grande supercherie. On forme des architectes, mais les politiques ne commandent jamais d’architecture». «L’architecture est définie comme étant l’art de bâtir. Chez nous, les donneurs d’ordre se sont arrêtés au mot ‘bâtir’. On produit du béton alors que l’architecture s’adresse aux sens et à l’intellect.» Et d’avouer : «Hélas, il m’est difficile en tant que praticienne de vendre ça.» Pour Larbi Marhoum, ce marasme urbanistique trahit «un malaise de toute la société». Cela participe, selon lui, d’une «crise de projet». «Il n’y a plus de superprojet qui unisse les Algériens», se désole-t-il. «Nous sommes passés d’une société sans individus à des individus sans société.» L’architecte diagnostique également un changement de paradigme, en termes économiques, en soulignant l’emprise de la logique rentière, de la «morale» ultralibérale et la corruption des poches et des âmes dans un secteur où il y a tout de même beaucoup d’argent… «Avant, il n’y avait pas de chantage aux honoraires. On se retrouve à échanger des honoraires contre une conscience», lâche-t-il. «Quand on dessine 1000 logements, on programme de la guerre civile, de la misère humaine à grande échelle», déplore Larbi Marhoum en référence aux hideuses «cités des 1283 logements», comme dirait Ferhani, qui enlaidissent nos villes. «L’architecture se retrouve à l’intersection de l’économie, de l’argent, de la spéculation et de la rente. Il est très difficile d’espérer jouer un rôle alors que tout le dispositif fait que l’architecte n’a plus de rôle à jouer», constate le neveu de Larbi Ben M’hidi. «Le système nous permet de nous doter d’un super-gilet de sauvetage mais on est tous dans une embarcation qui est en train de couler». «Quand vous donnez un logement qui coûte un milliard à quelqu’un ou un crédit d’un milliard à un jeune, difficile de lui expliquer qu’il vient de vendre son âme», observe Larbi Marhoum, avant de marteler : «Nous devons faire preuve de dignité !» Pour Achour Mihoubi, le «besoin d’architecture» est corollaire d’une «consommation culturelle». Le président du Synaa appelle à la restauration de la parole publique entre les acteurs du circuit, en soulignant l’importance de la «parole citoyenne» dans ce dialogue. Pour lui, «la chose architecturale est une chose publique» qui appelle des «arbitrages démocratiques». Moralité : il faut construire le citoyen avant de construire la cité. Et, pour paraphraser un adage cher aux professionnels du bâtiment, nous dirions : «Quand le citoyen veut, tout va»… Mustapha Benfodil El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 5 L’ACTUALITÉ SECTEUR DES MINES Le ministre veut «rééquilibrer la balance commerciale» ● Le ministre de l’Industrie et des Mines a insisté dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre sur la nécessaire «accélération de la mise en œuvre des textes d’application de la nouvelle loi minière» modifiant la loi de 2001, adoptée en janvier 2014. PHOTO : H. LYÈS L e ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, veut tracer une feuille de route et donner une nouvelle impulsion au secteur des mines qui, au fil des ans, a perdu d’énormes capacités de production et d’exportation au profit des importations. «On exporte pour 1 et on importe pour 1,5», a notamment déclaré le ministre concernant la balance commerciale du secteur, jugée «en net déficit». Le ministre s’exprimait, hier, lors d’une réunion dédiée à l’activité minière et consacrée plus précisément à l’évaluation des activités des organismes du secteur, en présence des cadres centraux de l’industrie et des mines, des cadres dirigeants du groupe Manal et ses filiales, ainsi que des deux agences minières, l’ANAM et l’ASGA, en vue de l’évaluation des activités de ces organismes et de la présentation de leurs plans de développement. «La feuille de route qui sera adoptée à l’issue de nos travaux requiert une mobilisation permanente des entreprises, agences minières et établissements de formation du Abdessalem Bouchouareb secteur pour une mise en œuvre effective et efficace et dans les délais fixés» par le plan d’action du gouvernement, a précisé le ministre dans son allocution d’ouverture. Bouchouareb a en outre insisté, dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre, sur la nécessaire «accélération de la mise en œuvre des textes d’application de la nouvelle loi minière» modifiant la loi de 2001, adoptée en janvier 2014. Il est à noter que parmi les nouveautés introduites par la nouvelle loi il y a eu la restructuration de l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) remplacée par l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA), alors que l’Agence nationale de géologie et du contrôle minier (ANGCM) a été dénommée Agence nationale des activités minières (ANAM) en charge de la mise en œuvre de la politique en matière de développement minier. M. Bouchouareb a annoncé par ailleurs le lancement de grandes opérations de développement des phosphates, du minerai de fer, des métaux de base, de l’or et autres minéraux à travers notamment les projets de création d’un pôle industriel des engrais phosphatés à Oued Keberit (Souk Ahras), le développement et la valorisation des gisements de fer de Gara Djebilet et de Mechri Abdelaziz, la valorisation du gisement de zinc-plomb de Oued Amizour (Béjaïa), la construction d’une nouvelle unité de production de bentonite et de terres décolorantes à Maghnia, la mise en production du gisement de baryte de Draïssa (Béchar). Il a aussi cité Ie développement des mines d’or de Tirek et d’Amesmessa, la création d’une unité de production de pastille et de sel chimique pour la production de chlore (Biskra), la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig et l’extension des capacités des usines de production de carbonate de calcium. Le ministre a par ailleurs affirmé vouloir réhabiliter et rouvrir des mines fermées, à l’exemple de celles de zinc de Kherzet Youcef et de Chaâbat El Hamra (Sétif), de baryte et de plomb à Ichmoul (Batna), de feldspath à Aïn Barbar (Annaba) et le renforcement des capacités de production des gisements de marbre de Mahouna (Guelma) et de Krystel (Oran). Le souci du ministère est également de redynamiser la formation grâce à l’expertise étrangère dans le domaine de la recherche géologique et minière, l’extraction, le traitement et la valorisation des ressources minières. Zhor Hadjam CUISINES ÉQUIPÉES L’italien Snaidero va se lancer dans la fabrication L eader italien en Europe dans la production et la distribution de cuisines équipées haut de gamme, le groupe familial Snaidero a officiellement inauguré, dans la soirée de samedi, son premier showroom, d’une superficie de 210 m2, à Dely Ibrahim (Alger), en partenariat avec un promoteur immobilier, Hebbache Immobilier. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Michele Giacomelli, du PDG de Snaidero, Edi Snaidero et du directeur d’Italian Trade Agency, Giuseppe Agostinacchio. «Ce showroom sera le fer de lance d’un partenariat durable entre la famille Hebbache et le groupe Snaidero», a souligné Rafik Hebbache, PDG de Snaidero-Algérie. En vue de renforcer leur réseau de commercialisation, les deux partenaires vont implanter des points de vente dans d’autres wilayas du pays (Oran, Annaba et Béjaïa), a-t-il ajouté. Ambitieux, ils comptent aussi mettre sur pied, dans les prochains mois, une usine d’assemblage de produits semifini dans la région de Tipasa. A court et moyen termes, les deux groupes ambitionnent de réaliser en Algérie, ultime objectif, une usine de fabrication de cuisines équipées. «Environ 90% des opérateurs sont des importateurs. L’importation fait mal à l’économie nationale. Notre ambition est de nous lancer dans la production», a relevé Rafik Hebbache, affirmant que ces deux projets auront un impact positif sur le développement de l’économie nationale, la création d’emplois et le transfert de technologie. «Un objectif cher à notre cœur en tant que jeunes entrepreneurs», a-t-il commenté. Avant, le fabricant italien doit d’abord «asseoir» sa position sur le marché. «Les taxes à l’impor- tation sont élevées. Je pense que dans le futur, nous irons vers la production en misant sur un mix entre l’assemblage et la production», a affirmé quant à lui le, Edi Snaidero, pour qui le marché local de la fabrication de cuisines équipées demeure «vierge». Présent à la cérémonie, l’ambassadeur italien Michele Giacomelli a exprimé sa satisfaction suite à la conclusion de ce partenariat gagnant-gagnant : «Je suis très content de voir une entreprise italienne, dotée d’une grande expertise, développer une relation avec une grande famille algérienne qui a la connaissance du marché. Et ensemble, ils peuvent faire beaucoup.» Le groupe Snaidero figure parmi les leaders des fabricants et distributeurs européens de cuisines équipées. Il dispose de 450 points de vente en Italie et de plus de 250 dans 80 pays. Snaidero emploie plus de 1500 salariés. H. L. SELON UNE ÉTUDE DU CLA Vers un taux de 45% de réussite au bac A deux semaines de l’annonce des résultats officiels du baccalauréat, le Conseil national des lycées d’Algérie (CLA) estime que le taux de réussite se situera autour de 45,16%. Le CLA s’appuie sur les notes obtenues par les candidats au baccalauréat de la session 2014, à l’issue des deux premières corrections. Ainsi, «les filières langues étrangères et technique mathématiques viennent en première position, contrairement aux filières sciences expérimentales, lettres et philosophie qui viennent en dernière position», prévoit le CLA, selon un communiqué diffusé hier. Le syndicat explique que son étude a été réalisée sur plus 5000 copies par filière (près de 30 000 copies au total) à travers des établissements de l’est, du centre, du sud et de l’ouest du pays. «Depuis 2008, le CLA procède à réaliser ce genre d’étude, qui nous permet de connaître la tendance générale des résultats et d’identifier les dysfonctionnements qui peuvent entacher le processus d’organisation de l’examen et des corrections», explique Idir Achour, porte-parole du CLA. Selon ce travail, 21% à 24% des élèves ont obtenu la moyenne en français, anglais et philosophie. Pour les langues allemande et espagnole (filière langues étrangères) et économie et management (filière gestion et économie), les candidats ont réalisé un taux de réussite de 64%, selon l’étude menée par ce syndicat. Concernant les mathématiques, la physique, les sciences et l’histoire-géographie, les élèves ayant obtenu 10 et plus varient entre 44% et 53%, explique le CLA dans le même communiqué. Les résultats «préliminaires» indiquent aussi que 85% des élèves ont obtenu la moyenne en sciences islamiques et tamazight. A rappeler que pour la session 2013, le taux de réussite national «prédisait» moins de 50% de réussite, et le taux officiel a été de 44,78%... F. Arab TÉLÉPHONIE MOBILE Djezzy lancera la 3G durant le Ramadhan es abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy vont eux aussi pouvoir enfin bénéficier, d’ici quelques jours, des services de téléphonie de troisième génération (3G). Le directeur général de Djezzy, Philip Tohme, a annoncé hier, lors d’un point de presse animé conjointement avec l’ONDA à Alger, que «le lancement de la 3G se fera durant le mois de Ramadhan», sans donner pour autant une date précise. Il a cependant indiqué que l’opérateur «travaille pour couvrir un minimum de 19 wilayas, mais le déploiement de ce service concernera à son début un peu plus que 6 wilayas, soit le minimum exigé par l’ARPT». Il convient de rappeler à ce propos que Djezzy est le seul opérateur qui n’ait pas lancé la 3G en même temps que ses deux autres concurrents en raison de l’interdiction d’effectuer des opérations financières à l’étranger, ce qui l’a freiné, suite au contentieux qui opposait sa maison mère d’alors, Vimpelcom, à l’Etat. Aujourd’hui, après le rachat par l’Etat algérien de 51% de son capital et la résolution du contentieux, Djezzy semble avoir bien rattrapé son retard technologique. Par ailleurs, l’opérateur a signé hier une convention portant licence globale des œuvres délivrées par l’ONDA à Djezzy. L’accord paraphé en présence de M. Bencheikh, directeur général de l’ONDA, vise à rendre effective la protection des droits d’auteur concernant notamment l’utilisation des œuvres musicales en guise de sonneries de téléphone. Il permettra «aux artistes, auteurs et producteurs nationaux et étrangers d’avoir une juste et légitime rémunération au titre de l’exploitation de leurs œuvres et prestations artistiques dans le cadre des services de téléphonie mobile», a indiqué M. Bencheikh. La convention fait suite à deux autres accords du même type signés par l’ONDA avec l’opérateur historique Mobilis et l’opérateur Ooredoo. Le responsable de l’ONDA a cependant fait savoir que la collaboration de son institution avec Djezzy remonte déjà à 2004, date à laquelle l’opérateur s’était engagé, bien avant de signer un quelconque document, de respecter les droits d’auteurs et les œuvres des artistes. Notons que l’accord est une licence globale qui couvre tous les domaines : au niveau publicitaire, usage en boutique, contenu 3G ou encore dans l’utilisation que ce soit des messageries ou encore des muLyès Mechti siques d’attente. L QUALITÉ DES MÉDICAMENTS Un media training pour mieux informer nationale des opérateurs de la pharmaLdia’Union cie (UNOP) organisera demain à Alger un metraining au profit des journalistes qui portera sur les procédures d’enregistrement des produits pharmaceutiques en Algérie. Cette première rencontre s’inscrit dans le programme de formation initié par l’UNOP, «ce qui permettra de renforcer les canaux d’information entre les professionnels du médicament et les journalistes spécialisés dans le domaine», a souligné le docteur Kerrar Abdelouahed, président de l’UNOP. Cette session sera consacrée à l’enregistrement des produits pharmaceutiques, à la réglementation en vigueur dans toute sa globalité et surtout son application sur le terrain. La visite de trois entreprises algériennes de production de médicaments génériques est également programmée dans l’après-midi. Trois groupes de journalistes seront donc répartis sur trois sites, en l’occurrence Merinal, Biopharm et IMC pour s’informer de tout le processus de production, de stockage et de distribution. «Une visite guidée qui fera découvrir aux journalistes des unités de production où la qualité et le respect des bonnes pratiques de fabrication sont les leviers de l’industrie pharmaceutique», a ajouté le président de l’UNOP qui insiste sur la qualité des produits Djamila Kourta fabriqués localement. El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 7 ALGER INFO SOLIDARITÉ À SIDI MOUSSA FLAMBÉE DE LA MERCURIALE DURANT LE RAMADHAN Hantise de la première semaine L’OPÉRATION COUFFIN DU RAMADHAN DÉJÀ ENTAMÉE ● Les prix flambent à l’approche du mois sacré du Ramadhan. A PHOTO : LYES H. A une semaine du mois sacré, les commerçants se frottent les mains. Le mois de tous les profits arrive. La mercuriale commence déjà à flamber et les prix de plusieurs produits connaissent une certaine hausse. Les plus concernés sont les fruits secs, tels que les pruneaux et les raisins secs ainsi que les noix et les amandes. «Ça commence bien. A huit jours du mois de piété, les commerçants entrent dans ce jeu infernal dont le but est de nous plumer jusqu’au dernier centime», s’exclame Aldjia, mère au foyer, qui avoue que 3000 DA sont loin de suffire pour remplir le couffin pour le premier jour du mois sacré. Du côté de l’UGCAA, d’après M. Boulenouar cette hausse, estimée à 15 et 20% du prix réel, n’a pas de raison d’être, puisqu’il n’existe aucune pénurie de produits alimentaires. «Pour s’enquérir de la situation de l’approvisionnement en fruits et légumes, nous avons contacté tous les mandataires des 43 marchés de gros sur le territoire national, notamment celui des Eucalyptus qui est la source d’approvisionnement de plusieurs wilayas voisines. Ces derniers nous ont certifié qu’ils ont pris toutes leurs dispositions pour contrer le spectre de la pénurie», indique-t-il. Selon notre interlocuteur, l’offre est plus que suffisante et l’augmentation des prix revient à la demande irraisonnée du consommateur. «Nous nous attendons à une légère Tous les produits sont touchés par la hausse des prix flambée des prix de tous les produits lors de la première semaine, mais tout reviendra à la normale dès la deuxième semaine. Pour ce qui est des boulangers, nous nous sommes réunis, il y a quelques jours, avec la Commission nationale des boulangers afin d’organiser le programme du mois sacré et des jours de l’Aïd. Il a été décidé qu’aucun boulanger de la capitale ne prendra de congé durant le mois de Ramadhan. Nous sommes en train de préparer, dès maintenant, la permanence de l’Aïd, car la plupart des artisans boulangers ne sont pas natifs de la capitale et tous veulent passer les jours de fête avec leur famille», ajoute M. Boulenouar, avant d’appeler le citoyen à avoir une consommation habituelle pour éviter toute pénurie. Concernant les viandes blanches et rouges, notre interlocuteur reconnaît que l’offre annuelle accuse un déficit de 300 000 tonnes par rapport à la demande, mais le problème de l’indisponibilité de cette denrée ne devrait pas se poser surtout avec l’importation de 30 000 tonnes de viandes congelées. «Pour que les prix ne s’envolent pas, il faut que ceux de la viande congelée ne dépassent pas 350 ou 400 DA le kilo. Pour la viande blanche, le prix du kilo est fixé à 250 DA» annonce-t-il. Il appelle également la tutelle à renforcer le contrôle dans les usines de transformation du lait en sachet et les distributeurs pour lutter contre la rareté de cet aliment de première nécessité. «Nous avons contacté tous les commerçants afin qu’ils se conforment aux lois en vigueur, affichent les prix et respectent la chaîne du froid. Mais tout cela reste insignifiant avec la présence de l’informel. Renforcer le contrôle sur les commerçants légaux n’a aucune utilité sans l’éradication du commerce parallèle qui menace réellement la santé du consommateur. En tant qu’UGCAA, nous appelons les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités et à éradiquer ce commerce illégal» Asma Bersali conclut-il. 24 HEURES SUR LE VIF EST DE LA CAPITALE : LES MARCHANDS INFORMELS GÊNENT LA CIRCULATION PHOTO : EL WATAN ROULEMENT Des jeunes enfants qui transcendent les âges. Sidi Moussa, la distribution du couffin du Ramadhan a débuté jeudi dernier. D’après le P/ APC, Bouteldja Allel : «Nous avons d’ores et déjà distribué près de 2100 aides aux familles nécessiteuses. Nous allons compléter cette première phase par d’autres aides que nous allons octroyer aux familles au fur et à mesure.» Pour ce qui est du montant que chaque famille doit recevoir, il a été arrêté à 4000 DA. Cette somme est envoyée aux familles concernées par la poste, selon le P/APC. «La priorité a été donnée aux handicapés, aux personnes âgées et aux personnes inscrites dans le cadre du filet social. Ces trois catégories représentent 720 personnes» précise-t-il. Outre le couffin du Ramadhan, l’APC de Sidi Moussa ouvrira trois restaurants Rahma. «L’APC ouvrira 2 restaurants avec une capacité de 150 repas par jour. Le troisième est mis à notre disposition par un bienfaiteur privé, d’une capacité de 100 repas/jour.» Par ailleurs, la municipalité distribuera près de 250 repas/jour, directement au foyer des citoyens, «ces repas seront distribués par des scouts bénévoles» soulignet-il. S’agissant de la circoncision des enfants de familles démunies, la municipalité a, jusqu’à présent, une cinquantaine de demandes. Quant à l’animation culturelle durant les soirées du mois sacré, le P/APC, Bouteldja Allel, dira : «L’APC de Sidi Moussa a concocté, pour la circonstance, un programme varié. Car, pour nous, il s’agit non seulement d’égayer les soirées de nos concitoyens mais, aussi, d’encourager également les jeunes de la commune dans le domaine de l’apprentissage du Saint Coran, ainsi que les élèves lauréats issus des trois paliers de l’enseignement qui seront récompensés lors de cérémonies organisées pour la circonstance.» Dans le cadre de cette démarche qui vise à promouvoir une animation culturelle saine et variée, l’APC de Sidi Moussa organisera, durant la première semaine du mois du Ramadhan, un concours de chants religieux. Les spectacles qui se dérouleront sur la placette de la ville offriront la possibilité aux familles de sortir le soir et de profiter d’une animation riche et plaisante. Signalons que l’APC de Sidi Moussa a prévu de récompenser les lauréats du concours d’apprentissage du Coran, qui se déroulera dans 11 mosquées de la commune, par des prix qui sont loin d’être symboliques. Ce qui est une bonne chose. K. S. Le tronçon de route qui relie la localité de Dergana à Rouiba est obstrué par les vendeurs informels qui installent leurs marchandises sur le bascôté de la route. Résultat : un goulot d’étranglement se forme à cet endroit et oblige les automobilistes à ralentir, créant ainsi, à longueur de journées, des embouteillages. Plusieurs ralentisseurs ont été également installés sur cette route à la faveur de cette activité commerciale illicite. Les automobilistes obligés de ralentir pour franchir les dos-d’âne, sont interpellés par les cris des marchands qui les hèlent pour acheter leurs marchandises. «Cet endroit est devenu un véritable souk ! Si, au moins, les marchands respectaient les lieux en ramassant leurs ordures dans les espaces qui les entourent, d’autant qu’il s’agit de terres agricoles», raconte un automobiliste. A quelques encablures, sur le prolongement du même tronçon, en allant vers Aïn Taya, d’autres marchands occupent illicitement le bascôté de la route. A quelques kilomètres de l’entrée de la ville de Aïn Taya par le nord, ces marchands occupent le moindre espace vide, squattant souvent la chaussée et obligent les automobilistes à ralentir pour passer sur la seule voie inoccupée par leurs camionnettes remplies de fruits et légumes. AÏN TAYA : L’EAU DES ROBINETS IMPURE A Suffrène, dans la commune de Aïn Taya, la qualité de l’eau des robinets est douteuse. Les habitants de ce quartier qui se situe à l’entrée de la ville, ont été surpris, hier, de constater que l’eau avait une couleur marron. Aussi, ils se sont abstenus de la boire et ce, en attendant d’avoir des explications. «Nous n’avons même pas été prévenus par la Seaal, afin de prendre nos dispositions», fulminent les habitants du quartier. «Il est quand même question de notre santé et de celle de nos enfants» ajoutent-ils. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs LUNDI 23 JUIN 2014 Fadjr……..… 03:31 Chorouk.....…. 05:31 Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:40 Maghreb….. 20:09 Îcha……....... 21:55 El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 7 CONSTANTINE INFO SIX ANS APRÈS LEUR DÉLOCALISATION DE GUETTAR EL AICH CHU BENBADIS EN COLÈRE, LES RÉSIDENTS MENACENT DE DÉMISSIONNER Les ferrailleurs laissés à l’abandon ● Les concernés déplorent les promesses non tenues des autorités, quant à la mise en place de toutes les commodités dans le nouveau site de Douames. es résidents du CHU Benbadis de Constantine sont en colère. Ils dénoncent la campagne de stigLmatisation et de calomnies dont ils font l’objet depuis DESSIN: ELWATAN L e métier de ferrailleur vit une situation des plus dramatiques depuis des années, sans qu’aucune autorité ne daigne s’y pencher, préférant abandonner cette corporation dans un no man’s land, situé sur le site de Douames, dans la commune de Aïn Abid. «C’est un mépris et une irresponsabilité quant au devenir de plus de 113 familles», déplore Mohamed Sabek Mohamed, l’un de ces ferrailleurs, activant dans cette branche depuis trente ans, et qui a pris contact avec notre bureau pour nous porter le message de ses collègues. Il nous résume la situation des ferrailleurs de Constantine en disant : «Nous avons tout perdu depuis que l’on nous a délocalisé en 2008 de notre ancien site à Guettar El Aïch». Pour rappel, cette délocalisation avait été justifiée par la réalisation d’un stade olympique qui n’a, malheureusement pas vu le jour. Toutefois, tient à nous préciser notre interlocuteur, les autorités de l’époque, notamment l’ex-wali Abdelmalek Boudiaf, leur avaient promis qu’ils bénéficieront d’une prime de l’ordre de cinq à sept cent mille dinars et que le déménagement sera à la charge de la wilaya. «On nous a même assuré que le nouveau terrain qui a été choisi à Aïn Abid sera doté de toutes les commodités nécessaires pour qu’ils puissent travailler dans les meilleures conditions possibles», poursuit Mohamed Sabek. Par commodités, l’électricité en est la principale. «C’est ce qui n’a pas été fait à ce jour et l’insécurité qui règne dans les lieux a incité plusieurs groupes à nous dérober notre marchandise pendant la nuit du fait qu’ils agissent en toute liberté», précise-t-il. Selon ce dernier, plusieurs vols ont été commis et portés à la connaissance des gendarmes, mais sans suite, simplement parce que le site est complètement isolé. Notre interlocuteur nous apprend par ailleurs qu’ils n’arrivent toujours pas à dénicher des gardiens de nuit, pour la simple raison qu’en l’absence d’électricité et d’éclairage, le gardiennage n’est d’aucune utilité. Pire encore, il nous informe que le site en question est entouré de plus de 28 carrières, une autre source d’inconvénients. «Avec les détonations et leurs ondes de choc, on ne peut construire la moindre bâtisse, les seules que nous avons érigées, comportent de sérieuses fissures et menacent ruine à tout instant», notera-t-il. Dépité et résigné au même titre que la plupart de ses pairs, Mohamed Sabek nous fait savoir qu’il a perdu tout son capital, presque deux millions de dinars, à cause de ces vols à répétition. Il y a lieu de savoir que ce métier ne jouit pas d’un statut de commerçant et à ce titre, ceux qui l’exercent sont écartés de facto de toute couverture sociale ou retraite. Une précarité qui a déjà pénalisé leurs prédécesseurs, morts dans l’anonymat et pour la plupart dans le grand dénuement. N.Benouar FACE AUX ÉNORMES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES Les dinandiers bataillent pour sauvegarder leur métier D epuis plusieurs années, les dinandiers de la ville de Constantine livrent une véritable bataille pour sauvegarder leur métier, en dépit de moult difficultés rencontrés. D’abord, il y a le problème de la disponibilité sur le marché des cuivres rouge et jaune, qui demeure depuis des années leur souci majeur. C’est ce que nous a affirmé El Hacene Boudinar, président de l’association des dinandiers de la ville, rencontré en marge du salon national de la dinanderie organisé récemment sur les Allées Benboulaïd. Ce dernier nous a fait part des difficultés entravant la préservation de ce métier, qui représente un excellent vecteur de la tradition constantinoise. En l’absence d’une aide directe de l’Etat en matière d’importation du cuivre, les artisans restent à la merci des importateurs privés. Le cuivre rouge et jaune est importé soit de la Turquie ou d’Espagne. Il est cédé entre 1000 et 1500 DA le kg. Selon notre interlocuteur, ces prix pourraient être réduits si l’Etat intervient pour alléger les procédures de dédouanement. «Les frais de dédouanement reviennent chers à l’importateur, ce qui justifie la hausse des prix de cette matière. En plus, il faut savoir que le cuivre jaune et rouge avec lesquels on travaille ne sont pas totalement purs ; de ce fait pour rendre ce cuivre malléable, on lui rajoute d’autres métaux tels l’étain, le plomb et le zinc, ce qui rend encore le coût du produit plus élevé», explique notre interlocuteur. Ville des maîtres artisans, Constantine comptait dans les années 1970 près de 5000 dinandiers. IMPORTANTE SOCIÉTÉ NATIONALE Aujourd’hui, il n’en reste qu’une centaine d’artisans qui travaillent dans des conditions pénibles. «Les walis et les ministres du Tourisme En vue de renforcer nos structures administratives et commerciales, et de l’artisanat qui sont passés ces nous sommes à la recherche des compétences suivantes : dernières années par Constantine, - Deux (02) ingénieurs en hydraulique nous ont promis des projets à l’ins- Trois (03) cadres commerciaux tar d’un village dédié à l’artisanat, - Un (01) ingénieur en Génie civil d’une maison ou un centre de formation mais, rien n’a été réellement - Un (01) Architecte. concrétisé ; ce n’était finalement Exigence du poste : que de la poudre aux yeux», nous - Diplôme dans la filière demandée a confié, non sans amertume, le - Expérience exigée de deux (02) années et plus dinandier El Hacene Boudinar. - Maîtrise de l’outil informatique Et d’ajouter : «Nous avons besoin - Langues exigées : Anglais, Français, Arabe d’un lieu autre que celui situé à Lieu de travail : l’avenue Rahmani Achour (ex-Bardo) où les ateliers sont étroits et - Skikda : zone de dépôt Hamrouche Hamoudi Lot n°17 BP 345 - 21003. sales ; nous voulons un lieu qui préToutes les candidatures doivent être adressées par fax au : 038.93.13.92 ou serve notre dignité tout comme celle par Email sur : [email protected] des clients, notamment les touristes étrangers». O.-S. Merrouche PUBLICITÉ AVIS DE RECRUTEMENT l’affaire de l’enlèvement du bébé Leith Kaoua. Ils menacent, à cet effet, de déposer une démission collective si les responsables du secteur de la santé refusent de leur prêter une oreille attentive. Dans une lettre adressée au conseil régional de l’ordre des médecins, et dont une copie est en notre possession, les résidents du CHUC dénoncent «les agressions verbales (insultes, obscénités et menaces) virulentes et quotidiennes qui portent atteinte à notre dignité et intégrité». Les signataires de la lettre imputent cette escalade au tragique événement lié à l’enlèvement du bébé Leith Kaoua de la nurserie du CHU, et depuis lequel, mentionnent-ils, «notre sécurité et notre honneur sont bafoués». En dépit de cela, les signataires soutiennent avoir toujours assumé leurs taches «malgré l’insécurité grandissante, le stress permanent, le manque d’hygiène et de matériel». Les protestataires accusent, en outre l’administration et la tutelle de ne pas les avoir défendus «face aux calomnies de certains médias à la recherche du scoop commercial, dénigrant les médecins», de même qu’ils déplorent « les propos erronés» tenus par le ministre de la santé Abdelmalek Boudiaf, en marge des Assises de la santé, déclarant que «six personnes, dont deux médecins ont été écrouées dimanche, après avoir reconnu les faits». Les résidents précisent, à ce sujet, qu’ «il n’y aucun médecin écroué et que les personnes concernées n’ont été présentées devant le procureur de la République que le 17 juin 2014 seulement». Evoquant, par ailleurs, les difficultés de leur travail, rendu encore plus pénible suite aux derniers évènements, les résidents du CHUC veulent que les «responsabilités de chacun soient clairement définies et à tous les niveaux rapidement», sollicitant, pour ce faire, l’aide et le soutien du conseil de l’ordre des médecins, et par son biais, les responsables du secteur. En clair, les résidents du CHUC, en colère et solidaires de leurs collègues du service de maternité, de pédiatrie et de la nurserie, menacent donc de démissionner collectivement si les autorités compétentes ne se penchent pas sérieusement sur leurs problèmes, afin qu’ils retrouvent dignité et sérénité. L’on croit savoir également qu’un mouvement de grève est envisageable. Lydia R. TRIBUNAL CRIMINEL NEUF ANS DE PRISON POUR UNE HISTOIRE DE STATIONNEMENT criminel près la Cour de Constantine condamné hier Sebti Hmida, un sexagénaire, Là 9eaanstribunal de prison ferme commerçant, pour coups et blessures ayant entraînés la mort sans intention de la donner. Le procureur général, a quant à lui requis une peine de 20 ans de prison. Les faits remontent à l’année 2012 dans la localité de Aïn Kadi, dans la commune de Oued Athmania, wilaya de Mila où l’accusé avait enfoncé un tourne-vis dans l’œil gauche de la victime, Ferhat Benkimouche, 59 ans l’atteignant jusque dans la cavité cervicale. Ce dernier rendra l’âme, après neuf jours d’hospitalisation au CHU de Constantine. A l’origine de ce drame, un différend entre les deux personnes, pour une histoire de stationnement de véhicules. La victime avait bastonné l’accusé, qui s’est retourné contre lui pour lui asséner le coup fatal. Le collectif de la défense a voulu prôner la légitime défense, contrairement à celle de la victime qui plaidait un crime. A rappeler que cette affaire avait été traitée en 2013, mais dut être rejugée sur instruction de la Cour suprême au motif que cette audience était entachée d’un vice de forme administratif. Le réquisitoire et la peine de cette dernière ont été, de ce fait maintenus. A noter que l’accusé a été condamné également à verser des indemnités aux ayant droits de la victime, soit 500 000 DA pour son veuve et 300 000 DA pour chacun de ses enfants, au nombre de sept. N.B. El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 7 ORAN INFO VENTE DE POISSONS ABSORPTION DE L’HABITAT PRÉCAIRE À EL HAMRI 300 familles introduisent des recours L’HYGIÈNE LAISSE À DÉSIRER ! «Si le beau temps persiste, le prix du poisson bleu sera au plus bas, soit 100 DA» a indiqué M. Bengrina, Directeur de wilaya de la pêche et des ressources halieutiques. Ce responsable étaye ses propos par la forte quantité de poissons bleus enregistrée en cette période de l’année, atteignant les 50 tonnes par jour. Cependant, si la quantité s’avère suffisante, il n’en demeure pas moins que les caisses où elles sont contenues laissent à désirer, pouvant nuire même à la santé du consommateur. En effet, et nonobstant l’arrêté interministériel du 20 juillet 2010, interdisant l’utilisation de caisses en bois, et leur remplacement par celles en plastique, on continue toujours d’utiliser ce type de matériel prohibé. Sur ce sujet, ce responsable admet que ces caisses sont toujours utilisées… mais à la décharge de leurs utilisateurs. Il affirme qu’il n’y’a aucune usine en Algérie qui ne produit des caisses en plastique conformes aux normes édictées par ladite circulaire. Il est fort probable poursuit-il, et selon les échos qui nous sont parvenus que l’usine de Sétif pourrait pallier à cette insuffisance. Notre interlocuteur fait part des résultats qu’il considère plus que satisfaisants obtenus lors de l’opération «ports de pêche bleus» la 2ème du genre au niveau national .Une opération qui a vu notamment la précieuse participation des scouts marins. Une filière créée le 26 juin 2014 et qui constitue une première du genre en Algérie. Ainsi, cette opération a vu la récupération d’environ 1, 25 tonnes de différents déchets. Une quantité moindre comparativement à celle enregistrée en 2013 où 50 tonnes ont été récupérées tant en terres, en plan d’eau qu’en fond d’eau. Cette opération se poursuivra, dira-t-il, dans les 2 ports d’Oran et d’Arzew. Hadj Sahraoui ● Pas moins de 300 recours ont été introduits par les familles d’El Hamri qui n’ont pas bénéficié de décisions de pré-affection. Certaines de ces familles vivent dans des immeubles qui risquent de s’effondrer à tout moment. A lors que le relogement des familles occupant des habitations menaçant ruine se poursuit, les habitants des sites concernés par le relogement ne cessent de contester tous les maillons constituant la chaîne d’affectation des logements. C’est le cas des habitants du secteur urbain d’El Hamri, où pas moins de 2.076 familles ont bénéficié de décisions de prés-affectation et seront relogés au fur et mesure avant la fin de l’année en cours. Toutefois, pas moins de 300 recours ont été introduits par les familles qui n’ont pas bénéficié de décisions, dont cer- taines vivent dans des immeubles qui risquent de s’effriter à n’importe quel moment. Ces recours, qui concernent à la fois des plaintes sur les mauvaises conditions sociales du demandeur et le rejet de noms qui n’auraient pas dû figurer sur la liste, indiquent le mécontentement du travail accompli par la commission de daïra. Les actes de violence qui ont accompagné la publication des listes sont la manifestation extrême de ce mécontentement. Les protestataires affirment qu’ils remplissent toutes les conditions exigées pour l’octroi de ce loge- ment. Chaque relogement génère entre 10 à 15% de recours exprimés par des protestataires qui se sentent «injustement» écartés ou des mécontents non-satisfaits des logements. Dans ce cadre, on apprend qu’une nouvelle opération de recensement a été lancée au niveau de quelques secteurs urbains par des commissions d’enquête composées, des représentants, de l’OPGI, la sûreté, et le CTC. A l’issu de cette enquête d’autres familles seront relogées, dans le cadre des nouveau programme de réalisation de logements. Zekri S. CULTURE «Faites de la musique !» PHOTO : AKRAM OÙ SORTIR À ORAN ? La fête de la musique célébrée, samedi dernier, à Oran C ette année, les oranais ont décidé de célébrer comme il se doit la fête de la musique. Dès 18h, le square «port Saïd», au front de Mer, a été investi par un public nombreux, venu danser et chanter, dans une ambiance festive. Des oranais de tous les âges ont répondu présents à l’appel de Bel Horizon, pour célébrer la musique, et se «défouler», autant que faire se peut. Ce qui comptait, ce n’était non pas tant le choix des musiques proposées, mais bel et bien le principe de se réapproprier un espace public par les citoyens. Dans cette optique, on pouvait assister à des scènes pour le moins baroques, sinon étranges : une femme âgée, toute de djellaba vêtue, en train d’écouter, sans trop comprendre, la musique dite «techno». Un «clodo», notoirement connu dans les rues du centre-ville, a été, pendant un temps, la vedette de la soirée, en se lançant dans des dandinements à la Micheal Jackson, sous les vivats de la foule. Si le point négatif de cette manifestation était «l’affreuse sono», qui laissait à désirer ; le point positif est bien sûr le fait que cette manifestation ait permis à bon nombre d’artistes en herbe de monter sur scène, et de faire connaître leurs œuvres. On peut compter, à titre d’exemple un certain Psychopathe (c’est son nom de scène), qui a séduit l’assistance par ses «slams» poétiques avant de s’adonner à la musique rap. Il y avait aussi, parmi ceux qui ont animé la soirée le DJ Marco, les groupe Parlaman, Wahrn Choc, NBR Crew, et enfin les chanteurs de raï : cheb Mehdi, cheb Mounir et Mohamed Benchenet. En bref, il y en avait pour toutes les sauces. D’autres groupes, prévus au programme, s’étaient quant à eux désistés au dernier moment. Enfin, évènements footballistiques obligent, beaucoup de chansons à la gloire des Verts ont aussi été scandés en chœur par le public. Si c’est l’association Bel Horizon qui a été l’initiatrice de cet évènement, cela s’est fait avec le concours de l’APC d’Oran et de l’Institut Français. En guise de rappel, il faut noter aussi que la fête de la musique à Oran a été célébré, pour la toute première fois en 2011. Il ne reste donc plus qu’à espérer qu’il ne faille pas attendre encore 3 années avant de célébrer à nouveau cette fête. Akram El Kébir Solidarité avec les enfants cardiaques U DAS, la sûreté et la Gendarmerie Nationale. Au cours de cet après-midi, des cadeaux ont été offerts aux jeunes malades qui ont été opérés ou ceux dont l’opération est prévue prochainement. Le programme culturel élaboré a donné lieu, selon le président de l’Association, à une mosaïque de manifestations notamment des ◗ DIRECTION DE LA CULTURE : de 10h à 16 h, huitième journée de la 4ème édition du Festival «Lire en Fête ». Au programme, des expositions de livres et différents ateliers d’animations avec en plus une caravane culturel et artistique. ◗ HAI ZITOUNE (3ÈME PÉRIPHÉRIQUE) : de 10h à 22h, ouverture du premier parc d’attraction «Ketty Garden» pour les enfants âgés de 1 à 12 ans. ◗ CRASC (USTO) : 10h, colloque AlgérieCorée du Sud, sous le thème «Développement, Modernité et Société» organisé en collaboration du CREAD, du CRASC, L’ESNM Alger et l’Université de Séoul. T. K. Vends SOCIÉTÉ n groupe d’une cinquantaine d’enfants atteints de maladies cardiaques en compagnie de leurs proches ont assisté, samedi, au sein de la maison des jeunes «Ahmed Zabana» sis a Hai Plateau à un après-midi récréatif organisé par l’Association Oranaise «Cœur ouvert», et cela avec le concours de la DJS, la ◗ MIRAMAR, SIÈGE DU PETIT LECTEUR: 10h30, exposition des travaux d’enfants et organisation des ateliers d’écriture, d’improvisation et de théâtre. danses, des chorales, et des pièces théâtrales pour enfants. Toujours dans le cadre de l’action de solidarité au profit des enfants malades, une sortie en mer est prévue cette semaine à la plage des Dunes sur la Corniche ainsi qu’une opération de circoncision d’une trentaine Tegguer Kaddour d’enfants nécessiteux. Une grande cave située à 6, rue des Pommiers - Plateau. Oran Tél : 06 61 63 97 56 HORAIRE DES PRIÈRES Fajr Dohr Asr Maghreb Isha 03h59 13h05 16h54 20h22 10h04 El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 7 SUD INFO CHAÂBET EL MALEH (HASSI EL GARA) NOUMERAT LE SOLSTICE D’ÉTÉ CÉLÉBRÉ Les agriculteurs lancent un cri de détresse L ’unité de recherche et d’application des énergies renouvelables (URAER) de Ghardaïa a organisé, jeudi, à l’occasion de 21 juin — considéré par les scientifiques comme la plus longue journée de l’année et qui marque le solstice d’été — une journée d’étude sur un thème fédérateur : «Des métiers prometteurs et un environnement propre». Jaâfar Djelloul, directeur de l’URAER, a déclaré que «l’ouverture sur le grand public vise à mettre en exergue la valeur socioéconomique des énergies renouvelables et le potentiel de notre pays qui offre des opportunités d’investissement et d’emploi à la fois». Cette rencontre, qui a eu lieu au sein même de cette unité spécialisée dans la recherche en énergies renouvelables implantée à proximité du pôle universitaire, a donné au public l’opportunité de se renseigner plus amplement sur la mission de cette unité dans le domaine des énergies renouvelables, tout en prenant connaissance des différents projets en cours de réalisation. Une visite guidée des différents projets implantés au sein de l’URAER a été organisée, avant de récompenser l’ensemble des chercheurs ayant obtenu leur diplôme d’habilitation universitaire en doctorat, magistère et mastère. F. A. ● En dépit des atouts inestimables de la région en matière d’eaux souterraines, les agriculteurs de la région de Chaâbet El Maleh, dans la commune de Hassi El Gara, à 60 km au sud du chef-lieu de la daïra d’El Ménéa (wilaya de Ghardaïa,) ne cessent de parler de la sécheresse qui annihile les efforts de dizaines d’agriculteurs de cette région au relief naturel des plus difficiles. OUARGLA PHOTO : D. R. PRÉSÉLECTIONS DÉCEVANTES POUR LE FESTIVAL DU CHANT SACRÉ Les palmiers et arbres fruitiers périssent faute d’irrigation L a sécheresse met en péril les exploitations agricoles après tant d’années de labeur. Une menace générée en grande partie par l’absence quasi totale de réseau électrique, ce qui pousse ces agriculteurs à se débrouiller comme ils peuvent, souvent avec des moyens rudimentaires. Ils éprouvent beaucoup de peine à acquérir de l’eau afin d’irriguer leurs champs, d’où la multiplication de fonçages archaïques et le retour à l’arrosoir. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreux agriculteurs de cette région ont perdu espoir, surtout après avoir vécu le drame de voir leurs exploitations mourir sans pouvoir faire grand-chose. Ouled Sidi Salah Mohammed, président de l’association agricole El Kawthar de cette région, explique avec amertume la situation, citant les «contraintes insurmontables auxquelles font face, au quotidien, de petits agriculteurs de subsistance». Selon lui, «plus de 75% des agriculteurs auraient quitté cette région vu le manque des moyens nécessaires à l’essor de leur activité, notamment la pénurie d’eau d’irrigation due d’une part à la sécheresse des puits, d’autre part au manque flagrant de pompes à eau chez la plupart des agriculteurs». Des insuffisances qui pénalisent l’épanouissement et la perpétuation de ce métier qui ne nourrit plus, poussant ainsi plusieurs d’entre eux à se tourner vers d’autres créneaux et activités. «Nous avons signalé ces contraintes aux autorités compétentes, dont le maire en personne ainsi que les services agricoles de la commune, mais c’est le silence radio…Comment peut-on avoir le courage de continuer à labourer la terre dans des conditions pareilles ? Personne ne peut prendre ce risque», dénonce notre interlocuteur avec un brin d’amertume. Un autre agriculteur enchaîne dans le même sens, désespéré de ne pas trouver de solution : «J’ai passé huit ans dans cet endroit, j’ai dépensé énormément d’argent pour enfin mettre en valeur ces parcelles de terre arables, mais sans eau, j’avoue que tout devient impossible. Aucun responsable n’a daigné mettre son pied dans le périmètre d’El Kawthar pour s’enquérir de nos préoccupations, ils savent que nous manquons d’électricité, de pompes à eau, de transport, que nous habitons à plus de 25 km d’ici... mais c’est le mépris.» Pour la plupart des agriculteurs de ce périmètre agricole de Chaâbet El Maleh, le sinistre n’est pas loin : «Nos palmiers et arbres fruitiers, nos orangers, nos poiriers sont en train de mourir, notre seul gagne-pain périt sous non yeux.» Dans cette conjoncture difficile, nul ne peut espérer une avancée dans ce créneau qui reste la principale activité économique de la région d’El Ménéa, connue pour la qualité de son eau et son sol riche qui lui ont valu d’être la capitale de l’orange, du citron, du raisin muscat et des roses durant l’ère coloniale. Alors que d’autres types de cultures, à l’instar de la pastèque, la courge et les céréales connaissent un essor indéniable dans d’autres périmètres de la même daïra, dont Hassi Lefhel, c’est à se demander pourquoi les pouvoirs publics tardent à intervenir pour stopper cette mort de pans verts à Chaâbet El Maleh. Une zone agricole qui a vocation d’absorber un tant soit peu le taux grandissant du chômage parmi les jeunes, au moment où les débouchés restent minimes, le manque de volonté sérieuse de la part des pouvoirs publics de faire de ce secteur un réservoir pour l’emploi des jeunes est édifiant. Farid Azzoug ENVENIMATION SCORPIONIQUE À OUARGLA Un décès, 600 piqués et des questions P our la première fois depuis fort longtemps, un décès dû au venin de scorpion a été enregistré, fin mai, par les services sanitaires de Ouargla. Autrement dit, on commence à compter les morts dues à l’envenimation scorpionique plus tôt que d’habitude, un mois exactement avant l’entrée de la saison estivale, ce qui est alarmant. Quant à l’incidence des piqûres, elle reste évidemment élevée pour les cinq premiers mois de l’année qui enregistrent 600 piqûres de scorpion dont les victimes ont été admises à l’hôpital. Il faut préciser qu’il s’agit bien de la période hivernale et printanière puisque ces statistiques concernent la période située entre janvier et mai 2014, selon le docteur Salaheddine Chaïb, chef du service épidémiologie à la direction de la santé de la wilaya de Ouargla. Loin du constat sommaire, ces chiffres interpellent à plus d’un titre. L’enregistrement d’un décès à cette période de l’année au- gure d’une saison estivale à redouter, d’autant plus qu’elle recense une stabilisation de la concentration de la population qui passera désormais le Ramadhan au Sud. Les gens passeront donc plus de temps dans la région, connue pour ses risques d’envenimation scorpionique. Des interrogations se posent également sur le laisser-aller qui caractérise et accompagne les travaux d’aménagement urbain dont de grands chantiers ont été ouverts depuis le mois de mars, à l’approche de l’été. Des amas de sable et autres déchets, des matériaux de construction en surnombre à proximité des habitations et surtout des fosses et toutes sortes d’affaissements et de trous sont autant de gîtes à scorpions qui ne peuvent que trouver dans ces conditions d’hygiène et de non remise en l’état immédiate leur terrain de prédilection. Houria Alioua U ne trentaine de chorales, issues des différentes communes de la wilaya de Ouargla ont pris part aux compétitions de présélection organisées du 19 au 21 juin à la maison de la culture Moufdi Zakaria de Ouargla. Cette opération, visant la sélection des meilleures chorales qui représenteront la wilaya lors de la 5e édition du Festival culturel de l’inshad de Ouargla qui se tient chaque année durant le mois de Ramadhan, n’a pas eu l’effet escompté, à en croire les organisateurs, qui sont franchement déçus du niveau de participation. Abdeslam Yahia, co-organisateur de l’événement, ne cache pas déception ; il estime que «le manque d’engouement et la baisse de niveau par rapport aux éditions précédentes est dû au bâclage de la préparation tout au long de l’année ainsi qu’au manque de participation aux compétitions régionales et nationales». Le festival local de l’inshad, qui a commencé petit à petit à concentrer une tendance sociale vers le chant sacré, se heurte au manque de formateurs et encadreurs performants à même de prendre en main les jeunes talents. La wilaya recèle en effet de belles voix dont la percée est tributaire d’une formation académique adéquate afin de sortir de l’amateurisme qui a montré ses limites. Le chant en milieu scolaire et le chant sacré dans les écoles coraniques sont les deux facettes d’une vocation locale bien ancrée, qui gagnerait à être encouragée dans les règles de l’art afin de permettre aux petits talents de s’épanouir et de grandir, dans la connaissance et le respect des basiques de l’art du chant soufi, du chant patriotique et du chant tout court ! Houria Alioua El Watan RECRUTE des journalistes dans les localités suivantes Ouargla, Hassi Messaoud, Touggourt, El Goléa, Djemaa, In Salah et Djanet. Conditions requises : maîtrise de la langue française et des techniques de rédaction. Merci d’envoyer vos CV uniquement par e-mail sur : [email protected] et [email protected] EL WATAN SUD Des tarifs spécialement étudiés pour les régions du sud du pays El Watan a fait le pari de la proximité en lançant des éditions régionales. Le service publicité d’El Watan vous propose d’insérer vos placards publicitaires dans des délais raisonnables et à des prix spécialement étudiés pour l’édition régionale. Le meilleur accueil vous sera réservé au niveau de notre bureau régional sis à la cité du 24 Février La Silice Bt L appt. 4 - Ouargla El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 08 KABYLIE INFO FOIRE DU LIVRE À LARBAÂ NATH IRATHEN COMMUNE D’IBOUDRARÈNE Ait Allaoua veut sortir de l’anonymat . U n «Printemps du livre» a été tenu samedi et dimanche derniers par l’EMEV (entreprise d’organisation des événements culturels et scientifiques) à la bibliothèque communale de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou. Organisée en collaboration avec la direction de wilaya de la culture, cette manifestation culturelle a regroupé des maisons d’édition, des écrivains, ainsi que des médias, pour «fêter le livre» en tenant des ventes dédicaces, des cafés littéraires et des tables rondes. Dans ce contexte, Daho Djerbal, l’historien et directeur de la revue d’études et de critique sociale, «Naqd», a animé une table ronde sous le thème «Ces femmes et ces hommes qui ont combattu dans et pour FLN», assisté de la moudjahida Annie Steiner (86 ans), membre du «Réseau bombes» durant la bataille d’Alger avec Hassiba Ben Bouali, tombée en martyre avec d’autres compagnons d’armes le 8 octobre 1957 à la Casbah d’Alger. Après son arrestation en 1957, rappelle-t-on, Annie Steiner a été condamnée par le tribunal des forces armées d’Alger à 5 ans de réclusion criminelle pour aide au FLN. Elle a été incarcérée à la prison Barberousse. A signaler que cette activité culturelle, qui a drainé un large public, a été organisée également en hommage à l’écrivaine et femme de lettres d’expression française, Djoher Amhis Ouksel. Hamid Meradji ● La fête de la cerise qu’organise, chaque année, le comité de village en collaboration avec l’association de l’environnement et l’APC d’Iboudrarène encourage le retour des villageois. D FRÉHA PHOTO: EL WATAN éserté par sa population lors de la décennie noire, le village Ait Allaoua, dans la commune d’Iboudrarène (60 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou) commence à reprendre vie. Et pour cause, des habitants de cette bourgade perchée aux pieds des majestueux monts du Djurdjura, reviennent dans leur terre natale. La fête de la cerise organisée, jeudi et vendredi derniers, par le comité de village en collaboration avec l’association de l’environnement et l’APC d’Iboudrarène est comme une sorte de déclic pour le retour des villageois. Cette manifestation qui enregistre, cette année, sa cinquième édition crée une animation particulière dans cette localité où tous les citoyens se mobilisent comme un seul homme pour la réussite de l’événement. Ce dernier draine, d’ailleurs, des milliers de visiteurs qui viennent de différents horizons, histoire de savourer des moments de détente dans ces endroits féeriques de part leur implantation au cœur d’une beauté sauvage admirable. Nouredine Ait Allaoua, président de l’association communale de l’environnement, estime que l’objectif de cette activité est de faire connaître cette région aux potentiels touristiques authentiques, relancer l’agriculture et surtout encourager les villageois à retourner dans leur bourgade. L’animateur de la chaine II, Saïd Fréha, a fait un travail de mémoire à Ait Allaoua. Il est, en somme, utile de préciser que seuls 105 citoyens parmi les 600 habitants d’Ait Allaoua sont revenus pour vivre dans ce village. Notre interlocuteur a souligné aussi que l’APC encourage le retour de la population vers cette bourgade, notamment avec la distribution d’un important quota d’aides à l’habitat rural. Un septuagénaire du village a également ajouté que même si on constate le retour des habitants, il n’en demeure pas moins que la population fait face à plusieurs autres problèmes comme celui de l’eau potable et la salle de soins qui n’est pas opérationnelle faute de moyens. «Nous avons une salle de soins achevée mais, elle n’est pas mise en service. Il n’y a même pas d’infirmier», déplore-t-il. Par ailleurs, pour revenir à la fête de la cerise, il est à souligner, selon M. Ait Allaoua, que l’édition 2014 a regroupé pas moins de 25 participants à cette manifestation qui s’est étalée sur trois jours en vue de promouvoir ce fruit et faire sortir, par la même, la localité de sa torpeur quotidienne. «Nous avons eu une très bonne récolte cette année. Elle est estimée à environs 100 quintaux», affirme-t-il. Enfin, Ait Allaoua, longtemps oubliée, est sorti de l’anonymat grâce à la solidarité de ses habitants qui organisent des activités qui font venir les visiteurs dans ce village chargé de beaucoup d’histoire et qui fût, durant la guerre de libération nationale, l’un des refuges potentiels des moudjahidine. Il a été bombardé par l’armée française en 1957. Saïd Fréha, animateur de l’émission, «Portrait de mon village» diffusée, chaque semaine, sur les ondes de la radio nationale Chaine II, a, d’ailleurs, fait un grand travail de mémoire, en recueillant des témoignages des vieilles et vieux de cette bourgade. «Il est très important de recueillir des temoignages de ces personnes car, il s’agit d’un trésor pour l’histoire de notre pays. Je tiens à remercier, au passage, tous les organisateurs de cette manifestation, à l’image de Abdenbi Oularbi et Ramdane Hamidi qui nous ont beaucoup aidé dans la réalisation de notre émission», nous dira Saïd Fréha. Hafid Azzouzi OUACIF Stage d’initiation à la fabrication du fromage L et une bonne eau. La bonne ’association du tourisme qualité du fromage dépend à de montagne du Djurdjura 30% de celle de l’eau dont la et la maison de jeunes de la température ne doit pas dépascommune de Ouacif, à 35 ser 30°, ainsi que de l’hygiène km au sud de Tizi Ouzou, ont de la bête et de l’humain ausorganisé, la semaine dernière, si», fera remarquer l’éleveur un stage d’initiation et de ajoutant : «La fabrication du formation en quatre journées formage est un métier artisadans la fabrication du fronal qui contribue beaucoup mage à base du lait de vache à la promotion du tourisme, et de chèvre. L’initiative a aussi bien local qu’internatioattiré des dizaines de jeunes nal, sachant que les touristes étudiants, des infirmiers et étrangers recherchent toujours des agriculteurs, venus de les produits du terroir». Pour différents coins de la wilaya L’hygiène est indispensable dans la fabrication du fromage ce qui est de la fabrication indipour prendre part à cette viduelle du fromage, le même formation. Encadrés par un éleveur et fabriquant du fromage, Abdel- lait de vache, mais aussi de celui de la formateur précise que l’Etat doit donner malik Arezki en l’occurrence, ces jeunes chèvre, qui reste à ce jour très méconnu la chance à ce métier en opérant notamont pris part aux cours théoriques sur chez nous», dira Nawel, une apprentie. ment la structuration et l’encadrement les recettes et le suivi des techniques «A travers cette formation, nous essayons des jeunes éleveurs, en organisant des pratiques de la fabrication du fromage du d’inculquer à ceux qui s’y intéressent rencontres d’animation et de coopération genre «raffiné». «Ce stage nous est très comment faire du fromage sans recourir entre les éleveurs et les entreprises. Au bénéfique. Il nous a permis de prendre aux grands moyens. La Kabylie recèle terme de la formation, des attestations de connaissance non seulement du proces- plus de 400 variétés d’herbe et un climat savoir-faire de ce métier ont été remises Rabéa Saïm sus de fabrication du fromage avec du adéquat. C’est ce qui donne un bon lait aux jeunes stagiaires. L’ONM INTERPELLE LES POUVOIRS PUBLICS L es responsables de l’ONM, organisation nationale des moudjahidine, de la commune de Fréha, interpellent les pouvoirs publics pour trouver une solution aux problèmes auxquels elle est confrontée, depuis quelques mois, leur structure. Ainsi, dans une requête adressée aux responsables concernés, le chef de la kasma de l’ONM à freha précise que ladite organisation se trouve depuis 19 mois sans siège alors qu’elle avait un bureau au niveau de la mairie depuis, dit-il, 1962. Il ajoute également, dans la même missive, que la demande envoyée à l’APC pour trouver un bureau à cette structure est restée lettre morte d’autant que, ajoute-t-il, les responsables de la mairie n’ont pas répondu aux courriers de l’ONM qui consistent aussi en la demande la baptisation des rues de la commune aux noms des personnes de la région tombées au champ d’honneur lors de la guerre de libération contre l’armée coloniale française. Par ailleurs, le même document souligne également que la stèle érigée à l’effigie des martyrs de la commune, est dans un état de délabrement très avancé. Elle nécessite, selon l’ONM, des travaux d’entretien pour pouvoir préserver ce monument qui se dégrade de plus en plus. H. A. SALMA OUANES UNE ÉCOLIÈRE SURDOUÉE L ’examen de la 5e année a révélé les aptitudes de certains écoliers vraiment surdoués et éveillés à même d’épater aussi bien leurs enseignants que les membres de leurs familles. C’est le cas, d’ailleurs, de Salma Ouanes, originaire d’Ihasnaouene, dans la commune de Tizi Ouzou, qui vient de décrocher son passage au collège avec brio. Elle figure ainsi parmi les meilleures élèves de la wilaya de part les résultats obtenus à l’examen de la 5e où elle a frôlé de peu 10/10.Mais, ce qui attire l’attention de cette fillette n’est pas seulement sa moyenne mais beaucoup plus sa parfaite maitrise de la langue française qu’elle manie sans difficulté. Âgée seulement de 10 ans, elle nous parle, d’ores et déjà, des textes de romanciers algériens connus. Elle aime, dit-elle, la lecture et l’écriture. «Je veux rendre hommage à ma famille et surtout mes parents qui ne cessent de me soutenir et de m’encourager continuellement pour aller de l’avant dans mes études. Mes vifs remerciements vont également à mes enseignants et le directeur de l’école Ouamrane d’Azib Ahmed qui n’ont ménagé aucun effort pour nous transmettre beaucoup de savoir. Je veux continuer dans ce rythme de travail au CEM, au lycée et à l’université, afin justement de me distinguer davantage pour exaucer mon rêve, celui de devenir enseignante de français», nous H. Azzouzi a-t-elle dit. El Watan Bureau de TIZI OUZOU Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua. N°1 (axe école paramédicale - stade du 1er Novembre). Tél./Fax : 026 21 76 86 El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 8 RÉGION OUEST EL-BAYADH RELIZANE dans le secteur Des demandeurs de logements Grogne de l’habitat observent des sit-in depuis E une semaine xaspérés par les lenteurs des travaux de réalisations des quelques 400 unités de logements sociaux sis au village agricole «Bourokba» à quelques encablures de H’madena, chef lieu de la commune, les postulants du logement social sont sortis de leur réserve pour exiger des autorités des attestations de pré-affectation. «Tout change vite, tout évolue vite et l’on risque de perdre les atouts dont nous disposons actuellement» a souligné, Ahmed, un père de famille qui déplore les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent lui et ses quatre enfants. «Ca fait plus d’une dizaine que je coure derrière un logement et je risquerai de ne pas l’avoir si le rythme de réalisation traîne à cette cadence et si les responsables ne daignent pas encore distribuer le quota achevé» a-t-il ajouté. Un autre a affirmé que le total des demandeurs de logements a atteint les 600. «Avec les 60 unités réceptionnées, non encore attribuées et les 400 en voie de réalisation, l’on peut satisfaire la majorité des postulants mais sans attendre la finalisation des travaux» a protesté un autre en ajoutant «si je suis rassuré de mon logement je pourrai attendre une année, deux années et même plus». Ces témoignages montrent que l’inquiétude des demandeurs. La commission chargée de l’étude des dossiers est souvent décriée. «Pourquoi n’a-t-on pas installé un logiciel de classification des demandeurs en harmonie avec le barème national ?» s’est demandé un autre en imputant les troubles et les mouvements de protestations qui suivent chaque affichage à la commission. Issac B. ● Des demandeurs de logements tiennent depuis une semaine, des sit-in en signe de contestation des listes des bénéficiaires d’habitations rurales. PHOTO : DR AÏN TÉMOUCHENT Des demandeurs de logements en colère L es habitants du chef lieu de la commune de ROGASSA, originaires des zones éparses, ne baissent pas les bras et tiennent mordicus à faire entendre leurs voix. Plus d’une trentaine d’entre eux, des nomades qui se sont sédentarisés dans leurs petites exploitations agro-pastorales, tiennent depuis plus d’une semaine, des sit-in devant le siège de l’hôtel de ville afin d’attirer l’attention des responsables locaux sur ce qu’ils considèrent être «de nombreuses irrégularités» qu’ils ont relevé sur listes des bénéficiaires des logements ruraux. Pointant du doigt le maire et l’ensembles des élus locaux communaux, les accusant de partialité et de parti pris dans la confection des listes de bénéficiaires de projets d’habitat rural inscrits depuis mise en œuvre selon eux depuis l’année 2010, en exigeant qu’une commission d’enquête de wilaya soit mise sur pied afin de faire toute la lumière sur «l’affectation des quotas de logements». Aux dernières nouvelles, l’on a appris que le premier responsable de la wilaya a dépêché une équipe mixte, chargée d’éplucher toutes les listes de bénéficiaires établies par les assemblées locales élues précédentes au cours de ces dernières années. Rafik M. EN BREF PHOTO : DR UNE DES TURBINES DE LA CENTRALE ÉLECTRIQUE DE TERGA À L’ARRÊT On apprend que l’un des trois turbines de la centrale électrique de 1200 MGW de Terga est à l’arrêt. L’usine ne produit plus que 800 MGW. L’information a mis en émoi les usagers témouchentois, craignant des délestages intempestifs cet été. Contacté, le directeur de wilaya de l’énergie et des mines rassure. En effet, selon ce que lui a assuré le directeur de la centrale, l’arrêt est technique pour raison d’un entretien épisodique. Par ailleurs, la wilaya ne consomme d’une part que 60 MGW et d’autre part, elle n’est pas reliée directement à l’usine puisque son alimentation lui vient de trois postes THT (très haute tension), eux reliés au réseau national. Il s’agit des postes de du mont Skhouna de 60/30kw, de Bénis-Saf de 220/60kw et de Témouchent de 60/30/10kw, tous raccordés à la wilaya d’Oran, de Sidi Bel Abbès et Tlemcen à l’intersection desquelles est située Témouchent. M. K. UNIVERSITÉ D’ÉTÉ SUR L’EMPLOI À CHLEF L’université d’été consacrée aux étudiants porteurs de projets, s’est ouverte hier à la salle de conférence de l’université Hassiba Benbouali de Chlef. Elle est organisée par le bureau de liaison entreprises-université dudit établissement, en collaboration avec l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes. Les travaux qui se poursuivront jusqu’à jeudi prochain, sont placés sous le thème «Création d’entreprise et rôle des différents partenaires». Ils seront animés par l’ANSEJ et les différents intervenants du dispositif d’insertion professionnel, à l’image de la CNAS, des impôts, de la CASNOS, des banques et du CNRC. Les interventions sont axées principalement sur le processus de création de petites entreprises par les jeunes universitaires. Il s’agit, entre autres de la «démarche de création d’entreprises», «du dossier et procédures bancaires», «de l’inscription au CNRC», et «des avantages et affiliation aux caisses sociales». De son coté, le vice-recteur de l’université Hassiba Benbouali a traité le thème de «l’université et l’accompagnement des étudiants porteurs de projets». A. Y. LES VILLAGES SOUFFRENT D’ISOLEMENT À TIARET Beaucoup de citoyens résidents dans les villages de la commune de Tagdempt sont désabusés par l’enclavement dont ils sont objets depuis l’arrêt des travaux d’une route confiée par l’APC mais qui reste otage d’un conflit entre entreprises qui ont recours à la justice. Peuplant le vaste territoire des «Affafnas» qui s’étale tout au long des plaines entourant l’oued «Mina» les citoyens disent ne savent plus à quel responsable se vouer d’autant que l’affaire enrôlée en justice traine en longueur. Au-delà donc du bras de fer qui met aux prises les deux entreprises soumissionnaires pour le projet il est à se demander si c’est une fatalité que de continuer à longtemps croiser les bras en attendant un hypothétique jugement. Jusqu’à quand ? A. F. LA LIBERTÉ D’EXPRESSION EN DÉBAT SIDI BEL ABBÈS L’Ordre des Avocats de Sidi Bel Abbès organise, mardi 24 juin à partir de 9h, à la Maison de l’Avocat, sis au Village américain (Route d’Oran), une journée d’étude sur «la liberté d’expression en Algérie à la lumière des consultations menées dans la cadre de la révision constitutionnelle». M. A. Vends un appartement à Béchar Très bien situé, place de la République (centre-ville) Tel : 06 6163 97 56 Des questions sans réponses à l’APW L es élus de l’APW d’Ain Témouchent se sont réunis, jeudi pour débattre le budget supplémentaire de la wilaya pour l’année 2014. Ils ont voté en majorité absolue pour une balance équilibrée entre les recettes et les dépenses d’un montant de 1.865.703.928,19 DA. Le produit de la sablière constitue toujours la principale recette en rapportant un montant de 36.997.740 DA. Ensuite, ils ont débattu le dossier relatif à la situation des infrastructures sportives. Au sujet du problème des ambulances acquises au profit des APC et qui sont mal exploitées soit à des fins non sanitaires ou garées dans les parcs, le wali, par intérim a déclaré : «Nous avons décidé de mettre ces ambulances à la disposition de la structure sanitaire implantée dans la chaque commune». Un autre élu a soulevé un cas pertinent au sujet des locaux pour les jeunes chômeurs à usage professionnel, artisanal ou commercial du programme présidentiel réalisés dans la commune de Bénisaf qui sont squattés par une catégorie d’habitants venant d’autres coins de la région en les transformant en habitations au vu et au su des responsables .A cette question le wali n’a pas répondu directement et a chargé le chef de daïra de lui rendre compte. Certains élus ont remis en cause la liste des associations bénéficiaires de l’aide de l’Etat dans la réalisation de leur plan d’action. Selon eux, il n y pas une juste attribution des subventions. Il y eu un favoritisme injustifié au profit de certaines qui se sont pas très actives durant toute l’année. Dans ce cas, le président de l’APW Belgherras Ahmed a remis de l’ordre en déclarant qu’il appartient selon la délibération que la commission financière est la seule chargée de la répartition du montant global alloué aux associations à caractère humanitaire. O. Salem SIDI BEL ABBÈS Exposition de dessins dédiés aux enfants L ’innocence s’exprime est l’intitulé d’une remarquable exposition de dessins d’enfants qui vient de s’ouvrir dans le hall de la bibliothèque «Cheikh El Kebbati» de la ville de Sidi Bel Abbès. Organisée à l’initiative conjointe de l’association des arts plastiques «El Basma» et la direction de la culture, l’exposition enfantine se compose précisément d’une quarantaine de dessins par lesquels des chérubins issus de diverses couches sociales, ont exprimé allègrement leurs émotions, leur sensibilité, leur passion et leur penchant pour l’esthétique. Encadrés par des éducateurs de ladite association, les artistes en herbe ont révélé, à cette occasion, leurs talents naissants en s’inspirant notamment des paysages, de la nature, la vie animale, et autres. Selon Farid Daz, président de l’association picturale «El Basma», les jeunes dessinateurs qui se sont exprimés en donnant libre cours à leur imagination, ont fait montre de prédispositions et d’aptitudes insoupçonnées à la créativité et à l’invention artistique. L’interlocuteur a fait savoir, dans la foulée, que les «Enfants-artistes» ont utilisé, pour ce faire, exclusivement les crayons de couleurs et la gouache. M. Habchi El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 8 SÉTIF INFO EL EULMA RELOGEMENT DES HABITANTS DES VIEUX IMMEUBLES LES ROUTES DANS UN ÉTAT LAMENTABLE Des Harat conjuguées au passé Q uelques millimètres de pluie et les rues, ruelles et trottoirs d’El Eulma, se sont vite transformés en marécages, rendant la circulation automobile et piétonne des plus difficiles. Le promeneur dans les différents quartiers de la ville, à l’instar de Goutali, Tabet Bouzid, Sakhri, Douar Souk, Laâbidi, remarque qu’il y a de plus en plus de boue dans les rues d’El Eulma, bien plus même que dans les campagnes. Même le centre-ville n’a pas été épargné par ce phénomène qui prend de l’ampleur, alors que des sommes énormes ont été dépensées pour la réhabilitation des trottoirs et des chaussées. Les automobilistes, comme les piétons, ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour s’insurger contre les désagréments vécus quotidiennement. Nids de poule, crevasses, tranchées, travaux interminables, chaussées abîmées, caractérisent le réseau routier urbain de la ville de la wilaya. Ils s’interrogent sur le silence des élus, y compris ceux concernés par la réfection des routes. Benabdallah A. ● De nombreuses familles vont passer l’été et le mois de Ramadhan dans de bonnes conditions. PHOTO: EL WATAN A près des décennies de misère, plus de 80 familles tournent définitivement la page des Harat (vieux immeubles), où les conditions de vie n’ont pas été toujours faciles. Ainsi, une page entière de l’histoire de bon nombre de Harat du vieux Sétif se referme à jamais. Au grand bonheur de leurs exoccupants relogés dans des logements à Ain Romane. Partie intégrante de l’histoire contemporaine de l’antique Sitifis, Harat El Djerdi, Karaghel, Bendjeddou, Bendia, Djaafar, Noua, Ait Chaalal, Mahdadi et autres ont été rasées, en début de semaine en cours. Vivotant dans des conditions inhumaines, 37 familles vont pour la première fois de leur existence passer l’été et le mois de Ramadhan dans de bonne conditions. «Notre joie est indescriptible et incommensurable à la fois. Après plus de 60 ans de misère, nous allons enfin quitter des trous à rats. En bénéficiant de logements décents, nous retrouvons le statut de citoyen à part entière. Mis entre parenthèses durant des années, des Sétifiens de souche reviennent à la vie. Pour une fois, on va pouvoir occuper des chambres individuelles, bénéficier des bienfaits d’une salle de bain et d’autres commodités d’une vie normale. Nous tenons à rendre hommage aux autorités locales qui viennent de nous libérer des griffes de la misère, du dénuement, des affres des rats et de divers autres problèmes se trouvant désormais derrière nous. En un mot, On va retrouver notre dignité mise en veilleuse des décennies durant», diront non sans une forte émo- Les assiettes foncières libérées abriteront des équipements publics tion de nombreux pères de familles, qui éclatent en sanglots. «Grosso modo, l’opération se déroule selon le planning établi. Toutes les conditions ont été réunies pour que le relogement des centaines familles se fasse bien. Hormis quelques contestations infondées, tous les bénéficiaires ont, non seulement adhéré, mais manifesté leur joie», souligne le chef de daïra, Taleb Mohamed, qui n’ pas omis de préciser que 42 familles de bon nombre de Harat seront relogées, aujourd’hui à Ain Romane ou à Laanacer, les sites choisis. Inscrite dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, l’opération fait l’affaire des propriétaires qui reprennent leurs biens après de longues années de conflits et de procédures. Situées dans différents coins du centre-ville, les assiettes fon- cières libérées, vont nous dit-on abriter des équipements d’utilité publique. L’on apprend que les deux espaces libérés au niveau du faubourg de l’industrie et du village Nègre (village nigro) changeront prochainement de look. Une promotion immobilière sera érigée dans l’un. Un hôtel, un centre commercial, des logements hauts standings et un parking souterrain meubleront le deuxième. Balafrée des années durant par l’informel et certaines pratiques, cette partie du centre-ville de Sétif, qui retrouve petit à petit le chemin du «travail» placardé ces dernières années, va une fois le «lifting» achevé, égayer le paysage du poumon d’Ain Fouara dans l’obligation de fermer la parenthèses de ces bâtisses menaçant ruine. Kamel Beniaiche MAISON DE LA CULTURE HOUARI BOUMEDIENE Le théâtre à l’honneur L a maison de la culture Houari Boumediene de Séti, organise du 22 au 26 juin courant, les journées théâtrales «Foursan El Rokh». Ce rendez-vous culturel réunira des artistes issus de Tunis et des différentes régions du pays, telles Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Alger, Sétif, Constantine et Laghouat. La coopérative «Kanafa» de Bordj Bou Arréridj aura l’honneur de donner le coup d’envoi de cette manifestation, par la présentation de la pièce théâtrale «Laylat Iaâdam». Les coopératives «l’espace culturel» d’Ain Benian et «Anis Culturelle» de Sétif seront présentes le deuxième jour. Elles présenteront «El Awal Moukarar» et «Saât Sifr». Le troisième jour du rendez-vous sera marqué par le passage du théâtre régional de Tizi Ouzou et la coopérative «Amer pour la culture et le tourisme» de Sétif qui présenteront respectivement «Mikal» et «Aini fi Ainek». La coopérative «El Belliri» de Constantine et l’association «Nakous pour le théâtre et le cinéma» de Laghouat participent avec respectivement «Le médecin» et «Awil Zaman El Mahzoum». Le théâtre de Tunis clôturera ces journées par le spectacle «Zanazin El Nour». Notons que les pièces débuteront à partir de 16h30. Avec un aussi alléchant programme, le public sera sans nul doute présent en nombre. Marwa B. LA CITÉ AU QUOTIDIEN Impossible… L a semaine dernière, les différents points noirs du réseau routier de la wilaya ont fait 9 nouvelles victimes. Ce macabre chiffre dépasse le bilan du mois de mai dernier. Sous d’autres cieux, ces drames auraient pris les proportions d’un véritable cataclysme. Chez nous, ils sont malheureusement confinés dans le coutumier et banal fait divers qu’on classe, une fois l’émotion dissipée. Perdre des innocents et des cadres en mission est une perte incommensurable. Les dégâts générés par le terrorisme de la route, n’ont pas interpellé les «philosophes» qui ne ratent pourtant aucune occasion à dénigrer publiquement la conception et la réalisation de tel ou tel équipement. Quand il s’agit d’accidents de la route, ils se murent dans le silence. Au grand dam de la majorité silencieuse et des familles des victimes meurtries. Premiers responsables de ces homicides qui n’en finissent plus, le facteur humain est une nouvelle fois placé dans le box des accusés. En dépit de l’arsenal juridique et des mesures coercitives mises en place par les pouvoirs publics, les incorrigibles chauffards persistent et signent. Neuf ou datant de la première guerre mondiale, le matériel roulant est l’autre principale cause de la mort. Même si les supersoniques sont dans une certaine mesure coupables, les camions et les bus de la préhistoire génèrent plus de casses. Réformés depuis des lustres dans les wilayas limitrophes, des bus de plus de 25 ans circulent et tuent encore. Le sujet qui a fait couler beaucoup d’encre, n’a pas dérangé outre mesure la direction du transport qui ne répond plus. Ecumant le réseau routier sans casque, les deux roues, disposant ou non de papiers, font eux aussi des ravages. Défiant l’autorité (la police s’entend) et le code de la route, les cortèges nuptiaux qui se transforment en cortège funèbres, ne sont jamais rappelés à l’ordre. La multiplication des procès verbaux et des barrages de contrôles peuvent atténuer les ardeurs de certains chauffards rendant la conduite impossible à Sétif où l’incivisme, le manque de respect d’un spécimen de chauffards rendent la conduite, impossible…. K. B. SALEH BEY UN CHEF-LIEU DE DAÏRA SANS LE MINIMUM DE COMMODITÉS L es habitants de Saleh Bey dénoncent le manque d’infrastructures vitales, comme des banques, un tribunal, une gare routière et un poste de la Protection civile. Ils sont obligés ainsi de se rendre à chaque fois à Aïn Oulmene, distante de pas moins de 7 km, pour toute document administrative, qui leur cause moult désagréments. Mais ce n’est pas là, la seule carence signalée. Les habitants sont pénalisés aussi par un manque cruel en transport urbain. La RN 28, à l’entrée sud de la commune, s’est transformée en arrêt de bus, donnant une image hideuse des lieux. Selon certains riverains, la cité des 435 Logements connaît un manque d’aménagement urbain. Ceci est marqué par l’état déplorable dans lequel se trouvent les routes. Le déficit en alimentation en eau potable est l’autre talon d’Achille de Salah Bey, un chef-lieu de daïra ne disposant toujours pas du strict minimum. B. A. SÉTIF- AÏN TRIK UN CHEMIN DANS LE NOIR A la tombée de la nuit, la conduite sur le tronçon Sétif- Aïn Trik, long de quelques kilomètres, devient dangereuse, d’autant plus que les nombreux automobilistes fréquentant un tel chemin faisant partie de la RN 79, sont dans l’obligation de conduire dans le noir, sachant que le tronçon est dépourvu d’éclairage. Un tel déficit génère d’innombrables désagréments à ses usagers. Les habitants d’Aïn Trick (un quartier de la périphérie sud du chef-lieu de wilaya) ont à plusieurs reprises, pointé du doigt un tel manque. «Le manque d’éclairage engendre de nombreux problèmes. En plus des accidents de la route, le noir est l’espace approprié des voleurs et des agressions. Il n’est pas évident d’emprunter ce tronçon à une certaine heure de la nuit. Attenante à la zone industrielle, la route fréquentée par des centaines de véhicules, ne peut rester continuellement dans le noir qui n’arrange personne», diront des citoyens d’Aïn Trick, qui nous ont invités à emprunter la route au-delà de 22 heures. À cette horaire, tout est permis pour certains chauffards, seuls et uniques maîtres des lieux, qu’on ne peut traverser sans compagnie. Pour avoir d’amples informations de la municipalité, nous avons pris attache avec le P/APC de la cité, Dr Nacer Ouahrani qui dit : «Le problème de l’éclairage des kilomètres qui séparent Sétif à Aïn Trick est pris en charge. L’opération est inscrite à l’actif de la direction des travaux publics qui se charge du dédoublement de voie. La facture de la consommation sera à la charge de la commune qui prendra le relais une fois le projet réceptionné». K.B. El Watan Bureau de SETIF Pour toutes vos annonces publicitaires : 72 logs Bt C N° 18 Ain Tebinet Sétif Tél./Fax : 036 66 43 35 Mob : 05 61 67 07 79 El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 9 KABYLIE INFO ELECTRICITÉ ET GAZ À BOUMERDÈS WILAYA DE TIZI OUZOU Maâtkas, carrefour de la poterie . PLUS DE 100 MILLIARDS DE CRÉANCES L ● Cette rencontre vise à créer une dynamique autour des produits du terroir qui permettra aux producteurs et aux artisans d’avoir des ressources économiques supplémentaires afin de pouvoir innover dans ce domaine. PHOTO: EL WATAN L e coup d’envoi officiel du festival national de la poterie de Maâtkas a été donné jeudi dernier par le wali au CFPA, en présence d’une nombreuse assistance et des autorités locales. Cette 5è édition inaugure une formule axée sur «la préservation, la promotion, la formation et la création contemporaine d’objets artisanaux», notamment des plats, des cruches, des terrines, des soupières et autres jarres... Elle vise également à créer une dynamique autour des produits du terroir qui permettra aux producteurs et aux artisans d’avoir des ressources économiques supplémentaires afin de pouvoir innover dans ce domaine. Cette manifestation qui s’étale jusqu’au 24 juin, a accueilli plus de 130 exposants, dont 42 de la région de Maâtkas (Tizi Ouzou). D’autres sont venus de 15 wilayas du pays, notamment de Ghardaia, Ouargla, Tipaza, Batna, Tamanrasset, Tindouf, etc. Outre la poterie, qui revient en force cette année, on y trouve aussi des habits traditionnels, de la broderie, de la vannerie, des produits de cuisine… Des visiteurs et des invités sont venus des quatre coins de la Kabylie et d’Algérie en général pour découvrir le travail des artisans divers (poterie, tissage, bijouterie, couture…). Durant cette semaine culturelle, les artisans auront présenté des La poterie, un savoir-faire ancestral à préserver objets de leur travail manuel comme ils en vendront aux multiples visiteurs dont des étrangers. Des conférences, expositions ventes et des galas artistiques marqueront cette fête pendant laquelle des produits du terroir, qui participent au développement de la région, seront mis en évidence. Dans le cadre de la formation et du transfert du savoir-faire dans ce domaine, deux ateliers de poterie, l’un traditionnel et l’autre moderne, ont été mis à la disposition des jeunes, filles et garçons, ainsi que pour des adultes, afin de réaliser des œuvres en argile, des objets pour le festival dont les motifs aux multiples symboles sont inspirés des traditions ancestrales. Ces deux ateliers sont encadrés par de vieilles femmes et des professeurs de dessin. «J’ai commencé ce métier dès l’âge de 10 ans et que j’ai appris grâce à ma grand-mère. C’est par ce travail, légué de mère en fille, que nous subvenons aux besoins de nos familles. Nous façonnons toutes sortes d’objets que les clients achètent. Les uns, les utilisent pour les besoins de la cuisine, d’autres les acquièrent pour le décor et l’esthétique de leurs domiciles. En tout cas, cette fête traditionnelle me permet non seulement d’exposer mon savoir-faire aux visiteurs mais aussi d’enregistrer en même temps des commandes à réaliser dans l’année pour mes clients. Ces derniers viennent de partout», nous dira Nna Tassadit, une potière de Maâtkas aux mains magiques. Trois galas artistiques seront animés par des chanteurs de la région, ainsi que par des artistes de renommée, tels que Abranis, Djaffar Aït Menguellet, Abbas N’Ath Rezzine, en plus d’autres surprises. Ces soirées artistiques auront lieu à la placette de la mairie et au village Aït Ifrek. La clôture du festival est prévue mardi 24 juin au CEM Ounar. Des cadeaux et des tableaux d’honneur seront remis à cette occasion aux participants. Un prix sera décerné au meilleur stand, que le jury du festival aura élu au terme la fête. Amar Ikkour LORS D’UN TOURNOI INTERNATIONAL DE FOOTBALL EN FRANCE L’OC Afir honore l’Algérie notre communauté d’immigrés de nous avoir pris en charge pendant notre séjour. Et je n’oublie pas dans ce cadre de saluer le soutien de notre sponsor Tifra Lait», a déclaré Madjid Boucherrab, président-fondateur de l’OC Afir, créé en 2008. «Malgré le manque terrible de moyens et d’infrastructures nous avons bien représenté l’Algérie. Les enfants en sont contents. Ils ont acquis une belle expérience sur le plan sportif et profité du capital touristique parisien», a-t-il ajouté. Il n’omet pas non plus d’interpeler à cette occasion les autorités locales : «Nous demandons plus d’aides sur le plan subventionnel, mais surtout la réhabilitation du stade communal de Boudjima qui est devenu un vrai danger pour nos gamins». Pour rappel, cette jeune école de formation a été sacrée deux fois (2013 et 2014) dans la coupe de wilaya, et elle a offert déjà quelques joueurs à la JSK. Samir Ghezlaoui PHOTO: EL WATAN L es benjamins de l’école de football Olympique Club d’Afir, de la commune de Boudjima (Ouaguenoun), ont honoré l’Algérie, avec une 7e place méritée, dans le tournoi international «Longjumeau Cup 2014», organisé en France, les 6, 7 et 8 juin derniers. Cette compétition destinée aux très jeunes footballeurs (U11 et U13) a été organisée par l’équipe de la ville de Longjumeau (à 17 Km au sud de Paris). Elle a connu la participation d’une vingtaine d’équipes, venues de toute l’Europe et des pays maghrébins. Ce mini tournoi, remporté par le club organisateur FC Longjumeau, a été une occasion aux bambins de l’OC Afir (dans la catégorie U13) de se confronter à des adversaires d’un niveau supérieur et avec des moyens beaucoup plus importants. Cela ne les a pas empêché de se montrer coriaces, compétitifs et très efficaces à l’attaque, avec une moyenne de 2 buts marqués par match sur les 11 rencontres jouées. Ils étaient ravis de tenir tête aux Français, aux Allemands ou encore aux Belges avec lesquels ils ont fait match nul (1-1), contrairement aux Fennecs qui ont abdiqué lors de leur premier match en Coupe du monde face aux Diables rouges ! «Je tiens à remercier d’abord les organisateurs pour leur invitation et leur bon accueil. Je remercie également l’association franco-algérienne FARR et toute e directeur de la distribution de l’électricité et du gaz de la wilaya de Boumerdès, Hakim Lateb, a annoncé hier lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de l’année 2013, que le montant des créances de la société s’est élevé à fin 2013 à 1015 millions de Da. Les directions de wilaya et les APC viennent en tête de liste avec 155 millions de Da. En deuxième lieu, les institutions sécuritaires avec 154 millions de Da. Le vol de cuivre qui devient un commerce juteux ces dernières années, a été signalé dans trois localités : Bordj Menaiel, Khemis El Khechna et Dellys, avec un total de 3555 mètres volés, ajoute le responsable. En plus de ces pertes, 222 cas de fraude ont été signalés durant l’exercice 2013. Cela s’ajoute à d’autres atteintes au réseau électrique. Ainsi, 379 dossiers ont été présentés devant la justice dont 74 affaires pour factures impayées. Par ailleurs, le responsable a déclaré que le taux de raccordement au gaz est estimé à 40% dans toute la wilaya. Cette estimation a été calculée par rapport au nombre d’abonnés à l’électricité, car le responsable déclare qu’il n’a pas les statistiques concernant le parc de logements. Il avance un taux de 50% sur l’ensemble de l’année en cours. D’autre part, il annonce un été avec moins de coupures d’électricité. Fait anecdotique, hier, la localité de Corso a été privée d’électricité pendant toute la journée, tandis qu’au niveau de la ville de Boumerdès la coupure a été signalée vers 14 h. A propos de la source d’énergie électrique permettant de couvrir les besoins des abonnés, M. Lateb déclare que cette question le dépasse. «La source de l’énergie, c’est au niveau central», a-t-il déclaré, précisant que le délestage n’est pas spécifique à une région». Le responsable estime tout de même qu’au niveau de la wilaya de Boumerdès le renforcement des lignes permetD. R. tra d’éviter la saturation. RENCONTRE RÉGIONALE SUR LA MÉDECINE GÉNÉRALE D es médecins ont appelé, hier, lors d’une rencontre régionale organisée à l’institut national de la productivité et de développement de l’industrie de Boumerdès, à l’inscription de la médecine générale et de famille comme une spécialité à part entière dans le système de santé. «Nous avons organisé cette journée dans le but de redonner à la médecine générale sa place et réclamer ainsi sa revalorisation car elle est le pilier essentiel du système de santé en Algérie», a déclaré le Dr Tafat Bouzid, viceprésident de la Société algérienne de médecine générale (Samg). «Le médecin généraliste est marginalisé alors qu’il est l’acteur principal de la santé dans notre pays», at-il relevé avant d’insister sur la nécessité d’organiser des formations continues au profit des praticiens généralistes. «L’enseignement de cette discipline ne doit pas être une obligation pour les étudiants qui ont échoué au concours d’accès au résidanat», a-t-il suggéré. Les participants, venus de différentes wilayas du pays, ont souhaité que de telles rencontres se généralisent afin de permettre la maitrise des techniques de fonctionnement des équipements médicaux. «Nous ne voulons pas que ce genre de rencontres soient de simples tribunes pour les médecins, mais nous appelons à ce qu’elles soient des occasions qui nous aideront à évaluer les compétences des praticiens», a-t-il soutenu. Notre interlocuteur s’est plaint du problème du manque de formation continue pour le médecin généraliste en précisant que les consultations de malades se font au niveau des hôpitaux alors qu’elles peuvent être assurées par un médecin généraliste au niveau des centres de soins. Le Dr Diboune a, quant à lui, rappelé les principes de la déontologie médicale devant être respectés par le personnel du secteur dans le but d’assurer une meilZ.Youcef leure prise en charge des patients. El Watan Bureau de BOUMERDÈS Pour toutes vos annonces publicitaires : Cité 1200 Logts Bt 86 n° 4 Tél. : 024 81 72 49 El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 9 TLEMCEN INFO GHAZAOUET LA ROUTE DU LITTORAL EN CHANTIER SOCIÉTÉ Le diabète et le ramadhan en débat L a route du littoral reliant, dans son premier tronçon, les villes de Marsa Ben M’hidi et Ghazaouet sur une distance de 58 km a été scindée en quatre lots pour accélérer la réalisation fixée à un délai de 24 mois. Un délai qui risque de ne pas être respecté compte tenu des contraintes rencontrées par les entreprises, en charge du projet, relatives au déplacement des réseaux de transport d’eau, de gaz et d’électricité (lignes aériennes et souterraines. A entendre les interventions des différents responsables chargés du suivi de ce projet, le retard enregistré au niveau du lot n°1, est dû aussi à une défaillance de l’entreprise. Le taux d’avancement des travaux de réalisation de ce tronçon reliant BabKhrofa, dans la commune de Dar Yaghomracen à Zoreg (Souahlia) sur une distance de 16 km est estimé seulement à 10%, ont évalué les techniciens. Ce projet revêt une importance capitale dans la mesure où il constitue l’évitement de la ville de Ghazaouet et surtout l’entrée Est de la ville, ce goulot d’étranglement où la circulation s’arrête parfois pendant plusieurs minutes dans une espèce de confusion générale. La circulation moyenne qu’on y enregistre est de l’ordre de 8417 véhicules / jour dont 20% des camions de gros tonnages. O. E. B. ● Que devront faire les personnes diabétiques durant le mois de ramadhan ? Faut-il jeûner ou non ? le coran exempte les personnes malades si la pratique du jeune est susceptible de nuire à leur état de santé. Les praticiens de la santé s’accordent à dire que le jeûne est strictement contre-indiqué pour les diabétiques, notamment ceux traités à l’insuline. Les diabétiques insulino-dépendants, en observant le jeune s’exposent à des risques d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, de complications redoutables qui peuvent même entrainer la mort. Toute- fois, malgré la tolérance de la religion et leur avis médical, un grand nombre de diabétiques va s’obstiner à jeuner. Ce médecin leur recommande de veiller à fractionner leur repas en deux prises avec un intervalle de deux à trois heures, l’hydratation doit être suffisante et la surveillance glycémique doit être régulière. En cas de malaise, même survenu à quelques minutes du Ftour, le conférencier recommande de rompre le jeûne immédiatement. O. El Bachir SIDI YOUCHAÂ UN ABRI DE PÊCHE EN PROJET MUSIQUE L es travaux du port de pêche de Sidi Youchaâ sont confiés au groupe COSIDER et l’entreprise espagnole CYES. Le port de Sidi Youchaa disposera d’une superficie de terre-plein d’environ 11600 hectares et d’un plan d’eau de 2600 hectares. Il sera doté d’une capacité d’accueil de 295 unités, 150 petits métiers, 70 sardiniers, 65chalutiers et 05 thoniers. Les travaux ont débuté en octobre 2013 pour un délai de 40 mois. Le taux d’avancement des travaux est estimé actuellement à 15% selon le STP M AOtmanien charge du suivi du projet. Le représentant de COSIDER, a reconnu que le taux d’avancement des travaux accuse un retard d’environ un mois et demi. Ce retard, selon l’exposant résulte d’un déficit en matière de camions pour le transport de plus de deux millions de tonnes de matériaux de carrières. «Actuellement nous tournons avec seulement 40 camions, nous allons doubler ce nombre et accélérer la cadence pour rattraper le retard et faire en sorte que le projet soit livré à temps» a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la route du village dont la chaussée a subi d’importants dégâts à cause d’un intense trafic de camions de gros tonnages, le responsable de COSIDER a rassuré les responsables locaux que la réhabilitation de cette route sera prise en charge par son entreprise. Par ailleurs, le petit port de la commune côtière de Honaine fait également l’objet d’une opération d’amélioration d’accès au niveau de la passe et d’extension pour augmenter sa capacité actuelle de 55 unités pour atteindre 197 unités. Cette opération concerne la réalisation, entre autres, d’une jetée principale de 190 mètres linéaires, d’un quai de 115 mètres et des ouvrages d’accostage longs de 295 mètres. O. E. B. PHOTO : DR Du Blues sur les hauteurs de la ville Le public s’est régalé lors du concert de blues L ’Institut français a organisé, dans la soirée de samedi à l’hôtel Renaissance, un concert purement blues, exécuté avec brio par le duo Mohamed Zami, né à Sougueur dans la wilaya de Tiaret et Roland Tachakounté, Camerounais d’origine. Un spectacle qui a égayé la nom- breuse assistance venue apprécier le talent de deux artistes lié par l’amour de la musique du monde. Né à Sougueur (Algérie), Mohamed Zami a un parcours exceptionnel : il fut partie prenante, en tant que musicien, compositeur et créateur, de nombreux groupes de musique algérienne, nourris de musiques traditionnelle, jazz, classique et du monde tels que Hidhad/ Ghiwane/ West White Birds, Oran/ Membre de l’Orchestre Symphonique National sous la direction de Abdelwahad Salim, Groupe de recherche «BAJA» et «ANZA» Jazz fusion, Alger /entre autres…. Roland Tcha- kounté est une vedette internationale de la musique du monde, nourrie de la musique de ses origines le Cameroun. Il sort en 1999, «Bred bouh shuga blues», album de sa révélation. Il publie en 2005 «Abango», un triomphe /tournée aux Etats-Unis, au Canada et en Belgique. C. B. ENVIRONNEMENT Une sensibilisation festive L ’association pour la sauvegarde et la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) a tenu, cette année, à fêter la journée internationale de l’environnement d’une manière carnavalesque. Pour attirer l’attention de la population sur la dégradation du cadre de vie et la pollution qui envahit inexorablement la région, l’association a innové en faisant appel à des cavaliers (fantasia) une clique, des mascottes représentant tous types de personnages comiques… de jeunes athlètes de la protection civile exhibant avec brio leurs techniques et des scouts… Des ballons multicolores ont été lâchés, avec des slogans pour la préservation de l’environnement. Les enfants accompagnés de leurs parents ont eu tout le loisir de s’essayer à des jeux sur place. En début de soirée, l’archéologue et écrivain Abderrahmane Khelifa a animé une conférence sur «l’histoire de Tlemcen et la préservation et la conservation des monuments historiques». «Après l’événement Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011, tout semble s’être arrêté net. Beaucoup de choses ont été abandonnées, comme par exemple, les fouilles archéologiques qui ne se sont pas poursuivies là où elles avaient commencé. En outre, de nombreux sites sont à l’abandon… » C. Berriah SANTÉ UNE TUMEUR DE 15 KG EXTRAITE D’UNE FEMME L ’unité de gynéco-encologie de l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Tlemcen vient d’accomplir une prouesse d’une rare précision médico-chirurgicale. Le service du Pr Mohamed Ouali a réussi l’ablation d’une tumeur ovarienne géante de 15 kg et de 40 cm/30 cm. «C’est une patiente de 53 ans qui souffrait d’une pression sur l’abdomen et le diaphragme, ce qui lui causait une gêne respiratoire sur les vaisseaux abdominaux» explique le spécialiste. L’examen gynécologique de la malade, suivi d’une échographie, a révélé une grosse tumeur abdominale pelvienne. La pression de la tumeur sur l’utérus a provoqué l’extériorisation du col utérus en extra vaginal. «Sur le plan général, la patiente a présenté une anémie sévère d’où son hospitalisation en urgence. Après un bilan pré opératoire (scanner abdomino-pelvien et bilan biologique) une transfusion et l’avis du médecin anesthésique, nous avons procédé à une laparatomie exploratrice (qui signifie «ouvrir pour voir») la découverte a été surprenante : une tumeur géante de l’ovaire droit, d’où notre décision de l’ablation et une parfaite anexectomie (lavage totale)…» a explicité davantage le Pr Oulai. Cet acte chirurgical d’une rare précision a été l’œuvre du Pr Ouali, du réanimateur Abdelli et de l’anesthésiste Bettahar… C. B. PHOTO : DR S ous le thème «diabète et ramadan» l’association El Amel d’aide aux diabétiques a organisé, samedi dernier, au niveau de la salle de conférence de l’EPG, une journée de sensibilisation. L’objectif de cette rencontre à laquelle ont pris par les médecins et les imams était de mettre en garde les diabétiques des risques qu’ils encourent en observant le jeûne. Pour sa part, l’imam, s’appuyant sur des versets coraniques et des hadiths du prophète, a clairement expliqué que El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 10 DOSSIER CONFLIT ENTRE LA CHINE ET LE VIETNAM Les rochers de la discorde ● Le conflit entre la Chine et le Vietnam sur les archipels Spratleys et Paracels a récemment resurgi. L e 1er mai dernier, sous haute protection de la marine et de l’aviation chinoises, Pékin installe une plateforme d’exploration pétrolière à proximité des îles Paracels que le Vietnam considère comme faisant partie de sa zone économique exclusive. Hanoï qualifie une telle décision d’«illégale». Le 13 du même mois, se déclenchent des manifestations anti-chinoises dans plusieurs villes du Vietnam. Réveillant ainsi des ressentiments nourris par d’anciennes frictions ayant marqué les rapports entre les deux voisins. Situés en Chine méridionale, les deux archipels regroupent des îles, îlots, récifs et atolls. Outre la Chine et le Vietnam, d’autres pays limitrophes (voir ci-contre) se disputent ces zones qui renferment des gisements de gaz et de pétrole, ainsi que des richesses halieutiques. Aussi, ces territoires se situent sur les routes qui relient l’Asie orientale à l’océan Indien. D’où leur importance stratégique. Ces enjeux multidimensionnels suscitent la méfiance des voisins de la Chine quant à ses ambitions hégémoniques et expansionnistes dans la région. DES RAPPORTS BELLIQUEUX En 1974, soit un an avant la fin de la guerre du Vietnam en 1975, l’armée chinoise occupe l’archipel des Paracels. Les relations entre Pékin et Hanoï s’enveniment en 1978 avec la perspective d’une visite du leader chinois Deng Xiaoping aux Etats-Unis, laquelle a eu lieu en janvier 1979. Soumis aux attaques continues de l’armée de Pol Pot sur sa frontière avec le Cambodge, taraudés à l’idée d’un encerclement tissé par Washington, Tokyo, Pékin et Phnom Penh, les Vietnamiens optent pour une intervention militaire au Cambodge. Parallèlement, Hanoï lance une campagne contre les Hoa, les Chinois du Vietnam, qui débouche sur l’expulsion de centaines de milliers d’entre eux. Deng Xiaoping décide, en représailles, des attaques à la frontière vietnamienne, début 1979. En 1988, la Chine et le Vietnam entrent en guerre pour accaparer les récifs Johson. L’arrivée au pouvoir en Union soviétique de Mikhaïl Gorbatchev marque le début d’une nouvelle ère dans les relations internationales. De ce fait, le Vietnam est convaincu que la réduction de l’aide soviétique dont il bénéficie jusque-là l’oblige à prendre plusieurs mesures pour s’adapter aux contraintes des changements que connaît le monde. Hanoï retire son armée du Cambodge, ouvre le pays aux investissements occidentaux et normalise ses relations diplomatiques avec Pékin en 1991. Cette même année, intervient un accord international sur le Cambodge. En juin 2011, le Vietnam entame une série d’exercices militaires à tirs réels en mer de Chine méridionale. La porte-parole vietnamienne des Affaires étrangères, Nguyen Phuong Nga, parle d’un simple «entraînement annuel de routine». Or, un mois auparavant, Hanoï avait accusé Pékin d’avoir «violé» sa souveraineté lorsqu’un navire d’exploration du groupe public d’hydrocarbures PetroVietnam a été endommagé par des bateaux chinois dans une zone qu’il considère comme partie intégrante de son territoire. En juin 2012, le Vietnam initie de nouvelles règles de navigation relatives au territoire, intégrant les îles Spratleys et Paracels. L’ŒIL BIENVEILLANT DE WASHINGTON Passons la guerre du Pacifique de 1941 à 1945. Passons la guerre de Corée (1950-1953) et la guerre du Vietnam. Le Pacifique constitue pour les Etats-Unis une des régions où sa présence est indispensable pour défendre ses intérêts. D’où l’œil vigilant de Washington quant aux conflits territoriaux entre pays de la région où il compte, entre-temps, des alliés comme le Japon et les Philippines. Cependant, se déploie en face un concurrent économique puissant, la Chine, accusée par ses voisins d’ambitions expansionnistes. Dans cet échiquier-écheveau où les intérêts s’imbriquent, Washington se pose en arbitre tout en étant vigile. Un statut qui l’expose à des frictions avec Pékin. Le 1er avril 2001, un avion de reconnaissance de la marine américaine entre en collision avec un chasseur de la marine chinoise près de l’île de Hainan, une province de la Chine. D’où un grave incident diplomatique entre Washington et Pékin. En mars 2009, le Pentagone accuse la Chine d’avoir harcelé l’Impec- cable, un bâtiment scientifique non armé opérant en toute légalité dans les eaux internationales, à environ 120 km au sud de l’île de Hainan. Il affirme que l’Impeccable menait une opération «de routine». En réaction, le ministère de la Défense chinois relève que le bâtiment américain a violé le droit chinois et international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, ratifiée par la Chine mais pas par les Etats-Unis. Washington prône un règlement multilatéral et pacifique de ces conflits territoriaux entre la Chine et ses voisins. Ce qui est loin d’être la vision de Pékin, plutôt favorable à des négociations bilatérales. Le président Barack Obama a fait de la concrétisation la stratégie du «pivot» une de ses priorités majeures de sa politique étrangère. Basée sur les trois D — diplomatie, développement et défense —, cette stratégie consiste en le déploiement de plus de la moitié de la flotte américaine en Asie-Pacifique, le renforcement des partenariats dans le domaine militaire avec les alliés de la région et le rapprochement avec la Birmanie, l’Indonésie et le Vietnam. Lors de sa visite en Australie en novembre 2011, le président Obama a déclaré que «les Etats-Unis sont une puissance du Pacifique et nous sommes là pour rester». De son côté, Le président Hu Jintao a indiqué, dans son discours du 8 novembre 2012, que la Chine doit vite s’imposer comme une «puissance maritime» de rang mondial. Amnay Idir TENSION AVEC LES VOISINS Il n’ y a pas que le Vietnam. D’autres pays voisins entretiennent avec l’empire du Milieu des rapports conflictuels sur les archipels Spratleys et Paracels. Il s’agit des Philippines, de Brunei, de la Malaisie et de Taïwan. Tous ces pays désignent ces zones disputées selon leur vision de la région. Pékin les appelle mer de Chine, Hanoi mer de l’Est, mer des Philippines occidentales pour Manille. En 1984, Brunei établit une zone exclusive de pêche sans pour autant la revendiquer. En 1977, les Philippines tentent d’occuper l’île d’Utu Aba. L’épreuve de force de Manille échoue face aux forces taiwanaises.Taipei se sent impliqué dans le conflit, même s’il n’est pas reconnu par la Chine mais constitue comme Manille un des alliés des Etats-Unis dans la région. En 1983, c’est au tour de la Malaisie de soulever la question de sa souveraineté sur trois îles des Spartleys, puis récidive en 1986 pour prendre d’autres îles. Le Vietnam proteste. Face à la puissance chinoise, Manille insiste sur le rôle de Washington quant au règlement de ce conflit. La Chine constitue «une superpuissance avec plus de dix fois notre population. Nous ne voulons pas que des hostilités se déclenchent», a déclaré le président Benigno Aquino en juin 2011 suite à de nouveaux incidents entre la Chine et le Vietnam dans ces zones. Et d’ajouter : «Peut-être que la présence de notre allié, les Etats-Unis, garantira que nous aurons tous la liberté de naviguer» et que «tous respecteront le droit international». Cependant, Pékin voit d’un œil hostile l’ingérence américaine dans la région. Lors du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) en 2010 au Vietnam, Mme Hillary Clinton a indiqué que son pays a «un intérêt national» à préserver «une liberté de navigation» dans la mer de la Chine du Sud. Et à l’occasion de sa visite à Manille, en novembre 2011, elle a exprimé le soutien de Washington aux Philippines. Comme elle a rappelé le traité de défense mutuelle de 1951 entre Manille et Washington et déclaré que «les Etats-Unis seront toujours dans le camp des Philippines». Mme Clinton a aussi évoqué la Mer de Chine du Sud comme étant «la mer des Philippines occidentales», la nouvelle appellation de Manille pour ces eaux en contentieux. En avril 2012, des gardes-côtes philippins appréhendent huit bateaux de pêche chinois près du récif Scarborough. Une aubaine aux yeux de Pékin pour y déployer une partie de sa flotte, interdire l’accès aux pêcheurs philippins et réaffirmer sa souveraineté sur le récif. Washington et Manille entament le même mois des manœuvres maritimes conjointes au large des côtes occidentales. A. I. DU CONTENTIEUX SENKAKU-DIAOYU AVEC LE JAPON A l’automne 2010, une crise diplomatique éclate entre le Japon et la Chine à propos des îles Senkaku-Diaoyu. Celles-ci sont contrôlées par Tokyo. Les îles Senkaku, comme les appelle Tokyo, Diaoyu pour Pékin, sont revendiquées à la fois par les deux pays avec pour arbitre Washington, soucieux de contenir les ambitions de Pékin. Après la collision entre un chalutier chinois et des gardes-côtes japonais près des îles Senkaku, en septembre 2011, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a affirmé au gouvernement japonais que ces îles relèvent de la compétence du Traité de sécurité nippoaméricain. Fin avril dernier, le président américain, Barack Obama, a effectué une tournée en Asie sans passer par la Chine. Au programme : Japon, Corée du Sud, Malaisie et Philippines. Après le sommet avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le Président américain a affirmé que les îles Senkaku sont «couvertes» par le traité de défense liant Washington et Tokyo. «L’article 5 couvre tous les territoires sous administration japonaise, y compris les îles Senkaku» en mer de Chine orientale, a-t-il relevé. Après la défaite japonaise en 1945, ces îles sont placées sous le contrôle des Etats-Unis avant d’être finalement restituées au Japon en 1972, après la signature d’un accord qui manque de les A. I. mentionner explicitement. El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 11 I N T E R N AT I O N A L E ILS QUALIFIENT D’«INSIGNIFIANT» LE PLAN DE PAIX DU PRÉSIDENT POROCHENKO Les insurgés pro-russes jouent au chat et à la souris avec Kiev ● Un chef rebelle a jugé que les efforts de Petro Porochenko étaient «insignifiants», tant qu’ils n’inclureraient pas le retrait total des troupes ukrainiennes dans l’Est. PHOTO : D. R. L es déclarations de bonnes intentions c’est utile, mais à condition qu’elles soient partagées et, surtout, suivies d’effet sur le terrain, ce qui ne semble pas encore être le cas en Ukraine. Ainsi qu’il l’avait promis lors de sa campagne, le président ukrainien, Petro Porochenko, a bien proposé un dialogue avec les rebelles pro-russes n’ayant commis «ni meurtre ni torture» en exposant hier un plan de paix. Le dirigeant pro-occidental s’est adressé à la nation lors d’un discours télévisé, après avoir décrété un cessez-le-feu d’une semaine à ses troupes engagées depuis avril dans des combats contre les insurgés dans l’est de l’Ukraine, qui ont fait au moins 375 morts. Toutefois, les échanges de tirs se poursuivaient, les troupes ukrainiennes disant utiliser l’artillerie pour repousser les attaques de rebelles, qui ont rejeté le cessezle-feu provisoire visant à leur désarmement. A Siversk, une localité de 3000 habitants à l’ouest de Slaviansk, l’un des bastions des séparatistes pro-russes, selon des médias occidentaux, l’évocation du cessez-le-feu provoquerait carrément des jurons imagés de la part des rebelles. Aussi, poursuivent-ils leurs combats contre les autorités pro-européennes de Kiev, qu’ils considèrent comme des «fascistes». Le plan de paix mis sur la table par le président Porochenko paraît pourtant être une bonne base de travail. Il inclut la création d’une zone tampon de 10 km à la fron- Le président russe Vladimir Poutine (à droite) en compagnie de Petro Porochenko, président ukrainien tière entre l’Ukraine et la Russie et un couloir pour les mercenaires russes leur permettant de rentrer en Russie une fois leurs armes déposées. Le plan stipule également la fin de «l’occupation illégale» des bâtiments de l’administration régionale de Donetsk et Lougansk contrôlés par les rebelles, l’organisation rapide d’élections locales et un programme pour la création d’emplois dans la région. Il évoque aussi la décentralisation du pouvoir et la protection de la langue russe par le biais d’amendements à la Constitution. Mais tout en se montrant donc ouvert à des discussions avec les insurgés pro-russes, le président ukrainien a néanmoins accompagné son plan d’un avertissement. Dans son discours de 12 minutes, le président pro-occidental a affirmé que «le scénario pacifique est notre scénario principal. C’est notre plan A». «Mais ceux qui ont l’intention d’utiliser ces négociations de paix à la seule fin de jouer la montre et de regrouper leurs forces doivent savoir que nous avons un plan B détaillé. Je ne vais pas en parler maintenant parce que je crois que notre plan pacifique va réussir», poursuit-il. Un chef des rebelles avait auparavant jugé que les efforts de Petro Porochenko étaient «insignifiants» tant qu’ils n’incluaient pas le retrait total des troupes ukrainiennes dans l’Est et une reconnaissance de leur indépendance. «Des vues diamétralement opposées ne seront pas une barrière à la participation aux négociations. Je suis prêt à discuter avec ceux qui se sont fourvoyés, qui ont par erreur adopté des positions séparatistes. A l’exception, bien sûr, de ceux qui ont été impliqués dans des actes de terrorisme, de meurtre ou de torture», a rétorqué le président ukrainien. «Je garantis de plus la sécurité pour tous les participants aux négociations, pour tous ceux qui veulent adopter le langage de la discussion au lieu du langage des armes», a-t-il ajouté. Toutes ces assurances ont aussi laissé de marbre les insurgés pro-russes. Le président russe, Vladimir Poutine, qui a souvent soufflé le chaud et le froid concernant le dossier ukrainien, a déclaré, pour sa part, son soutien au plan de paix de M. Porochenko tout en appelant à un «dialogue substantiel» entre Kiev et les rebelles pro-russes. «Il importe que ce dialogue entre les parties qui s’affrontent en Ukraine s’appuie sur le plan de paix», a-t-il déclaré hier. Vladimir Poutine a également demandé à Kiev de mettre fin à ses opérations militaires. «Les opérations militaires n’ont pas cessé, a-t-il dit, je ne peux pas dire qui en est responsable.» Ces déclarations interviennent après qu’il eut adressé, hier, des messages contradictoires aux autorités ukrainiennes, plaçant dans un premier temps les troupes armées du centre de la Russie en état d’alerte, puis offrant un soutien mesuré au plan de paix de Porochenko. Tous ces petits points laissent penser que la Russie, les insurgés pro-russes et l’Ukraine n’ont pas encore fini de jouer au chat et à la souris. A. Z. OFFENSIVE ISRAÉLIENNE EN CISJORDANIE La Palestine décide de saisir l’ONU ● Israël a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis 2005. L a Palestine a décidé samedi de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de contenir l’«offensive israélienne brutale en cours» contre les Palestiniens, notamment en Cisjordanie occupée. Dans un communiqué, les dirigeants palestiniens ont affirmé avoir eu des contacts intensifs pour tenir une session d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU afin de discuter des moyens de mettre fin à l’«offensive israélienne brutale en cours» contre les Palestiniens, soulignant : «Nous allons saisir les organisations internationales pour protéger notre peuple.» «L’escalade (de l’offensive) israélienne en Cisjordanie, qui a conduit à la mort de cinq personnes et à 400 arrestations, signifie que le gouvernement israélien pousse la situation au bord de l’explosion», ont averti les membres du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et les membres du comité central du mouvement Fatah. Cette escalade entre dans le cadre de l’opération qu’elle a lancée il y a dix jours après la disparition de trois Israéliens près d’une colonie. L’occupant israélien, qui prétend que le mou- vement Hamas est responsable de la disparition de trois Israéliens, a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifadha palestinienne en 2005, et a arrêté près de 300 Palestiniens. Deux jeunes Palestiniens ont été tués hier par des tirs de l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al Malki, a estimé vendredi que la réaction israélienne, depuis la disparition de trois jeunes Israéliensb, en Cisjordanie, «va au-delà de toute logique», s’indignant de l’absence de réaction de la communauté internationale. Hier, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré qu’aucune preuve n’indique que le Hamas est impliqué dans la disparition de ces trois jeunes Israéliens. Il a dénoncé l’assassinat par l’armée israélienne de deux jeunes Palestiniens dans le cadre de son opération militaire. En plus de la punition collective qu’il infligée au peuple palestinien, le gouvernement israélien a menacé samedi d’expulser Robert Serry, le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, pour avoir proposé son assistance au transfert de fonds qataris à Ghaza, selon la télévision israélienne. Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, cité par la télévision, M. Serry a tenté en vain de convaincre l’Autorité palestinienne de transférer 20 millions de dollars débloqués par le Qatar pour résoudre la crise des salaires des fonctionnaires du Hamas à Ghaza, puis a proposé l’assistance directe des Nations unies. M. Serry a rejeté samedi ces allégations et précisé que c’était l’Autorité palestinienne qui l’avait approché «de manière informelle» sur cette question, a-t-il indiqué dans un communiqué. «La position de l’ONU est claire, il n’y aura d’assistance (à ce transfert) qu’avec l’accord de toutes les parties concernées, y compris Israël», a-t-il précisé dans ce communiqué, expliquant qu’Israël avait immédiatement été tenu informé de «toutes ces discussions» et se disant blessé que son intégrité et son impartialité soient remises en cause. Mais selon la télévision, M. Lieberman (droite ultra-nationaliste) va proposer, lors d’une «réunion d’urgence» au sein du ministère, que M. Serry soit déclaré «persona non grata» en Israël. R. I. IRAK L’armée se retire de trois villes de l’Ouest Les forces irakiennes se sont retirées de trois villes de l’ouest du pays alors que des insurgés ont pénétré dans ces localités proches de la frontière syrienne, a affirmé hier un porte-parole militaire. «Les unités militaires se sont retirées (d’Al Qaïm, de Rawa et d’Aana) pour se redéployer», selon le général Qassem Atta, qui a évoqué un retrait «tactique». Plusieurs témoins cités par l’AFP avaient affirmé la veille que les insurgés, qui mènent depuis le 9 juin une offensive fulgurante en Irak, s’étaient emparés de la ville d’Al Qaïm et de son poste-frontière avec la Syrie. Selon d’autres témoins, les insurgés sont entrés samedi soir à Rawa et Aana, dans la province d’Al Anbar, où ils tiennent déjà depuis le mois de janvier la ville de Fallouja (60 km à l’ouest de Baghdad) et des quartiers de Ramadi, 40 km plus à l’ouest. L’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), classé par les Etats-Unis comme groupe terroriste et qui est en train de consolider son contrôle sur les larges pans de territoires pris dans quatre provinces du nord et de l’est de l’Irak, menace d’attaquer Baghdad, ce qui pousse les étrangers à quitter massivement la capitale irakienne. Dans les régions occupées, les insurgés mènent des exécutions sommaires, contraignant des milliers d’habitants à fuir leurs foyers. Face à l’évolution de la situation, le président iranien, Hassan Rohani, a mis en garde hier les «pays qui soutiennent les terroristes avec leurs pétrodollars» en allusion à l’Arabie Saoudite et au Qatar, qui financent, selon Téhéran, les djihadistes de l’EIIL. De son côté, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dit «totalement contre toute intervention étrangère» en Irak, dénonçant la volonté des Etats-Unis de «tirer profit d’éléments fanatiques et ignorants». «Nous conseillons aux pays qui aident les terroristes avec leurs pétrodollars de cesser de le faire. Ils doivent savoir que demain viendra leur tour» d’être confrontés à ces groupes, a déclaré M. Rohani, cité par le site internet de la télévision d’Etat. R. I. SYRIE Les Occidentaux reprennent langue avec Damas La conseillère du président syrien, Bachar Al Assad, Boussaina Chaabane, s’est rendue à Oslo, ce qui constitue la première visite en Europe d’un haut responsable depuis plus de trois ans. «Le docteur Boussaina Chaabane s’est rendue à Oslo, les 18 et 19 juin, à l’invitation du ministère norvégien des Affaires étrangères afin de participer à une conférence», a affirmé hier à l’AFP un de ses collaborateurs. «Il s’agit de la première visite d’un haut responsable syrien en Europe depuis le début de la crise», a-t-il ajouté. L’Union européenne, dont la Norvège ne fait pas partie, avait pris une série de sanctions, notamment en créant une liste noire de personnalités interdites de séjour, dont fait partie Mme Chaabane. Selon son bureau, Mme Chaabane a rencontré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Borge Brende, l’ex-président américain Jimmy Carter, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires politiques, Jeffrey Feltmann, et le chef du bureau du président iranien. Selon le quotidien al Watan, proche du pouvoir, Mme Chaabane a présenté «la vision de la Syrie face au terrorisme qui frappe la région et les solutions possibles pour le contrer». Elle a également insisté «sur ce que l’Occident peut faire pour mettre fin à l’arrivée d’armes, d’argent et de terroristes au Moyen-Orient et pour rétablir la stabilité et la sécurité dans la région, sans intervenir dans les affaires intérieures des peuples et en les laissant décider de leur sort et choisir leurs dirigeants». Le Forum d’Oslo, organisé conjointement par le ministère norvégien des Affaires étrangères et le Centre pour le dialogue humanitaire, dont c’était la 12e édition, «invite des hauts responsables, des spécialistes de la résolution des conflits et des acteurs de premier plan dans les processus de paix, pour une série de rencontres discrètes afin d’échanger leurs expériences et identifier les défis», assure le document de présentation. A. Z. LA MÉTÉO AUJOURD’HUI SAO PAULO 25° CURITIBA 21° BRASILIA 24° RECIFE 32° NATAL 28° BELO HORIZONTE 22° CUIABA 34° FORTALEZA 29° El Watan mondial La phrase du jour Le Maracana ? Bof ! On dirait Loujniki (le stade olympique de Moscou, ndlr)... C’est pas plus impressionnant que ça… Quand je suis entré sur le terrain, je me suis dit : “Mais ce Maracana, c’est la réplique de Loujniki. Si on enlève le fait qu’il n’y a pas de piste d’athlétisme, c’est le même stade.” Vasily Berezoutski. (Capitaine de la Russie) LUNDI 23 JUIN 2014 Au programme aujourd’hui GROUPE B Pays-Bas 17:00 GROUPE B Chili Australie Sao Paulo GROUPE A 17:00 Espagne GROUPE A Cameroun 21:00 Brésil Curitiba Croatie Brasilia 21:00 Mexique Recife UN JOUR AU BRÉSIL Par Yazid Ouahib La froideur du climat, la chaleur du foot B. SOUHIL S auter de Belo Horizonte à Porto Alegre ce n’est pas un changement de ville seulement. Sur le plan du climat c’est un changement radical. Nous avons laissé la ville de Tostao et ses 19° pour atterrir le soir à Porto Alegre où il fait un froid de canard. Le soir, le thermomètre descend jusqu’à 2°. Pas la peine de faire un tour en ville. Les citoyens brésiliens pressent le pas pour rentrer chez eux ou rejoindre les restaurants pour suivre les matchs de la Coupe du monde. Comme elle est belle cette cité construite au XVIe siècle où il fait bon vivre pour une population qui va bientôt atteindre le chiffre de deux millions. Ses bâtisseurs ont été fortement influencés par l’architecture portugaise avec des maisons tournées vers la mer, des ruelles étroites mais propres. A priori, avec la température ambiante le moment n’est pas indiqué pour faire du tourisme et flâner sur les belles avenues de cette ville aux multiples jardins et espaces verts très bien entretenus. A Porto Alegre s’il y a quelque chose d’inévitable c’est le débat sur la popularité et la rivalité entre l’International et Gremio qui divise la ville avec un avantage prononcé pour les Tuniques rouges (l’International) qui héritera de la nouvelle enceinte Estadio Beira-Rio qui accueille les matchs de Coupe du monde. La rivalité enflamme la ville. Les fans de l’International égrènent à satiété les noms des illustres joueurs qui ont porté la tunique rouge, à l’instar de Falcao du Brésil, Figueiroas de Colombie, l’ancien capitaine de l’équipe du Chili et bien d’autres vedettes passées par ce club prestigieux et cette ville au grand charme, comme l’avouent les Algériens présents ici. Lorsque le sujet est abordé, subitement les Brésiliens s’enflamment et communiquent leur passion pour le ballon rond. Le froid, le ciel couvert et le brouillard font partie du quotidien des habitants de Porto Alegre à cette période de l’année. Les caprices du climat vont jusqu’à clouer les avions sur les pistes, comme c’est arrivé hier pour trois vols retardés de plusieurs heures avec des supporters et journalistes algériens bloqués à Sao Paulo à cause du mauvais temps qui régnait à Porto Alegre. ALGÉRIE 4 – CORÉE DU SUD 2 VICTOIRE RETENTISSANTE DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX À PORTO ALEGRE (BRÉSIL) YAZID OUAHIB ET SOUHIL BAGHDADI (REPORTER-PHOTOGRAPHE) ’équipe nationale a parfaitement rempli son contrat, hier à Porto Alegre, en étrillant la Corée du Sud par un score qui lui ouvre les portes de la qualification au prochain tour, à condition de ne pas concéder une défaite face à la Russie le 26 juin à Curitiba. Sur ce L qu’elle a montré hier soir, l’équipe nationale peut légitimement nourrir l’espoir de franchir le premier tour et réaliser le rêve de tous les Algériens : celui de voir enfin les Verts au second tour de la Coupe du monde. Au-delà de la large victoire, ce qu’il faut retenir de cette rencontre, c’est la qualité du jeu produit, très offensif, imaginatif, à travers lequel nos joueurs ont libéré toutes leurs potentialités. Il prouve, s’il en est, qu’on peut bien jouer et gagner. Que demander de plus ? Cependant, il faudra rester concentrés jusqu’au bout et bien préparer le match face à la Russie. Hier, les Verts ont rassuré et prouvé qu’ils ont les moyens de monter dans le wagon pour le prochain tour. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Les Fennecs entrent vite dans le match. Durant les 5 premières minutes, ce sont eux qui jouent, attaquent par l’entremise du lutin Djabou, bien en jambes et qui donne le tournis à Lee, lequel ne sait comment le prendre. Les Verts s’installent dans le camp adverse et obtiennent coups francs et corners (2) en l’espace de 8 minutes. Sur le second (8’), Slimani a failli ouvrir le score sur le centre de Mandi. (Suite en page 14) Y. O. ACTION El Watan mondial 14 ALGÉRIE 4 – CORÉE DU SUD 2 Victoire retentissante FICHE TECHNIQUE ◗ Stade Beira-Rio à Porto Alegre (Brésil) ◗ ARBITRAGE : Wilmar Roldan (Colombie) assisté de Eduardo Diaz (Colombie) et Christian Lescano (Equateur) 4e arbitre : Alireza Feghani (Iran) ◗ BUTS : Algérie : I. Slimani (26’), R. Halliche (28’), A. Djabou (38’), Y. Brahimi (62’) - Corée du Sud : Son Heung-min (50’), Koo Ja-cheol (72’) ◗ AVERTS : Bougherra (66’) Algérie Lee Yong (53’), Han Kook-young (69’) Corée du Sud ◗ ALGÉRIE: Raïs M’bolhi - Aïssa Mandi - Djamel Mesbah - Madjid Bougherra (cap) (puis Essaïd Belkalem 89’), Rafik Halliche - Carl Medjani - Nabil Bentaleb - Sofiane Feghouli - Abdelmoumen Djabou (puis Nabil Ghilas, 73) - Yacine Brahimi (puis Medhi Lacen, 77’) - Islam Slimani ◗ ENTR. : Vahid Halilodzic ◗ CORÉE DU SUD : Jung Sung-ryong - Lee Yong - Hong Jeong-ho - Yun Suk-young - Kim Young-gwon - Son Heung-min - Han Kook-young (puis Ji Dong-won 78’), Lee Chung-yong (puis Lee Keun-ho, 64), Ki Sungyueng - Park Chu-young (puis Kim Shin-wook 57’) - Koo Ja-cheol (cap) ◗ ENTR. : Hong Myung-bo (Suite de la page 13) L es Coréens déclenchent leur première attaque à la 10’, sur une perte de ballon de Bougherra, qui se rachète et empêche Son d’ajuster son tir. Petit à petit, le match s’équilibre avec la sortie de leur camp des Coréens, qui bénéficient de leur premier corner à la 14’. L’équipe nationale cherche toujours les solutions offensives pour ouvrir le score. Sur une belle attaque (20’) ponctuée par un centre de Mandi, Slimani, au prix d’un beau geste technique, récupère le ballon et, au lieu de tenter sa chance, revient en arrière et perd le cuir, à la grande colère de Vahid Halilhodzic qui ne tient plus debout sur la surface technique. Ce n’est que partie remise puisque 5 minutes plus tard, lancé en profondeur sur une ouverture de Medjani, Slimani résiste à la charge des arrières centraux coréens et, du pied gauche, ouvre le score (1-0). Une minute plus tard, Brahimi est à deux doigts d’ajouter un second Djabou, auteur du troisième but, un des artisans de l’éclatante victoire des Verts but si ce n’était le dégagement en corner d’un défenseur coréen. Sur le corner botté par Bentaleb, Rafik Halliche s’élève au-dessus de tous les joueurs et catapulte le ballon au fond des filets de Jung, donnant ainsi de l’air à l’équipe nationale. A partir de cet instant, la fin de la première mi-temps tourne à la démonstration. Avec une maîtrise totale du jeu, les Verts corsent l’addition à la 37’ par un but de Djabou sur un caviar de Slimani et à la conclusion d’une attaque de toute beauté. Les Coréens sont KO debout. Ils ne savent pas comment prendre les petits lutins algériens (Djabou-Brahimi) qui les font tourner en bourrique dès que le ballon est entre leurs pieds. Les Verts rejoignent les vestiaires avec un avantage mérité de 3 buts à 0. Les changements opérés par le coach ont porté leurs fruits dès la première mi-temps. L’équipe alignée n’a pas déçu les milliers de supporters algériens présents à Estadio Beira Rio de Porto Alegre. Et sans nul doute les millions d’autres rivés sur le petit écran. Le jeu développé a réconcilié les supporters avec l’équipe nationale qui, à l’occasion, a montré un visage très séduisant. A noter que les trois premiers buts algériens ont été inscrits par trois ex-joueurs locaux. C’est la preuve que le produit local n’est pas si mauvais, comme le martèlent souvent des «spécialistes» du football. sur la surface de réparation. Heureusement que Bougherra et surtout Halliche peuvent rivaliser avec lui dans les airs. Le score n’évoluera plus jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre colombien. Y. O. Les Coréens reprennent la seconde période avec des intentions offensives affichées dès leur retour sur la pelouse. Ils attaquent sur tous les ballons récupérés et l’avant-centre Son réduit la marque à la 49’ sur un mauvais positionnement de Bougherra qui laisse un peu d’espace au joueur coréen qui trouve facilement l’ouverture. Ils mettent ensuite la pression et ratent de peu de réduire la marque à 3-2 sur un coup franc rapidement joué. Mandi, sur la ligne de but, écarte le danger. A la 59’, M’bolhi efface un but en allant chercher le ballon qui prenait le chemin de la lucarne sur un tir appuyé de Han. C’est au plus fort du retour en force de la Corée du Sud que l’Algérie va lui porter l’estocade par Brahimi, sur une action individuelle lumineuse partie de Mandi, Feghouli et conclue par Brahimi, juste après l’heure de jeu (61’). Les Coréens ne renoncent pas, ils continuent d’attaquer. Leurs efforts sont récompensés à la 71’ par un but de Koo, devant une défense algérienne passive. Sur l’engagement, Halilhodzic sort Djabou et fait entrer Ghiles. Medhi Lacen rentre juste après, à la place de Brahimi, auteur d’un très bon match. Le coach opte alors pour une pointe à deux têtes Slimani-Ghiles pour maintenir la défense coréenne derrière, afin de ne pas prêter aide à l’attaque. La Corée réoriente son jeu sur Kim au gabarit impressionnant rentré en seconde mi-temps. C’est une véritable tour de contrôle qui domine Commentaire Par Yazid Ouahib Oublier les calculs A l’issue de la deuxième journée et des résultats du groupe, l’équipe nationale est en position de favorite pour franchir le premier tour et réaliser l’exploit que l’Algérie attend depuis 32 ans. Hier, les Verts ont réalisé le match parfait, conclu par une éclatante victoire (4-2) et un jeu spectaculaire et offensif qui a réconcilié la sélection avec ses supporters. La performance – c’en est une – a été saluée par tous ceux qui étaient présents dans le majestueux Estadio Beira-Rio, à Porto Alegre. Les camarades de Madjid Bougherra ont envoûté les Brésiliens par la qualité de leur jeu et le talent de leurs individualités. Le coach et les joueurs se partagent, seuls, le mérite de cette belle victoire. Leur orgueil a été écorché après la piteuse production contre la Belgique et ils ont puisé dans l’adversité des ressources et la motivation qui peuvent les mener loin dans cette compétition… à condition d’oublier les calculs et la prudence qui en découle. Cette victoire contre la Corée du Sud, de par son ampleur et la manière avec laquelle elle a été acquise, autorise tous les espoirs si vraiment les démons des calculs étriqués sont chassés définitivement pour laisser place à l’initiative et au génie des joueurs, qui ne demandent qu’à exprimer leur talent sur les pelouses brésiliennes. Il ne faut pas, à ce titre, aborder le match contre la Russie avec l’intention de ne pas le perdre. Djabou, Brahimi, Slimani, Feghouli représentent un potentiel offensif qui ne déparerait pas beaucoup de sélections présentes au Brésil. Face à la Russie, dans quatre jours, il faudra aborder le rendez-vous pour le gagner et rien d’autre. Y. O. ier en conférence de presse, après la large victoire face à la Corée du Sud (4-2), Vahid Halilhodzic s’est déclaré «content de cette victoire qui efface un peu la défaite et la déception nées du match contre la Belgique. Nous avons prouvé, je crois, que cette équipe a du potentiel et qu’elle peut faire plus, mieux et surtout aller loin. Les critiques qui ont suivi le premier match nous ont vexés. Nous avons puisé des ressources mentales dans ce qui a été dit pour aller chercher cette belle victoire devant un adversaire de niveau. Les critiques injustifiées que nous avons essuyées après le match contre la Belgique ont cimenté un peu plus la solidarité du groupe qui, ce soir, a prouvé qu’il n’est pas aussi mauvais que l’ont laissé croire certains». A une question sur la tactique adoptée à Porto Alegre, qui a permis à la sélection de se remettre en selle dans la perspective de la qualification au prochain tour, Vahid Halilhodzic répond : «Nous avons fourni une première mi-temps proche de la perfection. Il y avait de tout : du jeu, du spectacle, de l’efficacité, de la discipline, le respect des consignes… Ce n’était pas le cas contre la Bel- gique où la tactique prônée n’a fonctionné que durant 70 minutes. C’est une tactique que j’ai souvent répétée avec les joueurs. Les joueurs ont fourni un match héroïque et je salue leur détermination.» Interrogé sur les nombreux changements opérés par rapport au premier match, le coach précise : «Ils étaient prévu. Je travaille ainsi. Avant chaque match, j’analyse le jeu de l’adversaire, ses forces, ses faiblesses et je choisis les joueurs qu’il faut. Ce soir, les changements ont produit l’effet escompté. On a gagné, produit du jeu, marqué des buts. Que demander de plus ? Brahimi, pour ne citer que lui, était programmé pour ce match dès notre arrivée au Brésil.» Sur le dernier match contre la Russie, le 26 juin à Curitiba, il a dit : «C’est un grand challenge qui nous attend contre la Russie ; c’est le favori. Nous allons essayer de bien préparer ce match pour le gagner et passer au deuxième tour. Ce sera le grand exploit qu’attendent tous les Algériens depuis 32 ans.» Y. O. D. R. HALILHODZIC : «Les joueurs ont fourni un match héroïque» H Lundi 23 juin 2014 ÉQUIPE NATIONALE El Watan mondial BELGIQUE 1 – RUSSIE 0 APRÈS SA SORTIE MÉDIATIQUE DE SAMEDI La génération 1982 hante l’esprit de Vahid La Belgique finit fort et retrouve les 8es DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À PORTO ALEGRE (BRÉSIL) YAZID OUAHIB L jeu aux Russes et Capello n’est pas du genre à se jeter à l’assaut. Le match s’est donc joué sur un tempo très lent par rapport aux standards de cette Coupe du monde spectaculaire. Seul Dries Mertens, sur le côté droit des Diables Rouges et, dans une moindre mesure, Victor Fayzulin, ont animé un peu les débats en première période. Les crochets de l’ailier minuscule du Napoli (1,64 m) ont dérouté l’arrièregarde russe. Sur une percée de Kevin de Bruyne, Mertens s’est montré trop généreux, préférant servir Romelu Lukaku plutôt que de frapper (14’). Intenable avec ses crochets qui font frémir de plaisir les tifosi du Napoli, il a ensuite frappé sans angle plutôt que de servir Lukaku (36’), deux mauvais choix... TERNE LUKAKU En fin de match, Mertens, épuisé, a laissé la place à Kevin Mirallas, et avec deux attaquants et un Hazard enfin inspiré, la Belgique a accéléré, trouvant un poteau sur un coup-franc de Mirallas (84’) puis le but de la victoire. Les Belges restent sur dix victoires et deux nuls en compétition, attention aux Diables rouges ! ahid Halilhodzic a un problème avec le passé de l’équipe nationale. La génération 1982 et son retentissant exploit contre l’Allemagne, le 16 juin 1982 à Gijon, hantent ses nuits depuis que l’Algérie a décroché son billet pour la Coupe du monde 2014. A terme, il en a fait une fixation. Samedi soir en conférence de presse, il en a remis une couche sur le sujet dans sa réponse à la première question d’un envoyé spécial de la presse algérienne qui lui demandait s’il allait opérer des changements dans l’équipe de départ contre la Corée du Sud, par rapport à celle qui a affronté la Belgique, et dans quel état d’esprit est le groupe avant le match décisif à Porto Alegre, il a répondu : «Effectivement, je vais effectuer des changements dans l’équipe type, mais ce n’est ni lieu ni le moment pour en parler. Ce que je peux vous révéler c’est ce que j’ai dit aujourd’hui. Je leur ai demandé de mettre un terme à cette histoire de Coupe du monde 1982. En Algérie, on ne parle que de la victoire contre l’Allemagne. Depuis 32 ans, elle court après une victoire.» Depuis DR DR V a Belgique retrouve les huitièmes de finale d’un Mondial douze ans après grâce à une victoire sur la Russie (1-0) dans les dernières minutes d’un match longtemps ennuyeux, hier à Rio de Janeiro. Le chic des grands joueurs. Après 175 minutes bien ternes au Brésil, Eden Hazard s’est ébroué pour les cinq dernières et, après plusieurs actions en dribbles, a fini par donner le but vainqueur au jeune Divock Origi (19 ans). Les Diables rouges avaient déjà battu l’Algérie (2-1) dans les dernières minutes et confirment leur statut d’outsider. Avec six points, la Belgique tient sa qualification. La Russie de Fabio Capello, en revanche, est mal partie, mais à refuser ainsi le jeu, elle a mérité son sort. Car le spectacle a longtemps été indigne de l’écrin du Maracana. Le prestigieux stade carioca a même fini par huer certaines approximations techniques. Si la star belge Hazard a longtemps déçu, le «tsar» russe Fabio Capello a, lui, été à la hauteur de sa réputation en proposant son pire profil, celui d’un technicien dont les équipes ennuient. Marc Wilmots avait prévenu qu’il laisserait le 15 qu’il a posé le pied en Algérie, il n’arrête pas d’essayer de banaliser la performance des Verts au Mondial espagnol. A chaque fois qu’il aborde cette tranche de l’histoire de l’équipe nationale, sa réflexion est négative. Alors qu’à l’époque, la planète entière avait salué la performance des Verts et parlé d’«une équipe de légende» qui a fait chuter l’ogre allemand (2-1), terrassé le Chili (3-2 après avoir mené 3-0) et contraint l’Allemagne et l’Autriche à recourir à la combine pour passer au second tour ; 32 ans plus tard, lui arrive avec ses gros sabots pour aider l’équipe nationale à se confectionner un palmarès à la hauteur de celui de son coach. Cet homme, qui conjugue le football à la première personne du singulier, ferait mieux de revisiter l’histoire du foot algérien avant de se lâcher sans respect ni retenue vis-à-vis des entraîneurs et des joueurs algériens qui n’ont pas attendu l’été 2011 pour que notre pays jouisse d’une notoriété internationale dans le football. Son ego surdimensionné, le silence coupable et complice de la FAF après de multiples dérapages verbaux qui resteront à jamais dans la légende, l’ont conforté dans sa propension à nier totalement le talent des joueurs de l’époque, le mérite et les compétences des coachs algériens qui ont qualifié l’Algérie aux Coupes du monde 1982 et 1986. Avec la génération dorée des années 1980, l’Algérie se qualifiait à tous les coups au tournoi de la CAN qui ne regroupait que 8 équipes et non 16, qui atteignait le second tour avec le cigare et participait deux fois consécutives à la Coupe du monde. Elle ne se ramassait pas comme ce fut le cas sous son règne, lors de la CAN 2013, piteusement éliminée au terme de deux matchs sans attendre le troisième. Il est temps pour cet entraîneur d’aller professer ailleurs sa «parfaite connaissance du football». Y. O. Halilhodzic cède à la panique La préparation du match Algérie-Corée du Sud était loin d’être idéale ni conforme au statut d’une sélection qui dispute la Coupe du monde. La veille de la rencontre, le sélectionneur Vahid Halilhodzic était dans tous ses états à cause «des taupes qui gravitent autour de la sélection et ont divulgué la composition de l’équipe qui allait jouer contre la Corée du Sud», nous a soufflé une gorge profonde, hier, avant le coup d’envoi. Samedi soir en conférence de presse, le coach semblait contrarié par cette fuite. Il aurait souhaité que le secret sur la composition de l’équipe soit bien gardé jusqu’au coup d’envoi. Son attitude a plongé l’entourage des Verts dans la crainte et l’inquiétude d’être désigné du doigt. Tous les scénarios échafaudés pour démasquer la taupe dans le groupe n’ont rien donné… parce que la personne qui a balancé l’information l’avait puisée à partir de sa position d’observation : la terrasse d’une maison qui domine les terrains d’entraînement au camp de Sorocaba. L’étude des images prises pendant la séance d’entraînement de vendredi lui a permis de déterminer le schéma tactique et les joueurs choisis par le sélectionneur pour la rencontre face à la Corée du Sud. En quittant la conférence de presse, Vahid Halilhodzic avait laissé aux journalistes le sentiment que la composition de l’équipe dévoilée dans la journée n’était pas définitive et qu’elle pouvait être changée juste avant le coup d’envoi. Il doute à ce point ? Cela n’augure rien de bon pour la suite des rencontres. Y. O. DR Haimoudi arbitrera Costa Rica-Angleterre L’Algérien Djamel Haimoudi dirigera le match Costa Rica-Angleterre mardi à Belo Horizonte, pour le compte de la 3e et dernière journée du groupe D du Mondial 2014, a indiqué dimanche la FIFA. Le directeur du jeu algérien sera assisté du Marocain Redouane Achik et de Abdelhak Etchiali (Algérie). Le quatrième arbitre sera Alireza Faghani (Iran). Ce sera le deuxième match pour Haimoudi dans le Mondial brésilien après celui qu’il avait officié, mercredi dernier à Belo Horizonte, entre l’Australie et les Pays-Bas (2-3). Haimoudi avait été également désigné quatrième arbitre lors de la rencontre Argentine-Bosnie Herzégovine (2-1) comptant pour la première journée de la Coupe du monde 2014, groupe F. Lundi 23 juin 2014 APRÈS-MATCH El Watan mondial GROUPES F ET G Le Nigeria élimine la Bosnie L’Argentine cinquième qualifié Lundi 23 juin 2014 DR L ’Argentine, délivrée par Lionel Messi après une prestation insipide face à l’Iran (1-0), a décroché le cinquième billet pour les huitièmes de finale du Mondial 2014, alors que l’Allemagne, accrochée par le Ghana (2-2), devra patienter. A priori, la victoire face à l’Iran et la qualification, en compagnie des Pays-Bas, du Chili, de la Colombie et du Costa Rica devrait couler de source. L’Argentine, pénible vainqueur de la Bosnie (2-1) le 15 juin, devait décrocher sans souci son billet pour les huitièmes de finale face aux Iraniens sans le sou, victimes collatérales de l’isolement qui frappe leur pays. Mais les Iraniens, qui n’ont jamais franchi le premier tour en trois participations au Mondial, ont exposé au grand jour les lacunes de l’Albiceleste. Candidate déclarée au titre, poussée par des milliers de supporteurs fanatiques, cette équipe sans âme est incapable du moindre enchaînement offensif et ses stars, notamment Lionel Messi, n’ont aucune influence sur le jeu. Face à la pression de Messi, quatre fois Ballon d’or, le sélectionneur Alejandro Sabella avait pourtant cédé en alignant ses «quatre fantastiques» en attaque : Gonzalo Higuain (remplaçant contre les Bosniens), Lionel Messi, Angel Di Maria et Sergio Agüero. Mais l’addition de talents individuels ne fait pas une équipe. Sans mouvement et sans inspiration, difficile d’être efficace. Voilà comment l’Argentine a buté pendant 90 minutes sur la défense iranienne... Jusqu’à l’entrée du temps additionnel où Lionel Messi a justifié son statut de meilleur joueur du monde pour trouver un espace dans la défense iranienne et hisser son équipe en 8es de finale. Sans panache. «Quand on a un joueur comme Messi, tout est possible», a reconnu Sabella. KLOSE ÉGALE LE RECORD DE BUTS Autre prétendant au titre, l’Allemagne a rencontré de grosses difficultés face au Ghana, cinq jours après son large succès sur le Portugal (4-0). Les Allemands ont certes ouvert le score par Götze (50’), mais ils ont ensuite encaissé deux buts en moins de dix minutes, signés André Ayew (54’) et Asamoah Gyan (63’). Le sélectionneur allemand Joachim Löw a alors confié le sort de son équipe à deux vieux soldats : Bastian Schweinsteiger et Miroslav Klose, cantonnés sur le banc depuis le début du Mondial. Coaching gagnant : c’est Miroslav Klose, 36 ans, qui a arraché l’égalisation (71’). Ce but permet à Klose, déjà présent lors des Mondiaux 2002, 2006 et 2010, de rejoindre le Brésilien Ro- naldo en tête du classement des meilleurs buteurs en phase finale de Coupe du monde (15). Ce match nul pourrait permettre aux Etats-Unis de décrocher leur qualification pour les huitièmes de finale en cas de succès sur le Portugal, dimanche soir à Manaus. Par ricochet, un succès américain entraînerait l’élimination du Portugal avant la dernière journée programmée le 26 juin. Ce jour-là, l’Allemagne jouera sa qualification face aux Etats-Unis à Recife, alors que le Portugal et le Ghana s’affronteront à Brasilia. AFP 16 Le Nigeria s’est relancé dans le groupe F du Mondial 2014 en éliminant la Bosnie (1-0), lésée par un hors-jeu imaginaire en début de rencontre, samedi à Cuiaba. Encore une décision qui va faire couler beaucoup d’encre ! A la 21’, l’arbitre néozélandais Peter O’Leary a refusé un but de Dzeko pour un horsjeu imaginaire. Et la double peine venait 8 minutes plus tard quand Odemwingie ouvrait le score (1-0). Et ce sera le seul but validé du match. Et voilà la Bosnie, qui jouait sa première Coupe du monde, éjectée de la course aux huitièmes de finale avant même le troisième et dernier match de poule, le 25 juin à Salvador. Qui sait ce qui aurait pu se passer sans cette erreur en début de match ? Pour les Super Eagles du Nigeria, il suffira d’un nul lors de cette dernière journée, contre une Argentine déjà qualifiée, pour aller en huitièmes de finale. AFP BOTOLA PARAîTRA MARDI Du fait du match du Mondial, Corée du Sud - Algérie, la direction de BOTOLA annonce à ses fidèles lecteurs que l’hebdomadaire 100% FOOT paraîtra exceptionnellement mardi au lieu du lundi. Ses envoyés spéciaux à Porto Alegre pourront ainsi assurer une meilleure couverture et fournir aux lecteurs une information crédible et objective. REPORTAGE El Watan mondial 17 INÉGALITÉS SOCIALES CRIANTES AU BRÉSIL Rio, une ville aux deux visages DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL AU BRÉSIL ABDELGHANI AÏCHOUN e Brésil est champion du monde pour ce qui est des inégalités sociales. C’est ce qui est souvent affirmé par différents analystes en évoquant les conditions de vie d’une partie de la société. Celui qui visitera Rio de Janeiro, la deuxième plus grande ville de ce pays, le vérifiera de visu. Le contraste est frappant entre les luxueux quartiers abritant des habitations de propriétaires aisés ou de somptueux hôtels et les autres, appelés communément «favelas», où vivent les couches les plus défavorisées. Les uns jouxtant les autres, Rio est une ville aux deux visages. La FIFA a choisi le «côté» le plus reluisant pour y installer son village durant cette Coupe du monde. LA FAVELA DE PAVAO-PAVAOZINHO, UNE VUE SUR COPACABANA… Mais non loin de là, juste au-dessus, sur une colline donnant sur Copacabana et Lpanema, située à sa droite, un autre riche quartier côtier avec une plage tout aussi belle, vivent quelques milliers de personnes dans une favela appelée Pavao-Pavaozinho. Les habitants de cette dernière ont une vue sur quelques-uns des quartiers les plus riches de Rio et la favela est bien évidemment visible d’en bas. Ici, pas d’écran géant ni de programmation festive pour que les habitants puissent suivre les matchs de la Coupe du monde. A première vue, pour les étrangers, notamment ceux venus de pays ne disposant Rio de Janeiro, c’est aussi la promenade de la mythique plage de Copacabana la danse et les promenades sur la plage ne s’arrêtent qu’à une heure tardive de la nuit. Des relais téléphoniques mobiles sont même installés sur l’avenue afin d’éviter les saturations de réseaux ; un large trottoir pour piétons ; une piste pour les cyclistes ; une station d’essence. Tout est fait pour que le visiteur ne soit confronté à aucun souci. Le lieu attire des millions de visiteurs par an, Brésiliens ou étrangers. Pourtant, tout est cher à Copacabana. Les hôtels de l’avenue Atlantica affichent des prix astronomiques. Une chambre coûte au minimum 300 euros la nuitée. Un tarif qui ne concerne pas, bien évidemment, les établissements les plus huppés. Beaucoup de Brésiliens ne peuvent pas venir y passer du temps sur les lieux ou s’offrir un maillot officiel du Brésil vendu dans le FIFA Fan Fest à 230 riais, ce qui représente près de 30% du salaire minimum brésilien qui dépasse de peu les 700 riais (environ 240 euros). pas de planification urbanistique élaborée, ces favelas, ne sont que des agglomérations à la mauvaise architecture. C’est un quartier bâti sur une colline, comme la majorité des favelas, avec des bâtisses quelquefois de trois étages, collées les unes aux autres, ne disposant pas généralement de finitions extérieures. La brique rouge EL WATAN COPACABANA, L’OPULENCE Le lieu qui symbolise le plus l’opulence à Rio de Janeiro est, bien évidemment, Copacabana. Ce district du sud de Rio dispose de la plage du même nom qui s’étend sur une distance de 4,5 kilomètres. C’est l’une des plages les plus célèbres du monde, sinon la plus célèbre. A l’occasion de la Coupe du monde, la FIFA y a installé son «fan fests», le village du Mondial de Rio de Janeiro. Le lieu accueille aussi périodiquement plusieurs événements internationaux sportifs ou autres, comme le championnat du monde du beach volley ou des concerts de chanteurs les plus célèbres. La plage longe l’avenue Atlantica où sont installés des dizaines d’hôtels, de restaurants ou de bars qui ont, donc, une vue sur la mer. Il y a, entre autres, le célèbre Copacabana Palace, le plus ancien palace du sud de l’Amérique. C’est la fête permanente à Copacabana. La musique, D. R. L est omniprésente. C’est le cas de plusieurs quartiers en Algérie. Des travaux de construction qui n’en finissent jamais. Des chantiers en permanence. Dans le subconscient général, les bidonvilles sont composés de «maisonnettes» avec toutes sortes de toitures en tôle ou autre. Mais, ici ce n’est pas le cas. Les habitants des favelas ont squatté des parcelles de terrain à la périphérie des villes et des quartiers et y ont bâti leurs maisons. Avec le temps, ils ont fini par y ajouter des étages. Il n’y a donc ni étude du sol ni plan architectural. Certaines maisons sont revendues et d’autres, louées. Ce sont des villes en bonne et due forme qui n’ont aucune existence légale. En somme, à ces quartiers huppés de Rio de Janeiro sont opposés des favelas, où les conditions de vie sont des plus déplorables. Des disparités criantes qui font que, pour beaucoup de Brésiliens, le fait que leur pays soit la sixième puissance économique dans le monde ne veut vraiment rien dire. L’EAU POTABLE, UN ÉPINEUX PROBLÈME La chose la plus frappante lorsqu’on aperçoit ces favelas est la présence de citernes bleues audessus de chaque immeuble ou maison. Cellesci portent généralement l’inscription «Fortlev». C’est le nom d’une société spécialisée dans la conception et la fabrication de citernes de stockage d’eau. Une entreprise sûrement prospère au vu de la demande. Le problème dans ces quartiers défavorisés est qu’il n’y pas de réseaux d’assainissement des eaux usées et de distribution d’eau potable. Des robinets collectifs sont installés dans différents coins. Dans certains cas, des réseaux de distribution y ont été aussi mis en place. Mais beaucoup d’habitants sont obligés de stocker de l’eau sur leur terrasse. L’Etat ne peut pas brancher toutes les habitations de ces favelas au réseau de distribution d’eau en raison de l’anarchie qui a caractérisé ROUTE BELO HORIZONTE–RIO DE JANEIRO, AUCUN ÉCLAIRAGE PUBLIC Partir de Belo Horizonte vers Rio de Janeiro, par route, peut s’avérer pénible. Une distance de 430 kilomètres environ parcourue en 8 heures, alors qu’il n’y avait pas d’encombrement. La raison est liée à l’état des routes. Dès la sortie de Belo Horizonte, celui qui voyagera, en bus ou en voiture, se rendra vite compte que la route est impraticable. Le bitumage est dégradé et cela s’étend sur plusieurs kilomètres. Ajoutez à cela l’absence d’éclairage public tout au long du trajet. La lumière n’existe que sur quelques petits tronçons quand le voyageur traverse une ville. En dehors des agglomérations, pas d’éclairage. Ce qui rend le déplacement quelque peu risqué, surtout quand il pleut. C’est le cas peu avant d’arriver à Rio, lorsqu’on passe par des montagnes et que l’on ait affaire à des virages dangereux. Là aussi aucun éclairage. D’où le fait que le trajet d’à peine 430 kilomètres prend pas moins de 8 heures. A. A. Un saisissant contraste entre les favelas qui s’étendent à perte de vue et les immeubles ultramodernes du centre-ville leur construction. C’est le cas également pour ce qui est de l’assainissement. D’ailleurs, en passant à côté de l’aéroport international de Rio de Janeiro, sur la grande baie, des effluves nauséabondes s’en dégagent. Des odeurs qui sont dues au déversement des eaux usées directement et sans assainissement sur les lieux. VISITER UNE FAVELA… UNE ACTIVITÉ COMMERCIALE Comme le Brésil est un pays à économie libérale et comme l’argent n’a pas d’odeur, les tours opérateurs brésiliens proposent aux touristes des visites guidées dans les favelas. Ce nom donné à ces quartiers provoque la curiosité de plus d’un. Certains ont peur d’y mettre les pieds. D’ailleurs, il est déconseillé à tout étranger d’accéder à une favela sans être accompagné par un «professionnel». Y entrer est moins périlleux, aujourd’hui, après que les services de sécurité brésiliens, en prévision de la Coupe du monde, aient «nettoyé» les lieux des gangs qui y régnaient auparavant. Les agences de voyages organisent donc des circuits pour que les plus curieux assouvissent leur désir de voir de plus près ces endroits synonymes souvent de violence. C’est le cas notamment de la favela Rocinha, au sud de Rio, qui est la plus grande du Brésil, avec près de 70 000 habitants, où des visites régulières sont organisées par des agences. Ceux qui sont intéressés peuvent se rendre à différents coins du quartier, en haut de la favela, par exemple, pour prendre une photo d’ensemble, à un café du coin pour s’imprégner du climat ambiant ou bien visiter quelques habitations. Comme pour dire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est cela le Brésil : la sixième puissance économique du monde, où cohabitent des quartiers huppés qui font rêver et d’autres où les occupants passent leur temps à remplir leurs citernes d’eau. Rio de Janeiro, qui accueillera la finale de la Coupe du monde au mythique stade Maracana, est l’une des villes brésiliennes qui montre le mieux cette contradiction. Et c’est ce qui fait que, pour beaucoup de Brésiliens, on dépense des milliards de dollars pour un événement sportif «inopportun», alors que le pays a besoin d’investissements dans des secteurs beaucoup plus vitaux et prioritaires. A. A. Lundi 23 juin 2014 El Watan ÉCONOMIE Du lundi 23 au dimanche 29 juin 2014 Supplément hebdomadaire n°428- Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66 PLAIDOYER DES CHEFS D’ENTREPRISE LORS DES CONSULTATIONS AVEC OUYAHIA Une Constitution pour s’affranchir de la rente CYBERCRIMINALITÉ Les entreprises algériennes vulnérables Depuis quelques années, les cyberattaques ne cessent de faire les gros titres de l’actualité. Les autorités américaines ont récemment porté des accusations criminelles contre l’armée chinoise pour espionnage et vol de secrets commerciaux. En mars dernier, la Chine avait elle aussi accusé l’agence américaine de renseignement, la NSA (National Security Agency), d’avoir infiltré les serveurs du siège de Huawei, le géant chinois des télécommunications et de l’Internet. Il y a quelques semaines, c’était au tour d’eBay, le géant américain des enchères en ligne de faire l’objet d’une cyber-attaque ayant conduit au vol des données de ses clients. A qui le tour ? Lire en pages V et VI LES CHRONIQUES Ouyahia-Nabni, l’improbable rencontre entre 1996 et 2050 P. IV PAR EL KADI IHSANE Le dilemme des responsables locaux P. VII Lire en pages II, III, et IV PAR ABDELHAK LAMIRI II L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 PLAIDOYER DES CHEFS D’ENTREPRISE LORS DES CONSULTATIONS AVEC OUYAHIA >Par Safia Berkouk Différentes organisations patronales et représentantes du monde économique ont pris part aux consultations autour de la prochaine révision constitutionnelle. Le maître-mot des décideurs et analystes économiques est de constitutionnaliser la fin de l’économie de rente liée aux hydrocarbures. Des propositions comme l’élargissement du rôle du Conseil national économique et social (CNES), sévir en matière de lutte contre la corruption et consacrer réellement la liberté d’investir ont été réitérées par les hôtes d’Ahmed Ouyahia. C’est du moins une partie des propositions qui ressortent des discussions qui ont eu lieu jusque-là entre le chef du cabinet de la Présidence et les partis, personnalités et autres organisations prenant part à ces discussions. M ercredi dernier, l’ancien Premier ministre recevait les organisations patronales dont les propositions se rejoignent parfois et se complètent d’autres fois. Certaines, à l’image du Forum des chefs d’entreprises (FCE), de Nabni et de la CGEA ont insisté sur la reformulation dans la prochaine Constitution du principe consacrant la liberté d’entreprise. L’article 37 de la Constitution actuelle garantit «la liberté de commerce et d’industrie» dans «le cadre de la loi». Pour les chefs d’entreprise, c’est insuffisant compte tenu des entraves et des difficultés liées à la création d’entreprise et à l’investissement. Nabni estime que l’Etat doit «éliminer toutes les barrières réglementaires non justifiées économiquement et qui entravent la liberté d’investir ou accroissent le coût de l’investissement». Pour Youssef Yousfi, président de la confédération générale des entrepreneurs algériens, la mention ajoutée «dans le cadre de PHOTO : H. LYES Une Constitution pour s’affranchir de la rente Des responsables d’organisations patronales plaident pour une constitutionnalisation de la liberté d’entreprendre la loi» pose un problème dans la mesure où «cette loi est élaborée par l’Exécutif et promulguée par l’instance législative, autrement dit les droits reconnus sont malléables.» Le FCE considère du coup que la formulation actuelle doit être «adaptée au contexte économique» de l’Algérie et se propose de la reformuler ainsi : «La liberté d’entreprendre et d’investir dans l’industrie, le commerce, et les services est garantie». Cette liberté doit être accordée à tout citoyen algérien «sans discrimination» et dans tous les secteurs économiques, à l’exception de ceux relevant «des intérêts sécuritaires et stratégiques» du pays, précise en outre Nabni. L’autre discrimination qui doit être abolie est relative à la neutralité et l’impartialité de l’administration. Pour le Forum des chefs d’entreprises, il est important de «consacrer dans la loi fondamentale le principe de non-discrimination entre les secteurs économiques public et privé». QUID DE LA RENTE ? L’autre élément crucial qui s’est invité dans les débats et qui fait l’objet de proposi- tions par certains acteurs économiques et politiques concerne la construction d’une nouvelle économie, affranchie de la rente, en consacrant dans la nouvelle Constitution des mesures permettant de limiter graduellement la part des recettes des hydrocarbures dans le financement de l’économie nationale. Le collectif Nabni a fait de cette question l’un des axes centraux de ses propositions. «Si les gouvernants n’acceptent pas de se discipliner, en adoptant des règles constitutionnelles contraignantes, ils n’apparaîtront que davantage opposés à un changement de la logique rentière sur laquelle notre pays repose», lit-on dans le document. Actuellement, les ressources de la rente représentent 97% des recettes en devises du pays et participent à près de 70% dans le budget de l’Etat. Parallèlement, les ressources de la fiscalité ordinaire couvrent moins de 50% des dépenses publiques de fonctionnement. Pour une économie «détachée de la rente», Nabni propose que d’ici 2030 la contribution de la fiscalité pétrolière au budget de l’Etat soit plafonnée à 20% et qu’elle soit réduite à zéro cinq années plus tard. En 2035, le budget de l’Etat doit être financé uniquement sur la fiscalité ordinaire afin de préserver les recettes d’hydrocarbures «pour les générations futures». Alors que le RCD et le MSP boycottent les consultations, que le FFS y participe mais sans faire de propositions et que le PT propose que la nouvelle Constitution «préserve les acquis économiques», certains formations politiques, bien qu’elles remettent en cause la crédibilité de ces consultations, estiment pourtant que «la nouvelle Constitution doit préciser que l’économie nationale ne soit pas fondamentalement basée sur les hydrocarbures», dixit Hamlaoui Akouchi, secrétaire général d’El Islah. Pour certains acteurs économiques et politiques, redéfinir les fondements économiques du pays est un défi majeur dans cette nouvelle Constitution. De plus en plus, on semble convaincu que l’Etat n’apportera les réformes nécessaires permettant de s’affranchir de l’emprise de la rente que s’il est constitutionnellement contraint. Ce qui n’est pas gagné quand on sait qu’en Algérie même la loi fondamentale peut être piétinée, sciemment ignorée et retouchée au besoin. S. B. PROPOSITIONS EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION Les hauts fonctionnaires et les élus dans le collimateur D ans leur projet de révision de la Constitution, les concepteurs du texte ont introduit quelques éléments nouveaux en matière de lutte contre la corruption comparé au texte actuel dont l’article 21 stipule que «les fonctions au service des institutions de l’Etat ne peuvent constituer une source d’enrichissement, ni un moyen de servir des intérêts privés». Dans le projet qui fait objet de consultations en ce moment, on a pris le soin de souligner l’importance de «la protection de l’économie nationale contre toute forme de malversation ou de détournement, de corruption, de trafic et d’abus, d’accaparement ou de confiscation illégitime». L’article 21 est également reformulé et établit que : «Les fonctions et les mandats au service des institutions de l’Etat ne peuvent constituer une source d’enrichissement, ni un moyen de servir des intérêts privés». D’autre part, on précise que «tout bien, de quelque nature qu’il soit, acquis par suite de corruption est confisqué conformément à la loi». De même, «toute personne désignée à une fonction supérieure de l’Etat, élue au sein d’une assemblée locale, élue ou désignée dans une assemblée ou dans une institution nationales doit faire une déclaration de son patrimoine au début et à la fin de sa fonction ou de son mandat». Enfin, il est précisé que «les modalités d’application de ces dispositions sont fixées par une loi organique». Pour le président de l’Association nationale de lutte contre la corruption, Mustapha Attoui, on a beau mettre dans la Constitution tous les articles qu’on veut, le problème reste celui de «la volonté politique» et de «l’application sur le terrain et le respect des lois». En matière de lutte contre la corruption, il existe déjà un arsenal juridique qui contient «de bonnes choses». Toutefois, cela n’a pas de «valeur ni d’intérêt», dit-il, pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’on «décrète des lois, mais les mécanismes d’application ne sont pas mis en place». Ensuite, le chef de l’Etat «est le premier à ne pas respecter cette Constitution». Enfin, «ce n’est pas la peine de mettre des articles dans la Constitution s’il n’y a pas une véritable séparation des pouvoirs». La lutte contre la corruption passe «par une justice indépendante», insiste M. Attoui. Le traitement des scandales de Khalifa, de l’autoroute Est-Ouest et de Sonatrach a démontré que ce ne sont pas forcément les vrais coupables qui sont condamnés. Pour enrichir le projet de révision, le collectif Nabni propose de constitutionnaliser «le principe de précaution» selon lequel l’Etat doit regarder de près certaines pratiques liées à la gestion des affaires publiques ou des ressources (passation des marchés publics, allocation de foncier) afin d’éliminer «les opportunités de corruption». Parmi les propositions formulées, l’installation au sein de la Cour des comptes d’un service dédié, capable d’évaluer le patrimoine des élus et des hauts responsables de l’Etat et de vérifier a postériori leur déclaration. Aussi, il est proposé de rendre public l’ensemble des avantages en nature, des grilles de salaires et les commissions et bonus des fonctionnaires, de radier à vie de la fonction publique tout agent de l’Etat reconnu coupable de corruption et de relever de ses fonctions tout ministre ou haut fonctionnaire en cas de présomption de corruption, jusqu’à preuve de son innocence. S. B. L’ACTUALITÉ III El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 ANISSE TERAÏ // ÉCONOMISTE, MEMBRE DU COLLECTIF NABNI «Sortir de la rente est un fil conducteur pour toutes les réformes» Anisse Teraï nous explique dans cette interview certaines des propositions phares de Nabni formulées au titre de sa contribution aux consultations sur la nouvelle Constitution. >Propos recueillis par Safia Berkouk Tout d’abord, vous parlez d’une Constitution de «transition», mais vous faites aussi des propositions qui ont une portée à long terme. Que doit-on comprendre par transition ? Transition signifie passer du modèle de développement actuel, assis sur la rente, vers un nouveau modèle qui repose sur le travail, le capital et le savoir au sens large. Pour cela, nous pensons que la plus grande contrainte qui pèse sur un changement de modèle de développement est le fait que l’Etat n’a pas les incitations à mener des réformes en raison de l’abondance de la rente. Notre problème est la gouvernance publique, c’est pour cela que nous conjuguons des règles qui contraignent l’Etat dans l’usage de la rente et un cap à 2030 qui donne une sorte d’objectif sur lequel le pays entier se cale pour mener la transformation à la fois de ses institutions et de son modèle de développement. Cette transition de notre modèle économique et social prendra en effet environ 15 ans si nous l’entamons aujourd’hui. Il y a urgence. Il y a aussi urgence à changer le mode de gouvernance du pays. Ceci peut par contre se faire très rapidement. Ce que nous avons proposé concernant la Constitution — que nous avons axé sur ces éléments de bonne gouvernance publique — serait un début. Mais l’essentiel reste bien sûr dans la mise en œuvre de ces dispositions si elles sont adoptées. Vous proposez que les salaires de la fonction publique ne soient plus financés par la fiscalité pétrolière à partir de janvier 2016. Comment y arriver ? D’abord, la fiscalité ordinaire doit pouvoir couvrir les salaires de la fonction publique. C’est objectif est réalisable rapidement. Par contre, pour atteindre l’objectif de couverture du budget de fonctionnement par la fiscalité ordinaire à l’horizon 2025, il faut développer la fiscalité hors hydrocarbures, et c’est possible. Certes, cela prendra du temps et demandera une forte légitimité politique pour faire accepter l’impôt, mais nous n’avons pas le choix. Il n’y a pas d’autre alternative. Cela prendra du temps, mais il y a urgence, d’où notre appel à ce que cette transition fiscale soit entamée immédiatement. Dans le chantier 2 du rapport Nabni 2020, nous proposons une série de mesures et de réformes pour réaliser cette transition fiscale, notamment la réforme de la fiscalité locale et l’introduction de nouveaux impôts, en particulier des impôts locaux. Naturellement, cette transition fiscale ne pourra se faire sans que la croissance hors hydrocarbures s’accélère, sans que l’efficacité des dépenses publiques ne s’améliore, et sans que la relation du contribuable à l’impôt ne change. Ces réformes constituent un tout, et elles débutent par la transformation de la gouvernance publique à laquelle nous appelons. Il est nécessaire de se fixer un cap, qui soit issu d’un consensus national pour orienter les efforts de la nation entière vers l’objectif de nous extraire de notre dépendance vis-à-vis de la rente. Il se trouve que sortir de la rente est un fil conducteur pour toutes les réformes que nous devons mettre en œuvre, y compris les réformes institutionnelles. Mais le nerf de cette bataille est un changement réel du mode de gouvernance. Vous demandez justement à ce que la part de la rente dans l’économie soit constitutionnalisée. N’est-ce pas trop ambitieux quand on sait que l’Etat veut développer le gaz de schiste justement pour parer à l’éventualité que d’ici 2030 on soit à court de ressources ? Il faut absolument éviter de se donner l’illusion qu’on va pouvoir renouveler cette rente indéfiniment. En dehors du débat technique sur le gaz de schiste, il est très dangereux de faire croire qu’on va pouvoir prolonger une prospérité éphémère encore des décennies. Qui peut deviner le prix du pétrole et du gaz dans 5 ans ou 10 ans ? Ne jouons pas avec notre avenir, il faut absolument «faire sans» et se dire qu’on doit sortir de cette dépendance d’ici 15 ans, et tout faire pour atteindre cet objectif de 2030, indépendamment de ce que notre sous-sol et de ce que les marchés énergétiques mondiaux nous réservent comme bonnes ou mauvaises surprises. Voilà pourquoi nous proposons d’inscrire dans la Constitution des dispositions qui nous permettent de «faire sans», de s’imposer cette contrainte de rareté et de limiter l’accès de l’Etat à cette rente. Si elle se reproduit, ça sera tant mieux, mais laissons une grande partie pour les générations futures, et travaillons pour leur léguer un modèle économique et social qui ne soit plus dépendant de cette richesse aléatoire. Nous devons «constitutionnaliser» l’usage de la rente pour qu’ils aient les incitations suffisantes pour mener les réformes nécessaires. Faute de quoi, nous continuerons sur la voie actuelle au risque de nous retrouver plus tôt que prévu dans une situation financière et budgétaire analogue à celle de la fin des années 1980. Nous avons perdu beaucoup de temps, diversifier l’économie et les exportations est un long processus qu’il faut enclencher dès à présent. Vous prônez la fin de l’assistanat. C’est un défi majeur pour l’Etat, lié directement au maintien de la paix sociale. Un tel principe a-t-il une chance d’être retenu objectivement ? «En finir avec l’assistanat» est un slogan qui peut porter à confusion. Des tranches de la population vulnérables, les plus nécessiteux, ou des citoyens qui tombent temporairement dans la précarité doivent être assistés et soutenus. Il nous faut maintenir un filet social solide et efficace. Par contre, ce à quoi nous appelons, c’est de moderniser notre système social, de mieux le cibler. Il est anormal que les tranches de la population les plus aisées bénéficient autant que les plus pauvres — ou même davantage dans certains cas — des subventions. Ces réformes ne sont pas aisées et prendront du temps si on veut s’assurer qu’elles se fassent dans la stabilité et sans coût social excessif, notamment pour les plus démunis qui doivent continuer à être soutenus. Nous ne nous faisons pas trop d’illusions sur le fait que nos propositions soient retenues dans la nouvelle Constitution. Fidèles à notre engagement citoyen non partisan et en cohérence avec notre ligne directrice de répondre positivement, sans exclusive, aux invitations des autorités publiques, des partis politiques, des associations et de toutes les composantes de la société civile à venir exposer et défendre nos idées, le collectif Nabni a décidé de répondre favorablement à l’invitation qui nous a été faite de donner notre point de vue sur les amendements proposées pour la Constitution. Nous avons fait nos propositions. Nous avons insisté sur le caractère totalement marginal et insignifiant des amendements proposés (mis à part le retour à la limitation des mandats), et sur le fait que le processus de révision doit être étendu, les débats doivent se multiplier pour aboutir à un vrai changement constitutionnel, crédible, qui s’inscrive dans la durée, et auquel une grande majorité de citoyens adhèrent par le biais d’un référendum. Notre objectif est d’abord de créer le débat, et surtout que la société civile comprenne les véritables enjeux d’une révision de la Constitution qui ambitionnerait de créer les conditions d’un nouveau départ pour notre pays, assis sur une gouvernance publique transformée. S. B. NABNI PLAIDE LA CONSTITUTIONNALISATION DE LA BONNE GOUVERNANCE Un fonds souverain pour les générations futures Dans ses propositions relatives à la nouvelle Constitution, le collectif Nabni repose l’idée d’un fonds souverain pour les générations futures. Le Fonds souverain pour l’avenir (FSA), tel qu’il est nommé par Nabni dans son document intitulé «Bâtir le socle d’une voie nouvelle : pour un changement profond de la Constitution qui intègre les fondements de la bonne gouvernance publique», doit être institué le 1er janvier 2015. O n se souvient que le Fonds de régulation des recettes (FRR) avait également été mis en place avec pour but de servir les générations futures avant d’être confiné aujourd’hui à éponger les déficits. Toutefois, le FRR «n’est pas un fonds souverain», mais plutôt «une sorte de matelas que l’Etat peut utiliser dans le court terme pour ne pas avoir à subir les fluctuations de nos recettes d’hydrocarbures», rappelle à juste titre Anisse Teraï, économiste et membre de Nabni. Cet instrument «nécessaire», dit-il, devra servir à alimenter le FSA, en «puisant» dans ses ressources. Ainsi, le collectif propose qu’à partir de 2015 un tiers de la balance du FRR soit versée dans le FSA et cette règle d’allocation sera appliquée annuellement aux excédents budgétaires, dont deux tiers seront versés au FRR et le tiers restant au FSA. Ce dernier ne pourrait en aucun cas être utilisé pour éponger les déficits, en revanche ses ressources devront pour une partie être investies dans «des actifs sûrs et léguées aux générations futures». L’autre partie doit être investie dans l’économie du savoir à travers une Fondation pour le développement de la formation d’excellence, de l’innovation et du savoir scientifique, préconise Nabni. Ce fonds souverain doit donc permettre de «constituer une épargne de long terme pour les générations futures», à l’instar de ce qu’ont fait certains pays comme la Russie en 2012, souligne M. Teraï. Selon lui, constitutionnaliser le FSA et interdire que «l’Etat puisse puiser dans ce fonds pour des besoins de financement conjoncturels» permettrait d’imposer une discipline à l’Exécutif qui le poussera à entamer la transition fiscale et économique car une «contrainte de rareté» lui sera imposée. Encore faudra-t-il pouvoir résister à la tentation. Les 700 milliards de dollars dépensés ces 15 dernières années à la faveur d’une conjoncture pétrolière favorable ont prouvé que rationalité budgétaire et rente ne font pas bon ménage. S. B. Réhabiliter le CNES Les participants aux consultations sur la nouvelle Constitution sont nombreux à reconnaître la nécessité de «constitutionnaliser» le Conseil national économique et social (CNES). Une institution consultative qui n’en est plus une tant ses prérogatives sont limitées et son indépendance fictive. Cette dernière devra être désormais consacrée par la prochaine Constitution, estiment certains acteurs économiques. Le FCE, dans ses propositions, souhaite qu’il soit consacré dans la Constitution un Conseil national économique social et environnemental «indépendant» comprenant aussi bien des organisations patronales et syndicales que des universitaires. Il aurait pour mission de s’exprimer sur les projets de loi à caractère économique et social et pourra être consulté autant par le gouvernement que le Parlement sur les questions relatives aux politiques économiques, à l’environnement ou au développement. Le FCE ne dit pas s’il s’agit du CNES ou d’un autre conseil à créer. En revanche, Nabni qui propose la création du même type d’institution «indépendante», à savoir un Conseil économique, social et environnemental, précise que ce dernier «peut être édifié sur la base du CNES actuel». Le président du CNES, Mohamed Sghir Babes, a lui-même au premier jour des consultations proposé d’élargir le mandat légal du CNES pour en faire «une troisième Chambre» qui serait attentivement écoutée, à la fois par l’Exécutif gouvernemental que par les deux Chambres du Parlement. M. Babes avait auparavant déploré que le Conseil qui avait été chargé «d’évaluer les systèmes de la gouvernance et de mettre en place les mécanismes nécessaires pour les améliorer», ne puisse pas mener à bien ces missions. M. Babes n’est pas le seul à formuler ce souhait. Dahou Ould Kablia, président de l’association des anciens du MALG et ancien ministre de l’Intérieur a fait la même proposition afin que le CNES «ait une capacité d’application et de suivi», avait-il dit à la sortie de son entretien avec Ouyahia. Certains petits partis comme Front de la bonne gouvernance (FBG) ont également plaidé pour la constitutionnalisation du CNES et «l’élargissement de ses prérogatives au suivi et l’évaluation périodique des politiques publiques». Le CNES devrait par ailleurs pouvoir accueillir pour les besoins du dialogue les organisations syndicales dont la présence récente à la tripartie Gouvernement/UGTA/Patronat ne fait pas l’unanimité. Le président de la CGEA (Confédération générale des entrepreneurs algériens), Youssef Yousfi, affirme avoir exprimé lors de l’entrevue avec Ouyahia le souhait que «les structures qui ont été agréées dans le cadre de la loi 90-11, soient les organisations patronales représentatives sur tout le territoire, constituent les partenaires sociaux essentiels des pouvoirs publics». Autrement dit, les organisations agréées par le ministère de l’Intérieur «doivent intégrer un dialogue qui se fera à l’intérieur du CNES, ce qui doit apparaître dans la nouvelle Constitution», préconise-t-il. S. B. IV L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 RÉVISION DE LA CONSTITUTION Conforter le statut social du privé algérien > Par Nordine Grime A l’aune des consultations pour une révision de la Constitution, il est important d’attirer l’attention des acteurs concernés sur la nécessité de conforter, sans ambiguïté aucune, le statut social de l’entrepreneur privé algérien. Ce dernier souffre en effet de l’imprécision de l’article 37 de la Constitution du 23 février 1989 qui, en des termes trop génériques, s’est tout juste contentée de garantir aux privés «la liberté de commerce et d’industrie». C e qui n’est évidemment pas suffisant pour faire admettre les entrepreneurs concernés pour ceux qu’ils sont réellement, à savoir de très respectables créateurs de richesses et d’emplois. Les textes d’application censés mettre en application cet article n’ayant jamais été promulgués, cette disposition constitutionnelle n’a jamais été perçue par les autorités politiques et administratives du pays comme une directive opérationnelle, mais tout juste comme une déclaration d’intention à laquelle ces dernières ne se sentent pas obligées d’obtempérer. La révision de la Constitution devrait être l’occasion de formuler de manière claire et sans équivoque la place honorable que l’entrepreneur privé est en droit d’occuper au sein de la société LA SEMAINE ÉCO algérienne, car il est important de rappeler que celle 1989 qui sert de référence a été élaborée sous la pression des événements d’Octobre 1988 exigeant du pouvoir en place des changements systémiques, parmi lesquels l’instauration d’un système de marché faisant la part belle aux entrepreneurs privés écartés de la vie économique et sociale officielle, mais en réalité très actifs dans l’informel. On se souvient qu’un débat politique d’une extrême violence avait eu lieu à l’Assemblée populaire nationale de l’époque à propos de la réhabilitation de l’entrepreneuriat privé et que le dernier mot était revenu aux tenants du «tout-Etat» et du modèle économique reposant exclusivement sur les entreprises publiques. C’est «honteusement» que les réformateurs avaient tenté d’opérer sans jamais y parvenir la rupture doctrinale souhaitée du fait de l’importance numérique des députés acquis au système socialiste. La modeste, mais tout de même importante ouverture consacrée par l’article 37 de la Constitution promulguée après référendum en 1989, a en réalité été imposée par le président Chadli Bendjedid. Même si elle n’a pas permis d’asseoir la respectabilité sociale de l’entrepreneur privé, le changement de vision entrepreneuriale ainsi opéré ouvrira la voie à d’importantes mutations dans le monde de l’entrepreneuriat et à la prospérité de nombreux opéra- teurs privés qui deviendront, trente années après, les acteurs économiques hors hydrocarbures dominants. En nombre restreint et à l’état végétatif à la fin des années 80, le privé algérien est aujourd’hui l’acteur dominant dans pratiquement toutes les filières économiques. Il avait réalisé à la fin de l’année 2013 pas moins de 80% du produit national brut hors hydrocarbures. Pour diverses raisons et, notamment, le traitement trop léger que leur a réservé la Constitution de 1989 à travers le laconique article 37, la réussite économique des entrepreneurs privés ne s’est malheureusement pas accompagnée d’une reconnaissance politique et sociale. Les entrepreneurs privés sont toujours perçus par les autorités politiques et une large frange de la société formatées aux idéaux socialistes comme des exploiteurs, voire même des délinquants potentiels qui n’ont pu faire fortune qu’en spéculant, sous l’œil complaisant de fonctionnaires corrompus. Si l’article en question a, en effet, donné le droit d’exister aux entrepreneurs privés, il ne leur a, par contre, pas donné expressément le droit d’être fiers de l’être et de prétendre à une place respectable dans la société. La dernière loi électorale leur interdit même de briguer un mandat de député. Même riches, ils restent de ce fait très vulnérables aux réactions négatives de la société et, bien entendu, aux coups de boutoir des pouvoirs publics qui peuvent, pour une raison ou autre (non soutien à un mandat présidentiel par exemple), contester du jour au lendemain tous leurs acquis et bloquer leurs projets. C’est pourquoi il est important que la prochaine Constitution prenne en charge cet épineux problème, en clarifiant à travers autant d’articles que nécessaire la perception constitutionnelle de l’entrepreneuriat. Le pays, et notamment son économie, auraient tout à y gagner. Les changements à opérer devraient non seulement consacrer de manière claire et sans équivoque la libre entreprise, mais aussi et surtout réhabiliter socialement l’entrepreneur en tant que créateur de richesses disposant en tant que tel du droit de s’enrichir. Aucune des formulations proposées par les organisations patronales reçues par le directeur de cabinet de la présidence de la République Ahmed Ouyahia, pas même celle du Forum des chefs d’entreprises, qui s’est contenté d’ajouter à la formulation initiale «la liberté d’entreprendre et d’investir dans l’industrie, le commerce et les services est garantie», n’a malheureusement fait de propositions de nature à mettre fin à la perception politique et sociale négative dont souffrent nos entrepreneurs. Les syndicats patronaux sont pourtant bien conscients que l’ancrage du privé dans la société algérienne n’a de chance de s’opérer qu’à cette condition. N. G. d’El Kadi Ihsane Ouyahia-Nabni, l’improbable rencontre entre 1996 et 2050 Grand choc intellectuel au palais d’El Mouradia cette semaine. D’un côté, Ahmed Ouyahia, le «situationniste» le plus branché «court terme» dans la salle des marchés du champ politique. De l’autre côté, Nabni, le think tank indépendant et sa science de la prospective économique, invité, — amalgame volontaire ? — avec des organisations patronales aux consultations sur la Constitution. Les postures mentales sont aux antipodes. Ahmed Ouyahia, investi d’un nouveau rôle de gardemalade institutionnel, réfléchit plus que jamais prise de sang du matin et courbe de température de la fin de journée. Mission du mois : émettre des signaux audibles à un public dubitatif face l’électro-encéphalogramme de la tête de l’Etat dramatiquement plat. En face, Nabni auteur d’un rapport «Algérie 2020», qui a changé la ligne d’horizon de l’économie rentière, est, lui, plus que jamais sur une ligne stratégique des années futures. Ahmed Ouyahia est mobilisé pour gagner du temps, Nabni pour le mesurer. L’écart est culturel. Il devient antagonique lorsque Nabni propose le détachement de la rente dans un chapitre dédié aux ressources naturelles et au développement. Le mécanisme est détaillé. Il calcule le temps. 1er janvier 2016, «les salaires de la fonction publique ne pourront plus être financés par la fiscalité pétrolière et devront être couverts exclusivement par la fiscalité ordinaire». 1er janvier 2020, la contribution de la fiscalité pétrolière au budget de l’Etat est plafonnée à 50%, avec usage exclusif pour les investissements dans l’éducation, la recherche scientifique, l’économie du savoir et les infrastructures économiques de long terme. 1er janvier 2025, «plus aucune allocation de la fiscalité pétrolière au budget de fonctionnement de l’Etat n’est autorisée» et la contribution de la fiscalité pétrolière au budget de l’Etat est plafonnée à 20% à partir du 1er janvier 2030 pour disparaître à 2035. Les échéances temporelles sur lesquelles travaille Nabni creusent une faille épistémologique dans l’arsenal cognitif de l’ancien patron du RND. Lui, dans la cuisine, veut savoir comment garder, — à l’aise — le couvercle sur la marmite, pendant que dans la chambre voisine il faut remonter l’oreiller sur le divan du vieux malade. Et Nabni vient — candidement — expliquer comment se déconnecter de la rente et arriver à 2050 avec un fonds qui aura préservé les intérêts des nouvelles générations ! 2050 ? La dernière fois qu’Ahmed Ouyahia a travaillé sur une «longue perspective» c’était en 1996. Il devait appliquer le plan d’ajustement du FMI qui durait trois ans. Il existe une manière assassine de lire le bilan de l’autoroute Est-Ouest. Les Chinois de Citic-CRCC ont beaucoup arrosé en pots-de-vin sur les deux tronçons du Centre et de l’Ouest et ils ont fini plus ou moins dans les délais. Les Japonais de Cojaal ont arrosé beaucoup moins, voire pas du tout, ou pas aux bons décideurs. Et ils n’ont jamais fini le tronçon Est qui leur revient. La thèse est séduisante. Elle mérite investigation plus sérieuse. En attendant, il manque toujours plus de 150 km d’autoroute entre Constantine et la frontière tunisienne pour livrer l’équipement du siècle. Et Cojaal, mis en demeure pour la seconde fois par l’Agence nationale des autoroutes (ANA), maître de l’ouvrage, s’apprête à jeter l’éponge. L’affaire va aller à l’arbitrage international. Un de plus. Cojaal n’a pas obtenu les réalignements des prix qu’il revendiquait à cause d’une reprise intégrale des études sur de nombreuses parties de l’ouvrage. Notamment dans les deux sections problématiques du contournement de Constantine et de la wilaya d’El Tarf. Mais comment ont donc fait les Chinois en utilisant les mêmes études très approximatives ? Certes, ils ont réalisé près de 400 kilomètres quasi plates entre Oued Fodda et la frontière marocaine. Les Japonais ont opté pour une armature en béton sous la couche roulante. Un choix plus coûteux dicté par la peur de ne pas trouver assez de bitume en Algérie au moment du lancement des travaux en 2006. Mais le contraste entre les deux performances est trop gros pour s’arrêter là. La quasi faillite du consortium Cojaal en Algérie sur un chantier aussi stratégique pose le problème du management de projets par le maître d’ouvrage et sa tutelle. Amar Ghoul est cité par un prévenu comme ayant touché une commission auprès de la partie chinoise via l’homme d’affaires français Pierre Falcone. Le jour où il y aura enfin le procès de ce scandale de la République, le ministre pourra, peut-être, démontrer qu’il s’agit d’une fausse accusation. Il ne pourra par contre jamais effacer le désastre de sa gestion du projet. Huit ans après, les Algériens iront en Tunisie par la vieille route nationale cet été 2014. Azwaw Mehmel, le PDG de Algérie Télécom, est optimiste sur la connectivité, réservé sur le modèle économique d’Internet. Dans un entretien cette semaine à Radio M, radio sur le web, le patron de Algérie Télécom a soufflé le chaud et le froid. Trois millions de nouveaux accès Internet en résidentiel à fin 2015 sont possibles, selon lui. Les goulots d’étranglement dans les procédures de transactions sont levés depuis un an et le rythme de déploiement de la fibre optique et des équipements par «site ciblé» s’est enfin accéléré. Mais, Algérie Télécom ne pourra pas «combler le gap numérique algérien toute seule». La réponse ? Elle se trouve chez les pouvoirs publics. Qui, selon Azwaw Mehmel, sont plus sensibles aujourd’hui au caractère stratégique des TIC. La preuve, un prêt à taux bonifié de 115 milliards de dinars pour réaliser les investissements nécessaires. L’offre de service en illimité ne va, par contre, pas tarder à poser un problème technique et financier à Algérie Télécom qui envisage de réformer le modèle. Incriminée, une consommation de la bande passante en hausse exponentielle largement tirée par la vidéo. En résumé, Algérie Télécom veut apporter Internet au plus grand nombre, mais à un tarif d’accès soutenable pour sa trésorerie. Les Algériens sont tentés de répondre : «Amenez d’abord, en verra ensuite». V DOSSIER El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 CYBERCRIMINALITÉ Les entreprises algériennes vulnérables LES PRINCIPALES ZONES DANS LE MONDE À L’ORIGINE DES TENTATIVES D’ARNAQUES VIA INTERNET OCTOBRE 2012. COPYRIGHT WWW. ARTICYBERCRIMINALITÉS.FR >Dossier réalisé par Hind Slamani Suite de la page I I l n’existe que deux types d’entreprises, celles qui ont été piratées et celles qui le seront», disait Robert Mueller, l’ancien directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI). En effet, anticiper la prochaine attaque malveillante n’est pas chose facile pour les entreprises étant donné que les techniques employées par les cybercriminels sont en constante évolution et circulent sans réelle contrainte sur la Toile ; 30 millions de logiciels malveillants sévissent dans le monde, dont 70 000 nouveaux tous les mois. Les technologies de l’information et de la communication sont donc une arme à double tranchant ; en plus d’avoir multiplié et facilité les échanges, sources de richesses socio-économiques et culturelles, leur développement a introduit une nouvelle forme de criminalité : «le cybercrime», dont les auteurs ne connaissent pas de frontières et peuvent depuis n’importe quel point du globe en attaquer un autre. Tous les pays du monde sont exposés, seule l’ampleur diffère en fonction du niveau d’interconnexion des réseaux et du volume des échanges informatisés. En dépit de la moindre diffusion et du retard des TIC dans l’économie algérienne, celle-ci n’est pas à l’abri de la cybercriminalité. «A partir du moment où une économie utilise les TIC, donc tout simplement connectée à l’Internet, elle est forcément une cible potentielle de cyberattaques. Facteur aggravant, ces cybercriminels opèrent dans un environnement qui leur est favorable. En effet, nous n’avons rencontré que peu d’entreprises ou d’organisations disposant d’un plan de sécurité structuré et suffisant au regard des menaces potentielles. Seule une minorité a mis en place un management de la sécurité des systèmes d’information. Dans certains cas, les mesures élémentaires de contrôle et d’authentification n’étaient même pas mises en œuvre. Pour ces organismes, il y a urgence car ces failles béantes ne resteront pas longtemps ignorées et inexploitées», explique Philippe Ausseur, président fondateur du cabinet de conseil opérationnel AbingtonAdvisory. LES CYBER-ATTAQUES : ÇA COÛTE CHER ! Quant aux risques liés à ces attaques, ils sont considérables, selon notre interlocuteur. Ils sont bien entendu d’ordre financier, mais pas seulement. On s’expose aussi à des menaces telles que l’usurpation d’identité, la désinformation ou le dénigrement, le blocage ou le dysfonctionnement de tout ou partie d’une organisation… sachant que dans une économie moderne de plus en plus connectée et digitalisée, l’atteinte à la réputation et la perte de confiance — avant même le risque financier direct — sont un risque considérable aux conséquences dévastatrices pour une entreprise, un organisme, voire un pan entier de l’économie. Pour sa part, le consultant IT Younes Grar affirme que les risques diffèrent de l’atteinte à l’image de marque de l’entreprise, au dysfonctionnement interne de certains services de production ou de commercialisation. Toute attaque malveillante peut occasionner des pertes différentes à l’entreprise, allant jusqu’à la disparition pure et simple de celle-ci. Si l’attaque touche une entreprise qui active dans un domaine stratégique (télécoms, énergie, transport, santé...), elle peut engendrer un drame national qui peut déstabiliser un pays. Si l’on en croit une étude menée par l’IDC et l’Université de Singapour (NUS), les entreprises à travers le monde devraient dépenser près de 500 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2014 pour faire face aux préjudices causés par les programmes malveillants présents dans les logiciels piratés. 127 milliards pour les problèmes de sécurité, et 364 milliards pour le piratage de données. Quant aux consommateurs, ils devraient dépenser plus de 25 milliards de dollars et consacrer 1,2 milliard d’heures cette année pour traiter les menaces de sécurité et dépanner leurs ordinateurs. L’ALGÉRIE, UN DES PAYS LES PLUS VULNÉRABLES En Algérie, faute d’enquêtes d’envergure, nous manquons de données statistiques suffisantes pour quantifier le phénomène. «Le manque de chiffres et statistiques sur ce phénomène est dû au fait qu’il n’est pas très connu ou pas pris au sérieux et aussi par le fait que les victimes préfèrent ne pas en parler et ne déposent pas plainte. Selon des chiffres de 2012, le nombre de plaintes ne dépasse pas la centaine, et celles dont les enquêtes ont abouti avoisinent les 10%», regrette notre interlocuteur. Toutefois, certaines études réalisées par des organismes étrangers nous éclairent sur la situation en Algérie, et le moins que l’on puisse dire est que le constat qu’elles dressent est alarmant. C’est le cas du rapport Security Intelligence Report (SIR) publié par Microsoft et dans lequel sont consignées les analyses de données sur la sécurité de l’ensemble des utilisateurs des solutions Microsoft de par le monde. Le rapport révèle qu’en Algérie, 55,7% des ordinateurs (sondés) ont rencontré des logiciels malveillants, alors que la moyenne mondiale pour la même période a été de 21,6%... En outre, l’éditeur reconnu de solutions de sécurité informatique Kaspersky a classé l’Algérie parmi les pays les plus vulnérables aux cyber-attaques, et partant du principe que plus une économie s’interconnecte, plus elle se digitalise et plus les risques augmentent, les attaques vont certainement augmenter, les risques aussi. Et ce, au fur et à mesure que le nombre de services électroniques croît et que leur exploitation augmente. La 3G, avec l’engouement qu’elle a connu, va augmenter le nombre d’internautes et va inciter les administrations et entreprises à investir dans le domaine du contenu numérique et des services électroniques : administration électronique, commerce électronique... «Mais il est important de signaler que la cybercriminalité n’est pas une fatalité et ne devrait pas être exploitée comme prétexte pour bloquer le développement des services électroniques. Il suffit de prendre exemple des pays développés (USA, Corée du Sud, Chine, Europe, etc.) qui ont relevé le défi de la cybercriminalité et ont déployé les services électroniques à large échelle. Je donne à chaque fois l’exemple des accidents de la route qu’on vit quotidiennement et qui n’ont pas bloqué ou ralenti le développement de l’industrie automobile, la construction des autoroutes et la très large utilisation de ce moyen de transport. Les crashs d’avions n’ont jamais amené les agences aériennes ou les usagers à suspendre leurs vols. On fait avec les risques, on vit avec, en prenant en compte leur existence et en déployant des solutions pour y faire face», soutient Younes Grar. Par ailleurs, notre interlocuteur affirme qu’une bonne partie des cyber-attaques viennent du laisser-aller ou de la méconnaissance des employés. Ce sont donc eux qui peuvent nuire volontairement ou involontairement à l’entreprise par de mauvaises pratiques. Ainsi, pour faire face aux cyberattaques, un travail au niveau technique (matériel et logiciel) est important mais pas suffisant. Un travail de formation des ressources humaines est indispensable soit au niveau des ingénieurs et administrateurs réseaux, mais aussi au niveau de tout le personnel. Un travail est attendu aussi pour enrichir l’arsenal juridique afin de mettre à la disposition des services concernés les outils nécessaires pour combattre la cybercriminalité. Pour l’instant, la prise en charge de ce phénomène par les autorités est limitée. Concernant le cadre juridique, certains textes ont été mis à jour ou élaborés. On citera : le code pénal (la loi n°04-15 du 10 novembre 2004, section 7 bis) ; la loi n° 09-04 du 05 août 2009 portant sur les règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication ; le code de procédure pénale (loi n° 06-22 du 20 décembre 2006) et d’autres lois spécifiques. Certains juges et avocats — très peu sont spécialisés dans ce genre d’affaires — exploitent les textes existants pour faire aboutir leurs dossiers. Certaines affaires ont été menées à terme et ont vu les accusés emprisonnés ou sanctionnés. Certaines de ces affaires ont été rapportées par la presse. C’est un début ! ABSENCE DE POLITIQUE NATIONALE DE SÉCURITÉ INFORMATIQUE S’agissant des solutions de sécurité informatique, celles-ci ne sont pas bien développées d’après le consultant. «Il faut reconnaître qu’à l’image globale du développement des TIC, même si certaines entreprises ont enclenché des stratégies sérieuses de sécurité, il faut préciser que ce sont des initiatives individuelles liées à la conviction des gestionnaires et des DSI. Mais il n’y a pas une politique nationale de sécurité informatique» a-t-il déclaré, et d’ajouter : «Si les grandes entreprises, banques, administrations n’ont pas pris en charge cet aspect de sécurisation sérieusement, ce phénomène est plus flagrant au niveau des PME.» Une politique nationale de sécurité informatique pour créer un environnement de confiance dans les entreprises, administrations et chez les citoyens vis-à-vis des services électroniques et de la gouvernance numérique doit donc être élaborée. H. S. VI DOSSIER El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 PHILIPPE AUSSEUR//PRÉSIDENT FONDATEUR D’ABINGTONADVISORY Philippe Ausseur est le président fondateur d’Abington Advisory, un cabinet de conseil et d’accompagnement des entreprises et des organisations. Il revient dans cet entretien sur les enjeux de la cybercriminalité pour les entreprises algériennes et les moyens de protection à mettre en œuvre. Quelles sont les dispositions prises par les pouvoirs publics pour lutter contre la cybercriminalité ? Sont-elles efficaces ? Les pouvoirs publics en Algérie comme ailleurs mettent en place un arsenal juridique mieux adapté à cette nouvelle forme de criminalité et des moyens de contrôle et de surveillance. Il faut évidemment que les sanctions soient réelles et dissuasives. Que les Etats créent des organismes dédiés à la cybercriminalité, adaptent les lois et les sanctions est une nécessité et une très bonne chose. Est-ce suffisant ? Il y a sûrement des axes d’amélioration, mais il me semble que tout cela ne sera efficace qu’avec une réelle prise de conscience aussi bien de la part des autorités que des entreprises mais aussi des individus. Aucun cadre juridique, aussi pertinent et opérationnel soit-il, ne peut donner des résultats sans une volonté politique des Etats et des actions managériales concrètes dans les entreprises. Les entreprises algériennes sont-elles armées pour lutter contre ces cyber-attaques ? La lutte contre la cybercriminalité ne peut être efficace que si elle s’appuie sur une réelle prise de conscience des entreprises et des individus. Malheureusement, on ne peut que regretter la trop faible sensibilité des entreprises algériennes à ces questions. La première illustration est fournie par l’absence de lutte efficace contre les copies illicites de logiciels que les entreprises tolèrent sur leurs infrastructures. Quand le BSA (Business Software Alliance) constate que le taux de piratage des logiciels informatiques en Algérie a atteint 84%, vous ne pouvez qu’être inquiets ! Car penser que le piratage des logiciels est sans conséquence sur le niveau général du risque d’une entreprise est une grave erreur ! Ne pas être en conformité sur ce point, c’est inévitablement s’affaiblir et ouvrir en grand les portes à tous les pirates et fraudeurs. C’est la voie royale pour faciliter les malversations. En effet, par définition, ces logiciels piratés ne sont ni conformes ni à jour en termes de protections et sécurités. Leurs failles sont connues de tous, aisées à exploiter et les techniques d’attaque sont simplifiées. Enfin, et peut-être surtout, comment promouvoir efficacement dans l’entreprise une politique de sécurité de l’information quand dans le même temps on tolère l’utilisation de logiciels frauduleux ? C’est aussi un risque évident d’image et de réputation vis-à-vis des tiers, risque aggravé quand il s’agit d’entreprises ou organisations connectées avec des tiers externes et notamment internationaux. L’Algérie ne peut pas dans le même temps promouvoir les TIC et la sécurité de l’information tout en laissant «prospérer» ce piratage. Il en va de la crédibilité de l’économie algérienne. Qu’en est-il des PME ? Il faut évidemment éviter toute généralisation et les situations sont très différentes d’un secteur à un autre et même d’une PME à l’autre. Toutefois, les PME que nous rencontrons pensent trop souvent être trop petites pour être la cible de cyber-attaques. Elles tombent dans le syndrome du «on s’attaquera d’abord aux symboles et aux grandes entreprises». Ce n’est malheureusement pas le cas. Certes, certains cyber pirates ne poursuivent qu’un objectif qu’on qualifiera de «narcissique» ou d’«idéaliste». Il s’agit de prouver au plus grand nombre son talent de pirate, de relever un challenge ou s’attaquer à des cibles emblématiques (grandes entreprises ou institutions). Mais de plus en plus derrière les cyber-attaques se cachent de vrais criminels, parfois même des organisations criminelles dont les objectifs sont clairement l’enrichissement frauduleux, les détournements, le chantage ou les fraudes sous toutes les formes et à une échelle la plus grande possible. Si la cible est une PME, ils n’auront aucun scrupule ! Quel rôle doivent jouer les assureurs, sachant qu’à ce jour aucun d’entre eux ne prend en charge les risques financiers liés à la perte du patrimoine immatériel des entreprises, alors que seul le patrimoine matériel est assuré ? Les assureurs doivent jouer un rôle important en prenant mieux en compte ces risques et en élargissant leur couverture à l’immatériel. Car, comme le suggère votre question, l’immatériel est au moins aussi important et sensible que le matériel. Le savoirfaire, les données et bases de connaissances de l’entreprise sont un patrimoine crucial dans l’économie actuelle. Or, les systèmes d’information, les ordinateurs des entreprises sont de gigantesques entrepôts de données et d’informations sensibles. Et l’information est un actif qui, comme d’autres actifs commerciaux importants, a une valeur et doit par conséquent être protégée de manière appropriée. Les assureurs doivent en tenir compte et assurer cela. Qu’en contrepartie ils demandent la mise en œuvre de plans et d’outils de sécurité, lancent des audits sécurité, cela ne peut qu’aller dans le bon sens. Ils peuvent également être des moteurs dans la sensibilisation des chefs d’entreprise sur les dangers réels de la cybercriminalité. Quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre la cybercriminalité en Algérie ? Une réelle action conjuguée des pouvoirs publics et du management des entreprises doit être engagée. Les préjugés sont encore un obstacle important dans la lutte contre la cybercriminalité. Il faut cesser de croire que l’Algérie serait épargnée, qu’il s’agit de quelques cas isolés et sans conséquences. Le niveau de sécurité d’une entreprise est caractérisé par son maillon le moins protégé. Or, nous observons que les utilisateurs finaux ne sont pas encore suffisamment sensibilisés aux impacts que peuvent engendrer leurs comportements sur le système d’information de leur entreprise. Pour ce faire, je préconise la mise en œuvre d’un programme continu de sensibilisation des décideurs économiques et des utilisateurs sur les enjeux de la cybercriminalité et des moyens de protection à mettre en œuvre. H. S. MONCEF ZID. RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT POUR L’AFRIQUE DU NORD D’ARBOR NETWORKS «300 attaques malveillantes en 2013 en Algérie» Leader incontesté dans la fourniture de solutions de sécurité et de gestion de réseaux d’entreprises et d’opérateurs, l’américain Arbor Networks a décidé de se développer en Afrique du Nord, notamment en Algérie, Tunisie, Maroc et en Libye, en nommant le Tunisien Moncef Zid au poste de responsable du développement pour la région. Que représente le marché africain pour un Arbor Networks ? Pourquoi avoir décidé de se développer dans la région ? Arbor Networks protège 95% des grands opérateurs mondiaux (Verizon, ATT, FT, BT, TATA...) et possède une visibilité pointue sur 60% du Trafic Internet et nous souhaitons avoir plus de visibilité pour mieux suivre et repérer les pirates et les nouvelles menaces ayant pour origine Internet et ciblant des services tels que les banques, l’énergie et les administrations sensibles. De par sa position politique et économique en Afrique et de par son potentiel de croissance, l’Algérie est une cible pour les attaques politiques, économiques et idéologiques. C’est pour répondre aux besoins en matière de protection contre ces attaques qu’on m’a donné la responsabilité de développer et de promouvoir nos solutions sur le marché algérien et le Maghreb d’une façon plus large, qui constitue pour nous une opportunité de marché formidable. Pouvez-vous dresser un état des lieux de la cybercriminalité en Algérie ? Selon les statistiques, 91% des entreprises dans le monde ont subi au moins une attaque en 2013. Aux Etats-Unis comme en Europe, la transparence nous permet d’avoir des statiques très précises sur les attaques visant des pays ou bien des services particuliers. Par contre, dans certaines régions du monde les attaques malveillantes sont encore un tabou et ne sortent pas la direction du système d’information des entreprises et des administrations qui ne communiquent pas ce type d’informations. Il est donc très difficile de connaître le nombre de cyber-attaques dans ces régions. En ce qui concerne l’Algérie, le rapport établi par Arbor Networks datant de 2013 révèle que 300 attaques malveillantes de type (DDoS : attaque par déni de service) ont ciblé des sites web algériens, sachant que certaines dépassent les 5 Gbps. Le rapport du premier trimestre 2014 montre une augmentation très importante dans la taille des attaques (+ 6 Gbps). Les entreprises algériennes sont-elles conscientes du risque que représentent les cyber-attaques ? Est-ce qu’elles se protègent correctement ? Les entreprises algériennes, comme celles de la majorité des pays du Maghreb sont restées sur des moyens de protection classiques qui ont étés dépassées technologiquement par les pirates (Firewalls, IPS, IDS,…). Les menaces malveillantes ne sont pas encore prises au sérieux, les solutions de protection ne constituent pas une priorité, on ne consacre pas de budget à l’acquisition de ce type de solutions. H. S. Solution de transport et logistique Livraison sur 48 wilayas du colis à 20 tonnes et plus... Groupage/logistique intégrée/entreposage/dépotage TC Zone industrielle Oued Smar. Tél. : 021 51 33 44/47 31/36 99 Fax : 021 51 47 27 - Agence : Oran/Béjaïa/Sétif www.andersonlogistique.com souhil b «Il faut cesser de croire que l’Algérie serait épargnée» TABLEAU DE BORD VII El Watan ÉCONOMIE - Du 23 au 29 juin 2014 LE CHIFFRE DE LA SEMAINE PÉTROLE Le brut en hausse 30 Les cours du pétrole se sont hissés vendredi dernier à un nouveau plus haut depuis neuf mois à New York, soutenus par la persistance des violences en Irak et des facteurs techniques au dernier jour de cotation du contrat le plus rapproché. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet s’est apprécié de 83 cents à 107,26 dollars, son niveau le plus élevé en clôture depuis le 18 septembre 2013, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). C’est l’enveloppe votée par l’Assemblée populaire de wilaya d’Alger (APW) dans le budget supplémentaire (BS) de la wilaya pour couvrir les frais de la plus grande opération de relogement à Alger depuis l’indépendance. COTATIONS BANQUE D’ALGÉRIE Cours du 12 juin 2014 Devises DEVISES L’euro en légère baisse face au dollar Millions de Dinars US DOLLAR EURO POUND STERLING JAPAN YEN SWISS FRANC CANADIAN DOLLAR DANISH KRONE SWEDISH KRONA NORWEGIAN KRONE ARAB EMIRAT DIRHAM SAUDI RIYAL KUWAIT DINAR TUNISIAN DINAR MAROCCAN DIRHAM Cours Monnaies 1 USD 1 EUR 1 GBP 100 JPY 100 CHF 1 CAD 100 DKK 100 SEK 100 NOK 1 AED 1 SAR 1 KWD 1 TND 1 MAD Achat Vente 79.2550 108.0800 134.8333 77.8383 8,878.1225 73.2622 1,449.4331 1,195.3276 1,303.9437 21.5771 21.1302 280.9465 47.8064 9.6013 79.2700 108.1243 134.9047 77.8913 8,883.7835 73.3031 1,450.2378 1,196.0048 1,305.0493 21.5818 21.1347 281.1990 48.2868 9.6608 * NB : - Le tableau reprend les cours commerciaux (monnaies en compte). Ces cours ne s’appliquent pas au change manuel (billets de banque et chèques de voyage). L’euro a clôturé la semaine en baisse face au dollar, la devise américaine bénéficiant d’achats à bon compte après avoir été pénalisée par le message de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), qui a écarté mercredi l’idée d’une hausse de taux anticipée. La monnaie européenne valait 1,3588 dollar vendredi soir. Elle se stabilisait face à la monnaie nippone, à 138,77 yens, tandis que le dollar progressait légèrement face à la devise japonaise, à 102,12 yens. De son côté, la livre britannique se stabilisait face à l’euro, à 79,88 pences pour un euro, et reculait face au dollar, à 1,7011 dollar pour une livre. La monnaie suisse perdait un peu de terrain face à l’euro, à 1,2175 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,8960 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,2255 yuans pour un dollar. Repères ÉCONOMIQUES BOURSE D’ALGER Valeur du 18/06/2014 Titre de capital * SAI 550,00 ALL 605,00 Roui Titres de créance** C ontrairement à ce que pensent beaucoup de gens, il y a énormément de sujets qui font consensus entre économistes. Certes, les dissensions sont également nombreuses. Le célèbre adage qui disait «posez une question à deux économistes et vous aurez trois réponses différentes» n’est que très partiellement vrai. Les accords sont beaucoup plus nombreux que les désaccords. Mais alors, pourquoi l’ensemble des problèmes économiques —particulièrement les crises et le sous-développement — sont-ils toujours d’actualité ? La réplique de la communauté scientifique est presque unanime : les systèmes politiques bloquent les solutions. Par exemple, le lobby de la finance est si puissant que même s’il est responsable des crises actuelles, il a la capacité d’empêcher les politiciens de prendre les mesures radicales qui assureraient une stabilité économique. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres pour situer le fond du problème : l’incapacité des politiques à agir dans l’intérêt public. Les problèmes de développement sont également liés à la sociologie politique des nations. Les pays ou les politiciens prennent des décisions sur la base de connotations politiques (restructuration du secteur public, nominations de managers publics, politiques sectorielles, 400,00 Cotations Sonelgaz 98,00 Spa Dahli 98,00 (*) Les titres de capital sont cotés en dinars (**) Les titres de créance sont cotés pied de coupon en pourcentage de la valeur nominale SUCRE A Londres, la tonne de Sucre blanc pour livraison en août valait 488,50 dollars. A New York, la livre de Sucre brut pour livraison en octobre valait 18,63 cents. CACAO Sur le Liffe de Londres, la tonne de Cacao pour livraison en septembre valait 1.928 livres sterling vendredi à 09h00 GMT. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livraison en septembre valait 3.116 dollars BLÉ Le boisseau de blé pour livraison en septembre désormais considéré comme le contrat de référence pour l’ensemble des campagnes en cours, s’est établi à 5,9325 dollars terminé vendredi à 4,4825 dollars. SOJA Le boisseau de soja pour livraison en août, le plus regardé pour l’ensemble de la production en cours, a clôturé à 13,6150 dollars. MÉTAUX PRÉCIEUX L’or et l’argent ont bondi cette semaine, dopés par la demande d’actifs refuges en pleine crise irakienne et la faiblesse du dollar, tandis que les platinoïdes se redressaient en raison de l’incertitude autour de la fin de la grève en Afrique du Sud. OR Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.312,50 dollars vendredi au fixing du soir. ARGENT L’once d’argent a clôturé à 20,62 dollars PLATINE/ PALLADIUM Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.456 dollars. L’once de palladium a clos à 829 dollars. MÉTAUX DE BASE Les métaux échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont progressé cette semaine, soutenus par des propos encourageants du Premier ministre chinois sur la croissance économique de la deuxième économie mondiale et un accès de faiblesse du dollar. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.779,75 dollars vendredi à 10h00 GMT. L’aluminium valait 1.894 dollars la tonne, le plomb valait 2.146 dollars la tonne. L’étain valait 22.650 dollars la tonne, le nickel était à 18.523 dollars la tonne et enfin le zinc à 2.172,25 dollars la tonne. MAÏS Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour la même échéance a Le dilemme des responsables locaux etc.) ne peuvent pas se développer. Parmi les questions sur lesquelles un large consensus existe entre spécialistes demeure le thème du développement local. Pratiquement aucun économiste ne croit à l’heure actuelle qu’un développement hyper centralisé (comme le nôtre) est à même de propulser un pays en voie de développement en une nation émergente. Par Abdelhak Lamiri Cotations 420,00 AUR PRODUITS DE BASE CAFÉ A Londres, la tonne de Robusta pour livraison en septembre valait 1.978 dollars. A New York, la livre d’Arabica pour livraison en septembre valait 170,50 cents. UNE DRÔLE DE SITUATION Dans notre pays, les responsables locaux sont dans une drôle de situation. Leurs missions et leurs budgets sont surtout orientés vers des actions très spécifiques : hygiène (ramassage d’ordures), maintenance des équipements publics, état civil, appui aux associations, etc. Ce sont des activités nobles qui relèvent des autorités locales dans la plupart des pays. Là n’est point le problème. Mais lorsqu’on examine et que l’ on fait ressortir les attentes des citoyens vis-à-vis de nos APC, parmi les préoccupations les plus importantes évoquées l’emploi et le logement trônent en premier, loin devant les préoccupations de service public. Mais les APC ont des capacités, des ressources et des attributions très limitées pour peser significativement sur ces problèmes. Les anticipations des citoyens sont en contradiction avec les possibilités et les missions essentielles des pouvoirs locaux. Sans nul doute, le problème provient également des élus locaux. Lors des campagnes électorales, les candidats évoquent très peu leurs missions propres. Ils promettent monts et merveilles aux citoyens dans les domaines du logement et de l’emploi. Et, élus, ils se trouvent piégés par leurs propres promesses électorales. En fait, les attentes des citoyens peuvent être quelque peu légitimes dans certains contextes. Depuis de nombreuses années, les responsables nous promettent une plus grande décentra- lisation, avec à la clé des plans de développement locaux et régionaux. Il est fort probable que les promesses électorales auraient joué à plein régime dans ce contexte. Il y a comme un problème de communication qui génère des incompréhensions. Nous aboutissons à des anticipations croisées. Les personnes ne peuvent pas bien communiquer parce qu’ils sont à des niveaux d’information très différents. Les gestionnaires locaux sont limités par leurs statuts et leurs ressources. Les citoyens accordent une priorité absolue à l’emploi et au logement. En fait, les responsables locaux font face aux problèmes — induits par nos décideurs à des niveaux supérieurs — sans avoir les compétences, les ressources et le pouvoir nécessaire pour les résoudre. QUE FAIRE DANS UN CONTEXTE EXPLOSIF ? Nous avons mis le doigt sur une problématique essentielle du développement local. Les décisions essentielles viennent de très haut et les responsables locaux font face aux mécontentements induits par des dysfonctionnements du système économique global. Nous n’avons qu’à constater les émeutes qui suivent chaque distribution de logements. Certes, ils participent au processus de distribution de logements sociaux mais ils ne font que gérer une pénurie. L’analyse approfondie des statistiques montre que la demande sociale ne peut jamais être satisfaite par les politiques de logement actuelles. Certains diraient que la critique est facile, l’art est difficile. Certes, mais la problématique du développement local a bien trouvé des solutions acceptables ailleurs. Les responsables locaux ne peuvent pas, à eux seuls, trouver un équilibre à l’ensemble des problèmes. Mais s’ils étaient sérieusement préparés, ils pourraient contribuer énormément, au moins à réduire l’ensemble des déséquilibres. Il y a au moins trois dimensions à prendre en charge pour produire des résultats tangibles. L’architecture globale de l’économie doit connaître des mutations profondes. Ce n’est pas tant pour régler le problème des gestionnaires locaux que pour propulser le pays vers une croissance à deux chiffres et donc l’émergence. Le premier axe consiste à qualifier à un très haut niveau quelques ressources humaines en vue de les responsabiliser sur les plans de développement locaux. Pour le moment, ces qualifications sont inexistantes. L’opération des 100 locaux par commune a montré quelque peu les limites des capacités de nombreuses APC. La ressource humaine constitue le nœud gordien de la solution, mais pas l’unique. Elle est une condition nécessaire mais pas suffisante. Une loi suivie d’un processus d’exécution efficace est indispensable pour promouvoir la culture et la pratique du développement local (décentralisé). Ce dernier doit se matérialiser par la mise en place d’une cellule au sein de chaque APC, chargée d’identifier le potentiel et ressources disponibles afin de participer activement au montage des entreprises publiques et privées qui vont les valoriser. Nous aurons donc des plans de développement locaux (et régionaux) qui contribuent à la création d’emplois. Par ailleurs, il est nécessaire de faire participer les élus locaux à la conception et à l’exécution de la politique du logement. Cette dernière doit être flexible pour accommoder les spécificités locales. Enfin, les APC doivent apprendre à adapter leur mode de communication aux réalités locales afin de mieux gérer les anticipations. Tout ceci exige bien évidemment de changer de regard sur les possibilités et les méthodes de gestion locale. A. L. PH. D en Sciences de gestion El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 28 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Légère écorchure de la peau. Durillon 2.Cellule nerveuse. Deux de noce. Troua 3. Ecrémage. Mauvaise mère. Aéronef 4.Fin de vie provoquée. Vieux plis 5.Points opposés. Patrie de Tell. Fiel 6.Détériore. Titre anglais 7.Lettres suivent. Vigoureux. Présent 8.Changer de peau. Relatif à l'amour physique 9.Publie. Entre deux options. Poitrine 10.Relatives aux fonctions intellectuelles. Sied 11.Nattée. Effleureras 12.Carré du jardin. Préfixe multiplicateur. Domiciliée 13.En plus. Le dernier est à la mode. Fonçât. Conjonction 14.Notes dans un texte. Demande de kidnappeur 15.Déchet organique. De nuit. Quinze sur 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 N° 3848 1 N° 148 REGLE DU JEU Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. Tout Codé 2 6 8 2 5 6 2 4 III 4 IV 5 V 6 VI N° 3848 Définition du mot encadré I- Résume. II- Disciple sans originalité personnelle - Ainsi que. III- Dynamisme. IV- Ville du Nigeria - Libère les ouailles - Symbole chimique. V- Outil de dessin - Bigarre. VI- Raide - Issu. VII- Possessif -Ville du Maroc. VIII- Relatif aux cavaliers. IX- Sujet dépouillé - Onde courte - Possessif. X- Servent pour aspirer le lait. 13 14 VERTICALEMENT 15 VERTICALEMENT : 1.REPROBATEUR. TAU 2.ECREVISSES. OURS 3.CO. VET. IOS. SI 4.TUBA. TATONNER 5.IVOIRE. SUEUR. SE 6. FIL. ORNE. ASES 7.IL. OS. CA 8.CLASSIFICATIONS 9.AORTES. RR. ROUTE 10.TNT. REDOUTENT 11.EPARGNER 12.OURDIE. IT. SAR 13.NEE. AQUARELLE 14.INCLUS. OGIVE 15.DEVOT. IE. ECOPER. 3 4 Solution 9 Sudoku précédent 5 6 4 9 8 4 injections médicales 8 2 1 entrain En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. Soulèvement concerté et préparé contre l'autorité établie. 2 6 1 2 9 10 5 1 6 9 2 7 G 1- Partie supérieure d’une chaussée. 2- Communicatif. 3Nomme - Pas des masses. 4- Titre ottoman - Engendre. 5Courtois - En béton. 6- Mettent au courant. 7- Au pis aller Grand lac salé. 8- Pays. 9- Chemin de halage - Lac de Lombardie - Entrée de secours. 10- Allonge - Regimbas. SOLUTION N° 3847 HORIZONTALEMENT 7 5 10 11 12 3 4 9 X 4 3 8 HORIZONTALEMENT 7 2 7 10 6 1 6 IX 9 9 4 5 VII 8 1 9 4 VIII 3 7 3 II 3 9 3 2 I SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.RECTIFICATION 2.ECOUVILLON. UELE 3.PR. BOL. ARTERE 4. REVAI. OST. PD. IO 5.OVE. ROSSERAIENT 6.BITTER. ISERE 7.AS. NEF. DG. ALI 8.TSETSE. IRONIQUE 9.EE. OU. ECRUE. US 10. USINER. TRIA 11.ONU. ATRE. TROC 12.OSERA. IONS. EGO 13.TU. SCOUT. SLIP 14.ARS. SEANT. SALVE 15.USITES. SEC. REER. Sudoku N°3848 Par M. IRATNI 1 7 VERTICALEMENT : 1.Jugement. Touché 2.Rat palmiste. Le dessous des cartes. Louper 3.Foutu. Canard. Précède le pas 4.Matière d'alliance. Prénom. Clan idéologique 5.Arbuste aromatique. Ville d'Allemagne. Eclat de rire 6.Inerte. Père d'Andromaque 7.Ventila. Fausse. Sans effets 8.Indice de photographe. Sens. Rougi légèrement 9.Signifiait avec autorité. Perroquets 10.Teinte en rouge-brun. Direction de la Mecque. Bel emplumé 11.Feules. Ville d'Algérie 12.Note. D'un auxiliaire. Nom sans cœur 13.Suturés. Charnière utile. Passe sous l'eau 14.Spécialité médicale. Céréale. Fuite 15. Avancerai à plat ventre. Résine. Bouts de nuit. Mots Croisés 10 11 12 13 14 15 9 1 2 6 8 3 7 5 4 8 4 5 7 2 1 3 6 9 3 7 6 9 5 4 1 8 2 5 3 1 4 7 9 8 2 6 2 6 8 3 1 5 4 9 7 4 9 7 2 6 8 5 1 3 6 5 3 8 9 7 2 4 1 sigle scoutiste interdit par la morale 1 2 4 5 3 6 9 7 8 7 8 9 1 4 2 6 3 5 I- OREILLETTE. II- RASSOUL - UT. III- DIT - MEAT. IV- UDINE - NOIR. V- RIME - ECURE. VI- ILE - AT. VII- ELEVATION. VIII- ROSES - SUIE. IX- EN - ASE SET. X- PUERA - RE. VERTICALEMENT 1- ORDURIERES. 2- RAIDILLON. 3- ESTIMEES. 4- IS - NE - VEAU. 5- LOME - SASSE. 6- LUE ER. 7- ELANCAIS. 8- TOUTOUS. 9- TU - IR NIER. 10- ETIRER - ETE. Fléchés Express cube de bois partie de vêtement terre immergée souplesse N° 3848 empêchées d’agir organe locomoteur a une forte tête note 8 5 2 3 ville française 7 4 10 8 et la suite homme de choix bonne carte mélodie 1 3 8 11 3 9 10 6 6 12 5 13 1 2 1 9 4 2 6 8 mourra affaiblira 11 10 rire forcé 1 4 5 1 12 8 1 3 6 8 8 4 8 11 8 14 1 5 13 12 6 8 14 1 3 1 9 2 7 1 3 15 5 3 8 3 8 4 8 9 4 14 4 8 16 V 8 1 6 8 5 6 6 génisses bergers 11 thallium 8 technicien supérieur 8 14 1 3 6 8 4 5 2 4 8 2 8 6 14 17 cheville de golf mesure de mandarin pièce de soutien lentille contre 4 5 6 8 6 15 1 5 12 5 13 8 9 10 8 6 3 9 2 lettre grecque défalquera île libertaires nickel 17 apparue SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : MIASME - GIOVANNI RIBISI SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : IMITATION / PORTIERE / DEDALE / DU / RETARDER / OC / EN / ISO / EN / TAR / SPECIAL / TORD / OS / MINIER / OP / EOLE / ILLEGALES / EUS / LESE. VERTICALEMENT : IMPERCEPTIBLE / IODE / NEON / LU / STRATE / CRISES / ATLANTIDE / ETIER / AA / REAL / IE / DIRLO / OLE / CORDES / SOLES / NEURONE / PESE. peina reine éphémère Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Lundi 23 juin 2014 - 31 L’ÉPOQUE PATRIMOINE La citadelle d’Erbil et la ville historique de Jeddah inscrites UN AÉROPORT GÉANT À ISTANBUL EN 2018 ON VOUS LE DIT La bataille du ciel relancée Jeudi meurtrier à Médéa Un cortège nuptial s’est transformé, jeudi dernier, non loin du pôle urbain de Boughezoul (Médéa), en drame, endeuillant les familles. L’accident, qui s’est produit entre un poids-lourd et quatre véhicules légers, a coûté la vie à deux femmes âgées de 49 et 57 ans et à un enfant de 6 ans ; six autres personnes ont été blessées, dont deux sont dans un état grave, a annoncé un communiqué de la Protection civile de la wilaya de Médéa, qui mentionne aussi qu’un autre accident est survenu dans la même journée, sur la RN 18, à proximité de l’usine d’emplissage de gaz butane de la localité de Béni Slimane, à la suite d’un violent télescopage entre deux voitures légères. Le terrible choc a fait deux morts et quatre blessés. ● Un projet pharaonique qui pour ambition d’accueillir 150 millions de voyageurs par an La Sonelgaz et la Coupe du monde Pour ne pas priver les Blidéens de la Coupe du monde de football, la direction locale de distribution de gaz et d’électricité a mobilisé une équipe spéciale pour que la retransmission des matchs ne soit pas gâchée par des interruptions de courant électrique. Aussi, des moyens sophistiqués ont été mis en place pour remédier rapidement et à distance à d’éventuelles pannes, a-t-on appris lors d’une conférence de presse animée par Medjbar Amar, directeur de la distribution de gaz et d’électricité de la wilaya de Blida. Le conférencier a toutefois insisté sur le fait que distribuer le gaz et l’électricité n’est pas une sinécure. Il a argumenté ses propos par les nombreuses atteintes aux réseaux électriques et gaziers, les piquages illicites, les travaux engagés par les tiers à proximité des équipements de Sonelgaz, les constructions sous ou sur les réseaux de basse et moyenne tension… «Cela nous pénalise énormément, mais ne nous empêche pas de relever le défi et d’offrir un service de qualité à nos clients» a-t-il dit. Les meurtriers d’un garde communal arrêtés Les auteurs du meurtre du garde communal en retraite, B. A. (60 ans), ont été identifiés et arrêtés, en fin de semaine dernière, par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale d’El Amria, a-t-on indiqué, samedi, dans un communiqué du groupement de Aïn Témouchent. L’enquête diligentée par les éléments de cette brigade a révélé que la nommée Y. S. (25 ans), habitant Hassi El Ghella, s’était arrangée avec son complice, M. S. (24 ans) et la nommée D.R, pour attirer la victime dans la forêt de Bessissi, située entre El Amria et M’Saïd, pour lui dérober une somme d’argent qu’il portait sur lui. Les trois mis en cause ont mis à exécution leur plan le 13 juin dernier. Toutefois, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Devant la résistance de la victime, ses agresseurs lui ont porté plusieurs coups de couteau mortels à l’abdomen. Le corps de la victime a été découvert par un citoyen le 15 juin dernier, dans la forêt, située à 150 m de la route reliant El Amria et M’saïd. Présentés jeudi dernier devant le parquet d’El Amria, les trois inculpés ont été placés en détention préventive par le juge d’instruction, ajoute-t-on dans le même communiqué. El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - L a première pierre du troisième aéroport d’Istanbul a été posée, un projet pharaonique ayant pour ambition d’accueillir à terme 150 millions de passagers par an, ce qui en ferait l’un des plus grands aéroports du monde. Il sera opérationnel en 2018. Cela entre dans le cadre de la stratégie «Vision 2023» où sont exposés les objectifs de la Turquie à l’horizon 2023, anniversaire du centenaire de la République de Turquie. Ce qui devrait profiter à la compagnie Turkish Airlines, surtout pour les connexions. Seuls les hubs moyen-orientaux (Dubaï, Abu Dhabi, Doha…), vivant intégralement du transit, connaissent et connaîtront les mêmes croissances avec, toutefois, une fragilité due à l’absence de lignes intérieures, d’arrière-pays et de hubs secondaires. Londres, encore aujourd’hui premier bassin aéroportuaire mondial et double hub (à Heathrow et Gatwick) de British Airways, va être supplanté par Istanbul. En effet, elle ne souhaite pas seulement développer son trafic sur la Turquie. Elle espère surtout s’imposer comme un leader entre l’Europe et l’Asie, l’Europe et l’Afrique, voire le Moyen-Orient. Une manière de multiplier ainsi les chances de remplir ses avions. De simple compagnie nationale, Turkish Airlines s’impose aujourd’hui avec 60 millions de passagers transportés en 2013, 246 destinations dont 202 aéroports dans 105 pays sur les quatre continents, comme étant la quatrième à avoir le réseau le plus vaste au monde. Pour comparaison, Emirates dessert 142 destinations dans 80 pays. Y a-t-il un secret bien gardé pour une telle réussite ? En fait, la compagnie turque s’appuie sur deux grands piliers : la formation des équipages et le catering. Dans la zone aéroportuaire d’Istanbul se trouve l’académie de Turkish Airlines. Six simulateurs de dernière génération pour divers types d’appareils sont à l’œuvre, en dehors des nombreuses salles d’études, d’avions réels dont certains plongeant dans une grande piscine pour simuler un amerrissage et les opérations de secours. Deux fois par an, chacun des employés navigant doit suivre des sessions intensives de formation. La compagnie a investi dans les services de restauration de bord, en s’alliant avec un groupe autrichien, Do & Co, pour créer une filiale en Turquie qui prépare 150 000 repas par jour. Pour augmenter l’attractivité, un programme a été lancé, celui de Touristanbul qui permet de visiter gratuitement la métropole avec un guide pour les escales supérieures à six heures. La «bataille du ciel» est pleinement engagée. Kamel Benelkadi BEAU LIVRE. BÉJAÏA, MA VILLE, MA PUPILLE D’AREZKI TAHAR Ode à Bgayet I l est des villes comme des femmes fatales». Cet aphorisme est de Kateb Yacine. Et Arezki Tahar l’a fait sien. Et ce, pour déclarer sa flamme à sa ville natale, Béjaïa. Une beauté immanquablement «fatale» ! Arezki Tahar, ancien directeur du théâtre de Béjaïa et agitateur de talents de l’Espace Noun d’Alger — ayant malheureusement disparu —, aime et adore sa ville natale, Béjaïa. Une affection dévastatrice. Et pour cause ! Arezki Tahar, comme «habité» par sa ville, vient de lui rendre un bel hommage en montrant sa beauté de par un beau livre de photographies intitulé à juste titre Béjaïa, ma ville, ma pupille… C’est qu’il l’a photographiée comme une bien-aimée ! Ses déclics ? Des baisers volés pendant des décennies. Et cet amour est toujours intact, fidèle et encore plus fort. Un ouvrage préfacé par un auteur qu’on ne présente plus, Rachid Boudjedra (Printemps est son nouveau roman). Un beau livre, conçu non pas à quatre mains, PHOTO :EL WATAN Lors de la plus grande opération de relogement depuis 1962, qui a débuté samedi le site d’Ouled Chebel (3216 logements), l’OPGI d’Hussein Dey, maître d’ouvrage de ces logements, a offert du couscous aux personnes présentes pour fêter cet événement exceptionnel. Mohamed Rahaïmia, Directeur général de l’OPGI d’Hussein Dey, a invité personnellement les familles des bénéficiaires, les travailleurs ainsi que les autorités présentes à prendre part à cette «waâda», ô combien symbolique. M. Rahaïmia a surtout géré d’une manière efficace les affectations des bénéficiaires. Ces derniers ont eu droit à des logements de qualité à l’architecture moderne. Cette expérience mérite d’être suivie. PHOTO : D. R. Du couscous pour le relogement Arezki Tahar, ancien directeur du théâtre de Béjaïa et l’écrivain Rachid Boudjedra mais «à deux mains et deux yeux», comme aime à le répéter Arezki. Samedi, à la librairie, El Ijtihad (ex-Dominique), au centre d’Alger, Arezki était doublement ému : «Je suis ému d’être à côté de Rachid Boudjedra et puis, j’étais enfant quand je suis venu voir Abdelhamid Benzine, ici, dans cette librairie Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 mythique…» En compulsant ce beau livre, on découvre un Arezki Tahar immortalisant sa ville, tel un poète. Et puis, Béjaïa est sa muse qu’il taquine affectueusement, passionnément. Il n’a d’yeux (Dieu) que pour elle. Béjaïa, sa pupille brille, sa ville, sa vie… K. S. ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66 La citadelle d’Erbil (Irak), la ville historique de Jeddah (Arabiesaoudite), la filature de soie de Tomioka (Japon) et l’usine Van Nelle (Pays-Bas) ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, a annoncé l’Unesco à Doha. La citadelle d’Erbil, un établissement anciennement fortifié, bâti au sommet d’un imposant tell ovoïde, présente un tracé de rues particulier, en éventail, datant de la phase ottomane tardive d’Erbil, indique l’organisation onusienne dans un communiqué. Le Comité du patrimoine mondial, qui tient sa 38e session, du 15 au 25 juin, à Doha (Qatar) a également déclaré patrimoine mondial de l’humanité la ville historique de Jeddah qui a été, à partir du VIIe siècle, l’un des ports les plus importants sur les routes commerciales de l’océan Indien et le port d’arrivée pour les pélerins voyageant par la mer, a souligné l’agence de l’ONU dans son communiqué. «C’est ici qu’arrivaient les marchandises à destination de La Mecque» a-t-elle ajouté. Ce double rôle a permis le développement d’une ville multiculturelle, caractérisée par une tradition architecturale originale, née de la fusion des traditions de construction en corail de la région côtière de la mer Rouge avec des idées et un savoir-faire glanés le long des routes commerciales. Le Comité du patrimoine mondial a décidé de passer outre l’avis de l’Icomos (Conseil international des monuments et des sites). Cet organe consultatif proposait de «différer» l’examen de la ville historique de Jeddah, soulignant «qu’une grande partie du tissu urbain était détériorée ou avait disparu au cours des cinquante dernières années». D’autre part, la filature de soie de Tomioka, créée en 1872, est un complexe historique séricicole et de filature de la soie se situant dans la préfecture de Gunma, au nord-ouest de Tokyo. Ce site illustre la volonté du Japon d’accéder rapidement aux meilleures techniques de la production de masse et il a été un élément décisif du renouveau de la sériciculture et de la soierie japonaise dès le dernier quart du XIXe siècle, relève la même source. Les 21 membres du Comité ont également décidé de déclarer patrimoine mondial l’usine hollandaise Van Nelle, l’un des fleurons de l’architecture industrielle du XXe siècle. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 23 juin 2014 COMMENTAIRE Une double injustice Par Mohammed Larbi L POUR ÉVITER LES PERTURBATIONS DE L’ALIMENTATION EN EAU Création de structures conjointes entre Seaal et Sonelgaz D es structures conjointes avec Sonelgaz ont été installées récemment pour minimiser l’impact des coupures d’électricité sur l’alimentation en eau potable pendant la saison estivale», a annoncé Jean-Marc Jahn, directeur général de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) au forum du quotidien Liberté. M. Jahn a assuré qu'il n’y aura pas de perturbation dans l'approvisionnement en eau durant l'été, relevant la réactivité du personnel de Seaal dans la réparation des fuites d'eau. «Nous misons aussi sur la réaction des techniciens pour réparer les fuites en deux jours et demi avec l’ambition de parvenir à un délai d’un jour et demi à moyen terme», a-t-il souligné. «Quelquefois, on ne répare pas les fuites dans l’immédiat lorsque un entretien sur le réseau est déjà programmé afin d'éviter les arrêts répétitifs d’approvisionnement», a-t-il fait savoir, précisant que jusqu’à présent, 200 000 fuites ont été réparées, soit une moyenne de 32 000 par an depuis 2006. Concernant la coordination avec le secteur des travaux publics, M. Jahn a indiqué qu’elle s’améliore mais qu’«elle est loin des standards internationaux». «On vit un désordre urbain et les plans des réseaux de distribution et d’assainissement d’eau à Alger ont été finalement achevés ; l’opération est en cours à Tipasa», a-t-il ajouté. Néanmoins, M. Jahn a assuré que la qualité de l’eau répond aux normes internationales et q u ’ i l y a d e s a n a ly s e s physico-chimiques à cet effet. «450 000 contrôles et analyses sont effectués chaque année», a-t-il encore précisé. Selon le directeur général de la Seaal, l’entreprise a renouvelé 350 km de canalisations pour arriver, en 2016, à 730 km e t l e s branchements effectués sont de 85 000 avec la perspective de parvenir à 278 000 en 2016. Evoquant la consommation des ménages, le premier responsable de la Seaal a fait remarquer que la moyenne est de 91 litres par jour et par habitant, alors que la facture moyenne s’élève à 1908 DA TTC par trimestre, soit une moyenne de 21 DA par jour et par famille. M. Jahn a aussi évoqué les déf is à relever, citant celui de la coordination avec les directions régionales de l’eau et l’Algérienne des eaux. R. S. KHENCHELA VIVE TENSION APRÈS L’AFFICHAGE DES LISTES DE BÉNÉFICIAIRES DE LOGEMENT ■ Une vive tension a régné hier à Khenchela, suite à la publication dans un journal arabophone de la liste des 1500 bénéficiaires de logements sociaux. Des affrontements violents ont eu lieu également devant le siège de la daïra de Khenchela où des mécontents ont brûlé des pneus. Un important dispositif de sécurité a été déployé devant les sièges de la daïra et de la wilaya, dont les portes ont été fermées par mesure de sécurité, alors que des patrouilles de police ne cessaient de faire des rondes dans la ville. Cette tension remonte à vendredi passé où la ville a connu des incidents graves liés à cette affaire d'attribution de logements. Des inconnus ont incendié la voiture du vice-président de l'APC. Ce qui a poussé les services de police à mettre en place une surveillance rapprochée devant la maison du maire. Hier, la tension était encore perceptible dans la ville, en attendant la publication aujourd’hui dans le même journal arabophone d’une seconde liste de 2000 bénéficiaires de logements sociaux. Mohamed Taïbi POINT ZÉRO Un deuxième tour ? I l reste encore un match et – comme le suspense à la veille d'une élection présidentielle où nombreux étaient ceux qui pensaient à un deuxième tour entre la vieille garde, représentée par Bouteflika et frères, et la jeune attaque symbolisée par Benflis et son réseau – l'Algérie retient son souffle. Peut-être un deuxième tour et des huitièmes de finale, enfin, pour l'équipe algérienne qui aura fourni un très beau match et réconcilié tout le pays avec l'offensive, l'attaque, le désir, la technique et l'élégance. L'espoir est permis, aucun wali, chef de daïra ou ministre de l'Intérieur ne sera au Brésil pour casser la dynamique enclenchée et bloquer tout changement. Du coup, on se met à penser à lui, le Président du premier tour, élu à 80%, assis sur son fauteuil roulant, seul dans une résidence médicalisée loin d'Alger, devant un écran aussi plat que son programme de développement pour ce nouveau mandat. Avec sa télécommande pour droitiers, que doit-il se dire, lui le champion de la défense regroupée, de l'immobilisme, du Par Chawki Amari bridage et du manque d'ambition. Personne ne le sait vraiment, pas même son frère, mais on peut penser que si l'Algérie se qualifie pour le deuxième tour, c'est un peu grâce à lui et pas à Benflis. Si l'Algérie est éliminée au profit de la Russie, ce sera la faute à Halilhodzic qui, lui, fera probablement porter la responsabilité à ses joueurs qui, eux, invoqueront le destin, la malchance ou les calculs du roi de l'univers. Mais dans ces événements croisés, l'essentiel est que Saadane Lexomil soit oublié, en attendant la disqualification de tous les empêcheurs de jouer normalement, dans tous les domaines. PS : cet article a été rédigé à la mi-temps, à 3 à 0, pour des impératifs de bouclage. Que s'est-il passé ensuite en deuxième mi-temps ? Il faudra lire El Watan demain matin. PS 2 : au fond, le football n'a rien à voir avec la politique ; pour la deuxième, l'arbitre est en même temps le joueur, l'entraîneur, le stade, voire le public. PS 3 : one two three. PS 4 : plus de PS. es Palestiniens continuent à être l’objet d’une double injustice. C’est d’abord la poursuite de l’occupation israélienne, avec tous ces crimes commis quotidiennement sans venir à bout du sentiment nationaliste des Palestiniens. C’est aussi et peutêtre surtout ce lourd silence, rappelant sinon mettant en évidence la politique des deux poids, deux mesures. Un traitement au cas par cas, afin de ne pas mettre en cause Israël de quelque manière que ce soit. Pourtant, il n’y a absolument rien à cacher et, dans le même temps, beaucoup à dire, comme le soulignent des rapports de missions diplomatiques européennes, riches en enseignements et révélateurs de la politique israélienne à l’égard des Palestiniens. A croire donc que des rapports sont tout juste bons pour occuper les fonds de tiroirs car, finit-on par constater, il n’y a jamais eu la moindre suite, à croire que l’occupation et la privation de droits élémentaires jusqu’à la négation de l’existence d’un peuple peuvent être perçues différemment. Surtout quand il est demandé à ceux qui sont privés de leurs droits d’en donner davantage. On n’hésite pas à parler de sacrifices réciproques afin justement de préserver Israël, engagé depuis 1967 dans une politique de colonisation des territoires palestiniens. Une bien étrange leçon de droit, mais aussi une espèce de fuite qui ne peut pas être sans conséquence. C’est bien la politique suivie par Israël qui a amené les Palestiniens à explorer d’autres voies pour faire valoir leurs droits. Et quand ils parlent de droits, Israël applique celui de la force, n’hésitant pas à tuer les Palestiniens, même les jeunes enfants. Et à emprisonner de manière massive les Palestiniens, même les enfants ici encore, n’hésitant pas à recourir de manière systématique à la détention administrative, c'està-dire sans jugement et sans la moindre restriction en termes de durée. Où est donc le droit et tous ceux qui déclarent le défendre ? Mais là, constate-t-on, il en est qui se contentent de compter les morts. Pourtant, c’est bien l’ONU qui déplorait, le mois dernier, l’augmentation des tirs à balles réelles de soldats israéliens constatée depuis 2013, donc sans le moindre rapport avec la situation politique actuelle souvent invoquée pour justifier ce qui ne saurait l’être. Des enfants palestiniens ont été tués de sang-froid, comme en attestent des images qui ont fait le tour de la planète, amenant Mme Hanane Achraoui, dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à parler de crime de guerre et de crime contre l'humanité. Mais, là aussi, c’était le silence peut-être gêné, mais un silence quand même, et c’est ce qui est à relever car il y a une injustice, et elle est ressentie comme telle par une écrasante partie de l’opinion internationale. Quant aux Palestiniens, ils affichaient hier leur exaspération, en lançant cette fois des pierres contre un poste de la police palestinienne à Ramallah. Tout un symbole. météo Aujourd’hui Demain 21° 27° ALGER 20° 26° 19° 29° ORAN 18° 26° 23° 37° CONSTANTINE 30° 44° OUARGLA 17° 38° 31° 47°
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