ITJ Journal pour le Transport International 39 · 40 | 26 septembre 2014 www.transportjournal.com ÉDITION FRANÇAISE (également disponible en anglais et en allemand) Spéciaux: Trafic aérien supplément Asie 33 Grèce / Mer Noire / Turquie 40 Résignation? L’ICS et les nouvelles contraintes écologiques 20 Rendez-vous Utikad et Istanbul accueillent le congrès de la Fiata 44 Révélations Le transporteur européen La logistique en Grèce vue par des spécialistes 46 L’essentiel Journal pour le Transport International 39-40 2014 Éditorial 6 Carrières et Entreprises 14 moment 48 Marinair au bon 50 Varamar à contre-courant 53 Sea45 se déploie vise les pays 55 Global Maritime émergents européens en Géorgie? 56 Un nouveau port 63 La Turquie tirailléel’avenir entre le passé et en Grèce 64 Nouvelles impulsions Commentaire ASIE Photo: Frank Stier truction à la pelle Des projets de cons Pas question de répit 34 35 GW Automotive Logistics, nouvelle joint-venture en Chine Kerry Logistics: hausse en 2014 35 U-Freight a 30 ans dans le même sac. 39 Capacités toujours République de Moldavie insuffisantes Noire, la Grèce et la ils réalisent tous en trafic intra-asiatique riverains de la mer de mettre les six pays pays ont un point commun: 39 La Corée veut les différences, ces En principe il est impossible Chine. booster que malgré toutes la Grèce mise sur la le financement maritime près on s’aperçoit toutefois de projets prestigieux, En y regardant de plus 41 Bientôt un second tient la corde en matière rival indien es. Alors que la Turquie pour Colombo? des projets d’infrastructur turc. Ce dévelopcroire le Président des vigueur de à en l’entrée Tropende Photo: Andreas Haug leaders, implique bien évidemmentvoies consisté à reporter pement a pas assez de coopération à 2016. en matière de s’écoule pratiquement besoins importants l’accord de libre-échange Actuellement il ne information sur la mer Noire, on et de centres de transbordeSur la rive sud de pas un jour sans nouvelle projets de transport des dans un des sur décisifs ts entre-temps des développemen la ment. en se concentre mer Noire. Ce sont C’est en particulier d’infrastructures. pays riverains de la entre la Russie et le paquet en matière s’enchaînent Turquie qui met L’avenirdomaine. particulier les tensions Ces Les gros projets trouvent la situation des pays dans ce appartient à l’Asie, d’après l’intérêt public se de prévisionnistes d’investissements l’Ukraine ainsi que de Au centre les tels que . L’évolution a connu pays se lesleÉtats qui font des vagues au sein et entre fait toutefois doute de gros projets aucun disparate sans dix dernières années, voisins de la Turquie manière et de inaudansàleIstanbul, région. futur pôle économique de Marmaray ce quiéconomiques entraîne e place profondes améliorations bien au delà de la mondial, risquesleettunnel ou la construcsemble actuelledes coûts pourdernier, hissé à la 17des le secteur Alors que la Turquie guré en octobre en 2013 il s’est même logistique. aéroport dans cette plus en plus de l’Union plus grandes économies tion d’un nouvel du classement des En considérant ment s’éloigner de Workshop IRU à Islamabad. censé devenir ukrainien a rales régions métropoliBanque mondiale). même ville, un aéroport mondiales (source:taines de Pusan, européenne, le Parlement structure consortium Osaka, Shanghai, , à l’unanimité, un devant déboucher, du monde. Unmultilatérale grand Honplus le tifié à la mi-septembre gkong, en 2015,Cengiz, depuis 1995. Celles-ci l’UE. sur uneKolin, loin et Singapour, zone de libre-échange. plus Taïpeï contesté avec ne sont néanmoins des sociétés forméque turc ainsi Plus haut, plus vite, accord d’association celles projets Des sondages, la pas systématiquem que nour- -Ville, est chargé par de ent respectées. Ainsi, ex. de The Economist les de Hô-Chi-Minh de ce qui est considéré Economist, le fabricant Bangkok, Mapa et Kalyon juger d’après Les conséquences KualaTayyip font apparaître que la Limak, du nouLumpur n’étaient À en Erdogan, Adidas avait-il annoncé l’UE, et Djakarta, vers l’exploitation seulement 6,3% des pas de Recep on a vite fait et dirigeants en rit le Président d’oublier que comme premier début d’année son au boutde construction porte sur des grands le moteur d’offres pas encore à l’heure où nous intention de réduire groupes asiatiques dont l’appel veau hubque Turquie n’est pourtant pas encore connues constitue l’Asie ne de la croissance croient que sa production en d’EUR. cette zone L’accord porte aussi Chine, en raison génère jusqu’ici de 22 milliards sera bien créée. Des D’ici au centenaire total peines. montant ses que de un de mettions sous presse. 15% du PIB turque, craintes similaires problèmes relevant carcélébase du existent ce que la Russie voit de la réglementatio République mondial. Des insuffisances de la nouvelle concernant le n. fondation de la de sur le libre-échange, Des progrès sont aussi capacités entravent parmi L’achèvement Partenariatestéconomique Le Kremlin a d’ailleurs un peurier Airlines, actuellementintégral régional pays devrait figurer réalisés, comme partout turc Turkish la (RCEP), bré en 2023, le vitesse d’un mauvais oeil. en attestent les de surtout mondiales, développemen modifications piloté ateliers réussis sur économies par Beijing. Outre t, la les dix premières demandé de nombreuses les échanges intra-asiatiquecomme dans la protection des convention TIR, Un compromis menés récemment industries publiques, s (actuelle- la au de cette partie de l’accord. ment 55% du volume Pakistan avec le crainte du manque soutien de l’IRU, total des échanges à gagner (recettes du commerciaux de la douanières) et les ministère du Commerce pertes de souveraineté région; pakistanais et L’adaptation aux normes cf. page 39). sont les principaux de l’Organisation de coopération éconoobstacles. internationales et une meilleure mique. Des représentants intégration apporterégionaux des raient des réponses Établir des normes douanes afghanes ont aussi participé à ces problèmes. internationales aux Le respect partiellement événements organisés à Karachi, Lahore insuffisant des Vers une zone de normes internationale et Islamabad, aux libre-échange? côtés de délégués s constitue une de L’Asie ne connaît pas autre pierre d’achoppemen l’IRU venus de Genève et d’Istanbul. d’intégration régiot dans les Babar nale économique échanges commerciaux Badat, vice-président comparable à celle avec les pays asiade la Fiata des tiques. Chaque États-Unis ou de l’Europe. et président de la membre de l’Organisacommission TIR de Actuellement, tion la l’Association des CCI au Pakistan, Mondiale du Commerce a souligné à cette Nations de l’Asie (OMC) est sion occadu également lié Sud-Est (Anase) réunit la signification de aux obstacles techniques dix pays dans une la mise en réseau du régionale pour commerce (OTC) le commerce dans définissant les normes le futur. Christian Doepgen 14 16 17 19 Ports et Navigation Évolutions divergentes sur la côte ouest US Le redressement des taux est-il durable? Parteneriats pour carburants alternatifs 22 23 24 26 Expédition et Logistique WCA et Swiss World Cargo coopèrent Stratégies d’expansion des transitaires Logistique verte – vue par les clients 31 31 Fluvial / Rail / Route Stimuler l’intermodal aux USA et dans l’UE 32 32 Focus sur la Suisse La semaine de la logistique 33 35 39 Asie Kerry et U-Freight à Hongkong Encombrement portuaire persistant en Asie 42 42 49 56 59 64 Grèce/Mer Noire/Turquie La région de la mer Noire a le vent en poupe Azal et Air Armenia se déploient La Géorgie en quête d’un exploitant portuaire La Rép. de Moldavie sur deux largeurs de voie La logistique athénienne reprend espoir 67 67 68 Échos des régions Europe centrale Pays Baltes et Pays nordiques 69 Divers / Impressum 70 Des choses de la vie / Liste des annonceurs 39 · 40 TRAFIC AÉR IEN | 26 septe mbre 2014 Éditio n frança ise Trafic aérien supplément Asie 33 Grèce/mer Noire/ Turquie 42 Photo: Transfreight Profond au lieu de larg e Spécia l Trafic aé Ambiti rien: Geodis ons 2018 projets évoque ses de croi ssance Applic Fiata: ation il faut mettre en œu vre de Yam l’accord oussou kro 10 14 Amélio Eva Air ration renf pharma orce ses services ceutiqu es 17 Une nouvelle alliance 14 Les grands armements cherchent à optimiser leur offre grâce à des alliances. Le réseau Ocean Three, désormais officiel, regroupe les trois compagnies CMA CGM, CSCL et UASC avec au total 14 services. Interviews de... Andrew Baxter, Europa Worldwide Logistics Doris Leuthard, Detec Turgut Erkeskin, Utikad Werner Hermann, Intercontor Pavlos Poutos, Marinair Alexander Varvarenko, Varamar Anthony Doukas, Global Maritime Spéciaux dans ce numéro GRÈCE / / IRE MER NO TURQUIE Corporation 5 3 29 32 44 46 48 50 55 Concurrence vs. coopération 33 L’Asie est loin de faire l’unanimité. Des pronostics de forte croissance également au sein de la région font place aux doutes. Le développement pourrat-il être durable sans un réseau multilatéral et une nouvelle ouverture des marchés? Rendez-vous à Istanbul Les transitaires présents ne sont pas prêts d’oublier le Congrès mondial de la Fiata 2014 à Istanbul, promet Turgut Erkeskin, président d’Utikad. Il explique à l’ITJ le chemin déjà parcouru par la Turquie et celui qui est encore devant elle. Couverture: vue aérienne du port de Constanta NOUS METTONS LA MAIN À LA PÂTE! Photo: Port de Constanta Nous emballons vos biens rapidement et sûrement. Afin qu’il ne leur arrive rien, que leur trajet soit court ou long. Faites confiance à notre qualité suisse! KIFA AG, Suisse | T +41 52 368 41 21 | www.kifa.ch 44 Editorial Journal pour le Transport International 39-40 2014 Chère lectrice, cher lecteur, Le mot à la mode – la durabilité – a déjà dépassé son zénith. En-dehors du contexte écologique, où il a été utilisé plus que de raison, on en a pourtant plus que jamais besoin. À une époque où les décisions entrepreneuriales sont orientées sur les rapports trimestriels et les prévisions du controlling, où les grands projets infrastructurels dépendent des périodes de mandat des politiciens et où les informations importantes sont à communiquer en temps réel, la durabilité des mesures constitue avec certitude une valeur forte. La croissance durable en logistique est le mot-clé sur lequel se focalisent le congrès mondial de la Fiata et l’association Utikad d’Istanbul. Au Bosphore, on ne manque pas d’ambition, comme le montre les objectifs de la Turquie. D’ici au 100e anniversaire de la République turque en 2023, le pays veut avoir pris place parmi les grandes puissances économiques de ce monde. Et la logistique revêt un rôle clé dans ce contexte. Le thème sera d’ailleurs largement débattu lors de la semaine de la Fiata dans la capitale turque. En revanche, en Grèce, les nombreuses entreprises logistiques se sentent arrivées à mi-chemin – la grosse tempête est passée, mais il reste toujours à en affronter les consé- 5 Outre nos articles habituels sur tous les modes de transport et le Special consacré à la Grèce, à la mer Noire et à la Turquie, vous trouverez également dans le numéro Fiata de l’ITJ un Spécial Asie, dans lequel nous exposons les récentes opportunités et les risques de cette région en pleine croissance, ainsi qu’un supplément Trafic aérien. Ce secteur connaît, lui aussi, de nombreuses impulsions en provenance de la zone asiatique et la branche renoue globalement avec la confiance et s’attend à une croissance persistante des volumes et des marges. En septembre et octobre, il sera à nouveau temps pour bon nombre d’entre nous de courir les grandes conférences de la branche. Parmi les nombreuses manifestations prévues, celles des États-Unis, de la Corée, de la Turquie et de la région méditerranéenne se profilent à l’horizon. Nous nous réjouissons de vous y retrouver et de pouvoir échanger avec vous, quel que soit l’endroit. Cordialement, quences. Il est donc encourageant de constater que les concurrents ont testé de nouvelles voies de collaboration, défendent des intérêts communs ou créent même de nouveaux secteurs d’activité. Vous trouverez, dans cette édition, divers exemples à ce sujet. Christian Doepgen Rédacteur en chef Mit Emons in die Türkei – traditionell und einfach schnell. Ihr Partner für internationale Transporte & Logistik. Emons Spedition GmbH I [email protected] I www.emons.com 6 Carrières et Entreprises Journal pour le Transport International 39-40 2014 Europe Démarrage à l’aéroport viennois Double promotion en Estonie La direction du port estonien de Tallinn (AS Tallinna Sadam) a changé. Ain Kaljurand a été élu à la tête du conseil de surveillance et Allan Kiil est nouveau membre du comité directeur. Parmi les Ain Kaljurand Allan Kiil futurs défis que devra Photos: Port of Tallinn relever le port figurent entre autres la gestion des contrats avec les brise-glace en mer Baltique et l’amélioration des liaisons avec les îles estoniennes. Récemment, A. Kiil a également été élu vice-président du comité directeur de la Fédération des ports de la mer Baltique (BPO). Son mandat arrive à échéance en 2016. Précédemment, il a travaillé pendant plusieurs années au sein du directoire de cette association. Création de Transbox United Jet Aviation a commencé ses activités de maintenance, de réparation et de manutention au sol sur l’aéroport international de Vienne (VIE). La direction de cette succursale est confiée à Dennis Koh, depuis 2001 au service du département commercial de Jet. La nouvelle succursale dispose d’un hangar de 4000 m 2 et de 2000 m 2 de bureaux et d’aire commerciale. Réorganisation des «actifs» La société Active Logistics a modifié son équipe dirigeante. À l’avenir, Arnold Kriener, depuis plus de 25 ans au service de la société et de l’organisation précédente, sera le seul membre du directoire. Une équipe formée autour du responsable de la succursale de Niederaula, Uwe Möller, et composée également d’Anja Schröbel et de Harald Woltmann, quitte la société. Ils vont créer leur propre entreprise. La direction du solution center de Niederaula est confiée à Peter Deschl. Christopher Meyer, ancien commandant de l’armée US, prend la direction de la gestion projets et des activités conseil à Niederaula. Dimitrios Papadopoulos est désormais responsable du centre informatique. Chassé-croisé LH Cargo et AUA Le 1er octobre, la société conjointe Transbox United commencera ses activités à Anvers. Le service conteneurs de la suisse Contargo et United Container Transport (UCT) placent ainsi leur coopération sur une nouvelle base juridique. Stefan de Wilde a été nommé gérant. Contargo Waterways Logistics détient 55% des parts par le biais de sa marque Transbox. L’entreprise propose des services conteneurs quotidiens entre Rotterdam–Moerdijk–Anvers ainsi qu’entre les terminaux du port de Rotterdam. Changement chez Masternaut La société munichoise Masternaut fait de Lars Heeg son gérant Benelux, pays nordiques, pays germanophones et Espagne. Il succède à Nick Walker, jusqu’ici directeur chargé de la clientèle, qui nourrit de propres projets après trois ans de service chez Masternaut. Cette dernière opère depuis 1996 dans le secteur de la télématique à l’échelle européenne. Lufthansa Cargo a annoncé qu’Andreas Otto, membre du comité directeur responsable produits et ventes, va rejoindre Austrian Airlines le 1er octobre prochain. Transfuge de Rhenus, A. Otto travaille depuis 2001 pour Lufthansa. L’année dernière, son contrat en qualité de membre du comité directeur a été de prorogé de cinq ans. Dans la capitale autrichienne, A. Otto va prendre les fonctions de chief commercial officer. Il remplace à ce poste Karsten Benz, qui retourne chez la compagnie mère Lufthansa six mois avant l’arrivée à échéance de son contrat. K. Benz y prend les fonctions récemment créées de responsable des infrastructures du groupe. En attendant la nomination d’un successeur, Peter Gerber, président du comité directeur et CEO, se charge en union personnelle du secteur produits et ventes. Ces derniers temps, des affectations aux réserves en raison de différends juridiques Andreas Otto Photo: LH Cargo ont plombé le résultat d’AUA. Top – Stellen für Spediteure & Logistiker unter www.fctkader.ch Zürich · Basel · St. Gallen FISCHER Kaderselektion GmbH Dorfstrasse 13a · Postfach 178 · CH-8155 Niederhasli ZH Tel. +41 (0)44 850 25 25 · E-Mail [email protected] Diskret Persönlich Individuell seabury report CERAMICS IN SOHAR SLOTTED FOR SUCCESS Tuned for efficiency and quality, a strong supply chain is a key ingredient for success. We are your dependable partner for transport and logistics solutions. Worldwide Network. Skilled Professionals. Logistics connecting continents. M+R Spedag Group Kriegackerstrasse 91, Muttenz Mail: P.O. Box 4002 Basel Switzerland +41 58 677 77 77 www.mrspedag.com Carrières et Entreprises Journal pour le Transport International 39-40 2014 9 Désigné et questionné Expansion en Europe Le futur président de la Commission européenne Jean Claude Juncker, qui a proposé les membres de la future Commission européenne, souhaite également une réorganisation des directions générales. Sept viceprésidents sont chargés, avec leur équipe projet, de regrouper le travail des directions générales. Le Slovaque Maroš Šefcovic sera nommé commissaire en charge de Maroš Šefcovic la nouvelle direction générale Transports Photo: Commission européenne et Espace (ex Mobilité et Transport). Son ressort sera placé sous les ordres du Finlandais Jyrki Katainen, vice-président en charge de l’Emploi, de la Croissance, des Investissements et de la Compétitivité. M. Šefcovic succède donc à Siim Kallas. Le candidat sera questionné le 30 septembre par le Parlement européen, qui doit confirmer la nomination des commissaires. Parmi les principales missions de la direction générale figurent les négociations relatives au quatrième paquet ferroviaire et celles concernant l’espace aérien européen unique. Le prestataire de services logistiques C.H. Robinson désigne de nouveaux responsables de succursales et renforce sa présence en Europe. La succursale expédition de Hambourg est complétée par une unité transport routier. Oliver Schmidt, au service de l’entreprise depuis avril 2014, va diriger le nouveau bureau. La société a en outre nommé de nouveaux dirigeants pour les succursales de Bâle et de Düsseldorf. Michel Datz et Jochen Müller viennent eux aussi de rejoindre l’entreprise, respectivement en mai et en juin 2014. Nouveau directeur de succursale Biagio Casella est depuis peu responsable de la nouvelle succursale de Dachser à Lyss, placé sous les ordres d’Urs Häner, gérant Suisse. Précédemment, B. Casella a travaillé entre autres pour Agility Logistics et Fiege Logistik. Röhlig réorganise les ventes Nouveau patron des routes Le conseil fédéral suisse a nommé Jürg Röthlisberger directeur de l’Office fédéral des routes (Ofrou). Depuis 2012 directeur adjoint de l’Ofrou, cet ingénieur de 50 ans était précédemment vice-directeur et pendant dix ans responsable du département infrastructures routières. Il prend le relais de Rudolf Dieterle, qui se retire fin février. J. Röthlisberger entrera en fonction le 1er mars 2015. Du mouvement à Hambourg À la fin de l’année commencera le passage de témoin au sein de la direction de l’association des transitaires hambourgeois. Le 1er janvier 2015, Stefan Sass devient second gérant de l’association et à partir de mai il occupera seul ce poste. S. Sass succède à Kurt-Jürgen Schimmelpfeng, qui se retire de ses fonctions au terme de 35 années d’activité. S. Sass était jusqu’ici gérant adjoint chargé des secteurs transports terrestres, entreposage et logistique, marchandises dangereuses, formation et conseils en matière de droit du travail et de questions sociales. C’est le comité directeur qui a choisi le successeur de Kurt-Jürgen Schimmelpfeng. Du renfort pour Gefco Hauke Bolesta devient nouveau responsable commercial en Allemagne de Gefco Deutschland. Membre de la direction, il est placé sous les ordres de Frank Erhardt. H. Bolesta, autrefois au service de Ceva Logistics et de DB Schenker, doit notamment faire avancer l’expansion internationale de l’organisation en Allemagne. Rene Bergeling Photo: Röhlig Rene Bergerling a été nommé nouveau directeur commercial global de la société logistique Röhlig. Le Danois est chargé de développer les activités commerciales à l’échelle globale, ce qui comprend aussi les grands comptes. R. Bergerling possède une expérience de plus de 20 ans dans le secteur de l’expédition, expérience acquise en Europe et en Amérique. Il a été en dernier responsable de Röhlig au Danemark. Par le passé, il a été au service de Damco au Danemark et de Scan Global Logistics en qualité de vice-président chargé en particulier du fret aérien. 10 Carrières et Entreprises Journal pour le Transport International 39-40 2014 Amérique Stratégie pour le froid La société californienne Cryoport a nommé Curt Cole vice-président du développement stratégique des affaires. Le poste vient d’être créé. C. Cole, qui travaille depuis plus de 17 ans dans la logistique pour produits sous température dirigée, doit surtout se concentrer sur la mise en place de l’équipe commerciale sur la côte est US. Un CEO pour les grossistes Le conseil de surveillance de MRC (Merchant Risk Council) a nommé Danielle Nagao chief executive officer de l’organisation globale. D. Nagao possède une Danielle Nagao expérience de plus de 20 ans dans la planification financière. MRC, dont le siège social est à Seattle (États-Unis), comprend 95% des 20 plus grandes sociétés mondiale du commerce en ligne. Une retraite bien méritée Photo: MRC Asie Nomination et acquisition Le nouveau CEO d’EMS Seven Seas, un équipementier de navires d’envergure internationale, s’appelle Lars Rosenkrands. Ce dernier a travaillé précédemment, pendant plus de 30 ans, dans le secteur de la navigation maritime, entres autres pour Inchcape Shipping Services (ISS), Maersk, J. Lauritzen et Wilhelmsen Ship Services. L’entreprise a signé en même temps un Lars Rosenkrands Photo: EMS accord portant sur l’acquisition de WaveExpress, une société de prestations de services maritimes basée à Singapour. Wave a un portefeuille complet de services maritimes pour la navigation globale et l’industrie offshore et dispose aussi de succursales en Australie. Amy Lee, vice-présidente de la région Pacifique, a pris sa retraite après 39 années d’activité chez Orion Marine Corporation (OMC). Elle a commencé sa carrière dans les importations de fret maritime et a contribué au développement des activités en Mongolie, en Indochine, au Népal, au Myanmar et en Corée du Nord. OMC, fondée en 1971 à Chicago, offre des services pour l’export vers la Russie, les autres États de la CEI, l’Europe de l’Est, le Proche-Orient, l’Afrique et certains pays asiatiques. LCL FCL AIR Moyen-Orient Maximus a de l’ambition Y ou M y r dy ta l I n i namic nvocc ILA NO P – NA – GENO O N R O VA – L I V LE S Mohamed Ebrahim Al Qassimi est nouveau CEO de Maximus Air, une société de fret aérien domiciliée à Abu Dhabi. M. E. Al Qassimi a participé par le passé à la création d’Air Arabia et a été conseiller du constructeur GE Aviation. Dans son nouveau rôle, il est responsable de l’extension, sur de nouveaux marchés, du rayon d’action de la ligne de transport de fret aérien, qui offre elle-même des prestations d’expédition. Premier directeur commercial Combi Line International S.p.A. Via Fanin, 2 – 20090 Segrate (MI) [email protected] - www.combiline.it Mahfood Ali Saleem Al Harthy est le premier chief officer sales d’Oman Air. Il sera basé dans le centre la compagnie aérienne à Mascate et placé sous les ordres directs d’Abdulrahaman Al-Busaidy, COO de la société. L’Omanais vient d’Etihad Airways, où il a assumé par le passé les fonctions de gérant dans le sultanat d’Oman. I F A is a network of over 40 independent, medium-sized EUROPEAN FORWARDING & LOGISTICS PROFESSIONALS which offer a wide range of services. Interested in learning more about IFA or becoming a member? 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IFA – INTERNATIONAL FORWARDING ASSOCIATION Cooperatie U.A. Postbus 414, NL-5900 AK VENLO Telephone: +31 - (0) 77 - 32 46 007 Telefax: +31 - (0) 77 - 3 827 063 E-Mail: [email protected] www.evola-spedition.com Gustav Mäuler GmbH & Co. KG www.maeuler-spedition.de MSM Mondial Internationale Spedition GmbH www.msm-mondial.de Multimex spedition a.s. www.multimex.cz Nellen & Quack GmbH & Co. KG www.thegreenline.de Nord-Inter Roncq / France Nuova Transports www.gruppont.com Ponetex Logistics Sp. z o.o. www.ponetex.com.pl/ PRISMA LOGISTICS SPA www.prismalogistics.net Q-Logistics s.r.o. www.qlogistics.cz Delamode Romania SRL www.delamode-group.com Schmalz+Schön Eastcargo GmbH www.eastcargo.eu Schmalz & Schön Logistics GmbH www.schmalz-schoen.com TIREX International Road Transport www. tirex.sk Trans Express International Freight Forwarding www.transexpress.bg Transfreight AG www.transfreight.ch TORRESTIR Transitarios Ld. www.torrestir.pt TWS Teamwork GmbH www.tws-nuernberg.de UAB “Transtira” www.transtira.lt Carrières et Entreprises Journal pour le Transport International 39-40 2014 13 50 ans dans la location de wagons Wascosa a célébré son cinquantenaire par un congrès sur les tendances et les perspectives du transport ferroviaire de marchandises avec 400 participants de 15 pays. Ce congrès a eu lieu en septembre 2014 au Musée suisse du transport à Lucerne. Les interventions sur des sujets relatifs au secteur ont été complétées par les exposés du prévisionniste allemand Matthias Horx et par une intervention de Bertrand Piccard, scientifique, pionnier et aventurier suisse qui a été le premier homme à faire le tour du monde en ballon. Vladimir Yakoukine, président RZD, Gennedy Bessonov, secrétaire général CCTT, Werner Albert, Geto/Transinvest (de g. à d.) Félicitations Médaille du mérite Chevalier de la route Werner Albert, président d’honneur et président du conseil de surveillance de Transinvest Holding à SaintGall (Suisse), s’est vu remettre la médaille pour «mérites en faveur du développement des chemins de fer russes» catégorie 2. Il a participé activement au développement des trafics internationaux sur la magistrale ferroviaire transsibérienne. C’est le président des RZD, Vladimir Yakounine, qui lui a remis la médaille au cours de la 23e session du Comité de coordination des transports transsibériens CCTT à Ekaterinbourg. Un quart de siècle chez Umco Corine Karsten-Evers En septembre, le gérant d’Umco Umwelt Consult, Ulf Inzelmann, a fêté ses 25 années d’ancienneté. Porte-parole de la direction, il est responsable entre autres du développement stratégique de la société, du marketing, des ventes et du réseau international de conseillers. En 1997, U. Inzelmann a repris la société dans le cadre d’un management buy-out, en coopération avec Hubert Oldenburg et Peter Duschek. 25 ans en Nouvelle-Zélande En 2014, Röhlig Nouvelle-Zélande fête ses 25 années d’existence. À la base des trois succursales et 60 collaborateurs actuels a été, en 1989, une premier agence à Auckland. Les succursales de Wellington et de Christchurch ont suivi en 2008. Andrew Antonopoulos est gérant de l’organisa- L’équipe Röhlig de NouvelleZélande Photo: Röhlig tion en Nouvelle-Zélande. Photo: TVM Corine Karsten-Evers, conductrice chez Wim Bosman, a été nommée «Chevalier d’or de la route» 2014. Cette distinction est remise chaque année à des routiers émérites. Le prix, financé par la compagnie d’assurance TVM, est décerné pour avoir circulé pendant au moins dix ans sans dommage. C. Karsten-Evers est la première femme à obtenir cette distinction et sera maintenant pendant toute une année l’ambassadrice de tous les conducteurs de poids lourds des Pays-Bas. Remise d’un prix universitaire À Potsdam, le ministre fédéral Alexander Dobrindt a remis le prix universitaire dans le domaine du transport de marchandises et de la logistique du ministère allemand des Transports et des infrastructures numériques. Le lauréat est la filière économique et gestion de l’Université technique de Berlin. Le prix a été réceptionné par le responsable de la filière, Frank Straube, et le fondateur de la chaire, Helmut Baumgarten. Distinction de la relève Josefine Reder de Kühne + Nagel Hambourg a obtenu le prix de la relève Expédition et Logistique 2014. Achim Prottengeier de Kraftverkehr Nagel est deuxième et Yannic Eggers d’APL Logistics troisième. Représentante de l’Allemagne, J. Reder va bientôt se lancer dans la compétition internationale de la Fiata. Zollagentur Schambeck AG Transports Internationaux, Dedouanements et Logistique www.schambeck.ch Mühlegasse 18 · CH-6340 Baar · SWITZERLAND Tel. +41 41 766 12 00 · Fax +41 41 766 12 02 · [email protected] since 1972 14 Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 Commentaire Nouvelle alliance entre CMA CGM, CSCL et UASC O3 va croître fortement Un ensemble est plus que la somme des éléments Les rumeurs allaient bon train et viennent d’être confirmées: une nouvelle alliance naît sous le nom d’Ocean Three. Son carnet de commandes est égal à 63% du tonnage aligné par ses membres sur les routes principales. C’est enfin officiel: l’armement français CMA CGM a trouvé de nouveaux partenaires après l’échec du projet de coopération avec Maersk Line et MSC. Le groupe français, China Shipping Container Lines (CSCL) et United Arab Shipping Company (UASC) vont en effet lancer ensemble l’alliance souple «Ocean Three» (O3). À cet effet, ils ont signé le 8 septembre trois déclarations d’intention distinctes. Elles portent sur l’échange de navires et l’affrètement d’espace dans les secteurs de trafic Extrême-Orient–Europe du Nord, Extrême-Orient–Méditerranée et trafic transpacifique. Une coopération en trafic transatlantique fait encore l’objet de discussions. De vieilles connaissances Les trois lignes coopèrent déjà dans le cadre de services entre l’ExtrêmeOrient et le Moyen-Orient et se connaissent bien en raison d’anciens partenariats en trafic Extrême-Orient–Europe du Nord. Là, leur collaboration a commencé en 2001 et s’est terminée en mai 2014 lorsque CMA CGM s’est retiré en raison du réseau P3 prévu à l’époque. Le lancement d’O3, programmé fin 2014, dépend encore de l’approbation de l’US Federal Maritime Commission. Au dire des partenaires, il ne devrait pas y avoir de problèmes. La coopération portera sur 14 services des trois partenaires clés auxquels s’ajouteront des services supplémentaires par contrats d’affrètement d’espace avec d’autres lignes. En comparaison avec d’autres alliances, O3 sera celle opérant avec le plus petit tonnage en trafic Est–Ouest (voir tableau). Selon Alphaliner, les partenaires exploitent actuellement 134 navires d’une capacité totale de 1,202 M. de TEU sur les routes Extrême-Orient –Europe et Extrême-Orient–Amérique du Nord. En s’appuyant sur ces indications, O3 aura une part de marché de 20% dans le premier secteur et de 13% dans le second. L’analyste fait remarquer que la capacité d’O3 va probablement croître fortement en 2015. Le carnet de commandes comprend 59 navires de plus de 8000 TEU. Il en résulte une capacité supplémentaire de 753 000 TEU égale à 63% du tonnage que les partenaires alignent actuellement sur les deux routes principales. av Tableau: Alphaliner Comparaison du tonnage affecté aux trafics Extrême-Orient–Europe et Extrême-Orient–Amérique du Nord Capacité en 1000 TEU. Vous le savez certainement depuis longtemps: à partir de 2016, l’Écosse ne fera plus partie du Royaume-Uni. Ce qui a commencé dans le sport s’est finalement étendu à la politique – les séparatistes sont sortis vainqueurs du référendum. David Antje Veregge, rédactrice en Cameron a ainsi évité de justesse une chef adjointe fédéralisation de la Grande-Bretagne. Les Écossais sont convaincus qu’une souveraineté complète en matière d’impôts, de réglementations et de bien-être social conduira à une croissance durable. Et n’oublions pas dans ce contexte les recettes fiscales relatives à l’exploitation des champs de pétrole en mer du Nord. On suppose d’ailleurs que la production de pétrole va augmenter entraînant également une hausse fulgurante des recettes fiscales. Ils ne sont pas peu fiers, les Écossais: ils montrent en effet le bon exemple. C’est qu’il y a un peu d’Écosse partout: bientôt le Pays de Galles, l’Irlande du Nord, le Pays Basque, la Corse, la Sardaigne, le Tyrol du Sud et – en premier – la Catalogne suivront son exemple. «Seuls, nous irons mieux», est l’opinion prédominante. Que l’aspiration à l’indépendance ne porte pas seulement sur la propre langue, l’ histoire et la culture, mais bien souvent aussi sur l’argent, n’a finalement pas d’importance. Pas d’incident, mais des développements inquiétants Mais arrêtons-là cette dystopie: en réalité, le moteur européen de l’intégration fonctionne encore. Certes, il ne tourne pas rond, mais les dégâts ne sont pas encore trop graves. Une chose est pourtant indéniable: alors que d’autres régions du monde, par ex. le Sud-Est asiatique, planchent de façon accrue sur l’intégration, le développement en Europe va dans un autre sens. Dans le cas des régions ayant soif d’indépendance, l’aspect local – les «propres racines» – est un facteur déterminant. Au lieu de se serrer les coudes, on préfère faire bande à part et cultiver son propre jardin. Il y a pourtant également un autre développement, peut-être bien plus inquiétant: au cœur même de l’Europe les tendances populistes de droite gagnent en importance. Les élections municipales en France, ou récemment les élections en Suède, n’en sont que deux exemples connus. L’Europe se donne donc elle-même du fil à retordre et lutte sur divers fronts. Ce qu’il lui manque, c’est une vision commune. L’évolution est alarmante, pas seulement pour nous. Le secteur transport et logistique est le baromètre de l’économie mondiale et le premier à ressentir les effets de décisions politiques. Lorsque des frontières sont fermées, des accords communs résiliés et des obstacles commerciaux renforcés, nous sommes directement touchés. Et que des tendances peuvent rapidement devenir réalité, nous l’avons vécu récemment en Suisse. © 2014 C.H. Robinson Worldwide, Inc. All Rights Reserved. Livraison de marchandises à proximité ou lointaine? BALLON Chine PROTÈGE-TIBIAS Inde MAILLOT Hong Kong BANCS États-Unis CHAUSSURE DE FOOT Honduras BOUTEILLE D’EAU Espagne TONDEUSE À GAZON Canada Notre expertise est partout où vous regardez. Des milliers de clients de toutes sortes de secteurs comptent sur nous pour développer leur chaîne logistique à travers le monde. Nous sommes un des leaders mondiaux dans le domaine du transit international et notre priorité est d’offrir des prestations de services incomparables à nos clients. Que vous ayez besoin de transport routier, maritime ou aérien, d’aide au dédouanement ou de solutions pour des projets de fret, nous sommes à votre disposition et ferons la même chose pour vous. Contactez-nous dès aujourd’hui et reliez votre chaine logistique à travers le monde. [email protected] | www.chrobinson.com 16 Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 Hauts et bas en Californie Fusion de HL et de CSAV Haute saison jusqu’à fin juin Dans le port voisin de Long Beach (POLB), l’image est très différente. Le volume de conteneurs a en effet baissé de 9,1% par rapport à août 2013 pour retomber à 573 083 TEU. Il ne faut pourtant pas oublier qu’avec 630 292 TEU le mois d’août 2013 a été le meilleur mois depuis 2007. Au cours de la période d’avril à juin (inclus), POLB a enregistré une hausse constante du volume, ce que le port impute à une haute saison précoce. 300 851 TEU ont été transbordés à l’entrée, ce qui correspond à une baisse de 8,2%. Les exportations ont même chuté plus fortement, de 17,7% à 126 859 TEU. Le volume de conteneurs vides a légèrement fléchi, de 2%, à 145 376 TEU. Entre janvier et août, le transbordement de boîtes a porté sur 6,19 M. de TEU, ce qui correspond à une hausse de 2,1% par rapport à la même période de 2013. av Une étape de plus Alors qu’en août les autorités US ont donné leur aval à l’intégration prévue des activités conteneurs de CSAV dans l’armement allemand Hapag-Lloyd, l’UE vient elle aussi de donner son feu vert. Il manque encore les réactions des autorités asiatiques et chiliennes. Photo: Hapag-Lloyd Bien qu’ils ne soient pas très éloignés l’un de l’autre, les deux plus grands ports US, Los Angeles et Long Beach, ont enregistré au cours du mois d’août 2014 des résultats très divergents en matière de volume de transbordement. Le port de Los Angeles a transbordé 757 702 TEU, soit 6,7% de plus que l’année précédente. C’est le plus grand volume de transbordement mensuel relevé depuis août 2010. Le port explique ce résultat par la haute saison et la taille croissante des navires. Les importations ont grimpé de 7,8% pour atteindre 383 551 TEU alors que les exportations ont totalisé 168 248 TEU (+6,16% par rapport au même mois de 2013). Le volume des conteneurs pleins a augmenté de 7,3% pour passer à 551 799 TEU. Au terme des huit premiers mois de l’année, le port a ainsi transbordé 5,53 M. de TEU, soit 7,61% de plus que pendant la période correspondante de 2013. Tout est plus simple en unissant les forces. Si la fusion avec CSAV est approuvée, HL devient la quatrième ligne du monde et améliorera sa position concurrentielle. Encore une bonne nouvelle pour l’allemande Hapag-Lloyd: l’Union européenne n’est pas opposée à la fusion des activités conteneurs de la chilienne Compañia Sud Americana de Vapores (CSAV) et de l’armement hambourgeois. En avril, HL et Compañia Sud Americana de Vapores (CSAV) ont signé un accord de fusion avant de soumettre le projet à différentes autorités anti-cartel du monde entier. Dès le début du mois d’août, le département US de la Justice a donné son feu vert à la transaction. L’Union européenne venant elle aussi d’approuver la transaction, il ne manque maintenant plus que les réactions d’autrers pays, notamment la Chine, le Chili et le Brésil. Grâce à l’intégration, HL devient Siège: Tél.: Fax: E-mail: Web Site: 67, rue Om Kalthoum - 1001 Tunis (Tunisie) (++216) 71 33 50 10 (++216) 71 35 37 35 [email protected] www.dahmani.transit.com.tn Agence fret: Aérogare de fret Tunis - Carthage Tél.: (++216) 71 750 388 Fax: (++216) 71 233 243 Magasin Cale: Z.I. Port de Radès Tél.: (++216) 71 469 033 Fax: (++216) 71 448 282 le quatrième armement de trafic de ligne du monde avec quelque 200 navires et un volume de transport annuel de 7,5 M. de TEU. Cette transaction doit permettre à l’entreprise traditionnelle de se défendre plus efficacement dans le cadre de la concurrence de plus en plus acharnée en navigation de ligne. Départs supprimés HL est membre de l’alliance G6. Cette dernière vient d’annoncer qu’en raison de variations saisonnières de la demande, elle a décidé de supprimer deux rotations dans le secteur du trafic transpacifique. Cette mesure concerne les services CC2 de la semaine 42 et 44 et deux SC1 Services des semaines 41 et 44. av Transit Fret aérien et maritime ◆ Magasin Cale ◆ Groupage ◆ Transports nationaux et internationaux ◆ Conseils en logistique ◆ ◆ Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 17 Les marchés spot et le niveau des taux de fret dans divers secteurs de trafic Il ne faut pas crier victoire trop vite Même si les taux de fret ont augmenté dans certains secteurs de trafic pendant la période estivale dans l’hémisphère nord, ce développement ne sera pas durable. C’est ce que prédit l’analyste Drewry qui lance une mise en garde contre trop d’optimisme. (par rapport à juin) pour un conteneur de 40 pieds. À destination de Melbourne, les chargeurs ont dû payer en moyenne 20% de plus. Le taux moyen était de 1550 USD par conteneur. Un développement surprenant En particulier les taux spot de l’Asie vers l’Europe ont connu un niveau solide en juillet. Les commerçants ont de nouveau rempli leurs stocks pour être préparés à une brusque hausse de la demande. Il en a résulté une raréfaction de la capacité plutôt inhabituelle pour cette période de l’année. Le graphique ci-dessous montre que depuis début 2014, le taux spot pour un conteneur de 40 pieds de Shanghaï à Rotterdam a été pendant 33 semaines (sur un total de 35) supérieur à la barre de 2000 USD. Il y a pourtant un bémol: en règle générale, les navires sont moins chargés que d’habitude. Conséquence: World Container Index: taux de fret conteneurs Shanghaï–Rotterdam (USD/FEU) 4000 3500 2500 2000 1500 1000 2012 En bref «zone E». Celle-ci comprend le Nigeria, Niger, Benin et Togo. www.ecowas.int Réaction. La Communauté économique des États ouest-africains (Ecowas) a l’intention de lancer un projet pilote pour venir à bout du problème croissant d’attaques de pirates dans le golfe de Guinée. À cet effet, les pays de la région sont répartis en différentes zones selon l’urgence des interventions nécessaires. Dans un premier temps, l’Ecowas se focalise sur la Rendez-vous. Les dates de la première «Semaine européenne de la navigation» sont fixées. L’événement aura lieu du 2 au 6 mars 2015 à Bruxelles. Des représentants du secteur maritime du monde entier y discuteront avec les législateurs de la Commission européenne, des membres du Parlement européen et le 2013 c. Dé v. No t. Oc . pt Se ût Ao il. Ju Ju in ai M r il Av s ar M v. Fé n. 500 2014 Conseil des ministres sur la façon de renforcer la navigation globale. Cette manifestation a lieu à l’initiative de l’association des armateurs européens (ECSA). www.ecsa.eu Rebelote. La japonaise K Line vient de commander cinq navires de plus (de 14 000 TEU) au chantier naval Imabari. Ils seront mis en service en 2018 et feront passer sa flotte d’ULCV à dix unités. www.ecsa.eu Source: World Container Index/Drewry 3000 Ja L’évolution en dents de scie se poursuit. Les armements de navigation de ligne venaient à peine de se réjouir de l’augmentation des taux de fret que l’analyste Drewry s’apprête à décevoir leurs espoirs: le redressement ne sera pas durable. Dans son récent rapport «Logistics Executive Briefing», les spécialistes londoniens prévoient en effet que cette tendance positive ne tiendra pas jusqu’à la fin de l’année. Au début des mois de juillet, août et septembre, les lignes ont été en mesure d’imposer des majorations tarifaires notables (cf. graphique WCI ci-dessous). C’est ainsi que le taux pour le transport d’un conteneur plein de 40 pieds de Shanghaï à Rotterdam a été, le 11 septembre, de 2690 USD, soit un quart de plus que la semaine précédente. Le «Global Freight Rate Index» de Drewry, une moyenne pondérée des taux de fret sur toutes les routes principales sauf le trafic intraasiatique, a augmenté en juillet pour le quatrième mois consécutif pour atteindre 2094 USD. Il a donc grimpé de 4% par rapport au mois précédent. Ce développement de l’indice est surtout dû à la hausse du tarif pour les importations en provenance d’Asie destinées à l’Europe, l’Amérique du Nord, le Sud asiatique, le Moyen-Orient, l’Amérique du Sud et l’Océanie. Ce sont les taux pour les marchandises asiatiques importées par l’Amérique latine qui ont le plus augmenté. C’est ainsi qu’en juillet les taux spot de Yantian (Chine) vers Santos (Brésil) ont grimpé de pas moins de 36% les lignes ont également transféré moins de conteneurs sur des navires partant plus tard. Malgré ces évolutions et une capacité de transport finalement relativement peu élevée, Drewry affirme qu’une demande forte durable en trafic Asie–Europe est peu probable pendant le reste de l’année. Les lignes ont certes parfois réussi à coordonner l’offre et la demande dans certains secteurs de trafic. Mais compte tenu de la concurrence croissante entre les lignes, ce développement n’aboutit pas à une meilleur position en matière de négociation de taux de fret. Il ne faut pas négliger le fait qu’en dépit d’un marché spot animé, le niveau général des taux de fret continue d’évoluer à un niveau bas. L’analyste prévoit que sur la base des coûts par unité en baisse les taux de fret vont également fléchir cette année. La réalité n’a pas tardé à confirmer ses prévisions. Le 18 septembre, le WCI a atteint 2070 USD, soit 23% de moins que la valeur de la semaine précédente. La joie n’aura pas duré très longtemps. av 18 Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 L’économie maritime mise sur l’hydrogène... L’eau, facteur de concurrence L’efficience énergétique et des émissions de CO2 réduites permettent aux entreprises de protéger l’environnement, mais aussi d’accroître leur compétitivité. Les ports brémois en Afin de réduire les émissions polluantes de l’économie maritime et de tester parallèlement des sources d’énergie alternatives, un consortium s’est formé dans le nord-ouest de l’Allemagne, composé de représentants de l’économie, de la science et de l’administration. Il s’agit des exploitants portuaires Bremenports, de la Windenergie-Agentur Bremerhaven (WAB), de l’Oldenburger Energiecluster (Olec), du Centre de compétence Energie d’Osnabrück ainsi que de la Jade Hochschule d’Oldenburg, Elsfleth et Wilhelmshaven. Le projet a été initié par le sénateur brémois pour l’économie, le travail et les ports, Martin Günthner, tandis que l’institut de recherche indépendant TTZ Bre- merhaven est chargé de la coordination. En collaboration avec les représentants de la branche, les partenaires élaborent des propositions sur le thème «L’hydrogène comme source d’énergie renouvelable pour l’économie maritime» et étudient la possibilité d’utiliser de l’hydrogène régénéré pour de nouvelles applications du secteur maritime. L’objectif étant de relier l’économie aux producteurs d’énergies régénératives. Le projet commence en septembre 2014 et se poursuivra pendant un an; il dispose d’un budget global de 48 500 EUR. La région nord-ouest, qui englobe la ville hanséatique de Brême, avec Bremerhaven et certaines parties de la Basse-Saxe, soutient le projet à hauteur de 33 500 EUR. Elle Photo: Bremenports sont convaincus. Un nouveau projet mise sur l’utilisation d’énergies alternatives. Les Bremenports veulent contribuer à réduire les émissions de l’économie maritime. s’intéresse particulièrement à la branche, l’économie maritime et la logistique étant des secteurs économiques d’une importance capitale pour cette région. «Les énergies renouvelables innovantes sont importantes pour la compétitivité de nos ports», explique d’ailleurs le sénateur pour justifier les raisons de ce projet. av Logistics Solutions Business Innovations Our business experience meets your expectations www.glomar.gr airfreight intermodal logistics seafreight Headquarters: 10 G. Skouze & 121 Filonos str. | 18536 Piraeus | Greece Tel. +30 210 4283783-9 | Fax +30 210 4283793 | [email protected] Branch office: 25 Katouni str. | 54625 Thessaloniki | Greece Tel./Fax +30 2310 566530 | [email protected] Port of Trieste [email protected] www.emterminals.com roadfreight Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 19 ... et sur le GNL Motorisation alternative Photo: Thinkstock L’entrée en vigueur des lois renforcées contre les émissions dans les zones de contrôle approche à grands pas. De plus en plus d’entreprises misent sur le GNL comme carburant alternatif et cherchent des partenaires pour mettre en œuvre de nouveaux projets. La société de classification DNV GL, le constructeur de machines GTT et la compagnie maritime Hanjin travaillent sur un nouveau projet dans le domaine des énergies alternatives. Les trois partenaires veulent développer ensemble un concept pour la construction d’un navire conteneurisé, qui fonctionne avec du gaz liquide et qui serait par ailleurs équipé d’un réservoir de carburant à membrane. Un modèle de navire conteneurisé d’une capacité de 16 300 TEU sert de base à ce projet. Le navire devra pouvoir parcourir également de longues distances avec le GNL. Hanjin Heavy Industries est chargé de construire cette unité, qui sera au final utilisée dans un service de ligne de Hanjin entre l’Asie et l’Europe. À l’origine de Hanjin veut construire un navire conteneurisé fonctionnant au GNL. ce projet, l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier de lois renforcées contre les émissions de soufre dans les zones contrôlées, empruntées par les navires. Le nouveau navire sera équipé d’un moteur à deux temps dual-fuel et de deux réservoirs à membrane avec une capacité totale de GNL de 11 000 m3. Cette réserve de carburant doit suffire pour environ 15 000 milles nautiques. La taille des réservoirs pourrait toutefois être adaptée à l’utilisation du navire et à la durée du voyage dans les zones de contrôle. Les tâches sont clairement réparties: Hanjin est chargé de concevoir les éléments centraux du système d’approvisionnement en GNL. GTT s’occupe de l’intégration du système de carburant; quant à DNV GL, elle a pour mission, par exemple, d’évaluer le design du navire et d’identifier les risques, les principaux concernant la sécurité du système d’approvisionnement en gaz et l’intégration du système de réservoirs. Antje Veregge Détails sur le navire Longueur hors tout: 397 m Largeur: 56,1 m Design draft (MLD): 14,5 m Réservoirs de carburant (LNG): 2x5500 m3 Longueur des réservoirs: env. 12 m Hauteur des réservoirs: env. 22 m Largeur des réservoirs: env. 24 m Euro-Med Services TRANSPORT OF ANY TYPE OF VEHICLE, EARTH MOVING EQUIPMENT, FORESTRY PRODUCTS, STANDARD AND SPECIAL CONTAINERS, PROJECT AND HEAVY LIFT CARGO Zeebrügge: nouvelle barge au GNL La société de classification française Bureau Veritas renforce, elle aussi, ses activités dans le domaine du gaz liquide. L’entreprise a remporté le marché pour la classification d’une barge au GNL, qui est construite par Hanjin Heavy Industries, dans le cadre d’une convention entre l’entreprise maritime japonaise NYK et l’entreprise française d’électricité GDF-Suez. La barge est conçue pour le transport de jusqu’à 5000 m3 de GNL de GDF-Suez, en tant que carburant pour les unités de United European Car Carriers. Son domaine d’utilisation sera le terminal GNL Fluxys à Zeebrugge en Belgique. La livraison est prévue pour 2016. La barge mesurera 111 m de long et 16,8 m de large. Le tirant d’eau est de 4,9 m. Le bateau disposera d’un moteur dual-fuel qui lui permettra de basculer sur un moteur électrique. av Direct weekly service from / to: • Alexandria • Antwerp • Ashdod • Beirut • Bristol (Prby) • Civitavecchia • Cork • Derince ANTWERP Grimaldi Belgium Tel: +32 3 5459430 Fax: +32 3 5414275 • Esbjerg • Flushing • Gemlik • Hamburg • Izmir • Lattakia • Limassol • Livorno • Malta • Mersin • Palermo • Piraeus • Salerno • Savona • Setubal • Southampton HAMBURG Grimaldi Germany Tel: +49 40 789707 12 Fax: +49 40 789707 71 • Tripoli (Lebanon) • Tripoli (Lybia) • Tunis and Rades • Valencia • Wallhamn LONDON Grimaldi Agency UK Tel: +44 207 9305683 Fax: +44 207 8391961 NAPLES GRIMALDI HEAD OFFICE [email protected] Tel: +39 081 496111 Fax: +39 081 5517401 www.grimaldi.napoli.it 20 Navigation et Ports Journal pour le Transport International 39-40 2014 Contraintes écologiques plus sévères pour les émissions des navires et leurs conséquences Il reste beaucoup à faire En octobre, l’OMI organise une réunion inter-gouvernementale. La Chambre Internationale du Shipping (ICS) profite de l’occasion pour lancer un appel aux gouvernements Les armements sont inquiets à propos des prescriptions écologiques de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) qui deviendront bientôt plus sévères. Étant donné que le comité de protection de l’environnement marin (MEPC) se réunit à la mi-octobre pour se consacrer aux questions correspondantes, l’ICS tient à attirer l’attention sur les points qui la préoccupent. C’est ainsi que la Chambre Internationale du Shipping s’adresse aux pays membres de l’organisation en leur demandant de se pencher davantage sur les craintes des exploitants de navires à propos de différentes nouvelles réglementations en matière de protection de l’envi- Photo: Thinkstock nationaux en leur demandant de réviser les nouvelles contraintes écologiques prévues. Les nouvelles contraintes écologiques sont valables pour les navires opérant dans les ZCES (voir carte ci-contre). ronnement. Les armements craignent en particulier que de nouvelles réglementations plus sévères n’exercent une trop grande influence sur les opérations et ne se traduisent donc en bout de course par une augmentation des coûts. Masamichi Morooka, président de l’ICS, explique clairement, dans une lettre écrite par l’ICS en septembre, que les membres ne remettent pas fondamentalement en question la nécessité d’appliquer de nouvelles réglementations. Afin d’éviter des incertitudes du côté des armements ainsi que des entraves du marché, les gouvernements nationaux devraient toutefois répondre à quelques question. Quelle est la bonne technique? C’est ainsi que l’accord sur la gestion des eaux de ballast déplaît aux membres de la Chambre. Les nouvelles réglementations Marpol sur la réduction des émissions de soufre et les émissions de CO2 seraient en outre loin d’être au point, selon l’organisation. Les directives prévues en matière d’eaux de ballast comporteraient ...we keep track of your business! www.saco.de Navigation et Ports Carte: Rickmers-Linie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Zones de contrôle des émissions de soufre en Amérique du Nord, dans la Manche et en mer du Nord. en effet quelques graves erreurs, estime l’ICS. Elles devraient pourtant entrer en vigueur en 2016. Rappelons qu’elles ont été adoptées il y a dix ans. C’est précisément là que le bât blesse, pense l’ICS. À l’époque, on ne disposait pas encore de suffisamment d’essais pratiques concernant la technique utilisée pour le respect des nouvelles réglementations. Aujourd’hui, il n’est en outre pas encore très clair quels types de système de traitement des eaux de ballast (obligatoire à l’avenir), seront autorisés ou non. Les équipements en question coûtent cher. Il est donc extrêmement important pour les armateurs de savoir si les systèmes qu’ils installent sur leurs navires répondront aussi aux futures exigences. L’International Chamber of Shipping a annoncé dans une lettre qu’elle soumettra bientôt quelques propositions de changement à l’OMI. Tous sont concernés La réglementation portant sur les émissions de soufre des navires entrera en vigueur le 1er janvier 2015. En 2020, il est prévu de faire passer le seuil limite hors Intermed gateways connect key locations in Europe and the Mediteranean with all major world ports www.intermed-ports.org 21 des ZCES (zone de contrôle de la teneur en soufre) de 3,5% à 0,5%. Ce seuil limite plus bas hors des ZCES pourrait certes encore être reporté à 2015 à la suite d’une étude de l’OMI en 2018. Il règne néanmoins une grande incertitude concernant son impact sur les pays membres. Il se pourrait par exemple que la consommation croissante de gazole par le secteur maritime ait une influence sur les autres secteurs de l’industrie. «Les carburants faibles en soufre sont plus chers et on estime que la demande croissante concernant ce type de carburant fera davantage augmenter les prix», explique Ulrich Ulrichs, chief executive officer de Rickmers-Linie. Il a toutefois précisé que la compagnie hambourgeoise soutient malgré cela l’introduction des nouvelles prescriptions. «Les nouvelles réglementations signifient pourtant obligatoirement une hausse des coûts de soutage.» Rickmers a déjà réagi et introduira une surcharge pour carburant à faible teneur en soufre. Les marchandises arrivant à partir du 1er janvier dans une ZCES ou quittant une telle zone seront concernées par cette mesure. Antje Veregge 22 Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 Envois de colis dans le commerce en ligne Photo: GLS Réexpédier.. rien de plus facile Le prestataire de services colis et fret GLS Netherlands développe son offre pour le GLS livre des colis essentiellement à des commerces, mais un nombre croissant de ses clients a aussi des offres pour le consommateur final. commerce en ligne. Grâce à son «Shop Return Service», les clients ont la possibilité de retourner les envois au vendeur en utilisant un des 490 relais colis de GLS. Lorsque c’est un jeu d’enfant de retourner des marchandises, les consommateurs optent plus facilement pour un commerce en ligne et deviennent même des clients fidèles. «Le nouveau Shop Return Service fournit une contribution importante dans ce contexte», estime Milo Kars, general manager GLS Netherlands. Il est facile à utiliser et fiable, tant pour les acheteurs en ligne que pour les commerçants. Pour rendre la réexpédition plus aisée, l’expéditeur joint à l’envoi une étiquette pour le retour. Il peut aussi envoyer au client, après la livraison, un courriel comprenant un PDF permettant d’imprimer une étiquette. Le client colle l’étiquette sur le colis et le dépose gratuitement dans n’importe quel relais colis GLS se trou- vant en général dans des commerces de détail. Grâce au code QR figurant sur l’accusé de réception, le client peut ensuite accéder directement au système track & trace de GLS via son smartphone. Les clients apprécient le service GLS retourne les envois automatiquement, en règle générale en moins de 24 heures. Le commerçant paie les frais de réexpédition uniquement en cas de retour. Le numéro de l’envoi déterminé avant l’expédition – et qui ne change pas pour le retour – permet au commerçant d’attribuer facilement les marchandises à un acheteur et à une commande. Le nouveau service complète le «Flex Delivery Service», également dédié au commerce en ligne. GLS Netherlands a introduit la livraison à la demande en février 2013. Les particuliers peuvent ainsi choisir suffisamment tôt le lieu et le délai de livraison, et ce bien sûr en fonction de leurs besoins. Ils ont, par exemple, la possibilité de réceptionner leur colis un jour précis dans un créneau horaire déterminé ou peuvent le faire livrer à un relais colis choisi. GLS Netherlands est une société affiliée à GLS, General Logistics System B.V., et assure des expéditions pour plus de 220 000 clients répartis dans toute l’Europe. Dans les pays du Benelux, GLS transporte en outre des palettes et du fret emballé dans le cadre d’un réseau intégré. ah 23 rd B2B MEETINGS FOR EUROPEAN BUYERS 7TH & 8TH OCTOBER 2014 PALAIS DU PHARO MARSEILLE - France Contact us today! Tel.: +33 (0)1 41 86 49 03 • toptranspor [email protected] www.top-transport.net Organised by: Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 «offrant aux utilisateurs finaux du monde entier de nouvelles perspectives souples et pragmatiques». WCA coopère avec Swiss World Cargo L’avenir avec un partenaire Swiss World Cargo, la division fret aérien de Swiss International Air Lines AG, a conclu en septembre un accord de partenariat avec WCA Ltd, le réseau mondial leader formé de transitaires de fret indépendants. Les deux partenaires projettent diverses coopérations croisées de premier ordres ayant trait aux trois domaines spécialisés du réseau: WCA Pharma, WCA Time Critical et WCA Dangerous Goods. L’harmonisation des procédures entre les membres de WCA et Swiss World Cargo devrait engendrer une série de nouvelles opportunités commerciales dans ces secteurs en pleine expansion. Les dirigeants des deux organisations se réuniront à intervalles réguliers pour garantir aux transitaires spécialisés l’efficacité, la qualité et l’accessibilité de solutions logistiques intégrées satisfaisant aux exigences les plus strictes du marché. Les deux organisations échangeront également des informations sur leurs pro- 23 duits et leurs processus opérationnels afin de favoriser la croissance et la rentabilité de ces secteurs spécialisés du transport de fret. De nouvelles opportunités Oliver Evans, chief cargo officer de Swiss International Air Lines, précise: «Le marché logistique est complexe et les clients doivent disposer d’une gamme de solutions leur permettant d’optimiser le fonctionnement et de favoriser le développement de leur chaîne d’approvisionnement. WCA a créé des réseaux novateurs offrant à ses membres des avantages éprouvés.» Sa société envisage la collaboration avec cette organisation comme un complément de ses propres solutions Sur la même longueur d’onde David Yokeum, président de WCA fondée en 1998 (5580 membres dans 189 pays), conclut pour sa part que l’accord de partenariat prouve que de plus en plus de compagnies aériennes prennent conscience de l’importance croissante du secteur logistique indépendant pour la santé de l’industrie. «Nos membres ont une réputation imbattable de qualité, de service et d’innovation – en particulier dans les marchés de niche précités mais surtout sur les axes verticaux de notre industrie.» La publication récente de données sectorielles fait d’ailleurs apparaître un accroissement important de la part de marché mondiale de fret aérien dévolue au secteur indépendant. «Un partenariat étroit avec Swiss nous permettra d’apporter une valeur ajoutée encore plus forte dans l’intérêt des utilisateurs finaux – expéditeurs et destinataires», ajoute D. Yokeum. ah Powering global TransPorT O#&Q +Q&L+T% 8$Q+>TQ $+ +MT 8#Q+ #7 7TCIPL+#;T S6J.KR*@ .3= Q:KR.)RKR*@ GR3(: 2BD1S We commit ourselves to offer of our valuable customers the best available services in transporting their goods of any type at any time with special care. ATIEH INTERNATIONAL TRANSPORT CO., LTD. 2nd Floor, No. 34, Shirin Alley, Hafez Ave., Opposite AmirKabir University, Tehran 1599645716, IRAN Tel.: +9821 889 105 65 • Fax: +9821 888 982 69 E-mail: [email protected] • www.atiehtransport.com ,,,9?:E!?:).N:!G"R''R3?9(E5 &3R* /< 8.!N:! $-:3J:< 7:KRAG*E,:< LJHEKN< I822 /M79 +:K9 420B/ F//F1B 24 Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 Nouveaux débouchés commerciaux et nouveaux secteurs d’activité Diversification au Bosphore Tous les groupes logistiques ne font pas appel à la même stratégie d’expansion. Quehenberger a ainsi fait son marché en Turquie, tandis que Gebrüder Weiss s’applique Photo: Quehenberger Logistics à développer les transports de la Turquie vers l’Extrême-Orient et les États-Unis. Les trafics de groupage, FTL et intermodaux vers la Turquie sont un marché croissant. L’entreprise de logistique autrichienne Quehenberger Eastern Europe a récemment renforcé sa présence en Turquie en acquérant le groupe Transalkim (cf. ITJ Daily du 9 mai 2014). Hermann Költringer, directeur de Quehenberger Eastern Europe, a observé qu’un nombre croissant d’entreprises textiles délocalisent leur production en Turquie. Ce qui fait les choux gras de Quehenberger. «À travers l’acquisition du groupe Transalkim, la Turquie a gagné en signification pour nous en matière de transport», souligne Költringer. L’entreprise réalise des transports groupés hebdomadaires entre la Turquie et l’Allemagne, auxquels s’ajoutent différents transports FTL et intermodaux. Les entreprises des secteurs du textile, de l’habillement, de l’automobile ainsi que de la chimie et de l’industrie pharmaceutique bénéficient de ces offres. Quehenberger emploie actuellement 70 entreprises de transport routier entre les sites d’Izmir et d’Istanbul, opérant vers l’Europe de l’Ouest et du Sud-Est. Une attention particulière étant portée à l’importation de textiles et de vêtements destinés au marché européen. Outre les importations à proprement parler, les offres incluent la préparation des commandes, le stockage, la distribution fine et l’étiquetage de marchandise suspendues ou pliées. Les dédouanements et les transports multimodaux pour les clients du secteur textile parachèvent l’offre globale. En ce qui concerne l’avenir, Quehenberger souhaite développer des concepts de vente au détail pour des livraisons de marchandises de l’Allemagne vers la Turquie. Cela implique non seulement le transport, mais aussi le dédouanement, le stockage, la préparation des commandes et la distribution fine jusqu’au client final, y compris le recyclage des emballages, et éventuellement les déplacements entre les différentes succursales du client. Pour l’instant, l’entreprise réfléchit au meilleur moyen de tirer au mieux parti de la forte présence du secteur automobile à Bursa à travers un site propre dans cette ville. Groupage issu des États-Unis et d’Asie La Turquie est un marché d’avenir pour le groupe logistique Gebrüder Weiss. Rappelons que depuis le début de cette année Gebrüder Weiss est implanté à Istanbul avec une propre succursale. Le portefeuille complet des prestations selon les normes européennes y est offert aux clients turcs et internationaux, explique Thomas Moser, directeur régional SudEst/CEI chez Gebrüder Weiss. Le site d’Istanbul commence à revêtir une fonction importante de porte d’entrée vers le Caucase et l’Asie mineure. «De nombreux producteurs turcs se sont orientés vers l’Asie mineure lors de la crise de 2008, ce qui leur a permis d’amortir les effets conjoncturels négatifs de manière satisfaisante», observe le manager. Vojislav Jevtic, directeur régional Air & Sea Turquie/Caucase chez Gebrüder Weiss, admet volontiers que la situation en Asie centrale est actuellement difficile. Il a toutefois constaté des flux de marchandises importants de et vers la Turquie. Gebrüder Weiss propose, depuis le mois de juillet, une prestation de groupage de New York à Istanbul sous le nom de «GWconsolution». En fin d’année, d’autres groupages doivent débuter depuis l’Asie vers la Turquie. Il est aussi prévu de renforcer le marché sud-américain. Josef Müller A Company on the Move We specialize in providing a most reliable transit service through IRAN to/from the Iraqi Kurdistan, Afghanistan, Azerbaijan, Armenia, Georgia and Turkmenistan in particular, and to all Central Asian republics, in general. For the wide range of our services, please see our weblog at www.Partnik.com 91 Taleghani Ave Tehran 15636 • Iran Tel: (98-21) 7753 84 74-6 Fax: (98-21) 7752 42 47 [email protected] www.partnik.com tres suisses le démontre: les let L’étude d’impact atuitement gr lécharger l’étude sont efficaces. Té ct pa r sur poste.ch/im ou la commande C’est l’impact qui fait la différence. Dans le monde entier. Envoyez votre courrier à l’étranger depuis la Suisse et marquez deux fois plus de points auprès de votre public cible. Premièrement, parce que dans le pays de destination votre courrier publicitaire se distingue du courrier ordinaire. Deuxièmement, parce que vous signalez déjà sur l’enveloppe que son contenu est gage de qualité suisse. Faits, exemples de réussite et inspiration: poste.ch/impact EUROPE IS HOME Phoenix Freight International Ltd. Tel. +44 (0) 1268.50.29.00 [email protected] WWW.PHOENIXFREIGHT.COM LONDON · HULL · LISBOA · PORTO 26 Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 Étude sur les processus logistiques et les décisions d’achats Photo: Thinkstock Transport écologique – Oui, et alors ?! Quelle importance pour le consommateur de savoir si un jean a été transporté de l’usine au magasin par la mer, par les airs, par la route ou par le rail? C’est ce qu’une étude récente se propose de tirer au clair. Le mode de transport des vêtements joue un rôle secondaire pour les consommateurs. D’autres facteurs, tels que la méthode de production du coton ou encore les conditions de travail des cueilleurs, semblent compter plus dans une optique d’achat durable, selon le prof. Matthias Klumpp, la prof. Julia Naskrent et Nikolaus A. D. Hohl. C’est du moins ce qui ressort de leur enquête intitulée «Relevant Purchase Criteria or Basic Requirement: Customer Perspectives on Green Logistics». Les trois scientifiques de la FOM Hochschule, plus grand établissement d’enseignement supérieur privé d’Allemagne, ont sondé environ 350 personnes actives, dans le cadre d’une analyse conjointe portant sur les décisions d’achats de différents produits affichant diverses caractéristiques de durabilité. La préférence des consommateurs va-t-elle vers un produit fabriqué et transporté de manière durable, mais cher? Les décisions d’achat augmentent-elles en faveur de produits bon marché fabriqués sans considérations de responsabilité sociale? Diverses voies mènent les biens jusqu’aux rayons. Les clients ne semblent pourtant (pas encore) s’intéresser à leur durabilité. directeur de l’Institut ILD de gestion de services logistiques. «Même les personnes sensibles à l’environnement font preuve d’un engagement financier moindre à l’égard de produits ayant par ex. été transportés par le rail au lieu de la route.» Conclusion des experts: la prise de conscience des répercussions environnementales de la logistique n’est pas encore aussi forte que pour l’agriculture biologique. Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer afin de changer cet état d’esprit, souligne le prof. Naskrent du centre de compétences en marketing et science des médias. «Elles doivent communiquer clairement qu’elles misent sur la logistique verte en expliquant simultanément ce qui se cache derrière cette expression et où se situent les avantages en matière d’écologie.» Cela susciterait chez le consommateur la volonté d’opter pour un produit transporté de manière durable, et de payer plus cher un tel produit. Un compte-rendu détaillé de cette étude paraît cet automne. ah www.ems-fehn-group.de Les chargeurs sont aussi concernés Les réponses montrent qu’’une «faible proportion de consommateurs sont disposés à payer plus cher pour des processus logistiques durables», selon le prof. Klumpp, TEHRAN – IRAN WE PROUDLY DELIVER GLOBAL LOGISTICS SOLUTIONS. By choosing us you have selected one of Iran‘s most respected Int’l freight forwarding companies, committed to the safe and timely movement of cargo. Our global transportation capabilities are supported by specialist partners and highlyexperienced staffs, in order satisfy every one of our customers‘ requirements. Phone: 0098.21.88 84 84 78 • Fax: 0098.21.88 30 85 42 E-mail: [email protected] www.ir-forwarding.com EMS Majestic – one of 22 vessels of EMS-Fehn-Group, the specialists in shipping and logistics. EMS Chartering GmbH & Co. KG Hafenstraße 15 26789 Leer/Germany Phone: +49 (0) 491 928 150 Email: [email protected] Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 27 A. Hartrodt (Schweiz) mise sur une croissance responsable à Muttenz Photo: A. Hartrodt (Schweiz) Nouveau site, mêmes valeurs La société suisse de la maison d’expédition de taille moyenne A. Hartrodt, Hambourg, a emménagé en 2014 dans de nouveaux locaux à Muttenz près de Bâle. Les signes indiquent une croissance, mais dans le respect des valeurs traditionnelles. Le 9 septembre, A. Hartrodt (Schweiz) a invité ses clients et partenaires à visiter ses nouveaux bureaux de Muttenz. Non loin d’importantes liaisons ferroviaires, fluviales et routières, les quatre managers de l’entreprise ont tenu à expliquer à l’ITJ, en exclusivité, les principales étapes de l’histoire de cette société fondée en février 2000 ainsi que les objectifs qu’elle s’est fixés pour l’avenir. «Alors qu’au début nous étions quatre, les investissements de notre société mère ont permis de doubler les effectifs en y ajoutant quatre professionnels de plus», souligne Peter Hofer, gérant, en évoquant les récents développements. Et il y aurait même de la place pour des collègues supplémentaires, a-ton appris à cette occasion. Parmi les nouveaux venus figure Andreas Ott. Responsable du développement des affaires, il connaît bien les avantages de la société suisse: «Nous faisons partie du réseau d’un grand groupe, ce qui nous permet de réagir de façon très souple aux différentes conditions du marché et aux exigences de nos clients.» L’entreprise profite notamment de son expérience acquise dans le transfert de conteneurs vides. La Suisse est surtout un marché export, mais pour remplir les conteneurs à l’entrée, A. Ott mise surtout sur les importations. «Dans ce domaine, nous jouons un rôle croissant», explique-t-il en annonçant de premiers succès. «Sur ce marché marqué par les sociétés de taille moyenne et bénéficiant d’une bonne Pour le transport de 100 000 brosses à dents de qualité arrivant le 4 octobre au Cambodge, A. Hartrodt (Schweiz) a pris en charge tous les coûts logistiques. A. Ott (à d.): «Ce projet nous convient bien.» situation géographique en Europe, le fait que nous transportions plus de la moitié des marchandises dans nos propres conteneurs de groupage constitue également un avantage», ajoute Kens Roemer, directeur régional Belgique, France, Suisse et Congo. Jan van Tierhoven, un des associés venu de Hambourg, a confirmé que de nouveaux investissements dans les structures TI du groupe continueront de garantir l’orientation vers la clientèle. Andreas Haug I am Peace of Mind Mambio ravezzi sales Manager cargo italy of course, Swiss Worldcargo is a hallmark for quality, precision and a dedicated global team. But all you really need to know is this: the moment you hand over your cargo to us, you can stop worrying. This is the true meaning of: we care for your cargo. swissworldcargo.com Expédition et Logistique Journal pour le Transport International 39-40 2014 Un logisticien britannique sur la bonne voie Dans les starting-blocks En août, Europa Worldwide Logistics a enregistré une hausse des ordres de transport de 17,5% par rapport à août 2013. Le nouveau gérant espère beaucoup plus. 29 En bref Dentressangle. Le prestataire de services logistiques Norbert Dentressangle a fêté les 20 ans de cotation Euronext à Paris. Aujourd’hui, le cours de bourse a été multiplié par dix. Rappelons que depuis 2013 le groupe est aussi coté sur le second site Euronext à Londres. www.norbert-dentressangle.com Donauwörth. Airbus Helicopters Deutschland a confié au groupe Fiege une partie des activités opérationnelles pour le service clients logistique mondiale dans le domaine front office et order administration. Non loin du site de production de Donauwörth (Bavière), Fiege exécute à l’échelle mondiale des contrats pour les clients et succursales de clients d’Airbus dans le domaine civil. www.airbushelicopters.com; www.fiege.de Photo: Europa Worldwide Dingolfing. Le logisticien Schnellecke, dont le siège est à Wolfsburg (Allemagne), se charge à partir de novembre d’une partie des activités d’approvisionnement du groupe BMW sur le site de Dingolfing. Le contrat a «une durée de plusieurs années». www.bmwgroup.com; www.schnellecke.com Les affaires vont bien. Andrew Baxter a acquis il y a un an 90% des parts d’Europa Worldwide Logistics. «Les douze derniers mois étaient très satisfaisants», dit Andrew Baxter lors d’un entretien avec l’ITJ. Ce n’était pourtant pas acquis d’avance lorsqu’il a pris le contrôle de 90% de la société d’expédition privée il y a de cela un an (cf. ITJ 35-36/2014, page 37). Il a été très bien accueilli par les salariés et explique cela de la façon suivante: «La reprise n’a pas été l’œuvre d’un grand groupe distant et nous avons toute une série de projets prometteurs sur notre agenda.» C’est ainsi que la société a procédé à son plus grand investissement jusqu’ici, dans le hub sud de Dartford qui devrait disposer à partir de mai 2015 d’un entrepôt de 24 400 m 2. La planification et la gestion des trafics routiers ont été centralisées au siège social à Erith, à l’est de Londres, alors qu’en même temps ces activités ont été abandonnées à Birmingham. Il y a eu une réorganisation des services de fret maritime et aérien avec la création de départements spécialisés, sur l’aéroport de Heathrow et à Birmingham. Le personnel a bien réagi aux changements: 77 salariés du secteur transport routier ont changé de poste, 20 commerciaux ont été recrutés et quatre nouveaux directeurs secondent A. Baxter. Ce dernier est persuadé «de travailler avec des personnes très compétentes». Tous bénéficient d’un soutien technologique puisque A. Baxter investit au cours d’une première étape plus de 2 M. d’EUR dans de nouvelles structures TI. «Il faut du temps pour tout cela», souligne A. Baxter, «c’est pourquoi je suis sûr que les véritables effets des différentes mesures sont encore à venir.» Au terme des huit premiers mois de 2014, le chiffre d’affaires dépassait déjà de 14% celui de la même période de 2013 et A. Baxter est «très optimiste concernant un développement accéléré en 2015.» Il estime qu’au plus tard en 2017, sa société devrait être le leader du trafic de groupage entre le Royaume-Uni et le continent européen. ah Auf unseren Flächen vernetzen wir Europa. duisport/logport ist die führende Logistikdrehscheibe in Zentraleuropa Mit integrierten Industrie- und Logistiklösungen verbinden wir als multifunktionale Güterverkehrsplattform Unternehmen aus der ganzen Welt mit den Märkten Europas. Durch die kontinuierliche Entwicklung neuer logport-Areale im gesamten Ruhrgebiet bieten wir auch Ihnen die Möglichkeit, Teil dieses internationalen Netzwerkes zu werden und von der umfangreichen Dienstleistungsvielfalt zu profitieren – Full Service von der Immobilienentwicklung bis hin zur maßgeschneiderten Transportlösung. Alle Informationen finden Sie unter www.duisport.de Fluvial / Rail / Route Journal pour le Transport International 39-40 2014 31 Le transport intermodal au secours d’un avenir plus vert et plus efficace Des investissements tous azimuts On nous signale quasi simultanément des nouvelles initiatives de promotion du transport intermodal depuis l’Europe et les États-Unis. En Europe, on prévoit d’injecter de l’argent dans le renouvellement des infrastructures. La Commission européenne a invité ses membres à déposer des demandes en ce sens. Le ministère des Transports étatsunien envisage d’investir dans plus de 70 projets de transport. Neuf corridors de transport Le soutien financier est axé sur neuf des nouveaux grands corridors de transport CEF* (voir encadré) formant ensemble un vaste réseau, décrit par la commission comme étant «le fluide économique vital du marché intérieur». Ce financement doit par ailleurs permettre de venir à bout des goulets d’étranglement, d’apporter des modifications profondes aux liaisons Est–Ouest et de rationaliser les opérations de transport transfrontalières pour les entreprises et les citoyens de l’UE. Siim Kallas, vice-président de la Commission en charge des transports, a d’ailleurs déclaré à ce propos: «Le trafic est vital pour une économie européenne efficace, et les investissements dans les liaisons de transport vont dynamiser la reprise économique.» Le financement de l’Union européenne a triplé dans ce secteur pour la période s’échelonnant de 2014 à 2020, par rapport à la période 2007 à 2013, en passant de 8 milliards d’EUR à nouvellement 26 milliards d’EUR. D’ici 2030, le nouveau réseau central doit relier 94 ports européens par le rail et la route, ainsi que 38 aéroports importants avec des grandes villes. 15 000 km de voies ferrées seront en outre adaptées aux normes de grande vitesse. La plus grosse part du gâteau étant attribuée au projet qui permettra d’éliminer dans la plus large mesure 35 goulets d’étranglement transfrontaliers. Les projets seront financés par des fonds européens, les États membres de- Photos: Thinkstock Le 11 septembre, la Commission européenne a invité les États membres à annoncer leurs projets d’amélioration des liaisons européennes de transport d’ici le 26 février 2015. L’UE met à disposition une enveloppe de soutien de pas moins de 11,9 milliards d’EUR à cet effet, la plus importante jamais allouée aux infrastructures de transport. Il est prévu de rendre publiques les projets présentés au cours de l’été 2015. La combinaison de divers modes de transport sera encouragée encore davantage. vant toutefois en financer eux-mêmes une certaine proportion. Les États-Unis suivent un tracé identique Le transport intermodal gagne aussi en popularité aux États-Unis. Anthony Foxx, ministre américain des Transports, annonce que son ministère mettra 00 M. d’USD à disposition. Cette somme doit être injectée dans 72 projets de transport dans 46 États et le district de Columbia. Le fait que 797 demandes qualifiées au total, issues de 49 États, territoires américains et du district de Columbia aient été enregistrées, atteste de l’intérêt considérable attribué à ce projet. Au total, 9 milliards d’USD, c’est-à-dire 15 fois plus de subventions que prévu (600 M. d’USD) ont été sollicités. «Vu l’insécurité entourant les possibilités de financement à long terme par le gouvernement, la perspective de la mise à disposition de ces subventions à travers le Programme Tiger (Transportation Investment Generating Economic Recovery/Investissement dans les transports générant la reprise économique) fait office d’impulsion budgétaire pour ces projets innovants, créateurs d’emploi et de qualité de vie», explique A. Foxx. «Nous construisons des ponts du Maine au Mississippi, et nous créons des possibilités pour la classe moyenne souhaitant investir dans le trafic de transit, les projets routiers et ferroviaires de Los Angeles à Detroit et New York City.» Les financements serviront en premier lieu à améliorer les liaisons par chemin de fer et par autocars ainsi que les gares, mais aussi à moderniser des ponts et des ports, tel que le Wando Welch Terminal en Caroline du Sud, pour lequel des réparations d’infrastructures comme le renforcement des aires de mouillage pour un total de 10,8 M. d’USD sont prévues ou pour La Nouvelle-Orléans (cf. ITJ 37-38 2014, page 25). Depuis 2009, près de 4,1 milliards d’USD ont été injectés dans 342 projets couvrant les 50 États, le district de Columbia et Porto Rico. *CEF (Connecting Europe Facility) succède au programme RTE-T et se penche surtout sur la gestion des subventions. Jutta Iten Les corridors CEF géographiques 1. Scandinavie–Méditerranée 2. Mer du Nord–États Baltes 3. Mer du Nord–Méditerranée 4. États Baltes–Adriatique 5. Orient/Méditerranée orientale 6. Rhin–Alpes 7. Atlantique 8. Rhin–Danube 9. Méditerranée Focus sur la Suisse La branche logistique au centre des manifestations Focus logistique La logistique est rarement au premier plan. Mais à Bâle, les manifestations en son honneur se sont bousculées: salon Pack & Move, 4e Forum du cluster logistique, fête des Photo: Salon Pack & Move Ports rhénans suisses et 8e Congrès des prestataires logistiques. De nombreuses manifestations, dont le salon Pack & Move, sont dédiées à la logistique. Tout le monde ne cautionne pas la thèse selon laquelle Bâle et la Suisse seraient la métropole logistique de l’Europe centrale. Mais l’enthousiasme du président du conseil d’administration des Ports rhénans suisses, Benedikt Weibel, au salon Pack & Move, peut se comprendre, compte tenu de l’omniprésence de la logistique ces dernières semaines à Bâle. Dans le contexte international, B. Weibel a déclaré, en pensant au transbordement de marchandises à Rotterdam auquel se sont récemment intéressés des parlementaires suisses: «Une avalanche déferle sur la Suisse.» Le marché logistique suisse reste en tout cas stable. Selon les prévisions de la chaire de gestion logistique de la Haute école de St-Gall, le marché logistique national devrait croître de 2,5% en 2014 pour atteindre un volume de 39 milliards de CHF. Wolfgang Stölzle a par ailleurs déclaré, au 8e Congrès des prestataires logistiques à Bâle, que la demande intérieure était constante, les partenaires commerciaux stables et que les exportations, notamment dans le secteur chimique/pharmaceutique, affichaient une croissance de presque 10% au premier semestre 2014. Et pour 2015, les perspectives sont tout aussi positives. Lors du salon Pack & Move, qui s’est tenu du 9 au 12 septembre à Bâle et qui a réuni l’ensemble de la branche suisse, l’ambiance était à l’optimisme. Le cluster logistique de la région de Bâle a dressé le bilan de ses trois premières années d’activité et présenté sa stratégie pour les années 2015 à 2017. Cet organisme semi-privé qui veut améliorer la perception publique de la logistique, se bat pour d’importants projets infrastructurels tels que le terminal trimodal Bâle Nord et le nouveau terminal de fret à l’Euroairport. Le renouvellement du mandat est à présent imminent. Autre événement phare récent: la fête portuaire de trois jours des Ports rhénans suisses qui a non seulement attiré plus de 100 000 visiteurs, mais aussi des élus bernois. Doris Leuthard, chef du Detec, a inauguré la manifestation en reconnaissant clairement l’importance de la région, et plus particulièrement des ports rhénans, pour la logistique de toute la Suisse. Retour au travail quotidien Il reste toutefois encore beaucoup à faire. La décision de principe a été prise pour le terminal Bâle Nord, nœud important pour les flux de marchandises internationaux traversant la Suisse. Reste toutefois à savoir si la Confédération participera à son développement trimodal. La conseillère fédérale a clairement fait savoir à Bâle que la charge de preuve à ce sujet incombait à la région. De l’autre côté de la frontière, le débat autour du futur statut de l’Euroairport Bâle-Mulhouse fait rage. Compte tenu de ses finances, la France veut soumettre les entreprises suisses de l’aéroport au droit français à partir de l’année prochaine. La Suisse, qui doit mettre en service un nouveau terminal de fret sur son secteur en janvier 2015, s’oppose au changement unilatéral d’une pratique vieille de 55 ans. Frank Furrer de la VAP a souligné, au salon Pack & Move, les carences de la nouvelle version de la loi sur les transports de marchandises. Un thème a toutefois rencontré une approbation évidente, à savoir la privatisation de CFF Cargo. cd Journal pour le Transport International 39-40 2014 Trois questions sur Bâle à Doris Leuthard La conseillère fédérale Doris Leuthard a officiellement inauguré, le 12 septembre, la fête portuaire 2014 des Ports rhénans suisses. Christian Doepgen de l’ITJ en a profité pour interviewer la ministre des Transports suisse. Photo: Fotodesign Indlekofer 32 La conseillère fédérale Doris Leuthard a souligné l’importance des Ports rhénans suisses. Quelle importance attribuez-vous aux ports rhénans des deux Bâle dans le trafic de marchandises suisse? Les ports rhénans sont très importants pour les importations/exportations suisses. De plus, sans les quelque 20 M. de t de marchandises transbordées ici annuellement, nos routes seraient encore beaucoup plus saturées. Et quelle importance attribuez-vous au futur terminal Bâle Nord dans le trafic de transit de la Suisse? Nous saluons l’extension des capacités à Bâle, car la demande augmente dans le transbordement de marchandises; jusqu’à présent, toutes les prévisions de croissance ont été dépassées. Actuellement, la Confédération ne soutient toutefois financièrement que les terminaux en Suisse. Nous manquons de bases légales pour le subventionnement des installations portuaires. Quelle est votre vision du transbordement des marchandises dans le coin des trois frontières Suisse, Allemagne, France? Une infrastructure de transport fiable sera à l’avenir le critère pour que les entreprises conservent ou développent leurs sites en Suisse. Il est donc tout à fait approprié de créer les conditions requises à Bâle. ASIE 34 35 35 39 39 41 GW Automotive Logistics, nouvelle joint-venture en Chine Kerry Logistics: hausse en 2014 U-Freight a 30 ans Capacités toujours insuffisantes en trafic intra-asiatique La Corée veut booster le financement maritime Bientôt un second rival indien pour Colombo? Photo: Andreas Haug Trop de leaders, pas assez de coopération Photo: Transfreight Corporation Profond au lieu de large L’avenir appartient à l’Asie, d’après les prévisionnistes. L’évolution au sein et entre les États se fait toutefois de manière disparate dans le futur pôle économique mondial, ce qui entraîne des risques et des coûts pour le secteur logistique. En considérant les régions métropolitaines de Pusan, Osaka, Shanghai, Hongkong, Taïpeï et Singapour, ainsi que celles de Hô-Chi-Minh-Ville, Bangkok, Kuala Lumpur et Djakarta, on a vite fait d’oublier que le moteur de croissance que constitue l’Asie ne génère jusqu’ici que 15% du PIB mondial. Des insuffisances de capacités entravent un peu partout la vitesse de développement, comme dans les échanges intra-asiatiques (actuellement 55% du volume total des échanges commerciaux de la région; cf. page 39). L’adaptation aux normes internationales et une meilleure intégration apporteraient des réponses à ces problèmes. Vers une zone de libre-échange? L’Asie ne connaît pas d’intégration régionale économique comparable à celle des États-Unis ou de l’Europe. Actuellement, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (Anase) réunit dix pays dans une structure multilatérale devant déboucher, en 2015, sur une zone de libre-échange. Des sondages, par ex. de The Economist, font apparaître que seulement 6,3% des dirigeants des grands groupes asiatiques croient que cette zone sera bien créée. Des craintes similaires existent concernant le Partenariat économique intégral régional (RCEP), surtout piloté par Beijing. Outre la protection des industries publiques, la crainte du manque à gagner (recettes douanières) et les pertes de souveraineté sont les principaux obstacles. Établir des normes internationales Le respect partiellement insuffisant des normes internationales constitue une autre pierre d’achoppement dans les échanges commerciaux avec les pays asiatiques. Chaque membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est également lié aux obstacles techniques du commerce (OTC) définissant les normes Workshop IRU à Islamabad. depuis 1995. Celles-ci ne sont néanmoins pas systématiquement respectées. Ainsi, le fabricant Adidas avait-il annoncé en début d’année son intention de réduire sa production en Chine, en raison de problèmes relevant de la réglementation. Des progrès sont aussi réalisés, comme en attestent les ateliers réussis sur la convention TIR, menés récemment au Pakistan avec le soutien de l’IRU, du ministère du Commerce pakistanais et de l’Organisation de coopération économique. Des représentants régionaux des douanes afghanes ont aussi participé aux événements organisés à Karachi, Lahore et Islamabad, aux côtés de délégués de l’IRU venus de Genève et d’Istanbul. Babar Badat, vice-président de la Fiata et président de la commission TIR de la CCI au Pakistan, a souligné à cette occasion la signification de la mise en réseau régionale pour le commerce dans le futur. Christian Doepgen 34 Spécial Asie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Gebrüder Weiss Automotive Logistics en Chine Une joint-venture «démarre» Jilin International Transport Corporation (JIT) et le prestataire européen de services logistiques Gebrüder Weiss ont créé une société conjointe tournée vers les besoins d’une Gebrüder Weiss (GW) renforce sa présence en Chine et créé avec Jilin International Transport Corporation (JIT) la joint-venture Gebrüder Weiss Automotive Logistics qui se focalise sur le secteur logistique automobile. «Nous sommes un partenaire de longue date de l’industrie automobile européenne et présent, par le biais de Weiss-Röhlig, sur de nombreux marchés asiatiques», explique Heinz Senger-Weiss, membre du comité directeur de GW. «Avec notre partenaire chinois, nous regroupons désormais des compétences fortes et soutenons nos clients dans leur croissance en Chine.» Les deux partenaires détiennent chacun 50% de la société conjointe. «Grâce au savoir-faire occidental de GW nous pourrons conti- nuer de développer notre forte position dans le secteur automobile chinois», déclare Xiangdong Huang, copropriétaire, gérant local et membre du comité directeur de la nouvelle société, en précisant ce qui a poussé son entreprise à créer une joint-venture. Au cœur de la branche Au terme d’une phase de préparation d’un an, Gebrüder Weiss Automotive Logistics a commencé ses activités officiellement en septembre. L’entreprise propose tout l’éventail de services d’un logisticien européen: hormis les transports terrestres, le fret aérien et le fret maritime, la société se focalise sur la logistique d’entreposage et de production, le dédouanement et Photo: Gebrüder Weiss industrie en forte croissance. Xiangdong Huang, copropriétaire de JIT et gérant de GW Automotive Logistics. la distribution. Elle compte plus de 200 collaborateurs sur quatre sites. Ses activités opérationnelles sont concentrées sur le siège social de Shanghai et sur Changchun. Cette métropole de 2,5 M. d’habitants figure parmi les principales villes industrielles du nord de la Chine. Domicile de nombreuses sociétés métallurgiques, elle est qualifiée de berceau de la production automobile chinoise. D’autres sites se trouvent à Chengdu et Foshan. ah Dunkerque : a new hub in Europe CONTACT Commercial Direction [email protected] Tél : +33 3 28 28 77 20 / DunkerquePort Spécial Asie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Kerry au premier semestre À Hongkong et Taïwan Le prestataire de services logistiques Kerry Logistics de Hongkong a enregistré au premier semestre un chiffre d’affaires de 1,288 milliard d’USD, soit +5% par rapport à la même période de 2013. Le bénéfice a même augmenté davantage (+8%) pour atteindre 63 M. d’USD. «2014 est une année de croissance et de consolidation pour Kerry Logistics et nous avons bien démarré», déclare William Ma, gérant du groupe. Les objectifs pour le reste de 2014 sont l’amélioration des services logistiques dans la Grande Chine et dans le Sud-Est asiatique ainsi que la réorganisation des activités expédition en Amérique et en Europe, explique W. Ma. C’est aussi dans ce contexte qu’il faut placer un nouveau projet pour Golfino, un producteur allemand de vêtements de golf. Kerry assure la distribution des marchandises au commerce et aux clients en Chine et en Corée du Sud ainsi que la livraison en cross docking d’articles produits en Chine destinés à Hambourg et à Memphis (USA), les plaques tournantes européenne et US de la marque. ah U-Freight Group a multiplié par deux, à 7250 m 2, la superficie de son entrepôt situé dans le district de Tsing Yi (Hongkong) et regroupé le département fret aérien responsable des importations et le département chargé des exportations. UFreight Taïwan, qui fête cette année ses 30 années d’existence, a bien accueilli la décision du gouvernement taïwanais de permettre aux exportateurs de regrouper des envois pour différentes destinations. ah Nouveaux services LCL En moins de trois mois, ART Logistics a ouvert deux services de groupage de conteneurs LCL. Après la Mongolie, le Kazakhstan – pays de transit d’Asie centrale – fait désormais lui aussi partie du réseau LCL du groupe domicilié à Hambourg. Depuis ce port allemand, le fret collecté dans toute la région Asie-Pacifique est acheminé deux fois par semaine par train-bloc vers Almaty. En bref Automatisation. Swisslog, une société mettant au point des solutions d’automatisation pour des centres d’entreposage et de distribution, a décroché un gros contrat portant sur des systèmes intralogistiques dans le secteur bancaire sud-est asiatique. Le marché porte sur des systèmes d’entreposage et convoyeurs de palettes et de conteneurs ainsi que des logiciels d’entreposage et de pilotage. www.swisslog.com Australie. Röhlig Logistics renforce sa présence sur le cinquième continent en ouvrant une succursale près de Melbourne. L’installation bien desservie (8750 m2) devrait être inaugurée au milieu de l’année prochaine. www.rohlig.com Automobile. DB Schenker projette non seulement de construire un centre logistique (45 000 m2) pour l’industrie automobile en Chine, mais aussi de créer une société conjointe à Shenyang (nord-est du pays), et ce avec un partenaire. La société prévoit d’investir 20 M. d’EUR. www.dbschenker.com We care, We handle, We move... Worldwide OVERSEAS AIR FREIGHT SERVICE ITX Cargo is a qualified specialist in INTERNATIONAL FREIGHT TRANSPORT. We are pleased to offer our customers a personalised service, reliable and highly competitive. We always ensure that we provide the best solution for your transportation needs offering you a global service using all modes of transport: • Shipments by ROAD in Europe • AIR & SEA freight services worldwide • Full load and groupage services door-to-door • Shipping dangerous goods • Shipping goods at controlled temperatures • Express services • Insurance (All risks on request) • Customs formalities / clearance at our premises SEA FREIGHT SERVICE ITX Cargo Overseas S.r.l. Viale Espinasse, 163 • 20156 MILANO, ITALY Tel: +39 02 87.25.18.1 • Fax: +39 02 87.25.18.99 E-mail: [email protected] www.itxcargo.com 35 MOVING FORWARD YOUR BUSINESS! FACTS ABOUT LDZ CARGO LDZ CARGO LOĢISTIKA LDZ Cargo is the biggest railway carrier in the Baltic States. LDZ Cargo Loģistika is a subsidiary company of the LDZ Cargo, established in 2008, which provides logistics and forwarding services and offers: LDZ Cargo is a subsidiary company of the State Joint Stock Company “Latvijas Dzelzceļš” (Latvian Railway), providing cargo transportation services to and from the Baltic States, CIS and Western Europe. LDZ Cargo is a reliable partner in the railway transportation market. The company is well-known for its successful projects in transportation of various types of cargoes, including containerized cargoes. The following container trains run on the regular basis: Baltica – Transit, delivering goods from the Baltic seaports to Central Asia, stable and reliable service has been provided for more than 10 years; ZUBR, connects Tallinn, Riga, Minsk, Kiev and the Black Sea ports Odessa and Ilyichevsk, providing a strong link between the Baltic and the Black Sea regions. LDZ Cargo Loģistika is the operator of the train in Latvia. Riga’s Express, runs between Riga and Moscow, delivering goods from Europe to the Central regions of Russia. LDZ CARGO IN FIGURES The result of the dedicated work over a number of years is consistently big cargo volumes transported by the Company – around 60 million tonnes per year. LDZ Cargo owns more than 6700 freight wagons of different types for transportation of practically all types of cargoes, as well as the company owns high-capacity containers. At the disposal of LDZ Cargo there are more than 90 main-line and 50 shunting locomotives, which enables the company to provide the whole range of services to its clients. THE MAIN VALUES OF LDZ CARGO ARE ITS CLIENTS AND PARTNERS There are more than 3000 LDZ Cargo clients – freight owners, stevedores, and forwarding companies. The key to success is a custom-tailored approach pursued by the company. Intermodal service with the use of different types of transport and infrastructure, implementing the “door to door” principle for local and international carriage. Since 2008 LDZ Cargo Loģistika is the official agent of SJSC TransContainer in Latvia, and from 2013 it is also the official agent of Kazakhstan forwarding company Kedentransservis. LDZ Cargo Loģistika works in close cooperation with LDZ Cargo, ports, terminals and other transport companies in order to provide its clients the best competitive solutions for cargo carriage. LDZ CARGO IN ACTION LDZ Cargo carries different types of cargoes, including dangerous and over-sized cargoes. The leading positions refer to coal, oil and oil products, as well as mineral fertilizers, metals, chemical cargoes, timber, grain and others. LDZ Cargo provides services at 77 stations, including 9 port stations in Riga, Ventspils and Liepaja with well-developed terminal infrastructure for handling practically all types of cargoes. FURTHER STEPS TOWARDS COOPERATION Cooperation with LDZ Cargo is characterised by clients confident of service always provided in due time, precisely, and with a strong sense of responsibility. Spécial Asie Journal pour le Transport International 39-40 2014 39 Départs retardés dus à des ports encombrés Les lignes doivent s’armer de patience Alors que les lignes misent entre autres sur le trafic intra-asiatique comme moteur de la croissance, on enregistre dans de nombreux terminaux de la région des Pour les compagnies de navigation conteneurisée, le trafic intra-asiatique est un secteur de trafic intéressant en raison du volume de transport croissant. Cette évolution réjouissante a pourtant également un revers: les terminaux ne sont plus en mesure de venir à bout des volumes de conteneurs en augmentation constante. Le mois d’août a très bien illustré cette situation: l’encombrement d’un certain nombre de ports dans cette région a atteint un niveau record. C’est en particulier les ports de Manille, Hongkong et Shanghaï qui inquiètent beaucoup les carriers. Ces derniers ont en effet de plus en plus de mal à respecter le cadencement de leurs horaires. Plus que le quart d’heure académique C’est ce que reflètent aussi les résultats récents de l’analyste danois Seaintel qui analyse chaque mois le taux de ponctualité des 20 plus grands armements de trafic de ligne. En trafic entre l’Asie et l’Europe du Nord, la ponctualité a baissé pour la première fois depuis février dernier, de six points, alors qu’en trafic Asie–Méditerranée la baisse a été de quatre points. Dans le cadre du trafic entre l’Asie et l’Europe Photo: Thinkstock retards dans l’accueil des navires. Les boîtes s’empilent plus souvent dans les ports d’Extrême-Orient et du Sud-Est asiatique. du Nord, le taux est donc inférieur de 20 points à la valeur du mois correspondant de 2013. Les retards ne se limitent pourtant pas à l’Asie. Sur la côte ouest US et en Europe du Nord, les navires doivent aussi de plus en plus souvent attendre avant de pouvoir accéder aux terminaux. En trafic transpacifique eastbound, le taux a pourtant seulement fléchi d’un point par rapport à juillet. En trafic au long cours, il est certes possible de rattraper un retard en augmentant la vitesse de croisière, mais en trafic intra-asiatique, avec des distances relativement courtes, ce n’est pas une option réaliste. Selon les spécialistes, la situation tendue est surtout due à la tendance croissante aux échanges de capacités (vessel sharing agreements/VSA). Il en résulte une augmentation du nombre de transferts entre les divers terminaux d’un port. Si les armements souhaitent réduire les retards, ils n’ont souvent pas d’autre solution que de renoncer à desservir certains ports. La situation ne fait alors qu’empirer puisque dans ces ports les conteneurs vont s’empiler. av Busan, centre financier pour le secteur maritime La Présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, a annoncé vouloir transformer la ville portuaire de Busan en un centre de prestations de services financiers pour le secteur de la navigation maritime. Elle a évoqué ce projet dans le cadre de l’inauguration du Busan International Finance Center. Cette ville portuaire sud-coréenne serait ainsi en bonne com- pagnie puisque des sites tels que Singapour, Shanghaï ou Hongkong s’efforcent eux aussi d’attirer davantage d’entreprises exerçant leurs activités dans le domaine financier. Au dire de la Présidente, Busan a toutefois de bonnes chances de remporter cette course puisque ce port opère d’ores et déjà en qualité de centre de distribution international. av Spécial Asie Journal pour le Transport International 39-40 2014 41 Les terminaux de la côte ouest indienne Kerala «en redemande» Jusqu’ici, le port de Vallarpadam, près de Kochi, n’a pas eu beaucoup de succès avec son terminal de transhipment. Malgré cela, le gouvernement de l’État indien de Kerala projette déjà de construire une seconde installation. Son objectif est de concurrencer le port L’Inde a l’intention de construire un nouveau terminal de transhipment dans l’État fédéral de Kerala. Cette nouvelle est surprenante car l’International Container Transhipment Terminal (ICTT), exploité par DP World à Vallarpadam près de Kochi, est encore loin d’atteindre les volumes de transbordement prévus. Les critiques estiment par conséquent que la construction du terminal Vizhinjam, à environ 200 km de Kochi, n’est pas raisonnable. Trois ans après la mise en service de l’ICTT, seuls 35% de ses capacités sont utilisés. Vallarpadam a été conçu pour un volume de transbordement annuel de quelque 1 M. de TEU au cours d’une première étape. L’installation est capable d’accueillir des navires mères de 8000 TEU. La capacité du nouveau terminal de Vizhinjam sera de 1 M. de TEU dans un premier temps, puis portée successivement à 2,5 M. de TEU. Le ministère indien de la Navigation, qui gère le port de Kochi, n’est bien sûr pas très heureux du nouveau projet que le gouvernement de Kerala compte réaliser dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le projet vise notamment ledit «viability gap funding» (VGF), une forme de financement particulière permettant à l’État indien de soutenir des projets et de les rendre plus attrayants pour des investisseurs potentiels. Ce serait toutefois la première fois qu’un port bénéficie de ce modèle. Un projet peut ainsi toucher de la part de l’État des subventions représentant 20% des coûts du capital auxquels s’ajoutent éventuellement 20% de la part de l’État fédéral. Vizhinjam dispose d’ores et déjà des autorisations nécessaires de l’administration chargée de l’environnement et des forêts. Une des deux entités compétentes en matière de VGF a elle aussi déjà donné son feu vert au projet. Il manque pourtant encore l’aval officiel du ministère indien des Finances. Après la mise en service du terminal ICTT à Kochi, l’État indien a assoupli la législation en matière de cabotage dans la Photo: Thinkstock de Colombo (Sri Lanka), un centre de distribution qui est, jusqu’à présent, le leader incontesté de la région. Les bateaux de pêche à Vizhinjam devront peut-être bientôt céder la place aux porte-conteneurs. région de Kerala, ce qui a permis également à des navires étrangers de desservir le terminal et de transporter des marchandises entre des ports indiens. S’y ajoute que le terminal a baissé ses tarifs. Selon des sources locales, la baisse aurait atteint dans certains cas 85% des tarifs appliqués dans un premier temps. Le voisin comme rival Toutes ces mesures n’ont pourtant pas entraîné l’essor tant espéré et le centre de transbordement n’est toujours pas en mesure de s’imposer comme plate-forme de transhipment face au port de Colombo, situé dans le pays voisin qu’est le Sri Lanka. En réalisant le projet de nouveau terminal, Kochi compterait même un concurrent de plus car selon les acteurs du marché implantés dans la région les deux hubs chercheraient à attirer le même type de fret. Entre mars 2013 et mars 2014, l’ICTT a transbordé 351 000 TEU. Le volume du transhipment a pourtant seulement atteint 27 000 TEU. Ce n’est pas beaucoup, surtout compte tenu de la capacité de 1 M. de TEU. Les critiques soulignent en outre que Kochi a déjà bénéficié de fonds publics. Ils estiment donc qu’il est inadéquat de soutenir un terminal supplémentaire par le biais du VGF. Il se pose en outre la question suivante: le terminal de Vizhinjam sera-t-il vraiment viable, pourra-il résister à la concurrence? En prenant l’exemple de l’ICTT, les chances sont minces de pouvoir réaliser un bénéfice surtout au vu des tarifs peu élevés. Les défenseurs du projet répliquent que Vizhinjam se focalisera sur le marché du transhipment et concurrencera donc directement Colombo. Le détour que devraient faire les navires depuis les lignes principales des grands armements, soit environ 25 milles, serait en outre comparable. Les infrastructures seraient de plus au moins aussi bonnes à Vizhinjam. Le Sri Lanka détient actuellement la plus grande part du volume de transhipment indien. Environ 2 M. de TEU par an de/ vers l’Inde transitent actuellement par ce pays. Des terminaux modernes et un bassin portuaire plus profond qu’à Colombo devraient toutefois y remédier, et ce sans que l’ICTT en souffre. Comment cela devrait fonctionner? Les autorités de Kerala n’ont pas encore répondu à cette question. Une chose semble pourtant claire: les exportateurs indiens en profiteraient à coup sûr puisque la concurrence booste les affaires, également en Inde. Antje Veregge GRÈCE / MER NOIRE / TURQUIE 48 50 53 55 56 63 64 Marinair au bon moment Varamar à contre-courant Sea45 se déploie Global Maritime vise les pays émergents européens Un nouveau port en Géorgie? La Turquie tiraillée entre le passé et l’avenir Nouvelles impulsions en Grèce Photo: Frank Stier Pas question de répit Des projets de construction à la pelle En principe il est impossible de mettre les six pays riverains de la mer Noire, la Grèce et la République de Moldavie dans le même sac. En y regardant de plus près on s’aperçoit toutefois que malgré toutes les différences, ces pays ont un point commun: ils réalisent tous des projets d’infrastructures. Alors que la Turquie tient la corde en matière de projets prestigieux, la Grèce mise sur la Chine. Actuellement il ne s’écoule pratiquement pas un jour sans nouvelle information sur des développements décisifs dans un des pays riverains de la mer Noire. Ce sont en particulier les tensions entre la Russie et l’Ukraine ainsi que la situation des pays voisins de la Turquie qui font des vagues bien au delà de la région. Alors que la Turquie semble actuellement s’éloigner de plus en plus de l’Union européenne, le Parlement ukrainien a ratifié à la mi-septembre, à l’unanimité, un accord d’association contesté avec l’UE. Les conséquences de ce qui est considéré comme premier pas vers l’UE, n’étaient pas encore connues à l’heure où nous mettions sous presse. L’accord porte aussi sur le libre-échange, ce que la Russie voit d’un mauvais oeil. Le Kremlin a d’ailleurs demandé de nombreuses modifications de cette partie de l’accord. Un compromis a consisté à reporter l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange à 2016. Sur la rive sud de la mer Noire, on se concentre entre-temps sur des projets d’infrastructures. C’est en particulier la Turquie qui met le paquet en matière d’investissements dans ce domaine. Ces dix dernières années, le pays a connu de profondes améliorations économiques et en 2013 il s’est même hissé à la 17e place du classement des plus grandes économies mondiales (source: Banque mondiale). Plus haut, plus vite, plus loin À en juger d’après les projets que nourrit le Président Recep Tayyip Erdogan, la Turquie n’est pourtant pas encore au bout de ses peines. D’ici au centenaire de la fondation de la République turque, célébré en 2023, le pays devrait figurer parmi les dix premières économies mondiales, à en croire le Président turc. Ce développement implique bien évidemment des besoins importants en matière de voies de transport et de centres de transbordement. Les gros projets s’enchaînent Au centre de l’intérêt public se trouvent sans aucun doute de gros projets tels que le tunnel de Marmaray à Istanbul, inauguré en octobre dernier, ou la construction d’un nouvel aéroport dans cette même ville, un aéroport censé devenir le plus grand du monde. Un consortium turc formé des sociétés Cengiz, Kolin, Limak, Mapa et Kalyon est chargé de la construction et de l’exploitation du nouveau hub dont l’appel d’offres porte sur un montant total de 22 milliards d’EUR. L’achèvement de la nouvelle base du carrier turc Turkish Airlines, est actuellement Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie En bonne compagnie Aucun pays de cette région, voire du monde entier, ne peut se targuer de nourrir des projets aussi prestigieux. Mais les autres pays riverains de la mer Noire – Bulgarie, Géorgie, Roumanie, Russie et Ukraine – ainsi que la République de Moldavie investissent eux aussi fortement dans des projets d’infrastructures (voir tableau ci-dessous). Dans ce contexte, l’appel d’offres concernant la construction d’un port près de la ville d’Anaklia en Géorgie paraît particulièrement intéressant. Ce nouveau port devrait contribuer à délester les installations existantes encombrées en raison de l’augmentation du volume de transport (cf. page 56). Pour l’instant on ne sait pas encore qui va soumettre une offre pour la construction et l’exploitation de la nouvelle installation, mais il est probable qu’en raison de son potentiel Un troisième pont sur le Bosphore doit simplifier, à partir de 2015, les flux de marchandises entre l’Asie et l’Europe. économique le pays va attirer un certain nombre de sociétés intéressées. Plus à l’ouest, en Grèce, les choses vont mieux. Il ne peut certes pas encore être question de croissance de la performance économique, mais selon des données récentes le produit intérieur brut (PIB) a baissé de seulement 0,3% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2013. Le résultat est ainsi supérieur de 0,2 point aux prévisions faites par les économistes. L’économie privée est sollicitée Comme dans les pays riverains de la mer Noire, on mise en Grèce surtout sur des investisseurs privés et sur la privatisation. En ce qui concerne l’agrandissement de ports ou d’aéroports, ce concept semble être payant. C’est ce que montre d’ailleurs l’exemple du port grec du Pirée. Avec l’engagement de l’investisseur chinois Cosco, ce port s’établit en effet de plus en plus comme porte d’entrée européenne pour les produits finis en provenance de la République populaire de Chine. S’y ajoute que les activités de Cosco offrent de nouvelles opportunités également à des sociétés grecques et étrangères. C’est ce que révèlent des praticiens (cf. pages 46 et 48). Malgré les crises et les tensions régnant actuellement, une multitude de chances s’offrent actuellement aux sociétés de transport et de logistique tout autour de la mer Noire et également en Grèce. Antje Veregge Projets d’infrastructures dans la région de la mer Noire 1990-2013 Pays Bulgarie Géorgie Roumanie Rép. de Moldavie Ukraine Russie Turquie Nombre de projets réalisés 56 34 47 7 8 37 159 Secteur Énergie Énergie Télécommunications Télécommunications Télécommunications Télécommunications Énergie TRANSFREIGHT CORP (PVT) LTD. International freight management & logistics. Solid, reliable & competitive services to & from Pakistan. www.transfreight.com.pk Source: Banque mondiale prévu en 2018. Les coûts de construction sont estimés à 10 milliards d’EUR. Le troisième pont sur le Bosphore sera ouvert bien plus tôt à la circulation, en fait dès l’année prochaine. Dans le cas de ce projet, les superlatifs sont de nouveau de mise: les piliers de ce pont – 59 m de large et 1408 m de long – feront partie des plus hauts du monde avec 322 m. Deux voies ferrées et huit voies routières relieront alors l’Europe et l’Asie et contribueront à réduire les bouchons. Et il y a d’autres mégaprojets prévus: afin de délester le détroit du Bosphore très fréquenté, la Turquie compte créer une voie navigable qui serait parallèle au Bosphore. L’idée de ce projet ambitieux – appelé pour l’instant «Canal d’Istanbul» – remonte en fait au 16e siècle. Les études de faisabilité ont seulement été achevées l’année dernière. Dans le cadre de ce projet, il est prévu de construire une voie navigable d’environ 50 km de long et d’une profondeur de 25 m pour une largeur de 145 m. 43 Photo: Thinkstock Journal pour le Transport International 39-40 2014 44 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Le Congrès de la Fiata 2014 se tiendra à Istanbul Croissance durable La Turquie accueillera sous peu le Congrès mondial de la Fiata 2014. Christian Doepgen, rédacteur en chef de l’ITJ, s’est au préalable entretenu avec Turgut Erkeskin, président de l’association turque des transitaires et prestataires logistiques Utikad. Monsieur Erkeskin, la Turquie est à nouveau l’hôte du Congrès de la Fiata, alors qu’elle l’a déjà été en 2002. Cela a été une bonne décision compte tenu de l’évolution dynamique de notre pays. La Turquie représente aujourd’hui déjà 1% du PIB mondial et aimerait compter parmi les dix nations les plus performantes d’ici à 2023. «La clé, c’est le commerce extérieur.» Où voyez-vous des potentiels? La clé, c’est le commerce extérieur. Nous aimerions tripler les importations/exportations actuelles (env. 403 milliards d’USD) d’ici à dix ans. La superficie, la population et la situation géopolitique de notre pays nous y aideront. De plus, de nombreuses entreprises multinationales continuent de s’implanter ici, la Turquie étant pour eux un hub vers le MoyenOrient et le Caucase. Le commerce extérieur turc a récemment souffert de la guerre en Syrie et en Irak. C’est malheureusement exact. À court terme, la situation ne changera pas au niveau de l’interruption des échanges avec l’Irak et la Syrie. Nous voyons toutefois une tendance à la hausse avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie et, plus modérément, avec l’Iran. En tant que pays hôte du Congrès mondial de la Fiata 2014, la Turquie a prévu beaucoup de choses, selon Turgut Erkeskin. La logistique et l’essor de votre pays profitent de nombreux investissements étrangers. N’est-ce pas un risque? Pour les gros projets, p. ex. dans les secteurs énergétiques et chimiques, qui offrent également des possibilités pour la branche logistique, les capitaux étrangers sont indispensables. Nos autorités veillent toutefois à ce que des entreprises turques y participent également et à ce que l’équilibre entre capitaux étrangers et nationaux soit maintenu. Photos: Utikad Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Les projets infrastructurels de la Turquie concernent aussi la logistique. Le rail constitue notamment un hic dans le modalsplit. C’est dans ce domaine que nous avons le plus de retard en Turquie. À l’intérieur du pays, 95% des prestations de transport sont assurées par la route, tandis que 70 à 75% des exportations empruntent la voie maritime. La libéralisation du rail et les solutions intermodales constituent nos plus grands défis, défis que nous relevons toutefois avec une grande ambition. Dix sillons à double voie sont en construction et l’électrification des lignes avancent à grand pas. Le projet Balo, en cours depuis septembre 2013, est un exemple de réussite. Depuis mars 2014, nous proposons trois départs hebdomadaires pour des trains entiers entre Bandirma / Tekirdag vers et de Duisbourg. La baisse des coûts de transport est considérable et la demande très grande. D’ici à fin 2015, nous voulons augmenter le nombre des départs respectifs à dix. Qu’en est-il du développement des ports maritimes? La privatisation des ports progresse bien. Vous avez récemment publié un article sur le port de Derince, à l’est d’Istanbul, qui se positionne de plus en plus dans le transport lourd et vraquier. Là aussi, la connexion avec le rail joue un rôle important actuellement, car une solution avec une largeur de voie européenne doit être disponible pour relier le port d’ici six à douze mois. Depuis quelque temps, des entreprises d’exploitation portuaires turques investissent aussi à l’étranger, en Europe (Malte p. ex.), en Afrique ou en Amérique latine. La construction d’un troisième aéroport à Istanbul n’est-elle pas superflue? 45 Les capacités actuelles suffisent en effet. Mais il s’agit d’éviter les éventuels goulots d’étranglement du futur. L’horizon de nombreux projets est de 25 à 30 ans. Quel est le rôle d’Utikad dans le développement de la logistique turque? Notre principal objectif est d’aligner la Turquie sur les standards internationaux et de professionnaliser la branche grâce à la formation. La logistique, ou la réflexion en termes de chaîne de livraison, doit en effet remplacer le transport pur. De plus, nous construisons la passerelle entre la logistique et les autres branches turques. «L’horizon de nombreux projets est de 25 à 30 ans.» Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour le Congrès de la Fiata à venir? Nous nous réjouissons d’accueillir cette manifestation et espérons un nombre record de 1000 à 1200 participants. Nous avons choisi intentionnellement la devise «Logistique durable», car c’est ce vers quoi nous tendons. 46 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Il reste beaucoup à faire en Grèce en dépit d’une conjoncture améliorée Le quotidien d’un transitaire Les signes d’une convalescence économique persistent en Grèce, mais le conflit classique entre les pouvoirs en place et la nouvellegarde fait rage. Werner Hermann, propriétaire et directeur de l’entreprise de transport Intercontor Hellas, a débattu des nouvelles conditions-cadres du point de vue d’une PME, dans un entretien accordé à Christian Doepgen. M. Hermann, les privatisations constituent encore et toujours une question clé en Grèce. Où en est le pays? Privatisations impliquent financements, et cet argent ne peut provenir que de l’étranger, surtout compte tenu de la bureaucratie de l’État. La privatisation du port du Pirée en est un parfait exemple. Cosco a pris les rênes de l’exploitation du port après avoir largement investi. Depuis le port a été raccordé au réseau ferré, ce qui a fait de la Grèce un pays important pour l’importation et la commercialisation de produits chinois en Europe. Cette tendance se poursuit, car Cosco en a profité pour impliquer ses clients internationaux comme co-investisseurs, je pense notamment à HP (Hewlett Packard). Chinois et Russes sont intéressés par des investissements supplémentaires. Cela a toutefois une répercussion faible, indirecte et à moyen terme sur le secteur privé et les classes moyennes. Comment percevez-vous les conditionscadres publiques en tant qu’entrepreneur? Les conditions-cadres sont actuellement défavorables pour les entrepreneurs grecs, en dépit des mesures d’amélioration annoncées. Beaucoup d’entreprises sont toujours en train de rembourser une dette qui se compose de TVA et de cotisations de retraite non-acquittées. L’État ne s’est pas borné à augmenter les impôts, il a aussi bloqué les comptes des entreprises endettées. Le flux de trésorerie des entreprises devrait s’améliorer par un étalement des remboursements sur 100 au lieu de 40 versements. Une telle mesure permettrait une reprise immédiate. «La nécessité est la mère de l’invention et indique de nouvelles directions.» Il y a à nouveau des branches florissantes. Quelle est la répercussion de cette situation sur les exportations, notamment dans le nord de la Grèce? Il est vrai que certains secteurs se portent bien. Il est toutefois à noter que cela ne se reflète pas ou peu sur les volumes totaux. Les volumes exportés sont restés inchangés au cours des dernières années en Grèce. Il y a eu un glissement des exportations vers les produits agricoles au détriment de l’industrie. Les exportations de textiles ont massivement baissé dans le nord de la Grèce, car beaucoup d’entreprises grecques se sont installées au sud de la Bulgarie et en Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM) pour des raisons fiscales. C’est aussi le cas pour de nombreux transporteurs routiers. La tendance à une désindustrialisation de la Grèce pour des raisons fiscales se poursuit. Pour les transitaires tels qu’Intercontor, cette configuration n’est pas obligatoirement un inconvénient, car nous suivons notre clientèle à travers nos prestations, que ce soit en Bulgarie, en Macédoine, au Kosovo ou en Albanie. Existe-t-il une nouvelle forme de concertation entre transporteurs? Quelles synergies peuvent être mises à profit, quelles connaissances peuvent être partagées et où sur le marché peuvent-elles être exploitées de concert? Il n’y a jamais eu de concertation parmi les transporteurs. L’association des transporteurs grecs a essayé sans succès pendant des années. Le Grec reste un individualiste. Mais la nécessité est la mère de l’invention et indique de nouvelles directions. En ce qui nous concerne, après un essai de deux ans nous partageons aujourd’hui un entrepôt avec des collègues de la concurrence et nous échangeons des envois. Nous nous signalons aussi réciproquement les mauvais payeurs. Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Quelles conclusions avez-vous tirées de ces débuts prometteurs? Nous avons discuté avec d’autres concurrents et collègues qui sont sur la même longueur d’onde que nous, en commençant par une rencontre organisée entre Intercontor et un groupe international danois. Nous avons convenu entre autres de collaborer plus étroitement dans le secteur frigorifique, d’échanger des informations sur les mauvais payeurs et les questions comptables, de développer de nouveaux produits et d’organiser des rencontres régulières entre les gérants et directeurs des opérations. Le profil bas est autant demandé que le fair-play. Le début est fait. L’assainissement du marché dans le segment logistique a-t-il généré de nouvelles opportunités commerciales? Il y eut effectivement un assainissement du marché et il se poursuit. Celui-ci ne concerne néanmoins pas seulement les transitaires et les logisticiens, mais aussi les chargeurs. Le «gâteau» est plus petit. Un grand nombre de fournisseurs ne livrent pas de marchandises aux importateurs grecs sans avoir obtenu le paiement de la marchandise au préalable. Un nombre important de transitaires sont contraints de se réorienter pour cette raison. «Le profil bas autant demandé que le fair-play.» Investir dans des entrepôts pour produits pharmaceutiques, créer des succursales, se spécialiser dans des segments tels que les textiles, la chaîne du froid, les transports express, les déménagements, etc. pourraient apporter des réponses. Ce sont Photo: Intercontor Journal pour le Transport International 39-40 2014 Werner Hermann, un transitaire qui suit depuis longtemps le développement du secteur grec. des secteurs que l’on ne pouvait ou ne voulait pas desservir par le passé. Mais les conditions-cadres continuent de peser, aussi psychologiquement. Comment vais-je faire pour régler mes dettes à l’État sans me retrouver en prison? Concernant Intercontor: avez-vous de nouvelles lignes? Depuis le début de la crise économique en Grèce en 2008, qui persiste malheureusement, le concept d’Intercontor consiste à maintenir et à revitaliser les lignes existantes. Les partenaires ou agents existants de l’étranger qui ne sont pas prêts ou pas en mesure de nous soutenir activement grâce à des efforts de vente, sont remplacés. Nous ne pouvons porter seuls le poids que représente ce travail. La création imminente de notre établissement propre en Allemagne fait aussi partie de ce concept. À l’avenir, nous porterons l’entière responsabilité du succès ou de l’échec de ce trafic. Le nouveau 47 trafic avec l’Italie qui propose des départs hebdomadaires est rentable. L’Irlande fait aussi partie des nouvelles destinations très peu desservies. Nous devons en revanche confier les envois de/vers l’Angleterre et la France à de bons collègues. À l’heure actuelle, nous sommes globalement en mesure de proposer des solutions de transport pour chaque pays. Nous avons naturellement des points forts et des priorités. Les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Belgique, l’Espagne et Chypre sont nos marchés les plus importants. Les services maritimes d’ExtrêmeOrient nous permettent aussi de générer des taux de croissance. Le fret aérien est globalement en diminution en Grèce. Les possibilités de transport multimodal se sont-elles développées ou la part modale du transport routier (70% du chiffre d’affaires) a-t-elle augmenté? La part modale du transport routier est passée à 80%. Le transport intermodal dépend de l’infrastructure de transport du pays. Elle n’est pas assez développée pour entraîner une demande pour le marché propre. «Les agents qui ne participent pas au développement des transports sont remplacés.» C’est un thème de discussion récurrent parmi les transitaires, mais ils ne sont pas encore en mesure de proposer des solutions concrètes. Peu de grands transitaires tentent de le faire. Il se pourrait donc que, tôt ou tard, ce produit soit monopolisé par les grands groupes. Le transport classique par la route restera toutefois le premier choix dans les cinq prochaines années. DIRECT WEEKLY IMPORT/EXPORT CONSOLIDATIONS SWEDEN, HOLLAND, ITALY, SPAIN AND THE UK 48 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Entretien avec Pavlos Poutos, CEO de Marinair Place aux sociétés saines Pavlos Poutos travaillait depuis huit ans dans le secteur du transport lorsque la Grèce a Photo: Marinair été touchée par la crise financière internationale. En 2008, il a décidé de créer sa propre société au Pirée. Andreas Haug, rédacteur de l’ITJ, a parlé au gérant de Marinair. L’époque actuelle est-elle favorable à la création de sociétés en Grèce? Chaque moment est le bon pour se lancer si l’on est persuadé de faire son entrée sur le marché avec une nouvelle approche. La crise globale a fourni aux sociétés saines de petite et moyenne taille suffisamment d’espace pour tirer profit de leur expérience et de leur savoir-faire. Marinair est une entreprise jeune en croissance rapide. Pourriez-vous donner à nos lecteurs un rapide aperçu de vos activités. Marinair est un prestataire de services logistiques opérant à l’échelle mondiale et qui offre aux divers marchés non grecs des solutions permettant de répondre aux exigences de chaque client. L’entreprise est spécialisée dans les besoins des secteurs fret aérien et fret maritime et s’appuie dans ce contexte sur un grand réseau. Pavlos Poutos, fondateur et gérant Quels sont vos marchés clés? Actuellement, nous nous concentrons sur différentes activités le long des routes commerciales sino-européennes pour lesquelles nous proposons des taux de fret aérien et maritime. Nous combinons en outre des transports maritimes et aériens en provenance de l’Extrême-Orient. Nous gérons aussi des importations provenant des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique et de l’UE destinées à des pays européens. Nos points forts sont Qu’est-ce qui distingue Marinair de ses concurrents grecs et étrangers? Nous sommes un prestataire de services logistiques et de transport très expérimenté et souple qui s’adapte aux besoins de chacun de ses clients. Notre ambition est de transmettre ce concept à nos clients, dans le cadre de chaque contact avec nous et à toute heure. le groupage et les chargements complets (FCL, FTL). Vous avez évoqué un réseau très dense dont fait partie votre société... Journal pour le Transport International 39-40 2014 C’est vrai. Depuis trois ans nous sommes membre des réseaux WCA et FNC. Comment combinez-vous trafics aériens et maritimes? «Sea-Air» est un produit connu sur certains marchés, mais peu répandu et peu adapté au marché grec. Étant donné que nous opérons à l’échelle mondiale, nous avons compris que certaines marchandises ont besoin d’être transportées à moindre coût que le fret aérien mais plus rapidement que le fret maritime. C’est là que nous réalisons les plus forts taux de croissance. La Grèce est une nation maritime ayant une longue tradition. Marinair fait-elle aussi des offres à la construction navale? Nous avons conscience de notre tradition s’appuyant sur plusieurs piliers et offrons ainsi un service adapté spécialement à la construction navale: le transport de pièces de rechange. Les investissements récents de Cosco dans le port du Pirée donnent de nouvelles opportunités aux sociétés grecques et étrangères de la branche. Où voyez-vous des potentiels de croissance à l’avenir? Pour la Grèce, la construction navale reste très importante. D’autres secteurs export sont les produits alimentaires et boissons et la transformation de marbre. Géographiquement, l’Amérique latine, l’Afrique et les pays de l’ex URSS jouent un rôle particulier pour nous. Azal lance des vols vers New York Le 24 août, Azerbaijan Airlines (Azal) a ouvert des vols réguliers entre Bakou et New York-JFK (USA). Le carrier national azerbaïdjanais qualifie les vols en A340, assurés deux fois par semaine, de «pas important» puisqu’ils marquent le début de ses activités transatlantiques avec la desserte d’une destination renommée. Air Armenia double la fréquence La compagnie aérienne caucasienne Air Armenia opère désormais deux fois par semaine en A320 dans le cadre de son service lancé en septembre entre Erevan et Francfort-sur-le-Main. Jusqu’à la faillite de la société monopoliste Aramavia, il y a un an, Air Armenia pouvait assurer exclusivement des vols fret. Sa flotte comprend trois AN-12 et un AN-32. Les Géorgiens louent aux Irakiens Un des deux B747-200(F) de la compagnie géorgienne The Cargo Airlines (TCA) complète depuis peu la flotte d’Iraqi Airways composée de deux B747-400, deux B767300, un B777-200 et un A330-200. TCA a commencé ses activités en juillet 2012 et a assuré dans un premier temps des vols charter pour l’Otan entre Dubaï (EAU) et l’Afghanistan. ah Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie 49 50 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Une société de gestion de navires a son propre modèle d’affaires Création à contre-courant L’ukrainienne Varamar exerce ses activités depuis seulement cinq ans, mais s’appuie d’ores et déjà sur un portefeuille diversifié et sur son propre modèle d’affaires. Alexander Varvarenko, fondateur et propriétaire, s’est entretenu avec Christian Doepgen, rédacteur en chef de l’ITJ, sur l’orientation actuelle et future, de nouvelles succursales et les critères dinstinctifs du marché. Comment avez-vous tissé le réseau d’agents avec lequel vous travaillez? L’équipe et moi-même avons toujours misé sur des relations fortes et de longue durée avec des agents bosseurs, ouverts et francs. Le choix des agents s’est fait sur une période adéquate et aujourd’hui le réseau est composé de partenaires fiables. Alexander Varvarenko, Varamar. Vous êtes aussi présent à Chypre? Ces dernières années, nous avons renforcé nos activités sur le segment vraquier, entre autres avec des navires handysize et panamax. Le groupe Varamar a par conséquent cherché à se rapprocher des banques et propriétaires grecs et chypriotes. Quelle est votre approche en matière de participation dans la gestion commerciale de navires appartenant à des tiers? Les propriétaires de navires sont actuellement en quête du meilleur rapport prix/ performances. Avec notre modèle transparent et souple de gestion de navires, nous offrons ce que cherchent les banques et propriétaires: une gestion commerciale fiable rémunérée en fonction des résultats. Notre commission augmente en fonction de l’argent gagné par les propriétaires et les banques. Si nos services ne sont pas suffisants pour réaliser un gain, nous travaillons gratuitement. Seules des Whatever your cargo/project may be CHALLENGE US! Use our tool designed for aircargo for an instant quote P.O. Box 345, Frachthof West, CH-8058 Zürich-Flughafen Tel. +41 43 816 31 40, Fax +41 43 816 31 39 [email protected] À suivre page 52 Our networks consist of the finest transport professionals Hormis son siège social à Odessa, Varamar a des bureaux à Dubaï et Hambourg. Pourquoi cette dispersion stratégique? Dans un premier temps, Varamar a opéré en qualité de spécialiste du transport de marchandises surdimensionnées. C’était contraire à la tendance puisque jusque là l’Ukraine ne s’était pas distinguée dans la logistique projets. Au fil du temps, nous n’avons pas seulement grandi, mais aussi étendu nos prestations de services en y ajoutant plusieurs routes desservies régulièrement. C’est ainsi que nous sommes devenus une société globale. Photo: Varamar En 2009 vous avez fondé votre société à contre-courant de la tendance économique. Pourquoi à ce moment-là? À l’époque j’ai formé une équipe de professionnels, de jeunes spécialistes du shipping, triés sur le volet et venant de différents pays. En cette période turbulente, nous avions le choix: maintenir l’équipe sous de nouvelles conditions ou la perdre. J’ai donc contracté un prêt et lancé Varamar, avec la plupart de mes collègues. www.tandemgloballogistics.com www.logpartners.com www.ifa-online.com S.I.T.T.A.M. Spedizioni Internazionali Trasporti Terrestri Aerei Marittimi S.r.l. via Monzoro, 100 – 20010 Cornaredo – ITALY Tel. +39.02.93.480.1 – Fax +39.02.93.56.30.84 E-mail [email protected] – www.sittam.it pixelio.de S.I.T.T.A.M. S.r.l. ITY L A U RQ O F E C NE A I L R H R S OU FINI O N HAS ConneCting Worlds. Be it in China, Kazakhstan or Turkey: With our dense network of 100 locations in over 30 countries, we get your goods to their destination, even via routes off the beaten track. Profit from our local know-how, our pioneering spirit, and our foresight. www.mumnet.com 52 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Suite de la page 50 entreprises financièment saines sont en mesure de faire une telle offre. Quelles sont les tendances récentes du secteur vraquier, un domaine également couvert par Varamar? Le marché est actuellement très prometteur pour les opérateurs suffisamment flexibles pour trouver la bonne cargaison pour le bon navire. Aujourd’hui, il y a moins de connaissements maritimes classiques qui caractérisent habituellement un marché stable. Les fluctuations du cours de l’euro et la baisse du prix du pétrole pourraient toutefois entraîner un revirement au cours des mois à venir. Le transport maritime de project cargo reste marqué par une concurrence acharnée. Dans quelle mesure vos services se distinguent-ils de ceux de tiers? C’est très simple: nous sommes les seuls à mettre à disposition le bon navire au bon endroit avec la cargaison voulue. En règle générale les propriétaires de navires n’en sont pas capables. Cela nous donne par Journal pour le Transport International 39-40 2014 conséquent non seulement un avantage stratégique, mais aussi un avantage économique par rapport à nos concurrents. Ces derniers temps le marché européen a montré des signes de faiblesse alors que le marché US semblait plus fort. Cela se reflète-t-il au niveau de vos activités? Au cours du semestre écoulé, Varamar a renforcé ses activités au Moyen-Orient et en Afrique. Aux États-Unis, notre croissance ne fait que commencer bien que nous coopérions déjà étroitement avec quelques clients US. Je suis certain que l’année prochaine la tendance du marché US aura un effet positif sur nos activités. Je pourrai alors vous en dire davantage. Nourrissez-vous de nouveaux projets pour Varamar? En 2014, nous envisageons de créer une succursale à Singapour. Nous étudions actuellement les possibilités et les avantages. Avec les effectifs adéquats, la croissance est toujours possible. Nous sommes donc en quête de jeunes professionnels ambitieux pour nous accompagner sur cette voie. We Care for your Cargo Air Freight • Sea Freight • Road Freight • Pharma Logistics Are you ready to set up your own world of excellence in freight forwarding and logistics partnering? Here you can find other experienced discoverers. www.marinair.gr Europe Head Office 97, Akti Miaouli Ave 185-38 Piraeus • Greece Email: [email protected] Perspectives roumaines L’exploitant de terminaux portuaires Socep, qui opère entre autres au port de Constanta, a accru ses objectifs pour 2014. L’entreprise vise désormais un chiffre d’affaires de 58 M. de RON (13,1 M. d’EUR) et un bénéfice brut de 6 M. de RON (1,4 M. d’EUR) tout en prévoyant des investissements de 12,4 M. de RON en 2014 (2,8 M. d’EUR). En 2013, Socep a réalisé un bénéfice brut de 4,2 M. de RON (0,9 M. d’EUR) pour un chiffre d’afffaires en légère hausse de 59,2 M. de RON (13,3 M. d’EUR). Les nouveaux objectifs ont été annoncés après l’entrée en fonction du nouveau directeur général Dorinel Cazacu dont le contrat arrive à échéance en avril 2015. Selon une enquête de Business Monitor International, c’est surtout le transport routier qui devrait augmenter en 2014 en Roumanie (de 3%). Seule la privatisation de la société ferroviaire de trafic marchandises CRF Marfa, que les observateurs du marché n’attendent pas avant 2015, pourrait faire croître la part du rail dans la répartition modale. cd Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 53 Extension des services NVOCC Cap sur Chypre et la Turquie Il y a deux ans, deux sociétés ont fait équipe pour lancer un service short sea entre l’Europe de l’Ouest et la Grèce. Elles élargissent maintenant ce service à Chypre et L’essai s’est avéré concluant. Le service étant assuré pendant déjà deux ans, les deux sociétés partenaires – la grecque Contrade Shipping et la belge ACB Agencies – ont décidé de faire un nouveau pas en avant. L’extension Sea45 entre les Îles britanniques, la France, le Benelux et l’Allemagne – qui mène via Anvers jusqu’aux ports grecs du Pirée et de Salonique – permet d’intégrer Chypre et la Turquie dans ce service. Les nouvelles offres Le service vers Chypre est assuré à jours fixes depuis les deux ports du Pirée et de Salonique. Le délai de transport de ce service vers Limassol – pour les marchandises arrivant par camions ou rail du nord de l’Europe – s’élève à deux jours. Le transit time est plus court que le pur transport maritime depuis le Benelux ou la Grande-Bretagne et le trafic porte-àporte plus avantageux que le transport routier. La liaison short sea vers la Turquie est directe entre le Benelux/Grande-Bretagne et Istanbul (et vice versa). De nouveaux services sont également offerts d’Istanbul vers Le Pirée et Salonique. Au départ de la Grèce, Sea45 va étendre ses liaisons intermodales du Pirée vers la gare de Salonique (Trigono), Sofia en Bulgarie et Istanbul en Turquie et ce dès que l’administration grecque des chemins de fer (Trainose) lancera ses nouvelles liaisons. Photo: Contrade à la Turquie. Les services élargis – plus loin et plus rapides. Pour le service export depuis la Grèce, il existe d’ailleurs de nouvelles liaisons rapides par exemple vers Felixstowe et Rotterdam. Transit time: sept jours de port à port. Les nouvelles liaisons intermodales et routières cadencées permettent par exemple d’économiser environ 1,2 t de CO2 par conteneur plein lors d’un voyage Anvers–Athènes. cd Welcome to INTERCONTOR Over 50 years fixed value in the field of international transport and logistics www.zenit-spedition.at ALONIKI • PIRAEUS • KOROPI • ATHENS THESS AIRP NS • E ORT H AT Your choice in GREECE Groupage Trucking Europe • Seafreight • Aircargo Commercial Trading • Customs clearance • Logistics Distribution • Hot Line after sales service There‘s no ‚No Can Do‘ with ZENIT ... we are the SpecialEast! We always find the best solution for your transportproblem. CONTACT US Tel. (+30) 210 6021032 Fax (+30) 210 6622232 E-mail [email protected] Western- and Eastern Europe .The Balkans .Turkey . Iran . CIS . CentralAsia . Mongolia . Near East . NorthAfrica A - 5101 Bergheim . Tel. +43/662/45 40 41 . [email protected] D - Furth im Wald . Tel. +49/99 73/80 48-0 . [email protected] www.intercontor.gr Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 55 Les activités export depuis la Grèce Les synergies comme stratégie L’entreprise de transport Global Maritime Agency, dont le siège est au Pirée (Grèce), opère à l’échelle internationale. Anthony Doukas, directeur, a expliqué à l’ITJ quelles Monsieur Doukas, vous êtes depuis presque 30 ans au service de Global Maritime Agency. Comment votre société at-elle évolué en trois décennies? Nous avons grandi tant en ce qui concerne nos capacités entrepreneuriales qu’au sens propre du terme. Nous avons profité d’une bonne structure, de partenaires fiables et d’alliances, ce qui nous permet aujourd’hui de nous appuyer sur une équipe performante et dynamique. Récemment, nous avons réorganisé notre secteur marketing et ventes afin de renforcer notre présence commerciale et de souligner notre plus important partenariat, celui avec K Line Car Carrier Group. En plus d’un nouveau responsable commercial possédant une vastes expérience de notre secteur, une nouvelle équipe commerciale se penche désormais sur les activités intermodales et la logistique conteneurs. Quelle stratégie commerciale appliquezvous? Nous exerçons nos activités essentiellement dans le secteur exportations depuis les régions dans lesquelles nous opérons, moins dans les importations grecques. C’était déjà ainsi il y a une trentaine d’années. Pour nous, les régions les plus importantes sont l’Europe, les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et bien Photo: Global Maritime Agency régions sont particulièrement prometteuses à ses yeux. sûr le trafic intra-méditerranéen. Nous nous tournons pourtant aussi vers des pays émergents, où nous avons également des partenariats forts. En juillet, vous avez lancé un service intermodal entre la Grèce et l’Italie. Comment est-il accepté par le marché? Quel en est le volume? Cette liaison fait partie de notre offre de transport vers les pays du Benelux, le nord de la France, l’Allemagne et le RoyaumeUni. L’offre existe depuis cinq ans et nous constatons une forte hausse du volume de transport vers ces pays. Depuis quelque temps, nous enregistrons toutefois de plus en plus souvent des déséquilibres compte tenu de la hausse des exportations italiennes. Ce qui a un impact négatif sur nos exportations vers ce pays. Le volume de transport baisse par conséquent. Qu’en est-il des transports intermodaux de façon générale? Y a-t-il en Grèce, comme dans d’autres pays européens, un pas en arrière vers les transports routiers? Il est vrai que les camions ont remplacé en partie les transports intermodaux. Mais ces derniers ont néanmoins enregistré, au cours de ces deux dernières années, un essor tout à fait considérable, en particulier à destination des pays du Anthony Doukas, directeur de Global Maritime Agency, évoque de nouveaux secteurs d’activité. Benelux, de l’Allemagne et du RoyaumeUni. C’est notamment dû au fait que les frais de livraison en trafic porte-à-porte par camion y sont souvent plus élevés que le trafic intermodal. Récemment votre entreprise s’est déployée en direction de la péninsule Ibérique. Quelles autres régions vous intéressent maintenant dans le cadre de l’extension du réseau? Nous pensons en effet développer nos activités dans un proche avenir. Les pays émergents en Europe sont ainsi notre prochain objectif. Nous espérons pouvoir y conclure également des partenariats forts, en particulier par le biais du réseau WCA. Nous visons dans ce contexte essentiellement la Turquie, la République tchèque, la Bulgarie et la Russie. Pendant l’année en cours, nous comptons toutefois nous concentrer dans un premier temps sur les synergies résultant des coopérations existantes. av LE DEBUT D’UN NOUVEAU MONDE POUR RITSCHARD Rue Emma-Kammacher 8 - Case postale 16 - 1217 Meyrin 2 - www.ritschard.ch 56 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 Le gouvernement géorgien en quête d’un nouvel investisseur portuaire Après les roses, les affaires La Géorgie sur la mer Noire a affiché en 2012 des chiffres de croissance économique exceptionnels. Les infrastructures portuaires existantes ne sont pourtant plus en mesure de répondre à l’augmentation des volumes de marchandises transbordées. C’est pourquoi les autorités géorgiennes sont en quête d’un nouvel investisseur portuaire expérimenté, devant prendre en charge la nouvelle infrastructure à construire près d’Anaklia. Le pays a l’ambition de devenir une plaque tournante Est-Ouest. La Géorgie jouit d’un développement économique particulièrement dynamique, affichant parfois des taux de croissance à deux chiffres depuis la révolution des Roses en 2003/2004. Cela se reflète surtout dans les volumes transbordés par les ports: les deux ports de Poti et Batoumi ont traité conjointement 403 000 TEU l’an dernier, ce qui correspond à un taux de croissance de 13% par rapport à l’année précédente. En 2009, le volume se situait encore à 182 000 TEU. La performance économique a pourtant aussi son revers. Les ports existants sont dépassés et ne sont plus en mesure de répondre aux exigences croissantes. C’est pourquoi la Géorgie a décidé de construire un nouveau port pouvant accueillir des navires d’une capacité minimale de 6500 TEU. La recherche d’un investisseur à même de s’engager dans le cadre d’un contrat «Construire-Exploiter-Transférer» (Build, operate, transfer/BOT) concernant le nouveau port est en cours. La nouvelle installation portuaire sera axée sur la ma- nutention de conteneurs, de vracs secs et liquides. L’accord doit s’échelonner sur une période de 49 ans dans un premier temps. L’emplacement est d’ores et déjà choisi. Le nouveau port doit être contigu à la ville d’Anaklia, étant donné que cette dernière bénéficie d’une position géographique stratégiquement favorable, à michemin entre les frontières avec la Russie au Nord et la Turquie au Sud. L’espace requis y est disponible et permettra de gérer un volume croissant de cargaisons à manutentionner. Un lien dans le Caucase La Géorgie se situe sur le corridor de transport Europe–Caucase–Asie (Traceca) et bénéficie d’une situation géographique favorable en tant que pays de transit entre l’Europe et l’Asie centrale. Le pays officie aussi comme plaque tournante vers la Russie et les pays du Proche-Orient et Moyen-Orient pour les transports d’énergie et de marchandises. Les structures monopolistiques caractérisant le secteur logistique et l’insuffisance des infra- structures entravent encore l’exploitation exhaustive du potentiel économique. La Géorgie présente par ailleurs encore des déficits structurels considérables à l’heure actuelle. La production industrielle y est relativement peu développée. Il n’y a pas encore de secteurs dominants ou de dépendances de produits en termes de matières premières ou de prestations. Le tourisme gagne néanmoins du terrain depuis quelque temps. Bien que la guerre entre la Géorgie et la Russie, en 2008, et la crise économique et financière globale aient conduit à un recul économique, le pays fait figure de débouché lucratif du fait du retard à combler dans tous les secteurs de l’économie. Fin 2012, les performances économiques ont ainsi atteint un nouveau sommet avec environ 15,8 milliards d’USD (3520 USD par habitant). Des eaux trop peu profondes Maersk, MSC, CMA CGM, Zim, Norasia, Arkas et Hapag-Lloyd figurent par exemple parmi les lignes de navigation conteneurisée régulièrement actives dans Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Photo: Thinkstock Journal pour le Transport International 39-40 2014 Les infrastructures de transport en Géorgie (ci-dessus Batoumi) ne permettent plus de venir à bout des volume de transport croissants. La Géorgie projette donc de construire un nouveau port. le pays qui compte actuellement quatre ports. Batoumi, au sud, est surtout équipé pour manutentionner les cargaisons de vracs liquides tout en gérant également du vrac sec et des conteneurs. Le port est exploité par la filiale de la compagnie pétrolière kazakhe Kaz Munay Gas. Il y a aussi Poti, situé à environ 70 km au nord de Batoumi, exploité par APMT, qui manutentionne surtout des marchandises en vrac et des conteneurs. Le terminal pétrolier Supsa, appartenant au groupe BP, se situe à peine à 20 km. Il y a aussi le port de Kulevi, aux mains de l’entreprise pétrolière publique azerbaïdjanaise Socar, qui est principalement équipé pour transborder des cargaisons liquides. Un point commun existe entre ces quatre plates- formes portuaires: elle ne sont pas assez profondes pour accueillir des navires Panamax ou de très gros pétroliers VLC. Les représentants du secteur économique et du gouvernement s’accordent donc pour dire que la construction d’un nouveau port en eau profonde sur la mer Noire est indispensable. Les travaux devraient débuter au cours des 18 mois suivant la signature de l’accord d’investissement avec le futur exploitant du port. Pas à pas La phase de construction englobe différentes étapes permettant d’augmenter progressivement la capacité de transbordement. Au cours des trois premières années à compter du début de la construction, le 57 nouveau port devra pouvoir transborder au minimum 7 M. de t de marchandises par an. Quatre ans plus tard, les capacités devront se situer à 20 M. de t, et il est prévu qu’elles atteignent 40 M. de t une douzaine d’années après le début de la construction. Les ambitions des autorités géorgiennes ne s’arrêtent toutefois par là: une quatrième phase doit en effet débuter une fois que 90% de la capacité prévue de 40 M. de t est atteinte. Au cours des cinq années suivant le début de cette quatrième phase, le port devra être en mesure de transborder 55 M. de t de marchandises par an. Trois étapes de construction supplémentaires sont en outre prévues afin d’accroître la capacité à 100 M. de t de marchandises. La dernière phase de construction débutera en fonction du degré d’exploitation du port. La mise en service est prévue trois ans après le démarrage des travaux de construction. Un hub de transport et de logistique doit par ailleurs voir le jour à proximité immédiate du nouveau port. Il n’est toutefois pas encore clair si ce dernier opérera selon la formule BOT ou sera du type «Construire-Exploiter-Posséder» (build/operate/own – BOO). L’investisseur est en charge de mener le projet de manière durable et profitable. Le gouvernement géorgien mettra pour sa part 1000 ha de terrain à disposition pour le nouveau port. La mise en place d’un parc d’entreprises étant aussi une option pour ce site. Le délai de dépôt des candidatures expire début octobre. Antje Veregge Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 59 Ouverture d’un terminal moldave pour différentes largeurs de voie Vitesse supérieure La Moldavie, reliée à la mer Noire par le Danube, entreprend depuis peu de grands efforts pour se positionner comme plaque tournante pour les échanges commerciaux. Bien que le Danube parcourt 2900 km, la Moldavie est de tous les pays limitrophes celui dont le tronçon danubien est le plus petit. Ce pays ne se trouve toutefois pas très loin du delta du Danube dans la mer Noire et du plus grand port roumain. La longueur initiale des berges moldaves – 340 m – à l’extrémité sud du pays, à l’embouchure de la Pruth, s’étant avérée trop faible pour tout projet de construction, le pays a élargi son accès au fleuve. L’Ukraine a en effet cédé par échange à la Moldavie un accès plus large au Danube en 1999 pour lui permettre de construire une raffinerie de pétrole. Avec ces quelque 300 m supplémentaires, la longueur totale des berges moldaves est aujourd’hui d’environ 650 m. Dès le début, le pays avait l’intention d’utiliser son accès au Danube pour la construction d’un port, qui bénéficiera du statut de zone de libre-échange jusqu’en 2030. Relier deux largeurs de voie Le nouveau terminal ferroviaire du Giuriulesti International Free Port a été mis en service début septembre de cette année. La grande nouveauté se situe dans l’offre qui permet la circulation à la fois sur les voies de grande largeur et les voies normales, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour le transbordement. Le projet a été financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ainsi que par des investisseurs moldaves. L’argument principal pour l’approbation de ce projet a été la situation frontalière du pays, car la Moldavie se situe entre l’Ukraine et les autres États de la CEI, qui utilisent des voies de grande largeur pour le trafic ferroviaire de marchandises, et la Roumanie qui utilise des largeurs de voie normales comme le reste de l’UE. 100 m de voies mixtes avec des bâtiments correspondants viennent juste d’être ouvertes au trafic pour une meilleure connexion avec le voisin roumain. Chiffres meilleurs Une joint-venture avec participation grecque est à l’origine du port et de sa raffinerie de pétrole. Grâce à son octroi répété de crédit, la BERD en détient 20%, l’entreprise moldave Tirex-Petrol 41% et la grecque Technovax 39%. L’exploitant du port est ICS Danube Logistics, qui a régulièrement développé le Free Port depuis 2004. Quant à la société néerlandaise Danube Logistics Holding, elle est l’actionnaire principal de Danube Logistics. Le transbordement des produits pétroliers constitue l’activité principale du port, qui dispose déjà d’un terminal pé- Transit via TURKEY to IRAQ [email protected] Photo: GFEZ L’ouverture du nouveau terminal ferroviaire en constitue un jalon. Giurgiulesti accroît les services vers Constanta via les voies navigables internationales. trolier depuis plusieurs années. Un total de 120 ha sont disponibles pour le traitement des produits pétroliers, mais aussi des marchandises vraquières. Les colis et conteneurs constituent jusqu’à présent la plus petite part. Bien que les volumes traités par Danube Logistics ne soient pas trop importants, ils sont toutefois en hausse sensible. C’est ainsi que durant les six premiers mois de 2014, plus de 306 000 t ont été transbordées, ce qui correspond à une augmentation de plus de 90% par rapport à l’année précédente. Les céréales et graines oléagineuses représentent la part du lion avec 55%, suivies des produits pétrolier avec approximativement 65 000 t. Puis vient le transbordement des conteneurs, qui reste toutefois modeste avec seulement 4200 TEU. Le port de Giurgiulesti poursuit ses efforts pour se positionner comme station sur la route vers la mer Noire. Le tirant d’eau local qui ne dépasse pas 7 m constitue toutefois un obstacle pour les navires maritimes. Christian Doepgen Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 61 Coli à Istanbul Ukraine: UIA est ACC3 Tibbett fort à Bucarest Le groupe Coli continue sur la voie de l’expansion. Le 1er septembre, cette société basée à Hambourg a ouvert une nouvelle succursale: Coli Project Cargo Shipping Istanbul (CPC), domiciliée dans la métropole turque. CPC représente Asia Break Bulk (ABB), dont le siège est à Singapour, ainsi que sa société mère, la hambourgeoise Coli Project Cargo. Les deux sociétés offrent des services réguliers dans le secteur projets, et ce en trafic entre l’Europe et l’Asie et vice versa. Elles desservent en particulier les régions Sud-Est asiatique, Inde, Golfe Arabo-Persique, mer Noire, Turquie, Méditerranée et Baltique. CPC Istanbul est surtout chargée des transports de/vers la Turquie et de/vers la région de la mer Noire. Son offre comprend des prestations de services dans les secteurs importations/ exportations, marchandises en transit et crosstrades. Il n’y a pas longtemps, plus précisément en août, le spécialiste projets – qui célèbre cette année son 40e anniversaire – a ouvert une succursale à Esbjerg au Danemark. av Ukraine International Airlines (UIA) est le premier carrier du pays à obtenir le certificat ACC3 (Air Cargo or Mail Carrier), Les compagnies aériennes acheminant du fret ou des envois postaux vers l’UE au départ de pays non membres de l’Union européenne, doivent remplir certaines exigences en matière de sécurité avant d’être autorisées à transporter ce type de cargaison. UIA a pu prouver avec succès que ses installations de manutention du fret et du courrier sur le Kyiv Boryspil International Airport (KBP) sont soumises à un contrôle par une société de certification indépendante. Le certificat est valable pendant cinq ans. La flotte d’UIA est actuellement composée de 21 moyen-courriers Boeing 737 (y compris un avion-cargo de type 737300SF), cinq Embraer 190 moyen-courriers et deux B767 long-courriers. L’entreprise a l’intention de remplacer bientôt d’anciens appareils par des unités de la plus récente génération d’avions Boeing. av Le spécialiste roumain de la logistique contractuelle Tibbett Logistics, membre du groupe britannique Keswik Enterprises, a ajouté sur son site de Bucarest 2000 m 2 d’entrepôt pour un producteur de pièces automobile. Avec une superficie totale de 11 500 m 2, la société a pratiquement quadruplé, au cours des cinq dernières années, ses services logistiques pour le secteur automobile à Bucarest. Le nouvel entrepôt est chargé de gérer des pièces importées de Chine, de réceptionner et trier les produits et d’assurer les contrôles et la planification de la qualité des livraisons destinées au site du client à Bucarest. Tibbett propose en Roumanie et dans les pays voisins des prestations de services aux secteurs automobile, textile, commerce de détail et biens de consommation à rotation rapide. La société gère une surface d’entreposage globale d’environ 80 000 m 2 en Roumanie ainsi qu’un parc composé de remorques, camions frigorifiques à deux ou trois compartiments, châssis de conteneurs et propres wagons intermodaux. av Co. Ltd Shipping Agency & Int’l Transportation “A Shipping Agency & Forwarder with a Difference” Services: • Int’l Freight Forwarding (Sea, Air, Rail, Land) • Container Shipment to & From Iran • Liner Agency • Transit to CIS and hinterland destinations • Door Delivery • Project Shipment • Tramp Agency • Bulk VSL Chartering Member of: • Iran Chamber of commerce • Shipping Association of Iran • FIATA • Iran Int‘l Transport Companies Association • Iran / Germany Chamber of Commerce • Iran / Italy Chamber of Commerc • Iran / China Chamber of Commerce Offices & Agencies at: • All major Iranian Ports and Iran Commercial Cities Head Office: No.169, Mirdamad Blvd., 1911613165, P.O.Box 19395-5486 Tehran-Iran Tel : (+9821)22225303 (10 Lines), Fax: (+9821) 22270638 Bandar Abbas Office: Unit#911,9th Floor, Before Yadbod Sq,Emamkhomeyni Ave 79139-33175 Bandar Abbas-Iran Tel: (+98761)2250311-320, Fax: (+98761)2250318 E-mail: [email protected], Web: www.sevenseasir.com Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 63 Témoignages d’entreprises internationales Perspectives en Turquie marché du futur, en dépit du retard accusé par le pays en matière d’infrastructures. La situation géographique, matérielle et économique de la Turquie constitue un plus pour les investisseurs potentiels, et beaucoup d’entreprises étrangères misent sur cet atout. Depuis 1995, DB Schenker opère par exemple en Turquie à travers une joint-venture avec son partenaire turc Arkas. Un pays où les affaires se développent si l’on en croit Erik Leiss, CEO de DB Schenker Arkas, notamment dans le secteur des prestations logistiques et des services à valeur ajoutée, ainsi que pour le fret aérien et maritime. La faiblesse de la monnaie et donc la baisse des importations notamment d’Europe se font certes sentir, mais cette situation est compensée par le volume croissant des exportations turques. L’externalisation des prestations logistiques n’est pas encore un thème d’actualité. La signification du pays en tant que site d’implantation de production industrielle gagne continuellement en importance. D’une part, les entreprises turques augmentent leur production, et d’autre part, les multinationales y implantent leurs sites de production. L’infrastructure, un chantier de grande ampleur En Anatolie, les infrastructures de transport et le clivage ville-zone rurale constituent les points faibles. Bien que le gouvernement fixe des priorités et des objectifs clairs en la matière, il faut des années jusqu’à ce que les investissements conduisent à des améliorations sensibles. L’évolution du commerce extérieur turc et le développement économique global dépendront considérablement de la capacité de la Turquie à mettre en œuvre des systèmes de transport multimodaux efficaces. Les experts en logistique internationaux s’accordent sur ce point. Il s’agit par exemple de créer des railports pour le transbordement rail-route. Des capacités portuaires suffisantes pour le transbordement de conteneurs sont aussi déterminantes. La Turquie joue également un rôle clé en tant que pays traversé par la route de la Soie que l’UE s’emploie à relancer. En dépit du relâchement de la dynamique économique, le pays affiche toujours des taux de croissance nettement supérieurs à ceux de la zone Europe, seulement dépassés par la Chine. «Ce développement a aussi un impact sur notre secteur, car la croissance du commerce extérieur alliée à une demande domestique forte constitue le moteur du transport et de la logistique», souligne E. Leiss. Hermann Költringer, directeur de Quehenberger Eastern Europe, distingue des disparités ouest-est très marquées dans les transports ferroviaire et routier. «Dans le secteur ferroviaire, il y a par exemple des goulots d’étranglements dans les terminaux, ce qui freine les efforts visant à mettre en place des services intermodaux. Les capacités et délais de traitement laissent aussi à désirer Le rail a un gros besoin de rattrapage en Turquie. Photo: Simplextrans Les logisticiens internationaux jettent un regard rempli d’espoir vers la Turquie comme dans les bureaux de douane.» Il faut se rendre à l’évidence: la Turquie est le pays des transports routiers. Elle bénéficie d’un secteur logistique énergique, dont l’efficacité a été renforcée par l’adhésion à l’union douanière de l’UE. Sa proximité avec le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et les États de la CEI la rend attrayante en tant que plaque-tournante. Vojislav Jevtic, directeur régional Air & Sea Turquie/Caucase chez Gebrüder Weiss l’admet volontiers: «Nous sommes conscients que la région d’Asie centrale est actuellement très fragile, mais néanmoins fermement convaincus que la situation politique se détendra à nouveau.» Le développement de l’infrastructure ferroviaire et l’absence d’un terminal de transbordement ferroviaire moderne représentent les défis majeurs d’Istanbul. L’agence nationale turque pour le soutien et la promotion des investissements a annoncé la création en Turquie de 16 nouveaux centres logistiques d’ici 2023. Un port turc au minimum doit rejoindre de peloton de tête des dix ports mondiaux les plus importants. Erkan Senel, national manager overland chez Kühne + Nagel en Turquie se penche sur les différences culturelles. «La mise en œuvre des processus opérationnels selon les normes européennes implique que l’on forme parfois les collaborateurs et que l’on fasse preuve d’esprit de persuasion pour que le déroulement du travail se fasse selon les règles du groupe. Les niches de marché sont nombreuses en Turquie du fait de la conjoncture actuelle. Nous concentrons nos efforts sur l’élargissement du réseau routier en portant l’emphase sur la distribution», explique E. Senel. De nouvelles bases devraient voir le jour en Turquie orienale. Josef Müller Paad Raah Iranian International Freight Forwarder Reliable Logistics partner – Great Service & Competitive Rates A to Z Services in International Logistics Operation like as: Freight forwarding (Sea-Air-Land) Warehousing, Customs Clearance & Documentation Project Cargo Logistics Normal, Machineries, Over-sized & heavy shipments Contact Details: Tehran, Iran Tel: +98 21 88678718 & 19; Fax: +98 21 88789719 Mobile: +98-9127170188 & +971501603545 E-mail: [email protected] & [email protected] Website: www.pritransport.com 64 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Journal pour le Transport International 39-40 2014 La communauté logistique athénienne s’en tient à Euripides «Des efforts, de la prospérité» Après plus de sept ans de récession économique, durant lesquels la Grèce a souvent été présentée comme «la branche malade de l’Europe», de nombreux habitants du pays ont modifié leurs habitudes quotidiennes. La diminution récurrente des achats et des ventes a tiré l’industrie du transport vers le fond. Plusieurs voix parlent à présent d’un renversement de tendance. Ces dernières années, la diminution des importations grecques a été d’environ 25 à 30%. Ce sont les touristes étrangers, estimés à 18,5 M. cette année, qui sont à l’origine des entrées de fonds dans le pays, avec environ 13 milliards d’EUR, soit 16,4% du PIB. Le tourisme rémunère et nourrit environ 1 M. de Grecs. L’industrie de production concentrant ses forces sur les marchés d’outremer en raison de la faible consommation interne, le volume des exportations a récemment augmenté de 7 à 10%, créant une certaine stabilité économique. Le fret aérien confiant En 2014, dix compagnies aériennes ont repris ou prévu de nouveaux vols à partir de l’aéroport Eleftherios Venizelos (AIA), qui a été un important moteur économique depuis son ouverture en mars 2001. Ces six derniers mois, Aegean Airlines a développé de 30% son réseau accessible au départ d’Athènes, tandis que Ryanair a demandé une base avec six destinations dans un premier temps et huit par la suite. Gulf Air et Singapore Airlines sont revenues, elles aussi, tandis qu’Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways ont augmenté la fréquence de leurs vols. En haute saison, Delta Airlines relie la capitale grecque à New York, tandis que US Airways opère des vols de et vers Philadelphie. Les nouveaux avions long-courriers pouvant charger davantage de cargaison et le trafic charter augmentant lentement mais sûrement, les responsables du fret aérien s’attendent à revenir au niveau d’avant la crise dans un avenir très proche. «En attendant la nouvelle saison et l’attribution des slots pour mars 2015, et compte tenu de la modeste croissance du trafic de fret de 3% cette année, nous prévoyons une croissance légèrement supérieure pour l’année prochaine», déclare avec confiance Alexis Sioris, responsable du développement du fret à l’aéroport d’Athènes. Aucune crainte des voisins «Le pouvoir d’achat grec devrait se stabiliser, voire augmenter, alors que le port du Pirée annonce à nouveau, pour la première fois depuis longtemps, une demande croissante pour le réacheminement de marchandises maritimes entrantes. La nette hausse du nombre de nos passagers cadre parfaitement dans ce contexte, et nous ne sommes nullement soucieux par rapport à la situation inquiétante au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Au contraire: la Grèce se vend de mieux en mieux en tant que destination de vacances sûre et comme pays où l’on peut opérer de nouvelles affaires; tôt ou tard, cela se traduira par des volumes accrus», est convaincu A. Sioris. Ces évolutions positives contrastent avec l’ambiance de ces dernières années, et les discussions du manager avec des clients révèlent clairement que l’industrie du transport grecque, et plus particulièrement le fret aérien, s’est ni plus ni moins battue pour sa survie. Mais à présent, on est à nouveau confiant dans l’avenir, comme le déclare Lina Palli, Senior Account Supervisor du développement du fret d’AIA: «En décembre 2013, nous avons lancé la deuxième phase de notre nouveau système douanier électronique Icisnet, qui fait partie de notre programme d’amélioration permanente. Après avoir maîtrisé les problèmes initiaux, nous atteignons progressivement les standards de performance prévus. Le système couvrira bientôt toutes les formalités douanières et accélérera considérablement le déblocage des marchandises destinées aux pays tiers.» Les autorités ont apporté leur soutien en autorisant récemment la prolongation des horaires de travail des douanes jusqu’à 21 heures. Une nouvelle initiative aéroportuaire a pour but de montrer les avantages du transport aérien aux exportateurs grecs, et plus particulièrement aux start-ups en ligne Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Photos: Flughafen Athen Journal pour le Transport International 39-40 2014 Le chef du fret d’AIA Alexis Sioris se réjouit de la reprise des exportations de marchandises de l’aéroport, et du pays en général. et aux prestataires de produits traditionnels. «Convaincue de la nécessité d’être sur le front pour surmonter les situations difficiles, la communauté athénienne du fret participera pour la sixième fois consécutive à Air Cargo Europe à Munich, en mai 2015», annonce L. Palli. Une orientation commune La délégation – prestataires de fret, compagnies aériennes, transitaires, équipe de fret d’AIA et douane aéroportuaire – travaille déjà main dans la main depuis l’ouverture de l’aéroport, pour améliorer le niveau de service. La création de la plate-forme Airport Cargo Community Committee (ACCC) en 2003 a été un premier grand pas vers la réunion innovante et sous un même toit des membres de la chaîne de livraison locale. Depuis, des synergies se sont créées et de nombreuses décisions communes ont été prises sur de nouveaux projets et développements. «L’introduction systématique d’un programme de qualité du fret, dont des standards de livraison minimum pour les marchandises entrantes et l’indice de performance qui en découle, a constitué la base d’une communication B2B efficiente», explique George Efentakis, responsable de l’exploitation du fret au sein de l’équipe AIA. Cela a conduit à des co- opérations exemplaires comme celle entre Swissport Hellas Cargo et Goldair Handling, habituellement rivales (cf. ITJ Daily du 17.6.). «Des synergies similaires ont été obtenues avec la troisième entreprise de ce type à l’aéroport, Skyserv Handling. La collaboration et l’esprit d’équipe sont donc devenus les caractéristiques dominantes de notre communauté de fret», souligne G. Efentakis. Que transporte-t-on où et comment? Avec le tourisme, les exportations contribuent à la reprise économique. Celles-ci concernent des marchandises traditionnelles: denrées alimentaires (19% de la valeur exportée), produits pétroliers (15%), pharmaceutiques (5%) et aluminium (4%). Les principaux pays destinataires sont l’Allemagne et l’Italie à hauteur respective de 10%, suivis de la Turquie et de Chypre avec 7% chacune, de la Bulgarie (6%) et des États-Unis (3%). Les relations commerciales avec l’Albanie, la Bulgarie et la Serbie sont très fortes et recèlent un grand potentiel. La Grèce est reliée à ces marchés de proximité immédiate par un réseau routier de 117 000 km. «Pour augmenter le volume de fret, nous misons sur l’intermodalité depuis l’ouverture de l’aéroport», précise Alexis Sioris au nom du secteur logistique grec. 65 «Notre offre pour l’industrie de production et les chargeurs est un paquet logistique multimodal au départ d’Athènes. La pression économique nous a tous incité à associer nos forces et à agir dans la perspective de l’avenir. Nous bénéficions d’une infrastructure aéroportuaire moderne avec des autorités douanières coopérantes et, notamment depuis les investissements de Cosco, d’un port exceptionnel avec des liaisons multimodales, derrière lesquelles se cachent des transitaires de premier ordre. Notre produit Sea-Air n’a pas son pareil en Europe et nous sommes confiants dans la croissance future.» Transitaires ingénieux Lefteris Kaltas, président et directeur de la société Greek Air Cargo, créée en 1973 et possédant trois succursales en Grèce et une à Pristina (Kosovo), déclare: «Notre entreprise est spécialisée dans les exportations vers les États-Unis et les importations de Chine. Mais nous avons développé notre profil multimodal, nous ne traitons plus que 75% du fret aérien et souhaitons renforcer nos activités de fret maritime (15% aujourd’hui) et les trafics terrestres (10%). Pour ce faire, nous lancerons deux transports routiers consolidés par semaine entre la France et le Royaume-Uni.» Tandis que L. Kaltas compte sur de nouvelles impulsions des économies du sud de l’Europe pour son pays à la situation géographique favorable, Nicos Argyrides, directeur de Go Freight, a trouvé d’autres niches pour son entreprise: «Nous transportons du matériel explosif et avons des contrats avec l’armée. Nous approvisionnons par ailleurs des restaurants grecs et des sous-traitants du monde entier avec des produits typiquement grecs. Il faut être créatif, mais nous espérons que les efforts communs des entreprises logistiques permettront de créer un futur meilleur.» ah The experience of 30 years in the market, in freight forwarding by land, air and sea. T. +351 229 479 990 | email. [email protected] | www.grupolis.com | www.facebook.com/grupolis 66 Spécial Grèce / Mer Noire / Turquie Transport multimodal Journal pour le Transport International 39-40 2014 Les liaisons ferroviaires vers la Turquie prennent de l’ampleur Encore et toujours le rail Photo: Ekin Heavy & Project Cargo Transportation Les liaisons ferroviaires de transport de fret ont longtemps fait figure de point de rupture de l’infrastructure logistique turque. Entre-temps, différents fournisseurs ont découvert le filon que constitue ce marché, ce qui a eu pour effet de multiplier les offres de et vers la Turquie. Transport de fret hors normes en Turquie. Ekin Heavy & Projekt Cargo Transportation a récemment transporté un engin de nettoyage en Turquie. Le module d’un poids total de 53 t, avec une longueur de 26 m, une largeur de 6,8 m et une hauteur de 6,4 m a été acheminé de Tarsus à Samsun sur la côte turque. Le transport intermodal a été effectué de porte à porte, sur terre et sur mer, jusqu’à son déchargement à destination. cd İSTANBUL HQ Büyükdere Caddesi Akabe Ticaret Merkezi No:78-8080 Kat:2/202 34394 Gayrettepe ISTANBUL Tel. +90 212 293 24 00 Fax +90 212 245 45 95 [email protected] IZMIR BRANCH Tibaş Alsancak İşhanı No: 1 Kat:3/6 35210 Alsancak/IZMIR Tel . +90 232 464 00 40 Fax +90 232 464 00 40 [email protected] Le géant de la branche ne faiblit pas. Depuis l’été 2014, DB Schenker Rail propose une nouvelle ligne de transport de fret hebdomadaire entre Cologne (Allemagne) et Cerkezköy en Turquie. La rotation hebdomadaire sera même élargie d’ici la fin de l’année si la demande le permet. Le délai de transport est de cinq à six jours par trajet. En septembre 2013, le groupe a déjà introduit le service de navettes du Bosphore reliant l’Allemagne à la Turquie, remplaçant ainsi un service de transbordeur. Les partenaires de coopération de la nouvelle liaison sont Lokomotion pour l’Autriche et les chemins de fer turcs TCDD pour la Turquie. MERSIN BRANCH Yeni Mah. İsmet İnönü Blv. No:78 Klas Plaza B Blok Kat:8/15 33050 Akdeniz/MERSIN Tel. +90 324 238 81 10 Fax +90 324 238 85 38 [email protected] URFA BRANCH Sarayönü Caddesi Özdiker Bağdat Pasajı No:257 ŞANLIURFA Tel. +90 414 216 54 81 Fax +90 414 216 59 23 [email protected] BURSA BRANCH Office 4200 Is Merkezi Balat Mah. Sıhhiye Caddesi No: 2/7 Nilufer, 16140 BURSA Tel. +90 224 211 15 00 Fax +90 224 211 15 08 [email protected] www.batigroup.com.tr Mais le marché turc est aussi dans le viseur d’autres entreprises ferroviaires. Le groupe autrichien Rail Cargo Group a ainsi intensifié sa collaboration avec l’entreprise de transport turque Balo (cf. page 45). Il se lance dans la concurrence en mettant sur pied des liaisons longue distance propres entre la Ruhr et la Turquie. Des trains complets intermodaux autotractés sont en fonction depuis sur cet itinéraire. La locomotive ÖBB autorisée à circuler également sur tout le trajet, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie constitue l’élément clé de la nouvelle liaison de 2000 km de long de Duisbourg à Tekirdag. Christian Doepgen İSKENDERUN BRANCH Çay Mah. Atatürk Bulvarı Akıncı Apt. No:4/2 İskenderun/HATAY Tel. +90 326 614 12 32 Fax +90 326 614 64 58 [email protected] İSTANBUL AIRPORT BRANCH Atatürk Havalalanı C(Kargo) Terminali A12 Yeşilköy/İSTANBUL Tel. +90 212 662 22 81 Fax +90 212 662 22 73 [email protected] Journal pour le Transport International 39-40 2014 Europe centrale 67 Cap sur l’expansion chez PKP Cargo Achats en gros Les temps changent en Pologne. PKP Cargo envisage PKP Cargo, grand groupe ferroviaire européen, souhaite reprendre plusieurs concurrents. «Nous venons de signer une déclaration d’intention pour l’acquisition de CTL Logistics», a déclaré le président de PKP Cargo, Adam Purwin, mi-septembre, dans un entretien avec le spécialiste financier www.money.pl. Selon cette déclaration, le groupe souhaite acquérir 100% des parts du petit concurrent actif en Pologne et en Allemagne. «Nous disposons en outre de l’exclusivité des négociations pour la reprise du prestataire de services de transports tchèque AWT», a ajouté le manager. Avant de conclure qu’il envisageait également d’«acheter 50% des parts de l’entreprise polonaise Pol-Miedž Trans (PMT) au cours de la première moitié de l’exercice 2015», sans préciser le volume des achats. PKP Cargo compte consolider sa position par le biais d’acquisitions. analystes polonais estiment la valeur de l’entreprise à des prix avoisinant 450 à 650 M. de PLN (107, respectivement 155 M. d’EUR) selon le quotidien Rzeczpospolita. Le coût de l’entreprise tchèque AWT se situerait à 500 à 800 M. de PLN (119 à 190 M. d’EUR) d’après certaines sources. L’entreprise polonaise PMT n’a pas fait l’objet d’une évaluation. Son prix devrait toutefois être largement inférieur aux sommes nécessaires à l’acquisition par PKP Cargo des deux autres concurrents. Car PMT affiche les chiffres d’affaires les plus faibles des trois entreprises et dispose aussi de la plus petite flotte. Sebastian Becker Schiffahrts- und Speditions-Aktiengesellschaft IA F Améliorer les positions en Europe centrale Les Polonais souhaitent développer la position dominante qu’ils occupent sur le marché domestique et les marchés de l’est de l’Europe centrale. Si l’on en croit les médias polonais, une enveloppe de 2,5 milliards de PLN (600 M. d’EUR) en espèces et en crédits est prévue pour ces acquisitions. PKP Cargo doit élargir l’éventail de ses activités, car l’industrie du charbon qui fait partie des clients les plus importants a des problèmes financiers. Le groupe a dû faire face à un recul de 16% de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre 2014 par rapport à l’année précédente. «Ce résultat est surtout à mettre sur le compte de la faiblesse des exportations de charbon», explique M. Purwin. Le prix aurait chuté sur les marchés mondiaux selon ses observations. «Les routes de transport les plus importantes ont dû assumer des pertes», poursuit-il. Il pense par ailleurs que les tracés de Silésie vers les ports d’où le charbon est acheminé à l’étranger par voie maritime en font partie. Les acquisitions prévues permettraient aux Polonais d’atténuer les pertes subies. En chiffres: ces transactions permettraient à l’entreprise polonaise d’accroître ses chiffres d’affaires annuels de près de 50% à 1,6 milliard d’EUR, AWT ayant réalisé un chiffre d’affaires équivalent à 285 M. d’EUR, CTL Logistics 173 M. d’EUR et Pol-Miedž Trans 131 M. d’EUR l’an passé. Le parc de véhicules de l’entreprise devrait aussi se développer largement. Actuellement, PKP Cargo exploite 2461 locomotives et plus de 63 000 wagons, auxquels on prévoit d’ajouter respectivement 419 et 11 300 unités. PKP Cargo augmenterait sa part de marché en Pologne de 56,8 à 65,7% en termes de performances de transport. Le projet de reprise de CTL Logistics est particulièrement délicat. La petite société de chemin de fer privée incarnait pour beaucoup d’observateurs l’espoir de voir la position dominante de PKP Cargo mise à mal. Les Photo: PKP Cargo plusieurs acquisitions d’entreprises de transport de fret. www.navis-ag.com TA Hamburg · Bremen · Hannover · Freiberg Rotterdam · Antwerpen · Barcelona 68 Pays Baltes et Pays nordiques Journal pour le Transport International 39-40 2014 Nouvelle navette Regroupement en Suède La compagnie maritime allemande Arkon Shipping et la polonaise Best Logistics lancent un nouveau service shuttle pour marchandises lourdes et fret emballé. Elles se concentrent dans ce contexte sur le service feeder entre la rangée Anvers–Hambourg et la région de la mer Baltique. Le premier départ est prévu à la mi-septembre ou fin septembre. Les partenaires alignent des navires tweendecker ayant deux grues de bord (capacité de levage 200 t chacune) et une capacité de transport de 8000 t. Le nouveau service va desservir tous les ports des zones ZCES y compris la rangée Anvers–Hambourg, En font partie la côte est du Royaume-Uni, Bergen et Oslo (Norvège), le sud de la Suède, la Finlande ainsi que les régions nord et sud de la Baltique. Les partenaires étudient actuellement de façon détaillées les flux de marchandises dans ce secteur de trafic. av Une étroite coopération L’heure est à la coopération dans le secteur maritime. Ce qui est exigé depuis quelque temps par différents acteurs commence à devenir plus concret. Exemple le plus récent de cette tendance: les ports suédois d’Ystad et d’Aahus. Le prestataire de services feeder et de services logistiques Unifeeder est avec effet immédiat opérateur économique agréé (authorised economic operator/AEO) de l’Union européenne. Ce statut est valable pour Unifeeder au Danemark ainsi que pour les bureaux en Allemagne, aux PaysBas, en Grande-Bretagne, en Suède, en Finlande et en Pologne. av Le service vers Klaipeda est suspendu L’armement danois DFDS a suspendu son service ouvert en juin entre Lübeck (Allemagne) et Klaipeda (Lituanie). DFDS desservait cette ligne à raison de trois départs par semaine. La compagnie compte maintenir le site de Lübeck et ne pas fermer le bureau. L’armement explique cette décision par les sanctions de la Fédération de Russie portant sur l’importation de produits alimentaires de l’UE. Elles ont conduit à une chute radicale du volume de transport. Sebastian Jürgens, gérant: «Les performances étaient satisfaisantes, mais compte tenu des conditions-cadres politiques nous n’avons pas réussi à mettre en place un service supplémentaire concernant la Russie. À noter que les autres services de/vers la Russie sont actuellement stables.» av Photo: Thinkstock Unifeeder devient OEA Les ports suédois de la mer Baltique cherchent à attirer davantage de volume de fret. Les deux ports suédois d’Ystad et d’Aahus vont coopérer plus étroitement, et ce avec effet immédiat. Les gérants des deux ports, Björn Boström du port d’Ystad et Fredrik Asare d’Aahus, viennent d’annoncer leur décision portant sur une coopération stratégique. Ils vont faire équipe en particulier en ce qui concerne les activités ayant pour objectif de rendre la région de Skåne (sud de la Suède) plus compétitive. Ce faisant, les ports se focalisent sur le développement et l’extension des infrastructures ainsi que sur les activités logistiques dans la région. La coopération portera toutefois également sur le niveau opérationnel. Dans les secteurs formation et perfectionnement, approvisionnement/achats, systèmes TI, gestion de crises et questions environnementales, les deux partenaires vont en effet également se soutenir mutuellement à l’avenir. C’est aussi le cas pour les activités de marketing, surtout celles qui permettront d’encourager les échanges commerciaux avec les pays du sud et de l’est de la région de la mer Baltique. Une marque conjointe des deux ports sera en outre créée encore avant la fin de l’automne 2014. Les deux ports resteront pourtant deux sociétés complètement distinctes. Tout ce qui touche aux contrats restera ainsi du ressort de chaque port et il n’y aura aucun changement concernant la structure de la propriété. Les gérants, B. Boström et F. Asare, soulignent en outre que la coopération n’aura aucun effet sur les contrats de travail de leurs salariés. «Les ports suédois se heurtent à des exigences croissantes», ont-t-ils déclaré en expliquant ce qui les a poussés à prendre cette décision. «Nous pensons par conséquent que les clients et les actionnaires profiteront de la coopération entre un nombre croissant d’exploitants portuaires.» Les deux ports ont beaucoup de points communs et se complètent bien, ce qui leur permet d’offrir une valeur ajoutée aux clients. En coopérant, Ystad et Aahus seraient en outre en mesure de proposer à l’avenir des solutions de transport non seulement plus efficaces mais aussi plus respectueuses de l’environnement. Antje Veregge Divers Journal pour le Transport International 39-40 2014 69 Une SA devient une Sàrl à associé unique Une fondation pour l’avenir Grieshaber Logistik GmbH, dont le siège social est à Weingarten en Haute Souabe (Alleculture d’entreprise, Heinrich et Gabriele Grieshaber ont créé une fondation. Le 6 août dernier, la société par actions a été transformée en Grieshaber Logistik Gesellschaft mit beschränkter Haftung (GmbH). L’associée unique inscrite dans le registre du commerce est la Heinrich und Gabriele Grieshaber Stiftung. Selon la volonté du couple d’entrepreneurs, cette fondation touche des recettes provenant des activités de l’entreprise. L’objet de cette fondation est l’aide aux enfants et jeunes et le soutien de collaborateurs dans le besoin. Membres du conseil de la fondation, Heinrich et Gabriele Grieshaber décident de l’utilisation de l’argent. C’est au plus tard en 2019 que Heinrich Grieshaber et son épouse comptent se retirer des activités courantes pour se consacrer aux activités au sein du conseil Impressum Rédaction et édition swissprofessionalmedia AG Grosspeterstrasse 23, Postfach, CH-4002 Bâle Tél.: +41 58 958 95 00 Fax: +41 58 958 95 90 E-mail administration: [email protected] E-mail rédaction: [email protected] E-mail individuel: pré[email protected] Internet: www.transportjournal.ch Direction: Oliver Kramer Rédacteur en chef / Directeur de publication: (cd) [email protected] +41 58 958 95 10 Rédactrice en chef adjointe: (av) [email protected] +41 58 958 96 58 Rédaction: (ah) [email protected] (it) [email protected] (elg) [email protected] (ben) [email protected] +41 58 958 95 22 +41 58 958 95 00 +49 170 811 97 38 +41 58 958 95 00 Réseau mondial de correspondants: Johannes Angerer (Feldkirch) Eckhard-Herbert Arndt (Hambourg) Rüdiger Arndt (Ferrol) Dr. André Ballin (Moscou) Sebastian Becker (Varsovie) Eckhard Boecker (Kisdorf) Lutz Ehrhardt (Hambourg) Joseph Richard Fonseca (Mumbai) Björn Helmke (Hamburg) Harald Jung (Milan) Beat Keiser (Lugnorre) Ralf Klingsieck (Paris) Dr. Robert Kluge (Leipzig) Torsten Kollande (Schwarmstedt) Dr. Christine Kulke-Fiedler (Berlin) de surveillance et du conseil de la fondation. «Côté succession, nous avons tenu à ce que l’entreprise poursuive ses activités dans la forme actuelle», reconnaît H. Grieshaber, pour lequel «vendre la société n’a pas été une option, malgré des offres alléchantes». Sa motivation en qualité d’entrepreneur est la croissance par les propres moyens et pour le bien des individus. Mécanicien de formation avec un diplôme d’ingénieur en construction mécanique et gestion d’entreprise, il a repris en 1972 une succursale de l’entreprise fondée par son père. Dès le début, la plus grande partie des recettes a été réinvestie. Aujourd’hui, le taux de capitaux propres élevé de 40% constitue une base saine pour les 530 emplois répartis sur Photo: Andy Ridder/Grieshaber Logistik magne), a 530 collaborateurs. Afin de garantir le maintien des emplois et de préserver la Gabriele et Heinrich Grieshaber consacrent leur fortune à une fondation dédiée à garantir l’avenir et la culture d’entreprise selon leur volonté, même après leur départ à la retraite. sept sites. Les collaborateurs réalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 60 M. d’EUR, exploitent une superficie d’entreposage de 121 000 m 2 avec 150 000 emplacements pour palettes dans douze centres logistiques ainsi qu’un parc roulant composé de 125 tracteurs. France, Italie, Espagne, Portugal, Pays des Balkans, Malte, Afrique du Nord, Israël: [email protected] +41 58 958 96 88 Mobile: +41 79 466 35 95 Stephanie Lützen (Berlin) Iris Martin (Hambourg) Manik Mehta (New York) Josef Müller (Vienne) Barbara Odrich (Yokohama) Katja Ridderbusch (Atlanta) Dirk Ruppik (Surat Thani) Holger Schlote (Istanbul) Armin F. Schwolgin (Weil am Rhein) Angelo Scorza (Gênes) Heiner Siegmund (Hambourg) Frank Stier (Sofia) Suisse romande / Suisse italienne, Swisstrans, Swiss Shipping Guide, Propeller Club Directory: [email protected] +41 58 958 95 16 Mobile: +41 79 674 29 52 Salons et nouveaux marchés, Amérique latine: [email protected] +41 58 958 95 14 Mobile: +41 79 225 18 78 Gestion annonces: [email protected] [email protected] +41 58 958 95 12 +41 58 958 96 29 Marketing: [email protected] +41 58 958 96 54 Traduction: [email protected] [email protected] [email protected] +41 58 958 95 23 +41 58 958 95 21 +41 58 958 95 21 Maquette: [email protected] [email protected] [email protected] +41 58 958 95 11 +41 58 958 95 17 +41 58 958 96 04 Comptabilité: [email protected] Fax: +41 61 564 37 00 Abonnement / Diffusion: [email protected] +41 58 958 96 49 Impression et expédition: Printec Offset, D-34123 Kassel Publicité: Allemagne, Benelux, Pays nordiques, Royaume-Uni, Irlande, Japon, Corée du Sud, Afrique du Sud: [email protected] +41 58 958 95 04 Mobile: +41 78 688 87 90 Emirats Arabes Unis, Turquie, Iran, Grande-Bretagne (expédition+trafic aérien), Suisse alémanique, Autriche, Bavière (codes postaux 8+9), Annonces d‘emploi/Annonces immobilières: [email protected] +41 58 958 95 07 Mobile: +41 79 305 48 40 Europe centrale et de l’Est, Asie centrale, Grèce, Chypre: [email protected] +41 58 958 95 27 Mobile: +41 78 688 87 92 +41 58 958 96 18 Référence bancaire: Credit Suisse, Bâle, Swift CRES CH ZZ 80A IBAN: CH23 0483 5030 8286 3100 0 CHF IBAN: CH75 0483 5030 8286 3200 4 EUR Lieu d’exécution et de juridiction: Bâle, Suisse Toute reproduction ou représentation, même partielle, des pages publiées est soumise à notre autorisation expresse. Le JTI décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont soumis. 76e année ISSN 2235-8099 Parution bimensuelle/Abonnement: 220 CHF (frais de port en sus) Swissprofessionalmedia AG est membre associé de la Fiata et de la Tiaca. 70 Des choses de la vie / Liste des annonceurs Journal pour le Transport International 39-40 2014 Apologie de la patience «La patience est de la passion contenue.» Lyman Abbott (1835–1922), philosophe des religions américain Avouez que cela vous tape sur les nerfs lorsque quelqu’un devant vous roule à 35 km/h en ville au lieu des 50 km/h autorisés. Et ce, peu importe que vous ayez un rendez-vous important ou non. Vous ne supportez pas qu’on traîne. Lorsqu’au restaurant, vous devez attendre votre entrée pendant trois quarts d’heure, vous en perdez l’appétit. Vous détestez ces gens qui mettent toujours une petite éternité à en venir au fait dans une conversation. La lenteur de la plupart de vos congénères vous rend fou. Mais pourquoi, ô pourquoi tant de montres avancent moins vite que la vôtre et la mienne? Respirez profondément. Essayez de voir la chose sous un autre angle: l’incapacité ou la différence des autres peut vous ouvrir des opportunités intéressantes. Profitez de ces situations pour évacuer votre agressivité. Ou exercezvous à la patience. «La patience est de la passion contenue», dit le philosophe des religions américain Lyman Abbott (1835–1922). Certes, il s’agit là d’un défi incommensurable. Mais faites-le! Essayez! Je suis moi-même quelqu’un de passionné et, pour être honnête, j’en use avec un plaisir non dissimulé. Ce faisant, j’ai déjà vécu des échanges verbaux inouïs. Vous pouvez me croire, je me suis étonné moi-même. Je n’étais absolument pas conscient de la richesse de mon vocabulaire ni de la fougue et de la rapidité avait laquelle je pouvais bombarder mon interlocuteur. Mon répertoire gestuel est, lui aussi, tellement diversifié et imaginatif que mon vis-à-vis et moi-même en sommes souvent sans voix. La passion à l’état pur. Le seul fait d’y penser me donne la chair de poule. J’ai d’ailleurs toujours considéré les procès-verbaux d’infraction routière comme des preuves de performance. Plus leur montant est élevé, mieux c’est. Et pour autant que je sache, je ne suis pas le seul dans ce genre. L’aphoriste allemand Peter Rudl exprime parfaitement ce que je ressent: «La patience est la première chose dont un génie peut se passer». Les déclarations de l’économiste autrichien Matthias Sutter m’ont toutefois donné à réfléchir récemment; ce dernier affirme en effet que «diverses études auraient révélé que les gens patients font, avec une forte probabilité, des études bien plus longues, gagnent mieux leur vie, sont rarement alcooliques ou ludopathes et ont des relations beaucoup plus stables. La patience peut rendre heureux. Ceux qui ont appris la patience dès leur jeune âge sont généralement des personnes plus satisfaites.» Croyez-moi, j’ai passé en revue la moitié de ma vie. Je ne suis ni alcoolique ni ludopathe, et mon troisième mariage me rend vraiment heureux et comblé. Sur le plan professionnel, je réussis de toute façon, puisque je porte en moi cette impatience productive qui me fait constamment avancer. La patience peut rendre heureux? Vous y croyez? Il aurait fallu s’y prendre plus tôt! Selon M. Sutter, la capacité à la patience se développerait de toute façon très tôt, environ à l’âge de trois à six ans. Lorsque les enfants ont ensuite passé la dixième année, leurs capacités ne changent quasiment plus. Mais peut-être existe-t-il quand même une bribe d’espoir. Car nous autres, les êtres humains, ne somment finalement jamais adultes. Torsten Kollande Le numéro 41-42/2014 de l’ITJ, qui comprend un Spécial Allemagne, paraît le 10 octobre 2014 (délai de remise des annonces: 30 septembre 2014). Liste des annonceurs Adhesion Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Alphatrans Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 Anek Lines SA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64 Apadana Freight Services Co. Ltd. . . . . . . . . . . . .39 Athens International Airport . . . . . . . . . . . . . . . .49 Atieh International Transport Co. Ltd. . . . . . . . . .23 Barth+Co Spedition GmbH & Co KG . . . . . . . . . .48 BATI GROUP Bati Shipping & Trading S.A. . . . . . .66 Blue Star Ferries Maritime S.A. & Co Joint Venture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56 C.H. Robinson Worldwide, INC. . . . . . . . . . . . . . .15 Combi Line Int. S.p.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Contrade Shipping & Transport S.A. . . . . . . . . . . .61 D’Alessandro Agent Espace Méditerranée . . . . . .40 Dahmani Transit International . . . . . . . . . . . . . . .16 Delta Express Line . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62 Duisburger Hafen AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30 Dunkerque Port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34 ECU INTERNATIONAL NV Headquarter Ecu-Line Group . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44 Emirates Sky Cargo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2 Emons Spedition GmbH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5 EMS Chartering GmbH & Co. KG . . . . . . . . . . . . .26 FISCHER Kaderselektion GmbH . . . . . . . . . . . . . . .6 Francesco Parisi SpA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18 Freight Navigator AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50 Genel Transport Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59 GeorgeBaker (Shipping) Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . .23 Gillespie Munro Inc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47 Global Maritime Agency S.A. . . . . . . . . . . . . . . . .18 Globelink West Star Shipping LLC . . . . . . . . . . . . .49 Globelink Unimar Logistics Inc. . . . . . . . . . . . . . .58 Grimaldi Group Grimaldi Cia di Navigazione . . . . .19 Grupolis Transitarios Lda . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65 IFA - International Forwarding Association Cooperatie U.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 iMARS Group Integrated Marketing Solutions . . .71 Intercontor Hellas S.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53 Intermed Gateways . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21 Intertrans International Transports . . . . . . . . . . . .50 Iranian International Freight Forwarding Services . . 26 ITX Cargo Srl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35 Kawasaki Kisen Kaisha Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . . . .38 Kifa AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Lagermax Internationale Spedition GmbH . . . . . .51 Lamprecht Transport AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45 LDZ Cargo Latvian Railway Cargo . . . . . . . . . . 36-37 LKW WALTER Internationale Transportorganisation AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72 M&M Militzer & Münch International Holding AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51 M+R Spedag Global AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 Marinair Cargo Services Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . .52 Marport Terminal Operators S.A Marport Liman Isletmeleri A.S. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 Navis - The Cargo Company NAVIS Schiffahrtsu. Speditions AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67 One Express Italia Srl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 PAAD RAAH IRANIAN International Freight Forwarder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 Partnik International Transport Co. Ltd. . . . . . . . .24 Phoenix Freight Internat. Ltd . . . . . . . . . . . . . . . .25 Plaske JSC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Post Ch AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 Ritschard S.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55 Saco Shipping GmbH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20 SATI SA de Transports Internationaux . . . . . . . . .46 Seven Seas Co. Ltd. Shipping Agency & Int’l Transportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61 S.I.T.T.A.M. S.r.l. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51 SNTL Transports & Logistique STNL - Société Nationale des Transports et de la Logistique . . . . .28 Sohar Industrial Port Company SOHAR Port and Freezone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Swiss World Cargo Swiss International Air Lines Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27 Tarros International S.p.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . .57 Transfaro Srl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60 Transfreight Corporation (PVT) Ltd . . . . . . . . . . .43 Unimasters Logisties SCS Ltd . . . . . . . . . . . . . . . .29 Union Maritime et Minière . . . . . . . . . . . . . . . . . .52 UTIKAD Association of International Forwarding and Logistics Service Providers Fiata World Congress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54 Zenit Spedition GmbH & Co KG . . . . . . . . . . . . . .53 Zollagentur Schambeck AG . . . . . . . . . . . . . . . . .13 Vos transports par lots complets en UNE SEULE main Le transporteur européen
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