Le Mouloudia

PHOTO : SAMI K.
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2 mai 2014
www.elwatan2014.com
263
Le Mouloudia
e
au 7 ciel
Pages 22-23
2
7 jours
Hydrocarbures : les volumes
découverts en 2013
s’élèvent à 629 millions
de tep
Les volumes d’hydrocarbures découverts
en 2013 en Algérie ont atteint 629 millions
de tonnes équivalent pétrole (tep), dont
153 millions de tep ont été extraits,
selon des chiffres de l’Agence nationale
pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (Alnaft). «L’état annuel
des réserves d’hydrocarbures établi au
1er janvier 2014, qui concerne la période
comprise entre le 1er janvier 2013 et le 1er
janvier 2014, fait ressortir, d’une part, que le
soutirage net durant 2013 (153 millions de
tep) a été compensé et, d’autre part, le niveau
des réserves d’hydrocarbures a augmenté de
476 millions de tep, soit au total un niveau
de ressources globales de 629 millions de
tep mis en évidence durant cette période»,
indique Alnaft dans une note d’information
sur ses activités en 2013, transmise à l’APS.
Pour les réserves globales, Alnaft souligne
que «l’augmentation des réserves de 476
millions de tep associée au soutirage net de
153 millions de tep enregistré durant l’année
2013 se traduit donc par un niveau de
ressources mis en évidence de 629 millions
de tep».
APS
Léger recul des importations
de sucre
Les importations algériennes de sucre ont
atteint 263,73 millions de dollars durant
le premier trimestre 2014 contre 267,96
millions de dollars à la même période de
l’année précédente, en baisse de 1,58%,
en dépit d’une hausse de près de 17% des
quantités importées, selon les Douanes
algériennes.
APS
El Tarf : alerte à la fièvre
aphteuse
Un dispositif de surveillance et d’alerte
pour prévenir la fièvre aphteuse vient d’être
mis en place à El Tarf au lendemain de la
déclaration, en Tunisie, de foyers de cette
maladie dans trois gouvernorats de ce pays,
a indiqué hier le directeur de wilaya des
services agricoles, Yacine Kourd. Les huit
communes frontalières de la wilaya d’El Tarf
sont concernées par ce dispositif d’alerte
déclenché à la suite de confirmation
de cette maladie «virale et hautement
contagieuse, transmise au cheptel, soit
par le contact direct ou par le vent, dans
les gouvernorats de Bizerte, Nabeul et
Hammamet, en Tunisie», selon le même
responsable.
APS
Jijel : des dizaines
d’étudiants victimes d’une
intoxication alimentaire
Des dizaines d’étudiants des résidences
universitaires de Tassoust à Jijel ont été
victimes d’une intoxication alimentaire
après avoir consommé des produits
dans un fast-food situé près du campus
universitaire. Les premiers cas ont été
enregistrés dans la journée de mardi
dernier où 27 personnes ont été admises
aux urgences médicales. Mais c’est dans la
nuit de mardi à mercredi que la situation a
empiré avec l’admission plusieurs étudiants
et étudiantes aux urgences. A l’hôpital
Mohamed Seddik Benyahia, le service des
urgences était bondé peu avant minuit,
alors que de nouvelles vagues d’intoxiqués
arrivaient dans cet établissement
hospitalier. Aucun décès n’a été signalé.
Des sources avancent que quatre amis du
tenancier de ce restaurant aurait subi le
même sort que les étudiants, après avoir
consommé de la nourriture ramenée par
ce dernier. Les services de la direction du
commerce ont dépêché une équipe afin de
déterminer les causes à l’origine de cette
intoxication alimentaire.
Fodil S.
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Deux soirées parisiennes
dédiées à la créativité
de la jeunesse algérienne
L’association CCFD-Terre
Solidaire, en partenariat avec
de nombreux partenaires dont
El Watan, a organisé à Paris
un événement culturel qui
traite du rôle de la jeunesse
et de sa créativité dans la
transformation sociale en
Algérie. Cette manifestation
s’est déroulée en deux
soirées, les 25 et 30 avril,
avec l’ambition, disent les
organisateurs, de proposer
«une réflexion décalée autour
des enjeux de la jeunesse et
de la création d’Algérie et
d’ailleurs». Pour eux, «ces
événements culturels entrent
en résonance avec un contexte
algérien particulier». Selon
Camille Leprince, chargée de
mission Maghreb-Machreq
du CCFD-Terre Solidaire,
«les bouleversements en
cours dans la région ont
profondément remis en
question nos grilles de
lecture. Et le bouillonnement
créatif de ces sociétés n’y
est pas pour rien. Nous
observons que cette ébullition
fait pleinement partie d’un
changement des mentalités,
des
comportements,
et
participe à lever la chape de
plomb». L’initiatrice de ce
projet, et auteure du projet
multimédia Fabriq Algeria
bientôt en ligne, précise
encore que «l’approche
culturelle permet d’aborder
les questions de résistance
civile, de travail de mémoire
et
d’émancipation
de
l’individu». Lors de la
première soirée, organisée
au Point Ephémère, plusieurs
films sur la jeunesse,
souvent réalisés par des
jeunes Algériens, ont été
projetés. Il s’agit d’abord
d’un extrait de Fabriq
Algeria qui raconte l’esprit
d’une créativité nouvelle en
Algérie, représenté par des
jeunes artistes qui prônent la
dérision comme un moyen
majeur d’exercer la liberté
d’expression.
Ensuite,
des
courts-métrages
et
documentaires, autoproduits
ou bien soutenus par
l’association Cinéma et
Mémoire/Béjaïa Doc, ont été
diffusés devant une centaine
de spectateurs, attirés par
un ton très particulier.
Les
jeunes
réalisateurs
de Le Manifeste des ânes
et Alger moins que zéro
(Lamine Ammar-Khodja),
J’ai habité l’absence deux
fois (Drifa Mezenner), et
d’El Barrani (Aboubakeur
Hamzi), ont utilisé un style
d’autodérision,
satirique
ou tragique. Un débat
autour des thèmes abordés
a suivi la projection. On y a
débattu longtemps sur l’art
de la dérision, l’émigration
clandestine, la mémoire de
la décennie noire, l’espoir
démocratique en Algérie, etc.
Quant à la deuxième activité,
organisée à la Bellevilloise le
30 avril, toujours à Paris, elle
a été consacrée à «la jeunesse
et la création d’Alger à
Damas». Cette soirée a
commencé par l’exposition
de photographies, d’affiches
de graphistes et de vidéos afin
de croiser les regards et les
différentes approches. C’était
l’occasion pour de nombreux
militants associatifs, artistes
et journalistes — algériens,
tunisiens,
égyptiens,
palestiniens et syriens — de
se rencontrer et d’échanger
autour des thèmes de la
créativité et de l’émancipation
par la voie culturelle. La
soirée a été clôturée par un
concert de musique, animé
par de nombreux artistes dont
le rappeur Diaz du groupe
algérien MBS.
Paris. Samir Ghezlaoui
L’Algérien blessé au Soudan
regagne Alger
L’Algérien blessé, le 18 avril dernier lors d’une attaque armée au Soudan, est rentréhier en
Algérie, a informé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz CherifBenali. Nacer-Eddine, qui a bénéficié d’une prise en charge médicale «adéquate» dans un
hôpital à Khartoum, a été accueilli par les membres de sa famille. Il avait été blessé lors
d’une attaque dans un champ pétrolier dans la province de Kordofan-Ouest. Un autre Algérien
a été enlevé lors de cette même attaque, alors qu’il travaillait pour le compte d’une société
soudanaise. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassade
d’Algérie est en contact «permanent» avec les autorités soudanaises pour permettre la
APS
libération «rapide» du citoyen enlevé.
Constantine : près de 8 milliards de
dinars pour l’aménagement urbain
Près de 8 milliards de dinars
ont été mobilisés pour des
projets
d’aménagement
urbain dans le cadre de la
préparation de l’événement
«Constantine capitale 2015
de la culture arabe», a-t-on
appris, hier, auprès de la
direction de l’urbanisme,
de l’architecture et de la
construction (DUAC). Les
opérations qui seront lancées
«en juin prochain» portent sur
le ravalement des façades des
immeubles et des commerces
et la réparation des ascenseurs
dans plusieurs quartiers de
Constantine à l’instar des
avenues Abane Ramdane et
Mohamed Belouizdad, de la
l’essentiel de la semaine
rue Mohamed Bouderbala
(ex-rue Petit) et des cités
Ciloc, Bel Air et Bellevue,
le tout pour un montant de 3
milliards de dinars, a précisé
à l’APS Samir Bouteraâ, chef
du service de la construction
à la DUAC. Les projets
qui permettront à la cité du
Vieux Rocher d’offrir une
image digne de sa réputation
concernent
également
l’aménagement des allées
piétonnes et des trottoirs
pour 2,9 milliards de dinars,
selon le responsable. La
réhabilitation de neuf jardins
publics, la création d’espaces
verts à travers l’ensemble
des quartiers de la ville,
l’aménagement des rondspoints et le reboisement
et l’embellissement des
placettes publiques, pour
une enveloppe d’un milliard
de dinars, figurent parmi
les actions à entreprendre
dans le cadre de cette mise
à niveau, a encore indiqué
M. Bouteraâ. Le programme
retenu pour relooker la ville
des Ponts donnera également
lieu à une vaste opération
de réhabilitation et de
confortement des escaliers
en pierre reliant les différents
quartiers de l’antique Cirta.
APS
La police disperse un
rassemblement devant le
port d’Alger
Des dizaines de personnes se sont
rassemblées, hier, devant le port d’Alger,
à l’appel du Collectif pour une politique
ouvrière indépendante. La police a
accordé cinq minutes aux manifestants
pour brandir leurs pancartes et scander
leurs slogans, appelant notamment
à l’adoption d’«une grille de salaire
mobile» et à l’augmentation du SNMG
à 40 000 DA. A 11h05, les policiers
dispersent le rassemblement dominé
par les militants du Parti socialiste des
travailleurs (PST). Ce parti a estimé, dans
une déclaration distribuée sur les lieux,
que la forte abstention qui a marqué le
scrutin présidentiel du 17 avril dernier
«révèle l’ampleur du rejet des travailleurs
et des masses populaires de la politique
libérale désastreuse et autoritariste
du régime Bouteflika». Pour le PST, les
grèves observées par les cheminots et les
travailleurs du métro, du port d’Alger, de
Samsung à Sétif et de Lafarge à Mascara
«rappellent en ce 1er mai que la résistance
contre le libéralisme est la seule alternative
pour imposer une autre politique». Plusieurs
figures de la société civile algérienne ont
pris part à ce rassemblement, à l’instar
de Hakim Addad, ancien leader du RAJ, et
Hocine Zehouane, président de l’une des
factions de la Laddh.
Farouk Djouadi
Skikda : marche
des grévistes de 2SP
Les agents de sécurité de 2SP, une SARL
en charge de la sécurité des installations
de la plateforme pétrochimique de
Skikda, poursuivent leur mouvement
de grève depuis le 8 avril dernier.
Hier, accompagnés de leurs enfants,
ils ont célébré à leur façon la Fête
des travailleurs en tenant un sit-in
avant d’improviser une marche vers
l’entrée principale de la plateforme
pétrochimique en scandant des slogans
hostiles à leur employeur. «Rien n’a
changé, et notre employeur continue
de nous ignorer. Nous ne faisons que
revendiquer nos droits, à savoir bénéficier
des mêmes avantages salariaux que
ceux accordés aux agents de sécurité
affiliés à Sonatrach», explique un
des représentants des travailleurs.
Ce débrayage qui dure depuis deux
semaines n’a pas été sans conséquence
sur les travailleurs eux-mêmes. Selon
leur représentant, 56 agents, parmi
ceux qui sont restés en poste depuis
le 14 avril dernier, ont été évacués aux
urgences, «affaiblis par leur présence
permanente à leur poste de travail,
certains n’ont pas réussi à tenir le coup
et ont été pris de malaise», explique
la même source et d’ajouter : «Avec le
soutien de nos collègues des trois autres
régions du pays, on a décidé de tenir un
sit-in national devant le siège de la DG
de Sonatrach le 11 mai prochain pour
amener cette entreprise nationale de
prendre ses responsabilités», conclut
notre interlocuteur.
Khider Ouhab
Dernière minute
Le maréchal Abdelfatah Al Sissi, candidat
à la présidentielle égyptienne de fin mai,
a déclaré, hier au Caire, que «l’armée
égyptienne était très puissante, elle peut
atteindre l’Algérie en trois jours, si
n’importe quoi arrivait à un ressortissant
égyptien». «Il évoquait, en fait, la
possibilité d’intervention en Libye», selon
une source officielle égyptienne. Ad. M..
Par Amrane Mahfoud Medjani
SAMEDI/ Tristesse et émotion lors des obsèques
de la moudjahida Eveline Safir Lavalette
enterrée en toute simplicité. Khalida Toumi,
«moudjahida» elle aussi, de la culture algérienne,
rend hommage à une «femme courageuse».
Entre-temps, Saadani lance une derbouka dans
la mare en appelant «l’opposition» à participer à
la révision constitutionnelle. Quelle opposition ?
Sûrement celle qui a appelé à voter Bouteflika le
17 avril dernier.
DIMANCHE/ A Tizi Ouzou, plusieurs milliers de
citoyens marchent pour l’autodétermination
de la Kabylie, une menace à l’intégrité nationale
signée le MAK, que le régime tolère. Entre
temps, une «alliance nationale pour le
changement» voit le jour. Surprise ! Des
anciens du FFS s’y allient avec des ex-FIS.
Sinon, Sellal est pressenti pour redevenir
Premier ministre. Joie, bonne humeur et
bourdes en perspective.
LUNDI/ Le Président, fraîchement élu, prête
serment au Palais des nations devant ses fidèles.
L’allocution est courte, le débit poussif et le regard
vide. Mais pas de panique, il est toujours en
convalescence et Benyounès se transforme en
diseur de bonne aventure et nous confirme
que «la prochaine élection présidentielle aura
lieu en 2019». Cheb Khaled, lui, a déjà choisi
son candidat, il appelle Bouteflika à briguer
un 5e mandat.
7 jours 3
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
ANP-DRS : les plans
de Abdelaziz Bouteflika
Plus de 300 personnes ont fait le déplacement, hier
matin à Béjaïa, pour célébrer la Fête du travail qui
coïncide avec le 1er mai de chaque année. L’action à
laquelle ont appelé le Parti socialiste des travailleurs
(PST) et le Collectif des travailleurs de Béjaïa n’a pas
drainé que des travailleurs. En plus d’une centaine de
ces derniers, des étudiants, des militants de gauche,
des syndicalistes relevant de plusieurs secteurs et des
chômeurs ont marché ensemble du Théâtre régional
(TRB) vers la maison de la culture Taos Amrouche. La
foule, scindée en carrés distincts, s’est ébranlée vers
10h du TRB. Consigne a été donnée de progresser
lentement tout au long du parcours. Une manière de
«donner à l’action plus d’impact», expliquera Kamel
Aïssat, responsable local du PST, à deux étudiants
qui agitaient une large banderole rouge appelant à
«l’union des ouvriers, des étudiants, des paysans,
des chômeurs et de tous les opprimés». Des slogans
du même contenu ont été entonnés pendant toute la
manifestation, dont beaucoup renvoient aux luttes
menées par les travailleurs dans le monde, et ceux
de l’Algérie en particulier, pour leur affranchissement
politique et économique, tels que : «El oumal houma el
assas» (les travailleurs, c’est la base), «Les intérêts des
ouvriers avant tout». Le tout s’est déroulé sur un fond de
chants révolutionnaires, dont l’inévitable Internationale,
chantée à répétition dans ses versions arabe et
française. Ce n’est que plus d’une heure plus tard que
les manifestants ont atteint le point d’arrivée, sur
l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche, où
sont encore visibles les traces de violence qui l’ont ciblée
à l’occasion d’un meeting de campagne de Abdelmalek
Sellal au profit de Bouteflika, il y a plus d’un mois. Cette
image de façade calcinée et de vitres réduites en miettes
qui s’offre aux yeux servira d’introduction pour beaucoup
d’orateurs qui se sont succédé à la tribune. «Les émeutes
et l’abstention montrent très bien que la classe ouvrière
et les chômeurs refusent la politique libérale menée par le
système, nous sommes contre Bouteflika même s’il était
en bonne santé et nous sommes contre tous ses mandats»,
a martelé Mahmoud Rechidi, porte-parole du PST. Et
d’argumenter : «Le système ne fait que déstructurer le
tissu industriel national au profit des intérêts privés et
des multinationales. Ce n’est pas ce qu’auraient voulu
nos valeureux martyrs qui se sont sacrifiés pour arracher
le pays aux mains de l’impérialisme.» L’opposition, qui
appelle à une «transition», en a eu pour son grade,
elle aussi, de la part du militant d’extrême gauche qui
demande pour sa part une «convergence des luttes
contre le libéralisme et le capitalisme». «L’opposition
libérale à l’image de Benflis, ou réformiste à l’image de
Hanoune, n’a pas réussi à incarner une alternative pour les
masses populaires.» Faisant appel à la théorie de la lutte
des classes, Mahmoud Rechidi met à nu les politiques
menées depuis 20 ans en Algérie. C’est le cas, selon lui,
des résultats des dernières tripartites. «Le patronat s’en
est sorti plus que jamais fort des dernières tripartites, avec
l’intronisation des CDD (contrats à durée déterminée),
le pré-emploi et la précarité du travail qu’il engendre,
l’article 87 bis que le gouvernement dit avoir consacré
sous la pression des institutions internationales», analyse
l’orateur, qui, selon lui, «le monde entier souffre des affres
du libéralisme, c’est pour cela qu’il faut renforcer les
entreprises nationales publiques». Dans le même ordre
d’idées, des travailleurs recrutés dans le cadre du préemploi ont pris la parole pour dénoncer «la politique de
recrutement par le biais des dispositifs d’insertion qui ne
sert que les patrons».
M. H. Khodja
Prochaine annulation de l’article
87 bis
Le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, a affirmé,
hier à Alger, que l’annulation de l’article 87 bis du
code du travail était prévue dans la prochaine loi de
finances. «L’annulation de l’article 87 bis du code du
travail est prévue dans la première loi qui sera soumise
à l’Assemblée populaire nationale (APN), à savoir la loi
de finances», a indiqué le ministre dans une déclaration
à la presse en marge de la visite qu’il a effectuée à
l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) à l’occasion de la
Fête internationale des travailleurs. Un autre article
relatif à la redéfinition du salaire national minimum
garanti (SNMG) est également prévu dans cette loi,
a-t-il précisé. Le secrétaire général de l’Union générale
des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi
Saïd, présent, a affirmé que l’annulation de l’article 87
bis du code du travail était à même «de revaloriser les
salaires des travailleurs». L’annulation de cet article
«concernera quelque 1,1 million de travailleurs de la
Fonction publique», a-t-il indiqué.
APS
MARDI/ Barakat introduit un recours auprès
du très neutre Conseil constitutionnel pour
l’application de l’article 88 sur l’incapacité
du Président à gouverner. Entre-temps, la
proposition d’Alger d’étendre aux droits de
l’homme la surveillance de l’ONU au Sahara
occidental n’est finalement pas prise en
compte. Nouveau revers pour le président
Bouteflika dont la verve diplomatique n’est
décidément plus ce qu’elle était.
Le
président Abdelaziz
Bouteflika
compte, selon nos sources, poursuivre les
changements opérés dans les structures de
l’ANP et du DRS. Un des projets importants
est la création de la 7e Région militaire,
basée à Illizi, pour renforcer la surveillance
des frontières avec la Libye. Nos sources
expliquent ce projet par l’éloignement de la 4e
Région militaire (dont le siège est à Ouargla,
à 1200 km des frontières). Sans en préciser le
contenu, nos sources affirment que d’autres
changements affecteront les six Régions
militaires du point de vue de la couverture
géographique. L’autre grand projet, étalé
sur les deux prochaines années, concerne
la poursuite de la séparation des services au
sein du DRS, notamment entre la Direction
centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) et
les autres directions de renseignements. Il
sera aussi question de la création prochaine
de nouvelles écoles du renseignement et
de la sécurité. Par ailleurs, les capacités
d’investigation et de lutte contre le terrorisme
et la grande criminalité seront renforcées
au sein de la Gendarmerie nationale. Sur le
plan de la professionnalisation de l’armée,
il y aura également une hausse des éléments
contractuels (avec différentes périodes
d’engagement) pour diminuer l’apport des
appelés, surtout avec la réduction prochaine
du service national de 18 mois à un an.
Enfin, le corps de la Garde républicaine, qui
a connu depuis l’arrivée de Bouteflika au
pouvoir l’évolution d’un corps protocolaire
à celui de puissance militaire, sera amené
à renforcer encore plus ses capacités. La
Garde républicaine sera dotée de nouveaux
matériels militaires –notamment des
hélicoptères– et de nouvelles casernes
avec de nouvelles missions sécuritaires et
militaires dans les environs du Grande Alger.
Aziz M.
Marche réprimée du
20 avril à Tizi Ouzou :
un lycéen perd son œil
droit
De nouvelles révélations sur
la «fortune» de Saadani sur
Mondafrique
Nouveau rebondissement dans l’affaire des
biens de Amar Saadani, patron du FLN et
proche du cercle présidentiel, en France.
Hier, Mondafrique a publié une mise au point
pour insister sur la véracité des informations
publiées par ce site, annonçant dans la foulée
la parution, à partir d’aujourd’hui, et ce,
jusqu’à lundi, d’une série de quatre articles :
«Les frasques immobilières du patron du
FLN», «L’étrange inscription au fichier des
étrangers», «L’origine trouble de ses avoirs
bancaires» et «Les complicités françaises».
«Le vendredi 18 avril, explique le site
Mondafrique, le lendemain de l’élection
du président algérien Bouteflika pour un
quatrième mandat, le secrétaire général
du FLN, Amar Saadani, nous adressait
une lettre recommandée, envoyée par son
avocat Jean-Yves Dupeux, pour que nous
retirions dans les cinq jours le papier que
nous avions publié sur ‘‘les appartements
parisiens suspects du secrétaire général du
FLN’’. Il s’agirait de ‘‘graves accusations
diffamatoires’’ qui auraient été relayées, sans
preuve, ‘‘des accusations calomnieuses’’».
Les responsables du site, qui a révélé que
Saadani posséderait des avoirs de 300
000 euros et deux appartements à Paris,
proposent de publier un droit de réponse
du SG du FLN, offre qu’il a refusée. «Nous
devions afficher ‘‘nos regrets’’ d’avoir publié
l’article qui ne reposerait que sur ‘‘des
informations erronées’’, sans l’ombre soidisant d’une enquête. Ce que nous avons
refusé, dans la mesure où nous disposions
de documents et de témoignages crédibles
tant à Paris qu’à Alger.» Pour Mondafrique,
Saadani «n’a voulu voir dans ces révélations
qu’une campagne malveillante, menée par
‘‘une cinquième colonne’’ animée par les
services algériens (ou DRS), qu’il avait
largement mis en cause, sans preuve, durant
la campagne présidentielle». Or, le même
site d’information relève que «le DRS, qui a
constitué une formidable banque de données
sur les principaux dirigeants algériens, n’a
jamais fait de la lutte contre la corruption un
objectif prioritaire».
Ad. M.
AQMI revendique l’attentat
d’Iboudrarène
Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie à onze soldats
le 19 avril, dans un communiqué publié hier sur des forums djihadistes. «Dans la nuit du 19 avril,
des moujahidine ont tendu une embuscade à un convoi de l’armée dans la zone d’Iboudrarène»
en Kabylie, à l’est d’Alger, affirme AQMI. «Le bilan a été d’une trentaine de soldats tués ou
blessés, dont certains grièvement.» L’attaque, menée deux jours après la présidentielle du 17
avril contre des soldats chargés d’assurer la sécurité du scrutin, a provoqué un choc dans le
pays. Selon un bilan officiel, elle a fait onze morts et cinq blessés parmi les soldats et trois
morts parmi les assaillants. Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle attribuée aux
groupes islamistes
armés en Kabylie
France : expulsion d’un Algérien
en
avril
2011,
soupçonné de recruter pour le djihad
quand dix soldats
en Syrie
avaient été tués à
un poste militaire à Un Algérien de 37 ans, soupçonné de recruter des Français pour
Azazga. Dans son mener le djihad en Syrie, a été expulsé, hier matin, vers l’Algérie,
communiqué, AQMI a annoncé le ministère français de l’Intérieur. Ce résident régulier
reconnaît un mort en France a été interpellé en Turquie dans un autobus convoyant
dans ses rangs en un groupe vers la Syrie, avant d’être remis aux autorités françaises,
qui ont immédiatement procédé à son expulsion vers l’Algérie. Il
la personne d’Abou est lié à des «membres de la mouvance islamiste radicale qui ont
Anas,
originaire, été impliqués dans le recrutement d’individus pour intégrer des
selon le texte, de filières djihadistes à destination de l’Afghanistan et de la Syrie», a
AFP
Mostaganem. AFP affirmé le ministère français dans un communiqué.
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MERCREDI/ Algérie Télécom annonce le
lancement imminent de la 4G fixe, pour la
mobile, il faudra attendre 2015. Les connexions
domestiques devraient atteindre un débit
au moins cinq fois supérieur à celui proposé
par la 3G. Du moins, en théorie. Entre-temps,
Bouteflika fait son visionnaire et célèbre les
travailleurs un jour avant leur fête. Il promet
de mettre l’emploi au cœur de son «projet de
développement économique.» Il en existe donc un.
PHOTO : D. R.
1er Mai : l’Internationale a fait
vibrer Béjaïa
Atteint d’une balle en caoutchouc
lors de la répression violente de la
marche du 20 avril dernier, à Tizi
Ouzou, Lounis Aliouat, 20 ans, du
village Tala Athmane, a perdu son
œil droit. Lors de l’intervention
chirurgicale subie à l’hôpital
Belloua, les chirurgiens lui ont
retiré un projectile d’environ 2
centimètres de diamètre qui lui a
transpercé le globe oculaire, nous
a précisé un membre de sa famille.
Son frère, Abdellah, s’est rendu
à notre bureau pour témoigner
des circonstances de la blessure
de Lounis et de l’angoisse de la
famille qui demande que justice
soit faite. «Le jour de la marche du
20 avril, mon frère allait rejoindre
son lycée à Bouira. Il voulait
passer par la gare de Bouhinoune
de Tizi Ouzou. Il attendait un bus
à la station près du CHU Nedir
Mohamed. En constatant qu’il n’y
a pas de bus, il a décidé d’aller
à la Nouvelle Ville pour rallier
la gare. Vers 15h, en arrivant au
carrefour du 20 Avril, il a été atteint
d’une balle en caoutchouc qui lui
a transpercé l’œil droit. Tombé à
terre, il avait été secouru par une
dizaine de jeunes qui l’ont emmené
à la clinique Yaker, à quelques
mètres. De là, il a été évacué vers
un ophtalmologue», raconte son
père. Il a été ensuite orienté vers
l’hôpital Belloua de Tizi Ouzou,
où il a subi une intervention
chirurgicale le lendemain, le 21
avril. «Les chirurgiens avaient alors
extrait de son œil un projectile
d’environ 2 cm de diamètre logé à
l’intérieur du globe oculaire. Ces
médecins lui ont entreposé ensuite
une bille en silicone. Il ne pourra
plus voir avec son œil droit. Il
est traumatisé et terrorisé par ce
qui vient de lui arriver», nous dit
Abdellah, abattu par le chagrin
de son frère. «Qu’a-t-il fait de mal
pour qu’il soit la cible des violences
de la police ?» s’est interrogé
le frère de Lounis qui nous fera
savoir qu’il a déposé, mardi, une
plainte.
Farid Guellil
JEUDI/ Bonne fête à tous les travailleurs algériens
qui travaillent si dur chaque jour ! L’un d’entre eux,
le diplomate Lakhdar Brahimi, est d’ailleurs sur le
point de démissionner de son poste d’émissaire de
l’ONU pour la Syrie. La raison ? La décision d’Al
Assad d’organiser une élection présidentielle
en juin prochain. Celui-ci risque d’ailleurs de
faire de l’ombre aux 81,35% de votes engrangés
par Bouteflika.
50
millions de
dinars, c’est
le montant du
chèque remis
par Abdelmalek
Sellal aux deux
finalistes de la
Coupe d’Algérie
2014,
la JS Kabylie
et le MC Alger.
4
débrief’
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
«Promesses» du 4e mandat : parole,
parole, parole...
Durant les 22 jours de campagne, les représentants
du candidat Abdelaziz Bouteflika ont multiplié
les déplacements et les promesses : la révision
constitutionnelle, le réduction du service militaire, le
nouveau découpage administratif, la résolution de la crise
à Ghardaïa et l’aide pour les jeunes. Mais ces promesses
sont-elles réalisables ? Des spécialistes répondent.
● RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
«Il y aura en 2014 une révision de la
Constitution qui instaurera une véritable
démocratie participative, où tous les Algériens
auront à prendre part à la gestion du pays. Il
y aura aussi un élargissement des prérogatives
des élus et les droits de l’opposition seront
consacrés», a martelé Abdelamalek Sellal
à Adrar. Il s’agit de «bâtir une république
rénovée en Algérie», dit-il à Blida. A Sidi
Bel Abbès, il évoque «l’édification d’une
deuxième république qui sera cédée à la
génération post-indépendance».
Fatiha Benabbou, professeur
ofesseur à
la faculté de droit d’Alger et
spécialiste en droit
constitutionnel
Déjà, la terminologie utilisée
lisée me gêne.
L’expression «démocratie participative»
pt, s’il est à la
est inappropriée. Ce concept,
table imbroglio.
mode, participe d’un véritable
nceptuel. Quand
Il demeure dans le flou conceptuel.
épublique», elle
à l’expression «seconde république»,
fond qui affecte
évoque un remaniement profond
la nature du régime politique. Ce ne sera donc
pas un simple toilettage de laa Constitution.
utionnelle
Une telle révision constitutionnelle
peut être mise en place en 2014,
leur
mais cela dépendra de l’ampleur
vre
du chantier mis en œuvre
et surtout de la qualité des
ce,
participants, en l’occurrence,
pétence
:
de
leur
compétence
l’ingénierie constitutionnellee mobilise des
cises.
techniques juridiques très précises.
re tout est
Je serais tentée de vous dire
ement,
à réformer. Incontestablement,
une nouvelle architecture des
pouvoirs doit être redessinéee
pour établir la redistribution
des pouvoirs.
Renforcer le rôle du
Parlement est sans nul
doute une priorité. L’actuel
Parlement fait face à unee
ure.
crise de confiance majeure.
passer
Aussi faudrait-il arriver à dépasser
mande de
le décalage entre la demande
démocratie qui émane de la société civile et
le modèle éculé en place… Il faut également
ouvoir législatif,
restituer au Parlement le pouvoir
actuellement partagé avec lee président de la
République. Inévitablement, il faut donner la
parole au maximum d’acteurs, en l’
l’occurrence
politiques, mais ceux-ci ne sont plus dupes.
Alors, au-delà de l’écriture d’une nouvelle
Constitution, il est indispensable de réfléchir à
une politique constitutionnelle. Ce qui signifie
concrètement, que tout objectif de reproduction
de pouvoir, que s’assigne une Constitution,
doit nécessairement s’accompagner d’un
certain partage avec de nouveaux entrants. La
révision constitutionnelle doit être précédée
d’un pacte politique et les partis légaux
doivent y être associés. Ils doivent au moins
pouvoir accéder au cabinet ministériel.
● DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF
«Incha Allah, El Eulma deviendra wilaya»,
promet Abdelamalek Sellal à une assistance
venue l’écouter à propos du découpage
administratif. «Le président-candidat compte
opérer un nouveau découpage administratif.
Des daïras comme El Menéa (Ghardaïa), In
Salah (Tamanrasset) ou encore Aïn M’lila
(Oum El Bouaghi) vont être promues au rang
de wilaya», explique-t-il entre autres.
Abdeslam Ali Rachedi,
président du parti non agréé
Essabil
La solution n’est pas de créer de nouvelles
wilayas. Il faut sortir de ce système qui n’a
pas changé depuis 52 ans. Ces annonces
ne sont pas suffisantes. Une refondation de
l’Etat est nécessaire avec une
réelle décentralisation du
pouvoir. Tout d’abord,
les
administrations
doivent avoir plus de
responsabilités. Il faut
augmenter le nombre de
communes, transmettre
plus de prérogatives
aux
collectivités
territoriales, donner
plus de pouvoir aux
assemblées locales au
détriment du wali
et régionaliser de
façon rationnelle
efforts pour permettre aux jeunes d’accéder
aux dispositifs Ansej et Angem», a répété à
plusieurs reprises Abdelmalek Sellal lors de la
campagne.
Mourad Goumiri, président de
l’Association des
universitaires algériens pour
la promotion des études de
sécurité nationale
Il ne faut pas attendre du Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, de doctrine ni de
stratégie, il est pragmatique et populiste. Il
use et abuse de dispositifs qui existent sur
le terrain (Ansej, Angem) et il tente de les
étendre, tant que la manne financière issue
de la rente pétrolière le lui permet. Les
messages de type «emploi et habitat» sont
toujours porteurs auprès des populations
et en particulier auprès des jeunes. Mais il
faut distinguer le discours politique de sa
réalisation sur le terrain. La réalisation de
ces promesses durant le quinquennat n’est
pas condamnable. Économiquement, c’est
différent. Il va falloir calculer au millimètre
p les capacités
p
près
de pproduction nationale
et celle à importer dans les industries
en amont du logement : celles
extractives (agrégats, sables
et autres), celles des intrants
(ciment, acier, bois, peinture,
électricité, vitrerie, plomberie
sanitaire), la production du
foncier urbanisable (assiette
de terrain, aménagements
de VRD, allocation des
espaces, viabilisation), le
financement et les assurances
des acquéreurs et des
entrepreneurs et en aval, les
entreprises de réalisation, les
capacités d’ingénierie (bureau
d’ingénieurs, d’architectes,
3 ou
4 wilayas.
Aujourd’hui, il y a
1500 communes dont
1200 sont structurellement
déficitaires. Elles n’ont aucun
pouvoir et n’ont pas de budget.
Lorsqu’une APC prend une décision, elle
doit être validée par le wali. L’élu est sous la
tutelle de l’administration. Les élus doivent
avoir plus de pouvoir pour une meilleure
administration des habitants. Grâce à la
décentralisation, on peut instaurer une réelle
démocratie. Ce sont des promesses fallacieuses.
L’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine
Yazid Zerhouni, avait déjà, à l’époque, promis
de faire d’El Eulma une wilaya et la promesse
n’a pas été tenue.
d’urbanistes),
la maîtrise (maind’œuvre qualifiée dans
tous
les corps de métiers du
bâtiment), industrialisation des techniques
de construction, la cession des logements
(traçabilité, transparence et accès au marché
immobilier). Force est de constater que
notre pays est loin d’atteindre la maîtrise
et l’orchestration intersectorielle exigée
par l’ensemble du processus. Dès lors,
l’importation massive est la seule variable
d’ajustement retenue par les pouvoirs
publics pour pallier ces manques et jusqu’à
épuisement de la manne pétrolière. Après
c’est l’inconnu.
● JEUNESSE
Les promesses faites aux jeunes par le clan
Bouteflika sont nombreuses. Le 4e mandat
est celui du passage de la génération de la
libération à la génération de l’indépendance.
Ils promettent d’intégrer les jeunes dans la
prise de décision et de les aider davantage
au quotidien. «Nous allons multiplier les
● GHARDAÏA
Le 10 avril, Abdelmalek Sellal, directeur de
campagne de Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu
à Ghardaïa pour y sonner plusieurs meetings. Il a
affirmé : «La politique de Abdelaziz Bouteflika
est axée sur l’ouverture et le dialogue avec tous
les citoyens. Après l’élection et l’installation
du nouveau gouvernement, je reviendrai et je
resterai ici jusqu’au règlement du problème.»
Brahim Dadi Hamou, notable
mozabite et ancien
fonctionnaire au ministère de
la Jeunesse et des Sports.
La balle est dans le camp des responsables. Ils
sont bien capables de résoudre le problème. Il
faut de la volonté. Les promesses sont faites.
On attend maintenant l’intervention de l’Etat
sur plusieurs volets. Il faut d’abord punir
les gens qui ont provoqué cette pagaille, des
personnes connus des services de sécurité.
Le second volet concerne l’économie. De
nombreuses maisons et commerces ont été
détruits. Il faut réévaluer et rembourser.
L’Etat a promis 700 000 DA, mais il y a des
personnes qui ont tout perdu. Il faut ensuite
que les personnes responsables de la pagaille
demandent pardon aux Mozabites très affectés.
Il faut demander pardon et se pardonner parce
que la société est à bout de nerfs.
Ahmed Mellakh, un des
représe
représentants
des jeunes
malékit
malékites
Le problème de Ghardaïa ne va pas se résoudre.
Pas mal de choses se sont passées avant les
élections. A
Au début, on ne voulait pas voter
dans un Etat
Eta qui ne protège pas son peuple. Le
jour du scru
scrutin, on a eu peur pour le pays et on
a finalement
nalemen accompli notre devoir. Ghardaïa a
voté pour A
Abdelaziz Bouteflika parce que c’est
celui qu’on connaît le mieux. 452 maisons
malékites oont été brûlées. Les ravages sont
immenses. L
Les personnes qui sont intervenues
voulaient uun printemps arabe en Algérie qui
commence à Ghardaïa. Mais la situation
est calme ddepuis l’élection. Le problème de
Ghardaïa nne peut se résoudre qu’avec ses
e
enfants
et le gouvernement. Il y a à
Ghardaïa une zone où l’Etat n’est
même pas encore entré. C’est là
qu’il y a des problèmes et que les
responsables des pillages et des
d
destructions
se réfugient. On a peur,
on attend que l’Etat agisse, et on bougera.
● SERVICE MILITAIRE
««Je viens d’apprendre que le
gouvernement a décidé d’élaborer,
sur instruction du président
Bouteflika, un projet de loi pour
réduire la durée du service national
d 18 à 12 mois. Et cette année de
de
se
service
national sera intégrée dans
le calcul de la retraite des jeunes appelés»,
déclare Sell
Sellal, le 12 avril à Tiaret. Il indique que
le projet pré
prévoit également une revalorisation
de l’indemn
l’indemnité attribuée aux jeunes appelés du
natio
service national,
sans donner plus de détails.
Akram Kharief,
K
spécialite des
affaires de défense
C’est une ppromesse purement politicienne et
réalisable durant le quinquennat. L’essentiel est
que les hommes formés reçoivent leur 3 mois
d’instruction. Le reste n’est que bénéfique pour
l’armée. La durée du service militaire ne peut
pas être inférieur à un an, car les soldats formés
ne pourraient pas être employés efficacement.
Pour pallier la réduction de la durée du service
militaire, ils vont doubler les effectives.
L’actuel mobilisation des troupes aux frontières
et à l’intérieur du pays peut être soutenues
avec l’application de cette réforme. L’armée
va renforcer les contrôles aux frontières et
va durcir la recherche des insoumis. De toute
façon, l’ANP essaye de compenser le manque
d’hommes par l’utilisation beaucoup plus
présente des nouvelles technologies et une
meilleure logistique. L’augmentation d’achats
d’avions, de transport et d’hélicoptères
confirme cette tendance.
Hassiba Hadjoudja et Salsabil Chellali
en aparté 5
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
“
DAVID
11 millions d’abstentionnistes, c’est
beaucoup. Je ne serais pas super à
l’aise si j’étais Bouteflika.
VAN
REYBROUCK
Ecrivain
T
# Dans votre livre, vous parlez de
«syndrome de fatigue démocratique».
Qu’est-ce exactement ?
C’est un syndrome qui frappe ce que l’on
définit comme les «démocraties avancées».
Dans ces pays, le citoyen vote de moins en
moins. L’abstention devient le bord politique
le plus important. Ceux qui votent sont
inconstants dans leur choix d’un scrutin à un
autre. De moins en moins de gens adhèrent
à des partis. Les politiques se méfient des
citoyens et réciproquement. Un gouffre
se crée entre le peuple et les élites, un mot
qui soit dit en passant a la même racine
étymologique que «élection». Le paradoxe,
c’est que de par le monde, il n’y a jamais eu
autant envie de démocratie qu’aujourd’hui et
autant de défiance dans le même temps. Il y
a un décalage entre l’envie démocratique et
la satisfaction des citoyens. Or, la démocratie
est comme une plante : il faut la nourrir et
l’arroser. En Europe occidentale, on a trop
souvent l’impression d’avoir trouvé la
formule magique et on essaye de l’imposer
aux autres. Je suis contre les élections si la
démocratie se réduit à cela. Mon livre est un
plaidoyer pour enrichir la démocratie avec
d’autres formes de désignation.
# Quid des pays, comme l’Algérie,
candidats à la démocratie ? Vous leur
dites : n’y allez pas, c’est une erreur ?
Je leur dis : l’élection n’est qu’une des
possibilités. A l’origine, l’élection n’est pas
conçue comme un outil pour instaurer la
démocratie. C’est avant tout une procédure
aristocratique. On a tendance à l’oublier. Le
tirage au sort est en réalité la procédure la plus
démocratique, mise en place dès l’Antiquité.
L’élection a été adoptée pour freiner l’essor
démocratique. Et depuis, on confond le moyen
et l’objet. La démocratie ne se limite pas à
organiser des scrutins. Si on prend l’exemple
de l’Afrique, le vote provoque davantage de
violence et de corruption que de démocratie.
On oublie aussi que Hitler a pris le pouvoir
par les urnes. Mais le fondamentalisme
électoral est myope et refuse de reconsidérer
les options et les procédures démocratiques.
Résultat : on vit dans une hystérie électorale
permanente. Les politiques repartent en
campagne au lendemain des résultats. C’est
une dynamique diabolique ! C’est d’ailleurs
l’un des syndromes clés de la fatigue
démocratique : quand le poids de l’élection
suivante devient plus important que le srutin
précédent.
“
L’abstention, c’est
l’équivalent politique
de la grève
# En Algérie justement, une élection
présidentielle vient de se tenir. Le président
Abdelaziz Bouteflika est réélu avec 8,5
millions de voix. 11 millions d’électeurs
se sont abstenus. La question qui en
découle : qu’est-ce qui fonde la légitimité
des dirigeants ?
La légitimité ? Vaste question. Je crois que la
légitimité n’est pas forcément mathématique.
En anglais, on parle de l’input et l’output
legitimacy. La première repose sur les
institutions. La seconde sur les résultats. Je
dirais du coup que la légitimité vient d’une
confiance généralisée dans la validité de
certaines procédures. Pour être plus clair, un
dirigeant est légitime même auprès de ceux
qui ne l’ont pas choisi parce que le mode
de désignation est lui-même légitime. En
ce qui concerne le cas algérien, 11 millions
d’abstentionnistes, c’est beaucoup. Je ne
serais pas super à l’aise si j’étais Abdelaziz
Bouteflika ! L’abstention est l’équivalent
politique de la grève. Il serait malvenu
de ne pas prendre en compte les voix
silencieuses, parce que ceux qui ne se sont
pas exprimés par les urnes finiront par le
faire un jour différemment. Il peut y avoir
une explosion violente du silence. Le pouvoir
ne prend pas assez au sérieux l’abstention.
Personnellement, je suis pour qu’il y ait des
sièges vides au Parlement pour rappeler aux
élus leur légitimité partielle.
# A vous lire, on a le sentiment que
les politiques sont réduits à leur rôle
médiatique, à défaut d’un réel poids sur
les grands enjeux …
Les politiques ont perdu de leur pouvoir à
l’échelle européenne et transnationale du
fait de la mondialisation, de la spéculation
financière. Le niveau national n’est plus
capable de gérer les vraies problématiques. Il
y a clairement une perte de souveraineté. Les
politiques en sont réduits à jouer du tambour.
Faire du bruit pour la campagne électorale
permanente. C’est assez malsain, parce que
cela cantonne le personnel politique à faire
des promesses vides de sens. Les études de
Transparency International sur la défiance
sont intéressantes de ce point de vue.
L’Algérie et la Belgique ont des situations
similaires avec 67% des citoyens qui pensent
que les partis sont corrompus ou extrêmement
corrompus. En Algérie, le parti est considéré
comme la troisième instance la plus
corrompue de l’Etat. Ce qui est dangereux et
inquiétant, c’est que ce scepticisme est assez
largement partagé dans le monde. Les partis
devraient s’en méfier. Il y a un parallèle avec
l’aristocratie prérévolutionnaire. Les leaders
de formation politique sont les nouveaux
marquis ou vicomtes du système. Ils doivent
prendre garde à ce que nos démocraties ne
deviennent pas des «partitocraties».
# Comment renouer la confiance et tisser
à nouveau le lien entre dirigeants et
administrés ?
Une précision : je suis en faveur de la
démocratie représentative parce que j’ai
conscience qu’il faut une délégation de
pouvoir pour rendre un pays gérable. Le
problème est que la seule représentation
que nous connaissons c’est la représentation
élective. Je propose de lui en ajouter une
autre : le tirage au sort. A côté des 462 députés
algériens élus, il pourrait y en avoir autant
choisis de manière aléatoire. Si on arrive à
mettre ensemble ces deux représentations,
une cohabitation et un dialogue fructueux
pourraient naître. Ce que je dis n’est pas
farfelu : cela a été testé en Irlande. 33 élus
et 66 citoyens tirés au sort ont été chargés de
remanier huit articles de la Constitution. La
dynamique obtenue était très différente de
celle obtenue par la politique ordinaire, parce
que cette assemblée n’était pas préoccupée
par sa réélection. Cela a apporté de la
fraîcheur au débat.
# Dans ce cas, pourquoi ne pas imposer
un mandat unique ? Cela aurait pour
avantage de déconnecter le politique de
l’élection ou du moins de la réélection.
Certes, le mandat infini crée une caste
d’élus dont l’enjeu primaire est de se faire
David Van Reybrouck
Neila Latrous
@Neila
PHOTOS : DR
David Van Reybrouck est
Belge. Il vient de publier
Contre les élections aux
éditions Babel. Une charge
contre l’épuisement de la
démocratie. Un plaidoyer en
faveur d’une démocratie
renouvelée qui résonne
étrangement avec l’actualité
politique algérienne.
David Van Reybrouck est né en
1971 à Bruges en Belgique.
Touche à tout, il étudie
l’archéologie et la philosophie, se
spécialise dans l’histoire
culturelle. A ses heures perdues,
il collabore avec des publications
francophones et
néerlandophones. Depuis 2007,
il se consacre à sa carrière
d’écrivain. Il a remporté le prix
Médicis Essai en 2012 pour
Congo, une histoire, publié chez
Actes Sud. En Belgique, David Van
Reybrouck est le promoteur du
«G1000». Une initiative
rassemblant un millier de Belges
à la recherche d’une meilleure
organisation de la démocratie.
réélire. Mais imaginons un pays avec des
parlementaires élus une seule fois. On
risque de perdre en compétence à la faveur
de chaque renouvellement. Il faut trouver
un équilibre entre remanier le personnel
politique et conserver la mémoire d’une
équipe parlementaire. Ça c’est pour le pouvoir
législatif. En ce qui concerne l’Exécutif,
maintenant, du sommet de l’Etat, il y a un
point qui n’est pas assez soulevé, celui de la
retraite des présidents. Pour accepter de lâcher
son pouvoir, il doit y avoir une perspective
de reconversion, de seconde carrière. C’est
un point sur lequel les pays africains doivent
travailler.
contrechamp
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
PHOTO : EL WATAN WEEKEND
6
À Oggaz, un médecin envoyé par Lafarge ausculte les grevistes chaque jour
Mascara et Oran. Meziane Abane
@mezianeabane
T
Quinze travailleurs
de l’entreprise
française Lafarge
entament
aujourd’hui leur
56e jour de grève de
la faim. Le conflit
entre les salariés
licenciés et la
direction se durcit.
Les discussions
avec l’entreprise
semblent bloquées.
Leur santé est
aujourd’hui en
danger.
La route goudronnée traverse des champs de
blé et des terrains caillouteux avant de s’arrêter
devant le portail noir. Ici, pas de village, mais une
usine de ciment au pied d’une montagne et sur le
bord de la route, les tentes des quinze employés,
en grève de la faim. Le conflit social s’enlise,
entrant dans son 3e mois. «C’est un harcèlement
de Lafarge contre ces grévistes. Les autorités
locales ont pris partie pour l’employeur. Elles
les ont délogés par la force à Alger et laissés
à l’abandon à Oggaz. Ceci est une atteinte à
la liberté syndicale et une entrave au droit à la
grève.» Maître Salah Debouz, avocat des salariés
grévistes et président de la Ligue algérienne de
défense des droits de l’homme (LADDH) est
catégorique : l’entreprise est fautive. «Même
le ministre du Travail a reconnu la légalité de
la grève. La section sociale du tribunal de Sig
aussi. Qu’est-ce qu’attend Lafarge pour les
réintégrer et négocier avec eux ?» ajoute-til. Suspendus depuis novembre 2013 après un
mouvement de grève, dix-sept salariés de l’usine
d’Oggaz, à 50 km au nord-ouest de Mascara,
ont décidé de radicaliser leur mouvement de
protestation en entamant une grève de la faim
qui dure depuis presque deux mois. Deux d’entre
eux ont finalement rédigé une lettre d’excuses
à leur employeur avant d’être réintégrés. Pour
les autres, la réponse de l’entreprise est sans
appel. Plusieurs plaintes ont été déposées contre
eux. Lafarge les accuse d’entrave à la liberté de
travail et d’atteinte à l’image de l’entreprise.
Mais les salariés sont convaincus qu’ils payent
le prix de leurs revendications syndicales. «Ceux
qui ont été suspendus figuraient sur une liste
établie au préalable par l’entreprise en réaction
aux actions syndicalistes organisées en mars
2013», affirme Abdelaziz Semmache. Fin 2013,
leur section syndicale avait été dissoute par
l’UGTA. Sous le soleil et la chaleur étouffante
de la région aride d’Oggaz, les grévistes sont
obligés de quitter leur tente asphyxiante pendant
la journée. Ils se sont installés près de l’entrée
de l’entreprise, contre le mur d’enceinte.
«C’est d’abord une action patriotique. Après
la première grève entamée par plus de 500
travailleurs en mars 2013, le directeur du site,
Eric Delquignies, a déchiré le drapeau algérien
LAFARGE L’avenir
incertain des
familles des
grévistes
devant nous, se rappellent avec amertume les
grévistes de Mascara. Il nous a dit qu’il ne
reconnaissait aucune autorité à l’intérieur du
site qu’il considère comme un terrain français.
Nous avons déposé une plainte contre lui. Une
action juridique qui traîne encore en justice. Si
nous sommes dans cette situation, c’est parce que
nous avons tenu tête. Nous sommes déterminés
à aller jusqu’au bout de notre combat.» Visage
pâle et bouche sèche, les grévistes, entassés sous
un arbre, supportent mal les conditions de vie
dans cette région isolée. Isolés en Algérie dans
leur combat contre l’entreprise française, les
protestataires ont pourtant fait connaître leur
lutte à travers le monde. Plusieurs syndicats et
organisations internationales ont apporté leur
soutien, parmi lesquels le syndicat français
Solidaires, le Centre américain de solidarité
syndicale, la Fédération syndicale internationale
du bâtiment et du bois, la CGT espagnole ou
encore l’Organisation démocratique du travail
marocaine (ODT). Sur le territoire, les actions
du petit groupe sont soutenues par la LADDH,
le Snapap et le récent comité de soutien qui
organise chaque mardi une action à Alger devant
le siège de l’entreprise.
SACRIFICES
Les syndicats ne sont pas les seuls à se
solidariser avec les grévistes, leurs familles
aussi ont tenu à marquer leur présence. Le 2
avril dernier, frères, sœurs, femmes, oncles et
enfants bloquaient ensemble les routes menant
à l’usine. L’épouse de Abdelaziz Semmache
aussi s’était déplacée pour l’occasion. «Si mon
mari m’avait donné son accord, depuis le début
j’aurais arrêté de manger», confie-t-elle. Dans
le modeste appartement du quartier populaire
de Tirigou (Victor Hugo) dans lequel elle nous
accueille, la mère de trois enfants accumule les
factures qu’elle ne peut plus payer. «Hier c’était
l’électricité, 3600 DA, aujourd’hui, c’est l’eau.
Sans compter les 20 000 DA de la location de
l’appartement, soupire la femme du gréviste.
C’est grâce à la famille que nous arrivons à
subvenir à nos besoins car mon mari est privé
de sa paye depuis six mois.» La situation des
grévistes se complique de jour en jour. Ils
passent leur quotidien entre les ambulances
et les réanimations dans les hôpitaux. «Les
travailleurs qui sont sans salaire depuis des mois
ne peuvent résister à l’acharnement de Lafarge.
L’entreprise est habituée à ce genre de conflits
sociaux à travers le monde. Mais que fera-t-elle
avec un décès sur les bras ?» s’interroge Kadour
Chouicha, syndicaliste et vice-président de la
LADDH qui suit le mouvement depuis le début.
«Passé le seuil des 60 jours, si nous sommes
toujours en vie, nos familles aussi s’installeront
sur le site avec nous, promet le porte-parole
des grévistes. Que tout le monde sache, que le
face-à-face n’a rien d’un règlement de compte
personnel et que derrière ces sacrifices, ce sont
des familles qui souffrent de nos engagements
pour notre combat pour la dignité et nos droits
au travail.» ■
contrechamp 7
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Lutte sans règle
PHOTO : EL WATAN WEEKEND
Par Leïla Beratto
Installés devant le siège de Lafarge à Alger, les grévistes ont été délogés par la police après trois jours
La contestation se déplace à Alger
Les 15 employés du groupe
français de matériaux
de construction Lafarge
poursuivent leur grève de la
faim. Cette semaine, ils se
sont déplacés à Alger devant
le siège de la firme. Dans
l’espoir de se faire entendre.
«Nous sommes venus jusqu’à eux et ils ne
nous ont même pas prouvé leur humanisme»,
s’indigne Abdelaziz, un des travailleurs. Au
lieu de camper devant leur lieu de travail à
Oggaz (Mascara), les grévistes, qui se sont
déplacés le 28 avril, ont décidé de protester
devant le siège de Lafarge à Bab Ezzouar, à
Alger. Sous l’ombre des arbres, adossés à un
tronc ou allongés à même le sol, les grévistes
sont à bout de force. «Nous avions installé deux
tentes ici pour nous reposer et nous protéger
du soleil, mais la police nous a obligés à les
retirer. On a passé la nuit ici et toutes celles
qui vont suivre jusqu’à obtenir gain de cause»,
insiste Abdelaziz. Les travailleurs, qui n’ont
pas été entendus à Oggaz, espèrent l’être une
fois plus près des responsables. Abdelaziz,
Soufiane, Abdelkader, Madjoubi, Bilal et les
autres ne se nourrissent pas. Ils s’hydratent
et entretiennent un semblant de force avec
quelques morceaux de sucre. Aucun médecin
ne les accompagne sur place et les malaises
sont fort nombreux. Abdelkader et Madjoubi
étaient lundi à l’hôpital Zmirli. Trois des
grévistes ont été évacués mardi et tous ont
été conduits à l’hôpital le lendemain après
l’intervention des forces de l’ordre. «Chaque
jour, il y a des évacuations vers l’hôpital à
cause de l’hypoglycémie ou l’hypertension»,
explique Abdelaziz. Allongé sur un tapis,
Abdelkader se relève pour s’expliquer : «Je
tenais bon, je n’aurais pas eu ce malaise
si la police n’était pas intervenue. Leur
comportement agressif m’a contrarié. Ils ont
arraché nos tentes.»
MÉPRIS
Abdelkader est diabétique, pourtant il poursuit
le jeûne, déconseillé pour sa santé, pour
protester contre son licenciement et celui de
ses collègues. «On est bien conscients des
conséquences de la grève de la faim sur notre
santé», dit-il, résigné. Devant le siège du
groupe, la police est intervenue à plusieurs
reprises. Tandis que des policiers en civil
étaient sur les lieux, des CNS ont empêché
les grévistes d’installer des tentes le jour de
leur arrivée, lesquels ont été ensuite évacués
par la force mercredi en fin de journée. «Les
policiers nous ont insultés, mais aussi secoués
et poussés», dénoncent les travailleurs. «Ils
ne nous ont même pas contactés alors qu’on
est à 5 mètres de la direction. Les hauts
responsables passent à côté de nous, comme
si nous n’existions pas», regrette Abdelaziz,
assis sur le bord du trottoir. Comme ses
collègues, il porte l’uniforme de l’entreprise,
une combinaison orange fluorescente. «Hier,
nous avons eu des contacts avec les employés
de l’administration. Ils sont désolés pour nous,
mais ne peuvent rien faire avec la pression qui
existe à l’intérieur du groupe», raconte un
gréviste. Le retour vers Mascara le soir du 30
avril à un goût amer. «Nous sommes très déçus
de notre Etat et de notre gouvernement qui ne
nous ont pas défendus face à notre employeur.
Ils ne nous ont pas laissé jouir de nos droits.
C’est comme s’ils nous avaient égorgés.»
Abdelaziz bute sur les mots. Il a du mal à
s’exprimer et s’en excuse. «De toute façon, je
ne trouve même plus les mots pour parler. Nous
sommes très déçus», ajoute-t-il. Mercredi, en
sortant de l’hôpital, les grévistes ont pris la
route vers Oggaz pour rejoindre leurs quatre
collègues restés dans le campement devant la
cimenterie. «Nos collègues restés à Mascara
ont été notifiés par un huissier de justice que le
tribunal de Mascara donnait raison à Lafarge
concernant sa plainte pour “attroupement
illégal” et ils doivent décamper.» ■
Salsabil Chellali
La position de Lafarge
Dans un communiqué publié par plusieurs journaux,
l’entreprise Lafarge répond aux critiques des
travailleurs.
SUR L’ORIGINE DU CONFLIT SOCIAL
«Dans le courant des mois de novembre et de décembre 2013, dix-sept
employés de la cimenterie ont commis une série d’actes délictueux
graves, consistant notamment en un blocage du site industriel par
l’usage de la violence, la molestation de cadres présents et des
dégradations matérielles substantielles de l’installation industrielle
d’un site stratégique pour l’économie nationale.»
SUR LES LICENCIEMENTS
«Quinze de ces employés ont donc été suspendus de leur relation de
travail au cours du mois de décembre 2013, conformément au règlement
intérieur de l’entreprise et en parallèle aux plaintes déposées contre eux
auprès de tribunaux nationaux. Les deux autres, coupables de s’en être
pris physiquement à des cadres de la compagnie, ont été condamnés en
première instance pour ces faits et dûment licenciés.»
SUR LE REFUS DE RÉINTÉGRATION
«Deux des dix-sept grévistes, qui ont décidé de faire amende honorable
en quittant le mouvement, ont pu être réintégrés sur un des sites de
l’entreprise dans le pays. Les quinze autres ont malheureusement persisté
dans une attitude radicale, opposant un refus ferme à l’ensemble des
différentes médiations proposées, la dernière en date étant celle initiée
sous l’égide de M. le wali de Mascara, en coopération avec l’UGTA.
Leur attitude négative a ainsi conduit à l’échec de la médiation tentée
par la commission de wilaya, laissant peu de choix à la compagnie. Il
est regrettable que quelques tiers, étrangers à la société civile locale,
dépourvus d’une bonne connaissance des faits, et sans doute mus par
d’autres intérêts que ceux de ces quinze personnes, aient encouragé ces
derniers dans leur intransigeance, contre leur propre intérêt, contribuant
à l’échec des médiations.»
Aujourd’hui, les salariés
de Lafarge, licenciés après
une grève, demandent leur
réintégration. Il y a un an, plus
de 1100 travailleurs de Hassi
R’mel protestaient contre des
licenciements abusifs après
un arrêt de travail collectif.
Demain, ce sera le tour de
nombreux autres car la loi qui
régule le monde du travail
n’est pas respectée, ni par les
entreprises ni par l’Etat censé
les contrôler. L’épreuve de force
qui se joue aujourd’hui entre
les travailleurs de Oggaz et la
multinationale du béton n’est
qu’un aperçu des conflits sociaux
qui sont appelés à se multiplier
et à se radicaliser. A chaque
semaine son syndicaliste blâmé,
à chaque semaine son salarié
mis à pied pour avoir contesté.
Licenciement, retenue sur salaire,
dépôt de plainte : la sanction
pour avoir osé de meilleures
conditions de travail est lourde et
illégale. Les salariés contestent
avant tout le mépris et l’injustice.
Comment justifier qu’un
cuisinier qui prépare les repas
des salariés d’une base de
Sonatrach soit nourri par les
restes des plats qu’il a cuisinés
48 heures auparavant ? Comment
justifier qu’un responsable des
ressources humaines de Lafarge
demande à un employé de se
déshabiller pour lui prouver que
sa demande d’arrêt de maladie
est légitime ? Comment justifier
qu’un agent de sécurité recruté
par une entreprise sous-traitante
soit moins payé pendant les
mois de récupération ? Dans
un état de droit, le travail n’est
pas une faveur. C’est un contrat
que l’entreprise et le travailleur
doivent respecter et dont les
limites sont balisées par l’Etat via
le code du travail. L’humiliation
n’a pas sa place dans ces
rapports. C’est à la justice de
trancher comme à Laghouat,
où le tribunal a débouté les
entreprises qui accusaient leurs
employés de grève illégale. Mais
le jugement n’a pas été entendu
et les entreprises n’ont pas
appliqué la décision du tribunal.
Le juge n’est pas roi. La loi ne
fait pas foi. Pions au cœur de
l’opacité des accords entre les
autorités et les multinationales,
les salariés naviguent à vue. Mais
ils n’ont pas l’intention de se
laisser faire. Sans règles, le jeu
n’aura plus de limites.
aujourd’hui
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
En février dernier,
deux blocs de
douche ont été
construits grâce
à des dons
Dans le hangar de l’ancienne usine
de papier, les migrants plient leurs
affaires tous les matins pour pouvoir
circuler
Cette jeune Nigérienne,
n’a pas encore 20
ans. Elle a accouché à
l’hôpital de Ouargla
De plus en plus de migrants traversent quotidiennement les
frontières du sud du pays pour s’installer dans les grandes
villes. A Ouargla, les autorités ont mis à leur disposition un
hangar qui s’est transformé en camp. Sous la tôle, près de
2000 personnes organisent un quotidien fait de débrouille.
Ouargla. Houria Alioua et Leïla Beratto
@elwatan_weekend
T
Derrière un portail en métal, un groupe
d’hommes est assis en rond devant une
brouette en bois surmontée d’une étagère qui
sert d’étal. Riz, conserves, boissons, pain, les
produits sont ceux d’une épicerie normale,
sauf qu’ici, les acheteurs vivent dans un
immense hangar de tôle. En bordure de la
ville de Ouargla, les locaux de l’ex-usine de
papier Celpap accueillent depuis plus de quinze
mois près de 2000 réfugiés subsahariens. Ils
sont Nigériens pour la plupart, mais certains
sont aussi Maliens, Libériens, Burkinabés,
Guinéens ou Camerounais. Il y a deux ans,
ces migrants vivaient dans la rue et dormaient
à même le sol en face de la gare routière de
Ouargla. En mars 2013, quelques jours avant
la visite de Abdelmalek Sellal, alors Premier
ministre, ils ont été déplacés sur ce terrain de
sable. Aujourd’hui, les migrants ont construit
de nombreuses petites baraques à l’intérieur
de l’enceinte, le long du hangar ; un immense
container à ordures est posé au centre du terrain.
Des blocs de douche ont été installés au début
de l’année, des cordes à linge sur lesquelles
pendent des vêtements multicolores traversent
la cour. Dans une baraque, un jeune homme
a improvisé un petit restaurant où des jeunes
viennent acheter leur déjeuner. Les gargotiers
mettent à griller de la panse et des boyaux de
mouton ou de veau achetés à un prix symbolique
à l’abattoir de la ville. Zelikha, une jeune femme
arrivée du Niger, propose un repas complet
constitué de riz blanc, d’une sauce aux légumes
et un bout de volaille à 50 DA l’assiette : «Des
assiettes en plastique pour faciliter l’entretien.
Le riz est très nourrissant et, grâce aux dons,
j’arrive à le céder à un prix symbolique.»
Zelikha a sa clientèle attitrée parmi ceux qui
ne cuisinent pas, les hommes seuls ou ceux
qui ne disposent pas d’ustensiles nécessaires.
Elle leur propose une cuisine familiale aux
connotations africaines où le riz et les haricots
secs du Niger,ont une place privilégiée. Ibrahim
Souleymane et Adam Issa, tous deux âgés de
27 ans, ont été obligés de quitter leur maison
près d’Arlit, au Niger, abandonnant famille et
amis pour aller dans un premier temps vers
Assamaka, aux frontières nigériennes avec
l’Algérie, avant de rejoindre Tamanrasset. «La
sécheresse ne permet plus aux agriculteurs que
nous sommes de survivre. Nos familles sont
restées là-bas. Nous nous relayons, car nous ne
pouvons pas nous permettre de vivre en même
temps sous le toit familial.» Comme Ibrahim
et Adam, 500 familles essaient de s’adapter
à la vie de ce camp de réfugiés inconfortable
et nullement fonctionnel. L’immense hangar
les accueille le jour. Chaque matin, il faut (re)
plier ses affaires dans des ballots pour pouvoir
circuler. Les couples et les familles se retirent
le soir dans les baraques. Le bloc sanitaire, trois
douches cachées derrière des rideaux bleus
pour les femmes, trois pour les hommes, n’a été
construit que grâce aux dons de matériaux de
construction. Une légère amélioration pour le
quotidien : «Il devenait très pénible de continuer
à sortir du camp pour faire ses besoins», sourit
Adam qui est devenu l’un des représentants des
habitants du camp avec Ibrahim. «Si quelqu’un
est malade, je m’en occupe, si le camp est sale,
je me charge du nettoyage, je paie des équipes
sur l’argent collecté auprès du groupe. Adam
appelle le conducteur du camion à benne
affecté par les services communaux.»
500 FAMILLES
Constitués essentiellement de femmes seules
accompagnées de leurs enfants, les effectifs
du camp sont sans cesse renouvelés. Certains
sont arrivés il y a quelques jours, d’autres sont
en Algérie depuis deux ans. «Nous comptons
actuellement environ 500 familles. Certains
repartent vers leur pays d’origine, d’autres
montent vers le Nord», explique Ibrahim.
Aboubacar, 22 ans, est un jeune Nigérien
longiligne. Il a essayé de «monter vers le
Nord», mais il a fini par revenir à Ouargla. «Je
suis arrivé le 13 janvier dernier en Algérie par
PHOTOS : EL WATAN WEEKEND
8
Les migrants ont fini par
construire de petites baraques
autour du hangar pour les
familles. Une benne à ordures
est vidée chaque semaine par les
éboueurs de la ville
A
, la vie
dans un hangar
la route d’Arlit. Le voyage a pris une journée
puis je suis resté 12 jours à Tamanrasset avant
d’arriver à Ouargla. Mais au bout de 10 jours,
j’ai repris la route. Je voulais rejoindre le
Maroc pour y travailler quelques années.» Mais
la réalité était plus complexe qu’Aboubacar
l’avait prévu : «Arrivé à Maghnia, je n’ai pas
eu assez d’argent pour payer un passeur et les
contrôles policiers étaient trop importants pour
passer seul, j’ai renoncé à passer la frontière.»
Il se replie vers Oran, mais là encore il renonce
à rester. «Oran est une grande ville développée,
il n’y a pas de travail. Alors je suis retourné à
Ouargla. Ici, la ville est en chantier, les gens
cherchent des manœuvres. C’est plus simple»,
raconte-t-il. La plupart du temps, le jeune
homme fait un peu de business. Il revend du
riz et des haricots un peu plus chers. Il arrive à
gagner 1000 DA en une journée. «Si on a plus
de chance, avec des travaux de jardinage, tu
peux gagner jusqu’à 1500 DA en une journée.»
BABYFOOT
Ce jour-là, Aboubacar n’a pas trouvé de travail,
alors il passe la journée dans le camp. Des jeunes
garçons ont récupéré un vieux babyfoot qu’ils
ont calé sur le sable. L’ambiance est calme. Le
contrôle des entrées et sorties est très rigoureux,
explique Ibrahim, le jeune responsable : «C’est
grâce à notre vigilance que nous nous sommes
débarrassés des opportunistes, des voleurs et
des personnes armées.» Brahim, lui, a tenté
sa chance à Constantine en 2012 avant de se
résigner à revenir à Ouargla : «Quand les
autorités ont mis cet endroit à notre disposition,
que le Croissant-Rouge s’est engagé à nous
aider et a installé une consultation médicale
hebdomadaire, j’ai décidé de m’installer ici.
ça me rapproche aussi de Taoua, ma ville
d’origine, car je peux facilement accéder
aux frontières quand j’ai assez d’argent pour
aider mes parents. J’y reste 3 ou 4 mois puis
je reviens.» Au fil du temps, les réfugiés se
sont faits quelques amis parmi la communauté
d’accueil. Des citoyens sont venus d’euxmêmes proposer de l’aide, notamment pour
les enfants. Mais le problème de la langue
freine la scolarisation des enfants que les mères
préfèrent garder à l’intérieur du camp quand
ils ne sillonnent pas la ville pour demander la
sadaqa. Le Croissant-Rouge algérien se charge
des cas d’urgence, envoie une ambulance en
cas de nécessité et donne des habits chauds.
AUTOSUFFISANCE
Les habitants de Ouargla aident surtout durant
le mois de Ramadhan. D’ailleurs, Adam a un
répertoire téléphonique fourni en noms de
personnes qu’il appelle pour alimenter le camp
en eau ou autres produits de première nécessité,
tels que le lait et les couches pour bébé.
Certains commerçants offrent des vêtements.
Mais le camp s’autosuffit en travaillant pour les
particuliers. «Il y a parmi nous des soudeurs,
des plombiers, des électriciens, des peintres, des
mécaniciens, des maçons, des carreleurs, il y a
même de très bons agriculteurs qui travaillent
toute la semaine dans les exploitations agricoles
et ne viennent au camp qu’en fin de semaine.»
Les habitants du camp hésitent à critiquer
leurs conditions de vie. «Nous sommes mieux
que chez nous où l’insécurité et le manque de
moyens pénalisent des villages entiers. C’est
en cela que nous sommes reconnaissants et
nous ne voulons même pas demander plus
aux Algériens», dit Adam Issa. «Nous avons
beaucoup souffert devant la gare routière»,
ajoute Moutari Salesou, l’épicier nigérien du
camp qui énumère le froid, les fortes chaleurs,
l’insécurité, les agressions contre les femmes et
les jeunes filles. Mais Mustafa, un grand Malien
de 29 ans, chapeau sur la tête, finit par glisser
que le camp ne peut pas être une solution à long
terme : «Le soir, il y a tellement de monde, qu’il
n’y a plus de place pour dormir.» Ce couturier
a fait étape à Tamanrasset puis à Ghardaïa
sans succès. Aboubacar, le jeune Nigérien,
renchérit : «Chez moi, j’ai une maison avec
ma propre chambre. Ici, tu dors à côté de
gens que tu ne connais pas. Je veux quitter
l’Algérie. Il faudra bien que j’arrive à
atteindre l’Europe.» ■
géo 9
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Syrie, Egypte, Liban, Mauritanie
et Afghanistan éliront leur
préisdent les prochaines semaines.
Candidats déterminés. Elections
stratégiques. Enjeux majeurs.
PRÉSIDENTIELLES 5 pays
retiennent leur souffle
Amrane Mahfoud Medjani et Faten Hayed
@AmraneMM
@faten_hayed
PHOTOS : D. R.
T
T
SYRIE
LIBAN
DATE : jusqu’au 25 mai
CANDIDATS : deux candidats officiels, Samir Geagea,
Henri Hélou, et cinq pressentis : Michel Aoun, Sleiman
Frangié, Robert Ghanem, Boutros Harb, Amine
Gemayel.
FAVORIS : Samir Geagea, Michel Aoun, Amine Gemayel.
Le président libanais doit être chrétien maronite comme le stipule la
Constitution du pays du Cèdre. Il s’agit de la seule condition quant à
cette élection présidentielle, si toutefois elle arrive à terme. En effet,
au Liban, le Président est élu par les députés dont les deux tiers doivent
au moins être présents. Le 23 avril dernier, les parlementaires libanais
n’ont trouvé aucun terrain d’entente, et ce, en raison de profondes
divisons entre les deux principales coalitions politiques, le 14-Mars et
le 8-Mars dont fait partie le puissant Hezbollah, décrié par les forces
du 14-Mars pour son implication directe dans le conflit syrien voisin,
aux côtés des troupes du régime. Si Samir Geagea et Henri Hélou ont
officiellement fait acte de leur désir de briguer le poste présidentiel,
le Parlement peut choisir n’importe quel responsable politique dans
le pays. Le mandat de l’actuel président Michel Sleiman arrive à
terme le 25 mai, date à laquelle les députés libanais devront trouver
un consensus, faute de quoi, le pays vivra un vide présidentiel. Dans
ce cas, le gouvernement actuel aura les pleins pouvoirs exécutifs. Une
conjoncture que le Liban a déjà connue, entre 1988 et 2007.
EGYPTE
DATE : 26 et 27 mai
CANDIDATS : Abdelfattah Al Sissi et
Hamdeen Sabbahi
FAVORI : Abdelfattah Al Sissi
La commission électorale égyptienne a validé, le
28 avril dernier, la candidature du désormais exmaréchal Abdelfattah Al Sissi et de l’opposant
de gauche Hamdeen Sabbahi. Ce dernier part
avec les désavantages des pronostics au regard
de la popularité d’Al Sissi parmi les Egyptiens
et de l’image d’homme fort qu’il inspire depuis
qu’il a annoncé la destitution du président
Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier. Morsi était
issu de la mouvance des Frères musulmans qui
font l’objet d’une véritable fronde de la part du
régime égyptien, dont l’armée semble désormais
avoir repris les rênes. Le pays est plongé depuis
plusieurs années dans une crise économique
majeure à laquelle s’ajoute désormais une crise
sécuritaire sans précédent. La police est la cible
récurrente d’attaques terroristes ; le mois dernier,
trois généraux de la police égyptienne ont été tués.
Le défi pour le nouveau président de l’Egypte
sera d’endiguer la menace terroriste et de faire
redémarrer l’activité économique, laquelle est
largement basée sur le tourisme, un secteur où la
sécurité est précisément primordiale.
MAURITANIE
DATE : 21 juin
CANDIDATS : Mohamed Ould Abdel Aziz, Ibrahima
Moctar Sarr et Biram Ould Dah Ould Abeid
FAVORI : Mohamed Ould Abdel Aziz
Alors que la présidentielle mauritanienne approche, le dialogue
politique est au point mort. Ces élections devaient justement initier un
accord entre le pouvoir et l’opposition pour éviter le boycott. Le décret
présidentiel précise que les Mauritaniens qui veulent se présenter à
l’élection présidentielle ont jusqu’au 7 mai pour le faire. La campagne
sera lancée officiellement le 6 juin. Dans le cas d’un éventuel second
tour -si un candidat n’obtient pas la majorité lors du premier- un
autre scrutin sera organisé le 5 juillet. Le président de la République,
Mohamed Ould Abdel Aziz, est la deuxième personnalité à avoir
déclaré sa candidature. Avant lui, c’était le militant anti-esclavagiste
célèbre, prix des Nations unies pour la cause des droits de l’homme
en 2013, Birame Ould Dah Ould Abeid, à l’avoir fait. Quelques jours
plus tard, c’est l’opposant et député mauritanien, Ibrahima Moctar
Sarr, chef de l’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement
pour la rénovation (AJD/MR), qui a été désigné par son parti.
AFGHANISTAN
DATE : second tour le 7 juin
CANDIDATS : Ashraf Ghani et Abdullah
Abdullah
FAVORI : Abdullah Abdullah
L’ancien l’ex-MAE afghan, Abdullah Abdullah, est
arrivé largement en tête du premier tour de l’élection
DATE : 3 juin prochain
CANDIDATS : dix-sept : Bachar Al Assad,
Ali Wanous, Talea Salah Nasser, Azza Al
Hallak, Samih Mikhael Moussa,
Mahmoud Halbouni, Mohammad Al
Kanaan, Ahmad Al Abboud, Khaled Al
Kreidi, Bachir Al Ballah, Aymane Al Issa,
Sawsan Haddad, Samir Maala,
Mohammad Firas Rajjouh, Abdelsalam
Salamé, Hassan Abdallah Al Nouri,
Maher Al Hajjar.
FAVORI : Bachar Al Assad
Pour la première fois depuis que la famille Al
Assad est au pouvoir, une élection présidentielle
aura lieu en Syrie. Depuis la modification
constitutionnelle de 2012, plusieurs candidats
peuvent se présenter à la magistrature suprême.
Auparavant, seul le candidat du parti Baath avait
le droit de se présenter lors d’un référendum.
Bachar Al Assad fait partie des 17 Syriens ayant
fait acte de candidature pour cette présidentielle.
Le Parlement syrien, largement acquis à la cause
d’Al Assad, devra trancher sur la recevabilité de
chaque candidature. La loi électorale prévoit que
chaque candidat doit obtenir 35 parrainages de
députés syriens, une formalité pour le président
sortant, grandissime favori pour un troisième
mandat consécutif. En outre, pour être candidat,
un citoyen doit prouver qu’il a vécu pendant dix
ans de manière continue en Syrie, ce qui exclut de
facto l’opposition en exil. Alors que le pays entre
dans sa quatrième année d’une guerre civile qui a
déjà fait plus de 170 000 victimes, l’opposition a
d’ores et déjà crié à la «farce» électorale.
présidentielle en Afghanistan avec 44,9% des
suffrages exprimés, affrontera l’économiste Ashraf
Ghani (31,5%) au second tour du scrutin, selon
des résultats préliminaires publiés samedi 26 avril.
Zalmai Rassoul, un proche du président Hamid
Karzaï, considéré comme le candidat du pouvoir
sortant, n’a obtenu que 11,5%. Des estimations
officielles ont chiffré le taux de participation à 60%
sur un total de 12 millions d’électeurs inscrits. Mais
jusqu’à 18 millions de cartes d’électeur sont en
circulation. La commission électorale a averti que la
fraude risquait de retarder l’ensemble du processus
électoral. Dans la seule province d’Herat, le
responsable de la commission des recours électoraux
a déclaré que 100 000 bulletins de 27 bureaux de
vote avaient été invalidés. Les résultats du premier
tour doivent encore faire l’objet d’une publication
définitive le 14 mai après examen d’éventuels
recours. Le deuxième tour entre Abdullah et Ghani
pourrait avoir lieu le 7 juin, a annoncé Ahmad
Nuristani, à moins qu’un vainqueur ne soit désigné
à l’issue de négociations entre candidats. Depuis le
début de la présidentielle afghane, huit candidats
étaient en lice pour succéder à Hamid Karzaï, seul
homme à avoir dirigé l’Afghanistan depuis la chute
des talibans en 2001.
10
monde
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
PAKISTAN L’armée
9pakistanaise
soutient les
«L’armée pakistanaise soutient tous
les efforts pour la restauration de la
paix et la fin du terrorisme», a affirmé,
mercredi, le chef de l’armée, le général
Raheel Sharif, à l’occasion du Jour
des martyrs, qui rend hommage aux
membres des forces de sécurité qui
ont perdu leur vie en combattant les
activistes armés. «Nous désirons que
tous les éléments actifs contre le Pakistan
acceptent la Constitution et la loi sans
aucune condition», a-t-il poursuivi. Le
gouvernement du Premier ministre
Nawaz Sharif est actuellement impliqué
dans des pourparlers de paix avec les
talibans, mais ceux-ci n’ont débouché
sur aucun progrès pour l’instant.
UKRAINE Le FMI envoie
9une
aide de 17 milliards
PHOTO : AFP
négociations avec
les talibans
TUNISIE
Des dizaines de fans de Star Wars déguisés en Dark Vador,
princesse Leïa et d’autres personnages du film, ont tenté d’attirer
l’attention, en défilant mercredi dans le centre de Tunis, pour sauver
l’un des sites ensablés de tournage du film situé dans le sud du
pays et promouvoir le tourisme local.
de dollars
L’Ukraine a reçu une nouvelle marque de
soutien des Occidentaux sous la forme
d’un prêt de 17 milliards de dollars du
Fonds monétaire international (FMI). «Une
action urgente», selon Christine Lagarde,
directrice générale du FMI, dans un pays
au bord de l’asphyxie financière. Christine
Lagarde reconnaît néanmoins que cet
apport financier est un acte «risqué», alors
que l’Ukraine est menacée militairement
par la Russie et en proie à une insurrection
pro-russe de plus en plus agressive dans
l’est du pays.
ÉTATS-UNIS Washington
9veut
maintenir ses
intérêts sécuritaires
avec l’Egypte
Washington a réaffirmé son engagement
à maintenir les intérêts sécuritaires que
les Etats-Unis partagent avec l’Egypte au
Moyen-Orient, «tels que la lutte contre
l’extrémisme et le maintien de la stabilité
régionale (au Moyen-Orient)», selon
un communiqué de la Maison- Blanche
publié mercredi à l’occasion de la
visite du ministre égyptien des Affaires
étrangères, Nabil Fahmy, à Washington.
L’Administration Obama a décidé la
semaine dernière d’assouplir la suspension
partielle de son aide militaire annuelle de
1,6 milliard de dollars à l’Egypte, imposée
après la destitution de Mohamed Morsi par
l’armée.
NIGERIA Marche de
9parents
sur les lieux de
l’enlèvement de lycéennes
Des centaines de parents se sont
rassemblés hier pour une marche de
protestation à Chibok (nord-est du
Nigeria) où des dizaines de jeunes filles
ont été enlevées le 14 avril dernier par
les islamistes de Boko Haram. «Nous
sommes réunis (…) pour présenter notre
dossier au gouvernement de l’Etat de Borno
et au gouvernement fédéral», a déclaré
un des manifestants. Cette initiative
survient au lendemain d’une autre marche
menée par le collectif Femmes pour la
paix et la justice au Parlement d’Abuja, la
capitale, contre l’incapacité des autorités
à retrouver la trace des jeunes filles.
Hadiza Bala Usman, l’organisatrice de la
marche, avait promis que la mobilisation
se poursuivrait jusqu’à la libération des
lycéennes.
La Fête du travail tourne
à la contestation
D’Athènes à Istanbul en passant par Moscou jusqu’à l’Extrême-Orient, des millions
de personnes ont manifesté sur les places symboliques de leur capitale et parfois dans
un contexte très tendu.
Fériel Kolli
T @ferielkolli
«Des millions de personnes devaient
descendre dans la rue jeudi à travers le
monde pour la fête du Travail», a annoncé
l’AFP dès hier matin. Célébrée à des dates
différentes dans certains pays, comme au
mois de septembre aux Etats-Unis et au
Canada, dans d’autres, la fête du Travail
coïncide avec la Journée internationale
des travailleurs, instaurée le 1err mai, qui
tire son origine des luttes ouvrières pour
la réduction du temps de travail à la fin du
XIXe siècle aux Etats-Unis. Ce jour férié
a été, jeudi, l’occasion de protestations
parfois violemment réprimées. A Istanbul,
«dès le début de la matinée, les forces
de l’ordre ont appliqué à la lettre les
ordres tombés d’Ankara», affirme l’AFP.
La police a dispersé hier matin à coups
de canon à eau et de gaz lacrymogènes
des centaines de manifestants qui
tentaient de défier l’interdiction de se
rassembler sur la place Taksim. Cette
place emblématique de la contestation
contre le gouvernement turc a fait vaciller,
dans le courant de juin 2013, le chef de
gouvernement Recep Tayyip Erdogan,
accusé de dérive autoritaire et d’islamiste.
DROIT
Depuis, la place est interdite aux
manifestants. Le Premier ministre, Recep
Tayyip Erdogan, avait d’ailleurs mis en
garde les manifestants la semaine dernière
à «abandonner l’espoir» de pourvoir aller
sur Taksim, mais les militants de gauche
et les syndicats ont tout de même bravé
l’interdiction. «Venus par centaines,
les jeunes gens casqués et équipés de
masques à oxygène ont à peine eu le temps
crier leurs slogans et de déployer une
banderole recouverte du portrait des huit
personnes mortes lors des manifestations
de 2013», a indiqué l’AFP. Pour canaliser
les foules, les autorités ont bloqué routes,
ferry et fermé les stations de métro. «Ce
gouvernement se comporte comme dans
la pire dictature», déplore un élu du
CHP. «Manifester le 1er mai est un droit
constitutionnel partout dans le monde»,
rouspète un second protestataire. Aux
abords du parc de la Liberté à Phnom Penh,
capitale du Cambodge, des syndicats,
appelant à manifester pour soutenir des
ouvriers du textile en grève, ont également
été sévèrement matraqués et dispersés
par les forces de l’ordre. «La plupart
des travailleurs de ce secteur vital pour
l’économie cambodgienne, qui emploie
650 000 personnes, gagnent moins de
100 dollars par mois», selon l’AFP.
D’autres manifestations ont également
eu lieu à Kuala Lampur (Malaisie)
contre un projet de nouvelle taxe, en
Indonésie, aux Philippines, à Hong Kong,
Singapour, Séoul ou encore Taïwan, où
plus de 10 000 personnes ont défilé à
Taipei pour exiger des hausses de salaire.
AUSTÉRITÉ
A Moscou, le ton est différent. On célèbre
un 1er Mai en l’honneur de la Russie, un
regain de patriotisme alimenté par la crise
ukrainienne. Pour la première fois depuis
1991, environ 100 000 personnes ont
défilé sur la place Rouge, renouant avec
une tradition datant de l’Union soviétique.
«Je suis fier de mon pays», «Poutine a
raison», indiquaient les pancartes brandies
au milieu de nombreux drapeaux russes.
«Plusieurs pancartes et discours de
représentants syndicaux célébraient le
rattachement de la Crimée en mars à la
Russie, après un référendum dénoncé
comme illégal par Kiev et la communauté
internationale», selon la même source. En
Europe, où de nombreux pays subissent les
politiques d’austérité, les défilés devraient
avoir une dimension politique à moins
d’un mois des élections européennes.
C’est le cas en Grèce où plus de 20 000
Grecs ont manifesté hier à Athènes et à
Salonique (nord) contre l’austérité et pour
une Europe sociale à l’occasion du 1er
Mai, a indiqué la police. «La richesse est
produite par les travailleurs eux-mêmes et
non pas par les capitalistes», ont scandé
les manifestants. Ces derniers ont défilé
dans le calme jusqu’à Syntagma, la placesymbole des manifestations, en contrebas
du Parlement. Malgré un taux de chômage
en légère baisse, un PIB en légère hausse,
et les vœux d’optimisme prononcés par
Matteo Renzi, chef du gouvernement, aux
Italiens après deux années de récession,
des échauffourées ont éclaté dans la ville
industrielle de Turin. Des heurts ont
opposé des centaines de manifestants
aux forces de police au cours d’une des
manifestations du 1er Mai contre le
chômage et l’austérité. Des milliers de
personnes ont également participé à une
manifestation pacifique à Pordenone, où
la fermeture d’une usine de machines à
laver du suédois Electrolux menace 1300
emplois. A Rome, le président Giorgio
Napolitano a réclamé une «réponse forte
en termes de réformes et de politique
publique» à une «urgence : l’emploi». Sur
son compte @pontifex, le pape François a
posté son tweet du 1er mai, à l’adresse des
gouvernements : «Je demande à tous ceux
qui exercent des responsabilités politiques,
de ne pas oublier ces deux choses : la
dignité humaine et le bien commun.»
■
Vendredi 2 mai 2014
1
Vous voulez voir à quoi ressemblait El Bahdja en 1969 ?
Dirigez-vous vers le site du photographe américain
Robert Wade. Une très belle collection de photographies
prises entre 1969 et 1979 à Alger. Robert Wade a choisi
d’immortaliser des enfants dans la médina La Casbah en
1970, le centre d’Alger, le port et des moments uniques du
Panaf’ de 1969. Consultez-les ici : rw.photoshelter.com
2
Sensal et
Sebbar à
Nantes
Les
écrivains
algériens
Leïla
Sebbar et Boualem
Sensal
sont conviés,
S
aux
au côtés de quarante
auteurs
de diverses
aut
nati
nationalités,
pour
partic
participer
au 2e Festival des
littératu «Atlantide» qui se
littératures
France) du
déroulera à Nantes (France)
m prochains.
ns.
15 au 18 mai
Ilies Issiakhem et le
corps manquant
Le mois de juin rassemblera, à
l’Institut français d’Alger, plusieurss
artistes autour d’une exposition «Lee
corps manquant», installation vidéoo
autour de la thématique du corps. A
cette occasion, Amina Zoubir,
commissaire et plasticienne,
s’entourera des artistes suivants : Art
rt
Orienté Objet (Marion Laval-Jeantet
et
& Benoît Mangin), Rachida Azdaou,
u,
Stéphane Degoutin & Gwenola
Wagon, Fatima Chafaa, Laurent
Lacotte, Ilies Issiakhem, Raphaël
Charpentié, Souad Douibi, André
Fortino & Hadrien Bels, Hellal
Zoubir, Fabienne Audeoud, Zoulikha
ha
Bouabdellah et Mustapha Sedjal.
4
3
Abdenour Zahzah, vedette
d’Agadir
El Oued El Oued, de Abdenour Zahzah, Aller de l’avant, de
Soufiane Adel, et Chantier A de Tarek Sami, Karim Loualiche
et Lucie Dèche, sont les trois films de réalisateurs algériens
présents en compétition officielle au 6e Festival
international du film documentaire (Fidadoc) d’Agadir. Les
trois documentaires, parmi 12 films, sont sélectionnés pour
l’obtention des différentes récompenses du jury, dont le
Grand prix, le Prix du jury et le Prix du public. Le Festival a
marqué
q son coup
p d’envoi mardi dernier et se tiendra
mai à Agadir, Sud-Ouest marocain.
jusqu’au 4 ma
Zino Touakef lance un label tradi
Il a quitté
quitt l’Algérie il y a un peu plus de deux ans pour
s’installer
à Paris : plus qu’un couturier, Zino Touafek
s’ins
fashion designer propose pour l’été une nouvelle
fas
collection
de sacs à main : les «Zbag», une
co
déclinaison
de sa première création, «le Z», une
dé
signature qui fait aussi office de fermoir
en laiton doré, un extérieur en cuir vernis
aux allures de vinyle
subversif, une doublure
en cuir d’agneau… Ce
sac au look très eighties
lui a été inspiré par
sa mère. Zino Touafek
prévoit aussi de lancer
un nouveau label
traditionnel algérien.
5
Salon de l’horlogerie à l’heure
suisse
6
Prévu du 23 novembre au 8 décembre 2014, le centre
commercial et de loisirs Bab Ezzouar accueillera la 1re
édition du Salon de l’horlogerie suisse. L’évènement est
co-organisé par la Chambre de commerce et d’industrie
Suisse-Algérie en partenariat avec l’ambassade de
Suisse à Alger et la Société des centres commerciaux
d’Algérie. La Fédération de l’industrie horlogère suisse
FH sera présente avec son exposition internationale sur
l’industrie horlogère suisse Think Time.
PHOTOS : D. R.
Robert Wade immortalise Alger
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
VENDREDI 2
MUSIQUE
ALGER. A partir de
20h. Jeudi et vendredi.
«Karaoké night».
Retrouvez des soirées
karaoké animées par
El Hadi. Au restaurant
le Grial. Villa n°3, Val
d’Hydra. Réservations :
0770.701.616.
ALGER. A partir de 21h.
Soirée Flamenco Salsa. Au
restaurant Havana. Centre
commercial Bab Ezzouar.
Tél. : 0553.577.140.
ALGER. A partir de 22h.
Soirée avec DJ Toxic Polka
et Missou. A l’hôtel El
Djazaïr (ex-Saint George).
24, avenue Souidani
Boujemaâ.
Tél. : 021.692.121.
BOU SAADA. A partir de
10h. Week-end electro aux
portes du désert avec DJ
Ramzus. A l’hôtel El Caid.
FESTIVALS
BLIDA. Jusqu’au 2 mai. La
10e édition des Journées
du hawzi. A la salle de
conférences de la wilaya
de Blida.
ALGER. ORAN. Jusqu’au
3 mai. La 2e saison du
Festival international du
rire d’Algérie «Algé’Rire».
ENFANTS
ALGER. A 10h.
Représentation de
L’examen, mise en scène
par Sid Ahmed Draoui. A
la salle El Mougar. 2, rue
Asselah Hocine.
Tél. : 021.736.193.
ALGER. A 15h.
Représentation L’examen,
mise en scène par Sid
Ahmed Draoui. A la salle
Atlas. 27, rue Mohamed
Seghir Saâdaoui, Bab El
Oued. Tél. : 021.961.147.
TIPASA. A 14h.
Représentation théâtrale
Aventure dans la forêt.
Au complexe culturel
Abdelouaheb Salim.
Chenoua.
D Les photos de l'expo de Mohamed Staïfi sur www.facebook.com/mohamed.staifi
ALGER. Jusqu’au 15 août
2014. De 19h à 20h.
Cours de salsa mixte.
Forfait 1 mois : 2 cours
par semaine/8 cours
par mois à 2500 DA.
Forfait 2 mois : 2 cours
par semaine, 8 cours par
mois à 4500 DA. Forfait
3 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 6000 DA. A la salle de
sport Sobe Fintess Club.
1, rue Alexandre Dumas,
Audin. Métro TafourahGrande Poste.
Tél. : 021.645.793.
SAMEDI 3
MUSIQUE
ALGER. A partir de 21h.
Soirée Salsa Calienté avec
Pedro Salsa. Au Black
Pearl de l’hôtel Emir. 33,
rue Tella Ahcène, route
de Dély Ibrahim, Chéraga.
Tél. : 021.361.344.
Ou : 0557.098.107.
ALGER. A partir de minuit.
Clubbing Fabulous Party
avec DJ Mehdee et DJ
R-One. Au Crystal Lounge
de l’hôtel Hilton. Les Pins
Maritimes, Mohammadia.
Tél. : 0560.001.115.
BOU SAADA. A partir de
10h. Week-end electro
aux portes du désert avec
DJ Ramzus. A l’hôtel El
Caid.
SPECTACLES
ORAN. A 15h. Spectacle
de magie et clown pour
adultes. Au The Voice
Lounge and Karaoké. Lot
n° 5, Canastel.
Tél. : 0560.916.215.
FESTIVALS
ALGER. ORAN. Jusqu’au
3 mai. La 2e saison du
Festival international du
rire d’Algérie «Algé’Rire».
CONSTANTINE. Jusqu’au
17. La 5e édition des
journées de la mode
en Algérie. A l’Institut
français. 1, boulevard de
l’Indépendance.
La présidentielle
vue par Staïfi
INSTALLATION. Alger. "Reductio ad absurdum"
Du samedi 3 au jeudi 8 mai. A 13h. Dans le hall
du siège du RCD Alger-Centre.
ATELIER
Tél. : 031.912.591.
en photographie» est
une formation où vous
allez apprendre à faire
des photographies
professionnelles dans les
domaines de la mode, du
portrait, de la création, de
la publicité et de la presse.
A l’école d’art Artissimo.
28, rue Didouche Mourad.
Métro Khelifa Boukhalfa.
Tél. : 021.64.38.89.
ATELIERS
ALGER. «Formation
ALGER. Tous les samedis
matin. Atelier de
photographie pour les
enfants de 6 ans et plus.
A l’atelier Art’landz.
13, rue Paul Langevain,
El Mouradia. Pour
plus d’informations :
0792.240.243.
ALGER. «Formation
en photographie» est
une formation où vous
DANSE
allez apprendre à faire
ALGER. A raison d’une
des photographies
fois par semaine et pour
professionnelles dans les
3000 DA par mois, vous
domaines de la mode, du
passerez au choix vos
portrait, de la création, de
dimanches, de 19h à 20h,
la publicité et de la presse.
vos mercredis de 19h à 20h A l’école d’art Artissimo.
ou vos vendredis de 15h à
28, rue Didouche Mourad.
16h à apprendre des pas
Métro Khelifa Boukhalfa.
de danse enflammés. Pour Tél. : 021.64.38.89.
inscription : 021.633.802.
ORAN. A 14h. Atelier de
photographie avec Nora
Zair. A l’Institut français.
112, rue Larbi Ben M’hidi.
Tél. : 041.403.541.
la publicité et de la presse.
A l’école d’art Artissimo.
28, rue Didouche Mourad.
Métro Khelifa Boukhalfa.
Tél. : 021.64.38.89.
ANNABA. Jusqu’au 8.
Atelier d’écriture dans le
cadre de «Chansons sans
frontières» avec Nathalie
Philippe, rédactrice en
chef du site Culture
Sud. A l’Institut français.
8, boulevard du 1er Novembre 1954.
Tél. : 038.864.540.
VENTE-DEDICACE
ALGER. A 14h 30. Ventedédicace avec l’auteur
Ahmed Mimoun, autour
de son livre Les allumes,
parus aux éditions A.K. A
La librairie internationale
Oméga, sise à l’hôtel El
Aurassi. Les Tagarins.
ALGER. A partir de
14h. Vente-dédicace
avec l’écrivain Jaoudet
Guassouma, autour de son
livre La Kbylie, le cœur
entre les montagnes, paru
aux éditions Al bayazin.
A la librairie du TiersMonde. Rue Larbi Ben
M’hidi. Tél. : 021.715.772.
RENCONTRE
ALGER. A 14h. Rencontre
avec le moudjahid
Mohamed Ghafir dit Moh
Clichy. A la salle Atlas.
27, rue Mohamed Seghir
Saâdaoui, Bab El Oued.
Tél. : 021.961.147.
ANNABA. A 16h30.
Conférence «La France
face aux tentations
communautaires»,
animée par Jean-Loup
Amselle, anthropologue
et ethnologue africaniste
français. A l’Institut
français. 8, boulevard du
1er Novembre 1954.
Tél. : 038.864.540.
RENCONTRE
ALGER. A partir de 9h.
Manga, cuisine, culture et
arts martiaux au Japanese
day. A l’école nationale
polytechnique. El Harrach.
ALGER. A 16h30.
Conférence «La France
face aux tentations
communautaires»,
animée par Jean-Loup
Amselle, anthropologue
et ethnologue africaniste
français. A l’Institut
français. 7, rue Hassani
Issad. Tél. : 021.737.820.
TIZI OUZOU. A partir de
9h. Célébration de la
Journée mondiale de la
liberté d’expression en
hommage aux journalistes
Saïd Smail, Ramdane
Temzi et Mohand Saïd
Ziad. Au théâtre régional
Kateb Yacine. Avenue
Larbi Ben M’hidi.
Tél. : 026.222.358.
DANSE
ALGER. A raison d’une
fois par semaine et
pour 3000 DA par mois,
vous passerez au choix
vos dimanches, de 19h
à 20h, vos mercredis
de 19h à 20h ou vos
vendredis de 15h à 16h
à apprendre des pas de
danse enflammés. Pour
inscription : 021.633.802.
ALGER. Jusqu’au 15 août
2014. De 19h à 20h.
Cours de salsa mixte.
Forfait 1 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 2500 DA. Forfait 2 mois :
2 cours par semaine, 8
cours par mois à 4500 DA.
Forfait 3 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 6000 DA. A la salle de
sport Sobe Fintess Club.
1, rue Alexandre Dumas,
Audin. Métro TafourahGrande Poste.
Tél. : 021.645.793.
DIMANCHE 4
MUSIQUE
ALGER. A partir de 21h.
Clubbing Happy Crystal.
Au Crystal Lounge de
l’hôtel Hilton. Les Pins
Maritimes, Mohammadia.
Tél. : 0560.001.115.
ALGER. De 18h à 20h.
Karaoké show Happy Hour.
A l‘hôtel Sofitel. Hamma
Guarden. Rue Hassiba Ben
Bouali.
ATELIER
ALGER. «Formation
en photographie» est
SALON
ALGER. Jusqu’au 10. La 4e
édition du Algeria boat
show. Au port El Djamila
(ex-La Madrague). Aïn
Benian.
DANSE
ALGER. A raison d’une fois
par semaine et pour 3000
DA par mois, vous passerez
au choix vos dimanches, de
19h à 20h, vos mercredis
de 19h à 20h ou vos
vendredis de 15h à 16h
à apprendre des pas de
danse enflammés. Pour
inscription : 021.633.802.
ALGER. Jusqu’au 15 août
2014. De 19h à 20h.
Cours de salsa mixte.
Forfait 1 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
SAMEDI 3. BÉJAÏA. A 14h. Rencontre avec Fatma Oussedik, professeure de
à 2500 DA. Forfait 2 mois :
sociologie autour du thème «Sociologie d’une crise : retour sur les événement
2 cours par semaine, 8
de Ghardaïa». Au théâtre régional. Boulevard Amirouche. Tél. : 034.211.092.
cours par mois à 4500 DA.
Forfait 3 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
une formation où vous
n°3, Val d’Hydra.
mois à 2500 DA. Forfait 2
allez apprendre à faire
Réservations :
mois : 2 cours par semaine, à 6000 DA. A la salle de
des photographies
0770.701.616
8 cours par mois à 4500 DA. sport Sobe Fintess Club.
1, rue Alexandre Dumas,
professionnelles dans les
Forfait 3 mois : 2 cours par
ALGER. A partir de 21h.
domaines de la mode, du
semaine/8 cours par mois à Audin. Métro TafourahSoirée Karaoké Happy
portrait, de la création, de
6000 DA. A la salle de sport Grande Poste.
Hour. Au Crystal Lounge
Tél. : 021.645.793.
la publicité et de la presse. de l’hôtel Hilton. Les Pins
Sobe Fintess Club. 1, rue
A l’école d’art Artissimo.
Alexandre Dumas, Audin.
Maritimes, Mohammadia.
28, rue Didouche Mourad.
Métro Tafourah-Grande
Tél. : 0560.001.115.
MERCREDI 7
Métro Khelifa Boukhalfa.
Poste. Tél. : 021.645.793.
ALGER. De 18h à 20h.
Tél. : 021.64.38.89.
Karaoké show Happy Hour.
MUSIQUE
MARDI
6
A l‘hôtel Sofitel. Hamma
ALGER. A partir de 19h.
RENCONTRE
Guarden. Rue Hassiba Ben
Salsa Bachata Kizamba
MUSIQUE
ORAN. A 14h.
Bouali.
Party avec Pedro Salsa. Au
ALGER. A partir de 21h.
Conférence «La France
café-restaurant L’escalier
Soirée Ladies Night. Au
face aux tentations
ATELIER
des artistes. 3, rue
Crystal Lounge. Les Pins
communautaires»,
ALGER. «Formation
Didouche Mourad.
Maritimes, Mohammadia.
animée par Jean-Loup
en photographie» est
Tél. : 0559.933.743.
Plus
d’infos
par
Amselle, anthropologue
une formation où vous
ALGER. De 18h à 20h.
Tél. : 0560.001.115.
et ethnologue africaniste
allez apprendre à faire
Karaoké
Show Happy Hour.
français. Au centre
ALGER. De 18h à 20h.
des photographies
A l’hôtel Sofitel. Hamma
national de recherche en
Karaoké show Happy Hour.
professionnelles dans les
Guarden.
Rue Hassiba Ben
anthropologie sociale et
Au Stresa Pub de l‘hôtel
domaines de la mode, du
Bouali.
culturelle. Technopole de
Sofitel. Hamma Guarden.
portrait, de la création, de
l’USTO.
la publicité et de la presse. Rue Hassiba Ben Bouali.
ATELIER
A l’école d’art Artissimo.
ALGER. «Formation
DANSE
ATELIER
28, rue Didouche Mourad.
en photographie» est
ALGER. A raison d’une fois
ALGER. «Formation
une formation où vous
par semaine et pour 3000 Métro Khelifa Boukhalfa.
en photographie» est
allez apprendre à faire
DA par mois, vous passerez Tél. : 021.64.38.89.
une formation où vous
des photographies
au choix vos dimanches,
allez apprendre à faire
RENCONTRE
professionnelles dans les
de 19h à 20h, vos
des photographies
ALGER. A 18h. Conférence
domaines de la mode, du
mercredis de 19h à 20h
professionnelles dans les
sur la primauté de l’ancien
portrait, de la création, de
ou vos vendredis de 15h à combattant et le système
domaines de la mode, du
la publicité et de la presse.
16h à apprendre des pas
portrait, de la création, de
colonial dans l’Algérie de
A l’école d’art Artissimo.
de danse enflammés. Pour l’entre-deux-guerres «Ils
inscription : 021.633.802. ont des droits sur nous»,
ALGER. Jusqu’au 15 août
animée par le chercheur
2014. De 19h à 20h.
irlandais Dónal Hassett.
Cours de salsa mixte.
Au Centre d’études
Forfait 1 mois : 2 cours par diocésaine. Les Glycines.
semaine/8 cours par mois
5, chemin Slimane Hocine.
à 2500 DA. Forfait 2 mois : Tél. : 021.239.485.
2 cours par semaine, 8
cours par mois à 4500 DA. DANSE
Forfait 3 mois : 2 cours par ALGER. A raison d’une fois
par semaine et pour 3000
semaine/8 cours par mois
DA par mois, vous passerez
à 6000 DA. A la salle de
VENDREDI 2. ORAN. Après son concert, hier à la
au choix vos dimanches, de
sport Sobe Fintess Club.
Coupole d’Alger, Christophe Maé sera en concert
19h à 20h, vos mercredis
1, rue Alexandre Dumas,
à El Bahia. Consacré après sa participation à
de 19h à 20h ou vos
Audin. Métro Tafourahla comédie musicale Le Roi Soleil, Christophe
vendredis de 15h à 16h
Grande Poste.
Maé a sorti en 2007 son premier album Mon
à apprendre des pas de
Tél. : 021.645.793.
paradis, devenu Disque de Diamant. Par la suite
danse enflammés. Pour
Christophe Maé s’est engagé en France avec
inscription : 021.633.802.
LUNDI 5
Les Enfoirés et a multiplié les albums et les
ALGER. Jusqu’au 15 août
collaborations artistiques. A l’auditorium de
MUSIQUE
2014. De 19h à 20h.
l’hôtel Le Méridien. Billetterie : 2000 DA. Les
ALGER. A partir de 20h.
Cours de salsa mixte.
Gênets, chemin de wilaya, route 75.
Soirée Salsa Calienté. Au
Forfait 1 mois : 2 cours
restaurant le Grial. Villa
par semaine/8 cours par
Oussedik dissèque
les événements de Ghardaïa
Christophe Maé
va enflammer
El Bahia
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
D Pour regarder le clip Tombé sous le charme de Christophe Maé : www.youtube.com/watch?v=yRGiYUEFFww
RENCONTRE
TLEMCEN. A 10h.
Conférence «L’œuvre
algérienne de Fernand
Pouillon», animée par
Myriam Maachi-Maïza
et Gérard Huot. A
l’Institut français. 1, rue
Commandant Djeber.
Tél. : 043.261.715.
SALON
ALGER. Jusqu’au 10. La 4e
édition du Algeria boat
show. Au port El Djamila
(ex-La Madrague). Aïn
Benian.
ALGER. Jusqu’au 13. Le
mariage fait son salon. Au
Médina Center. Ardis. Les
Pins Maritimes.
DANSE
ALGER. A raison d’une
fois par semaine et pour
3000 DA par mois, vous
passerez au choix vos
dimanches, de 19h à 20h,
vos mercredis de 19h à 20
h ou vos vendredis de 15h
à 16h à apprendre des pas
de danse enflammés. Pour
inscription : 021.633.802.
ALGER. Jusqu’au 15 août
2014. De 19h à 20h.
Cours de salsa mixte.
Forfait 1 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 2500 DA. Forfait 2 mois :
2 cours par semaine, 8
cours par mois à 4500 DA.
Forfait 3 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 6000 DA. A la salle de
sport Sobe Fintess Club.
1, rue Alexandre Dumas,
Audin. Métro TafourahGrande Poste.
Tél. : 021.645.793.
JEUDI 8
MUSIQUE
ALGER. A 15h. Concert de
charité de chant algérien
et chants du monde. A la
cathédrale Notre-Dame
d’Afrique.
Tél. : 0559.762.824.
ALGER. De 18h à 20h.
Karaoké show Happy Hour.
Au Stresa Pub de l'hôtel
Sofitel. Hamma Guarden.
Rue Hassiba Ben Bouali.
ORAN. A partir de 23h.
Soirée Live Sessions avec
DJ Risss & Dj Lionel. A
L’atmosphère Club de
l’hôtel Sheraton. Route des
Falaises, avenue Djellat
Habib. Tél. : 041.590.100.
TLEMCEN. A partir de 22h.
Soirée White Night avec
un dress code blanc. Au
Mirage Club de l’hôtel
Renaissance. Mausolée de
Lalla Sitti.
Tél. : 043.401.111.
SPECTACLES
ALGER. A 19h30. Spectacle
du groupe vocal Piccolo.
A l’Institut français. 7, rue
Hassani Issad.
Tél. : 021.737.820.
ATELIER
ALGER. «Formation
en photographie» est
une formation où vous
allez apprendre à faire
des photographies
professionnelles dans les
domaines de la mode, du
portrait, de la création, de
la publicité et de la presse.
A l’école d’art Artissimo.
28, rue Didouche Mourad.
Métro Khelifa Boukhalfa.
Tél. : 021.64.38.89.
RENCONTRE
ORAN. A 18h. Conférence
«L’œuvre algérienne de
Fernand Pouillon», animée
par Myriam Maachi-Maïza
et Gérard Huot. A l’Institut
français. 112, rue Larbi Ben
M’hidi. Tél. : 041.403.541.
SALON
ALGER. Jusqu’au 10. La 4e
édition du Algeria boat
show. Au port El Djamila
(ex-La Madrague). Aïn
Benian.
ALGER. Jusqu’au 13. Le
mariage fait son salon. Au
Médina Center. Ardis. Les
Pins Maritimes.
Reservoir dogs
Omar
DANSE
Hany Abu Saad, 2013
ALGER. A raison d’une fois
par semaine et pour 3000
DA par mois, vous passerez
au choix vos dimanches, de
19h à 20h, vos mercredis
de 19h à 20h ou vos
vendredis de 15h à 16h
à apprendre des pas de
danse enflammés. Pour
inscription : 021.633.802.
ALGER. Jusqu’au 15 août
2014. De 19h à 20h.
Cours de salsa mixte.
Forfait 1 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 2500 DA. Forfait 2 mois :
2 cours par semaine, 8
cours par mois à 4500 DA.
Forfait 3 mois : 2 cours par
semaine/8 cours par mois
à 6000 DA. A la salle de
sport Sobe Fintess Club.
1, rue Alexandre Dumas,
Audin. Métro TafourahGrande Poste.
Tél. : 021.645.793.
EXPOS
PEINTURE. Alger. Jusqu’au
3. Exposition «Alger la
blanche et sa Casbah», de
Abderrahmane Kahlane. A
la galerie Baya. Palais de
la culture Moufdi Zakaria.
Plateau des Anassers.
Tél. : 021.291.010.
PEINTURE. Alger. Jusqu’au
6. Exposition de l’artiste
Bouhali Salim. A la galerie
d’art Asselah Hocine. 39,
rue Asselah Hocine.
MODE. Constantine.
Du 4 au 9. Exposition
«Accessoires de mode,
mais pas que…». A l’Institut
français. 1, boulevard de
l’Indépendance.
Tél. : 031.912.591.
MODE. Alger. Du 4 au 27.
Exposition des temps
PHOTOS : D. R.
28, rue Didouche Mourad.
Métro Khelifa Boukhalfa.
Tél. : 021.64.38.89.
VENDREDI 2 MAI. Mascara. A 18h.
C'est un beau réservoir à chiens. Qui sont-ils ? Où se terrent-ils ? Ont-ils la beauté fanée d'une révolution en déclin ou la force calme
d'une colonisation en expansion. Juifs ? Musulmans ? Palestiniens ou Israéliens ? Tant de visages collés sur des feuilles de verre et une
caméra frénétique d'un réalisateur, palestinien, qui refuse de ne plus aller à l'essentiel. Alors à l'image, ça donne le tournis, ça renvoie
«Jason Bourne» chez lui manu militari et parfois ça laisse au spectateur le soin d'esquisser un beau sourire. Oui ? Oui, surtout que chez
ce cinéaste, déjà responsable de Paradise Now, il y a un déni du «moi», un sentiment bizarre qui voit refuser à sa porte, toute affaire
personnelle. Voir un film intelligemment rythmé, ficelé comme un cadeau empoisonné, raconté à hauteur d'homme, voir ce genre de
proposition ne peut que nous ravir. Mais où sont cachés
les hésitations, les trous d'air, les respirations, les
relents intimes, la subtilité d'un corps aimant son voisin,
Yema, de Djamila Sahraoui et Volver de Pedro
Alger. Cinémathèque
Samedi 3, à 13h30 et 17h
où se terre le «je» d'un cinéaste qui va, certainement,
Almodovar
nous présenter un étalage de son regard sur sa société. Volver, de Pedro Almodovar et Yema, de
Alger. Cinémathèque
Dimanche 4, à 13h30 et 17h
Djamila Sahraoui
Difficile de trouver ce microcosme, complexe de voir
Yema, de Djamila Sahraoui et Les Révoltes de
dans ce film une simple pastiche de ce que l'on peut
Alger. Cinémathèque
Lundi 5, à 13h30 et 17h
l‘an 2000, de Narciso Ibáñez
voir «ailleurs», facile de dénicher dans ce film un
Les Révoltes de l‘an 2000, de Narciso Ibáñez
Alger. Cinémathèque
Mardi 6, à 13h30 et 17h
«passeport» pour ceux et celles qui ne souhaitent
et Yema, de Djamila Sahraoui
«plus» découvrir l'ambiance des Autres. Qui ? Ceux-là
Yema, de Djamila Sahraoui et Z, de
Alger. Cinémathèque
Mercredi 7, à 13h30 et 17h
mêmes qui courent dans tous les sens dans un film
Constantin Costa Gavras
qui force le respect mais qui ne tutoie aucunement le
Z, de Constantin Costa Gavras et Yema, de
Alger. Cinémathèque
Jeudi 8 , à 13h30 et 17h
Djamila
Sahraoui
spectateur. Et c'est ringard de vouvoyer le cinéma, art
Yema, de Djamila Sahraoui et Cycle Theo
Tizi Ouzou.
populaire par excellence ! A la maison de la culture.
Samedi 3, à 13h30 et 16h30
Angelopoulos : Jours de 36
Cinémathèque
Samir Ardjoum
FILMS
forts de mode «Semelle
de vent» de Dokman.
Vernissage de l’exposition
le dimanche 4 à 18h. A
l’Institut français. 7, rue
Hassani Issad.
Tél. : 021.737.820.
DESIGN. Tlemcen. Du 3 au
30. Exposition «Picturie
générale» de Mourad
Krinah et Sofiane Zouggar.
A l’Institut français. 1, rue
Commandant Djeber.
Tél. : 043.261.715.
DESIGN. Annaba. Du 5 au
30. Exposition des arts de
la table. A l’hôtel Seybouse
International. 1, boulevard
du 1er Novembre 54.
Tél. : 038.862.426.
PHOTOS. Alger. Du 4 mai
au 31 juillet. Exposition
«L’architecture de Bernard
Pouillon en Algérie» de
Myriam Maachi-Maïza. A
l’Institut français. 7, rue
Hassani Issad.
Tél. : 021.737.820.
PHOTOS. Alger. Jusqu’au
10 juillet. Exposition
«El moujahidate,
nos héroïnes», de la
photographe francoalgérienne Nadja Saïd
Makhlouf. Au Musée
national d’art moderne et
contemporain. Rue Larbi
Ben M’hidi.
Tél. : 021.302.130.
Envoyez vos rendez-vous
à Ryma Maria Benyakoub
[email protected]
CINÉ
SÉANCES
Cycle Theo Angelopoulos : Jours de 36 et
Yema, de Djamila Sahraoui
Tizi Ouzou.
Cinémathèque
Dimanche 4, à 13h30 et
16h30
Yema, de Djamila Sahraoui et Voyage à
Cythère, de Theo Angelopoulos
Tizi Ouzou.
Cinémathèque
Lundi 5, à 13h30 et 16h30
Voyage à Cythère, de Theo Angelopoulos et
Yema, de Djamila Sahraoui
Tizi Ouzou.
Cinémathèque
Mardi 6, à 13h30 et 16h30
Yema, de Djamila Sahraoui et Paysage dans
le brouillard, de Theo Angelopoulos
Tizi Ouzou.
Cinémathèque
Mercredi 7, à 13h30 et 16h30
Paysage dans le brouillard, de Theo
Angelopoulos et Yema, de Djamila Sahraoui
Tizi Ouzou.
Cinémathèque
Jeudi 8 , à 14h et 16h30
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et West
Béjaïa. Cinémathèque
side story, Robert Wise
Samedi 3, à 14h et 17h
Du rififi chez les mômes, de Alan Parker et
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi
Béjaïa. Cinémathèque
Dimanche 4, à 14h et 17h
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et
August Rush, de Kirsten Sheridan
Béjaïa. Cinémathèque
Lundi 5, à 14h et 17h
Beyond the sea, de Kevin Spacey et L’Emir
Abdelkader, de Salem Brahimi
Béjaïa. Cinémathèque
Mardi 6, à 14h et 17h
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et
Chantons sous la pluie, de Stanley Donen
Béjaïa. Cinémathèque
Mercredi 7, à 14h et 17h
Dance for it, de Carmen Marron et L’Emir
Abdelkader, de Salem Brahimi
Béjaïa. Cinémathèque
Jeudi 8, à 14h et 17h
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et Les
Désaxés, de John Huston
Blida. Cinémathèque
Samedi 3, à 14h et 17h
De sang froid, de Richard Brooks et L’Emir
Abdelkader, de Salem Brahimi
Blida. Cinémathèque
Dimanche 4, à 14h et 17h
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et Le
privé, de Robert Altman
Blida. Cinémathèque
Lundi 5, à 14h et 17h
Le piège, de John Huston et L’Emir
Abdelkader, de Salem Brahimi
Blida. Cinémathèque
Mardi 6, à 14h et 17h
L’Emir Abdelkader, de Salem Brahimi et La
Maison sur la colline, de Robert Wise
Blida. Cinémathèque
Mercredi 7, à 14h et 17h
Guerre et paix, de King Vidor et L’Emir
Abdelkader, de Salem Brahimi
Yema, de Djamila Sahraoui et Les 4
fantastiques et le surfer d‘argent, de Tim
Story
Les 4 fantastiques et le surfer d‘argent, de
Tim Story et Yema, de Djamila Sahraoui
Blida. Cinémathèque
Jeudi 8, à 14h et 17h
Oran. Cinémathèque
Samedi 3, à 14h et 17h
Oran. Cinémathèque
Dimanche 4, à 14h et 17h
Yema, de Djamila Sahraoui et 30 Jours de nuit
Oran. Cinémathèque
2 : jours sombres, de Ben Ketai
Lundi 5, à 14h et 17h
30 jours de nuit 2 : jours sombres, de Ben
Ketai et Yema, de Djamila Sahraoui
Mardi 6, à 14h et 17h
Oran. Cinémathèque
Yema, de Djamila Sahraoui et Jurasik Park 2Oran. Cinémathèque
le monde perdu, de Steven Spielberg
Mercredi 7, à 14h et 17h
Jurasik Park 2- le monde perdu, de Steven
Spielberg et Yema, de Djamila Sahraoui
Oran. Cinémathèque
Jeudi 8, à 14h et 17h
Le piège, de John Huston et Dans la chaleur
de la nuit, de Robert Wise
Bechar. Cinémathèque Samedi 3, à14h et 17h
Love and honor, de Yoji Yamada et Nobody
Knows, de Hirokazu Kore-Eda
Bechar. Cinémathèque Dimanche 4, à 14h et 17h
L’agence, de George Nolfi et Love and honor,
de Yoji Yamada
Bechar. Cinémathèque Lundi 5, à 14h et 17h
Le piège, de John Huston et La vague, de
Dennis Gansel
Bechar. Cinémathèque Mardi 6, à 14h et 17h
La fête du feu, de Ashgar Farhadi et Le piège,
Bechar. Cinémathèque Mercredi 7, à 14h et 17h
de John Huston
Nobody Knows, de Hirokazu Kore-Eda et
Le parfum, histoire d‘un meurtrier, de Tom
Bechar. Cinémathèque Jeudi 8, à 14h et 17h
Tykwer
14
le siècle
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Elles ont
choisi
le djebel
PHOTOS : NADJA MAKHLOUF ET CHÉRIF BENYOUCEF
Une photo
récente et une
autre d’archives
autour de soixante
portraits de
moudjahidate.
C’est l’exposition
de Nadja
Makhlouf et Chérif
Benyoucef «El
Moudjahidate nos
héroïnes», visible
jusqu’au 5 juillet
au MaMa, à Alger.
Alice Cherki, la psychiatre aux côtés de
Frantz Fanon
Très jeune, Alice Cherki découvre le racisme et la ségrégation.
Elle entre en médecine et se rend compte que même dans ce
secteur, la ségrégation est présente. Elle est proche de l’AJAAS
et, dès 1955, elle collecte des médicaments pour les maquisards
de la Wilaya IV. Dès lors, Frantz Fanon lui propose de travailler
à l’hôpital psychiatrique de Blida qui devient l’un des nids des
combattants. Lorsque Fanon est arrêté et expulsé d’Algérie en
1957, Alice décide de partir à Paris où elle continue de militer
avec la Fédération de France. Elle est rappelée en 1960 en
Tunisie pour soigner les réfugiés et les traumatisés de la guerre
jusqu’en 1962. Par la suite, elle rentre en Algérie et accueille
les blessées et les malades qui ne peuvent se rendre dans les
hôpitaux en raison des attentats de l’OAS.
Malika Lamri, la poseuse de bombes
Malika Lamri est née le 2 mai 1933 à La Casbah. Affiliée à la Wilaya
III, c’est son mari (moudjahid) qui lui demande de participer à la guerre
de Libération avec une amie. Elles décident de transporter et de poser des
bombes à La Casbah, alors que toutes les premières «poseuses de bombes»
avaient été arrêtées. Arrêtée par les parachutistes en 1957, elle est torturée
puis emprisonnée pendant quatre ans et demi. Malika ne revoit ses enfants
que quelques années après la guerre. Aujourd’hui, elle réside à Bab El Oued.
Gylberte Sportisse, la
citoyenne algérienne
Née Chemouilli le 17 septembre 1917
à Alger, elle rejoint les rangs du PCA
dès 1937. Fin 1939, elle est arrêtée
et condamnée pendant deux ans à la
prison de Maison-Carrée. A sa sortie
de prison, et après un mariage échoué,
elle reprend ses activités au sein du parti
et épouse Taleb Bouali, qui rejoint le
maquis lorsque la guerre de Libération
a éclaté, et y décède en 1957, lorsque
Gilberte est arrêtée et expulsée vers
la France. A la fin de la guerre, elle
regagne l’Algérie indépendante, devient
citoyenne algérienne, réintègre son poste
à Alger républicain, et épouse William
Sportisse, autre figure éminente du PCA.
Menacés par des tueurs intégristes,
Gilberte et William Sportisse s’exilent
en France courant 1994.
Djamila
Bourbaba,
la militante
commissaire
Née le 8 avril 1938 à
Béjaïa. Elle avait 14
ans lorsqu’elle entend
pour la première fois
les bombes exploser.
Dès lors, elle prend conscience de
la situation politique en Algérie.
Inspirée par les Scouts musulmans, elle crée une association nommée Faoudj Saâda. En 1957, elle
reçoit sa carte d’éclaireur, puis en 1958 celle de commissaire local. Contactée par le FLN, elle devient
moussebila jusqu’à la fin de la guerre. De jour comme de nuit, elle exerce ses fonctions dans tout
Alger. En 1962, elle se marie et continue de militer aux côtés de son époux et sa sœur. A la fin de la
guerre, elle devient enseignante en langues arabe et française, puis directrice d’école à Kouba, où elle
vit toujours.
Zohra Slimi, la couseuse de
drapeaux
C’est très jeune que Zohra acquiert une
conscience politique grâce a son père,
combattant de la première heure aux
côtés de Messali Hadj. A partir de mai
1955, elle confectionne secrètement
des drapeaux algériens pour les agents
de liaison qui acheminent au front.
Beaucoup de militants séjournent chez
elle et sa demeure était l’une des grandes
cachettes de La Casbah. Lorsque les
paras débarquent dans la maison, elle
fixe, à l’aide d’un crochet, les grenades,
armes, médicaments et documents en
haut du puits pour les mettre à l’abri.
Malgré la mort de son père en 1957,
elle n’arrête pas le combat jusqu’à
l’indépendance. Elle vit aujourd’hui
dans la banlieue d’Alger.
le siècle 15
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Eveline,
«(...)J’aimerire,maisjesuisprofondémentsérieuse,jeneveux
pasqueletragiquequicôtoielecomiquedelaviememuselle,
parce que j’aime par-dessus tout la liberté. Et savez-vous
le moment de ma vie où j’ai été le plus libre ? Eh bien, c’est
enprison.(...)Maisjevaisvousexpliquer.Enprison,plusde
contraintesfamilialesousociales:nousétionsungroupede
jeunesfemmesaveclemêmeamourdenotrepays.Etcomme
nous étions chacune un morceau de ce pays, nous avions
beaucoupd’affection,d’attentionlesunesàl’égarddesautres.
Nous partagions tout : les photos de famille à regarder, les
lettres que nous recevions, le «panier», ce supplément de
nourriturequelesfamillespeuventapporterauxprisonniers
nonencorecondamnés.Nousavionscettevolontédeferet
d’acier : tout partager, vivre avec des êtres différents mais
unis par un même idéal, un même choix pour l’avenir. »
E. S-L.. « Mémoire d’Oran ». Prison d’Oran, 1956-1957
Eveline Safir Lavalette s’est éteinte à Médéa dans la nuit de vendredi dernier. Moudjahida d’origine
européenne, elle avait fait le choix, très tôt, et évident pour elle, d’être Algérienne. Le choix de
l’Algérie(1) que, en Juste qu’elle était, et à l’instar des Chaulet, de Jeanine Belkhodja, de Djamila
Amrane Minne, d’Annie Steiner et de beaucoup d’autres, elle aura défendu jusqu’au bout.
Je la croisais parfois chez Pierre et Claudine Chaulet, à
l’époque où nous préparions l’édition de leurs mémoires.
Eveline Safir Lavalette venait alors de sa montagne, de làbas, tout là-haut, Médéa, là où elle habitait depuis toujours,
aurait-on dit. Assise sur un fauteuil, elle nous regardait avec
bienveillance, souriante, peu bavarde, vérifiant de temps
à autre que sa canne était à portée de main. Quand elle se
mettait debout, marchant de guingois et comme brisée
de toutes parts, si quelqu’un faisait mine de la soutenir,
elle le rabrouait, un brin agacée. Elle boitait, chaloupant
douloureusement, à cause de l’arthrose, de la vieillesse, de
tout, de la vie – et des séquelles, sans doute, de la torture
(mais ça, elle ne le dira jamais clairement, seulement par
allusion, au détour d’une phrase, évacuant la question d’un
revers de main – j’apprendrais d’ailleurs à reconnaître dans
ce geste furtif le signe qu’on abordait là un sujet pénible :
information comme concédée, immédiatement banalisée ;
elle avait une aversion viscérale pour la dramatisation).
Je savais aussi, mais de loin, qu’elle et ma mère entretenaient
une belle amitié préservée, de celles qui survivent à la
distance et aux silences de la vie qui sépare.
Mais c’est grâce à Ghania Mouffok que j’ai vraiment fait la
rencontre d’Eveline. C’est elle qui m’a parlé de ses textes,
c’est elle qui l’a convaincue de les sortir de ses cahiers
d’écolier, de l’anonymat, et de les donner à lire aux Algériens,
aux jeunes comme aux vieux, à nous tous – comme on fait
un don, littéralement. C’est avec Ghania Mouffok que je
S bio express
Eveline Lavalette, issue d’une famille vivant en Algérie
depuis trois générations, naît à Alger en 1927. Dès 1955,
elle s’engage pour l’indépendance de l’Algérie, côtoyant
Ben Khedda, Abane, Krim Belkacem, Ben M’hidi et d’autres.
Ses activités au sein du FLN sont nombreuses : liaisons avec
remises de documents, hébergement de moudjahidine,
transport de matériel, impression de tracts… Arrêtée le
23 novembre 1956 par la police française, torturée, elle
est libérée en 1959. A l’indépendance, en 1962, élue à
l’Assemblée constituante, puis à la première Assemblée
nationale en 1964, elle participe à l’étude et la mise
en place du système éducatif. En 1967, elle épouse le
journaliste Abdelkader Safir et mène, jusqu’à sa retraite,
une carrière au ministère du Travail. Elle est décédée le 25
avril à Médéa, à l’âge de 87 ans.
suis allée lui rendre visite dans sa maison au bord du ciel, et la solitude malgré ceux qui l’entouraient. Elle a passé
entre nuages et montagne, et que nous avons soigneusement un mois à l’hôpital Mustapha, de plus en plus otage de son
préparé son livre Juste Algérienne2, ouvrage qui, à bien corps, de moins en moins libre. Dans cette épreuve, elle n’a
des égards, aura été l’une des aventures éditoriales les plus jamais perdu son sens de l’humour, sa fraîcheur, sa fantaisie
bouleversantes qu’il m’ait été donné de vivre. Elle avait toute juvénile. Ainsi, en riant, elle se plaisait à évoquer par
attendu l’âge de 86 ans pour les publier. C’était l’an dernier. le menu tous les plats qu’elle se mitonnerait une fois rentrée
Ghania Mouffok écrit dans sa magnifique préface que ce à la maison.
livre «vient d’un long silence».
Pour ceux qui n’ont pas connu
Est-ce que le fait d’être sortie du
Ce qu’elle souhaitait
Eveline, il reste ses textes :
silence aura apporté à Eveline
«Le temps est venu de la lire»,
un quelconque apaisement ?
en
revanche,
c’était
écrit Ghania Mouffok dans sa
Cette question reste pour moi
préface, comme un impératif
en suspens. Elle n’était pas en
que les gens sachent
éthique. Et il reste les images.
quête de reconnaissance. Elle
et
apprennent
;
les
Vous rencontrerez Eveline au
était trop simple, trop vraie. Ce
qu’elle souhaitait en revanche,
jeunes surtout. Qu’ils MaMa. Entre Alice Cherki
et Izza Bouzekri, au milieu
c’était que les gens sachent et
(ré)apprennent des
d’autres moudjahidate, connues
apprennent ; les jeunes surtout.
et inconnues. Dans cette
Qu’ils (ré)apprennent des mots
mots essentiels
exposition de portraits en noir
essentiels comme «idéal»,
comme «idéal»,
et blanc, vous vous retrouverez
«fraternité», «révolution», et
face à Eveline Safir Lavalette :
prennent la mesure de ce qu’a
«fraternité»,
elle est assise, concentrée,
été le combat pour la libération.
«révolution»
naturelle, bras croisés, en une
Eveline était anxieuse de savoir
posture sage et déterminée ; elle
comment son livre avait été reçu
par le public, comme pour se rassurer sur l’état de notre porte loin son regard – elle semble n’avoir jamais été aussi
monde, comme pour ne pas désespérer de notre curiosité, de lucide, en paix avec elle-même.
notre envie de comprendre et de nous dépasser.
«Elle a choisi de partir», m’a soufflé, en m’annonçant sa
A-t-elle été comprise ? Car dans un registre inédit, entre mort, Ghania Mouffok, elle qui l’a accompagnée jusqu’au
poème en prose, réminiscence, évocation, chronique des bout. J’ai moi aussi envie de croire que cette femme, qui
petits riens, son écriture demeure profondément inclassable. a toujours décidé de sa vie, maîtresse de son destin jusque
Sans doute en a-t-elle déstabilisé plus d’un, ceux familiers des dans le supplice, a choisi de partir pour éviter la déchéance
mémoires exhaustifs et chronologiques, des autobiographies du corps.
et/ou témoignages plus «classiques». Or Eveline, elle, a
proposé de l’intime par bribes, par ellipse, par sensations : Il faut lire ses mots. Il faut aller la voir. Il faut aller à sa
c’est ce qui donne à son témoignage, une dimension poétique rencontre, vous comprendrez.
unique, qui ne nuit en rien – bien au contraire – à sa valeur
Selma Hellal, éditrice
historique.
Depuis quelques mois, son corps malade la faisait souffrir,
1
Le Choix de l’Algérie, Pierre et Claudine Chaulet, barzakh,
la tourmentait, l’épuisait, l’éloignait de la vie. N’était
2012.
l’intervention d’amis aimants et influents, elle aurait continué
2
Juste Algérienne, Eveline Safir Lavalette, barzakh, 2013.
à passer d’un spécialiste à un autre, trimballée de laboratoires
d’analyse en cliniques lugubres, dans le mal-être, l’angoisse,
“
PHOTO : NADJA MAKHLOUF
dans sa maison
au bord du ciel
16
idées
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
PROUST INTERROGE
NINA BOURAOUI
Une écriture flamboyante, des récits au bord de l’amour, de la vie
parfois de la mort. Nina Bouraoui traque ses personnages, sans
jamais les dépouiller de leur humanité. Standard, son dernier roman
paru en France, témoigne de son hyperactivité littéraire.
Nina Bouraoui est née à Rennes en 1967, d’un père algérien et d’une mère
bretonne. Les quatorze premières années de sa vie, elle les passe en Algérie.
A 14 ans, elle part en vacances avec sa famille en France. Le retour au pays est
impossible : ils s’installent en Europe, avec pour tout souvenir matériel leurs
valises estivales. Ils vivent en Suisse, notamment à Zurich. Une dizaine de romans
et toujours cette écriture imagée et hypnotique, sensations assurées. En 1991,
Nina Bouraoui a reçu le prix Livre Inter pour La voyeuse interdite. Quatorze ans
plus tard, son neuvième roman, Mes mauvaises pensées, est récompensé par le
prix Renaudot.
Faten Hayed
T @faten_hayed
Standard
Le principal trait de mon caractère ?
La résistance.
Le plat d'Algérie que je connais ?
Tous les gâteaux de ma grand-mère de Jijel.
La qualité que je préfère chez un
homme ?
La douceur.
Une musique que j'aime ?
L’intégrale de Warda.
La qualité que je préfère chez une
femme ?
L’intuition.
Si je n'étais pas écrivaine ?
Je dessinerais.
Mes auteurs favoris ?
Sartre et Flaubert.
Ce que j'apprécie le plus chez les
écrivains ?
Leurs livres.
Ce qu'est la littérature pour moi ?
Le centre nerveux de ma vie.
Mon principal défaut ?
L’impatience.
Mes héros favoris dans la fiction ?
Ceux que je commence à imaginer pour mon
prochain roman.
Mon occupation préférée ?
La marche nordique.
Mon rêve de bonheur ?
Un monde en paix.
Quel serait ma plus grande frayeur en
écrivant ?
Me tromper.
Ce que je voudrais être ?
Un écrivain qui ne doute plus.
Le pays où je désirerais vivre ?
Un pays où la douceur serait reine.
PHOTO : DR
Nina Bouraoui
La
littérature
est le
centre
nerveux
de ma vie
Mes héroïnes favorites dans la fiction ?
Celles que je commence à imaginer pour mon
prochain roman.
Mes compositeurs préférés ?
Chopin et Mozart.
Si j'étais une oeuvre d'art ?
Quelques traits de Picasso.
Mes héros dans la vie réelle ?
Les personnes que j’aime.
Mes héroïnes dans l'histoire ?
Marie Curie.
Mes inspirations ?
Le monde et les autres.
Ce que je déteste par-dessus tout ?
L’injustice.
Les personnages historiques que je
méprise le plus ?
Tous les dictateurs.
Mon rapport à l'histoire de la France et
de l'Algérie ?
Passionnel.
Le don de la nature que je voudrais
avoir ?
De l’invisibilité.
Comment j'aimerais mourir ?
En rêvant.
Mon état d'esprit actuel ?
Un nouveau livre à écrire : le combat
commence.
Les fautes qui m'inspirent le plus
d'indulgence ?
Les fautes d’inattention.
Ma devise ?
Aime ton prochain encore plus que toi-même.
Bruno Kerjen
avait la certitude
que «le monde
réel était fait
d’hommes et
de femmes à son image,
qui pouvaient être remplacés sans
que personne remarque la différence de
l’un, l’absence de l’autre». Employé d’une
entreprise de composants électroniques,
cet homme de 35 ans n’attendait rien de
la vie. A l’occasion d’un week-end passé
chez sa mère près de Saint-Malo, il recroise
Marlène. La toxique Marlène de ses
années de lycée. Bruno Kerjen, qui s’était
comme protégé jusque-là d’éprouver tout
sentiment, a désormais un rêve : Marlène.
Portrait d’un antihéros de notre temps, d’un
homme sans qualité replié sur lui-même,
mû uniquement par la peur, Standard est
aussi un roman tragique : un homme va
chuter, inéluctablement et sous nos yeux,
parce qu’il s’est décidé à aimer.
idées 17
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Boycott culturel
Présence africaine
insignifiante à Cannes
AMMAR KESSAB
Expert en politiques culturelles
Dans quinze jours, Cannes
abritera la 67e édition du
plus prestigieux des festivals
de cinéma. Des centaines
de films, des projections
à foison, des stars, du
glamour et parfois du
«vrai» cinéma. Et l’Afrique
dans tout ça ?
Samir Ardjoum
@ethan366
T
Cette année, aucun film sélectionné, ni
pour la Palme d’or ni, à un Certain regard,
ni à la Quinzaine, voire à la Semaine de la
critique. Quelques semaines avant l’annonce
des sélections, des rumeurs circulaient. On
évoquait la quasi-certitude de revoir celui qui
ramena la seule Palme d’or sur le continent
africain, le retentissant Mohamed LakhdarHamina. Nous étions en 1975 et Chronique
des années de braise venait d’entrer dans
l’histoire officielle. Et aujourd’hui ? Ni
Hamina, ni Lyes Salem (L’Oranais), ni
Belkacem Hadjadj (Le Burnous embrasé)
furent invités à montrer leur film. Tous ont
été rejetés. Nous ne connaîtrons jamais les
raisons de cet écart, excepté pour l’une des
sections parallèles, celle dirigée par Edouard
Waintrop, La Quinzaine des réalisateurs.
Selon l’un des membres du comité de
sélection, les deux courts-métrages algériens
présélectionnés, Passage à niveau de Anis
Djaad et N’sibi de Hassene Belaïd, étaient
de «très bonne qualité, avec un récit
intéressant et qui avaient leur place dans ce
genre de rendez-vous cinématographiques.
Malheureusement il faut faire des choix,
d’autres films étaient légèrement plus
pertinents». Abderrahmane Sissako est
l’un des deux cinéastes d’Afrique qui verra
son film projeté dans le cadre du festival.
Sissako présentera Le Chagrin des oiseaux
(Timbuktu), avec lequel il racontera ce qui
s’est «réellement» déroulé un 22 juillet
2012, à Aguelhok, une petite ville du nord
du Mali où un homme et une femme avec
deux enfants, se fait assassiner. Leur crime
était de ne pas être mariés.
SISSAKO
Dans la sélection un Certain regard, on
y trouvera l’Ivoirien Philippe Lacôte qui
viendra soutenir Run, après l’avoir présenté
l’année dernière à la Cinéfondation : «C’est
l’histoire d’un jeune homme dont la vie
est construite autour de trois courses. A
travers sa trajectoire assez emblématique,
PHOTO : D. R.
Timbuktu de
Abderrahmane Sissako
est le seul film africain
qui figure parmi les 18
œuvres en compétition à
Cannes
je raconte les vingt dernières années de
l’histoire tourmentée de la Côte d’Ivoire.»
Reporter radio, projectionniste, assistant
de production, il filme depuis 2002, seul,
«d’une manière plus documentaire». Lors de
l’annonce des 18 sélectionnés pour la lutte
à la Palme d’or, Thierry Frémaux oublie de
citer le film de Sissako. Il aura fallu le jeu
des questions-réponses avec les journalistes,
et ce, au bout de 30 minutes, pour que
le délégué général constate son erreur.
C’est un acte manqué et malheureusement
représentatif de la place qu’on accorde aux
cinématographiques d’Afrique. En parallèle,
il faut l’avouer et l’assumer, très peu de
films sont produits dans l’année et certains
souffrent d’une faiblesse dans la mise en
scène ainsi que dans la fabrication. L’Algérie,
par exemple, ne verra aucun de ses films
projeté dans les sections cinématographiques
cannoises, cela ne l’empêchera pas d’arborer
un «pavillon» afin de vendre ses productions.
Tout est réinventé dans le cinéma. Même
l’illogisme. ■
Lors de ma participation
à la conférence intitulée
«Secteur culturel
indépendant et démocratie»
au Caire en décembre
2012, j’avais fait état
de la bureaucratie,
de la censure et
de la diabolisation dont souffraient les
citoyens algériens porteurs d’initiatives
affranchies du joug du ministère de la
Culture. J’avais découvert que cette réalité
était souvent méconnue par les artistes et
les acteurs culturels des pays du Maghreb,
d’Afrique et de la région arabe. En effet,
à coups de milliards de dollars, le régime
a réussi à vendre à l’étranger une image
tronquée de la situation de notre secteur
culturel, en utilisant notamment les
festivals folkloriques et les hommages
faits aux artistes dans le but de capter leur
sympathie. Parmi les présents dans la salle
de conférences, mon ami, le grand homme
de théâtre tunisien, Ezzedine Guannoun,
était particulièrement attentif. Il revenait
d’Alger où le ministère de la Culture lui
avait rendu un hommage solennel. J’ai dit
à Ezzedine qu’il n’avait pas besoin d’être
honoré par une autorité qui maltraite ses
semblables en Algérie. Je lui avais dit
aussi que je ne lui en voulais pas, car c’est
à nous, activistes culturels algériens, de
faire le travail d’information auprès des
artistes de la région pour leur ouvrir les
yeux sur les pratiques du ministère, comme
l’avaient fait auparavant les activistes
culturels du Bahreïn, qui m’ont informé
de la répression qu’ils subissaient. J’avais
alors refusé de répondre à l’invitation
de la ministre de la Culture, Shaïkha Mai
Al Khalifa, pour participer à l’évènement
«Manama, capitale de la culture arabe»
en 2012. Maintenant que les élections
du 17 avril dernier ont permis au régime
de se maintenir, la stratégie hégémoniste
du ministère de la Culture va sans doute
perdurer pendante encore au moins cinq
années, ajoutées aux quinze dernières
années qui ont déjà mis notre culture à
genoux. Au-delà du travail d’information
que nous devons faire pour communiquer
sur les dépassements de ce ministère,
une campagne de boycott culturel, et
des artistes nationaux et internationaux,
et du public algérien, de toute activité
culturelle initiée directement par le
ministère de la Culture paraît une option
tout à fait envisagée pour dire notre
refus de l’utilisation des arts à des fins de
glorification du régime en place.
18
relax
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
El Watan Week-end se fait,
chaque vendredi le relais d’«Un
Toit pour Chat, Un Chat pour
Toi !», groupement constitué
d’un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent,
vaccinent et stérilisent autant
d’animaux que leurs moyens
personnels le permettent. La
stérilisation constitue le point
d’orgue de leur action. Les
animaux sociables sont proposés à l’adoption sur leur
page Facebook après un moyen séjour en famille d’accueil
et les autres sont réintroduits dans leur environnement
habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement
sous contrôle. «Un Toit pour Chat, Un Chat pour Toi !»
n’est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l’aide que
représente la prise en charge des animaux par des familles
d’accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens
responsables à faire de même au niveau
de leur quartier et les invitent à
ss’aider de la page Facebook afin
de trouver des familles d’accueil/
foyers à leurs protégés. Aucune
participation financière ne vous
s
sera
demandée !
La sélection de Samir Ardjoum
Le Chasseur.
Que voir à la télé ce soir ?
La Dame de Shanghai.
Policier
La Féline.
Drame
Fantastique
>> Paramount Channel. 20h40
>> OCS Géants. 21h55
>> OCS Géants. 20h40
C’est le dernier film de l’acteur Steve McQueen, et ce n’est pas
le meilleur. Mais quelque chose d’indescriptible se terre dans ce
petit polar sans prétention. Peut-être voir ce corps vieillissant,
usant, à la recherche d’une paternité (qu’il trouvera finalement),
un corps familier que nous avons suivi depuis des lustres et dont
nous connaissons l’issue. Le cinéma crée aussi des liens de sang.
La preuve...
«Je ne veux pas mourir». C’est l’une des dernières répliques
d’un film qui en compte des centaines, qui apprend au
spectateur à regarder autrement l’amour et qui lui susurre,
parfois, des envies de meurtre. Orson Welles, derrière et
devant la caméra et Rita Hayworth, omniprésente. Un joyau !
Une œuvre signée Jacques Tourneur, aussi simple que
complexe. Simple car c’est une histoire d’amour, complexe car
la notion de couple peine parfois à trouver un sens. Et entre
les deux, la lente métamorphose d’un corps érogène vers un
esprit machiavélique. Un classique du film fantastique.
A vous de jouer...
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
HORIZONTALEMENT
1- Choses sans valeur.
2- Fichue - L’arme de Cupidon.
3- Vue d’ensemble, sommaire - Bel
emplumé. 4- Mis à jour - Fin de verbe
- Attendris. 5-Débarrassées de leur
ignorance. 6- Il a son âge - Précède
le capital. 7- Africain. 8- Prénom de
Zola -Grand-père. 9- Important. 10- A
l’extrême - Boîtes démocratiques.
Pyramots
7
8
9
10
Rifa Editions, 021 37 96 11, [email protected].
VERTICALEMENT
1-Beaucoup. 2- Nymphe des forêts Cruel. 3- Logement de poutre - Peut
être bue jusqu’à la lie. 4- Tenir la boutique - Canaries en mer. 5- Mortifiées.
6- Possessif - Connu.
7- A toi - Evite une litanie - Terme de
golf.
8- Tisse - Point corrompu.
9- Pas blanchies - On y est au vert.
10- Calmées.
6
solutions de la semaine précédente
El Watan Week-end
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Reproduction interdite de tous articles sauf
accord de la rédaction.
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
foot 19
D Pour + d’infos : clubatleticodemadrid.com
Vers la prolongation du contrat de Messi
Selon El Mundo Deportivo, l’attaquant
argentin serait proche de s’engager
pour une saison supplémentaire
avec les Blaugrana. Lié jusqu’en
2018, le natif de Rosario devrait
parapher un bail courant jusqu’en
LIGUE 1
Programme de la 26e journée
juin 2019. Mais comme l’indique le
quotidien catalan, la question des
droits d’image du quadruple lauréat
du Ballon d’or risque de retarder
la signature du nouveau contrat du
footballeur de 26 ans.
Demain
L’Atletico rejoint le Real
en finale
JSS
16h00
ESS
CRBAF
16h00 h-c
JSMB
RCA
CSC
16h00
MCEE
18h00
CRB
MOB
18h00
ASO
18h00
MCO
USMA
Mardi 6 mai
USMH
16h00
MCA
CABBA
18h00
JSK
LIGUE 1
PHOTOS : D. R.
Classement avant la 26e journée
Pts
J
Diff
1
USMA
57
25
+23
2
ESS
46
25
+12
3
JSK
43
25
+13
4
MCA
41
25
+4
5
USMH
40
25
+8
6
MCEE
38
25
+7
7
RCA
38
25
+1
8
CSC
38
25
0
9
JSS
36
25
+2
10
ASO
34
25
+5
11
MOB
27
25
-9
12
CRB
27
25
-7
13
MCO
27
25
-8
14
CRBAF
20
25
-12
15
CABBA
20
25
-16
16
JSMB
19
25
-21
LIGUE 2
Diego Costa et Koki ont survolé la demi-finale
L’Atletico, tenu en échec à domicile par Chelsea à l’aller (0-0),
a réussi à renverser les Blues à Stamford Bridge (3-1) mercredi en
demi-finale retour de la Ligue des champions et rejoint ainsi le Real
pour une finale 100% madrilène. Les Espagnols, déjà titrés en Europa
League en 2010 et 2012, essaieront donc de décrocher la timbale
après leur finale perdue de 1974, leur dernière apparition à ce niveau.
Après la C1 en 2012, la C3 en 2013, il n’y aura en revanche pas de
troisième finale pour les Londoniens et, pour eux, la consolante visera,
après leur victoire dimanche à Anfield (2-0), à essayer de remporter
le championnat en finissant devant le leader actuel, Liverpool. Tout
heureux du nul ramené de Madrid, les Anglais, qui avaient pourtant
déjà été éliminés à deux reprises après un tel scénario à l’aller, ont
peut-être péché par suffisance ou par crainte.
CHELSEA PÈCHE DÉFENSIVEMENT
Toujours est-il qu’ils ont commencé timidement, à l’image du défensif
Mourinho qui avait préféré fermer le couloir droit avec deux latéraux
plutôt que de titulariser Oscar. Cela aurait pourtant pu payer puisque,
après un énorme travail de Willian, Torres, l’ex-enfant chéri de VicenteCalderon, a ouvert le score en inscrivant un but 100% espagnol après
un centre en retrait d’Azpilicueta (36’). Lopez, titulaire surprise, a
donc vite égalisé au 2e poteau (44). Qualifié à la pause, l’Atletico,
qui avait déjà touché la barre de l’attentiste vétéran australien (4’), ne
La 2e Région militaire conserve
son trophée
La formation du commandement de la 2e Région
a remporté pour la 3e fois consécutive la 42e
Coupe d’Algérie militaire de football devant le
Commandement des forces de la défense aérienne
du territoire sur le score de 2 buts à 1. Après une mitemps équilibrée, qui a vu les équipes regagner les
vestiaires sur un résultat de parité (1-1), le tenant du
trophée a décidé de passer à la vitesse supérieure. A
la faveur d’une bonne action collective, Zaïdi parvient
à la 81’ à prendre l’avantage. Les Forces de la défense
aérienne du territoire ont tenté de revenir dans la
partie sans succès.
A. C.
Les volleyeuses du GS Pétroliers
invitées au Mondial des clubs
La formation féminine de volley-ball du GS Pétroliers,
récent vainqueur du trophée africain à Tunis, a été
officiellement invitée par la FIVB et le club suisse
du Volero Zurich à prendre part au Championnat du
monde seniors dames. L’invitation a été transmise
mercredi dernier. Cette compétition devrait se jouer
du 7 au 11 mai prochain.
M. N.
s’est pas contenté de cela et Chelsea, très fade, a même pris le bouillon
ensuite. Pourtant peu en vue dans le jeu, le buteur Diego Costa a fini par
inscrire sur penalty son 8e but en C1, après une faute stupide d’Eto’o,
tout juste entré en jeu (61’). Diego Simeone, l’ex-bouillonnant milieu
de terrain a en effet parfaitement su transmettre son calme à ses joueurs
et Mourinho, expert en coaching gagnant, sera pour une fois tombé sur
son maître.
COURTOIS BRILLE
Déjà décisif sur l’égalisation, Juanfran a continué de se faire plaisir,
permettant à Turan d’inscrire le 3e but après qu’il eut lui-même
touché de la tête la barre (72). Comme souvent pour les Blues face
aux Espagnols, l’aventure s’arrête donc logiquement à un pas de la
dernière manche lors de la 7e demi-finale du club. Pour Mourinho, c’est
même la 5e fois d’affilée qu’il trébuche dans le dernier carré. Encore
plus rageant, il aura eu le mérite de voir briller Thibaut Courtois, son
gardien qui est prêté au camp d’en face depuis trois saisons. Le Belge
a en effet réalisé deux parades décisives sur une tête de Terry (53) et
une autre de Luiz (64’) Près de leur premier titre de champion national
depuis 18 ans, les Madrilènes sont désormais invaincus depuis 15
matches et avancent vers un possible doublé retentissant... que peut
aussi encore leur ravir le Real.
AFP
Journée favorable aux Sang et Or
en Ligue 2 !
Les pensionnaires de la Ligue deux
Mobilis aborderont le chemin des terrains
cet après-midi avec le déroulement de la
28e journée qui s’annonce favorable au
NA Hussein Dey qui évoluera à domicile
devant le CA Batna. Un succès des Sang
et Or leur permettra de s’emparer de la
place de leader d’autant plus que les deux
formations, à savoir l’USM Bel Abbès et
l’ASM Oran évolueront en dehors de leur
base. Les Belabessiens se rendront chez
les voisins du MC Saïda dans un match
capital où les deux équipes n’auront pas
droit à l’erreur si elles veulent réaliser
leurs objectifs. Par ailleurs, les Asémites,
qui restent sur une victoire à domicile,
tenteront d’éviter la défaite en rendant
visite à la formation de l’AB Merouna
dans un match, qui sera d’une grande
importance pour l’accession pour les
Oranais, qui se rapprochent de plus en
plus de l’élite. Concernant la course au
maintien, l’équipe de l’USM Annaba se
trouve déjà dos au mur dans la mesure,
où elle doit impérativement s’imposer
face à l’O Médéa pour garder l’espoir
d’éviter le purgatoire, alors que cette
dernière, qui pointe à la 4e place (44 pts),
pourrait bien profiter pour se replacer sur
le podium en cas de victoire. Le MSP
Batna affrontera l’USM Blida dans un
match choc qui opposera deux équipes,
qui visent le même objectif, à savoir les
trois points de la victoire. Dans les autres
rencontres, l’AS Khroub accueillera
l’US Chaouia, alors que l’USMM
Hadjout se rendra chez la lanterne rouge,
à savoir l’ES Mostaganem. Enfin, le WA
Tlemcen recevra l’A Bou Saâda.
L. Hama
Programme de la 28e journée
NAHD
ABM
USMAn
ESM
MSPB
WAT
ASK
MCS
Aujourd’hui
16h00
16h00 h-c
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
CAB
ASMO
OM
USMMH
USMB
ABS
USC
USMBA
DN Amateurs - Est
Programme de la 26e journée
NRBT
MOC
USB
USMK
NCM
WARD
JSMS
HBCL
Aujourd’hui
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
HAMRA
DRBT
ASAM
EC
USMAB
USFBBA
ESG
UST
DN Amateurs - Centre
Programme de la 26e journée
ESB
ESG
JSHD
ESMK
RCK
NARBR
IBKEK
JSMC
Demain
13h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
CRBDB
USMC
WRM
MCM
WAB
IBL
USOA
PAC
DN Amateurs - Ouest
Programme de la 26e journée
RCR
SAM
RCBOR
JSMT
ESA
MBH
CRT
IRBM
Demain
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
15h00
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Vendredi 2 mai 2014
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foot
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
S Ils ont dit
Et de sept pour le MC Alger. Le club algérois a décroché son septième
trophée de la Coupe d’Algérie en s’imposant, hier, au stade Mustapha
Tchaker de Blida devant la JS Kabylie aux tirs au but 5-4 (1-1).
PHOTO : D. R.
22
FOUAD
BOUALI
Le Mouloudia jusqu’au
bout du suspense !
Entraîneur du MCA
PHOTOS : SAMI. K
PHOTO : D. R.
“
On n’a pas lâché lors des
prolongations en se
montrant solide et fort
mentalement.
AZZEDINE
AÏT DJOUDI
Entraîneur de la JSK
“
Aux tirs au but, on n’a pas
eu de chance. Vu la
physionomie du match, on
aurait pu l’emporter
ABDELKADER
BESSEGHIER
joueur du MCA
“
J’ai une pensée particulière
pour nos supporters qui
sont morts, à l’instar de
Mohamed Diga.
Explosition de joi chez le MCA
Slimane Mekhaldi
T @elwatan_weekend
Il n’y a eu point de round d’observation dans
cette première finale jouée entre ces deux
formations et comptant pour la 50e édition
de la Coupe d’Algérie. En effet, dès la 4’,
le MCA est parvenu à trouver le chemin des
filets. Le corner botté par Zeghdane surprend
le défenseur Rial, qui a détourné le cuir dans sa
propre cage au moment où le gardien Asselah
était sorti pour intercepter le cuir. Touchés dans
leur amour-propre, les Kabyles se sont rués sur
les bois gardés par Djemili. Ce dernier a dû
étaler toute sa classe pour détourner la tête de
Beziouen sur un bon centre en corner (5’). Sur
la reprise de jeu, Mekkaoui, d’une tête, frôle
le poteau du gardien mouloudéen. Voulant
revenir à tout prix dans la partie, les poulains
de Azzedine Aït Djoudi ont confondu vitesse et
précipitation au moment où le MCA opérait sur
des contres. Le jeu baissa d’intensité au fil des
minutes avec des occasions qui sont devenues
de plus en plus rares. A la 30’, le MCA obtient
un coup franc à la suite d’une faute de Remache.
Le tir est bien botté par le spécialiste Hachoud,
qui le voit détourné difficilement par le gardien
Asselah. La mi-temps est sifflée sur le score
d’un but à zéro en faveur des Mouloudéens.
Dès le retour des vestiaires, la JSK a continué à
pousser pour revenir dans la partie. Mekkaoui
a cru pouvoir égaliser de la tête, lorsqu’il a vu
la balle se diriger vers la cage vide après la
sortie hasardeuse du keeper Djemili. Hachoud
a réussi à sortir le cuir (48’). Le pressing des
Kabyles s’est poursuivi au moment où le
Mouloudia se battait sur toutes les balles pour
conserver son maigre acquis.
RIAL, LE HEROS MALHEUREUX
Mais la grosse débauche d’énergie a fini par
porter ses fruits à deux minutes du coup de
sifflet final sous forme d’un penalty accordé
à Mekkaoui après une faute d’un défenseur
mouloudéen. Rial est parvenu à égaliser
sur un tir en force à la grande joie des fans
kabyles. La JSK a arraché le droit de disputer
les prolongations, où elle a continué à presser.
6Fiche technique
Stade : Mustapha Tchaker (Blida)
Affluence : nombreuse
Pelouse en bon état
Arbitres : Mohamed Bichari, Mokrane Gourari et Bouabdellah Omari. 4e arbitre : Mohamed
Benouza
Buts : Rial csc (4’) MCA. Rial sur penalty (89’) JSK.
Avertissements : Ebossé (38’), Aouedj (59’) JSK.
Djallit (40’), Boucherit (52’), Gharbi (64’), Ghazi (83’), Djeghbala (88’) MCA
JSK : Asselah, Remache, Mekkaoui, Benamri, Rial (cap), Sedkaoui, Maroci (Rayah 46’),
Beziouen (Aouedj 57’), Yesli (Zaâbia 73’), Bencherifa, Ebossé
Entr. : Aït Djoudi
MCA : Djemili, Hachoud, Zeghdane, Aksas, Djeghbala, Ghazi, Boucherit, Djallit (Yachir 82’),
Ouali (Metref 89’), Bouguèche (cap), Yahia-Cherif (Gharbi 60’)
Entr. : Bouali
Que c’est triste
Tizi après la
défaite
MALIK
ASSELAH
Gardien de but de la JSK
“
C’est ça le foot. J’espère
que nos supporters
resteront toujours derrière
notre équipe.
Elle a même raté quelques occasions lors
des prolongations. La série des tirs au but
devait départager les deux formations. Les
Mouloudéens ont réussi tous leur essai avec les
réalisations de Yachir, Boucherit, Bouguèche,
Djeghbala et Gharbi. De son côté, la JSK n’a
marqué que 4 essais avec Remache, Ebossé
et Raiah. Le héros malheureux, Rial, qui a
marqué les deux buts de cette finale, a raté
son tir après une belle détente de Djemili.
Besseghir a soulevé le trophée, perdu l’année
dernière face à l’USMA. Les Mouloudéens
peuvent fêter leur septième consécration dans
cette compétition. ■
Alors que d’aucuns ne voyaient à Tizi Ouzou une
autre issue que la victoire, le désenchantement était
grand et la tristesse perceptible sur tous les visages
que nous avons croisés. En effet, la capitale du
Djurdjura, voire toute la Kabylie était bien triste. Les
fans qui avaient pourtant tout préparé pour que la fête
soit totale ont vite été gagnés par le dépit de cette
défaite qui, pour beaucoup, est bien amère. Elle a été,
pour eux, très dure à avaler tant ils estimaient que leur
équipe était nettement supérieure à son adversaire.
Certes, ils ont félicité le MCA pour le trophée, mais
ils étaient déconcertés par ce manque de réalisme de
leur équipe. Une chose est certaine, Tizi est bien triste
un jour de défaite.
Mohamed Rachid
Scènes de liesse à Alger
après le triomphe du Doyen
A peine le penalty salvateur de Gherbi
inscrit dans l’ultime séance des tirs
au but, les rues d’Alger, d’abord au
niveau des fiefs traditionnels, tels
Bab El Oued, Zeghara puis tous les
autres acquis à la cause du Mouloudia,
comme les quartiers la Croix, Diar El
Afia à Kouba, et Birkhadem pour ne
citer que ceux-là, ont connu des scènes
de liesse et d’euphorie générales. Les
supporters n’ont même pas pris la
peine de voir la cérémonie officielle de
remise du trophée retransmise en direct
à la télévision. Tout y était : vuvuzela,
fumigènes multicolores, drapeaux vert
et rouge, pétards et bien entendu les feux
d’artifice. Sans compter les défilés de
véhicules bondés de fans de tout âge et
leur concert de klaxons. Le Mouloudia
d’Alger, après 7 ans de disette, vient de
renouer avec le succès et la gloire aux
dépens du prestigieux club kabyle du
Djurdjura, la JSK. Il est évident que ces
manifestations de joie et de bonheur ont
envahi le centre de la capitale, sortie de
sa torpeur habituelle, notamment après
le retour de Blida des autres chanceux
supporters qui, eux, ont vu le trophée
de près. La nuit aura été longue à Alger,
en attendant la grande fiesta dans les
prochains jours pour fêter comme il se
doit ce sacre. Abdelmadjid Hassoun
foot 23
El Watan Week-end
Vendredi 2 mai 2014
Fair-play
PHOTOS : SAMI. K
Par Yazid Ouahib
La déception du gardien de la JSK Asselah
Bichari a gagné son pari !
D’emblée, pour cette 50e finale, l’excellente
pelouse du stade Tchaker taillée en mode
cérémonie avec délicatesse et des tribunes
colorées, savamment départagées et pleines
comme un œuf, de quoi planter un décor
de kermesse où se meuvent convivialité et
allégresse. Pour le deuxième titre national
mis en jeu, s’agissant du fameux trophée
Dame Coupe, l’épreuve populaire, les deux
grandes équipes en lice, le MCA et la JSK au
palmarès légendaire, étaient opposées pour y
disposer pour qu’un seul nom, après le coup
de sifflet final, sur son socle, soit apposé.
Pour cela, le referee Mohamed Bichari et
ses collaborateurs s’étaient entendus sur
un pacte. Celui de réussir leur honorable
mission avec beaucoup de justesse et de tact,
en laissant, après coup, un bon impact. Ce
qui fut fait d’une manière intacte. En 1re
période, le jeu fut, par un but propre acquis
sur corner pour le MCA, (Rial csc), vite
dénoué, avec 2 avertissements justement
alloués. Pour éviter toute déboire, Bichari
a bien fait de marquer son territoire en
infligeant un avertissement à Ebossé fort
utile et d’une manière ostentatoire. Pour la
2e mi-temps, Bichari frais et dispo a suivi le
meilleur topo en mettant dans son arbitrage
beaucoup d’à-propos. Comme au début de
cette palpitante finale, le libéro de la JSK
Rial a marqué son 2e but (historique) sur
penalty justement sifflé, cette fois-ci pour
niveler la marque et emmener tout le monde
aux prolongations. Le penalty sifflé a été un
signe avant-coureur que le dénouement de
cette finale allait se décider aux tirs au but.
Rial héros malheureux. Pour l’arbitrage, ça
devait bien rimer en trio pour gagner avec
brio le meilleur pari : Bichari, Omari et
Gourari !
Salim Oussaci
6Récompenses financières pour les finalistes
Comme il est devenu de coutume depuis plusieurs années, l’Etat a remis des récompenses
financières aux finalistes de la JS Kabylie et le MC Alger ainsi qu’aux deux autres
formations militaires, à savoir la formation de la 2e Région militaire et le Commandement
des forces de la défense aérienne du territoire. C’est le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est chargé
de remettre les chèques de récompense lors d’une cérémonie, qui s’est déroulée au
salon d’honneur du stade Mustapha Tchaker avant la finale entre la JSK et le MCA. Les
présidents de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, et celui du MCA, Boudjemaâ Boumella,
ont reçu chacun un chèque de 50 millions de dinars. Les deux équipes militaires, à savoir
la formation de la 2e Région militaire et le Commandement des forces de la défense
aérienne du territoire ont bénéficié, pour leur part, d’un chèque, dont la somme n’a pas
été divulguée.
S. M.
La 50e finale de la Coupe d’Algérie n’a pas
atteint le niveau attendu et espéré pour la
circonstance. A priori, les joueurs étaient
tétanisés par l’enjeu. Cela a, inévitablement,
déteint sur leur rendement. C’est vrai que
les deux formations jouaient leur saison sur
ce match. De part et d’autre, la défaite était
interdite. Cela donc a négativement influé
sur la prestation des joueurs du Doyen et
des Canaris. L’engagement a pris le pas
sur tous les autres aspects de la finale.
Le Mouloudia, qui restait sur une défaite
(0-1) à ce stade de la compétition l’an
dernier face à l’USM Alger, a fait le choix
du réalisme et du résultat. L’ouverture du
score dès l’entame de la partie sur un auto
goal du capitaine de la JS Kabylie, Ali Rial,
a accentué cette option. En face, la JSK
n’avait pas d’autre alternative que celle
d’attaquer, d’aller chercher l’adversaire.
Les joueurs de Azzedine Aït Djoudi n’ont
eu de cesse d’attaquer, parfois sans grande
intelligence, surtout en première mi-temps.
Le liant entre le milieu et l’attaque, qui était
circonscrite à Ebossé et occasionnellement
à Mekkaoui, manquait d’imagination à la
grande joie de la défense mouloudéenne
bien regroupée autour d’Amine Aksas. A la
reprise en seconde mi-temps, les hommes
de Fouad Bouali ont campé dans ce schéma
et ont abandonné l’initiative aux joueurs
de la JSK qui n’ont pas arrêté de pousser.
Leurs efforts seront fort logiquement
récompensés par une égalisation obtenue
dans les derniers instants du match sur
un penalty fort justement accordé par
l’arbitre Mohamed Bichari. Ali Rial, le
malheureux auteur de l’auto goal, s’est
chargé d’envoyer les deux équipes aux
prolongations. La première prolongation
n’a pas modifié le résultat. Par contre, elle
a obligé le MCA à sortir de sa tanière. Ce
qui peut être dit sur le contenu de la 50e
finale de la Coupe d’Algérie c’est qu’il
n’a pas atteint le sommet attendu. La JSK
et le MCA ont offert, par le passé, de bien
belles empoignades. Bien meilleures en
tous les cas que la rencontre d’hier au stade
Mustapha Tchaker. Ce qu’il y a de bien à
retenir de cette finale c’est l’état d’esprit
qui a plané au-dessus de ce rendez-vous.
Ce n’est pas rien. Les joueurs ont fait
montre d’un fair-play et d’une sportivité qui
les honorent ainsi que l’histoire de ces deux
grands clubs. Dame Coupe a choisi son
camp et l’exercice qui a déterminé le choix
de son heureux élu, à travers l’inhumaine
série de tirs au but. Dans cet exercice, les
Mouloudéens se sont montrés les plus
adroits.
5 On refait le match
4’ Rial ouvre la marque pour…
le MCA
Mal inspiré sur un corner de Zeghdane,
Rial détourne le cuir dans sa propre cage
alors que son gardien Asselah était sur la
trajectoire du ballon
88’ La JSK revient de loin
Bichari accorde un penalty à la JSK après
une faute sur Mekkaoui. Rial, qui se charge
d’exécuter la sentence, remet les pendules
à l’heure.
Djemili arrête le premier
penalty
Gharbi envoie le Mouloudia
au… septième ciel
Bien inspiré, le gardien mouloudéen,
Djemili, parvient à détourner le premier tir
des penalties de… Rial
Dernier tireur de penalties, le remplaçant
Gharbi ne laisse aucune chance à Asselah
et offre le septième trophée au MCA dans
cette compétition
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2 mai 2014
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El Watan