ITJ Journal pour le Transport International 09 · 10 | 28 février 2014 www.transportjournal.com ÉDITION FRANÇAISE (également disponible en anglais et en allemand) Spéciaux: Heavylift / Breakbulk Supplément Asie 33 S’adapter GNL, scrubber ou diesel marin dans les ZCES 16 Se démarquer Solutions logistiques particulières pour l’éolien 28 S’accrocher L’Asie croît moins fort, mais continue de dominer 33 L’essentiel Journal pour le Transport International 09-10 2014 5 Editorial 6 People & Companies Spéciaux dans ce numéro 2014 09 · 10 | 28. Februar Deutsche Ausgabe IFT / HEAV YL K UL BREAKB Asie 33 Heavylift/Breakbulk supplément ASIE 10 Commentaire 12 12 13 13 14 15 Navigation & Ports Alliances dans le monde entier Un sauveteur russe pour Sietas Tacoma et Seattle font équipe La criminalité dans les eaux africaines Séminaire dans les montagnes suisses 17 17 19 19 19 Trafic aérien Iata: pronostics fret aérien 2014 Nouveau record pour AA Cargo La Pologne doit récupérer une aide d’Etat Amsterdam scanne à distance 20 20 20 22 23 Expédition & Logistique DSV et C.H. Robinson sont satisfaits UPS s’offre Polar Speed Arcole Industries achète Mory Ducros Logistique automobile: demande en hausse 24 75 ans ITJ: une boîte change tout 25 Focus sur l’infrastructure ferroviaire suisse Navire sans équipage 27 27 27 Rail / Route / Fluvial Nouveau cap pour PKP Cargo Davantage de transports fluviaux 28 Énergie éolienne Alors que les drones sont courants en trafic aérien et en navigation sous-marine, les navires marchands ne peuvent se passer d’équipage. Cela pourrait bientôt changer à en croire les plans du projet de recherche Munin. 31 Emballage 40 40 43 44 45 48 Échos des régions Benelux Europe du Sud Europe du Sud-Est et Turquie Moyen-Orient Amérique du Nord/Amérique latine 49 Divers / Impressum 50 Des choses de la vie / Liste des annonceurs croître, mais plus lentement Asia – Quo vadis? Photo: Thinkstock que prévu 12,300 5,7 (en M. de TEU) Source: Dynaliners La Chine, le Vietnam, la Corée et certaines parties du Japon qui calendrier grégorien n’ont pas adopté le viennent de célébrer Nouvel An, l’année du cheval. La branche tique est très curieuse logisde voir comment se déroulera cette année. L’Asie, qui compte 4,2 milliards d’habitants (60% de la Transport Forum population de décembre 2013, le A Hongkong, le est la puissance économique mondiale), trafic maritime baisse trafic a baissé en 2013. actuellement à la enregistrant sortie la croissance la plus depuis l’Inde vers rapide. La Chine l’Europe et les caracole en tête, USA, alors que le une coopération économique suivie du Japon, trafic aérien depuis de la l’Inde et la Russie, de l’Inde, et donc à un développemen plus étroite Chine stagne. Dans de la Corée du Sud t économique ce dernier positif et pays, le transport de l’Indonésie. Grâce en Asie. ferroviaire enregistre à l’industrialisation lui croissante, l’économie aussi une très nette tendance à la baisse se développe le plus fortement en même s’il y a certaines Les ports sur la bonne Chine et en Inde. voie activités dans ce secteur (cf. page 38 Rappelons que dans Voilà la situation de ce numéro). actuelle. La grande le classement des question concernant dix plus grands ports 2014 est la suivante: à conteneurs du cette tendance à Nouvelles initiatives monde pratiquement la hausse pourra-t-elle tous, sauf Dubaï, se se poursuivre? Dans L’année du cheval est synonyme de redres- trouvent en Asie de l’Est et annoncent son commentaire des (cf. ITJ 07-08/2014, sement et de progrès. taux de croissance de 1,5% (Shenzhen) page 7), Antje VePremier signe allant à regge a souligné que dans ce sens: l’accord 7% (Qingdao). Seul Hongkong a subi une le taux de croissance de libre échange pronostiqué pour entre 16 pays qui baisse en 2013. la Chine est de 7,5%, devrait bientôt être soit 0,2 point de moins conclu selon des informations que prévu. en proveJutta Iten nance de Malaisie. Les pays Révision des pronostics et six de leurs principaux de l’Anase partenaires Ports Il est vrai que depuis commerciaux – Chine, 2013 2012 quelque temps, les Japon, Corée du ±% estimations très optimistes Sud, Inde, Australie 1 Shanghaï 33,617 et Nouvelle-Zélande sont corrigées – 32,529 3,3 à la baisse. 2 Singapour viennent de décider 32,579 de signer 31,600 3,1 ledit Regional Comprehensi d’ici 2015 3 Shenzhen Depuis le début de 23,278 la crise en 2008, les 22,941 ve Economic 1,5 4 Hongkong exportations vers les Partnership (RCEP). 22,288 pays Bric, en particuCe plus grand accord 23,126 –3,6 5 Busan lier vers la Chine, de libre échange du 17,680 et vers le Japon, étaient monde se traduira 17,020 3,9 par 6 Ningbo considérées comme un marché sans 17,327 frontières entre les moteurs de la crois16,830 3,0 7 Qingdao 16 sance en Europe et pays signataires. Il 15,520 en Amérique du Nord. va en outre libéraliser 14,500 7,0 8 Guangzhou Selon les statistiques le commerce, les prestations 15,309 14,744 de l’International 3,8 de services et 9 Dubaï les investissements 13,641 13,280 tout en contribuant 2,7 10 Tianjin à 13,000 Photo: archives ITJ L’économie continue de 3 Schenker en Suisse La succursale suisse du géant de la logistique Schenker mise sur un nouveau concept d’entreposage, le «Shared Logistics Center», expliquent Jörg Eggenberger et Daniele Calabrese lors d’un entretien accordé à l’ITJ. 21 30 Le moteur asiatique 33 La tendance à la hausse de nombreuses économiques asiatiques se poursuivra-t-elle pendant l’année du cheval? Jutta Iten évoque les développements et pronostics relatifs à cette puissance économique croissante. Couverture: navire marchand Photo: Thinkstock PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ Pour que vos biens à transporter arrivent à bon port. Notre service d’emballage emballe de manière professionnelle et sans compromis. Faites-nous confiance! KIFA – l’emballage naturellement bon. KIFA AG, Kapellstrasse 6, CH-8355 Aadorf | Märstetten | Uzwil | T +41 52 368 41 21 | www.kifa.ch 1-4 April 2014 PARIS NORD VILLEPINTE HALL 6 • FRANCE The Meeting Place for Transport, Logistics and Freight Forwarding Are you a professional looking for innovative transport and logistics solutions ? To visit the show Order your free entry badge now* at www.sitl.eu CODE GB5 * Free entry is exclusively reserved for transport/logistics/supply chain professionals and senior executives in manufacturing, business and retail. Other visitors can register for entry at 53 € including taxes up until the 28th March 2014. Entry at event is 80 € incl. taxes. Held jointly with: Transport & Logistics Editorial Journal pour le Transport International 09-10 2014 Chère lectrice, cher lecteur, Si les marchés des valeurs internationaux étaient des indicateurs des tendances économiques, les douze derniers mois auraient été pour tous une bonne raison de se réjouir. Des hausses de cours notables, des niveaux record sur de nombreuses places boursières et des rendements atteignant jusqu’à 25% sur les marchés développés à l’échelle globale ont été autant d’exploits dépassant même ceux d’avant la crise de 2008. Un tel redressement devrait donc nous rendre optimiste car hormis les informations économiques basées sur les cours et les émotions des spéculateurs, ce sont encore et toujours des nouvelles provenant d’entreprises de l’économie réelle qui influencent les cours de la Bourse. L’effet sur le marché n’est pas immédiat mais décalé, nous apprennent les gourous de la Bourse en ajoutant qu’une flambée des cours est toujours le signe d’un redressement général. Autrefois, ce décalage était estimé à environ six mois. Tenons-nous en donc à la bonne vieille économie réelle. Le commerce et l’industrie sont les moteurs du transport et de la logistique et ceux-ci sont liés directement aux consommateurs. La demande de ces derniers est aussi vraie que l’offre réelle qu’ils souhaitent trouver chaque jour dans les points de vente ou sur Internet. C’est là que débute la mission du logisticien, depuis longtemps autour d’une même table avec l’entreprise cliente, afin d’offrir le meilleur service possible, c’est-à-dire des produits et prestations adaptés aux besoins des segments spécifiques du marché. En dépit de la concurrence certes nécessaire, rien n’est en effet possible sans efforts conjoints. C’est le bon sens qui nous le dit. Dans la quête de solutions, il est peut-être utile de s’en souvenir un peu plus souvent, dans les deux camps. On n’en ressent rien jusqu’ici. D’après ce que l’on peut lire un peu partout, la masse monétaire des banques de notation augmente sur les marchés et de premiers augures indiquent pour les investisseurs une propension accrue à prendre des risques. Cela vous semble familier? Christian Doepgen Rédacteur en chef Lagern auch Sie das Einpacken aus! Wir entwickeln Verpackungskonzepte, bauen Kisten, verpacken Ihre Produkte, lösen Kapazitätsprobleme, entlasten Ihre Resourcen und schonen Ihre Nerven. 5 Verpackungs-Logistik Zürich Würenlos Birr Kleindöttingen Exportverpackungen • Kisten • Verpackungskonzepte • Kartonboxen • Korrosionsschutz-Systeme • www.egolfverpackungsag.ch 6 People & Companies Journal pour le Transport International 09-10 2014 Europe Deux promotions chez NCSP La relève chez Altius Un changement de génération De g. à d.: Salvador Corrales, a lieu dans la direction d’Altius Enrique Rodriguez en Espagne. Enrique Rodriguez, Photo: Altius Projects directeur commercial d’Altius Projects et ancien membre de la direction, fait valoir ses droits à la retraite. Il a contribué pendant de longues années au développement d’Altius qui fait partie du groupe Maritima Davila. Son successeur s’appelle Salvador Corrales et a assumé les fonctions de directeur commercial d’ALE Heavylift Iberica. Le secteur projets d’Altius a des agences à Madrid, Bilbao, Vigo, Buenos Aires (Argentine) et Santa Cruz (Bolivie). De retour chez Scandlines En février 2014, Gerald Lefold a de nouveau rejoint Scandlines pour y prendre le poste de vice president freight sales et y succéder à Gerhard Blys qui a quitté la société. De 1993 à 2012, G. Lefold a déjà travaillé pour Scandlines, à l’époque en qualité de ligne manager Suède et responsable des routes fret dans la Baltique. Dans ses nouvelles fonctions, il est chargé de toutes les activités fret de l’armement fondé en 1998 et qui offre sur trois routes ferry des possibilités de transport de marchandises entre l’Allemagne, le Danemark et la Suède. Logwin ouvre une succursale Début 2014, la société luxembourgeoise Logwin a ouvert une agence à Ettlingen (Allemagne). L’entreprise y propose des prestations de services internationales dans les secteurs fret aérien et fret maritime ainsi que des services de dédouanement. La nouvelle succursale située près de Karlsruhe est dirigée par Andreas Steimer. Novorossiysk Commercial Sea Port Group (NCSP, Russie), qui exploite le port de Novorossiisk sur la mer Noire ainsi que le port de Primorsk en mer Baltique, a deux nouveaux responsables. Alexey Knyazev, directeur général adjoint responsable des finances et de l’économie, occupe désormais le poste de CFO. Andrey Garnukhin a été nommé directeur général adjoint en charge de la direction du groupe. Alexey Knyazev vient du secteur du pétrole et a travaillé en 2012 et 2013 en qualité de directeur général de Bashneft Oilfield Service Enterprises à Oufa. A. Garnukhin était au service du groupe financier Ural Sib à Moscou, et ce de 2007 à 2013. Conseil de surveillance du port de Bordeaux Michel Delpuech, préfet de Gironde et d’Aquitaine, a désigné le conseil de surveillance du port de Bordeaux. Pascal Lefevre, directeur général de Sarp Industries (Siap) et vice-président de l’Association régionale de l’industrie chimique, en est le nouveau président. Nicole Pizzamiglia a été confirmée aux fonctions de vice-présidente du conseil de surveillance qui comprend 15 autres membres. Un trio pour le port de Marseille Ces cinq prochaines années, Jean-Marc Forneri sera président et Delphine André vice-présidente du conseil de surveillance du port de Marseille. Christine Cabau Woehrel prend la direction. J.-M. Forneri succède à Patrick Daher à Marseille. C. Cabau Woehrel, au service de CMA CGM entre 1987 à 2011, a quitté le 25 février son poste de présidente de la direcChristine Cabau Woehrel tion du port de Dunkerque qu’elle occuPhoto: Port de Dunkerque pait depuis mars 2012. Le transporteur européen People & Companies Journal pour le Transport International 09-10 2014 7 Retour aux sources De g. à d.:Michael Diesel, Yasemin Üney, Thomas Blank, Dirk Hochmann Photo: Agility Agility se réorganise en Europe centrale En avril 2014, Agility réorganise la direction Europe centrale. Deux nouveaux postes sont confiés resp. à Yasemin Üney, CCO (chez Agility depuis 13 ans), et Michael Diesel, COO (transfuge de Wincanton). Avec Thomas Blank, CEO area Central Europe, et le CFO Dirk Hochmann, ils sont le senior management en Europe centrale. Depuis janvier 2014, Michael Boos travaille pour la société conseil en supply chain Miebach Consulting à Francfort-sur-le-Main. Il se concentre sur le domaine e-commerce pour les secteurs mode et commerce. De 1985 à 2001, M. Boos était déjà au service de Miebach Consulting. Après avoir travaillé entre autres pour Tim Consult, Kurt Salmon Associates et la société russe du secteur mode Gloria Jeans, il a de nouveau rejoint la société de Francfort. Il est placé sous les ordres de Jürgen Hess, directeur. Pour Gazeley en France Remaniement chez Gefco Gefco Allemagne a une nouvelle équipe dirigeante composée d’Ante Lovric, Michael Hescher et Stefan Thom pour les secteurs transports terrestres (OVL), fret aérien et fret maritime (OVS) ainsi que les achats. Placés sous les ordres de Frank Erhardt, directeur, ils sont chargés de diversifier et d’internationaliser le transport terrestre. Fabrice Cervoni Photo: Gazeley Fabrice Cervoni a été nommé senior vice president & country director en France. Par le passé, il a travaillé pendant six ans pour Goodman en qualité de director of capital transactions for continental Europe. Gazeley renforce de plus le développement des affaires. Depuis fin 2013, Florian Wnuck est business development director responsable des activités internationales. Depuis le site de Paris, il dirige les équipes en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. European Groupage Deep Sea Specialities Customs Clearance Saint-Louis-Strasse 31 CH-4056 Basel TELEFON 061 385 13 13 FAX 061 385 13 65 [email protected] www.moortrans.ch Warehousing Distribution Transit Storage Transit via TURKEY to IRAQ [email protected] 8 People & Companies Journal pour le Transport International 09-10 2014 Moyen-Orient Nouveau site HHL à São Paulo G. Lemke dirige les ports Abu Dhabi Ports Company (ADPC) a nommé l’Américain Gary Lemke directeur général adjoint de ses ports. G. Lemke a Gary Lemke dirigé jusqu’ici la société de développement du port King Abdullah, situé à 100 km au nord de Djedda (Arabie Saoudite) et était autrefois CEO du port de Salalah (Oman). Dans ses nouvelles fonctions, il est responsable des ports de Khalifa, Zayed, Musaffah et du port franc. Il est placé sous les ordres de Mohamed Juma Al Shamisi, CEO d’ADPC. Photo: ADPC Hansa Heavy Lift (HHL) a depuis le mois de février un nouveau bureau à São Paulo (Brésil). La succursale est dirigée par Gilberto Lima qui a quitté Wasa Projects and Logistics Ltd pour rejoindre HHL. Depuis le Brésil, il va aussi opérer sur tout le marché latino-américain. En janvier, HHL a ouvert une succursale à Perth en Australie. Il existe en outre un réseau de propres bureaux à Houston (USA), à Singapour et au siège social à Hambourg (Allemagne) auxquels s’ajoutent onze agents exclusifs à l’échelle mondiale. HHL sera présente à l’Intermodal South America 2014 à São Paulo. Il sera possible de rencontrer des cadres dirigeants internationaux au stand G45. Long Beach et l’environnement Amérique Photo: Port of Long Beach Heather A. Tomley est la nouvelle directrice de la gestion de l’environnement du port de Long Beach. Elle est rattachée au directeur de l’environnement Rick Cameron qui occupe ses fonctions depuis janvier dernier. H.A. Tomley, depuis 2005 au service du port californien, prendra son nouveau poste le 17 mars. Elle est surtout chargée d’appliquer le programme de protection de l’environnement «Green Port Policy». préacheminement des marchandises jusqu’au port, elle fait appel au réseau d’Universal Transport qui maîtrise les techniques nécessaires et possède le savoir-faire adéquat. Au cours des prochaines semaines, l’objectif prioritaire de la succursale de Brême autour de madame Meyer sera de prouver son aptitude à gérer tous les processus d’un projet. Dans ce contexte, elle se focalise sur des prestations à guichet unique afin que les clients n’aient qu’un seul interlocuteur. Coordonnées: Madame Heike Meyer UTM Universal Transport GmbH Bürgermeister-Smidt-Str. 70 | 28195 Brême Tél. : +49 421 388702-11 Fax: +49 421 388702-29 www.universal-transport.com [email protected] 4flow à Detroit La société conseil et éditrice de logiciels pour le secteur logistique 4flow a ouvert sa première succursale US à Detroit. Elle a choisi la région de Detroit car General Motors est, entre autres, un des clients de longue date du prestataire de services. Heather Tomley Universal Transport élargit son portefeuille Une nouvelle succursale d’Universal Transport vient d’être créée dans le nord de l’Allemagne, à Brême. Des solutions innovantes portant essentiellement sur la gestion de projets y sont développées. Cette succursale propose à tout client réalisant un projet global une étude de faisabilité suivie de la réalisation. En madame Heike Meyer, qui dirige cette succursale, le groupe Universal Transport a trouvé une spécialiste chevronnée des secteurs fret maritime et projets. La longue et vaste expérience professionnelle qu’elle a acquise dans ce domaine permet à madame Meyer, et à l’équipe qui la seconde, d’organiser des transports à l’échelle mondiale. Dans le cadre de l’organisation du Top – Stellen für Spediteure & Logistiker unter www.fctkader.ch Zürich · Basel · St. Gallen FISCHER Kaderselektion GmbH Dorfstrasse 13a · Postfach 178 · CH-8155 Niederhasli ZH Tel. +41 (0)44 850 25 25 · E-Mail [email protected] Diskret Persönlich Individuell ADV 040/2013 CH Logistics perfected. Performance increased. Worldwide. Are your goods flows efficient? And your transit times short enough? Could your stock levels be adjusted to reduce process and fixed costs? Within our network of procurement, production, storage and distribution, we move people, goods and data towards a clear goal: To turn logistics challenges into a real competitive advantage, together with you. Experience for yourself how GW moves. Service line +41.58.458.5511 www.gw-world.com 10 People & Companies Journal pour le Transport International 09-10 2014 Félicitations Alan McKinnon, membre de la direction de Kühne Logistics University à Hambourg, a été élu pour une période de deux Alan McKinnon ans président du groupe conseil en matière de transport (Transport Advisory Board) du programme cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation Horizon 2020. Le groupe d’experts conseille la Commission européenne dans les domaines du transport et de la logistique, et ce entre 2016 et 2020. Commentaire Bienvenue en Suisse! Photo: KLU Nouvelles adresses Hansa Heavy Lift do Brasil Rua Maestro Cardim Nr.1293 Suite 94 - 9º andar - Paraiso. Sao Paulo; Brésil CEP 01323 – 001 Tél. +55 11 3149 4466 E-Mail: [email protected] www.hansaheavylift.com UTM Universal Transport GmbH Bürgermeister-Smidt-Str. 70; DE - 28195 Brême Tél. : +49 421 388702-11; Fax: +49 421 388702-29 [email protected] www.universal-transport.com Wir sind für individuelle und sichere Transportlösungen die richtige Wahl. Tägliche LKW-Linienverkehre in Europa, Übersee– Verladungen per See– und Luftfracht, Bahntransporte, Lagerlogistik sowie eine neutrale Zollagentur NAUTA SA Internationale Transporte Florenz-Strasse 18 Postfach CH-4002 Basel Fon +41 61 337 31 11 Fax +41 61 337 31 01 [email protected] www.nauta.ch Les électeurs suisses ont décidé le 9 février de limiter l’immigration et d’instaurer des quotas. Il faut croire que cette information n’a pas atteint Addis Abeba. Comment expliquer autrement que le copilote du vol ET-702 ait pris, le 17 février, le contrôle du B767 de son employeur Ethiopian Airlines pour le Andreas détourner vers Genève au lieu de mettre le Haug, cap sur Rome. L’appareil a heureusement Redaktor ITJ atterri sans problème en Suisse et les 200 passagers à bord ainsi que l’équipage en ont été quitte pour une grosse peur. Il n’y a en fait que le voyage du pirate de l’air qui s’est mal terminé puisque ce dernier bénéficie de l’«hospitalité» d’une prison suisse. Cette tentative d’échapper à la vie qu’il avait en Ethiopie a certes été moins dramatique et lourde de conséquences que celle d’un de ses collègues, désespéré, qui, fin novembre, a délibérément écraser son avion en Namibie en entraînant dans la mort tous les passagers et l’équipage. Même s’il s’en était tiré aucun pays du monde ne lui aurait accordé l’asile après un acte aussi odieux. En tant que professionnel, il aurait pourtant été qualifié et aurait eu de bonnes chances d’obtenir une autorisation d’établissement et de travail dans la Confédération suisse, un pays dont la part d’étrangers (24%) est dépassée dans très peu d’États (moyenne dans l’UE: 6,8%; seul le Luxembourg a plus: 44%). Tout cela devrait toutefois changer ces trois prochaines années puisque le législateur suisse doit transposer la volonté du peuple dans la pratique. La libre circulation des personnes est en fait un parmi sept accords liés très étroitement («Accords bilatéraux I») dont font aussi partie l’ouverture des marchés au trafic routier et ferroviaire (accord sur le transport terrestre) ainsi que l’accès de la Suisse au marché aérien domestique de l’UE (accord sur le trafic aérien). Le hic est le suivant: résilier un seul de ces accords entraîne automatiquement la résiliation de tous les accords. «Tant que la Suisse ne fait rien qui pourrait limiter les citoyens de l’UE», affirme-ton à Bruxelles, «le statu quo est maintenu.» D’ici au mois de juin, on aura une esquisse des projets de Berne. Pour l’instant, le gouvernement suisse est en train de discuter avec les pays voisins. Revenons à Addis Abeba: selon certains médias, le copilote de l’avion éthiopien avait à l’origine l’intention de détourner l’avion non pas vers la Suisse mais vers l’Italie où il serait plus facile d’obtenir le statut de réfugié. Manque de chance pour lui, l’armée de l’air italienne et des jets de combat français ont escorté l’avion jusqu’au pays voisin du nord...Etant moi-même un des quelque 230 000 travailleurs frontaliers qui se rendent chaque jour en Suisse, je puis vous affirmer que je continue de me sentir le bienvenu dans ce pays. Croyez-moi si je vous affirme que c’est aussi le cas de vos marchandises ou prestations de services (logistiques)! ITE Group Plc Anastasia Emelianova [email protected] +44 207 596 5011 Navigation & Ports Croissance réduite de moitié La croissance rapide de la capacité offerte par la flotte mondiale de porteconteneurs va retomber à 5,5% pendant l’année en cours, selon les indications de l’analyste Alphaliner. Il s’agirait du taux de croissance le plus bas enregistré depuis l’année 1999 (cf. ITJ 07-08/2014, page 9). Alphaliner prévoit certes que les armements ajouteront en 2014 des navires neufs d’une capacité totale d’environ 1,65 M. de TEU à la flotte mondiale de porte-conteneurs. Cela correspondrait donc à presque un dixième (9,6%) de la flotte globale (état: début janvier). D’un autre côté, quelque 500 000 TEU sont destinés au déchirage, précise l’analyste. S’y ajoute que la livraison de 200 000 TEU est reportée. En définitive, cela se traduit par une baisse du taux de croissance de quatre points. Niveau record du déchirage Le taux de déchirage va donc atteindre un nouveau niveau record en 2014. Il a déjà été important l’année dernière avec environ 461 000 TEU envoyés à la casse. Ce sont essentiellement des navires panamax qui vont au déchirage puisqu’ils représentent, selon Alphaliner, environ la moitié du tonnage retiré du trafic. En dépit de la croissance relativement faible du tonnage, la navigation de ligne aura affaire à une suroffre de tonnage en 2014 par rapport à la demande mondiale. C’est en tout cas l’avis d’Alphaliner. L’analyste table sur une augmentation de la demande de 4,4%, ce qui donne un écart d’environ 1% par rapport à la hausse de l’offre. av Journal pour le Transport International 09-10 2014 Alliances en navigation de ligne L’union fait la force De plus en plus de lignes conteneurisées réagissent aux conditions de marché difficiles en intensifiant la coopération avec des concurrents. Non seulement l’alliance G6, mais également CHYK avec son nouveau membre Evergreen veut élargir ses bases. Rnk 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Operator APM-Maersk Mediterranean Shg Co CMA CGM Group Evergreen Line COSCO Container L. Hapag-Lloyd APL Hanjin Shipping CSCL MOL Hamburg Süd Group NYK Line OOCL PIL (Pacific Int. Line) Yang Ming Marine Transport Corp. K Line Hyundai M.M. Zim UASC CSAV Group Wan Hai Lines X-Press Feeders Group HDS Lines NileDutch KMTC SITC UniFeeder Simatech TS Lines Arkas Line / EMES TEU Share 2,581,937 14.5% 2,370,269 13.3% 1,509,276 8.5% 865,463 4.9% 776,615 4.4% 723,424 4.1% 624,077 3.5% 615,585 3.5% 582,632 3.3% 549,211 3.1% 464,582 2.6% 457,529 2.6% 456,334 2.6% 370,620 2.1% 367,984 2.1% 347,599 2.0% 339,269 1.9% 325,805 1.8% 274,500 1.5% 260,050 1.5% 165,683 0.9% 97,216 0.5% 88,608 0.5% 74,488 0.4% 71,565 0.4% 67,422 0.4% 60,575 0.3% 55,973 0.3% 48,650 0.3% 47,394 0.3% ST. CLAUDIA CELLA • GE Orderbook Quelques rares alliances détiendront à l’avenir de très grandes parts du marché. La consolidation progresse dans la navigation de ligne. C’est tout d’abord l’alliance P3 qui a fait parler d’elle, puis les membres de l’alliance G6 ont annoncé qu’ils comptent élargir leur collaboration au delà de la voie royale ExtrêmeOrient–Europe en y intégrant également le secteur de trafic entre l’Asie et la côte est US (cf. ITJ 07/08, page 10). Récemment, la ligne Evergreen, indépendante jusqu’ici, a pris le relais en faisant part de son adhésion à l’alliance CKYH, composée des armements Cosco, K Line, Yang Ming et Hanjin. Sous le nom de CKYHE, les partenaires ont l’intention d’offrir à partir de la mi-avril des services conjoints entre l’Asie et l’Europe. Tout comme les alliances P3 et G6, elle attend NAPOLI: Via Melisurgo, 4 80133 Napoli Phone +39 081 551 2529 Fax +39 081 551 9786 E-Mail [email protected] Piazza Galeazzo Alessi, 2/9 16128 Genoa - Italy Phone: +39 010 5991.1 Fax: +39 010 5991 230 E-Mail: [email protected] [email protected] Existing fleet Source: Alphaliner 12 LIVORNO (OPERATION): Via Roma, 70 - 57126 Livorno Phone +39 0586 266 411 Fax +39 0586 266 456 E-Mail [email protected] LA SPEZIA (OPERATION): Via XXIV Maggio, 26 19124 La Spezia Phone +39 0187 021 161 Fax +39 0187 021 170 E-Mail [email protected] encore le feu vert des autorités chargées de la concurrence. Les deux lignes chinoises Cosco et China Shipping Container Line projettent en outre de conclure une coopération stratégique. Leur objectif est de partager les ressources afin de réaliser une meilleure croissance dans un environnement difficile. Elles comptent par exemple coopérer étroitement dans les secteurs navigation, exploitation de terminaux, logistique, construction navale et réparation de navires et réviser en outre les structures de leur management. L’armement allemand Hapag-Lloyd et la compagnie chilienne CSAV seraient eux aussi sur la bonne voie vers un «mariage de raison». av Navigation & Ports Journal pour le Transport International 09-10 2014 13 Sietas est sauvé Plus de place à Anvers Alliance à WA Après une quête d’environ deux ans, le chantier naval allemand Sietas, en difficultés financières, a enfin trouvé un investisseur. Le 10 mars, Pella Shipyard d’Otradnoye près de Saint-Pétersbourg va en effet reprendre le chantier naval hambourgeois qui bat de l’aile. Pella s’est engagé à exploiter Sietas pendant au moins huit ans comme chantier naval. L’entreprise prend le contrôle de Sietas dans le cadre d’un assainissement par cession. C’est-à-dire que quelque 120 salariés de la société de transfert Sietas seront repris, plus précisément réengagés, avant la fin avril. D’ici à la fin 2016, Pella compte faire passer les effectifs de Sietas à au moins 400 personnes et permettre en outre à divers sous-traitants de créer des emplois. Pella va en outre investir au moins 15 M. d’EUR dans les infrastructures du chantier naval d’ici à 2016. Le nouveau propriétaire a d’ores et déjà décroché des contrats pour la construction de remorqueurs, de brise-glace, d’avitailleurs ainsi que d’autres navires aux équipements très spéciaux. L’administration portuaire d’Anvers (Belgique) vient de présenter les premiers résultats de son enquête réalisée auprès de sociétés éventuellement intéressées par une extension du Deurganck Dock. L’armement suisse de navigation conteneurisée MSC ayant fait savoir fin 2013 qu’il est en quête d’alternatives pour développer ses activités au port d’Anvers, l’administration a décidé de lancer une invitation publique à d’autres sociétés intéressées. D’une part, les capacités du Delwaide Dock se heurtent déjà à leurs limites avec un volume de transbordement d’environ 4,6 M. de TEU par an. D’autre part, MSC va bientôt prendre livraison de navires neufs d’une capacité de 18 000 TEU. Compte tenu de la situation du terminal Delwaide, sur l’Escaut, une extension des installations existantes n’est malheureusement pas possible. S’y ajoute que Maersk Line, MSC et CMA CGM comptent faire du port belge un de leurs hubs européens dans le cadre de l’alliance P3. La réalisation de travaux d’extension devient donc plutôt urgente. Les deux ports US de la côte ouest Tacoma et Seattle (WA) ont conclu un accord sur «la collecte et l’échange d’informations relatives aux moyens de faire face à des conditions de marché inconnues jusqu’ici» et l’ont déposé auprès de l’autorité de régulation Federal Maritime Commission. Ils soulignent que compte tenu des conditions de marché qui demeurent difficiles il est nécessaire d’utiliser le potentiel existant de la meilleure manière possible afin de réagir à la baisse de la demande et à l’augmentation de la concurrence. Les échanges d’informations porteraient par exemple sur le taux d’utilisation, la planification ou les processus opérationnels. L’analyste britannique Drewry estime qu’un regroupement complet pourrait se traduire pour les deux partenaires par une très bonne situation concurrentielle puisque des exploitants de terminaux privés opèrent dans les deux ports. Ils sont liés étroitement à des lignes maritimes et pourraient donc jouer un rôle plus important dans le cadre des alliances de plus en plus grandes. ...we keep track of your business! www.saco.de Navigation & Ports Journal pour le Transport International 09-10 2014 Attaques armées au large de la côte ouest-africaine En bref Augmentations de capital au Chili. La ligne chilienne CSAV projette, dans le contexte d’un éventuel regroupement avec l’armement allemand Hapag-Lloyd, de procéder à deux augmentations de capital. La première, de 200 M. d’USD, est prévue en mars 2014 et la seconde, de l’ordre de 200 à 400 M. d’USD, si le regroupement a lieu. www.csav.com www.hapag-lloyd.com Dépôt de plainte au Japon. MOL, armement japonais de navigation de ligne, a porté plainte contre le chantier naval Mitsubishi Heavy Industries (MHI) à propos du naufrage du MOL Comfort en juin 2013. Par grosse mer, ce navire s’est scindé en deux au large de la côte du Yémen. www.mol.co.jp Extension au nord. La Maritime Tunisian Line (MTL) étend son service vers le nord du continent. Aux ports méditerranéens desservis par les navires propres à l’armement s’ajoutent nouvellement Hambourg, Anvers, Rotterdam et Le Havre en transhipment via Algésiras. Peter W. Lampke est agent en Allemagne, à Hambourg, Brême et Duisbourg. (nau) www.mtlfeeder.com «Des agresseurs bien organisés» Les attaques de pirates en Afrique se déplacent de la côte est vers la côte ouest. Des bandes sévissent aujourd’hui même dans les eaux territoriales. Alors que le nombre d’attaques de pirates baisse le long de la côte somalienne, la situation se détériore sur la côte ouest africaine (cf. ITJ 35-36/2013, page 16). Beaucoup d’attaques dans le golfe de Guinée ne sont pourtant pas à classer dans la catégorie «piraterie». Il s’agit bien souvent d’actes criminels tels que des vols de marchandises, des enlèvements ou des demandes de rançons dans les eaux territoriales. Nick Davis, directeur du prestataire privé de services de sécurité GoAGT domicilié à Malte, explique: «La criminalité croissante en Afrique de l’Ouest est due à des attaquants très bien organisés. Des bandes prennent le contrôle d’un navire et le détournent vers une région sûre pour eux. Là ils volent la cargaison avant de disparaître.» C’était probablement le cas du pétrolier Kerala qui a fait récemment Photo: Thinkstock 14 Au large de la côte ouest-africaine, la situation se détériore surtout pour les pétroliers. la une des journaux. Ce navire a en effet disparu en janvier du poste d’accostage Luanda (Angola). Quelques jours plus tard, l’équipage a contacté l’armement et annoncé le vol de 13 000 t de pétrole. A l’époque, le gouvernement angolais suspectait l’équipage d’être responsable du vol. L’enquête effectuée par Interpol indique que ce n’était pas le cas. Le vol serait l’œuvre d’une bande de criminels bien organisée. Antje Veregge ��������� ������� ���� ������ ���� ��� ����� Navigation & Ports Journal pour le Transport International 09-10 2014 15 16e séminaire du SSC sur le fret maritime Photo: Hélène Tobler/SSC Consensus à Interlaken En 2014 aussi, la domination du marché et les ULCV constituent les thèmes dominants des débats dans le secteur du transport maritime de ligne. Les poids lourds de la branche se sont penchés sur les conséquences lors de la 16e édition du SSC. Tous les deux ans, les membres du Swiss Shippers’ Council (SSC) se réunissent dans l’écrin alpin d’Interlaken (Suisse) pour échanger sur la situation actuelle et les développements à venir dans le secteur de la navigation marchande internationale. C’était aussi le cas fin janvier, lors de la 16e rencontre qui a accueilli un panel de discussion sur le thème de «l’interaction des différents intervenants de la chaîne de création de valeur mondiale, notamment dans le cadre des futures alliances de carriers», en marge d’une kyrielle de conférences passionnantes sur les aspects de la navigation nationale et internationale. John Adams, commercial director Europe & Russia Region de DP World, Maarten Tromp, managing director de Maersk Line Netherlands et Otto Schacht, executive vice president seafreight et membre de la direction du groupe Kühne + Nagel figuraient parmi les représentants des trois principales entreprises des secteurs représentés. Il n’est donc pas étonnant que la domination du marché ait monopolisé les discussions. Près des trois quarts des nouvelles livraisons pour la flotte internationale seront des ULCV, comme l’a pointé J. Adams. En Europe, peu de ports sont actuellement équipés de manière à pouvoir les accueillir. Cette situation pourrait générer un cercle vicieux, selon le représentant de DP World: les ports d’Anvers (Belgique) ou de Rotterdam (Pays-Bas), par exemple, pourraient se développer en gigantesques «transhipment hubs», tandis que d’autres destinations ne seraient plus desservies en trafic direct mais uniquement via transbordement. Ceci entraînerait une augmentation des coûts et de la durée des transports mais rendrait, en revanche, les centres importants plus attrayants. Maarten Tromp, manager de Maersk, a abordé le thème de la concentration selon un point de vue différent par nature. «Notre branche est tout sauf saine», a-t-il diagnostiqué. Selon ses déclarations, les armements de ligne les plus importants ont cumulé en 2013 une perte d’environ 650 M. d’USD (474 M. d’EUR) au cours du premier semestre. Et bien que Maersk Line se positionne plus favorablement, les revenus ne seraient pas suffisants pour marquer une croissance, même chez le leader de la branche. D’une manière générale, peu d’acteurs du transport maritime de ligne seraient en mesure d’opérer Les mines réjouies des représentants de Kühne + Nagel, Maersk Line et DP World lors du débat au cours de l’édition 2014 du séminaire fret maritime du SSC. de manière à couvrir les coûts. Il a toutefois été constaté que l’Ebit (résultat avant intérêts et impôts) était plus élevé parmi les industries à forte consolidation. Voilà pourquoi il serait crucial pour la branche de surmonter la forte segmentation et de créer plus de regroupements, comme prévu pour le cas P3. Les chargeurs doivent bénéficier de taux stables et d’un réseau amélioré à cet égard. Otto Schacht a partagé cet avis en qualité de représentant des transitaires, et a attiré l’attention sur le fait que les lignes au sein d’une alliance pouvaient néanmoins aussi se différencier à l’avenir, en termes de service à la clientèle, donc, par exemple, de fiabilité, ou en termes de suivi des mouvements des conteneurs ou des documents de transport électroniques. Ce point a fait l’unanimité. A noter: les chargeurs étaient les grands absents du panel du SSC. Antje Veregge Euro-Med Services TRANSPORT OF ANY TYPE OF VEHICLE, EARTH MOVING EQUIPMENT, FORESTRY PRODUCTS, STANDARD AND SPECIAL CONTAINERS, PROJECT AND HEAVY LIFT CARGO Direct weekly service from / to: • Alexandria • Antwerp • Ashdod • Beirut • Bristol (Prby) • Civitavecchia • Cork • Derince ANTWERP Grimaldi Belgium Tel: +32 3 5459430 Fax: +32 3 5414275 • Esbjerg • Flushing • Gemlik • Hamburg • Izmir • Lattakia • Limassol • Livorno • Malta • Mersin • Palermo • Piraeus • Salerno • Savona • Setubal • Southampton HAMBURG Grimaldi Germany Tel: +49 40 789707 12 Fax: +49 40 789707 71 • Tripoli (Lebanon) • Tripoli (Lybia) • Tunis and Rades • Valencia • Wallhamn LONDON Grimaldi Agency UK Tel: +44 207 9305683 Fax: +44 207 8391961 NAPLES GRIMALDI HEAD OFFICE [email protected] Tel: +39 081 496111 Fax: +39 081 5517401 www.grimaldi.napoli.it 16 Navigation & Ports Journal pour le Transport International 09-10 2014 Les armateurs rendent leurs navires conformes à la ZCES Plusieurs chemins mènent au but GNL, installation de désulfurisation ou diesel marin? La branche se prépare à sortir de l’âge de l’huile lourde en mer du Nord, en Baltique et dans la Manche. La teneur maximale en soufre des combustibles marins utilisés dans les «zones de contrôle des émissions de SO2» (ZCES) sera fixée à 0,1% au 1.01.2015. Le concept «Environship» de Rolls-Royce comprenant une propulsion par GNL peut être adapté à divers types de navires. Photo: Rolls-Royce La plupart des entreprises de navigation ont posé les jalons du futur neuf mois environ avant le jour fixé pour la réduction de la teneur autorisée en soufre dans les carburants à 0,1%. La solution la plus rapide consistant, pour la majorité d’entre elles, à passer de l’huile lourde au diesel marin. C’est ce qui ressort d’un rapport réalisé par l’European Shortsea Network, ESN (réseau européen de courte distance). Le recours à des installations de désulfurisation, que l’on appelle aussi «scrubber», étant souvent réservé aux navires de dix à douze ans. Pour les bâtiments neufs, investir dans le gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant, pourrait toutefois se révéler judicieux pour les armateurs. Cette possibilité est subordonnée à des services maritimes réguliers dans la zone déterminée de la mer du Nord et de la Baltique. Même si la demande en diesel marin devait augmenter de manière conséquente suite à la mise Starker Standort Starke Marke Sie unS! BeSuchen — k China BreakBul März 2014 10. Bis 13. and B602 halle 2, St www.via-bremen.de www.bremenports.de/standort en place de la nouvelle directive de l’UE, les experts de l’ESN ne prévoient pas d’explosion des prix, étant donné que les carburants marins ne représentent qu’une part infime de la consommation de diesel de 57 M. de t par an. La demande supplémentaire estimée à 10 à 12 M. de t par an pourra être facilement satisfaite selon eux. La différence de prix entre le diesel marin et l’huile lourde pourrait rester au niveau actuel de 300-400 USD/l à long terme, en partant d’un prix du pétrole constant. Pour le chargement d’env. 150 unités ro-ro et porte-conteneurs circulant exclusivement dans la zone ZCES, le transport routier pourrait néanmoins s’avérer une option intéressante à l’avenir. L’équipe de l’ESN recommande un rééquipement en technologie de désulfurisation de la moitié des navires de moins de dix ans. La branche s’est jusqu’ici montrée frileuse envers l’adaptation des navires avec la technologie de désulfurisation en raison de l’aura d’insécurité qui l’entoure et du manque de recul dont on dispose encore à l’heure actuelle. Au cours de la période de projet de l’ESN d’une durée d’un an, il a été constaté positivement que le nombre de commandes d’installations de désulfurisation était en augmentation permanente, en sachant que 60 installations ou commandes d’installations avaient été enregistrées jusqu’alors en relation avec des adaptations de navires ou des constructions de navires neufs, selon les chiffres de l’ESN. La proportion de navires parmi les 2000 opérant actuellement exclusivement dans la zone ZCES reste toutefois faible. Le GNL comme alternative L’utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL) constitue une alternative intéressante à la désulfurisation de l’huile lourde pour les armateurs opérant entre les ports dotés de l’infrastructure adéquate. Les propriétaires de navires hésitent pourtant à investir dans cette technologie au motif que les prix du gaz naturel liquéfié ne sont pas compétitifs à l’heure actuelle et que des insécurités planent encore sur le développement des infrastructures de soutage. Det Norske Veritas estime toutefois que le gaz naturel liquéfié a de l’avenir dans le transport maritime. La société de classification s’attend à ce que la flotte actuelle de 66 navires (y compris les commandes en cours) fonctionnant au GNL s’élèvera à 400 navires d’ici 2020. Il est impossible de dire à l’heure actuelle quelle forme le passage à une navigation quasiment exempte de soufre revêtira dans la mer du Nord et la mer Baltique. Il s’agit bien plus pour chaque intervenant de déterminer la méthode adéquate le concernant, entre l’installation de désulfurisation, le GNL, le diesel marin ou une autre solution comme par exemple le méthanol, sur la base de la flotte, du chargement, de la zone de navigation. Stephanie Lützen Trafic aérien Journal pour le Transport International 09-10 2014 17 Analyse du marché par l’association internationale du transport aérien Iata Le retour de la confiance «2013 a été une année difficile pour le fret. Même si la demande a légèrement augmenté au second semestre, il y a fort à parier que 2014 sera elle aussi une année exigeante et pleine de défis», a déclaré début février Tony Tyler, directeur général et CEO de l’association internationale du transport aérien, en commentant les développements actuels de la branche. Les Européens regagnent du terrain La croissance était surtout due aux compagnies aériennes du Moyen-Orient et d’Amérique latine mais également aux compagnies européennes. Avec un taux de croissance inégalable de 12,8% par rapport à l’année précédente, Emirates Skycargo, Etihad, Qatar, Saudi et d’autres prestataires du Moyen-Orient se sont placés au premier rang mondial. Ces carriers doivent leur bonne position à une croissance solide des échanges commerciaux régionaux et à une demande en hausse de la part des pays développés. Au terme d’un redressement de l’économie européenne, en particulier dans la zone euro, les compagnies aériennes européennes ont enregistré une croissance au deuxième trimestre de l’année (le premier à avoir enregistré une tendance à la hausse depuis 18 mois). Les prestations fret des compagnies aériennes européennes se sont accrues de 1,8% sur l’année. Les prestataires latino-américains ont fait 2,4% de mieux, mais l’Iata estime que leurs prestations et celles des compagnies africaines (+1%) ont connu un fléchissement. L’association internationale précise: «Leurs résultats reflètent des baisses pendant certaines périodes de l’année tant pour certaines économies que sur certaines routes commerciales régionales.» C’est une estimation qui n’est pourtant pas complètement corro- (Seasonally Adjusted) 17 60 55 16 50 15 45 14 40 13 Business Confidence (right scale) 12 11 Total FTKs SA (left scale) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 35 30 Tableau: Iata Source: IATA, Markit/JP Morgan Business Confident 50=nochange Air FTKs and Business Confidence 18 Air FTKs, billions Selon les chiffres de l’Iata, les prestations de transport de fret à l’échelle mondiale ont augmenté de 1,4% en 2013 par rapport à l’année précédente. Alors qu’au cours du premier semestre, la marche des affaires était encore hésitante, une amélioration notable a été enregistrée au second semestre et s’est traduite par une croissance constante. Il n’y a pourtant aucune raison d’être euphorique: le résultat de décembre (+1,8%) est certes supérieur à la moyenne annuelle, mais nettement inférieur au taux de croissance du mois précédent (+6% en novembre 2013 par rapport à novembre 2012). L’économie mondiale reprend du poil de la bête et la confiance dans une amélioration de la marche des affaires croît. Fin 2013, le taux de confiance a atteint un niveau inégalé depuis le printemps 2011. borée par les chiffres fournis: selon les mêmes sources, les lignes aériennes africaines ont certes enregistré une très forte croissance en 2012 (+7,1% par rapport à 2011), mais les lignes latino-américaines (–2,9%) ont semble-t-il renversé la tendance en 2013. Deux leaders à la peine Ce n’est pas le cas des compagnies aériennes nord-américaines. Le recul de leurs prestations de transport de fret en 2013 (–0,4%) était en effet comparable à celui de 2012 (–0,5%). Les effets négatifs du «government shutdown» en octobre 2013 ont été compensés par le regain d’activité dans le secteur de la production, «mais les taux de croissance sont nettement moins forts qu’au début de l’année dernière», déclare l’Iata en la relativisant les perspectives actuelles. Les prévisions sont encore moins encourageantes de l’autre coté du Pacifique. Le volume enregistré dans la région Asie/Pacifique (qui fournit la plus grande contribution aux prestations fret mondiales) a lui aussi baissé en 2013. Ce recul de 1% serait imputable, selon l’Iata, à la stagnation de la demande portant sur des biens produits en Asie et à un développement économique divergent au sein même de la région. Vers une croissance limitée «Les perspectives du fret aérien à court et moyen terme s’améliorent lentement», explique l’Iata en mettant le développement en relation avec le redressement cyclique de l’économie mondiale. Contrairement à ce qui se passait autrefois, lorsque le commerce mondial augmentait deux fois plus que la prestation économique, l’accélération constatée depuis quelque temps a le même effet sur les deux côtés. L’Iata conclut ainsi son analyse: «On peut supposer que toute nouvelle croissance du fret aérien sera limitée aussi longtemps que le rapport historique entre le commerce mondial et l’activité économique ne sera pas rétabli.» Andreas Haug L’Iata certifie Sats Le manutentionnaire au sol Sats Ltd. (Singapore Airport Terminal Services) a annoncé avoir obtenu pour son terminal Coolport, dédié aux marchandises périssables, le premier certificat mondial accordé à un centre de compétences en pharmaceutique. Cette installation au sein de la zone franche de l’aéroport de Singapour a traité en 2013 des marchandises pesant plus de 15 000 t pour la branche pharmaceutique. www.sats.com.sg www.coolport.com.sg Trafic aérien Journal pour le Transport International 09-10 2014 19 La station de Los Angeles établit un nouveau record interne de fret aérien Après un vol en novembre au départ de New York-JFK, une équipe d’American Airlines Cargo de la côte ouest a établi un nouveau record en matière de volume de fret aérien acheminé en soute. Dans le cadre du vol 136 du 21 janvier, l’équipe de manutention au sol d’American Airlines (AA) a réalisé un véritable exploit: les marchandises chargées dans 14 conteneurs – essentiellement du fret dense composé de légumes californiens saisonniers tels que des carottes, pommes de terre et asperges – et pesant 103 384 lb (46,9 t) ont dépassé le record de 97 237 lb (44,9 t) établi deux mois plus tôt. Pour la première fois de son existence, AA Cargo a franchi la barre des six chiffres (en livres/lb) concernant le volume le fret. «Nous sommes actuellement témoins d’une saine concurrence entre nos hubs, une compétition déterminant celui qui charge le plus de marchandises dans nos nouveaux avions», explique Andy Baum, directeur du secteur fret d’AA sur la plaque tournante de Los Angeles. «Nos B777-300ER nous permettent de charger beaucoup plus de marchandises que jusqu’ici, et puisque nous utilisons ces appareils sur différentes nouvelles lignes, la course est lancée.» Un des dix nouveaux B777-300ER de la flotte AA a établi récemDans le cas de figure ment un nouveau record en matière de fret acheminé en soute. le vol avait Londres pour destination, mais la plus grande partie social de Dallas-Fort Worth vers Londresde la cargaison a été réacheminée vers Heathrow ainsi qu’entre São Paulo, New l’Europe de l’Ouest (Amsterdam) et le York et Dallas-Fort Worth. Le 11 juin, Moyen-Orient (Dubaï, Koweït et Riyad). ce type d’appareil sera aussi aligné entre Dallas-Fort Worth et Hongkong. Dix B777-300ER de plus sont commandés et Vers de nouveaux records Actuellement, AA utilise la version 42 B787 complèteront dès 2014 la flotte allongée du «Triple Seven» de Los An- d’AA composée de plus de 600 avions. ah geles, New York, Miami et de son siège La Pologne doit Douanes néerlandaises récupérer une aide d’Etat et contrôles à distance La Commission européenne a estimé que le financement public accordé par les municipalités de Gdynia et de Kosakowo à l’aéroport de Gdynia confère à son bénéficiaire un avantage économique indu par rapport à ses concurrents, notamment par rapport à l’aéroport de Gdansk (qui a traité 4900 t de fret aérien en 2013; +1,4%). Ce faisant la Pologne a violé les règles de l’Union européenne sur les aides d’État. Ces règles n’autorisent pas les États membres à accorder une aide d’État servant à dupliquer une infrastructure aéroportuaire lorsque la demande est insuffisante, étant donné que cela fausserait la concurrence entre les aéroports et conduirait à un gaspillage de l’argent des contribuables. Afin de rétablir la situation qui existait sur le marché avant l’octroi de l’aide, l’aéroport de Gdynia doit rembourser cet avantage indu d’un montant de 21,8 M. d’EUR, ce qui contribuera à atténuer les distorsions de concurrence résultant de l’aide d’État. La société néerlandaise du prestataire de services logistiques Rhenus opérant à l’échelle mondiale et les autorités douanières néerlandaises ont mis en place une installation-pilote pour le «remote-scan» d’envois de fret aérien. Rhenus contrôle ainsi dans sa propre installation sur l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol des envois choisis par les douanes. Les images ainsi obtenues sont immédiatement transmises aux douanes. Ces dernières les réceptionne et les analyse à distance. «Les douanes ne doivent plus être physiquement présentes, ce qui se traduit par un gain de temps pour tous les acteurs de la chaîne logistique», déclare Peter Pasman, COO airfreight Europe du groupe Rhenus. Rhenus et ses sociétés affiliées Rhenus Air, Copex, KDS Cargo et Racon Air sont les premiers usagers du projet-pilote qui fait partie du programme Schiphol Smarter Cargo, une des premières coopérations publiques-privées dans le domaine du fret aérien. ah En bref Nouvelle commande. Cargolux a commandé un B747-8F supplémentaire. Le premier client de ce type d’avion fait donc passer sa commande à l’avionneur US Boeing à nouvellement 14 unités, soit autant que les concurrents d’Extrême-Orient Cathay Pacific Cargo (Hongkong) et Nippon Cargo Airlines (Japon). Le nouveau cargo sera livré en mars 2015. www.cathaypacificcargo.com www.nca.aero; www.cargolux.com Meilleure infrastructure. La Zambie agrandit/construit trois aéroports et a chargé la Zambia Development Agency d’attirer des investisseurs pour le développement d’infrastructures de transport, entre autres dans le domaine du fret. Concrètement, il faut des fonds pour la modernisation des aéroports de Lusaka (385 M. d’USD) et de Livingstone (40 M. d’USD) ainsi que pour la construction de l’aéroport de Ndola (522 M. d’USD). www.zda.org.zm Dernier quadriréacteur. Egyptair a réactivé son dernier A340-200. Cet appareil ayant une capacité en soute de 22 ULD sera aligné sur des lignes au Moyen-Orient au départ du Caire. www.egyptair-cargo.com Photo: American Airlines American Airlines Cargo fait le poids Expédition & Logistique DSV et C.H. Robinson sont globalement satisfaits de l’exercice 2013 La société danoise de transport et de logistique DSV, dont le siège social est à Brøndby près de Copenhague, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 45,71 milliards de DKK (6,13 milliards d’EUR) à comparer à 44,91 milliards de DKK (6,02 milliards d’EUR) en 2012. Le résultat courant (Ebita) a légèrement progressé en passant de 2,54 milliards de DKK (340,37 M. d’EUR) à 2,55 milliards de DKK (341,71 M. d’EUR). Le bénéfice net a atteint 1,57 milliard de DKK (210,38 M. d’EUR) contre 1,43 milliard de DKK (191,62 M. d’EUR) l’année précédente. Jens Bjørn Andersen, CEO de DSV, a déclaré, lors de la publication du bilan 2013, que le groupe est satisfait des résultats compte tenu de la croissance faible et de l’environnement difficile. Le prestataire US de services de transport et de logistique C.H. Robinson Worldwide Inc. a enregistré au cours de l’exercice 2013 un chiffre d’affaires en hausse de 12,3% par rapport à 2012 puisqu’il a atteint 12,75 milliards d’USD. Le chiffre d’affaires net a grimpé de 6,9% à 1,84 milliard d’USD, mais le bénéfice net a chuté de 30% à 415,9 M. d’USD. ra UPS prend le contrôle du logisticien pharmaceutique Polar Speed UPS, l’expressiste et prestataire de services colis US, poursuit l’expansion de son réseau global dans le secteur de la logistique pharmaceutique et dans le domaine healthcare. Récemment, le groupe a repris entièrement la société britannique Polar Speed, spécialisée dans le transport de produits pharmaceutiques sous température dirigée. Rien n’a filtré du montant de la transaction. Polar Speed, qui exploite trois centres logistiques en Grande-Bretagne et un parc roulant composé de 118 véhicules spéciaux pour transports sous température dirigée, achemine surtout des produits pharmaceutiques pour des hôpitaux, négociants et pharmacies. Les fourchettes de température proposées sont de +2 °C à +8 °C et de +15 °C à +25 °C. L’offre de Polar Speed comprend en plus du transport de fret palettisé et de petits lots également des prestations de services dans les secteurs entreposage et distribution ainsi que des livraisons à domicile pour patients. UPS exploite aujourd’hui environ 45 centres de health care et de distribution répartis dans le monde entier. Journal pour le Transport International 09-10 2014 TNT Express fait mieux en Europe et aux USA Sur la bonne pente Le prestataire néerlandais des secteurs CEC et logistique TNT Express a réalisé un bénéfice au cours du quatrième trimestre 2013 à comparer à une perte pendant la même période de l’année précédente. Photo: TNT Express 20 Un salarié de TNT Express scanne des envois. TNT Express, domicilié à Hoofdorp (Pays-Bas), est sorti du rouge grâce à un développement réjouissant des affaires en Europe et aux USA. Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires a certes baissé de 4,6% pour retomber de 1,787 milliard d’EUR à 1,704 milliard d’EUR, mais le résultat courant a grimpé à 88 M. d’EUR (–52 M. d’EUR pendant la période correspondante de 2012). Le bénéfice net a atteint environ 32 M. d’EUR au dernier trimestre de 2013, soit une bonne amélioration par rapport à la perte nette de 148 M. d’EUR essuyée au quatrième trimestre 2012. En 2013, TNT a enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 4,7% (de 7,023 milliards d’EUR à 6,693 milliards d’EUR). Le groupe a fait part d’un excédent d’exploitation de 48 M. d’EUR en 2013. L’année précédente, l’excédent d’exploitation était pourtant plus élevé (158 M. d’EUR). La perte nette est passée de 101 M. d’EUR en 2012 à plus que 29 M. d’EUR en 2013. En bref Expansion de Fercam. La société italienne de transport et de logistique Fercam, dont le siège social est à Bolzano (Tyrol du Sud) et qui opère à l’échelle internationale, a développé son réseau de succursales en ouvrant deux agences: à Rimini (Italie) et à St. Pölten (Autriche). www.fercam.com Freja mise sur Cargoline. L’entreprise finlandaise Freja Transport & Logistics Oy, qui fait partie du groupe danois de transport et de logistique Freja, a changé de partenaire en trafic avec la Finlande. Depuis le 1er février, elle coopère avec le groupement fret emballé Cargoline. www.freja.com www.cargoline.de Expédition & Logistique Journal pour le Transport International 09-10 2014 l’activité connaît une forte fluctuation au fil de l’année, c’est une solution plus rentable qu’un propre entrepôt. Le concept du «Shared Logistics Center» en Suisse «PME au sein d’un groupe» D. Calabrese: Nous cherchions une solution réalisable sur une superficie de base de 4600 m 2 avec des rayonnages hauts de 11 m, que nous considérons comme facteur distinctif. La construction selon un système modulaire fournit une grande souplesse. Nous pouvons en outre améliorer sensiblement les délais d’exécution de contrats et de livraisons. Le nom de Schenker fait surtout penser au groupe logistique de la Deutsche Bahn. La société affiliée suisse Schenker Suisse, dirigée par Jörg Eggenberger et Daniele Calabrese, essaie d’y remédier grâce à un nouveau concept d’entreposage. Photo: Christian Doepgen M. Eggenberger, vous êtes CEO, comment voyez-vous le marché suisse? J. Eggenberger: Nous avons affaire à un marché de PME sur lequel nous sommes en partie encore trop peu connus ou classés dans la catégorie de notre société mère. Nous nous considérons plutôt comme «PME au sein du groupe». D. Calabrese: Nous profitons bien sûr de l’expérience internationale de nos collègues, par ex. dans le cadre du nouveau concept «Shared Logistics Center» à Pfungen. Une comparaison mondiale des sociétés Schenker révèle pourtant que la société suisse est encore trop petite. Les investissements montrent que vous faites confiance au marché local. J. Eggenberger: C’est le moins que l’on puisse dire vu nos investissements de 40 M. de CHF dans les nouvelles infrastructures, et ce dans le cadre d’un programme quinquennal ambitieux. Jörg Eggenberger, (à g.) CEO Suisse, Daniele Calabrese, responsable logistique contractuelle. Vous avez onze sites en Suisse. Pourquoi en construire un de plus? J. Eggenberger: À cause des synergies avec le fret aérien que nous traitons à Kloten, à 20 minutes de route, et du raccordement aux A1 et A5. Pourriez-vous nous expliquer le concept de «Shared Logistics Center»? J. Eggenberger: Cela signifie que diverses sociétés utilisent conjointement les ressources humaines et physiques d’un centre logistique. Pour celles dont D. Calabrese: Nous y avons investi dans des techniques modernes, la protection de l’environnement et la protection contre les nuisances sonores. Comment améliorez-vous les délais? J. Eggenberger: La gamme va de l’optimisation des processus, envoi par pneumatique des documents douaniers du portier au service de douane, jusqu’aux réseaux grâce à une planification rapide lorsque les marchandises sont disponibles. D. Calabrese: L’inclusion de services (pick & pack, réétiquetage etc.), nous permet une intégration verticale supplémentaire. De grands groupes (Roche ou Novartis) et des PME suisses en profitent. Quels clients visez-vous en Suisse? J. Eggenberger: Rien que dans le secteur high-tech, il y a de nombreuses PME pour lesquelles un propre entrepôt n’est pas rentable et qui ont un gros potentiel d’économies dans la logistique. D. Calabrese: Les produits et besoins des clients de l’industrie mécanique, de l’électronique ou des biens de consommation peuvent être harmonisés. C’est compliqué, mais nous pensons pouvoir offrir d’excellents temps d’exécution. Interview menée par Christian Doepgen. LE rendez-vous à Hambourg, port ouvert sur le monde 2 e Salon professionnel de la gestion internationale des transports et des processus logistiques 4 au 6 novembre 2014 parc d’exposition Hambourg, Allemagne Organiser: EUROEXPO Messe- und Kongress-GmbH Tél. +49 89 32391-241 www.transfairlog.com site internet Consultez le .com rlog www.transfai rmation info pour plus d’ 21 Expédition & Logistique Journal pour le Transport International 09-10 2014 Arcole avale Mory Ducros En bref WWL in Barcelone. Le prestataire de services logistiques d’envergure internationale Wallenius Wilhelmsen Logistics (WWL), qui fait partie de l’armement norvégien Wallenius Wilhelmsen, a ouvert une succursale dans la ville portuaire catalane de Barcelone (Espagne). www.2wglobal.com Uti Worldwide à Detroit. La société d’expédition et de logistique US Uti Worldwide Inc., dont le siège social est à Long Beach CA (USA), a inauguré récemment un centre logistique de 21 200 m2 à Romulus près de Detroit. L’entreprise y propose des services de gestion d’entrepôt pour des clients du secteur logistique contractuelle ainsi que des services d’expédition (entre autres fret aérien et fret maritime). www.go2uti.com Ryder en pleine forme. Le groupe US de transport et de logistique Ryder System Inc. a réalisé au cours de l’exercice 2013 un chiffre d’affaires de 6,42 milliards d’USD en hausse de 3%. Le bénéfice net a grimpé de 13% à 256,6 M. d’USD. www.ryder.com Photo: archives ITJ 22 Les camions de Mory Ducros continueront de circuler sur les routes européennes. L’acquisition de la société française du secteur messagerie Mory Ducros, qui connaît de graves difficultés financières, par Arcole Industries a finalement été validée. C’est le 6 février 2014 que le tribunal de commerce de Pontoise près de Paris (France) a en effet accepté l’offre d’achat faite par Arcole Industries pour le spécialiste de la messagerie. Le groupe Arcole reprend en fait 50 des 85 succursales de Mory Ducros et 2210 employés (sur un total de 5000 salariés). Rappelons que Mory Ducros a été obligée de déposer son bilan en novembre dernier. ra Nouvel entrepôt fret dangereux de RSA-Talke La joint-venture du secteur logistique produits chimiques RSA-Talke a ouvert un entrepôt pour fret dangereux palettisé à Dubaï (Emirats Arabes Unis). Cet entrepôt d’une capacité de 19 000 emplacements se trouve dans la zone franche de l’aéroport international Dubai World Central (DWC). Il est possible d’y entreposer des palettes de matières dangereuses des classes 3, 4, 5, 6, 8 et 9. Le site de RSA-Talke est raccordé directement au grand aéroport Al Maktoum et au port en eau profonde de Jebel Ali. RSA-Talke planche actuellement sur un autre gros projet, également à Dubaï, plus précisément dans la zone franche de Jebel Ali. Un terminal à conteneurs intégré pour matières dangereuses y est en construction. RSA-Talke est une société conjointe de RSA Logistics, domiciliée à Dubaï, et de Talke, un prestataire allemand de services logistiques pour le secteur chimie. ra ������ � ��� �� ������ � � � � � � �� $!#%!" $!#%!" ! ! ! ! �� � � ��� � � ������ � �� ��� � ��� ����� �� �� � � � ��� �� � � ��� � � ������ �� ��� ������ � �� ������ � � ��� �� ��� ����� � �� � � � � ���� � � ��� ���� �� � �� �� ������ ���� � � �� � �� �� � ! ! ! ! � �� � �� ���� �� � � � � �� ��� ��� �� � ������ �� �� �� � ���������� � � �� � �� ��� � �� ��� � � � �� �� �� ��� � �� � �� � � ����� � ��� � �������������� �������� �� �� ������ ������ �� ����� ���� ����� ������������ ����� ���� ��� ���� ����� �� ��� �� � �� ���� �� ��� � � � �� � ��� ������� ��� ��� � ��� �� ��� � �� � �� � � ���� �� �� �� � �� � � � ��� � ���� � �� ���� ���� ��� Expédition & Logistique Journal pour le Transport International 09-10 2014 23 La logistique automobile, un secteur international important Plus de 13 M. de véhicules Début février a eu lieu la seconde édition du Forum logistique automobile à Francfort, organisé par la Bundesvereinigung Logistik (BVL) et la fédération allemande Verband der Automobilindustrie (VDA). La demande internationale croissante entraîne également une augmentation considérable de la production étrangère. Productivité intacte Le président de la VDA, Matthias Wissmann, a souligné à cette occasion le rôle important joué par la branche. «L’année automobile 2013 était globalement positive. Malgré la faiblesse du marché européen, 8 M. d’automobiles ont été produites à l’étranger par des sociétés allemandes.» Le nombre de véhicules produits en Allemagne, soit 5,4 M., correspondait en outre aux prévisions. «La logistique a beaucoup contribué à ce succès», a déclaré M. Wissmann. Il a tenu à rappeler que cette branche compte 2,8 M. de salariés rien qu’en Allemagne et réalise une valeur ajoutée annuelle de 225 milliards d’EUR. Il a également attiré l’attention sur les défis de l’avenir, synonymes de nouvelles tâches pour le secteur logistique. Persuadé par des innovations présentées à Francfort, M. Wissmann est convaincu que «l’industrie automobile fait partie des moteurs de ce développement». Le président du comité directeur de la BVL, Photo: BVL/Bublitz Le Forum logistique automobile 2014 a été un rendez-vous important de la branche puisqu’il a accueilli un nombre record de 530 délégués et plus de 60 exposants. Hormis des représentants de sociétés logistiques internationales, de sous-traitants et de prestataires de services TI, des cadres dirigeants de constructeurs automobiles étaient également présents. Le boom automobile en Chine a été un des sujets traités au Forum de la logistique automobile 2014. Reimund Klinkner, a d’ailleurs fourni quelques mots-clés à ce propos: «Flean production (flexible and lean) est le mot d’ordre actuel. La souplesse des opérations et des processus au plus juste dans la production et la logistique constituent les principaux leviers permettant de relever les défis.» L’Asie, un marché en croissance Pour la logistique, le marché chinois devient de plus en plus intéressant. Rien qu’en 2013, 16,3 M. d’automobiles y ont été vendues. Les constructeurs allemands y détiennent actuellement une part de marché de 20%. Les sociétés logistiques doivent s’adapter aux conditions locales. C’est que des normes européennes font encore défaut, en particulier en Chine. En 2014, la société Bosch a décroché le trophée VDA Logistik Award pour son concept de numérisation complète de flux de marchandises physiques. Ces flux peuvent être représentés sur écran et en temps réel grâce à des logiciels intelligents. En plus du programme d’exposés, différentes visites ont été proposées aux participants, par exemple l’usine Opel de Rüsselsheim, le site Continental et le Lufthansa Cargo Center (LCC) à Francfort. nauticus European Freight Forwarding Index: l’éveil du printemps En ce début d’année, le European Freight Forwarding Index donne quelques raisons d’être optimiste. Il faut néanmoins admettre que tout n’est pas rose dans la plus récente édition de l’étude publiée par Danske Bank. Le volume de fret maritime a stagné ces deux derniers mois. L’indice 50 reflète ce développement. Si l’indice retombe à moins de 50, cela signifie qu’il y a baisse. En décembre, après les activités plus animées liées aux fêtes de Noël et de fin d’année, c’est d’ailleurs précisément un tel recul qui a été constaté sur le marché fret maritime. Les perspectives s’appuyant sur les attentes des transitaires européens rendent en revanche très optimiste. La barre des 50 points d’indice est en effet largement dépassée vers le mois de mars. Le fret maritime caracole en tête avec des indices prévus de 65 points en février et 66 points en mars. Des signes positifs viennent en outre des transports terrestres et du fret aérien, deux secteurs qui s’attendent aussi à une croissance avec un même indice de 58 points. Dans le domaine du fret aérien, cette évolution s’était déjà annoncée puisqu’en janvier l’indice a déjà atteint 56 points. cd 24 75 ANS Expédition & Logistique Journal pour le Transport International 09-10 2014 ITJ 1939 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 17 juin 1953 Insurrection du 17 juin en Allemagne Au cours de l’été 1953, une vague de grèves et de manifestations contre le régime stalinien secoue la République Démocratique allemande (RDA). 2010 2014 23 octobre–4 novembre 1956 Insurrection en Hongrie Répression violente d’une révolution démocratique de citoyens hongrois contre l’occupant soviétique. Un regard en arrière – premier voyage de conteneurs empilables en 1956 Une caisse en acier change le monde L’origine du conteneur remonte au 18e siècle. Il a toutefois fallu attendre encore assez longtemps, jusqu’en 1956, pour qu’une soixantaine de conteneurs en acier identiques, remplis de marchandises, soient chargés sur un navire dans un port US. Les premières formes de conteneur (du latin continere = contenir, tenir ensemble) ont fait leur apparition au 18e siècle, lorsqu’en Grande-Bretagne des caisses en bois ont été utilisées pour le transport de marchandises. Après la fabrication des premiers conteneurs ferroviaires normalisés, au début du 20e siècle, il n’y avait plus qu’un pas à franchir jusqu’au système de boîtes standards réutilisables. C’est l’Américain Malcolm McLean, un jeune transporteur, qui a eu en 1937 l’idée de charger les camions et les marchandises sur les navires, plus tard uniquement les remorques et les contenants et pour finir plus que les caisses en tôle, au lieu de manutentionner séparément chaque caisse et chaque ballot. 20 ans plus tard, M. McLean s’est appuyé sur cette méthode pour mettre au point le conteneur normalisé empilable. Le 26 avril 1956, il a expédié pour la première fois 58 conteneurs en métal en trafic côtier entre Houston TX et le port de Newark dans l’Etat fédéral du New Jersey. Le transport a été assuré par le cargo Ideal X transformé spécialement à cet effet. C’était la naissance de la navigation conteneurisée. La vision de M. McLean portant sur une chaîne de transport fermée à terre, en mer et sur le L’ITJ fête ses 75 ans! Dans le numéro 27-30 / 2014, qui paraîtra le 18 juillet 2014, l’ITJ consacre un Spécial à son 75e anniversaire. Découvrez notre série d’articles «hier et aujourd’hui» pour vous mettre dans l’ambiance de la fête! No 23 / 1957: Article paru le 7 juin sur le rôle croissant des conteneurs. rail a alors commencé à se concrétiser. Dès 1957, Aimé Faure, chef du service commercial de la Société Générale de Transports Maritimes, a évoqué en détail dans notre publication le rôle croissant des nouvelles grandes caisses. Sous le titre «Le conteneur en trafic maritime entre la France et l’Afrique du Nord», il a écrit: «Le conteneur, qu’il n’est plus nécessaire de décrire vu sa propagation, constitue depuis quelques années un outil qui joue un rôle de plus en plus important dans le commerce et l’industrie. Il le doit à ses nombreux avantages dans le transport de certaines marchandises. Conformément à sa finalité première, il permet en effet un traitement particulièrement sûr de produits alimentaires et de marchandises de tous types en trafic de porte à porte, et ce quelle que soit la distance à parcou- rir et quel que soit le mode de transport utilisé (route, rail, navigation maritime).» En 1961, l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a fixé pour la première fois, à l’échelle internationale, les dimensions des conteneurs ISO. Il s’est avéré par la suite que l’invention du conteneur normalisé a été la plus grande révolution dans l’histoire des transports depuis l’invention de la roue par les Sumériens vers 3500 ans av. J.C. Sans nul doute le conteneur standard normalisé a révolutionné le transport mondial de marchandises au cours de la seconde moitié du 20e siècle et chamboulé complètement le commerce mondial. Les deux types de conteneurs les plus connus sont aujourd’hui les boîtes de 20 pieds et de 40 pieds. Environ 28 M. de caisses en acier sont utilisés actuellement dans le monde entier. Robert Altermatt Focus sur la Suisse Journal pour le Transport International 09-10 2014 25 La Suisse a voté en faveur du projet Faif L’autre «oui» Le 9 février, les citoyennes et les citoyens suisses ont accepté le projet de financement et d’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (Faif) avec 62% contre 38%. Les cantons se sont aussi exprimés en faveur du projet à une majorité de 22 contre un. Conséquences et Désormais, un fonds de durée illimitée est inscrit dans la Constitution fédérale: le fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF) alimenté par la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP). La nouvelle réglementation du financement qu’il instaure met à disposition les moyens financiers requis pour l’exploitation et l’entretien de l’infrastructure ferroviaire et, lorsque cela s’avère nécessaire, pour l’aménagement par étapes du réseau ferré. Ce fonds est l’élément-clé de Faif et la condition sine qua non des lois et arrêtés y afférents, puisque ces actes règlent les détails de l’alimentation du fonds et de la première étape d’aménagement jusqu’en 2025 d’un coût de 6,4 milliards de CHF (5,5 M. d’EUR). Il est prévu que le Conseil fédéral les mette en vigueur au 1er janvier 2016. La prochaine étape pour l’OFT consistera à élaborer les dispositions transitoires ainsi que les ordonnances qui s’imposent et à lancer la planification de l’étape d’aménagement 2030. Conformément à la décision du Parlement, cette dernière doit lui être présentée d’ici à 2018. Les bénéfices pour le transport de fret «La journée d’aujourd’hui pose les bases du développement à long terme des transports publics et de la politique du transfert modal en Suisse», se réjouit Bernard Guillelmon, CEO de l’entreprise ferroviaire BLS, qui exploite, avec les tramways de Berne, le deuxième réseau ferré de zone courte le plus important du pays et joue aussi un rôle majeur dans le transport de fret transalpin, avec sa filiale BLS Cargo. Les transports publics (locaux) de voyageurs étaient clairement au centre de la votation, mais plusieurs passages du Faif profitent concrètement au transport de marchandises. L’élargissement des capacités, autrement dit l’amélioration des performances, devrait contribuer à la sécurisation des sillons pour le transport de marchandises sur les itinéraires suivants: • Lausanne – Genève; • Nœud de Genève; Photo: Hupac réactions à une votation qui, elle, n’a pas été placée sous le feu des projecteurs (voir commentaire page 10). Depuis le 9 février, plus rien n’arrête l’extension des infrastructures ferroviaires. Les usagers de la route exigent que l’on donne maintenant également le feu vert à l’aménagement des routes. • Bâle Est (1ère étape) vallée de l’Ergolz et désenchevêtrement de Pratteln; • Gümligen – Münsingen; • Zurich – Coire; • Rupperswil – Mägenwil; • St. Gall – Coire. En outre, l’extension des capacités du tronçon reliant Gléresse à Douanne permettra de réduire les délais d’acheminement des marchandises sur la ligne du pied du Jura grâce à des améliorations qualitatives. Pour finir, des investissements individuels plus modestes concerneront les voies de stockages dédiées au transport de fret, les installations électriques et les mesures de protection contre les nuisances sonores. Et la route? «Les CFF se réjouissent aussi du «oui» clair des citoyennes et des citoyens en faveur du Faif», c’est ce que les Chemins de Fer Fédéraux ont fait savoir à leurs clients, sans que cela ne suscite évidemment de surprise. L’Association suisse des transports routiers (Astag) l’a interprété comme «une profession de foi en faveur d’une infrastructure des transports fonctionnelle et performante», en glissant tout de même au passage: «La large et surprenante proportion de «non» appelle les politiques à la mesure en termes de financement du rail». Avant d’ajouter «qu’il était temps de prendre en main rapidement l’élimination des goulets d’étranglement sur les routes». Les axes principaux du Mittelland et les zones d’agglomérations de Genève/Lausanne, Bâle, Zurich, Berne et Lugano seraient concernés au premier titre. La réaction de l’Automobile club de Suisse (ACS) allait dans le même sens: «L’infrastructure routière a longtemps été négligée et doit être adaptée au plus vite aux exigences actuelles et à venir». L’ACS a notamment critiqué «qu’avec l’acceptation du projet Faif, les subventions croisées de la route au rail ne serait pas seulement poursuivies mais aussi élargies», et considère l’initiative populaire «pour un financement équitable des transports», ou «initiative vache à lait», comme renforcée à l’issue du scrutin. Pas de retour possible Qu’il s’agisse de «vache à lait» ou de «cheval vapeur»: il est peu probable qu’un nouveau référendum vienne réviser les résultats de la votation du 9 février, comme il est tout aussi improbable d’ailleurs, que la Suisse «ferme les frontières» comme on a eu l’occasion de le lire. Au contraire: elle garantit que l’on puisse la traverser mieux et plus rapidement en chemin de fer. Andreas Haug Rail / Route / Fluvial Journal pour le Transport International 09-10 2014 27 Le prestataire de services polonais du trafic ferroviaire de marchandises investit dans l’avenir Le rail est sur la bonne voie Depuis début février, PKP Cargo a un nouveau président du comité directeur. La modernisation du parc roulant figure Il a fallu presque trois mois pour que la société polonaise semi-publique PKP Cargo se dote d’un nouveau un président du directoire. Adam Purwin, spécialiste en finances qui assumait déjà ces fonctions à titre intérimaire, prend en effet définitivement les rênes de la société PKP Cargo, spécialisée dans le trafic ferroviaire de marchandises. Il se focalisera essentiellement sur la modernisation du groupe et en particulier de son parc roulant. Pendant 15 ans, le manager a occupé diverses fonctions au sein de plusieurs instituts financiers polonais, par exemple la filiale de Commerzbank BRE Bank à Varsovie. Il est un spécialiste reconnu du secteur exportation. Le prédécesseur de Purwin, Lukasz Boron, s’est brusquement démis de ses fonctions peu avant l’entrée en Bourse de son entreprise, à l’automne 2013. Jusqu’à ce jour les raisons de cette démission ne sont pas très claires, mais des observateurs du marché estiment que L. Boron a fait une grosse erreur avant l’introduction en Bourse (IPO). Selon la plateforme polonaise des finances Inwesttycje. pl, le président du directoire serait responsable de la mauvaise évaluation d’une société affiliée. On suppose que dans le cadre l’entrée en Bourse PKP Cargo aurait réalisé un moindre gain que possible. La société n’a pas commenté ces rumeurs Photo: PKP Cargo parmi ses priorités. Adam Purwin a été nommé président du comité directeur de PKP Cargo. Il compte investir notamment dans la modernisation du parc roulant. et avancé des raisons personnelles pour la démission. Malgré cela, l’introduction en Bourse a fait partie des plus importantes à Varsovie en 2013 avec une valeur de quelque 1,4 milliard de PLN (335 M. d’EUR). Il s’est en outre agi de la première introduction en Bourse d’une compagnie ferroviaire européenne, ce qui a bien sûr éveillé l’intérêt de toute la branche. «Nous verserons pour 2013 un dividende compris entre 30% et 50% du bénéfice net», explique Jakub Karnowski, président du comité directeur du groupe PKP. Selon le manager, le comité directeur de PKP Cargo doit toutefois encore confirmer cela. Malheureusement, l’introduction en Bourse n’était pas placée sous de bons auspices. Au terme des neuf premiers mois de 2013, la société a en effet essuyé une perte d’environ 1,1 M. d’EUR, à comparer à un bénéfice de 60,6 M. d’EUR pendant la période correspondante de 2012. Une des missions prioritaires du nouveau chef sera par conséquent de nouer des liens solides, en particulier avec les investisseurs. A. Purwin aura pour autre tâche de faire progresser la modernisation du groupe. Les fonds de l’IPO devront notamment contribuer au renouvellement du parc roulant. Pendant l’année en cours, les Polonais projettent par exemple de remplacer 26 locomotives de type SM48. Au dire de l’entreprise, elle disposait fin juin 2013 de 250 locomotives et de plus de 63 000 wagons. Les investissements dans le parc roulant ne cessent d’ailleurs d’augmenter. Alors qu’en 2011 le groupe a investi 125 M. d’EUR dans le renouvellement du matériel roulant, le montant des investissements a atteint 141 M. d’EUR en 2013. Avec un nouveau patron à la tête de l’entreprise, PKP Cargo pourra désormais de nouveau se focaliser sur ses activités clés. Sebastian Becker/Antje Veregge Record pour les Ports rhénans suisses... ... et hausse du trafic fluvial allemand En traitant environ 105 000 TEU, les Ports rhénans suisses ont établi un nouveau record concernant le volume de transbordement de conteneurs côté bassin (entrées et sorties). En y ajoutant les conteneurs transbordés de/vers des wagons de chemins de fer, il en résulte un volume total de 117 535 TEU. Le poids de marchandises transbordées a certes baissé de 5% par rapport à 2012, mais cela est dû à des conditions particulières dans le secteur du pétrole. Le volume 2012 a en effet été marqué par des importations supplémentaires imputables à la fermeture temporaire de la raffinerie de Cressier NE. Le volume de transbordement total est supérieur aux résultats de 2009 à 2011. av Environ 227 M. de t de marchandises ont été acheminées l’année dernière sur les voies navigables allemandes, ce qui correspond à un mieux de 1,7% par rapport à l’année précédente. Les prestations de transport (poids multiplié par la distance parcourue) ont elles aussi augmenté, en l’occurrence d’environ 2,2% à quelque 60 milliards de tkm. Ce sont là les chiffres provisoires publiés par l’Office fédéral des statistiques pour l’année 2013. Ce résultat est tout à fait remarquable compte tenu des inondations au cours de l’été 2013 et des grèves régulières qui ont eu lieu dans le cadre de la Direction des voies navigables et de la navigation (WSV). av 28 Energie éolienne Journal pour le Transport International 09-10 2014 La construction de Borkum Riffgrund 1 passe par l’OBT Photo: Borkum Riffgrund 1 Tout là-haut Au nord de l’île de Borkum, les premières fondations sur un total de 77 ont été mises en place le 21 janvier dans le parc éolien Riffgrund 1. Les éléments de fondations transitent par le terminal néerlandais OBT. C’est en 2014 que les 77 éoliennes du parc offshore Borkum Riffgrund 1 (Allemagne) seront mises en service. Équipées de turbines de 3,6 MW de Siemens, les 77 éoliennes produiront au total 277 MW par an et approvisionneront en énergie propre environ 285 000 ménages allemands. Le transbordement, la manutention et l’entreposage de 77 éléments de fondations sont assurés dans l’Orange Blue Terminal (OBT) d’Eemshaven (Pays-Bas), exploité conjointement par le prestataire hambourgeois de services portuaires Buss Port Logistics et la société néerlandaise Uni- WE CAN DELIVER ANYTHING … Le parc éolien Borkum Riffgrund 1 sera mis en service en 2014 et approvisionnera en énergie environ 285 000 ménages. team Projects B.V. L’installation des fondations en mer est confiée à Geo Sea, une filiale du groupe Deme. Elle opère pour le compte de la danoise Dong Energy. Le parc éolien est situé à 36 km au nord de l’île de Borkum dans la zone économique allemande. Les éléments susmentionnés sont fabriqués à Aalborg au Danemark. Un cargo pour marchandises lourdes les achemine jusqu’à Eemshaven, où ils sont déchargés et entreposés. C’est un trailer automoteur composé de 24 lignes d’essieux qui transporte ces monopiles d’un poids unitaire maximal de 700 t jusqu’à l’entrepôt où les éléments d’une longueur de 66 m sont déposés sur des lits de sable. Une grue à chenille de 600 t est utilisée pour la manutention des pièces de transition de 333 t. Ces éléments d’une hauteur de 25 m sont entreposés verticalement sur des structures de dépôt créées spécialement à cet effet et dont la fabrication/certification sont du ressort d’OBT. L’ensemble des opérations de manutention et l’entreposage des divers éléments se font sur une aire de 90 000 m 2. Cette dernière comprend la plate-forme pour colis lourds dans le secteur du quai (capacité de 20 t/m 2) ainsi que l’aire d’entreposage voisine (capacité de 35 t/m 2). Depuis janvier, le navire d’installation d’éoliennes Pacific Orca charge les fondations pour les placer ensuite dans le parc éolien. Ce bâtiment de 161 m de long transborde les éléments à l’aide de sa propre grue de bord d’une capacité de levage de 1200 t. Dans le port, les monopiles et éléments de transition sont mis à disposition sur la plate-forme colis lourds dans le rayon d’action de la grue du Pacific Orca. av Engins lourds à Blyth … but the wind. We‘ll work on that. EMS Chartering GmbH & Co. KG www.emsship.de Hafenstraße 15 | 26789 Leer Tel: +49 (0) 491-92815-0 Fax: +49 (0) 491-92815-15 [email protected] La société britannique Lysander Shipping s’est chargée récemment de l’importation et de la mise à disposition d’une nacelle pour une turbine d’éolienne. La nacelle, composée de plusieurs éléments, a été transportée depuis le site de production sud-coréen de Samsung Heavy Industries jusqu’à la station de tests Narec à Blyth (nord de l’Angleterre). Le plus grand élément mesurait 16,5 m de long, 7 m de large et 7 m de haut. Compte tenu du poids de cette cargaison – 293 t – le port de Blyth a été obligé de renforcer ses quais afin de pouvoir procéder au transbordement. Le déchargement des éléments s’est fait directement avec la grue de bord du navire sur un véhicule modulaire autopropulsé. av Energie éolienne Journal pour le Transport International 09-10 2014 29 Transport de pales d’éoliennes par un véhicule spécial pour colis lourds Maîtriser du fret très encombrant Des tests très poussés ont été effectués récemment concernant le transport, sur un véhicule spécial, d’une pale d’éolienne de 62 m de long et pesant 13,4 t. Ces essais ont eu lieu à Lem (Danemark) sur un terrain de la société Vestas, un des leaders monPhoto: Scheuerle diaux de la construction d’éoliennes. Un nouvel adaptateur pour pales de la société Scheuerle a été utilisé pour le transport. L’adaptateur pour pales d’éoliennes permet d’adapter la position de la pale à l’itinéraire, notamment en la soulevant jusqu’à un angle de 70° pour éviter les obstacles. pale sur son axe longitudinal de manière à offrir une résistance minimale au vent. Un capteur émet un avertissement en cas de dépassement de la vitesse de vent para- métrable. S’y ajoutent des contrepoids à commande hydraulique qui assurent un ajustement aux conditions de sol les plus difficiles en mode automoteur. Des éoliennes pour la Grande-Bretagne Le prestataire de services logistiques 3PL et spécialiste en colis lourds WWL ALS est actuellement chargé de toute une série d’opérations de transbordement d’éoliennes dans des ports du Humber sur la côte est de la Grande-Bretagne. Il s’agit notamment de transborder cinq éoliennes du producteur Nordex destinées au parc Todmorden Moor (West Yorkshire) et de quatre pales d’éoliennes pour Photo: WWL ALS Les pales d’éolienne confrontent fréquemment les sociétés de transport à des missions difficiles. C’est souvent «sur les derniers mètres» que le transport est particulièrement malaisé, notamment lorsqu’il faut venir à bout de virages serrés ou d’obstacles. L’adaptateur pour pales d’éoliennes lancé sur le marché par le constructeur de véhicules spéciaux Scheuerle facilite les choses. La deuxième génération d’adaptateur, qui a repris les expériences faites avec la première, est aujourd’hui sur le marché. Grâce à l’adaptateur, les pales d’éoliennes peuvent éviter des obstacles tels que des arbres ou des édifices. Sur les pentes ou les routes en lacets, la position de la pale peut être adaptée à l’itinéraire sans perte de temps. Selon leur type, les pales d’éoliennes peuvent par exemple être soulevées jusqu’à un angle de 70° pour éviter les obstacles formés par la végétation ou les constructions. Un entraînement pivotant intégré permet en outre de faire pivoter la Chargement, par WWL ALS, d’une section de mât pour une éolienne. le site de Severn Trent près de Leicester. Les pales mesurent respectivement 43,80 (Todmorden) et 48,80 m de long (Severn Trent). We offer global logistical services with a special focus on project cargo. No load is too heavy, no transport too difficult! We have the equipment and know-how to set your projects in motion. projects in motion www.rollitcargo.com [email protected] T +32 (0)3 800 55 59 BELGIUM 30 Logistique high-tech Journal pour le Transport International 09-10 2014 Des drones dans la navigation marchande Tout le monde à terre L’automatisation de divers aspects de la chaîne logistique est à l’ordre du jour depuis assez longtemps. Un consortium de recherche souhaite repousser les frontières de la La navigation marchande a un problème de relève. Les marins restent souvent éloignés de leur famille et de leurs amis pendant plusieurs mois ou semaines, et il est de plus en plus difficile pour les armateurs de trouver du personnel qualifié. Les coûts de soutage en hausse rendent en outre les pratiques de slow steaming de plus en plus populaires. Cela rallonge la durée de voyage, tandis que le déroulement des opérations de travail à bord se réduit de plus en plus du fait de l’automatisation des processus. Les phases d’inactivité des équipages à bord sont par conséquent de plus en plus longues. Le potentiel de réduction des coûts de main d’œuvre est élevé. C’est ici qu’intervient un consortium de huit partenaires, dont le Fraunhofer Institut de Hambourg et l’institut de recherche sur les technologies marines norvégien Marintek, qui se penche sur un concept de navires sans équipages, lesdits drones. L’Union européenne soutient le projet «Munin» (Maritime unmanned navigation through intelligence in networks) – lancé au cours de l’automne 2012 et qui s’étalera sur trois ans – avec une enveloppe de 2,9 M. d’EUR. Dans le cadre de ce projet, il est prévu d’équiper des unités existantes avec des systèmes anticollision pour le positionnement électro- nique et la communication par satellites. Une technologie élaborée permettant de détecter les obstacles et de les éviter est essentielle à cet effet. Les drones de mer doivent par ailleurs être équipés de systèmes de navigation et de positionnement permettant de déterminer et de contrôler l’emplacement exact ainsi que la vitesse et le cap des navires. Le moteur doit lui aussi être muni de systèmes de contrôles à bord afin d’assurer la surveillance continuelle du bâtiment et des équipements. Un savoir-faire particulier à terre Selon les prévisions de Munin, des équipages stationnés à terre devraient contrôler les opérations des navires et intervenir en cas d’urgence. Ainsi le capitaine pourrait-il contrôler toute une flotte depuis un centre de contrôle, et même se spécialiser dans certaines zones de navigation présentant de gros dangers. Il n’est toutefois pas prévu que les navires dits «autonomes» soient totalement dépourvus de personnel à l’avenir, mais qu’ils renonceraient simplement à l’équipage entre différentes stations de pilotage. Les manœuvres critiques d’amarrage et de désamarrage seraient en effet, comme jusqu’ici, réalisées avec du personnel à bord. Cette pratique devrait permettre de réduire le taux d’accidents et d’erreurs à Photo: Thinkstock technicisation du transport de fret par un concept de navires sans équipage. Si le concept Munin devait être mis en pratique les navires marchands pourraient pour la plupart être dirigés depuis la terre ferme. bord. Le consortium cite des études selon lesquelles les erreurs humaines seraient responsables de 75% des accidents maritimes, dont la majorité serait à mettre sur le compte du surmenage ou d’un manque d’attention. Dès lors qu’une source d’erreur est réduite, une autre apparaît. Des liaisons de communication fiables et sûres sont en effet indispensables pour assurer un guidage centralisé à terre. Leur garantie de fonctionnement est une chose. Le risque que les navires autonomes deviennent des cibles pour les pirates en est une autre. L’autonomie va d’ailleurs de pair avec l’insécurité dans la manière dont une opération est réellement menée. Comme l’indique l’International Chamber of Shipping, certaines règles doivent être complètement revues pour les navires autonomes, ce qui risque de prendre plusieurs décennies. Les drones marins sont donc encore des chimères pour le moment. S’ils devaient être mis en service, ce serait véritablement un coup d’éclat. Antje Veregge Für Sie logisten unsere 200 Hände gerne. Wir liefern – installieren – booten – schnell, präzise und reibungslos im Hintergrund. Gerade beim Austausch von PCs sind Kunden auf schnelle Prozessabläufe angewiesen. Weber-Vonesch sorgt dafür, dass beim Austausch kein Arbeitsunterbruch entsteht. Hersteller, Service-Provider und Käufer von IT-Systemen und anderen HightechProdukten profitieren von unseren Serviceleistungen. weber-vonesch Transport AG | Logistik | 6303 Zug | Tel. 041 747 44 44 [email protected] www.logistic.ch Emballage Journal pour le Transport International 09-10 2014 31 Emballages pour pièces électroniques Minimiser les risques de décharge Des décharges électrostatiques peuvent endommager des pièces électroniques ou raccourcir leur durée de vie. Lors de l’expédition et de l’entreposage, il s’agit donc de miser sur un emballage adéquat. Parmi ses quelque 6000 produits pour entreprises, Ratioform propose également des emballages ESD (Electro Static Discharge), qui permettent de minimiser les risques de décharges électrostatiques. Les composants électroniques sont diversement sensibles aux ESD et les emballages doivent par conséquent être adaptés aux différents besoins. Les emballage antistatiques bloquant l’électricité statique au niveau de la surface offrent une protection standard. Les emballages Highshield sont encore plus performants puisqu’ils forment en quelque sorte une cage de Faraday autour du produit. Lors du transport, les pièces électroniques doivent aussi être protégées contre les chocs et le climat. Dans ce contexte, il ne faut surtout pas utiliser de chips d’emballage ou de films plastiques à bulles habituels, car ces matières sont de très bonnes conductrices de courant. Le sachet de protection blindé forme une cage de Faraday autour du contenu fragile. Photo: Ratioform Ratioform fournit à cet effet des films plastiques à bulles spéciaux ou des caisses équipées de mousses antistatiques. Les spécialistes en emballage de Ratioform soulignent que tout emballage ESD complet doit comprendre un agent siccatif et un indicateur du taux d’humidité. De la vapeur d’eau se forme souvent dans le cas de pièces électroniques et elle peut causer de graves dommages. Les emballages sous forme de sachets devraient en outre être fermés de façon professionnelle à l’aide de soudeurs de films plastiques. Il existe en outre des étiquettes spéciales pour le marquage des emballages. ah Deuxième site en Grande-Bretagne La société Storopack UK Ltd, filiale britannique du groupe d’entreprises Storopack dont le siège est à Sheffield, a repris le secteur «loose fill» de FP International UK Ltd ainsi que son site de production situé à Brackley. Grâce à ce deuxième site en Grande-Bretagne pour matériel de calage et de protection sous forme de flocons, Storopack peut donc offrir à sa clientèle une gamme encore plus vaste de solutions pour la protection des marchandises. Nouvelle usine à Rosersberg Envirotainer, le producteur scandinave de conteneurs frigorifiques pour le secteur fret aérien, a ouvert un nouveau site à proximité de la capitale suédoise. Cette succursale de recherche et de production, située à Rosersberg, à mi-chemin entre Uppsala et Stockholm, doit réunir les conditions permettant à la société «de continuer sur la voie d’une croissance rapide et globale», précise Simon Angeldorff, CEO d’Envirotainer. ah » Holzverpackungen » Kartonverpackungen » Verpackungsservice » Verpackungsservice Wegmüller AG Holz- und Kartonverpackungen Bahnstrasse 14 CH-8544 Attikon ZH Telefon 052 320 99 11 Telefax 052 320 99 10 www.wegmueller-attikon.ch [email protected] Gut verpackt kommt gut an, weil... . n ..i di vi du el l ... v zu er lä ss ig ... sc hn el l 32 Emballage Journal pour le Transport International 09-10 2014 Matériel, consommateurs et débouchés en mutation Tendances globales du secteur de l’emballage En janvier 2014, la «Feuille de route de la manutention et de la logistique» («MHL Roadmap») a été publiée aux USA. Sur 67 pages, elle présente le développement de l’emballage jusqu’à l’horizon 2025. Brian Wagner de Packaging Technology Integrated Solutions a donné B. Wagner a évoqué au total dix tendances dont plusieurs concernant l’environnement global tels que de nouveaux marchés dans les pays émergents et les changements enregistrés côté consommateurs. Jusque là ses observations sont les mêmes que celles présentées dans la feuille de route. Il accorde toutefois une attention toute particulière aux développements réalisés dans le secteur recherche et technique. B. Wagner attend notamment du développement de nouveaux matériaux un certain nombre de progrès en matière d’ergonomie, par exemple le passage de sept couches à plus que deux couches par emballage. Les nouvelles connaissances des neurosciences permettent en outre de mieux adapter les emballages aux groupes cibles. Grâce à l’utilisation d’encre conductrice, il serait même possible de créer un signal radio entre le colis et le smartphone du destinataire. Ce qui n’est pourtant pas encore pour demain, car la technique est très coûteuse. Photo: Removals fin 2013 un aperçu plus large des tendances mondiales au cours de la Material Handling and Logistics Conference au Utah (USA). Un emballage standard par ex. pour l’e-commerce (comme le conteneur maritime), fait encore défaut. Plus de règles, normes plus sévères B. Wagner considère que la tendance vers plus de réglementations et de contraintes écologiques va s’intensifier partout. Dans le cadre des réglementations de plus en plus compliquées d’organismes nationaux et internationaux, l’aspect de la sécurité va jouer un rôle croissant. Des emballages Nouvelle technique pour conteneurs reefer En coopération avec Maersk Container Industry (MCI), Primaira LLC de Boston crée un nouveau système d’épuration de l’air de conteneurs frigorifiques. La technologie brevetée Bluezone a fait ses preuves dans la suppression de moisissures, champignons et bactéries. Avec un taux de concentration d’ozone 300 fois supérieur à ceux observés dans le secteur, Bluezone permet également d’éliminer efficacement l’éthylène. Soren Leth Johannsen, chief commercial officer de MCI, explique que les partenaires attendent de cette nouveauté un rayon d’action plus grand dans le transport de produits périssables. protégés contre les falsifications et les manipulations deviendront ainsi la règle. Il estime en outre que les fabricants et usagers d’emballages seront confrontés à des défis comparables à celui que connaît actuellement le shipping avec la teneur en soufre du carburant. Il prédit par exemple que la branche devra passer de matériaux à base de pétrole vers des emballages à base de biomasse. Quel emballage standard? Une innovation importante fait pourtant encore défaut: un emballage standard. Dans le commerce de détail, des solutions d’emballage uniques vont gagner en importance pour une optimisation des coûts logistiques, et ce malgré des marchandises divergentes en taille et en catégorie. On attend encore une idée géniale. Christian Doepgen ASIE Photo: Thinkstock L’économie continue de croître, mais plus lentement que prévu Asia – Quo vadis? Photo: archives ITJ La Chine, le Vietnam, la Corée et certaines parties du Japon qui n’ont pas adopté le calendrier grégorien viennent de célébrer Nouvel An, l’année du cheval. La branche logistique est très curieuse de voir comment se déroulera cette année. Révision des pronostics Il est vrai que depuis quelque temps, les estimations très optimistes sont corrigées à la baisse. Depuis le début de la crise en 2008, les exportations vers les pays Bric, en particulier vers la Chine, et vers le Japon, étaient considérées comme moteurs de la croissance en Europe et en Amérique du Nord. Selon les statistiques de l’International Transport Forum de décembre 2013, le trafic maritime baisse actuellement à la sortie depuis l’Inde vers l’Europe et les USA, alors que le trafic aérien depuis l’Inde et la Chine stagne. Dans ce dernier pays, le transport ferroviaire enregistre lui aussi une très nette tendance à la baisse même s’il y a certaines activités dans ce secteur (cf. page 38 de ce numéro). Nouvelles initiatives L’année du cheval est synonyme de redressement et de progrès. Premier signe allant dans ce sens: l’accord de libre échange entre 16 pays qui devrait bientôt être conclu selon des informations en provenance de Malaisie. Les pays de l’Anase et six de leurs principaux partenaires commerciaux – Chine, Japon, Corée du Sud, Inde, Australie et Nouvelle-Zélande – viennent de décider de signer d’ici 2015 ledit Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP). Ce plus grand accord de libre échange du monde se traduira par un marché sans frontières entre les 16 pays signataires. Il va en outre libéraliser le commerce, les prestations de services et les investissements tout en contribuant à A Hongkong, le trafic a baissé en 2013. une coopération économique plus étroite et donc à un développement économique positif en Asie. Les ports sur la bonne voie Rappelons que dans le classement des dix plus grands ports à conteneurs du monde pratiquement tous, sauf Dubaï, se trouvent en Asie de l’Est et annoncent des taux de croissance de 1,5% (Shenzhen) à 7% (Qingdao). Seul Hongkong a subi une baisse en 2013. Jutta Iten Ports 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Shanghaï Singapour Shenzhen Hongkong Busan Ningbo Qingdao Guangzhou Dubaï Tianjin 2013 2012 ±% 33,617 32,579 23,278 22,288 17,680 17,327 15,520 15,309 13,641 13,000 32,529 31,600 22,941 23,126 17,020 16,830 14,500 14,744 13,280 12,300 3,3 3,1 1,5 –3,6 3,9 3,0 7,0 3,8 2,7 5,7 (en M. de TEU) Source: Dynaliners L’Asie, qui compte 4,2 milliards d’habitants (60% de la population mondiale), est la puissance économique enregistrant la croissance la plus rapide. La Chine caracole en tête, suivie du Japon, de la Russie, de l’Inde, de la Corée du Sud et de l’Indonésie. Grâce à l’industrialisation croissante, l’économie se développe le plus fortement en Chine et en Inde. Voilà la situation actuelle. La grande question concernant 2014 est la suivante: cette tendance à la hausse pourra-t-elle se poursuivre? Dans son commentaire (cf. ITJ 07-08/2014, page 7), Antje Veregge a souligné que le taux de croissance pronostiqué pour la Chine est de 7,5%, soit 0,2 point de moins que prévu. Spécial Asie Journal pour le Transport International 09-10 2014 35 Qatar Airways réunit les deux concurrents à Singapour Des opportunités pour Airbus et Boeing Présente pour la première fois à la Singapore Airshow en février (4e édition), Qatar Airways est venue en B787. Airbus a également profité du plus grand salon aéronautique en Asie pour présenter un appareil: l’A350, dont le premier commet- L’avion long-courrier A350, fait en grande partie de matériau composite, et le B787 se ressemble à bien des égards. A Singapour, les appareils étaient à portée de vue l’un de l’autre. Ils y ont été présentés au public asiatique, orienté vers l’avenir et bénéficiant d’un fort pouvoir d’achat. Selon Airbus, la région continuera de dominer le marché mondial du fret aérien. Dans ses pronostics jusqu’à l’horizon 2032, l’avionneur européen estime que les flottes d’avions-cargos des lignes de la région Asie/Pacifique vont passer d’environ 300 unités actuellement à quelque 970 avions. Elles tripleront donc Photo: Airbus tant est Qatar Airways. Après une escale au siège du premier commettant à Doha, l’A350 s’est présenté pour la première fois à Singapour. Certains avaient espéré un «face à face» direct avec un B787, mais ils ont été déçus. et constitueront un tiers de la flotte fret mondiale. Beaucoup de ces appareils seront certes des avions passagers transformés, mais Airbus pense que quelque 270 unités seront des avions neufs. Boeing est plus ou moins du même avis et prévoit pour cette même période un taux de croissance moyen du fret régional de 5,8% par an. Selon le constructeur US, cela se traduira par une demande de 860 avions all-cargo, soit environ 100 de moins qu’Airbus. Boeing table pourtant sur 370 avions neufs pour les clients du secteur Asie/Pacifique. Andreas Haug Le Sud-Est asiatique ouvre et renforce le secteur aérien 15 palettes pour la Chine Au terme d’une rencontre au sommet de deux jours sur le trafic aérien – une rencontre qui a eu lieu à Singapour – l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase) et la Commission européenne ont annoncé le 12 février qu’elles vont porter la coopération en matière de trafic aérien à un nouveau niveau en négociant un accord aérien complet («open skies») entre les deux groupes de pays. Environ 300 dirigeants politiques et chefs d’entreprise, dont quelques ministres des Transports de l’UE et de l’Anase, se sont retrouvés pour discuter des nombreuses possibilités offertes par les marchés de l’aviation de l’UE et de l’Anase. Ils ont aussi examiné les avantages que ces deux associations pourraient retirer d’un meilleur accès au marché et d’une intégration plus poussée dans les domaines des services aériens et de l’aéronautique, d’une coopération visant à accroître l’efficacité de la gestion du trafic aérien, ainsi que d’une harmonisation des normes de sûreté et de sécurité. Sommad Pholsena, ministre des Travaux Publics et des Transports du Laos, actuellement président du groupe des ministres des Transports de l’Anase, déclare à ce propos: «Il sera non seulement possible de mieux profiter des possibilités et capacités des partenaires. Un accord entre les blocs de pays faciliterait en outre la poursuite de l’intégration au sein de l’Anase puisque cette dernière pourrait tirer profit des expériences faites au cours des années 1990 au sein de l’UE, lors de la mise en place d’un marché aérien commun.» Le premier accord aérien conclu par l’Anase en tant que groupe de pays a été signé avec la Rép. populaire de Chine et est entré en vigueur en 2011. Des pourparlers ont lieu avec le Japon et la République de Corée, alors que l’UE conclura probablement en mars un accord avec l’Ukraine et estime que des négociations avec le Brésil devraient bientôt pouvoir être bouclées. ah ST Aerospace (Singapore Technologies Aerospace Ltd), la division aéronautique et aérospatiale de ST Engineering, et SF Airlines, une compagnie aérienne fret qui fait partie du service coursier chinois SF Express domicilié à Shenzhen, ont conclu un contrat portant sur la transformation de cinq avions passagers B757 en avions all-cargo (avec une option sur trois autres). Les B757-200SF transformés, dont le premier sera livré au quatrième trimestre 2014, auront une configuration 15 palettes. Cela fait partie d’un programme de développement lancé début 2013 par ST Aerospace et qui a encore besoin d’une certification supplémentaire de la part des autorités en Chine (Caac), en Europe (Easa) et aux Etats-Unis (FAA). Elle s’appuiera sur la certification des avions-cargos Boeing d’origine et sur la certification de la FAA pour la version 14 palettes dans laquelle ST Aerospace transformait jusqui’ici les B757-200. ah Spécial Asie Journal pour le Transport International 09-10 2014 37 Une compagnie maritime singapourienne présente les comptes annuels 2013 Chiffres rouges à «red dot» Seuls quelques très rares armements de ligne ont clôturé l’exercice 2013 par un bénéfice. Bien que NOL ne fasse pas partie de ces glorieuses exceptions, l’entreprise singapou- Le groupe NOL, dont le siège se trouve à Singapour aussi connu comme «red dot» en Asie du Sud-Est, a enregistré l’année dernière une perte de 76 M. d’USD (55 M. d’EUR). L’entreprise a toutefois pu améliorer ainsi son résultat de l’année 2012 (perte de 300 M. d’EUR) de pas moins de 82%. L’un des principaux facteurs a l’origine de cette évolution a été la vente du bâtiment abritant le siège social. Cette cession a permis de combler un trou équivalent à 145 M. d’EUR. NOL a par ailleurs réussi à économiser 342 M. d’EUR supplémentaires en augmentant l’efficience de ses processus et en pratiquant un contrôle accru des coûts au cours de l’année passée. L’entreprise est parvenue à économiser 367 M. d’EUR en 2012, de sorte que NOL a réduit ses dépenses de plus de 700 M. d’EUR au cours de ces deux dernières années. NgYatChung,chiefexecutiveofficerdu groupe NOL, a expliqué le résultat négatif de l’exercice en ces termes: «Le niveau des taux de fret a diminué en cours d’année pour atteindre, au quatrième trimestre, son plus bas de ces trois dernières années.» N. Y. Chung souligne toutefois que le groupe a réussi à réaliser un meilleur résultat financier, malgré les mauvaises conditions du marché. L’Ebit du groupe s’est monté en 2013 à 122 M. d’EUR de perte, ce qui représente une amélioration notable de 9% par rapport à 2012. Pendant la même période, le chiffre d’affaires a baissé de 7% pour retomber à 6,4 milliards d’EUR. Avec 5,3 milliards d’EUR, la navigation de ligne a engrangé moins de recettes qu’en 2012. Kenneth Glenn, président du segment conteneurs APL, reste toutefois confiant dans le fait que les changements structurels entrepris récemment contribueront à une croissance à long terme. Le changement du style de gestion désormais basé sur la fonction et la mise en œuvre plus rapide des décisions qui en découle doivent notamment améliorer la capacité à réagir aux changements du marché (cf. ITJ 01-04/2014, page 9. Les navires APL étaient continuellement exploités à plus de 90% en 2013. Les recettes par FEU ont néanmoins chuté de 8%. En revanche, l’entreprise a réussi à également diminuer ses coûts de 8% suite à l’optimisation de ses processus et à la réduction des coûts de soutage. A la fin de l’année dernière, APL a réceptionné 24 nouveaux navires d’une série de 34 en commande. K. Glenn est d’avis que les économies se poursuivront au cours de cette année puisque les nouveaux navires, plus efficients en carburant, remplaceront 20 unités affrétées jusqu’ici. Antje Veregge Photo: APL rienne a réussi à réduire ses pertes de 82% par rapport à l’année précédente. Les navires APL ont été bien remplis en 2013. Maersk en Birmanie Depuis que l’Union européenne et les Etats-Unis ont assoupli leurs sanctions à l’égard de la Birmanie en 2012, l’intérêt des entreprises étrangères pour ce pays ne cesse d’augmenter. Le volume du commerce conteneurisé a augmenté en moyenne de 17% par an entre 2007 et 2013. Une raison suffisante pour que la compagnie danoise Maersk ouvre une propre agence à Rangun, en collaboration avec ses sociétés affiliées MCC Transport et Safmarine. L’agence sera opérationnelle à partir de mai 2014. Compte tenu des indicateurs macroéconomiques, l’entreprise s’attend à une croissance économique durable dans ce pays de l’Asie du Sud-Est, notamment en raison des investissements dans l’infrastructure et l’agriculture. Maersk espère également un accroissement de la demande intérieure, dans ce pays comptant 60 M. d’habitants. av 38 Spécial Asie Journal pour le Transport International 09-10 2014 Vers un dégel? Les pays émergents asiatiques souhaitent attirer des investisseurs étrangers Selon les médias locaux, des délégués de la Corée du Sud et de la Russie ont rendu visite à la ville portuaire nord-coréenne de Rason. Il y a été question du projet ferroviaire conjoint entre Pyongyang (Corée du Nord) et Moscou (Russie) dont un tronçon de 54 km est déjà en service entre la ville frontalière russe de Kazan et Rason en Corée du Nord (cf. ITJ 4546/2013, page 39). Des représentants de l’exploitant ferroviaire sud-coréen Korail, du producteur sidérurgique Posco et de la compagnie maritime Hyundai Merchant Marine ont l’intention – en coopération avec des partenaires russes – de faire avancer le projet consistant à relier entre elles les infrastructures énergétiques et logistiques du continent asiatique. Park Geun-hye, la Présidente sud-coréenne, et le Président russe Vladimir Poutine, se sont engagés l’année dernière à soutenir le projet. Condition sine qua non pour la réalisation du projet: une détente durable des relations difficiles entre les deux Corées. av Financer les infrastructures Dans de nombreux pays asiatiques les projets d’infrastructures sont le plus souvent financés par les banques locales. Le système se heurte aujourd’hui à ses limites. Les pays étrangers sont sollicités. L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) vient de publier un rapport sur les investissements dans les infrastructures en Asie. Conclusion: dans les pays dont le taux de croissance de l’économie dépasse 5% il sera à l’avenir plus difficile de financier des projets d’infrastructures. Les banques locales, qui ont joué jusqu’ici un rôle important dans l’octroi de crédits en raison de coûts peu élevés et de conditions-cadres favorables, ont de plus de plus de mal à répondre aux besoins croissants en matière d’investissements dans les infrastructures. Selon S&P, les demandes de fonds en provenance du sec- teur privé vont augmenter. Pour trouver des fonds, les gouvernements de pays tels que les Philippines, la Thaïlande, l’Inde, l’Indonésie et la Chine devraient offrir pour leurs projets des taux de rendement plus intéressants que jusqu’à présent. Vu les conditions actuelles, ils ne tiennent pas assez compte des risques souvent très élevés liés aux investissements dans des projets d’infrastructures dans ces pays. Si la pratique en cours ne change pas, les Etats en question ne pourront éventuellement plus couvrir leurs besoins financiers en matière de développement des infrastructures. Conséquence: un ralentissement de la croissance économique. En 2013, l’Indonésie a autorisé pour la première fois des bailleurs de fonds étrangers à investir dans ses ports et aéroports étant donné que la croissance économique du pays était retombée au niveau le plus bas depuis le début de la crise économique. av Notre langage logistique est universel Grâce à notre réseau mondial de partenaires fiables et expérimentés, le marché unique est à votre portée! Quelle que soit la destination, partout dans le monde, nos prestations logistiques sont garantes de votre succès. Reach the world: www.lamprechtlogistics.com ae-werbung.ch CHOP-S STICK REACH THE WORLD www.lamprechtlogistics.com Lamprecht Transports SA Peter Merian-Strasse 48 CH-4002 Bâle Téléphone +41 61 284 74 74 Spécial Asie Journal pour le Transport International 09-10 2014 China Tobacco Zhejiang Industrial Co., Ltd. , un des cigarettiers leaders en Chine, a chargé le spécialiste en intra-logistique Swisslog du design et de la réalisation d’un nouveau système de fabrication dans son usine de Ningbo comprenant des services logistiques automatisés pour la production. Swisslog sera l’entrepreneur général dans le cadre de ce projet. A noter que le marché a une valeur d’environ 20 M. de CHF. La nouvelle installation sera créée dans dans la Ningbo Fengshua Economic Development Zone, située à environ 250 km au sud-ouest de la métropole Shanghaï. La logistique de production comprendra le transport et l’entreposage de feuilles de tabac ainsi que leur mélange. Le contrat porte également sur deux entrepôts à rayonnages en hauteur ayant une capacité de plus de 12 000 palettes. Swisslog va mettre en place ses propres logiciels, ses propres systèmes de convoyeurs et ses propres transstockeurs. Kopf & Lübben crée une filiale à Hongkong En bref Photo: Kopf & Lübben Gros contrat chinois pour Swisslog Depuis le début de l’année, Kopf & Lübben a une filiale à Hongkong. La société allemande de transport et de logistique Kopf & Lübben GmbH, dont le siège social est à Brême (Allemagne), développe ses activités en Asie. Le prestataire de services annonce en effet qu’il a créé, le 1er janvier 2014, une filiale à Hongkong portant la raison sociale K&L Cargo Services Ltd. En Chine, cette filiale asiatique de K&L a, en plus du siège de Hongkong, également des agences à Shanghaï et Shenzhen. Kopf & Lübben offre à ses clients des solutions dans les secteurs fret maritime et fret aérien, transports terrestres et services logistiques. Blue Dart. La société indienne des secteurs CEC et logistique Blue Dart Express Ltd., membre du groupe DP-DHL, a enregistré au troisième trimestre de l’exercice 2013 (jusqu’au 31.12.), et par rapport à la même période de 2012, une hausse du chiffre d’affaires de 10% à 5,1 milliards d’INR (59,7 M. d’EUR). Le bénéfice avant impôts a en revanche fortement chuté, de 49% à 230 M. d’INR (2,7 M. d’EUR). www.bluedart.com Bilan mitigé pour Mapletree. Au troisième trimestre de 2013, le chiffre d’affaires de la société d’immobilier logistique Mapletree Logistics Trust, Singapour, a légèrement grimpé, de 1% à 78,1 M. de SGD (45,1 M. d’EUR). Le bénéfice net immobilier a fléchi de 0,2% à 67,4 M. de SGD (38,9 M. d’EUR). www.mapletreelogisticstrust.com Nouveau partenaire au Sri Lanka. Le prestataire de services logistiques U-Freight, Hongkong, a un nouveau partenaire au Sri Lanka, Caare Logistics (PVT) Ltd, et ce depuis le Nouvel An chinois. www.ufreight.com We care, We handle, We move... Worldwide OVERSEAS AIR FREIGHT SERVICE ITX Cargo is a qualified specialist in INTERNATIONAL FREIGHT TRANSPORT. We are pleased to offer our customers a personalised service, reliable and highly competitive. We always ensure that we provide the best solution for your transportation needs offering you a global service using all modes of transport: • Shipments by ROAD in Europe • AIR & SEA freight services worldwide • Full load and groupage services door-to-door • Shipping dangerous goods • Shipping goods at controlled temperatures • Express services • Insurance (All risks on request) • Customs formalities / clearance at our premises SEA FREIGHT SERVICE ITX Cargo Overseas S.r.l. Viale Espinasse, 163 • 20156 MILANO, ITALY Tel: +39 02 87.25.18.1 • Fax: +39 02 87.25.18.99 E-mail: [email protected] www.itxcargo.com 39 40 Benelux Journal pour le Transport International 09-10 2014 Le marché de l’immobilier logistique aux Pays-Bas Nouvelle base logistique à Oss Le prestataire néerlandais de services logistiques Vos Logistics, qui opère à l’échelle internationale, agrandit ses infrastructures aux Pays-Bas. L’entreprise construit actuellement un centre logistique moderne dans la zone industrielle De Geer de la ville d’Oss. L’inauguration est prévue en octobre prochain. Vos Logistics a annoncé récemment qu’elle crée un centre de distribution ayant une surface d’entreposage de 24 300 m 2 à Oss, au nord d’Eindhoven. Le terminal, qui comprendra en outre 680 m 2 de bureaux et 800 m 2 d’entresols, sera équipé de 33 portes de chargement et de déchargement. La nouvelle plate-forme logistique de Vos Logistics entrera en service le 1er octobre 2014. L’installation est construite par le promoteur en immobilier logistique Montea en coopération avec l’entreprise de construction Van der Maazen domiciliée à Oss. Vos Logistics va louer le centre pendant une période de sept ans. Le prestataire néerlandais de services logistiques a en outre pris à Oss une option sur une nouvelle extension de ses activités logistiques concernant une nouvelle aire d’environ 2 ha. ra Bénéfice net très élevé pour B Post en 2013 Le prestataire belge de services postaux B Post a enregistré en 2013 une très légère hausse du chiffre d’affaires par rapport à 2012: de 0,5% à 2,45 milliards d’EUR. Le bénéfice net a en revanche augmenté en flèche en grimpant de 20% à 273,3 M. d’EUR. Au quatrième trimestre 2013, le chiffre d’affaires s’est amélioré de 0,6% par rapport à la même période de 2012 pour atteindre 640,9 M. d’EUR alors que le bénéfice net a fait un bond en avant de 78% à 52,7 M. d’EUR. ra Photo: Vos Logistics Mode de construction durable L’installation est construite selon la norme dite Bream signifiant Building Research Establishment Environmental Assessment Method. Il s’agit du système de certification de construction durable le plus ancien et le plus répandu puisqu’il a été mis au point en 1990 en GrandeBretagne. Dans le cadre de la construction de son nouveau centre logistique, à Oss aux Pays-Bas, Vos Logistics accorde beaucoup d’importance à la durabilité. Tata Steel Europe mise sur P & O Ferrymasters L’entreprise de transport et de logistique P & O Ferrymasters, spécialisée dans le trafic intermodal et domiciliée aux PaysBas, a décroché un contrat de transport routier en Europe d’une valeur de 255 M. d’EUR. Il a été passé par le groupe sidérurgique Tata Steel Europe (TSE). Ce contrat entré en vigueur en janvier 2014 correspond en fait à la prorogation du partenariat lancé en 2001 entre le lo- gisticien et le second producteur d’acier en Europe. L’accord actuel porte sur les exportations britanniques vers les autres pays européens (sauf l’Irlande, l’Italie et la Scandinavie) depuis les hubs de TSE au Pays-de-Galles du Sud, à Corby et à Scunthorpe, ainsi que sur la coordination des transports internationaux européens depuis l’aciérie d’IJmuiden (PaysBas). ra The experience of 30 years in the market, in freight forwarding by land, air and sea. T. +351 229 479 990 | email. [email protected] | www.grupolis.com | www.facebook.com/grupolis Benelux Journal pour le Transport International 09-10 2014 41 Tendance à la hausse à Bruxelles Bruxelles n’est pas au bord de la mer mais a le deuxième port fluvial de Belgique, après celui d’Anvers. L’augmentation du volume de transport enregistrée en 2013 est surtout Avec plus de 6,6 M. de t transportées par voie d’eau au port de Bruxelles en 2013, le trafic global connaît une augmentation de 3% par rapport à 2012. Une augmentation globale malgré un léger recul du trafic propre à Bruxelles (fret chargé et déchargé dans la capitale), rendue possible par la bonne performance du trafic de transit (24% d’augmentation). Seuls les volumes de pétrole, denrées alimentaires et produits chimiques destinés à Bruxelles étaient stables. Aliments et matériaux de construction Côté trafic propre, les principales catégories en recul sont les matériaux de construction et les conteneurs tandis que le regain du transit s’explique par des augmentations de volumes en matériaux de construction et en denrées alimentaires (+332%, dont un bon tiers de bio-diesel). En 2013, les 11 450 bateaux accueillis au port ont permis d’éviter 618 000 voyages par camions autour de Bruxelles. Les Pays-Bas, premier partenaire Les Pays-Bas confirment comme toujours leur leadership dans les échanges commerciaux, avec près de 59% des tonnages échangés. La Belgique, l’Allemagne et la France complètent les pays avec lesquels s’effectue le trafic portuaire bruxellois. Le recul de l’activité conteneurs de 18% est imputable au changement d’opérateur du terminal à conteneurs à la mi2013. La française CFNR a dû céder la place au consortium d’exploitation Trimodal Terminal Brussels (TTB) composé de trois partenaires et qui a obtenu une concession de dix ans. Christian Doepgen Photo: Port of Brussels due au trafic de transit accru. Le secteur conteneurs a subi une baisse. En 2013, Bruxelles a accueillli plus de bateaux. Husa renonce au rail Le groupe néerlandaise Husa renonce au transport ferroviaire de fret à partir du 1er mars 2014. Rotterdam Rail Feeding (RRF) reprend une partie des trafics ferroviaires. Premier opérateur ferroviaire néerlandais privé en 1989, Husa estime que l’activité n’est plus rentable. cd Port of partnerships Welcome to the port of Amsterdam. Where cargo meets the best logistical experts and industry. Here millions of tons of various types of goods from all over the world are transhipped, logistics meets value processed and transported onward to the hinterland. The port of Amsterdam has excellent hinterland connections by short sea, inland waterways, rail, road and air. All congestion free! The port of Amsterdam is located just 15 minutes from the centre of Amsterdam and Schiphol Airport. A perfect seaport-airport hub. The port is also a region were value is created by the industry. Like the production of fertilizers, industrial mineral processing and oil seeds crushing. All made possible by the companies in the port. Want to know more about the port of Amsterdam where all kinds of transport meet and value is added to your products? Go to www.portofamsterdam.com. Or contact the cluster Agribulk, Minerals and Recycling of the Commercial Division directly via [email protected] Benelux Journal pour le Transport International 09-10 2014 Photo: Air France-KLM-Martinair Cargo 42 Les marchandises périssables sont un secteur florissant à Amsterdam. Eelco van Asch (à g.), d’Air France-KLM-Martinair Cargo, coopère par exemple avec Dutch Flower Group et son CEO Marco van Zijverden. Les aéroports du Benelux se spécialisent Fleurs et produits pharmaceutiques En février, de nombreuses fleurs nous arrivent certes des Pays-Bas, mais ce pays est surtout une plaque tournante pour les fleurs produites dans des contrées situées plus au sud. Sur un autre plan, l’aéroport de Bruxelles se positionne dans le secteur de la santé. Les tulipes viennent des Pays-Bas, c’est une opinion très courante, mais en fait beaucoup de fleurs vendues en cette saison ne font que transiter par la capitale néerlandaise Amsterdam. Les fleurs sont en effet produites dans d’autres régions du monde où le climat est moins rugueux, par exemple en Afrique de l’Est. «Par rapport à l’année dernière, nous avons accru en 2014 la capacité pour le marché export kenyan de 40%», explique Ken Mbogo, responsable commercial régional Afrique de Saudia Cargo, en commentant l’utilisation en février de quatre B747F supplémentaires entre Nairobi et Amsterdam. Air France-KLM-Martinair Cargo, le leader incontesté de ce trafic, a lui aussi lancé des vols charter supplémentaires entre le 30 janvier et le 9 février. Le commettant de ces vols entre Nairobi et Amsterdam était Dutch Flower Group (DFG), qui comprend plus de 30 grossistes du sec- teur fleurs. Ce faisant, DFG a renouvelé son partenariat avec le groupe aérien. Liaisons transatlantiques D’autres vols offerts par Air FranceKLM-Martinair avaient leur point de départ dans les Andes. Des avions chargés de fleurs de LAN Cargo ont en outre décollé de Bogotá, Medellin (Colombie) et Quito (Equateur), la «ville de l’éternel printemps». Hormis les Pays-Bas, la compagnie latino-américaine dessert aussi l’Australie (via Sydney) et, dans une plus grande mesure, l’Amérique du Nord (via Miami). Un autre service aérien pour marchandises chronosensibles et sous température dirigée est proposé entres les Etats-Unis et la Belgique. C’est par B747-400F que DHL Aviation assure six fois par semaine un vol entre Bruxelles et la plaque tournante de DHL à Cincinnati KY. Sur ces vols, des capacités sont réservées pour des marchandises du secteur sciences de la vie. Le suivi en temps réel et les indications de température sont disponibles pour chaque vol. Il est possible de consulter ces données sur une plate-forme Internet. «Ce service nous permet d’intensifier notre engagement dans ce secteur et de réagir aux réglementations changeantes de la branche. Il s’agit là de la première d’un grand nombre de routes comprenant un service fret aérien dédié aux produits sous température dirigée. D’autres sont en effet prévus», a annoncé Ingo Alexander Rahn, EVP global head of air freight. ah Europe du Sud Journal pour le Transport International 09-10 2014 43 Le site central européen de Fuso à la fête 50 bougies Après avoir produit 200 000 véhicules utilitaires légers, les partenaires japonais et allemands franchissent le prochain Le site de Tramagal ce sont une histoire animée d’un demi-siècle, plus de 200 000 véhicules produits et le rôle de moelle épinière de Fuso en Europe. En présence du Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, des représentants de Daimler AG et de Mitsubishi Fuso Truck and Bus Corporation (Mftbc) ont fêté, le 12 février, le cinquantenaire de l’usine Tramagal, le site de production central en Europe du véhicule Fuso Canter qui a beaucoup de succès. «Tramagal illustre parfaitement le caractère international de Daimler Trucks. Les collègues au Portugal coopèrent étroitement avec les usines partenaires au Japon et en Inde et vivent donc chaque jour une collaboration réussie entre l’Europe et l’Asie», a expliqué Wolfgang Bernhard, membre du comité directeur de Daimler AG, responsable de Daimler Trucks et Daimler Buses, lors de la cérémonie à l’occasion du cinquantenaire. Photo: Daimler Trucks pas en matière d’investissements. Les prochains véhicules utilitaires légers de la marque Fuso. en particulier dans les pays du sud de l’Europe, les ventes de Fuso en Europe ont de nouveau grimpé pour passer à 4500 unités en 2013. Le lancement du nouveau véhicule d’un PTAC de 8,55 t pendant l’année en cours devrait entraîner une nouvelle hausse des ventes en Europe. Afin de préparer le site à l’avenir, Daimler Trucks investit entre 2011 et 2014 au total 27 M. d’EUR dans la modernisation de la production et dans le développement constant du Fuso Canter. Sur ce total, 5,5 M. d’EUR sont consacrés en 2014 à de nouvelles installations et à la fabrication du véhicule électrique Fuso Canter E-Cell. L’Etat portugais soutient d’ailleurs ce projet à hauteur de 3 M. d’EUR. ah Investir dans le site et le produit Sur une superficie de presque 40 000 m 2, l’usine située à environ 150 km au nord-est de Lisbonne produit avec ses 300 collaboratrices et collaborateurs le véhicule utilitaire Fuso Canter, et ce exclusivement pour quelque 30 pays européens et Israël. Pendant l’année en cours, le Maroc va s’ajouter à la liste des marchés export de ce véhicule. 95% des unités produites au Portugal sont déjà destinées à l’exportation. Les principaux débouchés sont l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Après l’évolution économique volatile de ces dernières années, INTERNATIONAL TRANSPORT www.transnatur.com En bref Sans papier au Portugal. Groundforce Portugal, qui manutentionne du fret au Portugal pour TAP et d’autres airlines, a créé une nouvelle plate-forme informatique avec le prestataire de services TI Hermes. Elle répond aux exigences des douanes portugaises portant sur une réduction des documents papier. www.groundforce.pt; www.hermes-cargo.com Iberia avec le «Miami» vers la Floride. La compagnie aérienne espagnole Iberia a pris livraison de son sixième A330. Cet appareil baptisé «Miami» dessert la plus grande ville de la Floride depuis début février. Aux destinations US existantes Miami, New York et Chicago s’ajouteront Boston et Los Angeles en avril. www.iagcargo.com Fondation logistique à Livourne. Une fondation pour l’enseignement, la recherche et le développement de techniques logistiques a été créée au sein du pôle logistique de l’université de Pise, basé à Livourne (Italie). els.adm.unip.it ROAD SEA AIR ROAD CUSTOMS SEA EXHIBITIONS AIR LOGISTICS BARCELONA - ALICANTE - VALENCIA - MADRID SEVILLA - IRÚN - ZARAGOZA - BILBAO VIGO - TENERIFE - LAS PALMAS - TARRAGONA PORTO - LISBOA Carrer Ca l’Arana, 15-17 - ZAL II 08820 El Prat de Llobregat (Barcelona) Tel. +34 93 480 45 00 • Fax +34 93 480 45 01 e-mail: [email protected] • www.transnatur.com 44 Europe du Sud-Est & Turquie Journal pour le Transport International 09-10 2014 Extension de l’offre intermodale entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe du Sud-Est Un train de plus vers la Roumanie A partir d’avril 2014, le secteur Est du groupe belge Essers fait passer son offre intermodale de quatre à cinq trains par semaine entre la Belgique et la Roumanie. Cela correspond à 250 chargements par semaine en trafic combiné, tant des conteneurs de 45 pieds que des Le groupe belge de transport et de logistique H. Essers, qui opère depuis 2006 dans le trafic combiné régulier rail-route entre la Belgique et la Roumanie, a annoncé récemment qu’il ajoutera en avril un train de plus au service entre Genk et Curtici. Les trains mettent 38 heures entre les deux villes. Ce train supplémentaire en trafic entre la Belgique et la Roumanie se traduit aussi par une augmentation du volume à destination de la Turquie. Depuis Curtici, les chargements de poids lourds poursuivent le voyage vers Istanbul où le partenaire turc local Horoz se charge de la livraison des envois aux clients. Grâce à la coopération avec Horoz, H. Essers dispose en Turquie d’un réseau de distribution composé de 28 sites. Ce qui permet de traiter presque le double du nombre de chargements complets à l’aller et au retour, précise H. Essers. Élargissement de l’offre Le groupe H. Essers développe en outre son offre vers la Russie. Il y a trois ans, la société a commencé à opérer dans ce secteur de trafic à raison d’un départ par semaine. Aujourd’hui 30 départs hebdomadaires sont offerts via la succursale de Vilnius (Lituanie), depuis toute l’Europe vers les pays suivants: Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan et Mongolie. H. Essers suit et contrôle tous les transports depuis son propre centre de contrôle en Roumanie. Avec une Photo: H. Essers remorques. Le prestataire de services belge étend son offre vers la Roumanie et la Turquie. capacité d’entreposage de 850 000 m 2, un parc roulant de 1050 camions et 2200 remorques, H. Essers, dont le siège social est à Genk, fait partie des plus grands prestataires européens de services de En bref Nouvel entrepôt Gefco en Roumanie. Gefco Roumanie, la société roumaine du groupe français de transport et de logistique Gefco, vient d’inaugurer un nouveau centre d’entreposage en Roumanie, dans le parc logistique Cefin près d’Arad, une ville située à proximité de la frontière hongroise et ayant une importance stratégique dans l’ouest du pays. www.gefco.net transport et de logistique. L’entreprise compte actuellement 30 succursales dans dix pays d’Europe de l’Ouest et d’Europe de l’Est. Les effectifs du groupe sont de plus de 3000 salariés. ra Milšped en Croatie. La société serbe de transport et de logistique Milšped Group, dont le siège social est à Belgrade, procède à une expansion. Elle vient en effet de créer une société en Croatie. Dans le Sud-Est de l’Europe, Milšped est non seulement présente en Serbie et en Croatie, mais également au Monténégro et en Slovénie. La société projette en outre d’étendre ses activités à l’Albanie, et ce pendant l’année en cours. www.milsped.com INTERCONTOR HELLAS SA offers strong sales, professionalism and demanding quality from all (ATHENS – THESSALONIKI – PIRAEUS – KOROPI – ATHENS AIRPORT) Groupage Trucking Europe – Seafreight – Aircargo – Commercial Trading Customs clearance – Logistics – Distribution – Hot Line after sales service Phone: +30-210-6021032, 6021429, 6021432, 6021508, Fax: +30-210-6021736 E-mail: [email protected] – www.intercontor.gr Werner Hermann (Pr.) Moyen-Orient Journal pour le Transport International 09-10 2014 Les troisièmes marchés Cet étalage d’abondance ne doit toutefois pas faire oublier des États tels que l’Oman, qui est en train d’édifier un centre industriel et logistique dans la ville côtière de Duqm, au sud de Mascate, la capitale. Une croissance stable Une croissance stable, similaire à celle de 2013, est attendue pour l’année en cours au Moyen-Orient. Le FMI a porté ses prévisions à 3,7% pour 2014 et 3,9% pour 2015. Christian Doepgen Photo: Port of Salalah Le Qatar, les Emirats arabes unis, la Jordanie et le Koweït font partie des dix premiers du classement des pays attrayants pour les investisseurs et les prestataires de service étrangers. L’émirat du Qatar a mis en place un ambitieux programme d’extension de l’aéroport, en amont de la Coupe du monde de football, tout comme Dubaï avec l’Expo 2020. Dubaï à elle seule va investir un total de 8 à 9 milliards d’USD dans des projets de construction. Le «Gulf Projects Index» du Middle East Economic Digest (MEED) fait apparaître pour le sultanat d’Oman une somme de 59 milliards d’USD attribuée à des projets en 2014, dont 13,7 milliards d’USD seront dédiés au secteur des transports. L’ambition porte en particulier sur la ville portuaire de Salalah: elle obtiendrait des terminaux à conteneurs supplémentaire et deviendrait le futur hub des Émirats. La situation des pays du «printemps arabe», tels que l’Égypte, le Bahreïn ou le Liban restent cependant incertaine. Le rapport «Egypt Shipping Report» prévoit tout de même pour 2014 une augmentation d’environ 18% à 25,9 M. de t des transbordements dans le port d’El Dekheila à proximité d’Alexandrie. On estime le taux de croissance annuel à 2,9% jusqu’en 2018. Au Moyen-Orient, les espoirs se tournent surtout vers l’Afrique. Selon les estimations de l’OMC, les échanges commerciaux se seraient intensifiés. Les exportations africaines vers la région ont atteint une valeur annuelle de 21 milliards d’USD, tandis que les exportations du Moyen-Orient vers l’Afrique s’élèvent entre-temps à environ 38 milliards d’USD. Les flux commerciaux sont en augmentation constante dans les deux sens depuis 2010. L’Oman nourrit également des projets d’expansion pour devenir un hub du Golfe. Les écarts se creusent au Moyen-Orient Un développement polarisé Le Moyen-Orient continue de bénéficier d’une position stratégique privilégiée entre trois continents. Alors que l’Arabie Saoudite et les États du Golfe poursuivent leur intégration dans les réseaux commerciaux mondiaux, l’essor d’autres pays se fait en toute discrétion. DESTINATIONS GHANA ECT DIRRVIC, E L) SE BY CALIR&SLECA IVORY COAST From BURKINA FASO F A ( IR SE OR A DUBAI P.O.Box: 123766, Dubai- U.A.E Tel: +971-4-8854863, Fax: +971-4-8854864 E-mail: [email protected] www.heavyload-dubai.ae Transit time from varies between 3, 21 & 35 Days according to client budget Out of gage cargo on Door to Door and Port to Port are also being operated by HL Own staff at both ends. * TOGO Sea freight via Tema L’étude «Agility Emerging Markets Logistics Index 2014» permet d’identifier les pays du Moyen-Orient qui montent. L’Arabie Saoudite s’est hissée de la 45e à la troisième place du classement en qualité de marché des secteurs de la logistique et du transport, et ce grâce aux investissements lourds qu’elle a réalisés. Le pays ne se contente pas d’injecter des fonds de 79 milliards d’USD dans le développement d’un réseau ferré ou dans le port de King Abdullah Economic City d’ici 2020, mais construit également sa propre industrie à l’export de verre, de ciment, d’acier et de plastique, entre autres. En ce qui concerne l’importation, la disponibilité de stocks et d’entrepôts frigorifiques devient, comme en Asie, un facteur de compétitivité. 45 46 Moyen-Orient Journal pour le Transport International 09-10 2014 Le Koweït prend livraison d’un C-17 et commande 25 Airbus Photo: Boeing Commandes et livraisons Kuwait Airways va peut-être passer outre la majorité parlementaire et maintenir une commande passée à Airbus. Entre-temps, l’armée a pris livraison d’un avion de transport. Le 13 février, le Koweït a pris livraison de son premier avion de transport militaire C-17 Globemaster III. Les couleurs de cet appareil se distinguent complètement de celles des 259 autres avions de ce type livrés jusqu’ici à l’échelle mondiale: «Lorsque ce C-17 livrera des biens humanitaires n’importe où dans le monde, les personnes sinistrées sauront immédiatement que l’aide vient du Koweït», explique le commandant adjoint de l’armée de l’air Abdullah Al Foudari. Pourra-t-on aussi affirmer cela dans quelques années à propos de 25 nouveaux Airbus? Kuwait However complex it gets, we’ll point you in the right direction Le C-17 en route vers le Koweït. Sera-t-il suivi des 25 Airbus commandés? Airways, la compagnie aérienne nationale de l’émirat, a annoncé début décembre 2013 un accord de principe sur l’acquisition de dix A350-900 et 15 unités de la série A320neo. Cette commande dans le cadre de la stratégie de renouvellement de la flotte n’a pas eu l’aval des élus qui souhaitent faire vérifier toutes les commandes du carrier. La direction de ce dernier a expliqué clairement qu’elle ne renoncera pas à la commande. ah Emirates s’inspire de Skycargo La compagnie aérienne Emirates étend son offre à destination de l’Extrême-Orient et a lancé le 10 février des vols depuis sa plaque tournante Dubaï (EAU) vers Taïpeï (Taïwan). Barry Brown, divisional senior vice president commercial operations East d’Emirates, souligne: «Depuis 2003, Emirates Skycargo exploite une liaison fret vers Taïpeï. Compte tenu de l’importance de cette ville comme centre économique et vu la demande locale, il est pour nous également judicieux d’ouvrir un service passagers». Il s’agit d’un service long-courrier et donc également intéressant pour le fret. Les six vols non-stop hebdomadaires sont effectués par Boeing 777300ER ayant une capacité en soute de 23 t de fret aérien. Taïpeï est un site de production et un aéroport export pour les branches électronique, textile, plastique, caoutchouc, outils d’optique et de photographie et produits chimiques. ah Records à Dubaï et à Abu Dhabi More demanding customers. Tougher regulatory compliance. Harsher penalties. In today’s increasingly challenging market, you need an expert who doesn’t just understand the specific pressures you’re under, but who knows exactly how to solve your particular problems and help you get the results you want. Because we don’t do anything else, we lead the way in transport and logistics insurance. www.ttclub.com Dans son bilan des volumes de transbordement de fret aérien en 2013, ACI Asia-Pacific, l’association régionale des aéroports couvrant également les sites aéroportuaires du Moyen-Orient, a tenu à souligner les performances exceptionnelles des deux leaders des EAU. Avec un taux de croissance de 7,4% par rapport à 2012 et un volume de 2,435 M. de t, Dubaï (DXB) n’est certes que quatrième du classement, mais il talonne désormais le troisième Séoul-Incheon (2,464 M. de t). Explication: la plaque tournante sud-coréenne tout comme les leaders du marché Hongkong (4,1 M. de t) et Shanghaï-Pudong (2,8 M. de t) ont enregistré un taux de croissance plus faible. Sur l’aéroport voisin d’Abu Dhabi, le taux de croissance a même été plus important qu’à Dubaï: l’augmentation a atteint 24,5% et le volume de transbordement de fret aérien est passé à 706 000 t. ah Moyen-Orient Journal pour le Transport International 09-10 2014 47 Un nouveau plan financier L’Israel Corporation remet les deux tiers de ses parts dans l’armement Zim aux créanciers de ce dernier et permet ainsi une nouvelle structure financière. L’armement de navigation conteneurisée israélien Zim et sa société mère Israel Corporation ont élaboré un concept de restructuration financière. L’entreprise a expliqué dans une prise de position qu’au terme de longues discussions des représentants de ses créanciers ont finalement signé une déclaration d’intention selon laquelle ils renoncent à leurs exigences en échange de parts. La transaction a encore besoin du feu vert du board et des investisseurs. Concrètement, l’accord porte sur une réduction des dettes, dans le cadre d’un plan de sauvetage datant de 2009. Les dettes de 7–7,5 milliards d’USD au début devraient retomber à 1,5 M. d’USD au maximum. Zim en espère de meilleures conditions-cadres pour opérer sur le marché actuellement très tendu et de meilleures conditions pour une future entrée en Bourse. La ligne s’attend en outre à une injection de capitaux de 200 M. d’USD de la part d’Israel Corporation, dans la mesure où le comité directeur et l’assemblée générale donnent leur aval. Bien qu’Israel Corporation demeure le plus grand actionnaire de Zim, sa part retombera d’actuellement un peu moins Photo: Zim Zim réduit son endettement Zim espère avoir désormais le bon cap. de 100% à 32%. Le reste des actions est réparti essentiellement entre des banques d’outre-mer et des armements. Rafi Danieli, directeur de Zim, a déclaré que cette nouvelle structure doit permettre à la ligne de mettre en place des entreprises conjointes dans diverses parties du monde. Antje Veregge Davantage de capacités en mer Rouge Le port de Djedda (Arabie Saoudite) projette d’agrandir son Red Sea Gateway Terminal, le plus récent de ses trois terminaux à conteneurs, pour le faire passer, d’ici 2015, de 1,8 M. de TEU à 2,5 M. de TEU. Il est notamment prévu de prolonger le quai de 255 m à 1,3 km. Un second poste à quai sera en outre agrandi à 474 m, ce qui permettra également à des navires hauturiers d’y accoster et non pas uniquement à des feeders. L’appel d’offres n’a pas encore eu lieu. av 48 Amérique du Nord et Amérique latine Journal pour le Transport International 09-10 2014 Le rail n’est pas le parent pauvre du secteur des transports au Mexique Le fret ferroviaire ouvert aux tiers? Le rail revêt une importance considérable au Mexique. Depuis sa privatisation, en 1994, favorable aux investisseurs étatsuniens, c’est surtout le trafic frontalier avec les USA qui affiche une croissance constante. La fusion des deux géants Ferrosur et Ferromex est Les chiffres relatifs au fret ferroviaire n’ont rien à cacher, bien au contraire. Dans les années 2010 à 2012, les volumes transportés par Ferromex (Ferrocarril Mexicano S.A. de C.V.) sont passés de 103 à près de 110 M. de t. Tandis que la part des vracs tels que les céréales, le charbon et le métal sont en recul, les chiffres concernant l’automobile, les denrées alimentaires et les produits chimiques sont en hausse. Au total, le rail représente env. 26% de la répartition modale au Mexique. David Starling, président et CEO de Kansas City Southern (KCS), actionnaire principal de Ferrosur avec Grupo Mexico, a qualifié la filiale de catalyseur de croissance de son groupe. Ferrosur a ainsi contribué aux résultats de l’entreprise à hauteur de 46% en 2011. Le C.A. de Ferromex a atteint la barre de 1 milliard d’EUR au cours de l’exercice financier 2012. Pour 2013, une croissance de 12,6%, ou un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’EUR est attendue. Des intérêts politico-économiques Le rail qui a le vent en poupe au Mexique a fait bouger les politiques. La Chambre des députés mexicaine a approuvé en février un projet de loi qu’elle a fait suivre au Sénat, obligeant les concessionnaires de sociétés ferroviaire de trafic marchandises à ouvrir leurs lignes aux tiers. En mettant en avant l’opacité de la politique tarifaire des opérateurs et l’absence d’investissements dans les tronçons et le matériel roulant. Grupo Mexico et KCS invoquent une concession leur garantissant l’exclusivité pour les 14 années à venir. Les deux Photo: Robert José à l’origine d’une structure quasi monopolistique depuis 2011, à laquelle le législateur souhaite mettre fin. Le trafic ferroviaire de marchandises au Mexique profite du boom des échanges avec les Etats-Unis. sociétés ont en outre annoncé des investissements de 1,6 milliard d’EUR. KCS prévoit ainsi la rénovation de l’itinéraire Monterrey–Nuevo Laredo, des raccordements ferroviaires à la gare de marchandises de Sandez et au parc logistique de San Luis Potosi, ainsi qu’une double-voie sur la liaison Sanchez-Nuevo Laredo. L’intérêt des opérateurs actuels pour leur position est naturellement légitime. Le transport de pétrole augmente et l’industrie automobile est florissante. L’exportation de voitures des usines Honda de Guadalajara ou Nissan à Aguascalientes ont permis à Ferromex de réaliser en 2013 une hausse du volume de fret de 13% par rapport à l’année précédente. Ford prévoit d’agrandir son site à Hermosillo. Mazda, Nissan, Honda et Audi envisagent d’exploiter de nouveaux sites de production d’ici à 2016. Christian Doepgen Bénéfice pour le secteur fret aérien Selon une étude de l’Association internationale du transport aérien (Iata), le secteur du fret aérien en Amérique latine va connaître un véritable boom en 2014. Selon les spécialistes, la région sera celle ayant le plus de succès après la région Asie/ Pacifique. L’Iata estime que le secteur aérien latino-américain va non seulement gagner en volume, mais également en termes FMC 1037 NF – IATA NO. 01-1-5000/0014 MANACO INTERNATIONAL FORWARDERS, INC. de marges qui vont s’améliorer en passant de 3,1% en 2013 à 5,1% en 2014. L’année dernière le bénéfice net réalisé par les compagnies aériennes latino-américaines dans le domaine du fret a atteint environ 800 M. d’USD (estimations). Il devrait grimper à presque 1,5 milliard d’USD en 2014. Cette hausse sera due essentiellement au Brésil et au Mexique. cd AMMAN BUILDING P.O. BOX 13081 PORT EVERGLADES FT. LAUDERDALE, FL 33316 · (954) 463-6910 Telefax (954) 463-3509 · E-Mail: [email protected] www.mifi.com WORLD WIDE SHIPPING BY LAND, SEA & AIR OUR SUCCESS IS BUILT ON SERVICE NEWYORK/NEW JERSEY OFFICE: 22 McCLELLAN ST. NEWARK, NEW JERSEY 07114 · (973) 622-3990 Photos: Emirates, SDV Divers Emirates accompagne une légende brésilienne du football mondial sur la plus haute tour du monde et SDV un jeune skieur du Sud-Est asiatique sur des monts enneigés. Sociétés logistiques et leurs «locomotives» Du Timor à Rio Le sponsoring sportif est pour une société logistique un bon moyen de se mettre sous les feux des projecteurs. Lors des deux grands événements sportifs de 2014, deux logisticiens d’envergure mondiale ont (eu) des approches sensiblement différentes. La Coupe du monde de football au Brésil et les Jeux olympiques qui viennent de s’achever à Sotchi (Russie) sont en 2014 les grands événements sportifs grâce auxquels des partenaires commerciaux peuvent se mettre sur le devant de la scène et attirer l’attention du public. La société logistique SDV, membre du groupe français Bolloré, a ainsi choisi de miser sur un sportif adepte de la devise «l’essentiel est de participer». Il s’agit du slalomeur Yohan Impressum Rédaction et édition swissprofessionalmedia AG Grosspeterstrasse 23, Postfach, CH-4002 Bâle Tél.: +41 58 958 95 00 Fax: +41 58 958 95 90 E-mail administration: [email protected] E-mail rédaction: [email protected] E-mail individuel: pré[email protected] Internet: www.transportjournal.ch Direction: Oliver Kramer Rédacteur en chef / Directeur de publication: (cd) [email protected] +41 58 958 95 10 Rédaction: (ra) [email protected] +41 58 958 95 03 (ah) [email protected] +41 58 958 95 22 (av) [email protected] +41 58 958 96 58 (it) [email protected] +41 79 776 51 30 Réseau mondial de correspondants: Johannes Angerer (Feldkirch) Eckhard-Herbert Arndt (Hambourg) Rüdiger Arndt (Ferrol) Dr. André Ballin (Moscou) Sebastian Becker (Varsovie) Claudia Benetti (Effretikon) Eckhard Boecker (Kisdorf) Lutz Ehrhardt (Hambourg) Joseph Richard Fonseca (Mumbai) Harald Jung (Milan) Beat Keiser (Lugnorre) Ralf Klingsieck (Paris) Dr. Robert Kluge (Leipzig) Dr. Christine Kulke-Fiedler (Berlin) Iris Martin (Hambourg) Manik Mehta (New York) Goutt Goncalves âgé de 19 ans (3849e rang mondial), dont la mère a quitté le TimorLeste en 1974 et le père Français est skieur amateur. Le jeune sportif était le seul (et le premier) participant de l’Etat du TimorLeste aux Jeux olympiques d’hiver. Après sa carrière sportive, Y. Goutt Goncalves, étudiant à Créteil près de Paris, aimerait profiter de son expérience pour créer des centres sportifs dans le pays d’origine de sa mère, un des Etats les plus pauvres du 49 monde. SDV Logistique Internationale, qui opère depuis l’année 1999 dans le port et sur l’aéroport du Timor-Leste, partage l’enthousiasme du jeune sportif et l’accompagne jusqu’à la fin de ses études. «Seule société française présente dans ce pays, nous sommes en train de créer des emplois et renforçons les communautés locales», explique Rafael Ribeiro, directeur de SDV Timor-Leste, à propos de l’engagement de son entreprise sur cette île du Sud-Est asiatique. L’«ambassadeur global» de la compagnie aérienne Emirates de Dubaï (EAU), partenaire officiel de la Fédération internationale de football (Fifa), est nul autre que le «roi du football». «Pelé défend à bien des égards les mêmes valeurs qu’Emirates», a ainsi souligné récemment Sheikh Majid Al Mualla, divisional senior VP commercial operations d’Emirates, à l’occasion d’une visite de la tour Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel du monde. Edson Arantes do Nascimento (nom officiel de Pelé) était âgé de seulement 17 ans lorsqu’il est devenu champion du monde en 1958, et ce dans le pays de sports d’hiver qu’est la Suède. Swisstrans, Swiss Shipping Guide, Propeller Club Directory: [email protected] +41 58 958 95 16 Mobile: +41 79 674 29 52 Josef Müller (Vienne) Barbara Odrich (Yokohama) Katja Ridderbusch (Atlanta) Dirk Ruppik (Surat Thani) Holger Schlote (Istanbul) Angelo Scorza (Gênes) Wilf Seifert (Zurich) Heiner Siegmund (Hambourg) Frank Stier (Sofia) Salons et nouveaux marchés, Amérique latine: [email protected] +41 58 958 95 14 Mobile: +41 79 225 18 78 Traduction: [email protected] [email protected] +41 58 958 95 23 +41 58 958 95 21 Maquette: [email protected] [email protected] [email protected] +41 58 958 95 11 +41 58 958 95 17 +41 58 958 96 04 Abonnement / Diffusion: [email protected] +41 58 958 96 48 Publicité: Allemagne, Benelux, Pays nordiques, Royaume-Uni, Irlande, Japon, Corée du Sud, Afrique du Sud: [email protected] +41 58 958 95 04 Mobile: +41 78 688 87 90 Emirats Arabes Unis, Turquie, Iran, Grande-Bretagne (expédition+trafic aérien), Suisse, Autriche, Bavière (codes postaux 8+9), Annonces d‘emploi/Annonces immobilières: [email protected] +41 58 958 95 07 Mobile: +41 79 305 48 40 Europe centrale et de l’Est, Asie centrale, Grèce, Chypre: [email protected] +41 58 958 95 27 Mobile: +41 78 688 87 92 France, Italie, Espagne, Portugal, Pays des Balkans, Malte, Afrique du Nord, Israël: [email protected] +41 58 958 96 88 Mobile: +41 79 466 35 95 Gestion annonces: [email protected] [email protected] +41 58 958 95 12 +41 58 958 96 29 Marketing: [email protected] +41 58 958 96 54 Comptabilité: [email protected] Fax: +41 61 564 37 00 +41 58 958 96 18 Impression et expédition: Printec Offset, D-34123 Kassel Référence bancaire: Credit Suisse, Bâle, Swift CRES CH ZZ 80A IBAN: CH23 0483 5030 8286 3100 0 CHF IBAN: CH75 0483 5030 8286 3200 4 EUR Lieu d’exécution et de juridiction: Bâle, Suisse Toute reproduction ou représentation, même partielle, des pages publiées est soumise à notre autorisation expresse. Le JTI décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont soumis. 75e année ISSN 2235-8099 Parution bimensuelle/Abonnement: 220 CHF (frais de port en sus) Swissprofessionalmedia AG est membre associé de la Fiata et de la Tiaca. 50 Des choses de la vie / Liste des annonceurs Journal pour le Transport International 09-10 2014 La résilience – bénédiction ou pas? «Après la chute, il faut tout de suite se relever.» Nikolaus von Flüe, saint catholique et patron de la Suisse La résilience n’est pas un terme très courant. Le dictionnaire le définit comme «la capacité d’un système à faire face aux changements». En sachant toutefois que par changements, on entend en premier lieu les «perturbations», ce qui, à son tour, explique le lien terminologique avec «l’autorégulation». Le langage populaire connaît ce phénomène depuis très longtemps déjà et qualifie affectueusement ceux qui en sont pourvus de «durs à cuire», un terme compréhensible pour tous. L’autorégulation est un terme très prisé lorsqu’il s’agit d’optimisation de processus et de gestion orientée processus. Et d’un point de vue objectif, cela semble même être un objectif à atteindre. Imaginez les avantages qu’offriraient des systèmes ou des processus qui s’autoréguleraient et pourraient ainsi réparer d’eux-mêmes la moindre panne, le meilleur dans tout cela étant la présumée facilité. Le célèbre neuropsychologue Rainer Klinke nous propose son explication: le barreur d’un navire pilote ce dernier en suivant un itinéraire donné pour atteindre une destination donnée. Les nombreux facteurs de perturbation (courants, météo) sont constamment vérifiés par le capitaine qui lui donne des directives (feed-back) en conséquence: objectif/cible – contrôle – feedback – correction. Ce sont là les outils très simples avec lesquels on peut perfectionner tout système au fil du temps. Ils sont donc omniprésents au quotidien, sous les formes les plus diverses, dans le monde du travail moderne. Mais d’innombrables entreprises peuvent avec tristesse écrire l’histoire des profonds fossés qui séparent la théorie de la réalité. Car l’exemple du navire soulève une question: que fait le capitaine si le barreur craint pour sa vie durant les orages? Malgré tout l’aboutissement des systèmes, le facteur humain reste en effet toujours la source de perturbation la plus importante et souvent aussi, la plus imprévisible. Cela est d’autant plus déterminant qu’il dépasse (encore) – et de loin – n’importe quelle machine en termes de flexibilité et de capacité décisionnelle. La psychologue Emmy Werner a révélé de précieux constats sur ce thème avec son étude très complète. Elle a constaté qu’environ un tiers des êtres humains sont capables de toujours se tirer des situations difficiles et de se relever. Les principales causes en son notamment une enfance stable et constructive et un perfectionnement permanent, mais aussi des qualités bien ancrées telles qu’un grand amour-propre, la serviabilité et surtout une grande compétence sociale. Il est cependant important de noter le constat récurrent selon lequel la capacité à la résilience ne se manifeste bien souvent que pendant ou après une importante crise existentielle. Une fois de plus, la crise est donc une chance. Si on voulait à présent augmenter la capacité de résilience humaine, on se heurterait à deux paradigmes de taille: d’une part, une crise existentielle conduit chez tout être humain à des changements de comportement préjudiciables et, d’autre part, les changements de personnalité sont d’autant plus vains que la personne concernée avance en âge. Ces deux paradigmes sont toutefois faux. Et les statistiques ne sont pas les seules à le prouver. Il peut certes être vrai qu’un être humain ne peut pas changer ce qu’il est. Mais le bon sens et notre propre expérience nous apprennent que nous avons la liberté de penser et d’agir comme nous le voulons. Et cet apprentissage est accessible à tout être humain. Mais n’oublions pas une chose: la résilience et l’autorégulation peuvent certes être des objectifs tentants. Mais au final, cela peut cacher un inconvénient problématique: un dur à cuire ne renonce jamais. Frank Goffin Coach dirigeant chez Clover Coaching AG, Reinach/BL. www.cloverweb.ch Le numéro 11-12/2014 de l’ITJ comprend un Spécial Péninsule Ibérique/Amérique latine et paraît, également en portugais et espagnol, le 14. 3. 2014 (délai de remise des annonces: 7. 3. 2014). Liste des annonceurs Apadana Freight Services Co. Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 bremenports GmbH & Co. KG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 C.H. Robinson Worldwide, INC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Cargopack Tägi AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Contargo AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Egolf Verpackungs AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 EMS Chartering GmbH & Co. KG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Euroexpo Messe + Kongress GmbH Marketing Fachmesse . . . . 21 Evergreen Marine (UK) Limited . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Evola GmbH Internationale Spedition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 FISCHER Kaderselektion GmbH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Freight Deadbeats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Gebrüder Weiss GmbH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Genel Transport Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Globelink West Star Shipping LLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Gosselin Group N.V. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Grimaldi Cia di Navigazione . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 Grupolis Transitarios Lda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Heavy Load Freight Services L.L.C. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Ignazio Messina & Co. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Intercontor Hellas S.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Intermodal Organizaçao de Eventos Ltda. United Business Media - UBM Brazil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51 ITE Group Plc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11 ITX Cargo Srl . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Kawasaki Kisen Kaisha Ltd. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Kifa AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Lamprecht Transport AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 LKW WALTER Internat. Transportorganisation AG . . . . . . . . . . . 6 Manaco, International Forwarders Inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Moor Transport AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Nauta SA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Port of Amsterdam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Reed Expositions France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Rollit Cargo nv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Ruslan International Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Russian Railways JSC RZD OAO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Saco Shipping GmbH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Steder Group B.V. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Thai Airways International PLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 TOC Events Worldwide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51 Transnatur S.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 TT Club - Through Transport Mutual Services (UK) Ltd . . . . . . . 46 Universal Transporte Michels GmbH & Co. KG . . . . . . . . . . . . . . 8 Weber-Vonesch Transport AG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Wegmüller AG Holz- und Kartonverpackungen . . . . . . . . . . . . 31 Yang Ming Italy SpA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 24 – 26 June 2014 | ExCeL | London | UK © 2013 C.H. Robinson Worldwide, Inc. All Rights Reserved. Connectez-vous à des solutions d’approvisionnement de classe mondiale. Branchez-vous sur l’un des plus grands réseaux de transport mis en place dans le monde. Demandez à nos experts en transport de vous proposer des solutions sur-mesure. [email protected] | www.chrobinson.com
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