Le Bonjour du «Soir» Le témoignage d'un frère Il me plaît de publier cet extrait d'un mail émanant d'un lecteur pied-noir vivant en France et qui me fait oublier le lynchage que j'ai subi de la part de certains Algériens de... 2016 pour avoir dit des vérités évidentes ! «(...) Je voyais des programmes immobiliers, des usines, des routes nouvelles… J’ai trouvé que l’argent du pétrole et du gaz était bien employé. Depuis l’indépendance, la population s’est considérablement accrue. Et pourtant, cette jeunesse a trouvé sa place dans des écoles. Les familles, pas toutes certes, beaucoup de familles, se sont retrouvées dans des logements neufs dotés de tout le confort… Les hôpitaux se sont multipliés, avec des équipements qui n’ont rien à envier à ce que l’on trouve en France. Certes, la logistique ne suit pas toujours, mais les équipements sont là, et avec un peu de rigueur, ils pourraient bien servir. Ce qui m’a frappé en regardant les photos ramenées par un ami de Constantine, c’est la multitude de climatiseurs que l’on voit sur les façades. La climatisation, ce symbole de la richesse à l’américaine… Alors, que l’on ne me dise pas que rien n’a changé depuis 1962 en Algérie. Amicalement. Georges-Michel» [email protected] l IL L’ACCUSE D’AVOIR PARLÉ EN «CHEF DE PARTI» Saâdani charge violemment Ouyahia l C’est un Ammar Saâdani inhabituellement tendu, confus et visiblement très mal à l’aise qui a eu à animer une conférence de presse, hier mercredi, au siège de son parti, le FLN, à Alger. «Nous avons remporté les élections au Sénat, sans aucune alliance, contrairement à certains partis.» Cette première charge suffisait déjà en soi, pour deviner la cible du jour de l’atypique secrétaire général du FLN : le RND et, surtout son chef, Ahmed Ouyahia. PAGE 4 Attention à la grippe saisonnière l LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ AVERTIT a circulation des virus de la grippe saisonnière connaît, ces derniers temps, une activité plus accrue en Algérie. C’est ce qui a été signalé par le dispositif de surveillance de la grippe, rapporte le communiqué du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Une circulation qui va d’ailleurs «s’accentuer en raison des conditions météorologiques». Dans le but de limiter la transmission et la propagation de ces virus et diminuer aussi le risque de complication de la grippe, le ministère rappelle que la campagne de vaccination L antigrippale 2015-2016 se poursuit jusqu’à la fin de la saison hivernale. Une campagne qui concerne particulièrement les personnes âgées de plus de 65 ans, les malades chroniques adultes et enfants, et les femmes enceintes. «Le vaccin antigrippal est encore disponible dans les établissements publics de santé où il est administré gratuitement ainsi que dans les officines privées où il est remboursable par la Sécurité sociale pour les assurés sociaux», souligne-t-on. Synthèse Ry. N. PAGE 5 Photo : Samir Sid PAGE 6 Photo : NewPress l Les réserves de change ont enregistré une forte érosion durant les 9 premiers mois de 2015, passant à 152 milliards de dollars en septembre dernier, indiquait hier le gouverneur de la Banque d’Algérie qui évoque également la contraction significative de la liquidité bancaire et des disponibilités du Fonds de régulation des recettes. Les banques sont appelées à se refinancer auprès de la Banque centrale et à développer le marché monétaire interbancaire, Mohamed Laksaci indiquant la possibilité de la couverture des risques de change. Photo : DR Le procès Sonatrach s’emballe l À SON HUITIÈME JOUR Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Des chiffres qui font peur l LAKSACI PRÉSENTE LA CONJONCTURE DES 9 PREMIERS MOIS DE 2015 JEUDI 7 JANVIER 2016 - 26 RABIE EL AWAL 1437 - N° 7684 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P ERISCOOP Veillée d’armes [email protected] Jeudi 7 janvier 2016 - Page 3 C’est une véritable veillée d’armes chez beau coup d’anciens ministres et de responsables d’organisations dites de la famille révolution naire.Ces derniers ont, ainsi, multiplié les contacts en vue de figurer dans le lot du fameux tiers présidentiel au Sénat. DIGOUTAGE Par Arris Touffan Panache ? Je ne sais pas pourquoi, mais je suis un peu désarçonné. Tamazight, langue nationale et officielle ? Jamais je n'aurais imaginé qu'une revendication aussi grandiose, avec un zeste d’épopée même, puisse être satisfaite de façon aussi banale. Comme quoi, même dans la manière de clore ce débat, une fois encore, nous nous sommes fait voler le panache. A. T. [email protected] Les moutons de Aïn Séfra Dans le cadre des programmes des aides du FNDR (Fonds national de développement rural) dans sa troisième phase, conçues, cette fois-ci, pour les petits éleveurs, la Conservation des forêts de la wilaya de Naâma a attribué à la commune de Tiout (Aïn-Séfra) un quota de plus de 120 têtes de moutons, qui devra être réparti entre les petits éleveurs, soit 7 têtes pour chacun. Or, la liste des 18 bénéficiaires parvenue à notre rédaction a de quoi étonner. Elle comporte 8 femmes, dont deux ne sont autres que les épouses des deux premiers responsables de l’APC de Tiout, ainsi que trois autres bénéficiaires (la sœur, l’oncle et la cousine d’une secrétaire de l’APC). Un jour, un sondage Le gouvernement allemand décore Ould Abbès L’ambassadeur d’Allemagne à Alger a organisé, mardi dernier, une réception dédiée à Djamel Ould Abbès auquel il a remis un diplôme, le «Jubilé d’or», que lui a attribué le gouvernement allemand pour «avoir été major de promotion de l’Université de Leipzig en 1964». Les chiffres avancés par le gouverneur de la Banque d’Algérie vous inquiètent-ils ? OUI Sans opinion NON Pensez-vous que les amendements proposés pour la révision constitutionnelle vont dans le sens du renforcement de la démocratie ? Oui : 16,32% Résultat sondage Non : 77,85% Sommaire S. Opinion : 5,83% Retrouvez ce samedi le n°207 de Soirmagazine ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES Changer d’air pour une nouvelle vie Changer de vie est possible ! C’est la conclusion à laquelle on arrive en lisant les témoignages qui suivent. Alors que beaucoup d’entre nous en rêvent mais ont peur de passer à l’acte, d’autres ont, au contraire, osé. Pourquoi ont-ils fait ce choix ? Ils racontent leurs expériences. ENTRETIEN «Bien se préparer au changement est la clef de la réussite» M. Amrane Mourad, psychologue clinicien, thérapeute familial systémicien clinique, explique ce qu’est le changement dans la vie d’une personne. Il donne des conseils pour la réussite de cette mutation et comment l'appréhender. C’EST MA VIE La destinée de Hakim On l’appelle Hakim. Il réside dans la banlieue d’Alger. Cette ville l’envoûte. Il est issu d’une famille «normalement» constituée et même charmante, avec des parents très chaleureux. Pourtant, il se sentait différent de ces jeunes qu'il fréquentait, et se disait tout le temps que jamais il ne leur ressemblerait. VOYAGE CULINAIRE Thamthounte, un pain qui accompagnait les soirées en famille Cette semaine, nous allons nous évader, le temps d’un après-midi convivial, pour apprécier et déguster une recette traditionnelle qui nous vient du terroir kabyle, si riche et si simple à la fois. Le Soir d’Algérie Actualité Saâdani charge violemment Ouyahia Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE IL L’ACCUSE D’AVOIR PARLÉ EN «CHEF DE PARTI» Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - L’homme entamera sa diatribe, d’abord par des propos allusifs, via les dernières élections sénatoriales. «Nous avons remporté 27 sièges sur les 48. Nous sommes majoritaires au Sénat. En plus, nous avons gagné sans aucune alliance contrairement à d’autres car, nous considérons que, par respect à nos électeurs, il fallait ne contracter aucune alliance. Les alliances sont d’ailleurs contre nature.» Pour rappel, le RND de Ahmed Ouyahia a fait alliance, pour les élections sénatoriales du 29 décembre dernier, avec le FFS et le MPA. «Malgré une campagne féroce contre nous, nous avons remporté la majorité. Et, aujourd’hui, le FLN prouve qu’il est la première force politique du pays. Depuis le 10e congrès de juin 2015, le président de la République est le président du parti. Nous avons un Premier ministre appartenant au FLN, 14 ministres dans le gouvernement, la majorité à la Chambre basse, la majorité au niveau des APW et des APC et, enfin, la majorité au Sénat. S’adressant aux journalistes, il lancera : «J’espère que, désormais, vous n’allez plus écrire que le FLN n’est pas majoritaire au Sénat.» Ammar Saâdani ne cache pas son amertume et se lâchera carrément lorsqu’il évoquera le sujet d’actualité le plus immédiat, l’annonce du contenu du projet de la révision de la Constitution. Plus précisément, le fait que ce soit Ouyahia qui le fasse. «Comment expliquez-vous que Ahmed Ouyahia ait banalisé le fait que le président de la République désigne le Premier ministre après consultation de la majorité parlementaire ?» fusait une question d’un confrère. Ce à quoi, Saâdani répondra sans aucune hésitation et sans la moindre nuance : «Il (Ouyahia, ndlr) a parlé comme un chef de Photo : Samir Sid C’est un Ammar Saâdani inhabituellement tendu, confus et visiblement très mal à l’aise qui a eu à animer une conférence de presse, hier mercredi, au siège de son parti, le FLN, à Alger. «Nous avons remporté les élections au Sénat, sans aucune alliance, contrairement à certains partis.» Cette première charge suffisait déjà en soi, pour deviner la cible du jour de l’atypique secrétaire général du FLN : le RND et, surtout son chef, Ahmed Ouyahia. Saâdani ne digère pas que Ouyahia soit dans les bonnes grâces de Bouteflika. parti.» Un peu plus tard, une autre question relancera Saâdani sur cette même question : «Que voulez-vous dire par là ?» Et toujours aussi sec, il répliquera : «Ce que je veux dire par là ? Eh bien, c’est clair : il n’avait pas le droit de parler de la sorte.» Ce qui est également très clair est que Saâdani n’a pas du tout digéré le fait que Bouteflika ait choisi son directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia, pour faire cette importante annonce. Ce qui, de fait, lui a offert une extraordinaire tribune que le SG du FLN n’est pas près d’avoir de sitôt. D’abord en termes de couverture et d’impact médiatiques. Ensuite, de par le message indirect que cela signifie : si Ouyahia est choisi pour une telle mission, l’annonce du plus important projet politique de Abdelaziz Bouteflika, cela signifie que l’homme est dans les bonnes grâces du patron d’ElMouradia. De facto, il éclipse un certain Ammar Saâdani qui a été propulsé comme la «vedette» de ces 4 deux dernières années, notamment à travers la mission «spéciale» dont il avait été chargé pour servir de «bélier» contre le général Toufik. Plus concrètement, les nouveaux challenges que s’apprête à lancer Bouteflika, réputé être sans état d’âme en la matière, ne nécessitent pas forcément un rôle de premier plan à un Ammar Saâdani. Ce dernier tentera toutefois de se consoler en s’attribuant l’essentiel des amendements importants introduits dans la nouvelle Constitution : «C’est nous qui avons proposé l’officialisation de la langue amazighe, c’est nous qui avons proposé une session parlementaire unique, c’est nous qui avons proposé l’amendement permettant à l’opposition de saisir le Parlement...». Saâdani dira ainsi que, sur les quarante propositions du FLN, «vingt ont été retenues dans le projet final dont dix-sept qui sont vraiment fondamentales». C’est à peine s’il ne dit pas que, tout compte fait, c’est le projet du FLN et non pas de Bouteflika. Une autre entorse aux «habitudes» si connues de Saâdani qui attribue, en temps ordinaire tout, absolument tout, que les choses positives, s’entend, au seul Bouteflika ! K. A. RÉACTIONS APRÈS L’OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT DANS LA CONSTITUTION Réserves et doutes des militants et défenseurs de la langue amazighe à Béjaïa L’annonce de l’inscription de tamazight comme langue nationale et officielle dans la Constitution a été accueillie avec beaucoup de réserves à Béjaïa. Si la promotion de tamazight au statut de langue officielle est qualifiée d’avancée considérable dans le long combat de plusieurs générations, il n’en demeure pas moins que pour les militants et défenseurs de la cause, les termes avec lesquels est mentionnée sa prise en charge dans la mouture de la loi fondamentale du pays qui sera soumise pour adoption en février par le Parlement dans ses deux Chambres n’a pas manqué de susciter «des doutes quant à la bonne foi du pouvoir de réparer une injustice et réhabiliter réellement cette langue ancestrale dans son pays». Nombre de militants de la cause amazighe à Béjaïa n’hésitent pas à parler «de manœuvre politique du pouvoir». «Comment expliquer que dans l’article 3 de la Constitution il est clairement stipulé que l’arabe demeure la langue officielle de l’Etat», s’est interrogé Nacer A., un militant MCB de Sidi-Aïch. Pour cet ancien animateur du MCB , la précision n’est pas exempte «d’arrièrepensées» sachant que dans l’article 3 bis de cet avant-projet de Constitution, «tamazight est seulement langue nationale et officielle. Elle n’est donc pas considérée au même titre que la langue arabe», regrette-t-il. Dans le même article 3 bis, il est stipulé : «L’Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Il est créé une Académie algérienne de la langue amazighe, placée auprès du président de la République. L’Académie qui s’appuie sur les travaux des experts est chargée de réunir les conditions de promotion de tamazight en vue de concrétiser, à terme, son statut de langue officielle». Les termes de l’article en question sous-entendent que «la langue amazighe est officieusement officielle», ironise Sofiane Adjlane, ancien animateur du Mouvement citoyen. Et d’ajouter : «Parler d’un développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national veut dire clairement que le pouvoir ne considère pas tamazight comme langue mais un ensemble de simples dialectes en usage dans le pays», fait-il observer amèrement. «Le pouvoir réédite l'expérience du royaume chérifien sur l'officialisation de tamazight en lui donnant un statut de sous-langue devant la langue arabe. C'est un leurre de parler de l'officialisation de tamazight sans reconnaître les droits des communautés berbères. Nous revendiquons un statut officiel au même titre que la langue arabe avec une prise en charge effective de l'Etat et son développement dans tous les domaines. On nous donne un statut de sous langue et un statut folklorique. Une telle officialisation va engendrer plus de frustration et risque de conduire au démembrement du pays», note encore Sofiane Adjlane, dans sa déclaration au Soir d’Algerie. Même son de cloche chez Ikken Sofiane, avocat, militant des droits de l’Homme et président de l’association des victimes du printemps noir 2001. Cet avocat estime que «le régime a mal copié l'article 5/03 de la Constitution marocaine». Le président de l’association des victimes du printemps noir explique que «la Constitution marocaine stipule dans son article 5 alinéa 03 que tamazight est une langue officielle de l'Etat. En revanche en Algérie après tant de sacrifices depuis avril 1980 jusqu’à 2001 où on a déploré la mort d'une centaine de jeunes kabyles en passant par le boycott scolaire 1994-1995 pour nous dire aujourd'hui que tamazight a un statut folklorique contrairement à la langue arabe qui est consacrée langue d'Etat. Tamazight a un foyer qui s'appelle Tamazgha (le Nord africain). Je pense que le pouvoir algérien a raté une occasion pour réconcilier l'Algérie avec son histoire. Avec ce genre d'inégalités dans le statut des deux langues c'est un autre clou qu’on enfonce dans le dos de l'unité nationale qui est déjà fragilisée par des pratiques régionalistes primitives», déplore le même militant. Parlant de l’alinéa stipulant que «les modalités d’application de cet article sont fixées par une loi organique», les militants de la cause amazighe craignent que sa promulgation ne connaisse le même sort que celui porté dans la Constitution marocaine consacrant aussi tamazight langue nationale et officielle qui attend toujours de voir le jour depuis plus de 5 ans. De leur côté, les animateurs du manifeste kabyle estiment «qu’une officialisation de la langue amazighe, qui serait simplement une réparation symbolique et qui n’accorderait pas aux amazighophones le droit de la développer de manière souveraine dans leurs régions, sera un leurre constitutionnel, engendrera encore plus de frustration et pérennisera le sentiment d'exclusion». A. Kersani Le Soir d’Algérie Actualité Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE Des chiffres qui font peur LAKSACI PRÉSENTE LA CONJONCTURE DES 9 PREMIERS MOIS DE 2015 5 Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le choc externe, la baisse accentuée des prix du pétrole, a été «violent» et a bien pesé sur l’économie nationale en 2015, au moins durant les neuf premiers mois de cette année, constatait hier le gouverneur de la Banque d’Algérie. S’adressant devant des représentants de l’establishment bancaire et financier national, Mohamed Laksaci a ainsi relevé une contraction de 45% (21,07 milliards de dollars) des exportations d’hydrocarbures, évaluées à fin septembre 2015 à 25,79 milliards de dollars contre 46,86 milliards de dollars une année auparavant. En effet, les quantités exportées se sont contractées de 3,09% au cours des neuf premiers mois de 2015 comparativement à la même période de 2014, tandis que le prix moyen du pétrole est passé à 55,76 dollars le baril contre 106,65 dollars le baril pour la même période de 2014. Déficits commercial et de la balance des paiements Mohamed Laksaci citera également le recul de 11,78% (-5,30 milliards de dollars) des importations de biens, (39,7 milliards de dollars à fin septembre 2015 contre 45 milliards à fin septembre 2014), dans le contexte de l’impulsion de mesures de containment (resserrement des exigences en matière de normes, lancement attendu des licences d’importation, intervention accentuée de l’autorité bancaire). Ce qui s’est traduit pour le solde de la balance commerciale par un déficit de 12,82 milliards de dollars à fin septembre 2015 contre un excédent de 2,93 milliards de dollars à fin septembre 2014. Une situation déficitaire dont pâtit également le solde global de la balance des paiements, avec un écart de 20,82 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2015 contre un déficit de seulement 3,02 milliards durant la même période de l’année passée. Érosions fortes des réserves de change et du FRR Un déficit «record» conjugué à l’effet de valorisation négatif, qui a fait que les réserves officielles de change (hors or) se sont fortement contractées durant cette période. Selon Mohamed Laksaci, les réserves se sont établies à 152,70 milliards de dollars à fin septembre 2015 contre 159,03 milliards de dollars à fin juin 2015 et 178,94 milliards de dollars à fin décembre 2014. Soit une contraction entre la fin septembre 2014 et la fin septembre 2015 de 32,57 milliards de dollars, relèvera le gouverneur de la Banque centrale, évoquant ainsi un affaiblissement certain de la position extérieure du pays, outre la diminution de la durée de couverture des importations. Mais ce sont également les finances publiques qui subissent l’impact négatif du choc externe, le déficit budgétaire se creusant et les disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR) se poursuivant. En effet, «le creusement du déficit global du Trésor et l’érosion du FRR se sont accentués durant les trois premiers trimestres de 2015, en contexte de faiblesse des revenus de la fiscalité pétrolière liée à la faiblesse persistante des prix du pétrole et de dépenses budgétaires toujours élevées», relève-t-on. En ce sens, Mohamed Laksaci indique que les recettes de la fiscalité pétrolière ont atteint 1834,14 milliards de dinars à fin septembre 2015 (1 243,08 milliards de dinars à fin juin 2015) contre 2603,40 milliards de dinars au cours de la même période de 2014 (1 870 milliards de dinars au premier semestre 2014). Corrélativement, le solde global des opérations du Trésor s’est détérioré davantage pour atteindre un déficit de 1653,6 milliards de dinars (1 157,5 milliards de dinars à fin juin 2015) contre un niveau de seulement 789,6 milliards de dinars au cours des neuf premiers mois de l’année passée. En conséquence, «le stock d’épargnes financières du Trésor a chuté à 2 913,3 milliards de dinars à fin septembre 2015 (3 521 milliards de dinars à fin juin 2015). Au total, les ressources du Trésor (y compris celles du FRR) ont subi une érosion drastique de l’ordre de 1 972,8 milliards de dinars entre fin septembre 2014 et fin septembre 2015, soit «une réduc- Photo : New Press Les réserves de change ont enregistré une forte érosion durant les 9 premiers mois de 2015, passant à 152 milliards de dollars en septembre dernier, indiquait hier le gouverneur de la Banque d’Algérie qui évoque également la contraction significative de la liquidité bancaire et des disponibilités du Fonds de régulation des recettes. Les banques sont appelées à se refinancer auprès de la Banque centrale et développer le marché monétaire interbancaire, Mohamed Laksaci évoquant la possibilité de la couverture des risques de change. Ce que Laksaci recommande aux banques Laksaci laisse entendre que la dépréciation de la monnaie nationale se poursuivra encore. tion de 40,4 en l’espace de douze mois seulement, après plusieurs années d’efforts soutenus d’épargne budgétaire». La liquidité bancaire s’amenuise Mais dans le contexte où la tendance baissière des cours du pétrole devrait se poursuivre encore, la nécessité d’œuvrer davantage en matière de consolidation budgétaire s’impose selon le gouverneur de la Banque d’Algérie. Par ailleurs, Mohamed Laksaci qui constate la progression de 13,35% des crédits à l’économie durant les neuf premiers mois de 2015, «un rythme d’expansion (qui) ne semble pas être soutenable», relève néanmoins et la forte baisse des dépôts à vue au niveau des banques (-11,96%) avec une contraction plus prononcée des dépôts du secteur des hydrocarbures (-39,10%), et la «détérioration» de la liquidité bancaire. A fin septembre 2015, la liquidité globale des banques s’établit à 1828 milliards de dinars (2 104,96 milliards de dinars à fin juin 2015) contre 2 730,88 milliards de dinars à fin décembre 2014, certaines banques étant davantage contraintes que d’autres. Considérant notamment que les banques doivent œuvrer à concrétiser «l’objectif stratégique» qu’est la réduction de la circulation de la monnaie fiduciaire (29,9% de la masse monétaire globale M2), outre le fait qu’elles font l’objet d’un processus d’évaluation, sur la base d’audits et de «stress tests» de leur «résilience», le gouverneur de la Banque centrale les incitera ainsi à jouer un rôle plus proactif. Il s’agira pour les banques, Mohamed Laksaci considérant qu’elles auront un rôle crucial dans le contexte actuel, d’agir pour mieux mobiliser l’épargne des ménages, stimuler l’octroi de crédits sains et porteurs, soutenir l’investissement productif, les petites, moyennes et très petites entreprises et s’impliquer dans «le chemin de financement de la croissance hors hydrocarbures. Mais aussi d’accroître leurs ressources en recourant notamment au refinancement auprès de la Banque d’Algérie, après plus d’une décade d’excès de l’épargne sur l’investissement. De fait, le gouverneur invite les établissements bancaires à revenir au refinancement, notamment via le réescompte, à partir du premier trimestre courant, voire dès le mois prochain. Ce qui contribuera», observera-t-il aux banques de pouvoir emprunter de manière optimale et sur la base d’effets «de qualité et éligibles» et, ainsi, de développer le marché monétaire interbancaire. La couverture des risques de change est possible Dans ce contexte, Mohamed Laksaci qui évoquera l’engagement de la Banque d’Algérie à développer l’injection de fonds dans l’économie citera «la promotion de la couverture à terme par les banques de la place au profit des opérateurs» économiques. Il s’agit ainsi et dès les prochains mois d’assurer une couverture efficiente des risques, des pertes de change dont pâtissent les acteurs économiques, en raison des fluctuations de la valeur du dinar. Ce faisant, le gouverneur de la Banque d’Algérie qui notait pour les neuf premiers mois de 2015 une dépréciation de 19,57% du dinar par rapport au dollar et une dépréciation de 2,16% du dinar par rapport à l’euro, le taux de change effectif réel de la monnaie nationale restant toutefois apprécié par rapport à son niveau d’équilibre de moyen terme, assure que l’autorité monétaire poursuivra sa politique actuelle en vue d’améliorer la compétitivité et la stabilité macroéconomique. En d’autres termes, Mohamed Laksaci laisse entendre que la dépréciation de la monnaie nationale, sur la base de «la relative flexibilité du cours du dinar», se poursuivra encore. Hausse record de l’inflation D’autre part, le gouverneur de la Banque d’Algérie indique que la tendance inflationniste se poursuit, le niveau de l’inflation annuelle moyenne atteignant 5,3% en septembre 2015. Excluant les biens agricoles frais, l’inflation structurelle est également croissante, atteignant 4,2% en moyenne annuelle à septembre 2015. Dans la mesure où le problème de l’offre ne se pose pas, la masse monétaire croît à un niveau «historiquement» très bas (0,81%) et que les cours mondiaux des produits de base importés ont été baissiers, l’ampleur de l’inflation en 2015 pourrait peut-être s’expliquer par «les dysfonctionnements du marché et notamment celui des produits agricoles frais, caractérisés par une traçabilité limitée des transactions et une faible régulation». C. B. 6 Le procès Sonatrach s’emballe Actualité Le Soir d’Algérie Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE À SON HUITIÈME JOUR Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Hier et pour la seconde fois à l’occasion de son passage à la barre, l’ex-vice-président chargé des activités de transport par canalisation, Benamar Zenasni, a réitéré les propos tenus la veille. Il a réaffirmé de nouveau devant le tribunal criminel que le projet de GK3 de 756 km reliant Hassi R’Mel à El Tarf qui a été inscrit par Sonatrach pour approvisionner l’est de l’Algérie en gaz et également dans la perspective de le relier au projet Galzi, qui permettra à l’Algérie «d’alimenter le sud de l’Italie en passant par la Sardaigne». Selon les explications de Zenasni, «la division transport a lancé un appel d’offres pour réaliser le projet et plus de dix sociétés ont soumissionné, y compris une société algérienne, filiale de Sonatrach qu’il présidait. Mais seule Saipem a maintenu l’offre en juin 2008». Or, le mis en cause, selon ses dires, n’a été P-dg adjoint que le 6 novembre 2008. «J’ai pris le train en marche», a souligné Zenasni, mais il a consta- té que la situation était exceptionnelle car le projet avait un caractère d’urgence et il fallait retenir le mieux-disant, et Saipem a proposé 688 millions de dollars (49 milliards DA) pour plus de 350 km de canalisation. «Je ne voulais pas signer le contrat car le montant était trop élevé», explique l’ex-vice-président chargé des activités de transport par canalisation M. Benamar Zenasni. Néanmoins, le ministre de l’Energie de l’époque lui a conseillé de ne pas annuler ce marché car rien ne garantissait que les prix de réalisation n’allaient pas augmenter et qu’il fallait seulement négocier avec Saipem pour réduire le montant. «Lorsque j’ai rencontré le ministre de l’Energie, il m’a instruit de continuer le travail et qu’il n’était pas question d’annuler le projet. Il y avait une grande concurrence entre l’Algérie et la Russie dans la course pour alimenter l’Italie en gaz. Le projet a été réalisé en 2012 et au jour d’aujourd’hui, Sonatrach a exporté pour plus d’un milliard Photo : Samir Sid Le début de l’audition des mis en cause dans le contrat attribué aux Italiens de Saipem Contracting Algeria a constitué l’un des points forts au huitième jour du procès de l’affaire Sonatrach 1. Les propos tenus la veille par l’exvice-président des activités de transport par canalisation ont été de nouveau évoqués hier par le concerné. sept cent millions de dollars. Trois années après la fin des travaux, Sonatrach a amorti de très loin son investissement», a-t-il ajouté. Sonatrach n’aurait pas pu négocier», rétorque l’ex-vice-président. Pour rappel, ce dernier est poursuivi pour les chefs d’inculpation «d’association de malfaiteurs, passation de marchés en violation de la législation et du règlement en vigueur et blanchiment d'argent». Par ailleurs, le juge Reggad lui a demandé «tu savais que le fils de l’ex-P-dg était consultant chez Saipem ?» «Non», répond Zenasni. «Si vous le saviez, auriez-vous signé ?» «Jamais», a-t-il répondu. C’est à ce moment précis que le fils de l’ex-patron du groupe Sonatrach est invité à la barre. Le président du tribunal criminel voulait notamment en savoir si sur L’affaire Saipem et le siège de Ghermoul à l’ordre du jour. «Je ne suis jamais intervenu auprès de mon père» Voulant savoir davantage sur cette affaire, le président du tribunal criminel demande au mis en cause «tu as conclu un accord en violation du code de marché public». Et Zenasni de répondre : «Il faut être dans le contexte de l’époque», d’où la question du juge qui lui dit «pourquoi n’avez-vous pas lancé un autre appel d’offres pour revoir à la baisse le montant du contrat ?» «Si c’était le cas, son contrat conclu avec Saipem (sans aucune trace écrite) dans une affaire 92 millions de dollars à l’occasion d’un projet avec Sonatrach. Mieux, le juge lui rappelle que Tulio Orsi, l’ex-P-dg de la Saipem l’avait chargé d’intercéder auprès de son père qui lui a opposé une fin de non-recevoir en 2006. Face au juge, Meziane Mohamed-Rédha dira : «Je n’ai jamais intervenu auprès de mon père». «J’ai reçu un prêt de 4 millions DA de la part de Saipem en 2009 sans signer aucun document et par simple confiance, et je n’ai pas remboursé car j’étais en prison», a reconnu Meziane Mohamed-Rédha. A la fin de son témoignage, ce dernier cite des noms de personnes déjà évoqués dans la presse à l’image de Rédha Hamache ou encore Farid Bedjaoui, mais sans pour autant expliquer le degré de leur implication dans cette affaire. Hier, en début d’après-midi, le juge a entamé l’audition des personnes du troisième groupe de l’affaire soit celles impliquées dans l’affaire de la rénovation du siège Ghermoul. Une rénovation «faite aussi dans l’urgence en optant pour la procédure du gré à gré». A. B. 307 projets attendent preneur Salima Akkouche - Alger (le Soir) S’exprimant hier lors d’une journée sur la valorisation de la recherche en santé, M. Sellami a expliqué que ces projets ont subi les différents tests de validation et sont prêts à être exploités. Le problème, ces projets innovants sont toujours dans les tiroirs des universités à défaut de pouvoir trouver preneur. «Nous sommes frustrés de voir que certains projets ont leur place comme la télémédecine mais qui ne trouvent pas preneur, pourtant nous sommes disposés à les mettre sur le terrain. Aujourd’hui, notre faiblesse se situe au niveau de la fin de la recherche car les centres universitaires de recherche ne sont pas des entités économiques mais des centres de recherches, une fois le projet de recherche finalisé, il a besoin d’être repris par des institutions et des entreprises économiques pour l’accompagner à le mettre sur le terrain. Nous avons une faiblesse au niveau du tissu industriel et économique pour la création de start-up et des PME sur les projets innovants», a-t-il souligné. Une grande partie de ce problème, poursuit le professeur, est due aux importations. «Il faut savoir que les importations massives ont beaucoup ralenti la situation du développement technologique du pays, aujourd’hui, lorsqu’on parle des voies et moyens innovants permettant une économie de savoir indépendante des hydrocarbures, la recherche scientifique est une solution non négligeable et nous avons des résultats qui sont prêts à aller vers la phase productive mais nous avons besoin de l’accompagne- ment des institutions pour les concrétiser sur le terrain», a indiqué l’intervenant qui souligne que le budget alloué pour la recherche répond à tous les projets de recherche scientifique. «Nous avons le financement nécessaire pour le développement de la recherche», a-t-il assuré. Par ailleurs, le professeur Chawki Ziani Cherif de l’université de Tlemcen qui a pré- senté un projet sur la synthèse d’un nouvel antibiotique dit avoir grand «espoir de voir son médicament devenir un blockbuster» soit un médicament qui génère plusieurs milliards de dollars par an. Cet antibiotique s’il réussit à voir le jour va résoudre définitivement le problème de la résistance aux bactéries. Soit une première dans le monde. Pour l’instant, le médica- ment, explique son inventeur, est encore en phase d’expérimentation sur les différentes souches bactériennes. L’antibiotique a réussi à résister pour le moment aux six souches dont il a fait l’expérimentation. «Si nous réussissons à l’essayer sur 30 ou 40 souches, ça sera bon», espère le professeur Ziani. S. A. Tahar Hadjar se dit ouvert à des discussions LE CNES EN GRÈVE Prévues du 5 au 7 janvier 2016, ces trois journées de grève sont la continuité de celles de décembre dernier pour les mêmes revendications. La différence réside dans le fait que la présente grève a abouti. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Joint hier pour mesurer la participation des enseignants du supérieur concernant cette grève, le coordinateur du Cnes, Abdelmalek Rahmani, a confié qu’il a été contacté par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mardi dernier. Selon lui, Tahar Hadjar a exprimé lors de sa rencontre avec ce dernier «sa disponibilité ainsi que sa disposition» à écouter et à débattre de leurs revendications «dans les plus brefs délais». Interrogé sur la date précise de cette éventuelle réunion, le porte-parole du Cnes a indiqué qu’il rédigerait un compte-rendu dans ce sens afin de l’exposer lors du conseil national du syndi- cat ce vendredi 8 janvier. En outre, l’éventuelle réunion avec le ministre de tutelle se tiendra «probablement» samedi 9 janvier. Par ailleurs, cet engagement ne freine en rien les trois jours de grève qui prendra fin aujourd’hui comme prévu, a précisé A. Rahmani. Concernant l’adhésion des enseignants à ce mouvement justement, il a évoqué «une forte participation». Pourtant, les cours se sont déroulés le plus normalement du monde au niveau des universités d’Alger ou encore de Béjaïa. A cet effet, le coordinateur du Cnes a insisté sur la considération des 60% de professeurs vacataires qui ne se sentent pas impliqués s’agissant des grèves ou des revendica- Photo : NewPress La recherche scientifique peine toujours à trouver un accompagnement sur le terrain. Selon Mokhtar Sellami, directeur du développement technologie et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, il y a actuellement 307 projets valorisables qui attendent preneur. RECHERCHE SCIENTIFIQUE Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. tions, à caractère socioprofessionnel pour la plupart. Le Cnes veut faire valoir, entre autres, la crise dans laquelle vit l’université algérienne aujourd’hui et sa dégradation constante. Que ce soit pour le niveau d’étude ou le mode de gestion tout aussi archaïque qu’anarchique et qu’il faudrait évaluer afin d’y pallier «en urgence». De plus, il y a lieu de considérer le niveau des salaires des enseignants oscillant entre 46 000 DA et 56 000 DA à l’heure où l’inflation et les nouvelles dispositions socioéconomiques rabattent leur moindre pouvoir d’achat. N. B. Actualité Le Soir d’Algérie 7 Nouvelle organisation du Groupe Imetal Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE ELLE A TOUCHÉ LA RECONFIGURATION D’UN PORTEFEUILLE DE 77 ENTREPRISES Younès Djama - Alger (Le Soir) - Son président-directeur général, Djoudi Kamel, a indiqué que cette nouvelle organisation, qui a reçu l’accord du Conseil des participations de l’Etat (CPE), a été rendue nécessaire par trois préoccupations. La première est d’ordre industriel, car il s’agit en l’occurrence de la nécessité d’«homogénéiser les différentes entités qui jusquelà opéraient en solo» et souvent les unes «marchant sur les plates-bandes des autres», chacune avec son plan de charge sans aucune forme de regroupement. «A titre d’exemple, toutes les opérations de chaudronnerie et de charpente à la faveur de cette nouvelle organisation sont regroupées autour d’une seule entité : l’Entreprise nationale de la charpente et la chaudronnerie (ENCC). Alors qu’auparavant, plusieurs entités y intervenaient», nous a affirmé Kamel Djoudi. La deuxième préoccupation qui a présidé à cette réorganisation est d’ordre économique et répond à un souci de rationalisation des dépenses, puisque le nombre d’entreprises activant dans le secteur se réduit à 17 EPE. «77 entreprises, cela signifie autant de P-dg, de conseils d’administration et de commissaires aux comptes. Et donc beaucoup de dépenses. En réduisant leur nombre, nous répondons à ce souci de rationalisation», confirme le P-dg d’Imetal. La dernière préoccupation qui a rendu nécessaire cette nouvelle organisation du groupe industriel, porte sur le rajeunissement des compétences «fer de lance» de la nouvelle stratégie. Concrètement, cela consiste en la mise à la retraite de près d’une dizaine de P-dg et leur remplacement par de jeunes cadres promus à ces postes de responsabilité. Il est temps de mettre au défi ces jeunes cadres même s’ils manquent d’expérience. Nous allons les accompagner», relève Kamel Djoudi. Cession des parts d’ArcelorMittal : l’opération «n’est pas arrêtée» Par ailleurs, le P-dg d’Imetal a souligné que les deux préoccupations majeures, pour lui, étaient la réhabilitation du complexe El Hadjar à travers le hautfourneau (HF) et ce, à échéance du mois de mars 2016. L’autre préoccupation consiste à mener les travaux du complexe sidérur- Photos : DR Le Groupe des Industries métallurgiques et sidérurgiques (Imetal) a mis en place, dès la fin du mois de décembre, la nouvelle organisation de son groupe industriel. Cette réorganisation a touché la reconfiguration d’un portefeuille de 77 entreprises activant dans le secteur qui se réduit à 17 entreprises publiques économiques (EPE), toutes regroupées par métier d’activité. La réhabilitation du complexe El-Hadjar se fera à échéance du mois de mars 2016. gique de Bellara dont les premiers essais sont prévus pour juillet-août 2016, tandis que la période affectée aux laminoirs est prévue pour décembre de cette année. «Nous voulons mener ces travaux malgré les contraintes liées à l’amenée de gaz, électricité…», note Kamel Djoudi qui précise que les projets sont «pris en charge» par le ministre de l’Industrie. Au sujet d’El Hadjar, le P-dg d’Imetal a démenti que l’opération de finalisation de l’accord de cession des parts d’ArcelorMittal se soit arrêtée, comme rapporté çà et là, ajoutant que d’ici la fin de janvier, un dossier complet sera présenté aux pouvoirs publics pour approbation. Selon Djoudi, des experts financiers sont en train d’auditer l’entreprise et des juristes travaillent sur les contrats. «Tout cela prend du temps mais l’opération n’est pas arrêtée», assure le P-dg d’Imetal. A propos du secteur des mines, cheval de bataille du ministère de l’Industrie cette année pour son apport incontestable à la sidérurgie, Kamel Djoudi assure que le seul gisement qui peut satisfaire ce besoin en fer est le gisement de Gara Djebilet eu égard au volume potentiel (2,5 milliards de tonnes) qu’il recèle, contrairement aux gisements de l’Ouenza et Boukhadra dont les volumes sont «limités». Le P-dg d’Imetal souligne le besoin de s’attaquer à tous les «éléments pénalisants» comme le phosphore pour rendre exploitable le fer que referme ce gisement. Le groupe industriel a obtenu l’accord de principe d’un consortium chinois pour la mise en valeur de ce gisement. Un accord qui ne sera effectif qu’après la finalisation de l’étude de faisabilité pour débarrasser ce minerai du phosphore qui rend son exploitation improbable. Un travail est engagé avec un célèbre laboratoire canadien. Y. D. qui, rappelle-t-il, s’inscrit dans le cadre des visites effectuées en Algérie par Recep Tayyep Erdogan d’abord en tant que Premier ministre et ensuite en sa qualité de chef de l’Etat. Selon lui, la Turquie ambitionne de porter le montant de ses investissements en Algérie d’un peu plus de 2 milliards de dollars actuellement, à 10 milliards de dollars «à court et moyen terme». Le partenariat porte aussi sur l’installation sur le site de la société Cabam Aïn M’lila d’une unité de production de fibrociment (mélange de ciment et d'amiante) dont les analyses de la matière première locale ont déjà donné des résultats probants. Il est aussi prévu l’installation d’une nouvelle ligne de production sur le site de la société SCBA Baba Ali ainsi que la fabrication de cabines blindées. Dans le même cadre, il est annoncé que l’unité CSMA Guéde-Constantine abriterait des ateliers de transformation de menuiserie aluminium et PVC. Rappelons que la société Ozgun Insaat est implantée en Algérie depuis 2004 et a, à son actif, plusieurs projets réalisés dans l’infrastructure, hydraulique et les mines et énergie. Son président a indiqué que dans le cadre de sa présence qui date d’une dizaine d’années en Algérie, l’entreprise a partagé et transféré son expérience et savoir-faire au personnel algérien, cadres et ouvriers, ajoutant que dans ses projets, la société turque a baissé le pourcentage des travailleurs expatriés à moins de 10%. L’entreprise est ainsi arrivée à employer dans ses projets plus de 90% de personnel algérien. Quant à Vefa Holding, elle est considérée comme l’un des principaux groupes du secteur de la construction en acier léger en Turquie. Y. D. SIGNATURE D’UN PROTOCOLE D’ACCORD DE PRODUCTION DE CABINES SAHARIENNES La Turquie veut porter ses investissements en Algérie à 10 milliards $ US «à court et moyen terme» L’Algérie et la Turquie ont annoncé hier la signature d’un protocole d’accord pour la production de cabines sahariennes, chalets et autres produits en bois (meubles et portes...). Ce partenariat, dont le montant d’investissement est estimé à 63,2 millions DA, a été conclu entre les deux sociétés turques Ozgun Insaat et Vefa spécialisées dans les structures préfabriquées et la construction en acier léger, d’une part, et le Groupe des industries locales Divindus, d’autre part. L’entrée en production est prévue en 2017. Selon la SG du ministère de l’Iindustrie qui a présidé avec le chargé d’affaires à l’ambassade de Turquie en Algérie la cérémonie de signature du protocole, il est attendu de La demande nationale en cabines sahariennes est de plus en plus forte. ce projet de répondre à une demande nationale de plus en plus forte, la réalisation de nouveaux produits, une contribution à l’exportation et à l’économie du pays et une diminution des importations. L’objectif à travers ce partenariat est d’arriver «à réaliser 3 000 cabines sahariennes par mois au lieu de 2 000 par an» actuellement, a souligné la représentante du ministre de l’Industrie. Le chargé d’affaires de l’ambassade de Turquie en Algérie a, quant à lui, salué ce partenariat Le Soir d’Algérie PENSÉE DE MALEK BENNABI 22) La renaissance (nahda) e jeune homme bien instruit des choses qu’est devenu Bennabi entre les années 1920 et 1930 s’intéresse à l’action islahiste que développe à Constantine même Abdelhamid Ben Badis. C’est entre 1914 et 1922 que l’idée de nahda est arrivée en Algérie avec le retour de Tunis, du Caire ou du Hedjaz des étudiants comme Ben Badis, al-Okbi, Tébessi, al-Ibrahimi, al-Mili et d’autres, mais aussi avec l’apparition de la presse arabophone et l’entrée des livres de Abdou, al-Kawakibi, Tantawi Jawhari, etc. La lecture des journaux paraissant en français le met au contact d’une autre approche du réveil portée par la tendance moderniste formée à l’école française. Elle revendique des droits, demande l’assimilation des Algériens et le rattachement de l’Algérie à la France. Ce phénomène dual n’était pas spécifique à l’Algérie. La renaissance s’est présentée L Contribution ne voient pas la profondeur du problème et pensent qu’ils peuvent le résoudre par l’imitation de l’Occident sur le plan technique, sur le plan des «choses». On lit dans la mouture 1960 du Problème des idées : «Initialement, notre renaissance n’a pas porté, comme celle du Japon, sur une révision fondamentale de nos idées intégrées pour les réadapter, d’une part, à nos archétypes héréditaires, et pour les adapter, d’autre part, aux archétypes de l’Occident. Il n’était pas dans nos dispositions mentales héritées de la décadence de le faire. En conséquence, notre renaissance n’a pas préludé par un débat sur les idées, mais sur les choses. Elle a commencé vaguement avec l’idée — répandue dans le monde musulman vers le milieu du XIXe siècle — que l’Europe nous dépassait avec les choses : la banque, l’usine, le laboratoire, l’école, les canons, les fusils… Il va élaborer un système de pensée dédié à la mise en œuvre du hadith selon lequel «le dernier de cette nation ne sera réformé que par ce qui a réformé son premier» car son postulat de base est que c’est par l’islam que les musulmans peuvent se refaire. Le pays étant occupé, il n’est pas possible de compter sur les institutions coloniales pour qui l’Algérie est un champ d’investissement, le sol un gisement de ressources et l’«indigène» une main-d’œuvre presque gratuite. dans les pays arabes, en Afrique du Nord et dans le sous-continent indien sous ce double visage, celui du réformisme d’essence religieuse d’une part et du modernisme d’essence séculière, d’autre part, tendances restées à ce jour les principaux protagonistes du débat intellectuel et politique dans les pays musulmans. Dans les années 1930, Bennabi est le seul à poser dans le contexte algérien une franche distinction entre la nature politique et la nature civilisationnelle des problèmes, ce qui va être à l’origine d’un immense malentendu entre lui et le mouvement national dans sa triple composante (oulamas, assimilationnistes et nationalistes). Là où lui voyait une nécessité de réformer les idées et d’éduquer socialement les individus, les animateurs du mouvement national ne voyaient que des droits politiques à revendiquer. Pour lui le problème était de nature psychologique, mentale, culturelle, éducationnelle et requérait une approche qui devrait viser à transformer la mentalité de l’homme colonisé et «indigénisé» en mentalité d’homme de civilisation, tandis que pour eux le tout était de réclamer et d’obtenir des droits qui déboucheraient sur l’indépendance, laquelle réglerait automatiquement tous les problèmes. Pour lui, la renaissance ne peut résulter de prêches religieux ou de discours revendicateurs mais d’une mutation psychique, d’un bouleversement des mentalités, d’une révolution sociale qui doivent être l’objet prioritaire de toute action politique. Il la décrit comme «le passage solennel dans un processus de l’histoire de l’inertie anarchique des êtres et des choses à la phase de l’organisation, de la synthèse et de l’orientation… Il s’agit d’éliminer dans les usages, les habitudes, le cadre moral et social traditionnel ce qui est mort ou mortel afin de faire place à ce qui est vivant et vital» ; il prône un esprit nouveau, «une métanoïa pour rompre l’équilibre traditionnel, l’équilibre de la décadence d’une société qui cherche un équilibre nouveau, celui de la renaissance» (Les conditions de la renaissance, 1949). Mais les hommes politiques de son temps Nous n’avions pas compris qu’elle nous dépassait par ses conceptions, sa philosophie sociale, c’est-à-dire, en un mot, par la puissance du soubassement idéologique qui soutenait son monde des choses.» Même aujourd’hui, les musulmans n’ont pas encore compris cette nuance. Quand il entame l’exposé de sa vision de la renaissance dans Les conditions de la renaissance, Bennabi reprend les choses depuis le moment où le monde musulman est entré en décadence : «Le peuple algérien n’est pas en 1948 mais en 1368, c’està-dire au point de son cycle où toute son histoire est encore une simple virtualité. Le fait est d’ailleurs commun à tous les peuples de l’islam. Le problème est celui d’une civilisation à sa genèse, aggravé par les séquelles d’une décadence.» Il prend alors le verset coranique («Dieu ne change rien à l’état d’un peuple…») qui sert de fondement à la nahda et le soumet à un double questionnement : est-ce que le verset est historiquement vrai ? Est-ce qu’il est applicable au cas algérien ? Puis il répond : «L’efficacité biohistorique d’une religion est permanente et ne constitue pas une propriété exceptionnelle particulière à son avènement chronologique. Son avènement psychologique peut se renouveler et même se perpétuer si l’on ne s’écarte pas des conditions compatibles avec sa loi.» Mais comment s’y prendre ? Par où commencer ? Bennabi apparaît alors pour ce qu’il est : un planificateur de civilisation, un manager de ressources humaines à une méga-échelle. Tandis que ses prédécesseurs ou contemporains se limitaient pour la plupart à un langage théologique, littéraire, voire purement politique, lui va tenir un langage de «mécanicien» de l’histoire. Il va élaborer un système de pensée dédié à la mise en œuvre du hadith selon lequel «le dernier de cette nation ne sera réformé que par ce qui a réformé son premier» car son postulat de base est que c’est par l’islam que les musulmans peuvent se refaire. Le pays étant occupé, il n’est pas possible de compter sur les institutions coloniales pour qui l’Algérie est un champ d’investissement, le sol un gisement de res- Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 8 sources et l’«indigène» une main-d’œuvre presque gratuite. Bennabi prend alors la place d’un gouvernement et trace un programme d’action à long terme qui postule une politique de formation des ressources humaines (l’homme), une utilisation économique des richesses naturelles (le sol), et une organisation industrielle du travail (le temps). Le mouvement de renaissance apparu dans le monde musulman et connu sous le nom de «Nahda» ne remonte pas à la révolte des Cipayes qui a éclaté en Inde en 1858, mais, pour sa composante religieuse, à une époque plus éloignée. Au XIVe siècle déjà, Ibn Taïmiya avait appelé à une «réforme des gouvernants et des gouvernés» sous le nom d’«Islah». Entre 1309 et 1314, il compose le célèbre ouvrage qui est encore à ce jour une référence : Kitab as-siyassa chariya fi islah ar-raï wa raïya que Henri Laoust a cru devoir traduire en 1948 sous le titre de Traité de droit public d’Ibn Taïmiya.(1) Quatre siècles plus tard, Mohamed Ibn Abdelwahhab (1703-1792) ressuscite les idées d’Ibn Taïmiya dont il découvre la pensée en Syrie où il a fait ses études. Prédicateur en Arabie puis en Iraq et en Iran, il prêche le retour au «salaf» (devanciers) et l’abandon des «bida‘» (innovations) et s’oppose au maraboutisme, aux confréries et aux traditions fatalistes. Il trouve en la personne du chef d’une tribu de Dir’iyya, Mohamed Ibn Séoud, un protecteur et un disciple. Leur alliance conduit à la conquête de tout le Najd puis de la Mecque et de Médine. Après sa mort, la dynastie issue de Séoud (qui a épousé une fille du cheikh) adopte sa doctrine et en fait la base de son Etat. Mais ce premier royaume saoudite est détruit par Ibrahim Pacha (le fils de Méhémet Ali) en 1818 à la demande des Ottomans. A la même époque apparaît en Inde un courant réformateur de caractère moderniste mené par Shah Wali Allah (1703-1762) qui incite au rapprochement entre les valeurs islamiques et les valeurs occidentales. Les deux mouvements entrent en relation et confrontent leurs thèses, notamment à l’occasion du pèlerinage à La Mecque et des séjours d’études des étudiants arabes à Delhi. Sur le plan organisationnel, les Ottomans sont les premiers à mettre en branle un train de mesures visant à rétablir leur niveau par rapport aux Européens. bouleversement dans l’esprit de l’élite égyptienne. Mohamed Ali ayant accédé au pouvoir en 1804 avec l’aide des Mamelouks se retourne contre les Turcs et les Anglais et engage son pays à partir de 1810 dans un mouvement de modernisation. En 1812, il s’attaque aux Wahhabites et s’empare de Médine, Djeddah, La Mecque et Taïf. Séduit par la civilisation française et admirateur de Bonaparte, il veut faire de l’Égypte un Etat moderne et indépendant. Il règnera pendant quarante-quatre années au cours desquelles il jettera les bases de l’Egypte moderne. Son fils, Ibrahim Pacha, étend l’œuvre de modernisation à la Syrie, au Liban et à la Palestine. Il y établit l’égalité entre les trois religions (islam, christianisme, judaïsme). Ayant conquis le Yémen et la Crète, il se tourne vers le cœur de l’Empire ottoman, s’empare de Konya et arrive à cent kilomètres de la capitale quand son père le somme de s’arrêter et de revenir sur ses pas. Mohamed Ali avait les moyens de déposer le sultan Mahmoud II qui avait crû son heure venue, mais il ne se résolut pas à le faire en dépit de l’insistance de son fils qui piaffait d’impatience de parachever l’œuvre entamée. C’est alors qu’Istanbul signe des traités de défense avec la Russie et l’Angleterre auxquels elle accorde d’importantes concessions pour la protéger. En 1839, l’armée ottomane tente de reprendre la Syrie mais Ibrahim Pacha la défait. Mahmoud II s’éteint. Son fils Abdulmadjid, âgé de dix-sept ans, lui succède. En Égypte, province ottomane depuis 1517, une flotte de guerre française dirigée par un général de vingt-neuf ans, Bonaparte, débarque en 1798 à Alexandrie. Son but est de couper aux Anglais la route de l’Inde. Ceux-ci le comprennent et attaquent les positions françaises. Les Ottomans et les Mamelouks prêtent main-forte aux Anglais. En août 1799, Bonaparte abandonne le commandement à l’un de ses adjoints et rentre en France. Battus par la coalition anglo-ottomane, les Français quittent l’Égypte en 1801. Ceci pour les faits militaires. Sur le plan culturel, l’expédition de Bonaparte a, pour la première fois, mis en contact les deux civilisations et provoqué un En 1840, une coalition composée de la Prusse, de la Russie et de l’Angleterre attaque le Liban et la Syrie et les soustrait à la souveraineté de l’Égypte. Vaincue, celle-ci redevient vassale d’Istanbul. En 1848, Mohamed Ali décède à l’âge de quatre-vingt ans. Son fils Ibrahim étant mort quelques mois avant lui, c’est le fils de ce dernier, Abbas 1er, qui accède au trône et défait en peu de temps ce que son grand-père avait réalisé en une vie. Influencé par les milieux religieux, il ferme les grandes écoles fondées par son illustre prédécesseur, arrête la politique des grands travaux et chasse les coopérants étrangers. L’enseignement public périclite et l’Égypte se met alors à marquer le pas(2). Par Nour-Eddine Boukrouh [email protected] La même année, le bey de Tunis promulgue une Constitution instituant un conseil de soixante membres puis nomme Kheireddine Pacha Premier ministre. Ce dernier, qui est considéré comme le fondateur de la Tunisie moderne, crée le collège Sadiki où sont enseignées pour la première fois les sciences exactes et les langues étrangères et d’où sortiront les générations qui animeront le mouvement de libération de la Tunisie et construiront son Etat indépendant. Le Soir d’Algérie En Turquie, le sultan Abdulmadjid 1er inaugure les «Tanzimat», politique de modernisation inspirée des idées politiques européennes. En 1839, un décret instaure l’égalité de tous les sujets de l’Empire (musulmans, chrétiens, juifs) devant la loi ; un code pénal éloigné de la «charia» (loi religieuse) est adopté en 1840, en même temps qu’est créée la Banque ottomane ; une nouvelle loi commerciale est édictée en 1850 ; en 1856, le sultan décrète l’abolition de la «jizya» (impôt spécifique aux nonmusulmans). Une «fetwa» s’opposant à ces réformes est lancée à La Mecque, appelant à la révolte contre le pouvoir ottoman. Contribution modèle traditionaliste et se passionne à partir de là pour la recherche d’un nouveau modèle alliant les principes de l’islam et la rationalité moderne. Il s’initie au français et commence à lire des ouvrages européens. A la création du journal al-Ahram en 1876, il est l’un de ses collaborateurs. En 1879, al-Afghani est expulsé d’Égypte par le khédive Tewfik. A son tour, Abdou est interdit de presse et assigné à résidence dans son village natal. Un an après, il retrouve sa liberté de mouvement et est nommé directeur du journal officiel qu’il dirige pendant un an et demi. Il milite pour un régime constitutionnel et la modernisation Au milieu du XIXe siècle, un courant intellectuel apparaît en Syrie, opposé à la domination ottomane. Il est animé par des associations et des journaux à dominante chrétienne et prône l’union arabe et la laïcité. On trouve parmi ses principaux animateurs appelés les «Nahdaouis» : Selim Ramadhan, Hussein Bihem, Hounaïn al-Khoury, Selim Boutros al-Boustani, Ibrahim al-Yazidji… L’Emir Abdelkader aurait fait partie de l’une de ces associations aux côtés de Iskander Alazar et Adib Ashak… Une frénésie de modernisation s’empare des sphères dirigeantes des Etats musulmans, donnant l’espoir d’une véritable renaissance. L’imprimerie est introduite en Turquie et en Égypte, ce qui favorise la circulation des connaissances et des idées. La presse écrite apparaît en 1828 en Egypte, en 1832 à Istanbul, en 1847 à Alger, en 1848 à Téhéran, en 1855 à Beyrouth, en 1868 en Iraq, en 1875 au Yémen... Les missions religieuses chrétiennes s’installent en pays d’islam, des étudiants musulmans sont envoyés en Europe, un mouvement de traduction de livres prend son essor en Turquie, en Égypte, en Iraq… En 1861, le sultan Abdulaziz promulgue un nouveau code civil et fonde la «Ligue de Galatasaray» pour l’enseignement du français. En 1866, le Khédive égyptien installe une Assemblée consultative de soixantequinze membres élus au suffrage indirect. Cette dynamique de réformes est interrompue en 1871 chez les Ottomans sous la pression des milieux religieux. La même année, le bey de Tunis promulgue une Constitution instituant un conseil de soixante membres puis nomme Kheireddine Pacha Premier ministre. Ce dernier, qui est considéré comme le fondateur de la Tunisie moderne, crée le collège Sadiki où sont enseignées pour la première fois les sciences exactes et les langues étrangères et d’où sortiront les générations qui animeront le mouvement de libération de la Tunisie et construiront son Etat indépendant. En 1876, le sultan Abdulhamid II institue un Parlement à deux chambres. Les premières élections d’un Parlement dans le monde musulman ont lieu en 1877, revendiquées par un mouvement intellectuel, «Les jeunes Ottomans», qui cherche à concilier l’islam et les idées occidentales. En Inde, Sir Sayyid Ahmed Khan Bahador (1817-1890), disciple de Shah Wali Allah, introduit les premières réformes inspirées du modèle britannique et fonde l’Anglo-Oriental College d’Aligarth en 1875. Il critique les traditionalistes qui l’accusent en retour de matérialisme. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont on retrouve l’influence dans l’œuvre de Abderrahman al-Kawakibi. En Perse, le Shah Nasr-Eddin (1848-1896) ouvre son pays à l’Occident et visite plusieurs fois l’Europe. C’est toutefois le Perso-Afghan DjamelEddin al-Afghani qui va réveiller les consciences dans le monde arabo-musulman et susciter le courant que vont représenter Abdou, Ridha, Arslan et Ben Badis. Jusque-là, la modernisation avait été le fait des Etats et visé les institutions. Maintenant, elle va devenir l’affaire des intellectuels et des élites politiques formées dans l’ambiance du «réveil». Arrivé en Egypte en 1872, alAfghani fait la connaissance, à Khan Khalili, du jeune Mohamed Abdou alors en pleine crise mystique. Conquis par al-Afghani, Abdou prend conscience de la caducité du de l’éducation en Égypte. En 1882, éclate la révolte du colonel Orabi contre la mainmise des Anglais sur l’Etat égyptien. Abdou soutient le mouvement. Il est jugé et condamné à l’exil. Il s’installe pendant quelques mois à Beyrouth avant de rejoindre al-Afghani à Paris. Les deux penseurs sont une nouvelle fois séparés en 1884. Abdou retourne au Liban où il restera jusqu’en 1889. C’est là qu’il entame la rédaction de Rissalat attawhid. Rentré en Égypte, il est nommé au conseil d’administration d’al-Azhar et au Conseil législatif. En 1899, il est élevé à la dignité de muphti. Rissalat attawhid est publié en 1897. Abdou y développe une conception libérale et rationnelle de l’islam et déplore que «la vie des musulmans soit devenue une manifestation contre leur propre religion». Dans ce petit livre d’une centaine de pages, il se propose de libérer l’esprit musulman de l’enseignement dogmatique et scolastique : «La religion peut nous révéler certaines choses qui dépassent notre compréhension, elle ne peut nous en enseigner aucune qui soit en contradiction avec notre raison.» Il pose que la seule source authentique de l’islam est le Coran et un nombre très réduit de hadiths, et en déduit que c’est à la raison qu’il revient d’examiner la preuve des dogmes religieux et des règles de conduite pour déterminer s’ils émanent vraiment de Dieu et note : «En cas de conflit entre la raison et la tradition, c’est à la raison qu’appartient le droit de décider.» Allant plus loin, il considère que «les prophètes jouent vis-à-vis des peuples le même rôle que l’intelligence par rapport aux individus ; leur envoi répond à un besoin de la raison». Il rejette le principe d’imitation aveugle des anciens, le taqlid : «L’imitation peut s’exercer sur le vrai aussi bien que sur le faux ; elle peut aussi avoir pour fruit l’utile comme le nuisible ; elle constitue donc un égarement que l’on pardonne à l’animal mais qui ne convient pas à l’homme.»(3) C’est de lui que vont se réclamer Rachid Ridha, Chakib Arslan, Ben Badis et ceux qui, après lui, voudront tenter une percée contre le modèle traditionaliste. Au départ donc, la renaissance était un mouvement politique qui aspirait à libérer la nation musulmane de la domination mongole à l’époque d’Ibn Taïmiya, ottomane à l’époque d’Abdelwahhab et européenne au XXe siècle. Au milieu du XIXe siècle, un courant intellectuel apparaît en Syrie, opposé à la domination ottomane. Il est animé par des associations et des journaux à dominante chrétienne et prône l’union arabe et la laïcité. On trouve parmi ses principaux animateurs appelés les «Nahdaouis» : Selim Ramadhan, Hussein Bihem, Hounaïn alKhoury, Selim Boutros al-Boustani, Ibrahim al-Yazidji… L’Emir Abdelkader aurait fait partie de l’une de ces associations aux côtés de Iskander Alazar et Adib Ashak… C’est dans cette ambiance intellectuelle que s’est formé un grand visionnaire de la réforme du mode de pensée islamique, Abderrahman al-Kawakibi. Jeune, il avait été marqué par un article d’al-Boustani intitulé «Limadha nahnou fi taâkhour» («Pourquoi sommes-nous arriérés ?») dans lequel le confessionnalisme et les différences ethniques sont désignés comme les causes du retard arabe. Ce mouvement met en avant la renaissance «arabe» et connaîtra son apothéose entre les années cinquante et soixante-dix sous le nom de «baâth alarabi». La renaissance arabe s’éloigne des sources islamiques et se mâtine de marxisme. Elle a pour objet l’unité du monde arabe et prend dès lors ses distances de la Turquie et de la Perse. Le Nassérisme sera l’une de ses expressions, mais c’est surtout le parti socialiste Baâth, créé par les Syriens Michel Aflak et Salah-Eddin Bitar, qui va incarner cette idéologie laïque en Syrie et en Irak. Il faut noter que Bennabi ne mentionne pas comme efforts de renaissance les programmes de modernisation lancés par Mohamed Ali, les Ottomans, les Persans ou les Afghans. Pour lui, la nuit couvre tout l’espace temporel qui va d’Ibn Khaldoun à Djamel-Eddin al-Afghani. Tout comme il n’accorde aucun intérêt à la «renaissance timouride», il n’en accordera pas davantage à la «renaissance arabe». De la même manière, il ignore superbement le fossé qui sépare les sunnites des chiites. Il assigne à la renaissance une double et difficile mission : rattraper le retard sur la pensée coranique et sur la pensée scientifique moderne. Il écrit : «Si la décadence est un décalage, inversement la renaissance est l’effort du monde musulman sur le plan psychologique, le mouvement de sa conscience pour rattraper son retard sur la pensée coranique et la pensée scientifique moderne» (Vocation de l’islam). Selon lui, on ne peut changer l’homme qu’en agissant sur son psychisme, ses croyances : «Au point de départ de toute transformation sociale, une réforme religieuse est nécessaire.» Il attend de la renaissance qu’elle «renouvelle l’homme conformément à la véritable tradition islamique et à l’expérience cartésienne» (Vocation de l’islam). Il s’agit donc de la réalisation d’une double révolution mentale : sortir de l’influence des écoles doctrinales qui se sont Jeudi 7 janvier 2016 - PAgE 9 De son point de vue, la première offrait en guise de solutions des idées mortes, et la seconde des idées mortelles. Non seulement les deux tendances ne convergeaient pas, mais allaient s’employer à se neutraliser mutuellement, laissant finalement le problème entier. La seconde cause de l’échec est liée à la question du choix du modèle, un choix que la Nahda n’a pas fait de peur de heurter la culture traditionnelle et qui donnera au mouvement de renaissance les aspects d’un entassement, d’un choséisme, d’un syncrétisme. Il écrit : «Le monde musulman n’a pas encore fait le choix ni de la méthode ni du modèle. En raison de ses affinités méditerranéennes, on pouvait s’attendre à le voir se tourner vers l’Occident tout en apportant son originalité à corriger le modèle occidental, ou plutôt à l’adapter à sa propre évolution en tenant compte, d’une part, de son retard et, de l’autre, des méthodes d’accélération de l’histoire qui ont déjà montré leur efficacité ailleurs… On sent vaguement, dans un examen sommaire, que la renaissance musulmane a pour maître l’Occident. Mais en voulant tailler sur ce «patron», on a suivi vaguement les coups de ciseau du maître. Quand on veut tailler dans la matière de l’histoire, il faut se connaître et connaître son modèle pour savoir prendre à son égard les libertés nécessaires pour être soi-même et non le sosie de quelqu’un... Il ne s’agit pas de décalquer une évolution, mais de la résumer dans ce qu’elle a d’essentiel, d’universel» (L’afro-asiatisme). La troisième cause de l’échec de la Nahda réside dans le fait que les deux tendances ont manqué à la fois de l’inspiration nécessaire et de l’orientation systématique : «La cause commune de l’erreur des modernistes et de celle des réformateurs est dans le fait que ni les uns ni les autres ne sont allés à la source même de leur inspiration. Les réformateurs ne sont pas réellement remontés aux origines de la pensée islamique, non plus que les modernistes aux origines de la pensée occidentale. Sur le plan psychologique, une discrimination est toutefois indispensable : le “salafiste” porte individuellement la notion de la renaissance. S’il n’en réalise pas méthodiquement les conditions pratiques, du moins n’en perd-il pas de vue l’objectif essentiel. Bennabi a très tôt compris que ni le courant réformiste ni le courant moderniste n’allait tirer le monde musulman de sa décadence. La première cause de l’échec de la renaissance à ses yeux réside dans l’absence d’unité au départ entre les deux courants. S’étant présentés sous forme de deux mouvements distincts, ceux-ci n’allaient pas donner lieu à une démarche cohérente mais à deux voies différentes. accommodées au fait accompli de Siffin, et créer les conditions d’une libération de l’esprit qui conduirait à un épanouissement scientifique et au développement économique. Mais comment faire concrètement pour «dépouiller le texte coranique de sa triple gangue théologique, juridique et philosophique» ? Il ne le dit pas frontalement, mais on trouve d’innombrables allusions à la nécessité de refonder l’enseignement dans les pays musulmans et de s’émanciper de la culture musulmane traditionnelle qui exerce toujours son emprise sur les esprits dans le monde musulman et dont l’islamisme actuel n’est qu’un avatar. Bennabi a très tôt compris que ni le courant réformiste ni le courant moderniste n’allait tirer le monde musulman de sa décadence. La première cause de l’échec de la renaissance à ses yeux réside dans l’absence d’unité au départ entre les deux courants. S’étant présentés sous forme de deux mouvements distincts, ceux-ci n’allaient pas donner lieu à une démarche cohérente mais à deux voies différentes. La voie réformiste proposait un retour au passé, sans réaliser que ce passé était lui-même problématique, tandis que la voie moderniste préconisait l’adoption d’idées et de modèles sans résonance dans le psychisme musulman. Il a conscience de son milieu au point de n’y revendiquer que des “devoirs”, laissant les “droits” aux modernistes... Chez le moderniste par contre, c’est cette notion même de renaissance qui fait défaut ou qui devient secondaire : le moderniste ne s’est engagé dans la vie de son pays que sur le plan politique… Pour lui la question n’est pas, avant tout, de régénérer le monde musulman, mais de le tirer de son embarras politique actuel… Le mouvement moderniste ne reflète en fait aucune doctrine précise : il est indéfinissable dans ses moyens comme dans ses buts. C’est qu’en réalité il ne cristallise qu’un engouement» («VI»). N. B. NB : Une erreur s’étant introduite dans la numérotation, nous confirmons après vérification que le précédent exposé (La colonisabilité) était le 21e et celui d’aujourd’hui le 22e. Dimanche prochain : PENSÉE DE MALEK BENNABI : 23) L’échec de la nahda. 1) Ed. Enag, Alger 1990. 2) Cf : Gilbert Sinoué : Le Dernier Pharaon, Ed. Pygmalion, Paris 1997. 3) Op.cité 10 Faits divers AÏN SOLTANE (AÏN DEFLA) Les 4 occupants de la 207 qui roulait sur l’autoroute en en 2015, dont certains portedirection de la ville de Djendel via Khemis Miliana ont ront des séquelles à vie. trouvé la mort à minuit 40, dans la nuit de mardi à mercreDurant cette année 2016, à di au lieu-dit Sidi Abed, situé sur le tronçon qui traverse son 6e jour, il a été déja enregistré 14 accidents qui ont fait la commune de Aïn Soltane. Selon les premières enregistré 1 446 accidents qui 17 blessés et 4 morts. Qui va donc arrêter cette constatations, le véhicule ont fait 100 morts et 1 418 léger est entré en collision blessés, ces chifres ont aug- hécatombe ? Pourtant les avec un semi-remorque qui menté durant l’année 2015, campagnes de sensibilisation transportait des déchets fer- puisqu’on a enregistré 1 523 n’ont jamais cessé et tous les reux en direction de l’ouest du accidents, soit 77 de plus. Si moyens mis en oeuvre par les pays. Sous la violence du durant l’année 2014, ce sont services concernés n’ont pu choc, les 4 occupants du 100 personnes qui ont été infléchir la courbe toujours véhicule sont tués sur le tuées sur les routes de la ascendante. Il semble que les wilaya, en 2015, ce chiffre a conducteurs n’ont plus peur ni coup. Selon la cellule de commu- augmenté pour atteindre 115 des gendarmes, ni des accinication de la Direction de la décès soit 15 de plus. Le dents ni des traumatismes. Protection civile de Aïn Defla, nombre de blessés a lui aussi Alors que faire s’interroge-tl’équipe de secouristes qui a accusé une augmentation on sans encore trouver la intervenu sur le lieu du drame considérable, passant de 1 bonne solution ? Karim O. a eu toutes les peines du 446 blessés en 2014 à 2 298 monde à désincarcérer les corps emprisonnés dans les tôles froissées. Les dépouilles des 4 victimes, toutes de Djendel, âgées de 26 à 41 ans, ont été transférées vers la morgue de l’hôpital de Khemis Miliana. La circulation routière est de plus en plus meurtrière, les chiffres enregistrés par la Les éléments de la police de la 3e Sûreté urbaine de la même source le confirment. wilaya de Aïn-Témouchent ont réussi en fin de semaine à En effet, si en 2014 il a été Jeudi 7 janvier 2016 - PAge Trois malfaiteurs qui semaient la terreur arrêtés AÏN-TÉMOUCHENT Le voleur de mosquées arrêté EL TARF Les fidèles musulmans de la wilaya d’El Tarf peuvent enfin accomplir leurs prières dans la quiétude et le calme suite à l’annonce de l’arrestation du voleur de mosquées. Ce coup de filet a été possible après plusieurs jours de filature et de recherches tous azimuts qui ont permis aux éléments de la police judiciaire de la 1re Sûreté urbaine de la ville d’El Tarf d’appréhender l’indélicat voleur au moment de commettre un autre forfait au niveau de la mosquée «El Forquane» sise au centre-ville d’El Tarf, avant-hier. Signalons que ce voleur a commis, par le passé, 7 vols touchant 7 personnes qui ont toutes déposé des plaintes contre X et ce dans différentes mosquées du territoire de la wilaya. Les policiers ont saisi, par ailleurs, les objets volés après perquisition de la maison dudit voleur située dans le village d’Oum T’boul, commune de Souarrekh. Présenté, hier, devant le procureur de la République près le tribunal d’El Tarf, le mis en cause é été écroué. Daoud Allam rents types (couteaux et sabres) et trois chiens de race pit bull et un Berger allemand, tous dressés pour attaquer, une quantité de kif et 33 comprimés psychotropes. Les trois mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Aïn- Témouchent qui les a placés en détention provisoire pour les griefs de possession d'armes blanches prohibées, commercialisation de drogue et de stupéfiants, formation d'une bande de malfaiteurs et incitation d'une mineure à la débauche. S. B. Les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Aïn-Témouchent en collaboration avec les éléments de l'Armée nationale populaire de la 2e Région militaire, en date du mardi 5 janvier vers 20h, ont réussi à déjouer une tentative de contrebande d'une importante quantité de kif traité estimée à 299,600 kilos ainsi que 5150 comprimés psychotropes. démanteler une bande formée de trois délinquants. Ces derniers ont semé la terreur au sein de la population de l'un des quartiers du chef-lieu de wilaya, en utilisant différentes armes blanches, profitant de l'éloignement de la cité du centre-ville. A la suite des informations parvenues à la police faisant état de la présence de ces jeunes qui semaient la violence dans ce quartier, les éléments de la police ont procédé à la surveillance des mis en cause, âgés entre 21 et 27 ans et tous originaires de la ville de Aïn-Témouchent. Lors de l'interrogatoire, les trois jeunes délinquants révélèrent l'endroit où étaient cachées les armes blanches qu'ils utilisaient lors de leurs actes. La police a ensuite procédé Photo : DR Un accident sur l’autoroute fait 4 morts Le Soir d’Algérie à la fouille des maisons situées dans l'un des immeubles du même quartier où il a été découvert de nombreux téléphones portables et des armes blanches de diffé- Saisie de 3 quintaux de kif et plus de 5 000 comprimés psychotropes C'est le commandant Boudouda Salah Eddine, responsable des opérations au groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Aïn- Témouchent, qui a annoncé l'information lors d'une conférence de presse organisée dans la brigade de Sidi BenAdda à 3 kilomètres du chef- lieu de la wilaya. Selon l'interlocuteur, la drogue était dissimulée à l'intérieur d'une voiture de marque Toyota Hilux qui circulait sur la route nationale n°35 à proximité de la ville de Sidi BenAdda. L'enquête est en cours afin de mettre la main sur les auteurs de ce trafic de drogue et démanteler éventuellement ces réseaux qui empoisonnent la société avec cette drogue. S. B. Les habitants, l’association Sounaâ Amel filhayat et le club sportif de football Chabab Benbadis de Benbadis ont porté assistance à la famille de l’enfant retrouvé mort dans un sac-poubelle mercredi dernier. dans le cadre de cette affaire. Il a déclaré que quatre personnes dont trois frères ont été arrêtés et écroués pour enlèvement, séquestration, torture et attentat à la pudeur sur la personne de l’enfant CH. Miloud, âgé de 13 ans, retrouvé mort dans un sac en plastique. Le lieu qui a abrité ce drame est l’appartement de l’un des trois frères accusés. Quant aux causes ayant entraîné la mort de l’enfant, le procureur de la République est resté laconique, se contentant de dire que l’enquête suit toujours son cours. Pour rappel, CH. Miloud, âgé de 13 ans, a disparu le 26 décembre dans la localité de Benbadis où il réside et a été retrouvé le 29 décembre dernier, mort et enveloppé dans un sac en plastique, loin de son domicile. A. M. Solidarité avec la famille d’un enfant assassiné La famille, qui vit dans un grand dénuement, a été aidée moralement et financièrement par les habitants qui ont récolté des fonds pour offrir à la victime des obsèques dignes. Quant au club sportif de football Chabab Benbadis, il a offert à la famille la recette du match qu’il a disputé contre BENBADIS (SIDI-BEL-ABBÈS) celui de Amel Maghnia vendredi dernier. L’association Sounâa Amel filhayat a mis sa quote-part pour aider cette famille dans cette douloureuse épreuve. Dans la journée de dimanche dernier le procureur de la République de Benbadis a animé un point de presse Régions Le Soir d’Algérie Des citoyens ferment la mairie d’Iflissen depuis deux semaines TIZI OUZOU Des dizaines de citoyens de Boukellal, l’un des plus importants villages de la commune côtière d’Iflissen qui en compte 38, ont procédé à la fermeture du siège de l’APC, et ce, depuis le 27 décembre 2015. La patience de ces protestataires a donc trop duré. Le réseau d’alimentation en gaz naturel a traversé leur localité depuis l’année 2012 et les foyers n’y sont toujours pas raccordés. Les membres du comité du village Boukellal que nous avons rencontrés, lors de notre déplacement, ce mardi, à Agouni-Moussi, chef-lieu de la commune d’Iflissen, ne décolèrent pas, et pour cause ! «En 2012 déjà, et après réclamation, le président de l’APC a rejeté la faute sur Kahrif, (l’entreprise publique en charge des travaux ndlr)», nous dit Rachid, le président du comité du village Boukellal, et de poursuivre, «nous avons patienté jusqu’au mois de février 2015, et suite à nos différentes entrevues avec le maire, ce dernier a pris un engagement, par écrit, où il a mentionné que des essais seront procédés dans 11 jours, une énième promesse…». Las d’attendre et de ne recevoir que des promesses jamais tenues, ces citoyens ont procédé, au mois de novembre 2015, à la fermeture de la Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE mairie durant une semaine entière. Depuis cette première action, l’entreprise Kahrif a dépêché deux ouvriers sur les lieux, «avec des moyens dérisoires (deux pioches)», nous dit-on. Cette entreprise et l’APC, et selon nos interlocuteurs, se seraient toujours renvoyé la balle. Suite à cette attente qui dure depuis trois ans avec des hivers parfois très rudes, les habitants de Boukellal ont donc fermé le siège de l’APC depuis le 27 décembre 2015 et jurent de ne plus se contenter de promesses. Quant à la fin de leur protestation, «les portes de la mairie seront rouvertes, une fois l’accélération des travaux constatée». Dans un communiqué rendu public, le comité du villa- ge Boukellal s’excuse auprès des citoyens de leur commune, pour les désagréments causés par la fermeture de la mairie, tout en les informant des raisons de leur action. Il est à signaler que les citoyens n’ont jamais été contre le maintien en activité, du service en charge de l’état civil, «ce sont les responsables de l’APC qui ont tout fermé», nous apprennent encore, les membres du comité de ce village. Notons enfin, que la mairie d’Iflissen, et à l’instar de celle de Makouda, a été fermée à plusieurs reprises depuis son installation en 2012 et, à chaque fois, pour plusieurs jours, voire pour des semaines. K. Bougdal de la wilaya de Boumerdès dénonce énergiquement la décision de madame Zerhouni portant destitution du président de l’Assemblée populaire communale de Boumerdès pour non dénonciation d’un délit commis par un agent communal», lit-on dans ce communiqué qui précise, de plus, qu’au moment des faits, le maire incriminé était en congé annuel. Il accuse, en outre, le wali d’avoir agi «de manière irresponsable et montre une légèreté et une gestion hasardeuse des collectivités locales et des affaires publiques.» Dans la matinée, nous avons tenté de joindre l’un des hauts responsables de la wilaya de Boumerdès au sujet de cette affaire. On nous a répondu par des sources informelles que cette affaire est menée conformément à la réglementation en vigueur et que la suspension du maire sera mise à exécution à la suite d’une décision de justice portant mise en accusation du concerné. A noter qu’avant-hier, le chef de la daïra de Boumerdès a, selon nos informations, tenté dans l’après-midi de réunir l’assemblée pour faire élire le nouveau maire. Ali Laskri, député et membre de la présidence du FFS qui était de passage pour rendre visite à son camarade du parti s’y est opposé avec fermeté. Finalement, le même chef de la daïra de Boumerdès a réuni, hier en fin de journée, l’assemblée qui compte 19 représentants pour élire le nouveau maire mettant ainsi à exécution la décision du wali. C’est le RND, par le biais de l’un de ses élus qui récupère la présidence de cette municipalité. Djamel Baouali, chef de service état civil de la commune a battu le candidat du FLN, par 10 voix contre 6. Deux bulletins sont comptabilisés comme nuls. Ce dossier nécessite d’autres explications. Nous y reviendrons avec plus de détails. Abachi L. Le sénateur et les députés du FFS organisent un sit-in au siège de la mairie ALORS QUE LE RND RÉCUPÈRE L’APC DE BOUMERDÈS Haroun Hocine, le sénateur FFS nouvellement élu à TiziOuzou, les députés de Boumerdès et de Tizi-Ouzou, le secrétaire national chargé de l’organisation Abderrahmane-Sadek, 2 vice-présidents de l’APW de Boumerdès, le fédéral de Boumerdès, le maire de Laâziv Boualem Chemala et d’autres élus du même parti dans d’autres institutions de Boumerdès ont observé hier après-midi un sit-in dans la cour de la mairie de Boumerdès. «Nous sommes ici pour dénoncer l’arbitraire et la décision du wali Yamina Zerhouni suspendant le maire FFS, Sid Ali Aït Si Larbi.» C’est ce que nous a déclaré le fédéral de Boumerdès, Arezki Chabane. Hors de la cour du siège de la commune, un nombre de policiers anti-émeute ont été déployés. Un officier de police a demandé aux présents, exceptés les députés et le sénateur, d’évacuer les lieux. Les protestataires ont refusé de bouger. Par ailleurs, le fédéral nous a remis la copie du communiqué rendu public par la fédération de Boumerdès. «La fédération du FFS Relance des projets en suspens depuis la fin des années 1990 BLIDA Le siège de l’APC de Blida ainsi que la bibliothèque, le centre des archives, le musée et la Maison de la culture sont au centre des préoccupations des responsables de la wilaya, surtout qu’ils ont été lancés à la fin des années 1990 mais sans avoir vu le jour jusqu’à aujourd’hui. C’est pour cette raison que le wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, lors d’une sortie sur le terrain, a mis l’accent sur l’urgence quant à leur achèvement car «ils ont trop tardé», dira le premier responsable de l’exécutif. Et c’est la Maison de la culture, que les Blidéens attendent avec impatience, qui embarrasse le plus car elle nécessite des travaux de réhabilitation de grande envergure. Pour ce faire, une enveloppe financière de 36,5 milliards de centimes a été dégagée pour un délai de réalisation de 8 mois. Blida a toujours rêvé de posséder, à l’instar des grandes villes d’Algérie, une infrastructure à même de mettre en valeur son vaste acquis culturel, malheureusement, ça n’a pas été le cas. Ne possédant pas d’espace digne de ce nom pour les représentations musicales ou théâtrales, c’est à la salle des conférences de la wilaya que les responsables de la culture se rabattent pour organiser leurs activités artistiques alors qu’avant la construction de celle-ci, ce fut au parc militaire des loisirs que cela se déroulait. Avec le parachèvement de la Maison de la culture et celle de l’artiste qui est en voie de finition, les mélomanes et autres férus du théâtre de la ville des Roses pourront apprécier à leurs justes valeurs les spectacles qui y seront tenus. M. B. À L’ARRÊT DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES Le téléphérique Blida-Chréa reprendra du service dans 10 mois La réhabilitation du téléphérique Blida-Chréa est en train de s’effectuer par une société algéro-française, dénommée Entreprise de transport algérien par câbles, laquelle s’est engagée à livrer l’ouvrage le 15 octobre 2016. Ce projet, qui a fait l’objet d’une visite d’inspection par le wali de Blida, reste capital pour la relance du tourisme à Blida surtout en période de neige où l’accès par route vers les hauteurs de Chréa devient quasiment impossible en raison des embou- teillages et autres problèmes de verglas. C’est dans cette perspective que cette société a été créée afin de remettre en état les télécabines qui ont connu depuis leur arrêt une dégradation et de les exploiter à nouveau conformément au respect des normes requises de sécurité. Il est à noter que la portée du téléphérique est de 7 kilomètres linéaires avec une première escale à Béni-Ali, située à 900 mètres d’altitude. Sa remise en service fera certainement le bonheur des citoyens qui vont redécouvrir la faune et la flore à travers une vue magnifique sur les flancs montagneux de Chréa qui surplombent la vaste plaine de la Mitidja. M. B. 11 CHLEF Route barrée par des manifestants Les habitants de la cité Kalkala sont sortis hier matin dans la rue et ont bloqué la circulation au niveau de la route de wilaya 44 reliant les communes d’Abou El Hassan et Talassa. Ils comptent, ainsi, protester contre la dégradation de leurs conditions de vie dans ce quartier de la commune d'Abou El Hassan. Des dizaines de personnes, des jeunes et des adultes ont tenu ainsi à signaler les fuites au niveau des égouts pour cause de vétusté, en plus des odeurs pestilentielles qu'ils dégagent. Ils présentent un risque sanitaire surtout en saison chaude. Le piteux état des routes émaillées de nids-de-poule est responsable de beaucoup de poussière en été et de flaques d'eau en hiver. Dans le cadre de cette absence de développement local, les jeunes protestent contre le manque flagrant d’équipements sportifs et de loisirs. Les autorités se sont rendues sur place pour dialoguer avec les représentants des contestataires et ont promis de satisfaire leurs doléances dans les plus brefs délais. Medjdoub Ali Fin de fonction pour deux maires AÏN-TÉMOUCHENT Deux maires ont été suspendus de leurs fonctions par le chef de l'exécutif, apprend-on par le biais d’un communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Aïn-Témouchent. Il s'agit des présidents des APC d'El-Hassasna, rattachée à la daïra de Hammam BouHadjar, et de Sidi-Safi dépendant de la daïra de Beni-Saf. Les raisons qui ont motivé le premier responsable de la wilaya à prendre ces décisions sont : «négligences dans leur travail au sein de leurs communes», conclut le communiqué. S. B. APRÈS LA MORT D’UNE JEUNE LYCÉENNE Les citoyens d'Oued Aliane bloquent la route Suite au décès d’une jeune lycéenne, âgée de 18 ans, percutée avant-hier aux environs de 17h, par un automobiliste alors qu’elle venait de descendre du fourgon qui la ramenait chez elle depuis Aïn Bessem à Khabouzia, plusieurs dizaines de citoyens dont des lycéens du village d’Oued Aliane d’où est originaire la défunte, ont procédé hier matin à la fermeture de la route pour réclamer des ralentisseurs. D’après des informations recueillies auprès de certains protestataires qui nous ont contactés par téléphone, la route qui relie la commune de Khabouzia à Aïn Bessem, le chemin de wilaya n°225, est très fréquentée mais jusqu’à ce mardi, les autorités communales n’avaient pas daigné mettre des ralentisseurs. Cela étant, hier après avoir organisé ce mouvement de protestation, suite au décès de la malheureuse jeune lycéenne, le chef de daïra de Aïn Bessem et le président d’APC de Khabouzia, commune située à 30 kilomètres à l’ouest de Bouira, se sont déplacés sur les lieux pour présenter les condoléances à la famille de la défunte, avant de rassurer la population et les jeunes protestataires quant à la prise en charge immédiate de leurs revendications. Après ces engagements, les protestataires ont quitté les lieux et la circulation a repris son cours normal. Y. Y. Le Soir d’Algérie CE MONDE QUI BOUGE Arabie Saoudite-Iran, guerres de religion ? Le Moyen-Orient est-il en train de vivre des guerres de religion comme celles qui ont ravagé l’Europe entre le 16e et le 18e siècle ? Le triste épisode des 47 exécutions effectuées par l’Arabie Saoudite le 2 janvier dernier, dont celle du dignitaire chiite Nimr Bakr Al-Nimr, a été analysé par une partie des médias et experts occidentaux, qui ne se Par Hassane Zerrouky sont même pas donné la peine de hzerrouky@hotmail décrypter la réalité, sous un angle presque exclusivement religieux, sunnites contre chiites. La réalité, on le sait, est tout autre. En vérité, l’existence d’une forte minorité chiite (quelque 20% de la population) habitant l’est de l’Arabie Saoudite qui produit 98% du pétrole du pays, a de tout temps posé au régime wahhabite un sérieux problème politique. Faute de les convertir de force au wahhabisme, le régime saoudien les a socialement discriminés et marginalisés : à titre d’exemple, les accès aux fonctions supérieures de l’administration, de la police et des grandes entreprises, leur sont de fait interdits. Or, avec les transformations sociales et économiques provoquées par le boum pétrolier au sein de la société saoudienne, «la nouvelle génération des chiites saoudiens a pu développer une identité différente, moins influencée par l’héritage confessionnel et religieux, mais plus sensible aux problèmes de la nation et à leur participation active dans les affaires du pays, ainsi qu’aux changements du monde dans les domaines scientifique, technique et philosophique. Jusqu’aux années 1990, la principale revendication chiite était la liberté religieuse. Cette demande est passée au second plan, voire au troisième ou au quatrième ces dernières années, derrière l’égalité, la liberté d’expression et la participation politique», écrivait déjà en 2010 le chercheur et politologue saoudien Tawfiq Al-Saif. Une évolution que les religieux wahhabites ont vite perçue comme dangereuse. Et ce qui devait arriver est arrivé. A l’instar de la Tunisie, de l’égypte et d’autres pays arabes et maghrébins, l’Arabie Saoudite n’a pas été épargnée durant l’année 2011 et début 2012 par la contestation sociale et politique, notamment à Qatif (est du pays). Une contestation que Riyad avait durement réprimée, accusant Nimr Bakr Al-Nimr, d’en être l’instigateur. En parallèle, le régime saoudien envoyait ses blindés dans l’émirat de Bahreïn pour réprimer dans le sang la révolte des chiites contre la dynastie des Khalifa. Et quatre ans plus tard, en 2015, voilà de nouveau l’Arabie Saoudite à la tête d’une coalition de pays arabes, intervenant au Yémen contre les insurgés houthis (chiites) ! Et ce, sans compter son implication dès 2011 en Syrie via Jaïch al-Islam, Ahrar Cham ou Djabhat al-Nosra (la branche syrienne d’Al Qaïda). A ceux qui l’accusent de déstabiliser les pays voisins, les Saoudiens invoquent la menace iranienne. En vérité, l’Arabie Saoudite cherche à s’affirmer face à l’Iran comme puissance régionale. Certes, elle possède un énorme arsenal militaire acheté à coups de dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis, à la France et la GrandeBretagne, mais elle n’a pas d’armée, contrairement à son ennemi iranien qui, lui, dispose d’une vraie force militaire. On le voit bien au Yémen où, en dépit de l’appui logistique satellitaire américain, la coalition arabe menée par Riyad peine à venir à bout des houthis. Et quand, pour se défendre, les Saoudiens expliquent que l’Iran contrôle l’Irak et soutient la Syrie de Bachar, ils feignent d’oublier qu’ils ont aidé Washington et ses alliés à abattre le régime de Saddam et que leur territoire a servi aux forces américaines pour écraser l’armée irakienne. Engluée au Yémen, contrainte d’accepter que l’Iran soit associé à un règlement de la crise syrienne n’incluant pas le départ préalable de Bachar Al-Assad, et ce, après avoir tenté de faire échouer l’accord sur le nucléaire iranien, accord qui s’est traduit par un rapprochement entre Téhéran et Washington, l’Arabie Saoudite n’avait d’autre recours que de tenter un dernier coup pour revenir dans le jeu moyen-oriental et ne pas perdre la face après avoir tant investi pour renverser le régime syrien. En procédant à l’exécution du dignitaire chiite, Riyad ne pouvait ignorer que sa décision rallumerait le brasier que le Conseil de sécurité de l’ONU essaie d’éteindre. H. Z. Monde 12 Les Tunisiens placent leurs espoirs en l’année 2016 Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE LAS DES DÉBOIRES DE L’ANNÉE ÉCOULÉE Qu’attendent les Tunisiens de l’année 2016 ? Beaucoup et surtout qu’elle leur fait oublier le cauchemar vécu durant l’année qui vient de s’écouler et qui leur a fait voir tous les déboires auxquels ils ne s’attendaient point. Les espoirs nés de l’accession de Béji Caïd Essebsi à la magistrature suprême et de la formation d’un gouvernement chargé de mettre en exécution la politique du parti majoritaire au Parlement, Nidaa Tounes, se sont vite estompés. De Tunis, Kattou Mohamed Au 31 décembre de l’année 2015, la déception était grande. Ni le chef de l’Etat et encore moins le parti vainqueur des législatives n’ont tenu leurs promesses électorales, promesses qui, pour de nombreux hommes politiques, étaient faites pour «duper l’électorat». Les attentes étaient aussi grandes que les promesses, mais pour y répondre, il fallait compter sur une situation stable sur les plans économique et sécuritaire. Aussi bien le Président que le parti qui lui avait ouvert les portes du palais présidentiel n’étaient pas assez armés pour sortir le pays de la crise économique dans laquelle il se débat depuis cinq ans. Le slogan brandi par les dirigeants de Nidaa Tounes selon lequel «leur parti était capable de diriger quatre pays» a, en effet, jeté un discrédit sur ses dirigeants dont le parti n’a pas résisté aux premières secousses qui l’ont ébranlé. D’autant plus que la constitution de Nidaa Tounes portait en elle les germes de sa dislocation. Ses principaux dirigeants n’avaient d’yeux que pour les postes que pourrait leur procurer une victoire aux législatives, oubliant, au passage, les différences idéologiques qui les séparaient et qui les séparent encore et qui, finalement, ont été déterminantes dans la vie du parti et pour l’avenir politique de ses dirigeants. Un bras de fer a, en effet, opposé le secrétaire général, Mohsen Marzouk, qui se prenait pour le «chouchou» du Président qui n’a pas hésité à le lâcher et le propre fils du président de la République qui a réussi à créer, au sein du parti, un bloc qui s’est avéré capable d’y semer la zizanie et de le jeter en pâture à ses adversaires. Pire, la crise secouant le parti qui n’a pas encore tenu son congrès constitutif malgré ses trois années d’existence a eu un effet négatif sur la situation politique et économique en général. Selon de nombreux observateurs, c’est le résultat auquel il fallait s’attendre de l’émergence d’un tel parti qui n’avait pour objectif que «déboulonner le parti islamiste (Ennahdha). Au bout du compte, Nidaa Tounes tel que se l’imaginaient ses fondateurs n’a été qu’un géant au pied d’argile». Il a creusé sa propre tombe même si certains croient encore en sa résurrection. Toujours est-il qu’à l’étape actuelle marquée par nombre de démissions de ses députés, ce parti, au bord de l’implosion, aura laissé le champ libre à son «frèreennemi», islamiste qui, par simple calcul, accède au rang de premier parti au Parlement. Certains n’y croient pas, mais la réalité est là pour leur rappeler que Ghannouchi tire, aujourd’hui, les ficelles à sa guise sachant que le président de la République ne peut pas gouverner sans son aval. Conjuguée aux attaques terroristes sans précédent et à la crise qui affecte le secteur touristique générateur de devises et d’emplois, la crise qui secoue le principal parti politique était, selon les observateurs, malvenue. Cependant, le remaniement ministériel auquel doit procéder, incessamment, le chef du gouvernement, Habib Essid, le congrès de Nidaa Tounes (qui a perdu son secrétaire général, Mohsen Marzouk, démissionnaire) prévu pour les jours à venir et celui du parti islamiste (qui se distingue par sa discipline et sa discrétion) donneront un nouveau visage au paysage politique du pays. Mais la grande question qui taraude les esprits des citoyens est de savoir si ces évènements ouvriront ou non les nouveaux horizons que souhaitent tous les Tunisiens. M. K. RIYAD ET LE CARNET DE COMMANDES DES MARCHANDS D’ARMES La petite fabrique de Wallonie et la grande guerre d’Orient La bonne tenue du carnet de commandes des vendeurs d’armes ou la bonne affaire Arabie Saoudite-Iran. Cas : la fabrique de Wallonie. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari L’Arabie Saoudite qui a, en toute vraisemblance, reçu l’aval (l’ordre ?) de provoquer l’Iran ira jusqu’au bout de sa mission. Qu’est-il attendu au juste de Riyad ? Tout d’abord fixer Téhéran. La monarchie des Al-Saoud obligera les Iraniens à axer leur diplomatie sur la recherche d’alliances, de contre-pouvoir et de relais dans la région pour contrecarrer le plan saoudien. Ce qui nécessitera des dépenses et des budgets conséquents. Le deuxième élément sur lequel travailleront les Saoudiens est l’isolement religieux dans le monde dit arabo-sunnite de l’influence iranienne. Ce qui présente plusieurs avantages à la fois. Diluer les responsabilités, maintenir les musulmans dans des guerres de religion néfastes qui empêcheront de constater l’alliance, de fait, entre Riyad, Tel-Aviv et les USA. Cette démarche aura pour effet de neutraliser toute vélléité démocratisante, modernisante et de progrès dans le monde dit arabo-musulman. Les courants porteurs d’émancipation et de rationalisme, déjà minoritaires, auront encore plus de mal à s’exprimer et à proposer des lectures sérieuses des événements. Comme partout, il y a des chiites et des sunnites, le désordre sera partout. Les «musulmans» seront, désormais, sommés de choisir entre la décadence saoudienne, soi-disant sunnite, ou les mollahs d’Iran. Alors même que l’Arabie Saoudite est si peu sunnite, si peu proche des fondamentaux premiers de la religion révélée par Mohamed. Les Saoudiens sont des wahhabites, déguisés en sunnites, point barre. Le reste est manipulations et mensonges grossiers. L’Iran en souffrira, c’est l’évidence même. Affaiblis par des années d’isolement à cause d’un blocus, aussi injuste qu’immoral, les Iraniens passeront l’essentiel de leur temps à déjouer les complots, à en fomenter d’autres et à se prémunir du mal absolu arrivant des Lieux Saints de l’Islam. Ira-t-on vers une guerre comme celle qui a vu s’affronter, pendant une décennie, l’Irak et l’Iran sans que l’on sache, jusqu’à maintenant, pourquoi exactement. Les seules certitudes étant la disparition de l’Etat irakien et le net déclin de l’Iran, sauvé, sans doute, grâce à une civilisation plusieurs fois millénaire et à l’existence d’une société civile raffinée, sage et au savoir-faire réel. L’Iran est à des années lumières de Riyad en cette occurrence, c’est certain. Pourtant, l’Arabie Saoudite ne lâchera pas le morceau, instrumentalisée qu’elle est par les vendeurs d’armes américains et européens, les tireurs de ficelles du sionisme et les attentes des régimes arabo-musulmans, pour la plupart rétrogrades, réactionnaires et violents qu’une guerre entre sunnisme et chiisme arrangerait à merveille. C’est dommage et c’est ainsi. Signes avant-coureurs, une société wallonne de fabrication d’armes, se voit, déjà, dans l’obligation de communiquer à qui elle vendra ou à qui elle ne vendra pas. Ce qui induit que le carnet de commandes se remplit, déjà. Pour le reste, Dieu, sans doute, reconnaîtra les siens quand ils seront morts. A. M. Sports Le Soir d’Algérie Le milieu international algérien Abdelmoumen Djabou devait se rendre hier, mercredi, à Tunis pour résilier son contrat avec le Club Africain (Ligue 1 tunisienne de football) pour pouvoir rejoindre l'ES Sétif (Ligue 1/Algérie), a appris l'APS mercredi auprès du club des hauts plateaux. Le joueur devait être accompagné du président de l'Entente Hacen Hamar, qui a affirmé avoir trouvé un accord avec son homologue du Club Africain, Slim Riahi, pour lui céder le joueur «sans contrepartie». «On aura la libération de Djabou sans payer le moindre centime», a affirmé Hamar mardi soir à la radio nationale. Djabou va, selon toute vraisemblance, renoncer à ses arriérés de salaire et rendra les nouveaux chèques reçus de la direction du club tunisois pour obtenir ses papiers et s'engager pour deux ans et demi avec l'ESS. Djabou, absent des terrains depuis mai 2015, avait renouvelé, il y a deux mois, son contrat avec le Club Africain, qui court désormais jusqu'en 2017. Le joueur avait rejoint le champion de Tunisie en titre en 2012 pour un bail de deux saisons. Djabou (29 ans) avait repris en novembre dernier les entraînements avec le Club Africain après une absence de sept mois à cause d'une blessure au genou. Il avait été opéré le 7 mai dernier à Tunis des ligaments croisés. Il avait disputé la saison dernière 18 matchs en championnat et marqué 8 buts, contribuant grandement au titre de champion remporté par les Clubistes. Il n'est plus convoqué en équipe nationale depuis la Coupe d'Afrique des nations CAN-2015, disputée en Guinée équatoriale, où il n'avait joué aucun match. Arrivée imminente de Yesli et Seddiki NA HUSSEIN-DEY Les deux joueurs de la JS Kabylie (Ligue 1 algérienne de football) Kamel Yesli et Lyes Seddiki devraient s'engager prochainement avec le NA Hussein Dey (Ligue 1) à l'occasion du mercato d'hiver, au moment où les négociations sont à un stade avancé, a appris l'APS hier auprès de la direction du club. Les deux joueurs ont négocié leur arrivée au Nasria mardi en se présentant au centre du club à Bensiam (Hussein Dey). Si Yesli est libre de tout engagement pour avoir résilié son contrat avec la JSK, les dirigeants du NAHD sont en négociations avec le président kabyle Mohand Chérif Hannachi pour leur céder Seddiki, toujours sous contrat. L'entraîneur de l'équipe Youcef Bouzidi a indiqué mardi que la direction était «en contact avec quatre joueurs évoluant dans différents postes» pour engager trois d'entre eux, comme le stipulent les règlements régissant le mercato d'hiver. Côté départ, le club Sang et Or s'est passé des services d'Aymen Madi, du Franco-Algérien Sofiane Choubani, alors que Salim Boukhanchouche a été prêté au CA Batna (Ligue 2) pour six mois. Par ailleurs, le capitaine du NAHD Sofiane Bendebka devrait quitter l'équipe dès ce mercato d'hiver, lui qui est sollicité par la formation portugaise de Vitoria Guimaraes. Le NAHD, qui a bouclé la phase aller de Ligue 1 à la 10e place (19 points), accueillera samedi prochain la JS Saoura en match comptant pour les 16es de finale de la Coupe d'Algérie. 13 Choc à Sétif, huis clos à Bologhine FOOTBALL 16es DE FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE l Les rencontres des 16es de finale de la Coupe d’Algérie, programmées pour ce weekend, seront marquées par le choc ES Sétif-CR Belouizdad prévu au stade du 8-Mai de Sétif. Un Classico qui mettra aux prises deux grandes équipes spécialistes de la compétition pour avoir remporté huit coupes pour l’Entente et six pour le Chabab. Ce sera alors la grande explication entre deux vieilles connaissances. Deux formations qui se sont bien préparées pour ce grand rendez-vous. Les Aigles des Hauts-Plateaux auront probablement les faveurs du terrain et des supporters, mais le Chabab compte créer la surprise des 16es de finale. Le stade de Bologhine à Alger accueillera par ailleurs la rencontre MC Alger-US Biskra qui se jouera, malheureusement pour les milliers de Chnaoua, à huis clos. Le Mouloudia a écopé d’une sanction d’un match sans public à cause de l’utilisation et jet de fumigènes lors du derby face à l’USMA au stade du 5-Juillet. Une Photo : DR Djabou à Tunis pour résilier son contrat avec le Club Africain ES SÉTIF Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE rencontre qui devrait ouvrir les portes des 8es de finales pour les capés de Meziane Ighil. Le MO Béjaïa, tenant du trophée, et qui a éliminé le MC Oran aux 32es de finale, ne devrait pas trouver de difficultés en accueillant l’équipe de Jijel au moment où le RC Arbaâ, finaliste malheureux de la précédente édition, en butte à des problèmes d’ordre interne, recevra l’équipe de Tissemsilt. 1 000 billets réservés aux supporters du Chabab ES SÉTIF-CR BELOUIZDAD 1 000 billets ont été réservés aux supporters du CR Belouizdad pour le match en déplacement face à l'ES Sétif, prévu samedi au stade du 8-Mai-1945 (16h) à Sétif dans le cadre des 16es de finale de la Coupe d'Algérie de football, a appris l'APS hier auprès du club sétifien. La décision a été prise à l'issue de la réunion de sécurité tenue hier au siège de la wilaya. L'ES Sétif s'est qualifiée pour les 16es de finale en dominant la formation de WRB M’sila (3-1) alors que le CRB a passé l'écueil de l'ASO Chlef (4-1). Le tenant du trophée le MO Béjaïa accueillera samedi l'équipe du JSD Jijel, pensionnaire de la division nationale amateur. L’autre rencontre de ces 16es de finale entre deux pensionnaires de la Ligue 1 aura lieu au stade du 20-Août-1955 d'Alger et mettra aux prises le NA Hussein Dey et la JS Saoura dans un match qui s'annonce équilibré. Par ailleurs, l’USM El-Harrach évoluera à domicile devant son public face à l’IRB El-Kerma ainsi Start Vendredi 8 janvier à 16h Alger (stade du 1er-Novembre) : USM El-Harrach-IRB El-Kerma (14h45) Alger (stade Omar-Hamadi) : MC Alger-US Biskra (à huis clos) A El-Eulma (stade Messaoud-Zoughar) : MC El-Eulma-CRB Aïn Fekroun A Oran (stade Ahmed-Zabana) : SCM Oran-USM Bel-Abbès Samedi 9 janvier à 14h30 A Aïn Defla (stade Khellal-AEK): RA Aïn Defla-CRB Ouled Djellal A Chelghoum-Laïd (stade Opow) : HB Chelghoum-Laïd-E Collo A Béjaïa (stade de l’Unité maghrébine) : MO Béjaïa-JSD Jijel (16h) A Sétif (stade du 8-Mai) : ES Sétif-CR Belouizdad (16h) A Oran (stade Habib-Bouakeul) : ASM Oran-ARB Ghriss A Aïn M’lila (stade Demène-Debbih) : ASAM Aïn M’lila-ASB Maghnia A Tiaret (stade Opow) : ESB Dahmouni-RC Relizane A Alger (stade du 1er-Novembre) : EC Oued Smar-DRB Tadjenant A Ouargla (stade Opow) : CR Béni Thour-Paradou AC A Tébessa (stade Opow) : US Tébessa-USM Blida A Larbaâ (stade Smaïl-Makhlouf) : RC Arbaâ-USB Tissemsilt A Alger (stade du 20-Août) : NA Hussein-Dey-JS Saoura (16h). Le président Yekhlef poursuivra sa mission jusqu'à la fin de saison MO BÉJAÏA : CONTESTÉ PAR CERTAINS ACTIONNAIRES l Le président de la Société sportive par actions (SSPA) du MO Béjaïa, Boubekeur Yekhlef, contesté par certains actionnaires du club, poursuivra finalement sa mission jusqu'à la fin de la saison en cours, a décidé l'assemblée générale (AG) tenue mardi soir. Des membres de l'AG ont envisagé un retrait de confiance au président du club de Ligue 1 Mobilis, mais en vain, a appris l'APS auprès de cette instance. En revanche, le président du Club sportif amateur (CSA), Arab Benaï, a été désigné deuxième signataire de la SSPA au côté de Yekhlef, précise la même source, ajoutant qu'une commission composée de trois membres de l'AG (Bouchebah, Atia et Hassissen) a été mise en place pour l'occasion et qui aura pour mission «de contrôler la gestion financière» du club. Le MOB, détenteur de la coupe d'Algérie Face à l’O Médéa, en amical, aujourd’hui à huis clos USM ALGER L’USM Alger, en stage à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de la restauration de Aïn Benian jusqu’au 13 janvier, disputera un match amical aujourd’hui à 15h30, face à l’Olympic de Médéa (Ligue 2) à huis clos (!). Les Rouge et Noir étant éliminés de la Coupe d’Algérie, le staff technique a décidé de programmer cette rencontre amicale pour meubler son absence aux 16es de finale de Dame coupe. Ah. A. que l’ASM Oran qui accueille l’ARB Ghriss au stade AhmedZabana. Sur les 16 pensionnaires de la Ligue 1 Mobilis, quatre d’entre eux ont déjà été éliminés lors des 32es de finale à savoir la JSK, l’USMA, le MCO et le CSC et au moins deux le seront à l’issue de ces 16es de finale. Ahmed A. et vice-champion de la Ligue 1, est secoué par une crise administrative depuis le début de saison. Des actionnaires au sein de la SSPA reprochent au président Yekhlef sa «mauvaise gestion financière». Les contestataires estiment que la politique du premier responsable des Crabes a conduit à l'endettement du club. Yekhlef avait succédé à la tête du MOB à Akli Adrar en été 2014. Le club phare de la ville Hamadites, 4e au classement à l'issue de la phase aller, participera pour la première fois de son histoire à une compétition africaine, en prenant part à la Ligue des champions en février prochain. Les protégés de l'entraîneur Abdelkader Amrani affronteront la formation ghanéenne d'Ashante Gold au tour préliminaire. Le match aller aura lieu entre le 12 et le 14 février au Ghana, alors que celui retour est prévu entre le 26 et le 28 du même mois à Béjaïa. Farès Hamiti signe au MC Oujda MC EL-EULMA L'attaquant du MC El-Eulma, Farès Hamiti, s’est engagé avec le Mouloudia Club Oujda (division 1 marocaine) lors de l'actuel mercato d'hiver, a annoncé le club mercredi sur sa page Facebook officielle. Hamiti, qui a rejoint le MC Oujda sur demande de l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi, a débuté la saison avec le MC El-Eulma avant d'être libéré au mercato. Azzedine Aït Djoudi, connaît bien le football marocain pour y avoir dirigé plusieurs clubs. Il a rejoint le MC Oujda au début de saison en cours avec comme principal objectif le maintien. La formation de Oujda reste sur une défaite concédée en championnat sur le terrain de l’Ittihad Riadi Tanger (3-0) dirigée par l'autre technicien algérien Abdelhak Benchikha. Au terme de la 14e journée, le MCO pointe à la 11e place au classement avec 16 points. Sports Le Soir d’Algérie FOOTBALL Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 14 Meziane Ighil : «La Coupe d’Algérie est capricieuse avec son lot de surprises» MC ALGER-US BISKRA l A l'occasion de la rencontre des 16es de finale de la Coupe d’Algérie face à l’US Biskra, prévue ce vendredi 8 janvier à 16h, au stade Omar-Hamadi de Bologhine, le MC Alger sera privé de son public à cause de la sanction (huis clos) infligée par la commission de discipline de la ligue de football professionnel (LFP) au lendemain de la mise à jour de la 11e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis entre l’USM Alger et le MC Alger suite à l’utilisation de fumigènes. Pour ce rendez-vous, le coach Meziane Ighil a élaboré un plan de travail. «La préparation se déroule le plus normalement du monde. Après les deux matchs chocs qu’on a disputés contre l’USMA et l’ESS, on a donné trois jours de repos pour le groupe avant de reprendre les entraînements dans la sérénité pour préparer la rencontre de la coupe face à un adversaire inconnu pour nous. On s’est concentré sur ce match. Mes joueurs ne pensent qu’à ce rendez-vous», dira l’entraîneur mouloudéen qui prend très au sérieux leurs hôtes des Zibans. «La Coupe d’Algérie est capricieuse avec son Boumechra en Arabie Saoudite pour signer à Al-Raed JS KABYLIE Le milieu offensif Salim Boumechra, qui vient d'être libéré par la JS Kabylie est arrivé mercredi en Arabie Saoudite pour s'engager avec le club d'Al-Raed, pensionnaire du championnat de première division locale de football, a appris l'APS auprès de son agent. Boumechra devrait signer son contrat dans les prochaines heures en vue de la deuxième partie de la saison, ajoute la même source. Avant d'inviter le désormais ex-joueur de la JSK, la direction d'Al-Raed a pris le soin de se renseigner sur lui auprès de l'ex-entraîneur algérien du club, Abdelkader Amrani, actuellement au MO Béjaïa. Le joueur de 33 ans formé à l'ASM Oran avait également porté les couleurs d'autres clubs notamment de l'USM El Harrach et du MC Alger, deux pensionnaires de l'élite algérienne. Al-Raed occupe la 13e place (1er relégable) au classement du championnat après 13 journées de compétition. Boumechra est le deuxième joueur de la Ligue 1 à rejoindre le championnat saoudien à l'occasion du mercato d'hiver après Mohamed Benyettou qui a quitté l'ES Sétif pour Al-Shabab. lot de surprises. Pour nous, il est hors de question qu’on prenne Biskra à la légère. D’ailleurs, j’entends bien aligner la meilleure équipe possible pour éviter toute mauvaise surprise. J’ai exigé de mes joueurs de ne pas sous-estimer l’USB comme nous l’avions déjà fait face à l’USM Oran», a-t-il souligné. Toutefois, le coach des Vert et Rouge n’hésitera pas à faire appel à des joueurs réservistes en cas des défections de certains titulaires si cela vient à se confirmer : «Nous avons un effectif assez riche pour pallier les défections», nous a-t-il déclaré. A. A. JSM BÉJAÏA Lahlouh réintègre le groupe L’ancien milieu de terrain de la JSMB, Rafik Lahlouh a réintégré le groupe pour la suite de la saison. Le joueur a eu une entrevue avec le président du CA, Tiab Boualem et les deux parties ont convenu d’un commun accord sur la réintégration de Rafik Lahlouh dans l’effectif de la JSMB, a indiqué le club béjaoui sur son site internet. La JSMB, pour rappel, a entamé un stage de préparation à Alger, à l’hôtel Dar Diaf de Chéraga. Ah. A. Blessé, le gardien Matijas pas fixé sur la date de son retour Le gardien de but du MC Alger, Matijas Jonathan, absent des terrains depuis deux mois à cause d'une blessure, a indiqué qu'il n'était pas encore fixé sur la date de son retour à la compétition, au moment où l'autre portier du club Fawzi Chaouchi s'est blessé à son tour et est incertain pour le match de Coupe d'Algérie vendredi contre Biskra. «Je poursuis toujours un programme spécial suite à ma blessure au tendon. Je ne suis pas encore fixé sur la date de mon retour à la compétition, seul le staff médical est habilité à le faire. Une chose est sûre, je serai forfait pour la rencontre de vendredi», a déclaré Jonathan en zone mixte en marge de l'entraînement du MCA mardi au complexe Mohamed-Boudiaf. Les Vert et Rouge accueilleront à huis clos l'US Biskra (div. amateur) au stade Omar-Hamadi en match comptant pour les seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie de football. Avant cette confrontation, l'entraîneur du Mouloudia est dans l'embarras après la blessure de son premier portier, Chaouchi, victime dimanche d'une fracture aux doigts. «Je ne sais pas encore si Chaouchi sera de la partie ou non contre l'USB, mais me concernant, l'entraîneur n'est pas venu me demander si j'étais prêt pour cette partie, sans doute parce qu'il sait bien que je ne suis pas encore remis totalement de ma blessure», a expliqué Jonathan. Engagé l'été passé en provenance de l'USM Bel-Abbès après la relégation de ce dernier en Ligue 2, Jonathan avait signé un contrat de trois ans. Considéré comme l'une des révélations du championnat la saison précédente, le portier de 25 ans n'a été utilisé qu'une seule fois depuis le début du championnat lorsque son équipe a concédé le nul à domicile face au RC Arbaâ (3-3). «Je vous mentirais si je vous dis que je ne suis pas affecté par ma situation actuelle, mais sans pour autant baisser les bras. Je connais très bien mes qualités et je suis persuadé que je vais finir par m'imposer. Cela dit, le plus important à présent est que je soigne bien ma blessure tout en évitant de brûler les étapes pour ne pas rechuter», a encore expliqué le gardien n°2 du Doyen. L'entraîneur du MCA a fait savoir mardi qu'il allait attendre la veille du match pour trancher quant à la participation ou non de Chaouchi face à l'USB. Dans le cas où l'ex-international algérien déclarait forfait, Ighil choisirait entre les deux portiers de l'équipe espoirs qui s'entraînent avec l'équipe première depuis le début de saison. Sports BASKET-BALL : 13e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT DE LA SUPERDIVISION A Attention, le GSP arrive ! Après une courte trêve qui aura duré deux semaines, et qui a permis à la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) de programmer deux mises à jour du calendrier, le championnat de basket-ball de la Superdivision A reprendra ses droits demain avec les matchs de la 13e journée. Une journée qui verra le déplacement des coleaders à savoir le CRBDB et le NAHD, respectivement à Skikda et à Batna. Des déplacements qui ne devraient pas constituer un danger pour les coleaders qui devraient continuer leur coude à coude en tête du classement. Par ailleurs, il faudra faire attention au GSP, le champion d’Algérie en titre, qui revient au classement et pointe à la 3e place à la faveur de sa victoire (89/67) à Staouéli, mardi, lors de la mise à jour de la 5e journée du calendrier. Les Pétroliers, qui ont encore un match en moins face à l’ABS, ne sont qu’à deux points des coleaders. Pour la 13e journée, les camarades de Mohamed Harrat accueilleront, à la salle d’Hydra, le WA Boufarik : une équipe qui souffle le chaud et le froid depuis le début du championnat. Les Pétroliers ne devraient toutefois pas trouver de difficultés pour passer l’écueil boufarikois. Battu mardi par le GSP, le NB Staouéli tentera de se racheter à Constantine face au Racing local au moment ou l’IRBB Bou-Arréridj, 4e, évoluera à El-Eulma face au PSE. Par ailleurs, les Sétifiens de l’USS, qui après avoir occupé la tête du classement pendant plusieurs journées, marquent le pas et retrouvent à la 5e place, se rendront samedi à Blida pour affronter l’USMB. Ahmed Ammour Demain à 15h A Constantine : RCC-NB Staouéli A Batna : O Batna-NA Hussein-Dey A Skikda : AB Skikda-CRB Dar-El-Beïda A Hydra : GS Pétroliers-WA Boufarik A El-Eulma : PS El-Eulma-IRBB Bou-Arréridj A Miliana : OMS Miliana-COBB Oran Samedi à 15h A Blida : USM Blida-US Sétif Mise à jour de la 5e journée NB Staouéli-GS Pétroliers 67-89 Classement 1- CRB Dar El-Beïda - - NA Hussein-Dey 3- GS Pétroliers 4- IRBB Bou-Arréridj 5- US Sétif 6- O Batna 7- NB Staouéli - - OMS Miliana 9- WA Boufarik 10- USM Blida - - PS El-Eulma - - RC Constantine 13 - AB Skikda 14 – COBB Oran Pts 22 22 21 21 20 19 19 18 17 15 15 15 14 13 J 12 12 11 12 12 12 12 12 12 12 12 12 11 12 Dif +157 +115 +216 + 67 +144 + 16 - 29 - 99 +4 - 79 - 89 - 198 - 41 150 Une étape tranquille HANDBALL Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 15 15e JOURNÉE DE LA DIVISION NATIONALE MESSIEURS l Avec un parcours régulier, les pensionnaires de cette division Nationale 1 messieurs arrivent à la fin de la phase aller, autrement dit la 15 e étape, qui se jouera demain vendredi. En cette circonstance, les affiches proposées sont truffées de rencontres entre des équipes des deux extrémités du tableau, d’une explication entre outsiders ainsi qu’un beau derby algérois. Pour ce qui est du titre symbolique de champion d’hiver qui reste en jeu, il sera pratiquement acquis à l’un des deux coleaders qu’est El-Biar par rapport à El Arrouch. Ce dernier est grandissime favori pour deux raisons. D’abord, il part avec l’avantage de sa victoire sur son adversaire, à la 9e étape (21-19). Ensuite, il jouera alors que son concurrent direct sera exempt. Ce sera à Aïn Tédelès que les Algérois, sous la coupe de Hasni Achour fêteront leur sacre honorifique. Cependant, l’opposition des locaux ne sera pas facile à réduire. Pour la troisième place, il y aura les formations de la JS Kabylie et de l’O Maghnia qui se la disputent avec un avantage pour Photo : DR Le Soir d’Algérie les Canaris. Ces derniers auront des adversaires moins coriaces à affronter tout en ayant un autre atout qui est celui de leur victoire face à ces mêmes gars de Maghnia lors de la 7 e journée cette phase (25-24). Donc, les Tizi Ouziens feront un voyage jusqu’à Rouiba où les locaux ne donnent pas l’impression de pouvoir stopper les visiteurs à moins d’un sursaut d’orgueil. De l’autre côté, les gars de l’Ouest algérien auront à parcourir des centaines de bornes pour arriver à M’sila où les locaux seront plus difficiles à manier. Pour la zone Start Vendredi 8 janvier à 15h A M’sila : ES M’sila-O Maghnia (11h) A Rouiba : WO Rouiba-JS Kabylie A Bordj El-Kiffan : Nadit Alger-CRBEE Alger Centre A Arzew : JS Arzew-NRB Djemila A Baraki : IRB Madania-ES Arzew A Aïn Tédelès : GC Aïn Tédelès-HBC El-Biar A M’sila : O M’sila-AB Barika Exempt : CR El Arrouch rouge, les confrontations mettant aux prises les ensembles s’y trouvant à savoir ceux de Djemila et du Nadit sont intéressantes à suivre. Ainsi, les Auressiens remonteront vers le nord et plus exactement à Arzew où les locaux auront à cœur de s’imposer pour espérer rester en contact avec les avant-postes alors que les visiteurs tenteront de ne pas revenir bredouilles pour ne pas sombrer dans les profondeurs. C’est le même désir des Algérois du Nadit lors de leur opposition face aux Algérois du Centre. Aussi ce derby algérois s’annonce indécis. Quant aux autre Algérois, ceux d’El Madania, ils seront dans l’obligation de se racheter auprès de leurs fans après leurs trois précédentes sorties complètement ratées . Mais attention à la détermination des visiteurs qui lorgnent vers le haut du tableau. H. C. 3e journée de la division Excellence dames Samedi 9 janvier à 11h A El-Biar : HBC El-Biar-HC Mila A Saïda : HHB Saïda-GS Pétroliers A Constantine (salle Zouaghi) : NRF Constantine-ESFOR Touggourt A Constantine (salle Mansourah) : FS Constantine-HBCF Arzew 3e journée de division Nationale 1 Dames Vendredi 8 janvier à 15h A Baraki (salle Laghouazi ) : CHB Badjarah-Wiam Saïda Samedi 9 janvier à 11h A Constantine (salle Hamlaoui) : OJS Constantine-AFSAK Constantine A El Meghaïer : NRF Meghaïer-JS Awzelaguen A Tizi Ouzou : CS Mouloud-Mammeri-CR Didouche-Mourad. Bon palmarès pour une wilaya de dimension moyenne ACTIVITÉS SPORTIVES À BOUMERDÈS l Au plan politique, économique, culturel et démographique, la wilaya de Boumerdès est diminuée devant les wilayas de Tizi-Ouzou et d’Alger qui l’entourent à l’est et à l’ouest. De ce fait et compte tenu d’autres paramètres, on pourrait aisément classer Boumerdès au beau milieu du tableau national. Sur le plan sportif, excepté le foot, dans lequel cette wilaya enregistre un net recul sur le plan national, Boumerdès a de quoi être satisfaite du comportement de ses champions. Son palmarès par rapport à sa démographie est fructueux, diversifié et tout à fait honorable. Elle a des champions du monde en vovinam viet vo dao, des champions d’Afrique en boxe et en arts martiaux, arabe en tennis de table et des champions au niveau national en nombre. Djamel Zebdi, directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Boumerdès, nous a communiqué le bilan chiffré en médailles récoltées 2015 par les compétiteurs issus de la wilaya de Boumerdès. En voici le détail : Vovinam viet vo dao 7 médailles d’or et 1 en argent (Championnat du monde), athlétisme 1 médaille d’argent (mondial), tennis de table 1 médaille d’or, 6 en argent et 6 en bronze (Championnat africain et arabe), arts martiaux 1 médaille d’or et 1 argent (Championnat arabe). Au niveau des compétitions en Algérie ; natation, pétanque, judo, karaté, tir à l’arc et autres spécialités, les athlètes de Boumerdès ont ramené à la wilaya 110 médailles d’or, 60 en argent et 55 en bronze. Au vu de ces résultats, M. Zebdi peut se montrer satisfait. Il ne faut pas oublier, à l’occasion, les Soltani (or au JO), Yassa et Flissi qui ont porté haut les couleurs du pays et par la, même, de la région. Ceci pour les récoltes de titres. Pour consacrer la formule passe-par-tout, on dira «peut faire mieux». Effectivement, le collectif de la wilaya démontre à travers ces résultats qu’il a une prédisposition aux compétitions. En effet, si l’on considère que ces titres ont été acquis par un ensemble d’athlètes de 22 129 individus dont 4 026 filles – on parle ici d’athlètes licenciés au sein d’un club organisé et agréé. Ces sportifs représentent, selon le DJS, 5,25% d’une population dont l’âge va de 5 à 29 ans. «Insuffisant», pense M. Zebdi. Il y a lieu de rappeler que toute la population de la wilaya est estimée, à fin 2013, par la Direction de la planification de la wilaya, à 873 900 individus des deux sexes. Au final, ces 22 129 athlètes ne représentent que 2,53% de toute la population de la wilaya du Rocher noir. Comme on le constate, il y a encore de la marge pour le développement du sport dans cette région de l’est d’Alger. Décortiquons un peu ce collectif pour voir vers quels sports va la préférence des sportifs de Boumerdès. Comme attendu, le sport roi occupe la première place. Il compte 3 632 licenciés. Néanmoins, si l’on additionne tous les effectifs des sports de combat, Vovinam (1 329), arts martiaux (1 307), judo (1 098) et boxe (264), on déduira que les Boumerdassis affectionnent précisément, à l’instar de tous les Algériens ces sports de combat. Par contre, le sport de base qu’est l’athlétisme est quelque peu marginalisé. Développer l’athlétisme, le sport de base Rares, en effet, sont les compétitions qu’organise la wilaya dans le secteur de l’athlétisme. Le semimarathon qui s’est récemment couru entre Zemmouri et la ville de Boumerdès est pratiquement la seule compétition qu’a abritée la région et ce, depuis bien longtemps. «Je pense, qu’il faut revenir à ce sport de base qui peut nous valoir de grandes satisfactions. Regardons certains pays africains qui dominent l’athlétisme mondial. Nous sommes aussi en Afrique et c’est dans l’athlétisme que nous réussirons», a souligné M. Zebdi. En tout cas, il en est convaincu et il affirme, en outre, qu’il y consacrera plus d’efforts pour peu qu’il trouve un écho favorable auprès des clubs de la wilaya. Le projet du stade de Bordj-Menaïel n’est pas annulé mais… Qu’en est-il du projet du stade de Bordj-Menaïel qui revient régulièrement au-devant de la scène médiatique ? C’est la question que nous avons posée au DJS dès le début de l’entretien qu’il nous a accordé. «La première phase des travaux est qua- siment achevée. Ces travaux ont coûté 430 millions de dinars. Concernant la seconde phase dont les travaux sont estimés à 2 milliards de dinars pour une durée de 18 mois, le Premier ministre nous a donné, lors de sa visite à Boumerdès, son accord de principe pour le financement.» La décision est attendue avec impatience par les sportifs de la région est de la wilaya qui souffre du manque d’infrastructures sportives lourdes. Pour rappel, ce projet comprend un stade de 10 000 places et 2 stades annexes dont l’inscription date d’au moins 10 ans. Par contre, deux importantes opérations sont gelées. La première opération qui devait coûter 650 millions de dinars à l’Etat concerne la mise à niveau de 5 stades communaux (Laâziv, Chabet El-Ameur, Si Mustapha, Ouled Aïssa et Hamadi). La seconde action gelée, évaluée à 80 millions de dinars, concerne la pose de tartan sur 10 aires de jeux de proximité. «Nous avons demandé une dérogation au wali de Boumerdès et à notre ministère avec de bons arguments pour mener à bien ces opérations. Nous avons cité l’exemple de la réalisation de 4 aires de jeux, avec des équipements légers, à Bordj-Menaïel, Khemis El-Khechna, Boudouaou et Boumerdès qui ont donné de très bons résultats. Nous espérons avoir gain de cause. Pour les stades, la mise à niveau nous évitera la détérioration de ceux existants et la construction de nouveaux», a assuré le premier responsable du secteur de la wilaya. Fort heureusement pour les sportifs de la wilaya, il y a eu bien des réalisations en matière d’équipements. En effet, le secteur que gère M. Zebdi a réceptionné, au cours de l’année qui s’achève, le revêtement en tartan de 5 stades communaux (Aït-Amrane, Corso, Cap-Djinet, SidiDaoud et Tidjelabine). L’opération a coûté 360 millions de dinars pour les 5 stades. Comme projet, la DJS lancera en 2016 la construction d’une piscine de 50 mètres à Boudouaou, pour 800 millions de dinars et 3 autres piscines de 25 mètres à BordjMenaïel, Laâziv et Ouled Moussa. En plus des deux existantes (Les Issers et Boumerdès), la wilaya aura à la clôture de ce programme 6 piscines. En conclusion, M. Zebdi dira : «Notre objectif est de prendre en charge les préoccupations et les spécificités de la wilaya de Boumerdès en matière de sports en dotant chaque chef-lieu de daïra (au nombre de 9 ndlr) d’une piscine, d’une salle OMS et d’un stade de football. Une piscine parce que nous sommes une wilaya côtière, donc la piscine sera le prolongement de la mer, une salle omnisports pour développer des sports collectifs et, bien entendu, le stade, pour le sport qui intéresse le plus grand nombre de citoyens.» Le raisonnement n’est pas dénué de logique. Il faut seulement espérer que ceux qui détiennent le cordon de la bourse y adhérent. Abachi L. Culture Le Soir d’Algérie On a peu parlé de Hocine Aït Ahmed, l’homme de culture. Le Dr Aït Ahmed est l’auteur de quatre ouvrages : L’essai La guerre et l'après-guerre (Bouchene, 1963), l’essai L'afrofascisme (L’Harmattan, 1964), Mémoires d'un combattant, l'esprit d'indépendance, 1942-1952 (Messinger, Paris, 1983) et L’affaire Mécili (La Découverte, 1989). Du (court) temps où l’ENTV ouvrait largement ses portes à l’opposition, le leader du FFS, invité d’une célèbre émission, avait déclaré que la culture est «la priorité des priorités». En novembre 1990, Aït Ahmed avait participé spontanément à une marche de soutien à l’école de musique de la ville de Bou Ismaïl (Tipasa). A cette époque, les élèves de l’association El-Ismaïlia avaient été expulsés des locaux de leur école après son occupation par une poignée de fanatiques qui considéraient la musique comme «illicite». «Koum tara» (lève-toi et regarde), le slogan du FFS lors d’une campagne électorale, est inspiré d’une célèbre chanson andalouse. Il se distingue aussi par sa belle calligraphie. Le polyglotte Hocine Aït Ahmed, un des hommes politiques les plus cultivés d’Algérie ! K. B. [email protected] Cheikh Zain Mahmoud en concert THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN Le grand maître égyptien du chant soufi, cheikh Zain Mahmoud sera en concert ce soir jeudi à partir de 19h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi à Alger. I l sera accompagné sur scène par la troupe de Chants populaires du Nil, composée de Shimaa Elnwby au chant, Rabie Zain (chant), Taha Moftah (instruments à vent), Mohsen Fouad (instruments à cordes) et Adham Abdel-Hafeez (percussions). D’une famille soufie de père en fils, cheikh Zain Mahmoud s’est formé au chant sacré à l’école d’Al Azhar au Caire et à Al-Minia (Haute-Egypte) en interprétant notamment des poèmes de mystiques tels Ibn Farid, Ibn Arabi, AlHalaj, Ibrahim El-Dessouki ou encore Al-Hassan Al-Basri. Très doué, il apprend très vite toutes les formes de récitations sacrées. Jusqu’à l’âge de 24 ans, il chante dans les zikr (ou dhikr) soufis de sa région natale El Saiid. Après, il part vivre au Caire où il collabore avec la troupe de théâtre Al Warsha. A cette époque, il reprend surtout les répertoires de l’épopée hilalienne et du chant populaire égyptien. Il mène aussi des recherches auprès du maître Sayyed Ed-Dowwi. Cela lui permit de redonner vie et de réhabiliter un répertoire qui tombait dans l’oubli. Au Caire, il chante également pour le cinéma égyptien et commence une carrière internationale qui rend célèbre dans le monde entier son extraordinaire voix. Cheikh Zain Mahmoud et son épouse Virginie Recolin-Ghanem se sont rencontrés en Egypte, lors de séjours pour des recherches sur l’histoire du chant égyptien. En 1998, ils créent la Compagnie Al Masira qui met l’accent sur les trajectoires croisés entre l’Europe et l’Orient. Depuis les premières créations, la compagnie propose des ouvertures au langage chorégraphique oriental en fondant dans une singulière alchimie, les gestuelles orientales avec le vocabulaire contemporain. Sur scène, cheikh Zain Mahmoud chante en duo avec Virginie Recolin-Ghanem et l’accompagne à la derbouka. Artiste résidant actuellement Photos : DR Par Kader Bakou 17 [email protected] LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Koum tara, les bourgeons des amandiers Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE entre l’Egypte et la France, cheikh Zain Mahmoud est l’un des premiers à enregistrer, en 1998, un disque consacré au chant et au patrimoine oral de sa région natale et intitulé «Men saïd Misr» (de la Haute-Egypte). Le concert de cheikh Zain Mahmoud et de la troupe Chants Populaires du Nil à Alger, se tiendra sous l'égide du ministère de la Culture et sera organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), en partenariat avec le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi et la Télévision algérienne (ENTV). Kader B. Destroy, sensuel et dérangeant GASBA YA MOUL TAXI DE SOFIANE SAIDI Réplique algérienne du titre controversé Smack my bitch up du groupe électro Prodigy, Gasba ya moul taxi de Sofiane Saïdi est loin de soulever une telle polémique chez nous. Indifférence, censure ou ouverture d’esprit ? Le clip totalise près de 30 000 vues sur Youtube depuis sa mise en ligne le 16 octobre dernier. Sofiane Saïdi vit à Paris depuis plusieurs années mais son attachement à sa ville natale, Sidi-Bel-Abbès, et à son école du raï est omniprésent dans ses chansons. Son premier album «Mordjane» l’a révélé dans les scènes alternatives parisiennes grâce à un son authentique et des arrangements modernes mêlant électro, jazz et pop. Sa voix veloutée qui transhume habilement entre les différents registres lui a également valu une collaboration prolixe avec la chanteuse Natasha Atlas. Pour son nouveau titre, Gasba ya moul taxi, Sofiane Saïdi franchit une nouvelle étape en poussant l’underground plus loin à travers un clip réalisé par Anaël Dang dont le style est à la fois étranger et curieusement familier aux sonorités de la chanson. En effet, celle-ci se nourrit directement du terreau bélabésien avec ce groove qui a traversé les époques depuis les salons des cheikhate à nos jours. Comme son titre l’indique, la gasba est omniprésente dans cette chanson portée par la voix devenue gutturale de Sofiane et rythmée à la manière des meilleurs Rimitti. Côté image, c’est en caméra subjective qu’on suivra l’errance du personnage dans Paris après un copieux «petitdéjeuner» fait de whisky et de lignes de cocaïne avec une scène de violence conjugale tranchant avec la séquence inau- gurale de deux amants s’étreignant langoureusement dans un bain de lumières. Montage rapide et mouvements intempestifs de la caméra accompagnent le tempo de plus en plus accéléré de la chanson tandis que l’homme dont on ne voit que les mains et les pieds continue sa virée échevelée en ville, entre un bar d’où il se fait jeter, une autostoppeuse qu’il voudra violer, une prostituée qui l’entraîne dans un bar cossu où des gens sortis tout droit du XVIe siècle le toisent avec dédain et enfin, retour chez-soi où images sensuelles et violentes s’entremêlent jusqu’à ce que la caméra se retourne et que l’on découvre Sofiane Saïdi affalé sur son lit alors que par terre git le corps de sa campagne interprétée par l’actrice Meriem Medjkane. Il s’agit là clairement d’un remake raï du fameux clip Smack my bitch up du groupe anglais Prodigy qui s’est attiré les foudres des féministes et des médias et s’est vu interdire de radio et de télévision dans les années 1990. Si le côté trash et destroy y sont fidèlement reproduits, Anaël Dang élabore ACTIVITÉS ET MARCHÉ DU LIVRE constamment un contrepoids esthétique et évite intelligemment la surdose en jouant sur les hors-champs et la suggestion. Chronique d’un mal-être à la fois existentiel et ancré dans la sémantique d’ «el ghorba», Gasba ya moul taxi innove dans tous les sens en essayant de garder ce qu’il y a de précieux dans ce registre musical qui ne cesse de se régénérer sans jamais perdre son âme. Dès sa mise en ligne en octobre dernier, le titre a déjà fait le tour de plusieurs médias en France (Télérama, RFI, Radio Nova, France Culture, etc.) mais il est quasiment passé sous silence en Algérie excepté les magazines électroniques Salama et Rahba. Sofiane nous confie d’ailleurs que malgré les 29 000 vues sur Youtube, le clip a été très peu partagé sur les réseaux sociaux DZ : «Certains m’ont dit tout le bien qu’ils en pensaient par message privé mais m’ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas le partager sur leurs profils à cause de quelques scènes prétendument choquantes». Or, comparé à sa source d’inspiration (le clip de Prodigy), Gasba ya moul taxi n’a absolument rien de licencieux mais au contraire, la seule scène qui aurait pu être perçue comme un peu osée tranche avec l’atmosphère violente du reste : celle où les deux amants se caressent et échangent des baisers furtivement filmés par la caméra. On pourrait justement soupçonner une ombre d’autocensure tant les images semblent toujours s’arrêter à une frontière invisible mais palpable ! Quoi qu’il en soit, sa totale rupture avec les codes clip tels qu’ils sont popularisés en Algérie par la nouvelle génération de chanteurs, ainsi que son esthétique inédite et son indéniable recherche musicale, devront suffire à faire mieux connaître Gasba ya moul taxi. Sarah H. Les textes d'application de la loi sur les activités en cours d’élaboration e ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a déclaré que son département a entamé l'élaboration des textes d'application relatifs à la loi sur les activités et le marché du livre adoptée il y a près de deux ans. Les textes d'application seront soumis aux départements ministériels concernés pour avis avant l'entrée en vigueur de la loi en vue de définir «les responsabilités» dans les activités et le marché du livre, a précisé le ministre. M. Mihoubi a estimé dans un entretien à l'APS que l'application de la loi sur les activités et le marché du livre permettra de mettre en place un cahier des charges, d'accéder à «plus de professionnalisme» dans le secteur et d'écarter les «éditeurs conjoncturels». Le ministre, qui avait vivement critiqué le secteur de l'édition, a estimé que «le chiffre de 1200 éditeurs recensés en Algérie est irréel et doit être revu pour identifier les éditeurs profes- sionnels». Le Parlement avait adopté en 2015 la loi sur les activités et le marché du livre qui avait alors suscité des réactions opposées auprès des professionnels du livre. La loi en question définit la responsabilité des acteurs du marché du livre (éditeurs, auteurs, libraires) concernés par l'édition et la distribution du livre. Elle vise également à mettre en place une stratégie à même de dynamiser et développer l'industrie nationale du livre ainsi que la créativité littéraire. S'agissant de l'annulation d'un grand nombre de titres soutenus par le ministère dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», M. Mihoubi a estimé qu’«une première liste de 585 titres a été mise au point mais l'enveloppe financière allouée n'a pas été suffisante pour couvrir ce nombre». Les services du ministère doivent «revoir l'opération pour pouvoir préserver le coût arrêté dans le cadre de la mani- festation», a-t-il dit rassurant les éditeurs de la poursuite de l'aide publique aux titres proposés à travers le Fonds national de promotion des arts et de la littérature. `Des éditeurs ont exprimé leur crainte concernant la réduction de l'aide dédiée au livre, en particulier lors de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» indiquant qu'après avoir reçu l'aval et entamé l'élaboration des titres, ils ont été surpris de l'annulation de l'opération. SALLE IBN ZEYDOUN (EL-MADANIA, ALGER) Jeudi 7 janvier à 18h30 : One woman show Tayoucha el kiassa, avec Nesrine Belhadj. Vendredi 8 janvier à 18h30 : Concert de Ghani El Djazaïri. ESPACE DES ACTIVITÉS CULTURELLES BACHIR-MENTOURI (ALGER-CENTRE) Jeudi 7 janvier à 14h : Conférence de Abdelkader Bendamèche intitulée «Lecture et analyse de la situation du théâtre algérien de 1970 à nos jours». SALLE IBN-KHALDOUN (ALGERCENTRE) Jusqu’au 10 janvier : Film Star Wars, le retour de la force de J.-J. Abrams. Séances : 14h, 17h et 20h. EZZOUART GALERIE DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BAB-EZZOUAR (ALGER) Du 9 au 28 janvier : Exposition de l’artiste Jaoudet Gassouma. Le vernissage est prévu le samedi 9 janvier à 15h. Samedi 16 janvier à 14h30 : conférence de Jaoudet Gassouma intitulée «L’art contemporain algérien, est-ce une réalité ou un simple exercice de style ?». PALAIS DE LA CULTURE MOUFDIZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jeudi 7 janvier à 18h30 : Pièce théâtrale Laysset Hikaya. Texte et mise en scène : Sid Ahmed Hamadouche, avec la troupe Maouahib El-Moustakbel. BIBLIOTHÈQUE COMMUNALE DE LARBAÂ-NATH-IRATHEN (TIZIOUZOU) Vendredi 8 et samedi 9 janvier : L’Emev organise un colloque sur le thème «Ath Irathen & L’Histoire. At Yiraten D Umzruy». BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGÉRIE (EL HAMMA, ALGER) Samedi 9 janvier à 14h : Hommage à Kaddour M’hamsadi, par l’Association des Amis de la Rampe Louni-Arezki La Casbah et l’Onda. SALLE EL-MOUGGAR (ALGERCENTRE) Jusqu’au 16 janvier : Film Refus de Mohamed Bouamari, à raison de 4 séances : 14h, 16h, 18h et 20h. Vendredi 8 janvier à 10h : Pièce théâtrale, L’eau secret de la vie de l’association Kafilat Ochak El Masrah d’Alger. Vendredi 15 janvier à 10h : Pièce théâtrale La promenade des Anges de la coopérative culturelle Talahoum de Djelfa. mise en scène : Sadi El Bachir. Jeudi 7 janvier 2016 à 18h : Pièce théâtrale Moi et les autres. SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER) Vendredi 8 janvier à 15h : Pièce théâtrale L’eau secret de la vie de l’association Kafilat Ochak El Masrah d’Alger. Vendredi 15 janvier à 15h : Pièce théâtrale La promenade des anges de la coopérative culturelle Talahoum de Djelfa. Mise en scène : Sadi Bachir. COMPLEXE CULTUREL ABDELOUAHEB-SALIM (CHENOUA, TIPASA) Vendredi 8 janvier à 15h : Spectacle de magie avec Bimbou d’Alger. Vendredi 15 janvier à 15h : Spectacle de marionnette Aâmi Tayeb de l’association culturelle El Skamla deTipasa. Samedi 9 janvier à 15h00 : Célébration de Yennayer. Soirée artistique. Poésie avec Baaziz Bouhadi Ighilasen, Ali Ibahriyen, Billel Annou, Tighzer Safia. Du 9 au 15 janvier 2016 : Exposition artisanale : association El Founoun Koléa (Ustensiles, argent, cuivre, osier). Kaâda traditionnelle : exposition en coordination avec la direction de la culture de Tipasa avec une association de Hadjret Ennous : habits et plats traditionnels, céramique, arts plastiques. THÉÂTRE NATIONAL ALGÉRIEN MAHIEDDINE- BACHTARZI (ALGER) Jeudi 7 janvier à 19h : L’AARC organise le spectacle de la troupe Cheikh Zain Mahmoud, chants populaires du Nil en partenariat avec le Théâtre national algérien et la Télévision algérienne (ENTV). Prix du billet : 500 DA. GALERIE DES ATELIERS BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS, BEN AKNOUN, ALGER) Jusqu’au 14 janvier 2016 : Exposition collective de peinture, par les artistes Yacine Belferd, Nouredine Chegrane et Ahmed Stambouli. GALERIE D’ARTS SIRIUS (139, BD KRIM-BELKACEM,TÉLEMLY, ALGER) Jusqu’au 31 janvier 2016 : Exposition de peinture «Sirocco» de l’artiste Valentina Ghanem Pavlovskaya. MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER-CENTRE) Jusqu’au 11 février 2016 : 7e Festival international de l'art contemporain (Fiac). Avec la perticipation de Clémentine Carsberg (France), Patrick Altes (France), Patrick Maïssa (France), Francisco Javier Ruiz Carrasco (Espagne), Yannis Stefanakis (Gréce), Paul Alden Mvoutoukoulou (Congo), Gastineau Massamba Mbongo (Congo), les artistes algériens Fatiha Bouziane, Slimane Ould Mohand, Mohamed Skander, etc. L MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE Par Tayeb Bouamar Son premier single Un de ses tubes Décode ---------------Expose Conjonction ---------------Préposition ---------------Ile Pronom ---------------Poisson ---------------Note Tenta ---------------Néon ---------------Sans relief Fleur ---------------Allonge Exprimer ---------------Mis Etain ---------------Détériorer Erbium ---------------Platine ---------------Riche Vieille ---------------Bonds Article ---------------Lutécium (inv) ---------------Germanium Y est née Saouls ---------------Tellure ---------------Perroquet Prescription ---------------Averse Gaie ---------------Néant Cérémonie ---------------Douleur Traverse ---------------Guette Baudet ---------------Identiques ---------------Prit Forme d’avoir ---------------Coupé (inv) Négation ---------------Editeur Un de ses tubes Têtes blondes ---------------Béryllium (inv) Blocs ---------------Défaut Préposition ---------------Choix ---------------Froid Isolées ---------------Titre Sécrétions ---------------Sied Ensuite ---------------Heurta ---------------Gallium Lancer ---------------Elargi Géant ---------------Deviendra Un de ses tubes ---------------Titane L ET T R E S D E : Pô (le fleuve) Ces colonnes abritent les noms de sept films de Michel Piccoli. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Il le dirigea dans “L’Etau”» C A S A L E 1 2 3 4 5 E L E I N I F T S J L A G U E R R E E O H I T C H C O E S F E R R A L T E X A M E E T C A L A V O I E L R D T U A S E U A N S L E V 1- LA GUERRE EST FINIE 2- L’ÉTAU 3- BELLE DE JOUR 4- LA VOIE LACTÉE 5- MAX ET LES FERRAILLEURS Hâte ---------------Peina ---------------Explosif Rongeurs ---------------Cri de froid Possessif ---------------Station ---------------Possessif Nickel ---------------Liaison ENUMÉRATION T A U B E L L E D E Quatre à Rome ---------------Possessif Festin ---------------Elevés Note ---------------Convient ---------------Article 18 C I L L E U R S L I K N O I S S A P E D 6- LE SAUT DANS LE VIDE 7- PASSION 6 1- AFFLUANT 2- AFFLUANT 43- MONT 7 4- VILLE 8 9 5- PAYS 10 11 6- RÉGION 12 S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS FRAGRANCE-VIPERE ROTI-NORMES-AMEN ASE-REVEUR-RI-ND NE-ERMITE-BEN-TO C-UG-OCE-BEC-DER HONAINE-DEGAGE-M ETIREE-ESCALE-BI MATES-PP-AIE-ARE EGEE-PLEINE-CLOS NES-SPARTE-DA-DTS-SA-IDE-TESTER --IT-HEU-FRISERA RECORDS-DUO-ES-C EMIRAT-MOI-MR-FA CI-ET-FOURBE-CRI OSES-SR-TAS-CIEL NET-STORES-PERIL NS-ETALAS-JA-ANE A-ETAGES-FARCIEINDIGNE-TOUTES-C SOIREE-BOUGES-MO SITES-SAULES-GIN ARES-BARRES-RAND NEE-CANOTS-FORAI CS-BORGNE-TATE-T E-CRUELS-PRIE-PI -CHARME-ETAT-ISO TRISTESSE-MERLAN R-EE-H-----DU-OD ILS-FAUTE-COMPTA MI-TANTE-MEMES-H -BEAUTE-FILET-CDE-NIA-CONES-NOS AR-GO-TRIER-CITE MOCONSTANTINE-EL MOTS FLÉCHÉS LETTRES DE PISE -ZEFZEF-ALEGRIEAERA-VERRE-TAN-B BLE-MINEE-CALCIO DE-LENTE-KOLEA-U E-EA-CE-MOMES-CR LATINE----MR-RAI KURDE-----E-FEND ------PISANO-------ITALIE-----TOSCANE----CAMPANILE------ARNO---------MESSINE--- MOT RESTANT = HITCHKOCK MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 19 Par Tayeb Bouamar Sélection de Tanzanie ---------------Pénurie Pli ---------------Cacheras Invitées ---------------Trempé Durée ---------------Rame Joua à l’inter ---------------Couvrira Fer ---------------Dégonfles Poisson ---------------Béryllium ---------------Dans la baume Fin de nuit ---------------Note Lentille (dés) ---------------Prénom ---------------Accepta Société ---------------Calcium ---------------Revers Vrai ---------------Asticot ---------------Insinué Membre ---------------Humilier Epuisé ---------------Néon Epauler ---------------Tours ---------------Caresses Préposition ---------------Pars ---------------Possessif Wilaya ---------------Sucette Peines ---------------Dent ---------------Amples Terre ---------------Cérium ---------------Oiseaux Déchiré ---------------Auteur américain Panoramas ---------------Impies Chaires ---------------Issus Blêmira ---------------Salaire Terrains ---------------Cales Négation ---------------Equité Isolé ---------------Acariâtres Amassées ---------------Veulement Adulé ---------------Va à Londres ---------------Testée Lithium ---------------Nage ---------------Disque Fabriquai ---------------Ventes Sélénium ---------------Lettres de Télémly Bondira ---------------Désigna Peuple ---------------Est gêné Possessif ---------------Adverbe Souder ---------------Eteintes Plantes ---------------Molybdène Scintille Arme ---------------Adverbe Bridé ---------------Univers ---------------Gâteau Pôle ---------------Dent Ville de France ---------------Dissimulés Entières ---------------Peau ---------------Lanthane Version ---------------Lettres de Médéa Sélection ---------------Déridés Volonté ---------------Dépourvue Voyelle double ---------------Blessé Joue à l’USMA ---------------Enormes Bateau ---------------Principauté Nœud ---------------Singe Germanium ---------------Dans l’œil Ceinture ---------------Cri d’arène Saint ---------------Décorons Ignare ---------------Unis Hardie ---------------Fleuve Pris ---------------Détalé Imite le chat ---------------Roche Fermium ---------------Rongeur Confiantes ---------------Prisonnier Gags ---------------Peuple Possessif ---------------Suffixe Issue ---------------Artère Ecole ---------------Célébrée Amusé ---------------Pur Espèce animale ---------------Audace Pareil (dés) ---------------Jeu Europe ---------------Métro Concept ---------------Mer Voyelle double ---------------Champ Piège (ph) ---------------Entreprise Loupées ---------------Article Sommet ---------------Ainsi Prime ---------------Américium Charmant ---------------Perroquet Terrain ---------------Prénom Ego ---------------Tourna Gravement ---------------Situation Hameau Publicité LE SOIR DE L’IMMOBILIER NS –––––––––––––––––––– VENTE DUPLEX Vends duplex neuf de 145 m2, avec acte notarié et livret foncier, situé à Babahassan. 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A cet effet, après plusieurs interventions en Algérie et vu son état moral et physique qui se dégrade de plus en plus, une prise en charge en France est recommandée en toute urgence pour sa totale convalescence. «Grande est notre région, plus grands sont nos cœurs unissons-nous pour rendre le sourire à Kenza.» Permanences : - Siège de l’association de l’A.C. Tizizwit, Taguemount Azouz - Siège de l’association de l’A.C. Mouloud Feraoun. Tizi Hibel N° de Téléphone : 0659 52 43 55 / 0549 59 57 03 N° de compte CCP : 7991477 clé 17 N° de compte BNA : 0201004173 clé 56 (devises) N° de compte CPA : 4300011709 clé 28 Page Facebook : Solidarité avec Kenza 81391.12 euros handicapé 100 % cherche couches 3e âge et adultes. Tél.: 0792 99 33 98 À TOUTES LES ENTREPRISES ET PARTICULIERS Si vos cadeaux de fin d’année vous causent du souci, Epsilon Communication est là pour vous en décharger. Objets divers et prise en charge de la sérigraphie. 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Faxer rapidement au : 023 92 71 91 F10602/B13 –––––––––––––––– RESTAURANT À ALGER cherche • 1 chef cuisinier • Pizzaïolo • Serveuses, serveurs. Tél.: 0794 44 18 54 SOIR DE LA FORMATION PROF DONNE COURS DE SOUTIEN maths pour élèves 4e année moyenne et BeM. - Appeler au : 0664 23 99 81 NS NS Le Soir [email protected] d’Algérie Jeudi 7 janvier 2016 - PAGE 23 Madeleines aux miel et citron 250 g de farine, 150 g de sucre glace, 1 pincée de sel, 1 sachet de levure chimique, 5 œufs, 150 g de miel, 60 g de lait entier, 250 g de beurre, zeste de citron Le magazine de la femme Une moisson de soins très nature BEAUTÉ Page animée par Hayet Ben Fleurs, fruits, céréales... Quand la science et la nature s’unissent, notre peau et nos cheveux passent au vert. A chaque plante ses vertus. - L’orange assure le coup d’éclat Elle regorge de vitamines C, B1, B9, de magnésium, de calcium et juste ce qu’il faut de sucre pour doper nos cellules sans les surmener. QU ES T ION : E n s a u t a n t m on p e t i t - d éj eu n e r , v a i s - j e m a ig r i r ? NON ! De l'avis de nombreux diététiciens, sauter un repas n'est jamais une bonne solution pour maigrir, quel que soit le repas. En effet, le corps semble interpréter ce repas en moins comme le signal d'un risque de manque de nourriture... et sa réaction va souvent être d'augmenter son stockage des aliments pour faire face à ses besoins énergétiques. Il vaut mieux alléger de manière uniforme les quantités à tous les repas, mais sans en sacrifier aucun ! - Le concombre apaise Grâce à son pouvoir rafraîchissant et astringent, il délasse les traits après une journée harassante. Il repose les yeux fatigués et dégonfle bien les poches. - Le raisin agit contre les radicaux libres Pépins, pulpe, rafles, tout est bon. Le INFO Phots : DR Faire fondre le beurre pour lui donner du goût. Tamisez et mélangez la farine, le sucre glace, le sel et la levure chimique. Émulsionnez au robot les œufs et le miel. Puis ajouter les poudres tamisées, le lait, le beurre et le zeste de citron. Réservez au frais une nuit avant d'utiliser. Le lendemain, à la cuillère à soupe, remplir les moules à madeleines. Enfourner à 230°C pendant 6 à 8 minutes sans ouvrir le four en cours de cuisson. - Le pamplemousse revigore Glucides, vitamines et acides de fruits, rien de tel pour abreuver les peaux à tendance grasse et faire briller les cheveux pollués. raisin renforce les capillaires sanguins, et ses polyphénols sont de puissants antiradicalisaires. - L’avoine soulage Riche en vitamines, sels minéraux, Si on maigrit très vite, on risque davantage de reprendre du poids ensuite De nombreuses observations l'ont montré ! Alors, mieux vaut savoir prendre son temps pour maigrir, et ne pas vouloir perdre plus de 3 à 4 kilos par mois au début, 1 à 2 kilos ensuite... Ce qui peut faire quand même, sur une année, 15 à 25 kilos de moins ! Dents blanches La pomme La pomme, riche en eau et acide, stimule la sécrétion de salive, l’antiseptique naturel de votre bouche. Les bactéries, responsables de la dégradation de l’émail, ne s’en remettront pas ! Sans compter que croquer des pommes à pleines dents est un excellent geste pour renforcer vos gencives. Pour le maquillage des yeux marrons, les couleurs à éviter BEAUTÉ i vous avez des yeux foncés, évitez d’appliquer des ombres à paupières très claires afin d’éviter de donner un résultat un peu trop pâle et terne. Ces couleurs auront tendance à éclaircir votre regard et à lui donner un côté un peu triste et dur à la fois. Les couleurs vives en général ou bien trop claires ne vont pas aux yeux marrons. Attention donc aux teintes que vous choisissez. Si le vert peut être joli sur des yeux marrons, il ne doit pas être non plus trop pâle. Les teintes trop claires auront l’effet de jaunir le blanc de vos yeux, ce qui n’est pas l’idéal pour mettre son regard en valeur... Le bleu est souvent banni du maquillage des yeux marrons car le contraste avec la couleur de vos yeux sera trop important. A utiliser comme pour le vert, c’est-à-dire seulement avec une teinte foncée. S acides aminés et acides gras, cet antiinflamatoire est aussi adoucissant et protecteur. C’est l’ami des peaux réactives. - L’olive nourrit Elle revient en force. Ses acides gras monosaturés, sa vitamine E antioxydante, sa vitamine A régénérante et sa chlorophylle oxygénante en font un soin de beauté complet. -Le riz protège Très nutritif, le son de riz favorise la microcirculation et absorbe une partie des UV. De plus, ses acides aminés et ses sucres nourrissent et stimulent la synthèse du collagène. Croque ttes de riz 300 g de riz rond cuit. 1 tranche de pâté de dinde ou poulet, 4 œufs, 100 g de fromage rouge râpé, 150 g de fromage blanc, 2 pincées de safran en poudre, 100 g de chapelure, 4 cuil. à soupe de farine, 1 bain de friture. Mélangez le riz cuit avec le safran, 2 œufs battus et le fromage rouge râpé. Assaisonnez. Formez une boule de riz de la grosseur d’un petit œuf. Glissez-y un dé de pâté de dinde et un dé de fromage blanc, puis refermez-la. Roulez-la d’abord dans la farine, puis dans les 5 œufs battus et dans la chapelure. Confectionnez autant de croquettes que possible. Faites chauffer l’huile de friture à 180° C. Mettez-y les croquettes à dorer par trois. Egouttezles sur du papier absorbant. Gardez-les au chaud à l’entrée du four préchauffé à 120° C. Servez les croquettes bien chaudes. Conseil : accompagnez les croquettes d’un coulis de tomates. La mort du vrai journalisme LES CHOSES DE LA VIE PANORAMA ’est tous les jours, voire à chaque seconde, que le flux d’informations ininterrompues que nous recevons tente de nous manipuler, de nous éloigner des préoccupations essentielles, de nous détourner de la vérité et de nous empêcher de réfléchir pour agir et défendre nos intérêts de citoyens écrasés par les systèmes. Cette nouvelle situation réduit peu à peu le rôle du journaliste, en tant qu’acteur principal de la scène médiatique, l’élément central de la mission d’informer ; celui qui dit ce qu’il voit, commente et oriente. Les grands systèmes d’échanges de l’information ne laissent plus de place à l’initiative personnelle du rédacteur, ni à l’expression de sa sensibilité d’être humain et à son penchant naturel pour la justice et le progrès. Le modèle américain, dévoyé par le capital et qui n’a plus rien à voir avec l’idéal de Pullitzer (relisez son slogan, repris pour le compte du Soir d’Algérie dans les dernières pages du journal), s’impose désormais à tous. Les dépêches qui sont censées nous informer sont dépouillées à l’extrême, vidées de tout contenu critique, reflétant le point de vue des gouvernants et de leurs acolytes de l’opposition (en fait le même système) et jamais les idées citoyennes qui circulent puissamment dans la société, comme des lames de fond. Se cachant derrière «l’objectivité», la grande presse refuse le débat et s’enferme dans le «Où, Quand, Qui» etc. qui ne sont plus qu’une pâle expression des règles élémentaires du journalisme ; les autres, plus dérangeantes, étant occultées à jamais ! Feu Mohammed Abderrahmani, ancien directeur d’El Moudjahid, lâchement abattu par les terroristes islamistes, me racontait, au retour d’une mission aux Etats-Unis, que les journalistes d'un grand quotidien new-yorkais devaient, pour rédiger leurs informations, se contenter d’un lexique au vocabulaire restreint. Il fallait être efficace et compris par tous ! Jadis, dans nos lycées, professeurs et encadreurs nous conseillaient plutôt d’enrichir notre vocabulaire pour bien maîtriser l’art d’écrire. Mais, enfin, qui a dit que le journalisme était de la littérature ? Non, c’est devenu un machin technique qui C POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam [email protected] @hakimlaalam s’en fout et du fond et de la forme, un métier hybride qui permet d’aligner automatiquement des mots pour fabriquer des phrases dégueulées par des ordinateurs froids. A l’époque, il y avait au moins le cliquetis des télex et le ronronnement des rouleaux de papier comme musique de fond des salles de rédaction parcourues par le talent et la soif de tout connaître. Comme pour tout le reste, c’est l’ère de l’information bêtifiante ! Une forme, parmi tant d’autres, de cette culture standardisée, empaquetée dans un seul modèle, celui qui nous vient des States où l’on fabrique tout, des films aux jeux, en passant par la mode, la musique, les logiciels, etc. Cette manière de voir le monde, simplifiée à l’extrême, abrutissante, vise à modeler le «citoyen» de demain, un être dépourvu de la capacité de réagir, prêt à tout gober, fidèle consommateur dont on oriente les goûts et les tendances au gré des intérêts des grands groupes capitalistes. Dans notre environnement linguistique, nous avons un bel exemple de média abêtissant en la première chaîne française TF1. Mais allez dire à la ménagère qu’elle n’a absolument rien à f… des bagarres de voisinage de la vieille Emilie ou des affaires en justice de la nonagénaire Clotilde et qu’elle gagnerait à voir une bonne émission éducative ou un documentaire sur la nature ! Elle vous répondra, comme la majorité du peuple d’en face, que TF1 est une télé «attirante et populaire». C’est-à-dire qu’elle vole au ras des pâquerettes, allant jusqu’à violer l’intimité des couples préfabriqués pour les besoins d’un voyeurisme primaire qu’on appelle pompeusement «Téléréalité» ! Mais, en parlant de France, on ne peut s’empêcher de signaler que quelques îlots résistent encore à l’américanisation des médias, des espaces de plus en plus rares où l’on peut voir des œuvres d'auteur ou de beaux documentaires (Arte, France Télévisions) et lire des textes d’auteur succulents qui nous réconcilient avec le journalisme d’antan. Ces journalistes-là, il faut les chercher dans les pages des hebdos, au fronton de ces reportages, enquêtes et chroniques qui refusent de céder à la mode du moment et de succomber au pédago- gisme qui cache une réelle volonté de tout niveler par le bas! Lorsque le talent rencontre l’esprit critique, on redécouvre le journalisme dans sa forme la plus noble. Et qu’est-ce le journalisme si ce n’est un combat permanent contre l’exploitation, l’injustice, l’oppression, la corruption et tous les vices du pouvoir, une incessante lutte contre les classes possédantes ? Ces îlots résistent à l’invasion du système dominant d’information – de manipulation ! – qui se présente comme le modèle du futur. Non à la presse d’opinion, disent-ils ! Non à l’idéologie, martèlent-ils, comme s’ils s’en privaient ! Comme si l’idéologie néofasciste primaire n’était pas la marque déposée de leurs produits journalistiques. Comme si le racisme ordinaire, la haine de l’autre, l’esprit de Croisades, le deux poids, deux mesures et tant d’autres joyeusetés n’étaient pas quotidiennement la preuve de leur dérive sectatrice. Le vrai journalisme va être bientôt enterré dans le grand cimetière des désillusions, entre un parc d’attractions pour adultes débiles et un grand casino du sexe ! Le journalisme qui décrit la réalité sociale, interroge les hommes et les femmes sur leurs conditions, va plus loin pour inviter à la réflexion, est en train de mourir de sa belle mort. Le journalisme militant – oui, il faut avoir le courage de le revendiquer – est désormais perçu comme une relique du passé, alors qu’il permet souvent aux plus faibles, aux sans-grade de s’exprimer. Il permet au rêve de prendre forme, pas le rêve matérialiste des petits bourgeois – la bagnole, la villa, les voyages –, mais le rêve collectif de bâtir un monde meilleur pour la majorité. Utopique ? C’est la presse militante, ces plumes trempées dans le sang des héros anonymes sur les barricades de Paris, qui a permis au rêve de liberté, d’égalité et de fraternité de grandir et de se réaliser ; c’est la presse militante, dont le prestigieux El Moudjahid et La Voix de l’Algérie, qui aidait les Algériens à comprendre le sens de la révolution qui voulait les libérer du joug colonial. C’est cette même presse militante qui entretenait la flamme de leur mobilisation ! Force de constater que nous Par Maâmar Farah [email protected] sommes loin de ce combat et de ces idéaux aujourd’hui que normalisation rime avec asservissement. A l’ère de la mondialisation qui installe les grandes dictatures de l’argent – via les oligarchies solidaires sur le dos des peuples – en lieu et place des gouvernements nationaux, les groupes de presse ne peuvent pas revendiquer une liberté qui remettrait en cause tout le système ! C’est aussi simple que cela : embarquée dans le système, la presse n’échappe pas à la règle de la rentabilité. D’ailleurs, qu’est-ce les journaux gratuits si ce n’est la forme élaborée d’un marketing qui va à l’encontre des idéaux mêmes de la presse ? Mais, paradoxalement, les nouvelles technologies sont en train de donner naissance à un nouveau type de journalisme, populaire, fondamentalement progressiste, celui qu’on rencontre dans les blogs et les réseaux sociaux. On n’a plus besoin d’une affiche rouge, souvent déchirée par les vigiles, pour alerter ses copains ou annoncer une AG ou une manifestation : la Toile répond parfaitement aux besoins d’une jeunesse qui n’a pas perdu de sa clairvoyance, ni de sa combativité, contrairement à certaines plumes guettées par l’embourgeoisement et récupérées par le système. M. F. Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : [email protected] Du mentir vrai et autres gâteries de la confiserie générale du Pinocchio-Land ! Qu'est-ce qui va changer avec tamazight langue nationale et officielle ? L'ordre de charger et de matraquer des manifestants pourra être donné aux flics en… … tamazight sans que l'officier ne risque des sanctions... Le châtelain adoré de tous –tiens ! Mon nez vient de s’allonger – a ordonné au gouvernement de dire la vérité au peuple. Bel embarras dans la cour. D’abord, qu’est-ce que ce barbarisme ? Dire la vérité, ça veut dire quoi ? Plus aucun des livres encore disposés dans la salle du Conseil des ministres ne le dit ni ne l’explique. Le plus vieux des ministres encore en poste hésite un moment, balbutie que jeune, et déjà ministre, il lui a bien semblé avoir entendu ce mot «vérité» prononcé devant lui. Mais c’était lors d’une visite de travail d’un dignitaire étranger. L’invité aurait formulé le mot «vérité» dans le salon VIP de l’aéroport Houari-Boumediène, avant de s’engouffrer précipitamment dans son avion et de quitter PinocchioLand. Le vieux ministre, pressé par les moins vieux collègues de l’exécutif, a fait un effort surhumain sur sa mémoire, s’est trituré les rares méninges encore en fonction dans sa caboche, puis s’est piteusement résigné à l’avouer aux autres : non ! Depuis cet incident de l’aéroport, il n’a plus entendu prononcer le mot «vérité». Encore moins par un compatriote. C’est tout le problème aujourd’hui : comment exiger la vérité à des commis à qui l’on a appris à fonctionner de tous temps, hiver comme été, sur la base du mensonge ? La cour affolée par ce dilemme, désemparée par cette situation inédite, s’est frottée le nez fort, l’allongeant davantage au passage, puis a tenté des ébauches de solutions. Créer un Haut Commissariat à la Vérité ? L’idée pouvait paraître de prime abord séduisante. Sauf qu’en faisant l’addition, on s’est vite rendu compte que le régime avait mis en place une flopée de commissariats qui n’ont finalement servi à rien. Ou plutôt si ! A occuper des bâtiments qui auraient pu être affectés à autre chose de plus utile. Toutes les autres solutions ont été passées en revue. Sans plus de succès tant elles sentaient fort le ressassé. Alors ? Comment apprendre enfin à dire la vérité au peuple ? C’est le Premier ment... ministre qui a clos les débats de manière laconique : «Il ne faut pas nous mentir ! La seule issue, c’est l’importation !» Importer la vérité de l’étranger ? En pleine crise financière ? Alors que l’austérité frappe tous les secteurs ? Mon Dieu ! Mais comment l’expliquer à l’opinion ? Avec un mensonge, comme d’hab’ ! Et tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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