UN PROGRAMME DE «DEUXIÈME GÉNÉRATION» ? l ÉDUCATION Contribution La brouille dédramatisée l VISITE DE MANUEL VALLS À ALGER Juste après l'explosion de l'aéroport bruxellois, on nous annonçait que les deux suspects de la vidéosurveillance étaient reconnus. Mais on n'arrivait pas à identifier le troisième homme au chapeau. On avait, cependant, réussi à identifier l'auteur de l'attentat du métro. Ainsi, trois kamikazes étaient identifiés mais le quatrième homme était toujours recherché ! Une autre info disait : «deux suspects sont en fuite !» Pendant ce temps-là, un cinquième suspect était arrêté. Mais lui, c'est pour les attentats de Paris. A Bruxelles, le troisième homme (au chapeau) de l'aéroport, mais quatrième si l'on inclut le suspect du métro, était identifié et arrêté. Et ce n'est pas fini, le deuxième suspect du métro, cinquième si l'on compte ceux de l'aéroport, est arrêté et inculpé. Et voilà que l'on nous annonce qu'un sixième suspect est interpellé à Bruxelles. Il a fait quoi, lui ? On ne sait pas. Et même un septième qui figurait en compagnie de Khalid Berkaoui sur une vidéosurveillance. Et pendant ce temps-là, un huitième suspect est arrêté à Paris (enquête sur les attentats en France). Je viens d'apprendre qu'il y a un neuvième homme à Bruxelles... Toute cette mathématique pour vous prouver qu'ils sont efficaces là-bas, les services de police ! Mais qu'est-ce qu'ils faisaient donc quand tous ces tangos entraient et sortaient de Belgique et d'Europe ? [email protected] P.S. : Une famille vit dans une écurie... en 2016 ! C'était l'info donnée hier par notre chef de Bureau de Tlemcen. Réaction immédiate des services de la wilaya : quelques heures après la parution de l'article, la commission d'enquête était dans... l'écurie. J'espère qu'elle pourra mettre un terme au calvaire de ces Algériens. Merci ! PAGE 3 Ouyahia accusé de fuite en avant l LES CONTESTATAIRES DU RND REVIENNENT À LA CHARGE l Des cadres, des militants et des élus locaux et nationaux du RND répliquent au secrétaire général intérimaire et les déclarations du porte-parole du parti sont truffées, selon eux, de «menaces» et de «tromperies». C’est l’impasse ! l RELANCE DE VOLKSWAGEN, REPORT DU PROJET DE PEUGEOT l 8e JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS Bouchouareb a-t-il fait son choix ? l Le lancement du projet de l’usine Peugeot en Algérie vient d’être reporté hier à «une date ultérieure», selon le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb. La veille, samedi, jour de repos, une délégation du groupe Sovac a été reçue par ce même ministre qui lui a fait part de sa volonté de la «levée de toutes les contraintes administratives» qui bloquaient l’avancement du projet de Volkswagen dans la wilaya de Relizane. PAGE 6 PAGE 5 Photo : Samir Sid Mathématiques bruxelloises l Le Premier ministre français, Manuel Valls, a énormément dédramatisé la dernière brouille entre l’Algérie et la France et qui avait précédé sa visite de deux jours à Alger : «Rien ne doit ni ne saurait perturber cette relation entre la France et l’Algérie et qui a pris un nouveau tour exceptionnel depuis 2012», affirmait-il , notamment au cours d’une conférence de presse commune qu’il animera, samedi, avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal. l Pour les enseignants contractuels en grève de la faim et en sit-in permanent à Boudouaou, la fin de la journée et le début de la nuit d’avant-hier (samedi) étaient très riches en évènements. Photo : NewPress Le Bonjour du «Soir» Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Par Boudalia Bouchenak Malika (P. 10) PAGE 4 LUNDI 11 AVRIL 2016 - 3 RAJAB 1437 - N° 7766 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Sellal et l’Union européenne [email protected] Lundi 11 avril 2016 - Page 2 Le Premier ministre Sellal recevra, aujourd’hui, le directeur général pour le voisinage et les négociations d’élargisse ment ainsi que Nick Westcott managing, directeur au servi ce européen pour l’action extérieure à l’Union européenne. Ces deux personnalités de l’UE seront également reçues par le secrétaire général du ministère des Affaires étran gères ainsi que par le SG du ministère de l’Intérieur. DIGOUTAGE Par Arris Touffan Le pays d’offshore 29 sites à explorer Ma vieille grand-mère, qui écoute les infos comme tout le monde, croyait qu’offshore était un pays où les milliardaires pouvaient être pénards. Un pays avec une capitale, une monnaie, une langue et un président ou plutôt un roi, tiens, c’est mieux, un roi. Et dans ce pays, les offshoriens, les habitants, sont tous pleins aux as et personne ne demande à l’autre d’où il a tiré sa fortune. Ma grand-ma en a déduit que la langue de ce pays s'appelle l'omerta. Tout le monde est tranquille quoi, et les empoisonneurs d’atmosphère que sont les lanceurs d’alerte et les associations contre la corruption n’ont même pas droit à un visa. A. T. [email protected] Le ministère de l’Industrie et des Mines par le biais de l’Agence nationale des activités minières vient de lancer un appel d’offres pour l’exploitation de 29 sites miniers. Des sites qui renferment du calcaire, de l’argile, du sable, du tuf, du marbre, du granite et du sel. Un jour, un sondage En attendant Mohamed Ghazi Dans une lettre adressée au ministre du Travail, Mohamed Ghazi, le député Smaïn Kouadria, du PT, a tenu à dénoncer les comportements indignes et jusque-là impunis d’un chef d’entreprise turque en Algérie. Des accusations qui vont du harcèlement sexuel au licenciement abusif ; le député invite le ministre à les vérifier en dépêchant une commission d’enquête. Pensez-vous que la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe» a eu des effets positifs sur cette ville ? OUI NON Sans opinion Pensez-vous que la question des visas refusés par l’Algérie à des journalistes français a pu occuper une place importante lors du tête-à-tête entre Bouteflika et Valls ? OUI : 29,2% I Résultat sondage NON : 65,9% S. OPINION : 4,9% Esclandres à répétition ! S SO I IT T DI IT E E N PA S SS SA N NT l est des jours comme ça où, en reconnaissant à la corruption en Algérie le statut de culture nationale, on se dit, dans un coup d’humeur fait de colère et d’écœurement quelque peu désespéré, que les choses pourraient s’arranger pour peu que l’on s’emploie à se défaire du système en place. Et nous voilà de nouveau surpris à nous émouvoir sur le triste destin de cette Algérie, pointée du doigt pour ses nombreux travers alors qu’elle n’avait pas besoin d’un scandale supplémentaire. Il faut reconnaître, en ces temps d’esclandres à répétition, que jamais, sous aucun autre règne, le pays n’avait connu autant de désordre. Après l’affaire Khalifa, en voilà une autre et de taille qui va pimenter les conversations et aggraver la défiance sans pour autant susciter l’ire des populations sur le dos desquelles se montent des affaires aussi scabreuses. Quand, ailleurs, la justice réprime le moindre écart de ses dirigeants, chez nous, c’est la république bananière qui s’invente une agression. On se dit toujours que, sans doute, ils vont finir par s’avouer repus et arrêter de saigner le pays et les pauvres bougres sur lesquels ils s’essuient les pieds. On se le dit vite, histoire de se consoler, en se doutant qu’il n’en sera rien. L’arrogance de nos dirigeants doués pour crier à la conspiration dès lors que sont dérangés certains intérêts est désarmante et les protestations contre d’hypothétiques atteintes à la souveraineté du pays commencent à bien faire. En quoi un ministre est-il représentatif d’un pays quand on sait qu’ailleurs pour moins que cela on dépose sa démission ? Et en quoi un journal qui publie les noms d’un aussi grand nombre de personnalités à travers toute une planète en voudrait-il particulièrement à l’Algérie ? A entendre tout ce qui se dit sur l’agression supposée de notre pays, toute cette affaire n’aurait été diligentée que pour s’en prendre à l’indépendance de Par Malika Boussouf [email protected] notre pays ! Elle est terrible cette paranoïa qui s’empare de notre administration à la moindre information dérangeante. Mais ce qui l’est encore plus c’est la facilité avec laquelle on enrôle le citoyen lambda autour d’une menace qui n’existe pas. M. B. La brouille dédramatisée Actualité Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE VISITE DE MANUEL VALLS À ALGER Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Nous avons, grâce à un engagement commun de nos deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, donné un nouveau tour exceptionnel, je dis bien exceptionnel à nos relations», affirmera le chef de l’exécutif français qui cite, comme preuve, l’importance de la délégation qui l’accompagnait pour sa visite, samedi et dimanche à Alger. A savoir une dizaine de ministres et de nombreux autres membres représentant le monde de l’économie et du patronat français, mais, exceptionnellement, très peu de journalistes ! L’affaire du journal Le Monde, auquel on avait refusé l’octroi du visa et la série des boycotts de la couverture de cette visite, des plus importants médias français en signe de solidarité avec leur confrère, pesait lourdement hier au palais du gouvernement. Seule une douzaine de journalistes français y ont fait le déplacement avec Manuel Valls et, comme il fallait s’y attendre, ils exprimeront leur «protestation», devant les deux Premiers ministres à travers une déclaration lue au nom de l’ensemble de ses confrères, par un journaliste francais. «Une décision a été prise parce qu’un journal respectable et respecté (Le Monde ndlr) s’est permis de porter atteinte à l’une des institutions les plus prestigieuse de ce pays , de manière gratuite. Aucun Algérien ne permettra de voir son Président traité ainsi, lui qui a sacrifié sa vie pour son pays», répondait en substance, Abdelmalek Sellal. Une réponse qui confirmera au moins une seule chose : que la décision qui a sanctionné le journal Le Monde, est l’œuvre de Abdelaziz Bouteflika en personne ! Quant à Manuel Valls, il répondra à la même interpellation des journalistes francais par une réponse destinée à satisfaire tout le monde ! Il commencera par redire que «j’avais dit à monsieur le Premier ministre Abdelmalek Sellal que j’allais exprimer mes regrets. Mes messages sont passés et nous devons vite tourner la page et nous tourner vers l’avenir». Valls, qui devait se rendre dans l’après-midi même, à Zéralda pour rencontrer Abdelaziz Bouteflika, affirmera , également, que «je vais exprimer mon profond respect, notre affection et notre soutien au président Bouteflika qui est, avec le président Hollande, à l’origine de notre relation (entre les deux pays ndlr) faite de franchise». A Abdelmalek Sellal qui affirmait également que «L’Algérie est l’un des rares pays dans le monde à avoir inscrit dans le marbre de sa Constitution le principe de la liberté de la presse et d’expression (…) et le banissement de Photo : NewPress Le Premier ministre français, Manuel Valls, a énormément dédramatisé la dernière brouille entre l’Algérie et la France et qui avait précédé sa visite de deux jours à Alger : «Rien ne doit ni ne saurait perturber cette relation entre la France et l’Algérie et qui a pris un nouveau tour exceptionnel depuis 2012», affirmait-il, notamment au cours d’une conférence de presse commune qu’il a animée, samedi, avec le Premier ministre Abdelmalek sellal. Manuel Valls et Abdelmalek Sellal lors de la conférence de presse. l’emprisonnement des journalistes», son homologue francais fera cette réplique : «Je connais bien l’Algérie. Je connais bien la liberté de la presse et la liberté de ton de la presse algérienne. Nousmêmes, les Francais nous en avons été , non pas les victimes mais la cible». Quoi qu’il en soit, Valls insistait sur la nécessité de vite «tourner cette page» pour se tourner vers l’avenir. Et l’avenir, en l’espèce, se sont les domaines multiples de la coopération entre les deux pays. A l’évidence, l’un des dossiers qui empoisonne les relations entre les deux pays reste la question du Sahara occidental. «La position de la France concernant cette question du Sahara occidental reste constante. Elle doit être réglée dans le cadre des Nations-Unies», dira Valls, ce qui est exactement conforme à la position de l’Algérie, réitérée par Abdelmalek Sellal. Mais dans les faits, la France reste favorable aux positions marocaines et ce n’est pas par hasard que, de toutes les questions régionales et internationales, comme la crise en Libye, au Mali etc., seule la question sahraouie 3 n’a pas été évoquée dans le communiqué commun de «la troisième session du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-francais» qui a sanctionné cette visite. Par contre, la coopération dans les domaines de la lutte anti-terroriste, du renseignement et celui militaire semble atteindre un niveau jamais égalé entre les deux pays. Le Premier ministre socialiste français aura même cette phrase si significative, même si elle intervient sur le tard : «L’Algérie a souffert, et de quelle manière, de ce terrorisme et pendant des années. Nous aurions dû, nous, en France, en Europe, mieux comprendre ce que l’Algérie a vécu à l’époque» ! Une vraie reconnaissance pour l’Algérie et un énorme camouflet pour le «qui tue qui ?» qui avait pour «pays d’accueil» essentiel, la France de François Mitterrand ! Par ailleurs, et selon Abdelmalek sellal, cette visite a permis la signature de 16 accords, dont un «extrêmement important dans le domaine de la justice». Mais le gros des accords signés concerne le domaine de l’industrie, même si le dossier de l’usine Renault devra attendre ! Le grand constructeur français aura peut-être «payé» les frais de la publication de la photo de Bouteflika par le journal Le Monde… K. A. Trois accords de partenariat signés hier L’Algérie et la France ont signé hier à Alger trois accords de partenariat dans les secteurs du transport ferroviaire et l’agroalimentaire lors du troisième forum de partenariat algérofrançais. Les accords ont été signés en présence des Premiers ministres des deux pays, MM. Abdelmalek Sellal et Manuel Valls, qui ont procédé à l’ouverture de ce forum organisé en marge de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Le premier protocole d’accord concerne la création d’une joint-venture pour la production d’engrais phosphatés et l’aliment de bétail en partenariat entre l’entreprise Manadjim El Djazaïr (Manal), filiale du groupe Asmidal, et le groupe français, Roullier. La future usine de valorisation de phosphate devrait être implantée à Oued El Kebrit (Tébessa). Le deuxième accord porte sur l’extension de l’activité de l’usine de l'assemblage et la maintenance de tramways (Cital), inaugurée en mai 2015, à l’engineering, la fabrication et la maintenance d’autorails en vue de destiner une partie de la production à l’exportation. Cette joint-venture est le fruit d'un partena- riat entre l'Entreprise de constructions de matériels et d'équipements ferroviaires (Ferrovial), l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et la société française Alstom. Dans ce cadre, un nouveau pacte d’actionnariat a été signé par les partenaires. Quant au troisième accord, il porte sur la création d’une usine pour la production industrielle, le conditionnement et la commercialisation en Algérie et à l’international des produits de la marque Lesieur (groupe Avril), spécialisé dans l'agroalimentaire. Ce projet sera réalisé en partenariat entre Lesieur et le groupe algérien Djaâdi. Quand l’affaire Panama Papers vole la vedette LA PRESSE DES DEUX RIVES ET LE SOMMET ALGÉRO-FRANÇAIS L’affaire Panama Papers a sérieusement déteint sur la réunion de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), tenue hier à Alger. M. Kebci - Alger (Le Soir) C’est ce que la presse des deux rives a relevé, hier, considérant à l’unisson que l’affaire de la fameuse photo du président de la République publiée, la semaine dernière, par le quotidien français Le Monde, pour «illustrer» sa citation du ministre de l’Industrie et des Mines, A. Bouchouareb, dans l’affaire Panama Papers et la tension diplomatique qui s’en est suivie, ont considérablement déteint sur le contenu de ce sommet programmé depuis longtemps. C’est ainsi qu’El Khabar a estimé que cette affaire qui a charrié le boycottage de la majorité des médias français de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, a ombragé le contenu de la réunion de cette 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Car pour le quotidien arabophone, les discussions tournaient beaucoup plus sur cette nouvelle tension médiatique et diplomatique entre les deux pays qu’autour des projets de partenariat et les accords devant être paraphés à l’occasion. Et de relever que d’aucuns s’interrogent si cette crise est passagère ou si les impacts de ce boycottage ne sont pas encore apparus et sont à même d’empoisonner les relations bilatérales. Surtout, note El Khabar, que Paris a «réglé son horloge sur les élections pré- sidentielles de l’année prochaine et que, donc, «cette crise pourra constituer un handicap pour le locataire de l’Elysée, probable candidat à sa propre succession». El Watan s’interroge, pour sa part, si cette réaction colérique d’Alger, qui a refusé les demandes de visas à des journalistes français, pouvait être la conséquence du seul fait lié au traitement médiatique de l’affaire Bouchouareb, rattrapé par le scandale Panama Papers. Ceci non sans faire remarquer que «tout le monde sait que de nombreuses personnalités et des membres du gouvernement algérien détiennent et ont érigé, dans des circonstances douteuses, des fortunes en France sans que cela fasse scandale» et qu’il n’était pas indiqué de croire que «cette colère trouve son expli- cation dans la position française vis-à-vis de la question sahraouie» puisque le «Maroc est pour la France ce qu’est Israël pour les Etats-Unis d’Amérique». Et à El Watan de situer les raisons «ailleurs», évoquant la «guerre de succession» à Abdelaziz Bouteflika en 2019, puisque, explique-t-on, la «France s’inquiète pour l’avenir de ses affaires». Du côté de l’Hexagone, le Journal du Dimanche a relevé, de son côté, que les relations entre la France et l'Algérie étaient entrées dans une phase d'apaisement avec l'élection de François Hollande. Ceci avant que de nouvelles tensions n’apparaissent cette semaine, avec l'affaire des «Panama Papers» qui a, selon lui, ouvert un nouveau front. L'Algérie a décidé, en représailles au quoti- dien Le Monde, de refuser d'accréditer des journalistes du Monde et du Petit Journal de Canal+ à l'occasion de la visite de Manuel Valls à Alger ce week-end. Cela dit, le Premier ministre français a affirmé privilégier la «relation stratégique» entre Paris et Alger dont «rien ne doit nous faire dévier», malgré l'affaire de ces visas refusés aux journalistes français. Valls a, par ailleurs, assuré «n'avoir jamais envisagé l'annulation de sa visite», estimant que Alger et Paris «partagent sur bien des sujets une vision commune» et que «l'amitié entre l'Algérie et la France dépasse les petits problèmes», allusion à cette histoire de visas refusés à des journalistes français devant accompagner Valls dans sa visite à Alger. M. K. Le Soir d’Algérie Actualité C’est l’impasse ! Lundi 11 avril 2016 - PAGE 4 8e JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS En effet, durant ce laps de temps, l’actualité des protestataires s’est brusquement emballée. Il y a eu d’abord le retour des trois représentants des grévistes qui ont rencontré, pendant plusieurs heures, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit-Remaoun. Hier matin, nous avons donc sollicité Bachir Saïdi, coordinateur national et chef de la délégation des enseignants pour nous faire le bilan de cette rencontre qui n’a finalement abouti sur rien de concret. «Madame la ministre nous a rappelé sa proposition concernant l’attribution des points dans le calcul comme prime sur l’expérience des contractuels, avec un point par année pour un maximum de 6 points. A cette proposition nous lui avons dit que le nombre de postes est limité sinon inexistant. La ministre s’est, en outre, engagée à résoudre le problème de la paie et des primes des contractuels. Elle a, par ailleurs, affirmé que le concours se déroulera dans la transparence. A ce propos, elle nous a assuré qu’elle compte installer une commission mixte avec des partenaires sociaux pour garantir cette transparence. La seule nouvelle proposition de la ministre est celle relative à la reconduction des contrats des enseignants contractuels qui échoueront au concours. Pour notre part, nous lui avons dit que nous revendiquons l’intégration sans condition.» Après le retour des 4 membres de la délégation des enseignants à Boudouaou, ils ont été suivis d’une délégation comprenant pratiquement tout le staff du cabinet de Benghebrit. Ces hauts fonctionnaires voulaient discuter directement avec les grévistes à Boudouaou. Seulement, les deux parties ne sont pas tombées d’accord sur le lieu où devait se dérouler ce dialogue. Les hauts fonctionnaires demandaient aux grévistes de les rejoindre au lycée des Frères Guouigah de Boudouaou, pas loin du lieu de cette protestation. Les enseignants protestataires ont refusé. «Depuis une semaine, vous nous avez laissé vivre dans la rue, sous la pluie et dans le froid, en nous refusant le lycée en question pour l’hébergement des grévistes de la faim. Nous refusons de débattre avec vous loin de l’endroit où nous sommes.» C’est la réplique des grévistes. La tentative de contact s’est arrêtée à ce stade. Hier dimanche, il semblait que la situation était dans l’impasse. C’est la question que nous avons posée au coordinateur national. «Maintenant, la solution ne pourrait venir que d’une décision politique du président de la République.» Telle est la réponse de ce responsable. Cette idée d’une intervention politique au plus haut sommet de l’Etat a été émise depuis longtemps par bon nombre de grévistes. Hier dans la matinée, aucune perspective de solution ne se déegageait. Grève nationale du Cnapeste Dans la nuit de samedi, les grévistes de Boudouaou ont reçu les membres du Conseil national du Cnapeste qui venaient de sortir des travaux de leur Conseil national, réuni en session ordinai- Photo : NewPress Pour les enseignants contractuels en grève de la faim et en sit-in permanent à Boudouaou, la fin de la journée et le début de la nuit d’avant-hier (samedi) étaient très riches en évènements. La santé des grévistes se dégrade de jour en jour. re. En plus du soutien moral et matériel qu’ils ont apporté aux grévistes, les dirigeants de ce syndicat ont informé les enseignants contractuels que leur instance a pris la décision d’aller à une grève nationale et des regroupements des enseignants au niveau des DEW (Direction de l’éducation de wilaya) le mercredi 13 avril. L’action est décidée en soutien à leur revendication. Actions de soutien Dans la matinée d’hier, les grévistes de la faim et ceux en sit-in permanent ont reçu beaucoup de soutiens. Ainsi, les enseignants et les élèves du lycée Halaïmi sont venus en nombre rendre visite aux grévistes de la faim et leur apporter leur soutien. «Chaâb Yourid El Idmadj !» «arfaarassekyaoustade, l’intégration est un droit !» «Assa azeka el idmadjyellayella !» «Sellal au Hilton, l’enseignant sous un guitoun !» «Où estu Président ? La dignité de l’enseignant est bafouée», ont longtemps chanté les lycéennes et les lycéens avec leur énergie juvéni- le. Dans le même temps c’est Rachid Nekkaz, le candidat aux dernières présidentielles qui est arrivé. «Je suis très heureux de voir que nos enseignants algériens sont à la hauteur de ce que l’Université algérienne leur a appris et, surtout, des attentes du peuple algérien. On voit que c’est une revendication pacifique et plurielle, des hommes et des femmes sont en effet solidaires. J’espère que la ministre de l’Education, qui est très intelligente et compétente, trouvera une solution à ce problème», nous a-t-il déclaré. Nekkaz, lors de son intervention devant les grévistes, a tenté de faire une intrusion dans le domaine politique, fustigeant A. Bouchouareb, le ministre de l’Industrie et des Mines disant qu’il ne devrait plus être ministre. Il a été très rapidement rattrapé par les grévistes qui ont scandé leur refrain «nous ne sommes pas des politiciens. Nous revendiquons l’intégration sans condition !» Précarité de la santé des grévistes La santé de certains grévistes de la faim se dégrade de jour en jour. Il y a en effet le cas de l’enseignant de Ouargla, Noui Sellami, qui a été évacué trois fois durant une même journée. Hier il a été évacué une quatrième fois presque dans un état comateux et il a été gardé en observation. Durant la visite de Nekkaz, c’était le tour de Hanane, la coordinatrice de Boumerdès, pourtant pleine d’énergie, d’être rattrapée par l’épuisement. Elle s’est écroulée en perdant connaissance. Abachi L. Le Cnapest appelle à une journée de grève mercredi Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) a décidé d’une journée de grève le mercredi prochain. Le syndicat appelle aussi à des sit-in au niveau des Directions de l’éducation à travers le territoire national. Le Cnapest demande la protection des enseignants contractuels de toute forme d’abus administrative. Le syndicat appelle, par ailleurs, ses adhérents à s’impliquer dans tous les dossiers pédagogiques en lien avec la réforme du baccalauréat, la réforme scolaire et la lutte contre la violence en milieu scolaire. S. A. Les praticiens de santé publique renouent avec la protestation Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) renoue avec la protestation. Le syndicat, qui a tenu un conseil national extraordinaire, a décidé d’une série d’actions de protestation. Les praticiens comptent déclencher une grève nationale le 18, 25 et 26 avril prochain. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Nouveau bras de fer entre le ministère de la Santé et les praticiens de santé publique. Le syndicat du SNPSP, qui dénonce le retard «accumulé» dans la prise en charge de sa plateforme de revendications, a déposé hier un préavis de grève. Le syndicat a décidé d’une grève nationale le 18, 25 et le 26 avril prochain, accompagnée d’un sit-in national devant le ministère de la Santé. Le SNPSP a prévu aussi trois jours de grève à partir du 2 mai prochain. Dans un communiqué rendu public, le syndicat estime qu’aucune démarche n’a été proposée quant au respect des engagements pris par la tutelle lors d’un PV signé en mai 2015. Le syndicat dénonce «le retard accumulé dans la prise en charge des revendications légitimes, en souffrance depuis 2012, notamment pour la préservation d’un reliquat d’ancienneté dans le grade de principal pour les praticiens ayant cumulé 10 ans et plus au 31 décembre 2012, le dossier de l’alignement et de la classification du doctorat en médecine dentaire et en pharmacie sur la grille des salaires ainsi que le droit consacré à tous les fonctionnaires de pouvoir réviser et amender les textes réglementaires qui gèrent leur carrière professionnelle, la multiplication des actes de violences, verbales et physiques, à l’égard du personnel soignant au niveau des établissements de santé publique en l’absence de protections concrètes et l’ingérence de l’administration de tutelle dans le fonctionnement des organisations syndicales en violation des dispositions prévues par la loi 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée». Pourtant, le mois de mars dernier, le ministre de la Santé s’est engagé lors de ses trois réunions avec les praticiens généralistes, les spécialistes et les enseignants hospitalo-universitaires à «consacrer le dialogue comme démarche stratégique avec les partenaires sociaux et à user de toutes ses prérogatives afin que les revendi- Photo : DR UN PRÉAVIS DE GRÈVE A ÉTÉ DÉPOSÉ HIER Les praticiens de la santé dénoncent le retard dans la prise en charge des revendications. cations du corps médical trouvent des solutions». Le partenaire social de son côté, s’est félicité de cette démarche du dialogue auquel il s’engage à souscrire pour la stabilité du secteur. Le SNPSP affirme cependant qu’il n’a jamais été convié à cette réunion. S. A. Ouyahia accusé de fuite en avant Actualité Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE Des cadres, des militants et des élus locaux et nationaux du RND répliquent au secrétaire général intérimaire et les déclarations du porte-parole du parti, sont truffées, selon eux, de «menaces» et de «tromperies» M. Kebci - Alger (Le Soir) Dans un communiqué rendu public hier dimanche et sanctionnant une réunion les ayant regroupés la veille, ces contestataires au nombre de 31 issus de plusieurs wilayas, tiennent, de prime abord, à préciser qu’il ne s’agit pas pour eux de se «constituer en un quelconque mouvement de redressement» mais que leur premier appel était, selon eux, un «soutien à toutes les voix émanant de la base militante qui refuse l’injustice, la marginalisation, l’exclusion consacrées via le principe de la désignation des délégués au prochain congrès extraordinaire au lieu de leur élection». Et de préciser que Seddik Chihab «n’est que le porte-parole du SG intérimaire, le concerné n’ayant, selon eux, «jamais eu le quitus des instances du parti». Pour eux, le lexique utilisé par le duo Ouyahia-Chihab, entre autres «minorité», un «tel groupe n’étant pas représentatif de la base militante» et «d’ex-militants» constituent à leurs yeux, un «aveu taci- te» quant aux pratiques d’exclusion, de violence et le refus de l’avis contraire, estimant que «l’opération bien étudiée de vider le parti de ses cadres et ses compétences humaines entamée depuis 2002 se poursuit». Les partisans du report du congrès extraordinaire du RND prévu, pour rappel, du 5 au 7 mai prochain, considèrent, par ailleurs, que ce discours «usé et non convaincant de la part des mêmes personnes depuis une décennie confirme la stérilité quant à leur défense du parti et un échec quant à promouvoir ses idées et ses principes au sein de la société voire il compromet son avenir». Et de considérer que le plébiscite du secrétaire général intérimaire lors de ce congrès extraordinaire sollicité auprès des militants relève de «pratiques vaines qui ne travaillent pas pour l’intérêt du parti et ne participent pas à son renforcement et sa pérennité. Ce n’est là qu’une œuvre d’un groupe de proches du secrétaire général intérimaire qui a pris en otage le parti à l’effet de sauvegarder leurs intérêts personnels au détriment de ceux du rassemblement». Précisant que la demande de report du congrès sollicitée la semaine dernière «n’est pas le vœu d’une minorité à imposer à une majorité mais une proposition responsable à même de conférer du temps pour régler les problèmes posés au niveau de toutes les structures de wilaya et s’engager sur une base juste et solide pour un congrès extraordinaire qui vérifie toutes les conditions de sa réussite, entre autres démocratie et transparence qui permettront de clarifier le concept de minorité et de majorité», les contestataires du RND réitèrent leur détermination à poursuivre leur démarche à travers d’autres étapes. Ils tiennent à faire porter à Ouyahia «toute la responsabilité de la politique de fuite en avant et son refus de traiter la situation réglementaire entourant la préparation de ce congrès». Pour rappel, Ahmed Ouyahia a, dans un communiqué rendu public, mercredi dernier, confirmé le maintien du congrès extraordinaire du RND pour le 5, 6 et 7 mai prochain. Une «précision» à l’en- Photo : NewPress LES CONTESTATAIRES DU RND REVIENNENT À LA CHARGE Ahmed Ouyahia confirme le maintien du congrès. droit justement de ces contestataires qui, la veille, avaient sollicité le report de ce rendez-vous organique. Une démarche qui a déplu au secrétaire général intérimaire du parti pour qui ses auteurs ne sont qu’un «groupuscule» et une «minorité» qui n'imposeront pas leur diktat au sein du RND». Car pour Ouyahia, «certains signa- taires du communiqué sont des congressistes de droit. Il leur appartient donc d'aller mesurer leur représentativité et promouvoir leur vues au niveau de leur wilayas d'appartenance ou au niveau des pré-congrès régionaux qui les concernent ou même devant le congrès extraordinaire. Ils feront face à la majorité qui est l'arbitre». M. K. Scandales et déballages en série AFFAIRES DE CORRUPTION Photo : DR Des déballages en cascade et des révélations graves ont actuellement lieu autour d’un des plus gros scandales de corruption qu’a connu l’Algérie : celui de l’autoroute Est-Ouest… Abla Chérif - Alger (Le Soir) - L’affaire ressurgit à la faveur de la publication des Panama Papers, cette série de documents impliquant dans des dossiers de corruption plus d’une quarantaine de personnalités et d’hommes politiques de différentes nationalités. Tout commence par une interview du porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (ACLC). Interrogé au sujet du cas Bouchouareb, Djillali Hadjadj traite le ministre de l’Industrie et des Mines «d’amateur» au regard de l’importance de l’implication d’autres «dirigeants algériens plus fûtés qui ne sont pas identifiables par leur nom car ils créent des comptes offshores numérotés». Il s’explique : «les commissions versées dans le cadre du projet de l’autoroute EstOuest sont principalement domiciliées au Panama par l’intermédiaire d’une banque suisse. Parmi les détenteurs, Mohamed Bédjaoui (ancien président du Conseil constitutionnel) et Pierre Falcone. La boîte de Pandore s’ouvre. L’homme d’affaires francais a été à maintes reprises cité dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest. Son nom et celui de Mohamed Bédjaoui avaient été évoqués sans relâche par les principaux accusés, et condamnés (à dix ans de prison). Falcone lui, est présenté comme étant le principal artisan de tout le dossier mais la justice algérienne semble avoir été confrontée à l’impossibilité de réunir les preuves de son implication dans le dossier. Pierre Falcone est cependant connu pour ses démêlés avec la justice française. Par deux fois (en 2007 et en 2008), il est condamné à des peines de prison ferme pour détournement puis fraude fiscale. L’ancien président du Conseil constitutionnel algérien fait de son côté une révélation grave. Dans un entretien accordé au journal en ligne TSA, il reconnaît avoir ouvert une porte à l’homme d’affaires français en Algérie et le regrette. «J’ai introduit, dit-il, Pierre Falcone auprès des autorités algériennes. C’est un homme d’affaires mondialement connu. Il m’a approché un jour pour m’entretenir de deux questions du plus haut intérêt touchant la Défense nationale et m’assurer de toute son aide dans ce cadre au service de notre pays». Mohamed Bedjaoui est alors à la tête du Conseil constitutionnel. Il déclare avoir à ce moment saisi les autorités compétentes qui «ne pouvaient refuser de le recevoir pour des problèmes importants de défense mais après un certain nombre de rencontres, elles se sont aperçues de l’inefficacité de son concours». «Entre-temps, poursuit-il, il porta de l’intérêt pour l’appel d’offres concernant l’autoroute qui venait d’être publié. Il s’est porté soumissionnaire au nom d’une societé d’Etat chinoise. Personne ne pouvait l’empêcher de soumissionner. Il a bénéficié de mon appui initial dans le respect des lois d’autant qu’il était sensé apporter incessamment une contribution espérée à notre Défense nationale. Mais j’ai cessé tout contact avec lui lorsque j’ai appris qu’il n’avait pas apporté le concours escompté à notre Défense nationale (…) Je regrette totalement d’avoir fait cela car à la fin de ma vie, on m’insulte et on me diffame c’est injuste». 5 Lors du procès des mis en cause dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, l’ex directeur des nouveaux projets de l’ANA (Agence nationale des autoroutes) avait indiqué au juge que Pierre Falcone percevait 20 à 30% sur «chaque situation financière régularisée par l’Etat algérien et distribue l’argent aux membres du lobby qu’il a constitué en 2005». Mohamed Khelladi qui a écopé de dix ans de prison cite entre autre Mohamed Bédjaoui. Les responsables arrêtés dans le cadre de cette enquête apportent la même version aux juges chargés de l’affaire. On conclut à un manque de preuves. En dépit de la gravité des révélations aucune enquête n’a été ouverte. Le scandale soulevé par les Panama Papers donne donc à Djillali Hadjadj l’occasion de revenir sur le sujet. Cette fois Pierre Falcone réagit par le biais de son avocate qui dément l’existence de «commissions» et «s’inscrit en faux contre les déclarations du porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption». Le débat s’enflamme. Mohamed Bédjaoui s’en prend lui aussi violemment à Djillali Hadjadj qui l’accusait, dans le même entretien livré à TSA, de posséder des comptes offshores numérotés. Le porteparole de l’ACLC réagit à son tour dans une mise au point virulente. Il relève «l’aveu tar- dif de Mohamed Bédjaoui au sujet de l’autoroute Est-Ouest» et celui qui consiste à «reconnaître avoir introduit Pierre Falcone auprès des autorités algériennes au moment où il était président du Conseil constitutionnel» puis le fustige pour ces propos qui consistent à le présenter comme «un homme d’affaires mondialement connu». Djillali Hadjadj rappelle les démêlés de Pierre Falcone avec la justice française et s’interroge sur la nécessité d’avoir mêlé le Conseil constitutionnel à cette affaire. «A quel titre a-t-il bénéficié du soutien de son président et dans quel but ? (…) cet appui a été plus que concluant… plus de 6 milliards de dollars puisque son «appuyé» a remporté le marché». Le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption révèle ensuite d’une prise en charge «par le Conseil constitutionnel et aux frais de cette institution d’un des séjours de Pierre Falcone à Alger au moment où se préparait le projet de l’autoroute Est-Ouest». Selon la même source, l’association a pu constater de «visu l’existence de cette prise en charge auprès de l’agence de voyages à Alger destinataire de cette étrange commande». Inévitablement, le porte-parole de l’association chargée de la lutte contre la corruption en Algérie s’interroge sur le rôle de la justice qui «aurait pu si elle l’avait voulu en savoir plus sur l’implication de Mohamed Bédjaoui dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest dès l’ouverture de l’instruction» et celle de Pierre Falcone. Les déclarations des mis en cause «9% pour Pierre Falcone» sont «consignées dans l’arrêt de renvoi n’ont pas amené les juges à le convoquer». Se peut-il que des décisions émanant des plus hautes autorités exigent enfin une véritable enquête sur cette affaire ? L’attitude officielle adoptée depuis le début du grand déballage laisse malheureusement très peu de chance à cette option. En attendant, le pays s’enlise dans des affaires de corruption inextricables et les mauvais points s’accumulent… A. C. Bouchouareb a-t-il fait son choix ? Actualité Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE Le lancement du projet de l’usine Peugeot en Algérie vient d’être reporté hier à «une date ultérieure», selon le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb. La veille, samedi, jour de repos, une délégation du groupe Sovac a été reçue par ce même ministre qui lui a fait part de sa volonté de la «levée de toutes les contraintes administratives» qui bloquaient l’avancement du projet de Volkswagen dans la wilaya de Relizane. Deux annonces paradoxales et inattendues, l’une comme l’autre et qui ont tout au moins le mérite de venir renforcer la chape de plomb qui pèse de plus en plus sur le secteur de l’automobile dans notre pays. Paradoxales, dans la mesure où pour le premier projet, tous les préparatifs avaient atteint un stade de maturité avancé, selon les précédentes et différentes déclarations de Bouchouareb him-self qui prévoyait même le lancement de la production de l’usine durant l’année 2017 pour une capacité annuelle de l’ordre de 100 000 unités, et 3 modèles, Peugeot 208, Peugeot 301 et Citroën C-Elysée. Domiciliée dans la région d’Oran, cette usine entre dans le cadre d’une association entre le groupe PSA et deux industriels algériens dont le groupe Benhamadi. Annoncée au mois de juin 2015, confirmée en décembre dernier, la signature de l’accord des associés pour le lancement de l’usine d’assemblage des véhicules du groupe PSA Peugeot Citroën était attendue pour ce 10 avril à l’occasion de la tenue des assises du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) sous la présidence des chefs de gouvernement des deux pays. Un report et des interrogations Pour le second projet, celui de Volkswagen, la situation était tout autre. La visite de la délégation Photo : Samir Sid RELANCE DE VOLKSWAGEN, REPORT DU PROJET DE PEUGEOT Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines. allemande en Algérie, en mars écoulé, a été, rappelons-le, sanctionnée par des déclarations fermes du ministre de l’Industrie sur «l’obligation du groupe allemand de se conformer aux orientations du gouvernement, en s’impliquant directement» dans le projet initié par son partenaire, Sovac, à Relizane pour l’assemblage de 3 modèles, VW Polo Classique, VW Amarok et Skoda Octavia. Ce ren- voi pour une nouvelle offre adaptée à ces exigences avait suscité diverses interrogations quant aux motivations réelles de la décision du représentant du gouvernement, d’autant que des projets similaires ont été lancés, dans les mêmes conditions, sans l’implication directe des constructeurs et avec, en prime, le consentement des pouvoirs publics.Inattendues, dès lors que l’opinion publique était large- ment préparée pour l’annonce de la signature de l’accord pour l’usine de Peugeot que pour une relance aussi rapide du projet de Volkswagen. S’il est vrai que l’Algérie reste le pays des miracles où l’improvisation est érigée depuis des lustres comme mode de gestion, on ne peut en revanche se contenter du simple et lapidaire «non-maturation du projet» annoncé par le ministère de l’Industrie pour justifier le report de la signature de l’accord pour l’usine Peugeot, alors qu’elle était soigneusement préparée des deux côtés et intégrée dans l’agenda de cette session du CIHN depuis plusieurs semaines. Que cache ce retournement de situation ? Il est évident que ce coup de théâtre puiserait ses origines dans la tension extrême qui caractérise actuellement les relations entre la France et l’Algérie suite aux révélations des Panama Papers et la couverture qui en avait été faite par la presse française à travers l’implication directe du ministre de l’Industrie. En relançant le projet de 6 Volkswagen et en mettant au frigo celui de Peugeot, le gouvernement algérien ne voudrait-il pas dire toute sa colère face à cette «campagne de dénigrement» par presse interposée et qui serait appréciée comme une ingratitude, vu les largesses octroyées habituellement aux entreprises françaises ? Ce retournement de situation serait-il conjoncturel ou annonciateur de mutations profondes dans le secteur de l’automobile notamment et quelles seraient encore les conséquences à venir sur le secteur ? Le ministère de l'Industrie ira-t-il jusqu'à favoriser et encourager le projet de Sovac au détriment de Peugeot ? Autant de questions qui s'imposent et pour lesquelles les réponses ne sauraient vraisemblablement tarder. Par ailleurs, il est utile de rappeler que cette décision intervient à la veille d’un autre report probable, celui de la publication des quotas d’importation de véhicules pour l’année 2016 et dont le gros des contingents serait alloué logiquement aux marques françaises, en raison de l’importance de leurs parts de marché au niveau local. B. Bellil LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE SE PORTE GARANT DE SA CONCRÉTISATION Le projet de l’usine Volkswagen sur les rails Après un mois de négociations avec le constructeur automobile Volkswagen, le ministre de l’Industrie et des Mines a donné, samedi, son aval et a confirmé son soutien pour la mise en place d’une usine d’assemblage à Relizane par le représentant officiel du groupe allemand en Algérie, Sovac. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - L’avancée des négociations du partenariat Volkswagen-Sovac pour la construction de véhicules «Made in Algeria» prend bon train, selon le P.dg du groupe Sovac, Mourad Oulmi, et le ministre de l’Industrie et des Mines, A. Bouchouareb. Ayant confirmé la wilaya de Relizane pour abriter le projet de l’usine d’assemblage, celui-ci dit s’engager «personnellement» à son suivi jusqu’à la sortie de la première automobile de la marque allemande «fabriquée en Algérie», à en croire le communiqué de Sovac. Ceci, en perspective de la prochaine visite d’une nouvelle délégation du groupe Volkswagen pour la finalisation du dossier en cours. A préciser que l’usine dont il est question sera dédiée à un assemblage de type SKD des véhicules du groupe Volkswagen. Autrement dit, outre les pièces importées, le taux d’intégration locale varie entre 1% et 8% seulement. Sachant que dès le premier trimestre de 2017, trois modèles phares du groupe allemand seront assemblés et commercialisés, la Polo Classique, la Skoda Octavia et le Pick-up Amarok. A cet effet, M. Oulmi a assuré que si les négociations maintiennent «leur rythme actuel, l’ensemble des objectifs assignés aux titulaires du projet seront atteints dans les délais prévus» pour que la première voiture Volkswagen «Made ou Assembled in Algeria» soit présente au «prochain Salon de l’automobile d’Alger». Les promesses de A. Bouchouareb de lever toutes contraintes et d’assouplir les procédures susceptibles de retarder le projet Volkswagen-Sovac, évoqués dans le communiqué de ce dernier, semblent vouloir mettre fin à «l’ancien différend» entre lui et M. Oulmi. Dans ce même contexte, il est à rappeler que le P-dg de Sovac n’avait pas été associé à l’importante délégation économique, constituée d’hommes d’affaires algériens, menée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en novembre passé à Berlin. Il s’agissait pourtant du représentant officiel de l’un des plus grands constructeurs automobiles à l’échelle mondiale. A savoir, le groupe allemand Volkswagen est détenteur des marques : Volkswagen pour les véhicules utilitaires, Porsche, Audi, Skoda et Seat, entre autres. Des enseignes notoires et très appréciées auprès du consommateur algérien. N. B. D’ores et déjà «globalement sauvée» ANNÉE AGRICOLE Pour le directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), les dernières précipitations incitent à l’optimisme. Il estime que l’année agricole pourra ainsi être «sauvée». Rym Nasri - Alger (Le Soir) Intervenant hier, sur les ondes de la radio chaîne III, Fouad Chehat affirme que les dernières précipitations ont apporté de l’optimisme particulièrement dans les régions Est du pays. «Globalement, l’année agricole peut être sauvée et pourra être moyenne surtout s’il y a quelques pluies durant le mois d’avril jusqu’à début mai car nous avons encore besoin de pluie notamment pour le blé», dit-il. Le directeur général de l'INRA rappelle ainsi que 80% de l’agriculture algérienne sont liés à la pluviométrie. «Cela signifie que nous sommes fortement dépendants en matière des quantités de pluies qui tombent et de leur répartition dans le temps», précise-t-il. Une dépendance à laquelle seule l’irrigation d’appoint pourra remédier. L’invité de la radio insiste sur la mise en place de systèmes adéquats car, explique-t-il, «il ne suffit pas d’avoir beaucoup de barrages mais il faut aussi mettre en place les dispositifs qui permettent d’amener l’eau jusqu’aux parcelles». Selon lui, passer de 50 000 ha à 1,5 million d’ha irrigués en moins de vingt ans est un «exploit digne d’être mis en évidence». Toujours est-il, «cela ne suffit pas et il faudra aller vers l’objectif fixé, celui d’atteindre deux millions d’hectares irrigués dans les cinq prochaines années». Un objectif qui ne sera réalisé qu’«en exploitant au mieux tous les barrages mais aussi en utilisant de manière plus importante les nappes phréatiques dans les zones où nous souhaitons créer une irrigation d’appoint pour les cultures telles que les céréales». Evoquant l’importation des semences, Fouad Chehat estime qu’«il n’est pas normal» que l’Algérie continue à importer les semences. «Aujourd’hui, nous importons encore la semence de la pomme de terre mais il faudrait arriver à supprimer ces importations», dit-il. Justement, poursuit-il, «nous sommes capables dans les trois prochaines années de supprimer totalement les importations de la semence de la pomme de terre de classe A qui peut être produite en Algérie et qui représente l’équivalent de 70 à 80 millions de dollars chaque année». Une suppression qui ne peut se concrétiser sans pour autant, ajoute-t-il, améliorer l’exploitation de nos capacités et la gestion des quantités produites saison par saison. Le DG de l'INRA rappelle que 170 établissements producteurs algériens de semences de différentes classes sont déjà en activité. Des producteurs qui doivent selon lui être aidés afin de renforcer leurs capacités et moyens. «L’idée est également d’amener les importateurs de semences à investir dans le même créneau sur place. Il est question de réorienter leurs capitaux vers la production de semences, soit avec une collaboration avec les établissements existants, soit à travers la création de leur propre établissement de multiplication de semence», explique-t-il encore. Ry. N. Faits divers Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAge 54 affaires de trafic et de consommation de drogues résolues en 3 mois AÏN DEFLA Il serait vain de penser que le trafic de drogue serait éradiqué sur le territoire de la wilaya car les chiffres sont là pour attester que ce trafic persiste, malgré la guerre déclarée et aux fournisseurs et aux consommateurs par les services de sécurité ; une guerre inlassable, jamais gagnée malgré les batailles remportées, parce que ce trafic cessera de lui-même quand il n’y aura plus de consommateurs. Selon les indications appuyées par les chiffres, la wilaya de Aïn Defla, de par sa position géographique, demeure le passage obligé, incontournable, de l’Ouest vers le Centre et l’Est, par des voies différentes qu’empruntent le fournisseurs qui approvisionnent les régions Est du pays. Pour preuve, la saisie par les service de la Gendarmerie nationale, le 24 septembre 2015 de 13,5 quintaux de kif traité, destinés à être livrés dans la wilaya de Tébessa et provenant des frontières de l’Ouest. Cependant, il n’en demeure pas moins que des quantités de moindre importance sont commercialisées sur le territoire de la wilaya. En effet, depuis le premier janvier dernier, la police a enregistré 54 affaires liées au tra- fic et à la consommation, non seulement du kif mais aussi des psychotropes. Parmi ces 54 affaires, on en compte 21, qui ont abouti à la saisie de 3,098 kg de kif pour lesquelles 41 personnes se sont retrouvées derrière les barreaux, 28 affaires de consommation qui ont permis la saisie de 18,65 g et l’arrestation de 24 individus. Toujours durant le dernier trimestre écoulé, on a compté 3 affaires de commerce de psychotropes qui se sont soldées par la saisie de 246 comprimés et d’une bouteille contenant une nouvelle solution hallucinogène, qui a fait son apparition récemment dans la région. S’agissant de la consommation de psychotropes et de produits hallucinogènes, Un décès et des interrogations HATATBA (TIPASA) S’agit-il d’un suicide ou d’un accident ? telle est la lancinante question que se posent les citoyens de la paisible localité de Hatatba, située à 45 kilomètres d’Alger. Ainsi, selon des sources concordantes, une tragédie a eu lieu la semaine passée, à la périphérie du marché de gros des fruits et légumes de la ville de Hatatba. Comment est survenu ce dramatique événement ? Selon des sources locales, un camion semi-remorque chargé de fruits et de légumes, qui reliait les villes de Blida, Mouzaïa et Hatatba, effectuait une manœuvre pour sortir de l’intérieur du marché de gros. Mais selon les témoignages recueillis, le camion a été surpris par l’irruption d’un jeune homme âgé de 25 ans, qui fut littéralement broyé par les énormes roues du mastodonte. Les explications de ce drame, dont seule l’enquête déterminera les circonstances, restent un mystère pour les proches de la victime. Malgré l’évacuation de la victime vers les urgences de l’hôpital de Koléa, le décès fut instantané. Lors de son enterrement au cimetière de Hatatba, les rumeurs allaient bon train. Selon les proches de la victime, le décès est suspect. Tandis que pour d’autres voisins, ce décès mystérieux est survenu suite à la mort du frère jumeau de la victime il y a moins d’un an. Des témoins, qui connaissaient la victime, ont affirmé que cette dernière s’occupait de menus travaux à la sauvette à l’intérieur du marché de gros, pour aider son père qui revendait des cigarettes hors de l’enceinte du marché de gros de Hatatba. Ce drame douteux pour les proches de la famille, reste une énigme pour les gens de la localité de Hatatba. Houari Larbi Les agressions de personnes en tête de délits OUM-EL-BOUAGHI Dans un communiqué transmis à notre journal, la cellule de communication de la Sûreté de wilaya d'Oum-El-Bouaghi nous fait savoir que les différents services de sécurité ont enregistré, pour ce ce mois de mars, 355 affaires impliquant 254 personnes, en pole position, les délits d'agression sur des personnes avec un chiffre de 53 incluant 154 personnes dont une douzaine sont gardées en prison. Suivent en deuxième position, les affaires ayant trait à l'économie et les biens publics avec 150 affaires impliquant 38 sujets dont 16 se sont trouvés derrière les barreaux. La vente de drogue et les psychotropes font aussi partie du lot des délits enregistrés par les services de police puisque pas moins de 20 affaires sont enregistrées. Selon le communiqué, 22 personnes sont impliquées dans des affaires de biens publics dont 8 sont passées derrière les barreaux, les mêmes services ont BÉJAÏA Près de 22 kg de kif traité et 4 505 comprimés psychotropes saisis Près de 22 kg de kif traité et 4 505 comprimés psychotropes ont été saisis par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants durant le mois de mars écoulé, rapporte la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Béjaïa. Dans le bilan établi pour le mois de mars écoulé, la brigade de lutte contre les stupéfiants note 35 affaires impliquant 85 individus dont 64 personnes interpellées sont placées en détention préventive et 21 autres sous contrôle judiciaire.10 affaires liées à la constitution de bande malfaiteurs sont enregistrées également dans le même bilan, rapporte dans son communiqué la cellule de communication de la police qui fait état de 35 personnes interpellées dont 22 placées sous mandat de dépôt et 10 autres sous contrôle judiciaire. 5 fusils de chasse ont été aussi saisis et trois personnes ont été placées sous mandat de dépôt pour «détention d’armes à feu sans autorisation», lit-on dans le document de la police qui signale aussi deux affaires de mœurs, impliquant 4 hommes et 10 femmes. A. Kersani enregistré une vingtaine d'affaires liées à la détention, consommation et vente de drogues et autres psychotropes. A ce sujet, 23 personnes sont impliquées dont 9 sont gardées en détention pour une quantité de 1,784 gramme de kif traité et 34 plaquettes de psychotropes. Du côté de la Sûreté de l'ordre public, la police a enregistré 160 accidents de la circulation, entraînant deux décès et une vingtaine de blessés dont les causes principales sont les excès de vitesse et l'inobservation du code de la route, dans ce cadre, 1 574 infractions sont enregistrées pour le seul mois de mars de l'année en cours, ce qui a entraîné 395 retraits du permis de conduire. La police urbaine et de la protection de l'environnement a, de son côté, dressé 29 procès-verbaux et une dizaine de démolitions d'habitations érigées d'une façon illégale. Moussa Chtatha 7 8 affaires ont été traitées et ont abouti à la saisie de 64 comprimés et d’un flacon de solution hallucinogène. Pour trafic et consommation de produits hallucinogènes, les 16 individus impliqués ont été arrêtés, traduits devant les tribunaux et placés en détention provisoire. La courbe du nombre des affaires de trafic traitées est en dents de scie, puisqu’en janvier on a compté 7 affaires, 6 en février, et 8 en mars. Cependant, la courbe des quantités saisies a été ascendante et qu’en janvier, il a été saisi 230,9 g, en février 927 g et 1,940 kg en mars. Karim O. SIDI-BEL-ABBÈS Deux personnes se donnent la mort Dans l’après-midi de samedi dernier, un jeune homme, âgé d’une quarantaine d’années, résidant à Sidi-Bel-Abbès et revenu d’Italie il y a quelques jours à peine, a été retrouvé pendu à un arbre sur la route menant vers la localité de Boukhanefio. Alertée, la Protection civile n’a pu que constater son décès. La veille, c’est un exmilitaire originaire de Taoudmount, dans le sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, qui a été retrouvé pendu dans une ferme abandonnée. La victime, qui venait à peine de quitter les rangs de l’armée après l’expiration de son contrat, n’avait pas donné signe de vie depuis quelques jours. Et ce sont ses proches lesquels inquiets, qui ont alerté les services de sécurié. Des recherches qui ont permis la découverte macabre. Une enquête a été ouverte suite à ces deux découvertes macabres. A. M. Le bureau du maire de Marhoum ravagé par un incendie Tard dans la soirée de samedi dernier, un important incendie s’est déclaré dans le bureau du P/APC de Marhoum, dans le sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. Les langues de feu ont causé d’importants dégâts matériels et de documents. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un court-circuit qui a embrasé le bureau du maire. A. M. DU NOUVEAU DANS L’AFFAIRE DES 10,6 QUINTAUX DE KIF TRAITÉ Sept narcotrafiquants arrêtés et quatre véhicules saisis à Naâma Rappelons le coup de filet des éléments de la brigade de la gendarmerie de la commune d’El-Biodh (Naâma), qui ont mis la main, au courant de la semaine écoulée, sur un camion transportant une cargaison de fruits et légumes, sous laquelle était dissimulée une importante quantité de kif traité d’un poids de 10,6 quintaux. Aussitôt l’enquête enclenchée, elle a été élargie sur d’autres wilayas. L’opération, alors, a abouti au démantèlement du réseau de trafiquants de drogue impliqué dans cette affaire. II s’agit de l’arrestation de 7 narcotrafiquants, dont l’âge varie entre 22 et 52 ans, originaires des wilayas de Naâma, Sidi-BelAbbès, Oran, Mascara et Tiaret. Outre la saisie du camion qui transportait la drogue, 3 voitures lègères luxueuses qui servaient d’escorte ont été également saisies, de même que des téléphones mobiles et une somme d’un peu plus de 37 millions de centimes ont été aussi récupérés. Pour rappel, la drogue a été découverte dans des sacs en plastique, à l’issue d’une embuscade tendue dans la commune d’El-Biodh (route reliant la wilaya de Naâma à celle de Sidi-Bel-Abbès). Les mis en cause ont été présentés hier 10 avril, devant le procureur près le tribunal de Mécheria qui les a écroués pour crime organisé. B. Henine` Régions Les échéances, sans cesse repoussées, du programme CoVi-Mil ! MILA Constatant un relâchement induisant un retard dans les délais de réalisation, donc au non-respect des échéances fixées, un manque de concertation entre différents intervenants, des insuffisances dans la qualité des travaux et, surtout, une situation préjudiciable à l’esprit CoVi-Mil, appelé à être une référence et une feuille de route pour tous les autres grands centres urbains de la wilaya ; le responsable de l’exécutif de wilaya, initiateur et promoteur dudit comité, a tenu une réunion restreinte avec les acteurs clés du programme en cours. Objectif : aller au-delà des contraintes, revoir certains détails du programme en cours ou en voie d’être lancé et éviter tout gâchis, par le lancement précipité de certaines opérations qui risquent d’être détériorées dès la réalisation, à l’instar du tapis qui sera incessamment installé au niveau de certains boulevards, d’où l’engagement demandé par écrit à tous les intervenants sur le terrain (ADE-SDE-ONA- Algérie Télécom) de n’avoir plus à intervenir dans ces secteurs là. A Mila donc, le citoyen subit de plein fouet les désagréments engendrés par l’ouverture de plusieurs chantiers qui tardent, malheureusement, à voir le jour ! Que de promesses faites, de propositions soumises et d’engagements annoncés mais, la réalité est tout autre, car beaucoup d’intervenants y compris parmi les entreprises de réalisation, semblent dépassés par les évènements et le rythme que veut impulser à ce programme, le chef de l’exécutif de wilaya afin de répondre aux attentes de la population, première victime de toutes ces tracasseries imposées mais, il y a bien une limite à tout et, probablement, des têtes vont tomber parmi tout ce beau monde ! A. M’haïmoud Les infractions urbanistiques, un véritable casse-tête Lundi 11 avril 2016 - PAGE GUELMA 8 La réglementation concernant l’urbanisme est assortie d’un dispositif judiciaire qui ne saurait être ignoré des constructeurs et des citoyens, même si les spécialistes considèrent que les infractions en la matière sont généralement peu réprimées, mais qui restent trop souvent négligées par certains élus. Le fait est qu’un grand nombre d’infractions à l'urbanisme ne sont pas systématiquement signalées et transmises aux services compétents, bénéficiant parfois d'une sorte de complaisance de la part des uns et des autres. De l'avis général, les chiffres communiqués à chaque fois par les services concernés ne reflètent pas la réalité de ce fléau qui concerne les modifications et les constructions illicites ou celles réalisées suite à l'obtention d'un permis de construire mais non conformes à celuici. Selon notre source, «généralement, ce n'est pas toutes les poursuites qui aboutissent, les services de la commune recherchent, le plus souvent, la médiation et la régularisation à l'amiable». Le rapport communiqué cette semaine par la Sûreté de wilaya fait état de 69 infractions à l'urbanisme verbalisées durant le Photo : DR Le Soir d’Algérie premier trimestre de l'année en cours, par les services concernés de la police. Le même bilan précise que les cas de travaux sans autorisation de construction dominent. Mais les Guelmis dénoncent également «les constructions précaires et les modifications anarchiques qui dégradent l'environnement et affectent le cadre de vie dans les collectivités urbaines». «Une situation qui n'est pas sans désagréments pour les riverains», déclarent-ils. L'appel est donc lancé aux services concernés, et les élus locaux, pour procéder au repérage de ces infractions à l'urbanisme, notamment celles qui poussent à la lisière des agglomérations urbaines. Telles sont les grandes lignes d'un phénomène rampant donnant lieu à un très abondant contentieux, surtout que la région de Guelma connaît ces derniers temps une pression foncière très forte. Nouredine Guergour Des lycéens exigent l’avancement des dates des examens du troisième trimestre BOUIRA Des lycées de la wilaya de Bouira ont observé hier un mouvement de grève pour protester contre la programmation des examens du troisième trimestre durant le mois de Ramadhan. Hier, des centaines d’élèves des lycées Nasr-Eddine M’chédali de M’chédallah et d’El Adjiba, ont observé une journée de grève pour exiger de la tutelle, la reprogrammation des examens du troisième trimestre avant le mois de Ramadhan. D’après le coordinateur de wilaya du Cnapeste, Djamel Benyoucef, que nous avons joint par téléphone, cette grève a été initiée par les élèves, et les enseignants n’ont rien à voir dans ce mouvement. Cependant, et à notre question sur l’opportunité d’une telle action, notre interlocuteur dira que le Cnapeste a évoqué ce point lors de sa réunion du Conseil national avant-hier samedi, et les conseils de wilaya ont été instruits pour recueillir le maximum de données concernant ce point. Cela étant et selon notre interlocuteur et même si cela reste son point de vue personnel, le ministère de l’Education nationale aurait pu ménager les élèves au moins pour cette année en leur évitant la canicule du mois de juin et le mois de Ramadhan en programmant les examens de fin d’année avant. Mais, rappelle-t-il, cela reste un avis personnel et le dernier mot reviendra au Conseil national qui se prononcera sur ce point incessamment. Une chose est sûre, ce mouvement de grève initié par deux lycées risque de faire effet boule de neige dans les jours à venir. Y. Y. «L’armée populaire digne de ce nom doit défendre le peuple et l’État et non le pouvoir» CONFÉRENCE-DÉBAT ANIMÉE PAR Me ALI YAHIA ABDENOUR À SIDI AÏCH : Sous le thème «La crise berbère, histoire et actualité» , l’ancien président de la LADDH, Ali Yahia Abdenour a animé une conférence-débat dans l’après-midi de samedi à la salle de cinéma Youcef-Abdjaoui de Sidi Aïch. L'inlassable militant des droits de l’Homme, invité par l’association culturelle Eco-Soumam pour présenter également son dernier livre intitulé Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu’il a engendré, paru aux éditions Koukou, est resté, malgré ses 95 ans, d’une incroyable lucidité . Dans une salle pleine comme un œuf, Me Ali Yahia Abdenour souligne d’emblée qu’il revient pour la deuxième fois — la première en 1948 — à Sidi Aïch, région, a-t-il glorifié, ayant enfanté «les premiers intellectuels et de nombreux grands hommes de la Kabylie». Dans son intervention, Me Ali Yahia Abdenour dresse un sévère réquisitoire de la situation du pays avant de tirer à boulets rouges sur Bouteflika. Me Ali Yahia Abdenour entame sa conférence par la crise anti-berbériste de 1949. «La crise anti-berbériste de 1949 avait pour objectif de détruire l’attachement viscéral du peuple algérien à ses racines», explique le défenseur des droits de l’Homme. «Tout a commencé par la falsification de l’histoire par la direction du PPAMTLD», rappelle l’orateur en citant un mémorandum d’une cinquantaine de pages adressé à l’ONU, fin 1948, indiquant que «l’Algérie est une nation arabe et musulmane depuis des siècles». «Le mémorandum demandé par Messali, nie à l’Algérie toute origine plus lointaine que l’occupation arabe remontant au VII siècle. Un choix dicté par Messali après son séjour en Egypte» , indique le conférencier avant d’évoquer le sort réservé aux militants berbéristes activant au PPA comme Bennai Ouali, Ould Hammouda. «Même Hocine AïtAhmed n’a pas échappé à la purge puisqu’il a été éjecté aussi de la direction nationale dirigée par Messali pour la seule raison de son origine kabyle», précise l’ancien président de la LADDH. Abordant la période post-indépendance, le conférencier a soutenu que le pouvoir a été pris par «la force, par l’armée des frontières». «La révolution n’a pas été achevée par ceux qui l’ont déclenchée. L’armée des frontières est arrivée en 1962 et a installé ce système politique qui existe à ce jour. Ce système politique est installé en Algérie à la place des colons», explique l’orateur. Et d’ajouter : «L’ANP ne peut être qualifiée de digne héritière de la glorieuse ALN. L’ALN est née dans les maquis pour combattre le colonisateur français, alors que l’ANP vit dans des villas, nomme des présidents et les ministres», martèle Me Ali Yahia Abdenour, estimant que «l’armée populaire digne de ce nom doit défendre le peuple et l’Etat et non le pouvoir, ni se mettre au service du pouvoir». Le conférencier fustigera sur sa lancée Bouteflika, qualifié de «dictateur». Pour le militant et défenseur des droits de l’Homme «toutes les politiques initiées par Bouteflika visent son maintien au pouvoir». «Au pouvoir absolu, corruption absolue. Pour se maintenir au pou- voir, il faut des corrompus et des corrupteurs. C’est pour cela qu’il y a Chakib Khellil, Bouchouareb et des fonctionnaires qui obéissent aux directives. Les juges ne se prononcent pas en fonction des lois mais des directives du DRS. On a mis en place une économie sauvage s’appuyant sur l’import-import», souligne Me Ali Yahia Abdenour avant d’appeler la population de Kabylie à célébrer le 36e anniversaire du printemps berbère dans «l’union et la fraternité». «Il faut s’unir, se rassembler et se mobiliser», a martelé Me Ali Yahia Abdenour avant de clore son intervention. Une vente dédicace de son dernier livre : Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu’il a engendré, paru aux éditions Koukou, a été observée à la fin de la rencontre débat. A. Kersani Le cours de l’oued Aïn Sefra sera transformé en un espace moderne Lundi 11 avril 2016 - PAGE MOSTAGANEM L’étude réalisée pour la transformation du cours de l’oued Aïn Sefra en un modèle de développement d’une ville moderne est fin prête pour entamer les premiers travaux. La ville de Mostaganem est connue sur la base d’une industrie naissante, d’un potentiel agricole et d’un tourisme avéré. Son centre a gardé de nombreux édifices de l’époque coloniale et le cours d’eau dit oued Aïn Sefra qui divise la ville en deux parties est un élément visuel important de la ville. Ainsi la maquette et de nombreux croquis du projet présentent en premier lieu, un parc de lac qui sera constitué de manière à servir une harmonie de la ville. Les espaces riverains de l’oued seront transformés en espaces d’échanges entre citoyens. Autour du bâtiment du marché sera aménagée une grande esplanade. La couverture en béton de l’oued qui commence à partir des citronniers jusqu’au centre-ville sera détruite et les espaces créés constitueraient un espace représentatif de la ville des mimosas. Donc, les eaux du lit de l’oued Aïn Sefra qui étaient utilisées comme une évacuation déversant ses eaux usées dans la mer du côté du commercial sera un point écologique avec la réalisation de cascades et de diverses variétés de plantes qui embelliront l’environnement et le paysage. Ce projet démontre une transformation du centre-ville qui va de pair avec la croissance urbaine et l’urbanisme connaîtra un bouleversement lié à la croissance économique et démographique de la ville. La nouvelle maquette de ce projet démontre une restauration de l’oued où il sera édifié une oasis qui offrira le repos et les ombres tout au long de la rivière. Il y aura aussi des structures modernes, des boutiques, des tours, des aires de loisirs, des galeries d’art ainsi qu’un service de transport public et le tramway qui passeront pas loin de ce boulevard. Notons que les nombreux divertissements qui seront organisés seront un atout majeur pour le tourisme. A. B. L’Union médicale algérienne tient e sa 9 journée de formation continue C'est la spacieuse salle des conférences de la maison de culture, Nouar-Boubakeur d'Oum-El-Bouaghi qui a abrité les travaux de la 9e journée médicale de la formation continue, organisée par l'Union médicale algérienne. Placée sous le haut patronage de M. le wali d'Oum-El-Bouaghi et sous le thème «diabète, cardiologie, néphrologie, pharmacologie et stomatologie», thème retenu également par l'OMS à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, cette journée d'étude a été organisée par la section d'Oum-ElBouaghi que présidait le docteur Rebbah en étroite collaboration avec son confrère le docteur Chibane. Vue l'importance du thème retenu et l'impact de la pathologie du diabète sur la santé publique, les organisateurs ont pris le soin de programmer une forte panoplie d'éminents praticiens venus d'autres régions pour contribuer avec leur expérience dans le domaine et faire profiter l'assistance composée essentiellement de blouses blanches. L'entame des travaux de la journée a été solennellement donnée par M. Chater A, wali d'Oum-ElBouaghi, qui a félicité cette initiative ô combien bénéfique. Juste après, les organisateurs ont préféré remettre des titres honorifiques à certains de leurs confrères ayant contribué à la fonction de la santé ainsi que certains qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Le premier intervenant a été l’éminent docteur Maâlem, endocrinologue venu de Batna ; ce dernier OUM-EL-BOUAGHI a largement traité le sujet du diabète, cette maladie qui se développe d'une façon inquiétante et qui touche pratiquement le monde entier. Le conférencier a également développé la prise en charge de cette pathologie, notamment celle de type 2 ainsi que l'avancée de la science dans le traitement. Lui succédant, le docteur Belambri (président du Snapo), Syndicat national des pharmaciens, a apporté autant d'informations sur le médicament sous toutes ses formes. A ce sujet, il a axé sur la qualité du générique, produit et contrôlé dans les laboratoires algériens, il dira à ce sujet qu'une quantité importante est exportée vers plusieurs pays d’Afrique et une partie de l'Asie. Le troisième conférencier, en la personne du docteur Labed Radia, pathologiste venue de Constantine pour apporter sa contribution dans ce domaine. A ce sujet, elle insista sur les précautions à prendre en matière de lésions précancéreuses et le rôle du dépistage, elle insista longuement sur l’hygiène du cabinet dentaire pour éviter toute infection. Ensuite, c’était le tour, après la pause-café qui a permis à l'assistance de reprendre du souffle, au professeur Ouchtati du CHU de Constantine d'étaler tout un exposé sur le thème des douleurs thoraciques et des orientations étiologiques. Le docteur Djouani S., l'autre spécialiste et pas des moindres, le néphrologue, lui, a développé avec une main de maître comment évaluer la fonction rénale en pratique quotidienne, il développa aussi le sujet du profil des patients vus en néphrologie. La 6e et dernière séance a été qui a finalement abouti à des résultats catastrophiques et à un échec total du programme puisque nos axes routiers sont nus. Pourtant, arroser des arbres ne coûte rien et ne demande pas beaucoup d’efforts. Les services de la voirie de chaque commune auraient dû utiliser au moins un camion-citerne pour arroser les arbres et en prendre soin. A la sortie des agglomérations, on remarque ces innombrables arbres secs aux abords des routes, qui témoignent des crimes écologiques, environnementaux et économiques commis, au vu et au su de tous. La seule confortation provient des espaces verts séparant les voies rapides telles celles du tronçon routier menant de Relizane-ville vers l’aérodrome, où les arbustes sont arrosés régulièrement, donnant tout simplement une belle image à la contrée. A. Rahmane D'innombrables arbres secs aux abords des routes RELIZANE Pour le programme national de création de bandes vertes et d’embellissement des espaces ouverts, des milliers d’arbres ont été plantés aux abords des principaux axes routiers de la wilaya de Relizane, mais faute d’entretien et faute d’arrosage, les dégâts sont énormes. Ainsi, presque la totalité des arbres plantés sont morts, d’où la perte sèche de très grandes sommes d’argent public qui auraient pu servir à autre chose. Pour avoir une idée sur ce programme, il est utile de signaler que de grands moyens ont été déployés pour planter des milliers d’arbres à la sortie des principaux centres urbains. Mais aucun suivi n’a été opéré à l’image d’un manque flagrant de responsabilité humaine et de communication, ce 9 Photo : DR Régions Le Soir d’Algérie consacrée à la cardiologie, thème animé par le professeur Trichine, spécialiste en cardiologie, exerçant à l'hôpital militaire de Constantine ; celui-ci développa le sujet de l'insuffisance cardiaque. En parallèle à ces conférences, des ateliers étaient organisés par les intervenants dans les salles annexes de la Maison de la culture. A noter que les travaux de cette journée médicale de formation continue ont été marqués par la nomination du docteur Bouchemal Brahim, connu beaucoup plus par Messaoud, à la tête du Conseil national de déontologie médicale ; cette distinction, fruit des efforts déployés par le doyen des chirurgiens pour servir cette noble tâche pendant plus de trois décennies, en plus d’avoir exercé la fonction de président du Conseil ordinal national des chirurgiens dentistes. Ce dernier qui a, à son actif, plusieurs conférences et symposiums tenus à travers le territoire national, notamment lorsqu'il a organisé le premier Congrès international d'Oum-El-Bouaghi, abrité en 2010 par l'université Larbi-BenM’hidi et qui avait pour thème «le crâne trophée Faid Essouar» Le docteur Bouchemal a été honoré par ses pairs dans une liesse indescriptible et émouvante. A noter que plus d'une dizaine de laboratoires, connus dans le secteur du médicament, ont sponsorisé et étalé une grande variété de médicaments ayant une relation directe avec le thème du jour. Moussa Chtatha Le Soir d’Algérie Contribution Lundi 11 avril 2016 - PAGE 10 Un programme de «deuxième génération» ? ÉDUCATION D ans l’interview donnée par le conseiller du ministère de l’Education, le 27 mars 2016, à notre quotidien, la journaliste pose la question suivante : «C’est quoi un programme de deuxième génération ?», à cette question, le conseiller du ministère apportera cette réponse : «Il ne s’agit pas d’un changement radical» ; «le projet est une continuité de la réforme de 2003». «Nous sommes dans la réforme de 2003, nous ne changeons rien du format, on le prend tel qu’il est, car il n’a pas été appliqué à 100% de ses cognitivistes et mécanistes ? Le programme de 2003, cher à l’équipe au pouvoir est mécaniste. Une pédagogie mécaniste est celle qui consiste à habituer l’enfant à ne plus se servir de son cerveau. La loi de 2008 prône une pédagogie cognitiviste. La loi a donc tranché en matière de doctrine pédagogique. Pourquoi dans ce cas des débats inutiles ? L’équipe est là depuis deux ans et la loi n’est toujours pas appliquée. - Le cahier des charges pour la première année du collège, publié dernièrement, capacités.» On n’est pas très avancé pour comprendre ce que signifie ce programme de 2e génération. Un programme est universel ou il ne l’est pas. Nous ne connaissons aucun texte officiel, datant de 2003. Le conseiller parle d’une référence, d’un «format» qu’il est seul à connaître. En revanche, on sait que 2003 est la date de signature du ministère de l’Education nationale avec les éditions Hachette pour élaborer les manuels pour l’enseignement de la langue nationale. Il y a donc une cohérence. Il n’est pas facile pour les sous-traitants d’Hachette de changer de vision. On leur demande aujourd’hui de se renier. Un texte officiel existe : La loi d’orientation scolaire de 2008. Le rôle d’un ministère ne se limite-t-il pas, à la mise en œuvre des lois de la République ? Nous sommes en présence de deux projets : L’un, sur le Journal officiel, l’autre, sur le terrain. La loi de 2008 n’étant pas appliquée, à l’évidence, nous sommes en présence d’un projet parallèle. est rédigé avec une terminologie mécaniste. - Le recours à une commission d’élaboration de manuels pour les tout-petits, est une démarche propre à la pédagogie mécaniste. - L’invention de manuels pour les tout-petits est propre à la pédagogie mécaniste. - Un programme en termes de connaissances pour les tout-petits est un programme mécaniste. - Enfermer les tout-petits entre quatre murs durant des heures et oublier de respecter les règles élémentaires de la chronobiologie est une vision mécaniste et inhumaine. - Ne pas faire la différence entre mémorisation d’un poème et mémorisation d’éléments de langage, est une vision mécaniste. - Soulever un problème de contenu en matière d’histoire, sans se poser la question du comment accéder à ce contenu est une vision mécaniste. - Croire, ou faire semblant de croire que le temps historique relève d’une compréhension spontanée, est une vision mécaniste. - Vouloir que l’enfant accède à la compréhension du temps historique, quand on l’empêche, avant l’âge de huit ans, de comprendre la notion espace-temps est une vision mécaniste. Le problème n’est pas dans le choix des figures historiques à enseigner, mais dans le mode de transmission des connaissances pour lequel on a opté. - Vouloir que l’enfant se passionne pour Le programme de 2003, cher à l’équipe au pouvoir est mécaniste. Une pédagogie mécaniste est celle qui consiste à habituer l’enfant à ne plus se servir de son cerveau. La loi de 2008 prône une pédagogie cognitiviste. La loi a donc tranché en matière de doctrine pédagogique. Pourquoi dans ce cas des débats inutiles ? Des débats inutiles Le conseiller reprend son discours habituel : celui d’un conflit entre conservateurs et modernistes ou conservateurs et progressistes. Ce débat, chaque fois répété depuis l’arrivée de la nouvelle équipe, n’a-t-il pas pour seul but de camoufler le conflit réel en matière de pédagogie ? L’opposition réelle entre Publicité l’histoire de son pays, après avoir sciemment brisé sa motivation et sa curiosité avant l’âge de huit ans est une vision démagogique. - Vouloir qu’un enfant qui croule sous les exercices, devoirs, notes, moyennes, compositions, bulletins, classements, examens, redoublements, révisions, punitions, soutien, se passionne un beau jour pour la préhistoire, est une vision insensée. Discrimination ou projet parallèle ? Quand le ministère de l’Education a fait appel à Hachette, on s’en est presque félicité. - Voici le programme d’Hachette pour la réforme de 2003 en France : - 14 titres du patrimoine classique universel. (Andersen, Grimm etc.). - 10 légendes universelles. - 7 titres de contes contemporains. - Environ 400 poèmes universels, contenus dans cinq recueils de 190 pages, 173 pages, etc. Titres parascolaires : - Mallette littérature : bâtir une culture au CP. - Lecture et culture au CP. Par Boudalia Bouchenak Malika Observations Ce qui saute aux yeux, c’est la richesse culturelle d’un côté et la misère organisée de l’autre. - Hachette-France ne produit pas de manuels dans le premier cycle, HachetteAlgérie produit des manuels dans le premier cycle. - Hachette-France n’a pas de commissions d’élaboration, elle édite et transmet un patrimoine littéraire, une culture universelle ; Hachette-Algérie a des équipes d’élaboration, de fabrication. Le fruit de leur fabrication se substitue au patrimoine. - En France, l’enfant est familiarisé avec la langue littéraire, la culture humaniste. En Algérie, l’enfant doit s’adapter à une langue préfabriquée, une langue de substitution. Il doit se contenter d’un vocabulaire réduit, simple, concret, basique, domestique. Des mots créoles sont incorporés dans l’un des manuels précité. - Hachette est sélectionné en première position en Algérie, alors qu’il arrive en 60e position en France où près de 70 éditeurs sont sélectionnés. Il n’est que l’un - Vouloir que l’enfant se passionne pour l’histoire de son pays, après avoir sciemment brisé sa motivation et sa curiosité avant l’âge de huit ans est une vision démagogique. - Vouloir qu’un enfant qui croule sous les exercices, devoirs, notes, moyennes, compositions, bulletins, classements, examens, redoublements, révisions, punitions, soutien, se passionne un beau jour pour la préhistoire, est une vision insensée. - Trois recueils de contes, mythes et légendes. - Neuf titres de contes contemporains. - Et voici le programme d’Hachette pour la réforme de 2003 en Algérie : - Manuel d’arabe de la 1re année primaire. Titre : «Empreintes» avec matériel d’accompagnement : Posters, affiches, affichettes, images, livrets d’exercices et cahiers d’exercices. Le manuel est élaboré par une commission d’experts algériens. Titres préscolaires :«Mes premiers pas» avec matériel d’accompagnement. - Manuel élaboré par la même commission d’experts. des 70 éditeurs sélectionnés par le ministère français dans le cadre de la réforme du début du siècle. - En France, Hachette utilise le canal de transmission naturel et traditionnel : La bouche de l’adulte et les oreilles de l’enfant : L’écoute, l’audition, l’imprégnation. L’adulte lit à haute voix, l’enfant écoute et mémorise. En Algérie, une rupture du canal naturel et traditionnel est opérée. Les programmes s’appuient sur des truchements qui servent de stimulus : matériel pédagogique, images, posters, affiches, affichettes. B. B. M. Culture Le Soir d’Algérie Terre des muchachos Par Kader Bakou Ce beau film a été projeté il y a quelques années lors d’une édition du Festival du film ibéro-américain, organisé par l’Institut Cervantès d’Alger. En Patagonie, il y a une région revendiquée à la fois par l’Argentine et son voisin, le Chili. Des troupes des deux pays sont stationnées dans cette région au climat rude et froid. Le temps passe. Un miracle se produit ! Les soldats chiliens et argentins, non seulement ne se font pas la guerre, mais, au contraire, fraternisent. Un jour, ils décident d’organiser un match de football dans la région en litige, avec deux équipes formées par les soldats et les officiers des deux pays. C’était une belle manière de dire aux politiciens que cette terre de Patagonie est une partie de la Terre des Hommes et qu’elle appartient à ceux qui l’habitent et la travaillent, sans distinction. K. B. [email protected] UNESCO Le Prix mondial de la liberté de la presse attribué à une journaliste azerbaïdjanaise e prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo-Cano 2016 a été attribué vendredi à la journaliste d'investigation azerbaïdjanaise, Khadija Ismayilova. Un jury international indépendant de professionnels des médias a recommandé Khadija Ismayilova, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la liberté de la presse dans des circonstances difficiles, a indiqué un communiqué de l’Unesco. Journaliste indépendante et collaboratrice au service azerbaïdjanais de Radio «Free Europe», Khadija Ismayilova est détenue depuis décembre 2014. Elle a été condamnée en septembre 2015 à sept ans et demi de prison pour abus de pouvoir et évasion fiscale. Le prix sera décerné dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui auront lieu en Finlande cette année. Créé en 1997 par le Conseil exécutif de l'Unesco, le prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo-Cano distingue une personne, une organisation ou une institution qui a contribué, de manière notable, à la défense et à la promotion de la liberté de la presse où que ce soit dans le monde, surtout si pour cela elle a pris des risques. Doté d’un montant de 25 000 dollars, le prix a été créé en l’honneur de Guillermo Cano Isaza, journaliste colombien assassiné à l’entrée des bureaux du journal El Espectador à Bogota, le 17 décembre 1986. Il est financé par la fondation Cano (Colombie) et la fondation Helsingin Sanomat (Finlande). L LIBRAIRIE GÉNÉRALE D’EL-BIAR (ALGER) Samedi 16 avril à 14h30 : Karim Younes signera ses livres De la Numidie à l’Algérie, Aux portes de l’avenir et La Chute de Grenade, parus aux éditions Casbah. GRANDE SALLE AHMED-BEY DE CONSTANTINE Lundi 11 avril à 19h : Concerts de Kader Japonais, Naïma Ababsa, Cheb Zinou, Samir El Aassimi, Baroudi Benkhedda et Amine. Mercredi 13 avril à 19h : Concert de l’artiste libanaise Majda Erroumi. Jeudi 14 avril à 19h : Spectacle artistique maghrébin avec Abdelwahab 11 [email protected] MANIFESTATION «CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015» Le retour de Majda Erroumi à quelques jours de la clôture Ça a l’air d’un baroud d’honneur. La manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» s’approche de la fin. Dans ce cadre et après une soirée exclusivement algérienne programmée aujourd’hui, la grande salle Ahmed-Bey de la ville des Ponts abritera très prochainement une série de soirées artistiques. Ainsi mercredi prochain, à partir de 19h, Majda Erroumi donnera un concert dans cette salle constantinoise inaugurée à l’occasion du lancement de la manifestation L’ artiste libanaise est également attendue le vendredi 15 avril à Alger, pour un concert à la même heure, à la salle Atlas de Bab-El-Oued. Jeudi 14 avril, la salle Ahmed-Bey de Constantine abritera une grande soirée artistique maghrébine. A l’affiche, des artistes des cinq pays du Maghreb, à savoir Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), cheb Djilani (Libye), Nada Raihane (Algérie) et Hassiba Amrouche (Algérie). Le lendemain, vendredi, la scène de la même salle accueillera Fella El-Djazaïria et une pléiade d’artistes arabes : Ghada Rajab Égypte), Walid Tawfik (Liban), Houmam (Irak), Rym Masri (Syrie), Amar Hassan (Palestine), Yousef Oman (Oman) et Diana Karazoune (Jordanie). La cérémonie de clôture de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» est prévue le 16 avril 2016. Au cours d’un récent conseil de wilaya consacré aux ultimes préparatifs de clôture de cet évènement, le chef de l’exécutif local a indiqué que les projets à inaugurer le jour de la clôture (environ une vingtaine) font partie d’un «énorme» programme de développement local devant être réceptionné «ultérieurement». Appelant à une mobilisation générale pour réussir la fête de clôture de cet évènement, qualifié par M. Ouadah, «d'historique», il a affirmé que les efforts de développement local «se poursuivront sans relâche jusqu’à l’achèvement de l’ensemble des opérations inscrites dans le cadre de la nomenclature des projets accordés à la wilaya». Appelant l’ensemble des interve- GALERIE EL YASSMINE nants (responsables des Assemblées populaires communales notamment) à redoubler d’efforts pour parachever toutes les opérations d’embellissement et de nettoiement du milieu, engagées depuis près de deux semaines dans l’ensemble de la wilaya et particulièrement sur les lieux et structures devant abriter les festivités de clôture de cet évènement, M. Ouadah a indiqué qu’il s’agit là d’une «fête historique qu’il faut valoriser». Kader B. «Brin d’amour», une nouvelle exposition de Noureddine Ferroukhi e plasticien algérien Noureddine Ferroukhi célèbre le désir et revisite avec un œil neuf les mythes et traditions amoureux du Maghreb et de la Méditerranée dans «Brin d’amour», sa dernière exposition personnelle inaugurée vendredi à Alger. Absent de la scène artistique algérienne depuis 2008, Noureddine Ferroukhi expose jusqu’au 22 avril à la galerie ElYasmine (banlieue d’Alger) une trentaine d’œuvres, réalisées entre 2010 et 2015, où l’expression picturale de l’amour se manifeste par la profusion des motifs et l’univers fantastique déployé dans des tableaux d’apparence figurative. Entre acryliques sur toile de format moyen et séries de petites encres et acryliques sur papier, ces œuvres évoquent des mythes comme ceux d’Eros et d’Orphée, des états comme la nostalgie et la jalousie ou encore des traditions nuptiales du Maghreb telles que le bain et la toilette de la mariée. Fastueux par leurs couleurs et impressionnants de minutie par la richesse de leurs détails, ces tableaux tirent également leur puissance dans la L Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Lundi 11 avril 2016 - PAGE Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), cheb Djilani (Libye), Nada Raïhane (Algérie), Hassiba Amrouche (Algérie). Vendredi 15 avril à 19h : Concerts de Fella El Djazaïria, Ghada Rajab (Égypte), Walid Tawfik (Liban), Houmam (Irak), Rym Masri (Syrie), Amar Hassan (Palestine), Yousef Oman (Oman) et Diana Karazoune (Jordanie). SALLE ATLAS (BAB EL-OUED, ALGER) Vendredi 15 avril à 19h : Concert de l’artiste libanaise Majda Erroumi. CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE (RUE LARBI-BEN M’HIDI, ALGERCENTRE) capacité à proposer une narration au visiteur, un fort potentiel de suggestion remarqué par des connaisseurs présents au vernissage de l’exposition. Cela s’illustre par exemple dans Le baiser, un acrylique sur toile où un couple entouré d’oiseaux étranges est épié par une femme derrière un rideau, ou encore dans Nostalgie du matin où un homme avec une chéchia et une canne est adossé, pensif, à une colonne entourée par un serpent, tandis qu’une femme de taille plus petite apparaît à gauche du tableau. L’invitation à la rêverie se trouve d’ailleurs renforcée dans les toiles qui renvoient aux grands mythes amoureux du bassin méditerranéen et plus encore dans les séries d’encres sur papier où les personnages hybrides, animaux et humains, sont entourés de fragments de textes et de symboles divers. Avec cette démarche esthétique, Noureddine Ferroukhi dit avoir voulu «détourner des images universelles de l’art occidental», en reprenant son utilisation des mythes dans la représentation de l’amour en peinture avec des référents du «patri- Samedi 23 avril à 18h30 : Cinéma «Hommage à Roger Hanin». Soirée d'ouverture avec la projection du film Soleil de Roger Hanin (France, Italie, drame, 90’, 1997) avec Sophia Loren, Philippe Noiret, Marianne Sägebrecht, en présence d’Isabelle Hanin et présenté par Samir Ardjoum, journaliste et critique de cinéma. Entrée sur carte d’accès. Réservation à l’adresse suivante : [email protected] Projection suivie d’un cocktail. LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE (ALGER-CENTRE) Samedi 16 avril à 14h30 : Mustapha Cherif signera son livre Sortir des extrêmes. Ni intégrisme ni perte moine arabo-musulman». «Nous avons plus de facilité à dire l’amour dans d’autres arts comme la musique ou la danse qu’à travers l’image», note cet enseignant de l’histoire de l’art qui qualifie ses travaux de «travail de suggestion» et de représentation de l’amour au sens «sacré» du terme. Evoquant cette nouvelle exposition, éloignée de ces précédents travaux d’installations en Europe, l’artiste parle de «défi» de retourner à la peinture, une expression qu’il estime en voie de disparition dans l’art contemporain. Enseignant à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger, Noureddine Ferroukhi compte à son actif de nombreuses expositions collectives en Algérie, en Europe et dans d’autres pays du Maghreb ainsi que cinq expositions personnelles depuis 1986. En 2001, il fonde avec d’autres plasticiens algériens (Sergoua, Hellal, Bouras) le groupe Essabaghine qui plaidait pour le «renouveau de l’art algérien» et l’indépendance des artistes au lendemain de la décennie 1990 de violences terroristes. d’identité (Casbah). COMPLEXE CULTUREL ABDELWAHAB-SALIM (CHENOUA, TIPASA) Jusqu’au 13 avril : Exposition d’art plastique de l’artiste Peintre Rachid Menzer, intitulée «Lumière des Aurès». LIBRAIRIE EL-IDJTIHAD (9, RUE AREZKI-HAMANI, ALGER) Jusqu’ au 18 avril : Exposition-vente de peinture de Morad Foughali. GALERIE SIRIUS (139, BD KRIMBELKACEM, TÉLÉMLY, ALGER) Jusqu’au 20 avril : Exposition «Un con Scient» de l’artiste photographe Mizo. ESPACE CONTEMPORAIN D'ELACHOUR (ALGER) Jusqu'au 13 avril : Exposition «Regard's» de l’artiste peintre Adlane. GALERIE DAR EL KENZ (LOT BOUCHAOUI 2 N° 325, CHÉRAGA, ALGER) Jusqu’au 16 avril : Exposition «Trois peintres, trois regards» par les artistes Zohra Hachid Sellal, Safia Zoulid et Mohamed Oulhaci. GALERIE D’ART BENYAA (4, RUE DE PICARDIE, LES CASTORS II, BIRMOURAD-RAÏS, ALGER) Jusqu’au 30 avril : Exposition de peinture par l’artiste Farid Benyaa intitulée «Algériennes, source du futur». MUSÉE NATIONAL PUBLIC DU BARDO (2, RUE FRANKLINROOSEVELT, ALGER) Jusqu’au 2 mai : Exposition «Voyage nostalgie» des artistes peintres FatmaZohra Bouaouni et Dounia Hedid. Monde Le Soir d’Algérie L’armée prépare une offensive majeure pour reprendre Alep PHILIPPINES Dix-huit soldats philippins ont été tués lors d'une offensive contre le groupe islamiste Abou Sayyaf, dont cinq combattants ont également péri dans les plus graves violences depuis le début de l'année dans le sud de l'archipel. Photo : DR Les troupes syriennes préparent une opération pour la reprise d'Alep (nord) avec l'aide de l'aviation russe, a affirmé hier le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, à l'occasion d'une rencontre avec des parlementaires russes à Damas. Les combats continuent dans les zones où se trouvent les terroristes. mis aux troupes loyalistes de se concentrer sur la lutte contre les terroristes, exclus de l'accord initié par Washington et Moscou. Ce cessez-le-feu est globalement respecté depuis son entrée en vigueur le 27 février dans l'ensemble de la Syrie, mais les combats continuent dans les zones où se trouvent les terroristes de Daesh ou du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda sont actifs. Autour d'Alep notamment, «le cessez-le-feu s'est quasiment effondré sur les principales lignes de front», a ainsi estimé dimanche le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG pro-opposition basée à Rome,Rami Abdel Rahmane. Au moins 19 membres du Front Al-Nosra et de groupes rebelles alliés ainsi que 16 combattants prorégime ont été tués en 24 heures dans des combats autour d'Alep, a indiqué hier l'OSDH. 12 18 soldats tués dans des combats avec le groupe Abu Sayyaf SYRIE «Avec nos partenaires russes, nous préparons une opération pour la libération d'Alep et l'arrêt de tous les groupes illégaux qui n'ont pas rejoint ou ont violé l'accord de cessez-le-feu», a déclaré Waël al-Halqi, cité par l'agence de presse russe Interfax. Selon le Premier ministre syrien, qui s'est entretenu avec une délégation de députés et de sénateurs russes, la reprise d'Alep permettra en outre à l'armée syrienne d'avancer vers Deir Ezzor (est), contrôlée à 60% par les terroristes de l'organisation Daesh. La ville d'Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, est divisée depuis 2012 entre quartiers rebelles et zones détenues par les forces gouvernementales. Une trêve entre le gouvernement et les rebelles a per- Lundi 11 avril 2016 - PAGE Ces affrontements samedi sur l'île de Basilan sont intervenus quelques heures après l'expiration d'un ultimatum fixé pour la libération de trois otages étrangers par l'organisation armée, qui menace de les décapiter. Au moins quatre des militaires philippins tués ont d'ailleurs été décapités dans les combats auxquels ont pris part une centaine de terroristes d'Abu Sayyaf, a déclaré dimanche le porte-parole militaire de la région, le commandant Filemon Tan. Les combats ont duré près de dix heures, a indiqué de son côté le chef de l'armée philippine, le général Hernando Iriberri, sur la base de Zamboanga, à une quarantaine de kilomètres des affrontements. «C'est toute l'armée qui pleure», a-t-il dit aux journalistes. Il a affirmé que figurait parmi les terroristes tués un Marocain, qu'il a identifié comme un certain Mohamed Khattab, «prédicateur du jihad islamique» et formateur spécialisé dans la préparation d'explosifs. «Il cherchait à unifier tous les mouvements de ravisseurs au sein d'une même organisation terroriste internationale», a-t-il accusé sans plus de précision. Il a indiqué que des combats étaient toujours en cours. Un autre responsable militaire a précisé qu'un détachement de l'armée était en route pour aller attaquer le groupe islamiste quand il est tombé samedi dans une embuscade. «L'ennemi tenait les hauteurs et nos soldats étaient des cibles n'importe où où ils tentaient de se replier», a raconté à la radio DZRH le colonel Benedict Manquiquis, porte-parole de l'unité impliquée dans l'at- taque. Le commandant Tan a indiqué que 53 militaires et probablement une vingtaine de terroristes d'Abu Sayyaf avaient été blessés. Ces violences ont éclaté au lendemain de la libération d'un ancien prêtre italien, retenu en otage par des islamistes présumés depuis l'automne. Abu Sayyaf s'est fait connaître au début des années 2000 en enlevant contre rançon des dizaines de touristes étrangers. Il détiendrait aujourd'hui une vingtaine d'otages. Abu Sayyaf, fondé dans les années 1990 avec le soutien financier d'Oussama ben Laden, est accusé d'avoir organisé les pires attentats perpétrés dans l'archipel, en particulier celui contre un ferry qui avait fait plus de 100 morts en 2004. En 2014, Abu Sayyaf, qualifié de «terroriste» par les Etats-Unis, a prêté allégeance au Daesh qui contrôle de vastes territoires en Irak et en Syrie. L'organisation retient notamment deux touristes Canadiens et un Norvégien enlevés en septembre dans la marina d'un complexe hôtelier luxueux de l'île de Samal, située non loin de Davao, la grande ville de Mindanao (sud), deuxième plus grande île de l'archipel. Dans une vidéo postée en mars, elle avait fixé un délai d'un mois pour le versement d'une rançon pour la libération des trois. Dans une autre, elle exigeait pour chacun un milliard de pesos (19 millions d'euros). Cet ultimatum a expiré vendredi. Aucune nouvelle des trois hommes n'a depuis été transmise. Les Canadiens John Ridsdel et Robert Hall ainsi que la compagne philippine de ce dernier, Marites Flor, avaient été enlevés à bord d'un yacht le 21 septembre. Le gérant norvégien du complexe hôtelier, Kjartan Sekkingstad, avait également été enlevé. Le gouvernement philippin a dit à plusieurs reprises qu'il ne versait pas de rançons aux preneurs d'otages. Il arrive néanmoins fréquemment que les proches des otages cèdent aux exigences des ravisseurs. Sports Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE Option pour l'ESS et le CSC, le MOB et le MCO en quête de miracle FOOTBALL 13 FORTUNES DIVERSES POUR LES CLUBS ALGÉRIENS EN COMPÉTITIONS AFRICAINES Les deux représentants en Ligue des champions, l'ES Sétif et le MO Béjaïa, en déplacement respectivement sur le terrain d'Al-Merrikh du Soudan et du Zamalek d'Egypte, ont négocié différemment cette première manche. Les Sétifiens, vainqueurs du trophée en 2014, ont réussi une belle opération en tenant en échec Al-Merrikh (2-2) dans un match qui pouvait même tourner à l'avantage des Algériens. Grâce à deux buts signés Eudes Dagoulou et Abdelmoumen Djabou, qui commence à retrouver la plénitude de ses moyens après une longue absence, l'Entente garde ses chances intactes pour passer à la phase de poules, même si la vigilance devra être de mise devant des Soudanais qui vont jouer leur va-tout le 19 avril au stade du 8-Mai 1945. Le MO Béjaïa, dont il s'agit de la première participation internationale de son histoire, a raté sa sortie au Caire en s'inclinant au stade Petro Sport face au Zamalek (2-0). Les Béjaouis qui pouvaient faire mieux, ont trébuché en seconde période, se compliquant ainsi la tâche en prévision de la seconde manche qui s'annonce difficile pour la bande à Abdelkader Amrani. Le MOB devra ainsi accomplir une « remontada » le mardi 19 avril sur son terrain fétiche de l'Unité maghrébine pour espérer faire partie des huit meilleures équipes d'Afrique. Une mission qui reste toutefois dans les cordes des Crabes, appelés à sortir le grand jeu pour éviter de quitter la prestigieuse Ligue des champions. Meghni est passé par là En Coupe de la Confédération (CAF), le CS Constantine, grâce à un coup franc direct de l'ancien meneur de jeu international Mourad Meghni, a fait l'essentiel en s'imposant face aux Egyptiens de Misr El Maqassa (1-0). Dans un stade Chahid-Hamlaoui bouillonnant, Photo : Samir Sid l Les clubs algériens engagés dans les deux compétitions africaines de football, la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération, ont connu samedi des fortunes diverses à l'issue des matchs aller des 8es de finale. Meghni, entré en cours de jeu à quelques encablures de la fin, a délivré les Sanafir (88e) grâce à un but qui vaudra son pesant d'or au match retour. Le CSC, qui commence à retrouver des couleurs après un passage à vide lors de la première partie de la saison, prend ainsi une petite option pour espérer passer aux 8 es de finale (bis), à condition de bien négocier le déplacement au pays des Pharaons. Le MC Oran, qui accueillait les Marocains du Kawkab Marrakech, a été contraint au match nul (0-0), hypothéquant ses chances de qualification au prochain tour. Pourtant, le club oranais partait avec les faveurs des pronostics face à une équipe qui traverse une mauvaise Les Crabes se compliquent la tâche pour une qualification l Le MOB s’est finalement incliné sur le score de 2 buts à zéro devant la formation égyptienne du Zamalek SC, avant-hier, au stade Petro sport du Caire lors de cette phase aller de la Ligue des champions d’Afrique. Une défaite qui semble compromettre quelque peu les chances des camarades de Mebarakou d’accéder aux poules de cette prestigieuse compétition africaine. Les hommes d’Amrani doivent sortir le grand jeu le 19 avril prochain chez eux pour remonter ce retard de deux buts et espérer garder le ticket qualificatif au dernier carré de la ligue des champions. Avec le soutien inconditionnel de leurs milliers de fans, même si la mission peut paraître très compliquée, les Crabes ont suffisamment d’atouts à même de ren- l Face à l’une des plus mauvaises défenses du championnat marocain, le MC Oran a échoué à faire la différence sur sa pelouse samedi face au Kawkab Marrakech (0-0), en huitièmes de finale aller de la coupe de la Confédération africaine de football, hypothéquant sérieusement ses chances de qualification au prochain tour. Dans ce derby maghrébin, l’ombre de l’attaquant libyen, Mohamed Zaâbiya, a plané. Le meilleur buteur du championnat de Ligue 1 algérienne, forfait à cause d’une blessure, a sensiblement manqué aux «Hamraoua», de l’avis ZAMALEK SC 2 - MO BÉJAÏA 0 verser la situation. Le peuple vert et noir croit en tout cas dur comme fer en une qualification aux poules à Béjaïa. Il faut dire qu’au Caire, les Béjaouis étaient méconnaissables. Gênés par le mauvais état de la pelouse du stade de Petro sport, les partenaires de Zahir Zerdab ont éprouvé des difficultés à produire un football de meilleure qualité et mettre en péril leur adversaire aidé pour la circonstance par sa galerie. Mieux inspirés, les Egyptiens se sont montrés très entreprenants dès l’entame de la partie. Mohamed Ibrahim, Kahraba ou encore Hazem ont tour à tour échoué de très de peu à secouer les filets de Rahmani en première période. Les actions timides des Crabes par l’entremise notamment de Zerdab n’ont pas réussi à inquiéter le keeper égyptien Ahmed Chenaoui. L’arbitre kenyan renvoie les 22 acteurs pour la pause citron sur le score de zéro partout. Au retour des vestiaires, les Egyptiens se montrent plus dangereux. A la 58’, Mohamed Koffi ajuste une frappe qui trouve Kahraba. Ce dernier tente un lob mais son cuir sera repoussé par Rahmani dans les pieds du même attaquant égyptien qui n’aura aucune peine à donner l’avantage à son équipe. Aucunement découragés par la réalisation égyptienne, les Béjaouis mettent cette fois toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de niveler la marque. Huit minutes plus tard, Boukria rate d’un cheveu l’égalisation. A quinze minutes de la fin du match, Sidibé, idéalement servi par Zerdab, ajuste mal sa frappe qui ira mourir dans les décors. A neuf minutes de la fin de la partie, suite à une erreur de marquage des défen- seurs béjaouis, Ahmed Hamoudi, après un excellent travail sur le flanc droit de son camarade Hazem, ce nouveau rentrant à la place de l’auteur du but pour son équipe, Mahmoud Kahraba, se retrouve complètement seul pour battre Rahmani et doubler la mise. Les dernières minutes de jeu seront intelligemment gérées par les Egyptiens pour remporter cette première manche sur le score de 2 à 0. Les Béjaouis ont encore devant eux 90’ pour tenter de retourner la situation et arracher la qualification dans la capitale des Hammadites le 19 avril prochain. Les hommes d’Amrani ont suffisamment d’arguments pour parvenir à rattraper ce retard de deux buts et se qualifier aux poules avec le formidable soutien de leur public. A. Kersani de tout le monde au club. «Nous avons basé notre stratégie offensive sur Zaâbiya, car nous avions espoir de l’aligner dans ce match, et ce, jusqu’à vendredi lorsque nous avons appris qu’il ne pouvait pas jouer. Son absence nous a contraints à chambouler nos plans», a expliqué l’entraîneur du MCO, Foued Bouali, à l’issue du match. En fait, ce n’est pas la première fois que les Oranais, dont l’équipe est deuxième meilleure attaque en championnat (36 buts), se montre incapable de scorer en l’absence de son international libyen. Une situation qui traduit le poids de ce joueur dans l’échiquier de Bouali. Le driver mouloudéen prie d’ores et déjà pour que son buteur soit de la partie lors de la deuxième manche prévue le 20 avril à Marrakech. Mieux, il croit dur comme fer à la qualification si Zaâbiya venait à se débarrasser de sa blessure. «Avec le retour probable de Zaâbiya, nous aurons de meilleurs atouts à faire valoir pour aller chercher la qualification de Marrakech», estime Bouali, qui déplore au passage le « manque de professionnalisme » du meneur de jeu et meilleur passeur du championnat (12 passes), Hichem Ogbi, écarté de la liste des 18 à cause de ses absences au cours des premières séances d’entraînement de la semaine de son équipe. Evidemment, ces deux défections de taille ont arrangé les affaires de l’adversaire marocain. L’entraîneur du KAC Marrakech, Hassen Benabicha, s’est même frotté les mains en apprenant avant le match les forfaits de Zaâbiya et Ogbi. «Le MCO nous a largement dominés, mais l’absence de son meilleur buteur et de son meilleur passeur nous a facilité la tâche pour le contrer», s'est réjoui le coach des Marocains qui refuse toutefois de s’enflammer, estimant que les deux antagonistes partent à «chances égales» en vue de la deuxième manche. Zaâbiya dépendance MC ORAN passe en «Botola-Pro», le championnat marocain, avec une peu reluisante 13e place au classement et un point d'avance sur la zone de relégation. Les joueurs de l'entraîneur Foued Bouali devront retrousser les manches en vue de la seconde manche qui s'annonce difficile, en sachant cependant que ce 0-0 reste un score «piège». STADE AHMEDZABANA D’ORAN Une nouvelle pelouse sera posée en juillet prochain Une nouvelle pelouse synthétique de cinquième génération sera posée au stade AhmedZabana d'Oran en juillet prochain, en remplacement de l'actuelle qui s'est beaucoup dégradée depuis quelques années. La durée des travaux de pose de la nouvelle pelouse sera de trois semaines, «surtout qu'on n’aura pas besoin de passer par le drainage, une opération très bien faite avant la pose de l’actuelle pelouse», précise Boumediene Lahmar, le directeur de l'OPOW. Le MC Oran, club de Ligue 1 algérienne de football domicilié au stade Zabana, a souvent déploré la détérioration de la pelouse de cette enceinte et demandé son changement. Ses différentes doléances auprès de la direction de la jeunesse et des sports de la ville sont restées sans suite au cours des années précédentes. «Que les Mouloudéens soient rassurés. Toutes les procédures d’usage ont été accomplies pour le changement de la pelouse du stade Zabana. La saison prochaine, les matchs programmés dans cette enceinte se joueront sur un terrain de meilleure qualité», a promis le même responsable. Oran s’apprête aussi à réceptionner un nouveau stade d’une capacité d’accueil de 40 000 places doté d’une pelouse naturelle. Cette infrastructure devrait être mise en service en 2017. Sports Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE FOOTBALL 14 Quand les Canaris réapprennent à voler ! JS KABYLIE l Après les trois dernières victoires consécutives en championnat, la JS Kabylie relance sa saison et vise désormais une place sur le podium. Totalisant actuellement 35 points, les Canaris ne sont qu’à trois points de la 2e place. PUBLICITÉ sied. Bien que je sois interdit de banc, cela ne m’empêche pas de m’acquitter convenablement de mon rôle. L’essentiel est de bien travailler durant la semaine. On tentera de profiter de cette mini- trêve pour nous perfectionner surtout qu’elle nous permettra de récupérer les joueurs blessés». l Personne ne l’a vu venir, et pourtant la JS Saoura est là et reste un véritable outsider aux dents très longues avec une efficacité prouvée cette saison. Plus jeune formation de la Ligue 1 Mobilis (fondée en 2008), la JSS rivalise avec les ténors de l’élite sans complexe. Sa dernière victoire en championnat samedi dernier devant le futur champion d’Algérie lui ouvre vraisemblablement les portes de l’Afrique. Occupant actuellement la 2e place au classement général, ex æquo, avec le MOB avec un match en moins pour les Crabes, les Sudistes semblent décidés à réussir leur parcours. «Nous sommes venus pour le nul. Nous avons finalement dépassé nos prévisions en remportant le match. Trois précieux points qui vont augmenter nos chances de terminer la saison sur le podium et arracher, par la même occasion, une partici- pation à une compétition africaine. Je rends hommage à mes joueurs qui ont su tenir tête au leader du championnat. Ce n'est pas donné à tout le monde de gagner à Bologhine. C'est un exploit qui va nous permettre de jouer les cinq derniers matchs de la saison dans la sérénité, a déclaré le néo-driver de la JSS, Gourari qui avait succédé à Karim Khouda. Sur les 10 matchs de la phase retour, les camarades de Djalit, ont même le mérite de prendre la tête du classement avec 19 points devant la JS Kabylie (17 points) et le MO Béjaïa (15 pts). Et pour sa prochaine sortie à domicile, la JSS recevra le MOB ; son rival pour la seconde place d’autant plus que les gars de la Saoura évolueront à trois reprises à domicile contre deux déplacements sur les cinq dernières journées. Une occasion pour la première équipe du sud du pays de prendre part à une compétition africaine. Ah. A. Photo : DR Les joueurs de Kamel Mouassa ont réussi à revenir au classement alors qu’ils flirtaient avec la zone des relégables. Sur la phase retour, la troupe à Hannachi enregistre la 2e meilleure performance du championnat derrière la JSS. Les camarades de Doukha occupent en effet la 2e place au classement de la phase retour avec 17 points avec 5 victoires, 2 matchs nuls et deux défaites. «C’est la victoire de la confirmation. Notre mission n’était pas facile face à une bonne équipe du NAHD, mais on a eu ce qu’on voulait. L’important est d’avoir enregistré une troisième victoire consécutive. Ce succès nous permet d’entrevoir l’avenir avec optimisme, a indiqué Mouassa. Les supporters de la JSK ont souffert pendant longtemps et on doit leur rendre le sourire. C’est grâce à leur soutien qu’on a pu remonter la pente. Tout le monde doit savoir qu’avant que je vienne à la JSK, j’ai décliné une offre d’un club de Ligue 1 Mobilis et d’un club étranger. Je ne suis pas revenu en tant qu’entraîneur, mais je suis venu pour aider ce club à retrouver la place qui lui Pour sa part, le président Hannachi, qui compte prolonger le contrat de Mouassa, affirme que son équipe est bien partie pour décrocher une place africaine. «J’ai toujours cru en cette équipe. On revient en force et les joueurs ont repris entièrement confiance. On jouera désormais pour une place sur le podium. Nous avons un bon coup à jouer et les joueurs doivent croire en leur chance de terminer le championnat dans le haut du tableau». Pour les cinq journées à venir, la JSK évoluera à deux reprises à domicile et se déplacera à trois reprises chez des équipes menacées par la relégation notamment l’USM Blida lors de la 26 e journée. Les Canaris accueilleront le RC Arbaâ (27e) et le MC Oran (30e). Ah. A. Un outsider aux dents longues ! JS SAOURA Sports Le Soir d’Algérie Les Pétroliers qualifiés au championnat arabe Avant la finale assez attendue entre les deux meilleures formations du tournoi d'excellence, le lever de rideau avait mis aux prises le match de classement pour la troisième place entre l'US Sétif et le NA Hussein-Dey et qui avait souri aux Sétifiens par 70/72. Pour ce qui est de la finale tant attendue entre les deux ténors de la compétition d'excellence à savoir: le GS Pétroliers d'Alger au Chabab de Dar Beida.et durant les deux premiers quart temps, les protégés de Ait Kaci, ont pris le dessus sur leurs adversaires mais avec des écarts étriqués de 1 à 3 points, seulement l'expérience des pétroliers avait prévalu ensuite, en seconde période et bénéficiant de la précipitation des jeunes de Dar Beida, les Kaouane et consorts avaient géré comme il se doit chaque remontée vers le panier adverse et s'adjugent le gain du match avec un écart de 10 points (69/59), une victoire qui permettra aux pétroliers de représenter le pays en championnat arabe prévu en Arabie Saoudite. S. B. Fiche technique Salle spécialisée d'Aïn El-Arbaâ (AïnTémouchent), très bonne organisation (service d'ordre, protection civile et Samu présents), Public nombreux. Table de marque : Bouchikhi, Benfodda et Boudouaia (LROBB). Arbitres : Chaib, Berrah et Benmendil (LROBB). CRB Dar El-Beïda : Slimi, Kanté, Aggoun, Berremila, Chikhi, Bougria, Benkambau, Boulesnane, Oukerimi, Messad, Zenboudji, Mimouni. Manager : Aït Kaci. GS Pétroliers : Mostefa, Adrar, Kaouane, Hamdini, Benzegala, Touati, Dekkiche, Derris, Belkhodja, Gueham, Ghazoul, Harrat. Manager : Faied Bilal. Statistiques du match 1qt 2qt 3qt CRB Dar El-Beïda : 14 08 22 GS Pétroliers : 18 13 18 DÉCLARATIONS-EXPRESS 4qt 15 20 Bouarifi Rabah (président de la FABB) : «On a voulu par le tournoi rendre hommage à Aïn El-Arbaâ et son prestige en basket-ball, qui mérite pleinement d'avoir cette superbe salle. Merci encore au public chaleureux de cette ville et à ses autorités locales qui ont collaboré à la réussite du tournoi. Je tiens à féliciter les quatre équipes qui avaient participé à cette fête soldée par la victoire finale des pétroliers d'Alger et même les autres formations avaient démontré qu'elles étaient à la hauteur de leurs performances d'un grand niveau.» Faied Bilal (entraîneur GS Pétroliers) : «On avait mis le paquet durant les deux matchs qu'on avait joués soit en demi ou en finale et on a été récompensé à la fin par une première place qualificative au championnat arabe. Je dédie cette victoire au public chaleureux d'Aïn El-Arbaâ très fair-play et sportif et, aussi aux supporters du GSP.» Aït-Kaci (Entraîneur CRBDB) : «C'est une belle rencontre cette finale, chacun de nous deux méritait d'être champion, nous avons été un réel concurrent à notre adversaire du jour qui n'est autre que le GSP, assez expérimenté et qui mérite cette qualification, on lui souhaite toute la réussite. Merci aux organisateurs de ce tournoi et aux gens d'Aïn El-Arbaâ.» S. B. Un autre «shido» pour le tatami algérien ! JUDO 15 CHAMPIONNAT D’AFRIQUE 2016 «INDIVIDUEL» l Baisser de rideau, hier à Tunis, des 37 es championnats d’Afrique de judo. Une compétition pour laquelle la FAJ a présenté une sélection forte de 22 judokas, le plus important contingent algérien dans un tournoi continental, mais s’est finalement contentée d’une moisson relativement moyenne. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Le judo algérien ne brille plus comme par le passé. Et la participation algérienne aux différentes joutes internationales ne semble émouvoir que très peu d’adeptes. L’expédition de Tunis2016 a apporté une nouvelle preuve de la décadence atteinte par le judo algérien jadis roi d’Afrique. Souvenons-nous de Tunisie-2004 quand l’Algérie survolait le 25 e tournoi panafricain en décrochant 8 titres individuels, la moitié chez les féminines. Des médailles en vermeil œuvres de Soraya Haddad (-48 kg), Salima Souakri (-52 kg), Leila Latrous (-57 kg) et Rachida Ouerdane (70 kg) au moment où Omar Rebahi (-60 kg), Amar Meridja (66 kg), Amar Benikhlef (-81 kg) et l’immense Mohamed Bouaichaoui ((+100 kg) dominaient leurs adversaires nordafricains. Soit ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, trouvent du plaisir à affronter les Algériens en individuel et par équipe. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Les Tunisiens n’ont plus pourtant l’inégalé trio Skander Hachicha-Anis LounifiMakrem Ayed alors que l’Egypte a perdu depuis belle lurette son géant Mohamed Rashwan. Le titre africain remporté par l’Algérie à Port-Louis (île Maurice) en 2014 annonçait déjà le début de la dégringolade : avec cinq médailles en or (Ratiba Tariket, Imène Agouar, Kaouthar Ouallal, Sonia Asselah et Lyès Bouyakoub, le sacre algérien n’étant possible que grâce à la moisson générale favorable devant les Tunisiens (17 médailles contre 12), l’Algérie n’avait plus d’entrain sur les pays du Maghreb et ceux d’Afrique en général. Le départ à la retraite de nombre d’athlètes, les fréquents changements à la tête de la DTN/FAJ et les staffs de nos sélections ont «conditionné» la performance en nette régression de nos judokas sur la scène internationale. Si bien que malgré la qualification de quatre judokas, Benamadi Abderrahmane (-90 kg), Lyès Bouyakoub (-100 kg), AmineMohamed Tayeb (+100 kg) et Houd Zourdani (-66 kg) aux JO de Rio de Janeiro, un goût d’inachevé altère cette virée tunisoise pour laquelle la fédération de Messaoud Mati ciblait une plus grande récolte en médailles d’or et, surtout, le titre africain perdu il y a une année, à Libreville (Gabon). Pis, l’Algérie rétrograde à la 3e place africaine malgré ses 18 médailles (2 en or, 5 en argent et 11 en bronze) distancée par l’Egypte qui a récolté sept médailles au total dont 4 en vermeil. Ce qui n’a pas empêché le DTN/FAJ, Samir Sebaâ, de «positiver» le bilan de cette participation. «La concurrence était rude notamment entre les pays de l’Afrique du Nord. La grande majorité de nos judokas ont gagné des médailles ce qui est une bonne chose. L’objectif principal de cette année est les qualifications olympiques et nous avons réussi en envoyant quatre athlètes aux JO2016», a-t-il déclaré à l’envoyé spécial de l’APS. Celui-ci a même rapporté des propos attestant de la «justesse» de la stratégie de la fédération «satisfaite» du seul fait que le bilan de cette édition est «bien meilleur» que celui réalisé en avril 2015 au Gabon. «S’il y a une comparaison à faire, c’est entre les 4 judokas qualifiés aujourd’hui et la seule place prise Photo : DR BASKET-BALL : TOURNOI D’EXCELLENCE SENIORSMESSIEURS, GS PÉTROLIERS 69 - CRB DAR EL-BEÏDA 59 Lundi 11 avril 2016 - PAGE Quelles chances à Rio ? Le responsable technique de la FAJ qui reproche une partie de l’échec de ses judokas à l’arbitrage oublie certainement de lever les «secrets» sur les véritables raisons de ce fiasco annoncé. A savoir l’instabilité qui a sévi le long du mandat olympique, et donc de la préparation des prochaines olympiades, sur l’ensemble des staffs de nos équipes nationales. Des entraîneurs, à l’exemple des médaillés olympiques Amar Benikhlef et Soraya Haddad, ont été évincés pour incompatibilité d’humeur avec les responsables fédéraux. La Tunisie qui a dominé son rendez-vous n’a présenté que 20 judokas (contre 22 Algériens). Le secret de la domination accrue du judo tunisien, matérialisée par une récolte aussi quantitative, variée que de qualité (16 médailles dont 5 or), s’explique par la présence à la plus grande responsabilité de l’instance fédérale d’un certain…Skander Hachicha. Un champion-né qui préside à la formation de nouveaux champions. La FAJ, dirigée depuis 2013 par un ancien DEN et cadre du MJS, misait beaucoup sur cette épreuve africaine pour redorer le blason du judo algérien. «C'est un rendez-vous extrêmement important pour nous, à quelques mois des Jeux olympiques (JO). Une médaille d'or à Tunis vaut 400 points. Les titres nous intéressent mais notre objectif aussi est de placer le maximum de judokas en finale», déclarait Messaoud Mati avant le déplacement à Tunis. Qualifier sept judokas pour les JO-2016 et remporter «au moins 4 titres» étaient les objectifs de la fédération en terre tunisienne. Pari perdu, en définitive, pour une discipline qui prépare déjà sa nouvelle mue dans l’optique du prochain mandat olympique. A Rio de Janeiro, il ne faudrait surtout pas s’attendre au miracle. M. B. Protection civile de Mostaganem et l’IRB Maghnia. Chez les seniors, la compétition a été dominée par les haltérophiles de la Protection civile d’Alger qui sont montées à quatre reprises sur la plus haute marche du podium. Deux performances ont été enregistrées en juniors, la première par l’athlète, Benmiloud Meriem de l’IRB Maghnia engagée dans la catégorie des moins de 58 kg qui a amélioré ses records à l’arraché avec 70 kg et à l’épaulé-jeté avec 90 kg et au total 160 kg. Dans la catégorie de moins 69 kg, Cheraka Ikram du GS Pétroliers a amélioré ses records personnels en soulevant 78 kg à l’arraché et 102 kg à l'épaulé-jeté réalisant un total de 180 kg. Selon le directeur technique national, Yahia Zaidi, le niveau de cette compétition a été «appréciable» dans l’ensemble. «Notre stratégie est de préparer une bonne relève pour l'avenir de cette discipline», a-t-il déclaré. Cette compétition de deux jours a été un test d'évaluation des athlètes qui visent différents objectifs. Une importante étape dans leur préparation pour les échéances internationales, notamment le championnat d’Afrique seniors, prévu du 6 au 14 mai au Cameroun et le championnat d’Afrique cadets-juniors qui aura lieu le mois de septembre en Algérie. Cette édition du championnat d'Algérie d'haltérophilie féminine toutes catégories a enregistré la participation de plus de 50 athlètes, issus de 13 clubs de cinq ligues de wilayas du pays. par Soraya Haddad, ajoutée à la place dans le quota continental de Sonia Asselah pour les JO-2012 à Londres. Nous avons participé à 12 tournois pour glaner des points et nous avons réussi. C’est impossible de courir derrière les points et préparer en même temps des judokas pour s’imposer à Tunis. Notre stratégie a été payante. On fera les comptes en mai prochain, date de clôture de la liste des qualifiés à Rio», explique Sebaâ. La PC Mostaganem et le GS Pétroliers s'illustrent à Oran HALTÉROPHILIE : CHAMPIONNAT NATIONAL FÉMININ l Les haltérophiles cadettes de la Protection civile de Mostaganem et juniors du GS Pétroliers se sont illustrées au championnat national d'haltérophilie féminin toutes catégories, clôturé samedi en fin d’après-midi au palais des sports «Hammou-Boutlélis» d'Oran, en raflant plusieurs titres mis en jeu. En cadettes, l'équipe de la Protection civile de Mostaganem a occupé la première place au classement avec 3 médailles en or devant le club de l’IRB Mers El-Kebir d’Oran (2 or) et l’IRB Maghnia (une seule). L’haltérophile cadette du club de la Protection civile de Mostaganem, Laghouati Fatima Zohra a battu le record d’Algérie dans la catégorie de moins de 53 kg à l’arraché, le portant à 57 kg. L’ancien record était détenu par l’athlète Benmiloud Meriem de l’IRB Maghnia avec 56 kg, réalisé en championnat d’Afrique 2013 au Maroc. La championne d’Afrique et arabe, Laghouati Fatima-Zohra s’est dit «satisfaite» de sa performance. «Mes deux mois de travail ont payé», s'est-elle félicitée, mettant en exergue le «gros travail effectué au niveau de son club». Chez les juniors, les haltérophiles du Groupement sportif des pétroliers ont fait le plein en remportant 4 médailles d'or sur sept mises en jeu, en plaçant leurs athlètes sur pratiquement l'ensemble des podiums. Les trois restantes ont été glanées par l’IRB Mers El-Kebir d’Oran, la Soir Corruption Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - Page 16 Comptes offshore, évasion fiscale et paradis fiscaux Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected] L’AFFAIRE «PANAMA PAPERS» Dans «Le Soir Corruption» d’aujourd’hui, nous revenons sur l’énorme scandale de l’affaire dite «Panama papers» qui a marqué l’actualité internationale toute la semaine dernière. Nous ne reviendrons pas sur le cas de Abdessalem Bouchouareb, ministre algérien de l’Industrie et des Mines, cité dans cette affaire, le Soir d’Algérie l’a largement évoqué dans ses dernières éditions. Cependant, nous traiterons dans un des prochains «Soir Corruption» des retombées en Algérie de «Panama papers» sous l’angle de la déclaration de patrimoine des agents publics, et Abdessalem Bouchouareb en est un. Dans cet espace, nous avons fait le choix d’essayer de toucher le plus grand nombre de lecteurs en présentant «Panama papers» de manière la plus simple pos- sible à travers 3 tableaux. Le premier de ces tableaux donne une idée sur l’ampleur de l’enquête menée par des journalistes de plus de 100 journaux dans le monde entier. Le deuxième présente le circuit de la triche. Et enfin, le troisième et dernier tableau montre la cartographie de l’implantation mondiale de la société panaméenne Mossack Fonseca, par qui le scandale est arrivé. Le dessin choisi pour illustrer le «Soir Corruption» d’aujourd’hui est un clin d’œil aux enfants et aux jeunes qui, autour de nous, ont voulu savoir de quoi il retournait au sujet de «Panama papers» qui a fait beaucoup de bruit. Il est vrai que beaucoup d’entre nous ne connaissaient du Panama que son canal qui traverse ce petit pays d’Amérique centrale de part en part, reliant l’océan Pacifique L’enquête des journalistes en quelques chiffres et l’océan Atlantique. L’existence de ce canal stratégique pour le commerce mondial explique peut- être pourquoi le Panama est devenu un énorme paradis fiscal… Djilali Hadjadj DES MOTS POUR LE DIRE «Les sociétés offshore, des distributeurs de masques» «…L'ancien procureur anticorruption de Genève, Bernard Bertossa, avait une très jolie expression pour définir les sociétés offshore : ce sont des distributeurs de masques. Elles permettent de dissimuler le véritable bénéficiaire de la société ou du compte en banque qui est rattaché à la société. Elles servent à maquiller les flux financiers pour que personne ne puisse deviner d’où vient l’argent et à qui il profite. Cela peut parfois avoir un objectif légal. Par exemple, il n’est pas rare que les acteurs économiques, dans des pays très corrompus, se cachent derrière ce genre de sociétés offshore pour que les racketteurs potentiels ne sachent pas à qui s’adresser.» Adrien Roux est doctorant en droit, spécialiste des lois anticorruption (extrait d’une interview à l’hebdomadaire français L’Obs, 5 avril 2016) Le Panama promet plus de dialogue avec l’OCDE sur l’échange d’informations fiscales La combine en 5 étapes Au cœur du scandale des «Panama papers», la vice-présidente et ministre des Affaires étrangères panaméenne, Isabel De Saint Malo, a annoncé que son pays allait approfondir le dialogue avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’échange d’informations fiscales, jeudi 7 avril, dans un entretien avec l’Agence FrancePresse (AFP). Cette annonce intervient après une conversation de la vice-présidente panaméenne avec le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. La société par qui le scandale est arrivé Le Soir [email protected] d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE 17 Le magazine de la femme Les gommages et les masques ramènent leur fraise ! BEAUTÉ Page animée par Hayet Ben Tarte gourmande au chocolat 250 g de farine, 125 g de beurre, 125 g de sucre, 1 œuf, 1 pincée de sel. Pour la ganache au chocolat : 220 g de chocolat, 30 cl de crème liquide UN GOMMAGE PURIFIANT À LA FRAISE Attention, avis aux gourmandes ! Ne dévorez pas toutes les fraises que vous trouverez au frigo ! Gardez-en une poignée pour réaliser cette recette de gommage. Elle est extra pour nettoyer et tonifier votre peau. Écrasez quelques fraises bien mûres dans un bol et ajoutez une cuillère à café de sucre et une autre d'huile d'olive. Mélangez pour bien amalgamer tous les ingrédients. Ensuite, appliquez cette pâte gourmande sur votre visage en réalisant des mouvements circulaires du bout des doigts. Grâce à ce gommage, vous exfoliez votre peau et la débarrassez des cellules mortes en douceur. Vous pouvez même en faire profiter vos lèvres ! Fini le teint terne, vous profiterez d'un effet bonne mine instantané ! De plus, la fraise étant riche en antioxydants et notamment en vitamine C, elle a une véritable action Poulet au gingembre 400 g de blanc de poulet, 2 oignons, 2 gousses d'ail, une petite racine de gingembre, 1/4 l de yaourt, 1 c. à c. de sauce piquante, 1 c. à c. de coriandre moulue, 1 c. à c. de colorant rouge, le jus de citron, sel. Pour la garniture : des rondelles de citron, feuilles de laitue, rondelles de tomates et d'oignons Découpez les blancs de poulet en morceaux moyens. Râpez les oignons, l'ail et le gingembre. Mélangez ces ingrédients au yaourt, ainsi que la sauce piquante et la coriandre. Assaisonnez de sel et de jus de citron et colorez. Nappez le poulet de cette préparation et laissezle mariner une nuit. Le lendemain, placez les morceaux sur des brochettes et faites-les rôtir pendant 10 minutes. Servez sur un lit de feuilles de laitue, avec des rondelles de tomates, d'oignons et de citrons. Photos : DR puis réalisez des mouvements circulaires pour exfolier la peau. Rincez à l'eau tiède et terminez en appliquant votre crème hydratante habituelle. Admirez le résultat, un teint lumineux et éclatant comme après une séance chez l'esthéticienne. Votre peau va se régaler ! anti-âge et sera particulièrement bénéfique pour la régénération cellulaire. Cette recette peut aussi être utilisée pour retrouver des pieds lisses et ultra-doux. Remplacez simplement le sucre par du gros sel de mer et massez délicatement vos pieds avec le mélange avant de les rincer à l'eau tiède. LES FRAISES POUR DIRE ADIEU AUX TRACES D'UNE NUIT AGITÉE La nuit a été courte ? Pas de panique, les fraises qui ont échappé à votre salade de fruits vont vous sauver la mise ! Il suffit d'en découper deux rondelles (comme vous le feriez avec du concombre) et de les placer sur vos yeux. Détendez-vous pendant dix minutes avant de retirer les fraises. Pensez ensuite à bien hydrater le contour des yeux et vous pourrez dire adieu aux yeux bouffis ! Coupez le beurre en parcelles que vous mélangerez, à la cuillère en bois, au sucre, le tout dans une terrine. Ajoutez l'œuf et mélangez. Mettez la farine en une fois et la pincée de sel, et mélangez énergiquement toujours à la cuillère en bois puis terminez à la main. Laissez reposer 15-20 min au frigo, enveloppée de cellophane. Préchauffez votre four th.6 (180°C). Abaissez la pâte sur un plan de travail enfariné de façon à obtenir un cercle de 2 mm d'épaisseur, piquez la pâte et placez-la dans un moule le côté piqué sur le fond du moule. Faites cuire la pâte 15 minutes environ. Pour la ganache : faites chauffer la crème liquide dans une casserole. Dès les premiers bouillons, mettez-y le chocolat coupé en morceaux hors du feu. Laissez le chocolat fondre avec la chaleur de la crème (recouvrez la casserole avec une assiette). Une fois la tarte prête (c'est-à-dire plutôt tiède et démoulée), versez-y la préparation. Mettez le tout au frigo et laisser prendre au moins 1h30. LA FRAISE POUR PRENDRE SOIN DE VOS CHEVEUX Vos cheveux aussi peuvent profiter des bienfaits de la fraise grâce à un masque capillaire. Elles sont très riches en vitamine C, et en acide folique (vitamine B9) essentiels pour une chevelure en pleine santé. Mélangez deux jaunes d’œufs avec deux cuillères à soupe d'huile d'argan (ou d'olive). Ajoutez le mélange aux fraises que vous aurez au préalable écrasées. Appliquez sur vos cheveux des racines aux pointes et laissez poser pendant trente minutes. Rincez délicatement votre chevelure puis utilisez un shampoing doux pour éliminer les traces du masque. Résultat, des cheveux brillants et éclatants de santé. La gastro est une inflammation de l’estomac et des intestins qui est causée la plupart du temps par un virus. Il existe un remède naturel pour lutter contre la gastro : l’argile verte en poudre. Celle-ci est capable de capturer le virus et de soulager l’inflammation. Encore un pipeau ! Retiens qu’un chewing-gum ne se digère pas, c’est-à-dire que si tu l’avales, il va parcourir ton tube digestif et finir aux toilettes, exactement comme si tu ingérais une perle ! Et il ne mettra pas 5 ans, ni même 5 mois à descendre : aucun risque qu’il ne se colle aux parois de ton intestin ou de ton estomac… En quelques heures, il sera évacué. Mais évidemment, si tu peux éviter de l’avaler, ce n’est pas plus mal ! Versez de l’eau dans un verre. Ajoutez-y l’argile verte en poudre. Laissez reposer pendant 10 minutes. Remuez et buvez le tout. Boire un verre 3 fois par jour pendant 5 jours. L’argile est contre-indiquée en cas de : hernie abdominale, hypertension artérielle et occlusion intestinale. L’argile par voie interne est déconseillée chez la femme enceinte et les enfants. UN MASQUE ADOUCISSANT POUR LE VISAGE ET LE COU À BASE DE FRAISES Ce masque coup d'éclat à base de fraises est une véritable gourmandise pour votre peau. À déguster sans modération ! Pour le réaliser, il suffit de mixer quelques fraises bien mûres avec une cuillère du miel de votre choix (pur de preference ), puis de l'appliquer sur le visage et le cou. Votre peau doit être parfaitement démaquillée, propre et sèche. Laissez agir quinze minutes, Vrai/Faux Il faut 5 ans pour digérer un chewing-gum quand on l’avale Comment soigner une gastro ? Remède de grand-mère BON À SAVOIR LA GYMNASTIQUE FACIALE AVEC L'ALPHABET L'alphabet ne sert pas qu'à écrire, c'est également un excellent support pour maigrir du visage ! Toutes les lettres de l'alphabet ne sont pas utiles pour la gymnastique faciale. Comptez seulement sur les voyelles. Commencez par le début, le A, en ouvrant la bouche au maximum et en vous aidant des mains pour tirer les joues encore plus. Pour le E, prononcez-le en finissant par serrer les lèvres comme pour envoyer un baiser. Ne forcez pas trop sur la position, car c'est un exercice de gymnastique faciale qui peut favoriser les ridules. Cet exercice creuse les joues. Lèvres fermées et en souriant progressivement, prononcez le I, ensuite faite un joli O bien ovale comme si vous étiez étonnée. Passez ensuite au U en rejetant lentement votre tête en arrière pour tendre la peau du menton sans sourire avant de prononcer la voyelle. Cette simple énonciation des voyelles de l'alphabet permet de cibler à la fois les joues et le menton. MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Lundi 11 avril 2016 - PAGE 18 Par Tayeb Bouamar Son poste Son club Crétin ---------------Disciples ---------------Evoquer Rejeta ---------------Sur le quais Dans le mois ---------------Dés ---------------Lanthane Cérium ---------------Mesure ---------------Piège Saison ---------------Démonstratif ---------------Chiffrée Note ---------------Tête blonde ---------------Préposition Préposition ---------------Suivis ---------------Germanium Arbre (inv) ---------------Confus Terres ---------------Habits ---------------Estimatif Génitrice ---------------Viles Baudets ---------------Note ---------------Fonças Rigole ---------------Voyelle double ---------------Choix Région d’Algérie ---------------Eliminer Stars ---------------Huiler Piège (ph) ---------------Cacheras Son surnom Dresser ---------------Géant Ouverte ---------------Pays Titre ---------------Gravit Possessif ---------------Cour Plus jeune ---------------Céréale ---------------Maestro Arsenic ---------------Ravit Polonium ---------------Leader yougoslave Liaison ---------------Routes ---------------Gallium Rôtis ---------------Mélodie Agréables ---------------Choix ---------------Rejeta Brevet ---------------Dessert ---------------Diplôme Privatif ---------------Dodues Gorge ENUMÉRATION Joyaux ---------------Bande Cheval ---------------Finesse Grade ---------------Chrome Ses fans L ET T R E S D E : Saint Tropez Ces colonnes abritent les noms de cinq œuvres de S.C. Saltykov. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Auteur algérien» T R O P E Z 1 2 3 4 5 F A L E L L I L E S A O L U O M V E C M M U E D U N E S E E I L L E G O L D F E R A O U R I O T S I H T N E K A N N A L E S I R T A P A L S S I E U R S 1- LES ANNALES DE LA PATRIE 2- CES MESSIEURS DE TACHKENT O N S E T N H D E D V L E V C O C A T E 3- HISTOIRE D’UNE VILLE 4- LA FAMILLE GOLOVLEV 5- CONTES Refus ---------------Evoqua 6 1- VOCATION 2- CANTON 3- ACTRICE 4- DEVENUE MUSÉE DE 7 «L’ANNONCIA- 8 DE» 9 10 5- PEINTRE 11 6- PEINTRE 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS TELEGHMA-HONGRIE EPIS-AURAIT-SOIN NES-VIL-AC-H-S-T TE-RI-EUR-SACS-R A-BERETS-BALLADA TRAVERS-ROUTES-I IODEES-LOUVES-MD OM-LS-ROUGES-FEE NAGE-VEULES-PANSIG-CAMPER-CO-UR -N-SALUER-BORD-I B-NAUSEE-CAUTION EPOUSER-PEGRES-G NETTES-MA-ASE-CO IRA-S-MI-AGE-SOS MOIS-RELISE-BOUT ENT-VERITE-SAURA SE-CAVITE-VUS-TR T-AR-ETE-RARETEENTOURE-VERSEE-D RATIOS-VOLAIS-FI -TIRS-POTINS-GIA FUSE-MAIRES-TANT ARE-FILLES-GATER CE-PA-EES-TOIT-I I-SUIVRE-BRUT-TB LOUER-M-TROT-PUE ENTREPOTS-PASSES MOTS FLÉCHÉS -DJELLOUL-ENTREE ZIOUI-SR-NO-RETOTE-BIENS-LOI-ER HE-MELEE-GERME-A E-PURES-SI-GA-CB IBERES----NE-BEA RASER-----O-CR-H -TES-M-----RAIES CIE-CADET-PILERA OR-POTES-MR-ES-A A-COLIS-RUEES-BD CLOU-N-BASSE-SAA HEU-PATATES-SOIN -USMBLIDA-ETOILE LETTRES DE LODZ ------PABIANICE -VOIEVODIE-----TEXTILE---------MAZOVIE---------ZGIERZ-------CINEMA----POLOGNE-------- MOT RESTANT = MOULOUD FERAOUN MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Lundi 11 avril 2016 - PAGE Conspuer ---------------Bouquets Par Tayeb Bouamar Branché ---------------Soldat ---------------Ceinture Queue de souris ---------------Issus Musique ---------------Béryllium ---------------Revers Ville de Tunisie ---------------Appris Néptunium ---------------Plante Amas ---------------Coach ---------------Insectes Baudets ---------------Possessif ---------------Méditer Monnaie ---------------Maquillai Note Direction ---------------- ---------------Shoot Fin de nuit Riche ---------------Combustible ---------------Espèces Allée ---------------Tableau Entraver ---------------Néodyme ---------------Dommage Arbres ---------------Aride Article ---------------Néon Eprouver ---------------Paire ---------------Délit Préposition ---------------Apprendras Prénom ---------------Dodu Sages ---------------Tics Cycle ---------------Traites ---------------Fou Fer Acteur français ---------------Semoule Monnaie ---------------Dans la suite Possessif ---------------Jeune Magazine ---------------Note Infinitif ---------------Devanture ---------------Fruits Sangliers Interpellera ---------------- ---------------Résultats Malaxés Sachem ---------------Possessif Secteur ---------------Gaie Feuilletons ---------------Argon Instrument ---------------Imiter l’âne Filet d’eau ---------------Terre Unies ---------------Américium Bovidés ---------------Fictif Expert ---------------Louée Conviendra ---------------Voyelle double Bord ---------------Ajuster Six à Rome ---------------Région d’Australie Négation ---------------Bruit Os ---------------Bien-être ---------------Obéissant Dépôt ---------------Trompée Equité ---------------Fleuve ---------------A payer Europe ---------------Séabogium Palmipède ---------------Stupéfait Arbre ---------------Voyelle double Relatif ---------------Appris Premiers pas Titre ---------------Foot à Mosta Impliquée ---------------Titre Dans l’œil ---------------Volonté Froid ---------------Cube Terre ---------------Dinar (inv) Fou ---------------Baudet Titre ---------------Calcul ---------------Sodium Titre ---------------Sélénium ---------------Ile Enfantin ---------------Camp Film de sciencefiction ---------------Volumes Article ---------------Colère Flotter ---------------Trempa Article ---------------Poil ---------------Carte Institut ---------------Oublie Elis ---------------Concept Pronom ---------------Boisson Naïve ---------------Fleuve Déplacements ---------------Incessants Fruit ---------------Aimable Erbium ---------------Adresse ---------------Coupée Piège (ph) ---------------Cobalt ---------------Ennuyeux 19 Titres ---------------Crétin Viril ---------------Pronom Institut ---------------Arme ---------------Drame Sied ---------------Soldat (inv) Saint ---------------Consonne double Mitoyenne ---------------Avis Pistolet ---------------Patriarche Capitale ---------------Dévouement Publicité LE SOIR DE L’IMMOBILIER APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vds F3, 85 m2, 3e étage - Cité 350Logts, Bougara, wilaya de Blida. 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A Dieu nous appartenons et à Lui F106289/B13 nous retournons. –––––––––––––––––––– Vous voulez réussir la tessdira de votre fille ? Vous voulez que ce jour soit le plus beau jour de sa vie ? Faites appel à une professionnelle au : 0554 92 23 08 NS –––––––––––––––– Réparation climatiseurs, machines à laver, frigidaires, à domicile. Tél.: 0770 22 06 28 - 0662 63 19 23 NS –––––––––––––––– Vends sablière complète de cinq étages, marque Berjeot, allemande, très peu utilisée, en très bon état. Tél.: 0658 75 40 01 - 026 20 27 45 F106285/B13 –––––––––––––––– F106255/B13 –––––––––––––––––––– Particulier à particulier, vends F2 fini à Azeffoun. Tél.: 0560 93 16 46 0550 60 70 63 - 026 20 26 66 F106255/B13 –––––––––––––––––––– LOCATIONS –––––––––––––––––––– Particulier loue un garage à OuledFayet (Chéraga) : 110 m2 de superficie, et 3 m 60 de hauteur. Tél.: 0557 61 08 24 –––––––––––––––––––– Loue local, 160 m2, à El-Biar, St§Raphaël. 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Fatima Naout, actuellement à l'étranger, risque donc d'être arrêtée dès son retour dans son pays pour avoir critiqué la cruauté de l'abattage rituel du mouton de l'Aïd. Normalement, ce ne sont pas des propos susceptibles de mettre un terme brutal au sacrifice traditionnel, et au commerce florissant qu'il autorise, mais il faut protéger le troupeau contre les brebis égarées. On a donc introduit dans le code pénal égyptien un article punissant des écrits, ou des propos, susceptibles d'être perçus comme intentionnellement malveillants à l'égard des religions. Le pluriel étant utilisé ici à dessein pour montrer à la minorité copte qu'on se soucie de son existence, et pour susciter son adhésion ponctuelle à des actions dirigées contre la liberté d'expression(1). Cet article 98, dit du «Mépris des religions» a été intégré au code pénal égyptien, en 1982, soit du temps de Moubarek, visé lui aussi par la main de l'étranger qui a fait le tri des papiers de Panama. La chute des tyrans n'entraînant pas nécessairement la désuétude de leurs œuvres pieuses, l'article est demeuré en vigueur puisqu'il arrangeait apparemment beaucoup de monde, à voir son utilisation quasi systématique. Le quotidien Al-Quds fait la revue de détail des applications de cet article et des procès intentés aux écrivains, et aux intel- lectuels, par les religieux, avec «AlAzhar» comme procureur. Une longue série de procès faits à l'esprit critique, et à la création littéraire, du penseur Ali Abderrazak, au romancier Naguib Mahfouz, en passant par Farag Fodda. Des procès, des condamnations à mort sous forme de fatwas ayant souvent abouti à leur exécution par des fanatiques, endoctrinés par de cheikhs sans scrupules. Ainsi, le jeune qui a tenté d'assassiner Naguib Mahfouz n'avait jamais lu un de ses livres, tout comme l'islamiste qui avait auparavant tué l'intellectuel Farag Fodda, sans avoir lu une ligne de lui. Il avait simplement été «orienté» vers sa cible par une fatwa des»cheikhs» d'Al-Azhar décrétant que Farag Fodda était un apostat(2) et qu'il méritait d'être tué par conséquent. Le «cheikh» AlGhazali, à qui nos dirigeants ont permis de semer la graine de la haine, est venu à la rescousse des assassins. Il est venu témoigner en faveur du meurtrier, en affirmant qu'il ne devait pas être condamné, parce qu'il avait tué un apostat. Paradoxalement, les procès pour atteinte à la religion ou/et à ses symboles se sont multipliés depuis l'arrivée au pouvoir du Maréchal Sissi qui a destitué le président intégriste Morsi, sous prétexte d'éviter l'instauration d'un État islamique. En 2014, le militant syndicaliste, Karam Saber, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir publié un recueil de nouvelles, intitulé «Ayana Allah» («Où est Dieu ?»). Là aussi l'acte d'accusation avait été signé par la célèbre université, relayée cette fois-ci, par des membres du clergé copte, opportunistes à souhait. Une année après, en 2015, c'est au tour de l'animateur de télévision, Islam Buhaïri, d'être condamné à trois ans de prison, en application de la même loi. Dans une série d'émissions à succès sur le fait religieux, Islam Buhaïri avait remis en cause l'authenticité de certains hadiths, validés notamment par l'imam Boukhari. Comme l'Egypte n'en est plus à un paradoxe près, un autre animateur de télévision, salafiste celui-là, risque la prison, lors de sa comparution le 30 avril prochain. Prêcheur attitré de certaines chaînes satellitaires intégristes, Mohamed Hassan est accusé d'avoir, au contraire de Buhaïri, défendu l'authenticité d'un hadith de Boukhari, concernant le mariage du Prophète avec Khadidja. Il s'agit de la version très connue, selon laquelle le père de Khadidja était opposé à un tel mariage. Cette dernière aurait alors enivré son père, pour lui arracher son consentement, ce qu'a contesté l'accusateur public, oubliant que tout cela se passait bien avant la révélation, et bien avant l'interdiction des boissons alcoolisées. Dernier arrivé sur la charrette, le jeune écrivain Ahmed Nadji a eu droit à deux ans de prison, mais pour atteinte à la pudeur, et sur plainte d'un lecteur. Son roman l'Usage de la vie avait été publié en 2014, en bonnes feuilles, dans la très respectable revue Akhbar Al-Adab, supplément culturel du quotidien d'Etat Al-Akhbar, dirigée jadis par Gamal Ghitani. L'auteur de la plainte avait avancé comme justificatifs le fait que certaines scènes torrides, décrites par l'auteur, avaient fait grimper sa tension, et provoqué des palpitations cardiaques. Des réactions physiologiques qui pourraient sembler normales en d'autres lieux, mais que le tribunal a assimilées à un préjudice causé par des atteintes à la pudeur. Une condamnation qui fera date, et qui suscite d'ores et déjà des réprobations indignées sur les réseaux sociaux. Pour en revenir à l'infortunée, trop belle et trop libre Fatima Naout, sensible au sort des animaux, comme elle l'a appris dans les hadiths, sa peine a été confirmée au lendemain de la visite du roi Salman d'Arabie Par Ahmed Halli [email protected] Saoudite, au pays des Pharaons. Jugeant sans doute que les transferts d'idéologie ne se faisaient pas assez vite, le souverain a annoncé l'édification d'un «Pont Salman», gigantesque ouvrage qui reliera la péninsule arabique à l'Egypte. Ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle pour nous : ils se rapprochent alors qu'on voudrait qu'ils s'éloignent. A. H. (1) L'Eglise copte avait intenté un procès à l'écrivain Youssef Zeydane, lors de la sortie en 2008 de son roman Azazil. L'affaire n'a pas eu de suites, sans doute parce que le livre racontait l'histoire d'intégristes chrétiens massacrant des polythéistes, parmi lesquels la célèbre astronome d'Alexandrie, Hypatie. (2) Accusé également d'apostasie, le philosophe Nasr Abou-Zeyd a eu droit à une condamnation insolite : son mariage a été annulé, et il a dû s'exiler avec sa femme pour ne pas risquer d'être poursuivi pour adultère. POUSSE AVEC EUX ! La dernière tentation de Aïssa ! Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam François Hollande serait-il sur le point de réussir à inverser enfin la courbe de… ... l’amitié franco-algérienne ? Et moi qui pensais que nous avions enfin mis la main sur le meilleur ministre des Affaires religieuses depuis 1962. Je suis déçu ! Profondément déçu. Religieusement déçu ! Dans l’image que je me fais d’un bon ministre du culte, celui-ci ne peut mentir. Dans ma représentation du numéro un des Minbars algériens, les paroles qui sortent de sa bouche sont certifiées aux normes ISO de la véracité absolue. Pourtant, là, j’ai sous les yeux cette déclaration de Mohamed Aïssa faite à partir de Tizi-Ouzou : «Les zaouias sont libres d’honorer celui qu’elles souhaitent honorer» Aïssa ! Aïssaaaaaa ! Voyons ! Pas toi ! Que Saâdani allonge à volonté la longueur de son nez, passe. Que Ghoul jure que Toufik l’a pris en grippe à partir du jour où accidentellement, il a glissé un petit pont au chef des services de l’époque, maâlich. Mais que toi, mon Aïssa, tu viennes affirmer que les zaouias peuvent honorer qui elles veulent, Non ! Ess’tegh’fer Moulek Ya Mohamed ! Depuis quand le cheikh d’une zaouia du fin fond perdu du pays dort le soir, fait un doux rêve pendant son sommeil, et se lève le matin tout seul, décidant comme un grand que tout de suite après son p’tit déj’, il allait recevoir en grande pompe un homme recherché par la planète entière ou presque ? Celle-là, mon Aïssa, tu la raconterais le vendredi à la «Khotba» qu’une volée de chaussures s’abattrait sur ton pupitre ! A la limite, tu aurais éludé la question, pris la tangente en t’appesantissant sur «l’islam ancestral de Kabylie» (sic) ou en développant ton intéressant et innovant projet de «chapiteaux de fabrication française pour les pèlerins algériens à La Mecque» ça serait passé comme une lettre à la Poste Restante de Médine. Mais le coup de la zaouia libre et indépendante de recevoir Chakib Khelil comme un chef d’Etat ou comme le successeur au chef de l’Etat actuel, non ! La Yadjouz ! Haram. Pas par rapport seulement à la religion et à l’obligation qu’elle fait aux hommes de ne pas mentir. Haram surtout au vu du minimum qu’il nous reste à nous d’intelligence et de discernement. Plus beaucoup. Mais tout de même encore un chouia. Un fond ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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