PHOTO : SAMI K. Prix : 15 DA - France : 1 euro - [email protected] - www.elwatanproject.com - @elwatan_weekend 2 mai 2014 www.elwatan2014.com 263 Le Mouloudia e au 7 ciel Pages 22-23 2 7 jours Hydrocarbures : les volumes découverts en 2013 s’élèvent à 629 millions de tep Les volumes d’hydrocarbures découverts en 2013 en Algérie ont atteint 629 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), dont 153 millions de tep ont été extraits, selon des chiffres de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). «L’état annuel des réserves d’hydrocarbures établi au 1er janvier 2014, qui concerne la période comprise entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2014, fait ressortir, d’une part, que le soutirage net durant 2013 (153 millions de tep) a été compensé et, d’autre part, le niveau des réserves d’hydrocarbures a augmenté de 476 millions de tep, soit au total un niveau de ressources globales de 629 millions de tep mis en évidence durant cette période», indique Alnaft dans une note d’information sur ses activités en 2013, transmise à l’APS. Pour les réserves globales, Alnaft souligne que «l’augmentation des réserves de 476 millions de tep associée au soutirage net de 153 millions de tep enregistré durant l’année 2013 se traduit donc par un niveau de ressources mis en évidence de 629 millions de tep». APS Léger recul des importations de sucre Les importations algériennes de sucre ont atteint 263,73 millions de dollars durant le premier trimestre 2014 contre 267,96 millions de dollars à la même période de l’année précédente, en baisse de 1,58%, en dépit d’une hausse de près de 17% des quantités importées, selon les Douanes algériennes. APS El Tarf : alerte à la fièvre aphteuse Un dispositif de surveillance et d’alerte pour prévenir la fièvre aphteuse vient d’être mis en place à El Tarf au lendemain de la déclaration, en Tunisie, de foyers de cette maladie dans trois gouvernorats de ce pays, a indiqué hier le directeur de wilaya des services agricoles, Yacine Kourd. Les huit communes frontalières de la wilaya d’El Tarf sont concernées par ce dispositif d’alerte déclenché à la suite de confirmation de cette maladie «virale et hautement contagieuse, transmise au cheptel, soit par le contact direct ou par le vent, dans les gouvernorats de Bizerte, Nabeul et Hammamet, en Tunisie», selon le même responsable. APS Jijel : des dizaines d’étudiants victimes d’une intoxication alimentaire Des dizaines d’étudiants des résidences universitaires de Tassoust à Jijel ont été victimes d’une intoxication alimentaire après avoir consommé des produits dans un fast-food situé près du campus universitaire. Les premiers cas ont été enregistrés dans la journée de mardi dernier où 27 personnes ont été admises aux urgences médicales. Mais c’est dans la nuit de mardi à mercredi que la situation a empiré avec l’admission plusieurs étudiants et étudiantes aux urgences. A l’hôpital Mohamed Seddik Benyahia, le service des urgences était bondé peu avant minuit, alors que de nouvelles vagues d’intoxiqués arrivaient dans cet établissement hospitalier. Aucun décès n’a été signalé. Des sources avancent que quatre amis du tenancier de ce restaurant aurait subi le même sort que les étudiants, après avoir consommé de la nourriture ramenée par ce dernier. Les services de la direction du commerce ont dépêché une équipe afin de déterminer les causes à l’origine de cette intoxication alimentaire. Fodil S. El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Deux soirées parisiennes dédiées à la créativité de la jeunesse algérienne L’association CCFD-Terre Solidaire, en partenariat avec de nombreux partenaires dont El Watan, a organisé à Paris un événement culturel qui traite du rôle de la jeunesse et de sa créativité dans la transformation sociale en Algérie. Cette manifestation s’est déroulée en deux soirées, les 25 et 30 avril, avec l’ambition, disent les organisateurs, de proposer «une réflexion décalée autour des enjeux de la jeunesse et de la création d’Algérie et d’ailleurs». Pour eux, «ces événements culturels entrent en résonance avec un contexte algérien particulier». Selon Camille Leprince, chargée de mission Maghreb-Machreq du CCFD-Terre Solidaire, «les bouleversements en cours dans la région ont profondément remis en question nos grilles de lecture. Et le bouillonnement créatif de ces sociétés n’y est pas pour rien. Nous observons que cette ébullition fait pleinement partie d’un changement des mentalités, des comportements, et participe à lever la chape de plomb». L’initiatrice de ce projet, et auteure du projet multimédia Fabriq Algeria bientôt en ligne, précise encore que «l’approche culturelle permet d’aborder les questions de résistance civile, de travail de mémoire et d’émancipation de l’individu». Lors de la première soirée, organisée au Point Ephémère, plusieurs films sur la jeunesse, souvent réalisés par des jeunes Algériens, ont été projetés. Il s’agit d’abord d’un extrait de Fabriq Algeria qui raconte l’esprit d’une créativité nouvelle en Algérie, représenté par des jeunes artistes qui prônent la dérision comme un moyen majeur d’exercer la liberté d’expression. Ensuite, des courts-métrages et documentaires, autoproduits ou bien soutenus par l’association Cinéma et Mémoire/Béjaïa Doc, ont été diffusés devant une centaine de spectateurs, attirés par un ton très particulier. Les jeunes réalisateurs de Le Manifeste des ânes et Alger moins que zéro (Lamine Ammar-Khodja), J’ai habité l’absence deux fois (Drifa Mezenner), et d’El Barrani (Aboubakeur Hamzi), ont utilisé un style d’autodérision, satirique ou tragique. Un débat autour des thèmes abordés a suivi la projection. On y a débattu longtemps sur l’art de la dérision, l’émigration clandestine, la mémoire de la décennie noire, l’espoir démocratique en Algérie, etc. Quant à la deuxième activité, organisée à la Bellevilloise le 30 avril, toujours à Paris, elle a été consacrée à «la jeunesse et la création d’Alger à Damas». Cette soirée a commencé par l’exposition de photographies, d’affiches de graphistes et de vidéos afin de croiser les regards et les différentes approches. C’était l’occasion pour de nombreux militants associatifs, artistes et journalistes — algériens, tunisiens, égyptiens, palestiniens et syriens — de se rencontrer et d’échanger autour des thèmes de la créativité et de l’émancipation par la voie culturelle. La soirée a été clôturée par un concert de musique, animé par de nombreux artistes dont le rappeur Diaz du groupe algérien MBS. Paris. Samir Ghezlaoui L’Algérien blessé au Soudan regagne Alger L’Algérien blessé, le 18 avril dernier lors d’une attaque armée au Soudan, est rentréhier en Algérie, a informé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz CherifBenali. Nacer-Eddine, qui a bénéficié d’une prise en charge médicale «adéquate» dans un hôpital à Khartoum, a été accueilli par les membres de sa famille. Il avait été blessé lors d’une attaque dans un champ pétrolier dans la province de Kordofan-Ouest. Un autre Algérien a été enlevé lors de cette même attaque, alors qu’il travaillait pour le compte d’une société soudanaise. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassade d’Algérie est en contact «permanent» avec les autorités soudanaises pour permettre la APS libération «rapide» du citoyen enlevé. Constantine : près de 8 milliards de dinars pour l’aménagement urbain Près de 8 milliards de dinars ont été mobilisés pour des projets d’aménagement urbain dans le cadre de la préparation de l’événement «Constantine capitale 2015 de la culture arabe», a-t-on appris, hier, auprès de la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC). Les opérations qui seront lancées «en juin prochain» portent sur le ravalement des façades des immeubles et des commerces et la réparation des ascenseurs dans plusieurs quartiers de Constantine à l’instar des avenues Abane Ramdane et Mohamed Belouizdad, de la l’essentiel de la semaine rue Mohamed Bouderbala (ex-rue Petit) et des cités Ciloc, Bel Air et Bellevue, le tout pour un montant de 3 milliards de dinars, a précisé à l’APS Samir Bouteraâ, chef du service de la construction à la DUAC. Les projets qui permettront à la cité du Vieux Rocher d’offrir une image digne de sa réputation concernent également l’aménagement des allées piétonnes et des trottoirs pour 2,9 milliards de dinars, selon le responsable. La réhabilitation de neuf jardins publics, la création d’espaces verts à travers l’ensemble des quartiers de la ville, l’aménagement des rondspoints et le reboisement et l’embellissement des placettes publiques, pour une enveloppe d’un milliard de dinars, figurent parmi les actions à entreprendre dans le cadre de cette mise à niveau, a encore indiqué M. Bouteraâ. Le programme retenu pour relooker la ville des Ponts donnera également lieu à une vaste opération de réhabilitation et de confortement des escaliers en pierre reliant les différents quartiers de l’antique Cirta. APS La police disperse un rassemblement devant le port d’Alger Des dizaines de personnes se sont rassemblées, hier, devant le port d’Alger, à l’appel du Collectif pour une politique ouvrière indépendante. La police a accordé cinq minutes aux manifestants pour brandir leurs pancartes et scander leurs slogans, appelant notamment à l’adoption d’«une grille de salaire mobile» et à l’augmentation du SNMG à 40 000 DA. A 11h05, les policiers dispersent le rassemblement dominé par les militants du Parti socialiste des travailleurs (PST). Ce parti a estimé, dans une déclaration distribuée sur les lieux, que la forte abstention qui a marqué le scrutin présidentiel du 17 avril dernier «révèle l’ampleur du rejet des travailleurs et des masses populaires de la politique libérale désastreuse et autoritariste du régime Bouteflika». Pour le PST, les grèves observées par les cheminots et les travailleurs du métro, du port d’Alger, de Samsung à Sétif et de Lafarge à Mascara «rappellent en ce 1er mai que la résistance contre le libéralisme est la seule alternative pour imposer une autre politique». Plusieurs figures de la société civile algérienne ont pris part à ce rassemblement, à l’instar de Hakim Addad, ancien leader du RAJ, et Hocine Zehouane, président de l’une des factions de la Laddh. Farouk Djouadi Skikda : marche des grévistes de 2SP Les agents de sécurité de 2SP, une SARL en charge de la sécurité des installations de la plateforme pétrochimique de Skikda, poursuivent leur mouvement de grève depuis le 8 avril dernier. Hier, accompagnés de leurs enfants, ils ont célébré à leur façon la Fête des travailleurs en tenant un sit-in avant d’improviser une marche vers l’entrée principale de la plateforme pétrochimique en scandant des slogans hostiles à leur employeur. «Rien n’a changé, et notre employeur continue de nous ignorer. Nous ne faisons que revendiquer nos droits, à savoir bénéficier des mêmes avantages salariaux que ceux accordés aux agents de sécurité affiliés à Sonatrach», explique un des représentants des travailleurs. Ce débrayage qui dure depuis deux semaines n’a pas été sans conséquence sur les travailleurs eux-mêmes. Selon leur représentant, 56 agents, parmi ceux qui sont restés en poste depuis le 14 avril dernier, ont été évacués aux urgences, «affaiblis par leur présence permanente à leur poste de travail, certains n’ont pas réussi à tenir le coup et ont été pris de malaise», explique la même source et d’ajouter : «Avec le soutien de nos collègues des trois autres régions du pays, on a décidé de tenir un sit-in national devant le siège de la DG de Sonatrach le 11 mai prochain pour amener cette entreprise nationale de prendre ses responsabilités», conclut notre interlocuteur. Khider Ouhab Dernière minute Le maréchal Abdelfatah Al Sissi, candidat à la présidentielle égyptienne de fin mai, a déclaré, hier au Caire, que «l’armée égyptienne était très puissante, elle peut atteindre l’Algérie en trois jours, si n’importe quoi arrivait à un ressortissant égyptien». «Il évoquait, en fait, la possibilité d’intervention en Libye», selon une source officielle égyptienne. Ad. M.. Par Amrane Mahfoud Medjani SAMEDI/ Tristesse et émotion lors des obsèques de la moudjahida Eveline Safir Lavalette enterrée en toute simplicité. Khalida Toumi, «moudjahida» elle aussi, de la culture algérienne, rend hommage à une «femme courageuse». Entre-temps, Saadani lance une derbouka dans la mare en appelant «l’opposition» à participer à la révision constitutionnelle. Quelle opposition ? Sûrement celle qui a appelé à voter Bouteflika le 17 avril dernier. DIMANCHE/ A Tizi Ouzou, plusieurs milliers de citoyens marchent pour l’autodétermination de la Kabylie, une menace à l’intégrité nationale signée le MAK, que le régime tolère. Entre temps, une «alliance nationale pour le changement» voit le jour. Surprise ! Des anciens du FFS s’y allient avec des ex-FIS. Sinon, Sellal est pressenti pour redevenir Premier ministre. Joie, bonne humeur et bourdes en perspective. LUNDI/ Le Président, fraîchement élu, prête serment au Palais des nations devant ses fidèles. L’allocution est courte, le débit poussif et le regard vide. Mais pas de panique, il est toujours en convalescence et Benyounès se transforme en diseur de bonne aventure et nous confirme que «la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2019». Cheb Khaled, lui, a déjà choisi son candidat, il appelle Bouteflika à briguer un 5e mandat. 7 jours 3 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 ANP-DRS : les plans de Abdelaziz Bouteflika Plus de 300 personnes ont fait le déplacement, hier matin à Béjaïa, pour célébrer la Fête du travail qui coïncide avec le 1er mai de chaque année. L’action à laquelle ont appelé le Parti socialiste des travailleurs (PST) et le Collectif des travailleurs de Béjaïa n’a pas drainé que des travailleurs. En plus d’une centaine de ces derniers, des étudiants, des militants de gauche, des syndicalistes relevant de plusieurs secteurs et des chômeurs ont marché ensemble du Théâtre régional (TRB) vers la maison de la culture Taos Amrouche. La foule, scindée en carrés distincts, s’est ébranlée vers 10h du TRB. Consigne a été donnée de progresser lentement tout au long du parcours. Une manière de «donner à l’action plus d’impact», expliquera Kamel Aïssat, responsable local du PST, à deux étudiants qui agitaient une large banderole rouge appelant à «l’union des ouvriers, des étudiants, des paysans, des chômeurs et de tous les opprimés». Des slogans du même contenu ont été entonnés pendant toute la manifestation, dont beaucoup renvoient aux luttes menées par les travailleurs dans le monde, et ceux de l’Algérie en particulier, pour leur affranchissement politique et économique, tels que : «El oumal houma el assas» (les travailleurs, c’est la base), «Les intérêts des ouvriers avant tout». Le tout s’est déroulé sur un fond de chants révolutionnaires, dont l’inévitable Internationale, chantée à répétition dans ses versions arabe et française. Ce n’est que plus d’une heure plus tard que les manifestants ont atteint le point d’arrivée, sur l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche, où sont encore visibles les traces de violence qui l’ont ciblée à l’occasion d’un meeting de campagne de Abdelmalek Sellal au profit de Bouteflika, il y a plus d’un mois. Cette image de façade calcinée et de vitres réduites en miettes qui s’offre aux yeux servira d’introduction pour beaucoup d’orateurs qui se sont succédé à la tribune. «Les émeutes et l’abstention montrent très bien que la classe ouvrière et les chômeurs refusent la politique libérale menée par le système, nous sommes contre Bouteflika même s’il était en bonne santé et nous sommes contre tous ses mandats», a martelé Mahmoud Rechidi, porte-parole du PST. Et d’argumenter : «Le système ne fait que déstructurer le tissu industriel national au profit des intérêts privés et des multinationales. Ce n’est pas ce qu’auraient voulu nos valeureux martyrs qui se sont sacrifiés pour arracher le pays aux mains de l’impérialisme.» L’opposition, qui appelle à une «transition», en a eu pour son grade, elle aussi, de la part du militant d’extrême gauche qui demande pour sa part une «convergence des luttes contre le libéralisme et le capitalisme». «L’opposition libérale à l’image de Benflis, ou réformiste à l’image de Hanoune, n’a pas réussi à incarner une alternative pour les masses populaires.» Faisant appel à la théorie de la lutte des classes, Mahmoud Rechidi met à nu les politiques menées depuis 20 ans en Algérie. C’est le cas, selon lui, des résultats des dernières tripartites. «Le patronat s’en est sorti plus que jamais fort des dernières tripartites, avec l’intronisation des CDD (contrats à durée déterminée), le pré-emploi et la précarité du travail qu’il engendre, l’article 87 bis que le gouvernement dit avoir consacré sous la pression des institutions internationales», analyse l’orateur, qui, selon lui, «le monde entier souffre des affres du libéralisme, c’est pour cela qu’il faut renforcer les entreprises nationales publiques». Dans le même ordre d’idées, des travailleurs recrutés dans le cadre du préemploi ont pris la parole pour dénoncer «la politique de recrutement par le biais des dispositifs d’insertion qui ne sert que les patrons». M. H. Khodja Prochaine annulation de l’article 87 bis Le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, a affirmé, hier à Alger, que l’annulation de l’article 87 bis du code du travail était prévue dans la prochaine loi de finances. «L’annulation de l’article 87 bis du code du travail est prévue dans la première loi qui sera soumise à l’Assemblée populaire nationale (APN), à savoir la loi de finances», a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse en marge de la visite qu’il a effectuée à l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs. Un autre article relatif à la redéfinition du salaire national minimum garanti (SNMG) est également prévu dans cette loi, a-t-il précisé. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, présent, a affirmé que l’annulation de l’article 87 bis du code du travail était à même «de revaloriser les salaires des travailleurs». L’annulation de cet article «concernera quelque 1,1 million de travailleurs de la Fonction publique», a-t-il indiqué. APS MARDI/ Barakat introduit un recours auprès du très neutre Conseil constitutionnel pour l’application de l’article 88 sur l’incapacité du Président à gouverner. Entre-temps, la proposition d’Alger d’étendre aux droits de l’homme la surveillance de l’ONU au Sahara occidental n’est finalement pas prise en compte. Nouveau revers pour le président Bouteflika dont la verve diplomatique n’est décidément plus ce qu’elle était. Le président Abdelaziz Bouteflika compte, selon nos sources, poursuivre les changements opérés dans les structures de l’ANP et du DRS. Un des projets importants est la création de la 7e Région militaire, basée à Illizi, pour renforcer la surveillance des frontières avec la Libye. Nos sources expliquent ce projet par l’éloignement de la 4e Région militaire (dont le siège est à Ouargla, à 1200 km des frontières). Sans en préciser le contenu, nos sources affirment que d’autres changements affecteront les six Régions militaires du point de vue de la couverture géographique. L’autre grand projet, étalé sur les deux prochaines années, concerne la poursuite de la séparation des services au sein du DRS, notamment entre la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) et les autres directions de renseignements. Il sera aussi question de la création prochaine de nouvelles écoles du renseignement et de la sécurité. Par ailleurs, les capacités d’investigation et de lutte contre le terrorisme et la grande criminalité seront renforcées au sein de la Gendarmerie nationale. Sur le plan de la professionnalisation de l’armée, il y aura également une hausse des éléments contractuels (avec différentes périodes d’engagement) pour diminuer l’apport des appelés, surtout avec la réduction prochaine du service national de 18 mois à un an. Enfin, le corps de la Garde républicaine, qui a connu depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir l’évolution d’un corps protocolaire à celui de puissance militaire, sera amené à renforcer encore plus ses capacités. La Garde républicaine sera dotée de nouveaux matériels militaires –notamment des hélicoptères– et de nouvelles casernes avec de nouvelles missions sécuritaires et militaires dans les environs du Grande Alger. Aziz M. Marche réprimée du 20 avril à Tizi Ouzou : un lycéen perd son œil droit De nouvelles révélations sur la «fortune» de Saadani sur Mondafrique Nouveau rebondissement dans l’affaire des biens de Amar Saadani, patron du FLN et proche du cercle présidentiel, en France. Hier, Mondafrique a publié une mise au point pour insister sur la véracité des informations publiées par ce site, annonçant dans la foulée la parution, à partir d’aujourd’hui, et ce, jusqu’à lundi, d’une série de quatre articles : «Les frasques immobilières du patron du FLN», «L’étrange inscription au fichier des étrangers», «L’origine trouble de ses avoirs bancaires» et «Les complicités françaises». «Le vendredi 18 avril, explique le site Mondafrique, le lendemain de l’élection du président algérien Bouteflika pour un quatrième mandat, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, nous adressait une lettre recommandée, envoyée par son avocat Jean-Yves Dupeux, pour que nous retirions dans les cinq jours le papier que nous avions publié sur ‘‘les appartements parisiens suspects du secrétaire général du FLN’’. Il s’agirait de ‘‘graves accusations diffamatoires’’ qui auraient été relayées, sans preuve, ‘‘des accusations calomnieuses’’». Les responsables du site, qui a révélé que Saadani posséderait des avoirs de 300 000 euros et deux appartements à Paris, proposent de publier un droit de réponse du SG du FLN, offre qu’il a refusée. «Nous devions afficher ‘‘nos regrets’’ d’avoir publié l’article qui ne reposerait que sur ‘‘des informations erronées’’, sans l’ombre soidisant d’une enquête. Ce que nous avons refusé, dans la mesure où nous disposions de documents et de témoignages crédibles tant à Paris qu’à Alger.» Pour Mondafrique, Saadani «n’a voulu voir dans ces révélations qu’une campagne malveillante, menée par ‘‘une cinquième colonne’’ animée par les services algériens (ou DRS), qu’il avait largement mis en cause, sans preuve, durant la campagne présidentielle». Or, le même site d’information relève que «le DRS, qui a constitué une formidable banque de données sur les principaux dirigeants algériens, n’a jamais fait de la lutte contre la corruption un objectif prioritaire». Ad. M. AQMI revendique l’attentat d’Iboudrarène Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie à onze soldats le 19 avril, dans un communiqué publié hier sur des forums djihadistes. «Dans la nuit du 19 avril, des moujahidine ont tendu une embuscade à un convoi de l’armée dans la zone d’Iboudrarène» en Kabylie, à l’est d’Alger, affirme AQMI. «Le bilan a été d’une trentaine de soldats tués ou blessés, dont certains grièvement.» L’attaque, menée deux jours après la présidentielle du 17 avril contre des soldats chargés d’assurer la sécurité du scrutin, a provoqué un choc dans le pays. Selon un bilan officiel, elle a fait onze morts et cinq blessés parmi les soldats et trois morts parmi les assaillants. Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle attribuée aux groupes islamistes armés en Kabylie France : expulsion d’un Algérien en avril 2011, soupçonné de recruter pour le djihad quand dix soldats en Syrie avaient été tués à un poste militaire à Un Algérien de 37 ans, soupçonné de recruter des Français pour Azazga. Dans son mener le djihad en Syrie, a été expulsé, hier matin, vers l’Algérie, communiqué, AQMI a annoncé le ministère français de l’Intérieur. Ce résident régulier reconnaît un mort en France a été interpellé en Turquie dans un autobus convoyant dans ses rangs en un groupe vers la Syrie, avant d’être remis aux autorités françaises, qui ont immédiatement procédé à son expulsion vers l’Algérie. Il la personne d’Abou est lié à des «membres de la mouvance islamiste radicale qui ont Anas, originaire, été impliqués dans le recrutement d’individus pour intégrer des selon le texte, de filières djihadistes à destination de l’Afghanistan et de la Syrie», a AFP Mostaganem. AFP affirmé le ministère français dans un communiqué. 6 MERCREDI/ Algérie Télécom annonce le lancement imminent de la 4G fixe, pour la mobile, il faudra attendre 2015. Les connexions domestiques devraient atteindre un débit au moins cinq fois supérieur à celui proposé par la 3G. Du moins, en théorie. Entre-temps, Bouteflika fait son visionnaire et célèbre les travailleurs un jour avant leur fête. Il promet de mettre l’emploi au cœur de son «projet de développement économique.» Il en existe donc un. PHOTO : D. R. 1er Mai : l’Internationale a fait vibrer Béjaïa Atteint d’une balle en caoutchouc lors de la répression violente de la marche du 20 avril dernier, à Tizi Ouzou, Lounis Aliouat, 20 ans, du village Tala Athmane, a perdu son œil droit. Lors de l’intervention chirurgicale subie à l’hôpital Belloua, les chirurgiens lui ont retiré un projectile d’environ 2 centimètres de diamètre qui lui a transpercé le globe oculaire, nous a précisé un membre de sa famille. Son frère, Abdellah, s’est rendu à notre bureau pour témoigner des circonstances de la blessure de Lounis et de l’angoisse de la famille qui demande que justice soit faite. «Le jour de la marche du 20 avril, mon frère allait rejoindre son lycée à Bouira. Il voulait passer par la gare de Bouhinoune de Tizi Ouzou. Il attendait un bus à la station près du CHU Nedir Mohamed. En constatant qu’il n’y a pas de bus, il a décidé d’aller à la Nouvelle Ville pour rallier la gare. Vers 15h, en arrivant au carrefour du 20 Avril, il a été atteint d’une balle en caoutchouc qui lui a transpercé l’œil droit. Tombé à terre, il avait été secouru par une dizaine de jeunes qui l’ont emmené à la clinique Yaker, à quelques mètres. De là, il a été évacué vers un ophtalmologue», raconte son père. Il a été ensuite orienté vers l’hôpital Belloua de Tizi Ouzou, où il a subi une intervention chirurgicale le lendemain, le 21 avril. «Les chirurgiens avaient alors extrait de son œil un projectile d’environ 2 cm de diamètre logé à l’intérieur du globe oculaire. Ces médecins lui ont entreposé ensuite une bille en silicone. Il ne pourra plus voir avec son œil droit. Il est traumatisé et terrorisé par ce qui vient de lui arriver», nous dit Abdellah, abattu par le chagrin de son frère. «Qu’a-t-il fait de mal pour qu’il soit la cible des violences de la police ?» s’est interrogé le frère de Lounis qui nous fera savoir qu’il a déposé, mardi, une plainte. Farid Guellil JEUDI/ Bonne fête à tous les travailleurs algériens qui travaillent si dur chaque jour ! L’un d’entre eux, le diplomate Lakhdar Brahimi, est d’ailleurs sur le point de démissionner de son poste d’émissaire de l’ONU pour la Syrie. La raison ? La décision d’Al Assad d’organiser une élection présidentielle en juin prochain. Celui-ci risque d’ailleurs de faire de l’ombre aux 81,35% de votes engrangés par Bouteflika. 50 millions de dinars, c’est le montant du chèque remis par Abdelmalek Sellal aux deux finalistes de la Coupe d’Algérie 2014, la JS Kabylie et le MC Alger. 4 débrief’ El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 «Promesses» du 4e mandat : parole, parole, parole... Durant les 22 jours de campagne, les représentants du candidat Abdelaziz Bouteflika ont multiplié les déplacements et les promesses : la révision constitutionnelle, le réduction du service militaire, le nouveau découpage administratif, la résolution de la crise à Ghardaïa et l’aide pour les jeunes. Mais ces promesses sont-elles réalisables ? Des spécialistes répondent. ● RÉVISION CONSTITUTIONNELLE «Il y aura en 2014 une révision de la Constitution qui instaurera une véritable démocratie participative, où tous les Algériens auront à prendre part à la gestion du pays. Il y aura aussi un élargissement des prérogatives des élus et les droits de l’opposition seront consacrés», a martelé Abdelamalek Sellal à Adrar. Il s’agit de «bâtir une république rénovée en Algérie», dit-il à Blida. A Sidi Bel Abbès, il évoque «l’édification d’une deuxième république qui sera cédée à la génération post-indépendance». Fatiha Benabbou, professeur ofesseur à la faculté de droit d’Alger et spécialiste en droit constitutionnel Déjà, la terminologie utilisée lisée me gêne. L’expression «démocratie participative» pt, s’il est à la est inappropriée. Ce concept, table imbroglio. mode, participe d’un véritable nceptuel. Quand Il demeure dans le flou conceptuel. épublique», elle à l’expression «seconde république», fond qui affecte évoque un remaniement profond la nature du régime politique. Ce ne sera donc pas un simple toilettage de laa Constitution. utionnelle Une telle révision constitutionnelle peut être mise en place en 2014, leur mais cela dépendra de l’ampleur vre du chantier mis en œuvre et surtout de la qualité des ce, participants, en l’occurrence, pétence : de leur compétence l’ingénierie constitutionnellee mobilise des cises. techniques juridiques très précises. re tout est Je serais tentée de vous dire ement, à réformer. Incontestablement, une nouvelle architecture des pouvoirs doit être redessinéee pour établir la redistribution des pouvoirs. Renforcer le rôle du Parlement est sans nul doute une priorité. L’actuel Parlement fait face à unee ure. crise de confiance majeure. passer Aussi faudrait-il arriver à dépasser mande de le décalage entre la demande démocratie qui émane de la société civile et le modèle éculé en place… Il faut également ouvoir législatif, restituer au Parlement le pouvoir actuellement partagé avec lee président de la République. Inévitablement, il faut donner la parole au maximum d’acteurs, en l’ l’occurrence politiques, mais ceux-ci ne sont plus dupes. Alors, au-delà de l’écriture d’une nouvelle Constitution, il est indispensable de réfléchir à une politique constitutionnelle. Ce qui signifie concrètement, que tout objectif de reproduction de pouvoir, que s’assigne une Constitution, doit nécessairement s’accompagner d’un certain partage avec de nouveaux entrants. La révision constitutionnelle doit être précédée d’un pacte politique et les partis légaux doivent y être associés. Ils doivent au moins pouvoir accéder au cabinet ministériel. ● DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF «Incha Allah, El Eulma deviendra wilaya», promet Abdelamalek Sellal à une assistance venue l’écouter à propos du découpage administratif. «Le président-candidat compte opérer un nouveau découpage administratif. Des daïras comme El Menéa (Ghardaïa), In Salah (Tamanrasset) ou encore Aïn M’lila (Oum El Bouaghi) vont être promues au rang de wilaya», explique-t-il entre autres. Abdeslam Ali Rachedi, président du parti non agréé Essabil La solution n’est pas de créer de nouvelles wilayas. Il faut sortir de ce système qui n’a pas changé depuis 52 ans. Ces annonces ne sont pas suffisantes. Une refondation de l’Etat est nécessaire avec une réelle décentralisation du pouvoir. Tout d’abord, les administrations doivent avoir plus de responsabilités. Il faut augmenter le nombre de communes, transmettre plus de prérogatives aux collectivités territoriales, donner plus de pouvoir aux assemblées locales au détriment du wali et régionaliser de façon rationnelle efforts pour permettre aux jeunes d’accéder aux dispositifs Ansej et Angem», a répété à plusieurs reprises Abdelmalek Sellal lors de la campagne. Mourad Goumiri, président de l’Association des universitaires algériens pour la promotion des études de sécurité nationale Il ne faut pas attendre du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de doctrine ni de stratégie, il est pragmatique et populiste. Il use et abuse de dispositifs qui existent sur le terrain (Ansej, Angem) et il tente de les étendre, tant que la manne financière issue de la rente pétrolière le lui permet. Les messages de type «emploi et habitat» sont toujours porteurs auprès des populations et en particulier auprès des jeunes. Mais il faut distinguer le discours politique de sa réalisation sur le terrain. La réalisation de ces promesses durant le quinquennat n’est pas condamnable. Économiquement, c’est différent. Il va falloir calculer au millimètre p les capacités p près de pproduction nationale et celle à importer dans les industries en amont du logement : celles extractives (agrégats, sables et autres), celles des intrants (ciment, acier, bois, peinture, électricité, vitrerie, plomberie sanitaire), la production du foncier urbanisable (assiette de terrain, aménagements de VRD, allocation des espaces, viabilisation), le financement et les assurances des acquéreurs et des entrepreneurs et en aval, les entreprises de réalisation, les capacités d’ingénierie (bureau d’ingénieurs, d’architectes, 3 ou 4 wilayas. Aujourd’hui, il y a 1500 communes dont 1200 sont structurellement déficitaires. Elles n’ont aucun pouvoir et n’ont pas de budget. Lorsqu’une APC prend une décision, elle doit être validée par le wali. L’élu est sous la tutelle de l’administration. Les élus doivent avoir plus de pouvoir pour une meilleure administration des habitants. Grâce à la décentralisation, on peut instaurer une réelle démocratie. Ce sont des promesses fallacieuses. L’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, avait déjà, à l’époque, promis de faire d’El Eulma une wilaya et la promesse n’a pas été tenue. d’urbanistes), la maîtrise (maind’œuvre qualifiée dans tous les corps de métiers du bâtiment), industrialisation des techniques de construction, la cession des logements (traçabilité, transparence et accès au marché immobilier). Force est de constater que notre pays est loin d’atteindre la maîtrise et l’orchestration intersectorielle exigée par l’ensemble du processus. Dès lors, l’importation massive est la seule variable d’ajustement retenue par les pouvoirs publics pour pallier ces manques et jusqu’à épuisement de la manne pétrolière. Après c’est l’inconnu. ● JEUNESSE Les promesses faites aux jeunes par le clan Bouteflika sont nombreuses. Le 4e mandat est celui du passage de la génération de la libération à la génération de l’indépendance. Ils promettent d’intégrer les jeunes dans la prise de décision et de les aider davantage au quotidien. «Nous allons multiplier les ● GHARDAÏA Le 10 avril, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu à Ghardaïa pour y sonner plusieurs meetings. Il a affirmé : «La politique de Abdelaziz Bouteflika est axée sur l’ouverture et le dialogue avec tous les citoyens. Après l’élection et l’installation du nouveau gouvernement, je reviendrai et je resterai ici jusqu’au règlement du problème.» Brahim Dadi Hamou, notable mozabite et ancien fonctionnaire au ministère de la Jeunesse et des Sports. La balle est dans le camp des responsables. Ils sont bien capables de résoudre le problème. Il faut de la volonté. Les promesses sont faites. On attend maintenant l’intervention de l’Etat sur plusieurs volets. Il faut d’abord punir les gens qui ont provoqué cette pagaille, des personnes connus des services de sécurité. Le second volet concerne l’économie. De nombreuses maisons et commerces ont été détruits. Il faut réévaluer et rembourser. L’Etat a promis 700 000 DA, mais il y a des personnes qui ont tout perdu. Il faut ensuite que les personnes responsables de la pagaille demandent pardon aux Mozabites très affectés. Il faut demander pardon et se pardonner parce que la société est à bout de nerfs. Ahmed Mellakh, un des représe représentants des jeunes malékit malékites Le problème de Ghardaïa ne va pas se résoudre. Pas mal de choses se sont passées avant les élections. A Au début, on ne voulait pas voter dans un Etat Eta qui ne protège pas son peuple. Le jour du scru scrutin, on a eu peur pour le pays et on a finalement nalemen accompli notre devoir. Ghardaïa a voté pour A Abdelaziz Bouteflika parce que c’est celui qu’on connaît le mieux. 452 maisons malékites oont été brûlées. Les ravages sont immenses. L Les personnes qui sont intervenues voulaient uun printemps arabe en Algérie qui commence à Ghardaïa. Mais la situation est calme ddepuis l’élection. Le problème de Ghardaïa nne peut se résoudre qu’avec ses e enfants et le gouvernement. Il y a à Ghardaïa une zone où l’Etat n’est même pas encore entré. C’est là qu’il y a des problèmes et que les responsables des pillages et des d destructions se réfugient. On a peur, on attend que l’Etat agisse, et on bougera. ● SERVICE MILITAIRE ««Je viens d’apprendre que le gouvernement a décidé d’élaborer, sur instruction du président Bouteflika, un projet de loi pour réduire la durée du service national d 18 à 12 mois. Et cette année de de se service national sera intégrée dans le calcul de la retraite des jeunes appelés», déclare Sell Sellal, le 12 avril à Tiaret. Il indique que le projet pré prévoit également une revalorisation de l’indemn l’indemnité attribuée aux jeunes appelés du natio service national, sans donner plus de détails. Akram Kharief, K spécialite des affaires de défense C’est une ppromesse purement politicienne et réalisable durant le quinquennat. L’essentiel est que les hommes formés reçoivent leur 3 mois d’instruction. Le reste n’est que bénéfique pour l’armée. La durée du service militaire ne peut pas être inférieur à un an, car les soldats formés ne pourraient pas être employés efficacement. Pour pallier la réduction de la durée du service militaire, ils vont doubler les effectives. L’actuel mobilisation des troupes aux frontières et à l’intérieur du pays peut être soutenues avec l’application de cette réforme. L’armée va renforcer les contrôles aux frontières et va durcir la recherche des insoumis. De toute façon, l’ANP essaye de compenser le manque d’hommes par l’utilisation beaucoup plus présente des nouvelles technologies et une meilleure logistique. L’augmentation d’achats d’avions, de transport et d’hélicoptères confirme cette tendance. Hassiba Hadjoudja et Salsabil Chellali en aparté 5 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 “ DAVID 11 millions d’abstentionnistes, c’est beaucoup. Je ne serais pas super à l’aise si j’étais Bouteflika. VAN REYBROUCK Ecrivain T # Dans votre livre, vous parlez de «syndrome de fatigue démocratique». Qu’est-ce exactement ? C’est un syndrome qui frappe ce que l’on définit comme les «démocraties avancées». Dans ces pays, le citoyen vote de moins en moins. L’abstention devient le bord politique le plus important. Ceux qui votent sont inconstants dans leur choix d’un scrutin à un autre. De moins en moins de gens adhèrent à des partis. Les politiques se méfient des citoyens et réciproquement. Un gouffre se crée entre le peuple et les élites, un mot qui soit dit en passant a la même racine étymologique que «élection». Le paradoxe, c’est que de par le monde, il n’y a jamais eu autant envie de démocratie qu’aujourd’hui et autant de défiance dans le même temps. Il y a un décalage entre l’envie démocratique et la satisfaction des citoyens. Or, la démocratie est comme une plante : il faut la nourrir et l’arroser. En Europe occidentale, on a trop souvent l’impression d’avoir trouvé la formule magique et on essaye de l’imposer aux autres. Je suis contre les élections si la démocratie se réduit à cela. Mon livre est un plaidoyer pour enrichir la démocratie avec d’autres formes de désignation. # Quid des pays, comme l’Algérie, candidats à la démocratie ? Vous leur dites : n’y allez pas, c’est une erreur ? Je leur dis : l’élection n’est qu’une des possibilités. A l’origine, l’élection n’est pas conçue comme un outil pour instaurer la démocratie. C’est avant tout une procédure aristocratique. On a tendance à l’oublier. Le tirage au sort est en réalité la procédure la plus démocratique, mise en place dès l’Antiquité. L’élection a été adoptée pour freiner l’essor démocratique. Et depuis, on confond le moyen et l’objet. La démocratie ne se limite pas à organiser des scrutins. Si on prend l’exemple de l’Afrique, le vote provoque davantage de violence et de corruption que de démocratie. On oublie aussi que Hitler a pris le pouvoir par les urnes. Mais le fondamentalisme électoral est myope et refuse de reconsidérer les options et les procédures démocratiques. Résultat : on vit dans une hystérie électorale permanente. Les politiques repartent en campagne au lendemain des résultats. C’est une dynamique diabolique ! C’est d’ailleurs l’un des syndromes clés de la fatigue démocratique : quand le poids de l’élection suivante devient plus important que le srutin précédent. “ L’abstention, c’est l’équivalent politique de la grève # En Algérie justement, une élection présidentielle vient de se tenir. Le président Abdelaziz Bouteflika est réélu avec 8,5 millions de voix. 11 millions d’électeurs se sont abstenus. La question qui en découle : qu’est-ce qui fonde la légitimité des dirigeants ? La légitimité ? Vaste question. Je crois que la légitimité n’est pas forcément mathématique. En anglais, on parle de l’input et l’output legitimacy. La première repose sur les institutions. La seconde sur les résultats. Je dirais du coup que la légitimité vient d’une confiance généralisée dans la validité de certaines procédures. Pour être plus clair, un dirigeant est légitime même auprès de ceux qui ne l’ont pas choisi parce que le mode de désignation est lui-même légitime. En ce qui concerne le cas algérien, 11 millions d’abstentionnistes, c’est beaucoup. Je ne serais pas super à l’aise si j’étais Abdelaziz Bouteflika ! L’abstention est l’équivalent politique de la grève. Il serait malvenu de ne pas prendre en compte les voix silencieuses, parce que ceux qui ne se sont pas exprimés par les urnes finiront par le faire un jour différemment. Il peut y avoir une explosion violente du silence. Le pouvoir ne prend pas assez au sérieux l’abstention. Personnellement, je suis pour qu’il y ait des sièges vides au Parlement pour rappeler aux élus leur légitimité partielle. # A vous lire, on a le sentiment que les politiques sont réduits à leur rôle médiatique, à défaut d’un réel poids sur les grands enjeux … Les politiques ont perdu de leur pouvoir à l’échelle européenne et transnationale du fait de la mondialisation, de la spéculation financière. Le niveau national n’est plus capable de gérer les vraies problématiques. Il y a clairement une perte de souveraineté. Les politiques en sont réduits à jouer du tambour. Faire du bruit pour la campagne électorale permanente. C’est assez malsain, parce que cela cantonne le personnel politique à faire des promesses vides de sens. Les études de Transparency International sur la défiance sont intéressantes de ce point de vue. L’Algérie et la Belgique ont des situations similaires avec 67% des citoyens qui pensent que les partis sont corrompus ou extrêmement corrompus. En Algérie, le parti est considéré comme la troisième instance la plus corrompue de l’Etat. Ce qui est dangereux et inquiétant, c’est que ce scepticisme est assez largement partagé dans le monde. Les partis devraient s’en méfier. Il y a un parallèle avec l’aristocratie prérévolutionnaire. Les leaders de formation politique sont les nouveaux marquis ou vicomtes du système. Ils doivent prendre garde à ce que nos démocraties ne deviennent pas des «partitocraties». # Comment renouer la confiance et tisser à nouveau le lien entre dirigeants et administrés ? Une précision : je suis en faveur de la démocratie représentative parce que j’ai conscience qu’il faut une délégation de pouvoir pour rendre un pays gérable. Le problème est que la seule représentation que nous connaissons c’est la représentation élective. Je propose de lui en ajouter une autre : le tirage au sort. A côté des 462 députés algériens élus, il pourrait y en avoir autant choisis de manière aléatoire. Si on arrive à mettre ensemble ces deux représentations, une cohabitation et un dialogue fructueux pourraient naître. Ce que je dis n’est pas farfelu : cela a été testé en Irlande. 33 élus et 66 citoyens tirés au sort ont été chargés de remanier huit articles de la Constitution. La dynamique obtenue était très différente de celle obtenue par la politique ordinaire, parce que cette assemblée n’était pas préoccupée par sa réélection. Cela a apporté de la fraîcheur au débat. # Dans ce cas, pourquoi ne pas imposer un mandat unique ? Cela aurait pour avantage de déconnecter le politique de l’élection ou du moins de la réélection. Certes, le mandat infini crée une caste d’élus dont l’enjeu primaire est de se faire David Van Reybrouck Neila Latrous @Neila PHOTOS : DR David Van Reybrouck est Belge. Il vient de publier Contre les élections aux éditions Babel. Une charge contre l’épuisement de la démocratie. Un plaidoyer en faveur d’une démocratie renouvelée qui résonne étrangement avec l’actualité politique algérienne. David Van Reybrouck est né en 1971 à Bruges en Belgique. Touche à tout, il étudie l’archéologie et la philosophie, se spécialise dans l’histoire culturelle. A ses heures perdues, il collabore avec des publications francophones et néerlandophones. Depuis 2007, il se consacre à sa carrière d’écrivain. Il a remporté le prix Médicis Essai en 2012 pour Congo, une histoire, publié chez Actes Sud. En Belgique, David Van Reybrouck est le promoteur du «G1000». Une initiative rassemblant un millier de Belges à la recherche d’une meilleure organisation de la démocratie. réélire. Mais imaginons un pays avec des parlementaires élus une seule fois. On risque de perdre en compétence à la faveur de chaque renouvellement. Il faut trouver un équilibre entre remanier le personnel politique et conserver la mémoire d’une équipe parlementaire. Ça c’est pour le pouvoir législatif. En ce qui concerne l’Exécutif, maintenant, du sommet de l’Etat, il y a un point qui n’est pas assez soulevé, celui de la retraite des présidents. Pour accepter de lâcher son pouvoir, il doit y avoir une perspective de reconversion, de seconde carrière. C’est un point sur lequel les pays africains doivent travailler. contrechamp El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 PHOTO : EL WATAN WEEKEND 6 À Oggaz, un médecin envoyé par Lafarge ausculte les grevistes chaque jour Mascara et Oran. Meziane Abane @mezianeabane T Quinze travailleurs de l’entreprise française Lafarge entament aujourd’hui leur 56e jour de grève de la faim. Le conflit entre les salariés licenciés et la direction se durcit. Les discussions avec l’entreprise semblent bloquées. Leur santé est aujourd’hui en danger. La route goudronnée traverse des champs de blé et des terrains caillouteux avant de s’arrêter devant le portail noir. Ici, pas de village, mais une usine de ciment au pied d’une montagne et sur le bord de la route, les tentes des quinze employés, en grève de la faim. Le conflit social s’enlise, entrant dans son 3e mois. «C’est un harcèlement de Lafarge contre ces grévistes. Les autorités locales ont pris partie pour l’employeur. Elles les ont délogés par la force à Alger et laissés à l’abandon à Oggaz. Ceci est une atteinte à la liberté syndicale et une entrave au droit à la grève.» Maître Salah Debouz, avocat des salariés grévistes et président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) est catégorique : l’entreprise est fautive. «Même le ministre du Travail a reconnu la légalité de la grève. La section sociale du tribunal de Sig aussi. Qu’est-ce qu’attend Lafarge pour les réintégrer et négocier avec eux ?» ajoute-til. Suspendus depuis novembre 2013 après un mouvement de grève, dix-sept salariés de l’usine d’Oggaz, à 50 km au nord-ouest de Mascara, ont décidé de radicaliser leur mouvement de protestation en entamant une grève de la faim qui dure depuis presque deux mois. Deux d’entre eux ont finalement rédigé une lettre d’excuses à leur employeur avant d’être réintégrés. Pour les autres, la réponse de l’entreprise est sans appel. Plusieurs plaintes ont été déposées contre eux. Lafarge les accuse d’entrave à la liberté de travail et d’atteinte à l’image de l’entreprise. Mais les salariés sont convaincus qu’ils payent le prix de leurs revendications syndicales. «Ceux qui ont été suspendus figuraient sur une liste établie au préalable par l’entreprise en réaction aux actions syndicalistes organisées en mars 2013», affirme Abdelaziz Semmache. Fin 2013, leur section syndicale avait été dissoute par l’UGTA. Sous le soleil et la chaleur étouffante de la région aride d’Oggaz, les grévistes sont obligés de quitter leur tente asphyxiante pendant la journée. Ils se sont installés près de l’entrée de l’entreprise, contre le mur d’enceinte. «C’est d’abord une action patriotique. Après la première grève entamée par plus de 500 travailleurs en mars 2013, le directeur du site, Eric Delquignies, a déchiré le drapeau algérien LAFARGE L’avenir incertain des familles des grévistes devant nous, se rappellent avec amertume les grévistes de Mascara. Il nous a dit qu’il ne reconnaissait aucune autorité à l’intérieur du site qu’il considère comme un terrain français. Nous avons déposé une plainte contre lui. Une action juridique qui traîne encore en justice. Si nous sommes dans cette situation, c’est parce que nous avons tenu tête. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre combat.» Visage pâle et bouche sèche, les grévistes, entassés sous un arbre, supportent mal les conditions de vie dans cette région isolée. Isolés en Algérie dans leur combat contre l’entreprise française, les protestataires ont pourtant fait connaître leur lutte à travers le monde. Plusieurs syndicats et organisations internationales ont apporté leur soutien, parmi lesquels le syndicat français Solidaires, le Centre américain de solidarité syndicale, la Fédération syndicale internationale du bâtiment et du bois, la CGT espagnole ou encore l’Organisation démocratique du travail marocaine (ODT). Sur le territoire, les actions du petit groupe sont soutenues par la LADDH, le Snapap et le récent comité de soutien qui organise chaque mardi une action à Alger devant le siège de l’entreprise. SACRIFICES Les syndicats ne sont pas les seuls à se solidariser avec les grévistes, leurs familles aussi ont tenu à marquer leur présence. Le 2 avril dernier, frères, sœurs, femmes, oncles et enfants bloquaient ensemble les routes menant à l’usine. L’épouse de Abdelaziz Semmache aussi s’était déplacée pour l’occasion. «Si mon mari m’avait donné son accord, depuis le début j’aurais arrêté de manger», confie-t-elle. Dans le modeste appartement du quartier populaire de Tirigou (Victor Hugo) dans lequel elle nous accueille, la mère de trois enfants accumule les factures qu’elle ne peut plus payer. «Hier c’était l’électricité, 3600 DA, aujourd’hui, c’est l’eau. Sans compter les 20 000 DA de la location de l’appartement, soupire la femme du gréviste. C’est grâce à la famille que nous arrivons à subvenir à nos besoins car mon mari est privé de sa paye depuis six mois.» La situation des grévistes se complique de jour en jour. Ils passent leur quotidien entre les ambulances et les réanimations dans les hôpitaux. «Les travailleurs qui sont sans salaire depuis des mois ne peuvent résister à l’acharnement de Lafarge. L’entreprise est habituée à ce genre de conflits sociaux à travers le monde. Mais que fera-t-elle avec un décès sur les bras ?» s’interroge Kadour Chouicha, syndicaliste et vice-président de la LADDH qui suit le mouvement depuis le début. «Passé le seuil des 60 jours, si nous sommes toujours en vie, nos familles aussi s’installeront sur le site avec nous, promet le porte-parole des grévistes. Que tout le monde sache, que le face-à-face n’a rien d’un règlement de compte personnel et que derrière ces sacrifices, ce sont des familles qui souffrent de nos engagements pour notre combat pour la dignité et nos droits au travail.» ■ contrechamp 7 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Lutte sans règle PHOTO : EL WATAN WEEKEND Par Leïla Beratto Installés devant le siège de Lafarge à Alger, les grévistes ont été délogés par la police après trois jours La contestation se déplace à Alger Les 15 employés du groupe français de matériaux de construction Lafarge poursuivent leur grève de la faim. Cette semaine, ils se sont déplacés à Alger devant le siège de la firme. Dans l’espoir de se faire entendre. «Nous sommes venus jusqu’à eux et ils ne nous ont même pas prouvé leur humanisme», s’indigne Abdelaziz, un des travailleurs. Au lieu de camper devant leur lieu de travail à Oggaz (Mascara), les grévistes, qui se sont déplacés le 28 avril, ont décidé de protester devant le siège de Lafarge à Bab Ezzouar, à Alger. Sous l’ombre des arbres, adossés à un tronc ou allongés à même le sol, les grévistes sont à bout de force. «Nous avions installé deux tentes ici pour nous reposer et nous protéger du soleil, mais la police nous a obligés à les retirer. On a passé la nuit ici et toutes celles qui vont suivre jusqu’à obtenir gain de cause», insiste Abdelaziz. Les travailleurs, qui n’ont pas été entendus à Oggaz, espèrent l’être une fois plus près des responsables. Abdelaziz, Soufiane, Abdelkader, Madjoubi, Bilal et les autres ne se nourrissent pas. Ils s’hydratent et entretiennent un semblant de force avec quelques morceaux de sucre. Aucun médecin ne les accompagne sur place et les malaises sont fort nombreux. Abdelkader et Madjoubi étaient lundi à l’hôpital Zmirli. Trois des grévistes ont été évacués mardi et tous ont été conduits à l’hôpital le lendemain après l’intervention des forces de l’ordre. «Chaque jour, il y a des évacuations vers l’hôpital à cause de l’hypoglycémie ou l’hypertension», explique Abdelaziz. Allongé sur un tapis, Abdelkader se relève pour s’expliquer : «Je tenais bon, je n’aurais pas eu ce malaise si la police n’était pas intervenue. Leur comportement agressif m’a contrarié. Ils ont arraché nos tentes.» MÉPRIS Abdelkader est diabétique, pourtant il poursuit le jeûne, déconseillé pour sa santé, pour protester contre son licenciement et celui de ses collègues. «On est bien conscients des conséquences de la grève de la faim sur notre santé», dit-il, résigné. Devant le siège du groupe, la police est intervenue à plusieurs reprises. Tandis que des policiers en civil étaient sur les lieux, des CNS ont empêché les grévistes d’installer des tentes le jour de leur arrivée, lesquels ont été ensuite évacués par la force mercredi en fin de journée. «Les policiers nous ont insultés, mais aussi secoués et poussés», dénoncent les travailleurs. «Ils ne nous ont même pas contactés alors qu’on est à 5 mètres de la direction. Les hauts responsables passent à côté de nous, comme si nous n’existions pas», regrette Abdelaziz, assis sur le bord du trottoir. Comme ses collègues, il porte l’uniforme de l’entreprise, une combinaison orange fluorescente. «Hier, nous avons eu des contacts avec les employés de l’administration. Ils sont désolés pour nous, mais ne peuvent rien faire avec la pression qui existe à l’intérieur du groupe», raconte un gréviste. Le retour vers Mascara le soir du 30 avril à un goût amer. «Nous sommes très déçus de notre Etat et de notre gouvernement qui ne nous ont pas défendus face à notre employeur. Ils ne nous ont pas laissé jouir de nos droits. C’est comme s’ils nous avaient égorgés.» Abdelaziz bute sur les mots. Il a du mal à s’exprimer et s’en excuse. «De toute façon, je ne trouve même plus les mots pour parler. Nous sommes très déçus», ajoute-t-il. Mercredi, en sortant de l’hôpital, les grévistes ont pris la route vers Oggaz pour rejoindre leurs quatre collègues restés dans le campement devant la cimenterie. «Nos collègues restés à Mascara ont été notifiés par un huissier de justice que le tribunal de Mascara donnait raison à Lafarge concernant sa plainte pour “attroupement illégal” et ils doivent décamper.» ■ Salsabil Chellali La position de Lafarge Dans un communiqué publié par plusieurs journaux, l’entreprise Lafarge répond aux critiques des travailleurs. SUR L’ORIGINE DU CONFLIT SOCIAL «Dans le courant des mois de novembre et de décembre 2013, dix-sept employés de la cimenterie ont commis une série d’actes délictueux graves, consistant notamment en un blocage du site industriel par l’usage de la violence, la molestation de cadres présents et des dégradations matérielles substantielles de l’installation industrielle d’un site stratégique pour l’économie nationale.» SUR LES LICENCIEMENTS «Quinze de ces employés ont donc été suspendus de leur relation de travail au cours du mois de décembre 2013, conformément au règlement intérieur de l’entreprise et en parallèle aux plaintes déposées contre eux auprès de tribunaux nationaux. Les deux autres, coupables de s’en être pris physiquement à des cadres de la compagnie, ont été condamnés en première instance pour ces faits et dûment licenciés.» SUR LE REFUS DE RÉINTÉGRATION «Deux des dix-sept grévistes, qui ont décidé de faire amende honorable en quittant le mouvement, ont pu être réintégrés sur un des sites de l’entreprise dans le pays. Les quinze autres ont malheureusement persisté dans une attitude radicale, opposant un refus ferme à l’ensemble des différentes médiations proposées, la dernière en date étant celle initiée sous l’égide de M. le wali de Mascara, en coopération avec l’UGTA. Leur attitude négative a ainsi conduit à l’échec de la médiation tentée par la commission de wilaya, laissant peu de choix à la compagnie. Il est regrettable que quelques tiers, étrangers à la société civile locale, dépourvus d’une bonne connaissance des faits, et sans doute mus par d’autres intérêts que ceux de ces quinze personnes, aient encouragé ces derniers dans leur intransigeance, contre leur propre intérêt, contribuant à l’échec des médiations.» Aujourd’hui, les salariés de Lafarge, licenciés après une grève, demandent leur réintégration. Il y a un an, plus de 1100 travailleurs de Hassi R’mel protestaient contre des licenciements abusifs après un arrêt de travail collectif. Demain, ce sera le tour de nombreux autres car la loi qui régule le monde du travail n’est pas respectée, ni par les entreprises ni par l’Etat censé les contrôler. L’épreuve de force qui se joue aujourd’hui entre les travailleurs de Oggaz et la multinationale du béton n’est qu’un aperçu des conflits sociaux qui sont appelés à se multiplier et à se radicaliser. A chaque semaine son syndicaliste blâmé, à chaque semaine son salarié mis à pied pour avoir contesté. Licenciement, retenue sur salaire, dépôt de plainte : la sanction pour avoir osé de meilleures conditions de travail est lourde et illégale. Les salariés contestent avant tout le mépris et l’injustice. Comment justifier qu’un cuisinier qui prépare les repas des salariés d’une base de Sonatrach soit nourri par les restes des plats qu’il a cuisinés 48 heures auparavant ? Comment justifier qu’un responsable des ressources humaines de Lafarge demande à un employé de se déshabiller pour lui prouver que sa demande d’arrêt de maladie est légitime ? Comment justifier qu’un agent de sécurité recruté par une entreprise sous-traitante soit moins payé pendant les mois de récupération ? Dans un état de droit, le travail n’est pas une faveur. C’est un contrat que l’entreprise et le travailleur doivent respecter et dont les limites sont balisées par l’Etat via le code du travail. L’humiliation n’a pas sa place dans ces rapports. C’est à la justice de trancher comme à Laghouat, où le tribunal a débouté les entreprises qui accusaient leurs employés de grève illégale. Mais le jugement n’a pas été entendu et les entreprises n’ont pas appliqué la décision du tribunal. Le juge n’est pas roi. La loi ne fait pas foi. Pions au cœur de l’opacité des accords entre les autorités et les multinationales, les salariés naviguent à vue. Mais ils n’ont pas l’intention de se laisser faire. Sans règles, le jeu n’aura plus de limites. aujourd’hui El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 En février dernier, deux blocs de douche ont été construits grâce à des dons Dans le hangar de l’ancienne usine de papier, les migrants plient leurs affaires tous les matins pour pouvoir circuler Cette jeune Nigérienne, n’a pas encore 20 ans. Elle a accouché à l’hôpital de Ouargla De plus en plus de migrants traversent quotidiennement les frontières du sud du pays pour s’installer dans les grandes villes. A Ouargla, les autorités ont mis à leur disposition un hangar qui s’est transformé en camp. Sous la tôle, près de 2000 personnes organisent un quotidien fait de débrouille. Ouargla. Houria Alioua et Leïla Beratto @elwatan_weekend T Derrière un portail en métal, un groupe d’hommes est assis en rond devant une brouette en bois surmontée d’une étagère qui sert d’étal. Riz, conserves, boissons, pain, les produits sont ceux d’une épicerie normale, sauf qu’ici, les acheteurs vivent dans un immense hangar de tôle. En bordure de la ville de Ouargla, les locaux de l’ex-usine de papier Celpap accueillent depuis plus de quinze mois près de 2000 réfugiés subsahariens. Ils sont Nigériens pour la plupart, mais certains sont aussi Maliens, Libériens, Burkinabés, Guinéens ou Camerounais. Il y a deux ans, ces migrants vivaient dans la rue et dormaient à même le sol en face de la gare routière de Ouargla. En mars 2013, quelques jours avant la visite de Abdelmalek Sellal, alors Premier ministre, ils ont été déplacés sur ce terrain de sable. Aujourd’hui, les migrants ont construit de nombreuses petites baraques à l’intérieur de l’enceinte, le long du hangar ; un immense container à ordures est posé au centre du terrain. Des blocs de douche ont été installés au début de l’année, des cordes à linge sur lesquelles pendent des vêtements multicolores traversent la cour. Dans une baraque, un jeune homme a improvisé un petit restaurant où des jeunes viennent acheter leur déjeuner. Les gargotiers mettent à griller de la panse et des boyaux de mouton ou de veau achetés à un prix symbolique à l’abattoir de la ville. Zelikha, une jeune femme arrivée du Niger, propose un repas complet constitué de riz blanc, d’une sauce aux légumes et un bout de volaille à 50 DA l’assiette : «Des assiettes en plastique pour faciliter l’entretien. Le riz est très nourrissant et, grâce aux dons, j’arrive à le céder à un prix symbolique.» Zelikha a sa clientèle attitrée parmi ceux qui ne cuisinent pas, les hommes seuls ou ceux qui ne disposent pas d’ustensiles nécessaires. Elle leur propose une cuisine familiale aux connotations africaines où le riz et les haricots secs du Niger,ont une place privilégiée. Ibrahim Souleymane et Adam Issa, tous deux âgés de 27 ans, ont été obligés de quitter leur maison près d’Arlit, au Niger, abandonnant famille et amis pour aller dans un premier temps vers Assamaka, aux frontières nigériennes avec l’Algérie, avant de rejoindre Tamanrasset. «La sécheresse ne permet plus aux agriculteurs que nous sommes de survivre. Nos familles sont restées là-bas. Nous nous relayons, car nous ne pouvons pas nous permettre de vivre en même temps sous le toit familial.» Comme Ibrahim et Adam, 500 familles essaient de s’adapter à la vie de ce camp de réfugiés inconfortable et nullement fonctionnel. L’immense hangar les accueille le jour. Chaque matin, il faut (re) plier ses affaires dans des ballots pour pouvoir circuler. Les couples et les familles se retirent le soir dans les baraques. Le bloc sanitaire, trois douches cachées derrière des rideaux bleus pour les femmes, trois pour les hommes, n’a été construit que grâce aux dons de matériaux de construction. Une légère amélioration pour le quotidien : «Il devenait très pénible de continuer à sortir du camp pour faire ses besoins», sourit Adam qui est devenu l’un des représentants des habitants du camp avec Ibrahim. «Si quelqu’un est malade, je m’en occupe, si le camp est sale, je me charge du nettoyage, je paie des équipes sur l’argent collecté auprès du groupe. Adam appelle le conducteur du camion à benne affecté par les services communaux.» 500 FAMILLES Constitués essentiellement de femmes seules accompagnées de leurs enfants, les effectifs du camp sont sans cesse renouvelés. Certains sont arrivés il y a quelques jours, d’autres sont en Algérie depuis deux ans. «Nous comptons actuellement environ 500 familles. Certains repartent vers leur pays d’origine, d’autres montent vers le Nord», explique Ibrahim. Aboubacar, 22 ans, est un jeune Nigérien longiligne. Il a essayé de «monter vers le Nord», mais il a fini par revenir à Ouargla. «Je suis arrivé le 13 janvier dernier en Algérie par PHOTOS : EL WATAN WEEKEND 8 Les migrants ont fini par construire de petites baraques autour du hangar pour les familles. Une benne à ordures est vidée chaque semaine par les éboueurs de la ville A , la vie dans un hangar la route d’Arlit. Le voyage a pris une journée puis je suis resté 12 jours à Tamanrasset avant d’arriver à Ouargla. Mais au bout de 10 jours, j’ai repris la route. Je voulais rejoindre le Maroc pour y travailler quelques années.» Mais la réalité était plus complexe qu’Aboubacar l’avait prévu : «Arrivé à Maghnia, je n’ai pas eu assez d’argent pour payer un passeur et les contrôles policiers étaient trop importants pour passer seul, j’ai renoncé à passer la frontière.» Il se replie vers Oran, mais là encore il renonce à rester. «Oran est une grande ville développée, il n’y a pas de travail. Alors je suis retourné à Ouargla. Ici, la ville est en chantier, les gens cherchent des manœuvres. C’est plus simple», raconte-t-il. La plupart du temps, le jeune homme fait un peu de business. Il revend du riz et des haricots un peu plus chers. Il arrive à gagner 1000 DA en une journée. «Si on a plus de chance, avec des travaux de jardinage, tu peux gagner jusqu’à 1500 DA en une journée.» BABYFOOT Ce jour-là, Aboubacar n’a pas trouvé de travail, alors il passe la journée dans le camp. Des jeunes garçons ont récupéré un vieux babyfoot qu’ils ont calé sur le sable. L’ambiance est calme. Le contrôle des entrées et sorties est très rigoureux, explique Ibrahim, le jeune responsable : «C’est grâce à notre vigilance que nous nous sommes débarrassés des opportunistes, des voleurs et des personnes armées.» Brahim, lui, a tenté sa chance à Constantine en 2012 avant de se résigner à revenir à Ouargla : «Quand les autorités ont mis cet endroit à notre disposition, que le Croissant-Rouge s’est engagé à nous aider et a installé une consultation médicale hebdomadaire, j’ai décidé de m’installer ici. ça me rapproche aussi de Taoua, ma ville d’origine, car je peux facilement accéder aux frontières quand j’ai assez d’argent pour aider mes parents. J’y reste 3 ou 4 mois puis je reviens.» Au fil du temps, les réfugiés se sont faits quelques amis parmi la communauté d’accueil. Des citoyens sont venus d’euxmêmes proposer de l’aide, notamment pour les enfants. Mais le problème de la langue freine la scolarisation des enfants que les mères préfèrent garder à l’intérieur du camp quand ils ne sillonnent pas la ville pour demander la sadaqa. Le Croissant-Rouge algérien se charge des cas d’urgence, envoie une ambulance en cas de nécessité et donne des habits chauds. AUTOSUFFISANCE Les habitants de Ouargla aident surtout durant le mois de Ramadhan. D’ailleurs, Adam a un répertoire téléphonique fourni en noms de personnes qu’il appelle pour alimenter le camp en eau ou autres produits de première nécessité, tels que le lait et les couches pour bébé. Certains commerçants offrent des vêtements. Mais le camp s’autosuffit en travaillant pour les particuliers. «Il y a parmi nous des soudeurs, des plombiers, des électriciens, des peintres, des mécaniciens, des maçons, des carreleurs, il y a même de très bons agriculteurs qui travaillent toute la semaine dans les exploitations agricoles et ne viennent au camp qu’en fin de semaine.» Les habitants du camp hésitent à critiquer leurs conditions de vie. «Nous sommes mieux que chez nous où l’insécurité et le manque de moyens pénalisent des villages entiers. C’est en cela que nous sommes reconnaissants et nous ne voulons même pas demander plus aux Algériens», dit Adam Issa. «Nous avons beaucoup souffert devant la gare routière», ajoute Moutari Salesou, l’épicier nigérien du camp qui énumère le froid, les fortes chaleurs, l’insécurité, les agressions contre les femmes et les jeunes filles. Mais Mustafa, un grand Malien de 29 ans, chapeau sur la tête, finit par glisser que le camp ne peut pas être une solution à long terme : «Le soir, il y a tellement de monde, qu’il n’y a plus de place pour dormir.» Ce couturier a fait étape à Tamanrasset puis à Ghardaïa sans succès. Aboubacar, le jeune Nigérien, renchérit : «Chez moi, j’ai une maison avec ma propre chambre. Ici, tu dors à côté de gens que tu ne connais pas. Je veux quitter l’Algérie. Il faudra bien que j’arrive à atteindre l’Europe.» ■ géo 9 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Syrie, Egypte, Liban, Mauritanie et Afghanistan éliront leur préisdent les prochaines semaines. Candidats déterminés. Elections stratégiques. Enjeux majeurs. PRÉSIDENTIELLES 5 pays retiennent leur souffle Amrane Mahfoud Medjani et Faten Hayed @AmraneMM @faten_hayed PHOTOS : D. R. T T SYRIE LIBAN DATE : jusqu’au 25 mai CANDIDATS : deux candidats officiels, Samir Geagea, Henri Hélou, et cinq pressentis : Michel Aoun, Sleiman Frangié, Robert Ghanem, Boutros Harb, Amine Gemayel. FAVORIS : Samir Geagea, Michel Aoun, Amine Gemayel. Le président libanais doit être chrétien maronite comme le stipule la Constitution du pays du Cèdre. Il s’agit de la seule condition quant à cette élection présidentielle, si toutefois elle arrive à terme. En effet, au Liban, le Président est élu par les députés dont les deux tiers doivent au moins être présents. Le 23 avril dernier, les parlementaires libanais n’ont trouvé aucun terrain d’entente, et ce, en raison de profondes divisons entre les deux principales coalitions politiques, le 14-Mars et le 8-Mars dont fait partie le puissant Hezbollah, décrié par les forces du 14-Mars pour son implication directe dans le conflit syrien voisin, aux côtés des troupes du régime. Si Samir Geagea et Henri Hélou ont officiellement fait acte de leur désir de briguer le poste présidentiel, le Parlement peut choisir n’importe quel responsable politique dans le pays. Le mandat de l’actuel président Michel Sleiman arrive à terme le 25 mai, date à laquelle les députés libanais devront trouver un consensus, faute de quoi, le pays vivra un vide présidentiel. Dans ce cas, le gouvernement actuel aura les pleins pouvoirs exécutifs. Une conjoncture que le Liban a déjà connue, entre 1988 et 2007. EGYPTE DATE : 26 et 27 mai CANDIDATS : Abdelfattah Al Sissi et Hamdeen Sabbahi FAVORI : Abdelfattah Al Sissi La commission électorale égyptienne a validé, le 28 avril dernier, la candidature du désormais exmaréchal Abdelfattah Al Sissi et de l’opposant de gauche Hamdeen Sabbahi. Ce dernier part avec les désavantages des pronostics au regard de la popularité d’Al Sissi parmi les Egyptiens et de l’image d’homme fort qu’il inspire depuis qu’il a annoncé la destitution du président Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier. Morsi était issu de la mouvance des Frères musulmans qui font l’objet d’une véritable fronde de la part du régime égyptien, dont l’armée semble désormais avoir repris les rênes. Le pays est plongé depuis plusieurs années dans une crise économique majeure à laquelle s’ajoute désormais une crise sécuritaire sans précédent. La police est la cible récurrente d’attaques terroristes ; le mois dernier, trois généraux de la police égyptienne ont été tués. Le défi pour le nouveau président de l’Egypte sera d’endiguer la menace terroriste et de faire redémarrer l’activité économique, laquelle est largement basée sur le tourisme, un secteur où la sécurité est précisément primordiale. MAURITANIE DATE : 21 juin CANDIDATS : Mohamed Ould Abdel Aziz, Ibrahima Moctar Sarr et Biram Ould Dah Ould Abeid FAVORI : Mohamed Ould Abdel Aziz Alors que la présidentielle mauritanienne approche, le dialogue politique est au point mort. Ces élections devaient justement initier un accord entre le pouvoir et l’opposition pour éviter le boycott. Le décret présidentiel précise que les Mauritaniens qui veulent se présenter à l’élection présidentielle ont jusqu’au 7 mai pour le faire. La campagne sera lancée officiellement le 6 juin. Dans le cas d’un éventuel second tour -si un candidat n’obtient pas la majorité lors du premier- un autre scrutin sera organisé le 5 juillet. Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, est la deuxième personnalité à avoir déclaré sa candidature. Avant lui, c’était le militant anti-esclavagiste célèbre, prix des Nations unies pour la cause des droits de l’homme en 2013, Birame Ould Dah Ould Abeid, à l’avoir fait. Quelques jours plus tard, c’est l’opposant et député mauritanien, Ibrahima Moctar Sarr, chef de l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la rénovation (AJD/MR), qui a été désigné par son parti. AFGHANISTAN DATE : second tour le 7 juin CANDIDATS : Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah FAVORI : Abdullah Abdullah L’ancien l’ex-MAE afghan, Abdullah Abdullah, est arrivé largement en tête du premier tour de l’élection DATE : 3 juin prochain CANDIDATS : dix-sept : Bachar Al Assad, Ali Wanous, Talea Salah Nasser, Azza Al Hallak, Samih Mikhael Moussa, Mahmoud Halbouni, Mohammad Al Kanaan, Ahmad Al Abboud, Khaled Al Kreidi, Bachir Al Ballah, Aymane Al Issa, Sawsan Haddad, Samir Maala, Mohammad Firas Rajjouh, Abdelsalam Salamé, Hassan Abdallah Al Nouri, Maher Al Hajjar. FAVORI : Bachar Al Assad Pour la première fois depuis que la famille Al Assad est au pouvoir, une élection présidentielle aura lieu en Syrie. Depuis la modification constitutionnelle de 2012, plusieurs candidats peuvent se présenter à la magistrature suprême. Auparavant, seul le candidat du parti Baath avait le droit de se présenter lors d’un référendum. Bachar Al Assad fait partie des 17 Syriens ayant fait acte de candidature pour cette présidentielle. Le Parlement syrien, largement acquis à la cause d’Al Assad, devra trancher sur la recevabilité de chaque candidature. La loi électorale prévoit que chaque candidat doit obtenir 35 parrainages de députés syriens, une formalité pour le président sortant, grandissime favori pour un troisième mandat consécutif. En outre, pour être candidat, un citoyen doit prouver qu’il a vécu pendant dix ans de manière continue en Syrie, ce qui exclut de facto l’opposition en exil. Alors que le pays entre dans sa quatrième année d’une guerre civile qui a déjà fait plus de 170 000 victimes, l’opposition a d’ores et déjà crié à la «farce» électorale. présidentielle en Afghanistan avec 44,9% des suffrages exprimés, affrontera l’économiste Ashraf Ghani (31,5%) au second tour du scrutin, selon des résultats préliminaires publiés samedi 26 avril. Zalmai Rassoul, un proche du président Hamid Karzaï, considéré comme le candidat du pouvoir sortant, n’a obtenu que 11,5%. Des estimations officielles ont chiffré le taux de participation à 60% sur un total de 12 millions d’électeurs inscrits. Mais jusqu’à 18 millions de cartes d’électeur sont en circulation. La commission électorale a averti que la fraude risquait de retarder l’ensemble du processus électoral. Dans la seule province d’Herat, le responsable de la commission des recours électoraux a déclaré que 100 000 bulletins de 27 bureaux de vote avaient été invalidés. Les résultats du premier tour doivent encore faire l’objet d’une publication définitive le 14 mai après examen d’éventuels recours. Le deuxième tour entre Abdullah et Ghani pourrait avoir lieu le 7 juin, a annoncé Ahmad Nuristani, à moins qu’un vainqueur ne soit désigné à l’issue de négociations entre candidats. Depuis le début de la présidentielle afghane, huit candidats étaient en lice pour succéder à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l’Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001. 10 monde El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 PAKISTAN L’armée 9pakistanaise soutient les «L’armée pakistanaise soutient tous les efforts pour la restauration de la paix et la fin du terrorisme», a affirmé, mercredi, le chef de l’armée, le général Raheel Sharif, à l’occasion du Jour des martyrs, qui rend hommage aux membres des forces de sécurité qui ont perdu leur vie en combattant les activistes armés. «Nous désirons que tous les éléments actifs contre le Pakistan acceptent la Constitution et la loi sans aucune condition», a-t-il poursuivi. Le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif est actuellement impliqué dans des pourparlers de paix avec les talibans, mais ceux-ci n’ont débouché sur aucun progrès pour l’instant. UKRAINE Le FMI envoie 9une aide de 17 milliards PHOTO : AFP négociations avec les talibans TUNISIE Des dizaines de fans de Star Wars déguisés en Dark Vador, princesse Leïa et d’autres personnages du film, ont tenté d’attirer l’attention, en défilant mercredi dans le centre de Tunis, pour sauver l’un des sites ensablés de tournage du film situé dans le sud du pays et promouvoir le tourisme local. de dollars L’Ukraine a reçu une nouvelle marque de soutien des Occidentaux sous la forme d’un prêt de 17 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). «Une action urgente», selon Christine Lagarde, directrice générale du FMI, dans un pays au bord de l’asphyxie financière. Christine Lagarde reconnaît néanmoins que cet apport financier est un acte «risqué», alors que l’Ukraine est menacée militairement par la Russie et en proie à une insurrection pro-russe de plus en plus agressive dans l’est du pays. ÉTATS-UNIS Washington 9veut maintenir ses intérêts sécuritaires avec l’Egypte Washington a réaffirmé son engagement à maintenir les intérêts sécuritaires que les Etats-Unis partagent avec l’Egypte au Moyen-Orient, «tels que la lutte contre l’extrémisme et le maintien de la stabilité régionale (au Moyen-Orient)», selon un communiqué de la Maison- Blanche publié mercredi à l’occasion de la visite du ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, à Washington. L’Administration Obama a décidé la semaine dernière d’assouplir la suspension partielle de son aide militaire annuelle de 1,6 milliard de dollars à l’Egypte, imposée après la destitution de Mohamed Morsi par l’armée. NIGERIA Marche de 9parents sur les lieux de l’enlèvement de lycéennes Des centaines de parents se sont rassemblés hier pour une marche de protestation à Chibok (nord-est du Nigeria) où des dizaines de jeunes filles ont été enlevées le 14 avril dernier par les islamistes de Boko Haram. «Nous sommes réunis (…) pour présenter notre dossier au gouvernement de l’Etat de Borno et au gouvernement fédéral», a déclaré un des manifestants. Cette initiative survient au lendemain d’une autre marche menée par le collectif Femmes pour la paix et la justice au Parlement d’Abuja, la capitale, contre l’incapacité des autorités à retrouver la trace des jeunes filles. Hadiza Bala Usman, l’organisatrice de la marche, avait promis que la mobilisation se poursuivrait jusqu’à la libération des lycéennes. La Fête du travail tourne à la contestation D’Athènes à Istanbul en passant par Moscou jusqu’à l’Extrême-Orient, des millions de personnes ont manifesté sur les places symboliques de leur capitale et parfois dans un contexte très tendu. Fériel Kolli T @ferielkolli «Des millions de personnes devaient descendre dans la rue jeudi à travers le monde pour la fête du Travail», a annoncé l’AFP dès hier matin. Célébrée à des dates différentes dans certains pays, comme au mois de septembre aux Etats-Unis et au Canada, dans d’autres, la fête du Travail coïncide avec la Journée internationale des travailleurs, instaurée le 1err mai, qui tire son origine des luttes ouvrières pour la réduction du temps de travail à la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis. Ce jour férié a été, jeudi, l’occasion de protestations parfois violemment réprimées. A Istanbul, «dès le début de la matinée, les forces de l’ordre ont appliqué à la lettre les ordres tombés d’Ankara», affirme l’AFP. La police a dispersé hier matin à coups de canon à eau et de gaz lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient de défier l’interdiction de se rassembler sur la place Taksim. Cette place emblématique de la contestation contre le gouvernement turc a fait vaciller, dans le courant de juin 2013, le chef de gouvernement Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive autoritaire et d’islamiste. DROIT Depuis, la place est interdite aux manifestants. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, avait d’ailleurs mis en garde les manifestants la semaine dernière à «abandonner l’espoir» de pourvoir aller sur Taksim, mais les militants de gauche et les syndicats ont tout de même bravé l’interdiction. «Venus par centaines, les jeunes gens casqués et équipés de masques à oxygène ont à peine eu le temps crier leurs slogans et de déployer une banderole recouverte du portrait des huit personnes mortes lors des manifestations de 2013», a indiqué l’AFP. Pour canaliser les foules, les autorités ont bloqué routes, ferry et fermé les stations de métro. «Ce gouvernement se comporte comme dans la pire dictature», déplore un élu du CHP. «Manifester le 1er mai est un droit constitutionnel partout dans le monde», rouspète un second protestataire. Aux abords du parc de la Liberté à Phnom Penh, capitale du Cambodge, des syndicats, appelant à manifester pour soutenir des ouvriers du textile en grève, ont également été sévèrement matraqués et dispersés par les forces de l’ordre. «La plupart des travailleurs de ce secteur vital pour l’économie cambodgienne, qui emploie 650 000 personnes, gagnent moins de 100 dollars par mois», selon l’AFP. D’autres manifestations ont également eu lieu à Kuala Lampur (Malaisie) contre un projet de nouvelle taxe, en Indonésie, aux Philippines, à Hong Kong, Singapour, Séoul ou encore Taïwan, où plus de 10 000 personnes ont défilé à Taipei pour exiger des hausses de salaire. AUSTÉRITÉ A Moscou, le ton est différent. On célèbre un 1er Mai en l’honneur de la Russie, un regain de patriotisme alimenté par la crise ukrainienne. Pour la première fois depuis 1991, environ 100 000 personnes ont défilé sur la place Rouge, renouant avec une tradition datant de l’Union soviétique. «Je suis fier de mon pays», «Poutine a raison», indiquaient les pancartes brandies au milieu de nombreux drapeaux russes. «Plusieurs pancartes et discours de représentants syndicaux célébraient le rattachement de la Crimée en mars à la Russie, après un référendum dénoncé comme illégal par Kiev et la communauté internationale», selon la même source. En Europe, où de nombreux pays subissent les politiques d’austérité, les défilés devraient avoir une dimension politique à moins d’un mois des élections européennes. C’est le cas en Grèce où plus de 20 000 Grecs ont manifesté hier à Athènes et à Salonique (nord) contre l’austérité et pour une Europe sociale à l’occasion du 1er Mai, a indiqué la police. «La richesse est produite par les travailleurs eux-mêmes et non pas par les capitalistes», ont scandé les manifestants. Ces derniers ont défilé dans le calme jusqu’à Syntagma, la placesymbole des manifestations, en contrebas du Parlement. Malgré un taux de chômage en légère baisse, un PIB en légère hausse, et les vœux d’optimisme prononcés par Matteo Renzi, chef du gouvernement, aux Italiens après deux années de récession, des échauffourées ont éclaté dans la ville industrielle de Turin. Des heurts ont opposé des centaines de manifestants aux forces de police au cours d’une des manifestations du 1er Mai contre le chômage et l’austérité. Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à Pordenone, où la fermeture d’une usine de machines à laver du suédois Electrolux menace 1300 emplois. A Rome, le président Giorgio Napolitano a réclamé une «réponse forte en termes de réformes et de politique publique» à une «urgence : l’emploi». Sur son compte @pontifex, le pape François a posté son tweet du 1er mai, à l’adresse des gouvernements : «Je demande à tous ceux qui exercent des responsabilités politiques, de ne pas oublier ces deux choses : la dignité humaine et le bien commun.» ■ Vendredi 2 mai 2014 1 Vous voulez voir à quoi ressemblait El Bahdja en 1969 ? Dirigez-vous vers le site du photographe américain Robert Wade. Une très belle collection de photographies prises entre 1969 et 1979 à Alger. Robert Wade a choisi d’immortaliser des enfants dans la médina La Casbah en 1970, le centre d’Alger, le port et des moments uniques du Panaf’ de 1969. Consultez-les ici : rw.photoshelter.com 2 Sensal et Sebbar à Nantes Les écrivains algériens Leïla Sebbar et Boualem Sensal sont conviés, S aux au côtés de quarante auteurs de diverses aut nati nationalités, pour partic participer au 2e Festival des littératu «Atlantide» qui se littératures France) du déroulera à Nantes (France) m prochains. ns. 15 au 18 mai Ilies Issiakhem et le corps manquant Le mois de juin rassemblera, à l’Institut français d’Alger, plusieurss artistes autour d’une exposition «Lee corps manquant», installation vidéoo autour de la thématique du corps. A cette occasion, Amina Zoubir, commissaire et plasticienne, s’entourera des artistes suivants : Art rt Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet et & Benoît Mangin), Rachida Azdaou, u, Stéphane Degoutin & Gwenola Wagon, Fatima Chafaa, Laurent Lacotte, Ilies Issiakhem, Raphaël Charpentié, Souad Douibi, André Fortino & Hadrien Bels, Hellal Zoubir, Fabienne Audeoud, Zoulikha ha Bouabdellah et Mustapha Sedjal. 4 3 Abdenour Zahzah, vedette d’Agadir El Oued El Oued, de Abdenour Zahzah, Aller de l’avant, de Soufiane Adel, et Chantier A de Tarek Sami, Karim Loualiche et Lucie Dèche, sont les trois films de réalisateurs algériens présents en compétition officielle au 6e Festival international du film documentaire (Fidadoc) d’Agadir. Les trois documentaires, parmi 12 films, sont sélectionnés pour l’obtention des différentes récompenses du jury, dont le Grand prix, le Prix du jury et le Prix du public. Le Festival a marqué q son coup p d’envoi mardi dernier et se tiendra mai à Agadir, Sud-Ouest marocain. jusqu’au 4 ma Zino Touakef lance un label tradi Il a quitté quitt l’Algérie il y a un peu plus de deux ans pour s’installer à Paris : plus qu’un couturier, Zino Touafek s’ins fashion designer propose pour l’été une nouvelle fas collection de sacs à main : les «Zbag», une co déclinaison de sa première création, «le Z», une dé signature qui fait aussi office de fermoir en laiton doré, un extérieur en cuir vernis aux allures de vinyle subversif, une doublure en cuir d’agneau… Ce sac au look très eighties lui a été inspiré par sa mère. Zino Touafek prévoit aussi de lancer un nouveau label traditionnel algérien. 5 Salon de l’horlogerie à l’heure suisse 6 Prévu du 23 novembre au 8 décembre 2014, le centre commercial et de loisirs Bab Ezzouar accueillera la 1re édition du Salon de l’horlogerie suisse. L’évènement est co-organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Suisse-Algérie en partenariat avec l’ambassade de Suisse à Alger et la Société des centres commerciaux d’Algérie. La Fédération de l’industrie horlogère suisse FH sera présente avec son exposition internationale sur l’industrie horlogère suisse Think Time. PHOTOS : D. R. Robert Wade immortalise Alger El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 VENDREDI 2 MUSIQUE ALGER. A partir de 20h. Jeudi et vendredi. «Karaoké night». Retrouvez des soirées karaoké animées par El Hadi. Au restaurant le Grial. Villa n°3, Val d’Hydra. Réservations : 0770.701.616. ALGER. A partir de 21h. Soirée Flamenco Salsa. Au restaurant Havana. Centre commercial Bab Ezzouar. Tél. : 0553.577.140. ALGER. A partir de 22h. Soirée avec DJ Toxic Polka et Missou. A l’hôtel El Djazaïr (ex-Saint George). 24, avenue Souidani Boujemaâ. Tél. : 021.692.121. BOU SAADA. A partir de 10h. Week-end electro aux portes du désert avec DJ Ramzus. A l’hôtel El Caid. FESTIVALS BLIDA. Jusqu’au 2 mai. La 10e édition des Journées du hawzi. A la salle de conférences de la wilaya de Blida. ALGER. ORAN. Jusqu’au 3 mai. La 2e saison du Festival international du rire d’Algérie «Algé’Rire». ENFANTS ALGER. A 10h. Représentation de L’examen, mise en scène par Sid Ahmed Draoui. A la salle El Mougar. 2, rue Asselah Hocine. Tél. : 021.736.193. ALGER. A 15h. Représentation L’examen, mise en scène par Sid Ahmed Draoui. A la salle Atlas. 27, rue Mohamed Seghir Saâdaoui, Bab El Oued. Tél. : 021.961.147. TIPASA. A 14h. Représentation théâtrale Aventure dans la forêt. Au complexe culturel Abdelouaheb Salim. Chenoua. D Les photos de l'expo de Mohamed Staïfi sur www.facebook.com/mohamed.staifi ALGER. Jusqu’au 15 août 2014. De 19h à 20h. Cours de salsa mixte. Forfait 1 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 2500 DA. Forfait 2 mois : 2 cours par semaine, 8 cours par mois à 4500 DA. Forfait 3 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 6000 DA. A la salle de sport Sobe Fintess Club. 1, rue Alexandre Dumas, Audin. Métro TafourahGrande Poste. Tél. : 021.645.793. SAMEDI 3 MUSIQUE ALGER. A partir de 21h. Soirée Salsa Calienté avec Pedro Salsa. Au Black Pearl de l’hôtel Emir. 33, rue Tella Ahcène, route de Dély Ibrahim, Chéraga. Tél. : 021.361.344. Ou : 0557.098.107. ALGER. A partir de minuit. Clubbing Fabulous Party avec DJ Mehdee et DJ R-One. Au Crystal Lounge de l’hôtel Hilton. Les Pins Maritimes, Mohammadia. Tél. : 0560.001.115. BOU SAADA. A partir de 10h. Week-end electro aux portes du désert avec DJ Ramzus. A l’hôtel El Caid. SPECTACLES ORAN. A 15h. Spectacle de magie et clown pour adultes. Au The Voice Lounge and Karaoké. Lot n° 5, Canastel. Tél. : 0560.916.215. FESTIVALS ALGER. ORAN. Jusqu’au 3 mai. La 2e saison du Festival international du rire d’Algérie «Algé’Rire». CONSTANTINE. Jusqu’au 17. La 5e édition des journées de la mode en Algérie. A l’Institut français. 1, boulevard de l’Indépendance. La présidentielle vue par Staïfi INSTALLATION. Alger. "Reductio ad absurdum" Du samedi 3 au jeudi 8 mai. A 13h. Dans le hall du siège du RCD Alger-Centre. ATELIER Tél. : 031.912.591. en photographie» est une formation où vous allez apprendre à faire des photographies professionnelles dans les domaines de la mode, du portrait, de la création, de la publicité et de la presse. A l’école d’art Artissimo. 28, rue Didouche Mourad. Métro Khelifa Boukhalfa. Tél. : 021.64.38.89. ATELIERS ALGER. «Formation ALGER. Tous les samedis matin. Atelier de photographie pour les enfants de 6 ans et plus. A l’atelier Art’landz. 13, rue Paul Langevain, El Mouradia. Pour plus d’informations : 0792.240.243. ALGER. «Formation en photographie» est une formation où vous DANSE allez apprendre à faire ALGER. 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Ventedédicace avec l’auteur Ahmed Mimoun, autour de son livre Les allumes, parus aux éditions A.K. A La librairie internationale Oméga, sise à l’hôtel El Aurassi. Les Tagarins. ALGER. A partir de 14h. Vente-dédicace avec l’écrivain Jaoudet Guassouma, autour de son livre La Kbylie, le cœur entre les montagnes, paru aux éditions Al bayazin. A la librairie du TiersMonde. Rue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 021.715.772. RENCONTRE ALGER. A 14h. Rencontre avec le moudjahid Mohamed Ghafir dit Moh Clichy. A la salle Atlas. 27, rue Mohamed Seghir Saâdaoui, Bab El Oued. Tél. : 021.961.147. ANNABA. A 16h30. Conférence «La France face aux tentations communautaires», animée par Jean-Loup Amselle, anthropologue et ethnologue africaniste français. A l’Institut français. 8, boulevard du 1er Novembre 1954. Tél. : 038.864.540. RENCONTRE ALGER. A partir de 9h. Manga, cuisine, culture et arts martiaux au Japanese day. A l’école nationale polytechnique. El Harrach. ALGER. A 16h30. Conférence «La France face aux tentations communautaires», animée par Jean-Loup Amselle, anthropologue et ethnologue africaniste français. A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820. TIZI OUZOU. A partir de 9h. Célébration de la Journée mondiale de la liberté d’expression en hommage aux journalistes Saïd Smail, Ramdane Temzi et Mohand Saïd Ziad. Au théâtre régional Kateb Yacine. Avenue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 026.222.358. DANSE ALGER. A raison d’une fois par semaine et pour 3000 DA par mois, vous passerez au choix vos dimanches, de 19h à 20h, vos mercredis de 19h à 20h ou vos vendredis de 15h à 16h à apprendre des pas de danse enflammés. Pour inscription : 021.633.802. ALGER. Jusqu’au 15 août 2014. De 19h à 20h. Cours de salsa mixte. Forfait 1 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 2500 DA. Forfait 2 mois : 2 cours par semaine, 8 cours par mois à 4500 DA. Forfait 3 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 6000 DA. 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Maritimes, Mohammadia. 28, rue Didouche Mourad. Métro Tafourah-Grande Tél. : 0560.001.115. MERCREDI 7 Métro Khelifa Boukhalfa. Poste. Tél. : 021.645.793. ALGER. De 18h à 20h. Tél. : 021.64.38.89. Karaoké show Happy Hour. MUSIQUE MARDI 6 A l‘hôtel Sofitel. Hamma ALGER. A partir de 19h. RENCONTRE Guarden. Rue Hassiba Ben Salsa Bachata Kizamba MUSIQUE ORAN. A 14h. Bouali. Party avec Pedro Salsa. Au ALGER. A partir de 21h. Conférence «La France café-restaurant L’escalier Soirée Ladies Night. Au face aux tentations ATELIER des artistes. 3, rue Crystal Lounge. Les Pins communautaires», ALGER. «Formation Didouche Mourad. Maritimes, Mohammadia. animée par Jean-Loup en photographie» est Tél. : 0559.933.743. Plus d’infos par Amselle, anthropologue une formation où vous ALGER. De 18h à 20h. Tél. : 0560.001.115. et ethnologue africaniste allez apprendre à faire Karaoké Show Happy Hour. français. Au centre ALGER. De 18h à 20h. des photographies A l’hôtel Sofitel. 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Après son concert, hier à la au choix vos dimanches, de sport Sobe Fintess Club. Coupole d’Alger, Christophe Maé sera en concert 19h à 20h, vos mercredis 1, rue Alexandre Dumas, à El Bahia. Consacré après sa participation à de 19h à 20h ou vos Audin. Métro Tafourahla comédie musicale Le Roi Soleil, Christophe vendredis de 15h à 16h Grande Poste. Maé a sorti en 2007 son premier album Mon à apprendre des pas de Tél. : 021.645.793. paradis, devenu Disque de Diamant. Par la suite danse enflammés. Pour Christophe Maé s’est engagé en France avec inscription : 021.633.802. LUNDI 5 Les Enfoirés et a multiplié les albums et les ALGER. Jusqu’au 15 août collaborations artistiques. A l’auditorium de MUSIQUE 2014. De 19h à 20h. l’hôtel Le Méridien. Billetterie : 2000 DA. Les ALGER. A partir de 20h. Cours de salsa mixte. Gênets, chemin de wilaya, route 75. Soirée Salsa Calienté. Au Forfait 1 mois : 2 cours restaurant le Grial. Villa par semaine/8 cours par Oussedik dissèque les événements de Ghardaïa Christophe Maé va enflammer El Bahia El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 D Pour regarder le clip Tombé sous le charme de Christophe Maé : www.youtube.com/watch?v=yRGiYUEFFww RENCONTRE TLEMCEN. A 10h. Conférence «L’œuvre algérienne de Fernand Pouillon», animée par Myriam Maachi-Maïza et Gérard Huot. A l’Institut français. 1, rue Commandant Djeber. Tél. : 043.261.715. SALON ALGER. Jusqu’au 10. La 4e édition du Algeria boat show. Au port El Djamila (ex-La Madrague). Aïn Benian. ALGER. Jusqu’au 13. Le mariage fait son salon. Au Médina Center. Ardis. Les Pins Maritimes. DANSE ALGER. A raison d’une fois par semaine et pour 3000 DA par mois, vous passerez au choix vos dimanches, de 19h à 20h, vos mercredis de 19h à 20 h ou vos vendredis de 15h à 16h à apprendre des pas de danse enflammés. Pour inscription : 021.633.802. ALGER. Jusqu’au 15 août 2014. De 19h à 20h. Cours de salsa mixte. Forfait 1 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 2500 DA. Forfait 2 mois : 2 cours par semaine, 8 cours par mois à 4500 DA. Forfait 3 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 6000 DA. A la salle de sport Sobe Fintess Club. 1, rue Alexandre Dumas, Audin. Métro TafourahGrande Poste. Tél. : 021.645.793. JEUDI 8 MUSIQUE ALGER. A 15h. Concert de charité de chant algérien et chants du monde. A la cathédrale Notre-Dame d’Afrique. Tél. : 0559.762.824. ALGER. De 18h à 20h. Karaoké show Happy Hour. Au Stresa Pub de l'hôtel Sofitel. Hamma Guarden. Rue Hassiba Ben Bouali. ORAN. A partir de 23h. Soirée Live Sessions avec DJ Risss & Dj Lionel. A L’atmosphère Club de l’hôtel Sheraton. Route des Falaises, avenue Djellat Habib. Tél. : 041.590.100. TLEMCEN. A partir de 22h. Soirée White Night avec un dress code blanc. Au Mirage Club de l’hôtel Renaissance. Mausolée de Lalla Sitti. Tél. : 043.401.111. SPECTACLES ALGER. A 19h30. Spectacle du groupe vocal Piccolo. A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820. ATELIER ALGER. «Formation en photographie» est une formation où vous allez apprendre à faire des photographies professionnelles dans les domaines de la mode, du portrait, de la création, de la publicité et de la presse. A l’école d’art Artissimo. 28, rue Didouche Mourad. Métro Khelifa Boukhalfa. Tél. : 021.64.38.89. RENCONTRE ORAN. A 18h. Conférence «L’œuvre algérienne de Fernand Pouillon», animée par Myriam Maachi-Maïza et Gérard Huot. A l’Institut français. 112, rue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 041.403.541. SALON ALGER. Jusqu’au 10. La 4e édition du Algeria boat show. Au port El Djamila (ex-La Madrague). Aïn Benian. ALGER. Jusqu’au 13. Le mariage fait son salon. Au Médina Center. Ardis. Les Pins Maritimes. Reservoir dogs Omar DANSE Hany Abu Saad, 2013 ALGER. A raison d’une fois par semaine et pour 3000 DA par mois, vous passerez au choix vos dimanches, de 19h à 20h, vos mercredis de 19h à 20h ou vos vendredis de 15h à 16h à apprendre des pas de danse enflammés. Pour inscription : 021.633.802. ALGER. Jusqu’au 15 août 2014. De 19h à 20h. Cours de salsa mixte. Forfait 1 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 2500 DA. Forfait 2 mois : 2 cours par semaine, 8 cours par mois à 4500 DA. Forfait 3 mois : 2 cours par semaine/8 cours par mois à 6000 DA. A la salle de sport Sobe Fintess Club. 1, rue Alexandre Dumas, Audin. Métro TafourahGrande Poste. Tél. : 021.645.793. EXPOS PEINTURE. Alger. Jusqu’au 3. Exposition «Alger la blanche et sa Casbah», de Abderrahmane Kahlane. A la galerie Baya. Palais de la culture Moufdi Zakaria. Plateau des Anassers. Tél. : 021.291.010. PEINTURE. Alger. Jusqu’au 6. Exposition de l’artiste Bouhali Salim. A la galerie d’art Asselah Hocine. 39, rue Asselah Hocine. MODE. Constantine. Du 4 au 9. Exposition «Accessoires de mode, mais pas que…». A l’Institut français. 1, boulevard de l’Indépendance. Tél. : 031.912.591. MODE. Alger. Du 4 au 27. Exposition des temps PHOTOS : D. R. 28, rue Didouche Mourad. Métro Khelifa Boukhalfa. Tél. : 021.64.38.89. VENDREDI 2 MAI. Mascara. A 18h. C'est un beau réservoir à chiens. Qui sont-ils ? Où se terrent-ils ? Ont-ils la beauté fanée d'une révolution en déclin ou la force calme d'une colonisation en expansion. Juifs ? Musulmans ? Palestiniens ou Israéliens ? Tant de visages collés sur des feuilles de verre et une caméra frénétique d'un réalisateur, palestinien, qui refuse de ne plus aller à l'essentiel. Alors à l'image, ça donne le tournis, ça renvoie «Jason Bourne» chez lui manu militari et parfois ça laisse au spectateur le soin d'esquisser un beau sourire. Oui ? Oui, surtout que chez ce cinéaste, déjà responsable de Paradise Now, il y a un déni du «moi», un sentiment bizarre qui voit refuser à sa porte, toute affaire personnelle. Voir un film intelligemment rythmé, ficelé comme un cadeau empoisonné, raconté à hauteur d'homme, voir ce genre de proposition ne peut que nous ravir. Mais où sont cachés les hésitations, les trous d'air, les respirations, les relents intimes, la subtilité d'un corps aimant son voisin, Yema, de Djamila Sahraoui et Volver de Pedro Alger. Cinémathèque Samedi 3, à 13h30 et 17h où se terre le «je» d'un cinéaste qui va, certainement, Almodovar nous présenter un étalage de son regard sur sa société. Volver, de Pedro Almodovar et Yema, de Alger. Cinémathèque Dimanche 4, à 13h30 et 17h Djamila Sahraoui Difficile de trouver ce microcosme, complexe de voir Yema, de Djamila Sahraoui et Les Révoltes de dans ce film une simple pastiche de ce que l'on peut Alger. Cinémathèque Lundi 5, à 13h30 et 17h l‘an 2000, de Narciso Ibáñez voir «ailleurs», facile de dénicher dans ce film un Les Révoltes de l‘an 2000, de Narciso Ibáñez Alger. Cinémathèque Mardi 6, à 13h30 et 17h «passeport» pour ceux et celles qui ne souhaitent et Yema, de Djamila Sahraoui «plus» découvrir l'ambiance des Autres. Qui ? Ceux-là Yema, de Djamila Sahraoui et Z, de Alger. Cinémathèque Mercredi 7, à 13h30 et 17h mêmes qui courent dans tous les sens dans un film Constantin Costa Gavras qui force le respect mais qui ne tutoie aucunement le Z, de Constantin Costa Gavras et Yema, de Alger. Cinémathèque Jeudi 8 , à 13h30 et 17h Djamila Sahraoui spectateur. Et c'est ringard de vouvoyer le cinéma, art Yema, de Djamila Sahraoui et Cycle Theo Tizi Ouzou. populaire par excellence ! A la maison de la culture. Samedi 3, à 13h30 et 16h30 Angelopoulos : Jours de 36 Cinémathèque Samir Ardjoum FILMS forts de mode «Semelle de vent» de Dokman. Vernissage de l’exposition le dimanche 4 à 18h. A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820. DESIGN. Tlemcen. Du 3 au 30. Exposition «Picturie générale» de Mourad Krinah et Sofiane Zouggar. A l’Institut français. 1, rue Commandant Djeber. Tél. : 043.261.715. DESIGN. Annaba. Du 5 au 30. Exposition des arts de la table. A l’hôtel Seybouse International. 1, boulevard du 1er Novembre 54. Tél. : 038.862.426. PHOTOS. Alger. Du 4 mai au 31 juillet. Exposition «L’architecture de Bernard Pouillon en Algérie» de Myriam Maachi-Maïza. A l’Institut français. 7, rue Hassani Issad. Tél. : 021.737.820. PHOTOS. Alger. Jusqu’au 10 juillet. Exposition «El moujahidate, nos héroïnes», de la photographe francoalgérienne Nadja Saïd Makhlouf. Au Musée national d’art moderne et contemporain. Rue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 021.302.130. Envoyez vos rendez-vous à Ryma Maria Benyakoub [email protected] CINÉ SÉANCES Cycle Theo Angelopoulos : Jours de 36 et Yema, de Djamila Sahraoui Tizi Ouzou. Cinémathèque Dimanche 4, à 13h30 et 16h30 Yema, de Djamila Sahraoui et Voyage à Cythère, de Theo Angelopoulos Tizi Ouzou. Cinémathèque Lundi 5, à 13h30 et 16h30 Voyage à Cythère, de Theo Angelopoulos et Yema, de Djamila Sahraoui Tizi Ouzou. Cinémathèque Mardi 6, à 13h30 et 16h30 Yema, de Djamila Sahraoui et Paysage dans le brouillard, de Theo Angelopoulos Tizi Ouzou. Cinémathèque Mercredi 7, à 13h30 et 16h30 Paysage dans le brouillard, de Theo Angelopoulos et Yema, de Djamila Sahraoui Tizi Ouzou. Cinémathèque Jeudi 8 , à 14h et 16h30 L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et West Béjaïa. Cinémathèque side story, Robert Wise Samedi 3, à 14h et 17h Du rififi chez les mômes, de Alan Parker et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Béjaïa. Cinémathèque Dimanche 4, à 14h et 17h L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et August Rush, de Kirsten Sheridan Béjaïa. Cinémathèque Lundi 5, à 14h et 17h Beyond the sea, de Kevin Spacey et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Béjaïa. Cinémathèque Mardi 6, à 14h et 17h L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et Chantons sous la pluie, de Stanley Donen Béjaïa. Cinémathèque Mercredi 7, à 14h et 17h Dance for it, de Carmen Marron et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Béjaïa. Cinémathèque Jeudi 8, à 14h et 17h L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et Les Désaxés, de John Huston Blida. Cinémathèque Samedi 3, à 14h et 17h De sang froid, de Richard Brooks et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Blida. Cinémathèque Dimanche 4, à 14h et 17h L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et Le privé, de Robert Altman Blida. Cinémathèque Lundi 5, à 14h et 17h Le piège, de John Huston et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Blida. Cinémathèque Mardi 6, à 14h et 17h L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et La Maison sur la colline, de Robert Wise Blida. Cinémathèque Mercredi 7, à 14h et 17h Guerre et paix, de King Vidor et L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi Yema, de Djamila Sahraoui et Les 4 fantastiques et le surfer d‘argent, de Tim Story Les 4 fantastiques et le surfer d‘argent, de Tim Story et Yema, de Djamila Sahraoui Blida. Cinémathèque Jeudi 8, à 14h et 17h Oran. Cinémathèque Samedi 3, à 14h et 17h Oran. Cinémathèque Dimanche 4, à 14h et 17h Yema, de Djamila Sahraoui et 30 Jours de nuit Oran. Cinémathèque 2 : jours sombres, de Ben Ketai Lundi 5, à 14h et 17h 30 jours de nuit 2 : jours sombres, de Ben Ketai et Yema, de Djamila Sahraoui Mardi 6, à 14h et 17h Oran. Cinémathèque Yema, de Djamila Sahraoui et Jurasik Park 2Oran. Cinémathèque le monde perdu, de Steven Spielberg Mercredi 7, à 14h et 17h Jurasik Park 2- le monde perdu, de Steven Spielberg et Yema, de Djamila Sahraoui Oran. Cinémathèque Jeudi 8, à 14h et 17h Le piège, de John Huston et Dans la chaleur de la nuit, de Robert Wise Bechar. Cinémathèque Samedi 3, à14h et 17h Love and honor, de Yoji Yamada et Nobody Knows, de Hirokazu Kore-Eda Bechar. Cinémathèque Dimanche 4, à 14h et 17h L’agence, de George Nolfi et Love and honor, de Yoji Yamada Bechar. Cinémathèque Lundi 5, à 14h et 17h Le piège, de John Huston et La vague, de Dennis Gansel Bechar. Cinémathèque Mardi 6, à 14h et 17h La fête du feu, de Ashgar Farhadi et Le piège, Bechar. Cinémathèque Mercredi 7, à 14h et 17h de John Huston Nobody Knows, de Hirokazu Kore-Eda et Le parfum, histoire d‘un meurtrier, de Tom Bechar. Cinémathèque Jeudi 8, à 14h et 17h Tykwer 14 le siècle El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Elles ont choisi le djebel PHOTOS : NADJA MAKHLOUF ET CHÉRIF BENYOUCEF Une photo récente et une autre d’archives autour de soixante portraits de moudjahidate. C’est l’exposition de Nadja Makhlouf et Chérif Benyoucef «El Moudjahidate nos héroïnes», visible jusqu’au 5 juillet au MaMa, à Alger. Alice Cherki, la psychiatre aux côtés de Frantz Fanon Très jeune, Alice Cherki découvre le racisme et la ségrégation. Elle entre en médecine et se rend compte que même dans ce secteur, la ségrégation est présente. Elle est proche de l’AJAAS et, dès 1955, elle collecte des médicaments pour les maquisards de la Wilaya IV. Dès lors, Frantz Fanon lui propose de travailler à l’hôpital psychiatrique de Blida qui devient l’un des nids des combattants. Lorsque Fanon est arrêté et expulsé d’Algérie en 1957, Alice décide de partir à Paris où elle continue de militer avec la Fédération de France. Elle est rappelée en 1960 en Tunisie pour soigner les réfugiés et les traumatisés de la guerre jusqu’en 1962. Par la suite, elle rentre en Algérie et accueille les blessées et les malades qui ne peuvent se rendre dans les hôpitaux en raison des attentats de l’OAS. Malika Lamri, la poseuse de bombes Malika Lamri est née le 2 mai 1933 à La Casbah. Affiliée à la Wilaya III, c’est son mari (moudjahid) qui lui demande de participer à la guerre de Libération avec une amie. Elles décident de transporter et de poser des bombes à La Casbah, alors que toutes les premières «poseuses de bombes» avaient été arrêtées. Arrêtée par les parachutistes en 1957, elle est torturée puis emprisonnée pendant quatre ans et demi. Malika ne revoit ses enfants que quelques années après la guerre. Aujourd’hui, elle réside à Bab El Oued. Gylberte Sportisse, la citoyenne algérienne Née Chemouilli le 17 septembre 1917 à Alger, elle rejoint les rangs du PCA dès 1937. Fin 1939, elle est arrêtée et condamnée pendant deux ans à la prison de Maison-Carrée. A sa sortie de prison, et après un mariage échoué, elle reprend ses activités au sein du parti et épouse Taleb Bouali, qui rejoint le maquis lorsque la guerre de Libération a éclaté, et y décède en 1957, lorsque Gilberte est arrêtée et expulsée vers la France. A la fin de la guerre, elle regagne l’Algérie indépendante, devient citoyenne algérienne, réintègre son poste à Alger républicain, et épouse William Sportisse, autre figure éminente du PCA. Menacés par des tueurs intégristes, Gilberte et William Sportisse s’exilent en France courant 1994. Djamila Bourbaba, la militante commissaire Née le 8 avril 1938 à Béjaïa. Elle avait 14 ans lorsqu’elle entend pour la première fois les bombes exploser. Dès lors, elle prend conscience de la situation politique en Algérie. Inspirée par les Scouts musulmans, elle crée une association nommée Faoudj Saâda. En 1957, elle reçoit sa carte d’éclaireur, puis en 1958 celle de commissaire local. Contactée par le FLN, elle devient moussebila jusqu’à la fin de la guerre. De jour comme de nuit, elle exerce ses fonctions dans tout Alger. En 1962, elle se marie et continue de militer aux côtés de son époux et sa sœur. A la fin de la guerre, elle devient enseignante en langues arabe et française, puis directrice d’école à Kouba, où elle vit toujours. Zohra Slimi, la couseuse de drapeaux C’est très jeune que Zohra acquiert une conscience politique grâce a son père, combattant de la première heure aux côtés de Messali Hadj. A partir de mai 1955, elle confectionne secrètement des drapeaux algériens pour les agents de liaison qui acheminent au front. Beaucoup de militants séjournent chez elle et sa demeure était l’une des grandes cachettes de La Casbah. Lorsque les paras débarquent dans la maison, elle fixe, à l’aide d’un crochet, les grenades, armes, médicaments et documents en haut du puits pour les mettre à l’abri. Malgré la mort de son père en 1957, elle n’arrête pas le combat jusqu’à l’indépendance. Elle vit aujourd’hui dans la banlieue d’Alger. le siècle 15 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Eveline, «(...)J’aimerire,maisjesuisprofondémentsérieuse,jeneveux pasqueletragiquequicôtoielecomiquedelaviememuselle, parce que j’aime par-dessus tout la liberté. Et savez-vous le moment de ma vie où j’ai été le plus libre ? Eh bien, c’est enprison.(...)Maisjevaisvousexpliquer.Enprison,plusde contraintesfamilialesousociales:nousétionsungroupede jeunesfemmesaveclemêmeamourdenotrepays.Etcomme nous étions chacune un morceau de ce pays, nous avions beaucoupd’affection,d’attentionlesunesàl’égarddesautres. Nous partagions tout : les photos de famille à regarder, les lettres que nous recevions, le «panier», ce supplément de nourriturequelesfamillespeuventapporterauxprisonniers nonencorecondamnés.Nousavionscettevolontédeferet d’acier : tout partager, vivre avec des êtres différents mais unis par un même idéal, un même choix pour l’avenir. » E. S-L.. « Mémoire d’Oran ». Prison d’Oran, 1956-1957 Eveline Safir Lavalette s’est éteinte à Médéa dans la nuit de vendredi dernier. Moudjahida d’origine européenne, elle avait fait le choix, très tôt, et évident pour elle, d’être Algérienne. Le choix de l’Algérie(1) que, en Juste qu’elle était, et à l’instar des Chaulet, de Jeanine Belkhodja, de Djamila Amrane Minne, d’Annie Steiner et de beaucoup d’autres, elle aura défendu jusqu’au bout. Je la croisais parfois chez Pierre et Claudine Chaulet, à l’époque où nous préparions l’édition de leurs mémoires. Eveline Safir Lavalette venait alors de sa montagne, de làbas, tout là-haut, Médéa, là où elle habitait depuis toujours, aurait-on dit. Assise sur un fauteuil, elle nous regardait avec bienveillance, souriante, peu bavarde, vérifiant de temps à autre que sa canne était à portée de main. Quand elle se mettait debout, marchant de guingois et comme brisée de toutes parts, si quelqu’un faisait mine de la soutenir, elle le rabrouait, un brin agacée. Elle boitait, chaloupant douloureusement, à cause de l’arthrose, de la vieillesse, de tout, de la vie – et des séquelles, sans doute, de la torture (mais ça, elle ne le dira jamais clairement, seulement par allusion, au détour d’une phrase, évacuant la question d’un revers de main – j’apprendrais d’ailleurs à reconnaître dans ce geste furtif le signe qu’on abordait là un sujet pénible : information comme concédée, immédiatement banalisée ; elle avait une aversion viscérale pour la dramatisation). Je savais aussi, mais de loin, qu’elle et ma mère entretenaient une belle amitié préservée, de celles qui survivent à la distance et aux silences de la vie qui sépare. Mais c’est grâce à Ghania Mouffok que j’ai vraiment fait la rencontre d’Eveline. C’est elle qui m’a parlé de ses textes, c’est elle qui l’a convaincue de les sortir de ses cahiers d’écolier, de l’anonymat, et de les donner à lire aux Algériens, aux jeunes comme aux vieux, à nous tous – comme on fait un don, littéralement. C’est avec Ghania Mouffok que je S bio express Eveline Lavalette, issue d’une famille vivant en Algérie depuis trois générations, naît à Alger en 1927. Dès 1955, elle s’engage pour l’indépendance de l’Algérie, côtoyant Ben Khedda, Abane, Krim Belkacem, Ben M’hidi et d’autres. Ses activités au sein du FLN sont nombreuses : liaisons avec remises de documents, hébergement de moudjahidine, transport de matériel, impression de tracts… Arrêtée le 23 novembre 1956 par la police française, torturée, elle est libérée en 1959. A l’indépendance, en 1962, élue à l’Assemblée constituante, puis à la première Assemblée nationale en 1964, elle participe à l’étude et la mise en place du système éducatif. En 1967, elle épouse le journaliste Abdelkader Safir et mène, jusqu’à sa retraite, une carrière au ministère du Travail. Elle est décédée le 25 avril à Médéa, à l’âge de 87 ans. suis allée lui rendre visite dans sa maison au bord du ciel, et la solitude malgré ceux qui l’entouraient. Elle a passé entre nuages et montagne, et que nous avons soigneusement un mois à l’hôpital Mustapha, de plus en plus otage de son préparé son livre Juste Algérienne2, ouvrage qui, à bien corps, de moins en moins libre. Dans cette épreuve, elle n’a des égards, aura été l’une des aventures éditoriales les plus jamais perdu son sens de l’humour, sa fraîcheur, sa fantaisie bouleversantes qu’il m’ait été donné de vivre. Elle avait toute juvénile. Ainsi, en riant, elle se plaisait à évoquer par attendu l’âge de 86 ans pour les publier. C’était l’an dernier. le menu tous les plats qu’elle se mitonnerait une fois rentrée Ghania Mouffok écrit dans sa magnifique préface que ce à la maison. livre «vient d’un long silence». Pour ceux qui n’ont pas connu Est-ce que le fait d’être sortie du Ce qu’elle souhaitait Eveline, il reste ses textes : silence aura apporté à Eveline «Le temps est venu de la lire», un quelconque apaisement ? en revanche, c’était écrit Ghania Mouffok dans sa Cette question reste pour moi préface, comme un impératif en suspens. Elle n’était pas en que les gens sachent éthique. Et il reste les images. quête de reconnaissance. Elle et apprennent ; les Vous rencontrerez Eveline au était trop simple, trop vraie. Ce qu’elle souhaitait en revanche, jeunes surtout. Qu’ils MaMa. Entre Alice Cherki et Izza Bouzekri, au milieu c’était que les gens sachent et (ré)apprennent des d’autres moudjahidate, connues apprennent ; les jeunes surtout. et inconnues. Dans cette Qu’ils (ré)apprennent des mots mots essentiels exposition de portraits en noir essentiels comme «idéal», comme «idéal», et blanc, vous vous retrouverez «fraternité», «révolution», et face à Eveline Safir Lavalette : prennent la mesure de ce qu’a «fraternité», elle est assise, concentrée, été le combat pour la libération. «révolution» naturelle, bras croisés, en une Eveline était anxieuse de savoir posture sage et déterminée ; elle comment son livre avait été reçu par le public, comme pour se rassurer sur l’état de notre porte loin son regard – elle semble n’avoir jamais été aussi monde, comme pour ne pas désespérer de notre curiosité, de lucide, en paix avec elle-même. notre envie de comprendre et de nous dépasser. «Elle a choisi de partir», m’a soufflé, en m’annonçant sa A-t-elle été comprise ? Car dans un registre inédit, entre mort, Ghania Mouffok, elle qui l’a accompagnée jusqu’au poème en prose, réminiscence, évocation, chronique des bout. J’ai moi aussi envie de croire que cette femme, qui petits riens, son écriture demeure profondément inclassable. a toujours décidé de sa vie, maîtresse de son destin jusque Sans doute en a-t-elle déstabilisé plus d’un, ceux familiers des dans le supplice, a choisi de partir pour éviter la déchéance mémoires exhaustifs et chronologiques, des autobiographies du corps. et/ou témoignages plus «classiques». Or Eveline, elle, a proposé de l’intime par bribes, par ellipse, par sensations : Il faut lire ses mots. Il faut aller la voir. Il faut aller à sa c’est ce qui donne à son témoignage, une dimension poétique rencontre, vous comprendrez. unique, qui ne nuit en rien – bien au contraire – à sa valeur Selma Hellal, éditrice historique. Depuis quelques mois, son corps malade la faisait souffrir, 1 Le Choix de l’Algérie, Pierre et Claudine Chaulet, barzakh, la tourmentait, l’épuisait, l’éloignait de la vie. N’était 2012. l’intervention d’amis aimants et influents, elle aurait continué 2 Juste Algérienne, Eveline Safir Lavalette, barzakh, 2013. à passer d’un spécialiste à un autre, trimballée de laboratoires d’analyse en cliniques lugubres, dans le mal-être, l’angoisse, “ PHOTO : NADJA MAKHLOUF dans sa maison au bord du ciel 16 idées El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 PROUST INTERROGE NINA BOURAOUI Une écriture flamboyante, des récits au bord de l’amour, de la vie parfois de la mort. Nina Bouraoui traque ses personnages, sans jamais les dépouiller de leur humanité. Standard, son dernier roman paru en France, témoigne de son hyperactivité littéraire. Nina Bouraoui est née à Rennes en 1967, d’un père algérien et d’une mère bretonne. Les quatorze premières années de sa vie, elle les passe en Algérie. A 14 ans, elle part en vacances avec sa famille en France. Le retour au pays est impossible : ils s’installent en Europe, avec pour tout souvenir matériel leurs valises estivales. Ils vivent en Suisse, notamment à Zurich. Une dizaine de romans et toujours cette écriture imagée et hypnotique, sensations assurées. En 1991, Nina Bouraoui a reçu le prix Livre Inter pour La voyeuse interdite. Quatorze ans plus tard, son neuvième roman, Mes mauvaises pensées, est récompensé par le prix Renaudot. Faten Hayed T @faten_hayed Standard Le principal trait de mon caractère ? La résistance. Le plat d'Algérie que je connais ? Tous les gâteaux de ma grand-mère de Jijel. La qualité que je préfère chez un homme ? La douceur. Une musique que j'aime ? L’intégrale de Warda. La qualité que je préfère chez une femme ? L’intuition. Si je n'étais pas écrivaine ? Je dessinerais. Mes auteurs favoris ? Sartre et Flaubert. Ce que j'apprécie le plus chez les écrivains ? Leurs livres. Ce qu'est la littérature pour moi ? Le centre nerveux de ma vie. Mon principal défaut ? L’impatience. Mes héros favoris dans la fiction ? Ceux que je commence à imaginer pour mon prochain roman. Mon occupation préférée ? La marche nordique. Mon rêve de bonheur ? Un monde en paix. Quel serait ma plus grande frayeur en écrivant ? Me tromper. Ce que je voudrais être ? Un écrivain qui ne doute plus. Le pays où je désirerais vivre ? Un pays où la douceur serait reine. PHOTO : DR Nina Bouraoui La littérature est le centre nerveux de ma vie Mes héroïnes favorites dans la fiction ? Celles que je commence à imaginer pour mon prochain roman. Mes compositeurs préférés ? Chopin et Mozart. Si j'étais une oeuvre d'art ? Quelques traits de Picasso. Mes héros dans la vie réelle ? Les personnes que j’aime. Mes héroïnes dans l'histoire ? Marie Curie. Mes inspirations ? Le monde et les autres. Ce que je déteste par-dessus tout ? L’injustice. Les personnages historiques que je méprise le plus ? Tous les dictateurs. Mon rapport à l'histoire de la France et de l'Algérie ? Passionnel. Le don de la nature que je voudrais avoir ? De l’invisibilité. Comment j'aimerais mourir ? En rêvant. Mon état d'esprit actuel ? Un nouveau livre à écrire : le combat commence. Les fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence ? Les fautes d’inattention. Ma devise ? Aime ton prochain encore plus que toi-même. Bruno Kerjen avait la certitude que «le monde réel était fait d’hommes et de femmes à son image, qui pouvaient être remplacés sans que personne remarque la différence de l’un, l’absence de l’autre». Employé d’une entreprise de composants électroniques, cet homme de 35 ans n’attendait rien de la vie. A l’occasion d’un week-end passé chez sa mère près de Saint-Malo, il recroise Marlène. La toxique Marlène de ses années de lycée. Bruno Kerjen, qui s’était comme protégé jusque-là d’éprouver tout sentiment, a désormais un rêve : Marlène. Portrait d’un antihéros de notre temps, d’un homme sans qualité replié sur lui-même, mû uniquement par la peur, Standard est aussi un roman tragique : un homme va chuter, inéluctablement et sous nos yeux, parce qu’il s’est décidé à aimer. idées 17 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Boycott culturel Présence africaine insignifiante à Cannes AMMAR KESSAB Expert en politiques culturelles Dans quinze jours, Cannes abritera la 67e édition du plus prestigieux des festivals de cinéma. Des centaines de films, des projections à foison, des stars, du glamour et parfois du «vrai» cinéma. Et l’Afrique dans tout ça ? Samir Ardjoum @ethan366 T Cette année, aucun film sélectionné, ni pour la Palme d’or ni, à un Certain regard, ni à la Quinzaine, voire à la Semaine de la critique. Quelques semaines avant l’annonce des sélections, des rumeurs circulaient. On évoquait la quasi-certitude de revoir celui qui ramena la seule Palme d’or sur le continent africain, le retentissant Mohamed LakhdarHamina. Nous étions en 1975 et Chronique des années de braise venait d’entrer dans l’histoire officielle. Et aujourd’hui ? Ni Hamina, ni Lyes Salem (L’Oranais), ni Belkacem Hadjadj (Le Burnous embrasé) furent invités à montrer leur film. Tous ont été rejetés. Nous ne connaîtrons jamais les raisons de cet écart, excepté pour l’une des sections parallèles, celle dirigée par Edouard Waintrop, La Quinzaine des réalisateurs. Selon l’un des membres du comité de sélection, les deux courts-métrages algériens présélectionnés, Passage à niveau de Anis Djaad et N’sibi de Hassene Belaïd, étaient de «très bonne qualité, avec un récit intéressant et qui avaient leur place dans ce genre de rendez-vous cinématographiques. Malheureusement il faut faire des choix, d’autres films étaient légèrement plus pertinents». Abderrahmane Sissako est l’un des deux cinéastes d’Afrique qui verra son film projeté dans le cadre du festival. Sissako présentera Le Chagrin des oiseaux (Timbuktu), avec lequel il racontera ce qui s’est «réellement» déroulé un 22 juillet 2012, à Aguelhok, une petite ville du nord du Mali où un homme et une femme avec deux enfants, se fait assassiner. Leur crime était de ne pas être mariés. SISSAKO Dans la sélection un Certain regard, on y trouvera l’Ivoirien Philippe Lacôte qui viendra soutenir Run, après l’avoir présenté l’année dernière à la Cinéfondation : «C’est l’histoire d’un jeune homme dont la vie est construite autour de trois courses. A travers sa trajectoire assez emblématique, PHOTO : D. R. Timbuktu de Abderrahmane Sissako est le seul film africain qui figure parmi les 18 œuvres en compétition à Cannes je raconte les vingt dernières années de l’histoire tourmentée de la Côte d’Ivoire.» Reporter radio, projectionniste, assistant de production, il filme depuis 2002, seul, «d’une manière plus documentaire». Lors de l’annonce des 18 sélectionnés pour la lutte à la Palme d’or, Thierry Frémaux oublie de citer le film de Sissako. Il aura fallu le jeu des questions-réponses avec les journalistes, et ce, au bout de 30 minutes, pour que le délégué général constate son erreur. C’est un acte manqué et malheureusement représentatif de la place qu’on accorde aux cinématographiques d’Afrique. En parallèle, il faut l’avouer et l’assumer, très peu de films sont produits dans l’année et certains souffrent d’une faiblesse dans la mise en scène ainsi que dans la fabrication. L’Algérie, par exemple, ne verra aucun de ses films projeté dans les sections cinématographiques cannoises, cela ne l’empêchera pas d’arborer un «pavillon» afin de vendre ses productions. Tout est réinventé dans le cinéma. Même l’illogisme. ■ Lors de ma participation à la conférence intitulée «Secteur culturel indépendant et démocratie» au Caire en décembre 2012, j’avais fait état de la bureaucratie, de la censure et de la diabolisation dont souffraient les citoyens algériens porteurs d’initiatives affranchies du joug du ministère de la Culture. J’avais découvert que cette réalité était souvent méconnue par les artistes et les acteurs culturels des pays du Maghreb, d’Afrique et de la région arabe. En effet, à coups de milliards de dollars, le régime a réussi à vendre à l’étranger une image tronquée de la situation de notre secteur culturel, en utilisant notamment les festivals folkloriques et les hommages faits aux artistes dans le but de capter leur sympathie. Parmi les présents dans la salle de conférences, mon ami, le grand homme de théâtre tunisien, Ezzedine Guannoun, était particulièrement attentif. Il revenait d’Alger où le ministère de la Culture lui avait rendu un hommage solennel. J’ai dit à Ezzedine qu’il n’avait pas besoin d’être honoré par une autorité qui maltraite ses semblables en Algérie. Je lui avais dit aussi que je ne lui en voulais pas, car c’est à nous, activistes culturels algériens, de faire le travail d’information auprès des artistes de la région pour leur ouvrir les yeux sur les pratiques du ministère, comme l’avaient fait auparavant les activistes culturels du Bahreïn, qui m’ont informé de la répression qu’ils subissaient. J’avais alors refusé de répondre à l’invitation de la ministre de la Culture, Shaïkha Mai Al Khalifa, pour participer à l’évènement «Manama, capitale de la culture arabe» en 2012. Maintenant que les élections du 17 avril dernier ont permis au régime de se maintenir, la stratégie hégémoniste du ministère de la Culture va sans doute perdurer pendante encore au moins cinq années, ajoutées aux quinze dernières années qui ont déjà mis notre culture à genoux. Au-delà du travail d’information que nous devons faire pour communiquer sur les dépassements de ce ministère, une campagne de boycott culturel, et des artistes nationaux et internationaux, et du public algérien, de toute activité culturelle initiée directement par le ministère de la Culture paraît une option tout à fait envisagée pour dire notre refus de l’utilisation des arts à des fins de glorification du régime en place. 18 relax El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 El Watan Week-end se fait, chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat, Un Chat pour Toi !», groupement constitué d’un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent, vaccinent et stérilisent autant d’animaux que leurs moyens personnels le permettent. La stérilisation constitue le point d’orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à l’adoption sur leur page Facebook après un moyen séjour en famille d’accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat, Un Chat pour Toi !» n’est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l’aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d’accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à ss’aider de la page Facebook afin de trouver des familles d’accueil/ foyers à leurs protégés. Aucune participation financière ne vous s sera demandée ! La sélection de Samir Ardjoum Le Chasseur. Que voir à la télé ce soir ? La Dame de Shanghai. Policier La Féline. Drame Fantastique >> Paramount Channel. 20h40 >> OCS Géants. 21h55 >> OCS Géants. 20h40 C’est le dernier film de l’acteur Steve McQueen, et ce n’est pas le meilleur. Mais quelque chose d’indescriptible se terre dans ce petit polar sans prétention. Peut-être voir ce corps vieillissant, usant, à la recherche d’une paternité (qu’il trouvera finalement), un corps familier que nous avons suivi depuis des lustres et dont nous connaissons l’issue. Le cinéma crée aussi des liens de sang. La preuve... «Je ne veux pas mourir». C’est l’une des dernières répliques d’un film qui en compte des centaines, qui apprend au spectateur à regarder autrement l’amour et qui lui susurre, parfois, des envies de meurtre. Orson Welles, derrière et devant la caméra et Rita Hayworth, omniprésente. Un joyau ! Une œuvre signée Jacques Tourneur, aussi simple que complexe. Simple car c’est une histoire d’amour, complexe car la notion de couple peine parfois à trouver un sens. Et entre les deux, la lente métamorphose d’un corps érogène vers un esprit machiavélique. Un classique du film fantastique. A vous de jouer... 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 HORIZONTALEMENT 1- Choses sans valeur. 2- Fichue - L’arme de Cupidon. 3- Vue d’ensemble, sommaire - Bel emplumé. 4- Mis à jour - Fin de verbe - Attendris. 5-Débarrassées de leur ignorance. 6- Il a son âge - Précède le capital. 7- Africain. 8- Prénom de Zola -Grand-père. 9- Important. 10- A l’extrême - Boîtes démocratiques. Pyramots 7 8 9 10 Rifa Editions, 021 37 96 11, [email protected]. VERTICALEMENT 1-Beaucoup. 2- Nymphe des forêts Cruel. 3- Logement de poutre - Peut être bue jusqu’à la lie. 4- Tenir la boutique - Canaries en mer. 5- Mortifiées. 6- Possessif - Connu. 7- A toi - Evite une litanie - Terme de golf. 8- Tisse - Point corrompu. 9- Pas blanchies - On y est au vert. 10- Calmées. 6 solutions de la semaine précédente El Watan Week-end édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger Place du 1er Mai Tél. : 021 65 33 17 - 021 68 21 83 021 68 21 84 021 68 21 85 Fax : 021 65 33 17-021 68 21 87 Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél. : 021 56 32 77 Tél./Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.; ALDP - Imprimerie Sud; Diffusion : Centre : Aldp Tél./Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar. 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Demain L’Atletico rejoint le Real en finale JSS 16h00 ESS CRBAF 16h00 h-c JSMB RCA CSC 16h00 MCEE 18h00 CRB MOB 18h00 ASO 18h00 MCO USMA Mardi 6 mai USMH 16h00 MCA CABBA 18h00 JSK LIGUE 1 PHOTOS : D. R. Classement avant la 26e journée Pts J Diff 1 USMA 57 25 +23 2 ESS 46 25 +12 3 JSK 43 25 +13 4 MCA 41 25 +4 5 USMH 40 25 +8 6 MCEE 38 25 +7 7 RCA 38 25 +1 8 CSC 38 25 0 9 JSS 36 25 +2 10 ASO 34 25 +5 11 MOB 27 25 -9 12 CRB 27 25 -7 13 MCO 27 25 -8 14 CRBAF 20 25 -12 15 CABBA 20 25 -16 16 JSMB 19 25 -21 LIGUE 2 Diego Costa et Koki ont survolé la demi-finale L’Atletico, tenu en échec à domicile par Chelsea à l’aller (0-0), a réussi à renverser les Blues à Stamford Bridge (3-1) mercredi en demi-finale retour de la Ligue des champions et rejoint ainsi le Real pour une finale 100% madrilène. Les Espagnols, déjà titrés en Europa League en 2010 et 2012, essaieront donc de décrocher la timbale après leur finale perdue de 1974, leur dernière apparition à ce niveau. Après la C1 en 2012, la C3 en 2013, il n’y aura en revanche pas de troisième finale pour les Londoniens et, pour eux, la consolante visera, après leur victoire dimanche à Anfield (2-0), à essayer de remporter le championnat en finissant devant le leader actuel, Liverpool. Tout heureux du nul ramené de Madrid, les Anglais, qui avaient pourtant déjà été éliminés à deux reprises après un tel scénario à l’aller, ont peut-être péché par suffisance ou par crainte. CHELSEA PÈCHE DÉFENSIVEMENT Toujours est-il qu’ils ont commencé timidement, à l’image du défensif Mourinho qui avait préféré fermer le couloir droit avec deux latéraux plutôt que de titulariser Oscar. Cela aurait pourtant pu payer puisque, après un énorme travail de Willian, Torres, l’ex-enfant chéri de VicenteCalderon, a ouvert le score en inscrivant un but 100% espagnol après un centre en retrait d’Azpilicueta (36’). Lopez, titulaire surprise, a donc vite égalisé au 2e poteau (44). Qualifié à la pause, l’Atletico, qui avait déjà touché la barre de l’attentiste vétéran australien (4’), ne La 2e Région militaire conserve son trophée La formation du commandement de la 2e Région a remporté pour la 3e fois consécutive la 42e Coupe d’Algérie militaire de football devant le Commandement des forces de la défense aérienne du territoire sur le score de 2 buts à 1. Après une mitemps équilibrée, qui a vu les équipes regagner les vestiaires sur un résultat de parité (1-1), le tenant du trophée a décidé de passer à la vitesse supérieure. A la faveur d’une bonne action collective, Zaïdi parvient à la 81’ à prendre l’avantage. Les Forces de la défense aérienne du territoire ont tenté de revenir dans la partie sans succès. A. C. Les volleyeuses du GS Pétroliers invitées au Mondial des clubs La formation féminine de volley-ball du GS Pétroliers, récent vainqueur du trophée africain à Tunis, a été officiellement invitée par la FIVB et le club suisse du Volero Zurich à prendre part au Championnat du monde seniors dames. L’invitation a été transmise mercredi dernier. Cette compétition devrait se jouer du 7 au 11 mai prochain. M. N. s’est pas contenté de cela et Chelsea, très fade, a même pris le bouillon ensuite. Pourtant peu en vue dans le jeu, le buteur Diego Costa a fini par inscrire sur penalty son 8e but en C1, après une faute stupide d’Eto’o, tout juste entré en jeu (61’). Diego Simeone, l’ex-bouillonnant milieu de terrain a en effet parfaitement su transmettre son calme à ses joueurs et Mourinho, expert en coaching gagnant, sera pour une fois tombé sur son maître. COURTOIS BRILLE Déjà décisif sur l’égalisation, Juanfran a continué de se faire plaisir, permettant à Turan d’inscrire le 3e but après qu’il eut lui-même touché de la tête la barre (72). Comme souvent pour les Blues face aux Espagnols, l’aventure s’arrête donc logiquement à un pas de la dernière manche lors de la 7e demi-finale du club. Pour Mourinho, c’est même la 5e fois d’affilée qu’il trébuche dans le dernier carré. Encore plus rageant, il aura eu le mérite de voir briller Thibaut Courtois, son gardien qui est prêté au camp d’en face depuis trois saisons. Le Belge a en effet réalisé deux parades décisives sur une tête de Terry (53) et une autre de Luiz (64’) Près de leur premier titre de champion national depuis 18 ans, les Madrilènes sont désormais invaincus depuis 15 matches et avancent vers un possible doublé retentissant... que peut aussi encore leur ravir le Real. AFP Journée favorable aux Sang et Or en Ligue 2 ! Les pensionnaires de la Ligue deux Mobilis aborderont le chemin des terrains cet après-midi avec le déroulement de la 28e journée qui s’annonce favorable au NA Hussein Dey qui évoluera à domicile devant le CA Batna. Un succès des Sang et Or leur permettra de s’emparer de la place de leader d’autant plus que les deux formations, à savoir l’USM Bel Abbès et l’ASM Oran évolueront en dehors de leur base. Les Belabessiens se rendront chez les voisins du MC Saïda dans un match capital où les deux équipes n’auront pas droit à l’erreur si elles veulent réaliser leurs objectifs. Par ailleurs, les Asémites, qui restent sur une victoire à domicile, tenteront d’éviter la défaite en rendant visite à la formation de l’AB Merouna dans un match, qui sera d’une grande importance pour l’accession pour les Oranais, qui se rapprochent de plus en plus de l’élite. Concernant la course au maintien, l’équipe de l’USM Annaba se trouve déjà dos au mur dans la mesure, où elle doit impérativement s’imposer face à l’O Médéa pour garder l’espoir d’éviter le purgatoire, alors que cette dernière, qui pointe à la 4e place (44 pts), pourrait bien profiter pour se replacer sur le podium en cas de victoire. Le MSP Batna affrontera l’USM Blida dans un match choc qui opposera deux équipes, qui visent le même objectif, à savoir les trois points de la victoire. Dans les autres rencontres, l’AS Khroub accueillera l’US Chaouia, alors que l’USMM Hadjout se rendra chez la lanterne rouge, à savoir l’ES Mostaganem. Enfin, le WA Tlemcen recevra l’A Bou Saâda. L. Hama Programme de la 28e journée NAHD ABM USMAn ESM MSPB WAT ASK MCS Aujourd’hui 16h00 16h00 h-c 16h00 16h00 16h00 16h00 16h00 16h00 CAB ASMO OM USMMH USMB ABS USC USMBA DN Amateurs - Est Programme de la 26e journée NRBT MOC USB USMK NCM WARD JSMS HBCL Aujourd’hui 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 HAMRA DRBT ASAM EC USMAB USFBBA ESG UST DN Amateurs - Centre Programme de la 26e journée ESB ESG JSHD ESMK RCK NARBR IBKEK JSMC Demain 13h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 CRBDB USMC WRM MCM WAB IBL USOA PAC DN Amateurs - Ouest Programme de la 26e journée RCR SAM RCBOR JSMT ESA MBH CRT IRBM Demain 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 15h00 OMA USR CCS GCM CRBBB WAM CRBS IST publicité 21 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 OFFRE “COUPE DU MONDE” ABONNEZ-VOUS RE IL F * OF VR % 0 -2 D’A DÈS AUJOURD’HUI ! EN DIRECT ET EN EXCLUSIVITÉ SUR LA CHAÎNE beIN SPORTS PRIX ORIGINAL 12 Mois 3 Mois # 205 115 # prix réservé aux abonnés VOTRE DÉCODEUR À PARTIR DE 53 USD SOS Mobiles: 21691466 | GTS: 21688909 *Fin de l’offre le 30 Avril 2014. Consultez les conditions de vente (www.beinsports.net/offers) USD USD OFFRE D’AVRIL 165 93 USD USD foot El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 S Ils ont dit Et de sept pour le MC Alger. Le club algérois a décroché son septième trophée de la Coupe d’Algérie en s’imposant, hier, au stade Mustapha Tchaker de Blida devant la JS Kabylie aux tirs au but 5-4 (1-1). PHOTO : D. R. 22 FOUAD BOUALI Le Mouloudia jusqu’au bout du suspense ! Entraîneur du MCA PHOTOS : SAMI. K PHOTO : D. R. “ On n’a pas lâché lors des prolongations en se montrant solide et fort mentalement. AZZEDINE AÏT DJOUDI Entraîneur de la JSK “ Aux tirs au but, on n’a pas eu de chance. Vu la physionomie du match, on aurait pu l’emporter ABDELKADER BESSEGHIER joueur du MCA “ J’ai une pensée particulière pour nos supporters qui sont morts, à l’instar de Mohamed Diga. Explosition de joi chez le MCA Slimane Mekhaldi T @elwatan_weekend Il n’y a eu point de round d’observation dans cette première finale jouée entre ces deux formations et comptant pour la 50e édition de la Coupe d’Algérie. En effet, dès la 4’, le MCA est parvenu à trouver le chemin des filets. Le corner botté par Zeghdane surprend le défenseur Rial, qui a détourné le cuir dans sa propre cage au moment où le gardien Asselah était sorti pour intercepter le cuir. Touchés dans leur amour-propre, les Kabyles se sont rués sur les bois gardés par Djemili. Ce dernier a dû étaler toute sa classe pour détourner la tête de Beziouen sur un bon centre en corner (5’). Sur la reprise de jeu, Mekkaoui, d’une tête, frôle le poteau du gardien mouloudéen. Voulant revenir à tout prix dans la partie, les poulains de Azzedine Aït Djoudi ont confondu vitesse et précipitation au moment où le MCA opérait sur des contres. Le jeu baissa d’intensité au fil des minutes avec des occasions qui sont devenues de plus en plus rares. A la 30’, le MCA obtient un coup franc à la suite d’une faute de Remache. Le tir est bien botté par le spécialiste Hachoud, qui le voit détourné difficilement par le gardien Asselah. La mi-temps est sifflée sur le score d’un but à zéro en faveur des Mouloudéens. Dès le retour des vestiaires, la JSK a continué à pousser pour revenir dans la partie. Mekkaoui a cru pouvoir égaliser de la tête, lorsqu’il a vu la balle se diriger vers la cage vide après la sortie hasardeuse du keeper Djemili. Hachoud a réussi à sortir le cuir (48’). Le pressing des Kabyles s’est poursuivi au moment où le Mouloudia se battait sur toutes les balles pour conserver son maigre acquis. RIAL, LE HEROS MALHEUREUX Mais la grosse débauche d’énergie a fini par porter ses fruits à deux minutes du coup de sifflet final sous forme d’un penalty accordé à Mekkaoui après une faute d’un défenseur mouloudéen. Rial est parvenu à égaliser sur un tir en force à la grande joie des fans kabyles. La JSK a arraché le droit de disputer les prolongations, où elle a continué à presser. 6Fiche technique Stade : Mustapha Tchaker (Blida) Affluence : nombreuse Pelouse en bon état Arbitres : Mohamed Bichari, Mokrane Gourari et Bouabdellah Omari. 4e arbitre : Mohamed Benouza Buts : Rial csc (4’) MCA. Rial sur penalty (89’) JSK. Avertissements : Ebossé (38’), Aouedj (59’) JSK. Djallit (40’), Boucherit (52’), Gharbi (64’), Ghazi (83’), Djeghbala (88’) MCA JSK : Asselah, Remache, Mekkaoui, Benamri, Rial (cap), Sedkaoui, Maroci (Rayah 46’), Beziouen (Aouedj 57’), Yesli (Zaâbia 73’), Bencherifa, Ebossé Entr. : Aït Djoudi MCA : Djemili, Hachoud, Zeghdane, Aksas, Djeghbala, Ghazi, Boucherit, Djallit (Yachir 82’), Ouali (Metref 89’), Bouguèche (cap), Yahia-Cherif (Gharbi 60’) Entr. : Bouali Que c’est triste Tizi après la défaite MALIK ASSELAH Gardien de but de la JSK “ C’est ça le foot. J’espère que nos supporters resteront toujours derrière notre équipe. Elle a même raté quelques occasions lors des prolongations. La série des tirs au but devait départager les deux formations. Les Mouloudéens ont réussi tous leur essai avec les réalisations de Yachir, Boucherit, Bouguèche, Djeghbala et Gharbi. De son côté, la JSK n’a marqué que 4 essais avec Remache, Ebossé et Raiah. Le héros malheureux, Rial, qui a marqué les deux buts de cette finale, a raté son tir après une belle détente de Djemili. Besseghir a soulevé le trophée, perdu l’année dernière face à l’USMA. Les Mouloudéens peuvent fêter leur septième consécration dans cette compétition. ■ Alors que d’aucuns ne voyaient à Tizi Ouzou une autre issue que la victoire, le désenchantement était grand et la tristesse perceptible sur tous les visages que nous avons croisés. En effet, la capitale du Djurdjura, voire toute la Kabylie était bien triste. Les fans qui avaient pourtant tout préparé pour que la fête soit totale ont vite été gagnés par le dépit de cette défaite qui, pour beaucoup, est bien amère. Elle a été, pour eux, très dure à avaler tant ils estimaient que leur équipe était nettement supérieure à son adversaire. Certes, ils ont félicité le MCA pour le trophée, mais ils étaient déconcertés par ce manque de réalisme de leur équipe. Une chose est certaine, Tizi est bien triste un jour de défaite. Mohamed Rachid Scènes de liesse à Alger après le triomphe du Doyen A peine le penalty salvateur de Gherbi inscrit dans l’ultime séance des tirs au but, les rues d’Alger, d’abord au niveau des fiefs traditionnels, tels Bab El Oued, Zeghara puis tous les autres acquis à la cause du Mouloudia, comme les quartiers la Croix, Diar El Afia à Kouba, et Birkhadem pour ne citer que ceux-là, ont connu des scènes de liesse et d’euphorie générales. Les supporters n’ont même pas pris la peine de voir la cérémonie officielle de remise du trophée retransmise en direct à la télévision. Tout y était : vuvuzela, fumigènes multicolores, drapeaux vert et rouge, pétards et bien entendu les feux d’artifice. Sans compter les défilés de véhicules bondés de fans de tout âge et leur concert de klaxons. Le Mouloudia d’Alger, après 7 ans de disette, vient de renouer avec le succès et la gloire aux dépens du prestigieux club kabyle du Djurdjura, la JSK. Il est évident que ces manifestations de joie et de bonheur ont envahi le centre de la capitale, sortie de sa torpeur habituelle, notamment après le retour de Blida des autres chanceux supporters qui, eux, ont vu le trophée de près. La nuit aura été longue à Alger, en attendant la grande fiesta dans les prochains jours pour fêter comme il se doit ce sacre. Abdelmadjid Hassoun foot 23 El Watan Week-end Vendredi 2 mai 2014 Fair-play PHOTOS : SAMI. K Par Yazid Ouahib La déception du gardien de la JSK Asselah Bichari a gagné son pari ! D’emblée, pour cette 50e finale, l’excellente pelouse du stade Tchaker taillée en mode cérémonie avec délicatesse et des tribunes colorées, savamment départagées et pleines comme un œuf, de quoi planter un décor de kermesse où se meuvent convivialité et allégresse. Pour le deuxième titre national mis en jeu, s’agissant du fameux trophée Dame Coupe, l’épreuve populaire, les deux grandes équipes en lice, le MCA et la JSK au palmarès légendaire, étaient opposées pour y disposer pour qu’un seul nom, après le coup de sifflet final, sur son socle, soit apposé. Pour cela, le referee Mohamed Bichari et ses collaborateurs s’étaient entendus sur un pacte. Celui de réussir leur honorable mission avec beaucoup de justesse et de tact, en laissant, après coup, un bon impact. Ce qui fut fait d’une manière intacte. En 1re période, le jeu fut, par un but propre acquis sur corner pour le MCA, (Rial csc), vite dénoué, avec 2 avertissements justement alloués. Pour éviter toute déboire, Bichari a bien fait de marquer son territoire en infligeant un avertissement à Ebossé fort utile et d’une manière ostentatoire. Pour la 2e mi-temps, Bichari frais et dispo a suivi le meilleur topo en mettant dans son arbitrage beaucoup d’à-propos. Comme au début de cette palpitante finale, le libéro de la JSK Rial a marqué son 2e but (historique) sur penalty justement sifflé, cette fois-ci pour niveler la marque et emmener tout le monde aux prolongations. Le penalty sifflé a été un signe avant-coureur que le dénouement de cette finale allait se décider aux tirs au but. Rial héros malheureux. Pour l’arbitrage, ça devait bien rimer en trio pour gagner avec brio le meilleur pari : Bichari, Omari et Gourari ! Salim Oussaci 6Récompenses financières pour les finalistes Comme il est devenu de coutume depuis plusieurs années, l’Etat a remis des récompenses financières aux finalistes de la JS Kabylie et le MC Alger ainsi qu’aux deux autres formations militaires, à savoir la formation de la 2e Région militaire et le Commandement des forces de la défense aérienne du territoire. C’est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est chargé de remettre les chèques de récompense lors d’une cérémonie, qui s’est déroulée au salon d’honneur du stade Mustapha Tchaker avant la finale entre la JSK et le MCA. Les présidents de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, et celui du MCA, Boudjemaâ Boumella, ont reçu chacun un chèque de 50 millions de dinars. Les deux équipes militaires, à savoir la formation de la 2e Région militaire et le Commandement des forces de la défense aérienne du territoire ont bénéficié, pour leur part, d’un chèque, dont la somme n’a pas été divulguée. S. M. La 50e finale de la Coupe d’Algérie n’a pas atteint le niveau attendu et espéré pour la circonstance. A priori, les joueurs étaient tétanisés par l’enjeu. Cela a, inévitablement, déteint sur leur rendement. C’est vrai que les deux formations jouaient leur saison sur ce match. De part et d’autre, la défaite était interdite. Cela donc a négativement influé sur la prestation des joueurs du Doyen et des Canaris. L’engagement a pris le pas sur tous les autres aspects de la finale. Le Mouloudia, qui restait sur une défaite (0-1) à ce stade de la compétition l’an dernier face à l’USM Alger, a fait le choix du réalisme et du résultat. L’ouverture du score dès l’entame de la partie sur un auto goal du capitaine de la JS Kabylie, Ali Rial, a accentué cette option. En face, la JSK n’avait pas d’autre alternative que celle d’attaquer, d’aller chercher l’adversaire. Les joueurs de Azzedine Aït Djoudi n’ont eu de cesse d’attaquer, parfois sans grande intelligence, surtout en première mi-temps. Le liant entre le milieu et l’attaque, qui était circonscrite à Ebossé et occasionnellement à Mekkaoui, manquait d’imagination à la grande joie de la défense mouloudéenne bien regroupée autour d’Amine Aksas. A la reprise en seconde mi-temps, les hommes de Fouad Bouali ont campé dans ce schéma et ont abandonné l’initiative aux joueurs de la JSK qui n’ont pas arrêté de pousser. Leurs efforts seront fort logiquement récompensés par une égalisation obtenue dans les derniers instants du match sur un penalty fort justement accordé par l’arbitre Mohamed Bichari. Ali Rial, le malheureux auteur de l’auto goal, s’est chargé d’envoyer les deux équipes aux prolongations. La première prolongation n’a pas modifié le résultat. Par contre, elle a obligé le MCA à sortir de sa tanière. Ce qui peut être dit sur le contenu de la 50e finale de la Coupe d’Algérie c’est qu’il n’a pas atteint le sommet attendu. La JSK et le MCA ont offert, par le passé, de bien belles empoignades. Bien meilleures en tous les cas que la rencontre d’hier au stade Mustapha Tchaker. Ce qu’il y a de bien à retenir de cette finale c’est l’état d’esprit qui a plané au-dessus de ce rendez-vous. Ce n’est pas rien. Les joueurs ont fait montre d’un fair-play et d’une sportivité qui les honorent ainsi que l’histoire de ces deux grands clubs. Dame Coupe a choisi son camp et l’exercice qui a déterminé le choix de son heureux élu, à travers l’inhumaine série de tirs au but. Dans cet exercice, les Mouloudéens se sont montrés les plus adroits. 5 On refait le match 4’ Rial ouvre la marque pour… le MCA Mal inspiré sur un corner de Zeghdane, Rial détourne le cuir dans sa propre cage alors que son gardien Asselah était sur la trajectoire du ballon 88’ La JSK revient de loin Bichari accorde un penalty à la JSK après une faute sur Mekkaoui. Rial, qui se charge d’exécuter la sentence, remet les pendules à l’heure. Djemili arrête le premier penalty Gharbi envoie le Mouloudia au… septième ciel Bien inspiré, le gardien mouloudéen, Djemili, parvient à détourner le premier tir des penalties de… Rial Dernier tireur de penalties, le remplaçant Gharbi ne laisse aucune chance à Asselah et offre le septième trophée au MCA dans cette compétition 263 2 mai 2014 PUBLICITÉ El Watan
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