COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL 2016 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 14 avril 2016 N°7768 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LA FINALE DIMANCHE 1er MAI LIRE EN PAGE 27 ÉTAT DE SANTÉ DU PRÉSIDENT LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI, NADJIA BOUARICHA ET SAÏD RABIA EN PAGES 2 ET 3 LOUISA HANOUNE LO L LES PRIX DES FRUITS ET LÉGUMES FLAMBENT ■ La plupart des fruits et légumes proposés sur les marchés de gros et de détail affichent des prix inabordables ces derniers temps. Le rôle des intermédiaires est une nouvelle fois pointé du doigt par les intervenants dans le circuit commercial. LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 6 DESSIN SAÂD L’ÉTAT PEINE À RÉGULER LE MARCHÉ «IL Y A UNE IN INCONSCIENCE EFFRAYANTE FACE EFF E F AUX DANGERS A QUI Q GUETTENT LE PAYS» ■ La secrétaire générale du PT estime que les appétits des puissances étrangères s’aiguisent pour imposer leurs orientations politiques au pays et que les responsables algériens sont coupables de compromissions. SUPPLÉMENT MAGAZINE TOURISME BALNÉAIRE À TIGZIRT Accueil et écueils LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 4 RETOUR DE CHAKIB KHELIL Climat de saison estivale avant l’heure à Tigzirt. La région ne manque pas d’atouts pour subjuguer les touristes LIRE EN PAGES 15, 16, 17 ET 18 PHOTO : DR LES DÉROBADES DE TAYEB LOUH À L’APN ■ Interpellé par certains députés sur le retour de Chakib Khelil au pays, le ministre de la Justice et garde des Sceaux a affirmé à l’APN qu’il ne s’ingère pas dans le travail de la justice. LIRE L’ARTICLE NABILA AMIR EN PAGE 5 PHOTO : DR Le silence embarrassé des autorités El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 2 L’ACTUALITÉ SILENCE EMBARRASSÉ D’UN POUVOIR EN CRISE BLOCAGE AU SOMMET L ● Tous les hommes du Président ont été placés à des postes-clés, que ce soit aux ministères de souveraineté ou à la tête des institutions névralgiques du pays. lon la Constitution, il n’est qu’un coordinateur de l’action gouvernementale. Et la Loi fondamentale n’a rien prévu en pareil cas. En réalité, aucune institution ne peut se substituer au chef de l’Etat. Ses pouvoirs sont «indélégables» et nul n’est à même d’en faire usage, sauf dans le cas d’enclenchement de la procédure d’empêchement ou, à proprement dire, de la destitution du Président. Mais on n’y est pas encore. Qui gère donc le pays ? Ses conseillers, à leur tête son frère cadet Saïd Bouteflika ? A la Présidence, depuis l’arrivée du Président au palais d’El Mouradia en 1999, Saïd Bouteflika a fini, au gré des absences du Président et de son état de santé vacillant, par s’imposer dans les rouages de la prise de décision en s’octroyant des pouvoirs que son poste de conseiller ne confère pas. Restant dans l’ombre de la décision politique, le frère-conseiller ne s’expose pas. Mais les relais politiques et médiatiques de la Présidence ne jurent que par lui. C’est un secret de Polichinelle que de dire que cet ancien enseignant à l’université de Bab Ezzouar est devenu, au fil du temps, le véritable détenteur de la réalité du pouvoir, une situation bien évidemment due à sa proximité avec son frère. Son influence a dû même s’amplifier après la dissolution du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et la mise à la retraite de son imposant patron, le général-major Mohamed Médiène dit Toufik, en septembre dernier. Logiquement, il n’y a plus personne ni aucune autre institution pour disputer une quelconque parcelle de pouvoir à la présidence de la République. Mais tellement fragilisée par la dégradation de l’état de santé du chef de l’Etat, la citadelle El Mouradia a bien besoin d’être entourée. Et les architectes du quatrième mandat du président Bouteflika n’ont, en la matière, négligé aucun détail. Tous les hommes du Président ont été placés à des postes-clés, que ce soit aux ministères de souveraineté ou à la tête des institutions névralgiques du pays, comme au ministère de la Défense nationale qui a à sa tête un de ses plus fidèles partisans, le général Ahmed Gaïd Salah, qui est également chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), ou encore au Conseil constitutionnel Mourad Medelci et au ministère de la Justice Tayeb Louh. Le verrouillage est tel que tous les dépassements ont été passés sous silence. Les matraquages médiatiques soutenant que le locataire d’El Mouradia garde toutes ses facultés à gérer convenablement le pays et les réformes menées au sein de l’institution militaire, la manière forte dont elles ont été conduites ont fait réellement croire à une résurrection. Seulement, deux ans après sa reconduction pour un quatrième mandat, les Algériens découvrent un Président qui n’est pas en mesure de conduire le pays jusqu’à la fin de son mandat actuel, en 2019. S’il a constitué jusque-là une façade légale pour une convergence d’intérêts voraces d’une oligarchie sans foi ni loi, les tenants du pouvoir, qui ne se résument pas uniquement en la personne du frère-conseiller, mais en une multitude d’intérêts, auront du mal à nourrir désormais l’illusion d’un chef d’Etat qui «réfléchit avec sa tête mais pas avec ses pieds». L’opinion nationale le sait désor- mais plus qu’avant. Cette semaine qui s’achève marque une rupture avec une situation qui n’a que trop duré. Peu importe la manière avec laquelle les Algériens ont appris la vérité, la visite de Manuel Valls a mis fin à un mensonge. Questions : maintenant que tout le monde le sait, avec toutes les conséquences que peut avoir l’usurpation du mandat présidentiel sur la crédibilité de l’Etat au moment même où le pouvoir est éclaboussé par des scandales de corruption à répétition, va-t-on vers le dénouement de la crise en cherchant une issue par l’organisation d’une élection présidentielle ? Les bénéficiaires du pouvoir finiront-ils par le lâcher ou continueront-ils à s’y accrocher jusqu’à 2019, comme le ressasse le secrétaire général du FLN, Amar Saadani ? Nul ne peut prédire l’avenir. L’approche des législatives prévues au début de l’année prochaine pourrait bien bousculer l’ordre des choses. Les remous que traverse le Rassemblement national démocratique, dont Ahmed Ouyahia est secrétaire général par intérim, ne sont pas étrangers à ce contexte de crise. Les tiraillements entre les frères ennemis pourraient bien augurer de certains calculs qui ne sont pas encore visibles et qui sortiront au grand jour au moment voulu. Saïd Rabia PUBLICITÉ es dernières images pathétiques du président Abdelaziz Bouteflika, diffusées par plusieurs sources, entre autres par le Premier ministre français, Manuel Valls, dans un tweet insidieux dimanche dernier, semblent avoir plongé le pays dans un sentiment d’impuissance. L’opinion est tout simplement tétanisée. Ce que d’aucuns craignaient, soupçonnaient et redoutaient s’avère une réalité poignante. Le Président est très fatigué. Il est, par conséquent, tout à fait légitime de se poser la cruciale interrogation, à savoir qui gouverne en Algérie et jusqu’à quand durera une telle situation. Si l’on ne pouvait que douter de ses capacités à répondre aux charges qu’impose la fonction présidentielle et de la paternité des décisions prises ces derniers mois, il est désormais clair que le chef de l’Etat n’est plus à même d’assumer ses responsabilités. Et on n’a pas besoin d’un docteur pour nous le dire. Son état de santé — révélé par les dernières images, photos et vidéos — montre que ce n’est pas lui qui gouverne. L’opinion est en droit de savoir qui a hérité des pouvoirs qui sont les siens, qu’il concentre entre ses mains, à la lumière des deux précédentes révisions constitutionnelles. Il y a forcément quelqu’un qui gère le pays par défaut. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellak ? Se- El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 3 L’ACTUALITÉ ÉTAT DE SANTÉ DU PRÉSIDENT LE SILENCE EMBARRASSÉ DES AUTORITÉS ● Les questionnements chargés d’inquiétude de l’opinion publique et de la classe politique — en droit de savoir — mettent le Président et son gouvernement sous pression. mbarrassant est le silence de la présidence de la République qui vient de vivre une semaine désastreuse. Entamée par une polémique avec le journal Le Monde sur la publication en une de la photo de Bouteflika pour illustrer le scandale Panama Papers, suivie de la convocation de l’ambassadeur de France, du refus de visa pour les journalistes, la semaine se termine avec les affreuses images du Président. Diffusée au soir de l’audience avec le Premier ministre français, Manuel Valls, la séquence montrant Bouteflika dans un état insoutenable a plombé le moral national. Le désarroi a même gagné des niveaux supérieurs dans le pouvoir. Les réactions d’indignation, de colère et de sidération sont à la hauteur de l’absurde jeu politique auquel s’adonnent les décideurs. E OÙ SONT PASSÉS LES «PORTEPAROLE» DU RÉGIME ? Les questionnements chargés d’inquiétude de l’opinion publique et de la classe politique — en droit de savoir — mettent le Président et son gouvernement sous pression. Le choc provoqué par les images n’est pas seulement moral, il est aussi et surtout politique. Comment faire oublier cette pénible séquence qui rappelle, si besoin est, l’ampleur du désastre qui ronge la maison du pouvoir ? Pas si simple. Les multiples porte-parole du pouvoir, qui n’existent que par les démons qu’ils inventent, sont comme sonnés et désarçonnés. Ils sont groggy. Les mises en scène de réception de personnalités de passage par Alger à la résidence d’Etat, érigées en stratégie de communication politique pour répondre à ceux qui doutent de la capacité de Bouteflika à gouverner, ont manifestement atteint leurs limites. Elles ne peuvent plus fonctionner. Désormais, il y a un avant et un après la triste séquence de dimanche soir. La pathétique scène qui s’est déroulée à Zéralda, qui laissera assurément des séquelles indélébiles dans le corps national, ne relève pas d’une simple erreur de communication et de mésaventure protocolaire. Elle fait partie de cet enchaînement de séquences fâcheuses du scénario noir amorcé depuis avril 2014. Une élection qui a rompu les derniers consensus à l’intérieur du régime et qui a poussé à l’extrême les dérives présidentialistes pour se proclamer in situ une présidence à vie. Depuis, à la lumière des contre- performances politiques successives, il s’avère que les tenants du pouvoir ne sont plus en mesure de gérer la «quincaillerie interne». En livrant la guerre au général Toufik Mediène et ses Services secrets pour faire main basse sur l’essentiel des leviers de commande, Bouteflika s’est privé, paradoxalement, d’un instrument aussi efficace que redoutable qui organise le jeu politique dans l’ombre. La reconduction de Bouteflika pour un quatrième mandat, alors qu’il n’est plus en mesure d’assumer une responsabilité aussi lourde, a précipité le pouvoir dans un engrenage dont il est difficile de sortir. Elle place dangereusement le pays dans le vide. Le renforcement de ses pouvoirs par la reprise en main des principaux points d’appui politiques, économiques et militaires formalisés dans une révision qui souffre de consensus ne lui a pas permis d’asseoir une base politique solide. Cela a étrangement abouti à son isolement. Un pouvoir personnel doublé d’une mystification qui camoufle mal un immobilisme politique. Aujourd’hui, l’image d’un homme à l’éloquence de feu a laissé place à un Abdelaziz Bouteflika vieillis- sant, impotent, incapable de diriger le pays. Une fin solitaire. Un autocrate isolé et manipulé par son entourage, lui qui s’est toujours vu comme «l’incarnation de l’Algérie et de son peuple». LE POUVOIR SANS LA RESPONSABILITÉ Dans l’esprit des anciens, c’est l’image de Habib Bourguiba, l’exchef d’Etat tunisien, qui réapparaît. Son entourage immédiat joue la carte du temps qui, visiblement, n’est plus un allié, mais surtout celle de la légalité constitutionnelle. «Tant qu’il est en vie, il ira au bout de son mandat qui court jusqu’à 2019», assure un ancien compagnon du chef de l’Etat. Mais le pays peut-il s’accommoder encore plus longtemps d’une pareille situation politique, alors que les défis exigent une présence et un leadership permanents ? Loin des cérémonies et des discours officiels, de nombreux hauts dirigeants affirment toute la «difficulté de la tâche dans un monde qui évolue rapidement et dont les rapports de force changent constamment». Ancien ministre et diplomate affûté, Abdelaziz Rahabi ne se trompe pas en assurant que l’état du pouvoir actuel «affaiblit considérablement les capacités de représentation du pays». Au plan interne, la «vacance présidentielle» a ouvert la voie au champ du non-droit. Amie de longue date de Bouteflika, la militante indépendantiste Zohra Drif-Bitat résumait l’équation en disant : «Ceux qui ont la responsabilité n’ont pas le pouvoir et ceux qui détiennent le pouvoir n’ont pas la responsabilité.» L’opposition, pour sa part, dénonce inlassablement des «groupes politiques informels qui s’emparent des leviers du pouvoir» et réclame l’application de l’article 88 de la Constitution et la convocation d’une élection présidentielle anticipée. Mais en l’état actuel d’un pouvoir verrouillé, les instruments pour mettre en application cette exigence sont inopérants. Les lignes de clivage entre les deux blocs rendent les chances d’un possible compromis — pourtant si nécessaire — minimes. En bas, la société, dans ses différentes strates, à bout de souffle, observe, en apparence froidement. Elle s’interroge, non sans inquiétude. Mais elle est aussi à bout de nerfs. L’histoire est imprévisible. Elle peut connaître une accélération rapide et brutale. Hacen Ouali VACANCE DU POUVOIR L’article 88 ou l’impossible équation ffligeante ! L’image du président de la République, que le Premier ministre français a pris plaisir à diffuser, a mis dans la gêne tout un pays. Voir ainsi un homme diminué traité de la sorte par son entourage, qui l’expose à chaque visite d’un officiel étranger, est tout simplement abominable. On ne sait plus si on doit pleurer pour lui ou pour un pays devenant l’objet de campagnes de dénigrement et de moquerie. La coupe de l’absurde est pleine, ne nous reste-t-il que les mouchoirs pour en pleurer ? Faut-il aller au secours d’un homme malade pris en otage d’intérêts et de calculs de pouvoir, ou bien sauver le pays qui prend l’eau de toutes parts ? L’un ne va pas sans l’autre. VERROUILLAGE Devant cette image insoutenable qui vaut mille diagnostics de médecins, comment peut-on encore croire à la capacité du Président à exercer ses fonctions, lui qui ne s’adresse plus au peuple algérien, qui n’apparaît que quand l’obligation de recevoir un étranger l’exige ? A chacune de ses rares apparitions, des membres de la classe politique clament l’«état d’impeachment» ; les internautes se partagent les images en faisant différents commentaires d’affliction, de honte même. Les peuples puisent parfois leur force dans l’image que renvoient leurs dirigeants. Est-ce que l’entourage de Bouteflika peut s’arrêter un moment et imaginer le sentiment éprouvé par le peuple algérien devant une telle manifestation d’exploitation d’un homme et PHOTO : EL WATAN A d’atteinte à la fonction présidentielle ? L’appel à l’application de l’article 88 — devenu presque le leitmotiv de nombreuses personnalités politiques depuis l’accident vasculaire cérébral du Président — reste lettre morte. Entre ceux clamant la bonne santé du Président et ceux affirmant son incapacité à diriger, pro et adversaires de Bouteflika échangent des «amabilités» pendant que les Algériens retiennent leur souffle et accusent le coup à chaque visite d’un officiel étranger et qu’ils sont devant cette image d’impuissance de l’Etat. L’article 88, qui n’a pas été amendé dans la nouvelle Constitution, énonce pourtant que «lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel (CC) se réunit de plein droit et, après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement». Ainsi dit la Loi fondamentale, mais elle est quasiment inapplicable. «Seul le Conseil constitutionnel peut s’autosaisir, personne d’autre ne peut le saisir… et il ne peut prendre de décision que si tous ses membres l’approuvent», précise la constitutionnaliste Fatiha Benabou. La spécialiste du droit constitutionnel estime que l’article 88 est «complètement verrouillé». «C’est un article impossible à mettre en œuvre. C’est fait exprès et bien étudié, de manière à ce que cet article ne soit pas appliqué», dit-elle en expliquant que trois des membres du Conseil constitutionnel, dont son président, sont nommés par le chef de l’Etat. «En plus du fait que personne ne peut saisir le CC sur cette question d’empêchement, aucune décision à ce sujet au sein de cette institution ne peut être prise sans le consentement de tous ses membres. Il suffit qu’un des neuf membres soit contre pour qu’il n’y ait pas de décision», indique Mme Benabou, en notant qu’il s’agit là d’un verrouillage dont le but est d’éviter «un coup d’Etat médical». En l’absence de communication claire sur l’état de santé de Bouteflika, les Algériens continueront à recevoir, comme des gifles, le mépris venant d’en haut et les moqueries émanant d’ailleurs. N. Bouaricha El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 4 L’ACTUALITÉ LOUISA HANOUNE. Secrétaire générale du Parti des travailleurs «Il y a une inconscience effrayante face aux dangers qui guettent le pays» Propos recueillis par Salima Tlemçani Quelle analyse faites-vous de la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, et surtout de la publication des photos du Président, juste après qu’il l’ait rencontré ? Il faut d’abord voir le contexte dans lequel cette visite a eu lieu. Juste après l’affaire Panama Papers et la publication de la photo du Président en une du journal Le Monde et dans d’autres médias français. L’Algérie a protesté énergiquement. On s’attendait à ce que la visite soit reportée. Si l’on considère qu’il y a eu atteinte aux symboles de l’Etat, il aurait fallu l’ajourner, comme cela s’est passé avec l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie et ses symboles sont traités de la sorte, sans qu’il y ait de réaction… Cette fois-ci, c’est le président de la République en personne qui a été associé au scandale planétaire Panama Papers, dans lequel est impliqué le ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb. Il n’est pas le seul. On a associé Poutine, Robert Mugabé, Bachar Al Assad, alors qu’ils ne sont pas directement impliqués. Raisons pour laquelle nous avions dit qu’à ce stade, les révélations sont orientées et sélectives et que pour nous prononcer, nous attendons qu’apparaissent des noms d’Américains, d’Israéliens qui, jusqu’à maintenant, ne figurent nulle part. La visite de Valls a été maintenue alors que dès le début, nous avions constaté un comportement irresponsable, des attitudes... Comme par exemple des ricanements, des clins d’œil. Cela ne peut traduire qu’un agacement, peut-être parce qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient. Il y avait plus que des maladresses. C’était délibéré. Malgré cela, Valls s’est retrouvé chez le Président. En tant que Premier ministre, du point de vue protocolaire, il aurait dû être reçu par son homologue, Abdelmalek Sellal. Cela aurait largement suffi. C’est une pratique très courante du Président… C’est vrai. Le n°9 du FMI est reçu par le Président ! C’est une dérive que nous avions dénoncée avant même que le Président tombe malade. Il y a comme un complexe de l’étranger. Tous ceux qui viennent de l’extérieur sont reçus. Cela détruit l’échelle des valeurs et rabaisse le président de la République. Aujourd’hui, nous avons l’expression la plus flagrante de cette dérive. Valls se permet de publier une photo de son entrevue avec le Président sur son compte Twitter. Il y a des règles protocolaires à respecter. Lors d’une visite d’une délégation étrangère, seuls les journalistes accrédités, généralement des correspondants d’agences et de médias publics, ont accès pendant un temps limité à la rencontre. Là, il y a eu une opération préméditée de la part de Manuel Valls sous forme de représailles parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait. La suite, tout le monde la connaît. C’est une réaction d’une extrême violence. Les journalistes du Petit Journal ont été chassés par le roi du Maroc, mais il n’y a pas eu une cette levée de boucliers. C’est passé inaperçu. Alors, pourquoi ce comportement avec l’Etat algérien ? Cela me conduit à penser qu’il s’agit d’une réaction à la limite de la menace parce qu’en vérité, l’Etat français se comporte depuis un certain temps comme si l’Algérie était en train de redevenir une de ses colonies ou un de ses départements d’outre-mer. Durant toute cette visite, nous n’avons pas cessé d’entendre le mot «confiance». Or, ce qui s’est passé est tout à fait le contraire. Valls a assené un coup de couteau dans le dos de l’Algérie. C’est de la traîtrise et du mépris. Quel que soit l’état de santé du Président, cela concerne l’Algérie, un pays indépendant. C’est une atteinte à la dignité de tous les Algériens, pas seulement du Président. Ni l’Etat français, ni ses médias, ni un autre Etat n’ont le droit de s’immiscer dans nos affaires. C’est à nous de résoudre nos problèmes. Là, c’est une pression supplémentaire, je dirais même que c’est la pression de trop. Ne pensez-vous pas que cette ingérence a commencé lorsque les plus hautes autorités se réunissaient au Val-de-Grâce, en France, pour discuter des affaires du pays ? Des cafouillages, il y en a eu, je suis d’accord avec vous. Mais il faut peut-être rappeler les circonstances de cette période. Il y avait des urgences, le Président était absent. Il ne fallait pas non plus qu’il y ait une vacance du pouvoir. Je ne suis pas dans les secrets des dieux, mais je trouve plutôt normal qu’on cherche à maintenir le fonctionnement des institutions. C’était la période du Printemps arabe. C’est en 2013 aussi que le Pentagone avait publié une série de décisions, notamment le renforcement des bases des Marines au sud de l’Espagne et de l’Italie, dans la perspective d’une intervention militaire américaine. Les rapports disaient qu’à l’occasion de l’élection présidentielle de 2014, l’Algérie sombrerait dans le chaos. Leurs projections étaient catégoriques. Nous avions même protesté contre ces rapports qui émanaient non seulement du Pentagone, mais aussi du département d’Etat. C’étaient des déclarations de fauteurs de guerre. La réponse de la représentante de l’ambassade US à Alger instruction du FMI, provoquant ainsi l’effondrement du pays, qui était la 8e puissance mondiale en 1936. Notre préoccupation est énorme. Il y a une inconscience effrayante. Toutes les décisions prises dans le cadre de la loi de finances 2016 sont antisociales et antinationales. Certaines dispositions mettent en péril la sécurité du pays dans une conjoncture extrêmement dangereuse, marquée par la découverte de nombreuses armes dans le sud du pays, une région très ciblée. Mais de l’autre côté, la dette publique de la France a atteint 95,7 % de son PIB et ne profite qu’au patronat, qui contrôle le marché financier. Il y a un recul terrible des investissements industriels. La France est en faillite et a besoin de l’Algérie. Lorsque les salariés, les étudiants, les lycéens, les paysans se dressent tous contre la politique du gouvernement Hollande, pourquoi l’Algérie devrait-elle le sauver ? Ce qu’a fait Valls est une provocation très lourde. Cela m’a fait penser à ce qui s’est passé à la veille de la colonisation ; l’Etat français était endetté, il s’est adressé à l’Algérie envers laquelle il avait contracté des dettes qu’il refusait J’AI L’IMPRESSION QUE NOS GOUVERNANTS VIVENT AILLEURS. ILS NE SAVENT PAS DÉCRYPTER LES MESSAGES. ILS NE SAVENT PAS QU’IL Y A UNE COLÈRE SOURDE. CE CALME APPARENT EST POUR EUX UNE RÉSIGNATION. OR, IL PEUT PRÉCÉDER UNE TEMPÊTE. a été : «Nous sommes les chefs du monde. Nous sommes libres d’intervenir là où nous voulons et quand nous voulons.» Nous lui avons demandé des explications à propos de la résolution de McCain, qui ciblait directement l’Algérie, et elle a dit : «Chez nous, c’est la démocratie. Chacun fait ce qu’il veut et décide ce qu’il veut.» Nous avions rendu publique cette discussion et en représailles, l’ambassadeur que nous avions sollicité pour une entrevue avait refusé de nous recevoir. C’est pour vous remettre dans le contexte de 2013. C’était une période assez critique. Il était tout à fait normal que des responsables se déplacent à Paris pour voir le chef de l’Etat dès qu’il s’est remis. Ce n’est pas la première fois que l’Etat français commet des bourdes en s’immisçant dans les affaires du pays. Ces bourdes se sont aggravées depuis que François Hollande a pris le pouvoir à travers sa politique guerrière et son interférence. D’ailleurs, parmi les pressions exercées sur l’Algérie se trouve aussi la question des réfugiés dont il porte la responsabilité, lui et la communauté internationale. Mettant à profit les fragilités de notre pays, ils veulent que nous ouvrions des camps de concentration ! Cela veut dire quoi ? Quels que soient les problèmes internes auxquels nous sommes confrontés, même si je suis en désaccord total avec la politique du gouvernement, la défense de la souveraineté du pays restera toujours ma boussole. Qui dit souveraineté dit défense des institutions de l’Etat algérien. Donc le comportement grossier de la délégation française est le produit d’abord de l’attitude de l’Etat français en déliquescence et en décadence, parce que la crise de la France est de loin plus grave que la nôtre. Chez nous, c’est le gouvernement qui ne veut pas aller chercher les solutions alors que celles-ci existent ; il s’entête à aller vers l’emprunt obligataire qui ne lui ramènera que quelques centaines de milliards de dinars alors qu’il lui suffirait derecouvrer les impôts non versés pour ramasser 9800 milliards de dinars. L’Etat veut ramener des fonds sales. Les bons sont anonymes et peuvent être achetés par des malfrats, des mafieux et même des terroristes. L’Etat risque de se retrouver dans la situation de l’Argentine, dont les fonds ont été rachetés par des vautours. Ce pays a eu son Chakib Khelil, qui a ordonné la privatisation de tous les secteurs sur de rembourser. Après, il y a eu le coup de l’éventail. La France cherche quelque chose qu’elle n’a pas obtenu. Je peux citer, au passage, le fait que l’armée algérienne ne soit pas sortie des frontières en dépit des pressions. Valls déclare partager avec l’Algérie les mêmes visions sur les problèmes en Syrie et en Libye. Or, la vision de l’Algérie est souverainiste. Elle plaide pour le dialogue en tant que solution aux crises, alors que lui est plutôt un va-t’en-guerre. La seule industrie qui fonctionne chez les Français, c’est celle de l’armement. Ils veulent nous faire porter le fardeau de leur crise. La nôtre peut être résolue avec nos réserves de change, mais aussi avec les 5 milliards de dollars confiés au FMI, pour ne citer que ces solutions. Au-delà des représailles de Valls parce qu’il n’a pas eu ce qu’il voulait, cette image qu’il a publiée ne véhicule-t-elle pas un message, celui d’un Président dont les capacités sont amoindries ? Je n’irais pas jusqu’à dire cela. La dernière fois que j’ai rencontré le Président, lors de son investiture, j’ai vu un homme très au courant. J’ai même remarqué qu’il a bien suivi ma campagne électorale. Il me posait des questions sur des dossiers que j’avais mis en avant, comme par exemple la IIe République. Il voulait connaître son contenu, savoir ce qu’il fallait faire avec le système LMD, etc. C’est moi-même qui ai mis un terme à la discussion après plus de 40 minutes de débat durant lequel il était très alerte. C’est vrai que je l’ai obligé à faire des efforts et à parler. Je lui ai toujours dit la vérité, refusant d’embellir les choses, agissant en toute liberté. Depuis, je ne l’ai plus revu. Mais je pose des questions sur son état de santé à certains ministres qui assistent aux Conseils des ministres, à sa sœur, à son frère, et les réponses sont toujours «il va bien»… Mais l’image le montrait très affaibli. N’estce pas votre avis ? C’est une image qui fait mal. Elle a suscité en moi de la colère et de l’indignation. Elle a d’abord porté atteinte à l’homme. C’est de la hogra. On s’attaque à un homme fragilisé. C’est ce dont les Algériens ont horreur. J’ai une morale, je n’investis pas dans le malheur d’autrui ! C’est vrai que cette image est très douloureuse, mais elle ne me permet pas de porter des jugements. En interne, j’ai dit qu’il était possible de reporter la visite de Valls. Pourquoi l’avoir maintenue ? Fallait-il que le Président le rencontre, alors qu’il n’estt que le Premier ministre de François Hollande ? Valls n’en est pas à sa première provocation. Cela me pousse à penser que derrière cela, la France a peut-être déjà un président qu’elle veut propulser ou mettre sur le fauteuil de la Présidence… Pensez-vous qu’ils veulent accélérer le processus de l’échéance présidentielle ? C’est possible, parce qu’aucun Etat n’agirait de la sorte. Les Français ont joué leur carte. Je pense qu’il y a eu plusieurs failles en interne. Une rencontre officielle n’est pas ouverte à tous les médias. Valls en a profité pour se venger. Ne voyez-vous pas de relation avec cette course à la succession entre certains dirigeants de parti et des hauts responsables de l’Etat ? Possible. Lorsqu’on voit cette guerre ouverte entre certains responsables et les tensions apparentes entre eux, cela nous renvoie à la question de la présidentielle de 2019. Ils pensent régler le problème par l’altercation et l’invective réciproque, en oubliant la donne essentielle qui est le peuple algérien et l’état du monde qui nous entoure. Le peuple a assez payé, il mérite qu’on lui renvoie l’ascenseur, lui qui a réussi à déjouer toutes les tentatives de déstabilisation. Il mérite qu’on lui rende hommage en lui permettant de s’exprimer librement, à travers une démocratisation réelle. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Même les quelques acquis de la réforme politique n’ont, jusque-là, pas été concrétisés sur le terrain. Cela prouve qu’ils ont été obtenus sous la contrainte. Ce n’était pas une réforme, mais de simples amendements. Souvenez-vous du tollé qu’ont provoqué les articles 51 et 73 de la Constitution. L’article 51 a été décrié surtout par le secrétaire général du FLN… C’est vrai. Mais ce parti, même s’il est arrivé par la fraude, est quand même majoritaire au Parlement et son chef a la prétention de parler au nom de l’Etat. Mais jusqu’à maintenant, la lumière n’a pas été faite sur les véritables enjeux. Personnellement, j’ai suivi la réforme, j’ai eu l’occasion d’avoir tous les textes y afférents. Cet article 51 ne figurait pas lorsque nous avions discuté le texte avec Ahmed Ouyahia. La mouture comportait d’autres articles, totalement aberrants, qui ont été supprimés. Les rajouts concernant les conditions de la candidature à l’élection présidentielle n’existaient pas. Donc il s’est produit quelque chose. A mon avis, ce n’est pas une question algérienne. Même si les concernés ou les acteurs sont ici, en Algérie, j’ai l’impression que les plus hautes autorités ont découvert qu’il se tramait quelque chose, comme par exemple nous importer un Chalabi, ou un El Sarraj, quelqu’un qui fait consensus en Occident mais qui serait étranger à son pays. C’est ma lecture. Nous avions demandé à de nombreux hauts responsables, à l’occasion de la préparation de ce projet de Constitution, s’ils avaient pressenti l’existence d’un candidat pro-français, par exemple, et leur réponse était effarante. Ils nous ont répondu : «C’était plus grave que cela.» Cela veut-dire qu’il faut penser à un Premier ministre, à un chef d’état-major ou à un gouverneur de la Banque d’Algérie. En clair, tout l’Etat algérien se transformerait en un instrument entre les mains d’une puissance étrangère. Lorsqu’on entend un leader de parti déclarer que le chef de cabinet de la présidence de la République veut être candidat en 2019, à la limite c’est une banalité, c’est un Algérien qui a le droit de se présenter. Pourquoi y a-t-il autant d’invectives autour de cette question ? La situation est tellement difficile, complexe et compliquée qu’il est très facile de glisser. Le Parti des travailleurs ne se laissera jamais glisser. Nous cherchons des solutions. Oui, nous avons vu une image qui nous a fait très mal. Mais nous n’oublierons jamais que le Président a œuvré au rétablissement de la paix. ●●● El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 5 L’ACTUALITÉ L’orientation du Président n’est pas la mienne. Je suis pour la propriété collective des grands moyens de production, ce qui n’exclut pas la présence d’un secteur privé producteur. Mais, le Président a fait la Révolution et il n’a pas rompu avec un certain nombre de ses fondamentaux. Il avait une politique économique que j’ai combattue avec acharnement durant son premier mandat. Après, il y a eu la dénationalisation des hydrocarbures, ce coup de poignard dans le dos de la Révolution. C’est pour cela que nous avons toujours dit que Chakib Khelil est un traître à la nation. A qui voulez-vous que l’on s’adresse ? Au président américain, français, à l’ONU ? Non. Nous nous sommes adressés au président des Algériens. Quelque temps après, la loi sur les hydrocarbures a été gelée. Je vous raconte une anecdote. Le 24 février 2006, le Président déclare aux cadres de la nation que les générations montantes ont des droits sur nous, et que nous devions protéger leur part des richesses. Personne n’a applaudi alors qu’il l’a répété deux fois. J’ai sursauté en me disant qu’il annonçait la renationalisation. Puis il leur a demandé quelle était leur position par rapport aux questions liées au sort de la nation avant de lever la séance. Le lendemain, j’ai annoncé publiquement mon soutien à la nationalisation des hydrocarbures, en promettant au Président de mobiliser les Algériens en cas de réaction extérieure… Voulez-vous dire que le Président a signé la loi sur les hydrocarbures sous la pression externe ? Il l’a dit lui-même au siège de l’UGTA. J’ai senti le caractère dramatique de cette question. Il ne pouvait pas revenir sur la nationalisation des hydrocarbures, s’il n’avait pas subi de pressions extérieures. Il a dû vivre cela comme un déchirement. Rappelez-vous ce qu’il avait dit : «Nous sommes l’Irak pour les autres ; maudit soit celui qui nous a mis dans ce pétrin.» Mais qui a mis l’Algérie dans le pétrin ? C’était Chakib Khelil. Qui revient par la grande porte… Certains ont voulu le faire revenir par la grande porte, est-ce que le Président est au courant ou pas, je n’ai pas de réponse. Durant mes rencontres avec le Président, au moins trois fois, j’ai traité Chakib Khelil de traître à la nation, et ce, alors qu’il était ministre. Mais jamais, le Président n’a pris sa défense en ma présence. Etes-vous d’accord avec ceux qui disent que son retour obéit à des considérations externes au pays, et qu’il est revenu encore une fois avec une feuille de route ? Cette lecture est possible. Les Français se positionnent, peut-être que les Américains aussi. Bien que personnellement j’ai un autre avis. Chakib Khelil est en fuite. Le tribunal de Milan est en train d’étudier les preuves de son implication, ses trois collaborateurs ou complices sont en fuite. Leurs noms apparaissent dans les Panama Papers. Au Maryland, où il vit, il y a un paradis fiscal. Donc, pour moi, l’Algérie n’est pour lui qu’un refuge. Est-ce que le Président est au courant ? Je ne sais pas. Comme il n’y avait plus de mandat d’arrêt contre lui, il pouvait revenir au pays dans la discrétion et surtout se faire tout petit, pour que personne ne parle de lui. Mais il est rentré avec arrogance. En vérité, c’est un certain milieu qui lui a donné ses ailes. Mais le début de Panama Papers appelle tout le monde à rabattre son caquet. Ce n’est pas fini. Mardi dernier, le ministre de la Justice a été interpellé par un de nos députés sur sa réponse écrite et publiée. Il disait, il y a quelques mois, que l’affaire Khelil était entre les mains de la justice. Elle n’a pas été annulée. Il y avait un vice de procédure, soit, mais le fond y ait toujours. Je ne veux pas me substituer à la justice, mais celle-ci doit trancher sur la base de preuves. Nous savons tous que le tribunal fédéral de Genève a remis des preuves à l’Algérie. Ce qui me choque c’est d’entendre un chef de cabinet de la Présidence dire que la décision concernant Chakib Khelil est venue d’en haut. En haut, c’est qui ? Il était chef de gouvernement et plus haut que lui, il y avait le président de la République. C’est lui qui a ordonné l’ouverture de cette enquête. Il a même fait des déclarations, à ce sujet, en disant que personne n’aura l’impunité. Raison pour laquelle, je me pose la question sur le fait qu’il soit au courant ou non de son retour et des dérives qui l’ont accompagné. Notre Révolution nous permet de puiser nos forces pour affronter les problèmes. Regardez comment la Côte d’Ivoire a sombré, comment le Zaïre a disparu. Les multinationales françaises, belges, allemandes, britanniques et autres, dans leur course effrénée pour les marchés, fomentent des guerres ethniques, ramènent les marchands d’armes pour renflouer l’industrie de l’armement et arment les protagonistes et les dressent les uns contre les autres. Pourquoi notre Sud est-il ciblé ? Pourquoi y a-t-il ces tentatives répétées d’inonder en armement cette région ? Parce que c’est là où se trouve notre richesse, mais aussi notre faiblesse. L’Algérie est devenue une citadelle assiégée. Ce qui m’amène à évoquer la Côte d’Ivoire, où il y a un gouvernement composé de ministres pro-français, pro-américains, etc., juste pour faire l’équilibre des intérêts. Il faut tirer les leçons pour épargner au pays des dérives sanglantes. J’ai l’impression que nos gouvernants vivent ailleurs. Ils ne savent pas décrypter les messages. Ils ne savent pas qu’il y a une colère sourde. Ce calme apparent est, pour eux, une résignation. Or, cela peut précéder une tempête. Les tentatives étrangères suffisent. Nous sommes censés désamorcer tous les problèmes pour immuniser notre pays. Je reviens toujours à cette image du Président. Est-ce qu’elle ne vous conforte pas dans votre position en tant que membre du G19 devenu G15 ? Le G19 avait exprimé une demande d’entrevue avec le Président pour comprendre certaines décisions. Il y a eu des modifications économiques et sociales radicales en contradiction avec les orientations du Président, notamment depuis 2008. Les lois de finances 2015 et 2016 constituent un point de rupture. De telles images n’annoncent-elles pas la fin d’une étape ? Peut-être. Je ne sais pas. En tout cas, le statu quo est intenable. Il est impossible qu’il puisse durer. Soit, entre Algériens, on ouvre un vrai débat sur l’ensemble des questions pour apporter des réponses algériennes et préserver notre pays, ou alors autre chose de plus mauvais pourrait nous arriver. Tout le monde reconnait qu’il y a des fragilités dans notre pays et les grandes puissances savent comment les utiliser, organiser des provocations sociales internes qui peuvent aboutir à un déchaînement. C’est pour toutes ces raisons que nous voulions voir le Président et discuter avec lui. Ce qui renforce nos inquiétudes ce sont les interférences étrangères. Ce comportement de l’Etat français, insultant et méprisant, est annonciateur de choses inquiétantes. En arriver là, c’est arriver à la rupture. Nous n’avons pas entendu un seul responsable français expliquer ce qui s’est passé… Nous n’avons pas aussi entendu les responsables algériens sur ce «comportement agressif» comme vous le décrivez... Ils sont certainement dans la gêne. Ils doivent réaliser qu’ils auraient dû ajourner la visite. Il y a des failles à l’intérieur. C’est clair. J’ai entendu des responsables reçus par le Président dire qu’il était en superforme et percutant dans ses analyses. Certains ont même relevé qu’il n’avait pas perdu son humour. Mais ce jour-là, il n’était pas en forme. Est-ce que c’est un état permanent ? Je ne suis pas médecin. Je ne l’ai pas vu et je n’ai pas le droit de dire quoi que ce soit. Je fais juste le constat. Mais il y a eu d’autres moments où il était en forme. Tant que c’était notre problème interne, cela nous regardait, mais à partir du moment où une puissance étrangère l’a accaparé, cela devient inquiétant. S. T. RETOUR DE CHAKIB KHELIL Les dérobades de Tayeb Louh à l’APN ● Le ministre trouve «scandaleux» que des députés osent s’élever au rang d’un juge et distribuent des accusations. C ’est un ministre de la Justice très en colère qui s’est présenté hier devant les députés pour répondre à leurs critiques. Tayeb Louh a été interpellé, mardi dernier, par les élus — à l’occasion de la présentation, en plénière, du projet de loi complétant l’ordonnance n°66-156 portant code pénal — sur le retour de Chakib Khelil, sur d’autres dossiers liés à la corruption et surtout sur le silence de la justice. Remonté contre certains intervenants qui ont dressé un réquisitoire contre l’appareil judiciaire, M. Louh a pris sa revanche en donnant un cours aux députés sur l’indépendance et le fonctionnement de la justice. Le ministre qualifie d’«inacceptable» et d’«insensée» la démarche des députés demandant au ministre de s’immiscer dans des affaires juridiques. «Je ne comprends pas cette réaction. Le ministre n’a pas le droit ni les prérogatives d’interférer dans le travail de la justice dès lors qu’elle est indépendante. Je n’ai pas le droit de commenter le dossier d’une telle personne ni son retour en Algérie et encore moins de parler du mandat d’arrêt lancé contre elle», tranche le ministre, dans une allusion aux députés et responsables de partis politiques (FLN et RND) qui ont commenté le mandat d’arrêt lancé contre l’ancien ministre de l’Energie et accusé ouvertement le procureur général de la cour d’Alger de l’avoir «émis sur un coup de téléphone». M. Louh a rappelé que l’Algérie milite depuis de longues PHOTO : APS ●●● Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des Sceaux années pour la séparation des pouvoirs et que tout commentaire sur le travail de la justice est une atteinte à l’indépendance de ce pouvoir consacré par la Constitution et une remise en cause de ce principe. Poursuivant son réquisitoire, le ministre trouve «scandaleux» que des députés osent s’élever au rang d’un juge et distribuent des accusations à tort et à travers. «Où allons-nous ? Si chacun d’entre nous devient juge, les choses échapperont à tout contrôle et la situation deviendra grave», a-t-il estimé. Le ministre a invité les députés à respecter la présomption d’innocence. «Laissez la justice faire son travail sans ingérence. Les affaires traitées par la justice le sont selon des procédures judiciaires bien déterminées ; le juge est libre et responsable de ses décisions et il n’est comptable que devant le Haut-Conseil de la magistrature», dit-il d’un ton ferme. Voulant enfoncer les députés, le ministre leur a conseillé de ne plus le saisir sur des affaires judiciaires : «Les députés ont l’immunité parlementaire. Certains d’entre vous ont des affaires avec la justice. Est-ce que je dois m’immiscer dans les affaires de justice qui vous concernent ? Bien sûr que non. Et c’est le cas d’ailleurs pour toutes les autres affaires.» Par ailleurs, Tayeb Louh a mis en garde ceux qui tentent de discréditer et de ternir l’image de la justice, des juges et de l’institution législative en général. Il a également rappelé à l’ordre les députés ayant cité des noms de juges en plénière : «C’est un comportement irresponsable.» Le garde des Sceaux a assuré que «personne ne peut être au-dessus de la loi». Nabila Amir AFFAIRE DE L’INTERDICTION DU CONGRÈS DU MDS Verdict le 20 avril L e tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a traité l’affaire de l’interdiction du congrès du Mouvement démocratique et social (MDS) par la wilaya d’Alger. Le procès a eu lieu hier matin, suite à une action en référé introduite par l’avocat du parti. Lors du procès, «les responsables de la wilaya d’Alger ont d’abord précisé que la décision a été prise par le ministère de l’Intérieur en raison d’un conflit interne, avant d’évoquer un problème de sécurité», explique l’avocat du MDS Salah Dabbouz. Ces arguments, affirme-t-il, ont été battus en brèche puisqu’«il y a absence de toute base légale dans les arguments utilisés par la wilaya pour motiver son refus». «Nous avons expliqué au juge qu’il n’y a aucun problème interne. Ensuite, pour la question de la sécurité évoquée, nous avons également rappelé qu’il est du devoir de l’administration d’assurer la sécurité d’un parti s’il est sous la menace. Tous les partis organisent des activités et le problème de sécurité n’est pas posé. Pourquoi alors ce problème est posé uniquement pour le MDS», a-t-il ajouté. Dans un communiqué rendu public, le MDS évoque également les arguments avancés par la wilaya d’Alger confirmant, selon le document, l’illégalité de la décision. La wilaya évoque «une correspondance du ministère de l’Intérieur à propos d’une enquête sécuritaire. Aucune pièce de l’enquête n’est fournie et il n’est nulle part mentionné le service qui a mené l’enquête», lit-on dans ce communiqué. Dans les faits, ajoute le parti, «le courrier de la wilaya réclamait un avis du ministère et non une enquête». «Le ministère n’émet pas de refus mais une réserve d’ordre sécuritaire, sans spécifier la nature et la gravité du risque sécuritaire, ni les facteurs ou acteurs qui font peser ce risque. Quant au litige évoqué, il n’a été apporté aucune preuve de son existence, ni par le ministère ni par la wilaya», précise encre le communiqué. Pour le MDS, la wilaya d’Alger n’a donc apporté aucune réponse fondée, «preuve que des entraves d’ordre politique visent à empêcher un redéploiement rapide et effectif dans la société alors que la situation politique exige la présence de notre mouvement». L’affaire est mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 20 avril prochain. Madjid Makedhi El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 6 L’ACTUALITÉ HAUSSE VERTIGINEUSE DE LA MERCURIALE PME/PMI Zaïm Bensaci réclame des réformes L’Etat ne joue pas son rôle de régulateur ● La hausse des prix ne se limite pas aux marchés de détail, elle touche aussi les marchés de gros du pays. L PHOTO : H. LYES D epuis quelques jours, les prix des fruits et légumes affichent une hausse vertigineuse, mettant à mal le budget des ménages au revenu moyen. Cette hausse ne se limite pas aux marchés de détail, mais aussi aux différents marchés de gros du pays. En début de semaine, la pomme de terre était cédée à 65 DA le kilo au marché de gros de Attatba, dans la wilaya de Tipasa. La hausse n’a pas épargné la courgette, l’oignon, le poivron vert, la tomate ou la carotte. Ce n’est qu’hier que les prix ont sensiblement baissé. La pomme de terre, produit phare de l’alimentation, est affichée à 45 DA le kilo, de même que la carotte. Les navets et le chou vert sont à 40 DA/kg, les aubergines et la tomate à 60 DA/kg, le choufleur, le concombre, l’artichaut et la betterave à 60 DA/kg et l’oignon à 40 et 60 DA le kilo. «Tout le monde ne peut pas se permettre d’aller faire ses provisions dans les marchés de gros», s’emporte Bahia, fonctionnaire et maman de cinq enfants, rencontrée au marché Réda Houhou d’Alger. «Avec 1000 DA, il m’est impossible de faire mes achats de fruits et légumes pour deux jours», se plaint-elle. Dans son couffin à moitié vide, 3 kg de pomme de terre à 75 DA/kg, 5 bananes à 300 DA (le kilo est à 280 DA), une poignée de fraises à 280 DA et deux kilos d’oignons à 140 DA. Elle a dû débourser encore 500 DA en plus pour acheter des carottes à 70 DA/kg, un kilo de tomates à 70 DA, un kilo de courgettes à 100 DA et un autre d’artichauts à 100 DA. «J’ai dépensé près de 1500 DA rien que pour ces quelques fruits et légumes. La viande est intouchable. Ma famille et moi avons presque oublié le goût de la viande fraîche tant je n’achète que de la viande congelée», ajoute-t-elle avant de prendre le bus à destination du marché de Bab El Oued. Selon Bahia, on peut y faire de bonnes affaires, notamment en Les étals des marchés sont boudés en raison de la hausse spectaculaire des prix matière de prix, grâce aux marchands informels qui y pullulent. LES CHAMBRES FROIDES POINTÉES DU DOIGT Interrogés sur cette hausse des prix, les vendeurs de fruits et légumes au marché Réda Houhou jettent la balle dans le camp des mandataires. Selon Mohamed, un quinquagénaire, la marge bénéficiaire est infime et cette hausse est la retombée logique de la flambée des prix au niveau des marchés de gros. Pour le président de la commission nationale des mandataires, Medjber Mohamed, les grossistes n’y sont pour rien. «Cette dernière augmentation du prix de la pomme de terre est due aux mauvaises conditions climatiques qui ont empêché la récolte. Etant donné que les prix obéissent à la règle de l’offre et de la demande, ils ont tous baissé. La pomme de terre est à 45 DA, de même que la tomate. Cette baisse a touché tous les autres produits. En plus, nous n’avons pas le droit de spéculer parce que les produits sont périssables et nous sommes obligés detout vendre dans la journée», explique-t-il. Et de pointer du doigt les services du ministère de l’Agriculture chargés de la gestion des chambres froides, censés assurer le rôle de régulateur en ces périodes creuses de l’année et pallier au manque de produits agricoles frais. Ainsi, la production existe en abondance, sauf qu’il y a un immense dysfonctionnement dans la distribution car l’Etat ne joue pas son rôle de régulateur du marché. Le même constat est relevé par Boulenouar El Hadj Tahar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens. Pour lui, cette hausse s’explique par trois facteur majeurs, dont la période creuse entre les saisons de récolte entre les régions du Sud et de l’Ouest. «Même si l’Algérie accuse un déficit de près de 1,5 million de tonnes de ce produit très demandé, le manque dans la production ne se fait pas réellement sentir. Durant cette saison 2015-2016, la production de pomme de terre a dépassé le seuil des 4,6 millions de tonnes. En attendant l’arrivée de la grande production de l’Ouest, puis celle des Hauts-Plateaux, les chambres froides auraient dû jouer leur rôle de régulateur pour éviter la spéculation. Cela remet aussi en cause tout le système de stockage et celui des chambres froides. Le troisième facteur est le manque de marchés de proximité, ce qui augmente la différence entre le prix de gros et celui de détail», explique notre interlocuteur. Dans cette ambiance de spéculation et de manque d’organisation, le citoyen et l’agriculteur sont les uniques parties à en payer le prix. Le premier n’arrive pas à joindre les deux bouts dans ce flot de dépenses et son pouvoir d’achat s’érode. Le second se retrouve à vendre sa récolte au prix de revient pour qu’elle arrive entre les mains des citoyens à deux fois, voire trois fois son prix réel. L’Etat va-t-il y mettre fin ? A l’horizon, pas de lueur d’espoir ni d’intervention sur le terrain. Asma Bersali ACCORD D’ASSOCIATION ALGÉRIE-UE Des correctifs prochainement proposés ● Depuis sa mise en œuvre, il est constaté que l’Accord d’association n’a pas eu l’effet escompté sur la promotion des exportations hors hydrocarbures et la relance des IDE. L es correctifs à apporter à l’Accord d’association Algérie-UE, en vigueur depuis 2005, devraient aboutir, avant la fin de l’année en cours, à un rééquilibrage structurel des échanges avec l’Union européenne. Un document présenté par la partie algérienne à la Commission européenne, lors du premier round formel de réévaluation en mars dernier, évoque les motifs pour lesquels l’Algérie demande une révision de l’Accord. «Depuis la mise en œuvre de l’Accord d’association, il est constaté qu’il n’a pas eu l’effet escompté sur la promotion des exportations hors hydrocarbures et la relance des IDE, qui constituent pour l’Algérie deux objectifs motivant la conclusion de tout accord de libre-échange», souligne le document dont l’APS a obtenu une copie. Nonobstant les facteurs internes liés à l’offre, la partie algérienne considère que des facteurs externes «découragent» et, parfois, «freinent» les exportations vers l’UE. Il s’agit également du manque d’investissements tournés vers l’exportation à destination du marché européen ou de proximité, note le document, qui évoque aussi «l’érosion des préférences accordées par l’UE à l’Algérie dans le cadre des accords de libre-échange» et «l’absence de connexion entre les PME algériennes et européennes pour favoriser les exportations (intégration dans la chaîne des valeurs mondiales)». Chiffres à l’appui, le document en question indique que de 2005 à 2015, les pays de l’UE ont exporté vers l’Algérie plus de 220 milliards de dollars alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures n’ont pas atteint les 14 milliards de dollars. En 2014, le niveau des importations en provenance de l’UE est passé à près de 30 milliards de dollars contre un niveau moyen annuel de 9 milliards de dollars avant l’entrée en vigueur de l’Accord (entre 2002 et 2004). Les importations en provenance d’Europe sont constituées essentiellement d’intrants, d’équipements et de produits industriels finis à hauteur de 80 à 85% en moyenne annuelle, suivis des produits alimentaires avec une part variant entre 15 et 20%, précise le document présenté lors de la dernière réu- nion bilatérale à Bruxelles. Concernant les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’UE, elles sont passées de 500 millions de dollars (avant la mise en œuvre de l’Accord) à seulement 1,5 milliard de dollars en 2015, avec une diminution sensible de 31% par rapport à 2014 (2,3 milliards de dollars). Ces exportations sont constituées essentiellement de produits dérivés des mines et de l’énergie, tandis que les produits agricoles, agro-industriels et de pêche ne dépassent pas 8% des exportations hors hydrocarbures vers l’UE. Quant aux produits industriels manufacturés, ils sont quasiment absents. Selon Saïd Djellab, directeur du suivi des accords commerciaux régionaux au ministère du Commerce, après la première réunion formelle tenue en mars dernier à Bruxelles, une deuxième devrait être organisée en mai prochain, alors que la troisième, qui sera consacrée à la présentation des mesures et propositions de révision de l’Accord, aura lieu en juillet ou septembre 2016. Lyes M. e rythme de création des petites et moyennes entreprises (PME) en Algérie — à peine 800 000 entités à ce jour — est en deçà du potentiel économique du pays, a souligné hier Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, pointant du doigt la frilosité des banques publiques en matière de financement des entreprises. «A travers le monde, la PME constitue le fer de lance de l’économie. Malheureusement, chez nous, nous n’avons pas encore atteint l’objectif escompté de 2 millions de PME. On en est encore loin», a déploré Zaïm Bensaci, invité de la Chaîne 3 de la Radio publique. Pour lui, la création d’entreprise relève encore du parcours du combattant en Algérie. «Les banques ne suivent pas l’investisseur dans l’octroi des crédits dans des conditions et sous certaines garanties. Elles sont tenues par des procédures, on le sait. Maintenant, faut-il revenir sur certaines règles prudentielles ? C’est à la Banque d’Algérie de prendre les dispositions nécessaires pour que les banques ne soient plus sous la contrainte de ces procédures. Il faudrait une implication et un accompagnement réel de l’investisseur», a-t-il ajouté. Et de reprocher aux banques de financer les importateurs au détriment des créateurs de richesses : «Quand on voit le nombre de conteneurs et toutes ces importations, on peut se demander si l’argent sert à l’importation ou à la création d’entreprises...» Plaidant en faveur d’une nouvelle stratégie, le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME a interpellé le gouvernement afin d’instaurer les conditions favorables à la création de PME-PMI. «La création d’entreprises ne se fait pas par décret. C’est toute une stratégie à mettre en place, ce sont des filières à développer», a-t-il relevé, notant que le gouvernement a raté l’occasion de booster le tissu économique du temps de l’aisance financière. «Quand il y avait beaucoup d’argent, on ne s’est peut-être pas préoccupé suffisamment du développement de la PME. Maintenant, avec la situation économique actuelle, cela devient une nécessité. Le temps joue contre nous ! Il faut sortir de ce guêpier, de ce laisser-aller. Il faut apporter les réformes nécessaires», a recommandé Zaïm Bensaci. Outre l’assouplissement des conditions d’octroi de crédits bancaires, l’invité de la radio a réclamé également la débureaucratisation de l’acte d’investir. H. L. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7 ALGER INFO CASBAH GESTION DES ESPACES COMMERCIAUX À BARAKI LE CONSERVATOIRE D’ALGER SOMMÉ D’ÉVACUER LES LIEUX Délaissement, mauvaise gestion et inexploitation C ● Des locaux ont été attribués à des personnes qui ne les exploitent pas ● Des marchés fermés et laissés à l’abandon. PHOTO : B. SOUHIL T outes les structures commerciales nouvellement réalisées à Baraki sont sinon fermées, du moins mal exploitées. Nombre de lacunes ont été relevées par le coordinateur du bureau exécutif de l’Union générale des commerçants et artisans algériens de la wilaya d’Alger, (UGCAA), Sid Ali Boukerrouche. «Nous avons, dans le cadre des prérogatives qui sont les nôtres, relevé un certain nombre de lacunes dans la gestion des espaces commerciaux à Baraki. Nous sommes arrivés à la conclusion suivante : la gestion de l’APC est chaotique et hasardeuse», soutient-il. D’après notre interlocuteur, le délaissement et la mauvaise gestion ont atteint toutes les structures commerciales, que ce soit les marchés de proximité, marchés couverts ou locaux commerciaux. «L’ancienne structure commerciale Souk El Fellah a été totalement restaurée. La structure est passée alors de 170 locaux à 68. La réhabilitation de la structure a coûté beaucoup d’argent, pour qu’en fin de compte elle ne soit pas exploitée de manière efficiente. Des locaux dans l’enceinte du marché ont été attribués à certaines personnes, dont un médecin, un avocat et une coiffeuse. Le marché est resté fermé depuis 2012, date de l’élaboration de la liste des bénéficiaires. Tout cela a été fait alors que la structure n’appartient même pas à l’APC. Le marché dépend du ministère du Commerce. Certains locaux sont loués à des personnes qui en ont fait des dortoirs. Cela pour vous dire que les bénéficiaires ne sont pas forcément des commerçants», confie-til. S’agissant du marché Boudadas, il a été aménagé en 2002 ; en 2006, l’APC a procédé à la vente aux enchères de ses 100 locaux. «Depuis cette date, le marché est resté fermé faute de raccordement au réseau d’électricité et de l’eau. Des années sont passées et l’APC n’a rien fait pour régler le problème», affirme encore M. Boukerrouche. «Le marché a coûté 7 milliards de centimes et n’est Alors que l’on se plaint du manque de marchés de proximité, des locaux sont désespérément inexploités toujours pas exploité. L’APC, en guise de solution, procède à l’expulsion de 50 propriétaires», déplore-t-il. Dans le même ordre d’idées et concernant les marchés dits de proximité, Sid Ali Boukerrouche dira que «les quatre marchés que compte la commune de Baraki, à savoir ceux d’El Merdja, Boukaraâ, cité El Mihoub et le marché de la cité des 700 Logements sont tous fermés et inexploités, et ce, depuis leur ouverture en 2007. Au fil des ans, la dégradation et le délabrement ont fait leur effet. Les autorités locales ont complètement délaissé ces espaces qui sont devenus, entre-temps, des lieux insalubres et malfamés. Outre ces structures, le coordinateur du bureau exécutif de l’Ugcaa dénonce «la vente, au dinar symbolique, d’un hangar de plus de 7000 m2 à un particulier alors qu’il appartenait à la Sempac, donc au ministère du Commerce et non à l’APC de Baraki», déclare-t-il, et d’ajouter : «La mauvaise gestion a atteint également le marché central Saïd Yahiaoui, qui n’a pas été réhabilité, ou du moins entretenu depuis 1978.» Quant aux locaux dits du président de la République, selon Sid Ali Boukerrouche «ils sont également inexploités, alors qu’ils ont coûté au contribuable plus de 20 milliards de centimes. Seule une gargote est ouverte, le reste des locaux sont fermés pour certains d’entre eux, les autres sont complètement délaissés et insalubres», dira-t-il. Et de conclure : «On demande que les pouvoirs publics ouvrent une enquête approfondie sur la gestion des espaces commerciaux par les responsables locaux.» K. Saci SUR LE VIF 24 HEURES COMMUNE D’ALGER CENTRE : PLUSIEURS QUARTIERS À L’ABANDON PHOTO : D. R. ÉVASION L’interdiction des paraboles et des climatiseurs sur les façades des immeubles tarde à se concrétiser. e mardi, (avant-hier), la direction du conservatoire municipal d’Alger, sise dans la commune de La Casbah, a reçu le secrétaire général de l’APC de La Casbah, lui signifiant que l’EPIC Arts et Culture vient d’être destinataire d’une note de la wilaya déléguée de la circonscription administrative de Bab El Oued, dans laquelle il lui est notifié l’évacuation immédiate du conservatoire. En effet, l’institution musicale d’Alger a été sommée de libérer les lieux, apprend-on auprès du directeur Yacine Touati, et des professeurs de musique. «Nous ne savons plus quoi faire ni où aller, surtout que les centaines d’élèves seront bientôt en pleine période d’examens de fin d’année», dira non sans dépit, Mustapha Bouafia, professeur de musique chaâbie au conservatoire depuis 1982. Ainsi, les 39 professeurs qui exercent dans les 49 classes de cet établissement dans les différents genres musicaux (enseignement andalou, chaâbi, chant, musique universelle et théâtre) sont pris de court, voire désemparés. «Nous aurions souhaité que la wilaya nous accorde au moins un autre espace pour pouvoir continuer à assurer la formation artistique aux élèves et ne pas recourir à l’expulsion de manière peu cavalière», tempête un autre professeur du conservatoire. Rappelons que le conservatoire municipal d’Alger, qui dispense depuis 1902 un cursus artistique aux enfants, élit domicile depuis 1946 dans deux niveaux du bâtiment de la mairie, au boulevard Che Guevara et a vu défiler en qualité de professeurs des figures artistiques, depuis Mahieddine Bachtarzi, les Frères Fekhardji, Abderrahmane Belhocine, Allal El Mouhib, Abdelkrim Dali, Hadj M’hamed El Anka, Abdelkader Chercham, pour ne citer que ceux-là. Nous avons pris attache avec un élu de l’APC de la Casbah qui a tenu à nous dire : «Le conservatoire a été fermé pour cause de vétusté. Le nouveau conservatoire sera domicilié à Kouba. Elèves et professeurs rallieront la structure incessamment», rassure-t-il. M. Tchoubane La route reliant la rue des Quatre canons, en passant par celle des frères Bellili et Mokrane Chaâbi pour rejoindre les rues Debbih Chérif d’un côté, et Mogador de l’autre, se trouve dans un état de délabrement qui n’inspire rien de bon. Des trous béants gênent sensiblement les automobilistes qui empruntent cette route et ralentissent sensiblement le trafic routier. La chaussée qui manque cruellement d’entretien a besoin d’être goudronnée au plus vite, selon les dires des habitants ainsi que des automobilistes. Aussi, des gravats qui s’entassent sur les trottoirs au-dessous d’une ancienne bâtisse qui a été démolie il y a plus de 20 ans et sans entretien au niveau du n° 5 de la rue Mokrane Chaâbi ne font qu’aggraver la situation. Selon les propos des habitants du quartier, la situation fait planer un réel danger sur les piétons et les automobilistes. «Que font les services d’urbanisme de l’APC d’Alger-centre?» se demande une habitante. Les passants ainsi que les automobilistes espèrent une réhabilitation au plus vite afin que le quartier retrouve sa jeunesse d’antan. BAB EZZOUAR : LE CALVAIRE DES RÉSIDANTS Les travaux de réfection des trottoirs s’éternisent à Bab Ezzouar, et selon les habitants, plus le temps passe et plus le retard s’éternise. Depuis près d’une année, la cité 5 Juillet à Bab Ezzouar fait l’objet de travaux de réfection de ses trottoirs et de décapage des routes pour refaire le bitume. Les résidants ainsi que les nombreux vendeurs parlent d’une avancée à petit pas, «les travaux avancent très lentement, la fin de cette situation ne devrait pas se faire d’ici quelques mois», dit un commerçant avec ironie. Les commerçants et les habitants de ce quartier parlent également de souffrance, cette dernière est palpable dès qu’une petite brise se lève. Le vent entraîne avec lui des montées de poussière qui mobilisent les passants, les déchets qui jonchent les rues sont également soulevés par le vent. Des difficultés pour circuler font également partie du lot quotidien, les habitants de la cité qui prennent leur véhicule doivent faire attention, prendre leur temps, ce qui a pour effet de générer une circulation à l’intérieur de la cité. HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs JEUDI 6 RADJEB 1437 Fadjr…………...……… 04:36 Chorouk ...…………… 06:15 Dohr …………………… 12:48 Asser…………………… 16:29 Maghreb….…………… 19:21 Îcha ……………………… 20:49 El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7 RÉGION EST DES FAÇADES EN VERRE À PROFUSION BORDJ BOU ARRÉRIDJ Skikda, une ville sous serre Eviter les rallonges budgétaires ● L’habillage en verre, même s’il fait «chic» de l’extérieur, cache cependant les malfaçons qui persistent à l’intérieur. PHOTO: EL WATAN L a ville de Mostaganem, à l’ouest du pays, vient de se doter du premier théâtre construit par l’Algérie indépendante. Un très beau bâtiment, architecturalement moderne, sans l’ombre d’un verre de façade et qui ferait certainement pâlir mille et une œuvres bâties depuis plus de cinquante ans. Pendant ce temps, ici à Skikda, on continue de couver de verre tout ce qui se construit. On continue plutôt à cacher les tares urbanistiques, les malfaçons et le manque d’imagination par une incroyable «verre-mania», qui s’est emparée de la ville voilà déjà presque une décennie. On peut en faire le recensement, plus de 80 % des édifices publics bâtis à Skikda au cours de la dernière décennie, sont tous «couverts» de verre ou de «mur-rideau», comme disent les architectes. Il suffit de faire un tour aux pôles administratifs implantés à Merj-Eddib, à Boulkeroua ou à Sicel pour constater que presque toutes les bâtisses sont couvertes de murrideau. Les institutions culturelles et banquières n’échappent pas à cette nouvelle mode. Un architecte local explique cette manie par le contexte économique que vit le pays en général, et d’expliquer : «L’embellie financière qu’a connue le pays et qui a permis de lancer plusieurs projets en même temps a mis à nu le manque flagrant De nombreuses administrations ont opté pour ce style de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur du bâtiment. C’est, du moins, l’une des causes essentielles, à mon sens, qui a encouragé le recours aux murs rideaux. Un procédé très simple dans sa conception et qui permet, lorsqu’il respecte les règles, de se substituer aux opérations de finition traditionnelles, qui, elles, requièrent un certain savoir-faire.» Et d’ajouter: «Néanmoins, le recours à ce genre de façades en verre devient plutôt une échappatoire qu’une opération d’esthétique. Je qualifierais cet état actuel des choses de ‘cache-misère’.» Selon lui, une partie des murs-rideaux utilisés ne répondrait même pas aux normes, «normalement, pour ce genre de façades on utilise le verre athermique, mais certains constructeurs recourent à des verres ‘bas de gamme’, beaucoup moins chers et ne répondant pas aux exigences sécuritaires et climatiques». L’habillage en verre, même s’il fait assez «chic» de l’extérieur, cache cependant les malfaçons qui persistent à l’intérieur. Il suffit juste de se rendre dans certaines nouvelles administrations publiques, où même au rectorat de l’université pour sentir la température grimper de quelques degrés. «Même la climatisation ne suffit pas pour nous débarrasser de cette sensation de suffocation», témoignent des agents de bureau de quelques édifices. A cela s’ajoutent les difficultés d’entretien de ces façades, qui souvent, occupent une grande superficie. Certaines continuent de crouler sous la saleté et d’autres sont déjà embuées de fientes des pigeons, rajoutant ainsi une overdose de laideur et de cachemisère urbaine. Khider Ouhab AU CŒUR DE PLUSIEURS AFFAIRES À SOUK AHRAS L’Entente sportive devant la justice D eux transporteurs et un restaurateur ont récemment déposé plainte contre l’Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) pour le refus du staff dirigeant de cette dernière d’honorer ses engagements par la régularisation des factures estimées à plus de 1 600 000DA. Aux premiers jours de l’investigation judiciaire, un vide statutaire a été relevé par les enquêteurs, qui ont eu à constater de graves anomalies dans le transfert de la direction du club à un directoire composé essentiellement d’un lobby proche de l’ex-wali de Souk Ahras. Ce dernier, engagé dans des hostilités avec le président légal de l’ESSA, jura à l’époque de le destituer. Chose faite avec le concours d’un groupe financier opulent. Le directoire installé hâtivement et sans assises légales renvoya la balle à un deuxième et un troisième prétendant, pour abouti en fin de compte vers une situation inextricable que vit la famille du ballon rond jusqu’à l’heure où nous rédigeons cet article. En plus du brouillamini juridico-administratif provoqué à bon escient par ledit commis de l’Etat, trois noms et pas des moindres, avaient dénoncé des mois auparavant, des opérations scabreuses dans la gestion du volet administra- tif. Il s’agit d’abord de Ali Rouainia, détenteur de dossiers compromettants et qui continue à fustiger les artisans du putsch dont il avait fait l’objet. «C’est à cause d’une gestion rigoureuse et d’une opposition frontale aux prédateurs que l’on s’est lancés dans une course contre la montre pour étouffer ma voix. Jugezen vous-mêmes par le résultat», a-t-il martelé. Salem Aït Djoudi, membre de l’assemblée générale et ex-président de l’équipe, a, à son tour, fait état d’anomalies et d’excès dans les dépenses. «Les dettes sont de l’ordre de 20 millions de dinars au moment où l’équipe a eu des contrats avec des joueurs exigeants, des primes pour des membres dirigeants de seconde zone et plusieurs autres opérations douteuses», disait-il lors d’une rencontre avec le journal. Abdallah Rafai, un autre membre de l’assemblée générale parlera surtout d’opacité et de surfacturation à l’ESSA. Nous venons d’apprendre, par ailleurs, que l’enquête citée plus haut a été à l’origine d’une nouvelle investigation au sujet du retrait illégal de la somme de 9 millions de dinars entre les années 2012 et 2014. Une deuxième affaire en vue sur neuf autres qui n’ont pas encore été élucidées. A. Djafri L e ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, qui a effectué une visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a appelé à favoriser et à encourager les échanges entres les wilayas. Il s’est rendu dans plusieurs communes de la wilaya et a insisté sur l’importance des délais de réalisation des projets. Il a aussi demandé à ce que ces derniers ne soient pas lancés avant que les études ne soient finalisées, que les procédures d’expropriation soient entamées, que les réseaux soient déplacés et que les moyens nécessaires pour les chantiers soient mobilisés, pour éviter les rallonges budgétaires et surtout les retards dans la livraison. Le ministre a rappelé les dimensions économique, sociale et culturelle de son secteur, qui est un outil du développement du pays sur tous les plans. Le ministre, qui a inspecté plusieurs axes routiers et projets de la wilaya, a insisté sur l’objectif essentiel de ces chantiers et projets qui doivent favoriser la création de pôles économiques nationaux à travers la complémentarité entre wilayas. «La wilaya de M’sila doit bénéficier de cette dynamique, comme la wilaya de Bordj Bou Arréridj et de Sétif doivent profiter de l’accès offert par les ports de Béjaïa et Jijel à travers la pénétrante qui est en cours de réalisation», dira le ministre. A. B. TROIS MORTS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE À BISKRA Hier vers 4h30, une violente collision frontale entre un véhicule léger de marque Hyundai et un poids lourd circulant en sens inverse sur la route de Labreche, chemin de wilaya reliant les communes de Loutaya et de Tolga, a causé la mort d’un homme de 33 ans et de deux femmes de 37 et 33 ans 21 ans. Deux autres personnes, le conducteur et propriétaire du véhicule de tourisme, âgé de 30 ans et une femme de 24 ans ont été grièvement blessés dans cet accident, a indiqué le commandant Omar Slatnia, chargé de la cellule communication à la direction de la Protection civile de Biskra. La Gendarmerie nationale a ouvert une enquête afin de déterminer avec exactitude les circonstances et les causes de cet accident. H. M. PROTESTATIONS À EL TARF Le campus Metroha en ébullition L es travailleurs de l’université Chadli Bendjedid d’El Tarf n’ont pas l’intention de baisser les bras. Avant-hier, ils observaient un mouvement de protestation en débrayant toute la matinée. Hier, ils ont carrément fermé les portes de la faculté des sciences de la vie et de la nature (Campus Metroha), interdisant l’accès à toute personne, paralysant du coup toute l’activité en renvoyant les étudiants et les enseignants, dont certains font le trajet Annaba-El Tarf. Une protestation à laquelle se sont jointes des associations estudiantines. «C’est pour montrer notre détermination à régler définitivement des problèmes récurrents que le recteur s’est engagé à solutionner et qui sont simples et faciles, comme par exemple cette route qui mène à cette faculté et qui est dans un état lamentable depuis plusieurs années», nous explique un responsable du syndicat. «C’est un avertissement avant une grève illimitée dans toutes les facultés». «La gestion de cette université, c’est de compliquer la vie aux travailleurs et aux étudiants, avec un maquis administratif au lieu de s’attaquer à des problèmes simples qui peuvent considérablement améliorer le bien-être de tous», explique l’un de ses collègues qui cite, l’état des accès et des voies de circulation dans le campus, les installations électriques partout défaillantes parce que les ampoules ne sont tout simplement pas remplacées, de l’eau qui fuit de partout parce qu’il est impossible de faire la moindre petite réparation et par-dessus tout l’entretien du mobilier qui est bon pour la casse quelques années à peine après son acquisition au prix fort». Les travailleurs reprochent au chef d’établissement de faire de ses privilèges discrétionnaires ses préoccupations principales, comme par exemple les stages à l’étranger auxquels auraient droit également certaines catégories de travailleurs. Le recteur de l’université d’El Tarf, Siab Rachid, contacté par téléphone, s’est dit surpris de la réaction des syndicalistes au lendemain de l’assemblée avec tous les travailleurs. L’accès au campus de Metroha n’est pas du ressort de l’université, néanmoins, le wali d’El Tarf a pris en charge cette question qui sera réglée avec l’enrobage à l’asphalte de la double voie de Metroha qui est toujours en cours. Seulement voilà, l’entreprise chargée du tapis est passée il y a quelques semaines devant l’université sans y déposer un mètre carré d’asphalte. A l’intérieur du campus, les travaux de réfection qui restent à réaliser sont compris dans une troisième tranche de financement qui a été gelée avec les dispositions prises par le gouvernement face à la crise économique. A propos des stages, le recteur expliquera que les travailleurs qui ouvrent droit et qui ont rempli les conditions requises ont tous sans exception bénéficié de séjours pour lesquels ils ont candidaté. Il ne peut pas par contre accéder à la demande de certains d’entre eux qui n’y ont pas droit et qui ont revendiqué des dérogations. Les travailleurs qui ont rouvert les portes à la mi- journée se sont dits déçus par le manque de soutien des enseignants qui sont censés être la sève de l’université. Slim Sadki El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7 ORAN INFO ÉDUCATION BIR EL DJIR LE PRÉSIDENT DE L’APC RELEVÉ DE SES FONCTIONS Les enseignants contractuels organisent un sit-in L e président de l’APC de Bir El Djir, Belkadiri Mohamed, a été relevé de ses fonctions par le wali d’Oran, après que des poursuites judiciaires aient été enclenchées contre lui, selon un communiqué de la wilaya parvenu, hier, à notre rédaction. Ceci, en conformité avec l’article 43 de loi 12/11 du 22 juin 2011 relative à la commune qui stipule que tout élu poursuivi en justice doit être suspendu de ses fonctions jusqu’à ce que la justice se prononce dans un jugement définitif. Le wali a, par ailleurs, instruit le DRAG d’Oran et le chef de daïra de Bir El Djir d’organiser, dans les plus brefs délais, des élections pour élire un nouveau P/APC dans cette commune. Les élections devront se dérouler lors d’une assemblée extraordinaire, mercredi prochain, au siège de l’APC de Bir El Djir. A. E. K. ● Les manifestants, soutenus par trois syndicats, ont tenu un sit-in, hier, devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya d’Oran pour réclamer le recrutement «sans condition aucune» des contractuels. RUE DE MOSTAGANEM CINQ COMMERCES AU REZDE-CHAUSSÉE D’UN IMMEUBLE EN RUINE PHOTO : AKRAM L Les manifestants, hier matin, devant la direction de l’éducation nationale A l’appel de deux syndicats, le CLA et le Cnapest, qui ont été suivis par la suite par la SNTE, une journée de protestation a été organisée, hier, à Oran, à laquelle ont pris part plus d’une centaine d’enseignants contractuels. Ces derniers, qui ont tenu un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation, ont réclamé ni plus ni moins que les enseignants contractuels soient recrutés sans condition aucune. Hakem Bachir, porte-parole nationale du CLA, qui était présent à Oran lors du sit-in, nous a déclaré que des rassemblements sont organisés devant toutes les académies au niveau national et la majorité des lycées sont en grève aujourd’hui (hier, ndlr). «On ne veut qu’une chose : l’intégration de ces contractuels qui sont sur le terrain», nous explique-t-il encore, avant d’ajouter : «Nous tenons à dénoncer la déclaration de madame a ministre qui dit que son secteur est pourri, que dans son secteur il y a de la corruption. Ceci, il faut le noter, est en contradiction avec ce qu’elle dit sur la transparence des concours. Donc, si on suit ses dires, ces contractuels ont raison de ne pas passer le concours.» Et d’ajouter enfin que la ministre «n’est pas en mesure d’organiser un concours avec transparence» et c’est pour cette raison que son syndicat est solidaire avec ces contractuels qui exigent l’intégration sans condition. Pendant le sit-in d’hier, un dispositif policier était mis en place, mais aucune anicroche n’a été constatée. «Ce sit-in est fait par des enseignants qu’on doit respecter, qu’on ne doit pas insulter. Une ministre doit défendre son secteur et ne doit pas venir contre des gens qui revendiquent un droit», dira en conclusion le porte-parole du CLA. Akram El Kebir CENTRE DES CONVENTIONS 19e édition du Salon du mobilier hospitalier L e coup d’envoi de la 19e édition du Salon international du mobilier hospitalier et de l’équipement médical «Simem 2016» a été donné en fin de matinée d’hier. Cette nouvelle édition organisée, cette année, sous le thème «La santé au rendezvous», en partenariat avec l’établissement hospitalouniversitaire (EHU) du 1er Novembre 1954, a vu la participation de plus de 220 exposants représentant 28 pays. Le Salon s’adresse, depuis son lancement en 1999, aux spécialistes, professionnels, praticiens de la santé publique, gérants d’établissements et structures sanitaires en plus des étudiants en médecine, dont un groupe de la faculté de médecine d’Oran a été convié par les organisateurs, lors de cette première journée, à une visite guidée à travers les 70 stands. Le Simem qui se tiendra jusqu’au 16 avril prcohain permettra, selon les organisateurs de l’entreprise de communication Krisalid d’Oran, aux professionnels et aux gérants des structures sanitaires étatiques et privées de tirer profit des nouvelles technologies exposées durant cette 19e édition. Il constitue sans aucun doute une vitrine incontournable de l’ensemble des équipements médicaux et produits de pointe, dont certains sont fabriqués localement ou par le biais du partenariat technologique des entreprises nationales, versées dans le domaine médical, ou internationales telles que chinoises, françaises, américaines ou de l’Inde et autres présentes à cette manifestation. En plus des expositions, les organisateurs de ce Salon international ont concocté un large programme de communications médicales et scientifiques dont celle d’aujourd’hui, à partir de 15h, sous le thème «Le transfert technologique pour la production des appareillages auditifs» qui sera animée par le Dr Fattal de l’entreprise Audifel implantée à Oran. Tegguer Kaddour ’histoire de l’immeuble à un étage du 94, rue de Mostaganem (centre-ville), qui abritait 16 familles et cinq commerces, n’est pas près de connaître son épilogue. En effet, après le relogement des 16 familles vers Belgaïd, les autorités ont procédé à la démolition des habitations évacuées par leurs occupants. C’est donc dans un amas de pierres et sous un nuage de poussière, et faisant face au bruit assourdissant des engins mécaniques que les cinq commerces poursuivent leurs activités, pharmacie pour l’un et alimentation et tabac pour d’autres. Les plus accablés par cette situation sont deux frères âgés respectivement de 83 et 72 ans qui continuent, malgré une toiture menaçante, de vaquer à leurs occupations. «Nous ne voulons pas quitter notre établissement que nous avons acquis en toute propriété en 1964 vers une destination inconnue», soutiennent-ils. Le spectacle qu’offre ce vieil immeuble, démoli par le dessus et où cinq commerçants continuent à poursuivre leurs activités bravant le danger, semble irréel. Hadj Sahraoui DOUANES 12 AFFAIRES DE FUITE DE CAPITAUX TRAITÉES EN 3 MOIS D urant le premier trimestre de l’année en cours, 12 affaires de fuite de capitaux ont été enregistrées par les services de la douane à Oran, a déclaré la responsable de la communication de la direction des Douanes. Le montant des fuites est estimé à près de 112 millions de dinars. Plusieurs méthodes sont utilisées pour faire sortir d’importantes sommes d’argent. La première consiste à changer au marché parallèle des fonds en dinars et à les remettre à des réseaux de passeurs. La technique de la surfacturation, moins risquée que la précédente, serait cependant plus usitée. L’entreprise, sous prétexte d’acquérir des équipements ou des matières premières, organise des opérations d’achat. Il suffit juste de procéder à des surfacturations pour permettre aux fonds d’être transférés à l’étranger. En 2015, dans le cadre de la lutte contre le transfert illicite de capitaux, 107 affaires d’infraction à la loi régissant les changes et les mouvements de capitaux de et vers l’étranger ont été enregistrées par les services des Douanes algériennes d’Oran, dans le cadre de la lutte contre la fraude et de l’assainissement du commerce extérieur. Nayla Hammoud HORAIRES DES PRIÈRES Fajr 5h01 Dohr 13h03 Asr 16h43 Maghreb 19h39 Isha 21h00 El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 7 RÉGION SUD OUARGLA Les enseignants contractuels fêteront le 16 avril devant l’académie C’est sous les yeux médusés du personnel de la direction de l’éducation de Ouargla que 70 enseignants contractuels, dont plusieurs revenus droit de Boudouaou, ont observé hier un sit-in devant l’académie. Une manifestation qui fait suite à une série de sit-in. Seule différence, les syndicats Cnapeste et CLA ainsi qu’un groupe d’élèves se sont portés solidaires du mouvement et ont collé leurs slogans sur les murs de l’académie. Encadrés par les forces de l’ordre, qui observaient de loin les manifestants, majoritairement des femmes, ils ont brandi des banderoles interpellant le chef de l’Etat sur «l’atteinte à la dignité de l’enseignant méthodiquement mise en œuvre par le département de Benghebrit». L’intégration sans condition ni concours. La principale revendication des enseignants contractuels a été chantée par l’assistance, des poèmes ont été composés pour insuffler une dimension humaine à cette mobilisation qui s’est étendue à toutes les daïras de la wilaya de Ouargla et Touggourt, où des sit-in similaires ont été observés. Chaque daïra a, en sus, envoyé ses représentants au chef-lieu de la wilaya «pour signifier notre détermination à demander notre droit et seulement notre droit», répliquent en chœur les manifestants, qui ont tenu à rendre hommage aux populations de Béjaïa, Bouira et Boudouaou pour leur soutien inconditionnel au mouvement des enseignants contractuels. Benhanna Abdelkader GHARDAÏA PHOTO : EL WATAN PLACE À LA JOIE, LA CULTURE ET LE FARNIENTE PAS DE SCIENCES SOCIALES À OUARGLA «NOS ÉLÈVES SONT NOS PREMIERS SOUTIENS» Je suis fier d’être traité de fou par madame la ministre de l’Education, car ma folie a bien servi mon pays en n’ayant aucune garantie d’être permanisé à mon poste de suppléant depuis tant d’années. Je pense que Mme Benghebrit ne se rend pas compte que la détermination de notre corporation est telle que nous ne céderons ni au chantage ni aux menaces et que les générations d’élèves que nous avons formés sont les premiers à nous soutenir. Ce sont eux que la ministre devra craindre, car ils voient bien le degré d’irresponsabilité et l’arbitraire dont nous sommes victimes, et c’est ce sentiment d’injustice qui grandira en eux et les poussera à vouloir changer les choses. Elle a tacitement reconnu notre droit par ses réponses. Elle n’imagine même pas le degré de notre endurance et notre nationalisme. Pour Ouargla, plus de 250 enseignants sont mobilisés, ils sont tous solidaires à travers les communes et même dans les zones frontalières, certains sont sur place, d’autres à Boudouaou. Certains établissements sont paralysés par notre mouvement, car l’encadrement est à 100% assuré par des contractuels. Khoukhou Abdeslam PAS DE SCIENCES DE LA VIE À HASSI MESSAOUD «NOUS INTERPELLONS LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA EN PERSONNE» Je reviens de Boudouaou, la solidarité était à son summum et je les remercie beaucoup pour leur aide. L’intégration est notre seule revendication, j’appelle les autorités et à leur tête M. Bouteflika à nous répondre et penser à ces milliers d’enseignants dans la rue. Notre participation à Boudouaou était très active et nous voulions transmettre la voix des enseignants du Sud et des zones rurales, désertiques et frontalières li- vrés à eux-mêmes, auxquels on refuse à présent un poste budgétaires souvent après au moins 5 années d’exercice, des inspections et des évaluations continues dans l’exercice de notre métier. Les paroles de notre ministre nous ont blessés, mais l’incrédulité des premiers moments a laissé place à une profonde détermination, car nous voulons que ce problème soit définitivement réglé. Je tiens par ailleurs à dire qu’une réflexion devrait être menée par nos décideurs sur leurs propres solutions qui sont parfois réglementaires et trois ans plus tard non conformes à la loi par leur seul jugement. Je les invite à mieux appréhender nos revendications et à réfléchir à des solutions plus raisonnables, car la société a vraiment changé mais pas eux. Houria Alioua CANDIDATS AU BACCALAURÉAT DE LA WILAYA DE GHARDAÏA Délivrance des premières cartes nationales d’identité biométriques C ’est lors d’une sobre et sympathique réception, organisée lundi après-midi à la résidence officielle du siège de la wilaya de Ghardaïa, que 23 cartes nationales d’identité biométriques, sur les 8473 réceptionnées, ont été remises à titre de premières délivrées officiellement à des candidats au baccalauréat de plusieurs établissements de la vallée du M’zab. Lors de cette réception, le wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, entouré de tous les responsables sécuritaires de la wilaya et de plusieurs membres de l’exécutif et de chefs des daïras de Ghardaïa, de Bounoura et de Dhaïa Ben Bahoua, «a rappelé l’immense effort consenti par l’administration algérienne pour se mettre au diapason de la modernité, avec l’introduction des nouvelles technologies à même de la propulser en termes de rapidité et de fiabilité des documents, notamment le pas- seport biométrique et la carte nationale d’identité biométrique et après avoir maîtrisé la délivrance, entre autres, des extraits de naissance dit S 12 , qui sont désormais remis aux demandeurs à partir de n’importe quel endroit du pays». Pour l’anecdote, la première carte au niveau de la wilaya de Ghardaïa a été remise par le wali à l’élève Merabet Mohamed Hichem, suivi par 22 autres de ses camarades, candidats tout autant que lui au baccalauréat session 2016. Il y a lieu de noter que pas moins de 4161 cartes restent à réceptionner pour faire le compte au niveau de la wilaya de Ghardaïa. En effet, sur les 12 634 candidats inscrits, seules 8473 cartes ont été réceptionnées en ce 1er arrivage. Les restantes, soit 4161 cartes, seront, selon Azzedine Mechri, réceptionnées dans un très court délai et remises immédiatement aux candidats concernés. Pour rappel, le baccalauréat session 2016, dont les épreuves dureront cinq jours, du 29 mai au 2 juin inclus, concernera, pour ce qui est de la wilaya de Ghardaïa, 12 634 candidats, dont 4802 concourront en candidats libres parmi lesquels 83 détenus, dont une femme. Sur les 12 634 candidats qui se présenteront cette année aux examens du bac, 5990 sont des filles, dont 3969 d’entre elles se présenteront comme scolarisées et le reste, soit 2021, comme candidates libres. 17 centres d’examen, dont celui ouvert dans l’enceinte de la prison sus-citée, placés sous la surveillance de 1483 personnes, ainsi que de 221 observateurs, et pour la première fois des aides-observateurs au nombre de 480, venus en majorité des wilayas de Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, Tiaret Djelfa et Ouargla, seront présents dans les 13 communes que compte la wilaya de Ghardaïa. Tous les moyens pédagogiques, techniques et logistiques ont été mobilisés pour la circonstance. Même le centre de correction, fonctionnel et opérationnel depuis quatre ans, a été doté de toutes les commodités, particulièrement la climatisation, eu égard aux rigueurs du climat, notamment lors de la période des grandes chaleurs. Espérons seulement que les classes d’examen où plancheront les candidats soient équipées de climatiseurs, car en mai/juin, au Sud, il fait excessivement chaud, ce qui ne sied absolument pas à la concentration et à l’effort cérébral. Une autre innovation, l’ouverture, à Sidi Abbaz, d’un centre de regroupement de toutes les copies des candidats des wilayas de Djelfa, El Oued, Ouargla, Laghouat et Ghardaïa avant d’en redistribuer des quotas à chaque wilaya pour correction, mais après en avoir assuré l’anonymat du candidat. K. Nazim «Men baâd el aâssir djat yamat el kheïr», littéralement, après la tempête voilà venus les beaux jours. Et c’est exactement ce qui se passe actuellement à Ghardaïa, la ville et toutes les communes rivalisent d’activités tous azimuts. Après l’effacement des stigmates des malheureux événements et le retour de la sécurité et de la sérénité, caractérisées par le retour en masse des habitants et des commerçants dans leurs habitations et leurs commerces, voilà qu’avec le beau temps, la ville reprend des couleurs. D’abord sportives, avec la venue de plusieurs vieilles gloires de l’équipe nationale de 1982, tels Mahmoud Guendouz, El Hadi Larbi et Bouzid Mahyouz du Mouloudia d’Alger, vainqueur de la 1re Coupe d’Afrique des clubs champions en 1976. Puis l’organisation du match barrage entre l’équipe de Nezla (Touggourt) et celle d’Aflou (dans la wilaya de Laghouat) pour l’accession en interwilayas, match qui a tenu toutes ses promesses, tant en matière de spectacle sur le terrain que dans les tribunes. Mais aussi et surtout la parfaite organisation des responsables du complexe omnisports de Noumérate et la maîtrise sécuritaire totale pendant toute la journée, où les deux équipes étaient sur le territoire de la wilaya de Ghardaïa. Dans le sillage, la 48e édition de la Fête du tapis, dont les préparatifs battent le plein, aura lieu à partir d’aujourd’hui, et ce, pour toute une semaine suivie ainsi de cette ingénieuse programmation de deux soirées musicales dans la mythique salle du cinéma M’zab. La 1re soirée entièrement réservée aux familles a eu lieu hier et a vu se produire sur scène Boualem Chaker, cheba Abla, Tarek Djenane, Noureddine Dziri, Bouguetaya Abdeslam, Lazhar El Djillali, Chafik Hadjad et l’orchestre de Annaba. La seconde soirée, aujourd’hui, ouverte aux jeunes, sera animée par le célèbre groupe Triana d’Alger, Kami Phénomène et Mister AB. C’est dire qu’il y en aura pour tous les goûts et que la population locale en profitera à satiété pour évacuer le stress et l’angoisse refoulés. Pour rappel, ces deux soirées sont organisées dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015. Allez-y et que la fête continue dans cette belle ville de légende, creuset de civilisations et mosaïque intercommunautaire à nulle autre pareille. K. N. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 8 PUBLICITÉ Association des gynécologues obstétriciens privés d’Oran A.G.O.P.O. Agrément n°1320 W. O. Siège : 15, rue Mohamed Khemisti Oran Tél.-fax : (213) 041 33.26.60 Mobile : (213) 0771 92.08.44 L’AGOPO organise les 22 et 23 avril 2016 à 08h à l’hôtel Le Méridien d’Oran le 8e Congrès international de gynécologie obstétrique d’Oran avec la participation de confrères nationaux et étrangers. Principaux thèmes : - Maladies abortives précoces - Grossesses gémellaires - Les hémorragies du post partum - Actualités sur l’endométriose - PMA - Les nouveautés en cœlioscopie - hystéroscopie opératoire - Ecographie gynécologique et fœtale - Ateliers d’échographie Frais de participation - Médecins : - Sages-femmes : 2000 DA 1000 DA Renseignements : 0555 90.09.80 - 0555 90.09.40 Le président de l’AGOPO Dr Benabadji Ghaouti El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9 RÉGIONS CENTRE UNIVERSITÉ BLIDA 2 Rencontre autour de la toponymie adéquate des lieux et des personnes L PHOTO : D. R. BOUFARIK : ON BÉTONNE MÊME LES PLATANES ! L’université Lounici Ali a abordé le sujet de la toponymie, qui permet de faciliter la communication internationale Bouazéah, s’est étalée sur l’anthroponymie algérienne et problématique de l’état civil. Elle a parlé de l’onomastique (science des noms), de l’origine linguistique de l’anthroponymie algérienne et de l’historique de l’état civil en Algérie : le passage du modèle traditionnel à cette forme universelle. On ne peut pas séparer les noms de personnes et les noms de lieux, il existe un chassé-croisé entre eux. Elle a cité l’apparition, à la fin du XIXe siècle (loi du 28 mars 1882), du patronyme qui a mis fin à la dénomination lignagère traditionnelle. Cette loi permettait l’accès facile aux noms algériens par les Français ; ce n’est pas une transcription fidèle, le système alphabétique français ne pouvant pas transcrire tous les phonèmes arabes NOUVELLE VILLE DE BELLIL (LAGHOUAT) DES CITÉS QUI MANQUENT DE TOUT L es habitants de la cité des 200 Logements et ses environs semblent mécontents à cause du retard énorme enregistré dans le lancement des travaux de viabilisation de leur quartier. Les riverains que nous avons rencontrés à la nouvelle ville de Bellil, dénoncent ce retard et s’indignent contre l’absence de voirie et de trottoirs aménagés. «Il n’y a rien dans ces cités, ni routes goudronnées, ni trottoirs, ni éclairage public. Nos enfants vivent le calvaire à cause de la poussière en été et ils pataugent dans la boue en hiver. Où sont les responsables, notamment ceux de la commune de Hassi R’mel ?» dénonce-t-on. Les habitants de ces cités lancent un appel aux responsables locaux, à leur tête le wali de Laghouat, afin qu’ils interviennent au plus vite pour que les problèmes soulevés soient entièrement pris en charge. Taleb Badreddine ou berbères. Cette décision arbitraire a entrainé une démultiplication des formes de nomination. Le docteur Brahim Atoui, directeur de l’unité de recherche, a présenté «Les pratiques toponymiques algériennes entre profondeurs gestion et préservation». Il a donné un aperçu sur la manière dont les rues étaient nommées (et non baptisées) : c’est l’usage des lieux qui déterminait l’attribution des noms. Il a cité les problèmes liés à la transcription et à la translitération. Depuis 1962, affirme-t-il, l’Algérie n’a pas eu réellement une politique toponymique. Il a parlé «d’espaces anonymes, sans âme, véhiculant, parfois, des messages à connotation dévalorisante». Pour l’Algérie indépendante, aucun intérêt n’a été relevé pour la toponymie et en- core moins à celui lié à sa gestion et à sa normalisation, si ce ne sont quelques initiatives controversées qui, d’ailleurs, sont vite tombées en désuétude, car assimilées à tort, par manque d’explication, à une opération d’arabisation. La confusion dans les noms des lieux favorise l’installation des malentendus, c’est pour cela qu’il faut les préserver, les protéger et les normaliser, les indiquer sur des supports de signalisation clairs qui ne prêtent à aucune ambigüité. Ils doivent exprimer une certaine sensibilité propre à la ville, son histoire, ses valeurs, son identité, sa culture et son ouverture sur le monde. Le rôle de l’université est de proposer aux décideurs des solutions aux standards internationaux. Mohammed Rahmani Les platanes qui faisaient jadis la fierté de Boufarik meurent à petit feu, où chaque année on constate passivement à leur détérioration. Le plus décevant dans cette triste situation est le bétonnage des pieds de ces arbres à travers toutes les artères et places de la ville, où l’entreprise, qui s’occupe du béton décoré, verse ce matériau tout en ne prenant pas en compte le danger que peut provoquer ce produit sur les platanes qui longent les deux avenues depuis la sortie sud (la gare ) jusqu’à la sortie nord de Boufarik en allant vers Alger. Malgré le carré en bois mis autour de cet arbre pour le sauvegarder et pouvoir l’irriguer, 70% de ces géants absorbeurs d’eau ont été bétonnés et nul ne s’est inquiété de leur sort, si ce n’est les riverains. ils ont tenté de protéger le pourtour de ces arbres de grande taille afin qu’ils puissent offrir plus d’ombre le matin, de la fraîcheur le soir et décorer encore plus le paysage environnemental de la ville des Oranges. T. Bouhamidi AHMED BENSAHLI Un pédagogue hors pair s’en va L e monde de l’éducation à Blida est en deuil, en perdant dimanche un pédagogue exemplaire, à l’âge de 82 ans, en l’occurrence Bensahli Ahmed. Normalien de formation, cet ancien professeur de mathématiques à Blida au CEGT Larbi Tebessi (exBeauprêtre) durant les années 1960 fut ensuite directeur du même établissement dans les années 1970. La rigueur des maths ainsi que le savoirfaire pédagogique qu’il a acquis lors de sa formation à l’Ecole normale supérieure d’Alger ont fait de lui l’homme discipliné qui savait allier fermeté et compréhension. Il forma de nombreux professeurs fraîchement sortis des écoles normales de l’époque. Il avait de très bonnes relations avec ses professeurs, les élèves et leurs parents. Il était doté de l’art de communiquer avec tout le monde, son immense culture le mettait à l’aise avec la famille enseignante. Il avait une manière particulière, et ô combien diplomatique et correcte, de corriger les «fautifs». Abdelkrim PHOTO : D. R. ’université Ali Lounici (Blida 2) d’El Affroun a, encore une fois, tapé dans le mille. Elle a organisé, lundi, une journée d’étude autour d’un thème d’une importance capitale : «La problématique des noms des lieux et des personnes : profondeurs culturelle et civilisationnelle et la nécessité de leur normalisation». Dans une salle pleine à craquer, étaient réunis les directeurs de la culture, du tourisme, d’Algérie Télécom et les 25 représentants des différentes communes de la wilaya de Blida, en plus d’un groupe d’étudiants de l’université organisatrice. Tous les secteurs intéressés par la problématique. Dans son allocution d’ouverture, Chaalal Ahmed, le recteur de l’université, a parlé de l’importance et de la nécessité de normaliser la toponymie et l’anthroponymie en Algérie. Il a précisé que cette journée d’étude n’est qu’un début et une réponse aux chercheurs. Il a promis une série de rencontres qui compléteront et enrichiront ce travail crucial que le Groupe des experts des Nations unies, chargé de la normalisation des noms géographiques qui active depuis 1959, recommande pour faciliter la communication internationale. L’unité de recherche se compose de 45 chercheurs de différentes universités du pays qui se penchent actuellement sur dix projets. Le docteur Ghitri Sidi Mohammed, de l’université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen, a abordé, dans son intervention, les recherches stratégiques de la toponymie (noms des lieux) ; il a cité la référence et le repérage qui justifient souvent le choix d’un nom de lieu qui servira ainsi pour le distinguer, le désigner. Le docteur Ouardia Yermèche, spécialiste en sciences du langage, chef de division anthroponymie Rasyd/Crasc et professeur à l’Ecole normale supérieure de Bouzegzeg, ancien prof de français, raconte avec beaucoup de tristesse : «Un jour, un de ses profs de français arriva avec cinq minutes de retard. M. Bensahli fit entrer les élèves en classe et leur parla en attendant que l’enseignant arrive. Ensuite, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il réprimande l’enseignant, il raconta une blague qui a détendu l’atmosphère et mis le professeur à l’aise devant ses élèves. C’était son côté psychologue qui ne le quittait jamais. Ses anciens élèves et ses anciens profs ne disent que du bien de lui c’était un homme avec un grand H. Malheureusement, des hommes comme ça on n’en fait plus. Sa mort est une perte pour sa famille, pour l’éducation et pour l’Algérie.» A Blida et sa région, on gardera le souvenir d’un directeur, pédagogue, psychologue et d’un père pour tous les anciens élèves. En 1976, il quitta son établissement fétiche pour diriger le CEM Essemiani à Blida qui venait d’être inauguré. C’est là que s’est terminée sa longue carrière en 1988. «Ammi Ahmed était une véritable encyclopédie. J’ai beaucoup appris de lui, surtout son côté pédagogue qui le distinguait. A la fin des années 1980, et lors de sa mise à la retraite, je lui est rendu tout un hommage sur un quotidien national en guise de récompense, intitulé ‘’Nos vieux, nos racines» qu’il chérissait avec beaucoup de reconnaissance envers mon geste jusqu’à sa mort», se souvient Mahfoudh Sennia, ancien prof de maths au CEM Essemiani. En 2002, une attestation de reconnaissance de la part de l’association des professeurs de français Espoir Culture lui a été remise en reconnaissance pour son professionnalisme et son dévouement pour l’éducation des générations. Depuis sa mort, les messages de condoléances et les témoignages émanant de ses anciens collègues et élèves ne cessent d’enflammer les pages consacrées, à Blida, sur facebook. Natif de Tenès, il aimait beaucoup la mer, le poisson et la pêche. D’ailleurs, dans ses yeux vifs, on retrouvait la couleur de la mer, une couleur étroitement liée au rêve, à la sagesse et à la sérénité, comme sa personnalité… Mohamed Benzerga El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9 RÉGION EST SERVICES DES URGENCES MÉDICALES À CONSTANTINE SÉTIF 620 nouveaux logements sans commodités De mal en pis D ● Depuis des décennies, l’Etat dépense des sommes énormes pour l’achat de matériel médical qui n’est jamais exploité judicieusement et tombe en panne avant d’être abandonné. DESSIN : SOUHAYLA E n dépit des moyens disponibles et des efforts déployés, les services des urgences des hôpitaux de la wilaya de Constantine sont encore défaillants en matière de prise en charge des malades, ce qui engendre la colère de ces derniers, ainsi que leur famille. Cette situation, qui semble même se banaliser, a été relevée par la commission de la santé de l’APW, lors de la session de cette assemblée, tenue récemment. Dans un rapport «au goût amer», la dite commission parle même d’une véritable déroute. Des élus évoquent des conditions d’accueil déplorables et un manque de matériel, en dépit des milliards débloqués par l’Etat pour l’achat d’équipements. D’autres déplorent des services qui croulent sous les saletés. «Il est urgent de trouver une solution concrète à ces problèmes, particulièrement au manque d’hygiène et des équipements médicaux», a noté Mustapha Naceri, président de la commission. D’autres intervenants ne manqueront pas de dire que si le simple citoyen n’est pas bien pris en charge, d’autres privilégiés sont malgré tout bien «servis» en matière de consultations et de soins, grâce au «piston». Pour prendre un rendez-vous il faut faire le parcours du combattant. En outre, le manque de réhabilitation des services, déjà en dégradation, a des conséquences graves sur la qualité des soins. La maintenance et la réparation des appareils, à l’exemple de ceux de l’IRM et de l’échographie, ne sont pas assurées, selon les intervenants à l’APW. «Pire encore, des appareils en bon état ne sont pas exploités, comme c’est le cas pour le scanner de l’hôpital civil de Ali Mendjeli, faute de techniciens pour le manipuler, en plus, il y a un manque de formation au profit du personnel», a déclaré un élu. Répondant à ces critiques, le directeur de la santé, Amor Bentouati, qui ne voit pas les choses du même œil, a affirmé que ce rapport ne reflète pas «vraiment» la réa- lité actuelle de son secteur. «Il y a eu une grande amélioration par rapport aux années précédentes, particulièrement l’année 2014», a-t-il dit. Il a estimé que plus de 87 % du budget des différents établissements hospitaliers ont été consommés, alors qu’en 2014, le taux de consommation ne dépassait pas les 3%. En plus, d’après lui, il y a 42 marchés pour l’acquisition de matériel médical. Yousra S. JIJEL Une bonne note pour la CNR L es mesures initiées à l’agence de la Caisse nationale de retraite (CNR) de Jijel ont permis de réduire considérablement les délais de traitement des dossiers de retraite. Autant dire que pour rehausser davantage la qualité de l’accueil et de service, des actions ont été mises en œuvre cette année pour optimiser ces délais. En 2015, c’est le mode de paiement par voie bancaire qui a été l’une des principales actions lancées pour l’amélioration et la diversification des moyens de virement. Ces mesures, indique le docteur Foul Abdelhalim, directeur de l’agence de Jijel s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des prestations de la caisse. Ayant acquis la réputation d’être l’une des meilleures administrations publiques de la wilaya, cette agence ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «La bonne note» que ses prestations lui octroient la place en tête du peloton de ces administrations qui gagné le défi de l’amélioration des prestations. Confortant ce constat, une enquête effectuée au sein de l’agence de Jijel pour connaître l’opinion de ses affiliés a relevé que ces derniers se sont montrés satisfaits à l’unanimité. Du côté des charges financières supportées mensuellement, elles sont estimées à 14,2 milliards de dinars, progressant en 2015 de 15,3%, après avoir été de l’ordre 12,39 milliards de dinars en 2014. Il faut savoir que l’année 2015 a vu les prévisions du bilan annuel de l’agence CNR de Jijel dépassées à la faveur de l’arrivée de 7465 nouveaux retraités, ce qui représente 16% par rapport à l’année 2014. Amor Z. EL KHROUB Le DUC provoque la colère des habitants de Aïn Nahas D es dizaines d’habitants de Aïn Nahas ont fermé, hier matin vers 7h, la RN3, à proximité de la localité de Oued H’mimime, dans la commune d’El Khroub. Les protestataires, bénéficiaires de lots de terrain logements ruraux du programme de 2011, réclament «le plan de découpage des lots de terrain». Les concernés affirment qu’ils ont pu obtenir tous les documents nécessaires, tels le plan, le paiement, le permis de construire et autres, mais pour lancer les travaux de construction, ils ont été bloqués faute de plan de découpage. «Il y a une année, les autorités nous ont annoncé que notre terrain a été choisi pour la réalisation d’une nouvelle ville à Aïn Nahas. C’est pourquoi nous serons délocalisés vers l’autre côté du même site», a déclaré M. Tahar, représentant des protestataires. «L’administration a entamé de nouvelles procédures pour régulariser le terrain. Tout a été fait, il ne reste que l’approbation et la signature du plan de construction. Cette signature devrait être faite par le directeur de l’urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya. Alors pourquoi refuser de signer ce document ? Cela pénalise des citoyens qui vivent dans des conditions difficiles», ajoutera-t-il. Pour les protestataires, ce problème dure déjà depuis 4 mois, malgré toutes les démarches entreprises auprès de la DUC et les re- quêtes adressées au wali et au chef de la daïra d’El Khroub. Faute de réponse, ils ont décidé d’exprimer leur colère sur la voie publique. C’était leur seul recours pour attirer l’attention des autorités. Pourtant, il ne s’agissait que d’une simple signature. C’est vraiment révoltant. «Nous demandons au nouveau DUC d’étudier notre dossier et de mettre fin à notre calvaire. Car la solution réside à son niveau», a conclu M. Tahar. Ce mouvement de protestation a duré environ 3 heures. Il a fallu l’intervention des éléments de la gendarmerie et du secrétaire général de la commune d’El Khroub pour calmer les esprits et libérer la circulation. Y. S. MILA Des quartiers envahis par les herbes AÏN ABID SAISIE DE KIF ET DE BOISSONS ALCOOLISÉES vers la ville de Aïn Abid, à 30 km de Constantine. La fouille du véhicule a permis la découverte de 238 bouteilles de bière et 10 cartons de vin, ainsi que 100 g de kif traité, lit-on dans le même communiqué. Les deux personnes arrêtées au cours de cette opération ont été présentées lundi passé devant le procureur de la République, près le tribunal de Constantine, qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt, précise le même document. F. R. S PHOTO: D.R. La brigade de recherche de la Gendarmerie nationale a interpellé dimanche passé deux individus âgés de 30 et 39 ans pour trafic de drogue et vente illégale de boissons alcoolisées. Selon un communiqué transmis à notre rédaction, hier, par le groupement de gendarmerie de Constantine, leurs éléments agissant sur renseignements ont tendu une souricière à deux suspects qui se dirigeaient à bord d’un véhicule de marque Renault écidément, le programme du logement à Sétif n’en finit plus avec les problèmes et les entraves. Si ce n’est pas la question de la voirie et des réseaux divers (VRD), ce sont les sempiternels problèmes du gaz naturel, de l’électricité et de l’eau potable qui reviennent, au grand dam des bénéficiaires. Ainsi, 620 logements répartis sur 17 sites dans 13 communes de la wilaya, distribués en 2015, ne disposent toujours pas de gaz, d’électricité et d’eau. Ce problème et beaucoup d’autres relatifs à l’amélioration urbaine et à l’habitat rural ont été soulevés lors de la session de l’APW, marquée par les interventions de nombreux élus. Certains parmi ces derniers n’ont pas omis d’applaudir et de lancer sans retenue aucune le classique «tout va bien madame la marquise !» Le plus ahurissant dans l’histoire est le cas des 90 logements sociaux participatifs (LSP) de Aïn Oulmene inscrits en 2006, qui ne sont toujours pas raccordés ni au gaz ni à l’électricité. Quand on parle du volet énergie, on pointe du doigt la Société de distribution de l’électricité et du gaz (SDE). Afin d’avoir de plus amples informations, on a tenté de prendre attache avec son directeur, mais il est resté injoignable. Selon un cadre de la SDE, qui a bien voulu nous parler sous le sceau de l’anonymat, le premier responsable de la SDE est en congé. «On ne peut parler des 620 logements dans leur globalité car chaque dossier est un cas à part. Pour éclairer les autorités ainsi que l’opinion publique, la SDE n’est pour rien dans ces blocages. A titre d’exemple, les 20 logements locatifs publics de Tatitest (Harbil) ne sont pas raccordés à l’électricité, car la SDE, qui a terminé les travaux depuis plus de 18 mois, n’a pas été payée. On peut aussi citer le cas des 2000 logements du plateau d’El Bez, bloqués pour un problème de VRD. La SDE ne peut intervenir tant que le génie civil n’est pas achevé. Pour se dédouaner, le maître de l’ouvrage et les différents intervenants essayent encore une fois de tout mettre sur le dos de la SDE, ne pouvant en outre délivrer des devis à durée indéterminée», dira-t-il. En clarifiant les choses, la SDE remet la balle dans le camp du maître de l’ouvrage, que ce soit la direction du logement ou l’OPGI, appelés à assumer leurs responsabilités. Kamel Beniaiche i les habitants de la ville de Mila ne manquent pas de noter avec satisfaction toutes les améliorations en matière d’aménagement, ils ne sont pas, par ailleurs, moins sensibles à la physionomie de ruralité que prennent, en ce début de printemps, certains quartiers du centre-ville. Allusion faite au quartier 20 Août 1955, au site de l’ancien Souk el Fellah et aux talus qui font face à la caserne du château d’eau, que les mauvaises herbes envahissent de toutes parts. Ces trois sites, situés pourtant au cœur du centre urbain, sont carrément couverts d’herbes sauvages, à telle enseigne qu’on se croirait en rase campagne. Abritant de nombreux bureaux de fonctionnaires et professions libérales (médecins, avocats, experts comptables), le quartier 20 Août 1955 devient, en ce mois d’avril, une espèce de promenoir quotidien pour les nostalgiques ou les amoureux de la nature, en raison, probablement, de ce qu’ils trouvent de semblable avec les champs ou la campagne. Mais les buissons sauvages ne sont pas la seule chose qui rappelle la campagne, il y a également les reptiles. Un serpent a été découvert récemment par des enfants derrière les blocs d’habitation. Kamel B. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 9 RÉGION OUEST TIARET BÉCHAR Un lycéen tue un agent de sécurité à Mahdia A Béchar, les lecteurs des principaux titres de la presse écrite sont doublement pénalisés. Non seulement, ils recevaient, jusqu’ici, et ce depuis des années, les journaux de la presse indépendante (El Watan, El Khabar, Liberté, le Soir d’Algérie, etc.) à une heure tardive de la journée (entre 19h et 20h), mais voilà que ces lecteurs sont privés totalement de ces titres qui ne sont plus acheminés depuis plus d’une dizaine de jours et qui arrivaient à Béchar par autocar. L’un des plus importants distributeurs de journaux de la place de la République, envahi par des dizaines de lecteurs dans la soirée, ne comprend pas l’arrêt brusque de l’acheminement des journaux. Hamid Grine, le ministre de la Communication, en visite dans la wilaya il y a une dizaine de jours, a été interpellé à ce sujet et sur la non-impression sur place de la presse indépendante, mais sa réponse a été évasive, promettant de se pencher sur ce dossier et de lui réserver une réponse. Pour rappel, la rotative de l’Etat en service depuis bientôt trois ans à Béchar imprime uniquement 7 titres de la presse publique distribués tôt dans la matinée. Le lectorat de la presse indépendante, qui s’impatiente, s’interroge sur la pénurie de journaux et s’estime pénalisé. Par contre, on n’enregistre aucune réaction de la part des autorités qui affichent, face à cette situation, une indifférence totale. M. Nadjah ● Khenfi Ahmed, 45ans, agent de sécurité au lycée El Wancharissi, à Mahdia, a été victime d’une agression de la part d’un lycéen qui lui a asséné des coups de couteau. K henfi Ahmed, un agent de sécurité âgé de 45 ans, employé au lycée El Wancharissi de la ville de Mahdia, 50 km à l’est de Tiaret, s’est éteint, avant-hier soir, après son évacuation en urgence vers l’EPH Mohamed Boudiaf. La victime venait, quelques minutes plutôt, de subir de violents coups de couteaux que lui a assénés un jeune élève, A. M. 17 ans, du lycée Baameur de la même ville. Selon des sources locales, il était 16h avant-hier quand la victime, qui se trouvait devant la porte principale de l’établissement scolaire, s’est affaissée, gisant dans une mare de sang, et ce, après avoir reçu de violents coups de couteau portés au niveau du cœur. Un incommensurable drame, qui a jeté stupeur et consternation parmi de nombreux citoyens de cette localité qu’on qualifiait jadis de perle du Sersou. Après avoir commis son forfait, le jeune criminel s’est enfui mais ses La presse indépendante introuvable parents l’auraient livré à la police. Les causes ayant généré l’irréparable restent floues et imprécises. Les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra de Mahdia ont ouvert une enquête. Hier et jusqu’en début d’après-midi, l’académie n’avait encore émis aucun communiqué pour fustiger cette violence inouïe qui continue de gangrener l’école. A. F. MOSTAGANEM Une conférence sur les difficultés d’assimiler les mathématiques Grogne des contractuels du CFPA Hamdani Adda O rganisée par l’Association nationale du jeune intellectuel, et en collaboration avec l’école Soroban et les maths rapides du centre de formation Smart Academy, cette conférence est une première sur les maths rapides au niveau de la wilaya de Mostaganem. En effet, une rencontre sera tenue le 16 avril, qui coïncidera avec la Journée nationale du savoir, au Centre culturel islamique de Mostaganem, avec la participation d’enseignants, chercheurs et spécialistes dans le domaine venant de tout le territoire national. Le débat sera animé autour des techniques d’assimilation des mathématiques dans les écoles primaires en se basant sur l’expérience japonaise, en l’occurrence le calculateur Soroban et sur les nouvelles méthodes d’enseignement audiovisuelles, notamment sur l’expérience américaine au lycée. Aussi, le débat se portera sur l’importance des maths et la pensée mathématique, d’essayer de comprendre la phobie des maths chez les jeunes apprenants ainsi que la faiblesse d’appréhension des chiffres ou de la compréhension mathématique «dyscalculie», avons-nous appris auprès des organisateurs de cet événement. La conférence sera également l’occasion de revenir sur les contributions des grands savants maghrébins en général et les Algériens en particulier dans le domaine des mathématiques. Salim Skander SIDI BEL ABBÈS Les agriculteurs de la ferme Si Rabah protestent PHOTO : DR Q L es contractuels du centre de formation professionnelle Hamdani Adda de Tiaret se sont constitués en collectif pour «dénoncer la manière avec laquelle s’est déroulé l’examen pour le recrutement d’agent de la formation». Un examen qui a eu lieu dans un centre à Sidi Bel Abbès sans pour autant susciter un quelconque mouvement dans l’établissement où ils sont embauchés. Les plaignants qui font savoir que pour la création d’un poste budgétaire similaire pour les besoins d’un centre dans la commune de Sidi Hosni, la tutelle a choisi un centre à Tiaret. Deux poids deux mesures que nos interlocuteurs disent «ne pas comprendre» bien qu’ils croient déceler «une volonté d’asseoir la candidature d’une jeune personne étrangère à la corporation en dépit des promesses faites par le directeur de wilaya de la formation». Rallier Sidi Bel Abbès, à plus de 250 km de Tiaret, pour passer un concours avec l’engagement de frais durant trois jours alors que le bon sens aurait dicté de le localiser dans les environs relève, disentils, d’une gageure dont seul le premier responsable du secteur connaît la raison. Les contractuels du centre, dont certains cumulent plus de dix années d’ancienneté, se disent exaspérés par «les engagements non tenus». Des assertions que Tayeb Beroudja, DFP de Tiaret, réfute. Joint, hier, il parle «d’un examen pour lequel ont concouru plusieurs jeunes dont les contractuels dans le respect des procédures en vigueur», et s’agissant de celui organisé par la direction du centre de formation de Sidi Hosni, notre interlocuteur précise que «l’examen a été en conformité avec le texte 90/99» et de conclure que «la grogne reste compréhensible et les plaignants ont la latitude de faire des recours». A. F. uelque 40 travailleurs activant dans la ferme-pilote Si Rabah de Tessala, localité distante d’une quinzaine de kilomètres de la ville de Sidi Bel Abbès, ont organisé, mardi, un sit-in pour protester contre la dégradation continue de leur situation socioprofessionnelle. Parmi les revendications formulées figurent, en premier lieu, les salaires qu’ils n’ont pas perçus depuis trois mois. Visiblement pénalisés par un tel retard qui, disent-ils, se répercute inconsidérément sur leurs conditions de vie et celle de leurs proches, les travailleurs exigent, de ce fait, le règlement immédiat de leur situation salariale, avant de dénoncer l’inexplicable mutisme affiché, à leur égard, par leur employeur. Les protestataires réclament, par ailleurs, l’envoi d’une commission d’enquête pour se pencher sur les modalités de gestion et d’exploitation de cette ferme-pilote. M. H. Un motocycliste fauché par un camion L es passants qui arpentaient, mardi après-midi, le boulevard Mohammed V, l’une des artères les plus fréquentées de la ville de Sidi Bel Abbès, ont assisté, pétrifiés, à la mort tragique d’un motocycliste qui a été violemment heurté par un camion de gros tonnage. Gravement atteinte, la victime, âgée d’une quarantaine d’années, a été tuée sur le coup vu la violence du choc provoqué par le mastodonte qui circulait apparemment à vive allure. La dépouille du motocycliste, M. A., a été transférée vers le centre hospitalouniversitaire Abdelkader Hassani. M. H. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 10 PUBLICITÉ CTB ALGÉRIE CTB ALGÉRIE Dans Ie le cadre de la mise en en oeuvre œuvre de ses ces projets, le Ie PRCDE (Projet de Renforcement des desCapacités Capacltesdans dans le domaine Ie Domaine de l’Environnement) de l’Environnement) et AGID et AGID (Appui (Appui à la Gestion a la gestion Intégrée lntegree des Déchets), des dechets), qui seront qui seront mis mis en place en place en en Algerie, Algérie, la Coopération la Cooperation technique Technique belge recrute Beige recrute deux gestionnaires deux Gestionnaires marchés Marcheslogistique publics/ publics/ logistique dont les responsabilités dont les responsabilites et profil sont et détaillés profil sont ci-dessous. detailles II ci-dessous. s’agit d’un II contrat s’agit d’un à durée contrat déterminée a duree deterrnlnee de 3 ans. de 3 ans. Pour Ie le PRCDE, ilil (elle) (elle) sera serabase basé(e) a Alger à Alger et pour et pour AGID, AGID, il (elle) il (elle) sera base sera basé(e) a Oran. à Oran. Gestionnaires Marches marchés Publics publics / Logistique logistique Référence Reference du du poste peste :: CTBALG-GMP-O1-2016 CTBALG-GMP-Ol-2016 Sous l’autorité l’autorltehiérarchique hierarchique du du chefchef de projet, de projet, le/la gestionnaire leila Gestionnaire des marchés des Marchesaura publics Publics pour aurafonction pour fonction de préparer, de preparer, coordonner coordonner et et assurer assurerleIe bon deroulernent des marches déroulement marché publics publicsdu du projet projet dans dans le Ie respect respect de la legislation législation beige en matiere belge matière de marches marchés publics. II/elle Il/elle sera aussi responsable de la logistique de l’intervention. I’intervention. Principales responsabilités responsabilites : • Assurer la gestion des marchés marches publics afin de garantir le Ie bon suivi des dossiers • Etre une personne ressource auprès aupres des collaborateurs CTB dans Ie domaine des marches publics afin de leur permettre de connaître le connaitre les options juridiquement correctes et de traiter les dossiers de façon facon correcte • Mettre les informations pertinentes àa disposition des collègues collegues afin de leur permettre de s’approprier ces connaissances de manière rnaniere plus autonome • Assurer l’analyse I’analyse globale et la gestion optimale optima Iedes desprocédures proceduresafi afinn de garantir la transparence • Assurer un volet logistique du projet (achats, gestion du matériel, materiel, ... ). ) Profil : • Diplôme Diplôrne universitaire / enseignement supérieur superieur de type long ou bachelier, filière liere juridique, administrative ou équivalent equivalent • Minimum de 3 ans d’expérience d’experience en tant qu’acheteur public • Excellente maîtrise maitrlse du français francais tant àa l’oral I’oral qu’à qu’a l’écrit l’ecrit • Connaissances approfondies de MS Office (Word, Excel, Outlook) • L’expérience Experience dans dansune uneorganisation organisationinternationale internationaleestestununfort fortatout atout • Connaissance des mécanismes rnecanlsrnes et et procédures procedures des des marchés marches publics publics • L’expérience Experience dans dansIeledomaine domainededelalacooperation coopérationauaudeveloppernent développement est un atout • Aisance rédactionnelle redactionnelle et une bonne communication • Très Ires bonnes bonnesaptitudes aptitudesorganisation organisationnelles, nelles, esprit d’équipe, d’equlpe, proactif, une grande autonomie. autonomie Les candidats intéressés interesses peuvent recevoir la description de fonction détaillée detaillee en formulant leur demande par email email::[email protected] [email protected] Les candidats sélectionnés selectlonnes se verront offrir un contrat pour une période periode de 3 ans et un salaire qui sera établi etabll en fonction de l’expérience l’experience professionnelle du candidat selon le Ie barème barerne en en vigueur vigueur de de la la CTB. CTB. Les candidats sont invités invites àa faire parvenir àa la CTB leur lettre de motivation et leur CV CVdetaille détailléen enindiquant indiquantclairement clairementlalalocalisation localisation (Oran (Oran ou Alger) Alger) pour laquelle ils désirent desirent postuler. Ces documents doivent être etre envoyés envoves avant Ie le 1er Mai mai 2016, en indiquant bien en en objet objet de del’ernall. l’email la Ia référence reference du poste, àa l’adresse I’adresse suivante : [email protected] Dans le cadre de la mise en œuvre du projet AGID (Appui à la Gestion lntégrée des Déchets), la Coopération Technique Belge recrute un responsable administratif et financier. Cette personne sera basée à Oran et aura un contrat à durée déterminée (3 ans). RESPONSABLE ADMINISTRATIF ET FINANCIER (RAF) Référence du poste : CTBALG-RAF-O1-2016 Sous l’autorité hiérarchique du chef de projet, le/la RAF de l’intervention aura pour fonction principale d’appuyer l’équipe du projet en garantissant un suivi administratif et financier optimal du projet pour assurer une bonne exécution du budget et une administration correcte des fonds. Le RAF est en charge : Principales responsabilités • En tant que garant du suivi des processus administratifs, comptables et financiers : s’assurer que les procédures/instructions de la CTB dans les domaines financiers/comptables/administratifs soient respectés et assurer le respect des délais de rapportage d’une information financière fiable et complète • En tant que gestionnaire financier : assurer le traitement de la comptabilité du projet afin d’en assurer l’exactitude et la précision ; assurer la consolidation, le contrôle, le rapportage et l’analyse des données financières, basée sur un processus budgétaire optimal. Établir des tableaux de bord financiers pertinents. Assurer la gestion de trésorerie du projet. • En tant que Gestionnaire des dossiers Ressources humaines : supervision du personnel dans les matières administratives et financières afin de garantir l’exécution correcte des obligations légales (sociales et fiscales) du projet comme employeur ; suivi des congés, préparation des contrats de travail et toute autre tâche relevant de ce domaine. • En tant que support et personne ressource : former les membres de l’équipe projet dans les matières administratives/financières/cycle d’achat pour rendre ceux-ci opérationnels le plus rapidement possible. Profil • Diplôme de niveau universitaire en sciences économiques ou gestion financière. • Minimum 5 ans d’expérience professionnelle en gestion financière ou audit • L’expérience dans le domaine de la coopération au développement est un atout • L’expérience dans la gestion d’équipes est un atout • Expérience dans une organisation internationale est un fort atout. Excellente maîtrise du français tant à l’oral qu’à l’écrit • Connaissances approfondies de MS Office (Word, Excel, Outlook) • Aisance rédactionnelle et un sens de la communication développé • Très bonnes aptitudes organisationnelles, esprit d’équipes, pro actif, une grande autonomie. Les candidats intéressés peuvent recevoir la description de fonction détaillée en formulant leur demande par email : [email protected] Les candidats sélectionnes se verront offrir un contrat pour une période de 3 ans et un salaire qui sera établi en fonction de l’expérience professionnelle du candidat selon le barème en vigueur de la CTB. Les candidats sont invités à faire parvenir à la CTB leur lettre de motivation et leur CV détaillé, avant le 1er mai 2016, en indiquant bien en objet de l’email, la référence du poste à l’adresse suivante : [email protected] SARL MEDICATECH Importation, distribution, fabrication et maintenance des équipements médico-chirurgicaux RECRUTE • 05 ingénieurs biomédical (avec permis) • 02 ingénieurs (automatisme, électronique, électrotechnique) (avec permis) • Un TS en informatique • Un architecte (avec permis) • Un médecin généraliste Envoyez cv avec photo à : [email protected] ÉCOLE SPR DE RENOMMÉE INTERNATIONALE CHERCHE - Un directeur d'établissement avec plus de dix ans d'expérience - Un directeur d'études dix ans d'expérience et plus plusieurs avantages à offrir [email protected] Tél. : 0770 14.04.23 El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 11 KABYLIE INFO BOUIRA C’est à travers une opération de communication et de séduction qu’Algérie Télécom a lancé des journées portes ouvertes tout au long du mois d’avril avec «l’objectif de se rapprocher de la clientèle». Le fournisseur étatique a présenté les nouveautés en termes de produits conçus pour un service internet à la hauteur des attentes actuelles, ainsi que les promotions pour les clients durant ce mois en cours, comme la connexion libre en wifi au niveau des agences commerciales, ainsi que de nombreuses promotions sur les produits. «A l’heure de la généralisation des multimédias et des TIC et en l’absence d’une concurrence censée booster le marché des technologies numériques, Algérie Télécom se propose en allié pour l’épanouissement et le développement d’une société connectée en accord avec le monde moderne et les nombreuses innovations multimédias», dit un représentant de la compagnie. A travers les différents packs et promotions de téléphonie fixe et mobile ou d’abonnement à l’internet, l’opérateur national a fait part d’une réelle ambition d’amélioration du service, notamment avec la généralisation de la fibre optique pour une connexion internet plus fluide et rapide d’accès. Cependant, de nombreux usagers restent encore sanctionnés en raison de la vétusté du réseau qui dessert certaines parties de la ville, ce qui explique les coupures intempestives de l’ADSL. Selon le responsable de l’agence de Bouira, le réseau est en passe de subir une remise aux normes graduelle mais générale. Autre point négatif dans l’extension de la couverture de la téléphonie dans la wilaya de Bouira, notamment à travers la fibre optique et la 4G, l’isolement total dans lequel certaines régions demeurent plongées, car non rentables pour les opérateurs du pays, c’est le cas pour les bourgades de Hemmam k’sena ou encore Ouled Rached, dont les habitants parcourent de longs kilomètres pour émettre un simple appel téléphonique. Une occasion pour Algérie Télécom de renouer avec ses clients et de renforcer une relation jusque-là mitigée et faire enfin basculer la wilaya dans la vraie ère dans laquelle elle vit. Katya kaci RENDEZ-VOUS THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB YACINE : Tous les jours à 10h et 14h : Spectacles de théâtre d’expression amazighe avec des troupes locales. MAISON DE LA CULTURE MOULOUD MAMMERI ET ANNEXE D’AZAZGA : Du 11 au 14 avril : Salon du Djurdjura des arts plastiques. L’UNPEF SOLIDAIRE DES CONTRACTUELS LE TAUX DE NATALITÉ EN HAUSSE À TIZI OUZOU Mortalité maternelle L et infantile élevée ’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), bureau de Tizi Ouzou, apporte son soutien aux enseignants contractuels grévistes. Dans une déclaration transmise hier à la rédaction, signée par le responsable local du syndicat Aït Gherbi Larbi, l’Unpef dit apporter son soutien indéfectible à ce mouvement de protestation en se déplaçant sur les lieux du rassemblement prévu aujourd’hui à Alger, et en marquant la journée du 18 avril par un arrêt des cours à travers la wilaya suivi d’un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation à partir de 10h. Par ailleurs, l’Unpef a dénoncé la lenteur du ministère de l’Education nationale à prendre en charge et résoudre le problème que le syndicat qualifie d’«atteinte aux droits de l’homme sur les personnes de ces enseignants». A. T. ● La mauvaise prise en charge des parturientes est souvent dénoncée ● Le plan d’espacement des naissances est à revoir. ATH YENNI DES ÉLÈVES SUR LES TRACES DE MOULOUD MAMMERI D PHOTO : EL WATAN BEAUCOUP RESTE À FAIRE DANS LES TÉLÉCOMS Les cliniques d’accouchement manquent de médecins spécialistes L a démographie dans la wilaya de Tizi Ouzou a pris une courbe croissante ces douze dernières années. Selon un bilan de la direction locale de la santé et de la population présenté lors de la dernière session de wilaya, il ressort que la dynamique démographique dans la région maintient son rythme entamé en 2004, avec un Taux d’accroissement naturel (TAN) de l’ordre de 9,31% (14,80% au niveau national) pour atteindre 15,84% en 2012 (21,6% pour le national). En 20132014, les chiffres sont passés respectivement à 15,62% et 15,70%. Au 1er semestre 2015, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré 11 011 naissances. «Le taux de natalité a connu une reprise à la hausse en 2004. Depuis, il ne cesse de croître d’année en année pour atteindre 20,95% pour 1000 naissances vivantes en 2012 (26,08/1000 naissances vi- vantes au niveau national). En 2013 et 2014, ce taux a, relativement, baissé pour atteindre, respectivement 20,56/1000 et 20,17/1000 naissances vivantes», lit-on dans le document de la DSP. Abordant le programme de la planification familiale, la même source fait observer que la prévalence contraceptive, chez les couples mariés, est passée de 8% à la fin des années 1960 à plus de 60%, toutes méthodes confondues. S’agissant du taux de mortalité infantile (TMI), une légère hausse a été relevée. En effet, selon les données communiquées lors de cette rencontre, pour les années 2012, 2013 et 2014, ce taux était, respectivement, de 15,95%, 16,28% et 16,31% dans la wilaya de Tizi Ouzou (22,1% national). Concernant la mortalité néonatale (0-28 jours), le taux est aux alentours de 80% de la mortalité infantile (autour de 12% au niveau de la wi- laya et 15% au niveau national). Par ailleurs, la mortalité maternelle reste relativement élevée malgré tous les efforts consentis, note le rapport de la DSP. A décembre 2015, 6 décès ont été déplorés. Sur un autre plan, le taux brut de mortalité (TBM) a connu une réduction importante durant la période postindépendance, passant de 17% en 1966 à 4,46% en 2014, a t-on indiqué. Au 1er semestre 2015, il était d’environ 3112 décès. Pour ce qui est des autres maladies prévalentes (non transmissibles) dans la wilaya, le bilan de la direction de la santé cite le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et celle insuffisante de fruits et légumes, le surpoids et l’obésité, l’hypertension, le taux élevé de cholestérol, l’inactivité physique et le diabète. Ahcène Tahraoui SIT-IN DU PERSONNEL DE LA SANTÉ travailleurs des structures de proximité personnel médical, paramédical et autres catéLontesdeorganisé, la santé publique de la région Ouacif gories professionnelles, estimés à quelque 150 hier, une nouvelle action de personnes, se sont regroupés devant le siège de protestation dans la ville de Tizi Ouzou. Sous l’égide de leur syndicat, l’UGTA, ils sont revenus à la charge pour «revendiquer le départ du directeur de leur établissement de proximité de santé publique (EPSP) et de celui du directeur de la santé de wilaya», ont martelé les syndicalistes. Hier matin, ils ont tenu un rassemblement devant le siège de la direction de la santé et, par la suite, organisé une marche vers le siège de la wilaya, distant de près de trois kilomètres. Les marcheurs, composés du la wilaya. «Nous avons demandé à être reçus par le wali et on nous a répliqué une nouvelle fois qu’il était absent», dit un syndicaliste en colère. Les protestataires ont ensuite occupé la chaussée, entravant la circulation automobile. La semaine dernière, une action similaire avait eu lieu pour les mêmes revendications. Les structures locales de santé de Ouacif sont totalement paralysées par une grève qui dure depuis des semaines. Hocine A. I. es lycéens de l’établissement Si Hacène Outaleb et des collégiens du CEM Larbi Mezani, de la commune d’Ath Yenni, à 40 km au sud-est de Tizi Ouzou, ont effectué la semaine dernière une tournée d’exploration de la région de Timimoun, dans la wilaya d’Adrar. Sous la conduite d’Arezki Adel, président de l’association Assaka, ils ont parcouru les espaces de l’Ahelil du Gourara en hommage à la mémoire de l’écrivain Mouloud Mammeri qui y avait effectué, il y a 40 ans, des recherches culturelles et d’anthropologie. «La sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel» a été le thème de leur programme d’activités. «Ce séjour a revigoré nos futurs auteurs en tamazight, avides de connaissances quant à leur identité et à leur culture et a permis au groupe de nouer des contacts avec les différentes tribus berbères locales, tout en visitant des ksour historiques, des foggaras de répartition de l’eau et surtout le riche musée de la localité, débordant d’objets artisanaux», a affirmé l’accompagnateur. Avant de regagner leur localité, les enfants d’Ath Yenni n’ont pas manqué de décrire dans des comptes rendus complets, «la fascination» qui les a éblouis à travers les multiples sites qu’ils ont visités : plateau de Tadmaït, l’oasis rouge, le ksar de Tibayaouine, celui d’Ighzer et sa grotte, l’ancienne bâtisse réalisée par l’architecte Fernand Pouillon, le fort de Tinerkouk. S. Yermèche BOUZEGUÈNE REBOISEMENT À AÏT SALAH L ’association écologique Imdukal n’Twenat n’Ath Salah (Amis de l’environnement), en collaboration avec le comité de village, a procédé, le week-end dernier, à une campagne de reboisement au village d’Aït Salah, menacé par un glissement de terrain. Les jeunes adhérents de l’association et les villageois ont investi les lieux tôt le matin. «Notre village est sous la menace depuis une dizaine d’années. Nous avons attendu la mise en place de moyens de confortement du site, mais nous sommes déçus par l’inaction des pouvoirs publics qui tergiversent encore dans la désignation d’un bureau d’études à l’effet de finaliser le rapport géotechnique», déplore un membre de l’association. Près de 500 arbustes ont été plantés dans une ambiance caractérisée par une grande mobilisation. «Avec ces arbres, on va quelque peu conforter le site. La couverture végétale est d’une importance considérable pour stabiliser les sols. C’est en tout cas, le seul moyen qui nous permet d’espérer de ralentir le glissement en attendant que l’Etat pense à nous. On ne va tout de même pas rester les bras croisés !» nous dira un membre du comité de village. L’opération, qui s’est achevée à midi, a été clôturée par l’organisation d’une «waâda», un déjeuner offert aux villageois et aux invités. Kamel K. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 12 PORTRAIT KADI MOHAND CHERIF (82 ANS). ANCIEN MEMBRE DU COMMANDO ALI KHODJA «On n’écrit pas l’histoire en la falsifiant» «Le commerce de la religion est le commerce le plus répandu dans les pays ignorants.» Ibn Rochd HAMID TAHRI [email protected] KABYLIE DÉSHÉRITÉE Kadi, qui parle lentement, préfère les faits aux effets de style et aux grandes envolées. «Lors de la crise du parti en 1953, nous avions au début pris fait et cause pour Messali dans sa confrontation avec les centralistes. Mais des militants comme Tahar Benaïcha et Khenchoul Ali sont venus nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette crise en nous exhortant à revendiquer un congrès national. On était désemparés. La majorité des travailleurs avaient perdu leur job, surtout les Algériens. Dans cette ambiance délétère, il ne restait plus qu’à changer d’air ; je suis retourné chez moi à Timeghrasse, où je suis resté près de 6 mois. De retour en France, j’ai repris ma place chez Faure. La guéguerre entre messalistes et centralistes allait crescendo et la plupart des militants ne savaient pas où donner de la tête. Heureusement que le CRUA a mis tout le monde d’accord en étant le catalyseur du 1er Novembre alors que beaucoup de gens tentaient de se l’approprier», concède Kadi qui s’accorde une halte pour mettre un peu PHOTO : SAMI K. K adi Mohand Cherif est un homme d’instinct, de réalisme, né pas riche du temps où l’important était de survivre. Ce n’était pas un aventurier ni une tête brûlée : il était habité d’une passion singulière : celle de combattre le mal et les injustices subis par les siens. De cette époque, il gardera une forme d’attachement aux problèmes qui ont fait mal à ses frères «Indigènes» comme ils nous appelaient : relégués, déconsidérés et humiliés. «Il fallait répondre à la violence par la violence», résume-t-il. Né le 6 décembre 1934 à Timeghrasse au douar Ougdal dans la commune de Aïn El Hammam, Mohand Cherif a eu une enfance perturbée. Lorque son père Abdelmalek était travailleur immigré en France, Mohand était contraint, très jeune, à faire des petits métiers. La mort de son paternel en 1946 alors qu’il n’avait que 12 ans, fit de Mohand un adulte précoce qui échappa à l’épidémie ravageuse du typhus qui emporta bon nombre de ses coreligionnaires peu après les massacres de 1945. Et qui se mit à travailler pour subvenir aux besoins de la famille en exerçant aux côtés de son oncle Saïd à Sidi Bel Abbès, puis à Constantine comme apprenti. «A 14 ans, je me souviens de la guerre de Palestine qui allait sceller le sort des Arabes et permettre aux Israéliens d’asseoir définitivement leur domination sur des territoires annexés.» Après l’épisode constantinois, Mohand Cherif se retrouve aide à l’épicerie à Aïn M’lila chez un parent. Une expérience qui fera long feu puisque après un retour au bled, Mohand Cherif ne tardera pas à larguer les amarres, imitant son défunt père en gagnant la France à l’âge de 17 ans. C’était durant l’année 1951 où il trouvera un emploi à l’usine Faure de Revein spécialisée dans la fabrication de cuisinières à charbon et chauffages. Imprégné des luttes syndicales qui s’y déroulaient surtout à la CGT, Mohand adhère au MTLD, interface du PPA clandestin. Lorsque Messali Hadj a été déporté en Bretagne, précisément à Niort où il était en résidence surveillée, tous les Algériens de la ville ont organisé une manifestation le 23 mai 1952, emboîtant le pas aux nombreuses protestations signalées en Algérie. «Je me souviens que Didouche Mourad était délégué régional à Charleville Mezières (région ex-Ardèche), c’est lui l’instigateur de la manifestation au cours de laquelle un des nôtres a été jeté dans la Meuse alors que les autres ont été rudoyés. On nous a enlevé la journée. J’ai prouvé mon attachement malgré mon jeune âge. Didouche, que Dieu ait son âme, ne voulait pas de mon engagement me considérant encore mineur», dira Mohand Cherif. d’ordre dans sa mémoire. Petit de taille, l’air d’un fonctionnaire débonnaire, Kadi a la voix frêle et têtue, un œil qui vrille et qui écoute. En bref, un mélange de fracas et de silence. Où était-il la nuit du 1er Novembre ? «J’étais en visite chez des compagnons de lutte à Fumey. On l’a su à travers les médias. Les Français étaient décontenancés autant que nous. Ikhlef Mouloud (chahid) s’est porté volontaire pour aller en Algérie s’informer sur cette déflagration qui a été marquée dans notre région lors de l’Aïd El Kebir vers la fin 1954 au douar Kouriet, dans les Ouacifs. Quant à moi, je me chargeais de distribuer la déclaration du 1er Novembre que je mettais même dans les boîtes aux lettres des Français. On avait collecté de l’argent pour les sinistrés du séisme d’El Asnam de 1954. Mais on a bloqué les sommes jusqu’à l’avènement du FLN.» En 1955, Kadi décide de retourner en Algérie pour les congés d’été. Il est au bled où son cousin Mohand Ameziane, Akli Zahi, Ikhlef Mouloud l’avaient précédé. «Ils m’ont éclairé sur la situation au maquis qu’ils avaient rejoint. Ils avaient abattu le président du centre municipal qui prétendait être un ancien militant d’un parti national, mais qui travaillait en fait pour le compte de l’administrateur. Brahma Akli a été le premier martyr de la région. C’est Mousli Ahmed le deuxième tué lors d’un accrochage à Tizi Nath Argane, alors que Mancer Amar a été capturé lors de cet accrochage et guillotiné par la suite avec son compagnon Babouche. Moi, j’étais appelé au service militaire fin 1955 à Michelet. J’ai fait valoir ma position de soutien de famille, mais ils n’ont rien voulu savoir. On m’a emmené à Dellys et expédié à Constantine où j’ai fait mon instruction et appris le maniement des armes dans le 67e régiment d’artillerie, puis affecté au 67e régiment à Tablat, Sidi Aïssa, Maginot. Le 17 septembre 1956, j’ai déserté avec armes et bagages avec un campagnon, Boutamine Ali, de Chekfa Tahir. On s’est rendus au Djebel près de Djouab, non loin de Beni Slimane. C’est là qu’on a rejoint l’ALN sous la direction de Si Lakhdar Mokrani. C’est là où il y a eu le complot d’élimination de plusieurs éléments de l’ALN, dont Ali Mellah et Ahmed Chafaï dit Rouget. J’étais dans la zone I Wilaya IV qui avait ses prolongements jusqu’à la Wilaya VI. J’étais dans le commando Ali Khodja, du nom de ce brave officier tombé au champ d’honneur en 1956 et remplacé par le commandant Azzedine. C’était une unité composée d’éléments de l’élite. Je n’avais pas encore rejoint le maquis lorsque, à Bouzegza, dans un petit hameau Djerrah, Ali Khodja a organisé une offensive d’envergure qui a coûté la vie à 22 soldats appelés. Je me souviens que la revue Paris Match avait titré le lendemain ‘‘La France blessée à Palestro’’. L’opération à laquelle j’ai participé avec Si Lakhdar à Oum Zoubia entre Parcours Naissance le 6 décembre 1934 à Timeghrasse, au douar Ougdal, à Aïn El Hammam. A exercé des petits métiers avant de partir travailler en France à l’âge de 17 ans, en 1951. Là-bas, il s’imprègne des luttes. Il revient en Algérie et rejoint la Révolution en 1956 après avoir déserté de l’armée française. Il est membre du commando Ali Khodja. Blessé au cours d’une embuscade, il est arrêté, jugé et condamné au travaux forcés à perpétuité. A l’indépendance, il réintègre la vie civile et est agent des impôts. Retraité en 1988. Marié, père de 7 enfants. Tablat et Bir Ghabalou a eu lieu en 1956. Le soir, on apprit à la radio l’arraisonnement de l’avion qui transportait les chefs leaders du FLN. Je crois que c’était le 22 octobre 1956. La France, profitant de cet événement, balançait des tracts pour dissuader les résistants, affaiblis selon elle dès lors que leurs leaders sont neutralisés. Au contraire, cela a renforcé notre foi et notre détermination. Pour leur répondre à Oum Zouba, nous avons tendu une embuscade à 2 ou 3 camions pleins de soldats et une jeep. On les a décimés. Cela a eu un grand écho parmi les gradés de l’armée française qui ont mal digéré cet affront. On avait récupéré plus d’une quarantaine d’armes dont des FM et des Mat 49, c’était notre réponse à nous à la piraterie aérienne. Le lendemain, la région de Souk Beni Djaad a subi une déluge de feu. Les B26 ont bombardé à tout-va.» COMMANDO ALI KHODJA «Je me souviens que c’est durant cette période que Abdelkader Chekal, alors journaliste à Alger Répubicain, nous a rejoints au maquis. Moi, j’ai été blessé le vendredi 13 septembre 1957 dans la bataille de Bouhandas. Je ne l’oublierai jamais, 4 jours dans la forêt sans rien, sans soins avec un début de gangrène. Les habitants sont venus me récupérer et m’emmener à l’infirmerie du Nidham à Agouni Meriem. C’est là que les soldats sont venus m’arrêter en octobre 57 pour m’emmener chez les Bérets rouges à Hydra, puis le 6 décembre 1957 à la prison militaire de Bab El Oued. Le procès a eu lieu le 3 septembre 1958. J’ai été condamné aux travaux forcés à perpétuité le 5 septembre 1958. Après Bab El Oued, ce seront les prisons de Bar- berrouse, El Harrach, et enfin Lambese à Batna où le cessez-le-feu a mis fin à notre calvaire.» A quel vertige ressemble la liberté quand pendant des années on a trouvé en soi la force particulière de survivre ? «J’ai surmonté les épreuves grâce à la providence, à ma foi et peut-être aussi grâce à mon entêtement», s’amuse cet homme taiseux mais faiseux. Car Kadi était au milieu d’un énorme tintamarre dû à la guerre, mais on ne l’a jamais entendu car il n’est pas du genre à crier ses exploits sur tous les toits. A l’évidence, c’est dans l’ombre ou plutôt dans la pénombre que Mohand Cherif a préféré traverser la période post-guerre, se référant toujours à sa culture ancestrale où l’on cultive la concentration et la patience. A l’indépendance, il reste à la Wilaya IV historique où il est basé à Aïn Bessam, puis à Tablat où il a connu les Lakhdar Bouregaa, Mohamed Berrouaghia (Bousmaha) et Si Hassan Khatib. Le 19 mars ? «Ça a été la grande délivrance pour le peuple algérien soumis au joug colonial depuis des lustres et aussi pour nous qui avions fait tant de sacrifices. Cette date est à marquer d’une pierre blanche en raison de sa charge symbolique. Mais le 19 mars est aussi l’intrusion des ‘‘moudjahidine’’ de la 25e heure qui se sont honteusement mêlés aux authentiques combattants dont le chiffre réel était connu. Subitement les chiffres se sont emballés. Toute honte bue, certains de ces ‘‘pionniers’’ de la Révolution comme il le clament à qui veut les entendre dénient à d’autres qui se sont entièrement impliqués le droit d’avoir vaillamment défendu la patrie. Une révolution, c’est toujours comme ça, elle dévore ses enfants et ce ne sont pas toujours ceux qui la font qui en revendiquent la paternité.» ESPOIRS DÉÇUS Mais avec les événements qui ont marqué cette période de l’été de la discorde avec ses luttes fracticides, Mohand Cherif dut se résigner à rejoindre la vie civile. «Par chance, j’ai trouvé du travail dans l’administration à Tablat, là où j’ai servi la révolution ; j’étais agent des impôts juqu’à mon transfert à Boufarik en 1966 où j’ai fait de vieux os puisque je n’ai quitté ma fonction en 1988 que contraint par la retraite que je consomme paisiblement auprès des miens. Je me suis adapté à cette ville qui m’a adopté, et j’y vis depuis plus d’un demi-siècle sans vraiment me plaindre.» Mohand Cherif précisera qu’il était militant du parti unique et qu’il a dû prendre sa retraite militante dès qu’il a quitté sa vie active en 1988 : une autre date symbole…. «1988, c’était une autre page qui s’ouvrait avec le multipartisme et l’émergence d’une nouvelle génération qui aspirait à davantage de libertés. L’histoire contemporaine de l’Algérie est truffée de faits glorieux et d’autres qui le sont moins. Certains ont falsifié leur parcours dans leur intérêt et non pour la vérité historique, face au silence que j’assimile à de la complicité des véritables combattants mûs seulement par leur patriotisme et leur foi. Il faut laisser l’écriture de l’histoire aux historiens qui collectent la matière brute à travers les témoignages, puis analysent, recoupent et décortiquent. Malheureusement, on a politisé l’histoire et cela est très dangereux. Tenez, par exemple, on a voulu diaboliser Messali. Au début de ma militance, si j’avais surpris quelqu’un en train de le critiquer je l’aurais tué. C’est le premier qui a affronté le colonisateur. On peut lui reprocher sa démarche en solo, sa propension à ne pas se reprendre, mais de là à l’accuser de trahison, je crois que ceux qui l’ont fait ont dépassé les bornes. Le recueillement de deux chefs de l’OS, Aït Ahmed et Ben Bella, sur sa tombe n’est-il pas a cet égard édifiant ?» L’Algérie de 2016 ne semble guère enthousiasmer notre interlocuteur peu indulgent envers les décideurs et les institutions, surtout l’appareil judiciaire où la loi n’est pas au-dessus de tous. «Ne dit-on pas que les grandes injustices peuvent engendrer les plus grands désordres ?…» A méditer… A la question de savoir s’il a eu peur un jour de la mort, sa réponse est nette : «Non ! J’ai surtout peur de ce qui meurt en nous alors que nous sommes toujours vivants.» A reméditer… H. T. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 13 I N T E R N AT I O N A L E JACOB MUNDY. Spécialiste des conflits et enseignant à l’université Colgate (Etats-Unis) «Le Maroc est la cause de l’impasse actuelle» Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes — et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux —, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc qui est soutenu par la France. Jacob Mundy, enseignant à l’université Colgate de New York, explique les raisons des récentes attaques dirigées par le Maroc contre le secrétaire général de l’ONU. Propos recueillis Les relations entre le Maroc et les Nations unies se sont considérablement détériorées depuis la visite, en mars, de Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés sahraouis. Vous attendiez-vous à une telle situation ? J’ai été surpris de voir le secrétaire général de l’ONU afficher ouvertement une pareille hostilité à l’égard du Maroc. La source de cette hostilité est bien connue. Durant des années, le Maroc a refusé de travailler avec son envoyé personnel pour le Sahara occidental, l’ambassadeur Christopher Ross. Dans le passé, le secrétariat a montré certains signes de frustration, mais cela est resté discret et gardé sous silence. Quand le Maroc a décidé de bloquer la visite de Ban Ki-moon dans les territoires (cela inclut aussi le refus d’accorder à son avion l’autorisation d’atterrir à El Ayoun), ce fut la goutte de trop… le coup final. En affichant sa frustration publiquement, le secrétaire général de l’ONU a créé un précédent. De Waldheim à Annan, les secrétaires généraux de l’ONU ont généralement été plus favorables au Maroc qu’au Front Polisario. Que pensez-vous des raisons invoquées par le Maroc pour essayer de disqualifier Ban Ki-moon et l’approche de l’ONU du conflit ? Les Marocains n’aiment pas entendre la vérité à propos du Sahara occidental. La vérité est que le Sahara occidental est le dernier territoire non autonome d’Afrique. De plus : selon les documents de l’ONU, l’Espagne est officiellement la puissance administrante. Donc, si l’Espagne est la puissance administrante et que le Sahara occidental est non autonome, alors quel est le statut légal du Maroc dans ce territoire ? Cela ne peut être autre chose qu’une occupation. Ban Ki-moon a dit la vérité quand il a défini la situation comme une occupation. L’Assemblée générale de l’ONU a aussi qualifié la situation d’occupation. L’avis légal émis en 2002 par les Nations unies sur la question est aussi clair. En fait, quand Ban Ki-moon a qualifié le Sahara occidental de «territoire occupé», il a parlé simplement d’un fait reconnu comme tel par la loi internationale. Comment décryptez-vous la décision du Maroc d’expulser les membres de la composante politique de la Minurso ? Quel message le roi Mohammed VI a-t-il voulu délivrer ? Le Maroc a toujours eu une relation inconfortable avec la Minurso. Tout d’abord, le nom de la mission onusienne reconnaît que sa vocation est d’organiser un référendum d’autodétermination. Le cessez-le-feu n’était pas le but principal de cette mission. Il ne s’agissait là que d’une étape dans le processus devant mener à l’organisation d’un référendum sur l’indépendance. Le Maroc s’en est quand même accommodé. Le cessezle-feu et les observateurs militaires onusiens le long de la berme sont devenus très utiles pour Rabat. Le Maroc sait que beaucoup de Sahraouis PHOTO : D. R. Par Zine Cherfaoui veulent que le Polisario reprenne la guerre. Rabat utilise donc les forces de maintien de la paix de la Minurso pour garder un œil sur le Polisario et dissuader les Sahraouis de se lancer dans une nouvelle lutte armée. Cependant, l’administration civile de la Minurso est un problème pour le Maroc vu la pression internationale grandissante en faveur de la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés, surtout que la demande est soutenue par les gouvernements américain et britannique. Si la Minurso est mandatée pour surveiller les droits de l’homme, ce sera forcément ses administrateurs civils qui se chargeront d’accomplir la mission. A certains égards, la Minurso a déjà surveillé les droits de l’homme de façon informelle. Le Maroc a donc fait une action préventive destinée à empêcher la Minurso de surveiller les droits de l’homme. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) vient de se dire «inquiet» au sujet de la situation dans la région. Pour l’UA, la décision du Maroc d’expulser les membres de la composante politique de la Minurso «menace la sécurité régionale». Partagez-vous la même inquiétude ? Pensez-vous que la situation pourrait un jour dégénérer si rien n’est fait pour résoudre ce vieux conflit ? Je partage les préoccupations de l’UA. Les tensions ne cessent d’augmenter au Sahara occidental. Néanmoins, il est peu probable que le Front Polisario se lance, dans un avenir proche, dans une guerre et cela par respect pour l’Algérie qui se débat avec la question de l’«aprèsBouteflika». Le Maroc, quant à lui, attend tout simplement l’élection d’un nouveau président aux Etats-Unis. Il espère une deuxième Administration Clinton qui signifiera probablement le soutien total des Etats-Unis pour «l’autonomie». Mais si le Maroc et le Conseil de sécurité des Nations unies continuent à fermer toutes les issues qui conduisent concrètement vers un référendum, il est difficile d’imaginer qu’il n’y aura pas de manifestations du conflit. Cela sous une forme ou une autre. Après, AQMI et Daech pourraient tirer profit d’une telle situation, comme ils l’ont déjà fait au Mali. Pourquoi le Conseil de sécurité n’a pas condamné l’attitude agressive du Maroc envers le secrétaire général de l’ONU, comme cela a été demandé par Ban Ki-moon luimême ? Comment le Maroc peut-il se permettre de défier ainsi la communauté internationale ? La réponse est simple : c’est la France. Le gouvernement français a toujours soutenu le Maroc au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. La France est au Maroc ce que les Etats-Unis sont à Israël. Quand il y avait un consensus total sur le plan Baker en 2003 — qui aurait pu résoudre ce conflit en 2010 —, la France avait sonné la charge et s’y était opposée. Depuis lors, le Maroc ne cesse de se sentir conforté et renforcé dans son attitude. Ban Ki-moon est également sur le point de terminer son mandat. En France et aux Etats-Unis, le Maroc est plus important qu’un secrétaire général sortant. Qu’est-ce qui empêche concrètement le règlement du conflit du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies ? Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appellent actuellement une solution politique négociée qui permettra un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Le Polisario est prêt à discuter de l’autonomie dans le contexte d’une solution politique qui équivaudrait au final au vote d’un statut définitif. Cependant, le Maroc estime que sa proposition d’autonomie avancée en 2007 est la solution optimale, même si elle ne prévoit pas de référendum d’autodétermination. C’est le Maroc qui a généré l’impasse. Mais le Conseil de sécurité ne veut pas mettre de pression sur le Maroc. Et cela, même pas au plan du discours. Comme nous l’avons vu durant les derniers événements, le Maroc est prêt à tout pour parvenir à ses fins, y compris exploiter comme il l’a fait un événement sans conséquence (visite de Ban Ki-moon) ou créer une crise régionale. A votre avis, que devons-nous attendre de la prochaine réunion du Conseil de sécurité sur le conflit du Sahara occidental ? Le rapport du secrétaire général de l’ONU a été retardé. Il semble donc qu’il y ait actuellement des tractations et un intense travail de coulisses. Il n’en sortira probablement pas grandchose. La dernière fois que nous avons assisté à une levée de boucliers du Maroc concernant la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, le Conseil de sécurité de l’ONU avait fini par trouver le moyen de le calmer. Un processus similaire est probablement en cours. Z. C. BIO EXPRESS Spécialiste du Maghreb, Jacob Mundy anime actuellement un cours sur la paix et les conflits à l’université Colgate de New York. Il a particulièrement travaillé sur les conflits armés et les interventions humanitaires en Afrique du Nord, une région où il a séjourné de nombreuses fois. Jacob Mundy a publié des articles très fouillés sur le conflit sahraoui dans plusieurs revues spécialisées. Le dernier remonte à 2014 et est intitulé «Sahara occidental : La résistance non violente comme dernier recours». Il a été coécrit avec Stephen Zune. Jacob Mundy est diplômé des universités d’Exeter et de Seattle. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 14 PUBLICITÉ N°91 - Jeudi 14 avril 2016 [email protected] «AROUBI» ET FIER PHOTOS : D. R. Le chanteur Azpak déploie un rap original et étonnant, conjuguant son flow aux rythmes de la gasba. Son opus Rap aroubi, tiré de son album solo Pavillon 35, vante la générosité légendaire des habitants du terroir algérien mêlant gasba, melhoun et fantasia. Dans le clip, disponible sur la Toile, on voit, pêle-mêle, un douar délabré, une vache et des moutons, une 404 bâchée et un rappeur généreux et indigné. Activant sur la scène du rap underground depuis une vingtaine d’années, il tire son inspiration des champs d’Oued Tlélat et des faubourgs d’Oran et de Sidi Bel Abbès. DES SPECTACLES DE MARIONNETTES DANS LES ÉCOLES Le Théâtre régional de Mascara lancera prochainement une session de formation en marionnettes et spectacles burlesques, selon le directeur de cet établissement culturel. Cette session de formation, élaborée en collaboration avec la direction de l’éducation, permettra à des dramaturges amateurs concernés d’animer des spectacles dans les établissements scolaires sous la supervision du Théâtre régional de Mascara, a indiqué, à l’APS, Ahmed Khoussa. Il a déclaré que le Théâtre régional de Mascara prépare une convention avec la direction de l’éducation de la wilaya en vertu de laquelle il se chargera des spectacles destinés aux élèves des établissements scolaires en collaboration avec les dramaturges et amateurs qui bénéficient d’une formation spécialisée dirigée par des comédiens et professeurs. «Exprime-toi !» par LMNT GLORIEUSE ÉQUIPE DE FOOTBALL DU FLN La belle aventure des «Diamants bruns» Par S. Arslan A chaque fois qu’on évoque la glorieuse équipe de football du FLN, on est en face d’une page de l’histoire de l’Algérie à enseigner dans les écoles. Une aventure passionnante qui mérite bien d’être racontée. Le 12 avril 1958, un groupe de 12 footballeurs algériens, évoluant dans des clubs professionnels français, quitte clandestinement l’hexagone via les frontières suisses et italiennes. Ils ont choisi de sacrifier leur carrière et tourner le dos au confort de la vie en France, pour rejoindre Tunis, en réponse à l’appel de la Révolution, marquant l’acte de naissance de l’équipe de football du FLN. L’événement qui a fait, le lendemain, la Une des journaux français, a eu l’effet d’une véritable bombe dans les milieux footballistiques. Deux joueurs étaient déjà sur la liste de l’équipe de France qui préparait la Coupe du monde de football en Suède au mois de mai 1958 : le talentueux attaquant Rachid Mekhloufi, champion de France avec l’AS Saint-Etienne, et Mustapha Zitouni, sociétaire de l’AS Monaco, l’un des meilleurs arrières centraux à l’époque. Les militants du football, dont le nombre atteindra 32 joueurs au total, seront les représentants de la cause algérienne à travers des tournées organisées dans plusieurs pays arabes, asiatiques et de l’Europe de l’Est. Une véritable épopée qui s’est déroulée sur 80 rencontres jouées malgré les menaces et les pressions de la FIFA, et que l’équipe du FLN a disputées d’une manière officielle, avec hymne national et levée du drapeau. La mer merveilleuse aventure de ceux que la grande star du Real Ma Madrid, le don Alfredo Di Stéfano, avait nommé «Les dia diamants bruns», a été à l’honneur d’un bloc feuillet, au for format 158mm x 108mm, réalisé par Sid-Ahmed Be Bentounes, émis par la Poste algérienne le 12/4/2008, po célébrer le 50e anniversaire de la création de la pour glorieuse équipe du FLN. L’émission de ce feuillet, qui glo illustre les membres de cette équipe posant en costumes ill no noirs, est tout aussi particulière puisqu’elle coïncide av avec la parution dans ce même feuillet du premier timbre ro rond dans l’histoire de la philatélie algérienne. Une vé véritable prouesse technique à l’époque, puisque l’outil q qui a servi au perforage du timbre circulaire a été fa fabriqué dans les ateliers de l’imprimerie de la Banque ccentrale d’Algérie. Ce qui était une fierté en soi. Même ssi cette émission a été reçue comme un merveilleux ccadeau par les philatélistes algériens, il est à noter que l’Algérie a été déjà devancée par la Maroc, qui avait émis son premier timbre rond en 2000 sur une thématique de la solidarité, suivi par p la Tunisie, qui a réalisé deux timbres ronds en 2004 à l’occasion de la Coupe d’Afrique de football. Huit ans après, les passionnés du timbre en Algérie attendent toujours d’autres «prouesses philatéliques». S. -A. CARTE POSTALE Jeudi 14 avril 2016 - 16 N° 91 Tourisme balnéaire à Tigzirt PHOTO S: D. R. Accueil et ÉCUEILS Climat de saison estivale avant l’heure à Tigzirt. Depuis début mars, l’antique Iomnium, charmante et hospitalière ville balnéaire située à 35 kilomètres au nord-est du cheflieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ne désemplit pas de visiteurs. La région ne manque pas d’atouts naturels pour subjuguer. L e nouveau port avec son jardin public, des espaces de détente pour enfants, en plus de l’activité de pêche et de plaisance, est le lieu le plus prisé en ces journées printanières et ensoleillées. Durant le week-end, il est quasiment impossible d’y trouver une place au parking. Les terrasses des restaurants, cafés et pizzerias affichent complet. La même fébrilité est constatée sur le front de mer et sur le site archéologique, points de chute de nombreuses « Une flottille de barques de pêche assure la liaison vers cet endroit féerique pour moins de 200 DA. Quand la mer n’est pas agitée, on est vraiment tenté par la traversée. On y débarque pour humer la douce odeur d'iode, loin du brouhaha de la ville et son stress. familles, de groupes de jeunes et d’écoliers en excursion. En face, Thigzirth N’dakhel, l’îlot d’où la ville détient d’ailleurs le nom. Une flottille de barques de pêcheurs assure la liaison vers cet endroit féerique pour moins de 200 DA. Quand la mer n’est pas agitée, on est vraiment tenté par la traversée. On y débarque pour humer la douce odeur d’iode loin du brouhaha de la ville et son stress ambiant. En été, cette charmante oasis située en plein mer, à quelque 500 mètres de la rive, est investie à longueur de journée par des dizaines de vacanciers. Ce flux incessant n’est pas sans conséquences sur la faune et la flore. Les dégradations causées par les humains envahisseurs dans ce milieu naturel et fragile ont fait fuir vers… la ville et les bois environnants, goélands, mouettes et autres oiseaux marins qui y nichaient tranquillement. Ces espèces bien protégées sous d’autres cieux pondent «extramuros» sur les toits des maisons et près des balcons avec tous les désagréments causés aux uns comme aux autres. «Une femme qui étendait son linge sur sa terrasse a été attaquée par un goéland. Ces oiseaux délogés de l’îlot protègent bec et griffes leurs œufs et leurs oisillons par tous les moyens quand ils se sentent menacés», nous apprend un pêcheur. Pour le responsable de l’office local du tourisme, les pouvoirs publics doivent protéger ce milieu naturel. «L’îlot, dont la ville tire son nom, est en état de dégradation avancée, vu le nombre de personnes qui s’y rendent quotidiennement, surtout durant la saison estivale. Il faut réglementer l’accès. Nous proposons des visites guidées afin de limiter les dégradations de la faune et de la flore», recommande Mohand Azzouz qui est également président de la Fédération nationale des offices de tourisme. MER, FORÊTS, VESTIGES HISTORIQUES MILLÉNAIRES, TRADITIONS SÉCULAIRES La région de Tigzirt recèle des potentialités indéniables en matière de tourisme, mais qui demeurent inexploitées. L’année dernière, plus de 3 millions d’estivants ont choisi cette ville de la Kabylie maritime comme destination pour leurs vacances. Dénicher une chambre d’hôtel en haute saison relève de l’impossible. Même pour la location d’appartement chez les particuliers, la demande est très forte. Les réservations se font bien avant le début du rush de l’été. Un business florissant, au grand bonheur des propriétaires qui investissent dans le bâtiment «estival». Le prix de location varie d'un quartier à un autre. Entre 4000 et 8000 DA la nuitée. «La location chez l'habitant connaît un véritable engouement chez les estivants. Près de 40% du parc immobilier de la ville de Tigzirt est loué en août», précise M.Azzouz. «Nous avons enregistré 3 500 000 touristes en 2013, 4 600 000 en 2014, et en 2015 nous avons dépassé les 6 500 000 visiteurs, c’est tout dire en matière de développement du tourisme. Malheureusement, les infrastructures d’accueil n’ont pas suivi cet essor…». Selon lui, les 7 hôtels opérationnels de la ville disposent en tout de 400 lits. «C’est insuffisant. Je propose un camp de toile à installer au lieudit Lova, ancien siège de l’entreprise communale désaffecté, pour le tourisme de masse, et le centre de vacance de la CNAS, sis à la sortie ouest de la ville. Cette structure est composée de 50 bungalows, d’un restaurant de 500 places, et d’une salle de spectacle de 200 places. Elle est fermée depuis plus de 20 ans. Elle devrait au moins servir pour accueillir ce nombre croissant d’estivants.» Au sujet des plages ouvertes à la baignade, il a souligné : «Les plages sont au nombre de quatre. Tassalast, la grande plage, et celles de Feraoun est et ouest. Tassalast et la grande plage, chacune d’une longueur de plus de 800 mètres, disposent chacune de deux douches et deux sanitaires. C’est insuffisant comme infrastructures. « «L’îlot dont la ville tire son nom est en état de dégradation avancée vu le nombre de personnes qui s’y rendent quotidiennement, surtout durant la saison estivale. Il faudrait en réglementer l’accès. Nous proposons des visites guidées afin de limiter les dégradations de la faune et de la flore», recommande Mohand Azzouz, président de la Fédération nationale des offices de tourisme. Quant à la plage Feraoun côté ouest, ces structures sont inexistantes. Leur taux de fréquentation en été dépasse les 70 000 estivants par jour.» Il ajoutera à ce sujet : «Nous demandons l’ouverture d’un accès piétonnier qui reliera la grande plage à celle de Feraoun. Il faut également penser à la prise en charge sérieuse du port de pêche et de plaisance de Tigzirt. Sa pelouse est détériorée, son manège pour enfants détruit. Il est à signaler que sa gestion relève de l’EGPP de Béjaïa, et non de la Direction de la pêche et du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Tizi-ouzou.» D’autre part, le directeur de l’office local du tourisme estime nécessaire l’ouverture d’un musée dans cette ville antique à l’histoire millénaire. «Des trésors archéologiques sont éparpillés à travers les musées nationaux. D’autres statuettes antiques ornent des ruelles et sont exposées à toutes sortes de dégradations», déplore M.Azzouz. Ahcène Tahraoui NULLE PART AILLEURS Jeudi 14 avril 2016 - 17 N° 91 Intenses débats à l'occasion des 1res Journées du théâtre populaire de Bordj Bou Arréridj Le théâtre populaire de la rue À L'ESPACE FERMÉ Bordj Bou Arréridj De notre envoyé spécial L e théâtre grec était populaire. Le nombre de spectateurs dépassait les 5000. Ils assistaient à des pièces philosophiques et intellectuelles», a relevé le critique et universitaire Brahim Noual. Pour Ahmed Cheniki, enseignant à l'université de Annaba, le rapport entre théâtre et «ce qui est appelé Peuple» fait l'objet de questionnements depuis l'antiquité. «Il faut trouver une définition au mot peuple. Souvent, on confond entre peuple et public», a-t-il précisé. Il a cité le Français Romain Rolland, auteur du livre Le théâtre du peuple, qui n'avait pas fait de distinction entre «foule» et «peuple». Ahmed Cheniki a parlé aussi du dramaturge Jean Vilar, fondateur du Festival d'Avignon, considéré comme le promoteur du théâtre populaire à partir des années 1940. «Vilar voulait un théâtre qui dialogue avec le peuple. Il s'est trouvé enfermé dans le théâtre d'Etat ou dans des salles, alors que le théâtre populaire se fait dans des espaces ouverts. Le théâtre de Boulevard a commencé dans la rue mais avec une qualité faible. D'où la question : le théâtre populaire s'adresse-t-il à un grand public ?» s'est-il interrogé. Pour lui, le théâtre populaire serait une illusion. «L'expérience d'Athéna a été pervertie par l'Europe pour des raisons idéologiques et politiques. La Grèce n'a jamais été une entité européenne. En Grèce, le théâtre était considéré comme une institution sociale. L'idée de la citoyenneté existait dans les tragédies grecques. Après, avec Racine et Corneille notamment, tout ce qui avait trait à la citoyenneté dans les tragédies a été détruit. Au XVIIe siècle, l'Eglise avait le pouvoir. On ne peut isoler le théâtre de la politique», a-t-il souligné. Le théâtre festif est, selon lui, une autre illusion. «J'ai discuté avec Assaf, Berrechid, Alloula, Wanous pour dire que les Arabes n'ont rien fait pour le théâtre. Je sais que certains ne sont pas d'accord avec ce que je dis. Nos expériences ont été importées d'Europe. Alloula, Seddiki, Kaki ont été formés par des Européens. On leur disait qu'il fallait reprendre les formes populaires dans le théâtre. Pour moi, le ''goual'' et la ''halqa'' n'existent plus aujourd'hui. Mis sur scène, le goual perd ses attributs originels pour devenir un comédien. Je n'ai pas vu le goual chez Alloula ou le ''medah'' chez Kaki», a souligné Ahmed Cheniki. Selon lui, Alloula n'a jamais fait de la Commedia Dell'Arte (Arlequin valet de deux maîtres de l'Italien Carlo Goldani fut la dernière pièce montée par Abdelkader Alloula en 1993). «Qu'on ait un débat sur la question. Commedia Dell'Arte avait une audience ''populaire''. Goldani a repris les expriences sous forme écrite. Donc, l'improvisation a disparu puisque le texte existe. C'est la culture savante. Cela dit, l'improvisation est toujours étudiée dans la Commedia Dell'Arte», a-t-il dit. Il a rappelé qu'un grand débat existait dans les années 1960 entre Mustapha Kateb, Mohamed Boudia et Ould Abderrahmane Kaki sur la notion du théâtre populaire. PHOTOS : D. R. Quelle définition pour le théâtre populaire en Algérie ? Et quels sont les référents historiques et culturels ? De grandes questions suivies d'un débat intense au complexe cultuel Aïcha Haddad à Bordj Bou Arréridj, à l'occasion des 1res Journées du théâtre populaire qui se sont déroulées du 4 au 7 avril 2016. ÉDUCATION POPULAIRE «Après l'indépendance, Boudia et Mustapha Kateb avaient décidé que le théâtre algérien soit un espace dédié au peuple avec l'idée de promouvoir ''l'éducation populaire''», a, pour sa part, relevé Brahim Noual. «Nous n'avons pas donné suffisamment d'importance à l'expérience de Rouiched dans le théâtre populaire», a-t-il regretté. Il y a, selon lui, certaines hésitations dans l'utilisation du terme «folklore» pour qualifier les arts populaires, y compris les danses. Il a critiqué la mauvaise perception faite de la danse dans la société algérienne alors que les premières formes d'expression artistique en milieu ouvert étaient presque toutes dansantes depuis la nuit des temps. Il a évoqué le cérémonial de Boughendja et de Sbiba, perçues comme des formes de théâtre festif avec un rôle social clair. «Avant Jean Vilar, plusieurs autres chercheurs et théoriciens voulaient imposer une autre forme de théâtre entre les deux Grandes Guerres. Chez Jean Vilar, le concept du théâtre populaire est également social et politique», a-til estimé. Il a cité l'expérience du Brésilien Augusto Boal, le fondateur du théâtre Arena à Sau Paolo, défenseur du théâtre de rue contestataire et du théâtre Forum. Augusto Boal est considéré également comme le théoricien du théâtre de l'opprimé. «Les idées de Boal sur le théâtre contre l'oppression ont été adaptées dans toute l'Amérique du Sud. En Italie, Dario Fo a fait du théâtre un moyen de sensibilisation et de lutte contre le conservatisme de l'Eglise», a rappelé Brahim Noual. Dario Fo a, à sa manière, célébré la Commedia Dell'arte, réactualisé les farces médiévales, rafraîchi l'improvisation scénique et libéré la langue théâtrale en usant parfois d'expression brutales. Brahim Noual a évoqué aussi la contribution d'un autre Italien, Giorgio Strehler qui, à partir du célèbre Piccolo Theatro de Milan, a développé une forme théâtrale plaidant pour «le rapprochement entre les peuples». L'intervenant a également rappelé l'expérience de l'Américain Peter Schumann de «Bread and puppet theatre» utilisant les marionnettes géantes pour dénoncer la guerre du Vietnam et les choix politiques de l'Administration Bush dans la rue. Peter Schumann a, depuis les années 1960, sillonné plusieurs pays pour montrer ses marionnettes faites de matériaux de récupération et dire haut et fort ce qu'il pense des politiques, de la discrimination raciale et des travers du capitalisme. Il existe, selon Brahim Noual, des expériences de théâtre populaire en Afrique qu'il faut explorer et présenter aux Algériens. L'EXPÉRIENCE DE MASRAH AL TAJ Pour le critique Abdelnacer Khelaf, l'expérience de théâtre de rue de Masrah El Taj de Bordj Bou Arréridj mérite d'être étudiée et présentée davantage. Il a rappelé que pendant des années la troupe de Rabia Guichi et Halim Zedam a présenté dans l'espace ouvert la pièce Djoha, inspirée d'une légende populaire. Avec des jeunes comédiens de la région de Béjaïa, Rabia Guichi a monté la pièce en version amazighe, présentée lors des 1res Journées du théâtre populaire de Bordj Bou Arréridj. Abdelnacer Khelaf a rappelé que le théâtre est né de la célébration, de la fête, des contes, des légendes et des rituels depuis les premiers temps de la civilisation humaine. «Le théâtre s'est éloigné des temples, devenu un art à part entière. Le public d'Athènes assistait aux spectacles liés à ses convictions religieuses. Dès le début, le théâtre était populaire. Au Moyen-Âge, le théâtre des Mystères se pratiquait en extérieur. A l''ère Élisabéthaine en Angleterre, le théâtre commençait à trouver un cadre, se mettait à l'intérieur des murs. Le public était séparé en catégories sociales», a-t-il noté. D'après lui, la Commedia Dell'Arte a, à partir du XVIe siècle, tenté de supprimer les murs sans y parvenir puisque le théâtre est entré dans les palais des rois pour devenir un divertissement en s'éloignant de ses origines. Abdelnacer Khelaf est revenu sur la fameuse question posée ces trois derniers siècles : «Le théâtre s'adresse-t-il à l'élite ou aux masses populaires ?» «Le théâtre contemporain européen a tenté de se débarrasser de certaines lourdeurs et se rapprocher du public avec une esthétique différente», a-t-il souligné. Il a étayé son propos par le théâtre épique de l'Allemand Bertolt Brecht qui voulait, à sa manière, combattre les dérives du capitalisme et les crimes du nazisme (le régime Hitler avait brûlé les œuvres du dramaturge). D'où le rôle politique du théâtre. «Le spectateur chez Brecht n'est pas uniquement un observateur, mais un acteur qui peut faire changer les choses. En France, Jean Vilar a voulu faire du théâtre un service public, accessible à tous. Il était en quête d'égalité. Comment faire pour que le théâtre soit indispensable dans notre vie comme le pain et l'eau ? Une question à laquelle Peter Brook a voulu répondre dans son livre L'Espace vide. Pour lui, l'ennui a tué le théâtre, notamment en Occident. Et là, Brook a voulu injecter du sang neuf dans le théâtre pour lui redonner vie à partir d'expériences vues en Asie et en Afrique. Peter Brook a même visité l'Algérie à la faveur de ses recherches. Peu d'écrits existent sur ce voyage», a noté Abdelnacer Khelaf. Peter Brook, adepte du théâtre immédiat, a évacué l'espace au profit du comédien. La pièce est, pour lui, un spectacle évolutif, qui s'enrichit au fils des représentations et des rencontres avec le public. «Le théâtre populaire n'est pas celui qui s'adresse à une catégorie sociale précise, mais celui qui défend ou qui prend en charge des causes humaines. Un théâtre qui a pour but de préparer un spectateur nouveau et se sortir des schémas limités de l'espace fermé», a conclu Abdelnacer Khelaf. Fayçal Métaoui HORSCHAMP Jeudi 14 avril 2016 - 18 N° 91 Horlogerie de luxe Le luxe prend ses «CARTIER» à Oran officielle après celle de l’hôtel El Aurassi à Alger, une garantie contre les produits contrefaits et une facilité à l’achat en dinars à des prix calculés selon le taux de change officiel. «Nous avons commencé à étudier le marché algérien il y a une dizaine d’années et on s’est aperçu qu’à Oran il existe une clientèle potentielle qui ne veut pas se déplacer à Alger ou même à Paris pour acheter nos produits», explique le même responsable pour qui les exigences de qualité concernent également le lieu d’implantation de la marque. Après une longue prospection, le boulevard de la Soummam a été choisi pour ses qualités historiques et son cachet architectural art-déco, un style dont s’est inspiré Louis Cartier dès le début du siècle. Certains points de vente dans le monde ont été ouverts il y a plus d’un siècle et ils sont toujours fonctionnels. Cette durabilité souhaitée qui a également présidé au choix du site pour faire en sorte que, dorénavant, toutes les nouveautés sortiront en même temps à Oran, Londres, New York, Paris, etc. «Nous favorisons une vision à long terme pour développer un business propre, bien fait selon les codes de la maison Cartier car nos produits sont uniques et intemporels», se vante Alessandro Patti en faisant remarquer que la première Santos, produite en 1904, est toujours une montre de collection ; le même constat s’applique à la Tank, dont le premier modèle date de 1917. Hormis le Ballon Bleu, une nouvelle version de l’iconique Santos a été dévoilée avec un cadran noir fabriqué avec un matériau qu’on ne peut pas rayer et une aiguille des secondes de couleur rouge pour accentuer la masculinité. Les autres nouveautés concernent le modèle Clé de Cartier destiné aux femmes et qui présente la caractéristique d’être doté d’une couronne pour remonter le mouvement, inspirée de la forme d’une ancienne clé qui servait jadis à remonter les horloges murales. Mais la véritable nouveauté réside dans le lancement d’une nouvelle montre, la Drive, disponible en acier et en or avec bracelet en cuir et respectant le code esthétique de la maison que sont les chiffres romains, mais aussi un cadran guilloché (motifs en forme de courbes gravés sur le métal). Un style vintage et des nouveautés toujours inspirées de la tradition. «Nous sommes la seule maison au monde dans le domaine de l’horlogerie qui dispose d’une légitimité reconnue autant pour la femme que pour l’homme et qui va de l’entrée de gamme en acier jusqu’aux aux montres les plus compliquées ainsi que des cadrans sertis de diamants jusqu’aux versions toutes pavées de joaillerie», ajoute-ton à ce sujet. Ce sont les archives de la marque, aujourd’hui fermées au public, qui constituent la source intarissable d’inspiration pour les modèles d’aujourd’hui. Des archives classées de manière rigoureuse et constituant un immense patrimoine de photographies ou de modèles dessinés de la main du visionnaire Louis Cartier qui a prédit très tôt la suprématie des montres au poignet au détriment des montres de poche très en vogue jusqu’aux années 1930. Le monde magique de l’horlogerie mécanique est décrit avec passion par Alessandro Patti qui lui a consacré une thèse universitaire. Quoi qu’il en soit, jusqu’à il y a 30 ans, pas moins de 40 ateliers éparpillés un peu partout en Suisse fabriquaient, chacun selon son métier, les cadrans, les aiguilles, les boîtes, l’orfèvrerie, les pièces qui permettaient le mouvement, les pignons, etc. avant que les «établisseurs» (négociants en horlogerie) ne les récupèrent pour assembler les montres. Depuis, tous les métiers ont été regroupés dans une grande manufacture implantée à la Chaux-de-Fonds, la métropole horlogère helvète, capitale mondiale de cette activité. Le savoirfaire est tellement exigeant que ce sont obligatoirement les anciens horlogers qui forment les nouvelles générations, une transmission nécessaire pour atteindre ce luxe intemporel apprécié, selon les cadres de la maison, par ceux qui ont «une culture sophistiquée de la beauté». Djamel Benachour PUBLICITÉ PHOTO : D. R. L a maison Cartier vient de dévoiler, à Oran, sa toute nouvelle collection de montres qui ne seront mises en vente à l’échelle mondiale qu’à la fin du mois de juin prochain. Cette collection de 25 pièces n’a été présentée qu’une seule fois, en janvier dernier à Genève, à l’occasion de la tenue du Salon de la haute horlogerie. A Oran, la cérémonie, avec des effets spéciaux pour accentuer l’aspect surprise, s’est déroulée à l’hôtel Royal en présence d’Alessandro Patti, directeur général pour l’Afrique. L’autre raison du déplacement de ce dernier concerne l’annonce de l’ouverture, avant le mois de juin, d’un point de vente situé sur le boulevard de la Soummam. Cet espace multimarque parmi les plus importants d'Afrique sera sous la responsabilité de la société DFSA que dirige Leïla Aimouche et abritera un lieu dédié à la maison Cartier (horlogerie) qui sera aménagé selon les mêmes spécificités que partout ailleurs dans le monde. «Nous voulons que notre clientèle soit traitée exactement de la même façon partout dans le monde», précise Alessandro Patti, qui annonce que tout le staff sera entraîné par des formateurs spécialisés, à Paris, pour réussir ce pari. La maison Cartier dispose de 950 points de vente à l’échelle mondiale et est présente dans une trentaine de pays africains, dont l’Algérie qui disposera désormais d’une deuxième «boutique» El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 19 PUBLICITÉ Condoléances SORFERT-ALGÉRIE SPA COMPLEXE D’AMMONIAC ET D’URÉE ZONE INDUSTRIELLE D’ARZEW Le président-directeur général, le partenaire social ainsi que l’ensemble des travailleurs de la société GCB Spa, profondément touchés par le décès du moudjahid Mohamed-Saïd Mazouzi père de M. Mazouzi Amine, président-directeur général de Sonatrach lui présentent leurs sincères condoléances et prient Dieu le Tout-Puissant d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Remerciements M. Abderrahmane AIT MAMAR ainsi que sa famille d'Alger, des Ouacifs et de Sougueur, parents et alliés, très touchés par les marques de sympathie que vous leur avez témoignées suite au décès de Ait Mammar Said ancien directeur de collège survenu le 03 avril 2016 à l'âge de 83 ans, vous remercient de votre présence, de vos nombreux messages chaleureux et assurent de leurs sentiments de profonde gratitude tous les proches, amis, voisins et collègues. Pensée Pensée Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. En ce jour du 14 avril 2001, nous a quittés pour le meilleur des mondes notre mère, grandmère et arrièregrand-mère Mme Haddadi née Ait Souar Tassadit Mme Braham Chaouche Zakia L’oubli équivaut à une deuxième mort. Sa famille de Annaba demande à tous ceux qui l’ont connue et aimée d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. «A Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons.» décédée le 07/03/2016 à l’âge de 93 ans. Que l’on t’appelle Zaâzi ou yemma Tassadit, tu as toujours incarné la bonté, la générosité et surtout l’amour et l’affection pour les autres. Tu avais beaucoup de caractère et de fierté, tu acceptais difficilement ton sort, toi qui aimais bouger et prendre soin de ton précieux jardin : mille fleurs et belles senteurs, figuier, amandier... Tu n’avais plus la force, mais tu as pu garder la tête sereine pour nous gaver de tes cinglantes répliques. Là où tu es, tu devrais sûrement nous attendre pour aller ensemble au Paradis des Fleurs et des belles senteurs. Tes enfants, tes petits-enfants et tes arrière-petitsenfants demandent à tous ceux qui t’ont connue d’avoir une pieuse pensée pour toi. Akem yerhem Rebbi à Zaâzi. Remerciements Décès A la suite de la perte de notre père Les familles Dehidah, Sellal, Djelal, Hadj Ali et Fellous ont la douleur de faire part du décès, survenu jeudi 7 avril 2016 de leur très cher fils, époux et neveu Abdesselam Abbès SOS survenu le 3 mars 2016, les familles Abdesselam et Kordeloued remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur. Il a rejoint notre mère qui nous a quittés auparavant. Que tous ceux qui ont connu nos parents prient pour eux. Irhamhoum ouaghfir lahoum Dehidah Nadir inhumé le vendredi 8 avril 2016 au cimetière de Sidi Ahmed à Saoula. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. A toute âme charitable Homme âgé de 34 ans atteint d'une maladie chronique a besoin d'une prise en charge pour une intervention chirurgicale. Tél. : 0666 77.86.99 Siège social : Lot n° 02, îlot 17, rue du 1er Mai, Béthioua, Arzew, Oran RC n°31/00-0109284B07 NIF n°000731010928417 Avis dʼattribution provisoire de marché Appel dʼoffres national restreint N°01/SO/P.M/2016 Conformément aux procédures internes de la société Sorfert Algérie Spa portant réglementation de la passation des marchés, la direction générale de Sorfert Algérie Spa informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres national restreint n°01/SO/D.P/2016 portant des travaux de gros œuvres et charpente métallique de hangars de stockage et extensions atelier et magasin pour le Complexe d’ammoniac et d’urée Sorfert Algérie Spa publié dans les journaux El Joumhouriya et EL Watan, que l’évaluation des offres technico-commerciales a donné lieu à l’attribution provisoire du marché au soumissionnaire suivant : Désignation du soumissionnaire ECC GOUNANI MOUFAK Note technique (65pts) Note financière (35 pts) Note globale (100pts) 54,67 32,06 86,73 Montant de l’offre 334 428 513,12 DA/TTC Tout soumissionnaire qui conteste ces résultats peut introduire un recours auprès de la commission des marchés de l’entreprise dans un délai de dix (10) jours à compter de la 1re parution du présent avis. Les soumissionnaires non retenus peuvent prendre connaissance du résultat détaillé de leurs offres dans un délai de trois jours (03) à compter de la 1re parution du présent avis. La direction générale Décès Condoléances Les familles Lakrouf, Toubal et Bouchama ont la douleur de faire part du décès de leur cher époux, père et oncle Le directeur et le collectif d'El Watan, attristés du décès de Lakrouf Ramadane survenu hier, mercredi 13 avril, à l'âge de 83 ans. L'enterrement a eu lieu à Baghlia, Dellys, le jour même. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. Allah yarahmak. Pensée Le 18.04.1997 et le 23.08.2001 nous ont quittés à jamais nos chers parents, mon père Taïbi Ali et ma mère Tebbakh Sadia épouse Taïbi Vous nous avez quittés pour un monde meilleur. Je demande à tous ceux qui vous ont connus d'avoir une pieuse pensée pour vous. Allah yarhamkoum ya baba, ya yema. Votre fils Taïbi Mustapha Lakrouf Ramadane oncle de leur collègue et ami M. Bouchama Mohamed présentent à ce dernier, à son épouse ainsi qu'à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leur profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. Allah yarahmak. Carnet 40e jour Quarante jours sont déjà passés depuis que tu nous as quittés à jamais et que tu as rejoint le Tout-Puisant. Tu nous manques déjà et nous te pleurons encore. En cette douloureuse occasion, la famille Bouaziz de Djenane El Afia, Birkhadem, prie tous ceux qui ont connu Mme Vve Bouaziz née Boudjema Hadda d'avoir une pieuse pensée pour elle. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." ———ooOoo——— SOS Société Nationale de Génie Civil et Bâtiment Malade âgé cherche un fauteuil roulant électrique. Tél. : 0554 25.49.39 El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 20 C U LT U R E LE FILM EL BOUGHI PROJETÉ EN AVANT-PREMIÈRE À CONSTANTINE IL VIENT DE SIGNER UN NOUVEL ALBUM Sofiane Yahiaoui, un artiste épatant Un événement qui a failli être gâché ● Ce n’estt pas dans les meilleures conditions que fut projeté, en avant-première, lundi dernier au Zénith de Constantine, le film El Boughi, réalisé par Ali Aïssaoui. VU À LA TÉLÉ PHOTO : D. R. U n f ilm réalisé d’après un scénario de Saïd Boulmerka, inspiré de la célèbre chanson interprétée par Mohamed-Tahar Fergani. Le film, produit dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, très attendu du public, connaîtra un traitement inattendu et même décevant. Le plus déçu a été sans doute le réalisateur, Ali Aïssaoui. Invité lundi dernier pour prononcer une allocution à l’occasion, il ne manquera pas de dire son grand désappointement avec amertume. «Cette salle n’est pas faite pour la projection d’un film dans les meilleures conditions, ceci n’est pas un écran de cinéma, vous allez voir une image altérée et un son qui n’est pas de bonne qualité, c’est dommage pour un film dont nous avons eu la confiance de l’Etat pour le produire», dira-t-il face au public, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. La réflexion de Aïssaoui résume tout. Sinon, comment expliquer qu’une œuvre soit projetée sur un écran improvisé avec un énorme rideau de tissu blanc strié sur toute sa surface, donnant une image de piètre qualité et un son banal ? Au vu des moyens déployés et des efforts fournis, le Tournage d’une scène du film El Boughi film El Boughi méritait beaucoup mieux. Cela s’appelle du mépris pour toute une équipe qui a travaillé d’arrache-pied pour être au rendez-vous. Finalement, c’est le sort qui a été réservé au cinéma dans une ville qui a tout donné au 7e art, mais elle n’a récolté au bout du chemin que des promesses chimériques. Deux ans après l’annonce de l’événement culturel à Constantine et malgré les sommes colossales allouées, la ville n’a toujours pas de salle de cinéma digne de ce nom. «Tout ce qui a été fait n’est que du bricolage, car le vrai pro- blème des salles de cinéma n’a jamais été posé sérieusement et tous les responsables de cet événement n’ont fait que vendre des rêveries aux Constantinois», dira un connaisseur du cinéma au Vieux rocher. Ainsi, les faits se suivent et se ressemblent. Lors d’une conférence de presse animée le 28 février dernier, au lendemain de l’avant-première du film Le patio, première œuvre réalisée dans le cadre de la même manifestation, son réalisateur, Sid-Ali Mazif, s’est dit très étonné que Constantine n’ait pas au moins une salle de cinéma aux normes exigées ac- tuellement. Une structure qu’elle mérite quand même. «Nous avons fait le tour de toute la ville et nous n’avons pas trouvé une seule salle qui réponde aux exigences du film, produit selon des techniques très sophistiquées, nous avons finalement fait d’énormes acrobaties pour adapter la salle de conférences de la maison de la Culture Malek Haddad en salle de cinéma conforme», dira-t-il. Ceux qui connaissent bien le cinéma mesureront la gravité de la situation, car le 7e art n’existe plus à Constantine. S. Arslan Originaire du village Taboudoucht, dans la daïra d’Azeffoun, l’artiste donne une forme poétique libre à ses textes. Il est vraiment discret, mais son travail le fait souvent remarquer, dans la mesure où il essaye d’aller toujours de l’avant dans le domaine artistique. Sofiane Yahiaoui est un chanteur qui fait son petit bonhomme de chemin dans la production artistique, avec à la clef un album sorti récemment aux Editions El Vaz, dont les textes traitent de thèmes diversifiés, histoire justement de toucher, dit-il, un public large. Le sujet préféré par cet artiste est bien entendu l’amour, comme il a également rendu un vibrant hommage à sa mère dans la chanson A yemma... En écoutant ce texte, on ressent d’ailleurs une certaine sensibilité qui donne des frissons. Sofiane a choisi les mots qu’il faut pour justement donner une forme poétiques libre à ses textes. Il nous a expliqué, à cet effet, que le choix de ses mots et mélodies n’est guère fortuit, car il fouine au fin fond de son âme pour puiser une muse douce comme du miel et euphonique. C’est un chanteur à la voix et aux mains magiques, connu pour sa maturité et sa simplicité. Il est très adulé notamment dans son entourage, et ce, pour sa modestie et sa disponibilité à «orner» les fêtes. Originaire du village Taboudoucht, dans la daïra d’Azeffoun, au nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou, Sofiane découvre son attachement à la musique grâce à l’amour qu’il porte à la chanson depuis pratiquement son adolescence. L’album de Sofiane est constitué de six textes. Il a réalisé ce travail en solo, comptant seulement sur sa volonté inflexible et sa motivation inouïe. C’est lui-même qui est le compositeur de toutes les chansons de l’album qu’il a, dit-il, confectionné comme une toile d’araignée. Les mélodies sont toutes aussi raffinées les unes que les autres, dans la mesure où la musique épouse merveilleusement les textes choisis. Il est arrivé après un travail de longue haleine à mettre sur le marché un album qui fascine surtout les férus de la chanson sentimentale. La teneur des paroles, dans cet opus, est bien appropriée à la réalité du terrain. Hafid Azzouzi Par A. Merad La sainte alliance L ’adage, chez nous, dit qu’on ne peut cacher le soleil avec un tamis. C’est pourtant ce que tentent désespérément de faire nos gouvernants à propos aussi bien de l’état de santé du Président qui est apparu finalement plus «dégradé» qu’on a bien voulu nous le faire croire depuis l’entame de son quatrième mandat, que de toutes les affaires louches, liées au phénomène de corruption, qui empoisonnent la gestion politique et économique du pays jusqu’à déborder démesurément. Franchement, dans cette tourmente qui grossit de jour en jour en l’absence de réaction officielle énergique et radicale, dans ce climat délétère où le bateau Algérie, sans timonier véritable, donne l’impression de prendre eau de toutes parts, personne ne voudrait être à la place de l’équipe gouvernementale, exposée à la déferlante des vagues, qui ne sait plus quoi faire pour rassurer l’opinion publique et qui, face à l’ampleur des événements, doit jouer à l’équilibriste pour essayer de sauver les apparences. Il faut en tous cas une sacrée dose de témérité et d’irrationalité à certains de nos ministres pour oser défendre souvent l’indéfendable en prenant le risque de se couvrir de ridicule, à l’image de Tayeb Louh qui, face au vacarme suscité par la démission honteuse de la magistrature, maintient mordicus que la justice est indépendante dans notre pays alors que la réalité est tout autre. Par solidarité, pratiquement tous les membres de l’Exécutif se retrouvent, malgré eux parfois, dans cette spirale absolutiste où il faut agir contre sa propre raison pour rester dans les convenances du système. Ce mensonge d’Etat arboré en toutes circonstances comme une vérité absolue, cette fuite en avant transformée en argument offensif pour supplanter les critiques sont valables pour tous les dossiers à scandales livrés à l’opacité, mais qui n’échappent jamais à la perspicacité des Algériens qui savent qui fait quoi et qui porte atteinte à l’intérêt national. Les tenants du système restent cependant inébranlables devant leurs actes sans pour autant avoir l’élégance d’assumer ouvertement la paternité de leur responsabilité, et c’est à ce niveau que se définit l’originalité de la gouvernance algérienne dans son rapport avec la société, un rapport où l’idée de se déjuger après avoir commis des erreurs par trop flagrantes serait comme trahir une cause. Leur parole suffit donc comme force de loi, sinon on tombe dans le domaine de la forfaiture si jamais elle est remise en cause. Mais comme les calculs ne répondent pas toujours aux prévisions, il y a des retours à effet de boomerang qui bousculent forcément la stratégie structurante du mensonge. Autrement dit, devant la gravité de la situation et la véracité des faits, tous les efforts de communication à l’actif du sérail menés, il faut le dire, avec un amateurisme sidérant, s’avèrent tellement improductifs, tellement impuissants à faire baisser la tension qu’ils en viennent à provoquer fatalement davantage de dégâts que de sérénité. La tentative de dissimulation de la gravité de l’état de santé du Président, longtemps entretenue comme une auréole sacrée pour la pérennité symbolique du pouvoir, et qui a complètement «foiré» à la faveur de la visite du Premier ministre français est l’exemple révélateur sur les inconséquences dramatiques que l’entourage du Raïs fait peser sur le pays, son image, sa crédibilité, sa dimension politique. En une toute petite séquence presque volée qui a vite fait le tour des chaînes de télévision, c’est donc tout une mystique de combat pour la survie du régime qui tombe, et avec elle les sentiments d’orgueil difficilement contenus par les Algériens à la vue d’une posture médicale devenue insupportable car agissant comme une grave atteinte à la dignité nationale. Le Président est malade, sérieusement malade, plus personne ne peut désormais cacher cette réalité. Et continuer dans la voie du mensonge, c’est non seulement chercher à détériorer encore plus l’image du pays, mais prendre le risque de le mener vers l’aventure à partir du moment où son incapacité à diriger ne fait plus aucun doute. Dans cette optique, ceux qui braquent les projecteurs en priorité sur sa famille, notamment ses deux frères qui sont aux commandes mais dans l’ombre, ont toutes les raisons de croire que par ce jeu malsain où l’aura du Président sert de couverture aux luttes des clans, il y a véritablement péril en la demeure. Plus politiquement dit, l’opposition qui n’a jamais voulu détrôner le Raïs pour le plaisir de le faire a vu juste en parlant de vacance du pouvoir qu’il faudrait prendre en charge avec lucidité et responsabilité avant que la situation ne devienne plus compliquée. Si l’obstination a tendance à aveugler les forces dirigeantes qui s’affrontent à visages masqués, il reste que l’état de santé du Président est aujourd’hui au centre d’une crise politique profonde qui va nous projeter violemment dans l’inconnu en l’absence d’une assise démocratique seule capable de surmonter les tensions et d’instaurer des règles équitables de substitution. L’aprèsBouteflika, nous y sommes déjà, mais apparemment rien n’indique que sa succession sera le résultat d’une large consultation ouverte démocratiquement aux profils les plus méritants. Comme un butin de guerre, le Pouvoir ne doit pas échapper à ceux qui le tiennent. Comprendre par là, comme nous le disent les spécialistes, que vu l’opacité dans laquelle il s’exerce, les chances de le voir changer de mains restent plutôt illusoires. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une sainte alliance s’est construite pour pousser l’actuel Président à prétendre à un quatrième mandat en dépit d’une maladie qui le rend aujourd’hui très invulnérable. C’est aussi pour cette raison que toutes les affaires de corruption qui remontent à la surface ne doivent en aucun cas déborder pour éviter les éclaboussures. A. M. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 21 C U LT U R E SAMI BENCHEIKH EL HOCINE, COMMISSAIRE DE LA MANIFESTATION CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015 «Nous souhaitons reverser un milliard de dinars au Trésor public» ● Selon Sami Bencheikh El Hocine, le programme de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 a été réalisé à 98%. Constantine De notre envoyé spécial PHOTO : D. R. L a manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, qui sera officiellement clôturée le 16 avril au soir à la salle Ahmed Bey, a consommé, en une année, un budget de 5,7 milliards de dinars sur les 7 milliards autorisés par le gouvernement. Annonce faite, mardi soir, par Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de la manifestation, lors d’une brève rencontre avec les journalistes venus couvrir les cérémonies de clôture. «Nous n’avons pas encore reçu la dernière tranche du budget retenue pour la manifestation qui est de un milliard de dinars. Nous souhaitons reverser le milliard de dinars qui reste au Trésor public pour en finir avec les débats confus autour notamment des projets de réhabilitation de certaines bâtisses et le programme culturel lui-même. Nous, en tant que commissariat, sommes responsables de l’exécution du programme exclusivement culturel de la manifestation. Nous n’avons pas de relation avec les projets de rénovation de l’ancienne ville ou des musées. Certains projets ont pris du retard, d’autres ont connu des complications contractuelles. Cela ne relève pas de notre responsabilité, mais de celle de la wilaya de Constantine», a-t-il déclaré. Selon lui, le programme culturel initial de Sami Bencheikh El Hocine la manifestation a été exécuté à 98 %. «Nous avons quelques exceptions, comme le retard enregistré dans la réalisation de deux films, qui seront terminés à la fin de cette année. Nous avons, par exemple, organisé seize colloques et ajouté deux autres qui n’étaient pas programmés avec le Haut Conseil de la langue arabe et avec l’université de Constantine. La dernière exposition des arts visuels est actuellement à Skikda. Le département du patrimoine immatériel a présenté ses expositions et enregistré des coffrets de musique traditionnelle de Constantine, le malouf, les zdjoul et les Aïssaoua», a-t-il RÉSIDENCE D’ÉCRITURE ET DE CRÉATION Les postulants devront constituer un dossier comprenant : * un CV ; * un synopsis du projet (sujet et histoire de la future pièce) dans un feuillet ; * un exemple d’une scène (maximum trois feuillets) ; et l’envoyer à : [email protected] versités. Le site du ministère de la Culture publiera des vidéos et des sonorités des activités la manifestation. Les actes et les communications de tous les colloques et rencontres (570 en tout) seront publiés. 40% de ces documents sont l’œuvre de chercheurs et d’universitaires étrangers. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible présence de la presse et des artistes arabes à Constantine par la situation politique que vivent actuellement certains pays de la région Afrique et du Nord-Moyen-Orient. Le 19 avril prochain, la ministre tunisienne de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M’Barek, sera à Constantine pour prendre le relais de la manifestation «capitale de la culture arabe», organisée à partir de juin prochain par Sfax. Plusieurs artistes arabes ont été invités aux soirées de clôture (entamées le 11 avril à la salle Ahmed Bey jusqu’au 19 du même mois), comme Majda Erroumi et Walid Toufic (Liban), Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), Cheb Djilani (Libye), Ghada Ragab (Egypte), Houmam (Irak), Amar Hassan (Palestine), Youcef Al Omani (Sultanat d’Oman), Diana Karazon (Jordanie) et Rym Nacri (Syrie). Deux avant-premières de films ont été programmées aussi : El Boughi, de Ali Aïssaoui, projeté lundi soir, et Lalla Zbida, de Yahia Mouzahem, présenté hier soir. Nous y reviendrons. Fayçal Métaoui PUBLICATION Rhizome, un message de paix et de fraternité entre les peuples «Paroles en scène» e projet «Paroles en scène» suit son cours. L’équipe chargée Lde textes. de l’examen des canevas a reçu, jusqu’à présent, une trentaine Après une première lecture, il s’avère que la grande majorité des candidats est diplômée de l’université et que beaucoup ont déjà écrit des textes ou fait partie d’une troupe de théâtre d’amateurs. Ce qui pourrait apporter un surcroît de qualité aux travaux présentés. Les candidats abordent des sujets divers (passion amoureuse, thèmes sociaux, difficultés sociales, problèmes politiques…) et touchent à de nombreux genres (comique, tragicomique, tragique, farce…) tout en faisant parfois appel à des éléments puisés dans la culture populaire. Dix postulants ont suivi des études au département de théâtre de l’université d’Oran ou à l’ISMAS. Il y a également des écrivains confirmés qui ont fait acte de candidature. Il faut aussi signaler la candidature de six auteures femmes. Ce qui est, certes, intéressant, mais pour le moment elle reste modeste (moins de 25%) en comparaison avec la participation masculine. Cette première opération a pour objectif la sélection de cinq auteurs qui bénéficieront d’une prise en charge durant trois semaines (du 30 avril au 20 mai) dans une résidence d’écriture leur donnant la possibilité de rédiger un texte dramatique tout en suivant tout le processus de production, de l’élaboration du texte dramatique à sa réalisation scénique. L’appel à projets pour la résidence, dirigée par Ziani-Cherif Ayad, est ouvert jusqu’au15 avril 2016. La résidence est destinée, sans aucune limite d’âge, à tous ceux qui sont intéressés par l’écriture théâtrale sur tout le territoire national. précisé. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible communication autour de l’événement par l’instabilité qu’a connue le département chargé de cette mission dès le début (départ de Yazid Aït Hammadouch et de Mme Souici). «Mais ces derniers mois, les choses se sont améliorées. Le département du théâtre a, par exemple, marqué sa présence par un bon contact avec les journalistes et a respecté ses engagements. Idem pour le département du patrimoine immatériel, dont les activités ont été bien couvertes. Chacun peut faire son évaluation sur l’accueil réservé au public par rapport à ce qui a été proposé et présenté», a-t-il noté. Il a indiqué que l’ Office national de la culture et de l’information (ONCI) est partie prenante de l’organisation de la manifestation en charge notamment des Semaines culturelles arabes et des concerts de musique. Les espaces réalisés ou rénovés avant et durant l’événement culturel seront, d’après lui, gérés par la wilaya de Constantine après la fin de la manifestation. «Nous souhaitons que des programmes soient préparés pour permettre à ces espaces d’être rentables. Les autorités locales en sont conscientes. Des décisions seront prises pour une utilisation intelligente et rationnelle de tous ces espaces», a-t-il souligné. Sami Bencheikh El Hocine a déclaré ne pas être au courant de l’existence d’une pétition dénonçant la marginalisation des artistes de Constantine. «Nous avons sollicité tous les artistes d’ici. Un comédien de théâtre a déclaré dernièrement avoir été mis de côté alors qu’il a été distribué dans deux pièces et joué dans deux films. Le compositeur du spot de la manifestation était le premier artiste de Constantine contacté. Il a déclaré dernièrement qu’il a été marginalisé. Des centaines d’artistes participent aux caravanes qu’organise l’ONCI au niveau de 39 wilayas», a-t-il soutenu. Il a annoncé que tous les produits de la manifestation seront mis à la disposition du public. Les coffrets de musique seront, par exemple, remis aux bibliothèques et aux uni- L a maison d’édition algéroise El Ibriz vient d’enrichir son catalogue avec la publication de Rhizome, l’Algérie au cœur, une nouvelle autobiographique émouvante, mais toutefois pleine de promesses signée par Annie SéquierBlanc. Il n’est pas surprenant qu’un livre écrit par Annie Séquier-Blanc et préfacé par le regretté Stéphane Hessel soit porteur d’un message d’espoir et respire l’humanisme, l’amitié et la fraternité entre les peuples. L’auteure a consacré l’essentiel de sa vie à aider les plus démunis. Présidente de la Pasquière, une maison d’accueil pour les familles de personnes hospitalisées à Montpellier en France, elle participe activement au développement de ce concept dans de nombreux pays du monde, y compris en Algérie. Et c’est précisément à Annaba que Mme SéquierBlanc et ses nombreux amis algériens et français ont entrepris de construire la maison El Amel (Espoir), une sorte de refuge destiné à venir en aide aux malades sans ressources. Annaba est aussi la ville que l’auteure a choisie pour être le théâtre de l’histoire du retour en Algérie d’un pied-noir dont la famille avait décidé de quitter le pays deux années après l’Indépendance. Alain, son proche ami, revient en effet à Bône après l’avoir brutalement quittée à l’âge de 16 ans un soir d’août 1964. A travers la personne d’Alain, Rhizome, l’Algérie au cœur narre le déchirement vécu par d’innombrables pieds-noirs lors de leur départ au lendemain de l’Indépendance. Un déchirement insupportable pour beaucoup d’entre eux, car en partant ils ont laissé une partie d’eux-mêmes dans cette Algérie qui les a vus naître et grandir. C’est le cas, précisément, du jeune Alain. En s’éloignant de la belle côte bônoise à bord du paquebot qui le ramenait en France lui et sa famille, en cette nuit du mois d’août 1964, le sort l’a séparé de son ami algérien de toujours, Annis. La douleur de cette séparation qu’il a pleurée tant de fois à chaudes larmes durant ses nuits de solitude l’accompagnera toute sa vie durant.Marquée par d’émouvantes retrouvailles, l’histoire poignante du retour d’Alain en Algérie et le projet dans lequel s’est investie Annie SéquierBlanc avec sa «sœur» Malika la Bônoise montrent que malgré un passé commun des plus douloureux, mais aussi parfois empreint d’entraide entre les communautés musulmane, chrétienne et juive, Algériens et Français peuvent se pardonner, se réconcilier, se respecter dans leurs différences et regarder ensemble vers l’avenir. Mieux, ils peuvent construire ensemble l’avenir. C’est d’autant plus vrai pour de nombreux pieds-noirs qui ne se sont jamais vus autrement que comme des Algériens. Z. C. Rhizome, l’Algérie au cœur, Edition El Ibriz El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 22 PUBLICITÉ AIVAH VEND À HYDRA • Duplex 107 m2 • F3 75 m2 •Local rue Yahia Belhayet 73m2 bien aménagé au 1er étage idéal pour investissement. 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Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Pensée Suite au décès de leur cher ami, père, époux, oncle Benoua Nacereddine décédé le 07.02.2016, la famille Benoua, parents et alliés, ses amis d'El Biar, Rezgaoui Khaled, Mostefa, Zoheïr demandent à tous ceux qui l'ont aimé et respecté d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Condoléances Le docteur Lotfi Benbahmed, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, le bureau et l’ensemble des membres, très affectés par le décès de la mère du Dr Madjid Benmakhlouf du ministère de la Santé, lui présentent ainsi qu’à toute sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Condoléances Le président-directeur général, les représentants des travailleurs ainsi que l'ensemble du personnel de l'entreprise Métro d'Alger, profondément touchés par le décès de Mme Attallah née Azizi Sassia mère de M. Attallah Hocine agent à l'entreprise Métro d'Alger lui présentent ainsi qu'à sa famille leurs sincères condoléances et les assurent en cette douloureuse circonstance de leur profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." COURS d'arabe à domicile. Tél. : 0662 799 715 PROF. donne cours maths . Tél. : 0555 439 633 RÉVISION bac et BEM français, anglais et HGEO. Tél. : 0773 67.49.88 PROF de maths donne des cours au domicile de l'élève niveau 1er, 2e, 3e 4e moyenne. Tél. : 0667 033 055 CHERCHE prof d'arabe 3e AM cours part. O. Romane. Tél. : 0540 519 384 OFFRES D’EMPLOI RECRUTE assistante de direction. Recrutementkek@yahoo. fr SOCIÉTÉ étrangère cherche assistante qualifiée, maîtrise du français et anglais obligatoire, maîtrise de l'outil informatique, libre de toutes obligations, âgée de 30 à 40 ans, habite Alger, salaire très motivant. Contacteznous entre 10h et 16h. Tél. : 0559 154 610 ENTREPRISE privée de travaux publics recrute 5 chauffeurs poids lourd, 1 topographe. Mail [email protected]. Tél. : 0560 015 699 - 0790 121 584 RESTAURANT D. Ibrahim spécialité cuisine libanaise, recrute serveur (s), cuisinier, hôtesse d'accueil et femme de ménage. Fax : 023 77 62 18. Tél.: 0551 763 202 - 0555 054 592 ETS privée recrute jeunes diplômés en électronique env. Ain Benian, Chéraga, Staouéli. Env. : [email protected] STÉ de gardiennage recrute chargé des opérations, âge 35 et 55 ans, exp. exigée + p. conduire, maîtrisant outil informatique, résider à Alger-Centre et environs. Envoyez CV : [email protected] Fax : 021 91.67.10 ENTREPRISE de nettoyage cherche des femmes de ménage. Tél. : 0560 04.87.63. Cité Malki. STÉ privée recrute des jeunes diplômés, pharmacie, biologie, droit, comptabilité/gestion et administration. Envoyer CV à : [email protected] DEMANDES D’EMPLOI H sérieux 46 ans cherche un emploi comme agent de sécurité ou veilleur de nuit si possible. Tél. : 0554 571 526 MAÇON cherche emploi Tél.: 0554 396 689 JF 13 ans d'exp. gestion adm., paie, personnel, cherche emploi axe Rouiba-Réghaïa, Alger. Tél. : 0794 447 200 ING. BTPH 22 ans d'exp. gestion chantier usine production logistique soumission représentant technico-commercial expertise consulting, véhiculé. Tél. : 0551 002 402 HOMME sérieux cherche emploi comme gardien ou jardinier. Tél. : 0666 14.15.40 0782 16.02.28 CHEF DE PARC mécanicien, permis de conduire ttes catégories exp. 30 ans cherche emploi. Tél. : 0665 36.89.87 JH architecte exp. 03 ans cherche emploi w. 35 ou 16. Tél. : 0664 40.63.69 JH 33 ans de Béjaïa, ingénieur d'Etat en hydraulique, 5 ans d'expérience cherche emploi. Tél. : 0557 00.98.83 MAÇON spécialiste en faïence et dalle de sol cherche emploi. Tél. : 0772 107 718 H. 38 ans marié cadre dirigeant en adm. fin cpt cher. emploi dans une entre. nat. ou intern. d i s p i m m é d . Tél. : 0551 418 697 Condoléances Condoléances La direction générale et l'ensemble du personnel de la TRUST BANK ALGERIA présentent leurs sincères condoléances à leur collègue La direction générale et l'ensemble du personnel de la TRUST BANK ALGERIA présentent leurs sincères condoléances à leur collègue Azzal Mohamed Djahida Rahem et l'assurent de leur profonde sympathie suite au décès de son père. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» et l'assurent de leur profonde sympathie suite au décès de sa sœur. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Pensée Remerciements Manamani Mahmoud Toufik A tous nos amis et amis de notre fille et sœur Hafid Sonia-Sabrina décédée le 13/02/2016 à Alger, disons MERCI pour leur compassion lors de cette cruelle et douloureuse perte de notre fille et swœur. MERCI Mme Ferria Garmia, Cherif AhmedLamine. Tu nous as quittés ce 08 avril 2016 à l'âge de 83 ans. Tu as laissé nos cœurs meurtris et nos yeux de sang te pleurent toujours. Papa, tu as laissé un vide énorme, notre vie n'a plus le même goût sans toi. Tu nous manques terriblement, ta présence, ta voix, ta gentillesse et ton sourire qui égayaient nos jours et nuits. Que Dieu le Tout-Puissant l'accueille en Son Vaste Paradis. Ta femme, ton fils, tes filles et tes petits-enfants El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 24 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Descentes à terre des passagers 2.Incroyable. D'une basse vulgarité 3.Il donne le départ d'une course. Fin de journée. Veuve indienne brûlante 4.Chrome. Légère. Fond de bouteille 5.Brame. Décharné. Saint abrégé. Durillon 6.Avant facto. Le bas des cartes. Liâmes 7.Parole. Participe à la vie d'un parti. Berné 8.Orateur grec. Dangereuse 9.A vu le jour. Fuse dans l'arène. Pronom palindrome 10. Habileté. Doublé, c'est osé. Moyen d'action 11.Adoucit. Genre de musique 12.Naturelle. Relatif à l'os cubital 13.Hors limites. Cours d'eau éphémère. Arbres 14.Acquiescer. Mis pour moitié. Le temps du short 15.Dénuée d'esprit. Paralyser. VERTICALEMENT : 1.Différences 2.Confier. Sans effets 3.Serpent. Ville de Vénétie. Cet après-midi 4.Rayonnement. Points opposés. Règle d'architecte. Platine 5.Actes immuables. Jeu de hasard 6.Infection aiguë de la peau. Premier en maths 7.Petite outre. Grande école. Charnière utile 8.Fin de verbe. Parler. On y est au vert 9.Possessif. Infusion 10.Hypothétique. Bête de somme 11.C'est nickel. Originaire des pays de la Méditerranée orientale 12.Amas. Nomme. Est courant à Saint-Omer 13.Se fait avec des skis sur la neige. De la même mère 14.Allongées. Elle fait la cherté 15.Continent. Trimer. Evaluer minutieusement. Quinze sur 15 1 N° 709 5 4 IV 6 VIII 8 IX 2 3 P 4 10 11 8 9 14 7 1 13 17 15 7 8 1 9 13 13 1 8 4 4 6 1 1- Qui a des tremblements dans la voix. 2 - Machine à laver. 3 -Vif - Eau à écumer. 4 - Phase lunaire - Adversaire. 5 - Nettoyer en grattant - En plus . 6 - Grandes cuillères plates. 7 - Sables mouvants - Courroux. 8 Période - Ont vu le jour. 9 - Incontestablement. 10 Socle sur fairway - Cri d'aissaillants - Berné. VERTICALEMENT : 1.RABELAISIENNE 2.EPAVE. LOTS. OSSA 3. PERENNISE. TES 4.RU. RIA. IMAMS. VS 5.ORIENTEE. BEURRE 6. BE. SETS. SENE. AN 7.AT. ECOUTERAIT 8.TOC. GRANDIRAIT 9.EU. UR. LUIRE 10.URINERA. NIECE 11.LEV. TETAT. DRU 12.EO. ETOLES. NAO 13.CRIS. BRISAS. LUI 14.AILES. ST. NAVETS 15. LEONIN. ETATISEE. 1 Solution Sudoku précédent 1 5 7 6 8 pourritures 2 13 2 1 5 1 5 17 15 1 5 15 5 1 17 15 4 5 7 1 19 1 4 17 1 12 4 15 7 9 11 9 1 1 8 11 9 5 1 2 4 10 14 1 15 1 15 17 5 11 6 7 1 1 G 13 1 17 17 17 1 13 12 18 13 11 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : 7 9 5 1 4 3 7 5 2 8 1 9 4 3 6 4 6 9 5 3 7 2 8 1 9 4 1 3 7 6 8 5 2 plumard bovin 6 7 5 2 8 1 9 4 3 8 2 3 9 5 4 1 6 7 VERTICALEMENT 1- PERSUASION. 2 - ITINERANTE. 3 -TOT - LA TET. 4 - UNETELLE. 5 - INSU - DUREE. 6 - TE BEIGES. 7 - AMIANTES. 8 - IE - SAI. 9 - RNA CENT. 10 - ETATISE - SE. Fléchés Express vin italien ignorant amphibien urodèle pôle d’attraction N° 4409 fin de journée tout retourné bosse capiatle savoir-faire première page jalouseras 16 guider sondant 8 1 9 17 10 8 1 5 17 4 2 4 9 1 1 9 1 5 lettres de nervi fin de participe SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : chiffre romain césium prescrit avance sans garantie ministère abrégé noir en Arabie fin de verbe cancres strontium romains versus garantie donnée ABREUVER - ASIA ARGENTO HORIZONTALEMENT : POLTRONNE / NATURELS / ETIRE / RUISSEAU / NESS / CRI / TROTTE / BETE / RI / NE / HETRE / BASSE / IOS / NS / UN / TI / ETON / EPIE / SNOB / SEN. VERTICALEMENT : CONTREVENANTS / LAIUS / TESSON / ATTRISTE / NO / RUES / HEU / COR / SCORE / NE / NEFERTITI / PS / GNL / AIT / ROTIE / ESAU / ETESIEN. item lettre grecque serpents 9 8 3 1 8 6 4 2 5 7 9 9 7 15 15 8 13 4 5 9 6 7 2 8 3 1 4 vagabonda 1 1 8 2 8 4 1 6 3 7 9 5 rabougri 15 1 croisement de races 1 3 7 4 9 5 6 2 8 SOLUTION N° 4408 HORIZONTALEMENT I- PITUITAIRE. II - ETONNEMENT. III- RITES AA. IV - SN - TUBAS. V - UELE - EN - FI . VI ARALDITE. VII - SA - LUGE - CE. VIII - INTERESSE. IX- OTE - ES - ANS. X - NETTE - VITE . 4 8 7 10 VERTICALEMENT 7 12 4 2 9 15 5 7 8 14 11 12 8 5 7 13 10 Enduit utilisé pour boucher des récipients au contact du feu. 1 6 HORIZONTALEMENT I- Qui menace de tomber. II - Hagarde. III - On lui doit les pemiers pépins - Courts cours - Règle. IV - Avec rudesse. V - Amour bestial- Eaux du matin sur les fleurs. VI - Grivoise - Attendri. VII - Règle - Fruits. VIII -Changer de poste. IX -Père à la hotte - Un monde à part. X- Coin pierreux - Tellement. En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 6 5 X 9 9 7 4 VII 7 9 5 3 VI 7 4 2 V 5 6 8 N°4409 Par M. IRATNI 4 1 5 Mots croisés 10 11 12 13 14 15 II 7 3 9 III Tout Codé 2 8 3 7 Définition du mot encadré 7 2 9 N° 4409 6 8 8 6 5 1 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 4 I 4 REGLE DU JEU 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. REPROBATEUR. CAL 2.APEURE. OUR. ERIE 3.BAR. AC. ILOILO 4. EVEREST. UNE. SEN 5.LENINE. GREVE. SI 6.NATTER. TB 7.ILI. ESCALATORS 8.SOSIE. ONU. ELITE 9.ITEM. SUDISTES 10.ES. ABETIR. ASANA 11.AMENERENT. SAT 12.NO. SUERA. VI 13.EST. AIREDALES 14.SEVRAIT. CROUTE 15.CASSENT. PEU. ISE. Sudoku 2 N° 4409 angoissée Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 25 L’ÉPOQUE TV LUTTE CONTRE LES MALADIES ET LES ALLERGIES ON VOUS LE DIT Deux faussaires arrêtés à Mohammadia La tendance est au retour au slow food Deux faussaires, âgés de 33 et 40 ans, ont été arrêtés par les policiers de Mohammadia, à 45 km de Mascara. 42 000 DA en faux billets ont été saisis, selon la sûreté de wilaya de Mascara, qui a tenu à préciser que le premier présumé trafiquant a été appréhendé par les policiers en plein centre-ville de Mohammadia, alors qu’il venait d’écouler de faux billets. Au commissariat, le mis en cause, selon la même source, a dévoilé l’identité de son complice, qui a été arrêté à son tour. Présentés devant le tribunal de Mohammadia, les présumés faussaires ont été placés sous contrôle judiciaire. 19.55 SÉRIE FALCO Depuis trois semaines, Falco est de nouveau dans le coma, après avoir fait un AVC. Pendant ce temps, place de la République à Paris, une personne coincée dans une bouche d’égout supplie une passante de l’aider à sortir. Avant de tomber et de disparaître, elle laisse échapper une gourmette portant le prénom de Benjamin... 19.15 DÉBAT Zemmouri : opération coup-depoing des gendarmes de Thénia Le syndicat de la CNL refuse le passage à une autre fédération De nombreuses sections syndicales de la Caisse nationale du logement ( CNL), affiliées à l’UGTA à travers le pays, ont boycotté,hier, la rencontre nationale programmée à Alger pour l’installation d’un syndicat national de cet organisme, sous l’égide de la Fédération nationale du logement, de la construction et des travaux publics. Selon les documents transmis à notre rédaction, les contestataires refusent d’être mis sous la tutelle de cette représentation et demandent à rester au sein de la Fédération nationale des banques et des assurances. Ils craignent une perte des acquis sociaux au cas où ils changeraient de fédération, comme le veut la centrale syndicale. En conséquence, les représentants des travailleurs sollicitent, une nouvelle fois, l’intervention du patron de l’UGTA pour une annulation pure et simple de cette décision. Mahieddine Tahkout investira-t-il à Tiaret ? La région de Tiaret, du fait de l’émergence d’une industrie mécanique et automobile, suscite l’intérêt de potentiels investisseurs, c’est un fait, mais de là à ce qu’un privé émette le souhait d’investir dans le cadre d’un partenariat avec des Iraniens dans le montage de véhicules, voilà qui provoque l’étonnement. L’annonce faite à certains représentants de la presse, dont El Watan, mardi, à l’issue d’une rencontre-bilan sur le développement à Tiaret par le chef de l’exécutif local, a de quoi surprendre, d’autant que par le passé de grosses légumes ont été toutes aussi annoncées, sans suite, à l’exemple du groupe émirati El Maraii, les Saoudiens, et même les Turcs pour l’industrie textile. Bentouati Abdeslam, qu’on dit proche du ministre de l’Industrie, est allé jusqu’à faire état de la fabrication (montage ?) de 100 000 véhicules/an, avec à la clef pas moins de 1500 emplois. Alors, Tiaret un autre pôle mécanique après Oran, pourquoi pas, mais où est cette infrastructure de base pour laquelle de conséquents projets structurants ont été gelés ? Citons à titre d’exemple la bretelle vers l’autoroute Est-Ouest, Tiaret-Relizane… La compagnie CNAN Nord Spa annonce le rétablissement de la ligne maritime de transport de marchandises reliant la Turquie à l’Algérie à compter du 15 mai prochain. La décision de rétablir le service répond, nous apprend l’entreprise, à une forte demande de capacités de transport, motivée par un volume croissant des échanges commerciaux entre les deux pays. La compagnie apprend par ailleurs que ce service mensuel sera assuré par des navires adaptés aux chargements de marchandises diverses, conteneurs et matériels conventionnels, colis lourds à destination de tous les ports algériens : Alger, Béjaïa, Skikda et Oran. El Watan - DIALOGUE CITOYEN AVEC FRANÇOIS HOLLANDE P hytonutrition et environnement et son partenaire Dar Lahlou, spécialiste en art culinaire et couscous traditionnel, ont organisé hier à la Safex (Alger) une conférence ayant pour thème «De la diététique à la médecine nutritionnelle». Elle a été animée par le Dr Jean-Marc Robin. Le conférencier a mis en évidence plusieurs aspects de ce sujet sensible. «La nutrition évolue beaucoup et vite. Le gros problème, c’est qu’il y a des lobbies qui voudraient que cela ne change pas et qui financent les formations. Il y a un discours biaisé. La science avance, mais la pratique non. La consommation alimentaire est liée à la publicité : je vois ça alors je mange», a-t-il précisé. Selon lui, il faudrait revenir à une nutrition ancestrale. Il reprend une citation du chirurgien-urologue et neurobiologiste de formation, le Dr Laurent Alexandre, «Les médecins seront les infirmières de 2030» pour démontrer qu’ils ne peuvent plus vivre de leurs acquis. Il dit que la nutrition est en réalité un traitement préventif et curatif. L’alimentation et l’environnement déterminent notre santé. «Savez-vous qu’il a été constaté un appauvrissement du contenu en vitamines et minéraux et qu’il est 20 fois plus faible qu’après l’industrialisation (années 1950).» Il met en cause la transformation des aliments (processus industriel, chaîne de froid et de chaud, modes de conservation par chauffage, cuisson à haute température et mode de cuisson agressif : grillades et fritures). Notre corps contient trop de sucres et de toxiques, responsables de l’altération de la digestion, facteur de surpoids, diabète et syndrome de l’intestin perméable. Il évoque le Codex Alimentarius, ou «Code alimentaire», créé par la FAO et l’OMS en 1963 afin de mettre au point des normes alimentaires internationales harmonisées destinées à protéger la santé des consommateurs et à promouvoir des pratiques loyales en matière de commerce de denrées alimentaires. Même si ces recommandations ne sont pas contraignantes pour les Etats membres, les normes du Codex servent souvent à l’élaboration des législations nationales. Dans son intervention, le Dr Jean-Marc Robin parle aussi de la pollution qui «tue plus que les accidents de la route en France». Elle est maintenant dans la maison à travers les cosmétiques, les lingettes désinfectantes, les aérosols et les mousses. Notre environnement est devenu pollué par un cocktail de produits chimiques. Lors de cet événement, un repas gastronomique diététique minceur sans gluten, préparé par Mme Bouazza Abid Nardjiss, a été offert. Un avant-goût d’un retour au terroir et à une nutrition plus saine et équilibrée. Kamel Benelkadi SOUR EL GHOZLANE (BOUIRA) Des élèves et des contractuels convoqués par la police T Rétablissement de la ligne maritime vers la Turquie Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. PHOTOS : D. R. Depuis quelques jours, les localité de Sghirat et Benyounès, réputées pour leurs plages, respirent la quiétude. L’opération coup-de-poing menée par les éléments de la Gendarmerie nationale rattachés à la brigade de Thénia, wilaya de Boumerdès, a permis de mettre fin aux agissements de 4 individus cagoulés qui terrorisaient la population. Les gendarmes, qui ont été amenés à utiliser leur 4X4, ont silloné les plages au grand bonheur des familles qui envahissent déjà la côte en quête de calme et de fraîcheur. Cette opération d’envergure, qui tombe à pic, réconcilie ces familles avec la quiétude et le sentiment de sécurité. reize lycéens de l’établissement scolaire Abderrahmane Chibane, sis à la cité dite El Djebsa à la sortie sud de la ville de Sour El Ghozlane, 35 km au sud de Bouira, ont été convoqués hier par la police, a-t-on appris de sources locales. Ces lycéens, ainsi que trois enseignants contractuels ont été destinataires d’une convocation émanant de la sûreté de wilaya pour avoir participé à un rassemblement de soutien et de solidarité aux contractuels de l’éducation en grève de la faim depuis une dizaine de jours à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès. Il faut préciser qu’il ne s’agit pas de l’unique action de solidarité avec les contractuels signalée à la wilaya de Bouira, dès lors que des elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi journées de protestation ont eu lieu dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya. La section de wilaya de la SNTE a dénoncé, hier, énergiquement «le harcèlement» et l’acharnement exercés par les services de police contre ces élèves ainsi que leurs enseignants contractuels ayant pris part à un rassemblement de protestation la semaine écoulée devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira. Le représentant de la SNTE à Bouira, Rachid Aziez, contacté par téléphone, a précisé que les élèves «harcelés» par des policiers avaient juste participé à un rassemblement de soutien aux enseignants contractuels, qui ne cessent de réclamer leur intégration sans condition. A. Fedjkhi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 Au Musée de l’homme à Paris - qui a rouvert ses portes en octobre dernier après six ans de rénovation - le président de la République François Hollande propose un rendez-vous exceptionnel pour un échange direct avec des citoyens... 19.55 SÉRIE THE MISSING Tony Hughes est de retour à Châlons-duBois, une petite commune du nord de la France. Il pense avoir trouvé de nouveaux éléments sur la disparition de son fils, Oliver, huit ans plus tôt. En 2006, le petit garçon s’est volatilisé presque devant ses yeux... 20.00 SÉRIE THE AFFAIR Alors qu’elle se trouve dans un bar où elle attend un homme rencontré sur un site de rencontres, Helen se retrouve face au chirurgien qui a opéré son fils. Ce dernier lui fait des avances assez directes. Alison ressent des contractions de plus en plus fortes et doit gérer la situation seule car Noah ne répond pas à ses appels... 19.55 SÉRIE OUR GIRL, MOLLY UNE FEMME AU COMBAT Les hommes d’une base en montagne ne donnent plus signe de vie. Tout le monde part en mission afin de découvrir ce qui leur est arrivé. Sur place, l’équipe réalise qu’un véritable carnage s’est produit : les soldats ont été tués... 19.55 SÉRIE SCORPION Une rame de métro a été sabotée et risque de faire des victimes. L’équipe de Scorpion tente l’impossible pour éviter le drame. Paige et Ralph se trouvent par hasard à bord, ce qui facilite l’intervention, grâce aux observations pertinentes de Ralph. Ses recommandations se révèlent aussi utiles que rassurantes. 19.55 SPORT LIVERPOOL (ANG) / BORUSSIA DORTMUND (ALL) Ligue Europa. Quart de finale retour. Liverpool (Ang) / Borussia Dortmund (All). Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 26 PUBLICITÉ El Watan - Jeudi 14 avril 2016 - 27 SPORTS MCA COMMENTAIRE DEMI-FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE NAHD -USMBA Kamel Amrouche revient aux commandes Football professionnel : une fumisterie ! Sidi Bel Abbès rêve d’une seconde finale L DNC e La 3 phase demain à Aïn M’lila La troisième phase de la 14e édition de Danone Nations Cup (DNC) en Algérie se déroulera demain, à partir de 9h30, au stade de l’OPOW Khelifi Touhami Zoubir de Aï, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Ce tournoi regroupera l’ensemble des équipes issues de la région Nord-Est : Jijel, Sétif, Mila, Constantine, El Khroub et Oum El Bouaghi. L’équipe sélectionnée affrontera, avant l’été, les autres clubs issus de l’ensemble du territoire national. A rappeler que la première phase, qui concerne la région Est, a été remportée par l’Académie sportive de Tébessa, alors que la seconde, de la région Centre, a vu la consécration de l’Académie de Aïn Defla. Le vainqueur final du tournoi national participera, en octobre, à la compétition internationale qui se déroulera à Paris, en France. K. G. UN TRAIN SPÉCIALEMENT DÉDIÉ AUX SUPPORTERS D’EL KHADRA Les supporters des Vert et Rouge seront présents en force au stade du 5 Juillet, dont la direction a octroyé un El Khadra espère une seconde finale historique, 25 ans après la première remportée face à la JS Kabylie quota de 10 000 tickets aux fans de l’USMBA. Ces derniers ont eu droit à une navette spéciale à bord du train Sidi Bel Abbès-Alger, mis à la disposition du club par la SNTF, à compter de la nuit d’hier à aujourd’hui. Près de 2000 supporters feront le trajet à bord de ce train grâce à la précieuse contribution d’un jeune opérateur économique de la ville de Sidi Bel Abbès et fervent supporter de l’USMBA, M. Belfodil, qui a pris à son compte le financement de ce déplacement. C’est une première dans l’histoire du football national que de voir tout un train mis à la disposition des supporters d’un club de football. M. Abdelkrim LA FINALE AURA LIEU DIMANCHE 1er MAI La finale de l’édition 2016 de la Coupe d’Algérie de football se déroulera le 1er mai prochain, à 16h30, au stade du 5 Juillet 1962 (Alger), trois ans après la dernière édition qu’a abritée le temple olympique. C’est ce qu’a annoncé la Fédération algérienne de football sur son site internet, mardi soir, en marge du tirage au sort des derniers tours de la Coupe d’Algérie des différentes catégories. Une finale qui sera animée par les vainqueurs des deux demi-finales MCA-UST et NAHD-USMBA, programmées ce week-end. A. S. JO-2016 DE RIO/TOURNOI DE FOOTBALL Tirage au sort aujourd’hui L a sélection nationale des U23 de football, qui retrouve les Jeux olympiques après 35 ans d’absence, soit depuis l’unique participation aux JO de Moscou en 1980, sera fixée aujourd’hui sur ses adversaires lors du tournoi olympique de Rio de Janeiro (Brésil), le mois d’août prochain. Compostant son ticket pour les JO suite à sa 2e place à la dernière CAN (U23) disputée au Sénégal en décembre dernier, après sa défaite en finale face au Nigeria, l’EN olympique sous la conduite de son sélectionneur, le Suisse Pierre-André Schürmann, connaîtra son groupe et sa composante à l’issue du tirage au sort prévu aujourd’hui, à partir de 14h30, dans le mythique stade de Maracana à Rio de Janeiro. L’équipe algérienne a été versée dans le pot 4 avec les sé- lections de l’Allemagne, de la Colombie et du Danemark, quelques jours avant le tirage au sort de cet après-midi. Ainsi, les 16 sélections qualifiées aux JO-2016 de Rio sont réparties sur quatre groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe passeront au second tour (quarts de finale), qui se disputera en élimination directe jusqu’à la finale. T. A. S. COMPOSANTES DES POTS POT 1 : Brésil, Argentine, Mexique, Japon POT 2 : Nigeria, Corée du Sud, Honduras, Irak POT 3 : Suède, Fidji, Portugal, Afrique du Sud POT 4 : Algérie, Colombie, Danemark, Allemagne ABDELHAMID KERMALI Quand l’amnésie frappe Sétif L e nom du maître des entraîneurs algériens, Abdelhamid Kermali, qui s’est éteint le 13 avril 2013 à l’âge de 82 ans des suites d’une longue maladie, revient dans l’actualité trois ans après. Ainsi, d’anciens joueurs et des amis qui ont connu et apprécié le Cheikh, l’unique entraîneur à avoir offert à l’Algérie une Coupe d’Afrique des nations, ont tenu à saluer la mémoire de l’homme et de l’entraîneur. Contrairement aux présidents de l’ESS (l’ancien et l’actuel), de l’USMS et des autorités de la ville de Sétif frappés d’amnésie et ingrats, des membres de la famille de Si Abdelhamid Kermali, des éléments du mouvement sportif national, des journalistes et des anonymes ont fait hier le déplacement au cimetière de Sid El Khier où repose l’ancien cadre de la glorieuse équipe du FLN. L’émouvante cérémonie a permis aux présents de donner non seulement une véritable leçon de citoyenneté aux «mémoires courtes», mais de saluer la mémoire, l’œuvre et le parcours de cette icône. Avant de quitter le cimetière, les amis du Cheikh ont tenu à lui rendre un hommage particulier. «En reconnaissance aux sacrifices consentis par le Cheikh qui a consacré sa vie au service de la patrie, nous interpellons les plus hautes autorités du pays afin de baptiser une grande structure du nom du défunt Kermali. L’Ecole nationale des sports olympiques (ENSO), le fief de l’élite sportive de demain, doit, à notre humble avis, porter le nom du Cheikh que nous n’oublierons jamais», souligne non sans une certaine amertume Nabil Boussekine, un des initiateurs de cet hommage de Sid El Khier. Kamel Beniaiche PHOTO : DR L’actionnaire majoritaire de la SSPA/Le Doyen, Sonatrach, a décidé d’opérer des changements à la tête de la direction du club, en nommant Kamel Amrouche nouveau président du Mouloudia d’Alger, en lieu et place de Achour Betrouni, limogé après six mois d’exercice. Le nom de Kamel Amrouche est étroitement lié au scandale de la finale de Coupe d’Algérie 2013, perdue par le MCA face à l’USMA et lors de laquelle les joueurs du MCA se sont distingués par le boycott de la cérémonie de remise des médailles. Président du Mouloudia d’Alger à l’époque, il avait été limogé deux jours plus tard par Sonatrach, avec Omar Ghrib, coordinateur de la section football, accusé d’être l’instigateur du boycott de ladite cérémonie officielle, avant d’être radié à vie par les instances footballistiques nationales. Gracié il y a deux mois, le très controversé Omar Ghrib revient aux affaires du club en tant que manager général, reformant ainsi la paire avec Kamel Amrouche. T. A. S. PHOTO : DR L es préparatifs en vue de la demifinale de la Coupe d’Algérie face au NA Hussein Dey, prévue aujourd’hui au stade du 5 Juillet (Alger), ont pris fin hier pour l’USM Bel Abbès, avec une dernière séance d’entraînement au Centre de préparation des équipes nationales de Sidi Moussa. Les coéquipiers de Bounoua, au grand complet, ont effectué, hier, leur dernier entraînement après un stage bloqué de quatre jours. «Toutes les conditions ont été réunies pour permettre aux joueurs de bien préparer ce match face au Nasria. Nous sommes déterminés à remporter cette rencontre et disputer, pourquoi pas, une seconde finale après celle de 1991», a indiqué hier le directeur général de la SSPA/USMBA, Djilali Bensenada. Pour rappel, l’USMBA a entamé un stage bloqué, depuis dimanche dernier sous la houlette du coach Abdelkrim Benyellès, à l’Ecole supérieure de tourisme de Aïn Benian, avec un effectif de 23 joueurs. L’axe central Abdat et l’attaquant Ouznadji font partie de l’effectif d’El Khadra, après avoir purgé une suspension pour le premier et s’être rétabli d’une blessure à la jambe pour le second, selon le staff médical de l’USMBA. e professionnalisme à l’algérienne tourne à la fumisterie. Des clubs pompeusement qualifiés de professionnels croulant sous les dettes sont en faillite depuis le premier trimestre de l’instauration du professionnalisme informel et continuent de vivre et de prendre part aux compétitions, alors qu’ils doivent être expressément écartés de ce chapitre. Ils sont assis sur deux chaises et continuent de naviguer en toute impunité très loin des canons du vrai et authentique professionnalisme. De par leur statut de société sportive par actions (SSPA), ils sont régis sur le plan financier par le code de commerce qui leur impose de présenter leur bilan financier à la fin de chaque exercice. L’écrasante majorité de ces sociétés, pour ne pas dire toutes, sont en situation de faillite. A partir de là, il faut que leur dissolution soit proposée et prononcée par qui de droit, à savoir le commissaire aux comptes et la justice. Le président et les membres du conseil d’administration doivent rendre compte de leur gestion et à la limite être poursuivis pénalement pour banqueroute. Le code de commerce qui est la bible des sociétés (toutes confondues) est explicite en la matière et surtout en ce qui concerne les sociétés en faillite. Pourquoi cela n’a pas été fait ? Tout simplement à cause du Père Noël résidant à plein temps dans ce magnifique pays, malheureusement, livré à la rapine et au larbinisme. Les supporters qui s’acharnent à exiger le départ des actionnaires tirent à côté par méconnaissance des règles et des lois. Les clubs professionnels en Algérie sont la propriété exclusive des porteurs de parts de la SSPA. Sur le plan juridique, ils sont indéboulonnables. Les supporters et fans des clubs SSPA n’ont aucun moyen légal de renverser les actuels membres. Est-ce à dire que la situation restera figée pour toujours ? Sans doute pas, mais à condition que les instances du football, à savoir la Fédération, qui a piloté l’instauration du professionnalisme, et la Ligue de football professionnel, qui organise la compétition, décident enfin de prendre leurs responsabilités et mettre en œuvre le processus de retrait de la licence pro prévu dans un article du règlement du championnat professionnel, qui précise qu’un club, qui ne présente pas la preuve qu’il dispose de moyens financiers, certifiés par des documents, ne puisse pas participer aux compétitions organisées sous l’égide de la LFP. Ni la FAF ni la LFP n’ont bougé dans cette direction. Elles ont laissé faire. Pourtant, elles disposent de moyens pour agir sur les responsables de clubs afin de les amener, par exemple, à ouvrir leur capital pour donner une chance de survie à ces derniers. C’est une situation ubuesque. Il y a des clubs professionnels organisés en SSPA qui sont en faillite, multiplient leur déficit financier mais continuent à tourner comme il y a 20 ans, alors que la loi stipule qu’en pareille situation, il doit y avoir obligatoirement le dépôt de bilan. Le jour où la Ligue de football professionnel et la Fédération prendront la décision d’exclure du circuit professionnel les clubs pros en faillite, alors on verra les dirigeants se presser pour ouvrir le capital et permettre à de nouveaux actionnaires de faire partie de l’assemblée générale et entrer dans le conseil d’administration. En attendant ce jour, les actuels propriétaires des clubs pros n’ont pas à s’inquiéter de leur avenir et du sort de leur SSPA. Tant que ces deux entités (Fédération et Ligue) ne prendront pas leurs responsabilités, la situation restera en l’état. Le redressement de la situation passe par la prise de décisions courageuses conformes aux règlements et au registre du commerce. Dans le cas contraire, c’est le bricolage qui continuera à dominer l’actualité du football dit professionnel. Yazid Ouahib LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 14 avril 2016 COMMENTAIRE Le reniement Par Ali Bahmane V MÉDIAS MENACES CONTRE LA PRESSE FRANÇAISE Le directeur de la publication Algérie Confluences, Abdelkrim Lakhdar Ezzine est décédé, mardi à Médéa, à l'âge de 66 ans, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès du journal. Lakhdar Ezzine était un ancien journaliste d'Algérie Actualité dans les années 1970, où il a notamment brillé dans la rubrique sportive. Le défunt a également fait un passage à l'APS et travaillé au quotidien El Moudjahid. Il a fondé dans les années 1990, avec l'ouverture du champ politique et médiatique, l'hebdomadaire le Chroniqueur, qui deviendra plus tard Algérie Confluences. Versé également dans la littérature, Lakhdar Ezzine écrit deux romans, La Danse du hibou et Vague à l'âme, dans lesquels il a tenté de mettre en exergue les contours de la société algérienne, qui a perdu ses repères et où la notion de valeurs n'aplus toute sa signification. Journaliste, chroniqueur, éditorialiste et poète, Lakhdar Ezzine est parti en laissant derrière lui un riche parcours. Connu pour son humilité et son dynamisme, le défunt a été enterré hier dans sa région natale, à Médéa. RSF réprouve les déclarations du FLN PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. Abdelkrim Lakhdar Ezzine n’est plus L es propos tenus par le chargé de communication du FLN, Hocine Khaldoune, et ses menaces contre la presse française suscitent la réaction de l’ONG Reporters sans frontières (RSF). Dans un communiqué rendu public hier, RSF réprouve ces propos. «Il semble qu’au sommet de l’Etat et du parti au pouvoir, les dirigeants fassent de graves confusions ou, pire, qu’ils surfent sur une vague d’hostilité à la presse française», affirme Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF, citée dans ce communiqué. Selon elle, «les dirigeants algériens sont-ils en mesure de comprendre que les journalistes français ne sont pas les petits soldats du gouvernement français ? Il est absurde de convoquer l’ambassadeur de France après des révélations dans les médias français comme il est aberrant de considérer que ces mêmes médias sont manipulés aux fins de nuire à l’Algérie». Pour RSF, qui rappelle le classement de l’Algérie (119e) en matière de liberté de la presse, «suite à la mise en cause de responsables politiques algériens dans Le Monde dans l’affaire des Panama Papers, la crispation des autorités algériennes face à la presse française ne cesse de s’accroître». Reprenant les déclarations, faites à El Watan dans son édition d’hier, où il lance une sorte de menace à l’adresse de la presse française qui a tourné en dérision le président Bouteflika montré, dans des images prises à l’occasion de l’audience accordée au Premier ministre français, Manuel Valls, très affaibli, RSF se dit très préoccupé. M. M. POINT ZÉRO L’histoire, de 1937 à nos jours I l est né il y a longtemps au bout de l’autoroute EstOuest, au bord d’une frontière pas encore définie. C’est cette année que naissent Jack Nicholson et Valentina Terechkova, première femme dans l’espace, et deux chimistes reçoivent un Nobel pour leurs travaux sur les vitamines. Il a déjà 10 ans quand naît le défunt Paco de Lucia, l’année où la datation au carbone 14 est introduite. Il a 20 ans quand la chienne Laïka est le premier être vivant envoyé dans l’espace, année de la première synthèse numérique du son et de la naissance de Ben Laden. De la maternité d’Oujda et de l’armée des frontières, on le retrouve au Mali, dans un bout de désert toujours aux frontières du possible. L’Algérie est indépendante l’année où naissent Jim Carrey et Manuel Valls. Il est député de Tlemcen quand est utilisé pour la première fois un calculateur à transistor, l’IBM 7090. Il devient ministre de la Jeunesse après la mort du ministre, puis des Affaires étrangères quand naît Gary Kasparov, année de la commercialisation du Valium et Par Chawki Amari de l’invention de la souris informatique. Il se nonaligne jusqu’à la mort de son mentor, l’année de la découverte de Pluton, puis on le retrouve dans un arrêt de la Cour des comptes à Alger et réfugié dans un hôtel étranger d’où il assiste à la fin de Bourguiba, déclinant en 1975 mais accroché au pouvoir jusqu’à 1987 où il est médicalement renversé. On retrouve sa trace à Alger en 1999 dans la facture d’importation d’un général du nom de Toufik, l’année où meurent Hassan II et Stanley Kubrik et du premier décryptage du code génétique d’un chromosome humain. Un an plus tard, il est à Tunis pour la mort de Bourguiba, félicite Ben Ali pour son modèle de démocratie et tombe malade en 2005, année de la première greffe de visage. Le chantier de l’autoroute Est-Ouest est lancé en 2006. Il rencontre un AVC en 2013 et, en 2015, Ennahar lui décerne par contumace le prix Ferhat Hached de la dignité humaine. Avril 2016, la science a encore avancé, mais l’autoroute Est-Ouest n’est pas terminée. Lui non plus. otée en grande pompe par un Parlement «enthousiaste» et entrée officiellement en vigueur, la nouvelle Constitution est en train de s’enfoncer inexorablement dans l’oubli faute de mesures politiques dites d’«application». Elle était pourtant présentée comme pourvoyeuse de changements profonds. Mais très vite, les autorités sont retournées à leurs bonnes vieilles habitudes, «formatées» par une gouvernance d’un âge très avancé — seize années — dont la marque de fabrique a été incontestablement l’autoritarisme. La mesure phare de la Constitution réformée, l’indépendance de la justice, a été piétinée avec l’affaire du retour de Chakib Khelil, blanchi des poursuites judiciaires lancées par la cour d’Alger sur les affaires de corruption liées à Sonatrach, sans même que les formes soient respectées. Le clan présidentiel auquel appartient l’ancien ministre a imposé son diktat contre la Loi fondamentale qui fait de tout Algérien, quel que soit son rang, un justiciable comme un autre. Idem pour l’actuel ministre de l’Industrie et des Mines, A. Bouchouareb, préservé de toute autosaisine de la justice après les révélations des Panama Papers sur son compte offshore, placement strictement interdit car échappant au fisc et assimilé à du blanchiment d’argent par la loi. Il apparaît de plus en plus que la réforme constitutionnelle n’a été que de la poudre aux yeux ; un autre indice qui ne trompe pas est la marginalisation de l’opposition politique, privée tout dernièrement de lieu de réunion approprié pour ses assises, ce qui n’a pas été le cas pour les troupes affiliées au pouvoir conduites par Amar Saadani, le chef du FLN. Une opposition toujours diabolisée, alors que la nouvelle Constitution consolide dans le texte son rôle et son statut. On est toujours dans les réflexes d’avant ; comment y échapper lorsque le président de la République ne défend pas son texte et que c’est l’ancienne équipe gouvernementale qui est encore aux commandes, à sa tête le même Premier ministre. En gardant les mêmes hommes, Bouteflika a privilégié la fidélité et la prudence alors même que s’agissant d’engager le pays dans de «grandes réformes» et dans la «rupture politique» comme le claironnait haut et fort le discours politique. En réalité, le chef de l’Etat n’a jamais senti la nécessité d’engager l’Algérie dans une voie autre que celle qu’il a tracée à son arrivée au pouvoir. Aujourd’hui plus qu’avant, au crépuscule de sa carrière politique, à un âge avancé et avec une santé gravement déclinante. Même l’effondrement des recettes pétrolières qui a cassé la politique de la rente, colonne vertébrale de son système, ne l’a pas convaincu de la nécessité et de l’urgence de changer de cap, ne serait-ce que pour protéger le pays de mouvements populaires incontrôlés qui pourraient surgir en cas d’aggravation de la paupérisation. Sur l’autel de cet entêtement, il a sacrifié la Constitution à laquelle il tenait beaucoup, du moins en apparence, discrédité dans la foulée l’Etat en lui imposant la présence à un haut niveau des gens corrompus et disqualifié l’appareil judiciaire. L’image des pouvoirs publics est actuellement tellement ternie que les opérations engagées pour sauver le pays de la débâcle financière ne rencontrent que très peu d’écho auprès de la population (bancarisation de l’argent de l’informel, systématisation du chèque…). Il ne faut pas s’attendre à ce que l’opération d’emprunt national qui sera lancée dans les prochains jours échappe à cette règle. Les Algériens veulent être considérés comme des citoyens de liberté et de démocratie et non comme de simples portefeuilles. C’est tout l’enjeu de cette période cruciale que traverse le pays, qui a besoin de retrouver une vraie cohésion nationale et surtout une forte crédibilité internationale pour affronter les lancinants défis économiques actuels et faire face aux menaces sécuritaires à ses frontières et à l’intérieur du territoire. météo Aujourd’hui Demain 13° 24° ALGER 12° 26° 11° 24° ORAN 13° 23° 9° 22° CONSTANTINE 11° 29° 17° 34° OUARGLA 17° 34°
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